T.013 – Les bénédictions que je prononce sur toi

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Que le flot de Son Esprit-Saint envahisse tout ton être. Ferme les yeux, et laisse-toi toucher par le Maître.

Que la rivière de Son amour coule au travers de toi, qu’elle t’abreuve et que ton âme s’en délecte, car il n’y a rien de meilleur.

Qu’Il t’accorde la félicité spirituelle, que Ses pensées envers toi se manifestent dans toute leur grandeur !

Jésus est ton Sauveur, ton Roi éternel. Qu’Il te révèle la beauté de Son visage. Qu’Il illumine tes yeux de Son unique Lumière ! Il est la Lumière du monde, la seule, la véritable.

Plonge dans l’océan de Sa tendresse. Nage dans l’apesanteur de la Vérité. Il est Lui-même la Vérité.

Tends tes mains et regarde : Il est là, presque visible ! Les yeux de ton cœur peuvent considérer la réalité de Sa présence. Ne détourne pas le regard, ne porte pas tes yeux sur les sciences humaines. Tu n’as pas besoin de preuve.

Tends les bras vers Lui ! Non pas parce qu’une voix humaine te le commande, non pas parce que c’est écrit dans les livres. Tends-les vers lui parce que c’est là ton désir, et reçois les bénédictions que mon esprit prononce pour toi. Cherche la vie. Il est Lui-même la Vie !

Oublis le monde, oublis ta vie. Entre dans les parvis du Dieu Très-Haut. Cherche, écoute. Sois tout à Lui, ne te prive pas de ce bonheur !

Contemple Sa main souveraine, Sa main qui vient te secourir. Attrape-là, saisis-là bien fort, ne la laisse pas t’échapper ! Si tu te noies, ou si tu arrives à grand peine à garder la tête hors de ta discrète noyade, ne serreras-tu pas la main de Celui qui te porte secours ?

Que l’immensité de Sa Grâce te submerge, que Sa grandeur te donne le vertige ! Ne crois pas si bien tenir sur tes jambes. Ne regarde pas non plus le précipice qui se trouve devant toi. Il y a toujours un précipice… Ne succombe pas à la peur, laisse-toi porter par Sa Grâce inconditionnelle !

Dieu n’a pas attendu que l’Homme s’améliore pour venir le sauver. Il n’a pas espéré qu’il transforme en paradis l’enfer qu’il a créé. Il sait depuis toujours que Lui seul est capable de créer un Eden, que seul Ses fruits sont véritablement comestibles.

Il est venu dans l’obscurité la plus navrante et, de ceux qui ont fait un pas vers Lui, Il n’a jugé personne. Il n’a pas donné de concours d’entrée pour Son Royaume, mais des invitations. Il a invité les boiteux, les aveugles, les lépreux, les gens de mauvaise vie…

Que la folie de Son initiative te porte au bord de l’étourdissement ! Que tes lèvres s’ouvrent pour pousser une exclamation ! Mais qui es-tu ? Et qui est-Il ?

Tu es un homme, une femme, un enfant. Un être mortel, faible et inférieur à la majorité des choses qui t’entourent. Seulement cela, et rien que cela !

Il est le Créateur de la Vie, de l’infini, de l’inexplorable ! Il est l’Immensité que rien ne peut contenir ! Il est la Gloire que toutes les galaxies dans leur splendeur multicolore n’ont cesse de refléter ! Il est venu à ta rencontre. Il S’est fait tout petit, minuscule au point de tenir dans le ventre d’une femme. Que cette sublime équation soit pour toi tout un poème, un poème qui ne finit pas ! Une louange indélébile dans le cœur qu’Il t’a donné.

Il est apparu sur la paille de Son sublime dénuement. Il a marché pieds-nus. Il ne S’est pas vêtu d’un manteau impérial, Il n’a pas brandi de sceptre. Il tenait dans Ses mains les outils d’un charpentier. Il a travaillé le bois, avant de travailler le cœur des hommes. Ce dernier matériau est beaucoup plus brut, mais Il n’a pas préféré le bois. Il a caressé les cœurs. Il a caressé ceux qu’Il croisait de Son regard.

Que ces moments historiques soient pour toi tes propres annales. Que cette période glorieuse reste bien présente à ton esprit. Ne regarde pas le calendrier, ne compte pas les années qui passent. Elles ne veulent rien dire, si ce n’est qu’Il revient bientôt.

Repense à cette femme qui était malade depuis si longtemps, malade et impure. Cette femme, qui ne suscitait l’intérêt de personne. Une femme parmi la foule, que personne ne voyait. Vois-la, qui se sent si faible, vaincue par les années et la maladie qui l’ont enlaidie. Regarde-la, elle qui est si frêle, si pâle, ridée comme un désert de dunes. Ce n’est pas d’avoir trop souri qui l’a ridée ainsi, mais c’est d’avoir trop souffert. Elle est là, bousculée par la foule, les yeux boursoufflés par les larmes. Elle avance comme elle peut. Elle concentre ses dernières forces pour toucher le Maître, et c’est Son habit que, par bonheur, ses doigts ont frôlé.

Regarde cette femme. Cette femme qui est seule à connaître son mal, trop honteuse pour en parler autour d’elle. Elle est allée voir des guérisseurs en secret, des guérisseurs qui ne l’ont pas guérie. Elle saigne. Elle se vide de l’intérieur. Elle passe ses journées à essuyer sa honte. Le sang ne part pas facilement, il faut frotter, frotter, toujours frotter ! Elle se sent faible, elle ne peut jamais reprendre ses forces. Tous ses efforts sont vains, sa nourriture ne lui est d’aucun secours. Elle vit isolée du monde, recluse dans une vie de prière et de combat. Elle n’a pas le droit de mourir. Elle doit continuer à vivre et à essuyer sa honte.

Regarde-la, vois-toi en elle. Cette femme qui ne peut avancer comme les autres, elle te ressemble. Tu es peut-être plus beau, tu es peut-être plus belle. Moins âgé ? Moins malade ? Moins seul ? Moins pauvre ? Moins limité ?

Vois comme elle se met soudain à rayonner. Quelque chose s’est passé ! Le Maître S’arrête brusquement… « Qui m’a touché ? » demande-t-Il.

Que Sa Grâce te pousse inexorablement vers le Maître, si tu as reçu et compris Son appel. Que tu te saisisses de Son vêtement ! Un jour, tu en auras un bien à toi, un vêtement blanc qui ne sera plus taché de honte et de misère. Pour l’instant, Il te prête Son habit. Il nettoie ta honte. Tu n’as plus besoin de frotter…

Il te revêt de Lumière, Il rajeunit ton visage, Il déride ton cœur. Il redonne à tes muscles la force de marcher. Il donne à ta bouche la force de s’ouvrir.

Va, et dis-le au monde : « Jésus est vivant, Il a permis que je Le touche ! Il m’a délivré de toutes mes hontes et de mes maladies ! » Si le monde rit, car il trouve que tu es encore malade, parle-lui des maladies qu’il ne connaît pas, de celles que personne n’aime aborder. L’égoïsme, la peur, l’obsession, la cupidité, le désespoir, la rancune, la jalousie, la violence… La liste est si longue !

Ne crains pas, celui ou celle qui sera interpellé par ton témoignage reviendra vers toi, quand bien même il aurait ri comme les autres. Il reviendra et avouera avoir lui aussi quelques-unes de ces maladies. Il t’écoutera parler du Maître. Et un jour, les bénédictions que je prononce sur toi, tu les prononceras sur lui. Et il les prononcera à son tour sur ses enfants, à qui il racontera l’histoire de la petite femme ridée du Grand Livre, et bien d’autres encore…

« Alors une femme, qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tout son bien en médecins, sans avoir pu être guérie par aucun, s’approchant de Lui par-derrière, toucha le bord de Son vêtement ; et à l’instant, sa perte de sang s’arrêta. Et Jésus dit : Qui m’a touché ? Et comme tous le niaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui, dirent : Maître, la foule t’environne et te presse ; et tu dis : Qui m’a touché ? Mais Jésus dit : Quelqu’un m’a touché ; car j’ai senti qu’une vertu est sortie de moi. Cette femme voyant que cela ne Lui avait point été caché, vint toute tremblante, et se jetant à Ses pieds, elle déclara, devant tout le peuple, pour quel sujet elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie à l’instant. Et Jésus lui dit : Ma fille, rassure-toi, ta foi t’a guérie ; va t’en en paix » (Luc 8:43-48).

Que Dieu notre Maître vous bénisse comme Lui seul peut le faire !

Anne-Gaëlle




T.012 – Désert virtuel

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Où sont les vraies valeurs ? Où est le face à face ?

Où donc est le bonheur dans un monde de glace ?

Voyez ces marionnettes, des pions sur un échiquier !

Le progrès leur fait tourner la tête dans leur jolie cage dorée.

 

Voyez l’immense désert :

Ouvrez les yeux, regardez bien !

Ce désert qui peuple les vies éphémères

De ceux qui ne sont maîtres de rien.

 

L’écran a remplacé la vie,

Le clavier a dérobé la plume

Et dans cette étrange folie

L’Homme croit avoir décroché la lune.

 

Le génie des nouvelles technologies

Devient son seul et meilleur ami.

En un éclair, la science se partage

Mais personne ne voit le naufrage !

 

Vous croyez avoir la lumière

Avec votre humanisme superficiel,

Des religions faites de barrières,

Cloîtrés dans votre prison virtuelle.

 

Cette pathologie moderne, comment se nomme-t-elle ?

Egocentrisme est bien le terme : c’est un cancer spirituel.

Elle s’imprègne dans chaque chaumière et contamine même les chrétiens,

Son origine est Lucifer, le dieu des temps de la fin.

 

Voici donc venir l’aire nouvelle,

L’aire de l’amour irréel !

On n’y respire plus comme naguère,

Quand on allait se rendre chez son frère.

 

Quelques heures de route, quelques kilomètres

Vous empêchent de vous serrer dans les bras,

Vous privent d’une étreinte honnête :

Certes, chacun a sa vie ici-bas !

 

S’il était en mon pouvoir, je traverserais l’océan

Pour rejoindre mon frère en Christ, ne serait-ce qu’un instant

Car le véritable amour ne connait ni déclin,

Ni excuse, ni paresse : il mérite le chemin.

 

Notre Seigneur a traversé l’univers

Pour venir nous montrer l’Amour du Père ;

Pour Lui, ça n’était pas trop loin

Et Il ne l’a point repoussé à demain…

 

Croyez-vous qu’un écran remplace une personne ?

La distance est-elle ainsi rompue, en somme ?

Le contact d’une main, la chaleur d’un baiser

Ne sont-ils pas de première nécessité ?

 

L’individu devient individuel,

Se cache derrière les mœurs du siècle.

Trop seul pour résister au fiel,

Il se transforme peu à peu en aigle.

 

A l’affût de plaisir, de force et de prestige,

Il s’élève avec ses ailes artificielles.

Rapace solitaire redoutant les litiges,

Il vit reclus dans son monde virtuel.

 

Echappe-toi, brise le mur de verre

Et reviens dans les vraies valeurs,

Reviens à Dieu, fuis l’éphémère !

Vas voir ton frère, vas voir ta sœur.

 

Quitte le désert, offre l’amour

Afin que le monde enfin reconnaisse

Ce que tu es chaque jour :

Un disciple de Jésus, à qui tu dis « Maître ».

Aimer, c’est visiter, c’est prodiguer Sa tendresse,

Prendre le temps pour l’autre et ne pas disparaître.

 

Voici l’appel qui vient du cœur de Dieu

Car Il entend sans cesse du haut des Cieux

Les criantes lamentations de la solitude

Provenant du désert que l’Homme s’est bâti,

Et du fond de sa turpitude,

Croyait avoir construit un paradis.

 

Anne-Gaëlle




D.411 – La Parole de grâce et de vérité

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Par Miville Côté

L’Éternel Dieu (Elohim)

Anciennement, avant la venue de Son Fils Jésus-Christ dans la chair (la Parole), l’Éternel parla par des prophètes à Son peuple et aux descendants de ce peuple physique qu’Il avait choisi pour devenir une nation sainte et séparée des nations païennes, pour que l’accomplissement de Son grand dessein suprême commence par une nation physique et charnelle. Il a publié et leur a donné une loi spirituelle sur deux tables de pierres écrites par Lui-même en manifestant Sa présence sur la montagne en Horeb. Il leur donna des ordonnances et des statuts pour qu’ils apprennent à distinguer ce qui est pur de ce qui est impur. Hébreux 1:1-8 : « Dieu ayant anciennement parlé à nos pères, a plusieurs fois et en plusieurs manières, nous a parlé en ces dernier jours par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, et par lequel il a fait les siècles ; et qui étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissance, ayant fait par soi-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de sa Majesté divine, dans les lieux très-hauts ; étant fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité un nom plus excellent que le leur. Car auquel des anges a t-il jamais dit : Tu es mon Fils, je t’ai aujourd’hui engendré ? Et ailleurs : je lui serai Père, et il me sera Fils ? Et encore, quand il introduit dans le monde son Fils premier-né, il est dit : Et que tous les anges de Dieu l’adorent. Car quant aux anges, il est dit : faisant des vents ses anges, et de la flamme de feu ses ministres. Mais il est dit quant au Fils : O Dieu ! Ton trône demeure aux siècles des siècles, et le sceptre de ton royaume est un sceptre d’équité. »

Lévitique 20:24-26 : « Et je vous ai dit : Vous posséderez leur pays, et je vous le donnerai pour le posséder ; c’est un pays découlant de lait et de miel. Je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous ai séparés des autres peuples. C’est pourquoi, séparez la bête nette de la souillure, l’oiseau net d’avec le souillé, et ne rendez point abominable vos personnes en mangeant des bêtes et oiseaux immondes, ni rien qui rampe sur la terre, rien de ce que je vous ai défendu comme une chose immonde. Vous me serez saints, car je suis saint, moi l’Éternel ; et je vous ai séparé des autres peuples, afin que vous soyez à moi. »

Il le fit par Son serviteur Moise qu’Il a choisi et envoyé comme médiateur de l’alliance donnée à la montagne en Horeb. Il promulgua Sa loi divine sur deux tables de pierres, afin qu’Israël devienne une nation sainte et séparée des peuples païens, bien disposée à connaître la pensée de Dieu par révélation ; pour être un sacerdoce royale engagé et obéissant à choisir le bien dans le but de devenir à l’image et la ressemblance de Dieu. Psaumes 47:4-9 : « Il nous a choisi notre héritage, qui est la magnificence de Jacob, lequel il aime. Dieu est monté avec un cri de réjouissance, l’Éternel est monté avec un son de trompette. Psalmodiez à Dieu, psalmodiez, psalmodiez à notre Roi, psalmodiez. Car Dieu est le Roi de toute la terre ; tout homme entendu, psalmodiez. Dieu règne sur les nations, Dieu est assis sur le trône de sa sainteté. Les principaux des peuples se sont assemblés vers le peuple du Dieu d’Abraham ; car les boucliers de la terre sont à Dieu, il est fort exalté. »

L’Éternel Dieu proposa au peuple d’Israël une alliance spirituelle et éternelle, bien définie et encadrée physiquement, afin qu’ils apprennent à développer le caractère saint de Dieu, bien que ce peuple était charnel. De la même manière que l’Éternel Dieu créa l’homme à Son image et Sa ressemblance dans le but qu’il choisisse par lui-même de prendre de l’arbre de vie qui lui aurait fait atteindre ce but. Ainsi, Dieu désirait que Son peuple sortit d’Égypte par l’intermédiaire de Moise; le médiateur de l’ancienne alliance, afin qu’Israël choisisse d’obéir à l’Éternel. Genèse 2:9 : « Et l’Éternel Dieu avait fait germer de la terre tout arbre désirable à la vue et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la science du bien et du mal. » Deutéronome 30:19-20 : « Je prends aujourd’hui à témoin les cieux et la terre contre vous, que j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, en aimant l’Éternel, ton Dieu, en obéissant à sa voix, et en s’attachant à lui ; car c’est lui qui est ta vie, et la longueur de tes jours ; afin que tu demeures sur la terre que l’Éternel a juré à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob, de leur donner. »

Mais, l’Éternel Dieu avait déjà convenu que, si l’homme créé à Son image et à Sa ressemblance désobéissait – ainsi que Son peuple qui transgresserait Son alliance – que l’Agneau pascal viendrait en la personne de Son Fils Jésus-Christ dans un corps de chair, comme Ses créatures, pour payer la condamnation du péché par le sacrifice de Sa vie sur la croix. Hébreux 10:5 : « C’est pourquoi Jésus-Christ, en entrant au monde, a dit : Tu n’as point voulu de sacrifice, ni d’offrande; mais tu m’a formé un corps. » Jean 1:14 : « Et la Parole a été faite chair, elle a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, qui a été une gloire, comme la gloire du Fils unique du Père, pleine de grâce et de vérité. »

Par Ses souffrances, Jésus-Christ a appris a obéir comme Fils à Son Père. Après Sa mort et Sa résurrection d’entre les morts, Il a eu l’assurance qu’Il avait répondu aux exigences de Son Père pour le pardon des péchés de l’humanité, en vue de poursuivre le grand dessein éternel. Hébreux 5:8-9 : « Quoiqu’il fût le Fils de Dieu, il a pourtant appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes. Et ayant été consacré, il a été l’auteur du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent. » Jean 1:15-18 : « Jean a donc rendu témoignage de lui, et a crié disant : C’est celui duquel je disais : Celui qui vient après moi, m’est préféré ; car il était avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce. Car la loi a été donnée par Moise ; la grâce et la vérité est venue par Jésus-Christ. Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est au sein du Père, est celui qui nous l’a révélé. » Apocalypse 13:8 : « De sorte qu’elle sera adorée par tous ceux qui habitent sur la terre, desquels les noms ne sont point écrits au livre de vie de l’Agneau, immolé dès la fondation du monde. »

Paradoxalement, c’est pour l’établissement de la nouvelle alliance du sacrifice de Sa vie que Jésus-Christ, comme homme, répandit Son précieux sang sur l’autel de la croix au calvaire, rendant ainsi définitif le pardon des péchés. C’est par Sa résurrection d’entre les morts que Dieu Son Père allait maintenant concrétiser Son assemblée composée de croyants choisis et appelés pour qu’ils reçoivent le Saint-Esprit promis, afin qu’ils révèlent la vraie nature spirituelle de Son Fils Jésus-Christ par Son évangile du salut. Luc 10:22 : « Toutes choses m’ont été données en main par mon Père ; et personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; ni qui est le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils l’aura voulu révéler. » 1 Pierre 2:9-10 : « Mais vous êtes la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis ; afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez point son peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde. »

C’est dans l’Évangile de l’apôtre Jean que Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, va nous révéler la nature profonde de Son Fils avant qu’Il ne devienne l’homme fait chair en la personne de Jésus de Nazareth. Jean 1:1-5, 14 : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu ; et cette Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle ; et sans elle rien de ce qui a été fait, n’a été fait. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière luit dans les ténèbres ; mais les ténèbres ne l’ont point reçue … Et la Parole a été faite chair ; elle a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, qui a été une gloire, comme la gloire du Fils unique du Père, pleine de grâce et de vérité. » À travers Sa parole écrite inspirée, nous, les croyants choisis et appelés, nous allons découvrir et reconnaître la personne divine de Jésus-Christ dans la chair comme le Grand Dieu Suprême, Omnipotent, Omniscient, Omniprésent, Intrinsèque, par qui toutes choses existent. Jean 16:29-31 : « Ses disciples lui dirent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu n’uses plus de paraboles. Maintenant nous connaissons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne t’interroge ; à cause de cela nous croyons que tu es issu de Dieu. Jésus leur répondit : Croyez-vous maintenant ? » Jean 17:17 : « Sanctifie-les par ta vérité ; ta parole est la vérité. » Colossiens 1:15-17 : « Lequel est l’image de Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures. Car par lui ont été créées toutes choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles ; soit les trônes, ou les dominations, ou les principautés, ou les puissances : toutes choses ont été créées par lui, et pour lui. Et Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. » Colossiens 1:25-26 : « De laquelle j’ai été fait le ministre, selon la dispensation de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour accomplir la parole de Dieu ; savoir, le mystère qui avait été caché dans tous les siècles et dans tous les âges, mais qui est maintenant manifesté à ses saints. »

Nous avons toujours à l’esprit ces questions de savoir comment existe-t-Il ? Comment est-Il fait ? Depuis quand a-t-Il commencé à vivre ? Comment vivait-Il ? Laissons-nous guider par Sa parole inspirée de Son Esprit-Saint, pour nous instruire et apprendre à Le connaître et découvrir comment Il est. Esaïe 44:6-8, 24 : « Ainsi a dit l’Éternel, le Roi d’Israël et son Rédempteur, l’Éternel des armées : Je suis le premier, et je suis le dernier, et il n’y a point d’autre Dieu que moi. Et qui est celui qui ait appelé comme moi, qui m’ait déclaré, et ordonné cela, depuis que j’ai établi le peuple ancien ? Qu’ils leur déclarent les choses à venir, les choses, dis-je, qui arriveront ci-après. Ne soyez point effrayés, et ne soyez point troublés : ne te l’ai-je pas fait entendre et déclaré dès ce temps-là ? Et vous m’en êtes témoins. Y a t-il quelque autre Dieu que moi ? Certes il n’y a point d’autre rocher ; je n’en connais point … Ainsi a dit l’Éternel, ton Rédempteur, et celui qui t’a formé dès le ventre : Je suis l’Éternel qui ai fait toutes ces choses, qui seul ai étendu les cieux, et qui ai par moi-même aplani la terre. » Esaïe 45:11-12, 21-22 : « Ainsi a dit l’Éternel, le Saint d’Israël, qui est son Créateur : Ils m’ont interrogé touchant les choses à venir ; et me donneriez-vous la loi touchant mes fils, et touchant l’œuvre de mes mains ? C’est moi qui ai fait la terre, et qui ai créé l’homme sur elle ; c’est moi qui ai étendu les cieux de mes mains, et qui ai donné la loi à toute leur armée … Déclarez, et faites approcher, et même qu’on consulte ensemble : Qui est-ce qui a fait entendre une telle chose dès longtemps auparavant ? Qui l’a déclaré dès lors ? N’est-ce pas moi, l’Éternel ? Or il n’y a point d’autre Dieu que moi ; il n’a point de Dieu Fort, Juste et Sauveur, que moi. Vous, tous les bouts de la terre, regardez vers moi, et soyez sauvés : car je suis le Dieu Fort, et il n’y en a point d’autre. »

Avant même que toutes choses soient créées, les invisibles et les visibles, Il était là comme Dieu en Esprit et en vérité. Jean 4:23-24 : « Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité : car aussi le Père en demande de tels qui l’adorent. Dieu est esprit ; et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. » Il est ce qui fait que toutes choses existent et quelles obéissent harmonieusement à Ses lois physiques et spirituelles. Il entretient et conserve en bon état toute Sa création. Hébreux 1:3 : « Et qui étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant fait par soi-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine, dans les lieux très hauts. »

L’Éternel Dieu, le Tout-Puissant, le Créateur, le Législateur, le Rédempteur qui a toujours existé et qui est sans fin, ni commencement de jours, concocta un dessein sage, intelligent et futuriste. Hébreux 7:3-4 : « Sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie ; mais étant fait semblable au Fils de Dieu, il demeure sacrificateur à toujours. Or considérez combien grand était celui à qui même Abraham le patriarche donna la dîme du butin. » Mais avant que ce grand dessein planifié vienne à l’existence, qu’est ce que Dieu faisait ? Comment vivait-Il ? Il était avant tout le Créateur de toutes choses invisibles et visibles par la toute-puissance de Son Esprit. Genèse 1:1 : « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre. » Psaumes 92:4-5 : « Car, ô Éternel ! Tu m’as réjoui par tes œuvres ; je me réjouirai des œuvres de tes mains. O Éternel ! Que tes œuvres sont magnifiques ! tes pensées sont merveilleusement profondes. » Romain 11:33-36 : « O profondeur des richesses, et de la sagesse, et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont incompréhensibles, et ses voies impossibles à trouver ! Car qui est-ce qui a connu les pensées du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? Ou qui est-ce qui lui a donné le premier, et il lui sera rendu ? Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses. A lui soit gloire éternellement ! Amen ! » 1 Corinthiens 2:16 : « Car qui a connu la pensée du Seigneur pour le pouvoir instruire ? Mais nous, nous avons connu la pensée de Christ. »

L’Éternel Dieu, en créant l’homme à Son image et à Sa ressemblance, voulait qu’il puisse choisir librement de l’arbre de vie au lieu de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Si l’homme avait choisi l’arbre de vie, il aurait acquis la connaissance de la pensée de Dieu par Son Esprit qui lui aurait permis de développer son caractère et le rendre semblable à celui de son Créateur, lequel est aimant, bon, doux, sage, fidèle, altruiste, miséricordieux, compatissant ; et ce, dans la joie de Le connaître en se développant spirituellement dans les voies de Dieu. Matthieu 5:48 : « Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est aux cieux est parfait. » Galates 5:22 : « Mais le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, un esprit patient, la bonté, la bénéficence, la fidélité, la douceur, la tempérance. » Mais si l’homme avait choisi de prendre de l’arbre de vie au jardin d’Eden, Dieu n’aurait point eu la nécessité de venir dans la chair pour mourir enfin de lui assurer le salut. Lamentations 3:36-39 : « Lorsqu’on fait tort à quelqu’un dans son procès, le Seigneur ne le voit-il point ? Mem. Qui est-ce qui dit que cela a été fait, et que le Seigneur ne l’a point commandé ? Les maux et les biens ne procèdent-ils point de l’ordre du Très-Haut ? Pourquoi se dépiterait l’homme vivant, l’homme, dis-je, à cause de la peine de ses péchés ? » Jean 4:34 : « Jésus leur dit : Ma viande est que je fasse la volonté de celui qui m’a envoyé, et que j’accomplisse son œuvre. »

Mais Dieu désirait que l’homme, fait à Son image et Sa ressemblance, choisisse de prendre de l’arbre de vie en rejetant l’idée de manger du fruit de l’arbre du bien et du mal. Alors, l’Éternel Dieu aurait enseigné et instruit l’homme et sa descendance dans Son caractère parfait et lui aurait fait connaître son avenir éternel. Deutéronome 30:19 : « Je prends aujourd’hui à témoin les cieux et la terre contre vous, que j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité. » 2 Pierre 3:18 : « Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et jusques au jour d’éternité ! Amen ! »

Comme l’homme à plutôt choisi du fruit de l’arbre défendu, Dieu, qui était aussi la Parole, a dû venir dans la chair, comme Sa créature, pour mourir à sa place et lui offrir la vie éternelle par grâce et bonté. Jean 4:17 : « Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité est venue par Jésus-Christ. » Christ, ayant en lui l’Esprit sans mesure, voulait démontrer que Ses créatures pouvaient, elles aussi, avec l’Esprit de vérité et de puissance, atteindre la perfection pour hériter de la vie éternelle. Jean 3:34 : « Car celui que Dieu a envoyé, annonce les paroles de Dieu ; car Dieu ne lui donne point l’Esprit par mesure. » Dieu est amour et Il voulait que l’homme développe son caractère comme celui de son Créateur parfait. Jésus-Christ est donc venu pour le sauver et les faire connaître, lui et Son Père, en tant que son Créateur et son Rédempteur. Christ a enseigné Ses disciples dans le but de poursuivre Son œuvre après Son départ en fondant Son assemblée de croyants convertis dans la foi, en leur donnant Son Saint-Esprit pour poursuivre ce but. Jean 14:16-18 : « Et je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer avec vous éternellement ; savoir, l’Esprit de vérité, lequel le monde ne peut point recevoir ; parce qu’il ne le voit point, et qu’il ne le connaît point ; mais vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai point orphelins ; je viendrai vers vous. »

Jésus-Christ vécut, durant Son séjour sur la terre, une vie parfaite, sans péché. Jean 8:45-46 : « Mais pour moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez point. Qui est celui d’entre vous qui me reprendra de péché ? Et si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous point ? » Par Ses actions, Jésus-Christ, le Fils du Père dans les cieux, voulait nous démontrer Son amour envers Son Père et celui du Père pour Son Fils qu’Il avait envoyé comme la Parole vivante dans la chair, afin que l’humanité sache la vérité au sujet du grand dessein éternel et que les hommes et femmes deviennent un avec le Père et le Fils. Jean 10:30 : « Moi et le Père sommes un. » Jean 17:11 : « Et maintenant je ne suis plus au monde, mais ceux-ci sont au monde ; et moi, je vais à toi. Père saint ! Garde-les en ton nom, ceux, dis-je, que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un, comme nous sommes un. » Dans Sa vie humaine sur la terre, Jésus-Christ a parfaitement accompli l’œuvre de Son Père en obéissant à l’autorité de Son Père pour Lui être agréable. Jean 8:28-29 : « Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, vous connaîtrez alors que c’est moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je dis ces choses ainsi que mon Père m’a enseigné. Car celui qui m’a envoyé, est avec moi, le Père ne m’a point laissé seul, parce que je fais toujours les choses qui lui plaisent. »

Jésus-Christ, étant l’Oint de Son Père dans les cieux, est descendu du ciel pour venir accomplir les promesses faites aux pères de la nation d’Israël. Romain 15:8-10 : « Or je dis que Jésus-Christ a été ministre de la circoncision pour la vérité de Dieu, afin de ratifier les promesses aux pères ; et afin que les gentils honorent Dieu pour sa miséricorde, selon ce qui est écrit : Je célébrerai à cause de cela ta louange parmi les gentils, et je psalmodierai à ton nom. Et il est dit encore : Gentils, réjouissez-vous avec son peuple. » Mais Il était la Parole engendrée dans la chair ; Il a toujours existé et Il est paru dans le monde des hommes pour leur permettre de Le connaître tel qu’Il était avant d’être Jésus, le Fils de l’homme. Jean 1:18 : « Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est au sein du Père, est celui qui nous l’a révélé. »

Cela alors que les Juifs ne croyaient point en lui, ni à son Père ; mais ils avaient pour père le diable qui est le prince des ténèbres, un être ne respirant que la haine et le meurtre, les ayant séduits en les utilisant pour contrecarrer Jésus dans la mission que le Père Lui assigna comme Rédempteur. C’est alors que Jésus leur déclara ouvertement qu’Il n’était point d’ici-bas. Jean 8:21-23 : « Et Jésus leur dit encore : Je m’en vais, et vous me chercherez ; mais vous mourrez en votre péché ; là où je vais, vous n’y pouvez venir. Les Juifs donc disaient : Se tuera-t-il lui même, qu’il dise : Là où je vais, vous n’y pouvez venir ? Alors il leur dit : vous êtes d’en bas, mais moi, je suis d’en haut ; vous êtes de ce monde, mais moi, je ne suis point de ce monde. »

Jésus-Christ fut la lumière des hommes envoyée par Son Père pour leur salut et leur faire connaître le chemin qui mène au Père. Jean14:4-10 : « Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Thomas lui dit : Seigneur ! Nous ne savons point où tu vas, comment donc pouvons-nous en savoir le chemin ? Jésus lui dit : Je suis le chemin, et la vérité, et la vie, nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père ; mais dès maintenant vous le connaissez, et l’avez vu. Philippe lui dit : Seigneur ! montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui répondit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as point connu ! Philippe, celui qui m’a vu, a vu mon Père ; et comment dis-tu : Montre-nous le Père ? Ne crois-tu pas que je suis en mon Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, est celui qui fait les œuvres. »

Ainsi, Jésus annonçait la venue du Royaume de Dieu sur la terre et pour lequel Son Père Lui avait donné tout pouvoir de jugement sur toute chair. Le salut pour quiconque croit en lui, ou la mort éternelle pour les rebelles qui refusent d’accepter le sacrifice de Jésus-Christ comme leur seul moyen de salut, car Il est la seule porte qui mène au Royaume éternel du Père. Jean 5:22-30 : « Car le Père ne juge personne ; mais il a donné tout jugement au Fils ; afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore point le Fils, n’honore point le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité, je vous dis, que celui qui entend ma parole, et croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et il ne sera point exposé à la condamnation, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité, je vous dis, que l’heure vient, et elle est même déjà venue, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue, vivront. Car comme le Père a la vie en soi-même, il a donné au Fils d’avoir la vie en soi-même. Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est le Fils de l’homme. Ne soyez point étonnés de cela : car l’heure viendra en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres, entendront sa voix. Et ils sortiront, savoir, ceux qui auront bien fait, en résurrection de vie ; et ceux qui auront mal fait, en résurrection de condamnation. Je ne puis rien faire de moi-même : je juge conformément à ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche point ma volonté, mais la volonté du Père qui m’a envoyé. »

Avant la fondation du monde, Dieu savait que l’homme et sa femme désobéiraient à l’ordre formel de ne point manger du fruit de l’arbre du bien et du mal. Ainsi donc, Dieu ne pouvait Se faire connaître comme leur Dieu Créateur et Législateur afin de leur révéler le but de leur création et qu’ils parviennent à la vie éternelle dans le Royaume du Père. Matthieu 13:11 : « Il répondit, et leur dit : C’est parce qu’il vous est donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que, pour eux, il ne leur est point donné de les connaître. » Après la désobéissance de l’homme et de la femme, Dieu le Père va préparer dans les siècles suivants Son plan de salut en appelant parmi les descendants d’Adam et d’Eve des personnes croyantes et fidèles qui obéiraient à Sa parole avec foi et sincérité de cœur, en vue qu’ils deviennent Ses instruments dans l’accomplissement de la venue de Son Royaume sur la terre. Luc 22:29 : « C’est pourquoi je vous confie le royaume, comme mon Père me l’a confié. » Jacques 2:5 : « Ecoutez, mes frères bien-aimés : Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres de ce monde, qui sont riches en la foi, et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? » Christ était donc la lumière des hommes, mais les hommes ont mieux préféré les ténèbres que de croire en celui que le Père a désigné pour leur salut. Jean 1:4-5 : « En elle [la Parole] était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière luit dans les ténèbres ; mais les ténèbres ne l’ont point reçue. »

Voilà comment Dieu Se définit contre la nature rebelle et séduite par Satan, comme une complainte pour avertir ce monde qu’Il est véritablement son Dieu Créateur et Rédempteur.

Je suis la Lumière, et vous ne me voyez pas.

Je suis la Route, et vous ne me suivez pas.

Je suis La Vérité, et vous ne me croyez pas.

Je suis La Vie, et vous ne me cherchez pas.

Je suis votre Chef, et vous ne m’obéissez pas.

Je suis votre Dieu, et vous ne me priez pas.

Si vous êtes Malheureux, ne me le reprochez pas.

Jacques 1:16-17 : « Mes frères bien-aimés, ne vous abusez point : tout le bien qui nous est donné, et tout don parfait, vient d’en haut, descendant du Père des lumières, en qui il n’y a point de variation, ni d’ombre de changement. »

Jérémie 2:12-13 : « Cieux, soyez étonnés de ceci ; ayez-en de l’horreur, et soyez extrêmement asséchés, dit l’Éternel. Car mon peuple a fait deux maux : ils m’ont abandonné, moi qui suis la source des eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne peuvent point contenir d’eau. »




T.011 – Un héritage symbolique

heritage-symbolique

J’ai hérité de ma grand-mère une grande et magnifique poupée. Elle est d’un réalisme saisissant, si bien qu’on pourrait croire en passant qu’il s’agit d’une véritable petite fille. Depuis ma tendre enfance, je l’ai toujours admirée.

Je me souviens quand je prenais l’avion une fois par an pour venir passer les grandes vacances en Allemagne, chez mes grands-parents : elle était là, elle m’attendait et j’étais son sauveur. Elle me paraissait si malheureuse parce que personne à part moi ne savait qu’elle était vivante. J’avais sept ou huit ans ; je croyais vraiment qu’elle était bien plus qu’une poupée ordinaire. J’étais persuadée qu’elle était capable de penser, d’aimer, de pleurer, de comprendre tout ce que je lui disais et de souffrir mon absence. Naturellement, à part moi, personne ne la comprenait. Personne ne l’aimait comme elle avait besoin d’être aimée. Alors, elle se contentait de rester là, assise dans un coin, à attendre passivement que je lui rende visite… Quelle tristesse !

Je lui avais promis, en guise de consolation, qu’un jour nous serions réunies pour de bon. Ma grand-mère me répétait fièrement qu’à sa mort, ce serait moi qui hériterais de la poupée. Je ne souhaitais pas que ma grand-mère meure, mais j’étais tiraillée. Je voulais qu’elle continue à vivre très longtemps. Mais je voulais également que cette poupée, que je convoitais de toute mon âme, soit enfin heureuse et j’étais pourtant persuadée de son malheur. Quel dilemme pour une enfant !

Mon enfance était pour moi si pénible que le mois de juillet, passé chaque année en Allemagne accompagnée de mon frère, était un séjour au paradis. Mes grands-parents étaient riches, ils nous gâtaient et je pouvais échapper ainsi à la réalité qui, toute l’année, était faite de moqueries, de méchancetés et d’incompréhension. Je savais que cette grande maison – en laquelle je voyais un palais somptueux rempli de délices et de beauté, bordé de son jardin d’Eden – n’était à moi que pour un mois. Je savais que la gentillesse des habitants du village, qui me recevaient comme une princesse, était un cadeau inestimable avec une durée de validité limitée. Je savais qu’après les trente jours, il fallait quitter ce paradis pour retourner dans la réalité, loin de la richesse et des politesses. Alors, je profitais de chaque seconde dans mon paradis, de chaque seconde avec la magnifique poupée, sans penser au lendemain, sans penser au retour.

Aujourd’hui, cette poupée si spéciale est là près de moi, sur mon lit. Elle n’est plus magique, elle n’est plus vivante. Mais je l’aime beaucoup. Elle est tout ce qui me reste de ma grand-mère et de son merveilleux palais. Elle est l’accomplissement de ma promesse enfantine : « Un jour, tu seras à moi et tu ne seras plus jamais malheureuse ». Il m’arrive encore quelquefois de lui parler, mais en lui parlant, c’est à la petite fille d’autrefois que je parle. Je serre cette poupée dans mes bras et au travers de cette étreinte, c’est la petite fille d’autrefois que je voudrais serrer… Autrefois haïe, méprisée, rejetée : c’est peut-être moi que je souhaitais sauver quand je lui disais « Un jour, tu seras heureuse ». Ce jour-là est-il arrivé ? Ce jour-là arrivera-t-il ?

Quand j’étais enfant, je savais déjà au fond de moi que le bonheur sur terre n’existe pas, du moins le vrai bonheur sans faille, sans nuage, sans date de péremption. Je savais également que la véritable sécurité sur terre n’était pas accessible, car la séparation, la mort, les blessures étaient une réalité que, dès mon plus jeune âge, je ne pouvais ignorer. Je ne croyais pas en Dieu ; personne ne m’avait dit qu’Il existe, ni qui Il est. Mais Dieu avait mis dès ma conception dans mon cœur la conscience et le désir d’un autre monde plus beau, plus juste, dans lequel règne le vrai bonheur et la parfaite sécurité. Quand je me remémore mes jeux d’enfants – avec le recul de l’adulte que je suis devenue – je décèle l’évidence lumineuse d’un appel divin : l’appel d’appartenir à ce monde à part, de croire en ce Royaume d’amour sans corruption, cet appel qui est devenu ma raison de vivre et de me battre chaque jour.

Je vivais dans un monde imaginaire, seule échappatoire à la réalité de mon enfance, quand je n’étais pas dans le beau paradis de mes grands-parents. Je vivais parmi mes poupées et mes peluches que je voyais continuellement souffrir. Elles étaient emprisonnées dans leur misérable condition : personne ne savait qui elles étaient réellement, elles étaient paralysées dans leur corps immobile, incapable de bouger. Elles avaient besoin de moi ! Chacune avait son nom, son caractère, sa particularité et ses affinités avec ses congénères. Je passais des heures à les aider, à les comprendre, à les aimer. Puis quand je réalisais que j’étais incapable de leur procurer un bonheur continu, ni la véritable sécurité, je leur parlais de ce Royaume merveilleux, dans lequel personne n’est paralysé, personne ne meurt, personne n’est rejeté, et je leur promettais qu’un jour, nous y serions réunis ensembles. Le Seigneur, que je ne connaissais pas encore, avait bel et bien mis en moi la marque de Son appel.

Tout comme la vie a essayé de me détourner de mon héritage, le diable a tenté à maintes reprises de me détourner de mon appel.

Quand ma grand-mère est morte, je n’ai pas hérité de la poupée. Plusieurs mois avant son décès, tandis que je lui rendais visite, ma grand-mère m’annonça froidement que ma poupée – celle qui depuis mon enfance m’était promise – appartiendrait à ma belle-sœur, car, étant une poupée typée asiatique, il fallait que ma belle-sœur asiatique en hérite. Cette nouvelle fut pour moi comme une gifle en plein visage…

Mon grand-père, le seul qui me témoignait véritablement de la tendresse, était mort depuis longtemps. Le paradis allemand de mon enfance avait disparu : de cette maison qui abritait mes plus beaux souvenirs, il ne me restait que quelques photos. Ma grand-mère, qui avait ouvertement préféré mon frère, et qui souvent m’avait humiliée, était au crépuscule de sa vie. Et tout ce qui restait de mon ancien bonheur était cette poupée. Quelle injustice ! Ma belle-sœur n’avait absolument aucune affinité avec l’Allemagne, ni avec aucun de mes rares et précieux souvenirs d’enfance. Pourquoi est-ce elle qui devait soudain hériter de cet inestimable joyau ? Il me fallait donc renoncer à mon héritage. De toute façon, la mort, que ma grand-mère n’avait cesse de prévoir, me semblait si loin et je préférais ne pas y penser.

Quand j’achevai mes études, je pris la décision de quitter l’Allemagne. J’étais retourné y vivre, car l’enfant d’autrefois en moi cherchait à tout prix à s’accrocher à son bonheur de jadis et à cette partie de la terre qui ne l’avait pas fait souffrir. Mais en grandissant, on se rend compte que le malheur est partout, que le monde change en permanence et que ce que l’on cherche n’existe plus. Toutefois, ma décision de ne plus m’accrocher à mes souvenirs idéalisés pour me tourner enfin vers l’avenir m’obligeait à m’éloigner géographiquement de ma grand-mère, ce qui augmenta considérablement sa rancœur. Quelques semaines seulement s’écoulèrent depuis mon départ avant que j’apprenne la triste nouvelle de son décès prématuré : elle avait mis fin à ses jours. Le diable m’accusa, me nargua ; il me traita d’égoïste et d’assassin. Mon esprit fut abattu et troublé, et j’eus beaucoup de mal à me défaire du sentiment de culpabilité.

La poupée fut donnée à ma belle-sœur, cela se produisit alors que je fus en « exil ». Mon retour en France fut une catastrophe : ma famille me rejeta et je me retrouvai plus bas que terre, avec mon enfant. Avant de fuir, je subis une averse d’accusations. On me traita de vampire, de traître, de parasite, de SDF. Personne ne savait qui j’étais réellement, personne hormis mon Sauveur. Jésus me donna la force dans ce cauchemar de ne pas mettre fin à mes jours. Il nous mit à l’abri, ma fille et moi, lorsque la menace de nous jeter dehors me frappa, avec l’ultimatum de trouver un logement dans les 48 heures. Même quand le temps semble trop court et les circonstances impossibles à surmonter, le Seigneur, qui est Maître du temps et des circonstances, n’a pas le bras trop court pour sauver ceux qui n’ont d’autre refuge que d’espérer en Lui.

Mon chat, fidèle témoin dans toutes nos épreuves, fut abandonné dans un refuge par mon propre frère, sans même m’en avertir. Cherchant à le reprendre auprès de moi, je me rendis au refuge la veille de mon exil ; mais ils me traitèrent avec mépris, car – je l’appris plus tard – mon frère les avait appelés en secret pour les prévenir de ma venue, tout en leur racontant des calomnies pour qu’ils ne me laissent pas entrer. Le souvenir de ce jour demeura longtemps comme un poignard dans le cœur : je me revois encore pleurant devant le portail et suppliant, serrant la main de ma fille.

Je n’avais plus rien, j’étais chassée loin de ceux dont je réclamais un peu d’amour, ma propre famille qui semblait ignorer totalement mon identité. Me dépeignant comme un monstre, ils me jugeaient même indigne de garder mon chat ! Pourquoi tout cela ? Que leur avais-je fait ? Quelque chose en moi semblait les insupporter, probablement la vérité dérangeante que je ne suis plus de ce monde. Que je ne suis pas comme eux, que je ne pense pas comme eux, que je ne vis pas comme eux. Ne pas avoir de projet, attendre que Dieu me parle, me montre, m’ouvre une porte : pour eux, c’est inconcevable. Ne pas avoir les mêmes objectifs que tout un chacun dans ce monde, c’est subir son regard et se faire passer pour un fou.

Un mois plus tard, mon Sauveur me rendit justice. Par un concours de circonstances miraculeuses, Il me donna une invitation de la part du refuge à venir reprendre mon chat. Il me donna également le moyen de transport et le chauffeur pour parcourir les 500 km qu’il me fallait traverser de mon lieu d’exil. Le diable semble toujours réussir son entreprise, mais au final, il n’en est pas ainsi ! Les personnes du refuge s’excusèrent, ils me traitèrent avec beaucoup de respect. Je repartis avec mon chat, soulagée d’être à nouveau réunis, car dans la solitude de l’exil, nos animaux constituaient pour ma fille et moi notre petite cellule familiale.

Je reçus également un colis, dont mon frère en fut l’expéditeur. Ce colis contenait Michicco, la précieuse poupée. Ma belle-sœur ne la supportait pas ! Elle lui faisait peur, elle ne pouvait même pas la regarder ! Quel triomphe ! Mon héritage m’est revenu ! Satan ne peut pas voler l’héritage des enfants de Dieu.

Je la regarde, assise sur mon lit, avec son air innocent. Je lui souris, je l’aime. Elle ne me fait pas peur. Bien au contraire, quand je la contemple, mon cœur est rempli de tendresse, de la tendresse de Dieu. Elle est unique au monde, fabriquée à la main en un seul exemplaire, ceci pour me rappeler que, moi aussi, je suis unique pour mon Créateur et que la joie qu’Il éprouve en me contemplant est unique. Elle est précieuse, ceci pour me rappeler que moi aussi, à Ses yeux, je suis précieuse. Tout comme mon chat, elle m’a été restituée, ceci pour me montrer que le voleur n’a aucun pouvoir. Quand le Seigneur décide de donner quelque chose, Lui seul a le droit de décider s’Il veut la reprendre ou non !

Michicco est mon héritage sur terre : ceci préfigure mon héritage à venir. Le Royaume, dont j’avais déjà dans mon enfance l’intuition qu’il existe. Celui dans lequel rien ne peut se perdre ou se corrompre.

Je ne ressens aucune peur. La peur, telle que la ressent ma belle-sœur, m’est parfaitement étrangère, car je connais la Vérité qui affranchit de la peur. Je sais que les fantômes n’existent pas. Quand bien même cette poupée prendrait vie, elle ne pourrait me faire aucun mal, car je l’aime ; et même si – je ne sais pour quelle raison – elle ne répondrait pas à mon affection, elle devrait demander à Dieu la permission de me nuire. Mais au lieu de cela, elle reste là, paisible. Elle parfume ma chambre de l’agréable senteur de l’enfance.

Quand je pense combien les personnes qui ne connaissent pas intimement Jésus-Christ sont soumises à leurs peurs absurdes, à leurs angoisses inconscientes ou conscientes – sans toutefois craindre Celui qu’elles devraient craindre avant tout le reste – cela m’attriste beaucoup. Elles ne peuvent pas jouir de la moindre sécurité. Car la véritable sécurité est l’héritage des enfants de Dieu. Son Amour parfait ôte toutes frayeurs. Sa justice efface toutes les offenses, les miennes et également les blessures produites par les offenses d’autrui.

J’ai pardonné à ma famille. Dieu nous a réunis, mon frère et moi, à l’enterrement d’un parent qui nous était cher. Il fallait que mon frère pleure pour avoir envie de me serrer dans ses bras. Je ne lui avais pas encore pardonné jusque-là, mais Dieu ne pouvait pas me laisser ainsi, rongée par la rancune. La rancœur empêche les plaies de guérir. Le Saint-Esprit me poussa à dire à mon frère « je t’aime vraiment », chose que je ne parvins pas à faire immédiatement. Mais, devant l’Amour qui nous presse, il nous est impossible de résister longtemps. Je pris mon courage à deux mains et je prononçai cette parole qui devait sortir. Et là, le miracle s’accomplit : l’inespéré miracle, improbable et impossible, il me dit « pardon si je t’ai fait souffrir ».

Quand je regarde ma chatte, je ne ressens plus aucune douleur. Je la caresse en riant de la voir si paresseuse et si heureuse ! Le malheur a été effacé !

Quand je regarde Michicco, mon cœur ne se serre plus. Je pardonne à ma grand-mère de ne pas m’avoir aimée comme je l’aurais souhaité, quand j’étais enfant et par la suite. Je lui pardonne son geste, d’avoir voulu me priver de mon héritage, tandis que j’avais ma promesse d’enfant à accomplir. Et je lui pardonne son geste, d’avoir mis fin à ses jours.

La leçon à tirer de cette histoire, c’est de pardonner comme Dieu nous pardonne. Et si nous n’y parvenons pas, Il mettra tout en œuvre pour que nous y arrivions. Sans pardon, Dieu ne peut pas guérir nos blessures.

La leçon à tirer de cette histoire, c’est de faire confiance à notre Sauveur Jésus, quand bien même la terre entière est contre nous. Et c’est de continuer à L’aimer, car en dehors de Son Amour, il n’y a pas de vie possible.

La leçon à tirer de mon histoire, c’est de se pardonner soi-même, de se réconcilier avec l’enfant que nous étions autrefois, aussi laid et repoussant puisse-t-il avoir été dans nos souvenirs, ou dans le souvenir des autres. Car Dieu n’a jamais haï cet enfant ; bien au contraire, Il l’a chéri et continue de le chérir en prenant soin de lui chaque jour, même s’il a grandi.

« Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Le monde ne nous connaît point, parce qu’il ne l’a point connu » (1 Jean 3:1).

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8:31).

« Vous aurez des afflictions dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33).

« Il n’y a point de crainte dans la charité, mais la parfaite charité bannit la crainte ; car la crainte renferme une punition, et celui qui craint n’est pas parfait dans la charité » (1 Jean 4:18).

« Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? – Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois » (Matthieu 18:21-22).

« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un HERITAGE incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous, qui, dans la puissance de Dieu, sommes gardés par la foi, pour le salut, qui est prêt à être manifesté dans les derniers temps » (1 Pierre 1:3-5).

Anne-Gaëlle

 




D.410 – Le début et la fin de l’univers

univers

Par Joseph Sakala

Même la science élémentaire accepte la vérité que l’univers a eu un début. Pour les athées, la théorie des origines de l’univers est appelée le « Big Bang », mais cela ne demeure toujours qu’une théorie. C’est un peu comme prétendre qu’on ne sait pas d’où tout cela provient, mais pour ne pas avoir l’air ignorant, on lance une théorie comme ça, en l’air, et tous ceux qui se pensent intelligents sont satisfaits. Toutefois, pour les croyants de la Bible, le terme accepté est « Création ». Mais, s’il y a eu un début, est-ce qu’il y aura une fin à l’univers ? Demandez à un athée et il vous répondra avec le même brio que pour le commencement : S’il y a eu un commencement, il s’en suit qu’il y aura également une fin. Le même raisonnement que pour déterminer qu’il y eut, en effet, un début.

Commençons par « expliquer » la théorie du Big Bang, qui veut que tout ait débuté par un seul point, où la densité fut infinie. Mais ce point explosa (Big Bang) et commença à prendre de l’expansion pendant 13,8 milliards d’années jusqu’à ce jour. Cette théorie, qui n’est même pas prouvable, demeure toujours une théorie et épate la plupart des gens du monde intellectuel parce qu’on peut sans crainte y enlever ou y rajouter à volonté. Cette théorie est « fondée » sur une théorie mathématique ainsi que sur l’observation des ondes cosmiques. Pour les véritables croyants de la Bible, ce Livre nous déclare simplement : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1:1). Analysons ce verset. Il y a un individu qui Se nomme « Dieu » et qui déclare avec force que c’est Lui qui a créé les cieux et la terre. Mais Celui-ci rencontre beaucoup de difficulté à faire croire en Lui, tandis que le Big Bang semble plaire à la majorité.

Mais, au moins, Dieu S’est identifié, tandis que l’autre demeure toujours un Big Bang à « découvrir ». Continuons. Dieu nous explique qu’il y a eu définitivement un commencement aux cieux et, puisque c’est Dieu qui les a créés, Dieu existait avant les cieux et la terre. D’autres Écritures de Son livre nous confirment que Dieu est « éternel ». Au verset suivant, Dieu nous donne un peu plus d’informations en déclarant : « Or la terre était informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux. » Dieu ne le dit pas, mais on pourrait sûrement Lui demander pourquoi Il a créé la terre informe et vide, pourquoi les ténèbres étaient à la surface et pourquoi Son Esprit se mouvait sur les eaux.

Avec un peu de recherche, on découvre que Dieu n’a pas créé la terre informe et vide. Dans Esaïe 45:18-19, nous pouvons lire : « Car ainsi dit l’Éternel, qui a formé les cieux, Lui, le Dieu qui a formé la terre et qui l’a faite, Lui qui l’a fondée ; qui ne la créa pas pour être déserte, mais qui la forma pour être habitée : Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre ! Je n’ai pas parlé en secret, ni dans quelque lieu ténébreux de la terre ; je n’ai pas dit à la postérité de Jacob : Cherchez-moi en vain. Je suis l’Éternel qui prononce ce qui est juste, et qui déclare ce qui est droit. » Ce Dieu me dit que la terre fut créée pour être habitée, mais qu’elle est devenue informe et vide.

Mais qu’est-ce qui l’a rendue ainsi ? Quelle fut la cause de cet effet ? Ce n’est pas écrit, mais en cherchant encore un peu, on découvre qu’au commencement, bien avant de créér l’univers, Dieu créa des anges. Ensuite, Dieu créa l’univers. C’est d’ailleurs ce qu’Il demanda à Job : « Où étais-tu quand je jetais les fondations de la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. Qui en a réglé les mesures, si tu le sais, ou qui a étendu le niveau sur elle ? Sur quoi en a-t-on fait plonger les bases, ou qui en a posé la pierre angulaire, quand les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie, et les fils de Dieu, des acclamations ? » (Job 38:4-7). Oui, même les anges ont assisté à la création et ont poussé des cris de joie. Ce qui nous prouve qu’eux aussi ont été créés avant les cieux et la terre.

Quand Dieu a créé Lucifer, celui-ci était parfait et il n’y avait pas de mal en lui. Mais, un jour, l’iniquité a surgi en son cœur et le mal a été créé. Il est devenu jaloux et l’iniquité fut trouvée en lui. Lucifer a comploté contre Dieu et est alors devenu Satan (adversaire), et il fut le père du mal. Lucifer s’est attaqué au trône même de Dieu et c’est lui le véritable créateur du mal. Subséquemment, Dieu le questionne : « Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles de Dieu ; je siégerai sur la montagne de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut » (Esaïe 14:12-14). Quelle folie que de se croire semblable au Très-Haut !

Alors, il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon et le dragon combattit avec ses anges. Et ces derniers ne furent pas les plus forts et ainsi leur place ne se retrouva plus dans le ciel. Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre et ses anges furent précipités avec lui, nous dit Apocalypse 12:7-9. On ne peut qu’imaginer les dégâts que Satan a dû causer à la terre pendant cette chute précipitée sur la terre avec ses anges devenus maintenant des démons. « Or la terre était [devenue] informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux » (Genèse 1:2). Et Dieu décida de recréer toute la surface de la terre en sept jours.

Donc, dans Genèse 1:3-5, nous lisons : « Et Dieu dit : Que la lumière soit ; et la lumière fut. Et Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Et Dieu nomma la lumière, jour ; et il nomma les ténèbres, nuit. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le premier jour. » Nous allons découvrir avec quelle précision Dieu recréa la terre et les cieux et toute leur armée, en sept jours de vingt-quatre heures, un soir (douze heures) et un matin (douze heures). J’aimerais que vous notiez également que, le premier jour, Dieu n’a créé que la lumière et Dieu vit qu’elle était bonne. Donc, ceux qui prétendent que Dieu aurait créé tout l’univers et tous Ses anges en sept jours, vérifiez, s’il vous plaît. dans Job 38:1-7.

« Alors l’Éternel répondit à Job du sein de la tempête, et dit : Qui est celui-ci qui obscurcit mes plans par des discours sans science ? Ceins donc tes reins comme un vaillant homme, je t’interrogerai, et tu m’instruiras. Où étais-tu quand je jetais les fondations de la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. Qui en a réglé les mesures, si tu le sais, ou qui a étendu le niveau sur elle ? Sur quoi en a-t-on fait plonger les bases, ou qui en a posé la pierre angulaire, quand les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie, et les fils de Dieu, des acclamations ? » (Job 38:2-7). Job ne pouvait pas répondre, car seuls les anges existaient à ce moment là. Les humains furent créés le sixième jour de la recréation.

Continuons : « Puis Dieu dit : Qu’il y ait une étendue entre les eaux ; et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux. Et Dieu fit l’étendue, et sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue, d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue ; et cela fut ainsi. Et Dieu nomma l’étendue, cieux. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le second jour » (Genèse 1:6-8). Avez-vous remarqué comme les jours se suivent ici par des périodes de vingt-quatre heures de nouvelle création ?

« Puis Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous des cieux se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse ; et cela fut ainsi. Et Dieu nomma le sec, terre ; et il nomma l’amas des eaux, mers ; et Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : Que la terre pousse de la végétation, des herbes portant semence, des arbres fruitiers portant du fruit selon leur espèce, qui aient leur semence en eux-mêmes sur la terre ; et cela fut ainsi. Et la terre produisit de la végétation, des herbes portant semence selon leur espèce, et des arbres portant du fruit, qui avaient leur semence en eux-mêmes, selon leur espèce ; et Dieu vit que cela était bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le troisième jour » (Genèse 1:9-13).

« Puis Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue des cieux, pour séparer le jour d’avec la nuit, et qu’ils servent de signes, et pour les saisons, et pour les jours, et pour les années ; et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue des cieux, pour éclairer la terre ; et cela fut ainsi. Et Dieu fit les deux grands luminaires ; le grand luminaire [le soleil], pour dominer sur le jour, et le petit luminaire [la lune], pour dominer sur la nuit ; il fit aussi les étoiles. Et Dieu les mit dans l’étendue des cieux, pour éclairer la terre ; et pour dominer sur le jour et sur la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres ; et Dieu vit que cela était bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le quatrième jour » (Genèse 1:14-19). Nous voyons Dieu déplacer le soleil, la lune et même certains amas d’étoiles (leur armée), pour accommoder l’éclairage de la terre.

« Puis Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des êtres vivants ; et que des oiseaux volent sur la terre devant l’étendue des cieux. Et Dieu créa les grands poissons, et tous les êtres vivants qui se meuvent, dont les eaux foisonnèrent, selon leurs espèces, et tout oiseau ailé, selon son espèce ; et Dieu vit que cela était bon. Et Dieu les bénit, en disant : Croissez et multipliez, et remplissez les eaux dans les mers ; et que les oiseaux multiplient sur la terre. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le cinquième jour » (Genèse 1:20-23). Notez avec quelle précision Dieu créa chaque jour pour accommoder le suivant dans son ordre, pour enfin arriver au sixième jour.

« Puis Dieu dit : Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bétail, reptiles et animaux de la terre selon leur espèce ; et cela fut ainsi. Et Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles du sol selon leur espèce ; et Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle. Et Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre, et l’assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, et sur tout animal qui se meut sur la terre. Et Dieu dit : Voici je vous ai donné toute herbe portant semence, qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre qui a en soi du fruit d’arbre portant semence ; ce sera votre nourriture. Et à tous les animaux des champs, et à tous les oiseaux des cieux, et à tout ce qui se meut sur la terre, qui a en soi une âme vivante, j’ai donné toute herbe verte pour nourriture ; et cela fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, c’était très bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le sixième jour » (Genèse 1:24-31).

Encore une fois, avez-vous noté que Dieu créa l’homme à Son image, et non descendant du singe qui fut créé selon son espèce ? « Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, parce qu’en ce jour-là il se reposa de toute son œuvre, pour l’accomplissement de laquelle Dieu avait créé. Telles sont les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés, lorsque l’Éternel Dieu fit la terre et les cieux » (Genèse 2:1-4). Avez-vous remarqué avec quelle précision tout a été fait par Dieu et comment l’absence de toute précision subsiste dans la narration des intellectuels concernant leur Big Bang ?

Un jour, Jésus dit a Nicodème : « En vérité, en vérité je te dis que si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3:3). Après mûre réflexion : « Nicodème lui dit : Comment ces choses se peuvent-elles faire ? Jésus lui répondit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses ? En vérité, en vérité je te dis, que nous disons ce que nous savons, et que nous rendons témoignage de ce que nous avons vu ; mais vous ne recevez point notre témoignage. Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez point, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? » (Jean 3:9-12). C’est pareil lorsque nos intellectuels modernes nous parlent de choses qui ne les concernent pas du tout.

Plusieurs de ceux qui professent être des chrétiens intellectuels prétendent que nous devrions nous en référer aux évolutionnistes en matière de science et d’histoire, puisque le véritable message de la Bible est spirituel. Le message de la Genèse, par exemple, n’est pas destiné à nous raconter les évènements de la création, car les hommes de science pourraient bien nous donner toute cette information. La Bible nous assurerait simplement de manière symbolique que Dieu est à l’origine de tout cela. Si cela était le cas, tout ce que Dieu aurait pu faire, c’est de S’arrêter à Genèse 1:1. Quelle serait la nécessité de nous décrire tous les jours de la recréation de la terre si le récit n’avait aucune importance ou aucun rapport avec l’histoire ou la science ?

Tout comme Jésus l’a déclaré à Nicodème, si nous ne pouvons pas nous fier à Dieu pour nous parler des choses terrestres, comment pourrions-nous nous fier à Lui pour ce qui concerne les choses célestes ? Jusqu’à un certain point, nous pourrions vérifier nous-mêmes si les performances historiques sont bien documentées, mais nous n’avons aucune façon de déterminer leur véracité lorsqu’ils parlent du ciel et de l’enfer, du salut et de la vie éternelle, ou du but de Dieu pour la terre dans Son Plan divin pour les années à venir. Le fait demeure que la Bible est précise en toute partie, soit scientifique, historique, spirituelle et théologique. Il est très dangereux pour nous d’écouter l’enseignement de nos évangélistes modernes et leurs compromis avec le scientisme évolutionnaire qui a déjà éloigné beaucoup de chrétiens de la vérité, dans leurs collèges et dans leurs séminaires.

Nous n’avons pas encore toutes les réponses à nos questions au sujet de la Bible, mais nous pouvons être absolument certains de la Parole de Dieu. Et quand les réponses seront disponibles, elles ne viendront que confirmer ce que Dieu nous a toujours déclaré. Dieu est parfaitement capable et entièrement désireux de nous dire la vérité, et Il ne nous mentira jamais ! La première chose que Dieu fera, c’est qu’Il mettra fin à toutes les guerres. « Il jugera entre les nations, et sera l’arbitre de plusieurs peuples. Alors ils forgeront de leurs épées des hoyaux, et de leurs lances, des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre l’autre, et on n’apprendra plus la guerre » (Esaïe 2:4).

Il y a à peine quatre-vingt-dix ans, « la Guerre pour mettre fin à toutes les guerres » s’est soldée en « victoire » totale pour ceux qui disaient désirer la paix. Une grande célébration avait suivi pour fêter le grand jour de l’Armistice. Néanmoins, il s’en suivit aussi une plus grande guerre peu de temps après pour être succédée par plusieurs autres guerres locales et plusieurs révolutions. Au lieu d’avoir un monde de paix et de liberté, plusieurs des nations du monde sont sous le joug d’une dictature totale. Avec le potentiel d’une guerre nucléaire et l’oblitération intégrale du monde ! La prophétie de Christ est en train de s’accomplir littéralement : « Les hommes seront comme rendant l’âme de frayeur, dans l’attente des choses qui surviendront dans le monde ; car les puissances des cieux seront ébranlées » (Luc 21:26). Dans les quelques vingt-cinq siècles depuis la prophétie d’Esaïe, il y a eu une guerre en quelque part sur la terre onze années sur douze et il semble certain que cette promesse va se poursuivre.

Cependant, c’est Dieu qui a promis la fin des guerres et seul Lui pourra l’accomplir. « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et l’empire est mis sur son épaule : on l’appellera l’Admirable, le Conseiller, le Dieu fort, le Père d’éternité, le Prince de la paix ; pour accroître l’empire, pour donner une prospérité sans fin au trône de David et à son royaume ; pour l’établir et l’affermir dans l’équité et dans la justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de l’Éternel des armées fera cela » (Esaïe 9:5-6). Lorsque Jésus reviendra : « je retrancherai les chars d’Éphraïm, et les chevaux de Jérusalem, et l’arc de combat sera ôté. Il parlera de paix aux nations, il dominera d’une mer à l’autre, et du fleuve aux extrémités de la terre » (Zacharie 9:10). Finalement, la paix mondiale viendra et Christ régnera. « Or, le septième ange sonna de la trompette, et de grandes voix se firent entendre dans le ciel, qui disaient : Les royaumes du monde sont soumis à notre Seigneur et à son Christ, et il régnera aux siècles des siècles » (Apocalypse 11:15). Cette parole est certaine.

Mais nos intellectuels de la science évolutionnaire suggèrent qu’un jour l’univers va prendre fin, nous offrant leurs idées sur la façon que cela va se produire. Les lois de la thermodynamique s’accompliront, c’est-à-dire, la disparition universelle de la chaleur où tout deviendra de la même température. Chaque étoile va mourir, toute matière va se désagréger et l’univers deviendra froid, mort et vide, complètement différent de ce que Dieu dit. L’autre « théorie », le Big Crunch – qui est l’opposée du Big Bang. Les intellectuels déclarent que l’univers va cesser de prendre de l’expansion et va commencer à se rétracter. Cela nous amène à la théorie du Big Bounce, qui veut que lorsque l’univers va finir de se contracter, un autre Big Bang va éclater. Certains « savants » soupçonnent alors que des trous noirs vont éventuellement absorber l’univers et que le temps s’arrêtera. Et, finalement, la dernière grande théorie spécule que la fin de l’univers sera le résultat d’une mystérieuse énergie noire qui augmentera avec l’expansion de l’univers et qui séparera les atomes, les galaxies et finalement l’univers entier. Quand on n’a pas idée comment l’univers a commencé, comment peut-on prédire comment il va finir ?

Mais cessons de spéculer et théoriser, et revenons à ce que Dieu veut bien nous révéler. Les véritables croyants savent, par les Écritures, qu’au tout début, Dieu planifia la création de l’univers. Nous savons également que Dieu a des plans pour la fin de cet univers tel que nous le connaissons. Allons voir quelques Écritures intéressantes : « C’est toi, Seigneur, qui as fondé la terre dès le commencement, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains. Ils périront, mais tu demeures ; ils vieilliront tous comme un vêtement, et tu les rouleras comme un manteau ; ils seront changés, mais toi, tu es le même, et tes années ne finiront point » (Hébreux 1:10-12). « Élevez vos yeux vers les cieux, et regardez en bas vers la terre ; car les cieux s’évanouiront comme une fumée, la terre s’usera comme un vêtement, et, comme des mouches, ses habitants périront : mais mon salut durera toujours, et ma justice ne passera point » (Esaïe 51:6).

Le prophète Esaïe nous déclare que : « Toute l’armée des cieux se fondra, les cieux seront roulés comme un livre, et toute leur armée tombera, comme tombe la feuille de la vigne, comme la feuille morte du figuier » (Esaïe 34:4). Même Pierre le confirme, dans 2 Pierre 3:10-13, quand il nous déclare : « Or, le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit ; en ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre, avec les œuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée. Puis donc que toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de votre conduite et votre piété, attendant, et hâtant la venue du jour de Dieu, dans lequel les cieux enflammés seront dissous, et les éléments embrasés se fondront ? Or, nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite. »

Après avoir purifié la terre par le feu et détruit les rebelles dans ce même feu : « quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20:15), qui est la seconde mort de laquelle il n’y a pas de résurrection possible. « Je vis ensuite un ciel nouveau et une terre nouvelle ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et moi Jean je vis la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une nouvelle mariée qui s’est ornée pour son époux. Et j’entendis une grande voix du ciel, qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes, et il habitera avec eux; ils seront son peuple, et Dieu sera lui-même avec eux, il sera leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines » (Apocalypse 21:1-5).

« Après cela, l’ange me fit voir un fleuve d’eau vive, clair comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’Agneau. Et au milieu de la place de la ville, et sur les deux bords du fleuve, était un arbre de vie, portant douze fruits, rendant son fruit chaque mois : et les feuilles de l’arbre étaient pour la guérison des Gentils. Il n’y aura plus aucun anathème ; et le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle, et ses serviteurs le serviront. Ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. Il n’y aura plus de nuit, et ils n’auront point besoin de lampe, ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera ; et ils régneront aux siècles des siècles. Il me dit ensuite : Ces paroles sont certaines et véritables, et le Seigneur, le Dieu des saints prophètes, a envoyé son ange, pour déclarer à Ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt. Voici, je viens bientôt ; heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ! », nous déclare Apocalypse 22:1-7.

« Rappelez-vous les premières choses, celles des temps anciens ; car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre ; je suis Dieu, et il n’y en a point comme moi. J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas fait encore ; je dis : Mon dessein tiendra, et j’exécuterai toute ma volonté » (Esaïe 46:9-10). Voici ce qui arrivera certainement, donné par Celui qui a créé toute chose. Merci Seigneur de nous révéler une prophétie si précise de ton merveilleux Plan Divin.




T.010 – Les méditations d’un endeuillé

cimetiere

Je déteste la mort qui me prend un à un les êtres que j’aime. Je la méprise du plus profond de mon âme.

Ce n’est pas Dieu que je hais, c’est la mort avec laquelle l’ennemi frappe ma maison.

Si Dieu estime que je suis assez forte pour le supporter, Lui seul en est juge. Lui seul sait pourquoi.

Non, Seigneur, ce n’est pas à Toi que je tiens rancune, mais à mon ennemie. Cette mort inéluctable qui me nargue et détruit ce que je croyais avoir. Et c’est aussi un peu à moi-même, car je n’ai pas su préserver la vie. Mais qui est l’homme pour se battre contre la mort ?

La mort arrive toujours à l’heure où l’on ne l’a pas invité, où l’on ne songe même pas à elle. Elle est là, elle s’invite et vient voler ce qui ne lui appartient pas.

La mort est une vantarde, elle a plus d’un tour dans son sac et arrive toujours à ses fins. Un semblant de victoire remporté contre elle – lorsqu’elle menace de pointer son nez – ne garantit pas la fin de la guerre.

Pourquoi ne sait-on pas à l’avance qui et quand elle vient prendre ? On prendrait mieux soin des êtres que l’on aime, on les chérirait plus, on les surveillerait. Et on aurait la chance de leur faire de beaux adieux.

Mais au lieu de cela, c’est quand le corps est froid et que l’âme n’est plus à l’intérieur que l’on vient dire au revoir. Et bien sûr, l’être qui repose en silence n’est plus en mesure d’entendre notre sanglotant discours plein de regrets.

A-t-on encore envie de vivre quand la Faucheuse vient nous faucher notre amour ?

A-t-on encore envie d’aimer et de se battre ?

A ceci je répondrai une seule chose : rien ne se passe sous le soleil sans la permission de Dieu. S’Il a le droit de donner, Il a aussi le droit de reprendre.

Quelle leçon en tirer ? Que l’homme est de bien basse condition et que, même s’il se prend pour Dieu en croyant maîtriser la vie, la maladie, la guérison, il restera toujours – aussi longtemps que dure encore ce monde – assujetti à la mort.

C’est une leçon d’humilité et de foi : si la vie sur terre est si fragile, si on ne peut rien en espérer qui dépasse ses faibles limites, alors on a besoin de Dieu et de Sa promesse qui s’avère être notre seule consolation.

Ennemie impitoyable, tu penses donc me prendre tout ce que j’ai ! Tu crois ainsi me détourner de Dieu ?

Je t’entends qui ricane : « Comment un Dieu d’amour peut-Il laisser crever ceux que tu aimes ?! »

Non, je ne renierai pas mon Dieu, au contraire. Je me laisserai consoler par lui ! Je le laisserai essuyer toutes mes larmes.

Je scruterai l’horizon en cherchant du regard les bénédictions qu’Il a préparées pour moi. Je chercherai Ses bienfaits dans mes heures d’infortune.

Car mon Sauveur n’est pas un Dieu sadique, qui reprend ce qu’Il donne en riant, comme un enfant espiègle préparant en cachette un mauvais coup. Mon Dieu n’est pas ainsi. Il ne m’a pas créée pour me regarder de loin subir et souffrir, tels les spectateurs assoiffés de scandales et d’atrocités, ces personnes sans compassion qui passent des heures à lire des potins et à regarder dans des émissions perverses le malheur des autres.

Mon Dieu n’aime pas que je souffre. Il m’a certes mise dans ce monde assujetti à la mort, mais Il m’a donné le gage de Son Amour : Sa promesse d’une victoire finale, où la mort sera engloutie par la vie. C’est cette promesse qui essuie mes larmes.

Mon Sauveur connait les liens qui m’unissaient aux êtres qui disparaissent si subitement. Il perçoit parfaitement ma sensation de manque et Lui seul saura de quelle manière la combler.

Je ne dirai pas que l’Amour de Jésus est un baume magique qui efface instantanément le manque, sinon je ne me blottirais pas contre Lui à cet instant, recherchant pendant de longues heures la guérison pour mon manque et ma peine. Mais je place ma foi en mon Dieu, qui a dit de Lui-même : « je suis la résurrection et la vie » (Jean 11:25).

Peut m’importe de savoir aujourd’hui si les êtres que la mort me dérobe seront présents dans le monde à venir, je dépose ce désir entre les mains de Dieu. Il est le Père bienveillant qui sait comment bénir, consoler, choyer les enfants qu’Il aime. Il sait comment compenser les douleurs et les injustices. Et moi je crois qu’Il est en mesure de répondre à mon désir, aussi absurde et impossible puisse-t-il paraître.

Aux yeux de Dieu, mon deuil n’est pas absurde, ma douleur n’est pas minime.

Je ne souffre pas comme le Christ a souffert, mais je souffre et Dieu le voit.

Je voudrais m’endormir et me réveiller au retour glorieux de mon Sauveur… Mais à quoi cela Lui servirait-il ? Il fait disparaître les êtres que j’aime mais moi, Il ne me fait pas disparaître. Il me garde en vie, dans Ses bras.

Pourquoi ? Ai-je raison de demander pourquoi ? N’est-ce pas à Lui de choisir ?

L’esprit du monde est-il tant imprégné en moi que je cherche à rivaliser avec Dieu ?

Les humains choisissent qui doit vivre et qui doit mourir. L’esprit du monde se croit capable et, éthiquement parlant, libre d’en décider.

On tue des petits enfants dans le ventre des mères, des petits êtres qui déjà ont une âme, un cœur, un ressenti. On tue des personnes malades car on croit leur rendre service. On les laisse partir vers nulle part, sans leur parler de Dieu qui les aime et qui est en mesure de calmer leur souffrance. On tue des personnes à la guerre, car dans ce contexte, tout est permis. On se tue soi-même, quand on en a marre de la vie…

Cette mentalité de vouloir choisir est-elle si ancrée dans le genre humain que nous ne puissions la remettre en question ?

J’ai choisi de laisser Dieu être Dieu, de Le laisser choisir. Ceci peut sembler bien lâche, et pourtant, il faut beaucoup de courage pour continuer à croire et à se laisser aimer de Dieu, et à aimer Dieu quoi qu’il arrive. Il faut du courage pour parler de la mort et de l’amour de Dieu, qui sont aux yeux du monde deux sujets incompatibles.

Le petit être que j’ai perdu me manque et il est bon qu’il en soit ainsi. Cela me montre que quelque soient les épreuves, mon cœur ne s’endurcie pas. Il ne faut pas que mon cœur s’endurcisse.

Je n’ai pas le droit d’en vouloir à mon Sauveur. J’ai le devoir de Lui faire confiance.

J’ai le droit de pleurer. Je n’ai pas le devoir de faire semblant d’être joyeuse.

J’ai le droit de venir chercher le réconfort auprès de Lui. J’ai le devoir de ne pas imposer aux autres ma souffrance.

Droits et devoirs, ce sont les miens et Dieu en a d’autres. Je ne suis pas à Sa place même si j’aimerais comprendre.

Un jour, le Seigneur Jésus répondra personnellement à toutes mes questions. Que Dieu nous donne à tous la patience d’attendre ce jour ! Qu’Il garde ses élus de la tentation de se détourner de Lui ou de bouder trop longtemps, quand ceux-ci subissent deuil, pertes et injustices.

Car nous sommes responsables pour notre guérison, grâce au soutien de notre Dieu et la volonté de continuer à cheminer avec Lui.

Avec l’aide du Saint-Esprit, nous pouvons élever notre regard vers Celui qui est « le commencement et la fin » (Apocalypse 22:13), ce qui nous offrira la perspective de voir au-delà de toute fin terrestre, et la force de supporter le caractère éphémère de tout ce que nous chérissons.

Que le Seigneur nous fortifie tous !

Anne-Gaëlle




T.009 – L’envie, poison de mon cœur

poison

Je viens de déposer ma fille chez une petite camarade de classe, qui l’a invitée à se joindre à elle pour un repas d’anniversaire. Ils m’ont conviée à boire un verre avant de partir. Des gens charmants, sympathiques, une ambiance très positive, voilà de quoi me rassurer : l’amie de ma fille semble être de bonne famille, leur influence ne sera pas forcément néfaste. Quelle mère ne se préoccupe pas du milieu où elle laisse son enfant toute une après-midi ?

La petite fille en question avait mijoté en secret le projet d’inviter ses camarades, alors qu’en réalité, il ne s’agissait pas d’une fête entre enfants, mais d’un repas en famille ; ce que j’ai découvert en contactant les parents. Très gentiment, ils ont rattrapé l’erreur de leur fille en invitant la mienne à se joindre à leur repas familial. Touchée par ce geste, j’ai remercié le Seigneur. En effet, ma fille n’est presque jamais invitée aux anniversaires, ni dans ma famille qui est géographiquement dispersée, ni au sein de ses fréquentations scolaires ou extrascolaires, où elle a du mal à se faire de vrais amis.

J’ai donc quitté mon nid de solitude un moment pour me retrouver dans cette grande maison agréable, chauffée à point et joliment décorée, le temps d’un apéritif. Le couple qui me souriait avait l’air si décontracté, si heureux… Cette dame me parlait de sa vie professionnelle épanouie, de son plaisir à se rendre au travail, un travail qui la passionne. Elle me parlait de l’heureux évènement arrivé récemment dans sa famille qui a fait d’elle par deux fois une jeune grand-mère ravie. Puis arrivèrent les membres de sa famille, avec des bébés si mignons ! Tout ce petit monde exulta de joie à se retrouver et je me hâtais de partir, car je ne me sentais plus à l’aise, comme un objet étranger n’appartenant pas à cette maison, un objet qui n’appartient à personne…

Je suis repartie sous la pluie, partagée entre la joie d’offrir à ma fille un après-midi merveilleux avec toutes sortes de délices à manger et à vivre, et l’affreux sentiment de vide qui me frigorifia subitement. Et versant quelques larmes injustifiées, je me remémorais les paroles de la dame lorsque répondant à ses questions, je lui donnais mes impressions négatives sur le village et ses habitants à l’attitude assez froide et individualiste : « Oh, nous ne faisons plus attentions à eux. Nous avons construit notre vie ici, mais nous sommes entre nous, en famille. Pour vivre heureux, il faut vivre caché : on a construit la maison avec une grande haie autour, on est chez nous, on vit entre nous, et les autres on ne les voit pas ! ». Son mari ajoutait : « Moi, ça fait longtemps que je ne dis plus bonjour à personne ici ! Si je ne connais pas, je ne dis pas bonjour ! » Il disait cela, car je mentionnais dans mes propos le comportement presque impoli des villageois dont je n’arrivais que rarement à obtenir une courtoise salutation.

A ces paroles dénuées de charités – bien qu’elles se voulaient réconfortantes – je fus naturellement choquée. Non pas que je m’attendais à ce que ces personnes soient extraordinaires, mais j’aurais espéré que face à cette réflexion sur l’individualisme grandissant, elles puissent témoigner contre ce fléau. Mais ces mots reflétaient à eux seuls un égoïsme accablant : cet égoïsme qu’ils critiquaient eux-mêmes, quand ils agréaient mes paroles sur l’attitude un peu froide des villageois et la difficulté à s’intégrer dans cette région de nos jours. Je me contentais alors d’affirmer que je ne pouvais faire autrement que de traiter mon prochain de la manière dont je souhaitais être traitée, et qu’un bonjour agrémenté d’un sourire pouvait faire tellement de bien…

En rentrant dans mon appartement dénué d’artifice, dont la température intérieure est de 15°, je repensais à cette belle maison bien chauffée où se trouvait ma fille et à ce qu’elle était probablement en train de manger. J’imaginais les discussions animées, les rires. Je revoyais les enfants, les jolis bébés. Et tourmentée par ces pensées envenimées, je me mis à pleurer. Mais quelle est cette lame que je sentais s’enfoncer dans mon cœur ? Pourquoi me sentais-je à nouveau si minable ? Pourquoi la honte se tapissait-elle à ma porte ?

Je me suis réfugiée dans mon lit, l’unique endroit où il fait chaud chez moi. Et comme toujours, pour me battre avec mon ennemie invisible, je prends ma plume et ma foi. Mais quelle est cette ennemie en ce jour ? Quelle forme prend-elle pour me torturer ? Comment fait-elle pour transformer ma joie en supplice ?

Mon ennemie à combattre, c’est l’envie. Elle prend la forme de la tentation : me montrant un palais en le comparant à ma simple demeure, m’accusant de notre misère matérielle en charmant ma pauvre fille, me laissant entrevoir et entendre les joies de la communauté face à notre solitude, et me manifestant un visible bonheur en l’opposant à la sobriété de notre vie.

Ces personnes ont bel et bien tout ce que l’on puisse souhaiter en ce monde. Elles vivent dans l’aisance, ne s’ennuient pas, ne se lassent pas d’avoir du plaisir. Elles possèdent des liens charnels et affectifs, elles sont bien entourées. Elles ont une maison très confortable, un nid douillet pour y vivre sans se sentir en prison. Elles ont une vie agréable, une vie qui a un sens, puisqu’elles se lèvent le matin, pleines d’entrain, avec des objectifs, des moyens, un savoir-faire qui les rassurent. Elles ont bonne conscience, une certaine fierté même, car elles ont « construit leur vie ». Et moi, je n’ai rien de tout cela et je n’ai rien construit de semblable.

Il fait gris dehors. Ma fenêtre donne sur ce ciel dénué de couleur. Tout semble si triste. Il pleut sans interruption. Suis-je triste parce que j’aimerais être là-bas, avec eux ? Non, je ne m’y sentirais pas à ma place. Suis-je triste parce que je me sens inférieure ? Non, car devant Dieu, il n’y a pas d’êtres inférieurs ou supérieurs : nous sommes tous égaux devant Celui qui nous a créés. Suis-je triste parce que je compare deux univers diamétralement opposés ? Oui. Et j’ai peur que ma fille ait des préférences pour celui que je ne peux pas lui offrir.

Seigneur, est-ce tes larmes que je vois dehors ? Il ne cesse de pleuvoir ! As-tu tant de larmes à verser ?

« Oui, me dis-Tu, J’en ai beaucoup à verser, car tu te compares et tu M’oublies.

« N’est-ce pas Moi, qui définis le bonheur ? Le bonheur est-il synonyme de complaisance ? Et la foi, est-elle synonyme de misère ? Suis-Je un petit rêve pour te réchauffer la nuit ? Suis-Je ton Compagnon d’infortune, quand tu ne trouves pas mieux sur terre ? »

Pardonne-moi, Seigneur !

Que dis-je ? Ma vie n’est-elle pas agréable ? N’ai-je pas le nécessaire ? N’ai-je pas une fille merveilleuse qui me comble de son amour, me répétant chaque jour combien elle m’aime, en paroles, en actes et en poèmes ? N’ai-je pas une montagne d’affection quand je considère tous mes tendres compagnons à quatre pattes, qui m’offrent continuellement présence et chaleur en me préférant à tous les humains ? N’ai-je pas continuellement la grâce – dans le peu que je possède – d’être en mesure de concocter des petits plats qui nous rassasient ? N’ai-je pas un lit douillet dans lequel j’ai le privilège de passer de longues heures à dormir, à prier et à écrire ? N’ai-je pas deux jambes robustes qui me portent et me permettent tant bien que mal de marcher à travers chemins et forêts ? N’ai-je pas des yeux qui voient la beauté du paysage que le Peintre suprême a daigné dessiner dans Sa Créativité amoureuse ?

N’ai-je pas hérité de mon Père cet élan créatif, ce goût pour la Poésie dont Lui-même est l’Auteur ? N’ai-je pas en mon sein quelque chose de plus précieux que l’univers et tout ce qu’il contient ? Ne m’a-t-Il pas doté de Sa Lumière ? Ne m’a-t-Il pas désignée pour être le temple vivant de Sa Parole, qui a fait le monde, jadis consignée sur des tables de pierre et gardée dans un endroit où personne ne pouvait entrer ?

L’arche d’alliance était en or pur et elle n’était qu’un symbole de l’inestimable valeur de cette parfaite Parole d’Amour faite chair pour nous. Aujourd’hui, le doigt de Dieu n’écrit plus dans la pierre. Il écrit dans le cœur de Ses enfants. Il écrit des paroles vraies que la Bible confirme. La Parole de Dieu habite par l’Esprit dans un temple vivant, car c’est une Parole vivante et puissante. Elle est l’épée contre l’ennemie de mon âme, contre l’envie, ce poison qui faisait déjà son œuvre destructrice dans le jardin d’Eden. Perfide ennemie que Lucifer a suivie pour se détourner de Dieu, alors qu’il avait le privilège entre tous les privilèges, celui de contempler Sa face ! Comment un ange de lumière, si beau, si près de Dieu, a-t-il pu déchoir à ce point et descendre si bas ? Comment le premier couple créé sur terre – un couple qui s’aimait, baigné dans l’intimité amoureuse de leur Créateur, dans un paradis réel procurant des joies pures sans aucune corruption – a-t-il pu, devant tant de beauté et de bénédictions, devenir aveugle au point de tromper Dieu et de se tromper soi-même ?

L’envie est un cancer qui opère de l’intérieur. C’est une maladie qui gangrène l’âme, jusqu’à la rendre plus morte qu’une momie. L’envie est invisible, elle est toute petite, on ne la perçoit même pas. Elle se faufile dans les failles comme un serpent minuscule puis, imbibée d’orgueil et de tout ce que le monde offre à voir et à entendre, elle se met à gonfler et elle grandit. Comme une limace gorgée d’eau, elle grossit. Elle grossit au point de remplir la tête, de remplacer la raison, de s’accaparer la vue. L’envie enfante la convoitise et l’amertume. Elle détourne les humains de la volonté de Dieu.

Pour échapper à l’envie, certains se font ermites, en s’isolant loin du monde et de ses distractions. Certains moines se flagellent et s’imposent un dénuement et une discipline extrêmes. Mais comment frapper ce que Dieu aime si tendrement ? Comment imposer à cet être aimé que je suis une rigueur si sévère et un malheur si contraignant ? Est-ce là un moyen de lutter contre l’envie ? Pour ne plus voir, faut-il s’arracher les yeux ? Pour ne plus entendre, s’arracher les oreilles ? Pour ne plus se plaindre, s’arracher la bouche ? Pour ne plus avoir aucune mauvaise pensée, s’arracher la tête ?

La violence n’est pas une solution. Toute violence que je m’inflige – même au Nom du Seigneur – ne vient pas de Dieu. Elle ne réussira qu’à faire couler Ses larmes, car Dieu n’aime pas que je souffre inutilement. La violence ne fera jamais rien d’autre que détruire. Dieu n’est pas le Dieu de la destruction. Il est le Dieu de l’Amour, et c’est avec l’Amour qu’il me faut combattre : à l’envie qui m’enfonce sa lame dans le cœur en ce jour, j’oppose l’Amour de mon Dieu. Et voilà la puissance de Son Amour : qui se sait aimé de Dieu n’a plus rien à envier chez les autres.

L’Amour de mon Sauveur est ma maison confortable.

L’Amour de mon Sauveur, voilà ma compagnie.

L’Amour de mon Sauveur est toute la tendresse dont j’ai besoin.

L’Amour de mon Sauveur me guérit de ma triste insignifiance.

L’Amour de mon Sauveur estompe les reproches que mon âme se fait à elle-même. Les reproches de ne pas faire comme les autres, de ne pas vivre comme les autres, de ne pas être comme les autres.

L’Amour de mon Sauveur m’empêche de vouloir être quelqu’un d’autre. Car qui connait l’Amour de son Sauveur sait que cet Amour qu’Il adresse à chacun de Ses enfants est unique et qu’Il a pour chacun une attention particulière qui, comme les flocons de neige qu’Il a créés tous uniques, n’existe pas en deux exemplaires.

L’Amour de mon Sauveur me remplit de fierté et de joie.

L’Amour de mon Sauveur me fait prendre conscience de mon privilège, pour lequel je suis prête à affronter la pauvreté et le ridicule. Car, aux yeux de mon Sauveur, je ne suis ni pauvre, ni ridicule.

L’Amour de mon Sauveur est un diadème sur ma tête que seuls les élus de Dieu peuvent voir et contempler.

L’Amour de mon Sauveur est le vaccin contre la convoitise et l’envie. Car un jour viendra où l’Amour de mon Sauveur sera manifeste aux yeux de tous, et alors ce seront ceux que l’on aura envié qui connaîtront les tourments d’envier l’inaccessible. Et ce qu’ils convoiteront désormais sera hors de portée, à moins qu’ils ne se repentent, si la chance leur en est encore donnée.

L’Amour de mon Sauveur me préserve de subir les conséquences d’une vie bâtie sur l’envie et le châtiment réservé à ceux qui ont nourri leurs yeux de chimères, plutôt que nourri leur cœur de la Vérité.

Il ne pleut plus dehors. J’ai combattu et j’ai gagné. Je ne me sens plus triste, ni misérable. Je sens l’Amour de mon Sauveur, aussi palpable et réel que le contact de mes habits trempés sur ma peau, si j’avais marché sous la pluie. La Grâce de Dieu est déversée là où le cœur humain prend conscience de sa faiblesse.

Quand j’irai chercher ma fille tout à l’heure, je me réjouirai de la trouver radieuse. Je ne serai plus charmée par la belle maison, la belle table, les beaux sourires et la chaleur des lieux. Je remercierai ces personnes pour avoir pris soin de ma fille. Mais surtout, je remercierai Dieu pour notre vie, telle qu’elle est. Loin de l’abondance artificielle, mais proche de Dieu, au cœur de Sa parfaite Volonté.

« Tu es proche, ô Éternel, et tous tes commandements sont la vérité » (Psaume 119:151).

 « L’abondance et la richesse seront dans sa maison, et sa justice subsiste à toujours » (Psaume 112:3).

« Je bénirai l’Éternel en tout temps ; sa louange sera continuellement dans ma bouche » (Psaume 34:2).

« Rendez grâces pour toutes choses ; car telle est la volonté de Dieu par Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5L:18).

« Un cœur tranquille est la vie du corps ; mais l’envie est la carie des os » (Proverbe 14:30).

Que Dieu délivre Son Peuple de ce terrible poison !

Que le Seigneur glorieux et miséricordieux donne à mes frères et sœurs en Christ, par Son Esprit tout-puissant, le renouvellement de l’intelligence, chaque fois que cette perfide ennemie se faufile et gagne du terrain ! Car seul Son Amour a le pouvoir de l’anéantir. Qu’Il vous bénisse !

Anne-Gaëlle




T.008 – Touchée par Ton amour

coeur-mains

Qui pouvait me relever après avoir touché le fond ?

Qui pouvait atteindre mon âme, quand elle était noyée dans l’océan du doute ?

Qui pouvait caresser mon être si frêle, si fragile, sans le brutaliser ?

Comment pouvais-je reprendre forme après avoir été brisée ?

Comment pouvais-je supporter plus longtemps Ton silence ?

Sans amour, il n’y a pas de vie. Tout juste un peu d’existence, mais pas de lumière. Il y a des êtres vivants qui vivent toujours dans l’obscurité la plus totale, car c’est dans leur nature. Ils fuient le soleil, ils ne sortent que la nuit. Tu les as créés ainsi et ils ne connaissent rien d’autre.

Mais moi, je connaissais Ta Lumière. Je l’avais abritée en moi, j’en avais fait ma vie. Et peu à peu, je la perdais, car l’obscurité du monde était trop grande, trop oppressante et qu’elle étouffait ma lumière. J’ai glissé. Qui pouvait me rattraper dans ma chute ?

Sans Ton amour, la vie est seulement biologique. Sans Ton amour, tout n’est que chaos et désillusion. Je ne pouvais vivre plus longtemps sans Ton amour.

Certes, je continuais à croire en Toi, à me battre pour Toi ; je voulais coûte que coûte Te rester fidèle. Mais sans Ton amour, comment est-ce possible ?

Le simple désir de disparaître est une entrave à ma fidélité. Celui de mourir est une offense à Ton amour. Est-ce cela T’être fidèle ?

J’étais à des années lumière de Ton amour. Ma détresse m’aveuglait. Qui pouvait me redonner la vue ?

C’est un mystère en soi, un phénomène que l’on ne peut expliquer. Te voilà à présent, si proche, si réel, avec un regard plein de tendresse. Et pour la première fois, je ne me sens pas indigne de ce regard si bon. Non pas que je sois présomptueuse, car je me connais assez pour savoir l’immense barrière qui Te sépare des humains. Mais voilà que ma honte n’est plus un obstacle ! Est-ce cela, se laisser aimer ?

Le silence qui m’affolait me rassure à présent. Il ne traduit pas Ta colère, ni Ton désintérêt. Il n’est pas l’écho de Ton absence.

Ta présence est douce, elle n’est pas bruyante. Je ne pouvais pas T’entendre, car c’était ma propre agitation qui résonnait si fort en moi et qui m’empêchait d’écouter au-delà du silence. Qui pouvait stopper tous ces murmures ?

Dans le néant qui m’entourait, j’oubliais Ton amour.

Ma souffrance était mon seul maître. Elle me dictait tout ce qu’elle voulait. Mais elle ne me parlait pas de Ton amour. Or, Ton amour peut combattre n’importe quelle souffrance. Ton amour, à lui seul, peut faire oublier toutes les douleurs.

Père éternel, Tu as étendu Ta main sur moi. Tu m’as touché quelque part. Où était-ce ? Je ne le saurais dire. Mais c’est Toi, c’est Ton amour. Lui seul suffit à combler ma vie. Elle n’est plus vide à présent.

Personne ne pouvait me sortir de l’ombre, comme Toi Tu l’as fait. Personne ne pouvait me libérer de la geôle.

Est-ce un rêve ? Suis-je encore enfermée ? Vais-je me réveiller en pleurant ton absence ?

Non, je ne pleurerai pas Ton absence. Tu es présent, non seulement dans le Ciel qui est au-dessus de moi, non seulement dans les Paroles qui sortirent de Ta bouche et que Tu m’as données pour toujours, mais aussi dans cette substance invisible, impalpable et brûlante qui fait vibrer mon âme : Ton Esprit en moi, la force de Ton amour. Tu l’as répandu dans mon cœur !

Tu m’as touchée. Comment le décrire ? Peut-on décrire le vent qui souffle ? Peut-on décrire les nuées aux formes étranges qui bougent dans le ciel ? Est-ce si abstrait que mon cœur soit incapable de trouver les mots justes ?

Père, Ton amour, voilà ma vie. Voilà ce pourquoi je veux bien vivre. Car Ton amour n’écrase pas, il ne s’impose pas, il attend et se donne. Ton amour est généreux et imprévisible. Est-ce à nous de Te commander quand nous répondre, quand nous donner, quoi nous donner ? Est-ce à nous de Te commander ?

Ai-je besoin aujourd’hui de me jeter par terre et de tomber à genou ? Tu m’as relevée ! Ton pardon est joyeux, il ne demande aucune explication, il ne me pousse pas à me justifier. Ton pardon m’est donné comme un sourire, Ton amour me relève !

Ton amour n’est pas rigide. Il ne m’enferme pas dans une boîte. Avec Ton amour en moi, je n’ai plus besoin de juger mon frère. Je peux le serrer dans mes bras, car, dans cette étreinte, c’est Ton amour que je serre.

Ton amour est comme la rosée du matin qui arrive discrètement pendant la nuit. Il transforme la terre craquelée en prairie verdoyante. L’herbe restera-t-elle verte pour toujours ? Aussi vrai que la rosée revient chaque nuit, Ton amour se renouvelle. Car notre alliance est éternelle.

Pourquoi ai-je cherché le bonheur ailleurs ? J’ai soif de Ton amour !

Père, reçois mon cœur qui Te dit merci. Prends ma main qui Te cherche. Comme une non-voyante, je tends les bras au-devant de moi. J’avance à tâtons, mes doigts maladroits Te cherchent. Ce n’est pas mon corps qui peut Te rencontrer, c’est mon être intérieur. Tu le fortifies, selon Ta Parole. C’est Ton amour qui me fortifie.

Ta bonté pour Tes enfants se ranime chaque jour, sans limite. Tu ne fais pas de distinction, c’est dans le cœur que Tu regardes. Toi seul connais ceux qui T’appartiennent, Tu les appelles à Toi des quatre coins de la terre. Tu déverses en eux Ton amour et c’est ainsi que le monde pourra les reconnaître.

Tu es le Père de mon âme, mon Aimé, mon Époux. La quête de ma vie terrestre, le pourquoi de mon existence, c’est Ton amour.

La leçon que j’ai à apprendre, pour laquelle Tu T’es donné sans retenue, c’est une leçon réjouissante. Même si elle est longue et périlleuse, même si elle comprend des douleurs et beaucoup de questions. Cette leçon, je veux l’apprendre. Je veux T’aimer comme Tu m’aimes. Je veux aimer et vivre de Ton amour.

Sauveur crucifié, Dieu vivant, ressuscité et glorieux, Toi dont l’incarnation dans ce bas-monde fut un miracle, un mystère insondable et une preuve d’amour à jamais. Que Ton amour s’incarne en moi et transparaisse dans ma vie, sans quoi je ne pourrai pas prétendre être Ton disciple, quand bien même je ferais le tour de la terre pour Te suivre et Te servir.

Ton amour, voilà mon héritage et la fin de la malédiction. Ton amour parfait chasse l’angoisse et l’amertume. Il est comme un ciel de printemps après le froid hivernal. Vivre de Ton amour, c’est être en continu environné de Ta Grâce.

Ton amour est en dehors du temps et de l’espace. Abrité en son sein, le présent est moins étroit. Le présent ne compte plus autant que le reste. Le moi diminue et le Toi grandit.

Un jour, le monde entier entendra parler de Ton amour : il sera synonyme de sagesse et de force. Il ne sera jamais plus perverti, ni trahi, ni bafoué. Il ne sera plus la cause de martyre et de persécution.

Je me joins en prière à tous ceux qui abritent en eux-mêmes ce sublime amour par la vertu de Ton Esprit, cet amour qu’ils ont saisi par la foi. Je Te dis merci pour eux, car nous serons réunis quand viendra Ton Règne. Fortifie ceux qui souffrent comme Tu m’as fortifiée. Ouvre la porte de leur geôle. Déverse sur eux la rosée.

« C’est pour ce sujet que je fléchis les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, de qui toute famille, dans les cieux et sur la terre, tire son nom ; afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l’homme intérieur, afin que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; et que, enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle en est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. Or, à Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons ; à Lui soit la gloire dans l’Église, par Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles ! Amen » (Éphésiens 3:14-21).

(Texte d’Anne-Gaëlle)

 




D.409 – Pourquoi Dieu permet le libre choix

2-choix

Par Joseph Sakala

Dans 1 Jean 4:15-21, nous lisons : « Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Pour nous, nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous : Dieu est charité ; et celui qui demeure dans la charité, demeure en Dieu et Dieu en lui. En ceci la charité est accomplie en nous, afin que nous ayons confiance au jour du jugement, c’est que nous sommes dans ce monde tels qu’il est lui-même. Il n’y a point de crainte dans la charité, mais la parfaite charité bannit la crainte ; car la crainte renferme une punition, et celui qui craint n’est pas parfait dans la charité. Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime point son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Et nous tenons ce commandement de lui : Que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère. »

Il est absolument clair que Dieu est amour : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Plusieurs ont suggéré qu’un amour unilatéral, tel que cité plus haut, demanderait que Dieu élimine tout jugement pour la désobéissance à Ses lois, ou que Dieu crée une condition telle que l’humanité entière aimerait naturellement Dieu, comme faisant partie de la personnalité de base de chaque être humain. Ce conflit apparent est souvent répété dans cette fausse logique : Si Dieu aime le monde et qu’Il est tout-puissant, pourquoi permettrait-Il le mal ? Simplement dit, la réponse est évidente : Dieu est amour, Dieu aime l’humanité et l’amour requiert qu’un choix soit fait. Le choix permet également la possibilité de pouvoir rejeter l’amour inconditionnel de Dieu.

Dieu a alors créé l’humanité avec la capacité de répondre positivement à Son amour ou de rejeter consciemment Son offre de nous aimer. La simple vérité des Écritures est inéluctable. Dieu a créé l’amour afin qu’il soit inévitable. « Or, le message que nous avons reçu de Lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’en Lui il n’y a point de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous n’agissons pas selon la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous » (1 Jean 1:5-10).

Alors, pour développer notre caractère et le rendre semblable au Sien, Dieu permet la possibilité du mal, afin que l’amour humain puisse exister et se développer en nous. Mais comment devenir juste ? Nous voyons Job qui se posait la même question lorsque : « Job prit la parole, et dit : Certainement, je sais qu’il en est ainsi ; et comment l’homme serait-il juste devant Dieu ? » (Job 9:1-2). Pourtant, Job semblait juste, de l’aveu même de Dieu qui dit à Satan : « As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y en a pas comme lui sur la terre, intègre, droit, craignant Dieu, et se détournant du mal » (Job 1:8).

Et, dans Job 2:3-6, Dieu revient sur le sujet : « Et l’Éternel dit à Satan : As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y en a pas comme lui sur la terre, intègre, droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Il tient encore ferme dans son intégrité, et tu m’as excité à le ruiner sans motif. Et Satan répondit à l’Éternel et dit : Peau pour peau ! Tout ce que l’homme possède, il le donne pour sa vie. Mais étends ta main, et touche à ses os et à sa chair ; et tu verras s’il ne te renie pas en face ! Et l’Éternel dit à Satan : Voici, il est en ta main ; seulement respecte sa vie. » Satan n’avait aucun droit de toucher à la vie de Job ; pourtant, ses amis insistaient à dire que la souffrance terrible qu’il endurait lui fut envoyée par Dieu à cause de ses péchés.

Job savait qu’il était innocent des péchés qu’on lui imputait et il savait également qu’il essayait d’obéir et d’être fidèle à Dieu. Mais il savait aussi qu’il était loin de la Sainteté de Dieu : « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23). Après avoir admis que lui aussi avait péché, Job s’est repenti et déclara : « Si j’ai péché, que t’ai-je fait, à toi, ô surveillant des hommes ! Pourquoi m’as-tu mis en butte à tes coups, et suis-je à charge à moi-même ? » (Job 7:20). Puis, il demanda à ses amis : « Instruisez-moi, et je me tairai. Faites-moi comprendre en quoi j’ai erré » (Job 6:24).

Il n’y a, en effet, aucune manière pour l’homme d’être droit devant Dieu, car il est né avec une nature pécheresse en lui, héritée de son père Adam. Alors, Job déclare : « Quand même je serais juste, ma bouche me condamnerait ; je serais innocent, qu’elle me déclarerait coupable » (Job 9:20). Pourtant, Dieu créa l’homme et : « Tous ceux qui sont appelés de mon nom, que j’ai créés pour ma gloire, que j’ai formés et que j’ai faits ! » (Esaïe 43:7). Donc, Dieu : « veut que tous les hommes soient sauvés, et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:4). Mais voici le mystère : Comment Dieu peut-Il justifier l’iniquité dans l’homme, tout en demeurant Juste Lui-même ?

La réponse est sans doute que Dieu, en Christ, a payé le prix pour nous rendre justes en mourant pour nos péchés. « Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5:8). En Lui nous avons la rédemption par Son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de Sa grâce, qu’Il a répandue sur nous abondamment par toute sorte de sagesse et d’intelligence ; nous ayant fait connaître le mystère de Sa volonté selon le dessein bienveillant qu’Il avait auparavant résolu en Lui-même et qu’Il devait réaliser à l’accomplissement des temps, à savoir de réunir toutes choses en Christ, tant ce qui est dans les cieux que ce qui est sur la terre, nous déclare Paul, dans Éphésiens 1:7-10.

Même Job a finalement réalisé que Dieu pouvait devenir Son Rédempteur. « Pour moi, je sais que mon Rédempteur est vivant, qu’à la fin il se lèvera sur la terre, et qu’après cette peau qui se détruit, et hors de ma chair, je verrai Dieu ; moi, je le verrai, à moi propice ; mes yeux le verront, et non un autre, » a-t-il déclaré, dans Job 19:25-27. Afin, dis-je, de faire paraître Sa justice dans ce temps-ci, afin d’être reconnu juste et comme justifiant celui qui a la foi en Jésus, dit Paul, dans Romains 3:26. Alors, posons-nous la question : un chrétien peut-il se mettre en colère ? Dans Matthieu 5:22, Jésus déclara ceci : « Mais Moi je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère sans cause, sera punissable par le tribunal ; et celui qui dira à son frère : Raca (homme de rien), sera punissable par le conseil ; et celui qui lui dira : Fou, sera punissable par la géhenne du feu. »

Il existe un bon nombre d’Écritures qui, prises seules, nous indiqueraient qu’un chrétien ne devrait jamais se choquer pour aucune raison. Par exemple, notez ce que Paul dit, dans Éphésiens 4:31-32 : « Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute crierie, toute médisance soient bannies du milieu de vous, ainsi que toute méchanceté. Mais soyez, les uns envers les autres, bons, miséricordieux, vous pardonnant les uns aux autres, comme Dieu vous a aussi pardonné en Christ. » Mais Jésus a indiqué qu’une colère contre son frère sans cause sera punissable par le tribunal. Beaucoup de traductions modernes ont enlevé l’expression sans cause dans leur Bible, mais elle apparaît dans plus de 99 % des manuscrits grecs et devrait être obligatoirement retenue.

Si la colère n’était pas permise chez le croyant, cela contredirait même l’exemple de Christ dans Marc 3:5 : « Alors, les regardant avec indignation, et étant affligé de l’endurcissement de leur cœur, il dit à cet homme : Étends ta main. Et il l’étendit, et sa main devint saine comme l’autre. » Jésus fut en colère contre certains hypocrites parmi les Pharisiens qui étaient prêts à Le condamner pour avoir guéri un homme le jour du sabbat. Nous ne sommes jamais justifiés de nous mettre en colère au sujet d’une insulte personnelle. « Mais maintenant vous aussi renoncez à toutes : à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la médisance, aux paroles déshonnêtes ; qu’il n’en sorte pas de votre bouche » (Colossiens 3:8). « Ne rendez à personne le mal pour le mal ; attachez-vous à ce qui est bien devant tous les hommes. S’il se peut faire, et autant qu’il dépend de vous, ayez la paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez faire la colère divine ; car il est écrit : A moi la vengeance ; c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur » (Romains 12:17-19).

Mais si vous vous mettez en colère, en dépit de vous-mêmes, Paul nous dit : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche point sur votre colère ; et ne donnez point accès au diable » (Éphésiens 4:26-27). Il pourrait y avoir des situations qui impliqueraient des insultes au Nom ou à l’œuvre de Christ et qui pourraient créer notre colère avec cause. Mais encore là, Dieu nous met en garde, car : « Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère ; car la colère de l’homme n’accomplit point la justice de Dieu » (Jacques 1:19-20). En nous rappelant constamment ce que nous dit Paul, dans Romains 12:19 : « Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez faire la colère divine ; car il est écrit : A moi la vengeance ; c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. »

Dieu n’est pas l’auteur du mal. « Que personne ne dise, lorsqu’il est tenté : C’est Dieu qui me tente ; car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui-même ne tente personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Et après que la convoitise a conçu, elle enfante le péché ; et le péché étant consommé, engendre la mort » (Jacques 1:13-15). Une des raisons souvent utilisée pour renier le Dieu de la Bible est que, si Dieu est omnipotent comme la Bible l’enseigne, et si le mal existe dans le monde,  comme tous peuvent le constater, donc Dieu doit sûrement être l’auteur du mal, ou incapable de l’empêcher. Or, un tel raisonnement suppose que Dieu n’est pas digne d’être adoré.

Si cette logique était exacte, alors la majorité des vérités fondamentales des Écritures devraient être rejetées. Néanmoins, la Bible insiste sur le fait que toute la réalité divine était très bonne, car : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, c’était très bon » (Genèse 1:31). Cependant, tout fut rapidement brouillé par le mensonge de Satan. « Alors l’Éternel Dieu dit au serpent : Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre toutes les bêtes et entre tous les animaux des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie. Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et toi tu la blesseras au talon. Il dit à la femme : J’augmenterai beaucoup ta peine et ta grossesse ; tu enfanteras des enfants avec douleur, et tes désirs se tourneront vers ton mari, et il dominera sur toi. Et il dit à Adam : Puisque tu as obéi à la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi ; tu en mangeras les fruits avec peine tous les jours de ta vie » (Genèse 3:14-17).

Le Dieu trois fois saint n’a aucun plaisir dans le mal, car : « Ils criaient l’un à l’autre, et disaient : Saint, saint, saint est l’Éternel des armées ! Toute la terre est pleine de sa gloire ! » (Esaïe 6:3). Que personne ne dise, lorsqu’il est tenté : C’est Dieu qui me tente ; car Dieu ne peut être tenté par le mal, et Lui-même ne tente personne, nous déclare Jacques 1:13. « Ton trône, ô Dieu, demeure à toujours et à perpétuité ; le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. Tu aimes la justice et tu hais la méchanceté ; c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie ; il t’a mis au-dessus de tes semblables » (Psaume 45:7-8). Dieu n’est pas à l’origine du mal, c’est Satan qui est le père du mensonge : « et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a point persisté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il dit le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur, et le père du mensonge » (Jean 8:44).

Paul était très inquiet de la séduction de Satan chez les Corinthiens et leur dit : « Mais je crains que, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ » (2 Corinthiens 11:3). C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort ; de même la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché, déclare Paul, dans Romains 5:12. La plus précise description du véritable caractère de notre Dieu Créateur est : « le message que nous avons reçu de Lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’en lui il n’y a point de ténèbres » (1 Jean 1:5). Il ne peut y avoir aucune impureté en Dieu, car la sainteté de notre Créateur est telle qu’aucun concept, aucun acte et aucune pensée ne pourra causer une séparation dans la lumière absolue de notre Dieu éternel.

Dans Matthieu 25:41, nous lisons : « Ensuite il [Jésus] dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits, et allez au feu éternel, préparé au diable et à ses anges. » Mais comment Jésus-Christ, qui enseignait avec tant de puissance l’importance d’aimer et de pardonner, pouvait-Il prononcer ces paroles ? En réalité, Jésus a plus parlé du feu éternel que tout autre écrivain de la Bible parce qu’Il en était le Créateur. « Car c’est en Lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par Lui et pour Lui » (Colossiens 1:16).

N’oublions jamais que : « Le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout le jugement. Afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé » (Jean 5:22-23). Jésus est le seul Homme qui soit mort et ressuscité : « Car la charité de Christ nous presse, étant persuadés que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ; et il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent, ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Corinthiens 5:14-15).

Nous ferions donc bien de sauvegarder Ses avertissements, car Jésus sait parfaitement de quoi Il parle ! Écoutez Ses prophéties. Dans Matthieu 13:49-51, Christ dit : « Il en sera de même à la fin du monde ; les anges viendront, et sépareront les méchants du milieu des justes ; et ils jetteront les méchants dans la fournaise ardente ; là seront les pleurs et les grincements de dents. Et Jésus dit à ses disciples : Avez-vous compris toutes ces choses ? Ils lui répondirent : Oui, Seigneur. »

Lors d’une autre occasion, Jésus déclara : « Et si ton œil te fait tomber, arrache-le ; il vaut mieux pour toi que tu entres dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux, et d’être jeté dans la géhenne de feu » (Marc 9:47). Notez que Christ n’a pas dit : « entrer au ciel », mais dans le Royaume de Dieu sur la terre. Il existe d’autres instructions semblables de la part de Christ, mais comment pouvons-nous réconcilier de telles menaces de destruction avec Sa nature d’amour ? Le fait demeure que le feu éternel fut préparé pour le diable et ses anges (Matthieu 25:41). Satan, désirant être Dieu, fut rebelle à Dieu dès le commencement. Lorsque les humains décident de suivre Satan selon la même rébellion, en rejetant la Parole de Dieu, ils démontrent à Dieu qu’ils sont plus confortables avec Satan qu’avec Dieu pour l’éternité.

Dans Son grand amour, Dieu a souvent répété ce qui s’en venait pour les rebelles, mais Christ a également répété : « Conservez-vous dans l’amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle. Et ayez pitié des uns en usant de discernement, et sauvez les autres avec crainte, les arrachant du feu, haïssant jusqu’au vêtement souillé par la chair. Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute, et vous faire comparaître sans tache et dans la joie en sa glorieuse présence, à Dieu, seul sage, notre Sauveur, soient gloire et magnificence, force et puissance, et maintenant et dans tous les siècles ! Amen » (Jude 1:21-25). Parce que Dieu dit à tous ceux qui sont sauvés : « Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour ; nous n’appartenons point à la nuit, ni aux ténèbres » (1 Thessaloniciens 5:5).

Paul nous exhorte ainsi, dans Romains 13:12-14 : « La nuit est avancée, et le jour approche ; dépouillons-nous donc des œuvres de ténèbres, et revêtons-nous des armes de lumière. Marchons honnêtement comme de jour, et non dans les débauches et dans l’ivrognerie, dans la luxure et dans les impudicités, dans les querelles et dans l’envie ; mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne flattez point la chair dans ses convoitises. » « Car ceux qui dorment, dorment la nuit ; et ceux qui s’enivrent, sont ivres la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, étant revêtus de la cuirasse de la foi, et de la charité, et du casque de l’espérance du salut. Car Dieu ne nous a point destinés à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, Qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui, » nous déclare Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:7-10.

« Et ne prenez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais bien plutôt condamnez-les. Car il est même honteux de dire ce que ces gens font en secret. Mais tout ce qui est condamné, est manifesté par la lumière ; car tout ce qui est manifesté devient lumière, » dit Paul, dans Éphésiens 5:11-13. Tous ceux qui ont mis leur confiance en Christ ont été délivrés par le Père : « de la puissance des ténèbres, et [Dieu] nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés » (Colossiens 1:13-14). Il serait tout-à-fait irresponsable de notre part d’oser blâmer notre Père au ciel pour avoir agi avec nous comme avec des enfants des ténèbres. « Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ; car le fruit de l’Esprit consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur » (Éphésiens 5:8-10).

Job a également fait une analyse de sa justice, lorsqu’il déclara, dans Job 31:4-8, Dieu : « ne voit-il pas toute ma conduite, et ne compte-t-il pas tous mes pas ? Si j’ai marché dans le mensonge, et si mon pied s’est hâté pour tromper, que Dieu me pèse dans des balances justes, et il reconnaîtra mon intégrité. Si mes pas se sont détournés de la voie, et si mon cœur a suivi mes yeux, et si quelque souillure s’est attachée à mes mains, que je sème et qu’un autre mange, et que mes rejetons soient déracinés ! » Dieu est bon, mais Il est sûrement un Grand Mathématicien. Toutes les structures et les procédés de Son grand cosmos sont, au moins en principe, aptes à être décrits mathématiquement, et le but de la science est précisément cela. Son intellect précis dans l’organisation de l’univers nous oriente vers Sa merveilleuse intelligence en tant que Son Créateur.

Dieu : « compte le nombre des étoiles ; il les appelle toutes par leur nom. Notre Seigneur est grand, et d’une énorme puissance ; son intelligence est infinie. L’Éternel soutient les humbles, et il abaisse les méchants jusqu’à terre » (Psaume 147:4-6). Les astrologues estiment à quelques dix trillions de trillions les étoiles dans les cieux, et Dieu les a toutes comptées et identifiées. Et ce n’est pas tout : « Les cheveux même de votre tête sont tous comptés » (Matthieu 10:30). De la plus massive des étoiles jusqu’au plus petit de vos cheveux, Dieu a compté chaque complément de Sa Création. Dieu a aussi créé une multitude d’anges innombrables. Il n’est pas étonnant que David ait dit : « Heureux l’homme qui place en l’Éternel sa confiance, et ne se tourne pas vers les orgueilleux, vers ceux qui s’adonnent au mensonge ! Éternel, mon Dieu, tu as multiplié tes merveilles et tes pensées en notre faveur ; nul ne peut être comparé à toi. Veux-je les publier et les dire ? Elles sont trop nombreuses pour les raconter » (Psaume 40:5-6). En nous comparant les uns aux autres, nous développons de l’orgueil. Si nous nous comparons à Dieu seul, nous acquérons beaucoup d’humilité.

Mais la plus belle activité de Dieu se trouve envers Ses serviteurs : « Les pas de l’homme de bien sont affermis par l’Éternel, et il prend plaisir à sa voie. S’il tombe, il ne sera pas entièrement abattu, car l’Éternel lui soutient la main. J’ai été jeune, et je suis devenu vieux ; mais je n’ai point vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain. Tous les jours il a compassion et il prête, et sa postérité est bénie. Détourne-toi du mal et fais le bien, et tu demeureras à toujours. Car l’Éternel aime la justice, et il n’abandonne pas ses bien-aimés ; ils sont gardés à jamais, mais la postérité des méchants est retranchée. Les justes posséderont la terre, et y demeureront à perpétuité » (Psaume 37:23-29).

« C’est pourquoi, mes frères bien-aimés et bien désirés, ma joie et ma couronne, demeurez de cette manière fermes dans le Seigneur, mes bien-aimés, » déclare Paul, dans Philippiens 4:1. Plusieurs adjectifs sont utilisés dans cette salutation et « bien-aimés » deux fois pour nous montrer la relation spirituelle que Paul entretenait avec ces Philippiens qu’il appelle « ma joie et ma couronne ». Paul insiste pour qu’ils demeurent de cette manière, fermes dans le Seigneur, alors qu’il anticipe avec joie la couronne qu’il recevra avec eux dans le Royaume. Ce sont des paroles intenses. Agapetos est le grec utilisé pour « bien-aimé ». C’est le même mot employé par le Père : « quand Jésus eut été baptisé, il sortit aussitôt de l’eau ; et à l’instant les cieux s’ouvrirent à lui, et il vit l’Esprit de Dieu descendant comme une colombe et venant sur lui. Et voici une voix des cieux, qui dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir » (Matthieu 3:16-17).

La plupart des épîtres du Nouveau Testament utilisent librement agapetos pour décrire des relations spirituelles entre les frères et sœurs en Christ. Cet unique et spirituel amour est ce qui démontre notre différence en tant que convertis d’avec les non convertis. Dans Jean 13:33-35, Jésus a dit : « Mes petits enfants, je suis encore avec vous pour un peu de temps ; vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs, je vous le dis aussi à vous maintenant : Où je vais, vous ne pouvez venir. Je vous donne un commandement nouveau ; c’est que vous vous aimiez les uns les autres ; que, comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres. C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

Puisque Paul était séparé des Philippiens, son amour pour eux était profond : « Dieu m’est témoin, en effet, que je vous chéris tous d’une affection cordiale en Jésus-Christ. Et ce que je demande, c’est que votre charité augmente de plus en plus en connaissance, et en toute intelligence ; pour discerner la différence des choses, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ, étant remplis par Jésus-Christ des fruits de la justice, à la gloire et à la louange de Dieu » (Philippiens 1:8-11).

Cependant, Paul voulait à tout prix prêcher aussi aux Gentils, mais Satan l’en empêchait. « En effet, frères, vous êtes devenus les imitateurs des Églises de Dieu qui, dans la Judée, sont en Jésus-Christ ; et vous avez souffert, de la part de ceux de votre propre nation, les mêmes choses qu’elles de la part des Juifs ; qui ont même mis à mort le Seigneur Jésus, et leurs propres prophètes, qui nous ont persécutés, qui ne plaisent point à Dieu, et qui sont ennemis de tous les hommes ; qui nous empêchent de parler aux Gentils pour qu’ils soient sauvés, comblant ainsi toujours plus la mesure de leurs péchés ; mais la colère de Dieu est venue sur eux pour y mettre un terme. Pour nous, frères, ayant été séparés de vous depuis quelque temps, de corps, et non de cœur, nous avons eu d’autant plus d’ardeur et d’empressement de vous revoir. Nous avons donc voulu, une et même deux fois, aller chez vous, au moins moi, Paul ; mais Satan nous en a empêchés. Car quelle est notre espérance, ou notre joie, ou notre couronne de gloire ? N’est-ce pas vous aussi, en la présence de notre Seigneur Jésus-Christ, à son avènement ? Oui, vous êtes notre gloire et notre joie » (1 Thessaloniciens 2:14-20).

« Conduisez-vous seulement d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, ou que je sois absent, j’entende dire de vous, que vous persistez, dans un même esprit, à combattre, avec une même âme, pour la foi de l’Évangile, sans vous effrayer en rien des adversaires, ce qui est pour eux une preuve de perdition, mais pour vous de salut ; et cela de la part de Dieu ; parce qu’il vous a fait la grâce, à cause de Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat où vous m’avez vu et où vous apprenez que je suis encore » (Philippiens 1:27-30). Veillez, demeurez fermes dans la foi, agissez courageusement, fortifiez-vous ; que tout ce que vous faites se fasse avec charité. Tenez-vous donc fermes dans la liberté dont Christ vous a rendus libres et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de la servitude, déclare Paul, dans Galates 5:1.




T.007 – La vie présente versus le Royaume de Dieu

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Je marche, il fait nuit dehors. Je ne croise personne. J’ai l’impression désagréable d’être la dernière créature vivante sur la terre. Il n’y a vraiment personne ! Parfois je croise un chat, mais il s’enfuit loin de moi. Et pourtant, j’aimerais tant qu’il reste, qu’il écoute ce que j’ai à lui dire. Il y a tant d’amour à donner, et personne pour le recevoir.

Je marche et malgré la solitude, je me réjouis de la lumière des lampadaires. C’est rassurant. Et dans ce froid automnale, cela réchauffe un peu… Mais voilà, la lumière s’éteint subitement. Toute la rue est plongée dans le noir. La cloche sonne un coup : il est 22h30. J’oubliais, c’est l’heure où tout s’éteint, c’est automatique. On dépense des fortunes en électricité pour éclairer toute la nuit dans les grandes villes les enseignes et les vitrines des magasins et restaurants, mais un petit village insignifiant, on le prive de lumière dès 22h30. A quoi bon éclairer les rues, puisqu’il n’y a que moi qui ai besoin de lumière ? Tous les habitants sont enfermés chez eux dans leurs maisons bien confortables, dont les volets sont tous fermés. Ils regardent la télévision qui est devenue le meilleur ami de l’homme.

Je marche dans le noir, devinant le chemin devant moi. Mon amie fidèle, ma petite chienne, m’aide à retrouver chez nous. Je me félicite d’avoir effectué notre petite promenade, malgré le froid et le mal-être de déambuler dans ce village fantôme que je ne supporte plus. Comment me remonter le moral ? Je pense à la place merveilleuse que mon Dieu me prépare… Que ferais-je, si je n’avais pas cette certitude ? Comment tiendrais-je bon ? Cela serait tout bonnement impossible. Si je n’avais pas la glorieuse promesse de l’avenir lumineux que Jésus-Christ nous réserve, je me laisserais avaler par l’obscurité de cette vie terrestre. Si je n’avais pas la conviction personnelle que, de mon vivant, mon Seigneur va revenir pour mettre fin à ce système sans amour et me prendre dans Sa présence pour toujours, je ne m’accrocherais pas à la vie. C’est bien cette vision de Son retour qui me donne les ailes dont j’ai besoin pour m’élever au-dessus de cet océan de solitude et de désolation.

Sur cette terre, je ne suis personne. Dans cette société humaine aux valeurs soi-disant humanitaires, je ne vaux rien et je n’existe pas. Je n’ai pas d’argent pour briller. Je n’ai pas de carrière professionnelle pour exhiber mes talents et gravir des échelons. Je n’ai pas d’échelle pour grimper : ni dans l’estime des autres, ni dans ce présent empire dont chaque marche s’élève vers l’autodéification.

Je n’ai pas de partenaire, alors que la norme la plus élémentaire de ce monde est d’avoir une relation, quelque soit sa forme, par des liens sacrés ou non – avec le genre hétéro ou non – des liens que les humains définissent eux-mêmes. Je n’ai pas de cercle d’amis, alors que, dès l’école primaire, c’est le devoir et le besoin de tout un chacun et la seule manière pour être comme les autres.

Je n’ai pas de travail, alors que, dans le royaume de Mammon, un bon travail qui rapporte est la gloire sur laquelle le monde entier cherche à fonder son existence. Je n’ai pas de propriété, alors que, dans cet empire sordide, être c’est matériellement posséder. Et si je suis ce que je possède, alors je ne suis rien.

Je n’ai pas de belle voiture moderne, ni d’équipement dernier cri. Je ne suis pas à la mode. Je ne pratique pas d’activité en vogue, je ne suis pas « dans la vague ». Je ne m’habille pas avec des marques, je ne vais pas chez le coiffeur, je ne me maquille pas. Décidément, je n’ai rien pour plaire…

Mais cet empire, bâti sur le pouvoir de séduction et la vaine gloire, va s’écrouler comme un château de cartes. Une carte après l’autre, et tout l’empire va s’effondrer ! Alors, quand je regarde ce qui plaît tant au monde, c’est cette fin que je vois. Cela me donne la force de continuer à ne plaire à personne.

« N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui » (1 Jean 2:15).

Dans cette société, dont je méprise le système, je n’existe pas. Je n’y ai pas ma place. J’ai beau chercher, voyager, déménager, parcourir toute la terre, je ne la trouverai pas, car ma place n’est pas dans le monde présent.

« Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis dans le monde, c’est pour cela que le monde vous hait » (Jean 15:19).

Là est la principale souffrance du vrai chrétien : il n’est pas du monde, mais il habite dans le monde, et ceci jusqu’au retour final de son Sauveur. Et cette terrible vérité le confronte chaque jour à de multiples situations qui aiguisent sa haine du monde. Il hait le système malsain omniprésent dans ce monde, il hait la signature du prince de ce monde qu’il discerne toujours mieux un peu partout, il souffre du contraste insupportable entre ce qu’il voit (le monde) et ce en quoi il croit : le fondement de sa foi, les merveilleux attributs de Dieu, invisibles infiniment préférables à tout ce que les peuples recherchent et adorent ici-bas. Et, étant l’objet de ce contraste saisissant, il est haï en retour, quand bien même il tend sa main avec amour à son prochain pour l’aider à sortir de ce système corrompu.

« Je regarde toutes choses comme une perte, en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j’ai perdu toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin que je gagne Christ » (Philippiens 3:8).

Et, face à ce mépris évident pour les choses de ce monde, ainsi que pour la corruption de sa propre chair, le chrétien ne vit que dans l’espoir et dans l’attente du Règne éclatant de son Sauveur qui le délivrera enfin de toutes ces choses qu’il doit affronter chaque jour. Les choses qui souillent l’œil, celles qui souillent l’oreille, celles qui souillent la bouche quand il ne se maîtrise plus. Les choses viles et sales qui circulent dans tous les milieux, parfois de manière explicite, parfois en secret. Les choses qui polluent le cœur, qui meurtrissent l’âme et qui augmentent rapidement ces derniers temps. Ces choses horribles que l’on avale sans le vouloir, car elles sont partout, ces choses contre lesquelles il est parfois impossible de lutter. Et pourtant, le chrétien lutte de toutes ses forces. Il s’épuise, même avec l’aide du Saint-Esprit.

« Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en combattant contre le péché » (Hébreux 12:4).

Beaucoup de personnes prétendent : « Puisque l’Éternel notre Dieu combat Lui-même pour nous (tiré de Deutéronome 3:22) et que le combat est celui de l’Eternel – s’appuyant sur ce beau verset : « Ne craignez point et ne vous effrayez point devant cette multitude nombreuse, car ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu » (2 Chroniques 20:15) – nous pouvons adopter une attitude passive, en Le laissant combattre pour nous ce combat invisible qui se déroule quelque part en esprit, dans la pensée ou dans le ciel, entre les forces du mal et les forces du bien… » (Ils ont plusieurs théories différentes là-dessus…) Certains disent combattre en priant de longues heures, d’autres jeûnent, d’autres répètent en boucle des versets bibliques qu’ils apprennent par cœur et d’autres encore insultent le diable et discutent avec lui. Mais soyons réalistes, quand Dieu affirme que le combat est le Sien, Il ne dit pas de faire une petite sieste ou de s’éreinter pendant des heures à faire toutes sortes de pratiques spirituelles et d’attendre qu’Il vienne massacrer l’ennemi. Dans ce verset, Il envoyait l’armée de Son peuple combattre en lui disant de ne pas s’appuyer sur ses propres capacités, de ne pas regarder le nombre ni les circonstances paraissant souvent comme irrémédiables. Il demandait (et demande encore aujourd’hui) de regarder ce combat, qui semble perdu d’avance, avec le regard de la foi, car seul ce regard-là peut générer une victoire : en s’appuyant sur la Puissance et la Volonté parfaite de Dieu qui a tout prévu par avance ! Quel commandant enverrait ses troupes sans avoir réfléchi une seconde sur la manière de gagner la guerre ?

En étant passif, on risque de se laisser imprégner par toutes les armes empoisonnées de l’ennemi, car elles sont partout et, actuellement, il est quasiment impossible d’échapper à ces choses qui choquent, blessent, souillent, atteignent le chrétien. Même si j’étais aveugle, je les entendrais. Même si je m’enterrais chez moi pour échapper à ces choses, je les retrouverais, elles viendraient malgré tout se présenter à moi, que ce soit à la télévision, à la radio, par Internet, par téléphone… Le monde continuerait toujours à me harceler, car cela fait partie de ce système sadique qui veut imposer ses marques sur moi et partout autour de moi.

Le chrétien véritable lutte, car il ne les supporte pas. Il ne peut pas s’en accommoder. Il ne peut pas trouver de « juste milieu », de compromis, car faire ceci équivaudrait à jouer au jeu de la corde avec le diable (tirer sur une corde, chacun de son côté) : en laissant ceci ou cela se faufiler dans le « juste milieu », le diable tire et l’on perd de la corde, jusqu’à ce qu’elle nous lâche d’entre les mains. Alors, même si « le combat appartient à l’Eternel », on se rend compte que pour gagner, il ne faut pas laisser l’ennemi tirer la corde plus fort que soi. Si vraiment on tire de toutes ses forces sans relâche, les mains saignent, alors là on « résiste jusqu’au sang ».

Je ne crois pas que la lutte dont parle Paul concerne uniquement le péché comme loi charnelle à combattre en nous-mêmes – ce qui, bien sûr, est déjà une lutte difficile qui nous oblige à nous dépouiller de beaucoup, ce qui est douloureux comme des entailles dans la chair – je pense qu’il s’agit aussi et surtout de la terrible lutte par rapport au contraste écrasant entre le cœur converti à Christ et le monde de ténèbres dans lequel il doit habiter. Car cette lutte est constante. Elle est le combat de ceux qui se sont retrouvés déportés à Babylone dans l’Ancien Testament : des enfants de lumière, connaissant la Vérité (par exemple des prophètes, ainsi que d’autres Israélites sincères, sachant que Dieu avait et a toujours son petit reste fidèle). Ces gens du peuple de Dieu étaient dans l’antre obscur du lion rugissant, environnés de loups et de chacals. Ils devaient chaque jour subir le milieu dans lequel ils se trouvaient : le paganisme, l’immoralité, la violence, la loi du plus fort, du plus riche, le règne des sens et du plaisir charnel, un monde au plus fort de la corruption, par rapport à ce que Dieu avait créé en Eden et à la Gloire qu’Il avait manifestée à Son peuple les nombreuses fois où Il l’avait sauvé. Ces personnes se levaient chaque matin et se couchaient chaque soir avec la douleur de ce contraste insupportable. Rien n’a changé. C’est ce que nous vivons. A des degrés différents certes, mais au risque d’effrayer certains, je crois que l’ampleur et l’intensité du mal va bientôt rivaliser avec l’ancienne Babylone, puisque la « nouvelle Babylone » est une puissance mondiale et que son système satanique voudra gouverner toute la terre.

Alors, comment supporter le contraste ? Ce que je vois est partout, ce que je crois est invisible. Si l’on se représente cela avec une balance du type ancien, on imagine tout de suite un côté qui descend et un côté qui monte. Tout ce que je vois, c’est là : c’est présent, c’est lourd, ça m’oppresse. Et ce en quoi je crois semble subitement si léger parce que c’est invisible, physiquement inaudible, et cette foi est extrêmement minoritaire, donc ça ne fait pas le poids !

« Or, la foi est une ferme attente des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit point » (Hébreux 11:1).

Ce verset est pour moi une clef très importante ; c’est cette clef là qui permet à notre balance de reprendre le bon réglage. D’un côté, il y a les choses que l’on voit et de l’autre, les choses que l’on ne voit pas mais qu’on espère et qu’on attend ! La balance ne penche plus, car tout ce que j’espère, qui est prophétisé dans la Bible – Parole de Vérité – et tout ce que j’attends, qui va arriver sans que rien ni personne ne puisse l’empêcher (ni le repousser à plus tard), tout ceci est bien réel ! Ce n’est qu’une question de temps avant que ces choses en lesquelles je crois profondément s’accomplissent. Je dirais même que le verbe « croire » est trop faible à mon goût, car il laisse une minuscule porte au doute. Alors que moi, je ne crois pas, je sais ! Il n’y a pas de doute.

J’aime personnellement ce verset, car il m’avait été attribué lors d’un entretien avec le pasteur qui jadis avait été si bon pour moi, ce pasteur qui m’affectionnait et m’avait baptisé dans l’Océan indien. Malgré que Dieu m’ait éclairé au sujet de nombreuses doctrines qui s’avèrent erronées, je garde les paroles de cet homme en mémoire et cette discussion que nous avions eue sur la terrible dualité entre la vue et la foi. Il m’avait donné ce verset et, bien sûr, étant fraîchement convertie, je n’avais pas saisi sa profondeur. Je le répétais dans des contextes de ma vie personnelle, en rapport avec les différentes choses que j’espérais à l’époque… Pourquoi pas ! Marcher par la foi, c’est espérer de Dieu l’exaucement de mes prières. C’est attendre un changement espéré, une solution concrète pour mes problèmes terrestres. Et c’est démontrer au monde par la suite que ces choses (la foi en Jésus-Christ, sa Puissance, son Amour, son intérêt pour ma vie, l’efficacité de la prière) sont bien réelles. Mais après dix ans de cheminement spirituel à l’école de mon Maître, je dois avouer que tout a changé.

Ce que j’espère, c’est la victoire finale et visible du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ sur la terre. Ce que j’attends avec impatience, c’est Son retour ici-bas pour me donner de renaître dans Son Royaume, de manière incorrompue et parfaitement lumineuse, afin d’échapper enfin à tout ce qui me blesse, m’attriste, me dégoûte, afin de mettre un terme à ce contraste insupportable et cette lutte de chaque jour. La démonstration de la réalité des choses à venir est dans ma résistance et ma ténacité à attendre, quoi qu’il arrive. Bientôt, il y aura la démonstration encore plus grande, celle devant laquelle tous seront réduits au silence : le jour où cette merveilleuse prophétie, dans laquelle j’ai placé toute ma confiance, s’accomplira.

« L’Esprit et l’Épouse disent : Viens. Que celui qui l’entend, dise aussi : Viens. Que celui qui a soif, vienne ; et que celui qui voudra de l’eau vive, en reçoive gratuitement » (Apocalypse 22:17).

Les véritables chrétiens n’ont pas soif de demeurer dans ce monde présent. Ils n’aspirent pas à vivre longtemps dans cet empire babylonien. Ils ne tordent pas la bouche quand on leur parle du retour de Jésus-Christ, en disant : « Oh non ! Moi j’ai des choses à vivre avant ! ».

Ce que j’ai à vivre, ce à quoi j’aspire du plus profond de mon âme, ce qui est digne de confiance et qui ne me décevra pas, c’est l’évènement clé du retour sur terre de Celui qui me fait vivre. Car j’ai soif d’Amour, de Justice, de Sainteté et de Joie véritable.

Comme le disait si bien l’apôtre Paul, tout le reste est « ordure » à mes yeux. Non pas que je considère par exemple ma fille, ma mère, ou même ma petite chienne comme des ordures, ce n’est pas ce qu’il voulait dire. Car dans la tendresse sincère qui, dans ma profonde misère, me touche, c’est la tendresse de Dieu que je reçois. Les choses pures qu’Il m’offre par Sa Grâce comme l’amour d’un enfant ou d’une mère, je les considère comme sacrées, car créées par Lui et venant de Lui. Mais tout ce qui concerne ce monde dans tout son système, les choses qui brillent, qui sont agréables, celles qui donnent du plaisir et celles qui ne m’en donnent plus parce que je ne suis plus du monde, je peux les comparer à des ordures si je les compare avec ce que tout mon être attend. Pour moi, ma vie commencera véritablement quand mon Seigneur m’aura donné cette place qu’Il m’a promise, cette place que le monde ne peut pas me donner !

Alors oui, pour l’instant je marche dans l’obscurité de ce monde, ayant cette Parole de mon Dieu comme Lumière, la Parole qui est Vérité, la Vérité qui est la Vie. Personne ne semble voir ma lumière. Personne ne semble vouloir que je lui offre de ma lumière. Malgré l’amabilité dont j’essaie de faire preuve, personne ne semble me trouver aimable. Les personnes de mon sang m’évitent, certains me rejettent. Je ne peux pas faire appel à eux pour m’aider, quand bien même je me trouve parfois sans argent ou quand j’aurais besoin d’encouragement ou de réconfort. Ce qui frappe aux yeux, c’est le visible. Ce qui est visible pour l’instant, c’est ma vie terrestre, et c’est sur cette base-là que les gens jugent, accusent et condamnent.

« Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu » (Colossiens 3:3).

Aux yeux du monde, je suis morte. Quand on vit en-dehors de ce système, en-dehors de la convoitise des yeux, en-dehors de l’autodéification qui englobent de plus en plus notre planète, on est considéré comme mort. Si on ne travaille pas pour eux, on ne sert à rien ! Mais moi je travaille pour Dieu, et ma vie, et tout ce que j’en fais, sont cachés en Dieu. Mon entourage ne sait pas ce que je fais, ni qui je suis, car il ne peut voir ce qui est caché. Son aveuglement l’en empêche, parce qu’il vit pour lui-même alors que moi, je suis morte à moi-même. Ce que j’étais et ce que je faisais autrefois n’a vraiment plus d’importance.

« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive » (Luc 9:23).

La vie terrestre n’est pas une vie glorieuse. Non pas parce que nous manquons de foi ou de l’Esprit Saint, puisque c’est Lui qui nous donne la force de résister jusqu’au bout. La vie terrestre, pour le chrétien, est sobre, elle est un tunnel qui nous fait pénétrer dans les profondeurs des insondables difficultés. Nous devons rester dans ce tunnel, même si nous sommes assoiffés de soleil. La vie cachée sous terre est éprouvante. On voudrait sortir, laisser le soleil éclairer et réchauffer notre visage. Mais prenons garde : il y a beaucoup de soleils artificiels qui ne réchauffent pas vraiment, qui n’éclairent pas et qui ne font que sortir les chrétiens du tunnel béni. Le seul soleil, c’est Jésus-Christ, Soleil de Justice, qui apparaîtra bientôt. Il sera resplendissant et on Le reconnaîtra, car de Lui jaillira la véritable Lumière qui éclaire et qui réchauffe réellement. Quand Sa Cité céleste descendra sur la terre, nous n’auront plus besoin des astres : Lui-même nous éclairera !

Ne nous trompons pas de soleil. Soyons patients, réconfortons-nous dans les promesses du monde à venir : plus de larmes, plus de mort, plus d’injustice, plus de haine ! Nous régnerons avec Lui et les tout-petits qui auront été les rejetés, les vaut-riens de ce monde, éprouvés et haïs à cause de leur foi, seront grands. Ils seront respectés. Ils seront aimés. Ils existeront vraiment. Cela demande un effort d’imagination considérable, car le contraste est trop fort. Mais les multiples scénarios que nous pouvons – dans nos heures sombres – imaginer à notre guise, selon ce qui nous est donné de comprendre du Royaume de Dieu, nous offre un réel plaisir pour l’âme et pour le cœur, un saint plaisir qui ne nous est pas défendu ! Evertuons-nous à méditer sur cette période glorieuse de l’histoire de l’humanité, dans laquelle nous ne serons plus cachés, ni courbés sous le poids d’une réalité morose et douloureuse. C’est là notre liberté et notre petit jardin secret à cultiver personnellement…

Que Dieu vous bénisse !

Anne-Gaëlle