T.006 – Prière à mon Sauveur

priere

Dans cette liberté que Tu me donnes de m’approcher de Toi (Éphésiens 3:12), je viens, je m’approche. Dans ma petitesse (Psaume 8:4-5), je prends conscience de cette Grâce extraordinaire que Tu déverses sur moi : je m’adresse au Roi de l’univers, sans trembler, sans détourner mon visage (1 Jean 2:12 et 28). Car, en Te regardant, je suis illuminée et je n’ai plus à rougir de honte (Psaume 34:6).

Si mon cœur n’est pas capable pour l’instant de se réjouir, il se réjouira tout à l’heure,  car il se réjouira en Toi (Psaume 33:21). Et Ta joie sera ma force (Néhémie 8:10). Alors, je ne regarde pas le bourbier profond dans lequel je suis plongée, je ne cherche plus à prendre pied et peu m’importe si visiblement les flots me submergent ! (Psaume 69:3). J’attends patiemment Ta délivrance : Tu me feras remonter de la fosse de destruction qu’est ce monde et son système infernal. Tu me sortiras du bourbier dans lequel je me trouve et Tu me mettras sur le roc. Tu affermiras ma démarche (Psaume 40:3). Tu feras tout cela parce que Tu m’aimes (Esaïe 43:4).

Parce que ma force est en Toi, je peux m’estimer heureuse. Parce que j’aime suivre le chemin qui est le Tien, celui qui mène jusqu’à Ta Maison, je peux m’estimer heureuse (Psaume 84:6).

Car c’est bien là que se trouve le véritable bonheur : celui d’entrer dans Ta Présence, dans les parvis de mon Sauveur. C’est pourquoi une simple vie auprès de Toi vaut mieux que mille vies loin de toi (Psaume 84:11), fussent-elles toutes dans la richesse et la facilité. Si Tu Te trouves avec moi dans la fournaise ardente (Daniel 3:25), alors je veux bien y demeurer. Car je sais que le feu des épreuves n’aura aucun pouvoir sur moi (Daniel 3:27), ni sur l’amour que je Te porte.

Maintenant, du fond de ma chambre, je T’adresse cette prière avec la conviction que Tu m’écoutes (Matthieu 6:6). La voici, Seigneur, à Toi dont rien n’est impossible (Luc 1:37) :

Seigneur Jésus-Christ, je te demande de renouveler mes pensées trop sombres.

Je souhaite vivre dans Ta Vérité : détruis les mensonges de mes pensées et que mes paroles soient pures devant Toi, mon Dieu !

Annule ma dette par la vertu de Ton sang précieux qui a coulé à la Croix.

Annule les conséquences du mal que j’ai causé par mes pensées, mes actes ou mes paroles, toutes les fois où je me suis laissée séduire ou décourager.

Je T’en supplie ! Et je T’en remercie Seigneur.

Toi, Jésus, le Dieu-Sauveur, viens me sauver !

Transforme-moi complètement de l’intérieur pour que je sorte de ma prison et que je puisse – quelques soient les circonstances de ma vie présente – vivre la vie que Tu me souhaites : dans Ta parfaite et victorieuse Lumière, en constante harmonie avec Ta Parole, dans une union d’amour totale avec Toi, mon Dieu.

Offre-moi Ton Esprit Saint en permanence, sans lequel je suis perdue !

Ne me laisse pas souffrir du vide intérieur, de la désorientation, du manque de charité, de la peur ! Ne me laisse pas m’envelopper de péchés ! Ne laisse pas mon orgueil ni mon désir d’indépendance me perdre loin de toi !

Garde-moi dans la pureté d’une pensée renouvelée en Toi, Jésus-Christ. Donne-moi la Sagesse dont j’ai besoin, le discernement pour me frayer un chemin dans cette vie, ici-bas, sans me compromettre ni corrompre mon âme !

Il y a tant de pièges, tant de danger dehors ! Ne me laisse pas en proie aux machinations du monde, empêche-moi d’être un pion dans le plan de l’ennemi ! Garde-moi dans Ta Bienveillance et conduis-moi !

Laisse-moi voir les choses comme Toi, Tu les vois, Seigneur !

Je désire être en sécurité sous ton aile, à chaque instant et pour toujours !

Seigneur, je T’en prie, accueille-moi !

Accueille-moi près de Ton cœur pour ressentir toute Ta Tendresse.

Accueille-moi à Tes pieds afin de recevoir l’humilité dont j’ai besoin pour me repentir. Accueille-moi devant Ton trône de Grâce pour que mon âme T’adore et que mon cœur Te loue continuellement !

Montre-moi combien Tu m’aimes pour que désormais je ne me sente ni seule, ni triste. Offre-moi la joie de Te connaître plus intimement et de jouir librement de Ton Amour, car c’est ainsi que j’aurai la volonté et la capacité de Te servir, en aimant sincèrement mon prochain. Guéris-moi de mon manque d’amour ! Et remplis-moi pour donner à mon tour…

Montre-moi Ta Volonté pour moi présentement !

Offre-moi Ta véritable Paix profonde que rien ne puisse dérober. Ne me laisse plus souffrir les tourments, ce trouble intérieur causé par les mensonges et les mauvaises émotions Ne me laisse plus être une victime de mon passé, ni une victime de moi-même, ni une victime de Satan !

Offre-moi la délivrance à laquelle j’aspire de tout mon être car je n’en peux plus !

Je T’en prie, Seigneur, ne me laisse détester ma vie ! Car quand je pense que Tu es mon Créateur, mon Rédempteur, Celui qui a tout donné pour moi, la culpabilité me dévore… En méprisant la vie que Tu me donnes, c’est Toi que je méprise ! En désirant mourir, c’est Ton œuvre que je rejette. Ainsi, je déshonore l’Esprit de Vie que Tu as mis en moi.

Ne laisse pas mon insatisfaction, ma colère ou ma lassitude me dicter ma conduite ! Métamorphose mon comportement en épurant mon cœur de tous ces poisons, enlève en moi surtout ceux qui sont mortels !

Donne-moi Seigneur une révélation personnelle, une vision pour ma vie : je Te le demande Seigneur, dans la volonté de m’y soumettre. Et permets que je la reçoive avec assurance et conviction sans laisser rien ni personne m’en détourner.

Car Ta Parole, Seigneur, est la Puissance créatrice de la Vie. Ta Parole est la seule Vérité qui libère et brise toutes les chaines. Fais qu’elle habite en moi !

Je crois en Toi, mon Sauveur, mon Rédempteur, mon Dieu ! Je n’espère plus qu’en Toi !

Et pour ce qui est de mes besoins humains, Tu les connais… Que Ta parfaite volonté s’accomplisse et je serai à ma place, je ne manquerai de rien. Même si, pour l’instant, je ne peux rien apercevoir, je sais que Tu prépares quelque chose, je sais que Tu ne m’oublies pas !

Reçois favorablement la prière de mon cœur et donne-moi la foi nécessaire pour attendre son exaucement avec joie et confiance, sans me laisser emporter par le doute ou la peur. Aide-moi à marcher par la foi, et non par la vue !

Car Tu as dit « demandez en mon Nom », je Te le demande en ton Nom Seigneur, au Nom de Jésus-Christ, seul Nom digne d’être invoqué.

Merci pour ton amour.

[Inspiré à Anne-Gaëlle]




D.408 – Comprendre notre appartenance

comprendre

Par Joseph Sakala

Dans Psaume 24:1-5, David déclare : « La terre appartient à l’Éternel, et ce qu’elle contient, le monde et ceux qui l’habitent. Car il l’a fondée au-dessus des mers, et l’a affermie au-dessus des fleuves. Qui pourra monter à la montagne de l’Éternel ? Et qui se tiendra dans le lieu de sa sainteté ? C’est l’homme qui a les mains nettes et le cœur pur, dont l’âme ne se porte pas vers la fausseté, et qui ne jure pas pour tromper. Il recevra la bénédiction de l’Éternel, et la justice de Dieu, son Sauveur. » La doctrine de la création n’est pas simplement un débat scientifique. Les concepts opposés d’une création naturelle, c’est-à-dire, un développement évolutionnaire, versus la création à partir de rien par un Dieu omniscient, exercent un impact sur chaque facette de notre vision du monde. La terre appartient à Dieu, Il en est le Créateur. Genèse 1:1 nous déclare avec simplicité : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. »

Dans Apocalypse 4:10-11, nous voyons clairement que : « Les vingt-quatre Anciens se prosternaient devant Celui qui était assis sur le trône, et ils adoraient Celui qui vit aux siècles des siècles et jetaient leurs couronnes devant le trône, en disant : Seigneur, tu es digne de recevoir la gloire, l’honneur, et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent, et ont été créées. » Les chrétiens qui honorent la révélation de Dieu ne sont pas en conflit avec cette doctrine fondamentale. À Dieu appartiennent tous les êtres vivants qui habitent la terre. Dans Psaume 50:10-11, Dieu déclare : « Car tous les animaux des forêts sont à moi, les bêtes des montagnes par milliers. Je connais tous les oiseaux des montagnes, et tout ce qui se meut dans les champs est en mon pouvoir. »

Tous les métaux précieux Lui appartiennent : « L’argent est à moi, et l’or est à moi, dit l’Éternel des armées » (Aggée 2:8). Dieu est propriétaire de tous les humains : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n’êtes point à vous-mêmes ? Car vous avez été achetés à un grand prix ; glorifiez donc Dieu en votre corps et en votre esprit, qui appartiennent à Dieu », nous dit 1 Corinthiens 6:19. Dieu réclame l’acquisition même de nos âmes : « Voici, toutes les âmes sont à moi, l’âme du père comme l’âme du fils ; toutes deux sont à moi ; l’âme qui pèche est celle qui mourra » (Ézéchiel 18:4).

Rien n’est exclu de la sphère de ses possessions. « A toi, Éternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la splendeur, car tout ce qui est dans les cieux et sur la terre t’appartient. A toi, Éternel, est le règne, et tu t’élèves en souverain au-dessus de tout. La richesse et la gloire viennent de toi, tu as la domination sur tout ; la force et la puissance sont en ta main, et en ta main est le pouvoir d’agrandir et de fortifier toutes choses », nous dit 1 Chroniques 29:11-12. Et, dans Esaïe 45:11-13 : « Ainsi dit l’Éternel, le Saint d’Israël, celui qui l’a formé : M’interrogerez-vous sur les choses à venir ? Me donnerez-vous des ordres au sujet de mes fils et de l’ouvrage de mes mains ? C’est moi qui ai fait la terre, et qui ai créé l’homme sur elle ; c’est moi dont les mains ont étendu les cieux, et donné la loi à leur armée. C’est moi qui ai suscité celui-ci dans la justice, et j’aplanirai tous ses chemins ; il rebâtira ma ville et renverra mes captifs, sans rançon ni présents, dit l’Éternel des armées. »

C’est grâce à Jésus que nous avons reçu la gestion de toutes ces ressources, comme devant en rendre compte un jour au Propriétaire. L’erreur de Lucifer fut qu’il se croyait comme le Propriétaire, et il était prêt à usurper tous les privilèges et les droits du Créateur. Dans Esaïe 14:12-14, nous saisissons sa chute du ciel : « Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles de Dieu ; je siégerai sur la montagne de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut. »

L’erreur des Israélites fut presque semblable, car ils agissaient comme si toutes leurs possessions leur appartenaient. Dans Malachie 3:8-10, Dieu les corrige en leur déclarant : « L’homme trompera-t-il Dieu ? Car vous me trompez. Et vous dites : En quoi t’avons-nous trompé ? Dans les dîmes et dans les offrandes. Vous êtes frappés de malédiction, et vous me trompez, vous, la nation entière ! Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor, et qu’il y ait de la provision dans ma maison ; et éprouvez-moi en cela, dit l’Éternel des armées : si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et si je ne répands pas sur vous la bénédiction sans mesure. »

L’enfant prodigue réclama sa part de l’héritage et la traita comme si elle lui appartenait déjà. « Et le plus jeune dit au père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit m’échoir. Et le père leur partagea son bien. Et peu de jours après, ce plus jeune fils ayant tout amassé, partit pour un pays éloigné, et y dissipa son bien en vivant dans la débauche. Après qu’il eut tout dépensé, il survint une grande famine dans ce pays ; et il commença à être dans l’indigence. Et s’en étant allé, il se mit au service d’un des habitants de ce pays, qui l’envoya dans ses terres paître les pourceaux. Et il eût bien voulu se rassasier des carouges que les pourceaux mangeaient ; mais personne ne lui en donnait. Étant donc rentré en lui-même, il dit : Combien de serviteurs aux gages de mon père ont du pain en abondance, et moi, je meurs de faim ! » (Luc 15:12-17).

Finalement, nous voyons le serviteur : « qui n’avait reçu qu’un talent, vint et dit : Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n’as pas semé, et qui recueilles où tu n’as pas répandu ; c’est pourquoi, te craignant, je suis allé et j’ai caché ton talent dans la terre ; voici, tu as ce qui est à toi » (Matthieu 25:24-25). Ce serviteur n’avait fait aucun effort pour être productif. Nous aussi avons reçu autorité sur la création entière. « Et Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre, et l’assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, et sur tout animal qui se meut sur la terre » (Genèse 1:28).

En tant que serviteurs fidèles de Dieu : « Que chacun donc nous regarde comme des serviteurs de Christ et des dispensateurs des mystères de Dieu. Mais au reste, ce qu’on demande des dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle » (1 Corinthiens 4:1-2). Et, en tant que dispensateurs de la vérité : « Que chacun emploie le don selon qu’il a reçu, au service des autres, comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu. Si quelqu’un parle, qu’il parle selon les oracles de Dieu ; si quelqu’un exerce un ministère, qu’il l’exerce selon la force que Dieu lui communique, afin qu’en toutes choses, Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen » (1 Pierre 4:10-11).

Que Dieu nous protège d’être des serviteurs égocentriques, plutôt que des serviteurs fidèles de Jésus. Nous vivons actuellement dans un monde rempli d’orgueil, où chaque individu se prend littéralement pour un dieu et supposément en charge de son destin. Cependant, quand nous nous tournons vers Dieu, nous apprenons soudainement que nous ne sommes pas grand-chose. Paul ne se gêne pas pour nous dire : « Considérez, frères, que parmi vous, qui avez été appelés, il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes, et Dieu a choisi les choses viles du monde et les plus méprisées, même celles qui ne sont point, pour anéantir celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant lui. Or, c’est par Lui que vous êtes en Jésus-Christ, qui nous a été fait de la part de Dieu, sagesse, justice, sanctification et rédemption ; afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur » (1 Corinthiens 1:26-31).

Le mot grec traduit « été fait » est très fascinant, car il veut également dire « devenir » ou « être fait », mais la plupart du temps il est traduit « être ». Fondamentalement, il veut dire « commencer à être ». Il est appliqué pour expliquer l’œuvre de Christ en créant l’univers. Dans Jean 1:3, nous lisons : « Toutes choses ont été faites par elle [la Parole], et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle. » Donc : « Par la foi, nous savons que le monde a été fait par la Parole de Dieu ; de sorte que les choses qui se voient, n’ont pas été faites de choses visibles » (Hébreux 11:3). Tout fut créé à partir de rien, car c’est ce que « créer » veut dire. Cette expression est fréquemment utilisée pour décrire le travail merveilleux de Christ à l’intérieur du chrétien converti et croyant.

Selon le texte, Christ devient sagesse pour ceux qui manquent de sagesse, de sorte que celui qui se glorifie puisse se glorifier dans le Seigneur. Christ devient alors notre justice lorsque nous étions encore pécheurs. Nous sommes sanctifiés par Son sacrifice sur la croix, par lequel Christ est devenu notre Rédempteur lorsque nous étions perdus. « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1:12-13). Cependant, pour accomplir cela : « La Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14). Pour ceux qui prétendent que Jésus n’était qu’un prophète humain que Dieu a utilisé pour faire une œuvre, se rendent-ils compte qu’ils réduisent Jésus au même niveau que Mahomet, un simple humain qu’Allah (le dieu lunaire) aurait employé comme prophète pour fonder l’islam ? Ils ne connaissent vraiment pas Jésus !

Par contre, tout ce que Jésus-Christ est, nous le devenons graduellement au-travers de Son énorme sacrifice pour nous. Regardons dans la Bible pour découvrir quelques-unes des autres choses que nous devenons en Christ par Sa grâce. Dans Éphésiens 2:13, Paul nous dit que : « Maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez autrefois éloignés, vous êtes rapprochés par le sang de Christ. » Dans Tite 3:7, nous apprenons : « Afin que, justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance. » Et Hébreux 3:14 nous confirme : « Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous conservions ferme jusqu’à la fin notre première assurance. » Finalement, nous apprenons que nous faisons partie de : « Ceux qui ont été une fois illuminés, qui ont goûté le don céleste, qui sont devenus participants du Saint-Esprit, et qui ont goûté la bonne parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir » (Hébreux 6:4-5).

Rappelons-nous toujours ces paroles de Paul, dans 2 Corinthiens 5:17-21 : « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par Jésus-Christ, et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec soi, en ne leur imputant point leurs péchés ; et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! Car Celui qui n’a point connu le péché, il [Dieu] l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en Lui. »

Ces merveilleux attributs nous sont donnés immédiatement par la foi, mais seront accomplis en pleine perfection lorsque Jésus reviendra. Ainsi, Jean nous dit : « Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3:2). Et Dieu accomplit ces choses selon Son bon plaisir, avec Ses serviteurs qui prêchent la vérité à ceux qui ont les oreilles pour entendre Sa Parole. Regardons ensemble ce qu’Esaïe dit de Son Serviteur.

Dans Esaïe 53:9-10, il est écrit : « On Lui avait assigné sa sépulture avec les méchants, et dans sa mort il a été avec le riche ; car il n’a point fait d’injustice, et il n’y a point eu de fraude en sa bouche. Or il a plu à l’Éternel de le frapper ; il l’a mis dans la souffrance. Après avoir offert sa vie en sacrifice pour le péché, il se verra de la postérité, il prolongera ses jours, et le bon plaisir de l’Éternel prospérera dans ses mains. » Le simple concept que Dieu puisse avoir du plaisir dans les choses qui sont arrivées sur la terre abasourdit notre imagination. Le plus étonnant dans tout cela est la révélation que cela a plu au Père de placer Son Fils au-travers d’une telle mort selon la prophétie messianique révélée dans le texte.

Cependant, ceci était la seule voie possible par laquelle le plaisir du Seigneur pouvait s’accomplir dans la vie des hommes et des femmes perdues que Dieu avait Lui-même créés pour avoir une éternelle fraternité avec eux. « Car l’Éternel prend plaisir en son peuple ; il glorifiera les humbles par son salut. Que ses bien-aimés triomphent avec gloire ; qu’ils poussent des cris de joie sur leur couche ! » (Psaume 149:4-5). À cinq reprises, nous lisons dans le Nouveau Testament que Dieu le Père parla du ciel, nous assurant qu’Il prenait plaisir en Son Fils bien-aimé. Dans Matthieu 3:17, nous lisons : « Et voici une voix des cieux, qui dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir. » Au moment de la transfiguration de Jésus : « Comme il parlait encore, voici une nuée resplendissante les couvrit ; et voici il vint de la nuée une voix qui dit : C’est ici Mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir ; écoutez-le » (Matthieu 17:5).

Dans Marc 1:9-11 : « Il arriva, en ce temps-là, que Jésus vint de Nazareth de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, comme il sortait de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir et le Saint-Esprit descendre sur lui comme une colombe. Et une voix vint des cieux, qui dit : Tu es mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir. » Remarquons la description de Luc du baptême de Jésus. « Or, comme tout le peuple se faisait baptiser, Jésus fut aussi baptisé ; et pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit, et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et il vint une voix du ciel, qui dit : Tu es mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir » (Luc 3:21-22).

Finalement, nous avons le témoignage de Pierre, qui nous déclare : « Car ce n’est point en suivant des fables composées avec artifice, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus-Christ ; mais c’est après avoir vu de nos propres yeux sa majesté. Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, lorsque cette voix lui a été adressée par la Gloire suprême : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. Et nous avons entendu cette voix venue du ciel, lorsque nous avons été avec lui sur la sainte montagne » (2 Pierre 1:16-18). Pourtant, il a plu au Seigneur de Le blesser, ce qui est presque impossible à comprendre. Mais si ce n’était pas arrivé, personne parmi nous n’aurait été sauvé. Il est bon ici de préciser que le concept de la trinité empêche bon nombre de gens de comprendre le sacrifice de Dieu. S’ils croient que Dieu le Père et Dieu le Fils sont deux personnes distinctes, ils voient donc le sacrifice du Fils comme un acte cruel de la part du Père. Mais en comprenant que c’est le Père qui S’est fait un corps, appelé le Fils, dans lequel Dieu a habité afin de venir sur la terre, cela prend un sens tout-à-fait dans la logique divine.

Jésus Lui-même a confirmé à Son petit troupeau, dans Luc 12:32 : « Ne crains point, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. » Jésus a été obligé d’endurer toutes Ses souffrances afin que nous puissions un jour recevoir le Royaume en héritage. Donc, non seulement nous avons été créés pour Son bon plaisir, mais les vingt-quatre anciens au ciel se prosternèrent devant Lui pour Lui témoigner : « Seigneur, tu es digne de recevoir la gloire, l’honneur, et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent, et ont été créées » (Apocalypse 4:11), nous ayant prédestinés à être Ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de Sa volonté ; à la louange de la gloire de Sa grâce, qu’Il nous a gratuitement accordée en Son Bien-aimé, comme nous le dit Paul, dans Éphésiens 1:5-6.

Cela dépasse de loin notre compréhension, par conséquent, reposons-nous dans cette grande vérité divine : « Car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir » (Philippiens 2:13). Alors, sachez que : « L’Éternel prend son plaisir en ceux qui le craignent, en ceux qui s’attendent à sa bonté » (Psaume 147:11). Faut-il être surpris d’entendre des cris de joie de la part de ceux qui sont considérés comme la base de Son trône. « La justice et l’équité sont la base de ton trône ; la grâce et la vérité marchent devant ta face. Heureux le peuple qui connaît les cris de joie ! Éternel, ils marchent à la clarté de ta face. Ils se réjouissent en ton nom chaque jour, et se glorifient de ta justice » (Psaume 89:15-17).

Beaucoup de chrétiens ont chanté des louanges à Dieu, proclamant que Jésus sauve. Mais très peu savent que cette belle vérité nous vient d’un étonnant Psaume dévoilant le merveilleux travail de Sa Création, ainsi que Ses promesses de Rédemption future. Dans Psaume 89:6-9, nous lisons : « Les cieux, ô Éternel, célèbrent tes merveilles et ta fidélité dans l’assemblée des saints. Car qui, dans les lieux célestes, est comparable à l’Éternel ? qui ressemble à l’Éternel parmi les fils des dieux ? Dieu est terrible dans l’assemblée des saints, redoutable plus que tous ceux qui l’environnent. Éternel, Dieu des armées, qui est puissant comme toi, ô Éternel ? Tu es environné de ta fidélité. »

Ensuite, sur la Création, Psaume 89:12 nous déclare : « A toi sont les cieux, à toi aussi la terre ; tu as fondé le monde et ce qu’il renferme. » Et, en parlant de Son peuple : « Heureux le peuple qui connaît les cris de joie ! Éternel, ils marchent à la clarté de ta face. Ils se réjouissent en ton nom chaque jour, et se glorifient de ta justice. Car tu es leur gloire et leur force ; c’est par ta faveur que notre corne est élevée. Car l’Éternel est notre bouclier ; le Saint d’Israël est notre roi. Tu parlas jadis à ton bien-aimé dans une vision, et tu dis : J’ai prêté secours à un homme fort ; j’ai élevé du milieu du peuple un héros ; j’ai trouvé David mon serviteur, je l’ai oint de mon huile sainte ; ma main sera constamment avec lui, et mon bras le fortifiera ; l’ennemi ne pourra le surprendre, et l’homme inique ne l’opprimera point ; Je briserai devant lui ses adversaires, et Je frapperai ceux qui le haïssent ; Ma fidélité, Ma faveur seront avec lui, et sa force s’élèvera par mon nom ; Je mettrai sa main sur la mer, et sa droite sur les fleuves. Il m’invoquera, disant : Tu es mon Père, mon Dieu et le rocher de mon salut. Aussi j’en ferai le premier-né, le souverain des rois de la terre. Je lui conserverai ma faveur à toujours, et mon alliance lui est assurée » (Psaumes 89:16-29).

En parlant des anges, les fils du Tout-Puissant, littéralement les Fils de Dieu. Il est vraiment excitant de réaliser que les premiers cris de joie furent entendus lorsque Dieu a placé les fondements de la terre. Dans Job 38:4-7, Dieu demande à Job : « Où étais-tu quand je jetais les fondations de la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. Qui en a réglé les mesures, si tu le sais, ou qui a étendu le niveau sur elle ? Sur quoi en a-t-on fait plonger les bases, ou qui en a posé la pierre angulaire, quand les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie, et les fils de Dieu, des acclamations ? » Sur quoi les bases de la terre sont-elles plongées alors qu’elle flotte sur rien ?

Il y eut également des cris de joie lorsque Christ est né et l’ange est venu l’annoncer aux bergers qui couchaient aux champs et qui gardaient leurs troupeaux pendant les veilles de la nuit. Et lorsque la bonne nouvelle de Sa naissance leur fut annoncée : « Alors l’ange leur dit : N’ayez point de peur ; car je vous annonce une grande joie, qui sera pour tout le peuple ; c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur, vous est né. Et ceci vous servira de signe : Vous trouverez le petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. Et au même instant il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant : Gloire à Dieu, dans les lieux très hauts ; paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes ! » (Luc 2:10-13). Essayez d’imaginer la beauté de leur chant.

Lorsqu’une âme se convertit, Christ : « nous dis qu’il y aura de même plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance » (Luc 15:7). Imaginez maintenant le bruit magnifique qu’il y aura sur la terre lorsque le Seigneur reviendra dans la gloire. « Et ceux dont l’Éternel aura payé la rançon, retourneront et viendront en Sion avec un chant de triomphe ; une allégresse éternelle sera sur leur tête. Ils obtiendront la joie et l’allégresse ; la douleur et le gémissement s’enfuiront » (Esaïe 35:10). Et que leur âme s’égaiera en l’Éternel et se réjouira de Sa délivrance, comme nous l’annonce Psaume 35:9.

Prions sans cesse afin que Dieu nous fasse comprendre notre appartenance en Son formidable plan de Salut, et surtout de pouvoir régner avec Lui dans Son Royaume, lorsqu’Il viendra prendre la charge de tous les royaumes du monde. Paul nous dit simplement : « Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses ; car telle est la volonté de Dieu en Jésus-Christ à votre égard. N’éteignez point l’Esprit. Ne méprisez point les prophéties. Éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon. Abstenez-vous de toute apparence de mal » (1 Thessaloniciens 5:17-22). Mais comment peut-on prier sans cesse ? Qu’en est-il de dormir, ou travailler, ou toutes nos autres poursuites nécessaires ?

Paul lui-même a prétendu prier sans cesse. Par exemple, aux Romains, Paul écrit : « Car Dieu, que je sers en mon esprit dans l’Évangile de son Fils, m’est témoin que je fais sans cesse mention de vous, Lui demandant toujours dans mes prières, de pouvoir, si c’est sa volonté, trouver enfin quelque occasion favorable d’aller vous voir ; car je souhaite fort de vous voir, pour vous faire part de quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis » (Romains 1:9-11). Aux Thessaloniciens, il écrit : « Nous rendons toujours grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières ; nous souvenant sans cesse, devant Dieu notre Père, des œuvres de votre foi, des travaux de votre charité, et de la fermeté de votre espérance, en notre Seigneur Jésus-Christ ; sachant, frères bien-aimés de Dieu, votre élection » (1 Thessaloniciens 1:2-4).

Dans sa dernière lettre à Timothée, Paul lui dit : « Je rends grâces à Dieu que je sers avec une conscience pure, comme mes ancêtres, car, nuit et jour, je ne cesse de faire mention de toi dans mes prières, me souvenant de tes larmes, désirant fort de te voir, afin d’être rempli de joie, et gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, et qui a été d’abord dans ton aïeule Loïs, puis dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, est aussi en toi » (2 Timothée 1:3-5). Il devient évident, avec de telles références, que Paul ne voulait pas insinuer qu’il priait continuellement, mais plutôt qu’il était constamment dans une attitude de prière, pour tous ceux qu’il avait occasion de prier et ce, sans relâche. Il priait avec assiduité.

De la même façon, Jésus disait : « Et Dieu ne vengera-t-il point ses élus, qui crient à lui jour et nuit, quoiqu’il diffère sa vengeance ? Je vous dis qu’il les vengera bientôt. Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18:7-8). Cela supposerait donc une attitude de prière constante à n’importe quel période de la journée. Prier sans cesse veut simplement dire d’être toujours libre de communiquer avec Dieu, jour et nuit, dans une attitude de prière. « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez » (Jean 15:7). De cette façon, nous serons toujours présents avec le Seigneur.

Dans 2 Corinthiens 5:8-9, Paul déclare : « Mais nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps, et demeurer auprès du Seigneur. C’est pourquoi, nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous délogions. » Ce verset a été d’un grand réconfort à plusieurs croyants qui ont perdu un être aimé. Surtout s’ils savaient que le parent, ou l’enfant, ou l’ami était également un croyant dans l’œuvre de salut du Christ. « Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n’ont point d’espérance, » nous dit Paul, dans 1 Thessaloniciens 4:13.

Parce que cet être aimé ne souffre plus dans son vieux corps, mais il ou elle attend patiemment d’être avec le Seigneur. Et cette personne ressuscitera avec un corps glorieux qui ne s’usera plus de toute l’éternité. Bon nombre de croyants sincères sont sous l’impression que les morts en Christ ne dormiront pas dans la terre jusqu’à Son avènement, mais iront au ciel à Sa rencontre dès leur mort. Et ils se servent du passage de Paul dans Philippiens 1:21-24 pour le prouver : « Car pour moi Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Or, s’il est utile, pour mon œuvre, de vivre dans la chair, et ce que je dois souhaiter, je ne le sais. Car je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, ce qui me serait beaucoup meilleur ; mais il est plus nécessaire pour vous, que je demeure en la chair. » Ce verset ne dit pas que Paul désirait mourir pour être aussitôt avec Christ.

Même si cette solution était de beaucoup meilleure, Paul comprenait très bien qu’il était bien plus nécessaire pour les Philippiens qu’il demeure dans la chair avec eux. Paul savait fort bien que lorsqu’il allait mourir, il aurait l’impression de revivre immédiatement et d’être aux côtés de Christ, en n’ayant aucune conscience de tout le temps qui se serait passé entre le moment de sa mort et le jour de la Première Résurrection. Cela cadre parfaitement avec son affirmation.

Lorsque Jésus était ici sur la terre, Il nous a laissé des exemples à suivre. L’apôtre Pierre nous confirme : « Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude » (1 Pierre 2:21-22). Sans doute qu’un aspect de Son exemple était la prière tout au long de Sa vie. Jésus priait avant chaque miracle : « Et ayant pris les sept pains et les poissons, et ayant rendu grâces, il les rompit et les donna à ses disciples, et les disciples les donnèrent au peuple. Et tous en mangèrent et furent rassasiés ; et on emporta sept corbeilles pleines des morceaux qui restèrent. Or, ceux qui en avaient mangé étaient quatre mille hommes, sans compter les femmes et les petits enfants » (Matthieu 15:36-38).

Jésus avait prié avant de manger Son dernier repas avec Ses disciples. « Puis il prit du pain, et ayant rendu grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il leur donna la coupe, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » (Luc 22:19-20). Il est évidemment juste que nous aussi Lui rendions des remerciements par la prière avant chaque repas, que ce soit en petits groupes, comme avec notre famille, ou en grand groupe en salle privée. Jésus a passé beaucoup de temps en prière.

Lors d’une occasion, pour choisir Ses disciples : « En ce temps-là, Jésus alla sur la montagne pour prier ; et il passa toute la nuit à prier Dieu. Et dès que le jour fut venu, il appela les disciples, et il en choisit douze d’entre eux, qu’il nomma apôtres ; Simon, qu’il nomma aussi Pierre, et André son frère, Jacques et Jean, Philippe et Barthélemy, Matthieu et Thomas, Jacques, fils d’Alphée, et Simon appelé le zélé, Jude, frère de Jacques, et Judas l’Iscariote, qui fut celui qui le trahit » (Luc 6:12-16). Et une bonne partie de Sa prière était destinée aux remerciements ainsi que pour des intercessions adressées à Son Père.

Mais il y a toutefois une prière de remerciement faite par Jésus et enregistrée dans les Écritures concernant la vérité magistrale du salut et du pardon, accompagnée d’une vie éternelle auprès du Seigneur. Et c’est ce qui fut enseigné sur la terre par Jésus et facilement comprise par le plus simple parmi nous, même par des petits enfants, alors que les sages et les prudents avaient énormément de difficulté à la comprendre. Bon nombre parmi les intellectuels peuvent facilement amener toutes sortes d’objections à la Parole révélée par Dieu, et à Son grand Plan de création et de rédemption. Ils seront perdus à cause de toute cette connaissance s’ils persistent dans leur « sagesse ». Mais pour les simples et les enfants qui écoutent, qui croient et sont sauvés : « En ce temps-là Jésus, prenant la parole, dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux enfants. Oui, mon Père ! cela est ainsi, parce que tu l’as trouvé bon » (Matthieu 11:25-26).

Vaut mieux comprendre notre appartenance dans le merveilleux plan de Dieu, que de s’objecter à toute Parole de Dieu que les sages et les intelligents ne comprennent pas, mais persistent à vouloir démolir sans cesse.




T.005 – Ma volonté, cette vielle ennemie

ennemis

N’est-ce pas triste que cette volonté qui est la mienne m’entraîne toute ma vie comme une compagne perfide et hypocrite dans des labyrinthes sordides ?

N’est-ce pas triste que même si cette volonté qui est la mienne évolue pour prendre mille envols différents, je sois toujours sa prisonnière et que partout où elle m’emmène, je demeure son esclave ?

N’est-ce pas triste que cette volonté qui est la mienne puisse si bien se déguiser et passer pour ma meilleure amie, ou plus dangereux encore, pour la volonté de Dieu ?

N’est-ce pas triste que sous cette volonté implacable, il y ait un cœur qui veut se faire passer pour droit ou bon ?

Pourtant, la Bible est claire sur ce sujet : « Le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément malin ; qui le connaîtra ? » (Jérémie 17:9). Il n’y a qu’une réponse à cette question : non pas les psychologues, ni les anatomistes, mais seulement Dieu le Créateur !

N’est-ce pas triste que cette mascarade humaine gagne en ampleur de jour en jour, jusqu’à persuader tous les habitants de la terre ?

Autrefois, les gens croyaient au diable et ils avaient au moins peur de lui. Mais aujourd’hui, le diable est démodé. Il n’est présent dans l’entendement des personnes modernes que sous la forme d’un costume ridicule lors de certaines festivités comme le carnaval ou halloween. On voit alors des petits enfants se promener avec des cornes rouges, une queue de rat géant et une fourche. C’est triste ! Le diable n’a certes pas cette allure folklorique, mais il existe vraiment. Satan, en faisant croire qu’il n’existe pas, peut opérer librement sur tous les niveaux, sans jamais être démasqué ! Sur le plan de la pensée, il inspire à ce bas-monde dont il est le prince ce dicton diabolique : « écoute ton cœur ! ».

Dans la plupart des paroles de musique populaires : « écoute ton cœur ! ».

Dans les livres sur la philosophie et la recherche du bonheur : « écoute ton cœur ! ».

Dans les films, comédies, romances et histoires dramatiques : « on peut écouter son cœur ! ».

Dans les livres populaires, romans et magazines à la mode : « il faut écouter son cœur ! ».

Dans les cabinets de psychologie, de psychiatrie : « écoute ton cœur, tu sais en l’écoutant ce qui est bon pour toi ! ».

Dans les religions, dans les sciences occultes, dans la métaphysique dite chrétienne : « écoute ton cœur ! ».

Jusque dans les églises, dans les prédications et conseils pastoraux, dans les relations d’aide : « écoute ton cœur, il te guidera ! »

Des chrétiens justifient cette mentalité et cette manière de « vivre en harmonie avec soi-même » en expliquant que, puisque Jésus habite dans leur cœur, comme Dieu leur a donné l’Esprit-Saint, ils peuvent « écouter la petite voix dans leur cœur ». Ils disent généralement que Dieu leur a donné « un nouveau cœur », ceci lors de leur « nouvelle naissance ». Sans aucun doute, ce cœur-là est digne de confiance ! Ce nouveau cœur serait donc en quelque sorte un cœur « magique » sans aucun pouvoir de destruction, un cœur surnaturel, voire immortel…

La plupart des personnes de confession chrétienne semble croire que leur ennemi est seulement extérieur. Certains pensent qu’ils peuvent le vaincre avec l’autorité qu’ils disent posséder au Nom de Jésus.

Pourtant, je dois sincèrement avouer que même après dix ans de « vie chrétienne » à aimer Dieu, à lire la Bible, à faire le bien et – dans le dépouillement qu’endure mon âme à travers toutes les épreuves – à vivre toujours plus pour Lui et de moins en moins pour moi-même, si j’examine mon cœur, je me rends compte qu’il n’est pas plus fiable qu’avant.

Sur cette affirmation, mon auditeur froncera les sourcils, car il ne trouve pas cela normal. Il me dira sûrement : « tu stagnes, tu ne laisses pas le Saint-Esprit te transformer ». C’est faux. Même si l’Esprit de Dieu en moi parvient à vaincre certaines habitudes pécheresses et changer quelques-uns de mes défauts, même s’Il me façonne petit à petit pour que j’adopte peu à peu Son caractère divin en produisant de bons fruits, mon cœur reste malgré tout un cœur humain, charnel, un cœur de pierre parfois.

Un cœur lâche comme celui de Pierre qui, malgré son grand attachement à Jésus, a trahi son Maître trois fois d’affilée. Un cœur trompeur comme celui de Jacob, qui a utilisé la ruse pour subtiliser le droit d’aînesse à son frère aîné. Un cœur tortueux par-dessus tout, comme nous le dit le prophète Jérémie et comme nous le rappelle Jésus qui à plusieurs reprises demande « Pourquoi avez-vous ces pensées dans vos cœurs ? » (Marc 2:8 sondant l’incrédulité des scribes), « pourquoi s’élève-t-il des pensées contraires dans vos cœurs ? » (Luc 24:38, faisant référence aux pensées générées par la peur lors de son apparition subite au milieu de Ses disciples après Sa résurrection). L’incrédulité et la peur sont ancrées dans le cœur humain, même dans celui du disciple fidèle. Ces mauvaises choses produisent des pensées mauvaises ; que ces pensées semblent raisonnables ou morales n’y change rien.  Le prophète Zacharie dit de la part de Dieu : « ne méditez pas dans vos cœurs le mal l’un contre l’autre » (Zacharie 7:10). Oui, le mal et la ruse nécessaire pour méditer la nuisance contre son prochain sont bien présents dans le cœur de l’Homme. S’il n’en était pas ainsi, nous n’aurions pas besoin d’exhortation à ne pas faire le mal. Jésus est encore plus explicite : « c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les larcins, les faux témoignages, les blasphèmes » (Matthieu 15:19).

Si le cœur des chrétiens était pur et irréprochable, le monde entier chercherait à se convertir et le christianisme serait la solution magique pour mettre fin à tous les maux dont souffre tout un chacun et l’humanité entière.

Cela peut être choquant pour certains, mais heureusement que le mal habite dans le cœur de l’homme, car c’est grâce à la maladie que le patient veut et peut venir demander de l’aide au médecin. Et le seul médecin capable de vaincre le mal, c’est Dieu.

Heureusement que le mal est encore présent dans le cœur du disciple, car si Dieu donnait à Ses disciples, lors de leur conversion, un cœur parfaitement bon, ils se prendraient eux-mêmes pour des dieux et ils n’auraient plus besoin de Lui. Mieux vaut pour moi être mauvaise et être attirée avec force vers la bonté du Père que d’être quelqu’un de bien et de n’avoir besoin de la bonté de personne !

Pourquoi mon entourage croit-il toujours que je me dévalorise ? Cette grande valeur qui est en moi, est-ce vraiment la mienne ? Si ce qui a de la valeur en moi vient de Dieu, comment puis-je trouver de la valeur dans ce qui en moi ne vient pas de Dieu ?

Soit que je porte en ma chair la marque du Créateur, en temps qu’être vivant créé à Son image, ayant reçu un souffle de vie, soit que je porte en mon cœur la marque du Rédempteur – le don de son Esprit Saint – parce que je place ma foi en Son Sacrifice. Dans les deux cas, je vois qu’il n’y a pas de valeur ni de mérite en soi, mais c’est seulement la marque de Dieu qui donne de la valeur. La véritable valeur est dans le Sacrifice du Dieu vivant qui S’est fait Homme pour Se substituer à des humains de moindre valeur. La véritable valeur est dans l’Amour de Dieu, à l’origine de ce merveilleux Sacrifice.

Quand je déclare que mon cœur n’est pas fiable et qu’il n’a rien de bon en lui-même, je me réfère à ma nature humaine et à la malédiction qui s’est abattue sur elle en Eden : une nature charnelle séparée de Dieu et dénuée de l’étincelle divine. Il est bon pour moi de me connaître afin de me regarder à ma juste valeur – un vase poreux et fêlé qui en lui-même ne vaut pas un sou –  et de me placer à ma juste place, non à celle de Dieu. Il n’est pas suffisant d’en prendre conscience lors de ma conversion, si je crois par la suite faire partie d’une race supérieure qui ne se sent plus du tout concernée par cet héritage génétique.

Le christianisme moderne centre tous ses efforts pour annoncer aux humains leur inestimable valeur aux yeux de Dieu. Mais ce n’est pas l’humain en lui-même qu’il faut louer pour sa valeur, sinon il s’enfle d’orgueil et il peut croire qu’il a trop de valeur pour se perdre. En effet, un lingot d’or, ça ne se perd pas ! Et comme des lingots d’or, nous sommes donc appelés à briller pour époustoufler le monde par notre brillance… Combien de fois ai-je entendu cette exhortation à « briller pour Dieu ». Quand je me « dévalorise » en affirmant que je ne suis pas faite d’or, forcément je ne brille pas ! Mais en disant cela, je suis honnête et cela m’est préférable. Personne n’a envie d’acheter un vase en terre cuite moche et fêlé qui apparemment ne servira à rien. Et pourtant, un jour Dieu manifestera au monde ce qu’il y a à l’intérieur du vase. Et le monde reconnaîtra que ce ne sont pas les vases qu’il fallait admirer, mais Celui qui a fait le vase et qui a déposé Sa glorieuse marque à l’intérieur.

Je remarque de plus en plus que le culte de la personnalité propre au monde envahit le christianisme. A la source de cette mouvance, il y a cette vérité centrale de l’ineffable valeur de l’être humain. Si en moi-même j’ai tant de valeur, il faut que chacune de mes facultés et tous mes talents, tout ce merveilleux potentiel que Dieu a mis en moi se déploient et grandissent, sinon ce serait du gâchis ! Puis, comme c’est si bien souligné : Je suis unique et Dieu m’aime telle que je suis, donc dans Son Amour, Il respecte totalement mes particularités et je peux toutes les garder pour développer ma personnalité, devenir moi et atteindre l’épanouissement personnel. Comme le dit le précepte : « devenir la personne que Dieu veut que je sois ». Mais c’est qui au juste, cette personne ? Est-ce un Jean-Baptiste qui déclare humblement « Il faut qu’il [Jésus-Christ] croisse, et que je diminue » (Jean 3:30) ou une personnalité originale et accomplie ?

Je n’ai jamais lu dans les évangiles, ni dans les épîtres, une quelconque allusion au développement de la personnalité. A la formation du caractère, oui. Mais Dieu ne semble pas aborder le thème de la personnalité, qui est devenu un sujet culte dans le monde et parfois aussi dans les églises. Dieu nous parle de Son caractère en se révélant par l’excellence du caractère de Jésus, démontré dans Son ministère terrestre : le caractère de l’Amour parfait au-delà de toute norme humaine. Il souhaite nous former pour que nous adoptions peu à peu ce caractère divin, qui est à l’encontre du caractère humain qui tend malheureusement vers l’exaltation du soi. Je pense que c’est une erreur de confondre caractère et personnalité. Je crois également que si je m’accroche avec ténacité au concept individualiste d’être une personne unique que Dieu aime plus que tout, indépendamment de Sa Volonté et de mon obéissance envers Lui, je suis dans l’erreur. Je suis certes unique, mais cela ne me donne pas de valeur particulière comme une poupée de collection dont il n’existerait qu’un exemplaire dans le monde, ni de droits spécifiques en rapport avec un statut exceptionnel.

Ce n’est pas Dieu qui S’est créé pour moi, c’est moi qui ai été faite pour Dieu, et Il peut se passer de moi si je persiste à adorer la créature (moi) plutôt que le Créateur et Rédempteur : Jésus-Christ, Parole de Dieu, unique Vérité. Cette réflexion blesse naturellement l’orgueil humain qui voudrait croire que Dieu ne peut pas se passer de l’être unique que je suis. Effectivement, Dieu souhaite « que tous les hommes soient sauvés, et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:4). Il le désire, et libre à l’Homme de souhaiter être sauvé ou non et de chercher comment. Dieu entend les prières de ceux qui – quelque soit leur croyance ou leur dieu – désirent ardemment parvenir à connaître la Vérité, la vraie, celle qui est universelle, et Il Se révèle à quiconque la cherche vraiment, car cet appel vient de Dieu. Mais c’est bien la connaissance de la Vérité (Jésus-Christ) qui permet d’être sauvé, et non la connaissance de soi.

Beaucoup croient que cette connaissance profonde du soi est salutaire et recherchent un accomplissement subjectif de leur « être intérieur », des désirs de leur cœur ou de leurs potentielles capacités cachées au-dedans comme des perles mystérieuses à découvrir. Mais au contraire, cette connaissance est faussée, trompeuse, elle rend l’homme captif d’un système basé sur le mensonge (le premier mensonge sur la terre qui a donné naissance à tous les autres : « vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3:5)). Elle mène à la perdition, car l’homme sans Dieu est perdu. La Vérité, au contraire, rend libre, mais il faut la connaître ! Connaître, ce n’est pas apprendre par cœur comme on apprenait un poème à l’école primaire, mais c’est de rencontrer cette Vérité, de la méditer, de la comprendre, de la méditer encore et de la vivre.

Je crois que le christianisme moderne se dirige tout comme le monde vers la destination « Nouvel âge ». En affirmant que Dieu a tout mis en nous – dans notre cœur – pour bâtir un monde meilleur. En affirmant qu’avec ce « nouveau cœur » et cette « nouvelle naissance » terrestre, nous pouvons renverser toutes les puissances de ce monde, car nous avons une nature divine, toute puissante aux capacités surnaturelles. En affirmant que le Saint-Esprit nous donne la faculté de transformer notre entourage, notre famille, notre lieu de travail, notre quartier, notre ville, et même notre pays ! Cela me fait penser à une propagande politique : c’est un peu comme un candidat aux élections présidentielles qui tiendrait un joli bâton en proclamant que c’est une baguette magique et qui ferait de grandes promesses sous le slogan « tout est encore possible ! » Mais qui est le candidat ? C’est le cœur de l’homme qui croit avoir le pouvoir de changer le monde et de le sauver. Peut-il prétendre en être capable ? Qui donc a le pouvoir réel et la volonté véritable et désintéressée de sauver le monde ? C’est Jésus-Christ et personne d’autre ! Quand le fera-t-Il ? A Son glorieux retour, pas avant que les prophéties sur la fin des temps ne se soient accomplies. Et ces prophéties n’annoncent pas que le monde présent va devenir meilleur, au contraire, mais que le pire reste à venir jusqu’à ce que le chaos soit prépondérant sur toute la terre et à tous les niveaux.

Le dernier culte auquel j’ai participé était tellement imprégné de cet humanisme « nouvel âge » que je n’ai plus voulu retourner à l’église par la suite. Le pasteur disait : « La solution aux problèmes dans le monde, c’est vous ! ». Il parlait de changer son entourage, son quartier, sa ville, son pays… Cela était selon lui un encouragement ; tout le monde criait « amen ! ». Dans l’euphorie provoquée par l’ambiance spirituelle, les joyeuses louanges, la musique sentimentale, le charisme et l’humour du pasteur, tout le monde se sentait pousser des ailes. Mais en sortant de ce cocon douillet et coloré qu’est cette église locale, le contraste avec le monde du dehors était pour moi comme une gifle. Généralement, quelques minutes suffisent à ce que l’euphorie s’évapore, le temps de quelques courtoises salutations et de nouveau seule dans ma voiture, seule dans ma maison, seule dans ma foi, la réalité de ce monde et de ma vie réapparaissent sous mes yeux. Et, bien sûr, je me rends compte que je ne suis pas un sauveur, ni pour les autres, ni pour moi-même, ni un super-héros. Je ne suis pas une solution pour les problèmes de ce monde, je ne peux pas solutionner la violence et la misère qui défilent au journal télévisé. D’ailleurs, je dois avouer humblement que, moi aussi, j’ai des problèmes et que je cherche des solutions !

Si j’étais, comme le prétendent de plus en plus de pasteurs, la solution à la misère dans ce monde (qui empire), pourquoi devrais-je attendre le retour de Jésus ? Pour qu’Il m’enlève de ce monde atroce ? Mais pourquoi est-il atroce si, moi et tous mes frères et sœurs en Christ, nous sommes la solution ?

Si je dois être la solution aux problèmes colossaux qui nous dépassent tous et que, bien sûr, je ne peux pas résoudre le moindre de ces problèmes, ni avoir le moindre impact sur l’immense et puissant système qui régit tout ici-bas (selon le prince de ce monde), comment supporter le poids écrasant de cette tâche impossible à accomplir, de ce rôle impossible à jouer ? C’est bien cela qui explique qu’en sortant de ce genre de culte le dimanche, on se sente finalement encore plus déprimé après le culte qu’avant !

Alors, on me dira que je ne suis pas assez spirituelle, que je ne comprends rien, que Dieu m’a fait asseoir à Sa droite dans les lieux célestes et que c’est là que je dois être en esprit pour ramasser mes victoires. Et si je suis spirituelle, il faut que j’écoute mon cœur, car je devrais entendre une petite voix, la voix de Dieu qui murmure des choses dans mon cœur…

Beaucoup de personnes interprètent la petite voix qu’ils entendent au fond d’eux-mêmes comme étant la directive personnelle à suivre chaque jour, dictée, selon eux, directement du Ciel. Pour certains, la volonté de Dieu se présente à eux sous forme de déductions humaines : « j’ai prié pour ça et comme Dieu ne m’a pas exaucé, c’est Sa volonté que je fasse comme-ci ». Il est facile de justifier ainsi un mauvais comportement : « Seigneur, fais que j’arrête ça si, pour Toi, ce n’est pas bien… ». La personne glisse encore plus profondément et déclare : « j’ai prié mais, comme Dieu ne m’a pas exaucé, Il est donc d’accord pour que je continue à faire ça ». C’est une drôle de manière de définir ce qui est bien ou mal, et comment vivre ! Cela rappelle certainement l’arbre de la connaissance du bien et du mal qui a ouvert aux humains l’illusion d’être capables d’en discerner les limites.

Oui, le cœur humain est tortueux par-dessus tout : il cherche ses propres intérêts, il est prêt à tout pour arriver à ses fins et il est au service de ses propres convoitises. Les pharisiens croyaient servir Dieu, ils pensaient peut-être appartenir entièrement à Dieu, Lui avoir donné leur cœur et leur vie, mais, en vérité, c’est leur propre ventre qu’ils servaient. Assoiffés de privilèges, de pouvoir, de considération, ils étaient dans le compromis le plus total ! Jésus le savait et leur hypocrisie Lui était insupportable.

Par opposition, la volonté de Dieu est Amour, elle est la Charité « patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante pas, elle ne s’enfle point d’orgueil ; elle n’est point malhonnête ; elle ne cherche point son intérêt ; elle ne s’aigrit point ; elle ne pense point à mal » (1 Corinthiens 13:4-5).

Bon nombre d’individus classent consciemment ou inconsciemment les humains en deux groupes : les bons et les mauvais. Mais soyons réalistes, la bonté décrite précédemment par ces versets si célèbres n’est pas dans le cœur des hommes, seulement dans Celui de Dieu. Jésus, quant à Lui, s’Il devait classer les Hommes en deux catégories les classerait ainsi : les cœurs hypocrites et les cœurs qui témoignent de sincérité. Je ne dis pas sincères, car la sincérité parfaite est un trait de Dieu. Même un modèle de foi et de fidélité exemplaire comme le roi David a fait preuve, un jour, d’un manque tragique de sincérité : il a menti à Urie et l’a fait tuer, après lui avoir fait l’honneur de l’inviter à sa table.

Les hypocrites manipulent les autres – et eux-mêmes sont manipulés – afin de faire croire en leur non-corruption.

Les personnes qui font preuve de sincérité s’examinent et crient « à l’aide, Seigneur ! » en voyant la force destructrice qui s’agite parfois dans leur cœur et en réalisant combien leurs propres pensées sont éloignées de Dieu.

Paul était de cette deuxième catégorie : il voyait une loi (une force faisant autorité) qui agissait dans son corps charnel (son cœur, siège de sa volonté) et qui corrompait ses actions et ses bonnes intentions. « Je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je ne veux pas faire » (Romains 7:19). Que je ne veux pas faire, parce qu’il y a en moi une autre volonté que cette volonté première attachée au mal (heureusement !), il y a une seconde volonté : celle de m’examiner et de corriger la volonté première. Quel duel ! Alors, si l’apôtre Paul nous fait part de ce terrible duel en lui, qui est un modèle de foi et de consécration à Dieu, nous pouvons être sûr que personne n’échappe à ce duel intérieur.

Si je suis sincère envers moi-même, je ne fais pas confiance à mon cœur, mais, comme Paul devant la complexité de ce duel sans issue, je m’écris : « Qui me délivrera de ce fardeau de mort ? ». Je réponds avec un immense soulagement et une grande reconnaissance « Je rends grâce à Dieu par Jésus-Christ, notre Seigneur ! », car c’est bien Lui qui peut me donner la solution à ce problème cruel qui me tiraille jour et nuit. « Assujetti moi-même par l’esprit à la loi de Dieu », je me réjouis d’être spirituellement fixée – comme vissée de l’intérieur – à la Vérité de Dieu. Je me soumets tant que possible à Sa volonté, avec l’aide de Sa Parole et de Son Esprit-Saint qui me montrent ce qu’Il attend de moi, qui renouvellent, jour après jour, mon intelligence et qui me poussent à la prière et au repentir. Et surtout, je reste consciente que je suis également assujettie « par la chair à la loi du péché », force destructrice qui, malgré ma volonté de n’être qu’à Dieu, est bien présente en moi. Je ne dois jamais l’ignorer.

Cette solution n’est pas toujours satisfaisante, car nous nous languissons d’être saints et parfaits, de ne plus commettre d’erreurs, de maladresses, de nuisances involontaires ou volontaires. Nous nous languissons de quitter enfin cette nature corrompue, dont la volonté s’avère être « notre vieille ennemie ».

Patiente ! C’est pour bientôt ! Restons sincères tant que possible. Courrons nous réfugier dans les bras de notre Dieu quand notre volonté première nous rattrape, Il nous accueille avec compassion, sans partialité ni préjugé.

Soyez bénis !

Anne-Gaëlle

 




D.407 – Une Église confortable

confort

Par Joseph Sakala

Dans Apocalypse 3:15-19, voici ce que Dieu déclare au sujet de Laodicée : « Je connais tes œuvres ; je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Oh ! si tu étais froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien ; et tu ne connais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu. Je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, pour devenir riche ; et des vêtements blancs, pour être vêtu, et que la honte de ta nudité ne paraisse point, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle, et te repens. »

Laodicée était une Église de Dieu. Mais qu’est-ce qui l’avait rendue tellement différente de Philadelphie à qui Jésus ne fait aucune remontrance ? Au contraire, Il lui offre Sa protection personnelle. Laodicée est devenue tiède par sa richesse matérielle. Elle était bénie physiquement parlant avec sa grande Église et sa chorale qui chantait ses louanges à Dieu. Mais aux yeux de Jésus-Christ, elle était devenue tiède. Son cœur lui disait qu’elle était riche et, pourtant, pour Dieu, elle était pauvre, aveugle et nue. Dans Apocalypse 3:16-17, Christ lui dit : « Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien ; et tu ne connais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu. »

Pourtant et malgré tout, son chandelier était toujours en place. Apocalypse 1:20 nous dévoile : « Le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma droite, et des sept chandeliers d’or, le voici : Les sept étoiles sont les anges des sept Églises ; et les sept chandeliers que tu as vus, sont les sept Églises. » « Souviens-toi donc d’où tu es déchu, repens-toi, et fais tes premières œuvres ; sinon je viendrai bientôt à toi, et si tu ne te repens, j’ôterai ton chandelier de sa place » (Apocalypse 2:5). Comment une congrégation peut-elle devenir neutre, ni chaude, ni froide ? La raison de sa chute, c’est qu’elle est devenue riche en biens matériels, très confortable dans sa culture et, pour maintenir son statut, elle faisait des concessions avec la vérité. Elle avait tendance à égaler prospérité matérielle et succès avec la faveur de Dieu.

Elle possédait de belles commodités, avait développé des programmes pour divertir ses disciples, avait attiré une variété de musiciens qui captivaient les spectateurs, des artistes pour monter de belles pièces et avait acquis une certaine mesure de puissance politique. Pourtant, Christ lui dit qu’elle est pauvre, aveugle et nue. Il y a toujours danger lorsqu’une congrégation devient trop populaire. Le désir d’attirer de grandes assemblées peut amener des compromis au sein même des standards bibliques et fausser ou tordre certaines doctrines divines pour ne pas perdre des « fidèles ». Amos 6:1 déclare : « Malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion, et à ceux qui sont en sécurité sur la montagne de Samarie ! Aux principaux de la première des nations, et vers lesquels va la maison d’Israël ! »

Remarquez que le Seigneur a commencé Sa lettre à l’Église de Laodicée en S’identifiant ainsi : « Voici ce que dit l’Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la création de Dieu » (Apocalypse 3:14). Cette identification suggère fortement que la raison majeure du développement d’un tel compromis au milieu d’une grande congrégation est le rejet de ces trois doctrines : La nécessité de croire en Christ, l’autorité de la Parole de Dieu, et la création de toute chose par Dieu. Pour satisfaire les disciples, on peut croire à un autre Jésus. On peut étirer la Parole de Dieu et accepter finalement la théorie de l’évolution.

La lettre à cette Église se termine avec la triste image de Christ, debout à sa porte, lui demandant accès d’entrée. Au verset 20, Jésus lui dit : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi. » Christ est patient et Il frappe toujours, surtout au vingt-et-unième siècle à cause des compromis que les églises ont faits avec la vérité dans le but de conserver les brebis. Aux versets 21 et 22, Jésus lui déclare : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. » Avez-vous noté que Jésus est assis sur le trône de Son Père présentement et ce trône n’est accessible à personne ? Par contre, les Élus seront assis sur le trône de Christ, à Jérusalem, sur la terre, lorsqu’Il reviendra.

Mais l’Église de Laodicée devra se repentir et il paraît qu’un très grand nombre va écouter Jésus, car, après avoir passé par la tribulation, dans Apocalypse 7:13-15, nous voyons ceci : « Puis un des Anciens prit la parole, et me dit : Ceux qui sont vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus. Et je lui dis : Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui sont venus de la grande tribulation, et qui ont lavé leurs robes, et ont blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, et ils le servent jour et nuit dans son temple ; et celui qui est assis sur le trône, étendra sur eux Son pavillon. » Ils vont finalement comprendre que le salut n’était pas au ciel, mais sur la terre à faire l’œuvre du Seigneur. Et à l’Église s’ajoutera d’autres personnes qui se convertiront durant la grande tribulation et la bonté du Seigneur sera parvenue à eux.

Dans Psaume 119:41-42, David déclare : « Que ta bonté vienne sur moi, ô Éternel ! et ton salut, selon ta parole ! Et j’aurai de quoi répondre à celui qui m’outrage ; car je me confie en ta parole. » Le mot hébreu pour « bonté » est hesed et a un sens très large. Sa connotation de base est « douceur » et il est le plus souvent employé avec la patience de Dieu envers la nation d’Israël devant son attitude souvent rebelle tout au long de l’histoire. Son utilisation la plus fréquente, c’est lorsque Dieu retient Son jugement pendant une période spécifique plutôt que d’exécuter Sa juste sentence requise face à la désobéissance d’Israël à Ses lois. C’est aussi dans ce sens que le Salut est souvent lié à Sa bonté. Dieu sauve une personne ou une nation des conséquences de ses actions rebelles parce que Dieu est miséricordieux. « Mais Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Étant donc maintenant justifiés par son sang, à plus forte raison serons-nous sauvés par Lui de la colère de Dieu » (Romains 5:8-9).

Cette section du Psaume 119 dénote clairement que cette bonté est selon la Parole de Dieu. Aucun événement ne peut diluer la sainteté de Dieu. Aucun jugement retenu ne viole la nature innée du Créateur trois fois Saint. Sa bonté et sa miséricorde peuvent retarder le jugement pour le pécheur et la justification au-travers de la rédemption peut éliminer le jugement pour le pécheur, mais Sa sainteté ne peut pas anéantir la Loi. La sentence est placée soit sur le pécheur, soit sur Jésus-Christ à la place du pécheur. Proverbes 11:20-21 nous déclare : « Ceux qui ont le cœur dépravé sont en abomination à l’Éternel ; mais ceux qui marchent en intégrité lui sont agréables. Tôt ou tard, le méchant ne demeurera point impuni ; mais la race des justes sera délivrée. »

C’est ce qui doit arriver avec Laodicée, car Dieu est patient, mais l’Église n’a pas écouté Ses instructions. David louait le fondement de la miséricorde de Dieu et parlait de la confiance qu’il avait dans les Écritures, puis donnait ensuite une série de promesses au Seigneur, marquée par son engagement pour l’obéissance. Voici ce qu’il déclare, dans Psaume 119:44-48 : « Et je garderai ta loi constamment, à toujours et à perpétuité. Je marcherai au large, parce que j’ai recherché tes commandements. Je parlerai de tes témoignages devant les rois, et je n’aurai point de honte. Je ferai mes délices de tes commandements que j’aime. J’élèverai mes mains vers tes commandements que j’aime, et je m’entretiendrai de tes statuts. Souviens-toi de la parole donnée à ton serviteur, en laquelle tu m’as fait espérer. »

Si seulement Laodicée avait des pasteurs qui lui auraient prêché la vérité des Écritures, au lieu d’un enlèvement inimaginable. Il ne faut pas mélanger « parousie » avec « enlèvement ». Une parousie est vraiment enseignée dans la Bible : le Retour de Christ. Le retour glorieux de Christ est la parousie. Tandis que l’enlèvement que certaines églises prêchent, c’est afin de se ramasser de grandes assemblées croyant pouvoir se cacher au ciel. David termine sa promesse en disant : « J’élèverai mes mains vers tes commandements que j’aime, et je m’entretiendrai de tes statuts. » Si seulement tous les enfants de Dieu de nos jours pouvaient avoir les mêmes sentiments que notre frère David.

Nous connaissons tous l’histoire de Jonas. Dieu lui demanda d’aller porter un avertissement à la ville de Ninive, une forteresse assyrienne. L’Assyrie était traditionnellement un ennemi fatal d’Israël. La parole de l’Éternel fut adressée à Jonas en ces mots : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle ; car leur méchanceté est montée jusqu’à moi. Mais Jonas se leva pour s’enfuir à Tarsis, de devant la face de l’Éternel. Il descendit à Japho, et il trouva un navire qui allait à Tarsis ; il paya son passage, et y entra pour aller avec eux à Tarsis, de devant la face de l’Éternel » (Jonas 1:2-3).

Pendant le voyage, une grande tempête menaça de briser le bateau. Les matelots terrifiés avait commencé à jeter la cargaison par-dessus bord en criant délivrance à leurs dieux. Pendant ce temps, Jonas dormait en paix. En plein désespoir : « le pilote s’approcha de lui, et lui dit : Pourquoi dors-tu ? Lève-toi, crie à ton Dieu. Peut-être pensera-t-il à nous, et nous ne périrons pas » (Jonas 1:6). Réalisant le sérieux de la situation, Jonas confessa son implication et fut jeté lui-même dans la mer. Certains individus ridiculisent ce qui est arrivé par la suite, mais par un miracle tout a fait spécial, la tempête s’est soudainement calmée et Dieu délivra Jonas en utilisant un gros poisson. Le cri du capitaine à Jonas de se réveiller et de crier à Son Dieu soulève un thème familier dans la Bible.

Trop de personnes s’endorment simplement devant un danger évident, ou face à des désastres futurs, plutôt que de faire face à la réalité brutale de leur situation. De nos jours, une tempête fait rage dans notre société alors que les standards continuent de décliner. Les lignes qui définissent ce qui est vrai de ce qui est faux, l’acceptable de l’inacceptable, sont devenues confondues et désorganisées. Ce qui jadis était considéré comme aberrant est maintenant accepté comme un droit civil. Pourtant, la majorité du monde dort, complètement ignorante des conséquences spirituelles néfastes et physiques. Plusieurs dénominations religieuses populaires ont abandonné les traditions de Lévitique 18:22 où Dieu dit : « Tu ne coucheras point avec un homme, comme on couche avec une femme ; c’est une abomination. » « Ah oui, mais c’est dans l’Ancien Testament, et ça n’existe point dans le Nouveau ! » diront certains.

Voyons Romains 1:27-28 qui nous déclare : « De même aussi, les hommes, laissant l’usage naturel de la femme, ont été embrasés dans leur convoitise les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes la récompense qui était due à leur égarement. Et, comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à un esprit dépravé, en sorte qu’ils commettent des choses indignes. » Certaines dénominations ont même ordonné des homosexuels pratiquants pour veiller sur le troupeau de Dieu, dans leur ministère. Plus de 70 % des prêtres catholiques sont homosexuels et pédérastes pratiquants. L’accès facile à l’avortement a été transformé dans notre société moderne, laissant plein droit aux femmes sur leurs corps. Alors on commet l’avortement sur des femmes enceintes jusqu’à huit mois, car l’enfant n’est pas officiellement vivant selon la loi des hommes, à ce moment.

Pourtant, bon nombre de personnes semblent oublieux, même complètement ignorants des implications spirituelles en ces conditions. Comment un vrai chrétien doit-il réagir ? La Bible nous donne des instructions claires. Dans son épître aux chrétiens à Corinthe, l’apôtre Paul leur déclare : « Ne vous abusez point : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. Sortez de votre ivresse, pour vivre justement, et ne péchez point ; car quelques-uns sont sans la connaissance de Dieu ; je le dis à votre honte. » Le message est clair, ceux qui veulent plaire à Dieu ne se laissent pas endormir par des ministres aux paroles mielleuses qui savent tordre les versets bibliques, mais qui le font à leur perte.

Les véritables convertis préparent déjà activement le retour de notre Messie en puissance et en gloire. Le message biblique est sensible au temps et à son urgence : « Et vous devez faire cela, vu le temps où nous sommes ; car c’est ici l’heure de nous réveiller enfin du sommeil, puisque le salut est maintenant plus près de nous, que lorsque nous avons cru. La nuit est avancée, et le jour approche ; dépouillons-nous donc des œuvres de ténèbres, et revêtons-nous des armes de lumière » (Romains 13:11-12). Alors que notre nation et le monde se dirigent vers l’anarchie et les problèmes qui en résultent, il sera essentiel d’être spirituellement éveillés et de poursuivre la voie de la vie offerte par la Bible, afin d’éviter un désastre personnel.

Ce thème familier doit continuellement résonner dans notre esprit : « Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour ; nous n’appartenons point à la nuit, ni aux ténèbres. Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres. Car ceux qui dorment, dorment la nuit ; et ceux qui s’enivrent, sont ivres la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, étant revêtus de la cuirasse de la foi, et de la charité, et du casque de l’espérance du salut. Car Dieu ne nous a point destinés à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, Qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec Lui » (1 Thessaloniciens 5:5-10).

Vivons alors dans l’espérance de Sa Parole et non dans celle des faux ministres. Dans Psaume 119:49, nous lisons : « Souviens-toi de la parole donnée à ton serviteur, en laquelle tu m’as fait espérer. » Les saints de Dieu ont toujours envisagé un défi dans leur espérance. D’abord de vivre selon la volonté de Dieu et, à cause de cela, d’être persécutés. Paul nous le dis d’ailleurs : « Or, tous ceux qui veulent vivre selon la piété en Jésus-Christ, seront persécutés » (2 Timothée 3:12). Et, en deuxième lieu, tout comme David : « Car j’ai porté envie aux insensés, voyant la prospérité des méchants. Car ils ne sont point liés jusqu’à leur mort, et leur force est en son entier. Quand les mortels sont en peine, ils n’y sont point ; ils ne sont point frappés avec les humains » (Psaume 73:3-5). La pression de faire la volonté de Dieu couplée à la perplexité dans laquelle nous plonge la persécution mettent souvent nos espoirs à l’épreuve.

Mais la Parole de Dieu nous fournit du réconfort dans nos afflictions. « C’est ici ma consolation dans mon affliction, que ta parole me rend la vie. Des orgueilleux me couvrent de railleries ; mais je ne m’écarte point de ta loi. Je me rappelle tes jugements d’autrefois, ô Éternel, et je me console » (Psaume 119:50-52). Le prophète Jérémie, appelé le prophète des lamentations, a découvert que : « Dès que j’ai trouvé tes paroles, je les ai dévorées ; et tes paroles sont la joie et l’allégresse de mon cœur. Car ton nom est invoqué sur moi, Éternel, Dieu des armées ! » (Jérémie 15:16). Et lorsque David se demandait, dans Psaume 42:6 : « Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et frémis-tu en moi ? Attends-toi à Dieu, car je le louerai encore ; son regard est le salut ! »

Il savait que, de jour, l’Éternel enverrait sa grâce et, de nuit, son cantique serait dans sa bouche ; il priait le Dieu qui était sa vie ; il disait à Dieu, son rocher : « Pourquoi m’as-tu oublié ? Pourquoi marcherai-je en deuil, sous l’oppression de l’ennemi ? qui me disent chaque jour : Où est ton Dieu ? Pourquoi frémis-tu en moi ? Attends-toi à Dieu, car je le louerai encore ; il est mon salut et mon Dieu ! » (Psaume 42:10-12).

Parfois, l’indignation nous saisit lorsque les méchants abandonnent Sa loi, mais nous pouvons quand même vivre avec des chansons dans le cœur. Paul nous dit : « Entretenez-vous ensemble par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; rendez grâces toujours pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ » (Éphésiens 5:19-20). Sachant fort bien que notre grand Créateur nous a préparé toute chose selon Son désir, car : « C’est en lui aussi que nous sommes devenus héritiers, ayant été prédestinés, d’après le décret de Celui qui opère toutes choses selon le dessein de sa volonté ; afin que nous servions à la louange de Sa gloire, nous qui avons les premiers espéré en Christ » (Éphésiens 1:11-12). Quand Tu Te lèves, ô Dieu, pour juger, pour délivrer tous les affligés de la terre, certes, la fureur de l’homme tourne à Ta louange, quand Tu Te revêts de tout Ton courroux.

Notre temps se fait court, car nous vivons à peine cent ans et nous nous vantons comme si nous avions toujours vécu. Mais pour Dieu : « Voilà, les nations sont comme une goutte qui tombe d’un seau, ou comme la poussière d’une balance ; voilà, les îles sont comme la poudre qui vole » (Esaïe 40:15). Nous devons donc continuellement changer notre vision du temporel à l’éternel : « Puisque nous ne regardons point aux choses visibles, mais aux invisibles ; car les choses visibles sont pour un temps, mais les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens 4:18). Car notre légère affliction du temps présent produit en nous le poids éternel d’une gloire souverainement excellente. Alors nous pouvons nous réjouir, comme David qui nous déclare, dans Psaume 119:55-57 : « La nuit, je me rappelle ton nom, ô Éternel ; et je garde ta loi. C’est ici mon partage, d’observer tes commandements. Ma portion, ô Éternel, je l’ai dit, c’est de garder tes paroles. »

Regardez continuellement les paroles de David, qui était roi, mais jamais épris de lui-même, comme les autres serviteurs de Dieu, d’ailleurs. Dans les derniers temps, Paul nous déclare, dans 2 Timothée 3:2 : « Car les hommes seront épris d’eux-mêmes, aimant l’argent, vains, orgueilleux, médisants, rebelles à pères et à mères, ingrats, impies. » Un des enseignements les plus dangereux du Nouvel Age, et qui s’est répandu dans le système d’éducation évangélique, c’est cette notion de s’aimer soi-même d’abord. Plusieurs psychologues, et même des conseillers professionnels chrétiens, attribuent nos problèmes sociaux, spécialement chez notre jeunesse, à l’absence d’estime de soi, de la part de ceux qui exhibent un comportement antisocial. Ce dont ces gens ont besoin, nous dit-on, c’est d’apprendre à s’aimer plus et à apprécier leur propre valeur.

Le problème avec cette idée, c’est qu’elle est d’abord anti-biblique et irréaliste. De manière naturelle, les gens ne se haïssent pas eux-mêmes. « Car personne n’a jamais haï sa propre chair » (Éphésiens 5:29). Au lieu de s’estimer soi-même, les Écritures nous commandent : « Ne faites rien par contestation, ni par vaine gloire ; mais que chacun de vous regarde les autres, par humilité, comme plus excellents que lui-même » (Philippiens 2:3). Même l’apôtre Paul, vers la fin de sa vie, a admis que : « Cette parole est certaine et digne de toute confiance ; c’est que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier » (1 Timothée 1:15).

Certains leaders chrétiens nous prêchent à foison que la mesure de notre grande valeur aux yeux de Dieu est que Jésus ait payé un prix si élevé pour notre rédemption. Le fait demeure cependant, que Sa mort n’est pas une mesure de notre grande valeur à Ses yeux, mais plutôt que : « lorsque nous étions encore sans force, Christ est mort en son temps, pour des impies » (Romains 5:6). En effet, l’idée de s’estimer soi-même est en elle-même un signe des derniers temps où les hommes seront épris d’eux-mêmes. C’est la caractéristique humaniste du Nouvel Âge et de la Kabbale (d’où provient le Nouvel Age) qui sont fondés carrément sur le panthéisme révolutionnaire de l’ancienne Babylone. Christ est mort pour nos péchés parce qu’Il nous a aimés, et non parce qu’Il avait besoin de nous, ou que nous le méritions. Alors, vivons pour Lui avec des actions de grâce pour le salut que Notre-Sauveur et Créateur nous a si gentiment témoigné, avec un grand discernement.

Dans Hébreux 4:12-13, nous lisons : « Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des mœlles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur ; et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant Lui, mais toutes choses sont nues et entièrement découvertes aux yeux de Celui auquel nous devons rendre compte. » La Parole de Dieu, soit écrite ou vivante, est efficace, comme une épée à deux tranchants capable de diviser les pensées et les intentions du cœur jusqu’à faire le discernement entre les deux. Ce discernement, par contre, est beaucoup plus que de simplement comprendre. Le mot grec pour « discerner » est kritikos et il est utilisé une seule fois dans la Bible. Le mot français « critiquer » en est un dérivé et a une importante dimension dans son sens. Son discernement est critique dans son jugement, car tout en accusant, il corrige et comprend.

Il est paradoxal que les hommes d’aujourd’hui présument être des critiques de la Bible quand, en réalité, c’est la Bible qui doit être la critique des hommes. Il y a les critiques textuels qui fouinent dans les manuscrits anciens de la Bible en tentant d’arriver aux textes originaux. Ensuite, vous avez les critiques érudits du vocabulaire qui tentent de prouver que les auteurs traditionnels n’ont pas vraiment écrits les livres qui leur sont attribués. Et, finalement, vous avez les critiques purement destructifs qui critiquent les miracles, la morale et tout le reste, en espérant justifier ainsi leur rébellion contre la Parole. Mais la Bible tient toujours ! Elle se tient en jugement face à nos vies et à nos motifs, et elle aura le dernier mot ! Car, lorsque ses livres seront ouverts, lors du jugement du trône blanc, toutes leurs vies seront étalées à nue en étant comparées à ce qui est inscrit dans ces livres.

Dans Apocalypse 20:12, Jean nous déclare : « Je vis aussi les morts, grands et petits, qui se tenaient devant Dieu ; et les livres furent ouverts (la Bible). On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans les livres. » Donc, il est fort mieux d’accepter la critique constructive de la Parole de la Bible maintenant que de l’entendre nous condamner plus tard. Dans Psaume 119:57-64, David déclare : « Ma portion, ô Éternel, je l’ai dit, c’est de garder tes paroles. Je t’ai supplié de tout mon cœur : aie pitié de moi selon ta promesse ! J’ai fait le compte de mes voies, et j’ai tourné mes pas vers tes témoignages. Je me hâte, je ne diffère point d’observer tes commandements. Les pièges des méchants m’ont environné ; je n’ai point oublié ta loi. Je me lève à minuit pour te louer, à cause des ordonnances de ta justice. Je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent, et qui gardent tes ordonnances. Éternel, la terre est pleine de ta bonté ; enseigne-moi tes statuts ! »

Le cœur tout entier doit être impliqué à rechercher la faveur de Dieu. Car : « Éternel, tu as fait du bien à ton serviteur, selon ta parole » (v. 65). Le grand commandement cité au docteur de la loi qui demandait à Jésus : « Maître, quel est le grand commandement de la loi ? » lui fut révélé par  Jésus qui lui dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée » (Matthieu 22:36-37). Tout repose sur le fait d’aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée. Si nous recherchons les bénédictions de Dieu dans notre vie terrestre ainsi que dans l’éternité, il faut Lui faire confiance de tout notre cœur. Comme le dit si bien Proverbes 3:5-8 : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie point sur ta prudence. Considère-le dans toutes tes voies, et il dirigera tes sentiers. Ne sois point sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel, et détourne-toi du mal. Ce sera la santé pour tes muscles et un rafraîchissement pour tes os. »

Un tel cœur pense et considère les voies de Dieu, et tourne ses pieds vers Ses témoignages, comme nous le dit Psaume 119:59 : « J’ai fait le compte de mes voies, et j’ai tourné mes pas vers tes témoignages. » Une vie avec Dieu ne peut jamais être planifiée, car elle essaie constamment de comprendre et obéir encore davantage à Sa Parole. Car : « Je me hâte, je ne diffère point d’observer tes commandements. Les pièges des méchants m’ont environné ; je n’ai point oublié ta loi. Je me lève à minuit pour te louer, à cause des ordonnances de ta justice. Je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent, et qui gardent tes ordonnances, » nous déclare David, dans Psaume 119:60-63. Certaines circonstances pourraient vous causer des problèmes temporaires dans votre vie, mais vous n’oublierez jamais les lois de Dieu. Au contraire, vous vous lèverez à minuit, comme David, pour le remercier.

Celui qui veut garder Sa Parole est un compagnon de ceux qui craignent Dieu et qui gardent Ses ordonnances. « Ne le sais-tu pas, ne l’as-tu pas entendu, que l’Éternel est le Dieu d’éternité, qui a créé les extrémités de la terre ? Il ne se lasse point, il ne se fatigue point, et on ne peut sonder son intelligence. Il donne de la force à celui qui est lassé ; il accroît la vigueur de celui qui est affaibli. Les jeunes gens se fatiguent et se lassent, les jeunes hommes deviennent chancelants. Mais ceux qui s’attendent à l’Éternel reprennent de nouvelles forces. Les ailes leur reviennent comme aux aigles. Ils courront, et ne se fatigueront point ; ils marcheront, et ne se lasseront point, » nous dit Esaïe 40:28-31. « Oh ! s’ils avaient toujours ce même cœur pour me craindre et pour garder tous mes commandements, afin qu’ils fussent heureux, eux et leurs enfants, à jamais ! » nous dit Deutéronome 5:29.

Dans Proverbes 4:23-24, nous lisons : « Garde ton cœur plus que toute autre chose qu’on garde ; car c’est de lui que procèdent les sources de la vie. Éloigne de toi la perversité de la bouche, et la fausseté des lèvres. » Le mot « garder » porte ici avec lui une protection. Il est employé dix fois dans Psaume 119 pour insister sur le fait de protéger les instructions de Dieu sur : Ses témoignages, ses Statuts, Ses lois, Ses préceptes et Ses commandements. Tout ce qui est écrit par Dieu vaut la peine d’être protégé. Dieu l’utilise dans Proverbes pour mettre l’emphase sur la « source de vie ». Jésus Lui-même n’a-t-Il pas dit, dans Luc 6:45, que : « L’homme de bien tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et l’homme méchant tire de mauvaises choses du mauvais trésor de son cœur ; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. »

Notre cœur est en effet la clé de ce qui se passe dans notre vie. Il est évident que le premier commandement soit aussi écrit de cette façon : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. C’est là le premier commandement » (Marc 12:30). Voici quelques principes pour nous aider à garder nos cœurs pour produire les bonnes choses de la vie. Deutéronome 4:29 nous dit : « Mais si de là tu cherches l’Éternel ton Dieu, tu le trouveras, quand tu le chercheras de tout ton cœur et de toute ton âme. » Et, dans Jérémie 29:13, nous voyons : « Vous me chercherez, et vous me trouverez ; car vous m’aurez recherché de tout votre cœur. »

Nous devons croire de tout notre cœur pour être sauvés. Regardons ce qui est écrit dans Romains 10:9 : « Elle dit que si tu confesses de ta bouche que Jésus est le Seigneur, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car on croit du cœur, pour obtenir la justice, et l’on fait confession de la bouche pour le salut. » Dans Psaume 66:18, nous lisons : « Si j’eusse pensé quelque iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’eût point écouté. Mais certainement Dieu m’a écouté ; il a prêté l’oreille à la voix de ma prière. » Et, dans 1 Jean 3:21, il est écrit : « Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne point, nous avons de l’assurance devant Dieu. Et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui lui est agréable. »

Et, finalement : « C’est celui qui marche dans l’intégrité, et qui pratique la justice ; qui dit la vérité telle qu’elle est en son cœur ; qui n’emploie pas sa langue à médire, qui ne fait point de mal à son prochain, et ne jette point l’opprobre sur son voisin ; qui regarde avec dédain l’homme méprisable, et honore ceux qui craignent l’Éternel ; et s’il a juré, fût-ce à son dommage, il n’y change rien. Il ne donne point son argent à usure et ne prend point de présent contre l’innocent. Celui qui fait ces choses ne sera jamais ébranlé » (Psaume 15:1-5).




D.406 – Paresseux, va vers la fourmi

fourmis

Par Joseph Sakala

Dans Proverbes 6:6-8, nous lisons : « Paresseux, va vers la fourmi, regarde ses voies, et deviens sage. Elle n’a ni chef, ni surveillant, ni maître, elle prépare sa nourriture en été, et amasse durant la moisson de quoi manger. » Dès le commencement : « Dieu [a] dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre » (Genèse 1:26). Mais nous savons que le péché est entré dans le monde et tout a changé. D’abord, le comportement des humains s’est détérioré au point que Dieu a amené le Déluge pour tout détruire, sauf Noé, sa famille et les animaux qu’Il voulait sauver, et Dieu a mis la crainte de l’homme dans les animaux. « Et vous serez craints et redoutés de tous les animaux de la terre, et de tous les oiseaux des cieux ; avec tout ce qui se meut sur le sol et tous les poissons de la mer, ils sont remis entre vos mains » (Genèse 9:2). Et la fraternité entre l’homme et ses amis les animaux fut brisée.

Mais encore plus sérieux, la fraternité avec Dieu fut également brisée et, bientôt dans leur autonomie, la source de la véritable sagesse fut également oubliée par l’homme. « Parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces : au contraire, ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence a été rempli de ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en des images qui représentent l’homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles » (Romains 1:21-23).

Ironiquement, Dieu conduit actuellement ces gens insensés vers les animaux qu’ils recherchent pour trouver la sagesse qu’ils auraient dû apprendre de Dieu. « Va chez la fourmi, » leur déclare Dieu pour leur enseigner l’industrie et la prudence. « Il y a quatre choses, des plus petites de la terre, qui, toutefois, sont sages et avisées : Les fourmis qui sont un peuple faible, et qui néanmoins préparent leur nourriture pendant l’été. Les lapins, qui sont un peuple qui n’est pas puissant, et, cependant, ils font leurs maisons dans les rochers ; les sauterelles qui n’ont point de roi, et, cependant, elles vont toutes par bandes ; le lézard qui se tient avec ses mains, et qui est dans les palais des rois » (Proverbes 30:24-28).

Ensuite, Dieu dit à Son peuple d’Israël : « Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître : Israël n’a point de connaissance, mon peuple n’a point d’intelligence » (Esaïe 1:3). « Mais interroge donc les bêtes, et elles t’instruiront ; ou les oiseaux des cieux, et ils te l’annonceront ; ou parle à la terre, et elle t’instruira ; et les poissons de la mer te le raconteront. Qui ne sait, parmi tous ces êtres, que la main de Dieu a fait cet univers ? » nous raconte Job 12:7-9. Le design intriguant du plus petit animal est un témoignage éloquent de la sagesse de Son Créateur et de la folie pour tous ceux qui Le renient.

Est-ce que votre conscience vous dérange parfois ? Si non, peut-être qu’elle le devrait. L’amour de Dieu est défini par les valeurs morales qui sont établies dans la Bible. Nous n’entendons plus parler du mot « scrupule ». Peut-être que trop de personnes ont littéralement perdu les scrupules qui affectaient jadis leur comportement. Avez-vous des scrupules et, si oui, d’où viennent-ils ? Un scrupule est défini comme un sentiment de doute ou d’hésitation eu égard à la moralité de nos actions. Les scrupules sont des réserves, de la gêne, des pressentiments, des malaises et même des inquiétudes avant de faire quelque chose. Un autre mot pour « scrupules » est « conscience », qui est comme une petite voix intérieure qui nous guide dans ce qui est bien ou mal. Elle détermine si l’action que nous considérons est bonne ou non.

Notre conscience produit la honte et la culpabilité lorsque nous violons la loi ou quelque autre valeur. Mais d’où vient notre conscience ? Lorsque Dieu a créé les humains, ils devaient venir vers Lui pour savoir s’ils faisaient le bien. Mais lorsqu’ils ont mangé de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ils ont décidé par eux-mêmes de ce qui devenait mal. Pourtant, ils n’étaient pas encore équipés spirituellement pour décider par eux-mêmes. Cette connaissance additionnelle devait leur venir de l’arbre de vie, également au milieu du jardin. Puisqu’ils n’ont pas voulu écouter Dieu, Satan s’est chargé de les « instruire » et nous avons les conséquences de toute cette « sagesse » venant de lui.

Alors, Dieu leur a inculqué une conscience afin de les guider jusqu’au moment où Jésus devait venir pour payer la rançon pour tous les péchés commis par l’humanité. Mais même après le sacrifice de Jésus, tous les gens n’ont pas accepté Son sacrifice de rédemption, alors nous savons que la conscience était toujours nécessaire, sinon ce serait l’anarchie complète. Jésus est venu et, par Son comportement, Il nous a ouvert la voie à suivre pour recevoir le pardon de nos péchés et revêtir une nouvelle personne, à l’image de Christ, pour nous montrer comment vivre selon Sa volonté. La seule façon de le faire était de donner sa vie librement et volontairement à Dieu et de se laisser guider par Son Esprit. Et pour ceux qui refusent, ils doivent espérer que quelqu’un leur insuffle des valeurs profondes dans l’amplification de leur conscience vers une bonne conduite.

Dès notre jeune âge, nous apprenons à ne pas prendre ce qui n’est pas à nous, à contrôler notre colère, à ne pas se venger, et à ne pas blesser les autres par des paroles blessantes. Malheureusement, certains ne reçoivent pas ce guide moral dans leurs années de formation et il en résulte de faibles scrupules, une faible conscience et un faible caractère. Encore plus triste, quelques-uns abandonnent leur formation morale, reçue de leurs parents, pour se laisser influencer par la société qui les précipite vers une trajectoire désespérante. Alors, qui détermine ce qui est bien et ce qui est mal ? S’il n’y a pas une grande autorité pour établir les standards de notre comportement humain, alors le désordre s’établit, et très vite !

Le monde s’est aliéné au fil du temps et ce qui jadis était bien est rendu mal. Les anciennes valeurs ont été abandonnées. Il est devenu évident que l’humanité n’a pas conservé l’intelligence et le jugement afin d’inspirer une norme de valeurs qui pouvait l’amener au véritable bonheur, sans les conséquences néfastes. Seul un Dieu suprême a cette capacité. Le Créateur Dieu avait, dès le début, établi une façon de vivre avec des règlements établis qui, lorsqu’ils seraient suivis, amèneraient la joie, le bonheur, la santé et la prospérité. Avec les annonces de produits disponibles chaque jour, nous sommes incrédules devant des produits qui sont trop bons pour être vrais. Grâce aux défenseurs du peuple, nous savons qu’il existe plusieurs compagnies qui ont admis en cour que leur produit avait des effets secondaires, mais ils étaient cachés dans l’écriture minuscule inscrite sur chaque contenant.

Néanmoins, les règlements du Créateur sont simples et directs, et sans effets sous-jacents dommageables. Suivre ces règlements nous procure le vrai bonheur, la santé et la prospérité, sans conséquences néfastes. Et il n’y a rien de mieux pour développer nos scrupules et notre conscience vers les bonnes valeurs. Jésus nous informe que l’homme vivra selon : « toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4:4). Dieu nous a donné les paroles de Ses Commandements, comme des principes à suivre pour avoir une bonne relation entre humains et envers Dieu Lui-même.

Remarquez que Jésus dit que le plus grand commandement est d’aimer Dieu et le deuxième est d’aimer son prochain. Or, cela ne fait pas partie des Dix Commandements, mais les englobe. Les commandements à suivre sont ceux de Christ, ceux de la Nouvelle Alliance, beaucoup plus grands et complets que les Dix Commandements qui ne sont qu’une base pour les gens du monde, les personnes sans l’Esprit de Dieu. N’oubliez pas ce qu’a dit Paul des Dix Commandements et des règles de l’Ancienne Alliance : « comment retournez-vous encore à ces faibles et misérables rudiments, auxquels vous voulez vous assujettir de nouveau ? » (Galates 4:9).

Donc, on demanda à Jésus lequel de ces commandements était le plus grand. Et Jésus répondit qu’aimer Son Dieu était le plus grand, mais aimer son prochain lui était semblable. Alors, sur ces deux commandements était formée la base de tous les principes de communications. Ce sont ces principes qu’il faut inculquer aux enfants dès leur naissance afin de les instruire dans les bonnes valeurs à suivre.

Voici la sorte de paternité divine que Dieu veut que nous ayons tous, afin de Lui ressembler. « Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être ; comme l’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : Car de Lui nous sommes aussi la race. Étant donc de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre taillée par l’art et l’industrie des hommes. Mais Dieu, ayant laissé passer ces temps d’ignorance, annonce maintenant aux hommes, que tous, en tous lieux, se convertissent ; parce qu’il a fixé un jour, où il doit juger le monde avec justice, par l’Homme qu’il a établi, ce dont il a donné à tous une preuve certaine, en le ressuscitant des morts » (Actes 17:28-31).

La Paternité de Dieu et la fraternité des hommes furent un cliché religieux utilisé pendant plusieurs années, spécialement par les libéraux religieux durant la période entre les deux guerres mondiales. Cependant, les hostilités meurtrières internes parmi la plupart des nations ont fait presqu’une farce de l’idée de la fraternité universelle dans le monde présent. Le fait demeure quand même que Dieu est vraiment le Père de tous les hommes, parce qu’ils ont tous été créés par Lui. « N’avons-nous pas tous un même père ? Un même Dieu ne nous a-t-il pas créés ? Pourquoi donc sommes-nous perfides l’un envers l’autre, en profanant l’alliance de nos pères ? » (Malachie 2:10). C’était la question rhétorique posée par Dieu à Israël dans le dernier livre de l’Ancien Testament.

Dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul confirme cette même grande vérité aux Gentils. « Et Dieu a fait d’un seul sang toutes les races des hommes, pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé la durée précise et les bornes de leur habitation ; pour chercher le Seigneur, pour voir si en le cherchant à tâtons, ils le trouveraient, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous. Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être ; comme l’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : Car de Lui nous sommes aussi la race. Étant donc de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre taillée par l’art et l’industrie des hommes » (Actes 17:26-29).

« Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu, » nous déclare Jean 1:12-13. Maintenant, nous, les croyants, nous pouvons nous réjouir dans la merveilleuse vérité que nous avons le même Père céleste. « Et ayant revêtu le nouvel homme, qui est renouvelé, dans la connaissance, à l’image de celui qui l’a créé. Ici il n’y a ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni Barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout en tous. Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience ; vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a quelque sujet de plainte contre l’autre. Comme Christ vous a pardonné, vous aussi, faites de même » (Colossiens 3:10-13).

Dans Philippiens 4:3-5, Paul déclare : « Je te prie aussi, fidèle collègue : Sois-leur en aide ; elles ont combattu avec moi pour l’Évangile, aussi bien que Clément et mes autres compagnons de travaux, desquels les noms sont dans le livre de vie. Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le dis encore : Réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. » Paul exhorte les frères et sœurs à travailler ensemble dans la joie, pour augmenter le pouvoir dans le travail qu’ils ont à faire. Cette façon d’opérer leur est venue de Jésus Lui-même qui leur a dit : « Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes ; car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:29-30).

D’une perspective spirituelle, nous travaillons sous le joug du Seigneur Jésus lorsque, parmi nous, nous dispensons l’Évangile. Il est bienfaisant de noter que Dieu voit le lien du mariage avec le joug sous lequel nous sommes joint ensemble avec Jésus. « Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce que Dieu a joint, que l’homme ne le sépare donc pas, » déclare Jésus, dans Matthieu 19:6. Il est intéressant de noter que, lorsque Paul parle des femmes qui oeuvraient avec lui, il utilise deux concepts différents pour reconnaître leurs contributions. D’abord, Paul les identifie comme sunathleo, ou « engagées dans le concours » avec lui, comme dans 2 Timothée 2:5 où il déclare : « Et si quelqu’un combat dans la lice, il n’est couronné que s’il a combattu suivant les règles. »

Ensuite, Paul utilise le mot sunergos pour décrire celles qui ont accompli une œuvre distincte auprès de lui. Comme dans 2 Corinthiens 8:23 où Paul parle de Tite : « Ainsi, pour ce qui est de Tite, il est mon compagnon, et il travaille avec moi pour vous ; et pour ce qui est de nos frères, ils sont les envoyés des Églises, et la gloire de Christ. » Ces chères femmes avaient évidemment gagné le respect de Paul pour leur engagement dans le travail en vue du Royaume. Malgré que leur engagement repose sur l’aspect travail, il y a sûrement un lien entre ceux qui sont sous un même joug ensemble et qui anticipent le même but commun.

« Regardant à Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, méprisant l’ignominie, à cause de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. C’est pourquoi, considérez celui qui a souffert de la part des pécheurs une si grande contradiction, afin que vous ne succombiez pas, en laissant défaillir vos âmes » (Hébreux 12:2-3). Et nous qui oeuvrons pour le Royaume parce que nos noms sont également inscrits dans le Livre de Vie.

Au sujet de Jésus : « Jean lui rendit témoignage, lorsqu’il s’écria en disant : C’est ici celui dont je disais : Celui qui vient après moi est au-dessus de moi, parce qu’il était avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce » (Jean 1:15-16). Nous ne pourrions jamais épuiser les richesses de la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ. Quand nous L’avons  reçu comme Sauveur personnel, nous avons également reçu grâce sur grâce, c’est-à-dire, grâce par-dessus grâce. D’abord nous avons reçu le salut : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Éphésiens 2:8). Nous sommes présentement justifiés par Sa grâce : « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu, et qu’ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu » (Romains 3:23-25).

C’est cette puissante grâce qui nous donne la force de demeurer fermes : « Qui, par la foi, nous a aussi fait avoir accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Romains 5:2). Cette grâce sans limites agit en nous. Comme disait Paul, dans 1 Corinthiens 15:10-11 : « Mais c’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; au contraire, j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous ; non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. » Étant donc participants dans toutes ces bontés venant de Dieu : « C’est pourquoi, saisissant le royaume inébranlable, conservons la grâce, afin que par elle nous rendions notre culte à Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec respect et crainte ; car notre Dieu est aussi un feu dévorant » (Hébreux 12:28-29).

Mais il y a encore plus, car nous avons besoin de la grâce lors des moments d’opposition et pour servir. Lorsque ces moments arrivent, Jacques nous dit : « Au contraire, il accorde une grâce plus grande. C’est pourquoi, l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (Jacques 4:6). Paul aussi a connu un tel moment de faiblesse et il s’est confié à Dieu pour le régler. « Mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12:9-10). Donc, nous voyons que Dieu nous accorde la grâce suffisante pour chaque besoin.

La grâce de Christ est une grâce très abondante, car : « Dieu est puissant pour vous combler de toutes sortes de grâces, afin qu’ayant toujours tout ce qui vous est nécessaire, vous abondiez en toutes sortes de bonnes œuvres, selon qu’il est écrit : Il a répandu, il a donné aux pauvres ; sa justice demeure éternellement » (2 Corinthiens 9:8-9). C’est une grâce qui nous apprend également à donner. « C’est pourquoi, comme vous abondez en toutes choses, en foi, en parole, en connaissance, en zèle de toute sorte, et en amour pour nous, abondez aussi dans cette œuvre de charité » (2 Corinthiens 8:7). Alors, nous devrions toujours grandir en grâce. Ceci nous est confirmé par l’apôtre Pierre qui nous déclare : « Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:18).

Nous avons été renouvelés en connaissance, d’après l’image de Celui qui a tout créé. « Et ayant revêtu le nouvel homme, qui est renouvelé, dans la connaissance, à l’image de celui qui l’a créé. Ici il n’y a ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni Barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout en tous. Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience ; vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a quelque sujet de plainte contre l’autre. Comme Christ vous a pardonné, vous aussi, faites de même. Mais par-dessus toutes choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection » (Colossiens 3:10-14).

Que Dieu vienne en aide à ceux qui sont – ou deviendront un jour– des pères sur la terre aux enfants de notre Père au ciel, devenant ainsi des modèles de notre Père au ciel, pour nos enfants humains ici sur la terre. Dans Amos 6:1, Dieu dit : « Malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion, et à ceux qui sont en sécurité sur la montagne de Samarie ! Aux principaux de la première des nations, et vers lesquels va la maison d’Israël ! » Sion ou Jérusalem était la capitale de Juda, le royaume du sud, et Samarie était la capitale du royaume du nord, Israël. En dépit de l’impiété rampante dans les deux nations, en plus de la souffrance à cause de la sécheresse et autres jugements envoyés par Dieu, les leaders de Sion et de Samarie vivaient encore dans la luxure décadente et la plupart du monde suivait leur exemple. Le prophète Amos fut appelé par Dieu à prononcer des jugements sur les deux nations et surtout leurs leaders.

La nature de Dieu et de Ses principes ne change pas. « Car je suis l’Éternel, je ne change pas ; et vous, enfants de Jacob, vous n’avez pas été consumés » (Malachie 3:6). Si Dieu était en colère contre Son peuple ancien qui vivait dans l’affluence, indifférent aux péchés qu’il commettait au sein de la nation et dans la vie de chacun, Dieu doit l’être également contre les chrétiens modernes qui vivent dans le monde. Les évangélistes chrétiens d’aujourd’hui sont devenus : « Traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant la volupté plutôt que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais en ayant renié la force » (2 Timothée 3:4-5). Oui, traîtres à leur Seigneur, emportés dans leur version de l’évangile, enflés d’orgueil et ne voulant pas changer leur doctrine d’aller au ciel après la mort, par peur de perdre leurs brebis. Oh, ils ont une certaine apparence de piété, mais en ont renié la force.

On devrait au moins se poser la question devant leurs églises devenues de véritables cathédrales et leurs maisons privées bâties dans le gros luxe, alors que leurs disciples crèvent de faim. Leur musique remue les émotions de la congrégation, mais pas leurs âmes, alors que ces pasteurs passent plus de temps dans le repos et la recréation qu’avec le Seigneur et Sa Parole pour instruire le peuple. Ces pasteurs sont devenus les dispensateurs d’un faux évangile, « Et celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole ; mais les soucis de ce monde et la séduction des richesses étouffent la parole, et elle devient infructueuse » (Matthieu 13:22).

Néanmoins, Dieu a toujours été patient avec ces ministres, mais le jugement est finalement venu vers eux. Peut-être que Dieu les appelait au-travers des tremblements de terre, des ouragans, des sécheresses et des inondations, mais la famine et la peste s’en viennent leur disant que le jugement arrive bientôt. Et ces pasteurs sont à l’aise à Sion disant : « Puis je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois et te réjouis » (Luc 12:19). Si tel est le cas, que le Seigneur les touche d’une repentance sincère et d’un renouvellement dans la dispensation du véritable  Évangile de Dieu.

Dans Philippiens 3:20-21, Paul déclare à la congrégation : « Pour nous, nous sommes citoyens des cieux ; d’où nous attendons aussi le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, Qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses. » Deux contrastes marquants nous sont dévoilés dans ce texte : Nous avons présentement un corps méprisable, mais qui sera changé en un corps glorieux, comme celui de Jésus qui va nous façonner sur le prototype de Son propre corps.

Il est amplement évident dans les Écritures et dans notre propre expérience que nos corps physiques sont vils. Le mot français est beaucoup plus intense que le grec, qui veut simplement dire « bas ou humble ». Dans Philippiens 2:8, nous lisons que Jésus : « revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » Dans Luc 1:48, l’expression est « bassesse » : « Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante. Et voici désormais tous les âges me diront bienheureuse. » Mais au jour glorieux, le Seigneur changera nos corps humiliés en des corps qui refléteront Sa gloire. Jean nous déclare : « Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3:2).

Quelle merveilleuse pensée ! Job fut inspiré de dire : « Et qu’après cette peau qui se détruit, et hors de ma chair, je verrai Dieu ; moi, je le verrai, à moi propice ; mes yeux le verront, et non un autre. Mes reins se consument en mon sein ! » (Job 19:26-27). Cette description fantastique est résumée dans 1 Corinthiens 15:43-49 : « Il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel ; il y a un corps animal, et il y a un corps spirituel, suivant qu’il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait une âme vivante ; mais le dernier Adam est un Esprit vivifiant ; or, ce n’est pas ce qui est spirituel, mais ce qui est animal, qui est le premier ; ce qui est spirituel vient après. Le premier homme, étant de la terre, est terrestre, et le second homme, le Seigneur, est du ciel. Tel qu’est le terrestre, tels aussi sont les terrestres ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. Et comme nous portons l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste. »

Mais voici ce qui vient après : « Or, je dis ceci, frères ; c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite point l’incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil, à la dernière trompette ; car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité. Or, quand ce corps corruptible aura été revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura été revêtu de l’immortalité, alors cette parole de l’Écriture sera accomplie : La mort est engloutie en victoire. O mort ! où est ton aiguillon ? O enfer ! où est ta victoire ? Or, l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15:50-58).

Nos corps sont mortels maintenant, mais ils seront immortels lors de la venue de Jésus. Il n’y a pas de gloire dans nos corps présentement, mais un jour nous serons glorieux. La faiblesse est notre harnachement maintenant, mais durant l’éternité nous serons entourés de puissance. Merci Père au ciel, pour cette majestueuse promesse !




T.004 – À propos de la repentance

repentir

Méditation du Psaume 51

 

« J’ai été formé dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché » (v. 7)

Le péché est comme un fléau invincible dans ce monde, un poison violent dans chacune de nos cellules. Il envenime la pensée, il pervertit les sentiments, même les plus nobles tels que l’amour ou le sentiment de solidarité. Les humanistes ne trouvent rien à redire à leurs bons sentiments. Pour eux, le meilleur se trouve dans l’homme : en effet, si l’homme se concentre uniquement sur ses bons sentiments et sa bonne volonté, il peut parfaitement se maîtriser et atteindre une vie morale exemplaire.

Mon discours irrite les humanistes ! Ils refusent de se rendre à l’évidence : il suffit de regarder autour de soi pour se convaincre du caractère irrémédiable du mal qui persiste et qui gagne en ampleur. Ils luttent avec leurs arguments, citant des exemples de dévotion totale à de nobles causes et de vies offertes pour le progrès. Un progrès qui ne mène nulle part ! C’est très agaçant pour eux d’être face à un tel « pessimisme ». Oui, c’est bien le mot qu’ils emploient. Pessimiste, je l’étais. Mais Dieu m’a guérie de cette maladie-la.

La vérité, c’est que dès mon premier souffle, dès mon arrivée sur terre, même mignonne, fragile et minuscule, je renfermais en moi les prémices du fléau qui ravage la terre. Sous mon petit regard innocent, derrière le joli sourire angélique, il y avait une âme avec sa propre volonté. Elle enregistrait chaque douleur et chaque déception pour y remédier par ses propres forces. Elle développait déjà des mécanismes de défense, des ruses – et plus tard, des mensonges – car, malgré toutes les précautions et les efforts de ses parents idéalistes, elle était incapable d’ignorer la peur. Il lui fallait se défendre, imposer sa volonté, plaire et supporter les injustices. Aux yeux d’un petit enfant, sa vie regorge d’injustices ! Il lui fallait appliquer sa propre justice, se venger et quelque fois aussi pardonner. Je ne dis pas que l’enfant est un adulte en miniature, mais je dis que dans son âme et dans son cœur, se jouent les mêmes drames, les mêmes guerres qui s’amplifieront avec l’âge, et que l’enfant ne naît pas innocent.

Et toujours cette peur comme une toile de fond : une peur qui, depuis la naissance – et sans doute même avant – se manifeste sous diverses formes et auxquelles on attribue la cause de beaucoup de fautes et de crimes.

Lorsque que je suivais des cours de psychologie, le professeur (qui était un psychologue en pédiatrie) parlait d’instincts présents dans l’homme depuis la préhistoire, des instincts qui lui dictent comment se conduire. L’homme, devant s’adapter à son milieu socioculturel, trouverait alors le juste milieu en négociant entre ses instincts primitifs et l’idéal qu’on lui impose. Mais puisque, selon cette théorie, l’homme est en mesure de trouver le juste milieu, pourquoi ne se conduit-il pas de manière juste ?

Quand David dit qu’il a été formé dans l’iniquité et que sa mère l’a conçu dans le péché, il ne disait pas que sa mère était une femme adultère, ni qu’il avait été conçu hors mariage dans des conditions immorales. Il parle dans ce verset de la condition humaine, de sa propre nature qui contrôle sa volonté malgré lui. Comme un défaut génétique transmis de génération en génération, il a hérité cette nature de ses ancêtres : d’Eve, la mère de tous les humains, et d’Adam, premier homme sur la terre.

Cette vérité déplaît beaucoup ! Les personnes qui se croient justes (ou qui prônent la voie du juste milieu) s’irritent devant la vraie cause du malheur sur la terre : ils ne l’acceptent pas. Combien de personnes m’ont envoyé, telle une gifle en plein visage, leur mépris pour cette vérité qu’ils considèrent comme une théorie sordide et imaginaire ! Ils deviennent verts de rage et s’exclament : « Alors on subirait des guerres, des meurtres, des viols, des maladies, des cataclysmes, des famines, des massacres ethniques, juste à cause d’une seule personne qui aurait fait une petite chose interdite ! ». C’est alors en général que vient l’avalanche de blasphèmes, traitant Dieu de tous les noms, et la conversation devient difficile…

Quel chrétien n’a pas déjà vécu ce genre de situation, dans laquelle il essaie de « sauver » l’honneur de Dieu, ainsi que de convaincre un être humain sur sa nature, sa condition et son besoin de secours. Si je dis « c’est peine perdue », je suis pessimiste et je m’enfonce dans le confort de ne plus secouer personne. Car bien sur, secouer les autres, c’est aussi se secouer soi-même : c’est fatiguant, usant parfois, mais c’est la seule manière de réveiller celui qui dort.

Comment distinguer celui qui dort de celui qui est dans le coma ? Nous cherchons à faire la différence parce qu’une personne dans le coma ne peut réagir quand on la secoue et, disons-le franchement, nous voudrions bien économiser nos efforts ! Mais soyons honnête : cela nous est impossible car cette connaissance appartient à Dieu seul. Alors si nous ne pouvons les différencier, il faut secouer, secouer, toujours secouer… En marchant dans le verger, je secoue les pruniers pour espérer en voir tomber des prunes. Ce sont seulement celles qui sont mures qui tombent. Je ne les distingue pas à l’œil nu, je secoue tout l’arbre et si aucune ne tombe, j’essaie un autre arbre, jour après jour, sans me décourager.

Je crois qu’il y a des personnes humanistes appelées par notre Seigneur et qu’il faut les confronter – que ça leur plaise ou non – avec la Vérité de Dieu. C’est ce que j’appelle « secouer ». Et ceci peu importe leur réaction ! Quand Zacharie n’a pas cru immédiatement à l’annonce de l’ange, il a perdu sa voix mais à la fin, il a fini par comprendre et sa réaction première n’a vraiment plus aucune importance.

Si on s’arrête aux blasphèmes que l’on entend en décidant de placer ces personnes dans la catégorie « j’ai essayé, tant pis », on se met à la place de Dieu en les jugeant et ceci avant même qu’ils aient pu recevoir l’éblouissement que produit la Vérité, quand elle pénètre soudainement dans les profondeurs de l’âme. Jésus n’a-t-il pas affirmé que tous les péchés peuvent être pardonnés, hormis le blasphème contre le Saint-Esprit ? Mais ces personnes ont l’esprit du monde et non le Saint-Esprit, et Dieu peut pardonner leurs paroles, leurs pensées et leurs actes car, pour l’instant, ils ne savent et ne comprennent rien ! C’est comme s’ils avaient quelques pièces du puzzle en main, mais qu’au lieu de leur donner les pièces-clé manquantes, on fermait la boîte en leur disant « ce puzzle n’est pas pour toi, laisse tomber ! »

Je me suis énervée de nombreuses fois contre un ami allemand qui rejette Christ, alors qu’il est profondément meurtri par la misère humaine et sa médiocrité sur tous les niveaux. Il me trouve arrogante quand j’affirme « ma » vérité (celle de Dieu) comme unique et universelle. Cela lui est insupportable ! Et pourtant, malgré la distance que je prends avec cette thématique du salut de l’humanité – à cause de nos disputes, pour préserver notre amitié – il revient encore et encore avec cette soif céleste dont il n’a même pas conscience pour aborder ce thème qui préoccupe son âme sans relâche. Alors, la discussion reprend sans avancer d’un millimètre ! Il reste le même, persuadé de connaître les preuves sur l’erreur du christianisme. Mais il revient et j’entends presque son âme qui crie, son âme que lui-même n’entend pas ! J’ai demandé à Dieu plusieurs fois de Se révéler à lui. J’ai supporté des heures interminables à nous quereller au téléphone le soir, tandis que j’en avais assez, que je voulais dormir. Je pouvais raccrocher, me dire « il n’y comprendra jamais rien ! » Mais non, je ne pouvais pas, car quelque chose m’en empêche à chaque fois. Après tout, qu’est-ce que deux ou trois heures de fatigue ? Est-ce un argument ou un prétexte pour laisser tomber ? Qui peut dire où cet ami se trouve actuellement ? Peut-être est-il si près du but…

Si je regarde en arrière, si un évangéliste était venu me voir dans mes heures de ténèbres, je lui aurais craché au visage. Si je l’avais écouté, j’aurais contesté de toutes mes forces, j’aurais démoli ses arguments, un après l’autre. Ma souffrance intérieure à elle seule m’en aurait donné la capacité. Oui, l’être humain se débat comme il peut avec ce qu’il croit savoir ! Et pourtant quinze ans plus tard, malgré tout pronostic, cette âme perdue qui était son propre dieu est devenue disciple de Jésus-Christ. Aujourd’hui, c’est moi qui me tourne vers ces personnes que je croise, reflets de mon ancien ego, pour leur parler de la conversion véritable. Mon nom était sûrement écrit dans la mauvaise liste, celle des personnes foutues. Dieu Se moque de ces listes ! Et je me moque de la réaction des personnes à qui je témoigne de la Vérité !

De toutes les personnes à convertir, j’étais la plus éloignée et la plus entêtée ! Dieu sait S’y prendre avec tous ceux qu’Il a choisis d’avance. Il donne de temps à autre la pièce du puzzle nécessaire au cheminement jusqu’à Lui. Personne ne sait qui possède quelle pièce. Seul Dieu sait cela. Il sait de quoi chacun a besoin et personne ne peut prétendre être un dispensateur de révélation divine, sinon le Saint-Esprit. C’est Lui qui pioche au bon moment dans la boîte la pièce adaptée et qui permet à Ses élus un jour de recevoir l’éblouissement spirituel nécessaire pour faire tomber toutes les écailles des yeux et guérir l’entendement.

On peut expliquer toutes les formes et les couleurs à un aveugle de naissance ; il ne pourra jamais les comprendre ni les imaginer, car la description ne suffit pas. Les mots ne suffisent pas. Il lui manque l’essentiel : la vue. Si un jour, on lui greffait de nouveaux yeux, il verrait et comprendrait subitement. Toutes les descriptions et  paroles qu’il aurait entendues jusqu’à ce jour prendraient tout leur sens. C’est ce qui se passe spirituellement chez ceux qui sont visités par la Grâce toute puissante de Dieu. Ils comprennent enfin le sens des paroles qu’ils avaient rejetées. Ces paroles sont donc restées quelque part dans leur cœur ou leur esprit, même incomprises ou méprisées, et même incomplètes. Elles sont restées ! Il fallait que la semence reste là, parfois plusieurs années ou décennies, tandis que les épreuves et circonstances ont tissé peu à peu le décor du théâtre pour le grand jour où se jouerait la scène de la conversion véritable. Dieu seul est le metteur-en-scène ! Ce ne sont pas les évangélistes, les pasteurs, ni les théologiens, mais c’est Dieu car Lui-seul en est capable. Lui seul connait le jour pour chacun des appelés de tomber à genou et de dire :

« Car je connais mes transgressions, et mon péché est toujours devant moi » (v. 5)

Puis de lever les yeux vers le ciel et de déclarer en tremblant :

« J’ai péché contre toi, contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux, de sorte que tu seras juste quand tu parleras, et sans reproche quand tu jugeras » (v. 6)

Une confession humble et sincère qui me place à ma juste place : là où je suis sans Dieu, là où je devrais être et demeurer pour toujours, loin de l’amour et du pardon. Comme le publicain qui se frappait la poitrine, il faut reconnaître que cette poitrine est dépourvue d’un cœur tendre et pur. Quel sacrifice offrir à Dieu dans ces conditions ? Si l’homme reconnaît enfin qu’à l’intérieur de lui il est vide, il réalise qu’il n’a rien qu’il puisse offrir à Dieu et qu’au contraire, c’est Dieu qui cherche à lui offrir quelque chose.

« Le sacrifice agréable à Dieu, c’est un esprit brisé : Ô Dieu tu ne méprises pas le cœur contrit et brisé » (v. 19)

Quel est donc ce cadeau de Dieu que désire recevoir le cœur brisé et repentant ?

« Purifie-moi de mes péchés avec l’Hysope, et je serai net : lave-moi et je serai plus blanc que la neige » (v. 9)

« …efface toutes mes iniquités » (v. 11)

Et « délivre-moi du sang versé » (v. 16)

Le sang versé est la conséquence du meurtre. Le repentant cherche à être libéré de ses fautes et de leurs conséquences qui, sinon, le harcèleraient jusqu’à le détruire !

« Oh Dieu, crée en moi un cœur pur, et renouvelle en moi un esprit droit » (v. 12)

Voici donc le cri de celui et celle qui ont été lavés par le bain de la repentance ! Ils savent désormais que seul Dieu peut purifier leur cœur par la Grâce imméritée de notre Seigneur Jésus-Christ. Il renouvelle par son Esprit-Saint l’entendement, c’est-à-dire : il rend l’esprit humain capable de penser, croire, comprendre, s’exprimer selon la Vérité de Dieu. Pour demeurer dans ce processus de renouvellement, il faut demeurer dans l’Amour du Père, en reconnaissant en toutes circonstances que sa Volonté est toujours bonne, contrairement à celle des humains, et qu’il est préférable de Lui obéir. C’est pourquoi chaque jour il est nécessaire de demander à Dieu :

« que l’esprit de bonne volonté me soutienne » (v. 14)

Il est facile de tomber à nouveau : non pas dans une mauvaise volonté – puisque l’Amour du Père est déversé dans nos cœurs – mais dans une volonté mi-bonne, mi-mauvaise, à savoir la tiédeur que produit le souffle refroidissant des années qui passent. C’est pourquoi je pense que la repentance est un cadeau comme un souffle chaud pour réchauffer notre foi. Un cadeau à saisir chaque fois que l’occasion se présente et non pas seulement au tout début du parcours !

« Ne me rejette pas loin de ta face, et ne m’ôte pas ton esprit saint ! » (v. 13)

Comment le renouvellement de l’esprit serait-il possible sans l’Esprit-Saint de Dieu ? Comment demeurer dans l’Amour de Dieu s’Il devait me rejeter ? Voilà ce qui me préoccupe quand je passe par la repentance ! Je supplie Dieu de rester avec moi et de continuer son œuvre dans mon cœur. Si Dieu m’offre une autre chance après de multiples échecs, je souhaite ne pas la gâcher…

Alors, c’est par cette expérience renouvelée du pardon reçu, vécu, que mon cœur, quoique timide et encore charnel, arrive à dire :

« Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche publiera ta louange » (v. 17)

Le cadeau de la repentance ouvre sur un autre cadeau, dont la valeur est ineffable : chanter les louanges du Dieu Rédempteur qui est à la fois Père et à la fois Frère, toujours plus proche et éternellement bienveillant.

Que nous puissions toujours reconnaître les bénédictions cachées dans les passages de notre vie où nous plions le genou dans l’acte du réel repentir. Soyons si besoin à l’écoute des confessions d’autrui, mais surtout à l’écoute des aveux de notre propre cœur !

Soyez bénis !

Anne-Gaëlle




T.003 – J’ai décidé d’écrire

ecrire

Réflexion sur l’impératif de ne jamais oublier

Autrefois, j’écrivais pour me décharger de ma souffrance. Aujourd’hui, je souhaite extraire de mon âme les merveilles que mon Dieu a implantées et les semer pour la mémoire de Son œuvre.

Je souhaite faire le récit de mes victoires, parce que le monde est incapable de les percevoir.

Je souhaite saisir la splendeur de certains moments, lorsque mon Dieu m’accorde une vision extraordinaire – en dehors de mes simples possibilités humaines – pour entrevoir les choses comme Il les voit, pour mieux les comprendre et pour être en mesure de les admirer.

La Bible exhorte le chrétien à ne jamais oublier ce que le Seigneur a fait pour lui ; de se remémorer sans cesse et d’en donner le témoignage. Ce n’est pas pour nous donner des devoirs comme le faisait le maître d’école quand nous étions petits, ni pour s’imposer avec violence et discipline dans nos cœurs souvent trop occupés. Si la Bible nous le demande, c’est que Dieu sait combien le risque d’oublier est grand et, avec lui, le risque de se perdre.

Le meilleur antidote contre la peur et la dépression est de me rappeler exactement ce que Dieu a fait pour moi toutes les fois où j’ai touché le fond. Si je visualise dans ma mémoire les scénarios de ma vie qui ont ou auraient pu mal tourner, et par quelles circonstances, avec quelle force et quelle douceur le Sauveur du monde est intervenu et m’a délivré, j’ai l’antidote. Car c’est ce témoignage à moi-même et aux autres de Sa Puissance et de Son Amour pour moi qui sort ma foi du bourbier dans lequel elle s’enfonce parfois.

Il faut manger et respirer pour vivre.

Vivre pour Dieu, c’est vivre.

Ecouter Dieu qui parle, c’est se nourrir.

Pour moi, écrire c’est respirer. Garder les merveilles et les mystères révélés de Dieu – ce que je sais de Lui, de son Amour – enfermés dans ma personne, c’est étouffer.

Il manifeste sa Gloire en la disposant dans nos vies comme Il a placé les étoiles dans le ciel : elles sont toutes là, elles brillent, illuminant l’obscurité. Ce ciel obscur, je ne peux l’aimer que parce qu’il y a les étoiles. Elles changent tout !

Raconter la Gloire de Dieu dans ce que je traverse, c’est prendre une photo de ce ciel étoilé. Et quand vient la tristesse et la solitude, il faut sortir cette photo et la regarder un moment, parce qu’il se peut que le ciel soit couvert et que je ne vois plus les étoiles. L’obscurité est terrifiante…

Comment garder sa foi bien vivante, si on ne se remémore pas chaque moment où la glorieuse Grâce de Dieu est venue créer dans notre ciel obscur une étoile scintillante qui nous a rassurés, qui nous a donné la force de poursuivre notre route et qui a changé notre fatigue en joie ?

Dieu a tant de manières de Se manifester. Il peut agir par des changements de circonstances. Il peut agir sur la matière. Il peut agir dans le cœur, dans l’esprit, dans la perception. Il peut agir par un souffle invisible. Il peut parler, montrer, expliquer des choses. Il peut sourire, Il peut gronder, Il peut caresser. Il peut soulever, déterrer, recoudre.

Tout au long de mon voyage sur terre, j’ai besoin d’écrire tout cela. J’ai besoin de garder ces choses dans mon cœur :

Il est écrit : « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur » (Matthieu 6:21).

De quoi est constitué mon trésor ? Cette question est cruciale, car c’est de ce trésor que dépendra le cours de mon existence, ce que j’en fais, et dans quelles conditions elle se terminera.

Est-ce un trésor visible ou invisible ? Sa valeur est-elle monétaire ? Puis-je échanger ce trésor en cours de route ? Puis-je le perdre ?

Mon trésor, c’est la Parole de Dieu : la Bible nommée Vérité. Mon trésor, c’est aussi un recueil de souvenirs glorieux dans lesquels Dieu S’est révélé à moi. Pour moi qui aime écrire, mon trésor, c’est ma correspondance avec Dieu. Mon trésor, c’est un recueil de sa Bonté et un chant de reconnaissance, consignés dans le carnet de bord du pèlerin que je suis.

Vous me direz : « Ce trésor ne prend pas beaucoup de place ! ». Et pourtant, il prend toute la place. C’est ce trésor qui me fait vivre. Le Seigneur Jésus-Christ a Lui-même déclaré : « l’homme de bien tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur » (Luc 6:45). Alors oui, ce petit trésor tient dans un sac-à-dos. Mais Dieu seul connait les dimensions du véritable trésor, à savoir, les victoires remportées en Son Nom et leurs répercussions.

Je n’écris pas pour en connaître le nombre, ni calculer ma récompense. Je les garde en mémoire pour résister quand on me présente un miroir complètement déformé, quand on me rabaisse parce que l’on trouve mon trésor ridicule. J’en reprends le témoignage à chaque fois que l’ennemi de mon âme veut me faire croire que je crois en vain. Quand il s’impose et vient me vendre ses chimères, j’ai besoin de ce trésor pour refuser et renoncer à tout le reste.

Le gardien de mon trésor, c’est l’Esprit-Saint de Dieu qui me dit à chaque épreuve de puiser dedans : je dois témoigner de ma foi à moi-même avant d’en témoigner aux autres. Garder ma position et mon rang de soldat dans cette guerre où nous ne nous battons pas contre des humains, même s’ils croient nous battre, nous dominer, nous humilier…

« Mon âme, bénis l’Eternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits ! » (Psaume 103:2).

« Souvenez-vous des merveilles qu’Il a faites, des miracles et des jugements de sa bouche » (Psaume 105:5).

Le Seigneur ne nous impose pas une discipline rigoureuse. Il nous propose une arme  pour nous battre sans violence, non pas à la manière du monde dans lequel nous vivons. Il nous propose un antidote contre les poisons les plus dangereux, comme le doute et la peur. Il nous montre le chemin du bonheur.

Un passionné de roses, qui cultive chaque jour son jardin, le fait avec amour et sans contrainte. Il en éprouve une grande joie ; il prend soin de ce qu’il admire. Les personnes qui passent dans la rue sont susceptibles de trouver son attitude trop rigoureuse et sa passion trop contraignante. Pourtant, la vérité est toute autre. Pour lui, ce n’est pas une discipline, ni un devoir, car, s’il aime ses roses, il éprouve tout simplement le besoin de s’en occuper. Il est incapable de vivre autrement, sinon son désir finirait par le ronger complètement.

Dans mon histoire, le potager, ça peut être mon trésor de foi que je cultive sans m’en lasser. Et personne ne peut comprendre pourquoi je passe mes soirées ou mes nuits entières à lire, à écrire, à parler avec Dieu ! Mais il est possible de voir les choses dans l’autre sens : le rosier, ça peut être moi. Le Jardinier céleste ne cesse de prendre soin de moi et de me faire grandir. Inlassablement, il travaille à me fortifier et à m’embellir, pour que je résiste au froid, à la grêle et au regard des autres.

Si ça ne vient pas de moi, si c’est le Jardinier qui travaille sur moi, alors je ne peux m’en défaire. J’en prends l’habitude. J’aime Ses soins, j’ai besoin de Lui.

C’est si triste de constater comment la religion a été dénuée de ce principe fondamental. Au lieu de laisser le Jardinier prendre soin de Ses plantes, on donne aux plantes des recommandations sévères, on les met sous pression, on cherche à leur faire peur. Mais souvent, les plantes n’y comprennent rien, elles ne savant même pas lire ! Vous me direz : « Mais nous ne sommes pas des plantes ! » Et pourtant, c’est bien ainsi que l’on peut se sentir considéré lorsque l’on regarde les diverses techniques utilisées pour soit-disant faire grandir la foi : elles sont comme du désherbant chimique qui fait mourir toute la plante…

Mais ce n’est pas par l’extérieur qu’il faut agir en pulvérisant n’importe quoi ! Cela ne sera toujours que violence ! « Soyez parfait, payer votre dîme, priez matin, midi et soir, jeûnez pendant une semaine, suivez un programme de lecture de la bible, passez une heure par jour à louer Dieu, distribuez des prospectus, participez toujours au culte et aux réunions de quartier, sans cela vous n’êtes pas vraiment chrétien et, surtout, gardez toujours le sourire, car sinon les autres n’auront pas envie de devenir chrétien ! »

Ma véritable liberté, c’est d’aimer mon Père, de tout Lui dire, de déposer à ses pieds tout ce qui m’encombre ou me trouble et de tout me laisser pardonner de Lui. Ma vraie liberté, c’est de me jeter dans Ses bras chaque fois que j’en ai besoin, de compter chaque instant sur Sa Présence et de Lui offrir une confiance absolue dans tout ce qu’Il dit, m’apprend et décide. Ma tranquillité, c’est de penser à Lui tout le jour, de Le laisser imprégner mon sommeil la nuit et de jouir de Sa paix dans toutes les circonstances.

Dans ma religion – si j’en ai une – le vase que je suis est fendu et poreux de l’extérieur mais, au-dedans, il contient le plus beau trésor. Voudrais-je échanger mon vase contre un autre ?

C’est pour me rappeler la beauté invisible de ce vase que j’écris. Pour me rappeler mon identité en Christ, mon Sauveur. Pour témoigner de ce qu’Il fait, car mon cœur ne peut pas contenir l’admiration que j’ai pour Lui. C’est pour Le laisser vivre en moi, car tel est le destin magnifique qu’Il m’a assigné dans sa Grâce.

Parfois, je suis obligée de vérifier la signification d’un mot dans le dictionnaire, car les mots coulent sans que je les comprenne tous. Son Amour est un torrent si fort ! Un torrent qui ne fait pas de bruit. Il est ma raison d’être et je ne saurais Le taire.

A vous qui n’osez pas témoigner, à vous dont la langue a été liée, la main paralysée à cause des épreuves de la vie ou des railleries ; à vous qui recherchez la vraie liberté, celle de plaire à Dieu tout en étant soi-même ; à vous qui avez peut-être souffert de la rigidité d’une religion extérieure, je voudrais vous dire : cherchez Dieu dans Sa Parole, cherchez-Le dans un face à face intime, cherchez-Le dans vos souvenirs. Rappelez-vous toutes Ses œuvres, toutes les choses inexpliquées qu’Il a faite pour vous. Dites-les, écrivez-les, chantez-les. Laissez-Le inonder votre cœur, ce qui vaut mieux qu’un millier de rituels.

Soyez bénis !

Anne-Gaëlle




D.405 – Connaître vraiment Christ

connaitre-dieu

Par Joseph Sakala

Dans Philippiens 3:9-11, Paul nous dit : « Et que je sois trouvé en lui, ayant, non point ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice de Dieu par la foi ; afin que je connaisse Christ, et l’efficace de Sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans Sa mort ; pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts. » Quand Paul parle de connaître Christ, il met beaucoup d’emphase sur le procédé employé en atteignant le niveau désiré de connaissance.

Ces points particuliers, comme connaître la puissance de Sa résurrection, l’intimité dans Ses souffrances et être rétrocédé à Sa mort, ne sont pas simplement des réalisations académiques, mais font partie du processus d’expérience de sa vie et l’étude personnelle de la Parole de Dieu qui produit une connaissance éclatante. L’épître de Jean nous donne plusieurs signes de la façon de connaître le Sauveur. Dans 1 Jean 2:3-6, il déclare : « Et par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements. Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde point ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais pour celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui, et à cela nous connaissons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même. »

Un train de vie dans l’obéissance de Sa bonté et de Sa miséricorde fournit une expérience qui produit une connaissance adéquate. La référence de Paul à la puissance de Sa résurrection se voit dans cette merveilleuse promesse aux Éphésiens. « Je ne cesse de rendre grâces pour vous, en faisant mention de vous dans mes prières ; afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance ; qu’il éclaire les yeux de votre entendement ; afin que vous connaissiez quelle est l’espérance à laquelle vous êtes appelés, et quelles sont les richesses de la gloire de Son héritage dans les saints ; et quelle est, envers nous qui croyons, l’infinie grandeur de sa puissance, conformément à l’efficacité du pouvoir de sa force, qu’il a déployée en Christ, quand il l’a ressuscité des morts, et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute principauté, de toute puissance, de tout pouvoir, de toute domination, et de tout nom qui se puisse nommer, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir » (Éphésiens 1:16-21).

Paul nous déclare que nous pouvons connaître la grandeur imposante de Son pouvoir qui fut démontrée dans la résurrection de Notre-Sauveur. Ce pouvoir va au-delà de tout ce qui peut être observé, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir. La fraternité que nous partageons dans les souffrances de Christ est simplement le procédé par lequel nous sommes confortables en Sa mort. Paul nous dit que : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2:20).

Nos corps physiques doivent cependant devenir des sacrifices vivants. « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c’est votre culte raisonnable. Et ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite » (Romains 12:1-2). Ces nombreux façonnages de nos vies sont ce que notre Dieu gracieux a déterminé pour notre ultime possession éternelle : « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères, [et sœurs] » (Romains 8:29).

En agissant ainsi, Dieu nous assure que nous ne serons jamais seuls dans notre cheminement vers Son Royaume. Dans la période où nous vivons avec au-delà de sept milliards de personnes sur la terre, nous lisons ceci, dans Psaume 27:9-11, où David déclare : « Ne me cache pas ta face ! Ne rejette pas Ton serviteur dans ton courroux ! Tu as été mon aide ; ne me délaisse pas, ne m’abandonne pas, Dieu de mon salut ! Quand mon père et ma mère m’auraient abandonné, l’Éternel me recueillera. Éternel, enseigne-moi ta voie, et me conduis dans le droit chemin, à cause de mes ennemis. » Il y a plus de personnes vivantes aujourd’hui que jamais auparavant, mais il y a également plus qu’avant de personnes qui se sentent seules. Des épouses divorcées, les itinérants, beaucoup de parents âgés et les plus malheureux de tous, les orphelins ou les enfants abandonnés. Toutes ces gens se sentent seuls, même dans un monde rempli de personnes qui les entourent.

Cependant, personne ne s’est senti aussi seul que Jésus lorsqu’Il fut pendu à la croix. Jésus a dit ceci : « Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, que vous serez dispersés chacun de son côté, et que vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, parce que mon Père est avec moi. Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi ; vous aurez des afflictions dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:32-33). Mais, seulement quelques heures plus tard, comme Jésus était pendu à la croix, même Son Père a été obligé de L’abandonner, lorsque : « vers la neuvième heure, Jésus S’écria d’une voix forte, en disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27:46).

Jésus est mort seul, portant le fardeau des péchés du monde entier sur Lui. Mais, parce qu’Il a souffert seul, personne n’aura à rester seul. Hébreux 13:5-6 nous dit : « Que votre conduite soit exempte d’avarice ; soyez contents de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Certainement je ne te laisserai point, et je ne t’abandonnerai point. De sorte que nous disons avec assurance : Le Seigneur est mon aide, et je ne craindrai point ; que me fera l’homme ? » L’apôtre Paul a aussi souffert seul dans une prison romaine ; cependant, à peine quelques heures avant son exécution, il a déclaré : « Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié, afin que par moi la prédication eût une pleine efficacité, et que tous les Gentils l’entendissent ; et j’ai été délivré de la gueule du lion. Et le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise, et me sauvera dans son royaume céleste. A lui soit gloire aux siècles des siècles ! Amen » (2 Timothée 4:17-18).

L’apôtre Jean le bien-aimé, vieux et emprisonné sur la petite île de Patmos, a eu une vision. « Je fus ravi en esprit, le jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une grande voix, comme celle d’une trompette, qui disait : Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier ; ce que tu vois, écris-le dans un livre et l’envoie aux sept Églises qui sont en Asie, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée » (Apocalypse 1:10-11). Il a ensuite vu le Seigneur dans toute Sa gloire. Et il en fut ainsi de tous ceux qui ont connu Dieu. Car, le Seigneur était là, même lorsque tous les autres les avaient abandonnés, parce que Lui comprenait. Il était déjà là avant nous : « Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché. Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:15-16).

Pour être secouru dans le temps convenable, il faut être parfaitement en accord avec notre Seigneur. Dans Philippiens 3:14-16, Paul nous dit : « Mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui est devant, je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si vous pensez autrement en quelque chose, Dieu vous le révélera aussi. Cependant, au point où nous sommes parvenus, marchons suivant la même règle, et ayons les mêmes sentiments. » « Non que j’aie déjà atteint le but, ou que je sois déjà parvenu à la perfection, mais je cours avec ardeur pour saisir le prix ; c’est pour cela aussi que j’ai été saisi par Jésus-Christ » (Philippiens 3:12).

Dans le verset 12, le Saint-Esprit inspira Paul d’utiliser le subjonctif présent du verbe « être ». Paul dit alors, « non … que je sois déjà parvenu à la perfection », ou « n’ayant pas encore été rendu parfait », reconnaissant ainsi que le produit final du salut par Dieu n’était pas encore complété. Nous qui sommes dans la Famille de Dieu et qui sommes matures, même si nous pensons autrement en quelque chose, nous devrions nous attendre à ce que le Seigneur nous révèle ces choses, comme l’exprima si bien Paul lorsqu’il dit : « Mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui est devant, je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Philippiens 3:14).

La chose la plus importante, c’est que nous devrions marcher comme n’ayant pas encore saisi le prix. C’est ce que Paul nous déclare dans Philippiens 3:13 : « Frères, pour moi, je ne me persuade pas d’avoir saisi le prix. » Le mot grec pour « marcher » est utilisé seulement quatre autres fois dans le Nouveau Testament. Et il décrit « marcher en file unique » selon un ordre prescrit. Dans Romains 4:12, Paul déclare : « afin d’être aussi le père des circoncis, savoir, de ceux qui ne sont point seulement circoncis, mais encore qui suivent les traces de la foi, que notre père Abraham a eue avant d’être circoncis. » Comme nous, Ses convertis, d’ailleurs : « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (Galates 5:25).

Finalement, l’on nous exhorte à avoir la même pensée que Christ. Notre processus de pensée doit avoir comme centre d’intérêt une chose seulement, cherchez d’abord le Royaume de Dieu. Que ce commandement trouve son chemin directement dans nos cœurs. Alors, qui ou que doit-on estimer ? Dans Hébreux 11:24-26, nous lisons : « Par la foi, Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon ; choisissant d’être maltraité avec le peuple de Dieu, plutôt que d’avoir pour un temps la jouissance du péché ; estimant l’opprobre de Christ comme un trésor plus grand que les richesses de l’Égypte, parce qu’il avait en vue la rémunération. » De nos jours, nous entendons parler avec abondance de l’importance de l’estime de soi. Avec la dénonciation qu’un manque d’estime serait la cause première de plusieurs problèmes personnels et d’activités antisociales pour un grand nombre de personnes aujourd’hui.

Mais ce n’est pas la perspective biblique. Selon la Bible, le problème, c’est d’avoir trop d’estime de soi ! L’ordonnance biblique serait : « Ne faites rien par contestation, ni par vaine gloire ; mais que chacun de vous regarde les autres, par humilité, comme plus excellents que lui-même » (Philippiens 2:3). Un passage difficile à avaler pour les psychologues modernes qui préconisent de flatter son propre ego. Moïse était jadis un prince en Égypte, probablement en ligne pour devenir Pharaon, mais il a choisi Christ et le peuple de Dieu, plutôt que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, dans les richesses d’Égypte.

Paul, l’apôtre, aurait pu devenir un grand leader et enseignant dans la vie politique et religieuse de son peuple, mais il a plutôt dit : « Mais ces choses qui m’étaient un gain, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Bien plus, je regarde toutes choses comme une perte, en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j’ai perdu toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en lui, ayant, non point ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice de Dieu par la foi ; afin que je connaisse Christ, et l’efficace de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort ; pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts » (Philippiens 3:7-11).

Le mot « regardé », dans le passage ci-haut, est le même mot qui, dans le grec original, est traduit « estimé ». Pareillement, l’apôtre Jacques nous assure : « Frères, regardez comme le sujet d’une parfaite joie les diverses tentations qui vous arrivent, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience » (Jacques 1:2-3). Donc, si nous voulons nous conformer à la volonté de Dieu, nous devrions estimer les autres, par humilité, comme plus excellents que nous, au lieu de nous élever au-dessus des autres. C’est en servant ainsi Christ, bien plus que les richesses et la popularité dans le monde, que l’estime devient un privilège joyeux, lorsque nous grandissons à l’image de Christ par les expériences et les épreuves qu’Il nous permet de partager.

Parfois, il nous serait même souhaitable d’être absents de corps pour être avec Christ. Dans 2 Corinthiens 5:8-9, Paul déclare : « Mais nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps, et demeurer auprès du Seigneur. C’est pourquoi, nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous délogions. » Cette formidable phrase d’espoir, « absent de corps pour être présent auprès du Seigneur », serait une inscription appropriée à apposer sur la pierre tombale d’un fils perdu à un jeune âge. Cet hommage m’a été rendu par un chrétien solide, entièrement convaincu que son fils, emporté par un cancer, reposait en paix, laissant derrière son père, sa mère et trois autres petits enfants.

Donc, même si un frère ou une sœur nous manquent profondément, ne soyons pas affligés, car Paul nous rassure en déclarant : « Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n’ont point d’espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec Lui, ceux qui sont morts » (1 Thessaloniciens 4:13-14). Malheureusement, il y en a qui sont sans Christ comme : « Vous étiez en ce temps-là sans Christ, séparés de la république d’Israël, étrangers par rapport aux alliances de la promesse, n’ayant point d’espérance, et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez autrefois éloignés, vous êtes rapprochés par le sang de Christ » (Éphésiens 2:12-13).

Mais, malgré que Jésus ait payé la rançon pour leurs péchés et leur ait donné accès à la vie éternelle, ils questionnent encore Son amour et Jésus leur dit : « Et vous ne voulez point venir à moi, pour avoir la vie » (Jean 5:40). Le temps du jugement s’en vient et ils apprendront que : « quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20:15). Maintenant, il est toujours temps de venir à Christ, de Le connaître. « Car pour moi Christ est ma vie, et la mort m’est un gain, » nous dit Paul, dans Philippiens 1:21. Et lorsque Christ reviendra : « Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts » (1 Thessaloniciens 4:14). C’est alors que Christ changera notre vieux corps, qu’il soit dans la terre ou encore vivant, et Il : « transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:21).

Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que quand cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous Le verrons tel qu’Il est. Et quiconque a cette espérance en Lui se purifie lui-même, comme Lui est pur, nous déclare l’apôtre, dans 1 Jean 3:2-3. Prions les uns pour les autres afin de demeurer fermes dans les temps durs qui s’en viennent. Dans Philippiens 1:3-6, Paul déclare : « Je rends grâces à mon Dieu, toutes les fois que je me souviens de vous ; priant toujours pour vous tous avec joie, dans toutes mes prières, à cause de votre commun attachement à l’Évangile, depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour de Jésus-Christ. » La lettre aux Philippiens est peut-être la plus personnelle de ses épîtres, avec l’amour de Paul mis en évidence.

Ces prières devraient être constantes, car, même si nous sommes séparés par des distances énormes, nous devrions être unis par nos prières. Paul a souvent évoqué la prière pour ses besoins personnels et pour s’approcher dans sa relation avec Dieu. Ses prières sont décrites par au moins deux mots grecs qui devraient nous intéresser. D’abord, il dit avoir remercié son Dieu, eucharisteo en grec, chaque fois qu’il priait. Remarquez ce qu’il dit dans 1 Corinthiens 1:4-7 : « Je rends grâces continuellement à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce que Dieu vous a donnée en Jésus-Christ, savoir : de ce que vous avez été enrichis en Lui de toute manière, en toute parole et en toute connaissance ; selon que le témoignage de Christ a été confirmé en vous ; de sorte qu’il ne vous manque aucun don, à vous qui attendez la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ. »

Le mot eucharisteo implique qu’ils démontraient un témoignage de sincère gratitude pour leur fraternité, étant avec lui au service de Dieu dans son ministère. Pareillement, Paul utilise le mot « supplication », deesei en grec, un terme de reconnaissance parce que ses besoins ont été comblés. Les besoins de Paul furent comblés continuellement par ceux qu’il évangélisait et il leur était profondément redevable pour cela. Le ministre chrétien doit toujours se rappeler avec joie de ceux qui le suivent. Paul se souvenait d’eux en remerciant Dieu pour leur support. Nous devrions également viser un équilibre dans notre ministère d’évangélisation, tout en veillant avec soin à la croissance des croyants chrétiens dans la pureté doctrinale. C’est cette harmonie parmi les membres qui déterminera l’intensité de la prière pour eux.

Il faut donc suivre le chef. Dans Philippiens 3:17-19, Paul leur déclare : « Soyez tous mes imitateurs, frères, et regardez à ceux qui se conduisent suivant le modèle que vous avez en nous. Car plusieurs, je vous l’ai dit souvent, et maintenant je vous le redis en pleurant, se conduisent en ennemis de la croix de Christ ; leur fin sera la perdition ; leur Dieu, c’est leur ventre, leur gloire est dans leur infamie, et leurs affections sont aux choses de la terre. » Les leaders divins sont responsables de montrer des vies exemplaires afin que ceux qu’ils enseignent suivent leur exemple et, éventuellement, deviennent les leaders d’autres chrétiens. « Soyez mes imitateurs, comme je le suis aussi de Christ, » déclare Paul, dans 1 Corinthiens 11:1.

Dans sa lettre à Tite, Paul lui dit : « Donnant toi-même en toutes choses l’exemple des bonnes œuvres, par la pureté de la doctrine et la gravité, une parole saine, irréprochable, afin que les adversaires soient confondus, n’ayant aucun mal à dire de vous » (Tite 2:7-8). Mais Paul était d’abord un imitateur de Christ. Le mot « suivre » définit la responsabilité de marcher dans le style de vie de celui que l’on veut suivre. Le mot grec est memos d’où nous viennent les mots « imiter » ou « mimique ». Donc, imiter quelqu’un voudrait dire imiter les exemples de Christ et émuler son comportement de vie.

Encore davantage, nous devons observer ceux qui vivent selon les exemples divins. Cela veut dire identifier quelqu’un ou quelque chose, dans le sens de l’observer intensément, comme un espion. Hébreux 13:17 nous déclare : « Obéissez à vos conducteurs et soyez-leur soumis, car ils veillent sur vos âmes, comme devant en rendre compte, afin qu’ils le fassent avec joie et non en gémissant ; car cela vous serait préjudiciable. » Nous devons surveiller ceux qui voudraient nous influencer vers le mal. Le Seigneur Jésus a des ennemis qui sont parfois parmi nous. Dans Romains 16:17-18, Paul dit : « Cependant, je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales contre la doctrine que vous avez apprise, et à vous éloigner d’eux. Car de telles gens ne servent point notre Seigneur Jésus-Christ, mais leur propre ventre ; et par des paroles douces et flatteuses ils séduisent le cœur des simples. »

Que le Seigneur nous donne un discernement exercé à distinguer le bien du mal. Car cette génération aura à exercer beaucoup de jugements sur les faux prophètes et les faux christs, dans leur enseignement. Dans Matthieu 24:34-35, Jésus a déclaré : « Je vous dis en vérité que cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » Cette prédiction excitante par Christ termine Son grand discours prophétique sur le Mont des Oliviers. Jésus venait de donner à Ses disciples les « signes » qu’ils avaient demandés, ensuite il a discuté de la grande tribulation à venir et, finalement, de Son retour dans la gloire sur les nuées. Et toutes ces choses devaient être accomplies avant la fin de cette génération. Mais de quelle génération parlait-Il ?

Plusieurs érudits bibliques ont interprété ce passage comme voulant dire la « race » juive. Mais ce serait redondant puisque plusieurs autres passages bibliques nous garantissent que la nation d’Israël ne passera jamais étant donné que l’Israël dont Dieu a fait Son peuple est l’Église, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testaments. Comme dans Jérémie 31:37-40 : « Ainsi a dit l’Éternel : Si les cieux en haut peuvent être mesurés, et si les fondements de la terre en bas peuvent être sondés, alors je rejetterai toute la race d’Israël à cause de tout ce qu’ils ont fait, dit l’Éternel. Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où la ville sera rebâtie à l’Éternel, depuis la tour de Hananéel jusqu’à la porte du coin. Et de là le cordeau à mesurer sera tiré droit sur la colline de Gareb, puis tournera vers Goath. Et toute la vallée des cadavres et de la cendre, et tous les champs jusqu’au torrent du Cédron, jusqu’au coin de la porte des chevaux, vers l’orient, seront un lieu saint à l’Éternel. Il ne sera plus jamais ravagé ni détruit. » Et l’Israël de Dieu y habitera pour l’éternité.

Alors, Jésus parlait de quelle génération ? Sûrement de celle qui verrait arriver tous les autres évènements prophétisés par Christ. « Vous aussi de même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche et à la porte. Je vous dis en vérité que cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées » (Matthieu 24:33-34). Donc, la génération qui verra arriver toutes ces choses dont Jésus a parlé. En voici quelques-unes : Guerres mondiales suivies de tremblements de terre en divers endroits, des famines et la peste, la prédication mondiale du véritable Évangile, plusieurs faux christs et faux prophètes, la méchanceté et l’indifférence spirituelle comme il en était aux jours de Noé, et le greffage des païens à l’olivier franc.

« Je vous dis en vérité que cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées » voudrait donc dire la génération qui verra toutes ces chose survenir. À cette génération, Jésus déclare : « Or quand ces choses commenceront d’arriver, regardez en haut, et levez la tête, parce que votre délivrance approche » (Luc 21:28). C’est à ce moment précis que nous deviendrons les Élus du Royaume de Dieu. Paul nous dit, dans Philippiens 3:20-21 : « Pour nous, nous sommes citoyens des cieux ; d’où nous attendons aussi le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, Qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses. »

Le mot « citoyen » vient du mot grec politeuoma, d’où nous tirons « politique » en français, surtout dans le sens de citoyen en relation avec le gouvernement. L’apôtre Paul est le seul écrivain dans le Nouveau Testament qui utilise le mot « politique » dans ses écrits. Cependant, dans Philippiens 1:27-30, Paul leur dit : « Conduisez-vous seulement d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, ou que je sois absent, j’entende dire de vous, que vous persistez, dans un même esprit, à combattre, avec une même âme, pour la foi de l’Évangile, sans vous effrayer en rien des adversaires, ce qui est pour eux une preuve de perdition, mais pour vous de salut ; et cela de la part de Dieu ; parce qu’il vous a fait la grâce, à cause de Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat où vous m’avez vu et où vous apprenez que je suis encore. »

Le challenge de Paul est très clair pour nous : Vivez et pensez comme de véritables citoyens du ciel et comportez-vous comme de vrais héritiers du Royaume, car : « si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui. Car j’estime qu’il n’y a point de proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir, qui sera manifestée en nous. En effet, la création attend, avec un ardent désir, que les enfants de Dieu soient manifestés » (Romains 8:17-19). Parce que nous attendons : « la cité qui a des fondements, dont Dieu est l’architecte et le fondateur » (Hébreux 11:10).