D.422 – La face brillante de Dieu

Par Joseph Sakala

Quand on bénissait quelqu’un en Israël, on lui disait « Que l’Éternel te bénisse et te garde ! », ou « Que l’Éternel fasse luire Sa face sur toi et te fasse grâce ! » et « Que l’Éternel tourne Sa face vers toi et te donne la paix ! » Ces magnifiques  bénédictions mosaïques étaient bien connues en Israël, car, dans Nombres 6:27, Dieu leur dit : « Ils mettront ainsi Mon nom sur les enfants d’Israël, et Moi, Je les bénirai. » L’expression « faire luire Sa face sur quelqu’un » est équivalente à dire : « Que Ma lumière soit sur toi. » C’est le premier endroit où le mot « luire » est utilisé. Néanmoins, sous forme de « lumière », il paraît bien avant, dans Genèse 1:3, où : « Dieu dit : Que la lumière soit ; et la lumière fut. » La vraie lumière ne peut venir que de Dieu, puisque : « le message que nous avons reçu de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’en lui il n’y a point de ténèbres » (1 Jean 1:5).

Tout comme le monde dépend du soleil pour recevoir sa lumière physique, nous aussi avions besoin de recevoir la lumière du Fils dans nos cœurs afin de soutenir notre vie spirituelle. Il serait bien de noter que l’allusion à briller paraît plusieurs autres fois dans les Écritures. En voici quelques-unes : dans Psaume 31:16-17, nous pouvons lire : « Mes temps sont en ta main ; délivre-moi de la main de mes ennemis et de mes persécuteurs. Fais luire ta face sur ton serviteur ; délivre-moi par ta bonté. » Dans Psaume 67:2-3, nous lisons : « Que Dieu ait pitié de nous et nous bénisse ; qu’il fasse luire sa face sur nous ! (Sélah.) Afin que ta voie soit connue sur la terre, et ton salut parmi toutes les nations. »

Et que dire de Psaume 80:3-4 : « Devant Éphraïm, Benjamin et Manassé, réveille ta puissance et viens nous sauver. O Dieu ! rétablis-nous ; fais luire ta face, et nous serons sauvés ! » Quelle belle protection nous est offerte par Dieu, dans Psaume 80:7-8 : « Tu fais de nous un sujet de contestations pour nos voisins, et nos ennemis se raillent de nous entre eux. Dieu des armées ! rétablis-nous ; fais luire ta face, et nous serons sauvés ! » Regardons ensemble cette belle demande de David à Son Dieu : « Délivre-moi de l’oppression des hommes, afin que je garde tes commandements ! Fais luire ta face sur ton serviteur, et m’enseigne tes statuts ! » (Psaume 119:134-135).

Et finalement, cette magnifique prière de Daniel : « Et maintenant écoute, ô notre Dieu ! la requête de ton serviteur et ses supplications ; et pour l’amour du Seigneur, fais luire ta face sur ton sanctuaire désolé. Mon Dieu ! prête l’oreille, et écoute ; ouvre les yeux et regarde nos désolations, et la ville sur laquelle ton nom est invoqué ; car ce n’est pas à cause de nos justices que nous présentons nos supplications devant ta face, mais à cause de tes grandes compassions. Seigneur ! exauce. Seigneur ! pardonne. Seigneur ! sois attentif et agis, à cause de toi-même ; ô mon Dieu ! ne tarde point, car ton nom est invoqué sur ta ville et sur ton peuple » (Daniel 9:17-19).

Puisque Dieu, dans Son omnipotence : « Qui seul possède l’immortalité [et] qui habite une lumière inaccessible, et que nul homme n’a vu, ni ne peut voir » (1 Timothée 6:16), ce Dieu brille sur nous pour notre salut, pour notre illumination spirituelle. Et pour nous guider par Son Fils, par Sa Parole dans la chair humaine, car : « En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jean 1:4). Car le Dieu qui a dit que la lumière resplendisse au milieu des ténèbres est Celui qui a resplendi dans nos cœurs pour faire briller la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu en la personne de Jésus-Christ. Or, nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous, déclare Paul, dans 2 Corinthiens 4:6-7. C’est toujours Sa force.

Dans 2 Corinthiens 12:9-19, Paul plaide avec Dieu pour qu’Il enlève le mal dans son corps. « Mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. » Tout comme Paul fut rassuré par Jésus qui lui confia que Sa grâce lui suffisait, il en est pareil avec nous lorsque nous sommes au service de Christ.

Le roi David mettait toute sa confiance dans le Seigneur avant chaque combat : « Car il m’abritera dans sa tente au mauvais jour ; il me cachera dans le lieu secret de son tabernacle ; il m’élèvera comme sur un rocher. Et maintenant ma tête s’élèvera au-dessus de mes ennemis qui sont autour de moi ; j’offrirai dans son tabernacle des sacrifices de cris de joie ; je chanterai et je psalmodierai à l’Éternel. Éternel, écoute ma voix, je t’invoque ; aie pitié de moi et m’exauce ! » (Psaume 27:5-7).

Jésus est notre force dans notre faiblesse. Il faut savoir se cacher en Lui. Lorsque nous sommes tentés, éprouvés, souvent faibles, c’est là que Jésus devient notre victoire. En temps d’opposition, nous pouvons aller vers Lui pour la protection. Dans le Psaume 23:4, nous sommes réconfortés de lire :  « Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal ; car tu es avec moi ; c’est ton bâton et ta houlette qui me consolent. » C’est également Jésus : « Qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu, nous puissions consoler tous ceux qui sont dans quelque affliction. Car, comme les souffrances de Christ abondent en nous, ainsi notre consolation abonde par Christ. »

Quand les conflits viennent, Jésus nous donne toujours une porte de sortie. Car : « Aucune tentation ne vous est survenue, qui n’ait été une tentation humaine. Or, Dieu est fidèle, et il ne permettra point que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il vous en donnera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter » (1 Corinthiens 10:13). Donc, la victoire nous appartient par Sa grande force et Sa grande sagesse. « Puis j’entendis dans le ciel une grande voix, qui disait : Maintenant sont venus le salut et la force, et le règne de notre Dieu, et la puissance de son Christ ; car l’accusateur de nos frères, qui les accusait jour et nuit devant la face de notre Dieu, a été précipité » (Apocalypse 12:10). Notre protection nous vient par Lui, alors la Gloire doit retourner à Lui.

Dans Psaume 108:2, David déclare : « Mon cœur est disposé, ô Dieu ! je chanterai, je psalmodierai ; c’est ma gloire. » Ça semble une expression étrange. Il répète la même chose dans Psaume 30:12-14. David dit : « Tu as changé mon deuil en allégresse, tu as délié le sac dont j’étais couvert, tu m’as ceint de joie, afin que ma gloire chante ta louange, et ne se taise point. Éternel, mon Dieu, je te célébrerai à toujours. » Et, dans le Psaume 57:8-9, où David répète : « Mon cœur est disposé, ô Dieu ! mon cœur est disposé ; je chanterai, je psalmodierai. Éveille-toi, ma gloire ; éveillez-vous, mon luth et ma harpe ! Je préviendrai l’aurore. »

Le mot hébreu pour « gloire » est, comme dans Psaume 19:2 : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue fait connaître l’œuvre de ses mains. » Mais que veut dire « ma gloire » ? L’explication se trouve dans le Nouveau Testament, dans Actes 2:25-27, où nous lisons : « Car David dit de lui : Je voyais toujours le Seigneur devant moi, parce qu’il est à ma droite, afin que je ne sois point ébranlé. C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a fait éclater sa joie, et ma chair aussi reposera en espérance ; parce que tu ne laisseras point mon âme dans le sépulcre, et que tu ne permettras point que ton Saint voie la corruption. » Ce passage s’applique à Jésus et, dans Psaume 16:9-10, on peut lire : « C’est pourquoi mon cœur se réjouit, et mon âme chante de joie ; et ma chair même reposera en assurance. Car tu n’abandonneras pas mon âme au Sépulcre ; tu ne permettras point que ton saint voie la corruption. »

Il devient clair, dans de tels passages, que « ma gloire » veut simplement dire « ma langue ». Mais pourquoi le texte inspiré de l’hébreu utilise-t-il les mots « ma langue » au lieu de « mon âme » ? C’est probablement parce que, lorsque la langue est utilisée pour glorifier le Seigneur, elle devient Sa gloire. C’est cette caractéristique qui distingue en effet l’homme de l’animal. Les animaux grognent, jappent, miaulent ou émettent des bruits sonores, mais ne peuvent pas parler dans un langage intelligible, symbolique ou abstrait. C’est un golfe évolutionnaire qui ne peut être traversé, car seuls les hommes et les femmes ont été créés à l’image de Dieu. L’humanité seule a cette capacité de parler, pour la simple raison que Dieu désire communiquer avec nous afin que nous puissions Lui répondre en Le glorifiant. C’est notre gloire ! Alors : « Je chanterai à jamais les bontés de l’Éternel ; ma bouche publiera ta fidélité d’âge en âge. Car j’ai dit : Ta bonté subsiste à jamais ; tu établis ta fidélité dans les cieux » (Psaume 89:2-3).

Donc, louez le Seigneur, vous qui le connaissez. Dans Jean 15:15, nous apprenons ceci de Jésus : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père. » Nous possédons une place spéciale dans le cœur de Dieu. Beaucoup d’hymnes ont été composés tout au long des siècles par ceux qui connaissaient le Seigneur. En tant que chrétiens, Dieu nous appelle, mais Il nous appelle Ses amis. « Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande. » Il prouve Son amitié par les choses qu’Il fait pour nous. Nul n’a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Comment aurions-nous pu le rembourser ? Nous ne pouvions pas !

Nous le pouvons cependant en Le louant pour tout ce qu’Il a fait pour nous. Nous avons le privilège de le déclarer avec une voix d’actions de grâce, en Lui disant toutes les choses extraordinaires qu’Il accomplit pour nous dans les choses glorieuses qui honorent Sa majesté et Ses œuvres merveilleuses. « Offrons donc sans cesse à Dieu par Jésus un sacrifice de louange, c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent Son nom » (Hébreux 13:15). « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu. Et la confiance que nous avons en lui, c’est que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous exauce. Et si nous savons qu’il nous exauce, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons de lui les choses que nous avons demandées » (1 Jean 5:13-15).

Il a un nom qui nous charme, car nous sommes informés qu’une très grande puissance est associée à Son Nom. « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom ; afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Il nous protège et nous fortifie pour faire de grandes choses pour Lui. « Combien, qui disent de mon âme : Point de salut pour lui auprès de Dieu ! Sélah (pause). Mais toi, Éternel, tu es mon bouclier, ma gloire, et celui qui me fait lever la tête » (Psaume 3:3-4). « Il te couvrira de ses plumes, et tu auras retraite sous ses ailes ; sa vérité sera ton bouclier et ton écu. Tu ne craindras pas les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni la mortalité qui marche dans les ténèbres, ni la destruction qui ravage en plein midi » (Psaumes 91:4-6).

À Son service et en suivant Sa voie, nous sommes victorieux. Chantez à l’Éternel un cantique nouveau ! Car Il a fait des choses merveilleuses ; Sa droite et le bras de Sa sainteté l’ont délivré. Dieu a fait connaître Son salut ; Il a révélé Sa justice aux yeux des nations. Il S’est souvenu de Sa bonté et de Sa fidélité envers la maison d’Israël ; tous les bouts de la terre ont vu le salut de notre Dieu. Alors, joignons-nous a Paul en proclamant : « Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15:57-58).

Il n’est pas simplement le Général conquérant, Il est aussi le Créateur. Nous mettons notre confiance en Lui, car où pourrait-elle être mieux placée ? A Toi, Éternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la splendeur, car tout ce qui est dans les cieux et sur la terre T’appartient ! A Toi, Éternel, est le règne, et Tu T’élèves en Souverain au-dessus de tout ! Vous souvenez-vous du visage brillant de Moïse lorsqu’il descendit la montagne, dans Exode 34:29-31 ? « Or, lorsque Moïse descendit de la montagne de Sinaï, les deux tables du Témoignage étant dans la main de Moïse, qui descendait de la montagne, Moïse ne savait point que la peau de son visage était devenue rayonnante, pendant qu’il parlait avec Dieu. Mais Aaron et tous les enfants d’Israël virent Moïse, et voici, la peau de son visage rayonnait, et ils craignirent d’approcher de lui. Alors Moïse les appela, et Aaron et tous les principaux de l’assemblée revinrent vers lui, et Moïse leur parla. »

Moïse fut seul avec Dieu pendant quarante jours et quarante nuits, en communion avec Lui et recevant les Dix Commandements. Lorsqu’il descendit, la gloire de Dieu resplendissait tellement sur lui que le peuple ne pouvait tout simplement pas regarder sa face. Alors, il leur parlait comme au-travers d’un voile. Le conseil des leaders juifs a vécu une expérience similaire avec Étienne : « Et comme tous ceux qui étaient assis dans le Sanhédrin avaient les yeux arrêtés sur lui, son visage leur parut comme celui d’un ange » (Actes 6:15). Parmi nous aujourd’hui, personne ne semble exhiber des visages aussi resplendissants, ni personne ne nous prend pour des anges. Cela est probablement dû au fait que personne n’a passé autant de temps en présence de Dieu que Moïse, ni prêché la Parole avec autant de sagesse et de puissance du Saint-Esprit qu’Étienne.

Par contre, nous devrions tous avoir une mine différente de celle que nous avions avant d’avoir rencontré le Seigneur. Vous êtes-vous déjà fait dire par quelqu’un : « Je ne comprend pas, mais tu n’est plus pareil qu’avant » ? En effet, Dieu nous promet qu’il en sera ainsi ; plus nous passerons de temps dans Sa Parole qui, en elle-même, est vivante, avec la lumière de Sa Gloire « Ainsi nous tous qui, le visage découvert, contemplons, comme dans un miroir, la gloire du Seigneur, [et plus] nous [serons] transformés à son image, de gloire en gloire, comme par l’Esprit du Seigneur » (2 Corinthiens 3:18). C’est pourtant ce qui est arrivé à Pierre et à Jean, car : « Voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et sachant que c’étaient des hommes sans lettres et du commun peuple, ils étaient dans l’étonnement, et ils reconnaissaient qu’ils avaient été avec Jésus » (Actes 4:13).

Paul nous dit : « Faites toutes choses sans murmures et sans disputes ; afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie ; en sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain » (Philippiens 2:14-16). Ayez toujours la crainte de l’Éternel. Job nous confirme : « Car il regarde, Lui, jusqu’aux extrémités du monde ; il voit sous tous les cieux. Quand il donnait au vent son poids, quand il pesait et mesurait les eaux, quand il prescrivait une loi à la pluie, et un chemin à l’éclair des tonnerres, il la vit alors et la proclama ; il l’établit, et même il la sonda ; puis il dit à l’homme : Voici, la crainte du Seigneur, c’est la sagesse, et se détourner du mal, c’est l’intelligence » (Job 28:24-28).

L’expression clé – « la crainte de l’Éternel » – paraît d’une façon distincte dans l’Ancien Testament. Elle y apparaît à quatorze endroits dans le livre des Proverbes et sept fois dans les autres livres, pour un total de trois fois sept, ce qui est très important dans les nombres bibliques. Comme nous pouvons le constater dans le livre de Job, lorsque Dieu créa l’homme, Il Lui dit que la véritable sagesse est la « crainte de Dieu » – Adonaï – le seul endroit où Adonaï est utilisé avec cette phrase. Malheureusement, Adam et Ève ont recherché la sagesse dans l’arbre de la connaissance du bien et du mal, au lieu de l’arbre de vie et, bientôt, ils se cachèrent dans la crainte. « Et la femme vit que le fruit de l’arbre était bon à manger, et qu’il était agréable à la vue, et que l’arbre était désirable pour devenir intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea, et en donna aussi à son mari auprès d’elle, et il en mangea » (Genèse 3:6).

Le roi David témoigne que : « Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel. Tous ceux qui pratiquent ses commandements sont vraiment sages. Sa louange demeure à toujours » (Psaume 111:10). Le dernier endroit où cette phrase paraît est également dans le contexte de sagesse. Dans Ésaïe 33:6, Dieu nous déclare : « Et la sécurité de tes jours, l’assurance du salut seront la sagesse et la connaissance ; la crainte de l’Éternel sera ton trésor. » Il existe plusieurs autres références sur la crainte de Dieu, et une enquête sur le sujet déterminerait rapidement que la crainte de l’Éternel ne veut pas dire une simple confiance révérencielle, comme certains la définissent. Non, on parle d’un respect profond mêlé de crainte de Dieu et Sa perception intense de la haine du péché, de Son omniscience et de Son omniprésence, et en vivant dans la certitude de Lui faire face dans Son futur jugement. Cela veut également dire notre croyance absolue dans Sa Parole et dans le don immérité de Son salut.

Toutefois : « La crainte de l’Éternel est le principal point de la science ; mais les fous méprisent la sagesse et l’instruction, » nous dit Proverbes 1:7. « La crainte de l’Éternel, c’est la haine du mal ; je hais l’orgueil et l’arrogance, la voie du mal et la bouche perverse, » déclare Dieu, dans Proverbes 8:13. « La crainte de l’Éternel multiplie les jours ; mais les années des méchants seront retranchées, » déclare le Seigneur, dans Proverbes 10:27. Il y a une ferme assurance dans la crainte de l’Éternel ; et il y aura une sûre retraite pour les enfants de celui qui Le craint. La crainte de l’Éternel est une source de vie pour détourner des pièges de la mort, nous dit Proverbes 14:26-27. Dans Proverbes 19:23, on apprend que : « La crainte de l’Éternel conduit à la vie ; et celui qui l’a sera rassasié, et passera la nuit sans être visité d’aucun mal. »

Poursuivons dans Proverbes 22:4 où on nous confirme que : « Le fruit de l’humilité et de la crainte de l’Éternel, c’est la richesse, la gloire et la vie. » Et finalement, dans Psaume 19:10-11 : « La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste à perpétuité ; les jugements de l’Éternel ne sont que vérité, ils sont tous également justes. Ils sont plus désirables que l’or, et que beaucoup d’or fin ; plus doux que le miel, que ce qui découle des rayons de miel. » C’est une crainte qui ne nous apporte que de bonnes choses, lorsque nous craignons Dieu avec révérence, par la foi et pleins d’amour. Regardons le témoignage fidèle d’Abel, car: « Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, à cause d’elle il fut déclaré juste, Dieu rendant témoignage à ses offrandes ; et quoique mort, il parle encore par elle » (Hébreux 11:4).

Abel, le second fils d’Adam, était un homme fidèle, honorant Dieu, mais il fut assassiné par son frère Caen. À partir de Genèse 4, nous savons que le sacrifice de Caen ne fut pas accepté par Dieu, tandis que le sacrifice animal d’Abel fut accepté. L’orgueil, la colère et le rejet de l’offre à Dieu ont été le résultat de la mort d’Abel qui était obéissant. Pourtant, le texte biblique dit : « quoique mort, il parle encore par elle. » De quoi parle-t-il et à qui parle-t-il ? D’abord il parle à Dieu. Car : « l’Éternel [lui] dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à Moi. Et maintenant tu seras maudit de la terre, qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. Quand tu cultiveras la terre, elle ne te rendra plus son fruit ; tu seras vagabond et fugitif sur la terre » (Genèse 4:10-12).

Plusieurs ont suivi Abel dans le martyre : « Et elles criaient à grande voix, en disant : Jusqu’à quand, ô Souverain, le saint et le véritable, ne jugeras-tu point, et ne vengeras-tu point notre sang sur ceux qui habitent sur la terre ? Et on leur donna à chacun des robes blanches, et on leur dit d’attendre encore un peu de temps, jusqu’à ce que le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères, qui devaient être mis à mort comme eux, fût accompli » (Apocalypse 6:10-11). En deuxième lieu, Dieu parla à Caen : « Et maintenant tu seras maudit de la terre, qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère » (Genèse 4:11). Caen fut banni par Dieu : « Quand tu cultiveras la terre, elle ne te rendra plus son fruit ; tu seras vagabond et fugitif sur la terre » (Genèse 4:12). Alors, à chaque endroit où Caen plaça son pied à partir de ce moment, la terre criait, l’accusant de son péché.

En troisième lieu, Abel nous parle. Son témoignage nous rappelle que les hommes doivent revenir à Dieu dans la foi, car Abel obéissait aux instructions de Dieu : « Et Abel offrit, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leurs graisses. Et l’Éternel eut égard à Abel, et à son oblation » (Genèse 4:4). Cependant, Jésus est venu S’offrir une fois pour toutes, et c’est ce sacrifice que tout humain doit accepter pour faire partie du Royaume de Dieu. Sinon, ceux qui n’acceptent pas, demeurent dans leurs péchés et le salaire du péché, c’est la mort éternelle. Que le Seigneur donne à chaque humain des oreilles pour entendre le témoignage d’Abel et accepter le don de Dieu de la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur.

Dieu est vraiment bon : « Et vers la onzième heure, il sortit et en trouva d’autres qui étaient sans rien faire, et il leur dit : Pourquoi vous tenez-vous ici tout le jour sans rien faire ? Ils lui répondirent : Parce que personne ne nous a loués. Il leur dit : Allez, vous aussi, à ma vigne, et vous recevrez ce qui sera raisonnable. Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers, et leur paye leur salaire, en allant des derniers jusqu’aux premiers. Et ceux de la onzième heure, étant venus, reçurent chacun un denier. Les premiers, étant aussi venus, s’attendaient à recevoir davantage ; mais ils reçurent aussi chacun un denier. Et l’ayant reçu, ils murmuraient contre le père de famille, en disant : Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu les as égalés à nous qui avons supporté le poids du jour et la chaleur. Mais il répondit et dit à l’un d’eux : Mon ami, je ne te fais point de tort ; n’es-tu pas convenu avec moi d’un denier ? Prends ce qui est à toi, et t’en va. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux de ce qui est à moi ? Ton œil est-il méchant parce que je suis bon ? » (Matthieu 20:6-15).

Cette parabole a longtemps causé de l’hésitation, pas seulement parmi les travailleurs de la parabole, mais chez les lecteurs aussi. Pourquoi le Seigneur nous enseigna-t-Il que le salaire payé pour une heure serait le même que pour douze heures ? Sa seule explication fut que c’était de plein droit que le propriétaire de la vigne pouvait faire de son argent ce qu’il jugeait bon. Notez maintenant Sa véritable réponse dans Matthieu 20:16 : « Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers ; car il y en a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. »

Le maître a également fait remarquer aux ouvriers plaintifs qu’il avait entièrement rempli son contrat avec eux. Tôt le matin, ce groupe d’employés avait négocié ses propres termes avec lui, celui-ci ayant convenu avec les ouvriers d’un denier par jour, et il les envoya à sa vigne. Ceux qu’il engagea plus tard dans la journée n’ont pas parlé de salaire, étant seulement contents de travailler et se fiant au maître pour recevoir un salaire adéquat. Cela veut simplement dire que le maître avait tenté d’approcher les employés du matin sur la même base, mais ceux-ci refusèrent de travailler sans contrat afin de négocier leur propre salaire. Voilà la différence, les premiers avaient insisté pour avoir un contrat ferme et le maître a consenti à l’honorer. Les autres ont travaillé dans la foi, ayant confiance dans le maître, sachant qu’il était un homme juste et intègre.

Et en plus, ils auraient été consentants à travailler toute la journée pour ce même salaire, mais n’en avaient pas eu l’opportunité. Ils avaient besoin de salaire et le maître, connaissant leurs besoins et leur cœur au travail, avait décidé de les payer sur la même base que s’ils avaient commencé le matin. De toute façon, la parabole nous enseigne que nos bénédictions célestes ne sont pas fondées sur la quantité des services, mais sur la qualité avec une pleine récompense allouée sur la base de la motivation et de la confiance en notre Seigneur. C’est comme si ces employés avaient mis leur confiance dans le Seigneur au point de Lui témoigner : « Mon âme, retourne à ton repos, car l’Éternel t’a fait du bien. Car tu as délivré mon âme de la mort, mes yeux de pleurs, et mes pieds de chute » (Psaume 116:7-8).

Le Seigneur délivre nos âmes lorsque nous L’invoquons : « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé. Comment donc invoqueront-ils celui auquel ils n’ont point cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a pas quelqu’un qui prêche ? Et comment prêchera-t-on, si l’on n’est pas envoyé ? selon ce qui est écrit : Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses ! » (Romains 10:13-15). La délivrance divine est beaucoup plus que la simple délivrance de la mort où de la géhenne. Car : « Les rachetés de l’Éternel retourneront, et viendront à Sion avec des chants de triomphe ; une allégresse éternelle sera sur leurs têtes ; ils obtiendront la joie et l’allégresse ; la douleur et les gémissements s’enfuiront » (Esaïe 51:11).

« Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines. Il me dit aussi : C’en est fait ; je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin. Je donnerai gratuitement de la source d’eau vive à celui qui a soif. Celui qui vaincra, héritera toutes choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils, » nous déclare Apocalypse 21:4-7. Dieu nous délivre de toute pénalité de nos péchés, de la mort et de la géhenne maintenant, et de toutes nos peines dans l’âge à venir, ainsi que les effets des péchés pour toujours.

Mais Dieu nous délivre aussi maintenant de la puissance du péché dans nos vies, puissance qui pourrait également causer notre chute, même après avoir été sauvé. Plusieurs chrétiens fidèles, craignant de ne pas pouvoir s’accrocher au Seigneur, ont besoin de savoir que c’est le Seigneur qui S’accroche à nous. Donc : « Je m’assure en Dieu ; je ne crains rien ; que me ferait l’homme ? O Dieu, j’accomplirai les vœux que je t’ai faits ; je te rendrai des actions de grâces. Car tu as délivré mon âme de la mort et mes pieds de chute, afin que je marche devant Dieu, dans la lumière des vivants » (Psaume 56:12-14).

Notre Sauveur, qui est mort pour nos péchés et qui est ressuscité pour notre justification, nous promet ceci : « Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un. » (Jean 10:27-30). Relisez ce passage pour reconnaître la puissance infinie de Jésus contre Satan sur ceux qui Lui restent fidèles jusqu’à la fin.




D.421 – La coupe des délivrances

Par Joseph Sakala

Il existe une légende persistante qui fascine beaucoup, spécialement dans le domaine religieux. Depuis le Moyen-âge, certains individus cherchent un objet mystérieux, ce qui a souvent résulté en conflits armés avec son lot de pertes de vies et de propriétés. Cette recherche a été le sujet de pièces de théâtre, de bouquins d’aventure et même de comédies jouées par des acteurs comiques. À ce stade vous avez sûrement deviné que l’objet de cette légende est la relique connue sous le nom de Saint-Graal ou Calice Sacré, soi-disant la coupe que Christ aurait vraisemblablement utilisée lors du dernier repas avec Ses disciples avant de mourir. Une autre facette de cette légende voudrait que Joseph d’Arimathée aurait recueilli une petite quantité du sang de Christ dans cette coupe lors de la mise au sépulcre de Jésus.

Cette histoire a produit bon nombre de théories sur l’importance de cette coupe pour les sociétés secrètes chargées d’en prendre soin tout en créant d’innombrables spéculations sur l’existence même de la coupe et, si elle existe, l’endroit où elle est gardée. Cette fascination relève d’une ancienne pratique païenne de la vénération des reliques. Plusieurs de ces objets ont été le sujet d’intérêt intense, comme le Linceul de Turin ou les éclats de bois recueillis à même la Croix sur laquelle Jésus fut crucifié, sans oublier la lance avec laquelle le soldat romain a percé le Côté de Jésus. Les analyses scientifiques contredisent la véracité de ces objets, mais, malgré cela, les gens persistent à croire en leur authenticité.

Alors que cette coupe mythique connue sous le nom de Saint-Graal n’est pas un sujet qui concerne le véritable converti, la Bible utilise cependant l’analogie d’une coupe de façon puissante dans les prophéties décrivant ce qui doit arriver dans les derniers jours. Elle décrit également une grande fausse église qui a une coupe contenant une multitude d’iniquités. Apocalypse 17:4-5 nous décrit cette fausse église comme une femme. Et : « La femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, parée d’or, de pierres précieuses et de perles ; elle tenait à la main une coupe d’or, pleine des abominations et des souillures de sa prostitution. Et sur son front était écrit un nom : Mystère: Babylone la grande, la mère des fornicateurs et des abominations de la terre. »

Par contre, d’autres prophéties mentionnent une autre coupe dans la main de Dieu ou des anges accomplissant Sa volonté. Dans Psaume 75:8-9, nous lisons : « Car c’est Dieu qui juge ; il abaisse l’un et élève l’autre. Car il y a dans la main de l’Éternel une coupe où le vin bouillonne ; elle est pleine de vin mêlé, et il en verse ; certes, tous les méchants de la terre en boiront les lies. » Le prophète Ésaïe a écrit : « Réveille-toi, réveille-toi ! Lève-toi, Jérusalem ! qui as bu de la main de l’Éternel la coupe de sa colère, qui as bu et sucé jusqu’à la lie la coupe d’étourdissement. Il n’y en a aucun pour la conduire, de tous les enfants qu’elle a enfantés ; il n’y en a aucun pour la prendre par la main, de tous les enfants qu’elle a nourris. »

L’apôtre Jean a enregistré par écrit sa vision sur la culmination de cette époque, alors que Dieu S’occupera de Satan et de ceux qui ont adoré la bête et son image. Dans Apocalypse 14:9-10, Jean écrit : « Et un troisième ange les suivit, en disant d’une voix forte : Si quelqu’un adore la bête et son image, et s’il en prend la marque au front, ou à la main, il boira aussi du vin de la colère de Dieu, du vin pur préparé dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, en présence des saints anges et de l’Agneau. » Par contre, ceux qui acceptent le message du Messie par la repentance, le baptême et l’imposition des mains pour recevoir le Saint-Esprit n’auront pas à craindre cette coupe de Sa colère, car Dieu a préparé un moyen de les sauver. « C’est ici la patience des saints, ce sont ici ceux qui gardent les commandements de Dieu, et la foi de Jésus. Et j’entendis une voix du ciel qui me disait : Écris : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, car ils se reposent de leurs travaux, et leurs œuvres les suivent, » dit Jean, dans Apocalypse 14:12-13.

Donc, pendant que certains sont distraits par leur intérêt envers les reliques et les miracles qu’elles produisent, par les légendes noyées dans le paganisme et les traditions mondaines, ceux qui veulent plaire à Dieu pratiqueront les choses prescrites et décrites dans la Bible. Le chrétien doit désirer la coupe du salut, la plus importante. Alors : « Que rendrai-je à l’Éternel ? Tous ses bienfaits sont sur moi. Je prendrai la coupe des délivrances, et j’invoquerai le nom de l’Éternel. Je rendrai mes vœux à l’Éternel, en présence de tout son peuple. La mort des bien-aimés de l’Éternel est précieuse à ses yeux » (Psaume 116:12-15). L’observance des commandements de Dieu est fondamentale pour arriver à la connaissance sur la voie qui mène au Royaume, afin de nous aider à garder notre coupe pleine.

Dans Psaume 116:12-14, David demande : « Que rendrai-je à l’Éternel ? Tous ses bienfaits sont sur moi. Je prendrai la coupe des délivrances, et j’invoquerai le nom de l’Éternel. Je rendrai mes vœux à l’Éternel, en présence de tout son peuple. » Voilà une question remarquable, ainsi que sa réponse. À tout individu qui naît dans le monde, Dieu lui accorde une multitude de bienfaits.

Dans Actes 17:24-25, nous lisons que : « Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans les temples bâtis de mains d’hommes. Il n’est point servi par les mains des hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses. » Certains reçoivent plus que d’autres, mais tous reçoivent beaucoup. Alors, la question est : Que devrions nous faire pour Dieu en retour de tous ces bienfaits ? Et la réponse est de recevoir simplement son éminent don de salut éternel !

Aux gens de Capernaüm, Jésus a déclaré : « Travaillez, non point pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure jusqu’à la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera ; car le Père, Dieu, l’a marqué de son sceau. Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour travailler aux œuvres de Dieu ? Jésus leur répondit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jean 6:27-29). Cette réponse a dû profondément surprendre ceux qui croyaient pouvoir plaire à Dieu et gagner leur salut par leurs bonnes œuvres. La vérité demeure qu’il nous est impossible de payer par nos bonnes œuvres le pardon de nos péchés.

Si jamais quelqu’un peut être sauvé de ses péchés et recevoir le salut, ce sera uniquement par sa foi dans l’œuvre déjà accomplie par Notre-Seigneur Jésus-Christ. « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:23). Parce que : « Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5:8). « Mais il n’en est pas du don gratuit comme du péché. Car, si par le péché d’un seul plusieurs sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu, et le don de la grâce qui vient d’un seul homme, savoir Jésus-Christ, s’est répandu abondamment sur plusieurs ! » (Romains 5:15). Donc, la seule possibilité de salut demeure uniquement en Christ. « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé » (Romains 10:13). La Bible ne peut être plus claire.

Donc, quand un repentant invoque le nom du Seigneur dans la foi, il boit dans la coupe du salut l’eau vive de la guérison de ses péchés et il devient lui-même une source d’eau qui jaillira pour la vie éternelle. À la femme samaritaine, Jésus lui a dit : « Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est Celui qui te dit : Donne-moi à boire, tu lui demanderais toi-même, et il te donnerait de l’eau vive. La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où aurais-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que Jacob notre père, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que Je lui donnerai, n’aura plus jamais soif, mais l’eau que Je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira pour la vie éternelle » (Jean 4:10-14).

Si nous saisissons la profondeur de ce que la Parole de Dieu nous donne ici, nous pouvons en toute gratitude nous joindre à David et chanter « Tu dresses la table devant moi, à la vue de ceux qui me persécutent ; tu oins ma tête d’huile ; ma coupe déborde. Oui, les biens et la miséricorde [Seigneur], m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel pour l’éternité. » (Psaume 23:5-6). L’essence dans toute cette vérité est visible, si les yeux veulent voir : la beauté, la complexité, l’unité dans la diversité, l’utilité, la continuité dans l’énergie et tout le processus trouvé dans chaque créature sous le ciel. Chaque aspect de la création divine a été parfaitement formulé afin de nous révéler Christ en tant que Créateur et Sauveur.

Dans Colossiens 1:21-23, Paul nous atteste : « Vous aussi, qui étiez autrefois éloignés, et ennemis par vos pensées et vos mauvaises œuvres, Il vous a maintenant réconciliés, dans le corps de sa chair, par sa mort, pour vous présenter devant lui saints, sans tache et irrépréhensibles ; pourvu que vous demeuriez fondés dans la foi et inébranlables, n’abandonnant point l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, j’ai été fait ministre. » Avant de monter au ciel Jésus a dit à Ses disciples : « Allez par tout le monde, et prêchez l’Évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point sera condamné » (Marc 16:15-16). En lisant ce commandement, on pourrait avoir l’impression, selon le texte, que cela fut déjà accompli quelques trente années après.

Toutefois, il ne serait pas plausible de conclure que les ministres chrétiens avaient déjà réussi à évangéliser la terre entière en si peu de temps. Le problème se situe dans notre évaluation limitée des mots utilisée par Christ. L’expression « à toute créature » était un but fixé par Christ, et nous voyons que le message était, à ce moment précis, prêché aux Colossiens, même si le reste de la terre ne l’avait pas encore reçu. Mais cette expression de Jésus voulait également dire que toute Sa création participerait à la prédication de l’Évangile sur la création de Dieu. Le roi David l’explique ainsi, dans Psaume 19:2 : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue fait connaître l’œuvre de ses mains. »

Dans Romains 1:20, Paul déclare : « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. » Même si, dans les temps passés, Dieu a laissé marcher toutes les nations dans leurs voies, Il a laissé des témoignages de Son existence partout : « Quoiqu’il n’ait point cessé de donner des témoignages de ce qu’il est, en faisant du bien, en nous envoyant du ciel les pluies, et les saisons fertiles, et en remplissant nos cœurs de biens et de joie » (Actes 14:17). Et finalement, dans Actes 17:28-30, nous découvrons : « Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être ; comme l’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : Car de Lui nous sommes aussi la race. Étant donc de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre taillée par l’art et l’industrie des hommes. Mais Dieu, ayant laissé passer ces temps d’ignorance, annonce maintenant aux hommes, que tous, en tous lieux, se convertissent. »

Dans Colossiens 1:16-20, Paul définit l’Évangile universel qui englobe la création entière, le salut et tout ce qui s’y trouve, par Jésus de cette façon : « Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. Et c’est Lui qui est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses. Car il a plu à Dieu de faire habiter toute plénitude en lui ; et de réconcilier par lui toutes choses avec soi, ayant donné la paix, par le sang de sa croix, tant aux choses qui sont sur la terre qu’à celles qui sont dans les cieux. »

Dans Lamentations 4:20, nous découvrons : « Celui qui nous faisait respirer, l’oint de l’Éternel, a été pris dans leurs fosses ; lui de qui nous disions : Nous vivrons sous Son ombre parmi les nations. » Dans le désert chaud, si familier aux Israélites, un endroit ombragé était considéré comme une bénédiction. Et quand le peuple trouvait un tel endroit, celui-ci était considéré comme un symbole de la protection divine et de la délivrance de la colère des nombreux ennemis du peuple. En effet, le mot hébreu pour « ombre » est utilisé douze fois dans la Bible comme une protection, par la puissante présence de Dieu. Le premier se trouve dans Psaume 17:8-9 où David invoque Dieu ainsi : « Garde-moi comme la prunelle de l’œil ; couvre-moi sous l’ombre de tes ailes, contre ces méchants qui m’oppriment, contre mes ennemis mortels qui m’environnent ! » David cherchait continuellement sa propre délivrance sous l’ombre de Dieu et son attitude devrait nous servir à chaque fois que nous avons également besoin de Sa protection parfaite.

Regardons maintenant trois autres beaux témoignages. Dans Psaume 36:6-8, nous lisons : « Éternel, ta bonté atteint jusqu’aux cieux, ta fidélité jusqu’aux nues. Ta justice est comme les montagnes de Dieu ; tes jugements sont un grand abîme. Éternel, tu conserves les hommes et les bêtes. O Dieu, que ta bonté est précieuse ! Aussi les fils des hommes se retirent sous l’ombre de tes ailes. » Et, dans Psaume 57:2-3, où David déclare : « Aie pitié, ô Dieu, aie pitié de moi ! Car mon âme se retire vers toi ; je me réfugie sous l’ombre de tes ailes, jusqu’à ce que les calamités soient passées. Je crie au Dieu Très-Haut, à Dieu qui accomplit son œuvre pour moi. » Et, finalement, dans Psaume 63:7-9, lorsque David déclare : « Quand je me souviens de toi sur mon lit, et que je médite sur toi pendant les veilles de la nuit. Car tu as été mon secours ; aussi je me réjouirai sous l’ombre de tes ailes. Mon âme s’est attachée à toi pour te suivre, et ta droite me soutient. »

Ésaïe parle aussi de Sa présence : « Et chacun d’eux sera comme un abri contre le vent et un refuge contre la pluie, comme des ruisseaux d’eau dans une terre aride, comme l’ombre d’un grand rocher dans un pays désolé. Alors les yeux de ceux qui voient ne seront plus couverts, et les oreilles de ceux qui entendent seront attentives » (Esaïe 32:2-3). Et, dans Esaïe 49:2-3, où : « Il a rendu ma bouche semblable à une épée tranchante ; il m’a couvert de l’ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche aiguë, et m’a caché dans son carquois. Il m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël en qui je me glorifierai. » Et que dire de ce beau témoignage, dans Esaïe 51:16, où Dieu dit : « J’ai mis mes paroles dans ta bouche, et t’ai couvert de l’ombre de ma main, pour rétablir les cieux et fonder la terre, pour dire à Sion : Tu es mon peuple ! »

La dernière référence à l’ombre du Seigneur est comparée à l’exil du peuple de Dieu à Babylone. Dans ce triste contexte, Jérémie se lamente que même l’oint de Dieu, c’est-à-dire, le Messie, fut pris captif avec Son peuple. « Il n’est point servi par les mains des hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses » (Actes 17:25). Il est même appelé la « respiration », ou le souffle de vie. Jésus sera avec Son peuple alors qu’ils subiront leur juste châtiment sous Son ombre. Peu importe les circonstances, nous pourrions dire comme David : « Celui qui habite dans la retraite secrète du Très-Haut repose à l’ombre du Tout Puissant. Je dis à l’Éternel : Mon refuge et ma forteresse ! mon Dieu en qui je m’assure ! » (Psaume 91:1-2).

Il n’y a que louange et adoration quand nous sommes entre Ses mains. Lisons ensemble cette belle louange de David envers Dieu, dans Psaume 138:2-3 : « Je me prosternerai dans le palais de ta sainteté, et je célébrerai ton nom, à cause de ta bonté et de ta vérité ; car tu as magnifiquement accompli ta parole, au-delà de toute ta renommée. Le jour que je t’ai invoqué, tu m’as exaucé ; tu m’as délivré, tu as fortifié mon âme. » La louange et l’adoration sont souvent évoquées dans les Écritures ; néanmoins, assez rarement pour décrire les mêmes circonstances. L’adoration décrit une belle attitude d’obéissance et de révérence en se prosternant durant un sacrifice ou une autre observance religieuse. La louange, par contre, met de l’emphase sur une action de grâce joyeuse en reconnaissance des bénédictions divines ou pour célébrer le caractère, la puissance, la valeur extraordinaire, l’autorité et les actions de Dieu envers nous.

Il n’existe que deux endroits dans la Bible où le peuple de Dieu a adoré et loué Dieu en même temps. La première occasion fut la dédicace du grand temple de Salomon. Or, lorsque la prière de dédicace fut terminée : « Tous les enfants d’Israël virent descendre le feu et la gloire de l’Éternel sur la maison ; et ils se courbèrent, le visage en terre, sur le pavé, se prosternèrent et louèrent l’Éternel, en disant : Car il est bon, car sa miséricorde demeure éternellement ! » (2 Chroniques 7:3). La deuxième fois, c’est lorsqu’Ezra a ramené les restes de la captivité de Juda vers Jérusalem, hors de Babylone. Dans Néhémie 9:2-3, nous lisons : « Et la race d’Israël se sépara de tous les étrangers ; et ils se présentèrent, confessant leurs péchés et les iniquités de leurs pères. Ils se levèrent donc à leur place, et on lut dans le livre de la loi de l’Éternel leur Dieu, pendant un quart de la journée, et pendant un autre quart, ils firent confession, et se prosternèrent devant l’Éternel leur Dieu. » Le mot « confesser », utilisé ici, est le même que « louange ».

Dans les deux cas, le peuple n’a pas sautillé, applaudi ou dansotté pour confirmer son exubérance. Les gens du peuple furent tellement émus par la présence de Dieu qu’ils tombèrent face contre terre. Ensuite, ils ont vidé leur cœur en louant et en se prosternant humblement devant Sa miséricorde, Sa vérité, Son nom, Son omnipotence et tous Ses autres attributs, car Dieu venait de magnifier Sa Parole au-dessus de tout dans ces deux gestes d’amour. Le peuple venait de ressentir une délivrance.

Mais il y a une autre délivrance, celle où nous sommes libérés du malin. Les disciples de Jésus Lui demandèrent de leur montrer comment prier. Vers la fin de cette prière, toujours connue comme le « Notre Père », nous voyons citées les paroles suivantes : « Pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous induis point en tentation, mais délivre-nous du Malin ; car à toi appartiennent le règne, la puissance, et la gloire à jamais. Amen ! » (Matthieu 6:12-13). Certains groupes de chrétiens pratiquent un « ministère de délivrance » comme s’ils pouvaient délivrer quelqu’un de l’emprise du malin. La véritable délivrance biblique se résume néanmoins aux paroles de Jésus qui l’identifie comme la délivrance du Malin (Satan), ou de tout autre mal. Car tout mal vient du diable et nuit au chrétien dans son cheminement vers le Royaume. Dans la langue grecque, le mot « délivrance » ou « délivré » a la même connotation que « salut » ou « sauvé ».

Nous voyons une première démonstration dans le Nouveau Testament où son utilisation est nettement significative. Le Seigneur pourvoira assurément une telle délivrance si nous prions avec un cœur sincère ! Bouleversé par le fardeau de sa nature pécheresse antécédente, Paul s’écrie, dans sa prière à Dieu : « Misérable homme que je suis ! Qui me délivrera de ce fardeau de mort ? » (Romains 7:24). Et Dieu lui indique immédiatement sa délivrance, car, au verset 25, Paul déclare : « Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché. » Cette assurance est devenue tellement imprégnée dans son esprit que, même lorsque le moment de son martyre approchait, Paul pouvait encore témoigner que : « le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise, et me sauvera dans son Royaume céleste. A lui soit gloire aux siècles des siècles ! Amen » (2 Timothée 4:18).

L’apôtre Pierre nous rassure pareillement en déclarant que : « Le Seigneur saura délivrer de l’épreuve ceux qui l’honorent, et garder les injustes pour être punis au jour du jugement » (2 Pierre 2:9). Dieu peut délivrer Son peuple de toutes les épreuves dans ce monde méchant, afin de le garder en sécurité et ainsi le préparer pour l’avènement glorieux de Son Royaume, car Il est Lui-même notre délivrance. Le but primordial de Dieu demeure toujours de sauver l’humanité entière. Avec la rébellion d’Israël, la porte fut ouverte aux païens aussi par le sacrifice du sang pur et sans tache de Jésus, versé pour former un peuple renouvelé sous le nom d’Israël de Dieu (Galates 6:16). « Et ainsi tout Israël sera sauvé, comme il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, et il éloignera de Jacob toute impiété. Et ce sera Mon alliance avec eux, lorsque j’effacerai leurs péchés » (Romans 11:26-27).

Finalement, nous recevons la délivrance de la crainte. Regardons cette belle louange de David dans Psaume 34:4-8 : « Magnifiez l’Éternel avec moi ; exaltons son nom tous ensemble ! J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu ; il m’a délivré de toutes mes frayeurs. L’a-t-on regardé ? on en est illuminé, on n’a pas à rougir de honte. Cet affligé a crié, et l’Éternel l’a exaucé, et l’a délivré de toutes ses détresses. L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre. » Il y a beaucoup de choses dans un monde comme le nôtre qui peuvent amener la crainte dans le cœur humain. La crainte du besoin, la crainte de la guerre, la crainte d’être rejeté, la crainte de la noirceur et une multitude d’autres. Quelques craintes sont rationnelles, d’autres frisent le ridicule, mais toutes sont très sérieuses chez ceux qui en vivent l’expérience.

La bonne nouvelle rassurante de l’Évangile peut néanmoins nous libérer de toute crainte. Rappelez-vous que la crainte est entrée dans le monde au même moment que le péché. Lorsqu’Adam et Ève ont désobéi à Dieu : « …ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui se promenait dans le jardin, au vent du jour. Et Adam et sa femme se cachèrent de devant la face de l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. Et l’Éternel Dieu appela Adam, et lui dit : Où es-tu ? Et il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai craint, parce que je suis nu ; et je me suis caché. Et Dieu dit : Qui t’a montré que tu es nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’avais ordonné de ne pas manger ? » (Genèse 3:8-11). C’était la crainte d’avoir désobéi à Dieu qui l’avait créé. Et cette crainte se poursuit chez chaque humain qui craint d’avoir désobéi.

La seconde référence à la crainte dans la Bible fut lorsque : « Après ces choses, la parole de l’Éternel fut adressée à Abram dans une vision, en disant : Ne crains point, Abram, Je suis ton bouclier, et ta très grande récompense » (Genèse 15:1). Le Seigneur protège ceux qui Lui obéissent et comme disait si bien David : « Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal ; car tu es avec moi ; c’est ton bâton et ta houlette qui me consolent » (Psaume 23:4). Au moins dix-neuf fois dans le Nouveau Testament, nous entendons les paroles « ne crains pas » ou « n’aie pas peur » sur les lèvres de Christ. Quelques phobies peuvent nous décourager, mais la délivrance est nôtre lorsque nous cherchons le Seigneur. « De sorte que nous disons avec assurance : Le Seigneur est mon aide, et je ne craindrai point ; que me fera l’homme ? » (Hébreux 13:6).

Mais quand même vous souffririez pour la justice, vous seriez heureux. Ne craignez donc point ce qu’ils veulent vous faire craindre et ne soyez point troublés ; mais sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous ; ayant une bonne conscience, afin que ceux qui blâment votre bonne conduite en Christ, soient confondus dans ce qu’ils disent contre vous, comme si vous étiez des malfaiteurs. Même si, quelques fois : « …l’on vous dit des injures pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux ; car l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Il est blasphémé par eux, mais il est glorifié par vous. » (1 Pierre 4:14).

Peut-être que la plus grande crainte de toutes est la crainte de la mort, mais le Seigneur nous délivre même de cette crainte, car Jésus a vaincu la mort. Dans Son corps glorifié : « Il avait dans sa main droite sept étoiles ; une épée aiguë à deux tranchants sortait de sa bouche, et son visage resplendissait comme le soleil dans sa force. Or, quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort, et il mit sa main droite sur moi, en me disant : Ne crains point ; c’est moi qui suis le premier et le dernier, celui qui est vivant ; et j’ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles, Amen ; et j’ai les clefs de l’enfer et de la mort » (Apocalypse 1:16-18).




D.420 – La fraternisation des chrétiens

Par Joseph Sakala

Paul écrit cette belle lettre à Philémon : « Par la connaissance de tout le bien qui se fait parmi vous, pour Jésus-Christ. Car, mon frère, ta charité nous a donné une grande joie et une grande consolation, en ce que tu as réjoui les entrailles des Saints » (Philémon 1:6-7). Cette lettre est essentiellement une demande personnelle de Paul pour que l’on accepte de prendre son esclave Onésime dans la congrégation. Paul l’exhorte en lui disant : « Je te prie pour mon fils Onésime, que j’ai engendré étant dans les chaînes, qui t’a été autrefois inutile, mais qui maintenant te sera utile, aussi bien qu’à moi, et que je te renvoie. Reçois-le donc comme mes propres entrailles. Je voulais le retenir auprès de moi, afin qu’il me servît à ta place dans les liens où je suis pour l’Évangile. Mais je n’ai rien voulu faire sans ton avis, afin que ton bienfait ne fût pas comme forcé, mais volontaire. Car peut-être n’a-t-il été séparé de toi pour quelque temps, qu’afin que tu le recouvrasses pour toujours ; non plus comme un esclave, mais comme supérieur à un esclave, comme un frère, particulièrement chéri de moi, et bien plus de toi, selon la chair, et selon le Seigneur. Si donc tu me regardes comme uni à toi reçois-le comme moi-même » (Philémon 1:10-17).

La prière de Paul à Philémon est similaire à celle qu’il avait faite pour d’autres chrétiens : « Et qui nous a fait connaître votre charité selon l’Esprit. C’est pourquoi depuis le jour où nous l’avons appris, nous n’avons cessé de prier pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle ; de telle sorte que vous vous conduisiez d’une manière digne du Seigneur, pour lui plaire en toutes choses, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres, et croissant dans la connaissance de Dieu » (Colossiens 1:8-10). C’est une prière très appropriée pour un frère ou une sœur chrétienne, car l’emphase est sur les bénédictions et les responsabilités d’une véritable fraternisation.

La fraternisation dont Paul parle est le mot grec koinonia. C’est-à-dire, une foi chrétienne qui demande le partage d’une vie avec d’autres gens qui ont une même foi précieuse, comme disait si bien Pierre lorsqu’il abordait ses épîtres : « Siméon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont eu en partage une foi du même prix que la nôtre, dans la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ. La grâce et la paix vous soient multipliées, dans la connaissance de Dieu et de notre Seigneur Jésus » (2 Pierre 1:1-2). Cette fraternisation devient littéralement pleine de pouvoir, mais seulement en reconnaissant et en appréciant toutes le bénédictions que nous avons reçues au-travers Christ.

Paul avait indiqué qu’il voulait être considéré comme un partenaire concernant Onésime. « Si donc tu me regardes comme uni à toi reçois-le comme moi-même. S’il t’a fait quelque tort, ou s’il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte » (Philémon 1:17-18). Voici le mot grec koinonos, presque semblable à koinonia. Philémon, le riche maître colossien, et Onésime, son esclave revenu au bercail, étaient tous deux des enfants spirituels de Paul, alors, théoriquement, ils partageaient toute chose par la fraternisation au-travers Jésus. Et : « S’il t’a fait quelque tort, ou s’il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte. Moi, Paul, je te l’écris de ma propre main, je te le rendrai, sans te dire que tu te dois toi-même à moi » (Philémon 1:18-19).

Les demandes de fraternité chrétienne pouvaient coûter sa liberté à Onésime, son aide à Paul et sa propriété à Philémon. Mais la véritable fraternisation n’est pas simplement la socialisation chrétienne. C’est un partage d’amour, de temps et de talents, de possessions et même de vie physique, selon les circonstances dans la foi. C’est en réalité ce que David implore Dieu, dans Psaume 25:6-10, lorsqu’il Lui demande : « Souviens-toi de tes compassions, ô Éternel, et de tes bontés ; car elles sont de tout temps. Ne te souviens point des péchés de ma jeunesse, ni de mes transgressions ; selon ta miséricorde, souviens-toi de moi, à cause de ta bonté, ô Éternel ! L’Éternel est bon et droit ; c’est pourquoi il enseignera aux pécheurs le chemin qu’ils doivent suivre. Il fera marcher les humbles dans la justice ; il enseignera sa voie aux humbles. Tous les sentiers de l’Éternel ne sont que bonté et fidélité, pour ceux qui gardent son alliance et ses témoignages. »

Ces belles paroles de compassion et de bonté peuvent sembler dépassées dans notre jargon sophistiqué d’aujourd’hui, mais les attributs divins qu’ils évoquent furent toujours présents et continueront de caractériser notre tendre et miséricordieux Créateur Dieu éternellement. De les avoir laissés tomber de nos conversations est une malheureuse perte, jusqu’à un certain degré, parce que cela appauvrit notre langue et peut-être même nos âmes. Notez ces riches témoignages leur étant associés dans la Bible. Regardez cette belle poésie, dans Psaume 103:3-5 : « C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités ; qui guérit toutes tes infirmités ; qui retire ta vie de la fosse ; qui te couronne de bonté et de compassion ; qui rassasie ta bouche de biens, tellement que ta jeunesse est renouvelée comme celle de l’aigle. » Et dans Psaume 40:11-12, où nous pouvons facilement lire : « Je n’ai point renfermé ta justice au-dedans de mon cœur ; j’ai dit ta fidélité et ta délivrance ; je n’ai point caché ta bonté ni ta vérité à la grande assemblée. Toi donc, ô Éternel, ne me ferme pas tes compassions ! Que ta bonté et ta vérité me gardent continuellement ! »

Et que dire de ce merveilleux Psaume de David, lorsque Nathan le prophète vint à lui, après que David fut allé vers Bath-Shéba : « O Dieu, aie pitié de moi, selon ta miséricorde ! Selon la grandeur de tes compassions, efface mes forfaits ! Lave-moi parfaitement de mon iniquité, et nettoie-moi de mon péché ! Car je connais mes transgressions, et mon péché est toujours devant moi. J’ai péché contre toi, contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux, de sorte que tu seras juste quand tu parleras, et sans reproche quand tu jugeras » (Psaume 51:3-6). Et finalement, ce cri au Seigneur : « Que le courant des eaux ne me submerge pas, que je ne sois pas englouti par le gouffre, et que la fosse ne referme pas sa bouche sur moi ! Éternel, réponds-moi, car ta faveur est bonne ; selon la grandeur de tes compassions, tourne-toi vers moi ! Et ne cache pas ta face à ton serviteur, car je suis en détresse ; hâte-toi, réponds-moi ! Approche-toi de mon âme, rachète-la ; à cause de mes ennemis, délivre-moi ! » (Psaume 69:16-19).

La fraternisation entre chrétiens, au début de l’Église, se résume simplement à ceci : « Ceux donc qui reçurent de bon cœur sa parole, furent baptisés ; et ce jour-là environ trois mille âmes furent ajoutées aux disciples. Or, ils persévéraient dans la doctrine des apôtres, dans la communion, dans la fraction du pain et dans les prières. Et tout le monde avait de la crainte, et il se faisait beaucoup de miracles et de prodiges par les apôtres » (Actes 2:41-43). Beaucoup d’activités se passent dans les églises « chrétiennes », sous le nom de fraternisation. Habituellement, cela comprend le café et les beignes après le service, les soirées sociales, ou des activités sportives. Aussi plaisantes que ces actions puissent être, elles ne doivent pas être confondues avec la fraternisation biblique.

Nulle part dans le Nouveau Testament, le mot grec traduit « fraternisation » implique des activités sportives ou amusantes. Au contraire, la Bible donne comme exemple : « C’est qu’ayant été éprouvés par plusieurs afflictions, ils ont été remplis de joie, et dans leur profonde pauvreté, ils ont répandu avec abondance les richesses de leur libéralité. Car, je l’atteste, ils ont donné de leur propre mouvement, selon leur pouvoir, et même au-delà de leur pouvoir ; nous priant très instamment de recevoir cette aumône et leur contribution pour l’assistance des saints » (2 Corinthiens 8:2-4). La fraternisation était plutôt : « De faire le bien, d’être riches en bonnes œuvres, prompts à donner, faisant part de leurs biens ; s’amassant ainsi pour l’avenir un trésor placé sur un bon fonds, afin d’obtenir la vie éternelle » (1 Timothée 6:18-19).

Ailleurs, nous voyons Paul remercier les convertis à Philippes : « A cause de votre commun attachement à l’Évangile, depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1:5-6). Car Paul savait qu’il : « est juste que tels soient mes sentiments pour vous tous, car, dans mes liens, et dans la défense et la confirmation de l’Évangile, je vous porte dans mon cœur, vous tous qui partagez avec moi la grâce qui m’est faite. Dieu m’est témoin, en effet, que je vous chéris tous d’une affection cordiale en Jésus-Christ », dit-il, dans Philippiens 1:7-8. Cette sorte de fraternisation pourrait même amener des persécutions.

« Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:5-8). Au-travers de cette fraternisation, nous avons le privilège de manifester l’humilité de Christ en esprit. Nous avons le privilège de connaître vraiment la fraternisation dans Sa souffrance, étant rendu confortable jusqu’à Sa mort. Comme disait si bien Paul : « Afin que je connaisse Christ, et l’efficace de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort ; pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts » (Philippiens 3:10-11).

« Je vous parle comme à des personnes intelligentes ; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps de Christ ? Comme il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, ne sommes qu’un seul corps ; car nous participons tous au même pain, » nous déclare Paul, dans 1 Corinthiens 10:15-17. Comme nous pouvons le constater, la fraternisation chrétienne est une chose sérieuse. Donc, la fraternisation doit être accompagnée de l’enseignement, de la prière et du ministère envers les pauvres. C’est en : « louant Dieu, et étant agréables à tout le peuple ; et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’Église des gens qui étaient sauvés » (Actes 2:47).

La force est dans la grâce en Jésus-Christ. Dans sa deuxième lettre à son évangéliste Timothée, Paul l’exhorte ainsi : « Toi donc, mon fils, fortifie-toi, dans la grâce qui est en Jésus-Christ. Et les choses que tu as entendues de moi, en présence de plusieurs témoins, confie-les à des hommes fidèles, qui soient capables aussi d’enseigner les autres » (2 Timothée 2:1-2). Les attributs du chrétien dans l’enseignement ne peuvent pas se mesurer à la manière du monde. La véritable force n’est pas militaire ou athlétique et ne peut pas s’acheter. Alors : « Considérez, frères, que parmi vous, qui avez été appelés, il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes » (1 Corinthiens 1:26-27).

Le chrétien est fort lorsqu’il ou elle exhibe un caractère gracieux, fort dans la grâce manifestée par Christ en parole et en action. Paul aussi avait des problèmes de santé et croyait qu’en demandant un surplus de force physique à Dieu, cela l’aiderait davantage dans son ministère. « Mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car Ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort », déclare Paul, dans 2 Corinthiens 12:9-10.

Cela a complètement changé sa façon de prier pour les convertis à Colosse : « De telle sorte que vous vous conduisiez d’une manière digne du Seigneur, pour lui plaire en toutes choses, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres, et croissant dans la connaissance de Dieu ; fortifiés en toute manière selon Sa puissance glorieuse, pour avoir toute patience, et constance avec joie » (Colossiens 1:10-11). Mais comment acquérir une telle force dans la grâce ? D’abord, c’est par le travail du Saint-Esprit qui vit chez le converti : « Afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l’homme intérieur » (Éphésiens 3:16). Ensuite, en passant des moments dans la prière et dans l’étude de la Parole de Dieu. « Car ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est en retournant à moi et en demeurant tranquilles que vous serez sauvés ; c’est dans le repos et la confiance que sera votre force » (Esaïe 30:15).

Des efforts personnels ne servent à rien, car les méthodes humaines et la puissance nécessaire pour accomplir un but deviennent futiles, en fin de compte : « Mais ceux qui s’attendent à l’Éternel reprennent de nouvelles forces. Les ailes leur reviennent comme aux aigles. Ils courront, et ne se fatigueront point ; ils marcheront, et ne se lasseront point, » déclare Esaïe 40:31. Paul avait compris que sa force était dans la faiblesse. « C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort », dit-il, dans 2 Corinthiens 12:10. Voilà un des plus grands paradoxes de la vie chrétienne. Comment l’apôtre Paul pouvait-il trouver du plaisir à se faire persécuter, se faire critiquer, à être placé dans des situations stressantes, à avoir à endurer la douleur ou même la faiblesse ? Il ne pouvait pas y avoir de plaisir dans de telles circonstances, si ce n’était pas par la puissance de Christ.

Paul était un homme de foi et de prière, et il priait avec ferveur que Dieu lui enlève l’écharde qu’il portait dans sa chair. « Si je voulais me glorifier, je ne serais pas imprudent, car je ne dirais que la vérité ; mais je m’en abstiens, afin que personne ne m’estime au-delà de ce qu’il voit en moi, ou de ce qu’il m’entend dire. Et de peur que je ne m’élevasse trop, à cause de l’excellence de mes révélations, il m’a été mis dans la chair une écharde, un ange de Satan, pour me souffleter, afin que je ne m’élève point » (2 Corinthiens 12:6-7). Nous voyons l’évidence d’une infirmité qui semblait venir nuire à son ministère. Cependant, Dieu ne l’a pas abandonné : « Mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12:9-10).

Avez-vous déjà remarqué, que les plus puissants témoignages de la vérité chrétienne sont donnés lorsque les chrétiens exercent la patience, la joie, le fruit de l’amour dans la souffrance, peu importe si cette souffrance nous vient par la maladie, la persécution, ou le deuil, et par n’importe quelle situation qui pourrait s’avérer intolérable loin de Christ ? Dans le cas de Paul, il a déclaré que cette écharde ne pouvait pas lui être enlevée, « de peur que je ne m’élevasse trop, à cause de l’excellence de mes révélations. » À l’Église de Philadelphie, Jésus à déclaré : « Je connais tes œuvres ; voici, j’ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer ; parce que tu as peu de force, que tu as gardé ma parole, et que tu n’as point renié mon nom. Voici, je t’en donnerai de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs, et qui ne le sont point, mais qui mentent ; voici, je les ferai venir, afin qu’ils se prosternent à tes pieds, et qu’ils connaissent que je t’ai aimée. Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi-même je te garderai de l’heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre » (Apocalypse 3:8-10). C’est précisément au moment où nous reconnaissons notre faiblesse que nous pouvons devenir très forts en Christ.

Il ne faut pas craindre de témoigner pour Jésus. Regardons ce que les disciples ont fait. « Et les ayant rappelés, ils leur défendirent absolument de parler, et d’enseigner au nom de Jésus. Mais Pierre et Jean leur répondirent : Jugez s’il est juste devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’à Dieu. Car pour nous, nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues » (Actes 4:18-20). Tout véritable converti sait qu’il ou elle doit témoigner pour Christ, mais bon nombre sont réticents à parler en Son Nom. La plupart donne la peur comme raison. Parfois, il pourrait nous être défendu, comme aux apôtres, de L’enseigner, mais leur réponse courageuse fut : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5:29).

Parfois, les apôtres priaient pour leurs ennemis, comme dans Actes 4:29-33 : « Et maintenant, Seigneur, considère leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine hardiesse ; en étendant ta main, afin qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des merveilles par le nom de ton saint Fils Jésus. Lorsqu’ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la Parole de Dieu avec hardiesse. Or, la multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme ; et personne ne disait que rien de ce qu’il possédait fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. Et les apôtres rendaient témoignage, avec beaucoup de force, de la résurrection du Seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. »

Plus courante que la crainte de la persécution, ou d’un mal personnel, c’est la frayeur d’être ridiculisé, ou de perdre notre prestige. Une telle inquiétude ne fait pas partie du caractère des véritables chrétiens : « Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence » (2 Timothée 1:7). Si nous aimons le Seigneur et ceux pour qui Il est mort, nous devons vaincre notre peur des hommes. Un des pires reniements que pourrait commettre un chrétien est celui de ne pas prendre position en faveur de Christ : « Cependant plusieurs, des principaux même, crurent en lui ; mais ils ne le confessaient point, à cause des pharisiens, de peur d’être chassés de la synagogue. Car ils aimèrent plus la gloire qui vient des hommes, que la gloire de Dieu » (Jean 12:42-43).

Combien de fois des hommes professionnels, même des théologiens, font des compromis avec Christ et Sa Parole par crainte de pression de la part de leurs pairs au lieu de maintenir leur croyance originale ? Que Dieu nous donne le courage de Paul qui, dans Romains 1:16-17, a déclaré : « Car je n’ai point honte de l’Évangile de Christ, car c’est la puissance de Dieu, pour le salut de tous ceux qui croient, du Juif d’abord, du Grec ensuite. Car en Lui la justice de Dieu est révélée de foi en foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi. » « Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui a été posé, lequel est Jésus-Christ, » déclare Paul, dans 1 Corinthiens 3:11.

Par cette observation, l’apôtre Paul avertit les chrétiens qu’il est possible de bâtir, soit avec succès, soit pour la ruine, sur une fondation établie par Jésus, lorsqu’il dit : « Quiconque donc entend ces paroles que je dis, et les met en pratique, je le comparerai à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc ; et la pluie est tombée, et les torrents se sont débordés, et les vents ont soufflé, et ont fondu sur cette maison-là ; elle n’est point tombée, car elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera comparé à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable ; et la pluie est tombée, et les torrents se sont débordés, et les vents ont soufflé, et ont fondu sur cette maison-là ; elle est tombée, et sa ruine a été grande » (Matthieu 7:24-27).

Une maison construite sur les Paroles de Jésus subsisterait contre toute tempête éventuelle, car elle est fondée sur la vérité. Mais pas une église fondée sur la « vérité » humaine. Jésus savait de quoi Il parlait lorsque, dans Matthieu 7:21-23, il a déclaré : « Ce n’est pas tout homme qui me dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur ! Seigneur ! n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom  ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité. »

Présentement, au Canada et aux États-Unis, la croyance générale veut que plusieurs religions puissent mener le croyant au salut et surtout au ciel, et qu’il y ait plusieurs manières d’interpréter les Écritures. Deux doctrines complètement fausses, mais de plus en plus populaires. La Bible nous déclare carrément, dans Actes 4:11-12, que : « Ce Jésus est la pierre, qui a été rejetée par vous qui bâtissez, qui a été faite la principale pierre de l’angle. Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Jésus Lui-même a déclaré, dans Jean 3:13 : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. »

Les pasteurs « chrétiens » qui prêchent ainsi pourront bien se défendre en ce jour-là : « Seigneur ! Seigneur ! n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom ? » Alors, Jésus-Christ leur dira ouvertement : « Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité ! » À quoi aura servi la maison qu’ils ont fondée si elle fut bâtie sur des mensonges ? Saviez-vous qu’aux États Unis, ceux qui sont classés « chrétiens » — les évangéliques, les protestants et les catholiques — forment environ 68 % de la population et ils sont tous convaincus qu’ils s’en vont au ciel après la mort ? Mais les Mormons et les Témoins de Jéhovah sont les seuls qui croient qu’eux seuls iront au ciel !

Il n’y a pas de commandement plus grand dans le Nouveau Testament que celui d’aller prêcher l’Évangile dans le monde entier. Jésus dit à Ses disciples : « Allez par tout le monde, et prêchez l’évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point sera condamné » (Marc 16:15-16). Mais avant de déterminer que tout cela a été fait, puis-je vous signaler que plusieurs églises ont perdu la vision de la Bonne Nouvelle du Royaume pour plutôt spéculer à savoir qui était vraiment leur Sauveur ? Permettez moi de partager avec vous l’Évangile tel que présenté dans les Écritures.

La Croix de Christ. Le mot « Évangile » en grec parait environ 101 fois dans le Nouveau Testament. « Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, et que vous avez reçu, et dans lequel vous persévérez, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. Or, je vous ai enseigné, avant toutes choses, ce que j’avais aussi reçu : que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; et qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze ; ensuite, il a été vu en une seule fois de plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il s’est fait voir à Jacques, et puis à tous les apôtres ; et après tous, il m’est apparu à moi aussi comme à un avorton », déclare Paul, dans 1 Corinthiens 15:1-8.

La focalisation centrale porte sur Sa mort, Son enterrement et Sa résurrection dans un corps glorieux. Cette bonne nouvelle doit être reçue et crue avec foi, une seule fois. C’est le moyen par lequel nous sommes sauvés continuellement et pour l’éternité. Ce merveilleux message sur l’œuvre de Christ doit être compris et prêché spécifiquement, selon les Écritures. Le premier endroit ou nous apprenons que : « Jésus allait par toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, prêchant l’évangile du royaume de Dieu, et guérissant toutes sortes de maladies et toutes sortes de langueurs parmi le peuple. Et sa renommée se répandit par toute la Syrie ; et on lui présentait tous ceux qui étaient malades, et atteints de divers maux et tourments, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques ; et il les guérissait. Et une grande multitude le suivit de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d’au-delà du Jourdain », c’est dans Matthieu 4:23-25.

Il est vital de mettre beaucoup d’emphase sur Apocalypse 19:15-16 où nous découvrons qu’ : « Il sortait de sa bouche une épée tranchante pour frapper les nations, car il les gouvernera avec un sceptre de fer, et il foulera la cuve du vin de la colère et de l’indignation du Dieu Tout-Puissant. Et sur son manteau, et sur sa cuisse, il portait ce nom écrit : ROI DES ROIS, et SEIGNEUR DES SEIGNEURS. » Sa grande promesse, c’est que nous  avons été sauvés par l’œuvre salvatrice de Christ : « Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:16-17).

Le dernier endroit où nous voyons que Jésus S’en vient réclamer Sa Création est dans Apocalypse 14:6-7 où Jean : « vis un autre ange qui volait au milieu du ciel, portant l’Évangile éternel, pour l’annoncer à ceux qui habitent sur la terre, à toute nation, et tribu, et langue, et peuple, en disant d’une voix forte : Craignez Dieu, et lui donnez gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel, la terre, la mer, et les sources des eaux. » Il devient absolument clair que toute l’emphase est sur Jésus-Christ comme Créateur, car nous recevons l’ordre de L’adorer. Il devient également évident que ce même Dieu, qui S’est substitué à nos péchés sur une croix au Calvaire, est le même Créateur tout-puissant qui : « Nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante » (Hébreux 1:2-3).

Une fondation puissante. Les églises évangéliques ont bien fait de présenter le message central de l’Évangile qu’ils possèdent, mais l’Évangile englobe le travail complet de Jésus, qui comprend également la rédemption entière, qui est Son but pour l’humanité totale. Il paraît cependant que le message de la création à été quelque peu négligé dans plusieurs églises. Il serait bon pour nous de nous rappeler l’importance fondamentale de la création, doctrine de cette bonne nouvelle. L’Évangile magnifique de Jean est bâti sur sept miracles uniques sur la création que Jésus a démontrés publiquement. Ses grandes œuvres n’ont pu être accomplies que par un Dieu omniscient et omnipotent, le Créateur Lui-même.

Jésus a fait plusieurs miracles durant Son séjour sur cette terre. Mais : « Jésus fit encore en présence de ses disciples plusieurs autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Et ces choses ont été écrites, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom » (Jean 20:30-31). En effet, Christ a Lui-même déclaré : « Croyez-moi quand je dis que je suis dans le Père, et que mon Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause de ces œuvres mêmes. En vérité, en vérité je vous le dis : Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci, parce que je vais vers mon Père. Et ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (Jean 14:11-15).

Trois autres passages des Écritures établissent clairement l’Évangile. Dans Colossiens 1:16-20, nous lisons : « Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. Et c’est lui qui est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses. Car il a plu à Dieu de faire habiter toute plénitude en lui ; et de réconcilier par lui toutes choses avec soi, ayant donné la paix, par le sang de sa croix, tant aux choses qui sont sur la terre qu’à celles qui sont dans les cieux. » Par Lui, tout fut créé, tout subsiste et est sauvé de la destruction, et tout est réconcilié par Lui.

Dans Hébreux 1:2-4, Dieu : « Nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts ; ayant été fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur. » Ici, la Bible nous déclare que Dieu, étant Esprit, nous parle maintenant au-travers de Christ, devenu Son Fils dans la chair. Étant héritier de toutes choses, tout Lui appartient et Il soutient tout par Sa Parole puissante. Car toutes choses sont de Lui, et par Lui, et pour Lui : A lui soit la gloire dans tous les siècles ! Amen !

L’Évangile de Jésus-Christ englobe donc la création de tout ce qui existe, la conservation de tout par la puissance de Sa Parole et la consommation de l’univers entier selon Sa perfection, passée, présente, et future. Négligez Sa création et il ne reste plus de fondation ; négligez la Croix et il ne reste plus de pouvoir, d’autorité et de justice. ; et négligez la consommation et il ne reste plus d’espoir, de joie et de victoire. Dieu a planté Sa fondation profondément. Une maison, ou n’importe quel bâtiment, est aussi solide que l’est sa fondation. « Et afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et la base de la vérité. Et, de l’aveu de tous, le mystère de piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché parmi les Gentils, cru dans le monde, et élevé dans la gloire » (1 Timothée 3:15-16).

« Mais vous, vous êtes la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour annoncer les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez point un peuple, mais qui êtes maintenant le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde, » déclare le chef des apôtres dans 1 Pierre 2:9-10. Et tout cela a été fondé sur la fraternisation de Dieu avec Son peuple. Si nous comprenons mal cette vérité,  tout pourrait nous être perdu. Souvenez-vous toujours que Dieu ne fait pas acception de personnes. « Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ. Car en Lui toute la plénitude de la divinité habite corporellement » (Colossiens 2:8-9).




T.027 – Amour ou parodie

L’amour humain est imparfait. Souvent maladroit, il piétine le cœur de l’être aimé, croyant pouvoir le rendre heureux. Il cherche à contrôler, à dicter sa propre définition du bonheur ou de la réussite. Il opprime et oppresse, il asservit pour sa propre cause. L’amour humain est un dictateur inconscient qui avance aveuglément en croyant bâtir un empire, mais en courant à sa perte. Il détruit plus qu’il ne croit construire.

Il veut toujours assujettir l’objet de sa convoitise. Il croit connaître le bon chemin, il le voit tout tracé, comme s’il était Dieu. Mais une mère connaît-elle le chemin que ses enfants emprunteront un jour ? Un époux sait-il combien de temps il partagera sa vie avec sa conjointe, combien d’années leur restent à demeurer ensemble ? Le véritable ami respecte-t-il vraiment le choix de l’autre sans essayer de lui imposer son opinion, ni de le convaincre de changer d’avis ?

L’amour humain peut être cassant, blessant ; ses eaux troubles sont souvent la source de nombreux conflits et de terribles drames. On croit connaître l’objet de son amour, comme un objet familier que l’on connaît par cœur et que l’on pense posséder et, souvent, on se trompe. Les dégâts sont parfois pharaoniques : c’est tout un empire qui s’écroule…

L’amour humain cherche à tenir l’être aimé en laisse, souhaitant le garder toujours à sa portée. Il veut le rendre docile, lui dicter sa conduite et le transformer. Il souhaite changer la personne à sa convenance, et ceci avant même de se donner à elle : l’amour humain ne se donne pas gratuitement.  Il est sournois et rusé, même s’il n’en a pas l’apparence puisque, bien des fois, il semble dépourvu de mauvaises intentions. Quand il offre quelque chose, si cette chose n’est pas utilisée selon son propre désir, il cherche à se la réapproprier, ne serait-ce qu’en critiquant l’usage et en en déplorant la perte. L’amour humain mesure, compte, pèse, calcule. Il ne fait rien au hasard. Il prend un air généreux, mais bien souvent ses offrandes ne sont qu’un investissement judicieux pour son propre profit.

Le tableau que je peins est sombre. Sans doute semble-t-il que l’auteure de ce tableau ait connu beaucoup de déceptions et de drames. Elle peint ce tableau avec le pinceau de la souffrance, car elle a peut-être été trop peu ou trop mal aimée. Mais ce n’est pas la frustration, ni l’amertume qui me fait peindre ce tableau de l’amour humain. C’est le désir de le comparer avec un autre tableau. J’ai l’intention de décrire combien l’Amour divin est plus beau, plus noble et plus salvateur.

L’Amour divin ne trouve pas sa raison d’être dans le désir de transformer l’objet de son amour. Il s’offre à lui sans condition. Il ne regarde pas à la fonctionnalité, ni aux intérêts. Il ne met pas la personne aimée dans une cage dorée en lui faisant croire qu’elle est libre. Au contraire, il lui montre la cage, il lui ouvre la porte et il lui apprend comment s’envoler.

L’Amour divin  ne dicte rien, n’impose rien qui puisse nuire à l’objet de son amour. Ce n’est pas un dictateur qui use de son autorité pour soumettre la personne à un chantage qu’il croit légitime. Aucun chantage ne peut être légitime, car le chantage est une violence. L’Amour divin n’use jamais de violence. Il ne frappe pas au visage, il n’humilie pas. Il pénètre au plus profond de l’âme et guérit l’humilié. Il n’enchaîne pas, mais il brise les chaînes.

L’Amour divin englobe l’être aimé sans l’étouffer. Il est comme l’eau chaude qui réchauffe le cœur transis de froid. Il est comme une caresse pour l’orphelin. L’Amour divin est doux et apaisant. Il n’emprisonne pas. Il n’oblige pas à suivre un chemin qu’il croit être le bon ; il est lui-même le chemin. Il se propose et attend patiemment. Il n’impose pas une recette toute faite, la recette des ancêtres qui ont fait comme ceci ou comme cela et dont il faudrait suivre les traces à tout prix. L’Amour divin compose avec tout un chacun d’une manière unique et différente. Ce n’est pas une école militaire. Il laisse l’objet de son amour choisir, réfléchir, hésiter, se tromper, et revenir. Il le laisse se perdre parfois, car il règne sur la forêt dans laquelle il s’égare.

Tout ce que fait l’Amour divin se fait avec tendresse, au nom de la tendresse. On ne fait pas la guerre au nom de la tendresse. L’Amour divin n’est ni violent, ni égoïste. C’est parce que les humains sont égoïstes qu’ils deviennent violents. Cherchant à imposer à tout prix leur volonté, ils oublient le sens de l’amour qui est de se diriger vers l’autre et non vers soi-même. La personne divinement aimée est au centre. L’Amour divin crée une terre, des astres, tout un univers pour l’objet de son amour. Dans cet univers, il lui permet d’explorer toute la création et ses propres limites. Il lui permet de se cogner, mais aussi de s’épanouir. L’être humain est au centre de cet univers ; mais perdu dans sa contemplation, il croit que c’est l’univers qui est au centre. Pourtant, si ce n’était pas l’être aimé qui est au centre, la création n’aurait aucun sens.

Dans les contes, il arrive que le roi ou la reine enferme la princesse dans une haute tour, la coupant du monde extérieur et la privant de vivre. Est-ce cela l’amour ? Mais la réalité n’est pas tellement différente… Imposer une manière de vivre, un mariage selon les intérêts familiaux. Imposer un métier, un lieu de vie. Imposer des règles, une religion. Transmettre un empire de père en fils. Imposer un titre, un statut, une place précise dans un groupe défini. Imposer son opinion politique, sa passion, sa raison de vivre ou de mourir. Tout cela est une prison pour celui ou celle qui ne l’a pas choisi. Tôt ou tard, l’être captif s’échappera de sa prison et sa tentative d’évasion causera bien des dommages, parce que fuir est un instinct, une course spontanée et dangereuse qui ne s’apprend pas. Or, l’Amour divin souhaite enseigner le vrai bonheur.

L’Amour divin voudrait que nous apprenions à être heureux, car la recherche du bonheur cause bien souvent le malheur : l’être humain, handicapé par la nature de son amour, cherche mal et au mauvais endroit. L’Amour divin veut enseigner le vrai bonheur, non par un chemin de destruction et de mort, mais par le don de soi et par le biais de notre nature spirituelle, qui nous relie à notre Créateur. Si malheureusement, c’est par un chemin de souffrance et de destruction que l’humanité finit par apprendre cette leçon, ce n’est pas dans la nature de l’Amour divin d’user de violence, mais dans celle de l’homme. Celui-ci cherche à obtenir le bonheur de manière autoritaire ou tyrannique : apprend-on ainsi à être heureux, à être aimé, à être libre ?

L’Amour divin ne harcèle pas, il ne s’impose pas et n’impose rien. Il se trouve et se donne, gratuitement, gracieusement, à qui le cherche et le réclame. Il ne se donne pas dans le but de grandir, de gagner en force et en gloire. L’Amour divin est déjà grand, fort et glorieux. Il n’a pas besoin de grandir. Il n’a besoin de personne pour être ce qu’il est. Il ne cherche pas des partisans pour défendre sa cause. Il se défend lui-même. Ce n’est pas un système qui cherche à monopoliser la terre et à assujettir les humains. Ce n’est pas une usine qui aurait besoin de nouvelles pièces pour parfaire l’engrenage et fonctionner à merveille, afin de susciter l’admiration des foules. La raison d’être de l’être humain n’est pas de fonctionner à l’intérieur d’une grande machine que l’on appelle un système. Sa raison d’être est simplement d’être un humain, une création de Dieu, et de rencontrer l’Amour de son Créateur. Rencontrer l’Amour qui l’a créé, modelé à l’intérieur du ventre de sa mère, qui l’a fait naître et qui lui a donné un nom. Rencontrer l’Amour qui est venu à sa rencontre ici-bas, qui l’a sauvé de la tyrannie de la guerre, de l’égoïsme et de tout ce qui se cache derrière le masque de l’amour humain.

Etre un être vivant, un être humain, et vivre. Se libérer de ses chaînes par la seule force qui en est capable : un amour supérieur à tout ce que nous pouvons connaître sur terre. S’envoler avec les ailes de la Vérité, qui nous porte au-dessus de toutes nos épreuves. Non pas fonctionner, mais vivre. Non pas chercher l’amour en essayant toute sa vie de le mériter, mais le recevoir. Le recevoir du Ciel, d’où il vient. Le recevoir de l’Esprit de Dieu, ce par quoi il est répandu dans nos cœurs assoiffés d’amour. Le recevoir de la main de Dieu, à travers Sa Parole, qui en est le récipient. Les autres coupes sont fêlées, elles ne peuvent rien contenir. Et surtout, savoir différencier l’Amour divin de l’amour humain, afin de ne pas tomber dans le piège de la fausse raison d’être et des fausses interprétations dans notre cheminement quotidien.

Que notre marche soit active ou passive, que nous ayons l’impression de faire des kilomètres ou de rester sur place, si cette route est la nôtre avec Dieu, marchons avec confiance à notre rythme. A chacun son rythme. A chacun sa manière de marcher. Que je cours ou que je boite, que je m’arrête sur le bord pour dormir un peu, que je grimpe sur la cime d’un arbre pour tenter d’apercevoir le prochain croisement, si Jésus-Christ est mon chemin, alors Lui seul a l’autorité et la meilleure façon de me montrer où aller et comment m’y rendre. Aucun humain ne peut faire cela. Il respectera ce que je suis, et ne me fera pas courir, si je n’en ai pas la force où s’il fait trop noir pour avancer.

Que l’Amour divin vienne remplir chaque parcelle de nos cœurs.

Qu’il garde nos yeux bien ouverts pour déceler les arrière-pensées de l’amour terrestre que nous côtoyons tous dans nos vies, et qui souvent nous laisse des séquelles.

Qu’il guérisse les blessures et nous donne un regard de miséricorde pour tous ceux qui croient bien faire, mais qui se trompent en causant autour d’eux du tort, directement ou indirectement. Qu’il nous apprenne à ne pas faire de même, mais à nous défaire de la triste habitude que nous avons tous : celle de nous assujettir les uns les autres.

« Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car la charité vient de Dieu, et quiconque aime, est né de Dieu, et connaît Dieu. Celui qui n’aime point, n’a point connu Dieu, car Dieu est amour. L’amour de Dieu envers nous a paru en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. En ceci est l’amour, c’est que ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais que c’est lui qui nous a aimés et a envoyé son Fils en propitiation pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. Personne n’a jamais vu Dieu : si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est accompli en nous. En ceci nous connaissons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit » (1 Jean 4:7-13).

« Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs, par l’Esprit-Saint qui nous a été donné » (Romains 5:5).

« Pour nous, nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous : Dieu est charité ; et celui qui demeure dans la charité, demeure en Dieu et Dieu en lui » (1 Jean 4:16).

Que Dieu vous garde.

Anne-Gaëlle




D.419 – La justification

Par Joseph Sakala

Dieu Se préparait à déclencher le Déluge. « Et l’Éternel dit à Noé : Entre, toi et toute ta maison, dans l’arche ; car je t’ai vu juste devant moi dans cette génération » (Genèse 7:1). Voilà la première mention de la grande doctrine de la justification. Je parle en toute simplicité d’être considéré juste aux yeux de Dieu. Regardons ensemble ce qui est écrit dans Genèse 6:9 : « Voici les descendants de Noé. Noé fut un homme juste, intègre, dans son temps ; Noé marcha avec Dieu. » La raison pour laquelle Noé était vu comme juste et intègre était que « Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel » (Genèse 6:8). Voilà le premier endroit dans la Bible où la « grâce » est mentionnée. La première mention de « foi » ou croyance se trouve un peu plus loin dans les Écritures associées avec justification, en parlant d’Abram. Dans Genèse 15:6, il est écrit : « Et Abram crut à l’Éternel, qui lui imputa cela à justice. »

Donc, la justification dans l’Ancien Testament se fait par la grâce au-travers de la foi. C’est certainement identique dans le Nouveau Testament, où les convertis de Christ : « Sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu » (Romains 3:24-25). Paul a fait le même témoignage aux Romains en disant que : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, qui, par la foi, nous a aussi fait avoir accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Romains 5:1-2).

La justification, c’est-à-dire, être vu et proclamé parfaitement juste en dépit de nos péchés antérieurs, doit cependant recevoir l’autorisation de Dieu le Créateur. Donc : « Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est Celui qui les justifie » (Romains 8:33). Ainsi, Dieu peut également être juste et Celui qui justifie ceux qui croient en Jésus. C’est ce que Paul déclare dans Romains 3:26 : « Afin, dis-je, de faire paraître Sa justice dans ce temps-ci, afin d’être reconnu juste, et comme justifiant celui qui a la foi en Jésus. » Cela est entièrement fondé sur la mort substituée de Dieu par Christ, suivie de Sa résurrection, ayant vaincu la mort. Dieu et Christ étant ainsi la même personne.

En parlant d’humilité, Paul nous dit : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir [quelque chose à laquelle on s’accroche], d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même [de sa toute-puissance], ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:5-8). Donc, Jésus était une autre manifestation de Dieu, mais cette fois dans une chair humaine et non une deuxième personne dans une trinité.

Mais suite à ce sacrifice étonnant et fabuleux, nous découvrons : « C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom ; afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:9-11). « Étant donc maintenant justifiés par son sang, à plus forte raison serons-nous sauvés par lui de la colère de Dieu » (Romains 5:9). Car Jésus a été livré pour nos offenses, et Il est ressuscité maintenant pour notre justification. Cependant, du fait que nous sommes gratuitement justifiés par la grâce au-travers de la foi, cette justification génère inévitablement de bonnes œuvres de notre part. « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:10). « Vous voyez donc que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement », nous dit l’apôtre dans Jacques 2:24.

Le fait d’être chrétien est-il un esclavage ou est-ce une liberté ? Paul est très clair dans sa réponse. Voici ce qu’il nous déclare, dans Galates 5:13-14 : « Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne prenez pas prétexte de cette liberté pour vivre selon la chair ; mais assujettissez-vous les uns aux autres par la charité. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, en celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » La liberté a toujours été un concept très chéri des humains. Certains en ont même fait un cri de survie. « La liberté ou la mort » est une expression bien connue de tous. C’était également une cause brûlante chez les Juifs du temps de Jésus, alors qu’ils étaient écrasés sous la dictature et l’emprise romaine. Plusieurs premiers chrétiens étaient de véritables esclaves et bon nombre furent emprisonnés à cause de leur foi. Tous ceux qui furent esclaves durant l’histoire ont rêvé d’être libres. Des guerres et des révolutions furent combattues afin de gagner un peu de liberté.

Tous ceux qui se trouvaient en esclavage ont longtemps espéré recouvrer leur liberté. Mais le pire esclavage est l’esclavage du péché. Car aucune armée ne peut nous libérer si nous mourons dans le péché et nous continuerons d’y demeurer éternellement. Parmi les toutes dernières paroles de la Bible, nous voyons celles-ci : « Que celui qui est injuste, soit encore injuste ; que celui qui est souillé, se souille encore ; que celui qui est juste, devienne plus juste encore ; et que celui qui est saint, se sanctifie encore davantage » (Apocalypse 22:11). C’est seulement en Jésus-Christ qu’un pécheur peut retrouver sa liberté. Christ est mort pour nos péchés et, par notre foi en Lui, nous recevons plein pardon et pleine liberté. « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que nous ne soyons plus asservis au péché. Car celui qui est mort, est affranchi du péché » (Romains 6:6-7). Or, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice.

Il n’y a pas de plus grande liberté que celle que nous trouvons en Christ. « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres » (Jean 8:36). A cause de Christ la création entière vit : « Dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Car nous savons que, jusqu’à présent, toute la création soupire, et souffre les douleurs de l’enfantement ; et non seulement elle, mais nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps » (Romains 8:21-23). En Jésus-Christ, nous sommes : « maintenant affranchis du péché et esclaves de Dieu, vous en retirez pour fruit la sainteté, et pour fin la vie éternelle ; car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »

Il y a beaucoup de liberté à être chrétien. Le Nouveau Testament est rempli de toutes sortes d’instructions sur la façon dont le chrétien doit se comporter dans le développement de son caractère dans son cheminement vers le Royaume. Mais pour comprendre ce que la Bible veut nous enseigner, Dieu a mis en place Ses serviteurs pour instruire Son peuple. Malgré cela, l’apôtre Jacques a mis en garde ceux parmi l’Église qui voulaient à tout prix devenir les enseignants du peuple. Alors, il leur dit : « Mes frères, qu’il n’y en ait pas parmi vous beaucoup qui enseignent, car nous encourrons un jugement plus sévère » (Jacques 3:1). Enseigner le peuple est une responsabilité énorme, car seule la Parole de Dieu doit primer dans l’enseignement. Et ceux qui dévient de cette parole auront à répondre un jour pour leurs actions.

Le but premier de Jésus était de libérer les humains de l’emprise de Satan. « Jésus dit donc aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples. Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et nous n’avons jamais été esclaves de personne ; comment donc dis-tu : Vous serez affranchis ? Jésus leur répondit : En vérité, en vérité je vous dis, que quiconque s’adonne au péché, est esclave du péché. Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; mais le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres » (Jean 8:31-36). Les ministres qui prêchent n’importe quoi pour garder leurs brebis ne rendent pas celles-ci libres, mais plutôt de plus en plus emprisonnées dans le péché.

Satan a toujours voulu garder l’humanité dans l’esclavage du péché par ses multiples mensonges. Alors, autant les disciples de Jésus devaient prêcher tout ce que notre Sauveur leur avait enseigné, autant Satan utilisait ses ministres pour séduire les gens et les garder dans l’esclavage. En parlant de ces faux ministres, l’apôtre Pierre nous dit : « Ce sont des fontaines sans eau, des nuées agitées par un tourbillon ; et l’obscurité des ténèbres leur est réservée pour l’éternité. Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement ; leur promettant la liberté, quoiqu’ils soient eux-mêmes esclaves de la corruption ; car on devient esclave de celui par lequel on est vaincu » (2 Pierre 2:17-19).

Nous voyons ici une forte dénonciation des faux enseignants. Dans 2 Pierre 2:14, nous lisons : « Ils ont les yeux pleins d’adultère, et qui ne cessent de pécher ; ils amorcent les âmes mal affermies ; ils ont le cœur exercé à l’avarice ; ce sont des enfants de malédiction. » Ce sont des hommes : « Qui, ayant quitté le droit chemin, se sont égarés, en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire de l’iniquité, mais qui fut repris de son injustice » (v. 15). Ils recherchent la richesse personnelle sans s’occuper de ceux qu’ils instruisent. Mais leur message est vide de vérité et dangereux pour les fidèles. Car : « Ce sont des fontaines sans eau, des nuées agitées par un tourbillon ; et l’obscurité des ténèbres leur est réservée pour l’éternité » (v. 17). Ils seront sûrement jugés avec sévérité par Jésus lors de Son retour.

Vous noterez, cependant, que ces manipulateurs savent plaire à l’orgueil de ceux qui les écoutent. « Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement » (v. 18). Ces faux ministres sont très habiles à faire des promesses, car elles ne coûtent rien. Ils imitent très bien leur dieu qui a commencé sa carrière de menteur en disant à nos premiers parents : « Mais Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3:5).

Dans notre texte, nous découvrons que les faux pasteurs sont très vites à faire des promesses. Les promesses ne coûtent rien et Satan s’est vite révélé à l’humanité avec sa promesse : « Vous serez des dieux » (Genèse 3:5). Et imaginez son astuce lorsqu’il a tenté de séduire Jésus en Lui offrant tous les Royaumes de monde. Car il fait bien attention de Lui dire : « Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu m’adores » (Matthieu 4:9). Toutes des promesses sans issue tirées du grand livre de mensonges de Satan que les gens voilés acceptent comme appâts. Dans ce cas, les faux pasteurs promettent de pouvoir se sauver au ciel pour échapper à la grande tribulation, alors qu’il est bien écrit dans la Bible qu’il est impossible à tout le monde d’y aller, sauf Celui qui est descendu du ciel. Lisez les paroles mêmes de Jésus dans Jean 3:13 : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. »

Les ministres qui vous promettent de telles choses sont eux-mêmes des serviteurs de corruption : « Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement ; leur promettant la liberté, quoiqu’ils soient eux-mêmes esclaves de la corruption ; car on devient esclave de celui par lequel on est vaincu, » nous dit le chef des apôtres, dans 2 Pierre 2:18-19. Comment voulez-vous qu’un esclave vous offre la liberté ? Pourtant, à ceux qui sont séduits, la liberté que le péché promet est l’esclavage total ! Il n’existe probablement pas d’esclavage plus grand que d’être l’esclave d’une corruption abjecte au nom de la liberté. Car c’est un esclavage de l’esprit, une captivité de l’âme. De toutes les sortes d’esclavage, c’est celle qui dure le plus longtemps.

Tenez-vous donc fermes dans la liberté, dont Christ vous a rendus libres, et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de la servitude, nous dit Paul dans Galates 5:1. « Or, je vous prie, frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de tenir tous le même langage, et de n’avoir point de divisions parmi vous, mais d’être unis dans une même pensée, et dans un même sentiment. Car, mes frères, j’ai été informé, par ceux de chez Chloé, qu’il y a des contestations entre vous, » déclare Paul, dans 1 Corinthiens 1:10-11. Les premiers jours de l’Église furent des jours de puissance et de grande unité. « Or, tous ceux qui croyaient étaient dans un même lieu, et avaient toutes choses communes ; ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon le besoin que chacun en avait. Et ils étaient tous les jours assidus au temple d’un commun accord ; et rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur ; louant Dieu, et étant agréables à tout le peuple ; et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’Église des gens qui étaient sauvés » (Actes 2:44-47).

« Or, la multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme ; et personne ne disait que rien de ce qu’il possédait fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. Et les apôtres rendaient témoignage, avec beaucoup de force, de la résurrection du Seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. Car il n’y avait aucun indigent parmi eux ; parce que tous ceux qui possédaient des terres ou des maisons, les vendaient, et apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu. Ils le mettaient aux pieds des apôtres ; et on le distribuait à chacun selon qu’il en avait besoin. Ainsi Joses, surnommé par les apôtres Barnabas, c’est-à-dire, fils de consolation, Lévite et originaire de Chypre, ayant un champ, le vendit, et en apporta le prix, et le mit aux pieds des apôtres, » nous apprend Actes 4:32-37.

Mais comme dans toute bonne chose, des divisions, des contestations et des schismes se sont infiltrés. « Or, un homme, nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une possession ; et il retint une part du prix, de concert avec sa femme, et il en apporta le reste, et le mit aux pieds des apôtres. Mais Pierre lui dit : Ananias, pourquoi Satan s’est-il emparé de ton cœur, que tu aies menti au Saint-Esprit, et détourné une part du prix de la terre ? Si tu l’eusses gardée, ne te demeurait-elle pas ? et l’ayant vendue, son prix n’était-il pas en ton pouvoir ? Comment as-tu résolu cette action dans ton cœur ? Ce n’est pas aux hommes que tu as menti, mais à Dieu. Ananias, à l’entendue de ces paroles, tomba, et rendit l’esprit ; ce qui causa une grande crainte à tous ceux qui en entendirent parler. Et les jeunes gens s’étant levés, le prirent, l’emportèrent, et l’ensevelirent. Environ trois heures après, sa femme, ne sachant rien de ce qui était arrivé, entra. Et Pierre prenant la parole, lui dit : Dis-moi, avez-vous vendu tant le fonds de terre ? Et elle dit : Oui, autant. Alors Pierre lui dit : Pourquoi vous êtes-vous accordés pour tenter l’Esprit du Seigneur ? Voilà, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t’emporteront. Au même instant elle tomba à ses pieds, et expira. Et les jeunes gens, étant entrés, la trouvèrent morte, et l’ayant emportée, ils l’ensevelirent auprès de son mari. Cela donna une grande crainte à toute l’Église, et à tous ceux qui en entendirent parler, » nous raconte Actes 5:1-11.

« Ayez les mêmes sentiments entre vous ; n’aspirez point aux grandeurs, mais accommodez-vous aux choses humbles ; ne soyez pas sages à vos propres yeux. Ne rendez à personne le mal pour le mal ; attachez-vous à ce qui est bien devant tous les hommes. S’il se peut faire, et autant qu’il dépend de vous, ayez la paix avec tous les hommes, » affirme Paul, dans Romains 12:16-18. « Et que le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments entre vous selon Jésus-Christ ; afin que, d’un même cœur et d’une même bouche, vous glorifiiez le Dieu qui est le Père de notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 15:5-6). « Au reste, frères, réjouissez-vous ; tendez à la perfection ; consolez-vous ; ayez un même sentiment ; vivez en paix ; et le Dieu de charité et de paix sera avec vous. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Tous les Saints vous saluent » (2 Corinthiens 13:11-12). « Conduisez-vous seulement d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, ou que je sois absent, j’entende dire de vous, que vous persistez, dans un même esprit, à combattre, avec une même âme, pour la foi de l’Évangile, sans vous effrayer en rien des adversaires, ce qui est pour eux une preuve de perdition, mais pour vous de salut ; et cela de la part de Dieu ; parce qu’il vous a fait la grâce, à cause de Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat où vous m’avez vu et où vous apprenez que je suis encore, » nous dit Paul, dans Philippiens 1:27-30.

« Rendez ma joie parfaite, étant en bonne intelligence, ayant une même charité, une même âme, un même sentiment ; ne faites rien par contestation, ni par vaine gloire ; mais que chacun de vous regarde les autres, par humilité, comme plus excellents que lui-même » (Philippiens 2:2-3). « Enfin, soyez tous d’un même sentiment, compatissants, fraternels, miséricordieux, bienveillants ; ne rendant point le mal pour le mal, ni l’injure pour l’injure ; bénissant, au contraire, sachant que c’est à cela que vous êtes appelés, afin que vous héritiez la bénédiction » (1 Pierre 3:8-9). La véritable unité doit inclure l’unité de l’Esprit ainsi que l’unité de la foi. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous êtes appelés à une seule espérance, par votre vocation. « Pour le perfectionnement des saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps de Christ ; jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » (Éphésiens 4:12-13).

Ne regardez pas chacun à votre intérêt particulier, mais aussi à celui des autres. Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ. « Néanmoins, vous avez bien fait de prendre part à mon affliction » déclare Paul, dans Philippiens 4:14. Il faut donc communiquer aux autres ce que nous avons reçu. Ce mot « communiquer » n’est pas un mot utilisé dans la Bible, et qui veut dire, en quelque sorte, reconnecter pour clarifier une idée. Le terme utilisé normalement est « parler », se comprendre ou simplement passer l’instruction d’une personne à l’autre. Voilà le sens dans lequel Paul recommande aux Philippiens de devenir partenaires avec lui dans cette œuvre de Christ en reconnaissant les besoins nécessaires pour accomplir avec succès son ministère. Aujourd’hui, vous avez une variété d’organisations, comme les hôpitaux, les universités, les centres de distribution de nourriture et de linge, etc.

La plupart de ces efforts, en passant, furent commencés par des groupes chrétiens comme moyens de « communiquer » avec l’affliction de plusieurs. Mais comment pouvons-nous déterminer qui, parmi le grand nombre, doivent : « Prendre part aux nécessités des saints » (Romains 12:13). Deux principes doivent guider notre « communication » dans le Royaume. D’abord, il devient clair dans le Nouveau Testament que notre responsabilité première est envers l’Église dans laquelle Dieu nous a placés. Ensuite, nous avons l’opportunité de suivre les conseils que Dieu met sur notre chemin. Dans Matthieu 6:33-34, Christ nous déclare : « Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne soyez donc point en souci pour le lendemain ; car le lendemain aura souci de ce qui le regarde. A chaque jour suffit sa peine. »

Nous devons devenir des enfants de la lumière. « Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ; car le fruit de l’Esprit consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur. Et ne prenez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais bien plutôt condamnez-les. Car il est même honteux de dire ce que ces gens font en secret. Mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière ; car tout ce qui est manifesté devient lumière » (Éphésiens 5:8-13). Il y a de nombreuses métaphores dans la Bible décrivant ceux qui sont devenus des Enfants de Dieu. Dans 1 Jean 3:10-11, l’apôtre nous dit : « C’est en cela que se révèlent les enfants de Dieu, et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice et n’aime pas son frère, n’est point de Dieu. Car le message que vous avez entendu dès le commencement, c’est que nous nous aimions les uns les autres. »

Tout comme les enfants doivent développer les caractéristiques de leurs parents en grandissant, ainsi les enfants spirituels de Dieu devraient grandir en grâce et dans la connaissance de Dieu, comme le dit si bien Pierre : « Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:18). « Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour ; nous n’appartenons point à la nuit, ni aux ténèbres. Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres, » nous dit Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:5-6. Lorsque Jésus parlait de nous, Il nous appelait les enfants du Royaume ; alors, exprimons-nous comme des enfants déjà nés dans le Royaume, de futurs rois dans ce Royaume, fidèles sujets du Roi des Rois.

Christ nous a également appelés les enfants de la sagesse. Dans Matthieu 11:19, Jésus déclare : « Le Fils de l’homme est venu mangeant et buvant ; et ils disent : Voilà un mangeur et un buveur, un ami des péagers et des pécheurs. Mais la sagesse a été justifiée par ses enfants. » Cela implique que notre compréhension et nos décisions doivent être prises avec la pensée de Christ : « Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ » (1 Corinthiens 2:16). « Or, c’est par Lui que vous êtes en Jésus-Christ, qui nous a été fait de la part de Dieu, sagesse, justice, sanctification et rédemption ; afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur, » nous déclare Paul, dans 1 Corinthiens 1:30-31.

Par contre, notez les métaphores appliquées par la Bible à ceux qui n’ont pas encore reçu cette sagesse. « Parmi lesquels nous vivions tous autrefois, selon les convoitises de notre chair, accomplissant les désirs de la chair et de nos pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres » (Éphésiens 2:3). Nous étions considérés parmi les fils de la rébellion : « Dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (v. 2). « Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les enfants rebelles. N’ayez donc point de part avec eux » (Éphésiens 5:6-7).

« Faites donc mourir ce qui dans vos membres tient à la terre, la fornication, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et l’avarice, qui est une idolâtrie ; car c’est pour ces choses que la colère de Dieu vient sur les enfants de rébellion ; dans lesquelles vous aussi vous avez marché autrefois, lorsque vous viviez en elles, » nous dit Paul, dans Colossiens 3:5-7. Les non-croyants sont appelés les enfants du Malin. Dans Matthieu 13:38-39, Jésus explique une parabole dans laquelle : « Le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont les enfants du royaume ; l’ivraie, ce sont les enfants du Malin ; l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; et les moissonneurs sont les anges. » « C’est en cela que se révèlent les enfants de Dieu, et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice et n’aime pas son frère, n’est point de Dieu » (1 Jean 3:10).

« Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:7). Dans cet état, nous ne marchons plus dans les ténèbres, car nous avons la lumière de vie. Dans Jean 8:12 : « Jésus parla encore au peuple, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. »

« Soyez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés ; et marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et s’est offert lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur, » nous déclare Paul, dans Éphésiens 5:1-2. Dans les Écritures, l’encens a une variété d’usages riches en relation avec le sang sacrifié de Jésus. Dans Exode 30:1 : « Tu feras aussi un autel pour y faire fumer le parfum, tu le feras de bois de Sittim. » Et, aux versets 5 à 8, nous lisons : « Tu feras les barres de bois de Sittim, et tu les couvriras d’or. Et tu mettras l’autel au-devant du voile, qui est devant l’arche du Témoignage, en face du propitiatoire qui est sur le Témoignage, où je me trouverai avec toi. Et Aaron y fera fumer un parfum d’aromates ; chaque matin, quand il préparera les lampes, il fera fumer le parfum. Et quand Aaron allumera les lampes, entre les deux soirs, il le fera aussi fumer ; c’est un parfum qu’on brûlera continuellement devant l’Éternel dans vos générations. »

Sans encens, il était impossible de rencontrer Dieu de cette façon prescrite. Dans Exode 30:34-36 : « L’Éternel dit aussi à Moïse : Prends des aromates, du stacte, de l’onyx et du galbanum, des aromates et de l’encens pur, en parties égales ; et tu en feras un parfum, un mélange selon l’art du parfumeur, salé, pur, saint ; tu en pileras bien menu une partie, et tu en mettras devant le Témoignage, dans le tabernacle d’assignation, où je me trouverai avec toi ; ce vous sera une chose très sainte. » « Quant au parfum que tu feras, vous ne vous en ferez point de même composition ; ce sera pour toi une chose consacrée à l’Éternel. Celui qui en fera de semblable pour en sentir l’odeur, sera retranché d’entre ses peuples » (Exode 30:37-38).

Dans le Nouveau Testament, nous découvrons une application tout-à-fait différente de ce principe. C’est Christ qui nous a aimés et S’est offert Lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur. Alors que Jésus était le dernier sacrifice, Paul : « vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c’est votre culte raisonnable » (Romains 12:1). Ceci peut également prendre une forme matérielle, nous déclare Paul : « Or, j’ai tout reçu, et je suis dans l’abondance ; j’ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce que vous m’avez envoyé, comme un parfum d’agréable odeur, un sacrifice accepté, et agréable à Dieu. Et mon Dieu pourvoira aussi à tous vos besoins, selon ses richesses, avec gloire, en Jésus-Christ » (Philippiens 4:18-19).

Dans l’Esprit de Dieu, nos vies de sacrifice sont d’une agréable odeur pour Dieu.  « Or, grâces soient rendues à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous l’odeur de sa connaissance en tous lieux. Car nous sommes la bonne odeur de Christ devant Dieu, pour ceux qui sont sauvés et pour ceux qui périssent ; à ceux-ci, une odeur mortelle, donnant la mort ; et à ceux-là, une odeur vivifiante, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme beaucoup le font ; mais nous parlons avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, en Christ » (2 Corinthiens 2:14-17). Sans notre sacrifice volontaire et vivant, nous ne pouvons pas nous approcher de Dieu, mais avec ce sacrifice, nous devenons la bonne odeur de Christ devant Dieu.