D.451 – Le leadership dans l’Église

Par Joseph Sakala

Dans 1 Pierre 5:1-4, le chef des apôtres s’adresse aux anciens et leur déclare : « Je prie les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : paissez le troupeau de Dieu qui est au milieu de vous, veillant sur lui, non par contrainte, mais volontairement ; non pour un gain honteux, mais par affection ; non comme ayant la domination sur les héritages du Seigneur, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain Pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de gloire. » Les leaders dans les Églises primitives étaient très déterminants, non seulement du ministère de chaque congrégation, mais aussi de la survie de chaque groupe.

D’ailleurs, dans le Nouveau Testament, de nombreux passages traitent de leurs qualifications ainsi que de leur fonction. Dans notre texte du début, Pierre exhorte ces hommes à diriger et à paître le troupeau de Dieu avec affection, volontairement et en étant toujours des modèles du troupeau. Pierre le fait en les informant que, lorsque le souverain Pasteur paraîtra, ils remporteront la couronne incorruptible de gloire. Premièrement, nous notons que Pierre s’adresse à un groupe d’anciens et non à un individu en autorité. Aucun exemple n’est donné dans le Nouveau Testament d’une Église qui se serait rendue à maturité sans recevoir la sagesse d’un groupe d’hommes spirituellement matures dans leur leadership, même si une personne devait présider chez ce groupe.

La fonction première de ces leaders pieux et saints était de paître le troupeau de Dieu en son milieu, en veillant sur lui. Et notez spécialement que le troupeau sur lequel ils devaient paître appartenait à Dieu et non à eux. Un véritable leader veille fortement sur le troupeau sans en usurper la possession. Ces leaders doivent servir volontairement et non pour un gain honteux, en cherchant à faire de l’argent sur le dos du troupeau. Ils ne doivent pas exercer la domination sur les héritages du Seigneur en devenant de petits dictateurs, mais plutôt être les modèles du troupeau. Ils doivent servir tout en établissant un esprit de service parmi le groupe. Finalement, Pierre leur rappelle qu’un service fidèle leur remportera la couronne incorruptible de gloire, lorsque le souverain Pasteur paraîtra. Que le Seigneur continue de fournir des serviteurs volontaires et fidèles dans chaque troupeau individuel !

Jésus priait Son Père et voici les Paroles qu’Il a employées, dans Jean 17:6-10 : « J’ai manifesté Ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Ils ont connu maintenant que tout ce que tu m’as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues, et ils ont connu véritablement que je suis venu de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi. Et tout ce qui est à moi, est à toi, et ce qui est à toi, est à moi, et je suis glorifié en eux. » Dans cette belle prière de Jésus pour Ses disciples juste avant Sa mort, il y a plusieurs références importantes en relation avec le véritable converti et le monde qui l’entoure.

D’abord, selon Jésus, ils ont été appelés hors de ce monde, ne faisant plus partie du système de ce monde, mais appartenant maintenant à Christ. Pourtant, ils doivent nécessairement vivre encore dans le monde. « Et je ne suis plus dans le monde, mais ceux-ci sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un, comme nous. Pendant que j’étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’Écriture fût accomplie. Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux. Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin » (Jean 17:11-15).

Ils ne sont pas du monde, car ils ont été séparés du monde et donnés à Christ que le monde continue de crucifier quotidiennement. Alors, Christ nous dit : « Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin » (Jean 17:14-15). Donc, tout comme Christ, attendez-vous à être haïs du monde. Cependant, Christ nous a envoyés dans le monde en tant que Ses témoins. « Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Or, je ne prie pas seulement pour eux ; mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole ; afin que tous soient un, comme toi, ô Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’ils soient aussi un en nous ; pour que le monde croie que c’est toi qui m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un, comme nous sommes un, (Moi en eux, et toi en moi), afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé, et que tu les aimes, comme tu m’as aimé » (Jean 17:18-23).

Et le plus magnifique dans toutes ces relations dans le monde, c’est que Dieu les avait toutes planifiées avant même de créer le monde ! « Père, je désire que ceux que tu m’as donnés soient avec moi, où je serai, afin qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que c’est toi qui m’as envoyé. Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi-même je sois en eux » (Jean 17:24-26).

À Ses disciples, Jésus a clairement déclaré : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jean 15:16-17). Cela veut simplement dire que chaque chrétien converti doit désirer porter du fruit permanent pour Christ.

Comme le disait si bien Pierre : « Car si ces choses sont en vous, et y abondent, elles ne vous laisseront ni oisifs, ni stériles dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais celui en qui ces choses ne se trouvent point, est aveugle, sa vue est courte, et il a oublié la purification de ses péchés passés. C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car en faisant cela, vous ne broncherez jamais ; et ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée » (2 Pierre 1:8-11).

La personne vraiment convertie désire que le fruit venant du Saint-Esprit soit efficace, car : « le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance ; [et] la loi n’est point contre ces choses », nous dit Paul, dans Galates 5:22-23. « Or, mes frères, je ne veux pas que vous ignoriez que j’ai souvent formé le dessein d’aller chez vous, afin de recueillir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations ; mais j’en ai été empêché jusqu’à présent », nous dit Paul, dans Romains 1:13. La promesse de Christ, qui nous a établis afin que nous allions et que nous portions du fruit, et que notre fruit soit permanent, parce qu’Il nous a personnellement choisis, reste constamment vraie.

Car Jésus demeure toujours le cep et nous sommes toujours les sarments. Dans Jean 15:4-14, Jésus nous dit : « Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s’il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche ; puis on ramasse les sarments et on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Mon Père sera glorifié, si vous portez beaucoup de fruit, et vous serez mes disciples. Comme mon Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit accomplie. Mon commandement, c’est que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. Nul n’a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père. »

Il est très significatif que le mot grec traduit « demeurez » est meno qui veut littéralement dire « faire sa demeure en Christ ». En effet « demeurer » paraît au moins douze fois dans le texte plus haut. Demeurer en Christ ne veut pas dire être continuellement conscient de Sa présence ou de ne penser constamment qu’à Lui, mais cela veut dire de continuer de croire en Sa Parole et de Le servir. Dans Jean 15:9-10, Jésus nous dit : « Comme mon Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. » Christ a également déclaré : « aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples. Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8:31-32). Et dans Jean 15:7, Jésus nous dit : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. »

Notez la progression. Jésus nous dit : « Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s’il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi » (Jean 15:4). Cela veut dire que Sa Parole doit demeurer en nous et nous devons demeurer dans Son amour, ce qui implique de garder Ses commandements. Il s’en suit que si nous continuons dans Sa Parole, nous allons produire du fruit permanent et Dieu sera glorifié.

Alors, tout comme ceux qui ont questionné Christ, nous Lui demandons : « Que ferons-nous pour travailler aux œuvres de Dieu ? Jésus leur répondit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. Alors ils lui dirent : Quel miracle fais-tu donc, que nous le voyions et que nous croyions en toi ? Quelle œuvre fais-tu ? Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon qu’il est écrit : Il leur a donné à manger le pain du ciel. Et Jésus leur dit : En vérité, en vérité je vous le dis, Moïse ne vous a point donné le pain du ciel ; mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel. Car le pain de Dieu est Celui qui est descendu du ciel, et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. Et Jésus leur répondit : Je suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jean 6:28-35).

Cette question est souvent posée par ceux qui veulent se sauver eux-mêmes. Elle est aussi posée de différentes façons par des individus dans le Nouveau Testament et il est d’une importance vitale de recevoir la vraie réponse aux questions. Par exemple, un jeune homme riche accourut à Jésus : « et, s’étant mis à genoux devant lui, lui demanda : Bon Maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle ? Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sauf Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne commets point d’adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne commets point de fraude ; honore ton père et ta mère. Il répondit : Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. Et Jésus, jetant les yeux sur lui, l’aima et lui dit : Il te manque une chose : Va, vends tout ce que tu as, et le donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; après cela viens, suis-moi, en te chargeant de la croix. Mais affligé de cette parole, il s’en alla tout triste, car il avait de grands biens » (Marc 10:17-22).

Jésus venait de lui expliquer que rien de ce qu’il possédait ne pouvait être amené à Jésus pour se gagner le salut. On doit simplement mettre Jésus à la première place, être désireux de Le servir et se donner entièrement à Christ. Un avocat a posé la même question à Jésus pour le tenter. Cette fois : « Jésus lui dit : Qu’est-ce qui est écrit dans la loi, et qu’y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. Et Jésus lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras » (Luc 10:26-28). Mais ce standard est humainement impossible à atteindre par soi-même ; il faut absolument passer par Jésus pour hériter la vie éternelle.

Lorsque Pierre, le jour de la Pentecôte, a déclaré : « Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Ayant entendu ces choses, ils furent touchés de componction en leur cœur, et dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ;  et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse a été faite à vous et à vos enfants, et à tous ceux qui sont éloignés, autant que le Seigneur notre Dieu en appellera » (Actes 2:36-39). Ce qu’ils avaient à faire, c’était de se repentir de leurs péchés à Dieu et de témoigner ouvertement de la réalité du changement intérieur de leur cœur et de leur esprit.

Des années plus tard, à Philippe : « le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra promptement, et tout tremblant se jeta aux pieds de Paul et de Silas. Puis les menant dehors, il leur dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Ils lui dirent : Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé, toi et ta famille. Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, et à tous ceux qui étaient dans sa maison. Et les ayant pris avec lui à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies ; et il fut aussitôt baptisé, lui et tous les siens. Et les conduisant dans son logement, il leur servit à manger ; et il se réjouit de ce qu’il avait cru en Dieu, avec toute sa famille » (Actes 16:29-34).

Alors, Paul déclare en toute simplicité : « Voici donc ce que je dis et que j’atteste de la part du Seigneur : Ne vous conduisez plus comme le reste des Gentils, qui suivent la vanité de leur esprit ; ayant leur intelligence obscurcie, étant éloignés de la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ayant perdu tout sentiment, ils se sont abandonnés à la dissolution, pour commettre toutes sortes d’impuretés, avec une ardeur insatiable. Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris à connaître Christ ; au moins, si vous l’avez écouté, et si, selon la vérité qui est en Jésus, vous avez été instruits en lui, à vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité » (Éphésiens 4:17-24).

Dans les versets 1 à 3, Paul encourage les croyants en disant : « Je vous exhorte donc, moi le prisonnier du Seigneur, à vous conduire d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec un esprit patient, vous supportant les uns les autres avec charité ; vous appliquant à conserver l’unité de l’esprit, par le lien de la paix. » Ce comportement en toute humilité et douceur, avec un esprit patient, vous supportant les uns les autres avec charité, contraste énormément avec le comportement des gens du monde. La démarche hors de Christ est caractérisée par la vanité de l’esprit jonchée de pensées futiles. « Parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces : au contraire, ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence a été rempli de ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en des images qui représentent l’homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles » (Romains 1:21-23).

« C’est pourquoi aussi, Dieu les a livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à une impureté telle qu’ils ont déshonoré eux-mêmes leurs propres corps ; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont adoré et servi la créature, au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions honteuses ; car les femmes parmi eux ont changé l’usage naturel en un autre qui est contre nature. De même aussi, les hommes, laissant l’usage naturel de la femme, ont été embrasés dans leur convoitise les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes la récompense qui était due à leur égarement, » nous déclare Paul, dans Romains 1:24-27.

« Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris à connaître Christ ; au moins, si vous l’avez écouté, et si, selon la vérité qui est en Jésus, vous avez été instruits en lui, à vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité, » nous dit Paul, dans Éphésiens 4:20-24. Marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et S’est offert Lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur. Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière. Prenez donc garde à vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des personnes sages ; rachetez le temps ; car les jours sont mauvais. « Ne vous enivrez point de vin, qui mène au dérèglement ; mais soyez remplis de l’Esprit » (Éphésiens 5:18). Notre Seigneur nous a promis de nous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité.

Proverbes 10:12 nous confirme que : « La haine excite les querelles ; mais la charité couvre toutes les fautes. » Nous devrions haïr le péché, mais aimer le pécheur. Cela peut paraître un peu bizarre, mais c’est biblique et pratique. C’est facile et tentant d’être critique et accusateur envers quelqu’un qui a péché contre nous, mais cette sorte d’attitude produit rarement la repentance chez le pécheur. Comme le proverbe nous le rappelle, la haine excite les querelles et génère encore plus de disputes. Cependant, une attitude d’amour et non de condamnation, de compréhension et d’intérêt sincère dans le comportement de l’individu nous mènera vers un changement de cœur et de restauration.

L’apôtre Pierre cite un texte de l’Ancien Testament pour donner un conseil à des croyants chrétiens. Dans 1 Pierre 4:8, l’apôtre nous dit : « Surtout ayez les uns pour les autres une ardente charité ; car la charité couvrira une multitude de péchés. » Le mot « charité » utilisé ici vient du grec agape qui veut dire « avoir un amour inconditionnel ». L’apôtre Jacques, qui comprenait très bien ce qu’agape voulait dire, l’a utilisé pour couvrir plusieurs péchés. C’est pourquoi, dans Jacques 5:19-20, il nous déclare : « Frères, si quelqu’un d’entre vous s’écarte de la vérité, et qu’un autre l’y ramène, qu’il sache que celui qui a ramené un pécheur du sentier de l’égarement, sauvera une âme de la mort, et couvrira une multitude de péchés. »

N’oublions jamais que : « la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14). Et Il l’a fait afin de donner Sa vie comme rançon pour nos péchés. Donc, Dieu S’est incarné afin de nous offrir le salut. « Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ, et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec soi, en ne leur imputant point leurs péchés ; et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Corinthiens 5:18-20).

La richesse de vérité impliquée dans la déclaration plus haut va au-delà de toute notre compréhension humaine. Nous ne pourrions jamais comprendre comment un Dieu infini pourrait devenir un homme, pour nous sauver, mais  là ou l’intellect manque, la foi prévaut. C’était la Parole qui était Dieu et par qui toute chose fut créée. « Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle » (Jean 1:1-3). Dieu a formé Son propre corps dans le sein de Marie, afin de pouvoir vivre parmi nous pendant trente-trois années et demie. « Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui ? » (Hébreux 1:5).

Comment cela a-t-il pu se faire ? « De l’aveu de tous, le mystère de piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché parmi les Gentils, cru dans le monde, et élevé dans la gloire »         (1 Timothée 3:16). C’est véritablement un grand mystère, mais : « Jésus, les regardant, leur dit : Quant aux hommes, cela est impossible ; mais quant à Dieu, toutes choses sont possibles » (Matthieu 19:26). Dieu a créé un corps pour Adam ; donc, Dieu pouvait sans doute faire un corps parfait dans lequel Il vivrait. « Dieu l’a fait : envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché ; et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair » (Romains 8:3). « Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché, » nous dit Paul, dans Hébreux 4:15.

Cependant, puisque : « Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui-même ne tente personne » (Jacques 1:13), alors, Jésus a vécu dans un corps semblable au péché pour nous prouver qu’avec Lui nous aussi pourrions devenir parfaits comme le Père est parfait. Donc, Jean pouvait facilement témoigner que nous avons contemplé Sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. Jésus-Christ était véritablement un homme comme Dieu voulait que nous devenions. Voilà le Christ que nous prêchons à ceux qui ont le cœur et l’esprit disposés à le recevoir.




D.450 – Souffrance et triomphe de Christ

Par Joseph Sakala

Dans Apocalypse 1:8, nous lisons clairement : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin, dit le Seigneur, Celui QUI EST, et QUI ÉTAIT, et QUI SERA, le Tout Puissant. » Dans ce dernier livre de la Bible, nous découvrons à plusieurs occasions l’expression « Je suis » déclarée par le Christ glorifié se reportant toutes à Sa victoire ultime. Cependant, dans les Psaumes, nous voyons sept différentes déclarations de « Je suis » par Christ, mais cette fois prophétisant Ses souffrances. On les retrouve dans quatre Psaumes messianiques, tous écrits 1 000 années avant l’apparition de Christ dans la chair humaine. Néanmoins, chaque Psaume est cité dans le Nouveau Testament comme étant accompli par Christ.

La première citation se trouve dans Psaume 22:7-8 : « Mais moi, je suis un ver, et non un homme ; l’opprobre des hommes et le méprisé du peuple. Tous ceux qui me voient se raillent de moi ; ils ouvrent la bouche, ils secouent la tête. » Jésus est comparé à un ver écarlate qui meurt afin que ses petits puissent vivre. En mourant, le ver dégage un fluide écarlate qui protège et nourrit ses petits. Le deuxième se trouve dans Psaume 40:18 : « Pour moi, je suis affligé et misérable ; le Seigneur aura soin de moi. Tu es mon aide et mon libérateur. Mon Dieu, ne tarde point ! » Ce verset nous indique Son entière soumission au Père, Son Libérateur, qu’Il implore de ne pas tarder à venir à Son secours.

Le troisième est dans Psaume 69:9 : « Je suis devenu un étranger pour mes frères, et un inconnu pour les fils de ma mère. » Nous voyons cela dans Jean 7:2-5 : « Or, la fête des Juifs, appelée des Tabernacles, approchait. Et ses frères lui dirent : Pars d’ici, et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi les œuvres que tu fais. Car personne ne fait rien en cachette, quand il cherche à être connu. Si tu fais ces choses, montre-toi toi-même au monde. Car ses frères même ne croyaient pas en lui. » La quatrième prophétie se trouve dans Psaume 69:21-23 : « L’opprobre m’a brisé le cœur, et je suis languissant ; j’ai attendu de la compassion, mais il n’y en a point ; des consolateurs, mais je n’en trouve pas. Ils mettent du fiel dans ma nourriture, et dans ma soif ils m’abreuvent de vinaigre. Que leur table devienne un piège devant eux, et un filet dans leur sécurité ! »

En contraste des souffrances solitaires de Christ, il y a les gloires qui suivront. Le premier des « Je Suis » se trouve au début de notre message, dans Apocalypse 1:8, suivi d’un autre proclamant cette grande vérité. Dans Apocalypse 1:9-11, nous lisons : « Moi Jean, votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation et au règne, et à la patience de Jésus-Christ, j’étais dans l’île appelée Patmos, pour la parole de Dieu, et pour le témoignage de Jésus-Christ. Je fus ravi en esprit, le jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une grande voix, comme celle d’une trompette, qui disait : Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier ; ce que tu vois, écris-le dans un livre et l’envoie aux sept Églises qui sont en Asie, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée. »

Notez que Jean n’est pas monté au ciel, mais il fut ravi en esprit tout en étant sur la terre et il entendit cette voix qui lui dit d’écrire aux sept Églises qui sont en Asie mineure. Nous allons étudier ces sept Églises pour réaliser comment Jésus est en train de corriger certaines anomalies ou défauts qui se sont infiltrés dans Son Église au fil des siècles et que Jésus veut absolument corriger afin de rendre Son Épouse pure pour l’éternité. Vous remarquerez que Jésus S’adresse à l’ange de chaque Église pour faire passer Son message et non à un individu dans la congrégation. La première de ces Églises avait été fondée par Paul à Éphèse durant ses nombreux voyages en Turquie.

Dans Apocalypse 2:1-2, Jésus dit : « Écris à l’ange de l’Église d’ÉPHÈSE : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d’or : Je connais tes œuvres, et ton travail, et ta patience ; et je sais que tu ne peux souffrir les méchants ; et tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres, et ne le sont point, et tu les a trouvés menteurs. » Cette Église, fondée par Paul, avait grandi dans sa précision doctrinale et dans l’attention qu’elle portait aux Écritures. Les membres mettaient leur centre d’intérêt sur la pureté de leur leadership et étaient très vigilants contre toute forme d’enseignement faux. La plupart d’entre nous prendrions cette sorte d’Église comme un exemple rafraîchissant à suivre, surtout dans ces jours d’indifférence et souvent de théologie hérétique.

Mais soudainement, Jésus leur dit : « Tu as souffert, tu as eu de la patience, et tu as travaillé pour mon nom, et tu ne t’es point découragé. Mais j’ai contre toi, que tu as abandonné ta première charité » (Apocalypse 2:3-4). Paul avait fondé cette congrégation dans les années 60 et déjà, dans les années 90, elle avait perdu son premier amour, ce que Jésus voulait absolument corriger. Alors, dans Apocalypse 2:5, Christ leur dit : « Souviens-toi donc d’où tu es déchu, repens-toi, et fais tes premières œuvres ; sinon je viendrai bientôt à toi, et si tu ne te repens, j’ôterai ton chandelier de sa place. »

« Toutefois tu as ceci, c’est que tu hais les actions des Nicolaïtes, lesquelles je hais aussi, » leur déclare Jésus, dans Apocalypse 2:6. Le chef des apôtres avait mis en garde les anciens des Églises contre l’attitude dominante de ces Nicolaïtes. « Paissez le troupeau de Dieu qui est au milieu de vous, veillant sur lui, non par contrainte, mais volontairement ; non pour un gain honteux, mais par affection ; non comme ayant la domination sur les héritages du Seigneur, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain Pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de gloire » (1 Pierre 5:2-4).

Éphèse était une bonne congrégation, mais le Seigneur ressuscité avait noté quelque chose contre elle. Apparemment, malgré toute son attention pour la doctrine et la pureté de son leadership, cette Église avait abandonné son premier amour (Apocalypse 2:4). Elle était déchue de cet amour qu’elle avait démontré plusieurs années auparavant, lorsque Paul avait appelé les anciens afin de les encourager. « Car je vous ai annoncé tout le dessein de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église de Dieu, qu’il a acquise par son propre sang » leur dit-il, dans Actes 20:27-28.

« Car je sais qu’après mon départ, il s’introduira parmi vous des loups ravissants, qui n’épargneront point le troupeau ; et qu’il s’élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d’attirer les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que durant trois ans je n’ai cessé, nuit et jour, d’avertir chacun de vous avec larmes. Et maintenant, frères, je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, lui qui peut vous édifier et vous donner l’héritage avec tous les saints. Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne. Et vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en toutes choses, que c’est ainsi qu’en travaillant, il faut secourir les faibles, et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Quand il eut dit cela, il se mit à genoux, et pria avec eux tous. Alors tous fondirent en larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le baisaient, affligés principalement de ce qu’il avait dit, qu’ils ne verraient plus son visage. Et ils le conduisirent jusqu’au vaisseau » (Actes 20:29-38).

S’éloigner du premier amour était tellement sérieux que le Seigneur a averti Éphèse de se repentir sinon : « j’ôterai ton chandelier de sa place » (Apocalypse 2:5). L’autorité qu’ils possédaient de représenter Christ en tant que Son Église leur serait enlevée. Une doctrine précise ne devrait jamais altérer notre amour pour le peuple ou pour la vérité. « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises : A celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est au milieu du paradis de Dieu » (Apocalypse 2:7). Donc, à celui qui vaincra Jésus lui donnera de manger de l’arbre de la vie, ce qui est équivalent d’avoir la vie éternelle.

Dans Apocalypse 2:8-10, nous lisons : « Écris aussi à l’ange de l’Église de SMYRNE : Voici ce que dit le Premier et le Dernier, qui a été mort, et qui a repris la vie : Je connais tes œuvres, et ta tribulation, et ta pauvreté, (quoique tu sois riche,) et les calomnies de ceux qui se disent Juifs, et ne le sont point, mais qui sont une synagogue de Satan. Ne crains rien des choses que tu auras à souffrir ; voici, le diable va jeter en prison quelques-uns de vous, afin que vous soyez éprouvés ; et vous aurez une affliction de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. »

Le Seigneur Jésus reconnaissait bien cette petite Église aux prises avec les calomnies de ceux qui se disent Juifs, mais ne le sont pas. Cette petite Église n’est pas mentionnée ailleurs dans le Nouveau Testament. Mais cette congrégation valait la peine d’être mentionnée. Jésus la considérait très  différemment de nos mouvements religieux d’aujourd’hui avec leurs énormes auditoriums et leurs grandes chorales. La plupart du monde vante ces églises qui enlèvent les restrictions doctrinales pour attirer et plaire aux gens iniques et populaires. Smyrne était pauvre, troublée par ceux qui haïssaient le message de Dieu, et souffrait toutes sortes de tribulations pour ses œuvres. Quelques-uns des membres furent jetés en prison pour leur volonté à être identifiés à la vérité.

Des générations se sont écoulées. Depuis, quelque chose du même genre est arrivé aux églises du monde occidental. Les pays qui le font semblent éparpillés dans le monde « civilisé ». Que Dieu nous protège d’avoir de telles attitudes. Mais Celui qui se tient parmi les chandeliers de Son Église voyait Smyrne comme riche et digne de la couronne de vie. Jésus a loué cette petite Église et l’a encouragé à demeurer fidèle. Dans Apocalypse 2:10, Christ lui dit : « Ne crains rien des choses que tu auras à souffrir ; voici, le diable va jeter en prison quelques-uns de vous, afin que vous soyez éprouvés ; et vous aurez une affliction de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. » Lorsque le Roi donnera Ses récompenses à partir de Son trône de jugement, ces fidèles, persécutés, pauvres, troublés, et ces âmes emprisonnées entreront dans l’éternité avec de grandes richesses et une liberté joyeuse.

« Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges, de l’assemblée et de l’Église des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d’un juge qui est Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel » (Hébreux 12:22-24). Maintenant, regardez la merveilleuse promesse que Jésus réserve à cette belle congrégation, dans Apocalypse 2:11 : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises : Celui qui vaincra, ne recevra aucun dommage de la seconde mort. »

Dans Apocalypse 2:12-14, le Seigneur dit : « Écris aussi à l’ange de l’Église de PERGAME : Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë à deux tranchants : Je connais tes œuvres, et le lieu que tu habites, où Satan a son trône ; et tu retiens mon nom, et tu n’as point renié ma foi, même aux jours où Antipas, mon fidèle martyr, a été mis à mort au milieu de vous, où Satan habite. Mais j’ai quelque peu de chose contre toi, c’est que tu as là des gens qui tiennent la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre un scandale devant les enfants d’Israël, pour qu’ils mangeassent des choses sacrifiées aux idoles, et qu’ils tombassent dans la fornication. »

Ce corps de croyants, vivant dans un environnement méchant, mérite d’être noté. Ils ont tenu fermement à Christ, même dans une ville où Satan habitait. Un de leurs membres, Antipas, fut tué à cause de sa foi. Malgré cela, l’Église de Pergame est demeurée fidèle dans son témoignage spirituel, une petite lumière dans une mer de méchanceté. Mais peut-être à cause de la pression qui les entourait, Jésus les a avertis contre deux doctrines destructives qui fleurissaient parmi eux. La première fut celle de Balaam : « Qui, ayant quitté le droit chemin, se sont égarés, en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire de l’iniquité, mais qui fut repris de son injustice ; une ânesse muette, parlant d’une voix humaine, réprima la folie du prophète » (2 Pierre 2:15-16). La deuxième doctrine destructive fut celle des Nicolaïtes, à laquelle leur sœur à Éphèse fut également confrontée et dont Jésus fait mention dans Apocalypse 2:14-15 : « Mais j’ai quelque peu de chose contre toi, c’est que tu as là des gens qui tiennent la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre un scandale devant les enfants d’Israël, pour qu’ils mangeassent des choses sacrifiées aux idoles, et qu’ils tombassent dans la fornication. Pareillement, tu en as, toi aussi, qui tiennent la doctrine des Nicolaïtes ; ce que je hais. »

Balaam était un prophète bien connu à l’époque et qui accepta volontairement de maudire la nation d’Israël pour un gros montant d’argent. Mais, même si Dieu n’a pas permis que Son peuple d’Israël soit maudit, Balaam a continué à promouvoir son erreur et Israël a sombré dans le péché. « Malheur à eux ! car ils ont suivi la voie de Caïn ; en effet, ils se sont jetés dans l’égarement de Balaam, l’amour du gain ; ils ont péri de la rébellion de Coré », déclare Jude, dans Jude 1:11. Les Écritures parlent très peu des Nicolaïtes. Le mot veut dire « conquérant du peuple ». Cet enseignement s’est développé dans la hiérarchie d’une certaine église dans les décennies qui ont suivi et, vers la fin du deuxième siècle, il fut bien établie dans les villes majeures.

Jésus a mis en garde contre ce genre de leadership. « Et Jésus, les ayant appelés, leur dit : Vous savez que les princes des nations les dominent, et que les grands leur commandent avec autorité. Mais il n’en doit pas être ainsi parmi vous ; au contraire, quiconque voudra être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur. Et quiconque voudra être le premier entre vous, qu’il soit votre esclave, comme le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs » (Matthieu 20:25-28). Donc, Jésus était définitivement contre ceux qui dominaient sur le peuple. Voilà pourquoi Jésus félicite les Éphésiens en déclarant, dans Apocalypse 2:6 : « Toutefois tu as ceci, c’est que tu hais les actions des Nicolaïtes, lesquelles je hais aussi. »

Ensuite, Jésus dit à Jean : « Écris aussi à l’ange de l’Église de THYATIRE : Voici ce que dit le Fils de Dieu, qui a les yeux comme une flamme de feu, et les pieds semblables à un cuivre très fin. Je connais tes œuvres, ta charité, ton ministère, ta foi, et ta patience ; et je sais que tes dernières œuvres surpassent les premières. Mais j’ai quelque peu de chose contre toi, c’est que tu souffres que la femme Jésabel, qui se dit prophétesse, enseigne et séduise mes serviteurs, pour les engager dans la fornication, et leur faire manger des choses sacrifiées aux idoles » (Apocalypse 2:18-20). La lettre de Jésus à Thyatire est la plus longue des sept inscrites dans l’Apocalypse. Malgré que cette Église eût été fidèle, avec beaucoup de charité, et grandissait évidemment en réputation et en nombre, Jésus a utilisé un langage assez dur pour corriger son comportement.

Nous ne savons pas si la femme qui était si dominante dans l’Église portait vraiment le nom de Jésabel, mais elle s’était déclarée prophétesse. Sa « sœur » de l’Ancien Testament était une méchante reine et la femme du roi Achab d’Israël au temps du prophète Élie. Ses mauvaises actions sont enregistrées dans sept chapitres de 1 Rois, ce qui est plus que n’importe quelle femme dans l’histoire d’Israël. La Jésabel de Thyatire se permettait de séduire les serviteurs de Dieu à commettre la fornication et à manger la viande sacrifiée aux idoles. Il n’est pas clair si le Seigneur parlait de fornication physique entre les membres de l’Église, mais la pratique de sacrifier aux idoles – fornication spirituelle – était une rébellion contre le second commandement. « Tu ne te feras point d’image taillée, ni aucune ressemblance des choses qui sont là-haut dans les cieux, ni ici-bas sur la terre, ni dans les eaux sous la terre ; tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car je suis l’Éternel ton Dieu, un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants, jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent » (Exode 20:4-5).

Ceux qui commettaient l’adultère avec elle entraient, comme on dit, dans les profondeurs de Satan. L’adultère était très commun au sein des religions païennes du temps, mais même si ce n’était que l’adultère spirituel, ceux qui se disent de Christ ne peuvent pas adorer d’autres dieux. « Israël, ne te réjouis point, et ne sois pas transporté de joie comme les peuples, de ce que tu t’es prostitué en abandonnant ton Dieu ! Tu as aimé le salaire de la prostitution sur toutes les aires de froment », déclare Osée 9:1. Que Dieu nous protège contre un enseignement et un leadership pareils.

Dans Apocalypse 3:1, Jésus dit à Jean : « Écris aussi à l’ange de l’Église de SARDES : Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu, et les sept étoiles : Je connais tes œuvres ; tu as la réputation d’être vivant ; mais tu es mort. » L’Église à Sardes a reçu la plus triste des lettres de l’Apocalypse. Cette Église semblait vouloir passer pour vivante dans son entourage, mais Jésus voyait son témoignage et sa réputation, et Il avait conclu qu’elle était morte. Dans le monde d’aujourd’hui, plusieurs endroits ont de grandes salles vitrées, avec de grandes croix sur leurs façades et des inscriptions portant le nom de christianisme écrit sur toute leur propriété et, pourtant, ils sont morts, spirituellement parlant. Ce sont des églises qu’on pourrait comparer à des monuments ou des pierres tombales dans les cimetières, conçus pour honorer la mémoire d’hommes et de femmes fidèles des générations passées qui furent vivantes pendant un temps, ayant de solides réputations envers Dieu, mais dont les familles se sont éventuellement éloignées de Dieu.

Mais, même à Sardes, il y en avait un petit nombre qui est demeuré fidèle malgré que l’Église se fut en allé à la dérive, tout comme il existe des familles présentement qui sont demeurées avec un héritage chrétien. Le conseil à Sardes, ainsi qu’à ces familles fidèles, est : « Souviens-toi donc de ce que tu as reçu et entendu, garde-le, et te repens. Que si tu ne veilles pas, je viendrai vers toi comme un larron, et tu ne sauras point à quelle heure je viendrai vers toi » (Apocalypse 3:3). L’Église à Philippe a reçu le même conseil : « Vous les avez aussi apprises, reçues et entendues de moi, et vous les avez vues en moi. Faites-les, et le Dieu de paix sera avec vous », leur déclare Paul, dans Philippiens 4:9. Recevoir un héritage est bien beau, mais chacun de nous sera jugé selon son œuvre, ce qu’il aura accompli pour l’œuvre de Christ.

Nous arrivons maintenant à l’Église de Philadelphie où Jésus déclare, dans  Apocalypse 3:7-8 : « Écris aussi à l’ange de l’Église de PHILADELPHIE : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David ; qui ouvre, et personne ne ferme ; et qui ferme, et personne n’ouvre : Je connais tes œuvres ; voici, j’ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer ; parce que tu as peu de force, que tu as gardé ma parole, et que tu n’as point renié mon nom. » Philadelphie est la seule Église qui n’a reçu aucune correction de la part de Jésus. Elle avait peu de force parce qu’elle tenait à prêcher sur deux fondations : La Parole de Dieu et le Nom de Jésus, le seul Sauveur. « Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui a été posé, lequel est Jésus-Christ », nous confirme aussi Paul, dans       1 Corinthiens 3:11. À cause de cela, cette congrégation était peu fréquentée.

Et sur les fondations écrites : « Étant édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, dont Jésus-Christ est la pierre angulaire, en qui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint au Seigneur, en qui aussi vous êtes édifiés ensemble, pour être la maison de Dieu par l’Esprit » (Éphésiens 2:20-22). Et tout est inspiré par Dieu, car : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16-17). Philadelphie avait fidèlement gardé ces principes éternels et, pour cela, elle a reçu cette porte ouverte que personne ne peut fermer.

L’introduction de Jésus à l’Église de Philadelphie cite celui qui a la clef de David, suggérant une référence à la maison du Roi où nous découvrons que : « Ainsi fut achevé tout l’ouvrage que le roi Salomon fit pour la maison de l’Éternel. Puis Salomon fit apporter ce que David, son père, avait consacré, l’argent, l’or et les ustensiles, et il les mit dans les trésors de la maison de l’Éternel » (1 Rois 7:51). Jésus a utilisé ce verset pour démontrer Son autorité en tant que Roi dans Son Royaume. « Je le vêtirai de ta tunique, et le ceindrai de ta ceinture ; je mettrai Ton autorité entre ses mains, et il sera le père des habitants de Jérusalem et de la maison de Juda. Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David ; il ouvrira, et nul ne fermera ; il fermera, et nul n’ouvrira. » Le trésor du Royaume éternel n’est pas une richesse physique : « Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui a été posé, lequel est Jésus-Christ. Que si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, ou du bois, du foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu’elle sera révélée par le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun » (1 Corinthiens 3:11-13).

Mais, tout comme les dix vierges dans Matthieu 25:1-4, où Jésus nous déclare que : « le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent au-devant de l’époux. Or, cinq d’entre elles étaient sages, et cinq folles. Les folles, en prenant leurs lampes, n’avaient point pris d’huile avec elles. Mais les sages avaient pris de l’huile dans leurs vaisseaux, avec leurs lampes », la porte ouverte représente une opportunité d’utiliser les ressources du Roi pour Son profit et non pour une garantie de succès personnel. Le Roi nous offre les ressources, mais le travail et l’utilisation des ressources sont notre responsabilité. Et nous aurons à répondre pour nos actions, un jour. Si nous utilisons bien ces ressources que Dieu nous offre, même ceux de la « synagogue de Satan » viendront se prosterner à nos pieds, selon la déclaration de Jésus. « Voici, je t’en donnerai de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs, et qui ne le sont point, mais qui mentent ; voici, je les ferai venir, afin qu’ils se prosternent à tes pieds, et qu’ils connaissent que je t’ai aimée » (Apocalypse 3:9). Et toute langue confessera que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.

Mais, dans Apocalypse 3:14-16, Jésus déclare : « Écris aussi à l’ange de l’Église de LAODICÉE : Voici ce que dit l’Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la création de Dieu : Je connais tes œuvres ; je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Oh ! si tu étais froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » Le Seigneur a utilisé un langage intensif pour corriger cette Église, la dernière à laquelle Jean devait écrire. Laodicée était dangereusement proche de l’escarpement et d’être désavouée par le Chef de l’Église.

Certaines Églises de nos jours croient vraiment qu’elles sont autosuffisantes et qu’elles n’ont vraiment besoin de rien, leur système de doctrines étant fixé depuis parfois des siècles, sans avoir été vérifié scrupuleusement dans la Parole de Dieu afin de se débarrasser des influences néfastes exercées par les gens de la Synagogue de Satan, au sein même du christianisme. Mais Jésus n’est pas d’accord avec elle et dit : « Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien ; et tu ne connais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu » (Apocalypse 3:17).

Les richesses mondaines, un grand nombre de propriétés, ainsi que la reconnaissance populaire avaient aveuglé ses membres, de même que ses leaders, au sujet de leur véritable condition spirituelle. Ils se disaient riches à cause de ce qu’ils avaient amassé et croyaient n’avoir besoin de rien. Mais selon la perspective de Jésus, ils étaient malheureux, misérables, pauvres, aveugles et nus. La cause terrible de cette destitution spirituelle, c’est qu’ils sont devenus tièdes. C’est comme s’attendre à recevoir un verre d’eau froide pour se désaltérer dans les grandes chaleurs, ou une tasse de thé chaud pour se réchauffer dans les temps de froidure, mais recevoir tout à la température de la pièce, ni rafraîchissant, ni réchauffant. Aucun effet bienfaisant. Cette Église goûtait comme le monde qui l’entourait. « A ceux-ci, une odeur mortelle, donnant la mort ; et à ceux-là, une odeur vivifiante, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? », comme le disait si bien Paul, dans    2 Corinthiens 2:16. Toutes de « bonnes personnes » se mêlant bien à la communauté.

Malgré cette évaluation, cette Église appartenait toujours au Seigneur et, parce qu’Il l’aimait, Jésus lui conseille : « d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, pour devenir riche ; et des vêtements blancs, pour être vêtu, et que la honte de ta nudité ne paraisse point, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies » (Apocalypse 3:18). Ils avaient besoin d’oindre leurs yeux afin de voir les valeurs éternelles du Seigneur. Dans Apocalypse 3:19, Jésus leur dit : « Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle, et te repens. » La balle est maintenant dans leur camp et Christ leur déclare : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et suis assis avec mon Père sur son trône » (vs 20-21). Être tiède garde le Seigneur à l’extérieur. Quelle honte qu’une telle chose puisse arriver à une église !

Revenez à Jésus qui nous confirme continuellement qu’Il est le Je Suis et écoutez ces deux beaux témoignages de Sa part. Dans Apocalypse 1:18, Jésus nous confirme : « J’ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles, Amen ; et j’ai les clefs de l’enfer [la tombe, et le séjour des morts] et de la mort. » Dans Apocalypse 22:16, Jésus nous laisse avec ces paroles : « Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. » À nous tous maintenant de réagir, avant qu’il ne soit trop tard.




T.034 – Le cœur de Dieu

J’ai passé une journée bien étrange. Alors que, depuis des jours, je me lamentais sur mon sort, noyée dans des difficultés administratives et financières, et dans un grand sentiment de solitude. Tandis que je me réfugiais quotidiennement dans les petits sentiers invisibles des champs de canne à sucre – me sentant moi-même invisible – la main de Dieu est venue m’arracher à mon insignifiance et elle m’a délivrée des griffes de la mélancolie.

Je passais des heures entières à marcher dans les champs de cannes, plus hautes que moi, car elles me cachaient du reste du monde. Je recherchais la tranquillité à tout prix et le moindre bruit me rendait agressive. Je m’isolais et, dans des endroits que j’estimais assez vierges de l’esprit du monde, assez perdus pour qu’aucune âme ne vienne à passer par là, je m’adressais à Dieu en pleurant.

Certes, le Seigneur m’avait maintes fois encouragée et Il m’avait appris tant de choses, mais dans ces jours-ci, il m’était impossible de m’en souvenir ou de me les approprier. Je ressentais en moi une grande souffrance qui n’avait cesse de remonter à la surface. Je ne saurais dire exactement d’où me provenait cette douleur intense ; elle prenait la forme d’un manque d’amour, d’un rejet cruel, d’un sentiment d’abandon.

Malgré la sympathie des habitants, je demeurais très solitaire, trop solitaire pour réussir à m’intégrer. Cette société, quoique plus joviale et plus détendue qu’en Europe, restait malgré tout la société des hommes et femmes d’aujourd’hui, à mille lieues de mes aspirations idéalistes. N’est-ce pas un paradoxe cruel que d’avoir un cœur qui fuit le monde et de désirer de tout son cœur être aimé ? L’un et l’autre ne sont pas compatibles… Alors, je priais Dieu de me donner la faculté de me satisfaire de ma vie solitaire, sans amitié, sans amour, et la force de rester vivante pour Lui, mais surtout pour ma fille et nos animaux qui seraient perdus sans moi.

La misère matérielle venait à rajouter à cette dimension morose une dose supplémentaire de dramatisme. Je n’avais même plus les moyens de faire la cuisine. Ayant fraîchement déménagé, je me trouvais en permanence au milieu de mes cartons et de mes affaires disposées un peu partout à même le sol. Sans pouvoir ranger ce foutoir, à défaut de meubles, je me sentais comme dans un chantier en ruine. Chaque jour passait dans l’attente d’un peu d’argent et, aussitôt qu’il en rentrait une once, j’allais le dépenser dans un esprit de survie.

Les problèmes administratifs ne se résolvant pas, j’essayais de les oublier en fuyant dans les champs de cannes.

Ma misère matérielle — survenue après avoir épuisé toutes les économies que j’avais faites avec tant de sacrifices — me poussait également à fuir dans les champs de cannes.

Mon incapacité momentanée à tisser des liens avec les habitants ou à renouer avec mes anciens amis, que je n’avais plus contactés depuis des années, m’incitait à m’isoler dans les champs de cannes.

Et entourée de toutes ces tiges épaisses et denses, qui formaient un mur entre moi et le monde, je laissais libre cours à ma mélancolie.

Dans un moment de grande tristesse, je dis à Dieu que même ici, sur cette île paradisiaque où Il m’avait donné un toit, je désirais mourir. Je m’imaginais tenant une fiole de poison dans la main et buvant comme dans « Roméo et Juliette », sauf qu’à part ma fille, je me disais qu’il n’y aurait personne pour déplorer ma mort. Prisonnière du présent, j’étais incapable de m’élever au-dessus de ma condition. Le séjour des morts, dans lequel il n’y a ni pensée, ni sentiment, m’apparaissait comme l’endroit ou l’état idéal… Mais, Dieu merci, il y avait à la maison, au milieu des cartons, une fille, un chien et deux chats qui m’attendaient et je gardais encore la notion du temps et des responsabilités, et, plus que tout, je gardais en moi la conviction d’appartenir à Dieu et donc l’interdiction absolue de mettre moi-même fin à mes jours.

Je me souviens de la dernière prière que j’ai adressée à Dieu, le soir, lors de ma marche quotidienne, avant de revenir à la maison : « Seigneur, ce que je souhaite le plus au monde, c’est que tu me délivres de mon insatisfaction et que tu diriges chaque seconde de ma vie. Prends les rênes et conduis-moi, je ne sais pas où je vais ». C’était la veille d’une journée extraordinaire…

Je marchais de bon matin, vers le centre du village, pour me rendre à la salle informatique afin de suivre mes démarches en cours, lorsqu’une dame âgée me salua gaiement. Il y avait dans ses yeux beaucoup d’amour. Elle me dit gentiment qu’elle me trouvait jolie : un compliment qui vint du cœur de manière spontanée et qui me fit le plus grand bien. Cette dame avait un chapelet autour du cou et je compris qu’elle était – comme la majorité des habitants de cette île – catholique. Mais elle semblait avoir un amour sincère pour Dieu, ainsi que pour son prochain.

Elle me raconta combien elle était bénie, car elle avait des enfants et ils étaient pour elle le plus beau cadeau que Dieu lui avait donné. Cette dame âgée souriante, avec son modeste chapeau et ses savates, me raconta son témoignage de la grâce de Dieu qui lui avait donné la force de tenir bon dans la misère, elle qui était veuve et dont la vie fut jonchée d’épreuves et de miracles. Nous discutâmes quelques minutes, puis je lui dis « au revoir » ; elle me quitta en me donnant le conseil de demander chaque jour à Dieu la force dont j’avais besoin…

Je voulais consulter l’état de mon compte bancaire, car je redoutais depuis plusieurs jours une catastrophe… Mais je fus agréablement surprise en découvrant qu’une somme avait été créditée, ce qui me permettait ce jour de me réapprovisionner en nourriture, et même d’acheter enfin un parapluie ! La pluie, dans le pays où je vis, est très forte et toujours imprévisible…

Mon soulagement fut d’autant plus grand, lorsque j’ouvris mon courrier électronique et découvris le message d’un ami, celui qui m’est le plus cher au monde. Son message, annonçant une triste nouvelle, n’était pas pour me réjouir ; mais il arrivait après plusieurs semaines de silence afin de me montrer qu’il pensait à moi, qu’il ne m’oubliait pas et que dans son cœur, j’existais encore. Bien que pleurant à chaudes larmes à cause de la triste nouvelle, je souriais car mon cœur grelottait de moins en moins.

Cet ami me rappela aussi que ma présence épistolaire – ce que j’écris pour partager mes expériences et mes réflexions avec d’autres chrétiens – a de la valeur, et qu’il y a quelque part des personnes à qui cela profite. Cela me donna le sentiment de ne pas être complètement inutile dans ce monde, le sentiment d’exister vraiment.

En sortant de la salle informatique, je me dirigeai vers la poste, en vue du distributeur. Je passais devant la mairie quand je lus une affiche « Heures de permanence des élus ». Ces mots, que je ne lisais que machinalement, eurent dans mon esprit un effet étrange. « Les élus » répétai-je. Cela sonnait à mes oreilles avec tant d’importance ! « Ces personnes doivent avoir la grosse tête… », pensai-je. Ils ont été élus, choisis consciemment parmi tant d’autres ! Ils occupent une place spéciale et ont beaucoup de considération de la part des concitoyens. Sur le coup, je les enviais presque. « Les élus » répétais-je. Puis, vint un moment d’éblouissement céleste : je réalisais soudain pourquoi cette affiche m’avait tant interpelée… Moi aussi, je suis élue ! Je suis élue, choisie consciemment par Dieu parmi tant d’autres ! Il m’a choisie et, même si la raison de Son choix est un mystère que je ne pourrai jamais percer, Il m’a élue ! Je me rendais à l’évidence que Dieu seul savait pourquoi Il me voulait et aussi, qu’en aucun cas il regretterait son choix. Ma misère me parut soudain injustifiée. Je pris conscience que mes faiblesses présentes n’étaient pas une entrave au choix de Dieu dans Son plan majestueux qui ne pouvait que dépasser mon entendement.

Sur le chemin du retour, je reçus un appel téléphonique du directeur du collège le plus proche, dans lequel je tentais vainement d’inscrire ma fille depuis plus d’un mois. Il m’appelait pour me rassurer et me dire que, s’il n’y avait présentement pas encore de possibilité, il y aurait toujours une solution et qu’elle se présenterait à moi en son temps. Il était très aimable et respectueux. Quand je lui dis que j’allais continuer de prier, il me parla avec une touche d’humour du Saint-Esprit et je sus que, même ainsi, Dieu me rappelait Son omnisciente présence : Il me faisait un petit clin d’œil pour m’encourager !

Une fois rentrée à la maison, je décidai, dans la force des circonstances, de prendre le car pour descendre en ville avec ma charrette à courses. Mais, prise dans la préparation d’un courrier, je loupai le bus et dus me résoudre à prendre le suivant. Le chauffeur fut celui dont la compagnie m’était le plus agréable et avec qui j’avais pu discuter quelques fois. Il témoignait d’un grand intérêt pour moi et me demandait souvent où j’en étais dans mon installation. Apprenant que j’aimais marcher, il me proposa de faire une randonnée avec lui. Depuis mon arrivée sur l’île, je déplorais de ne pas encore avoir pu faire de vraie randonnée, celles qui durent au moins toute une journée et qui se font sur des parcours escarpés et perdus. Ma fille n’aimant pas marcher en montagne, je n’avais personne pour m’accompagner.

Le sourire et l’amabilité du chauffeur de bus me réconfortèrent. Il me témoignait beaucoup de respect et me disait qu’il aimait bien discuter avec moi. Cela donna encore un coup de poing sur mon sentiment d’insignifiance !

Mon mal-être commençait à décroître. Dieu me souriait. Je n’étais pas seule. Il m’avait rappelé que, malgré mes états d’âme, Il m’avait consciemment choisie. Il m’avait montré qu’il est possible de vivre dans les difficultés et dans la misère, possible de vivre et de vieillir seule, comme cette dame âgée qui demandait à Dieu chaque jour la force nécessaire. Il m’avait montré d’où vient cette force et Il m’avait exhorté à la Lui demander.

Il me rappelait aussi que, pour chaque problème, il y aurait toujours une solution et que ce n’était pas à moi d’essayer de la forcer à apparaître, mais que seul l’Esprit de Dieu est en mesure de le faire, en Son temps. Et Il me prouva que, souvent, les problèmes sont déguisés en urgences et en détresses, mais qu’en vérité, ils se résolvent parfois d’eux-mêmes – sans même qu’on s’en aperçoive – parce que le Seigneur S’en occupe discrètement, comme Il S’est occupé de mon solde bancaire.

Dieu me permit de me remémorer la bénédiction liée à la descendance, puisqu’un enfant, c’est un cadeau de Dieu, même si, souvent dans ses difficultés, une mère a tendance à l’oublier. Cette dame au crépuscule de ses jours remerciait le Seigneur pour sa descendance. Dans sa vieillesse, elle n’était pas complètement seule : ses enfants restaient présents, même loin, ils pensaient à elle et lui donnaient l’affection qu’ils avaient reçue étant petits. Là était la bénédiction issue de la semence d’amour qu’elle avait plantée autrefois et dont elle avait pris soin avec labeur.

Aujourd’hui, je ne vois pas forcément ma bénédiction, je ne l’identifie pas comme telle, mais aux jours de ma vieillesse – s’il me sera permis de vieillir – je verrai les fruits de cette bénédiction.

Dieu me permit également d’entrevoir qu’en dehors de mon univers esseulé, il y a des personnes bien réelles que ma présence importe et sur qui mon existence peut avoir un impact. Des personnes animées par des sentiments bienveillants à mon égard. Comme un magicien pouvant sortir d’un chapeau haut-de-forme un lapin, Dieu peut susciter des êtres pour qui je peux jouer un rôle, directement ou indirectement.

En y songeant, je pris la décision une fois rentrée chez moi de prendre ma plume, mais je n’étais pas encore au bout de mes surprises…

Je fis mes courses avec énergie et tranquillité d’esprit. Comme il me restait encore une heure avant le dernier bus, je décidai de la passer près de la côte, devant la grandeur de l’océan, afin de m’imprégner de la paix présente en ce lieu. A cet endroit surplombant la plage de galets noirs, le sol était recouvert d’un mélange herbeux vert et beige, formant un tapis volumineux et douillet, d’une douceur sans pareille. Je m’y allongeai et regardai les vagues. C’est alors que j’eus une autre illumination céleste…

La douceur sur laquelle mon corps reposait – qui était comme une caresse m’englobant toute entière – c’était la douceur du cœur de Dieu dans lequel je pris conscience d’exister réellement. Le contact si doux de cette couverture végétale me donna littéralement la sensation d’être dans le cœur de Dieu !

Je remerciai le Seigneur pour cette douceur et pour la grâce immense d’être ici. Je réalisai qu’il ne pouvait y avoir aucun autre endroit au monde où je me sente autant chez moi que sur cette île où Dieu était venu me chercher jadis, quand Il m’avait choisie parmi les brebis égarées ; cette île où Il continuait de Se révéler à moi dans toute Sa plénitude, au travers de Sa création et de Ses créatures.

La sensation d’être chez soi est une sensation ordinaire pour la plupart des humains, mais pour moi, c’est seulement à 35 ans que je la découvre et il m’est impossible de décrire ce que cela produit en moi… Une paix profonde. Un sentiment de sécurité absolue. Une grâce merveilleuse.

J’étais si triste à l’idée de devoir quitter ce lieu, que j’emportai avec moi une touffe de cette plante qui recouvrait le sol. Je cherchais à saisir cette sensation merveilleuse d’être dans le cœur de Dieu, à la saisir de toutes mes forces et à la ramener chez moi. Je me connaissais et je savais que la mélancolie était toujours là, tapissée au fond de moi et prête à surgir pour me clouer à nouveau sur le sol de ma turpitude. Cette mélancolie qui prend sa source dans la nostalgie, quand le présent présente des vides que l’on ne peut combler…

Arrivée chez moi, j’eus tout juste le temps de déballer mes courses et d’offrir à ma fille les petites choses que, par la grâce de Dieu j’avais pu acheter, lorsque le téléphone sonna. C’était un ancien ami, un être cher qui venait d’être informé de mon retour sur l’île, après ma longue absence de neuf années. Il était très ému et très heureux de me parler. Et dans la conversation, il glissa en pleurant une phrase qui me marqua profondément : « Anne-Gaëlle, je t’aime, parce que tu es dans les gènes de mon cœur, dans les gènes de mon âme, je t’aime ! »

Personne ne m’avait jamais dit cela et je compris que les écluses du ciel venaient de s’ouvrir pour susciter un ami et lui faire dire ce que mon Dieu voulait tellement que je comprenne : je suis aimée ! Je suis dans les gènes du cœur de Dieu ! Dans les gênes de Son âme ! Mon âme et l’âme de mon Sauveur sont reliées par l’Amour, quoiqu’il arrive et quelque soit le temps qui passe !

Quand on se sent aimé, la mélancolie a moins de pouvoir. Elle ne nous entraîne plus constamment dans un repli sur soi et la vie peut reprendre le dessus, sans plus avoir besoin de se cacher. Quand on se sent aimé, on ne vit plus dans la honte et dans la peur. Peur des autres, de leur regard, peur des défis ou du lendemain…

Il ne s’agit pas de chercher l’amour en particulier. Il s’agit de savoir reconnaître les marques de l’Amour de Dieu, les traces de Son passage, qui précède le nôtre. Comme me le rappela cet ami au téléphone, c’est Jésus seul qui trace mon chemin et personne d’autre. Cette phrase me troubla, parce que cet ami n’était pas chrétien.

Je n’ai pas ici de frère en Christ, mais pour Dieu, ce n’est pas un obstacle, car s’Il veut me dire quelque chose, Il le fait sans être handicapé par le fait que je sois probablement la seule chrétienne dans mon entourage. S’il a quelque chose à me dire ou à me montrer, Il ne se limite pas dans Ses moyens : Il peut ouvrir la bouche de n’importe qui. Il peut incliner le cœur de n’importe qui pour accourir à mon secours. Dieu seul choisit Ses intermédiaires.

Il faut se rappeler que notre alliance, scellée par le sang de l’Agneau, ne vieillit pas. C’est une alliance vivante, avec un Dieu vivant. Il ne sert à rien de s’appuyer uniquement sur des expériences passées, même si, dans ces souvenirs, nous étions aimés de Dieu. Il faut savoir que nous continuons à l’être dans le présent ! Il faut nous construire de nouveaux souvenirs dans lesquels Dieu continue à être notre Dieu et à nous révéler personnellement son Amour.

Je crois que beaucoup de chrétiens se reposent sur leurs souvenirs les plus glorieux, sans que leur âme soit véritablement en repos. Ils se repaissent de leurs exploits passés, en termes de foi, et ne se posent plus la question de savoir ce qu’il en est aujourd’hui. Cette attitude ne peut être satisfaisante que dans la mesure où l’on accepte la compromission et où l’on fuit la remise en question et le changement. Il me semble que notre Seigneur a parlé de cela dans une de Ses lettres aux sept Églises et que cet avertissement nous concerne tous.

Il faut oser dire à Dieu ce qui nous trouble présentement. Il ne faut pas craindre de Lui dire franchement ce que nous pensons ou ressentons, car là est notre liberté et pour nous, la seule manière sûre de faire appel à Lui. Si nous avons l’impression de perdre la foi, et même si nous aimerions parfois disparaître, il faut le Lui dire.

Par ce témoignage de confiance envers Lui, nous L’honorons. Par notre sincérité, nous L’honorons. Par notre attente – parce que nous en sommes réduits à attendre et savons que Lui seul peut mettre fin à notre attente – nous L’honorons. Et Dieu, qui honore ceux qui L’honorent, interviendra. Il viendra encore et encore pour nous rappeler certaines choses et, entre toutes, la plus importante, celle qui brise notre douloureuse insignifiance : nous sommes aimés.

« Je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, notre Seigneur » (Romains 8:38-39).

«  Ne vous inquiétez de rien, mais en toute occasion exposez vos demandes devant Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâce, et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Philippiens 4:6-7).

Soyez bénis, consolés, fortifiés !

Avec toute mon affection fraternelle,

Anne-Gaëlle




D.449 – La sentinelle tenue responsable

Par Joseph Sakala

Dans Ézéchiel 3:17-18, nous pouvons lire : « Fils de l’homme, je t’ai établi sentinelle sur la maison d’Israël ; tu écouteras la parole de ma bouche, et tu les avertiras de ma part. Quand je dirai au méchant : « Tu mourras ! » si tu ne l’avertis pas, si tu ne lui parles pas, pour avertir le méchant de se détourner de sa mauvaise voie, afin de sauver sa vie, ce méchant-là mourra dans son iniquité ; mais je redemanderai son sang de ta main. » Notre texte comprend une partie de la mission d’Ézéchiel en tant que prophète vers Juda. Sa fonction peut être comparée à un gardien sur les murs d’une ville qui devait avertir les citoyens d’un danger imminent.

Ézéchiel devait avertir la nation apostate de Jérusalem de l’invasion des Babyloniens sous Nébucadnetsar. Dieu avait averti Ézéchiel que s’il refusait de transmettre les messages qu’il recevait de Dieu, il serait lui-même tenu responsable. Cependant, Ézéchiel ne devait pas être tenu responsable si celui qui avait entendu ne réagissait pas. « Si, au contraire, tu avertis le méchant et qu’il ne se détourne point de sa méchanceté ni de sa mauvaise voie, il mourra dans son iniquité, mais toi tu sauveras ton âme » (Ézéchiel 3:19). « De même, si le juste se détourne de sa justice, et fait le mal, je mettrai une pierre d’achoppement devant lui, et il mourra. Et c’est parce que tu ne l’auras pas averti, qu’il mourra dans son péché, et qu’il ne sera plus fait mention des choses justes qu’il avait faites ; mais je redemanderai son sang de ta main. Si, au contraire, tu avertis le juste de ne pas pécher, et qu’il ne pèche pas, il vivra certainement, parce qu’il s’est laissé avertir, et toi, tu sauveras ton âme, » dit Dieu, dans Ézéchiel 3:20-21.

Un enseignement correspondant se trouve dans le Nouveau Testament, où nous pouvons lire : « Obéissez à vos conducteurs et soyez-leur soumis, car ils veillent sur vos âmes, comme devant en rendre compte, afin qu’ils le fassent avec joie et non en gémissant ; car cela vous serait préjudiciable » (Hébreux 13:17). Les dirigeants d’églises seront tous tenus de rendre compte un jour de la façon que leur troupeau aura réagi à l’enseignement qu’ils ont reçu. Les pasteurs ne seront pas responsables de la réaction de chaque membre, mais les pasteurs seront tenus responsables de la vérité qu’ils prêcheront aux membres et de voir à ce que le membre comprenne la vérité, ainsi que les conséquences de la désobéissance. C’est une très lourde responsabilité que de prêcher. Mais chaque membre a le libre arbitre d’accepter ou de rejeter ce qui lui est prêché et le ministre sauvera son âme.

L’apôtre Paul a ainsi prêché avec force et conviction lorsqu’il déclara : « C’est à moi, le moindre de tous les saints, qu’a été donnée cette grâce d’annoncer, parmi les Gentils, les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en évidence devant tous, quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ, afin que la sagesse de Dieu, infiniment diverse, soit maintenant manifestée par l’Église aux principautés et aux puissances dans les lieux célestes, selon le dessein qu’il avait formé de tout temps, et qu’il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi que nous avons en lui » (Éphésiens 3:8-12).

L’apôtre Paul fut sans aucun doute le plus grand missionnaire de tous les temps. Il est bien de noter sa stratégie missionnaire destinée à atteindre le plus grand nombre avec beaucoup d’efficacité. En premier lieu, malgré qu’il n’ait jamais négligé ses concitoyens juifs, sa mission était dirigée vers tous les peuples du monde. Autant que possible, il essayait de : « prêcher l’Évangile dans les pays qui sont au-delà du vôtre ; sans nous glorifier de ce qui a déjà été fait dans le partage des autres » (2 Corinthiens 10:16). « Prenant ainsi à tâche d’annoncer l’Évangile où Christ n’avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement qu’un autre aurait posé ; selon qu’il est écrit : Ceux à qui il n’avait point été annoncé, le verront, et ceux qui n’en avaient point entendu parler, l’entendront. C’est pour cela que j’ai été souvent empêché d’aller chez vous, » nous dit Paul, dans Romains 15:20-22.

Paul se concentrait plutôt sur les grandes villes, particulièrement celles situées sur le bord de la mer. Il venait lui-même de la grande ville de Tarse et il prêchait dans la grande capitale de Rome, ainsi que dans Athènes, centre culturel mondial. Il a également prêché à : « Philippes, qui est une colonie et la première ville de ce quartier de la Macédoine ; et nous y séjournâmes quelques jours » (Actes 16:12). Tout comme à Corinthe, en Achaïe, et à Éphèse, en Asie mineure. Ensuite, il y avait Antioche, Troas, Thessalonique qui étaient toutes des villes portuaires. Établir des Églises solides dans ces villes lui fournissait des centres pour propager l’Évangile par le monde entier.

Dans une grande mesure, son ministère au sein de ces villes semblait atteindre des gens d’une certaine habileté, lui donnant l’opportunité d’enseigner à des individus pour ensuite en influencer d’autres, comme les philosophes à Rome, le proconsul Sergius Paulus à Paphos, les femmes honorables de Bérée, l’école de Tyrannus à Éphèse, et d’autres personnes influentes. Le plus important de tout était ses écrits. Paul a rédigé la moitié des épîtres du Nouveau Testament. Il a parcouru au moins 15 000 miles et a prêché à plusieurs milliers de personnes, mais ses paroles écrites ont servi à toucher des millions d’individus sur une période de 1 900 années.

Regardons la personne principale inspirant sa motivation à enseigner la Parole de Dieu. Jésus avait de la difficulté à prêcher dans Son quartier où les gens disaient : « N’est-ce pas là le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? Et ils se scandalisaient à son sujet. Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est méprisé que dans son pays, parmi ses parents et ceux de sa famille. Et il ne put faire là aucun miracle, si ce n’est qu’il guérit quelques malades, en leur imposant les mains. Et il s’étonnait de leur incrédulité ; et il parcourut les bourgades des environs en enseignant » (Marc 6:3-6).

Il y a plusieurs individus qui ont, par la grâce de Dieu, trouvé le Seigneur et ont réussi à former un ministère abondant, loin de l’endroit où ils vivaient, selon un style qu’ils ont maintenant abandonné. Retourner chez soi était devenu difficile pour Christ, car Ses compagnons de jeunesse, toujours pas convertis, étaient là pour s’opposer et critiquer Son ministère. Dans Ses déplacements, Jésus est retourné à Son lieu de naissance et, malgré qu’Il ait vécu une vie sans péché dans Sa jeunesse, Il demeurait quand même un citoyen de la localité. Et cela Lui causait beaucoup d’opposition et d’incrédulité de la part des citoyens. Toutefois : « quand le sabbat fut venu, il commença à enseigner dans la synagogue ; et plusieurs de ceux qui l’entendaient, s’étonnaient et disaient : D’où viennent toutes ces choses à cet homme ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et d’où vient que de si grands miracles se font par ses mains ? » (Marc 6:2). Quelques-uns n’étaient plus offensés.

« Alors, il appela les Douze et il commença à les envoyer deux à deux, et leur donna pouvoir sur les esprits immondes ; et il leur ordonna de ne rien prendre pour le chemin, qu’un bâton ; ni sac, ni pain, ni monnaie dans la ceinture ; mais des sandales aux pieds, et de ne pas porter deux habits. Il leur dit aussi : En quelque maison que vous entriez, demeurez-y jusqu’à ce que vous sortiez de ce lieu. Et lorsqu’il se trouvera des gens qui ne vous recevront pas, et qui ne vous écouteront pas, en partant de là, secouez la poussière de vos pieds en témoignage contre eux. Je vous dis en vérité, que le sort de Sodome et de Gomorrhe sera plus supportable au jour du jugement, que celui de cette ville-là » (Marc 6:7-11). Il n’y a pas de limite au pouvoir de notre Créateur omnipotent. Dieu n’est pas limité par notre foi chancelante, mais Il a choisi de limiter Son œuvre contre leur orgueil et leur incrédulité.

Mais notez la mention de guérison chez quelques personnes malades. « Et il ne put faire là aucun miracle, si ce n’est qu’il guérit quelques malades, en leur imposant les mains » (Marc 6:5). De telles guérisons étaient en effet une démonstration du pouvoir divin, un fait que les lecteurs de Marc, en majorité des Romains et d’autres Gentils très impressionnés par le pouvoir, auraient sûrement reconnu. Ne laissons jamais notre familiarité avec Christ et Son pouvoir nous limiter dans l’honneur et l’obéissance que nous Lui rendons. « Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est méprisé que dans son pays, parmi ses parents et ceux de sa famille » (Marc 6:4).

Regardons plutôt la suite, accomplie par la puissance de Sa Parole et de Sa grâce. Dans Actes 20:32-35, Paul déclare : « Et maintenant, frères, je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, lui qui peut vous édifier et vous donner l’héritage avec tous les saints. Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne. Et vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en toutes choses, que c’est ainsi qu’en travaillant, il faut secourir les faibles, et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »

Plusieurs belles descriptions sont utilisées dans le Nouveau Testament pour illustrer les pouvoirs de la Parole de Dieu, écrite et parlée. Par exemple, le Seigneur Jésus est décrit ainsi, dans 1 Jean 1:1-3 : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie ; (Car la vie a été manifestée, et nous l’avons vue, et nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père, et qui s’est manifestée à nous ;) ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous ayez communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec Jésus-Christ son Fils. »

Et Paul, en parlant des Écritures, a déclaré ceci, dans Philippiens 2:15-17 : « Afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie ; en sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain. Et si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le ministère de votre foi, j’en ai de la joie, et je m’en réjouis avec vous tous. »

Jésus a comparé les Écritures, qui devaient être propagées par toute la terre, à une semence dans un champ. « Lorsqu’un homme écoute la parole du Royaume, et qu’il ne la comprend point, le Malin vient, et ravit ce qui est semé dans le cœur ; c’est celui qui a reçu la semence le long du chemin. Et celui qui a reçu la semence dans des endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole, et qui la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a point de racine en lui-même, il ne dure qu’un moment, et lorsque l’affliction ou la persécution survient à cause de la parole, il se scandalise aussitôt. Et celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole ; mais les soucis de ce monde et la séduction des richesses étouffent la parole, et elle devient infructueuse. Mais celui qui a reçu la semence dans une bonne terre, c’est celui qui entend la parole, et qui la comprend, et qui porte du fruit ; en sorte qu’un grain en produit cent, un autre soixante, et un autre trente » (Matthieu 13:19-23).

L’apôtre Paul a appelé les Écritures : « La parole [qui] est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Voilà la parole de la foi que nous prêchons » (Romains 10:8). Et en parlant d’une Écriture en particulier, Paul déclare : « Car, voici les termes de la promesse : Je reviendrai en cette même saison, et Sara aura un fils » (Romains 9:9). En tant que témoins et ambassadeurs, dans 2 Corinthiens 5:19-20, Paul nous confirme que : « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec soi, en ne leur imputant point leurs péchés ; et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! »

Paul a également déclaré : « En lui vous êtes aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de votre salut, et avoir cru en lui, vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis ; lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux qu’il s’est acquis, à la louange de sa gloire » (Éphésiens 1:13-14). L’auteur du livre aux Hébreux nous dit : « Frères, je vous prie de supporter cette parole d’exhortation ; car je vous ai écrit en peu de mots » (Hébreux 13:22). En nous écrivant au-travers de Jean, aux fidèles de l’Église de Philadelphie, Jésus a dit ceci : « Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi-même je te garderai de l’heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre » (Apocalypse 3:10).

Mais sans aucun doute, la plus belle métaphore de la Parole de Dieu se trouve dans Actes 14:3 où : « Paul et Barnabas demeurèrent là assez longtemps, parlant hardiment, à cause du Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce, en faisant par leurs mains des prodiges et des miracles. » Il n’y a pas un thème plus grand dans la Bible que Sa grâce non méritée, abondante, inépuisable, venant directement de Dieu par Christ et retenue dans Sa Parole comme « la Parole de Sa grâce ». Le livre de l’Apocalypse, en effet, se termine par : « La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous ! Amen » (Apocalypse 22:21).

Mais en attendant, il ne faut pas oublier le ministère des Saints. « A l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, qui sont appelés Saints, et à tous ceux qui invoquent, en quelque lieu que ce soit, le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre », nous dit Paul, dans 1 Corinthiens 1:2. Cette salutation à ceux qui sont appelés saints rend clairement que tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de Notre-Seigneur Jésus sont les saints de Dieu. Le mot « saint » veut dire « quelqu’un qui a été sanctifiés en Jésus-Christ », étant appelé pour servir le Seigneur. Ce service peut être varié et plusieurs expressions sont utilisées dans la Bible pour le décrire. Cependant, nous sommes aussi des sentinelles annonçant le retour de Christ dans la gloire.

Dans Actes 1:8, Jésus décrit un saint : « vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Dans 2 Corinthiens 5:20-21, Paul nous dit que : « Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! Car Celui qui n’a point connu le péché, il l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en lui. » Les paroles et les actions des saints doivent servir de Bibles à ceux qui ne lisent pas la Bible. Comme si Dieu exhortait par nous. « Car il est évident que vous êtes une lettre de Christ, due à notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair, celles du cœur. Or, c’est par Christ que nous avons une telle confiance devant Dieu » (2 Corinthiens 3:3-4).

Christ a utilisé le symbolisme des chandeliers, avec Lui au centre, dans Apocalypse 1:12-13 : « Alors je me retournai pour voir d’où venait la voix qui me parlait ; et m’étant retourné, je vis sept chandeliers d’or ; et, au milieu des sept chandeliers quelqu’un de semblable au Fils de l’homme, vêtu d’une longue robe, et ceint sur la poitrine d’une ceinture d’or. » Ailleurs, l’on nous exhorte : « Afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie ; en sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain, » nous déclare Paul, dans Philippiens 2:15-16.

Ce flambeau n’est pas simplement une lumière de notre vie en Dieu, mais la lumière de la Parole révélée de vérité. « Afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et la base de la vérité, » déclare Paul, dans 1 Timothée 3:15. En relation avec Christ : « vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun en particulier » (1 Corinthiens 12:27). Gardez toujours cela en mémoire. Car Paul nous fait cet aveu : « Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai unis à un seul Époux, pour vous présenter à Christ, comme une vierge chaste » (2 Corinthiens 11:2). Et un jour, nous allons régner avec Lui. « A celui qui nous a aimés et qui nous a lavés de nos péchés par son sang, et qui nous a faits rois et sacrificateurs de Dieu son Père ; à lui soient la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen » (Apocalypse 1:6).

Car qui était Jésus ? « Qui est monté aux cieux, ou qui en est descendu ? Qui a assemblé le vent dans ses mains ? Qui a serré les eaux dans sa robe ? Qui a dressé toutes les bornes de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils ? Le sais-tu ? Toute la parole de Dieu est épurée ; il est un bouclier pour ceux qui ont en Lui leur refuge. N’ajoute rien à ses paroles, de peur qu’il ne te reprenne, et que tu ne sois trouvé menteur » (Proverbes 30:4-6). Les réponses évidentes à ces questions rhétoriques se trouvent en Dieu, le Créateur de toutes choses. Lorsque Moïse Lui a demandé Son Nom : « Dieu dit à Moïse : JE SUIS CELUI QUI SUIS. Puis il dit : Tu diras ainsi aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle JE SUIS, m’a envoyé vers vous. Dieu dit encore à Moïse : Tu diras ainsi aux enfants d’Israël : L’ÉTERNEL, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous. C’est là mon nom éternellement ; c’est là ma commémoration dans tous les âges » (Exode 3:14-15).

Pour ce qui est de Son Fils, Son Nom nous est révélé de plusieurs façons dans les Écritures. Dans l’Ancien Testament, nous lisons : « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et l’empire est mis sur son épaule : on l’appellera l’Admirable, le Conseiller, le Dieu fort, le Père d’éternité, le Prince de la paix ; pour accroître l’empire, pour donner une prospérité sans fin au trône de David et à son royaume ; pour l’établir et l’affermir dans l’équité et dans la justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de l’Éternel des armées fera cela » (Ésaïe 9:5-6). Curieux, non, qu’un Fils nous soit donné portant les noms de Dieu fort et de Père d’éternité, les mêmes noms que Son Père ?

Pendant Son incarnation, l’ange commanda à Joseph : « et tu lui donneras le nom de JÉSUS (Sauveur) ; car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés » (Matthieu 1:21). Mais, dans Matthieu 1:23 : « Voici, la vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on le nommera EMMANUEL, ce qui signifie : DIEU AVEC NOUS. » Encore une fois, le Fils porte le Nom du Père. Il y a plusieurs autres Noms attribués au Fils de Dieu, mais le plus significatif est associé à Son retour et à Son triomphe final. « Il était vêtu d’un manteau teint de sang, et son nom s’appelle, LA PAROLE DE DIEU » (Apocalypse 19:13). Dans Jean 1:3, nous pouvons lire : « Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle. » Cela L’identifie comme Créateur Éternel et Sauveur Incarné. Et, dans Jean 1:14, nous voyons que : « la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. »

En tant que notre Roi Éternel : « sur son manteau, et sur sa cuisse, il portait ce nom écrit : ROI DES ROIS, et SEIGNEUR DES SEIGNEURS » (Apocalypse 19:16). Notre Dieu porte plusieurs noms descriptifs de Ses attributs, dans les Écritures. Dans Actes 7:1-3, nous lisons : « Alors, le souverain sacrificateur dit à Étienne : Ces choses sont-elles ainsi ? Et il répondit : Hommes frères et pères, écoutez. Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il était en Mésopotamie, avant qu’il demeurât à Carran ; et il lui dit : Sors de ton pays et de ta parenté, et viens dans le pays que je te montrerai. » Il y a également plusieurs descriptions des caractéristiques du Seigneur mentionnées dans le Nouveau Testament.

La première fut utilisée par Étienne, qui L’appela Dieu de gloire alors qu’il se défendait devant le conseil juif, juste avant d’être martyrisé. Il avait vraiment vu la Gloire de Dieu, comme nous pouvons le constater dans Actes 7:55-56, où Étienne : « rempli du Saint-Esprit, et les yeux attachés au ciel, il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu ; et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » L’apôtre Paul L’appelle le Dieu de patience et de consolation, dans Romains 15:5-6, alors qu’il exhorte l’Église en disant : « Et que le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments entre vous selon Jésus-Christ ; afin que, d’un même cœur et d’une même bouche, vous glorifiiez le Dieu qui est le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. »

Un peu plus loin, dans le même chapitre, Paul L’appelle : « le Dieu d’espérance [qui] vous remplisse donc de toute sorte de joie et de paix, dans la foi, afin que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit » (Romains 15:13). Aux chrétiens à Corinthe, Paul a souligné l’attribut : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes, et le Dieu de toute consolation, Qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu, nous puissions consoler tous ceux qui sont dans quelque affliction. » Et plus tard, Paul déclare : « Au reste, frères, réjouissez-vous ; tendez à la perfection ; consolez-vous ; ayez un même sentiment ; vivez en paix ; et le Dieu de charité et de paix sera avec vous », dans           2 Corinthiens 13:11.

La plus belle description de Dieu fut écrite par l’apôtre Pierre lorsqu’il déclara : « Or, que le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés à sa gloire éternelle en Jésus-Christ, après que vous aurez un peu souffert, vous rende parfaits, fermes, forts et inébranlables » (1 Pierre 5:10). Récapitulons en déclarant que dans cette Bible logique, ces noms d’attributs de Dieu pourraient aussi bien être appelés titres de Dieu comme suit : Il est le Dieu de gloire, le Dieu de patience et de consolation, le Dieu d’espérance, le Dieu de confort, le Dieu d’amour, le Dieu de paix et le Dieu de toute grâce. Il est impensable que nous ne cherchions pas à L’honorer et à L’adorer.

« Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui » (Romains 8:16-17). Une des plus grandes doctrines de la foi chrétienne est l’identification de Christ avec Son peuple dans tous les évènements de Son majestueux Plan de Salut. Par exemple, nous sommes considérés par Jésus comme mourant avec Lui puisqu’Il est mort pour nous. Comme le disait si bien Paul, dans Galates 2:20 : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi. »

Et lorsque Christ fut enseveli, nous le fûmes aussi. « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle » (Romains 6:4). « Ayant été ensevelis avec lui par le baptême ; en lui aussi vous êtes ressuscités, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. Et quand vous étiez morts dans vos péchés et dans votre incirconcision charnelle, il vous a vivifiés avec lui, vous ayant pardonné toutes vos fautes. Il a effacé ce qui était contre nous, l’obligation des ordonnances qui s’élevait contre nous ; et il l’a entièrement annulée, en l’attachant à la croix, » nous déclare Paul, dans Colossiens 2:12-14.

Mais ce n’est que le début de notre salut. Christ est monté au ciel et nous attendons Son retour pour régner avec Lui dans Son Royaume. « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde à cause de la grande charité dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a rendus à la vie ensemble en Christ, (c’est par grâce que vous êtes sauvés ;) et il nous a ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ; afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ » (Éphésiens 2:4-7). Nous sommes co-héritiers avec Christ de tout ce qu’Il a hérité.

C’est pourquoi, dans Hébreux 1:2-4, Dieu : « nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts ; ayant été fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur. » Et nous partagerons Son héritage : « C’est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu’ils obtiennent aussi le salut qui est en Jésus-Christ, avec la gloire éternelle. Cette parole est certaine : En effet, si nous mourons avec lui, nous vivrons aussi avec lui, » nous déclare Paul, dans 2 Timothée 2:10-11.

Identifiés à Christ dans Ses souffrances, Sa mort, Son ensevelissement, Sa résurrection, Son ascension et ensuite Son règne éternel, voici également  notre position par la foi. Et lorsque Jésus reviendra : « nous vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous les vivants qui serons restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts ; car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. C’est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:15-18).

Puisque la sentinelle moderne est devenue le chrétien converti à Jésus, nous poursuivons ce travail, mais avec les mêmes conditions appliquées par Jésus pour les temps de la fin. Voilà la vérité que nous devrions annoncer comme sentinelles de Christ.




D.448 – Histoire de Dieu

Par Joseph Sakala

Dans 1 Corinthiens 15:1-2, nous lisons : « Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, et que vous avez reçu, et dans lequel vous persévérez, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. » Le mot « Évangile », traduit en langue anglaise, est « gospel » qui veut littéralement dire « histoire de Dieu » et qui provient d’une forme plus ancienne, « God spell ». Le mot grec est euaggelion d’où vient le mot « Évangile » qui signifie « un bon message » ou « bon messager ». Le préfixe eu veut dire « bon » et aggelion signifie « messager ». Ainsi, l’Évangile est la merveilleuse histoire de Dieu qui doit être prêchée comme d’un ange envoyé de Dieu. Le mot est normalement employé dans le sens de « bonne nouvelle », directement de Dieu envoyé aux âmes perdues par un Dieu sauveur.

Comme le déclare le texte, c’est un message qui doit être annoncé par Son messager et reçu littéralement une fois pour toutes par ceux qui sont enseignés. C’est un message par lequel vous pouvez être sauvés (v. 2) si vous le gardez. « Or, je vous ai enseigné, avant toutes choses, ce que j’avais aussi reçu : que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; et qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze ; ensuite, il a été vu en une seule fois de plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts » (1 Corinthiens 15:3-6). C’est un message dynamique de Christ, car c’est la puissance de Dieu pour le salut de tous ceux qui croient, du Juif d’abord, du Grec ensuite.

C’est également un message qui a été maintenant manifesté par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile. « Or, je sais qu’en me rendant auprès de vous, je viendrai avec la plénitude des bénédictions de l’Évangile de Christ. Je vous conjure donc, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ, et par l’amour de l’Esprit, de combattre avec moi dans les prières que vous ferez à Dieu pour moi ; afin que je sois délivré des incrédules de Judée, et que mon ministère à Jérusalem soit agréable aux Saints ; en sorte que, par la volonté de Dieu, j’arrive chez vous avec joie, et que je me repose avec vous. Que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen », déclare Paul, dans Romains 15:29-33.

C’est un Évangile éternel à annoncer à ceux qui habitent sur la terre, à toute nation, et tribu, et langue, et peuple, en disant d’une voix forte : Craignez Dieu, et Lui donnez gloire, car l’heure de Son jugement est venue ; et adorez Celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources des eaux. C’est Lui qui est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures. Car c’est en Lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par Lui et pour Lui. Alors l’apôtre Paul nous avertit, dans Galates 1:8-9 : « Mais quand nous-mêmes, ou un ange du ciel vous annoncerait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! Comme nous l’avons déjà dit, je le dis encore maintenant : Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! »

Les prédicateurs ne réalisent pas la gravité et les conséquences du faux message de l’évangile qu’ils répandent dans le monde présentement. Pourtant, Jésus avait insisté sur la prédication de Son Évangile, venant directement du ciel, qui nous annoncerait le moyen de parvenir au salut. Jésus leur déclara : « Allez par tout le monde, et prêchez l’Évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point sera condamné » (Marc 16:15-16). Je sais en Qui j’ai cru pour être sauvé. Êtes-vous certain du message de celui qui vous a été prêché ? Vérifiez toutes choses afin de n’accepter que la pure vérité.

Dans 2 Timothée 1:8-12, Paul encourage son jeune évangéliste en disant : « N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu, Qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon Son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles, et qui a été maintenant manifestée par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile, pour lequel j’ai été établi prédicateur, et apôtre, et docteur des Gentils. C’est pour cela aussi que je souffre ces choses ; mais je n’en ai point honte, car je sais en qui j’ai cru, et je suis persuadé que par Sa puissance il gardera mon dépôt jusqu’à ce jour-là. »

Un individu qui pense qu’il est chrétien, ou souhaite être chrétien, n’est probablement pas encore un chrétien. Un converti devrait le savoir, nous dit l’apôtre Jean. « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5:13). C’est une question de conviction, à savoir Qui l’on connaît et non ce que l’on connaît. Paul était direct quand il a avoué : « Je sais en Qui j’ai cru », c’est-à-dire, il connaissait le Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Mais comment pouvons-nous savoir que nous possédons la vie éternelle ? En premier lieu, nous le savons parce que Jésus l’a déclaré dans Sa Parole.

En plus, Jésus nous connaît ! « Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10:27-30). En ceci, nous connaissons que nous demeurons en Lui et Lui en nous, c’est qu’Il nous a donné de Son Esprit. Et nous avons vu et nous rendons témoignage que le Père a envoyé le Fils, le Sauveur du monde. Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu, nous déclare Jean dans 1 Jean 4:13-15. « Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui » (Romains 8:16-17).

Si le Saint-Esprit est vraiment devenu une partie de notre vie, comme c’est sûrement le cas si nous sommes venus à Christ en tant que pécheurs perdus, ayant confiance en Lui, seulement pour le pardon et le salut, Lui confiant nos vies et nos âmes éternelles, alors nous en viendrons à aimer la Parole qu’Il a inspirée. « Et par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements. Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde point ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais pour celui qui garde Sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui, et à cela nous connaissons que nous sommes en Lui. Celui qui dit qu’il demeure en Lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:3-6).

Il y a plusieurs autres choses que nous pouvons connaître lorsque nous savons que nous sommes sauvés. « Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être  conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dirons-nous donc sur cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8:28-31).

Jésus était vraiment humain : « C’est pourquoi il a fallu qu’il devînt semblable en toutes choses à ses frères ; afin qu’il fût un souverain Sacrificateur, miséricordieux, et fidèle dans les choses de Dieu, pour expier les péchés du peuple. Car, ayant été tenté dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés » (Hébreux 2:17-18). Il existera toujours cette incapacité pour les humains physiques de saisir comment un Dieu omnipotent et omniscient puisse être devenu humain. Pourtant, c’est clairement l’enseignement des Écritures. Notez bien que toutes choses furent incorporées dans la vie de Jésus lorsqu’Il fut engendré, exactement comme ceux qu’Il appellerait ensuite Ses frères :

1- Le Christ ressentirait la faim, la douleur et la fatigue. L’apôtre Pierre nous dit : « Qui outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement » (1 Pierre 2:23). Dans Matthieu 4:2, nous lisons : « Et après qu’il eut jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. » Et dans Jean 19:28-30, nous lisons : « Après cela, Jésus, voyant que tout était accompli, dit, afin que l’Écriture fût accomplie : J’ai soif. Or il y avait là un vase plein de vinaigre. Ils emplirent donc de vinaigre une éponge, et l’ayant mise autour d’une tige d’hysope, ils la lui présentèrent à la bouche. Et quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et ayant baissé la tête, il rendit l’esprit. »

2- Jésus a connu la tentation par Satan. Dans Luc 4:1-2 : « Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain, et fut conduit par l’Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours, et il ne mangea rien durant ces jours-là ; mais après qu’ils furent passés, il eut faim. » Christ fut éprouvé en toutes choses aussi. « Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché » (Hébreux 4:15). Et dans Hébreux 2:18, nous découvrons : « Car, ayant été tenté dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. »

3- Christ pouvait représenter l’humanité entière en donnant Sa vie et en versant Son sang précieux pour elle. « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:14-15). Jésus Lui-même a déclaré à un moment donné : « Maintenant se fait le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12:31-32).

4- Christ fut identifié à Adam, dans 1 Corinthiens 15:45-47, lorsque Paul nous dit : « Suivant qu’il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait une âme vivante ; mais le dernier Adam est un Esprit vivifiant ; or, ce n’est pas ce qui est spirituel, mais ce qui est animal, qui est le premier ; ce qui est spirituel vient après. Le premier homme, étant de la terre, est terrestre, et le second homme, le Seigneur, est du ciel. »

5- Jésus est monté au ciel, dans Actes 1:9-11 : « Et après qu’il eut dit ces paroles, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les yeux attachés au ciel pendant qu’il s’en allait, deux hommes se présentèrent à eux en vêtements blancs, et leur dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous là à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé d’avec vous dans le ciel, reviendra de la même manière que vous l’avez vu monter au ciel. » Paul nous confirme, dans Éphésiens 4:10 : « Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses. »

L’apôtre Paul nous rend, en tout simplicité, ce qui s’est passé pour la première fois au ciel avant l’avènement de Christ. Dans Philippiens 2:6-8, nous lisons : « Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » Le mot « dépouillé », en grec ekenosen, veut dire littéralement « se vider » de tout pouvoir qu’Il possédait auparavant. Jésus S’est donc vidé Lui-même en prenant la forme de serviteur. C’est alors qu’Il a revêtu la figure d’un homme.

Remarquez l’action dans les verbes. Dans Hébreux 10:5-7, il est bien dit : « C’est pourquoi, Christ entrant dans le monde, dit : Tu n’as point voulu de sacrifice ni d’offrande, mais Tu m’as formé un corps. Tu n’as point pris plaisir aux holocaustes, ni aux sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens, ô Dieu ! pour faire ta volonté, comme cela est écrit de moi dans le rouleau du livre. » Une fois vidé de tout Son Sang, Il est devenu obéissant jusqu’à la mort sur la croix. Dans Philippiens 2:7-11, nous pouvons lire : « Mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom ; afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »

Mais pendant que Jésus prêchait aux gens, Il leur parlait souvent en paraboles. Dans Marc 12:1-3, nous lisons : « Jésus se mit ensuite à leur parler en paraboles : Un homme planta une vigne, il l’environna d’une haie, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour, puis il la loua à des vignerons, et s’en alla. Et dans la saison il envoya un de ses serviteurs vers les vignerons, afin de recevoir d’eux du fruit de la vigne. Mais l’ayant pris, ils le battirent, et le renvoyèrent à vide. » Cette parabole de la vigne avait un sens évident, car même les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens s’approchèrent de lui, parce qu’ils savaient que Jésus parlait contre eux. Et ils lui dirent : « Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné l’autorité de les faire ? » « Alors ils tâchèrent de le saisir ; car ils connurent bien qu’il avait dit cette similitude contre eux ; mais ils craignirent le peuple ; c’est pourquoi le laissant, ils s’en allèrent. Ensuite ils lui envoyèrent quelques-uns des pharisiens et des hérodiens, pour le surprendre dans ses discours, » nous dit Marc 12:12-13.

La même parabole est citée dans Matthieu 21:33-41 où Jésus déclare : « Écoutez une autre similitude : Il y avait un père de famille qui planta une vigne ; il l’environna d’une haie, il y creusa un pressoir et il y bâtit une tour ; puis il la loua à des vignerons, et s’en alla faire un voyage. La saison des fruits étant proche, il envoya ses serviteurs vers les vignerons pour recevoir les fruits de sa vigne. Mais les vignerons, s’étant saisis des serviteurs, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. Il envoya encore d’autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers, et ils les traitèrent de même. Enfin[,] il envoya vers eux son fils, en disant : Ils auront du respect pour mon fils ! Mais quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux : C’est ici l’héritier ; venez, tuons-le, et nous saisissons de son héritage. Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Quand donc le maître de la vigne sera venu, que fera-t-il à ces vignerons ? Ils lui répondirent : Il fera périr misérablement ces méchants, et il louera sa vigne à d’autres vignerons, qui lui en rendront les fruits en leur saison. »

Mais Christ poursuit aux versets 42 à 46 et Il leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures ces paroles : La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée est devenue la principale pierre de l’angle ; ceci a été fait par le Seigneur, et c’est une chose merveilleuse à nos yeux ? C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et qu’il sera donné à une nation qui en rendra les fruits. Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera. Et quand les principaux sacrificateurs et les pharisiens eurent entendu ces paraboles, ils reconnurent qu’il parlait d’eux ; et ils cherchaient à se saisir de lui ; mais ils craignirent le peuple, parce qu’il regardait Jésus comme un prophète. »

Mais il y a une autre question qui est souvent soulevée par cette parabole, tout comme par d’autres paraboles mentionnées dans les autres Évangiles. C’est-à-dire, si la Bible est exacte dans la citation des mots prononcés par Jésus dans Son enseignement, alors pourquoi les auteurs des Évangiles l’ont-ils variée dans l’explication d’une parabole ou une déclaration ? Comme par exemple dans Jean 10:33-39, où : « Les Juifs lui répondirent : Ce n’est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce qu’étant homme, tu te fais Dieu. Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux. Que si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu était adressée (et l’Écriture ne peut être rejetée), dites-vous que je blasphème, moi que le Père a sanctifié et qu’il a envoyé dans le monde, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez point. Mais si je les fais, et quand même vous ne me croiriez point, croyez à mes œuvres, afin que vous connaissiez, et que vous croyiez que le Père est en moi, et que je suis en lui. Ils cherchaient donc encore à se saisir de lui ; mais il échappa de leurs mains. »

Il faut cependant se rappeler que Jésus parlait probablement en araméen, tandis que le texte biblique est en grec. De plus, deux des évangélistes, Marc et Luc n’étaient pas présents, alors ils ont dû recevoir leur version de quelqu’un qui était présent. Dans Luc 1:1-4, nous pouvons lire : « Plusieurs ayant entrepris d’écrire l’histoire des choses dont la vérité a été pleinement établie parmi nous ; selon que nous les ont transmises ceux qui dès le commencement les ont vues eux-mêmes, et qui ont été les ministres de la Parole ; j’ai cru aussi, très excellent Théophile, que je devais te les écrire par ordre, moi qui les ai toutes examinées avec soin ; afin que tu reconnaisses la certitude des choses dont tu as été instruit. » La flexibilité de la traduction est possible par les différents traducteurs même si les Écritures nous confirment que : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre. »

La doctrine de l’inspiration divine des Écritures s’applique, non au processus utilisé, mais plutôt au résultat accompli. L’Esprit de Dieu était libre d’utiliser la recherche de l’auteur, le vocabulaire et le style de l’auteur dans son travail, en autant qu’il n’y avait pas d’erreurs dans le résultat final. Les styles d’écritures de Matthieu, Marc, Luc et Jean sont différents, mais le résultat final dans leur travail est intact. En effet, les petites différences de styles nous indiquent véritablement l’œuvre du Saint-Esprit dans les témoignages des évènements par chacun des évangélistes, sans collusion, mais simplement un exposé de chaque événement à partir d’une perspective différente. Mais l’histoire ou l’Évangile de Dieu se rapporte à la seule Personne qui pouvait S’identifier comme le « Je Suis ».

Au moment de Son arrestation, Ses accusateurs ont voulu Le questionner. « Mais Jésus se tut et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils de Celui qui est béni ? Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel » (Marc 14:61-62). Or, les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus pour Le faire mourir ; et ils n’en trouvaient point. Car plusieurs rendaient de faux témoignages contre Lui ; mais leurs dépositions ne s’accordaient pas, déclare Marc, dans Marc 14:55-56. Ce n’était pas la première fois que Jésus S’identifiait comme le seul Dieu éternel existant.

Lors d’une occasion, à Jérusalem, Jésus avait déclaré aux pharisiens : « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8:12). Et Jésus leur dit : « Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit, que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Ce que je vous dis, dès le commencement. J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à condamner en vous ; mais celui qui m’a envoyé est véritable, et les choses que j’ai entendues de lui, je les dis dans le monde. Ils ne comprirent point qu’il leur parlait du Père » (Jean 8:23-27).

Jésus a rendu Ses paroles très claires, quelques minutes plus tard, lorsqu’Il a confirmé, dans Jean 8:58 : « En vérité, en vérité je vous le dis : Avant qu’Abraham fût, Je suis. » Mais lorsque le souverain sacrificateur, se levant au milieu du sanhédrin, interrogea Jésus : « Jésus se tut et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils de Celui qui est béni ? Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, et dit : Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous avez entendu le blasphème ; que vous en semble ? Alors tous le condamnèrent comme étant digne de mort. Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, à lui couvrir le visage, et à lui donner des soufflets en disant : Devine ! Et les sergents le frappaient avec des bâtons » (Marc 14:61-65). Imaginez, Jésus avait commis le crime capital du blasphème en déclarant être Dieu.

« Je suis » est, en réalité, le nom véritable de Dieu. Lorsque Moïse fut appelé par Dieu du buisson ardent : « Moïse dit à Dieu : Voici, j’irai vers les enfants d’Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous ; mais s’ils me disent : Quel est son nom ? que leur dirais-je ? Alors Dieu dit à Moïse : JE SUIS CELUI QUI SUIS. Puis il dit : Tu diras ainsi aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle JE SUIS, m’a envoyé vers vous. Dieu dit encore à Moïse : Tu diras ainsi aux enfants d’Israël : L’ÉTERNEL, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous. C’est là mon nom éternellement ; c’est là ma commémoration dans tous les âges » (Exode 3:13-15).

On peut compter pas moins de 196 « Je suis » dits par Christ dans la Bible. Voici un exemple, dans Jean 14:6, où Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi. » En vérité, Notre-Seigneur Jésus-Christ est l’Éternel et, comme Jésus le déclare si bien dans Apocalypse 22:13 : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. »




D.447 – Loi sur loi, règle sur règle

Par Joseph Sakala

Dans Esaïe 28:12-14, Dieu dit : « C’est ici le repos, que vous donniez du repos à celui qui est accablé, c’est ici le soulagement. Mais ils n’ont pas voulu écouter. Aussi la parole de l’Éternel sera pour eux loi sur loi, loi sur loi, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là ; afin qu’en marchant ils tombent à la renverse, qu’ils soient brisés, qu’ils tombent dans le piège, et qu’ils soient pris. C’est pourquoi, écoutez la parole de l’Éternel, hommes moqueurs, qui dominez sur ce peuple de Jérusalem. » Ce passage familier est souvent cité, à partir du verset 10, comme un moyen pour enseigner la Bible, verset par verset. Cependant, le contexte est celui d’un avertissement au peuple d’Éphraïm, c’est-à-dire, le Royaume du Nord d’Israël dans le temps de la division du royaume.

Ésaïe châtie les prêtres et les prophètes qui auraient dû enseigner la Parole de Dieu au peuple, mais qui sont devenus des soûlons, laissant le peuple dans la confusion spirituelle. Alors, criait Ésaïe : « A qui veut-il enseigner la sagesse, et à qui faire entendre l’instruction ? Est-ce à des enfants sevrés, arrachés à la mamelle ? » Avant qu’ils grandissent dans la connaissance de Dieu, ils devaient s’instruire ligne sur ligne, un peu ici, un peu là, car ils étaient encore des enfants charnels dans les matières spirituelles. Une réprimande semblable fut également administrée aux premiers chrétiens et serait encore davantage nécessaire aujourd’hui. « En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. Or, celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux qui, par l’habitude, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal » (Hébreux 5:12-14).

Une telle admonestation est grandement nécessaire de nos jours, alors que, dans la plupart des églises chrétiennes, la nourriture ne s’en tient entièrement qu’au lait. L’Église doit revenir à la nourriture solide pour les hommes et les femmes faits, pour ceux qui, par l’habitude de la pratique de l’étude de la Bible, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal. Paul abordait l’entropie spirituelle des élus à Corinthe lorsqu’il leur dit : « Je le dis à votre honte. N’y a-t-il donc point de sages parmi vous, pas même un seul, qui puisse juger entre ses frères ? » (1 Corinthiens 6:5). Le mot pour honte utilisé dans ce verset vient du grec entrope et veut dire « tourner vers l’intérieur » ou « inversion ». Il est utilisé une seule autre fois dans 1 Corinthiens 15:34 où Paul déclare : « Sortez de votre ivresse, pour vivre justement, et ne péchez point ; car quelques-uns sont sans la connaissance de Dieu ; je le dis à votre honte. »

Évidemment, cette variété spéciale de « honte » est associée au fait de prendre certains problèmes survenant entre chrétiens et de les amener vers les juges du monde au lieu de les régler entre chrétiens. Dans le temps de Paul, au lieu d’utiliser la sagesse divine envers les non convertis, les chrétiens entropiques ont utilisé la sagesse du monde pour régler leurs problèmes spirituels. Cette attitude inversée n’était rien d’autre que de la confusion spirituelle. Le mot moderne pour « entropie » est essentiellement le même mot grec (entrope). Dans la science, l’entropie est la mesure du désordre dans un système donné. La loi universelle de l’entropie dicte que tout système tend à se désagréger dans le désordre ou la confusion, s’il est laissé à lui-même. Cette tendance ne peut être renversée que par une source d’énergie qui vient d’en dehors du système.

La loi universelle scientifique ressemble drôlement au domaine spirituel. Une personne qui se tourne vers l’intérieur afin de tirer sur sa propre source de pouvoir, ou qui chercherait une force venant d’une source extérieure inefficace, l’amènerait éventuellement dans la confusion spirituelle et même à la mort. Mais lorsque Christ entre dans cette vie, cette personne devient une nouvelle création en Jésus. « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles », déclare Paul, dans 2 Corinthiens 5:17. Au-travers du Saint-Esprit et des Saintes Écritures : « Sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de Celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1:3-4).

La loi de l’entropie spirituelle est donc transformée en : « loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, [et qui] m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car ce qui était impossible à la loi, parce qu’elle était affaiblie par la chair, Dieu l’a fait : envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché ; et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair ; afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit » (Romains 8:2-4).

Et soudainement, nous reconnaissons que : « Mieux vaut la tristesse que le rire ; car, par la tristesse du visage, le cœur devient joyeux, » nous déclare Ecclésiaste 7:3. En général, les gens aiment rire et beaucoup d’humoristes professionnels gagnent très bien leur vie en racontant des situations comiques. Même dans le domaine du ministère chrétien, les prédicateurs qui peuvent garder leur auditoire éveillé sont souvent les plus populaires, spécialement parmi les plus jeunes.

Sans doute, l’humour a sa place, mais il doit être gardé en clairvoyance. Salomon possédait tout et avait tout essayé, incluant les activités promouvant le rire et la joie, mais il fut rapidement désillusionné. « J’ai dit en mon cœur : Allons, que je t’éprouve maintenant par la joie, et jouis du bonheur ; mais voici, cela est aussi une vanité. J’ai dit du rire : Insensé ! et de la joie : A quoi sert-elle ? J’ai résolu en mon cœur de livrer ma chair à l’attrait du vin, tandis que mon cœur se guiderait avec sagesse, et de m’attacher à la folie, jusques à ce que je visse ce qu’il est bon aux hommes de faire sous les cieux, pendant le nombre des jours de leur vie » (Ecclésiaste 2:1-3).

En effet, parfois une partie de la comédie est mauvaise, car elle se perd trop souvent dans les films d’aujourd’hui et les comédies télévisées. Concernant ce problème, la Bible nous dit « surveillez-vous » : « Et marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et s’est offert lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur. Que ni la fornication, ni aucune impureté, ni l’avarice, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ni aucune parole déshonnête, ni bouffonnerie, ni plaisanterie, qui sont des choses malséantes ; mais qu’on y entende plutôt des actions de grâces. Car vous savez ceci, qu’aucun fornicateur, ou impudique, ou avare, qui est un idolâtre, n’a part à l’héritage du royaume de Christ et de Dieu » (Éphésiens 5:2-5).

Il est très intéressant de noter que nous ne voyons jamais Jésus, ni Paul ou aucun de autres apôtres rire au sujet d’une histoire divertissante, mais nous voyons Jésus pleurer, comme : « quand il fut près de la ville, en la voyant, il pleura sur elle, et dit : Oh ! si tu avais connu toi aussi, du moins en ce jour qui t’est donné, les choses qui regardent ta paix ! mais maintenant elles sont cachées à tes yeux » (Luc 19:41-42). Lors d’une autre occasion, Jésus a même déclaré : « Malheur à vous qui êtes rassasiés, parce que vous aurez faim. Malheur à vous qui riez maintenant ; car vous vous lamenterez et vous pleurerez » (Luc 6:25). Pareillement, l’apôtre Jacques a dit : « Sentez vos misères, et soyez dans le deuil, et pleurez ; que votre rire se change en pleurs, et votre joie en tristesse » (Jacques 4:9).

Il y a beaucoup d’endroits dans la Bible qui nous encouragent à être joyeux et heureux. C’est aussi cela que de fonder notre caractère loi sur loi et règle sur règle. Dans un monde plein de larmes, il est possible de passer : « comme affligés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, quoique possédant toutes choses, » nous dit Paul, dans 2 Corinthiens 6:10. Sachant fort bien que : « celui qui porte la semence pour la répandre, marche en pleurant ; mais il reviendra en chantant de joie, quand il portera ses gerbes » (Psaume 126:6).

Regardons cette belle histoire d’amour : « Alors Booz dit à Ruth : Écoute, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ ; et même ne sors point d’ici, et reste avec mes servantes ; regarde le champ où l’on moissonnera, et va après elles. Voici, j’ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et si tu as soif, tu iras boire à la cruche, de ce que les serviteurs auront puisé. Alors elle se jeta sur sa face, se prosterna contre terre, et lui dit : Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux, que tu me reconnaisses, moi qui suis étrangère ? Booz répondit, et lui dit : Tout ce que tu as fait à ta belle-mère, depuis la mort de ton mari, m’a été entièrement rapporté, comment tu as laissé ton père, et ta mère, et le pays de ta naissance, et comment tu es venue vers un peuple que tu ne connaissais point hier, ni avant. Que l’Éternel te rende ce que tu as fait ! et que ta récompense soit entière de la part de l’Éternel, le Dieu d’Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier ! Et elle dit : Mon seigneur, je trouve grâce à tes yeux ; car tu m’as consolée, et tu as parlé selon le cœur de ta servante, bien que je ne sois pas, moi, comme l’une de tes servantes » (Ruth 2:8-13).

Ce passage contient l’instruction inhabituelle de Booz à ses serviteurs concernant Ruth, après qu’elle lui eut demandé la permission de glaner après ses serviteurs. Non seulement Booz le lui a permis, mais il a également commandé aux serviteurs de laisser tomber des poignées de grains afin de lui faciliter la tâche. Il est intéressant de noter que Booz semble dire à Ruth : « Regarde le champ où l’on moissonnera, et va après elles. Voici, j’ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et si tu as soif, tu iras boire à la cruche, de ce que les serviteurs auront puisé. » Ceci devait être un cadeau délibéré de Booz à Ruth sans qu’elle le sache. Booz alors, tout comme son descendant Jésus-Christ, a fourni ce qui représentait le pain de vie, comme cadeau gracieux à sa future épouse. Dans ce sens Booz est un type de Christ et Ruth était un type de chaque croyant destiné à devenir l’épouse de Christ.

Et les gerbes représentent la Parole de Dieu de laquelle nous pouvons glaner les grains pour la vie de notre âme. Notre Dieu du ciel S’est vu réjoui de nous laisser beaucoup de grains dans le champ de Ses Écritures, afin que nous puissions nous pencher et glaner en passant. Notre « Booz » au ciel a payé la rançon pour nos péchés, alors que nous glanons chaque morceau de Sa Parole et, tout comme David, nous pouvons déclarer : « Je me réjouis de ta Parole, comme celui qui trouve un grand butin » (Psaume 119:162). Nous sommes en belle compagnie, car voici ce qu’Abraham a fait.

Dans Genèse 22:5-12, nous lisons : « Et Abraham dit à ses serviteurs : Demeurez ici avec l’âne. Moi et l’enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; puis nous reviendrons vers vous. Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac son fils ; puis il prit dans sa main le feu et le couteau, et ils s’en allèrent tous deux ensemble. Alors Isaac parla à Abraham son père, et dit : Mon père ! Abraham répondit : Me voici, mon fils. Et il dit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? Et Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l’agneau pour l’holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble. Et ils vinrent au lieu que Dieu lui avait dit, et Abraham y bâtit l’autel, et rangea le bois ; et il lia Isaac son fils, et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau pour égorger son fils. Mais l’ange de l’Éternel lui cria des cieux, et dit : Abraham, Abraham ! Et il répondit : Me voici. Et il dit : Ne porte pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien. Car maintenant je sais que tu crains Dieu, puisque tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. »

Nous tendons à croire « qu’adorer » veut dire chanter, ou témoigner, ou entendre un sermon. C’était bien loin de la vérité, ici, car Abraham avait véritablement l’intention d’offrir Isaac, son fils unique, en accord avec le commandement de Dieu de Lui offrir ce fils unique. Et en plus, Isaac était consentant à être offert en sacrifice. Dans Genèse 22:6, nous lisons : « Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac son fils ; puis il prit dans sa main le feu et le couteau, et ils s’en allèrent tous deux ensemble. » Et notez bien : Isaac n’était pas un petit bébé, car Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac, son fils.

La première fois que le mot hébreux pour « adorer » est utilisé, c’est dans Genèse 18:1-3 où nous pouvons lire : « Puis l’Éternel apparut à Abraham aux chênes de Mamré, comme il était assis à la porte de la tente, pendant la chaleur du jour. Il leva les yeux, et regarda ; et voici, trois hommes étaient debout devant lui ; et dès qu’il les vit, il courut au-devant d’eux, de la porte de la tente, et se prosterna en terre ; et il dit : Mon Seigneur, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point outre, je te prie, devant ton serviteur. » L’acte suprême d’adoration était également de sacrifier son fils, si Dieu l’avait requis. Il avait tellement confiance en Dieu que : « Par la foi, Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut éprouvé, et que celui qui avait reçu les promesses, offrit son unique, dont il avait été dit : C’est en Isaac que ta postérité sera appelée ; ayant pensé en lui-même, que Dieu pouvait même le ressusciter des morts ; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection » (Hébreux 11:17-19).

Ainsi, Abraham pouvait dire à ses serviteurs que lui et Isaac reviendraient vers eux. « Heureux l’homme à qui le Seigneur n’imputera point le péché ! Ce bonheur donc, n’est-il que pour les circoncis ? Ou est-il aussi pour les incirconcis ? car nous disons que la foi d’Abraham lui fut imputée à justice. Mais quand lui a-t-elle été imputée ? Est-ce lorsqu’il a été circoncis, ou lorsqu’il ne l’était pas ? Ce n’a point été après la circoncision, mais avant. Et il reçut le signe de la circoncision, comme un sceau de la justice de la foi qu’il avait eue, étant incirconcis ; afin d’être le père de tous ceux qui croient quoique incirconcis ; et que la justice leur fût aussi imputée ; et afin d’être aussi le père des circoncis, savoir, de ceux qui ne sont point seulement circoncis, mais encore qui suivent les traces de la foi, que notre père Abraham a eue avant d’être circoncis » (Romains 4:8-12).

Dans Romains 4:20-22, Abraham : « n’eut ni doute ni défiance à l’égard de la promesse de Dieu, mais il fut fortifié par la foi, et il donna gloire à Dieu, étant pleinement persuadé que ce qu’il promet, il peut aussi l’accomplir. C’est pourquoi cela lui fut imputé à justice. » Dans le Nouveau Testament, le mot pour « adorer » veut essentiellement dire « se prosterner devant Dieu ». Il est utilisé pour la première fois lorsque des hommes de qualité sont venus adorer Jésus. Dans Matthieu 2:1-2 : « Jésus étant né à Bethlehem, de Judée, au temps du roi Hérode, des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent : Où est le roi des Juifs qui est né ? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus l’adorer. »

Comme Abraham, grand homme sur terre, s’est jadis prosterné devant trois êtres qui sont venus du ciel, ainsi trois grands hommes sur la terre, avec leur précieux cadeaux, sont venus adorer Celui qui est descendu du ciel, le Seul et Unique Jésus qui était digne de recevoir la véritable adoration. Alors : « Soyez toujours joyeux », nous déclare Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:16. La plupart du monde croit que le plus court verset de la Bible est Jean 11:35 : « Et Jésus pleura. » Mais le verset plus haut est encore plus court dans le grec original. Dans un sens, ces deux versets sont un complément l’un de l’autre. Car Jésus pleura afin que nous puissions nous réjouir éternellement.

Christ est mort afin que nous puissions vivre. Jésus S’est fait pauvre afin que nous puissions être riches éternellement. Lorsque Christ est ressuscité et a rencontré les femmes qui revenaient du sépulcre vide : « l’ange, prenant la parole, dit aux femmes : Pour vous, ne craignez point, car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur était couché ; et partez promptement et dites à Ses disciples qu’il est ressuscité des morts ; et voici il vous devance en Galilée ; là vous le verrez, je vous l’ai dit. Alors elles sortirent promptement du sépulcre, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent l’annoncer à Ses disciples » (Matthieu 28:5-8).

Alors, cette grande joie vient du même mot grec « soyez joyeux », et Sa victoire sur le péché et Sa mort nous fournissent la plus grande des raisons de nous réjouir. Le contraste entre souffrir et se réjouir est présent tout au long du Nouveau Testament, avec la souffrance qui précède toujours la joie. Sa première mention fut dans les béatitudes où Jésus a déclaré : « Vous serez heureux lorsqu’à cause de moi on vous dira des injures, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement contre vous toute sorte de mal. Réjouissez-vous et tressaillez de joie, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car on a ainsi persécuté les prophètes qui ont été avant vous. » (Matthieu 5:11-12). Mais la plus belle place où cette joie apparaît est dans Apocalypse 19:7-8 où nous lisons : « Réjouissons-nous, et faisons éclater notre joie, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, et son épouse s’est parée. Et il lui a été donné d’être vêtue d’un fin lin, pur et éclatant, car le fin lin, ce sont les justices des saints. »

Dans ce grand et merveilleux jour : « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines » (Apocalypse 21:4-5). Alors, dans la joie et la réjouissance, nous pouvons bâtir notre vie présente à la lumière de notre vie future. « Comme affligés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, quoique possédant toutes choses », nous déclare Paul, dans 2 Corinthiens 6:10.

Réjouissez-vous dans le Seigneur : « Que vous aimez, sans l’avoir connu, en qui vous croyez, sans le voir encore, et vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, remportant le prix de votre foi, le salut de vos âmes. C’est de ce salut que se sont informés et enquis les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui est en vous ; recherchant, pour quel temps et quelles conjonctures l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui rendait témoignage d’avance, leur révélait les souffrances de Christ, et la gloire dont elles seraient suivies. Et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu’ils étaient dispensateurs de ces choses, qui vous ont été annoncées maintenant par ceux qui vous ont prêché l’Évangile, par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards » (1 Pierre 1:8-12).

Vous ne devriez plus avoir de problèmes, sauf selon Matthieu 24:9-10 où Jésus déclare : « Alors ils vous livreront pour être tourmentés, et ils vous feront mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. Alors aussi plusieurs se scandaliseront et se trahiront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. » Très souvent, dans ces temps de salut facile et de l’enseignement erroné de paix et de prospérité, nous entendons un ministre déclarer : « Lorsque vous deviendrez chrétien, tous vos problèmes seront terminés. » Il est douteux que quelqu’un puisse croire une telle déclaration. Car ce concept n’est pas biblique. En effet, la Bible nous enseigne le contraire. Aux premiers chrétiens, Christ a promis : « vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin, c’est celui-là qui sera sauvé. Or, quand ils vous persécuteront dans une ville, fuyez dans une autre ; je vous dis en vérité que vous n’aurez pas achevé d’aller par toutes les villes d’Israël, que le Fils de l’homme ne soit venu » (Matthieu 10:22-23). Lui-même eut plusieurs problèmes. Dans Jean 15:18-19, Jésus a déclaré : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis dans le monde, c’est pour cela que le monde vous hait. »

Plus tard, après avoir éprouvé plusieurs problèmes, l’apôtre Jean a écrit : « Frères, ne vous étonnez point si le monde vous hait. Quand nous aimons nos frères, nous connaissons que nous sommes passés de la mort à la vie. Celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier ; et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui. Nous avons connu la charité, en ce qu’Il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères » (1 Jean 3:13-16). Ces problèmes peuvent prendre différentes formes, à force de vivre dans le monde dirigé par Satan qui crée des afflictions spécifiques, mais que Dieu permet afin que Son but se fasse. Soit comme une discipline pour un péché personnel, ou soit pour une persécution venant de l’extérieur pour apprendre.

Mais pendant que les troubles viennent, tout n’est pas perdu. Car Jésus nous rassure par ces Paroles : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi ; vous aurez des afflictions dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33). Au-travers de notre Sauveur, nous avons la force de rencontrer chaque difficulté de notre vie avec paix, réjouissance et victoire. Par Lui, nous recevons la promesse qu’au-travers l’éternité : « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées » (Apocalypse 21:4).

C’est armé de cette connaissance et de ce pouvoir que les premiers chrétiens ont commencé leur prédication. « Ceux donc qui avaient été dispersés, allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la Parole » (Actes 8:4). Dieu avait donné deux grandes missions à Son peuple pour répandre la Bonne Nouvelle. Et les deux nécessitaient de prêcher la Parole dans le monde entier. Mais les deux mandats rencontraient tellement de résistance que Dieu Lui-même fut obligé de S’impliquer de force pour faire obéir Son peuple. Après le grand Déluge : « Dieu bénit Noé, et ses fils, et leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre ; et vous serez craints et redoutés de tous les animaux de la terre, et de tous les oiseaux des cieux ; avec tout ce qui se meut sur le sol et tous les poissons de la mer, ils sont remis entre vos mains » (Genèse 9:1-2).

C’était une extension du mandat donné à Adam et Ève au tout début, la mission de remplir la terre. Dans Genèse 1:28, nous voyons que : « Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre, et l’assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » Les descendants de Noé, cependant, décidèrent de demeurer à Babel et de se faire un nom. « Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville et une tour, dont le sommet soit dans les cieux, et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre. Et l’Éternel descendit pour voir la ville et la tour qu’avaient bâties les fils des hommes. Et l’Éternel dit : Voici, c’est un seul peuple, et ils ont tous le même langage, et voilà ce qu’ils commencent à faire ; et maintenant rien ne les empêchera d’exécuter tout ce qu’ils ont projeté. Allons, descendons, et confondons là leur langage, en sorte qu’ils n’entendent point le langage l’un de l’autre. Et l’Éternel les dispersa de là sur la face de toute la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi son nom fut appelé Babel (confusion) ; car l’Éternel y confondit le langage de toute la terre, et de là l’Éternel les dispersa sur toute la face de la terre » (Genèse 11:4-9).

Plus de 2 000 ans plus tard, le Seigneur donna à Ses disciples une autre mission mondiale : « Et il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez l’Évangile à toute créature » (Marc 16:15). Ensuite, vint le Saint-Esprit et bientôt : « la Parole de Dieu se répandait, et le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem. Et un grand nombre de sacrificateurs obéissaient à la foi » (Actes 6:7). Mais ils demeuraient à Jérusalem au lieu de se répandre dans toute la terre. Alors, une fois de plus, Dieu est intervenu et : « en ce jour-là, il y eut une grande persécution contre l’Église de Jérusalem ; et tous, excepté les apôtres, furent dispersés dans les contrées de la Judée et de la Samarie » (Actes 8:1).

Enfin commença l’obéissance à la grande mission, car Jean nous dit : « Ensuite je regardai, et voici une grande multitude que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue ; ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, et des palmes à la main ; et ils criaient à grande voix, disant : Le salut vient de notre Dieu, qui est assis sur le trône, et de l’Agneau » (Apocalypse 7:9-10). Ce sont ceux qui, tout au long des siècles, ont donné leur vie à Dieu et à Son Christ. Mais dans les derniers temps, à ce nombre s’ajoutera les tièdes de Laodicée.

Dans Apocalypse 7:13-15, nous pouvons lire : « Puis un des Anciens prit la parole, et me dit : Ceux qui sont vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus. Et je lui dis : Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui sont venus de la grande tribulation, et qui ont lavé leurs robes, et ont blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, et ils le servent jour et nuit dans son temple ; et celui qui est assis sur le trône, étendra sur eux son pavillon. »




D.446 – Adoration d’idoles et de démons

Par Joseph Sakala

Dans Deutéronome 32:15-18, nous lisons : « Mais Jeshurun (Israël) s’est engraissé, et a regimbé. Tu es devenu gras, gros et épais. Il a abandonné le Dieu qui l’a fait, et a méprisé le Rocher de son salut. Ils ont excité sa jalousie par des dieux étrangers ; ils l’ont irrité par des abominations ; ils ont sacrifié à des idoles, qui ne sont point Dieu ; à des dieux qu’ils ne connaissaient point, dieux nouveaux venus depuis peu, et que vos pères n’ont point redoutés. Tu as abandonné le Rocher qui t’a engendré, et tu as oublié le Dieu qui t’a formé. » Cette terrible accusation se trouve dans le chant d’adieu de Moise, écrit juste avant que les tribus d’Israël se préparent à entrer dans la Terre Promise.

Peut-être que Moise pensait au veau d’or qu’Aaron avait préparé pour Israël lorsque : « tous enlevèrent les anneaux d’or qui étaient à leurs oreilles ; et ils les apportèrent à Aaron, qui les prit de leur main, les travailla au ciseau, et en fit un veau de fonte. Alors ils dirent : Voici tes dieux, ô Israël, qui t’ont fait monter du pays d’Égypte » (Exode 32:3-4). Aaron et le peuple savaient fort bien que le veau en fonte n’était pas des dieux, mais ils savaient aussi que plusieurs esprits invisibles dans le monde étaient dans le camp et vivaient dans ces images que le monde adorait. Ces esprits malins avaient sûrement des pouvoirs qu’ils pouvaient utiliser afin d’impressionner leurs adorateurs par la magie que dégageait le veau d’or.

Ce fut également un problème dans l’Église primitive. Paul avertissait déjà les nouveaux convertis à Corinthe : « Que dis-je donc ? que l’idole soit quelque chose ? ou, que ce qui est sacrifié à l’idole, soit quelque chose ? Non ; mais que ce que les Gentils sacrifient, ils le sacrifient à des démons, et non à Dieu. Or, je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons » (1 Corinthiens 10:19-21). Les dernières paroles de Jean au peuple furent : « Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes en ce Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles ! Amen » (1 Jean 5:20-21).

C’est devenu également un sérieux problème aujourd’hui, non seulement dans les pays où des images et des esprits sous forme animale abondent, mais aussi dans les cultes du Nouvel Âge. À cela, on peut ajouter les églises dominantes qui ont dilué les enseignements bibliques avec des idoles humaines. « Faites donc mourir ce qui dans vos membres tient à la terre, la fornication, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et l’avarice, qui est une idolâtrie ; car c’est pour ces choses que la colère de Dieu vient sur les enfants de rébellion ; dans lesquelles vous aussi vous avez marché autrefois, lorsque vous viviez en elles, » nous dit Paul, dans Colossiens 3:5-7.

Lorsque Satan lui-même a suggéré à Jésus de l’adorer : « Alors Jésus lui dit : Arrière, Satan ; car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul. Alors le diable le laissa ; et voici des anges vinrent, et le servirent » (Matthieu 4:10-11). Nous avons besoin de nous remémorer ces passages et suivre Son exemple. Qu’est-ce que vous adorez et comment ? Plusieurs personnes professent croire en Dieu, ou en plusieurs dieux, et les adorent de manières différentes. Mais adorez-vous le véritable Dieu de toute la création ou une idole ? Cette question pourrait être plus difficile à répondre que vous croyez. « Des idoles, » vous pourriez demander, « mais je n’ai pas d’idoles ! Je ne m’abaisserais jamais au point d’adorer un objet physique comme un dieu ! » Il y a des « faux dieux » qui traînent dans votre esprit, alors que vous ne le réalisez même pas.

La plupart d’entre nous rejetterions la notion que nous puissions adorer une idole. Nous pensons qu’adorer une idole ne pouvait être fait que par d’anciens peuples ignorants qui se prosternaient devant une image faite de bois gravé ou de pierre sculptée en l’honneur d’une supposée divinité. Certainement, faire cela serait de l’idolâtrie. Qu’est-ce que l’idolâtrie ? Le dictionnaire définit l’idolâtrie comme l’adoration d’un objet physique comme étant un dieu. Ou l’attachement immodéré ou la dévotion à quelque chose. Plusieurs étudiants de la Bible sont familiers avec le problème continuel du peuple d’Israël concernant son idolâtrie enregistrée dans l’Ancien Testament. Combien de fois Dieu a-t-Il averti Israël et Juda au sujet de l’idolâtrie qui est spécifiquement défendue par Dieu ?

C’était vraiment sérieux pour Lui. « Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant : Je suis l’Éternel ton Dieu, qui t’ai retiré du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d’image taillée, ni aucune ressemblance des choses qui sont là-haut dans les cieux, ni ici-bas sur la terre, ni dans les eaux sous la terre ; tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car je suis l’Éternel ton Dieu, un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants, jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements » (Exode 20:1-6).

Quand le peuple n’écouta pas les avertissements, il a enduré des punitions sévères par les guerres et la captivité. Car Dieu sait que les vrais idoles sont dans l’esprit et non sur un piédestal d’églises. Au-travers Son prophète Ézéchiel, Dieu les mit en garde contre les idoles dans leur cœur. « Fils de l’homme, ces gens-là portent leurs idoles dans leur cœur ; et la pierre d’achoppement qui les a fait tomber dans l’iniquité, ils y attachent leur regard. Me laisserai-je consulter par eux ? C’est pourquoi parle-leur et dis-leur : Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel : Tout homme de la maison d’Israël qui porte ses idoles dans son cœur, et qui attache ses regards à la pierre d’achoppement qui l’a fait tomber dans l’iniquité, s’il vient vers un prophète, moi l’Éternel, je lui répondrai en vue de ses nombreuses idoles, afin de saisir dans leur propre cœur ceux de la maison d’Israël, qui se sont éloignés de moi avec toutes leurs idoles » (Ézéchiel 14:3-5).

« C’est pourquoi dis à la maison d’Israël : Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel : Revenez, détournez-vous de vos idoles, détournez vos regards de toutes vos abominations. Car quiconque de la maison d’Israël ou des étrangers qui séjournent en Israël, s’éloigne de moi, place ses idoles dans son cœur et attache les regards sur la pierre d’achoppement qui l’a fait tomber dans l’iniquité, s’il vient auprès d’un prophète pour me consulter par son moyen, moi l’Éternel, je lui répondrai moi-même : Je tournerai ma face contre cet homme-là, afin qu’il serve d’avertissement, et qu’il passe en proverbe ; et je le retrancherai du milieu de mon peuple. Et vous saurez que je suis l’Éternel, » ajoute Dieu, dans Ézéchiel 14:6-8.

Est-ce que les chrétiens modernes sont immunisés contre l’idolâtrie ? Malheureusement non. L’apôtre Jean nous dit ceci, dans 1 Jean 5:18-21 : « Nous savons que quiconque est né de Dieu, ne pèche point ; mais celui qui est né de Dieu, se conserve lui-même, et le malin ne le touche point. Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est plongé dans le mal. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes en ce Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles ! Amen. » De quelles idoles Jean parle-t-il ? Il peut être question d’idole physique, mais cette Écriture nous réfère encore plus aux choses pour lesquelles nous avons une dévotion immodérée. Tout ce qui s’attire notre attachement plus que Dieu est une idole. Si nous plaçons notre épouse, nos enfants, ou tout autre membre de la famille devant Dieu, nous ne sommes pas digne de Lui.

Jésus était très sérieux lorsqu’Il a déclaré ceci : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. Celui qui aura conservé sa vie, la perdra ; mais celui qui aura perdu sa vie à cause de moi, la retrouvera » (Matthieu 10:37-39). Les gens du monde peuvent placer les poursuites de la vie devant Dieu. Donc, tout peut devenir le « veau d’or » pour nous si nous décidons de le placer devant notre obéissance au Dieu Créateur. Les individus peuvent éprouver une dévotion à de fausses idées. La création nous crie qu’il y a un Créateur Tout-Puissant, un Maître-designer des complexités de la vie et de tout ce qui existe, mais l’homme n’a pas voulu adorer le Créateur.

L’homme a plutôt décidé de se créer son propre dieu. Pourtant : « ce qu’on peut connaître de Dieu est manifesté parmi eux, car Dieu le leur a manifesté. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. De sorte qu’ils sont inexcusables, parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces : au contraire, ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence a été rempli de ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en des images qui représentent l’homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles. C’est pourquoi aussi, Dieu les a livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à une impureté telle qu’ils ont déshonoré eux-mêmes leurs propres corps ; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont adoré et servi la créature, au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! » (Romains 1:19-25).

Certains préfèrent adorer l’évolution comme créateur « dieu » et fournisseur de la vie, croyant que leurs ancêtres venaient d’une « soupe primordiale », comme l’appelait le biologiste soviétique Alexandre Oparin dans sa théorie sur les origines de la vie. Alors, la question que nous devrions nous poser est : « Est-ce qu’il y a quelque chose que je place devant Dieu ? Qu’en est-il de ma carrière dans la poursuite de l’argent ? » Si nous convoitons les richesses, nous commettons l’idolâtrie ! Dans Colossiens 3:5-8, Paul nous dit : « Faites donc mourir ce qui dans vos membres tient à la terre, la fornication, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et l’avarice, qui est une idolâtrie ; car c’est pour ces choses que la colère de Dieu vient sur les enfants de rébellion ; dans lesquelles vous aussi vous avez marché autrefois, lorsque vous viviez en elles. Mais maintenant vous aussi renoncez à toutes : à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la médisance, aux paroles déshonnêtes ; qu’il n’en sorte pas de votre bouche. »

Tout peut devenir une idole, si nous le classons devant Dieu. Quelques-uns mettent un vice, une mauvaise habitude ou la poursuite du plaisir devant Dieu. Qu’en est-il du sexe, de la drogue, de la musique, des sports, des jeux vidéos ou tout autre amusement ? Nous pourrions penser que nous adorons Dieu, mais il faut absolument faire attention pour que nous adorions le véritable Dieu. Jean 4:24 nous enseigne que : « Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. »

Qu’est-ce que c’est qu’une doctrine de démons ? Dans 1 Timothée 4:1-5, nous lisons : « L’Esprit dit expressément que dans les derniers temps quelques-uns se détourneront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs, et à des doctrines de démons ; par l’hypocrisie de faux docteurs, dont la conscience sera cautérisée, défendant de se marier, commandant de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés, afin que les fidèles et ceux qui ont connu la vérité, en usent avec actions de grâces. Car tout ce que Dieu a créé, est bon, et rien n’est à rejeter, quand on en use avec actions de grâces ; parce que cela est sanctifié par la parole de Dieu et la prière. » Dans le chapitre 1 de son épître à Timothée, Paul le met en garde contre les faux docteurs et les hérésies qu’ils prêchent comme étant correctes dans les églises qui sont séduites.

Il faisait évidemment allusion aux agnostiques avec leurs fausses doctrines et leurs bas standards moraux. Dans le chapitre 4, Paul avertit qu’il y aura de faux enseignants dans les derniers temps, c’est-à-dire, de nos jours, dans nos églises. Paul avait reçu un enseignement explicite du Saint-Esprit et il n’y avait rien de vague dans ses instructions. Les faux docteurs enseigneraient de ne pas se marier et commanderaient de s’abstenir de certaines viandes, entre autres instructions dans le chapitre. Que peut-on dire de ceux qui empêchent leurs leaders de se marier ? Ou de ceux qui insistent sur certains régimes alimentaires pour des raisons spirituelles ?

Ces « doctrines » feraient en sorte que certains chrétiens se détourneraient de la foi, surtout chez les chrétiens dont le discernement n’est pas complet et qui se laisseraient prendre dans le piège des esprits séducteurs enseignant des doctrines de démons. Le mot grec pour « détourner » est apostesontai qui veut dire « tomber de la position originale », dans le cas, ici, c’est « la foi ». Les docteurs seront des hypocrites prêchant des mensonges et dont la conscience sera cautérisée. De ces hommes, Paul dit, dans Galates 1:9 : « Comme nous l’avons déjà dit, je le dis encore maintenant : Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! »

Dans ces jours de grande apostasie, nous avons désespérément besoin de connaître la doctrine biblique concernant les démons (Satan et sa cohorte), car leur influence a dramatiquement incliné l’éducation des jeunes dans leur culture. Donc, nous devons mettre les autres en garde et les renseigner au sujet des doctrines de démons. Aux leaders de Son époque, Jésus a dit ceci, dans Matthieu 23:13 : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez point vous-mêmes, et n’y laissez point entrer ceux qui veulent y entrer. »

Dans Matthieu 23, Jésus a prononcé huit malheurs contre les leaders religieux de Son temps. Celui cité plus haut les condamne parce qu’ils refusaient aux gens la liberté que Jésus apportait aux hommes par la Nouvelle Alliance. Le premier message formel que Jésus a prêché fut tiré de la grande prophétie d’Ésaïe 61. « L’Esprit du Seigneur est sur moi, c’est pourquoi il m’a oint pour annoncer l’Évangile aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé ; pour publier la liberté aux captifs, et le recouvrement de la vue aux aveugles ; pour renvoyer libres ceux qui sont dans l’oppression, et pour publier l’année favorable du Seigneur » (Luc 4:18-19).

Plus tard, l’apôtre Paul a déclaré : « Or, avant que la foi vînt, nous étions renfermés sous la garde de la loi, pour la foi qui devait être révélée. De sorte que la loi a été notre conducteur pour nous mener à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi » (Galates 3:23-24). Ces dirigeants religieux, justes à leurs propres yeux, étaient tellement en amour avec leur prestige et leur position dans la société qu’ils refusaient carrément aux gens de se réjouir dans la liberté apportée par Christ, en gardant les portes de la prison de la justice légaliste fermées, même à ceux qui réagissaient positivement à la Bonne Nouvelle du Royaume. Paul a également dit : « Tenez-vous donc fermes dans la liberté, dont Christ vous a rendus libres, et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de la servitude » (Galates 5:1).

Il est intéressant de noter comment Jésus condamnait les deux groupes, pharisiens et saducéens, pour le même problème. Pourtant, ils étaient très différents dans leurs comportements. Les pharisiens étaient analogues aux légalistes de nos jours, tandis que les saducéens aux libéraux. Les deux camps se vantaient de leur « inspiration » ainsi que de leur connaissance des Écritures. Leur erreur commune était de créer de la distorsion dans la vérité divine avec des interprétations qui brouillaient le message de Dieu. Ils fermaient ainsi la porte qui empêchait les gens de se libérer du joug de la loi. « Car ce n’est pas volontairement que la création est assujettie à la vanité, mais c’est à cause de Celui qui l’y a assujettie : dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu » (Romains 8:20-21). Que Dieu garde tous ceux qui veulent sortir d’une telle confusion religieuse !

Dans Philippiens 3:2-3, Paul nous dit : « Prenez garde aux chiens ; prenez garde aux mauvais ouvriers ; prenez garde à la fausse circoncision. Car c’est nous qui sommes la vraie circoncision, nous qui servons Dieu en esprit, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair. » Malgré que notre salut soit sécurisé, Paul nous avertit contre la possibilité d’être séduit. « Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ » (Colossiens 2:8). Notre foi pourrait faire naufrage. « En gardant la foi et une bonne conscience ; quelques-uns ayant perdu celle-ci, ont fait naufrage quant à la foi ; de ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne point blasphémer » (1 Timothée 1:19-20).

« Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, soyez sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen, » nous déclare le chef des apôtres, dans 2 Pierre 3:17-18. Ce ne sont pas de fausses menaces : « Car plusieurs, je vous l’ai dit souvent, et maintenant je vous le redis en pleurant, se conduisent en ennemis de la croix de Christ ; leur fin sera la perdition ; leur Dieu, c’est leur ventre, leur gloire est dans leur infamie, et leurs affections sont aux choses de la terre. Pour nous, nous sommes citoyens des cieux ; d’où nous attendons aussi le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, Qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:18-21).

Voilà la raison des descriptions des versets d’aujourd’hui. Des chiens, littéralement ou comme métaphore, ne sont jamais utilisés positivement dans les Écritures. « Ma vigueur est desséchée comme la brique ; ma langue est attachée à mon palais, et tu m’as couché dans la poussière de la mort. Car des chiens m’ont environné, une bande de méchants m’a entouré ; ils ont percé mes mains et mes pieds. » (Psaume 22:16-17). Et, dans Esaïe 56:10-11 : « Les gardiens de mon peuple sont tous aveugles ; ils ne connaissent rien. Ce sont tous des chiens muets, qui ne peuvent aboyer, voyant trouble, se tenant couchés, aimant à sommeiller. Les chiens sont voraces, ils ne peuvent se rassasier. Et les bergers sont sans intelligence, suivant tous leur propre voie, courant chacun à ses profits, jusqu’au dernier. »

Jésus Lui-même a déclaré : « Ne donnez point les choses saintes aux chiens, et ne jetez point vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent à leurs pieds, et que, se tournant, ils ne vous déchirent » (Matthieu 7:6). Il faut en effet se méfier des chiens. Ceux qui sont motivés par le mal tombent également sous une condamnation sévère. « Gardez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous en habits de brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravissants. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? » (Matthieu 7:15-16) Ceux qui sont motivés par l’argent à prêcher à leurs brebis qu’elles peuvent aller au ciel, alors que Jésus nous déclare que : « personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13), sont considérés comme de faux prophètes.

« Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres, » nous prédit Paul, dans 2 Corinthiens 11:13-15. « Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs œuvres, étant abominables, rebelles, et incapables d’aucune bonne œuvre, » nous déclare Paul, dans Tite 1:16. D’autres faux ministres sont ceux qui exigent la circoncision comme une preuve de conversion. Ce sont les « mutilateurs » de l’ancienne alliance.

« C’est pourquoi, pendant que nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux qui sont de la famille de la foi. Vous voyez quelle grande lettre je vous ai écrite de ma propre main. Tous ceux qui veulent se rendre agréables, selon la chair, vous contraignent à vous faire circoncire, uniquement afin de n’être pas persécutés pour la croix de Christ. Car les circoncis eux-mêmes ne gardent point la loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, afin de se glorifier dans la chair. Quant à moi, qu’il ne m’arrive pas de me glorifier en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par laquelle le monde est crucifié pour moi, et moi pour le monde. Car en Jésus-Christ, la circoncision ne sert de rien, ni l’incirconcision ; mais la nouvelle naissance, » insiste Paul, dans Galates 6:10-15.

« Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur ! Seigneur ! n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité, » nous confirme Jésus, dans Matthieu 7:22-23. Ces ministres se doivent de lire ces passages bibliques et de se repentir avant qu’il ne soit trop tard pour eux, car leurs noms pourraient être effacés du livre de vie. Cependant, il n’est toujours pas trop tard. Mais un jour, il le sera, car, dans Apocalypse 20:15, il est écrit : « Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu. »

Le feu de la géhenne sera ici sur terre. D’abord, il sera allumé par Dieu pour recevoir la bête et le faux prophète, lors de l’avènement de Jésus, pour rendre témoignage du sort de ces deux sbires qui auront été séduits par Satan, juste avant que celui-ci soit banni pendant mille ans dans l’abîme préparé pour lui et ses démons. La géhenne était une falaise près de Jérusalem où les gens allaient porter leurs rebuts pour la destruction par le feu et l’endroit était bien connu du temps de Jésus. Alors, Jésus faisait souvent référence à la géhenne pour la destruction des corps humains aux temps de la fin.

Plusieurs faux prophètes prêchent que le feu de la géhenne n’est que symbolique et ne devrait pas être pris littéralement. Si c’est vrai, la réalité doit être si indescriptible, qu’il ne peut être symbolisé que par un éternel étang de feu. Peut-être est-ce une étoile lointaine, puisque les étoiles sont essentiellement des étangs de feu, et ceux qui n’obéissent pas à Dieu seront projetés : « Dans un feu flamboyant, pour exercer la vengeance contre ceux qui ne connaissent point Dieu, et qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. Ils subiront leur peine, une perdition éternelle, par la présence du Seigneur, et par Sa puissance glorieuse » (2 Thessaloniciens 1:8-9).

Plutôt que de questionner la réalité de la Géhenne, qui est la destination juste de tous ceux qui rejettent et ignorent le vrai don de salut disponible par l’amour infini et la souffrance de Dieu Lui-même en Christ pour leurs péchés, ces hommes et femmes devraient venir vers Christ dans la foi. Et c’est alors qu’ils apprendraient que : « Dieu [a] fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Étant donc maintenant justifiés par son sang, à plus forte raison serons-nous sauvés par lui de la colère de Dieu. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils ; à plus forte raison, étant déjà réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie, » nous déclare Paul, dans Romains 5:8-10.