D.031 – Comment tuer un lion durant une tempête de neige…

 

1 Chroniques 11:22-23

Par Joseph Sakala

Avez-vous déjà vécu une situation si pénible qu’il ne semblait pas y avoir d’issue, ni aucune solution possible ? Je ne parle pas d’une épreuve quelconque où l’on finit par régler le problème éventuellement et assez rapidement. Je parle de quelque chose d’épouvantable ou une situation redoutable qui ne semble avoir aucune solution. Ce pourrait être un cancer où, même avec des traitements adéquats, les médecins n’oseraient pas se prononcer sur nos chances de survie. Ce pourrait être une accumulation de problèmes qui causerait une dépression nerveuse si profonde qu’elle ne semble plus finir. Comment composer avec de telles épreuves ?

Vous savez, il y a des événements décrits dans la Bible qui, à première vue, ne semblent avoir aucune valeur spirituelle, sauf peut-être historique, et l’on pourrait se poser la question à savoir pourquoi Dieu a bien voulu conserver ces choses dans les Saintes Écritures.

Dans 1 Chroniques, il y a un tel passage décrivant une situation historique et où l’on pourrait se demander : « Si toute Écriture est inspirée par Dieu, pourquoi a-t-Il voulu conserver celle-ci ? » Ce que nous allons découvrir, c’est que, dans ce passage, se trouvent des enseignements pratiques pour nous révéler la façon de régler les pires problèmes dans notre vie.

Dans 1 Chroniques 11:22, il est écrit : « Bénaja, fils de Jéhojada, fils d’un homme vaillant, grand par ses exploits, de Kabtséel. Il tua deux des plus puissants hommes de Moab. Il descendit aussi et tua un lion, au milieu d’une fosse, en un jour de neige, » d’où nous vient le titre du sermon. « 23Il frappa un Égyptien dont la stature était de cinq coudées. L’Égyptien avait en sa main une ensuble de tisserand ; il descendit vers lui avec un bâton, arracha la lance de la main de l’Égyptien, et le tua de sa propre lance. 24Voilà ce que fit Bénaja, fils de Jéhojada, et il eut un nom parmi ces trois vaillants hommes. 25Il était le plus honoré des trente, mais il n’égala pas les trois premiers. David le mit en son conseil privé. »

Alors, nous sommes au temps du roi David. Il y a deux groupes d’hommes mentionnés ici : le groupe des trente et celui des trois. Ces trois hommes vaillants étaient des chefs du quartier général de l’armée d’Israël, un peu comme nos généraux à cinq étoiles, si vous voulez. Vous avez ensuite le groupe des trente, tous commandants de divisions variées de l’armée. C’est parmi ces trente que Bénaja s’est signalé de façon tellement admirable que David en a fait le capitaine de sa garde du corps personnelle. Il avait été choisi pour ce poste d’honneur, près de la personne du roi, justement à cause de ces trois exploits de grande valeur. À cause de ceux-ci, il fut aussi reconnu dans toute la nation d’Israël.

Son premier exploit fut de tuer les deux hommes les plus puissants de Moab. On les appelait aussi « les deux Lions de Moab ». Il est question ici de deux guerriers moabites aussi féroces que des lions. Ils étaient probablement en charge de deux groupes de commandos d’élite entraînés spécifiquement pour des missions spéciales comme pour assassiner des chefs de nation ou même des rois. Mais Bénaja a réussi à tuer les deux. Voilà pourquoi il fut reconnu par David comme un homme très vaillant et il fut nommé capitaine de sa garde du corps.

Son deuxième exploit fut de descendre dans une citerne, un jour où la neige tombait, pour tuer un lion, un vrai. Laissez-moi vous dire que c’était tout un exploit ! Un lion est un adversaire féroce et très dangereux. Mais Bénaja est allé le rencontrer dans cet endroit difficile alors qu’il neigeait. Faut le faire ! Nous allons revenir à cet incident plus loin, car il est le thème central de cet article.

Son troisième exploit fut de tuer un Égyptien d’une stature de cinq coudées [environ 7’ 6”, ou 2,30m] tenant dans sa main une lance un peu plus petite que celle de Goliath. Bénaja fonça sur lui avec seulement un bâton, réussit à lui arracher son arme et tua l’Égyptien avec sa propre lance. Un exploit pour lequel il fut très acclamé. Très belle histoire, vous allez me dire, mais où s’en va-t-on avec tout ça ? Qu’est-ce que cela va changer à ma vie ? Comment cette anecdote peut-elle m’aider dans mes problèmes ? Il y a une méthode, dans ma folie. Alors, s’il vous plaît, patientez un peu avec moi.

Reportons-nous à Romains 15:4 où Paul nous dit : « Or, tout ce qui a été écrit autrefois, a été écrit pour notre instruction, afin que, par la patience et la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. » Donc, cette histoire n’a pas été placée dans la Bible seulement pour être racontée à nos petits enfants. Dieu l’a conservée afin qu’elle puisse nous être utile, même au 21e siècle. Par exemple, il est intéressant de noter que ces trois adversaires que Bénaja a vaincus sont aussi utilisés dans les Saintes Écritures comme des types ou des symboles décrivant trois sortes d’ennemis auxquels le chrétien doit faire face d’une façon continuelle.

Dans le premier cas, il tua les deux guerriers féroces de Moab. Mais qui était Moab ? Dans l’Ancien Testament, nous voyons que les Moabites étaient une tribu qui vivait sur la frontière d’Israël et qui avait un lien de parenté avec les Israélites à cause d’Abraham et Lot. Vous rappelez-vous quand Lot, le neveu d’Abraham, a quitté Sodome ? Il s’était réfugié dans une caverne avec ses deux filles. Comme ses filles n’avaient pas de mari, elles voulaient quand même avoir une descendance. Alors, elles ont enivré leur père et, tour à tour, ont couché avec lui..

Ses deux filles devinrent enceintes et la plus vieille enfanta d’un fils qu’elle appela Moab. La cadette a aussi enfanté un fils, nommé Amon. La ville capitale de la Jordanie porte toujours son nom. Tout en étant proches parents des Israélites, les Moabites, peut-être par jalousie, ont toujours été l’ennemi d’Israël. Dans les Écritures, ceci est utilisé comme un portrait pour illustrer qu’un ennemi est toujours présent, souvent dans la parenté ou même dans un groupe se disant chrétien.

Vous savez, ceux qui sèment la division n’agissent pas en chrétien, même s’ils se déclarent chrétiens. Paul nous met en garde contre ces gens, dans Romains 16:17-18 : « Cependant, je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales contre la doctrine que vous avez apprise, et à vous éloigner d’eux. 18Car de telles gens ne servent point notre Seigneur Jésus-Christ, mais leur propre ventre ; et par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent le cœur des simples. »

Mes chers amis, sincérité n’égale pas vérité ! Et conviction n’égale pas conversion ! Mais nous avons aussi un autre ennemi qui est très proche parent du chrétien. Dans le Nouveau Testament, cet ennemi est identifié comme « la chair », ou notre ancienne vie, si vous voulez, le « vieil homme » que nous étions. Même convertis, la chair fait toujours partie de notre caractère. Nous ne pouvons pas nous en débarrasser. Elle est un peu comme une parenté honteuse, indésirable et qui cherche continuellement à nous placer dans des situations qui pourraient causer notre perte. Donc, dans les Saintes Écritures, Moab représente la chair et ses attraits. C’est tout ce que le chrétien doit absolument s’efforcer de vaincre.

Dans le deuxième cas, Bénaja a tué un Égyptien. Nous savons tous que l’Égypte représente le péché. Mais rappelons-nous aussi qu’elle représentait, à ce moment-là, une puissance mondiale avec ses pharaons, ses vastes armées, ses temples, ses bibliothèques et son accumulation de connaissances. Tout ceci est un symbole de pompe et de gloire superficielle qui impressionnait le monde. Quand Jésus fut tenté par Satan, dans le désert, Il fut transporté sur une haute montagne d’où Il pouvait voir tous les royaumes du monde, avec leurs pouvoirs et leur gloire. Voilà ce que l’Égypte symbolisait.

Si vous vous souvenez, plusieurs Israélites voulaient retourner en Égypte, peu de temps après leur délivrance par Dieu. Ils avaient vite oublié la servitude, l’esclavage, la cruauté, les larmes et les souffrances atroces qu’ils avaient endurés en Égypte. Ils préféraient se souvenir des commodités, des poireaux, des oignons, de l’ail et des bons melons. Alors l’Égypte représentait le prestige, la vanité, la philosophie, la gloire et un statut d’importance dans le monde.

Cet incident entre Bénaja et l’Égyptien était donc le symbole d’un homme vainqueur dans ce monde physique. Son geste était une préfiguration de Jésus qui a aussi vaincu le monde pour notre délivrance spirituelle du péché.

Nous arrivons maintenant au lion, et je suis certain que vous avez tous deviné ce qu’il symbolise. Pierre 5:8 : « Soyez sobres, veillez ; car le diable, votre ennemi, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer. » Dans ce verset, Pierre nous dit carrément et sans ménagement que notre adversaire Satan rôde comme un lion rugissant en cherchant qui il se mettra sous la dent. Satan est un ennemi sinistre et qui, comme le lion, possède une certaine majesté, accompagnée d’une autorité et d’une puissance énormes. Essayez d’imaginer cet être spirituel, invisible à nous, mais qui est là à se lécher les babines tout en surveillant qui il pourra dévorer.

Qui de nous, depuis notre conversion, n’a pas eu à affronter ces trois ennemis : la chair, le monde et le diable ? Avant notre conversion, nous savions à peine que ces trois ennemis existaient. Mais depuis que nous avons consacré nos vies à Christ, la pression exercée par ces trois adversaires se fait ressentir régulièrement. L’attrait du monde est là et son attraction semble maintenant encore plus forte, nous donnant parfois le sentiment que nous nous privons de bonnes choses ! Cette attraction à retourner en Égypte nous entoure constamment. Et je suis convaincu que nous avons tous ressenti, à un certain moment donné, la crainte du diable à cause de la puissance de cet adversaire redoutable.

Nous n’avons pas l’espace pour traiter ces trois éléments en détail, mais nous allons cependant nous concentrer sur l’histoire de tuer ce lion, car elle a une très grande signification pour nous. Ce lion, pour Bénaja, était le plus dangereux de ses ennemis, car c’était un animal féroce et puissant. Remarquez que Bénaja a tué un « lion », pas un léopard, ou une hyène sauvage, ou encore un sanglier enragé, mais bien un lion. Pourquoi un lion ? D’abord, sachez que ce n’est pas pour rien que le lion est appelé « le roi des animaux ». Il est vraiment puissant. D’un coup de patte, il est capable de fracasser un crâne humain comme vous briseriez un œuf ! Pourtant, l’os du crâne est considéré comme le plus dur du corps, afin de protéger notre cerveau. Avec sa mâchoire, le lion peut mordre au travers de n’importe quel os du corps humain, incluant le fémur.

Rencontrer un tel animal à la portée de la main est un exploit très audacieux. C’est pourtant ce que Bénaja a fait. C’était le pire ennemi qu’il pouvait rencontrer. Saviez-vous que chacun de nous a un lion dans sa vie ? Ne sommes-nous pas parfois en face du pire ennemi que nous pourrions rencontrer ? Et pour chaque personne cet ennemi est différent. Si l’on se mettait à méditer, on pourrait sûrement découvrir un tel adversaire, une situation redoutable qui ne semble avoir aucune solution. Ce pourrait être une des deux situations que j’ai citées au début de l’article, au sujet d’un cancer ou d’une dépression nerveuse. Ce pourrait être un problème de drogue, ou d’ivrognerie, ou de violence conjugale. Mais ce pourrait également être une rupture dans un mariage qui a duré vingt-cinq, trente ou trente-cinq ans.

C’est incroyable de voir combien de ces mariages où l’on avait pu régler les problèmes du couple pendant plusieurs années, qui, de nos jours, se terminent soudainement en divorce sans aucune possibilité de réconciliation.

Ou bien imaginez ces pauvres gens aux prises avec des maladies comme l’arthrite, le diabète ou la fibromyalgie, où les médicaments qu’on leur prescrit ne font que soulager la douleur, sans jamais guérir. Ce pourrait aussi être un problème cardiaque où, même si la personne se sent mieux, l’ombre sur son bonheur persiste, car secrètement elle craint toujours cette possibilité d’être terrassée une autre fois. Ou imaginez la personne qui vit la mort subite d’un être cher, avec qui elle a vécu heureuse pendant plusieurs années, et maintenant, elle est seule, se sentant abandonnée, elle vit dans cette solitude épouvantable où elle pleure en silence.

Et si je n’ai pas décrit une situation qui ressemble à la vôtre, écrivez la vôtre, si vous en avez une, dans vos notes personnelles. Je vous dis cela car la solution ultime, venant de Jésus, s’applique dans tous les cas. Mais, peu importe le problème, pour vous, votre problème est le « lion » de votre vie. Et c’est votre pire adversaire, pour le moment. Bénaja a rencontré son lion dans le pire des endroits : dans une citerne ou un fossé assez creux. Si moi, j’avais à combattre un lion, un fossé est le dernier endroit que je choisirais, surtout à portée de main, sans possibilité de me sauver ! Il me semble que je choisirais plutôt une route en asphalte, tout près de mon auto, la porte ouverte, le moteur en marche, et prêt à partir très vite, la pédale au plancher.

Vous savez, mes amis, en parlant de pédale au plancher, cela me fait penser à l’histoire de ce gars, dans le sud des États-Unis, en train de voler un melon d’eau dans le champ d’un fermier. Le fermier a sorti sa carabine et a tiré deux coups dans sa direction, un à côté de son oreille gauche et l’autre à côté de son oreille droite. Inutile de vous dire que le voleur s’est sauvé les jambes à son cou. Quelques jours plus tard, alors qu’il racontait son histoire à un ami, celui-ci lui demande s’il avait vraiment entendu siffler les deux balles. « Oui, monsieur, je les ai même entendu deux fois ! La première fois quand elles m’ont sifflé chaque bord des oreilles, et la deuxième fois quand je les ai dépassées en courant… ! »

Alors, si jamais je rencontrais, moi, un lion, c’est un endroit découvert que je choisirais, où je pourrais faire le truc du Road Runner, vous savez, beep-beep et salut le lion ! Mais PAS dans un fossé, comme Bénaja, où l’on ne peut pas se sauver ! C’était le pire endroit ! Et comme pour ajouter à son malheur, il neigeait en plus ! Le sol devait être glissant. Il faisait froid et l’endroit était restreint pour affronter cet ennemi. On peut facilement imaginer la situation, nous qui vivons dans un pays où les tempêtes de neige sont fréquentes en hiver. Qui ne se rappelle pas d’avoir marché durant une tempête où la neige nous aveuglait temporairement quand une rafale, poussée par le vent, venait nous fouetter le visage ? Voilà ce que Bénaja a vécu.

Mes chers amis, avez-vous déjà été confrontés à une situation qui était impossible à éviter, où aucune porte de sortie ne vous était disponible ? Imaginez que vous êtes aux prises avec un tel problème où vous souffrez, la pression est insupportable et vous frôlez le découragement. Personne ne vient à votre aide et Dieu seul vous voit, alors que vous agonisez en silence. Comment s’en sortir ? Voici la question : comment s’en sortir ? La réponse est cachée dans la façon que Bénaja s’y est pris pour vaincre ce lion et le tuer. Comment y est-il parvenu ? Le passage que nous avons lu dans 1 Chroniques 11 ne semble pas donner la réponse. On y voit simplement ce qu’il a fait, sans aucun autre détail sur la façon utilisée pour y arriver.

Voici la merveille des Saintes Écritures. Dans Proverbes 25:2, regardez ce que Salomon est inspiré de dire, ici : « La gloire de Dieu est de cacher les choses ; mais la gloire des rois est de sonder les affaires. » Nous sommes tous destinés à être des rois dans le Royaume de Dieu un jour. Alors à nous de sonder les Écritures pour découvrir ce que Dieu a bien voulu cacher pour nous. Si nous voulons nous donner la peine, nous allons découvrir certains indices dans cette histoire qui vont nous révéler comment Bénaja, fils de Jéhojada, a gagné cette bataille.

Une partie de notre réponse réside dans le fait que cet homme a réussi son exploit parce qu’il était le genre d’homme qu’il était, c’est-à-dire, un homme de grande valeur, comme nous avons vu. Ce ne sont pas ses œuvres qui l’ont rendu ainsi. Il était déjà un homme de grande valeur avant son exploit, tout comme les œuvres du chrétien démontrent quelle sorte de chrétien il est déjà. Les œuvres de Bénaja ne faisaient que confirmer ce qu’il était déjà. Il possédait tout ce qu’il fallait pour prouver quelle sorte d’homme il était. Ses exploits démontraient clairement à son entourage de quel bois il se chauffait.

Dans la Bible, si vous voulez connaître le caractère d’une personne, regardez son nom, car les noms bibliques sont délibérément conçus pour dévoiler le caractère de l’individu. Nous en avons beaucoup de preuves tout au long des Écritures. Et nous voyons, à l’occasion, que Dieu Se permet de changer le nom d’une personne suite à son changement de caractère. Voici quelques exemples pour illustrer mon point. Prenons Jacob. Jacob voulait dire « usurpateur » ou « supplanteur ». Quand il a réussi à passer au travers des expériences qui ont complètement transformé sa vie, Dieu a aussi changé son nom pour Israël, qui veut dire « vainqueur » ou « prince avec Dieu ».

Dieu a aussi changé le nom d’Abram, qui veut dire « père élevé » ou « père exalté », en celui d’Abraham, ou « le père d’une multitude de nations ». À cause de sa foi en Dieu, il était prêt à sacrifier le seul fils par lequel Dieu devait lui donner une postérité à l’infini. Alors Dieu l’a appelé « père d’une multitude de nations ».

Dieu a changé le nom de Saraï, qui veut dire « dominante ». Quand elle est devenue plus douce, elle devint Sarah, qui veut dire « princesse ». Quelle différence !

Jésus Lui-même a changé le nom de Simon en celui de Pierre, qui veut dire « roc », sans doute pour préparer le chemin pour toutes les pierres vivantes qui forment ce temple spirituel dont Christ est la pierre angulaire.

Et finalement, nous avons Saul, qui veut dire « demander », comme demander à Dieu. Après sa conversion, son nom fut changé en celui de Paul, qui veut dire « petit ». Il s’est lui-même identifié comme étant le moindre ou le plus petit des apôtres. Mais Paul a pourtant accompli de très grandes choses.

Donc, nous voyons que Dieu modifie les noms quand le caractère change. C’est comme s’Il voulait nous dire : « Si vous voulez savoir ce qu’est un individu, regardez son nom. » Je parle dans la Bible. Nous, les humains, nous n’avons pas encore cette sagesse dans notre choix des noms. Le prophète Ésaïe, qui veut dire « l’Éternel a sauvé », avait deux fils. Afin d’enseigner quelque chose au peuple d’Israël, il leur a donné des noms spéciaux. Un s’appelait Schear-jaschub, tandis que l’autre s’appelait Maher-Shalal-Hash-Baz, quatre mots. Vous savez, il y a toute une phrase dans ce nom. Maher-Shalal-Hash-Baz veut dire « hâter le pillage pour qu’on se précipite sur le butin ». Imaginez la pauvre mère qui devait appeler ce petit pour venir manger, deux fois par jour ou pour aller se coucher… Quel cauchemar !

Les noms de ces deux enfants étaient un témoignage pour avertir le peuple. Dieu avait décrété qu’Israël, à cause de ses pratiques idolâtres, serait la proie de ses ennemis qui viendrait les piller et emporter leurs richesses comme butin. Maher-Shalal-Hash-Baz était l’avertissement d’un malheur qui, en effet, leur est arrivé. Mais le nom de l’autre fils était une promesse, un espoir, car Schear-jaschub veut dire « un reste reviendra ». Donc, il y avait toujours cette promesse de revenir dans leur pays aussitôt qu’il y aurait repentir.

En voici un dernier. Il y a un incident unique dans la Genèse, dans un nom que Dieu a choisi pour donner une leçon à toute une génération. Tous les humains de cette époque furent enseignés par le nom d’un seul homme. Son nom : Méthushélah. Il lui fut donné par son père Hénoc qui marcha avec Dieu et que Dieu prit à l’âge de 365 ans. Hénoc n’a pas toujours marché avec Dieu. Il a commencé à le faire au moment de la naissance de son fils, alors qu’il avait 65 ans. Il l’a nommé Méthushélah à cause de quelque chose que Dieu lui avait confié à ce moment-là. Son nom veut dire « quand il mourra, ça arrivera ». Mais que devait-il arriver ? Hénoc ne l’a pas révélé. Et quand Méthushélah eut 300 ans, son père Hénoc, qui a marché avec Dieu pendant tout ce temps, fut pris alors qu’il n’avait que 365 ans. Relativement jeune, comparé aux autres patriarches de son temps.

Mais tous les yeux étaient fixés sur Méthushélah, car tous savaient qu’à sa mort, « ça arriverait » ! Personne ne savait quoi, mais personne n’avait hâte de le savoir non plus ! J’ai l’impression que le monde devait le traiter aux petits oignons, afin qu’il vive le plus longtemps possible. Imaginez, maintenant, cet homme qui est rendu à 869 ans, et qui voit son petit-fils, Noé, âgé alors de 500 ans, en train de bâtir une arche selon les instructions qu’il a reçues de Dieu. Noé prêche au monde de se repentir de sa façon de vivre. Mais personne ne l’écoute. Tout le monde prend soin de Méthushélah, car c’est lui, leur police d’assurance. Tant qu’il vivra, « ça n’arrivera pas ».

Dieu le laisse vivre un autre cent ans et décide enfin que c’est assez. Le doyen de l’humanité meurt à 969 ans et, tel que prédit par son nom, le déluge arriva. Méthushélah, mes chers amis, n’est pas mort dans le déluge, comme certains le pensent. Le déluge est venu après sa mort.

Revenons maintenant à notre lion. Que veut dire « Bénaja, fils de Jéhojada » ? C’est notre seul indice sur la sorte de personne qu’il était. Bénaja était très bien connu du temps de David. Mais quand il est mentionné dans les Écritures, il est presque toujours identifié comme Bénaja, fils de Jéhojada. Donc, le nom de son père est très important aussi. Je vous ai cité la signification biblique de plusieurs noms, afin de nous amener à apprécier la profondeur de la valeur de ces deux noms que nous avons ici dans ce message.

Si vous prenez ces deux noms par ordre de séniorité, vous avez le secret dévoilé à savoir comment tuer un lion dans une tempête de neige.

Le père, Jéhojada, veut dire Dieu sait. Benaja veut dire Dieu bâtit. Ces deux vérités jumelées sont le secret disant comment un chrétien peut rencontrer le pire ennemi, dans le pire endroit, dans les pires circonstances, et gagner avec Dieu. Rappelez-vous ces deux vérités : Dieu sait et Dieu bâtit. D’abord, Dieu sait qui nous sommes ; Il sait aussi où nous sommes. Il nous a placés là. C’est ce que les Écritures nous révèlent. Dieu sait tout sur nous. Jésus a dit que même nos cheveux sont comptés. Il sait par où nous passons, car Il l’a permis. Pour quelle raison ? Parce qu’Il sait que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. Vous voyez, Il parle ici de ceux qu’Il a Lui-même appelés, selon Son plan et Son dessein. Et puisqu’Il nous a connus d’avance, Il nous a aussi prédestinés à être semblables à l’image de Son Fils Jésus (Romains 8:28-29).

Dans Son amour pour nous, Dieu ne nous laissera jamais souffrir au-delà de ce que nous pouvons endurer. Non seulement Dieu sait ce que nous endurons, mais Il ressent ce que nous ressentons. Quand nous pleurons, Il pleure avec nous. Avez-vous déjà pensé à cela ? Quel réconfort que de savoir que, dans nos pires épreuves, Dieu sait exactement ce qui se passe au-dedans de nous, que ce soit quand nous sommes impatients, nerveux, que nous sommes envahis de remords ou même en colère. Il ressent ce que nous ressentons. Quand nous passons par une période d’amertume, ou que nous nous sentons trahis, ou blessés profondément, Dieu ressent tout cela. Savez-vous pourquoi ? Parce qu’Il a Lui-même vécu dans la chair, comme nous. Et à cause de cela, Il peut facilement compatir à nos faiblesses et nos souffrances.

Nous n’avons pas un Dieu qui nous dise : « Ne me dérange pas avec tes petits problèmes. Ne vois-tu pas que j’ai d’autres chats à fouetter ? » Ah non ! Jésus, notre Sauveur, a été tenté en toutes choses comme nous et même davantage. Il connaît la souffrance et la douleur. Il a tout enduré ce que nous endurons. Alors demandons-lui de nous consoler dans ces moments de détresse. Il faut simplement y penser.

Mais plus que cela, Dieu bâtit. Il a donc un but spécifique pour nous. Il voit ce qui nous arrive et Il S’en sert pour nous former et nous guider vers Sa gloire. Regardez ce que Paul nous dit dans 2 Corinthiens 4:17 : « Car notre légère affliction du temps présent produit en nous le poids éternel d’une gloire souverainement excellente. » Allons voir, maintenant, Romains 8:18 : « Car j’estime qu’il n’y a point de proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir, qui sera manifestée en nous. » Ce que nous souffrons maintenant n’est rien comparé à la bénédiction qui nous attend. Cette gloire n’est pas seulement une promesse, lorsque nous serons dans le Royaume. Non, elle doit commencer à se manifester de notre vivant.

Vous remarquerez que tous ceux qui passent par la douleur, le stress, les problèmes et les tribulations en ressortent plus doux, transformés, plus aimants, plus chaleureux et pleins de compassions pour les autres, à la condition, toutefois, de se placer dans les mains de Jésus durant ces épreuves. Voilà la clé, sinon ils en ressortent souvent révoltés, acariâtres, pleignards et remplis d’amertume, accusant parfois Jésus de les avoir abandonnés. Ce n’est qu’une question d’attitude. Mais, veut, veut pas, le but de Dieu est de bâtir notre caractère. C’est ça le point et le secret de notre survie.

Quatre mots : Dieu sait et Dieu bâtit. Si vous vous souvenez, avant notre conversion, nous réglions tous nos problèmes nous-mêmes. Pourquoi pas, qui d’autre pouvait les régler ? Mais depuis notre conversion, nous savons qu’il y a deux façons de le faire. La première, comme avant, tout seul avec les résultats que nous connaissons, très souvent désastreux. La deuxième en nous plaçant entièrement dans les mains de Dieu, reconnaissant que, seuls, nous sommes absolument impuissants à le faire. Je vous laisse deviner quelle méthode est la plus efficace.

Quand nous reconnaissons, cependant, que, non seulement Dieu sait ce que nous vivons, mais qu’en plus Il Se sert de tout cela pour bâtir Son caractère en nous, nous n’avons plus de problème, du moins, nous ne devrions plus en avoir. Parce que nous devons les confier à Christ dans la foi et Lui S’en chargera. Si seulement nous pouvions croire cela.

Nous avons vu plus haut comment Dieu, dans les Écritures, a changé le nom de certaines personnes. Chaque converti en Jésus-Christ a eu son nom changé par Dieu à celui de chrétien, qui veut dire « appartenir à Christ ». Cette appartenance à Christ devrait nous pousser à agir comme notre Maître. Ce ne sont pas nos œuvres qui font de nous des chrétiens. C’est parce que nous avons l’Esprit de Christ en nous que nous pouvons maintenant faire des œuvres. En tant qu’enfants de Dieu, guidés par Son Esprit, nous avons beaucoup de valeur à Ses yeux, car « qui vous touche, touche la prunelle de son œil » (Zacharie 2:8).

Avez-vous déjà réalisé combien vous êtes précieux et précieuses pour Lui ? C’est le Saint-Esprit qui est à l’œuvre pour nous inspirer de faire ces bonnes œuvres que Dieu avait préparées d’avance pour nous. Notre devoir, c’est de nous laisser guider seulement. C’est ainsi que Christ en nous pourra clairement Se manifester dans notre entourage aussi, par la façon dont nous agissons.

Vous savez, le bœuf va en avant de la charrue, pas en arrière. Nous n’avons pas à nous glorifier de quoi que ce soit. Toute la gloire revient à Dieu. Dieu sait et Dieu bâtit. Lors de notre conversion, si vous vous souvenez, nous avons donné notre vie à Jésus, prêts à mourir pour Lui, s’il le fallait. C’était très noble comme engagement. Mais au lieu de mourir, sommes-nous prêts à vivre pour Jésus, dans la maladie et dans la douleur ? Ou allons-nous L’accuser de nous avoir abandonnés parce que nous ne sommes toujours pas guéris ? Pourtant, lors de notre appel, Dieu avait déjà préparé des œuvres, dans Son plan individuel pour nous. Sommes-nous prêts à accomplir ces œuvres même dans la souffrance ?

Saviez-vous que cela ne devient possible qu’au moment où nous réalisons que c’est à Dieu de déterminer de quelle façon et dans quelle condition Il veut nous utiliser selon Son bon plaisir ? Et ceci s’applique dans n’importe quelle épreuve que nous vivons. Si vous souffrez, peu importe la raison, inscrivez votre souffrance, ici. Mais rappelez-vous toujours : Dieu sait et Dieu bâtit.

Si nous gardons toujours ces quatre mots en tête, quoi qu’il puisse nous arriver, nous pourrons dire : « Christ m’a amené ici, c’est Sa volonté que je passe par ce chemin, ce chemin étroit, mais en Lui je me reposerai. Il me gardera ici, dans Son amour, le temps qu’il faudra, en me fortifiant durant cette épreuve, car Il veut que j’apprenne à agir comme Son enfant. Et quand Il m’en sortira, cette épreuve deviendra pour moi une bénédiction par laquelle j’aurai appris de bonnes leçons. Oui, des leçons par lesquelles Sa grâce commencera à se manifester dans mon comportement. Et quand Il aura bâti ce qu’Il veut bâtir, je serai complètement délivré de toute cette souffrance. Mais pour le moment, je suis ici par Sa grâce, entre Ses mains, à m’entraîner dans l’attente de Son moment de gloire pour moi. Et pour tout ceci, je Lui dit “Merci, Seigneur”. »

Avec cette sorte d’attitude, il n’y a pas d’épreuve que nous ne puissions vaincre, car c’est le Christ qui combattra pour nous. Et avec Jésus, nous sommes assurés de la victoire ! Aussi simple que cela ! Voilà donc comment nous pouvons, nous aussi, tuer notre lion durant une tempête de neige.