D.420 – La fraternisation des chrétiens

Par Joseph Sakala

Paul écrit cette belle lettre à Philémon : « Par la connaissance de tout le bien qui se fait parmi vous, pour Jésus-Christ. Car, mon frère, ta charité nous a donné une grande joie et une grande consolation, en ce que tu as réjoui les entrailles des Saints » (Philémon 1:6-7). Cette lettre est essentiellement une demande personnelle de Paul pour que l’on accepte de prendre son esclave Onésime dans la congrégation. Paul l’exhorte en lui disant : « Je te prie pour mon fils Onésime, que j’ai engendré étant dans les chaînes, qui t’a été autrefois inutile, mais qui maintenant te sera utile, aussi bien qu’à moi, et que je te renvoie. Reçois-le donc comme mes propres entrailles. Je voulais le retenir auprès de moi, afin qu’il me servît à ta place dans les liens où je suis pour l’Évangile. Mais je n’ai rien voulu faire sans ton avis, afin que ton bienfait ne fût pas comme forcé, mais volontaire. Car peut-être n’a-t-il été séparé de toi pour quelque temps, qu’afin que tu le recouvrasses pour toujours ; non plus comme un esclave, mais comme supérieur à un esclave, comme un frère, particulièrement chéri de moi, et bien plus de toi, selon la chair, et selon le Seigneur. Si donc tu me regardes comme uni à toi reçois-le comme moi-même » (Philémon 1:10-17).

La prière de Paul à Philémon est similaire à celle qu’il avait faite pour d’autres chrétiens : « Et qui nous a fait connaître votre charité selon l’Esprit. C’est pourquoi depuis le jour où nous l’avons appris, nous n’avons cessé de prier pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle ; de telle sorte que vous vous conduisiez d’une manière digne du Seigneur, pour lui plaire en toutes choses, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres, et croissant dans la connaissance de Dieu » (Colossiens 1:8-10). C’est une prière très appropriée pour un frère ou une sœur chrétienne, car l’emphase est sur les bénédictions et les responsabilités d’une véritable fraternisation.

La fraternisation dont Paul parle est le mot grec koinonia. C’est-à-dire, une foi chrétienne qui demande le partage d’une vie avec d’autres gens qui ont une même foi précieuse, comme disait si bien Pierre lorsqu’il abordait ses épîtres : « Siméon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont eu en partage une foi du même prix que la nôtre, dans la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ. La grâce et la paix vous soient multipliées, dans la connaissance de Dieu et de notre Seigneur Jésus » (2 Pierre 1:1-2). Cette fraternisation devient littéralement pleine de pouvoir, mais seulement en reconnaissant et en appréciant toutes le bénédictions que nous avons reçues au-travers Christ.

Paul avait indiqué qu’il voulait être considéré comme un partenaire concernant Onésime. « Si donc tu me regardes comme uni à toi reçois-le comme moi-même. S’il t’a fait quelque tort, ou s’il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte » (Philémon 1:17-18). Voici le mot grec koinonos, presque semblable à koinonia. Philémon, le riche maître colossien, et Onésime, son esclave revenu au bercail, étaient tous deux des enfants spirituels de Paul, alors, théoriquement, ils partageaient toute chose par la fraternisation au-travers Jésus. Et : « S’il t’a fait quelque tort, ou s’il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte. Moi, Paul, je te l’écris de ma propre main, je te le rendrai, sans te dire que tu te dois toi-même à moi » (Philémon 1:18-19).

Les demandes de fraternité chrétienne pouvaient coûter sa liberté à Onésime, son aide à Paul et sa propriété à Philémon. Mais la véritable fraternisation n’est pas simplement la socialisation chrétienne. C’est un partage d’amour, de temps et de talents, de possessions et même de vie physique, selon les circonstances dans la foi. C’est en réalité ce que David implore Dieu, dans Psaume 25:6-10, lorsqu’il Lui demande : « Souviens-toi de tes compassions, ô Éternel, et de tes bontés ; car elles sont de tout temps. Ne te souviens point des péchés de ma jeunesse, ni de mes transgressions ; selon ta miséricorde, souviens-toi de moi, à cause de ta bonté, ô Éternel ! L’Éternel est bon et droit ; c’est pourquoi il enseignera aux pécheurs le chemin qu’ils doivent suivre. Il fera marcher les humbles dans la justice ; il enseignera sa voie aux humbles. Tous les sentiers de l’Éternel ne sont que bonté et fidélité, pour ceux qui gardent son alliance et ses témoignages. »

Ces belles paroles de compassion et de bonté peuvent sembler dépassées dans notre jargon sophistiqué d’aujourd’hui, mais les attributs divins qu’ils évoquent furent toujours présents et continueront de caractériser notre tendre et miséricordieux Créateur Dieu éternellement. De les avoir laissés tomber de nos conversations est une malheureuse perte, jusqu’à un certain degré, parce que cela appauvrit notre langue et peut-être même nos âmes. Notez ces riches témoignages leur étant associés dans la Bible. Regardez cette belle poésie, dans Psaume 103:3-5 : « C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités ; qui guérit toutes tes infirmités ; qui retire ta vie de la fosse ; qui te couronne de bonté et de compassion ; qui rassasie ta bouche de biens, tellement que ta jeunesse est renouvelée comme celle de l’aigle. » Et dans Psaume 40:11-12, où nous pouvons facilement lire : « Je n’ai point renfermé ta justice au-dedans de mon cœur ; j’ai dit ta fidélité et ta délivrance ; je n’ai point caché ta bonté ni ta vérité à la grande assemblée. Toi donc, ô Éternel, ne me ferme pas tes compassions ! Que ta bonté et ta vérité me gardent continuellement ! »

Et que dire de ce merveilleux Psaume de David, lorsque Nathan le prophète vint à lui, après que David fut allé vers Bath-Shéba : « O Dieu, aie pitié de moi, selon ta miséricorde ! Selon la grandeur de tes compassions, efface mes forfaits ! Lave-moi parfaitement de mon iniquité, et nettoie-moi de mon péché ! Car je connais mes transgressions, et mon péché est toujours devant moi. J’ai péché contre toi, contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux, de sorte que tu seras juste quand tu parleras, et sans reproche quand tu jugeras » (Psaume 51:3-6). Et finalement, ce cri au Seigneur : « Que le courant des eaux ne me submerge pas, que je ne sois pas englouti par le gouffre, et que la fosse ne referme pas sa bouche sur moi ! Éternel, réponds-moi, car ta faveur est bonne ; selon la grandeur de tes compassions, tourne-toi vers moi ! Et ne cache pas ta face à ton serviteur, car je suis en détresse ; hâte-toi, réponds-moi ! Approche-toi de mon âme, rachète-la ; à cause de mes ennemis, délivre-moi ! » (Psaume 69:16-19).

La fraternisation entre chrétiens, au début de l’Église, se résume simplement à ceci : « Ceux donc qui reçurent de bon cœur sa parole, furent baptisés ; et ce jour-là environ trois mille âmes furent ajoutées aux disciples. Or, ils persévéraient dans la doctrine des apôtres, dans la communion, dans la fraction du pain et dans les prières. Et tout le monde avait de la crainte, et il se faisait beaucoup de miracles et de prodiges par les apôtres » (Actes 2:41-43). Beaucoup d’activités se passent dans les églises « chrétiennes », sous le nom de fraternisation. Habituellement, cela comprend le café et les beignes après le service, les soirées sociales, ou des activités sportives. Aussi plaisantes que ces actions puissent être, elles ne doivent pas être confondues avec la fraternisation biblique.

Nulle part dans le Nouveau Testament, le mot grec traduit « fraternisation » implique des activités sportives ou amusantes. Au contraire, la Bible donne comme exemple : « C’est qu’ayant été éprouvés par plusieurs afflictions, ils ont été remplis de joie, et dans leur profonde pauvreté, ils ont répandu avec abondance les richesses de leur libéralité. Car, je l’atteste, ils ont donné de leur propre mouvement, selon leur pouvoir, et même au-delà de leur pouvoir ; nous priant très instamment de recevoir cette aumône et leur contribution pour l’assistance des saints » (2 Corinthiens 8:2-4). La fraternisation était plutôt : « De faire le bien, d’être riches en bonnes œuvres, prompts à donner, faisant part de leurs biens ; s’amassant ainsi pour l’avenir un trésor placé sur un bon fonds, afin d’obtenir la vie éternelle » (1 Timothée 6:18-19).

Ailleurs, nous voyons Paul remercier les convertis à Philippes : « A cause de votre commun attachement à l’Évangile, depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1:5-6). Car Paul savait qu’il : « est juste que tels soient mes sentiments pour vous tous, car, dans mes liens, et dans la défense et la confirmation de l’Évangile, je vous porte dans mon cœur, vous tous qui partagez avec moi la grâce qui m’est faite. Dieu m’est témoin, en effet, que je vous chéris tous d’une affection cordiale en Jésus-Christ », dit-il, dans Philippiens 1:7-8. Cette sorte de fraternisation pourrait même amener des persécutions.

« Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:5-8). Au-travers de cette fraternisation, nous avons le privilège de manifester l’humilité de Christ en esprit. Nous avons le privilège de connaître vraiment la fraternisation dans Sa souffrance, étant rendu confortable jusqu’à Sa mort. Comme disait si bien Paul : « Afin que je connaisse Christ, et l’efficace de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort ; pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts » (Philippiens 3:10-11).

« Je vous parle comme à des personnes intelligentes ; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps de Christ ? Comme il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, ne sommes qu’un seul corps ; car nous participons tous au même pain, » nous déclare Paul, dans 1 Corinthiens 10:15-17. Comme nous pouvons le constater, la fraternisation chrétienne est une chose sérieuse. Donc, la fraternisation doit être accompagnée de l’enseignement, de la prière et du ministère envers les pauvres. C’est en : « louant Dieu, et étant agréables à tout le peuple ; et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’Église des gens qui étaient sauvés » (Actes 2:47).

La force est dans la grâce en Jésus-Christ. Dans sa deuxième lettre à son évangéliste Timothée, Paul l’exhorte ainsi : « Toi donc, mon fils, fortifie-toi, dans la grâce qui est en Jésus-Christ. Et les choses que tu as entendues de moi, en présence de plusieurs témoins, confie-les à des hommes fidèles, qui soient capables aussi d’enseigner les autres » (2 Timothée 2:1-2). Les attributs du chrétien dans l’enseignement ne peuvent pas se mesurer à la manière du monde. La véritable force n’est pas militaire ou athlétique et ne peut pas s’acheter. Alors : « Considérez, frères, que parmi vous, qui avez été appelés, il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes » (1 Corinthiens 1:26-27).

Le chrétien est fort lorsqu’il ou elle exhibe un caractère gracieux, fort dans la grâce manifestée par Christ en parole et en action. Paul aussi avait des problèmes de santé et croyait qu’en demandant un surplus de force physique à Dieu, cela l’aiderait davantage dans son ministère. « Mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car Ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort », déclare Paul, dans 2 Corinthiens 12:9-10.

Cela a complètement changé sa façon de prier pour les convertis à Colosse : « De telle sorte que vous vous conduisiez d’une manière digne du Seigneur, pour lui plaire en toutes choses, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres, et croissant dans la connaissance de Dieu ; fortifiés en toute manière selon Sa puissance glorieuse, pour avoir toute patience, et constance avec joie » (Colossiens 1:10-11). Mais comment acquérir une telle force dans la grâce ? D’abord, c’est par le travail du Saint-Esprit qui vit chez le converti : « Afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l’homme intérieur » (Éphésiens 3:16). Ensuite, en passant des moments dans la prière et dans l’étude de la Parole de Dieu. « Car ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est en retournant à moi et en demeurant tranquilles que vous serez sauvés ; c’est dans le repos et la confiance que sera votre force » (Esaïe 30:15).

Des efforts personnels ne servent à rien, car les méthodes humaines et la puissance nécessaire pour accomplir un but deviennent futiles, en fin de compte : « Mais ceux qui s’attendent à l’Éternel reprennent de nouvelles forces. Les ailes leur reviennent comme aux aigles. Ils courront, et ne se fatigueront point ; ils marcheront, et ne se lasseront point, » déclare Esaïe 40:31. Paul avait compris que sa force était dans la faiblesse. « C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort », dit-il, dans 2 Corinthiens 12:10. Voilà un des plus grands paradoxes de la vie chrétienne. Comment l’apôtre Paul pouvait-il trouver du plaisir à se faire persécuter, se faire critiquer, à être placé dans des situations stressantes, à avoir à endurer la douleur ou même la faiblesse ? Il ne pouvait pas y avoir de plaisir dans de telles circonstances, si ce n’était pas par la puissance de Christ.

Paul était un homme de foi et de prière, et il priait avec ferveur que Dieu lui enlève l’écharde qu’il portait dans sa chair. « Si je voulais me glorifier, je ne serais pas imprudent, car je ne dirais que la vérité ; mais je m’en abstiens, afin que personne ne m’estime au-delà de ce qu’il voit en moi, ou de ce qu’il m’entend dire. Et de peur que je ne m’élevasse trop, à cause de l’excellence de mes révélations, il m’a été mis dans la chair une écharde, un ange de Satan, pour me souffleter, afin que je ne m’élève point » (2 Corinthiens 12:6-7). Nous voyons l’évidence d’une infirmité qui semblait venir nuire à son ministère. Cependant, Dieu ne l’a pas abandonné : « Mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12:9-10).

Avez-vous déjà remarqué, que les plus puissants témoignages de la vérité chrétienne sont donnés lorsque les chrétiens exercent la patience, la joie, le fruit de l’amour dans la souffrance, peu importe si cette souffrance nous vient par la maladie, la persécution, ou le deuil, et par n’importe quelle situation qui pourrait s’avérer intolérable loin de Christ ? Dans le cas de Paul, il a déclaré que cette écharde ne pouvait pas lui être enlevée, « de peur que je ne m’élevasse trop, à cause de l’excellence de mes révélations. » À l’Église de Philadelphie, Jésus à déclaré : « Je connais tes œuvres ; voici, j’ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer ; parce que tu as peu de force, que tu as gardé ma parole, et que tu n’as point renié mon nom. Voici, je t’en donnerai de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs, et qui ne le sont point, mais qui mentent ; voici, je les ferai venir, afin qu’ils se prosternent à tes pieds, et qu’ils connaissent que je t’ai aimée. Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi-même je te garderai de l’heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre » (Apocalypse 3:8-10). C’est précisément au moment où nous reconnaissons notre faiblesse que nous pouvons devenir très forts en Christ.

Il ne faut pas craindre de témoigner pour Jésus. Regardons ce que les disciples ont fait. « Et les ayant rappelés, ils leur défendirent absolument de parler, et d’enseigner au nom de Jésus. Mais Pierre et Jean leur répondirent : Jugez s’il est juste devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’à Dieu. Car pour nous, nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues » (Actes 4:18-20). Tout véritable converti sait qu’il ou elle doit témoigner pour Christ, mais bon nombre sont réticents à parler en Son Nom. La plupart donne la peur comme raison. Parfois, il pourrait nous être défendu, comme aux apôtres, de L’enseigner, mais leur réponse courageuse fut : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5:29).

Parfois, les apôtres priaient pour leurs ennemis, comme dans Actes 4:29-33 : « Et maintenant, Seigneur, considère leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine hardiesse ; en étendant ta main, afin qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des merveilles par le nom de ton saint Fils Jésus. Lorsqu’ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la Parole de Dieu avec hardiesse. Or, la multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme ; et personne ne disait que rien de ce qu’il possédait fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. Et les apôtres rendaient témoignage, avec beaucoup de force, de la résurrection du Seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. »

Plus courante que la crainte de la persécution, ou d’un mal personnel, c’est la frayeur d’être ridiculisé, ou de perdre notre prestige. Une telle inquiétude ne fait pas partie du caractère des véritables chrétiens : « Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence » (2 Timothée 1:7). Si nous aimons le Seigneur et ceux pour qui Il est mort, nous devons vaincre notre peur des hommes. Un des pires reniements que pourrait commettre un chrétien est celui de ne pas prendre position en faveur de Christ : « Cependant plusieurs, des principaux même, crurent en lui ; mais ils ne le confessaient point, à cause des pharisiens, de peur d’être chassés de la synagogue. Car ils aimèrent plus la gloire qui vient des hommes, que la gloire de Dieu » (Jean 12:42-43).

Combien de fois des hommes professionnels, même des théologiens, font des compromis avec Christ et Sa Parole par crainte de pression de la part de leurs pairs au lieu de maintenir leur croyance originale ? Que Dieu nous donne le courage de Paul qui, dans Romains 1:16-17, a déclaré : « Car je n’ai point honte de l’Évangile de Christ, car c’est la puissance de Dieu, pour le salut de tous ceux qui croient, du Juif d’abord, du Grec ensuite. Car en Lui la justice de Dieu est révélée de foi en foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi. » « Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui a été posé, lequel est Jésus-Christ, » déclare Paul, dans 1 Corinthiens 3:11.

Par cette observation, l’apôtre Paul avertit les chrétiens qu’il est possible de bâtir, soit avec succès, soit pour la ruine, sur une fondation établie par Jésus, lorsqu’il dit : « Quiconque donc entend ces paroles que je dis, et les met en pratique, je le comparerai à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc ; et la pluie est tombée, et les torrents se sont débordés, et les vents ont soufflé, et ont fondu sur cette maison-là ; elle n’est point tombée, car elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera comparé à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable ; et la pluie est tombée, et les torrents se sont débordés, et les vents ont soufflé, et ont fondu sur cette maison-là ; elle est tombée, et sa ruine a été grande » (Matthieu 7:24-27).

Une maison construite sur les Paroles de Jésus subsisterait contre toute tempête éventuelle, car elle est fondée sur la vérité. Mais pas une église fondée sur la « vérité » humaine. Jésus savait de quoi Il parlait lorsque, dans Matthieu 7:21-23, il a déclaré : « Ce n’est pas tout homme qui me dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur ! Seigneur ! n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom  ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité. »

Présentement, au Canada et aux États-Unis, la croyance générale veut que plusieurs religions puissent mener le croyant au salut et surtout au ciel, et qu’il y ait plusieurs manières d’interpréter les Écritures. Deux doctrines complètement fausses, mais de plus en plus populaires. La Bible nous déclare carrément, dans Actes 4:11-12, que : « Ce Jésus est la pierre, qui a été rejetée par vous qui bâtissez, qui a été faite la principale pierre de l’angle. Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Jésus Lui-même a déclaré, dans Jean 3:13 : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. »

Les pasteurs « chrétiens » qui prêchent ainsi pourront bien se défendre en ce jour-là : « Seigneur ! Seigneur ! n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom ? » Alors, Jésus-Christ leur dira ouvertement : « Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité ! » À quoi aura servi la maison qu’ils ont fondée si elle fut bâtie sur des mensonges ? Saviez-vous qu’aux États Unis, ceux qui sont classés « chrétiens » — les évangéliques, les protestants et les catholiques — forment environ 68 % de la population et ils sont tous convaincus qu’ils s’en vont au ciel après la mort ? Mais les Mormons et les Témoins de Jéhovah sont les seuls qui croient qu’eux seuls iront au ciel !

Il n’y a pas de commandement plus grand dans le Nouveau Testament que celui d’aller prêcher l’Évangile dans le monde entier. Jésus dit à Ses disciples : « Allez par tout le monde, et prêchez l’évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point sera condamné » (Marc 16:15-16). Mais avant de déterminer que tout cela a été fait, puis-je vous signaler que plusieurs églises ont perdu la vision de la Bonne Nouvelle du Royaume pour plutôt spéculer à savoir qui était vraiment leur Sauveur ? Permettez moi de partager avec vous l’Évangile tel que présenté dans les Écritures.

La Croix de Christ. Le mot « Évangile » en grec parait environ 101 fois dans le Nouveau Testament. « Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, et que vous avez reçu, et dans lequel vous persévérez, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. Or, je vous ai enseigné, avant toutes choses, ce que j’avais aussi reçu : que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; et qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze ; ensuite, il a été vu en une seule fois de plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il s’est fait voir à Jacques, et puis à tous les apôtres ; et après tous, il m’est apparu à moi aussi comme à un avorton », déclare Paul, dans 1 Corinthiens 15:1-8.

La focalisation centrale porte sur Sa mort, Son enterrement et Sa résurrection dans un corps glorieux. Cette bonne nouvelle doit être reçue et crue avec foi, une seule fois. C’est le moyen par lequel nous sommes sauvés continuellement et pour l’éternité. Ce merveilleux message sur l’œuvre de Christ doit être compris et prêché spécifiquement, selon les Écritures. Le premier endroit ou nous apprenons que : « Jésus allait par toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, prêchant l’évangile du royaume de Dieu, et guérissant toutes sortes de maladies et toutes sortes de langueurs parmi le peuple. Et sa renommée se répandit par toute la Syrie ; et on lui présentait tous ceux qui étaient malades, et atteints de divers maux et tourments, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques ; et il les guérissait. Et une grande multitude le suivit de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d’au-delà du Jourdain », c’est dans Matthieu 4:23-25.

Il est vital de mettre beaucoup d’emphase sur Apocalypse 19:15-16 où nous découvrons qu’ : « Il sortait de sa bouche une épée tranchante pour frapper les nations, car il les gouvernera avec un sceptre de fer, et il foulera la cuve du vin de la colère et de l’indignation du Dieu Tout-Puissant. Et sur son manteau, et sur sa cuisse, il portait ce nom écrit : ROI DES ROIS, et SEIGNEUR DES SEIGNEURS. » Sa grande promesse, c’est que nous  avons été sauvés par l’œuvre salvatrice de Christ : « Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:16-17).

Le dernier endroit où nous voyons que Jésus S’en vient réclamer Sa Création est dans Apocalypse 14:6-7 où Jean : « vis un autre ange qui volait au milieu du ciel, portant l’Évangile éternel, pour l’annoncer à ceux qui habitent sur la terre, à toute nation, et tribu, et langue, et peuple, en disant d’une voix forte : Craignez Dieu, et lui donnez gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel, la terre, la mer, et les sources des eaux. » Il devient absolument clair que toute l’emphase est sur Jésus-Christ comme Créateur, car nous recevons l’ordre de L’adorer. Il devient également évident que ce même Dieu, qui S’est substitué à nos péchés sur une croix au Calvaire, est le même Créateur tout-puissant qui : « Nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante » (Hébreux 1:2-3).

Une fondation puissante. Les églises évangéliques ont bien fait de présenter le message central de l’Évangile qu’ils possèdent, mais l’Évangile englobe le travail complet de Jésus, qui comprend également la rédemption entière, qui est Son but pour l’humanité totale. Il paraît cependant que le message de la création à été quelque peu négligé dans plusieurs églises. Il serait bon pour nous de nous rappeler l’importance fondamentale de la création, doctrine de cette bonne nouvelle. L’Évangile magnifique de Jean est bâti sur sept miracles uniques sur la création que Jésus a démontrés publiquement. Ses grandes œuvres n’ont pu être accomplies que par un Dieu omniscient et omnipotent, le Créateur Lui-même.

Jésus a fait plusieurs miracles durant Son séjour sur cette terre. Mais : « Jésus fit encore en présence de ses disciples plusieurs autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Et ces choses ont été écrites, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom » (Jean 20:30-31). En effet, Christ a Lui-même déclaré : « Croyez-moi quand je dis que je suis dans le Père, et que mon Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause de ces œuvres mêmes. En vérité, en vérité je vous le dis : Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci, parce que je vais vers mon Père. Et ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (Jean 14:11-15).

Trois autres passages des Écritures établissent clairement l’Évangile. Dans Colossiens 1:16-20, nous lisons : « Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. Et c’est lui qui est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses. Car il a plu à Dieu de faire habiter toute plénitude en lui ; et de réconcilier par lui toutes choses avec soi, ayant donné la paix, par le sang de sa croix, tant aux choses qui sont sur la terre qu’à celles qui sont dans les cieux. » Par Lui, tout fut créé, tout subsiste et est sauvé de la destruction, et tout est réconcilié par Lui.

Dans Hébreux 1:2-4, Dieu : « Nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts ; ayant été fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur. » Ici, la Bible nous déclare que Dieu, étant Esprit, nous parle maintenant au-travers de Christ, devenu Son Fils dans la chair. Étant héritier de toutes choses, tout Lui appartient et Il soutient tout par Sa Parole puissante. Car toutes choses sont de Lui, et par Lui, et pour Lui : A lui soit la gloire dans tous les siècles ! Amen !

L’Évangile de Jésus-Christ englobe donc la création de tout ce qui existe, la conservation de tout par la puissance de Sa Parole et la consommation de l’univers entier selon Sa perfection, passée, présente, et future. Négligez Sa création et il ne reste plus de fondation ; négligez la Croix et il ne reste plus de pouvoir, d’autorité et de justice. ; et négligez la consommation et il ne reste plus d’espoir, de joie et de victoire. Dieu a planté Sa fondation profondément. Une maison, ou n’importe quel bâtiment, est aussi solide que l’est sa fondation. « Et afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et la base de la vérité. Et, de l’aveu de tous, le mystère de piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché parmi les Gentils, cru dans le monde, et élevé dans la gloire » (1 Timothée 3:15-16).

« Mais vous, vous êtes la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour annoncer les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez point un peuple, mais qui êtes maintenant le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde, » déclare le chef des apôtres dans 1 Pierre 2:9-10. Et tout cela a été fondé sur la fraternisation de Dieu avec Son peuple. Si nous comprenons mal cette vérité,  tout pourrait nous être perdu. Souvenez-vous toujours que Dieu ne fait pas acception de personnes. « Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ. Car en Lui toute la plénitude de la divinité habite corporellement » (Colossiens 2:8-9).