D.419 – La justification

Par Joseph Sakala

Dieu Se préparait à déclencher le Déluge. « Et l’Éternel dit à Noé : Entre, toi et toute ta maison, dans l’arche ; car je t’ai vu juste devant moi dans cette génération » (Genèse 7:1). Voilà la première mention de la grande doctrine de la justification. Je parle en toute simplicité d’être considéré juste aux yeux de Dieu. Regardons ensemble ce qui est écrit dans Genèse 6:9 : « Voici les descendants de Noé. Noé fut un homme juste, intègre, dans son temps ; Noé marcha avec Dieu. » La raison pour laquelle Noé était vu comme juste et intègre était que « Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel » (Genèse 6:8). Voilà le premier endroit dans la Bible où la « grâce » est mentionnée. La première mention de « foi » ou croyance se trouve un peu plus loin dans les Écritures associées avec justification, en parlant d’Abram. Dans Genèse 15:6, il est écrit : « Et Abram crut à l’Éternel, qui lui imputa cela à justice. »

Donc, la justification dans l’Ancien Testament se fait par la grâce au-travers de la foi. C’est certainement identique dans le Nouveau Testament, où les convertis de Christ : « Sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu » (Romains 3:24-25). Paul a fait le même témoignage aux Romains en disant que : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, qui, par la foi, nous a aussi fait avoir accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Romains 5:1-2).

La justification, c’est-à-dire, être vu et proclamé parfaitement juste en dépit de nos péchés antérieurs, doit cependant recevoir l’autorisation de Dieu le Créateur. Donc : « Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est Celui qui les justifie » (Romains 8:33). Ainsi, Dieu peut également être juste et Celui qui justifie ceux qui croient en Jésus. C’est ce que Paul déclare dans Romains 3:26 : « Afin, dis-je, de faire paraître Sa justice dans ce temps-ci, afin d’être reconnu juste, et comme justifiant celui qui a la foi en Jésus. » Cela est entièrement fondé sur la mort substituée de Dieu par Christ, suivie de Sa résurrection, ayant vaincu la mort. Dieu et Christ étant ainsi la même personne.

En parlant d’humilité, Paul nous dit : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir [quelque chose à laquelle on s’accroche], d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même [de sa toute-puissance], ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:5-8). Donc, Jésus était une autre manifestation de Dieu, mais cette fois dans une chair humaine et non une deuxième personne dans une trinité.

Mais suite à ce sacrifice étonnant et fabuleux, nous découvrons : « C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom ; afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:9-11). « Étant donc maintenant justifiés par son sang, à plus forte raison serons-nous sauvés par lui de la colère de Dieu » (Romains 5:9). Car Jésus a été livré pour nos offenses, et Il est ressuscité maintenant pour notre justification. Cependant, du fait que nous sommes gratuitement justifiés par la grâce au-travers de la foi, cette justification génère inévitablement de bonnes œuvres de notre part. « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:10). « Vous voyez donc que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement », nous dit l’apôtre dans Jacques 2:24.

Le fait d’être chrétien est-il un esclavage ou est-ce une liberté ? Paul est très clair dans sa réponse. Voici ce qu’il nous déclare, dans Galates 5:13-14 : « Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne prenez pas prétexte de cette liberté pour vivre selon la chair ; mais assujettissez-vous les uns aux autres par la charité. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, en celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » La liberté a toujours été un concept très chéri des humains. Certains en ont même fait un cri de survie. « La liberté ou la mort » est une expression bien connue de tous. C’était également une cause brûlante chez les Juifs du temps de Jésus, alors qu’ils étaient écrasés sous la dictature et l’emprise romaine. Plusieurs premiers chrétiens étaient de véritables esclaves et bon nombre furent emprisonnés à cause de leur foi. Tous ceux qui furent esclaves durant l’histoire ont rêvé d’être libres. Des guerres et des révolutions furent combattues afin de gagner un peu de liberté.

Tous ceux qui se trouvaient en esclavage ont longtemps espéré recouvrer leur liberté. Mais le pire esclavage est l’esclavage du péché. Car aucune armée ne peut nous libérer si nous mourons dans le péché et nous continuerons d’y demeurer éternellement. Parmi les toutes dernières paroles de la Bible, nous voyons celles-ci : « Que celui qui est injuste, soit encore injuste ; que celui qui est souillé, se souille encore ; que celui qui est juste, devienne plus juste encore ; et que celui qui est saint, se sanctifie encore davantage » (Apocalypse 22:11). C’est seulement en Jésus-Christ qu’un pécheur peut retrouver sa liberté. Christ est mort pour nos péchés et, par notre foi en Lui, nous recevons plein pardon et pleine liberté. « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que nous ne soyons plus asservis au péché. Car celui qui est mort, est affranchi du péché » (Romains 6:6-7). Or, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice.

Il n’y a pas de plus grande liberté que celle que nous trouvons en Christ. « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres » (Jean 8:36). A cause de Christ la création entière vit : « Dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Car nous savons que, jusqu’à présent, toute la création soupire, et souffre les douleurs de l’enfantement ; et non seulement elle, mais nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps » (Romains 8:21-23). En Jésus-Christ, nous sommes : « maintenant affranchis du péché et esclaves de Dieu, vous en retirez pour fruit la sainteté, et pour fin la vie éternelle ; car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »

Il y a beaucoup de liberté à être chrétien. Le Nouveau Testament est rempli de toutes sortes d’instructions sur la façon dont le chrétien doit se comporter dans le développement de son caractère dans son cheminement vers le Royaume. Mais pour comprendre ce que la Bible veut nous enseigner, Dieu a mis en place Ses serviteurs pour instruire Son peuple. Malgré cela, l’apôtre Jacques a mis en garde ceux parmi l’Église qui voulaient à tout prix devenir les enseignants du peuple. Alors, il leur dit : « Mes frères, qu’il n’y en ait pas parmi vous beaucoup qui enseignent, car nous encourrons un jugement plus sévère » (Jacques 3:1). Enseigner le peuple est une responsabilité énorme, car seule la Parole de Dieu doit primer dans l’enseignement. Et ceux qui dévient de cette parole auront à répondre un jour pour leurs actions.

Le but premier de Jésus était de libérer les humains de l’emprise de Satan. « Jésus dit donc aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples. Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et nous n’avons jamais été esclaves de personne ; comment donc dis-tu : Vous serez affranchis ? Jésus leur répondit : En vérité, en vérité je vous dis, que quiconque s’adonne au péché, est esclave du péché. Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; mais le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres » (Jean 8:31-36). Les ministres qui prêchent n’importe quoi pour garder leurs brebis ne rendent pas celles-ci libres, mais plutôt de plus en plus emprisonnées dans le péché.

Satan a toujours voulu garder l’humanité dans l’esclavage du péché par ses multiples mensonges. Alors, autant les disciples de Jésus devaient prêcher tout ce que notre Sauveur leur avait enseigné, autant Satan utilisait ses ministres pour séduire les gens et les garder dans l’esclavage. En parlant de ces faux ministres, l’apôtre Pierre nous dit : « Ce sont des fontaines sans eau, des nuées agitées par un tourbillon ; et l’obscurité des ténèbres leur est réservée pour l’éternité. Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement ; leur promettant la liberté, quoiqu’ils soient eux-mêmes esclaves de la corruption ; car on devient esclave de celui par lequel on est vaincu » (2 Pierre 2:17-19).

Nous voyons ici une forte dénonciation des faux enseignants. Dans 2 Pierre 2:14, nous lisons : « Ils ont les yeux pleins d’adultère, et qui ne cessent de pécher ; ils amorcent les âmes mal affermies ; ils ont le cœur exercé à l’avarice ; ce sont des enfants de malédiction. » Ce sont des hommes : « Qui, ayant quitté le droit chemin, se sont égarés, en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire de l’iniquité, mais qui fut repris de son injustice » (v. 15). Ils recherchent la richesse personnelle sans s’occuper de ceux qu’ils instruisent. Mais leur message est vide de vérité et dangereux pour les fidèles. Car : « Ce sont des fontaines sans eau, des nuées agitées par un tourbillon ; et l’obscurité des ténèbres leur est réservée pour l’éternité » (v. 17). Ils seront sûrement jugés avec sévérité par Jésus lors de Son retour.

Vous noterez, cependant, que ces manipulateurs savent plaire à l’orgueil de ceux qui les écoutent. « Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement » (v. 18). Ces faux ministres sont très habiles à faire des promesses, car elles ne coûtent rien. Ils imitent très bien leur dieu qui a commencé sa carrière de menteur en disant à nos premiers parents : « Mais Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3:5).

Dans notre texte, nous découvrons que les faux pasteurs sont très vites à faire des promesses. Les promesses ne coûtent rien et Satan s’est vite révélé à l’humanité avec sa promesse : « Vous serez des dieux » (Genèse 3:5). Et imaginez son astuce lorsqu’il a tenté de séduire Jésus en Lui offrant tous les Royaumes de monde. Car il fait bien attention de Lui dire : « Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu m’adores » (Matthieu 4:9). Toutes des promesses sans issue tirées du grand livre de mensonges de Satan que les gens voilés acceptent comme appâts. Dans ce cas, les faux pasteurs promettent de pouvoir se sauver au ciel pour échapper à la grande tribulation, alors qu’il est bien écrit dans la Bible qu’il est impossible à tout le monde d’y aller, sauf Celui qui est descendu du ciel. Lisez les paroles mêmes de Jésus dans Jean 3:13 : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. »

Les ministres qui vous promettent de telles choses sont eux-mêmes des serviteurs de corruption : « Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement ; leur promettant la liberté, quoiqu’ils soient eux-mêmes esclaves de la corruption ; car on devient esclave de celui par lequel on est vaincu, » nous dit le chef des apôtres, dans 2 Pierre 2:18-19. Comment voulez-vous qu’un esclave vous offre la liberté ? Pourtant, à ceux qui sont séduits, la liberté que le péché promet est l’esclavage total ! Il n’existe probablement pas d’esclavage plus grand que d’être l’esclave d’une corruption abjecte au nom de la liberté. Car c’est un esclavage de l’esprit, une captivité de l’âme. De toutes les sortes d’esclavage, c’est celle qui dure le plus longtemps.

Tenez-vous donc fermes dans la liberté, dont Christ vous a rendus libres, et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de la servitude, nous dit Paul dans Galates 5:1. « Or, je vous prie, frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de tenir tous le même langage, et de n’avoir point de divisions parmi vous, mais d’être unis dans une même pensée, et dans un même sentiment. Car, mes frères, j’ai été informé, par ceux de chez Chloé, qu’il y a des contestations entre vous, » déclare Paul, dans 1 Corinthiens 1:10-11. Les premiers jours de l’Église furent des jours de puissance et de grande unité. « Or, tous ceux qui croyaient étaient dans un même lieu, et avaient toutes choses communes ; ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon le besoin que chacun en avait. Et ils étaient tous les jours assidus au temple d’un commun accord ; et rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur ; louant Dieu, et étant agréables à tout le peuple ; et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’Église des gens qui étaient sauvés » (Actes 2:44-47).

« Or, la multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme ; et personne ne disait que rien de ce qu’il possédait fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. Et les apôtres rendaient témoignage, avec beaucoup de force, de la résurrection du Seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. Car il n’y avait aucun indigent parmi eux ; parce que tous ceux qui possédaient des terres ou des maisons, les vendaient, et apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu. Ils le mettaient aux pieds des apôtres ; et on le distribuait à chacun selon qu’il en avait besoin. Ainsi Joses, surnommé par les apôtres Barnabas, c’est-à-dire, fils de consolation, Lévite et originaire de Chypre, ayant un champ, le vendit, et en apporta le prix, et le mit aux pieds des apôtres, » nous apprend Actes 4:32-37.

Mais comme dans toute bonne chose, des divisions, des contestations et des schismes se sont infiltrés. « Or, un homme, nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une possession ; et il retint une part du prix, de concert avec sa femme, et il en apporta le reste, et le mit aux pieds des apôtres. Mais Pierre lui dit : Ananias, pourquoi Satan s’est-il emparé de ton cœur, que tu aies menti au Saint-Esprit, et détourné une part du prix de la terre ? Si tu l’eusses gardée, ne te demeurait-elle pas ? et l’ayant vendue, son prix n’était-il pas en ton pouvoir ? Comment as-tu résolu cette action dans ton cœur ? Ce n’est pas aux hommes que tu as menti, mais à Dieu. Ananias, à l’entendue de ces paroles, tomba, et rendit l’esprit ; ce qui causa une grande crainte à tous ceux qui en entendirent parler. Et les jeunes gens s’étant levés, le prirent, l’emportèrent, et l’ensevelirent. Environ trois heures après, sa femme, ne sachant rien de ce qui était arrivé, entra. Et Pierre prenant la parole, lui dit : Dis-moi, avez-vous vendu tant le fonds de terre ? Et elle dit : Oui, autant. Alors Pierre lui dit : Pourquoi vous êtes-vous accordés pour tenter l’Esprit du Seigneur ? Voilà, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t’emporteront. Au même instant elle tomba à ses pieds, et expira. Et les jeunes gens, étant entrés, la trouvèrent morte, et l’ayant emportée, ils l’ensevelirent auprès de son mari. Cela donna une grande crainte à toute l’Église, et à tous ceux qui en entendirent parler, » nous raconte Actes 5:1-11.

« Ayez les mêmes sentiments entre vous ; n’aspirez point aux grandeurs, mais accommodez-vous aux choses humbles ; ne soyez pas sages à vos propres yeux. Ne rendez à personne le mal pour le mal ; attachez-vous à ce qui est bien devant tous les hommes. S’il se peut faire, et autant qu’il dépend de vous, ayez la paix avec tous les hommes, » affirme Paul, dans Romains 12:16-18. « Et que le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments entre vous selon Jésus-Christ ; afin que, d’un même cœur et d’une même bouche, vous glorifiiez le Dieu qui est le Père de notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 15:5-6). « Au reste, frères, réjouissez-vous ; tendez à la perfection ; consolez-vous ; ayez un même sentiment ; vivez en paix ; et le Dieu de charité et de paix sera avec vous. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Tous les Saints vous saluent » (2 Corinthiens 13:11-12). « Conduisez-vous seulement d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, ou que je sois absent, j’entende dire de vous, que vous persistez, dans un même esprit, à combattre, avec une même âme, pour la foi de l’Évangile, sans vous effrayer en rien des adversaires, ce qui est pour eux une preuve de perdition, mais pour vous de salut ; et cela de la part de Dieu ; parce qu’il vous a fait la grâce, à cause de Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat où vous m’avez vu et où vous apprenez que je suis encore, » nous dit Paul, dans Philippiens 1:27-30.

« Rendez ma joie parfaite, étant en bonne intelligence, ayant une même charité, une même âme, un même sentiment ; ne faites rien par contestation, ni par vaine gloire ; mais que chacun de vous regarde les autres, par humilité, comme plus excellents que lui-même » (Philippiens 2:2-3). « Enfin, soyez tous d’un même sentiment, compatissants, fraternels, miséricordieux, bienveillants ; ne rendant point le mal pour le mal, ni l’injure pour l’injure ; bénissant, au contraire, sachant que c’est à cela que vous êtes appelés, afin que vous héritiez la bénédiction » (1 Pierre 3:8-9). La véritable unité doit inclure l’unité de l’Esprit ainsi que l’unité de la foi. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous êtes appelés à une seule espérance, par votre vocation. « Pour le perfectionnement des saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps de Christ ; jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » (Éphésiens 4:12-13).

Ne regardez pas chacun à votre intérêt particulier, mais aussi à celui des autres. Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ. « Néanmoins, vous avez bien fait de prendre part à mon affliction » déclare Paul, dans Philippiens 4:14. Il faut donc communiquer aux autres ce que nous avons reçu. Ce mot « communiquer » n’est pas un mot utilisé dans la Bible, et qui veut dire, en quelque sorte, reconnecter pour clarifier une idée. Le terme utilisé normalement est « parler », se comprendre ou simplement passer l’instruction d’une personne à l’autre. Voilà le sens dans lequel Paul recommande aux Philippiens de devenir partenaires avec lui dans cette œuvre de Christ en reconnaissant les besoins nécessaires pour accomplir avec succès son ministère. Aujourd’hui, vous avez une variété d’organisations, comme les hôpitaux, les universités, les centres de distribution de nourriture et de linge, etc.

La plupart de ces efforts, en passant, furent commencés par des groupes chrétiens comme moyens de « communiquer » avec l’affliction de plusieurs. Mais comment pouvons-nous déterminer qui, parmi le grand nombre, doivent : « Prendre part aux nécessités des saints » (Romains 12:13). Deux principes doivent guider notre « communication » dans le Royaume. D’abord, il devient clair dans le Nouveau Testament que notre responsabilité première est envers l’Église dans laquelle Dieu nous a placés. Ensuite, nous avons l’opportunité de suivre les conseils que Dieu met sur notre chemin. Dans Matthieu 6:33-34, Christ nous déclare : « Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne soyez donc point en souci pour le lendemain ; car le lendemain aura souci de ce qui le regarde. A chaque jour suffit sa peine. »

Nous devons devenir des enfants de la lumière. « Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ; car le fruit de l’Esprit consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur. Et ne prenez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais bien plutôt condamnez-les. Car il est même honteux de dire ce que ces gens font en secret. Mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière ; car tout ce qui est manifesté devient lumière » (Éphésiens 5:8-13). Il y a de nombreuses métaphores dans la Bible décrivant ceux qui sont devenus des Enfants de Dieu. Dans 1 Jean 3:10-11, l’apôtre nous dit : « C’est en cela que se révèlent les enfants de Dieu, et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice et n’aime pas son frère, n’est point de Dieu. Car le message que vous avez entendu dès le commencement, c’est que nous nous aimions les uns les autres. »

Tout comme les enfants doivent développer les caractéristiques de leurs parents en grandissant, ainsi les enfants spirituels de Dieu devraient grandir en grâce et dans la connaissance de Dieu, comme le dit si bien Pierre : « Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:18). « Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour ; nous n’appartenons point à la nuit, ni aux ténèbres. Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres, » nous dit Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:5-6. Lorsque Jésus parlait de nous, Il nous appelait les enfants du Royaume ; alors, exprimons-nous comme des enfants déjà nés dans le Royaume, de futurs rois dans ce Royaume, fidèles sujets du Roi des Rois.

Christ nous a également appelés les enfants de la sagesse. Dans Matthieu 11:19, Jésus déclare : « Le Fils de l’homme est venu mangeant et buvant ; et ils disent : Voilà un mangeur et un buveur, un ami des péagers et des pécheurs. Mais la sagesse a été justifiée par ses enfants. » Cela implique que notre compréhension et nos décisions doivent être prises avec la pensée de Christ : « Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ » (1 Corinthiens 2:16). « Or, c’est par Lui que vous êtes en Jésus-Christ, qui nous a été fait de la part de Dieu, sagesse, justice, sanctification et rédemption ; afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur, » nous déclare Paul, dans 1 Corinthiens 1:30-31.

Par contre, notez les métaphores appliquées par la Bible à ceux qui n’ont pas encore reçu cette sagesse. « Parmi lesquels nous vivions tous autrefois, selon les convoitises de notre chair, accomplissant les désirs de la chair et de nos pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres » (Éphésiens 2:3). Nous étions considérés parmi les fils de la rébellion : « Dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (v. 2). « Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les enfants rebelles. N’ayez donc point de part avec eux » (Éphésiens 5:6-7).

« Faites donc mourir ce qui dans vos membres tient à la terre, la fornication, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et l’avarice, qui est une idolâtrie ; car c’est pour ces choses que la colère de Dieu vient sur les enfants de rébellion ; dans lesquelles vous aussi vous avez marché autrefois, lorsque vous viviez en elles, » nous dit Paul, dans Colossiens 3:5-7. Les non-croyants sont appelés les enfants du Malin. Dans Matthieu 13:38-39, Jésus explique une parabole dans laquelle : « Le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont les enfants du royaume ; l’ivraie, ce sont les enfants du Malin ; l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; et les moissonneurs sont les anges. » « C’est en cela que se révèlent les enfants de Dieu, et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice et n’aime pas son frère, n’est point de Dieu » (1 Jean 3:10).

« Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:7). Dans cet état, nous ne marchons plus dans les ténèbres, car nous avons la lumière de vie. Dans Jean 8:12 : « Jésus parla encore au peuple, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. »

« Soyez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés ; et marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et s’est offert lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur, » nous déclare Paul, dans Éphésiens 5:1-2. Dans les Écritures, l’encens a une variété d’usages riches en relation avec le sang sacrifié de Jésus. Dans Exode 30:1 : « Tu feras aussi un autel pour y faire fumer le parfum, tu le feras de bois de Sittim. » Et, aux versets 5 à 8, nous lisons : « Tu feras les barres de bois de Sittim, et tu les couvriras d’or. Et tu mettras l’autel au-devant du voile, qui est devant l’arche du Témoignage, en face du propitiatoire qui est sur le Témoignage, où je me trouverai avec toi. Et Aaron y fera fumer un parfum d’aromates ; chaque matin, quand il préparera les lampes, il fera fumer le parfum. Et quand Aaron allumera les lampes, entre les deux soirs, il le fera aussi fumer ; c’est un parfum qu’on brûlera continuellement devant l’Éternel dans vos générations. »

Sans encens, il était impossible de rencontrer Dieu de cette façon prescrite. Dans Exode 30:34-36 : « L’Éternel dit aussi à Moïse : Prends des aromates, du stacte, de l’onyx et du galbanum, des aromates et de l’encens pur, en parties égales ; et tu en feras un parfum, un mélange selon l’art du parfumeur, salé, pur, saint ; tu en pileras bien menu une partie, et tu en mettras devant le Témoignage, dans le tabernacle d’assignation, où je me trouverai avec toi ; ce vous sera une chose très sainte. » « Quant au parfum que tu feras, vous ne vous en ferez point de même composition ; ce sera pour toi une chose consacrée à l’Éternel. Celui qui en fera de semblable pour en sentir l’odeur, sera retranché d’entre ses peuples » (Exode 30:37-38).

Dans le Nouveau Testament, nous découvrons une application tout-à-fait différente de ce principe. C’est Christ qui nous a aimés et S’est offert Lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur. Alors que Jésus était le dernier sacrifice, Paul : « vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c’est votre culte raisonnable » (Romains 12:1). Ceci peut également prendre une forme matérielle, nous déclare Paul : « Or, j’ai tout reçu, et je suis dans l’abondance ; j’ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce que vous m’avez envoyé, comme un parfum d’agréable odeur, un sacrifice accepté, et agréable à Dieu. Et mon Dieu pourvoira aussi à tous vos besoins, selon ses richesses, avec gloire, en Jésus-Christ » (Philippiens 4:18-19).

Dans l’Esprit de Dieu, nos vies de sacrifice sont d’une agréable odeur pour Dieu.  « Or, grâces soient rendues à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous l’odeur de sa connaissance en tous lieux. Car nous sommes la bonne odeur de Christ devant Dieu, pour ceux qui sont sauvés et pour ceux qui périssent ; à ceux-ci, une odeur mortelle, donnant la mort ; et à ceux-là, une odeur vivifiante, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme beaucoup le font ; mais nous parlons avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, en Christ » (2 Corinthiens 2:14-17). Sans notre sacrifice volontaire et vivant, nous ne pouvons pas nous approcher de Dieu, mais avec ce sacrifice, nous devenons la bonne odeur de Christ devant Dieu.