D.032 – Le grand mystère de la conversion

 

Colossiens 1:21-29

Par Joseph Sakala

Nous avons tous vu à la télé, à un moment donné, cette annonce des Forces armées du Canada, où toutes les carrières sont ouvertes à ceux qui veulent s’enrôler et, si vous vous souvenez, au son de la musique, on vous assure que tout ce que vous désirez être vous est rendu possible. En tant que chrétiens, pouvons-nous croire une telle déclaration ? Pourtant, cette sorte d’annonce peut avoir beaucoup d’attraits pour certains jeunes à la recherche d’aventures et une bonne carrière.

Tout le monde veut réussir dans la vie. Je n’ai jamais rencontré une personne sans ambition. Au contraire, on rêve de devenir quelqu’un de respecté et d’admiré. Nous avons tous cette soif de réussir. Peu importe les problèmes, les frustrations et les embûches, chaque humain rêve d’avoir une vie heureuse et accomplie. Pourtant, quand nous observons les tragédies qui nous entourent, on pourrait secouer la tête, croyant que la réussite est impossible. Ce qu’on voit à la télé et ce qu’on lit dans les journaux sont souvent des histoires décrivant des situations honteuses, tragiques et bouleversantes. Des histoires de peines, de fraudes, de douleurs, de meurtres, de divorces, de cruautés et d’abus sur la personne humaine.

Est-ce possible de renverser tout ceci dans la vie de quelqu’un ? Est-ce possible de mettre fin à toute cette dégradation de l’individu, à cette situation qui mène au découragement ? La Bonne Nouvelle annoncée dans les Écritures est un retentissant oui ! C’est possible ! C’est la Bonne Nouvelle que Paul a voulu annoncer aux Colossiens et qui a été préservée pour toutes les générations jusqu’à nous.

Paul explique ceci dans seulement neuf versets que nous avons tous lus maintes fois. La majorité des prédicateurs les ont utilisés plusieurs fois dans leurs sermons. Aujourd’hui, nous allons étudier ces versets pour découvrir un grand mystère : celui de la vraie conversion !

Tournez avec moi, s’il vous plaît, dans Colossiens 1:21. Dans ce verset, Paul nous déclare : « Vous aussi, qui étiez autrefois éloignés, et ennemis par vos pensées et vos mauvaises œuvres, 22Il vous a maintenant réconciliés, dans le corps de sa chair, par sa mort, pour vous présenter devant lui saints, sans tache et irrépréhensibles ; 23Pourvu que vous demeuriez fondés dans la foi et inébranlables, n’abandonnant point l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu… » Tout ce que Paul nous demande, c’est d’être inébranlables dans la foi.

Quelle merveilleuse nouvelle que de découvrir une telle espérance dans ce monde de ténèbres. Et quelle joie d’apprendre que c’est Dieu Lui-même qui S’engage à entreprendre ce changement en nous. C’est comme s’Il nous disait : « Laisse-Moi, Mon enfant, M’occuper de cette réconciliation entre toi et Moi, parce que tu es désespérément mal équipé pour le faire. Jésus, cependant, le fait pour toi. Tout ce que Je te demande, c’est d’utiliser le peu d’influence que tu possèdes pour l’annoncer à tous ceux que tu connais, qui doutent et qui s’inquiètent inutilement. Dis-leur, » nous dit Dieu, « que Je sais ce que Je fais, et que Je M’engage à tenir Ma promesse dans ce processus de conversion. »

Mes chers amis, Dieu est au travail. Il est le Souverain Maître. Il est capable de réconcilier les humains à Lui et d’apporter les changements si nécessaires dans leur vie. Ces neuf versets nous donnent une description extraordinaire de ce processus de conversion dans l’être humain. Paul nous dévoile ici les trois étapes par lesquelles un individu doit passer pour y arriver.

La première étape commence par un renversement de notre attitude intérieure. Elle est ensuite suivie d’un changement complet dans notre façon de percevoir les choses quand nous entrons dans une relation personnelle avec Jésus. Comme Paul nous explique au verset 21, il était un temps où nous étions étrangers avec Dieu. Nous croyant capables de tout faire, nous ne voulions rien savoir de Lui. Il n’était pas important pour nous, car nous étions autosuffisants. Du moins, nous le pensions. Nous commencions chaque journée sans contact ou pensée pour Lui. Et l’on se couchait de la même façon.

Qui de nous, avant notre conversion, priait régulièrement, matin et soir, ou dialoguait avec Jésus durant la journée ? Très peu de personnes ont fait cela. Nous avions nos plans, nos buts, et nous faisions ce qui nous plaisait sans Lui demander conseil. Et quand, à l’occasion, nous pensions à Lui, quand ça allait mal, Il semblait tellement loin, au ciel, presque incapable d’exaucer nos demandes. Alors que, pendant tout ce temps, Il soutenait notre vie, même si nos pensées n’étaient pas orientées vers Lui.

Voilà pourquoi Paul, au verset 21, nous dit que nous étions ennemis par nos pensées, hostiles envers Dieu. Vous rappelez-vous de ce sentiment ? Ne voulant pas suivre Ses conseils, nous limitions Dieu, dans ce temps-là. Car nous croyions qu’Il viendrait brouiller nos plans ! Nous le considérions comme une espèce de « casseux-de-veillées » (empêcheurs de tourner en rond) déterminé à toujours gâcher notre fun et notre plaisir. Puisque nous refusions de nous ouvrir à Lui, nous agissions en ennemi, exprimant notre inimitié par nos mauvaises œuvres. C’est ce que Paul nous dit.

Nous pensions, cependant, que ce sont nos mauvaises œuvres qui nous éloignaient de Lui. C’est faux ! Le contraire est vrai. Nous commettions des péchés sans même réaliser leurs vraies conséquences. Nous étions complètement voilés. Et parce que nous étions étrangers et ennemis, par nos pensées, voilà ce qui causait nos mauvaises œuvres et notre hostilité envers Dieu. Paul est clair. « Mais maintenant, » nous dit-il, « nous sommes réconciliés avec Dieu. » Donc, quelque chose a dû se passer au-dedans de nous. Ce miracle a eu lieu quand nous avons compris que la mort de Jésus était vraiment pour nous ; que notre Sauveur avait réussi à faire quelque chose qui a cessé de faire de nous des étrangers, et que, même brisés et endoloris, si nous venions à Lui avec foi, nous serions délivrés.

Alors, nous sommes venus, et notre attitude intérieure s’est mise à changer. Notre façon de penser a commencé à subir une transformation. Nous avons cessé de voir Dieu comme un ennemi et un juge sévère, mais plutôt comme un père aimant désireux de nous voir heureux. Nous avons reconnu que la mort de Jésus sur la croix n’était pas un symbole de déconfiture et d’échec dans la vie d’une espèce de religieux fanatique. Non. Sa mort fut le moment où notre plus grand ennemi, la mort, a été vaincu. Un moment où toutes les puissances des ténèbres ont été anéanties.

C’est ainsi que notre vie entière fut changée quand Dieu le Père nous a appelés pour nous donner à Christ. Parce que Dieu, mes chers amis, est dans « le business de changer les vies » ! C’est cela, la Bonne Nouvelle de l’Évangile ! Si nous désirons changer notre vie, c’est là qu’il faut commencer. Le processus débute en ouvrant notre cœur à Christ et en Le recevant comme notre Sauveur personnel.

Mais ce processus a été établi dans un but spécifique. Lequel ? Regardons le verset 22 : « …pour vous présenter devant lui saints, sans tache et irrépréhensibles. » En d’autres mots, Il veut nous rendre complets, bien équilibrés, de corps et d’esprit, sans tache et libérés de toute accusation ! Voilà le but de Dieu. Et Il a résolument l’intention d’accomplir Son but. Son intention, donc, est parfaite. Le signe, cependant, par lequel nous pouvons nous assurer que le processus est en marche se trouve au verset 23. Et notez-le bien. « Pourvu que vous demeuriez fondés dans la foi et inébranlables, n’abandonnant point l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu… » Assez clair, merci !

Ce sont ces deux éléments, la foi et l’espérance, qui identifient la preuve évidente de la réalité que le travail de Dieu est en train de se faire en nous. Beaucoup de gens, en découvrant Jésus, commencent la vie chrétienne remplis de joie, car ils ont trouvé et expérimenté une nouvelle sensation émotionnelle. Mais toutefois, ça ne dure pas. Les inquiétudes et les tracas de la vie prennent vite le dessus et la personne met tout de côté pour retourner là où elle était auparavant. C’est ce qui arrive souvent avec ceux qui ont découvert Jésus dans les stades de baseball !

Vous avez ici le signe évident qu’il n’y avait pas de vraie foi dès le début. Vous savez, se faire plonger dans l’eau n’est pas le signe d’une conversion. Celui qui persévérera jusqu’à la fin, nous dit Jésus, sera sauvé. Donc, continuer dans la foi, peu importe ce qui nous arrive, est la preuve et la réalité d’une vraie conversion. N’essayez pas de reconvertir ceux qui souffrent et qui passent par des moments très difficiles, ayant quitté un groupe où des dirigeants les ont écrasés et exploités. Sachez que cela n’était pas la volonté de Dieu et ces pasteurs auront à répondre un jour de leurs actions. Consolez ces gens avec amour, afin de les aider et calmer la souffrance qu’ils ressentent. Utilisez les dons que vous avez reçus du Saint-Esprit au service de Jésus. Et si cela ne fonctionne pas, retirez-vous discrètement, pour un temps, mais priez pour eux afin que Dieu Lui-même intervienne. Laissez Dieu agir. Il est beaucoup mieux qualifié que nous.

Si la foi du chrétien s’éteint temporairement, cela ne veut pas dire qu’il a abandonné Dieu complètement. La foi du chrétien peut vaciller ou être ébranlée, suite à une grande déception. Nous sommes en période de transformation et de croissance. Ça peut arriver à chaque chrétien et nous prouve que nous sommes simplement humains et encore faibles. La foi peut parfois diminuer, mais la vraie foi ne cesse jamais complètement. Même dans les moments de déprime, nous ne cessons pas pour autant de croire que Dieu continue quand même de travailler en nous. Ne soyons pas trop rapides à juger ou accuser ceux qui sont en réflexion. Priez plutôt pour eux. Le fait de passer par un creux ne nous décourage pas nécessairement au point d’abandonner Jésus. Il n’est pas du tout question de lâcher, à ce moment-là. C’est souvent dans ces situations que nous nous approchons davantage de Christ pour nous en sortir. Ça fait partie du cheminement chrétien.

Un jour, un homme est venu voir son pasteur pour lui dire que c’était trop difficile d’être chrétien et qu’il n’était plus prêt à payer le prix. « Je vais cesser d’être chrétien, » lui dit-il. Après quelques instants de réflexion, le pasteur lui dit : « Je suis d’accord avec toi. Je pense que tu devrais faire cela. » Soudainement, l’homme baissa les yeux pendant un long moment, puis dit au pasteur : « Mais je ne pourrai jamais faire cela ! »

« Je le savais, » lui répondit le ministre. « Je te connais trop bien pour imaginer que tu pouvais abandonner Jésus. » Vous voyez, c’est ce désir de vouloir continuer, même dans les moments de découragement, qui devient la preuve d’une conversion réelle.

La deuxième étape par laquelle un individu doit passer, c’est la réalisation de la contribution apportée par d’autres chrétiens dans ce processus de notre conversion. Regardons ce que Paul nous dit au milieu du verset 23 où il nous parle de « l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, j’ai été fait ministre. » Et, en parlant de l’Église, il nous déclare au verset 25, « dont j’ai été fait ministre, selon la charge que Dieu m’a donnée auprès de vous, pour annoncer pleinement la parole de Dieu. » Nous apprenons une chose remarquable, ici, c’est-à-dire que d’autres ont eu une part à jouer afin de nous permettre de recevoir l’Évangile. Et ce travail a été fait longtemps avant que nous soyons venus à Christ.

Vous savez, il est émouvant d’apprendre cela. Je suis convaincu que chacun de nous, durant notre jeunesse, a certainement connu un professeur ou un parent qui nous a parlé de Dieu et de Jésus d’une façon toute spéciale et qui nous avait touché. J’ai vécu de telles expériences qui demeureront gravées dans ma mémoire durant toute ma vie. Je ne sais pas si ces hommes vivent encore, mais quand je me rappelle d’eux, je les entend encore me parler de Dieu.

Paul nous parle, au verset 23, de « l’Évangile qui a été prêché à toute créature sous le ciel. » Mais comment est-ce possible ? Quand Paul a écrit ces mots, il avait à peine prêché dans quelques villes de l’Empire romain. Et cet empire ne représentait qu’une petite partie de la superficie de la terre. Vous savez, l’Amérique du Nord et du Sud n’étaient pas encore découverts. Alors comment Paul pouvait-il faire une telle déclaration ? Nous trouvons la réponse au chapitre 10 de sa lettre aux Romains.

Allons voir dans les versets 14 et 15 où il explique qu’il doit y avoir des prédicateurs envoyés pour prêcher afin que les gens puissent entendre. Au verset 18, il pose la question suivante : « Mais je demande, ne l’ont-ils point entendue ? Au contraire, » et pour expliquer comment, Paul nous cite Psaume 19:5 en déclarant : « …leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités du monde. » Mais de quelle façon ? La voix et les paroles de qui ? Dans ce même Psaume 19, David déclare, au verset 2 : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue fait connaître l’œuvre de ses mains. »

La nature, alors, a été le premier prédicateur de l’Évangile ! Il y a un ordre dans l’univers ! Ceci témoigne d’une Intelligence supérieure derrière tout cela ! La puissance de Dieu se voit même à l’œil nu ! Et ce depuis la création du monde ! Si seulement l’on pouvait prendre le temps de contempler Ses ouvrages…

Mais cela n’approche pas l’homme naturel vers son Créateur. Il faut un autre élément. Regardez ce qui est écrit dans Hébreux 11:6 : « Or, il est impossible de lui être agréable sans la foi, car il faut que celui qui s’approche de Dieu, croie que Dieu est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » Qu’est-ce que cela veut dire ? Simplement ceci : si quelqu’un réagit aux preuves que la nature même nous présente sur l’existence de ce Dieu Tout-Puissant, et que cet individu décide de le rechercher, alors Dieu réagit aussi. Il assume Lui-même la responsabilité de diriger cette personne vers son Rédempteur. Car il demeure toujours vrai qu’il n’existe aucun autre nom sous le soleil qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés. Dieu Se chargera donc d’amener cet individu à Jésus.

Revenons maintenant dans Colossiens 1. La deuxième chose que Paul déclare au sujet du caractère de ceux qui prêchent vraiment l’Évangile, c’est qu’ils sont des serviteurs qui considèrent le fait d’être utilisés par Christ comme un privilège et une joie. C’est ce facteur distinctif qui identifie si le prédicateur est vrai ou faux.

Si vous avez la chance, écoutez, si ce n’est qu’une fois, les évangélistes à la télé. Écoutez-les attentivement et vous aurez la nette conviction que leur christianisme se résume à aller chercher quelque chose de Dieu. C’est comme si nous étions la raison unique pour laquelle Dieu existe et qu’Il doit, maintenant, travailler pour nous ! Il est complètement erroné de penser ainsi ! Le chrétien doit se considérer privilégié de pouvoir servir Dieu, un Dieu d’amour qui nous utilise dans toute notre faiblesse et notre fragilité pour proclamer Sa vérité à d’autres gens. Juste le fait de savoir que Dieu est prêt à nous utiliser devrait créer en nous un sentiment profond de gratitude du fait de pouvoir être Ses serviteurs.

C’est cela, la différence, entre porter un vrai témoignage ou un faux. Le vrai témoin se réjouit d’être utilisé par Dieu et considère cela comme l’honneur ultime que Dieu puisse lui accorder. Tandis que le faux témoin croit que, parce qu’il s’est converti, Dieu est supposé être à son service. Pas la même chose ! Alors, que fait-il ? C’est lui qui se glorifie ! Et quand ça ne marche plus, Il lève le poing vers Dieu ! Beau témoignage de sa conversion… !

Regardons, maintenant, ce que Paul nous déclare au verset 24 : « Je me réjouis, maintenant, dans mes souffrances pour vous… » Ce qu’il nous dit, ici, c’est que servir Jésus nécessite aussi des sacrifices accompagnés parfois de souffrances. Mais, malgré tout cela, Paul se réjouissait d’être au service de son Maître. Dans la deuxième partie du verset 24, il continue : « …et j’achève de souffrir en ma chair le reste des afflictions de Christ pour son corps, qui est l’Église. » J’utilise ici la version d’Ostervald, révision 1996. Notez, s’il vous plaît que Paul utilise le mot « afflictions de Christ » et non « souffrances de Christ », comme on peut voir dans la version Louis-Segond, ou « épreuves de Christ », dans la bible de Jérusalem, ou « détresse » dans la version du Semeur. Le mot juste, ici, est « afflictions », très bien rendu aussi par la version King James.

« Afflictions » veut dire grands chagrins, grandes peines ou douleurs profondes. Vous voyez la différence ? « Détresse causée par le sentiment d’abandon et de délaissement », cela définit beaucoup mieux ce que Jésus a souffert durant Son ministère de trois ans et demi.

Pour en revenir alors à Paul, dans la deuxième partie du verset 24, on devrait lire : « ce qui manque aux afflictions de Christ, je l’achève en ma chair pour Son corps qui est l’Église. » Mais que veut-il dire ? Paul est-il en train de nous faire croire qu’il manquerait quelque chose aux afflictions de Christ ? Pas du tout. Paul ne veut pas insinuer qu’il manque quelque chose au sacrifice expiatoire de Jésus. Il ne veut pas non plus insinuer que sa souffrance sur la croix n’était pas suffisante pour régler la question du pardon du péché.

D’abord, sachons que le mot « affliction » n’est jamais utilisé dans les Écritures pour décrire la mort de Jésus. Saviez-vous cela ? Les afflictions dont il est question au verset 24 sont les épreuves que Jésus a dû endurer avant d’être crucifié. Elles Lui venaient de Satan qui s’opposait continuellement à Lui durant Son ministère. Elles étaient causées par ce sentiment d’abandon de la part des gens qu’Il enseignait, alors que Jésus Se faisait le serviteur de tous, dans Son ministère à faire du bien. C’est dans ces moments de détresse qu’Il endurait ce grand chagrin et la grande douleur de Ses afflictions.

Mais il ne manque absolument rien de ce qu’Il a accompli sur la croix. Les Écritures nous disent que Jésus peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par Lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur (Hébreux 7:25). Et l’apôtre Jean ajoute, en 1 Jean 2:2, que Jésus-Christ, le Juste, est Lui-même une victime expiatoire pour nos péchés. Puis, il ajoute, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Donc, il ne manque absolument rien au sacrifice de Christ, ni à Ses souffrances. Mais quand nous sommes engagés dans ce combat qui nous oppose à Satan et à ses démons, attendons-nous, nous aussi, à avoir des afflictions dans notre vie. Il faut donc demeurer très près de Christ.

Quand nous voyons les gens faire face à toute cette cruauté, aux mensonges et aux déceptions de ce monde, notre désir devrait être simple : celui de pouvoir servir comme instrument dans les mains de Dieu pour amener ces pauvres malheureux à Jésus. Mais comment ? Vous êtes-vous déjà posé la question à savoir combien de prières et de sacrifices ont été déployés par certains chrétiens pour nous amener à Christ ? A-t-on déjà pensé à ce que cela a dû coûter à d’autres personnes afin de nous permettre d’avoir cette Bible que nous tenons dans nos mains ? Le sang des martyrs, ainsi que les souffrances et les larmes versées par ceux qui ont été persécutés tout au long des siècles ? A-t-on pensé au travail des traducteurs et l’effort des enseignants pour rendre tout cela clair et simple à comprendre ? Les scribes qui ont scrupuleusement transcrit et conservé ces Saintes Écritures ? Nous ne devrions jamais lire la Bible sans nous rappeler que certains sont morts pour la rendre possible.

Quand nous venons à Christ, nous devons assumer cette relève et être prêts à endurer des afflictions dans notre ministère aussi. « Heureux les affligés, » nous dit Jésus, car nous serons consolés par nul autre que Lui. Nos actions, nos sacrifices, nos prières et nos offrandes doivent profiter à d’autres autant que nous avons profité, nous, des actions, des sacrifices, des prières et des offrandes d’autres personnes pour nous amener à Jésus. C’est ce que Paul voulait dire quand il a déclaré : « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous. » Ces souffrances et ces afflictions englobaient toutes ces choses. Nous devrions nous réjouir de nous sentir utiles, utilisables, même dans notre faiblesse. En servir d’autres aura pour effet de nous garder humbles.

Cela touche le cœur des gens, vous savez, quand on leur dit que l’on va prier pour eux. Avez-vous déjà remarqué comme leur visage change ? Ce genre d’intérêt peut parfois déclencher le processus par lequel ces gens pourront venir à Christ. Dieu peut nous utiliser de mille et une façons.

La troisième étape par laquelle le converti doit passer, c’est la compréhension du grand mystère qui est dévoilé au verset 26 : « Le mystère qui était caché dans tous les siècles et dans tous les âges, mais qui est maintenant manifesté [remarquez bien] à ses saints. » Lequel ? Une vérité que la très grande majorité des humains, même en 2002, ne comprennent pas ! C’est simplement cette proclamation que vous pouvez voir au verset 27, que nous avons Christ en nous, notre seule espérance de la gloire !

« Misère ! » allez-vous me dire, « il n’y a rien là ! » Attention ! Paul nous dit, dans Romains 8:9 : « …si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à lui. » Chrétien veut dire « appartenir à Christ ». Donc, si Christ ne vit pas dans une personne — entendez-moi bien — elle n’est pas convertie, ne Lui appartient pas et ne peut même pas se déclarer chrétienne ! C’est Paul qui parle, pas moi ! « Christ en nous » veut dire que le chrétien est maintenant guidé par Son Esprit. C’est Christ qui prend charge de sa vie ! Et le disciple se laisse guider.

Au verset 28, Paul déclare : « C’est lui [i.e., ce Christ-là] que nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin de rendre tout homme parfait en Jésus-Christ. » Est-ce ce genre de Christ qui est prêché un peu partout dans le monde, ces temps-ci ? Pourtant, voilà le but de Dieu pour nous ! Avec Christ en nous, Il peut nous faire paraître devant Lui saints, irrépréhensibles et sans tache, c’est-à-dire, parfaits en Christ.

Au verset 29, Paul nous dit : « C’est aussi à quoi je travaille, en combattant par sa vertu [ou sa force, si vous voulez] qui agit puissamment en moi. » Voilà le grand mystère de la conversion ! C’est la plus grande vérité enseignée dans la Bible et qui est pourtant l’élément manquant dans plusieurs églises aujourd’hui. La plupart des chrétiens comprennent que Jésus est mort pour le pardon de leurs péchés. Ayant compris ceci, ils sont venus à Lui, mais, malheureusement, pour plusieurs, tout s’arrête là. On est sauvés, donc, on n’a plus rien à faire. Je ne plaisante pas, c’est ce que l’on prêche, même sur l’Internet !

Très peu semblent saisir que Christ est mort pour eux afin de pouvoir vivre en eux. C’est ça, le mystère ! On le comprend ou on ne le comprend pas. C’est aussi simple que cela. C’est Jésus vivant en nous qui devient notre source de pouvoir, de changement et de délivrance. C’est Lui qui nous donne maintenant la force de combattre contre nos afflictions de chaque journée. Il n’est pas suffisant pour nous que de seulement savoir que Jésus est mort, afin que nous soyons sauvés. Notre comportement, en tant que disciple, doit révéler aux autres que Christ vit vraiment en nous.

Paul nous dit de nous examiner régulièrement pour savoir si nous avons cette foi en nous. Il nous exhorte, au verset 23 de Colossiens 1, de demeurer fondés et inébranlables dans cette foi, sans nous détourner de l’espérance que nous offre l’Évangile. C’est la plus merveilleuse vérité que la Bible puisse nous révéler ! Et Paul nous dit que ce mystère est maintenant révélé à Ses saints, par Dieu. Pensez à cela ! Nulle part dans l’Ancienne Alliance vous trouverez un seul verset décrivant le processus par lequel Dieu explique comment Il va sauver Son peuple. Il y a pourtant de grandes promesses dans l’Ancien Testament, comme celle d’Ésaïe 40:31. Vous pouvez étudier ce passage à partir du verset 28. Cependant, nous pouvons lire, au verset 31 : « Mais ceux qui s’attendent à l’Éternel reprennent de nouvelles forces. Les ailes leur reviennent comme aux aigles. Ils courront, et ne se fatigueront point ; ils marcheront, et ne se lasseront point. »

C’est vrai ! Les saints de l’Ancien Testament ont compris et cru cette promesse et ont souvent senti cette force agir en eux. Ils priaient Dieu qui les fortifiait, les consolait et les délivrait. Nous voyons plusieurs circonstances où cela s’est produit dans la Bible. Mais ce que Dieu ne leur a jamais expliqué, c’est la façon qu’Il accomplirait tout ça. Ce n’est que lorsque Jésus est venu qu’Il a enseigné à Ses disciples, et à nous maintenant, quel moyen il utiliserait.

Dans Matthieu 13:35, Jésus Lui-même nous dit, en citant les paroles du prophète Asaph (Psaume 78:2) : « J’ouvrirai ma bouche en similitudes [ou en paraboles, si vous voulez] j’annoncerai les choses qui ont été cachées depuis la création du monde. » Et petit à petit, Jésus a expliqué aux disciples une vérité extraordinaire que, par Sa mort et Sa résurrection, le Saint-Esprit deviendrait disponible et par lequel Jésus Lui-même vivrait en nous.

Lors du dernier repas avec Ses disciples, juste avant de mourir, Jésus leur a déclaré : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous [remarquez bien le “nous”, ici] viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14:23). Jésus et le Père vivant en nous est ce mystère caché depuis la fondation du monde, et il est révélé maintenant à Ses saints. Nous ! Paul nous confirme cette grande vérité, dans Romains 8:9, comme nous l’avons vu, où il nous déclare que le chrétien porte en lui et l’Esprit de Dieu et l’Esprit de Christ. Les deux font leur demeure en lui ! C’est le même Esprit, qui n’est pas la troisième personne d’une trinité ! C’est l’Esprit de Dieu et de Christ !

Paul a vécu, animé par cette connaissance. C’est ce qu’il nous dit au verset 29 de Colossiens 1. « C’est aussi à quoi je travaille, en combattant par sa vertu [avec sa force] qui agit puissamment en moi. » Une nouvelle puissance agissait en lui et Paul le savait. Quand nous comprenons ceci, nous réalisons que nous aussi nous possédons une nouvelle source d’énergie. Nous savons ce qui nous motive à vouloir changer et contempler ce changement en nous examinant régulièrement. Nous apprenons à obéir, à étudier Sa Parole et à croître spirituellement, parce que nous avons un compagnon de route merveilleux. Le problème de solitude disparaît aussi pour le chrétien, car avec Jésus, nous ne sommes jamais seuls.

Quelle joie de savoir que notre vie est maintenant changée parce que Jésus, en mourant sur la croix, et en ressuscitant, peut accomplir tout cela. Et la cerise sur le sundae, Son Esprit en nous nous garantit l’immortalité, si nous demeurons fondés et inébranlables dans cette foi ! Donc, il ne faut pas lâcher, mais persévérer.

Alors, qu’avons-nous appris, jusqu’ici ? Premièrement, qu’il a fallu que Christ soit ce qu’Il était, c’est-à-dire, Dieu, pour accomplir ce qu’Il a fait. Je m’explique. Jésus a dû être Dieu et homme en même temps, Emmanuel, afin de mourir à notre place pour nos péchés, ressusciter, monter au ciel, où aucun homme n’est jamais monté, et envoyer le Saint-Esprit pour vivre en nous.

Deuxièmement, Il a fallu qu’Il fasse ce qu’Il a fait afin que nous puissions posséder ce qu’Il est. Qu’est-ce que cela veut dire ? Simplement que, sans Son sacrifice, c’est-à-dire, ce qu’Il a fait, nous n’aurions jamais pu posséder cette puissance, cette nouvelle source d’énergie et ce Consolateur dans notre vie. Grâce à Sa mort et à Sa résurrection, nous possédons Son Esprit en nous, alors nous possédons ce qu’Il est.

Et finalement, il nous faut ce qu’Il est pour devenir ce qu’Il était quand Il est venu la première fois. C’est ce que ce passage dans Colossiens veut nous faire comprendre. Dieu veut que nous paraissions devant Lui maintenant saints, sans tache, libres de toute accusation, exactement comme Jésus était, en tant que Son Fils, alors qu’Il était encore dans la chair. Donc, il nous faut Son Esprit (ce qu’Il est) parce que Dieu est en train de nous mouler à l’image de Son Fils. Pourquoi ? Afin que Jésus puisse conduire, comme il est écrit, beaucoup d’autres fils et de filles à la gloire, comme Lui. Mais Lui étant le premier-né.

Vous voyez maintenant le mystère dévoilé ? Christ en nous est notre seule espérance de la gloire, la même gloire que Christ possède, mais Christ sera toujours le premier en toutes choses. Il n’y a de salut en aucun autre, et savez-vous que le monde ne sait rien de ce mystère ? Vous ne le verrez jamais expliqué dans les médias, ni dans les universités du monde. La sagesse du monde ne reconnaît pas le Saint-Esprit, cette incomparable source qui, seule, peut changer la vie des humains. Vous la trouverez seulement dans l’Évangile de Jésus, car cette source vient de Lui.

Alors les trois phases de changement par lesquelles le converti à Christ doit passer se résument à ceci : la première phase, notre entière soumission à Dieu qui, par une nouvelle naissance, commence en nous le processus ayant pour but de transformer complètement notre esprit et notre vie ; la deuxième phase, la reconnaissance que ce processus avait commencé par un engagement par d’autres chrétiens avant nous. Ceci nous a donné les outils dont nous disposons aujourd’hui pour continuer ce travail de mille et une façons, en utilisant les dons que le Saint-Esprit nous a donnés au baptême. Nous devons donc nous engager en utilisant ces dons dans les œuvres de la foi, afin d’être des outils vivants pour en guider d’autres vers Christ. Voilà le travail du chrétien converti.

Et la troisième phase, c’est la réalisation que notre cheminement ne peut se faire que par Christ vivant en nous, un privilège qu’Il nous accorde gratuitement, mais qu’Il a payé chèrement de Sa vie. Il faut donc laisser Son Esprit nous guider sans Lui résister en réalisant que c’est un privilège pour nous de pouvoir Le servir à notre tour. Pour ceux qui sont prêts à persévérer jusqu’à la fin, Jésus nous prépare maintenant en tant que Ses prémices. Jésus nous prépare pour devenir Ses instruments qui, un jour, vont mettre fin à cette chute de l’humanité vers Sa destruction totale. Jésus nous prépare afin de la remettre plutôt sur la voie du Royaume. Un Royaume extraordinaire où nous serons immortels et où les enfants de Dieu vivront enfin dans la joie, dans la paix et dans un bonheur sans fin.

Et c’est ce que je vous souhaite à tous.