D.385 – Une ignorance tragique

ignorance

Par Joseph Sakala

Aux nouveaux convertis romains, Paul déclare : « Frères, le souhait de mon cœur, et ma prière à Dieu pour les Israélites, c’est qu’ils soient sauvés. Car je leur rends ce témoignage, qu’ils ont du zèle pour Dieu ; mais un zèle sans connaissance ; car ne connaissant point la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont point soumis à la justice de Dieu » (Romains 10:1-3). Il existe plusieurs vérités doctrinales importantes que les non croyants, et parfois même les chrétiens, semblent tragiquement ignorer, ce qui affecte, non seulement leur vie, mais aussi leur destinée. La plus tragique parmi elles est celle mentionnée plus haut. Paul écrivait spécifiquement aux Juifs. Mais la même ignorance existe parmi plusieurs convertis qui tentent toujours de gagner leur salut par leurs propres œuvres religieuses ou morales plutôt que par la foi dans la justice de Christ, mort pour leurs péchés.

Il existe également cette ignorance concernant la mort et ce qui arrive après. « Or, mes frères [nous déclare Paul], je ne veux pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n’ont point d’espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec Lui, ceux qui sont morts » (1 Thessaloniciens 4:13-14). Avec respect envers les chrétiens à Corinthe, Paul dit : « Pour ce qui est des dons spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance » (1 Corinthiens 12:1). Pourtant, plusieurs de ceux qui ont reçu des dons négligent de les développer parce qu’ils ignorent leur véritable fonction dans le Corps de Christ. Dans 1 Corinthiens 12:13, Paul dit : « Car nous avons tous été baptisés par un même Esprit, pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres ; et nous avons tous été abreuvés d’un même Esprit. Car le corps n’est pas formé d’un seul membre, mais de plusieurs. »

Dans Romains 12:3-7, Paul continue : « Or, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun d’entre vous, de n’avoir pas de lui-même une plus haute opinion qu’il ne doit, mais d’avoir des sentiments modestes, selon la mesure de la foi que Dieu a départie à chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas une même fonction ; ainsi nous, qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps en Christ ; et nous sommes chacun en particulier les membres les uns des autres. Ayant toutefois des dons différents, selon la grâce qui nous a été donnée ; soit la prophétie, pour l’exercer selon la mesure de la foi ; soit le ministère, pour s’attacher au ministère; soit l’enseignement, pour s’appliquer à l’enseignement ; soit l’exhortation, pour exhorter. »

Pourtant, Paul nous déclare ceci, dans Éphésiens 4:7-15 : « Mais la grâce est donnée à chacun de nous, selon la mesure du don de Christ. C’est pourquoi, il est dit : Étant monté en haut, il a emmené captive une multitude de captifs, et il a distribué des dons aux hommes. Or, que signifie : Il est monté, si ce n’est qu’auparavant il était descendu dans les parties basses de la terre ? Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses. C’est aussi lui qui a établi les uns apôtres, les autres prophètes, les autres évangélistes, et les autres pasteurs et docteurs ; pour le perfectionnement des saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps de Christ ; jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ ; pour que nous ne soyons plus des petits enfants, flottants et emportés çà et là à tous vents de doctrine, par la tromperie des hommes, et par leur adresse à séduire artificieusement ; mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions en toutes choses dans celui qui est le chef, Christ. »

Nous avons tous besoin d’être instruits concernant les séductions  du malin : « Afin que Satan n’ait pas le dessus sur nous ; car nous n’ignorons pas ses desseins » (2 Corinthiens 2:11). Tous ceux qui cherchent l’instruction plutôt que l’ignorance, qu’ils aillent la chercher dans la Bible, car : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16-17). Nous sommes toutefois dans une période dégradante au sujet de la véritable connaissance, en ce moment.

Dans 1 Corinthiens 3:1-7, Paul leur déclare : « Pour moi, frères, je n’ai pu vous parler comme à des hommes spirituels ; mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ. Je vous ai donné du lait à boire, et non de la viande, car vous n’étiez pas en état de la supporter ; maintenant même, vous ne le pouvez pas, parce que vous êtes encore charnels. Car, puisqu’il y a parmi vous de l’envie, des dissensions et des partis, n’êtes-vous pas charnels, et ne vous conduisez-vous pas selon l’homme ? Car lorsque l’un dit : Pour moi, je suis de Paul ; et l’autre : Moi, je suis d’Apollos, n’êtes-vous pas charnels ? Qui est donc Paul, et qu’est Apollos, sinon des ministres par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l’a donné à chacun ? J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a donné l’accroissement. C’est pourquoi ni celui qui plante, ni celui qui arrose, n’est quelque chose, mais Dieu qui donne l’accroissement. »

L’apôtre Paul se fait très clair ici en faisant la distinction entre un chrétien spirituel, contrôlé et mené par le Saint-Esprit, et les chrétiens charnels, encore menés par les désirs de la chair. Un chrétien charnel est un bébé chrétien. Les bébés chrétiens sont la cause de beaucoup de réjouissance lorsqu’ils se convertissent, mais s’ils restent bébés indéfiniment, ils deviennent un ennui à écouter et une tragédie à contempler, car Satan s’attaque à eux immédiatement. Chaque croyant nouveau-né a besoin de grandir en grâce. Le chef des apôtres insiste : « Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:18). Car, cette croissance nous vient seulement par l’étude de la Parole de Dieu, accompagnée de la foi et de l’obéissance.

L’apôtre Pierre insiste encore, en déclarant : « Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait spirituel et pur, afin que vous croissiez par son moyen. Puisque vous avez goûté que le Seigneur est bon, en vous approchant de lui ; qui est la pierre vivante rejetée des hommes, mais choisie de Dieu, et précieuse ; vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte, afin d’offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ » (1 Pierre 2:2-5). Mais cette étape n’est que la première franchie par le véritable chrétien. « Or, celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux qui, par l’habitude, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal » (Hébreux 5:13-14). Les Écritures nous encouragent à grandir en maturité et à continuer de grandir.

Les chrétiens charnels ne sont pas nécessairement des pseudo-chrétiens, mais ils devraient s’examiner régulièrement, comme Paul nous le dit, dans 2 Corinthiens 13:5-7 : « Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes ; ne reconnaissez-vous point vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? à moins que, peut-être, vous ne soyez réprouvés. Mais j’espère que vous reconnaîtrez que pour nous, nous ne sommes point réprouvés. Et je prie Dieu que vous ne fassiez aucun mal ; non afin que nous paraissions approuvés, mais afin que vous fassiez le bien, dussions-nous être comme réprouvés nous-mêmes. »

Aucun chrétien ne devrait se satisfaire de demeurer simplement un enfant spirituel. Chacun devrait plutôt déclarer avec le Prophète Jérémie : « Dès que j’ai trouvé tes paroles, je les ai dévorées ; et tes paroles sont la joie et l’allégresse de mon cœur. Car ton nom est invoqué sur moi, Éternel, Dieu des armées ! Je ne me suis point assis dans l’assemblée des moqueurs, pour m’y réjouir ; mais, à cause de ta main, je me suis assis solitaire, car tu me remplissais d’indignation » (Jérémie 15:16-17).

Dans 2 Timothée 1:8-11, Paul instruit son jeune évangéliste en lui disant : « N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu, Qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles, et qui a été maintenant manifestée par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile, pour lequel j’ai été établi prédicateur, et apôtre, et docteur des Gentils. »

Pendant des siècles, le message de l’Évangile fut dévoilé au-travers du système sacrificiel présenté par Moïse. Évidemment, Moïse n’a pas inventé le concept d’un sang innocent pour le sacrifice. C’est Dieu Lui-même qui a fait la réconciliation initiale lorsqu’Il a couvert Adam et Ève de peaux d’animaux que le Créateur a Lui-même tués pour les couvrir. « Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des robes de peau, et les en revêtit » (Genèse 3:21). Abel offrit un sacrifice excellent à Dieu, mais Caen essaya un « autre évangile, des fruits de seconde classe » et fut rejeté. Dans Genèse 4:3-5, nous lisons : « Or, au bout de quelque temps, Caïn offrit des fruits de la terre une oblation à l’Éternel ; Et Abel offrit, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leurs graisses. Et l’Éternel eut égard à Abel, et à son oblation ; mais il [Dieu] n’eut point égard à Caïn, ni à son oblation ; et Caïn fut fort irrité, et son visage fut abattu. »

Après le Déluge : « Noé bâtit un autel à l’Éternel ; et il prit de toute bête pure, et de tout oiseau pur, et il offrit des holocaustes sur l’autel » (Genèse 8:20). Abraham et Jacob offrirent des animaux en sacrifice au Seigneur en reconnaissance de leur soumission à Dieu, et par obéissance aux instructions qu’ils ont reçues. En effet, dans Genèse 12:7, il est écrit : « Et l’Éternel apparut à Abram, et lui dit : Je donnerai ce pays à ta postérité ! Et il bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu. » Et, dans Genèse 46:1-3, nous voyons : « Et Israël partit, avec tout ce qui lui appartenait, et vint à Béer-Shéba, et offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac. Et Dieu parla à Israël dans les visions de la nuit, et il dit : Jacob, Jacob ! Et il répondit : Me voici. Puis il dit : Je suis Dieu, le Dieu de ton père. Ne crains point de descendre en Égypte ; car je t’y ferai devenir une grande nation. »

Lorsque Moïse reçut la Loi des mains de Dieu sur le mont Sinaï, le système entier de sacrifices était centré sur un agneau sans défaut. Lévitique 1:11 nous dit : « Il offrira un mâle sans défaut ; et il l’égorgera au côté Nord de l’autel, devant l’Éternel ; et les fils d’Aaron, les sacrificateurs, en répandront le sang sur l’autel tout autour. » Et, dans Lévitique 23:12 : « Vous sacrifierez aussi, le jour où vous agiterez la gerbe, un agneau d’un an, sans défaut, en holocauste à l’Éternel. » C’était l’agneau de la Pâque qui est devenu le symbole de la délivrance des Israélites hors de l’Égypte, comme nous pouvons facilement le voir dans Exode 12:21 où : « Moïse appela donc tous les anciens d’Israël, et leur dit : Allez et prenez du menu bétail pour vos familles, et immolez la Pâque. »

Cette fête fut directement appliquée à notre Seigneur Jésus comme étant notre Pâque. Voilà pourquoi Paul déclare aux Corinthiens : « Nettoyez donc le vieux levain, afin que vous deveniez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain ; car Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous. C’est pourquoi, célébrons la fête, non avec le vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité » (1 Corinthiens 5:7-8). De tous les noms donnés à Jésus, c’est l’Agneau qui ressort le plus puissamment, lorsque nous faisons référence à ce qu’Il a fait.

C’est l’Agneau qui fut immolé, qui est digne de recevoir toute louange. Dans Apocalypse 5:11-13, nous pouvons lire : « Puis je regardai, et j’entendis la voix de plusieurs anges autour du trône et des animaux et des Anciens ; et leur nombre était de plusieurs millions. Ils disaient à haute voix : L’Agneau qui a été immolé, est digne de recevoir puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et louange. J’entendis aussi toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, et sous la terre, et dans la mer, et toutes les choses qui y sont, qui disaient : A Celui qui est assis sur le trône, et à l’Agneau soient la louange, et l’honneur, et la gloire, et la force aux siècles des siècles. »

Dans Apocalypse 12:5, nous pouvons lire : « Or, elle enfanta un fils, qui devait gouverner toutes les nations avec un sceptre de fer, et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. » Cette scène remarquable était une partie de la vision donnée à Jean comme le Seigneur lui révélait les choses qui doivent arriver bientôt. (Apocalypse 1:19). « Or, il parut un grand signe dans le ciel, une femme revêtue du soleil, et ayant la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et souffrant des douleurs de l’enfantement. Il parut aussi un autre signe dans le ciel : voici un grand dragon couleur de feu, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes, sept diadèmes ; et sa queue entraînait la troisième partie des étoiles du ciel, et elle les jeta sur la terre. Puis le dragon s’arrêta devant la femme qui allait accoucher, afin de dévorer son enfant quand elle aurait enfanté » (Apocalypse 12:1-4).

La vision est réelle et elle démontre un enfant représentant clairement Jésus, qui doit seul régner sur les nations avec une verge de fer. Apocalypse 19:15-16 déclare qu’il : « sortait de sa bouche une épée tranchante pour frapper les nations, car il les gouvernera avec un sceptre de fer, et il foulera la cuve du vin de la colère et de l’indignation du Dieu Tout-Puissant. Et sur son manteau, et sur sa cuisse, il portait ce nom écrit : ROI DES ROIS, et SEIGNEUR DES SEIGNEURS. »

Certains commentateurs bibliques croient que cette femme symbolise l’Église, car elle nous est clairement présentée à la fin de ce livre comme étant l’épouse de Christ, c’est-à-dire, comme une femme. Il est toutefois impossible que cette femme au verset 1 du chapitre 12 soit l’Église, car l’Église n’a pas donné naissance à Christ ! C’est le contraire qui est vrai ! C’est le Christ, plutôt, qui a donné naissance à l’Église. Elle est sortie comme par césarienne de la plaie infligée dans le côté de Jésus. Elle est née de Sa mort et de Sa résurrection, fondée officiellement lors de la descente du Saint-Esprit sur les disciples de Jésus le Jour de la Pentecôte. Nous devons donc chercher ailleurs. Il faut utiliser les indices que Jésus nous donne, afin de l’identifier. La « femme » qui donna naissance à Jésus, c’est l’ancien Israël. Dieu en avait donné le songe à Joseph, fils de Jacob, dans Genèse 37:9. Il s’agit de l’assemblée d’Israël qui a été créée par Dieu expressément pour la raison suivante : donner naissance au Christ, par sa descendance. Donc, l’Israël physique a donné naissance au Christ, et le Christ a donné naissance à l’Israël spirituel.

Dans Sa naissance humaine, le Fils de Dieu est devenu aussi le Fils de l’homme, nous confirme Étienne juste avant de mourir. « Mais rempli du Saint-Esprit, et les yeux attachés au ciel, il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu ; et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu » (Actes 7:55-56). La vision nous fait voir le drame de la longue guerre entre Satan et Dieu, entre le grand dragon et la descendance de la femme. Dans la vision suivante, nous avons un compte-rendu de la guerre que Satan espère gagner. Dans Apocalypse 12:5-6, nous lisons : « Or, elle enfanta un fils, qui devait gouverner toutes les nations avec un sceptre de fer, et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône ; et la femme s’enfuit dans un désert, où Dieu lui avait préparé un lieu, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours. » La femme, l’Église des derniers jours, sera protégée sur la terre, pendant qu’elle prêchera l’Évangile du Royaume lors de la grande Tribulation.

Pour ce qui est de Satan et de ses démons : « Et ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne se retrouva plus dans le ciel. Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui » (Apocalypse 12:8-9). C’est maintenant que le diable fait tous ses ravages, mais son temps se fait court et, selon ce qui se passe dans le monde, son temps achèvera bientôt. Il y a eu une guerre constante entre la semence de Satan et la semence spirituelle de la femme. Mais Christ sera finalement vainqueur, lorsque : « le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles » (Apocalypse 20:10).

Et Christ le fera par nul autre que Son petit troupeau auquel Jésus a dit : « Ne crains point, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume » (Luc 12:32). Le monde a tendance à mesurer le succès d’une organisation par sa grandeur, et ce qui semble également vrai même parmi les « chrétiens » du monde. Les églises les plus prospères semblent toujours être celles avec les plus gros budgets et les congrégations les plus populeuses. Ou bien celles qui ont accumulé le plus grand nombre de convertis chaque année. Mais ce n’est pas le critère établi par Dieu. Lors du jugement de Christ, la vérité sortira : « Car le jour la fera connaître, parce qu’elle sera révélée par le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre que quelqu’un a bâtie subsiste, il en recevra la récompense. Si l’œuvre de quelqu’un brûle, il en fera la perte ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu » (1 Corinthiens 3:13-15).

Quelle est le nombre de membres dans cette congrégation ? Mais de quelle sorte de « vérité » se nourrissent-ils ? La qualité et non la quantité, tel est le critère de Dieu. Les paroles encourageantes où Christ appelle Son Église « petit troupeau » furent données vers la fin d’une période où Christ l’avertissait contre le désir d’accumuler des richesses. Dans Luc 12:15, Jésus lui dit : « Gardez-vous avec soin de l’avarice ; car quoique les biens abondent à quelqu’un, il n’a pas la vie par ses biens. » Jésus S’adressait à Son petit troupeau de disciples. En tant que Berger, Il leur fournirait de quoi combler leurs besoins. Les avertissements de Christ contre l’avarice individuelle s’appliquent également à l’avarice de masse. Une église, ou n’importe quelle organisation chrétienne, devrait toujours se surveiller contre le désir d’être impressionnante aux yeux du monde. Les grandes villes chrétiennes déploient leurs cathédrales et leurs temples qui sont presque vides et spirituellement morts.

Jésus a promis une « porte ouverte » à l’Église de Philadelphie parce qu’elle gardait Sa Parole, même si elle n’avait que peu de force. Dans Apocalypse 3:8-9, Jésus leur déclare : « Je connais tes œuvres ; voici, j’ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer ; parce que tu as peu de force, que tu as gardé ma parole, et que tu n’as point renié mon nom. Voici, je t’en donnerai de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs, et qui ne le sont point, mais qui mentent ; voici, je les ferai venir, afin qu’ils se prosternent à tes pieds, et qu’ils connaissent que je t’ai aimée. » Mais Christ a menacé de vomir de Sa bouche Laodicée à cause de sa tiédeur. Regardons ce qu’Il lui dit, dans Apocalypse 3:16-18 : « Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien ; et tu ne connais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu. Je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, pour devenir riche ; et des vêtements blancs, pour être vêtu, et que la honte de ta nudité ne paraisse point, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. »

Ce ne sont pas tous les petits troupeaux qui ont gardé la Parole de Dieu, ni toutes les grandes congrégations qui sont devenues tièdes, mais les Paroles de Christ servent aux deux afin de les avertir et de les encourager. Les grandes bénédictions se trouvent dans le Royaume de Dieu qui s’en vient bientôt ; elles ont été promises au « petit troupeau ». Donc : « Ne crains point, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume » (Luc 12:32). C’est Dieu qui décide et évalue ceux qui font Sa volonté et ceux qui préfèrent le monde irréel des grands nombres.

Dans 1 Samuel 2:7-8, nous lisons : « L’Éternel appauvrit et enrichit, il abaisse et il élève ; il relève le pauvre de la poussière, il tire l’indigent du fumier, pour les faire asseoir avec les princes ; et il leur donne en héritage un trône de gloire ; car les colonnes de la terre sont à l’Éternel, et il a posé le monde sur elles. » Ce texte contient ici les premières références bibliques au monde de Dieu. Les colonnes sont à : « L’Éternel qui règne ; aussi le monde est ferme et ne chancelle point ; il jugera les peuples avec équité » (Psaume 96:10). C’est le véritable monde dans lequel ceux qui ont été élevés par Jésus dans la Foi en Sa Parole hériteront du trône de gloire et régneront éternellement avec Lui.

Le vrai monde est celui dans lequel : « Jésus s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous retirer de ce siècle corrompu, selon la volonté de Dieu notre Père, auquel soit gloire aux siècles des siècles ! » (Galates 1:4-5). C’est ce monde-ci qui est faussement représenté par ses habitants comme le véritable. Or, en réalité : « Le monde passe, et sa convoitise ; mais celui qui fait la volonté de Dieu, demeure éternellement » (1 Jean 2:17). C’est ce monde présent qui est devenu le domaine de Satan : « Pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:4).

Car : « Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est plongé dans le mal. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes en ce Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle » (1 Jean 5:19-20). Conséquemment, il est évident que ceux qui sont appelés par Lui écoutent sa Parole : « Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis dans le monde, c’est pour cela que le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont observé ma parole, ils observeront aussi la vôtre. Mais ils vous feront tout cela à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent point celui qui m’a envoyé » (Jean 15:19-21).

Le monde inclut ses habitants et le système mondial qu’ils ont développé. À cause du péché, le monde présent est devenu tellement irréel qu’il ne connaît même pas son Créateur. Jean 1:9-10 nous dit : « La véritable lumière qui éclaire tout homme était venue dans le monde. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle ; mais Lui le monde ne l’a pas connu. » Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par Lui. Alors, pouvons-nous vaincre ce monde présent pour ensuite le préparer par notre service éternel dans le monde à venir ? Oui : « Parce que tout ce qui est né de Dieu, est victorieux du monde, et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi » (1 Jean 5:4).

Dans Deutéronome 29:29, nous lisons que : « Les choses cachées appartiennent à l’Éternel notre Dieu, mais les choses révélées sont pour nous et pour nos enfants à jamais, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi. » Cette portion de l’Écriture suit un long dévoilement de l’alliance de Dieu avec Son peuple d’Israël. Dans ce chapitre de Deutéronome 29:2-8 : « Moïse appela donc tout Israël et leur dit : Vous avez vu tout ce que l’Éternel a fait sous vos yeux, dans le pays d’Égypte, à Pharaon, et à tous ses serviteurs, et à tout son pays, les grandes épreuves que tes yeux ont vues, ces grands signes et miracles ; mais l’Éternel ne vous a point donné jusqu’à ce jour un cœur pour connaître, ni des yeux pour voir, ni des oreilles pour entendre. Et je vous ai conduits quarante ans dans le désert, sans que vos vêtements se soient usés sur vous, et sans que ton soulier se soit usé sur ton pied ; vous n’avez point mangé de pain, ni bu de vin, ni de boisson forte, afin que vous connussiez que je suis l’Éternel votre Dieu, Et vous êtes parvenus en ce lieu. Et Sihon, roi de Hesbon, et Og, roi de Bassan, sont sortis à notre rencontre pour nous combattre, et nous les avons battus, et nous avons pris leur pays, et nous l’avons donné en héritage aux Rubénites, aux Gadites, et à la moitié de la tribu de Manassé. »

Dans ce discours final, Moïse les encourage en déclarant : « Vous garderez donc les paroles de cette alliance, et vous les mettrez en pratique afin que vous prospériez dans tout ce que vous ferez » (Deutéronome 29:9). Et il leur étala les multiples bénédictions qui seraient les leurs s’ils suivaient ces conseils. « Vous comparaissez tous aujourd’hui devant l’Éternel votre Dieu, vos chefs et vos tribus, vos anciens et vos officiers, tout homme d’Israël, vos petits enfants, vos femmes, et ton étranger qui est au milieu de ton camp, depuis ton coupeur de bois jusqu’à ton puiseur d’eau ; afin d’entrer dans l’alliance de l’Éternel ton Dieu, faite avec serment, et que l’Éternel ton Dieu traite aujourd’hui avec toi ; afin qu’il t’établisse aujourd’hui pour être son peuple, et qu’il soit ton Dieu, comme il te l’a dit et comme il l’a juré à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. Et ce n’est pas seulement avec vous que je fais cette alliance et ce serment ; mais c’est avec celui qui se tient ici avec nous aujourd’hui devant l’Éternel notre Dieu, et avec celui qui n’est point ici avec nous aujourd’hui. Car vous savez comment nous avons demeuré au pays d’Égypte, et comment nous avons passé au milieu des nations, parmi lesquelles vous avez passé ; et vous avez vu leurs abominations et leurs dieux infâmes, de bois et de pierre, d’argent et d’or, qui sont parmi eux » (Deutéronome 29:10-17).

Finalement, Moïse leur décrit en termes crus et imagés le résultat provoqué par le fait de briser l’alliance et le Jugement de Dieu qui s’ensuit. « Qu’il n’y ait parmi vous ni homme, ni femme, ni famille, ni tribu, qui détourne aujourd’hui son cœur de l’Éternel notre Dieu, pour aller servir les dieux de ces nations ; qu’il n’y ait point parmi vous de racine qui produise du poison et de l’absinthe ; et que nul, en entendant les paroles de cette imprécation, ne se flatte en son cœur, en disant : J’aurai la paix, bien que je marche dans l’endurcissement de mon cœur ; en sorte qu’il ajoute l’ivresse à la soif. L’Éternel ne consentira point à lui pardonner ; mais alors la colère de l’Éternel et sa jalousie s’allumeront contre cet homme, et toute la malédiction écrite dans ce livre pèsera sur lui, et l’Éternel effacera son nom de dessous les cieux, et l’Éternel le séparera, pour son malheur, de toutes les tribus d’Israël, selon toutes les imprécations de l’alliance écrite dans ce livre de la loi » (Deutéronome 29:18-21).

Mais ce n’est pas la fin, car : « la génération à venir, vos enfants qui se lèveront après vous, et l’étranger qui viendra d’un pays éloigné, diront, – quand ils verront les plaies de ce pays et les maladies dont l’Éternel l’aura affligé, lorsque toute la terre de ce pays ne sera que soufre et sel, et qu’embrasement, qu’elle ne sera point ensemencée, qu’elle ne fera rien germer, et que nulle herbe n’y poussera, comme après la subversion de Sodome, de Gomorrhe, d’Adma et de Tséboïm, que l’Éternel détruisit dans sa colère et dans son indignation, – toutes les nations diront : Pourquoi l’Éternel a-t-il ainsi traité ce pays ? Quelle est la cause de l’ardeur de cette grande colère ? Et on répondra : C’est parce qu’ils ont abandonné l’alliance de l’Éternel, le Dieu de leurs pères, qu’il avait traitée avec eux quand il les fit sortir du pays d’Égypte ; et qu’ils sont allés et ont servi d’autres dieux, et se sont prosternés devant eux ; des dieux qu’ils n’avaient point connus, et qu’il ne leur avait point donnés en partage. Et la colère de l’Éternel s’est embrasée contre ce pays, pour faire venir sur lui toutes les malédictions écrites dans ce livre » (vs 22-27). Et Dieu ajoute, dans Deutéronome 29:28 : « Et l’Éternel les a arrachés de leur sol, dans sa colère, dans son courroux et dans sa grande indignation, et il les a jetés dans un autre pays, comme cela se voit aujourd’hui. »

Reconnaissant les limitations de l’humanité, Moïse a écrit dans son instruction qu’il y a certaines choses qui ne sont connues que de Dieu. Dans Deutéronome 29:29, Moïse déclare que : « Les choses cachées appartiennent à l’Éternel notre Dieu, mais les choses révélées sont pour nous et pour nos enfants à jamais, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi. » Par conséquent, nous devons faire ce que nous savons faire. « Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que Celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères [et sœurs] ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8:28-30). Et dans Son merveilleux Plan, nous laissons Dieu accomplir les résultats avec Son grand pouvoir.