D.424 – Fidèle collègue


Par Joseph Sakala

Dans Philippiens 4:3-5, Paul déclare : « Je te prie aussi, fidèle collègue : Sois-leur en aide ; elles ont combattu avec moi pour l’Évangile, aussi bien que Clément et mes autres compagnons de travaux, desquels les noms sont dans le livre de vie. Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le dis encore : Réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. » Paul exhorte les frères et sœurs de travailler ensemble dans la joie afin d’augmenter le pouvoir du travail qu’ils avaient à produire. Cette façon d’opérer leur venait de Jésus Lui-même qui leur avait dit : « Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes ; car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:29-30).

D’une perspective spirituelle, nous travaillons sous le joug du Seigneur Jésus lorsque nous dispensons l’Évangile à ceux qui le recherchent. Il est charitable de noter que Dieu voit un lien entre le mariage et le joug par lequel nous sommes joints ensemble sous Lui. « Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce que Dieu a joint, que l’homme ne le sépare donc pas, » déclare Jésus, dans Matthieu 19:6. Il est intéressant de noter que, lorsque Paul parle des femmes qui oeuvraient avec lui, il utilise deux concepts différents pour reconnaître leurs contributions. D’abord, Paul les identifie par le mot sunathleo, ou « engagées dans le combat » avec lui, comme dans 2 Timothée 2:5 où il déclare : « Et si quelqu’un combat dans la lice, il n’est couronné que s’il a combattu suivant les règles. »

Ensuite, Paul utilise le terme sunergos pour décrire celles qui ont accompli une œuvre distincte auprès de lui. Comme dans 2 Corinthiens 8:23, où Paul parle de Tite : « Ainsi, pour ce qui est de Tite, il est mon compagnon, et il travaille avec moi pour vous ; et pour ce qui est de nos frères, ils sont les envoyés des Églises, et la gloire de Christ. » Ces femmes dévouées avaient évidemment gagné le respect de Paul par leur engagement dans le travail pour le Royaume. Malgré que leur serment repose sur l’aspect travail, il y a sûrement un lien entre celles qui sont sous le même joug et celles qui anticipent le même but commun.

« Regardant à Jésus, le Chef et le Consommateur de la foi, qui, méprisant l’ignominie, à cause de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. C’est pourquoi, considérez celui qui a souffert de la part des pécheurs une si grande contradiction, afin que vous ne succombiez pas, en laissant défaillir vos âmes, » nous dit Hébreux 12:2-3. Et nous qui oeuvrons pour le Royaume parce que nos noms sont inscrits dans le livre de vie.

Puisqu’il est question de mariage, profitons de l’occasion pour vous rappeler d’aimer vos femmes. Cela devient facile lorsque nous réalisons tout le bien qu’elles font pour vous. Chaque mari devrait à son tour faire de belles choses pour son épouse, en lui manifestant une abondance d’amour, d’affection et de petites attentions. Une belle sortie au restaurant agrémentée d’un beau bouquet de fleurs serait sûrement appréciée. Courtisez votre femme afin de lui montrer jusqu’à quel point vous l’aimez. Prenez l’habitude de l’embrasser au moins une fois par jour en lui disant combien vous l’aimez et elle vous le rendra bien. Cherchez des occasions pour lui dire merci pour toutes les choses qu’elle fait pour vous et passez du temps de qualité avec elle. En faisant cela, vous garderez votre centre d’intérêt sur elle et vous ne prendrez jamais votre mariage pour acquis. Chaque chrétien doit travailler à son mariage à 100 %.

L’apôtre Paul a mis beaucoup d’emphase sur le mariage alors qu’il entretenait les Éphésiens sur la façon d’avoir du succès dans leurs vies spirituelles et physiques. « Maris, aimez vos femmes, comme aussi Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle ; afin de la sanctifier, en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole ; pour la faire paraître devant lui une Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible, » leur dit-Il, dans Éphésiens 5:25-27. « C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme, s’aime lui-même. Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et l’entretient, comme le Seigneur le fait à l’égard de l’Église ; parce que nous sommes les membres de son corps, étant de sa chair et de ses os. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme ; et les deux ne seront qu’une seule chair. Ce mystère est grand ; je le dis par rapport à Christ et à l’Église. Ainsi, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari » (Éphésiens 5:28-33).

Ce comportement, comme tous les comportements d’ailleurs, nous dirige vers la façon d’agir du converti. Avant notre conversion, nous agissions selon le train du monde et c’est tout à fait normal, car c’est tout ce que nous savions à ce moment-là. Mais la conversion à Christ et la réception du Saint-Esprit changent tout. Étant renouvelés en esprit, nous devons maintenant nous nourrir de la Parole de Dieu afin d’apprendre ce que Dieu a projeté d’accomplir dans nos vies pour l’éternité. Donc, spirituellement parlant, nous devenons des enfants ayant besoin de lait spirituel, tout en apprenant à nous nourrir également de viande spirituelle. Paul s’adressait aux Hébreux au sujet de Jésus, leur disant comment : « Dieu l’[avait] déclaré souverain Sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédec » (Hébreux 5:10).

Dans les versets 11 à 14, Paul les corrige en déclarant : « A ce sujet nous avons beaucoup de choses à dire, qui sont difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre. En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. Or, celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux qui, par l’habitude, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal. » Donc, le nouveau converti se doit en toute humilité d’accepter qu’il ait beaucoup à apprendre et que cette connaissance doit venir de Dieu et non des hommes.

Paul se réjouissait du fait que les Philippiens apprenaient vite quand il leur enseignait : « Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais en toute occasion exposez vos demandes devant Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâces, et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Éphésiens 4:5-7). Et Paul ajoute que ces choses : « Vous les avez aussi apprises, reçues et entendues de moi, et vous les avez vues en moi. Faites-les, et le Dieu de paix sera avec vous » (v. 9). Paul se donnait en exemple sur la façon de se comporter en chrétien.

Dès notre plus tendre jeunesse, nous avons appris en surveillant les agissements des autres. Premièrement de nos parents, ensuite de nos éducateurs, des dirigeants d’affaires, des musiciens, des célébrités politiques et artistiques, et la liste se poursuit. Nous apprenons alors par ce que nous recevons en connaissance, de ce que nous entendons et bien sûr de ce que nous voyons. Dans Jean 6:45, Jésus nous dit : « Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu. Quiconque a écouté le Père et a été instruit par Lui, vient à moi. » Nous voyons en toute simplicité une explication sur la façon que le véritable converti peut venir à Jésus.

Le processus fondamental pour apprendre la vérité doit nécessairement venir d’abord de Dieu. Et cela se fait par Sa Parole et par ceux que Dieu Se choisit pour l’enseigner à tout ceux que Dieu veut donner à Christ. Timothée, le jeune protégé de Paul, fut instruit par sa mère et sa grand-mère. « Et gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi [dit Paul], et qui a été d’abord dans ton aïeule Loïs, puis dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, est aussi en toi » (2 Timothée 1:5). « Et que dès l’enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent t’instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ » (2 Timothée 3:15). La clé demeure cependant toujours une attention active à l’enseignement.

Paul félicite les Thessaloniciens en leur disant : « C’est pourquoi aussi, nous ne cessons de rendre grâces à Dieu de ce que, recevant de nous la parole de Dieu que nous prêchons, vous avez reçu, non une parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, la parole de Dieu, qui agit avec efficacité en vous qui croyez » (1 Thessaloniciens 2:13). Dans Actes 17:10-12, nous lisons : « Et aussitôt les frères firent partir de nuit, pour Bérée, Paul et Silas, qui étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs. Ceux-ci [les Béréens] eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la Parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Plusieurs donc d’entre eux crurent, ainsi que des femmes grecques de qualité, et des hommes en assez grand nombre. »

Cependant, toute instruction, pourtant bien reçue, devient inutile si elle n’est pas appliquée dans notre manière de penser et d’agir. Paul s’est un peu moqué des philosophes athéniens et des étrangers qui demeuraient parmi eux, qui ne s’occupaient qu’à dire et à écouter quelque nouvelle. « Alors Paul, se tenant au milieu de l’aréopage, dit : Hommes athéniens, je remarque qu’en toutes choses vous êtes singulièrement religieux. Car en passant, et en regardant vos divinités, j’ai trouvé même un autel sur lequel il y a cette inscription : AU DIEU INCONNU. Celui donc que vous honorez, sans le connaître, c’est celui que je vous annonce » (Actes 17:22-23). Et Paul se met à les instruire jusqu’à leur parler de la résurrection des morts. Et quelle fut la réaction de ces érudits intellectuels ? « Quand ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent : Nous t’entendrons une autre fois sur cela. Ainsi Paul sortit du milieu d’eux » (vs 32-33). Il aurait aussi bien pu parler à un mur.

Nous sommes tous appelés à enseigner éventuellement à d’autres. Mais avant d’enseigner, nous devons nous laisser enseigner, puisque Dieu nous a choisis comme disciples pour faire Son œuvre. Aux frères philippiens, Paul a déclaré : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir » (Philippiens 2:12-13). Donc, nous devons tout apprendre selon la volonté de Dieu, afin de devenir de bons serviteurs.

Nous prenons pour acquis que chaque appelé doit avoir un contact direct avec son Créateur par la prière, l’étude biblique et la méditation. C’est vrai, et les disciples de Jésus qui Le voyaient prier souvent L’ont approché humblement pour qu’Il leur montre comment prier. Jésus commence par les instruire ainsi : « Quand tu prieras, ne fais pas comme les hypocrites ; car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, afin d’être vus des hommes. Je vous dis en vérité qu’ils reçoivent leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. Or, quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme les païens ; car ils croient qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. Ne leur ressemblez donc pas ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous lui demandiez » (Matthieu 6:5-8).

Mais même si le Père sait ce dont nous avons besoin, Il surveille notre cœur, afin de connaître notre attitude dans la façon de Lui demander les choses dans notre contact personnel avec Lui. Se tournant vers Ses disciples, Jésus leur dit : « Vous donc priez ainsi : Notre Père qui es aux cieux, Ton nom soit sanctifié ; Ton règne vienne ; Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous induis point en tentation, mais délivre-nous du Malin ; car à toi appartiennent le règne, la puissance, et la gloire à jamais. Amen ! » (Matthieu 6:9-13).

Il y a une très grande différence entre la façon de prier du monde et la manière de s’humilier devant Dieu. Évidemment, le Seigneur met beaucoup d’emphase sur la prière en privé par opposition à la prière en public où l’humain a cette tendance à se pavaner. Et Jésus nous dit que ces gens reçoivent leur récompense. La prière en public n’est certainement pas déplacée et Jésus en a profité pour nous donner une prière qui est devenue la prière la plus parfaite et la plus complète qui soit. Mais la prière en privé ne peut pas être remplacée, car elle donne à l’individu l’occasion de vider son cœur devant Son Créateur afin de Lui parler en toute intimité, derrière une porte close. Dans chaque cas, nous dit Jésus : « quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement » (Matthieu 6:6).

Un des messages majeurs de Paul à son jeune évangéliste fut la pureté dans toute sa vie privée. Le compromis et l’impureté y étaient vivement opposés. « Toutefois, le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont à lui ; et : Quiconque invoque le nom de Christ, qu’il se détourne de l’iniquité. » Et Timothée fut entièrement fidèle à toute cette instruction. Concernant la pureté de la doctrine, Paul lui dit : « Efforce-toi de te montrer éprouvé devant Dieu, comme un ouvrier irréprochable, dispensant avec droiture la parole de la vérité » (2 Timothée 2:15). Il devait enseigner à ses disciples de se : « Rappeler ces choses, protestant devant le Seigneur qu’on évite les disputes de mots, qui ne servent à rien, mais pervertissent ceux qui écoutent » (2 Timothée 2:14).

Une autre chose à éviter était : « les discours profanes et vains ; car ceux qui les tiennent tombent toujours plus dans l’impiété ; et leur parole rongera comme la gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète, qui se sont détournés de la vérité, en disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent la foi de quelques-uns » (2 Timothée 2:16-18). « Si donc quelqu’un se conserve pur de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, et préparé pour toute bonne œuvre. Fuis aussi les désirs de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité et la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. Et repousse les questions folles, et qui sont sans instruction, sachant qu’elles produisent des contestations. Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur aime à contester ; mais il doit être doux envers tous, propre à enseigner, patient ; redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité, et qu’ils sortent de l’ivresse des pièges du diable, qui les tient captifs et soumis à sa volonté, » déclare Paul, dans 2 Timothée 2:21-26.

Un prérequis dans un combat efficace pour la pureté de doctrine, c’est la pureté de caractère. Une leader chrétien doit être préparé au travail. Si donc quelqu’un se conserve pur de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, et préparé pour toute bonne œuvre, déclare Paul, dans 2 Timothée 2:21. Finalement, un leader chrétien doit entretenir des relations pures et propres avec ceux qui sont sous son influence ainsi que ceux qui y sont opposés. « Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur aime à contester ; mais il doit être doux envers tous, propre à enseigner, patient ; redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité » (2 Timothée 2:24-25). C’est une tâche difficile, mais, selon notre texte, notre fondation est sûre et nous savons pleinement que celui qui nous guide et nous dirige, nous fortifie aussi dans l’ouvrage qui nous attend.

Il y a une histoire dans la Bible qui raconte la grande valeur que Jésus avait donnée à deux petites pièces de monnaie en bronze, appelées lepton en grec, et qui valait 1/100 d’un drachme en argent. Du temps de Jésus un lepton était la pièce de monnaie la plus petite en valeur en Judée. Elle n’était pas bien faite, étampée hors centre, son poids inconsistant. L’image sur la pièce n’était pas bien conservée. Alexandre Jannaeus, le roi de Judée entre 103 et 76 av. J.-C., faisait frapper ces pièces qu’on peut encore acheter, même de nos jours, pour aussi peu que 10 $ et jusqu’à 1 000 $, selon la qualité de la pièce.

L’histoire se trouve dans Marc 12:38-44 où Jésus enseignait le peuple. « Il leur disait aussi, en les enseignant : Gardez-vous des scribes qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques, et qui aiment les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins, qui dévorent les maisons des veuves, tout en affectant de faire de longues prières ; ils encourront une plus grande condamnation. Et Jésus, étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment le peuple mettait de l’argent dans le tronc, et plusieurs riches y mettaient beaucoup ; et une pauvre veuve étant venue, y mit deux petites pièces, qui font un quadrain. Alors, ayant appelé ses disciples, il leur dit : Je vous dis en vérité, que cette pauvre veuve a plus mis dans le tronc que tous ceux qui y ont mis. Car tous ont mis de leur superflu ; mais celle-ci a mis de son nécessaire tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »

Jésus avait accordé une très grande valeur à l’offrande de cette veuve, car malgré son minuscule montant, sa valeur en offrande était évaluée très grande par Jésus. Ce passage biblique ne dit plus rien au sujet de cette veuve et de son offrande. Peut-être sommes-nous laissés à nous-mêmes face aux questions qui nous viennent à l’esprit. Des questions comme : Est-ce que j’aime Dieu de tout mon cœur comme cette veuve ? Ai-je de la foi, comme cette veuve, que Dieu va fournir le nécessaire pour subvenir à tous mes besoins ? Est-ce que je suis aussi généreux pour en aider d’autres comme cette pauvre veuve ? C’est une remarquable histoire pour deux petites pièces de monnaie, et elle vaut la peine qu’on médite dessus. La Bible est pleine de petites instructions capables de nous faire changer notre perspective sur la vie et surtout nous préparer pour notre destin éternel.

Il y a un dicton que l’on ne mentionne plus de nos jours. « Une bonne réputation vaut mieux que le bon parfum ; et le jour de la mort, que le jour de la naissance » (Ecclésiaste 7:1). Il est bizarre que Salomon ait voulu lier ces deux maximes ensemble. Comment le jour de la mort peut-il être meilleur que le jour de notre naissance, et qu’a-t-il à faire avec la valeur de notre bonne réputation ? Ce grand roi avait joui d’un nom synonyme de bonté et de grande sagesse, mais son nom fut éventuellement souillé par tellement d’excès d’argent et d’indulgences charnelles qu’il commençait même à espérer la mort. C’est une chose tragique pour des gens que de laisser leur bon nom se ruiner à cause d’une mauvaise réputation, ainsi que de ne pouvoir accomplir les serments qu’ils auraient pu tenir dans leur vie.

Salomon aurait pu utiliser tous les onguents les plus dispendieux et faire appel à tout le confort disponible pour soulager ses années de vieillesse, il n’aurait toutefois jamais pu reprendre son bon nom. « La bonne réputation est préférable aux grandes richesses, et une bonne estime à l’argent et à l’or. Le riche et le pauvre se rencontrent ; celui qui les a faits l’un et l’autre, c’est l’Éternel, » nous dit Proverbes 22:1-2. Le croyant chrétien doit prendre la double initiative de maintenir un bon nom, car ses paroles et ses actions reflètent inévitablement Son Seigneur Jésus. Lorsque nous sommes responsables de laisser souiller notre propre nom, comme David l’a exprimé à Nathan : « J’ai péché contre l’Éternel ! Et Nathan dit à David : Aussi l’Éternel a fait passer ton péché ; tu ne mourras point ; toutefois, parce qu’en cela tu as donné occasion aux ennemis de l’Éternel de blasphémer, le fils qui t’est né mourra certainement » (2 Samuel 12:13-14). Et les amis de Satan surveillent constamment afin de nous donner encore plus d’occasions de blasphémer le beau nom qui a été invoqué sur nous (Jacques 2:7).

Dans un vrai sens, ceux qui maintiennent un beau nom toute leur vie peuvent anticiper une belle mort. Car Christ nous a promis : « Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel, d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom » (Apocalypse 3:12). Ce sera vraiment un « bon nom » dont nous pourrons profiter éternellement. Mais ceux qui prêchent une vérité parsemée d’erreurs seront dévoilés aussi. « Car le jour la fera connaître, parce qu’elle sera révélée par le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre que quelqu’un a bâtie subsiste, il en recevra la récompense, » nous dit 1 Corinthiens 3:13-14.

Ce verset-clé des Écritures nous donne le principe par lequel Dieu évaluera nos œuvres avant de les mettre en évidence. « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant en son corps. Sachant donc la crainte qu’on doit au Seigneur, nous persuadons les hommes ; et Dieu nous connaît, et j’espère que dans vos consciences vous nous connaissez aussi, car nous ne nous recommandons pas de nouveau auprès de vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui se glorifient du dehors, et non du cœur » (2 Corinthiens 5:10-12).

Ce sera le jugement des enseignants seulement, car, lorsque la purification par le feu se fera : « Si l’œuvre que quelqu’un a bâtie subsiste, il en recevra la récompense. Si l’œuvre de quelqu’un brûle, il en fera la perte ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu » (1 Corinthiens 3:14-15).

Notez, s’il vous plaît, la base pour déterminer les récompenses et la perte des récompenses. Ce n’est pas la quantité de travail accompli, ni la quantité de témoins amenés à Christ par les versets tordus dans la Bible, afin de se bâtir de grandes congrégations pour prêcher un faux enlèvement des brebis. Ni le montant de l’argent donné pour les missions. Ni les récompenses disponibles au ciel, selon ces enseignants, mais plutôt les récompenses accumulées dans la prédication de la vérité divine, dans l’enseignement de la vérité biblique de l’Évangile de Christ. Le critère sera basé sur la valeur éternelle du travail de l’enseignant sur la terre. C’est-à-dire, de sa motivation dans le travail, de sa sincérité ainsi que de son dévouement. Le mot grec désigne la qualité du travail, plutôt que la quantité.

Jésus connaît bien Ses serviteurs et reconnaît que : « Celui qui est fidèle dans les petites choses sera aussi fidèle dans les grandes ; et celui qui est injuste dans les petites choses sera aussi injuste dans les grandes » (Luc 16:10). Alors, lorsqu’Il reviendra un jour, Jésus déclarera : « Or, voici, je viens bientôt, et j’ai mon salaire avec moi, pour rendre à chacun selon que ses œuvres auront été. Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin » (Apocalypse 22:12-13). Alors : « quoi que vous fassiez, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur, et non pour les hommes ; sachant que vous recevrez du Seigneur la récompense de l’héritage, car vous servez Christ le Seigneur. Mais celui qui agit injustement, recevra selon son injustice ; et il n’y a point d’acception de personnes » (Colossiens 3:23-25).

Donc, ceux qui sont appelés à enseigner : « Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, en rachetant le temps. Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, et assaisonnée de sel, de manière que vous sachiez répondre à chacun comme il faut » (Colossiens 4:5-6). Vérifiez tout ce que vous prêchez afin d’avoir l’assurance que tout est conforme à la Bible, car vous prêchez pour le Seigneur et non pour les hommes. Soyez des fidèles collègues pour la cause de Dieu dans ces derniers jours où la vérité biblique est prêchée de moins en moins.