D.448 – Histoire de Dieu

Par Joseph Sakala

Dans 1 Corinthiens 15:1-2, nous lisons : « Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, et que vous avez reçu, et dans lequel vous persévérez, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. » Le mot « Évangile », traduit en langue anglaise, est « gospel » qui veut littéralement dire « histoire de Dieu » et qui provient d’une forme plus ancienne, « God spell ». Le mot grec est euaggelion d’où vient le mot « Évangile » qui signifie « un bon message » ou « bon messager ». Le préfixe eu veut dire « bon » et aggelion signifie « messager ». Ainsi, l’Évangile est la merveilleuse histoire de Dieu qui doit être prêchée comme d’un ange envoyé de Dieu. Le mot est normalement employé dans le sens de « bonne nouvelle », directement de Dieu envoyé aux âmes perdues par un Dieu sauveur.

Comme le déclare le texte, c’est un message qui doit être annoncé par Son messager et reçu littéralement une fois pour toutes par ceux qui sont enseignés. C’est un message par lequel vous pouvez être sauvés (v. 2) si vous le gardez. « Or, je vous ai enseigné, avant toutes choses, ce que j’avais aussi reçu : que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; et qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze ; ensuite, il a été vu en une seule fois de plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts » (1 Corinthiens 15:3-6). C’est un message dynamique de Christ, car c’est la puissance de Dieu pour le salut de tous ceux qui croient, du Juif d’abord, du Grec ensuite.

C’est également un message qui a été maintenant manifesté par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile. « Or, je sais qu’en me rendant auprès de vous, je viendrai avec la plénitude des bénédictions de l’Évangile de Christ. Je vous conjure donc, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ, et par l’amour de l’Esprit, de combattre avec moi dans les prières que vous ferez à Dieu pour moi ; afin que je sois délivré des incrédules de Judée, et que mon ministère à Jérusalem soit agréable aux Saints ; en sorte que, par la volonté de Dieu, j’arrive chez vous avec joie, et que je me repose avec vous. Que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen », déclare Paul, dans Romains 15:29-33.

C’est un Évangile éternel à annoncer à ceux qui habitent sur la terre, à toute nation, et tribu, et langue, et peuple, en disant d’une voix forte : Craignez Dieu, et Lui donnez gloire, car l’heure de Son jugement est venue ; et adorez Celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources des eaux. C’est Lui qui est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures. Car c’est en Lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par Lui et pour Lui. Alors l’apôtre Paul nous avertit, dans Galates 1:8-9 : « Mais quand nous-mêmes, ou un ange du ciel vous annoncerait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! Comme nous l’avons déjà dit, je le dis encore maintenant : Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! »

Les prédicateurs ne réalisent pas la gravité et les conséquences du faux message de l’évangile qu’ils répandent dans le monde présentement. Pourtant, Jésus avait insisté sur la prédication de Son Évangile, venant directement du ciel, qui nous annoncerait le moyen de parvenir au salut. Jésus leur déclara : « Allez par tout le monde, et prêchez l’Évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point sera condamné » (Marc 16:15-16). Je sais en Qui j’ai cru pour être sauvé. Êtes-vous certain du message de celui qui vous a été prêché ? Vérifiez toutes choses afin de n’accepter que la pure vérité.

Dans 2 Timothée 1:8-12, Paul encourage son jeune évangéliste en disant : « N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu, Qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon Son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles, et qui a été maintenant manifestée par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile, pour lequel j’ai été établi prédicateur, et apôtre, et docteur des Gentils. C’est pour cela aussi que je souffre ces choses ; mais je n’en ai point honte, car je sais en qui j’ai cru, et je suis persuadé que par Sa puissance il gardera mon dépôt jusqu’à ce jour-là. »

Un individu qui pense qu’il est chrétien, ou souhaite être chrétien, n’est probablement pas encore un chrétien. Un converti devrait le savoir, nous dit l’apôtre Jean. « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5:13). C’est une question de conviction, à savoir Qui l’on connaît et non ce que l’on connaît. Paul était direct quand il a avoué : « Je sais en Qui j’ai cru », c’est-à-dire, il connaissait le Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Mais comment pouvons-nous savoir que nous possédons la vie éternelle ? En premier lieu, nous le savons parce que Jésus l’a déclaré dans Sa Parole.

En plus, Jésus nous connaît ! « Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10:27-30). En ceci, nous connaissons que nous demeurons en Lui et Lui en nous, c’est qu’Il nous a donné de Son Esprit. Et nous avons vu et nous rendons témoignage que le Père a envoyé le Fils, le Sauveur du monde. Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu, nous déclare Jean dans 1 Jean 4:13-15. « Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui » (Romains 8:16-17).

Si le Saint-Esprit est vraiment devenu une partie de notre vie, comme c’est sûrement le cas si nous sommes venus à Christ en tant que pécheurs perdus, ayant confiance en Lui, seulement pour le pardon et le salut, Lui confiant nos vies et nos âmes éternelles, alors nous en viendrons à aimer la Parole qu’Il a inspirée. « Et par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements. Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde point ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais pour celui qui garde Sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui, et à cela nous connaissons que nous sommes en Lui. Celui qui dit qu’il demeure en Lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:3-6).

Il y a plusieurs autres choses que nous pouvons connaître lorsque nous savons que nous sommes sauvés. « Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être  conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dirons-nous donc sur cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8:28-31).

Jésus était vraiment humain : « C’est pourquoi il a fallu qu’il devînt semblable en toutes choses à ses frères ; afin qu’il fût un souverain Sacrificateur, miséricordieux, et fidèle dans les choses de Dieu, pour expier les péchés du peuple. Car, ayant été tenté dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés » (Hébreux 2:17-18). Il existera toujours cette incapacité pour les humains physiques de saisir comment un Dieu omnipotent et omniscient puisse être devenu humain. Pourtant, c’est clairement l’enseignement des Écritures. Notez bien que toutes choses furent incorporées dans la vie de Jésus lorsqu’Il fut engendré, exactement comme ceux qu’Il appellerait ensuite Ses frères :

1- Le Christ ressentirait la faim, la douleur et la fatigue. L’apôtre Pierre nous dit : « Qui outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement » (1 Pierre 2:23). Dans Matthieu 4:2, nous lisons : « Et après qu’il eut jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. » Et dans Jean 19:28-30, nous lisons : « Après cela, Jésus, voyant que tout était accompli, dit, afin que l’Écriture fût accomplie : J’ai soif. Or il y avait là un vase plein de vinaigre. Ils emplirent donc de vinaigre une éponge, et l’ayant mise autour d’une tige d’hysope, ils la lui présentèrent à la bouche. Et quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et ayant baissé la tête, il rendit l’esprit. »

2- Jésus a connu la tentation par Satan. Dans Luc 4:1-2 : « Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain, et fut conduit par l’Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours, et il ne mangea rien durant ces jours-là ; mais après qu’ils furent passés, il eut faim. » Christ fut éprouvé en toutes choses aussi. « Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché » (Hébreux 4:15). Et dans Hébreux 2:18, nous découvrons : « Car, ayant été tenté dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. »

3- Christ pouvait représenter l’humanité entière en donnant Sa vie et en versant Son sang précieux pour elle. « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:14-15). Jésus Lui-même a déclaré à un moment donné : « Maintenant se fait le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12:31-32).

4- Christ fut identifié à Adam, dans 1 Corinthiens 15:45-47, lorsque Paul nous dit : « Suivant qu’il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait une âme vivante ; mais le dernier Adam est un Esprit vivifiant ; or, ce n’est pas ce qui est spirituel, mais ce qui est animal, qui est le premier ; ce qui est spirituel vient après. Le premier homme, étant de la terre, est terrestre, et le second homme, le Seigneur, est du ciel. »

5- Jésus est monté au ciel, dans Actes 1:9-11 : « Et après qu’il eut dit ces paroles, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les yeux attachés au ciel pendant qu’il s’en allait, deux hommes se présentèrent à eux en vêtements blancs, et leur dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous là à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé d’avec vous dans le ciel, reviendra de la même manière que vous l’avez vu monter au ciel. » Paul nous confirme, dans Éphésiens 4:10 : « Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses. »

L’apôtre Paul nous rend, en tout simplicité, ce qui s’est passé pour la première fois au ciel avant l’avènement de Christ. Dans Philippiens 2:6-8, nous lisons : « Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » Le mot « dépouillé », en grec ekenosen, veut dire littéralement « se vider » de tout pouvoir qu’Il possédait auparavant. Jésus S’est donc vidé Lui-même en prenant la forme de serviteur. C’est alors qu’Il a revêtu la figure d’un homme.

Remarquez l’action dans les verbes. Dans Hébreux 10:5-7, il est bien dit : « C’est pourquoi, Christ entrant dans le monde, dit : Tu n’as point voulu de sacrifice ni d’offrande, mais Tu m’as formé un corps. Tu n’as point pris plaisir aux holocaustes, ni aux sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens, ô Dieu ! pour faire ta volonté, comme cela est écrit de moi dans le rouleau du livre. » Une fois vidé de tout Son Sang, Il est devenu obéissant jusqu’à la mort sur la croix. Dans Philippiens 2:7-11, nous pouvons lire : « Mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom ; afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »

Mais pendant que Jésus prêchait aux gens, Il leur parlait souvent en paraboles. Dans Marc 12:1-3, nous lisons : « Jésus se mit ensuite à leur parler en paraboles : Un homme planta une vigne, il l’environna d’une haie, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour, puis il la loua à des vignerons, et s’en alla. Et dans la saison il envoya un de ses serviteurs vers les vignerons, afin de recevoir d’eux du fruit de la vigne. Mais l’ayant pris, ils le battirent, et le renvoyèrent à vide. » Cette parabole de la vigne avait un sens évident, car même les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens s’approchèrent de lui, parce qu’ils savaient que Jésus parlait contre eux. Et ils lui dirent : « Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné l’autorité de les faire ? » « Alors ils tâchèrent de le saisir ; car ils connurent bien qu’il avait dit cette similitude contre eux ; mais ils craignirent le peuple ; c’est pourquoi le laissant, ils s’en allèrent. Ensuite ils lui envoyèrent quelques-uns des pharisiens et des hérodiens, pour le surprendre dans ses discours, » nous dit Marc 12:12-13.

La même parabole est citée dans Matthieu 21:33-41 où Jésus déclare : « Écoutez une autre similitude : Il y avait un père de famille qui planta une vigne ; il l’environna d’une haie, il y creusa un pressoir et il y bâtit une tour ; puis il la loua à des vignerons, et s’en alla faire un voyage. La saison des fruits étant proche, il envoya ses serviteurs vers les vignerons pour recevoir les fruits de sa vigne. Mais les vignerons, s’étant saisis des serviteurs, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. Il envoya encore d’autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers, et ils les traitèrent de même. Enfin[,] il envoya vers eux son fils, en disant : Ils auront du respect pour mon fils ! Mais quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux : C’est ici l’héritier ; venez, tuons-le, et nous saisissons de son héritage. Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Quand donc le maître de la vigne sera venu, que fera-t-il à ces vignerons ? Ils lui répondirent : Il fera périr misérablement ces méchants, et il louera sa vigne à d’autres vignerons, qui lui en rendront les fruits en leur saison. »

Mais Christ poursuit aux versets 42 à 46 et Il leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures ces paroles : La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée est devenue la principale pierre de l’angle ; ceci a été fait par le Seigneur, et c’est une chose merveilleuse à nos yeux ? C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et qu’il sera donné à une nation qui en rendra les fruits. Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera. Et quand les principaux sacrificateurs et les pharisiens eurent entendu ces paraboles, ils reconnurent qu’il parlait d’eux ; et ils cherchaient à se saisir de lui ; mais ils craignirent le peuple, parce qu’il regardait Jésus comme un prophète. »

Mais il y a une autre question qui est souvent soulevée par cette parabole, tout comme par d’autres paraboles mentionnées dans les autres Évangiles. C’est-à-dire, si la Bible est exacte dans la citation des mots prononcés par Jésus dans Son enseignement, alors pourquoi les auteurs des Évangiles l’ont-ils variée dans l’explication d’une parabole ou une déclaration ? Comme par exemple dans Jean 10:33-39, où : « Les Juifs lui répondirent : Ce n’est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce qu’étant homme, tu te fais Dieu. Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux. Que si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu était adressée (et l’Écriture ne peut être rejetée), dites-vous que je blasphème, moi que le Père a sanctifié et qu’il a envoyé dans le monde, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez point. Mais si je les fais, et quand même vous ne me croiriez point, croyez à mes œuvres, afin que vous connaissiez, et que vous croyiez que le Père est en moi, et que je suis en lui. Ils cherchaient donc encore à se saisir de lui ; mais il échappa de leurs mains. »

Il faut cependant se rappeler que Jésus parlait probablement en araméen, tandis que le texte biblique est en grec. De plus, deux des évangélistes, Marc et Luc n’étaient pas présents, alors ils ont dû recevoir leur version de quelqu’un qui était présent. Dans Luc 1:1-4, nous pouvons lire : « Plusieurs ayant entrepris d’écrire l’histoire des choses dont la vérité a été pleinement établie parmi nous ; selon que nous les ont transmises ceux qui dès le commencement les ont vues eux-mêmes, et qui ont été les ministres de la Parole ; j’ai cru aussi, très excellent Théophile, que je devais te les écrire par ordre, moi qui les ai toutes examinées avec soin ; afin que tu reconnaisses la certitude des choses dont tu as été instruit. » La flexibilité de la traduction est possible par les différents traducteurs même si les Écritures nous confirment que : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre. »

La doctrine de l’inspiration divine des Écritures s’applique, non au processus utilisé, mais plutôt au résultat accompli. L’Esprit de Dieu était libre d’utiliser la recherche de l’auteur, le vocabulaire et le style de l’auteur dans son travail, en autant qu’il n’y avait pas d’erreurs dans le résultat final. Les styles d’écritures de Matthieu, Marc, Luc et Jean sont différents, mais le résultat final dans leur travail est intact. En effet, les petites différences de styles nous indiquent véritablement l’œuvre du Saint-Esprit dans les témoignages des évènements par chacun des évangélistes, sans collusion, mais simplement un exposé de chaque événement à partir d’une perspective différente. Mais l’histoire ou l’Évangile de Dieu se rapporte à la seule Personne qui pouvait S’identifier comme le « Je Suis ».

Au moment de Son arrestation, Ses accusateurs ont voulu Le questionner. « Mais Jésus se tut et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils de Celui qui est béni ? Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel » (Marc 14:61-62). Or, les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus pour Le faire mourir ; et ils n’en trouvaient point. Car plusieurs rendaient de faux témoignages contre Lui ; mais leurs dépositions ne s’accordaient pas, déclare Marc, dans Marc 14:55-56. Ce n’était pas la première fois que Jésus S’identifiait comme le seul Dieu éternel existant.

Lors d’une occasion, à Jérusalem, Jésus avait déclaré aux pharisiens : « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8:12). Et Jésus leur dit : « Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit, que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Ce que je vous dis, dès le commencement. J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à condamner en vous ; mais celui qui m’a envoyé est véritable, et les choses que j’ai entendues de lui, je les dis dans le monde. Ils ne comprirent point qu’il leur parlait du Père » (Jean 8:23-27).

Jésus a rendu Ses paroles très claires, quelques minutes plus tard, lorsqu’Il a confirmé, dans Jean 8:58 : « En vérité, en vérité je vous le dis : Avant qu’Abraham fût, Je suis. » Mais lorsque le souverain sacrificateur, se levant au milieu du sanhédrin, interrogea Jésus : « Jésus se tut et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils de Celui qui est béni ? Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, et dit : Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous avez entendu le blasphème ; que vous en semble ? Alors tous le condamnèrent comme étant digne de mort. Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, à lui couvrir le visage, et à lui donner des soufflets en disant : Devine ! Et les sergents le frappaient avec des bâtons » (Marc 14:61-65). Imaginez, Jésus avait commis le crime capital du blasphème en déclarant être Dieu.

« Je suis » est, en réalité, le nom véritable de Dieu. Lorsque Moïse fut appelé par Dieu du buisson ardent : « Moïse dit à Dieu : Voici, j’irai vers les enfants d’Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous ; mais s’ils me disent : Quel est son nom ? que leur dirais-je ? Alors Dieu dit à Moïse : JE SUIS CELUI QUI SUIS. Puis il dit : Tu diras ainsi aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle JE SUIS, m’a envoyé vers vous. Dieu dit encore à Moïse : Tu diras ainsi aux enfants d’Israël : L’ÉTERNEL, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous. C’est là mon nom éternellement ; c’est là ma commémoration dans tous les âges » (Exode 3:13-15).

On peut compter pas moins de 196 « Je suis » dits par Christ dans la Bible. Voici un exemple, dans Jean 14:6, où Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi. » En vérité, Notre-Seigneur Jésus-Christ est l’Éternel et, comme Jésus le déclare si bien dans Apocalypse 22:13 : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. »