D.394 – Réjouissez-vous dans le Seigneur

rejouissance

Par Joseph Sakala

Dans Philippiens 4:4-5, Paul nous déclare : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le dis encore : Réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. » Le chrétien a un devoir soutenu de se réjouir. Paul utilise le terme « se réjouir » dans un grec qui suggère spécifiquement « une action habituelle ». Cette instruction suit sa mention des croyants qui couraient par malheur à la dissension. Paul rappelle aux croyants de rétablir les relations brisées, d’être en harmonie et de se réjouir. Peut-être la meilleure raison de se réjouir serait que notre nom est inscrit dans le Livre de Vie.

Alors, Paul leur dit : « C’est pourquoi, mes frères bien-aimés et bien désirés, ma joie et ma couronne, demeurez de cette manière fermes dans le Seigneur, mes bien-aimés. J’exhorte Évodie, et j’exhorte Syntyche, à être d’un même sentiment dans le Seigneur. Je te prie aussi, fidèle collègue : Sois-leur en aide ; elles ont combattu avec moi pour l’Évangile, aussi bien que Clément et mes autres compagnons de travaux, desquels les noms sont dans le livre de vie » (Philippiens 4:1-3). Ce livre précieux fut mentionné comme un livre de souvenir par Jésus. « Toutefois ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont assujettis ; mais réjouissez-vous plutôt de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. En ce même instant, Jésus tressaillit de joie en son esprit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants ! Oui, ô Père, cela est ainsi, parce que tu l’as trouvé bon ! » (Luc 10:20-21).

Tout comme dans celui de Malachie 3:16-18 où le prophète nous dit : « Alors ceux qui craignent l’Éternel se sont parlés l’un à l’autre, et l’Éternel fut attentif et il écouta ; et un mémoire fut écrit devant lui, pour ceux qui craignent l’Éternel et qui pensent à son nom. Ils seront à moi, a dit l’Éternel des armées, au jour que je prépare ; ils seront ma propriété ; et je les épargnerai, comme un homme épargne son fils qui le sert. Et vous verrez de nouveau la différence qu’il y a entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. » Notre réjouissance va se poursuivre durant l’éternité, mais seulement pour ceux qui Lui appartiennent. Car : « Il n’y entrera rien de souillé, ni personne qui s’adonne à l’abomination et au mensonge, mais ceux-là seuls qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau » (Apocalypse 21:27). Notre amour pour les frères et sœurs et notre espérance pour l’éternité sont certainement des raisons pour nous réjouir continuellement.

Paul a dit aux Philippiens qu’ils étaient la raison de sa joie. « Et il est juste que tels soient mes sentiments pour vous tous, car, dans mes liens, et dans la défense et la confirmation de l’Évangile, je vous porte dans mon cœur, vous tous qui partagez avec moi la grâce qui m’est faite. Dieu m’est témoin, en effet, que je vous chéris tous d’une affection cordiale en Jésus-Christ. Et ce que je demande, c’est que votre charité augmente de plus en plus en connaissance et en toute intelligence ; pour discerner la différence des choses, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ, étant remplis par Jésus-Christ des fruits de la justice, à la gloire et à la louange de Dieu » (Philippiens 1:7-11). Même en prison, Paul se réjouissait pour les frères et sœurs.

Car ceux qui avaient un cœur pour les choses de Dieu étaient très importants pour Paul. Alors, dans Philippiens 2:2-3, Paul leur dit : « Rendez ma joie parfaite, étant en bonne intelligence, ayant une même charité, une même âme, un même sentiment ; ne faites rien par contestation, ni par vaine gloire ; mais que chacun de vous regarde les autres, par humilité, comme plus excellents que lui-même. » Et un peu plus loin, Paul leur avoue : « En sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain. Et si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le ministère de votre foi, j’en ai de la joie, et je m’en réjouis avec vous tous. Vous aussi de même, ayez de la joie, et vous réjouissez avec moi » (vs 16-18). Cette joie était enracinée dans son amour pour les frères et sœurs.

Cela se reflétait dans son amour pour Christ pendant son service, ainsi que dans ses souffrances. C’est pourquoi, dans Philippiens 3:10-12, il nous confirme : « Afin que je connaisse Christ, et l’efficace de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort ; pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts. Non que j’aie déjà atteint le but, ou que je sois déjà parvenu à la perfection, mais je cours avec ardeur pour saisir le prix ; c’est pour cela aussi que j’ai été saisi par Jésus-Christ. » Alors réjouissez-vous avec un Dieu admirable en sainteté.

Dans Exode 15:11-13, nous lisons : « Qui est comme toi, parmi les dieux, ô Éternel ? Qui est comme toi magnifique en sainteté, redoutable dans les louanges, opérant des merveilles ? Tu as étendu ta droite ; la terre les engloutit. Tu as conduit par ta miséricorde ce peuple que tu as racheté ; tu l’as dirigé par ta force vers ta sainte demeure. » Notre esprit limité ne pourrait jamais saisir l’idée de sainteté si elle ne nous était pas révélée par les Écritures. La gloire de Dieu est tellement grande que : « les quatre animaux [qui] avaient chacun six ailes, et à l’entour et au-dedans ils étaient pleins d’yeux … ne cessaient, jour et nuit, de dire : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu tout-puissant, QUI ÉTAIT, QUI EST, et QUI SERA ! » (Apocalypse 4:8).

La douce mère de Samuel, priant devant le tabernacle, fut vraiment émue par l’Esprit pour proclamer : « Nul n’est saint comme l’Éternel ; car il n’en est point d’autre que toi, et il n’y a point de rocher comme notre Dieu » (1 Samuël 2:2). Sa courte déclaration de foi est l’essence de la sainteté que seul l’unique Créateur de l’univers peut posséder. Voilà pourquoi : « à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1:12-13). Ils ont le droit d’être appelés saints, comme nous dit si bien Paul : « A tous les bien-aimés de Dieu, appelés et saints, qui sont à Rome ; la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! » (Romains 1:7). À vous donc de revêtir le nouvel homme créé à l’image de Dieu dans la justice et la sainteté de la vérité.

Notre sainteté fait donc partie du don de Dieu, par Un qui est Saint, alors : « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Hébreux 12:14). Dans Psaume 145:17-21, le roi David proclame que : « L’Éternel est près de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité. Il accomplit le souhait de ceux qui le craignent ; il entend leur cri, et les délivre. L’Éternel garde tous ceux qui l’aiment, mais il détruira tous les méchants. Ma bouche publiera la louange de l’Éternel, et toute chair bénira le nom de sa sainteté, à toujours et à perpétuité. »

Nous ne devrions pas être surpris d’entendre l’apôtre Pierre également dire : « Mais comme celui qui vous a appelés, est saint, soyez vous-mêmes saints dans toute votre conduite. En effet il est écrit : Soyez saints, car je suis saint » (1 Pierre 1:15-16). Les grandes et précieuses promesses nous ont été données d’être participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise. « Ayant donc, bien-aimés, de telles promesses, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu » (2 Corinthiens 7:1). Notre destinée est certaine. Notre devoir est clair. « Et maintenant l’Éternel parle, Lui qui m’a formé dès ma naissance pour être son serviteur, pour ramener à lui Jacob ; or Israël ne se rassemble point, mais je suis honoré aux yeux de l’Éternel, et mon Dieu a été ma force » (Esaïe 49:5).

Dans Genèse 17:1, nous lisons : « Puis, Abram étant parvenu à l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans, l’Éternel apparut à Abram, et lui dit : Je suis le Dieu Tout Puissant ; marche devant ma face, et sois intègre. » Abram avait marché dans la terre de Canaan pendant près de vingt-cinq ans lorsque Dieu lui donna ce commandement. Il avait expérimenté la honteuse réprimande en Égypte par Pharaon et une merveilleuse victoire contre Kedorlaomer, mais il a démontré humilité et obéissance devant Melchisédech. Dieu avait été très explicite dans Ses promesses à Abram, mais son héritier n’était pas encore né. Maintenant, en dépit de son lapsus de foi concernant Agar et Ismaël, Dieu a quand même insisté pour qu’Abram marche devant Lui. Et Abram dit : « Voici, tu ne m’as pas donné de postérité, et voilà qu’un serviteur né dans ma maison sera mon héritier. Et voici, la parole de l’Éternel lui fut adressée, en disant : Celui-ci ne sera point ton héritier ; mais celui qui sortira de tes entrailles, sera ton héritier. Puis il le mena dehors et lui dit : Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta postérité. Et Abram crut à l’Éternel, qui lui imputa cela à justice » (Genèse 15:3-6).

Maintenant, regardons dans Genèse 17:1-5 où Dieu nous déclare : « Abram étant parvenu à l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans, l’Éternel apparut à Abram, et lui dit : Je suis le Dieu Tout Puissant ; marche devant ma face, et sois intègre. Et j’établirai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai très abondamment. Alors Abram tomba sur sa face ; et Dieu lui parla, et lui dit : Pour moi, voici, mon alliance est avec toi et tu deviendras père d’une multitude de nations. Et l’on ne t’appellera plus Abram (père élevé), mais ton nom sera Abraham (père d’une multitude) ; car je t’établis père d’une multitude de nations. »

Marche devant ma face aurait pu être traduit : « marche en me regardant la face », tout comme le premier commandement qui aurait aussi bien pu être traduit : « Ne laisse aucun dieu se mettre entre ta face et Ma face ». L’implication est évidente. Dieu S’attend à ce que nous vivions de façon que Sa face, Sa Personne, Son caractère, Sa présence soient toujours devant nous afin que notre démarche, notre style de vie et notre comportement soient parfaits, complets, entiers et en santé : « Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant Lui, mais toutes choses sont nues et entièrement découvertes aux yeux de celui auquel nous devons rendre compte » (Hébreux 4:13).

« Noé fut un homme juste, intègre, dans son temps ; Noé marcha avec Dieu » (Genèse 6:9). Après avoir averti Israël à propos des nations païennes qui l’entouraient, Moïse a quand même insisté : « Tu seras intègre à l’égard de l’Éternel ton Dieu. Car ces nations, que tu vas déposséder, écoutent les pronostiqueurs et les devins ; mais pour toi, l’Éternel ton Dieu ne t’a point permis d’agir ainsi » (Deutéronome 18:13-14). Peu importe les circonstances, si nous cherchons la face de Dieu, nous marcherons dans l’intégrité. Voici comment Paul nous dit de grandir en Dieu.

Dans Romains 12:2-3, Paul déclare : « Et ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite. Or, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun d’entre vous, de n’avoir pas de lui-même une plus haute opinion qu’il ne doit, mais d’avoir des sentiments modestes, selon la mesure de la foi que Dieu a départie à chacun. » Souvent, de nos jours, nous regardons Paul en espérant être utilisé par Dieu comme il l’a été. Mais les Saintes Écritures nous démontrent que l’utilisation de Paul comme modèle à suivre requiert une étude de son humilité et de sa soumission à Christ. Paul n’a pas débuté comme un humble serviteur de Christ.

Au contraire, avant sa conversion, il était plutôt fier de son pedigree. « Quoique je puisse, moi aussi, me confier en la chair. Si quelqu’un croit pouvoir se confier en la chair, je le puis encore davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu, né d’Hébreux ; quant à la loi, Pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l’Église ; quant à la justice selon la loi, irréprochable » (Philippiens 3:4-6). Il a surveillé la lapidation d’Étienne : « le traînant hors de la ville, ils le lapidèrent. Et les témoins mirent leurs manteaux aux pieds d’un jeune homme nommé Saul » (Actes 7:58). Il fut un persécuteur fanatique de l’Église, car : « Saul ravageait l’Église, entrant dans les maisons ; et traînant de force les hommes et les femmes, il les jetait en prison » (Actes 8:3).

Par la grâce, Saul fut cependant informé de son erreur, dans Actes 9:4-5 : « Et étant tombé à terre, il entendit une voix qui lui dit : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Et il répondit : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur lui dit : Je suis Jésus que tu persécutes ; il te serait dur de regimber contre les aiguillons. » Notez comment Jésus S’adresse à cet homme, lui disant « Je suis Jésus que tu persécutes ». Pourtant, Saul persécutait l’Église. Mais quand on persécute l’Église, on touche à la prunelle de Son œil. C’est alors que Paul a réalisé que : « ces choses qui m’étaient un gain, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Bien plus, je regarde toutes choses comme une perte, en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j’ai perdu toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin que je gagne Christ » (Philippiens 3:7-8).

Une fois sa vision du Christ rétablie, sa propre vision de lui-même a commencé a baisser. Paul qui avait été mis à part pour un ministère envers les Gentils, quand il plut à Dieu, qui l’avait choisi dès le sein de sa mère et qui l’a appelé par sa grâce, de lui révéler intérieurement son Fils, afin qu’il l’annonçasse parmi les Gentils, aussitôt, Paul ne consulta ni la chair ni le sang et il ne monta pas immédiatement à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant lui ; mais il s’en alla en Arabie où il fut enseigné par Christ Lui-même après sa conversion ; puis, il revint encore à Damas.

Regardons ce qu’il dit au sujet de la résurrection de Jésus, dans 1 Corinthiens 15:4-10 : « Et qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze ; ensuite, il a été vu en une seule fois de plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il s’est fait voir à Jacques, et puis à tous les apôtres ; et après tous, il m’est apparu à moi aussi comme à un avorton. Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu. Mais c’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; au contraire, j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous ; non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. »

Pendant son séjour en prison, plusieurs années plus tard, Paul s’est adressé aux Églises des Gentils qu’il avait fondées, tout émerveillé que ce ministère lui ait été confié par Jésus-Christ, car : « C’est à moi, le moindre de tous les saints, qu’a été donnée cette grâce d’annoncer, parmi les Gentils, les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en évidence devant tous, quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ, afin que la sagesse de Dieu, infiniment diverse, soit maintenant manifestée par l’Église aux principautés et aux puissances dans les lieux célestes, selon le dessein qu’il avait formé de tout temps, et qu’il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi que nous avons en lui » (Éphésiens 3:8-12).

Peu de temps avant d’être décapité en prison pour sa foi, il a rendu ce témoignage à Timothée, son fidèle évangéliste : « Et la grâce de notre Seigneur a surabondé en moi, avec la foi et la charité qui est en Jésus-Christ. Cette parole est certaine et digne de toute confiance ; c’est que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais c’est pour cela que j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fît voir, en moi le premier, une parfaite clémence, pour servir d’exemple à ceux qui croiront en lui, pour la vie éternelle » (1 Timothée 1:14-16). Nous sommes un seul corps, malgré que nous soyons différents.

Dans Romains 12:4-7, Paul déclare : « Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas une même fonction ; ainsi nous, qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps en Christ ; et nous sommes chacun en particulier les membres les uns des autres, ayant toutefois des dons différents, selon la grâce qui nous a été donnée ; soit la prophétie, pour l’exercer selon la mesure de la foi ; soit le ministère, pour s’attacher au ministère ; soit l’enseignement, pour s’appliquer à l’enseignement ; soit l’exhortation, pour exhorter. » Trop souvent, dans les cercles chrétiens, nous plaçons certains individus sur un piédestal et l’orgueil qui en résulte est dévastateur.

L’orgueil est l’outil favori de Satan, car l’orgueil fut la raison même de la rébellion de Satan et la perte de sa position, dans le plan de Dieu. « Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles de Dieu ; je siégerai sur la montagne de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut » (Esaïe 14:13-14). Satan avait séduit Ève par l’orgueil, dans le jardin en Éden. Dans Genèse 3:6-7, nous lisons : « Et la femme vit que le fruit de l’arbre était bon à manger, et qu’il était agréable à la vue, et que l’arbre était désirable pour devenir intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea, et en donna aussi à son mari auprès d’elle, et il en mangea. Et les yeux de tous deux s’ouvrirent ; et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent des feuilles de figuier, et se firent des ceintures. »

Donc, Adam fut séduit après Ève par l’orgueil, pour apprendre finalement qu’ils étaient nus. Satan a tenté le même truc avec Jésus : « Et le diable Lui dit : Je te donnerai toute cette puissance et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, toutes choses seront à toi » (Luc 4:6-7). Mais qui lui a donné toute cette puissance et la gloire de ces royaumes ? Le même à qui il voulait maintenant les octroyer ! Et ce simplement pour se faire adorer. Satan a vraiment raté sa chance !

Soyez sur vos gardes malgré cela, parce que Satan veut toujours détruire la création de Dieu ! « Hommes et femmes adultères, ne savez-vous pas que l’amour du monde est une inimitié contre Dieu ? Qui voudra donc être ami du monde, se rendra ennemi de Dieu. Pensez-vous que l’Écriture parle en vain ? L’Esprit qui habite en nous, a-t-il des désirs qui portent à l’envie ? Au contraire, il accorde une grâce plus grande. C’est pourquoi, l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles », nous dit Jacques 4:4-6. « C’est pourquoi, que celui qui croit être debout, prenne garde qu’il ne tombe. Aucune tentation ne vous est survenue, qui n’ait été une tentation humaine. Or, Dieu est fidèle, et il ne permettra point que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il vous en donnera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter » (1 Corinthiens 10:12-13).

Au-travers du Saint-Esprit, Paul avait choisi de présenter son enseignement par l’introduction de l’usage des dons spirituels, ainsi que l’unité dans le Corps de Christ, avec un avertissement contre l’orgueil. Alors, dans Romains 12:3-7, il déclare : « Or, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun d’entre vous, de n’avoir pas de lui-même une plus haute opinion qu’il ne doit, mais d’avoir des sentiments modestes, selon la mesure de la foi que Dieu a départie à chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas une même fonction ; ainsi nous, qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps en Christ ; et nous sommes chacun en particulier les membres les uns des autres, ayant toutefois des dons différents, selon la grâce qui nous a été donnée ; soit la prophétie, pour l’exercer selon la mesure de la foi ; soit le ministère, pour s’attacher au ministère ; soit l’enseignement, pour s’appliquer à l’enseignement ; soit l’exhortation, pour exhorter. »

Sa discussion sur les multiples dons différents ne laisse aucune place à l’orgueil. « Car, comme le corps est un, quoiqu’il ait plusieurs membres ; et que, de ce corps unique, tous les membres, quoiqu’ils soient plusieurs, ne forment qu’un corps, il en est de même de Christ. Car nous avons tous été baptisés par un même Esprit, pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres ; et nous avons tous été abreuvés d’un même Esprit. Car le corps n’est pas formé d’un seul membre, mais de plusieurs. Si le pied disait : Parce que je ne suis pas la main, je ne suis pas du corps ; ne serait-il pourtant pas du corps ? Et si l’oreille disait : Parce que je ne suis pas l’œil, je ne suis pas du corps ; ne serait-elle pourtant pas du corps ? Si tout le corps était œil, où serait l’ouïe ? S’il était tout ouïe, où serait l’odorat ? Mais maintenant Dieu a placé chaque membre dans le corps, comme il a voulu. Et s’ils n’étaient tous qu’un seul membre, où serait le corps ? » (1 Corinthiens 12:12-19).

Ce que Paul veut nous prouver, c’est que chaque chrétien forme une part essentielle dans un tout. Puisque nous sommes tous égaux aux yeux de Dieu et que nous dépendons tous les uns des autres, il n’y a pas de place pour l’orgueil. Paul nous explique que chaque chrétien possède également une connexion vitale avec Christ. Qui sommes-nous pour dire à Christ quel partie de Son corps a moins de valeur qu’une autre ? Jésus est également concerné vis-à-vis chacun de nous. « Car qui est-ce qui te distingue ? Et qu’as-tu, que tu ne l’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi t’en glorifies-tu, comme si tu ne l’avais point reçu ? » (1 Corinthiens 4:7). Le travail de Dieu est complet et providentiel.

Dans Psaume 65:9-10, nous lisons : « Et ceux qui habitent aux bouts de la terre, craignent à la vue de tes prodiges ; tu fais chanter de joie et le Levant et le Couchant. Tu visites la terre, tu l’arroses, tu l’enrichis abondamment ; les ruisseaux de Dieu sont pleins d’eau ; tu prépares leur froment, après que tu as ainsi préparé la terre. » Le Psaume 65 parle spécialement du grand travail providentiel, comme supplément à Son travail premier de création. Le travail providentiel se poursuit toujours, nous rappelant perpétuellement le soin que Dieu porte à Ses créatures, quoiqu’Il n’ait point cessé de donner des témoignages de ce qu’Il est en faisant du bien, en nous envoyant du ciel les pluies et les saisons fertiles, et en remplissant nos cœurs de biens et de joie.

Le soin providentiel de Dieu ne s’étend pas seulement aux hommes et aux femmes. Dans Psaume 104:14-18 : « Il fait germer le foin pour le bétail et l’herbe pour le service de l’homme, faisant sortir la nourriture de la terre ; et le vin qui réjouit le cœur de l’homme et fait resplendir son visage plus que l’huile ; et le pain qui soutient le cœur de l’homme. Les arbres de l’Éternel sont rassasiés, les cèdres du Liban qu’il a plantés. C’est là que les oiseaux font leurs nids ; les cyprès sont la demeure de la cigogne ; les hautes montagnes sont pour les bouquetins ; les rochers sont la retraite des lapins. »

Et, dans Matthieu 6:26, Jésus nous déclare : « Regardez les oiseaux de l’air ; car ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n’amassent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. N’êtes-vous pas beaucoup plus qu’eux ? ». Notez bien ce qui est écrit ici : Dieu n’est pas leur Père céleste, Il est votre Père céleste, mais Dieu les nourrit. Il est naturellement leur Créateur, donc Il les nourrit. « Deux passereaux ne se vendent-ils pas une pite ? Or, il n’en tombera pas un seul à terre sans la permission de votre Père » (Matthieu 10:29). Dieu S’occupe même des choses inanimées : « soutenant toutes choses par sa parole puissante » (Hébreux 1:3).

L’omnipotent Dieu de la création est Celui qui soutient et qui S’occupe de tout providentiellement dans Sa création. Malgré cela, certains choisissent de ne pas croire en Lui : « Parce que ce qu’on peut connaître de Dieu est manifesté parmi eux, car Dieu le leur a manifesté. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. De sorte qu’ils sont inexcusables » (Romains 1:19-20). Mais Dieu demeure en communion avec Ses saints.

Dans 1 Jean 1:3-4, nous lisons : « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous ayez communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec Jésus-Christ son Fils. Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit parfaite. » « Communion », dans le Nouveau Testament grec, vient de koinonia. Ce mot indique une très importante doctrine dans la vie chrétienne. Dans les premiers temps : « ils persévéraient dans la doctrine des apôtres, dans la communion, dans la fraction du pain et dans les prières. Et tout le monde avait de la crainte, et il se faisait beaucoup de miracles et de prodiges par les apôtres. Or, tous ceux qui croyaient étaient dans un même lieu, et avaient toutes choses communes ; ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon le besoin que chacun en avait. Et ils étaient tous les jours assidus au temple d’un commun accord ; et rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur ; louant Dieu, et étant agréables à tout le peuple ; et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’Église des gens qui étaient sauvés » (Actes 2:42-47).

Mais bientôt, Satan a amené des hérésies, des schismes et des pratiques non chrétiennes qui ont fragmenté les Églises. Cependant, la communion était vitale dans la transmission de la doctrine biblique, ce qui soutenait et  renforcissait les congrégations. Imaginez aujourd’hui avec la multiplicité des sectes et des dénominations, le concept de communion des saints semble presque une anomalie. Cependant, avec l’Internet et les rencontres privées, les véritables convertis réussissent à se « rencontrer », ce qui constitue une authentique bénédiction dans la vie chrétienne.

Or, le message que nous avons reçu de Lui et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière et qu’en Lui, il n’y a point de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous n’agissons pas selon la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme Il est Lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le sang de Son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché, nous dit Jean, dans 1 Jean 1:5-7. La communion chrétienne n’est pas fondée, comme certains chrétiens le pensent, sur la nourriture et le plaisir, mais plutôt sur la vérité et la lumière. Alors, réjouissons-nous dans le Seigneur.