D.428 – En un moment

(Suite de D.427)

Par Joseph Sakala

Dans Luc 4:5-7, nous lisons : « Ensuite le diable le mena sur une haute montagne, et lui fit voir en un moment tous les royaumes du monde ; et le diable lui dit : Je te donnerai toute cette puissance et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, toutes choses seront à toi. » Il est vraiment intéressant de constater qu’il y a seulement trois « moments » mentionnés dans le Nouveau Testament et ils sont traduits par trois mots grecs utilisés une seule fois dans la Bible. Et chacun de ces trois « moments » est utilisé dans un contexte qui anticipe le futur.

En premier lieu, Satan a tenté Jésus en lançant devant Ses yeux une vision du monde entier, Lui offrant immédiatement tous les royaumes sans que Jésus ait à souffrir sur la croix, si seulement Il consentait à régner sur ces royaumes sous Satan. Ici, le mot grec pour « moment » est stigme, comme un point à la fin d’une phrase. Dans un temps, « infini » représenterait six mille années de règne sous Satan et ne serait qu’un « moment » comparé à l’éternité, et Jésus savait que cela représentait une offre minable de sa part. Car, un jour, en effet, Christ reviendra réclamer tous les royaumes du monde de Satan. A cet instant, nous, les Élus, serons tous changés en un clin d’œil. Dans I Corinthiens 15:51-52, Paul nous rassure : « Voici je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil, à la dernière trompette ; car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés. »

Dans ce passage, le mot unique pour « moment » est atomos qui veut dire une particule indivisible comme dans un atome de temps, trop instantané pour être mesuré, où Il : « transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:21). Maintenant, cependant, nos corps sont faibles et meurtris par la douleur. Néanmoins, nous sommes assurés que : « notre légère affliction du temps présent produit en nous le poids éternel d’une gloire souverainement excellente » (2 Corinthiens 4:17). Le mot utilisé ici est parautika nous référant spécifiquement au moment présent.

Ce que nous devons endurer sur la terre dans ce corps est tellement bref, comparé à l’éternité, que ce n’est pas digne de comparaison. « Car j’estime qu’il n’y a point de proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir, qui sera manifestée en nous » (Romains 8:18). Cependant, il fallait demeurer affermis dans la vérité pour avoir droit à cette bénédiction. L’apôtre Pierre prêchait avec conviction sur l’entrée des serviteurs dans le Royaume éternel.

« C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car en faisant cela, vous ne broncherez jamais ; et ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée. C’est pourquoi, je ne négligerai pas de vous rappeler sans cesse ces choses, quoique vous les sachiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente. Et je crois qu’il est juste, aussi longtemps que je suis dans cette tente, de vous réveiller par mes avertissements, sachant que je quitterai bientôt cette tente, comme notre Seigneur Jésus-Christ me l’a fait connaître. Mais j’aurai soin qu’après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses. Car ce n’est point en suivant des fables composées avec artifice, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus-Christ ; mais c’est après avoir vu de nos propres yeux sa majesté. Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, lorsque cette voix lui a été adressée par la Gloire suprême : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. Et nous avons entendu cette voix venue du ciel, lorsque nous avons été avec lui sur la sainte montagne, » nous déclare l’apôtre, dans 2 Pierre 1:10-18.

Il est plus facile de nos jours de saisir les émotions des gens par une partie de football, ou par un concert rock, ou même par une démonstration à saveur raciale. Avoir des émotions peut être bon ou mauvais, tout dépendant de la cause. Dans notre texte, Pierre nous dit qu’il est bon d’avoir des émotions au sujet de notre mémoire, c’est-à-dire, de notre souvenir de Ses grandes et précieuses promesses : « Par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1:4). « Mais celui en qui ces choses ne se trouvent point, est aveugle, sa vue est courte, et il a oublié la purification de ses péchés passés, » nous dit Pierre, dans 2 Pierre 1:9. « Mais j’aurai soin qu’après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses. » (v. 15).

Mais il y a autre chose qu’il faut rallumer : « C’est pourquoi je te rappelle de rallumer le don de Dieu qui t’a été communiqué par l’imposition de mes mains. Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence » (2 Timothée 1:6-7). Chaque croyant a reçu des dons spéciaux de Dieu qu’il lui faut rallumer et utiliser avec sagesse pour Christ. Finalement, Pierre nous déclare la raison de ses deux épîtres : « Bien-aimés, voici déjà la seconde épître que je vous écris. Dans l’une et dans l’autre je réveille par mes avertissements votre saine intelligence ; afin que vous vous souveniez des choses qui ont été prédites par les saints prophètes, et de notre commandement à nous, les apôtres du Seigneur et Sauveur. Sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours il viendra des moqueurs, qui se conduiront selon leurs convoitises, et qui diront : Où est la promesse de Son avènement ? Car depuis que nos pères sont morts, toutes choses demeurent comme depuis le commencement de la création » (2 Pierre 3:1-4).

Cela nous indique que, dans les derniers temps, les gens qui enseigneront pour Christ devront se faire stimuler, non seulement les émotions, mais l’esprit ! Afin de discerner les besoins cruciaux des derniers temps, les enseignants devront avoir leur esprit plein d’Écritures de l’Ancien comme du Nouveau Testaments. Si possible, ces Écritures devraient être mémorisées afin qu’elles puissent être ramenées rapidement à notre souvenir lorsque nécessaire. Les Saintes Écritures sont assez simples pour être enseignées à un enfant, alors combien plus à nous, les convertis qui nous préparons à les enseigner durant le Millénium, à ceux qui auront le cœur réceptifs à les accueillir.

Ce qui est important pour nous, Ses serviteurs, c’est de prêcher la vérité telle qu’inspirée par le Saint-Esprit et nous appuyer toujours sur le Seigneur. Dans Esaïe 3:1-3, nous pouvons lire : « Car voici, le Seigneur, l’Éternel des armées, va ôter de Jérusalem et de Juda tout appui et toute ressource, toute ressource de pain et toute ressource d’eau ; l’homme fort et l’homme de guerre, le juge et le prophète, le devin et l’ancien, le chef de cinquantaines et l’homme considéré, le conseiller, l’artisan habile et celui qui s’entend à la magie. » Ésaïe a vécu et écrit pendant un temps de pauvreté spirituelle dans les nations de Juda et d’Israël, ainsi que durant le déclin national de la nation. Le prophète avait prévu, dans une description crue, les captivités des deux nations, mais fut particulièrement soucieux de l’avenir de son pays, Juda, et de sa ville de Jérusalem.

Les premiers chapitres de son livre consistent en une forte dénonciation des pratiques parmi le peuple de Juda. La nation, à cause du péché qui sévissait, était littéralement incontrôlable. « Et l’arrogance des hommes sera humiliée, et la fierté des grands sera abaissée ; et l’Éternel sera seul élevé en ce jour-là, et toutes les idoles disparaîtront. Et l’on entrera dans les cavernes des rochers et dans les trous de la terre, pour fuir la frayeur de l’Éternel et la gloire de sa majesté, quand il se lèvera pour frapper la terre » (Esaïe 2:17-19). « En ce jour-là, l’homme jettera aux taupes et aux chauves-souris ses idoles d’argent et ses idoles d’or, qu’il s’était faites pour les adorer ; et ils entreront dans les fentes des rochers et dans les creux des montagnes, pour fuir la frayeur de l’Éternel et la gloire de sa majesté, quand il se lèvera pour frapper la terre, » nous dit Esaïe 2:20-21.

Dans notre texte d’Ésaïe 3:1, les mots « appui » et « ressources » sont le masculin et le féminin du même mot « ressource », soit le pain. Ainsi, Ésaïe a utilisé cette expression pour enseigner que Dieu va enlever tout support à ce peuple pécheur, que ce soit de l’homme fort et de l’homme de guerre, du juge et du prophète, du devin et de l’ancien, du chef de cinquantaines et de l’homme considéré, du conseiller, de l’artisan habile et de celui qui s’entend à la magie. Dieu a fait cela afin de les humilier au maximum. Car le peuple sera opprimé ; l’un s’élèvera contre l’autre, et chacun contre son prochain ; le jeune homme attaquera le vieillard, et l’homme de rien est celui qui sera honoré. Démontrant que le Seigneur serait leur unique support.

Car : « En ce jour-là, sept femmes saisiront un seul homme, et diront : Nous mangerons notre pain, et nous nous vêtirons de nos vêtements ; seulement que nous portions ton nom ; fais cesser notre opprobre ! En ce jour-là, le germe de l’Éternel sera l’ornement et la gloire des réchappés d’Israël ; le fruit de la terre sera leur orgueil et leur parure » (Esaïe 4:1-2). « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie point sur ta prudence. Considère-le dans toutes tes voies, et il dirigera tes sentiers. Ne sois point sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel, et détourne-toi du mal. Ce sera la santé pour tes muscles et un rafraîchissement pour tes os, » nous confie Proverbes 3:5-8.

Prenons exemple sur Jésus qui nous a dit : « Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites vrai ; car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. En vérité, en vérité je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez » (Jean 13:13-17). Vous dites que vous avez pardonné à votre ennemi ? Seriez-vous prêts à lui laver les pieds ? Les écoles, les affaires et les institutions seraient bien avisées de développer et de vivre selon l’exemple du Maître pour avoir le même succès et l’efficacité dans leurs affaires. Car nous apprendrons immédiatement, afin de l’enseigner durant le Millénium.

En tant que chrétiens, nous devrions avoir un but défini. Le but de chacun variera un peu de l’un à l’autre, tout dépendant des dons reçus. Mais puisque Christ est notre exemple, chaque chrétien devra refléter Ses priorités et Ses valeurs. L’Évangile de Marc nous fournit une vue explicite du travail de Jésus car, dans ce livre, nous voyons Jésus répéter souvent Son but. « Or, après que Jean eut été mis en prison, Jésus s’en alla en Galilée, prêchant l’évangile du royaume de Dieu, et disant : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu approche. Repentez-vous et croyez à l’Évangile » (Marc 1:14-15). Jésus est venu avec le but spécifique de sauver les perdus et tout ce que Jésus faisait pointait vers cette fin. Dans Marc 2:16-17, nous voyons que : « les scribes et les pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les péagers et les gens de mauvaise vie, disaient à ses disciples : Pourquoi mange-t-il et boit-il avec les péagers et les gens de mauvaise vie ? Et Jésus ayant entendu cela, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui sont en santé qui ont besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal ; je suis venu appeler à la repentance non les justes, mais les pécheurs. » Voilà Son but !

Christ a, non seulement prêché aux pécheurs, mais Il a entraîné Ses disciples à aller voir si Sa mission était efficacement accomplie, même après Son départ. « Alors il appela les Douze, et il commença à les envoyer deux à deux, et leur donna pouvoir sur les esprits immondes ; et il leur ordonna de ne rien prendre pour le chemin, qu’un bâton ; ni sac, ni pain, ni monnaie dans la ceinture ; mais des sandales aux pieds, et de ne pas porter deux habits. Il leur dit aussi : En quelque maison que vous entriez, demeurez-y jusqu’à ce que vous sortiez de ce lieu. Et lorsqu’il se trouvera des gens qui ne vous recevront pas, et qui ne vous écouteront pas, en partant de là, secouez la poussière de vos pieds en témoignage contre eux. Je vous dis en vérité, que le sort de Sodome et de Gomorrhe sera plus supportable au jour du jugement, que celui de cette ville-là. Étant donc partis, ils prêchèrent qu’on se repentît, et ils chassèrent plusieurs démons, et oignirent d’huile plusieurs malades, et ils les guérirent » (Marc 6:7-13). Comment serait-il possible aux hommes de Sodome et de Gomorrhe d’avoir un jugement plus supportable si ce n’était pas de la compassion de Dieu, et Sa grande miséricorde dans la deuxième résurrection ?

Et regardant vers Sa mort imminente, Jésus leur dit : « Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs » (Marc 10:45). Et lorsque Jésus les quitta, Il leur commanda : « Allez par tout le monde, et prêchez l’évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point sera condamné » (Marc 16:15-16). Nos priorités devraient être les mêmes que JÉSUS. Si tout ce que nous faisons pointe vers Son but, Sa mission sera alors accomplie. « Et appelant le peuple avec ses disciples, il leur dit : Quiconque veut venir après moi, qu’il renonce à soi-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra ; mais quiconque perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile, la sauvera » (Marc 8:34-35).

Prêchez un Créateur tout-puissant. N’ayez pas peur de : « Cherche[r] l’Éternel, et vous vivrez ; de peur qu’il ne saisisse comme un feu la maison de Joseph, et que ce feu ne la dévore, sans qu’il y ait personne à Béthel pour l’éteindre. Ils changent le droit en absinthe, et foulent à terre la justice ! Celui qui a fait les Pléiades et l’Orion, qui change en lumière du matin l’obscurité de la mort, et le jour en nuit ténébreuse ; celui qui appelle les eaux de la mer, et les répand sur la surface de la terre, – l’Éternel est son nom. Il fait éclater la ruine contre les puissants, et la ruine vient contre le lieu fort » (Amos 5:6-9). Cette exhortation marquante fut écrite dans un enseignement prophétique par Dieu au sujet de Son peuple d’Israël. Ils sombraient rapidement dans l’idolâtrie et Amos tentait de les ramener vers Dieu.

Ce stimulant fut donné il y a près de 2 800 années et il est encore plus nécessaire aujourd’hui que jamais auparavant. Car les hommes de science ont développé des théories élaborées sur une origine absurde de l’univers à partir de rien, et l’évolution des étoiles, des planètes et les peuples à partir d’hydrogène primordial. Mais le cosmos et ses galaxies d’étoiles, même ses constellations telles Orion et les Pléiades (sept étoiles), ainsi que notre système solaire, ont tous été créés. Tout cela a été fait par un Créateur omniscient et omnipotent Qui a certainement prévu un but à tout cela. Et l’évidence d’un déluge mondial où les eaux couvrirent les montagnes ne peut être expliquée par les géologues évolutionnaires comme un processus lent s’échelonnant sur de longues périodes de temps. Dieu, le Créateur, a dû appeler de vastes volumes d’eau de leur réservoir original afin de les déverser sur un monde en rébellion continuelle. Ça, c’est enregistré dans la Bible, mais ces géologues ne veulent pas le voir.

Toutes ces choses témoignent d’une création et d’un jugement, et non de « dieux » impotents personnifiant les forces naturelles. Les humains ont vraiment besoin de rechercher le véritable Dieu de la Création et du salut avant que le jugement ne les rattrappe, car : « C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant » (Hébreux 10:31). Satan a séduit le monde entier et il le fait encore plus présentement, sachant fort bien que son temps de domination mondiale achève. Jésus savait cela et mettait Ses disciples au courant. Dans Luc 22:28-32, Jésus a déclaré : « Or, pour vous, vous avez persévéré avec moi dans mes épreuves ; et je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur ; afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël. Le Seigneur dit aussi : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, que ta foi ne défaille point. Toi donc, quand tu seras converti, affermis tes frères. »

Dans la soirée précédant Sa trahison, Sa capture, Sa mise en torture et Son jugement, Christ S’est tourné vers Pierre avec Ses paroles encourageantes de demeurer fort. « Et Pierre lui dit : Seigneur, je suis tout prêt à aller avec toi, et en prison et à la mort. Mais Jésus lui dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera point aujourd’hui, que tu n’aies nié trois fois de me connaître » (Luc 22:33-34). Le texte nous dit « Satan a demandé », mais Jésus a déclaré que Satan avait « désiré », non seulement pour Pierre, mais pour tous les disciples d’être criblés comme le froment. Satan savait et sait toujours que la chute des leaders convertis en fait chuter plusieurs autres et, si tous les disciples pouvaient être entraînés à quitter la foi, l’Évangile cesserait d’être proclamé.

Jésus-Christ S’est tourné spécifiquement vers Pierre, le chef des apôtres, pour l’informer qu’Il avait prié pour lui afin que sa foi ne défaille point. En effet, lorsque Pierre a vu le Seigneur ressuscité, il est devenu le leader de la petite Église à Jérusalem et un vaillant missionnaire. Au-travers du témoignage de Pierre et de ceux qu’il avait fortifié par l’Évangile, la bonne nouvelle s’est rendue jusqu’à nous. Mais le désir de Satan de cribler ceux qui ont continué à proclamer l’Évangile n’a pas cessé. Puisque son temps achève, il connaît également l’influence destructive que cela cause dans chacun qui tombe. Et l’effet domino peut durer pendant des années, sur des frères et sœurs qui ne peuvent revenir. Mais ayez courage ! Celui qui avait prié pour Pierre est toujours là ! « C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (Hébreux 7:25).

Après avoir déclaré qu’Il avait vaincu le monde, Jésus : « levant les yeux au ciel dit : Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie ; selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ que tu as envoyé. Je t’ai glorifié sur la terre ; j’ai achevé l’ouvrage que tu m’avais donné à faire. Et maintenant, glorifie-moi, Père, auprès de toi, de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que le monde fût. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Ils ont connu maintenant que tout ce que tu m’as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues, et ils ont connu véritablement que je suis venu de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé » (Jean 17:1-8). Tout comme Dieu a répondu aux prières de Christ pour Pierre, ainsi Dieu répondra aux prières d’intercession de Jésus pour nous.

Ceci pourra en surprendre plusieurs, mais Jésus n’est pas venu pour sauver tout le monde, mais seulement ceux que le Père a appelé, qui ont répondu à l’appel, et qui ont été donnés à Jésus-Christ. Pas à Mahomet, ni à Bouddha, ni à Hari Krishna, ni à Hashem, ni à toute autre qui se déclare sauveur. Et Jésus est très spécifique dans Sa prière lorsque, dans Jean 17:9-17, Il a déclaré : « Je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi. Et tout ce qui est à moi, est à toi, et ce qui est à toi, est à moi, et je suis glorifié en eux. Et je ne suis plus dans le monde, mais ceux-ci sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en Ton Nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un, comme nous. Pendant que j’étais avec eux dans le monde, je les gardais en Ton Nom. J’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’Écriture fût accomplie. Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux. Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin. Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité ; ta parole est la vérité. »

Il devient de plus en plus important de s’exhorter les uns les autres. Car si vous ne le faites pas, Satan se chargera de vous. « Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, pendant qu’il est dit : Aujourd’hui ; de peur que quelqu’un de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché. Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous conservions ferme jusqu’à la fin notre première assurance » (Hébreux 3:13-14). Méfiez-vous de ceux qui vous prêchent qu’on n’a pas besoin de Jésus pour être sauvé et que toutes les religions sont bonnes. Le mot fascinant « exhorter » utilisé dans le texte plus haut vient du grec para-kaleo, qui veut littéralement dire « donner de la consolation », ou « appeler à vos côtés ». Par exemple, dans 2 Corinthiens 1:4, Paul nous dit que Jésus : « …nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu, nous puissions consoler tous ceux qui sont dans quelque affliction. »

L’importance extraordinaire du mot « consolateur » nous est démontrée par l’utilisation de parakletos pour identifier le Saint-Esprit. Jésus avait dit : « Lorsque sera venu le Consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, il rendra témoignage de moi. Et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement » (Jean 15:26-27). Ainsi, le chrétien qui est « appelé à ses côtés » pour consoler un ami, ou pour l’exhorter à faire le bien au nom de Jésus, produit le même service au niveau physique que le Saint-Esprit au niveau divin. L’individu qui agit ainsi le fait spécifiquement pour empêcher celui qui l’appelle de s’endurcir dans la séduction du péché.

Voilà pourquoi Paul exhorte les frères et sœurs : « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église de Dieu, qu’il a acquise par son propre sang. Car je sais qu’après mon départ, il s’introduira parmi vous des loups ravissants, qui n’épargneront point le troupeau ; et qu’il s’élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d’attirer les disciples après eux » (Actes 20:28-30). Déjà au premier siècle, Satan était en pleine action dans son programme de séduction. Sur son chemin de retour vers Jérusalem, Paul avait décidé de ne pas arrêter à Éphèse, craignant un long délai. Mais cette Église était près de son cœur et il réalisait qu’il ne la reverrait plus. Afin de leur convier un dernier encouragement, il appela les anciens dans le but de les rencontrer et de partager quelques moments ensemble.

Dans Actes 28:31-38, il leur dit : « Veillez donc, vous souvenant que durant trois ans je n’ai cessé, nuit et jour, d’avertir chacun de vous avec larmes. Et maintenant, frères, je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, lui qui peut vous édifier et vous donner l’héritage avec tous les saints. Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne. Et vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en toutes choses, que c’est ainsi qu’en travaillant, il faut secourir les faibles, et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Quand il eut dit cela, il se mit à genoux, et pria avec eux tous. Alors tous fondirent en larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le baisaient, affligés principalement de ce qu’il avait dit, qu’ils ne verraient plus son visage. Et ils le conduisirent jusqu’au vaisseau. »

Plus tard, Paul leur envoya Timothée à Éphèse. « A Timothée, mon vrai fils en la foi. Grâce, miséricorde, paix de la part de Dieu notre Père, et de Jésus-Christ notre Seigneur. Comme je t’exhortai, lorsque je partis pour la Macédoine, à demeurer à Éphèse, pour recommander à certaines personnes de ne pas enseigner une doctrine étrangère, Et de ne pas s’attacher à des fables et à des généalogies sans fin, qui engendrent des disputes, plutôt que l’édification en Dieu, par la foi, je t’y exhorte encore. Le but du commandement, c’est la charité, qui procède d’un cœur pur, et d’une bonne conscience, et d’une foi sincère. Quelques-uns s’en étant détournés, se sont égarés dans de vains discours ; prétendant être docteurs de la loi, quoiqu’ils n’entendent ni ce qu’ils disent, ni ce qu’ils donnent comme certain », lui confia Paul, dans 1 Timothée 1:2-7.

Le mot grec utilisé ici veut dire « une doctrine étrangère » et il est utilisé seulement deux fois. La fausse doctrine qui inquiétait Paul est celle où on pouvait gagner son salut par les œuvres physiques. « Je m’étonne que vous abandonniez si promptement celui qui vous avait appelés à la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile ; non qu’il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l’Évangile de Christ. Mais quand nous-mêmes, ou un ange du ciel vous annoncerait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! Comme nous l’avons déjà dit, je le dis encore maintenant : Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! » (Galates 1:6-9).

« Car, est-ce les hommes que je prêche, ou Dieu ? ou est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais aux hommes, je ne serais pas un serviteur de Christ. Je vous le déclare donc, frères : l’Évangile que j’ai annoncé n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ, » leur dit Paul, dans Galates 1:10-12. « Si quelqu’un enseigne autrement et ne s’attache pas aux salutaires paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé d’orgueil, il ne sait rien ; mais il a la maladie des contestations et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les médisances, les mauvais soupçons, et les vaines discussions de gens qui ont l’esprit corrompu, qui sont privés de la vérité, et qui regardent la piété comme une source de gain. Sépare-toi de ces gens-là. Or, c’est un grand gain que la piété avec le contentement d’esprit » (1 Timothée 6:3-6).

À suivre…