D.007 – Laodicée, l’Église pauvre/riche

 

Apocalypse 3:14-22

Par Joseph Sakala

La ville de Laodicée était située à environ 160 kilomètres à l’est d’Éphèse, la première ville à laquelle ces lettres ont été adressées. Laodicée faisait partie d’un territoire associé de près aux villes de Colosse et de Hiérapolis, qui était célèbre pour son sanctuaire dédié à Cybèle, déesse de la fertilité. Pour les populations grecques et romaines, Cybèle était la mère d’Adonis. Si l’on remonte à son origine historique, il s’agit donc de Sémiramis, première « déesse » de l’ancienne Babylone, et épouse de Nemrod, « déifié » lui aussi après sa mort et réincarné en la personne de Tammuz, le messie de l’ancienne Babylone. Ce coup magistral de Satan donna naissance à la première trinité religieuse de l’histoire humaine. Cette trinité s’est perpétuée chez toutes les civilisations du monde, depuis des millénaires, et fait partie intégrante des plus diverses religions du globe terrestre.

Les Romains aussi célébraient l’Annonciation à la Vierge (mère de leur messie), en l’honneur de Cybèle, simplement un autre nom donné à Sémiramis, la mère du messie babylonien. Elle porte aussi les noms d’Astarté et de Diane sous lesquelles elle était vénérée comme la reine du ciel, età qui Israël aussi, s’étant beaucoup éloigné de Dieu, offrait des gâteaux. L’Éternel reprend Son peuple d’Israël en lui disant : « Les fils ramassent le bois, les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte, pour faire des gâteaux à la reine des cieux et des libations à d’autres dieux, afin de m’offenser » (Jérémie 7:18). Cette reine du ciel est encore vénérée et fêtée de nos jours par l’église catholique aussi, mais cette fois comme l’Immaculée Conception.

Laodicée était reconnue, dans cette province romaine d’Asie, pour sa richesse, son commerce florissant ainsi que pour sa médecine avancée. Étant aussi un centre bancaire, elle était la plus prospère de ces sept villes qui sont identifiées dans Apocalypse 2 et 3. Beaucoup de belles grandes maisons y furent construites, dont on peut toujours discerner les décombres même aujourd’hui. Certaines appartenaient vraisemblablement à des chrétiens.

La ville était aussi reconnue pour son industrie spécialisée dans les vêtements de luxe. On y faisait l’élevage d’une race de moutons noirs dont la laine douce et lisse était très recherchée dans la confection de vêtements. Laodicée était populaire pour sa médecine de pointe et spécialement pour son collyre et son onguent contre les infections d’oreille. Il y avait un centre médical qui était dédié à Esculape qui, en passant, veut dire « le serpent qui instruit ». Vous noterez que la pratique médicale de nos jours utilise pareillement ce symbole du serpent qui entoure une verge.

Donc, Laodicée était une espèce d’assortiment de la Banque Royale, la Maison Dior, Macy’s, Sears, Wal-Mart et la clinique Mayo, toutes aménagées dans la même ville. Ces choses expliquent un peu les références utilisées par Jésus pour corriger l’Église de cette ville. Comme dans toutes les lettres, Jésus Se présente d’une manière toute spéciale. Ses remarques du début forment la clé pour nous indiquer ce dont cette Église avait besoin comme instruction.

Apocalypse 3:14. Jésus dit à Jean : « Écris aussi à l’ange de l’Église de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la création de Dieu. » Jésus y met le paquet. Il voulait, sans aucun doute, que les membres de cette Église Le voient dans Sa toute puissance. D’abord Il dit qu’Il est l’Amen ; nous sommes tous familiers avec ce mot. Nous l’utilisons régulièrement à la fin d’une prière, ou simplement pour exprimer notre accord avec une déclaration pleine de sens. Mais c’est un mot que Jésus utilisait souvent aussi dans Son enseignement.

Dans les versions modernes de la Bible, nous voyons Jésus débuter certaines déclarations avec les mots « En vérité, en vérité ». Dans le grec, l’expression est Amen Amen. Le fait que ce mot soit répété deux fois nous indique que Jésus veut nous déclarer quelque chose d’une extrême importance. C’est toujours pour marquer une vérité. Alors, quand vous verrez l’expression « En vérité, en vérité » venant de Jésus, portez beaucoup d’attention à ce qui suit, car Jésus est en train de souligner Lui-même que ce qu’Il veut nous déclarer est, non seulement vrai, mais abondamment important aussi. Nous utilisons régulièrement le mot amen à la fin d’une prière afin de témoigner notre accord avec ce qui vient de se dire. Cela aussi est bien.

Le tout premier verset, dans Hébreux, commence ainsi : « Dieu ayant autrefois parlé à nos pères, à plusieurs reprises et en diverses manières, par les prophètes, nous a parlé en ces derniers temps par son Fils. » Les paroles de Jésus représentent alors les dernières paroles de Dieu données directement aux hommes. Tout ce qui nous est cité par les évangélistes et les apôtres, ne sont que des références pour rendre plus resplendissantes les déclarations venant des paroles de Jésus. Si quelqu’un va au-delà, ou ajoute, à ce que Jésus a dit, il ne nous apporte aucune nouvelle vérité. Au contraire, très souvent, il s’éloigne de la vérité que Dieu nous a donnée. Tous ceux qui ont écrit le Nouveau Testament l’ont fait sous l’inspiration de Jésus et ces livres sont donc complets.

Ensuite, dans Apocalypse 3:14, Jésus S’identifie comme le Témoin fidèle et véritable. Il met l’emphase sur le fait que, non seulement Il dit vrai, mais Il déclare toute la vérité. Il parle clairement et révèle tout sans rien dissimuler. C’est ce qu’Il veut faire comprendre à cette Église, à Laodicée. La troisième chose qu’Il leur dit, c’est qu’Il est le Commencement (le Principe) de la création de Dieu. C’est le même mot utilisé par Jean dans Jean 1:1, quand il nous déclare : « Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » Et au verset 3 de ce premier chapitre de Jean, il continue : « Toutes choses ont été faites par elle [la Parole], et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans [la Parole de Dieu]. » Alors Jésus, en tant que la manifestation de la Parole de Dieu dans un corps humain, est subséquemment à l’origine de tout ce qui existe. Il est Celui par qui toute la création de Dieu a commencé. Dieu a parlé et tout fut créé. Mais, non seulement la vieille création, c’est-à-dire, l’univers physique, incluant les galaxies, notre système solaire et cette terre sur laquelle nous vivons, Il est aussi la source d’une nouvelle création, divine celle-là.

Dans 2 Corinthiens 5:17, Paul nous dit : « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature [ou création]. » Nous faisons partie d’une nouvelle création de Dieu dont la transformation ultime de nos corps à l’immortalité est déjà commencée. Regardez ce que Paul ajoute dans la deuxième partie du verset 17 : « …les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » Et comment cette nouvelle création a-t-elle pu se faire ? Verset 18 : « Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ. » Donc, chaque personne qui porte en elle le Saint-Esprit, est déjà une nouvelle création divine et assurée de participer au Royaume lors du retour de Jésus.

La seule chose, et j’insiste, la seule chose qui pourrait changer ceci, serait que cet individu qui a reçu le Saint-Esprit prenne une décision bien mûrie de rejeter volontairement le Saint-Esprit, lequel est absolument indispensable à son immortalité, commettant ainsi le seul péché qui soit impardonnable par Dieu. Paul nous dit formellement : « Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’esprit est vivant à cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par Son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:10-11). Je ne crois pas que beaucoup de gens vont commettre ce péché, car sans la puissance du Saint-Esprit, la résurrection d’un individu à l’immortalité est impossible.

L’Église à Laodicée avait besoin de savoir cette vérité. Vers la fin de sa lettre aux Colossiens, Paul leur dit : « Et après que cette lettre aura été lue parmi vous, faites en sorte qu’elle soit lue aussi dans l’Église des Laodicéens et que vous lisiez aussi celle de Laodicée » (Colossiens 4:16). Les Laodicéens devaient être familiarisés avec cette lettre aux Colossiens, car Paul met beaucoup d’emphase sur le lien de Jésus avec la création. Paul dit, en parlant de Jésus : « C’est lui qui est l’image [visible] du Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures » (Colossiens 1:15). Il parle évidemment de Sa résurrection qui devenait cette nouvelle création dont Jésus en est aussi le Commencement. Nous voyons cela au verset 18 où Paul déclare que Jésus « est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses. » Il semblerait que, déjà dans les années 60, ces Laodicéens commençaient à oublier cette vérité.

Revenons maintenant à Apocalypse 3, où Jésus les évalue dans les années 90. Au verset 15, Il leur dit : « Je connais tes œuvres… » Jésus est au courant de tout ce qui se passe dans Son Église, car Il y a un ange assigné à chaque congrégation. C’est ce que nous avons vu dans notre étude de l’Église d’Éphèse (D.002). Gardez cela en mémoire. Et l’ange Lui rapporte tout. Donc, l’ange surveillait cette Église de Laodicée de très près. « …je sais que tu n’es ni froid ni bouillant, » dit Jésus, « Oh ! si tu étais froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. »

Il y avait deux problèmes majeurs dans cette Église. Le premier était un problème de désengagement. Ni chaude, ni froide, elle souffrait de ce qu’on pourrait appeler « la leucémie du non engagement ». Et cette attitude tiède donnait la nausée à Christ au point de Le faire vomir. Le deuxième problème était l’image qu’ils se sont donnée. Au verset 17, nous voyons qu’ils se croyaient très riches, mais en réalité, spirituellement parlant, ils étaient très pauvres. Ils avaient la connaissance et croyaient n’avoir besoin de rien. Voilà ce qui arrive trop souvent, car beaucoup de connaissance tend à enfler d’orgueil les personnes qui la possèdent. Ces gens deviennent alors difficilement enseignables car ils prétendent tout savoir. Des intellectuels comblés et confortables.

Si vous vous rappelez, l’Église de Sardes était devenue froide, une Église morte, victime d’une absence d’amour entre les membres. C’est l’orgueil et l’égoïsme qui peuvent créer cette froideur mortelle dans une congrégation. L’Église de Philadelphie était complètement différente ; elle était chaude, vivante et pleine de vitalité. Ce devait être un véritable régal de se réunir ensemble pour vivre et partager cet amour que chacun dégageait ; une Église bouillante ! Tandis qu’ici, à Laodicée, végétait une Église d’une tiédeur dégoûtante, comme boire un café tiède ou manger une soupe tiède en hiver. Absolument rien là pour réchauffer les esprits.

Si cette Église ne changeait pas son attitude, dit Jésus, elle finirait par Le faire vomir, tellement son comportement Lui donnait la nausée. Jésus ne met pas de gants blancs, ici ! Il est très direct. Mais qu’est-ce qui avait causé cette condition de tiédeur ? C’est simple : le compromis ! Si vous voulez créer quelque chose de tiède, vous mélangez un ingrédient chaud avec un ingrédient froid. Nous faisons cela durant l’été avec nos climatiseurs pour créer une belle température confortable à la maison. À Laodicée, la congrégation était devenue axée sur le confort. On avait commencé à faire des compromis avec le spirituel.

Vous savez, il est beaucoup plus agréable d’assister à une réunion où l’on prêche seulement ce qui fait plaisir, sans prendre le côté doctrinal au sérieux. Pour garder la paix et satisfaire les membres, on prêchait ce qu’ils aimaient bien entendre. Pourquoi insister sur les doctrines bibliques ? Les membres disaient posséder assez de connaissance pour faire la part des choses. Alors, pourquoi devenir des fanatiques de la Bible ? On prêchait juste assez de vérités pour satisfaire tout le monde. Aucune correction dans les sermons, aucune exhortation à changer quoi que ce soit. Tout était beau et merveilleux. On était libre et l’on exigeait le respect de cette liberté. On avait l’option d’agir ou de ne pas agir. Donc, on se donnait le droit aussi de faire des compromis avec la Parole de Dieu dans la limite du tolérable. Tout était devenu optionnel, chacun profitant de son droit d’exercer toutes ses options. Une belle petite Église confortable.

Que pense Jésus d’une telle assemblée d’individus ? Il leur dit : « Vous me donnez la nausée ! Vous êtes répugnants. Vous êtes probablement confortables, mais vous me faites vomir ! » N’allez surtout pas croire que cette sorte de congrégation n’existe pas aujourd’hui. Il en subsiste plusieurs dans toutes les dénominations chrétiennes, car toute congrégation est composée d’individus. Et comme la majorité semble dicter le comportement du ministère, la vérité est enrobée de paroles douces pour ne pas froisser, de peur de perdre des membres. Ceci ouvre la possibilité à la tiédeur de s’installer facilement au sein d’une telle congrégation.

La plus dangereuse attitude destructive qu’une Église puisse posséder, c’est quand elle décide d’appartenir aux membres et non à Jésus. Elle devient ainsi l’Église des adjoints pour leur bénéfice, un espèce de country-club religieux, pour avoir de l’agrément. Alors tous les compromis sont légitimes, en autant que l’on se divertisse bien ensemble. Saviez-vous qu’il y a des congrégations où les membres votent pour annuler ou renouveler le mandat de leur ministre ? Ainsi le ministre devient l’employé du groupe qui décide de son salaire et de la sévérité de l’enseignement qu’il peut prêcher.

Laissez-moi vous faire part d’une situation où le comité d’une église s’était réuni avec son pasteur pour mettre cartes sur table. Le porte-parole a dit au ministre : « Il y a déjà un an que vous êtes notre pasteur et nous vous aimons bien. Vous connaissez très bien les Écritures et vous enseignez avec autorité. Mais il y a quelques petits points que nous aimerions clarifier avant de renouveler votre contrat. D’abord sachez que ceci est notre église. Nous étions ici bien avant votre arrivée et nous serons encore ici après votre départ. Alors, s’il vous plaît, allez-y un peu plus mollo dans vos sermons. Nous voulons poliment vous rappeler que nous vous avons embauché et nous pouvons aussi vous congédier. Alors il n’en tient qu’à vous de décider si vous vous ajustez ou si vous partez. » Assez clair, merci !

Le pasteur a pris le temps de réfléchir quelques instants. Il ouvrit ensuite sa Bible dans Matthieu 16 et leur dit : « J’ai l’impression que quelques-uns parmi vous croient que ceci est votre Église. Seriez-vous assez gentils pour me montrer cela dans les Saintes Écritures ? Car dans ma Bible, dans Matthieu 16, au verset 18, je vois Jésus déclarer, en parlant de Lui-même : « Sur cette pierre [ou sur ce roc] je bâtirai mon Église, et même les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. » Pour leur avoir déclaré cette vérité, le pasteur fut congédié. Et la congrégation est allé se chercher un homme avec un « doctorat en divinité », un homme peu charismatique, plutôt réservé, mais très bon négociateur. Il savait ce que la congrégation voulait et c’est exactement ce qu’il leur prêchait… ! On dit qu’un ouvrier mérite son salaire. Cet homme fut très aimé. A force de se faire dire comme ils étaient beaux, fins et merveilleux, chacun s’est endormi dans sa perfection. Et ce pasteur a fondé la plus belle congrégation « laodicéenne » de son quartier.

Quand Paul s’est adressé aux anciens d’Éphèse pour la dernière fois, il leur a dit ceci, dans Actes 20:28 : « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église de Dieu, qu’il s’est acquise par son propre sang. 29Car je sais qu’après mon départ, il s’introduira parmi vous des loups ravisseurs, qui n’épargneront point le troupeau ; 30Et qu’il s’élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d’attirer les disciples après eux. »

Nulle part, dans les Écritures, verrez-vous une Église appartenir à ses membres ! Les congrégations chrétiennes appartiennent toutes à Christ, et Lui seul a le droit de déterminer comment elle sera, ce qui y sera enseigné et ce qui se passera entre ses murs. Chacune est jugée par Christ selon son comportement. Les Saintes Écritures sont là pour notre instruction. Jésus avait confié cette responsabilité d’instruire le troupeau à Ses pasteurs, qui devaient, cependant, s’entourer d’anciens et de conseillers responsables guidés par le Saint-Esprit. Tout ceci sous la surveillance de l’ange que Jésus avait spécifiquement placé sur chaque congrégation. Quand une église décide d’appartenir à ses membres, elle se cache simplement  derrière une façade de piété ou de religiosité, tout en s’éloignant de la vérité, et en prenant une telle décision elle n’appartient plus à Dieu. Les membres « ont [peut-être] du zèle pour Dieu ; mais un zèle sans connaissance ; car ne connaissant point la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se soumettent point à la justice de Dieu » (Romains 10:2-3).

Chaque Église chrétienne appartient à Christ,car elle porte Son nom. C’est ce que Laodicée avait oublié. Cette congrégation n’avait pas seulement choisi d’être confortable, mais, encore pire, elle se vantait de l’être ! Ceci ressemble drôlement à ce que nous voyons présentement un peu partout, dans un christianisme moderne très dilué dans son enseignement, où les membres sont relativement confortables, mais dans des bâtiments presque déserts. Les pasteurs entretiennent néanmoins des listes gonflées de noms de membres non pratiquants qui n’assistent même plus aux assemblées.

Au verset 17 d’Apocalypse 3, Jésus déclare : « Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien… » Ils se vantaient de leur situation. « Tu es tellement mêlé, » leur dit Jésus, « que tu ne réalises même pas “que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu.” » Quelle condition épouvantable ! Notez que Jésus utilise le singulier pour parler à chaque membre individuellement. Il est important pour nous de comprendre qu’il y a une très grande distinction entre « tu dis » et « tu es ». Jésus est très précis. Le Témoin fidèle et véritable leur témoigne toute la vérité, même si ça fait mal.

Nous avons vu, au début du message, que la ville était très prospère. Les membres devaient être financièrement bien à l’aise, et quelques uns même riches. Il est possible que leur salle de réunion était un bâtiment de grande qualité et leur pasteur un prédicateur tout à fait doué. La salle devait être équipée de plusieurs instruments de musique pour accompagner leur magnifique chorale. Physiquement parlant ils étaient autosuffisants et respectés dans la communauté. Ils se voyaient riches, n’ayant besoin de rien, mais ce n’était qu’une façade. Spirituellement parlant, Jésus les perçoit plutôt malheureux, misérables, pauvres, aveugles et nus.

Pourquoi une si grande différence dans les deux évaluations ? Simplement parce qu’ils se faisaient évaluer selon deux standards complètement différents. La congrégation se mesurait à partir des standards du monde. Ils étaient prospères, respectés dans la communauté et croyaient sûrement que Christ était fier d’eux malgré certains de leurs compromis. Tandis que Jésus utilise un autre standard, qui nous indique clairement Sa volonté sur la façon selon laquelle Son Église doit agir et fonctionner. On ne peut pas faire de compromis avec la Parole de Dieu. « Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des mœlles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur » (Hébreux 4:12).

De nos jours, nous sommes de plus en plus témoins de certains télévangélistes et de plusieurs confessions qui prônent un « évangile de prospérité », où la richesse de quelqu’un est associée à sa grande dévotion. Plus la personne est prospère, plus Dieu serait d’accord avec ses agissements. Et si le chrétien vit des difficultés financières, cela semblerait indiquer que Dieu ne le bénit pas simplement parce qu’Il est en désaccord avec son attitude. Ces télévangélistes et ces pasteurs se servent de ce principe mercantile pour soutirer le plus d’argent possible à leurs membres, pour ensuite se vanter que Dieu bénit leur ministère. Il est extrêmement dangereux d’utiliser de tels arguments au nom d’un Dieu à qui appartiennent l’univers et toutes ses richesses. Ce n’est pas Sa volonté pour Son Église !

Premièrement, elle ne doit pas être un club social orienté seulement sur le bien-être des membres. Elle ne doit pas être une espèce de Place des arts où les gens ne se réunissent que pour entendre de la belle musique. Elle ne doit pas être un lieu local de rassemblement politique pour discourir contre le gouvernement, et pour organiser des mouvements de protestation contre le système en place. Une partie de ces éléments doit certainement exister dans une congrégation, mais ils ne devraient jamais constituer sa raison d’être. Oui, on doit se sentir bien dans une Église. Oui, on doit se réjouir en louant Dieu par de beaux cantiques et de la belle musique. Oui, on doit se tenir au courant de ce qui se passe dans la communauté. Oui, on doit avoir une bonne fraternisation afin de nous donner le goût de revenir chaque semaine.

Mais ce ne sont pas les seules raisons pour lesquelles l’Église existe. Jésus nous dit clairement ce que l’Église doit être. Elle doit être le sel de la terre, pas du sel ordinaire, mais du sel vraiment salé. Jésus nous dit que le sel qui perd sa saveur n’a aucune valeur. L’Église doit être un sel très salé. Tout comme dans la nourriture, ce sel doit se répandre de façon à donner sa saveur à tout ce qu’il touche. L’Église doit d’abord bien fonctionner quand elle se réunit. Les membres doivent se rencontrer dans le but de se ressourcer spirituellement.

Ensuite, le sel du chrétien doit ajouter de la saveur dans son milieu de travail, dans les endroits où il magasine, dans son comportement sur la route, à la maison avec sa famille, et avec ses voisins. Être chrétien, mes chers amis, c’est du sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. L’Église fait son œuvre au travers de ses membres, que ce soit en groupe ou d’une façon individuelle et discrète. Le chrétien doit agir différemment du monde, avec une attitude qui refuse de faire des compromis juste pour faire plaisir au monde. L’Église doit aussi être une lumière, puisque la lumière symbolise la vérité. Le chrétien doit être une source de vérité, d’amour et de vision.

Ce sont les chrétiens qui ont fait connaître le programme de Dieu tout au long de l’histoire à ceux qui étaient ignorants de ces choses. Il faut apprendre à analyser les événements courants afin de découvrir ce que Dieu est en train d’accomplir versus ce que l’homme aurait l’intention d’accomplir. Et si on vous posait des questions sur la détérioration continuelle de la condition humaine dans le monde, quelle serait votre réponse ? Puisqu’ils démontrent un tel intérêt, il faudrait saisir cette occasion pour l’expliquer à ces gens, et profiter aussi de cette belle chance pour leur faire part de cette bonne nouvelle que Christ va revenir un jour, pour corriger et rectifier tout cela. Mais surtout qu’Il offre déjà le salut à ceux qui sont prêts à accepter Son sacrifice de Rédemption et à s’engager dans Son ministère.

Jugée selon ce standard, Laodicée était nue, pauvre, misérable, malheureuse et aveugle. Mais elle était confortable. Dans chaque lettre, nous avons aussi regardé l’aspect prophétique pour évaluer la période de l’histoire que chaque Église représentait. Il n’y a rien, dans ce texte, pour nous indiquer cette période. Cependant, en étudiant les six lettres précédentes, nous avons pu voir certaines tendances qui correspondaient à des périodes de l’histoire de l’Église, durant les vingt siècles de son existence. Cette septième lettre semblerait être très bien placée pour identifier la dernière ère de l’Église.

Nous avons vu l’Église de Philadelphie devenir la personnification de tous les chrétiens qui ont corrigé les choses que Jésus voulait voir changer dans leur attitude tel que démontré dans les cinq premières lettres. Nous verrons cette belle Église en action durant la grande tribulation. Subséquemment, l’Église de Laodicée devient, à son tour, la personnification de tous ceux qui étaient convertis et observaient les commandements de Dieu, mais qui ont accepté tellement de compromis dans leur croyance qu’ils ont développé une tiédeur envers la Parole de Dieu. Nous verrons également cette Église durant la tribulation, mais qui devra devenir bouillante afin d’arriver elle aussi à l’immortalité au retour de Jésus.

Tout semble nous indiquer que ce sera une période qui est déjà en préparation à l’heure actuelle, mais qui deviendra prééminente durant la grande tribulation. Elle se composera de gens qui seront très confortables dans un système religieux peu exigeant, où le côté spirituel de la vie sera considéré comme une béquille utilisée par les faibles seulement. Cette Église comptera dans ses rangs des chrétiens devenus tièdes, parce qu’ils ont tout simplement refusé d’obéir aux instructions de Jésus de corriger certaines choses dans leur comportement. Des instructions qui auraient servi à régler ce qui leur manquait pour augmenter en eux l’amour les uns pour les autres. Un amour si prédominent dans l’Église de Philadelphie, qui est la seule à recevoir une promesse de protection divine, durant la tribulation.

Donc, nous verrons deux Églises dans les derniers jours : une protégée par Jésus, l’autre reprise, châtiée et corrigée. Laodicée, mes chers amis, sera caractérisée par ce phénomène si évident, de nos jours, où les gens veulent décider de ce qui leur sera enseigné. C’est curieux, quand on réalise que le mot Laodicée veut dire « jugement du peuple » ou « droit du peuple ». C’est le signe des temps, n’est-ce pas ? Tous veulent exercer leurs droits, leurs libertés et leurs options, où le peuple dit au ministère quoi prêcher. Nous voyons ceci de plus en plus, de nos jours. Depuis quelques années, un grand nombre de chrétiens se sont tournés vers le Nouvel Age néo-gnostique, une église très connue et très populaire qui prêche une abondance de liberté personnelle, et où chaque individu dispose déjà en lui toutes les caractéristiques indispensables pour devenir dieu. Alors pourquoi se soumettre à un Dieu qui trace notre cheminement pour arriver à Son Royaume ?

L’apôtre Paul l’avait bien prédit dans sa deuxième lettre à Timothée. Il tombe pile quand il dit : « Car il viendra un temps où les hommes ne souffriront point la saine doctrine [trop dure !], mais où, désireux d’entendre des choses agréables, ils s’amasseront des docteurs selon leurs convoitises » (2 Timothée 4:3). Avez-vous remarqué que Paul ne dit pas des « docteurs de la loi » ? Non, il dit « docteurs », n’importe quelle sorte de docteurs fera l’affaire. De gentils bons gars à qui l’on pourra dire : « Laisse faire les doctrines ! Dis-moi de belles choses douces et confortables. Tu peux même y ajouter quelques fables, pas de problème. » Une apostasie, ou l’abandon de la saine doctrine, afin de se tourner vers un enseignement qui plaît à l’oreille.

Cette apostasie fut d’ailleurs prédite par ce même Paul quand il annonça les signes principaux qui précéderaient le retour de Christ : « Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte [apostasie] soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition » (2 Thessaloniciens 2:3). Paul confirmait ce que Christ avait prophétisé en disant : « Alors aussi plusieurs se scandaliseront et se trahiront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. Et plusieurs faux prophètes s’élèveront, et séduiront beaucoup de gens. Et parce que l’iniquité sera multipliée, la charité de plusieurs se refroidira » (Matthieu 24:10-12).

Il y eut une époque où l’Église, c’est-à-dire, la communauté chrétienne, enseignait qu’il fallait crucifier le vieil homme, abandonner nos vieilles habitudes et apprendre plutôt à se contrôler en s’imposant des restrictions. Mais nous vivons à une époque où ces magnifiques valeurs bibliques ont été doucement abandonnées et où plusieurs églises prêchent ouvertement l’orientation sur le soi, prônant les avantages de découvrir toutes les possibilités bénéfiques que cette sorte d’orientation peut nous procurer. « Je suis mon propre dieu ! » prêche le Nouvel Age. Tout ce que l’individu décide est correct, il est dieu.

Il fut un temps où la vérité incontestable des Écritures était le fondement de toutes les Églises chrétiennes. La Parole de Dieu était le fondement de la foi. De nos jours, vous avez des églises, des séminaires et des collèges, qui se disent évangéliques, en train de repenser toute la nature des Écritures ! Certains doutent qu’elles ne contiennent toute la vérité, prétendant même que les Écritures ne sont pas fiables. Nous vivons dans l’âge du compromis, créant des séparations dans les Églises comme jamais auparavant. The Jesus Seminary, par exemple, est un groupement qui prend des versets bibliques et vote pour déterminer si le groupe est d’accord ou non avec les Écritures ! Très démocratique… S’il n’est pas d’accord, le verset est tout simplement rejeté. Et ensuite, on prétend que la Bible est pleine d’erreurs !

Dans le passé, l’Église prêchait qu’à l’état naturel, l’homme ne se soumet pas aux lois de Dieu, car dans cet état naturel, il ne le peut même pas. L’apôtre Paul nous déclare ceci : « Parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut. Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu » (Romains 8:7-8). Donc, de lui-même, l’homme ne peut pas se sauver. La corruption, la méchanceté, la pollution de la planète, l’élimination de plusieurs espèces animales, l’augmentation du crime, les ravages de la drogue, ainsi que les souffrances propagées par les MTS et le sida sont un témoignage clair de ce que les hommes, avec leur nature humaine, peuvent accomplir d’eux-mêmes.

Pourtant, certaines églises, de nos jours, prêchent que Dieu est bien trop aimant pour condamner qui que ce soit, car Dieu est amour ! Et on s’endigue là. Certains prêchent que le péché impardonnable n’existe même pas ! Il était impensable, dans le passé, d’approuver l’avortement ou l’homosexualité comme des choses convenablement  acceptables dans les Églises. Pourtant, l’avortement est très bien accepté, de nos jours. Il est même recommandé par certains psychologues dans les écoles, comme un libre choix, sans même en discuter avec les parents, sauf après l’opération si l’enfant le juge bon. La présente société est rendue très loin du côté permissivité !

Depuis quelques années, certaines églises ordonnent ouvertement des homosexuels pratiquants comme pasteurs ou évêques dans leurs congrégations. Je suis convaincu que plusieurs versets dans l’Ancien et le Nouveau Testaments ne sont jamais cités dans leurs sermons. Et si vous avez le courage et l’audace d’élever la voix pour dénoncer leurs agissements, vous risquez d’être vivement rabroués,et traités d’homophobes par ceux qui pensent comme eux. Paul avait tellement raison de dire : « Or, tous ceux qui veulent vivre selon la piété en Jésus-Christ, seront persécutés. Mais les hommes méchants et les imposteurs iront en empirant, séduisant et étant [eux-mêmes] séduits » (2 Timothée 3:12-13). Nous sommes vraiment dans l’ère de Laodicée.

Jésus leur dit, dans Apocalypse 3:18 : « Je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, pour devenir riche ; et des vêtements blancs, pour être vêtu, et que la honte de ta nudité ne paraisse point, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. » Les trois mots clés, dans ce verset, sont : ACHETER DE MOI. Pas de ceux qui pensent qu’ils ont le droit de décider ce qui est bien et mal, mais « de moi », dit Jésus. « Acheter de Moi » veut simplement dire de se documenter dans la Parole de Dieu seulement. Jésus a tout ce dont cette Église avait besoin pour bien fonctionner. Elle avait besoin de l’or, des vêtements blancs, et du collyre. Seul Jésus les possède, donc il faut les acheter de Lui.

Analysons ces trois symboles. D’abord l’or éprouvé par le feu. L’apôtre Pierre nous explique ce symbole en nous disant que « l’épreuve de votre foi [est] plus précieuse que l’or périssable, qui pourtant est éprouvé par le feu » (1 Pierre 1:7). Donc, il faut mettre notre foi en Christ. Si Jésus est au centre de notre vie, de notre foi, eh bien, notre foi demeurera éveillée et active ! Elle nous aidera à mieux comprendre les Écritures, afin de mieux les appliquer dans notre vie quotidienne. Cette sorte de foi développe en nous une confiance divine inébranlable, un or qui nous rend riche. C’est ce qui manquait à l’Église de Laodicée : la foi en Christ. Elle se reposait allègrement sur ses propres ressources et celles du monde.

La deuxième chose dont elle avait besoin était des vêtements blancs, pour couvrir sa honte et sa nudité. Moralement parlant, nous sommes tous nus devant Dieu. Nous connaissons des vérités sur nous-mêmes que nous ne voulons pas dévoiler aux autres. Mais Dieu nous connaît et Il voit notre nudité. Alors qu’est-ce qu’Il fait ? Il nous offre la justice de Christ ! Nous cessons d’être vêtus de notre propre justice qui n’est rien d’autre que des vêtements impurs (Ésaïe 64:6), mais nous sommes maintenant revêtus de la justice de Christ, une justice parfaite que Dieu accepte. Les vêtements blancs représentent la Rédemption, c’est-à-dire, un changement complet dans le caractère du converti. Ils symbolisent l’individu dont les vêtements ont été lavés dans le sang de l’Agneau.

La troisième chose dont Laodicée avait besoin : du collyre pour oindre ses yeux afin de voir. Nous avons vu, au début, que cette ville était reconnue pour son collyre. Jésus utilise ce symbole pour leur dire d’acheter un collyre spirituel afin de guérir leur aveuglement devant tous les bons conseils qu’Il était en train de leur donner. Un peu partout dans les Écritures, il y a mention de cette onction par l’Esprit qui ouvre nos yeux à la compréhension de la vérité de Dieu. L’apôtre Jean en parle aussi, dans sa première épître. Regardez ce qu’il nous dit ici : « Mais l’onction que vous avez reçue de lui, demeure en vous ; et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme cette même onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable, et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui, selon qu’elle vous a enseigné » (1 Jean 2:27).

Fantastique, plus besoin de sermons ! Hein ? N’est-ce pas ce qui est écrit ici ? Je regrette, mais ceci ne veut pas dire que l’on doive cesser de recevoir d’autres instructions de ceux que Dieu veut bien inspirer. Mais ce verset nous assure aussi que le chrétien qui réalise que son pasteur s’éloigne de la Parole de Dieu dans son enseignement peut, en toute confiance, quitter cette assemblée et se laisser guider par le Saint-Esprit dans toute la vérité, car il n’a plus besoin d’un homme voilé par Satan pour l’enseigner. Ce merveilleux passage biblique est simplement une confirmation de ce que le Saint-Esprit peut accomplir chez le véritable converti, par les enseignements directs de la Parole de Dieu que nous recevons. Car cette onction nous enseigne toutes bonnes choses, parce qu’elle est véritable. Elle n’est pas mensonge, car c’est la Parole de Dieu !

Si un individu n’a pas le Saint-Esprit en lui, pour ouvrir son esprit à la compréhension de la vérité, cette vérité va tomber dans l’oreille d’un sourd. Elle ne sera jamais comprise. Voilà pourquoi Jésus finit toutes les lettres en disant que celui qui a des oreilles écoute, prenant pour acquis qu’Il parle à des serviteurs animés par le Saint-Esprit. Parce que l’Apocalypse est écrite exclusivement pour Ses serviteurs. C’est ce qu’on découvre dès le premier verset du premier chapitre de ce livre. Le Saint-Esprit nous ouvre l’entendement pour saisir la Bible d’une façon rafraîchissante, merveilleuse et nouvelle. Ne vous découragez surtout pas si vous avez encore de la difficulté à comprendre certains passages. Demandez plutôt au Saint-Esprit d’activer votre esprit vers une meilleure compréhension de ce qui vous est enseigné.

Jésus explique ensuite aux Laodicéens comment arriver à acheter cet or, ces vêtements blancs et ce collyre. Vous avez ici un des plus beaux passages des Écritures, une offre venant de Jésus, remplie de Sa grâce, aux individus de cette Église pour changer. Aux versets 19 et 20, Il leur dit : « Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle et te repens. 20Voici, je me tiens à la porte, et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi. » Quelles belles paroles d’amour et d’intimité ! Jésus n’abandonne pas cette Église, elle Lui appartient et Il veut l’aider ! Malgré leurs faiblesses et leurs problèmes, Jésus leur dit : « Je vous aime ! Et parce que je vous aime, je vous reprends et je vous châtie. »

Ça me fait un peu penser à mon père qui, à l’occasion, quand j’avais fait un coup pendable, m’administrait une bonne claque là où la colonne vertébrale finit et le cerveau commence… ! Ensuite, il me disait : « Tu sais, je fais cela parce que je t’aime. » Après cela, il m’embrassait et moi aussi je devais l’embrasser, lui pour me montrer que tout se terminait là, et moi pour lui montrer que je ne lui en voulais plus. Il y avait quelque chose de très profond là-dedans. Et là, je partais en me tenant à deux mains la cheminée qu’il venait de me ramoner en me disant : « Ô, si seulement tu m’aimais un peu moins… » Aujourd’hui, mon père est décédé, mais quand je pense à ces choses, je me dis : « Merci, papa, de m’avoir tant aimé. »

Jésus leur parle ainsi, d’une façon directe, parce qu’Il aime cette Église et Il offre à ses membres une façon merveilleuse de s’en sortir en leur demandant de franchir trois étapes. Car la tiédeur peut se corriger. La première, c’est en créant chez eux cette sensation qu’Il était à l’extérieur de leur vie et frappait à la porte de leur cœur pour entrer. Quand la tiédeur s’installe chez un chrétien, sa vie devient mêlée au-dedans et il se crée un vide spirituel. Mais l’on ne peut pas demeurer indéfiniment dans cet état. Heureusement que le Saint-Esprit continue de travailler pour nous rappeler les événements heureux depuis notre conversion à Christ. Et nous en avons tous vécus, des événements qui nous ont tellement touchés que notre esprit réagit et soudainement, comme par miracle, on désire ardemment que Jésus reprenne Sa place au centre de notre vie, comme avant. Dieu seul peut accomplir un tel miracle.

La deuxième étape est très importante. Il faut désirer Lui ouvrir la porte. Jésus ne l’ouvrira jamais. Il ne forcera jamais le salut sur qui que ce soit. Mais Il l’offre gratuitement à ceux qui le désirent. Tout au long des Écritures, nous voyons Jésus S’offrir aux humains. Ce qu’Il déplore, c’est quand les gens refusent Son offre. Rappelez-vous la scène touchante, durant Sa dernière semaine à Jérusalem, alors que, du Mont des Oliviers, Jésus regarde cette ville rebelle et déclare : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ; et vous ne l’avez pas voulu ! » (Matthieu 23:37).

Il S’offre ici à Laodicée, ainsi qu’à tous ceux de notre époque qui ont lentement développé cette même sorte d’attitude laodicéenne. « Ô, si seulement, » dit Jésus, « ils voulaient ouvrir la porte de leur cœur et m’inviter à l’intérieur ! » Il faut L’inviter et Lui dire : « Entre dans ma vie, Seigneur ! Sois mon Sauveur, délivre-moi de mes péchés, mais surtout, délivre-moi de moi-même ! »  Parce que nous sommes trop souvent notre plus grand ennemi. L’orgueil est toujours là, alimenté par Satan, pour inciter même le converti à résister à l’humilité.

La troisième étape est très claire. Il va entrer, car Il nous le dit. On ne Le ressentira peut-être pas, au début, mais avec le temps, cela surviendra. « Si tu ouvres la porte, » nous dit-Il, « j’entrerai et je demeurerai avec toi, nous allons manger ensemble. » Quel beau portrait d’intimité où Jésus vient S’installer en permanence dans notre vie ! Se nourrir de Sa Parole, c’est manger régulièrement avec Notre Sauveur. Jésus nous déclare: « En vérité, en vérité je vous le dis : Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’aurez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui » (Jean 6:53-56). Comment se nourrir de Christ ? Il est la Parole faite chair et Il a dit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4:4).

Au verset 21 d’Apocalypse 3, Il fait une promesse extraordinaire aux vainqueurs : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et suis assis avec mon Père sur son trône. » Aux vainqueurs, Jésus leur donne l’assurance de régner avec Lui dans Son Royaume ! Il apporte, cependant, une distinction entre Son trône et celui du Père. Le trône du Père représente le gouvernement souverain de l’univers entier. Tout ce qui existe, incluant tout ce qui se fait sur la terre, est sous la juridiction du trône du Père. Quand Jésus eut fidèlement accompli tout ce que Son Père Lui avait demandé, Il a en effet accompli exactement ce que Dieu avait prédit à Ésaïe, Son prophète. « Ainsi en est-il de Ma Parole, qui sort de Ma bouche ; elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que j’ai voulu, et accompli l’œuvre pour laquelle Je l’ai envoyée » (Ésaïe 55:11).

Jésus était tout simplement la Parole de Dieu vivant dans la chair humaine et non la deuxième personne d’une trinité. « Et la Parole [de Dieu] a été faite chair, et a habité parmi nous » (Jean 1:14) L’œuvre pour laquelle Dieu L’a envoyé était d’apporter le salut aux humains, en versant Son sang pour la rédemption de leurs péchés. Quand Sa mission fut accomplie, Jésus, la Parole de Dieu dans la chair maintenant glorifiée par une résurrection, est retourné au Père. Il est donc évident que la Parole qui est sortie du Père est maintenant revenue vers Lui, pour S’asseoir sur le trône d’où Elle était partie. Voilà pourquoi Jésus a pu, en toute confiance, déclarer : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. » Il est donc allé S’asseoir sur le trône de Son Père, en tant que la Parole du Père revenue à Lui. Seul Jésus avait le privilège unique de pouvoir faire cela.

Mais Jésus a aussi hérité d’un trône, qu’Il appelle Son trône ! Dans les Écritures, il est appelé le trône de David. Dans Luc 1:32, l’ange Gabriel a dit ceci à Marie, en parlant de Jésus : « Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père. 33Il régnera éternellement… » Jésus ne S’est jamais marié et n’a laissé aucune descendance. Il a été mort pendant trois jours, a ressuscité et vit éternellement. Cette prophétie par l’ange Gabriel est donc accomplie. La descendance de David par Salomon s’est terminée avec Jésus, et le trône de David Lui appartient. Il était alors tout à fait correct pour Jésus de déclarer, dans les années 90, que le vainqueur pourrait S’asseoir sur Son trône, légué par David, car il Lui appartenait déjà pour l’éternité.

Satan, en passant, n’occupe pas ce trône présentement, comme plusieurs prédicateurs voudraient nous le faire croire, en attendant le retour de Jésus. Jésus ne viendra pas S’asseoir sur un trône souillé par Satan. Sortez-vous cela de la tête tout de suite ! Satan a son propre trône au Musée de Pergame, en Allemagne, si vous avez lu le message sur Pergame (D.003). Spirituellement parlant, Satan a son trône où il s’installe, pour tenter d’accomplir son œuvre de destruction du plan de Dieu. Il y a des indications qu’un temple sera probablement construit à Jérusalem, selon une entente passée avec le gouvernement israélien et l’ONU. Le Vatican, semble-t-il, planifie de déménager le « saint-siège » de Rome à Jérusalem. Reste à savoir comment les Juifs sionistes accueilleront ce programme… Voilà des choses que tout chrétien converti devrait surveiller de très près.

Notez maintenant ce que Jésus dit au verset 22 : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit [à Laodicée ? Non, ce qu’Il dit] aux Églises. » Les sept ! Le chrétien doit étudier ce que Jésus dit aux sept Églises ; et s’il découvre que son attitude ressemble à une de ces Églises, il ou elle doit demander à l’Esprit Saint de lui montrer comment vaincre cette attitude. Voilà pourquoi Jésus S’occupe d’abord de Ses serviteurs, avant de nous dévoiler ce qui arrivera dans le monde. Il existe un vieux dicton qu’un homme averti en vaut deux. Dieu nous donne Ses instructions, d’abord pour nous exhorter à corriger nos défauts, et ensuite il nous prépare à affronter les temps extrêmement difficiles qui approchent à grand pas. Lorsque le monde entier sera saisi de panique, les serviteurs de Jésus avanceront vers le Royaume d’un pas sûr et confiant.

C’est étrange comment la majorité des dénominations sautent par-dessus ces messages aux Églises, sauf peut-être celle à Philadelphie, parce qu’elles sont convaincues d’être toutes les seuls « Philadelphiens ». Sachez mes chers amis que cette attitude même est laodicéenne ! Et pour ce qui est de la protection divine, sept années dans les nuages, ça vous va ? Donc, ces messages aux Églises ne seraient pas pour eux. Tous semblent beaucoup plus intéressés de voir la destruction du monde méchant, par ces trompettes et ces plaies. Ce serait beaucoup plus motivant que de travailler sur leur propre caractère, afin de devenir de meilleurs serviteurs. Laissez-moi vous mettre en garde. Si nous ne voulons pas nous ramasser dans le monde, riches et confortables, séduits par Satan, il est grand temps que nous écoutions tous ce que Jésus a dit aux Églises. Je plains les pauvres gens qui me disent : « Mon idée est faite. Ne me mélange pas avec des preuves ! » Ce monde aveuglé n’a aucune idée de ce qui s’en vient.

À chaque Église, Jésus déclare : « Celui qui vaincra… » Mais remarquez : Il ne nomme pas l’Église en question. Donc, les promesses aux Églises concernent TOUS les vainqueurs, dans TOUTES les Églises. Sept est le chiffre de la plénitude, de la récompense divine aussi, à ceux qui persévéreront jusqu’à la fin.

Alors, chaque vainqueur aura comme bénédiction de pouvoir manger de l’arbre de vie qui est dans le Paradis de Dieu (nous avons vu cela dans la lettre à Éphèse) ; étant immortels, nous n’aurons pas à souffrir la seconde mort (comme nous avons vu dans Smyrne) ; nous recevrons la manne cachée, ainsi qu’un caillou blanc sur lequel sera écrit le nom nouveau de chaque chrétien que personne ne connaît, sauf celui qui le recevra (nous avons vu cela dans Pergame) ; nous aurons autorité sur les nations, elle nous sera donnée par nul autre que Jésus, l’Étoile du matin (nous avons vu cela dans Thyatire) ; nous serons revêtus de vêtements blancs et notre nom ne sera jamais effacé du livre de vie, car Jésus va confesser notre nom devant Son Père et devant Ses anges (nous avons vu cela dans Sardes) ; nous serons une colonne dans le Temple de Dieu, nous ne serons jamais expulsés de ce Temple, car nous aurons Son nom écrit sur nous, le nom de la ville de Dieu, la nouvelle Jérusalem, nous aurons aussi le nom nouveau que Jésus portera (nous avons vu cela dans Philadelphie) ; et finalement, nous pourrons nous asseoir avec Jésus sur Son trône (comme nous venons de le voir).

En attendant d’être comblés de tous ces honneurs, Jésus nous demande simplement de persévérer dans la foi, de nous laisser guider par le Saint-Esprit, de vivre selon Sa vérité et d’être, par notre comportement, le sel et la lumière dans ce monde de ténèbres. Un monde qui sera un jour complètement renouvelé et dans lequel nous allons tous régner avec Jésus.