D.112 – Conspiration de l’Antichrist – Partie 8

 

Dans l’antre du diable

Huitième partie

47. Le rôle du Vatican dans l’instigation de la Première Guerre Mondiale

Le pape, qui s’affiche comme un homme de paix, est, en réalité, un homme de guerre qui instigua la Première Guerre Mondiale. L’Église catholique romaine a toujours ressenti une haine viscérale envers l’Église orthodoxe de l’Est. La Serbie est un pays à prédominance orthodoxe. Le pape Pie X, par le biais de ses diplomates, tenta de persuader l’Autriche/Hongrie de « punir » la Serbie.[1] Lorsque l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche/Hongrie, héritier présumé au trône d’Autriche et de Hongrie, fut assassiné à Sarajevo par un étudiant macédonien, Gravillo Princip, le 28 juin 1914, le pape sauta sur l’opportunité pour pousser l’Empereur catholique Francis Joseph d’Autriche/Hongrie à déclarer la guerre à la Serbie. Le chargé d’affaires bavarois du Vatican, le baron Ritter, écrivit ce qui suit à son gouvernement :

« Le pape est d’accord pour que l’Autriche traite sévèrement la Serbie. Il n’a pas une grande opinion des armées russes et françaises et il est d’avis qu’elles ne seraient pas d’une grande efficacité dans une guerre contre l’Allemagne. Le cardinal-secrétaire d’État ne voit pas quand l’Autriche pourrait faire la guerre si elle ne se décide pas maintenant. »[2]

Le 28 juillet 1914, l’Autriche/Hongrie déclarait la guerre à la Serbie, ce qui plongea toute l’Europe dans la Première Guerre Mondiale. À cause du rôle joué par le Vatican dans l’instigation de la Première Guerre Mondiale, les Alliés ne permirent pas sa présence à la table de conférence quand le traité de Versailles fut signé, en 1919.[3] Il est intéressant de constater que ce fut l’Italie, le plus catholique des pays européens, qui insista pour que l’on exclut le Vatican. Par l’article XV du pacte de Londres du 26 avril 1915, qui définit la participation de l’Italie dans la guerre, le baron Sonino exigea que les alliés s’opposent à toute intervention du Vatican dans les accords de paix.[4]

48. Le communisme catholique

Non seulement Rome initia-t-elle la Première Guerre Mondiale, mais elle fut aussi l’instrument de la révolution bolchevique. Bien que l’Église catholique s’opposât publiquement au communisme, elle l’aida financièrement de façon secrète et encouragea à tout bout de champ la révolution communiste en Russie.[5] En avril 1917, Lénine et plusieurs de ses révolutionnaires clés furent transportés à travers l’Allemagne dans un des tristement célèbres trains fermés.[6] Diego Bergen, Allemand catholique romain formé à l’école jésuitique, fut l’homme principalement responsable des arrangements du voyage de Lénine à travers l’Allemagne vers la Russie.[7] Bergen devint plus tard ambassadeur de l’Allemagne au Vatican sous la République de Weimar et l’Allemagne d’Hitler.[8]

Bien sûr, le Vatican s’attendait à être payé de retour pour son aide financière et logistique aux communistes. Entre 1917 et 1924, le Vatican entreprit des accords secrets avec Lénine, lesquels assuraient le soutien du Vatican aux communistes si ceux-ci supprimaient l’Église orthodoxe russe et faisaient de l’Église catholique la religion officielle de Russie.[9] Les immenses richesses et possessions de terres de l’Église orthodoxe devaient être transmises à l’Église catholique romaine dans leur totalité.[10] En fin de compte, cependant, Lénine et ses successeurs dupèrent le Vatican en prenant son argent, mais en se rangeant du côté de l’Église orthodoxe.[11] Cela fit évidemment des communistes russes les ennemis du Vatican. Rome chercha vengeance en utilisant les Nazis pour envahir la Russie durant la Deuxième Guerre Mondiale.

Les bonzes du Vatican échouèrent à la Première Guerre Mondiale. Ce qu’ils ne purent accomplir dans la guerre, ils le réalisèrent par l’intrigue et la diplomatie. Le Vatican et les communistes travaillent à nouveau étroitement ensemble vers leur but ultime de domination mondiale.[12] L’ancien Jésuite Alberto Rivera découvrit que le Général Jésuite de son époque était maçon et communiste.[13] Le pape Jean-Paul II est un communiste marxiste qui a continué la progression entreprise par les papes Jean XXIII et Paul VI en direction d’un catholicisme marxien.[14] Quoique Paul VI ait cultivé des liens étroits avec Moscou, Jean-Paul II a choisi un communisme catholique plus indépendant de Moscou. C’est sa cassure avec Moscou qui a causé la tentative d’assassinat à son égard, le 13 mai 1981.

Dans les premiers jours de la révolution communiste à Cuba, les évêques et les prêtres catholiques à Cuba dénoncèrent le communisme. De nombreux prêtres catholiques furent emprisonnés ou exilés par Fidel Castro. Toutefois, après l’attaque initiale des communistes sur les prêtres anti-communistes, l’Église catholique romaine, en tant qu’institution, se rapprocha beaucoup du régime communiste sous Castro. Depuis le début des années ’60, l’Église de Rome a fermement refusé d’élever la voix contre les crimes commis sous le régime communiste de Cuba. En fait, l’Église catholique a plutôt œuvré à aider les communistes cubains. Dans les années ’60, une lettre pastorale signée par la plupart des évêques catholiques cubains, mais pas par tous, condamna le blocus américain à l’endroit de Cuba et demanda au peuple de Cuba d’œuvrer à la bonne marche de la révolution communiste.[15] Certains prêtres catholiques refusèrent bravement de lire la lettre pastorale à leurs congrégations. L’Église catholique montrait ses vraies couleurs. Monseigneur Cesar Zachi était l’ambassadeur du Vatican à Cuba. Comme représentant officiel de l’Église catholique, Zachi soutint avidement le communisme de Fidel Castro. Zachi exalta les vertus de la révolution communiste et demanda sans discontinuer aux jeunes gens de Cuba de se joindre à la milice révolutionnaire communiste. Comme de fait, Fidel Castro fut invité d’honneur à la consécration épiscopale de Zachi.

Même quand ses propres prêtres catholiques sont battus et torturés, la hiérarchie catholique romaine ferme les yeux sur la brutalité des communistes cubains. Par exemple, Miguel Angel Loredo, prêtre catholique, fut arrêté par les Cubains et envoyé en prison. Il fut rudement battu par les gardes de la prison cubaine et hospitalisé. Lorsque les nouvelles de sa rossée se répandirent, un fonctionnaire cubain, Carlos Rafael Rodriguez, appela le nonce catholique, Cesar Zachi, au Ministère cubain des Affaires étrangères où il eut une conférence privée avec lui. Après la conférence, Zachi, en tant que porte-parole officiel à Cuba pour le compte du Vatican, annonça que la révolution avait été fort généreuse envers Loredo et l’avait bien traité puisqu’il n’avait pas été gardé en prison, mais dans une petite ferme où il se vouait au travail paisible de plantation de laitue et de radis. Par cette supercherie, l’Église catholique pervertit la vérité afin de cacher au monde le barbarisme du régime communiste.[16]

Le Vatican et les communistes cubains entretiennent des liens étroits depuis maintenant près de 30 ans. Fidel Castro fut invité d’honneur du pape Jean-Paul II au Vatican, en novembre 1996, et le pape a retourné la visite de Castro en se rendant à Cuba en janvier 1998. Les deux rencontres furent marquées par la cordialité, ce qui en dérouta plusieurs parmi la communauté cubaine étasunienne qui ne comprend toujours pas les liens étroits entre les communistes et le Vatican. Le pape Jean-Paul II a condamné l’embargo commercial contre Cuba. Dans une interview accordée au journaliste italien Jas Gawronski, Jean-Paul II a dit ceci en rapport avec le communisme : « Le communisme a connu des succès dans le siècle présent en réaction contre un certain type de capitalisme sauvage débridé que nous connaissons tous très bien. » Apparemment, il n’est pas l’anti-communiste que le monde de la presse voudrait nous faire croire.

Pas surprenant que l’Église catholique supporte les régimes communistes, car la philosophie politique qui filtre des encycliques papales et des édits de concile est que tous les biens sont communs à tous, et que la propriété privée doit être subordonnée à ce principe. C’est l’essence même du communisme et du fascisme. Dans un état communiste, le gouvernement est propriétaire de tout ; dans un état fasciste, le peuple est propriétaire des biens, mais le gouvernement contrôle ce qui est permis au propriétaire de faire avec son bien. Le pape Pie XI explique la position de l’Église romaine :

« Si la loi naturelle et divine est observée, l’autorité publique, pour le bien commun, peut spécifier plus précisément ce qui est admis et ce qui est illicite pour les propriétaires de biens dans l’utilisation de leurs possessions. L’histoire a prouvé que le droit de propriété, comme d’autres éléments de la vie sociale, n’est pas d’une rigidité absolue. »[17]

Le pape Pie XI déclare plus loin :

« Le socialisme incline et, jusqu’à une certaine mesure, approche des vérités que la tradition chrétienne [catholique] a toujours tenues pour sacrées ; car il ne peut être nié que ses exigences se rapprochent parfois grandement de celles sur lesquelles insistent avec justesse les réformateurs chrétiens de la société. » [Pie XI, Quadragesimo Anno, 109 (1931).][18]

La philosophie communiste de l’Église catholique romaine est inextricablement tissée dans la structure politique de l’Église de Rome. Ce n’est pas quelque chose que l’on pourra modifier par un changement à la tête du Vatican. Les doctrines de la religion catholique sont au cœur de sa philosophie politique collective communiste. Le léopard catholique ne transformera pas ses taches, parce qu’il ne le peut pas.

L’Armée républicaine d’Irlande (Irish Republican Army – IRA) est un exemple de l’influence communiste mondiale du Vatican. L’IRA a été fondée en 1969 en tant que bras terroriste clandestin du Sinn Fein, mouvement politique catholique romain dont l’action vise à soumettre l’Irlande protestante du Nord à l’autorité de la majorité irlandaise catholique romaine. L’IRA est guidée par la main caché des Jésuites. Les dogmes de l’IRA sont fondés sur la doctrine catholique et, par conséquent, l’IRA a une orientation résolument marxiste. Les activités terroristes criminelles de l’IRA comprennent les bombardements, les assassinats, le kidnapping, l’extorsion et le vol, qui sont perpétrés contre les chrétiens protestants vivant en Irlande du Nord et sous le gouvernement britannique.[19]

L’IRA est inter relié avec d’autres organisations terroristes communistes. Par exemple, le 6 mai 2002, il a été révélé que les Rebelles Communistes Marxistes de Colombie (RCMC) ont eu des réunions pendant au moins les premiers trois ans avec plus d’une douzaine de membres du Sinn Fein et de l’IRA qui leur ont fourni de l’information sur l’art de faire des bombes et les ont guidés dans d’autres activités de terreur. Dans un témoignage congressiste devant la Maison américaine des Représentants du Comité des Relations Internationales, le général colombien Fernando Tapias, directeur de l’équipe des dirigeants conjoints de Colombie, attribue à la formation de l’IRA chez les rebelles marxistes les bombardements de 320 tours électriques, 30 ponts et l’explosion de 46 voitures, ayant causé la mort de 400 policiers et officiers militaires colombiens. [20]

49. Les Nazis, inspirés des Jésuites

L’Église catholique est comme une cinquième colonne dans chaque pays où elle est située. « Cinquième colonne » est un terme employé pour décrire un groupe envoyé pour amollir le pays qu’on veut envahir. Par exemple, dans la France de la Deuxième Guerre Mondiale, la cinquième colonne catholique, appelée « Action catholique », opéra au nom des nazis avant et pendant l’invasion allemande de la France. L’Action catholique fit la propagation du fascisme vis-à-vis du peuple pour que celui-ci l’accepte et ne résiste pas à l’invasion de l’Allemagne. Elle fut plutôt efficace… la France tomba en 30 jours ! Pierre Laval, comte du pape et président du gouvernement de Vichy, dit ce qui suit à la Radio nationale de France, le 2 janvier 1943 : « Je souhaite la victoire de l’Allemagne. Il paraît étrange, n’est-ce pas, d’entendre le vaincu souhaiter la victoire du vainqueur. C’est que nous ne vivons pas une guerre comme les autres. Nous sommes dans une véritable guerre de religion ! Oui, une guerre de religion. »[21]

L’Action catholique convainquit si efficacement les catholiques belges que le fascisme était une bonne chose que huit belges sur dix ayant collaboré avec les Nazis allemands étaient catholiques.[22]

Le catholique romain Otto Strasser fut un des fondateurs du Parti nazi. Strasser révéla, dans son livre intitulé Hitler et moi, que l’infâme bouquin de propagande nazi Mein Kamf, censément écrit par Adolf Hitler, ne fut pas, en fait, rédigé par Hitler. D’après Strasser, Mein Kamf fut anonymement écrit pour Hitler par un prêtre Jésuite du nom de Bernhardt Stempfle.[23]

Hitler et ses nazis travaillèrent de concert avec le Vatican par l’intermédiaire des Jésuites. En 1933, l’Allemagne signa un concordat avec le Vatican. Franz Von Papen, représentant d’Hitler à la signature du concordat, déclara que « [l]es termes généraux du Concordat furent plus favorables que tous les autres accords similaires signés par le Vatican (…) le Chancelier Hitler me demanda d’assurer le secrétaire d’État papal (le cardinal Pacelli) [qui devint plus tard le pape Pie XII] qu’il musellerait immédiatement le clan anticlérical. »[24] Il y avait, à ce moment-là, 45 camps de concentration en Allemagne, détenant 40 000 prisonniers.[25] Apparemment, une partie des accords voulaient qu’Hitler balaie les forces anti-vaticanes et Rome allait soutenir l’Allemagne nazie. Ce devait être une Inquisition des temps modernes.

Après être devenu le leader fasciste d’Italie, Mussolini prit note d’une réunion qu’il eut avec le pape Pie XI dans laquelle il citait le pape qui aurait dit : « Je suis heureux que la comptabilité ait été rétablie entre le Parti fasciste et l’Action catholique. Mieux, les difficultés ont disparu pour les catholiques. Or, je ne vois, dans toute la doctrine fasciste — avec son affirmation des principes de l’ordre, de l’autorité et de la discipline — rien qui soit contraire aux conceptions catholiques. »[26]

Après avoir signé le concordat avec l’Allemagne nazie, le pape Pie XI se mit à y réfléchir. Il vit la guerre se profiler à l’horizon et décida de dénoncer publiquement Hitler et Mussolini.[27] Il s’arrangea pour rendre sa dénonciation publique le 12 février 1939, à la veille de la Deuxième Guerre Mondiale.[28] Cela aurait eu un effet dévastateur sur les plans de conquête de l’Europe des Allemands et des Italiens, parce qu’un tiers des Allemands étaient fervents catholiques, sans parler des millions d’autres catholiques partout en Europe. Toutefois, Pie XI devint soudainement très malade et mourut le 10 février 1939, moins de 48 heures avant qu’il ait prévu donner son discours public dénonçant le nazisme et le fascisme.[29] Bon nombre croient que Pie XI a été empoisonné. Toutes les copies du discours que se proposait de donner Pie XI furent détruites dans les minutes précédant sa mort. Même le manuscrit original écrit de sa main disparut mystérieusement du bureau papal.[30] Le Secrétaire d’État du pape, le cardinal Pacelli, était une des personnes ayant libre accès à l’étude papale.[31] Le cardinal Pacelli négocia le concordat avec l’Allemagne nazie et devint le successeur du pape Pie XI, le pape Pie XII. C’était un ardent supporteur des Nazis.

Hitler modela l’organisation de son Parti nazi sur celle de l’Église catholique. D’ailleurs, il déclara :

« J’ai beaucoup appris de l’Ordre des Jésuites (…) Jusqu’à maintenant, il n’y a rien eu de plus grandiose sur terre que l’organisation hiérarchique (sic) de l’Église catholique. J’ai transposé une bonne part de cette organisation dans mon propre parti. Je vais vous dévoiler un secret (…) Je suis en train de fonder un Ordre (…) dans les « burgs » de mon ordre, nous allons susciter une jeunesse qui va faire trembler le monde. »[32]

Hitler coupa court et expliqua qu’il ne pouvait en dire davantage. Il ne révéla pas l’identité de la redoutable organisation à ce moment-là. En fait, il se référait à la Schutzstaffel, plus connue en tant que les SS. Le général Walter Schellenberg, ancien chef du contre-espionnage allemand (Sicherheisdienst ou SD), expliqua, après la guerre :

« L’organisation SS (sic) a été constituée par Himmler selon les principes de l’Ordre des Jésuites. Leur réglementation et les Exercices spirituels prescrits par Ignace de Loyola ont servi de modèle que Himmler tenta de copier exactement. »[33]

Le général Schellenberg révéla que les échelons supérieurs des SS étaient envoyés en retraite une fois l’an au château de Wewelsburg, en Westphalie, pour participer aux « méditations » imaginées par Ignace de Loyola, fondateur des Jésuites.[34] Hitler a dit : « Je peux voir en Himmler notre Ignace de Loyola ».[35] Gardez à l’esprit qu’Himmler était le Reichsfuhrer SS (Chef suprême des SS). Ce titre était considéré comme l’équivalent du « Général » des Jésuites.[36] Himmler était aussi en charge de la police secrète allemande, connue sous le nom de Gestapo. Le Général Jésuite, le comte Halke von Ledochowski, arrangea une unité spéciale au sein du Service Central de Sécurité SS où la plupart des postes principaux étaient comblés par des prêtres catholiques romains portant la chemise noire de l’uniforme SS. Le chef de cette unité spéciale était l’oncle d’Heinrich Himmler, qui était un prêtre Jésuite.[37] Les SS furent à l’avant-garde de l’inquisition contre les Juifs et autres ennemis de l’Église catholique en Allemagne, en supervisant l’extermination barbare de millions de gens.

Hitler, Goebbels, Himmler et beaucoup de membres de la vieille garde du Parti nazi étaient des catholiques romains. Nous devons souligner que chacun d’eux, comme une majorité du leadership nazi, avaient des ancêtres juifs ; la signification de ce fait sera abordée dans un chapitre subséquent. Franz Von Papen, ancien chancelier d’Allemagne, chambellan secret du pape et ressort moteur du concordat entre l’Allemagne et le Vatican, a dit : « Le Troisième Reich est le premier pouvoir mondial qui, non seulement reconnaît, mais met également en pratique les grands principes de la papauté. »[38]

Qu’est-ce que les apôtres de l’obéissance aveugle, les Jésuites, ont écrit en regard du mouvement nazi ? Ils soulignèrent à chaque occasion la réalité voulant que le Mouvement nazi et le catholicisme romain soient une seule et même chose. Par exemple, le théologien jésuite Michaele Schamaus, dans L’Empire et l’Église, sa série d’études de 1933 sur le sujet, a dit ce qui suit :

« L’Empire et l’Église est une série d’écrits qui devrait aider l’érection du Troisième Reich car il réunit un état national-socialiste au christianisme catholique (…) Le mouvement national-socialiste est une protestation des plus vigoureuses et massives contre l’esprit des 19e et 20e siècles (…) Un compromis entre la foi catholique et la pensée libérale est impossible (…) Rien n’est plus contraire au catholicisme que la démocratie (…) Le réveil de la signification de la “stricte autorité” ouvre à nouveau le chemin à la véritable interprétation de l’autorité ecclésiastique (…) La défiance contre la liberté se trouve dans la doctrine catholique du péché originel (…) Les commandements du national-socialisme et ceux de l’Église catholique ont les mêmes visées. »[39]

Kurt Gerstein, membre clandestin de l’opposition évangélique contre Hitler, devint officier SS dans le but de découvrir le secret des camps d’extermination et de le dire au monde. Il apporta son rapport au représentant personnel du pape à Berlin. Quand l’attaché du pape s’aperçut pourquoi Gerstein voulait le voir, il refusa de le recevoir. Il était primordial que le Vatican cache son implication. Il ne pouvait se permettre que quelqu’un parcoure le monde en disant que le pape connaissait le génocide et qu’il demeurait quand même silencieux. Le pape n’avait pas besoin que Gerstein lui dise ce qui se passait en Allemagne. Il y avait des dizaines de milliers de prêtres dans toute l’Europe. Ils voyaient des maisons vidées, des villages entiers déportés. Ils entendaient les confessions des SS nazis catholiques, et des renseignements de première main étaient envoyés au Vatican par ses propres diplomates.[40] Les prêtres catholiques, suivant les ordres reçus du Vatican, prenaient une part active dans l’extermination des Juifs.

Dans son ouvrage de 1937 appelé Grande Apologétique, l’abbé catholique Jean Vieujean déclare : « Pour accepter l’Inquisition dans son principe, il suffit d’avoir une mentalité chrétienne [catholique], et c’est ce qui manque à beaucoup de chrétiens… L’Église n’a pas de ces timidités. »[41]

La partie nord de l’Allemagne était à prédominance protestante. La source et la place forte du mouvement nazi en Allemagne, était donc en Bavière, au sud de l’Allemagne, qui était à prédominance catholique. Les catholiques romains allemands se joignirent en masse au Parti nazi et soutinrent le régime hitlérien avec enthousiasme. Les catholiques étaient habitués au gouvernement autoritaire dans leur vie religieuse, ce qui en fit naturellement de fervents supporteurs du gouvernement civil nazi autoritaire.[42] « Le catholique allemand soutint les guerres d’Hitler, non seulement parce qu’un tel support était obligatoire par les dirigeants nazis, mais aussi parce que ses leaders religieux l’y appelaient formellement (…) Par l’exemple et l’encouragement public, la presse et les organismes catholiques formulèrent leur engagement total à la cause de la nation. »[43]

50. L’Inquisition catholique romaine contre les Serbes

En Yougoslavie, durant la Deuxième Guerre Mondiale, le pendant fasciste des nazis d’Allemagne était les Oustachis. Les Oustachis étaient composés presque exclusivement de Croates catholiques romains. Lorsque l’Allemagne envahit la Yougoslavie, en 1941, Hitler installa Ante Pavelic à la tête d’un état fantoche croate grandissant. Pavelic fut le brutal fondateur des Oustachis. Aussitôt que Pavelic fut amené au pouvoir, le génocide des Serbes commença en Croatie. Les Oustachis furent responsables du génocide d’un nombre indéterminé de Juifs et de 750 000 Serbes au cour d’une période de quatre ans.[44] On donna à de nombreux Serbes l’opportunité de se convertir au catholicisme romain pour éviter l’exécution. Les Juifs, de leur côté, ne se virent point donner l’option de la conversion à cause de la politique du gouvernement croate catholique sur les non-Aryens. L’archevêque catholique Stepinac de Croatie signa et diffusa le circulaire officiel du gouvernement croate (#11.530 août 1941) expliquant la politique à l’encontre d’une permission de conversion des Juifs au catholicisme romain.[45] Les prêtres catholiques, principalement les franciscains, furent aux premières lignes du massacre des Juifs et des Serbes dans toute la Croatie, durant la guerre.[46]

Il était inscrit dans la politique et la pratique du gouvernement oustachi de balayer l’Église orthodoxe serbe. Si un Serbe ne se convertissait pas au catholicisme, sa propriété était confisquée et il était soit exécuté ou envoyé à un camp de prisonniers vers une mort retardée, mais non moins certaine. Les Oustachis catholiques romains torturaient souvent leurs proies avant de les assassiner brutalement. À Korenica, des centaines de personnes furent torturées à mort en ayant les oreilles et le nez coupés. Les tortures les plus fréquemment appliquées étaient la rossée, la disjonction des membres, les yeux crevés et les os rompus. Les hommes étaient forcés de tenir des briques brûlantes, danser sur du fil de fer les pieds nus, et porter une couronne d’épines. On leur plantait des aiguilles sous les ongles et on leur mettait des allumettes enflammées sous le nez. Plusieurs femmes furent écartelées et, pour varier le spectacle, les bras étaient disloqués au lieu des jambes. Il n’y a pas une cruauté que les brutes bestiales oustachis catholiques ne mirent pas à exécution.[47]

L’extermination des Serbes et des Juifs fut planifiée dès le début de l’établissement de la Croatie. Le 21 mai 1941, le « père » franciscain Simic dit à un général italien, en parlant de la prise de possession par Simic de l’autorité civile de Kinin, que Simic était là pour amener la politique du gouvernement oustachi qui consistait à « tuer tous les Serbes dans le plus court laps de temps possible. »[48]

Les prêtres catholiques figuraient de manière prédominante parmi les leaders fascistes croates. Les réunions fascistes étaient souvent précédées de services religieux catholiques, et les drapeaux catholiques étaient portés dans les processions fascistes.[49] Les prêtres catholiques romains encouragèrent le génocide. Banko Ustro, préfet de Gugojno, se rendit chez Silvije Frankovic pour confesser le meurtre de 14 Serbes. Frankovic dit à Ustro : « Une fois que vous en aurez liquidé quarante, venez ensuite au confessionnal et je vous les pardonnerai tous. »[50]

Le clergé catholique romain, au sein du gouvernement croate, dirigea activement l’Inquisition en Croatie. Abbot Dionis, chef du Département religieux, annonça, lors d’une réunion politique à Stanza : « Aujourd’hui, il n’est pas considéré comme un crime de tuer un enfant de sept ans s’il interfère avec notre gouvernement oustachi. »[51] Le père Bozidar Bralow, connu pour la mitrailleuse qui lui servait de compagne constante, fut accusé d’avoir dansé autour des cadavres de 180 Serbes massacrés à Alpasin-Most.[52] Des prêtres franciscains tuèrent des gens de manière individuelle, mirent le feu à des maisons et pillèrent les alentours à la tête de bandes oustachis en maraude.[53] Un reporter italien fut témoin d’un prêtre catholique (franciscain) exhortant de son crucifix une bande d’Oustachis déchaînés, au sud de Banja Luka.[54]

Le 22 juillet 1941, le fervent catholique Dr Mile Budak, ministre croate de l’Éducation et des Cultes, dit :

« Le mouvement des Oustachis est fondé sur la religion. Pour les minorités — les Serbes, les Juifs et les Gitans — nous avons trois millions de cartouches. Nous tuerons une partie des Serbes. Nous en transporterons une autre partie, et le reste sera forcé d’adopter la religion catholique romaine. Ainsi, notre nouvelle Croatie sera débarrassée de tous les Serbes de son milieu afin de devenir à cent pour cent catholique d’ici dix ans. »[55]

Non seulement le clergé catholique guida-t-il l’Inquisition, mais il prit également part dans l’exécution des Serbes et des Juifs. Le moine franciscain catholique, Miroslav Filipovic-Majstorovic, du monastère jouxtant Banja Luka, fut le commandant du camp de prisonniers de Jasenovac pendant quatre mois, à l’automne de 1941. Durant ce temps, il vit à ce que 40 000 personnes soient liquidées, en exécutant beaucoup lui-même de sa propre main. On l’appelait Fra Sotona (Frère Diable). Il n’était pas le seul franciscain dans le camp de prisonniers, il était assisté dans ses assassinats par : Brkljanic, Matkovic, Matijevic, Brekalo, Celina et Lipovac.[56]

Les autorités civiles se soumettaient aux prêtres catholiques quand il fallait décider du sort des Serbes. Par exemple, Ljubica Zivanovic, de Borono, en appella au chef de police de Borono de la vie de ses filles, qui avaient été envoyées au camp de prisonniers. Le chef, sachant que le gouvernement ne faisait qu’exécuter les souhaits du Vatican, la référa au prêtre catholique Andjelko Gregic. Gregic lui dit que, parce que ses filles n’avaient pas accepté de se convertir à la religion catholique romaine, il ne pouvait rien faire pour elles. Il dit aussi à Zivanovic qu’elle souffrirait du même sort que ses filles si elle ne se convertissait pas à la religion catholique romaine.[57]

Les Serbes étaient menacés de la peine de mort pour qu’ils se convertissent au catholicisme romain. En outre, les prêtres de l’Église catholique romaine exigeaient le paiement de 170 kunas pour la conversion.[58] Grâce à ce cachet, les prêtres romains se firent un gros pactole.

Le 30 mars 1998, le U.S. News and World Report identifia quelques membres du clergé catholique qui participèrent à l’Inquisition catholique romaine en Croatie :

« Il est de registre historique que l’Église catholique croate était étroitement mêlée aux Oustachis. Dès les premières années de la Deuxième Guerre Mondiale, les prêtres catholiques surveillèrent les conversions forcées des Serbes orthodoxes sous l’égide de l’état oustachi ; les frères franciscains diffusèrent la propagande. Plusieurs haut-officiers catholiques en Yougoslavie furent plus tard inculpés de crimes de guerre. Cela comprenait le Frère Dragutin Kamber, qui ordonna le massacre de près de 300 Serbes orthodoxes ; l’Évêque Ivan Saric, de Sarajevo, connu comme le « bourreau des Serbes » ; et l’évêque Gregory Rozman, de Slovénie, collaborateur nazi recherché. Un procès tenu par la Commission des Crimes de Guerre de Yougoslavie, en 1946, aboutit à l’accusation d’une demie douzaine de prêtres oustachis, parmi lesquels l’ancien franciscain Miroslav Filipovic-Majstorovic, commandant du camp de concentration de Jasenovac où les Oustachis torturèrent et massacrèrent des centaines de milliers de gens avec une brutalité qui choqua même les nazis. »

Dans toute la Croatie, il est rendu compte que seulement deux hommes dans la hiérarchie catholique protestèrent contre le génocide. Alois Misic, évêque catholique de Mostar, protesta contre le génocide dans sa lettre pastorale du 30 juin 1941, et J. Loncar, prêtre catholique de Zagreb, dans un sermon donné le 23 août 1941, dénonça les crimes homicides du gouvernement oustachi catholique. Loncar fut condamné à mort pour son action héroïque. La sentence fut plus tard commuée en emprisonnement à vie et aux travaux forcés.[59] Je ne sais pas ce qui est arrivé à Misic, si même il lui est arrivé quelque chose. Puisse l’histoire faire honneur à leurs actes de protestation.

Avro Manhattan, ancien commentateur à la BBC et expert en ce qui a trait au Vatican, résume ainsi la leçon à tirer de la Croatie dans la Deuxième Guerre Mondiale :

« [En Croatie] l’Église catholique [a érigé] un État en complet accord avec tous ses dogmes. Il en a résulté un monstre se déclarant la puissance armée de deux totalitarismes : le totalitarisme d’un État fasciste impitoyable et le totalitarisme du catholicisme (…) Le caractère unique de l’État catholique indépendant de Croatie repose précisément sur ceci : il fournit un modèle, en miniature, de ce que l’Église catholique, si elle en avait le pouvoir, voudrait voir se réaliser en Occident et, en vérité, partout. Ce devrait être, comme tel, soigneusement examiné. Car l’importance (…) est des plus grandes pour tous ceux qui aiment la liberté dans le monde. »[60]

L’archevêque Stepanic était en parfait accord avec les plans de génocide de Pavelic. Le journal personnel de Stepanic raconte que, le 16 avril 1941, il eut une réunion avec Pavelic dans lequel ce dernier affirma clairement son intention « de ne pas démontrer de tolérance envers l’Église orthodoxe serbe ».[61] Dans son journal personnel, Stepanic commenta que la déclaration de Pavelic indiquait chez lui un « catholique sincère ».[62] Ce soir-là, Stepanic donna un grand dîner en l’honneur de Pavelic et ses acolytes de haut niveau.[63] Le 28 avril 1941, une lettre pastorale de Stepanic fut lue dans toutes les chaires catholiques, appelant le clergé et les « fidèles » à collaborer à l’œuvre de leur leader, Pavelic.[64] Le jour même, 250 Serbes furent massacrés à Bjelovar.[65] Le fait que Stepanic est actuellement pressenti à la béatification en tant que « saint » de l’Église catholique s’avère une preuve évidente que Stepanic exécutait l’œuvre de Rome et que l’Église catholique n’a pas changé.[66]

Tout cela fut fait avec la reconnaissance et la bénédiction du pape lui-même. On peut établir qu’autour de février 1942, le pape Pie XII était pleinement informé des massacres serbes et, pourtant, il ne fit pas un geste pour les stopper et ils continuèrent sans diminuer. Le chapitre yougoslave de la Croix Rouge internationale envoya un courrier au Vatican pour livrer des documents sur l’holocauste catholique romain en Croatie ainsi qu’un plis officiel de Privislav Grizogono, ancien Ministre du Royaume de la Yougoslavie, dans l’espoir de voir le pape arrêter l’holocauste. Le Vatican savait probablement ce qui était livré et on repoussa à coups répétés les efforts du courrier pour livrer la documentation au pape. Le courrier, sachant l’importance de sa mission, trouva une manière de remettre la documentation directement aux mains du pape Pie XII lors d’une audience publique. Le plis, daté du 8 février 1942, provenant de l’ancien Ministre du Royaume de Yougoslavie, dit :

« Votre grâce, je vous écrit ceci d’homme à homme, de chrétien à chrétien. Depuis le premier jour de l’Indépendance de l’état de Croatie, les Serbes se font massacrer et ce carnage se perpétue jusqu’à aujourd’hui (…) Pourquoi vous écrivai-je ceci ? Voici pourquoi : dans tous ces crimes sans précédents, pire que païens, notre Église catholique y a également participé et ce, de deux façons. Premièrement, un grand nombre de prêtres, de clercs, de frères et la jeunesse catholique organisée ont participé activement à tous ces crimes, mais encore plus terrible, des prêtres catholiques sont devenus commandants de camps et, en tant que tel, ordonnèrent ou tolérèrent des tortures horribles, des meurtres et des massacres de gens baptisés. Rien de tout cela n’aurait pu être fait sans la permission de leurs évêques (…) Le devoir de l’Église n’est-il pas d’élever la voix : premièrement, parce que c’est une Église du Christ ; deuxièmement, parce qu’elle est puissante… »[67]

Pourquoi le pape ne stoppa-t-il pas la tuerie ? Très simple, parce que les Oustachis exécutaient ses ordres. C’était une tuerie inspirée du Vatican.

Les Serbes, pour la plupart, étaient et sont encore membres de l’Église orthodoxe byzantine, considérée par l’Église catholique de Rome comme une ennemie du romanisme qu’il faut détruire. Le Massacre des Serbes fut une autre des inquisitions orchestrées par l’Église romaine. On voit en le Dr Ivo Guberina, prêtre catholique, chef de l’Action catholique et garde du corps personnel de Pavelic, un exemple de l’attitude du clergé catholique envers les Serbes. Le 7 juillet 1941, Guberina déclara : « La Croatie devrait se purger le système de tout poison (les Serbes orthodoxes) de n’importe quelle façon, même par l’épée, et prendre ensuite toutes les mesures préventives. »[68] Le pape Pie XII, l’épiscopat catholique croate et l’Action catholique connaissaient depuis le début les conversions forcées, le génocide, la torture et les déportations.[69] Le génocide des Serbes et des Juifs n’était que l’accomplissement de la stratégie du Vatican. Le pape Pie XII accorda à Ante Pavelic, le fuhrer croate, une audience privée au Vatican, en 1941.[70] Le représentant personnel du pape, Marcone, fut envoyé en Croatie et fut en première ligne pour y témoigner des tortures et des massacres des Oustachis.[71] John Cornwell, après avoir passé en revue les archives catholiques, est d’opinion que Marcone avait « nettement été sélectionné pour apaiser et encourager. »[72] Le pape était si content des progrès de l’Inquisition croate qu’il accorda à Pavelic une autre audience en 1943.[73] Il ne saurait y avoir d’affirmation déclarant que le pape ne savait rien des massacres. Rappelez-vous que c’était en février 1942 que le chapitre yougoslave de la Croix Rouge internationale envoya un courrier qui remit au pape lui-même, personnellement, la documentation sur l’implication officielle catholique dans le génocide.

Pour ceux qui douteraient de l’exactitude de ces assertions, lisez ce qu’en dit John Cornwell. Il était convaincu que le pape Pie XII était innocent de toute accusation de complicité avec les nazis et les Oustachis. Il décida de fouiller la question avec l’intention d’écrire un bouquin faisant autorité qui mettrait en repos les allégations contre Pie XII. Il déclara : « J’étais convaincu que, si l’on révélait toute l’histoire, le pontificat de Pie XII serait justifié (…) Je demandai l’accès à du matériel crucial à Rome, rassurant ceux qui avaient la charge des archives appropriées que je me trouvais du bord de mon sujet [le pape Pie XII] (…) Au milieu de 1997, approchant le terme de ma recherche, je me retrouvai dans un état que je ne pourrais décrire que comme un choc moral. Le matériel que j’avais rassemblé, en prenant le plus large point de vue possible de la vie de Pacelli [le pape Pie XII], ne signifiait pas son exonération, mais une incrimination plus grande. En mesurant la carrière de Pacelli à partir du début du siècle, mes recherches racontèrent l’histoire de ses visées d’un pouvoir papal sans précédent qui, aux alentours de 1933, avaient mené l’Église catholique vers une complicité étroite avec les forces les plus sombres de l’époque. »[74]

51. Le Vatican cache des criminels de guerre nazis et oustachis

La preuve la plus évidente que l’holocauste de la Deuxième Guerre Mondiale a été le fait de l’Inquisition catholique romaine fut la conduite le l’Église de Rome après la guerre, alors qu’elle cacha et arrangea la fuite, hors des mains de la justice, des criminels de guerre nazis et oustachis. Dans leur livre, Unholy Trinity (Trinité impie), Mark Aarons et John Loftus révélèrent le contenu de documents, tenus jusqu’ici secrets, et qui exposent la complicité vaticane dans la fuite des criminels de guerre nazis. Plusieurs des documents furent obtenus par un vol audacieux perpétré dans les bureaux du père Krunolav Draganovic. Le père Draganovic prit possession des mains de l’évêque Alois Hudal du programme vatican courant sur la fuite des criminels de la Deuxième Grande Guerre Mondiale. Aarons et Loftus conclurent :

« Sous l’égide du pape Pie XII, les fonctionnaires du Vatican, tels que Monseigneur Giovanni Montini [plus tard pape Paul VI], supervisèrent une des plus grandes obstructions à la justice de l’histoire moderne (…) en facilitant la fuite de dizaines de milliers de nazis [criminels de guerre] vers l’Occident. »[75]

Le Vatican dirigea une longue filière de criminels de guerre nazis et oustachis. Beaucoup de ces criminels de guerre trouvèrent refuge au sein même du sanctuaire du Vatican. On leur donna de faux documents et on les dissimula dans des monastères et des couvents. Bon nombre aboutirent en Argentine sous la protection du dictateur catholique romain Juan Peron.[76]

L’agent Robert Mudd, du Corps de contre-espionnage de l’Armée des États-Unis, rapporta que les criminels de guerre croates allaient et venaient au Vatican, plusieurs fois par semaines, dans des automobiles avec chauffeur et portant la plaque d’immatriculation du corps diplomatique. À cause de cette plaque diplomatique et, de ce fait, de l’immunité diplomatique, on ne pouvait les arrêter.[77]

Ante Pavelic, l’ancien Fuhrer leader des Oustachis et responsable de l’extermination de Juifs sans nombre et de 750 000 Serbes, fut frauduleusement introduit au Vatican. Il s’y cacha déguisé en prêtre catholique. Il devint très ami avec Monseigneur Giovanni Battista Montini qui était alors Sous-secrétaire d’État du Vatican (en 1963, Montini fut couronné pape Paul VI). Autour de novembre 1947, le Vatican fit passer Pavelic en fraude de Rome à Buenos Aires.[78] Un rapport diplomatique daté de 1947 révèle qu’à l’arrivée de Pavelic à Buenos Aires, il fut accueilli par une suite de prêtres catholiques.[79] Lors du décès de Pavelic, en décembre 1959, le pape Jean XXIII prononça personnellement la bénédiction à son égard.[80]

Le Vatican protégea et arrangea la fuite des criminels de guerre nazis, comme Adolf Eichman, un des meurtriers de masse les plus notoires de l’histoire. Eichman était à la tête du Département SS des Affaires juives et fut chargé de tout l’holocauste. Le Vatican orchestra les évasions de Jose Mengele, le sadique Ange de la Mort d’Auschwitz, et de Klaus Barbie, chef de la Gestapo de Lyon, en France, connu comme le « Boucher de Lyon ».[81]

Le Vatican s’occupa également de la fuite de Franz Strangl. Celui-ci était le commandant du tristement fameux camp d’extermination de Treblinka ; il présida au meurtre d’approximativement 900 000 détenus, en grande partie des Juifs. Le Vatican, par l’entremise de ses agents, arrangea l’évasion de Strangl du camp de prisonniers d’Autriche. Il fut alors dissimulé frauduleusement au Vatican même. Il y rencontra l’archevêque catholique Alois Hudal qui était chargé de la direction de la filière nazie qui fuyait la justice.[82] Hudal était assisté, dans l’établissement de cette filière, par Walter Rauff, ancien chef de l’Information SS et lui-même criminel de guerre nazi.[83]

L’ancien capitaine SS, Erich Priebke, fut accusé de la tuerie de mars 1944, près de Rome, de 335 civils, comprenant 75 Juifs. Le 22 juillet 1997, Priebke reçut une petite tape sur la main de cinq ans du tribunal militaire de Rome. Ce qui importe, dans le cas de Priebke, c’est qu’il admettait avoir été aidé par le Vatican dans son évasion du camp de prisonniers de guerre britannique et que Rome orchestra sa fuite de la justice vers l’Argentine.[84]

Le pape Pie XII fit politiquement pression pour permettre que ses représentants personnels puissent visiter les prisonniers, ostensiblement pour « subvenir à leurs besoins spirituels ». Le but réel était d’identifier et faire sortir en cachette les criminels de guerre nazis.[85] Le livre de l’Apocalypse dit que la prostituée de Rome a d’écrit sur le front : MYSTÈRE, BABYLONE LA GRANDE, LA MÈRE DES IMPUDICITÉS ET DES ABOMINATIONS DE LA TERRE (Apocalypse 17:5, VM). Rome est une mère et, comme telle, elle cherche à protéger ses enfants. Seuls les enfants romains sont les « abominations de la terre ». L’évêque Hudal, chef de la filière vaticane et conseiller intime du pape Pie XII, a dit ceci :

« Je remercie Dieu qu’Il [me permette] de visiter (…) les prisons et les camps de concentration et [d’aider les prisonniers] à échapper avec de faux papiers d’identité (…) J’ai cru de mon devoir, après 1945, de vouer toute mon œuvre charitable principalement aux anciens National-socialistes [nazis] et aux Fascistes, spécialement les soi-disant “criminels de guerre”. »[86]

Aarons et Loftus, après révision des documents officiels du Vatican et autres preuves, conclurent :

« Au lieu de faire passer des Juifs sans foyer en Argentine, les Filières firent passer clandestinement Eichman, Pavelic et Strangl, parmi tant d’autres. Au lieu de dénoncer l’évêque Hudal, le Vatican le remplaça par un opérateur moins visible, mais ô combien plus efficace et performant en la personne du père Draganovic. »

*   *   *

« Ce que fit le Vatican après la Deuxième Guerre Mondiale fut un crime. La preuve est sans équivoque : le Saint Siège aida des fugitifs à fuir loin de la justice internationale. Les Filières furent créées intentionnellement pour aider et encourager l’évasion de criminels de guerre nazis recherchés. »

*   *   *

« Nous ne trouvons aucun plaidoyer pouvant prôner l’ignorance : Pie XII était pleinement conscient des crimes d’Ante Pavelic. Et ce n’était pas un cas unique. Les Filières opéraient sans tenir le moindre compte des crimes contre l’humanité des fugitifs. »

*   *   *

« Les messages diplomatiques du pape révèlent un plan de protection et d’intercession auprès des criminels de guerre (…) le Vatican savait qu’il abritait des nazis de la guerre. »

« Nous ne trouvons aucun plaidoyer de conduite qui n’aie pas été autorisé : les Filières étaient une extension officielle de la diplomatie sous-jacente du Vatican (…) Il y eut virtuellement unanimité parmi les témoins survivants que Draganovic opérait grâce aux plus hauts niveaux d’autorisation (…) Les documents d’information de plusieurs nations confirment que les leaders au plus haut échelon du Vatican autorisèrent et dirigèrent la passation clandestine des criminels de guerre fugitifs. »[87]

52. Le butin nazi envoyé au Vatican

L’Église de Rome n’est pas qu’une mère des abominations, c’est aussi une prostituée. Comme toutes les prostituées, elle s’attend à être payée pour sa fornication, et elle fut drôlement bien payée pour ses services rendus aux états nazis. Le jour où l’Allemagne capitula, le 7 mai 1945, 288 kilos d’or, dont beaucoup furent extorqués aux Serbes et aux Juifs, furent déménagés de la Banque Nationale de Croatie et du Trésor d’État. Ils furent transférés au Vatican. Le père Krunilav Draganovic, qui conduisait les filières vaticanes, admit qu’une grosse partie de cet or aboutit dans ses mains. Il dit à la Commission des Crimes de Guerre en Yougoslavie qu’il distribua de cet argent aux soldats oustachis.[88]

Dans un mémo du 21 octobre 1946, récemment remis en circulation, des Services du Bureau Stratégique (OSS, précurseur de la CIA), l’agent Emerson Bigelow rapporta qu’un chargement d’or de la Croatie au Vatican fut partiellement intercepté par les Britanniques, mais que 200 millions de francs suisses (170 millions $ en devise U.S. actuelle) s’achemina apparemment jusqu’au Vatican où il fut gardé « en sécurité ». Le rapport déclare que cet argent était utilisé pour financer les criminels de guerre croates en exil.[89] Dans un mémo d’octobre 1945, Bigelow rapporta qu’un chargement de 80 millions de pièces d’or pillés auprès des Juifs, des Serbes et des Gitans passa clandestinement du régime fantoche nazi de la Croatie dans les mains du Vatican. Il affirma que la plus grande part du butin fut alors conduite du Vatican, par un canal financier vatican en direction de l’Espagne et de l’Argentine. Bigelow est d’opinion que le transfert ostensible des fonds hors du Vatican pourrait être un écran de fumée pour cacher le fait que l’argent est encore dans les coffres du Vatican.[90]

Un autre rapport d’information remis en circulation suivit l’argent de la Reichsbank de Berlin au Vatican, en passant par la Banque suisse.[91] Cet argent n’était qu’une partie des centaines de millions de dollars de la richesse extorquée aux Juifs par les nazis. Certains estiment que la commission du Vatican s’élèverait à 600 $ millions, mais ce chiffre pourrait facilement monter à plusieurs milliards de dollars.[92]

Une bonne partie du butin des nazis dut être changé, d’or, de bijoux et devises étrangères qu’il était, en lires italiennes. Selon un mémo de la diplomatie britannique daté du 17 octobre 1947, le père Mandic était le lien du Vatican qui arrangea le recel de la marchandise volée. Il opérait à partir de l’Instituto San Girolamo, séminaire catholique romain sur la Via Tomacelli, à environ un kilomètre et demi du Vatican.[93] San Girolamo était le centre des opérations du programme de filières clandestines du Vatican.[94]

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[1] Edmond Paris, L’histoire secrète des Jésuites, Chick Publications, p. 116-117, 1975.

[2] Ibidem, p. 118.

[3] Ibidem, p. 122.

[4] Ibidem.

[5] Avro Manhattan, The Vatican Billions, p. 124-125 (1983).

[6] Alberto Rivera, The Godfathers, p. 13, 1982 (citant Salisbury, Black Night, White Snow, p. 405-407 1997.).

[7] Alberto Rivera, The Godfathers, p. 13, 1982 (citant R. Payne, Life And Death of Lenin, p. 285-300, 1964.).

[8] Alberto Rivera, The Godfathers, p. 13, 1982 (citantGermany and the Revolution in Russia 1915-1918 ; Documents from the German Foreign Ministry, édité par Z. A. B. Zeman, p. ix, 1958).

[9] Avro Manhattan, The Vatican Billions, p. 124-125 (1983).

[10] Ibidem.

[11] Ibidem.

[12] Avro Manhattan, The Vatican Moscow Washington Alliance, p. 281-82 (1986).

[13] Alberto Rivera, Alberto, Chick Publications, p. 28 (1979).

[14] Ibidem, p. 38, 281-82.

[15] Armando Valladares, Against All Hope, p. 281 (1986).

[16] Ibidem, p. 282.

[17] John W. Robbins, Ecclesiastical Megalomania, p. 41, 1999 (citant Pie XI, Quadragesimo Anno, On Social Reconstruction, p. 25, 1931.).

[18] John W. Robbins, Ecclesiastical Megalomania, p. 67, 1999.

[19] Jerry Seper, Colombia Rebels Met With Dozen IRA Chiefs, The Washington Times, 6 mai 2002.

[20] Ibidem.

[21] Edmond Paris, L’histoire secrète des Jésuites, Chick Publications, p. 158, 1975.

[22] Ibidem, p. 135.

[23] Sidney Hunter, Is Alberto for Real ?, p. 36, 1988 (citant Andrew Sinclair, The Great Conspiracy, p. 9 et Edmond Paris, L’histoire secrète des Jésuites, p. 138).

[24] Edmond Paris, L’histoire secrète des Jésuites, Chick Publications, p. 130, 1975.

[25] Ibidem.

[26] John W. Robbins, Ecclesiastical Megalomania, p. 169, 1999 (citant Peter C. Kent, The Pope and the Duce : The International Impact of the Lateran Agreements, p. 6, 1981).

[27] The Vatican Moscow Washington Alliance, p. 88-89 (1986).

[28] Ibidem.

[29] The Vatican Moscow Washington Alliance, p. 88-89 (1986).

[30] Ibidem.

[31] Ibidem, p. 97.

[32] Edmond Paris, L’histoire secrète des Jésuites, Chick Publications, p. 164, 1975.

[33] Ibidem, et voir aussi Edmond Paris, Convertissez-vous ou vous mourrez !, Chick Publications.

[34] Manfred Berthel, The Jesuits, History and Legend of the Society of Jesus, p. 8 (1984).

[35] Edmond Paris, L’histoire secrète des Jésuites, Chick Publications, p. 167, 1975.

[36] Ibidem, p. 164.

[37] Ibidem, p. 168.

[38] Edmond Paris, L’histoire secrète des Jésuites, Chick Publications, p. 165, 1975.

[39] Ibidem.

[40] Dave Hunt, A Woman Rides the Beast, Harvest House Publishers, p. 283 (1994).

[41] Edmond Paris, L’histoire secrète des Jésuites, Chick Publications, p. 166, 1975.

[42] John W. Robbins, Ecclesiastical Megalomania, p. 163, (1999).

[43] John W. Robbins, Ecclesiastical Megalomania, p. 163, 1999 (citant Gordon Zhan, German Catholics and Hitler’s Wars, p. 56, 1952.).

[44] Edmond Paris, Convertissez-vous ou vous mourrez !, Chick Publications, p. 5.

[45] Ibidem. p. 117.

[46] John Cornwell, Hitler’s Pope, the Secret History of Pius XII, p. 254 (1999).

[47] John W. Robbins, Ecclesiastical Megalomania, p. 172, (1999).

[48] Edmond Paris, Convertissez-vous ou vous mourrez !, Chick Publications, p. 109.

[49] John W. Robbins, Ecclesiastical Megalomania, p. 170, (1999).

[50] Ibidem, p. 110.

[51] Ibidem, p. 112.

[52] John Cornwell, Hitler’s Pope, The Secret History of Pius XII, p. 254 (1999).

[53] Ibidem.

[54] Ibidem.

[55] Edmond Paris, Convertissez-vous ou vous mourrez !, Chick Publications, p. 240.

[56] Ibidem, p. 137.

[57] Ibidem. p. 156.

[58] Ibidem, p. 161.

[59] Ibidem, p. 109.

[60] Dave Hunt, A Woman Rides the Beast, Harvest House Publishers, p. 301-302, 1994 (citant Avro Manhattan, The Vatican’s Holocaust, Ozark Books, p. 9, 1986).

[61] John Cornwell, Hitler’s Pope, The Secret History of Pius XII, p. 253

[62] Ibidem.

[63] Ibidem.

[64] Ibidem.

[65] Ibidem.

[66] Ibidem.

[67] John W. Robbins, Ecclesiastical Megalomania, p. 171 (1999).

[68] Edmond Paris, Convertissez-vous ou vous mourrez !, Chick Publications, p. 108.

[69] John Cornwell, Hitler’s Pope, The Secret History of Pius XII, p. 251 (1999).

[70] U.S. News and World Report, A Vow of Silence, p. 37, 30 mars 1998.

[71] Edmond Paris, Convertissez-vous ou vous mourrez !, Chick Publications, p. 115.

[72] John Cornwell, Hitler’s Pope, The Secret History of Pius XII, p. 258 (1999).

[73] U.S. News and World Report, A Vow of Silence, p. 37, 30 mars 1998.

[74] John Cornwell, Hitler’s Pope, The Secret History of Pius XII, p. vii (1999).

[75] Ibidem, p. 310 (citant Mark Aarons et John Loftus, Unholy Trinity : How the Vatican’s Nazi Networks Betrayed Western Intelligence to the Soviets, p. xii-xiii, 1991.).

[76] Dave Hunt, A Woman Rides the Beast, Harvest House Publishers, p. 322 (1994).

[77] Ibidem, p. 319 (citant Mark Aarons et John Loftus, Unholy Trinity : How the Vatican’s Nazi Networks Betrayed Western Intelligence to the Soviets, p. 104, 1991.).

[78] Dave Hunt, A Woman Rides the Beast, Harvest House Publishers, p. 311, 319, 1994 (citant en partie Scott Anderson, John Lee Anderson, Inside the League, Dodd, Mead & Company, p. 39, 1986.).

[79] U. S. News and World Report, A Vow of Silence, p. 36, 30 mars 1998.

[80] Dave Hunt, A Woman Rides the Beast, Harvest House Publishers, p. 323 (1994).

[81] Ibidem, p. 315, 321.

[82] Dave Hunt, A Woman Rides the Beast, Harvest House Publishers, p. 312, 1994 (citant Gita Sereny, Into That Darkness… The Mind of a Mass Murderer, Picador, London, p. 289, 1977.).

[83] Dave Hunt, A Woman Rides the Beast, Harvest House Publishers, p. 314 (1994).

[84] The Irish Times, 23 juillet 1997.

[85] Dave Hunt, A Woman Rides the Beast, Harvest House Publishers, p. 313 (1994).

[86] Dave Hunt, A Woman Rides the Beast, Harvest House Publishers, p. 313, 1994 (citant Hudal, Romische Tagebucher, p. 21, tel que cité dans Unholy Trinity, p. 37.).

[87] Dave Hunt, A Woman Rides the Beast, Harvest House Publishers, p. 325-326, 1994 (citant Mark Aarons et John Loftus, Unholy Trinity : How the Vatican’s Nazi Networks Betrayed Western Intelligence to the Soviets, p. 282-283, 1991.).

[88] U.S. News and World Report, A Vow of Silence, p. 36, 30 mars 1998.

[89] Ibidem, p. 36.

[90] The Guardian (de Londres), p. 19, 12 février 1998.

[91] U.S. News and World Report, A Vow of Silence, p. 34, 30 mars 1998.

[92] Voir The Herald (de Glasgow), Vatican on Spot Over Nazi Gold, p. 2, 5 décembre 1997.

[93] U.S. News and World Report, A Vow of Silence, p. 37, 30 mars 1998.

[94] Dave Hunt, A Woman Rides the Beast, Harvest House Publishers, p. 318-19, 1994 (citant Mark Aarons et John Loftus, Unholy Trinity : How the Vatican’s Nazi Networks Betrayed Western Intelligence to the Soviets, p. 102-102, 1991.).