D.184 – Élie est-il monté au ciel ?

 

Par : Joseph Sakala

La majorité des congrégations chrétiennes enseignent qu’Elie est monté au ciel dans un tourbillon. Néanmoins, plus de 900 ans après cet enlèvement d’Elie, Jésus a osé déclarer ceci : « Personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13). Sommes-nous face à une contradiction biblique ici ? Elie serait-il véritablement monté au ciel, au trône même de Dieu, alors que Jésus nous a clairement dit qu’il n’en est rien ? Par conséquent, si Elie n’est pas au ciel, où donc est-il allé ? Avant de poursuivre notre étude, sachons que trois cieux, et non un seul, sont mentionnés dans la Sainte Bible. Or, puisque nul homme, incluant Elie, n’est jamais monté au ciel d’où Jésus venait, le ciel vers lequel Elie fut transporté doit sûrement être un ciel différent. Alors, de quel ciel s’agit-il ?

Commençons avec le troisième ciel, où se trouve le Trône de Dieu, le Quartier Général de l’univers. C’est au troisième ciel, près du Père où Jésus se trouve présentement avec les saints anges. En tant que notre Souverain Sacrificateur auprès de Dieu, Jésus est le seul à avoir le droit d’être dans CE ciel avec le Père. Notez bien maintenant pourquoi ! Paul nous déclare ceci : « Or, le point capital de ce que nous avons dit, c’est que nous avons un tel souverain Sacrificateur, qui est assis à la droite du trône de la Majesté dans les cieux, et qui est Ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, que le Seigneur a dressé, et non l’homme » (Hébreux 8:1-2). Un modèle physique de ce « sanctuaire et du véritable tabernacle » fut dressé dans le Temple de Dieu par Israël.

Paul explique que le tabernacle original terrestre de l’Ancienne Alliance, avec son lieu très saint, symbolisait le type du trône divin dans le ciel. Seul le souverain sacrificateur était autorisé à y pénétrer, et ce, une seule fois par année, le jour de la Fête des Expiations. Ce geste symbolisait Christ qui, par Sa mort, avait expié tous nos péchés, devenant notre Souverain Sacrificateur pour toujours. Sous la Nouvelle Alliance, cette fête annuelle de l’Ancienne Alliance n’existe plus, car Jésus : « Est entré une seule fois dans le Saint des Saints, non avec le sang des boucs et des veaux [comme le souverain sacrificateur humain], mais avec Son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9:12). Voilà pourquoi Christ est le seul Sacrificateur, ayant vécu dans la chair, qui ait été autorisé à monter au ciel, d’où Il était préalablement descendu.

Jésus n’était pas un homme ordinaire. Il était la Parole de Dieu descendue sur terre : « Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé Sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean1:14). Jésus était véritablement un personnage unique. Voilà pourquoi l’archange Gabriel, en parlant de Jésus, pouvait déclarer : « Et on le nommera EMMANUEL, ce qui signifie : DIEU AVEC NOUS » (Matthieu 1:23). Revenons présentement aux trois cieux mentionnés au début de ce message. Nous venons d’avoir un aperçu du troisième ciel.

Saviez-vous que la Bible nous dit que deux apôtres ont eu le privilège de voir, en partie, ce qui se passe au troisième ciel, mais en vision seulement ? Un de ces apôtres était Jean à qui Jésus avait confié de rédiger le livre de l’Apocalypse. Dans Apocalypse 4:1 une voix venant du ciel lui dit : « Monte ici, et Je te ferai voir les choses qui doivent arriver après celles-ci ». Mais Jean n’est pas monté physiquement au ciel, car il nous dit clairement au verset 2 : « Et aussitôt je fus ravi en esprit. » Jean a eu une vision de ce qui se passait au ciel ! L’autre apôtre était Paul qui a dit : « Je connais un homme en Christ, qui, il y a plus de quatorze ans, fut ravi jusqu’au troisième ciel ; (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait.) » (2 Corinthiens 12:2). Donc, Paul aussi a été privilégié d’assister à certains évènements qui se passent au ciel mais en vision seulement.

Allons maintenant voir le deuxième ciel. Le deuxième ciel représente l’étendue de ce vaste univers où sont situés le soleil, la lune, les étoiles, les comètes et les autres planètes. Ayant créé toutes ces choses : « Dieu les mit dans l’étendue des cieux, pour éclairer la terre » (Genèse 1:17). Il est extrêmement intéressant de voir comment la Bible est écrite, et avec une clarté et une simplicité telle, que les grands intellects de notre monde semblent complètement passer outre à ce que Dieu Lui-même veut révéler à Ses serviteurs. Dieu a bien voulu nous dire que le soleil, la lune et les étoiles ont été mis dans le firmament pour éclairer la terre. Ne serais-ce pas une belle façon de nous annoncer que la terre serait le centre de l’univers ? Et quand la cité Sainte, la Jérusalem céleste descendra du ciel pour venir s’y poser, la terre deviendra alors le Quartier Général de Dieu pour l’univers entier. Prenez le temps de lire Apocalypse 21:1-27.

David se faisait un plaisir de contempler toute cette création magnifique en déclarant : « Quand je regarde Tes cieux, l’ouvrage de Tes doigts, la lune et les étoiles que Tu as formées, je dis : Qu’est ce que l’homme, que Tu te souviennes de lui ? » (Psaume 8:4-5). Et, dans son élan d’émerveillement, Dieu lui a donné de prophétiser sur l’avènement futur de notre Sauveur : « Le Fils de l’homme, que tu prennes garde à Lui. Tu l’as fait un peu inférieur aux anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur. Tu lui as donné l’empire sur les ouvrages de Tes mains ; Tu as mis toutes choses sous Ses pieds » (vs 5-7). Juste avant de monter au ciel, Jésus a confirmé cette prophétie de David en déclarant : « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18). Jésus Lui-même S’identifiait comme le Fils de l’homme. Quand Sa mission de salut fut accomplie, Dieu l’a couronné de gloire et d’honneur et Lui a donné toute puissance sur tous les ouvrages de Ses mains.

Mais à part le ciel étoilé, nous constatons, dans les Saintes Écritures, que l’atmosphère qui entoure la terre est aussi appelée ciel. Dans Genèse 1:20 nous lisons : « Que des oiseaux volent sur la terre devant l’étendue des cieux ». Ceci est le premier ciel qui forme l’étendue au-dessus de la terre et dans lequel nous voyons les oiseaux se déployer. Il devient donc évident que les oiseaux ne volent pas autour du Trône de Dieu, au troisième ciel, mais bien dans le ciel qui entoure notre globe terrestre. Au moment de donner sa bénédiction à Jacob, son père Isaac a dit : « Que Dieu te donne la rosée des cieux et la graisse de la terre, et une abondance de froment et de moût » (Genèse 27:28). Moïse a déclaré ceci : « Et Israël habitera en sécurité ; la source issue de Jacob jaillit à part dans un pays de froment et de moût, et dont les cieux distillent la rosée » (Deutéronome 33:28).

Dans ces deux versets, il est toujours question du premier ciel qui produit la rosée dans l’atmosphère où se déplacent le vent et les nuages. Nous respirons tous présentement l’air de ce ciel. Il est donc très important pour nous de saisir la différence biblique entre ces trois cieux, afin de mieux réaliser ce qui est arrivé à Elie. Jésus, qui venait de descendre du ciel, a dit que personne n’était monté là ! Et Jésus était très bien placé pour faire une telle déclaration, simplement parce qu’Il n’y avait pas vu Elie ! Alors, soit que Jésus a menti, ou bien ceux qui prétendent qu’Elie est monté au ciel mentent. Il n’y a pas de troisième choix ! Puisque Dieu nous a créés libres de croire et de choisir, il nous incombe de prendre une décision ! Mais sur quoi devons-nous baser ce choix ? Dans 1 Thessaloniciens 5:21 Paul nous dit : « Éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon [seulement]. »

Cette même Bible nous exhorte aussi en disant que, si notre seule option demeure de choisir entre la « vérité » d’un homme versus la Parole de Dieu : « Que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur » (Romains 3:4). Si nous nous déclarons « serviteurs de Dieu », alors il faut obéir à la Parole de Dieu, et seulement la Parole de Dieu. Jésus était la Parole de Dieu dans la chair, « DIEU AVEC NOUS », et Dieu ne peut pas mentir (Tite 1:2). Le père du mensonge, c’est Satan. Puisqu’il n’est pas possible qu’Elie soit monté au troisième ciel, le siège du Trône de Dieu, à quel ciel est-il allé ? Comme toujours, allons chercher la réponse dans la Parole de Dieu. Dans II Rois 2:1, on peut lire : « Lorsque l’Éternel enleva Élie aux cieux dans un tourbillon, Élie et Élisée venaient de Guilgal. »

Avez-vous noté qu’Élie est monté dans un tourbillon ? Cette constatation devrait déjà être suffisamment évidente comme réponse. Il n’est pas écrit que son ascension se fit « au Trône de Dieu », mais plutôt dans un tourbillon, à l’intérieur de l’atmosphère terrestre, le premier ciel. Je suis certain que, par le truchement de la télévision ou au cinéma, vous avez sans doute assisté à l’impressionnante force d’aspiration déployée par un tourbillon. La puissance du vent peut déraciner des arbres, déplacer des autos, ainsi que causer des dommages considérables aux bâtiments. La même chose s’est produite dans le cas d’Élie, sauf qu’ici le tourbillon venait de Dieu. Il est physiquement impossible qu’il y ait eu un tourbillon ailleurs que dans ce ciel et dans l’atmosphère enveloppant la terre, savoir, là où volent les oiseaux. Mais pour quelle raison Dieu a-t-Il choisi cette façon extraordinaire d’enlever Élie ?

Était-ce pour le rendre immortel ? Absolument pas, car ce verset de 2 Rois ne dit rien de semblable. Les anciens prophètes ne reçurent aucune promesse d’immortalité autre que celle que reçoivent les chrétiens aujourd’hui, et Élie fait partie de ce nombre. « Et tous ceux-là, ayant obtenu un bon témoignage par leur foi, n’ont point remporté les biens promis [par Dieu] » (Hébreux 11:39). Pourtant, ils sont tous demeurés dans la foi des élus de Dieu : « En vue de l’espérance de la vie éternelle, que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps éternels » (Tite 1:2). Cette promesse de Dieu de l’immortalité pour Ses Élus existe depuis toujours et fut confirmée par Christ à maintes reprises durant son propre ministère. Et elle ne peut pas changer, car : « Jésus-Christ est le même, hier et aujourd’hui, et pour l’éternité » (Hébreux 13:8).

Donc, nous ne recevrons pas notre promesse non plus, avant le retour de Christ ! « Dieu ayant pourvu à quelque chose de meilleur pour nous [encore vivants], afin qu’ils [les Élus qui attendent dans leurs cercueils] ne parvinssent pas sans nous à la perfection » (Hébreux 11:40). Cette perfection nous sera donnée au même moment que l’immortalité et pas avant. Regardons le cheminement de Jésus dans la chair humaine. « Mais nous voyons couronné de gloire et d’honneur ce Jésus, qui, par la mort qu’il a soufferte, a été fait un peu inférieur aux anges, afin que par la grâce de Dieu, il [Jésus] souffrit la mort pour tous. En effet, il est convenable que celui [Dieu] pour qui et par qui sont toutes choses, voulant amener à la gloire plusieurs enfants, rendît parfait le Prince de leur salut, par les souffrances » (Hébreux 2:9-10). Si Élie avait été rendu immortel, il aurait alors profité d’un privilège de prééminence, ce qui l’aurait placé au-dessus de Jésus Lui-même que Dieu rendît parfait par les souffrances, quelques 900 années plus tard.

Que nous révèle donc la Bible sur la raison de l’enlèvement d’Élie ? Allons voir le passage de 2 Rois 2. Remarquez ce que les fils de prophètes dirent à Élisée. À Béthel, au v. 3, ils lui dirent : « Sais-tu qu’aujourd’hui l’Éternel va t’enlever ton maître ? ». Et à Jéricho, au v. 5 : « …ils s’approchèrent d’Élisée et lui dirent : Sais-tu qu’aujourd’hui l’Éternel va t’enlever ton maître ? » Aujourd’hui, Jésus-Christ est la tête de l’Église. Élie était à la tête des disciples, ou fils des prophètes en ce temps-là. Après la mort du roi Achab, Achazia son fils régna à sa place. Il eut un accident en tombant par le treillis de sa chambre haute et fut très malade. Au lieu de se tourner vers Dieu, il envoya ses messagers en leur disant : « Allez consulter Baal-Zébub, dieu d’Ékron, pour savoir si je relèverai de cette maladie » (2 Rois 1:2). Dieu envoya Élie au-devant des messagers du roi afin de leur dire : « N’y a-t-il point de Dieu en Israël, que vous alliez consulter Baal-Zébub, dieu d’Ékron ? » (v. 3). Cette insulte envers l’Éternel comportait aussi une sentence pour le roi.

Élie leur dit de retourner vers Achazia pour lui annoncer : « C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Tu ne descendras point du lit sur lequel tu es monté, mais certainement tu mourras. Et Élie s’en alla » (v. 4). Cette nouvelle choqua tellement le roi qu’il envoya un de ses capitaines avec cinquante hommes pour capturer Élie. Alors que le prophète se tenait sur le haut de la montagne le capitaine lui donna l’ordre de descendre. « Mais Élie répondit, et dit au capitaine des cinquante hommes : “Si je suis homme de Dieu, que le feu descende des cieux et te consume, toi et tes cinquante hommes.” Et le feu descendit des cieux et le consuma, lui et ses cinquante hommes » (2 Rois1:10). Ceci aurait certainement dû effrayer le roi. Pas du tout !

Au v. 11 : « Achazia lui envoya encore un autre capitaine de cinquante hommes, avec ses cinquante hommes, qui prit la parole et lui dit : Homme de Dieu, ainsi dit le roi : Hâte-toi de descendre ». Mais, au v. 12, Élie lui dit la même chose qu’au premier capitaine : « “Si je suis homme de Dieu, que le feu descende des cieux et te consume, toi et tes cinquante hommes”, Et le feu de Dieu descendit des cieux, et le consuma, lui et ses cinquante hommes ». Enfin, le roi avait compris qu’on ne joue pas avec un prophète de Dieu… non ? Faux ! C’est incroyable comme l’orgueil d’un homme ayant un certain pouvoir peut le pousser à commettre des actes vraiment sataniques.

Alors, au verset 13, nous lisons ceci : « Achazia envoya encore le capitaine d’une troisième cinquantaine, avec ses cinquante hommes ». Il était prêt à sacrifier tous ses soldats serviteurs pour arriver à son but de capturer Élie.

Mettons-nous dans les souliers de ce pauvre capitaine qui, au péril de sa propre vie et celle de ses hommes, devait exécuter les ordres du roi. Nous voyons, cependant, chez ce capitaine une attitude complètement différente des deux premiers. Au verset 13, nous lisons : « Et ce troisième capitaine de cinquante hommes monta, vint, et fléchit les genoux devant Élie, et, le suppliant, il lui dit : Homme de Dieu, je te prie, que ma vie et la vie de ces cinquante hommes, tes serviteurs, soit précieuse à tes yeux ! Voici, le feu est descendu des cieux, et a consumé les deux premiers capitaines de cinquantaine, avec leurs cinquante hommes ; mais maintenant, que ma vie soit précieuse à tes yeux ! ». Il apparaît évident que le cœur de cet homme n’était pas animé de la même arrogance que les deux premiers qui sont venus s’exécuter devant Élie.

Le plaidoyer de ce troisième capitaine a sûrement touché Dieu : « Et l’ange de l’Éternel dit à Élie : Descends avec lui ; n’aie point peur de lui. Il se leva donc, et descendit avec lui vers le roi ; et il [Élie] lui dit : Ainsi a dit l’Éternel : Parce que tu as envoyé des messagers, pour consulter Baal-Zébub, dieu d’Ékron, comme s’il n’y avait point de Dieu en Israël pour consulter Sa Parole, tu ne descendras point du lit sur lequel tu es monté ; mais certainement tu mourras ! » (vs 15-16). Alors, selon la parole de l’Éternel qu’Élie avait prononcée, Achazia mourut et, comme il n’avait pas de fils, Joram régna à sa place. Le temps était venu où la volonté de Dieu fut de remplacer Élie par Élisée. Alors, que fit Dieu ? Il ne voulait pas permettre qu’Élie reste au milieu du peuple tandis qu’Élisée dirigerait désormais le travail. Ceci aurait pu être interprété comme si Élie n’était plus à la hauteur de la situation dans l’exécution de son travail.

Dieu n’enlève jamais la charge à un de Ses serviteurs lorsque celui-ci s’est fidèlement acquitté de ses responsabilités. Par conséquent, Dieu avait quand même décidé d’enlever complètement Élie de cet endroit afin que son successeur puisse entrer entièrement en fonction sans interruption. C’est précisément ce qui est arrivé. Quand Élie fut enlevé dans les airs par le tourbillon, seul son manteau s’est détaché de ses épaules pour retomber par terre (2 Rois 2:13). Élisée le ramassa, mais que signifiait ce « manteau » ? En enlevant Élie, le but de Dieu était de le remplacer par un autre homme, au même poste, pendant la durée d’une nouvelle génération en Israël. Ce poste d’Élisée a commencé sous Joram, un nouveau roi, car Achazia venait de mourir. Or, Élie était déjà avancé en âge, et le manteau qu’il portait était un symbole de sa dignité et de sa sagesse. Donc, même avec un successeur, le souvenir d’Élie devait rester gravé dans la mémoire et l’estime du peuple.

Dieu l’enleva donc du milieu des fils des prophètes et du peuple, faisant en sorte que son manteau, signifiant la dignité officielle dont Élie fut revêtu, revienne maintenant à Élisée. En agissant ainsi, Dieu sauvegarda, et le nom et le respect des fonctions de Son prophète Élie. Mais de quelle manière Dieu l’a-t-Il enlevé ? Élie et Élisée étaient tous deux au bord du Jourdain. Alors, Élie prit son manteau, frappa les eaux qui se séparèrent, et les deux passèrent de l’autre côté à sec. « Et comme ils continuaient leur chemin et s’entretenaient en marchant, voici, un char de feu, et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre. Et Élie monta aux cieux dans un tourbillon » (2 Rois 2:11). La violence du vent fit que son manteau s’envola des épaules d’Élie pour retomber au sol. Avant d’être enlevé dans ce tourbillon, Élie avait remarqué une certaine appréhension ainsi qu’une crainte chez Élisée, face à cette énorme responsabilité qui lui incombait.

Alors, après avoir franchi le Jourdain : « Élie dit à Élisée : Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé d’avec toi. Élisée répondit : Que j’aie, je te prie, une double portion de ton esprit » (2 Rois 2:9). Élisée croyait sincèrement qu’en recevant une double portion du même esprit qui animait Élie, sa mission de lui succéder serait d’autant plus facilitée. Mais, au verset 10, Élie lui dit : « Tu demandes une chose difficile ». Dieu ne donne pas Son Esprit en double ou en triple pour fortifier qui que ce soit. Une seule portion suffit, car c’est Dieu qui fait le travail et le serviteur est seulement l’instrument par lequel Son Esprit agit. Élie savait cela, alors, dans la deuxième partie du verset 10, Élie propose ceci à Élisée. « Si tu me vois enlever d’avec toi, il t’arrivera ainsi ; sinon, cela n’arrivera pas. »

Mais, soudainement, les deux sont séparés par un char de feu tiré par des chevaux de feu, dans lequel Élie monta aux cieux dans un tourbillon. Vous avez sans doute tous vus ce qu’un tourbillon de vent peut faire. Observez les tornades dans les différents documentaires à la télé. Il n’est donc pas surprenant de voir la réaction de panique chez Élisée qui, en regardant ce qui se passait, se met à crier: « Mon père, mon père, char d’Israël et sa cavalerie ! Et [subitement] il ne le vit plus » (v. 12). Croyant qu’il n’avait donc pas reçu ce qu’il avait demandé à Élie : « …saisissant ses vêtements, il les déchira en deux pièces » (v. 12, 2ème partie). Alors, un peu découragé, au verset 13 : « Élisée releva le manteau qu’Élie avait laissé tomber de dessus lui ; et il s’en retourna, et s’arrêta sur le bord du Jourdain. » Mais il lui fallait traverser ce fleuve, alors que fait-il ?

Dans un geste de désespoir : « Élisée prit le manteau qu’Élie avait laissé tomber de dessus lui ; il en frappa les eaux et dit : Où est l’Éternel, le Dieu d’Élie ? » Remarquez le miracle que Dieu lui accorde immédiatement afin de rassurer Élisée. « Lui aussi il frappa les eaux, qui se partagèrent ça et là, et Élisée passa » (v. 14). Notez maintenant ce qui arriva ! « Quand les fils des prophètes qui étaient à Jérico, vis-à-vis, l’eurent vu, ils dirent : L’esprit d’Élie repose maintenant sur Élisée. Et ils vinrent au-devant de lui [et] se prosternèrent en terre devant lui ». Ce geste d’acceptation confirmait le transfert de la succession d’Élie au nouveau chef des fils des prophètes. Mais où est allé Élie ? Au ciel où se trouve le trône de Dieu ? Je regrette de désappointer ceux dont leur croyance les dirige dans cette direction, car, au-delà de 900 années plus tard, Jésus nous a confirmé qu’Élie n’était pas là. « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13).

Et comme Jésus était Celui qui est descendu du ciel, Il était sûrement très bien qualifié pour faire cette affirmation catégorique, mais véritable, qu’en effet, Élie non plus n’était pas là ! Mais Élie ne pouvait pas demeurer en l’air dans ce tourbillon interminablement ! Notez aussi que Dieu n’avait pas dit qu’Élie devait mourir au moment du transfert de ses pouvoirs à Élisée. Autrement, Élisée aurait pu simplement assumer sa nouvelle charge sans que l’éloignement d’Élie soit devenu nécessaire. Dieu avait décidé de garder Son prophète en vie pendant un certain temps encore ; donc, Il est venu le déplacer ailleurs dans un char de feu tiré par des chevaux de feu, au moyen d’un tourbillon de vent. Par contre, nous savons qu’Élisée mourut alors qu’il était encore à son poste, après avoir accompli le travail que Dieu lui avait confié. « Or comme Élisée était malade de la maladie dont il mourut, Joas, roi d’Israël, descendit et pleura sur son visage … Et Élisée mourut, et on l’ensevelit » (2 Rois 13:14, 20).

Revenons toutefois à Élie. Les fils des prophètes savaient fort bien que leur maître, même s’il leur serait enlevé, ne mourrait pas au même moment. C’est pourquoi ils craignaient que l’Esprit de Dieu le laisserait choir « sur quelque montagne ou dans une vallée ». Ils dirent donc à Élisée : « Voici, il y a parmi tes serviteurs cinquante hommes vaillants ; nous te prions qu’ils s’en aillent chercher ton maître, de peur que l’Esprit de l’Éternel, l’ayant enlevé, ne l’ait jeté dans quelque montagne ou dans quelque vallée. Et il répondit : N’y envoyez point » (2 Rois 2:16). Élisée savait que Dieu empêcherait Élie de tomber, mais, devant leur insistance, il permit qu’un groupe parte à la recherche d’Élie, mais ce fut en vain. Élie était parti pour ne plus jamais revenir parmi eux.

Maintenant, regardons attentivement ce qui arriva juste avant la disparition d’Élie. La maison d’Israël était déjà divisée en deux nations depuis la mort du roi Salomon. Dix des douze tribus d’Israël avaient décidé de suivre Jéroboam, formant le royaume d’Israël, et dont la capitale était à Samarie. Les deux tribus de Juda et Benjamin restèrent avec Réhoboam et formèrent le royaume de Juda, avec Jérusalem comme capitale. Quand Achazia mourut, n’ayant aucun fils, c’est Joram, un autre fils de son père Achab, qui est devenu roi d’Israël à Samarie. À la même époque, dans le royaume de Juda, le fils de Josaphat régnait déjà en compagnie de son père depuis près de deux ans. Le nom de ce fils était aussi Joram. (2 Rois 1:17). C’est à cette époque du nouveau roi sur le royaume d’Israël, que Dieu avait décidé d’enlever Élie pour céder la place à Élisée.

Dans la cinquième année du règne de Joram, roi d’Israël, le fils de Josaphat, l’autre Joram, est officiellement devenu roi de Juda. « La cinquième année de Joram, fils d’Achab, roi d’Israël [Josaphat étant encore roi de Juda], Joram, fils de Josaphat, roi de Juda, commença à régner sur Juda » (2 Rois 8:16). Donc, ce Joram avait régné pendant près de sept années auprès de son père Josaphat avant de disposer d’une pleine autorité sur le royaume. Après la mort de Josaphat, son fils Joram est devenu le seul souverain en Juda. « Quand Joram se fut élevé sur le royaume de son père, et s’y fut fortifié, il fit mourir par l’épée tous ses frères, et quelques-uns aussi des chefs d’Israël » (2 Chroniques 12:4). Donc, une fois en position d’autorité absolue, Joram de Juda fit massacrer ses frères ainsi que plusieurs chefs en Israël afin d’affermir sa place sur le trône.

Un an après la mort de Josaphat, Édom se révolta contre le roi de Juda. « Joram se mit donc en marche avec ses chefs de nuit, il battit les Édomites qui l’entouraient, et tous les chefs des chars » (2 Chroniques 21:10). Après cette courte guerre, Joram, roi de Juda, entreprit l’édification de hauts lieux païens, tout comme le royaume d’Israël l’avait fait sous Jéroboam. Le roi Joram de Juda avait abandonné l’Éternel, le Dieu de ses pères, et commença à introduire plusieurs coutumes païennes dans le royaume. « Lui aussi fit des hauts lieux dans les montagnes de Juda ; il fit que les habitants de Jérusalem se prostituèrent, et il y poussa ceux de Juda » (v. 11). Arrêtons-nous pendant quelques instants pour faire un bilan du temps écoulé depuis l’enlèvement d’Élie.

D’abord, on doit prendre en considération les cinq années que Joram, fils d’Achab, était déjà au pouvoir quand ce Joram, fils de Josaphat, est devenu officiellement roi de Juda. Ajoutons à cela le temps du massacre de ses frères et certains princes d’Israël. Ces coups d’état prennent quand même une certaine période de temps de préparation. Un an plus tard Édom se révolte contre lui et une guerre s’ensuit. Ajoutons maintenant la période de temps nécessaire pour introduire les hauts lieux et les coutumes païennes dans le royaume, en prostituant la population de Juda et de Jérusalem. À ce stade, il est tout à fait logique de conclure qu’il s’était facilement passé entre sept à dix ans depuis l’enlèvement d’Élie du milieu du peuple. Mais où était Élie pendant tout ce temps ? Ce qui prime ici, c’est ce qui suit !

Oui, après ce règne abominable de Joram, roi de Juda, Dieu chargea ÉLIE d’écrire UNE LETTRE et de la faire livrer directement au roi. Nous voyons le texte complet de cette missive dans 2 Chroniques 21:12-15 : « Alors il lui vint un écrit de la part d’Élie, le prophète, disant : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu de David ton père : Parce que tu n’as point suivi les traces de Josaphat, ton père, ni celles d’Asa, roi de Juda, mais que tu as suivi le train des rois d’Israël, et que tu débauches Juda et les habitants de Jérusalem, comme l’a fait la maison d’Achab, et que tu as tué tes frères, la maison de ton père, meilleurs que toi, voici l’Éternel va frapper d’une grande plaie ton peuple, tes enfants, tes femmes et tous tes biens. Et toi, tu auras de grandes souffrances, par une maladie d’entrailles ; jusque-là que tes entrailles sortiront par la force de la maladie, qui augmentera de jour en jour. »

Prenons quelques instants pour étudier la teneur de cette lettre. Il est clair qu’Élie a écrit cette lettre après les évènements qu’il décrit, car il en parle comme d’évènements passés. Pourtant, il parle de la malédiction sur son peuple et surtout de la maladie de Joram comme une chose future. Tel que prédit, après les malédictions contre la nation de Juda : « L’Éternel frappa Joram dans les entrailles, d’une maladie incurable. Et il arriva, au bout d’un certain temps, vers la fin de la seconde année, que ses entrailles sortirent par la force de sa maladie, et il mourut dans de grandes souffrances ; son peuple ne fit point brûler sur lui de parfums, comme on avait fait sur ses pères » (2 Chroniques 21:18-19). Au verset 20, nous lisons que Joram a régné seulement huit brèves années.

Prenant en considération le fait que Joram est devenu publiquement roi de Juda dans la cinquième année du règne de Joram, roi d’Israël, et qu’il a régné huit ans, il s’est alors passé presque treize ans entre le moment de l’enlèvement d’Élie et la mort de Joram, roi de Juda. Si on enlève les deux dernières années de sa maladie, après avoir reçu cette lettre, ceci nous donne une preuve additionnelle que la lettre d’Élie fut écrite au moins DIX ans après que Dieu l’a transporté dans un autre lieu par le tourbillon. Il est exceptionnellement intéressant de découvrir que Dieu a bien voulu Se servir d’Élie pour révéler à Joram Sa condamnation pour tous ses actes odieux. Dieu en avait décidé ainsi, parce qu’Élie était le prophète de Dieu du temps où le père de ce monarque abominable était roi, et parce que le fils ne suivait pas les voies d’obéissance de son père Josaphat. Le fait que d’autres furent chargés de transmettre cette lettre était aussi une reconnaissance, par le messager, qu’elle venait d’Élie. Elle servait aussi de preuve irréfutable qu’Élie était réellement vivant en quelque part.

La Bible ne nous révèle pas combien d’années Élie vécut encore. Ce que la Bible nous révèle, cependant, c’est ceci : « Il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela vient le jugement » (Hébreux 9:27). Donc, Élie a dû mourir à un certain moment donné après ces évènements. Tous les êtres humains nés d’Adam, et cela inclut Élie, doivent mourir parce que : « Tous meurent en Adam » (1 Corinthiens 15:22), et Élie, comme tous les humains d’ailleurs, descend d’Adam, et non du singe ! Élie était un homme de la même nature que nous, sujet aux mêmes affections que nous, et soumis à la mort. (Jacques 5:17). Il se trouve alors parmi les prophètes qui moururent dans la foi, sans avoir encore reçu la promesse de la vie éternelle dans l’immortalité. Pourtant ils sont tous mort, ayant obtenu un bon témoignage de la part de Dieu par leur foi (Hébreux 11:13, 39).

Mais poussons notre raisonnement encore davantage, en supposant que Dieu aurait consenti à Élie le pouvoir de mener une existence sans fin qui, présentement, compterait près de 3 000 années déjà. Une telle hypothèse serait vouloir faire dire à la Bible ce qu’elle ne dit certainement pas. Élie était mortel, assujetti à la mort ! Après avoir été enlevé dans les airs, il passa les dernières années de sa vie dans une résidence terrestre, sûrement choisie par Dieu, et vivant à la manière de tout être humain, jusqu’au moment où il s’endormit en paix, dans une mort naturelle. Mais que dire de cette apparition de Moïse et d’Élie sur la montagne où Jésus leur aurait parlé lors de Sa transfiguration ? Élie serait-il toujours sur cette montagne ?

Avant de formuler des déclarations personnelles, allons voir ce que la Bible nous enseigne sur cet évènement unique du temps de Jésus. Un jour : « Jésus prit Pierre, Jacques et Jean, son frère, et les mena sur une haute montagne, à l’écart. Et il fut transfiguré en leur présence ; son visage devint resplendissant comme le soleil, et ses habits devinrent éclatants comme la lumière. En même temps, Moïse et Élie leur apparurent, qui s’entretenaient avec lui [Jésus]. Alors Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous demeurions ici ; si tu veux, faisons-y trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. Comme il parlait encore, voici une nuée resplendissante les couvrit ; et voici il vint de la nuée une voix qui dit : C’est ici Mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir ; écoutez-le. Les disciples, entendant cela, tombèrent le visage contre terre, et furent saisis d’une très grande crainte. Mais Jésus, s’approchant, les toucha, et leur dit : Levez-vous, et n’ayez point de peur. Alors, levant les yeux, ils ne virent plus que Jésus seul » (Matthieu 17:1-8). Élie et Moïse étaient disparus !

Quand la Parole de Dieu est citée, il est très important de la citer dans son véritable contexte, sinon on risquerait de tordre la Parole de Dieu. Alors, quel était le but de Jésus d’amener Pierre, Jacques et Jean sur cette montagne ? Jésus venait d’instruire Ses disciples au sujet de Sa mort à venir et de Sa résurrection, mais surtout de Son retour dans la gloire. Et, comme pour leur donner un avant-goût de ce jour merveilleux : « Il leur dit aussi : Je vous dis en vérité, qu’il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne mourront point, qu’ils n’aient vu le royaume de Dieu venir avec puissance » (Marc 9:1). Notez que Jésus parlait aux douze, mais de ceux-là quelques-uns seulement devaient avoir un aperçu du royaume à venir. Donc, six jours plus tard, Jésus Se choisit trois de Ses disciples pour leur montrer de quoi Il parlait. La transfiguration était un petit avant-goût de Son corps glorifié. La vision de Moïse et d’Élie dialoguant avec Jésus, leur démontrait la véracité d’une résurrection future, car Ses disciples savaient que ces deux prophètes étaient morts.

Ce qu’ils venaient de voir ne devait pas être répété tout de suite. « Et comme ils descendaient de la montagne, il [Jésus] leur défendit de dire à personne ce qu’ils avaient vu, jusqu’à ce que le Fils de l’homme fût ressuscité des morts » (v. 9). Après Sa résurrection, ils devaient en parler à tout le monde. Vous êtes-vous déjà posé la question à savoir pourquoi Jésus leur a demandé cela ? Regardons le verset 10 : « Et ils [les disciples] retinrent cette parole, se demandant les uns les autres ce que voulait dire, ressusciter des morts ». Comment pouvaient-ils parler de résurrection, alors qu’ils n’en savaient absolument rien ? Mais ils l’ont définitivement appris plus tard, avec la résurrection de Jésus, ce qui les rendait amplement qualifiés pour l’enseigner. Cette vision de Moïse et d’Élie sur la montagne n’était pas la réalité de la résurrection, mais plutôt une manifestation surnaturelle de ce qui deviendra un jour une réalité absolue.

La Bible nous dit : « Et Moïse, serviteur de l’Éternel, mourut là, au pays de Moab, selon l’ordre de l’Éternel, et il [Dieu] l’ensevelit dans la vallée, au pays de Moab… » (Deutéronome 34:5-6). Au moment de cette vision, Moïse et Élie étaient encore dans leurs tombeaux, mais à la faveur d’une vision, les deux prophètes apparurent en compagnie de Jésus dans la gloire de la résurrection. Et même s’ils ont obtenu un bon témoignage de Dieu par leur foi, Moïse et Élie n’ont pas encore accédé à l’immortalité qui leur est sûrement promise au retour de Christ. Voilà pourquoi cette vision fut accordée à ces trois disciples, après que Jésus leur parla de la gloire de l’immortalité dans le Royaume de Dieu.

Il nous reste un dernier passage à étudier qui, selon certaines personnes, semble leur indiquer qu’Élie vit toujours au ciel, et cela les rend perplexes. Il s’agit de Malachie 4:5-6 : « Voici, je vais vous envoyer Élie, le prophète, avant que le jour grand et redoutable de l’Éternel vienne. Il ramènera le cœur des pères vers les enfants, et le cœur des enfants vers leurs pères, de peur que Je ne vienne et que Je frappe la terre d’interdit ». Le fait qu’il soit fait mention, ici, du « grand jour redoutable de l’Éternel » nous montre clairement qu’il s’agit de l’époque qui précédera l’intervention divine dans les affaires des humains. Une autre expression, souvent utilisée pour décrire ce temps, est « le jour du Seigneur ». Jésus a Lui-même utilisé cette prophétie pour identifier l’œuvre que Jean le Baptiste accomplissait pour préparer le chemin pour le ministère de Jésus.

Allons voir ce passage dans Matthieu 17:10-13, où les disciples de Jésus l’interrogèrent en disant : « Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? Et Jésus leur répondit : Il est vrai qu’Élie devait venir premièrement, et rétablir toutes choses. Mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, et ils ne l’ont point reconnu, mais ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu ; c’est ainsi qu’ils feront souffrir le Fils de l’homme. Alors les disciples comprirent que c’était de Jean-Baptiste qu’il leur avait parlé ». Luc, sous l’inspiration divine a écrit ceci : « Et il [Jean-Baptiste] marchera devant lui [Dieu] dans l’esprit et avec la vertu d’Élie, pour tourner les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (Luc 1:17). Remarquez que Luc a dit que Jean marcherait « dans l’esprit et avec la vertu d’Élie ». Luc n’a pas insinué que Jean-Baptiste serait Élie !

Luc savait fort bien qu’Élie était mort depuis des siècles. Jean-Baptiste, par contre, devait recevoir une puissance par le même Esprit qui animait Élie, pour attirer l’attention d’Israël de son époque sur le vrai Dieu. Cependant, d’après Jésus, un autre Élie doit encore venir, pour l’accomplissement d’un dessein du même ordre que Jean-Baptiste, qui était mort au moment de la déclaration de Christ, mais cette fois avant « le grand jour du Seigneur ». Ainsi, Jean-Baptiste fut le précurseur de Jésus avant sa première parution pour nous annoncer la venue du Royaume de Dieu. Il aura un successeur, dans le même esprit que Jean, qui se manifestera juste avant le grand jour redoutable du Seigneur. Il sera donc le précurseur du Christ à son Second Avènement. À l’instar de Jean, il viendra avec l’Esprit et la puissance d’Élie pour accomplir la mission dont parle Malachie. « De peur, dit l’Éternel, que Je vienne et que Je ne frappe la terre [entière] d’interdit ». (Malachie 4:6).

Nous avons vu au début de ce message comment Jésus, après avoir parlé à Ses disciples de Sa mort, Sa résurrection et Son retour dans la gloire, leur avait dit ceci : « Je vous le dis en vérité : Il y a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne mourront point, [avant] qu’ils n’aient vu le royaume de Dieu » (Luc 9 :27). C’est ainsi qu’environ une semaine plus tard, Jésus a pris trois de Ses disciples sur une haute montagne où, dans une vision, Il fut transfiguré devant eux, et S’est entretenu avec Élie et Moïse. Il est assez intéressant de noter que Jésus n’a pas amené les douze disciples sur cette montagne, mais seulement Pierre, Jacques et Jean. Pourquoi ces trois ?

Commençons avec Pierre. Jésus l’avait personnellement choisi pour être le chef des apôtres, en lui donnant les clefs du royaume des cieux (Matthieu 16:19). Sa responsabilité était de guider les apôtres dans l’enseignement que Christ Lui-même leur avait promulgué durant Son ministère, avant de retourner au ciel. Cette responsabilité comprenait, non seulement la prédication de la Parole de Dieu, mais aussi de voir à la rédaction d’une bonne partie du Nouveau Testament qui contient toutes les instructions, ou clefs, pour parvenir au salut. Quand son travail fut accompli, les clefs sont revenues à Christ. À l’Église de Philadelphie, Jésus S’identifie ainsi : « Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David; qui ouvre, et personne ne ferme, et qui ferme, et personne n’ouvre » (Apocalypse 3:7).

Dans cette seule déclaration, Christ nous confirme tout ce que Pierre avait déclaré au sujet de ce Jésus qui a été rejeté par ceux qui bâtissent, mais qui a été fait la principale pierre de l’angle (de Son Église). Donc : « Il n’y a de salut en aucun autre, car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). David était le roi d’Israël à qui Dieu avait confié la clef du royaume physique d’Israël. Jésus, étant un descendant de David, est venu fonder un royaume spirituel, l’Israël de Dieu (Galates 6:16). Et les clefs de ce royaume avaient été confiées à Pierre. Aujourd’hui, Christ, le chef et la tête de Son Église, détient toutes ces clefs. Alors, quand Il ouvre, personne ne peut fermer, mais quand Il ferme, personne ne peut ouvrir. Ainsi, pour Jésus, Pierre devait avoir cet aperçu en vision du royaume à venir.

Jacques, le deuxième du trio choisi par Jésus, devait prêcher avec un brio et une détermination telle que Christ avait reconnu cette qualité ainsi que cette capacité de s’exprimer avec une grande conviction dans ses discours. Jésus lui a donc donné, ainsi qu’à Jean son frère, le nom de Boanerges, qui veut dire « enfants du tonnerre » (Marc 3:17). Après le jour de la Pentecôte, nous n’avons pas beaucoup de détails sur la « prédication du tonnerre » de Jacques, mais il a certainement dû brasser un bon nombre de Juifs par ses messages aux alentours de Jérusalem. Les gens dans son entourage ont sûrement été se plaindre à Hérode lui-même. Car : « En ce même temps, le roi Hérode se mit à maltraiter quelques-uns de l’Église. Il fit mourir par l’épée Jacques, frère de Jean » (Actes 12:1-2). Jacques serait alors le premier martyr parmi les douze apôtres originaux, et Jésus avait décidé de lui donner une vision du royaume vers lequel il se dirigeait.

Le troisième du groupe était Jean, le frère de Jacques, et un des « enfants du tonnerre ». Lui aussi devait prêcher avec beaucoup d’autorité et aurait pu, à son tour, passer par le martyre. Mais Jésus a permis qu’il soit le dernier des apôtres originaux à mourir, parce qu’Il l’avait choisi pour rédiger le livre de l’Apocalypse que l’ange est venu lui dicter. Jean a donc eu le privilège de, non seulement assister à la transfiguration de Jésus, mais de recevoir aussi un compte-rendu détaillé de tout ce qui doit arriver avant que Jésus revienne dans la gloire pour établir Son Gouvernement ici-bas. Mais qu’en est-il de Moïse et d’Élie, que Pierre, Jacques et Jean ont vu dans cette vision sur la montagne ?

Dans le livre de l’Apocalypse, Jésus nous annonce une prédication par Ses deux témoins pendant une période de trois ans et demi. Il sera impossible d’éteindre leur témoignage pendant ces trois années et demie. Personne ne pourra les éliminer tant et aussi longtemps que leur travail ne sera pas terminé. Ils seront sous la protection directe de Dieu. Au verset 5, dans Apocalypse 11, regardez ce qui est écrit : « Et si quelqu’un veut leur faire du mal, il sortira de leur bouche un feu qui dévorera leurs ennemis ; car si quelqu’un veut leur faire du mal, il faut qu’il périsse de cette manière. » Il est extrêmement difficile pour le commun des mortels de croire ceci, car en aucun moment dans l’histoire de l’humanité a-t-on vu du feu sortir de la bouche d’un homme sans avoir recours à des effets spéciaux. Mais ceci sera une situation unique qui ne se reproduira plus jamais. Donc, les deux Témoins auront, pendant trois ans et demi, le pouvoir d’être de véritables lance-flammes humains !

Voilà la puissance même du Saint-Esprit en action, ici. Cet indice nous rappelle fortement le ministère d’Élie. Dans 2 Rois 1:9-12, le roi Achazia envoya un chef avec cinquante hommes, à deux reprises, pour capturer Élie. Deux fois le feu est descendu du ciel pour consumer, et le chef et ses cinquante soldats ! Quand Dieu dit : « Tu ne touches pas ! » alors « tu ne touches pas à Mon serviteur ! » Vous noterez, cependant, que le feu était descendu du ciel, et non sorti de la bouche d’Élie.

Peu importe, car nous avons une forte indication, ici, qu’un des deux témoins à Jérusalem va témoigner dans cette même puissance d’Élie, mais avec ce pouvoir spécial ajouté par Dieu. Dans Apocalypse 11:6 : « Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne pleuve point, pendant qu’ils prophétiseront… » Élie aussi avait reçu ce pouvoir d’empêcher la pluie de tomber sur Israël pendant trois ans et demi. Ce n’est que lorsqu’il eut prié que Dieu envoya la pluie de nouveau. Je ne sais pas combien de fois ils devront utiliser ce pouvoir pour convaincre leurs ennemis, mais il est évident qu’ils l’auront à leur disposition.

Regardons maintenant la deuxième partie du verset 6 : « ils ont aussi le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toutes sortes de plaies, toutes les fois qu’ils le voudront. » Ce pouvoir nous fait penser à qui ? Cela nous ramène à Matthieu 17:1 où on voit Jésus monter sur une haute montagne avec Pierre, Jacques et Jean. Au verset 2, Il est transfiguré devant eux et Ses trois apôtres Le voient dans toute Sa gloire. Verset 3 : « En même temps, Moïse et Élie leur apparurent, qui s’entretenaient avec lui. » Jésus parle ici à deux de Ses témoins fidèles qui avaient reçu certains pouvoirs pour accomplir le travail que Dieu leur avait confié.

Donc, pour ce qui est de pouvoir changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaies, cela nous réfère automatiquement à Moïse. Celui-ci avait reçu ces pouvoirs lors de sa mission visant à sortir son peuple, Israël, de l’esclavage qu’il endurait en Égypte. Par conséquent, la puissance et l’autorité de Moïse aussi s’ajoutent à ces deux témoins des temps de la fin. Cette scène de la transfiguration était alors une vision de l’avènement de Jésus dans la gloire. Mais c’était aussi un portrait pour identifier les deux témoins qui prépareront Son retour. Et ils le feront dans la puissance d’Élie et de Moïse avec le pouvoir de Dieu à leur portée. Un pouvoir qu’ils devront utiliser avec beaucoup de sagesse.

Qui seront-ils ? On ne le sait pas ! Mais si nous sommes encore vivants, nous le saurons assurément en temps et lieu. Ils ne seront pas nommés par une dénomination religieuse quelconque ! Mais ils seront, toutefois, deux serviteurs de Dieu, garanti, placés à Jérusalem par Jésus Lui-même, trois ans et demi avant Son retour ! Nous voyons continuellement dans les grandes prophéties qui sont reliées aux temps de la fin, qu’il y a eu d’abord un accomplissement mineur, afin de nous préparer pour son accomplissement majeur. Le monde contemporain de Christ n’avait pas reconnu en Jean la puissance et l’esprit d’Élie. Notre monde présent, encore plus aveuglé par le « dieu de ce siècle », ne le verra pas non plus en celui que Dieu enverra peu avant le terrible jour du Seigneur.

Les humains, en général, ne lisent pas la Bible, et ceux qui la lisent, ne font seulement que cela, lire la Bible. Très peu de gens étudient la Parole de Dieu pour découvrir le trésor immense et extraordinaire dont elle abonde, pour les Élus que Dieu S’est choisis au long des siècles, comme prémices de Son Gouvernement Mondial à venir. La Bible est pourtant très claire ! Élie est mort comme tous les serviteurs de Dieu, sans avoir encore reçu sa récompense, et il est retourné dans la poussière de la terre, où il attend la résurrection des justes. Élie mourut quelques années après avoir été enlevé dans un tourbillon, mais le moment viendra où il entendra la voix du Seigneur et il ressuscitera pour vivre éternellement. C’est d’ailleurs ce que je souhaite à tous ceux et celles qui veulent faire la volonté de Dieu.




D.136 – Le Premier Mensonge : une âme « immortelle » !

 

Par Roch Richer

 

AVERTISSEMENT FRATERNEL

Lorsqu’on aborde une question aussi délicate qu’une doctrine de fond du christianisme, il est toujours possible que le langage adopté paraisse méprisant, voire haineux, aux yeux du lecteur, spécialement si le dit lecteur est un défenseur de la doctrine enseignée, soit en tant que pasteur ou docteur en théologie. Qu’il soit bien entendu dans l’esprit de ceux à qui je m’adresse, que je ne vise nullement, dans certains passages sarcastiques, parfois teintés d’humour, à blesser ceux qui recherchent sincèrement la vérité, mais qui croient à la doctrine que je veux démontrer fausse et non biblique. Je sais qu’une bonne proportion des chrétiens ne sont pas au courant que la doctrine est fausse et ne tient pas la route bibliquement. À ceux-là, mes accusations ne s’adressent pas. Elles sont plutôt dirigées essentiellement vers ceux qui, en toute connaissance de cause, savent que la doctrine est fausse et s’attachent à la répandre dans le monde chrétien afin de maintenir les enfants de Dieu dans l’ignorance. Ils visent plusieurs buts. Ils sont ce que Paul a appelé les « loups ravisseurs », les ministres « revêtus d’un habit de brebis » et « déguisés en anges de lumière », servant leur père et maître, Satan, afin d’établir le plan de celui-ci sur terre pour perdre les vraies brebis.

« Il y a un complot de ses prophètes au milieu d’elle : ils seront comme des lions rugissants qui ravissent la proie ; ils ont dévoré les âmes ; ils ont emporté les richesses de la gloire ; ils ont multiplié les veuves au milieu d’elle. 26Ses sacrificateurs ont fait violence à la loi, et ont profané mes choses saintes ; ils n’ont point mis de différence entre la chose sainte et la profane ; ils n’ont point donné à connaître la différence qu’il y a entre la chose immonde et la nette, et ils ont caché leurs yeux de mes sabbats, et j’ai été profané au milieu d’eux. 27Ses principaux ont été au milieu d’elle comme des loups qui ravissent la proie, pour répandre le sang et pour détruire les âmes, pour s’adonner au gain déshonnête. 28Ses prophètes aussi les ont enduis de mortier mal lié : ils ont des visions fausses, et ils leur devinent le mensonge, en disant, Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel ; et cependant l’Éternel n’avait point parlé » (Ézéchiel 22:25-28).

Alors, à tous mes lecteurs, vous connaissez votre cœur, vous savez quelle attitude vous anime. Ne vous sentez pas visés par la dénonciation de cette fausse doctrine. Mais à ceux qui savent de quoi il retourne et qui persistent à enseigner le mensonge pour un gain déshonnête, vos protestations et vos récriminations, vos haut-cris et vos levées de bouclier ne changeront rien à la vérité. La doctrine de l’âme mortelle n’est pas nouvelle et je ne suis pas le seul à le démontrer. Cependant, il est de mon devoir de vous en faire part, en conscience devant Dieu.

Quel a été, selon vous, le premier mensonge à avoir été perpétré à l’endroit de la race humaine ? Petit indice : Satan en a été l’auteur. D’ailleurs, il est le père du mensonge, d’après ce qu’en a dit le Seigneur Jésus. Et nous pensons qu’Il savait de quoi Il parlait, n’est-ce pas ?

« Le père dont vous êtes issus [au niveau spirituel] c’est le démon, et vous voulez faire les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a point persévéré dans la vérité, car la vérité n’est point en lui. Toutes les fois qu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur, et le père du mensonge » (Jean 8:44).

Satan s’est toujours affairé à présenter les choses sous un angle biaisé, afin de détourner les hommes de la vérité sans qu’ils s’en rendent vraiment compte. Depuis six mille ans, ses mensonges se sont élaborés pour devenir, avec le temps, des doctrines de fonds dans les églises institutionnalisées. Pour ce faire, Satan a malicieusement tordu les versets de la Bible, d’une manière si subtile, en fait, que, si l’on n’y fait pas attention et si l’on n’étudie pas la Parole de Dieu en profondeur, il est facile de s’y laisser prendre. C’est ce que vivent une grande majorité de chrétiens, par ailleurs fort bien intentionnés et zélés pour le Seigneur, mais trompés dans ce qu’il leur faut croire de la saine doctrine de Dieu.

Ainsi donc, c’est dans la Genèse, bien sûr, que vous retrouverez le premier mensonge. « Or le serpent était le plus fin [rusé, hypocrite] de tous les animaux des champs que l’Eternel Dieu avait faits ; et il dit à la femme : Quoi ! Dieu a dit, vous ne mangerez point de tout arbre du jardin ? 2Et la femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; 3Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous ne le toucherez point, de peur que vous ne mouriez. 4Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez nullement ; 5Mais Dieu sait qu’au jour que vous en mangerez, vos yeux seront ouverts, et vous serez comme des dieux, sachant le bien et le mal » (Genèse 3:1-5).

« Vous ne mourrez pas, voyons, vous avez la vie éternelle en vous ! Autrement dit, vous avez une âme immortelle, car — je vais vous dire un petit secret — en réalité, vous allez devenir des dieux ! » Et voilà pour le premier mensonge. Il est même si chargé qu’il a pu donner naissance à plusieurs religions encore actuelles et il est au fond des rituels et des illuminations des sociétés secrètes jusqu’à nos jours.

Combien de religions dites chrétiennes, qu’elles s’appellent catholiques, protestantes orthodoxes, protestantes évangéliques, charismatiques, pentecôtistes ou autres, professent l’existence d’une âme immortelle qui se détache du corps à la mort et, soit qu’elle monte au ciel, dans la béatitude, ou bien descende en enfer pour y souffrir les atrocités sadiques que l’on dit provenir d’un Dieu d’amour ?

Dieu avait pourtant assuré Adam et Ève, « quant à l’arbre de la science du bien et du mal, tu n’en mangeras point ; car dès le jour que tu en mangeras, tu mourras de mort » (Genèse 2:17). Assez précis, merci ! Dieu est très spécifique, ici. Quand Il dit à l’homme « tu mourras de mort, » Il n’est pas en train d’insinuer que c’est son corps qui va mourir et que son âme, espèce d’entité spirituelle autonome, va s’envoler vers les cieux ou vers l’enfer ! Si cela avait été le cas, laissez-moi vous dire que Dieu l’aurait clairement expliqué, car Il savait déjà que Satan essaierait dès le départ de remettre Sa Parole en question. La version David Martin est très précise, ici, car « mourir de mort » confirme l’absence de vie !

Remarquez les premiers mots de Satan à l’humanité : « Quoi ! Dieu a dit, vous ne mangerez point de tout arbre du jardin ? » Satan sème intentionnellement le doute avec une formule détournée, depuis lors éprouvée, et qui a toujours très bien fonctionné avec les hommes. Il a simplement posé une question, se montrant tout étonné que Dieu Se soit permis un tel écart de conduite envers les êtres humains qu’Il venait de créer. « Dieu a fait cela ? Eh bien, vous me surprenez ! Ce n’est pas ce qu’Il m’a dit, à moi. Et, je vous l’apprends sans doute, mais mon nom est Lucifer, c’est-à-dire, “Porteur de lumière”. Alors, laissez-moi vous apporter un peu de lumière sur cette affaire. » Et Satan de se frotter les mains d’aise en voyant que la femme, Ève, marche à plein dans son mensonge. Et toute sa descendance a emboîté le pas. Des moutons de Panurge, vous dis-je !

Croyez-vous encore Satan ou pensez-vous que c’est Dieu qui a raison, quand Il dit : « Lui [notre Seigneur Jésus-Christ] qui seul possède l’immortalité, et qui habite une lumière inaccessible, lequel nul des hommes n’a vu, et ne peut voir ; et auquel soit l’honneur et la force éternelle, Amen » (1 Timothée 6:16).

Au moment où le Christ marchait sur la terre, Il a affirmé que « personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, savoir le Fils de l’homme qui est au ciel » (Jean 3:13). Eh bien, voyons ! Et Abel ? Et Noé ? Et Isaac ? Et Jacob ? Non ? Même pas Abraham, qui est pourtant le père des croyants ? Mes amis, comment voulez-vous interpréter autrement une Parole aussi claire que celle-ci provenant de notre Seigneur ? S’il y a quelqu’un qui ne parle jamais à tort et à travers, c’est bien le Seigneur Jésus-Christ ! Et Sa parole que voilà ne laisse aucun doute. De plus, elle confirme toute la Parole, partout dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testaments où vous ne trouverez aucun verset qui contredira cette affirmation péremptoire.

L’Église catholique prêche que le verset de Jean 3:13 ne s’appliquait que jusqu’à l’Ascension de Jésus au ciel, ce qui, d’après elle, ouvrait la porte à tous Ses serviteurs pour qu’ils puissent tous monter au ciel. Pas étonnant que le Magistère catholique ne cite jamais les paroles de l’apôtre Pierre, prononcées 10 jours APRÈS l’Ascension de Jésus : « Hommes frères, je puis bien vous dire librement touchant le Patriarche David, qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est parmi nous jusques à ce jour … Car David n’est pas monté aux cieux… » (Actes 2:29, 34). Sans aucun doute un petit blanc de mémoire…! Si ce genre de personnes a pu tomber dans le panneau de Satan et interpréter plusieurs Écritures pour qu’elles aillent dans le sens de leur vision personnelle du Plan de Salut de Dieu, raison de plus pour vérifier minutieusement leurs assertions. Et c’est ce que nous nous proposons de faire avec vous dans cet article, car…

l’âme de l’homme est mortelle !

Oui, messieurs-dames ! Et ne croyez pas que cela n’a pas beaucoup d’importance, parce qu’il s’agit d’une pièce maîtresse de la saine doctrine de la Bible. Plusieurs autres vérités demeurent inaccessibles si l’on ne comprend pas d’abord celle-ci qui est fondamentale.

Partons, en premier lieu, du principe que la Bible s’interprète ELLE-MÊME : « Sachez tout d’abord ceci, que nulle prophétie de l’Écriture ne vient d’une interprétation particulière. 21Car la prophétie n’a point été apportée autrefois par la volonté humaine ; mais les saints hommes de Dieu, étant poussés par le Saint-Esprit, ont parlé » (2 Pierre 1:20-21). La Bible répond donc elle-même aux questions qu’elle nous amène à nous poser. Ne laissons pas les hommes interpréter, par le seul moyen de leur esprit humain, les choses de Dieu qui se discernent spirituellement (1 Corinthiens 2:11-14).

Commençons par un verset qui ne porte pas du tout à confusion, même si certaines gens, tout embarrassées par sa franchise, essaient d’en altérer le sens : « Voici, toutes les âmes sont à moi, l’âme du père comme l’âme du fils ; toutes deux sont à moi ; l’âme qui pèche est celle qui mourra » (Ézéchiel 18:4). Et Dieu, pour être certain que l’homme sache bien qu’Il est sérieux, répète au verset 20 : « L’âme qui pèche est celle qui mourra. » Il s’agit de l’être humain dans son entier ! Quand la vie cesse, le corps entier meurt et l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné.

Mais pourquoi mourra-t-elle ? Parce que « le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:23). Qu’est-ce que la mort ? C’est l’absence de vie ! Voilà pourquoi la récompense des chrétiens, c’est la vie ! Et éternelle, en plus ! Ce verset est d’une simplicité tellement remarquable que la plupart des théologiens sont incapables d’en accepter l’absence de controverse. Ils disent plutôt que la mort, dans ce cas-ci, c’est une vie éternelle dans un lieu infernal. Pourquoi cette contradiction évidente et cette mauvaise foi flagrante ?

« Or vous n’êtes point en la chair, mais dans l’Esprit ; si toutefois l’Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à lui » (Romains 8:9). Prenez en sérieuse considération qu’une bonne partie des « théologiens » qui sèment la zizanie dans la compréhension des Écritures sont des athées ! Comment pourraient-ils, alors, être inspirés par le Saint-Esprit ? Dieu a écrit Sa Parole pour que la plus simple de ses brebis puisse la comprendre, mais avec Son Esprit ! Si Dieu dit que le salaire du péché, c’est la mort, ce n’est donc pas la vie ! La vie est un don !

Poussons notre enquête plus loin et regardons tout d’abord ce qui compose l’être humain. L’apôtre Paul a dit ceci : « Or, que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout ce qui est en vous, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! » (1 Thessaloniciens 5:23). Voilà un excellent point de départ, provenant d’un homme fiable et inspiré par Dieu. Notez le moment précis auquel ce verset fait référence : « …l’avènement de notre Seigneur » ! C’est au moment exact de Son avènement que l’esprit, l’âme et le corps — l’homme entier —seront ressuscités irrépréhensibles, incorruptibles, comme Paul l’explique si bien dans 1 Corinthiens 15:35-36 : « Mais quelqu’un dira : comment ressuscitent les morts, et en quel corps viendront-ils ? 36O fou ! ce que tu sèmes n’est point vivifié, s’il ne meurt. » Lisez également les versets 38 à 55.

Paul s’adressait aux Élus de la 1ère Résurrection. Ce sont eux qui, à l’avènement de Jésus-Christ, auront été conservés irrépréhensibles. L’esprit, rempli du Saint-Esprit, le corps, devenu glorieux comme celui de Christ, et l’âme, la vie du corps, rendus immortels. Donc, l’être humain dans son ensemble deviendra immortel et aura un corps glorieux rempli du Saint-Esprit. Voyons maintenant les trois composantes de l’homme.

Le corps

Le corps est relativement facile à identifier. Il s’agit de la masse physique de chair, de muscles et d’os qui nous sert d’habitacle. Pierre, comme l’apôtre Paul, l’appelle une tente : « Et je crois qu’il est juste, aussi longtemps que je suis dans cette tente, de vous réveiller par mes avertissements, 14Sachant que je quitterai bientôt cette tente, comme notre Seigneur Jésus-Christ me l’a fait connaître » (2 Pierre 1:13-14). « Car nous savons que si notre habitation terrestre de cette tente est détruite … Car nous qui sommes dans cette tente, nous gémissons étant chargés ; vu que nous désirons, non pas d’être dépouillés, mais d’être revêtus ; afin que ce qui est mortel, soit absorbé par la vie » (2 Corinthiens 5:1, 4). Le corps est donc un véhicule matériel temporaire qui serait inerte comme une pierre sans l’étincelle de vie que Dieu y a mis. Et sans la vie, il se décompose et retourne à la poussière. « Tu mangeras le pain à la sueur de ton visage, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris : car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière » (Genèse 3:19). Cette étincelle de vie qui anime le corps de l’homme, comment Dieu l’appelle-t-Il ? L’âme ! Nous allons l’élaborer plus loin.

L’esprit

Regardons ce qu’il en est de l’esprit de l’homme. C’est d’abord ce qui différencie l’homme de l’animal. S’ils sont tous les deux des âmes, l’homme a toutefois un esprit pour lui permettre de penser, de planifier, de jongler avec les idées abstraites, d’inventer, d’aimer, de haïr, etc., à la différence de l’animal qui n’est doté que d’un instinct. Il ne faut pas croire, toutefois, que l’instinct remplace l’esprit chez l’animal, car l’homme aussi est doué d’instinct. Avoir faim, avoir soif, crier quand on se blesse, échapper un objet brûlant, se reproduire, se protéger quand on est attaqué, etc., ce sont tous là des instincts, et cela n’a rien à voir avec l’esprit.

Dieu a formé un esprit en l’homme pour qu’Il puisse éventuellement communiquer avec Sa créature par Son propre Esprit. Toutefois, cet esprit seul est insuffisant à l’homme pour lui permettre de comprendre les Paroles de Dieu.

« Car qui est-ce des hommes qui sache les choses de l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même aussi nul n’a connu les choses de Dieu, sinon l’Esprit de Dieu. 12Or nous avons reçu non point l’esprit de ce monde, mais l’Esprit qui est de Dieu ; afin que nous connaissions les choses qui nous ont été données de Dieu ; 13Lesquelles aussi nous proposons, non point avec les paroles que la sagesse humaine enseigne, mais avec celles qu’enseigne le Saint-Esprit, appropriant les choses spirituelles à ceux qui sont spirituels. 14Or l’homme animal ne comprend point les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles lui sont une folie ; et il ne peut même les entendre, parce qu’elles se discernent spirituellement » (1 Corinthiens 2:11-14).

Il faut que l’homme reçoive l’Esprit de Dieu pour comprendre tout ce qui touche son salut. Voilà pourquoi, Satan ayant encombré l’humanité de diverses doctrines tordues, les hommes, avec leur seul esprit, n’arrivent pas à discerner la fausseté d’avec les doctrines bibliques véritables « parce [celles-ci] se discernent spirituellement. »

Dieu a installé l’esprit en l’homme : « Ainsi a dit l’Éternel, qui a étendu les cieux, qui a fondé la terre, et qui a formé l’esprit de l’homme au-dedans de lui » (Zacharie 12:1). L’esprit accompagne le souffle de Dieu : « Tant qu’un souffle me restera, tant que l’esprit de Dieu sera dans mes narines » (Job 27:3). L’esprit est le siège de ses pensées, de son intelligence : « Mais c’est l’esprit qui est dans les hommes, c’est le souffle du Tout-Puissant qui les rend intelligents » (Job 32:8). L’esprit n’est pas la vie, mais il accompagne la vie que Dieu insuffle par l’oxygène qu’Il fait pénétrer dans l’âme : « C’est l’Esprit de Dieu qui m’a fait ; c’est le souffle du Tout-Puissant qui m’a donné la vie » (Job 33:4).

L’esprit est ce qui rend l’homme intelligent et éventuellement apte à avoir une relation et une communication avec son Créateur. C’est l’esprit de l’homme qui le distingue bibliquement de l’animal et qui explique sa création à l’image de Dieu.

Alors, si nous prenons le verset décrivant la création de l’homme : « Or l’Eternel Dieu avait formé l’homme de la poudre de la terre, et il avait soufflé dans ses narines une respiration de vie ; et l’homme fut fait en âme vivante » (Genèse 2:7), nous constatons que Dieu a mis de l’oxygène dans les narines de l’homme pour qu’il respire, déclenchant le processus de vie, a formé l’esprit en l’homme et en a fait une âme vivante, possédant un corps et un esprit. Il devient évident que l’homme est l’ensemble de cet esprit et du corps pour former un être complet et vivant. Et, chez l’animal, l’âme est l’amalgame de son corps et de son instinct, mais sans esprit.

Lorsque l’âme meurt, c’est que son corps perd le souffle de vie et que l’esprit de l’être humain retourne à Dieu, comme le dit l’Ecclésiaste, au chapitre 12, verset 9 : « Avant que la poussière retourne dans la terre, comme elle y avait été, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné. » Nous comprenons donc que l’esprit est le reflet de l’intelligence de Dieu qu’Il a mis en l’homme. Cet esprit Lui revient lorsque meurt l’homme.

Pour nous résumer, l’esprit est un élément spirituel que Dieu a formé en nous pour nous donner l’intelligence de pouvoir communiquer avec notre Créateur. Il ne faut pas associer l’esprit dans l’homme à l’instinct dans l’animal. Tout animal a des instincts, et l’homme aussi. L’esprit rend l’homme intelligent, à l’encontre de l’animal qui ne l’a pas. Une autre preuve que nous ne descendons pas du singe…

L’âme

Maintenant, je vous pose la question : qu’est-ce que l’âme ? Comment Dieu la décrit-Il ? Voici très simplement ce que Dieu dit : « Seulement garde-toi de manger le sang ; car le sang c’est l’âme, et tu ne mangeras point l’âme avec la chair » (Deutéronome 12:23). Donc, en termes clairs, l’âme, c’est le sang des êtres vivants. De toute évidence, ici, Dieu dit que les animaux ont une âme : leur sang. Soyons encore plus spécifiques.

« Car l’âme de la chair est dans le sang ; je vous l’ai donné sur l’autel, pour faire l’expiation pour vos âmes ; car c’est pour l’âme [de l’homme] que le sang [de l’animal] fait l’expiation. 12C’est pourquoi j’ai dit aux enfants d’Israël : Personne d’entre vous ne mangera du sang, et l’étranger qui séjourne parmi vous, ne mangera pas de sang. 13Et si quelqu’un des enfants d’Israël, ou des étrangers séjournant parmi eux, prend à la chasse un animal ou un oiseau qui se mange, il en répandra le sang, et le couvrira de poussière ; 14Car, quant à l’âme de toute chair, c’est son sang ; il lui tient lieu d’âme. C’est pourquoi j’ai dit aux enfants d’Israël : Vous ne mangerez le sang d’aucune chair ; car l’âme de toute chair est son sang ; quiconque en mangera, sera retranché » (Lévitique 17:11-14).

« Toutefois vous ne mangerez point de chair avec son âme, c’est-à-dire, son sang » (Genèse 9:4).

Nous pouvons mieux comprendre que le sang des sacrifices d’animaux préfigurait le sang du sacrifice suprême de Jésus-Christ. Quand Il a répandu Son sang, c’est Son âme qu’Il a livrée pour nos péchés ! Ce fait éclaire davantage le sacrifice de notre Seigneur et Sauveur. « Et presque toutes choses selon la Loi sont purifiées par le sang ; et sans effusion de sang il ne se fait point de rémission » (Hébreux 9:22). Dans ses nombreuses prophéties concernant la venue du Messie, Ésaïe fut parfaitement inspiré de parler de l’âme du Christ comme étant l’objet de Son sacrifice : « Toutefois l’Eternel l’ayant voulu froisser, l’a mis en langueur. Après qu’il aura mis son âme en oblation pour le péché, il se verra de la postérité, il prolongera ses jours et le bon plaisir de l’Eternel prospérera en sa main … C’est pourquoi je lui donnerai son partage parmi les grands, et il partagera le butin avec les puissants, parce qu’il aura épandu son âme à la mort, qu’il aura été mis au rang des transgresseurs, et que lui-même aura porté les péchés de plusieurs, et aura intercédé pour les transgresseurs » (Ésaïe 53:10, 12).

Et voilà pourquoi Dieu a accordé une si grande importance au sang versé, car le sang, c’est l’âme. Ces versets sont d’une telle précision et disent si clairement que l’âme est le sang de toute chair — ce qui inclut naturellement l’être humain — que vous ne verrez jamais un seul théologien, se faisant apologiste de l’âme immortelle, citer ces Paroles dans un de ses ouvrages. Ainsi donc, l’âme fait partie intégrante de l’homme par le sang qui coule dans ses veines. Le sang est un de ses composants homogènes indissociables. « Et certes je redemanderai votre sang, le sang de vos âmes [votre être vivant], je le redemanderai de la main de toutes les bêtes, et de la main de l’homme, même de la main de chacun de ses frères je redemanderai l’âme de l’homme » (Genèse 9:5). Le sang, c’est la vie !

Donc, en créant l’être humain, il est dit que Dieu « avait formé l’homme de la poudre de la terre, et il avait soufflé dans ses narines une respiration de vie ; et l’homme fut fait en âme vivante » (Genèse 2:7). Le mot hébreu, ici, est nephesh, que l’on traduit par « âme ». En plus d’être traduit 428 fois par « âme », dans l’Ancien Testament, nephesh est aussi traduit comme suit : vie (119 fois), personne (29 fois), et créature (19 fois). « Il n’y a rien, dans les mots traduits par “âme” ou dans leur usage dans la Bible qui implique, même de loin, une entité consciente qui survive au corps après la mort ou qui lui attribue l’immortalité. Nephesh n’est pas une partie de la personne ; c’est la personne ! » [Dictionnaire biblique de Seigfried H. Horn, ph.d., p. 1061].

Ce qui anime l’homme, c’est la vie dans son sang qui circule dans son corps. Son esprit lui procure l’intelligence et non la vie physique. Sinon, pour se maintenir en vie, les animaux auraient aussi besoin d’un esprit. Voilà pourquoi l’âme, ou la vie du corps, est dans le sang, comme nous l’avons vu, car c’est le véhicule principal, créé par Dieu, par lequel le corps reçoit les trois principaux éléments qui soutiennent sa vie : l’oxygène qui sert à régénérer le sang, l’eau et la nourriture qui alimentent le corps par le sang. Enlevons le sang du corps humain, ou de tout animal, et la vie cesse. Donc, la vie est dans le sang qui devient, d’une certaine manière, l’âme du corps. Donc, dans notre existence physique temporaire, l’âme et le corps sont liés de façon indissoluble et ne peuvent pas fonctionner séparément. Donc, si l’âme et le corps sont inséparables, il est impossible que le corps meurt et que l’âme puisse continuer à vivre seule !

Les animaux sont des âmes aussi. Dans Genèse 9:10, le même mot nephesh est employé pour les décrire : « Et avec tous les êtres vivants [nephesh] qui sont avec vous, tant les oiseaux que le bétail, et tous les animaux de la terre avec vous, tous ceux qui sont sortis de l’arche jusqu’à tous les animaux de la terre. » Allez-vous me dire que les animaux possèdent des âmes immortelles qui hériteront du Royaume de Dieu ? L’âme des animaux, c’est leur sang. C’est la vie qui coule dans leurs veines, comme dans celles de l’homme. Étudions un passage très révélateur à cet effet :

« Et il leur dit cette parabole : Les champs d’un homme riche avaient rapporté en abondance : 17Et il pensait en lui-même, disant : que ferai-je, car je n’ai point où je puisse assembler mes fruits ? 18Puis il dit : voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers, et j’en bâtirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes revenus et mes biens ; 19Puis je dirai à mon âme [il se parle à lui-même] : mon âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années, repose-toi, mange, bois, et fais grande chère. 20Mais Dieu lui dit : insensé, en cette même nuit ton âme te sera redemandée [tu vas perdre la vie, tu vas mourir] ; et les choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? 21Il en est ainsi de celui qui fait de grands amas de biens pour soi-même, et qui n’est pas riche en Dieu. 22Alors il dit à ses Disciples : à cause de cela je vous dis, ne soyez point en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez ; ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. 23La vie est plus que la nourriture, et le corps est plus que le vêtement » (Luc 12:16-23).

Si nous nous mettons dans la perspective d’une âme « immortelle », sorte d’entité consciente et séparée du corps, mais qui doit vivre dans le corps jusqu’à la mort de celui-ci, cette parabole n’a plus beaucoup de sens, ou alors, c’est le riche commerçant qui en a raté un bout. Comment peut-on dire à son « entité séparée et immortelle » de se reposer, de manger, de boire et de faire grande chère ? Jésus sais fort bien, Lui, ce qu’est l’âme, puisqu’Il a dit, dans l’Ancien Testament, qu’il s’agissait du sang et, par extension, de la vie ! Si nous perdons la vie, nous perdons notre âme. « Ne soyez point en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez… La vie est plus que la nourriture… » Nous avons vu que l’âme est le sang des êtres vivants. Et vous savez comme moi qu’un être blessé qui arrive au bout de son sang meurt ! Il perd la vie et son « âme [lui] est redemandée » par Dieu, c’est-à-dire qu’elle retourne d’où elle est venue : la poussière. L’esprit, lui, retourne aussi d’où il est venu : de Dieu.

De certains livres de la Bible que nous avons classés comme « poétiques » émanent un peu des pensées de Dieu. Et c’est en eux que nous retrouvons les réponses à certaines questions spirituelles que nous nous posons quant aux intentions de Dieu et Sa manière de fonctionner à notre égard. Pour le sujet qui nous préoccupe ici — l’âme de l’homme — nous voyons plusieurs versets qui nous révèlent ce qu’est cette âme. Nous y aurons donc recours pour expliquer notre propos.

Voyons ce que Job et le roi David écrivirent concernant l’âme. Certains d’entre vous serez peut-être fort étonnés de constater la clarté des Écritures sur ce sujet, clarté qui vous a probablement échappé jusqu’ici. Tout d’abord, Job nous parle de la fosse, que nous appelons la tombe, pour nous indiquer l’endroit où va l’âme à la mort.

« Ainsi il garantit son âme de la fosse, et sa vie, de l’épée … Ainsi il garantit son âme de la fosse, et sa vie, de l’épée … Pour retirer son âme de la fosse, afin qu’elle soit éclairée de la lumière des vivants » (Job 33:18, 22, 30). Incidemment, Élihu, le compagnon de Job qui parle, ici, fait référence à sa résurrection. Car, au verset 24, il déclare : « Alors il aura pitié de lui, et il dira: Garantis-le, afin qu’il ne descende pas dans la fosse; j’ai trouvé la propitiation [le sacrifice de Jésus]. » Dans la version d’Ostervald, il est écrit : « Alors Dieu prend pitié de lui, et dit : « Rachète-le; qu’il ne descende pas dans la fosse; j’ai trouvé une rançon ! »

« Leur personne mourra étant encore dans sa vigueur ; et leur vie finira parmi ceux qui se prostituent à la paillardise » (Job 36:14, Version Martin). Remarquez, ici, un fait très intéressant. Prise également des mêmes Textes Reçus, la version d’Ostervald rend ainsi ce passage de Job : « Leur âme meurt en sa jeunesse, et leur vie s’éteint comme celle des débauchés. » « Âme » et « personne » traduisent le même mot, nephesh, et sont donc synonymes. N’oubliez pas que nephesh peut se traduire par « âme », « vie » ou « personne » dans les Écritures.

David était un homme selon le cœur de Dieu et il possédait Son Esprit en lui. Il a parlé de l’âme à de nombreuses reprises et, comme vous allez le constater, il ne sembla pas comprendre cette entité de la même façon que les théologiens de tous les âges qui ont prêché une âme immortelle. En prêtant sa plume à Jésus-Christ, il a dit :

« Car tu n’abandonneras point mon âme au sépulcre, et tu ne permettras point que ton bien-aimé sente la corruption » (Psaume 16:10 ; cf. Actes 2:27, 31). Le sépulcre est la tombe. Pour David, l’âme ne va pas au ciel ou en enfer, elle va dans la tombe.

« Mais Dieu rachètera mon âme de la puissance du sépulcre, quand il me prendra à soi » (Psaume 49:16). C’est ce que le sacrifice de Jésus a fait. Et le Christ tirera l’âme de David de sa tombe, à la Résurrection.

« Puisque tu as délivré mon âme de la mort, ne garderais-tu pas mes pieds de broncher, afin que je marche devant Dieu en la lumière des vivants ? » (Psaume 56:14). David est encore plus spécifique, ici ; il savait que l’âme peut mourir !

« C’est lui qui a remis notre âme en vie, et qui n’a point permis que nos pieds bronchassent » (Psaume 66:9). Comment peut-on remettre en vie quelque chose qui est « immortel » ? Je vous pose la question ! Il parle de la résurrection, ici, quand les âmes seront remises en vie !

« Qui avait dressé le chemin à sa colère, et n’avait point retiré leur âme de la mort ; et qui avait livré leur bétail à la mortalité » (Psaume 78:50). Dans ce chapitre, David écrit un résumé des plaies d’Égypte lancées par Dieu et décrit Sa colère que le peuple n’a pas su reconnaître. Et, dans ce verset-ci, il démontre que Dieu possède le droit et le pouvoir de faire mourir l’âme de tout un chacun (car Il l’a faite en conséquence).

« Car ta bonté est grande envers moi, et tu as retiré mon âme d’un sépulcre profond » (Psaume 86:13). Le langage est poétique, mais parle d’une réalité tangible : la Résurrection.

« Qui est l’homme qui vivra, et ne verra point la mort, et qui garantira son âme de la main du sépulcre ? » (Psaume 89:49). Si l’âme était immortelle, David ne se poserait pas ce genre de question.

« Si l’Eternel ne m’eût été en secours, mon âme eût été dans peu [de temps] logée dans le lieu du silence … Quand j’avais beaucoup de pensées au-dedans de moi, tes consolations ont récréé mon âme » (Psaume 94:17, 19). David connaissait très bien le sort réservé à l’âme après la mort et les encouragements de la part de Dieu lui donnaient comme une prescience de la résurrection.

Parlant de l’état de l’âme dans la tombe, voici ce qu’en a dit l’Ecclésiaste : « Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront, mais les morts ne savent rien ; il n’y a plus pour eux de récompense, car leur mémoire est mise en oubli. 6Aussi leur amour, leur haine, leur envie a déjà péri … 10Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le selon ton pouvoir ; car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le Sépulcre où tu vas » (Ecclésiaste 9:5-6, 10). Qui va au Sépulcre ? L’âme, dit David.

« Les morts, et tous ceux qui descendent où l’on ne dit plus mot, ne loueront point l’Eternel » (Psaume 115:17), dit encore David en développant le concept divin. Il n’y a donc aucun saint au ciel qui joue de la harpe en chantant des Alléluias. « Son esprit sort, et l’homme retourne en sa terre, et en ce jour-là ses desseins périssent » (Psaume 146:4), ajoute-t-il en parfaite continuité avec tous les autres Psaumes.

« Mon âme, retourne en ton repos ; car l’Eternel t’a fait du bien. 8Parce que tu as mis à couvert mon âme de la mort, mes yeux de pleurs, et mes pieds de chute » (Psaume 116:7-8). Toujours l’âme menacée de mourir. Le concept de son « immortalité » est visiblement étrangère aux propos de David.

« Mon âme est attachée à la poudre [poussière] ; fais-moi revivre selon ta parole » (Psaume 119:25). C’est exactement ce que Dieu dit à Adam, dans Genèse 2:7 : « Or l’Eternel Dieu avait formé l’homme de la poudre de la terre » avant de lui marquer son sort, lors de sa mort : « Tu mangeras le pain à la sueur de ton visage, jusqu’à ce que tu retournes en la terre, car tu en as été pris ; parce que tu es poudre, tu retourneras aussi en poudre » (Genèse 3:19). Or, David n’est nullement confus en assimilant l’être humain à l’âme qui retournera d’où elle a été tirée, afin de connaître la mort. Il répète ce que Dieu a dit au premier homme. Mais il sait aussi que Dieu peut la faire « revivre selon [sa] parole » !

Salomon aussi a parlé de l’âme et de son sort. Voyons plutôt.

« On ne méprise point un larron, s’il dérobe pour remplir son âme, quand il a faim … Mais celui qui commet adultère avec une femme, est dépourvu de sens ; et celui qui le fera, sera le destructeur de son âme » (Proverbe 6:30, 32). Salomon fut l’homme le plus sage sur terre, hormis Jésus, et devait comprendre plus que tout autre ce qu’est l’âme. Peut-on remplir de nourriture une âme « immortelle » parce qu’elle a faim ? Et comment peut-on être le destructeur de son âme « immortelle » indestructible ?

« Tu le frapperas avec la verge, mais tu délivreras son âme du sépulcre » (Proverbe 23:14) dit Salomon, comme son père David. Toujours pas d’âme « immortelle » au tableau.

Le sort des méchants

Quelle est donc le sort de l’âme du méchant, si son âme n’est pas immortelle ? Voyons ce qu’Ésaïe, Abdias et Malachie en on dit :

« Voici, ils sont devenus comme de la paille, le feu les a brûlés ; ils ne délivreront point leur âme de la puissance de la flamme » (Ésaïe 47:14). Il ne s’agit pas d’un feu qui va les brûler éternellement, ici, car l’âme peut mourir et être détruite. Soyons plus spécifiques encore.

Abdias, en parlant des nations qui adoreront la bête et le faux prophète, au temps de la fin, a dit ceci : « Car le jour de l’Éternel est proche pour toutes les nations ; on te fera comme tu as fait ; tes actes retomberont sur ta tête. 16Car comme vous avez bu sur ma montagne sainte, ainsi toutes les nations boiront continuellement ; elles boiront [de la coupe de la colère de Dieu], elles avaleront, et elles seront comme si elles n’avaient jamais été » (Abdias 15-16). Leur existence cessera. Pas d’âme immortelle !

Et Malachie, parlant du même jour de la colère de l’Éternel, dit aux élus : « Et vous foulerez les méchants ; car ils seront comme de la cendre sous les plantes de vos pieds, au jour que je ferai mon oeuvre, a dit l’Eternel des armées » (Malachie 4:3). Il s’agit ici de la troisième Résurrection, celle qui est réservée aux incorrigibles qui auront commis le péché que Dieu ne peut pardonner : « Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui n’est point à la mort [la seconde mort], il priera pour lui, et Dieu lui donnera la vie ; savoir à ceux qui ne pèchent point à la mort. Il y a un péché à la mort ; je ne te dis point de prier pour ce péché-là » (1 Jean 5:16). (Pour plus d’information, voyez notre document sur le Péché Impardonnable.)

Alors, il vaut mieux suivre la recommandation que Dieu nous faite : « Inclinez votre oreille, et venez à moi ; écoutez, et votre âme vivra ; et je traiterai avec vous une alliance éternelle, savoir les gratuités immuables promises à David » (Ésaïe 55:3). Cette recommandation, Jésus la formulera à nouveau durant Son ministère terrestre : « Et ne craignez point ceux qui tuent le corps, et qui ne peuvent point tuer l’âme ; mais plutôt craignez celui qui peut perdre et l’âme et le corps en les jetant dans la géhenne » (Matthieu 10:28). Ce sont ceux qui se font corrompre l’esprit à un tel point qu’ils rejettent Dieu qui Se voit ainsi obligé de les éliminer, car Il ne peut rien faire avec eux.

La série de versets que nous venons de voir n’est jamais citée dans les bouquins qui parlent de l’âme soi-disant « immortelle ». Et nous comprenons pourquoi : ils sont par trop embarrassants et trop clairs en contredisant carrément les présomptions de leurs auteurs. Voilà pourquoi ils ne s’en tiennent qu’à des versets qui, l’imagination aidant, peuvent sembler corroborer leurs dires. Mais en lisant d’abord ces versets qui ne laissent planer aucun doute, nous pouvons ensuite étudier sous leur angle véritable les autres versets utilisés par ces théologiens. Ils prennent alors une autre dimension et deviennent clairs et précis.

Donc, quand Dieu dit : « L’âme qui pèche est celle qui mourra, » il est parfaitement clair que cela veut dire que l’âme qui commettra un péché mourra, cessera de vivre, deviendra comme de la cendre sous les pieds ! À moins, bien entendu, qu’elle accepte le sacrifice de Celui qui a fait mourir Son âme pour nous, Jésus-Christ, notre Sauveur, et Il tirera notre âme de la tombe, du sépulcre, à la Résurrection des âmes qui sont mortes une première fois, tel que réservé à tous les hommes/âmes (Hébreux 9:27).

Dans cette perspective, révisons certains passages sur lesquels se rabattent nombre de gens pour essayer de prouver que l’âme est une entité spirituelle autonome emprisonnée dans un corps de chair méprisable jusqu’à ce que la mort la délivre enfin et qu’elle aille rejoindre le ciel, alors que Dieu a dit que c’était inaccessible à l’homme (1 Timothée 6:16).

Les âmes qui crient

Un des passages qu’utilisent les théologiens pour faire la preuve de l’immortalité de l’âme est celui-ci :

« Et quand il eut ouvert le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été tués pour la parole de Dieu, et pour le témoignage qu’ils avaient maintenu. 10Et elles criaient à haute voix, disant : Jusqu’à quand, Seigneur, qui es saint et véritable, ne juges-tu point, et ne venges-tu point notre sang de ceux qui habitent sur la terre ? 11Et il leur fut donné à chacun des robes blanches, et il leur fut dit qu’ils se reposassent encore un peu de temps, jusqu’à ce que le nombre de leurs compagnons de service, et de leurs frères qui doivent être mis à mort comme eux, soit complet » (Apocalypse 6:9-11).

Se basant sur leur lecture superficielle et biaisée par leurs préjugés, ils croient que ces âmes sont immortelles, au ciel et qu’elles attendent que les derniers martyrs viennent les rejoindre afin de retourner dans leur corps, sur terre, lors de la 1ière Résurrection. Or, dès le début de Sa Parole, Dieu avait déjà jeté de la lumière sur ces versets. Lisez ceci :

« Et Dieu dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère [Abel] crie de la terre à moi » (Genèse 4:10).

« La voix du sang » ! Du sang qui crie ? Mais oui ! Et c’est tout à fait logique ! Nous avons vu que le sang, c’est l’âme de toute chair. Il est donc évident que les cris d’Abel faisaient partie de ceux des âmes nichées sous l’autel de Dieu et que l’apôtre Jean a vues en esprit. Pour le besoin de cette vision de Jean, Jésus fait crier ces martyrs qui sont morts en ayant hâte de ressusciter et en demandant à leur Sauveur de leur faire promptement justice.

Le but de Jésus n’est pas de les « protéger dans les nuages pendant sept ans ». Quant à cela, ils sont aussi bien protégés dans leur tombe ! Le but de Jésus est de nous annoncer le dernier martyr d’une Église devenue tiède et qui se devra de redevenir CHAUDE ! Ce martyr implique l’Église de Laodicée des temps de la fin, dernière étape de l’Église avant la 1ière Résurrection. Et que dire de nos chers pré-tribulationistes qui prêchent qu’après les messages aux Églises (Apocalypse 2 & 3), l’Église n’est plus mentionnée une seule fois avant le retour de Christ ? Qui sont ces âmes sous l’autel et ceux qui portent des robes blanches, au chapitre 7 ? Des athées, peut-être ?

Pour bien le comprendre, il y a deux points fort importants à considérer en lisant ce passage de l’Apocalypse. D’abord, Jean a eu une vision que Jésus lui a montrée par une succession de symboles. Étudiez Apocalypse 1:1 où Jésus dit qu’Il « les a fait connaître » à Jean. Le mot original traduit par connaître veut dire « montrer par des signes » ou « signifier par des symboles ». Dieu utilise ce procédé dans toute la Bible, mais plus spécifiquement dans les prophéties, et tout spécialement dans le livre de l’Apocalypse, afin de cacher aux yeux des non-convertis la signification de ce qu’Il énonce, tout en l’expliquant à Ses serviteurs.

Cependant, les serviteurs de Dieu doivent faire leurs devoirs et étudier TOUTE la Parole pour découvrir quelle signification Dieu donne Lui-même à Ses symboles. Voilà pourquoi la plupart des gens lisent l’Apocalypse en interprétant les symboles tout croche. Car ils ne se fient qu’à leur esprit humain. Or, ces symboles se discernent spirituellement, grâce au Saint-Esprit qui nous conduit dans toute la vérité (Jean 16:13).

Quelqu’un qui ne sait pas ce qu’entend Dieu par « âme », dans toute la Bible, ne peut comprendre Apocalypse 6:9-11. Mais, à la lumière de Genèse 4:10 et de tous les passages traitant de l’âme, le passage d’Apocalypse 6:9-11 dévoile son mystère et devient clair.

Deuxième point à considérer avant de donner l’explication que Dieu offre du passage. Lorsque Jean a eu sa vision, il fut transporté en esprit dans un lieu OÙ LE TEMPS NE COMPTE PAS ! Dieu et Son trône ne sont pas soumis au passage du temps, l’Éternel en étant le Créateur ! Alors, pour Dieu tout est au présent. C’est d’ailleurs pour cela qu’Il Se nomme « Je Suis » ! C’est un élément fort important à garder en mémoire et valable dans toute la lecture de l’Apocalypse.

Nous pouvons maintenant étudier ce dont Jean a été témoin. Quand il vit les âmes des martyrs sous l’autel, le temps ne jouant pas, il a vu tous les martyrs qui, au fil des siècles, se faisaient torturer par leurs agresseurs pseudo-religieux. Les cris d’Abel lui parvinrent sans aucun doute en même temps que les millions de martyrs assassinés lors des débuts de l’Église et au cours de l’époque de l’Inquisition. Il y avait certainement aussi les saints martyrisés à notre époque, un peu partout dans le monde et dont les âmes, leur sang, crient à Dieu de les délivrer. Ils n’aimèrent pas leur vie au point de renier leur Dieu et acceptèrent la mort plutôt que devenir des renégats. Dieu connaissait leur cœur et leur a « donné à chacun des robes blanches », symboles de leur fidélité, indiquant qu’ils sont déjà assurés de faire partie de la 1ière Résurrection.

Tous leurs cris sont devant Lui, hors du temps, et pourraient sourdre ainsi pendant l’éternité, si Dieu le voulait. Leur sang crie ! Mais que leur dit Dieu ? « Il leur fut dit qu’ils se reposassent encore un peu de temps » ! Jean avait encore d’autres choses à voir, dont, entre autre, ce dernier martyre mondial, un assassinat à l’échelle planétaire ! « …jusqu’à ce que le nombre de leurs compagnons de service, et de leurs frères qui doivent être mis à mort comme eux, soit complet » leur dit Dieu.

Or, dans plusieurs passages des Psaumes et ailleurs, nous avons constaté que le repos de l’âme se trouve dans la fosse, dans la tombe ! Voyons des exemples de cela :

« Que ne suis-je mort dès la matrice ; que n’ai-je expiré aussitôt que je suis sorti du ventre de ma mère … Car maintenant je serais couché, je me reposerais, je dormirais ; il y aurait eu dès lors du repos pour moi » (Job 3:11, 13).

« Il dit ces choses, et puis il leur dit : Lazare notre ami dort ; mais j’y vais pour l’éveiller. 12Et ses Disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort il sera guéri. 13Or Jésus avait dit cela de sa mort ; mais ils pensaient qu’il parlât du dormir du sommeil. 14Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort » (Jean 11:11-14).

Jésus Lui-même a donné l’explication de Son symbole apocalyptique. Lazare se reposait dans la mort jusqu’à ce que Jésus le réveille par une résurrection. Ce qui veut dire qu’aux âmes que Jean a vues, il fut accordé de reposer dans la mort, là où « les morts ne savent rien … car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le Sépulcre où tu vas » (Ecclésiaste 9:5, 10).

Faisons donc une relecture du passage d’Apocalypse 6:9-11 afin de voir si notre connaissance de l’âme ne le rend pas plus clair :

« Et quand il eut ouvert le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes [le sang, les êtres vivants] de ceux qui avaient été tués pour la parole de Dieu, et pour le témoignage qu’ils avaient maintenu. 10Et elles criaient à haute voix [alors qu’on les torturait], disant : Jusqu’à quand, Seigneur, qui es saint et véritable, ne juges-tu point, et ne venges-tu point notre sang [notre âme] de ceux qui habitent sur la terre ? 11Et il leur fut donné à chacun des robes blanches [juste avant leur mort, comme preuve symbolique qu’ils avaient remporté la couronne], et il leur fut dit qu’ils se reposassent [de leurs tortures, dans la tombe] encore un peu de temps, jusqu’à ce que le nombre de leurs compagnons de service, et de leurs frères qui doivent être mis à mort comme eux [dans la dernière grande persécution], soit complet » (Apocalypse 6:9-11).

Jeté dans l’étang de feu

Un autre passage qui porte à confusion, quand on n’en fait qu’une lecture de surface et littérale, sans tenir compte du symbolisme et des explications qui se trouvent ailleurs dans les Écritures, est celui-ci :

« Et le Diable qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où est la bête et le faux-prophète ; et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles » (Apocalypse 20:10).

On arrive trop rapidement à la conclusion que la bête et le faux prophète brûleront éternellement dans l’étang de feu et qu’ils possèdent donc une âme immortelle. Mais en étudiant ce verset, on arrive à une tout autre conclusion. Premièrement, il y a une erreur de traduction dans toutes les versions bibliques. Elle est justement due à la mauvaise compréhension de l’âme que les traducteurs traînaient probablement par devers eux. Dans le texte original, le verbe « est » n’y est pas ! Il est écrit : « …où la bête et le faux prophète… » Si nous voulons y mettre une forme du verbe « être », nous devons laisser tout le contexte de la Bible le mettre lui-même. Et, après une étude approfondie de l’âme, une seule conjugaison s’impose.

Regardons d’abord à qui est destiné l’étang de feu. « Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche ; Retirez-vous de moi, maudits, et allez au feu éternel, préparé au diable et à ses anges » (Matthieu 25:41). Ce sont Satan et ses démons qui doivent habiter l’étang de feu pour l’éternité et y être tourmentés afin d’avoir toujours sous les yeux l’état de destruction de leurs œuvres maudites ! La bête, le faux prophète et tous les méchants incorrigibles qui n’auront pas accepté le plan de salut de Dieu seront, lors de la deuxième mort, jetés dans cet étang de feu que sera devenu la vieille terre entière. Mais la bête, le faux prophète et les méchants incorrigibles n’auront pas été transformés en corps immortels, car c’est la promesse faite aux saints. Ils seront demeurés des êtres charnels, faits de matière corruptible, inflammable ! Ils brûleront instantanément et deviendront de la cendre sous nos pieds, puis leur mémoire sera oubliée et ils seront comme s’ils n’avaient jamais existé ! C’est ce que la Bible dit, que vous l’acceptiez ou non !

Alors, quelle conjugaison doit-on donner au verbe « être », dans les versions françaises de la Bible ? « « Et le Diable qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où ont été [ou encore où furent] la bête et le faux-prophète ; et ils [le diable et ses anges déchus] seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. » C’est toute la révélation des Écritures qui donne la bonne conjugaison. Car l’âme de la bête et du faux prophète « mourra de mort », comme Dieu le dit dans Genèse 2:17, s’ils n’acceptent pas le salut de Jésus-Christ. C’est la deuxième mort !

« Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Eglises. Celui qui vaincra sera mis à couvert de la mort seconde » (Apocalypse 2:11).

« Bienheureux et saint est celui qui a part à la première résurrection ; la mort seconde n’a point de puissance sur eux » (Apocalypse 20:6).

« Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu : c’est la mort seconde » (Apocalypse 20:14).

« Mais quant aux timides, aux incrédules, aux exécrables, aux meurtriers, aux fornicateurs, aux empoisonneurs, aux idolâtres et à tous menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, qui est la mort seconde » (Apocalypse 21:8).

L’enfer

Avez-vous remarqué, dans Apocalypse 20:14, que la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu ? Donc, l’enfer n’est pas l’étang de feu ! Il est jeté dedans ! Mais alors, qu’est-ce que l’enfer ? L’enfer n’est-il pas le lieu de tourments éternels ? Eeeeeeh non ! Entrons un instant dans l’univers de l’enfer, parce qu’il est étroitement relié au concept de « l’immortalité » de l’âme des méchants. Au verset 13 du même passage, nous lisons : « Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et l’enfer rendirent les morts qui étaient en eux ; et ils furent jugés chacun selon ses œuvres » Les morts sont en enfer, en ce moment-même, et depuis le début de l’humanité ! Les saints comme les païens ! Car l’enfer, c’est la tombe !

Essayons de débrouiller la confusion qui règne à cause des enseignements des faux apôtres de tous les âges, en ce qui concerne l’enfer. Le Nouveau Testament a été écrit en grec et, dans cette langue, il y a trois mots qui ont été traduits en français par « séjour des morts », « géhenne » (ou « étang de feu ») et « abîme ». Le mot grec hades signifie tout simplement « fosse » ou « tombe », c’est-à-dire, l’endroit où sont placés les morts, soit le séjour des morts. C’est de cet enfer dont nous parlons plus haut. Si les âmes allaient immédiatement dans l’étang de feu ou au ciel, après la mort, il eut été bien étrange de la part de Pierre de dire ceci :

« Car David n’est pas monté aux cieux » (Actes 2:34). Et…

« Hommes frères, je puis bien vous dire librement touchant le Patriarche David, qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est parmi nous jusques à ce jour » (Actes 2:29).

Or, Dieu avait dit de David : « …j’ai trouvé David fils de Jessé, un homme selon mon cœur, et qui fera toute ma volonté » (Actes 13:22). Pierre le savait certainement, et il savait aussi que « personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, savoir le Fils de l’homme qui est au ciel » (Jean 3:13), comme il l’avait entendu de la bouche même de Jésus. Ainsi, l’âme de David était toujours dans la tombe, le hades, l’enfer, comme elle y est encore aujourd’hui, d’ailleurs. Ainsi que l’âme de tous les prophètes. Et de tous les saints martyrs. Ils se reposent dans la tombe jusqu’à ce que le nombre de leurs compagnons soit complet, lors du retour dans la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ.

Le deuxième mot grec désignant l’au-delà est tartaroo. Il ne se trouve que dans un seul passage de la Bible : « Car si Dieu n’a pas épargné les Anges qui ont péché, mais les ayant précipités dans l’abîme [tartaroo] chargés des chaînes d’obscurité, les a livrés pour être réservés au jugement… » (2 Pierre 2:4). Certaines versions bibliques provenant des textes corrompus d’Alexandrie rendent tartaroo par « le Tartare » ou bien par « l’enfer ». C’est une grossière erreur. Dans la mythologie grecque, le Tartare était la partie des « enfers » réservée à la punition des dieux rebelles. C’est l’expression que l’on retrouve, entre autres, dans la bible de Jérusalem et dans la Traduction du Nouveau Monde des Témoins de Jéhovah. C’est excellent pour tromper les gens ! Car si l’on croit que le Tartare est une partie de l’enfer, on dénature complètement l’enfer en question. Et la sauce tartare vire au vinaigre…

Ce que Dieu dit, en clair, c’est que, de l’abîme où les démons sont confinés (mais d’où ils sortent régulièrement pour tenter le monde), ils seront un jour jetés dans l’étang de feu qui est préparé à leur intention, étang où l’on jettera aussi l’enfer et la mort.

Le troisième mot grec, gehenna, désigne un lieu de châtiment que l’on a traduit par « géhenne » ou « étang de feu ». La géhenne, ou vallée de Hinnom, s’étendait juste aux portes de Jérusalem, à l’époque de notre Seigneur Jésus. C’était un endroit où les cendres, les déchets, les cadavres d’animaux et ceux des criminels étaient jetés pour être brûlés. Il s’agissait d’un dépotoir public d’où jaillissait, jour et nuit, un feu qui consumait tout ce qu’on y jetait.

Jésus et Ses disciples s’en servaient continuellement comme exemple dans leurs enseignements pour illustrer le feu qui consumerait entièrement, détruirait à jamais, anéantirait les pécheurs qui refuseraient mordicus de se repentir devant Dieu. Ce feu de la géhenne de Jérusalem signifie la même chose que l’étang de feu d’Apocalypse dans lequel seront jetés les rebelles incorrigibles à la fin des temps, lors de la troisième Résurrection. C’est le seul « enfer » que la Bible associe aux flammes et au feu. Nulle part, dans les Écritures, l’on ne rencontre la description de personnes se trouvant dans des salles remplies de tisons ardents et dont les corps sont torturés éternellement par un feu entretenu par les démons ! C’est absurde !

Cette version de l’enfer provient de La Divine Comédie de Dante Alighieri (1265-1321 après J.-C.) gracieusement adoptée par l’Église catholique pour soutirer des milliards de dollars à ceux qui voulaient acheter des indulgences pour raccourcir leurs vacances forcées dans la chaleur du four du purgatoire (invention d’Augustin – 345-430 après J.-C.). La peur alimentée par cette église dans le cœur de ses fidèles a beaucoup rapporté aux coffrets du Vatican, surtout grâce aux « pères de l’église » qui ont su si bien tordre les versets bibliques à leur guise, pour mieux enrichir leur secte.

La Parole ne dit jamais que les rebelles vivront dans l’étang de feu. Elle dit plutôt qu’ils Y MOURRONT ! « Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu : c’est la mort seconde. 15Et quiconque ne fut pas trouvé écrit au Livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20:14-15).

Dieu n’a pas abandonné l’homme à son raisonnement charnel et à ses propres idées sur ces questions. L’avertissement sévère qu’Il donne, par Son serviteur Jude, à ceux qui devaient revenir à « la foi qui a été une fois donnée aux Saints » (v. 4), contient un exemple parfait des effets éternels laissés par l’étang de feu.

« Et que Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines qui s’étaient abandonnées en la même manière que celles-ci, à l’impureté, et qui avaient couru après les péchés contre nature, ont été mises pour servir d’exemple, ayant reçu la punition du feu éternel » (Jude 7). Les villes de Sodome et Gomorrhe ont subi le châtiment divin sous forme d’un feu éternel. Mais est-ce que ces villes brûlent encore ? Évidemment non ! « Feu éternel » veut tout simplement dire que les effets en sont permanents et DÉFINITIFS ! Les incendies qui ont détruit ces deux cités se sont éteints d’eux-mêmes. À cause de la connaissance que nous possédons maintenant de la nature de l’âme et de la fonction des trois Résurrections, aucune équivoque n’est possible quant au sens à donner à cette Écriture. Tous ceux qui persistent à se rebeller contre Dieu, malgré l’offre du Saint-Esprit et/ou en dépit de la réception du Saint-Esprit, seront brûlés vifs dans une tempête de feu comme l’humanité n’en a jamais connue auparavant et n’en connaîtra plus. Ils seront dissous en un clin d’œil, comme un fétu de paille, et deviendront presque instantanément de la cendre sous nos pieds. Ce feu sera si intense qu’en y plongeant, ils n’auront pas le temps de ressentir de douleur. Ils seront donc détruits sans souffrance physique. Ça, c’est dans le Plan d’un Dieu parfaitement aimant !

La fumée de leur tourment

Cela nous amène naturellement à parler d’un autre verset qui a subi des torsions de la part de ceux qui veulent croire au châtiment d’une âme immortelle.

« Et la fumée de leur tourment montera aux siècles des siècles, et ceux-là n’auront nul repos ni jour ni nuit qui adorent la bête et son image, et quiconque prend la marque de son nom » (Apocalypse 14:11).

Plantons d’abord le contexte. La bête, c’est le système religieux babylonien qui existe depuis environ 4 000 ans sans discontinuer. En l’an 538, ce système s’est assis dans le Temple de Dieu — l’Église — en y affichant son image — le pape blanc. Plus tard, en l’an 1534, a surgi le faux prophète, Ignace de Loyola, premier Général Jésuite, titre auquel on accola le nom de Pape Noir, celui qui a toujours fait qu’on adorât la bête et son image, au moyen de toutes ses religions et de ses sectes secrètes. Ce pape noir est l’éminence grise qui ne tient ses ordres que de Satan seulement et directement. Le pape noir fait et défait les papes, les empereurs, les rois, les princes, les présidents et tous ceux qui détiennent un poste d’importance dans le système babylonien. Pour pouvoir adhérer à cette hiérarchie, il faut faire vœu d’adoration à Lucifer et prendre sa marque (il y a plusieurs possibilités : le IHS qui est le sigle des Jésuites, Vicarius Filii Dei qui est le titre du pape, l’étoile de David à six pointes qui est le sigle des Juifs sionistes, etc.).

Nous espérons pour toutes ces personnes qu’elles pourront changer, grâce à Dieu. Mais elles sont déjà bien près du péché impardonnable. Durant la période de la colère de Dieu, suivant le retour de Christ, croyez-moi qu’ils vont trouver le temps long. Ils sont à la tête de la Grande Babylone qui va subir sa cuisante défaite absolue et définitive. Pendant toute la durée de la colère de Dieu — dont on ne sait sur combien de temps elle va s’étendre — ils n’auront effectivement de repos ni jour, ni nuit.

Et la fumée de leurs tourments sera exactement comme les cris des martyrs que nous avons vus et expliqués dans Apocalypse 6:9-11, sauf que leurs tourments seront distribués EN DOUBLE RATION : « Rendez-lui ainsi qu’elle vous a fait, et payez-lui au double selon ses œuvres ; et dans la même coupe où elle vous a versé à boire, versez-lui-en au double » (Apocalypse 18:6). Ces tourments montent pour l’éternité en fumée symbolique jusqu’au Temple céleste de Dieu où le temps n’existe pas, rappelez-vous. Mais le Temple de Dieu ne voudra rien savoir de cette fumée-là. Cela veut dire que les cris des méchants durent depuis le début de l’humanité, depuis le crime de Caïn, et dureront jusqu’à ce que le dernier rebelle, bourré d’orgueil, ayant refusé que Jésus règne sur lui, soit anéanti pour de bon. Alors seulement cesseront les tourments et l’on n’entendra plus de pleurs et de grincements de dents dus à la rage orgueilleuse des insoumis.

Dieu ne peut rien faire de celui qui refuse Son joug, pourtant si léger comparé à celui de Satan. Donc, Il ne Lui reste qu’à acquiescer à la volonté du rebelle et à le détruire instantanément. C’est pour cette raison-là que Dieu a fait de l’homme une âme vivante en chair et en os physiques : afin qu’Il puisse le détruire au cas où il refuserait Son salut ! Il ne l’a pas créé immortel pour le voir souffrir atrocement et éternellement s’il est trop stupide et orgueilleux pour accepter de devenir humble devant son Créateur et Sauveur ! C’est de la logique la plus pure et en parfaite harmonie avec un Dieu qui irradie un amour infini.

Si Dieu a dit qu’on « ne nuira et on ne fera aucun dommage à personne dans toute la montagne de ma Sainteté ; parce que la terre aura été remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer des eaux qui le couvrent » (Ésaïe 11:9), c’est-à-dire, dans Son futur Gouvernement éternel, à partir de la fin des temps, on voit mal comment cela pourrait se concilier avec un « enfer » plein d’âmes qui brûlent éternellement et dont les cris nous parviendraient à tout jamais !

Parfois, nous avons l’impression que certaines personnes croient notre Sauveur complètement illogique et inconséquent dans Sa Parole !

Hénoc

Prenons un autre exemple, celui d’Hénoc et Élie. Nombreux sont ceux qui croient qu’ils ne sont pas morts et que leur âme est au ciel — à moins qu’ils errent incognito sur terre depuis des millénaires ! Examinons les versets sur lesquels les « érudits » se fondent.

« Hénoc marcha avec Dieu ; mais il ne parut plus, parce que Dieu le prit » (Genèse 5:24).

« Par la foi Enoch fut enlevé pour ne point passer par la mort ; et il ne fut point trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car avant qu’il fût enlevé il a obtenu le témoignage d’avoir été agréable à Dieu » (Hébreux 11:5).

(Remarque : Si l’orthographe du nom d’Hénoc diffère de l’Ancien au Nouveau Testament, il s’agit néanmoins du même personnage.)

Selon la méthode de la « lecture rapide » exercée par nos chers érudits, il semble, en effet qu’Hénoc ne soit pas mort. Or, cela vient en contradiction flagrante avec certaines autres Écritures très spécifiques : « Car personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, savoir le Fils de l’homme qui est au ciel » (Jean 3:13), a dit Jésus. Dans Hébreux 9:27, nous voyons qu’« il est ordonné aux hommes de mourir une seule fois, et qu’après cela suit le jugement. » De plus, si l’on continue notre lecture d’Hébreux 11, on arrive au verset 13 où Paul a écrit distinctement :

« Tous ceux-ci [Hénoc compris !] sont morts en la foi, sans avoir reçu les choses dont ils avaient eu les promesses… »

Alors comment expliquer cette apparente contradiction ? Tout simplement en comprenant le Plan de Dieu, en sachant qu’il y a deux sortes de mort et en connaissant les Résurrections et leurs étapes ! Cela compris, les versets mêmes que l’on cite et leur contexte nous donnent les réponses ! Reprenons le passage de la Genèse et élargissons le contexte :

« Et Hénoc, après qu’il eut engendré Méthuséla, marcha avec Dieu trois cents ans ; et il engendra des fils et des filles. 23Tout le temps donc qu’Hénoc vécut, fut trois cent soixante-cinq ans. 24Hénoc marcha avec Dieu ; mais il ne parut plus, parce que Dieu le prit » (Genèse 5:22-24).

Nous voudrions attirer votre attention sur le verset 23. « Tout le temps donc qu’Hénoc vécut, fut trois cent soixante-cinq ans. » Ce verset implique indubitablement que la durée de la vie d’Hénoc fut de 365 ans, ni plus ni moins ! Après quoi, il est mort ! Au verset suivant, il n’est nullement écrit qu’il a reçu une vie éternelle, il est écrit qu’il « ne parut plus », sous-entendant clairement qu’il disparut aux yeux des gens de son entourage. Pourquoi ? « …parce que Dieu le prit » ! Mais pourquoi Dieu le prit-il, alors ? Parce qu’ « Hénoc marcha avec Dieu » et que Dieu, voulant le protéger afin qu’il ne lui arrive pas ce qui était arrivé à Abel, choisit de le faire mourir Lui-même, probablement dans son sommeil.

« Mais, dans Hébreux 11:5, » nous direz-vous, « il est bien écrit qu’Hénoc n’est pas mort, non ? » C’est justement là où nous voulions vous amener, car ce passage contient toutes les réponses à nos questions, à condition de savoir le lire ! Étudions-le grâce à la nouvelle connaissance que nous venons d’acquérir au sujet de l’âme et de la mort.

« Par la foi Enoch fut enlevé pour ne point passer par la mort… » Si Paul dit, au verset 13, que tous ceux dont il vient de faire la liste sont morts, de quelle mort parle-t-il au verset 5 ? Tout simplement DE LA SECONDE MORT ! Et qu’est-ce qui nous fait croire qu’il s’agit de la seconde mort ? C’est la fin du verset qui éclaire tout le passage et nous démontre qu’il s’agissait bel et bien de la seconde mort : « car avant qu’il fût enlevé il a obtenu le témoignage d’avoir été agréable à Dieu. »

Enoch (ou Hénoc) s’est converti et a marché avec Dieu pendant trois cents ans. Or, à son époque, les gens vivaient régulièrement de huit à neuf cents ans. L’expérience d’Abel nous montre qu’il y avait un risque à être converti à cette époque, la connaissance divine étant très limitée. Nous pouvons vivre des persécutions pendant quelques décennies, mais pendant quelques centenaires, c’est peut-être une autre histoire ! C’est long !

Dieu, connaissant le cœur des hommes, n’a pas voulu faire subir à Hénoc une trop longue attente et des persécutions inutiles qui auraient pu risquer d’amener notre cher patriarche à finir sa vie en reniant Dieu, commettre le seul péché qui ne se peut être pardonné et subir ainsi la seconde mort. Dieu eut un grand geste de miséricorde envers Hénoc. En saisissant cela, relisez le verset et vous verrez comme il devient facile à comprendre.

Élie

Exactement le même principe s’applique au cas d’Élie. Examinons le passage de son enlèvement :

« Quand ils eurent passé, Élie dit à Élisée : Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé d’avec toi. Élisée répondit : Que j’aie, je te prie, une double portion de ton esprit. 10Et Élie dit : Tu demandes une chose difficile. Si tu me vois enlever d’avec toi, il t’arrivera ainsi ; sinon, cela n’arrivera pas. 11Et comme ils continuaient leur chemin et s’entretenaient en marchant, voici, un char de feu, et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre. Et Élie monta aux cieux dans un tourbillon » (2 Rois 2 9:11).

Où est-il écrit que le prophète Élie est demeuré en vie depuis ce temps ? Il fut enlevé de devant la face d’Élisée, cela est clair. Mais rien ne nous indique qu’il n’est pas mort, sauf si l’on a des idées préconçues qui viennent tordre notre entendement et biaiser notre interprétation ! De quel cieux s’agit-il, ici ? Du trône de Dieu ? Bien sûr que non, parce que (reprenons tous en chœur) : « Car personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, savoir le Fils de l’homme qui est au ciel » (Jean 3:13). Donc, il s’agit évidemment du firmament, assez haut pour qu’il ne soit plus vu d’Élisée. Mais pourquoi Dieu a-t-Il fait cela ?

Il semblerait que l’Éternel voyait qu’Élie en avait assez fait, que son temps était terminé et qu’il fallait maintenant qu’Élisée prenne la relève. Mais le problème, c’est qu’Élisée, lui, ne se sentait pas prêt et collait aux basques d’Élie. Il ne voulait rien entendre de ce que son maître s’en aille. Lisez tous les versets précédant l’enlèvement d’Élie. Élisée ne veut pas quitter Élie et rabroue les fils des prophètes de Béthel, de Jéricho et sur le bord du Jourdain. Il dit même à Élie : « L’Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te quitterai point » (v. 6). Alors Dieu a pris les grands moyens pour faire passer le bâton d’Élie à Élisée et prouver à ce dernier qu’Il était aussi avec lui. « Et il [Élisée] prit le manteau qu’Élie avait laissé tomber de dessus lui ; il en frappa les eaux et dit : Où est l’Éternel, le Dieu d’Élie ? Lui aussi il frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là, et Élisée passa » (v. 14).

Bien que ce ne soit pas spécifié, nous pouvons croire sans risque que Dieu a fait avec Élie ce qu’il avait fait avec Moïse et qu’Il l’a enterré Lui-même en un endroit qu’Il est seul à connaître. C’est tout le contexte biblique qui nous le démontre.

Le bon larron

Voyons maintenant un dernier passage que l’on prend souvent comme prétexte pour affirmer que l’âme de celui qui est sauvé monte immédiatement au ciel au moment de sa mort. Il s’agit de la parole prononcée par notre Seigneur Jésus-Christ qui S’adresse au bon larron lorsque tous deux étaient sur la croix :

« Et Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis » (Luc 23:43).

Selon ce verset, soit que Jésus a fait un mensonge, soit que la compréhension générale des gens est faussée. La première hypothèse est impossible, car Jésus n’a jamais commis de péché. Il faut donc rechercher la fausseté du raisonnement des chrétiens en général. Car voyez-vous, Jésus a bel et bien dit au larron qu’il serait AVEC LUI au paradis la journée même ! Or, Jésus est mort pendant trois jours et trois nuits (bien comptés) et N’EST PAS MONTÉ AU CIEL pendant ce temps-là ! Lorsque Marie de Magdala se rendit au tombeau où avait été déposé le corps de Jésus, elle rencontra Celui-ci, dans Son corps ressuscité, et Il prit la peine de lui dire une phrase très révélatrice.

« Jésus lui dit : Marie ! Et elle s’étant retournée, lui dit : Rabboni ! c’est-à-dire, mon Maître ! 17Jésus lui dit : ne me touche point ; car je ne suis point encore monté vers mon Père… » (Jean 20:16-17).

Si Jésus n’était pas monté au ciel trois jours et trois nuits après avoir assuré au larron qu’il était sauvé et irait Le rejoindre dans Son Royaume, comment expliquer ce qu’Il lui a dit ? Le larron n’est quand même pas monté tout seul au ciel pour attendre que Jésus arrive trois jours plus tard, non ? Évidemment non. La solution est tout autre et très simple.

Imaginons que nous mourons nous-mêmes personnellement demain matin. Que se passe-t-il pour nous ? Aussitôt que nous fermerons les yeux, à notre mort, nous aurons l’impression de les ouvrir immédiatement, transformés « en un clin d’œil », revêtus d’un corps immortel fait de matière spirituelle, lors de la 1ière Résurrection. Et cela parce que la notion de temps n’existe plus pour les morts ! C’est aussi simple que cela. Quand Abraham va se réveiller à cette 1ière Résurrection, il n’aura aucunement l’impression d’être passé au travers de plusieurs millénaires de sommeil et de repos dans la tombe. Paul avait compris ce fait qui était devenu un acquis dans sa prédication.

« Nous avons donc toujours confiance ; et nous savons que logeant dans ce corps, nous sommes absents du Seigneur ; 7Car nous marchons par la foi, et non par la vue. 8Nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents de ce corps, et être avec le Seigneur » (2 Corinthiens 5:6-8).

« Mais s’il m’est utile de vivre en la chair, et ce que je dois choisir, je n’en sais rien. 23Car je suis pressé des deux côtés : mon désir tendant bien à déloger, et à être avec Christ, ce qui m’est beaucoup meilleur ; 24Mais il est plus nécessaire pour vous que je demeure en la chair » (Philippiens 1:22-24).

Paul ne faisait aucunement allusion à la possibilité de monter au ciel. Il faut nous situer dans le contexte de ces deux passages pour mieux comprendre le propos de Paul. Ancien pharisien (Actes 23:6), il était continuellement harcelé par les pharisiens et les sadducéens, partout où il fondait une congrégation.

À cause de ses voyages à dos de chameau, à pied ou en bateau, Paul devait souvent friser l’épuisement total. Si on ajoute à cela le harcèlement des Juifs attachés à la Loi de Moïse, on peut dès lors s’imaginer facilement que, dans de telles conditions, Paul, parfois au bord du découragement, aurait mieux aimé mourir et se réveiller lors de l’avènement de Jésus « en un clin d’œil, en un instant ». Mais Paul savait aussi « que logeant dans ce corps [physique], nous sommes absents du Seigneur », car la chair et le sang (l’âme) ne peuvent pas hériter le Royaume, d’autant moins monter au ciel.

Voilà pourquoi Paul dit, au verset 8 : « 8Nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents de ce corps, et être AVEC le Seigneur. » Il avait hâte, comme nous d’ailleurs, d’être revêtu d’un corps GLORIEUX qui le mènerait auprès du Seigneur, lors de Son avènement dans la gloire. Paul devait être au bout de ses ressources physiques quand il a dit : « mon désir tendant bien à déloger [de mon corps physique et mourant], et à être avec Christ [lors de Son avènement], ce qui m’est beaucoup meilleur. » Regardons ce qu’il ajoute au verset 24 : « Mais il est plus nécessaire pour vous que je demeure en la chair. »

Que peut-on voir, dans ces versets, pour indiquer que l’âme va au ciel ? D’abord, nous avons vu que l’âme est physique. « Car l’âme de la chair est dans le sang… » (Lévitique17:11). « …car le sang c’est l’âme… » (Deutéronome 12:23). Si l’âme est physique, comme nous l’avons amplement constaté, et que « la chair et le sang [l’âme] ne peuvent point hériter le Royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15:50), comment pourrait-on monter au ciel ?

Revenons à notre larron converti. Ce que Jésus lui a simplement signifié, c’est qu’Il l’assurait immédiatement, (aujourd’hui) qu’il hériterait du Royaume de Dieu en Sa compagnie, lors de Sa 1ière Résurrection, celle des Élus de Dieu. Aussitôt que le larron aurait fermé les yeux, il aurait nettement l’impression qu’une fraction de seconde se serait passée avant de les ouvrir à nouveau (« en un clin d’œil, en un instant ») et de se retrouver dans le Royaume avec la multitude des autres convertis formant le Sacerdoce royal de Jésus-Christ.

Conclusion

Il y a probablement d’autres exemples que nous pourrions prendre, mais, si cela est nécessaire, ils feront l’objet d’un autre document.

Étrange que certaines gens, malgré l’avalanche de preuves bibliques démontrant la mortalité de l’âme, s’accrocheront quand même au concept de l’âme immortelle qui monte au ciel ou qui va en enfer. Pourquoi tiennent-ils tellement et aveuglément à ce mensonge manifeste ? Dieu a mis en l’homme le désir de l’éternité dans son cœur (Ecclésiaste 3:11). Il ne l’a pas mis dans son âme. Mais Satan a fait croire à l’humanité que c’était le cas. Et depuis, les gens tiennent à croire qu’ils sont immortels et que la vie éternelle ne peut leur échapper.

Croient-ils vraiment que le Christ est mort pour eux, pour qu’ils aient ACCÈS à la vie éternelle ? C’est peut-être là que réside le problème de ces gens. Dans leur cas, il est peut-être encore question d’un salut par les œuvres…

Il est triste de voir combien certains chrétiens ont encore l’esprit borné face aux Écritures, vis-à-vis les fausses doctrines qui leur ont été enseignées depuis des années et qu’ils n’oseraient jamais remettre en question. Beaucoup de pasteurs et de prêtres se servent de cette fausse doctrine d’une âme immortelle qui va brûler en enfer pour l’éternité, si leurs ouailles n’obéissent pas à leurs directives. C’est carrément un abus de pouvoir et cela dure depuis des siècles !

Nous espérons de tout cœur que nos lecteurs vont fouiller à fond dans les Écritures pour se rendre compte eux-mêmes du véritable Plan de Dieu et du procédé du salut. Que Dieu ouvre votre entendement et vous porte à écouter ce qu’Il a à dire dans Sa Parole.