D.479 – L’enlèvement des 144 000

Par Joseph Sakala

Comme nous approchons de la fin de cet ère, et de la parousie littérale de Christ, plusieurs chrétiens se posent la question à savoir ce qui va leur arriver. Bon nombre croient en un enlèvement secret. Les Témoins de Jéhovah prétendent faire partie des 144 000 d’Apocalypse 7:4 et 14:1. D’autres s’inquiètent au sujet de la Grande Multitude. Mais qu’est-ce que la Bible nous enseigne au sujet des saints de Dieu des derniers jours ? Il est important de comprendre que les véritables chrétiens, non seulement acceptent Christ comme leur Sauveur personnel, mais qu’ils vivent également selon la Parole de Dieu. C’est la réponse précise que Jésus a utilisée pour répondre à Satan, dans Matthieu 4:4, lorsque : « Jésus [lui] répondit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »

Mais de quelle Parole ? Dans Jean 14:15, Jésus nous dit : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements. » Puis : « Mon commandement, c’est que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés », nous a déclaré Jésus dans Jean 15:12. Mais puisque nous sommes tous Ses ministres pour proclamer l’avènement du Royaume de Dieu : « Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ? Voici, je vous le dis : Levez vos yeux, et regardez les campagnes qui blanchissent déjà pour la moisson. » (Jean 4:34-35). Les véritables chrétiens font quelque chose. Ils font actuellement la volonté de Dieu. « Ce n’est pas tout homme qui me dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux », nous confirme Jésus, dans Matthieu 7:21.

Si nous faisons toutes ces choses, alors nous sommes sur le chemin de devenir de bons et fidèles serviteurs de qui notre Maître sera content lors de Son retour. Regardons Matthieu 25:20-23 pour voir comment Jésus va procéder : « Alors celui qui avait reçu cinq talents, vint et présenta cinq autres talents, et dit : Seigneur, tu m’as remis cinq talents ; en voici cinq autres que j’ai gagnés de plus. Et son maître lui dit : Cela est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur. Et celui qui avait reçu deux talents, vint et dit : Seigneur, tu m’as remis deux talents ; en voici deux autres que j’ai gagnés de plus. Et son maître lui dit : Cela est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur. »

Notez que celui qui a reçu cinq talents reçoit la même récompense que celui qui n’a reçu que deux talents. Jésus appelle les deux ouvriers de bons et fidèles serviteurs et dit aux deux qu’Il les établira sur beaucoup. Donc, ce n’est pas que l’un ait produit plus que l’autre, mais plutôt que les deux serviteurs ont doublé leurs talents. Dans les églises du monde, seul le ministre exerce ses talents. Les autres ne font qu’écouter et payer leurs dîmes. Un disciple de Dieu est un ministre de Dieu. Chacun doit s’exécuter selon les talents qu’il a reçus. Nous sommes des Ambassadeurs de Christ. Dans 2 Corinthiens 5:20, Paul nous confirme que : « Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! »

Alors, qu’en est-il de l’enlèvement des 144 000 et de la Grande Multitude que nous voyons dans Apocalypse 7 ? Qu’est-ce qui est vrai ? Où devrions-nous nous situer ? D’abord, établissons une chose : nulle part les Écritures ne nous enseignent qu’il y aura un enlèvement secret. Christ ne reviendra pas en secret pour enlever Ses serviteurs afin de les amener au ciel, sept années avant la grande tribulation. C’est ridicule, car Christ Lui-même a dit : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13). Ces ministres font de Jésus un menteur et ne sont pas Ses ministres. Nous possédons plusieurs articles dans notre site qui démontrent clairement qu’il n’y aura pas d’enlèvement secret et que Christ ne reviendra pas en « deux temps ».

Une telle prédication contredit complètement plusieurs Écritures, comme Matthieu 24:26-31, où nous pouvons lire : « Si donc on vous dit : Le voici dans le désert ; n’y allez point : Le voici dans des lieux retirés ; ne le croyez point. Car, comme l’éclair sort de l’orient et se fait voir jusqu’à l’occident, il en sera aussi de même de l’avènement du Fils de l’homme. Car où sera le corps mort, là s’assembleront les aigles. Et aussitôt après l’affliction de ces jours-là le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera point sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel ; alors aussi toutes les tribus de la terre se lamenteront, en se frappant la poitrine, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec une grande puissance et une grande gloire. Il enverra ses anges avec un grand éclat de trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout. ».

Notez maintenant ce qui nous est dévoilé dans 1 Corinthiens 15:50-53 : « Or, je dis ceci, frères ; c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite point l’incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil, à la dernière trompette ; car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité. » Notez qu’à la dernière trompette les morts ressusciteront incorruptibles et nous qui serons encore vivants serons changés. Et tout cela en même temps après la grande tribulation, et pas avant.

Les Écritures nous révèlent un groupe de 144 000 personnes. Mais qui sont-elles ? Reportez-vous à Apocalypse 7:1-4 où nous découvrons que nous sommes en pleine tribulation et que, soudainement, Dieu a quelque chose à faire avant de poursuivre. Donc : « Après cela, je vis quatre anges qui se tenaient aux quatre coins de la terre, retenant les quatre vents, afin qu’aucun vent ne soufflât ni sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. Puis je vis un autre ange qui montait du côté de l’Orient, tenant le sceau du Dieu vivant, et il cria à grande voix aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de nuire à la terre et à la mer, en disant : Ne nuisez point à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué d’un sceau le front des serviteurs de notre Dieu. Et j’entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués : cent quarante-quatre mille marqués d’entre toutes les tribus des enfants d’Israël. »

Avant de spéculer, il faut déterminer qui seront ces 144 000. D’abord, ils ne sont pas nommés présentement, alors que les Témoins de Jéhovah disent tous faire partie des 144 000 déjà marqués. Mais ils sont quelques millions, alors qu’arrivera-t-il aux autres ? La deuxième chose à noter, les 144 000 seront marqués d’un sceau sur le front et seront des serviteurs de Dieu. Comment peuvent-ils être des serviteurs de Dieu et faire passer Jésus comme une création de Dieu, et Le considérer comme un petit dieu dans Jean 1:1 !? D’autres croient que ces 144 000 seront formés de Juifs convertis à Christ, alors que les Juifs L’ont rejeté et attendent toujours leur messie. Lisez maintenant les noms des tribus concernées et essayez de me trouver la tribu de Dan. Dieu aurait-Il oublié une tribu entière de non convertis, ou bien serait-ce qu’il y a quelque chose que Dieu cache aux non convertis pour le dévoiler à Ses serviteurs, que Jésus veut protéger durant cette tribulation ?

La clé du mystère se trouve dans un seul mot, Israël. Dans l’Ancien Testament, Israël était le peuple choisi par Dieu et tout le reste était considéré comme les païens. Lisez votre Bible pour apprendre que ce peuple a continuellement rejeté son Dieu et est allé en captivité pour ses péchés. Les Israélites ont-ils appris une leçon ? Absolument pas, ils rejettent toujours leur Sauveur Jésus et attendent leur messie. « Que dirons-nous donc ? Que les Gentils, qui ne cherchaient point la justice, sont parvenus à la justice, à la justice qui est par la foi ; tandis qu’Israël, qui cherchait une loi de justice, n’est point parvenu à cette loi de justice. Pourquoi ? Parce qu’ils ne l’ont point cherchée par la foi, mais par les œuvres de la loi : en effet, ils se sont heurtés contre la pierre d’achoppement ; selon qu’il est écrit : Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement et une pierre de scandale ; et : quiconque croit en Lui [Jésus], ne sera point confus » (Romains 9:30-33).

Dans Matthieu 21:42-43 : « Jésus leur dit : N’avez-vous jamais lu dans les Écritures ces paroles : La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée est devenue la principale pierre de l’angle ; ceci a été fait par le Seigneur, et c’est une chose merveilleuse à nos yeux ? C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et qu’il sera donné à une nation qui en rendra les fruits. » Alors, qui sont-ils ? Ils portent toujours le nom d’Israël, mais sont maintenant identifiés à l’Israël de Dieu. « Car en Jésus-Christ, la circoncision ne sert de rien, ni l’incirconcision ; mais la nouvelle naissance. Et pour tous ceux qui suivront cette règle, que la paix et la miséricorde soient sur eux, et sur l’Israël de Dieu ! » (Galates 6:15-16). Les gens qui composent la nouvelle circoncision, celle du cœur, ce sont les saints du Corps de Christ, l’Église.

Je regrette de vous annoncer cela, mais Israël physique devra endurer la grande tribulation, car il ne sera pas compté parmi ceux méritant la protection divine, sauf ceux qui se convertiront à Christ. Et alors, ils feront partie de l’Israël de Dieu et non plus de l’Israël physique. Le salut n’est pas une question de race ou de sang ; c’est une question de foi en notre Seigneur Jésus-Christ et en Sa grâce. Dans l’Israël de Dieu, il n’y a ni Juif, ni Grec. Dans Apocalypse 7:13-14, nous pouvons lire : « Puis un des Anciens prit la parole, et me dit : Ceux qui sont vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ? Et je lui dis : Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui sont venus de la grande tribulation, et qui ont lavé leurs robes, et ont blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau. »

Donc, l’Israël de Dieu recevra le sceau de Dieu pour la protection, alors qu’il va prêcher pour Dieu. Notez maintenant, au verset 9, où, contrairement aux 144 000, la Grande Multitude est identifiée. Dans Apocalypse 7:9, nous lisons : « Ensuite je regardai, et voici une grande multitude que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue ; ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, et des palmes à la main ; et ils criaient à grande voix, disant : Le salut vient de notre Dieu, qui est assis sur le trône, et de l’Agneau. » Ce sont ceux qui se convertiront pendant la tribulation grâce à la prédication et à la protection divine des serviteurs de Dieu. Alors pour entrer dans le Royaume de Dieu, faut-il souffrir dans la grande tribulation ? Y a-t-il un autre moyen ?

Dans Apocalypse 3:7-13, Jésus nous donne la description d’une Église toute spéciale qu’Il S’engage Lui-même à protéger. « Écris aussi à l’ange de l’Église de PHILADELPHIE : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David ; qui ouvre, et personne ne ferme ; et qui ferme, et personne n’ouvre : Je connais tes œuvres ; voici, j’ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer ; parce que tu as peu de force, que tu as gardé ma parole, et que tu n’as point renié mon nom. Voici, je t’en donnerai de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs, et qui ne le sont point, mais qui mentent ; voici, je les ferai venir, afin qu’ils se prosternent à tes pieds, et qu’ils connaissent que je t’ai aimée. Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi-même je te garderai de l’heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel, d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom. Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. »

Ces chrétiens essaient honnêtement d’imiter Christ dans leur façon de vivre et d’adorer. L’apôtre Paul nous dit : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis aussi de Christ » (1 Corinthiens 11:1). Ils ne sont pas parfaits, mais : « Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:6). Ils pratiquent l’amour ainsi que les fruits de l’Esprit et il y a quelque chose d’unique chez ces chrétiens, ils sont zélés. Ils cultivent l’amour de la vérité et refusent tout compromis avec la Parole. Ils sont en train de faire quelque chose. Ils comprennent « la clé de David » qui inclut ce qui est prophétisé pour l’Israël moderne. « Je le vêtirai de ta tunique, et le ceindrai de ta ceinture ; je mettrai ton autorité entre ses mains, et il sera le père des habitants de Jérusalem et de la maison de Juda. Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David ; il ouvrira, et nul ne fermera ; il fermera, et nul n’ouvrira » (Esaïe 22:21-22).

Ils ne sont pas distraits par les soucis de ce monde, ni par les politiques internes des églises ; leur centre d’intérêt est au bon endroit. Ces chrétiens prêchent l’Évangile à ceux qui veulent bien l’entendre. « Celui donc à qui vous pardonnez, je lui pardonne aussi ; (car pour moi ce que j’ai pardonné, si j’ai pardonné, c’est à cause de vous,) en la présence de Christ, Afin que Satan n’ait pas le dessus sur nous ; car nous n’ignorons pas ses desseins. Or, quand je vins à Troas pour l’Évangile de Christ, quoique le Seigneur m’y eût ouvert une porte, je n’eus point l’esprit en repos, parce que je n’y trouvai pas Tite, mon frère ; c’est pourquoi, ayant pris congé des frères, je vins en Macédoine » (2 Corinthiens 2:10-13).

Tout comme Jésus, leur nourriture est de proclamer l’Évangile du Royaume. Dans Jean 4:34-35, « Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir Son œuvre. Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ? Voici, je vous le dis : Levez vos yeux, et regardez les campagnes qui blanchissent déjà pour la moisson. » Ces chrétiens recevront la protection de Jésus Lui-même durant la grande tribulation. Ils formeront l’épouse de Christ lors de Son avènement. Apocalypse 3:12 nous déclare : « Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel, d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom. »

La fin de cette ère approche à grands pas et Christ va revenir. Dans Jean 14:3-4, nous lisons : « Et quand je serai parti, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et vous prendrai avec moi, afin qu’où je serai, vous y soyez aussi. Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. » Pendant ce temps, sur la terre, le monde s’inquiétait pour ce qui devait arriver en l’an 2000, parce que c’était l’année qui terminait le 20ème siècle et marquait l’anniversaire du 2ème millénaire depuis la naissance de Jésus de Nazareth. En réalité, Jésus est probablement né quatre ans avant cette date, selon le moine Dionysus Exiguus, d’après les documents qui lui étaient disponibles au sixième siècle.

Mais comme le temps approchait du 2 000e anniversaire de la première venue de Christ, il était tout à fait correct que l’intérêt concernant Son Second retour fasse l’objet de l’étude des prophéties bibliques. Avant les années 1970, ce sujet était rarement discuté par les ministres de ce monde. Mais soudainement, le second avènement de Jésus est devenu le sujet de plusieurs prédicateurs et écrivains religieux. En 1970, l’auteur Hal Lindsey a écrit le best-seller intitulé The Late Great Planet Earth. Ensuite, en quelques années, Tim LaHaye trônait en haut de la liste des best-sellers avec des bouquins centrés sur la Grande Tribulation et le Deuxième Avènement de Jésus-Christ sur la terre.

Les scénarios prophétiques d’Hal Lindsey, de Tim LaHaye et de plusieurs autres évangélistes protestants se sont concentrés sur l’enseignement exclusif d’un enlèvement secret de l’Église. Toute l’emphase portée sur la Bible dans les dernières années fut déviée vers l’enlèvement pré-tribulationniste. Peut-être que vous avez même vu des autocollants sur les pare-chocs de voiture annonçant que : « En cas d’enlèvement, cette auto sera sans conducteur ». La plupart des évangélistes qui parlent ou écrivent sur le sujet de la prophétie assument que la clé des évènements de la fin des temps concerne l’enlèvement secret des chrétiens. Mais qu’est-ce, au juste, que l’enlèvement ? Que déclare la Bible sur l’enlèvement et est-il le seul espoir des chrétiens ?

Il y a énormément de confusion dans le monde sur cet aspect de la prophétie, parmi les soi-disant chrétiens. Néanmoins, la vérité est facilement prouvable et connaissable quand nous regardons ce que la Bible enseigne, au lieu des idées et des théories des hommes inspirés par Satan pour s’enrichir très vite. Quelle est la « doctrine » de cet enlèvement secret ? Simplement dit, cela part du fait que Jésus a enseigné qu’Il reviendra une seconde fois ! C’est cela que l’on appelle la parousie. Mais avant cela, Jésus va revenir en secret pour enlever tous les chrétiens, les morts comme les vivants afin de les amener au ciel avec Lui, pendant qu’il y aura une grande tribulation sur la terre. Ce serait, dit-on, leur protection. Cet enlèvement secret peut arriver à n’importe quel moment, sans avertissement préalable à personne. Sept ans plus tard, Christ va revenir ouvertement en puissance et en gloire pour détruire tous les méchants afin d’établir Son Royaume sur la terre.

Ceux qui prêchent cette doctrine ont cependant un petit problème. L’expression « enlèvement » n’existe pas dans la Bible et demeure un terme inventé par les hommes pour l’appliquer à ce qu’ils appèlent la première phase de la parousie ou Second avènement. La Bible n’enseigne nulle part que l’avènement de Christ va se faire en deux phases, une en secret et l’autre à la vue de tout le monde. Imaginez. Il y aurait une résurrection avant la Grande Tribulation et il y aurait une autre résurrection après la Grande Tribulation, et toutes deux s’appelleraient la Première Résurrection ?? Un prédicateur du 19ème siècle, nommé John Nelson Darby, fut celui qui a développé l’enseignement de l’enlèvement pré-tribulationniste et a commencé à promouvoir sa doctrine dans les années 1830. Darby était le fondateur de l’église des Frères à Plymouth et a développé une interprétation scripturale appelée le dispensationalisme. Sa doctrine était que Dieu avait des règles différentes pour différents groupes à des époques différentes. Par exemple, Dieu avait la loi pour les Juifs et, maintenant, nous avons la grâce pour l’Église.

Les enseignements de Darby furent raffinés et popularisés par un avocat et ministre américain, C. I. Scofield, qui fut l’auteur de la populaire Scofield Reference Bible, au commencement du 20ème siècle, grâce à du financement fourni par plusieurs Juifs sionistes athées. Au début, grâce au soi-disant docteur (il n’a obtenu de doctorat nulle part !) Scofield, les évangélistes protestants ont accepté l’enseignement sur le dispensationalisme et l’enlèvement secret. Car ces deux idées allaient main dans la main pour aveugler des gens sincères qui ne cherchaient que la vérité sur le véritable message de Dieu aux chrétiens pour les derniers jours. Les adeptes de l’enlèvement pré-tribulationniste vous référeront à 1 Thessaloniciens 4 comme preuve principale du second avènement de Jésus en deux phases distinctes. Mais vous n’y verrez rien de cela.

Ensuite, ils commencent à diviser toutes les Écritures qui ont rapport au retour de Jésus en deux catégories. Premièrement, ils prennent les Écritures sur la résurrection des saints vers Christ. En second lieu, viennent les Écritures qui parlent de Christ qui vient exécuter Sa vengeance contre les nations rebelles et méchantes. Leur idée est cependant qu’il se passera une période de sept ans entre ces deux évènements. Allons voir dans 1 Thessaloniciens 4, pour découvrir si c’est ainsi. Paul avait prêché dans l’Église qu’il avait fondée dans la ville grecque de Thessalonique vers l’an 50. À cause de l’intense persécution, Paul fut forcé de quitter la ville et de déménager ailleurs en Grèce. Pendant qu’il se trouvait à Athènes, Paul envoya son jeune évangéliste Timothée à Thessalonique, avec une lettre pour consoler et encourager cette jeune communauté chrétienne.

C’est dans ce contexte que Paul mentionne ceux qui sont déjà morts dans la foi. Quelques-uns à Thessalonique se demandaient, puisque certains étaient morts, comment ils pouvaient bénéficier du retour de leur Messie. Alors, Paul leur répondit : « Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n’ont point d’espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts. Car nous vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous les vivants qui serons restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts ; car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:13-17).

Ce passage est considéré par ceux qui prêchent l’enlèvement pré-tribulationiste comme étant la description d’un enlèvement secret par Christ qui viendra chercher les Siens pour les monter au ciel. Étudions cependant ce passage pour voir si c’est ce qu’il dit vraiment. D’abord, Jésus revient avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu. Avez-vous déjà entendu le son d’une trompette ? Ceci ne me semble pas du tout un enlèvement secret ! Notez maintenant où les saints seront amenés. « Et nous les vivants, qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées. » Notez le bien : nous serons enlevés dans les nuages, pas au ciel. Savez-vous pourquoi ? Parce que Jésus Lui-même nous a confirmé que : « Personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13). De plus, lorsque le Christ va revenir, ce sera pour régner mille ans sur terre ! Alors, je vous laisse le choix de décider qui est menteur et qui dit la vérité. Romains 3:4 me dit : « que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur. »

Mais remarquez bien que cette résurrection aura lieu au son de la trompette de Dieu. Quel sera le moment où cette trompette sonnera ? L’apôtre Paul ajouta encore plus de détails quand il écrivit une lettre à l’Église de Corinthe, ville située non loin de Thessalonique. Aux Corinthiens, Paul a écrit : « Voici, je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil, à la dernière trompette ; car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés » (1 Corinthiens 15:51-52). Notez bien qu’ici la trompette qui sonnera est appelée la dernière trompette. Est-ce que la Bible nous parle d’une série de sons de trompettes surnaturelles ? La réponse est un OUI retentissant !

Dans Apocalypse 8:1-2, nous pouvons lire : « Quand l’Agneau eut ouvert le septième sceau, il se fit un silence dans le ciel d’environ une demi-heure. Et je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu, et on leur donna sept trompettes. » Nous voyons ici l’ouverture du septième et dernier sceau qui fermait le livre de l’Apocalypse jusqu’au moment où Jésus les ouvrit, un sceau à la fois. Lorsque Jésus ouvrit le septième sceau, l’apôtre Jean vit, dans une vision, sept anges qui se tenait devant Dieu et chacun reçut une trompette. Les anges procédèrent en sonnant ces trompettes, une à la fois, pour signaler des désastres écologiques terribles suivis par une guerre horrible. Maintenant, regardons ce qui est écrit dans Apocalypse 11:15, où nous lisons : « Or, le septième ange sonna de la trompette, et de grandes voix se firent entendre dans le ciel, qui disaient : Les royaumes du monde sont soumis à notre Seigneur et à son Christ, et il régnera aux siècles des siècles. »

Le verset 18 vient relier la septième et dernière trompette au moment où : « Les nations se sont irritées ; mais ta colère est venue, ainsi que le temps de juger les morts, et de récompenser tes serviteurs les prophètes, et les saints, et ceux qui craignent ton nom, petits et grands, et de perdre ceux qui perdent la terre. » Lorsque nous regardons ces trois sections des Écritures, il devient évident que la septième et dernière trompette nous signale, et la résurrection des saints par Jésus et Son retour pour juger les nations qui détruisaient la terre. Il n’y a pas deux phases différentes de Son second avènement séparés par sept années, comme les évangélistes de la parousie secrète le prêchent. D’abord, pourquoi prêcher un séjour dans les nuages pendant sept ans, alors que la tribulation ne dure que trois ans et demi.

Les pré-tribulationiste essaient d’amener comme argument que la trompette dont parlait Paul et celle d’Apocalypse ne sont pas la même, car Paul ne pouvait savoir ce que Jean écrirait dans l’Apocalypse, bien des années après. Ce que ces gens oublient, c’est que les paroles inspirées à Paul et celles inspirées à Jean proviennent toutes du même Esprit de Dieu qui connaît toute la prophétie et tous les événements de tous les temps. Donc, leur argument est insoutenable bibliquement.

Ce que la Bible enseigne plutôt, c’est la résurrection des saints élus à l’immortalité en même temps que les sept derniers fléaux seront versés sur la terre pour détruire Babylone la Grande avec sa religion et ceux qui ont accepté la marque de la Bête. Une autre série des versets que ces ministres ne citent jamais dans leurs sermons se trouve dans Matthieu 24:29-31. Dans le verset 29, nous apprenons que la tribulation et les signes dans les cieux ont lieu avant le retour de Jésus-Christ. « Et aussitôt après l’affliction de ces jours-là le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera point sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées » (Matthieu 24:29).

Le verset 30 met l’emphase sur Son retour qui, loin de se faire en secret, sera vu par toutes les nations de la terre et provoquera des lamentations et des plaintes chez les non repentis. « Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel ; alors aussi toutes les tribus de la terre se lamenteront, en se frappant la poitrine, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec une grande puissance et une grande gloire » (Matthieu 24:30). Remarquez bien, maintenant, ce que le verset 31 nous déclare : « Il enverra ses anges avec un grand éclat de trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout » (Matthieu 24:31). C’est à ce moment que se fera le grand rassemblement des Élus de Christ par ses anges. Et il n’y a rien qui se fera en secret, car la réunion avec Christ se fera avec un grand éclat de trompette.

Notez surtout que le rassemblement des élus se fera des quatre vents, donc ils ne seront pas tous protégés au même endroit, mais ils seront plutôt en train de prêcher le retour de Christ dans le monde entier. L’expression « les quatre vents » veut dire à l’est, à l’ouest, au nord et au sud, et seront protégés par Jésus Lui-même pendant cette prédication. Et Jésus n’aura qu’à envoyer Ses anges pour les recueillir afin de les amener dans les nuées où Jésus les attendra à bras ouverts. Comme c’est simple ! « Vous aussi de même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche et à la porte. Je vous dis en vérité que cette [dernière] génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, non pas même les anges du ciel, mais mon Père seul » (Matthieu 24:33-36).

Quant à Ses élus, ils auront un signe évident, dans Matthieu 24:37-39, où Jésus nous confirme : « Mais comme il en était aux jours de Noé, il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme ; car de même qu’aux jours d’avant le déluge les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et donnaient en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et qu’ils ne connurent rien jusqu’à ce que le déluge vint et les emporta tous ; il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. »

Dans 2 Thessaloniciens 2:8-14, Paul nous donne un signe évident de l’apparition du Faux Prophète : « Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement. L’apparition de cet impie aura lieu avec la force de Satan, avec toute puissance, avec des prodiges et de faux miracles, et avec toutes les séductions de l’iniquité parmi ceux qui se perdent, parce qu’ils n’ont point reçu l’amour de la vérité, pour être sauvés. C’est pourquoi Dieu leur enverra un esprit efficace d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge ; afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir dans l’injustice, soient condamnés. Mais pour nous, frères bien-aimés du Seigneur, nous devons rendre de continuelles actions de grâces à Dieu à cause de vous, de ce qu’il vous a choisis, dès le commencement, pour le salut, dans la sanctification de l’Esprit, et dans la foi en la vérité ; Il vous a appelés à cela par notre Évangile, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. »

Pour ce qui est des non convertis, les monde entier ne s’attendra pas au retour de Jésus, mais les serviteurs de Christ n’auront aucune excuse de se faire prendre, car Jésus nous donne les signes. Dans 1 Thessaloniciens 5:1-6, Paul nous déclare : « Pour ce qui concerne les temps et les moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. Vous savez bien, en effet, vous-mêmes, que le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit. Car lorsqu’ils diront : Paix et sûreté ! alors une ruine subite les surprendra, comme les douleurs surprennent la femme enceinte ; et ils n’échapperont point. Mais quant à vous, frères, vous n’êtes point dans les ténèbres, pour que ce jour-là vous surprenne comme un voleur. Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour ; nous n’appartenons point à la nuit, ni aux ténèbres. Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres. »

Mais que veut dire de ne pas dormir comme les autres ? Durant la grande tribulation, il y aura la présence de deux Églises de Dieu, en même temps. Dans Apocalypse 3, nous voyons l’Église de Philadelphie et l’Église de Laodicée, deux groupes de gens complètement différents. La lettre à Philadelphie nous parle d’une petite Église faible, mais zélée pour Christ, passant par une porte ouverte par Christ Lui-même pour prêcher l’Évangile de Christ dans le monde entier par le biais de ses Élus. Cette Église sera protégée durant sa prédication. Dans Daniel 12:1, nous lisons : « En ce temps-là, se lèvera Micaël, le grand chef, qui tient ferme pour les enfants de ton peuple ; et ce sera un temps de détresse tel qu’il n’y en a point eu depuis qu’il existe des nations, jusqu’à ce temps-là. En ce temps-là, ton peuple échappera, savoir quiconque sera trouvé inscrit dans le livre. »

Sa protection est décrite comme suit, dans Apocalypse 12:14-16 : « Mais deux ailes du grand aigle furent données à la femme, pour qu’elle s’envolât au désert, en son lieu, où elle fut nourrie un temps, et des temps, et la moitié d’un temps, loin de la présence du serpent. Et le serpent, de sa gueule, lança de l’eau, comme un fleuve, après la femme, afin qu’elle fût entraînée par le fleuve. Mais la terre secourut la femme, et la terre ouvrit son sein et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa gueule. »

Tandis que Laodicée est tiède, sans zèle, prétendant être riche, car « je me suis enrichie, et je n’ai besoin de rien », dit-elle. Elle cherche ses « richesses » parmi les faux ministres de Satan et devra passer par la colère de Satan. Mais Jésus leur dit : « tu ne connais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu. » Jésus aime cette Église et, afin de se réchauffer, elle devra passer par la tribulation. Dans Apocalypse 3:19-20, Jésus lui déclare : « Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle, et te repens. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi. » C’est la seule manière communicative pour Dieu de réveiller ces chrétiens qui ont perdu leur zèle.

Pourtant, ce sont des chrétiens qui sont décrits comme ceux qui gardent les commandements. Apocalypse 12:17 nous dit : « Le dragon s’irrita contre la femme, et s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, qui gardent les commandements de Dieu, et qui ont le témoignage de Jésus-Christ. » Prions pour cette Église afin que ceux qui en font partie se repentent avant qu’il soit trop tard. On nous encourage à demeurer près de Dieu dans la prière et de prêcher l’Évangile du Royaume au monde entier avec zèle et conviction. Matthieu 24:14 nous dit : « Et cet Évangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors la fin arrivera. » Ceux qui le feront seront protégés par Christ. Prions pour ceux de Laodicée et encourageons-les à : « Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le, tandis qu’il est près ! » (Esaïe 55:6).




D.110 – Conspiration de l’Antichrist – Partie 6

 

Dans l’antre du diable

 Sixième partie

43. L’enlèvement pré-tribulationiste — supercherie de l’Antichrist

Des dizaines de millions de chrétiens ont été exécutés par l’Église catholique romaine, durant l’âge des ténèbres, parce que ces braves témoins de Christ croyaient que le pape était l’antichrist. En fait un des principaux fondements de la Réforme protestante était que le pape est l’antichrist.[1] Ce point de vue est amplement soutenu par les Écritures Saintes.

À une certaine époque, la croyance que le pape est l’antichrist faisait virtuellement l’unanimité au sein des dénominations protestantes. En effet, la Profession de Foi de Westminster (l’Église d’Angleterre) déclara : Il n’y a pas d’autre Chef de l’Église que le Seigneur Jésus-Christ, et le pape de Rome ne peut d’aucune façon en être la tête, mais il est l’antichrist, cet homme du péché et le fils de perdition qui s’élève lui-même dans l’Église, contre Christ et tout ce qu’on appelle Dieu. » D’autres professions de foi protestantes identifient le pape comme l’antichrist, incluant, mais sans s’y limiter, la Confession de Morland de 1508 et 1535 (Vaudois) et la Confession helvétique de 1536 (Suisse).[2] Aujourd’hui, ceux qui maintiennent une telle croyance ne sont plus qu’une minorité. En fait, de nos jours, l’on considère comme radical et non charitable de la part d’un chrétien de dire que le pape est l’antichrist. Comment une telle transformation a-t-elle eu lieu au sein des dénominations protestantes ?

Le changement de position des dénominations protestantes envers Rome est le résultat direct d’une campagne concertée d’agents de l’Église catholique romaine.[3] Une des méthodes employées par les théologiens de l’Église catholique romaine fut de reléguer une grande part du livre de l’Apocalypse à un futur plus ou moins éloigné.[4] En 1590, un prêtre jésuite catholique romain, Francisco de Ribera, dans son commentaire de 500 pages sur le livre de l’Apocalypse, plaça les événements de la plus grande partie du livre dans une période du futur juste antérieure à la fin du monde.[5] Il clama que l’antichrist serait un individu qui ne se manifesterait qu’à la toute fin du monde. Il écrivit que l’antichrist rebâtirait Jérusalem, abolirait le christianisme, renierait Christ, persécuterait l’Église et dominerait le monde pendant trois ans et demi.[6]

Un autre Jésuite, le cardinal Robert Bellarmine, fit la promotion des enseignements de Ribera.[7] Cette interprétation catholique du livre de l’Apocalypse ne fut pas acceptée dans les confessions protestantes avant que ne fut publié, en 1812, un livre intitulé The Coming of the Messiah in Glory and Majesty (La venue du Messie en gloire et en majesté), onze ans après la mort de son auteur.[8] L’auteur de ce livre était un autre Jésuite du nom de Emanuel de Lacunza. De Lacunza rédigea le livre sous le nom fictif d’un Juif censé converti, le rabbin Juan Josaphat Ben Ezra, afin de cacher son identité et rendre ses écrits plus conformes au goût des lecteurs protestants.[9] Comme dans le livre de Ribera, de Lacunza développa une perspective futuriste restreignant l’accomplissement des prophéties contenues dans le livre de l’Apocalypse à la fin du monde seulement. Il affirma que l’antichrist et toutes les prophéties le concernant restaient à venir.[10] Il parla également d’une résurrection partielle des saints avant la parution de l’antichrist qui, dit-il n’était pas juste un individu, mais les masses non-converties laissées derrière, sur terre, après la résurrection des saints.[11] La résurrection serait suivie des jugements de la colère de Dieu sur les habitants de la terre pendant une période indéterminée d’un minimum de 45 jours.[12] De Lacunza écrivit aussi que, pendant un millenium après les tribulations, les sacrifices juifs d’animaux seraient restaurés en compagnie de l’Eucharistie (la messe) de l’Église catholique.[13] De Lacunza a suivi les fables juives et a remplacé les commandements de Dieu par les commandements des hommes. Voir Tite 1:13. « Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renoncent par leurs œuvres ; car ils sont abominables, et rebelles, et réprouvés pour toute bonne œuvre » (Tite 1:16, VM).

Les premiers Jésuites furent des crypto-Juifs.[14] Ignace de Loyola lui-même était crypto-Juif de la kabbale occulte. Un crypto-Juif est un Juif qui se convertit à une autre religion et embrasse extérieurement cette nouvelle religion, pendant qu’il maintient secrètement ses pratiques juives. Comme l’explique John Torell : « En 1491, San Ignacio de Loyola est né dans la province basque de Guipuzcoa, en Espagne. Ses parents étaient marranes ou marranos [Juifs christianisés de force] et, au temps de sa naissance, la famille était très riche. Jeune homme, il devint membre de l’ordre juif des Illuminati d’Espagne. Comme couverture à ses activités crypto-juives, il devint très actif dans l’Église catholique. Le 20 mai 1521, Ignace (comme on l’appela dès lors) fut blessé lors d’une bataille et devint à demi invalide. Incapable de réussir dans l’arène militaire et politique, il commença une quête de sainteté et aboutit éventuellement à Paris où il étudia en vue du sacerdoce. En 1539, il était déménagé à Rome où il fonda “l’Ordre des Jésuites”, qui devait devenir l’ordre le plus vil, le plus sanguinaire et le plus persécuteur de l’Église catholique romaine. En 1540, le pape de l’époque, Paul III, approuva l’ordre. À la mort de Loyola, en 1556, il y avait plus de 1 000 membres dans l’ordre des Jésuites, localisés dans nombre de nations. »[15]

Le secrétaire d’Ignace de Loyola, Polanco, était de descendance juive et fut la seule personne présente au lit de mort de Loyola. James Lainez, qui succéda à Loyola en tant que second Général Jésuite, était également de descendance juive. Les Juifs étaient attirés par l’Ordre jésuite et s’y joignaient en grand nombre.[16] De Lacunza ne fit pas exception. C’était un Juif, ce qui explique pourquoi il présenta l’enseignement eschatologique d’un retour aux sacrifices juifs d’animaux. Cette doctrine donne la suprématie aux Juifs dans le plan de Dieu et relègue les chrétiens à une parenthèse prophétique qui sera supplantée par les Juifs lors du règne terrestre de mille ans de Christ.

Hébreux 8:1-10:39 explique avec grande clarté que Christ a rempli les exigences de la loi en Se sacrifiant une fois pour toutes et pour tous les péchés. Si le sang des animaux suffisait à satisfaire Dieu, Il n’aurait pas eu besoin de venir sur terre et de Se sacrifier. « Mais maintenant notre souverain Sacrificateur a obtenu un ministère d’autant plus excellent, qu’il est Médiateur d’une plus excellente alliance, qui est établie sous de meilleures promesses. 7Parce que s’il n’y eût eu rien à redire dans la première, il n’eût jamais été cherché de lieu à une seconde » (Hébreux 8:6-7, VM).

« De même aussi Christ ayant été offert une seule fois pour ôter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois sans péché à ceux qui l’attendent à salut » (Hébreux 9:28, VM).

« Or c’est par cette volonté que nous sommes sanctifiés, savoir par l’oblation qui a été faite une seule fois du corps de Jésus-Christ. 11Tout Sacrificateur donc assiste chaque jour, administrant, et offrant souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés. 12Mais celui-ci ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu ; 13Attendant ce qui reste, savoir que ses ennemis soient mis pour le marchepied de ses pieds. 14Car par une seule oblation, il a consacré pour toujours ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 10:10, VM).

Dieu ne voudrait pas que nous revenions aux faibles et misérables éléments de la loi de l’ancienne alliance. Voir Galates 4:9-11. Enseigner pareille chose, c’est déclarer de manière blasphématoire que le sacrifice de Christ était imparfait et insuffisant, et que, par conséquent, besoin est de restaurer les sacrifices d’animaux. La Loi de l’Ancien Testament devait servir de précepteur ou de pédagogue jusqu’au Christ promis. Dieu n’aurait aucune raison de rétablir quelque chose qui n’était en place que jusqu’au moment où Il vint pour offrir Son propre corps en tant que sacrifice parfait. En Christ, il n’y a plus ni Juif ni Gentil, nous sommes tous un par la foi en Christ. Il ne nous séparera pas à nouveau en Juifs et Gentils. Son Église est Son corps qui ne peut être divisé (1 Corinthiens 1:13). Car un royaume divisé contre lui-même ne peut subsister (Marc 3:24).

« Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous la Loi, étant renfermés sous l’attente de la foi qui devait être révélée. 24La Loi a donc été notre Pédagogue pour nous amener à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi. 25Mais la foi étant venue, nous ne sommes plus sous le Pédagogue. 26Parce que vous êtes tous enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ. 27Car vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ ; 28Où il n’y a ni Juif ni Grec ; où il n’y a ni esclave ni libre ; où il n’y a ni mâle ni femelle ; car vous êtes tous un en Jésus-Christ. 29Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc la semence d’Abraham, et héritiers selon la promesse » (Galates 3:23-29, VM).

La Bible dit clairement que l’ancienne alliance doit disparaître, être remplacée par une nouvelle alliance de foi en Jésus-Christ. « En disant une nouvelle alliance, il envieillit la première : or, ce qui devient vieux et ancien, est près d’être aboli » (Hébreux 8:13, VM). Pourquoi Dieu réinstallerait-Il quelque chose de laquelle Il a dit qu’elle disparaîtrait et en laquelle Il ne trouve pas plaisir ? « Tu n’as point pris plaisir aux holocaustes, ni à l’oblation pour le péché » (Hébreux 10:6.VM).

Christ a fait Son unique sacrifice sur la croix, sacrifice en lequel ceux qui croient en Lui sont rendus parfaits ; conséquemment, il n’y aura plus jamais de sacrifice pour les péchés, point !

« Mais celui-ci ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu ; 13Attendant ce qui reste, savoir que ses ennemis soient mis pour le marchepied de ses pieds. 14Car par une seule oblation, il a consacré pour toujours ceux qui sont sanctifiés. 15Et c’est aussi ce que le Saint-Esprit nous témoigne, car après avoir dit premièrement : 16C’est ici l’alliance que je ferai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur, c’est que je mettrai mes Lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leurs entendements ; 17Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités. 18Or où les péchés sont pardonnés, il n’y a plus d’oblation pour le péché » (Hébreux 10:12-18, VM).

Christ nous a libérés de la loi du péché et de la mort en notre chair. À cause de la faiblesse de notre chair, il nous est impossible d’obéir à la loi sainte de Dieu. Il doit changer notre cœur par la renaissance spirituelle pour que nous puissions être capables de marcher, non selon la chair, mais selon l’Esprit. Notre obéissance à la loi de Dieu ne nous gagne pas le salut, mais c’est un signe de notre salut. Nous accomplissons la justice de Sa loi par l’obéissance de Jésus et Son sacrifice final. La justice de Jésus est imputée à ceux qui sont choisis pour le salut en croyant en Lui. « C’est pourquoi cela lui a été imputé à justice. 23Or que cela lui ait été imputé à justice, il n’a point été écrit seulement pour lui, 24Mais aussi pour nous, à qui aussi il sera imputé, à nous, dis-je, qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur ; 25Lequel a été livré pour nos offenses, et qui est ressuscité pour notre justification. 5 1Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 4:22-5:1, VM). Ceux qui tentent d’utiliser l’obéissance à la loi de Dieu comme moyen d’obtenir le salut ont un esprit charnel ; ils essaient de gagner le salut au moyen des œuvres de la chair. Les esprits charnels qui enseignent un retour aux sacrifices charnels de la loi sont inimitié contre Dieu.

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, lesquels ne marchent point selon la chair, mais selon l’Esprit. 2Parce que la Loi de l’Esprit de vie qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la Loi du péché et de la mort. 3Parce que ce qui était impossible à la Loi, à cause qu’elle était faible en la chair, Dieu ayant envoyé son propre Fils en forme de chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché en la chair ; 4Afin que la justice de la Loi fût accomplie en nous, qui ne marchons point selon la chair, mais selon l’Esprit. 5Car ceux qui sont selon la chair, sont affectionnés aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon l’Esprit, sont affectionnés aux choses de l’Esprit. 6Or l’affection de la chair est la mort ; mais l’affection de l’Esprit est la vie et la paix. 7Parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle ne se rend point sujette à la Loi de Dieu ; et aussi ne le peut-elle point. 8C’est pourquoi ceux qui sont en la chair ne peuvent point plaire à Dieu » (Romains 8:1-8, VM).

Jésus a effacé les ordonnances qui étaient contre nous et les a clouées sur la croix. La loi n’était que l’ombre de Christ ; Il est l’accomplissement de la loi. Ayant accompli la loi, Christ ne la réinstallera pas.

« Et lorsque vous étiez morts dans vos offenses, et dans le prépuce de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, vous ayant gratuitement pardonné toutes vos offenses. 14En ayant effacé l’obligation qui était contre nous, laquelle consistait en des ordonnances, et nous était contraire, et laquelle il a entièrement abolie, l’ayant attachée à la croix. 15Ayant dépouillé les principautés et les puissances, qu’il a produites en public triomphant d’elles en la croix. 16Que personne donc ne vous condamne pour le manger ou pour le boire, ou pour la distinction d’un jour de Fête, ou pour un jour de nouvelle lune, ou pour les sabbats. 17Lesquelles choses sont l’ombre de celles qui étaient à venir, mais le corps en est en Christ » (Colossiens 2:13-17, VM).

La loi de Dieu fut ajoutée après la promesse faite à Abraham. La loi n’annula pas la promesse de Dieu faite à Abraham. Les bénédictions d’Abraham touchent tous ceux qui croient en Jésus-Christ. Tous ceux qui croient en Jésus sont héritiers de la promesse faite à Abraham (Galates 3:23-29). C’est-à-dire que, par la foi en Christ, l’on devient la semence spirituelle d’Abraham. L’obéissance à Dieu est le résultat du salut, pas sa cause. Comme avec Abraham qui crut Dieu et se le vit imputer à justice, ainsi en est-il de tous les autres qui croient Dieu, cela leur est également imputé à justice.

« Comme Abraham a cru à Dieu, et il lui a été imputé à justice ; 7Sachez aussi que ceux qui sont de la foi, sont enfants d’Abraham. 8Aussi l’Ecriture prévoyant que Dieu justifierait les Gentils par la foi, a auparavant évangélisé à Abraham, en lui disant : toutes les nations seront bénies en toi. 9C’est pourquoi ceux qui sont de la foi, sont bénis avec le fidèle Abraham. 10Mais tous ceux qui sont des oeuvres de la Loi, sont sous la malédiction ; car il est écrit : maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites au Livre de la Loi pour les faire. 11Or que par la Loi personne ne soit justifié devant Dieu, cela paraît par ce qui est dit : que le juste vivra de la foi. 12Or la Loi n’est pas de la foi ; mais l’homme qui aura fait ces choses, vivra par elles. 13Christ nous a rachetés de la malédiction de la Loi, quand il a été fait malédiction pour nous ; (car il est écrit : maudit est quiconque pend au bois.) 14Afin que la bénédiction d’Abraham parvînt aux Gentils par Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis. 15Mes frères, je vais vous parler à la manière des hommes. Si une alliance faite par un homme, est confirmée, nul ne la casse, ni n’y ajoute. 16Or les promesses ont été faites à Abraham, et à sa semence ; il n’est pas dit, et aux semences, comme s’il avait parlé de plusieurs, mais comme parlant d’une seule, et à sa semence : qui est Christ. 17Voici donc ce que je dis : c’est que quant à l’alliance qui a été auparavant confirmée par Dieu en Christ, la Loi qui est venue quatre cent-trente ans après, ne peut point l’annuler, pour abolir la promesse. 18Car si l’héritage est par la Loi, il n’est point par la promesse ; or Dieu l’a donné à Abraham par la promesse. 19A quoi donc sert la Loi ? elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence à l’égard de laquelle la promesse avait été faite ; et elle a été ordonnée par les Anges, par le ministère d’un Médiateur. 20Or le Médiateur n’est pas d’un seul : mais Dieu est un seul. 21La Loi donc a-t-elle été ajoutée contre les promesses de Dieu ? nullement. Car si la Loi eût été donnée pour pouvoir vivifier, véritablement la justice serait de la Loi. 22Mais l’Ecriture a montré que tous les hommes étaient pécheurs, afin que la promesse par la foi en Jésus-Christ fût donnée à ceux qui croient » (Galates 3:6-22, VM).

Toute la loi et les prophètes sont résumés en deux commandements.

« Maître, lequel est le grand commandement de la Loi ? 37Jésus lui dit : tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée. 38Celui-ci est le premier et le grand commandement. 39Et le second semblable à celui-là, est : tu aimeras ton prochain comme toi-même. 40De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes » (Matthieu 22:36, VM).

Jésus nous a libérés en remplissant les exigences de la loi pour nous (Matthieu 5:17 ; Jean 8:32 ; Éphésiens 2:15 ; Colossiens 2:14). Parce que nous avons été libérés ne signifie pas que nous soyons libres de pécher. Il nous a donné un cœur nouveau pour que nous soyons libres d’obéir à la loi, ce qui, autrement, aurait été impossible. Dieu nous commande de L’aimer et de nous aimer les uns les autres ; de ces deux commandements dépendent toutes les exigences de la loi (Matthieu 22:36-40). « Car, mes frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne prenez pas une telle liberté pour une occasion de vivre selon la chair ; mais servez-vous l’un l’autre avec charité. 14Car toute la Loi est accomplie dans cette seule parole : tu aimeras ton Prochain comme toi-même » (Galates 5:13-14, VM). La loi royale de Dieu est que nous aimions notre prochain comme nous-mêmes (Jacques 2:6). En fait, Jésus nous a donné un commandement nouveau qui va plus loin et nous dit jusqu’à quel point nous devons nous aimer les uns les autres. Notre obéissance à ce nouveau commandement ne nous obtient pas le salut, mais c’est un signe que nous sommes Ses disciples. « Je vous donne un nouveau commandement, que vous vous aimiez l’un l’autre, et que comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi l’un l’autre. 35En ceci tous connaîtront que vous êtes mes Disciples, si vous avez de l’amour l’un pour l’autre » (Jean 13:34-35, VM).

La justice est imputée à ceux qui croient, elle ne se gagne pas. Les fruits de la loi n’amènent jamais le salut. Le salut est un don de Dieu par la foi en Jésus-Christ (Éphésiens 2:8-10).

« C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par les oeuvres de la Loi : car par la Loi est donnée la connaissance du péché. 21Mais maintenant la justice de Dieu est manifestée sans la Loi, lui étant rendu témoignage par la Loi, et par les Prophètes. 22La justice, dis-je, de Dieu par la foi en Jésus-Christ, s’étend à tous et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a nulle différence, vu que tous ont péché, et qu’ils sont entièrement privés de la gloire de Dieu. 23Etant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ ; 24Lequel Dieu a établi de tout temps pour être une victime de propitiation par la foi, en son sang, afin de montrer sa justice, par la rémission des péchés précédents, selon la patience de Dieu ; 25Pour montrer, dis-je, sa justice dans le temps présent, afin qu’il soit trouvé juste, et justifiant celui qui est de la foi de Jésus. 26Où est donc le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle Loi ? est-ce par la Loi des œuvres ? Non, mais par la Loi de la foi. 27Nous concluons donc que l’homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la Loi. 28Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des Gentils ? certes il l’est aussi des Gentils. 29Car il y a un seul Dieu qui justifiera par la foi la Circoncision, et le Prépuce aussi par la foi. 30Anéantissons-nous donc la Loi par la foi ? Non sans doute ! mais au contraire, nous affermissons la Loi » (Romains 3:20-31, VM).

Les véritables Juifs sont ceux qui acceptent leur Messie, Jésus. Le Royaume de Dieu est un Royaume spirituel, ce n’est pas un royaume fondé sur la race ou une tribu. Ceux qui sont choisis par Dieu en Jésus-Christ forment l’Israël spirituel de Dieu.

« Toutefois il ne se peut pas faire que la parole de Dieu soit anéantie ; mais tous ceux qui sont d’Israël, ne sont pas pourtant Israël. 7Car pour être de la semence d’Abraham ils ne sont pas tous ses enfants ; mais, c’est en Isaac qu’on doit considérer sa postérité. 8c’est-à-dire, que ce ne sont pas ceux qui sont enfants de la chair, qui sont enfants de Dieu ; mais que ce sont les enfants de la promesse, qui sont réputés pour semence » (Romains 9:6-8, VM).

« Car celui-là n’est point Juif, qui ne l’est qu’au-dehors, et celle-là n’est point la véritable Circoncision, qui est faite par dehors en la chair. 29Mais celui-là est Juif, qui l’est au-dedans ; et la véritable Circoncision est celle qui est du cœur en esprit, et non pas dans la lettre ; et la louange de ce Juif n’est point des hommes, mais de Dieu » (Romains 2:28-29, VM).

Garder les commandements ou être né au sein d’une certaine tribu ou d’une nation donnée ne sont pas des critères d’entrée pour le Royaume de Dieu. Ce Royaume est composé de ceux qu’Il a choisis par Sa grâce.

« Cela ne vient donc ni de celui qui veut, ni de celui qui court ; mais de Dieu qui fait miséricorde » (Romains 9:16, VO).

« Il a donc compassion de celui qu’il veut, et il endurcit celui qu’il veut » (Romains 9:18, VM).

Dieu n’a pas éliminé Israël. Son Israël est composé de ceux qu’Il a connus d’avance, avant la fondation du monde et qui allaient croire en Jésus en vue du salut. C’est ainsi que tout Israël [spirituel !] sera sauvé.

« Dieu n’a point rejeté son peuple, lequel il a auparavant connu…26Et ainsi tout Israël sera sauvé » (Romains 11:2, 26, VM).

Parmi les croyances entourant un renouveau des sacrifices dans le millenium, il y a celle de la reconstruction d’un temple juif. Comme Christ l’a répété dans tout Son Nouveau Testament, moi aussi je le répète : Dieu a aboli la distinction entre Juif et Gentil (Romains 3:28-30 ; 10:11-13). Son Église est devenue l’unique Temple et la seule Maison de Dieu, Christ en étant la pierre angulaire. Il n’y a plus besoin d’un temple physique, qui n’était d’ailleurs que l’ombre d’un temple spirituel plus grand, Son Église.

« Car il est notre paix, qui des deux en a fait un, ayant rompu la clôture de la paroi mitoyenne ; 15Ayant aboli en sa chair l’inimitié, savoir la Loi des commandements qui consiste en ordonnances ; afin qu’il créât les deux en soi-même pour être un homme nouveau, en faisant la paix ; 16Et qu’il réunît les uns et les autres pour former un corps devant Dieu, par la croix, ayant détruit en elle l’inimitié. 17Et étant venu il a évangélisé la paix à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près. 18Car nous avons par lui les uns et les autres accès auprès du Père en un même Esprit. 19Vous n’êtes donc plus des étrangers ni des gens de dehors ; mais les concitoyens des Saints, et les domestiques de Dieu. 20Etant édifiés sur le fondement des Apôtres, et des prophètes, et Jésus-Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin ; 21En qui tout l’édifice posé et ajusté ensemble, s’élève pour être un Temple saint au Seigneur. 22En qui vous êtes édifiés ensemble, pour être un Tabernacle de Dieu en esprit » (Éphésiens 2:14-22, VM).

Pourquoi l’Église catholique veut-elle tromper le monde en l’amenant à croire à la fable juive de la restauration des sacrifices du temple ? Nous devons examiner les Écritures pour connaître la réponse. Dans 2 Thessaloniciens 2:1-4, Dieu déclare que l’homme du péché, l’antichrist, s’élèvera contre tout ce qu’on appelle Dieu, s’assoira dans le temple de Dieu et proclamera être Dieu.

« Or, mes frères, nous vous prions pour ce qui regarde l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion en lui, 2De ne vous laisser point subitement ébranler de votre sentiment, ni troubler par esprit, ni par parole, ni par épître, comme si c’était une épître que nous eussions écrite, et comme si le jour de Christ était proche. 3Que personne donc ne vous séduise en quelque manière que ce soit ; car ce jour-là ne viendra point que la révolte ne soit arrivée auparavant, et que l’homme de péché, le fils de perdition, ne soit révélé ; 4Lequel s’oppose et s’élève contre tout ce qui est nommé Dieu, ou qu’on adore, jusqu’à être assis comme Dieu au Temple de Dieu voulant se faire passer pour un Dieu » (2 Thessaloniciens 2:1-4, VM).

Qu’est-ce que le temple de Dieu ? Chaque chrétien individuellement et tous les chrétiens collectivement composent le temple de Dieu.

« Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? 17Si quelqu’un détruit le Temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le Temple de Dieu est saint, et vous êtes ce Temple » (1 Corinthiens 3:16-17, VM).

« Ne savez-vous pas que votre corps est le Temple du Saint-Esprit, qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? Et vous n’êtes point à vous-mêmes ; 20Car vous avez été achetés par prix ; glorifiez donc Dieu en votre corps, et en votre esprit, qui appartiennent à Dieu » (1 Corinthiens 6:19-20, VM).

« En qui tout l’édifice posé et ajusté ensemble, s’élève pour être un Temple saint au Seigneur » (Éphésiens 2:21, VM).

Le pape se proclame de l’autorité et de la position de Dieu Tout-Puissant. Il déclare être le Dieu qui règne sur l’Église universelle (catholique) de Dieu. C’est-à-dire qu’il affirme régner en tant que Dieu dans le temple de Dieu, l’Église.

« Le Pontife romain juge tous les hommes, mais n’est jugé par personne. Nous déclarons, affirmons, définissons et prononçons : il est nécessaire au salut de chaque créature d’être sujette au Pontife romain … Car ce qui est écrit de Christ …“Tu as soumis toutes choses sous ses pieds” se vérifie parfaitement en moi. Je possède l’autorité du Roi des rois. Je suis tout en tous et au-dessus de tout, donc Dieu Lui-même et moi, le Vicaire de Dieu, ne possédons qu’un seul et même consistoire, et je suis capable de faire presque tout ce que Dieu peut faire. Par conséquent, comment m’appelleriez-vous autrement que Dieu ? » [Bulle Sanctum, 18 novembre 1302 (l’emphase est la nôtre).][17]

« Nous tenons sur terre la place de Dieu Tout-Puissant. » [Pape Léon XIII (l’emphase est la nôtre).][18]

Afin de cacher que le pape accomplit la prophétie de 2 Thessaloniciens 2:1-4 de l’antichrist s’assoyant dans le temple de Dieu, le pape commanda à ses subordonnés, les Jésuites, de promouvoir la fable d’un temple du millenium pour que les crédules recherchent un antichrist dans un futur éloigné et ne voient pas l’antichrist papal juste sous leur nez. Ceux qui acceptent ce temple du millenium, toutefois, ont rejeté la justification par la foi en Jésus-Christ et enseignent plutôt la reconstruction physique d’un temple où la justification se fera par la loi. Cette doctrine catholique est un rejet de Christ, la Pierre maîtresse du temple spirituel de Dieu. La reconstruction d’un temple physique, avec des pierres physiques, est un rejet du Rocher du salut, Jésus-Christ. « Mais Israël cherchant la Loi de la justice, n’est point parvenu à la Loi de la justice. 32Pourquoi ? parce que ce n’a point été par la foi, mais comme par les oeuvres de la Loi ; car ils ont heurté contre la pierre d’achoppement. 33Selon ce qui est écrit : voici, je mets en Sion la pierre d’achoppement ; et la pierre qui occasionnera des chutes ; et quiconque croit en lui ne sera point confus » (Romains 9:31-33, VM). Jésus-Christ est la pierre qui a été rejetée par les bâtisseurs de cette fausse religion ; pour eux, Il est une pierre d’achoppement sur laquelle ils vont trébucher à leur grand dam. « Or si ceux qui sont de la Loi sont héritiers, la foi est anéantie, et la promesse est abolie » (Romains 4:14, VM). Jésus est le Rocher du salut (Psaumes 62:6 ; 89:26 ; 95:1). Les chrétiens sont des pierres spirituelles incorporées en Jésus-Christ pour faire un Temple saint au Seigneur.

« Désirez ardemment, comme des enfants nouvellement nés, de vous nourrir du lait spirituel et pur afin que vous croissiez par lui. 3Si toutefois vous avez goûté combien le Seigneur est bon. 4Et vous approchant de lui, qui est la Pierre vive, rejetée des hommes, mais choisie de Dieu, et précieuse, 5Vous aussi comme des pierres vives êtes édifiés pour être une maison spirituelle, et une sainte Sacrificature, afin d’offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ. 6C’est pourquoi il est dit dans l’Ecriture : voici, je mets en Sion la maîtresse pierre du coin, élue et précieuse ; et celui qui croira en elle, ne sera point confus. 7Elle est donc précieuse pour vous qui croyez ; mais par rapport aux rebelles, il est dit : la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée est devenue la maîtresse pierre du coin, une pierre d’achoppement, une pierre de scandale. 8Lesquels heurtent contre la parole, et sont rebelles ; à quoi aussi ils ont été destinés. 9Mais vous êtes la race élue, la Sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pierre 2:2-9, VM).

Le pape est un usurpateur oeuvrant contre Christ et prétend prendre Sa place dans Son temple (l’Église).

L’édition espagnole du bouquin de Lacunza devint si populaire en Angleterre qu’une version anglaise fut publiée. Le travail de traduction de la version anglaise fut exécuté par Edward Irving.[19] Il compléta la traduction en 1826, mais le livre ne fut pas publié avant 1827.[20] En 1830, un journal ayant pour titre The Morning Watch, et publié par Irving et ses disciples dans l’Église catholique apostolique qu’il fonda, affina l’interprétation futuriste et présenta une théorie fort populaire de nos jours au sein des dénominations protestantes, et connue sous le nom de « l’enlèvement pré-tribulationiste ».[21] Irving fut mis en accusation par l’Église presbytérienne, en 1832, pour avoir permis l’expression non autorisée de langues et de prophéties dans son église de Londres.[22] Il fut censuré et démis officiellement de ses fonctions de pasteur. C’est alors qu’il fonda l’Église catholique apostolique.[23] En 1830, Irving écrivit un tract où il suggéra que Jésus-Christ possédait une nature humaine déchue. En 1833, il fut mis en accusation pour hérésie et déposé du ministère.[24] Irving est décédé le 7 décembre 1834, à l’âge de 42 ans.[25]

Robert Baxter, associé d’Edward Irving, mit par écrit son expérience dans l’église d’Irving.[26] Irving tenait souvent des réunions où se produisaient des manifestations spirituelles subjectives telles que le parler en langues qui était censé révéler de nouvelles doctrines et prédire des événements futurs. Baxter lui-même fut à la source d’une variante de l’enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste d’Irving ; Baxter exprima spontanément une doctrine comportant un enlèvement mid-tribulationiste. Baxter avait si peu de contrôle sur ses manifestations de langues qu’à certains moments, il trouvait nécessaire de se mettre un mouchoir dans la bouche pour ne pas déranger sa maisonnée.[27] Baxter fut miséricordieusement délivré de ce pouvoir, qu’il identifia au pouvoir de Satan.[28] Baxter renonça plus tard à ses propres propos et mit en garde contre les ruses sournoises de Satan qui est capable d’apparaître en ange de lumière afin de tromper les imprudents. Voir 2 Corinthiens 11:14-15.

Les dispensationalistes qui croient en un enlèvement pré-tribulationiste essaient de dissocier la doctrine du pré-tribulationisme d’avec Edward Irving à cause de sa réputation souillée et de son implication dans la traduction du livre de Lacunza.[29] Ils préfèrent plutôt attribuer l’origine de l’enlèvement pré-tribulationiste à John Nelson Darby. Ceux qui souscrivent à la théorie de l’enlèvement pré-tribulationiste soutiennent qu’il y aura une résurrection des saints sept ans avant le retour de Jésus-Christ, mais ils l’appellent enlèvement afin de le différencier de la résurrection qui est si clairement prophétisée dans la Sainte Bible. Cet enlèvement des Saints est censé être le catalyseur de l’entrée de l’antichrist sur la scène mondiale. La parution de l’antichrist est supposée avoir lieu durant une période de tribulations de sept ans suivant l’enlèvement des saints, d’où le nom « d’enlèvement pré-tribulationiste ».[30]

Irving et Lacunza construisirent une théorie et cherchèrent ensuite un soutien biblique à cette théorie (eisegesis), plutôt que de lire la Bible telle qu’elle est écrite (exegesis). Les soi-disant érudits bibliques qui adoptèrent Irving et Lacunza suivirent leur doctrine eschatologique d’une résurrection pré-tribulationiste, mais employèrent un terme non biblique, « enlèvement », au lieu de « résurrection ». On ne retrouve nulle part dans les Saintes Écritures le mot « enlèvement ». c’est en fait un dérivé du mot latin raptus. On trouve le mot raptus dans quelques passages de la version latine de la bible qu’on nomme Vulgate. Raptus est une mauvaise traduction du mot grec harpazo, qui veut littéralement dire « saisi », « ravi » ou « enlevé ». Voir 2 Corinthiens 12:4 dans la version Vulgate. Beaucoup de gens croient que l’enlèvement est synonyme de résurrection, mais ce n’est pas vrai. Bien que l’enlèvement inclut l’idée d’être ravis, c’est bien différent de la résurrection promise par Jésus. Enlèvement veut dire « acte de saisir et emporter comme proie ou butin … l’acte d’emporter une femme … viol ».[31] [N. du T. : Le mot anglais pour enlèvement est rapture. Le mot « viol » se dit rape. En français, nous disons « rapt » comme synonyme d’enlèvement.] La racine du mot rapture est « rapt » qui signifie « Viol (détournement ou ravissement, dans le sens de violer) … L’acte ou le pouvoir d’emporter par la force et la violence. »[32] « Ravir » veut dire « saisir et emporter par la violence … Avoir une relation charnelle avec une femme par le moyen de la force et contre son consentement. »[33] Rapture et « rapt » partagent la même racine latine, raptus.[34] Raptus veut dire « emporter, détourner, violer ».[35] Les Saintes Écritures décrivent l’Église comme étant la chaste fiancée de Christ, et elle est avec Christ aux noces de l’Agneau (Apocalypse 19:7 ; 22:17 ; Matthieu 22:1-14 ; 2 Corinthiens 11:2 ; Éphésiens 5:25-33). Les noces de l’Agneau auront lieu à la résurrection des saints quand ce monde prendra fin. En utilisant le mot « enlèvement », ces “érudits” décrivent de manière blasphématoire la sainte et glorieuse résurrection de l’Église comme un viol !

Jusqu’à tout récemment, l’on pensait que l’enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste avait commencé avec le prêtre jésuite Emanuel de Lacunza.[36] Or, en 1995, John Bray découvrit qu’en 1788, deux ans avant que Lacunza ait terminé le brouillon non publié de son livre, un homme du nom de Morgan Edwards publia un bouquin qui contenait apparemment ce qui serait le premier enseignement connu de l’enlèvement pré-tribulationiste. Edwards était ministre baptiste sympathisant britannique lors de la Révolution américaine. Ses activités le firent placer sous arrêt en consignation chez lui jusqu’à ce que la guerre se termine. Selon Bray, Edwards avait un problème d’alcool et s’était impliqué dans d’autres activités discutables et non identifiées qui lui occasionnèrent l’excommunication de son église, en 1781. Il fut réintégré en 1788 et devint dès lors un leader baptiste influent.

Avant la découverte de Bray du livre d’Edwards, il y eut un débat à savoir qui était à l’origine de l’enlèvement pré-tribulationiste parmi les dénominations protestantes. Dave MacPherson, dans son livre intitulé The Incredible Cover-up (L’incroyable camouflage), retraça les origines de la doctrine de l’enlèvement pré-tribulationiste jusqu’à une femme nommée Margaret McDonald. Une délégation de représentants de l’église d’Edward Irving, ainsi que John Nelson Darby assistaient, dit-on, à des réunions de renouveau charismatique dans la maison des McDonald où Margaret McDonald eut des visions et exprima des révélations prophétiques qui devaient devenir le fondement de la doctrine de l’enlèvement pré-tribulationiste.[37] Darby était membre d’un groupe appelé les Frères de Plymouth.

William Kimball déclare, dans son livre, The Rapture, A Question of Timing (L’enlèvement, question de moment), que peu après les visions de McDonald, Irving ainsi que Darby devinrent de fervents défenseurs de ce nouvel enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste. Cela sous-entend que Darby tira son point de vue pré-tribulationiste de McDonald. Toutefois, John Bray, dans son bouquin intitulé The Origin of the Pretribulation Rapture Teaching (L’origine de l’enseignement d’un enlèvement prétribulationiste), affirme avoir découvert des écrits de 1827 de John Darby où celui-ci aborde l’enlèvement pré-tribulationiste. Comme par hasard, ce fut cette année-là que fut publiée la traduction anglaise du livre du prêtre jésuite Emanuel de Lacunza, ce qui aurait été trois ans avant les révélations de McDonald. De plus, John Bray souligne que, bien que les révélations de McDonald parlaient d’enlèvement, elles ne spécifiaient pas qu’il fut pré-tribulationiste.[38] Dans des écrits de John Darby rédigés plus tard, en 1829, il reconnut avoir été au courant des enseignements d’Irving et de Lacunza.[39] Le moment des premiers écrits de Darby relatant un enlèvement pré-tribulationiste, en 1927, l’année de publication de la traduction d’Irving du livre de Lacunza, suggère fortement que Darby apprit cette doctrine des écrits de Lacunza. Dans tous les cas, on reconnaît en général que Darby fut responsable au premier chef de la popularité de cette doctrine. En fait, au début, la doctrine était connue sous le nom de « Darbysme ».[40]

En plus du lien théologique entre Darby et Lacunza/Irving, il y a preuve que Rome exerçait une influence continuelle sur Darby. En 1871, Darby publia sa propre version anglaise de la bible. La version Darby était basée sur les manuscrits corrompus d’Alexandrie utilisés par l’Église catholique. On peut voir la main de Satan au-travers de la traduction de Darby. Ce dernier a omis Matthieu 23:14 et Actes 8:37. Dans Luc 2:33, la traduction Darby appelle Joseph le père de Jésus, alors qu’en fait Jésus est le Fils de Dieu (Luc 1:35 ; Matthieu 1:23). La traduction de Darby de 1 Corinthiens 15:45 décrit qu’Adam « devint une âme vivante » au lieu d’avoir « été fait une âme vivante », afin de s’accorder très bien avec la théorie démoniaque de l’évolution. Dans Marc 1:1-3, la traduction Darby se réfère erronément à la citation de Malachie 3:1 en l’attribuant à Ésaïe. Darby enleva d’Apocalypse 1:11 la déclaration de Jésus qui dit : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier. » Cette liste d’erreurs et d’omissions de la part de Darby ne sont que la pointe de l’iceberg. Il est malheureux de constater que l’on soit si nombreux à suivre les enseignements d’un homme qui a osé altérer la sainte Parole de Dieu. Celui-ci a placé une malédiction sur quiconque ajouterait ou soustrairait à Sa Parole.

« Or je proteste à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce Livre, que si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu fera tomber sur lui les plaies écrites dans ce Livre. 19Et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du Livre de cette prophétie, Dieu lui enlèvera la part qu’il a dans le Livre de vie, dans la sainte Cité, et dans les choses qui sont écrites dans ce Livre » (Apocalypse 22:18-19, VM).

Darby fit le tour des États-Unis à sept reprises entre 1862 et 1877.[41] Lors de ses voyages aux États-Unis, il fit la promotion de son système d’interprétation prophétique. Cyrus Ingerson Scofield adopta la doctrine de Darby de tout cœur. Scofield apprit les enseignements de Darby d’un certain Dr James H. Brookes, qui était pasteur de l’église presbytérienne de l’Avenue Compton, à St-Louis, et qui suivait les enseignements de Darby.[42] Scofield plaça donc des notes explicatives, incluant le système des dispensations de Darby, dans sa célèbre Bible de Références Scofield.[43] Cette bible de références fut publiée en 1909 et a été, depuis lors, vendue à plus de trois millions de copies. Déjà placer des notes explicatives dans la Sainte Bible était plutôt inhabituel pour l’époque et contraire à la pratique des sociétés bibliques qui avaient pour devise : « sans note ni commentaire ».

Quoique Scofield utilisât le texte de la King James, il indiqua, dans l’introduction de sa bible de 1909 qu’il voyait d’un bon oeil le travail de Brooke Foss Westcott et Fenton John Anthony Hort, qui étaient deux compilateurs populaires du texte grec corrompu d’Alexandrie. Westcott et Hort étaient protestants de nom, mais catholiques romains de facto. En plus, ils étaient tous deux nécromanciens et membres d’un club occulte appelé « La Guilde des Esprits ».[44] À travers toute sa bible, Scofield inscrivit des notes marginales attaquant l’infaillibilité du Texte Reçu des Saintes Écritures, en indiquant sa préférence pour les manuscrits corrompus d’Alexandrie utilisés par l’Église catholique.

La doctrine de l’enlèvement pré-tribulationiste est aujourd’hui nourrie par des loups en vêtements de brebis qui oeuvrent main dans la main avec l’Église catholique romaine. L’exemple le plus notable de ces carnivores spirituels est Billy Graham.[45] Étonnamment, Graham a déclaré : « Je trouve que mes croyances sont essentiellement les mêmes que celles des catholiques romains orthodoxes ».[46] En 1980, Billy Graham qualifia le pape Jean-Paul II de plus grand leader spirituel du monde moderne.[47] Graham a habituellement des catholiques sur scène pendant ses croisades « d’évangélisation » et a pour pratique courante de distribuer des cartes de décision qui sont remises durant la croisade à l’évêque catholique de la région pour un suivi par les prêtres catholiques.[48] Dans une interview donnée, le 21 septembre 1957, au San Francisco News, Graham dit : « Quiconque prend une décision lors de nos réunions est revu plus tard par un homme d’église à qui on le réfère, qu’il soit protestant, catholique ou Juif. » Aux croisades de 1994 de Graham, à Minneapolis et à Cleveland, 6 000 répondants à chaque croisade furent référés à l’Église catholique. À la croisade de Graham de septembre 1996, à Charlotte, en Caroline du Nord, 1 700 répondants furent encouragés à se rapporter ensuite à l’Église catholique.[49]

Billy Graham a même accepté la doctrine romaine du baptême des bébés. En 1961, il déclara : « Je crois qu’il se passe quelque chose lors du baptême d’un nouveau-né, particulièrement si les parents sont chrétiens et enseignent les vérités chrétiennes à leurs enfants dès leur jeune âge. Nous ne pouvons comprendre pleinement les mystères de Dieu, mais je pense qu’un miracle peut survenir chez ces enfants pour qu’ils soient régénérés, c’est-à-dire, rendus chrétiens par le baptême des bébés. Si vous voulez appeler cela régénérescence baptismale, c’est parfait pour moi. »[50]

Il n’y a pas le moindre passage dans la Bible qui enseigne la régénérescence baptismale des bébés. Ce n’est pas que non-scripturaire, c’est antiscripturaire. Dieu a déclaré : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi ; et cela ne vient point de vous, c’est le don de Dieu. 9Non point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2:8-9, VM).

Concernant Graham, ça allait de mal en pis, car, en 1978, dans une interview du McCall’s Magazine, il déclara : « Je pensais autrefois que les païens des pays lointains étaient perdus — qu’ils allaient en enfer — si l’Évangile de Jésus-Christ ne leur était pas prêché. Je ne crois plus cela (…) Je crois qu’il y a d’autres façons de reconnaître l’existence de Dieu — grâce à la nature, par exemple — et, par conséquent, plein d’autres opportunités de dire oui à Dieu. » La théologie démoniaque de Graham marche en parallèle avec la doctrine catholique, qui dit : « Ceux qui, sans qu’il y soit de leur faute, ne connaissent pas l’Évangile de Christ ou de Son Église, mais qui cherchent néanmoins Dieu d’un cœur sincère et, motivés par la grâce, essaient dans leurs actions de faire Sa volonté telle qu’ils la connaissent selon ce que leur dicte leur conscience, eux aussi peuvent atteindre le salut éternel. »[51] C’est en contradiction directe avec l’évangile de Jésus : « Jésus lui dit: je suis le chemin, et la vérité, et la vie; nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6, VM).

Si vous croyez, en vous basant sur l’extrait du catéchisme officiel cité plus haut que l’Église catholique romaine est maintenant devenue une religion du style « vivre et laisser vivre », repensez-y à deux fois. La citation suivante est l’article § 846 du même catéchisme 1994 de l’Église catholique : « Par conséquent, ne peuvent être sauvés ceux qui, sachant que Dieu trouva l’Église catholique nécessaire par Christ, refuseraient, soit d’y entrer, soit d’y rester. »[52]

Tous les palabres de l’Église catholique racontant que les protestants sont des « frères séparés » ne sont que des ruses diaboliques. Leur doctrine officielle dit que les chrétiens protestants ne sont pas sauvés, mais à jeter en enfer. Comment se fait-il que Billy Graham se montre si copain avec la hiérarchie catholique alors que la doctrine officielle de celle-ci dit que les chrétiens protestants ne sont bons qu’à jeter en enfer ? Graham a même déjà louangé la messe catholique satanique et blasphématoire ! « La semaine passée, j’ai prêché un sermon funéraire dans la grande cathédrale catholique, pour un de mes amis intimes qui était catholique, et il y avait plusieurs évêques et archevêques qui y participaient. Et alors que j’étais assis à cette messe funéraire, je me dis que c’était une bien belle chose, et certainement directement en accord avec l’évangile. Il y avait un merveilleux petit prêtre qui me disait quand me lever debout, quand m’agenouiller et quoi faire, en somme. »[53] Dieu déclare : « Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en être convenus ? » (Amos 3:3, VO). Graham marche main dans la main avec les faux enseignements de l’Église romaine.

Toute cette apostasie de Graham est assez compréhensible quand on considère qu’il est franc-maçon.[54] En vérité, il est probablement maçon au 33e degré. L’ancien maçon au 33e degré, Jim Shaw, a révélé que Billy Graham a assisté à la cérémonie d’admission au 33e degré de Shaw. Seuls les maçons du 33e degré ont la permission d’assister à pareille cérémonie. Certains demanderont sans doute ce qu’il y a de mal à être franc-maçon ? Albert Pike, pontife théologien de la maçonnerie, a écrit : « Il est certain que sa vraie prononciation n’est pas représentée par le mot Jéhovah ; et, donc, que ce n’est pas le véritable nom de la Déité, ni de la Parole Ineffable. »[55] Or, la Parole de Dieu déclare clairement que Jéhovah est le nom de Dieu. « Et qu’ils connaissent que toi seul, qui t’appelles l’Éternel [Jéhovah, dans l’hébreu original], tu es le souverain de toute la terre » (Psaume 83:19, VO).

Si les maçons ne reconnaissent pas Jéhovah comme Dieu, qui donc est leur dieu ? Le dieu des maçons est Lucifer, comme c’était le nom de Satan avant sa rébellion contre Dieu et avant qu’il soit chassé du ciel. Albert Pike a dit que « la doctrine du Satanisme est hérésie ; et la pure et véritable religion philosophique est la croyance en Lucifer, l’égal d’Adonaï, le Dieu des Ténèbres et du Mal. »[56] Adonaï est le mot hébreu de l’Ancien Testament pour nommer Dieu. Non seulement Pike admet-il que Lucifer est le dieu de la franc-maçonnerie, mais, en plus, il blasphème Dieu en L’appelant « le Dieu des Ténèbres et du Mal ».

Jusqu’à aujourd’hui, Graham a toujours refusé de répondre personnellement aux nombreuses investigations à savoir s’il est franc-maçon. Il a laissé le soin à ses subordonnés de nier son affiliation à la franc-maçonnerie à sa place. Son adhésion à la société secrète est une des raisons pour laquelle Billy Graham n’a jamais dit un mot contre la Franc-maçonnerie, alors que la Parole de Dieu dit que c’est exactement ce qu’il devrait faire. « Et ne prenez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais bien plutôt condamnez-les » (Éphésiens 5:11, VO).

Un autre célèbre leader « religieux » qui fait la promotion de la doctrine d’un enlèvement pré-tribulationiste et semble être tombé sous le charme de Rome, c’est Jerry Falwell.[57] Durant l’apogée de Moral Majority, organisation conservatrice dont il était à la tête, Falwell affirma que les catholiques composaient la plus grande part d’électeurs de son organisation.[58] À l’époque, Moral Majority possédait 500 000 contributeurs et une liste postale de six millions de gens. On estime qu’environ 30 % de l’organisation était catholique. Dans son Moral Majority Report de janvier 1985, Falwell qualifia le pape et Billy Graham de grands leaders moraux et religieux. En 1988, Falwell posta une lettre aux librairies pour faire l’annonce d’un film sur Jean-Paul II. Falwell y parlait en termes élogieux du pape ; il déclara que le pape offrait une lumière éclatante aux gens de notre génération.[59] Falwell connaît trop bien les Écritures pour que l’on attribue ses déclarations à l’ignorance.

Comme nous l’avons vu, la doctrine d’un enlèvement pré-tribulationiste a été nourrie par la main cachée de Rome. Bien que la preuve soit évidente que Jerry Falwell et Billy Graham sont des loups en habits de brebis, je ne laisse pas entendre que tous ceux qui soutiennent la doctrine d’un enlèvement pré-tribulationiste sont des agents de l’Église catholique de Rome. Un grand nombre a été trompé. Comme les nobles Béréens, examinons les enseignements de l’enlèvement pré-tribulationiste à la lumière des Écritures. Voir Actes 17:11. Ceux qui tiennent à cette doctrine citent 2 Thessaloniciens 2:1-12 pour supporter leur point de vue.[60]

« Pour ce qui regarde l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion avec lui, 2Nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser ébranler facilement dans vos pensées, et de ne pas vous laisser troubler par quelque inspiration, ou par quelque parole, ou quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si le jour de Christ était proche. 3Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, 4L’adversaire et celui qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu, ou qu’on adore, jusqu’à s’asseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. 5Ne vous souvient-il pas que je vous disais ces choses, lorsque j’étais encore avec vous ? 6Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne soit manifesté que dans son temps. 7Car le mystère d’iniquité opère déjà ; attendant seulement que celui qui le retient maintenant, soit enlevé. 8Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement. 9L’apparition de cet impie aura lieu avec la force de Satan, avec toute puissance, avec des prodiges et de faux miracles, 10Et avec toutes les séductions de l’iniquité parmi ceux qui se perdent, parce qu’ils n’ont point reçu l’amour de la vérité, pour être sauvés. 11C’est pourquoi Dieu leur enverra un esprit efficace d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge ; 12Afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir dans l’injustice, soient condamnés » (2 Thessaloniciens 2:1-12, VO).

Lorsqu’on regarde ces passages, il est clair qu’ils se rapportent à la résurrection des croyants à la fin des temps. En lisant le premier verset, nous voyons que le sujet qu’aborde l’apôtre Paul est « l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ » et « notre réunion avec lui ». L’apôtre Paul disait aux Thessaloniciens que « le jour de Christ » ne surviendrait pas avant qu’il n’y ait d’abord une révolte. Notez que Paul se réfère à « le jour », ce qui indique que la venue de notre Seigneur et notre réunion en Lui doit arriver simultanément, en même temps. La première chose qui arrive, c’est la révolte. Puis, l’homme de péché, le fils de perdition, est révélé. Le verset 4 nous indique que cet homme de péché s’élèvera au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu, ce qui est une référence à l’antichrist. Donc, nous savons que l’antichrist sera révélé avant la venue de Jésus-Christ et la résurrection des saints. Les pré-tribulationistes renversent cette séquence et soutiennent que Jésus reviendra secrètement et enlèvera les saints et, ensuite, après l’enlèvement, l’antichrist sera révélé.

Les pré-tribulationistes affirment que la personne qui, au verset 7, « retient » l’antichrist est le Saint-Esprit qui réside dans le corps des croyants. Ils enseignent que, lorsqu’aura lieu l’enlèvement, l’Esprit-Saint sera enlevé du monde et que l’antichrist sera alors révélé.[61] Si vous regardez bien ces passages de 2 Thessaloniciens 2, l’apôtre Paul disait aux chrétiens de Thessalonique que « le jour de Christ » ne viendrait pas avant que la révolte ne vienne. Puis, l’homme du péché, le fils de perdition, serait révélé. Le verset 4 indique que cet homme du péché s’exalterait au-dessus de Dieu. C’est une nette référence à l’antichrist. Donc, nous savons que l’antichrist sera révélé avant la venue de Jésus-Christ et la résurrection des saints. Cependant, si celui qui le retient est le Saint-Esprit, cela signifie que le verset 3 contredit les versets 6 à 8. Si c’est l’Esprit-Saint qui retient, empêchant l’antichrist d’être révélé, et que c’est à la résurrection (l’enlèvement) des saints qu’il est enlevé du chemin, et que cela arrive avant que l’antichrist soit révélé, c’est à l’inverse de la séquence du verset 3. Cela contredit le verset 3 qui déclare que la résurrection (l’enlèvement) des saints ne viendra pas avant qu’il n’y ait la révolte d’abord et l’apparition de l’homme du péché. En vérité, celui qui le retient, c’est l’Empereur romain qui fut remplacé par le pape comme Pontifex Maximus (ou Souverain Pontife), dirigeant de toutes les religions. Le pape est l’antichrist.

En outre, la position du Saint-Esprit enlevé de la terre par l’enlèvement des saints contredit la promesse que Jésus a faite. Il a déclaré, dans Matthieu 28:20, qu’Il serait toujours avec nous jusqu’à la fin du monde. Jésus est avec nous par le Saint-Esprit. Par 1 Jean 5:7, nous savons que « il y en a trois dans le Ciel qui rendent témoignage, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit ; et ces trois-là ne sont qu’un » (VM). Nous voyons donc que Jésus et le Saint-Esprit sont un. Si vous enlevez le Saint-Esprit du monde, alors c’est aussi Jésus qui est enlevé et Il ne peut ainsi être avec nous pour toujours jusqu’à la fin du monde.

Jésus rend la chose encore plus claire dans l’évangile de Jean quand Il dit que le Saint-Esprit habitera avec nous pour toujours : « Et je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer avec vous éternellement » (Jean 14:16, VM). Qui était le Consolateur dont parlait Jésus ? Dans Jean 14:26, Jésus déclare que le Consolateur est le Saint-Esprit. Si le Saint-Esprit est ôté de sur la terre par l’enlèvement des saints et que cet enlèvement est suivi d’une période de sept ans de tribulations, comment Jésus pourra-t-Il tenir Sa promesse que le Saint-Esprit sera toujours avec nous ? La réponse est fort simple : il n’y aura pas d’enlèvement pré-tribulationiste, mais une résurrection, et cette résurrection aura lieu à la fin du monde, quand Christ reviendra. L’enlèvement pré-tribulationiste n’est pas soutenu par les Écritures et, en fait, il est contraire à la Bible.

Un des dogmes de l’enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste dit qu’une fois que les croyants en Christ seront enlevés du monde, il n’y aura que les non-croyants qui seront laissés derrière. Les non-croyants devront alors passer au-travers de sept ans de tribulations durant lesquelles l’antichrist fera son apparition.[62] Le problème de cette séquence est qu’elle s’avère contraire à la séquence des événements que Jésus a expliquée.

« Il leur proposa une autre similitude, en disant : le Royaume des cieux ressemble à un homme qui a semé de la bonne semence dans son champ. 25Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi est venu, qui a semé de l’ivraie parmi le blé, puis s’en est allé. 26Et après que la semence fut venue en herbe, et qu’elle eut porté du fruit, alors aussi parut l’ivraie. 27Et les serviteurs du père de famille vinrent à lui, et lui dirent : Seigneur, n’as-tu pas semé de la bonne semence dans ton champ ? d’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? 28Mais il leur dit : c’est l’ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : veux-tu donc que nous y allions, et que nous cueillions l’ivraie ? 29Et il leur dit : non ; de peur qu’il n’arrive qu’en cueillant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps. 30Laissez-les croître tous deux ensemble, jusqu’à la moisson ; et au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : cueillez premièrement l’ivraie, et la liez en faisceaux pour la brûler ; mais assemblez le blé dans mon grenier » (Matthieu 13:2430, VM).

Jésus déclare, dans Sa parabole, que le Royaume des cieux ressemble à un homme qui sema de la bonne semence dans son champ, mais qu’un ennemi y sema de l’ivraie. L’homme permit à l’ivraie et au blé de croître ensemble jusqu’à la moisson. Ce n’est pas avant la moisson que l’ivraie et le blé sont liés. Le blé n’est pas lié quelques temps avant l’ivraie. L’ivraie est cueilli « premièrement » et ensuite le blé est assemblé dans le grenier. De par cette parabole, nous voyons que l’ivraie est ramassé d’abord et ensuite le blé, juste l’inverse de l’enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste. On dira peut-être « ce n’est qu’une parabole, on peut lui faire dire ce qu’on veut. » Jésus Lui-même a cependant expliqué plus tard, dans Matthieu, la signification de la parabole.

« Alors Jésus ayant laissé les troupes, s’en alla à la maison, et ses Disciples vinrent à lui, et lui dirent : explique-nous la similitude de l’ivraie du champ. 37Et il leur répondit et dit : celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme ; 38Et le champ, c’est le monde ; la bonne semence ce sont les enfants du Royaume, et l’ivraie ce sont les enfants du malin ; 39Et l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde, et les moissonneurs sont les Anges. 40Comme donc on cueille l’ivraie, et on la brûle au feu, il en sera de même à la fin de ce monde. 41Le Fils de l’homme enverra ses Anges, qui cueilleront de son Royaume tous les scandales, et ceux qui commettent l’iniquité ; 42Et les jetteront dans la fournaise du feu ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. 43Alors les justes reluiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Qui a des oreilles pour ouïr, qu’il entende » (Matthieu 13:36-43, VM).

Notez bien que Jésus a déclaré qu’on laisse croître tranquillement l’ivraie et le blé ensemble jusqu’à la fin du monde. Il ne dit pas que le blé devrait être cueilli avant le temps et que l’ivraie serait laissé derrière. Il déclare qu’Il attendra jusqu’à la fin du monde et alors Ses anges lieront « premièrement » l’ivraie du champs (les enfants du malin) en bottes qu’ils lanceront dans la fournaise du feu où il y aura pleurs et grincements de dents. C’est après le ramassage de l’ivraie que les enfants de Dieu sont rassemblés. Ils sont réunis à la fin du monde et non quelques années auparavant par un enlèvement. (…)

Les pré-tribulationistes croient que Jésus ne reviendra qu’à la fin d’une période de sept ans de tribulations. Ils font une distinction entre la résurrection lors de la seconde venue de Jésus et l’enlèvement. Il serait facile de déterminer la date exacte de la seconde venue de Jésus en prenant simplement en note la date de l’enlèvement en y ajoutant sept ans. Le problème, c’est que Jésus a déclaré que l’heure et le jour de Sa seconde venue et la fin du monde ne peuvent être déterminés à l’avance. Il a dit que seul Dieu le Père savait le jour et l’heure de Son retour et de la fin du monde. Il a aussi dit que ce jour serait semblable à l’époque du déluge. Les gens mangeaient, buvaient et se mariaient, et un déluge inattendu s’abattit sur le monde.

« Or quant à ce jour-là, et à l’heure, personne ne le sait ; non pas même les Anges du ciel, mais mon Père seul. 37Mais comme il en était aux jours de Noé, il en sera de même de l’avènement du fils de l’homme. 38Car comme aux jours avant le déluge les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient, et donnaient en mariage, jusqu’au jour que Noé entra dans l’arche ; 39Et ils ne connurent point que le déluge viendrait, jusqu’à ce qu’il vint, et les emporta tous ; il en sera de même de l’avènement du Fils de l’homme » (Matthieu 24:36-39, VM).

Un autre passage est en contradiction avec un enlèvement pré-tribulationiste : 2 Pierre 3:9-15. Ce passage déclare que le jour du Seigneur va venir soudainement, comme un voleur dans la nuit. Pierre reprend les saints, par conséquent, les exhortant à être « en saintes conversations, et en oeuvres de piété, en attendant, et en hâtant par vos désirs la venue du jour de Dieu ». Notez, en lisant le passage de 2 Pierre que l’apôtre se référait à la venue du Seigneur à la fin du monde ; car il déclare que ce jour-là les cieux seront enflammés et seront dissous, les éléments se fondront par l’ardeur du feu, et le monde sera brûlé. Pourquoi Pierre aurait-il exhorté les saints à hâter le jour de Dieu durant lequel le monde sera détruit si les saints sont destinés à être enlevés du monde sept ans avant cela ? La réponse est toute simple ; les saints ne seront pas enlevés sept ans avant le retour de Christ, les saints seront ressuscités le jour-même où le Seigneur va revenir. Ce jour-là, le monde sera détruit, mais les saints attendent ce jour, car c’est celui de la promesse durant lequel ils seront ressuscités et qu’il y aura de nouveaux cieux et une nouvelle terre où régnera la justice (Apocalypse 21:1 ; Matthieu 13:43).

« Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y ait du retardement, mais il est patient envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous se repentent. 10Or le jour du Seigneur viendra comme le larron dans la nuit, et en ce jour-là les cieux passeront avec un bruit sifflant de tempête, et les éléments seront dissous par l’ardeur du feu, et la terre, et toutes les oeuvres qui sont en elle, brûleront entièrement. 11Puis donc que toutes ces choses se doivent dissoudre, quels vous faut-il être en saintes conversations, et en oeuvres de piété ? 12En attendant, et en hâtant par vos désirs la venue du jour de Dieu, par lequel les cieux étant enflammés seront dissous, et les éléments se fondront par l’ardeur du feu. 13Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux, et une nouvelle terre, où la justice habite. 14C’est pourquoi, mes bien-aimés, en attendant ces choses, étudiez-vous à être trouvés de lui sans tache et sans reproche, en paix. 15Et regardez la patience du Seigneur comme une preuve qu’il veut votre salut ; comme Paul, notre frère bien-aimé, vous en a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée » (2 Pierre 3:9-15, VM).

[N. du T. : À Moisson des Élus, nous avons une compréhension un peu différente de ce passage, car nous croyons qu’il se rapporte plutôt au jour où le Père descendra avec la Jérusalem céleste, après les Résurrections suivant le Millenium. N’oublions pas que les Élus de la première Résurrection régneront sur terre avec Christ dans un Royaume où il y aura encore des êtres humains. Nous oeuvrerons à préparer la terre à recevoir les dizaines de milliards de personnes qui seront ressuscitées lors de la deuxième Résurrection. La terre doit donc demeurer habitable en permanence tant qu’il y aura des êtres de chair et de sang. Ce n’est que lorsqu’il n’y aura plus d’être faits de matière physique que la terre pourra être purifiée par le feu.]

Les défenseurs de l’enlèvement pré-tribulationiste affirment que Dieu n’a pas choisi l’Église pour être l’objet de Sa colère et, par conséquent, l’Église doit être enlevée de ce monde avant la période des tribulations.[63] Il est vrai que l’Église ne fera pas l’objet de Sa colère. Voyez Jean 5:24 ; Romains 5:9 ; 8:1 ; 1 Thessaloniciens 1:10, 5:9. Il y a cependant tout un monde de différence entre la colère de Dieu et les tribulations du monde. Les passages suivants indiquent que les chrétiens vont effectivement souffrir de grandes persécutions et des tribulations dans le monde.

« Alors ils vous livreront pour être affligés, et vous tueront ; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon Nom » (Matthieu 24:9, VM).

« Je vous ai dit ces choses afin que vous ayez la paix en moi ; vous aurez de l’angoisse au monde, mais ayez bon courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33, VM).

« Fortifiant l’esprit des disciples, et les exhortant à persévérer en la foi, et leur faisant sentir que c’est par plusieurs afflictions qu’il nous faut entrer dans le Royaume de Dieu » (Actes 14:22, VM).

« Afin que nul ne soit troublé dans ces afflictions, puisque vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela. 4Car quand nous étions avec vous, nous vous prédisions que nous aurions à souffrir des afflictions ; comme cela est aussi arrivé, et vous le savez » (1 Thessaloniciens 3:3-4, VM).

Si l’Église de Christ doit être enlevée hors de ce monde avant la supposée période de sept années de tribulations, pourquoi Jésus a-t-Il prié afin que Son Église ne soit pas ôtée du monde ? « Je ne te prie point que tu les ôtes du monde, mais de les préserver du mal » (Jean 17:15, VM). À moins que l’on argumente en disant que Jésus ne priait qu’en faveur des disciples vivant à Son époque, Il dit clairement qu’Il priait pour le bénéfice de tous les chrétiens. « Or je ne prie point seulement pour eux, mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole » (Jean 17:20, VM). Y a-t-il un doute à savoir si les prières de Jésus vont être exaucées ?

Jésus n’a jamais déclaré qu’Il enlèverait Son Église hors du monde sept ans avant le dernier jour, mais, au contraire, Il a affirmé qu’Il ressusciterait « au dernier jour » tous ceux que le Père Lui a donnés. « Et c’est ici la volonté du Père qui m’a envoyé, que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour » (Jean 6:39, VM). Pour qu’il ne règne aucune confusion sur ce que Jésus voulait dire, Il clarifia le point dans le verset suivant. « Et c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé, que quiconque contemple le Fils, et croit en lui, ait la vie éternelle ; c’est pourquoi je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:40, VM). Remarquez qu’Il ne dit pas que certains seront ressuscités quelques temps auparavant, mais plutôt qu’Il ressuscitera au dernier jour quiconque contemple le Fils et croit en Lui. (…)

À cette glorieuse résurrection, ceux qui sont choisis pour être élus seront changés en un clin d’œil et revêtiront des corps glorifiée et éternels. Ceux qui soutiennent l’enseignement d’un enlèvement pré-tribualtioniste, cependant, croient que Christ reviendra à plusieurs reprises, la première étant un enlèvement secret. Ils extrapolent en disant qu’étant donné que l’on dit que Jésus reviendra comme un voleur dans la nuit, qu’Il va donc venir secrètement et doucement. 1 Thessaloniciens 5:2 et 2 Pierre 3:10 déclarent que le Seigneur reviendra comme un larron dans la nuit. Ces passages ne font que souligner la soudaineté du retour du Seigneur, non pas que le Seigneur va agir en voleur et revenir furtivement sur Terre. En fait, si l’on examine soigneusement 1 Thessaloniciens 4:13-17, on voit que le retour sera tout sauf furtif. Il va revenir avec un cri d’exhortation, à la voix d’un ange et au son de la trompette de Dieu.

« Or, mes frères, je ne veux point que vous ignoriez ce qui regarde ceux qui dorment, afin que vous ne soyez point attristés comme les autres qui n’ont point d’espérance. 14Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité ; de même aussi ceux qui dorment en Jésus, Dieu les ramènera avec lui. 15Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur, que nous qui vivrons et resterons à la venue du Seigneur, ne préviendrons point ceux qui dorment. 16Car le Seigneur lui-même avec un cri d’exhortation, et une voix d’Archange, et avec la trompette de Dieu descendra du Ciel ; et ceux qui sont morts en Christ ressusciteront premièrement ; 17Puis nous qui vivrons et qui resterons, serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, au-devant du Seigneur, en l’air et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:13-17, VM).

Ceux qui auront été choisis au salut seront changés et on leur donnera un corps spirituel immortel. Ils seront comme Christ et brilleront comme le soleil dans le Royaume de Dieu (1 Jean 3:2 et Matthieu 13:43). « Qui transformera notre corps vil, afin qu’il soit rendu conforme à son corps glorieux, selon cette efficace par laquelle il peut même s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:21, VM). « Mais ainsi qu’il est écrit : ce sont des choses que l’œil n’a point vues ; que l’oreille n’a point ouïes, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, lesquelles Dieu a préparées à ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2:9, VM). Cela n’arrivera toutefois pas avant la fin du monde, au son de la dernière trompette de Dieu.

« Mais quelqu’un dira : comment ressuscitent les morts, et en quel corps viendront-ils ? 36O fou ! ce que tu sèmes n’est point vivifié, s’il ne meurt. 37Et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes point le corps qui naîtra, mais le grain nu, selon qu’il se rencontre, de blé, ou de quelque autre grain. 38Mais Dieu lui donne le corps comme il veut, et à chacune des semences son propre corps. 39Toute chair n’est pas une même sorte de chair ; mais autre est la chair des hommes, et autre la chair des bêtes, et autre celle des poissons, et autre celle des oiseaux. 40Il y a aussi des corps célestes, et des corps terrestres ; mais autre est la gloire des célestes, et autre celle des terrestres. 41Autre est la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles ; car une étoile est différente d’une autre étoile en gloire. 42Il en sera aussi de même en la résurrection des morts ; le corps est semé en corruption, il ressuscitera incorruptible. 43Il est semé en déshonneur, il ressuscitera en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscitera en force. 44Il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel : il y a un corps animal, et il y a un corps spirituel. 45Comme aussi il est écrit : le premier homme Adam a été fait en âme vivante ; et le dernier Adam en esprit vivifiant. 46Or ce qui est spirituel, n’est pas le premier : mais ce qui est animal ; et puis ce qui est spirituel. 47Le premier homme étant de la terre, est tiré de la poussière ; mais le second homme savoir le Seigneur, est du Ciel. 48Tel qu’est celui qui est tiré de la poussière, tels aussi sont ceux qui sont tirés de la poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. 49Et comme nous avons porté l’image de celui qui est tiré de la poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. 50Voici donc ce que je dis, mes frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent point hériter le Royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite point l’incorruptibilité. 51Voici, je vous dis un mystère : nous ne dormirons pas tous, mais nous serons tous transmués ; 52En un moment, et en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons transmués. 53Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. 54Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors cette parole de l’Ecriture sera accomplie : la mort est détruite par la victoire. 55Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô sépulcre, ta victoire ? 56Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la Loi. 57Mais grâces à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Corinthiens 15:35-57, VM).

L’invention d’un enlèvement pré-tribulationiste contredit les Saintes Écritures. Les pré-tribulationistes enseignent que la résurrection décrite dans 1 Corinthiens 15:51-57 est, en fait, la description de l’enlèvement avant la période de tribulation.[64] Ils disent que le Christ va revenir furtivement à l’intention de Ses saints sept ans avant qu’Il ne revienne plus tard une troisième fois. Ce ne peut être le cas parce que 1 Corinthiens 15:51-57 décrit la résurrection des saints au temps de la fin du monde, quand les saints de Christ vont revêtir un corps éternel glorifié et que la mort sera détruite par la victoire. « L’ennemi qui sera détruit le dernier, c’est la mort » (1 Corinthiens 15:26, VM). Voyez aussi Apocalypse 20:14. Si le dernier ennemi à être détruit est la mort, alors 1 Corinthiens 15:35-57 doit se rapporter à la fin du monde. Les futuristes proclament qu’il y a une période de sept ans de tribulations qui suit l’enlèvement des saints. Selon eux, la mort régnera encore pendant cette période de tribulations, ce qui signifie que la mort n’est pas détruite par la victoire. Puisque la mort est effectivement détruite par la victoire à la résurrection rapportée dans 1 Corinthiens 15:51-57, alors ce passage ne peut se référer à un enlèvement qui serait suivi d’une période de tribulations. Cela est d’ailleurs confirmé dans 1 Corinthiens 15:23-24 qui dit : « Mais maintenant Christ est ressuscité des morts, et il a été fait les prémices de ceux qui dorment. 21Car puisque la mort est par un seul homme, la résurrection des morts est aussi par un seul homme. 22Car comme tous meurent en Adam, de même aussi tous seront vivifiés en Christ. 23Mais chacun en son rang, les prémices, c’est Christ ; puis ceux qui sont de Christ seront vivifiés en son avènement. 24Et après viendra la fin, quand il aura remis le Royaume à Dieu le Père, et quand il aura aboli tout empire, et toute puissance, et toute force » Notez bien l’ordre donné : Christ en premier, ensuite ceux qui sont en Lui, en deuxième, lors de Sa venue ; il n’y a aucune indication d’un enlèvement furtif avant la venue de Christ. Cela arrive juste avant la fin du monde. Le passage suivant dit « après » viendra la fin. Il ne dit pas « sept ans plus tard viendra la fin », comme certains l’ont faussement “interprété”. Le passage ne dit pas « certains d’entre ceux qui sont de Christ », il dit « ceux qui sont de Christ ». Qui sont-ils ? Ce sont « tous » ceux qui seront encore vivants. Les Écritures sont claires, la résurrection des saints arrive au retour de Christ, à la fin du monde. Plus loin, aux versets 51-52, cette vérité est confirmée : « nous serons tous [pas quelques-uns] transmués [ou changés]. » Quand serons-nous « tous » changés ? En un instant, au son de la dernière trompette (pas en deux étapes). Ces passages rendent clairement que TOUS seront changés en un instant à la dernière trompette. Quand sonnera la dernière trompette ? À la fin du monde. Voir Matthieu 24:31. Encore une fois, nous voyons que l’enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste contredit le langage express des prophéties dans la Bible.

À cause de la découverte du livre de Morgan Edwards, nous ne pouvons, à ce moment-ci, dire que Rome est à l’origine de la doctrine de l’enlèvement pré-tribulationiste. Toutefois, il est clair que la fausse doctrine a été nourrie par la milice du pape, les Jésuites. Nous voyons la mauvaise influence cachée des Jésuites à partir d’Emanuel de Lacunza, et se continuant par la suite avec les Irving, Darby, Scofield, Graham et Falwell. L’interprétation futuriste des prophéties bibliques était la parfaite doctrine à adopter pour cacher au monde le fait que le pape de Rome est l’antichrist. Malheureusement, bon nombre ont gobé ce sophisme de Rome avec l’hameçon, la ligne et le plomb.

44. Mystère, Babylone la Grande, mère des prostituées

La Sainte Bible dépeint l’Église de Jésus comme une chaste fiancée. Elle est décrite comme la nouvelle Jérusalem (Apocalypse 19:7-9 ; 21:2). Lorsque Israël fut infidèle à Dieu, Il la compara à une prostituée. Le passage qui suit brosse le tableau de l’infidélité d’Israël en parallèle avec les péchés d’idolâtrie de l’organisation catholique.

« Ta renommée se répandit parmi les nations à cause de ta beauté, car elle était parfaite, grâce à la magnificence dont je t’avais ornée, dit le Seigneur, l’Éternel. 15Mais tu t’es confiée en ta beauté, tu t’es prostituée à la faveur de ta renommée, et tu as prodigué tes prostitutions à tout passant, en te livrant à lui. 16Tu as pris de tes vêtements ; tu t’es fait des hauts lieux garnis d’étoffes de toute couleur, et tu t’y es prostituée — chose qui n’était point arrivée, et qui n’arrivera plus. 17Tu as aussi pris les magnifiques parures, faites de mon or et de mon argent, que je t’avais données ; tu en as fait des figures d’hommes, auxquels tu t’es prostituée. 18Tu as pris tes vêtements brodés pour les en couvrir, et tu leur as offert mon huile et mes parfums. 19Et mon pain que je t’avais donné, la fleur de farine, l’huile et le miel dont je te nourrissais, tu as mis ces choses devant elles comme une offrande d’agréable odeur. Voilà ce qui en est, dit le Seigneur, l’Éternel. 20Tu as pris tes fils et tes filles, que tu m’avais enfantés, et tu les leur as sacrifiés pour être dévorés. Était-ce trop peu que tes prostitutions ? 21Tu as immolé mes fils, tu les as livrés, en les faisant passer par le feu en leur honneur. 22Et au milieu de toutes tes abominations et de tes adultères, tu ne t’es point souvenue du temps de ta jeunesse, alors que tu étais nue et découverte, gisante dans ton sang, près d’être foulée aux pieds. 23Et après toutes tes méchantes actions — malheur, malheur à toi ! dit le Seigneur, l’Éternel — 24Tu t’es bâti des maisons de débauche, tu t’es fait des hauts lieux sur toutes les places. 25A l’entrée de chaque rue tu as bâti ton haut lieu, et tu as déshonoré ta beauté ; car tu t’es livrée à tout passant et tu as multiplié tes adultères. 26Tu t’es prostituée aux enfants de l’Égypte, tes voisins aux corps vigoureux, et pour m’irriter tu as multiplié tes adultères. 27Et voici, j’ai étendu ma main contre toi, j’ai diminué la part qui t’était assignée, et t’ai livrée à la discrétion de tes ennemis, les filles des Philistins, qui ont rougi de ta conduite criminelle. 28Tu t’es prostituée aux enfants de l’Assyrie, parce que tu n’étais pas assouvie ; et après avoir commis adultère avec eux, tu ne fus point encore assouvie ; 29Car tu as multiplié tes impudicités avec la terre de Canaan et jusqu’en Caldée ; même alors tu n’en eus point assez. 30Combien ton cœur est lâche, dit le Seigneur, l’Éternel, que tu aies fait toutes ces choses à la façon d’une insigne prostituée ! 31Quand tu bâtissais tes maisons de débauche à chaque bout de rue, quand tu faisais tes hauts lieux dans toutes les places, tu n’as pas même été comme la femme débauchée qui réclame un salaire ; 32Tu as été la femme adultère qui reçoit les étrangers à la place de son mari. 33On paie un salaire à toutes les femmes débauchées, mais toi, tu as donné des présents à tous tes amants ; tu leur as fait des largesses, afin que de toute part ils viennent vers toi, pour tes prostitutions. 34Et tu as été le contraire des autres femmes dans tes impudicités, en ce qu’on ne te recherchait pas ; tu donnais un salaire, tandis que l’on ne t’en donnait aucun ; tu as été le contraire des autres. 35C’est pourquoi, ô prostituée, écoute la parole de l’Éternel ! 36Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel : Parce que tes trésors ont été prodigués, et que ta nudité s’est découverte dans tes prostitutions, devant tes amants et toutes tes abominables idoles ; à cause du sang de tes enfants, que tu leur as livrés, 37Voici, je rassemblerai tous tes amants, avec lesquels tu te plaisais, tous ceux que tu as aimés, tous ceux que tu as haïs, je les rassemblerai de toute part contre toi ; je leur découvrirai ta nudité, et ils la verront tout entière. 38Et je te jugerai comme on juge les femmes adultères et celles qui répandent le sang ; je t’abandonnerai à la sanguinaire vengeance de la fureur et de la jalousie. 39Je te livrerai entre leurs mains ; ils abattront tes maisons de débauche et démoliront tes hauts lieux ; ils te dépouilleront de tes vêtements ; ils enlèveront tes magnifiques parures et te laisseront nue, entièrement nue. 40Ils feront monter contre toi une foule de gens qui t’assommeront de pierres, et qui te mettront en pièces avec leurs épées » (Ézéchiel 16:14-40, VO).

L’Église considère que, non seulement Marie est la mère de Jésus, mais aussi la mère de l’Église.[65] Il y a bien une mère mentionnée dans la Sainte Bible, qui est davantage comme la prostituée d’Ézéchiel ; elle est la Mère des Impudicités et des Abominations de la terre — l’Église catholique romaine.

« Alors l’un des sept Anges qui avaient les sept fioles, vint, et il me parla, et me dit : Viens, je te montrerai la condamnation de la grande prostituée, qui est assise sur plusieurs eaux ; 2Avec laquelle les Rois de la terre ont commis fornication, et qui a enivré du vin de sa prostitution les habitants de la terre. 3Ainsi il me transporta en esprit dans un désert ; et je vis une femme montée sur une bête de couleur d’écarlate, pleine de noms de blasphème, et qui avait sept têtes et dix cornes. 4Et la femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses, et de perles ; et elle tenait à la main une coupe d’or, pleine des abominations de l’impureté de sa prostitution. 5Et il y avait sur son front un nom écrit, Mystère, la grande Babylone, la Mère des Impudicités et des Abominations de la Terre. 6Et je vis la femme enivrée du sang des Saints, et du sang des martyrs de Jésus ; et quand je la vis je fus saisi d’un grand étonnement. 7Et l’Ange me dit : pourquoi t’étonnes-tu? je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, laquelle a sept têtes et dix cornes » (Apocalypse 17:1-7, VM).

Dieu révèle que cette Babylone la Grande était « enivrée du sang des Saints, et du sang des martyrs de Jésus » (Apocalypse 17:6). Il est clair que cette cité est une ennemie puissante de Dieu. Nombreux sont ceux qui ont débattu de l’identité de la grande prostituée. Dieu, toutefois, révèle le mystère de la femme. Premièrement, Dieu assimile la femme à une grande cité. « Et la femme que tu as vue, c’est la grande Cité, qui a son règne sur les Rois de la terre » (Apocalypse 17:18, VM).

Dieu détermine également que la grande prostituée est assise sur sept montagnes. Une montagne n’est simplement qu’une large masse de terre qui surplombe la lande commune adjacente. Elle n’a pas à être d’une altitude définie quelconque. « Montagne » décrit correctement une grosse colline.[66] Il n’y a qu’une seule ville qui puisse rencontrer la description d’une cité sur sept montagnes : Rome. Rome est célèbre pour les sept collines sur lesquelles elle s’assoit. Ces monts s’appellent le Capitolin, le Quirinal, le Viminal, l’Esquilin, le Caelius, l’Aventin et le Palatin.[67] L’Encyclopédie Catholique déclare que « c’est au sein de Rome, appelée la cité aux sept collines, que l’État du Vatican en entier est confiné. »[68]

« Et l’Ange me dit : pourquoi t’étonnes-tu ? je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, laquelle a sept têtes et dix cornes. 8La bête que tu as vue, a été, et n’est plus, mais elle doit monter de l’abîme, et puis être détruite ; et les habitants de la terre, dont les noms ne sont point écrits au Livre de vie dès la fondation du monde, s’étonneront voyant la bête qui était, qui n’est plus, et qui toutefois est. 9C’est ici qu’est l’intelligence pour quiconque a de la sagesse. Les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise » (Apocalypse 17:7-9, VM).

Les passages ci-haut représentent avec exactitude l’Église catholique romaine. Elle s’est prostituée à un degré bien pire qu’Israël. Dieu se réfère à l’Église catholique comme de la mère des impudiques. Dans Apocalypse 17:4, remarquez bien que les couleurs de la hiérarchie catholique (le pourpre et l’écarlate) servent à décrire les riches vêtements de la grande prostituée. Dieu, dans Sa Sainte Parole, a décrit l’Église catholique romaine, non comme une épouse chaste, mais comme une prostituée dictatoriale. Dieu commande à Son peuple choisi de sortir du milieu de l’église de la grande prostituée. Voir Apocalypse 18:4. Comme Dieu jugea Israël pour son infidélité, Il jugera également l’Église catholique pour ses doctrines antichrists. Les passages suivants prédisent la fin de la grande prostituée, l’Église catholique romaine.

« Et la femme que tu as vue, c’est la grande Cité, qui a son règne sur les Rois de la terre. 18 1Après ces choses je vis descendre du ciel un autre Ange, qui avait une grande puissance, et la terre fut illuminée de sa gloire. 2Il cria avec force à haute voix, et il dit : Elle est tombée, elle est tombée la grande Babylone, et elle est devenue la demeure des Démons, et la retraite de tout esprit immonde, et le repaire de tout oiseau immonde et exécrable. 3Car toutes les nations ont bu du vin de sa prostitution effrénée ; et les Rois de la terre ont commis fornication avec elle ; et les marchands de la terre sont devenus riches de l’excès de son luxe. 4Puis j’entendis une autre voix du ciel, qui disait : Sortez de Babylone mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous ne receviez point de ses plaies. 5Car ses péchés sont montés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. 6Rendez-lui ainsi qu’elle vous a fait, et payez-lui au double selon ses œuvres ; et dans la même coupe où elle vous a versé à boire, versez-lui-en au double. 7Autant qu’elle s’est glorifiée, et qu’elle a été dans les délices, donnez-lui autant de tourment et d’affliction ; car elle dit en son cœur : je siège en Reine, je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil. 8C’est pourquoi ses plaies, qui sont la mort, le deuil, et la famine, viendront en un même jour, et elle sera entièrement brûlée au feu ; car le Seigneur Dieu qui la jugera, est puissant. 9Et les Rois de la terre, qui ont commis fornication avec elle, et qui ont vécu dans les délices, la pleureront, et mèneront deuil sur elle en se battant la poitrine, quand ils verront la fumée de son embrasement ; 10Et ils se tiendront loin pour la crainte de son tourment, et diront : hélas ! hélas ! Babylone, la grande Cité, cette Cité si puissante, comment ta condamnation est-elle venue en un moment ? 11Les marchands de la terre aussi pleureront, et mèneront deuil à cause d’elle, parce que personne n’achète plus de leur marchandise ; 12Qui sont des marchandises d’or, d’argent, de pierres précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d’écarlate, de toute sorte de bois odoriférant, de toute espèce de meubles d’ivoire, et de toute espèce de vaisseaux de bois très précieux, d’airain, de fer, et de marbre ; 13Du cinnamome, des parfums, des essences, de l’encens, du vin, de l’huile, de la fine fleur de farine, du blé, des bêtes de charge, des brebis, des chevaux, des chariots, des esclaves, et des âmes d’hommes. 14Car les fruits du désir de ton âme se sont éloignés de toi ; et toutes les choses délicates et excellentes sont péries pour toi ; et dorénavant tu ne trouveras plus ces choses. 15Les marchands, dis-je, de ces choses, qui en sont devenus riches, se tiendront loin d’elle, pour la crainte de son tourment, pleurant et menant deuil ; 16Et disant : hélas ! hélas ! la grande Cité, qui était vêtue de fin lin, de pourpre, d’écarlate, qui était parée d’or, ornée de pierres précieuses, et de perles, comment en un instant ont été dissipées tant de richesses ? 17Tout pilote aussi, toute la troupe de ceux qui montent sur les navires, tous les matelots, et tous ceux qui trafiquent sur la mer, se tiendront loin ; 18Et voyant la fumée de son embrasement, ils s’écrieront en disant : quelle cité était semblable à cette grande Cité ! 19Ils jetteront de la poussière sur leurs têtes, pleurant, et menant deuil, ils crieront en disant : hélas ! hélas ! la grande Cité, dans laquelle tous ceux qui avaient des navires sur la mer, étaient devenus riches par son opulence ; comment a-t-elle été désolée en un moment ? 20Ô ciel ! réjouis-toi à cause d’elle; et vous aussi, saints Apôtres et Prophètes réjouissez-vous : car Dieu l’a punie à cause de vous. 21Puis un Ange d’une grande force prit une pierre, qui était comme une grande meule, et la jeta dans la mer, en disant : Ainsi sera jetée avec impétuosité Babylone, cette grande Cité ; et elle ne sera plus trouvée. 22Et la voix des joueurs de harpe, des musiciens, des joueurs de hautbois, et de ceux qui sonnent de la trompette, ne sera plus ouïe en toi ; et tout ouvrier de quelque métier que ce soit, ne sera plus trouvé en toi ; et le bruit de la meule ne sera plus ouï en toi. 23Et la lumière de la chandelle ne luira plus en toi ; et la voix de l’époux et de l’épouse ne sera plus ouïe en toi ; parce que tes marchands étaient des Princes en la terre ; et parce que par tes empoisonnements toutes les nations ont été séduites. 24Et en elle a été trouvé le sang des Prophètes, et des Saints, et de tous ceux qui ont été mis à mort sur la terre. 19 1Or après ces choses, j’entendis une voix d’une grande multitude au Ciel, disant : Alleluia ! le salut, la gloire, l’honneur et la puissance appartiennent au Seigneur notre Dieu. 2Car ses jugements sont véritables et justes, parce qu’il a fait justice de la grande prostituée, qui a corrompu la terre par son impudicité ; et qu’il a vengé le sang de ses serviteurs versé de la main de la prostituée. 3Et ils dirent encore : Alleluia ! et sa fumée monte aux siècles des siècles. 4Et les vingt-quatre Anciens et les quatre animaux se jetèrent sur leurs faces, et adorèrent Dieu, qui était assis sur le trône, en disant : Amen ! Alleluia ! 5Et il sortit du trône une voix qui disait : louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, et vous qui le craignez, tant les petits que les grands. 6J’entendis ensuite comme la voix d’une grande assemblée, et comme le bruit de grandes eaux, et comme l’éclat de grands tonnerres, disant : Alleluia ! car le Seigneur notre Dieu tout-puissant a pris possession de son Royaume » (Apocalypse 17:18 – 20:6, VM).

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[1] William R. Kimball, The Rapture, a Question of Timing, p. 31, 1985 (citant Leroy E. Froom, The Prophetic Faith of our Fathers, vol. 2, pp. 243-244).

[2] John L. Bray, The Man of Sin of 2 Thessalonians 2, p. 8, 1997 (Incidemment, Bray ne croit pas que le pape soit l’homme du péché mentionné dans 2 Thessaloniciens 2. Il ne cite certaines professions de foi de tradition protestante que pour expliquer le point de vue historique protestant. Bien que son survol des professions de foi historiques soit précis, il a tort quant à sa conclusion concernant le pape.).

[3] John L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 59, 1984 (citant Ernest R. Sandeen, The Roots of Fundamentalism, p. 37 1970).

[4] John L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 59, 1984 (citant Ernest R. Sandeen, The Roots of Fundamentalism, p. 37 1970 ; William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 31, 1985 ; Oswald T. Allis, Prophecy and the Church, p. 297.).

[5] William R. Kimball, The Rapture, a Question of Timing, p. 31, 1985.

[6] Ibidem.

[7] William R. Kimball, The Rapture, a Question of Timing, p. 31, 1985 (citant Leroy E. Froom, The Prophetic Faith of our Fathers, vol. 2, p. 495).

[8] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 32 (1985).

[9] Ibidem.

[10] John L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 59, 1984 (citant Ernest R. Sandeen, The Roots of Fundamentalism, p. 37 1970).

[11] John L. Bray, The Origin of Pretribulation Rapture Teaching, p. 12-13, 1982.

[12] Ibidem, p. 4-9, 1982.

[13] John L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 34 1984.

[14] Anti-Sion, Juifs sur la Question juive, http://www.diac.com/~bkennedy/az/A-E.html (tel qu’au 10 septembre 2001).

[15] John S.Torell, European-American Evangelical Association, juillet 1999, http://www.eaec.org/NL99jul.htm (tel qu’au 2 octobre 2001.)

[16] Ivan Fraser, Les protocoles des Sages de Sion, Preuves d’une ancienne conspiration, http://www.vegan.swinternet.co.uk/articles/conspiracies/protocols_proof.html (tel qu’au 10 septembre 2001).

[17] Alberto Rivera, The Godfathers, Chick Publications, p. 32, 1982 (citant Les registres de Boniface Viii, Archives du Vatican, L. Fol. 387 et The Catholic Encyclopedia, Presse Encyclopedia (1913).

[18] Alberto Rivera, Double Cross, Chick Publications, p. 27 1981 (citant The Great Encyclical Letters of Pope Leo XIII, p. 304, Benziger Brothers, 1903).

[19] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 35 (1985) ; Johne L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 34 (1984).

[20] John L. Bray, The Origin of the Pretribulation Rapture Teaching, p. 17, 24 (1982) ; John L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 34 (1984).

[21] Tim Warner, History of the Pre-trib Development (2000), http://www.geocities.com/lasttrumpet_2000/timeline/ (tel qu’au 5 avril 2002).

[22] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 38 (1985).

[23] Ibidem.

[24] Ibidem.

[25] Ibidem.

[26] John L. Bray, Robert Baxter and the Mid-Tribulation Rapture Teaching, 1994 (citant Robert Baxter, Narrative Facts Concerning the Unknown Tongues and Spiritual Manifestations in Members of the Rev. Edward Irving’s Congregation, and Other Individuals, and Formerly in the Writer Himself, 1833).

[27] John L. Bray, Robert Baxter and the Mid-tribulation Rapture Teaching, p. 3, 1994.

[28] Ibidem, p. 1, 3, 4.

[29] Ibidem, p. 36.

[30] Paul Enns, The Moody Handbook of Theology, p. 389-94, 1989.

[31] Édition compacte du dictionnaire anglais d’Oxford, texte complet réduit micrographiquement, Presse universitaire d’Oxford, 1979 ; voir aussi Noah Webster, American Dictionary of the English Language, 1828.

[32] Édition compacte du dictionnaire anglais d’Oxford, texte complet réduit micrographiquement, Presse universitaire d’Oxford, 1979.

[33] Noah Webster, American Dictionary of the English Language, 1828.

[34] Noah Webster, American Dictionary of the English Language, 1828 ; voir aussi D. P. Simpson, Dictionnaire latin Cassel, pp. 500-501, 1982.

[35] D. P. Simpson, Dictionnaire latin Cassel, p. 501, 1982.

[36] John L. Bray, The Origin of the Pretribulation Rapture Teaching, p. 26, 31 (1982).

[37] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 43, 1985.

[38] John L. Bray, The origin of the Pretribulation Rapture Teaching, p. 24, 1982.

[39] Ibidem, p. 26, 1982. Voir aussi John L. Bray, Israel in Bible Prophecy, p. 30, 1983 (citant The Collected Writings of John Darby).

[40] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 38, 1985.

[41] Ibidem, p. 50.

[42] John L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 58, 1984.

[43] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 51, 1985.

[44] G. A. Riplinger, New Age Bible Versions, p. 405, 1993.

[45] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 52, 1985.

[46] McCalls Magazine, janvier 1978.

[47] David O’Beale, In Pursuit of Purity, p. 264 (1986). David W. Cloud, Way of Life Literature, Bible Baptist Church, 1701, Harns Rd., Oak Harbor, WA 98277 ; http://wayoflife.org/~dcloud/fbns/falwellandrome.htm

[48] Voyez, en général, Erroll Hulse, Billy Graham – The Pastor’s Dilemma (1966).

[49] http://www.rapidnet.com/~jbeard/bdm/exposes/graham/general.htm (tel qu’en activité le 17 juillet 2001).

[50] The Lutheran Standard, 10 octobre 1961.

[51] Catéchisme de l’Église Catholique Romaine, § 847, 1994.

[52] Ibidem, § 846, 1994 (l’emphase est la nôtre).

[53] O Timothy, volume 10, numéro 9, 1993, pp. 16-17.

[54] http://www.cuttingedge.org/n1082.html (tel qu’en activité le 17 juillet 2001).

[55] Albert Pike, Morals and Dogmas of the Ancient and Accepted Scottish Rite of Freemasonry, p. 205 (1871).

[56] Des Griffin, The Fourth Reich of the Rich, p. 70, 1993.

[57] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 52, 1985.

[58] Christianity Today, 21 février 1986. David W. Cloud, Way of Life Literature, Bible Baptist Church, 1701 Harns Rd., Oak Harbor, WA 98277 ; http://wayoflife.org/~dcloud/fbns/falwellandrome.htm .

[59] David W.Cloud, Way of Life Literature, Bible Baptist Church, 1701 Harns Rd., Oak Harbor, WA 98277 ; http://wayoflife.org/~dcloud/fbns/falwellandrome.htm .

[60] Paul Enns, The Moody Handbook of Theology, pp. 113, 333-34, 391-92 (1989).

[61] Ibidem, p. 389-94.

[62] Paul Enns, The Moody Handbook of Theology, p. 392.

[63] Ibidem.

[64] Ibidem, p. 390.

[65] Catéchisme de l’Église Catholique, § 963 (1994).

[66] Noah Webster, American Dictionary of the English Language (1e édition, 1828) rééditée par la Fondation pour une Éducation américaine chrétienne, San Francisco,Californie.

[67] Encyclopédie Collier, volume 20, p. 169 (1991).

[68] G. A. Riplinger, New Age Bible Versions, p. 133 (1993).




D.085 – Dévoilement des faussetés pré-tribulationistes – Partie 15

 

Par Larry Simmons

Tiré de l’article Unmasking Pre-Trib Fallacies

Traduction de Roch Richer

CHAPITRE QUINZE

Conclusions finales

Si vous le voulez bien, supposez que l’issue de l’enlèvement pré-tribulationiste soit débattue en cour et que vous soyez membre du jury. La question que vous avez à décider n’est que celle-ci : en nous basant sur les preuves présentées, devrions-nous croire à l’enlèvement pré-tribulationiste ? Pendant que vous assumez ce devoir, on vous rappelle l’importance de demeurer impartial. La façon dont vous voudriez que les temps de la fin se déroulent ne compte pas ; ce que vous pensiez auparavant non plus. Tout ce qui importe, ce sont les preuves étalées devant vous. Et quelles sont ces preuves ? Rien d’autre que les quatorze Raisons que nous avons étudiées. Puisqu’aucun passage n’enseigne explicitement le pré-tribulationisme, celui-ci doit donc être établi par des moyens indirects. C’est là que les 14 Raisons entrent en jeu. L’espoir repose sur ces raisonnements en autant qu’ils soient suffisants pour établir l’enlèvement pré-trib en tant que doctrine biblique sérieuse. Il y a toutefois quelque chose à ne pas oublier : ces arguments sont tout ce dont disposent les pré-tribulationistes. Ça veut dire que, s’ils échouent, il en sera de même pour l’enlèvement pré-tribulationiste.

En vérité, le cas décrit ci-haut n’aboutirait jamais devant un jury. Il aurait plutôt été rejeté pour manque de preuve. Aucune cour au pays ne prendrait en considération ces arguments pré-trib comme preuves. Une fois ceux-ci dépouillés de leurs logiques fallacieuses, il devient limpide qu’il n’y a pas la moindre preuve biblique dans aucune des 14 Raisons. Cela nous amène évidemment à l’inéluctable conclusion que l’enlèvement pré-trib n’est pas dans la Bible ! Et si ce n’est pas dans la Bible, ce n’est pas non plus dans les Plans de Dieu. « Car le Seigneur, l’Éternel, ne fait rien qu’il n’ait révélé son secret à ses serviteurs les prophètes » (Amos 3:7).

Peser l’enlèvement pré-trib dans la balance

Mais, direz-vous, où est le mal ? Pourquoi devrions-nous nous inquiéter de ce que l’on croit ou non à l’enlèvement pré-trib ? Au moins, il met les croyants sur le qui-vive. Enfin, c’est ce qu’on nous dit. Malheureusement, après avoir mis sur la balance les bénéfices potentiels contre le mal qui a été fait, nous avons toutes les raisons de nous dresser contre le pré-tribulationisme. Voici trois domaines spécifiques où l’Église a été meurtrie par la théorie de l’enlèvement pré-tribulationiste ou par ses propagandistes :

Le mal causé à la vérité chrétienne

Dans le chapitre 1, nous avons fait référence à la noblesse d’esprit des Béréens d’Actes 17. Souvenez-vous qu’il s’agissait de ceux qui écoutaient avec empressement ce que l’apôtre Paul prêchait, mais prenaient néanmoins le temps de comparer soigneusement son message aux Écritures. Demandons-nous ce qui faisait d’eux des esprits nobles aux yeux de Paul. C’est peut-être qu’ils éprouvaient un grand respect pour la vérité, à tel point qu’ils ne voulaient pas juger eux-mêmes le message de Paul. Au lieu de ça, ils soumettaient ce qu’ils entendaient à la Parole de Dieu ― qui était leur unique standard pour mesurer la vérité. Heureusement, parce que le message de Paul s’accordait aux Écritures, « plusieurs donc d’entre eux crurent » (Actes 17:12). Ceux qui crurent auraient sans doute fait écho aux paroles de Jacques 1:18 : « Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de la vérité, afin que nous fussions comme les prémisses de ses créatures. »

Malheureusement, chercher la vérité n’est pas toujours tâche facile. Selon ce que dit Isaac Watts : « La tromperie et le mal revêtent souvent les formes et l’apparence de la vérité et de la bonté. » Il poursuit en disant que la logique a pour fonction « de dépouiller les déguisements extérieurs des choses, de les maintenir et de les juger selon leur nature propre. »[1] C’est regrettable, mais le pré-tribulationisme fourmille de raisonnements fabriqués dans le but de lui donner un air biblique. Or, après application de la logique, on constate de manière évidente qu’ils ne sont pas bibliques.

Ceci à l’esprit, nous posons donc la question suivante : Dieu décrèterait-Il une doctrine qui ne peut être appréhendée qu’au travers d’un raisonnement fautif ? Avant de répondre, observez la façon par laquelle sont révélées d’autres importantes vérités. En présentant la doctrine de la justification, Paul y voue six chapitres du livre aux Romains, en la développant par la logique, grâce à une progression s’étalant d’une étape à l’autre. Maintenant, comparez cela à la façon dont est « révélé » l’enlèvement pré-trib. Premièrement, grâce à un raisonnement fallacieux, les pré-tribbeurs représentent les enfants de Dieu en deux peuples, puis ils délimitent l’Église pour qu’elle cadre dans cette division. (Peu leur importe si ceux qu’on exclut de l’Église ont leur nom écrit dans le Livre de Vie de l’Agneau.) Ensuite, au moyen d’une autre logique fallacieuse, ils concluent qu’il y a deux futurs Avènements du Seigneur (quoique la Bible n’en mentionne toujours qu’un seul). Après cela, ils présument que l’un de ces Avènements doit arriver avant les tribulations. Pourquoi ? Parce qu’ils ont faussement raisonné que l’Église sera délivrée des tribulations [ils confondent les tribulations avec la Colère de Dieu qui survient après Son arrivée en gloire], et que l’enlèvement est le moyen de cette délivrance. Il est incroyable de constater que chaque chaînon du système pré-tribulationiste est forgé en appliquant, d’une manière ou d’une autre, une logique frauduleuse aux Écritures. Peut-on croire honnêtement que c’est ainsi que Dieu révèle Son Plan ? Ou que la Parole de vérité est enracinée dans des logiques faussées ? En bout de ligne, les méthodes utilisées pour produire l’enlèvement pré-tribulationiste sont gênantes pour la cause de Christ qui est Lui-même la Vérité personnifiée.

Le mal causé à la fraternité chrétienne

Personne ne peut nier qu’un grand nombre de chrétiens déserte le camp pré-trib. Nous serions mieux d’analyser pourquoi cela se produit. Ça n’a rien à voir avec la publicité. Pratiquement tous les prêcheurs, à la télévision et à la radio, font encore la promotion du pré-tribulationisme. Et les librairies chrétiennes sont inondées de publications pré-tribs. La raison [de la désertion des chrétiens du camp pré-trib], c’est que les croyants commencent à chercher par eux-mêmes dans les Écritures et, de ce fait, il s’en viennent à réaliser que l’enlèvement pré-trib ne se trouve pas dans la Bible.

À mesure que s’accroît cette défection de leurs rangs, les pré-tribbeurs veulent naturellement défendre leurs croyances. Mais quelle sorte de défense érigent-ils ? Malencontreusement, ils dirigent une grande partie de leurs efforts à dénigrer ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. Dans le domaine de la logique, on appelle ce phénomène « arguments ad hominem », c’est-à-dire, « contre l’homme ». Par exemple, LaHaye suggère qu’il existe cinq raisons possibles pour lesquelles les gens « attaquent » la position pré-tribulationiste. Ils sont en colère, jaloux, orgueilleux, exercent une vengeance personnelle, ou possèdent une pauvre érudition.[2]

[N. du T. : À Moisson des Élus, après un argumentaire avec le pré-tribulationiste Pierre Gilbert, de Pleins Feux sur l’Heure Juste, où sa position devenait intenable, il nous a finalement accusés de vouloir exercer une vengeance personnelle (il a certainement pigé cela de Tim LaHaye), sans qu’il y ait le moindre fondement à cette affirmation de sa part, car toute notre argumentation ne reposait que sur le texte biblique et nous avions conservé une relation cordiale avec lui. Il était donc illogique de sa part de nous accuser de chercher une quelconque vengeance.]

Toutefois, beaucoup plus sérieuse est leur insinuation que ceux qui s’opposent au pré-tribulationisme s’acoquinent avec le diable ! Tim LaHaye écrit ceci : « Quand le pré-tribulationisme est attaqué, minant la foi d’un jeune chrétien, ou lorsqu’un ministre adopte une théorie différente et divise son église en l’enseignant, Satan marque une autre victoire. »[3] Apparemment, dans son esprit, l’enlèvement pré-trib est tellement entrelacé à la foi chrétienne qu’attaquer l’un, c’est miner l’autre. Quelqu’un affirmera-t-il que pareille attitude soit au bénéfice de la fraternité chrétienne ?

Le mal causé à l’état de préparation chrétienne

Dans le dernier chapitre de 2 Timothée, Paul donne une tâche solennelle à son jeune protégé. Il l’exhorte ainsi : « Prêche la parole, insiste en temps et hors de temps, reprends, censure, exhorte en toute patience, et en instruisant » (4:2). Pourquoi ces instructions ? Parce que, dit-il, « le temps viendra auquel ils ne souffriront point la saine doctrine, mais aimant qu’on leur chatouille les oreilles, par des discours agréables ils chercheront des Docteurs qui répondent à leurs désirs » (v. 3). L’enlèvement pré-trib est à coup sûr une telle doctrine. Aujourd’hui, un grand nombre de chrétiens s’y accrochent encore avec ténacité, non pas à cause d’un fondement biblique quelconque, mais parce que c’est de cette façon qu’ils espèrent que se dérouleront les temps de la fin.

Un jour, je demandai à un ami pasteur si sa congrégation était préparée en vue de la persécution à venir. Il me répondit : « Non, pas du tout. » Comme démontré dans le chapitre précédent, la Bible a beaucoup de choses à dire à propos des tribulations en général. Elle donne également des indices considérables au sujet des conditions durant la Grande Tribulation des temps de la fin. À cause de la prédominance de l’enlèvement pré-trib, beaucoup de gens ne croient pas à la pertinence de cette information ; elle est pour les « saints des tribulations ». Mais je vous le demande : et si nous, chrétiens, ÉTIONS les Saints des Tribulations ?

J’ai espoir que, si vous êtes pré-tribulationiste, vous accepterez au moins la possibilité que l’Église puisse passer par les tribulations. De cette manière, si les temps de la fin ne se déroulent pas comme on vous l’a enseigné, vous ne penserez pas que Dieu a « brisé Sa promesse ». Qui plus est, vous serez mieux préparé à relever les défis que les derniers jours offriront, même si cela signifiera peut-être de souffrir des épreuves « comme un bon soldat de Jésus-Christ ».

Mot de la fin

Pour clore, je vous laisse sur cette promesse donnée par un ange de Dieu. Parlant des temps de la fin, l’ange déclare : « Et ceux qui auront été intelligents, luiront comme la splendeur de l’étendue ; et ceux qui en auront amené plusieurs à la justice luiront comme des étoiles, à toujours et à perpétuité » (Daniel 12:3). S’il arrive que ce soit notre génération qui voit l’Avènement de notre Seigneur en gloire, et si nous passons, de fait au travers des tribulations, puisse Dieu nous accorder que cette splendeur brillante soit notre héritage éternel.

« Celui qui rend témoignage de ces choses, dit : Certainement je viens bientôt, Amen ! »

(Apocalypse 22:20)

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[1] Isaac Watts, Logic, p. 3.

[2] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, pp. 179-182.

[3] Ibidem, p. 183.




D.084 – Dévoilement des faussetés pré-tribulationistes – Partie 14

 

Par Larry Simmons

 Tiré de l’article Unmasking Pre-Trib Fallacies

Traduction de Roch Richer

CHAPITRE QUATORZE

En nous basant sur l’analyse des 13 arguments précédents, nous apprenons que les pré-tribbeurs se fondent en grande partie, non pas sur ce que la Bible dit, mais sur ce qu’elle ne dit pas. En d’autres mots, des raisonnements basés sur le silence ! Mais cela ne devrait pas nous surprendre. Puisque la Bible n’atteste jamais directement leur point de vue, les pré-tribbeurs n’ont pas d’autre option. L’argument final, comme vous allez le voir, n’est qu’un exemple additionnel de cette approche.

Raison # 14 d’être pré-tribulationiste

« Cela explique pourquoi il n’y a pas d’instruction biblique quant à la préparation aux tribulations. »[1]

Voici ce qu’écrit LaHaye : « N’est-il pas étrange que, bien que la Bible conseille les chrétiens quant aux épreuves ordinaires de chaque jour, elle ne présente absolument aucune instruction en rapport avec la pire époque que le monde aura à affronter, une période remplie d’événements effroyables qui ne sont pas encore venus près de s’accomplir ? Les pré-tribulationistes ont une réponse simple. Nous n’y serons pas ! »[2]

On connaît ce genre de démonstration sous le nom d’a priori. Il s’agit d’un argument allant du plus petit au plus grand. Parce que Dieu fournit des conseils pour traiter les problèmes moindres (de tous les jours), il est évident, même certain, qu’Il fournira également des conseils pour les épreuves plus sérieuses que nous aurons à traverser. Mais, nous dit-on, aucune instruction n’est fournie en ce qui regarde les tribulations à venir ― la période sensée constituer la plus grande épreuve de l’histoire de l’humanité. La question se pose : pourquoi une omission aussi manifeste ? Les pré-tribbeurs croient qu’il n’y a qu’une explication. C’est que Dieu n’a jamais eu l’intention que l’Église affronte les tribulations. Au lieu de cela, il aurait toujours été dans Son Plan d’ôter l’Église (au moyen d’un enlèvement) avant que ne commencent les tribulations. Voici l’argument formel :

Partie 1

Proposition majeure : La Bible conseille les chrétiens au sujet de toutes les épreuves auxquelles ils ont à faire face (conclusion d’une démonstration d’a priori).

Proposition mineure : Il n’y a aucune instruction dans la Bible traitant des tribulations.

Conclusion : Les chrétiens n’auront pas à faire face aux tribulations.

Partie 2

Proposition majeure : Les chrétiens n’auront pas à faire face aux tribulations (conclusion de la Partie 1).

Proposition mineure : Seul le pré-tribualtionisme soutient que les chrétiens n’auront pas à affronter les tribulations.

Conclusion : Les chrétiens devraient être pré-tribulationistes.

Il est clair que l’argument dans son entier repose sur la validité de la Proposition mineure de la Partie 1 ― la Bible ne contiendrait pas d’instruction en rapport avec les tribulations. Pourtant, on peut démontrer la fausseté de cette déclaration sur deux chefs. Au premier chef, il y a d’innombrables principes bibliques de nature intemporelle qui peuvent s’appliquer à n’importe quelle période de persécutions ou d’affliction ― incluant les tribulations. Au deuxième chef, et malgré les récriminations des pré-tribbeurs qui proclament le contraire, la Bible présente un certain nombre d’instructions détaillées qui sont spécifiquement destinées aux croyants de cette période.

Un échantillon des principes traitant de la période d’affliction (tribulations)

Il saute aux yeux que la Bible ne couvre pas chaque problème spécifique que nous avons à affronter (i.e., il n’y a pas d’instruction pour le moment où l’auto ne veut pas démarrer). Elle fournit toutefois des principes généraux pour traiter un large éventail de problèmes dans la vie. Voici quelques-uns des principes bibliques qui peuvent très bien s’appliquer aux épreuves particulières des tribulations.

La réalité des tribulations en cette vie-ci
  1. Le chrétien doit s’attendre à des tribulations dans la vie. « Vous aurez des afflictions dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33). Et encore : « …c’est par beaucoup d’afflictions qu’il nous faut entrer dans le Royaume de Dieu » (Actes 14:22). En fait, les afflictions sont le destin du croyant : « …car vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela » (1 Thessaloniciens 3:3).

  2. Nous devons aussi anticiper des persécutions : « Or tous ceux qui veulent vivre selon la piété en Jésus-Christ, seront persécutés » (2 Timothée 3:12).

  3. Toutes les périodes de calamité viennent de la main du Seigneur. « Qui forme la lumière et qui crée les ténèbres, qui fais la prospérité et qui crée l’adversité ; c’est moi, l’Éternel, qui fais toutes ces choses » (Ésaïe 44:7).

  4. Mais Dieu est fidèle et ne permettra pas que nous soyons tentés (éprouvés) au-delà de ce que nous pouvons supporter (1 Corinthiens 10:13). Quoiqu’il s’agisse définitivement ici du péché, cela implique également que Dieu limitera l’adversité qui nous tombera dessus.

Comment nous devons réagir devant les tribulations de la vie
  1. Ne soyons pas surpris de la présence de l’affliction. « Bien-aimés, ne soyez pas surpris de la fournaise qui est au-dessus de vous, pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange » (1 Pierre 4:12).

  2. Nous ne devons jamais penser que la présence d’afflictions sous-entende que le Seigneur nous ait abandonnés : « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce l’affliction, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? 36Selon qu’il est écrit : Nous sommes livrés à la mort tous les jours à cause de toi, et nous sommes regardés comme des brebis destinées à la tuerie. 37Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs, par celui qui nous a aimés » (Romains 8:35-37).

  3. Nous devons garder la bonne perspective en mettant en balance les épreuves actuelles et les bénédictions éternelles : « Car notre légère affliction du temps présent produit en nous le poids éternel d’une gloire souverainement excellente » (2 Corinthiens 4:17).

  4. Nous devons regarder comme un sujet de joie les diverses tentations qui nous arrivent (voir Jacques 1:2-4). Et aussi : « …mais nous nous glorifions même dans les afflictions, sachant que l’affliction produit la patience, 4et la patience la vertu éprouvée, et la vertu éprouvée l’espérance. Or l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs, par l’Esprit-Saint qui nous a été donné » (Romains 5:3-5).

Quelques instructions spécifiques pour les périodes d’intense affliction
  1. Nous ne devons pas craindre la mort aux mains de nos persécuteurs. « Et ne craignez point ceux qui ôtent la vie du corps, et qui ne peuvent faire mourir l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut faire périr et l’âme et le corps dans la géhenne » (Matthieu 10:28).

  2. Nous devons nous en remettre entièrement au Seigneur. « Que ceux donc qui souffrent par la volonté de Dieu lui recommandent leurs âmes, comme à un Créateur fidèle, en faisant le bien » (1Pierre 4:19).

  3. Nous devons avoir confiance que Dieu nous voit dans toutes nos afflictions. « Le juste a des maux en grand nombre ; mais l’Éternel le délivre de tous » (Psaume 34:20). Également, le Seigneur est « ma force, mon rempart, et mon refuge au jour de la détresse ! » (Jérémie 16:19).

  4. Nous devons faire de la prière et de l’amour envers les frères notre première priorité. « Au reste, la fin de toutes choses approche ; soyez donc sobres et vigilants dans les prières. 8Surtout ayez les uns pour les autres une ardente charité ; car la charité couvrira une multitude de péchés » (1 Pierre 4:7-8).

  5. Nous devons persévérer dans les périodes de persécution (voir Romains 12:12). « Car vous avez besoin de patience, afin qu’après avoir fait la volonté de Dieu, vous remportiez l’effet de la promesse. 37Car encore un peu, bien peu de temps, et celui qui vient, arrivera, et il ne tardera point.38Or, le juste vivra par la foi ; mais si quelqu’un se retire, mon âme ne prend point de plaisir en lui. 39Pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui croient pour le salut de leur âme » (Hébreux 10:36-39). Et encore : « Or, que le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés à sa gloire éternelle en Jésus-Christ, après que vous aurez un peu souffert, vous rende parfaits , fermes, forts et inébranlables » (1 Pierre 5:10).

Instructions bibliques spécifiquement pour les croyants durant la Grande Tribulation

Au-delà de ces principes bibliques généraux, il y a une foule de passages qui ne peuvent s’appliquer qu’aux croyants de la période des tribulations.

Conditions générales pendant les tribulations

  1. Attendez-vous à la tromperie. L’Antichrist entrera en concordance avec l’activité de Satan, en toute puissance et avec des prodiges et de faux miracles (2 Thessaloniciens 2:9). De plus, « plusieurs faux prophètes s’élèveront, et séduiront beaucoup de gens » (Matthieu 24:11).

  2. Dieu fera en sorte que les non croyants accepteront les duperies de Satan. « C’est pourquoi Dieu leur enverra un esprit efficace d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge » (2 Thessaloniciens 2:11).

  3. Sachez que les croyants seront haïs parmi les nations à cause du nom de Jésus (Matthieu 24:9).

  4. Beaucoup se disant chrétiens abandonneront la foi lorsque débutera la persécution (2 Thessaloniciens 2:3). Et, de la parabole du semeur : « Et celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole, et qui la reçoit aussitôt avec joie ; 21Mais il n’a point de racine en lui-même, il ne dure qu’un moment, et lorsque l’affliction ou la persécution survient à cause de la parole, il se scandalise aussitôt » (Matthieu 13:20-21).

  5. Même leurs amis et leur famille trahiront les chrétiens afin d’éviter la persécution (Matthieu 24:10 ; Luc 21:16).

  6. Plusieurs croyants (mais pas tous) seront mis à morts (Luc 21:16).
  7. Des croyants seront scellés d’une marque sur le front. Cette marque leur permettra d’être épargnés des jugements de Dieu qui viendront bientôt sur la terre (Apocalypse 7:3 ; 9:4).

  8. Il y aura de grands signes dans les cieux, et les hommes seront dans la consternation au bruit des eaux et des flots. Il y aura un grand tremblement de terre par lequel les montagnes et les îles seront déplacées de leur lieu. À cause de tout cela, « les hommes seront comme rendant l’âme de frayeur, dans l’attente des choses qui surviendront dans le monde » (Luc 21:26 et Apocalypse 6:12-13).

Instructions spécifiques à cette période

  1. Prier pour avoir la force d’échapper à toutes ces choses qui sont sur le point d’arriver (Luc 21:36).

  2. « Prenez donc garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne soient appesantis par la débauche, par l’ivrognerie et par les inquiétudes de cette vie ; et que ce jour-là ne vous surprenne subitement » (Luc 21:34).

  3. « Prenez garde, veillez et priez, car vous ne savez quand ce temps viendra » (Marc 13:33).

  4. Ne vous souciez pas des possessions matérielles. La terre elle-même est réservée pour le feu, gardée pour le jour du jugement et la destruction des impies (2 Pierre 3:7).

  5. Lorsqu’on vous mettra aux arrêts, ne soyez pas inquiets de ce que vous direz, « mais dites ce qui vous sera inspiré à cette heure-là ; car ce ne sera pas vous qui parlerez, mais le Saint-Esprit » (Marc 13:11).

  6. N’adorez pas la Bête et ne prenez pas sa marque. Car, si agir ainsi peut vous sauver la vie à court terme, cela fera aussi en sorte que vous soyez sujets à « la colère de Dieu, du vin pur préparé dans la coupe de sa colère » (Apocalypse 14:9).

  7. Votre victoire sur Satan doit s’accomplir par des moyens spirituels. A) Le sang de Christ ; réaliser que la victoire finale fut assurée à la croix. B) La parole de votre témoignage ; votre témoignage de la puissance salvatrice du sang de Christ. C) Ne pas aimer la vie au point que vous accepterez de mourir ; votre volonté d’abandonner votre vie plutôt que de renier Christ (voir Apocalypse 12:11).

Encouragements à l’endroit des croyants durant les tribulations

  1. En dépit de ce qu’enseignent certaines gens, le Saint-Esprit ne sera pas enlevé et sera là pour nous assister pendant les tribulations (Marc 13:11).

  2. La Bible atteste qu’en vérité, les croyants des tribulations gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus (Apocalypse 12:17 ; 14:12).

  3. Dieu poussera les gens à prendre soin de nos besoins durant les tribulations (Matthieu 25:34-46).

  4. « Possédez vos âmes par votre patience » (Luc 21:19). Même si quelques-uns d’entre vous mourrez, « il ne se perdra pas un seul cheveu de votre tête » (Luc 21:18).

  5. Même si vous êtes tués, vos œuvres vous suivront : « Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, car ils se reposent de leurs travaux, et leurs œuvres les suivent » (Apocalypse 14:13).

  6. Tous ceux dont le nom est inscrit dans le Livre seront sauvés (Daniel 12:1).
  7. Regardant ces jours, Daniel a écrit : « Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur de l’étendue, et ceux qui en auront amené plusieurs à la justice brilleront comme des étoiles, à toujours et à perpétuité » (Daniel 12:3).

Compte tenu de cette grande liste, vous vous demanderez peut-être comment les pré-tribbeurs peuvent-ils proclamer qu’il n’y a pas d’instruction concernant les tribulations ? L’évidence démontre plutôt le contraire. Ils réagissent en disant que ces instructions ne s’adressent pas aux chrétiens ; elles sont pour les « saints de la tribulation ». Vous vous rappellerez le chapitre 4 où l’on voit que les pré-tribbeurs ont leur propre définition de ce qu’est l’Église ― en excluant tous ceux qui précèdent la Pentecôte et excèdent l’enlèvement dit pré-tribulationiste. En admettant l’usage de cette définition, il devient donc insensé qu’une quelconque instruction en rapport avec les tribulations soit donnée à l’intention de l’Église. Après tout, l’Église n’en a pas besoin puisqu’elle ne sera pas là pendant les tribulations. (La seule manière que l’Église ait à les consulter, c’est si elle est encore là ― alors, par la même définition, ce ne serait plus l’Église !) Il s’agit évidemment d’un raisonnement circulaire.

Conclusion

Il y a de nombreuses instructions, claires et nettes, données pour préparer les croyants à l’avènement des tribulations. Cependant, les pré-tribbeurs ne reconnaissent pas qu’elles sont destinées à l’Église puisque, selon leur propre définition, aucun membre de l’Église ne vivra les tribulations. En d’autres termes, la Proposition mineure fait pétition de principe à savoir si oui ou non les saints de la tribulation font partie de l’Église. Ce qui fausse la Raison # 14, la rendant sans utilité pour la cause du pré-tribulationisme.

Mais au-delà de la logique fallacieuse de cette Raison, il y a un aspect pratique à considérer. Certaines personnes disent que le pré-tribulationisme est inoffensif. Elles ont tort ! En tenant compte de ce qui est en jeu, soutenir que la Bible ne fournit aucune instruction concernant les tribulations, c’est braver le désastre. À cause de cette position, les passages listés ci-haut ne sont que très peu pris au sérieux par les pré-tribulationistes. Et pourquoi le seraient-ils ? C’est un peu comme l’écolier qui n’étudie pas l’algèbre, convaincu qu’il ne l’utilisera jamais. Mes amis, ce ne doit pas être le cas en regard de passages qui, pour au moins la dernière génération, s’avéreront une question de vie ou de mort pour un grand nombre. À ceux qui vivront pour être témoins du retour du Seigneur, ces passages sont un guide précieux et crucial. Malheureusement, lorsque viendra ce Jour, le pré-tribulationsime aura laissé comme héritage à ceux qui trouvent bon d’ignorer ce guide d’être forcés d’en subir les conséquences.

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[1] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 224.

[2] Ibidem, p. 224.




D.083 – Dévoilement des faussetés pré-tribulationistes – Partie 13

 

Par Larry Simmons

Tiré de l’article Unmasking Pre-Trib Fallacies

Traduction de Roch Richer

CHAPITRE TREIZE

Dans le chapitre 7, nous avons vu comment les pré-tribulationistes ont employé un argument dit « de réconfort » pour mettre de l’avant le concept de l’imminence. Malheureusement, nous voyons ici le même argument utilisé une fois de plus.

Raison # 13 d’être pré-tribulationiste

« Le pré-tribulationisme soutient que 1 Thessaloniciens 4:13-18 est un passage de réconfort et explique pourquoi les jeunes chrétiens de Thessalonique étaient bouleversés à propos de leurs bien-aimés. »[1]

En réalité, il y a deux arguments contenus dans la Raison # 13, mais les deux sont issus du même passage. Pour mieux estimer les mérites de ces deux déclarations, nous devons d’abord nous familiariser avec le texte. 1 Thessaloniciens est probablement la première épître de Paul. Elle fut écrite pour répondre à un certain nombre de questions que se posait la jeune et enthousiaste Église de la capitale de la Macédoine. Apparemment, l’une des questions avait rapport au sort réservé à plusieurs croyants décédés récemment. Selon l’éminent érudit pré-trib, Charles Ryrie, l’Église était affligée parce qu’elle s’inquiétait pour ceux qui étaient morts avant le retour de Christ, « perdant tout espoir qu’ils allaient prendre part au glorieux règne de Christ. » Il poursuit en notant que « la réponse de Paul était la déclaration rassurante que les morts seraient ressuscités et prendraient part au Royaume. »[2] Cette dernière information fut présentée comme une partie de la révélation de l’événement des temps de la fin connu sous le nom d’enlèvement (voir 4:13-17). Puis, suivant cette révélation, nous trouvons cette conclusion : « C’est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:18).

Premier argument

En se fondant sur l’exhortation finale à « se consoler les uns les autres », les pré-tribbeurs ont développés un argument (que nous avons déjà vu deux fois) pour avancer leur position.

Proposition majeure : « L’enseignement de l’enlèvement a été donné pour consoler ceux qui pleurent. »[3]

Proposition mineure :« La menace de passer par les tribulations n’est pas du tout une doctrine de réconfort pour les saints. »[4]

Conclusion : « L’aspect réconfort de l’Enlèvement exige que nous échappions aux tribulations, en étant enlevés hors de ce monde avant que ne débute la colère de Dieu. »[5]

Pas besoin de vous dire qu’il ne s’agit pas là d’un argument très solide, puisque la conclusion est un exemple de fausseté par division ― i.e., « croire qu’une propriété d’un tout doit automatiquement être une propriété de chaque partie de ce même tout. »[6] En d’autres termes, le simple fait qu’avoir révélé l’enlèvement amena du réconfort ne veut pas nécessairement dire que chacun des autres aspects de cet événement donne inévitablement du réconfort. (Voir chapitres 5 et 7 pour un traitement plus élaboré du soi-disant argument sur le « réconfort ».)

Deuxième argument

Dans la deuxième partie de la Raison # 13, LaHaye présente une interprétation franchement nouvelle des circonstances entourant la divulgation de l’enlèvement dans 1 Thessaloniciens 4. D’après lui, les croyants de Thessalonique ne furent pas bouleversés parce qu’ils craignaient que leurs frères décédés ratent le glorieux règne du Seigneur. Il suggère plutôt ceci : « Les Thessaloniciens sont affligés parce qu’ils craignent que leurs bien-aimés manquent l’enlèvement. »[7]

Deux hypothèses douteuses sont requises pour qu’une pareille interprétation soit possible. Premièrement, nous devons présumer que l’Église de Thessalonique était au courant de l’enlèvement avant que la première épître aux Thessaloniciens soit rédigée ! Après tout, il leur aurait été difficile de s’affliger d’avoir manqué l’enlèvement s’ils ne savaient pas qu’il existait. Deuxièmement, on nous demande de présupposer que si, en vérité, Paul leur avait préalablement révélé l’enlèvement, il avait, en quelque sorte, omis de mentionner que les morts en Christ seraient inclus. Ce qui veut dire que le but du compte-rendu de l’enlèvement, dans 1 Thessaloniciens 4:13-18, n’était que de corriger la révélation antérieure et incomplète de l’apôtre.

Nous posons la question : devrions-nous accepter ces hypothèses ? Nous croyons franchement que non. En survolant les écrits de Paul, nous remarquons que l’enlèvement n’a jamais été un sujet prédominant de ses enseignements. Par exemple, Paul a desservi la cité de Corinthe pendant une période de 18 mois. Mais ce n’est que quelques années plus tard, lorsqu’il rédigea 1 Corinthiens, que l’apôtre révéla finalement le mystère de l’enlèvement. Par contre, les Écritures indiquent que Paul ne passa qu’un peu plus de trois semaines à Thessalonique. Nous pouvons donc déduire que, si Paul ne jugea pas nécessaire de présenter l’enlèvement durant ses dix-huit mois passés à Corinthe, pourquoi devrions-nous présumer qu’il présenta la doctrine durant les quelques jours où il desservit Thessalonique ? À cause de cela, il semble bien plus raisonnable de voir en 1 Thessaloniciens 4 la révélation initiale de l’enlèvement. Bien sûr, cette façon de comprendre fera du second argument une impossibilité logique ; i.e., l’Église se chagrinant à propos d’un enlèvement dont elle n’a pas encore entendu parler.

Conclusion

Le premier argument est construit sur une logique fallacieuse ; le deuxième est fondé sur des hypothèses qui ne peuvent être soutenues pas la logique ou les Écritures. Pour cela, nous concluons que la Raison # 13 n’ajoute absolument rien à la cause de l’enlèvement pré-trib.

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[1] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 224.

[2] Charles Ryrie, Ryrie Study Bible, p. 1808.

[3] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 222.

[4] Ibidem, p. 222.

[5] Ibidem, p. 62.

[6] Nicholas Capaldi, The Art of Deception, p. 120.

[7] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 224.




D.082 – Dévoilement des faussetés pré-tribulationistes – Partie 12

 

Par Larry Simmons

 Tiré de l’article Unmasking Pre-Trib Fallacies

Traduction de Roch Richer

CHAPITRE DOUZE

Raison # 12 d’être pré-tribulationiste

« Cela préserve la crédibilité de la Parole de Christ disant que les chrétiens seront gardés des tribulations. »[1]

La question centrale que l’on nous pose ici est simplement celle-ci : Christ a-t-Il promis de garder les chrétiens des tribulations ? Les pré-tribbeurs professent que cette promesse se trouve dans Apocalypse 3:10. Voici ce que nous y lisons : « Parce que tu as gardé la parole de ma patience, je te garderai aussi de l’heure de la tentation qui doit arriver dans tout le monde, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre. » Pour évaluer cette déclaration pré-trib, nous devons d’abord déterminer la signification exacte de deux expressions-clés : ce sont « garderai de » et « l’heure de la tentation ».

La signification de « garderai de »

Les pré-tribbeurs soutiennent que le mot grec traduit par « de » (ek) devrait être interprété comme « hors de ». Si tel est le cas, ils croient que l’Église « sera gardée hors de l’heure de la tentation ».[2] Cela requerrait évidemment un enlèvement physique de l’Église avant l’heure de la tentation. Les post-tribulationistes, de leur côté, ne pensent pas qu’un tel enlèvement soit nécessaire, parce qu’ils croient que « garderai de » devrait être interprété dans le sens que le Seigneur les soutiendra et les protégera au travers de la tentation. Comme support, ils notent un usage semblable de ek dans Jean 17:15. Là, le Seigneur y dit ceci : « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin. » Alors, lequel est exact ? Selon l’éminent érudit Leon Morris, « le grec peut s’interpréter des deux façons. »[3] Donc, arguer que « garderai de » exige l’enlèvement de l’Église, c’est se rendre coupable de la fausseté que l’on nomme pétition de principe.

LaHaye soulève toutefois un point qui vaut la peine d’être considéré. Dans son argumentation, il fait allusion au fait que des croyants seront martyrisés durant les tribulations. Aucun doute, pour ceux qui seront martyrisés, que la promesse d’être « gardés au travers de la tentation » pourrait sonner faux, à première vue. Cependant, il y a un passage dans Luc qui peut jeter de la lumière sur la signification de la promesse du Seigneur. En parlant des derniers jours, Il annonça : « Vous serez aussi livrés par vos pères et par vos mères, et par vos frères, et par vos parents, et par vos amis ; et ils en feront mourir plusieurs d’entre vous. 17Et vous serez haïs de tous à cause de mon Nom. 18Mais un cheveu de votre tête ne sera point perdu. 19Possédez vos âmes par votre patience » (Luc 21:16-19). Ce que nous enseigne ce verset, c’est que nous n’aurons pas pour premier souci de survivre physiquement. Nous devrons plutôt nous préoccuper de demeurer fidèles à notre Seigneur, même dans la persécution et la mort, pour ainsi atteindre la vie éternelle. Avec cela en tête, il se peut que « garder de l’heure de la tentation » soit la manière du Seigneur de nous dire qu’Il verra à ce que nous Lui demeurions fidèles, peu importe ce qu’amènera cette « heure ».

[Moisson des Élus : Les études du livre de l’Apocalypse effectuées par M. Joseph Sakala nous dévoilent que la protection de Dieu sera accordée à l’Église de Philadelphie, alors que l’Église de Laodicée devra passer par le martyr pour cesser de n’être ni chaude ni froide. À cet effet, nous vous encourageons à consulter les documents suivants : La petite Église obéissante à Jésus, Laodicée, l’Église pauvre/riche et Les Saints Martyrs et les 144 000.]

La signification de « l’heure de la tentation »

À partir du texte, il semble clair que l’heure de la tentation fait référence aux événements catastrophiques des temps de la fin. Reste à savoir si cela couvre toutes les tribulations (3 ½ ans – ou 7 ans, comme le supposent les pré-tribbeurs). Ou alors se réfère-t-elle à un segment plus court des tribulations ― telle que la période des coupes du jugement ? Malheureusement, nous ne pouvons pas tirer grand-chose du texte lui-même. Le mot grec rendu par « heure » est utilisé de façon variable pour indiquer « un court moment » (1 Thessaloniciens 2:17), la douzième partie d’une nuit ou d’une journée, et même un point défini dans le temps, i.e., « l’heure est proche » (Matthieu 26:45). Néanmoins, elle n’est identifiée nulle part comme une période de sept ans de tribulations ! Tout cela pour vous dire qu’il ne semble pas y avoir de garantie biblique pour assumer que l’heure de la tentation renferme les tribulations entières. Ce qui veut dire que les pré-tribbeurs ne peuvent pas supposer qu’être délivrés de « l’heure de la tentation » soit la même chose qu’être délivrés des tribulations. Donc, la déclaration d’une promesse de délivrance des tribulations dans Apocalypse 3:10 est fondée sur une logique fallacieuse : une pétition de principe.

Conclusion

Il appert qu’une fois de plus, les pré-tribulationistes sont coupable de mettre des mots dans la bouche du Seigneur. La soi-disant promesse de garder les chrétiens hors des tribulations ne peut tout simplement pas être supportée par les Écritures. Ainsi, utiliser cette hypothèse dans une proposition en faveur du pré-tribulationisme ne peut que résulter en une fausse conclusion. En outre, cette supposée promesse contredit directement les paroles de notre Seigneur lorsqu’Il a dit : « Alors ils vous livreront pour être affligés [synonyme de tribulations], et vous tueront ; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon Nom » (Matthieu 24:9). Pour tout cela, la Raison # 12 ne devrait avoir aucune portée quant à savoir si l’on doit être pré-tribulationiste.

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[1] Tim LaHaye, No Fear of the Sorm, p. 223.

[2] Ibidem, p. 42.

[3] Leon Morris, The Revelation of St.John, p. 80.




D.081 – Dévoilement des faussetés pré-tribulationistes – Partie 11

 

Par Larry Simmons

Tiré de l’article Unmasking Pre-Trib Fallacies

Traduction de Roch Richer

CHAPITRE ONZE

Raison # 11 d’être pré-tribulationiste

« Le pré-tribulationisme explique pourquoi l’Église n’est pas mentionnée d’Apocalypse 4:3 jusqu’au chapitre 18. »[1]

Dans les second et troisième chapitres de l’Apocalypse, le Seigneur a dicté des messages à chacune de sept Églises spécifiques. Tel que déjà mentionné, nous interprétons ces messages comme étant la seconde partie de la vision de Jean : les choses qui sont (voir Apocalypse 1:19). Puis, dès le chapitre 4, le sujet change en faveur d’événements situés dans le futur de l’apôtre : les choses qui doivent arriver après celles-ci. Les pré-tribbeurs ont noté que, dans la plus grande proportion de cette partie-là de la vision de Jean, le mot Église est absent de la narration. Cela s’étend du chapitre 6 au chapitre 18, section décrivant les tribulations. Ils soutiennent que la raison de cet « étonnant silence » est l’enlèvement pré-trib. « Comment pourrait-on expliquer autrement que l’Église, principale actrice des événements des chapitres 1 à 3 où elle est mentionnée spécifiquement dix-sept fois, n’apparaît nulle part dans les chapitres 6 à 18 qui décrivent en détail les événements de la période de sept ans des tribulations ? »[2] Nous nous demandons s’il s’agit d’un solide argument pour l’enlèvement pré-trib ? Afin de répondre, rétablissons d’abord l’argumentation en termes formels :

Proposition majeure (non déclarée) : Si l’Église était sur terre durant les tribulations, elle serait mentionnée dans les chapitres de la tribulation (6 à 18).

Proposition mineure : L’Église n’est pas mentionnée dans la portion de l’Apocalypse traitant des tribulations.

Conclusion : L’Église doit avoir été enlevée avant les tribulations.

Les problèmes sont nombreux dans cet argument. Pour commencer, la proposition majeure est une non sequitur. On ne peut déduire que, parce qu’une chose est présente, il faut automatiquement qu’elle soit mentionnée. (Ex. : L’Église était manifestement présente lorsque furent rédigés I et II Pierre ; or, le mot « Église » n’est utilisé dans aucune des deux épîtres.) La proposition mineure se heurte également à un problème énorme : elle ne pourrait être vraie qu’à la seule condition que l’on accepte la notion pré-trib selon laquelle les « saints de la tribulation » ne sont pas membres de l’Église. Comme nous avons eu l’occasion de le démontrer, les Écritures contredisent clairement cette idée. Dans l’Apocalypse, non seulement apprenons-nous que ces croyants « gardent les commandements de Dieu, et … ont le témoignage de Jésus-Christ, » mais, comme tous les autres membres du Corps de Christ, leur nom est écrit « dès la fondation du monde dans le livre de vie de l’Agneau qui a été immolé » (voir Apocalypse 12:17 ; 13:8). En d’autres mots, bien que les pré-tribulationistes espéreraient les exclure, « l’Agneau » ne le fait pas, Lui. Donc, puisqu’aucune des deux propositions n’est valide, la conclusion pré-trib disant que l’Église a été enlevée doit être rejetée comme fausse.

Conclusion

Nous devrions tous, maintenant, être en mesure de reconnaître la Raison # 11 pour ce qu’elle est véritablement : un autre argument se basant sur le silence. Le problème, bien sûr, c’est que ce genre d’argument peut être utilisé pour prouver n’importe quoi. En fait, il aurait tout aussi bien avoir été employé pour prouver que l’Église n’est pas au ciel durant les tribulations ! Laissez-moi vous démontrer cela. Il y a un certain nombre de passages dans Apocalypse, des chapitres 4 à 18, qui décrivent des événements se passant au ciel. Cependant, vous ne trouverez nulle part dans ces textes le mot « Église » ! En nous fondant sur cet « étonnant silence », nous pourrions donc conclure qu’il est tout à fait possible que l’Église ne soit pas au ciel durant les tribulations.

En passant, veuillez noter l’intéressante réaction de Walvoord devant le fait que les Écritures ne mentionnent pas que l’Église soit au ciel durant les tribulations. Il riposte en suggérant que la présence au ciel de l’Église « peut être indiquée par les vingt-quatre Anciens. »[3] Nous répondons à cela qu’à ce petit jeu, les pré-tribbeurs perdent des deux côtés. D’un côté, ils arguent que le mot « Église » ne s’applique jamais aux croyants des tribulations, concluant par là que l’Église a dû être enlevée de la terre. Mais, d’un autre côté, lorsqu’ils sont mis devant le fait que le mot « Église » n’est pas utilisé en ce qui concerne les vingt-quatre Anciens, les pré-tribbeurs doivent, à contrecœur, en venir au même genre de conclusion logique : l’Église ne doit pas arriver au ciel avant la fin des tribulations. La solution est évidemment fort simple. Tout ce que les pré-tribbeurs ont à faire, c’est de reconnaître que cet argument fut construit grâce à une logique fallacieuse, et alors ils pourront le rejeter en bloc. Bien sûr, cela fait, il serait bien maladroit de laisser ensuite la Raison # 11 sur la table…

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[1] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 223.

[2] Ibidem, p. 46.

[3] John Walvoord, The Rapture Question, p. 261.




D.080 – Dévoilement des faussetés pré-tribulationistes – Partie 10

 

Par Larry Simmons

Tiré de l’article Unmasking Pre-Trib Fallacies

Traduction de Roch Richer

CHAPITRE DIX

« Celui qui plaide le premier, paraît juste ; mais sa partie vient et l’examine »

(Proverbes 18:17).

Raison # 10 d’être pré-tribulationiste

« Cette position s’accorde nettement mieux avec le cours du Livre de l’Apocalypse. »[1]

Pour que le pré-tribulationisme s’accorde avec la narration de l’Apocalypse, il ne faut qu’une chose. Il doit y avoir un passage situant l’enlèvement avant les événements décrits au chapitre 6, que l’on considère généralement comme le début des tribulations. D’après les pré-tribulationistes, un tel passage existe : il s’agit d’Apocalypse 4:1-2. Si, en effet, ce texte peut être établi comme étant un passage sur l’enlèvement, on peut assurément dire que les pré-tribbeurs auront remporté la bataille. Non seulement auront-ils (enfin !) établi deux Avènements futurs, mais ils auront également gagné leur cause d’un enlèvement précédant les tribulations. Mais quelle est la preuve qu’Apocalypse contient une référence à l’enlèvement ?

La cause de l’enlèvement dans Apocalypse 4:1-2

Avant d’examiner les arguments, il serait utile d’avoir le passage devant nous. Plantons d’abord le décor : l’apôtre Jean a reçu une vision alors qu’il était sur l’île de Patmos. Dans cette vision, le Seigneur lui dit d’écrire à propos de trois sortes de choses. « Écris les choses que tu as vues, celles qui sont et celles qui doivent arriver après celles-ci » (Apocalypse 1:19). Aucun doute, les choses qu’il avait vues se rapportaient à la vision du Seigneur glorifié, Jésus. Mais que signifiaient celles qui sont ? Cela référait tout probablement à la condition des Églises à ce moment-là. Dans la vision, le Seigneur confia à Jean la rédaction des messages adressés à sept différentes Églises. Dans ces messages, Il louait ces Églises pour ce qu’elles accomplissaient de bien et leur donnait un fort avertissement au sujet des domaines où elles échouaient.

Ce qui nous amène aux choses qui doivent arriver après celles-ci. Pour saisir correctement cette partie, il fut apparemment nécessaire que Jean voie les événements à partir d’une perspective céleste. C’est pourquoi nous lisons : « Après cela, je regardai, et voici une porte fut ouverte au Ciel ; et la première voix que j’avais ouïe comme d’une trompette, et qui parlait avec moi, me dit : monte ici, et je te montrerai les choses qui doivent arriver à l’avenir. 2Et sur-le-champ je fus ravi en esprit : et voici, un trône était posé au Ciel, et quelqu’un était assis sur le trône » (Apocalypse 4:1-2).

Parce qu’il y a référence à une trompette, de nombreuses gens croient que ce passage fait au moins allusion à l’enlèvement. « …car la trompette sonnera et les morts ressusciteront incorruptibles et nous serons changés » (1 Corinthiens 15:52). Soulignons, toutefois, qu’il n’y a pas de trompette dans Apocalypse 4 ; il y a seulement une voix ― voix qui était « comme celle d’une trompette, et qui parlait avec moi. » Ainsi, que nous reste-t-il donc comme argument pour interpréter la vision de Jean comme un « événement de l’enlèvement » ?[2]

Premier argument

LaHaye dit que, lorsque pris littéralement, « le Livre de l’Apocalypse est une livre pré-tribulationiste. »[3] Peut-être vous demandez-vous qu’est-ce que cette déclaration a à voir avec l’établissement de l’enlèvement dans 4:1-2 ? On peut mieux y répondre en convertissant le tout en argument formel :

Proposition majeure : Le Livre de l’Apocalypse est une livre pré-tribulationiste.

Proposition mineure (non déclarée) : Si le livre de l’Apocalypse est pré-tribualtionsite, l’enlèvement doit arriver dans 4:1-2.

Conclusion : Le passage d’Apocalypse 4:1-2 doit référer à l’enlèvement.

Ceci est évidemment un exemple de pétition de principe. La prémisse que le Livre de l’Apocalypse soit un livre pré-tribulationiste ne peut pas être prouvé ; ce n’est qu’une hypothèse pré-tribulationiste. Dès lors, la conclusion est logiquement fausse.

Second argument

Les pré-tribulationistes admettent franchement que l’enlèvement n’est pas mentionné dans Apocalypse 4:1-2. Néanmoins, ils persistent à dire que c’est à ce moment-là qu’il arrive. « L’Enlèvement n’est pas explicitement enseigné dans Apocalypse 4, mais il y apparaît définitivement de manière chronologique, à la fin de l’ère de l’Église et avant les tribulations. »[4] Il semble que le fondement de cette assertion soit d’autres textes sur l’enlèvement. LaHaye écrit : « Apocalypse 4:1-2 ne révélerait jamais par lui-même le mystère de l’enlèvement, mais puisque l’événement est révélé dans d’autres passages, l’on peut convenablement identifier l’appel de Jean à monter au ciel comme l’événement de l’enlèvement qui se déroule avant la période des tribulations. »[5] En d’autres mots, il sous-entend que, en nous basant sur d’autres textes, nous pouvons conclure que lorsque Jean fut appelé à monter au ciel, il fut enlevé. Cette conclusion est ensuite utilisée pour arguer que l’Église sera enlevée de la même façon avant les tribulations. LaHaye dit : « Jean est à tout le moins représentatif de l’Église lorsqu’il est enlevé pour être avec Christ dans les airs pendant que les gens vivant encore sur terre se dirigent vers la période des tribulations »[6] (emphase ajoutée). Voici l’argument formel :

Proposition majeure : Jean a été enlevé dans Apocalypse 4 qui se trouve avant les chapitres traitant des tribulations.

Proposition mineure : Jean était représentatif de l’Église.

Conclusion : De la même manière, donc, l’Église sera enlevée avant les tribulations.

Cet argument est rempli de problèmes. Tout d’abord, l’approche dans son entier est en porte-à-faux avec le « standard pré-trib » de littéralisme conséquent. Marvin Rosenthal réagit ainsi : « Ce genre d’interprétation déshonore l’approche littérale et grammaticale des Écritures. Faire en sorte que l’appel de Jean à monter au ciel signifie que l’Église soit enlevée à ce moment-là équivaut à adopter la méthode allégorique d’interprétation d’Origène ― approche que les pré-millénaristes fuient par ailleurs. »[7]

Pis encore, l’on peut facilement démontrer que Jean n’a pas été enlevé dans Apocalypse 4 ! Malgré les hauts cris qu’on poussera dans le camp pré-trib, il n’existe pas d’autres textes bibliques suggérant que la vision de Jean était un « enlèvement ». En fait, des passages-clés sur l’enlèvement semblent plutôt contester cette interprétation. À partir de 1 Corinthiens 15:53, nous savons que, lorsque les croyants seront enlevés, ils deviendront immortels ; or, Jean était encore mortel. 1 Thessaloniciens 4:17 nous révèle que, lors de l’enlèvement, les croyants iront rejoindre le Seigneur et demeureront toujours avec Lui ; comme nous le savons, Jean est revenu seul sur terre. Il est donc clair que cette déclaration que Jean fut enlevé est fausse. Pour cette raison, la conclusion qu’on en tire ― que l’Église sera aussi enlevée avant les tribulations ― est absolument sans valeur.

Troisième argument

Dans l’argument final, on dit que l’enlèvement doit avoir lieu dans Apocalypse 4:1-2 pour la simple raison qu’on ne peut le retrouver nulle part ailleurs ! (Tant pis pour ce qui est de se fier à la lecture véritable des Écritures.) LaHaye écrit ceci : « Si les post-tribbeurs rejettent Apocalypse 4:1-2 comme référence à l’Enlèvement, ils doivent expliquer pourquoi l’enlèvement n’y a pas été mentionné et où il s’insère. Etant donné que l’Apocalypse est la prédiction séquentielle la plus détaillée de la Bible ayant trait aux événements de la fin, il est impensable qu’un événement aussi joyeux que l’Enlèvement, mentionné dans d’autres parties de la Bible, puisse y être complètement omis. »[8]

Cet argument est rempli de questions complexes (i.e., « Avez-vous cessé de battre votre épouse ? ») Par exemple, par l’accusation « Si non dans 4:1-2, alors où ? », les pré-tribbeurs tentent de donner créance à une hypothèse improuvable ― nommément, que l’enlèvement et le Second Avènement sont deux événements séparés. Une fois deux Avènements établis, alors, et alors seulement, il sera raisonnable de débattre à savoir où ces Avènements peuvent être situés dans l’Apocalypse. Le défi lancé aux post-tribbeurs à savoir pourquoi l’enlèvement y serait omis est également une question complexe. C’est parce qu’il n’a jamais été établi que l’enlèvement est séparé du Second Avènement. Donc, puisque le Second Avènement n’a pas été omis, il s’en suit automatiquement que l’enlèvement ne l’a pas été non plus.

Conclusion

Sans preuve incontestable de l’enlèvement dans 4:1-2, il n’y a aucune raison de voir en l’Apocalypse un livre pré-trib. Et, sans logiques fallacieuses, on ne peut dire que la Bible indique que la vision de Jean fut un « événement de l’enlèvement ». Par conséquent, la Raison # 10 n’est pas une raison d’être pré-tribulationiste.

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[1] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 223.

[2] Ibidem, p. 223.

[3] Ibidem, p. 223.

[4] Tim LaHaye, Revelation, p. 76.

[5] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 223.

[6] Ibidem, p. 76.

[7] Marvin Rosenthal, The Pre-Wrath Rapture of the Church, pp. 245-246.

[8] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 223.




D.079 – Dévoilement des faussetés pré-tribulationistes – Partie 9

 

Par Larry Simmons

Tiré de l’article Unmasking Pre-Trib Fallacies

Traduction de Roch Richer

CHAPITRE NEUF

Raison # 9 d’être pré-tribulationiste

« Cela fait de l’enlèvement un événement majeur. »[1]

Il va sans dire que les pré-tribbeurs font de l’enlèvement une grosse affaire. LaHaye écrit : « Le pré-tribulationisme en fait un événement digne et béni, à la mesure du Fiancé céleste qui vient chercher Sa fiancée pour l’amener à la maison de Son Père en vue des noces. » Par contre, il dit aussi : « La position post-tribulationiste le banalise, le traitant comme un voyage par élévateur express ― agrafés par en haut pour être tout de suite redescendus. »[2] C’est cette rigide différence d’emphase qui constitue la base de la Raison # 9. Voici l’argument formel :

  • Proposition majeure : L’enlèvement est un événement majeur dans la Bible.
  • Proposition mineure (non déclarée) : Seul le pré-tribulationisme fait de l’enlèvement un événement majeur.
  • Conclusion : Les chrétiens devraient être pré-tribulationistes.

La proposition majeure

Selon LaHaye, nous pouvons présumer que l’enlèvement est un événement majeur à cause du nombre de fois qu’il est présenté dans les Écritures. Il écrit : « Puisqu’il y a au moins quatre passages des Écritures qui décrivent l’enlèvement, ce doit être un événement significatif. »[3] Précédemment, dans le même livre, toutefois, il suggère un nombre moindre, déclarant qu’il y a « au moins trois [passages] qui se référent clairement à l’enlèvement ― et quelques autres moins évidents. »[4] Des trois références claires, deux se rapportent sans aucun doute à l’enlèvement. Il s’agit de 1 Corinthiens 15:51-58 et 1 Thessaloniciens 4:13-18. Mais, comme nous allons le voir dans un instant, le troisième passage, Jean 14:1-3, n’est pas aussi clair.

Parmi les quelques références moins évidentes, LaHaye mentionne d’abord Tite 2:13, réaffirmant la croyance pré-trib voulant que la bienheureuse espérance ne soit rien d’autre que l’enlèvement. Comme il a été démontré au chapitre 5, cependant, il n’y a aucun fondement biblique à cette hypothèse. Il propose également 2 Thessaloniciens 2:1-12, proclamant que c’est un passage qui « contient l’Enlèvement, les Tribulations et la Glorieuse Manifestation dans le même chapitre. »[5] Cette assertion est douteuse aussi. La phrase « l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion avec lui », n’indique pas deux événements séparés, comme LaHaye voudrait bien nous le faire croire. Ce qui se confirme par le commentaire de Leon Morris sur le verset. Il explique : « Du point de vue des croyants, une des parties les plus importantes des événements associés au grand Jour est la rencontre avec le Seigneur. C’est l’aspect amené par notre réunion avec Lui. »[6] Et, finalement, l’on affirme que tout le livre de l’Apocalypse établit l’enlèvement pré-tribulationiste ― cela en dépit du fait qu’il n’y ait aucune présentation nette de cet événement dans tout le livre. (Certains pré-tribbeurs croient qu’Apocalypse 4:1 dépeint l’enlèvement, mais, comme nous le démontrerons dans le prochain chapitre, cette interprétation est sans valeur.)

Tournons maintenant notre attention vers Jean 14:1-3. Dans le dernier chapitre, nous avons vu comment les pré-tribbeurs ont transformé ce passage en « preuve textuelle » de l’imminence (au moyen d’un argument fondé sur le silence). Or, nous assure-t-on, ces versets nous fournissent aussi une « référence claire » à l’enlèvement ― cela malgré le fait qu’il n’y a rien dans le texte qui indique que l’Avènement promis soit l’enlèvement, par opposition à la Glorieuse Manifestation. Alors, qu’est-ce qui fait donc croire aux pré-tribbeurs qu’il s’agisse d’une référence claire à l’enlèvement ? Pour répondre, nous prendrons d’abord note du commentaire plutôt curieux de LaHaye sur le passage en question : « Considérez le défi du Seigneur lancé à Ses disciples la nuit précédant Sa mort. Il n’a pas dit : “Courage, les gars ! Que votre cœur ne se trouble point juste parce que vous aurez à passer par les tribulations avant que je ne vienne vous prendre avec moi.” Non, au lieu de cela, Il les exhorte : « Que votre cœur ne se trouble point … je reviendrai et vous prendrai avec moi, afin qu’où je serai, vous y soyez aussi” (Jean 14:1, 3). » [7]

De toute évidence, cela nous apparaît comme un autre argument fondé sur le silence. Mais il y a un problème plus profond. Cela concerne l’estimation pré-trib de ce que les disciples pensaient au moment de la prophétie. Comme l’illustrent les commentaires de LaHaye, il suppose que le souci premier des apôtres était la perspective de devoir passer par les tribulations. C’est tout à fait absurde. Le contexte ne laisse aucun doute quant à ce qui les troublait : l’annonce du Seigneur qu’Il allait les quitter prochainement ! Nous avons le compte-rendu de cette déclaration dans Jean 13:33 : « Mes petits enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous ; vous me chercherez, mais comme j’ai dit aux Juifs, que là où je vais ils n’y pouvaient venir, je vous le dis aussi maintenant. » À cela, Pierre réagit en demandant 1) où le Seigneur S’en allait, et 2) pourquoi il ne pouvait Le suivre à ce moment-là. (Voir 13:36-37.) C’est là que Jésus vit à réconforter Ses disciples avec les paroles de Jean 14:1-3. Si les questions de Pierre servent d’indication, il appert que les disciples n’avaient pas du tout les tribulations à l’esprit.

Ce qui soulève une question intéressante. Pourquoi LaHaye ignore-t-il le contexte de Jean 14, en choisissant plutôt de présumer que les disciples s’inquiétaient d’affronter les tribulations ? Nous devons en conclure que les pré-tribbeurs sont tellement obsédés par l’établissement de l’enlèvement pré-trib qu’ils ne peuvent tout simplement pas s’en empêcher. (Si vous ne possédez qu’un marteau, tout dans le monde ressemble à un clou.) De toute évidence, ils n’ont cure de la lecture véritable du passage ou de ce que suggère son contexte. C’est peut-être parce qu’ils sont déjà convaincus que l’enlèvement pré-trib existe et, pour cette raison, il supposent naturellement que tous les passages traitant du Second Avènement devraient être interprétés à la lumière de cette « connaissance ». Donc, à toutes les fois que l’on aborde une prophétie où le message de l’enlèvement pré-trib n’est pas facilement apparent (comme Jean 14), il va de soi pour eux que la « vérité » sous-jacente du message pré-trib doit être amenée en surface ― quitte à recourir aux logiques fallacieuses. Maintenant, vous savez ce qu’il y a derrière le raisonnement qui transforme Jean 14 en « référence claire » à l’enlèvement.

Malgré les protestations pré-trib du contraire, nous croyons que les Écritures ne présentent que deux références claires à l’enlèvement. La question suivante surgit naturellement : est-ce que deux passages sont suffisants pour faire de l’enlèvement un événement majeur de la fin des temps ? Les pré-tribulationistes penseront sans aucun doute que cela suffit. Mais franchement, le bon sens nous montre que le nombre de références n’a pas de rapport ; tout ce qui compte, c’est le contenu de ces références. Et, sur la base de l’information renfermée dans ces deux textes clairs, nous sommes parfaitement d’accord avec nos frères pré-tribs : l’enlèvement est un événement tout à fait extraordinaire des Écritures. Dans 1 Thessaloniciens 4, nous voyons le récit sublime des morts en Christ ressuscités pour participer pleinement à l’Avènement de Christ avec ceux qui seront encore vivants. Dans 1 Corinthiens 15:51-55, nous voyons une illustration glorieuse de la mort « engloutie dans la victoire » alors que les croyants revêtent l’immortalité. Si ces incroyables accomplissements ne signifient pas qu’il s’agit d’un événement majeur de la fin des temps, rien ne le fera !

La proposition mineure

Il appert donc que les pré-tribbeurs pensent que nous n’allons pas assez loin dans notre appréciation de l’enlèvement. Tel que mentionné plus haut, on a accusé le post-tribulationisme de « banaliser » l’événement. Pour voir ce qu’il y a derrière tout cela, nous observons le contraste qui nous est offert. D’un côté, on dit que la position post-trib traite l’enlèvement de « voyage par élévateur express ― agrafés par en haut pour être tout de suite redescendus ». Le pré-tribulationisme, de son côté, « en fait un événement digne et béni, à la mesure du Fiancé céleste qui vient chercher Sa fiancée pour l’amener à la maison de Son Père en vue des Noces ».[8]

La première chose qu’il nous faut réaliser, c’est que cette indignation feinte au sujet de la dignité de l’enlèvement est un subterfuge. En réalité, ce contraste n’est tout simplement que le réarrangement d’un argument antérieur, i.e., la Raison # 3. Encore une fois, les pré-tribbeurs présupposent qu’un intervalle est nécessaire entre le soi-disant duo d’Avènements ― en ce cas-ci, pour que le mariage entre le Christ et l’Église puisse être « célébré dignement ». Voyez-vous, la position post-trib montre l’Église rencontrant le Seigneur dans les airs, ensuite, peu après, elle revient sur terre avec le Seigneur. Selon la pensée pré-trib, cela ne laisse pas le temps approprié pour un mariage. Ainsi donc, lorsque les pré-tribbeurs clament que cette interprétation banalise l’enlèvement, ce qu’ils veulent dire, en réalité, c’est qu’elle banalise le mariage.

Toutefois, le problème des pré-tribulationistes ne se situe pas au niveau des post-tribulationsites, mais au niveau des Écritures. Comme mentionné au chapitre 3, le langage de 1 Thessaloniciens 4:17 semble confirmer l’interprétation post-trib. Le mot grec rendu par rencontre (comme dans « à la rencontre du Seigneur, dans les airs) était souvent employé pour décrire ce qui arrivait lorsqu’un dignitaire en visite approchait une cité. Les résidents sortaient de la ville pour accueillir le dignitaire, puis ils revenaient avec lui en faisant partie de son escorte. Nous devons également mentionner qu’il n’y a aucune indication que soit prévue une cérémonie de mariage prolongée. Les Écritures annonce simplement : « …car les noces de l’Agneau sont venues, et son épouse s’est parée » (Apocalypse 19:7). Ensuite, la narration s’enclenche abruptement sur les événements du second Avènement. (Voir Apocalypse 19:11-16).

Cela nous mène à la question de la proposition mineure : est-il vrai que seul le pré-tribulationsime fait de l’enlèvement un événement majeur ? Nous croyons que la réponse est non. Il semble évident que les diverses positions comprennent que l’enlèvement est un événement majeur. Cependant, il est peu probable que les pré-tribbeurs se montrent d’accord parce qu’ils possèdent leur propre standard de ce qui constitue un événement majeur de la fin des temps. Pour eux, l’événement est majeur si, et seulement si, il est pré-tribulationiste. Nous voyons un exemple de cette façon de penser démontré dans les arguments à propos de la bienheureuse espérance de Tite 2:13. À ce sujet, LaHaye écrit : « Si le Christ n’enlève pas Son Église avant que ne débutent les tribulations, une grande part de l’espérance est détruite et devient ainsi une “espérance désolante”. »[9] En bout de ligne, il y a désaccord flagrant quant à la validité de la proposition mineure.

Conclusion

Ce qui devrait maintenant nous apparaître évident, c’est que croire que les post-tribbeurs traitent ou non l’enlèvement d’événement majeur des temps de la fin n’est strictement qu’affaire d’opinion. À cause de cela, la proposition mineure ne pourra jamais être établie comme un fait. Donc, l’utiliser dans le but de prouver la Raison # 9 rend tout l’argument faux.

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[1] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 222.

[2] Ibidem, p. 222.

[3] Ibidem, p. 222.

[4] Ibidem, p. 69.

[5] Ibidem, p. 73.

[6] Leon Morris, The Epistles of Paul to the Thessalonians, p. 124.

[7] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 70.

[8] Ibidem, p. 222.

[9] Ibidem, p. 63.




D.078 – Dévoilement des faussetés pré-tribulationistes – Partie 8

 

Par Larry Simmons

Tiré de l’article Unmasking Pre-Trib Fallacies

Traduction de Roch Richer

CHAPITRE HUIT

Raison # 8 d’être pré-tribulationiste

« Les chrétiens pré-tribulationistes recherchent l’Avènement du Seigneur. Les autres positions font en sorte qu’ils s’attendent aux tribulations, à l’Antichrist et aux souffrances. »[1]

Proposer cet argument comme raison additionnelle d’être pré-tribulationiste manque de franchise, c’est le moins qu’on puisse dire. En fait, ce n’est pas du tout un nouvel argument ; il s’agit simplement de la répétition des dogmes de la doctrine de l’imminence (doctrine qui a été discréditée dans le chapitre précédent). Nous pouvons le démontrer clairement à partir des écrits de LaHaye : « Franchement, une de mes principales objections face aux théories mid- et post-tribulationistes, c’est qu’elles détruisent l’imminence. Car, si le Christ ne peut pas arriver à tout moment, ces points de vue ne peuvent nous instruire quant au fait de rechercher Son retour. Au lieu de cela, ils nous avisent de nous attendre à l’inauguration de la période des tribulations, lorsque l’Antichrist signera une alliance de sept ans avec Israël pour la reconstruction du Temple, la marque de la Bête, l’arrivée de l’Antichrist lui-même… »[2]

Rien de surprenant à ce que les pré-tribbeurs inventent un autre argument à saveur d’imminence. Qu’importe que le raisonnement contre cette doctrine soit irrésistible, ils procèdent toujours comme s’il s’agissait d’un fait irréfutable des Écritures. Cette confiance inébranlable en la validité de l’imminence est renfermée dans la citation suivante : « Les amoureux de vérités bibliques devront être confrontés à des preuves plus convaincantes que celles produites jusqu’ici avant d’être contraints d’adopter une doctrine qui détruise l’imminence. »[3] Peu leur importe que les Écritures ne l’enseigne pas ― c’est-à-dire, sauf si l’on ajoute des arguments fondés sur le silence ; oubliez également qu’en réalité, les Écritures la contredisent. (Voir Jean 21:18-19, la prophétie du Seigneur concernant la mort de Pierre.) Pour ces littéralistes conséquents auto-proclamés, rien de tout cela ne compte ― l’imminence demeure, peu importe ce que disent les Écritures.

Ce qui nous ramène à la Raison # 8. Aussi longtemps que les pré-tribbeurs persisteront à interpréter les Écritures par le biais de logiques fallacieuses, ils continueront à regarder l’imminence comme une vérité biblique. Puis, armés de cette présomption erronée, ils poursuivront en créant d’autres « preuves » d’un enlèvement pré-trib. Sans aucun doute supposent-ils que ces nouveaux arguments ajoutent de la crédibilité à la position pré-trib. Le problème, bien sûr, c’est que ces preuves additionnelles (comme la Raison # 8) sont toutes appuyées sur les mêmes fausses hypothèses. Pour bien saisir qu’il en est effectivement ainsi, nous n’avons besoin que d’en voir l’argument formel :

Partie 1

Proposition majeure : Selon la doctrine de l’imminence, le Seigneur peut revenir à tout moment, et ce retour s’effectuera avant les événements prophétisés des tribulations.

Proposition mineure (non déclarée) : La Bible enseigne l’imminence.

Conclusion : Les chrétiens devraient rechercher l’Avènement du Seigneur et non les événements prophétisés des tribulations.

Partie 2

Proposition majeure : Les chrétiens doivent rechercher l’Avènement du Seigneur au lieu des événements prophétisés des tribulations. (Conclusion de la Partie 1.)

Proposition mineure : Seuls les pré-tribulationistes enseignent que les chrétiens devraient rechercher l’Avènement du Seigneur et non les événements prophétisés des tribulations.

Conclusion : Les chrétiens devraient être pré-tribulationistes.

Il est clair et net que, tant qu’une solide cause biblique en faveur de l’imminence ne sera pas établie, la Raison # 8 ne fera que pétitionner le principe. Pour cette raison, elle est logiquement fausse. (De la même manière que, tant qu’on n’établira pas qu’il y a des hommes sur Mars, ce sera un non-sens que d’entretenir des discussions sur leurs habitudes d’accouplement.)

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[1] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 222.

[2] Ibidem, p. 66.

[3] Ibidem, p. 67.