D.545 – La paix venant du Dieu de la paix

Par Joseph Sakala

Dans Philippiens 4:7-8, Paul nous dit : « Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. Au reste, frères, que toutes les choses qui sont véritables, toutes celles qui sont honnêtes, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont pures, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bonne réputation, et où il y a quelque vertu, et qui sont dignes de louange ; que toutes ces choses occupent vos pensées. »

Pendant des générations, la plupart des gens ont désiré la paix, mais le monde continue d’être en guerre. Les évolutionnistes attribuent cette situation à des ères récurrentes de conflits violents, mais la Bible l’attribue au péché ! Cependant, bien qu’il soit inévitable qu’il y ait des belligérances dans le monde actuel, il est possible d’avoir une véritable paix personnelle, même dans un monde en guerre. Voilà ce que la Bible appelle « la paix de Dieu ». Et cette paix surpasse toute compréhension humaine, parce qu’elle nous vient du Dieu de la paix. Avez-vous déjà vraiment médité sur cette vérité ?

Pourtant, dans Philippiens 4:8-9, Paul nous dit bien : « Au reste, frères, que toutes les choses qui sont véritables, toutes celles qui sont honnêtes, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont pures, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bonne réputation, et où il y a quelque vertu, et qui sont dignes de louange ; que toutes ces choses occupent vos pensées. Vous les avez aussi apprises, reçues et entendues de moi, et vous les avez vues en moi. Faites-les, et le Dieu de paix sera avec vous. » On lit cela sans trop réfléchir au fait que Dieu nous fait une promesse que nous avons le droit de réclamer en tout temps.

Le Dieu de Paix ! Saviez-vous qu’il y a de merveilleux serments associés à ce beau Nom de notre Dieu ? Comme exemple : « Votre obéissance est connue de tous ; je m’en réjouis donc à cause de vous, et je souhaite que vous soyez sages à l’égard du bien, et purs à l’égard du mal. Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous ! Amen » (Romains 16:19-20). Également, dans 1 Thessaloniciens 5:23, nous pouvons lire : « que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout ce qui est en vous, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! » Quelle belle bénédiction !

Dans Esaïe 26:3, le prophète nous déclare : « Tu gardes au cœur ferme une paix assurée, parce qu’il se confie en toi. » Cette paix est spécifiquement évoquée par Paul, dans 2 Thessaloniciens 3:16, où l’apôtre nous déclare : « Que le Seigneur de paix vous donne lui-même la paix en tout temps et en toutes manières ! Le Seigneur soit avec vous tous ! » Peut-être que la plus grande promesse qui nous est donnée se trouve dans Hébreux 13:20-21 où nous lisons : « Or, que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le souverain Pasteur des brebis, notre Seigneur Jésus, par le sang d’une alliance éternelle, vous rende accomplis en toute bonne œuvre, afin que vous fassiez sa volonté, faisant lui-même en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus-Christ, à qui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen. » Relisez ces versets et glorifiez Dieu.

Il y a encore une autre référence à la Paix de Dieu dans Colossiens 3:15-17 : « Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés en un seul corps, règne dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants. Que la parole de Christ habite abondamment en vous, en toute sagesse. Instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres, par des psaumes, et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant dans vos cœurs au Seigneur, avec reconnaissance. Et quoi que vous fassiez, en paroles, ou en œuvres, faites tout au nom du Seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père. » La paix de Dieu venant du Dieu de la paix peut effectivement régner dans nos cœurs en tout temps, si nous la désirons vraiment. Et ainsi, tel que promis, cette paix gardera nos cœurs éternellement.

Le bon roi Ézéchias se trouvait, semble-t-il, dans une situation périlleuse. Les armées puissantes de l’Empire assyrien balayaient les contrées avoisinantes dans une orgie de destruction et de pillage sans fin. Maintenant, les armées se trouvaient aux portes de Jérusalem et exigeaient sa défaite. De beaucoup plus puissante en nombres, l’armée demandait la capitulation ou la mort. Mais Ezéchias pouvait adresser des prières à Son Dieu de paix, surtout que l’émissaire qui lui apporta la lettre s’est vanté qu’aucun des dieux des autres nations n’ont pu sauver leurs peuples de la destruction et du pillage des Assyriens.

Cependant, regardons ce qui est arrivé, dans 2 Rois 19:14-19 : « Or quand Ézéchias eut reçu la lettre de la main des messagers, et qu’il l’eut lue, il monta à la maison de l’Éternel ; et Ézéchias la déploya devant l’Éternel. Puis Ézéchias fit sa prière à l’Éternel et dit : Éternel, Dieu d’Israël, qui sièges entre les chérubins, toi seul, tu es le Dieu de tous les royaumes de la terre ; c’est toi qui as fait les cieux et la terre. Éternel, incline ton oreille et écoute ! Éternel, ouvre tes yeux et regarde ! Écoute les paroles de Sanchérib, de celui qu’il a envoyé pour insulter le Dieu vivant. Il est vrai, ô Éternel, que les rois d’Assyrie ont ravagé les nations et leurs pays, et qu’ils ont jeté leurs dieux au feu ; car ce n’étaient pas des dieux, mais l’ouvrage des mains de l’homme, du bois et de la pierre ; aussi les ont-ils détruits. Maintenant donc, ô Éternel, notre Dieu, je te prie, délivre-nous de la main de Sanchérib, et que tous les royaumes de la terre sachent que c’est toi, ô Éternel, qui es le seul Dieu ! »

L’Éternel a réagi immédiatement et, dans 2 Rois 19:32-37, nous pouvons lire : « C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel touchant le roi d’Assyrie : Il n’entrera point dans cette ville, il n’y jettera point de flèche, il ne lui présentera point le bouclier, il n’élèvera point de terrasse contre elle. Il s’en retournera par où il est venu, et il n’entrera point dans cette ville, dit l’Éternel. Et je protégerai cette ville pour la sauver, à cause de moi et à cause de David, mon serviteur. Or, cette même nuit-là, un ange de l’Éternel sortit et frappa dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes ; et, quand on se leva le matin, voici c’étaient tous des corps morts. Et Sanchérib, roi des Assyriens, leva son camp, partit, et s’en retourna ; et il resta à Ninive. Et comme il était prosterné dans la maison de Nisroc, son dieu, Adrammélec et Sharetser, ses fils, le frappèrent avec l’épée ; puis ils se sauvèrent au pays d’Ararat. Et Esarhaddon, son fils, régna à sa place. »

Tous ces dieux étaient simplement la personnification d’éléments naturels dynamisés par les esprits malins. « Car l’Éternel est grand et digne de grandes louanges ; il est redoutable par-dessus tous les dieux. Car tous les dieux des peuples sont des idoles ; mais l’Éternel a fait les cieux. La splendeur et la majesté sont devant lui ; la force et la beauté sont dans son sanctuaire, » nous assure Psaume 96:4-6. Et ce fut le cas des dieux des Assyriens, car ces dieux païens étaient fondés sur des religions évolutionnistes, qui rejetaient le concept d’une véritable création avec un véritable Dieu-Créateur.

Ezéchias connaissait le vrai Dieu qui avait fait les cieux et la terre, et il pouvait ainsi Le prier en se fiant uniquement à Sa Parole. Et Dieu n’avait qu’à envoyer un de Ses puissants anges pour répondre à la prière d’Ézéchias et éliminer cent quatre-vingt-cinq mille soldats dans une seule nuit, pendant qu’ils dormaient, mine de rien. Et Sanchérib s’en retourna à Ninive. Ce Dieu que nous adorons, Qui a fait les cieux et la terre, est toujours sur Son Trône pour entendre les prières de ceux qui invoquent Son Nom majestueux. Alors, comme le dit si bien Psaume 65:12-14 : « Tu couronnes l’année de tes biens, et les roues de ton char distillent l’abondance. Elles la répandent sur les pâturages du désert, et les coteaux sont parés de joie. Les campagnes sont revêtues de troupeaux, et les vallées sont couvertes de froment ; elles en triomphent, et elles en chantent. »

Cela nous indique que chaque chrétien devrait s’arrêter, à l’occasion, pour méditer sur ses bénédictions. S’il le fait d’une manière régulière, peu importe ses problèmes durant l’année, il devra quand même admettre que Dieu a couronné cette même année de Ses bontés. Regardons ce que déclare David, dans Psaume 103:2-4 : « Mon âme, bénis l’Éternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits ! C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités ; qui guérit toutes tes infirmités ; qui retire ta vie de la fosse ; qui te couronne de bonté et de compassion. »

Même nos épreuves nous sont données dans le contexte de la grâce de Dieu et de Son amour. Car tout dans nos vies concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. Christ Lui-même a porté une couronne d’épines afin que nous soyons couronnés de Sa grâce et de Sa miséricorde. Considérez ce que David a écrit, dans Psaume 5:12-13 : « Mais que tous ceux qui se retirent vers Toi se réjouissent ! qu’ils chantent de joie à jamais ! Sois leur protecteur, et que ceux qui aiment ton nom, triomphent en toi ! Car toi, Éternel, tu bénis le juste ; tu l’environnes de ta bienveillance comme d’un bouclier. »

Le mot environner en hébreu est le même que pour le mot couronner dans le sens d’encercler. Voici d’autres bijoux sur la couronne du chrétien, donnés par Dieu. Dans Proverbes 4:7-10, nous pouvons lire : « Le commencement de la sagesse, c’est d’acquérir la sagesse ; acquiers la prudence au prix de tout ton avoir. Estime-la, et elle t’élèvera ; elle fera ta gloire quand tu l’auras embrassée. Elle posera sur ta tête une couronne de grâces, et te donnera un diadème de gloire. Écoute, mon fils, et reçois mes paroles ; et les années de ta vie te seront multipliées. »

Ensuite, il y a le merveilleux témoignage de David, dans Psaume 8:4-10 : « Quand je regarde tes cieux, l’ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as formées, je dis : Qu’est-ce que l’homme, que tu te souviennes de lui ? le fils de l’homme, que tu prennes garde à lui ? Et tu l’as fait un peu inférieur aux anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur. Tu lui as donné l’empire sur les ouvrages de tes mains ; tu as mis toutes choses sous ses pieds ; les brebis et les bœufs, tous ensemble, et même les bêtes des champs ; les oiseaux des cieux et les poissons de la mer, tout ce qui parcourt les sentiers des mers. Éternel, notre Seigneur, que ton nom est magnifique sur toute la terre ! »

Et finalement, la couronne du croyant n’est nulle autre que le Seigneur Lui-même. Car : « En ce jour-là, l’Éternel des armées sera une couronne éclatante et un diadème de gloire pour le reste de son peuple ; un esprit de jugement pour celui qui est assis sur le siège de la justice, et une force pour ceux qui repoussent l’ennemi aux portes », nous déclare Esaïe 28:5-6. La plupart des chrétiens ont une abondance de bénédictions matérielles pour lesquelles ils doivent remercier le Seigneur, mais ils ne le font pas.

Oui : « mon âme, bénis l’Éternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits ! C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités ; qui guérit toutes tes infirmités ; qui retire ta vie de la fosse ; qui te couronne de bonté et de compassion ; qui rassasie ta bouche de biens, tellement que ta jeunesse est renouvelée comme celle de l’aigle. L’Éternel fait justice et droit à tous ceux qui sont opprimés. Il a fait connaître ses voies à Moïse, et ses exploits aux enfants d’Israël. L’Éternel est compatissant et miséricordieux ; lent à la colère et abondant en grâce. Il ne conteste pas à perpétuité, et ne garde pas sa colère à toujours », nous déclare David, dans Psaume 103:2-9.

Dans la soirée, avant que les soldats aient mis la main sur Jésus, Il rassembla Ses disciples et : « Ils allèrent ensuite dans un lieu appelé Gethsémané. Et Jésus dit à ses disciples : Asseyez-vous ici jusqu’à ce que j’aie prié. Et il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean ; et il commença à être saisi de frayeur et fort agité. Et il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez. Et s’en allant un peu plus avant, il se prosterna contre terre, priant que, s’il était possible, cette heure s’éloignât de lui. Et il disait : Abba ! Père ! toutes choses te sont possibles ; détourne cette coupe de moi ; toutefois non pas comme je veux, mais comme tu veux » (Marc 14:32-36).

Ensuite : « il revint et les trouva endormis ; et il dit à Pierre : Simon, tu dors ! n’as-tu pu veiller une heure ? Veillez et priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. Et il s’en alla encore, et pria, disant les mêmes paroles. Et étant revenu, il les trouva encore endormis, car leurs yeux étaient appesantis ; et ils ne savaient que lui répondre. Et il revint pour la troisième fois, et leur dit : Dormez maintenant et vous reposez ! C’est assez ! l’heure est venue ; voici, le Fils de l’homme est livré aux mains des méchants. Levez-vous, allons, voici, celui qui me trahit s’approche » (Marc 14:37-42).

« Et aussitôt, comme il parlait encore, Judas, l’un des douze, vint, et avec lui une grande troupe de gens armés d’épées et de bâtons, de la part des principaux sacrificateurs, des scribes et des anciens. Et celui qui le trahissait avait donné ce signal : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le, et l’emmenez sûrement. Aussitôt donc qu’il fut arrivé, il s’approcha de lui et lui dit : Maître, maître ; et il le baisa. Alors ils jetèrent les mains sur Jésus, et le saisirent » (Marc 14:43-46). Je n’aurais pas voulu être dans les souliers de Judas à ce moment là, alors qu’il dit à Jésus : « Maître, maître, » et il le baisa. Quelle hypocrisie !

Pierre fut : « un de ceux qui étaient présents (et il) tira son épée et frappa un serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille. Alors Jésus prit la parole et leur dit : Vous êtes sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons pour me prendre. J’étais tous les jours au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez point saisi ; mais c’est afin que les Écritures fussent accomplies. Alors tous ses disciples l’ayant abandonné s’enfuirent. Et un jeune homme le suivait, enveloppé seulement d’une étoffe légère ; et les jeunes gens le prirent. Il leur laissa son vêtement, et s’enfuit nu de leurs mains » (Marc 14:47-52).

Ce jeune homme est mentionné seulement dans l’Évangile de Marc et c’était nul autre que Jean-Marc lui-même. Ce personnage un peu obscur fut choisi par Dieu pour écrire le deuxième Évangile du Nouveau Testament, alors qu’il suivait les enseignements de Jésus sans devenir un de Ses douze disciples triés parmi ceux que Jésus avait choisis. Par contre, Dieu l’avait mis à part pour nous donner le premier compte-rendu important de la vie de Jésus. Son rapport de la crucifixion de Christ est pour nous un récit du plus grand événement de toute l’histoire.

La famille de Marc était apparemment très prospère, car elle possédait une grande maison à Jérusalem. Dans Actes 12:11-12, nous lisons : « Et Pierre, étant revenu à lui, dit : Maintenant je sais certainement que le Seigneur a envoyé son ange, et qu’il m’a délivré de la main d’Hérode, et de tout ce que le peuple juif attendait. Et s’étant reconnu, il alla à la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc, où plusieurs personnes étaient assemblées et priaient » après la résurrection de Jésus.

Elle avait une chambre haute où les cent vingt convertis se réunirent après la résurrection et où : « Tous ceux-là persévéraient d’un commun accord dans la prière et dans l’oraison, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec ses frères. En ces jours-là, Pierre se levant au milieu des disciples, assemblés au nombre d’environ cent vingt personnes, leur dit : Hommes frères, il fallait que la prophétie que le Saint-Esprit a prononcée par la bouche de David, touchant Judas, qui a été le conducteur de ceux qui ont pris Jésus, fût accomplie » (Actes 1:14-16).

Ce fut possiblement l’endroit où Jésus a mangé Sa dernière Pâque avec Ses disciples avant de mourir. Dans Marc 14:12-17, nous lisons : « Le premier jour des pains sans levain, où l’on immolait la pâque, ses disciples lui dirent : Où veux-tu que nous allions te préparer ce qu’il faut pour manger la pâque ? Alors il envoya deux de ses disciples et leur dit : Allez à la ville, et vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau ; suivez-le. Et en quelque lieu qu’il entre, dites au maître de la maison : Le maître dit : Où est le lieu où je mangerai la pâque avec mes disciples ? Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée et toute prête ; préparez-nous là la pâque. Ses disciples donc partirent, et vinrent à la ville, et trouvèrent les choses comme il leur avait dit ; et ils préparèrent la pâque. Quand le soir fut venu, il vint avec les douze. »

Notez que, le soir étant venu, Jésus vint avec les douze. Ainsi, Marc, alors qu’il était un jeune homme, il était habité par un grand intérêt à tout observer ce qui se passait dans cette grande chambre haute, avant et après la crucifixion et la résurrection. Il avait sûrement entendu la conversation au sujet de Judas, et il a suivi Jésus et Ses disciples lorsqu’ils sont partis vers Gethsémané, lorsque Judas se préparait à saisir Jésus avec les soldats. Marc, déjà au lit, saisit une étoffe légère et s’empressa d’aller avertir Jésus. Mais les soldats ont trouvé Jésus en premier et Marc a également vu les disciples s’enfuir et, finalement, il a dû fuir lui-même en y laissant son vêtement.

De toute façon, sa proximité avec ces grands évènements a laissé une impression si profonde sur Marc que, plus tard, il fut conduit par l’Esprit à en écrire chaque détail. Il a probablement travaillé avec l’apôtre Pierre, comme on peut le voir dans 1 Pierre 5:12-13 : « Je vous ai écrit en peu de mots par Silvain, qui est, comme je l’estime, un frère fidèle, vous exhortant et vous assurant que la vraie grâce de Dieu est celle dans laquelle vous demeurez fermes. La communauté des élus qui est à Babylone, et Marc mon fils, vous saluent. » Et l’Évangile de Marc en fut le résultat, et la grande bénédiction pour nous.

Le message que nous recevons continuellement, c’est qu’il est important pour le chrétien de toujours lire la Bible et de ne pas se fier à l’homme qui peut parfois prêcher sa propre vision faussée de la Parole de Dieu. Écoutez ce qui est prêché, mais vérifiez dans votre Bible pour voir si c’est véridique. Regardons le conseil que Paul donne à son jeune évangéliste, dans 1 Timothée 4:13-16 : « Applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’instruction, jusqu’à ce que je vienne. Ne néglige point le don qui est en toi, qui t’a été donné par prophétie, par l’imposition des mains du conseil des anciens. Médite ces choses, sois-en toujours occupé, afin que tes progrès soient évidents en toutes choses. Prends garde à toi-même et à la doctrine : persévère dans ces choses ; car en les faisant, tu te sauveras toi-même, et ceux qui t’écoutent. »

En cette époque de courts montages vidéos, les chrétiens sont en grave danger d’oublier l’importance de lire. La « lecture », en grec, vient de anagnosis, un mot composé qui veut essentiellement dire « connaissance renouvelée ». Un sermon ou une lecture à voix haute est une connaissance que l’on entend ; la vidéo, d’une connaissance que l’on voit ; mais la lecture personnelle est une connaissance qui peut être lue, répétée, révisée encore et encore, jusqu’à ce qu’elle soit apprise et assimilée en toute sérénité. En effet, il est nécessaire que le chrétien prenne des notes, même s’il entend un sermon, s’il veut en retenir quelque connaissance.

L’importance de lire nous est indiquée par le verbe utilisé dans Actes 2:41-43, où nous voyons que : « Ceux donc qui reçurent de bon cœur sa parole, furent baptisés ; et ce jour-là environ trois mille âmes furent ajoutées aux disciples. Or, ils persévéraient dans la doctrine des apôtres, dans la communion, dans la fraction du pain et dans les prières. Et tout le monde avait de la crainte, et il se faisait beaucoup de miracles et de prodiges par les apôtres. » Ils persévéraient dans la doctrine des apôtres ! Comment s’y prenaient-ils ? Ils lisaient sans cesse les épîtres qu’ils recevaient des apôtres, car ceux-ci ne pouvaient pas toujours être présents en face d’eux. C’est cette persévérance dans la lecture de la Parole qui nous apporte la véritable paix de Dieu. Lorsque vous lisez un passage en y étant bien concentré, remarquez la joie paisible qui envahit votre cœur. Aucune autre lecture ne peut apporter ce réconfort divin.

Alors, lire et étudier les Écritures sont notamment utiles dans le ministère chrétien, mais même cela n’est pas assez. La Bible nous commande de répondre aux questions de ceux qui nous demandent la raison de notre espérance. Comme le disait si bien Pierre : « Mais sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous ; ayant une bonne conscience, afin que ceux qui blâment votre bonne conduite en Christ, soient confondus dans ce qu’ils disent contre vous, comme si vous étiez des malfaiteurs » (1 Pierre 3:15-16).

Pour faire cela, ça prend de la persévérance dans l’étude de la Bible. Il serait bien de s’instruire également par la lecture des ouvrages qu’écrivent ceux qui sont vraiment convertis. Un chrétien efficace est également un chrétien informé, armé par les instructions d’un conseiller préparé et capable dans sa pratique professionnelle, ainsi que dans son service spirituel en tant que chrétien pratiquant. Il est donc très important de nous rappeler que Paul, juste avant d’être martyrisé, pendant qu’il était en prison à Rome, sollicitait encore ses livres. À Timothée, Paul demandait : « Quand tu viendras, apporte le manteau que j’ai laissé à Troas chez Carpus, et les livres, principalement les parchemins » (2 Timothée 4:13). Le chrétien consciencieux ne devrait jamais cesser d’étudier et de grandir en grâce et en connaissance. « Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:18).

« Maintenant donc, ainsi a dit l’Éternel des armées : Considérez attentivement vos voies. Vous avez semé beaucoup, mais peu recueilli ; vous mangez, mais vous n’êtes pas rassasiés ; vous buvez, mais vous n’êtes pas désaltérés ; vous êtes vêtus, mais vous n’êtes pas réchauffés ; et celui qui gagne met son salaire dans un sac percé » (Aggée 1:5-6). Cette description mordante peut s’appliquer également aux faux prophètes actuels qui sèment leur parole et non la Parole divine. Lorsqu’un tel prophète ne semble jamais satisfait de recevoir assez d’argent de sa prédication, puisqu’il semble avoir été mis dans un sac plein de trous, il serait temps qu’il considère soigneusement de se repentir devant le Seigneur.

Après tout, Dieu n’est-Il pas propriétaire de tout ce qu’Il a créé ? Ici, Dieu S’adresse à la maison de Juda qui s’occupait de son bien-être et négligeait le travail envers Dieu. « La seconde année du roi Darius, le premier jour du sixième mois, la parole de l’Éternel fut adressée, par Aggée, le prophète, à Zorobabel, fils de Salathiel, gouverneur de Juda, et à Joshua, fils de Jotsadak, grand sacrificateur, en ces termes : Ainsi a parlé l’Éternel des armées, en disant : Ce peuple dit : Le temps n’est pas venu, le temps de rebâtir la maison de l’Éternel. Et la parole de l’Éternel fut adressée, par Aggée, le prophète, en ces mots : Est-il temps pour vous d’habiter dans des maisons lambrissées, pendant que cette maison-là est en ruine ? » (Aggée 1:1-4).

Ici demeure un principe éternel. Aux Juifs de Son temps Jésus leur dit : « Ne soyez donc point en souci, disant : Que mangerons-nous ? que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ? Car ce sont les païens qui recherchent toutes ces choses ; et votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses-là. Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne soyez donc point en souci pour le lendemain ; car le lendemain aura souci de ce qui le regarde. A chaque jour suffit sa peine » (Matthieu 6:31-34). Si ces nécessités ne sont pas fournies par Dieu, nous devrions considérer nos voies. Est-ce que le Royaume de Dieu et Sa justice sont vraiment notre premier souci ?

Nous citons souvent cette promesse merveilleuse écrite dans Philippiens 4:18-19 : « Or, j’ai tout reçu, et je suis dans l’abondance ; j’ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce que vous m’avez envoyé, comme un parfum d’agréable odeur, un sacrifice accepté, et agréable à Dieu. Et mon Dieu pourvoira aussi à tous vos besoins, selon ses richesses, avec gloire, en Jésus-Christ. » Mais il faut se rappeler que cette promesse fut donnée à un groupe de chrétiens éprouvés.

Dans 2 Corinthiens 8:2-5, nous apprenons que : « C’est qu’ayant été éprouvés par plusieurs afflictions, ils ont été remplis de joie, et dans leur profonde pauvreté, ils ont répandu avec abondance les richesses de leur libéralité. Car, je l’atteste, ils ont donné de leur propre mouvement, selon leur pouvoir, et même au-delà de leur pouvoir ; nous priant très instamment de recevoir cette aumône et leur contribution pour l’assistance des saints. Et ils n’ont pas seulement fait comme nous l’avions espéré, mais ils se sont donnés premièrement eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu. »

Alors, soyons comme David qui, dans Psaume 138:2-3, nous déclare : « Je me prosternerai dans le palais de ta sainteté, et je célébrerai ton nom, à cause de ta bonté et de ta vérité ; car tu as magnifiquement accompli ta parole, au-delà de toute ta renommée. Le jour que je t’ai invoqué, tu m’as exaucé ; tu m’as délivré, tu as fortifié mon âme. » De par Sa propre admission, la Parole de Dieu n’est pas plus grande que Dieu, mais elle est magnifique de manière inestimable. Le Nom de Dieu représente tout ce qu’Il est, tout ce qu’Il fait et mérite notre louange en tant que Sa création. Mais nous ne pouvons savoir Son Nom, ce qu’Il est et ce qu’Il fait qu’au travers de Sa Parole. La pleine manifestation de Son caractère de vérité et de Ses actes d’amour, et de Sa miséricorde, ne peuvent être discernés que par Sa Parole, laquelle devient ainsi égale à Dieu (Philippiens 2:6).

Jean 1:12-14 nous assure : « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. » Nous croyons en Son Nom et, par le fait même, nous l’avons reçu en ayant confiance en Sa Parole de vérité et en Sa miséricorde par laquelle nous avons été sauvés. La Parole de Dieu est lumière (Psaume 119:105), et Jésus Lui-même a affirmé à Son Père : « Sanctifie-les par ta vérité ; Ta Parole est la vérité » (Jean 17:17).

« Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des mœlles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur ; et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant Lui, mais toutes choses sont nues et entièrement découvertes aux yeux de celui auquel nous devons rendre compte » (Hébreux 4:12-13). Dans Psaume 19:8-10, nous découvrons que : « La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; le témoignage de l’Éternel est sûr, il donne de la sagesse aux simples. Les ordonnances de l’Éternel sont droites, elles réjouissent le cœur ; le commandement de l’Éternel est pur, il éclaire les yeux. La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste à perpétuité ; les jugements de l’Éternel ne sont que vérité, ils sont tous également justes. »

Paul nous confirme que : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16-17). Que Dieu nous aide, avec une pleine sincérité de cœur, à l’adorer et à utiliser Sa paix, qu’Il est seul à pouvoir nous donner, et à obéir à Ses promesses et à Ses commandements.




D.539 – Qu’en pensez-vous ?

Par Joseph Sakala

Poser des questions est une façon admirable d’ouvrir les portes à l’enseignement, car poser des questions est un outil utilisé depuis longtemps par les éducateurs pour enseigner simultanément, ainsi que pour obtenir les idées des élèves, les stimulant ainsi à penser. Saviez-vous que Jésus utilisait cette méthode pour enseigner des sujets importants ? Les questions excitent notre esprit parce qu’elles nous forcent à examiner un sujet pour déterminer l’intégralité et l’authenticité de nos pensées afin d’amener une réponse appropriée. Les questions interrogent nos croyances, ainsi que les fondations sur lesquelles elles sont fondées.

Dans Son enseignement, Christ a souvent posé la question, « qu’en pensez-vous », précédée ou suivie d’une déclaration servant à clarifier Sa question. Il posait des questions à Ses disciples, ainsi qu’aux Pharisiens, aux Saducéens et aux grands sacrificateurs. Dans Matthieu 22:41-46, nous lisons : « Et les pharisiens étant assemblés, Jésus les interrogea, et leur dit : Que vous semble-t-il du Christ ? De qui est-il fils ? Ils lui répondirent : De David. Et il leur dit : Comment donc David l’appelle-t-il par l’Esprit son Seigneur, en disant : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis le marchepied de tes pieds ? Si donc David l’appelle son Seigneur, comment est-il son fils ? Et personne ne put lui répondre un mot ; et depuis ce jour-là personne n’osa plus l’interroger. ».

D’un côté, le pharisien, docteur de la loi, avait raison de Lui répondre ainsi, car Jésus était bel et bien descendant de David par la généalogie de Sa mère, comme on peut le voir dans Luc 3:23-31 : « Et Jésus était âgé d’environ trente ans quand il commença, et il était, comme on le croyait, fils de Joseph, d’Héli, de Matthat, de Lévi, de Melchi, de Janna, de Joseph, de Matthathie, d’Amos, de Nahum, d’Héli, de Naggé, de Maath, de Matthathie, de Semeï, de Joseph, de Juda, de Johanna, de Rhésa, de Zorobabel, de Salathiel, de Néri, de Melchi, d’Addi, de Cosam, d’Elmodam, de Her, de José, d’Éliézer, de Jorim, de Matthat, de Lévi, de Siméon, de Juda, de Joseph, de Jonan, d’Éliakim, de Méléa, de Maïnan, de Matthatha, de Nathan, [et] de David ».

Jésus était non seulement le fils de David (généalogiquement), mais également divin d’origine, ce que les pharisiens ne voulaient pas reconnaître. Alors, Jésus leur posa cette question qui venait ébranler leurs convictions et leur conception des choses, à un point tel qu’ils n’osèrent plus le questionner par la suite de peur de se faire à nouveau poser une colle. Dans Matthieu 21:23-27 : « Quand Jésus fut venu dans le temple, les principaux sacrificateurs et les sénateurs du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, et lui dirent : Par quelle autorité fais-tu ces choses ? Et qui est-ce qui t’a donné cette autorité ? Jésus, répondant, leur dit : Je vous ferai, moi aussi, une question, et si vous m’y répondez, je vous dirai aussi par quelle autorité je fais ces choses. Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? Or, ils raisonnaient ainsi en eux-mêmes : Si nous disons, du ciel, il nous dira : Pourquoi donc n’y avez-vous pas cru ? Et si nous disons, des hommes, nous avons à craindre le peuple ; car tous regardent Jean comme un prophète. Ainsi ils répondirent à Jésus : Nous n’en savons rien. Et moi, leur dit-il, je ne vous dirai pas non plus par quelle autorité je fais ces choses. » Les pharisiens se firent encore prendre ! Jésus avait toujours réponse à tout.

Ensuite, Jésus leur posa la question suivante, dans Matthieu 21:28-31 : « Mais que vous semble-t-il de ceci ? Un homme avait deux fils, et, s’adressant au premier, il lui dit : Mon fils, va, et travaille aujourd’hui dans ma vigne. Mais il répondit : Je ne veux point ; cependant, s’étant repenti ensuite, il y alla. Puis il vint au second, et lui dit la même chose. Celui-ci répondit : J’y vais, seigneur ; mais il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? Ils lui dirent : Le premier. Jésus leur dit : Je vous dis en vérité que les péagers et les femmes de mauvaise vie vous devancent dans le royaume de Dieu. » Jésus a donc appliqué cette parabole aux principaux sacrificateurs qui, en refusant les enseignements de Jean le Baptiste, étaient comme ceux qui n’obéissaient également pas à Dieu.

Dans Luc 13:1-5 : « En ce temps-là, quelques personnes qui se trouvaient là, racontèrent à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens, dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices. Et Jésus, répondant, leur dit : Pensez-vous que ces Galiléens fussent plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont souffert ces choses ? Non, vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous de même. Ou pensez-vous que ces dix-huit sur qui la tour de Siloé est tombée, et qu’elle a tués, fussent plus coupables que tous les habitants de Jérusalem ? Non, vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous de même. »

Jésus ne manque pas une seule chance de leur donner des leçons. Dans Luc 13:6-9 : « Il dit aussi cette similitude : Un homme avait un figuier planté dans sa vigne, et il y vint chercher du fruit, et n’en trouva point. Et il dit au vigneron : Voici, il y a déjà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n’en trouve point : coupe-le, pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? Le vigneron lui répondit : Seigneur, laisse-le encore cette année, jusqu’à ce que je l’aie déchaussé, et que j’y aie mis du fumier. Peut-être portera-t-il du fruit, sinon, tu le couperas ci-après. » Jésus ne cesse de donner des preuves de Sa patience et de Sa miséricorde, car Il était encore prêt à attendre une autre année afin que les pécheurs se repentent.

Remarquez ce que le vigneron a proposé au Seigneur de la vigne. Enlever le plant de sa vieille terre et le remettre dans une terre nouvelle est une source de stress pour la plante en question. Mais ses racines trouveront ensuite de bons nutriments. Puis, le vigneron propose de mettre du fumier. Cela engraissera considérablement le plant. De même, Dieu doit parfois nous déraciner pour nous faire installer ailleurs afin que nous nous développions. Prenez l’exemple d’Abram qui dû quitter sa terre natale. Ensuite, Dieu nous fait passer à travers des épreuves que nous trouvons aussi puantes que du fumier. Mais elles nous font grandir parce que nous y apprenons beaucoup de leçons. Par la suite, nous portons de meilleurs fruits pour notre Seigneur.

« Comme Jésus enseignait dans une synagogue un jour de sabbat, il se trouva là une femme possédée d’un esprit qui la rendait malade depuis dix-huit ans, et qui était courbée, en sorte qu’elle ne pouvait point du tout se redresser. Jésus, la voyant, l’appela et lui dit : Femme, tu es délivrée de ta maladie. Et il lui imposa les mains ; et à l’instant elle fut redressée, et elle donna gloire à Dieu. Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus avait fait une guérison un jour de sabbat, prit la parole et dit au peuple : Il y a six jours pour travailler ; venez donc ces jours-là pour être guéris, et non pas le jour du sabbat. Mais le Seigneur lui répondit : Hypocrite, chacun de vous ne détache-t-il pas son bœuf ou son âne de la crèche, le jour du sabbat, et ne le mène-t-il pas à l’abreuvoir ? Et ne fallait-il point, en un jour de sabbat, détacher de cette chaîne cette fille d’Abraham, que Satan tenait liée depuis dix-huit ans ? Comme il parlait ainsi, tous ses adversaires étaient confus, et tout le peuple se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu’il faisait. » (Luc 13:10-17).

Ayant piqué leur curiosité, Jésus en a profité pour leur expliquer comment était le Royaume de Dieu que Jésus leur prêchait. Dans Luc 13:18-21 : « Alors il dit : A quoi est semblable le Royaume de Dieu, et à quoi le comparerai-je ? Il est semblable à une graine de moutarde, qu’un homme prend et met dans son jardin ; et elle croît et devient un grand arbre, de sorte que les oiseaux du ciel habitent dans ses branches. Il dit encore : A quoi comparerai-je le Royaume de Dieu ? Il est semblable au levain qu’une femme prend, et qu’elle met dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que la pâte soit toute levée. » Donc, nous voyons que le Royaume commence comme une graine de moutarde, mais il grandit et devient un grand arbre, afin de loger les oiseaux du ciel dans ses branches.

Le Royaume de Dieu a commencé par une minuscule poignée d’hommes et de femmes dans l’Ancien Testament. Après l’ascension de Jésus-Christ, lors de la Pentecôte, la graine s’est mise à éclore et à pousser en surgeon. Par la suite, elle s’est mise à croître de plus en plus et atteindra sa pleine croissance lors des trois ans et demi de tribulations alors qu’une grande évangélisation aura lieu et que des millions de personnes se convertiront.

Jésus utilise l’exemple du levain dans la pâte, qui fait lever toute la pâte, parce que le Royaume sera ouvert à tout le monde, mais ceux qui le rejetteront constamment s’apercevront que la patience de Dieu va cesser un jour, et Dieu sera obligé de refuser l’accès aux rebelles. Dans Luc 13:23-28, nous voyons que : « quelqu’un lui dit : Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? Et il leur dit : Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite ; car je vous dis que plusieurs chercheront à y entrer, et qu’ils ne le pourront. Quand le père de famille sera entré, et qu’il aura fermé la porte, et que, vous étant dehors, vous vous mettrez à heurter et à dire : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ; il vous répondra : Je ne sais d’où vous êtes. Alors vous direz : Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné dans nos places publiques. Et il répondra : Je vous dis que je ne sais d’où vous êtes ; retirez-vous de moi, vous tous qui faites métier de l’iniquité. Là seront les pleurs et les grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac, et Jacob et tous les prophètes dans le Royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. »

Alors, qu’en dites-vous ? Vous êtes-vous repentis ? Saviez-vous ce qu’est la repentance ? Savez-vous comment vous repentir ? Savez-vous de quoi vous devez vous repentir ? Nous n’entendons pas beaucoup parler de repentance ces jours-ci. Certainement pas dans le monde, et malheureusement pas dans beaucoup d’églises. Pourtant, Christ et Ses apôtres prêchaient la repentance. Et comme nous venons de le constater, Jésus a déclaré qu’il était nécessaire de se repentir pour éviter d’être jetés en dehors du Royaume. Alors, qu’en pensez-vous ? La question est importante, un sujet de vie et de mort. Avant de se repentir, il faut d’abord comprendre, puis avouer que nous sommes pécheurs. Ensuite, il faut accepter, en toute humilité, l’appel que le Père nous offre afin d’être sauvés si nous suivons Jésus-Christ jusqu’à notre mort.

Un orgueilleux ne peut pas se repentir, car Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles. Ensuite, il faut laisser l’Esprit de Dieu mouler notre caractère afin de suivre Jésus et marcher comme Il a marché. La véritable repentance, c’est lorsque nous sommes ravis de faire la volonté de Dieu. Dans Psaumes 40:9, David a déclaré : « Mon Dieu, j’ai pris plaisir à faire ta volonté, et ta loi est au-dedans de mes entrailles. » Ce témoignage remarquable de David est également une prophétie messianique, accomplie entièrement en Christ. Ce n’est qu’en tant que Messie qu’Il a pu déclarer : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre » (Jean 4:34). Et, dans Jean 6:38 : « Car je suis descendu du ciel, pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » Ainsi que dans Jean 10:25, où : « Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne le croyez pas ; les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. »

Dans Hébreux 10:5-7, nous lisons : « C’est pourquoi, Christ entrant dans le monde, dit : Tu n’as point voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as point pris plaisir aux holocaustes, ni aux sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens, ô Dieu ! pour faire ta volonté, comme cela est écrit de moi dans le rouleau du livre. » Ces paroles sont citées directement de Psaumes 40:7-8 où nous voyons : « Tu ne prends plaisir ni au sacrifice, ni à l’offrande ; tu m’as percé les oreilles ; tu ne demandes point d’holocauste, ni de sacrifice pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau de ton livre. »

Son cœur fut asservi parfaitement à la volonté de Dieu, parce que la Loi de Dieu était écrite dessus. Voilà pourquoi Paul nous dit, dans 2 Corinthiens 3:3-4 : « Car il est évident que vous êtes une lettre de Christ, due à notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair, celles du cœur. Or, c’est par Christ que nous avons une telle confiance devant Dieu. » Alors, peu importe les circonstances auxquelles un homme ou une femme peuvent être assujettis, ils peuvent facilement prier comme le Seigneur : « En disant : Père, si tu voulais éloigner cette coupe de moi ! toutefois, que ma volonté ne se fasse point, mais la tienne. » (Luc 22:42).

Par la puissance du Saint-Esprit en nous, nous devons également rechercher à ce que la volonté de Dieu fasse notre plus grand délice. Nous sommes sauvés uniquement par Sa grâce et elle ne doit pas nous être un allègement des contraintes de la loi de Dieu. Comme dans le cas de Christ Lui-même, Il place Sa loi dans nos cœurs afin que nous puissions L’aimer. Dans Hébreux 10:16-18, Jésus déclare : « Voici l’alliance que je traiterai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leurs entendements ; il ajoute : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. Or, où la rémission des péchés est faite, il n’y a plus d’oblation pour le péché. »

Alors, quand nous apprendrons à ne pas résister à Sa volonté, mais plutôt d’aimer Sa volonté et nous réjouir dans Sa loi, nous dirons également : « Oh ! combien j’aime ta loi ! C’est ce dont je m’entretiens tout le jour. Tu me rends plus sage que mes ennemis par tes commandements ; car ils sont toujours avec moi » (Psaumes 119:97-98). « J’ai pris tes témoignages pour héritage perpétuel ; car ils sont la joie de mon cœur. J’ai incliné mon cœur à pratiquer tes statuts, constamment et jusqu’à la fin. Je hais les pensées vaines ; mais j’aime ta loi … Que ta main me soit en aide ! Car j’ai fait choix de tes ordonnances. Éternel, je soupire après ton salut, et ta loi est tout mon plaisir. Que mon âme vive, afin qu’elle te loue, et que tes ordonnances me soient en aide ! » (Psaumes 119:111-113, 173-175).

Paul était d’accord avec David, car, dans Éphésiens 6:17-20, il exhorte les Éphésiens : « Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu ; priant en tout temps par l’Esprit par toutes sortes de prières et de supplications ; et veillant à cela en toute persévérance, et priant pour tous les Saints, et pour moi aussi, afin qu’il me soit donné de parler librement, avec hardiesse, pour faire connaître le mystère de l’Évangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, en sorte que j’en parle avec hardiesse, comme je dois en parler. » Il est évident que l’exhortation de Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:17-18, : « Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses ; car telle est la volonté de Dieu en Jésus-Christ à votre égard », est métaphorique. Après tout, il faut dormir et travailler aussi, mais la prière doit être prise au sérieux. Prier sans cesse veut simplement dire de ne jamais cesser de prier régulièrement à tous les jours. Autrement dit, ne négligez pas la prière régulière en vous laissant distraire par les affaires du monde.

Jésus a parlé ainsi de l’importance d’une prière intense et privée. « Mais toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. Or, quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme les païens ; car ils croient qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup », nous déclare notre Seigneur, dans Matthieu 6:6-7. Et Jésus Lui-même nous a établi un exemple. « Le matin, comme il faisait encore fort obscur, s’étant levé, il sortit et s’en alla dans un lieu écarté ; et il y priait » (Marc 1:35).

Il y a aussi un rôle important à prier en groupe. « Confessez vos fautes les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris ; car la prière fervente du juste a une grande efficace », nous déclare le demi-frère de Jésus, dans Jacques 5:16. « Je vous dis encore, que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre à demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. Car où il y a deux ou trois personnes assemblées en mon nom, je suis là au milieu d’elles », a confirmé Jésus, dans Matthieu 18:19-20.

Regardez maintenant ce que Paul écrit aux Colossiens : « Persévérez dans la prière, y veillant avec actions de grâces ; priez en même temps pour nous, afin que Dieu nous ouvre la porte de la parole, pour annoncer le mystère de Christ, à cause de qui je suis dans les chaînes ; et que je le fasse connaître comme il faut que j’en parle. Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, en rachetant le temps. Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, et assaisonnée de sel, de manière que vous sachiez répondre à chacun comme il faut » (Colossiens 4:2-6). La prière doit cependant être accompagnée de discipline et de patience.

« Mais que la patience ait une efficacité parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant en rien. Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement, sans reproche, et elle lui sera donnée », dit Jacques 1:4-5. La patience ou l’endurance font partie du développement du chrétien et produisent l’expérience qui fournit la foi et l’assurance à ceux qui se dirigent vers une nouvelle naissance. « Et non seulement en cela, mais nous nous glorifions même dans les afflictions, sachant que l’affliction produit la patience, et la patience la vertu éprouvée, et la vertu éprouvée l’espérance. Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs, par l’Esprit-Saint qui nous a été donné », nous assure Paul, dans Romains 5:3-5.

La patience, c’est la discipline qui produit l’œuvre qui est nécessaire en nous  pour notre croissance personnelle. Même si une telle discipline n’est pas plaisante : « vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée, comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds point courage, lorsqu’il te reprend ; car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de ses verges tout fils qu’il reconnaît. Si vous souffrez le châtiment, Dieu se présente à vous comme à des fils ; car quel est le fils que son père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des bâtards, non des fils légitimes. D’ailleurs nos pères selon la chair nous ont châtiés, et nous les avons respectés : ne serons-nous pas beaucoup plus soumis au Père des esprits, pour avoir la vie ? Car nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre avantage, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment ne paraît pas sur le moment un sujet de joie, mais de tristesse ; mais ensuite il produit un fruit paisible de justice pour ceux qui ont été ainsi exercés » (Hébreux 12:5-11).

Le texte ci-haut contient plusieurs aspects qui nous promettent la victoire au travers du processus d’apprentissage de la patience. La sagesse vous est donnée librement, au moment même où vous la demandez en priant pendant : « que la patience ait une efficacité parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant en rien » (Jacques 1:4). Lors même que ceux qui aiment Dieu endurent les tests du châtiment qui viendra sûrement, l’endurance pratiquée produit en nous une « couronne de vie ». Car Jacques nous dit : « Heureux est l’homme qui endure la tentation ; car après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment » (Jacques 1:12). Psaumes 37:3 nous déclare : « Confie-toi en l’Éternel, et fais le bien ; habite la terre, et fais de la vérité ta pâture. »

« Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie point sur ta prudence. Considère-le dans toutes tes voies, et il dirigera tes sentiers. Ne sois point sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel, et détourne-toi du mal. Ce sera la santé pour tes muscles et un rafraîchissement pour tes os. Honore l’Éternel de ton bien, et des prémices de tout ton revenu ; et tes greniers seront remplis d’abondance, et tes cuves regorgeront de moût. Mon fils, ne rejette point la correction de l’Éternel, et ne perds pas courage de ce qu’il te reprend ; car l’Éternel châtie celui qu’il aime, comme un père l’enfant qu’il chérit » (Proverbes 3:5-12).

Jésus nous a bien dit, dans Jean 15:1-5 : « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Il retranche tout sarment en moi qui ne porte point de fruit ; et il émonde tout sarment qui porte du fruit, afin qu’il porte encore plus de fruit. Vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s’il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire. »

Finalement, nous confirme Psaumes 37:34 : « Attends-toi à l’Éternel, et observe sa voie ; il t’élèvera pour posséder la terre ; les méchants seront retranchés à tes yeux. » Cela veut dire de veiller au grain, comme un bon serviteur obéissant. Car, dans Luc 17:10, Jésus nous dit : « Vous de même, quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, parce que nous n’avons fait que ce que nous étions obligés de faire. » Mais quelle belle récompense nous attend dans le Royaume que Jésus viendra établir ! Toutefois, le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : le Seigneur connaît ceux qui sont à Lui ; et : quiconque invoque le nom de Christ, qu’il se détourne de l’iniquité.

« Comme il [Jésus] allait à Jérusalem, il passait par le milieu de la Samarie et de la Galilée. Et entrant dans un bourg, il rencontra dix hommes lépreux, qui se tenaient éloignés ; et ils s’écrièrent : Jésus, Maître, aie pitié de nous ! Les ayant vus, il leur dit : Allez, et montrez-vous aux sacrificateurs. Et il arriva qu’en s’en allant, ils furent nettoyés. Et l’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint glorifiant Dieu à haute voix. Et il se jeta aux pieds de Jésus, le visage contre terre, lui rendant grâces. Or, il était Samaritain. Jésus, prenant la parole, dit : Tous les dix n’ont-ils pas été guéris ? Où sont donc les neuf autres ? Il ne s’est trouvé que cet étranger qui soit revenu donner gloire à Dieu. Alors il lui dit : Lève-toi, va, ta foi t’a guéri » (Luc 17:11-19).

Concernant la pureté doctrinale, Paul dit à Timothée : « Efforce-toi de te montrer éprouvé devant Dieu, comme un ouvrier irréprochable, dispensant avec droiture la parole de la vérité » (2 Timothée 2:15). Timothée devait s’en tenir seulement à la vérité. « Rappelle ces choses, protestant devant le Seigneur qu’on évite les disputes de mots, qui ne servent à rien, mais pervertissent ceux qui écoutent » (2 Timothée 2:14). « Mais évite les discours profanes et vains ; car ceux qui les tiennent tombent toujours plus dans l’impiété ; et leur parole rongera comme la gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète, qui se sont détournés de la vérité, en disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent la foi de quelques-uns » (2 Timothée 2:16-18).

Timothée devait s’en tenir à la vérité tout en : « Redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité, et qu’ils sortent de l’ivresse des pièges du diable, qui les tient captifs et soumis à sa volonté », lui déclare Paul, dans 2 Timothée 2:25-26. Il y a un prérequis pour prêcher la pureté dans la doctrine, et c’est la pureté du caractère. Un dirigeant chrétien doit être préparé au travail. « Si donc quelqu’un se conserve pur de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, et préparé pour toute bonne œuvre » (2 Timothée 2:21).

Finalement, le leader chrétien doit toujours maintenir une relation pure avec ceux qui sont sous son influence ainsi que ceux qu’il doit corriger. Dans 2 Timothée 2:24-25, Paul déclare à son jeune évangéliste : « Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur aime à contester ; mais il doit être doux envers tous, propre à enseigner, patient ; redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité. » Cela est difficile à faire, mais notre fondation est certaine, et nous sommes connus pleinement par Celui qui nous dirige et nous donne la force dans le travail que nous aurons à accomplir.

Alors : « Sème ta semence dès le matin, et ne laisse pas reposer ta main le soir ; car tu ne sais pas ce qui réussira, ceci ou cela, ou si les deux seront également bons », nous dit Salomon, dans Ecclésiaste 11:6. Dans la Bible, l’occupation de semer continuellement est utilisée comme un symbole du témoignage pour le Seigneur. Le chrétien doit semer perpétuellement, jour après jour, le matin comme le soir, partout où il va. « Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras, » nous déclare Salomon, dans Ecclésiaste 11:1. Parce que semer est souvent difficile, mais nécessaire si nous voulons voir pousser le fruit, ainsi que la promesse que : « Ceux qui sèment avec larmes, moissonneront avec chants de triomphe. Celui qui porte la semence pour la répandre, marche en pleurant ; mais il reviendra en chantant de joie, quand il portera ses gerbes » (Psaumes 126:5-6).

Souvent, d’autres récolteront le fruit de notre travail, ou peut-être récoltons-nous le fruit de leur semence, mais cela est tout a fait correct, car Jésus Lui-même a déclaré, dans Jean 4:36-38 : « Celui qui moissonne reçoit un salaire et recueille du fruit pour la vie éternelle, afin que celui qui sème se réjouisse aussi avec celui qui moissonne. Car en ceci, cette parole est vraie : Autre est le semeur, et autre le moissonneur. Je vous ai envoyés moissonner où vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail. »

Paul aussi a déclaré : « J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a donné l’accroissement. C’est pourquoi ni celui qui plante, ni celui qui arrose, n’est quelque chose, mais Dieu qui donne l’accroissement. Or, celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa récompense propre selon son propre travail. Car nous sommes ouvriers avec Dieu ; vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu » (1 Corinthiens 3:6-9). Mais regardez ce qui suit, dans 1 Corinthiens 3:10-11 : « Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé le fondement, comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus ; mais que chacun prenne garde comment il bâtit dessus. Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui a été posé, lequel est Jésus-Christ », nous assure Paul.

Quelques semences fidèlement plantées ne semblent pas grandir du tout. Dans la parabole du semeur, Jésus a dit : « Un semeur sortit pour semer ; et comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin ; et les oiseaux vinrent et la mangèrent toute. Une autre partie tomba sur les endroits pierreux, où elle n’avait que peu de terre ; et elle leva aussitôt, parce qu’elle n’entrait pas profondément dans la terre ; mais le soleil étant levé, elle fut brûlée ; et parce qu’elle n’avait point de racine, elle sécha. Une autre partie tomba parmi les épines ; et les épines crûrent et l’étouffèrent. Et une autre partie tomba dans la bonne terre, et rapporta du fruit : un grain en rapporta cent, un autre soixante, et un autre trente » (Matthieu 13:4-8).

C’est notre travail de nous assurer que la semence que nous semons soit bonne, que nous la semons par la Parole, par notre comportement, en la donnant, en écoutant, par notre présence, par nos prières, par tout ce que nous disons et pensons, et ensuite, faire confiance à Dieu pour donner l’accroissement selon Sa volonté parfaite. « Heureux, vous qui semez près de toutes les eaux, qui y faites mouvoir le pied du bœuf et de l’âne ! » nous dit Esaïe 32:20. Alors, dès le matin, semons notre semence ainsi que le soir, et Dieu récompensera notre fidélité, selon Sa justice, en nous donnant Son Royaume pour y régner avec Christ pendant mille années.

 




D.424 – Fidèle collègue


Par Joseph Sakala

Dans Philippiens 4:3-5, Paul déclare : « Je te prie aussi, fidèle collègue : Sois-leur en aide ; elles ont combattu avec moi pour l’Évangile, aussi bien que Clément et mes autres compagnons de travaux, desquels les noms sont dans le livre de vie. Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le dis encore : Réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. » Paul exhorte les frères et sœurs de travailler ensemble dans la joie afin d’augmenter le pouvoir du travail qu’ils avaient à produire. Cette façon d’opérer leur venait de Jésus Lui-même qui leur avait dit : « Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes ; car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:29-30).

D’une perspective spirituelle, nous travaillons sous le joug du Seigneur Jésus lorsque nous dispensons l’Évangile à ceux qui le recherchent. Il est charitable de noter que Dieu voit un lien entre le mariage et le joug par lequel nous sommes joints ensemble sous Lui. « Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce que Dieu a joint, que l’homme ne le sépare donc pas, » déclare Jésus, dans Matthieu 19:6. Il est intéressant de noter que, lorsque Paul parle des femmes qui oeuvraient avec lui, il utilise deux concepts différents pour reconnaître leurs contributions. D’abord, Paul les identifie par le mot sunathleo, ou « engagées dans le combat » avec lui, comme dans 2 Timothée 2:5 où il déclare : « Et si quelqu’un combat dans la lice, il n’est couronné que s’il a combattu suivant les règles. »

Ensuite, Paul utilise le terme sunergos pour décrire celles qui ont accompli une œuvre distincte auprès de lui. Comme dans 2 Corinthiens 8:23, où Paul parle de Tite : « Ainsi, pour ce qui est de Tite, il est mon compagnon, et il travaille avec moi pour vous ; et pour ce qui est de nos frères, ils sont les envoyés des Églises, et la gloire de Christ. » Ces femmes dévouées avaient évidemment gagné le respect de Paul par leur engagement dans le travail pour le Royaume. Malgré que leur serment repose sur l’aspect travail, il y a sûrement un lien entre celles qui sont sous le même joug et celles qui anticipent le même but commun.

« Regardant à Jésus, le Chef et le Consommateur de la foi, qui, méprisant l’ignominie, à cause de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. C’est pourquoi, considérez celui qui a souffert de la part des pécheurs une si grande contradiction, afin que vous ne succombiez pas, en laissant défaillir vos âmes, » nous dit Hébreux 12:2-3. Et nous qui oeuvrons pour le Royaume parce que nos noms sont inscrits dans le livre de vie.

Puisqu’il est question de mariage, profitons de l’occasion pour vous rappeler d’aimer vos femmes. Cela devient facile lorsque nous réalisons tout le bien qu’elles font pour vous. Chaque mari devrait à son tour faire de belles choses pour son épouse, en lui manifestant une abondance d’amour, d’affection et de petites attentions. Une belle sortie au restaurant agrémentée d’un beau bouquet de fleurs serait sûrement appréciée. Courtisez votre femme afin de lui montrer jusqu’à quel point vous l’aimez. Prenez l’habitude de l’embrasser au moins une fois par jour en lui disant combien vous l’aimez et elle vous le rendra bien. Cherchez des occasions pour lui dire merci pour toutes les choses qu’elle fait pour vous et passez du temps de qualité avec elle. En faisant cela, vous garderez votre centre d’intérêt sur elle et vous ne prendrez jamais votre mariage pour acquis. Chaque chrétien doit travailler à son mariage à 100 %.

L’apôtre Paul a mis beaucoup d’emphase sur le mariage alors qu’il entretenait les Éphésiens sur la façon d’avoir du succès dans leurs vies spirituelles et physiques. « Maris, aimez vos femmes, comme aussi Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle ; afin de la sanctifier, en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole ; pour la faire paraître devant lui une Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible, » leur dit-Il, dans Éphésiens 5:25-27. « C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme, s’aime lui-même. Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et l’entretient, comme le Seigneur le fait à l’égard de l’Église ; parce que nous sommes les membres de son corps, étant de sa chair et de ses os. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme ; et les deux ne seront qu’une seule chair. Ce mystère est grand ; je le dis par rapport à Christ et à l’Église. Ainsi, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari » (Éphésiens 5:28-33).

Ce comportement, comme tous les comportements d’ailleurs, nous dirige vers la façon d’agir du converti. Avant notre conversion, nous agissions selon le train du monde et c’est tout à fait normal, car c’est tout ce que nous savions à ce moment-là. Mais la conversion à Christ et la réception du Saint-Esprit changent tout. Étant renouvelés en esprit, nous devons maintenant nous nourrir de la Parole de Dieu afin d’apprendre ce que Dieu a projeté d’accomplir dans nos vies pour l’éternité. Donc, spirituellement parlant, nous devenons des enfants ayant besoin de lait spirituel, tout en apprenant à nous nourrir également de viande spirituelle. Paul s’adressait aux Hébreux au sujet de Jésus, leur disant comment : « Dieu l’[avait] déclaré souverain Sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédec » (Hébreux 5:10).

Dans les versets 11 à 14, Paul les corrige en déclarant : « A ce sujet nous avons beaucoup de choses à dire, qui sont difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre. En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. Or, celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux qui, par l’habitude, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal. » Donc, le nouveau converti se doit en toute humilité d’accepter qu’il ait beaucoup à apprendre et que cette connaissance doit venir de Dieu et non des hommes.

Paul se réjouissait du fait que les Philippiens apprenaient vite quand il leur enseignait : « Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais en toute occasion exposez vos demandes devant Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâces, et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Éphésiens 4:5-7). Et Paul ajoute que ces choses : « Vous les avez aussi apprises, reçues et entendues de moi, et vous les avez vues en moi. Faites-les, et le Dieu de paix sera avec vous » (v. 9). Paul se donnait en exemple sur la façon de se comporter en chrétien.

Dès notre plus tendre jeunesse, nous avons appris en surveillant les agissements des autres. Premièrement de nos parents, ensuite de nos éducateurs, des dirigeants d’affaires, des musiciens, des célébrités politiques et artistiques, et la liste se poursuit. Nous apprenons alors par ce que nous recevons en connaissance, de ce que nous entendons et bien sûr de ce que nous voyons. Dans Jean 6:45, Jésus nous dit : « Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu. Quiconque a écouté le Père et a été instruit par Lui, vient à moi. » Nous voyons en toute simplicité une explication sur la façon que le véritable converti peut venir à Jésus.

Le processus fondamental pour apprendre la vérité doit nécessairement venir d’abord de Dieu. Et cela se fait par Sa Parole et par ceux que Dieu Se choisit pour l’enseigner à tout ceux que Dieu veut donner à Christ. Timothée, le jeune protégé de Paul, fut instruit par sa mère et sa grand-mère. « Et gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi [dit Paul], et qui a été d’abord dans ton aïeule Loïs, puis dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, est aussi en toi » (2 Timothée 1:5). « Et que dès l’enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent t’instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ » (2 Timothée 3:15). La clé demeure cependant toujours une attention active à l’enseignement.

Paul félicite les Thessaloniciens en leur disant : « C’est pourquoi aussi, nous ne cessons de rendre grâces à Dieu de ce que, recevant de nous la parole de Dieu que nous prêchons, vous avez reçu, non une parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, la parole de Dieu, qui agit avec efficacité en vous qui croyez » (1 Thessaloniciens 2:13). Dans Actes 17:10-12, nous lisons : « Et aussitôt les frères firent partir de nuit, pour Bérée, Paul et Silas, qui étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs. Ceux-ci [les Béréens] eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la Parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Plusieurs donc d’entre eux crurent, ainsi que des femmes grecques de qualité, et des hommes en assez grand nombre. »

Cependant, toute instruction, pourtant bien reçue, devient inutile si elle n’est pas appliquée dans notre manière de penser et d’agir. Paul s’est un peu moqué des philosophes athéniens et des étrangers qui demeuraient parmi eux, qui ne s’occupaient qu’à dire et à écouter quelque nouvelle. « Alors Paul, se tenant au milieu de l’aréopage, dit : Hommes athéniens, je remarque qu’en toutes choses vous êtes singulièrement religieux. Car en passant, et en regardant vos divinités, j’ai trouvé même un autel sur lequel il y a cette inscription : AU DIEU INCONNU. Celui donc que vous honorez, sans le connaître, c’est celui que je vous annonce » (Actes 17:22-23). Et Paul se met à les instruire jusqu’à leur parler de la résurrection des morts. Et quelle fut la réaction de ces érudits intellectuels ? « Quand ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent : Nous t’entendrons une autre fois sur cela. Ainsi Paul sortit du milieu d’eux » (vs 32-33). Il aurait aussi bien pu parler à un mur.

Nous sommes tous appelés à enseigner éventuellement à d’autres. Mais avant d’enseigner, nous devons nous laisser enseigner, puisque Dieu nous a choisis comme disciples pour faire Son œuvre. Aux frères philippiens, Paul a déclaré : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir » (Philippiens 2:12-13). Donc, nous devons tout apprendre selon la volonté de Dieu, afin de devenir de bons serviteurs.

Nous prenons pour acquis que chaque appelé doit avoir un contact direct avec son Créateur par la prière, l’étude biblique et la méditation. C’est vrai, et les disciples de Jésus qui Le voyaient prier souvent L’ont approché humblement pour qu’Il leur montre comment prier. Jésus commence par les instruire ainsi : « Quand tu prieras, ne fais pas comme les hypocrites ; car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, afin d’être vus des hommes. Je vous dis en vérité qu’ils reçoivent leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. Or, quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme les païens ; car ils croient qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. Ne leur ressemblez donc pas ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous lui demandiez » (Matthieu 6:5-8).

Mais même si le Père sait ce dont nous avons besoin, Il surveille notre cœur, afin de connaître notre attitude dans la façon de Lui demander les choses dans notre contact personnel avec Lui. Se tournant vers Ses disciples, Jésus leur dit : « Vous donc priez ainsi : Notre Père qui es aux cieux, Ton nom soit sanctifié ; Ton règne vienne ; Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous induis point en tentation, mais délivre-nous du Malin ; car à toi appartiennent le règne, la puissance, et la gloire à jamais. Amen ! » (Matthieu 6:9-13).

Il y a une très grande différence entre la façon de prier du monde et la manière de s’humilier devant Dieu. Évidemment, le Seigneur met beaucoup d’emphase sur la prière en privé par opposition à la prière en public où l’humain a cette tendance à se pavaner. Et Jésus nous dit que ces gens reçoivent leur récompense. La prière en public n’est certainement pas déplacée et Jésus en a profité pour nous donner une prière qui est devenue la prière la plus parfaite et la plus complète qui soit. Mais la prière en privé ne peut pas être remplacée, car elle donne à l’individu l’occasion de vider son cœur devant Son Créateur afin de Lui parler en toute intimité, derrière une porte close. Dans chaque cas, nous dit Jésus : « quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement » (Matthieu 6:6).

Un des messages majeurs de Paul à son jeune évangéliste fut la pureté dans toute sa vie privée. Le compromis et l’impureté y étaient vivement opposés. « Toutefois, le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont à lui ; et : Quiconque invoque le nom de Christ, qu’il se détourne de l’iniquité. » Et Timothée fut entièrement fidèle à toute cette instruction. Concernant la pureté de la doctrine, Paul lui dit : « Efforce-toi de te montrer éprouvé devant Dieu, comme un ouvrier irréprochable, dispensant avec droiture la parole de la vérité » (2 Timothée 2:15). Il devait enseigner à ses disciples de se : « Rappeler ces choses, protestant devant le Seigneur qu’on évite les disputes de mots, qui ne servent à rien, mais pervertissent ceux qui écoutent » (2 Timothée 2:14).

Une autre chose à éviter était : « les discours profanes et vains ; car ceux qui les tiennent tombent toujours plus dans l’impiété ; et leur parole rongera comme la gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète, qui se sont détournés de la vérité, en disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent la foi de quelques-uns » (2 Timothée 2:16-18). « Si donc quelqu’un se conserve pur de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, et préparé pour toute bonne œuvre. Fuis aussi les désirs de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité et la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. Et repousse les questions folles, et qui sont sans instruction, sachant qu’elles produisent des contestations. Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur aime à contester ; mais il doit être doux envers tous, propre à enseigner, patient ; redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité, et qu’ils sortent de l’ivresse des pièges du diable, qui les tient captifs et soumis à sa volonté, » déclare Paul, dans 2 Timothée 2:21-26.

Un prérequis dans un combat efficace pour la pureté de doctrine, c’est la pureté de caractère. Une leader chrétien doit être préparé au travail. Si donc quelqu’un se conserve pur de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, et préparé pour toute bonne œuvre, déclare Paul, dans 2 Timothée 2:21. Finalement, un leader chrétien doit entretenir des relations pures et propres avec ceux qui sont sous son influence ainsi que ceux qui y sont opposés. « Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur aime à contester ; mais il doit être doux envers tous, propre à enseigner, patient ; redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité » (2 Timothée 2:24-25). C’est une tâche difficile, mais, selon notre texte, notre fondation est sûre et nous savons pleinement que celui qui nous guide et nous dirige, nous fortifie aussi dans l’ouvrage qui nous attend.

Il y a une histoire dans la Bible qui raconte la grande valeur que Jésus avait donnée à deux petites pièces de monnaie en bronze, appelées lepton en grec, et qui valait 1/100 d’un drachme en argent. Du temps de Jésus un lepton était la pièce de monnaie la plus petite en valeur en Judée. Elle n’était pas bien faite, étampée hors centre, son poids inconsistant. L’image sur la pièce n’était pas bien conservée. Alexandre Jannaeus, le roi de Judée entre 103 et 76 av. J.-C., faisait frapper ces pièces qu’on peut encore acheter, même de nos jours, pour aussi peu que 10 $ et jusqu’à 1 000 $, selon la qualité de la pièce.

L’histoire se trouve dans Marc 12:38-44 où Jésus enseignait le peuple. « Il leur disait aussi, en les enseignant : Gardez-vous des scribes qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques, et qui aiment les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins, qui dévorent les maisons des veuves, tout en affectant de faire de longues prières ; ils encourront une plus grande condamnation. Et Jésus, étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment le peuple mettait de l’argent dans le tronc, et plusieurs riches y mettaient beaucoup ; et une pauvre veuve étant venue, y mit deux petites pièces, qui font un quadrain. Alors, ayant appelé ses disciples, il leur dit : Je vous dis en vérité, que cette pauvre veuve a plus mis dans le tronc que tous ceux qui y ont mis. Car tous ont mis de leur superflu ; mais celle-ci a mis de son nécessaire tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »

Jésus avait accordé une très grande valeur à l’offrande de cette veuve, car malgré son minuscule montant, sa valeur en offrande était évaluée très grande par Jésus. Ce passage biblique ne dit plus rien au sujet de cette veuve et de son offrande. Peut-être sommes-nous laissés à nous-mêmes face aux questions qui nous viennent à l’esprit. Des questions comme : Est-ce que j’aime Dieu de tout mon cœur comme cette veuve ? Ai-je de la foi, comme cette veuve, que Dieu va fournir le nécessaire pour subvenir à tous mes besoins ? Est-ce que je suis aussi généreux pour en aider d’autres comme cette pauvre veuve ? C’est une remarquable histoire pour deux petites pièces de monnaie, et elle vaut la peine qu’on médite dessus. La Bible est pleine de petites instructions capables de nous faire changer notre perspective sur la vie et surtout nous préparer pour notre destin éternel.

Il y a un dicton que l’on ne mentionne plus de nos jours. « Une bonne réputation vaut mieux que le bon parfum ; et le jour de la mort, que le jour de la naissance » (Ecclésiaste 7:1). Il est bizarre que Salomon ait voulu lier ces deux maximes ensemble. Comment le jour de la mort peut-il être meilleur que le jour de notre naissance, et qu’a-t-il à faire avec la valeur de notre bonne réputation ? Ce grand roi avait joui d’un nom synonyme de bonté et de grande sagesse, mais son nom fut éventuellement souillé par tellement d’excès d’argent et d’indulgences charnelles qu’il commençait même à espérer la mort. C’est une chose tragique pour des gens que de laisser leur bon nom se ruiner à cause d’une mauvaise réputation, ainsi que de ne pouvoir accomplir les serments qu’ils auraient pu tenir dans leur vie.

Salomon aurait pu utiliser tous les onguents les plus dispendieux et faire appel à tout le confort disponible pour soulager ses années de vieillesse, il n’aurait toutefois jamais pu reprendre son bon nom. « La bonne réputation est préférable aux grandes richesses, et une bonne estime à l’argent et à l’or. Le riche et le pauvre se rencontrent ; celui qui les a faits l’un et l’autre, c’est l’Éternel, » nous dit Proverbes 22:1-2. Le croyant chrétien doit prendre la double initiative de maintenir un bon nom, car ses paroles et ses actions reflètent inévitablement Son Seigneur Jésus. Lorsque nous sommes responsables de laisser souiller notre propre nom, comme David l’a exprimé à Nathan : « J’ai péché contre l’Éternel ! Et Nathan dit à David : Aussi l’Éternel a fait passer ton péché ; tu ne mourras point ; toutefois, parce qu’en cela tu as donné occasion aux ennemis de l’Éternel de blasphémer, le fils qui t’est né mourra certainement » (2 Samuel 12:13-14). Et les amis de Satan surveillent constamment afin de nous donner encore plus d’occasions de blasphémer le beau nom qui a été invoqué sur nous (Jacques 2:7).

Dans un vrai sens, ceux qui maintiennent un beau nom toute leur vie peuvent anticiper une belle mort. Car Christ nous a promis : « Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel, d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom » (Apocalypse 3:12). Ce sera vraiment un « bon nom » dont nous pourrons profiter éternellement. Mais ceux qui prêchent une vérité parsemée d’erreurs seront dévoilés aussi. « Car le jour la fera connaître, parce qu’elle sera révélée par le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre que quelqu’un a bâtie subsiste, il en recevra la récompense, » nous dit 1 Corinthiens 3:13-14.

Ce verset-clé des Écritures nous donne le principe par lequel Dieu évaluera nos œuvres avant de les mettre en évidence. « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant en son corps. Sachant donc la crainte qu’on doit au Seigneur, nous persuadons les hommes ; et Dieu nous connaît, et j’espère que dans vos consciences vous nous connaissez aussi, car nous ne nous recommandons pas de nouveau auprès de vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui se glorifient du dehors, et non du cœur » (2 Corinthiens 5:10-12).

Ce sera le jugement des enseignants seulement, car, lorsque la purification par le feu se fera : « Si l’œuvre que quelqu’un a bâtie subsiste, il en recevra la récompense. Si l’œuvre de quelqu’un brûle, il en fera la perte ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu » (1 Corinthiens 3:14-15).

Notez, s’il vous plaît, la base pour déterminer les récompenses et la perte des récompenses. Ce n’est pas la quantité de travail accompli, ni la quantité de témoins amenés à Christ par les versets tordus dans la Bible, afin de se bâtir de grandes congrégations pour prêcher un faux enlèvement des brebis. Ni le montant de l’argent donné pour les missions. Ni les récompenses disponibles au ciel, selon ces enseignants, mais plutôt les récompenses accumulées dans la prédication de la vérité divine, dans l’enseignement de la vérité biblique de l’Évangile de Christ. Le critère sera basé sur la valeur éternelle du travail de l’enseignant sur la terre. C’est-à-dire, de sa motivation dans le travail, de sa sincérité ainsi que de son dévouement. Le mot grec désigne la qualité du travail, plutôt que la quantité.

Jésus connaît bien Ses serviteurs et reconnaît que : « Celui qui est fidèle dans les petites choses sera aussi fidèle dans les grandes ; et celui qui est injuste dans les petites choses sera aussi injuste dans les grandes » (Luc 16:10). Alors, lorsqu’Il reviendra un jour, Jésus déclarera : « Or, voici, je viens bientôt, et j’ai mon salaire avec moi, pour rendre à chacun selon que ses œuvres auront été. Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin » (Apocalypse 22:12-13). Alors : « quoi que vous fassiez, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur, et non pour les hommes ; sachant que vous recevrez du Seigneur la récompense de l’héritage, car vous servez Christ le Seigneur. Mais celui qui agit injustement, recevra selon son injustice ; et il n’y a point d’acception de personnes » (Colossiens 3:23-25).

Donc, ceux qui sont appelés à enseigner : « Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, en rachetant le temps. Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, et assaisonnée de sel, de manière que vous sachiez répondre à chacun comme il faut » (Colossiens 4:5-6). Vérifiez tout ce que vous prêchez afin d’avoir l’assurance que tout est conforme à la Bible, car vous prêchez pour le Seigneur et non pour les hommes. Soyez des fidèles collègues pour la cause de Dieu dans ces derniers jours où la vérité biblique est prêchée de moins en moins.