T.034 – Le cœur de Dieu

J’ai passé une journée bien étrange. Alors que, depuis des jours, je me lamentais sur mon sort, noyée dans des difficultés administratives et financières, et dans un grand sentiment de solitude. Tandis que je me réfugiais quotidiennement dans les petits sentiers invisibles des champs de canne à sucre – me sentant moi-même invisible – la main de Dieu est venue m’arracher à mon insignifiance et elle m’a délivrée des griffes de la mélancolie.

Je passais des heures entières à marcher dans les champs de cannes, plus hautes que moi, car elles me cachaient du reste du monde. Je recherchais la tranquillité à tout prix et le moindre bruit me rendait agressive. Je m’isolais et, dans des endroits que j’estimais assez vierges de l’esprit du monde, assez perdus pour qu’aucune âme ne vienne à passer par là, je m’adressais à Dieu en pleurant.

Certes, le Seigneur m’avait maintes fois encouragée et Il m’avait appris tant de choses, mais dans ces jours-ci, il m’était impossible de m’en souvenir ou de me les approprier. Je ressentais en moi une grande souffrance qui n’avait cesse de remonter à la surface. Je ne saurais dire exactement d’où me provenait cette douleur intense ; elle prenait la forme d’un manque d’amour, d’un rejet cruel, d’un sentiment d’abandon.

Malgré la sympathie des habitants, je demeurais très solitaire, trop solitaire pour réussir à m’intégrer. Cette société, quoique plus joviale et plus détendue qu’en Europe, restait malgré tout la société des hommes et femmes d’aujourd’hui, à mille lieues de mes aspirations idéalistes. N’est-ce pas un paradoxe cruel que d’avoir un cœur qui fuit le monde et de désirer de tout son cœur être aimé ? L’un et l’autre ne sont pas compatibles… Alors, je priais Dieu de me donner la faculté de me satisfaire de ma vie solitaire, sans amitié, sans amour, et la force de rester vivante pour Lui, mais surtout pour ma fille et nos animaux qui seraient perdus sans moi.

La misère matérielle venait à rajouter à cette dimension morose une dose supplémentaire de dramatisme. Je n’avais même plus les moyens de faire la cuisine. Ayant fraîchement déménagé, je me trouvais en permanence au milieu de mes cartons et de mes affaires disposées un peu partout à même le sol. Sans pouvoir ranger ce foutoir, à défaut de meubles, je me sentais comme dans un chantier en ruine. Chaque jour passait dans l’attente d’un peu d’argent et, aussitôt qu’il en rentrait une once, j’allais le dépenser dans un esprit de survie.

Les problèmes administratifs ne se résolvant pas, j’essayais de les oublier en fuyant dans les champs de cannes.

Ma misère matérielle — survenue après avoir épuisé toutes les économies que j’avais faites avec tant de sacrifices — me poussait également à fuir dans les champs de cannes.

Mon incapacité momentanée à tisser des liens avec les habitants ou à renouer avec mes anciens amis, que je n’avais plus contactés depuis des années, m’incitait à m’isoler dans les champs de cannes.

Et entourée de toutes ces tiges épaisses et denses, qui formaient un mur entre moi et le monde, je laissais libre cours à ma mélancolie.

Dans un moment de grande tristesse, je dis à Dieu que même ici, sur cette île paradisiaque où Il m’avait donné un toit, je désirais mourir. Je m’imaginais tenant une fiole de poison dans la main et buvant comme dans « Roméo et Juliette », sauf qu’à part ma fille, je me disais qu’il n’y aurait personne pour déplorer ma mort. Prisonnière du présent, j’étais incapable de m’élever au-dessus de ma condition. Le séjour des morts, dans lequel il n’y a ni pensée, ni sentiment, m’apparaissait comme l’endroit ou l’état idéal… Mais, Dieu merci, il y avait à la maison, au milieu des cartons, une fille, un chien et deux chats qui m’attendaient et je gardais encore la notion du temps et des responsabilités, et, plus que tout, je gardais en moi la conviction d’appartenir à Dieu et donc l’interdiction absolue de mettre moi-même fin à mes jours.

Je me souviens de la dernière prière que j’ai adressée à Dieu, le soir, lors de ma marche quotidienne, avant de revenir à la maison : « Seigneur, ce que je souhaite le plus au monde, c’est que tu me délivres de mon insatisfaction et que tu diriges chaque seconde de ma vie. Prends les rênes et conduis-moi, je ne sais pas où je vais ». C’était la veille d’une journée extraordinaire…

Je marchais de bon matin, vers le centre du village, pour me rendre à la salle informatique afin de suivre mes démarches en cours, lorsqu’une dame âgée me salua gaiement. Il y avait dans ses yeux beaucoup d’amour. Elle me dit gentiment qu’elle me trouvait jolie : un compliment qui vint du cœur de manière spontanée et qui me fit le plus grand bien. Cette dame avait un chapelet autour du cou et je compris qu’elle était – comme la majorité des habitants de cette île – catholique. Mais elle semblait avoir un amour sincère pour Dieu, ainsi que pour son prochain.

Elle me raconta combien elle était bénie, car elle avait des enfants et ils étaient pour elle le plus beau cadeau que Dieu lui avait donné. Cette dame âgée souriante, avec son modeste chapeau et ses savates, me raconta son témoignage de la grâce de Dieu qui lui avait donné la force de tenir bon dans la misère, elle qui était veuve et dont la vie fut jonchée d’épreuves et de miracles. Nous discutâmes quelques minutes, puis je lui dis « au revoir » ; elle me quitta en me donnant le conseil de demander chaque jour à Dieu la force dont j’avais besoin…

Je voulais consulter l’état de mon compte bancaire, car je redoutais depuis plusieurs jours une catastrophe… Mais je fus agréablement surprise en découvrant qu’une somme avait été créditée, ce qui me permettait ce jour de me réapprovisionner en nourriture, et même d’acheter enfin un parapluie ! La pluie, dans le pays où je vis, est très forte et toujours imprévisible…

Mon soulagement fut d’autant plus grand, lorsque j’ouvris mon courrier électronique et découvris le message d’un ami, celui qui m’est le plus cher au monde. Son message, annonçant une triste nouvelle, n’était pas pour me réjouir ; mais il arrivait après plusieurs semaines de silence afin de me montrer qu’il pensait à moi, qu’il ne m’oubliait pas et que dans son cœur, j’existais encore. Bien que pleurant à chaudes larmes à cause de la triste nouvelle, je souriais car mon cœur grelottait de moins en moins.

Cet ami me rappela aussi que ma présence épistolaire – ce que j’écris pour partager mes expériences et mes réflexions avec d’autres chrétiens – a de la valeur, et qu’il y a quelque part des personnes à qui cela profite. Cela me donna le sentiment de ne pas être complètement inutile dans ce monde, le sentiment d’exister vraiment.

En sortant de la salle informatique, je me dirigeai vers la poste, en vue du distributeur. Je passais devant la mairie quand je lus une affiche « Heures de permanence des élus ». Ces mots, que je ne lisais que machinalement, eurent dans mon esprit un effet étrange. « Les élus » répétai-je. Cela sonnait à mes oreilles avec tant d’importance ! « Ces personnes doivent avoir la grosse tête… », pensai-je. Ils ont été élus, choisis consciemment parmi tant d’autres ! Ils occupent une place spéciale et ont beaucoup de considération de la part des concitoyens. Sur le coup, je les enviais presque. « Les élus » répétais-je. Puis, vint un moment d’éblouissement céleste : je réalisais soudain pourquoi cette affiche m’avait tant interpelée… Moi aussi, je suis élue ! Je suis élue, choisie consciemment par Dieu parmi tant d’autres ! Il m’a choisie et, même si la raison de Son choix est un mystère que je ne pourrai jamais percer, Il m’a élue ! Je me rendais à l’évidence que Dieu seul savait pourquoi Il me voulait et aussi, qu’en aucun cas il regretterait son choix. Ma misère me parut soudain injustifiée. Je pris conscience que mes faiblesses présentes n’étaient pas une entrave au choix de Dieu dans Son plan majestueux qui ne pouvait que dépasser mon entendement.

Sur le chemin du retour, je reçus un appel téléphonique du directeur du collège le plus proche, dans lequel je tentais vainement d’inscrire ma fille depuis plus d’un mois. Il m’appelait pour me rassurer et me dire que, s’il n’y avait présentement pas encore de possibilité, il y aurait toujours une solution et qu’elle se présenterait à moi en son temps. Il était très aimable et respectueux. Quand je lui dis que j’allais continuer de prier, il me parla avec une touche d’humour du Saint-Esprit et je sus que, même ainsi, Dieu me rappelait Son omnisciente présence : Il me faisait un petit clin d’œil pour m’encourager !

Une fois rentrée à la maison, je décidai, dans la force des circonstances, de prendre le car pour descendre en ville avec ma charrette à courses. Mais, prise dans la préparation d’un courrier, je loupai le bus et dus me résoudre à prendre le suivant. Le chauffeur fut celui dont la compagnie m’était le plus agréable et avec qui j’avais pu discuter quelques fois. Il témoignait d’un grand intérêt pour moi et me demandait souvent où j’en étais dans mon installation. Apprenant que j’aimais marcher, il me proposa de faire une randonnée avec lui. Depuis mon arrivée sur l’île, je déplorais de ne pas encore avoir pu faire de vraie randonnée, celles qui durent au moins toute une journée et qui se font sur des parcours escarpés et perdus. Ma fille n’aimant pas marcher en montagne, je n’avais personne pour m’accompagner.

Le sourire et l’amabilité du chauffeur de bus me réconfortèrent. Il me témoignait beaucoup de respect et me disait qu’il aimait bien discuter avec moi. Cela donna encore un coup de poing sur mon sentiment d’insignifiance !

Mon mal-être commençait à décroître. Dieu me souriait. Je n’étais pas seule. Il m’avait rappelé que, malgré mes états d’âme, Il m’avait consciemment choisie. Il m’avait montré qu’il est possible de vivre dans les difficultés et dans la misère, possible de vivre et de vieillir seule, comme cette dame âgée qui demandait à Dieu chaque jour la force nécessaire. Il m’avait montré d’où vient cette force et Il m’avait exhorté à la Lui demander.

Il me rappelait aussi que, pour chaque problème, il y aurait toujours une solution et que ce n’était pas à moi d’essayer de la forcer à apparaître, mais que seul l’Esprit de Dieu est en mesure de le faire, en Son temps. Et Il me prouva que, souvent, les problèmes sont déguisés en urgences et en détresses, mais qu’en vérité, ils se résolvent parfois d’eux-mêmes – sans même qu’on s’en aperçoive – parce que le Seigneur S’en occupe discrètement, comme Il S’est occupé de mon solde bancaire.

Dieu me permit de me remémorer la bénédiction liée à la descendance, puisqu’un enfant, c’est un cadeau de Dieu, même si, souvent dans ses difficultés, une mère a tendance à l’oublier. Cette dame au crépuscule de ses jours remerciait le Seigneur pour sa descendance. Dans sa vieillesse, elle n’était pas complètement seule : ses enfants restaient présents, même loin, ils pensaient à elle et lui donnaient l’affection qu’ils avaient reçue étant petits. Là était la bénédiction issue de la semence d’amour qu’elle avait plantée autrefois et dont elle avait pris soin avec labeur.

Aujourd’hui, je ne vois pas forcément ma bénédiction, je ne l’identifie pas comme telle, mais aux jours de ma vieillesse – s’il me sera permis de vieillir – je verrai les fruits de cette bénédiction.

Dieu me permit également d’entrevoir qu’en dehors de mon univers esseulé, il y a des personnes bien réelles que ma présence importe et sur qui mon existence peut avoir un impact. Des personnes animées par des sentiments bienveillants à mon égard. Comme un magicien pouvant sortir d’un chapeau haut-de-forme un lapin, Dieu peut susciter des êtres pour qui je peux jouer un rôle, directement ou indirectement.

En y songeant, je pris la décision une fois rentrée chez moi de prendre ma plume, mais je n’étais pas encore au bout de mes surprises…

Je fis mes courses avec énergie et tranquillité d’esprit. Comme il me restait encore une heure avant le dernier bus, je décidai de la passer près de la côte, devant la grandeur de l’océan, afin de m’imprégner de la paix présente en ce lieu. A cet endroit surplombant la plage de galets noirs, le sol était recouvert d’un mélange herbeux vert et beige, formant un tapis volumineux et douillet, d’une douceur sans pareille. Je m’y allongeai et regardai les vagues. C’est alors que j’eus une autre illumination céleste…

La douceur sur laquelle mon corps reposait – qui était comme une caresse m’englobant toute entière – c’était la douceur du cœur de Dieu dans lequel je pris conscience d’exister réellement. Le contact si doux de cette couverture végétale me donna littéralement la sensation d’être dans le cœur de Dieu !

Je remerciai le Seigneur pour cette douceur et pour la grâce immense d’être ici. Je réalisai qu’il ne pouvait y avoir aucun autre endroit au monde où je me sente autant chez moi que sur cette île où Dieu était venu me chercher jadis, quand Il m’avait choisie parmi les brebis égarées ; cette île où Il continuait de Se révéler à moi dans toute Sa plénitude, au travers de Sa création et de Ses créatures.

La sensation d’être chez soi est une sensation ordinaire pour la plupart des humains, mais pour moi, c’est seulement à 35 ans que je la découvre et il m’est impossible de décrire ce que cela produit en moi… Une paix profonde. Un sentiment de sécurité absolue. Une grâce merveilleuse.

J’étais si triste à l’idée de devoir quitter ce lieu, que j’emportai avec moi une touffe de cette plante qui recouvrait le sol. Je cherchais à saisir cette sensation merveilleuse d’être dans le cœur de Dieu, à la saisir de toutes mes forces et à la ramener chez moi. Je me connaissais et je savais que la mélancolie était toujours là, tapissée au fond de moi et prête à surgir pour me clouer à nouveau sur le sol de ma turpitude. Cette mélancolie qui prend sa source dans la nostalgie, quand le présent présente des vides que l’on ne peut combler…

Arrivée chez moi, j’eus tout juste le temps de déballer mes courses et d’offrir à ma fille les petites choses que, par la grâce de Dieu j’avais pu acheter, lorsque le téléphone sonna. C’était un ancien ami, un être cher qui venait d’être informé de mon retour sur l’île, après ma longue absence de neuf années. Il était très ému et très heureux de me parler. Et dans la conversation, il glissa en pleurant une phrase qui me marqua profondément : « Anne-Gaëlle, je t’aime, parce que tu es dans les gènes de mon cœur, dans les gènes de mon âme, je t’aime ! »

Personne ne m’avait jamais dit cela et je compris que les écluses du ciel venaient de s’ouvrir pour susciter un ami et lui faire dire ce que mon Dieu voulait tellement que je comprenne : je suis aimée ! Je suis dans les gènes du cœur de Dieu ! Dans les gênes de Son âme ! Mon âme et l’âme de mon Sauveur sont reliées par l’Amour, quoiqu’il arrive et quelque soit le temps qui passe !

Quand on se sent aimé, la mélancolie a moins de pouvoir. Elle ne nous entraîne plus constamment dans un repli sur soi et la vie peut reprendre le dessus, sans plus avoir besoin de se cacher. Quand on se sent aimé, on ne vit plus dans la honte et dans la peur. Peur des autres, de leur regard, peur des défis ou du lendemain…

Il ne s’agit pas de chercher l’amour en particulier. Il s’agit de savoir reconnaître les marques de l’Amour de Dieu, les traces de Son passage, qui précède le nôtre. Comme me le rappela cet ami au téléphone, c’est Jésus seul qui trace mon chemin et personne d’autre. Cette phrase me troubla, parce que cet ami n’était pas chrétien.

Je n’ai pas ici de frère en Christ, mais pour Dieu, ce n’est pas un obstacle, car s’Il veut me dire quelque chose, Il le fait sans être handicapé par le fait que je sois probablement la seule chrétienne dans mon entourage. S’il a quelque chose à me dire ou à me montrer, Il ne se limite pas dans Ses moyens : Il peut ouvrir la bouche de n’importe qui. Il peut incliner le cœur de n’importe qui pour accourir à mon secours. Dieu seul choisit Ses intermédiaires.

Il faut se rappeler que notre alliance, scellée par le sang de l’Agneau, ne vieillit pas. C’est une alliance vivante, avec un Dieu vivant. Il ne sert à rien de s’appuyer uniquement sur des expériences passées, même si, dans ces souvenirs, nous étions aimés de Dieu. Il faut savoir que nous continuons à l’être dans le présent ! Il faut nous construire de nouveaux souvenirs dans lesquels Dieu continue à être notre Dieu et à nous révéler personnellement son Amour.

Je crois que beaucoup de chrétiens se reposent sur leurs souvenirs les plus glorieux, sans que leur âme soit véritablement en repos. Ils se repaissent de leurs exploits passés, en termes de foi, et ne se posent plus la question de savoir ce qu’il en est aujourd’hui. Cette attitude ne peut être satisfaisante que dans la mesure où l’on accepte la compromission et où l’on fuit la remise en question et le changement. Il me semble que notre Seigneur a parlé de cela dans une de Ses lettres aux sept Églises et que cet avertissement nous concerne tous.

Il faut oser dire à Dieu ce qui nous trouble présentement. Il ne faut pas craindre de Lui dire franchement ce que nous pensons ou ressentons, car là est notre liberté et pour nous, la seule manière sûre de faire appel à Lui. Si nous avons l’impression de perdre la foi, et même si nous aimerions parfois disparaître, il faut le Lui dire.

Par ce témoignage de confiance envers Lui, nous L’honorons. Par notre sincérité, nous L’honorons. Par notre attente – parce que nous en sommes réduits à attendre et savons que Lui seul peut mettre fin à notre attente – nous L’honorons. Et Dieu, qui honore ceux qui L’honorent, interviendra. Il viendra encore et encore pour nous rappeler certaines choses et, entre toutes, la plus importante, celle qui brise notre douloureuse insignifiance : nous sommes aimés.

« Je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, notre Seigneur » (Romains 8:38-39).

«  Ne vous inquiétez de rien, mais en toute occasion exposez vos demandes devant Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâce, et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Philippiens 4:6-7).

Soyez bénis, consolés, fortifiés !

Avec toute mon affection fraternelle,

Anne-Gaëlle




T.028 – Un sadique marionnettiste

Je désire de tout mon cœur revenir à Dieu. Je voudrais plus que tout que ma vie soit une louange, que mes paroles et le son de ma voix soient remplis de Son Amour et que mon attitude soit le reflet de mon adoration.

J’ai touché les bas-fonds de la misère. Je ne crois pas qu’il soit possible de tomber plus bas. Mais le Seigneur ne m’a pas exterminée, Il m’a laissé vivre et, tandis qu’Il m’observait avec Ses saints anges, Il n’a pas baissé les bras, ni ne m’a abandonnée. Je ne mérite pas Son Amour à mon égard. Je ne mérite rien de tout ce qu’Il me donne.

Le diable m’a fait danser une danse diabolique et je n’ai rien pu faire pour couper le fil : comme une marionnette misérable, je me suis laissée contrôler et je l’ai laissé me dicter ma conduite. J’avais si honte que je voulais mourir. Comment Dieu pouvait-Il m’aimer encore ? Comment pouvait-Il accepter un traître, une créature insupportable qui, même si elle fut jadis Son enfant bien-aimée, s’était corrompue, noyée, perdue dans le gouffre de la vilénie ?

Mais je suis bien en vie. La danse diabolique est finie. J’ai compris qu’il y a une porte de secours pour échapper au sadique marionnettiste. Cette porte, je veux la prendre.

« Que ses bien-aimés triomphent avec gloire ; qu’ils poussent des cris de joie sur leur couche ! Les louanges de Dieu sont dans leur bouche, et l’épée à deux tranchants dans leur main » (Psaume 149:5-6).

Cette épée peut couper le fil du marionnettiste, aussi épais soit-il. C’est la Parole de Dieu plus tranchante que la méchanceté de Satan et plus puissante que sa soif de destruction.

« Que tout ce qui respire loue l’Eternel ! » (Psaume 150:6).

C’est pour cela que je respire encore. C’est pour cela que je suis encore vivante.

J’ai perdu tant de temps, tant d’énergie à lutter amèrement dans un mauvais combat. Mon ennemi n’est pas ma fille qui se rebelle de plus en plus, ni les personnes qui me font du mal, ni même aucun être humain sur la terre, ni moi-même et tous mes défauts. Mon ennemi est invisible et il œuvre sournoisement jour et nuit, tandis que dans mon orgueil d’enfant de Dieu, je me pensais trop chrétienne pour tomber sous son influence. Mais cet ennemi qui m’observe sait comment provoquer ma chute ; il y est parvenu à de nombreuses reprises.

« Ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les puissances spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes » (Éphésiens 6:12).

« Le diable, votre ennemi, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer » (1 Pierre 5:8).

Plus bas que terre, j’ai le choix entre mourir ou revenir à Dieu. Le Christ a dit à la femme misérable qui avait été prise en flagrant délit et qu’Il a relevée : « Va et ne pèche plus » (1 Jean 8:11). Il m’a dit la même chose, mais j’avais trop honte, car j’étais incapable de suivre sa directive, incapable de couper le fil du sadique marionnettiste. La Bible raconte-t-elle si cette femme a réussi à changer et à dominer ses mauvais penchants ? A-t-elle immédiatement réussi ? On imagine que oui, car cette rencontre avec le Maître, qui l’a sauvé de la condamnation, a certainement transformé sa vie. Sa bouche n’était plus remplie de désirs inassouvis, mais de louanges pour son nouveau Maître.

Si je respire, c’est pour Le louer. Je ne suis certes pas digne de le louer, ni d’espérer faire partie un jour de Ses élus pour régner. Mais j’ai des poumons et je respire, alors je suis apte à Le louer. C’est ainsi que je veux vivre désormais. Je voudrais me délecter de Sa Grandeur, me rassasier de la splendeur de Ses attributs divins et demeurer dans cette douce béatitude, à Ses pieds chaque jour.

Mon ennemi sourit déjà : il n’est pas convaincu de sa défaite. Il viendra m’infliger la prochaine épreuve et la prochaine tentation. Mais il se peut que je ne la remarque même pas, si toute mon attention est plongée dans la grandeur du Tout-Puissant, Créateur des cieux et de la terre.

Si je regarde bien, quand une difficulté me harcèle au point de me faire tomber d’une manière bien misérable, je prends conscience que pendant ce temps le doigt de Dieu avait soulevé d’autres fardeaux ; ceci afin de ne pas être éprouvée par trop de choses à la fois…

« Aucune tentation ne vous est survenue, qui n’ait été une tentation humaine. Or, Dieu est fidèle, et il ne permettra point que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il vous en donnera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter » (1 Corinthiens 10:13).

Oui, Dieu se soucie de moi quand je tombe, et même si ma conduite L’offense énormément. Il est rempli de tristesse de me voir avoir changé, de ne plus être moi-même. Et Il me laisse vivre pour que j’aie encore une chance de me ressaisir.

« Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu fais bien, ne relèveras-tu pas ton visage ? Mais si tu ne fais pas bien, le péché est couché à ta porte, et son désir est tourné vers toi ; mais toi, tu dois dominer sur lui. » (Genèse 4:6-7).

Comment le pourrais-je ? Le passé m’a montré mille fois que j’en suis incapable. Ce  sont les mots que mon ennemi me murmure chaque jour. Ce qu’il veut, c’est que je mette un terme à ce conflit en m’ôtant la vie, c’est à priori la seule solution humaine à ma portée. Mais si j’étais morte, je ne pourrais plus louer Dieu et je ne serais plus jamais une bénédiction pour quelqu’un ici-bas. Je ne pourrais pas non plus étudier la Vérité et la partager au temps voulu par Dieu. Voilà suffisamment de raisons pour lesquelles le diable s’acharne à tout mettre en œuvre pour m’anéantir. Sans oublier qu’en me détruisant, il atteint indirectement Dieu puisqu’il touche au fruit de Son Amour, celle en qui Il avait mis Son Saint-Esprit et qui était sous Sa protection.

Il y a pourtant une autre solution : celle de rester en vie, de respirer, de louer Dieu et de Lui faire confiance.

Mon attitude déplorable mériterait la mort ; elle est suffisante pour provoquer sur la terre la colère de Dieu. Mais Il ne S’est pas mis en colère contre moi, Il n’a pas arrêté mon cœur pour que je ne respire plus. Il m’a gardée en vie et même protégée, tel un vieil objet rouillé et crasseux qu’Il considèrerait comme étant précieux, car ayant sans doute l’intention un jour de le récurer et de laisser apparaître la véritable couleur de cet objet, enfouie sous la crasse…

« L’Éternel est compatissant et miséricordieux ; lent à la colère et abondant en grâce » (Psaume 103:8).

Alors, cela constitue en soi un bon projet et une bonne résolution : rester vivante pour louer Dieu de tout mon être et ne plus honorer le diable. Le Seigneur a le pouvoir d’enlever toute la saleté, toute la rouille spirituelle. En plaçant ma foi dans Son Sacrifice et en Le louant sincèrement de manière constante, je Le laisse purifier mon être intérieur et je me place sous Sa protection, au cœur de Sa Présence.

« Tu es le Saint, qui habites au milieu des louanges d’Israël » (Psaume 22:4).

Il y a une croyance qui s’avère extrêmement fausse : on a tendance à croire qu’à force de grandir dans la foi et d’augmenter ses connaissances de la Vérité, on est à l’abri au-dessus de l’ancienne condition de pécheur. On pense à tort qu’à un certain stade, il est plus dur pour le diable de nous atteindre et qu’il n’essaie même plus, car nous faisons partie des anciens, de « l’invulnérable élite » des élus de Dieu. Mais la vérité est que plus on en sait sur la Vérité et plus on devient la cible de Satan. Et plus on acquière d’expérience et de sagesse divine, plus il fait preuve de ruse et de finesse pour nous atteindre.

« Que celui qui croit être debout, prenne garde qu’il ne tombe » (1 Corinthiens 10:12).

Le plus sage de tous les rois que la terre a comptés n’a-t-il pas fini sa vie dans la plus absurde des idolâtries ? Sa foi si solide s’est transformée peu à peu en incertitude et en quête d’autre chose. Je ne suis pas plus que Salomon et je remercie le Seigneur que son déclin soit mentionné dans la bible ; cela m’aide à comprendre et à louer Dieu pour Sa patience et Sa miséricorde envers moi, dont le cœur bat encore, malgré tout le mal que j’ai fait. Je n’envie pas Salomon pour sa sagesse. Je n’envie personne parce que la Grâce qui m’est offerte est si grande que je ne voudrais l’échanger pour rien au monde. Dieu me laisse vivre. Il me laisse le temps de prendre conscience de mon état, ceci sans que je m’endorme dans mon péché. Tant de personnes sont mortes sans avoir pu se repentir, sans avoir pris conscience de la nécessité de louer Dieu, ni de connaître leur raison d’être ici-bas.

Le diable cherche toujours à détourner notre attention de l’essentiel pour nous amener à nous concentrer sur des choses secondaires, des éléments passagers, nous faisant croire qu’ils sont au centre et qu’ils sont durables. Les épreuves paraissent toujours insurmontables et interminables. Puis, nos échecs et nos chutes semblent inavouables et impardonnables. Mais en vérité, notre perception est déformée par la loupe satanique placée devant nos yeux. En louant mon Créateur et mon Rédempteur, je brise cette loupe.

Il n’y a qu’en Dieu que je peux trouver le recul et le repos dont j’ai besoin pour affronter le passé (ses conséquences), le présent (mes épreuves) et l’avenir (imperceptible) ; sans crainte et sans honte, sans m’attarder sur des détails éphémères que mon esprit humain cherche sans relâche à photographier et à répertorier.

Louer Dieu, c’est arrêter de m’inquiéter, arrêter de m’irriter, arrêter le temps et me blottir dans Ses bras de Père. Prendre conscience que je respire et respirer dans Sa Présence. Comprendre que si je suis là, c’est uniquement par Sa Grâce. Comprendre qu’Il est le Maître de ma vie et que c’est Lui et Lui seul qui fait battre mon cœur.

« Louez l’Éternel ! Car il est bon de psalmodier à notre Dieu, car il est doux, il est bienséant de le louer. C’est l’Éternel qui bâtit Jérusalem, qui rassemble les dispersés d’Israël ; qui guérit ceux qui ont le cœur brisé, et qui bande leurs plaies. Il compte le nombre des étoiles ; il les appelle toutes par leur nom. Notre Seigneur est grand, et d’une grande puissance ; son intelligence est infinie. L’Éternel soutient les humbles, et il abaisse les méchants jusqu’à terre. Chantez à l’Éternel avec des actions de grâces; psalmodiez sur la harpe à notre Dieu » (Psaume 147:1-7).

« Faites tout à la gloire de Dieu » (1 Corinthiens 10:31).

Que le Seigneur offre à tous ceux qui dansent la mauvaise danse la Grâce d’en prendre conscience et de réaliser la chance immense qu’ils ont aujourd’hui de saisir l’occasion de se ressaisir ainsi que de comprendre ce qui se trame réellement dans les coulisses invisibles.

Que Dieu leur accorde comme Il me l’a accordé la faculté de se relever et, tant qu’ils respirent, de Le louer de toute leur âme : comme seuls peuvent le faire ceux qui ont été sauvés et rachetés à si grand prix.

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle




T.001 – Porter sa croix

croix

Chaque humain a sa croix à porter. Pour ceux qui n’appartiennent pas à Jésus, leur croix, c’est la conséquence du péché qu’ils subissent ou qu’ils subiront un jour. Pour ceux qui appartiennent à Jésus-Christ, leur croix à porter est l’ensemble des épreuves qu’ils ont à traverser à cause de leur foi afin de l’épurer, de se dépouiller des branches mortes qui ne portent pas de fruits et afin de prouver sans cesse leur appartenance à Dieu dans ce monde où le diable réclame chaque âme et cherche par tous les moyens à dominer sur tous.

C’est l’épreuve de cette foi véritable qui, jour après jour, scelle le témoignage que nous sommes appelés à rendre pour Dieu. On peut agrémenter ce témoignage par des paroles pour expliquer la raison et la nature de cette persévérance, mais la base même du témoignage, c’est bien de porter sa croix en renonçant à soi-même – à sa nature pècheresse et à sa fausse liberté sans Dieu – et en suivant son Maître : le Seigneur de l’univers, Dieu et Rédempteur, unique Vérité faite chair.

En réfléchissant à ma vie présente, je me dis qu’il faut me rendre à l’évidence que ce que je traverse sans jamais en voir le bout, c’est bien la croix que je porte et que même si je trouvais une solution ponctuelle à mes problèmes et une issue à ma situation actuelle, je ne me déchargerais pas pour autant de ma croix. Elle resterait présente, pesante et impossible à porter par mes propres forces, mais par la grâce de Dieu, parfois très légère.

Je loue mon Dieu d’avoir mis dans le nom que je porte la vérité supérieure à tous mes problèmes afin de me la rappeler en tout temps et dans chaque épreuve : Anne-Gaëlle, « la graciée, dont le Seigneur est généreux ». Cela me parle de Dieu et de ma position, quoi qu’il arrive. Dieu est Celui qui m’a graciée, c’est-à-dire pardonnée, qui a effacé mes dettes et la conséquence de mes péchés, qui m’a rendue libre, qui m’a rendu ma dignité ; tout cela grâce à Sa miséricorde qui est sans pareille dans tout l’univers. Il est généreux au point de donner tout ce qu’Il possède en héritage à ceux qui L’aiment, à Ses enfants. Et Il est mon Seigneur, Celui à qui j’obéis.

Il m’a montré qu’il fallait me séparer du monde auquel j’appartenais autrefois. Il m’a montré qu’il fallait me séparer du mensonge, de l’hypocrisie des pharisiens modernes et de ceux qui tordent la Parole de Dieu. Autrefois, comme Saül, je faisais un tas de choses pour plaire à Dieu et, dans mon zèle, je ne voyais pas que ces choses étaient incohérentes ! Je passais des heures entières à faire de longues prières – non pas que je le regrette – mais la manière et le contenu ne pouvaient rendre gloire à Dieu. J’élevais la voix, je priais dans un charabia incompréhensible, croyant parler par l’Esprit de Dieu. Je répétais certaines phrases d’un ton autoritaire, faisant tout cela en levant les mains et en gesticulant comme un brave imitateur de tout ce que je voyais à l’église. J’achetais des livres sur lesquels je me basais, cherchant une doctrine et un mode d’emploi de la foi pour l’appliquer dans ma vie, sans chercher vraiment les réponses à mes questions dans la Bible. Comme Saül, je m’égarais et je faisais des choses inutiles, croyant vivre et témoigner de ma foi. Mais le Seigneur miséricordieux qui a eu pitié de Saül a eu pitié de moi. Et Il m’a guidé pour que peu à peu, je découvre la Vérité qui affranchit.

Les miracles de Dieu ne sont pas toujours des choses immédiates, comme des coups de baguette magique. Les vrais miracles peuvent se faire petit à petit dans le secret, inapparents à l’œil nu, inaudibles, discrets, comme lorsqu’on tricote un pullover : au début il n’y a ni forme, ni grandeur, pourtant à la fin il y a un vêtement chaud qui a sa beauté et son utilité. Dieu agit ainsi avec moi pour que je ne m’enorgueillisse pas. Car il n’y a rien de plus flatteur qu’un miracle instantané : pas besoin d’attendre, pas besoin de cheminer, une fenêtre s’ouvre et le père Noël descend avec sa hotte pleine de solutions… D’une seconde à l’autre celui qui était tout en bas peut facilement oublier qu’il était en bas parce qu’il se retrouve projeté en haut dans la richesse et la gloire. Certes, c’est arrivé à Joseph mais pour lui, sa foi avait été auparavant bel et bien éprouvée avec une croix plus que pesante : la trahison de ses frères, l’injustice, la servitude de l’esclavage chez Potiphar et la prison. Avec un tel parcours, il était impossible pour lui de s’enorgueillir !

Le plus important, ce n’est pas de vouloir être libéré de sa croix. Le plus important, c’est de chercher dans la situation présente la présence et le soutien de Dieu pour Lui demeurer fidèle, c’est-à-dire demeurer dans Son Amour, quoiqu’il arrive, et ne jamais Le trahir.

Satan veut persuader les chrétiens à chercher des miracles instantanés : il se déguise en ange de lumière, en faux Christ pour proposer de tels miracles. Les gens se jettent dans ce piège. Satan pousse les chrétiens à vouloir se débarrasser de leur croix et à retourner dans le monde.

Quand un vrai chrétien porte sa croix et la garde, car il s’est séparé du monde et du mensonge, quand donc il traverse épreuve après épreuve sans victoire ni miracle apparent, on remet sa foi en question. On pense que ce chrétien a un problème avec Dieu, qu’il vit certainement dans le péché, qu’il stagne, qu’il n’avance pas, qu’il se trouve privé de la grâce et de la puissance de Dieu ou pire, qu’il est rétrograde. L’homme regarde à l’apparence, mais Dieu regarde au cœur. Cette personne, qui traverse des galères et se retrouve en proie au jugement des autres, met pourtant toute sa confiance en son Dieu. C’est Dieu qui lui donne la grâce de porter sa croix et d’avancer – même lentement – sur un chemin très étroit qui mène au Royaume de Dieu. Cette croix, ce n’est pas la croix du péché et de ses conséquences, comme celle commune à l’humanité entière. Cette croix, c’est le prix à payer pour répondre à l’appel de Dieu qui, un jour, rassemblera Ses élus pour régner avec eux sur un Royaume où il y aura la paix et la vraie justice. L’évangile d’un salut facile et complètement gratuit est un leurre !

Non, je n’ai pas à avoir honte de ma petite vie insignifiante et monotone dans cette galère que je traverse parce qu’elle est comme une grossesse par laquelle une autre vie se prépare. C’est invisible à l’œil nu, mais c’est réel. On ne voit pas ce qui se prépare dans le ventre d’une femme enceinte : le miracle se tisse lentement en secret, loin des lumières artificielles des projecteurs.

Beaucoup d’églises modernes ne vivent que pour briller sous les projecteurs : pour montrer fièrement des miracles, pour admirer leurs propres œuvres ou la croissance de leur assemblée, pour se vanter de faire partie de ceux qui n’iront pas en enfer. Mais l’enfer est déjà sur terre pour celui qui se languit de toute son âme du Royaume de Dieu et qui ne trouve pas son bonheur dans ce monde corrompu au bord de la folie générale, ce monde de destruction, de séduction et d’injustice.

Ma croix, c’est la solitude, la tristesse, la douleur, ma galère quotidienne et le regard des autres.

Ma victoire, c’est la présence discrète de Dieu à mes côtés, Ses multiples bienfaits, Sa miséricorde sans limite à mon égard, Sa protection divine aux jours de la tribulation et Son retour sur terre pour venir nous chercher et transformer enfin ce corps de misère en un corps glorieux et immortel.

A Lui seul soit la gloire dans toutes les circonstances qui – quoique difficiles – concourent à notre bien, puisqu’elles nous rapprochent de Lui et nous permettent de compter sur Son divin secours, même si ce secours ne vient pas à la manière des hommes comme on voudrait si souvent Lui ordonner. Notre bien – du point de vue divin – c’est de demeurer dans Son Amour toujours plus fort et plus profondément et de se dépouiller du mal sous toutes ses formes.

 

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle

 

 




D.389 – Qui aurai-je à craindre ?

nuage-gris

Par Joseph Sakala

Avez-vous déjà eu peur parce qu’une personne vous avait menacé de mort ou de vous blesser ? Il y a de plus en plus de méchanceté sur la terre et les gens enragés portent des menaces, sans penser aux conséquences. Toutefois, ces situations existaient également dans le passé lointain. Le roi David avait aussi des ennemis. Néanmoins, au lieu de trembloter, il confiait les menaces qu’il recevait à Dieu pour les régler. On le voit dans une telle situation où David dit : « L’Éternel est ma lumière et ma délivrance ; de qui aurais-je peur ? L’Éternel est le rempart de ma vie ; de qui aurais-je de la crainte ? Quand les méchants, mes adversaires et mes ennemis, sont venus contre moi pour me dévorer, eux-mêmes ont bronché et sont tombés » (Psaume 27:1-2).

David avait vécu plus que sa part d’opposition. Son père et ses frères aînés croyaient très peu en ses talents. Le roi Saul le poursuivait avec acharnement et ses généraux conspiraient souvent contre lui. Son propre fils a tenté d’usurper son trône. David avait sûrement intérêt à mettre sa confiance en Dieu pour le délivrer. Dans le Psaume 27, David révèle sa relation spéciale avec Dieu qui le relevait continuellement en temps de détresse. Dieu était sa lumière pour l’éclairer dans ses décisions, sa délivrance dans les moments de crise et son rempart pour le fortifier. Dans Psaume 27:3-5, David déclare : « Quand une armée camperait contre moi, mon cœur ne craindrait point ; quand la guerre s’élèverait contre moi, ce sera là ma confiance. J’ai demandé une seule chose à l’Éternel, et je la rechercherai : c’est d’habiter dans la maison de l’Éternel tous les jours de ma vie, pour contempler la beauté de l’Éternel, et pour visiter son palais. Car il m’abritera dans sa tente au mauvais jour ; il me cachera dans le lieu secret de son tabernacle ; il m’élèvera comme sur un rocher. »

Pourtant, Dieu ferait exactement cela pour nous, si seulement nous prenions le temps d’invoquer Son secours dans nos épreuves. Si nous marchions dans Sa lumière, nos ennemis ne pourraient pas se cacher pour nous attaquer sournoisement. « Ne te réjouis pas à mon sujet, toi mon ennemie ! Si je suis tombé, je me relèverai ; si je suis assis dans les ténèbres, l’Éternel sera ma lumière, » nous déclare Michée 7:8. L’apôtre Jean abonde dans le même sens lorsqu’il déclare : « Or, le message que nous avons reçu de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’en lui il n’y a point de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec Lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous n’agissons pas selon la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est Lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:5-7).

Le Seigneur est également notre salut et il serait bon de L’invoquer dans nos moments de malheurs en Lui disant : « Aide-nous, ô Dieu de notre salut, pour la gloire de ton nom, et nous délivre ! Pardonne-nous nos péchés pour l’amour de ton nom ! » (Psaume 79:9). Dieu nous fortifie et nous défend en devenant un refuge pour nous. Alors, n’ayons pas peur de Lui dire souvent : « Éternel, mon rocher, ma forteresse et mon libérateur ! Mon Dieu, mon rocher où je me réfugie ! Mon bouclier, la force qui me délivre, ma haute retraite ! », tout comme David, dans Psaume 18:3. Même dans les situations de grande opposition, nous n’avons rien à craindre. Notre centre d’intérêt devrait toujours se situer sur la source de notre délivrance au lieu du problème vécu, et suivre le conseil de David qui nous dit : « Attends-toi à l’Éternel, demeure ferme, que ton cœur se fortifie ; oui, attends-toi à l’Éternel ! » dans Psaumes 27:14, car Dieu est toujours fidèle.

Nous vivons présentement des moments de grande détresse, alors que nous ne savons guère où les terroristes vont frapper. Mais au lieu de paniquer, Dieu nous dit de L’invoquer, pour voir s’Il agira. Dans Psaume 46:2-4, nous découvrons que : « Dieu est notre retraite, notre force, notre secours dans les détresses, et fort aisé à trouver. C’est pourquoi nous ne craindrons point, quand la terre serait bouleversée, quand les montagnes seraient ébranlées au sein de la mer ; quand ses eaux mugiraient en bouillonnant, et que leur furie ferait trembler les montagnes. » Cette expression, « fort aisé à trouver », porte en elle une puissance sans limite. Dieu est intensivement présent pour nous à tout moment. Avant de mourir pour nos péchés, Jésus a déclaré ceci à Ses disciples, dans Jean 14:27 : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne craigne point. »

Il y a ceux qui prêchent une philosophie prétendant que Dieu est trop loin, laissant aux habitants de la terre le soin de régler leur propre salut évolutionnaire, ayant commencé le processus des milliards d’années auparavant. Néanmoins, ces gens se trompent, car Dieu nous déclare : « Cessez, et reconnaissez que Je suis Dieu ; je serai exalté parmi les nations, je serai exalté par toute la terre. L’Éternel des armées est avec nous ; le Dieu de Jacob est notre haute retraite » (Psaume 46:11-12). Il y eut en effet un temps où la terre fut entièrement bouleversée par un déluge qui a tout chamboulé : « Car ils ignorent volontairement ceci, c’est que les cieux furent autrefois créés par la Parole de Dieu aussi bien que la terre, tirée de l’eau, et qui subsistait au moyen de l’eau ; et que ce fut par ces choses que le monde d’alors périt, submergé par l’eau » (2 Pierre 3:5-6). Rappelez-vous toutefois de Noé et de sa famille, car ceux qui devaient périr sont morts, mais Dieu a gardé la famille de Noé vivante au-delà d’un an dans l’arche.

Même à ce moment là, Dieu avait pourvu un refuge pour Son peuple et les animaux dans l’arche que Dieu a commandé à Noé de construire. Et lorsque le Déluge arriva : « Ils entrèrent donc vers Noé dans l’arche ; deux par deux, de toute chair qui a souffle de vie. Et ceux qui vinrent, vinrent mâle et femelle de toute chair, comme Dieu le lui avait commandé ; et l’Éternel ferma l’arche sur lui » (Genèse 7:15-16). Dieu n’a pas laissé Noé se démêler seul durant cette catastrophe. Au contraire : « Dieu se souvint de Noé, et de tous les animaux et de tout le bétail qui étaient avec lui dans l’arche. Et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux s’arrêtèrent. Et les sources de l’abîme et les bondes des cieux se fermèrent ; et la pluie fut retenue des cieux. Et les eaux se retirèrent de dessus la terre ; elles allèrent se retirant ; et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours, » comme nous le voyons dans Genèse 8:1-3).

De grands jugements viendront un jour s’abattre sur la terre. Mais : « Dieu est au milieu d’elle ; elle ne sera point ébranlée. Dieu lui donne secours dès le retour du matin. Les nations s’agitent, les royaumes s’ébranlent ; il fait entendre sa voix, la terre se fond. L’Éternel des armées est avec nous. Venez, contemplez les exploits de l’Éternel, les ravages qu’il a faits sur la terre. Il fait cesser les combats jusqu’au bout de la terre ; il rompt les arcs et brise les lances ; il brûle les chars au feu, » nous prédit Psaume 46:6-10. Encore une fois, le peuple de Dieu pourra déclarer : L’Éternel des armées est avec nous ! Le Dieu de Jacob est notre haute retraite, parce que dès le début de la création et jusqu’à la fin de cet âge, Dieu est et sera toujours présent pour Son peuple.

Mais où est notre fidélité envers Lui ? Dans Apocalypse 2:8-10, nous lisons : « Écris aussi à l’ange de l’Église de SMYRNE : Voici ce que dit le Premier et le Dernier, qui a été mort, et qui a repris la vie : Je connais tes œuvres, et ta tribulation, et ta pauvreté, (quoique tu sois riche,) et les calomnies de ceux qui se disent Juifs, et ne le sont point, mais qui sont une synagogue de Satan. Ne crains rien des choses que tu auras à souffrir ; voici, le diable va jeter en prison quelques-uns de vous, afin que vous soyez éprouvés ; et vous aurez une affliction de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. » Jésus avait reconnu cette Église, ainsi que la tribulation par laquelle elle passait. Mais le Seigneur lui dit d’être fidèle jusqu’à la mort et elle recevra… quoi ? La couronne de Vie, l’immortalité ! Elle n’avait donc qu’un petit prix à payer pour recevoir autant pour sa fidélité.

Jésus percevait en elle autre chose que les églises en grande croissance, de nos  jours. Plusieurs individus ont tendance à les envier, avec leurs grands auditoriums et leurs organisations structurelles. La plupart des gens admirent ces églises qui sortent de leurs restrictions de piété ou sainteté et sont attirés vers celles qui se complaisent dans l’impiété. Smyrne était pauvre, physiquement parlant, troublée par ceux qui détestaient le message de Dieu, ayant souffert la tribulation pour ses œuvres. Quelques-uns de ses membres furent mis en prison pour leur volonté à s’identifier à la vérité. Des générations ont passé depuis que pareille chose est arrivée dans le monde occidental. Les pays qui persécutent ouvertement les chrétiens, de nos jours, se font rares dans notre monde « civilisé ». Que Dieu nous protège contre de telles attitudes. Viendra pourtant un temps où les véritables chrétiens seront pourchassés partout dans le monde.

Mais Celui qui marche parmi les chandeliers nous dit : « Ne crains rien des choses que tu auras à souffrir ; voici, le diable va jeter en prison quelques-uns de vous, afin que vous soyez éprouvés ; et vous aurez une affliction de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie » (Apocalypse 2:10). Lorsque le Roi distribuera Son salaire, lors de Son retour, Ses fidèles, pauvres, persécutés, troublés, emprisonnés et Élus, entreront dans l’éternité avec beaucoup de richesses et de joie. Hébreux 12:22-24 nous dit : « Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges, de l’assemblée et de l’Église des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d’un juge qui est Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel. »

Dans 2 Chroniques 18:18, Michée dit : « C’est pourquoi, écoutez la parole de l’Éternel : J’ai vu l’Éternel assis sur son trône, et toute l’armée des cieux se tenant à sa droite et à sa gauche. » Il existe d’autres Écritures pour nous confirmer qu’il y a vraiment une énorme armée d’anges au trône de Dieu, prête à Le servir. Dans Daniel 7:10 : « Un fleuve de feu sortait et se répandait de devant Lui. Mille milliers le servaient, et dix mille millions se tenaient devant lui. Le jugement se tint, et les livres furent ouverts. » Dix mille millions, c’est dix milliards d’anges ! Et dans Apocalypse 5:11 : « Puis je regardai, et j’entendis la voix de plusieurs anges autour du trône et des animaux et des Anciens ; et leur nombre était de plusieurs millions. »

Ce sont des anges extrêmement puissants à Son service, et notre seul espoir, c’est d’y croire avec fermeté et assurance. David avait cette fermeté lorsqu’il dit : « Bénissez l’Éternel, vous ses anges puissants en force, qui exécutez son commandement en obéissant à la voix de sa parole ! Bénissez l’Éternel, vous toutes ses armées, qui êtes ses serviteurs, et qui faites sa volonté ! » nous confirme Psaume 103:20-21. Ces anges sont spécialement destinés à servir et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut, nous déclare Hébreux 1:14.

Il ne faut pas associer les anges de Dieu à ceux qui ont suivi Lucifer, de qui Dieu nous déclare : « Je t’avais établi comme chérubin protecteur, aux ailes déployées ; tu étais sur la sainte montagne de Dieu ; tu marchais au milieu des pierres de feu. Tu fus intègre dans tes voies depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à ce que l’iniquité ait été trouvée en toi » (Ézéchiel 28:14) et qui, en se révoltant, a tenté de détrôner Dieu. En effet, dans Esaïe 14:14, Satan s’est dit : « Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut Ce fut sa chute monumentale et a causé sa rébellion contre Dieu jusqu’à ce jour. Ces anges ont été associés à l’astrologie et aux images gravées du paganisme qui remplissent le monde des temps de la fin.

Paul nous a bien avertis contre l’adoration de ces idoles. « Que dis-je donc ? que l’idole soit quelque chose ? ou, que ce qui est sacrifié à l’idole, soit quelque chose ? Non ; mais que ce que les Gentils sacrifient, ils le sacrifient à des démons, et non à Dieu. Or, je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons » (1 Corinthiens 10:19-21). C’est contre ces anges qu’il faut se garder, car tous les dévots des fausses religions, anciennes et modernes, ont vraiment adorés ces démons lorsqu’ils rejetèrent le véritable Dieu de la création, pour mettre leur foi dans l’évolution, un aspect du cosmos. Les fidèles serviteurs de l’armée des cieux adorent Dieu et nous, Ses futurs Élus de Son royaume, devrions également servir Dieu fidèlement.

Notre lieu de sécurité se trouve en Dieu seul. Dans Psaume 27:1-5, le roi David a écrit : « L’Éternel est ma lumière et ma délivrance ; de qui aurais-je peur ? L’Éternel est le rempart de ma vie ; de qui aurais-je de la crainte ? Quand les méchants, mes adversaires et mes ennemis, sont venus contre moi pour me dévorer, eux-mêmes ont bronché et sont tombés. Quand une armée camperait contre moi, mon cœur ne craindrait point ; quand la guerre s’élèverait contre moi, ce sera là ma confiance. J’ai demandé une seule chose à l’Éternel, et je la rechercherai : c’est d’habiter dans la maison de l’Éternel tous les jours de ma vie, pour contempler la beauté de l’Éternel, et pour visiter son palais. Car il m’abritera dans Sa tente au mauvais jour ; il me cachera dans le lieu secret de son tabernacle ; il m’élèvera comme sur un rocher. »

Il y a des moments comme ça dans la vie de chaque croyant, quand les épreuves deviennent insupportables, comme si notre univers tombait en morceaux. Et sans notre Dieu, il nous serait impossible de passer au-travers, mais avec le Seigneur nous pouvons échapper à tout dans la sécurité et dans la restauration, car Dieu devient notre lieu de secours jusqu’à la fin de notre tribulation. Il y a plusieurs promesses dans Sa parole qui nous assurent de cela et nous n’avons qu’à les réclamer afin de les expérimenter. Chaque converti peut placer ses propres épreuves ici dans ses prières quotidiennes, et attendre patiemment les éminentes réalisations promises par Celui qui est fidèle.

Vivre sous le pavillon du Commandant-en-chef veut dire être bien en sécurité devant ce qui ce passe sur la ligne d’attaque. « Oh ! qu’ils sont grands, les biens que tu as réservés pour ceux qui te craignent ; que tu répands, aux yeux des fils des hommes, sur ceux qui se retirent vers toi ! Tu les caches dans le secret de ta face, loin des complots des hommes ; tu les abrites dans Ta tente contre les langues qui les attaquent. Béni soit l’Éternel ! Car il a signalé sa bonté envers moi, et m’a mis comme dans une ville forte » (Psaume 31:20-22).

Il existe une merveilleuse promesse messianique, dans Esaïe 32:1-5, qui nous promet : « Voici le Roi régnera selon la justice, les princes gouverneront avec équité. Et chacun d’eux sera comme un abri contre le vent et un refuge contre la pluie, comme des ruisseaux d’eau dans une terre aride, comme l’ombre d’un grand rocher dans un pays désolé. Alors les yeux de ceux qui voient ne seront plus couverts, et les oreilles de ceux qui entendent seront attentives. Le cœur des hommes légers entendra la sagesse ; la langue des bègues parlera promptement et nettement. L’insensé ne sera plus appelé noble, et le trompeur ne sera plus nommé magnifique. » Là, à l’abri de toute orage, notre Seigneur courtois nous consolera et nous conseillera jusqu’à ce que l’on sorte victorieux de la tempête.

Dans Psaume 91:1-11 : « Celui qui habite dans la retraite secrète du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-Puissant. Je dis à l’Éternel : Mon refuge et ma forteresse ! mon Dieu en qui je m’assure ! Certes, il te sauvera du filet de l’oiseleur et de la mortalité funeste. Il te couvrira de ses plumes, et tu auras retraite sous ses ailes ; sa vérité sera ton bouclier et ton écu. Tu ne craindras pas les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni la mortalité qui marche dans les ténèbres, ni la destruction qui ravage en plein midi. Qu’il en tombe mille à ton côté et dix mille à ta droite, elle n’approchera point de toi. Seulement tu considéreras de tes yeux et tu verras la punition des méchants. Car tu es mon refuge, ô Éternel ! Tu as pris le Très-Haut pour ton asile. Aucun mal ne t’atteindra, aucune plaie n’approchera de ta tente. Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies. »

Croyez-vous vraiment à cette promesse, où n’est-ce seulement que de beaux mots, bien placés pour décrire les destructions épouvantables des derniers jours ? Nous avons vu la quantité d’anges à Sa disposition pour nous défendre. Malgré tout cela, il y a des églises qui ont inventé une parousie secrète de Jésus-Christ amenant leurs fidèles au ciel pour les protéger. Ils prétendent que, sur la terre, il serait impossible à Dieu de nous garder à l’abri des hommes méchants qui voudraient nous faire du mal. Quelle insuffisance de confiance en un Dieu Tout-Puissant qui nous déclare exactement le contraire dans Ses promesses ! À ces ministres, je suggère de lire cette belle promesse de délivrance, quand Ses enfants Lui font confiance, non seulement des lèvres, mais directement du cœur. Dans Luc 22:31-34 : « Le Seigneur dit aussi : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, que ta foi ne défaille point. Toi donc, quand tu seras converti, affermis tes frères. Et Pierre lui dit : Seigneur, je suis tout prêt à aller avec toi, et en prison et à la mort. Mais Jésus lui dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera point aujourd’hui, que tu n’aies nié trois fois de me connaître. »

Il est bien de prétendre avoir Dieu de son côté, mais lorsque la tentation vient, quelle est notre réaction ? Satan voulait faire tomber Pierre et Christ a prié pour lui afin que sa foi ne défaille point. Mais la chair est faible et il ne faut pas s’enfler d’orgueil en disant qu’on ne fera pas défaut. Pour Pierre, la victoire est finalement venue, mais pas par sa force, lorsqu’il a compris que sa forteresse puissante était Dieu qui dévie notre faible vulnérabilité afin de nous rendre invincible comme Lui. Ce n’est pas en nous confiant en notre propre force, mais en mettant un Homme choisi de Dieu pour combattre pour nous ; et Son nom est Jésus. Et il en fut ainsi d’âge en âge.

Après nous avoir révélé plusieurs bénédictions merveilleuses, Paul nous demande : « Que dirons-nous donc sur cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il point toutes choses avec lui ? Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui les justifie. Qui les condamnera ? Christ est mort, et de plus il est ressuscité, il est même assis à la droite de Dieu, et il intercède aussi pour nous » (Romains 8:31-34). « Car je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur, » nous déclare Paul, dans Romains 8:38-39.

Avec Dieu, Satan ne peut gagner aucune bataille pour emporter nos esprits et nos destins, mais, laissés à nous seuls, nous ne pouvons pas gagner. « L’Éternel des armées » paraît quelques 300 fois dans l’Ancien Testament et constitue le plus majestueux nom pour identifier Dieu. Dans Esaïe 54:4-6, Dieu nous dit : « Ne crains point ! Car tu ne seras pas confondue ; n’aie point de honte, car tu ne seras pas rendue honteuse. Car tu oublieras la honte de ta jeunesse, et tu ne te souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage. Car ton créateur est ton époux ; son nom est l’Éternel des armées ; le Saint d’Israël est ton Rédempteur ; il s’appelle le Dieu de toute la terre. Car l’Éternel t’a appelée comme une femme délaissée, affligée d’esprit, comme une épouse de la jeunesse qui aurait été répudiée, dit ton Dieu. »

On nous parle ici de nul autre que Jésus. Oui : « Jésus-Christ est le même, hier et aujourd’hui, et pour l’éternité. Ne vous laissez point entraîner par des doctrines diverses et étrangères ; car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce et non par des préceptes sur les viandes, qui n’ont servi de rien à ceux qui les ont suivis » (Hébreux 13:8-9). Jésus est Créateur : « Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui » (Colossiens 1:16).

Jésus : « est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. Et c’est lui qui est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses. Car il a plu à Dieu de faire habiter toute plénitude en lui ; et de réconcilier par lui toutes choses avec soi, ayant donné la paix, par le sang de sa croix, tant aux choses qui sont sur la terre qu’à celles qui sont dans les cieux » (Colossiens 1:17-20). Jésus doit donc gagner toutes nos batailles, pour nous.

Dans 2 Samuël 22:1-8 : « David adressa à l’Éternel les paroles de ce cantique, au jour où l’Éternel l’eut délivré de la main de tous ses ennemis, et de la main de Saül. Il dit : Éternel, mon rocher, ma forteresse et mon libérateur ! O Dieu, mon rocher, vers qui je me retire ; mon bouclier et la force qui me délivre, ma haute retraite et mon asile ! mon Sauveur ! tu me garantis de la violence. Je m’écrie : Loué soit l’Éternel ! Et je suis délivré de mes ennemis. Car les flots de la mort m’avaient environné, les torrents des méchants m’avaient effrayé ; les liens du Sépulcre m’avaient environné ; les filets de la mort m’avaient surpris. Dans ma détresse, j’invoquai l’Éternel, je criai à mon Dieu ; de son palais il entendit ma voix, et mon cri parvint à ses oreilles. Alors la terre fut ébranlée et trembla, les fondements des cieux s’agitèrent et s’ébranlèrent, parce qu’il était courroucé. » Quelle magistrale description de la protection d’un Dieu en qui nous avons vraiment foi !

David Lui rend également ce témoignage, dans Psaume 46:2-6 : « Dieu est notre retraite, notre force, notre secours dans les détresses, et fort aisé à trouver. C’est pourquoi nous ne craindrons point, quand la terre serait bouleversée, quand les montagnes seraient ébranlées au sein de la mer ; quand ses eaux mugiraient en bouillonnant, et que leur furie ferait trembler les montagnes. Sélah (pause). Le fleuve et ses canaux réjouissent la cité de Dieu, le lieu saint des demeures du Très-Haut. Dieu est au milieu d’elle ; elle ne sera point ébranlée. C’est pourquoi nous ne craindrons point, quand la terre serait bouleversée, quand les montagnes seraient ébranlées au sein de la mer ; quand ses eaux mugiraient en bouillonnant, et que leur furie ferait trembler les montagnes. »

Dans son journal quotidien, Martin Luther nous informe de sa bataille continuelle contre les forces des ténèbres et nous avoue que le Psaume 46 lui était d’un grand réconfort. Et comme il méditait sur les mots du texte, Dieu lui a ouvert la victoire dans sa propre grande bataille. Surtout lorsqu’il dit : « Dieu est notre retraite, notre force, notre secours dans les détresses. C’est pourquoi nous ne craindrons point, quand la terre serait bouleversée, quand les montagnes seraient ébranlées au sein de la mer ; quand ses eaux mugiraient en bouillonnant, et que leur furie ferait trembler les montagnes. » Martin Luther avait réalisé que sa bataille n’était pas contre la chair et le sang, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les puissances spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes. (Éphésiens 6:12).

Satan et sa cohorte sont des ennemis de longue date ; le Diable est un lion rugissant cherchant qui il pourra dévorer (1 Pierre 5:8). Mais il n’y a pas lieu de s’alarmer : « Cessez, dit-il, et reconnaissez que Je suis Dieu ; je serai exalté parmi les nations, je serai exalté par toute la terre. L’Éternel des armées est avec nous ; le Dieu de Jacob est notre haute retraite. (Sélah.) » (Psaume 46:11-12). Il est notre refuge et notre force. C’est pourquoi le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable. Seul Dieu peut accomplir cette extraordinaire victoire, car Satan est le prince de ce monde (Jean 14:30) et le prince de la puissance de l’air (Éphésiens 2:2). Aucun homme sur la terre n’est son égal, car Satan les a tous séduits.

Le Fils de Dieu est venu pour vaincre Satan, mais comment a-t-Il fait ? En Se faisant chair et sang et en mourant afin de payer la rançon pour tous nos péchés. Ainsi, par Sa mort, Il détruisît celui qui avait l’empire de la mort, c’est-à-dire, le diable. (Hébreux 2:14). Ne craignez rien, que mille tombent à vos côtés et dix milles à votre droite, qu’importe, faites Lui confiance dans les moments difficiles. Laissez les hommes faire leurs promesses en vous amenant là où Dieu nous défend d’aller, mais allez plutôt là où Dieu promet à tout ceux qui veulent faire Sa volonté. Tu ne craindras pas les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni la mortalité qui marche dans les ténèbres, ni la destruction qui ravage en plein midi. Aucun mal ne t’atteindra, aucune plaie n’approchera de ta tente (maison). Car Il ordonnera à Ses anges de te garder dans toutes tes voies.




D.322 – Neuf périodes de quarante jours

9periodesde40jours

Par Joseph Sakala

Dans la Bible, le chiffre quarante est associé à l’épreuve. La plus grande de ces épreuves fut le Déluge. Cette catastrophe mondiale fut administrée comme punition à l’humanité entière, à cause de sa rébellion contre Dieu. « Et l’Éternel vit que la malice de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que mauvaise en tout temps. Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il en fut affligé dans son cœur. Et l’Éternel dit : J’exterminerai de dessus la terre l’homme que j’ai créé ; depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’au reptile, et jusqu’à l’oiseau des cieux ; car je me repens de les avoir faits. Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel » (Genèse 6:5-8).

Dans Genèse 6:13-14, nous lisons : « Et Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est venue devant moi ; car la terre a été remplie de violence par eux ; et voici, je vais les détruire avec la terre. Fais-toi une arche de bois de gopher ; tu feras l’arche par loges, et tu l’enduiras de bitume par dedans et par dehors. » Après Ses explications sur la façon de bâtir l’arche, nous voyons, dans Genèse 7:12-13 : « Et la pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits. En ce même jour-là, Noé, Sem, Cham et Japhet, fils de Noé, et la femme de Noé, et les trois femmes de ses fils avec eux, entrèrent dans l’arche. » Cette partie fut dictée par Dieu à Moïse, avec juste assez de détails. Croyez-vous à Dieu, ici, et que la pluie tomba pendant quarante jours et quarante nuits ? Si oui, continuez à lire, si non, rangez votre Bible parce que vous ne croyez pas en Dieu. Vous croyez peut-être que Dieu existe, mais surtout pas à ce que Dieu dit.

Nous découvrons neuf périodes de quarante jours dans les Écritures, mais dans cinq seulement la notation « et quarante nuits » est ajoutée. Les quatre autres occasions sont les espions à Canaan, les menaces de Goliath, Jonas à Ninive et le ministère de Jésus après Sa résurrection. Dans ces quatre cas, il serait logique d’assumer que l’activité cessait la nuit. Mais, dans les cinq autres périodes, l’activité se poursuivait sans cesse. La première de ces activités fut le Déluge mentionné plus haut. Des pluies torrentielles telles que jamais vues auparavant s’abattirent sur la terre nuit et jour sans relâche. On ne peut que s’imaginer le stress enduré par Noé et sa famille. Sans oublier les cris de panique venant de ceux se noyant à l’extérieur de l’arche. Ajoutez à cela l’absence totale de la lumière du soleil ou de la lune pour percer la noirceur complète qui couvrait la terre. Par contre, la famille de Noé était entièrement en sécurité dans l’arche spécialement conçue par Dieu.

Plusieurs années plus tard, en deux occasions, Moïse a passé quarante jours et quarante nuits avec Dieu sur le mont Sinaï pour recevoir les Dix Commandements et toutes les Lois de Dieu. La montagne tremblait et tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette, et voyait les éclairs et la montagne fumante. Le peuple donc, voyant cela, tremblait et se tenait loin. La nuit le spectacle devait être encore plus terrible, mais Dieu était là pour les protéger. La troisième occasion fut lorsqu’Élie passa quarante jours et quarante nuits à voyager entre Beersheba et le Sinaï, même si, normalement, la distance ne prenait pas quarante jours à franchir. Il est évident qu’Élie a dû surmonter de grands obstacles sur son chemin, vivant sûrement plusieurs nuits sans dormir. Mais Dieu l’a rencontré au Sinaï et son épreuve en a valu la peine.

La cinquième occasion fut celle de Jésus-Christ avant de commencer Son Ministère. « Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. Et après qu’il eut jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim » (Matthieu 4:1-2). Voyant Jésus affaibli dans Sa chair humaine, sans nourriture et sans repos, le diable s’est acharné sur Lui pour tenter de Lui faire commettre un seul péché. Mais Jésus a complètement triomphé quand : « Le diable le mena encore sur une montagne fort haute, et lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire ; et Lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu m’adores. Alors Jésus lui dit : Arrière, Satan ; car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras Lui seul » (Matthieu 4:8-10). N’ayant aucune réplique possible à faire contre l’ordre de Jésus : « Alors le diable le laissa ; et voici des anges vinrent, et le servirent » (v. 11).

Dans Actes 1:2-4, Jésus vient donner Ses dernières instructions à Ses disciples : « Jusqu’au jour où il fut élevé dans le ciel, après avoir donné ses ordres, par le Saint-Esprit, aux apôtres qu’il avait choisis ; auxquels aussi, après avoir souffert, il se montra encore vivant, et leur en donna plusieurs preuves, leur apparaissant pendant quarante jours, et leur parlant de ce qui regarde le royaume de Dieu. Et les ayant assemblés, il leur commanda de ne point s’éloigner de Jérusalem, mais d’y attendre la promesse du Père, laquelle, dit-il, vous avez entendue de moi. » Il est très intéressant de se rendre compte combien de fois les Écritures mentionnent une période de quarante jours. Il y en a neuf de mentionnées et il est intéressant de noter que quarante jours représentent une neuvième partie de la période lunaire/solaire de l’année prophétique de 360 jours.

Dans Genèse 7:11-12, nous lisons : « En l’an six cent de la vie de Noé, au second mois, au dix-septième jour du mois, en ce jour-là, toutes les sources du grand abîme éclatèrent, et les bondes des cieux s’ouvrirent. Et la pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits. » Notez comme Dieu est précis dans Ses détails, lesquels les hommes rejettent comme un mythe. Et dans Genèse 8:3-6, Dieu dit : « Et les eaux se retirèrent de dessus la terre ; elles allèrent se retirant; et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours. Et au septième mois, au dix-septième jour du mois, l’arche s’arrêta sur les montagnes d’Ararat. Et les eaux allèrent diminuant, jusqu’au dixième mois. Au dixième mois, au premier jour du mois, apparurent les sommets des montagnes. Et il arriva qu’au bout de quarante jours Noé ouvrit la fenêtre qu’il avait faite à l’arche. » Encore une fois, remarquez la précision de Dieu dans le détail. Et que fait l’homme ? Il se moque à nouveau de Dieu en proclamant que le Déluge n’était qu’un phénomène local et que la terre entière ne fut pas recouverte.

Mais dans Apocalypse 11:2-4, Dieu parle à ces hommes, leur indiquant que le temps est arrivé et que le mythe est disparu. Dieu prend la mesure de Son Église : « Mais laisse le parvis extérieur du temple, et ne le mesure point ; car il a été donné aux Gentils ; et ils fouleront aux pieds la sainte cité, pendant quarante-deux mois. Et je donnerai à mes deux témoins de prophétiser, vêtus de sacs, durant mille deux cent soixante jours. [Notez que le nombre de jours équivaut à 42 mois prophétiques de 30 jours]. Ce sont les deux oliviers, et les deux chandeliers, qui se tiennent en présence du Seigneur de la terre. » Ces neuf périodes de quarante jours sont donc égales à une année prophétique idéale. Et afin de vous aider à les retrouver dans la Bible, les voici :

1- Genèse 7:12-17 « Et la pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits. En ce même jour-là, Noé, Sem, Cham et Japhet, fils de Noé, et la femme de Noé, et les trois femmes de ses fils avec eux, entrèrent dans l’arche, eux, et tous les animaux selon leur espèce, et tout le bétail selon son espèce, et tous les reptiles qui rampent sur la terre selon leur espèce, et tous les oiseaux selon leur espèce, tout petit oiseau, tout ce qui a des ailes ; ils entrèrent donc vers Noé dans l’arche ; deux par deux, de toute chair qui a souffle de vie. Et ceux qui vinrent, vinrent mâle et femelle de toute chair, comme Dieu le lui avait commandé ; et l’Éternel ferma l’arche sur lui. Et le déluge fut quarante jours sur la terre ; et les eaux crûrent, et soulevèrent l’arche, et elle s’éleva de dessus la terre. » Remarquez bien que c’est Dieu qui met un point final au sort de tout ce qui devait survivre ou mourir sur la terre pendant cette période.

2- La première fois que la loi fut donnée aux hommes : Exode 24:17-18 « Et l’aspect de la gloire de l’Éternel était comme un feu dévorant, au sommet de la montagne, aux yeux des enfants d’Israël. Et Moïse entra au milieu de la nuée et monta sur la montagne ; et Moïse fut sur la montagne quarante jours et quarante nuits. » Et comme si ce n’était pas assez, Dieu les a répétés une deuxième fois, dans Deutéronome 9:9-11 : « Quand je montai sur la montagne, pour prendre les tables de pierre, les tables de l’alliance que l’Éternel a traitée avec vous, je demeurai sur la montagne quarante jours et quarante nuits, sans manger de pain, ni boire d’eau ; et l’Éternel me donna les deux tables de pierre, écrites du doigt de Dieu, et sur lesquelles étaient toutes les paroles que l’Éternel avait prononcées, lorsqu’il parlait avec vous sur la montagne, du milieu du feu, au jour de l’assemblée. Et il arriva qu’au bout de quarante jours et quarante nuits, l’Éternel me donna les deux tables de pierre, les tables de l’alliance. »

3- La seconde fois que la loi fut donnée dans Exode 34:27-29 où : « L’Éternel dit aussi à Moïse : Écris ces paroles ; car c’est suivant la teneur de ces paroles que j’ai traité alliance avec toi et avec Israël. Et Moïse fut là avec l’Éternel quarante jours et quarante nuits ; il ne mangea point de pain et ne but point d’eau ; et l’Éternel écrivit sur les tables les paroles de l’alliance, les dix paroles. Or, lorsque Moïse descendit de la montagne de Sinaï, les deux tables du Témoignage étant dans la main de Moïse, qui descendait de la montagne, Moïse ne savait point que la peau de son visage était devenue rayonnante, pendant qu’il parlait avec Dieu. » Et il le répéta dans Deutéronome 9:18-19 : « Puis je me prosternai devant l’Éternel comme auparavant, quarante jours et quarante nuits, sans manger de pain ni boire d’eau, à cause de tout le péché que vous aviez commis en faisant ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, pour l’irriter ; car je craignais la colère et la fureur dont l’Éternel était enflammé contre vous pour vous détruire ; et l’Éternel m’exauça encore cette fois. »

4- Lorsque les espions sont allés à Canaan, dans Nombres 13:24-26 : « Et ils vinrent jusqu’au torrent d’Eshcol, et y coupèrent un sarment avec une grappe de raisins, et ils la portèrent à deux avec une perche, ainsi que des grenades et des figues. On appela ce lieu Torrent d’Eshcol (Torrent de la grappe), à cause de la grappe que les enfants d’Israël y coupèrent. Or ils revinrent d’explorer le pays au bout de quarante jours. » Et lorsqu’ils n’ont pas cru que c’était un beau pays ou coulent le lait et le miel, Dieu leur a dit, dans Nombres 14:32-34 : « Mais vos cadavres, à vous, tomberont dans ce désert. Et vos enfants iront paissant dans le désert quarante ans, et ils porteront la peine de vos prostitutions, jusqu’à ce que vos cadavres soient consumés dans le désert. D’après le nombre des jours pendant lesquels vous avez exploré le pays, savoir quarante jours, vous porterez la peine de vos iniquités pendant quarante ans, une année pour chaque jour, et vous connaîtrez l’effet de mon éloignement. »

5- Alors que David s’occupait des siens, Goliath lançait des défis à Israël. Dans 1 Samuel 17:15-18, nous lisons : « Et David allait et revenait d’auprès de Saül pour paître les brebis de son père, à Bethléhem. Et le Philistin s’approchait matin et soir, et il se présenta ainsi pendant quarante jours. Et Isaï dit à David, son fils : Prends-donc pour tes frères cet épha de froment rôti et ces dix pains, et porte-les promptement au camp, à tes frères ; tu porteras aussi ces dix fromages de lait au capitaine de leur millier ; et tu visiteras tes frères pour savoir s’ils se portent bien ; et tu m’en apporteras des nouvelles certaines. » Alors que Goliath défiait Israël pendant quarante jours, Dieu préparait David à s’occuper de lui.

6- Le séjour d’Élie à Horeb, comme nous le voyons dans 1 Rois 19:8-10 où : « Il se leva donc, et mangea et but. Et, avec la force que lui donna ce repas, il marcha quarante jours et quarante nuits, jusqu’à Horeb, la montagne de Dieu. Et là, il entra dans la caverne, et il y passa la nuit. Et voici, la parole de l’Éternel lui fut adressée, en ces mots : Que fais-tu ici, Élie ? Et il répondit : J’ai été extrêmement ému de jalousie pour l’Éternel, le Dieu des armées ; car les enfants d’Israël ont abandonné ton alliance ; ils ont démoli tes autels, et ils ont tué tes prophètes par l’épée ; et je suis demeuré, moi seul, et ils cherchent ma vie pour me l’ôter. » Mais le Seigneur devait intervenir dans la vie d’Élie pour lui prouver qui serait le gagnant dans cette épreuve.

7- Lorsque : « Jonas se leva donc et alla à Ninive, suivant l’ordre de l’Éternel. Or Ninive était une grande ville devant Dieu, de trois journées de marche. Et Jonas commença de pénétrer dans la ville le chemin d’une journée ; il criait et disait : Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! Et les gens de Ninive crurent à Dieu ; ils publièrent un jeûne et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands d’entre eux jusqu’aux plus petits. La chose parvint au roi de Ninive ; il se leva de son trône, ôta de dessus lui son manteau, se couvrit d’un sac, et s’assit sur la cendre. Puis il fit proclamer et dire dans Ninive, par décret du roi et de ses grands : ‟Que les hommes et les bêtes, le gros et le menu bétail, ne goûtent de rien ; qu’ils ne paissent point, et ne boivent point d’eau” » (Jonas 3:3-7). Ce jeûne d’une nation païenne a sauvé la vie de ce peuple, ce qui prouve encore une fois la grande miséricorde de Dieu envers ceux qui sont prêts a Lui obéir.

8- Lors de la tentation de Jésus, dans Matthieu 4:1-11 : « Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. Et après qu’il eut jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Et s’étant approché de lui, le tentateur lui dit : Si tu es le Fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains. Mais Jésus répondit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Alors le diable le mena dans la ville sainte, et le mit sur le haut du temple ; Et il lui dit : Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit qu’il ordonnera à ses anges d’avoir soin de toi ; et ils te porteront dans leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre quelque pierre. Jésus lui dit : Il est aussi écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu. Le diable le mena encore sur une montagne fort haute, et lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire ; et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu m’adores. Alors Jésus lui dit : Arrière, Satan ; car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul. Alors le diable le laissa ; et voici des anges vinrent, et le servirent. »

9- Le ministère de Christ après Sa résurrection, dans Actes 1:2-8 : « Jusqu’au jour où il fut élevé dans le ciel, après avoir donné ses ordres, par le Saint-Esprit, aux apôtres qu’il avait choisis ; auxquels aussi, après avoir souffert, il se montra encore vivant, et leur en donna plusieurs preuves, leur apparaissant pendant quarante jours, et leur parlant de ce qui regarde le royaume de Dieu. Et les ayant assemblés, il leur commanda de ne point s’éloigner de Jérusalem, mais d’y attendre la promesse du Père, laquelle, dit-il, vous avez entendue de moi. C’est que Jean a baptisé d’eau, mais que vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit dans peu de jours. Eux donc étant assemblés, l’interrogeaient en disant : Seigneur, sera-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? Mais il leur dit : Ce n’est pas à vous de savoir les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Aujourd’hui, les visionnaires essaient toujours de deviner les temps et les moments, et continuent de s’enrichir en prévoyant ce que Jésus n’a point annoncé aux apôtres.

Chacune de ces périodes en fut une de grand stress et de test intense pour Son peuple, sauf la dernière. Là, durant ces quarante jours, Jésus leur dévoile une période de victoire et de grande bénédiction. Il l’a fait en Se montrant toujours vivant et en leur promettant la même chose avec le Saint-Esprit pour les guider. Après Son ascension, la vie de Ses disciples fut simplement d’annoncer le Royaume à venir. Ce témoignage leur causerait peut-être beaucoup de tribulations, mais quelle joie et quelle bénédiction éternelle les attendaient à la fin de leur vie ! Il n’y avait pas de prix pour cela. Si Dieu a bien voulu nous donner neuf périodes de quarante jours, c’est qu’Il contrôle tous les évènements qui s’y rattachent. Donc, combien cela est-il plus vrai lorsqu’Il nous donne des signes pour les temps à venir.

Dans Matthieu 16:1-3, nous lisons : « Alors des pharisiens et des sadducéens vinrent à lui, et lui demandèrent en le tentant, qu’il leur fît voir quelque miracle du ciel. Mais il leur répondit : Quand le soir est venu, vous dites : Il fera beau temps, car le ciel est rouge. Et le matin : Il y aura aujourd’hui de l’orage, car le ciel est sombre et rouge. Hypocrites ! vous savez bien discerner l’apparence du ciel, et vous ne pouvez pas discerner les signes des temps ! » Cette correction effectuée par Christ fut bien méritée, car Ses critiques Le défiaient ouvertement de faire un miracle, alors qu’ils savaient fort bien qu’Il était leur Messie tant attendu. Pourtant, ils ont été témoins d’une foule de miracles comme preuves, d’abord dans les Écritures anciennes et ensuite par l’enseignement de Jésus, ainsi que de nombreux miracles prouvant sans l’ombre d’un doute qu’Il était bel et bien leur Messie. Ils avaient l’Ancien Testament rempli de prophéties sur Sa venue, jusqu’à la ville où Il devait naître.

Mais non, ils portaient une grande attention au ciel pour déterminer s’il ferait beau le lendemain, tout en rejetant le fait que Dieu Lui-même en la personne de Jésus leur Sauveur était parmi eux. Aujourd’hui, nous sommes encore plus préoccupés par la température avec les différents gadgets des météorologues. Ajoutez à cela l’armée grandissante des prédicateurs de la fin des temps, et surtout de l’avènement d’un hiver nucléaire, de la surpopulation, de la pollution, sans oublier une éventuelle attaque d’extra-terrestres de l’espace. Et nous cherchons encore des « signes des temps ». Oui les hommes continuent à ignorer les preuves de la science et des Écritures qu’un Créateur et Sauveur est toujours en contrôle et que ce sera Lui qui règnera.

Ils ignorent que Jésus-Christ va revenir bientôt pour accomplir Son grand but de la création et de la rédemption. Une liste des signes prendrait plusieurs pages pour tout les noter. Un signe très évident est l’augmentation de la connaissance prédite par le prophète Daniel. L’ange de l’Éternel lui dit : « En ce temps-là, se lèvera Micaël, le grand chef, qui tient ferme pour les enfants de ton peuple ; et ce sera un temps de détresse tel qu’il n’y en a point eu depuis qu’il existe des nations, jusqu’à ce temps-là. En ce temps-là, ton peuple échappera, savoir quiconque sera trouvé inscrit dans le livre. Et plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour l’opprobre et une infamie éternelle. Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur de l’étendue, et ceux qui en auront amené plusieurs à la justice brilleront comme des étoiles, à toujours et à perpétuité. Et toi, Daniel, cache ces paroles et scelle ce livre jusqu’au temps de la fin. Plusieurs le parcourront et la connaissance augmentera » (Daniel 12:1-4).

Un autre signe sera la grande apostasie accomplie par les faux prophètes qui fermeront l’oreille à la vérité et se tourneront vers des fables (2 Timothée 4:4). La multitude des gens seront séduits par un enlèvement devant survenir soi-disant sept années avant la grande tribulation et ils se tourneront vers les prédicateurs qui leur vendront les informations pour s’en sortir. Selon eux, ils s’en vont tous au ciel, alors que Jésus avait bien déclaré : « Personne n’est monté au ciel, que Celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13). Pourtant, les humains rejettent les Paroles de Jésus pour s’attacher aux paroles écrites par des hommes se disant des ministres de Christ. Hypocrites, leur dit Jésus, alors qu’ils rejettent les Paroles de Christ tout en croyant être Ses véritables ministres.

Dans Matthieu 16:26, Jésus leur pose la question : « Car que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? Ou que donnerait l’homme en échange de son âme ? » Dans ces temps où le matériel compte pour tout, plusieurs individus sont devenus tellement préoccupés par leurs investissements, leurs gains en capital, leurs états de pertes et profits et leurs entrées de fonds, que ça n’en finit plus. Ce n’est rien de nouveau. La prévalence de convoitise en affaires est tellement mondiale, sous toutes les formes, que Dieu fut obligé d’y placer une prohibition dans les Dix Commandements.

Jésus a posé cette question aux riches, un jour, pour leur démontrer que toute la richesse du monde ne pouvait sauver une seule âme. Pourtant, les hommes sont prêts à sacrifier leurs âmes dans la poursuite de leurs richesses. Est-ce un bon investissement ? Simplement poser la question, c’est lui répondre. Gagner de l’argent est bon, s’il est acquis de façon honorable avec la volonté de Dieu. Mais convoiter des richesses pour en accumuler le plus possible est de la pure folie. Dans Proverbes 13:7, nous apprenons que : « Tel se fait riche qui n’a rien du tout ; et tel se fait pauvre qui a de grands biens. » La véritable mesure du chrétien est gardée au ciel.

Le chrétien doit venir vers Dieu les mains vides et espérer recevoir les dons de Christ, basés sur Ses vrais richesses. « Car vous connaissez la charité de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, étant riche, s’est fait pauvre pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez rendus riches » (2 Corinthiens 8:9). Il est mort pour nous afin que nous puissions vivre par Lui. Alors, lorsque notre compte d’épargne au ciel sera établi, c’est alors que nous comprendrons Son précieux conseil dans Matthieu 6:19-21 qui dit : « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les vers et la rouille gâtent tout, et où les larrons percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où les vers ni la rouille ne gâtent rien, et où les larrons ne percent ni ne dérobent point ; car où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. »

Les signes des temps ne nous annoncent rien de bon dans le monde, alors que l’écriture est déjà sur les murs, que tout va s’écrouler soudainement comme dans le temps de Belschatsar. La révolution est partout, les lois des pays ne sont plus respectées. Le terrorisme fait éclater des gouvernements, les préparant à l’avènement de la Bête politique qui aura toutes les « solutions » pour mieux diriger par le moyen d’un seul gouvernement mondial. Mais nous savons que ce système ne marchera pas non plus. Le seul Roi que nous attendons est le Christ, lorsqu’Il reviendra pour S’emparer de tous les gouvernements du monde entier, en nous apportant enfin une paix qui durera mille ans, dans un gouvernement qui sera sans fin.