T.037 – Conversation avec Dieu

« Seigneur, mon comportement n’est pas digne d’une princesse, et c’est pourtant ce que je suis à Tes yeux. Mais personne ne le sait, pas même moi, puisque je me conduis parfois de manière bien absurde. Une princesse se conduit toujours bien, sans jamais s’écarter du protocole de la cour et de l’étiquette. Et, bien que ma cour soit Ton Royaume et mon étiquette la Sagesse de Ta Parole, bien que mon Père soit le Roi de l’univers, je ne me conduis pas en princesse. Je laisse les éléments extérieurs dominer sur moi. Pourtant, tous les éléments sont dans Ta main ; Tu les disposes et les transformes à Ta guise.

J’ai parfois du mal à croire que Tu m’aimes. Je le sais pourtant, mais il y a tant de distance entre la connaissance et la conscience ! Je peux savoir quelque chose sans en être personnellement vraiment sûre. Et la preuve de mon incertitude, c’est qu’au fond de moi, j’ai peur de perdre Ton amour. Il y a donc un conflit quelque part : je sais quelque chose, mais je ne le prends pas pour acquis. Ton ennemi, qui rôde sans cesse autour de moi, se place entre ma tête et mon cœur, afin que jamais les deux ne se rejoignent.

Si je perdais Ton amour, que me resterait-il ? Où irais-je ? Que ferais-je ?

Si Tu venais à m’abandonner, je mettrais fin à mes jours, car sans Toi je n’aurais plus de raison de vivre. Ma vie se base sur Ton amour et sur l’attente de Ton glorieux retour. Il me resterait encore ma fille, certes. Mais je n’aurais plus aucun espoir, ni pour elle, ni pour moi. Or, aujourd’hui j’ai foi en Ton alliance. Et même si mon attitude au quotidien n’est pas digne du rang que j’occupe à Tes yeux, je demeure attachée à notre alliance. Je continue à croire qu’elle est encore valable.

Notre alliance est toujours actuelle ; elle me permet –  par la vertu de Ton sacrifice à la croix – de me présenter devant Toi et de Te parler sincèrement, quelque soit la charge qui me pèse. Ainsi, je Te supplie, mon Seigneur et mon Dieu, de nous manifester Ton amour et Ta miséricorde !

Le monde manque de charité. On dit que la planète se réchauffe, et moi je dis qu’elle se refroidit ! Dans chaque situation, je crains toujours d’être rejetée. Ma fille aussi expérimente cela quotidiennement. Elle a du mal à se faire aimer. Je sais qu’à Tes yeux, cela est tout à fait normal : Tu nous as prévenus que le monde nous haïra. Mais Toi qui connais le rejet et la douleur qu’il occasionne, peux-tu me dire pourquoi faut-il que, l’ayant vécu moi-même, je revive cette souffrance au travers de mon enfant ? Faut-il qu’elle vive la même chose que moi ? N’est-il pas naturel pour une mère de vouloir l’épargner ? A cela tu réponds « Je n’ai pas épargné mon Fils »…

Oui, quand Toi, le Dieu qui a créé l’univers, es devenu un Fils, le Ciel ne s’est pas vidé de Toi et Tu as souffert doublement : en Victime expiatoire et en Père qui doit juger équitablement la terre. Ta Parole le dit, il n’y a aucune souffrance qui ne te soit inconnue.

Ici-bas règne l’ignorance de ce qu’est l’Amour. C’est le règne de la jalousie, du mépris et de l’esprit de compétitivité. La notion de compassion est absente des mentalités. On ne se met jamais à la place de l’autre. Le don de soi est si rare. Je parle bien sûr du don de soi aux autres et à Dieu. Mais les gens ne Te connaissent pas, ou bien mal. Ils se donnent à eux-mêmes pour satisfaire leurs propres appétits. Leur dieu, c’est leur ventre ou leur ambition.

Et moi qui veux construire ma vie sur le roc de Ton Évangile, je voudrais tant faire preuve du don de moi-même, mais je me demande comment me donner dans un monde si égoïste. Vers quelle maison aller ? Vers qui ? Qui peut avoir besoin de moi ?

C’est le règne de l’autosuffisance. La plupart des gens se satisfont eux-mêmes et rejettent tout changement dans leur vie. Ils ne veulent pas s’encombrer. Et pourtant, ils ne savent pas que leur vie est déjà un encombrement et que Toi, Seigneur, Tu peux les désencombrer, les libérer complètement. Encore faut-il Te laisser une place !

J’essaie de Te laisser toujours plus de place dans ma vie. Mes choix et mes décisions tournent la plupart du temps autour de cet axe. Me libérer des contraintes terrestres superflues pour avoir le temps et l’espace dans mon esprit, afin d’être disponible pour Toi et de T’appartenir entièrement. Mais plus je fais cela et moins je trouve ma place dans ce monde. Comment trouver ma place ici-bas ?

Je vis dans le monde de l’autosuffisance et je ne suis pas autosuffisante : rien ne me suffit, si Tu n’es pas là avec moi. Je ne peux rien puiser en moi-même pour éprouver de la satisfaction et atteindre le bonheur. Certes, Tu as mis des dons en moi et j’éprouve de la satisfaction en m’appliquant à les développer, mais ma joie dans cela est de savoir que mes dons viennent de Toi, de m’exercer sous Ton regard et de le faire à Ta Gloire. Sinon, mes dons ne servent à rien et ma satisfaction n’est que momentanée.

Il n’y a que Toi qui puisses pallier à mes manques, à mes imperfections et à mes incohérences. Je ne suis pas un dieu. En vérité, chaque épreuve me montre combien je suis petite et perdue sans Toi. Mais avec Toi, je crois que je peux faire de grandes choses. Je sais que si Ton Esprit prend le gouvernail, Il pourra m’emmener plus loin que je n’ose imaginer, car Tu vois plus loin et plus haut que moi. Je sais que, si je Te fais entièrement confiance, Tu peux m’emmener loin, même seule, même dans ce monde trop grand, trop confus, trop sombre et trop angoissant.

Alors, entends ma voix ! Ne me laisse pas m’épuiser en vain ! Ne me laisse pas fondre comme un morceau de cire au soleil ! Réanime-moi ! Revivifie-moi ! Redonne-moi foi et courage pour que rien ne me paraisse impossible. Aide-moi à voir comme Tu vois de là-haut, de Ton Trône céleste où tu sièges au-dessus des hommes. Donne-moi la faculté de voir avec des yeux spirituels, dans cette civilisation basée sur les apparences, dans ce monde qui adore les images, dans cette modernité où les écrans s’élèvent sur un trône toujours plus haut ! Aide-moi à vivre, moi qui suis différente. Moi qui me méfie beaucoup du progrès et qui ne le perçois pas comme tel, parce que l’esprit qui se cache derrière la haute technologie est en inimitié avec Tes valeurs.

L’idolâtrie de l’informatique et de la robotique est un phénomène de masse qui s’amplifie dans les derniers temps. Aide-moi, Seigneur, à surmonter la solitude qui est le lot de ceux qui nagent à contre-courant. Mais la solitude n’est rien comparée à la discrimination destinée aux adeptes d’une vie authentique aux antipodes de la mondialisation. Aide-moi à m’y préparer, puisque l’avenir avant Ton grand retour sur terre n’apportera que le funeste déclin de la liberté.

Seigneur, Tu me connais. Tu sais combien j’aime Ta création et combien je souffre de ce qu’elle devient, quand l’homme entreprend de la détruire.

J’aime planter les graines des fruits que je mange. J’aime les regarder germer puis se transformer en arbre et en fleurs. J’aime prendre soin des plantes et des créatures vivantes, parce que Tu les as créés. Elles m’apportent plus de joie et de réconfort que tout ce que l’homme a fabriqué depuis des siècles.

Alors, je regarde autour de moi et je me demande : quand trouverai-je quelqu’un qui me soit semblable et qui profondément me comprenne ?

Si seulement je pouvais prier selon la touchante prière de François d’Assise, dans laquelle il ne cherchait pas à être compris, mais à comprendre et il ne demandait pas à être aimé, mais à aimer. Quelle abnégation merveilleuse ! Ne rien vouloir pour soi, vouloir tout simplement donner. Etre tourné vers son prochain et uniquement son prochain. Ne pas servir les autres par intérêt. Ne pas chercher de bénéfices, de récompenses, de compensations… Trouver tout son plaisir dans la Volonté de Dieu.

J’aimerais avoir ce fond réellement pur, mais malgré la purification qu’opère la Parole de Dieu en moi, je dois bien constater qu’aimer mon prochain m’est une tâche des plus difficiles. Et comprendre mon prochain est encore plus éloigné.

Je ne comprends pas les humains et parce que je ne les comprends pas, j’ai cette rage qui bouillonne en moi.

Comment, par exemple, peuvent-ils écouter cette musique qui n’est pas de la musique ! C’est du vacarme blasphématoire sans mélodie, sans émotion et sans intelligence ! Et pourtant ils l’écoutent fort sans jamais s’en lasser. Comment leur cerveau peut-il coopérer ? Et comment peuvent-ils vivre si salement, en considérant le sol comme une immense poubelle où l’on peut jeter n’importe quoi n’importe où ? Et comment peuvent-ils être dénués de compassion pour les créatures qui les entourent, au point de les laisser mourir ou de les écraser, comme si elles étaient inexistantes ? Et comment peuvent-ils « élever » leurs enfants dans l’absence totale de loi et de règle morale, en les laissant librement enfreindre le code de la civilité le plus rudimentaire ? Comment peuvent-ils les laisser saccager, voler, insulter ? Doit-on punir ces enfants quand ils ne font que reproduire ce que font leurs parents ? Comment les regarder vivre et comment les comprendre ?

Si seulement je me rappelais comment je vivais autrefois, avant que Ta Grâce vienne me trouver. Si je me rappelais comment je pensais et comment je ne pensais pas, j’arriverais peut-être à les comprendre. Mais celle que j’ai été il y a plus de douze ans n’est plus. Rien ne peut la faire réapparaître et son souvenir est de plus en plus flou. Je ne veux, ni ne peux déterrer les morts.

Tu as fait de moi une nouvelle créature. Tu as fait quelque chose de merveilleux à partir de rien. Alors, si je n’arrive plus à m’identifier à cette personne que je ne suis plus, je dois me rappeler que je n’étais rien et que Tu as fait de moi quelqu’un. Tu n’as pas fait cela pour que je manque de compassion envers mes semblables.

Seigneur, aide-moi à voir en eux le germe de ce qu’ils pourraient devenir. Et si je n’arrive pas à les comprendre, donne-moi de les aimer. Non pour la manière dont ils vivent, non pour le mal qu’ils font, mais pour ce qu’ils sont malgré tout : des êtres faits à Ton image. Des êtres égarés, comme moi je l’étais avant que Tu me trouves.

Finalement, Seigneur, j’ai pitié d’eux. Je les vois vivre et je sais que des esprits démoniaques se cachent dans leurs vêtements, dans leur maison et derrière leur attitude désinvolte. Au fond, ils ne sont pas heureux. Ils font semblant de l’être en riant fort, en chantant, en parlant avec beaucoup de fierté, mais, en vérité, je sais qu’ils ne sont reliés à la vie que par un fil. Et ce fil, c’est Toi qui le tiens, Seigneur. Tout dans leur vie est bancal. Ils sont obligés de se droguer et de boire pour supporter leur vie. Si rien ne change, leurs enfants se drogueront à leur tour. Ce que ces petits apprennent, c’est que tout est permis : de parler n’importe comment, de s’amuser à n’importe quel prix, de dormir avec des personnes différentes, homme ou femme, de vivre dans la dépravation et l’oisiveté. Seigneur, vas-Tu intervenir ? Me demandes-Tu d’intervenir ? Que puis-je faire toute seule, face à des êtres antipathiques et agressifs et face à tous leurs démons ?

Tu me dis de surmonter le mal par le bien, de ne pas donner prise au diable et de le fuir. Tu me dis de Te demander le secours et de l’attendre calmement. Tu me dis que tout concourt à mon bien, parce que Tu m’as appelé à Te suivre et à T’appartenir. Je sais donc que bientôt, Tu me placeras quelque part où je n’aurai plus à subir la vie bruyante et dissolue des impies. Tu m’offriras le calme dont j’ai besoin pour prier, travailler, créer, dormir et ouvrir ma porte à ceux et celles qui par Ta Grâce viendront chez moi.

Même si, pour l’instant, Ta délivrance n’est pas visible, c’est sur Toi que je m’appuie. Combien même on me dirait « Où est ton Dieu ? », je répondrais : « Il est avec moi ». Et si mon interlocuteur s’étonnait de ma réponse, déplorant que mon Dieu soit invisible et inaudible, s’il me demandait à quoi bon croire en un tel Dieu, je lui dirais que ce n’est pas une question d’intérêt, ni de profit, mais de vérité. Le fait est que ce Dieu existe et qu’Il m’a choisi pour Se révéler à moi, de manière à ce que je le proclame dans tout ce que je dis et dans tout ce que je fais.

On pourrait croire que je sers un Dieu bien étrange, mais je sais Seigneur que Tu n’es pas bizarre. C’est la mentalité de l’humanité qui devient de plus en plus bizarre. Toi, Tu es Saint. Tu es Lumière, tu es Amour. L’ombre et la crainte se trouvent dans l’homme, pas en Toi.

Si le vide m’habite, Toi Tu es Plénitude. Si j’ai la mort dans l’âme, Toi Tu es Vie. Si je suis incapable de m’exprimer, Toi Tu T’exprimes. Si je suis sourde, Toi Tu entends tout.

Ne pas t’entendre, c’est être sourd. C’est être coupé de la vie. C’est sans doute la grande souffrance qu’ont vécu Adam et Eve lorsque Tu les as chassés du jardin d’Eden, si, durant leur vie restante, Tu ne T’es plus adressé à eux. Cela a dû leur causer un énorme vide et une tristesse incommensurable. S’ils étaient habitués à entendre Ta voix, à avoir des conversations quotidiennes avec Toi, ils ont dû se retrouver soudain dans un silence angoissant et dans une solitude partagée…

Seigneur, parfois je me sens comme eux ont dû se sentir. J’ai eu autrefois le privilège de recevoir une manifestation surnaturelle de Toi : je jouissais de sentir sur moi Ton majestueux regard, de sentir Ta présence d’une manière si forte. C’était au-delà de la foi. Je n’avais pas besoin de croire en Toi, car Ta Présence était si manifeste que je ne pouvais la remettre en question.

Or, après toutes ces années, je me sens parfois coupée de Ta présence. Comme Adam et Eve qui gardaient le souvenir de leurs douces conversations avec Toi, je garde le souvenir d’avoir été ce petit enfant que tu tenais par la main en permanence. Je te parlais continuellement et Tu me répondais de mille manières. Je vivais dans une grâce indescriptible, comme la fille cadette d’un vieux roi, dont la vieillesse ne serait que tendresse et soins envers sa petite protégée. Où est passé ce temps-là ? Qu’est devenue cette grâce ?

Il m’arrive parfois de me sentir comme si cette petite princesse était enfermée dans le cachot du château, sous la garde d’un ennemi qui l’aurait capturée et qui aurait tué son père pour prendre sa place. Ce serait une situation sans issue pour elle, car, sans son père ni personne pour la délivrer, elle n’aurait plus aucun espoir ni pour elle, ni pour son peuple,  et elle se laisserait mourir.

Pourtant, Tu n’es pas mort et je n’ai pas changé de maître. J’ai tout simplement oublié qui je suis pour Toi. J’oublie que, malgré le temps qui passe et les changements qu’il opère, je reste à Tes yeux le même enfant que Tu as adopté jadis. Je voudrais ressentir la même chose qu’autrefois, la même tendresse paternelle, Ta présence, Ta main dans la mienne.

Je ne veux pas être au centre de mes préoccupations, je veux être au centre des tiennes, au centre de Ton affection.

Si je suis au centre de moi-même, ce sont ma tristesse et ma solitude qui sont au centre, et mes épreuves m’aspirent comme le sable mouvant. Si je suis au centre pour moi-même, je me noie dans l’égocentrisme ambiant et je deviens un avec les ténèbres du monde.

Mais si je suis au centre de Ton cœur, je ne m’inquiète plus de moi. Au cœur de Ton affection profonde, je me réfugie dans la sécurité d’exister pour Toi, d’être aimée de Toi et je me tourne vers des pensées agréables, car Ta tendresse balaye la tristesse et la peur.

Mais l’égo, farouche ennemi, lutte pour se placer toujours au centre, et encore davantage dans les temps de la fin.

Ainsi je te prie, Seigneur, de détrôner cet égo et de me donner la grâce de sentir à nouveau Ta Présence, de chanter Ton Nom sublime et d’agréer mes prières, même si elles sont parfois longues et qu’elles pèsent lourd dans mon cœur. Offres-moi le privilège qu’Adam et Eve ont perdu. Je souhaite vivre avec Toi, par Toi et pour Toi.

Je t’aime, plus que j’aime la vie, plus que j’aime Ta création, plus que les êtres qui me sont chers. Je t’aime plus que j’aime le soleil et la lumière des astres dans la nuit. Je t’aime plus que tout ce qui me fait vivre. Je t’aime parce que c’est Toi qui m’as aimée le premier. »

Que ma prière soit une bénédiction pour tous ceux et celles qui, dans les temps que nous vivons, luttent pour ne pas chanceler et se questionnent sur les déserts et les silences, les injustices et les difficultés à vivre dans un empire qui n’est pas le nôtre, ici-bas dans ce monde auquel nous n’appartenons pas.

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle

« Il n’y a que parjures et mensonges ; meurtres, vols et adultères ; on use de violence et un meurtre touche l’autre » (Osée 4:2).

« Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent ; faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous outragent et qui vous persécutent » (Mattieu 5:44).

« Voici, la main de l’Eternel n’est pas trop courte pour délivrer, ni son oreille trop pesante pour entendre » (Esaie 59 ; 1)

 




D.298 – Bonne odeur de Christ devant Dieu

 

Par Joseph Sakala

Je ne connais personne qui, lorsqu’il veut bien manger au restaurant, n’est pas attiré par la bonne odeur de ce qui apparaît au menu, en entrant dans l’établissement. C’est très bien pour la nourriture, mais saviez-vous que celui qui se dit chrétien doit aussi dégager la bonne odeur que Jésus a laissée dans notre vie lorsqu’Il est monté au ciel ? Regardons ensemble ce que Paul nous dit, dans 2 Corinthiens 2:14-17, sur le sujet : « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l’odeur de sa connaissance ! Car nous sommes la bonne odeur de Christ devant Dieu, pour ceux qui sont sauvés et pour ceux qui périssent : à ceux-ci [qui périssent], une odeur mortelle, donnant la mort ; et à ceux-là [les sauvés], une odeur vivifiante, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme beaucoup le font ; mais nous parlons avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu en Christ. »

Beaucoup trop de télévangélistes se glorifient par leur évangile de salut qui est loin de ce que Jésus est venu nous apporter, lequel sera prêché dans Son Royaume par Ses Élus lors de Son avènement glorieux. Nombreux sont les « apôtres » autodidactes, devenus multimillionnaires à proclamer leur salut facile, en autant que vous achetiez leur documentation clamant comment parvenir au ciel en demeurant fidèles à leur congrégation. Mais soyez prêts à vous nourrir également de leurs « doctrines » qui ne correspondent pas aux instructions de la Parole de Dieu. Parce que ces enseignants ont reçu l’esprit du monde dispensé gratuitement : « Pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:4).

Jésus, qui est l’image de Dieu, recherche des disciples instruits par le Saint-Esprit, à Son image. Donc, l’apôtre Paul déclare : « Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. Nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ. »

Le mot « spirituel » utilisé ici est le mot grec pneumatikos duquel les théologiens ont formé le mot « pneumatologie »[1] ou la doctrine du Saint-Esprit. Ainsi, une personne « spirituelle » est, non seulement née spirituellement par sa foi en Christ dans une vie renouvelée par la puissance du Saint Esprit, mais elle s’efforce aussi avec application de se laisser guider par lEsprit en elle, afin de comprendre et d’obéir aux enseignements bibliques qui lui sont inspirés. Donc, en tant que personne spirituelle, nous avons la pensée de Christ et sommes capables de juger toutes choses selon les standards spirituels révélés dans la Bible.

« Et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit. Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix ; car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut [même pas]. Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu » (Romains 8:4-8).

Subséquemment, le véritable converti prie afin de prendre des décisions selon la volonté du Père : « car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu » (Romains 8:14). Soyons alors remplis de l’Esprit ; chantant et célébrant de tout notre cœur les louanges du Seigneur. Dans Éphésiens 5:20-21, Paul nous déclare : « Rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ. » Ce qui est bien remarquable chez ce chrétien, c’est la manifestation du fruit de l’Esprit. Car : « le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ; la loi n’est pas contre ces choses » (Galates 5:22-23). La nature humaine est incompétente quant à produire ce fruit, car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu.

Toutefois, la personne spirituelle est capable de discerner et d’évaluer toutes choses selon les standards divins, mais, malencontreusement, cet individu sera fréquemment ignoré par les gens non convertis de son entourage, simplement parce que : « l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (1 Corinthiens 2:14). Alors, ne nous préoccupons pas de ces choses, car : « Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle » (Galates 6:8).

Dans notre ère de vidéos et de cellulaires, où tout se fait vite, les chrétiens sont en danger d’oublier et de négliger l’importance primordiale de la lecture. Dans les nombreuses instructions de Paul à son jeune évangéliste Timothée, l’apôtre l’exhorte ainsi : « Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois le modèle des fidèles par la parole, par la conduite, par la charité, par l’esprit, par la foi, par la pureté. Applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’instruction, jusqu’à ce que je vienne. Ne néglige point le don qui est en toi, qui t’a été donné par prophétie, par l’imposition des mains du conseil des anciens. Médite ces choses, sois-en toujours occupé, afin que tes progrès soient évidents en toutes choses. Prends garde à toi-même et à la doctrine : persévère dans ces choses ; car en les faisant, tu te sauveras toi-même, et ceux qui t’écoutent » (1 Timothée 4:12-16).

Le mot lecture utilisé par Paul est anagnosis, un mot composé qui veut dire « connaissance renouvelée ». Un sermon ou une conférence fournie est une connaissance entendue. Un film ou une vidéo éducationnels sont une connaissance visuelle. Ils sont rapidement assimilés et ne laissent pas beaucoup de temps à la réflexion. Tandis que la lecture nous fournit une connaissance que nous pouvons lire, méditer, vérifier et revérifier encore et encore, jusqu’au moment où la connaissance est imprégnée en toute sécurité dans notre esprit. En effet, il est nécessaire pour les étudiants de prendre des notes lorsqu’ils entendent un sermon ou une conférence et même quand ils visionnent un film, s’ils veulent retenir quelque connaissance utile pour leurs besoins.

L’importance d’une lecture ou d’une instruction verbale sérieuse suppose une attention appuyée d’une concentration profonde dans la persévérance, si le résultat désiré doit être atteint. Le Jour de la Pentecôte, nous apprenons que ceux qui reçurent de bon cœur la parole de Pierre furent baptisés ; et ce jour-là, environ trois mille âmes furent ajoutées aux disciples. Notez bien le résultat, maintenant : « Or, ils persévéraient dans la doctrine des apôtres, dans la communion, dans la fraction du pain et dans les prières » (Actes 2:42). Lire et étudier les Écritures est primordial dans un ministère chrétien qui doit porter des fruits.

Mais même cela ne suffit pas, car la Bible nous commande d’être prêts à répondre aux questions de ceux qui chercheraient à dénigrer la connaissance que nous devons partager. Alors, voici ce que le chef des apôtres nous dit, dans 1 Pierre 3:15-17 : « Mais sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous ; ayant une bonne conscience, afin que ceux qui blâment votre bonne conduite en Christ, soient confondus dans ce qu’ils disent contre vous, comme si vous étiez des malfaiteurs. Car il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant le bien qu’en faisant le mal. »

Pour accomplir cela, une étude régulière de la Bible est primordiale, mais également des articles inspirés par d’autres que Dieu éclaire, afin d’être toujours sur la même longueur d’onde que le Saint-Esprit. Les vérités venant de l’Esprit doivent être partagées et non gardées pour soi. Ce genre de partage n’est pas du plagiat, car c’est ce que l’Esprit nous commande. Les enseignants qui refusent de faire cela finissent par se créer des doctrines personnelles dans un esprit fermé, doctrines que tout serviteur de Dieu vraiment converti reconnaît comme fausses, à l’inverse de ceux qui continuent à les prêcher. Un ministre de Dieu efficace est un chrétien bien informé, armé de faits bibliques, conseillé par la Parole de Dieu et préparé afin d’être capable de pratiquer fidèlement le service spirituel, comme témoin véritable de Christ.

Il est vraiment intéressant d’apprendre que Paul, à la veille d’être martyrisé, alors qu’il fut enfermé dans une prison froide et insalubre à Rome, désirait encore lire ses livres. Voici l’instruction qu’il donna au jeune Timothée : « Quand tu viendras, apporte le manteau que j’ai laissé à Troas chez Carpus, et les livres, principalement les parchemins » (2 Timothée 4:13). Le chrétien consciencieux ne devrait jamais cesser d’étudier afin d’être fermement attaché à cette instruction de Pierre qui a dit : « Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, soyez sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:17-18).

Dans ses instructions à Timothée, Paul lui dit : « repousse les questions folles, et qui sont sans instruction, sachant qu’elles produisent des contestations. Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur aime à contester ; mais il doit être doux envers tous, propre à enseigner, patient ; redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité, et qu’ils sortent de l’ivresse des pièges du diable, qui les tient captifs et soumis à sa volonté » (2 Timothée 2:23-26). La douceur et la patience sont des vertus chrétiennes puissantes dans n’importe quelle occupation. Cependant, enseigner requiert également d’autres attributs qui sont efficacement expliqués par Paul ici. Considérons seulement quatre de ces exhortations aux enseignants que Dieu appelle.

Dans 2 Timothée 1:13-14, Paul lui déclare : « Retiens dans la foi, et dans la charité qui est en Jésus-Christ, le modèle des saines instructions que tu as entendues de moi. Garde le bon dépôt, par le Saint-Esprit qui habite en nous. » Dans 2 Timothée 2:16-17, Paul l’exhorte ainsi : « Mais évite les discours profanes et vains ; car ceux qui les tiennent tombent toujours plus dans l’impiété ; et leur parole rongera comme la gangrène. » Dans 2 Timothée 4:2-3, Paul insiste : « Prêche la parole, insiste en temps et hors de temps, reprends, censure, exhorte en toute patience, et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne souffriront point la saine doctrine, mais où, désireux d’entendre des choses agréables, ils s’amasseront des docteurs selon leurs convoitises. » Notez que les télévangélistes ont tous des « doctorats » associés à leur nom. La saine doctrine est le fondement de tout.

Et finalement, dans 2 Timothée 2:1, Paul souligne : « Toi donc, mon fils, fortifie-toi, dans la grâce qui est en Jésus-Christ. » Cela nous indique clairement qu’il est possible d’être fort et doux en même temps. Un ministre qui se prétend enseignant du Christ et qui prêche autre chose que Sa volonté est une disgrâce envers Son appel. Dans 2 Timothée 1:7, Paul lui dit : « Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence. N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu. » Et, au verset 14, Paul insiste : « Garde le bon dépôt, par le Saint-Esprit qui habite en nous. »

Jésus attend de nous que nous soyons diligents dans l’utilité des dons qu’Il nous a donnés. À son jeune évangéliste, Paul dit : « Efforce-toi de te montrer éprouvé devant Dieu, comme un ouvrier irréprochable, dispensant avec droiture la parole de la vérité » (2 Timothée 2:15). Cela requiert des études de la Parole de Dieu. Dans 2 Timothée 3:14, prévoyant des temps durs pour la spiritualité et la moralité, Paul déclare : « Pour toi, demeure ferme dans les choses que tu as apprises, et dont tu as été assuré, sachant de qui tu les as apprises. » Cette exhortation de Paul le préparait, et nous aussi en tant que Ses serviteurs, à recevoir cette inspiration divine pleine d’autorité, pour les derniers jours.

Alors, dans 2 Timothée 4:1-8, Paul déclare : « Je t’en conjure donc devant Dieu et devant le Seigneur Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, lors de son apparition et de son règne, prêche la Parole, insiste en temps et hors de temps, reprends, censure, exhorte en toute patience, et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne souffriront point la saine doctrine, mais où, désireux d’entendre des choses agréables, ils s’amasseront des docteurs selon leurs convoitises, et fermeront l’oreille à la vérité, et se tourneront vers des fables. Mais toi, sois vigilant en toutes choses, endure les afflictions, fais l’œuvre d’un évangéliste ; remplis complètement ton ministère. Car pour moi, je vais être immolé, et le temps de mon départ approche. J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Au reste, la couronne de justice m’est réservée, le Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. »

En tant que véritable chrétien, ouvrez grand les yeux et croyez à cette Parole. Les faux docteurs et les faux ministres ont également été prophétisés ! Vous savez que, plus les derniers temps arrivent, pire est la situation spirituelle du monde. Alors, quand vous écoutez un prêcheur à la télévision ou ailleurs, soyez d’autant plus sur vos gardes, car vous devez soupçonner qu’il s’agit peut-être d’un de ces faux ministres qui prêchent Christ sans la force de Sa saine doctrine.

Peu importe les circonstances, le vrai enseignant chrétien doit maintenir la saine doctrine dans son enseignement. Il doit être également doux et fort, sachant comment choisir les Écritures pertinentes pour son message, et vivre simplement et continuellement selon la Parole de Dieu. « C’est pourquoi, nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous délogions. Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant en son corps. Sachant donc la crainte qu’on doit au Seigneur, nous persuadons les hommes ; et Dieu nous connaît, et j’espère que dans vos consciences vous nous connaissez aussi » (2 Corinthiens 5:9-11).

Le désir de chaque enseignant devrait se résumer à vouloir faire la volonté de Dieu dans la propagation de Son Évangile. Cette attitude déterminera ce qu’il fera, peu importe les circonstances, car plaire à Dieu deviendra son ambition et fera toute la différence dans l’exécution de son ministère. Les Écritures nous indiquent plusieurs façons par lesquelles notre confiance au service du Seigneur croîtra. Par exemple : « Nous devons donc, nous qui sommes forts, supporter les infirmités des faibles, et ne pas nous complaire en nous-mêmes. Que chacun de nous complaise plutôt à son prochain, dans le bien, pour l’édification » (Romains 15:1-2). Ceci pourrait même devenir notre critère de base. Beaucoup trop de prédicateurs, dans leur façon de prêcher, nous indiquent clairement que la convoitise des richesses et du pouvoir les stimule plus dans leur mission que de plaire à Dieu.

Mais la Parole de Dieu nous commande que nos pensées ou actions ne devraient jamais être gouvernées par de telles considérations. « Parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut [même pas]. Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu, » nous dit Paul, dans Romains 8:7-8. Par contre, au verset 9, il ajoute ceci : « Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui. » Paul nous rassure, non seulement dans notre mission, si l’Esprit de Dieu habite en nous, mais nous dévoile que les gens qui n’ont pas l’Esprit de Christ ne peuvent même pas se déclarer chrétiens.

Si nous sommes prêts à souffrir volontairement tout en faisant le bien, nous sommes plaisants aux yeux de Dieu. Car : « Quelle gloire, en effet, vous reviendrait-il, si vous supportez patiemment d’être battus pour avoir mal fait ? Mais si vous supportez patiemment la souffrance pour avoir bien fait, c’est à cela que Dieu prend plaisir. Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces. Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement ; Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris » (1 Pierre 2:20-24).

Il faut se rendre à l’évidence qu’avant de connaître Christ nous étions tous comme des brebis errantes ; mais, grâce au miracle de la conversion par la foi, nous sommes maintenant retournés au Pasteur et à l’Évêque de nos âmes. Parce qu’il : « est impossible de lui être agréable sans la foi, car il faut que celui qui s’approche de Dieu, croie que Dieu est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » (Hébreux 11:6). Donc, nous devons également marcher par la foi si nous voulons plaire à Dieu. Ceci n’est pas quelque chose d’abstrait, mais une vérité spécifique, car elle implique la volonté de croire en Sa Parole révélée et d’agir ensuite par la foi selon Sa révélation. La générosité plaît aussi à Dieu, alors : « n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité ; car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Hébreux 13:16).

La générosité inclut plusieurs choses, parmi lesquelles prime le partage de la bonne nouvelle de l’avènement du Royaume de Dieu sous la gouverne de Christ et de Ses Élus. « Mais, comme Dieu nous a jugés dignes de nous confier l’Évangile, aussi parlons-nous, non pour plaire aux hommes, mais à Dieu, qui éprouve nos cœurs. Car nous n’avons jamais employé de paroles flatteuses, comme vous le savez, ni agi par aucun motif intéressé ; Dieu en est témoin. Et nous n’avons point recherché la gloire qui vient des hommes, ni parmi vous, ni parmi les autres ; quoique nous pussions, comme apôtres de Jésus-Christ, peser avec autorité, » dit Paul dans 1 Thessaloniciens 2:4-6.

Finalement, quand notre comportement plaît à notre Créateur, nous sommes la bonne odeur de Christ devant Dieu. « Et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui lui est agréable. Et c’est ici son commandement : que nous croyions au nom de Son Fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, comme il nous l’a commandé. Celui qui garde ses commandements, demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné » (1 Jean 3:22-24). Et c’est cet Esprit que je souhaite à vous tous.

[1] Pneumatologie : Traité des substances spirituelles [Dictionnaire de la langue française Littré, 1987].




D.274 – Paul est notre exemple

 

Par Joseph Sakala

Dans Philippiens 4:8-9 Paul déclare : « Au reste, frères, que toutes les choses qui sont véritables, toutes celles qui sont honnêtes, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont pures, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bonne réputation, et où il y a quelque vertu, et qui sont dignes de louange ; que toutes ces choses occupent vos pensées. Vous les avez aussi apprises, reçues et entendues de moi, et vous les avez vues en moi. Faites-les, et le Dieu de paix sera avec vous. » L’apôtre Paul a souvent exhorté ses lecteurs à suivre son exemple pour vivre en chrétien. « Soyez tous mes imitateurs, frères, et regardez à ceux qui se conduisent suivant le modèle que vous avez en nous, » leur dit Paul, dans Philippiens 3:17. La réaction initiale à une telle exhortation serait de croire Paul un peu arrogant et même vantard dans ses instructions.

Pourtant, dans son épître aux Corinthiens, Paul les rassure en disant : « Je n’écris point ces choses pour vous faire honte ; mais je vous avertis comme mes chers enfants. Car, vous auriez dix mille maîtres en Christ, que vous n’auriez pas plusieurs pères ; car c’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ, par l’Évangile. Je vous en supplie donc, soyez mes imitateurs. C’est pour cela que je vous ai envoyé Timothée, qui est mon fils bien-aimé et fidèle, dans le Seigneur ; il vous fera ressouvenir de mes voies en Christ, et de quelle manière j’enseigne partout dans toutes les Églises » (1 Corinthiens 4:14-17). Paul enseignait avec humilité, mais également avec conviction.

Aux Thessaloniciens, Paul a écrit : « Frères, nous vous recommandons aussi, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans le désordre, et non selon les enseignements qu’il a reçus de nous. Car vous savez vous-mêmes comment vous devez nous imiter, puisque nous n’avons pas vécu parmi vous dans le désordre, et que nous n’avons mangé gratuitement le pain de personne, mais que nous avons été dans la fatigue et la peine, travaillant nuit et jour, pour n’être à charge à aucun de vous. Ce n’est pas que nous n’en eussions le droit, mais c’est pour vous donner en nous-mêmes un exemple à imiter » (2 Thessaloniciens 3:6-9). Jésus a dit qu’un ouvrier est digne de son salaire. Donc, Paul aurait pu exiger que les gens vers qui il allait pour les instruire, paient au moins les dépenses de son déplacement. Mais il préférait ne pas être à charge de personne.

Malgré qu’il parlait avec beaucoup d’autorité, Paul était humble : « Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu, » dit-il, dans 1 Corinthiens 15:9. Et, dans Éphésiens 3:8-9, Paul ajoute : « C’est à moi, le moindre de tous les saints, qu’a été donnée cette grâce d’annoncer, parmi les Gentils, les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en évidence devant tous, quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ. » Finalement, dans 1 Timothée 1:15-16, Paul dit : « Cette parole est certaine et digne de toute confiance ; c’est que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais c’est pour cela que j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fît voir, en moi le premier, une parfaite clémence, pour servir d’exemple à ceux qui croiront en lui, pour la vie éternelle. »

Paul n’était sûrement pas un égoïste ; cependant, il savait fort bien ce que les convertis devaient connaître, voir et apprendre. Alors, il se citait en exemple dans le seul but de les aider. « Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez Ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude » (1 Pierre 2:21-22). Toutefois, en vivant sa vie fondée sur l’exemple de Christ, Paul pouvait avec assurance déclarer, dans 1 Corinthiens 11:1 : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis aussi de Christ. » Habituellement, les humains ont besoin de voir le Christ dans le comportement de Ses disciples, sinon où est la différence visible entre un converti à Christ et un non converti ?

Si nous appartenons à Christ, il faut absolument marcher comme Christ Lui-même a marché. Dans Matthieu 5:16, Jésus nous a dit : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » Se dire chrétien est monnaie courante, mais devient sans valeur si le « chrétien » ne porte pas le fruit de la conversion. Dans 2 Timothée 2:11-13, Paul dit : « Cette parole est certaine : En effet, si nous mourons avec Lui, nous vivrons aussi avec Lui. Si nous souffrons avec Lui, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, il nous reniera aussi ; si nous sommes infidèles, il demeure fidèle ; il ne peut se renier lui-même. » Voilà pourquoi Paul déclare : « Et quand vous étiez morts dans vos péchés et dans votre incirconcision charnelle, il vous a vivifiés avec lui, vous ayant pardonné toutes vos fautes, » dans Colossiens 2:13.

En tant que convertis à Christ, nous ne recherchons pas les persécutions, car Satan s’en charge toujours, puisqu’il nous hait et que son but ultime est de nous décourager de différentes façons. Donc, pour vaincre, il faut combattre sans relâche. Par contre : « Celui qui vaincra, Je le ferai asseoir avec Moi sur Mon trône, comme Moi j’ai vaincu et suis assis avec Mon Père sur Son trône, » nous dit Jésus, dans Apocalypse 3:21. Notez bien qu’il y a dans ce verset un seul trône au ciel sur lequel Dieu le Père est assis. Il faut être naïf pour croire que Jésus est assis sur Son Père au ciel. Tout étudiant sérieux de la Bible découvre, dans ses recherches, qu’être assis « à la droite du Père » veut dire en toute simplicité d’être en autorité, et cette place est réservée uniquement au Fils. Mais ici nous voyons les deux occuper le même trône. Comment est-ce possible ?

Quand l’humanité comprendra que Marie, la vierge, est devenue enceinte et qu’elle enfanta un fils, et que Son nom est EMMANUEL, ce qui signifie : DIEU AVEC NOUS (Matthieu 1:23), on ne parlera plus de trinité. Car ce Fils fut engendré par Dieu Lui-même, pour devenir le Fils unique de Dieu. Pas une autre personne distincte, mais la Parole de Dieu vivant dans une chair humaine. Pourquoi Dieu doit-Il Se séparer en trois pour accomplir quoi que ce soit ? Dans Jean 4:24, Jésus Lui-même nous affirme que : « Dieu est esprit. » Dans Lévitique 19:2, Dieu Lui-même nous dit : « Je suis Saint, moi, l’Éternel, votre Dieu. » Si Dieu est Esprit et si Dieu est Saint, Il est aussi le Saint-Esprit, non ? Où, dans ces deux versets, voyons-nous deux personnes distinctes ?

Dans Philippiens 2:5-8, Paul nous dit : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même [de Sa toute puissance], ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes [Emmanuel ; Dieu avec nous]. Et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » Tant et aussi longtemps qu’on insistera pour dire que le Père et Jésus sont deux personnes distinctes, c’est impossible, puisque cela prendrait deux trônes. Mais si on saisit que Jésus était la Parole de Dieu, vivant dans la chair, d’abord pour être vu des humains et ensuite pour verser Son sang pur et sans tache en expiation des péchés de l’humanité entière, on ne se pose plus de questions. Quand la mission terrestre de notre Sauveur fut accomplie et que Jésus est monté au ciel quarante jours après Sa résurrection, la Parole de Dieu est retournée au Père d’où elle est sortie.

À plusieurs endroits dans la Bible, on nous exhorte à nous nourrir littéralement de la Parole de Dieu. Si nous pouvons faire l’équation entre la Parole de Dieu et Jésus en chair, nous pouvons alors comprendre Jésus lorsqu’Il a dit : « En vérité, en vérité je vous le dis : Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’aurez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange Ma chair et qui boit Mon sang, a la vie éternelle ; et Je le ressusciterai au dernier jour. Car Ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui. Comme le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que je vis par le Père ; ainsi celui qui me mange vivra par moi » (Jean 6:53-57). Ce passage est très rarement utilisé par les prédicateurs parce qu’ils ne peuvent comprendre que Jésus et le Père sont la même personne, se manifestant simplement de deux façons différentes.

Au risque de me répéter, pour ce qui est du Père, Jésus Lui-même nous dit que : « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité, » dans Jean 4:24. Donc, si Dieu est Esprit et que Dieu est Saint, Dieu est également le Saint-Esprit. Une seule personne, pas deux. Et si Jésus était la manifestation physique du Père dans la chair, Jésus et le Père sont aussi la même et unique personne. Où est alors la fameuse trinité tant prêchée ? Elle n’est nullement enseignée dans la Parole de Dieu, pas plus qu’une âme immortelle ou la possibilité d’aller au ciel. Ceux qui prêchent ces « vérités » auront sûrement des comptes à rendre à Christ lors de Son avènement. Alors, quand Jésus a dit que ceux qui vaincront seront assis sur Son trône avec Lui, les Élus ne seront pas cordés des millions un par-dessus l’autre.

Jésus veut clairement dire qu’ils seront en autorité avec Jésus, en tant que rois et sacrificateurs, comme nous voyons distinctement dans Apocalypse 5:9-10 où les Élus chantent un cantique nouveau à Jésus, disant : « Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu nous a rachetés à Dieu par ton sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation, et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre. » Voilà ce que feront les vainqueurs durant le millénium. Ils enseigneront les survivants non convertis de la tribulation dans la véritable façon de vivre selon la Parole de Dieu, sur la terre et non au ciel. Personne n’est monté au ciel, sauf Jésus, la Parole de Dieu dans la chair, qui est descendu du ciel, pour ensuite remonter au ciel « en forme de Dieu, égal à Dieu » (Philippiens 2:6).

Revenons maintenant sur la façon de marcher comme Christ. Dans Matthieu 10:32-33, Jésus a clairement dit : « Quiconque donc me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est aux cieux. Mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est aux cieux. » Confesser Jésus veut dire enseigner ce que Jésus enseignait et non des versions périssables de ce que Jésus est supposé avoir enseigné. Le but de chaque ministre de Christ est de diriger les brebis de sa congrégation vers le Royaume de Dieu à venir sur cette terre, et non au ciel. Regardons ce que Dieu a dit à Josué avant que celui-ci entre dans la Terre Promise. « Nul ne subsistera devant toi pendant tous les jours de ta vie ; je serai avec toi comme j’ai été avec Moïse; je ne te laisserai point, et je ne t’abandonnerai point. Fortifie-toi et prends courage ; car c’est toi qui mettras ce peuple en possession du pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner » (Josué 1:5-6).

Cette même instruction s’applique encore plus à ceux qui doivent diriger les disciples vers le Royaume de Dieu. S’ils veulent sentir la présence de Dieu dans leur ministère, il serait prudent pour eux de prêcher ce que Christ leur a commandé, dès le moment de Son départ pour le ciel. Sinon, ils risquent d’avoir des surprises au retour de Jésus. Car Christ Lui-même leur dit ceci, dans Matthieu 7:22-23 : « Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur ! Seigneur ! n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité. »

Dieu est fidèle et ne peut pas Se renier. Alors, obéissons à Sa Parole : « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions, » déclare Paul, dans Éphésiens 2:10. Ainsi, nous aurons toujours l’assurance que Dieu sera fidèle à Ses promesses, puisque Sa nature même l’exige. Marcher comme Jésus veut dire marcher dans la foi avec Dieu jusqu’à notre mort, même si nous n’avons pas reçu tout ce que Dieu nous promet. Abraham avait cette foi : « C’est pourquoi d’un seul homme, et qui était déjà affaibli, il est né une multitude aussi nombreuse que les étoiles du ciel, et que le sable du bord de la mer, qui ne se peut compter » (Hébreux 11:12).

Qu’en est-il de tous les autres qui ont marché avec Dieu et que nous voyons dans Hébreux 11 ? Au verset 13, nous découvrons que : « Tous ceux-là sont morts dans la foi, sans avoir reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin, crues, et embrassées, et ayant fait profession d’être étrangers et voyageurs sur la terre. » Ils ont vu de loin le Royaume que Dieu a promis à Ses Élus et dont ils seront sûrement des participants. Plusieurs chrétiens ont parfois un problème à définir précisément ce qu’est la foi, désirant une définition succincte dans la Bible, mais vous ne trouverez nulle part dans les Saintes Écritures une définition claire. Ce que nous trouvons, cependant, ce sont des applications de la foi, en gardant en mémoire que les mots croyance et foi sont traduits du même mot grec. Allons voir quelques exemples.

Élizabeth, la mère de Jean le Baptiste, a dit ceci, en parlant de Marie, dans Luc 1:45 : « Et heureuse est celle qui a cru ; car les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement. » Marie a cru parce qu’elle avait foi en Dieu. Paul savait que Dieu avait l’intention de le faire paraître devant César, alors, au moment où le bateau dans lequel il se trouvait allait sombrer, Paul dit aux matelots : « Je vous exhorte maintenant à prendre courage, car aucun de vous ne perdra la vie, le vaisseau seul périra. Car un ange du Dieu à qui je suis et que je sers, m’est apparu cette nuit, et m’a dit : Paul, ne crains point ; il faut que tu comparaisses devant César ; et voici, Dieu t’a donné tous ceux qui naviguent avec toi. C’est pourquoi, ô hommes, prenez courage ; car j’ai cette confiance en Dieu, qu’il en arrivera comme il m’a été dit ; mais il faut que nous échouions sur quelque île » (Actes 27:22-26). Dans sa confiance, Paul avait foi en Dieu.

En parlant d’Abraham, voici ce que Paul nous déclare, dans Romains 4:18-22 : « Espérant contre tout sujet d’espérer, il a cru qu’il deviendrait le père de plusieurs nations, selon ce qui avait été dit : Telle sera ta postérité. Et comme il n’était pas faible dans la foi, il n’eut point d’égard à ce que son corps était déjà amorti, puisqu’il avait près de cent ans ; ni à ce que Sara n’était plus en âge d’avoir des enfants ; et il n’eut ni doute ni défiance à l’égard de la promesse de Dieu, mais il fut fortifié par la foi, et il donna gloire à Dieu, étant pleinement persuadé que ce qu’il promet, il peut aussi l’accomplir. C’est pourquoi cela lui fut imputé à justice. » En parlant de Sarah, son épouse, Hébreux 11:11 nous dévoile que : « Par la foi aussi, Sara reçut la vertu de concevoir et, malgré son âge, elle enfanta, parce qu’elle crut à la fidélité de Celui qui avait fait la promesse. »

Ces versets nous donnent une définition de la foi en action. Ce sont des outils pour animer notre croyance, notre conviction et notre jugement que Dieu est fidèle et capable d’accomplir ce qu’Il promet, selon Son bon plaisir. Cette sorte de foi amène l’avenir dans une réalité présente. Mais est-ce que cela nous rend parfait ? Jésus nous dit, dans Matthieu 5:48 : « Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait. » Notez bien que « soyez » est le verbe être conjugué à l’impératif, donc, un but à atteindre et non comme une réalité déjà atteinte, une commande à devenir parfait.

Juste avant d’être capturé pour être mis à mort, dans Luc 22:29-32, Jésus a dit à Ses disciples : « Et je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur ; afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans Mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël. Le Seigneur dit aussi : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, que ta foi ne défaille point. Toi donc, quand tu seras converti, affermis tes frères. » Pierre venait de recevoir sa mission en tant que chef des apôtres et pour raffermir dans la foi tous ceux qui se convertiraient.

Totalement encouragé et rempli d’énergie : « Pierre lui dit : Seigneur, je suis tout prêt à aller avec toi, et en prison et à la mort, » dans Luc 22:33. « Mais Jésus lui dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera point aujourd’hui, que tu n’aies nié trois fois de me connaître, » au verset 34. Et si nous lisons la suite, nous découvrons que Jésus a dit vrai. Pourtant, nous voyons également que, lorsque le Saint-Esprit entra en lui, le Jour de la Pentecôte, Pierre est devenu un homme complètement transformé pour le reste de sa vie. C’est la même chose avec un converti qui reçoit le Saint-Esprit. Le renouvellement du chrétien se poursuit pareillement pendant le reste de sa vie, mais avec l’aide continuelle de la puissance du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit travaillait déjà avec les disciples, mais la véritable conversion a eu lieu au moment de recevoir le Saint-Esprit en eux le Jour de la Pentecôte.

Se faire mouiller dans l’eau d’une piscine ou d’un lac ou ailleurs au baptême ne donne pas automatiquement le Saint-Esprit. Ce geste n’est que la preuve extérieure du futur chrétien de son engagement envers Dieu, et Dieu, qui voit au cœur la sincérité de cet engagement, accorde alors un dépôt du Saint-Esprit à ce converti afin de le guider jusqu’au Royaume de Dieu. Toutefois, Satan est orienté vers l’anéantissement de chaque converti et Jésus, sachant cela, a pris la peine de dire au futur chef des apôtres : « Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous cribler comme le froment. Mais J’ai prié pour toi, que ta foi ne défaille point. » Satan sait fort bien qu’en frappant les enseignants, les brebis se disperseront et plusieurs pourraient même abandonner la foi, empêchant ainsi la proclamation de l’Évangile. Alors, Jésus S’est tourné vers Son leader pour l’exhorter à, non seulement de ne pas défaillir, mais au contraire d’affermir les autres disciples.

Pierre a très bien compris, car, après avoir vu Christ ressuscité, il est vraiment devenu le dirigeant fidèle de l’Église à Jérusalem, le chef des apôtres et un missionnaire incomparable pour Christ. Par sa prédication fantastique, ainsi que ses témoignages, l’Évangile s’est rendu jusqu’à nous dans ces derniers temps. Malgré cela, le désir de Satan de détruire l’œuvre de Christ n’a pas cessé pour autant et se poursuit avec acharnement, car il sait que son temps se fait court. Néanmoins, plusieurs tombent victimes des ruses et de la séduction de Satan et l’effet domino peut durer pendant des années chez certains, au risque de ne plus revenir vers Christ. Mais soyez courageux, car Celui qui a prié pour Pierre demeure toujours disponible : « C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par Lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (Hébreux 7:25). Notre Sauveur est perpétuellement disponible afin d’intercéder pour nous, comme Il l’a si bien fait pour Pierre.

Un des plus beaux passages sur la repentance se trouve dans 2 Corinthiens 7:8-11, où Paul déclare : « Car, bien que je vous aie attristés par ma lettre, je ne m’en repens pas, si même je m’en suis repenti, parce que je vois que cette lettre vous a attristés, bien que pour un peu de temps. Maintenant je me réjouis, non de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance ; car vous avez été attristés selon Dieu, en sorte que vous n’avez reçu aucun dommage de notre part. Car la tristesse qui est selon Dieu, produit une repentance à salut, et dont on ne se repent jamais ; au lieu que la tristesse du monde produit la mort. Car voici, cette même tristesse selon Dieu, quel empressement n’a-t-elle pas produit en vous ! Quelles excuses, quelle indignation, quelle crainte, quels désirs, quel zèle, quelle punition ! Vous avez montré à tous égards que vous êtes purs dans cette affaire. »

Pour revenir au sujet de la véritable conversion, aux scribes et pharisiens qui murmuraient et demandaient aux disciples de Christ pourquoi ils mangeaient et buvaient avec des péagers et des gens de mauvaise vie : « Jésus, prenant la parole, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui sont en santé qui ont besoin de médecin ; mais ceux qui se portent mal. Je suis venu appeler à la repentance, non les justes, mais les pécheurs » (Luc 5:31-32). Notez que Paul se réjouissait, non de ce que les Corinthiens avaient été attristés, mais de ce que leur tristesse les a portés vers la repentance, car ils ont été attristés selon Dieu. Cette qualité de tristesse mène à la vraie repentance, non aux remords de conscience, au désespoir, au découragement, et éventuellement même au suicide. Être attristé selon Dieu mène au salut !

Par contre, aux non repentants qui se permettent de juger sans se regarder dans le miroir, Paul déclare : « Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les commets [aussi], que tu échapperas au jugement de Dieu ? Ou méprises-tu les richesses de Sa bonté, de Sa patience et de Son long support, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te convie à la repentance ? Mais par ton endurcissement et ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, Qui rendra à chacun selon ses œuvres » (Romains 2:3-6). Dieu désire la repentance de chaque pécheur, et Se laisse le loisir d’utiliser tout véhicule selon Son choix, pour arriver à Son but. La véritable repentance implique nécessairement la connaissance par le pécheur que le péché est un crime contre Dieu et une violation de Sa Sainte nature.

La compréhension de cette vérité amène le repentant à vouloir changer son attitude ainsi que son comportement envers le péché et porte le chrétien à le confesser comme tel, et non pas comme une simple erreur. Donc, l’apôtre Jean souligne : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:9). Dans Luc 15:10, Jésus Lui-même a déclaré : « Je vous dis qu’il y a de même de la joie, devant les anges de Dieu, pour un seul pécheur qui se repent. » Malgré cela, dans Philippiens 3:13-14, Paul dit : « Frères, pour moi, je ne me persuade pas d’avoir saisi le prix ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui est devant, je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. » Paul ne prenait rien pour acquis.

Paul s’explique ainsi, dans Philippiens 3:4-8 : « Quoique je puisse, moi aussi, me confier en la chair. Si quelqu’un croit pouvoir se confier en la chair, je le puis encore davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu, né d’Hébreux ; quant à la loi, Pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l’Église ; quant à la justice selon la loi, irréprochable. Mais ces choses qui m’étaient un gain, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Bien plus, je regarde toutes choses comme une perte, en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j’ai perdu toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin que je gagne Christ. »

Et dans Philippiens 3:9-12, Paul ajoute : « Et que je sois trouvé en lui, ayant, non point ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice de Dieu par la foi ; afin que je connaisse Christ, et l’efficace de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort ; pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts. Non que j’aie déjà atteint le but, ou que je sois déjà parvenu à la perfection, mais je cours avec ardeur pour saisir le prix ; c’est pour cela aussi que j’ai été saisi par Jésus-Christ. »

D’abord, Paul savait qu’il fallait oublier les choses passées de sa vie, surtout sa réputation de persécuteur des chrétiens. Voilà pourquoi il déclare aussi aux Éphésiens : « Vous étiez en ce temps-là sans Christ, séparés de la république d’Israël, étrangers par rapport aux alliances de la promesse, n’ayant point d’espérance, et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez autrefois éloignés, vous êtes rapprochés par le sang de Christ » (Éphésiens 2:12-13). Car vous avez appris : « A vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité » (Éphésiens 4:22-24).

Aux Corinthiens, Paul confirme que tout ce qu’il faisait : « Je fais cela à cause de l’Évangile, afin d’y avoir part. Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice, courent tous, mais un seul remporte le prix ? Courez de telle sorte que vous le remportiez. Tout homme qui combat, s’abstient de tout ; et ces gens-là le font pour avoir une couronne corruptible, mais nous pour une incorruptible. Je cours donc, non à l’aventure ; je frappe, mais non pas en l’air ; mais je traite durement mon corps, et je le tiens assujetti, de peur qu’après avoir prêché aux autres, je ne sois moi-même réprouvé » (1 Corinthiens 9:23-27).

Tout au long de ses épîtres, Paul nous dévoile continuellement la profondeur se Son engagement envers Christ, demeurant ainsi notre meilleur exemple dans notre propre cheminement vers ce Royaume que nous attendons tous avec joie, patience et anticipation.