D.184 – Élie est-il monté au ciel ?

 

Par : Joseph Sakala

La majorité des congrégations chrétiennes enseignent qu’Elie est monté au ciel dans un tourbillon. Néanmoins, plus de 900 ans après cet enlèvement d’Elie, Jésus a osé déclarer ceci : « Personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13). Sommes-nous face à une contradiction biblique ici ? Elie serait-il véritablement monté au ciel, au trône même de Dieu, alors que Jésus nous a clairement dit qu’il n’en est rien ? Par conséquent, si Elie n’est pas au ciel, où donc est-il allé ? Avant de poursuivre notre étude, sachons que trois cieux, et non un seul, sont mentionnés dans la Sainte Bible. Or, puisque nul homme, incluant Elie, n’est jamais monté au ciel d’où Jésus venait, le ciel vers lequel Elie fut transporté doit sûrement être un ciel différent. Alors, de quel ciel s’agit-il ?

Commençons avec le troisième ciel, où se trouve le Trône de Dieu, le Quartier Général de l’univers. C’est au troisième ciel, près du Père où Jésus se trouve présentement avec les saints anges. En tant que notre Souverain Sacrificateur auprès de Dieu, Jésus est le seul à avoir le droit d’être dans CE ciel avec le Père. Notez bien maintenant pourquoi ! Paul nous déclare ceci : « Or, le point capital de ce que nous avons dit, c’est que nous avons un tel souverain Sacrificateur, qui est assis à la droite du trône de la Majesté dans les cieux, et qui est Ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, que le Seigneur a dressé, et non l’homme » (Hébreux 8:1-2). Un modèle physique de ce « sanctuaire et du véritable tabernacle » fut dressé dans le Temple de Dieu par Israël.

Paul explique que le tabernacle original terrestre de l’Ancienne Alliance, avec son lieu très saint, symbolisait le type du trône divin dans le ciel. Seul le souverain sacrificateur était autorisé à y pénétrer, et ce, une seule fois par année, le jour de la Fête des Expiations. Ce geste symbolisait Christ qui, par Sa mort, avait expié tous nos péchés, devenant notre Souverain Sacrificateur pour toujours. Sous la Nouvelle Alliance, cette fête annuelle de l’Ancienne Alliance n’existe plus, car Jésus : « Est entré une seule fois dans le Saint des Saints, non avec le sang des boucs et des veaux [comme le souverain sacrificateur humain], mais avec Son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9:12). Voilà pourquoi Christ est le seul Sacrificateur, ayant vécu dans la chair, qui ait été autorisé à monter au ciel, d’où Il était préalablement descendu.

Jésus n’était pas un homme ordinaire. Il était la Parole de Dieu descendue sur terre : « Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé Sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean1:14). Jésus était véritablement un personnage unique. Voilà pourquoi l’archange Gabriel, en parlant de Jésus, pouvait déclarer : « Et on le nommera EMMANUEL, ce qui signifie : DIEU AVEC NOUS » (Matthieu 1:23). Revenons présentement aux trois cieux mentionnés au début de ce message. Nous venons d’avoir un aperçu du troisième ciel.

Saviez-vous que la Bible nous dit que deux apôtres ont eu le privilège de voir, en partie, ce qui se passe au troisième ciel, mais en vision seulement ? Un de ces apôtres était Jean à qui Jésus avait confié de rédiger le livre de l’Apocalypse. Dans Apocalypse 4:1 une voix venant du ciel lui dit : « Monte ici, et Je te ferai voir les choses qui doivent arriver après celles-ci ». Mais Jean n’est pas monté physiquement au ciel, car il nous dit clairement au verset 2 : « Et aussitôt je fus ravi en esprit. » Jean a eu une vision de ce qui se passait au ciel ! L’autre apôtre était Paul qui a dit : « Je connais un homme en Christ, qui, il y a plus de quatorze ans, fut ravi jusqu’au troisième ciel ; (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait.) » (2 Corinthiens 12:2). Donc, Paul aussi a été privilégié d’assister à certains évènements qui se passent au ciel mais en vision seulement.

Allons maintenant voir le deuxième ciel. Le deuxième ciel représente l’étendue de ce vaste univers où sont situés le soleil, la lune, les étoiles, les comètes et les autres planètes. Ayant créé toutes ces choses : « Dieu les mit dans l’étendue des cieux, pour éclairer la terre » (Genèse 1:17). Il est extrêmement intéressant de voir comment la Bible est écrite, et avec une clarté et une simplicité telle, que les grands intellects de notre monde semblent complètement passer outre à ce que Dieu Lui-même veut révéler à Ses serviteurs. Dieu a bien voulu nous dire que le soleil, la lune et les étoiles ont été mis dans le firmament pour éclairer la terre. Ne serais-ce pas une belle façon de nous annoncer que la terre serait le centre de l’univers ? Et quand la cité Sainte, la Jérusalem céleste descendra du ciel pour venir s’y poser, la terre deviendra alors le Quartier Général de Dieu pour l’univers entier. Prenez le temps de lire Apocalypse 21:1-27.

David se faisait un plaisir de contempler toute cette création magnifique en déclarant : « Quand je regarde Tes cieux, l’ouvrage de Tes doigts, la lune et les étoiles que Tu as formées, je dis : Qu’est ce que l’homme, que Tu te souviennes de lui ? » (Psaume 8:4-5). Et, dans son élan d’émerveillement, Dieu lui a donné de prophétiser sur l’avènement futur de notre Sauveur : « Le Fils de l’homme, que tu prennes garde à Lui. Tu l’as fait un peu inférieur aux anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur. Tu lui as donné l’empire sur les ouvrages de Tes mains ; Tu as mis toutes choses sous Ses pieds » (vs 5-7). Juste avant de monter au ciel, Jésus a confirmé cette prophétie de David en déclarant : « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18). Jésus Lui-même S’identifiait comme le Fils de l’homme. Quand Sa mission de salut fut accomplie, Dieu l’a couronné de gloire et d’honneur et Lui a donné toute puissance sur tous les ouvrages de Ses mains.

Mais à part le ciel étoilé, nous constatons, dans les Saintes Écritures, que l’atmosphère qui entoure la terre est aussi appelée ciel. Dans Genèse 1:20 nous lisons : « Que des oiseaux volent sur la terre devant l’étendue des cieux ». Ceci est le premier ciel qui forme l’étendue au-dessus de la terre et dans lequel nous voyons les oiseaux se déployer. Il devient donc évident que les oiseaux ne volent pas autour du Trône de Dieu, au troisième ciel, mais bien dans le ciel qui entoure notre globe terrestre. Au moment de donner sa bénédiction à Jacob, son père Isaac a dit : « Que Dieu te donne la rosée des cieux et la graisse de la terre, et une abondance de froment et de moût » (Genèse 27:28). Moïse a déclaré ceci : « Et Israël habitera en sécurité ; la source issue de Jacob jaillit à part dans un pays de froment et de moût, et dont les cieux distillent la rosée » (Deutéronome 33:28).

Dans ces deux versets, il est toujours question du premier ciel qui produit la rosée dans l’atmosphère où se déplacent le vent et les nuages. Nous respirons tous présentement l’air de ce ciel. Il est donc très important pour nous de saisir la différence biblique entre ces trois cieux, afin de mieux réaliser ce qui est arrivé à Elie. Jésus, qui venait de descendre du ciel, a dit que personne n’était monté là ! Et Jésus était très bien placé pour faire une telle déclaration, simplement parce qu’Il n’y avait pas vu Elie ! Alors, soit que Jésus a menti, ou bien ceux qui prétendent qu’Elie est monté au ciel mentent. Il n’y a pas de troisième choix ! Puisque Dieu nous a créés libres de croire et de choisir, il nous incombe de prendre une décision ! Mais sur quoi devons-nous baser ce choix ? Dans 1 Thessaloniciens 5:21 Paul nous dit : « Éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon [seulement]. »

Cette même Bible nous exhorte aussi en disant que, si notre seule option demeure de choisir entre la « vérité » d’un homme versus la Parole de Dieu : « Que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur » (Romains 3:4). Si nous nous déclarons « serviteurs de Dieu », alors il faut obéir à la Parole de Dieu, et seulement la Parole de Dieu. Jésus était la Parole de Dieu dans la chair, « DIEU AVEC NOUS », et Dieu ne peut pas mentir (Tite 1:2). Le père du mensonge, c’est Satan. Puisqu’il n’est pas possible qu’Elie soit monté au troisième ciel, le siège du Trône de Dieu, à quel ciel est-il allé ? Comme toujours, allons chercher la réponse dans la Parole de Dieu. Dans II Rois 2:1, on peut lire : « Lorsque l’Éternel enleva Élie aux cieux dans un tourbillon, Élie et Élisée venaient de Guilgal. »

Avez-vous noté qu’Élie est monté dans un tourbillon ? Cette constatation devrait déjà être suffisamment évidente comme réponse. Il n’est pas écrit que son ascension se fit « au Trône de Dieu », mais plutôt dans un tourbillon, à l’intérieur de l’atmosphère terrestre, le premier ciel. Je suis certain que, par le truchement de la télévision ou au cinéma, vous avez sans doute assisté à l’impressionnante force d’aspiration déployée par un tourbillon. La puissance du vent peut déraciner des arbres, déplacer des autos, ainsi que causer des dommages considérables aux bâtiments. La même chose s’est produite dans le cas d’Élie, sauf qu’ici le tourbillon venait de Dieu. Il est physiquement impossible qu’il y ait eu un tourbillon ailleurs que dans ce ciel et dans l’atmosphère enveloppant la terre, savoir, là où volent les oiseaux. Mais pour quelle raison Dieu a-t-Il choisi cette façon extraordinaire d’enlever Élie ?

Était-ce pour le rendre immortel ? Absolument pas, car ce verset de 2 Rois ne dit rien de semblable. Les anciens prophètes ne reçurent aucune promesse d’immortalité autre que celle que reçoivent les chrétiens aujourd’hui, et Élie fait partie de ce nombre. « Et tous ceux-là, ayant obtenu un bon témoignage par leur foi, n’ont point remporté les biens promis [par Dieu] » (Hébreux 11:39). Pourtant, ils sont tous demeurés dans la foi des élus de Dieu : « En vue de l’espérance de la vie éternelle, que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps éternels » (Tite 1:2). Cette promesse de Dieu de l’immortalité pour Ses Élus existe depuis toujours et fut confirmée par Christ à maintes reprises durant son propre ministère. Et elle ne peut pas changer, car : « Jésus-Christ est le même, hier et aujourd’hui, et pour l’éternité » (Hébreux 13:8).

Donc, nous ne recevrons pas notre promesse non plus, avant le retour de Christ ! « Dieu ayant pourvu à quelque chose de meilleur pour nous [encore vivants], afin qu’ils [les Élus qui attendent dans leurs cercueils] ne parvinssent pas sans nous à la perfection » (Hébreux 11:40). Cette perfection nous sera donnée au même moment que l’immortalité et pas avant. Regardons le cheminement de Jésus dans la chair humaine. « Mais nous voyons couronné de gloire et d’honneur ce Jésus, qui, par la mort qu’il a soufferte, a été fait un peu inférieur aux anges, afin que par la grâce de Dieu, il [Jésus] souffrit la mort pour tous. En effet, il est convenable que celui [Dieu] pour qui et par qui sont toutes choses, voulant amener à la gloire plusieurs enfants, rendît parfait le Prince de leur salut, par les souffrances » (Hébreux 2:9-10). Si Élie avait été rendu immortel, il aurait alors profité d’un privilège de prééminence, ce qui l’aurait placé au-dessus de Jésus Lui-même que Dieu rendît parfait par les souffrances, quelques 900 années plus tard.

Que nous révèle donc la Bible sur la raison de l’enlèvement d’Élie ? Allons voir le passage de 2 Rois 2. Remarquez ce que les fils de prophètes dirent à Élisée. À Béthel, au v. 3, ils lui dirent : « Sais-tu qu’aujourd’hui l’Éternel va t’enlever ton maître ? ». Et à Jéricho, au v. 5 : « …ils s’approchèrent d’Élisée et lui dirent : Sais-tu qu’aujourd’hui l’Éternel va t’enlever ton maître ? » Aujourd’hui, Jésus-Christ est la tête de l’Église. Élie était à la tête des disciples, ou fils des prophètes en ce temps-là. Après la mort du roi Achab, Achazia son fils régna à sa place. Il eut un accident en tombant par le treillis de sa chambre haute et fut très malade. Au lieu de se tourner vers Dieu, il envoya ses messagers en leur disant : « Allez consulter Baal-Zébub, dieu d’Ékron, pour savoir si je relèverai de cette maladie » (2 Rois 1:2). Dieu envoya Élie au-devant des messagers du roi afin de leur dire : « N’y a-t-il point de Dieu en Israël, que vous alliez consulter Baal-Zébub, dieu d’Ékron ? » (v. 3). Cette insulte envers l’Éternel comportait aussi une sentence pour le roi.

Élie leur dit de retourner vers Achazia pour lui annoncer : « C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Tu ne descendras point du lit sur lequel tu es monté, mais certainement tu mourras. Et Élie s’en alla » (v. 4). Cette nouvelle choqua tellement le roi qu’il envoya un de ses capitaines avec cinquante hommes pour capturer Élie. Alors que le prophète se tenait sur le haut de la montagne le capitaine lui donna l’ordre de descendre. « Mais Élie répondit, et dit au capitaine des cinquante hommes : “Si je suis homme de Dieu, que le feu descende des cieux et te consume, toi et tes cinquante hommes.” Et le feu descendit des cieux et le consuma, lui et ses cinquante hommes » (2 Rois1:10). Ceci aurait certainement dû effrayer le roi. Pas du tout !

Au v. 11 : « Achazia lui envoya encore un autre capitaine de cinquante hommes, avec ses cinquante hommes, qui prit la parole et lui dit : Homme de Dieu, ainsi dit le roi : Hâte-toi de descendre ». Mais, au v. 12, Élie lui dit la même chose qu’au premier capitaine : « “Si je suis homme de Dieu, que le feu descende des cieux et te consume, toi et tes cinquante hommes”, Et le feu de Dieu descendit des cieux, et le consuma, lui et ses cinquante hommes ». Enfin, le roi avait compris qu’on ne joue pas avec un prophète de Dieu… non ? Faux ! C’est incroyable comme l’orgueil d’un homme ayant un certain pouvoir peut le pousser à commettre des actes vraiment sataniques.

Alors, au verset 13, nous lisons ceci : « Achazia envoya encore le capitaine d’une troisième cinquantaine, avec ses cinquante hommes ». Il était prêt à sacrifier tous ses soldats serviteurs pour arriver à son but de capturer Élie.

Mettons-nous dans les souliers de ce pauvre capitaine qui, au péril de sa propre vie et celle de ses hommes, devait exécuter les ordres du roi. Nous voyons, cependant, chez ce capitaine une attitude complètement différente des deux premiers. Au verset 13, nous lisons : « Et ce troisième capitaine de cinquante hommes monta, vint, et fléchit les genoux devant Élie, et, le suppliant, il lui dit : Homme de Dieu, je te prie, que ma vie et la vie de ces cinquante hommes, tes serviteurs, soit précieuse à tes yeux ! Voici, le feu est descendu des cieux, et a consumé les deux premiers capitaines de cinquantaine, avec leurs cinquante hommes ; mais maintenant, que ma vie soit précieuse à tes yeux ! ». Il apparaît évident que le cœur de cet homme n’était pas animé de la même arrogance que les deux premiers qui sont venus s’exécuter devant Élie.

Le plaidoyer de ce troisième capitaine a sûrement touché Dieu : « Et l’ange de l’Éternel dit à Élie : Descends avec lui ; n’aie point peur de lui. Il se leva donc, et descendit avec lui vers le roi ; et il [Élie] lui dit : Ainsi a dit l’Éternel : Parce que tu as envoyé des messagers, pour consulter Baal-Zébub, dieu d’Ékron, comme s’il n’y avait point de Dieu en Israël pour consulter Sa Parole, tu ne descendras point du lit sur lequel tu es monté ; mais certainement tu mourras ! » (vs 15-16). Alors, selon la parole de l’Éternel qu’Élie avait prononcée, Achazia mourut et, comme il n’avait pas de fils, Joram régna à sa place. Le temps était venu où la volonté de Dieu fut de remplacer Élie par Élisée. Alors, que fit Dieu ? Il ne voulait pas permettre qu’Élie reste au milieu du peuple tandis qu’Élisée dirigerait désormais le travail. Ceci aurait pu être interprété comme si Élie n’était plus à la hauteur de la situation dans l’exécution de son travail.

Dieu n’enlève jamais la charge à un de Ses serviteurs lorsque celui-ci s’est fidèlement acquitté de ses responsabilités. Par conséquent, Dieu avait quand même décidé d’enlever complètement Élie de cet endroit afin que son successeur puisse entrer entièrement en fonction sans interruption. C’est précisément ce qui est arrivé. Quand Élie fut enlevé dans les airs par le tourbillon, seul son manteau s’est détaché de ses épaules pour retomber par terre (2 Rois 2:13). Élisée le ramassa, mais que signifiait ce « manteau » ? En enlevant Élie, le but de Dieu était de le remplacer par un autre homme, au même poste, pendant la durée d’une nouvelle génération en Israël. Ce poste d’Élisée a commencé sous Joram, un nouveau roi, car Achazia venait de mourir. Or, Élie était déjà avancé en âge, et le manteau qu’il portait était un symbole de sa dignité et de sa sagesse. Donc, même avec un successeur, le souvenir d’Élie devait rester gravé dans la mémoire et l’estime du peuple.

Dieu l’enleva donc du milieu des fils des prophètes et du peuple, faisant en sorte que son manteau, signifiant la dignité officielle dont Élie fut revêtu, revienne maintenant à Élisée. En agissant ainsi, Dieu sauvegarda, et le nom et le respect des fonctions de Son prophète Élie. Mais de quelle manière Dieu l’a-t-Il enlevé ? Élie et Élisée étaient tous deux au bord du Jourdain. Alors, Élie prit son manteau, frappa les eaux qui se séparèrent, et les deux passèrent de l’autre côté à sec. « Et comme ils continuaient leur chemin et s’entretenaient en marchant, voici, un char de feu, et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre. Et Élie monta aux cieux dans un tourbillon » (2 Rois 2:11). La violence du vent fit que son manteau s’envola des épaules d’Élie pour retomber au sol. Avant d’être enlevé dans ce tourbillon, Élie avait remarqué une certaine appréhension ainsi qu’une crainte chez Élisée, face à cette énorme responsabilité qui lui incombait.

Alors, après avoir franchi le Jourdain : « Élie dit à Élisée : Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé d’avec toi. Élisée répondit : Que j’aie, je te prie, une double portion de ton esprit » (2 Rois 2:9). Élisée croyait sincèrement qu’en recevant une double portion du même esprit qui animait Élie, sa mission de lui succéder serait d’autant plus facilitée. Mais, au verset 10, Élie lui dit : « Tu demandes une chose difficile ». Dieu ne donne pas Son Esprit en double ou en triple pour fortifier qui que ce soit. Une seule portion suffit, car c’est Dieu qui fait le travail et le serviteur est seulement l’instrument par lequel Son Esprit agit. Élie savait cela, alors, dans la deuxième partie du verset 10, Élie propose ceci à Élisée. « Si tu me vois enlever d’avec toi, il t’arrivera ainsi ; sinon, cela n’arrivera pas. »

Mais, soudainement, les deux sont séparés par un char de feu tiré par des chevaux de feu, dans lequel Élie monta aux cieux dans un tourbillon. Vous avez sans doute tous vus ce qu’un tourbillon de vent peut faire. Observez les tornades dans les différents documentaires à la télé. Il n’est donc pas surprenant de voir la réaction de panique chez Élisée qui, en regardant ce qui se passait, se met à crier: « Mon père, mon père, char d’Israël et sa cavalerie ! Et [subitement] il ne le vit plus » (v. 12). Croyant qu’il n’avait donc pas reçu ce qu’il avait demandé à Élie : « …saisissant ses vêtements, il les déchira en deux pièces » (v. 12, 2ème partie). Alors, un peu découragé, au verset 13 : « Élisée releva le manteau qu’Élie avait laissé tomber de dessus lui ; et il s’en retourna, et s’arrêta sur le bord du Jourdain. » Mais il lui fallait traverser ce fleuve, alors que fait-il ?

Dans un geste de désespoir : « Élisée prit le manteau qu’Élie avait laissé tomber de dessus lui ; il en frappa les eaux et dit : Où est l’Éternel, le Dieu d’Élie ? » Remarquez le miracle que Dieu lui accorde immédiatement afin de rassurer Élisée. « Lui aussi il frappa les eaux, qui se partagèrent ça et là, et Élisée passa » (v. 14). Notez maintenant ce qui arriva ! « Quand les fils des prophètes qui étaient à Jérico, vis-à-vis, l’eurent vu, ils dirent : L’esprit d’Élie repose maintenant sur Élisée. Et ils vinrent au-devant de lui [et] se prosternèrent en terre devant lui ». Ce geste d’acceptation confirmait le transfert de la succession d’Élie au nouveau chef des fils des prophètes. Mais où est allé Élie ? Au ciel où se trouve le trône de Dieu ? Je regrette de désappointer ceux dont leur croyance les dirige dans cette direction, car, au-delà de 900 années plus tard, Jésus nous a confirmé qu’Élie n’était pas là. « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13).

Et comme Jésus était Celui qui est descendu du ciel, Il était sûrement très bien qualifié pour faire cette affirmation catégorique, mais véritable, qu’en effet, Élie non plus n’était pas là ! Mais Élie ne pouvait pas demeurer en l’air dans ce tourbillon interminablement ! Notez aussi que Dieu n’avait pas dit qu’Élie devait mourir au moment du transfert de ses pouvoirs à Élisée. Autrement, Élisée aurait pu simplement assumer sa nouvelle charge sans que l’éloignement d’Élie soit devenu nécessaire. Dieu avait décidé de garder Son prophète en vie pendant un certain temps encore ; donc, Il est venu le déplacer ailleurs dans un char de feu tiré par des chevaux de feu, au moyen d’un tourbillon de vent. Par contre, nous savons qu’Élisée mourut alors qu’il était encore à son poste, après avoir accompli le travail que Dieu lui avait confié. « Or comme Élisée était malade de la maladie dont il mourut, Joas, roi d’Israël, descendit et pleura sur son visage … Et Élisée mourut, et on l’ensevelit » (2 Rois 13:14, 20).

Revenons toutefois à Élie. Les fils des prophètes savaient fort bien que leur maître, même s’il leur serait enlevé, ne mourrait pas au même moment. C’est pourquoi ils craignaient que l’Esprit de Dieu le laisserait choir « sur quelque montagne ou dans une vallée ». Ils dirent donc à Élisée : « Voici, il y a parmi tes serviteurs cinquante hommes vaillants ; nous te prions qu’ils s’en aillent chercher ton maître, de peur que l’Esprit de l’Éternel, l’ayant enlevé, ne l’ait jeté dans quelque montagne ou dans quelque vallée. Et il répondit : N’y envoyez point » (2 Rois 2:16). Élisée savait que Dieu empêcherait Élie de tomber, mais, devant leur insistance, il permit qu’un groupe parte à la recherche d’Élie, mais ce fut en vain. Élie était parti pour ne plus jamais revenir parmi eux.

Maintenant, regardons attentivement ce qui arriva juste avant la disparition d’Élie. La maison d’Israël était déjà divisée en deux nations depuis la mort du roi Salomon. Dix des douze tribus d’Israël avaient décidé de suivre Jéroboam, formant le royaume d’Israël, et dont la capitale était à Samarie. Les deux tribus de Juda et Benjamin restèrent avec Réhoboam et formèrent le royaume de Juda, avec Jérusalem comme capitale. Quand Achazia mourut, n’ayant aucun fils, c’est Joram, un autre fils de son père Achab, qui est devenu roi d’Israël à Samarie. À la même époque, dans le royaume de Juda, le fils de Josaphat régnait déjà en compagnie de son père depuis près de deux ans. Le nom de ce fils était aussi Joram. (2 Rois 1:17). C’est à cette époque du nouveau roi sur le royaume d’Israël, que Dieu avait décidé d’enlever Élie pour céder la place à Élisée.

Dans la cinquième année du règne de Joram, roi d’Israël, le fils de Josaphat, l’autre Joram, est officiellement devenu roi de Juda. « La cinquième année de Joram, fils d’Achab, roi d’Israël [Josaphat étant encore roi de Juda], Joram, fils de Josaphat, roi de Juda, commença à régner sur Juda » (2 Rois 8:16). Donc, ce Joram avait régné pendant près de sept années auprès de son père Josaphat avant de disposer d’une pleine autorité sur le royaume. Après la mort de Josaphat, son fils Joram est devenu le seul souverain en Juda. « Quand Joram se fut élevé sur le royaume de son père, et s’y fut fortifié, il fit mourir par l’épée tous ses frères, et quelques-uns aussi des chefs d’Israël » (2 Chroniques 12:4). Donc, une fois en position d’autorité absolue, Joram de Juda fit massacrer ses frères ainsi que plusieurs chefs en Israël afin d’affermir sa place sur le trône.

Un an après la mort de Josaphat, Édom se révolta contre le roi de Juda. « Joram se mit donc en marche avec ses chefs de nuit, il battit les Édomites qui l’entouraient, et tous les chefs des chars » (2 Chroniques 21:10). Après cette courte guerre, Joram, roi de Juda, entreprit l’édification de hauts lieux païens, tout comme le royaume d’Israël l’avait fait sous Jéroboam. Le roi Joram de Juda avait abandonné l’Éternel, le Dieu de ses pères, et commença à introduire plusieurs coutumes païennes dans le royaume. « Lui aussi fit des hauts lieux dans les montagnes de Juda ; il fit que les habitants de Jérusalem se prostituèrent, et il y poussa ceux de Juda » (v. 11). Arrêtons-nous pendant quelques instants pour faire un bilan du temps écoulé depuis l’enlèvement d’Élie.

D’abord, on doit prendre en considération les cinq années que Joram, fils d’Achab, était déjà au pouvoir quand ce Joram, fils de Josaphat, est devenu officiellement roi de Juda. Ajoutons à cela le temps du massacre de ses frères et certains princes d’Israël. Ces coups d’état prennent quand même une certaine période de temps de préparation. Un an plus tard Édom se révolte contre lui et une guerre s’ensuit. Ajoutons maintenant la période de temps nécessaire pour introduire les hauts lieux et les coutumes païennes dans le royaume, en prostituant la population de Juda et de Jérusalem. À ce stade, il est tout à fait logique de conclure qu’il s’était facilement passé entre sept à dix ans depuis l’enlèvement d’Élie du milieu du peuple. Mais où était Élie pendant tout ce temps ? Ce qui prime ici, c’est ce qui suit !

Oui, après ce règne abominable de Joram, roi de Juda, Dieu chargea ÉLIE d’écrire UNE LETTRE et de la faire livrer directement au roi. Nous voyons le texte complet de cette missive dans 2 Chroniques 21:12-15 : « Alors il lui vint un écrit de la part d’Élie, le prophète, disant : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu de David ton père : Parce que tu n’as point suivi les traces de Josaphat, ton père, ni celles d’Asa, roi de Juda, mais que tu as suivi le train des rois d’Israël, et que tu débauches Juda et les habitants de Jérusalem, comme l’a fait la maison d’Achab, et que tu as tué tes frères, la maison de ton père, meilleurs que toi, voici l’Éternel va frapper d’une grande plaie ton peuple, tes enfants, tes femmes et tous tes biens. Et toi, tu auras de grandes souffrances, par une maladie d’entrailles ; jusque-là que tes entrailles sortiront par la force de la maladie, qui augmentera de jour en jour. »

Prenons quelques instants pour étudier la teneur de cette lettre. Il est clair qu’Élie a écrit cette lettre après les évènements qu’il décrit, car il en parle comme d’évènements passés. Pourtant, il parle de la malédiction sur son peuple et surtout de la maladie de Joram comme une chose future. Tel que prédit, après les malédictions contre la nation de Juda : « L’Éternel frappa Joram dans les entrailles, d’une maladie incurable. Et il arriva, au bout d’un certain temps, vers la fin de la seconde année, que ses entrailles sortirent par la force de sa maladie, et il mourut dans de grandes souffrances ; son peuple ne fit point brûler sur lui de parfums, comme on avait fait sur ses pères » (2 Chroniques 21:18-19). Au verset 20, nous lisons que Joram a régné seulement huit brèves années.

Prenant en considération le fait que Joram est devenu publiquement roi de Juda dans la cinquième année du règne de Joram, roi d’Israël, et qu’il a régné huit ans, il s’est alors passé presque treize ans entre le moment de l’enlèvement d’Élie et la mort de Joram, roi de Juda. Si on enlève les deux dernières années de sa maladie, après avoir reçu cette lettre, ceci nous donne une preuve additionnelle que la lettre d’Élie fut écrite au moins DIX ans après que Dieu l’a transporté dans un autre lieu par le tourbillon. Il est exceptionnellement intéressant de découvrir que Dieu a bien voulu Se servir d’Élie pour révéler à Joram Sa condamnation pour tous ses actes odieux. Dieu en avait décidé ainsi, parce qu’Élie était le prophète de Dieu du temps où le père de ce monarque abominable était roi, et parce que le fils ne suivait pas les voies d’obéissance de son père Josaphat. Le fait que d’autres furent chargés de transmettre cette lettre était aussi une reconnaissance, par le messager, qu’elle venait d’Élie. Elle servait aussi de preuve irréfutable qu’Élie était réellement vivant en quelque part.

La Bible ne nous révèle pas combien d’années Élie vécut encore. Ce que la Bible nous révèle, cependant, c’est ceci : « Il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela vient le jugement » (Hébreux 9:27). Donc, Élie a dû mourir à un certain moment donné après ces évènements. Tous les êtres humains nés d’Adam, et cela inclut Élie, doivent mourir parce que : « Tous meurent en Adam » (1 Corinthiens 15:22), et Élie, comme tous les humains d’ailleurs, descend d’Adam, et non du singe ! Élie était un homme de la même nature que nous, sujet aux mêmes affections que nous, et soumis à la mort. (Jacques 5:17). Il se trouve alors parmi les prophètes qui moururent dans la foi, sans avoir encore reçu la promesse de la vie éternelle dans l’immortalité. Pourtant ils sont tous mort, ayant obtenu un bon témoignage de la part de Dieu par leur foi (Hébreux 11:13, 39).

Mais poussons notre raisonnement encore davantage, en supposant que Dieu aurait consenti à Élie le pouvoir de mener une existence sans fin qui, présentement, compterait près de 3 000 années déjà. Une telle hypothèse serait vouloir faire dire à la Bible ce qu’elle ne dit certainement pas. Élie était mortel, assujetti à la mort ! Après avoir été enlevé dans les airs, il passa les dernières années de sa vie dans une résidence terrestre, sûrement choisie par Dieu, et vivant à la manière de tout être humain, jusqu’au moment où il s’endormit en paix, dans une mort naturelle. Mais que dire de cette apparition de Moïse et d’Élie sur la montagne où Jésus leur aurait parlé lors de Sa transfiguration ? Élie serait-il toujours sur cette montagne ?

Avant de formuler des déclarations personnelles, allons voir ce que la Bible nous enseigne sur cet évènement unique du temps de Jésus. Un jour : « Jésus prit Pierre, Jacques et Jean, son frère, et les mena sur une haute montagne, à l’écart. Et il fut transfiguré en leur présence ; son visage devint resplendissant comme le soleil, et ses habits devinrent éclatants comme la lumière. En même temps, Moïse et Élie leur apparurent, qui s’entretenaient avec lui [Jésus]. Alors Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous demeurions ici ; si tu veux, faisons-y trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. Comme il parlait encore, voici une nuée resplendissante les couvrit ; et voici il vint de la nuée une voix qui dit : C’est ici Mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir ; écoutez-le. Les disciples, entendant cela, tombèrent le visage contre terre, et furent saisis d’une très grande crainte. Mais Jésus, s’approchant, les toucha, et leur dit : Levez-vous, et n’ayez point de peur. Alors, levant les yeux, ils ne virent plus que Jésus seul » (Matthieu 17:1-8). Élie et Moïse étaient disparus !

Quand la Parole de Dieu est citée, il est très important de la citer dans son véritable contexte, sinon on risquerait de tordre la Parole de Dieu. Alors, quel était le but de Jésus d’amener Pierre, Jacques et Jean sur cette montagne ? Jésus venait d’instruire Ses disciples au sujet de Sa mort à venir et de Sa résurrection, mais surtout de Son retour dans la gloire. Et, comme pour leur donner un avant-goût de ce jour merveilleux : « Il leur dit aussi : Je vous dis en vérité, qu’il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne mourront point, qu’ils n’aient vu le royaume de Dieu venir avec puissance » (Marc 9:1). Notez que Jésus parlait aux douze, mais de ceux-là quelques-uns seulement devaient avoir un aperçu du royaume à venir. Donc, six jours plus tard, Jésus Se choisit trois de Ses disciples pour leur montrer de quoi Il parlait. La transfiguration était un petit avant-goût de Son corps glorifié. La vision de Moïse et d’Élie dialoguant avec Jésus, leur démontrait la véracité d’une résurrection future, car Ses disciples savaient que ces deux prophètes étaient morts.

Ce qu’ils venaient de voir ne devait pas être répété tout de suite. « Et comme ils descendaient de la montagne, il [Jésus] leur défendit de dire à personne ce qu’ils avaient vu, jusqu’à ce que le Fils de l’homme fût ressuscité des morts » (v. 9). Après Sa résurrection, ils devaient en parler à tout le monde. Vous êtes-vous déjà posé la question à savoir pourquoi Jésus leur a demandé cela ? Regardons le verset 10 : « Et ils [les disciples] retinrent cette parole, se demandant les uns les autres ce que voulait dire, ressusciter des morts ». Comment pouvaient-ils parler de résurrection, alors qu’ils n’en savaient absolument rien ? Mais ils l’ont définitivement appris plus tard, avec la résurrection de Jésus, ce qui les rendait amplement qualifiés pour l’enseigner. Cette vision de Moïse et d’Élie sur la montagne n’était pas la réalité de la résurrection, mais plutôt une manifestation surnaturelle de ce qui deviendra un jour une réalité absolue.

La Bible nous dit : « Et Moïse, serviteur de l’Éternel, mourut là, au pays de Moab, selon l’ordre de l’Éternel, et il [Dieu] l’ensevelit dans la vallée, au pays de Moab… » (Deutéronome 34:5-6). Au moment de cette vision, Moïse et Élie étaient encore dans leurs tombeaux, mais à la faveur d’une vision, les deux prophètes apparurent en compagnie de Jésus dans la gloire de la résurrection. Et même s’ils ont obtenu un bon témoignage de Dieu par leur foi, Moïse et Élie n’ont pas encore accédé à l’immortalité qui leur est sûrement promise au retour de Christ. Voilà pourquoi cette vision fut accordée à ces trois disciples, après que Jésus leur parla de la gloire de l’immortalité dans le Royaume de Dieu.

Il nous reste un dernier passage à étudier qui, selon certaines personnes, semble leur indiquer qu’Élie vit toujours au ciel, et cela les rend perplexes. Il s’agit de Malachie 4:5-6 : « Voici, je vais vous envoyer Élie, le prophète, avant que le jour grand et redoutable de l’Éternel vienne. Il ramènera le cœur des pères vers les enfants, et le cœur des enfants vers leurs pères, de peur que Je ne vienne et que Je frappe la terre d’interdit ». Le fait qu’il soit fait mention, ici, du « grand jour redoutable de l’Éternel » nous montre clairement qu’il s’agit de l’époque qui précédera l’intervention divine dans les affaires des humains. Une autre expression, souvent utilisée pour décrire ce temps, est « le jour du Seigneur ». Jésus a Lui-même utilisé cette prophétie pour identifier l’œuvre que Jean le Baptiste accomplissait pour préparer le chemin pour le ministère de Jésus.

Allons voir ce passage dans Matthieu 17:10-13, où les disciples de Jésus l’interrogèrent en disant : « Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? Et Jésus leur répondit : Il est vrai qu’Élie devait venir premièrement, et rétablir toutes choses. Mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, et ils ne l’ont point reconnu, mais ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu ; c’est ainsi qu’ils feront souffrir le Fils de l’homme. Alors les disciples comprirent que c’était de Jean-Baptiste qu’il leur avait parlé ». Luc, sous l’inspiration divine a écrit ceci : « Et il [Jean-Baptiste] marchera devant lui [Dieu] dans l’esprit et avec la vertu d’Élie, pour tourner les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (Luc 1:17). Remarquez que Luc a dit que Jean marcherait « dans l’esprit et avec la vertu d’Élie ». Luc n’a pas insinué que Jean-Baptiste serait Élie !

Luc savait fort bien qu’Élie était mort depuis des siècles. Jean-Baptiste, par contre, devait recevoir une puissance par le même Esprit qui animait Élie, pour attirer l’attention d’Israël de son époque sur le vrai Dieu. Cependant, d’après Jésus, un autre Élie doit encore venir, pour l’accomplissement d’un dessein du même ordre que Jean-Baptiste, qui était mort au moment de la déclaration de Christ, mais cette fois avant « le grand jour du Seigneur ». Ainsi, Jean-Baptiste fut le précurseur de Jésus avant sa première parution pour nous annoncer la venue du Royaume de Dieu. Il aura un successeur, dans le même esprit que Jean, qui se manifestera juste avant le grand jour redoutable du Seigneur. Il sera donc le précurseur du Christ à son Second Avènement. À l’instar de Jean, il viendra avec l’Esprit et la puissance d’Élie pour accomplir la mission dont parle Malachie. « De peur, dit l’Éternel, que Je vienne et que Je ne frappe la terre [entière] d’interdit ». (Malachie 4:6).

Nous avons vu au début de ce message comment Jésus, après avoir parlé à Ses disciples de Sa mort, Sa résurrection et Son retour dans la gloire, leur avait dit ceci : « Je vous le dis en vérité : Il y a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne mourront point, [avant] qu’ils n’aient vu le royaume de Dieu » (Luc 9 :27). C’est ainsi qu’environ une semaine plus tard, Jésus a pris trois de Ses disciples sur une haute montagne où, dans une vision, Il fut transfiguré devant eux, et S’est entretenu avec Élie et Moïse. Il est assez intéressant de noter que Jésus n’a pas amené les douze disciples sur cette montagne, mais seulement Pierre, Jacques et Jean. Pourquoi ces trois ?

Commençons avec Pierre. Jésus l’avait personnellement choisi pour être le chef des apôtres, en lui donnant les clefs du royaume des cieux (Matthieu 16:19). Sa responsabilité était de guider les apôtres dans l’enseignement que Christ Lui-même leur avait promulgué durant Son ministère, avant de retourner au ciel. Cette responsabilité comprenait, non seulement la prédication de la Parole de Dieu, mais aussi de voir à la rédaction d’une bonne partie du Nouveau Testament qui contient toutes les instructions, ou clefs, pour parvenir au salut. Quand son travail fut accompli, les clefs sont revenues à Christ. À l’Église de Philadelphie, Jésus S’identifie ainsi : « Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David; qui ouvre, et personne ne ferme, et qui ferme, et personne n’ouvre » (Apocalypse 3:7).

Dans cette seule déclaration, Christ nous confirme tout ce que Pierre avait déclaré au sujet de ce Jésus qui a été rejeté par ceux qui bâtissent, mais qui a été fait la principale pierre de l’angle (de Son Église). Donc : « Il n’y a de salut en aucun autre, car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). David était le roi d’Israël à qui Dieu avait confié la clef du royaume physique d’Israël. Jésus, étant un descendant de David, est venu fonder un royaume spirituel, l’Israël de Dieu (Galates 6:16). Et les clefs de ce royaume avaient été confiées à Pierre. Aujourd’hui, Christ, le chef et la tête de Son Église, détient toutes ces clefs. Alors, quand Il ouvre, personne ne peut fermer, mais quand Il ferme, personne ne peut ouvrir. Ainsi, pour Jésus, Pierre devait avoir cet aperçu en vision du royaume à venir.

Jacques, le deuxième du trio choisi par Jésus, devait prêcher avec un brio et une détermination telle que Christ avait reconnu cette qualité ainsi que cette capacité de s’exprimer avec une grande conviction dans ses discours. Jésus lui a donc donné, ainsi qu’à Jean son frère, le nom de Boanerges, qui veut dire « enfants du tonnerre » (Marc 3:17). Après le jour de la Pentecôte, nous n’avons pas beaucoup de détails sur la « prédication du tonnerre » de Jacques, mais il a certainement dû brasser un bon nombre de Juifs par ses messages aux alentours de Jérusalem. Les gens dans son entourage ont sûrement été se plaindre à Hérode lui-même. Car : « En ce même temps, le roi Hérode se mit à maltraiter quelques-uns de l’Église. Il fit mourir par l’épée Jacques, frère de Jean » (Actes 12:1-2). Jacques serait alors le premier martyr parmi les douze apôtres originaux, et Jésus avait décidé de lui donner une vision du royaume vers lequel il se dirigeait.

Le troisième du groupe était Jean, le frère de Jacques, et un des « enfants du tonnerre ». Lui aussi devait prêcher avec beaucoup d’autorité et aurait pu, à son tour, passer par le martyre. Mais Jésus a permis qu’il soit le dernier des apôtres originaux à mourir, parce qu’Il l’avait choisi pour rédiger le livre de l’Apocalypse que l’ange est venu lui dicter. Jean a donc eu le privilège de, non seulement assister à la transfiguration de Jésus, mais de recevoir aussi un compte-rendu détaillé de tout ce qui doit arriver avant que Jésus revienne dans la gloire pour établir Son Gouvernement ici-bas. Mais qu’en est-il de Moïse et d’Élie, que Pierre, Jacques et Jean ont vu dans cette vision sur la montagne ?

Dans le livre de l’Apocalypse, Jésus nous annonce une prédication par Ses deux témoins pendant une période de trois ans et demi. Il sera impossible d’éteindre leur témoignage pendant ces trois années et demie. Personne ne pourra les éliminer tant et aussi longtemps que leur travail ne sera pas terminé. Ils seront sous la protection directe de Dieu. Au verset 5, dans Apocalypse 11, regardez ce qui est écrit : « Et si quelqu’un veut leur faire du mal, il sortira de leur bouche un feu qui dévorera leurs ennemis ; car si quelqu’un veut leur faire du mal, il faut qu’il périsse de cette manière. » Il est extrêmement difficile pour le commun des mortels de croire ceci, car en aucun moment dans l’histoire de l’humanité a-t-on vu du feu sortir de la bouche d’un homme sans avoir recours à des effets spéciaux. Mais ceci sera une situation unique qui ne se reproduira plus jamais. Donc, les deux Témoins auront, pendant trois ans et demi, le pouvoir d’être de véritables lance-flammes humains !

Voilà la puissance même du Saint-Esprit en action, ici. Cet indice nous rappelle fortement le ministère d’Élie. Dans 2 Rois 1:9-12, le roi Achazia envoya un chef avec cinquante hommes, à deux reprises, pour capturer Élie. Deux fois le feu est descendu du ciel pour consumer, et le chef et ses cinquante soldats ! Quand Dieu dit : « Tu ne touches pas ! » alors « tu ne touches pas à Mon serviteur ! » Vous noterez, cependant, que le feu était descendu du ciel, et non sorti de la bouche d’Élie.

Peu importe, car nous avons une forte indication, ici, qu’un des deux témoins à Jérusalem va témoigner dans cette même puissance d’Élie, mais avec ce pouvoir spécial ajouté par Dieu. Dans Apocalypse 11:6 : « Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne pleuve point, pendant qu’ils prophétiseront… » Élie aussi avait reçu ce pouvoir d’empêcher la pluie de tomber sur Israël pendant trois ans et demi. Ce n’est que lorsqu’il eut prié que Dieu envoya la pluie de nouveau. Je ne sais pas combien de fois ils devront utiliser ce pouvoir pour convaincre leurs ennemis, mais il est évident qu’ils l’auront à leur disposition.

Regardons maintenant la deuxième partie du verset 6 : « ils ont aussi le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toutes sortes de plaies, toutes les fois qu’ils le voudront. » Ce pouvoir nous fait penser à qui ? Cela nous ramène à Matthieu 17:1 où on voit Jésus monter sur une haute montagne avec Pierre, Jacques et Jean. Au verset 2, Il est transfiguré devant eux et Ses trois apôtres Le voient dans toute Sa gloire. Verset 3 : « En même temps, Moïse et Élie leur apparurent, qui s’entretenaient avec lui. » Jésus parle ici à deux de Ses témoins fidèles qui avaient reçu certains pouvoirs pour accomplir le travail que Dieu leur avait confié.

Donc, pour ce qui est de pouvoir changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaies, cela nous réfère automatiquement à Moïse. Celui-ci avait reçu ces pouvoirs lors de sa mission visant à sortir son peuple, Israël, de l’esclavage qu’il endurait en Égypte. Par conséquent, la puissance et l’autorité de Moïse aussi s’ajoutent à ces deux témoins des temps de la fin. Cette scène de la transfiguration était alors une vision de l’avènement de Jésus dans la gloire. Mais c’était aussi un portrait pour identifier les deux témoins qui prépareront Son retour. Et ils le feront dans la puissance d’Élie et de Moïse avec le pouvoir de Dieu à leur portée. Un pouvoir qu’ils devront utiliser avec beaucoup de sagesse.

Qui seront-ils ? On ne le sait pas ! Mais si nous sommes encore vivants, nous le saurons assurément en temps et lieu. Ils ne seront pas nommés par une dénomination religieuse quelconque ! Mais ils seront, toutefois, deux serviteurs de Dieu, garanti, placés à Jérusalem par Jésus Lui-même, trois ans et demi avant Son retour ! Nous voyons continuellement dans les grandes prophéties qui sont reliées aux temps de la fin, qu’il y a eu d’abord un accomplissement mineur, afin de nous préparer pour son accomplissement majeur. Le monde contemporain de Christ n’avait pas reconnu en Jean la puissance et l’esprit d’Élie. Notre monde présent, encore plus aveuglé par le « dieu de ce siècle », ne le verra pas non plus en celui que Dieu enverra peu avant le terrible jour du Seigneur.

Les humains, en général, ne lisent pas la Bible, et ceux qui la lisent, ne font seulement que cela, lire la Bible. Très peu de gens étudient la Parole de Dieu pour découvrir le trésor immense et extraordinaire dont elle abonde, pour les Élus que Dieu S’est choisis au long des siècles, comme prémices de Son Gouvernement Mondial à venir. La Bible est pourtant très claire ! Élie est mort comme tous les serviteurs de Dieu, sans avoir encore reçu sa récompense, et il est retourné dans la poussière de la terre, où il attend la résurrection des justes. Élie mourut quelques années après avoir été enlevé dans un tourbillon, mais le moment viendra où il entendra la voix du Seigneur et il ressuscitera pour vivre éternellement. C’est d’ailleurs ce que je souhaite à tous ceux et celles qui veulent faire la volonté de Dieu.




D.182 – Pouvez-vous aller au ciel ?

 

Par : Joseph Sakala

Aller au ciel ! Cette magnifique locution résume à elle seule le but unique de chaque chrétien après sa mort. Cette croyance profonde d’y parvenir le nourrit et le gratifie dans sa véritable raison d’exister. Elle lui assure l’espérance d’une continuité de cette vie après sa mort. Mais aller au ciel est-il réellement possible ? Si oui, pourquoi autant de chrétiens ont-ils si peur de mourir ? Combien de millions de fidèles prient régulièrement, et accomplissent de bonnes œuvres durant toute leur vie, justement dans l’espérance de recevoir, un jour, cette récompense tant prêchée et si attachée au salut ? Cependant, il est indispensable pour chaque individu de connaître aussi la simple vérité sur ce sujet. Et même si vous connaissez la vérité, vous devriez être capables de le prouver par les Saintes Écritures.

Aucune question doctrinale ne pourrait toucher le cœur d’un chrétien autant que l’enseignement de la vérité biblique sur la « doctrine du ciel ». Aussi surprenant que cela puisse paraître, les enseignements bibliques sur le ciel pourraient se résumer à ceci : le ciel est l’endroit où se situe le Trône de Dieu. C’est aussi le Quartier Général de Son Gouvernement Universel sur tout ce qui existe, soit visible et invisible. Alors, qu’en est-il de la possibilité pour un humain d’aller au ciel ? Au risque d’en décevoir un très grand nombre, je dois vous annoncer que le ciel n’est pas la promesse biblique réservée à ceux qui sont sauvés. Cette déclaration en offusquera sûrement plusieurs, car, depuis notre plus tendre enfance, nous avons été instruits à accepter aveuglément, sans aucune preuve biblique, que le ciel était en effet la récompense des justes.

Cette croyance fut si profondément imprégnée dans notre esprit par ceux qui nous instruisaient que la plupart des gens se sont formée leur propre image du ciel. Celui-ci est habituellement dépeint comme un paradis spirituel, rempli de beaux nuages blancs, habité par des anges ayant de longs cheveux dorés, couronnés d’une auréole, et aux ailes déployées. C’est aussi l’endroit où on pourrait trouver les « âmes » des fidèles sauvés, réunis en petits groupes, chantant des cantiques au son des harpes et contemplant la face de Dieu aux siècles des siècles. Je ne plaisante pas, car ceci semble être, pour plusieurs, leur conception du ciel. Mais ce n’est pas ce que la Bible nous déclare.

Puisque chaque doctrine biblique est unique, il devient alors évident que chaque doctrine doit être étudiée dans son véritable contexte. Dans le cas de la doctrine du ciel, il serait bon de déterminer d’abord ce qu’est le ciel, et ensuite ce que le ciel n’est pas. Les gens sont parfois très surpris d’apprendre que la Bible ne parle pas d’un ciel, mais de trois. Le premier ciel, c’est notre atmosphère terrestre, c’est-à-dire, cet ensemble de gaz distincts qui entretiennent la vie sur ce globe. Je parle évidemment du ciel où volent les différents oiseaux (Genèse 1:20), et où se situent les nuages qui arrosent notre terre de leur rosée et de leur pluie.

Le deuxième ciel représente l’étendue au-delà de notre globe terrestre, ce vaste univers où se trouvent le soleil, la lune, les planètes, les étoiles et toutes les galaxies. C’est à ce ciel que Dieu faisait allusion quand, en parlant du soleil, de la lune et des étoiles, Dieu dit : « Et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue des cieux, pour éclairer la terre, et cela fut ainsi. Et Dieu fit les deux grands luminaires ; le grand luminaire [soleil], pour dominer sur le jour, et le petit luminaire [lune], pour dominer sur la nuit ; il fit aussi les étoiles. Et Dieu les mit dans l’étendue des cieux, pour éclairer la terre » (Genèse 1:15-17). Avez-vous remarqué comme Dieu est clair pour nous annoncer que le soleil, la lune et les étoiles ont spécifiquement été placés dans l’étendue des cieux pour éclairer la terre ?

Finalement, le troisième ciel est l’endroit où se trouve le Trône de Dieu, le Saint Siège du règne et de l’autorité sur tout ce qui est physique et spirituel. Paul le décrit ainsi : « Je connais un homme en Christ, qui, il y a plus de quatorze ans, fut ravi jusqu’au troisième ciel ; (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait) » (2 Corinthiens 12:2). Et au verset 5, Paul admet ceci : « Je puis me glorifier d’être cet homme-là ; mais je ne me glorifierai pas de moi-même, sinon dans mes infirmités ». Au moment où Paul a fait cette déclaration aux Corinthiens, quatorze années s’étaient déjà écoulées, et Paul était toujours sur la terre. Selon le contexte, il devient alors évident que Paul avait eu droit à une vision dans laquelle il nous déclare qu’il « …fut ravi dans le paradis, et y entendit des paroles ineffables, qu’il n’est pas possible à l’homme d’exprimer » (2 Corinthiens 12:4).

Dieu lui avait permis de voir des évènements des temps de la fin, mais qu’il ne lui était pas permis de dévoiler aux autres. Nous voyons exactement la même situation avec l’apôtre Jean où Jésus lui dévoile en détail tous les évènements des temps de la fin. À un certain endroit, Jean entend sept tonnerres qui firent entendre leur voix. Jean nous dit : « Et quand les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j’allais écrire ; et j’entendis du ciel une voix qui me disait : Scelle les choses que les sept tonnerres ont dites, et ne les écris point » (Apocalypse 10:4). Jean pouvait tout écrire, sauf cette partie de la prophétie, car Dieu en avait décidé ainsi. Et même si tout ceci se passait au troisième ciel, Jean était toujours sur la terre et ne les voyait qu’en vision. Les Saintes Écritures nous décrivent ce troisième ciel comme étant le siège du pouvoir infini de Dieu, par lequel le chrétien ne doit même pas se permettre de jurer. Jésus Lui-même nous a déclaré : « Mais moi je vous dis : Ne jurez point du tout, ni par le ciel, car c’est le Trône de Dieu » (Matthieu 5:34).

Dans Sa révélation à Jean, Dieu ouvre le rideau un peu plus pour nous en dévoiler davantage sur Son Trône. Dans Apocalypse 4:1, Jean entend une voix venant du ciel qui lui dit : « Monte ici, et je te ferai voir les choses qui doivent arriver après celles-ci ». Jean est-il monté au ciel ? Pas du tout ! Au verset 2, il nous déclare ceci : « Et aussitôt je fus ravi en esprit ; et voici, un trône était dressé dans le ciel, et quelqu’un était assis sur ce trône ». Jean fut « ravi en esprit » seulement, et a reçu une vision de ce qui se passait au ciel. Lisez vous-même Apocalypse 4 au complet pour saisir la splendeur de cette vision panoramique céleste, ainsi que la beauté entourant ce Trône majestueux dans sa toute-puissance. Cette description extraordinaire avec les quatre animaux (archanges) ayant six ailes et pleins d’yeux, sans oublier les vingt-quatre Anciens, ne nous donne qu’un petit aperçu de tout ce qui se trouve dans le Quartier Général céleste de l’univers entourant le trône de Dieu.

Nous n’avons pas à nous interroger à savoir si le ciel est la récompense ultime de ceux qui parviennent au salut. La réponse pourrait en offusquer plusieurs, mais elle nous vient directement de notre Sauveur. Jésus nous a clairement déclaré que : « Personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme [Jésus Lui-même], qui est dans le ciel » (Jean 3:13). La Parole de Dieu appuie toujours ce qu’Elle déclare ! Alors, « personne » veut simplement dire personne ! Ni Abraham, Isaac ou Jacob, ni David, un homme selon le cœur de Dieu, ni les prophètes, ni les apôtres, personne n’est monté au ciel ! Selon les Écritures, il n’y a pas d’âmes sauvées au ciel. Alors, aller au ciel ne peut pas être la récompense des sauvés. Cependant, une très grande majorité de chrétiens refusent d’accepter cette déclaration de Jésus.

Les Écritures sont pourtant très claires là-dessus. Le jour de la Pentecôte, alors que les disciples de Christ ont reçu le Saint-Esprit, Pierre, inspiré par Christ, a senti le besoin de clarifier cette fausse croyance qui, semble-t-il, persistait dans l’esprit de plusieurs convertis. Alors, Pierre leur déclare : « Hommes frères, il est permis de vous dire avec assurance, quant au patriarche David, qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre [avec David dedans] est encore aujourd’hui parmi nous … Car David n’est point monté au ciel » (Actes 2:29, 34). Remarquez que cet évènement a eu lieu cinquante jours après la résurrection de Jésus, et dix jours après Son ascension au ciel. Si l’éventualité de monter au ciel avait été possible, elle aurait sûrement pu s’appliquer à David, au sujet de qui Dieu avait déclaré ceci : « J’ai trouvé David, fils de Jessé, homme selon Mon cœur, qui accomplira toutes mes volontés » (Actes 13:22).

Jusqu’ici, nous avons découvert que le ciel est le Trône de Dieu. Et nous venons aussi de voir qu’il n’est pas la demeure éternelle des âmes justes. Alors, quelle est l’espérance future des vrais chrétiens ? Simplement de naître littéralement dans la Famille de Dieu, en tant que membres immortels, afin de régner dans Son Royaume éternel. Et sera établi ce Royaume de Dieu ? Laissons les Saintes Écritures nous répondre. Vers la fin de la Grande Tribulation, en parlant du retour de Christ, Dieu nous dit ceci, par la bouche de Daniel : « Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un Royaume qui ne sera jamais détruit ; et ce Royaume ne passera point à un autre peuple [d’humains] ; [au contraire] il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement » (Daniel 2:44). Notez bien que ce royaume n’est pas encore établi ; Dieu le suscitera au retour de Christ, pour remplacer les royaumes qui seront en place.

Au sujet de tous ces royaumes terrestres qui seront en place au retour de Jésus, voici ce que l’archange Gabriel prédit à Daniel : « Et le règne, et la  domination et la grandeur des royaumes qui sont sous tous les cieux [sur cette terre], seront donnés au peuple des saints [les élus] du Souverain. Son Royaume est un royaume éternel, et toutes les dominations le serviront et lui obéiront » (Daniel 7:27). Donc, l’héritage des Élus sera sans aucun doute dans ce Royaume. Jésus Lui-même nous le promet quand Il nous dit : « Heureux les débonnaires ; car ils hériteront de la terre » (Matthieu 5:5). Pour ajouter un autre argument à savoir où sera situé le Royaume, allons voir un dernier verset dans la révélation même de Jésus, confirmant la prière de Ses serviteurs : « Et tu nous a faits rois et sacrificateurs, et nous règneront sur la terre » (Apocalypse 5:10).

Même ces Écritures, pourtant claires et précises, démontrant que le ciel n’est pas la demeure promise aux morts justes, ne sont pas suffisantes et ne semblent pas satisfaire les objections de ceux qui prétendent que Jésus avait bel et bien promis le ciel aux justes après leur décès. Ils préfèrent utiliser certains passages de la Bible qui, selon leur estimation, justifient leur conviction qu’après la mort, le juste va au ciel. Un passage souvent cité est celui-ci où Jésus a dit : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père ; si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et quand je serai parti, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin qu’où je serai, vous y soyez aussi » (Jean 14:2-3). Pour ces érudits, ce passage prouverait que nous allons au ciel.

Désolé, mais ce passage ne dis pas cela du tout. La maison du Père n’est pas le ciel, mais le Temple de Dieu, auquel Jésus faisait référence. « Et Jésus dit à ceux qui vendaient les pigeons : Otez cela d’ici, et ne faites pas de la maison de mon Père une maison de marché » (Jean 2:16). Le temple avait plusieurs chambres ou demeures, que les Lévites utilisaient pour différentes fonctions. En utilisant cet exemple, les disciples de Jésus pouvaient plus facilement comprendre que dans Son Royaume à venir, il y aurait plusieurs fonctions et plusieurs positions de grandes responsabilités destinées à Ses Élus. Jésus leur annonçait simplement qu’Il partirait pour le ciel bientôt, afin de préparer une place de grande responsabilité à chaque élu dans Son Gouvernement. Lorsque le temps sera déterminé, notez que Jésus ne leur dit pas qu’ils iront au ciel. Au contraire, Il leur dit : « Je reviendrai ». Il prendra alors Ses Élus près de Lui, afin qu’où Jésus sera, Ses serviteurs y seront aussi. Il n’y a aucune contradiction ici avec ce que nous avons vu précédemment.

D’autres tentent d’utiliser les paroles de Paul aux Philippiens pour prouver qu’on peut aller au ciel. Paul a en effet déclaré ceci : « Car je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, ce qui me serait beaucoup meilleur » (Philippiens 1:23). Paul était persécuté, critiqué et harcelé continuellement par les ennemis de Christ. Il était probablement à bout de forces, comme tout chrétien à un moment donné, au point que la mort ne l’effrayait plus du tout. Au verset 21, Paul leur dit : « Car pour moi Christ est ma vie, et la mort m’est un gain ». Paroles d’un homme abattu et près du découragement. Mais regardez comment la puissance du Saint Esprit lui redonne le goût de continuer son combat pour Christ. Malgré que la mort aurait été un gain pour lui en mettant fin à ses problèmes, Paul se ressaisit et dit : « Mais il est plus nécessaire pour vous [Philippiens), que je demeure en la chair [vivant]. Et je suis pleinement persuadé que je resterai, et que je demeurerai avec vous tous » (versets 24-25).

Il faut vraiment creuser profond pour découvrir une promesse de pouvoir aller au ciel dans cette déclaration de Paul. D’abord, il ne dit aucunement il rencontrerait le Christ, ni quand. Il exprimait simplement son désir d’être avec Christ, ce que je désire énormément aussi. Paul savait fort bien et quand il rencontrerait Jésus avec le reste des élus, parce qu’il le prêchait avec force et conviction. Les vrais chrétiens savaient, du temps de Paul, et de notre temps aussi, que ce sera lors de l’avènement de Jésus où les morts en Christ ressusciteront immortels et nous, les vivants, seront changés de mortels à immortels en un clin d’œil, pour aller à sa rencontre dans les nuages. « Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui seront restés, nous seront enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:16-17).

La rencontre avec Jésus ne sera pas au ciel, mais « dans les airs » sur des nuées (nuages). Paul nous répète, en quelque sorte, les paroles exactes de Christ dans Jean 14:2-3 où JÉSUS avait dit : « Je reviendrai » pour vous prendre avec moi (sur les nuées), et ainsi, là où Jésus sera, nous serons toujours avec Lui. Dans 1 Corinthiens 15, Paul revient sur le sujet en y ajoutant de précieux détails. « Voici, je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous [les vivants] seront tous changés, en un moment, en un clin d’œil, à la dernière trompette ; car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité » (1 Corinthiens 15:51-53).

Les Élus de Dieu ne seront pas des « âmes invisibles » pour diriger dans Son Gouvernement sur cette terre, mais nous aurons un corps immortel, tout comme celui de Jésus lors de Sa résurrection. Les élus de Dieu auront un travail énorme à faire quand Dieu fera grâce à Israël et tous les autres non convertis à Christ. « Cependant l’Éternel attend pour vous faire grâce ; il se lèvera pour avoir compassion de vous ; car l’Éternel est un Dieu juste : Heureux tous ceux qui se confient en Lui ! … Il te fera grâce quand tu crieras ; dès qu’il t’entendra, il t’exaucera … ceux qui t’enseignent ne disparaîtront plus, et tes yeux verront ceux qui t’enseignent » (Esaïe 30:18-20). Nous aurons cependant un corps qui ne pourra plus jamais mourir, car la seconde mort n’aura aucun pouvoir sur lui (Apocalypse 20:6).

Veuillez maintenant considérer ceci : si les millions d’âmes sauvées sont déjà au ciel, pourquoi alors doit-il y avoir une résurrection des morts ? La vérité divine devient encore plus évidente. Parce que, pour le moment, les morts sont exactement cela… morts dans leurs cercueils, et non au ciel. Il est cependant remarquable de constater comment la grande majorité des églises confessionnelles dites « chrétiennes » sont toutes d’accord pour enseigner la même fausse doctrine de « la montée au ciel ». Encore plus remarquable de nos jours, c’est de voir toutes ces églises, jadis en dispute les unes avec les autres, s’unir maintenant par le mouvement œcuménique pour former ce qui deviendra la prostituée de Babylone la Grande.

Mais revenons à ces prédicateurs, qui aiment citer un autre passage pour « prouver » leur point. À Ses disciples Jésus a déclaré ceci : « Vous serez heureux lorsqu’à cause de moi on vous dira des injures, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement contre vous toute sorte de mal. Réjouissez-vous et tressaillez de joie, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car on a ainsi persécuté les prophètes qui ont été avant vous » (Matthieu 5:11-12). Soit que ce passage est mal compris, ou soit que Jésus aime Se contredire, car, au verset 5, nous lisons : « Heureux les débonnaires, car ils hériteront de la terre ». Ces gens évitent aussi de comparer leur argument à la déclaration de l’apôtre Pierre aux chrétiens, dans laquelle Dieu, au travers de Jésus-Christ, a tout fait à notre place : « Pour un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous » (1 Pierre 1:4).

Regardons néanmoins ce que Jésus Lui-même nous déclare, au sujet de la récompense réservée pour nous au ciel. « Or, voici, je viens bientôt, et j’ai mon salaire [récompense] avec moi, pour rendre à chacun selon que ses œuvres auront été » (Apocalypse 22:12). Cette déclaration de Jésus nous prouve, sans l’ombre d’un doute, que même si la récompense est réservée dans les cieux, Jésus l’apportera avec Lui pour nous la distribuer quand Il reviendra sur la terre dans toute Sa gloire. Il y a sûrement d’autres versets que les « prédicateurs du ciel » utilisent et qui ne sont pas expliqués ici, mais peu importe les arguments utilisés, sachez que la Parole de Dieu ne peut pas se contredire. Car Dieu serait alors menteur et perdrait toute crédibilité. Donc, si quelqu’un tente de vous séduire par quelque nouvelle connaissance sur la possibilité d’aller au ciel, venant d’ailleurs que dans la Sainte Bible, ne l’écoutez pas ! Méfiez-vous de ces gens qui se glorifient en prêchant que Dieu leur révèle des choses secrètes en privé.

Souvenez-vous plutôt de ce que Paul nous déclare dans Romains 3:4. Si votre seule option se résume à devoir choisir entre la Parole de Dieu ou la « vérité » d’un homme… « que Dieu soit reconnu comme véritable, et tout homme menteur ». La Parole de Dieu est claire et facile à comprendre. Ce sont les hommes qui l’ont rendue compliquée, afin de satisfaire très souvent leur propre cupidité. La doctrine du ciel est relativement simple à comprendre si on se souvient de quelques versets clés. Dans Matthieu 5:34, Jésus nous dit de ne pas jurer par le ciel, car cet endroit est sacré : « C’est le Trône de Dieu ». Dans Apocalypse 4, Dieu nous révèle tout ce que nous avons besoin de savoir pour le moment au sujet de ce trône. Un jour, nous en saurons sûrement plus. Dans Jean 3:13, Jésus Lui-même nous déclare que PERSONNE n’est monté au ciel, sauf Lui-même qui, auparavant, était descendu de là.

Nous avons aussi vu, dans Actes 2:29-35, que, même après l’ascension de Jésus au ciel, David, un homme selon le cœur de Dieu, n’était pas monté là. Il serait bien de noter aussi que l’établissement du Royaume de Dieu se fera sur cette terre, et les débonnaires en seront les héritiers (Matthieu 5:5). Ce mot à lui seul décrit le véritable caractère du serviteur de Christ, car il veut dire « bon, bienveillant, philanthrope, bienfaisant, charitable, généreux, altruiste et sensible ». Le mot débonnaire énumère toutes les qualités que le chrétien converti se doit de développer durant son cheminement personnel vers le Royaume. Dans Daniel 2:44, nous avons lu que ce Royaume sera (futur) suscité par Dieu Lui-même sur cette terre pour remplacer tous les autres royaumes qui seront en place.

Daniel 7:27 nous déclare que : « Le règne, et la domination et la grandeur des royaumes qui sont sous tous les cieux [sur cette terre], seront donnés au peuple des saints du Souverain [Jésus Lui-même]. Son Royaume est un Royaume éternel, et toutes les dominations le serviront et lui obéiront. » Nous avons aussi vu que les Élus de Dieu seront établis comme rois et sacrificateurs pour Dieu, et nous régnerons sur la terre, pas au ciel ! (Apocalypse 5:10). Ces postes seront accordés par Christ à Ses Élus en permanence. Alors, oublions les élections aux quatre ans, comme dans nos gouvernements actuels. Pour résumer tout ce que nous avons étudié jusqu’ici, le ciel est le Trône de Dieu et le siège du Quartier Général de l’univers entier. Mais il n’est définitivement pas la récompense réservée aux sauvés.

Quelle sera alors la récompense des Élus ? Il y a 2 000 années de cela, la Parole de Dieu est descendue du ciel pour venir vivre dans un corps humain. « Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous [sur cette terre], pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14). Jésus est venu nous annoncer la bonne nouvelle de l’établissement futur du Royaume de Dieu qui règnera sur toutes les nations de la terre. Le Souverain Suprême dans ce Royaume sera Christ Lui-même. Mais Jésus ne régnera pas seul, pendant que les Élus immortels seront éternellement en vacances sur des nuages jouant de la harpe ! La Bible nous dit que les Élus régneront avec Lui. « Heureux et Saint celui qui a part à la Première Résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux, mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et régneront avec Lui mille ans » (Apocalypse 20:6).

Les serviteurs de Jésus, en qui le Saint-Esprit vit, ont été préparés dans tous les siècles, individuellement, pour devenir un jour des dirigeants auxquels seront confiés d’énormes responsabilités dans l’administration de ce Gouvernement de Dieu. Prenons alors le temps de découvrir ce que les Élus feront dans le monde à venir. Nous verrons comment Christ amènera une paix réelle sur cette planète. Nous apprendrons comment les Saints seront utilisés pour maintenir cette paix, en créant une condition mondiale exemplaire, où la justice de Dieu sera établie. Commençons d’abord avec la véritable mission de Jésus. En plus de nous annoncer l’avènement futur du Royaume de Dieu sur terre, Jésus devait aussi verser Son sang pour payer la rançon du péché de l’humanité entière. Christ l’a accompli en mourant sur la croix pour nos péchés, Lui qui n’avait jamais péché (Hébreux 4:15).

Après Sa résurrection, Jésus est apparu à Ses disciples pendant quarante jours, leur parlant de ce qui regarde le Royaume de Dieu (Actes 1:3). Il leur a aussi dit : « Vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem … et jusqu’aux extrémités de la terre » (v. 8). Ensuite Jésus est monté au ciel. Alors que les disciples étaient complètement bouleversés, un ange leur apparut pour les rassurer, en leur annonçant que Jésus reviendrait exactement de la même manière qu’ils L’avaient vu monter au ciel (v. 11). Mais Jésus aussi leur avait annoncé qu’Il irait au ciel pour leur préparer des postes de grande importance dans Son Royaume. Et, à un moment donné, Il reviendrait pour prendre Ses serviteurs, afin qu’ils soient toujours avec Lui (Jean 14:3).

Jésus n’a pas dit pendant combien de temps Il demeurerait au ciel. Mais Pierre à été inspiré d’annoncer le retour de Jésus : « Afin que des temps de rafraîchissements viennent de la part du Seigneur, et qu’il vous envoie celui qui vous a été annoncé auparavant, le Christ Jésus » (Actes 3:20). Cette fois par contre, Il reviendra avec puissance et gloire. « Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel ; alors aussi toutes les tribus de la terre se lamenteront, en se frappant la poitrine, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec une grande puissance et une grande gloire » (Matthieu 24:30). Plusieurs ont tendance à croire que Jésus sera accueilli à bras ouvert par la population. Au contraire : « Les nations se sont irritées ; mais Ta colère est venue, ainsi que le temps de juger les morts, et de récompenser tes serviteurs les prophètes, et les saints, et ceux qui craignent Ton nom, petits et grands, et de perdre [punir] ceux qui perdent la terre » (Apocalypse 11:18).

Qu’en est-il des armées qui verront Christ revenir ainsi ? Vont-elles vouloir se soumettre intentionnellement à Jésus ? Désolé de vous l’annoncer : « Ils combattront contre l’Agneau, mais l’Agneau les vaincra, parce qu’Il est le Seigneur des seigneurs, et le Roi des rois ; et ceux qui sont avec Lui [Jésus], sont les appelés, les élus et les fidèles » (Apocalypse 17:14). Donc, ceux qui vont administrer Son Gouvernement éternel sous les ordres de Jésus. Le Christ glorifié reviendra afin de rétablir le Gouvernement de Dieu sur la terre entière. Mais pourquoi rétablir quelque chose qui, selon la croyance de la majorité des chrétiens, existe déjà ? Pour mieux comprendre, il nous faut retourner à une époque où, croyez-le ou non, ce gouvernement avait cessé d’être administré par Dieu.

Je fais référence à une époque où le gouvernement de Dieu sur cette terre était sous la gouverne de Lucifer, que Dieu avait établi pour le diriger. Les Saintes Écritures nous disent, cependant, que ce Lucifer avait réussi à séduire le tiers des anges sous sa charge, afin de se rebeller contre Dieu. Combien de temps a-t-il consacré à réussir ce coup magistral, ce n’est pas dévoilé, mais son intention nous est très bien décrite. Enflé d’orgueil et mécontent de ce que Dieu lui avait confié, Lucifer avait décidé d’attaquer le Trône de Dieu, afin de devenir lui-même le roi de l’univers. Ce récit nous est donné par Dieu qui questionne cet archange sur sa chute. « Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? » (Esaïe 14:12).

Dieu lui donne maintenant la réponse aux versets 13 et 14 : « Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles [anges] de Dieu : je siègerai sur la montagne de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut ». Lucifer croyait vraiment pouvoir s’emparer du Gouvernement de Dieu pour devenir lui-même Dieu. « Alors il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon ; et le dragon combattait avec ses anges. Et ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne se retrouva plus dans le ciel » (Apocalypse 12:7-8). Au verset 9, Dieu nous identifie ce dragon et nous décrit les conséquences de sa folie. « Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges [déchus], furent précipités avec lui ».

Depuis ce temps, le nom de Lucifer (porte lumière), fut changé en celui de Satan, qui veut dire adversaire de tout ce que Dieu a créé. Et ses anges déchus ont hérité du nom de démons. Dieu S’étant temporairement retiré, Satan est maintenant identifié comme le « dieu de ce siècle » (2 Corinthiens 4:4), et le « prince de la puissance de l’air » (Éphésiens 2:2), et ses démons sont identifiés comme « anges des ténèbres ». Voilà pourquoi Pierre et tous les apôtres exhortaient les gens à se repentir et se convertir à Christ, afin que leurs péchés soient effacés. Mais plus encore : « Afin que des temps de rafraîchissements viennent de la part du Seigneur, et qu’Il nous envoie celui qui nous a été annoncé auparavant, le Christ Jésus » (Actes 3:20). Il faut absolument que Jésus revienne pour détruire et anéantir l’œuvre de Satan et ses démons, et rétablir le Gouvernement de Dieu.

Depuis la première venue de Christ sur terre, Satan œuvre continuellement pour détruire l’Église que Christ a fondée. Et, au long des siècles, Satan a si bien fait son travail, qu’au vingt-et-unième siècle, on peut déclarer avec une quasi certitude que toutes les églises sont séduites et sont infiltrées par ses doctrines. Donc, présentement, le seul endroit où le Gouvernement de Dieu est administré est au sein des individus vraiment convertis à Jésus. Je parle de chrétiens parsemés par toute la terre et qui, dans leur ensemble, forment le Corps de Christ. Ils forment aussi le véritable Temple spirituel dans lequel Dieu Lui-même vit par Son Esprit. Avec cette vérité en tête, il devient plus facile de comprendre que, lors du retour de Jésus, les chefs des nations refuseront sûrement de Lui céder leur autorité et leur pouvoir. Jésus sera donc obligé de combattre contre leurs armées, et ces nations seront forcées de se soumettre à Sa grande puissance.

Peu importe la résistance offerte par les armées de la terre, Jésus va résolument Se saisir de tous les gouvernements. Notez que Christ ne revient pas pour améliorer ou restructurer les systèmes en place, comme si ces systèmes étaient récupérables. Il revient pour détruire ces systèmes au complet, afin de les remplacer par un Gouvernement de Dieu Mondial, où Il établira Ses Élus comme rois et seigneurs. Car, dans la vision donnée à Jean par Jésus : « Sur Son manteau, et sur Sa cuisse, il portait ce nom écrit : ROI DES ROIS, et SEIGNEUR DES SEIGNEURS » (Apocalypse 19:16). « En ce temps-là, on appellera Jérusalem le trône de l’Éternel, et toutes les nations s’assembleront à Jérusalem au nom de l’Éternel, et elles ne suivront plus la dureté de leur mauvais cœur » (Jérémie 3:17). Dans ce Royaume de Dieu, le gouvernement sera géré du haut vers le bas, avec Jésus comme autorité Suprême. Et de Son quartier général à Jérusalem, Il régnera sur la terre entière.

Mais Jésus ne régnera pas seul, car Il sera le Roi des rois. Qui seront alors ces rois, sinon les Élus immortels de la Famille de Dieu ? Ce seront certes les chrétiens convertis qui avaient choisi d’obéir à Dieu de leur vivant, en Lui prouvant leur loyauté, et en y persévérant jusqu’à la fin de leur vie. Des gens qui ont réellement cru les promesses que Jésus leur avait faites « de manger de l’arbre de vie [Vérité divine], qui est au milieu du paradis de Dieu » (Apocalypse 2:7). « Celui qui vaincra ne recevra aucun dommage de la seconde mort [immortalité] (Apocalypse 2:11). « Je lui donnerai puissance sur les nations [comme roi] » (Apocalypse 2:26). « Je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus [membre éternel de la Famille de Dieu] » (Apocalypse 3:12). « Je le ferai asseoir avec Moi sur Mon trône [régner avec Christ] » (Apocalypse 3:21).

Le prophète Daniel a reçu une vision dans laquelle il voyait Jésus S’approchant de Son Père, juste avant de revenir en puissance sur cette terre. « Et on lui donna la domination, la gloire et le règne, et tous les peuples, nations et langues le serviront. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et Son règne ne sera point détruit » (Daniel 7:14). Concernant Ses Élus, Daniel écrit ceci, au verset 18 : « Mais les saints du Souverain recevront le royaume éternellement, et jusqu’au siècle des siècles ». Il est question d’un temps futur où Christ sera de retour : « Et que le jugement fut donné aux saints du Souverain, et que le temps arriva où les saints entrèrent en possession du royaume » (v. 22). Les saints recevront alors l’autorité de juger, tout comme un roi peut porter un jugement sur ses citoyens.

Ce règne, sous Jésus, englobera les survivants de toutes les nations de la terre. « Et le règne, et la domination et la grandeur des royaumes qui sont sous tous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Souverain. Son royaume est un royaume éternel, et toutes les dominations le serviront et lui obéiront » (Daniel 7:27). Il est véritablement question ici de gérer des villes durant le millénium à venir, habitées par des humains. À certains de Ses élus, Jésus dira : « C’est bien, bon serviteur, parce que tu as été fidèle en peu de choses, tu auras le gouvernement de dix villes » (Luc 19:17). À un autre : « Et toi, commande à cinq villes » (v. 19). Mais commander et gérer implique le temporel comme le spirituel. Voilà pourquoi nous louons Dieu dans nos prières en Lui disant : « Tu nous a faits rois et sacrificateurs … et nous régnerons sur la terre » (Apocalypse 5:10).

Dieu Lui-même dit ceci aux Élus de Son Royaume : « Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ ; et régneront avec Lui mille ans » (Apocalypse 20:6). Quelle sera donc notre fonction en tant que Sacrificateurs de Dieu et de Christ ? Nous allons enseigner : « Car les lèvres du sacrificateur doivent garder la science, et de sa bouche on recherche la loi ; car il est le messager de l’Éternel des armées » (Malachie 2:7). C’est d’ailleurs ce que l’Éternel avait déjà promis sous la plume de Jérémie : « Et je vous donnerai des bergers selon mon cœur, qui vous paîtront avec science et intelligence » (Jérémie 3:15). Tout comme, sous l’Ancienne Alliance, les prêtres en Israël enseignaient la volonté de Dieu, les sacrificateurs immortels de la Famille Divine enseigneront la science (connaissance) de Dieu, ainsi que Ses lois. Cet enseignement aura pour effet d’ouvrir la voie vers le salut à tous ces individus, dans ce merveilleux Royaume à venir.

Au fur et à mesure que les nations verront les résultats positifs résultant du fait de vivre selon les lois de Dieu, elles viendront elles-mêmes vers Jésus pour en apprendre encore davantage sur ce Gouvernement qui procure tant de bonheur, de joie et de paix, quand on décide librement d’y obéir. En plus de régner comme Roi Suprême sur toutes les nations, Christ sera aussi l’Enseignant par excellence. Pour amener les gens au repentir, Jésus Se servira de Ses Élus pour instruire les nations dans la voie de l’amour, du partage, et la coopération, afin que les individus puissent choisir volontairement de suivre la voie de Dieu. Cette rééducation des humains sera la plus grande tâche des sacrificateurs de Christ, car la restauration du Gouvernement de Dieu sur cette terre sera notre première priorité. N’ayez crainte, ce travail sera couronné d’un succès assuré.

Regardons ce que Dieu nous déclare par la bouche de Son prophète : « Chacun d’eux n’enseignera plus son prochain, ni chacun son frère, en disant : Connaissez l’Éternel ! Car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit d’entre eux jusqu’au plus grand, dit l’Éternel ; car Je pardonnerai leur iniquité, et Je ne me souviendrai plus de leur péché » (Jérémie 31:34). Dieu possède une mémoire extraordinaire, mais malgré tout cela, à cause de Son amour pour les humains, Dieu décidera volontairement de ne plus vouloir Se souvenir de leur péché. Les guerres et la dévastation seront choses du passé dans ce Gouvernement. « On ne fera point de mal, et on ne détruira point, sur toute Ma montagne sainte ; car la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer des eaux qui le couvrent » (Ésaïe 11:9).

La famine aussi sera chose du passé, car il y aura abondance de nourriture pour tous. « Et l’Éternel des armées fera pour tous les peuples, sur cette montagne [gouvernement], un banquet de viandes grasses, un banquet de vins conservés, de viandes grasses et moelleuses, de vins conservés et clarifiés. Et il enlèvera, sur cette montagne, le voile qui couvre la face de tous les peuples, la couverture étendue sur toutes les nations » (Ésaïe 25:6-7). Dans toute cette prospérité, notez que le voile de séduction que Satan avait maintenu pendant des siècles, et qui couvrait la face de toutes les nations, sera aussi enlevé, car, dans le Gouvernement de Dieu, seule la vérité sera enseignée. La confusion religieuse n’existera plus, car, durant le Millenium, l’influence de Satan sur l’esprit des humains sera enlevée sur toute la terre. Son pouvoir sera entièrement anéanti !

Au retour de Jésus, Jean, dans sa vision, nous déclare ceci : « Après cela, je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l’abîme, et une grande chaîne en sa main ; et il saisit le dragon, l’ancien serpent, qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans. Et il le jeta dans l’abîme, et l’y enferma, et mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisit plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis » (Apocalypse 20:1-3). Donc, durant la période de mille ans, Satan ne sera plus « le dieu de ce siècle [qui] a aveuglé l’esprit [des incrédules], afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:4). Satan ne pourra plus influencer la pensée des humains en tant que « prince de la puissance de l’air, cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2:2). Finalement, Satan ne sera plus « celui qui séduit tout le monde » (Apocalypse 12:9).

Quand l’aveuglement spirituel que Satan entretenait sur l’humanité sera enlevé, les gens deviendront enseignables, car leurs yeux s’ouvriront à la révélation de la vérité divine. Au fur et à mesure que les gens accepteront de vivre selon la Parole de Dieu, ils commenceront à récolter les grandes bénédictions, résultat direct d’une obéissance aux lois divines. Ils seront en bonne santé, prospères, et vivront en paix dans une coopération mutuelle les uns avec les autres. La joie et le bonheur seront à l’ordre du jour. Mais prenons quelques instants pour apprécier certains versets bibliques sur les conditions idéales futures qui existeront dans ce merveilleux monde de demain. Dieu nous dit ceci dans Amos 9:14 : « Je ramènerai les captifs de Mon peuple d’Israël ; ils rebâtiront les villes dévastées, et y habiteront ; ils planteront des vignes, et en boiront le vin ; ils feront des jardins et en mangeront les fruits ». Dieu mentionne Son peuple d’Israël ici, mais, par extension, cette promesse s’appliquera aussi à toutes les nations durant le millénium.

Dans Zacharie 1:17, Dieu nous dit : « Mes villes regorgeront encore de biens, et l’Éternel consolera encore Sion, et il élèvera encore Jérusalem ». Et dans Ésaïe 60:18 : « On n’entendra plus parler de violence dans ton pays, de ravage ni de ruines dans tes frontières ; mais tu appelleras tes murailles Salut, et tes portes Louange ». Les villes ne seront pas seulement rebâties, la joie y régnera aussi. « On entendra encore la voix de joie et la voix d’allégresse, la voix de l’époux et la voix de l’épouse, la voix de ceux qui diront : Célébrez l’Éternel des armées, car l’Éternel est bon, car Sa miséricorde demeure à toujours ! Ils apporteront des sacrifices d’actions de grâces à la maison de l’Éternel. Car Je ramènerai les captifs du pays, et Je les rétablirai comme auparavant, a dit l’Éternel » (Jérémie 33:11).

Dans Zacharie 8:4-5, nous lisons ceci : « Ainsi a dit l’Éternel des armées : Il y aura encore des vieillards et des femmes âgées, assis dans les places de Jérusalem, ayant chacun son bâton à la main, à cause du grand nombre de leurs jours. Et les places de la ville seront remplies de jeunes garçons et de jeunes filles, qui se joueront dans ses places ». Après le retour de Jésus, les villes actuelles, dont la majorité seront détruites par la guerre et les fléaux, seront rebâties, mais cette fois selon les standards de Dieu. Fini les vastes métropoles surpeuplées, remplies de pollution, de violence, de meurtres, de drogues et de toute méchanceté, typique de notre époque. Les villes de demain seront agréables et belles dans leur architecture, propices à une vie saine, et où les familles seront heureuses d’y aménager.

Les endroits dévastés par la pollution, rendus déserts et arides par une déforestation abusive ou par les ravages des guerres, redeviendront fertiles et remplis de forêts. « Je ferai jaillir des fleuves sur les hauteurs, et des sources au milieu des vallées ; Je changerai le désert en étang, et la terre aride en sources d’eaux ; Je mettrai dans le désert le cèdre, l’acacia, le myrte et l’olivier ; Je planterai dans les solitudes le cyprès, l’orme et le buis ensemble ; afin qu’ils voient et qu’ils sachent, qu’ils observent et comprennent tous, que la main de l’Éternel a fait ces choses, et que le Saint d’Israël en est l’auteur » (Ésaïe 41:18-20).

Les hôpitaux et le système de santé actuel seront aussi choses du passé, car, au lieu de soulager simplement la douleur et les infirmités, Dieu Se servira de Ses Élus pour guérir les malades et les infirmes. Voici ce que nous verrons durant le Millénium : « Les yeux des aveugles seront ouverts, et les oreilles des sourds seront débouchées. Alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet chantera de joie » (Ésaïe 35:5-6). La surface entière de la terre sera rendue productive et fertile à une agriculture libérée de tout polluant. Les lacs, les rivières et ruisseaux déborderont de poissons bons à consommer. La confusion dans les communications a toujours été une barrière dans la coopération entre les nations. Pouvez-vous imaginer un monde où tous parleraient une seule et même langue, facile à comprendre et débarrassée de tout ce qui pourrait nuire à une bonne compréhension ? Quel grand pas ce serait pour l’humanité, si tous pouvaient lire, parler et écrire dans la même langue.

Impensable et impossible, direz-vous ? Pourtant Dieu nous promet que, dans le monde à venir, sous le règne de Christ, l’éducation mondiale sera parmi les priorités, mettant ainsi fin à tous les gens illettrés, et cela se fera dans une langue pure. « Alors Je changerai les lèvres des peuples en des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Éternel, pour qu’ils le servent d’un commun accord » (Sophonie 3:9). Dieu établira une langue pure mondiale que tous comprendront, afin que, non seulement ils puissent invoquer Son nom, mais qu’ils puissent aussi le servir d’un commun accord. Ce sera un temps de paix orienté sur l’amour et non la destruction. « Ils forgeront de leurs épées des hoyaux, et de leurs lances, des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre l’autre, et on n’apprendra plus la guerre. Mais chacun habitera sous sa vigne et sous son figuier, sans que personne les épouvante ; car la bouche de l’Éternel des armées a parlé » (Michée 4:3-4).

Lorsque Jésus reviendra pour établir Son Gouvernement, tous les humains deviendront Ses brebis. Elles vivront en sécurité et apprendront à partager leurs biens avec les moins nantis, ce qui leur amènera encore plus de bénédictions matérielles. « Je les comblerai de bénédictions, elles et les environs de mon coteau ; en sa saison Je ferai tomber la pluie ; ce seront des pluies de bénédiction. Les arbres des champs produiront leur fruit, et la terre rapportera son revenu ; elles seront en sécurité dans leur pays, et elles sauront que Je suis l’Éternel, quand je briserai le bois de leur joug, et que Je les délivrerai des mains de leurs oppresseurs » (Ézéchiel 34:26-27). Les gens seront enfin délivrés de l’oppression et l’esclavage du système de Satan, quand Jésus viendra briser le bois de leur joug.

Les récoltes seront abondantes et le bétail nombreux. « Et ils viendront, et pousseront des cris de joie sur les hauteurs de Sion ; ils accourront aux biens de l’Éternel, au froment, au moût et à l’huile, et au fruit du gros et du menu bétail ; et leur âme sera comme un jardin arrosé, et ils ne continueront plus à languir » (Jérémie 31:12). Il y aura une surabondance de nourriture. « Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où le laboureur suivra de près le moissonneur ; et celui qui foule les raisins, celui qui répand la semence ; et les montagnes seront découlantes de moût, et toutes les collines en ruisselleront » (Amos 9:13). Une abondance extrême en toutes choses ! Plus les gens apprendront à obéir à Dieu, plus ils seront bénis. Les fermiers ne s’inquièteront plus des bouleversements de température, tel que sécheresse, inondations ou moustiques qui détruisent les récoltes.

Qu’en est-il de la santé des humains ? Dans le Gouvernement de Dieu : « Aucun de ceux qui y demeurent ne dira : Je suis malade ! Le peuple qui habite Jérusalem a reçu le pardon de son péché » (Ésaïe 33:24). Avec le pardon du péché, et en suivant les lois divines, les gens seront bénis de vivre en parfaite santé. La nature même des animaux sera changée durant le Millenium. « Le loup habitera avec l’agneau, et le léopard gîtera avec le chevreau ; le veau, le lion et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, et un enfant les conduira. La génisse paîtra avec l’ourse ; leurs petits gîteront ensemble, et le lion mangera du fourrage comme le bœuf. L’enfant qu’on allaite s’ébattra près du trou de l’aspic, et l’enfant sevré étendra la main sur le trou de la vipère » (Ésaïe 11:6-8). Pourriez-vous imaginer une situation pareille de nos jours ?

Quand Dieu parle du cœur de l’homme, Il l’utilise comme un symbole pour définir l’attitude de son esprit. Alors, comment Dieu voit-Il le cœur humain présentement ? Sous l’influence directe de Satan, le dieu de ce siècle, Dieu nous déclare que, dans cet état : « Le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément malin ; qui le connaîtra ? » (Jérémie 17:9). L’apôtre Paul a été inspiré de nous dire presque la même chose : « Parce que l’affection de la chair est inimitié [en rébellion] contre Dieu ; car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut [pas] » (Romains 8:7). Donc, ceux qui choisissent de vivre selon la chair ne peuvent pas plaire à Dieu ! Il faudra alors créer un changement complet dans l’attitude des humains pour corriger la situation. L’homme, par lui-même, ne peut pas accomplir cela.

Mais Dieu nous dit dans Sa Parole que le problème sera résolu ! Voici ce que Dieu nous dit : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et Je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et Je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous Mon Esprit, et Je ferai que vous marchiez dans Mes statuts, et que vous gardiez Mes ordonnances pour les pratiquer » (Ézéchiel 36:26-27). Il va mettre dans l’homme un cœur sensible accompagné d’un esprit ouvert à Sa vérité. Dieu fera, durant le Millenium, exactement ce qu’Il a toujours fait avec Ses prémices de la Première Résurrection, quand ils ont décidé de mettre toute leur espérance en Lui lors de leur appel. « Or, l’espérance ne trompe point, » nous dit Paul, « parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs, par l’Esprit-Saint qui nous a été donné » (Romains 5:5).

Mais comment peut-on reconnaître la manifestation du Saint-Esprit chez un converti ? Simplement par le fruit que ce converti porte. Tout comme un arbre, l’humain aussi doit porter des fruits pour Dieu. Nous avons vu ce que l’affection aux choses charnelles produit. « Mais le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance ; la loi [divine] n’est point contre ces choses » (Galates 5:22-23). Alors, tout comme avec Ses Élus, Dieu a promis de mettre Son Esprit dans tous ceux qui choisiront librement et volontairement de Lui obéir durant le Millenium. Le fruit de Son Esprit en eux ne tardera pas à se manifester dans le comportement de ces individus. Cet ingrédient clef fera en sorte que les gens démontreront ouvertement leur amour les uns envers les autres. La compétition sera remplacée par la coopération.

Au long des années, le Saint-Esprit, agissant en eux, fera en sorte que la terre entière sera complètement transformée en un paradis d’une beauté indescriptible. « Et ils diront : Cette terre désolée est devenue comme un jardin d’Éden ; ces villes désolées, désertes et ruinées, sont fortifiées et habitées » (Ézéchiel 36:35). Voilà un bref aperçu de ce que le merveilleux monde de demain réserve pour ceux qui veulent faire la volonté de Dieu. Non, mes chers amis, la récompense des sauvés n’est pas au ciel ! Vous ne trouverez nulle part dans les Saintes Écritures une telle promesse venant de notre Créateur. Elle se situe ici-bas sur cette terre, dans le Magnifique Royaume que Christ viendra établir. Un Royaume où les humains devenus immortels apprendront à gérer tout ce que Dieu leur a créé. Dieu a créé l’univers pour le partager, comme un bon Père, avec Ses enfants bien-aimés.

Pour terminer ce message, j’aimerais planter un dernier clou au cercueil de l’argumentation en faveur de la montée au ciel. Quand la terre sera purifiée par le feu, voici ce que Jésus a révélé à Jean, qui nous déclare : « Et moi Jean je vis la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une nouvelle mariée qui s’est ornée pour son époux. Et j’entendis une grande voix du ciel, qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes, et il habitera avec eux ; ils seront son peuple, et Dieu sera lui-même avec eux, il sera leur Dieu » (Apocalypse 21:2-3). La simplicité même de cette description nous indique que c’est le Père Lui-même qui se déplacera du ciel pour venir vivre avec les hommes sur une nouvelle terre parfaitement purifiée.

Bizarre, comme cette vérité semble toujours échapper à ceux qui veulent prêcher leur propre évangile, au lieu de la Parole de Dieu. L’homme ne monte pas au ciel, c’est Dieu qui viendra vivre sur la terre dans cette Jérusalem céleste qui sera établi ici-bas, faisant de la terre le Quartier Général de l’univers entier. Dieu ne nous a pas créés pour faire de la paresse à jouer de la harpe dans les nuages durant l’éternité. Son plan est beaucoup supérieur à cela. Nous avons été créés pour administrer éventuellement l’univers entier, en tant que Fils et Filles immortels de Dieu. Et ce travail extraordinaire se poursuivra dans l’amour et la joie durant l’éternité. VOILÀ LE PLAN DE DIEU POUR VOUS !