D.461 – Les cœurs aveuglés

Par Joseph Sakala

Dans Éphésiens 4:17-19, nous lisons : « Voici donc ce que je dis et que j’atteste de la part du Seigneur : Ne vous conduisez plus comme le reste des Gentils, qui suivent la vanité de leur esprit ; ayant leur intelligence obscurcie, étant éloignés de la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ayant perdu tout sentiment, ils se sont abandonnés à la dissolution, pour commettre toutes sortes d’impuretés, avec une ardeur insatiable. » C’est une tragédie pour une personne d’avoir les yeux aveugles, mais il est infiniment pire d’avoir un cœur aveuglé. Personne ne choisit de venir volontairement au monde aveugle. Mais l’aveuglement spirituel est le produit d’une volonté humaine.

Après que Christ eut recouvré la vue d’un homme né aveugle, les pharisiens continuèrent de refuser de croire en Lui. Alors, Jésus leur dit : « Je suis venu dans ce monde pour rendre un jugement ; afin que ceux qui ne voient point, voient ; et que ceux qui voient, deviennent aveugles. Et quelques-uns des pharisiens qui étaient avec lui, entendirent cela et lui dirent : Et nous, sommes-nous aussi aveugles ? Jésus leur dit : Si vous étiez aveugles, vous n’auriez point de péché ; mais maintenant vous dites : Nous voyons ; c’est à cause de cela que votre péché subsiste » (Jean 9:39-41). Tout comme ces anciens intellectuels, il semble vraiment que les intellectuels modernes soient aussi d’incurables aveugles.

Ils professent d’enseigner la science et la philosophie au plus haut degré, mais, spirituellement parlant, leur esprit et leur cœur souffrent d’une cécité intégrale, pour ce qui est de leur compréhension de l’Évangile du salut de Christ. Comme le disait si bien Paul : « si notre Évangile est voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:3-4). Même parmi les gens religieux qui croient en Dieu comme Créateur, ils peuvent devenir aveugles lorsqu’ils sont confrontés à la vérité que le Créateur devait aussi devenir leur Sauveur. Dans 2 Corinthiens 3:14-16, nous lisons : « Mais leurs esprits ont été endurcis jusqu’à présent. Car encore aujourd’hui ce même voile demeure sur la lecture de l’Ancien Testament, sans être levé, parce qu’il n’est ôté que par Christ. Encore aujourd’hui, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leur cœur. Mais quand ils se convertiront au Seigneur, le voile sera ôté. »

Néanmoins, Jésus est venu comme la lumière, afin que ceux qui se tournent vers Lui et se convertissent au Seigneur voient leur voile ôté. Et soudainement, ils sont éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ. C’est à ce moment que Jésus Lui-même peut les instruire ainsi : « Gardez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous en habits de brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravissants. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Ainsi tout bon arbre porte de bons fruits ; mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte point de bon fruit est coupé et jeté au feu. Vous les connaîtrez donc à leurs fruits » (Matthieu 7:15-20).

Il existe trois mots grecs pour traduire « gardez-vous ». Et les trois mettent beaucoup d’emphase sur un danger potentiel. Dans un monde sous le contrôle de Satan, il y a plusieurs astuces de séduction pour miner la foi et la vie du chrétien. Notre texte nous met en garde contre les faux prophètes qui paraissent être de véritables prophètes, ou enseignants, ou pasteurs, mais desquels les enseignements sont subversifs face à l’enseignement biblique. Jean nous met en garde en déclarant : « Bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s’ils sont de Dieu ; car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez l’Esprit de Dieu à ceci : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair, est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair, n’est point de Dieu » (1 Jean 4:1-3).

Ce sont des enseignants qui ne croient pas que Jésus était divin avant Sa naissance en chair et qu’il est venu du ciel dans le monde. Pourtant, ceux qui prêchent cela sont de Dieu. Par conséquent, ceux qui prêchent que Jésus est tout simplement né de Marie et n’est pas venu en chair du ciel, ne sont pas de Dieu. Jésus nous dit, dans Matthieu 24:11, que : « plusieurs faux prophètes s’élèveront, et séduiront beaucoup de gens. » Christ a également mis Ses brebis en garde contre le levain des pharisiens et des saducéens, car ces sectes ont aussi leurs contreparties dans l’hypocrisie des légalistes et le scepticisme des libéraux, qui sont tous les deux destructifs en regard de la véritable foi biblique dans la vie du chrétien.

Regardons ce que Christ leur dit, dans Matthieu 16:11-14 : « Comment ne comprenez-vous pas que ce n’est pas au sujet du pain, que je vous ai dit de vous garder du levain des pharisiens et des sadducéens ? Alors ils comprirent que ce n’était pas du levain du pain, mais de la doctrine des pharisiens et des sadducéens qu’il leur avait dit de se garder. Et Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, interrogeait ses disciples, disant : Qui disent les hommes que Je Suis, moi, le Fils de l’homme ? Et ils répondirent : Les uns disent que tu es Jean-Baptiste ; les autres, Élie ; et les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes. » Tous ces hommes étaient nés de femmes et ne sont pas entrés dans le monde comme Jésus. Mais Jésus leur pose cette question : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre, prenant la parole, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus lui répondit : tu es heureux, Simon, fils de Jona ; car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux » (vs 15-17).

Dans notre société intellectuelle humaniste d’aujourd’hui, un avertissement nous est lancé par Paul dans Colossiens 2:8-9 : « Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ. Car en Lui toute la plénitude de la divinité habite corporellement. » C’est la seule référence biblique à la philosophie qui est comparée à de vaines tromperies. Finalement, l’apôtre Pierre nous dit : « Et croyez que la longue patience de notre Seigneur est votre salut, comme Paul notre frère bien-aimé vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée ; et comme il le fait dans toutes ses épîtres, quand il y parle de ces choses ; parmi lesquelles il en est de difficiles à entendre, que les personnes ignorantes et mal assurées tordent, comme les autres écritures, à leur propre perdition. Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, soyez sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:15-18).

Dans le contexte, ici, Pierre fait référence aux chrétiens qui ont changé ou tordu les versets bibliques à leur avantage pour rechercher l’accommodation avec les intellectuels établis dans ce monde naturel et mondain. Dans 2 Pierre 3:3-7, l’apôtre nous déclare : « Sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours il viendra des moqueurs, qui se conduiront selon leurs convoitises, et qui diront : Où est la promesse de son avènement ? Car depuis que nos pères sont morts, toutes choses demeurent comme depuis le commencement de la création. Car ils ignorent volontairement ceci, c’est que les cieux furent autrefois créés par la parole de Dieu aussi bien que la terre, tirée de l’eau, et qui subsistait au moyen de l’eau ; et que ce fut par ces choses que le monde d’alors périt, submergé par l’eau. Or, les cieux et la terre d’à présent sont gardés par la même parole, et réservés pour le feu, au jour du jugement et de la perdition des hommes impies. » Ainsi, Pierre, Jean et Christ Lui-même nous encouragent à être en garde contre ces choses.

Tenez fermes, car : « Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, et toute leur armée par le souffle de sa bouche. Il amasse les eaux de la mer comme en un monceau ; il met les flots dans des réservoirs. Que toute la terre craigne l’Éternel ; que tous les habitants du monde le redoutent ! » (Psaume 33:6-9). Plusieurs de nos évangélistes modernes ont tenté d’harmoniser la simplicité des Écritures avec la cosmogonie du Big Bang, en empruntant les concepts de l’évolution et de l’uniformité de l’histoire de la terre. Cet exercice sert rarement à tempérer les pensées des humains, mais compromet plutôt l’interprétation des Écritures en leur faisant dire ce qu’elles ne disent clairement pas. La Bible nous dévoile, dans Hébreux 11:3, que : « Par la foi, nous savons que le monde a été fait par la parole de Dieu ; de sorte que les choses qui se voient, n’ont pas été faites de choses visibles. »

Cela veut dire que tout ce qui existe présentement fut simplement appelé à exister par un commandement de Dieu. Car Il parle et la chose existe ; Il commande et elle paraît. La création fut un véritable miracle. Elle ne fut pas, comme certains érudits insistent à dire, simplement une création par inadvertance des processus cosmiques agissant sur une matière éternelle. Ni une apparition graduelle, ou une disparition de matière dans un état continuel de transformation. Seule une piètre étude des Écritures, couplée à une haute croyance envers la théorie astronomique courante, pourrait interpréter Hébreux 11:3 comme l’explosion d’une quantité super dense de matière, qui existait à peine auparavant et, lorsqu’elle est apparue, a produit l’univers entier dans un Big Bang.

La Bible nous déclare en toute simplicité que tout fut créé par la puissante Parole de Dieu. Alors, notre réponse n’est pas de tordre la Parole, mais plutôt d’y croire et de louer Dieu. « Que toute la terre craigne l’Éternel ; que tous les habitants du monde le redoutent ! » (Psaume 33:8). Le Créateur de toutes choses, c’est Christ. Dans Marc 13:19-20, nous lisons que Dieu aura même permis qu’il y ait une tribulation. « Car il y aura en ces jours-là une telle affliction, que, depuis le commencement du monde, que Dieu a créé, jusqu’à maintenant, il n’y en a point eu et il n’y en aura jamais de semblable. Et si le Seigneur n’avait abrégé ces jours-là, aucune chair n’eût échappé ; mais il a abrégé ces jours à cause des élus qu’il a choisis. »

En prédisant un jugement futur sur un monde non croyant, notre Seigneur Jésus a fait référence « que depuis le commencement du monde, que Dieu a créé » ne laisse aucun doute quant à Son affirmation biblique doctrinale d’une création soudaine. Dans le monde païen de Son temps, l’évolution était dominante presque partout. Les Épicuriens, par exemple, étaient des athées évolutionnistes. Les Stoïciens, les Gnostiques, les Platoniciens et d’autres furent des évolutionnistes panthéistes. Aucun des philosophes de Son temps ne croyait en un Dieu qui aurait créé toutes choses, même l’univers dans lequel ils vivaient. Cependant, Christ était le Créateur et les créationnistes scientifiques de nos jours tentent de suivre Son exemple et Son enseignement. En parlant d’Adam et Ève, Jésus avait dit : « Mais au commencement de la création, Dieu ne fit qu’un homme et qu’une femme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme ; et les deux seront une seule chair ; ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l’homme ne sépare donc point ce que Dieu a joint » (Marc 10:6-9).

Les païens croyaient en un cosmos éternel, mais Jésus leur disait que ce cosmos avait eu un commencement et que l’homme et la femme faisaient partie de cette création. « Puis il leur dit : Le sabbat a été fait pour l’homme, non pas l’homme pour le sabbat. Ainsi le Fils de l’homme est maître même du sabbat » (Marc 2:27-28). Christ croyait que les deux récits de la création (Genèse 1 et 2) étaient complémentaires, et non contradictoires, car Jésus a cité les deux dans le même contexte. Dans Genèse 1:26-27, nous lisons : « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle. »

Dans Genèse 2:21-24, nous découvrons que : « l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur Adam, qui s’endormit ; et il prit une de ses côtes, et resserra la chair à sa place. Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise d’Adam, et la fit venir vers Adam. Et Adam dit : Celle-ci enfin est os de mes os, et chair de ma chair. Celle-ci sera nommée femme (en hébreu Isha), car elle a été prise de l’homme (en hébreu Ish). C’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair. » Il pourrait se trouver des chrétiens qui soient évolutionnistes, mais il n’y a pas d’évolution chrétienne, car Christ était un créationniste. Dieu est Créateur, et non pas « évolutionneur » !

C’est pourquoi : « Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même », nous confirme Jean, dans 1 Jean 2:6. L’idée de marcher comme Christ a marché pourrait être intimidante pour un chrétien. Après tout, le Fils de Dieu a marché sans jamais pécher, étant Lui-même pleinement Dieu qui a tout sacrifié afin de servir une humanité rebelle. Il nous a établi un très haut standard, rien de moins que la perfection totale, dans Son sacrifice. Cependant, alors que nous reconnaissons que nous ne serons jamais comme Christ dans la gloire : « Ainsi, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez avec lui, enracinés et fondés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle, avec actions de grâces » (Colossiens 2:6-7).

Notons plusieurs commandements spécifiques au Nouveau Testament et qui nous décrivent une telle marche. D’abord, dans Galates 5:16-18 : « Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et n’accomplissez point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l’une à l’autre ; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez. Que si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi, » nous déclare Paul. Et, aux versets 25 et 26, Paul ajoute : « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. Ne recherchons point la vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, et en nous portant envie les uns aux autres. »

Regardons ce que Paul nous déclare, dans Romains 8:1-4 : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit ; parce que la loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car ce qui était impossible à la loi, parce qu’elle était affaiblie par la chair, Dieu l’a fait : envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché ; et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair ; afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. »

« Et vous savez que nous avons été pour chacun de vous, comme un père pour ses enfants ; vous exhortant, vous encourageant et vous conjurant de vous conduire d’une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire. C’est pourquoi aussi, nous ne cessons de rendre grâces à Dieu de ce que, recevant de nous la parole de Dieu que nous prêchons, vous avez reçu, non une parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, la parole de Dieu, qui agit avec efficacité en vous qui croyez, » nous dit Paul, dans 1 Thessaloniciens 2:11-13. « Je vous exhorte donc, moi le prisonnier du Seigneur, à vous conduire d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec un esprit patient, vous supportant les uns les autres avec charité ; vous appliquant à conserver l’unité de l’esprit, par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous êtes appelés à une seule espérance, par votre vocation » (Éphésiens 4:1-4). Car nous marchons par la foi, et non par la vue.

« Et marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et s’est offert lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur, » nous dit Paul, dans Éphésiens 5:2. « Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ; car le fruit de l’Esprit consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité » (v. 8). « Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:7). Nous saisirons toutes les opportunités pour nous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des personnes sages. Car les temps sont mauvais. Il faut que nous marchions dans la vérité, comme nous le dit si bien Jean : « Je n’ai point de plus grande joie que d’apprendre que mes enfants marchent dans la vérité » (3 Jean 1:4).

Les enfants de Dieu doivent également marcher dans l’honnêteté. « Afin que vous vous conduisiez honnêtement envers ceux de dehors, et que vous n’ayez besoin de rien, » nous dit Paul, dans 1 Thessaloniciens 4:12. Et il le répète encore plus dans Romains 13:13 : « Marchons honnêtement comme de jour, et non dans les débauches et dans l’ivrognerie, dans la luxure et dans les impudicités, dans les querelles et dans l’envie ; mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne flattez point la chair dans ses convoitises. » Cette marche sera évidente dans toutes nos bonnes œuvres. « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:10).

Une telle marche victorieuse pourrait être facilement sa propre récompense, mais il y a encore plus. Notre Sauveur Jésus a déclaré à ceux qui marcheront avec Lui en vêtements blancs qu’ils en sont dignes : « Celui qui vaincra, sera vêtu de vêtements blancs, et je n’effacerai point son nom du livre de vie ; et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges, » nous confirme Jésus, dans Apocalypse 3:5. Car souvenons-nous que la Parole : « était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière a lui dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue » (Jean 1:2-5).

Un grand nombre de biochimistes et d’autres scientifiques ont tenté, pendant au-delà d’un siècle, de déterminer comment la vie a pu évoluer de la non vie. Une telle recherche s’avère absurde et impossible, car le système imaginaire serait infiniment plus complexe que la machine la plus élaborée jamais inventée par l’homme. La vie ne peut venir que de la vie. Le premier humain vivant ne pouvait venir que de par une création spéciale de la part de Dieu. Notez avec quelle simplicité la Bible nous dévoile cette création. « Et l’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, et souffla dans ses narines une respiration de vie ; et l’homme devint une âme vivante. » (Genèse 2:7). Avant de recevoir dans ses narines une respiration de vie, l’homme était toujours sans vie, mais, suite à cela, l’homme devint une âme vivante. En reconnaissance, le roi David a déclaré ceci, dans Psaume 139:14 : « Je te loue de ce que j’ai été fait d’une étrange et merveilleuse manière ; tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien. »

Paul nous affirme, dans Actes 17:26-30 : « Et il a fait d’un seul sang toutes les races des hommes, pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé la durée précise et les bornes de leur habitation ; pour chercher le Seigneur, pour voir si en le cherchant à tâtons, ils le trouveraient, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous. Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être ; comme l’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : car de Lui nous sommes aussi la race. Étant donc de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre taillée par l’art et l’industrie des hommes. Mais Dieu, ayant laissé passer ces temps d’ignorance, annonce maintenant aux hommes, que tous, en tous lieux, se convertissent » s’ils veulent faire partie de la Première Résurrection.

Le Seigneur Jésus-Christ demeure toujours Celui dont Dieu : « nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de Sa gloire et l’empreinte de Sa personne, et soutenant toutes choses par Sa Parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts » (Hébreux 1:2-3). Le battement de notre cœur, la respiration de nos poumons et les atomes de notre corps sont continuellement soutenus par Lui. Si Jésus enlevait Son pouvoir un seul instant, toute vie sur la terre cesserait d’exister et toute lumière deviendrait noirceur et ténèbres. Même ceux qui Le rejettent et blasphèment Son nom Lui doivent leur existence, grâce à Son pouvoir infini.

Car, comme le Père a la vie en Lui-même, Il a aussi donné au Fils d’avoir la vie en Lui-même, nous affirme Jean, dans Jean 5:26. La vie est en Jésus, Lui seul possède le pouvoir de vaincre la mort et de ressusciter les morts. « Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, de même aussi le Fils donne la vie à ceux qu’il veut » (Jean 5:21). « Suivant qu’il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait une âme vivante ; mais le dernier Adam est un Esprit vivifiant, » nous confirme Paul, dans 1 Corinthiens 15:45. Ainsi : « Qui a le Fils, a la vie ; qui n’a point le Fils de Dieu, n’a point la vie » (1 Jean 5:12). Donc, par la foi en Sa mort sacrificielle et Sa résurrection à la vie éternelle : « vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu ; mais quand Christ, qui est votre vie, paraîtra, alors vous serez aussi manifestés avec lui dans la gloire » (Colossiens 3:3-4).

Notre délivrance vient de Dieu. Comme le disait si bien David, dans Psaume 27:1 : « L’Éternel est ma lumière et ma délivrance ; de qui aurais-je peur ? L’Éternel est le rempart de ma vie ; de qui aurais-je de la crainte ? » Ce sont des termes familiers dont la signification est souvent oubliée à cause de leur usage fréquent, mais la lumière est souvent associée à la vérité dans les Psaumes. Regardons quand même quelques Psaumes afin de nous rassurer. Dans Psaume 18:28, nous lisons : « Car c’est toi qui sauves le peuple affligé, et qui abaisses les yeux des superbes. » Et, dans Psaume 36:8-10 : « O Dieu, que ta bonté est précieuse ! Aussi les fils des hommes se retirent sous l’ombre de tes ailes. Ils sont rassasiés de l’abondance de ta maison, et tu les abreuves au fleuve de tes délices. Car la source de la vie est auprès de toi ; c’est par ta lumière que nous voyons la lumière. » Et un troisième : « Envoie ta lumière et ta vérité ; qu’elles me conduisent, qu’elles m’amènent sur ta montagne sainte, vers tes tabernacles ! » (Psaume 43:3).

Mais les Psaumes nous promettent une provision de clarté. « Il fera ressortir ta justice comme la lumière, et ton droit comme le plein midi » (Psaume 37:6). « Seigneur, tout mon désir est devant toi, et mon gémissement ne t’est point caché. Mon cœur palpite, ma force m’abandonne ; et la lumière de mes yeux même, je ne l’ai plus, » nous déclare Psaume 38:10-11. Et dans Psaume 112:4, nous lisons : « La lumière se lève dans les ténèbres pour l’homme droit ; il est compatissant, miséricordieux et juste. » Nous avons même une faveur avec Dieu, comme dans Psaume 4:6-9 : « Offrez des sacrifices de justice, et confiez-vous en l’Éternel. Plusieurs disent : Qui nous fera voir du bien ? Fais lever sur nous la lumière de ta face, ô Éternel ! Tu as mis dans mon cœur plus de joie, qu’ils n’en ont quand leur blé et leur vin sont abondants. Je me coucherai, je m’endormirai aussi en paix ; car toi seul, ô Éternel, tu me fais reposer en assurance. »

Ce Psaume est un chant de joie sur la délivrance merveilleuse de Dieu et s’étend sur la plus grande application possible. Le Seigneur nous fournit la vérité pendant que nous fouillons Sa Parole. Parfois Sa Vérité nous saute aux yeux et dans le cœur quand nous en avons le plus besoin. Il nous fournit la clarté et la compréhension. C’est le ministère premier du Saint-Esprit envers nous. « Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir. C’est Lui qui me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera. Tout ce que le Père a, est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prendra de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera » (Jean 16:13-15).

Et qui peut ignorer la faveur que nous recevons dans notre salut ? « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:8-10). La délivrance dans les Psaumes est souvent une délivrance militaire, mais elle est aussi applicable à la délivrance éternelle du péché, ce qui est le but premier de Dieu. Dans Psaume 18:2-4, nous lisons : « Il dit donc : Je t’aimerai, ô Éternel, qui es ma force ! Éternel, mon rocher, ma forteresse et mon libérateur ! Mon Dieu, mon rocher où je me réfugie ! Mon bouclier, la force qui me délivre, ma haute retraite ! Je m’écrie : Loué soit l’Éternel ! et je suis délivré de mes ennemis. » Toutes ces situations mettent l’emphase sur une délivrance soudaine physique du peuple de Dieu, face à une défaite certaine aux mains de l’ennemi. Pourquoi ne pas profiter de cette délivrance physique, offerte au peuple de Dieu ?




D.403 – La méchanceté dans l’incroyance

homme-crier

Par Joseph Sakala

Dans Deutéronome 13:6-11, Dieu déclare à Son peuple : « Quand ton frère, fils de ta mère, ou ton fils, ou ta fille, ou ta femme bien-aimée, ou ton ami, qui t’est comme ton âme, t’excitera en secret, en disant : Allons et servons d’autres dieux, que tu n’as pas connus, ni toi, ni tes pères, d’entre les dieux des peuples qui sont autour de vous, près de toi ou loin de toi, d’un bout de la terre jusqu’à l’autre, n’aie point de complaisance pour lui, et ne l’écoute point ; que ton œil aussi ne l’épargne point ; ne sois point touché de compassion et ne le cache point. Mais tu ne manqueras point de le faire mourir ; ta main sera la première sur lui pour le mettre à mort, et ensuite la main de tout le peuple. Et tu l’assommeras de pierres, et il mourra, parce qu’il a cherché à t’éloigner de l’Éternel ton Dieu, qui t’a retiré du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Et tout Israël l’entendra et craindra, et l’on ne fera plus une si méchante action au milieu de toi. »

Dans son contexte, cette méchanceté était le crime consistant à rejeter Dieu et à influencer d’autres personnes à rejeter le Seigneur également. Ce passage nous montre comment Dieu agit avec les non croyants (spécialement ceux qui tentent d’en conduire d’autres à l’incroyance) dans l’amour infini de Christ qui a souffert et est  mort pour leurs péchés : « Quelqu’un a-t-il violé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde, sur le témoignage de deux ou trois personnes » (Hébreux 10:28). « De quel plus grand supplice pensez-vous que sera jugé digne celui qui foulera aux pieds le Fils de Dieu, et qui tiendra pour profane le sang de l’alliance, par lequel il avait été sanctifié, et qui outragera l’Esprit de la grâce ? » déclare Hébreux 10:29.

En effet, l’incroyance et le rejet du sacrifice de Christ est le seul péché que Dieu ne peut pas pardonner et ainsi il forme le plus méchant de tous les péchés. Christ est mort pour tous nos péchés et Il fournit de cette manière le plein pardon à tous ceux qui sont prêts à accepter Son don de salut. Mais Christ n’a-t-Il pas Lui-même déclaré : « Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n’est point condamné, mais celui qui ne croit point est déjà condamné, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (Jean 3:17-18) ? Une des dernières paroles de la Bible nous met en garde : « Mais, pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part est dans l’étang ardent de feu et de soufre ; ceci est la seconde mort » (Apocalypse 21:8).

Le Seigneur parle de ceux qui, jusqu’à la toute fin, auront rejeté Son sacrifice ultime. Dans notre société moderne, cela peut paraître une petite affaire de rejeter le sacrifice de Christ, mais : « C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant » (Hébreux 10:31). Oui, de rencontrer son Créateur dans le jugement. Voilà pourquoi David déclare, dans Psaume 36:11-13 : « Continue ta faveur à ceux qui te connaissent, et ta justice aux hommes droits de cœur. Que le pied de l’orgueilleux n’approche pas de moi, et que la main du méchant ne m’ébranle pas ! Là sont tombés les ouvriers d’iniquité ; ils ont été renversés et n’ont pu se relever. » La description de l’homme méchant est drôlement équivalente à l’humaniste ou au philosophe moderne.

Car il est convaincu que Dieu, s’Il existe, n’intervient pas dans les affaires des hommes. Le « sage » s’établit en autorité, décidant de ce qui est bon et mal, selon son jugement arbitraire. La crainte de Dieu n’est point devant ses yeux et il se vante avec arrogance de ses propres décisions. Il parle avec iniquité et séduction. Il parle avec folie et même sa « sagesse » n’est pas bonne. L’humaniste moderne n’a pas en horreur le mal, insistant à dire que les péchés — comme la promiscuité, l’homosexualité, le lesbianisme, l’avortement, la sorcellerie, le lavage du cerveau des enfants par l’évolution panthéiste etc. — ne sont qu’une réalité qu’il faut bien accepter où même désirer.

Le contraste avec Dieu se situe dans la liste des attributs merveilleux de Dieu dans Sa façon de travailler avec les hommes. « Éternel, ta bonté atteint jusqu’aux cieux, ta fidélité jusqu’aux nues. Ta justice est comme les montagnes de Dieu ; tes jugements sont un grand abîme. Éternel, tu conserves les hommes et les bêtes. O Dieu, que ta bonté est précieuse ! Aussi les fils des hommes se retirent sous l’ombre de tes ailes. Ils sont rassasiés de l’abondance de ta maison, et tu les abreuves au fleuve de tes délices. Car la source de la vie est auprès de toi ; c’est par ta lumière que nous voyons la lumière. Continue ta faveur à ceux qui te connaissent, et ta justice aux hommes droits de cœur » (Psaume 36:6-11).

« Que le pied de l’orgueilleux n’approche pas de moi, et que la main du méchant ne m’ébranle pas ! Là sont tombés les ouvriers d’iniquité ; ils ont été renversés et n’ont pu se relever, » nous dit Psaume 36:12-13. C’est toujours la même chose, le méchant résiste à l’Esprit de Dieu. Dans Psaume 106:29-34, nous voyons que les gens du peuple : « irritèrent Dieu par leurs actions, tellement qu’une plaie fit irruption parmi eux. Mais Phinées se présenta et fit justice, et la plaie fut arrêtée. Et cela lui fut imputé à justice, dans tous les âges, à perpétuité. Ils l’irritèrent aussi près des eaux de Mériba ; et il en arriva du mal à Moïse à cause d’eux. Car ils résistèrent à son esprit, et il parla légèrement de ses lèvres. Ils ne détruisirent pas les peuples, que l’Éternel leur avait dit de détruire. » Ce passage donne un compte-rendu sommaire des événements tragiques décrits dans Nombres 20:1-13.

Allons voir ce qui est arrivé. « Or, les enfants d’Israël, toute l’assemblée, arrivèrent au désert de Tsin, au premier mois, et le peuple s’arrêta à Kadès ; et Marie mourut là, et y fut ensevelie. Et il n’y avait point d’eau pour le peuple, et ils s’assemblèrent contre Moïse et contre Aaron. Et le peuple contesta avec Moïse, et ils dirent : Plût à Dieu que nous fussions morts, quand nos frères moururent devant l’Éternel ! Pourquoi avez-vous fait venir l’assemblée de l’Éternel dans ce désert, pour que nous y mourions, nous et notre bétail ? Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour nous amener en ce méchant lieu, qui n’est point un lieu pour semer, ni pour des figuiers, ni pour la vigne, ni pour les grenadiers, et où il n’y a point d’eau à boire ? Alors Moïse et Aaron se retirèrent de devant l’assemblée, à l’entrée du tabernacle d’assignation ; et ils tombèrent sur leur visage, et la gloire de l’Éternel leur apparut. Et l’Éternel parla à Moïse, en disant : Prends la verge, et convoque l’assemblée, toi et Aaron, ton frère, et parlez au rocher en leur présence, et il donnera ses eaux ; tu leur feras sortir de l’eau du rocher, et tu abreuveras l’assemblée et leur bétail. Moïse prit donc la verge de devant l’Éternel, comme il le lui avait commandé. Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée devant le rocher ; et il leur dit : Écoutez donc, rebelles ! Vous ferons-nous sortir de l’eau de ce rocher ? Et Moïse leva la main, et frappa le rocher avec sa verge, par deux fois ; alors des eaux sortirent en abondance, et l’assemblée but, et leur bétail aussi. Puis l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous n’avez pas cru en moi, pour me sanctifier devant les enfants d’Israël, à cause de cela vous n’introduirez point cette assemblée dans le pays que je leur ai donné. Ce sont là les eaux de Mériba (contestation), où les enfants d’Israël contestèrent avec l’Éternel ; et il se sanctifia en eux » (Nombres 20:1-13).

Si jamais un chef religieux avait le droit d’être découragé par une assemblée de pleurnichards, Moïse l’a eu. Après des années de privation dans le désert, le peuple s’est plaint une fois de trop et Moïse ne l’a pas pris. En colère, il corrigea les larmoyants et frappa le rocher, prenant le crédit lui-même pour l’eau miraculeuse que Dieu a fait sortir du rocher. Ce geste lui a coûté très cher, car Moïse n’a pas pu entrer dans la terre promise à cause de cela. Il est très facile de se choquer à l’occasion, comme Moïse, et de parler légèrement de ses lèvres. C’est sûrement une tactique courante de Satan. Les assauts verbaux peuvent être fort bien mérités et peuvent nous procurer une satisfaction personnelle pour un temps. Mais ils pourraient aussi devenir contre productifs à la longue, comme ce fut le cas pour Moïse qui s’est fait refuser l’entrée dans la terre promise alors qu’il a fait cheminer ce peuple pendant des années.

Cela pourrait être un mauvais témoignage pour Christ, comme dans le cas de Pierre qui essaya de défendre Christ en tranchant l’oreille de Malchus lors de Son arrestation. Malheureusement : « aucun homme ne peut dompter la langue ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel. Par elle nous bénissons Dieu le Père, et par elle nous maudissons les hommes, faits à l’image de Dieu. De la même bouche sort la bénédiction et la malédiction. Il ne faut point, mes frères, que cela soit ainsi » (Jacques 3:8-10). Le Seigneur Lui-même est un exemple parfait ici, lorsqu’Il a ramassé l’oreille de Malchus et la greffa miraculeusement.

Esaïe a bien prophétisé sur Lui lorsqu’il a dit : « Nous étions tous errants comme des brebis, nous suivions chacun son propre chemin, et l’Éternel a fait venir sur lui l’iniquité de nous tous. Il est maltraité, il est affligé ; et il n’ouvre point la bouche ; comme un agneau mené à la boucherie, comme une brebis muette devant celui qui la tond, il n’ouvre point la bouche. Il a été retiré de l’angoisse et de la condamnation ; et qui dira sa durée ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; il a été frappé pour le péché de mon peuple » (Esaïe 53:6-8). Jésus aurait pu appeler dix légions d’anges pour détruire Ses bourreaux : « Mais Jésus disait : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23:34).

Ne nous laissons pas provoquer par la méchanceté des autres. Quelle gloire, en effet, vous reviendrait-il, si vous supportiez patiemment d’être battus pour avoir mal fait ? Mais si vous supportez patiemment la souffrance pour avoir bien fait, c’est à cela que Dieu prend plaisir. Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez Ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; Qui, outragé, ne rendait point d’outrages et maltraité, ne faisait point de menaces, mais S’en remettait à Celui qui juge justement ; Lui qui a porté nos péchés en Son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris, nous dit le chef des apôtres, dans 1 Pierre 2:20-24.

C’est qu’au début Ses disciples ne comprirent pas. Dans Marc 9:31-32, nous lisons : « Cependant il instruisait ses disciples, et il leur disait : Le Fils de l’homme va être livré entre les mains des hommes, et ils le feront mourir ; mais après avoir été mis à mort, il ressuscitera le troisième jour. Mais ils ne comprenaient point ce discours ; et ils craignaient de l’interroger. » Lorsque Jésus a expliqué Sa mort et Sa future résurrection à Ses disciples, Il ne pouvait être plus clair ; pourtant, ils ne comprenaient pas ce discours. Ne voulant pas croire que Jésus était vraiment sérieux dans ce qu’Il avançait, avec les implications sérieuses pour leur propre avenir, ils avaient peur de Lui demander ce qu’Il voulait dire, sinon qu’Il confirme que Ses paroles devaient être prises littéralement.

Ce n’était pas la seule fois. Encore et encore, Jésus leur déclara qu’Il serait crucifié et qu’Il ressusciterait, mais ils ne pouvaient pas ou ne voulaient pas comprendre. Dans Matthieu 16:22-23 : « Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre et à lui dire : A Dieu ne plaise, Seigneur ! cela ne t’arrivera point. Mais Jésus, se tournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. » Christ déclara que le fait de refuser de prendre la Parole de Dieu littéralement, au moins dans ce cas, fut inspiré par Satan à Pierre ! Les chrétiens d’aujourd’hui ne doutent plus de la réalité de Sa mort et de Sa résurrection, car l’authenticité est devenue tellement évidente qu’elle est devenue également la gloire et la puissance de l’Évangile.

Cependant, prendre toute la Parole de Dieu littéralement cause encore un énorme problème à quelques « croyants » de la Bible. Car, lorsqu’une telle position pourrait s’avérer coûteuse, plusieurs pasteurs « chrétiens » sont prêts à accepter une interprétation non-littérale des Écritures pour l’ajuster à leur propre faveur, au lieu de perdre des fidèles. Cette approche est très répandue parmi ceux qui prêchent d’aller au ciel, ou la trinité, ou encore l’âme immortelle. D’autres adoptent les philosophies modernes de l’évolution en les accommodant au récit de la création enregistré dans la Genèse. Nous devrions cependant toujours nous rappeler que, tout comme Jésus avait prédit Sa mort et Sa résurrection, Dieu veut toujours dire exactement ce qu’Il dit dans Sa Parole et, quand Il nous promet la vie éternelle, Dieu ne ménage rien.

Dieu comprend également que, dans ce monde, tous les humains cherchent vainement à ramasser le plus de choses possible. Mais, en réalité, c’est nous qui perdons de vue la promesse divine de la vie éternelle. Car la pleine connaissance de cette promesse, c’est le côté spirituel, le but suprême de notre vie. Par contre, comprenons-nous vraiment ce qu’est la vie éternelle ? Après tout, nous ne l’avons jamais expérimentée, alors la vie éternelle peut sembler inaccessible et hors de notre portée. Tandis que la vie physique est réelle et plus tangible qu’une promesse de vie éternelle. D’abord, regardons les faits bibliques : « mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:23). On ne peut pas mériter la vie éternelle, c’est un don de Dieu.

C’est en acceptant le sacrifice de Jésus : « que, [nous sommes] justifiés par sa grâce, [pour que] nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance » (Tite 3:7). Et ainsi ce que dit l’Écriture s’accomplit : « Abraham crut à Dieu et cela lui fut imputé à justice, et il fut appelé ami de Dieu. Vous voyez donc que l’homme est justifié par les œuvres [aussi] et non par la foi seulement » (Jacques 2:23-24). La vie éternelle veut dire, en effet, « vivre toujours », parce que la mort sera détruite lorsque le Plan de Dieu sera complété. « Or, quand ce corps corruptible aura été revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura été revêtu de l’immortalité, alors cette parole de l’Écriture sera accomplie : La mort est engloutie en victoire » (1 Corinthiens 15:54). Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées, nous déclare l’apôtre Jean, dans Apocalypse 21:4.

Pour recevoir cette promesse, la Bible révèle qu’il y a quelque chose que nous devons faire maintenant. « Et voici, quelqu’un s’approchant [de Jésus] lui dit : Bon maître, que dois-je faire de bien pour avoir la vie éternelle ? Il lui répondit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sauf Dieu seul. Que si tu veux entrer dans la vie [éternelle] garde les commandements. Il lui dit : Lesquels ? Et Jésus lui répondit : Tu ne tueras point ; tu ne commettras point d’adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère ; et tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 19:16-19). Mais l’apôtre Jacques va encore plus loin : « Car, quiconque aura observé toute la loi, s’il vient à pécher dans un seul point, devient coupable de tous. En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras point d’adultère, a dit aussi : Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d’adultère, mais que tu tues, tu es transgresseur de la loi » (Jacques 2:10-11).

Esaïe fut inspiré d’écrire : « Malheur à ceux qui tirent l’iniquité avec les cordes du mensonge, et le péché comme avec les traits d’un chariot ; qui disent : Qu’il se hâte, qu’il accélère son œuvre, afin que nous la voyions ! Qu’il s’avance et qu’il vienne, le dessein du Saint d’Israël, et nous le connaîtrons ! Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal ; qui font des ténèbres la lumière, et de la lumière les ténèbres ; qui font l’amer doux, et le doux amer ! Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux et intelligents à leur propre jugement ! Malheur à ceux qui sont forts pour boire le vin, et vaillants pour mêler la boisson forte ! Qui justifient le coupable pour un présent, et ravissent aux justes leur droit ! » (Esaïe 5:18-23).

Comment peut-on reconnaître la connexion entre la vie éternelle et garder les commandements ? Est-ce que toujours faire ce qui est bien en vaut la récompense ? Vivre éternellement ou mourir éternellement en vaut-il la peine ? À chacun son choix. Mais comment pouvons-nous savoir que la vie éternelle existe vraiment ? Parce que quelqu’un l’a déjà obtenue, notre Sauveur Jésus, et Paul le confirme dans 1 Corinthiens 15:20-23 : « Mais maintenant, Christ est ressuscité, et il est devenu les prémices de ceux qui sont morts. En effet, puisque la mort est venue par un homme, la résurrection des morts est venue aussi par un homme. Car, comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ ; mais chacun en son propre rang ; Christ est les prémices, ensuite ceux qui sont de Christ, à son avènement. »

Mais à ceux qui semblaient hésiter : « Jésus répondit : Je vous le dis en vérité : Il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou femme, ou enfants, ou champs, à cause de moi et de l’Évangile, qui n’en reçoive dès à présent en ce siècle, cent fois autant, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions ; et, dans le siècle à venir, la vie éternelle » (Marc 10:29-30). Paul aussi a écrit que le don de la vie éternelle en valait la chandelle. « Car j’estime qu’il n’y a point de proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir, qui sera manifestée en nous » (Romains 8:18). Faire partie de la Famille Divine règlera toute la souffrance endurée durant cette vie physique, même la mort.

Y a-t-il quelque chose que nous puissions faire afin de rendre la vie éternelle plus tangible dans notre vie présente ? Pas vraiment, mais soyons encouragés : « Puisque nous ne regardons point aux choses visibles, mais aux invisibles ; car les choses visibles sont pour un temps, mais les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens 4:18). Mais comment croire aux choses qui ne sont pas visibles ? Simplement en ayant la foi. « Or, la foi est une ferme attente des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit point » (Hébreux 11:1). La foi est la clé pour rendre les choses invisibles de Dieu réelles dans notre vie. Et avec le temps, on peut vraiment déclarer : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2:20).

Comme Paul a dit, dans 1 Corinthiens 2:9-10 : « Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’avait point vues, que l’oreille n’avait point entendues, et qui n’étaient point montées au cœur de l’homme, que Dieu avait préparées pour ceux qui l’aiment. Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. » Avec cette promesse, nous savons qu’engager notre vie entière vers le but de recevoir la vie éternelle en vaut vraiment la chandelle. Cela nous donnera la force d’endurer jusqu’à la fin lorsque Christ a prophétisé : « Et parce que l’iniquité sera multipliée, la charité de plusieurs se refroidira. Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé. Et cet évangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors la fin arrivera » (Matthieu 24:12-14).

Le mot pour « iniquité » dans la Bible est anomia qui veut dire « sans loi », une méchanceté ni restreinte, ni contrôlée par aucune loi. Donc, attendez-vous de voir des meurtres, des viols, des vols avec agression, d’une violence sans restriction. Pourtant, chaque victime est un être humain, une épouse, un mari, un enfant, un grand parent, qui est assassiné, violé, ou volé avec violence. Celui qui a commis le crime crapuleux n’a pas été restreint par la loi ; il a donc commis un acte de violence sans restriction, et Dieu a tout vu cela. En scrutant les statistiques, nous voyons qu’il y a eu une nette augmentation du crime depuis cinquante ans. Nous n’avons qu’à constater les évènements à la télé. Nous remarquons de plus en plus d’homicides dans les centres de travail, de viols sur les campus d’universités, de violence dans les classes d’écoles où les professeurs sont obligés de s’armer, de fraudes monumentales dans le milieu ouvrier, et j’en passe.

De nos jours, un grand nombre de personnes portent des armes cachées. Elles justifient le port du fusil par le fait que la société est devenue trop violente et ils ont peur d’être des victimes. Plusieurs citoyens sont dérangés du fait que les autorités, supposées appliquer la loi, abusent de leur pouvoir. Mais les plus sérieux actes d’iniquités sont perpétrés contre Dieu par ceux qui osent L’appeler Seigneur. Jésus a déclaré ceci, dans Matthieu 7:21, à ces gens qui prétendent suivre Jésus : « Ce n’est pas tout homme qui me dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » Voici l’exemple d’un tel homme qui est devenu faux prophète malgré lui.

Dans Jean 11:47-53, nous lisons : « Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent : Que ferons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tout le monde croira en lui ; et les Romains viendront, et ils détruiront et ce lieu et notre nation. Mais Caïphe, l’un d’entre eux, qui était souverain sacrificateur de cette année-là, leur dit : Vous n’y entendez rien ; et vous ne considérez pas qu’il nous importe qu’un seul homme meure pour le peuple, et que toute la nation ne périsse pas. Or, il ne dit pas cela de son propre mouvement, mais, étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation ; et non seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. Depuis ce jour-là donc ils délibérèrent afin de le faire mourir. »

Même après avoir constaté le miracle de la résurrection de Lazare, le grand prêtre Caïphe refusa de croire que Jésus était le Messie tant attendu et résolut fermement de mettre Jésus à mort. Il utilisa l’excuse que Jésus pourrait causer que les Romains détruisent le système religieux juif. Alors il dit : « Et vous ne considérez pas qu’il nous importe qu’un seul homme meure pour le peuple, et que toute la nation ne périsse pas » (Jean 11:50). Tout comme Balaam qui fut forcé de prophétiser contre Israël. « Alors la colère de Balak s’enflamma contre Balaam, et il frappa des mains ; puis Balak dit à Balaam : Je t’ai appelé pour maudire mes ennemis, et voici, tu les as bénis déjà trois fois ! » (Nombres 24:10). Mais dans le cas de Caïphe, il prédit la véritable signification de la mort de Christ.

Au lieu que la mort de Christ justifie la destruction du système religieux juif, comme le croyait Caïphe, voici ce qui est arrivé. Dans cette remarquable ironie divine, Caïphe, le chef religieux qui représentait Dieu devant la nation d’Israël, aurait dû connaître les prophéties de l’Ancien Testament et accueillir Jésus en tant que Messie. Mais non, il organisa plutôt Sa mort et Sa condamnation. Par son geste, cependant, il révéla la véritable mission de Christ aux Juifs et au monde entier. Il est très intéressant de noter qu’en 1992, les ossements de Caïphe furent découverts dans une tombe sous la ville de Jérusalem. Selon la tradition juive, Caïphe est mort en rejetant toujours Christ.

La résurrection de Christ, par contre, fut tellement claire et convaincante que : « la parole de Dieu se répandait, et le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem. Et un grand nombre de sacrificateurs obéissaient à la foi » (Actes 6:7). Caïphe a en effet réussi à faire crucifier Jésus, un homme, pour sauver une nation. Mais la mort de Jésus, a eu pour résultat de Sauver des multitudes de nations.