D.435 – L’Évangile par révélation

Par Joseph Sakala

Pour mettre encore plus d’emphase sur l’authenticité de l’Évangile qu’il prêchait, Paul a été obligé de faire la déclaration suivante : « Je vous le déclare donc, frères : l’Évangile que j’ai annoncé n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ. Vous avez, en effet, entendu dire quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme ; comment je persécutais à outrance l’Église de Dieu, et la ravageais ; et comment j’étais plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge dans ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères. Mais quand il plut à Dieu, qui m’avait choisi dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de me révéler intérieurement son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les Gentils ; aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang, et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi ; mais je m’en allai en Arabie, et je revins encore à Damas » (Galates 1:11-17).

En écrivant aux croyants en Galatie, Paul était inquiet de ce qu’ils aient déjà abandonné ses instructions. Alors, dans Galates 1:6-7, Paul leur dit : « Je m’étonne que vous abandonniez si promptement celui qui vous avait appelés à la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile ; non qu’il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l’Évangile de Christ. » Mais qu’est qu’il y avait dans son évangélisation qui l’inquiétait ? Paul les salue en déclarant : « La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu le Père, et de notre Seigneur Jésus-Christ, Qui s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous retirer de ce siècle corrompu, selon la volonté de Dieu notre Père, Auquel soit gloire aux siècles des siècles ! Amen » (Galates 1:3-5).

Cependant, il s’empresse de leur déclarer :  « Mais quand nous-mêmes, ou un ange du ciel vous annoncerait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! Comme nous l’avons déjà dit, je le dis encore maintenant : Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! » (Galates 1:8-9). « Car, est-ce les hommes que je prêche, ou Dieu ? ou est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais aux hommes, je ne serais pas un serviteur de Christ. Je vous le déclare donc, frères : l’Évangile que j’ai annoncé n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ » (Galates 1:10-12). Paul voulait leur assurer que l’Évangile qu’il prêchait ne venait pas d’un homme.

L’évangile des hommes glorifie l’homme et dégrade Dieu. Comme l’ancienne tentative de Satan, il a pour but de prêcher « vous serez comme des dieux. » Satan l’a utilisé dans Genèse 3:5 : « Mais Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez [du fruit défendu], vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » Depuis ce temps, les hommes croient que Satan leur révèle d’incroyables vérités et qu’ils peuvent écarter le Christ comme la Source de toute vérité. Or, l’Évangile que Paul prêchait reconnaissait le péché et glorifiait Christ pour Son travail de salut. Nous pouvons être certains que Paul ne l’a pas reçu d’un homme, mais reçu par révélation. Donc, il était d’une fidélité précise. Il pouvait dès lors déclarer : « Et maintenant, lié par l’Esprit, je vais à Jérusalem, ne sachant pas ce qui m’y arrivera ; si ce n’est que le Saint-Esprit m’avertit de ville en ville, que des liens et des afflictions m’attendent. Mais je ne me mets en peine de rien, et ma vie ne m’est point précieuse, pourvu que j’achève avec joie ma course et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, pour annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu » (Actes 20:22-24).

Paul pouvait exprimer : « Or, je vous prie, frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de tenir tous le même langage, et de n’avoir point de divisions parmi vous, mais d’être unis dans une même pensée, et dans un même sentiment » (1 Corinthiens 1:10). L’Église primitive a connu les jours de sa plus grande puissance parce qu’elle avait sa plus grande unité. « Et ils étaient tous les jours assidus au temple d’un commun accord ; et rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur ; louant Dieu, et étant agréables à tout le peuple ; et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’Église des gens qui étaient sauvés. » (Actes 2:46-47). « Or, la multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme ; et personne ne disait que rien de ce qu’il possédait fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. Et les apôtres rendaient témoignage, avec beaucoup de force, de la résurrection du Seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous, » nous dit Actes 4:32-33.

Mais Satan n’a pas tardé à amener des divisions, des mésententes et des schismes dans les assemblées. Alors, dès les débuts, nous découvrons beaucoup d’exhortation à l’unité dans le Nouveau Testament. « Ayez les mêmes sentiments entre vous ; n’aspirez point aux grandeurs, mais accommodez-vous aux choses humbles ; ne soyez pas sages à vos propres yeux. Ne rendez à personne le mal pour le mal ; attachez-vous à ce qui est bien devant tous les hommes. S’il se peut faire, et autant qu’il dépend de vous, ayez la paix avec tous les hommes, » leur disait Paul, dans Romains 12:16-18. « Et que le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments entre vous selon Jésus-Christ ; afin que, d’un même cœur et d’une même bouche, vous glorifiiez le Dieu qui est le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi accueillez-vous les uns les autres, comme Christ nous a accueillis pour la gloire de Dieu, » leur déclare Paul, dans Romains 15:5-7.

Lors d’une autre occasion, Paul exhorta les Corinthiens : « Au reste, frères, réjouissez-vous ; tendez à la perfection ; consolez-vous ; ayez un même sentiment ; vivez en paix ; et le Dieu de charité et de paix sera avec vous. Saluez vous les uns les autres par un saint baiser. Tous les Saints vous saluent. La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu, et la communication du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen ! » leur dit Paul, dans 2 Corinthiens 13:11-13. Et aux Philippiens, Paul déclare : « Conduisez-vous seulement d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, ou que je sois absent, j’entende dire de vous, que vous persistez, dans un même esprit, à combattre, avec une même âme, pour la foi de l’Évangile, sans vous effrayer en rien des adversaires, ce qui est pour eux une preuve de perdition, mais pour vous de salut ; et cela de la part de Dieu ; parce qu’il vous a fait la grâce, à cause de Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat où vous m’avez vu et où vous apprenez que je suis encore » (Philippiens 1:27-30).

« Soyez tous d’un même sentiment, compatissants, fraternels, miséricordieux, bienveillants ; ne rendant point le mal pour le mal, ni l’injure pour l’injure ; bénissant, au contraire, sachant que c’est à cela que vous êtes appelés, afin que vous héritiez la bénédiction, » dit Pierre à toutes les Églises de Dieu, dans 1 Pierre 3:8-9. La véritable unité doit d’abord être l’unité de l’Esprit et ensuite l’unité de la foi : « Vous appliquant à conserver l’unité de l’esprit, par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous êtes appelés à une seule espérance, par votre vocation. Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et par tous, et en vous tous. Jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » (Éphésiens 4:3-6, 13).

Donc, il faut être du même Esprit et : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ » (Philippiens 2:5). Il faut également maintenir une bonne réputation. Dans Ecclésiaste 7:1, Salomon déclare : « Une bonne réputation vaut mieux que le bon parfum ; et le jour de la mort, que le jour de la naissance. » Il paraît étrange que Salomon ait voulu joindre ces deux maximes ensemble. Comment le jour de la mort peut-il être meilleur que celui de la naissance ? Et qu’est ce que ces deux maximes ont affaire avec un bon nom ? Ce grand roi avait joui un jour d’un nom synonyme de piété et de grande sagesse. Mais son nom devait éventuellement être lié aux excès de richesse et d’indulgence charnelle, et Salomon a même commencé à désirer la mort. C’est tragique lorsqu’un jeune homme si dévoué à Dieu laisse son bon nom se ruiner par l’attrait de la chair pour ne plus être capable de garantir la promesse que sa vie devait remplir.

Salomon pouvait employer les onguents les plus dispendieux et se permettre d’autres conforts dans ses années de vieillesse, mais ils ne pouvaient pas lui ramener son bon nom. Pourtant, dans Proverbes 22:1-2, Salomon a écrit : « La bonne réputation est préférable aux grandes richesses, et une bonne estime à l’argent et à l’or. Le riche et le pauvre se rencontrent ; celui qui les a faits l’un et l’autre, c’est l’Éternel. » Le chrétien converti a une double responsabilité de maintenir un bon nom, car ses paroles et ses actions reflètent inévitablement, soit en bien ou en mal, le nom de Jésus. Lorsque nous permettons à notre nom d’être endommagé, nous donnons une grande occasion aux ennemis de Dieu de blasphémer Son nom.

« Si vous craignez l’Éternel, si vous le servez, si vous obéissez à sa voix, et si vous n’êtes point rebelles au commandement de l’Éternel, alors, et vous et le roi qui règne sur vous, vous aurez l’Éternel votre Dieu devant vous ; mais si vous n’obéissez pas à la voix de l’Éternel, et si vous êtes rebelles au commandement de l’Éternel, la main de l’Éternel sera contre vous, comme elle a été contre vos pères » (1 Samuel 12:14-15). « Ne sont-ce pas eux qui blasphèment le beau nom qui a été invoqué sur vous ? » nous confirme Jacques 2:7. Dans le sens réel, ceux qui maintiennent un bon nom toute leur vie peuvent joyeusement anticiper le jour de leur mort. Car Christ a promis à : « Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel, d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom » (Apocalypse 3:12). Ce sera un véritable bon nom, un que nous porterons durant l’éternité.

Mais avant d’être dans cette Nouvelle Jérusalem, il est évident qu’il faut obéir à Dieu et prêcher selon l’inspiration divine. « Que les anciens qui gouvernent bien, soient jugés dignes d’un double honneur ; principalement ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement » (1 Timothée 5:17). Ceux qui font ce travail fidèlement ne devraient pas craindre, car Esaïe 41:10 nous déclare : « Ne crains point, car je suis avec toi ; ne sois point éperdu, car je suis ton Dieu ! Je te fortifie, je t’aide, et je te maintiens par la droite de ma justice. » David confirme cet affirmation en déclarant que « Dieu est notre retraite, notre force, notre secours dans les détresses, et fort aisé à trouver » (Psaume 46:2).

Tout converti devrait toujours se rappeler que, seul, il est impuissant, mais il peut toujours compter sur l’aide de Dieu pour réussir dans sa prédication. Ainsi : « Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:16). Soyez contents de ce que vous avez ; car Dieu Lui-même a dit : « Certainement, Je ne te laisserai point et Je ne t’abandonnerai point. » Alors, dans Hébreux 13:6-8, nous lisons : « De sorte que nous disons avec assurance : Le Seigneur est mon aide, et je ne craindrai point ; que me fera l’homme ? Souvenez-vous de vos conducteurs, qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et considérant l’issue de leur vie, imitez leur foi. Jésus-Christ est le même, hier et aujourd’hui, et pour l’éternité. »

Christ est notre exemple et même Lui a eu Ses moments de découragement. Comme le moment de Sa mort approchait, Jésus était presque découragé par le rejet de Son amour par Israël. « C’est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes ; vous ferez mourir et vous crucifierez les uns ; vous fouetterez dans vos synagogues et vous persécuterez de ville en ville les autres. Afin que tout le sang innocent qui a été répandu sur la terre retombe sur vous, depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. Je vous dis en vérité que toutes ces choses retomberont sur cette génération. Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ; et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre demeure va devenir déserte. Car je vous dis que désormais vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (Matthieu 23:34-39).

Mais nous ne rejetons pas Son amour. Au contraire, nous prions avec David : « Garde-moi comme la prunelle de l’œil ; couvre-moi sous l’ombre de tes ailes, contre ces méchants qui m’oppriment, contre mes ennemis mortels qui m’environnent ! Ils ferment leur cœur endurci ; leur bouche parle avec fierté » (Psaumes 17:8-10). Car Celui à qui nous prions répondra toujours à nos prières, car c’est Jésus, l’Amant de notre âme.

Regardons ensemble cette prière de Moïse : « En ce même temps, je demandai grâce à l’Éternel, en disant : Seigneur Éternel, tu as commencé de montrer à ton serviteur ta grandeur et ta main forte ; car quel est le dieu, dans les cieux et sur la terre, qui puisse faire des œuvres et des exploits semblables aux tiens ? Que je passe, je te prie, et que je voie ce bon pays qui est au-delà du Jourdain, cette bonne montagne, et le Liban. Mais l’Éternel était irrité contre moi à cause de vous ; et il ne m’exauça point, mais il me dit : C’est assez ; ne me parle plus de cette affaire » (Deutéronome 3:23-26). Ce fut une prière sincère et loyale de Moïse, parce qu’il avait hâte de voir la terre promise, car c’était son but premier depuis plusieurs années. Mais il savait que Dieu lui refuserait cette promesse à cause de sa désobéissance à Mériba. « Puis l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous n’avez pas cru en moi, pour me sanctifier devant les enfants d’Israël, à cause de cela vous n’introduirez point cette assemblée dans le pays que je leur ai donné » (Nombres 20:12).

« Puis, Moïse monta des campagnes de Moab sur le mont Nébo, au sommet du Pisga, qui est en face de Jéricho ; et l’Éternel lui fit voir tout le pays depuis Galaad jusqu’à Dan, et tout le pays de Nephthali, et le pays d’Éphraïm et de Manassé, et tout le pays de Juda, jusqu’à la mer occidentale ; et le Midi, et la plaine, la vallée de Jéricho, la ville des palmiers, jusqu’à Tsoar. Et l’Éternel lui dit : Voilà le pays dont j’ai juré à Abraham, à Isaac et à Jacob, en disant : Je le donnerai à ta postérité. Je te l’ai fait voir de tes yeux, mais tu n’y entreras point. Et Moïse, serviteur de l’Éternel, mourut là, au pays de Moab, selon l’ordre de l’Éternel. Et il l’ensevelit dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Peor ; et personne n’a connu son tombeau jusqu’à aujourd’hui, » nous déclare Deutéronome 34:1-6.

Toutefois, beaucoup plus tard, par une mystérieuse et merveilleuse façon, Moïse a finalement vu la terre promise, dans Matthieu 17:1-7, où nous pouvons lire : « Six jours après, Jésus prit Pierre, Jacques et Jean, son frère, et les mena sur une haute montagne, à l’écart. Et il fut transfiguré en leur présence ; son visage devint resplendissant comme le soleil, et ses habits devinrent éclatants comme la lumière. En même temps, Moïse et Élie leur apparurent, qui s’entretenaient avec lui. Alors Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous demeurions ici ; si tu veux, faisons-y trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. Comme il parlait encore, voici une nuée resplendissante les couvrit ; et voici il vint de la nuée une voix qui dit : C’est ici mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir ; écoutez-le. Les disciples, entendant cela, tombèrent le visage contre terre, et furent saisis d’une très grande crainte. Mais Jésus, s’approchant, les toucha, et leur dit : Levez-vous, et n’ayez point de peur. »

C’était Moïse et Élie qui apparurent avec gloire et parlaient de Sa mort qui devait s’accomplir à Jérusalem. Dieu avait donc répondu à la prière de Moïse en commençant par lui montrer la puissance de Son pouvoir, bien avant en Égypte, mais maintenant Moïse pouvait voir la grandeur de Son amour, alors que Christ Se préparait à mourir pour son salut et le nôtre. Donc, rien de ce que Dieu fait n’est capricieux ou accidentel. Il nous donne une remarquable leçon de Son attention dans chaque détail de Son Plan de salut, même dans le tabernacle au désert. Les détails de sa structure, suivis de sa construction et de sa dédicace n’occupent pas moins de treize chapitres d’Exode. Ensuite, Dieu dit à Moïse, dans Exode 25:40 : « Regarde donc, et fais-les d’après leur modèle, qui t’a été montré sur la montagne. »

Ensuite, l’exposition des objets symboliques montrés à Moïse sur la montagne occupa la majeure partie de trois chapitres dans le livre aux Hébreux. Le Tabernacle semble prendre une partie majeure de la Bible, en parlant de plusieurs façons de Christ. Beaucoup d’auteurs ont consacré des volumes entiers sur son exposition, sur son autel, le siège de miséricorde, le grand-prêtre et toutes les choses célestes : « qui rendent un culte, image et ombre des choses célestes, selon l’ordre divin qui fut donné à Moïse, lorsqu’il devait dresser le tabernacle : Prends garde, lui dit-Il, de faire tout selon le modèle qui t’a été montré sur la montagne » (Hébreux 8:5).

Le Dieu du cosmos infini est également le Designer de chaque détail de Son Tabernacle, ainsi que de chaque moment de nos vies. « Je te loue de ce que j’ai été fait d’une étrange et merveilleuse manière ; tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien. Mes os ne t’étaient point cachés, lorsque j’étais formé dans le secret, œuvré comme un tissu dans les lieux bas de la terre. Tes yeux m’ont vu, lorsque j’étais comme une masse informe, et sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m’étaient réservés, quand aucun d’eux n’existait. Que tes pensées me sont précieuses, ô Dieu, et combien le nombre en est grand ! » nous dévoile David, dans Psaume 139:14-17. Aussi vitalement important était-il pour les constructeurs du tabernacle de suivre avec précision le modèle de Dieu, autant il est essentiel que nous suivions le même modèle pour nos propres vies ; et ce modèle est Christ Lui-même.

« Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; Qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à Celui qui juge justement ; Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes ; mais vous êtes maintenant retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes, » nous déclare 1 Pierre 2:21-25. Si nos vies doivent parler de Christ, tout comme le tabernacle : « Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:6). La présence de notre Dieu est partout.

Son prophète Esaïe déclare : « Quand tu traverseras les eaux, je serai avec toi ; et les fleuves, ils ne te submergeront point. Quand tu passeras par le feu, tu n’en seras pas brûlé, et la flamme ne te consumera pas. Car je suis l’Éternel ton Dieu, le Saint d’Israël, ton Sauveur. Je donne pour ta rançon l’Égypte ; Cush et Séba pour toi. Parce que tu es précieux à mes yeux, que tu es honoré et que je t’aime, je donne des hommes à ta place et des nations en échange de ta vie. » (Esaïe 43:2-4). Non seulement Dieu nous révèle Son Évangile, mais Il nous protège alors que nous Le proclamons. Malgré que cette promesse doive initialement être comprise dans son sens spirituel, Dieu a démontré Sa capacité à remplir les aspects spirituels de Sa promesse par Son miraculeux déploiement physique à plusieurs occasions.

La traversée de la Mer Rouge par les enfants d’Israël est un exemple évident de passage parmi les eaux qui ne nous submergeront point. L’expérience magnifique de Shadrac, Méshac et Abed-Nego dans la fournaise ardente de Nébucadnetsar est l’exemple le plus spectaculaire de délivrance du feu. Dans Daniel 3:27-28, nous lisons : « Puis les satrapes, les préfets, les gouverneurs et les conseillers du roi s’assemblèrent ; ils virent que le feu n’avait eu aucun pouvoir sur le corps de ces hommes, de sorte qu’aucun cheveu de leur tête n’était brûlé, que leurs tuniques n’avaient point changé, et que l’odeur du feu n’avait point passé sur eux. Nébucadnetsar prit la parole et dit : Béni soit le Dieu de Shadrac, de Méshac et d’Abed-Nego, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui se sont confiés en lui, et qui ont violé l’édit du roi, et ont livré leurs corps, afin de ne servir et de n’adorer aucun autre dieu que leur Dieu ! »

Le monde entier est passé par le Déluge et, un jour, doit passer par le feu, mais huit âmes furent sauvées. « Et que ce fut par ces choses que le monde d’alors périt, submergé par l’eau. Or, les cieux et la terre d’à présent sont gardés par la même parole, et réservés pour le feu, au jour du jugement et de la perdition des hommes impies. Toutefois, bien-aimés, n’ignorez pas une chose, c’est que pour le Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance, » nous dit le chef des apôtres, dans 2 Pierre 3:6-9.

Noé et sa famille furent protégés du violent monde antédiluvien et tous ceux qui ont confiance en Christ seront sauvés lorsqu’Il reviendra. « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple. Que personne ne s’abuse soi-même. Si quelqu’un d’entre vous pense être sage en ce monde, qu’il devienne fou, pour devenir sage ; car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu ; aussi est-il écrit : Il surprend les sages dans leurs ruses » (1 Corinthiens 3:16-19).

Ces grandes expériences du passé et les promesses de l’avenir nous assurent que Dieu est capable de nous délivrer au-travers des eaux profondes ainsi qu’au-travers des épreuves brûlantes de cette vie. « Afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable, qui pourtant est éprouvé par le feu, vous tourne à louange, à honneur et à gloire, lors de l’avènement de Jésus-Christ, que vous aimez, sans l’avoir connu, en qui vous croyez, sans le voir encore, et vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, remportant le prix de votre foi, le salut de vos âmes » (1 Pierre 1:7-9).

Voici une prière de Moïse, homme de Dieu. « Seigneur, tu as été pour nous une retraite d’âge en âge. Avant que les montagnes fussent nées et que tu eusses formé la terre et le monde, d’éternité en éternité, tu es Dieu. Tu fais retourner l’homme à la poussière ; et tu dis : Fils des hommes, retournez ! Car mille ans à tes yeux sont comme le jour d’hier quand il est passé, et comme une veille dans la nuit. Tu les emportes, semblables à un songe ; ils sont au matin comme une herbe qui passe ; elle fleurit le matin et elle se fane ; le soir on la coupe et elle sèche » (Psaume 90:1-6). Dans ce Psaume unique, Moïse nous indique la brièveté même de la vie humaine la plus longue, face à l’éternelle nature de Dieu. Dans la période antédiluvienne, les humains vivaient plusieurs centaines d’années, mais jamais personne n’a vécu au moins mille ans. A l’époque de Moïse, les hommes vivaient soixante-dix ou quatre-vingts années, tout comme aujourd’hui. Moïse, par contre, a vécu cent-vingt ans et il fut presque deux fois plus vieux que la plupart de ses contemporains lorsqu’il mourut. Moïse fut profondément impressionné par la nature éphémère de la vie d’une personne sur terre.

Même si quelqu’un avait vécu mille ans, ce n’aurait encore été qu’un petit moment pour Dieu et : « Les jours de nos années reviennent à soixante-dix ans et pour les plus vigoureux, à quatre-vingts ans ; et le plus beau de ces jours n’est que peine et tourment ; car il s’en va bientôt, et nous nous envolons » (Psaumes 90:10). Il n’y a rien dans ce passage pour justifier l’interprétation qui nous indique des milliards d’années à la semaine de Création divine. Car, dans le contexte, ni Moïse, ni Pierre ne faisaient référence à la semaine de création du tout. Dans 2 Pierre 3:8-9, le chef des apôtres dit : « Toutefois, bien-aimés, n’ignorez pas une chose, c’est que pour le Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. » Notez bien que Pierre ne fait pas allusion à la création, mais plutôt à la repentance.

Moïse mettait l’emphase sur la brièveté de la vie humaine, même chez les antédiluviens tandis que Pierre corrigeait les évolutionnistes qui reniaient les effets catastrophiques du grand déluge. C’est dommage que plusieurs chrétiens consentent à accepter la distorsion des Écritures afin d’accommoder les évolutionnistes. Le message que nous devrions vraiment saisir de cette observation mosaïque est l’application de Dieu Lui-même. Comme disait si bien Moïse : « Enseigne-nous à compter nos jours, tellement que nous puissions avoir un cœur sage » (Psaume 90:12).