D.187 – Le dispensationalisme et le Texte Reçu

 

Par Roch Richer

La Version biblique d’Ostervald et la Version David Martin ont été produites à partir du Textus Receptus (Texte Reçu) en ce qui concerne la langue française. La plus grande partie des autres versions ont été tirées des manuscrits corrompus d’Alexandrie, c’est-à-dire, environ 1 % du total des manuscrits existants découverts jusqu’à ce jour.

Cet article est destiné à démontrer au lecteur l’incompatibilité entre le Texte Reçu et la doctrine du dispensationalisme prémillénaire, ainsi que l’enlèvement pré-tribulationiste. Ce n’est pas un travail complet, car nous découvrons périodiquement de nouvelles preuves, lesquelles nous vous ferons part subséquemment, à mesure qu’elles apporteront davantage de lumière. Grâce aux informations présentées dans d’autres articles de notre site, nous exposons la thèse selon laquelle les doctrines ci-haut mentionnées, ayant mystérieusement fait leur chemin dans le christianisme, tirent leur origine de Satan. Elles supposent de fausses interprétations relatives à la grande révolte décrite dans 2 Thessaloniciens 2:3 et à l’enlèvement des Élus (1 Thessaloniciens 4:17). Pour ce faire, l’on a dû apporter des changements à la Parole de Dieu en la corrompant de façon assez subtile pour que l’ensemble demeure crédible tout en étant presque indécelable, ceci dans les temps anciens comme aux temps modernes, afin de propager les mensonges nécessaires à l’émergence de ces fausses doctrines. Voici la documentation touchant ces changements.

La première question que nous aborderons a trait à l’enseignement dispensationaliste des « sept ans » de tribulations et une alliance/traité de la même durée impliquant l’Antichrist et Israël. L’on y suppose que ce traité sera brisé par l’Antichrist aux environs du milieu de cette durée. En ce qui me concerne, ce qui a trait aux « sept ans » de tribulations, ainsi que le reste du dogme, n’est pas gravé dans la pierre, bien au contraire. Il s’agit plutôt d’une tradition populaire du dispensationalisme. Quand on leur demande la preuve de cet enseignement particulier, les dispensationalistes amènent Daniel 9:27 sur le tapis, faisant croire que celui qui « confirmera l’alliance » n’est autre que l’Antichrist des temps de la fin. Et c’est parce qu’une grande partie de cette doctrine pivote sur ce verset que nous devons examiner soigneusement sa véritable signification :

« Et il confirmera l’alliance à plusieurs dans une semaine, et à la moitié de cette semaine il fera cesser le sacrifice, et l’oblation ; puis par le moyen des ailes abominables, qui causeront la désolation, même jusqu’à une consomption déterminée, la désolation fondra sur le désolé » (Daniel 9:27, version David Martin, tirée du Texte Reçu).

Tout d’abord, tentons de prouver que cette alliance existait déjà entre le Seigneur et Son peuple, et que Celui qui la confirmera est, en vérité, le Messie Lui-même. Genèse 3:15 rapporte la première promesse messianique des Écritures. Un présage de la venue de Jésus, l’écrasement de la tête du serpent et la mort sur la croix en tant que sacrifice unique d’expiation pour le péché (Hébreux 7:27 ; 9:28). Et, dans Genèse 17, Dieu établit Son alliance avec Abraham. Si vous lisez Deutéronome 29 à 33, vous voyez une extension de la même alliance, mais que Dieu a promise à Israël en l’adaptant à ce peuple charnel (ce qui en faisait une alliance physique et conditionnelle) et décrivant comment les Israélites se tourneraient vers le mal et seraient dispersés (Deutéronome 29:24-28) ; et Dieu les rassemblera à nouveau (Deutéronome 30:3) et ils vivront en sûreté dans leur propre pays (Deutéronome 33:28-29). Voici l’alliance déployée et introduite dans Deutéronome 29:1 :

« Ce sont ici les paroles de l’alliance que l’Eternel commanda à Moïse de traiter avec les enfants d’Israël, au pays de Moab, outre l’alliance qu’il avait traitée avec eux en Horeb »

C’est l’alliance physique (la Loi) qui devait mener au Messie et Celui-ci devait ramener l’alliance faite avec Abraham (la Grâce). Maintenant, si vous lisez le livre de Daniel, au chapitre 9, vous voyez que le prophète intercède pour son peuple à cause de sa méchanceté jadis prophétisée dans Deutéronome 29:25-26. Il reconnaît, aux versets 4 et 11, que cette transgression est en relation avec la même alliance donnée à Moïse. Le verset 4 dit :

« Et je priai l’Eternel mon Dieu, je lui fis ma confession, et je dis : Hélas ! Seigneur, le Dieu Fort, le Grand, le Terrible, qui gardes l’alliance et la miséricorde à ceux qui t’aiment, et qui gardent tes commandements… »

C’est au moment de ses prières et de ses supplications que Gabriel le visite, annonçant des nouvelles à propos de l’alliance spirituelle, celle passée avec Abraham, et qui viendrait remplacer l’alliance physique, celle passée avec Moïse. Les versets 24 et 25 donnent le déroulement chronologique par lequel le Messie allait venir et confirmer l’alliance faite avec Abraham. Vous noterez que la prophétie des 70 semaines (490 ans) couvre plusieurs événements qui n’arrivent toutefois pas nécessairement dans l’ordre chronologique établi par les hommes. Ces événements arrivent plutôt selon l’ordre de Dieu, ce qui veut simplement dire que ce qui est prophétisé doit arriver, un point, c’est tout !

« Soixante-dix semaines sont déterminées sur [1] ton peuple et sur la ville sainte, [2] pour enfermer la rébellion, [3] pour sceller les péchés, [4] pour expier l’iniquité, [5] pour amener la justice éternelle, [6] pour sceller la vision et le prophète, et [7] pour oindre le Saint des saints. 25Sache-le donc et comprends ; depuis l’émission de la parole ordonnant de retourner et de rebâtir Jérusalem, jusqu’à Christ, le Conducteur, il y a sept semaines et soixante-deux semaines » (vs 24-25, version d’Ostervald).

Nous ne nous attarderons pas sur les 69 premières semaines, sauf pour établir qu’à la fin de la 483e année (69 semaines), Jésus est né et Il a environ 30 ans (Luc 3:23) ; Il est donc prêt à compléter la 70e semaine de cette prophétie. C’est au moment où Jésus a consenti à être baptisé, malgré le fait qu’Il n’ait jamais commis de péché, que le ciel s’est ouvert et qu’Il a reçu le nom de Christ, car l’Esprit de Dieu est descendu comme une colombe pour « oindre le Saint des saints ». « Christ » veut dire « l’Oint de Dieu ». Notez qu’au verset 24, le Christ est nommé en septième. La chronologie de Dieu est bien différente que celle des hommes.

« Et après ces soixante-deux semaines, le CHRIST sera retranché, mais non pas pour soi… » (v. 26).

Jésus fut mis à mort bien qu’Il n’ait jamais péché, même si « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23). Donc, le ministère de 3½ ans de Jésus est bel et bien inclus dans la première moitié de la 70e semaine. Vous noterez, au verset 27, « Et il [Jésus] confirmera l’alliance à plusieurs dans [ou pendant dans la Ostervald] une semaine [7 ans]… » Nous avons vu qu’il s’agit de l’alliance de la foi faites avec Abraham, qui fut temporairement remplacée par l’alliance de la Loi du temps de Moïse et d’Israël physique qui n’avait pas reçu le Saint-Esprit. Jésus ayant été retranché après 3½ ans, l’alliance confirmée par Christ avec plusieurs pendant une semaine, ou 7 ans, demeure alors inachevée ! Pourtant, la cinquième chose mentionnée au verset 24 est d’« amener la justice éternelle ». Ceci ne deviendra réalité qu’au retour de Jésus-Christ et l’instauration de Son règne millénaire. Lors de Sa crucifixion, Jésus a déjà « expié l’iniquité », item quatre du verset 24, en payant de Son sang la rançon du péché. Au retour de Jésus, alors que Daniel sera ressuscité, la « vision et le prophète » Daniel seront scellés officiellement (item six).

Jésus a Lui-même déclaré, lors de Son dernier repas avec Ses disciples, la veille de Sa mort : « Cette coupe est la nouvelle alliance [de la foi] en mon sang, qui est répandu pour vous » (Luc 22:20). Cela est arrivé pile, le lendemain, tel qu’annoncé par Jésus !

Mais quand les derniers trois ans et demi seront-ils accomplis pour compléter les sept ans pendant lesquels Christ a confirmé cette alliance de la foi ? Assurément, ils doivent coïncider avec la période d’évangélisation de 3½ ans effectuée par les serviteurs de Dieu, marqués et protégés durant la Grande Tribulation (Apocalypse 7). Donc, entre la mort de Jésus sur la croix et Son retour pour enlever Ses Élus vers Lui dans les nuées pour compléter cette 70e semaine, il devait aussi se passer une période de temps que personne ne connaît, sauf Dieu et Son Christ.

On la connaît mieux sous le nom de « période de la Grâce ». Dieu y rend le Salut accessible à l’humanité entière, ceci incluant tous ceux qui sont morts AVANT cette Nouvelle Alliance avec Abraham. Toutefois, ils y accéderont lors de la Deuxième Résurrection qui s’avérera leur première chance, car ils ne l’ont jamais eue auparavant ! Aujourd’hui, cette période de la Grâce se poursuit toujours et, donc, la deuxième tranche de la 70e semaine est réservée aux temps de la FIN. Au moment précis où Daniel a reçu cette prophétie, Jésus était au ciel, sous forme de Dieu, en tant que la Parole. Son Église, par contre, qui prit officiellement naissance au jour de la Pentecôte, poursuit inlassablement son cheminement vers le Salut. Dans les derniers trois ans et demi, l’Église de Christ sera sur terre, prêchant l’Évangile, et ce, en même temps que l’Antichrist tentera d’établir son Nouvel Ordre Mondial.

Cependant, Dieu nous dit que le règne de l’Antichrist sera de trois ans et demi et qu’il sera suivi d’un Millénium de paix sous le règne éternel de Jésus-Christ. La seconde partie du verset 27 nous déclare : « et sur l’aile des abominations [au pluriel, car il en fera plusieurs] viendra le désolateur » Le désolateur, c’est l’Antichrist qui blasphémera contre le nom de Dieu et contre les Saints. Il persécutera et martyrisera ceux qui se convertiront à Christ durant les trois ans et demi (deuxième tranche de la 70e semaine) de la tribulation (colère de Satan qui sait qu’il n’a que peu de temps). Il fera tuer les deux témoins à Jérusalem après leur témoignage de 3½ ans. Finalement, il profanera le Saint des saints du Temple jusqu’à s’asseoir sur le Trône de la Miséricorde en se proclamant lui-même dieu. Toutes ces choses sont des abominations aux yeux de Dieu, mais cette dernière amènera aussi sa fin.

Vers la fin du verset 27, nous voyons que cet Antichrist effectuera toutes ces choses « jusqu’à ce que la ruine qui a été déterminée fonde sur le désolé. » Dieu est toujours en charge, car c’est Lui qui nous donne la prophétie. Et la fin de cet énergumène est déjà DÉTERMINÉE. En fin de compte, l’Antichrist n’est mentionné simplement que comme un ennemi dans l’accomplissement du Plan de Dieu. Cela avait été expliqué à Nébucadnetsar par Daniel au sujet d’un quatrième et dernier royaume humain avant le retour de Christ. Daniel 2:44 : « Et dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit ; et ce royaume ne passera point à un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. » Et à la toute fin du verset 45, Daniel déclara que son interprétation en était certaine parce qu’elle provenait directement de Celui qui est le Tout-Puissant et qui seul a le pouvoir d’accomplir SES prophéties.

L’Alliance de Dieu avec Abraham existait toujours lors du premier avènement du Messie qui est venu pour la confirmer comme une Alliance éternelle fondée sur la foi et l’obéissance d’Abraham. Jésus a certainement confirmé cette alliance durant Son ministère de 3½ ans. Mais gardons toujours en mémoire que le ministère de Jésus n’a duré que jusqu’au milieu de la 70e semaine. Néanmoins, à partir de ce moment précis, Son témoignage se poursuit au travers de Son Église. La toute dernière chose que Jésus a déclaré avant de mourir, c’est : « Tout est accompli. Et, ayant baissé la tête, il rendit l’esprit » (Jean 19:30). C’est ainsi qu’au travers de la postérité (Jésus) d’Abraham, toutes les nations sont bénies. Car, par la grâce, toute personne peut venir présentement à Christ et faire partie de Son Royaume.

Retournons maintenant au verset 26 de Daniel pour compléter notre étude du passage.

« …et le peuple d’un conducteur qui viendra, détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin sera dans ce débordement ; les désolations sont déterminées jusqu’au terme de la guerre » (v. 26).

Après la mort du Messie, il est prédit la venue d’un conducteur — autre que Christ — (il s’agit de Titus, fils de l’empereur Vespasien) et la destruction de la ville et du temple survenue en l’an 70 apr. J.-C.. Jésus a prophétisé cet événement dans Mathieu 24:2. Beaucoup de gens présument que ce conducteur est l’Antichrist, bien que rien ne vienne soutenir cette affirmation gratuite.

Forts de cette exploration, essayons maintenant d’élucider le verset 27 :

« Il… [Jésus] confirmera l’alliance[Hébreux 9:16 : « Car où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne. » Voyez aussi le verset 15.] avec plusieurs[mais pas avec tous, car certains refuseront Son offre ; Hébreux 9:28 dit : « De même aussi Christ ayant été offert une seule fois pour ôter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois sans péché à ceux qui l’attendent à salut. »]pendant une semaine[7 ans]et à la moitié de la semaine [Jésus fut sacrifié après 3­½ ans de ministère]il fera cesser le sacrifice, et l’oblation[Hébreux 9:12 : « Il est entré une fois dans les lieux Saints avec son propre sang, et non avec le sang des veaux ou des boucs, après avoir obtenu une rédemption éternelle. » — certaines personnes affirment que les sacrifices ne cessèrent pas, mais ils cessèrent pour ceux qui acceptèrent Son offre sacrificielle pour notre expiation — je ne vois nulle part dans le Nouveau Testament où Paul, Pierre ou quiconque des pères de l’Église se soient rendus dans le Temple pour sacrifier des animaux en rédemption de leurs péchés. Au contraire, les épîtres des apôtres sont remplies de recommandations à cesser de pratiquer les rituels de l’Ancienne Alliance (la physique, celle passée avec Moïse). Hébreux 7:27 : « Qui n’eût pas besoin, comme les souverains Sacrificateurs, d’offrir tous les jours des sacrifices, premièrement pour ses péchés, et ensuite pour ceux du peuple, vu qu’il a fait cela une fois, s’étant offert lui-même. »] et sur l’aile des abominations[notez qu’elles sont au pluriel, ce qui n’est pas la même chose que l’abomination unique de la désolation dont parle Daniel 11:31 et 12:1 — ces abominations nous reportent à la fin du témoignage de l’Église vers l’autre portion de 3½ ans mentionnée, elle, dans l’Apocalypse. Ces abominations sont perpétrées par l’homme du péché, le fils de la perdition (2 Thessaloniciens 2:3), l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu, ou qu’on adore, jusqu’à s’asseoir comme dieu dans le Temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu (v. 4). Alors donc, paraîtra l’impie que le Seigneur détruira par le souffle (l’Esprit) de Sa bouche et qu’Il anéantira par l’éclat de Son avènement (v. 8), un peu comme c’était déjà arrivé au roi Hérode (Actes 12:20-23).] « …viendra le désolateur… » [l’Antichrist déjà prophétisé dans les autres prophéties de Daniel.] « …jusqu’à ce que la ruine qui a été déterminée fonde sur le désolé » [Dans Zacharie 14, nous voyons l’arrivée du Seigneur, dans toute Sa gloire, et ce qu’Il fera des armées de l’Antichrist afin de prendre Lui-même le contrôle du gouvernement sur terre. Nous voyons aussi ce qui arrive à la Bête et au Faux Prophète, dans Apocalypse 19 : « Mais la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui devant elle avait fait des prodiges, par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête, et qui avaient adoré son image ; tous deux furent jetés vifs dans l’étang de feu brûlant, dans le soufre » (v. 20).

Galates 3:17

Voilà sans aucun doute le meilleur verset du Nouveau Testament pour jeter toute la lumière sur l’identité de Celui qui a confirmé l’alliance de Daniel 9:27. Il y est dit ceci :

« Voici donc ce que je dis : c’est que quant à l’alliance qui a été auparavant confirmée par Dieu en Christ, la Loi qui est venue quatre cent trente ans après, ne peut point l’annuler, pour abolir la promesse. »

Évidemment, les suppôts de Satan ont vite remarqué ce verset important de Paul aux Galates et l’ont reformulé dans les manuscrits d’Alexandrie et, par conséquent, les versions modernes afin que vous ne puissiez pas établir de corrélation avec Daniel 9:27. Par exemple, la version du Semeur a changé « confirmé » par « conclue », ce qui donne un sens différent ; de plus, on a enlevé entièrement « en Christ » du verset. (Je peux avoir tort… Peut-être que la conspiration provient des traducteurs de la version Martin et de la version d’Ostervald, en collusion avec les copistes originaux du Texte Reçu et du texte massorétique afin de vous mystifier et vous pousser à croire que Dieu a fait une promesse et a accompli cette promesse par Jésus-Christ… Cela va pourtant dans le sens de toutes les Écritures !) Voici la liste de quelques versions dites bibliques, citant Galates 3:17, en comparaison avec la version de David Martin écrite plus haut. Pouvez-vous constater les différences dans la formulation de ces nouvelles versions, et qui en changent la signification ? Pouvez-vous trouver Christ dans l’une d’elles ?

Galates 3:17 :

« Voici ce que j’entends : une disposition, que Dieu a confirmée antérieurement, ne peut pas être annulée, et ainsi la promesse rendue vaine, par la loi survenue quatre cent trente ans plus tard. »

Louis Segond 1910

« Eh bien, je dis ceci : une alliance a été conclue par Dieu en bonne et due forme à la manière d’un testament ; la Loi est survenue quatre cent trente ans plus tard : elle ne peut donc pas annuler cette alliance et réduire par là même la promesse à néant. »

Bible du Semeur

« Voici ce que je veux dire : Dieu avait établi un testament et avait promis de le maintenir. La Loi, qui est survenue quatre cent trente ans plus tard, ne peut pas annuler ce testament et supprimer la promesse de Dieu. »

Français Courant

« Or je dis ceci : que la loi, qui est survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet. »

N. Darby

Je ne suis évidemment pas seul à affirmer ce que j’avance en ce qui a trait à l’alliance. Je suis même en bonne compagnie. Matthew Henry, avantageusement reconnu, dit ceci dans ses Commentaires concernant Daniel 9:27 :

« Les soixante-dix semaines symbolisent un jour pour une année, ou 490 ans. Aux environs de la fin de cette période, un sacrifice serait offert, faisant expiation complète pour le péché et apportant une justification éternelle pour l’entière sanctification de tous les croyants. Alors, les Juifs, lors de la crucifixion de Jésus-Christ, commettraient un crime par la mesure duquel leur culpabilité serait comblée, entraînant des troubles sur leur nation. Toute bénédiction accordée à l’homme pécheur arrive par le moyen du sacrifice expiatoire de Christ, lequel a souffert une seule fois pour les péchés, le juste pour les injustes, pour nous amener à Dieu. Voilà notre porte d’accès au trône de la grâce et de notre entrée [dans le Royaume]. Ce qui scelle l’apogée de la prophétie et confirme l’alliance avec plusieurs ; et, alors que nous nous réjouissons dans la bénédiction du salut, rappelons-nous du prix que cela a coûté au Rédempteur. Comment ceux qui négligent un aussi grand salut échapperont-ils ? »

La Bible de Genève de 1599 s’accorde harmonieusement avec cette interprétation de Daniel 9:27. Je la reproduis textuellement ici avec les annotations (sans l’orthographe archaïque).

« 27Et il aconfirmera l’alliance avec plusieurs pendant une semaine : et au milieu de la semaine, il fera bcesser le sacrifice et l’oblation, cet à cause des excès des abominations, viendra le désolateur, jusqu’à ce que la ruine qui a été déterminée fonde sur le désolé. »

a    Par la prédication de l’Évangile, il confirmera sa promesse, premièrement aux Juifs, et ensuite aux Gentils.

b    Christ a accompli ceci par Sa mort et Sa résurrection.

c    C’est-à-dire que Jérusalem et le sanctuaire seraient entièrement détruits à cause de leur rébellion contre Dieu et leur idolâtrie, ou, comme le lisent certains, que la plaie sera si grande qu’ils en seront tout étonnés.[1]

Si vous prenez le temps de vérifier chacun des versets qui, dans l’Ancien Testament, mentionnent « l’alliance », même en ce qui a trait à l’arche de l’alliance, c’est toujours en relation, soit avec l’alliance établie entre l’Éternel et Abraham (une alliance basée sur la foi), soit avec l’alliance établie entre l’Éternel et Moïse — et donc, le peuple — (une alliance basée sur la Loi), sauf dans quelques rares exemples où un autre parti est spécifiquement mentionné, comme dans Ézéchiel 17:15, entre Sédécias et Babylone. Le peuple d’Israël a été appelé « les enfants de l’alliance (Actes 3:25). La plupart des nouvelles versions de la Bible ont changé l’alliance dans Daniel 9:27 pour une alliance ou un synonyme, continuant ainsi dans la foulée du Septuagint grec qui fut rédigé à Alexandrie, en Égypte, aux alentours de 285 apr. J.-C., par des Juifs gnostiques (comme Origène). Le but en était de s’assurer que vous ne l’associiez pas avec « l’alliance » mentionnée dans Daniel 9, au verset 4 et tout au long du reste de l’Ancien Testament. Ce verset a été modifié pour que, lorsque Satan eut introduit son plan de dispensationalisme, il ait des « écritures » pour le soutenir. Toutefois, ce changement contredit le contexte entier du texte massorétique hébraïque original de Daniel, chapitre 9.

Fait intéressant à noter, ici. Avant que des bibles dites « protestantes », comme la version de J. N. Darby, voient le jour, les seules assises que possédaient les dispensationalistes pour étayer leur croyance en sept ans de tribulations reposaient sur l’obscure conviction — introduite en 1832 — que les sept jours de la Fête des Tabernacles (Lévitique 23:34) représentaient sept ans durant lesquels l’Église serait dans les cieux avec Dieu, jouissant des Noces pendant les tribulations.[2] Ironiquement, lorsque l’on comprend réellement la signification des fêtes de l’Éternel et de quelle manière elles symbolisent Son Plan, l’on voit que la Fête des Tabernacles est le signe précurseur du règne millénaire de Christ sur la terre, après Son arrivée en triomphe et en gloire ! Incidemment, c’est la Fête des Trompettes qui symbolise cette Avènement même. À la fin de la Fête des Tabernacles, il y a le Dernier Grand Jour, symbole de la Deuxième Résurrection et de la venue du Père qui habitera sur une terre renouvelée avec les hommes rendus immortels. Ce sera l’accomplissement d’Apocalypse 21:2-3. Les dispensationalistes de l’époque souffraient-ils d’ignorance ou avaient-ils intentionnellement tordu la signification des fêtes de Dieu ? Christ en jugera.

La version New Living Translation of the Bible, en parfait accord avec l’agenda maçonnique du dispensationalisme, traduit Daniel 9:27 comme suit :

« Il fera un traité avec le peuple pour une période de sept ans, mais après trois ans et demi, il mettra fin aux sacrifices et aux offrandes. Alors, à l’apogée de toutes ses terribles actions, il érigera un objet de sacrilège qui causera la désacralisation, jusqu’à ce que la fin qui a été décrétée fonde sur le profanateur » [la traduction est la nôtre].

La version en Français Courant n’est pas en reste, quant à elle, et nous offre une mouture tout aussi écartée du manuscrit original de Daniel :

« Pendant la dernière période de sept ans, il imposera de dures obligations à un grand nombre de gens. Au bout de trois ans et demi, il fera même cesser les sacrifices et les offrandes. Ce dévastateur accomplira ses œuvres abominables avec rapidité, jusqu’à ce que la fin qui a été décidée s’abatte sur lui. »

Quelles mauvaises interprétations ! Quelle grossièreté ! La version New Living Translation traduit le même mot « traité » par « promesse » dans Daniel 9:4 de manière à ce que les lecteurs ne fassent pas le lien entre les deux. Dans les deux cas, elle fait une mauvaise interprétation. La traduction exacte est « alliance », celle de Dieu, telle que l’écrivent les manuscrits originaux, traduit du mot hébreu berith. Le « il » dont il est question en début de verset est appelé « profanateur » et on lui attribue de nombreuses et terribles actions, ainsi que l’érection d’un objet de sacrilège. Il s’agit de changement injustifiés faits à la Parole de Dieu. Les auteurs de ces versions font donc tout pour nous faire croire que Daniel 9:27 ne se réfère pas à Jésus-Christ, mais à l’Antichrist.

Or, il est communément accepté que Jésus exerça un ministère de 3½ ans où Il a traité avec Son propre peuple (Matthieu 15:24). Il est intéressant de noter que Jésus-Christ introduisit la nouvelle alliance, celle qui avait auparavant été passée avec Abraham par la foi (Matthieu 26:28), mais que le peuple d’Israël ne pouvait supporter, n’ayant pas reçu le Saint-Esprit pour l’observer. Il restait donc au Christ encore un autre 3½ ans pour compléter l’alliance avec la nouvelle maison d’Israël — l’Église. Les autres aspects que Christ doit encore accomplir sont de ramener le peuple de l’alliance à son pays (Deutéronome 30:3) et de le lui redonner en possession en tant qu’héritage éternel (Deutéronome 33:28-29). C’est ce qu’on peut voir s’accomplir dans Ézéchiel 39:25-28 lorsqu’Il ramène toutes les tribus et réunit Juda et Israël (représentant les dix tribus perdues) tel que promis (Ézéchiel 37:16-23). Cela ne se fera toutefois pas avant la venue de Jésus-Christ en gloire, dans un premier temps, qui prendra possession du Royaume de Dieu sur terre et, dans un deuxième temps, lors de la Deuxième Résurrection, alors que Dieu répandra Son Esprit sur tous les hommes ayant vécu sur ce globe (Ézéchiel 39:29).

Nulle part ne pouvons-nous trouver de preuve scripturaire pour asseoir la croyance en une période de sept ans de tribulations. Même si le livre de l’Apocalypse mentionne le chiffre sept pour un total de quarante quatre fois, aucune d’elles ne fait référence à une période de sept ans ! De plus, en aucun endroit la Parole de Dieu ne nous autorise ou nous encourage à ajouter 3½ ans aux 3½ ans existant pour aboutir à sept ans de tribulations. Je crois avoir démontré avec succès que l’on ne peut employer Daniel 9:27 pour prouver l’enseignement d’une période de sept ans de tribulations et d’un soi-disant traité que l’Antichrist passerait avec Israël pour ensuite le briser. Ces enseignements mourraient probablement de leur belle mort si ce n’était de la promesse flatteuse d’un enlèvement pré-tribulationiste donnant vie à toute cette doctrine.

L’on doit tordre les Écritures pour promouvoir l’enlèvement pré-tribulationiste parce qu’il y a des passages clairs dans le Textus Receptus qui désapprouvent cet enlèvement. Ci-après, j’ai sorti trois notes tirées des Commentaires de C. I. Scofield de la version Louis Segond de 1975. Elles ont été insérées pour amener les gens à penser que le Texte Reçu est incorrect dans les passages qui causent problème au concept de l’enlèvement pré-tribulationiste. Scofield tenta de « corriger » le Texte Reçu (dans son cas, la version King James autorisée de 1611) pour la conformer à la Revised Version ou tout autre version moderne. Ces notes, qui satisfont pleinement aux manuscrits d’Alexandrie (1 % du total des manuscrits découverts) ont été rédigées pour vous confondre et vous cacher que le « Jour du Seigneur » et le « Jour de Christ » sont un seul et même jour. (Les notes qui suivent sont tirées de la bible Louis Segond avec Commentaires de C. I. Scofield de 1975.)

Page 1297, 1 Corinthiens 1:8, deuxième paragraphe.

Le jour de Christ (…) est en relation avec les récompenses et les bénédictions de l’Église après son enlèvement, tandis que le jour du Seigneur (cp. És. 2:12 ; voir Joël 1:15 ; Ap. 19:19, notes) est en rapport avec le jugement frappant les Juifs et les païens incrédules, et avec la bénédiction réservée aux saints pendant le règne de mille ans (Sop. 3:8-20).

 

Page 1301, 1 Corinthiens 5:5, note de marge « v ».

D’anciens mss omettent le nom Jésus.

 

Page 1365, 2 Thessaloniciens, Introduction, deuxième paragraphe.

(…) Cette lettre a donc pour but de rassurer les chrétiens de Thessalonique et de les instruire, plus précisément sur le « jour de Christ » (notre réunion avec Lui ; cp. 1 Th. 4:14-17 ; 2 Th. 2:1), qui doit précéder le « jour de l’Éternel » ou le « jour du Seigneur » qui suivra.

Selon l’enseignement dispensationaliste, le Jour de (Jésus) Christ et le Jour du Seigneur sont deux jours complètement différents. Le Jour de Christ, affirme-t-il, constitue l’enlèvement, c’est-à-dire, lorsque Jésus viendra « secrètement » nous prendre, au début des « sept ans » de tribulations, et nous amener au ciel pour nous donner nos récompenses. Le Jour du Seigneur, d’un autre côté, devrait arriver sept ans plus tard, lorsque le Seigneur descendra et exécutera Ses jugements. Selon les propres mots de Scofield, tirés de la Scofield Reference Bible, page 1212 :

« L’expression “jour de Christ” se trouve dans les passages suivants : 1 Cor. 1:8 ; 5:5 ; 2 Cor. 1:14 ; Phil. 1:6 ; 2:16. La Version King James Autorisée a “jour de Christ” dans 2 Thes. 2:2 de manière incorrecte, au lieu de “jour du Seigneur” (És. 2:12 ; Apoc. 19:11-21). Le “jour de Christ” n’est en relation qu’avec les récompenses et les bénédictions des saints lors de son retour, alors que le “jour du Seigneur” est en rapport avec le jugement. »

Si, à prime abord, vous lisez 2 Thessaloniciens 2:2-3 et que vous voyez que le « Jour de Christ » arrive après la révolte et après la révélation de l’Antichrist, vous ne pouvez qu’en conclure qu’il n’y a pas d’enlèvement pré-tribulationiste. Ainsi, l’on doit changer la formulation pour vous dérouter. John Darby, tout comme son émule Scofield, insista également pour employer l’expression « Jour du Seigneur » au lieu de « Jour de Christ » dans le verset de 2 Thessaloniciens 2:2[3] Très significatif parce que, à cette époque (1850), les seules versions immédiatement accessibles au public avec le rendu « Jour du Seigneur » dans 2 Thessaloniciens 2:2 étaient les bibles catholiques, comme la Rheims-Douay. Darby n’allait produire sa propre version, fondée sur les textes d’Alexandrie, que 21 ans plus tard. S’il était protestant chez les Frères de Plymouth, comme il l’affirmait, alors pourquoi utilisait-il une bible catholique pour prouver ses enseignements ? Le site Internet Not Deceived explique ici la différence dans les manuscrits.

Notez que la version Martin emploie « Jour de Christ » au verset 2 :

« Or, mes frères, nous vous prions pour ce qui regarde l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion en lui, 2De ne vous laisser point subitement ébranler de votre sentiment, ni troubler par esprit, ni par parole, ni par épître, comme si c’était une épître que nous eussions écrite, et comme si le jour de Christ était proche » (2 Thessaloniciens 2:1-2).

Notez que le mot christou est le dernier mot. De toute évidence, il s’agit de Christ, en français. Voici le texte grec duquel la version Martin a été traduite :

« Erôtômen de umas adelphoi uper tês parousias tou kuriou êmôn iêsou christou kai êmôn episunagôgês ep auton eis to mê tacheôs saleuthênai umas apo tou noos mête throeisthai mête dia pneumatos mête dia logou mête di epistolês ôs di êmôn ôs oti enestêken ê êmera tou christou » (2 Thessaloniciens 2:1-2, Textus Receptus).

Notez maintenant que le mot kuriou remplace le mot christou dans cette version-ci. Le mot kuriou est traduit par Seigneur dans les bibles basées sur cette série de manuscrits :

« Erôtômen de umas adelphoi uper tês parousias tou kuriou êmôn iêsou christou kai êmôn episunagôgês ep auton eis to mê tacheôs saleuthênai umas apo tou noos mêde throeisthai mête dia pneumatos mête dia logou mête di epistolês ôs di êmôn ôs oti enestêken ê êmera tou kuriou » (2 Thessaloniciens 2:1-2, Textes d’Alexandrie).

Vous pouvez constater que l’évolution du dispensationalisme progressait au même rythme que les bibles corrompues du Vatican s’introduisaient dans les cercles protestants. En fait, plus nous examinons, plus nous sommes en mesure de trouver une connexion catholique associée au dispensationalisme et à l’enlèvement pré-tribulationiste, comme bon nombre le constatent déjà. Le porte-parole moderne du Vatican, Jack Van Impe, a manifestement été recruté pour maintenir vivace ce mensonge hérétique voulant que le « Jour du Seigneur » et le « Jour de Christ » soient deux jours différents. Voici la définition des deux que l’on retrouve dans son Dictionnaire prophétique :

Jack Van Impe, Dictionnaire des termes prophétiques

« JOUR DE CHRIST : Le jour spécial dans la vie de notre Seigneur où Il vient chercher Son Épouse est appelé l’Enlèvement (Philippiens 1:10 ; 2:16). Il est aussi appelé le Jour du Seigneur Jésus-Christ (1 Corinthiens 1:8), le Jour du Seigneur Jésus (1 Corinthiens 5:5 ; 2 Corinthiens 1:14), le Jour de Jésus-Christ (Philippiens 1:6). Ce terme ne doit pas être confondu avec le Jour du Seigneur. Notez que le terme Jour de Christ, dans 2 Thessaloniciens 2:2, devrait être traduit par Jour du Seigneur.

« JOUR DU SEIGNEUR : Le Jour du Seigneur débute lorsque la période des tribulations commence. Il se continue pendant les 1 000 ans de règne de Christ parce que la destruction du monde par le feu après cela est encore appelée le Jour du Seigneur (voir 2 Pierre 3:10). Certains essaient d’en faire le moment de l’Enlèvement. C’est la raison pour laquelle le Jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit (1 Thessaloniciens 5:2). »

Deux choses attirent l’attention dans les énoncés de Van Impe. 1) Dans sa définition du Jour du Seigneur, il additionne une période de sept ans au Millénium, arrivant ainsi à un total de 1 007 ans. Devrait-on changer 2 Pierre 3:8 : « Mais, vous mes bien-aimés, n’ignorez pas ceci, qu’un jour est devant le Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour » pour refléter les calculs de Jack ? Apparemment, Jack « ignore cette chose ». 2) Jack affirme ci-haut que le Jour du Seigneur débute immédiatement après l’enlèvement. Je le cite, car il dit : « C’est la raison pour laquelle le Jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit (1 Thessaloniciens 5:2). » Jésus a dit, dans Apocalypse 3:3 et 16:15, qu’Il viendra comme un voleur, ou un larron. Comment Jésus viendra-t-Il comme un voleur et comment le Jour du Seigneur viendra-t-il comme un voleur si ce n’est parce que l’enlèvement et le Jour du Seigneur sont un même jour ?

J’ai horreur de désapprouver les gens, mais le Seigneur Jésus-Christ ne reviendra qu’une seule fois (Hébreux 9:28) et Il récompensera les justes et jugera les injustes à ce moment-là (Apocalypse 11:18), immédiatement après les tribulations (Matthieu 24:29-30).

Avant de croire ce que les beaux parleurs racontent, s’il vous plaît, vérifiez toutes choses afin de discerner le vrai du faux. Retenez ce qui est vrai et rejetez le faux. De cette façon, la vérité vous apparaîtra de plus en plus claire dans toutes les Écritures et celles-ci deviendront extrêmement cohérentes à mesure que vous comprendrez le Plan de notre grand Dieu, Créateur et Rédempteur. N’ajoutez pas foi à toute doctrine proposée sans examiner préalablement et soigneusement si elle est fondée sur toutes les Écritures.

Si vous recherchez vraiment la vérité, elle vous affranchira.

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[1] La Bible de Genève de 1599, L. L. Brown Publishing, Ozark, MO, 1990, p. 109 (la traduction est la nôtre).

[2] Dave MacPherson, The Rapture Plot, Millenium III Publishers, Simpsonville, SC, 1995, p. 65.

[3] Dave MacPherson, The Rapture Plot, pp. 124-125, tel que cité de J. N. Darby, Short But Serious examination of… « Daniel the Prophet », 1850, Prop. No. 4, p. 67.




D.125 – Vérités titanesques à propos du Temple

 

Extrait du Chapitre 9 du livre Exploding the Israel Deception (Explosion de la supercherie sur Israël)

Par Steve Wohlberg

Le 15 avril 1912, le Titanic coula au fond de l’océan Atlantique. Il y demeura sans être découvert pendant quelques décennies. En 1980, un riche homme d’affaires dans le domaine pétrolier décida de débloquer des fonds pour lancer une recherche du bateau perdu. Deux expéditions prirent la mer, mais ne trouvèrent rien. En 1985, un autre groupe de chercheurs s’organisa, en provenance de France. Ils localisèrent une région de douze milles dans laquelle, croyaient-ils, reposait le bateau. Après deux mois d’examen en eaux profondes, leurs instruments sophistiqués de balayage exploratoire repérèrent un objet sur le fond marin. Lorsque la silhouette du bateau se précisa, un cri se fit entendre, finalement : « Ça y est ! Nous avons trouvé le Titanic ! » La découverte fut rapportée dans tous les journaux du monde.

Dans cet article, nous allons continuer à examiner les fonds cachés de la Parole de Dieu. Nous n’avons pas besoin d’un équipement sophistiqué, mais seulement d’un cœur grand ouvert. Au fur et à mesure que nous allons naviguer dans les paragraphes qui suivent, nous allons découvrir des choses plus saisissantes que ce qu’ont dépisté les chercheurs en 1985. C’est l’heure de pénétrer dans des vérités titanesques concernant le temple !

C’est un fait que plusieurs organisations juives, à Jérusalem, se préparent, en ce moment, à la construction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple. Un livre chrétien populaire, intitulé The Edge of Time (Le fil du temps), rédigé par Peter et Patti Lalonde, fait le rapport suivant : « Un modèle du Troisième Temple a été construit et est montré en exhibition dans le vieux Jérusalem. On a même dressé une liste informatisée des candidats remplissant les exigences du sacerdoce du Temple, et des étudiants rabbiniques ont été formés aux anciens rites et sacrifices du temple juif. » De nombreux Juifs religieux veulent un autre Temple. De nos jours, des millions de chrétiens croient que la Bible prédit qu’il y en aura un de construit. Mais est-ce bien le cas ? Est-il possible que cette théorie du « troisième temple » ne soit encore qu’une autre grande illusion des derniers jours ?

Avant tout, regardons attentivement ce qui est arrivé avant que ne soit détruit le deuxième temple. Lorsque mourut Jésus-Christ, « le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla » (Matthieu 27:51). En déchirant le voile, Dieu tout-puissant montra à toute l’humanité que la valeur des sacrifices d’animaux était achevée. Le service terrestre du temple prenait fin. Pourquoi ? Parce que le Sacrifice suprême avait été offert ! Quelques années plus tard, Paul écrivit, en rapport avec le temple terrestre : « ce qui est devenu ancien et a vieilli est près de disparaître » (Hébreux 8:13). En l’an 70 après J.C., le second temple fut démoli par les Romains.

Pensez-y un moment. L’économie de Dieu a-t-elle déjà conduit le peuple juif à reconstruire un troisième temple ? Le Père a-t-Il déjà initié le recommencement des sacrifices qui avaient pris fin à la mort de Son Fils ? Lorsque Jésus S’est écrié : « Tout est accompli » (Jean 19:30), Il a aboli tous les sacrifices. Il était le Sacrifice final ! Dès lors, recommencer les sacrifices ne serait-il pas un flagrant déni que Jésus-Christ est le Messie ? Si Israël arrive à construire un troisième temple et commence à offrir des sacrifices, ne sera-ce pas là un autre rejet national officiel du Sauveur ? Qu’est-il arrivé, il y a 2 000 ans, quand les dirigeants d’Israël rejetèrent officiellement leur Messie ? Le résultat fut un désastre ! Plus d’un million de Juifs périrent.

Trois segments principaux des Écritures sont aujourd’hui utilisés par les chrétiens pour soutenir la théorie du « troisième temple ». Ce sont Daniel 9:27, des « textes du temple » assortis dans le livre de l’Apocalypse et 2 Thessaloniciens 2:4. Or, dans tous les trois segments, rien n’est dit regardant une quelconque « reconstruction » du temple. Dans l’Ancien Testament, des portions majeures des Écritures sont vouées à la construction du tabernacle au désert, du premier temple et du deuxième temple (Exode 35 à 40 ; 1 Rois 6 ; Esdras 3 à 6). Pourtant, nous ne trouvons rien sur la construction d’un troisième temple juif.

Argument 1 — L’utilisation de Daniel 9:27

Les érudits prophétiques populaires d’aujourd’hui soutiennent comme raisonnement que, lorsque Daniel 9:27 décrit la venue de quelqu’un qui « fera cesser le sacrifice », cela se réfère à un Antichrist de la fin des temps qui arrêtera les sacrifices d’un temple juif reconstruit. Toutefois, nous avons prouvé dans le chapitre 5 de ce livre[1] que c’était Jésus-Christ qui avait déjà fait « cesser le sacrifice », 2 000 ans auparavant, par Sa mort sur la croix. Matthew Henry a déclaré de façon fidèle que c’était Jésus qui ferait « cesser le sacrifice et l’oblation. En offrant Lui-même un sacrifice une fois pour toutes, Il aura mis fin à tous les sacrifices lévitiques. » Ainsi, quand les gens utilisent Daniel 9:27 comme fondement textuel pour supporter l’idée de « la reconstruction d’un troisième temple », ils essaient, en réalité, de bâtir une maison sur le sable. Pire encore. Ils bâtissent au-dessus d’une faille tectonique majeure !

Argument 2 — Les « textes du temple » dans le livre de l’Apocalypse

Ces textes ont tous rapport au temple céleste, non pas à un troisième temple construit sur terre. Apocalypse 11:19 dit « Et le temple de Dieu s’ouvrit dans le ciel. » Apocalypse 14:17 dit que « un autre ange sortit du temple, qui était dans le ciel. » Apocalypse 15:5 déclare « et voici le temple du tabernacle du témoignage s’ouvrit dans le ciel. » Et Apocalypse 16:17 dit « et il sortit du temple du ciel, du trône une grande voix. » Donc, il y a un temple au ciel. Et c’est dans ce temple que Jésus-Christ, notre Grand Souverain Sacrificateur administre aujourd’hui Son sang en notre faveur (Hébreux 8:1-2 ; 9:12, 14). C’est aussi vers ce temple que Paul conseille les chrétiens de porter leur regard (Hébreux 10:19-22). Nous allons étudier plus profondément ce sujet dans le Chapitre 12 de ce livre.[2]

Argument 3 — L’emploi de 2 Thessaloniciens 2:4

C’est probablement le passage le plus important utilisé pour soutenir la théorie du « troisième temple ». Ici, Paul a écrit que l’Antichrist s’assoirait « dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. » Hal Lindsey y va de ce commentaire : « Il est sûr que le temple va être reconstruit. La prophétie l’exige (…) [L’Antichrist] établit son siège dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu (2 Thessaloniciens 2:4) (…) Nous devons en conclure qu’un troisième Temple devra être construit sur son ancien site dans le vieux Jérusalem. »

2 Thessaloniciens 2:1-8 est un des passages les plus controversés de la Bible. Il est temps d’examiner soigneusement cette section. Dans cette analyse, je vais apporter les anciennes perspectives des protestants de l’histoire, lesquelles formaient une doctrine communément acceptée en Europe, en Angleterre et en Amérique pendant les 300 ans suivant la Réforme.

Analyse de 2 Thessaloniciens 2:1-8

Verset 1 — « Pour ce qui regarde lavènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion avec lui… » Jésus S’en vient pour rassembler Ses enfants. Le mot grec employé ici pour désigner « avènement » est parousia qui fait référence de manière claire au second Avènement de Jésus-Christ (Matthieu 24:27).

Verset 2 — « Nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser ébranler facilement dans vos pensées, et de ne pas vous laisser troubler par quelque inspiration, ou par quelque parole, ou quelque lettre quon dirait venir de nous, comme si le jour de Christ était proche. » Ici, Paul avertit les Thessaloniciens de ne pas être troublés par quiconque leur suggérerait que « le jour de Christ », où Il réunira Ses enfants, était proche, au premier siècle. Non. Quelque chose d’énorme doit d’abord arriver.

Verset 3 — « Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte soit arrivée auparavant [avant le jour de la réunion de Ses enfants], et quon ait vu paraître lhomme du péché [l’Antichrist], le fils de la perdition. » Paul est très clair, ici. Le jour où Jésus nous rassemblera ne viendra pas avant qu’il n’y ait « auparavant » une révolte et que l’Antichrist soit apparu ! Donc, contrairement à l’opinion populaire, l’Antichrist arrive avant que Jésus ne vienne pour réunir Son peuple ! Paul nous met en garde : « Que personne ne vous séduise en aucune manière » dans le but de croire n’importe quoi.

Le mot « révolte » est traduit du grec apostasia, qui veut dire « apostasie », i.e., l’abandon public de la vérité. Donc, il y aurait dans l’histoire du christianisme, comme dans l’histoire d’Israël, une apostasie majeure de la Parole de Dieu qui aboutirait à l’émergence de l’Antichrist. Paul appelle cet Antichrist « l’homme du péché ». Ces expressions relèvent d’une prophétie antérieure se trouvant dans Daniel 7.

Daniel, dans le chapitre 7, a prédit la montée d’une « petite corne » avec « des yeux comme des yeux d’homme » (Daniel 7:8). Daniel n’a pas dit que la petite corne serait un homme, mais qu’elle aurait « des yeux comme des yeux d’homme ». Cette corne surgirait de « la quatrième bête » ou « quatrième royaume » (verset 23), qui était l’Empire romain. Elle monterait « du milieu » de 10 cornes en Europe (verset 8), proférant de grandes choses contre Dieu (versets 8 et 25) et ferait « la guerre aux saints » (verset 21) dans l’histoire de la chrétienté.

Paul a également qualifié l’Antichrist de « fils de la perdition », ce qui revient à la manière dont Jésus-Christ a appelé Judas (Jean 17:12). Judas oeuvrait à l’interne, c’était un apôtre, l’un des douze. Judas baisa Jésus en l’appelant « Maître » (Marc 14:45). Or, c’était un baiser de trahison. En appelant l’Antichrist « fils de la perdition », Paul nous donne un indice à savoir que ce trompeur ne serait pas un dictateur païen comme Adolf Hitler, mais plutôt un apôtre supposé de Jésus-Christ. Toutefois, en réalité, ce serait un faux apôtre (voyez 2 Corinthiens 11:13).

Verset 4 — « Ladversaire et celui qui sélève au-dessus de tout ce quon appelle Dieu, ou quon adore, jusquà sasseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. » Paul n’a pas dit, comme beaucoup le croient, que l’Antichrist va entrer dans un temple et dire : « Je suis Dieu ». Il va plutôt « sasseoir comme dieu … se proclamant lui-même dieu » La différence est subtile, mais fort importante. L’Antichrist ne le « dira pas », car ce serait trop gros. Seulement, il va le proclamer par ses actions. [Voyons la version très précise de David Martin : « …voulant se faire passer pour un Dieu. » (v. 4)].

L’Antichrist « s’assoira ». Cela ne signifie pas qu’il va s’asseoir littéralement sur une chaise quelconque. Dans le langage de la Bible, « s’asseoir » veut dire prendre une position d’autorité. Jésus-Christ est maintenant « assis » à la droite de Dieu (Marc 16:19). Il est notre autorité suprême, seul Médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2:5). D’après Paul, l’Antichrist « s’assoira » aussi d’une façon trompeuse, en position d’autorité. Or, cette « assise » sera, en vérité, en directe opposition à l’autorité suprême de Jésus-Christ !

L’Antichrist ira même jusqu’à « sasseoir … dans le temple de Dieu ». Voilà le texte clé ! Des millions de chrétiens sincères, à l’image d’Hal Lindsey, appliquent ceci à un troisième temple juif reconstruit à Jérusalem. Mais est-ce correct ? Pensez-y. Disons qu’un groupe de personnes juives, qui ne croient pas au sacrifice suprême de Jésus-Christ, doivent construire un troisième temple sur le Mont du Temple. Ce temple peut-il s’appeler « le temple de Dieu » ? Non ! Car ce temple serait en lui-même un reniement de Jésus-Christ ! Notez ce que le célèbre commentateur chrétien, Adam Clarke, disait des paroles de Paul : « Par “temple de Dieu”, l’apôtre pouvait difficilement signifier le temple de Jérusalem, parce que celui-ci, il le savait, serait détruit dans les quelques années à venir. Après la mort de Christ, le temple de Jérusalem ne fut plus jamais qualifié de temple de Dieu par les apôtres. »

Le mot grec que Paul utilise ici pour « temple » est naos. Une des vérités titanesques concernant le temple est que, chaque fois que Paul emploie le mot naos dans ses lettres, il ne l’applique pas à une construction à Jérusalem, mais toujours à l’Église ! Paul écrivit à « l’Église de Dieu qui est à Corinthe », en disant « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple [“naos”] de Dieu ? » (1 Corinthiens 1:2 ; 3:16). Voyez aussi 2 Corinthiens 6:16 et Éphésiens 2:19-22. Donc, pour Paul, « le temple de Dieu » est l’Église chrétienne ! Adam Clarke fait encore le commentaire suivant : « Sous la dispensation évangélique, le temple de Dieu est l’Église de Christ. » Et c’est là que s’assoira l’Antichrist ! Il entrera trompeusement dans l’Église, comme Judas qui était l’un des douze ! Ensuite, il « s’assoira » en position d’autorité suprême et apparemment infaillible, ce qui sera une subtile contrefaçon de la suprême autorité de Jésus-Christ !

Si vous aviez été le diable, n’auriez-vous pas essayé de faire la même chose ? Vous n’auriez pas dépensé le plus gros de votre temps à végéter dans un bar. Votre but aurait été de tenter et de tromper les chrétiens ! Si vous aviez été le diable, n’auriez-vous pas voulu aller sentir dans l’Église, vous mettre au lutrin et puis prêcher un sermon ? (Voir Actes 20:28-31 ; 1 Timothée 4:1 ; 2 Timothée 4:3-4.) C’est exactement ce que Paul a dit que ferait l’Antichrist ! Il s’introduira adroitement dans le temple de Dieu, i.e., l’Église chrétienne, et là, il « s’assoira » en position d’apparente autorité suprême alors qu’il se prononcera en matière de doctrines chrétiennes.

Le très célèbre Matthew Henry, dont les racines étaient fermement plantées dans le sol de l’histoire du protestantisme, émit ce commentaire : « [Paul] parle d’une certaine très grande apostasie (…) Le christianisme n’était pas sitôt implanté et enraciné dans le monde qu’il commença à y avoir défection dans l’Église chrétienne (…) Il est appelé l’homme du péché (…) le fils de la perdition (…) Ces noms peuvent être proprement appliqués, pour ces raisons, à l’état de papauté (…) Les évêques de Rome se sont, non seulement opposés à l’autorité de Dieu (…) mais se sont élevés au-dessus de Dieu (…) L’Antichrist ici mentionné est quelque usurpateur de l’autorité divine dans l’Église chrétienne (…) et à qui cela peut-il mieux se rapporter qu’aux évêques de Rome ? »

Ce point de vue était partagé par John Wycliffe, William Tyndale, Martin Luther, Jean Calvin, les traducteurs de la Bible King James, [David Martin], John Wesley, Sir Isaac Newton, Charles Spurgeon, l’évêque J. C. Ryle, le Dr Martyn Lloyd-Jones, [Charles Chiniquy] et d’innombrables autres Réformateurs protestants. Ne venons-nous pas de découvrir une vérité titanesque ?

Versets 5-6 — « Ne vous souvient-il pas que je vous disais ces choses, lorsque jétais encore avec vous ? Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin quil ne soit manifesté que dans son temps. » Voilà une phrase très controversée. Une multitude d’érudits prophétiques modernes croient aujourd’hui que l’Église est « ce qui le retient ». Ils enseignent que, lorsque l’Église sera enlevée lors de l’Enlèvement, alors apparaîtra l’Antichrist. Ils enseignent également qu’après que l’Antichrist se sera montré, il entrera ensuite dans le temple juif rebâti à Jérusalem et proclamera qu’il est Dieu. Cela est censé se produire durant « les sept ans de tribulations ». Toutefois, partant de ce que nous avons étudié jusqu’ici, ne pouvez-vous voir que quelque chose cloche dans cette illustration ?

Paul n’a pas spécifié, dans cette lettre, « ce qui » restreignait l’Antichrist. Cependant, les Thessaloniciens le savaient, car Paul a dit, au verset 5, qu’il leur avait déjà « dit » ces choses. Une étude des écrits des pères de l’Église primitive, leaders chrétiens ayant vécu après les apôtres, révèle exactement ce que croyaient les premiers chrétiens. « L’Église primitive — de qui seule nous pouvons apprendre ce que Paul lui avait dit de façon orale, mais qu’il s’enfreint à mettre par écrit — a mentionné, dans un compte-rendu, que l’apôtre avait dit aux membres que ce pouvoir d’entrave était la domination des Césars romains ; que tant qu’ils continueraient à régner à Rome, le développement du pouvoir d’iniquité prédit serait impossible (…) Tant que les Césars régneraient, il [l’Antichrist] ne pouvait apparaître, mais que, lorsqu’ils seraient passés, il leur succèderait. »

Selon des recherches historiques, Matthew Henry est d’accord avec cela. « L’on suppose [croit] que c’est la puissance de l’Empire romain, que l’apôtre ne crut pas nécessaire de mentionner plus clairement à ce moment-là ; et il est reconnu que, tant que cette puissance se poursuivit, cela empêcha la marche des évêques de Rome vers ces sommets de tyrannie qu’ils allaient atteindre très bientôt après. » Donc, la force qui le « restreint » ou le « retient », était la puissance impériale de l’Empire romain dirigée par les Césars. Ce n’est qu’après que Rome fut tombée, en 476 après J.C., que les papes furent libres de régner. C’était l’interprétation commune répandue chez les érudits luthériens, baptistes, presbytériens et méthodistes pendant les 300 ans suivant la Réforme. Mais les temps ont changé. Nous avons aujourd’hui de nouveaux érudits avec de nouvelles idées…!

Verset 7 — « Car le mystère diniquité opère déjà ; attendant seulement que celui qui le retient maintenant, soit enlevé. » Au temps de Paul, du fait de l’entrave exercée par la puissance de l’Empire romain, la montée au pouvoir de l’Antichrist était retenue. Or, une prophétie antérieure de Daniel prédisait la chute éventuelle de la quatrième bête (l’Empire romain), ce qui permettrait alors à la « petite corne » (l’Antichrist) de bondir pleinement dans l’action (Daniel 7:7-8). Dans son épître aux Thessaloniciens, Paul ne spécifia pas par écrit que l’Empire romain serait éventuellement « enlevé du chemin ». La raison en était que sa lettre aurait pu être découverte par les autorités romaines, ce qui aurait eu comme conséquence davantage de « persécutions et d’afflictions » contre ses convertis pour ce qui aurait été perçu comme de la déloyauté envers César. (Voir 2 Thessaloniciens 1:4.) Cette perspective s’accorde avec la prophétie et l’histoire. Non seulement cela, mais c’est le gros bon sens !

À l’époque de Paul, le « mystère de l’iniquité » opérait déjà. Cependant, il était en grande partie caché. Ce n’est pas avant que ne tombe finalement l’Empire romain, en 476 après J.C., que ce « mystère » se révéla pleinement pour ce qu’il était, aux yeux du monde. Puis, vint l’Âge des Ténèbres, lorsque l’Europe fut maintenue dans un étau de terreur pendant près de 1 000 ans. Les historiens estiment que le « Saint-Office de l’Inquisition » fut responsable de la torture brutale et de la mort de 50 à 100 millions de chrétiens. Et cela exécuté au nom de Jésus-Christ ! Il est sûr que l’Antichrist était entré dans le temple de Dieu.

Verset 8 — « Et alors paraîtra limpie, que le Seigneur détruira par le souffle [l’Esprit] de sa bouche, et quil anéantira par léclat de son avènement. » Donc, « le mystère de l’iniquité » devait commencer au temps de Paul et se perpétuer jusqu’à la fin. Alors, il serait détruit par « l’éclat de son avènement ». Le mot grec traduit par « avènement », au verset 8, est le même que celui utilisé pour « avènement » au verset 1. Ce mot est parousia, qui se rapporte clairement au second Avènement de Jésus-Christ. Ainsi, selon les versets 1 et 8, c’est au second Avènement, après que l’Antichrist soit révélé, que Jésus-Christ viendra « réunir » Ses enfants.

Résumé succinct de 2 Thessaloniciens 2:1-8

Verset 1

Jésus-Christ S’en vient [la parousie] pour réunir Ses enfants.

Verset 2

Paul dit aux premiers croyants thessaloniques de ne pas être troublés par les fausses idées que le jour de Christ était proche, en ce premier siècle.

Verset 3

Avant que n’arrive « le jour de Christ », une grande révolte [ou apostasie de la foi] doit d’abord arriver et « l’homme du péché » prophétisé doit paraître.

Verset 4

Cet « homme du péché » s’élèvera lui-même et s’assoira même dans « le temple de Dieu » qu’est l’Église, se proclamant lui-même Dieu.

Verset 5

Paul avait déjà auparavant averti les Thessaloniciens de cela.

Verset 6

Les Thessaloniciens savaient donc « ce » qui retenait alors l’Antichrist.

Verset 7

L’Antichrist opérait déjà en secret au premier siècle. Bientôt, la puissance limitative serait « enlevée du chemin ».

Verset 8

Alors apparaîtrait l’Antichrist dans toute sa plénitude. Après son apparition, il se perpétuerait jusqu’au second Avènement de Jésus-Christ. Il sera alors détruit par l’éclat de l’avènement de Christ [la parousie]. Et c’est lors de ce second Avènement, donc à la parousie, après que sera paru l’Antichrist, que Jésus-Christ rassemblera Ses enfants qui sont demeurés fidèles à la vérité !

Ainsi donc, qu’avons-nous découvert dans les eaux profondes de la Bible ? Quelque chose de bien plus gros que ce qu’ont découvert les chercheurs, en 1985. Nous avons découvert de titanesques vérités à propos du temple ! Nous avons appris qu’il n’existe rien, dans les Écritures, se rapportant à la construction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple ! Quand l’Apocalypse parle d’un temple, cela se réfère toujours au « temple du ciel » (Apocalypse 16:17). Et quand Paul parlait de l’Antichrist entrant dans le temple de Dieu, il disait qu’il pénétrerait dans l’Église ! Si certaines personnes juives qui rejettent le sacrifice final de Jésus-Christ se mettent à reconstruire un troisième temple sur le Mont du Temple, dans Jérusalem, ce ne sera absolument pas le « temple de Dieu » !

Alors ne vous y trompez pas. Ils sont des millions, aujourd’hui, à attendre qu’un rusé Antichrist apparaisse après que tous les chrétiens soient enlevés de ce monde. Les bouquins qui l’enseignent sont des best-sellers. Dans toute l’Amérique, on regarde avec avidité des vidéos qui en font la promotion. Rares sont ceux qui remettent ces idées en question. Encore plus rares ceux qui s’attendent à ce que la duperie survienne au sein même de l’Église ! Pourtant, c’est à nous que s’adresse Paul quand il donne cet avertissement : « Que personne ne vous séduise d’aucune manière » (2 Thessaloniciens 2:3). Ce mot « vous » veut dire vous et moi ! Puisse Dieu nous aider à demeurer près de Jésus-Christ et à éviter les séductions de ceux qui se « révoltent » contre la vérité.

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[1] Voir article intitulé La fraude au sujet de la 70e semaine de Daniel.

[2] MME : Nous ne publions que le chapitre disponible sur Internet.




D.123 – L’Antichrist démasqué !

 

Extrait du chapitre 2 du livre de Steve Wohlberg, The Left Behind Deception

 La plupart des chrétiens croient, quand ils pensent à l’Antichrist, qu’il s’agit d’un individu des plus sinistres qui s’érigera au faîte du pouvoir en Europe après l’Enlèvement. Le fictif Nicolae Carpathia, l’Antichrist des romans Left Behind, de Tim LaHaye et Jerry Jenkins, est le parfait exemple de cette façon de penser : « Une personnalité des plus puissantes et charismatiques ayant jamais existé » [The Tribulation Force, p. ix]. Il s’empare rapidement du pouvoir après l’Enlèvement, prend le contrôle des Nations Unies et établit un gouvernement unique et mondial durant les Tribulations. Il a des paroles compassées et gentilles envers les masses, mais il est pourtant secrètement « habité par le diable lui-même ». Sous des dehors chaleureux et gagnants, se cache le « monstre intérieur ». Après qu’il soit devenu le « Potentat suprême, son Excellence Nicolae Carpathia », le monde l’adore ouvertement comme Dieu [The Mark — The Beast Rules the World, couverture intérieure, p. 2 ; xi].

Du fait que la majorité des chrétiens croit fermement que l’Antichrist sera une personne individuelle comme Carpathia, et parce que des millions ont le sentiment que l’Enlèvement est proche, plusieurs vont même jusqu’à se risquer à avancer qui pourrait bien être cet Antichrist possédé du démon. Ces dernières années, on a suggéré le nom du Prince Charles d’Angleterre, ou Mikhaïl Gorbatchev, ou encore Bill Gates, fondateur de Microsoft. Quelqu’un est même allé jusqu’à insinuer que l’Antichrist puisse être David Hasselhoff, la vedette de la série télévisée extrêmement populaire Baywatch, filmée sur le bord de l’océan Pacifique. Dans Baywatch, David joue le rôle d’un sauveteur nommé Mitch. Il semble parfaitement cadrer aux yeux de l’individu farfelu parce que, dans Apocalypse 13:1, Jean dit que la Bête doit monter de la mer… ! Va sans dire que l’on n’a pas pris cela tellement au sérieux. Mais le fait demeure : des chrétiens de partout attendent définitivement qu’un sinistre individu se lève en tant qu’Antichrist. Un unique homme. Une personne mystérieuse et méchante.

Que dit vraiment la Bible sur l’Antichrist ? Le mot « antichrist », ou « antéchrist », n’est utilisé qu’à cinq reprises dans le Nouveau Testament et elles se trouvent toutes dans 1 et 2 Jean. Nous commençons un étonnant périple dans un des sujets les plus mal compris de la Bible. Sujet très chaud, mais nous plongeons. Il y a près de 2 000 ans, Jean a écrit : « Petits enfants, cest ici la dernière heure ; et comme vous avez entendu dire que lantichrist vient, il y a dès maintenant plusieurs antichrists ; par où nous connaissons que cest la dernière heure. 19Ils sont sortis dentre nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car sils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous ; mais cest afin quil fût manifesté que tous ne sont pas des nôtres » (1 Jean 2:18-19).

Réalisez-vous ce que vous venez de lire, ici ? Les points soulevés par Jean sont plus explosifs qu’une éruption volcanique ! En voici un résumé sommaire :

  1. Les premiers chrétiens avaient entendu dire que l’antichrist s’en venait.

  2. Dès maintenant, il y a plusieurs antichrists.

  3. C’est une preuve que « la dernière heure » est là.

  4. Ces antichrists « sont sortis d’entre nous ».

Cette étrange vérité dépasse la fiction. Lorsque la majorité des chrétiens pensent à l’Antichrist, ils croient qu’il ne s’agit que d’un sombre individu unique du genre de Carpathia ; or, Jean a dit qu’il y avait « plusieurs antichrists ». Quand la plupart des chrétiens réfléchissent à la venue de l’Antichrist, ils ne le situent que dans le futur, après l’Enlèvement. Mais Jean a dit qu’il y a plusieurs antichrists « dès maintenant ». Quand ils pensent à l’Antichrist, la majorité des chrétiens croient qu’il n’apparaîtra que pendant la « période de sept ans appelée Tribulations » [The Tribulation Force, couverture intérieure]. Pourtant, Jean a dit que « la dernière heure » est pour aujourd’hui !

Lorsque la plupart des chrétiens pensent à l’Antichrist, ils pensent à un individu qui se montrera anti-chrétien de manière flagrante et qui fera ouvertement la guerre à un groupe de gens de l’Après-Enlèvement, comme « les Forces tribulationistes ». Mais Jean a dit : « Ils sont sortis d’entre nous… » (1 Jean 2:19). Qu’est-ce que ça signifie ? Jean a employé le pronom « nous » en référence à lui-même et les autres chrétiens de l’Église primitive. Autrement dit, les antichrists dont Jean faisait la description provenaient de l’intérieur de la chrétienté ! Selon Jean, plusieurs antichrists sont déjà là, la dernière heure est venue et ces antichrists ont surgi du sein même de l’Église chrétienne. Nicolae Carpathia passe-t-il ce test biblique ? Il échoue à chacun des points avec un « e » à l’examen final !

Jean a encore écrit : « Qui est menteur, si ce nest celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est lantichrist, qui nie le Père et le Fils …  Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous séduisent » (1 Jean 2:22, 26). Ces paroles sont de prime importance. L’Antichrist niera le Père et le Fils, mais ce déni sera trompeur, pas du tout évident. Examinons cela. Jésus a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6). Le Père est Dieu. Jésus, le Fils, est le seul chemin menant au Père. Paul a aussi écrit : « Car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme » (1 Timothée 2:5). Notre Père céleste nous aime, c’est pourquoi Il a envoyé Jésus, Son Fils unique. En tant qu’enfants confiants, nous pouvons aller vers notre Père céleste directement par Jésus-Christ. Nous n’avons aucunement besoin d’un autre médiateur ou intermédiaire, car Ses bras nous sont grand ouverts. Et ce Médiateur, c’est « Jésus-Christ, homme », pas une femme.

Jean nous avertit encore : « Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair, nest point de Dieu. Or, cest là celui de l’antichrist, dont vous avez entendu dire quil vient, et qui est déjà à présent dans le monde. 4Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous, est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jean 4:3-4). Donc, l’Antichrist niera que Jésus-Christ est venu « dans la chair ». Que signifie Sa venue dans la chair ? Premièrement, cela veut dire que Jésus est pleinement humain. Il nous aime et nous comprend parfaitement. Ensuite, du fait que Jésus soit venu « dans la chair », Il est maintenant « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14:6). Personne ne vient au Père que par Lui. Il est notre seul Médiateur, « Jésus-Christ, homme » (1 Timothée 2:5). Voilà pourquoi nous n’avons pas besoin d’autres médiateurs. Or, l’Antichrist niera cela, pas de manière évidente, mais de manière séductrice.

À nouveau, Jean s’attend-il à ce qu’il n’y ait qu’un Antichrist futur pendant les Tribulations ? Non, parce qu’il écrit : « …dont vous avez entendu dire qu’il vient, et qui est déjà à présent dans le monde » (1 Jean 4:3). D’après Jean, « il » est déjà présent à son époque et il s’agit davantage que d’un personnage unique comme Nicolae Carpathia. « Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus » (v. 4). Question : qui doivent « vaincre » ces antichrists ? Réponse : les véritables chrétiens ! La Bible dit « vous » ! Or, c’est entièrement contraire à l’idée véhiculée par Left Behind disant que les chrétiens d’aujourd’hui n’auront pas à faire face à l’Antichrist parce qu’il ne viendra qu’après l’Enlèvement. Y aurait-il quelque « séduction », ici ?

Ce que je m’apprête à vous dire vous choquera peut-être, mais ce n’est que vérité. L’actuelle idée très populaire d’un unique Antichrist du genre de Nicolae Carpathia ne surgissant qu’après l’Enlèvement est une doctrine nouvelle, du moins en ce qui a trait aux protestants. Du 15e siècle jusqu’au début du 19e, la majorité des baptistes, des méthodistes, des congrégationalistes, des luthériens, des anglicans, des presbytériens et des mennonites croyaient, d’après une étude soigneuse des Écritures, que les prédictions bibliques concernant « l’antichrist » (1 Jean 2 et 4) ; « la petite corne » (Daniel 7) ; « l’homme du péché » (1 Thessaloniciens 2) ; « la Mère des fornicateurs » (Apocalypse 17) ; et « la bête » (Apocalypse 13) s’appliquaient en grande partie spécifiquement à l’Église catholique romaine. Newsweek a rapporté ceci : « Martin Luther fut le premier à identifier la papauté en tant que tel à l’Antichrist. Tout d’abord, il fit peu de cas de l’Apocalypse de Jean. Mais ensuite, il vit la révélation de l’Église de Rome en tant qu’Antichrist séducteur… point de vue qui allait devenir un dogme chez toutes les églises protestantes » [Newsweek, 1ier novembre 1999, p. 72].

« Wycliffe, Tyndale, Luther, Calvin, Cranmer ; au dix-septième siècle, Bunyan, les traducteurs de la Bible King James et les hommes qui publièrent les Confessions de Foi baptiste et de Westminster ; Sir Isaac Newton, John Wesley, Whitefield, Jonathan Edwards ; et plus récemment, Spurgeon, l’évêque J. C. Ryle et le Dr Martyn Lloyd-Jones ; ces hommes parmi tant d’autres, voyaient tous l’antichrist dans l’office de la papauté (…) Les Réformateurs et leurs héritiers furent de grands érudits, connaissaient la Parole de Dieu et voyaient l’Esprit-Saint comme enseignant vivant » [Tous les chemins mènent à Rome, Michael de Semlyen, éditions Dorchester House, 1991, pp. 205, 206]. Si quelqu’un de ces anciens érudits chrétiens pouvait, de quelque façon, être transporté au 21e siècle, à une représentation de LEFT BEHIND : The Movie, il se demanderait : « Mais de quoi est-il question ? »

Dans cette série d’articles, je vais vous parler franchement à propos des protestants et des catholiques. Mais je veux d’abord clarifier certaines choses. Je ne désire nullement attaquer qui que ce soit se trouvant d’un côté ou l’autre de la question. Je crois fermement que beaucoup de catholiques seront dans le Royaume[1] et j’espère les y rejoindre. Les catholiques viennent actuellement en aide à des dizaines de milliers de gens par le biais d’orphelinats et d’autres moyens. Les gens sont des gens, et Jésus-Christ aime profondément chacun d’entre nous, peu importe l’église à laquelle nous appartenons. Je reconnais également la diversité contemporaine du catholicisme, et que des millions de catholiques américains ne souscrivent pas à toutes les doctrines du Vatican. Nombreux sont en recherche. Néanmoins, je suis aussi un étudiant de la prophétie qui partage le point de vue des Réformateurs protestants majeurs. Je n’applique pas les paroles de Daniel, de Paul et de l’Apocalypse aux catholiques en tant qu’individus, mais plutôt au système papal dans son ensemble, avec ses doctrines encore actuelles concernant de nombreux médiateurs célestes (Marie et les Saints), le pardon uniquement disponible par les prêtres, le purgatoire et un salut impossible en dehors de sa Sainte Mère l’Église.

Jésus-Christ est le seul chemin menant au Père (Jean 14:6). Il n’y a qu’un seul Médiateur au ciel et c’est « Jésus-Christ, homme » (1 Timothée 2:5). « Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé » (Actes 16:31). Ce sont de solides faits bibliques. Or, historiquement et jusqu’à présent, ces vérités sont encore officiellement reniées par le Vatican. On enseigne encore erronément aux catholiques sincères de considérer Marie et bien d’autres saints comme des médiateurs. Jusqu’à date, l’Église catholique romaine n’accepte toujours pas l’idée que les chrétiens peuvent être sauvés par la foi en Jésus-Christ sans avoir à passer par l’Église. Qui est réellement la Bête de la prophétie ? Sera-ce quelqu’un comme Nicolae Carpathia, ou bien Martin Luther avait-il raison ? Pourquoi la croyance selon laquelle la Rome papale fut l’Antichrist, « la Bête » et « la petite corne » devint-elle « un dogme pour toutes les églises protestantes » [Newsweek, 1ier novembre 1999, p. 72] ? Il est temps de le trouver par une étude sérieuse de la Bible.

Daniel 2 parle de quatre royaumes successifs : Babylone, la Perse, la Grèce et Rome. Il n’y a aucune question à se poser là-dessus. Daniel 7 décrit aussi quatre royaumes, en utilisant les symboles du lion, de l’ours, du léopard et d’une sorte de dragon à dix cornes. Daniel 7:23 est un texte très important, donc, ne le ratez pas. Un saint ange dit à Daniel : « La quatrième bête est un quatrième royaume qui existera sur la terre ». Or, qu’est-ce qu’une bête dans la prophétie ? Est-ce que cela représente un homme unique, solitaire, possédé d’un démon comme Nicolae Carpathia ? ou un quelconque super-ordinateur de 5 000 gigabytes ? Non. D’après Daniel 7:23, une bête représente un royaume. N’oubliez jamais cela ! Cette vérité est comme une gigantesque fourche sur la route. Si nous commettons une erreur, ici, nous pourrions en venir à croire que Bill Gates est la Bête. Daniel 7:23 est donc vraiment un texte fondamental qui va nous éviter des illusions globales. En nous fondant sur l’histoire et le parallélisme clair entre Daniel 2 et Daniel 7, la quatrième bête était l’Empire romain.

Il est maintenant temps de nous concentrer sur « la petite corne » de Daniel 7. Les catholiques, les protestants et les évangéliques, incluant les auteurs de Left Behind, sont tous d’accord pour dire que cette petite corne représente un Antichrist. C’est au niveau de leur interprétation de la prophétie biblique qu’ils divergent. Voici une liste rapide de neuf faits concernant la petite corne de Daniel 7 :

  1. La petite corne sort de la quatrième bête, c’est-à-dire, de l’Empire romain (7:7-8).

  2. Cette petite corne est sortie du milieu des dix cornes qui se partagent ce même Empire (7:8).

  3. Elle s’élève « après » que les dix cornes soient en place (7:24).

  4. Elle sera « différente » des autres dix cornes (7:24).

  5. Trois des dix premières cornes seront « arrachées » par elle (7:8).

  6. Elle a « des yeux comme des yeux d’homme » (7:8).

  7. Elle a une « bouche qui profère de grandes choses » (7:8).

  8. Elle fera « la guerre aux saints » (7:21).

  9. Elle régnera pendant « un temps, des temps et la moitié d’un temps » (7:25).

Aussi sûrement que George Washington fut notre premier président, ces neuf points sont de même des faits avérés de Daniel 7.

Quand la majorité des enseignants de la prophétie parlent, aujourd’hui, de la « petite corne », ils l’appliquent à quelqu’un ressemblant à un Nicolae Carpathia. La plupart réalisent que les quatre bêtes de Daniel 7 représentent Babylone, la Perse, la Grèce et Rome. Mais ensuite, ils font quelque chose d’absolument stupéfiant : ils retranchent littéralement les dix cornes et la petite corne de la tête de la quatrième bête et les font glisser jusqu’à la fin des temps. Mais cela crée une trouée artificielle de 1 500 ans (nous en reparlerons plus avant) entre la quatrième bête, qui est l’Empire romain, et la petite corne. Or, en vérité, la prophétie dans son entier est ordonnée, successive et chronologique. Il y a quatre bêtes, puis dix cornes, ensuite la petite corne, SANS TROUÉE ! Il n’est tout simplement pas logique, ni biblique, de creuser une brèche de 1 500 ans sur la tête de la quatrième bête !

Dans les prophéties de Daniel, des « cornes » représentent aussi des royaumes (Daniel 8:8, 22). Qu’est-il arrivé dans l’histoire ? En 476 après J.C., l’Empire romain s’est écroulé après avoir été envahi par dix royaumes germaniques venus du nord. Ces royaumes posèrent les fondements des nations modernes d’Europe : les Alemani (Allemagne), les Bourguignons (Suisse), les Saxons (Angleterre), les Wisigoths (Espagne), les Francs (France), les Lombards (Italie) et les Suèves (Portugal). Les Vandales, les Hérules et les Ostrogoths se firent aussi une niche. Lorsque le gouvernement impérial romain s’écroula, en 476 ap. J.C., l’Europe se chercha un leadership. Devinez qui s’éleva au pouvoir politique suprême de l’Empire romain, « au milieu » des dix cornes, peu « après » 476 ap. J.C.. L’Église catholique romaine ! La papauté de Rome était « différente » en ce qu’elle était, non seulement une puissance politique, mais également un pouvoir religieux. Trois des premières cornes (les Vandales, les Hérules et les Ostrogoths) résistèrent à la montée de la papauté romaine au pouvoir. En raison de l’influence politique du Vatican, ces trois royaumes furent détruits et complètement « arrachés » de l’Histoire !

La Rome papale possédait « des yeux comme des yeux d’homme », son leadership humain étant assuré par le Pape. Elle avait « une bouche qui proférait de grandes choses » lorsqu’elle déclara être la seule véritable Église, ayant les clefs du ciel et de l’enfer, et qu’en dehors d’elle il n’y avait point de salut. En septembre 2000, dans son document de 36 pages intitulé Dominus Iesus, le pape Jean-Paul II réaffirma qu’il n’y a pas de salut hors de l’Église de Rome. Très vite, le Los Angeles Times afficha cette entête : « Le Vatican réitère un dogme strict — le Catholicisme romain est la seule voie de salut, affirme la déclaration. » Ainsi donc, la position de Rome n’a pas changé, même à notre époque moderne. Elle a encore « une bouche qui profère de grandes choses ». En vérité, cette Église a « fait la guerre aux saints » en mettant à mort environ 50 à 100 millions de soi-disant « hérétiques », pendant l’Époque des Ténèbres (le Moyen Âge). Les gens d’aujourd’hui ont oublié les Croisades, les sombres chambres de torture de l’Inquisition et les nombreux massacres horrifiants de protestants et de Juifs. Pourtant, ces choses se sont bel et bien produites. Les prophéties s’accordent avec l’histoire comme une clé qui s’ajuste à une serrure. Il est également vrai que l’histoire déverrouille la prophétie.

En dehors de Jésus-Christ, plus de livres ont été rédigés à propos de Martin Luther que de tout autres personnalités religieuses de l’histoire. Comment Martin Luther interpréta-t-il Daniel 7 ? Luther a écrit que Daniel « vit la terrible bête sauvage qui avait dix cornes, qui, de l’avis de tous, représente l’Empire romain, et il aperçut aussi une autre petite corne sortie du milieu d’elles. C’est le pouvoir papal qui a surgi du milieu de l’Empire romain » [Le Romanisme et la Réforme du point de vue de la prophétie, H. Grattan Guinness, Harley House, Bow, Londres, 1891, p. 127, les italiques sont dans l’original. Voyez aussi Œuvres de Martin Luther, vol. II, p. 386]. Tout audacieux et impétueux qu’il fut, Martin Luther ne fit jamais de trou de 1500 ans sur la tête de la quatrième bête ! Il ne vit AUCUNE TROUÉE.

[Moisson des Élus : Nous avons des informations nous faisant connaître des niveaux de pouvoir babyloniens plus élevés que l’Église catholique. Ces niveaux de pouvoir datent de l’ancienne Babylone. Ils ont fondé l’Église catholique afin d’infiltrer le Temple de Dieu (l’Église) et ils s’en servent comme d’un paravent et d’un bouc émissaire. En comprenant cela, nous ne devons pas assimiler les bêtes de Daniel 2 avec celles de Daniel 7 : elles sont différentes et ne se rapportent pas à la même époque. Afin de mieux comprendre ces différences, nous vous référons à nos articles traitant de Babylone la Grande.]

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[1] Note de Moisson des Élus : nous ne partageons pas l’optimisme de l’auteur, le catholicisme ne menant pas à la vraie conversion, car n’étant pas une religion chrétienne.




D.122 – La fraude au sujet de la 70e semaine de Daniel

 

Extrait du chapitre 5 du livre révélateur de Steve Wohlberg

Exploding the Israel Deception (L’explosion de la supercherie sur Israël)

 En 1945, après des mois d’angoissantes délibérations, le président Harry Truman décida finalement de lâcher une bombe atomique sur le Japon. À tort ou à raison, le but ultime de cette décision était de mettre fin à la Deuxième Guerre Mondiale et prévenir la mort d’autres millions de gens. Ainsi, le 6 août, une bombe surnommée Little Boy (« P’tit Gars ») tomba sur Hiroshima. Trois jours plus tard, une autre bombe, appelée cette fois Fat Man (« Gros Homme ») fut larguée sur Nagasaki. Approximativement 130 000 personnes furent pulvérisées instantanément. Nombreux fut-on à argumenter à savoir si oui ou non lâcher ces bombes avait été la bonne chose à faire. Mais dans l’esprit de ceux qui prirent la décision, c’était pour le bien ultime de l’Amérique.

Chèr(e) ami(e), c’est pour le bien ultime du monde évangélique dans son entier qu’une bombe de vérité de Dieu doit maintenant être lancée sur la gigantesque fraude prophétique à laquelle croient présentement des millions de gens. Il est temps de lâcher le « P’tit Gars ». Nous gardons le « Gros Homme » pour un chapitre ultérieur.

La Bible dit : « Et il confirmera l’alliance à plusieurs dans une semaine, et à la moitié de cette semaine il fera cesser le sacrifice et l’oblation… » (Daniel 9:27, version David Martin).

Avez-vous déjà entendu parler de « la période de sept ans des Tribulations » ? L’idée entière a pris racine dans deux mots du verset précité ! Ces deux mots sont « une semaine ». Apparemment, cette période d’« une semaine » s’applique à la période finale de sept années de grandes tribulations, à la fin des temps. En ce moment même, partout sur la planète Terre, dans des livres, des magazines, dans des vidéos, à la radio, dans des séminaires, sur Internet et dans des conférences sur la prophétie biblique, des chrétiens parlent d’événements qu’ils croient fermement devoir arriver pendant sept années finales de tribulations.

D’après l’interprétation populaire de Daniel 9:27, le « il » se réfère à un futur Antichrist qui fera éventuellement une alliance, ou un traité de paix, avec les Juifs durant une période finale de sept ans de Tribulations. À la « moitié » de cette Tribulation, cet Antichrist fera « cesser le sacrifice ». Pour que cessent les sacrifices, ils doivent d’abord avoir été restaurés. Ainsi donc, selon d’innombrables interprètes modernes, il doit se produire la reconstruction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple à Jérusalem.

Un magazine chrétien populaire, appelé Endtime, reflète ce courant actuel : « Trois ans et demi après la confirmation de l’alliance [par l’Antichrist], le Troisième Temple juif doit être complété et les sacrifices et les oblations en marche. Nous le savons parce que Daniel 9:27 déclare qu’au milieu des sept ans, l’Antichrist fera cesser le sacrifice et l’oblation. »

Une grande partie du monde chrétien est actuellement enfermé dans un débat à savoir si Jésus reviendra pour Son Église avant les sept ans (option pré-tribulationiste), au milieu des sept ans (option mid-tribulationiste) ou à la fin des sept ans (option post-tribulationiste). Or, la question la plus explosive, et de loin, que peu de gens semblent se poser, devrait être : est-ce qu’une période finale de sept ans de tribulations est, à prime abord, réellement l’interprétation correcte de Daniel 9:27 ?

Historiquement parlant, les érudits protestants n’appliquaient pas du tout Daniel 9:27 à une période de tribulations à venir ! Tout comme ils n’appliquaient pas le « il » à l’Antichrist ! Ils l’apposèrent plutôt à Jésus-Christ. Notez ce que dit le commentaire biblique de renommée mondiale, rédigé par Matthew Henry, concernant Daniel 9:27 : « En S’offrant une fois pour toutes en sacrifice, il [Jésus] fera cesser tous les sacrifices lévitiques. » Un autre fameux commentaire biblique, écrit par Adam Clarke, dit qu’au « terme de sept ans », Jésus « confirmera ou ratifiera la nouvelle alliance avec l’humanité. » Finalement, un autre ancien commentaire fort respecté déclare : « Il confirmera l’alliance — le Christ. La confirmation de l’alliance Lui est assignée. »

Les 10 points qui suivent fournissent des preuves logiques et convaincantes que la « semaine » dont parle Daniel 9:27 ne s’applique absolument pas à une quelconque période future de sept ans de tribulations. Cette grande période prophétique a plutôt déjà été bel et bien accomplie dans le passé !

1) La prophétie entière de Daniel 9:24-27 couvre une période de « soixante-dix semaines ». Cette période s’applique à un seul bloc de temps séquentiel et complet. Cette prophétie débuta pendant la période persique et prit fin à l’époque du Messie.

2) La logique veut que la 70e semaine suive immédiatement la 69e semaine. Si ce n’était pas le cas, on ne pourrait vraisemblablement pas l’appeler la 70e semaine !

3) Il est illogique d’insérer une brèche de 2 000 ans entre la 69e et la 70e semaine. Aucun indice d’une pareille trouée ne se trouve dans la prophétie elle-même. Il n’y a pas de brèche entre les premières sept semaines et les soixante-deux suivantes. Pourquoi en insérer une entre la 69e et la 70e ?

4) Daniel 9:27 ne dit rien à propos d’une période de sept ans de tribulations ou sur un quelconque Antichrist.

5) Le point central de cette prophétie est le Messie, pas l’Antichrist. Les interprètes modernes ont appliqué « le peuple du conducteur » qui viendrait pour « détruire la ville et le sanctuaire » (verset 26) à l’Antichrist. Or, le texte ne dit pas cela. Dans le passé, on appliquait cette phrase aux Romains qui, sous le Prince Titus, « détruisit la ville et le sanctuaire » en l’an 70.

6) « Et il confirmera l’alliance… » Jésus-Christ est venu « ratifier les promesses faites aux pères » (Romains 15:8, version BDM). En aucun endroit dans la Bible est-il mentionné que l’Antichrist doit ratifier ou confirmer une alliance avec qui que ce soit ! Le mot « alliance » se rapporte toujours au Messie, jamais à l’Antichrist !

7) « Et il confirmera l’alliance à plusieurs… » Jésus a dit : « Car ceci est mon sang, le sang du nouveau testament, qui est répandu pour plusieurs » (Matthieu 26:28). Jésus a utilisé les mêmes mots, parce qu’Il savait qu’Il accomplissait Daniel 9:27 !

8) « …et à la moitié de cette semaine il fera cesser le sacrifice et l’oblation. » La 70e semaine s’écoula de l’an 27 à l’an 34 après J.C.. Après trois ans et demi de ministère, Christ est mort en l’an 31 « à la moitié [au milieu] de cette semaine. » Au moment de Sa mort, « le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusques en bas » (Matthieu 27:51). Cet acte de Dieu signifiait que tous les sacrifices d’animaux avaient cessé, dès cet instant, d’avoir la moindre valeur. Le Grand Sacrifice avait été offert !

9) « Puis, par le moyen des ailes abominables qui causeront la désolation… » Jésus a parfaitement appliqué cette « abomination qui causera la désolation, qui a été prédite par Daniel le prophète » (Matthieu 24:15) à l’époque où Ses disciples devaient fuir Jérusalem avant la destruction du second temple, en l’an 70. Jésus dit à Ses douze disciples : « Et quand vous verrez Jérusalem être environnée d’armées [les armées romaines conduites par le Prince Titus], sachez alors que sa désolation est proche » (Luc 21:20, l’emphase est ajoutée). Ces disciples-là ont « vu » ces événements ! Les dernières paroles de Christ adressées aux pharisiens, à l’intérieur du deuxième temple, furent : « Voici, votre maison va devenir déserte » (Matthieu 23:38). Donc, la prophétie de Daniel concernant une Jérusalem devenue « désolée » fut accomplie avec exactitude en l’an 70 ! Jésus l’avait parfaitement compris.

10) Gabriel a dit que la prophétie des 70 semaines s’appliquait spécifiquement au peuple juif (Daniel 9:24). De l’an 27 à l’an 34 après J.C., les disciples n’allèrent que « vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (Matthieu 10:6). À la fin des 70 semaines, en l’an 34, Étienne fut lapidé par le sanhédrin juif (Actes 7). Ensuite, l’évangile commença à être dirigé vers les Gentils. Dans Actes 9, Saul devint Paul, « l’apôtre des gentils » (Romains 11:13). Puis, dans Actes 10, Dieu montra une vision à Pierre lui révélant que c’était maintenant le temps de prêcher l’évangile aux Gentils (Actes 10:1-28). « Alors Paul et Barnabas s’étant enhardis, leur dirent : C’était bien à vous [les Juifs] premièrement qu’il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les gentils » (Actes 13:46).

La preuve explosive est écrasante ! Point par point, les événements de la 70e semaine ont déjà été accomplis dans le passé ! Les huit mots suivants trouvés dans Daniel 9:27 : « confirmera … l’alliance … plusieurs … moitié … cesser … sacrifice … abomination … désolé », trouvent tous leur parfait accomplissement en Jésus-Christ et au tout début de l’histoire chrétienne.

Une des raisons pour laquelle la nation juive dans son ensemble ne reçut pas son Messie fut que ses dirigeants et ses docteurs échouèrent quant à l’interprétation correcte à donner à la prophétie des 70 semaines. Ils ne virent pas que Jésus-Christ était le Messie mort à la moitié de la 70e semaine. Le même phénomène arrive aujourd’hui ! Étonnamment, des érudits chrétiens modernes interprètent aussi mal aujourd’hui cette même prophétie.

Toute la théorie de « la période de sept ans de tribulations » n’est que pure illusion. Elle sombrera dans l’histoire comme étant la plus énorme des mauvaises interprétations du 20e siècle ! On peut la comparer à une baudruche remplie d’air chaud. À l’intérieur, elle n’a pas de substance… que de l’air. Aussitôt que Daniel 9:27 est correctement compris, et que l’aiguille de la vérité est plantée, la baudruche éclate. Le fait est qu’aucun texte de la Bible n’enseigne une quelconque « période de sept ans de tribulations ». Si vous en cherchez un, vous finirez comme Ponce de Léon qui chercha sans relâche la fameuse fontaine de Jouvence, mais ne la trouva jamais.

Le débat actuel et l’épouvantable confusion sur le pré-tribulationisme, le mid-tribulationisme ou le post-tribulationisme n’est vraiment qu’un écran de fumée de la part de l’ennemi qui cache la vraie question. Quelle est cette vraie question ? C’est ce que nous allons trouver lorsque nous étudierons ce que le livre de l’Apocalypse enseigne réellement à propos d’Israël, du temple, de la Grande Babylone et d’Armageddon.

Pour une étude comparative de Daniel 9:27, voyez notre document

D.056 Daniel 9:27, versions comparées




D.121 – BREF SURVOL DES QUESTIONS PROPHÉTIQUES SOULEVÉES PAR LA SÉRIE DE NOUVELLES LEFT BEHIND DE TIM LAHAYE ET JERRY B. JENKINS

 

Par Steve Wohlberg

Commentateur/directeur de Endtime Insights Radio and TV Ministries

 

L’enseignement de Left Behind

1) « L’Enlèvement » (lorsque l’Église est « enlevée » — 1 Thessaloniciens 4:17) est interprété comme étant « la disparition soudaine des chrétiens de par le monde. Cet Enlèvement — ou retour secret— survient sept ans avant le Second Avènement de Jésus-Christ.

2) Ceux qui rateront cet Enlèvement secret auront une « seconde chance » d’être sauvés durant une période supposée de « sept ans de Tribulations ».

3) Le véritable chrétien qui disparaîtra lors de l’Enlèvement échappera de ce fait à la Tribulation future et n’aura pas à faire face à l’Antichrist et à la Marque de la Bête.

Commentant la théologie de Left Behind, le journaliste Terry Lee Goodrich rapporta : « Portez vos regards au-delà des terroristes et d’Oussama ben Laden et vous verrez probablement l’ombre d’une autre silhouette se profiler pas très loin derrière : Jésus-Christ, en route vers la Terre pour donner une dernière chance à la planète. C’est ce que dit Tim LaHaye, co-auteur de la série à succès Left Behind, romans fictifs sur la fin du monde » [Fort Worth Star Telegram, 15 nov. 2002].

Alternative de trois choix logiques à Left Behind

1) Les vrais chrétiens seront « enlevés » (1 Thessaloniciens 4:17) lors du Second Avènement visible de Jésus-Christ, à la toute fin des temps.

2) Ceux qui ne seront pas prêts à cet « enlèvement » des vrais croyants, à la Seconde Venue de Jésus-Christ, n’auront pas de « seconde chance pour être sauvés ».

3) L’Église d’aujourd’hui traversera la période finale des Tribulations sur Terre et doit donc comprendre, affronter et vaincre l’Antichrist et la Marque de la Bête afin d’être prête pour le Deuxième Avènement de Christ.

Ce site Internet cherche à prouver, à partir de la Bible et de l’histoire, que :

1) La Bible n’enseigne nulle part la « disparition de chrétiens ». Au lieu de cela, comme Jésus-Christ a littéralement été « enlevé » à la vue de Ses disciples (Actes 1:9), de même les véritables chrétiens seront-ils littéralement « enlevés » lors de la bruyante Seconde Venue visible de Jésus-Christ dans toute Sa gloire. Lisez attentivement 1 Thessaloniciens 4:16-17).

2) Il n’y aura pas de « seconde chance » pour ceux qui vont rater cet événement. Paul dit clairement que ceux qui ne seront pas « enlevés » subiront une « ruine subite » et « n’échapperont point » (1 Thessaloniciens 5:3).

3) La majorité des érudits protestants (luthériens, baptistes, méthodistes, réformés, presbytériens, etc.) du 15e siècle au début du 19e siècle, appliquaient les prophéties de la Bible sur l’Antichrist à propos de la « petite corne » (Daniel 7:8) et de la « bête » (Apocalypse 13:1), à « l’apostasie » historique (2 Thessaloniciens 2:3), l’activité et l’influence mondiale de l’Église de Rome. Selon ce point de vue (appelé Historicisme — qui veut dire que la prophétie s’est réalisée durant toute l’histoire chrétienne), l’essence même de l’Antichrist comprend les présentes supercheries au sein de la supposée Église chrétienne qui éloigne de Jésus-Christ.

4) L’idée de Left Behind d’un unique individu antichrist possédé du démon et n’apparaissant qu’à une courte période de temps future, dans la période finale des Tribulations, tire sa véritable origine de la Contre-réforme catholique romaine du 15e siècle, grâce aux Jésuites. Le dessein bien défini de cette doctrine était de détourner l’attention des chrétiens de l’Église de Rome à qui l’on appliquait la prophétie de la Bible sur l’Antichrist. Cette doctrine s’insinua dans le protestantisme britannique au début du 19e siècle, par l’intermédiaire du Dr Samuel Maitland (1792-1866), Edward Irving (1792-1834), John Newman (1801-1890) et John Nelson Darby (1800-1882). Au début du 20e siècle, elle fut largement diffusée et transmise en sol américain par l’intermédiaire des annotations de la Bible de Références Scofield incroyablement populaire de Cyrus Ingerson Scofield (1843-1941). L’Institut biblique Moody, le Séminaire théologique de Dallas, John Walvoord, Hal Lindsey, Jack Van Impe, John Hagee, Peter et Paul Lalonde, Grant Jeffrey, etc., ont tous sincèrement, quoique erronément, contribué à cette mauvaise compréhension massive.

5) Tout le concept d’une « période de sept ans de Tribulations » est fondé sur une mauvaise interprétation d’un seul et unique verset : Daniel 9:27. Pendant des siècles, les érudits protestants — incluant les commentaires fort respectés de Matthew Henry, du méthodiste britannique Adam Clarke, et Jamieson, Faussett & Brown — appliquèrent la pierre-angulaire « période prophétique de sept ans » de Daniel 9:27 à Jésus-Christ et non à l’Antichrist. Dans le langage de Daniel 9:27, c’est Jésus-Christ Lui-même qui a « confirmé l’alliance » Romains 15:8 : « Je dis donc que Jésus-Christ a été ministre des circoncis, pour montrer la fidélité de Dieu, en accomplissant les promesses faites aux pères. » Matthieu 26:28 : « Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. » Galates 3:17 : « Voici donc ce que je dis : c’est que quant à l’alliance qui a été auparavant confirmée par Dieu en Christ… » [version Bible David Martin]) et qui fit « cesser le sacrifice » (Daniel 9:27) par Sa mort agonisante sur la croix.

6) Chose surprenante, un des premiers érudits de l’histoire à détourner l’application de Daniel 9:27 de Jésus-Christ vers un futur Antichrist — maintenant au cœur de l’interprétation théologique de Left Behind — fut le très doué jésuite espagnol Franscisco Ribera (1537-1591) dont le but calculé était de contrer l’application protestante courante des prophéties bibliques sur l’Antichrist à l’endroit du Vatican. « Le premier rouage de Ribera commença par les soixante-dix semaines. Il enseigna que la 70e semaine de Daniel était encore à venir. C’était comme si Dieu avait installé une bande élastique géante sur cette mesure messianique. Cela vous semble-t-il familier ? C’est exactement le scénario utilisé par Hal Lindsey et une multitude d’autres enseignants actuels de la prophétie » [Robert Caringola, Seventy Weeks : The Historical Alternative (Les soixante-dix semaines : l’alternative historique), Abundant Life Ministries Reformed Press, 1991, p. 35].

Remontant la théologie de Left Behind jusqu’à Darby et Scofield, le journaliste David Van Biema rapporta, dans le Time Magazine : « L’homme ayant ce plan était un prêtre anglican devenu prédicateur évangélique itinérant et portait le nom de John Nelson Darby ; il arriva aux Etats-Unis en 1862 pour la première de ses sept visites, en apportant une eschatologie radicalement nouvelle. Darby et le ministre Cyrus Scofield devinrent les propagateurs d’un futur “Antichrist, connu aussi comme la Bête” qui surgira durant une “infernale période de sept ans de Tribulations…” » Or, il y a plus. « L’innovation la plus frappante [de Darby] fut la synchronisation d’un concept appelé l’Enlèvement … La plupart des théologiens le considérant comme une part de la Résurrection à la toute fin des temps, Darby le repositionna au tout début de l’Apocalypse, petit décalage aux implications majeures. Il épargnait les Tribulations aux vrais croyants, pour en laisser toute l’horreur aux non croyants et à ceux trompés sur la doctrine… » [Time, 1e juillet 2002, p. 47, article intitulé The End : How It Got That Way (La fin: comment elle a pris cette tournure)].

Les dangers de Left Behind

1) À travers cette théologie incroyablement populaire de Ribera-Darby-Scofield-Left Behind, on enseigne maintenant aux chrétiens qu’ils vont « disparaître » avant les Tribulations et la montée de l’Antichrist ; donc, ils sont inconscients de l’activité présente du réel Antichrist biblique, non plus ressentent-ils le besoin de se préparer personnellement aux jours finaux de la Terre et à la Seconde Venue de Jésus-Christ.

2) On donne l’impression aux « prétendus chrétiens », paresseux et non engagés, qu’ils auront « une deuxième chance » d’être sauvés pendant les Tribulations s’ils manquent l’Enlèvement. Cela conduira aisément à une plus grande paresse spirituelle, à l’ajournement de la décision de certains de suivre Jésus-Christ, et à la perte de leur vie !

3) On interprète toutes les prophéties bibliques sur l’Antichrist, comprenant les sérieux avertissements de ne pas adorer la Bête, son Image, et recevoir la Marque mortelle, comme n’ayant aucun rapport avec l’Église d’aujourd’hui. Or, à la lumière des événements globaux récents du 11 septembre 2001, ces questions de vie ou de mort risquent de nous sauter bientôt aux yeux avec une force soudaine et terrible.

4) Lorsque le vrai Antichrist non fictif de la Bible entamera le mouvement final mettant en vigueur la Marque de la Bête, de nombreux chrétiens auront abruptement à affronter des questions qu’ils comprendront avec difficulté et auxquelles ils n’ont pas — et c’est tragique — été préparés.




D.120 – L’Empire funeste du futurisme jésuitique

 

Extrait du chapitre 3 du livre The Left Behind Deception (La supercherie de Left Behind)

Par Steve Wohlberg

Imaginez une paire de lunettes surnaturelle, high-tech, divinement inspirée et qui pourrait donner au chrétien la capacité de percer une des plus grandes supercheries du Diable sur les temps de la fin. Or, pareilles lunettes à rayon-x existent ! Le but de cet article est de vous permettre de les trouver et de les mettre, et vous serez ainsi en mesure de comprendre le quasi inimaginable Empire funeste du Futurisme jésuitique.

La chrétienté moderne a, en grande partie, oublié toute l’importance de la Réforme protestante qui eut lieu au cours des années 1500. « Le seizième siècle donne l’effet d’un lever du jour orageux après une nuit lugubre. L’Europe se réveillait d’un long sommeil de superstitions. Les morts se levaient. Les témoins de la vérité qui avaient été tenus au silence et massacrés se relevaient et renouvelaient leur témoignage. Les confesseurs martyrisés réapparaissaient en les personnes des Réformateurs. Il y eut grand nettoyage du sanctuaire spirituel. On inaugurait la liberté civile et religieuse. La découverte de l’imprimerie et le réveil de l’apprentissage accélérèrent le mouvement. On fit du progrès dans tous les domaines. Colomb pris l’océan et découvrit un nouveau continent. Rome fut secouée sur le fondement de ses sept collines et perdit la moitié de sa domination. Des nations protestantes furent créées. Le monde moderne commença d’exister » [H. Grattan Guinness, Le Romanisme et la Réforme, p. 122].

Pendant près d’un millier d’années, l’Europe venait d’être dirigée d’une main de fer par Rome. Il n’existait que quelques Bibles et le christianisme était perclus de superstitions. La foi en Jésus-Christ, l’appréciation bien sentie de Son amour et la simple confiance en Sa mort sur la croix étaient des éléments presque inconnus. La vérité néo-testamentaire de la grâce, du plein pardon et du don gratuit de la vie éternelle aux croyants dans le Fils de Dieu (Romains 6:23) avaient été ensevelis sous une chape de traditions. Puis, tel un lion, Martin Luther se leva en Allemagne. Après une certaine période de luttes personnelles terribles, Martin Luther commença à enseigner la justification par la foi en Jésus-Christ (être déclaré « juste » par Dieu), plutôt que par la confiance mise dans les « mérites personnels » ou quelqu’œuvre humaine (Romains 1:16 ; 3:26, 28 ; 5:1).

Martin Luther devait éventuellement se tourner vers les prophéties. À la lueur des chandelles, il s’enquit de « la petite corne », de « l’homme du péché », et de « la bête » et fut ébranlé quand le Saint-Esprit parla en son cœur. Il vit finalement poindre la vérité et se dit : « Eh bien, ces prophéties s’appliquent à l’Église catholique romaine ! » Alors qu’il se débattait avec cette nouvelle perspective, la voix de Dieu lui fit puissamment écho dans l’âme, disant : « Prêche la Parole ! » (2 Timothée 4:2). Et ainsi, au risque d’y perdre la vie, Martin Luther prêcha publiquement et par écrit à un peuple éberlué d’apprendre que la Rome papale était, en vérité, l’Antichrist de la prophétie biblique. En raison de ce double message du salut par la foi en Jésus-Christ indépendamment des œuvres, et de la Papauté romaine en tant qu’Antichrist, le cours de l’histoire changea radicalement. Des centaines de milliers de gens, en Europe et en Angleterre, quittèrent l’Église catholique.

« Il y a deux grandes vérités qui ressortent de la prédication qui amena la Réforme protestante, » nous rappelle Ralph Woodrow, commentateur biblique américain, « le juste vivra par la foi et non pas par les œuvres du romanisme, et la papauté constitue l’Antichrist des Écritures. C’était un message en faveur de Christ et contre l’Antichrist. Toute la Réforme repose sur ce témoignage en deux volets » [Michael de Semlyen, Tous les chemins mènent à Rome, Publications Dorchester House, Dorchester House, Angleterre, 1991, pp. 202, 203]. On dit que la Réforme a d’abord découvert Jésus-Christ et, ensuite, sous l’étincelante lumière du Christ, elle découvrit l’Antichrist. Ce mouvement puissant et inspiré de Dieu, en faveur de Christ et contre l’Antichrist, secoua le monde.

H. Grattan Guinness a écrit ces paroles mémorables : « Dès le début et durant tout son cours, ce mouvement [de la Réforme] fut rempli d’énergie et guidé par la Parole prophétique. Luther ne se sentit assez fort et libre de faire la guerre à l’apostasie papale que lorsqu’il put reconnaître l’Antichrist dans le pape. C’est à ce moment-là qu’il brûla la bulle papale. Le premier sermon de Knox, sermon qui le lança dans sa mission de réformateur, traitait des prophéties concernant la papauté. Les réformateurs incorporèrent leurs interprétations de la prophétie dans leurs professions de foi, et Calvin dans ses « Institutions ». Tous les réformateurs étaient unanimes à ce sujet ; même le doux et prudent Melanchton se montra aussi sûr de la signification anti-papale de ces prophéties que l’était Luther lui-même. Et leur interprétation de ces prophéties détermina leur action réformiste. Cela les conduisit à protester contre Rome avec une extraordinaire force et un courage intrépide. Ce qui les fortifia pour résister aux prétentions de l’Église apostate, et ce jusqu’au degré suprême. Cela en fit des martyrs ; ça les soutint sur le bûcher. Et le point de vue des Réformateurs fut partagé par des milliers, des centaines de milliers de personnes. Il fut adopté par des princes et des peuples. Sous leur influence, des nations abjurèrent leur allégeance aux faux prêtres de Rome. Dans la réaction qui suivit, toutes les puissances de l’enfer semblèrent lancées contre les adeptes de la Réforme. Les guerres succédèrent aux guerres ; les tortures, les incendies et les massacres se multiplièrent. Pourtant, la Réforme se tint debout, invaincue et irrépressible. La Parole de Dieu la soutenait, ainsi que l’énergie de Son Esprit tout-puissant. C’était l’œuvre de Christ, aussi vrai que l’avait été la fondation de l’Église quelque dix-huit siècles auparavant ; et la Révélation de l’avenir qu’Il donna des cieux — ce livre prophétique qui clôt les Écritures — était l’un des plus puissants instruments employés dans son accomplissement » [H. Grattan Guinness, Le Romanisme et la Réforme, pp. 136, 137].

En 1545, l’Église catholique convoqua un des plus célèbres conciles de son histoire qui eut lieu au nord de Rome, dans une ville du nom de Trente. Le Concile de Trente s’étendit sur trois sessions prenant fin en 1563. Un des principaux desseins des catholiques, lors de ce Concile était de planifier une contre-attaque envers Martin Luther et les protestants. Donc, Trente devint un centre de la Contre-Réforme de Rome. Jusque-là, la principale méthode d’attaque de Rome avait été en grande partie frontale : la destruction publique par le feu des Bibles et des hérétiques. Or, cette guerre ne fit que confirmer dans l’esprit des protestants leur conviction que la Rome papale constituait vraiment la Bête qui allait « faire la guerre aux saints » (Apocalypse 13:7). De ce fait, l’on avait donc besoin d’une autre tactique, de quelque chose de moins évident. C’est là que les terribles et sinistres Jésuites entrèrent en scène.

Le 15 août 1534, Ignace de Loyola fonda l’ordre secret catholique appelé la Compagnie (ou la Société) de Jésus, aussi connue sous le vocable des Jésuites. Historiquement parlant, nous pourrions comparer cet ordre à l’Empire des Ténèbres de Darth Vador des films de la classique série de la Guerre des Étoiles. Les Jésuites jouissent définitivement d’une histoire ténébreuse d’intrigue et de sédition, et c’est d’ailleurs pour cela qu’ils furent expulsés du Portugal (1759), de France (1764), d’Espagne (1767), de Naples (1767) et de Russie (1820). « Les prêtres jésuites ont été reconnus, dans toute l’histoire, comme le bras politique le plus inique de l’Église catholique romaine. Edmond Paris, dans son œuvre érudite, L’histoire secrète des Jésuites, révèle une documentation importante à cet effet » [Seventy Weeks : The Historical Alternative (Soixante-dix semaines : l’alternative historique), par Robert Caringola, Abundant Life Ministries Reformed Press, 1991, p. 31]. Au Concile de Trente, l’Église catholique donna aux Jésuites la tâche spécifique de détruire le protestantisme et de ramener le peuple à Mère l’Église. Cela devait se faire, non seulement par le moyen de l’Inquisition et de la torture, mais aussi par la théologie.

Il est temps d’ajuster nos lunettes à rayon-x. Au Concile de Trente, les Jésuites eurent comme mission du pape de développer une nouvelle interprétation des Écritures qui contrecarrerait l’application protestante des prophéties bibliques de l’Antichrist à l’endroit de l’Église catholique romaine. Francisco Ribera (1537-1591), prêtre jésuite surdoué et docteur en théologie provenant de l’Espagne, dit, en gros : « Me voici, envoyez-moi. » Comme Martin Luther, Francisco Ribera lut, lui aussi à la lueur des chandelles, les prophéties à propos de l’Antichrist, la petite corne, l’homme du péché et la Bête. Mais, du fait que le pape était son patron, il en vint à des conclusions considérablement différentes de celles des protestants. « Eh bien, ces prophéties ne s’appliquent pas du tout à l’Église catholique ! » s’écria Ribera. Alors, à qui s’appliquent-elles ? Ribera proclama : « À un seul et unique homme sinistre qui s’élèvera à la fin des temps ! » « Fantastique ! » fit Rome, en réplique, et cette perspective fut rapidement adoptée en tant que position officielle catholique romaine concernant l’Antichrist.

« En 1590, Ribera publia un commentaire sur l’Apocalypse pour contrer l’interprétation qui prévalait parmi les protestants, laquelle interprétation identifiait la papauté à l’Antichrist. Ribera appliqua toute l’Apocalypse, sauf les premiers chapitres, à la fin des temps plutôt qu’à l’histoire de l’Église. L’Antichrist devait être un seul personnage inique qui serait reçu par les Juifs et qui rebâtirait Jérusalem » [George Eldon Ladd, The Blessed Hope : A Biblical Study of the Second Advent and the Rapture (La bienheureuse espérance : étude biblique du Second Avènement et de l’Enlèvement), Grand Rapids, MI : Eerdmans, 1956, pp. 37, 38]. « Ribera niait que l’Antichrist scripturaire protestant (2 Thessaloniciens 2) soit assis dans l’Église de Dieu — tel que l’affirmaient Augustin, Jérôme, Luther et de nombreux réformistes. Il établit un Antichrist infidèle, en dehors de l’Église de Dieu » [Ron Thompson, Champions of Christianity in Search of Truth (Champions du christianisme en quête de vérité), p. 89]. « Il résultat de son œuvre [celle de Ribera] déformation et diffamation de la vérité prophétique » [Robert Caringola, Seventy Weeks : The Historical Alternative, p. 32].

Suivant de près Francisco Ribera, il y eut un autre brillant érudit jésuite, le cardinal Robert Bellarmine (1542-1621), de Rome. Entre 1581 et 1593, le cardinal Bellarmine publia son « Cours polémique concernant les points de dispute des croyances chrétiennes contre les hérétiques de notre époque ». Dans ce cours, il se montre d’accord avec Ribera. « Les enseignements futuristes de Ribera furent plus tard popularisés par un cardinal italien parmi les plus réputés chez les Jésuites controversistes. Ses écrits déclaraient que Paul, Daniel et Jean n’avaient quoique ce soit à dire à propos du pouvoir papal. L’école du futurisme gagna l’acceptation générale parmi les catholiques. On enseigna à ces derniers que l’Antichrist était un individu unique qui ne régnerait pas avant la fin des temps » [Great Prophecies of the Bible (Les grandes prophéties de la Bible), par Ralph Woodrow, p. 198]. Grâce à l’œuvre de ces deux rusés érudits jésuites, nous pouvons dire qu’un tout nouveau-né était venu au monde. Les historiens protestants ont donné un nom à ce bébé : le Futurisme jésuitique. En fait, Francisco Ribera a été appelé le père du Futurisme.

Avant d’aller plus loin, définissons certains termes. L’Historicisme est la croyance selon laquelle les prophéties bibliques ayant trait à la petite corne, l’homme du péché, l’Antichrist, la Bête et la Prostituée babylonienne d’Apocalypse 17 s’appliquent tous au développement historique du christianisme et de la lutte continue entre Jésus-Christ et Satan au sein de l’Église chrétienne, dont le point culminent sera atteint à la fin des temps. L’Historicisme considère que ces prophéties s’appliquent directement à la Rome papale en tant que système dont les doctrines sont un réel déni des messages du Nouveau Testament sur le salut par la grâce au moyen de la vraie foi en Jésus-Christ, indépendamment des œuvres. L’Historicisme fut le point de vue prophétique primordial des Réformateurs protestants. En opposition directe à l’Historicisme, et menant une contre-attaque acérée contre le protestantisme, il y eut l’Empire funeste des Jésuites avec leur vision du Futurisme qui disait, fondamentalement : « Les prophéties à propos de l’Antichrist n’ont rien à voir avec l’histoire de la papauté romaine, mais s’appliquent plutôt à un seul, unique et sinistre personnage qui vient à la fin. »

Donc, le Futurisme jésuitique balaie 1 500 ans d’histoire prophétiques et les met sous le tapis en insérant son infâme TROUÉE temporelle. La théorie de la TROUÉE enseigne que, lorsque Rome est tombée, la prophétie s’est arrêtée pour ne reprendre qu’autour de l’époque de l’Enlèvement. Ainsi, les dix cornes, la petite corne, la Bête et l’Antichrist n’auraient aucun rapport avec les chrétiens d’aujourd’hui. D’après cette perspective, combien de prophéties se sont accomplies durant l’Ère des Ténèbres ? Aucune. Zéro.

Dans les 300 ans suivant le Concile de Trente, ce bébé catholique (le Futurisme jésuitique) se restreignit en grande partie à la mangeoire catholique, mais le plan des Jésuites voulait que ce bébé grandisse et soit finalement adopté par les protestants. Ce processus d’adoption commença réellement au début du 19e siècle, en Angleterre et, de là, gagna ensuite l’Amérique. Le récit de son déroulement est à la fois fascinant et tragique. En partageant brièvement certains moments forts, j’aimerais préciser que plusieurs des personnes que je mentionnerai étaient (et sont) de vrais chrétiens. Mais est-ce possible qu’un chrétien devienne inconsciemment conducteur d’erreurs ? En d’autres mots, un chrétien sincère peut-il être utilisé à la fois par Jésus-Christ et le diable ? À première vue, nous serions portés à dire : « Jamais ! » Mais prenez ce qui suit en considération. Dans Matthieu 16, Jésus dit à Pierre que Dieu l’avait béni de pouvoir faire part de sa foi en Christ (Matthieu 16:15-17), et ensuite, quelques minutes plus tard seulement, Pierre céda à la tentation et Satan parla par son intermédiaire (16:21-23) ! Cela prouve qu’un chrétien peut être employé et par Dieu et par Satan, et cela à l’intérieur d’un court laps de temps. C’est ce que j’appelle le Principe de Pierre.

« Le Futurisme de Ribera ne fut pas une véritable menace pour les protestants lors des 300 premières années de son existence. Il se confinait virtuellement à l’Église de Rome. Mais, tôt au 19e siècle, il jaillit avec violence et fut lâché sur les protestants de l’Église d’État d’Angleterre » [Ron Thompson, Champions of Christianity in Search of Truth, p. 91]. Le Dr Samuel Roffey Maitland (1792-1866), avocat et érudit biblique, devint bibliothécaire de l’Archevêque de Canterbury. C’est probablement ce jour-là qu’il découvrit les commentaires de Ribera dans la bibliothèque. À tout événement, en 1826, il produisit un livre très lu attaquant la Réforme et soutenant l’idée de Ribera d’un futur Antichrist individuel. Les dix années suivantes, de brochures en petits traités, il poursuivit sa rhétorique anti-Réformiste. Comme résultat de son zèle et de ses fortes attaques contre la Réforme en Angleterre, le protestantisme de la nation même qui avait produit la Bible King James (1611), reçut un coup d’assommoir.

Après le Dr Maitland, vint James H. Todd, professeur d’hébreu à l’Université de Dublin. Todd accepta les idées futuristes de Maitland, publiant ses propres livres et dépliants de soutien. Puis, vint John Henry Newman (1801-1890), membre de l’Église d’Angleterre et leader du célèbre mouvement d’Oxford (1833-1845). En 1850, Newman écrivit sa « lettre sur les difficultés anglicanes », révélant qu’un des buts du Mouvement d’Oxford était finalement de fondre ensemble les « diverses confessions et parties anglaises » et les ramener dans l’Église catholique de Rome. Après avoir publié une brochure endossant le futurisme de Todd à propos d’un Antichrist individuel, Newman devint bientôt pleinement catholique romain et même, plus tard, un très honoré cardinal. « Le mouvement de retour à Rome s’élevait déjà, se destinant à balayer les vieux repaires protestants, comme un déluge » [H. Grattan Guinness, History Unveiling Prophecy or Time as an Interpreter (L’histoire dévoile la prophétie ou le Temps se fait interprète) New York : Fleming H. Revell Co., 1905, p. 289].

Arriva ensuite le très respecté ministre presbytérien écossais, Edward Irving (1792-1834), précurseur reconnu des mouvements de Pentecôte et charismatiques. Irving était pasteur de la Grande Chapelle Calédonienne de Londres et de ses quelques 1 000 membres. Lorsqu’Irving se tourna vers les prophéties, il accepta éventuellement l’idée d’un Antichrist individuel de Todd, Maitland, Bellarmine et Ribera, et franchit même une étape de plus. Autour de 1830, Edward Irving commença à enseigner l’idée, unique en son genre, d’un retour de Christ en deux phases, la première étant l’enlèvement secret [de l’Église] avant la montée de l’Antichrist. Où a-t-il pris cette idée ? Cela est matière à beaucoup de discussions. Le journaliste Dave MacPherson croit qu’Irving l’a adoptée suite à une « révélation prophétique » accordée à une jeune femme écossaise du nom de Margaret McDonald [The Incredible Cover-up : Exposing the Origins of Rapture Theories (L’incroyable dissimulation : Exposé de l’origine des théories sur l’Enlèvement), par Dave MacPherson, Omega Publications, Medford Oregon, 1980]. Quoi qu’il en soit, le fait est qu’Irving l’a enseigné !

Au milieu de ce climat croissant d’anti-protestantisme en Angleterre, surgit un homme du nom de John Nelson Darby (1800-1882). Avocat intelligent, pasteur et théologien, il écrivit plus de 53 bouquins sur des sujets bibliques. Chrétien très respecté et homme de grande piété, Darby se campa fortement du côté de l’infaillibilité de la Bible, par contraste au libéralisme de l’époque. Il devint l’un des leaders d’un groupe à Plymouth, en Angleterre que se fit connaître sous le nom de Frères de Plymouth. L’apport de Darby au développement de la théologie évangélique fut si important qu’on l’appelle le père du Dispensationalisme moderne. Or, John Nelson Darby, comme Edward Irving, devint aussi grand promoteur d’un Enlèvement pré-tribulationiste suivi d’un Antichrist individuel unique. En fait, cet enseignement est devenu un cachet de contrôle du Dispensationalisme.

Le Dispensationalisme est la théorie selon laquelle Dieu traiterait avec l’humanité par le biais de périodes et dispensations majeures. D’après Darby, nous sommes maintenant dans « l’Ère de l’Église », i.e., jusqu’à l’Enlèvement. Après l’Enlèvement, la période de sept ans de Daniel 9:27 va censément rappliquer, et c’est là que l’Antichrist se lèvera contre les Juifs. En fait, pour établir cette 70e semaine de Daniel très populaire aujourd’hui, il a fallu que John Nelson Darby déplace une grande partie des fondements de l’histoire à l’égard de Jésus-Christ pour les appliquer à une future Tribulation après l’Enlèvement. Ainsi donc, malgré tous les aspects positifs de son ministère, Darby suivit Maitland, Todd, Bellarmine et Ribera en incorporant les enseignements du Futurisme à sa théologie. Cela créa une chaîne reliant John Darby, le père du Dispensationalisme, au Jésuite Francisco Ribera, père du Futurisme. Darby visita l’Amérique à six reprises, entre 1859 et 1874, prêchant dans toutes les villes majeures, et il y planta définitivement la graine du Futurisme en sol américain. L’enfant du Jésuite grandissait.

Un des personnages les plus importants de cette saga dramatique est certes Cyrus Ingerson Scofield (1843-1921), avocat du Kansas, grandement influencé par les écrits de Darby. En 1909, Scofield publia la première édition de sa Bible de Références Scofield. Au début des années 1900, cette Bible devint tellement populaire dans les écoles de Bible protestantes américaines qu’il fut nécessaire d’en imprimer littéralement des millions de copies. Or, dans les notes très respectées de cette Bible, Scofield injecta de grandes doses du fluide du Futurisme qu’on retrouvait aussi dans les écrits de Darby, de Todd, de Maitland, de Bellarmine et de Ribera. Au travers de la Bible de Scofield, l’enfant jésuite atteignit l’âge de jeune adulte. La doctrine d’un Antichrist encore à venir s’établissait de plus en plus fermement au sein du protestantisme américain du 20e siècle.

L’Institut biblique Moody et le Séminaire théologique de Dallas ont fortement soutenu les enseignements de John Nelson Darby [et de Cyrus I. Scofield], ce qui a contribué à nourrir la croissance du Futurisme. Puis, dans les années 1970, le pasteur Hal Lindsey, gradué du Séminaire théologique de Dallas, lança sa bombe littéraire : The Late Great Planet Earth (Feu la grande planète Terre). Ce volume de 177 pages faciles à lire porta le Futurisme chez les masses du christianisme américain et au-delà. Le New York Time le qualifia de « best-seller numéro un de la décennie ». Plus de 30 millions de copies ont été vendues et il a été traduit en plus de 30 langues. Par The Late Great Planet Earth, l’enfant du Futurisme jésuitique est devenu un homme [ou un monstre…].

Par la suite, il y a eu Left Behind. Dans les années 1990, Tim LaHaye et Jerry Jenkins reprirent l’idée d’un Antichrist individuel d’Hal Lindsey, Scofield, Darby, Irving, Newman, Todd, Maitland, Bellarmine et Ribera, et la transformèrent en « la plus grande réussite parmi les séries de fiction chrétienne » [Publishers Weekly]. Le livre d’Hal Lindsey, The Great Late Planet Earth, était en bonne partie théologique, ce qui en restreignait l’attrait, alors que Left Behind est une séquence de romans très imaginatifs, « regorgeant de suspense, d’action et d’aventure », un « thriller chrétien », gratifié d’une « étiquette que ses créateurs ne lui auraient jamais prédite : un succès retentissant » [Entertainment Weekly]. Les ministères télévisés très respectés de Jack Van Impe, de Peter et Paul Lalonde, et du pasteur John Hagee ont tous œuvré ensemble pour produire Left Behind : The Movie. Le projet dans son entier a même retenu l’attention du New York Time et du Wall Street Journal, résultant en une interview de LaHaye et Jenkins au Larry King Live. Les livres de Left Behind sont même disponibles dans les étalages de Wal-Mart, Fry’s Electronics et de nombreux autres magasins.

Laissez-moi encore clarifier que je crois que les producteurs de Left Behind et les leaders de ces ministères télévisés sont de véritables chrétiens qui font de leur mieux pour influencer les gens en faveur du Royaume[1]. Dieu les utilise exactement comme le Père parla par la bouche de Pierre lorsque celui-ci confessa avec fermeté sa foi en Christ (Matthieu 16:15-17). Rappelez-vous du Principe de Pierre. Il y a de bonnes choses dans Left Behind que Dieu peut employer pour toucher des gens vis-à-vis Jésus-Christ. Mais, à la lumière crue des Écritures, des prophéties et de la Réforme protestante, il y a quelque chose de terriblement mauvais. Left Behind prêche aujourd’hui le même Futurisme jésuitique que Francisco Ribera qui cacha la pure vérité au sujet de l’Antichrist. Grâce à Left Behind, les vannes du Futurisme sont maintenant grandes ouvertes, lâchant un raz-de-marée de faussetés prophétiques qui balaie l’Amérique. ».

Comme nous l’avons déjà vu, le fondement théologique de la série entière de Left Behind repose sur l’application des « sept ans » de Daniel 9:27 à une future période de Tribulations. Êtes-vous prêts à ceci ? Devinez qui fut l’un des premiers parmi les érudits à faire glisser la 70e semaine de Daniel de la 69e pour l’amener jusqu’à la fin des temps ? Francisco Ribera de l’Empire funeste ! « L’outil principal de Ribera fut les 70 semaines. Il enseigna que la 70e semaine de Daniel était encore future (…) comme si Dieu avait installé une bande élastique géante sur cette mesure de temps messianique. Cette supposition vous semble-t-elle familière ? C’est le scénario exact utilisé par Hal Lindsey et une multitude d’autres enseignants prophétiques actuels » [Robert Caringola, Seventy Weeks : The Historical Alternative, p. 35].

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[1] Mission : Moisson des Élus : Nous ne sommes pas aussi optimistes que l’auteur de cet article, car les fruits de cette propagande de fausse doctrine, croyons-nous, ne saurait être l’œuvre de chrétiens à qui Dieu aurait promis de les conduire dans toute la vérité (Jean 16:13). N’oublions pas que l’apôtre Pierre, après les remontrances de Jésus, s’est repenti. Ces personnages-ci, après qu’on leur eut montré leurs erreurs, persistent toujours et signent leur faux enseignements. Quoi qu’on en dise, un faux prophète demeure un faux prophète…!




D.110 – Conspiration de l’Antichrist – Partie 6

 

Dans l’antre du diable

 Sixième partie

43. L’enlèvement pré-tribulationiste — supercherie de l’Antichrist

Des dizaines de millions de chrétiens ont été exécutés par l’Église catholique romaine, durant l’âge des ténèbres, parce que ces braves témoins de Christ croyaient que le pape était l’antichrist. En fait un des principaux fondements de la Réforme protestante était que le pape est l’antichrist.[1] Ce point de vue est amplement soutenu par les Écritures Saintes.

À une certaine époque, la croyance que le pape est l’antichrist faisait virtuellement l’unanimité au sein des dénominations protestantes. En effet, la Profession de Foi de Westminster (l’Église d’Angleterre) déclara : Il n’y a pas d’autre Chef de l’Église que le Seigneur Jésus-Christ, et le pape de Rome ne peut d’aucune façon en être la tête, mais il est l’antichrist, cet homme du péché et le fils de perdition qui s’élève lui-même dans l’Église, contre Christ et tout ce qu’on appelle Dieu. » D’autres professions de foi protestantes identifient le pape comme l’antichrist, incluant, mais sans s’y limiter, la Confession de Morland de 1508 et 1535 (Vaudois) et la Confession helvétique de 1536 (Suisse).[2] Aujourd’hui, ceux qui maintiennent une telle croyance ne sont plus qu’une minorité. En fait, de nos jours, l’on considère comme radical et non charitable de la part d’un chrétien de dire que le pape est l’antichrist. Comment une telle transformation a-t-elle eu lieu au sein des dénominations protestantes ?

Le changement de position des dénominations protestantes envers Rome est le résultat direct d’une campagne concertée d’agents de l’Église catholique romaine.[3] Une des méthodes employées par les théologiens de l’Église catholique romaine fut de reléguer une grande part du livre de l’Apocalypse à un futur plus ou moins éloigné.[4] En 1590, un prêtre jésuite catholique romain, Francisco de Ribera, dans son commentaire de 500 pages sur le livre de l’Apocalypse, plaça les événements de la plus grande partie du livre dans une période du futur juste antérieure à la fin du monde.[5] Il clama que l’antichrist serait un individu qui ne se manifesterait qu’à la toute fin du monde. Il écrivit que l’antichrist rebâtirait Jérusalem, abolirait le christianisme, renierait Christ, persécuterait l’Église et dominerait le monde pendant trois ans et demi.[6]

Un autre Jésuite, le cardinal Robert Bellarmine, fit la promotion des enseignements de Ribera.[7] Cette interprétation catholique du livre de l’Apocalypse ne fut pas acceptée dans les confessions protestantes avant que ne fut publié, en 1812, un livre intitulé The Coming of the Messiah in Glory and Majesty (La venue du Messie en gloire et en majesté), onze ans après la mort de son auteur.[8] L’auteur de ce livre était un autre Jésuite du nom de Emanuel de Lacunza. De Lacunza rédigea le livre sous le nom fictif d’un Juif censé converti, le rabbin Juan Josaphat Ben Ezra, afin de cacher son identité et rendre ses écrits plus conformes au goût des lecteurs protestants.[9] Comme dans le livre de Ribera, de Lacunza développa une perspective futuriste restreignant l’accomplissement des prophéties contenues dans le livre de l’Apocalypse à la fin du monde seulement. Il affirma que l’antichrist et toutes les prophéties le concernant restaient à venir.[10] Il parla également d’une résurrection partielle des saints avant la parution de l’antichrist qui, dit-il n’était pas juste un individu, mais les masses non-converties laissées derrière, sur terre, après la résurrection des saints.[11] La résurrection serait suivie des jugements de la colère de Dieu sur les habitants de la terre pendant une période indéterminée d’un minimum de 45 jours.[12] De Lacunza écrivit aussi que, pendant un millenium après les tribulations, les sacrifices juifs d’animaux seraient restaurés en compagnie de l’Eucharistie (la messe) de l’Église catholique.[13] De Lacunza a suivi les fables juives et a remplacé les commandements de Dieu par les commandements des hommes. Voir Tite 1:13. « Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renoncent par leurs œuvres ; car ils sont abominables, et rebelles, et réprouvés pour toute bonne œuvre » (Tite 1:16, VM).

Les premiers Jésuites furent des crypto-Juifs.[14] Ignace de Loyola lui-même était crypto-Juif de la kabbale occulte. Un crypto-Juif est un Juif qui se convertit à une autre religion et embrasse extérieurement cette nouvelle religion, pendant qu’il maintient secrètement ses pratiques juives. Comme l’explique John Torell : « En 1491, San Ignacio de Loyola est né dans la province basque de Guipuzcoa, en Espagne. Ses parents étaient marranes ou marranos [Juifs christianisés de force] et, au temps de sa naissance, la famille était très riche. Jeune homme, il devint membre de l’ordre juif des Illuminati d’Espagne. Comme couverture à ses activités crypto-juives, il devint très actif dans l’Église catholique. Le 20 mai 1521, Ignace (comme on l’appela dès lors) fut blessé lors d’une bataille et devint à demi invalide. Incapable de réussir dans l’arène militaire et politique, il commença une quête de sainteté et aboutit éventuellement à Paris où il étudia en vue du sacerdoce. En 1539, il était déménagé à Rome où il fonda “l’Ordre des Jésuites”, qui devait devenir l’ordre le plus vil, le plus sanguinaire et le plus persécuteur de l’Église catholique romaine. En 1540, le pape de l’époque, Paul III, approuva l’ordre. À la mort de Loyola, en 1556, il y avait plus de 1 000 membres dans l’ordre des Jésuites, localisés dans nombre de nations. »[15]

Le secrétaire d’Ignace de Loyola, Polanco, était de descendance juive et fut la seule personne présente au lit de mort de Loyola. James Lainez, qui succéda à Loyola en tant que second Général Jésuite, était également de descendance juive. Les Juifs étaient attirés par l’Ordre jésuite et s’y joignaient en grand nombre.[16] De Lacunza ne fit pas exception. C’était un Juif, ce qui explique pourquoi il présenta l’enseignement eschatologique d’un retour aux sacrifices juifs d’animaux. Cette doctrine donne la suprématie aux Juifs dans le plan de Dieu et relègue les chrétiens à une parenthèse prophétique qui sera supplantée par les Juifs lors du règne terrestre de mille ans de Christ.

Hébreux 8:1-10:39 explique avec grande clarté que Christ a rempli les exigences de la loi en Se sacrifiant une fois pour toutes et pour tous les péchés. Si le sang des animaux suffisait à satisfaire Dieu, Il n’aurait pas eu besoin de venir sur terre et de Se sacrifier. « Mais maintenant notre souverain Sacrificateur a obtenu un ministère d’autant plus excellent, qu’il est Médiateur d’une plus excellente alliance, qui est établie sous de meilleures promesses. 7Parce que s’il n’y eût eu rien à redire dans la première, il n’eût jamais été cherché de lieu à une seconde » (Hébreux 8:6-7, VM).

« De même aussi Christ ayant été offert une seule fois pour ôter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois sans péché à ceux qui l’attendent à salut » (Hébreux 9:28, VM).

« Or c’est par cette volonté que nous sommes sanctifiés, savoir par l’oblation qui a été faite une seule fois du corps de Jésus-Christ. 11Tout Sacrificateur donc assiste chaque jour, administrant, et offrant souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés. 12Mais celui-ci ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu ; 13Attendant ce qui reste, savoir que ses ennemis soient mis pour le marchepied de ses pieds. 14Car par une seule oblation, il a consacré pour toujours ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 10:10, VM).

Dieu ne voudrait pas que nous revenions aux faibles et misérables éléments de la loi de l’ancienne alliance. Voir Galates 4:9-11. Enseigner pareille chose, c’est déclarer de manière blasphématoire que le sacrifice de Christ était imparfait et insuffisant, et que, par conséquent, besoin est de restaurer les sacrifices d’animaux. La Loi de l’Ancien Testament devait servir de précepteur ou de pédagogue jusqu’au Christ promis. Dieu n’aurait aucune raison de rétablir quelque chose qui n’était en place que jusqu’au moment où Il vint pour offrir Son propre corps en tant que sacrifice parfait. En Christ, il n’y a plus ni Juif ni Gentil, nous sommes tous un par la foi en Christ. Il ne nous séparera pas à nouveau en Juifs et Gentils. Son Église est Son corps qui ne peut être divisé (1 Corinthiens 1:13). Car un royaume divisé contre lui-même ne peut subsister (Marc 3:24).

« Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous la Loi, étant renfermés sous l’attente de la foi qui devait être révélée. 24La Loi a donc été notre Pédagogue pour nous amener à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi. 25Mais la foi étant venue, nous ne sommes plus sous le Pédagogue. 26Parce que vous êtes tous enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ. 27Car vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ ; 28Où il n’y a ni Juif ni Grec ; où il n’y a ni esclave ni libre ; où il n’y a ni mâle ni femelle ; car vous êtes tous un en Jésus-Christ. 29Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc la semence d’Abraham, et héritiers selon la promesse » (Galates 3:23-29, VM).

La Bible dit clairement que l’ancienne alliance doit disparaître, être remplacée par une nouvelle alliance de foi en Jésus-Christ. « En disant une nouvelle alliance, il envieillit la première : or, ce qui devient vieux et ancien, est près d’être aboli » (Hébreux 8:13, VM). Pourquoi Dieu réinstallerait-Il quelque chose de laquelle Il a dit qu’elle disparaîtrait et en laquelle Il ne trouve pas plaisir ? « Tu n’as point pris plaisir aux holocaustes, ni à l’oblation pour le péché » (Hébreux 10:6.VM).

Christ a fait Son unique sacrifice sur la croix, sacrifice en lequel ceux qui croient en Lui sont rendus parfaits ; conséquemment, il n’y aura plus jamais de sacrifice pour les péchés, point !

« Mais celui-ci ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu ; 13Attendant ce qui reste, savoir que ses ennemis soient mis pour le marchepied de ses pieds. 14Car par une seule oblation, il a consacré pour toujours ceux qui sont sanctifiés. 15Et c’est aussi ce que le Saint-Esprit nous témoigne, car après avoir dit premièrement : 16C’est ici l’alliance que je ferai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur, c’est que je mettrai mes Lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leurs entendements ; 17Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités. 18Or où les péchés sont pardonnés, il n’y a plus d’oblation pour le péché » (Hébreux 10:12-18, VM).

Christ nous a libérés de la loi du péché et de la mort en notre chair. À cause de la faiblesse de notre chair, il nous est impossible d’obéir à la loi sainte de Dieu. Il doit changer notre cœur par la renaissance spirituelle pour que nous puissions être capables de marcher, non selon la chair, mais selon l’Esprit. Notre obéissance à la loi de Dieu ne nous gagne pas le salut, mais c’est un signe de notre salut. Nous accomplissons la justice de Sa loi par l’obéissance de Jésus et Son sacrifice final. La justice de Jésus est imputée à ceux qui sont choisis pour le salut en croyant en Lui. « C’est pourquoi cela lui a été imputé à justice. 23Or que cela lui ait été imputé à justice, il n’a point été écrit seulement pour lui, 24Mais aussi pour nous, à qui aussi il sera imputé, à nous, dis-je, qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur ; 25Lequel a été livré pour nos offenses, et qui est ressuscité pour notre justification. 5 1Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 4:22-5:1, VM). Ceux qui tentent d’utiliser l’obéissance à la loi de Dieu comme moyen d’obtenir le salut ont un esprit charnel ; ils essaient de gagner le salut au moyen des œuvres de la chair. Les esprits charnels qui enseignent un retour aux sacrifices charnels de la loi sont inimitié contre Dieu.

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, lesquels ne marchent point selon la chair, mais selon l’Esprit. 2Parce que la Loi de l’Esprit de vie qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la Loi du péché et de la mort. 3Parce que ce qui était impossible à la Loi, à cause qu’elle était faible en la chair, Dieu ayant envoyé son propre Fils en forme de chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché en la chair ; 4Afin que la justice de la Loi fût accomplie en nous, qui ne marchons point selon la chair, mais selon l’Esprit. 5Car ceux qui sont selon la chair, sont affectionnés aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon l’Esprit, sont affectionnés aux choses de l’Esprit. 6Or l’affection de la chair est la mort ; mais l’affection de l’Esprit est la vie et la paix. 7Parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle ne se rend point sujette à la Loi de Dieu ; et aussi ne le peut-elle point. 8C’est pourquoi ceux qui sont en la chair ne peuvent point plaire à Dieu » (Romains 8:1-8, VM).

Jésus a effacé les ordonnances qui étaient contre nous et les a clouées sur la croix. La loi n’était que l’ombre de Christ ; Il est l’accomplissement de la loi. Ayant accompli la loi, Christ ne la réinstallera pas.

« Et lorsque vous étiez morts dans vos offenses, et dans le prépuce de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, vous ayant gratuitement pardonné toutes vos offenses. 14En ayant effacé l’obligation qui était contre nous, laquelle consistait en des ordonnances, et nous était contraire, et laquelle il a entièrement abolie, l’ayant attachée à la croix. 15Ayant dépouillé les principautés et les puissances, qu’il a produites en public triomphant d’elles en la croix. 16Que personne donc ne vous condamne pour le manger ou pour le boire, ou pour la distinction d’un jour de Fête, ou pour un jour de nouvelle lune, ou pour les sabbats. 17Lesquelles choses sont l’ombre de celles qui étaient à venir, mais le corps en est en Christ » (Colossiens 2:13-17, VM).

La loi de Dieu fut ajoutée après la promesse faite à Abraham. La loi n’annula pas la promesse de Dieu faite à Abraham. Les bénédictions d’Abraham touchent tous ceux qui croient en Jésus-Christ. Tous ceux qui croient en Jésus sont héritiers de la promesse faite à Abraham (Galates 3:23-29). C’est-à-dire que, par la foi en Christ, l’on devient la semence spirituelle d’Abraham. L’obéissance à Dieu est le résultat du salut, pas sa cause. Comme avec Abraham qui crut Dieu et se le vit imputer à justice, ainsi en est-il de tous les autres qui croient Dieu, cela leur est également imputé à justice.

« Comme Abraham a cru à Dieu, et il lui a été imputé à justice ; 7Sachez aussi que ceux qui sont de la foi, sont enfants d’Abraham. 8Aussi l’Ecriture prévoyant que Dieu justifierait les Gentils par la foi, a auparavant évangélisé à Abraham, en lui disant : toutes les nations seront bénies en toi. 9C’est pourquoi ceux qui sont de la foi, sont bénis avec le fidèle Abraham. 10Mais tous ceux qui sont des oeuvres de la Loi, sont sous la malédiction ; car il est écrit : maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites au Livre de la Loi pour les faire. 11Or que par la Loi personne ne soit justifié devant Dieu, cela paraît par ce qui est dit : que le juste vivra de la foi. 12Or la Loi n’est pas de la foi ; mais l’homme qui aura fait ces choses, vivra par elles. 13Christ nous a rachetés de la malédiction de la Loi, quand il a été fait malédiction pour nous ; (car il est écrit : maudit est quiconque pend au bois.) 14Afin que la bénédiction d’Abraham parvînt aux Gentils par Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis. 15Mes frères, je vais vous parler à la manière des hommes. Si une alliance faite par un homme, est confirmée, nul ne la casse, ni n’y ajoute. 16Or les promesses ont été faites à Abraham, et à sa semence ; il n’est pas dit, et aux semences, comme s’il avait parlé de plusieurs, mais comme parlant d’une seule, et à sa semence : qui est Christ. 17Voici donc ce que je dis : c’est que quant à l’alliance qui a été auparavant confirmée par Dieu en Christ, la Loi qui est venue quatre cent-trente ans après, ne peut point l’annuler, pour abolir la promesse. 18Car si l’héritage est par la Loi, il n’est point par la promesse ; or Dieu l’a donné à Abraham par la promesse. 19A quoi donc sert la Loi ? elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence à l’égard de laquelle la promesse avait été faite ; et elle a été ordonnée par les Anges, par le ministère d’un Médiateur. 20Or le Médiateur n’est pas d’un seul : mais Dieu est un seul. 21La Loi donc a-t-elle été ajoutée contre les promesses de Dieu ? nullement. Car si la Loi eût été donnée pour pouvoir vivifier, véritablement la justice serait de la Loi. 22Mais l’Ecriture a montré que tous les hommes étaient pécheurs, afin que la promesse par la foi en Jésus-Christ fût donnée à ceux qui croient » (Galates 3:6-22, VM).

Toute la loi et les prophètes sont résumés en deux commandements.

« Maître, lequel est le grand commandement de la Loi ? 37Jésus lui dit : tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée. 38Celui-ci est le premier et le grand commandement. 39Et le second semblable à celui-là, est : tu aimeras ton prochain comme toi-même. 40De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes » (Matthieu 22:36, VM).

Jésus nous a libérés en remplissant les exigences de la loi pour nous (Matthieu 5:17 ; Jean 8:32 ; Éphésiens 2:15 ; Colossiens 2:14). Parce que nous avons été libérés ne signifie pas que nous soyons libres de pécher. Il nous a donné un cœur nouveau pour que nous soyons libres d’obéir à la loi, ce qui, autrement, aurait été impossible. Dieu nous commande de L’aimer et de nous aimer les uns les autres ; de ces deux commandements dépendent toutes les exigences de la loi (Matthieu 22:36-40). « Car, mes frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne prenez pas une telle liberté pour une occasion de vivre selon la chair ; mais servez-vous l’un l’autre avec charité. 14Car toute la Loi est accomplie dans cette seule parole : tu aimeras ton Prochain comme toi-même » (Galates 5:13-14, VM). La loi royale de Dieu est que nous aimions notre prochain comme nous-mêmes (Jacques 2:6). En fait, Jésus nous a donné un commandement nouveau qui va plus loin et nous dit jusqu’à quel point nous devons nous aimer les uns les autres. Notre obéissance à ce nouveau commandement ne nous obtient pas le salut, mais c’est un signe que nous sommes Ses disciples. « Je vous donne un nouveau commandement, que vous vous aimiez l’un l’autre, et que comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi l’un l’autre. 35En ceci tous connaîtront que vous êtes mes Disciples, si vous avez de l’amour l’un pour l’autre » (Jean 13:34-35, VM).

La justice est imputée à ceux qui croient, elle ne se gagne pas. Les fruits de la loi n’amènent jamais le salut. Le salut est un don de Dieu par la foi en Jésus-Christ (Éphésiens 2:8-10).

« C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par les oeuvres de la Loi : car par la Loi est donnée la connaissance du péché. 21Mais maintenant la justice de Dieu est manifestée sans la Loi, lui étant rendu témoignage par la Loi, et par les Prophètes. 22La justice, dis-je, de Dieu par la foi en Jésus-Christ, s’étend à tous et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a nulle différence, vu que tous ont péché, et qu’ils sont entièrement privés de la gloire de Dieu. 23Etant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ ; 24Lequel Dieu a établi de tout temps pour être une victime de propitiation par la foi, en son sang, afin de montrer sa justice, par la rémission des péchés précédents, selon la patience de Dieu ; 25Pour montrer, dis-je, sa justice dans le temps présent, afin qu’il soit trouvé juste, et justifiant celui qui est de la foi de Jésus. 26Où est donc le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle Loi ? est-ce par la Loi des œuvres ? Non, mais par la Loi de la foi. 27Nous concluons donc que l’homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la Loi. 28Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des Gentils ? certes il l’est aussi des Gentils. 29Car il y a un seul Dieu qui justifiera par la foi la Circoncision, et le Prépuce aussi par la foi. 30Anéantissons-nous donc la Loi par la foi ? Non sans doute ! mais au contraire, nous affermissons la Loi » (Romains 3:20-31, VM).

Les véritables Juifs sont ceux qui acceptent leur Messie, Jésus. Le Royaume de Dieu est un Royaume spirituel, ce n’est pas un royaume fondé sur la race ou une tribu. Ceux qui sont choisis par Dieu en Jésus-Christ forment l’Israël spirituel de Dieu.

« Toutefois il ne se peut pas faire que la parole de Dieu soit anéantie ; mais tous ceux qui sont d’Israël, ne sont pas pourtant Israël. 7Car pour être de la semence d’Abraham ils ne sont pas tous ses enfants ; mais, c’est en Isaac qu’on doit considérer sa postérité. 8c’est-à-dire, que ce ne sont pas ceux qui sont enfants de la chair, qui sont enfants de Dieu ; mais que ce sont les enfants de la promesse, qui sont réputés pour semence » (Romains 9:6-8, VM).

« Car celui-là n’est point Juif, qui ne l’est qu’au-dehors, et celle-là n’est point la véritable Circoncision, qui est faite par dehors en la chair. 29Mais celui-là est Juif, qui l’est au-dedans ; et la véritable Circoncision est celle qui est du cœur en esprit, et non pas dans la lettre ; et la louange de ce Juif n’est point des hommes, mais de Dieu » (Romains 2:28-29, VM).

Garder les commandements ou être né au sein d’une certaine tribu ou d’une nation donnée ne sont pas des critères d’entrée pour le Royaume de Dieu. Ce Royaume est composé de ceux qu’Il a choisis par Sa grâce.

« Cela ne vient donc ni de celui qui veut, ni de celui qui court ; mais de Dieu qui fait miséricorde » (Romains 9:16, VO).

« Il a donc compassion de celui qu’il veut, et il endurcit celui qu’il veut » (Romains 9:18, VM).

Dieu n’a pas éliminé Israël. Son Israël est composé de ceux qu’Il a connus d’avance, avant la fondation du monde et qui allaient croire en Jésus en vue du salut. C’est ainsi que tout Israël [spirituel !] sera sauvé.

« Dieu n’a point rejeté son peuple, lequel il a auparavant connu…26Et ainsi tout Israël sera sauvé » (Romains 11:2, 26, VM).

Parmi les croyances entourant un renouveau des sacrifices dans le millenium, il y a celle de la reconstruction d’un temple juif. Comme Christ l’a répété dans tout Son Nouveau Testament, moi aussi je le répète : Dieu a aboli la distinction entre Juif et Gentil (Romains 3:28-30 ; 10:11-13). Son Église est devenue l’unique Temple et la seule Maison de Dieu, Christ en étant la pierre angulaire. Il n’y a plus besoin d’un temple physique, qui n’était d’ailleurs que l’ombre d’un temple spirituel plus grand, Son Église.

« Car il est notre paix, qui des deux en a fait un, ayant rompu la clôture de la paroi mitoyenne ; 15Ayant aboli en sa chair l’inimitié, savoir la Loi des commandements qui consiste en ordonnances ; afin qu’il créât les deux en soi-même pour être un homme nouveau, en faisant la paix ; 16Et qu’il réunît les uns et les autres pour former un corps devant Dieu, par la croix, ayant détruit en elle l’inimitié. 17Et étant venu il a évangélisé la paix à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près. 18Car nous avons par lui les uns et les autres accès auprès du Père en un même Esprit. 19Vous n’êtes donc plus des étrangers ni des gens de dehors ; mais les concitoyens des Saints, et les domestiques de Dieu. 20Etant édifiés sur le fondement des Apôtres, et des prophètes, et Jésus-Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin ; 21En qui tout l’édifice posé et ajusté ensemble, s’élève pour être un Temple saint au Seigneur. 22En qui vous êtes édifiés ensemble, pour être un Tabernacle de Dieu en esprit » (Éphésiens 2:14-22, VM).

Pourquoi l’Église catholique veut-elle tromper le monde en l’amenant à croire à la fable juive de la restauration des sacrifices du temple ? Nous devons examiner les Écritures pour connaître la réponse. Dans 2 Thessaloniciens 2:1-4, Dieu déclare que l’homme du péché, l’antichrist, s’élèvera contre tout ce qu’on appelle Dieu, s’assoira dans le temple de Dieu et proclamera être Dieu.

« Or, mes frères, nous vous prions pour ce qui regarde l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion en lui, 2De ne vous laisser point subitement ébranler de votre sentiment, ni troubler par esprit, ni par parole, ni par épître, comme si c’était une épître que nous eussions écrite, et comme si le jour de Christ était proche. 3Que personne donc ne vous séduise en quelque manière que ce soit ; car ce jour-là ne viendra point que la révolte ne soit arrivée auparavant, et que l’homme de péché, le fils de perdition, ne soit révélé ; 4Lequel s’oppose et s’élève contre tout ce qui est nommé Dieu, ou qu’on adore, jusqu’à être assis comme Dieu au Temple de Dieu voulant se faire passer pour un Dieu » (2 Thessaloniciens 2:1-4, VM).

Qu’est-ce que le temple de Dieu ? Chaque chrétien individuellement et tous les chrétiens collectivement composent le temple de Dieu.

« Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? 17Si quelqu’un détruit le Temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le Temple de Dieu est saint, et vous êtes ce Temple » (1 Corinthiens 3:16-17, VM).

« Ne savez-vous pas que votre corps est le Temple du Saint-Esprit, qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? Et vous n’êtes point à vous-mêmes ; 20Car vous avez été achetés par prix ; glorifiez donc Dieu en votre corps, et en votre esprit, qui appartiennent à Dieu » (1 Corinthiens 6:19-20, VM).

« En qui tout l’édifice posé et ajusté ensemble, s’élève pour être un Temple saint au Seigneur » (Éphésiens 2:21, VM).

Le pape se proclame de l’autorité et de la position de Dieu Tout-Puissant. Il déclare être le Dieu qui règne sur l’Église universelle (catholique) de Dieu. C’est-à-dire qu’il affirme régner en tant que Dieu dans le temple de Dieu, l’Église.

« Le Pontife romain juge tous les hommes, mais n’est jugé par personne. Nous déclarons, affirmons, définissons et prononçons : il est nécessaire au salut de chaque créature d’être sujette au Pontife romain … Car ce qui est écrit de Christ …“Tu as soumis toutes choses sous ses pieds” se vérifie parfaitement en moi. Je possède l’autorité du Roi des rois. Je suis tout en tous et au-dessus de tout, donc Dieu Lui-même et moi, le Vicaire de Dieu, ne possédons qu’un seul et même consistoire, et je suis capable de faire presque tout ce que Dieu peut faire. Par conséquent, comment m’appelleriez-vous autrement que Dieu ? » [Bulle Sanctum, 18 novembre 1302 (l’emphase est la nôtre).][17]

« Nous tenons sur terre la place de Dieu Tout-Puissant. » [Pape Léon XIII (l’emphase est la nôtre).][18]

Afin de cacher que le pape accomplit la prophétie de 2 Thessaloniciens 2:1-4 de l’antichrist s’assoyant dans le temple de Dieu, le pape commanda à ses subordonnés, les Jésuites, de promouvoir la fable d’un temple du millenium pour que les crédules recherchent un antichrist dans un futur éloigné et ne voient pas l’antichrist papal juste sous leur nez. Ceux qui acceptent ce temple du millenium, toutefois, ont rejeté la justification par la foi en Jésus-Christ et enseignent plutôt la reconstruction physique d’un temple où la justification se fera par la loi. Cette doctrine catholique est un rejet de Christ, la Pierre maîtresse du temple spirituel de Dieu. La reconstruction d’un temple physique, avec des pierres physiques, est un rejet du Rocher du salut, Jésus-Christ. « Mais Israël cherchant la Loi de la justice, n’est point parvenu à la Loi de la justice. 32Pourquoi ? parce que ce n’a point été par la foi, mais comme par les oeuvres de la Loi ; car ils ont heurté contre la pierre d’achoppement. 33Selon ce qui est écrit : voici, je mets en Sion la pierre d’achoppement ; et la pierre qui occasionnera des chutes ; et quiconque croit en lui ne sera point confus » (Romains 9:31-33, VM). Jésus-Christ est la pierre qui a été rejetée par les bâtisseurs de cette fausse religion ; pour eux, Il est une pierre d’achoppement sur laquelle ils vont trébucher à leur grand dam. « Or si ceux qui sont de la Loi sont héritiers, la foi est anéantie, et la promesse est abolie » (Romains 4:14, VM). Jésus est le Rocher du salut (Psaumes 62:6 ; 89:26 ; 95:1). Les chrétiens sont des pierres spirituelles incorporées en Jésus-Christ pour faire un Temple saint au Seigneur.

« Désirez ardemment, comme des enfants nouvellement nés, de vous nourrir du lait spirituel et pur afin que vous croissiez par lui. 3Si toutefois vous avez goûté combien le Seigneur est bon. 4Et vous approchant de lui, qui est la Pierre vive, rejetée des hommes, mais choisie de Dieu, et précieuse, 5Vous aussi comme des pierres vives êtes édifiés pour être une maison spirituelle, et une sainte Sacrificature, afin d’offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ. 6C’est pourquoi il est dit dans l’Ecriture : voici, je mets en Sion la maîtresse pierre du coin, élue et précieuse ; et celui qui croira en elle, ne sera point confus. 7Elle est donc précieuse pour vous qui croyez ; mais par rapport aux rebelles, il est dit : la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée est devenue la maîtresse pierre du coin, une pierre d’achoppement, une pierre de scandale. 8Lesquels heurtent contre la parole, et sont rebelles ; à quoi aussi ils ont été destinés. 9Mais vous êtes la race élue, la Sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pierre 2:2-9, VM).

Le pape est un usurpateur oeuvrant contre Christ et prétend prendre Sa place dans Son temple (l’Église).

L’édition espagnole du bouquin de Lacunza devint si populaire en Angleterre qu’une version anglaise fut publiée. Le travail de traduction de la version anglaise fut exécuté par Edward Irving.[19] Il compléta la traduction en 1826, mais le livre ne fut pas publié avant 1827.[20] En 1830, un journal ayant pour titre The Morning Watch, et publié par Irving et ses disciples dans l’Église catholique apostolique qu’il fonda, affina l’interprétation futuriste et présenta une théorie fort populaire de nos jours au sein des dénominations protestantes, et connue sous le nom de « l’enlèvement pré-tribulationiste ».[21] Irving fut mis en accusation par l’Église presbytérienne, en 1832, pour avoir permis l’expression non autorisée de langues et de prophéties dans son église de Londres.[22] Il fut censuré et démis officiellement de ses fonctions de pasteur. C’est alors qu’il fonda l’Église catholique apostolique.[23] En 1830, Irving écrivit un tract où il suggéra que Jésus-Christ possédait une nature humaine déchue. En 1833, il fut mis en accusation pour hérésie et déposé du ministère.[24] Irving est décédé le 7 décembre 1834, à l’âge de 42 ans.[25]

Robert Baxter, associé d’Edward Irving, mit par écrit son expérience dans l’église d’Irving.[26] Irving tenait souvent des réunions où se produisaient des manifestations spirituelles subjectives telles que le parler en langues qui était censé révéler de nouvelles doctrines et prédire des événements futurs. Baxter lui-même fut à la source d’une variante de l’enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste d’Irving ; Baxter exprima spontanément une doctrine comportant un enlèvement mid-tribulationiste. Baxter avait si peu de contrôle sur ses manifestations de langues qu’à certains moments, il trouvait nécessaire de se mettre un mouchoir dans la bouche pour ne pas déranger sa maisonnée.[27] Baxter fut miséricordieusement délivré de ce pouvoir, qu’il identifia au pouvoir de Satan.[28] Baxter renonça plus tard à ses propres propos et mit en garde contre les ruses sournoises de Satan qui est capable d’apparaître en ange de lumière afin de tromper les imprudents. Voir 2 Corinthiens 11:14-15.

Les dispensationalistes qui croient en un enlèvement pré-tribulationiste essaient de dissocier la doctrine du pré-tribulationisme d’avec Edward Irving à cause de sa réputation souillée et de son implication dans la traduction du livre de Lacunza.[29] Ils préfèrent plutôt attribuer l’origine de l’enlèvement pré-tribulationiste à John Nelson Darby. Ceux qui souscrivent à la théorie de l’enlèvement pré-tribulationiste soutiennent qu’il y aura une résurrection des saints sept ans avant le retour de Jésus-Christ, mais ils l’appellent enlèvement afin de le différencier de la résurrection qui est si clairement prophétisée dans la Sainte Bible. Cet enlèvement des Saints est censé être le catalyseur de l’entrée de l’antichrist sur la scène mondiale. La parution de l’antichrist est supposée avoir lieu durant une période de tribulations de sept ans suivant l’enlèvement des saints, d’où le nom « d’enlèvement pré-tribulationiste ».[30]

Irving et Lacunza construisirent une théorie et cherchèrent ensuite un soutien biblique à cette théorie (eisegesis), plutôt que de lire la Bible telle qu’elle est écrite (exegesis). Les soi-disant érudits bibliques qui adoptèrent Irving et Lacunza suivirent leur doctrine eschatologique d’une résurrection pré-tribulationiste, mais employèrent un terme non biblique, « enlèvement », au lieu de « résurrection ». On ne retrouve nulle part dans les Saintes Écritures le mot « enlèvement ». c’est en fait un dérivé du mot latin raptus. On trouve le mot raptus dans quelques passages de la version latine de la bible qu’on nomme Vulgate. Raptus est une mauvaise traduction du mot grec harpazo, qui veut littéralement dire « saisi », « ravi » ou « enlevé ». Voir 2 Corinthiens 12:4 dans la version Vulgate. Beaucoup de gens croient que l’enlèvement est synonyme de résurrection, mais ce n’est pas vrai. Bien que l’enlèvement inclut l’idée d’être ravis, c’est bien différent de la résurrection promise par Jésus. Enlèvement veut dire « acte de saisir et emporter comme proie ou butin … l’acte d’emporter une femme … viol ».[31] [N. du T. : Le mot anglais pour enlèvement est rapture. Le mot « viol » se dit rape. En français, nous disons « rapt » comme synonyme d’enlèvement.] La racine du mot rapture est « rapt » qui signifie « Viol (détournement ou ravissement, dans le sens de violer) … L’acte ou le pouvoir d’emporter par la force et la violence. »[32] « Ravir » veut dire « saisir et emporter par la violence … Avoir une relation charnelle avec une femme par le moyen de la force et contre son consentement. »[33] Rapture et « rapt » partagent la même racine latine, raptus.[34] Raptus veut dire « emporter, détourner, violer ».[35] Les Saintes Écritures décrivent l’Église comme étant la chaste fiancée de Christ, et elle est avec Christ aux noces de l’Agneau (Apocalypse 19:7 ; 22:17 ; Matthieu 22:1-14 ; 2 Corinthiens 11:2 ; Éphésiens 5:25-33). Les noces de l’Agneau auront lieu à la résurrection des saints quand ce monde prendra fin. En utilisant le mot « enlèvement », ces “érudits” décrivent de manière blasphématoire la sainte et glorieuse résurrection de l’Église comme un viol !

Jusqu’à tout récemment, l’on pensait que l’enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste avait commencé avec le prêtre jésuite Emanuel de Lacunza.[36] Or, en 1995, John Bray découvrit qu’en 1788, deux ans avant que Lacunza ait terminé le brouillon non publié de son livre, un homme du nom de Morgan Edwards publia un bouquin qui contenait apparemment ce qui serait le premier enseignement connu de l’enlèvement pré-tribulationiste. Edwards était ministre baptiste sympathisant britannique lors de la Révolution américaine. Ses activités le firent placer sous arrêt en consignation chez lui jusqu’à ce que la guerre se termine. Selon Bray, Edwards avait un problème d’alcool et s’était impliqué dans d’autres activités discutables et non identifiées qui lui occasionnèrent l’excommunication de son église, en 1781. Il fut réintégré en 1788 et devint dès lors un leader baptiste influent.

Avant la découverte de Bray du livre d’Edwards, il y eut un débat à savoir qui était à l’origine de l’enlèvement pré-tribulationiste parmi les dénominations protestantes. Dave MacPherson, dans son livre intitulé The Incredible Cover-up (L’incroyable camouflage), retraça les origines de la doctrine de l’enlèvement pré-tribulationiste jusqu’à une femme nommée Margaret McDonald. Une délégation de représentants de l’église d’Edward Irving, ainsi que John Nelson Darby assistaient, dit-on, à des réunions de renouveau charismatique dans la maison des McDonald où Margaret McDonald eut des visions et exprima des révélations prophétiques qui devaient devenir le fondement de la doctrine de l’enlèvement pré-tribulationiste.[37] Darby était membre d’un groupe appelé les Frères de Plymouth.

William Kimball déclare, dans son livre, The Rapture, A Question of Timing (L’enlèvement, question de moment), que peu après les visions de McDonald, Irving ainsi que Darby devinrent de fervents défenseurs de ce nouvel enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste. Cela sous-entend que Darby tira son point de vue pré-tribulationiste de McDonald. Toutefois, John Bray, dans son bouquin intitulé The Origin of the Pretribulation Rapture Teaching (L’origine de l’enseignement d’un enlèvement prétribulationiste), affirme avoir découvert des écrits de 1827 de John Darby où celui-ci aborde l’enlèvement pré-tribulationiste. Comme par hasard, ce fut cette année-là que fut publiée la traduction anglaise du livre du prêtre jésuite Emanuel de Lacunza, ce qui aurait été trois ans avant les révélations de McDonald. De plus, John Bray souligne que, bien que les révélations de McDonald parlaient d’enlèvement, elles ne spécifiaient pas qu’il fut pré-tribulationiste.[38] Dans des écrits de John Darby rédigés plus tard, en 1829, il reconnut avoir été au courant des enseignements d’Irving et de Lacunza.[39] Le moment des premiers écrits de Darby relatant un enlèvement pré-tribulationiste, en 1927, l’année de publication de la traduction d’Irving du livre de Lacunza, suggère fortement que Darby apprit cette doctrine des écrits de Lacunza. Dans tous les cas, on reconnaît en général que Darby fut responsable au premier chef de la popularité de cette doctrine. En fait, au début, la doctrine était connue sous le nom de « Darbysme ».[40]

En plus du lien théologique entre Darby et Lacunza/Irving, il y a preuve que Rome exerçait une influence continuelle sur Darby. En 1871, Darby publia sa propre version anglaise de la bible. La version Darby était basée sur les manuscrits corrompus d’Alexandrie utilisés par l’Église catholique. On peut voir la main de Satan au-travers de la traduction de Darby. Ce dernier a omis Matthieu 23:14 et Actes 8:37. Dans Luc 2:33, la traduction Darby appelle Joseph le père de Jésus, alors qu’en fait Jésus est le Fils de Dieu (Luc 1:35 ; Matthieu 1:23). La traduction de Darby de 1 Corinthiens 15:45 décrit qu’Adam « devint une âme vivante » au lieu d’avoir « été fait une âme vivante », afin de s’accorder très bien avec la théorie démoniaque de l’évolution. Dans Marc 1:1-3, la traduction Darby se réfère erronément à la citation de Malachie 3:1 en l’attribuant à Ésaïe. Darby enleva d’Apocalypse 1:11 la déclaration de Jésus qui dit : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier. » Cette liste d’erreurs et d’omissions de la part de Darby ne sont que la pointe de l’iceberg. Il est malheureux de constater que l’on soit si nombreux à suivre les enseignements d’un homme qui a osé altérer la sainte Parole de Dieu. Celui-ci a placé une malédiction sur quiconque ajouterait ou soustrairait à Sa Parole.

« Or je proteste à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce Livre, que si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu fera tomber sur lui les plaies écrites dans ce Livre. 19Et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du Livre de cette prophétie, Dieu lui enlèvera la part qu’il a dans le Livre de vie, dans la sainte Cité, et dans les choses qui sont écrites dans ce Livre » (Apocalypse 22:18-19, VM).

Darby fit le tour des États-Unis à sept reprises entre 1862 et 1877.[41] Lors de ses voyages aux États-Unis, il fit la promotion de son système d’interprétation prophétique. Cyrus Ingerson Scofield adopta la doctrine de Darby de tout cœur. Scofield apprit les enseignements de Darby d’un certain Dr James H. Brookes, qui était pasteur de l’église presbytérienne de l’Avenue Compton, à St-Louis, et qui suivait les enseignements de Darby.[42] Scofield plaça donc des notes explicatives, incluant le système des dispensations de Darby, dans sa célèbre Bible de Références Scofield.[43] Cette bible de références fut publiée en 1909 et a été, depuis lors, vendue à plus de trois millions de copies. Déjà placer des notes explicatives dans la Sainte Bible était plutôt inhabituel pour l’époque et contraire à la pratique des sociétés bibliques qui avaient pour devise : « sans note ni commentaire ».

Quoique Scofield utilisât le texte de la King James, il indiqua, dans l’introduction de sa bible de 1909 qu’il voyait d’un bon oeil le travail de Brooke Foss Westcott et Fenton John Anthony Hort, qui étaient deux compilateurs populaires du texte grec corrompu d’Alexandrie. Westcott et Hort étaient protestants de nom, mais catholiques romains de facto. En plus, ils étaient tous deux nécromanciens et membres d’un club occulte appelé « La Guilde des Esprits ».[44] À travers toute sa bible, Scofield inscrivit des notes marginales attaquant l’infaillibilité du Texte Reçu des Saintes Écritures, en indiquant sa préférence pour les manuscrits corrompus d’Alexandrie utilisés par l’Église catholique.

La doctrine de l’enlèvement pré-tribulationiste est aujourd’hui nourrie par des loups en vêtements de brebis qui oeuvrent main dans la main avec l’Église catholique romaine. L’exemple le plus notable de ces carnivores spirituels est Billy Graham.[45] Étonnamment, Graham a déclaré : « Je trouve que mes croyances sont essentiellement les mêmes que celles des catholiques romains orthodoxes ».[46] En 1980, Billy Graham qualifia le pape Jean-Paul II de plus grand leader spirituel du monde moderne.[47] Graham a habituellement des catholiques sur scène pendant ses croisades « d’évangélisation » et a pour pratique courante de distribuer des cartes de décision qui sont remises durant la croisade à l’évêque catholique de la région pour un suivi par les prêtres catholiques.[48] Dans une interview donnée, le 21 septembre 1957, au San Francisco News, Graham dit : « Quiconque prend une décision lors de nos réunions est revu plus tard par un homme d’église à qui on le réfère, qu’il soit protestant, catholique ou Juif. » Aux croisades de 1994 de Graham, à Minneapolis et à Cleveland, 6 000 répondants à chaque croisade furent référés à l’Église catholique. À la croisade de Graham de septembre 1996, à Charlotte, en Caroline du Nord, 1 700 répondants furent encouragés à se rapporter ensuite à l’Église catholique.[49]

Billy Graham a même accepté la doctrine romaine du baptême des bébés. En 1961, il déclara : « Je crois qu’il se passe quelque chose lors du baptême d’un nouveau-né, particulièrement si les parents sont chrétiens et enseignent les vérités chrétiennes à leurs enfants dès leur jeune âge. Nous ne pouvons comprendre pleinement les mystères de Dieu, mais je pense qu’un miracle peut survenir chez ces enfants pour qu’ils soient régénérés, c’est-à-dire, rendus chrétiens par le baptême des bébés. Si vous voulez appeler cela régénérescence baptismale, c’est parfait pour moi. »[50]

Il n’y a pas le moindre passage dans la Bible qui enseigne la régénérescence baptismale des bébés. Ce n’est pas que non-scripturaire, c’est antiscripturaire. Dieu a déclaré : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi ; et cela ne vient point de vous, c’est le don de Dieu. 9Non point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2:8-9, VM).

Concernant Graham, ça allait de mal en pis, car, en 1978, dans une interview du McCall’s Magazine, il déclara : « Je pensais autrefois que les païens des pays lointains étaient perdus — qu’ils allaient en enfer — si l’Évangile de Jésus-Christ ne leur était pas prêché. Je ne crois plus cela (…) Je crois qu’il y a d’autres façons de reconnaître l’existence de Dieu — grâce à la nature, par exemple — et, par conséquent, plein d’autres opportunités de dire oui à Dieu. » La théologie démoniaque de Graham marche en parallèle avec la doctrine catholique, qui dit : « Ceux qui, sans qu’il y soit de leur faute, ne connaissent pas l’Évangile de Christ ou de Son Église, mais qui cherchent néanmoins Dieu d’un cœur sincère et, motivés par la grâce, essaient dans leurs actions de faire Sa volonté telle qu’ils la connaissent selon ce que leur dicte leur conscience, eux aussi peuvent atteindre le salut éternel. »[51] C’est en contradiction directe avec l’évangile de Jésus : « Jésus lui dit: je suis le chemin, et la vérité, et la vie; nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6, VM).

Si vous croyez, en vous basant sur l’extrait du catéchisme officiel cité plus haut que l’Église catholique romaine est maintenant devenue une religion du style « vivre et laisser vivre », repensez-y à deux fois. La citation suivante est l’article § 846 du même catéchisme 1994 de l’Église catholique : « Par conséquent, ne peuvent être sauvés ceux qui, sachant que Dieu trouva l’Église catholique nécessaire par Christ, refuseraient, soit d’y entrer, soit d’y rester. »[52]

Tous les palabres de l’Église catholique racontant que les protestants sont des « frères séparés » ne sont que des ruses diaboliques. Leur doctrine officielle dit que les chrétiens protestants ne sont pas sauvés, mais à jeter en enfer. Comment se fait-il que Billy Graham se montre si copain avec la hiérarchie catholique alors que la doctrine officielle de celle-ci dit que les chrétiens protestants ne sont bons qu’à jeter en enfer ? Graham a même déjà louangé la messe catholique satanique et blasphématoire ! « La semaine passée, j’ai prêché un sermon funéraire dans la grande cathédrale catholique, pour un de mes amis intimes qui était catholique, et il y avait plusieurs évêques et archevêques qui y participaient. Et alors que j’étais assis à cette messe funéraire, je me dis que c’était une bien belle chose, et certainement directement en accord avec l’évangile. Il y avait un merveilleux petit prêtre qui me disait quand me lever debout, quand m’agenouiller et quoi faire, en somme. »[53] Dieu déclare : « Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en être convenus ? » (Amos 3:3, VO). Graham marche main dans la main avec les faux enseignements de l’Église romaine.

Toute cette apostasie de Graham est assez compréhensible quand on considère qu’il est franc-maçon.[54] En vérité, il est probablement maçon au 33e degré. L’ancien maçon au 33e degré, Jim Shaw, a révélé que Billy Graham a assisté à la cérémonie d’admission au 33e degré de Shaw. Seuls les maçons du 33e degré ont la permission d’assister à pareille cérémonie. Certains demanderont sans doute ce qu’il y a de mal à être franc-maçon ? Albert Pike, pontife théologien de la maçonnerie, a écrit : « Il est certain que sa vraie prononciation n’est pas représentée par le mot Jéhovah ; et, donc, que ce n’est pas le véritable nom de la Déité, ni de la Parole Ineffable. »[55] Or, la Parole de Dieu déclare clairement que Jéhovah est le nom de Dieu. « Et qu’ils connaissent que toi seul, qui t’appelles l’Éternel [Jéhovah, dans l’hébreu original], tu es le souverain de toute la terre » (Psaume 83:19, VO).

Si les maçons ne reconnaissent pas Jéhovah comme Dieu, qui donc est leur dieu ? Le dieu des maçons est Lucifer, comme c’était le nom de Satan avant sa rébellion contre Dieu et avant qu’il soit chassé du ciel. Albert Pike a dit que « la doctrine du Satanisme est hérésie ; et la pure et véritable religion philosophique est la croyance en Lucifer, l’égal d’Adonaï, le Dieu des Ténèbres et du Mal. »[56] Adonaï est le mot hébreu de l’Ancien Testament pour nommer Dieu. Non seulement Pike admet-il que Lucifer est le dieu de la franc-maçonnerie, mais, en plus, il blasphème Dieu en L’appelant « le Dieu des Ténèbres et du Mal ».

Jusqu’à aujourd’hui, Graham a toujours refusé de répondre personnellement aux nombreuses investigations à savoir s’il est franc-maçon. Il a laissé le soin à ses subordonnés de nier son affiliation à la franc-maçonnerie à sa place. Son adhésion à la société secrète est une des raisons pour laquelle Billy Graham n’a jamais dit un mot contre la Franc-maçonnerie, alors que la Parole de Dieu dit que c’est exactement ce qu’il devrait faire. « Et ne prenez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais bien plutôt condamnez-les » (Éphésiens 5:11, VO).

Un autre célèbre leader « religieux » qui fait la promotion de la doctrine d’un enlèvement pré-tribulationiste et semble être tombé sous le charme de Rome, c’est Jerry Falwell.[57] Durant l’apogée de Moral Majority, organisation conservatrice dont il était à la tête, Falwell affirma que les catholiques composaient la plus grande part d’électeurs de son organisation.[58] À l’époque, Moral Majority possédait 500 000 contributeurs et une liste postale de six millions de gens. On estime qu’environ 30 % de l’organisation était catholique. Dans son Moral Majority Report de janvier 1985, Falwell qualifia le pape et Billy Graham de grands leaders moraux et religieux. En 1988, Falwell posta une lettre aux librairies pour faire l’annonce d’un film sur Jean-Paul II. Falwell y parlait en termes élogieux du pape ; il déclara que le pape offrait une lumière éclatante aux gens de notre génération.[59] Falwell connaît trop bien les Écritures pour que l’on attribue ses déclarations à l’ignorance.

Comme nous l’avons vu, la doctrine d’un enlèvement pré-tribulationiste a été nourrie par la main cachée de Rome. Bien que la preuve soit évidente que Jerry Falwell et Billy Graham sont des loups en habits de brebis, je ne laisse pas entendre que tous ceux qui soutiennent la doctrine d’un enlèvement pré-tribulationiste sont des agents de l’Église catholique de Rome. Un grand nombre a été trompé. Comme les nobles Béréens, examinons les enseignements de l’enlèvement pré-tribulationiste à la lumière des Écritures. Voir Actes 17:11. Ceux qui tiennent à cette doctrine citent 2 Thessaloniciens 2:1-12 pour supporter leur point de vue.[60]

« Pour ce qui regarde l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion avec lui, 2Nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser ébranler facilement dans vos pensées, et de ne pas vous laisser troubler par quelque inspiration, ou par quelque parole, ou quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si le jour de Christ était proche. 3Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, 4L’adversaire et celui qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu, ou qu’on adore, jusqu’à s’asseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. 5Ne vous souvient-il pas que je vous disais ces choses, lorsque j’étais encore avec vous ? 6Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne soit manifesté que dans son temps. 7Car le mystère d’iniquité opère déjà ; attendant seulement que celui qui le retient maintenant, soit enlevé. 8Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement. 9L’apparition de cet impie aura lieu avec la force de Satan, avec toute puissance, avec des prodiges et de faux miracles, 10Et avec toutes les séductions de l’iniquité parmi ceux qui se perdent, parce qu’ils n’ont point reçu l’amour de la vérité, pour être sauvés. 11C’est pourquoi Dieu leur enverra un esprit efficace d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge ; 12Afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir dans l’injustice, soient condamnés » (2 Thessaloniciens 2:1-12, VO).

Lorsqu’on regarde ces passages, il est clair qu’ils se rapportent à la résurrection des croyants à la fin des temps. En lisant le premier verset, nous voyons que le sujet qu’aborde l’apôtre Paul est « l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ » et « notre réunion avec lui ». L’apôtre Paul disait aux Thessaloniciens que « le jour de Christ » ne surviendrait pas avant qu’il n’y ait d’abord une révolte. Notez que Paul se réfère à « le jour », ce qui indique que la venue de notre Seigneur et notre réunion en Lui doit arriver simultanément, en même temps. La première chose qui arrive, c’est la révolte. Puis, l’homme de péché, le fils de perdition, est révélé. Le verset 4 nous indique que cet homme de péché s’élèvera au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu, ce qui est une référence à l’antichrist. Donc, nous savons que l’antichrist sera révélé avant la venue de Jésus-Christ et la résurrection des saints. Les pré-tribulationistes renversent cette séquence et soutiennent que Jésus reviendra secrètement et enlèvera les saints et, ensuite, après l’enlèvement, l’antichrist sera révélé.

Les pré-tribulationistes affirment que la personne qui, au verset 7, « retient » l’antichrist est le Saint-Esprit qui réside dans le corps des croyants. Ils enseignent que, lorsqu’aura lieu l’enlèvement, l’Esprit-Saint sera enlevé du monde et que l’antichrist sera alors révélé.[61] Si vous regardez bien ces passages de 2 Thessaloniciens 2, l’apôtre Paul disait aux chrétiens de Thessalonique que « le jour de Christ » ne viendrait pas avant que la révolte ne vienne. Puis, l’homme du péché, le fils de perdition, serait révélé. Le verset 4 indique que cet homme du péché s’exalterait au-dessus de Dieu. C’est une nette référence à l’antichrist. Donc, nous savons que l’antichrist sera révélé avant la venue de Jésus-Christ et la résurrection des saints. Cependant, si celui qui le retient est le Saint-Esprit, cela signifie que le verset 3 contredit les versets 6 à 8. Si c’est l’Esprit-Saint qui retient, empêchant l’antichrist d’être révélé, et que c’est à la résurrection (l’enlèvement) des saints qu’il est enlevé du chemin, et que cela arrive avant que l’antichrist soit révélé, c’est à l’inverse de la séquence du verset 3. Cela contredit le verset 3 qui déclare que la résurrection (l’enlèvement) des saints ne viendra pas avant qu’il n’y ait la révolte d’abord et l’apparition de l’homme du péché. En vérité, celui qui le retient, c’est l’Empereur romain qui fut remplacé par le pape comme Pontifex Maximus (ou Souverain Pontife), dirigeant de toutes les religions. Le pape est l’antichrist.

En outre, la position du Saint-Esprit enlevé de la terre par l’enlèvement des saints contredit la promesse que Jésus a faite. Il a déclaré, dans Matthieu 28:20, qu’Il serait toujours avec nous jusqu’à la fin du monde. Jésus est avec nous par le Saint-Esprit. Par 1 Jean 5:7, nous savons que « il y en a trois dans le Ciel qui rendent témoignage, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit ; et ces trois-là ne sont qu’un » (VM). Nous voyons donc que Jésus et le Saint-Esprit sont un. Si vous enlevez le Saint-Esprit du monde, alors c’est aussi Jésus qui est enlevé et Il ne peut ainsi être avec nous pour toujours jusqu’à la fin du monde.

Jésus rend la chose encore plus claire dans l’évangile de Jean quand Il dit que le Saint-Esprit habitera avec nous pour toujours : « Et je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer avec vous éternellement » (Jean 14:16, VM). Qui était le Consolateur dont parlait Jésus ? Dans Jean 14:26, Jésus déclare que le Consolateur est le Saint-Esprit. Si le Saint-Esprit est ôté de sur la terre par l’enlèvement des saints et que cet enlèvement est suivi d’une période de sept ans de tribulations, comment Jésus pourra-t-Il tenir Sa promesse que le Saint-Esprit sera toujours avec nous ? La réponse est fort simple : il n’y aura pas d’enlèvement pré-tribulationiste, mais une résurrection, et cette résurrection aura lieu à la fin du monde, quand Christ reviendra. L’enlèvement pré-tribulationiste n’est pas soutenu par les Écritures et, en fait, il est contraire à la Bible.

Un des dogmes de l’enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste dit qu’une fois que les croyants en Christ seront enlevés du monde, il n’y aura que les non-croyants qui seront laissés derrière. Les non-croyants devront alors passer au-travers de sept ans de tribulations durant lesquelles l’antichrist fera son apparition.[62] Le problème de cette séquence est qu’elle s’avère contraire à la séquence des événements que Jésus a expliquée.

« Il leur proposa une autre similitude, en disant : le Royaume des cieux ressemble à un homme qui a semé de la bonne semence dans son champ. 25Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi est venu, qui a semé de l’ivraie parmi le blé, puis s’en est allé. 26Et après que la semence fut venue en herbe, et qu’elle eut porté du fruit, alors aussi parut l’ivraie. 27Et les serviteurs du père de famille vinrent à lui, et lui dirent : Seigneur, n’as-tu pas semé de la bonne semence dans ton champ ? d’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? 28Mais il leur dit : c’est l’ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : veux-tu donc que nous y allions, et que nous cueillions l’ivraie ? 29Et il leur dit : non ; de peur qu’il n’arrive qu’en cueillant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps. 30Laissez-les croître tous deux ensemble, jusqu’à la moisson ; et au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : cueillez premièrement l’ivraie, et la liez en faisceaux pour la brûler ; mais assemblez le blé dans mon grenier » (Matthieu 13:2430, VM).

Jésus déclare, dans Sa parabole, que le Royaume des cieux ressemble à un homme qui sema de la bonne semence dans son champ, mais qu’un ennemi y sema de l’ivraie. L’homme permit à l’ivraie et au blé de croître ensemble jusqu’à la moisson. Ce n’est pas avant la moisson que l’ivraie et le blé sont liés. Le blé n’est pas lié quelques temps avant l’ivraie. L’ivraie est cueilli « premièrement » et ensuite le blé est assemblé dans le grenier. De par cette parabole, nous voyons que l’ivraie est ramassé d’abord et ensuite le blé, juste l’inverse de l’enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste. On dira peut-être « ce n’est qu’une parabole, on peut lui faire dire ce qu’on veut. » Jésus Lui-même a cependant expliqué plus tard, dans Matthieu, la signification de la parabole.

« Alors Jésus ayant laissé les troupes, s’en alla à la maison, et ses Disciples vinrent à lui, et lui dirent : explique-nous la similitude de l’ivraie du champ. 37Et il leur répondit et dit : celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme ; 38Et le champ, c’est le monde ; la bonne semence ce sont les enfants du Royaume, et l’ivraie ce sont les enfants du malin ; 39Et l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde, et les moissonneurs sont les Anges. 40Comme donc on cueille l’ivraie, et on la brûle au feu, il en sera de même à la fin de ce monde. 41Le Fils de l’homme enverra ses Anges, qui cueilleront de son Royaume tous les scandales, et ceux qui commettent l’iniquité ; 42Et les jetteront dans la fournaise du feu ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. 43Alors les justes reluiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Qui a des oreilles pour ouïr, qu’il entende » (Matthieu 13:36-43, VM).

Notez bien que Jésus a déclaré qu’on laisse croître tranquillement l’ivraie et le blé ensemble jusqu’à la fin du monde. Il ne dit pas que le blé devrait être cueilli avant le temps et que l’ivraie serait laissé derrière. Il déclare qu’Il attendra jusqu’à la fin du monde et alors Ses anges lieront « premièrement » l’ivraie du champs (les enfants du malin) en bottes qu’ils lanceront dans la fournaise du feu où il y aura pleurs et grincements de dents. C’est après le ramassage de l’ivraie que les enfants de Dieu sont rassemblés. Ils sont réunis à la fin du monde et non quelques années auparavant par un enlèvement. (…)

Les pré-tribulationistes croient que Jésus ne reviendra qu’à la fin d’une période de sept ans de tribulations. Ils font une distinction entre la résurrection lors de la seconde venue de Jésus et l’enlèvement. Il serait facile de déterminer la date exacte de la seconde venue de Jésus en prenant simplement en note la date de l’enlèvement en y ajoutant sept ans. Le problème, c’est que Jésus a déclaré que l’heure et le jour de Sa seconde venue et la fin du monde ne peuvent être déterminés à l’avance. Il a dit que seul Dieu le Père savait le jour et l’heure de Son retour et de la fin du monde. Il a aussi dit que ce jour serait semblable à l’époque du déluge. Les gens mangeaient, buvaient et se mariaient, et un déluge inattendu s’abattit sur le monde.

« Or quant à ce jour-là, et à l’heure, personne ne le sait ; non pas même les Anges du ciel, mais mon Père seul. 37Mais comme il en était aux jours de Noé, il en sera de même de l’avènement du fils de l’homme. 38Car comme aux jours avant le déluge les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient, et donnaient en mariage, jusqu’au jour que Noé entra dans l’arche ; 39Et ils ne connurent point que le déluge viendrait, jusqu’à ce qu’il vint, et les emporta tous ; il en sera de même de l’avènement du Fils de l’homme » (Matthieu 24:36-39, VM).

Un autre passage est en contradiction avec un enlèvement pré-tribulationiste : 2 Pierre 3:9-15. Ce passage déclare que le jour du Seigneur va venir soudainement, comme un voleur dans la nuit. Pierre reprend les saints, par conséquent, les exhortant à être « en saintes conversations, et en oeuvres de piété, en attendant, et en hâtant par vos désirs la venue du jour de Dieu ». Notez, en lisant le passage de 2 Pierre que l’apôtre se référait à la venue du Seigneur à la fin du monde ; car il déclare que ce jour-là les cieux seront enflammés et seront dissous, les éléments se fondront par l’ardeur du feu, et le monde sera brûlé. Pourquoi Pierre aurait-il exhorté les saints à hâter le jour de Dieu durant lequel le monde sera détruit si les saints sont destinés à être enlevés du monde sept ans avant cela ? La réponse est toute simple ; les saints ne seront pas enlevés sept ans avant le retour de Christ, les saints seront ressuscités le jour-même où le Seigneur va revenir. Ce jour-là, le monde sera détruit, mais les saints attendent ce jour, car c’est celui de la promesse durant lequel ils seront ressuscités et qu’il y aura de nouveaux cieux et une nouvelle terre où régnera la justice (Apocalypse 21:1 ; Matthieu 13:43).

« Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y ait du retardement, mais il est patient envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous se repentent. 10Or le jour du Seigneur viendra comme le larron dans la nuit, et en ce jour-là les cieux passeront avec un bruit sifflant de tempête, et les éléments seront dissous par l’ardeur du feu, et la terre, et toutes les oeuvres qui sont en elle, brûleront entièrement. 11Puis donc que toutes ces choses se doivent dissoudre, quels vous faut-il être en saintes conversations, et en oeuvres de piété ? 12En attendant, et en hâtant par vos désirs la venue du jour de Dieu, par lequel les cieux étant enflammés seront dissous, et les éléments se fondront par l’ardeur du feu. 13Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux, et une nouvelle terre, où la justice habite. 14C’est pourquoi, mes bien-aimés, en attendant ces choses, étudiez-vous à être trouvés de lui sans tache et sans reproche, en paix. 15Et regardez la patience du Seigneur comme une preuve qu’il veut votre salut ; comme Paul, notre frère bien-aimé, vous en a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée » (2 Pierre 3:9-15, VM).

[N. du T. : À Moisson des Élus, nous avons une compréhension un peu différente de ce passage, car nous croyons qu’il se rapporte plutôt au jour où le Père descendra avec la Jérusalem céleste, après les Résurrections suivant le Millenium. N’oublions pas que les Élus de la première Résurrection régneront sur terre avec Christ dans un Royaume où il y aura encore des êtres humains. Nous oeuvrerons à préparer la terre à recevoir les dizaines de milliards de personnes qui seront ressuscitées lors de la deuxième Résurrection. La terre doit donc demeurer habitable en permanence tant qu’il y aura des êtres de chair et de sang. Ce n’est que lorsqu’il n’y aura plus d’être faits de matière physique que la terre pourra être purifiée par le feu.]

Les défenseurs de l’enlèvement pré-tribulationiste affirment que Dieu n’a pas choisi l’Église pour être l’objet de Sa colère et, par conséquent, l’Église doit être enlevée de ce monde avant la période des tribulations.[63] Il est vrai que l’Église ne fera pas l’objet de Sa colère. Voyez Jean 5:24 ; Romains 5:9 ; 8:1 ; 1 Thessaloniciens 1:10, 5:9. Il y a cependant tout un monde de différence entre la colère de Dieu et les tribulations du monde. Les passages suivants indiquent que les chrétiens vont effectivement souffrir de grandes persécutions et des tribulations dans le monde.

« Alors ils vous livreront pour être affligés, et vous tueront ; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon Nom » (Matthieu 24:9, VM).

« Je vous ai dit ces choses afin que vous ayez la paix en moi ; vous aurez de l’angoisse au monde, mais ayez bon courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33, VM).

« Fortifiant l’esprit des disciples, et les exhortant à persévérer en la foi, et leur faisant sentir que c’est par plusieurs afflictions qu’il nous faut entrer dans le Royaume de Dieu » (Actes 14:22, VM).

« Afin que nul ne soit troublé dans ces afflictions, puisque vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela. 4Car quand nous étions avec vous, nous vous prédisions que nous aurions à souffrir des afflictions ; comme cela est aussi arrivé, et vous le savez » (1 Thessaloniciens 3:3-4, VM).

Si l’Église de Christ doit être enlevée hors de ce monde avant la supposée période de sept années de tribulations, pourquoi Jésus a-t-Il prié afin que Son Église ne soit pas ôtée du monde ? « Je ne te prie point que tu les ôtes du monde, mais de les préserver du mal » (Jean 17:15, VM). À moins que l’on argumente en disant que Jésus ne priait qu’en faveur des disciples vivant à Son époque, Il dit clairement qu’Il priait pour le bénéfice de tous les chrétiens. « Or je ne prie point seulement pour eux, mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole » (Jean 17:20, VM). Y a-t-il un doute à savoir si les prières de Jésus vont être exaucées ?

Jésus n’a jamais déclaré qu’Il enlèverait Son Église hors du monde sept ans avant le dernier jour, mais, au contraire, Il a affirmé qu’Il ressusciterait « au dernier jour » tous ceux que le Père Lui a donnés. « Et c’est ici la volonté du Père qui m’a envoyé, que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour » (Jean 6:39, VM). Pour qu’il ne règne aucune confusion sur ce que Jésus voulait dire, Il clarifia le point dans le verset suivant. « Et c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé, que quiconque contemple le Fils, et croit en lui, ait la vie éternelle ; c’est pourquoi je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:40, VM). Remarquez qu’Il ne dit pas que certains seront ressuscités quelques temps auparavant, mais plutôt qu’Il ressuscitera au dernier jour quiconque contemple le Fils et croit en Lui. (…)

À cette glorieuse résurrection, ceux qui sont choisis pour être élus seront changés en un clin d’œil et revêtiront des corps glorifiée et éternels. Ceux qui soutiennent l’enseignement d’un enlèvement pré-tribualtioniste, cependant, croient que Christ reviendra à plusieurs reprises, la première étant un enlèvement secret. Ils extrapolent en disant qu’étant donné que l’on dit que Jésus reviendra comme un voleur dans la nuit, qu’Il va donc venir secrètement et doucement. 1 Thessaloniciens 5:2 et 2 Pierre 3:10 déclarent que le Seigneur reviendra comme un larron dans la nuit. Ces passages ne font que souligner la soudaineté du retour du Seigneur, non pas que le Seigneur va agir en voleur et revenir furtivement sur Terre. En fait, si l’on examine soigneusement 1 Thessaloniciens 4:13-17, on voit que le retour sera tout sauf furtif. Il va revenir avec un cri d’exhortation, à la voix d’un ange et au son de la trompette de Dieu.

« Or, mes frères, je ne veux point que vous ignoriez ce qui regarde ceux qui dorment, afin que vous ne soyez point attristés comme les autres qui n’ont point d’espérance. 14Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité ; de même aussi ceux qui dorment en Jésus, Dieu les ramènera avec lui. 15Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur, que nous qui vivrons et resterons à la venue du Seigneur, ne préviendrons point ceux qui dorment. 16Car le Seigneur lui-même avec un cri d’exhortation, et une voix d’Archange, et avec la trompette de Dieu descendra du Ciel ; et ceux qui sont morts en Christ ressusciteront premièrement ; 17Puis nous qui vivrons et qui resterons, serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, au-devant du Seigneur, en l’air et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:13-17, VM).

Ceux qui auront été choisis au salut seront changés et on leur donnera un corps spirituel immortel. Ils seront comme Christ et brilleront comme le soleil dans le Royaume de Dieu (1 Jean 3:2 et Matthieu 13:43). « Qui transformera notre corps vil, afin qu’il soit rendu conforme à son corps glorieux, selon cette efficace par laquelle il peut même s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:21, VM). « Mais ainsi qu’il est écrit : ce sont des choses que l’œil n’a point vues ; que l’oreille n’a point ouïes, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, lesquelles Dieu a préparées à ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2:9, VM). Cela n’arrivera toutefois pas avant la fin du monde, au son de la dernière trompette de Dieu.

« Mais quelqu’un dira : comment ressuscitent les morts, et en quel corps viendront-ils ? 36O fou ! ce que tu sèmes n’est point vivifié, s’il ne meurt. 37Et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes point le corps qui naîtra, mais le grain nu, selon qu’il se rencontre, de blé, ou de quelque autre grain. 38Mais Dieu lui donne le corps comme il veut, et à chacune des semences son propre corps. 39Toute chair n’est pas une même sorte de chair ; mais autre est la chair des hommes, et autre la chair des bêtes, et autre celle des poissons, et autre celle des oiseaux. 40Il y a aussi des corps célestes, et des corps terrestres ; mais autre est la gloire des célestes, et autre celle des terrestres. 41Autre est la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles ; car une étoile est différente d’une autre étoile en gloire. 42Il en sera aussi de même en la résurrection des morts ; le corps est semé en corruption, il ressuscitera incorruptible. 43Il est semé en déshonneur, il ressuscitera en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscitera en force. 44Il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel : il y a un corps animal, et il y a un corps spirituel. 45Comme aussi il est écrit : le premier homme Adam a été fait en âme vivante ; et le dernier Adam en esprit vivifiant. 46Or ce qui est spirituel, n’est pas le premier : mais ce qui est animal ; et puis ce qui est spirituel. 47Le premier homme étant de la terre, est tiré de la poussière ; mais le second homme savoir le Seigneur, est du Ciel. 48Tel qu’est celui qui est tiré de la poussière, tels aussi sont ceux qui sont tirés de la poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. 49Et comme nous avons porté l’image de celui qui est tiré de la poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. 50Voici donc ce que je dis, mes frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent point hériter le Royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite point l’incorruptibilité. 51Voici, je vous dis un mystère : nous ne dormirons pas tous, mais nous serons tous transmués ; 52En un moment, et en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons transmués. 53Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. 54Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors cette parole de l’Ecriture sera accomplie : la mort est détruite par la victoire. 55Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô sépulcre, ta victoire ? 56Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la Loi. 57Mais grâces à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Corinthiens 15:35-57, VM).

L’invention d’un enlèvement pré-tribulationiste contredit les Saintes Écritures. Les pré-tribulationistes enseignent que la résurrection décrite dans 1 Corinthiens 15:51-57 est, en fait, la description de l’enlèvement avant la période de tribulation.[64] Ils disent que le Christ va revenir furtivement à l’intention de Ses saints sept ans avant qu’Il ne revienne plus tard une troisième fois. Ce ne peut être le cas parce que 1 Corinthiens 15:51-57 décrit la résurrection des saints au temps de la fin du monde, quand les saints de Christ vont revêtir un corps éternel glorifié et que la mort sera détruite par la victoire. « L’ennemi qui sera détruit le dernier, c’est la mort » (1 Corinthiens 15:26, VM). Voyez aussi Apocalypse 20:14. Si le dernier ennemi à être détruit est la mort, alors 1 Corinthiens 15:35-57 doit se rapporter à la fin du monde. Les futuristes proclament qu’il y a une période de sept ans de tribulations qui suit l’enlèvement des saints. Selon eux, la mort régnera encore pendant cette période de tribulations, ce qui signifie que la mort n’est pas détruite par la victoire. Puisque la mort est effectivement détruite par la victoire à la résurrection rapportée dans 1 Corinthiens 15:51-57, alors ce passage ne peut se référer à un enlèvement qui serait suivi d’une période de tribulations. Cela est d’ailleurs confirmé dans 1 Corinthiens 15:23-24 qui dit : « Mais maintenant Christ est ressuscité des morts, et il a été fait les prémices de ceux qui dorment. 21Car puisque la mort est par un seul homme, la résurrection des morts est aussi par un seul homme. 22Car comme tous meurent en Adam, de même aussi tous seront vivifiés en Christ. 23Mais chacun en son rang, les prémices, c’est Christ ; puis ceux qui sont de Christ seront vivifiés en son avènement. 24Et après viendra la fin, quand il aura remis le Royaume à Dieu le Père, et quand il aura aboli tout empire, et toute puissance, et toute force » Notez bien l’ordre donné : Christ en premier, ensuite ceux qui sont en Lui, en deuxième, lors de Sa venue ; il n’y a aucune indication d’un enlèvement furtif avant la venue de Christ. Cela arrive juste avant la fin du monde. Le passage suivant dit « après » viendra la fin. Il ne dit pas « sept ans plus tard viendra la fin », comme certains l’ont faussement “interprété”. Le passage ne dit pas « certains d’entre ceux qui sont de Christ », il dit « ceux qui sont de Christ ». Qui sont-ils ? Ce sont « tous » ceux qui seront encore vivants. Les Écritures sont claires, la résurrection des saints arrive au retour de Christ, à la fin du monde. Plus loin, aux versets 51-52, cette vérité est confirmée : « nous serons tous [pas quelques-uns] transmués [ou changés]. » Quand serons-nous « tous » changés ? En un instant, au son de la dernière trompette (pas en deux étapes). Ces passages rendent clairement que TOUS seront changés en un instant à la dernière trompette. Quand sonnera la dernière trompette ? À la fin du monde. Voir Matthieu 24:31. Encore une fois, nous voyons que l’enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste contredit le langage express des prophéties dans la Bible.

À cause de la découverte du livre de Morgan Edwards, nous ne pouvons, à ce moment-ci, dire que Rome est à l’origine de la doctrine de l’enlèvement pré-tribulationiste. Toutefois, il est clair que la fausse doctrine a été nourrie par la milice du pape, les Jésuites. Nous voyons la mauvaise influence cachée des Jésuites à partir d’Emanuel de Lacunza, et se continuant par la suite avec les Irving, Darby, Scofield, Graham et Falwell. L’interprétation futuriste des prophéties bibliques était la parfaite doctrine à adopter pour cacher au monde le fait que le pape de Rome est l’antichrist. Malheureusement, bon nombre ont gobé ce sophisme de Rome avec l’hameçon, la ligne et le plomb.

44. Mystère, Babylone la Grande, mère des prostituées

La Sainte Bible dépeint l’Église de Jésus comme une chaste fiancée. Elle est décrite comme la nouvelle Jérusalem (Apocalypse 19:7-9 ; 21:2). Lorsque Israël fut infidèle à Dieu, Il la compara à une prostituée. Le passage qui suit brosse le tableau de l’infidélité d’Israël en parallèle avec les péchés d’idolâtrie de l’organisation catholique.

« Ta renommée se répandit parmi les nations à cause de ta beauté, car elle était parfaite, grâce à la magnificence dont je t’avais ornée, dit le Seigneur, l’Éternel. 15Mais tu t’es confiée en ta beauté, tu t’es prostituée à la faveur de ta renommée, et tu as prodigué tes prostitutions à tout passant, en te livrant à lui. 16Tu as pris de tes vêtements ; tu t’es fait des hauts lieux garnis d’étoffes de toute couleur, et tu t’y es prostituée — chose qui n’était point arrivée, et qui n’arrivera plus. 17Tu as aussi pris les magnifiques parures, faites de mon or et de mon argent, que je t’avais données ; tu en as fait des figures d’hommes, auxquels tu t’es prostituée. 18Tu as pris tes vêtements brodés pour les en couvrir, et tu leur as offert mon huile et mes parfums. 19Et mon pain que je t’avais donné, la fleur de farine, l’huile et le miel dont je te nourrissais, tu as mis ces choses devant elles comme une offrande d’agréable odeur. Voilà ce qui en est, dit le Seigneur, l’Éternel. 20Tu as pris tes fils et tes filles, que tu m’avais enfantés, et tu les leur as sacrifiés pour être dévorés. Était-ce trop peu que tes prostitutions ? 21Tu as immolé mes fils, tu les as livrés, en les faisant passer par le feu en leur honneur. 22Et au milieu de toutes tes abominations et de tes adultères, tu ne t’es point souvenue du temps de ta jeunesse, alors que tu étais nue et découverte, gisante dans ton sang, près d’être foulée aux pieds. 23Et après toutes tes méchantes actions — malheur, malheur à toi ! dit le Seigneur, l’Éternel — 24Tu t’es bâti des maisons de débauche, tu t’es fait des hauts lieux sur toutes les places. 25A l’entrée de chaque rue tu as bâti ton haut lieu, et tu as déshonoré ta beauté ; car tu t’es livrée à tout passant et tu as multiplié tes adultères. 26Tu t’es prostituée aux enfants de l’Égypte, tes voisins aux corps vigoureux, et pour m’irriter tu as multiplié tes adultères. 27Et voici, j’ai étendu ma main contre toi, j’ai diminué la part qui t’était assignée, et t’ai livrée à la discrétion de tes ennemis, les filles des Philistins, qui ont rougi de ta conduite criminelle. 28Tu t’es prostituée aux enfants de l’Assyrie, parce que tu n’étais pas assouvie ; et après avoir commis adultère avec eux, tu ne fus point encore assouvie ; 29Car tu as multiplié tes impudicités avec la terre de Canaan et jusqu’en Caldée ; même alors tu n’en eus point assez. 30Combien ton cœur est lâche, dit le Seigneur, l’Éternel, que tu aies fait toutes ces choses à la façon d’une insigne prostituée ! 31Quand tu bâtissais tes maisons de débauche à chaque bout de rue, quand tu faisais tes hauts lieux dans toutes les places, tu n’as pas même été comme la femme débauchée qui réclame un salaire ; 32Tu as été la femme adultère qui reçoit les étrangers à la place de son mari. 33On paie un salaire à toutes les femmes débauchées, mais toi, tu as donné des présents à tous tes amants ; tu leur as fait des largesses, afin que de toute part ils viennent vers toi, pour tes prostitutions. 34Et tu as été le contraire des autres femmes dans tes impudicités, en ce qu’on ne te recherchait pas ; tu donnais un salaire, tandis que l’on ne t’en donnait aucun ; tu as été le contraire des autres. 35C’est pourquoi, ô prostituée, écoute la parole de l’Éternel ! 36Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel : Parce que tes trésors ont été prodigués, et que ta nudité s’est découverte dans tes prostitutions, devant tes amants et toutes tes abominables idoles ; à cause du sang de tes enfants, que tu leur as livrés, 37Voici, je rassemblerai tous tes amants, avec lesquels tu te plaisais, tous ceux que tu as aimés, tous ceux que tu as haïs, je les rassemblerai de toute part contre toi ; je leur découvrirai ta nudité, et ils la verront tout entière. 38Et je te jugerai comme on juge les femmes adultères et celles qui répandent le sang ; je t’abandonnerai à la sanguinaire vengeance de la fureur et de la jalousie. 39Je te livrerai entre leurs mains ; ils abattront tes maisons de débauche et démoliront tes hauts lieux ; ils te dépouilleront de tes vêtements ; ils enlèveront tes magnifiques parures et te laisseront nue, entièrement nue. 40Ils feront monter contre toi une foule de gens qui t’assommeront de pierres, et qui te mettront en pièces avec leurs épées » (Ézéchiel 16:14-40, VO).

L’Église considère que, non seulement Marie est la mère de Jésus, mais aussi la mère de l’Église.[65] Il y a bien une mère mentionnée dans la Sainte Bible, qui est davantage comme la prostituée d’Ézéchiel ; elle est la Mère des Impudicités et des Abominations de la terre — l’Église catholique romaine.

« Alors l’un des sept Anges qui avaient les sept fioles, vint, et il me parla, et me dit : Viens, je te montrerai la condamnation de la grande prostituée, qui est assise sur plusieurs eaux ; 2Avec laquelle les Rois de la terre ont commis fornication, et qui a enivré du vin de sa prostitution les habitants de la terre. 3Ainsi il me transporta en esprit dans un désert ; et je vis une femme montée sur une bête de couleur d’écarlate, pleine de noms de blasphème, et qui avait sept têtes et dix cornes. 4Et la femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses, et de perles ; et elle tenait à la main une coupe d’or, pleine des abominations de l’impureté de sa prostitution. 5Et il y avait sur son front un nom écrit, Mystère, la grande Babylone, la Mère des Impudicités et des Abominations de la Terre. 6Et je vis la femme enivrée du sang des Saints, et du sang des martyrs de Jésus ; et quand je la vis je fus saisi d’un grand étonnement. 7Et l’Ange me dit : pourquoi t’étonnes-tu? je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, laquelle a sept têtes et dix cornes » (Apocalypse 17:1-7, VM).

Dieu révèle que cette Babylone la Grande était « enivrée du sang des Saints, et du sang des martyrs de Jésus » (Apocalypse 17:6). Il est clair que cette cité est une ennemie puissante de Dieu. Nombreux sont ceux qui ont débattu de l’identité de la grande prostituée. Dieu, toutefois, révèle le mystère de la femme. Premièrement, Dieu assimile la femme à une grande cité. « Et la femme que tu as vue, c’est la grande Cité, qui a son règne sur les Rois de la terre » (Apocalypse 17:18, VM).

Dieu détermine également que la grande prostituée est assise sur sept montagnes. Une montagne n’est simplement qu’une large masse de terre qui surplombe la lande commune adjacente. Elle n’a pas à être d’une altitude définie quelconque. « Montagne » décrit correctement une grosse colline.[66] Il n’y a qu’une seule ville qui puisse rencontrer la description d’une cité sur sept montagnes : Rome. Rome est célèbre pour les sept collines sur lesquelles elle s’assoit. Ces monts s’appellent le Capitolin, le Quirinal, le Viminal, l’Esquilin, le Caelius, l’Aventin et le Palatin.[67] L’Encyclopédie Catholique déclare que « c’est au sein de Rome, appelée la cité aux sept collines, que l’État du Vatican en entier est confiné. »[68]

« Et l’Ange me dit : pourquoi t’étonnes-tu ? je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, laquelle a sept têtes et dix cornes. 8La bête que tu as vue, a été, et n’est plus, mais elle doit monter de l’abîme, et puis être détruite ; et les habitants de la terre, dont les noms ne sont point écrits au Livre de vie dès la fondation du monde, s’étonneront voyant la bête qui était, qui n’est plus, et qui toutefois est. 9C’est ici qu’est l’intelligence pour quiconque a de la sagesse. Les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise » (Apocalypse 17:7-9, VM).

Les passages ci-haut représentent avec exactitude l’Église catholique romaine. Elle s’est prostituée à un degré bien pire qu’Israël. Dieu se réfère à l’Église catholique comme de la mère des impudiques. Dans Apocalypse 17:4, remarquez bien que les couleurs de la hiérarchie catholique (le pourpre et l’écarlate) servent à décrire les riches vêtements de la grande prostituée. Dieu, dans Sa Sainte Parole, a décrit l’Église catholique romaine, non comme une épouse chaste, mais comme une prostituée dictatoriale. Dieu commande à Son peuple choisi de sortir du milieu de l’église de la grande prostituée. Voir Apocalypse 18:4. Comme Dieu jugea Israël pour son infidélité, Il jugera également l’Église catholique pour ses doctrines antichrists. Les passages suivants prédisent la fin de la grande prostituée, l’Église catholique romaine.

« Et la femme que tu as vue, c’est la grande Cité, qui a son règne sur les Rois de la terre. 18 1Après ces choses je vis descendre du ciel un autre Ange, qui avait une grande puissance, et la terre fut illuminée de sa gloire. 2Il cria avec force à haute voix, et il dit : Elle est tombée, elle est tombée la grande Babylone, et elle est devenue la demeure des Démons, et la retraite de tout esprit immonde, et le repaire de tout oiseau immonde et exécrable. 3Car toutes les nations ont bu du vin de sa prostitution effrénée ; et les Rois de la terre ont commis fornication avec elle ; et les marchands de la terre sont devenus riches de l’excès de son luxe. 4Puis j’entendis une autre voix du ciel, qui disait : Sortez de Babylone mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous ne receviez point de ses plaies. 5Car ses péchés sont montés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. 6Rendez-lui ainsi qu’elle vous a fait, et payez-lui au double selon ses œuvres ; et dans la même coupe où elle vous a versé à boire, versez-lui-en au double. 7Autant qu’elle s’est glorifiée, et qu’elle a été dans les délices, donnez-lui autant de tourment et d’affliction ; car elle dit en son cœur : je siège en Reine, je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil. 8C’est pourquoi ses plaies, qui sont la mort, le deuil, et la famine, viendront en un même jour, et elle sera entièrement brûlée au feu ; car le Seigneur Dieu qui la jugera, est puissant. 9Et les Rois de la terre, qui ont commis fornication avec elle, et qui ont vécu dans les délices, la pleureront, et mèneront deuil sur elle en se battant la poitrine, quand ils verront la fumée de son embrasement ; 10Et ils se tiendront loin pour la crainte de son tourment, et diront : hélas ! hélas ! Babylone, la grande Cité, cette Cité si puissante, comment ta condamnation est-elle venue en un moment ? 11Les marchands de la terre aussi pleureront, et mèneront deuil à cause d’elle, parce que personne n’achète plus de leur marchandise ; 12Qui sont des marchandises d’or, d’argent, de pierres précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d’écarlate, de toute sorte de bois odoriférant, de toute espèce de meubles d’ivoire, et de toute espèce de vaisseaux de bois très précieux, d’airain, de fer, et de marbre ; 13Du cinnamome, des parfums, des essences, de l’encens, du vin, de l’huile, de la fine fleur de farine, du blé, des bêtes de charge, des brebis, des chevaux, des chariots, des esclaves, et des âmes d’hommes. 14Car les fruits du désir de ton âme se sont éloignés de toi ; et toutes les choses délicates et excellentes sont péries pour toi ; et dorénavant tu ne trouveras plus ces choses. 15Les marchands, dis-je, de ces choses, qui en sont devenus riches, se tiendront loin d’elle, pour la crainte de son tourment, pleurant et menant deuil ; 16Et disant : hélas ! hélas ! la grande Cité, qui était vêtue de fin lin, de pourpre, d’écarlate, qui était parée d’or, ornée de pierres précieuses, et de perles, comment en un instant ont été dissipées tant de richesses ? 17Tout pilote aussi, toute la troupe de ceux qui montent sur les navires, tous les matelots, et tous ceux qui trafiquent sur la mer, se tiendront loin ; 18Et voyant la fumée de son embrasement, ils s’écrieront en disant : quelle cité était semblable à cette grande Cité ! 19Ils jetteront de la poussière sur leurs têtes, pleurant, et menant deuil, ils crieront en disant : hélas ! hélas ! la grande Cité, dans laquelle tous ceux qui avaient des navires sur la mer, étaient devenus riches par son opulence ; comment a-t-elle été désolée en un moment ? 20Ô ciel ! réjouis-toi à cause d’elle; et vous aussi, saints Apôtres et Prophètes réjouissez-vous : car Dieu l’a punie à cause de vous. 21Puis un Ange d’une grande force prit une pierre, qui était comme une grande meule, et la jeta dans la mer, en disant : Ainsi sera jetée avec impétuosité Babylone, cette grande Cité ; et elle ne sera plus trouvée. 22Et la voix des joueurs de harpe, des musiciens, des joueurs de hautbois, et de ceux qui sonnent de la trompette, ne sera plus ouïe en toi ; et tout ouvrier de quelque métier que ce soit, ne sera plus trouvé en toi ; et le bruit de la meule ne sera plus ouï en toi. 23Et la lumière de la chandelle ne luira plus en toi ; et la voix de l’époux et de l’épouse ne sera plus ouïe en toi ; parce que tes marchands étaient des Princes en la terre ; et parce que par tes empoisonnements toutes les nations ont été séduites. 24Et en elle a été trouvé le sang des Prophètes, et des Saints, et de tous ceux qui ont été mis à mort sur la terre. 19 1Or après ces choses, j’entendis une voix d’une grande multitude au Ciel, disant : Alleluia ! le salut, la gloire, l’honneur et la puissance appartiennent au Seigneur notre Dieu. 2Car ses jugements sont véritables et justes, parce qu’il a fait justice de la grande prostituée, qui a corrompu la terre par son impudicité ; et qu’il a vengé le sang de ses serviteurs versé de la main de la prostituée. 3Et ils dirent encore : Alleluia ! et sa fumée monte aux siècles des siècles. 4Et les vingt-quatre Anciens et les quatre animaux se jetèrent sur leurs faces, et adorèrent Dieu, qui était assis sur le trône, en disant : Amen ! Alleluia ! 5Et il sortit du trône une voix qui disait : louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, et vous qui le craignez, tant les petits que les grands. 6J’entendis ensuite comme la voix d’une grande assemblée, et comme le bruit de grandes eaux, et comme l’éclat de grands tonnerres, disant : Alleluia ! car le Seigneur notre Dieu tout-puissant a pris possession de son Royaume » (Apocalypse 17:18 – 20:6, VM).

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[1] William R. Kimball, The Rapture, a Question of Timing, p. 31, 1985 (citant Leroy E. Froom, The Prophetic Faith of our Fathers, vol. 2, pp. 243-244).

[2] John L. Bray, The Man of Sin of 2 Thessalonians 2, p. 8, 1997 (Incidemment, Bray ne croit pas que le pape soit l’homme du péché mentionné dans 2 Thessaloniciens 2. Il ne cite certaines professions de foi de tradition protestante que pour expliquer le point de vue historique protestant. Bien que son survol des professions de foi historiques soit précis, il a tort quant à sa conclusion concernant le pape.).

[3] John L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 59, 1984 (citant Ernest R. Sandeen, The Roots of Fundamentalism, p. 37 1970).

[4] John L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 59, 1984 (citant Ernest R. Sandeen, The Roots of Fundamentalism, p. 37 1970 ; William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 31, 1985 ; Oswald T. Allis, Prophecy and the Church, p. 297.).

[5] William R. Kimball, The Rapture, a Question of Timing, p. 31, 1985.

[6] Ibidem.

[7] William R. Kimball, The Rapture, a Question of Timing, p. 31, 1985 (citant Leroy E. Froom, The Prophetic Faith of our Fathers, vol. 2, p. 495).

[8] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 32 (1985).

[9] Ibidem.

[10] John L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 59, 1984 (citant Ernest R. Sandeen, The Roots of Fundamentalism, p. 37 1970).

[11] John L. Bray, The Origin of Pretribulation Rapture Teaching, p. 12-13, 1982.

[12] Ibidem, p. 4-9, 1982.

[13] John L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 34 1984.

[14] Anti-Sion, Juifs sur la Question juive, http://www.diac.com/~bkennedy/az/A-E.html (tel qu’au 10 septembre 2001).

[15] John S.Torell, European-American Evangelical Association, juillet 1999, http://www.eaec.org/NL99jul.htm (tel qu’au 2 octobre 2001.)

[16] Ivan Fraser, Les protocoles des Sages de Sion, Preuves d’une ancienne conspiration, http://www.vegan.swinternet.co.uk/articles/conspiracies/protocols_proof.html (tel qu’au 10 septembre 2001).

[17] Alberto Rivera, The Godfathers, Chick Publications, p. 32, 1982 (citant Les registres de Boniface Viii, Archives du Vatican, L. Fol. 387 et The Catholic Encyclopedia, Presse Encyclopedia (1913).

[18] Alberto Rivera, Double Cross, Chick Publications, p. 27 1981 (citant The Great Encyclical Letters of Pope Leo XIII, p. 304, Benziger Brothers, 1903).

[19] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 35 (1985) ; Johne L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 34 (1984).

[20] John L. Bray, The Origin of the Pretribulation Rapture Teaching, p. 17, 24 (1982) ; John L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 34 (1984).

[21] Tim Warner, History of the Pre-trib Development (2000), http://www.geocities.com/lasttrumpet_2000/timeline/ (tel qu’au 5 avril 2002).

[22] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 38 (1985).

[23] Ibidem.

[24] Ibidem.

[25] Ibidem.

[26] John L. Bray, Robert Baxter and the Mid-Tribulation Rapture Teaching, 1994 (citant Robert Baxter, Narrative Facts Concerning the Unknown Tongues and Spiritual Manifestations in Members of the Rev. Edward Irving’s Congregation, and Other Individuals, and Formerly in the Writer Himself, 1833).

[27] John L. Bray, Robert Baxter and the Mid-tribulation Rapture Teaching, p. 3, 1994.

[28] Ibidem, p. 1, 3, 4.

[29] Ibidem, p. 36.

[30] Paul Enns, The Moody Handbook of Theology, p. 389-94, 1989.

[31] Édition compacte du dictionnaire anglais d’Oxford, texte complet réduit micrographiquement, Presse universitaire d’Oxford, 1979 ; voir aussi Noah Webster, American Dictionary of the English Language, 1828.

[32] Édition compacte du dictionnaire anglais d’Oxford, texte complet réduit micrographiquement, Presse universitaire d’Oxford, 1979.

[33] Noah Webster, American Dictionary of the English Language, 1828.

[34] Noah Webster, American Dictionary of the English Language, 1828 ; voir aussi D. P. Simpson, Dictionnaire latin Cassel, pp. 500-501, 1982.

[35] D. P. Simpson, Dictionnaire latin Cassel, p. 501, 1982.

[36] John L. Bray, The Origin of the Pretribulation Rapture Teaching, p. 26, 31 (1982).

[37] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 43, 1985.

[38] John L. Bray, The origin of the Pretribulation Rapture Teaching, p. 24, 1982.

[39] Ibidem, p. 26, 1982. Voir aussi John L. Bray, Israel in Bible Prophecy, p. 30, 1983 (citant The Collected Writings of John Darby).

[40] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 38, 1985.

[41] Ibidem, p. 50.

[42] John L. Bray, Millenium – The Big Question, p. 58, 1984.

[43] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 51, 1985.

[44] G. A. Riplinger, New Age Bible Versions, p. 405, 1993.

[45] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 52, 1985.

[46] McCalls Magazine, janvier 1978.

[47] David O’Beale, In Pursuit of Purity, p. 264 (1986). David W. Cloud, Way of Life Literature, Bible Baptist Church, 1701, Harns Rd., Oak Harbor, WA 98277 ; http://wayoflife.org/~dcloud/fbns/falwellandrome.htm

[48] Voyez, en général, Erroll Hulse, Billy Graham – The Pastor’s Dilemma (1966).

[49] http://www.rapidnet.com/~jbeard/bdm/exposes/graham/general.htm (tel qu’en activité le 17 juillet 2001).

[50] The Lutheran Standard, 10 octobre 1961.

[51] Catéchisme de l’Église Catholique Romaine, § 847, 1994.

[52] Ibidem, § 846, 1994 (l’emphase est la nôtre).

[53] O Timothy, volume 10, numéro 9, 1993, pp. 16-17.

[54] http://www.cuttingedge.org/n1082.html (tel qu’en activité le 17 juillet 2001).

[55] Albert Pike, Morals and Dogmas of the Ancient and Accepted Scottish Rite of Freemasonry, p. 205 (1871).

[56] Des Griffin, The Fourth Reich of the Rich, p. 70, 1993.

[57] William R. Kimball, The Rapture, A Question of Timing, p. 52, 1985.

[58] Christianity Today, 21 février 1986. David W. Cloud, Way of Life Literature, Bible Baptist Church, 1701 Harns Rd., Oak Harbor, WA 98277 ; http://wayoflife.org/~dcloud/fbns/falwellandrome.htm .

[59] David W.Cloud, Way of Life Literature, Bible Baptist Church, 1701 Harns Rd., Oak Harbor, WA 98277 ; http://wayoflife.org/~dcloud/fbns/falwellandrome.htm .

[60] Paul Enns, The Moody Handbook of Theology, pp. 113, 333-34, 391-92 (1989).

[61] Ibidem, p. 389-94.

[62] Paul Enns, The Moody Handbook of Theology, p. 392.

[63] Ibidem.

[64] Ibidem, p. 390.

[65] Catéchisme de l’Église Catholique, § 963 (1994).

[66] Noah Webster, American Dictionary of the English Language (1e édition, 1828) rééditée par la Fondation pour une Éducation américaine chrétienne, San Francisco,Californie.

[67] Encyclopédie Collier, volume 20, p. 169 (1991).

[68] G. A. Riplinger, New Age Bible Versions, p. 133 (1993).




D.085 – Dévoilement des faussetés pré-tribulationistes – Partie 15

 

Par Larry Simmons

Tiré de l’article Unmasking Pre-Trib Fallacies

Traduction de Roch Richer

CHAPITRE QUINZE

Conclusions finales

Si vous le voulez bien, supposez que l’issue de l’enlèvement pré-tribulationiste soit débattue en cour et que vous soyez membre du jury. La question que vous avez à décider n’est que celle-ci : en nous basant sur les preuves présentées, devrions-nous croire à l’enlèvement pré-tribulationiste ? Pendant que vous assumez ce devoir, on vous rappelle l’importance de demeurer impartial. La façon dont vous voudriez que les temps de la fin se déroulent ne compte pas ; ce que vous pensiez auparavant non plus. Tout ce qui importe, ce sont les preuves étalées devant vous. Et quelles sont ces preuves ? Rien d’autre que les quatorze Raisons que nous avons étudiées. Puisqu’aucun passage n’enseigne explicitement le pré-tribulationisme, celui-ci doit donc être établi par des moyens indirects. C’est là que les 14 Raisons entrent en jeu. L’espoir repose sur ces raisonnements en autant qu’ils soient suffisants pour établir l’enlèvement pré-trib en tant que doctrine biblique sérieuse. Il y a toutefois quelque chose à ne pas oublier : ces arguments sont tout ce dont disposent les pré-tribulationistes. Ça veut dire que, s’ils échouent, il en sera de même pour l’enlèvement pré-tribulationiste.

En vérité, le cas décrit ci-haut n’aboutirait jamais devant un jury. Il aurait plutôt été rejeté pour manque de preuve. Aucune cour au pays ne prendrait en considération ces arguments pré-trib comme preuves. Une fois ceux-ci dépouillés de leurs logiques fallacieuses, il devient limpide qu’il n’y a pas la moindre preuve biblique dans aucune des 14 Raisons. Cela nous amène évidemment à l’inéluctable conclusion que l’enlèvement pré-trib n’est pas dans la Bible ! Et si ce n’est pas dans la Bible, ce n’est pas non plus dans les Plans de Dieu. « Car le Seigneur, l’Éternel, ne fait rien qu’il n’ait révélé son secret à ses serviteurs les prophètes » (Amos 3:7).

Peser l’enlèvement pré-trib dans la balance

Mais, direz-vous, où est le mal ? Pourquoi devrions-nous nous inquiéter de ce que l’on croit ou non à l’enlèvement pré-trib ? Au moins, il met les croyants sur le qui-vive. Enfin, c’est ce qu’on nous dit. Malheureusement, après avoir mis sur la balance les bénéfices potentiels contre le mal qui a été fait, nous avons toutes les raisons de nous dresser contre le pré-tribulationisme. Voici trois domaines spécifiques où l’Église a été meurtrie par la théorie de l’enlèvement pré-tribulationiste ou par ses propagandistes :

Le mal causé à la vérité chrétienne

Dans le chapitre 1, nous avons fait référence à la noblesse d’esprit des Béréens d’Actes 17. Souvenez-vous qu’il s’agissait de ceux qui écoutaient avec empressement ce que l’apôtre Paul prêchait, mais prenaient néanmoins le temps de comparer soigneusement son message aux Écritures. Demandons-nous ce qui faisait d’eux des esprits nobles aux yeux de Paul. C’est peut-être qu’ils éprouvaient un grand respect pour la vérité, à tel point qu’ils ne voulaient pas juger eux-mêmes le message de Paul. Au lieu de ça, ils soumettaient ce qu’ils entendaient à la Parole de Dieu ― qui était leur unique standard pour mesurer la vérité. Heureusement, parce que le message de Paul s’accordait aux Écritures, « plusieurs donc d’entre eux crurent » (Actes 17:12). Ceux qui crurent auraient sans doute fait écho aux paroles de Jacques 1:18 : « Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de la vérité, afin que nous fussions comme les prémisses de ses créatures. »

Malheureusement, chercher la vérité n’est pas toujours tâche facile. Selon ce que dit Isaac Watts : « La tromperie et le mal revêtent souvent les formes et l’apparence de la vérité et de la bonté. » Il poursuit en disant que la logique a pour fonction « de dépouiller les déguisements extérieurs des choses, de les maintenir et de les juger selon leur nature propre. »[1] C’est regrettable, mais le pré-tribulationisme fourmille de raisonnements fabriqués dans le but de lui donner un air biblique. Or, après application de la logique, on constate de manière évidente qu’ils ne sont pas bibliques.

Ceci à l’esprit, nous posons donc la question suivante : Dieu décrèterait-Il une doctrine qui ne peut être appréhendée qu’au travers d’un raisonnement fautif ? Avant de répondre, observez la façon par laquelle sont révélées d’autres importantes vérités. En présentant la doctrine de la justification, Paul y voue six chapitres du livre aux Romains, en la développant par la logique, grâce à une progression s’étalant d’une étape à l’autre. Maintenant, comparez cela à la façon dont est « révélé » l’enlèvement pré-trib. Premièrement, grâce à un raisonnement fallacieux, les pré-tribbeurs représentent les enfants de Dieu en deux peuples, puis ils délimitent l’Église pour qu’elle cadre dans cette division. (Peu leur importe si ceux qu’on exclut de l’Église ont leur nom écrit dans le Livre de Vie de l’Agneau.) Ensuite, au moyen d’une autre logique fallacieuse, ils concluent qu’il y a deux futurs Avènements du Seigneur (quoique la Bible n’en mentionne toujours qu’un seul). Après cela, ils présument que l’un de ces Avènements doit arriver avant les tribulations. Pourquoi ? Parce qu’ils ont faussement raisonné que l’Église sera délivrée des tribulations [ils confondent les tribulations avec la Colère de Dieu qui survient après Son arrivée en gloire], et que l’enlèvement est le moyen de cette délivrance. Il est incroyable de constater que chaque chaînon du système pré-tribulationiste est forgé en appliquant, d’une manière ou d’une autre, une logique frauduleuse aux Écritures. Peut-on croire honnêtement que c’est ainsi que Dieu révèle Son Plan ? Ou que la Parole de vérité est enracinée dans des logiques faussées ? En bout de ligne, les méthodes utilisées pour produire l’enlèvement pré-tribulationiste sont gênantes pour la cause de Christ qui est Lui-même la Vérité personnifiée.

Le mal causé à la fraternité chrétienne

Personne ne peut nier qu’un grand nombre de chrétiens déserte le camp pré-trib. Nous serions mieux d’analyser pourquoi cela se produit. Ça n’a rien à voir avec la publicité. Pratiquement tous les prêcheurs, à la télévision et à la radio, font encore la promotion du pré-tribulationisme. Et les librairies chrétiennes sont inondées de publications pré-tribs. La raison [de la désertion des chrétiens du camp pré-trib], c’est que les croyants commencent à chercher par eux-mêmes dans les Écritures et, de ce fait, il s’en viennent à réaliser que l’enlèvement pré-trib ne se trouve pas dans la Bible.

À mesure que s’accroît cette défection de leurs rangs, les pré-tribbeurs veulent naturellement défendre leurs croyances. Mais quelle sorte de défense érigent-ils ? Malencontreusement, ils dirigent une grande partie de leurs efforts à dénigrer ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. Dans le domaine de la logique, on appelle ce phénomène « arguments ad hominem », c’est-à-dire, « contre l’homme ». Par exemple, LaHaye suggère qu’il existe cinq raisons possibles pour lesquelles les gens « attaquent » la position pré-tribulationiste. Ils sont en colère, jaloux, orgueilleux, exercent une vengeance personnelle, ou possèdent une pauvre érudition.[2]

[N. du T. : À Moisson des Élus, après un argumentaire avec le pré-tribulationiste Pierre Gilbert, de Pleins Feux sur l’Heure Juste, où sa position devenait intenable, il nous a finalement accusés de vouloir exercer une vengeance personnelle (il a certainement pigé cela de Tim LaHaye), sans qu’il y ait le moindre fondement à cette affirmation de sa part, car toute notre argumentation ne reposait que sur le texte biblique et nous avions conservé une relation cordiale avec lui. Il était donc illogique de sa part de nous accuser de chercher une quelconque vengeance.]

Toutefois, beaucoup plus sérieuse est leur insinuation que ceux qui s’opposent au pré-tribulationisme s’acoquinent avec le diable ! Tim LaHaye écrit ceci : « Quand le pré-tribulationisme est attaqué, minant la foi d’un jeune chrétien, ou lorsqu’un ministre adopte une théorie différente et divise son église en l’enseignant, Satan marque une autre victoire. »[3] Apparemment, dans son esprit, l’enlèvement pré-trib est tellement entrelacé à la foi chrétienne qu’attaquer l’un, c’est miner l’autre. Quelqu’un affirmera-t-il que pareille attitude soit au bénéfice de la fraternité chrétienne ?

Le mal causé à l’état de préparation chrétienne

Dans le dernier chapitre de 2 Timothée, Paul donne une tâche solennelle à son jeune protégé. Il l’exhorte ainsi : « Prêche la parole, insiste en temps et hors de temps, reprends, censure, exhorte en toute patience, et en instruisant » (4:2). Pourquoi ces instructions ? Parce que, dit-il, « le temps viendra auquel ils ne souffriront point la saine doctrine, mais aimant qu’on leur chatouille les oreilles, par des discours agréables ils chercheront des Docteurs qui répondent à leurs désirs » (v. 3). L’enlèvement pré-trib est à coup sûr une telle doctrine. Aujourd’hui, un grand nombre de chrétiens s’y accrochent encore avec ténacité, non pas à cause d’un fondement biblique quelconque, mais parce que c’est de cette façon qu’ils espèrent que se dérouleront les temps de la fin.

Un jour, je demandai à un ami pasteur si sa congrégation était préparée en vue de la persécution à venir. Il me répondit : « Non, pas du tout. » Comme démontré dans le chapitre précédent, la Bible a beaucoup de choses à dire à propos des tribulations en général. Elle donne également des indices considérables au sujet des conditions durant la Grande Tribulation des temps de la fin. À cause de la prédominance de l’enlèvement pré-trib, beaucoup de gens ne croient pas à la pertinence de cette information ; elle est pour les « saints des tribulations ». Mais je vous le demande : et si nous, chrétiens, ÉTIONS les Saints des Tribulations ?

J’ai espoir que, si vous êtes pré-tribulationiste, vous accepterez au moins la possibilité que l’Église puisse passer par les tribulations. De cette manière, si les temps de la fin ne se déroulent pas comme on vous l’a enseigné, vous ne penserez pas que Dieu a « brisé Sa promesse ». Qui plus est, vous serez mieux préparé à relever les défis que les derniers jours offriront, même si cela signifiera peut-être de souffrir des épreuves « comme un bon soldat de Jésus-Christ ».

Mot de la fin

Pour clore, je vous laisse sur cette promesse donnée par un ange de Dieu. Parlant des temps de la fin, l’ange déclare : « Et ceux qui auront été intelligents, luiront comme la splendeur de l’étendue ; et ceux qui en auront amené plusieurs à la justice luiront comme des étoiles, à toujours et à perpétuité » (Daniel 12:3). S’il arrive que ce soit notre génération qui voit l’Avènement de notre Seigneur en gloire, et si nous passons, de fait au travers des tribulations, puisse Dieu nous accorder que cette splendeur brillante soit notre héritage éternel.

« Celui qui rend témoignage de ces choses, dit : Certainement je viens bientôt, Amen ! »

(Apocalypse 22:20)

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[1] Isaac Watts, Logic, p. 3.

[2] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, pp. 179-182.

[3] Ibidem, p. 183.




D.084 – Dévoilement des faussetés pré-tribulationistes – Partie 14

 

Par Larry Simmons

 Tiré de l’article Unmasking Pre-Trib Fallacies

Traduction de Roch Richer

CHAPITRE QUATORZE

En nous basant sur l’analyse des 13 arguments précédents, nous apprenons que les pré-tribbeurs se fondent en grande partie, non pas sur ce que la Bible dit, mais sur ce qu’elle ne dit pas. En d’autres mots, des raisonnements basés sur le silence ! Mais cela ne devrait pas nous surprendre. Puisque la Bible n’atteste jamais directement leur point de vue, les pré-tribbeurs n’ont pas d’autre option. L’argument final, comme vous allez le voir, n’est qu’un exemple additionnel de cette approche.

Raison # 14 d’être pré-tribulationiste

« Cela explique pourquoi il n’y a pas d’instruction biblique quant à la préparation aux tribulations. »[1]

Voici ce qu’écrit LaHaye : « N’est-il pas étrange que, bien que la Bible conseille les chrétiens quant aux épreuves ordinaires de chaque jour, elle ne présente absolument aucune instruction en rapport avec la pire époque que le monde aura à affronter, une période remplie d’événements effroyables qui ne sont pas encore venus près de s’accomplir ? Les pré-tribulationistes ont une réponse simple. Nous n’y serons pas ! »[2]

On connaît ce genre de démonstration sous le nom d’a priori. Il s’agit d’un argument allant du plus petit au plus grand. Parce que Dieu fournit des conseils pour traiter les problèmes moindres (de tous les jours), il est évident, même certain, qu’Il fournira également des conseils pour les épreuves plus sérieuses que nous aurons à traverser. Mais, nous dit-on, aucune instruction n’est fournie en ce qui regarde les tribulations à venir ― la période sensée constituer la plus grande épreuve de l’histoire de l’humanité. La question se pose : pourquoi une omission aussi manifeste ? Les pré-tribbeurs croient qu’il n’y a qu’une explication. C’est que Dieu n’a jamais eu l’intention que l’Église affronte les tribulations. Au lieu de cela, il aurait toujours été dans Son Plan d’ôter l’Église (au moyen d’un enlèvement) avant que ne commencent les tribulations. Voici l’argument formel :

Partie 1

Proposition majeure : La Bible conseille les chrétiens au sujet de toutes les épreuves auxquelles ils ont à faire face (conclusion d’une démonstration d’a priori).

Proposition mineure : Il n’y a aucune instruction dans la Bible traitant des tribulations.

Conclusion : Les chrétiens n’auront pas à faire face aux tribulations.

Partie 2

Proposition majeure : Les chrétiens n’auront pas à faire face aux tribulations (conclusion de la Partie 1).

Proposition mineure : Seul le pré-tribualtionisme soutient que les chrétiens n’auront pas à affronter les tribulations.

Conclusion : Les chrétiens devraient être pré-tribulationistes.

Il est clair que l’argument dans son entier repose sur la validité de la Proposition mineure de la Partie 1 ― la Bible ne contiendrait pas d’instruction en rapport avec les tribulations. Pourtant, on peut démontrer la fausseté de cette déclaration sur deux chefs. Au premier chef, il y a d’innombrables principes bibliques de nature intemporelle qui peuvent s’appliquer à n’importe quelle période de persécutions ou d’affliction ― incluant les tribulations. Au deuxième chef, et malgré les récriminations des pré-tribbeurs qui proclament le contraire, la Bible présente un certain nombre d’instructions détaillées qui sont spécifiquement destinées aux croyants de cette période.

Un échantillon des principes traitant de la période d’affliction (tribulations)

Il saute aux yeux que la Bible ne couvre pas chaque problème spécifique que nous avons à affronter (i.e., il n’y a pas d’instruction pour le moment où l’auto ne veut pas démarrer). Elle fournit toutefois des principes généraux pour traiter un large éventail de problèmes dans la vie. Voici quelques-uns des principes bibliques qui peuvent très bien s’appliquer aux épreuves particulières des tribulations.

La réalité des tribulations en cette vie-ci
  1. Le chrétien doit s’attendre à des tribulations dans la vie. « Vous aurez des afflictions dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33). Et encore : « …c’est par beaucoup d’afflictions qu’il nous faut entrer dans le Royaume de Dieu » (Actes 14:22). En fait, les afflictions sont le destin du croyant : « …car vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela » (1 Thessaloniciens 3:3).

  2. Nous devons aussi anticiper des persécutions : « Or tous ceux qui veulent vivre selon la piété en Jésus-Christ, seront persécutés » (2 Timothée 3:12).

  3. Toutes les périodes de calamité viennent de la main du Seigneur. « Qui forme la lumière et qui crée les ténèbres, qui fais la prospérité et qui crée l’adversité ; c’est moi, l’Éternel, qui fais toutes ces choses » (Ésaïe 44:7).

  4. Mais Dieu est fidèle et ne permettra pas que nous soyons tentés (éprouvés) au-delà de ce que nous pouvons supporter (1 Corinthiens 10:13). Quoiqu’il s’agisse définitivement ici du péché, cela implique également que Dieu limitera l’adversité qui nous tombera dessus.

Comment nous devons réagir devant les tribulations de la vie
  1. Ne soyons pas surpris de la présence de l’affliction. « Bien-aimés, ne soyez pas surpris de la fournaise qui est au-dessus de vous, pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange » (1 Pierre 4:12).

  2. Nous ne devons jamais penser que la présence d’afflictions sous-entende que le Seigneur nous ait abandonnés : « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce l’affliction, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? 36Selon qu’il est écrit : Nous sommes livrés à la mort tous les jours à cause de toi, et nous sommes regardés comme des brebis destinées à la tuerie. 37Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs, par celui qui nous a aimés » (Romains 8:35-37).

  3. Nous devons garder la bonne perspective en mettant en balance les épreuves actuelles et les bénédictions éternelles : « Car notre légère affliction du temps présent produit en nous le poids éternel d’une gloire souverainement excellente » (2 Corinthiens 4:17).

  4. Nous devons regarder comme un sujet de joie les diverses tentations qui nous arrivent (voir Jacques 1:2-4). Et aussi : « …mais nous nous glorifions même dans les afflictions, sachant que l’affliction produit la patience, 4et la patience la vertu éprouvée, et la vertu éprouvée l’espérance. Or l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs, par l’Esprit-Saint qui nous a été donné » (Romains 5:3-5).

Quelques instructions spécifiques pour les périodes d’intense affliction
  1. Nous ne devons pas craindre la mort aux mains de nos persécuteurs. « Et ne craignez point ceux qui ôtent la vie du corps, et qui ne peuvent faire mourir l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut faire périr et l’âme et le corps dans la géhenne » (Matthieu 10:28).

  2. Nous devons nous en remettre entièrement au Seigneur. « Que ceux donc qui souffrent par la volonté de Dieu lui recommandent leurs âmes, comme à un Créateur fidèle, en faisant le bien » (1Pierre 4:19).

  3. Nous devons avoir confiance que Dieu nous voit dans toutes nos afflictions. « Le juste a des maux en grand nombre ; mais l’Éternel le délivre de tous » (Psaume 34:20). Également, le Seigneur est « ma force, mon rempart, et mon refuge au jour de la détresse ! » (Jérémie 16:19).

  4. Nous devons faire de la prière et de l’amour envers les frères notre première priorité. « Au reste, la fin de toutes choses approche ; soyez donc sobres et vigilants dans les prières. 8Surtout ayez les uns pour les autres une ardente charité ; car la charité couvrira une multitude de péchés » (1 Pierre 4:7-8).

  5. Nous devons persévérer dans les périodes de persécution (voir Romains 12:12). « Car vous avez besoin de patience, afin qu’après avoir fait la volonté de Dieu, vous remportiez l’effet de la promesse. 37Car encore un peu, bien peu de temps, et celui qui vient, arrivera, et il ne tardera point.38Or, le juste vivra par la foi ; mais si quelqu’un se retire, mon âme ne prend point de plaisir en lui. 39Pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui croient pour le salut de leur âme » (Hébreux 10:36-39). Et encore : « Or, que le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés à sa gloire éternelle en Jésus-Christ, après que vous aurez un peu souffert, vous rende parfaits , fermes, forts et inébranlables » (1 Pierre 5:10).

Instructions bibliques spécifiquement pour les croyants durant la Grande Tribulation

Au-delà de ces principes bibliques généraux, il y a une foule de passages qui ne peuvent s’appliquer qu’aux croyants de la période des tribulations.

Conditions générales pendant les tribulations

  1. Attendez-vous à la tromperie. L’Antichrist entrera en concordance avec l’activité de Satan, en toute puissance et avec des prodiges et de faux miracles (2 Thessaloniciens 2:9). De plus, « plusieurs faux prophètes s’élèveront, et séduiront beaucoup de gens » (Matthieu 24:11).

  2. Dieu fera en sorte que les non croyants accepteront les duperies de Satan. « C’est pourquoi Dieu leur enverra un esprit efficace d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge » (2 Thessaloniciens 2:11).

  3. Sachez que les croyants seront haïs parmi les nations à cause du nom de Jésus (Matthieu 24:9).

  4. Beaucoup se disant chrétiens abandonneront la foi lorsque débutera la persécution (2 Thessaloniciens 2:3). Et, de la parabole du semeur : « Et celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole, et qui la reçoit aussitôt avec joie ; 21Mais il n’a point de racine en lui-même, il ne dure qu’un moment, et lorsque l’affliction ou la persécution survient à cause de la parole, il se scandalise aussitôt » (Matthieu 13:20-21).

  5. Même leurs amis et leur famille trahiront les chrétiens afin d’éviter la persécution (Matthieu 24:10 ; Luc 21:16).

  6. Plusieurs croyants (mais pas tous) seront mis à morts (Luc 21:16).
  7. Des croyants seront scellés d’une marque sur le front. Cette marque leur permettra d’être épargnés des jugements de Dieu qui viendront bientôt sur la terre (Apocalypse 7:3 ; 9:4).

  8. Il y aura de grands signes dans les cieux, et les hommes seront dans la consternation au bruit des eaux et des flots. Il y aura un grand tremblement de terre par lequel les montagnes et les îles seront déplacées de leur lieu. À cause de tout cela, « les hommes seront comme rendant l’âme de frayeur, dans l’attente des choses qui surviendront dans le monde » (Luc 21:26 et Apocalypse 6:12-13).

Instructions spécifiques à cette période

  1. Prier pour avoir la force d’échapper à toutes ces choses qui sont sur le point d’arriver (Luc 21:36).

  2. « Prenez donc garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne soient appesantis par la débauche, par l’ivrognerie et par les inquiétudes de cette vie ; et que ce jour-là ne vous surprenne subitement » (Luc 21:34).

  3. « Prenez garde, veillez et priez, car vous ne savez quand ce temps viendra » (Marc 13:33).

  4. Ne vous souciez pas des possessions matérielles. La terre elle-même est réservée pour le feu, gardée pour le jour du jugement et la destruction des impies (2 Pierre 3:7).

  5. Lorsqu’on vous mettra aux arrêts, ne soyez pas inquiets de ce que vous direz, « mais dites ce qui vous sera inspiré à cette heure-là ; car ce ne sera pas vous qui parlerez, mais le Saint-Esprit » (Marc 13:11).

  6. N’adorez pas la Bête et ne prenez pas sa marque. Car, si agir ainsi peut vous sauver la vie à court terme, cela fera aussi en sorte que vous soyez sujets à « la colère de Dieu, du vin pur préparé dans la coupe de sa colère » (Apocalypse 14:9).

  7. Votre victoire sur Satan doit s’accomplir par des moyens spirituels. A) Le sang de Christ ; réaliser que la victoire finale fut assurée à la croix. B) La parole de votre témoignage ; votre témoignage de la puissance salvatrice du sang de Christ. C) Ne pas aimer la vie au point que vous accepterez de mourir ; votre volonté d’abandonner votre vie plutôt que de renier Christ (voir Apocalypse 12:11).

Encouragements à l’endroit des croyants durant les tribulations

  1. En dépit de ce qu’enseignent certaines gens, le Saint-Esprit ne sera pas enlevé et sera là pour nous assister pendant les tribulations (Marc 13:11).

  2. La Bible atteste qu’en vérité, les croyants des tribulations gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus (Apocalypse 12:17 ; 14:12).

  3. Dieu poussera les gens à prendre soin de nos besoins durant les tribulations (Matthieu 25:34-46).

  4. « Possédez vos âmes par votre patience » (Luc 21:19). Même si quelques-uns d’entre vous mourrez, « il ne se perdra pas un seul cheveu de votre tête » (Luc 21:18).

  5. Même si vous êtes tués, vos œuvres vous suivront : « Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, car ils se reposent de leurs travaux, et leurs œuvres les suivent » (Apocalypse 14:13).

  6. Tous ceux dont le nom est inscrit dans le Livre seront sauvés (Daniel 12:1).
  7. Regardant ces jours, Daniel a écrit : « Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur de l’étendue, et ceux qui en auront amené plusieurs à la justice brilleront comme des étoiles, à toujours et à perpétuité » (Daniel 12:3).

Compte tenu de cette grande liste, vous vous demanderez peut-être comment les pré-tribbeurs peuvent-ils proclamer qu’il n’y a pas d’instruction concernant les tribulations ? L’évidence démontre plutôt le contraire. Ils réagissent en disant que ces instructions ne s’adressent pas aux chrétiens ; elles sont pour les « saints de la tribulation ». Vous vous rappellerez le chapitre 4 où l’on voit que les pré-tribbeurs ont leur propre définition de ce qu’est l’Église ― en excluant tous ceux qui précèdent la Pentecôte et excèdent l’enlèvement dit pré-tribulationiste. En admettant l’usage de cette définition, il devient donc insensé qu’une quelconque instruction en rapport avec les tribulations soit donnée à l’intention de l’Église. Après tout, l’Église n’en a pas besoin puisqu’elle ne sera pas là pendant les tribulations. (La seule manière que l’Église ait à les consulter, c’est si elle est encore là ― alors, par la même définition, ce ne serait plus l’Église !) Il s’agit évidemment d’un raisonnement circulaire.

Conclusion

Il y a de nombreuses instructions, claires et nettes, données pour préparer les croyants à l’avènement des tribulations. Cependant, les pré-tribbeurs ne reconnaissent pas qu’elles sont destinées à l’Église puisque, selon leur propre définition, aucun membre de l’Église ne vivra les tribulations. En d’autres termes, la Proposition mineure fait pétition de principe à savoir si oui ou non les saints de la tribulation font partie de l’Église. Ce qui fausse la Raison # 14, la rendant sans utilité pour la cause du pré-tribulationisme.

Mais au-delà de la logique fallacieuse de cette Raison, il y a un aspect pratique à considérer. Certaines personnes disent que le pré-tribulationisme est inoffensif. Elles ont tort ! En tenant compte de ce qui est en jeu, soutenir que la Bible ne fournit aucune instruction concernant les tribulations, c’est braver le désastre. À cause de cette position, les passages listés ci-haut ne sont que très peu pris au sérieux par les pré-tribulationistes. Et pourquoi le seraient-ils ? C’est un peu comme l’écolier qui n’étudie pas l’algèbre, convaincu qu’il ne l’utilisera jamais. Mes amis, ce ne doit pas être le cas en regard de passages qui, pour au moins la dernière génération, s’avéreront une question de vie ou de mort pour un grand nombre. À ceux qui vivront pour être témoins du retour du Seigneur, ces passages sont un guide précieux et crucial. Malheureusement, lorsque viendra ce Jour, le pré-tribulationsime aura laissé comme héritage à ceux qui trouvent bon d’ignorer ce guide d’être forcés d’en subir les conséquences.

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[1] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 224.

[2] Ibidem, p. 224.




D.083 – Dévoilement des faussetés pré-tribulationistes – Partie 13

 

Par Larry Simmons

Tiré de l’article Unmasking Pre-Trib Fallacies

Traduction de Roch Richer

CHAPITRE TREIZE

Dans le chapitre 7, nous avons vu comment les pré-tribulationistes ont employé un argument dit « de réconfort » pour mettre de l’avant le concept de l’imminence. Malheureusement, nous voyons ici le même argument utilisé une fois de plus.

Raison # 13 d’être pré-tribulationiste

« Le pré-tribulationisme soutient que 1 Thessaloniciens 4:13-18 est un passage de réconfort et explique pourquoi les jeunes chrétiens de Thessalonique étaient bouleversés à propos de leurs bien-aimés. »[1]

En réalité, il y a deux arguments contenus dans la Raison # 13, mais les deux sont issus du même passage. Pour mieux estimer les mérites de ces deux déclarations, nous devons d’abord nous familiariser avec le texte. 1 Thessaloniciens est probablement la première épître de Paul. Elle fut écrite pour répondre à un certain nombre de questions que se posait la jeune et enthousiaste Église de la capitale de la Macédoine. Apparemment, l’une des questions avait rapport au sort réservé à plusieurs croyants décédés récemment. Selon l’éminent érudit pré-trib, Charles Ryrie, l’Église était affligée parce qu’elle s’inquiétait pour ceux qui étaient morts avant le retour de Christ, « perdant tout espoir qu’ils allaient prendre part au glorieux règne de Christ. » Il poursuit en notant que « la réponse de Paul était la déclaration rassurante que les morts seraient ressuscités et prendraient part au Royaume. »[2] Cette dernière information fut présentée comme une partie de la révélation de l’événement des temps de la fin connu sous le nom d’enlèvement (voir 4:13-17). Puis, suivant cette révélation, nous trouvons cette conclusion : « C’est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:18).

Premier argument

En se fondant sur l’exhortation finale à « se consoler les uns les autres », les pré-tribbeurs ont développés un argument (que nous avons déjà vu deux fois) pour avancer leur position.

Proposition majeure : « L’enseignement de l’enlèvement a été donné pour consoler ceux qui pleurent. »[3]

Proposition mineure :« La menace de passer par les tribulations n’est pas du tout une doctrine de réconfort pour les saints. »[4]

Conclusion : « L’aspect réconfort de l’Enlèvement exige que nous échappions aux tribulations, en étant enlevés hors de ce monde avant que ne débute la colère de Dieu. »[5]

Pas besoin de vous dire qu’il ne s’agit pas là d’un argument très solide, puisque la conclusion est un exemple de fausseté par division ― i.e., « croire qu’une propriété d’un tout doit automatiquement être une propriété de chaque partie de ce même tout. »[6] En d’autres termes, le simple fait qu’avoir révélé l’enlèvement amena du réconfort ne veut pas nécessairement dire que chacun des autres aspects de cet événement donne inévitablement du réconfort. (Voir chapitres 5 et 7 pour un traitement plus élaboré du soi-disant argument sur le « réconfort ».)

Deuxième argument

Dans la deuxième partie de la Raison # 13, LaHaye présente une interprétation franchement nouvelle des circonstances entourant la divulgation de l’enlèvement dans 1 Thessaloniciens 4. D’après lui, les croyants de Thessalonique ne furent pas bouleversés parce qu’ils craignaient que leurs frères décédés ratent le glorieux règne du Seigneur. Il suggère plutôt ceci : « Les Thessaloniciens sont affligés parce qu’ils craignent que leurs bien-aimés manquent l’enlèvement. »[7]

Deux hypothèses douteuses sont requises pour qu’une pareille interprétation soit possible. Premièrement, nous devons présumer que l’Église de Thessalonique était au courant de l’enlèvement avant que la première épître aux Thessaloniciens soit rédigée ! Après tout, il leur aurait été difficile de s’affliger d’avoir manqué l’enlèvement s’ils ne savaient pas qu’il existait. Deuxièmement, on nous demande de présupposer que si, en vérité, Paul leur avait préalablement révélé l’enlèvement, il avait, en quelque sorte, omis de mentionner que les morts en Christ seraient inclus. Ce qui veut dire que le but du compte-rendu de l’enlèvement, dans 1 Thessaloniciens 4:13-18, n’était que de corriger la révélation antérieure et incomplète de l’apôtre.

Nous posons la question : devrions-nous accepter ces hypothèses ? Nous croyons franchement que non. En survolant les écrits de Paul, nous remarquons que l’enlèvement n’a jamais été un sujet prédominant de ses enseignements. Par exemple, Paul a desservi la cité de Corinthe pendant une période de 18 mois. Mais ce n’est que quelques années plus tard, lorsqu’il rédigea 1 Corinthiens, que l’apôtre révéla finalement le mystère de l’enlèvement. Par contre, les Écritures indiquent que Paul ne passa qu’un peu plus de trois semaines à Thessalonique. Nous pouvons donc déduire que, si Paul ne jugea pas nécessaire de présenter l’enlèvement durant ses dix-huit mois passés à Corinthe, pourquoi devrions-nous présumer qu’il présenta la doctrine durant les quelques jours où il desservit Thessalonique ? À cause de cela, il semble bien plus raisonnable de voir en 1 Thessaloniciens 4 la révélation initiale de l’enlèvement. Bien sûr, cette façon de comprendre fera du second argument une impossibilité logique ; i.e., l’Église se chagrinant à propos d’un enlèvement dont elle n’a pas encore entendu parler.

Conclusion

Le premier argument est construit sur une logique fallacieuse ; le deuxième est fondé sur des hypothèses qui ne peuvent être soutenues pas la logique ou les Écritures. Pour cela, nous concluons que la Raison # 13 n’ajoute absolument rien à la cause de l’enlèvement pré-trib.

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[1] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 224.

[2] Charles Ryrie, Ryrie Study Bible, p. 1808.

[3] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 222.

[4] Ibidem, p. 222.

[5] Ibidem, p. 62.

[6] Nicholas Capaldi, The Art of Deception, p. 120.

[7] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 224.