D.246 – Chrétiens guidés selon l’Esprit

 

Par Joseph Sakala

Nous vivons à une époque où les humains refusent tout conseil, car ils se croient parfaitement capables de diriger leur propre destinée sans aucune intervention extérieure. Cette mentalité perdure depuis les années 1960 avec, comme slogan « I’m number one ». Sans le réaliser, ceux qui ont adopté cette attitude mettaient de côté toute aide divine au sein de leur vie, sous prétexte que Dieu n’était plus nécessaire pour guider les humains, car ils pouvaient prendre leurs propres décisions tout seuls. En réalité, cette mentalité date de plus loin, au temps de la création des humains, lorsque Dieu leur a offert de les guider pour qu’ils mangent de l’arbre de vie au milieu du jardin. Mais la femme fut séduite par Satan à préférer l’arbre de la connaissance du bien et du mal afin de prendre sa propre décision sans l’aide de Dieu. Aujourd’hui, nous voyons les conséquences de cette attitude dans toutes les sphères de l’activité humaine.

Au temps de Paul, des Galates avaient accepté de tenter une autre expérience, celle de se faire diriger par l’Esprit de Dieu. Paul avait fondé plusieurs congrégations en Galatie pour amener bon nombre de gentils vers Christ. Mais, avec le temps, Paul s’est aperçu que ses enseignements commençaient à être minés par des convertis juifs qui insistaient sur la circoncision devant être exécutée avant que l’on ne baptise les païens au christianisme. Paul s’est donc vu dans l’obligation de les ramener à l’ordre en leur disant : « Avez-vous tellement perdu le sens, qu’après avoir commencé par l’Esprit, vous finissiez maintenant par la chair ? Avez-vous tant souffert en vain ? si toutefois ce n’est qu’en vain ! Celui donc qui vous communique l’Esprit, et qui fait des miracles parmi vous, le fait-il par les œuvres de la loi ou par la prédication de la foi ? » (Galates 3:3-5). Paul leur rappelle d’une manière directe qu’ils avaient reçu le Saint-Esprit afin de les  guider lorsqu’ils eurent accepté le sacrifice de Jésus, et cela devait être suffisant pour les diriger vers le salut.

Les croyants d’aujourd’hui ont également reçu le Saint-Esprit ainsi que la rédemption. Ayant donc l’Esprit pour nous guider, pourquoi alors retourner aux rudiments de la chair pour être sauvés ? Pourquoi insister sur ce que nous pensions être la vérité dans le monde, où notre décision paraissait supérieure à celle venant de Dieu ? Les bonnes œuvres sont louables, mais elles doivent être une conséquence de notre conversion au salut et non un prérequis pour y arriver. Alors : « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit, » leur déclare Paul, dans Galates 5:25. Et, dans Galates 5:16-17, il ajoute : « Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et n’accomplissez point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l’une à l’autre ; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez ».

Le chrétien doit réaliser quel merveilleux privilège il possède d’avoir en lui la présence du Saint-Esprit dès sa conversion à Christ. Après Sa résurrection, Jésus est monté au ciel, mais Il nous a envoyé le Saint-Esprit afin que celui-ci vive en nous dans le but de nous guider. C’est ainsi que Dieu peut entendre la moindre de nos prières et, comme Paul nous le dit : « Priant en tout temps par l’Esprit par toutes sortes de prières et de supplications ; et veillant à cela en toute persévérance, et priant pour tous les Saints » (Éphésiens 6:18). Donc, en plus de prier pour nos besoins, il faut aussi prier pour ceux des autres. Subséquemment, Paul ajoute, dans Éphésiens 6:19-20 : « Et pour moi aussi, afin qu’il me soit donné de parler librement, avec hardiesse, pour faire connaître le mystère de l’Évangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, en sorte que j’en parle avec hardiesse, comme je dois en parler ».

Par Jésus, nous avons tous accès au Père, au moyen du même Esprit. Paul nous dit, dans Philippiens 3:3 : « Car c’est nous qui sommes la vraie circoncision, nous qui servons Dieu en esprit, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair ». Donc, le chrétien n’est plus le numéro un dans sa vie, c’est Dieu qui nous a donné Son Esprit afin de marcher assurément dans la vérité, selon Son dessein pour nous. Il faut ainsi nous souvenir des paroles de Paul qui nous a dit : « Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui. Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’esprit est vivant à cause de la justice » (Romains 8:9-10). Voilà notre assurance dans notre cheminement vers le Royaume.

Dans Jean 10:14, Jésus a dit : « Je suis le bon berger, et je connais mes brebis, et je suis connu d’elles ». Le mot grec utilisé ici pour « berger » est synonyme de « pasteur ». Jésus disait donc : « Je suis le bon pasteur et le bon pasteur est prêt à sacrifier sa vie pour son troupeau ». Un bon pasteur est, en effet, celui qui dirige son troupeau vers un bon pâturage, parce qu’il connaît bien son troupeau et son troupeau le connaît bien également. Toutefois, ce terme ne s’applique pas uniquement à un responsable de congrégation religieuse. Le terme pourrait facilement s’appliquer à tous les individus, tels les Enseignants, les Officiers militaires, les Parents, etc., qui ont reçu des responsabilités de leadership. Dans tous ces cas, notre exemple et notre guide est notre bon Berger, notre bon Pasteur, notre bon Leader et Seigneur Jésus-Christ.

Avec cela à l’esprit, considérons maintenant d’autres belles références bibliques pour décrire notre bon Berger. Dans 1 Pierre 5:1-4, le chef des apôtres a dit : « Je prie les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : Paissez le troupeau de Dieu qui est au milieu de vous, veillant sur lui, non par contrainte, mais volontairement ; non pour un gain honteux, mais par affection ; non comme ayant la domination sur les héritages du Seigneur, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain Pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de gloire ».

Notons également ceci, dans Hébreux 13:20-21 : « Or, que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le souverain Pasteur des brebis, notre Seigneur Jésus, par le sang d’une alliance éternelle, vous rende accomplis en toute bonne œuvre, afin que vous fassiez sa volonté, faisant lui-même en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus-Christ, à qui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ». Tout converti doit quelquefois être prêt à assumer la fonction de berger spirituel pour répondre à ceux qui cherchent à faire la volonté de Dieu. Le Seigneur Jésus est notre bon Berger et nous devons être Ses imitateurs en toutes choses. Mais pour accomplir cela, soyons des imitateurs de David qui se tournait toujours vers Dieu, comme dans le Psaume 119:33-34, pour Lui demander : « Éternel, enseigne-moi la voie de tes statuts, et je la garderai jusqu’à la fin. Donne-moi l’intelligence, et je garderai ta loi ; je l’observerai de tout mon cœur ».

Le roi Salomon a pareillement dit à son fils : « Mon fils, si tu reçois mes paroles, et si tu conserves avec toi mes commandements, tellement que tu rendes ton oreille attentive à la sagesse, et que tu inclines ton cœur à l’intelligence ; si tu appelles à toi la prudence, et si tu adresses ta voix à l’intelligence ; si tu la cherches comme de l’argent, et si tu la recherches soigneusement comme un trésor ; alors tu comprendras la crainte de l’Éternel, et tu trouveras la connaissance de Dieu. Car l’Éternel donne la sagesse ; de sa bouche procèdent la connaissance et l’intelligence. Il réserve le salut à ceux qui sont droits, et il est le bouclier de ceux qui marchent en intégrité » (Proverbe 2:1-7). Il est intéressant de noter que Salomon, tout comme David, insiste sur le mot « commandements ».

Dans tous les versets qui suivent, tirés du Psaume 119, David demande à Dieu de vérifier constamment son cheminement. Vous noterez également que, dans chaque cas, la requête de David est dirigée vers l’aide de Dieu sans aucune indication que David ait eu la capacité de découvrir ces vérités par lui-même. Alors, au verset 33, nous lisons : « Éternel, enseigne-moi la voie de tes statuts, et je la garderai jusqu’à la fin ». Au verset 34 : « Donne-moi l’intelligence, et je garderai ta loi ; je l’observerai de tout mon cœur ». Au verset 35 : « Fais-moi marcher dans le sentier de tes commandements ; car j’y prends plaisir ». Au verset 37 : « Détourne mes yeux de regarder à la vanité ; fais-moi revivre dans tes voies ! » Au verset 36 : « Incline mon cœur vers tes témoignages, et non vers le gain ». Au verset 40 : « Voici, je soupire après tes commandements ; fais-moi revivre par ta justice ! ». Au verset 38 : « Ratifie à ton serviteur ta parole, laquelle est pour ceux qui te craignent ». Et au verset 39 : « Détourne de moi l’opprobre que je crains ; car tes ordonnances sont bonnes ».

Néanmoins, ayant prié pour obtenir l’intervention de Dieu, le roi David promettait d’agir selon ces instructions pour éclairer sa propre vie. Il avouait sa joie de suivre ces enseignements tout comme le roi Salomon disait à son fils : « Alors tu comprendras la crainte de l’Éternel, et tu trouveras la connaissance de Dieu » (Proverbes 2:5). Que chacune de nos prières soit pareillement faite avec cette même humilité, en Lui demandant : « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées. Vois si je suis dans une voie d’injustice, et conduis-moi dans la voie de l’éternité ! » (Psaume 139:23-24).

L’apôtre Jean nous dit ceci au sujet de Jean le Baptiste : « Il n’était pas la lumière, mais il était envoyé pour rendre témoignage à la lumière » (Jean 1:8). Jean le Baptiste était possiblement l’homme le moins accepté de la Bible, mais il était néanmoins le premier chrétien, missionnaire, martyre, disciple et pasteur à conduire les premiers disciples vers Jésus le Christ. Dans son ministère, Jean reconnaissait la divinité de Jésus en baptisant des convertis pour le Christ, ayant même été emprisonné et martyrisé pour sa foi envers le Messie. Malachie fut le dernier prophète de l’Ancien Testament et il avait prédit, 400 ans auparavant, que Jean serait celui qui précéderait la venue de Jésus qui : « ramènera le cœur des pères vers les enfants, et le cœur des enfants vers leurs pères » (Malachie 4:6).

Il est important de reconnaître que tous ceux que Dieu appelait pour une œuvre spéciale dans l’Ancienne Alliance, tel Abel, Abraham, Isaac, Jacob, David, les prophètes etc., ont tous reçus le Saint-Esprit et de ce fait seront de la Première Résurrection. Mais l’expression « chrétien » apparaît pour la première fois dans la Nouvelle Alliance lorsque les nouveaux convertis furent associés à Christ à Antioche. Donc, en réalité, Jean fut destiné à être le premier chrétien dans le Nouveau Testament : « Car il sera grand devant le Seigneur ; il ne boira ni vin, ni boisson forte, et il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère ; il convertira plusieurs des enfants d’Israël au Seigneur leur Dieu » (Luc 1:15-16).

Lors de la visite de Marie, dès qu’Élisabeth eut entendu sa salutation, celle-ci déclara, dans Luc 1:44 : « Car la voix de ta salutation n’a pas plutôt frappé mes oreilles, que le petit enfant a tressailli de joie dans mon sein ». Cet homme était en effet tellement près de Dieu que plusieurs personnes croyaient qu’il était le Christ. Alors, l’apôtre Jean a jugé bon de le clarifier, dans Jean 1:6-8 : « Il y eut un homme, appelé Jean, qui fut envoyé de Dieu. Il vint pour être témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n’était pas la lumière, mais il était envoyé pour rendre témoignage à la lumière ».

Même Jésus lui a rendu cette attestation : « Qu’êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. Car c’est celui de qui il est écrit : Voici, j’envoie mon messager devant ta face, qui préparera ton chemin devant toi. Je vous dis en vérité qu’entre ceux qui sont nés de femme, il n’en a pas été suscité de plus grand que Jean-Baptiste » (Matthieu 11:9-11). Parce que le message de Jean Baptiste annonçait la Divinité de Jésus. « Jean rendit encore ce témoignage, disant : J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe, et il s’est arrêté sur lui. Pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, m’a dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est celui qui baptise du Saint-Esprit. Et j’ai vu, et j’ai rendu témoignage que c’est Lui qui est le Fils de Dieu » (Jean 1:32-34).

Les baptêmes de Jean étaient vraiment chrétiens. D’ailleurs, Jésus l’avait également choisi lors de Son baptême. Dans Marc 1:1-4, nous lisons : « Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu. Conformément à ce qui avait été écrit dans les prophètes : Voici, j’envoie mon messager devant ta face, qui préparera le chemin devant toi : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur ; aplanissez ses sentiers. Jean baptisait dans le désert, et prêchait le baptême de repentance, pour la rémission des péchés ». Luc 1:17 : « Et il marchera devant Lui dans l’esprit et avec la vertu d’Élie, pour tourner les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé ». Cela : « Afin de donner la connaissance du salut à son peuple, dans la rémission de leurs péchés » (Luc 1:77).

Quand Jésus a déclaré à Ses disciples : « Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé ; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen ! » (Matthieu 28:19-20), chacun devenait un ministre de Christ. Chacun avait donc la mission d’en instruire d’autres en se servant du don que l’Esprit leur donnerait dès le Jour de la Pentecôte. Et c’est d’ailleurs ce qui est arrivé quand les premiers 120 se sont mis à prêcher par le biais de discours que les spectateurs pouvaient comprendre dans leur langue maternelle. C’est avec cela en tête que Paul exhortait les premiers chrétiens en leur disant : « Que le Dieu d’espérance vous remplisse donc de toute sorte de joie et de paix, dans la foi, afin que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit » (Romains 15:13).

Donc, plus que de pourvoir à nos besoins physiques, Dieu supplée surtout à tous nos besoins spirituels tout au long de notre cheminement vers ce magnifique Royaume qu’Il nous promet. Dans le Nouveau Testament, ces besoins spirituels nous sont dévoilés dans les attributs mêmes de Dieu que voici : Dieu est amour. Le chrétien doit être rempli d’amour parce que : « Celui qui n’aime point, n’a point connu Dieu, car Dieu est amour » (1 Jean 4:8). Ensuite, le converti doit vivre en paix. Alors, Paul nous dit : « Au reste, frères, réjouissez-vous ; tendez à la perfection ; consolez-vous ; ayez un même sentiment ; vivez en paix ; et le Dieu de charité et de paix sera avec vous » ((2 Corinthiens 13:11).

Nous sommes sauvés par la grâce de Dieu, dans laquelle nous devons grandir. Il ne faut jamais négliger cet aspect de notre cheminement : « Mais croissez dans la grâce [nous dit Pierre] et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:18). Voilà pourquoi, dans 1 Pierre 5:10, le chef des apôtres nous exhorte ainsi : « Or, que le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés à sa gloire éternelle en Jésus-Christ, après que vous aurez un peu souffert, vous rende parfaits, fermes, forts et inébranlables ».

Mais Dieu est également un Dieu de Paix. En s’adressant aux chrétiens qu’il avait instruit sur la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, et qui garde nos cœurs et nos pensées en Jésus-Christ, Paul déclare ceci aux Philippiens : « Au reste, frères, que toutes les choses qui sont véritables, toutes celles qui sont honnêtes, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont pures, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bonne réputation, et où il y a quelque vertu, et qui sont dignes de louange ; que toutes ces choses occupent vos pensées ! Vous les avez aussi apprises, reçues et entendues de moi, et vous les avez vues en moi. Faites-les, et le Dieu de Paix sera avec vous ». (Philippiens 4:8-9). Car : « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous ! Amen » (Romains 16:20).

Dieu est pareillement un Dieu de consolation. Dans 2 Corinthiens 1:3-5, Paul affirme : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes, et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu, nous puissions consoler tous ceux qui sont dans quelque affliction. Car, comme les souffrances de Christ abondent en nous, ainsi notre consolation abonde par Christ ». Dieu est autant un Dieu de Patience. « Car vous avez besoin de patience, afin qu’après avoir fait la volonté de Dieu, vous remportiez l’effet de la promesse, » nous dit Paul, dans Hébreux 10:36. Par conséquent, dans Romains 15:5, il ajoute : « Et que le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments entre vous selon Jésus-Christ ».

Dieu est également un Dieu de gloire. Dans Actes 7:2, nous lisons : « Hommes frères et pères, écoutez. Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il était en Mésopotamie, avant qu’il demeurât à Carran ». Donc : « Ainsi nous tous qui, le visage découvert, contemplons, comme dans un miroir, la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à son image, de gloire en gloire, comme par l’Esprit du Seigneur, » nous dit Paul, dans 2 Corinthiens 3:18. Et finalement, dans Éphésiens 1:3-5, Paul nous dit : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, par Christ ; selon qu’il nous a élus en lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui par la charité ; nous ayant prédestinés à être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de sa volonté ».

Tout comme le soleil donne sa lumière pour éclairer la terre, c’est ainsi que Jésus est notre lumière spirituelle. Dans Jean 8:12 : « Jésus parla encore au peuple, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ». Dans le Psaume 119:105, le roi David fut inspiré d’écrire : « Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière sur mon sentier ». Cependant, nous ne pouvons voir Sa lumière avec clarté qu’au travers de Sa Parole écrite. Sa Parole est alors véritablement une lampe, puisqu’elle contient et révèle une lumière qui en elle-même est une lumière. Sans les Saintes Écritures, ce monde serait toujours dans les ténèbres profondes, mais : « la révélation de Tes paroles éclaire ; elle donne de l’intelligence aux simples » (Psaume 119:130).

C’est dans ce sens que Jésus est la Parole vivante et « toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière a lui dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue » (Jean 1:3-5). Nonobstant,  Jésus était « la véritable lumière qui éclaire tout homme, [et] était venue dans le monde, elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle ; mais Lui le monde ne l’a pas connu. Il [Jésus] est venu chez les siens ; et les siens [Israël] ne l’ont point reçu » (vs 9-11). C’est pour cette raison que « Celui qui croit en lui n’est point condamné, mais celui qui ne croit point est déjà condamné, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et la cause de cette condamnation, c’est que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises » (Jean 3:18-20).

C’est de la sorte que la Parole écrite est dans le monde depuis des siècles, et la multitude des gens refusent de la suivre, ridiculisent sa véracité, et demeurent perpétuellement dans les ténèbres. « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il [Jésus] leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1:12-13). Dans Jean 12:35-36, Jésus dit à ces croyants : « La lumière est encore avec vous pour un peu de temps ; marchez pendant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent ; car celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez des enfants de lumière. Jésus dit ces choses, puis il s’en alla et se cacha d’eux. »

La Parole de Dieu nous apporte continuellement Sa lumière pour une bien meilleure compréhension de Son plan envers l’humanité. Dès la semaine de la recréation de la terre, nous lisons, dans Genèse 1:3-4 : « Et Dieu dit : Que la lumière soit et la lumière fut ! Et Dieu vit que la lumière était bonne et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. » Ce témoignage de la part de Dieu a fortement inspiré David d’écrire ceci, dans Psaume 119:138-140 : « Tu as prescrit tes témoignages avec justice, et avec une grande fidélité. Mon zèle m’a miné, parce que mes ennemis ont oublié tes paroles. Ta parole est parfaitement pure ; c’est pourquoi ton serviteur l’aime. » Pour une meilleure compréhension, Hébreux 5:12-14 nous affirme : « En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. Or, celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux qui, par l’habitude, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal. » C’est-à-dire, faire la différenciation entre la lumière et les ténèbres.

Dans Néhémie 9:7-8, nous lisons : « Tu es l’Éternel Dieu, qui choisis Abram, et qui le fis sortir d’Ur des Caldéens, et qui lui donnas le nom d’Abraham. Tu trouvas son cœur fidèle devant toi, et tu traitas une alliance avec lui, pour donner à sa postérité le pays des Cananéens, des Héthiens, des Amoréens, des Phéréziens, des Jébusiens et des Guirgasiens ; et tu as accompli ta parole, car tu es juste. » David confirme cela dans Psaume 33:4-5, en disant : « Car la parole de l’Éternel est droite, et toute son œuvre est faite avec fidélité. Il aime la justice et l’équité ; la terre est pleine de la bonté de l’Éternel. » Subséquemment, nous voyons dans Psaume 25:8-9 que : « L’Éternel est bon et droit ; c’est pourquoi il enseignera aux pécheurs le chemin qu’ils doivent suivre. Il fera marcher les humbles dans la justice ; il enseignera sa voie aux humbles. »

Dans Psaume 119:140, David déclare ceci à son Dieu : « Ta parole est parfaitement pure ; c’est pourquoi ton serviteur l’aime. » Et, dans Psaume 12:7, il ajoute : « Les paroles de l’Éternel sont des paroles pures ; c’est un argent affiné au creuset, en terre, fondu sept fois. » Dans sa soumission à l’Éternel, David lui dit : « Ta justice est une justice éternelle, et ta loi n’est que vérité » (Psaume 119:142). Et, au verset 144 : « Tes témoignages ne sont que justice à toujours ; donne-m’en l’intelligence, afin que je vive ! » Parce que David avait donné sa vie à Dieu, il avoue également que : « Mon zèle m’a miné, parce que mes ennemis ont oublié tes paroles » (Psaume 119:139). Et, au verset 141, il souffre en disant : « Je suis petit et méprisé ; mais je n’oublie point tes commandements. » Ainsi : « La détresse et l’angoisse m’ont atteint ; mais tes commandements sont mes plaisirs » (v. 143).

Ces beaux témoignages ont sûrement inspiré l’apôtre Jacques de nous dire : « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car, si quelqu’un écoute la parole, et ne la met point en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel ; et qui, dès qu’il s’est regardé, s’en va, et oublie aussitôt quel il était. Mais celui qui aura plongé ses regards dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais pratiquant les œuvres, celui-là sera heureux dans ce qu’il aura fait » (Jacques 1:22-25). Toutefois, nous ne devons jamais nous en glorifier, car la gloire appartient toujours à Dieu.

Paul abonde dans cette même émotion en déclarant : « Quant à moi, qu’il ne m’arrive pas de me glorifier en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par laquelle le monde est crucifié pour moi, et moi pour le monde » (Galates 6:14). Même les gens du monde, quand ils utilisent des expressions comme « le point crucial dans cette affaire », admettent par inadvertance que tout revient à la croix de Christ, car le mot « crucial » vient du latin crux qui veut dire « croix ». La croix de notre Seigneur se situe au cœur de la chrétienté et également des opposants de celle-ci. « Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est la puissance de Dieu » (1 Corinthiens 1:18).

C’est sur cette croix que Jésus a vaincu Satan, car : « Il a effacé ce qui était contre nous, l’obligation des ordonnances qui s’élevait contre nous ; et il l’a entièrement annulée, en l’attachant à la croix ; ayant dépouillé [Satan], les principautés et les puissances, qu’il a publiquement exposées en spectacle, en triomphant d’elles sur cette croix » (Colossiens 2:14-15). Et c’est au pied de cette même croix, disait Paul, que : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2:20). Pareillement, en tant que chrétiens, nous sommes spirituellement crucifiés afin que Satan soit vaincu dans nos vies. « Or, ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises » nous dit Paul, dans Galates 5:24.

Cela devient éminemment rassurant pour nous : « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que nous ne soyons plus asservis au péché. Car celui qui est mort, est affranchi du péché » (Romains 6:6-7). Plusieurs chrétiens semblent pourtant résister aux exigences de la vie ainsi qu’aux pensées de celui qui est totalement identifié au Christ, car l’attrait consistant à se glorifier dans les choses terrestres demeure toujours présent. Néanmoins, comme disait Paul,  il vaut beaucoup mieux se glorifier dans la croix et demeurer crucifié avec Christ. Car Jésus Lui-même nous assure que : « Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi. Car je suis descendu du ciel, pour faire, non ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. Or c’est ici la volonté du Père qui m’a envoyé, que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour » (Jean 6:37-39).

Cette promesse de Jésus illustre la merveilleuse beauté de l’Évangile. Notre Seigneur Jésus reçoit volontiers tous ceux qui viennent vers Lui. Il ne cesse de dire : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes ; car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:28-30). Est-ce une contradiction ? Pas du tout, car les deux déclarations viennent de Jésus. Plusieurs Écritures nous enseignent que les véritables croyants sont choisis par Dieu et ensuite donnés à Jésus. Par contre, plusieurs autres Écritures nous indiquent qu’un individu peut librement accepter ou rejeter Christ, et il devient ainsi responsable de sa propre décision. Alors, pour certains individus, ça semble poser un problème.

Le Jour de la Pentecôte, Pierre a déclaré ceci, dans Actes 2:23 : « Ce Jésus livré par la volonté déterminée et selon la prescience de Dieu, vous l’avez pris, et, l’ayant attaché à la croix par les mains des iniques, vous l’avez fait mourir ». Et, un peu plus loin, dans Actes 4:26, 28, Pierre a également dit ceci : « Les rois de la terre se sont levés, et les princes se sont assemblés contre le Seigneur et contre son Oint … Pour faire toutes les choses que ta main et ton conseil avaient décidé d’avance devoir être faites ». C’est Dieu Lui-même qui avait prédestiné ces deux choses. Dans ces passages, la prédestination divine est entremêlée avec des décisions humaines, sans le moindre soupçon que ces concepts soient en conflit un avec l’autre.

Encore une fois, nous voyons que les pensées de Dieu sont plus élevées que nos pensées. Un peu comme avec une pièce de monnaie dont on ne peut voir qu’un seul côté à la fois. Dans la pensée du Seigneur, elles sont en harmonie, mais leur pleine compréhension est difficile, voire impossible à saisir par la pensée humaine. Nous devons donc rendre gloire à Dieu : « Selon qu’il nous a élus en lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui par la charité ; nous ayant prédestinés à être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de sa volonté ; à la louange de la gloire de sa grâce, qu’il nous a gratuitement accordée en son Bien-aimé » (Éphésiens 1:4-6). Le salut nous est donné gratuitement, sachant fort bien avec assurance que c’est Dieu Lui-même qui nous a choisis.

Voilà une bonne raison pour chaque chrétien de défendre l’Évangile avec conviction contre toute opposition. Comme Paul le disait si bien, dans Philippiens 1:16-17 : « Les uns annoncent Christ dans un esprit de dispute, et non pas purement, croyant ajouter de l’affliction à mes liens ; mais les autres le font par affection, sachant que je suis établi pour la défense de l’Évangile ». Aujourd’hui, bon nombre de « chrétiens » se sentent mal à l’aise de défendre l’Évangile avec conviction de peur d’offenser leurs amis non convertis, en honorant Jésus ou les Saintes Écritures. Mais Paul est complètement en désaccord avec une telle attitude. Car l’Évangile ne change pas. Alors, il faut tenir bon et corriger les attaques des adversaires. Voilà pourquoi, dans Philippiens 1:7, Paul déclare : « Et il est juste que tels soient mes sentiments pour vous tous, car, dans mes liens, et dans la défense et la confirmation de l’Évangile, je vous porte dans mon cœur, vous tous qui partagez avec moi la grâce qui m’est faite ».

Dans le grec, le mot utilisé par Paul est apologia, terme légal utilisé par les avocats de la défense en faveur d’un accusé attaqué par l’avocat de la couronne. Ainsi, Paul nous dit qu’il est toujours prêt à se défendre d’une façon systématique, et scientifique si nécessaire, face à toute attaque contre l’Évangile et venant de ses adversaires. Puisque nous sommes co-ouvriers avec Paul dans ce travail, nous devons être constamment prêts à avoir une bonne réponse à toute question qui nous est posée. Comme disait Pierre : « Mais sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous » (1 Pierre 3:15). Tout chrétien qui veut partager sa foi avec des non convertis a sûrement rencontré des gens qui ne croiront tout simplement pas au plan de salut sans avoir au préalable reçu des réponses satisfaisantes à certaines de leurs questions.

Nous devons donc nous familiariser avec les preuves, comme Jésus, après Sa résurrection, l’a fait avec Ses disciples : « Auxquels aussi, après avoir souffert, il se montra encore vivant, et leur en donna plusieurs preuves, leur apparaissant pendant quarante jours, et leur parlant de ce qui regarde le royaume de Dieu » (Actes 1:3). Pendant ces quarante jours, Jésus devait sûrement leur parler de Sa divinité, de Son pouvoir de sauver en tant que Créateur omnipotent, Celui qui a porté leurs péchés pour leur salut. Nous devons alors faire régulièrement nos recherches, comme les Béréens d’Actes 17:11-12, car : « Ceux-ci eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la Parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Plusieurs donc d’entre eux crurent, ainsi que des femmes grecques de qualité, et des hommes en assez grand nombre ».

Les apôtres Barnabas et Paul n’avaient pas peur de témoigner en se jetant au milieu d’une foule : « Et disant : O hommes, pourquoi faites-vous cela ? Nous ne sommes que des hommes, sujets aux mêmes infirmités que vous. Nous vous annonçons une bonne nouvelle pour que vous vous détourniez de ces vanités, et que vous vous convertissiez au Dieu vivant, qui a fait le ciel, la terre et la mer, et toutes les choses qui y sont ; qui dans les temps passés a laissé marcher toutes les nations dans leurs voies, quoiqu’il n’ait point cessé de donner des témoignages de ce qu’il est, en faisant du bien, en nous envoyant du ciel les pluies, et les saisons fertiles, et en remplissant nos cœurs de biens et de joie. Et à peine, en disant cela, purent-ils empêcher le peuple de leur offrir un sacrifice » (Actes 14:15-18).

Jésus a déclaré ceci à Ses disciples, dans Jean 15:16-17 : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres ». Ne soyons pas comme cette semence, dans la parabole de Jésus, qui tomba sur un endroit pierreux où elle avait peu de terre ; et aussitôt elle leva parce qu’elle n’entrait pas profondément dans la terre ; mais quand le soleil fut levé, elle fut brûlée et, parce qu’elle n’avait pas de racine, elle sécha. L’Évangile est vigoureusement attaqué de nos jours ; alors, que Dieu nous donne inlassablement le courage nécessaire d’être parmi ses défenseurs victorieux !

Regardons ensemble la belle salutation de la première épître de l’apôtre Pierre aux convertis dans la dispersion. 1 Pierre 1:1-2 : « Pierre, apôtre de Jésus-Christ, aux élus étrangers dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie, Élus selon la prescience de Dieu le Père, pour être sanctifiés par l’Esprit, pour obéir à Jésus-Christ, et pour avoir part à l’aspersion de son sang. Que la grâce et la paix vous soient multipliées ! » Les « étrangers », auxquels Pierre adressait cette épître, étaient vraiment des « pèlerins ». Il utilise le même mot grec, parepidernos, dans 1 Pierre 2:11-12, quand il leur dit : « Bien-aimés, je vous exhorte, comme des étrangers et des voyageurs, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme ; ayant une conduite honnête parmi les Gentils, afin qu’au lieu qu’ils médisent de vous, comme si vous étiez des malfaiteurs, ils glorifient Dieu au jour de la visitation, en voyant vos bonnes œuvres ».

Le mot veut simplement dire « un résident qui demeure à l’étranger », et le seul autre endroit où il est utilisé dans le Nouveau Testament, c’est dans Hébreux 11:12-13 où nous lisons : « C’est pourquoi d’un seul homme, et qui était déjà affaibli, il est né une multitude aussi nombreuse que les étoiles du ciel, et que le sable du bord de la mer, qui ne se peut compter. Tous ceux-là sont morts dans la foi, sans avoir reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin, crues, et embrassées, et ayant fait profession d’être étrangers et voyageurs sur la terre ». Nous honorons nos ancêtres qui ont jadis quitté leurs pays pour venir s’établir dans le Nouveau Monde afin de nous créer des foyers où il y avait de la prospérité, pour exprimer leur foi en toute liberté. « Ceux donc qui avaient été dispersés, allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la Parole » (Actes 8:4).

Chaque croyant en Jésus-Christ est, en réalité, un pèlerin sur la terre, un ambassadeur pour Christ sur un sol étranger. Car : « Pour nous, nous sommes citoyens des cieux ; d’où nous attendons aussi le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:20-21). Nous formons alors une communauté de citoyens déjà inscrite au ciel, vivant sur la terre pour faire l’œuvre de Dieu jusqu’au moment où le Seigneur nous ramènera dans la demeure qu’Il prépare pour nous. Tant que nous sommes ici, nous sommes exposés aux douleurs et aux souffrances que Jésus a aussi endurées, mais Il pourvoit à tous nos besoins ; et nous devons Lui rendre gloire et actions de grâce comme les premiers pèlerins en terre nouvelle.

C’est ainsi que les chrétiens de la terre entière Lui doivent chaque jour des remerciements : « Afin que vous soyez enrichis en toute manière, pour accomplir toutes sortes de libéralités, qui fassent rendre à Dieu par nous des actions de grâces » (2 Corinthiens 9:11). « Enracinés et fondés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle, avec actions de grâces » (Colossiens 2:7). C’est ainsi que Paul, dans 1 Corinthiens 4:2, nous exhorte par ces paroles : « Mais au reste, ce qu’on demande des dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle ». La Parole de Dieu nous rappelle que : « C’est pourquoi, chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. Ne nous jugeons donc plus les uns les autres ; mais jugez plutôt qu’il ne faut donner aucune occasion de chute, ni aucun scandale à son frère » (Romains 14:12-13).

Chaque véritable converti devient ainsi un dispensateur de la Parole : « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant en son corps » (2 Corinthiens 5:10). Ces versets sont là afin de nous rappeler constamment que la Parole de Dieu nous a été confiée afin de la partager, non pour notre propre salut, mais plutôt en tant que bon serviteur au service de notre Maître. « Car le jour la fera connaître, parce qu’elle sera révélée par le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre que quelqu’un a bâtie subsiste, il en recevra la récompense » (1 Corinthiens 3:13-14). Le test de notre œuvre ne sera pas fondé sur la quantité, mais sur la qualité de notre travail. Que tous les prédicateurs notent bien ces versets !

En tant que serviteurs de Christ, Dieu nous a pareillement confié certains biens matériels. Mais avec ces biens, nous avons également reçu des talents accompagnés de dons pour propager Son Évangile glorieux. Nous sommes en effet des ministres de Christ, comme Paul nous le déclare, dans 1 Corinthiens 4:1. Alors : « Que chacun donc nous regarde comme des serviteurs de Christ et des dispensateurs des mystères de Dieu ». Jésus Lui-même a fait allusion à notre ministère : « Et le Seigneur dit : Quel est donc le dispensateur fidèle et prudent, que le maître a établi sur ses domestiques, pour leur donner au temps marqué la mesure ordinaire de blé ? Heureux ce serviteur que son maître trouvera faisant ainsi, quand il arrivera ! Je vous dis en vérité, qu’il l’établira sur tout ce qu’il a » (Luc 12:42-44). Toutefois, Jésus nous met en garde en déclarant ceci, dans Luc 16:12 : « Et si vous n’avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ? ».

Le sens du mot grec « fidèles » veut dire « crédibles ». Jésus nous met au test à savoir si notre profession de chrétien est crédible. Sommes-nous vraiment fidèles dans l’enseignement de Sa Parole ? Voilà ce qui comptait pour Jésus quand Il a déclaré ceci, dans Apocalypse 22:12 : « Or, voici, je viens bientôt, et j’ai mon salaire avec moi, pour rendre à chacun selon que ses œuvres auront été ». La plus grande récompense pour nous sera de l’entendre dire : « Cela est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur » (Matthieu 25:21). Pour en arriver là, considérons ce que Paul a dit à son jeune ministre, dans 2 Timothée 3:14-15 : « Pour toi, demeure ferme dans les choses que tu as apprises, et dont tu as été assuré, sachant de qui tu les as apprises, et que dès l’enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent t’instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ ». Car : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (vs 16-17).

Quand Paul a écrit ces mots à Timothée, il faisant prophétiquement allusion à la grande apostasie qui précéderait l’immense tribulation et la persécution des derniers jours. Subséquemment, Paul savait que sa propre mort par exécution était proche, et que ces paroles pouvaient bien être ses dernières instructions à son jeune disciple, ainsi qu’à nous tous, fidèles serviteurs de Christ. Ce qui est remarquable, c’est que l’Esprit de Dieu lui fit utiliser l’exemple de sa propre vie pour témoigner de son grand ministère. « Car pour moi, je vais être immolé, et le temps de mon départ approche. J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Au reste, la couronne de justice m’est réservée, le Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement » (vs 6-8). Quelle remarquable conclusion à une vie chrétienne bien accomplie !

Paul résumait sa vie de la manière qui suit. Dans le domaine doctrinal : « J’ai enseigné selon la véritable Parole de Dieu ». Dans sa façon de vivre : « Soyez mes imitateurs comme je le suis de Christ ». Son but : « Honorer Dieu en ne faisant que Sa volonté ». Pour la foi : « Ma fidélité à Sa Parole et ce qu’Elle me demandait d’enseigner ». Pour la charité : « En démontrant l’amour qu’un véritable chrétien doit dégager ». Dans la patience : « Mes efforts de toujours endurer mes tribulations dans la joie ». Dans la persécution : « Combattre contre les injustices qu’on me faisait endurer ». Dans les afflictions : « Les souffrances et les tortures que j’ai endurées sans me plaindre ». Paul a manifesté ce témoignage chrétien pendant au-delà de 30 ans après sa conversion et pouvait donc, en toute humilité, citer sa propre vie en exemple pour enseigner la façon de vivre aux autres convertis.

Que le modèle de Paul soit pareillement le nôtre, afin que nos propres vies deviennent un bon exemple à suivre pour ceux qui nous observent. Les chrétiens qui sont remplis du Saint-Esprit annoncent la Parole de Dieu avec hardiesse. Ce fut le cas dès les débuts de l’Église, comme on peut lire ce qui arriva à Iconium, dans Actes 14:3, où : « Paul et Barnabas demeurèrent là assez longtemps, parlant hardiment, à cause du Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce, en faisant par leurs mains des prodiges et des miracles ». Mais d’où leur venait cette hardiesse ? Grâce à la présence du Saint-Esprit, comme on peut également le lire, dans Actes 4:13, où : « Voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et sachant que c’étaient des hommes sans lettres et du commun peuple, ils [les gens) étaient dans l’étonnement, et ils reconnaissaient qu’ils avaient été avec Jésus ». Quand nous parlons avec l’autorité de Dieu, nous parlons toujours avec hardiesse.

Dans les débuts de l’Église, les nouveaux convertis priaient constamment afin de pouvoir proclamer la Parole de Dieu avec hardiesse. Nous en voyons un exemple parfait dans le cas de Pierre et de Jean, même lorsqu’ils étaient menacés. Dans Actes 4:29-31, nous lisons cette prière de Pierre : « Et maintenant, Seigneur, considère leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine hardiesse ; en étendant ta main, afin qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des merveilles par le nom de ton saint Fils Jésus. Lorsqu’ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la Parole de Dieu avec hardiesse ».

Lorsque Paul a fondé la congrégation à Éphèse, il parla avec assurance. « Puis entrant dans la synagogue, il y parla avec hardiesse pendant trois mois, discourant avec persuasion sur les choses du royaume de Dieu » (Actes 19:8). Paul exhortait les chrétiens à faire la même chose : « Priant en tout temps par l’Esprit par toutes sortes de prières et de supplications ; et veillant à cela en toute persévérance, et priant pour tous les Saints, et pour moi aussi, afin qu’il me soit donné de parler librement, avec hardiesse, pour faire connaître le mystère de l’Évangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, en sorte que j’en parle avec hardiesse, comme je dois en parler » (Éphésiens 6:18-20). Notez que Paul était en prison lorsqu’il a écrit cette lettre aux Éphésiens.

Paul était tellement zélé pour prêcher le message de Christ que même la prison et la mort ne pouvaient le faire dévier de son but. Dans Philippiens 1:20-21, Paul nous déclare que : « Selon ma ferme attente, et mon espoir que je ne recevrai aucune confusion en rien, mais qu’en toute assurance, Christ, qui a toujours été glorifié dans mon corps, le sera encore à présent, soit par ma vie, soit par ma mort. Car pour moi Christ est ma vie, et la mort m’est un gain ». Dans le livre aux Hébreux, nous voyons plusieurs traits de caractère de gens cités en exemple. Alors, nous aussi nous pouvons déclarer : « De sorte que nous disons avec assurance : Le Seigneur est mon aide, et je ne craindrai point ; que me fera l’homme ? » Voilà d’où notre zèle devrait toujours provenir.

Regardons ensemble une belle histoire où Dieu nous montre comment il bénit ceux qui s’approchent de Lui. Dans 1 Chroniques 4:9-10, nous lisons : « Jaebets était plus honoré que ses frères ; sa mère l’avait nommé Jaebets (douleur), en disant : C’est avec douleur que je l’ai enfanté. Jaebets invoqua le Dieu d’Israël, en disant : Si tu me bénis et que tu étendes mes limites ; si ta main est avec moi, et si tu me préserves du malheur, en sorte que je ne sois pas dans la souffrance ! Et Dieu accorda ce qu’il avait demandé ». La Bible ne parle pas de ses parents ni de ses descendants. Seul Jaebets est inclus dans la liste des généalogies à cause de sa prière. Même si sa prière semble être centrée sur lui, Dieu l’a exaucée parce qu’il a invoqué le Dieu d’Israël. Son nom était bien choisi, car sa mère l’a enfanté dans la douleur. Même si sa demande fut accordée, il est douteux que sa prière serve de modèle au chrétien sur la façon de prier Dieu.

La prière que Jésus a donnée à Ses disciples comme modèle nous fournit un guide plus exact. « Et il leur dit : Quand vous priez, dites : Notre Père qui es aux cieux ; Ton nom soit sanctifié ; Ton règne vienne ; Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; donne-nous chaque jour notre pain quotidien ; pardonne-nous nos péchés ; car nous pardonnons aussi à tous ceux qui nous ont offensés ; et ne nous induis point en tentation ; mais délivre-nous du malin » (Luc 11:2-4). Dans cette prière, nous ne disons pas « bénis moi », mais plutôt « que Ton règne vienne », suivi de « que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». Puisque notre prière est personnelle, Jésus ne nous demande pas de prier pour un grand territoire, mais nous dit simplement « donne-nous chaque jour notre pain quotidien ». Notons au passage que le « Notre Père » constituait un plan, une sorte de canevas, une liste d’éléments à élaborer, un résumé que Jésus donna comme exemple à Ses disciples qui Lui avaient demandé comment prier (v. 1). Il ne s’agissait pas d’une litanie à répéter mot à mot en finissant par ne plus penser à ce qu’on dit à force de répétition !

Néanmoins, Dieu bénit parfois une prière centrée exclusivement sur nous-mêmes, mais elle doit également être centrée sur Dieu dans notre intention. Jaebets avait sûrement cette intention lorsqu’il a demandé d’être béni, car il désirait marcher avec Dieu. L’apôtre Jacques nous donne alors cette instruction : « Hommes et femmes adultères, ne savez-vous pas que l’amour du monde est une inimitié contre Dieu ? Qui voudra donc être ami du monde, se rendra ennemi de Dieu. Pensez-vous que l’Écriture parle en vain ? L’Esprit qui habite en nous, a-t-il des désirs qui portent à l’envie ? Au contraire, il accorde une grâce plus grande. C’est pourquoi, l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Pécheurs, nettoyez vos mains ; et vous qui avez le cœur partagé, purifiez vos cœurs » (Jacques 4:4-8).

Nous reconnaissons un humain par les amis qu’il fréquente. Ceci n’est pas simplement biblique, mais facilement observable dans le comportement quotidien des gens. Les amis s’ajustent quotidiennement. « Comme le fer aiguise le fer, ainsi un homme en aiguise un autre. Celui qui garde le figuier, mangera de son fruit ; ainsi celui qui garde son maître sera honoré. Comme dans l’eau le visage répond au visage, ainsi le cœur d’un homme répond à celui d’un autre homme » (Proverbes 27:17-19). L’exhortation de Jacques nous indique le grand contraste entre l’amour de Dieu et l’amitié que le monde produit. L’apôtre Jean nous explique pourquoi : « Car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais du monde. Et le monde passe, et sa convoitise ; mais celui qui fait la volonté de Dieu, demeure éternellement » (1 Jean 2:16-17).

Les véritables amis s’aiment. À Ses disciples, Jésus a dit : « Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jean 15:14-17). C’est simple. Si j’aime Jésus et que vous aimez Jésus, nous devrions nous aimer pareillement puisque nous  aimons Jésus.

Les véritables amis se soutiennent et nous : « N’abandonnons point notre assemblée [les uns avec les autres], comme quelques-uns ont coutume de faire, mais exhortons-nous les uns les autres, et cela d’autant plus que vous voyez approcher le Jour » (Hébreux 10:25). Jésus Lui-même nous dit : « Car où il y a deux ou trois personnes assemblées en Mon nom, je suis là au milieu d’elles » (Matthieu 18:20). Le véritable converti ne marche pas selon le conseil des méchants, et ne se tient pas dans la voie des pécheurs, et ne s’assied pas au banc avec des moqueurs. Paul nous dit clairement, dans 2 Corinthiens 6:14-15 : « Ne vous mettez pas sous un même joug avec les infidèles ; car qu’y a-t-il de commun entre la justice et l’iniquité ? et quelle union y a-t-il entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord [peut-il y avoir]  entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? » Les convertis à Christ doivent rechercher d’autres convertis à Christ pour fraterniser.

Tenez-vous loin des manipulateurs qui vous font une belle façon pour mieux vous exploiter. Dans Luc 16:8, nous lisons : « Et le maître loua cet économe infidèle de ce qu’il avait agi avec habileté ; car les enfants de ce siècle sont plus prudents dans leur génération, que les enfants de lumière ». Ce verset semble indiquer que Jésus était d’accord avec le serviteur injuste qui manipule les gens honnêtes et naïfs afin de s’enrichir à leurs dépens. Le Seigneur n’approuve pas cette façon d’agir, pas plus que la convoitise du monde. Jésus nous exhorte simplement à être prudents avec notre argent tout comme le manipulateur qui tente de nous l’enlever. Par contre, Jésus nous dit : « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les vers et la rouille gâtent tout, et où les larrons percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où les vers ni la rouille ne gâtent rien, et où les larrons ne percent ni ne dérobent point ; car où est votre trésor, là sera aussi votre cœur » (Matthieu 6:19-21).

Le manipulateur n’a comme but que de s’enrichir pour assurer son avenir financier. Ce qui est malheureux, c’est que plusieurs de ces manipulateurs se sont formé des congrégations religieuses qu’ils conduisent en tant que pasteurs et même comme apôtres. Il serait beaucoup plus sage d’utiliser l’argent que Dieu nous donne dans le but de faire du bien à ceux qui sont vraiment dans le besoin, ce qui pourrait les rapprocher de Dieu dans la foi. En faisant ainsi, nous nous amassons une richesse au ciel qui durera éternellement. Paul dénonçait les manipulateurs, dans 1 Corinthiens 6:5 : « Je le dis à votre honte. N’y a-t-il donc point de sages parmi vous, pas même un seul, qui puisse juger entre ses frères ? » Ce mot « honte » vient du grec entrope, au sens de « se tourner vers l’intérieur de soi-même » ou « égoïsme » par la manipulation des autres. Paul l’utilise une seule autre fois, dans 1 Corinthiens 15:34, où il leur dit : « Sortez de votre ivresse, pour vivre justement, et ne péchez point ; car quelques-uns sont sans la connaissance de Dieu ; je le dis à votre honte. »

La manipulation est un outil très dangereux, surtout quand il est utilisé pour se cacher derrière une façade où l’on use du nom de Dieu pour arracher la nourriture aux pauvres de la congrégation afin d’enrichir celui qui utilise la sagesse du monde en tordant des versets bibliques dans ses instructions. Cela devient tout simplement de la confusion spirituelle. Certains utilisent la science pour dénoncer la création par Dieu au profit de l’évolution, ce qui a mené le monde entier au désordre et à la confusion actuelle dans le domaine de la spiritualité. Les mouvements Nouvel Age ont énormément de succès à prêcher qu’une personne peut se tourner vers l’intérieur de soi pour puiser la force nécessaire afin de tout régler. Bien différent de ce que Paul nous enseigne dans 2 Corinthiens 5:17-18, où il nous déclare : « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ, et qui nous a confié le ministère de la réconciliation ». Cela est d’autant plus vrai que Jésus nous a dit : « Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:5).

Le ministère de la réconciliation nous pousse vers l’extérieur dans le but d’aider les autres. L’apôtre Pierre nous dit : « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1:3-4). La loi de l’inversion spirituelle des hommes est transformée, nous dit Paul dans Romains 8:2 : « Parce que la loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ». En aidant les autres, vous grandissez pour renouveler votre vie : « Et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu » (Éphésiens 3:19).

Une des grandes doctrines du christianisme est de savoir que le Saint-Esprit vit en nous. « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n’êtes point à vous-mêmes ? Car vous avez été achetés à un grand prix ; glorifiez donc Dieu en votre corps et en votre esprit, qui appartiennent à Dieu » (1 Corinthiens 6:19-20). Dieu est Esprit et peut littéralement vivre en nous. Voilà pourquoi Paul nous dit : « C’est pour ce sujet que je fléchis les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, de qui toute famille, dans les cieux et sur la terre, tire son nom ; afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l’homme intérieur, afin que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; et que, enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle en est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu » (Éphésiens 3:14-19).

C’est avec cette connaissance que Jésus pouvait rassurer Ses disciples en leur disant : « Et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. Je ne vous laisserai point orphelins ; je viens à vous » (Jean 14:16-18). Ce que Jésus leur annonçait, c’est que, malgré Son ascension au ciel, Son Esprit vivrait en nous pour nous guider. Voilà pourquoi, dans Galates 2:20, Paul nous dit : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi ».

Paul rassurait également les Colossiens en leur disant : « [Chers frères et sœurs] à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la richesse de la gloire de ce mystère parmi les Gentils ; savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire. C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin de rendre tout homme parfait en Jésus-Christ » (Colossiens 1:27-28). Aux Éphésiens, il les exhorte à rendre gloire à Dieu : « Et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu » (Éphésiens 3:19). Ces exhortations nous sont également destinées, car à celui qui avait interrogé le Christ sur ce sujet : « Jésus lui répondit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14:23). Quel beau privilège, et quelle belle responsabilité que Jésus nous concède !

Chaque chrétien doit s’analyser lui-même pour découvrir son rôle dans cette évangélisation personnelle. Puisque : « C’est aussi lui qui a établi les uns apôtres, les autres prophètes, les autres évangélistes, et les autres pasteurs et docteurs ; pour le perfectionnement des saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps de Christ ; jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » (Éphésiens 4:11-13). Notez que Paul spécifie clairement que ces dons nous sont donnés pour le perfectionnement des saints, pour l’œuvre du ministère et pour l’édification du corps de Christ.

Le but ultime derrière tout cela, c’est : « Pour que nous ne soyons plus des petits enfants, flottants et emportés çà et là à tous vents de doctrine, par la tromperie des hommes, et par leur adresse à séduire artificieusement ; mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions en toutes choses dans celui qui est le chef, Christ ; de qui tout le corps, bien coordonné et étroitement uni, par le concours de toutes les jointures, tire son accroissement, selon la force assignée à chaque membre, afin qu’il soit édifié lui-même dans la charité » (vs 14-16). Que voulait dire Paul par « à tous vents de doctrine, par la tromperie des hommes » ? La compréhension de la Bible devrait pourtant nous raffermir dans la vérité divine au point de permettre plus aisément au converti de reconnaître ceux qui pratiquent la séduction afin de s’attirer des brebis par leur adresse et leur charisme.

Les chrétiens d’aujourd’hui sont tous menés par le Saint-Esprit au travers de toute la saine doctrine. Mais dans bon nombre d‘églises, des doctrines trompeuses sont véhiculées provenant des raisonnements humains et qui réduisent éventuellement les chrétiens modernes au niveau du petit enfant spirituel à qui il apparaît qu’il reste tout à apprendre. La seule façon de combattre ce fléau spirituel est de vérifier toute chose. L’honnêteté apparente du pasteur n’est pas une assurance de la véracité de ce qu’il prêche dans ses sermons. Cette mise en garde de Paul nous indique très clairement que cette pratique visant à séduire artificieusement existait déjà au premier siècle.

Le don d’enseigner est d’une importance particulière pour atteindre le but que nous fixe Paul ici. Au départ, ce don fut accordé aux premiers apôtres et quelques autres appelés par Dieu, comme Paul, Barnabas, Jude, Marc, Luc et Timothée qui ont vraiment reconnu le Christ ressuscité. Pierre avait insisté là-dessus lorsque le temps fut venu de trouver un remplaçant à Judas. « Il faut donc que, des hommes qui ont été avec nous pendant tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis le baptême de Jean, jusqu’au jour où le Seigneur a été enlevé d’avec nous, il y en ait un qui soit témoin avec nous de sa résurrection » (Actes 1:21-22). Mais éventuellement, Paul fut ajouté pour porter l’évangile aux païens. Aux nouveaux convertis à Corinthe, il dit : « Ne suis-je pas apôtre ? Ne suis-je pas libre ? N’ai-je pas vu Jésus-Christ notre Seigneur ? N’êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur ? Si je ne suis pas apôtre pour les autres, je le suis au moins pour vous ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. C’est là ma défense contre ceux qui m’accusent » (1 Corinthiens 9:1-3).

Le dernier des apôtres originaux fut Jean qui eut le bonheur de recevoir la Révélation de Jésus, vers la fin du premier siècle, à propos des évènements des temps de la fin et du second avènement de Jésus pour fonder le Royaume de Dieu sur la terre. Le Nouveau Testament fut aussi écrit durant ce premier siècle pour nous servir de témoignage direct sur la façon de parvenir au salut. Dans 1 Corinthiens 13:8, Paul nous déclare que : « La charité ne périt jamais. Quant aux prophéties, elles seront [éventuellement] abolies, et les langues cesseront, et la science sera abolie ». Mais avant d’y arriver, Jésus Lui-même nous a avertis, dans Matthieu 24:11-13 : « Et plusieurs faux prophètes s’élèveront, et séduiront beaucoup de gens. Et parce que l’iniquité sera multipliée, la charité de plusieurs se refroidira. Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé ».

Donc, le don d’évangéliser continuera d’être offert jusqu’au retour glorieux de Christ afin de toucher le cœur de ceux qui cherchent Dieu. Paul nous explique que cela se fait par : « Soit le ministère, pour s’attacher au ministère ; soit l’enseignement, pour s’appliquer à l’enseignement ; soit l’exhortation, pour exhorter. Celui qui distribue les aumônes, qu’il le fasse avec simplicité ; celui qui préside, qu’il préside avec soin ; celui qui exerce les œuvres de miséricorde, qu’il le fasse avec joie » (Romains 12:7-8). Aux Corinthiens, Paul l’éclaircit de la sorte : « Et Dieu a établi dans l’Église, premièrement les apôtres, secondement les prophètes, en troisième lieu les docteurs, ensuite ceux qui opèrent des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues » (1 Corinthiens 12:28).

En plus de la direction du troupeau, plusieurs pasteurs ont également reçu le don d’enseigner, don qu’ils doivent utiliser avec sagesse et fidélité. Tout cela revient à ce que Jésus nous a commandé dans la grande mission dévolue aux premiers apôtres : « Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé ; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen ! » (Matthieu 28:19-20). Puisque c’est Jésus qui a créé toutes choses au début, tout doit se faire selon le Plan Divin : « Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. Et c’est lui qui est la tête du corps de l’Église ; Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses » (Colossiens 1:16-18).

Dans son épître aux Hébreux, Paul leur rappelle cette toute puissance de Jésus : « Et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts ; ayant été fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur » (Hébreux 1:3-4). Ce don d’enseigner devrait subséquemment être utilisé dans tout enseignement, peu importe la matière. Il serait souhaitable pour chaque chrétien de prendre cette habitude de méditer régulièrement à ce sujet. David le faisait quand il priait à l’Éternel et fut inspiré de nous le dire ainsi : « Fais-moi connaître la voie de tes commandements, et je parlerai de tes merveilles » (Psaumes 119:27). Ce Psaume remarquable contient 176 témoignages ou prières concernant la Parole de Dieu. Nous voyons les mots « méditer » ou « méditation » utilisés huit fois, nous indiquant l’importance de cette pratique avant de s’engager à l’enseigner aux autres.

La méditation concernant la Parole de Dieu devient alors essentielle, car elle est plus facile à enseigner quand nous saisissons la profondeur de Ses préceptes. Voici quelques exemples. Au verset 15, David nous dit : « Je méditerai tes ordonnances, et je regarderai à tes sentiers ». Au verset 23, David déclare : « Les puissants mêmes se sont assis et ont parlé contre moi ; mais ton serviteur médite tes statuts ». Et, au verset 48 : « J’élèverai mes mains vers tes commandements que j’aime, et je m’entretiendrai de tes statuts ». Dans le verset 78, David prie ainsi : « Que les orgueilleux soient confus, qui m’oppriment sans sujet ! Moi, je méditerai sur tes commandements ». Dans le verset 97, il déclare son amour envers Dieu : « Oh ! combien j’aime ta loi ! C’est ce dont je m’entretiens tout le jour ». Et finalement, aux versets 99 et 100 : « J’ai passé en prudence tous ceux qui m’avaient enseigné, parce que tes témoignages sont mon entretien. Je suis plus entendu que les anciens, parce que j’ai gardé tes commandements ».

Il existe cependant une contrefaçon de la véritable méditation : la soi-disant méditation transcendantale ou les autres conformations de mysticismes. Ces autres configurations encouragent les adeptes à se nettoyer l’esprit complètement afin de leur permettre de « voyager ». Tandis que la méditation au sens biblique nous exhorte à nous concentrer sur la magnifique grandeur de la création divine dans l’anticipation d’y participer un jour éternellement. Une telle méditation nous prépare à faire partie du grand et merveilleux plan de Dieu et de l’énorme récompense qui nous est destinée. Et cela plait à Dieu. Car : « Vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte, afin d’offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ » (1 Pierre 2:5).

Dans l’Ancien Testament, Israël avait la tribu de Lévi — que Dieu avait désignée spécifiquement — pour offrir quotidiennement les multiples sacrifices afin de couvrir les péchés du  peuple. Ceci a été pratiqué jusqu’à l’avènement de Christ. « Mais lui, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu, attendant désormais que ses ennemis deviennent le marchepied de ses pieds. Car, par une seule oblation il a rendu parfaits pour toujours ceux qui sont sanctifiés. Et le Saint-Esprit nous le témoigne aussi ; car, après avoir dit d’abord : Voici l’alliance que je traiterai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leurs entendements ; il ajoute : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités » (Hébreux 10:12-17). L’ancien sacerdoce est donc terminé. Seul le sacrifice de Christ demeure éternellement afin de nous identifier à Lui par la foi comme étant acceptable à Dieu pour notre salut.

Néanmoins, il existe un nouveau sacerdoce, un sacerdoce spirituel offrant des sacrifices spirituels, et il est vital que nous, qui sommes maintenant Ses ministres, offrions des sacrifices qui soient acceptables et qui plaisent à Dieu. Le premier de ces sacrifices nous est donné par Paul, dans Romains 12:1 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c’est votre culte raisonnable ». Trois autres sacrifices acceptables nous sont indiqués dans le dernier chapitre du livre aux Hébreux : « Offrons donc sans cesse à Dieu par Jésus un sacrifice de louange, c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent son nom. Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité ; car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Hébreux 13:15-16).

Notre offrande continuelle de louange à Dieu, en toute circonstance, est également notre reconnaissance de Sa sagesse et de Sa bonté, comme  étant des sacrifices acceptables. De faire les bonnes œuvres que Dieu a préparées pour chacun de nous, pas pour gagner notre salut, mais plutôt par reconnaissance d’un salut reçu gratuitement, est acceptable aux yeux de Dieu. Finalement, la communication, c’est à dire le partage de ce que nous avons reçu, avec les autres, est également un sacrifice acceptable et saint. C’est notre plus grand privilège en tant que Son sacerdoce, de Lui offrir ces sacrifices d’une manière continuelle. Que Dieu vous bénisse tous, chacun individuellement dans l’accomplissement de vos œuvres dans la fidélité et dans votre cheminement vers Son Royaume à venir bientôt.




D.161 – Ministres pour Christ ou ouvriers de Satan

 

Par : Joseph Sakala

Dans 2 Corinthiens 3, Paul nous déclare quelque chose de fantastique. S’adressant à la congrégation de Corinthe, il leur dit que toute notre capacité d’agir vient de Dieu : « Qui Lui aussi nous a rendus capables d’être ministres de la Nouvelle Alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie » (v. 6). Paul fait allusion ici aux deux Alliances : l’Ancienne, basée sur la lettre de la loi (donc, physique), et la Nouvelle, basée sur le salut par l’Esprit de Dieu. L’Ancienne Alliance démontrait au peuple seulement ce qui était péché et, par le fait même, le condamnait, car « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23).

La Nouvelle Alliance, par contre, est une Alliance qui mène au salut, car l’Esprit de Dieu qui a ressuscité Christ, vivifiera à l’immortalité tous ceux qui Lui appartiennent (Romains 8:11). Paul exhorte les Corinthiens à réaliser que chacun d’eux avait un ministère à accomplir. « Car il est évident [leur dit Paul], que vous êtes une lettre de Christ, due à notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre [comme l’Ancienne Alliance], mais sur des tables de chair, celles du cœur » (2 Corinthiens 3:3). Grâce à l’enseignement de Paul, chacun était destiné à accomplir son ministère comme s’il avait reçu une lettre de référence directement de Christ. Et, à la fin du verset 5, Paul leur assure que « notre capacité vient de Dieu ».

En tant que chrétiens convertis, circoncis de cœur, notre ministère aussi est spirituel, entièrement orienté vers Christ qui vit maintenant en nous. Son Esprit doit donc devenir notre seul et unique guide dans l’accomplissement du ministère que Jésus a confié à chacun d’entre nous. Nous jouissons alors d’une grande liberté en regard de l’exécution de notre part dans cette mission divine. Rappelons-nous toujours que Dieu a placé chacun de nous dans le Corps de Christ, comme IL l’a voulu. Il y a donc diversité de dons et diversité de ministères. La dernière chose qu’un chrétien devrait faire, c’est de se comparer à un autre chrétien. Car, malgré la diversité d’opérations dans le Corps de Christ : « C’est le même Dieu qui opère toutes choses en tous … Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il LUI plaît » (1 Corinthiens 12:6, 11).

Tous ces dons et ces ministères doivent alors servir d’outils au Corps de Christ dans son Évangélisation, animée par la tête, Jésus. Cette liberté qui nous est accordée par la connaissance de la vérité doit cependant être utilisée avec beaucoup de sagesse et d’une manière responsable. Parce que : « Nous faisons la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous » (2 Corinthiens 5:20). Au verset 18, Paul nous dit : « Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui [d’abord] par Jésus-Christ, et qui nous a [maintenant] confié le ministère de la réconciliation ».

Combien de fois avons-nous lu ces versets ? Les avons-nous vraiment compris ou sont-ils tout simplement une accumulation de mots destinés à remplir une partie d’une page de notre Bible ? C’est quoi au juste le ministère de la réconciliation ? Souvenons-nous qu’avant notre conversion nous étions ennemis de Dieu par nos pensées et nos agissements, hostiles à Lui et à Ses lois. Nous commettions des péchés avec une facilité déconcertante, sans comprendre la profondeur de leurs conséquences. Je ne dirais pas que nous étions heureux de commettre des péchés, mais je ne crois pas que nous ayons passé des heures à méditer sur le fait que « le salaire du péché, c’est la mort ». La mort, ici, faisant allusion à la mort éternelle.

Grâce à Dieu, cependant, et à Son amour pour Sa création, IL a décidé de venir vivre dans une chair humaine et mourir pour nous. Donc, Sa Parole, vivant en chair dans la personne de Jésus, a pu, par Son sang, nous réconcilier avec le Père, en payant à notre place la rançon pour nos péchés. « Nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu » nous exhorte Paul, dans 2 Corinthiens 5:20. « Car Jésus qui n’a point connu le péché, IL [Dieu] l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en Lui [Jésus] » (v. 21). Imaginez un seul instant que, pour nous faire paraître justes devant Lui, Dieu a sacrifié Son Fils unique en rémission de nos péchés. Il ne peut y avoir un plus grand amour que ça !

Il n’y a rien de plus révoltant pour un converti à Christ que d’entendre ou lire des gens se proclamant athées nous accuser de croire en un Dieu sadique prêt à tuer Son Fils unique. Dieu n’a pas tué Son Fils unique, IL a permis que Son Fils soit tué en rémission de tous les péchés du monde. Les athées qualifient cet acte de barbarie, de cruauté et de violence. Non pas de la part de Dieu dont ils rejettent l’existence, mais de notre part de croire en ce concept. Se bornant alors à cette vision pour le moins sommaire du sacrifice de Christ, ils refusent de croire qu’un Dieu qu’on dit rempli d’amour aurait pu accomplir un acte pareil qu’ils qualifient d’atrocité. Voilà un bel exemple de la subtile puissance d’égarement de Satan, qui a souillé l’esprit de ces personnes avec un tel blasphème. Persister dans une telle croyance pourrait éventuellement les mener au péché impardonnable, si ce type de rébellion ouverte continuait sans relâche dans leur esprit, contre le Plan de Dieu.

Dans leur esprit, toute la dimension de l’amour infini de Dieu a été évacuée de Son acte grandiose. Ces gens n’arrivent pas à saisir l’amour de Dieu dans ce don inexprimable de Son Fils unique. Et, en cela, les films comme La Passion du Christ, de Mel Gibson, ne sont pas là pour clarifier les choses. Ce que ces individus ne comprennent absolument pas, c’est que ce geste fut décidé de manière volontaire par Dieu Lui-même avant la création du monde. Pierre déclare ceci à des chrétiens, leur expliquant : « Que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères … par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde » (1 Pierre 1:18-20). Jésus-Christ, étant la Parole de ce Dieu et vivant dans la chair humaine, ne pouvait pas se contredire.

À plusieurs reprises, Dieu, tout au long des siècles, a parlé aux humains par la bouche des Ses prophètes. Mais Dieu : « Nous a parlé en ces derniers temps par Son Fils, qu’Il [Dieu] a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi IL a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de Sa gloire et l’empreinte de Sa personne … a opéré par Lui-même la purification de nos péchés » (Hébreux 1:2-3). Dieu S’est donc sacrifié Lui-même en parfait accord avec Lui-même. Si les gens cessaient de croire en la « trinité », la compréhension de cette simple vérité serait plus aisée. Soyez assurés, chers amis, qu’il n’existe point d’action comportant un plus grand amour que celui manifesté par Dieu pour Sa création. Ayant accompli Sa mission, Jésus « s’est assis à la droite [en autorité], de la Majesté Divine dans les lieux très hauts » (dernière partie du verset 3).

Quand nous avons accepté ce sacrifice de rédemption comme étant pour nous, Dieu nous a donnés à Christ. En tant que prémices de Son Royaume à venir, ambassadeurs pour Son Église, Jésus nous exhorte à pratiquer ce ministère de la réconciliation avec d’autres personnes que Dieu veut appeler. Mais comment pouvons-nous y arriver ? Sachons que la mort de Jésus fut exécutée pour le pardon des péchés. Donc, avant tout, le ministère de la réconciliation est un ministère de pardon, fondé sur l’amour. Et cet amour se manifeste de différentes façons chez le chrétien. Ce ministère de Christ peut se dévoiler dans la joie avec laquelle nous accomplissons les œuvres de la foi qui nous sont inspirées par l’Esprit de Dieu. L’amour peut se manifester dans la paix intérieure qui se dégage du chrétien qui vit vraiment cette paix. C’est une chose que le chrétien doit constamment demander à Dieu, surtout dans le monde actuel, car une personne bouleversée ne peut pas dégager cette paix, si elle ne la vit pas vraiment.

L’amour se déclare aussi dans la patience que nous exerçons envers les autres. Devant ceux qui ne fonctionnent pas exactement comme nous, c’est l’Esprit qui doit nous guider dans la manière d’être patient avec eux. Car l’impatience n’est pas une option, comme si nous étions le seul modèle à suivre. Pouvez-vous imaginer de vivre dans une société où tous les individus réagiraient exactement de la même façon dans chaque situation ? De vrais petits robots… Pourtant, n’avons-nous pas, à l’occasion, tendance à exiger cela de nos enfants, ou même de nos amis ? La liberté d’action appartient à chaque personne, car elle vient de Dieu. Mais chaque individu doit aussi apprendre à subir les conséquences de ses actions.

Le ministère chrétien pourrait aussi se manifester dans la bonté et la gentillesse que nous exprimons par notre comportement avec les gens de notre entourage. Il devrait donc se voir de manière évidente, d’abord dans notre famille immédiate, entre mari et femme, entre parents et enfants, et entre frères et sœurs dans une famille. Ensuite, notre bonté et notre gentillesse devraient se manifester dans toutes nos activités quotidiennes, comme au travail, sur la route, dans les centres commerciaux, dans les lignes d’attente, et j’en passe. Combien de fois avons-nous entendu ou prononcé des remarques désobligeantes pour des peccadilles, comme si ces paroles blessantes pouvaient changer quelque chose ?

Et que dire de la douceur, surtout quand nous sommes confrontés à quelqu’un qui n’en démontre pas du tout ? Quelle belle occasion pour mettre en valeur ce ministère de réconciliation, en demeurant calme, tout en répondant doucement à cette personne. Malgré nos faiblesses et nos imperfections lors de notre appel, Jésus nous observe continuellement dans notre croissance spirituelle. Ce qui fait vraiment Son bonheur dans cette relation qu’Il a avec nous, c’est de voir les efforts que nous déployons, mais surtout ce désir de vouloir faire Sa volonté. Et tout ça au travers de toutes nos tribulations personnelles quotidiennes.

Nous arrivons maintenant à la fidélité et le contrôle de soi. Ces deux grandes vertus semblent former la ligne de démarcation qui identifie si cet individu est ministre pour Christ, ou occasionnellement ouvrier de Satan. Ce sont les deux domaines dans lesquels même le converti semble avoir le plus de difficulté. Si le chrétien se laisse guider volontairement par l’Esprit de Christ, sa fidélité envers Dieu et son prochain se manifestera dans son comportement. La même chose devient vraie avec le contrôle de soi. Je ne voudrais pas insinuer que cette personne devient soudainement parfaite. Personne n’est parfait, sauf Dieu. Le but du chrétien est de tendre vers cette perfection divine.

Nous flanchons tous à l’occasion, mais l’Esprit nous pousse au repentir quand nous sommes fautifs. Ce qui est primordial, c’est de ne pas résister à la volonté de se repentir. « Le sacrifice agréable à Dieu, c’est un esprit brisé : ô Dieu, tu ne méprises pas le cœur contrit et brisé » (Psaumes 51:19). Ensuite, à chacun de surveiller ses actions afin d’éviter, autant que possible, les rechutes. Mais si rechute il y a : « Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:16). Quand nous flanchons, ce temps est sûrement convenable pour nous tourner vers Dieu.

Par contre, si le chrétien résiste et permet à l’esprit de l’adversaire de le guider, il devient temporairement un ouvrier de Satan, et ses œuvres deviennent manifestes aussi. « Mais, » vous allez me dire, « est-il possible pour un chrétien converti d’être parfois un ouvrier de Satan ? » Volontairement, je dirais non ! Le fait d’être converti, cependant, ne nous immunise pas contre la séduction. Laissez-moi vous étaler quelques situations, et jugez par vous-mêmes si cette exhortation de Paul à des convertis est juste et à point. « Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes [toujours] dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes ; ne reconnaissez-vous point vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? » (2 Corinthiens 13:5). Puis, il ajoute à la fin du verset : « A moins que, peut-être, vous soyez réprouvés [rejetés par Dieu] ». S’examiner soi-même, pour le chrétien, devrait se faire régulièrement et ne jamais être pris à la légère !

Situation # 1 : Si un chrétien devient le centre d’un conflit plus souvent qu’à son tour, ce n’est pas normal. Pire encore, si, au lieu d’analyser son propre comportement dans le conflit, il cherche plutôt à se justifier en tentant de culpabiliser l’autre, ce chrétien utilise une très mauvaise approche. Il y a un vieux proverbe chinois qui dit : « Si tu veux trouver le coupable, regarde d’abord dans le miroir ». Parole de sagesse…

Situation # 2 : Si un chrétien a tendance à envier un autre qui aurait une qualité quelconque plus développée que la sienne, et que ce chrétien se met à diminuer cette personne, il accomplit le travail de qui ? A ces chrétiens, Paul déclare : « Car nous n’osons pas nous égaler ou nous comparer à quelques-uns, qui se recommandent eux-mêmes ; mais en se mesurant eux-mêmes par eux-mêmes, et en se comparant eux-mêmes avec eux-mêmes, ils se montrent sans intelligence » (2 Corinthiens 10:12).

Situation # 3 : Si un chrétien décide de ne côtoyer seulement que ceux qui pensent comme lui, tout en excluant tous les autres, sous prétexte qu’ils ne sont pas à sa hauteur, il fait l’œuvre de qui ? La familiarité engendre le mépris ! C’est l’arme favorite de Satan pour polluer les esprits en semant la discorde parmi des amis. Se tenir toujours avec les mêmes personnes peut devenir très dangereux, surtout quand les sujets négatifs deviennent le centre de la discussion. Ce n’est qu’une question de temps. C’est l’outil idéal que Satan utilise depuis des siècles pour tenter de détruire les Enfants de Dieu dans l’accomplissement de leur vrai ministère, celui de la réconciliation.

Situation # 4 : Si la jalousie pousse un chrétien à dire du mal d’un autre, est-ce poussé par l’Esprit de Dieu ? Le but de l’exercice, ici, n’est pas d’accuser, mais plutôt d’essayer d’identifier certains défauts, afin de nous améliorer. J’aimerais qu’on puisse m’expliquer clairement, verset biblique en main, comment un chrétien pourrait salir ou détruire la réputation d’un autre chrétien, tout en prétendant appartenir à Christ. Pourtant, Jésus nous exhorte à être la lumière du monde ! Aimeriez-vous vivre éternellement à côtoyer un tel chrétien(ne) ? « C’est à ceci, » nous dit Jésus, « que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:35).

Situation # 5 : Que dire de ceux qui ont le don de créer des disputes ou des divisions chaque fois que quelques chrétiens se réunissent pour fraterniser ? Quel esprit les anime à ce moment-là ? Quel ministère sont-ils en train d’accomplir ? Ou bien ceux qui affirment être des amis et à qui on confie une chose personnelle, croyant qu’ils auront la discrétion de ne pas la répéter. Ils vous déçoivent par la suite à cause de leur facilité à l’étaler sur la place publique, trop souvent assaisonnée de commentaires additionnels. Nous avons tous besoin d’un ami à qui se confier, mais le don de consoler les autres doit être appuyé par beaucoup de discrétion, de compassion et surtout d’amour.

Nous ne venons pas au monde avec ces tendances. Elles se développent tout au long des années, quand le contrôle de soi est négligé. Je le répète, nous sommes humains et imparfaits, alors nous sommes tous exposés à devenir instigateurs de ce genre d’agissement. Mais la miséricorde de Dieu est sans limite et toujours disponible pour nous pardonner quand nous manifestons le désir de nous repentir. Ce qu’il faut absolument éviter, c’est de nous complaire dans ces mauvaises habitudes, tout en croyant que ce n’est pas si grave. Parmi les comportements que Dieu déteste, il y a ceux qui ont : « Les yeux hautains, la langue fausse … le cœur qui forme de mauvais dessins … et celui qui sème des querelles entre les frères » (Proverbes 6:17 à 19). Dieu hait tout ce qui peut diviser Ses enfants.

En tant que chrétiens, comment pourrait-on aimer ces choses ? Elles vont complètement à l’encontre de cette loi d’amour que Dieu veut écrire dans nos cœurs. Voilà pourquoi Paul a été inspiré de nous exhorter à nous examiner régulièrement afin d’identifier ce que nous avons à changer. Si un problème particulier persiste, celui-là doit être examiné plus souvent afin de mieux constater s’il y a amélioration. Le caractère divin n’est pas automatique lors du baptême. Il se développe en nous lentement, avec l’aide du Saint-Esprit. « Ainsi, mes bien-aimés, » nous dit Paul, « comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement » (Philippiens 2:12). C’est un travail individuel auquel chaque chrétien doit consacrer du temps selon ses besoins.

Et dire que certains ministres prêchent que : « Une fois sauvé, toujours sauvé ». Alors, pourquoi Paul nous dirait de travailler à notre salut ?! Enseigner l’Évangile est un don de l’Esprit que tout chrétien doit désirer avec ardeur. J’ai bien dit désirer et non convoiter. Car la parole de science (connaissance des Saintes Écritures), est donnée par l’Esprit de Dieu (1 Corinthiens 12:8). Mais l’enseignement de cette Parole comporte une grande responsabilité. Dès le premier siècle, plusieurs chrétiens dans l’Église s’étaient appropriés le don d’enseigner et Jacques, le frère de Jésus, a été obligé de leur rappeler ces paroles de Paul : « Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme IL lui plaît » (1 Corinthiens 12:11).

Alors Jacques, à son tour, les ramène sur terre, pour ainsi dire, en leur déclarant : « Mes frères, qu’il n’y en ait pas parmi vous beaucoup qui enseignent, car nous encourrons un jugement plus sévère » (Jacques 3:1). Si tous les pasteurs pouvaient seulement prendre ce verset un peu plus au sérieux. On entendrait sûrement plus de Parole de Dieu enseignée dans leur congrégation et beaucoup moins de traditions humaines et de fables qui détournent les brebis de la vérité. Matthieu 18:6 : « Mais si quelqu’un scandalise un des ces petits qui croient en moi, » déclare Jésus, « il vaudrait mieux pour lui qu’on lui attachât une meule au cou, et qu’on le jetât au fond de la mer ». Bibliquement parlant, c’est quoi, scandaliser quelqu’un ? Allons voir le sens que Jésus Lui-même donne à ce mot.

Jésus venait d’expliquer à Ses disciples que le temps était venu pour Lui d’aller à Jérusalem, où Il souffrirait beaucoup de la part des sénateurs et des scribes, et qu’il serait ensuite mis à mort (Matthieu 16:21). Jésus l’avait pourtant dit aux disciples à plusieurs reprises durant Son ministère, mais cette fois le temps était vraiment proche. Que fait Pierre ? « Alors Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre et Lui dire : À Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera point. Mais Jésus se tournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes » (vs 22-23). Où était le scandale ? Ce que Pierre venait de déclarer n’était pas la pensée de Dieu ! La chose que Dieu avait résolue, c’est que Jésus devait mourir !

La Parole de Dieu prophétisait la mort de Christ, et Pierre disait le contraire, que cela n’arriverait pas ! Donc, prêcher autre chose que la Parole de Dieu à des petits (convertis) qui croient en Jésus, est de les scandaliser ! Que ceux qui se déclarent Ministres de Christ et qui ont des oreilles pour entendre, entendent ! Enseigner des doctrines qui ne sont pas bibliques, en utilisant le nom de Christ, sera jugé sévèrement par Jésus. « Celui qui garde sa bouche, garde son âme ; mais celui qui ouvre trop ses lèvres, y trouvera sa perte » (Proverbes 13:3). Quand la Bible parle de cette sorte de perte, elle définit un problème très grave. Dieu veut donner l’immortalité à ceux avec qui Il pourra travailler durant l’éternité, et non à ceux qui scandalisent Ses enfants.

La Parole de Dieu est pure et éprouvée, et ne doit jamais être tordue pour convenir au prédicateur. Car, à ce moment-là, ses pensées « ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes [et il est en scandale à Christ] » (Matthieu 16:23). Il fait l’œuvre de Satan ! Cependant, Dieu est bon et veut que chaque converti travaille à corriger ce qu’il doit corriger, sinon Dieu Lui-même Se chargera d’intervenir afin de corriger la situation. La bonté de Dieu devrait nous pousser à réagir volontairement pour Lui plaire. Dieu nous donne plusieurs passages dans Sa Parole pour nous dévoiler d’abord comment reconnaître un problème, et ensuite comment le corriger. Si nous nous nourrissons de Sa Parole avec une bonne attitude, il y a une récompense énorme qui attend chaque Élu : la vie éternelle dans l’équipe de Jésus. Regardons quelques-uns de ces passages, qui sont de vrais bijoux spirituels.

Pour identifier une attitude portant sur le mal, Dieu nous déclare : « Car il n’y a point de sincérité dans leur bouche ; leur cœur n’est que malice, leur gosier est un tombeau ouvert ; ils flattent avec leur langue » (Psaumes 5:10). Comme il est donc vrai que les gens qui veulent faire du mal à quelqu’un ont cette manière toute spéciale de flatter leur victime ! Le chrétien qui reconnaîtrait cette tendance dans son attitude, pourrait s’inspirer des paroles de David : « Je prendrai garde à mes voies, afin de ne pas pécher par ma langue ; je mettrai un frein à ma bouche » (Psaumes 39:2). Dans quel but ? Afin que : « Mon cœur bouillonne pour prononcer une parole excellente ; je dis : Mon œuvre sera pour le Roi ; ma langue sera comme la plume d’un écrivain habile » (Psaumes 45:2). Ce verset est une prophétie merveilleuse, sur l’union de Jésus-Christ avec Son Église.

Regardons maintenant ces paroles inspirées à David pour nous aider à reconnaître les flatteurs sans sincérité : « Ils portent leur bouche jusqu’au ciel, et leur langue parcourt la terre » (Psaumes 73:9). Mais David nous apporte aussi la solution en prenant la résolution suivante : « Ma langue ne parlera que de ta parole » (Psaumes 119:172). Que ce serait facile de réagir ainsi, si nous n’avions pas à affronter Satan, qui a manipulé l’humanité entière depuis nos premiers parents. Imaginez l’influence de cet être malin, qui a réussi à leur faire prendre la décision de manger le fruit du seul arbre dans le jardin d’Éden qui leur était défendu, et qui, en plus, pouvait produire la mort.

Comment a-t-il pu réussir ce tour de force ? Certainement pas juste à leur parler. Satan est « le prince de la puissance de l’air, cet esprit qui agit dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2:2). Avec ce pouvoir sournoisement utilisé, Satan a d’abord implanté une attitude de convoitise et de vanité dans l’esprit de nos premiers parents. Le reste fut relativement facile. Car, sans rien entendre ni ne rien voir, ils ont eu le temps de nourrir cette attitude puissante. Ayant fait son travail, Satan s’est ensuite adressé directement à Eve afin d’influencer sa décision. Adam ayant déjà été prédisposé à vouloir, lui aussi, être dieu, le reste de cet affrontement fait maintenant partie de l’histoire. Et c’est ce que Satan fait encore aujourd’hui, en utilisant ses ministres, même avec les chrétiens qui laissent tomber leur garde.

« Ils portent leur bouche vers le ciel, et leur langue parcourt la terre » (Psaumes 73:9). Voilà un portrait remarquable de la grande légion de télévangélistes qui n’ont toujours que de belles phrases à saveur biblique en bouche ! Ils parcourent le monde, physiquement ou par le moyen des ondes télévisuelles, pour prononcer d’onctueux mensonges que leurs auditeurs trouvent savoureux. Ils parlent beaucoup de Dieu, certes, mais tordent continuellement Ses Paroles. Paul avait dont raison de dire : « Car il viendra un temps où les hommes [et les femmes] ne souffriront pont la saine doctrine, mais où, désireux d’entendre des choses agréables, ils s’amasseront des docteurs, selon leurs convoitises, et fermeront l’oreille à la vérité, et se tourneront vers des fables » (2 Timothée 4:3-4).

Alors, comment savoir si un pasteur ou un télévangéliste procède du Saint-Esprit ? Si vous constatez qu’il commet une erreur doctrinale et qu’il enseigne une fausseté, cela en soi ne signifie pas automatiquement qu’il n’a pas l’Esprit en lui. « Or nous bronchons tous en plusieurs choses. Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait » (Jacques 3:2). Comme nous ne sommes pas parfaits, il est alors possible qu’un pasteur bronche en paroles. Toutefois, si, en voyant produire devant lui l’évidence biblique dévoilant son erreur, il ne s’en repent pas, mais persiste dans son égarement, posez-vous alors la question suivante. Si ce ministre est habité par Jésus-Christ, Son Esprit n’a-t-il pas la puissance de révéler la vérité à cette personne, surtout lorsque les Saintes Écritures lui sont clairement étalées ?

Alors, comment un pasteur ou un télévangéliste pourrait-il demeurer aveugle à la vérité si la plus grande puissance de compréhension existant dans tout l’univers habite en lui ? Le Saint-Esprit serait-Il d’accord pour qu’un Enfant de Dieu diffuse de manière continue et persistante une fausseté diffamant Sa Parole ? Seul un orgueilleux pourrait agir ainsi. Jacques, le frère de Jésus, nous dit que : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais IL fait grâce aux humbles » (Jacques 4:6). Et l’humilité chez ces gens est une vertu presque inexistante. Alors s’ils persistent dans leur entêtement, ils risquent « d’encourir un jugement plus sévère » (Jacques 3:1).

Or, contrairement à Adam et Eve, nous sommes convertis à Christ, qui est en train de bâtir Son caractère en nous. Nous avons donc Son Saint-Esprit, ce même Esprit que nos premiers parents ont refusé. Alors nous sommes sûrement supposés de voir venir les coups de l’adversaire. Pas nécessairement ! Sachez, chers amis, que même si nous sommes appelés à ne pas participer aux choses de ce monde, nous vivons toujours dans le monde et nous sommes constamment tentés de retourner dans ce monde et de participer à son influence. Ce n’est pas que nous voulions le faire volontairement, mais plutôt que son influence est forte et subtile.

Cette influence agit sur nos sentiments et nos émotions, avec lesquels nous étions jadis si confortables, avant notre conversion. Alors, nous flanchons occasionnellement ! Ne croyez surtout pas que vous êtes les seuls à qui cela peut arriver. Paul avait noté ce même processus chez les Corinthiens convertis, dès le premier siècle. C’est comme si entendre parler de Jésus était devenu un peu monotone et, influencés par Satan, ces chrétiens commençaient à tendre l’oreille vers quelque chose de différent. Paul les exhorte en leur disant : « Je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai unis à un seul Époux, pour vous présenter à Christ, comme une vierge chaste. Mais je crains que, comme le serpent séduisit Eve par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ » (2 Corinthiens 11:2-3).

Déjà, ils cherchaient autre chose, et Jésus n’était plus le centre de leur foi ! Paul les met en garde contre le danger qu’une telle attitude peut engendrer en leur déclarant, au verset 4 : « Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou [même] un autre Évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez bien ». Cette parole de Paul, au premier siècle, en plus d’être une exhortation envers ces premiers chrétiens, était aussi une prophétie pour les temps de la fin. Prenez le temps d’écouter ce qui se prêche dans les différentes dénominations, de nos jours, où chaque religion « chrétienne » prêche sa propre conception de Jésus et de Ses Paroles, selon ce qui les accommode le mieux. Toutes, sauf quelques exceptions, se sont détournées de la simplicité de Christ qui, pourtant, demeure toujours dans l’enseignement original de Jésus.

Ces Corinthiens se sentaient tellement libres que d’autres enseignements, venant de la pensée de certains prédicateurs, leur semblaient tout à fait acceptables, en autant que le nom de Jésus était souvent mentionné. Quand un prédicateur vous dit : « Il peut y avoir d’autres sources que la Bible pour avoir la vérité », une petite lumière rouge devrait immédiatement s’allumer dans votre esprit. Ce prédicateur vous prépare sournoisement à gober les « Traditions des hommes » à la place de la Parole de Dieu. Dans Sa dernière prière au Père, avant de mourir, Jésus Lui dit : « Je leur ai donné Ta Parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde [maintenant] … Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver [dans le monde] du malin … Sanctifie-les par Ta Vérité : Ta Parole EST la vérité » (Jean 17:14, 15, 17).

Trouvez-moi un endroit dans la Bible où il est fait mention que la vérité peut exister ailleurs que dans la Parole de Dieu et indépendamment d’elle ! Paul lui-même, sous l’inspiration divine, nous exhorte très fortement : « Éprouver toutes choses : retenez [seulement] ce qui est bon [la vérité] » (1 Thessaloniciens 5:21). Alors, que doit-on faire si la « vérité » venant d’ailleurs vient en conflit avec la Parole de Dieu ? Doit-on accepter un peu de chaque, en faisant des compromis, nous donnant ainsi le droit de former de nouvelles vérités ? « Nullement ! » nous dit Paul, « Mais que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur » (Romains 3:4). Le compromis avec la Parole de Dieu risque de créer une tiédeur spirituelle inacceptable aux yeux de Christ.

Vers la fin du premier siècle, dans les années 90, une des Églises que Paul avait fondées en Asie Mineure avait déjà ce problème de tiédeur que Jésus ne se gêne pas de signaler afin de la ramener vers Lui. Un chrétien doit être bouillant pour Christ, ce que certains avaient cessé de croire dans la congrégation de Laodicée. Pourtant, cette Église appartenait toujours à Jésus qui la voulait bouillante. Pour la secouer de sa léthargie, Jésus lui dit : « Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche » (Apocalypse 3:16).

Bonne leçon, ici, pour chaque chrétien, surtout à l’époque où nous vivons présentement. L’attrait du monde est tellement fort que, si nous cessons de combattre, il deviendra facile pour nous aussi de faire des compromis qui pourraient corrompre notre esprit. Les conséquences d’une telle décision seraient de, non seulement retourner à nos anciennes manières d’agir, mais d’y être confortables aussi. « En effet, » nous dit Pierre, « si, après avoir fui les souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition devient pire que la première. Car il leur eût mieux valu de n’avoir point connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné » (2 Pierre 2:20-21).

Notez que Pierre ne fait pas allusion à quelqu’un de converti qui agit à l’occasion comme le monde, et qui se ressaisit en revenant vers le Trône de Grâce pour invoquer le pardon et la miséricorde de Dieu. Pierre parle carrément de s’engager de nouveau dans le monde et d’y être vaincu, aussi confortable, sinon plus, qu’avant sa conversion. À ces gens, Pierre confirme : « Il leur arrive selon ce proverbe vrai : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie, après avoir été lavée, s’est vautrée dans le bourbier » (v. 22). L’adversaire nous surveille sans relâche, cherchant toutes les occasions imaginables pour nous influencer afin de nous faire chuter. Ceux qui tardent à vouloir corriger certains défauts de leur comportement contractés avant leur conversion, semblent être les meilleures victimes de Satan.

Mais où est Dieu dans tout cela ? Dieu nous observe et Il ne force pas Son influence sur nous. Au contraire, nous devons faire le choix volontairement, et désirer en toute liberté vouloir développer Son caractère divin. Avec notre connaissance des Saintes Écritures, nous devons aller de plein gré à l’encontre de l’influence de Satan. Nous devons désirer librement faire la volonté de Dieu, simplement par amour pour Lui, sans aucune pression de Sa part. Voilà de quelle façon Dieu veut développer Son caractère divin en nous. L’humain, de lui-même, sans le Saint-Esprit, ne peut pas le faire. Vous avez ici la raison principale pourquoi il est plus facile pour l’humain, à l’état naturel, de faire le mal que le bien.

Toutefois, l’apôtre Jean nous rassure en déclarant ceci : « Nous savons que quiconque est né de Dieu, ne pèche point [volontairement] ; mais celui qui est né de Dieu, se conserve lui-même, et le malin ne le touche point » (1 Jean 5:18). Le chrétien doit donc veiller sur sa façon d’agir, et même s’il pèche à l’occasion, il ne le fait pas volontairement. Seule la puissance du Saint-Esprit en nous peut accomplir un tel miracle en nous donnant la force de résister. Car ce converti sait fort bien que : « Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste » (1 Jean 2:1). C’est Lui qui demeure la propitiation continuelle pour nos péchés auprès du Père, et le malin ne peut pas nous toucher. Jacques, le frère de Jésus, nous le confirme aussi en déclarant : « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous » (Jacques 4:7).

Le fait de commettre des lapsus ne devrait toutefois pas être un sujet de découragement pour le chrétien. Quand nous péchons, nous avons cette assurance que nous avons toujours accès au Trône de Dieu pour confesser nos péchés. Et Jésus, notre Avocat, est toujours là pour intercéder en notre faveur. « Ce que vous demanderez en Mon nom, Je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils » (Jean 14:13). Que nous faut-il de plus que de savoir que tout ce que nous demandons au Père, au nom de Jésus pour notre bien-être spirituel, IL nous l’accordera. Nous voyons nettement, ici, l’unicité qui existe entre Dieu et Jésus, alors que le « Père est glorifié dans le Fils ».

Pour le chrétien, le danger survient quand il pèche et se met à se justifier au point de penser ne plus avoir besoin de se soumettre à Dieu. Cette sorte d’attitude, moussée et influencée par Satan, pourrait même l’amener à croire qu’il agit bien. Si ce chrétien ne se ressaisit pas, il pourrait refouler la puissance du Saint-Esprit en lui, ce qui le dirigerait éventuellement vers de très sérieux problèmes. Jésus nous a demandé à maintes occasions de prier les uns pour les autres, afin que Dieu puisse ouvrir l’esprit de ces gens qui sont devenus justes à leurs propres yeux au repentir et à la miséricorde divine, avant qu’il soit trop tard. Le chrétien qui n’hésite pas à se repentir de ses péchés, n’a pas à craindre de commettre le péché impardonnable, car son repentir est le témoignage qui lui indique clairement que le Saint-Esprit agit toujours en lui.

Nous savons que le seul qui n’a jamais succombé à l’influence de Satan fut Jésus. Il a pourtant été tenté en toutes choses, comme nous, mais sans pécher. Donc, Jésus connaît très bien la grandeur de notre combat quotidien avec notre nature humaine. Jésus comprend parfaitement de quelle façon Satan s’y prend pour influencer notre esprit, ayant Lui-même vécu dans la chair.

Il est intéressant de noter qu’il existe plusieurs groupes qui n’acceptent pas la divinité de Jésus. Dommage, car ils se privent du seul Sauveur leur étant disponible. Si Jésus avait été seulement humain, Il aurait succombé au péché, même avec le Saint-Esprit en Lui. Le converti reçoit le Saint-Esprit, et cela ne l’empêche pourtant pas de pécher. Paul nous déclare qu’aucun humain n’est juste devant Dieu. « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23). Donc, tous les humains, sans exception, ont péché et méritent la mort éternelle. Mais bonne nouvelle pour ceux qui viennent à Dieu, car : « Ils sont justifiés gratuitement par Sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ » (v. 24). Alors, la rédemption est rendue possible seulement en Jésus qui, étant la Parole même de Dieu vivant en chair, n’a jamais péché.

Jacques nous dit que : « Dieu ne peut être tenté par le mal » (Jacques 1:13). Vivant néanmoins dans la chair, Jésus a quand même connu toute la gamme des tentations que nous ressentons, ainsi que les tiraillements attachés à ces tentations. Voilà pourquoi, même si Lui n’a jamais péché, Il peut en tout temps compatir avec nous dans nos faiblesses. Jésus a donc réussi là où Lucifer, ainsi qu’Adam et Eve ont échoué. Christ, en nous, nous prépare maintenant pour régner un jour dans un monde dirigé par Son Gouvernement. Il nous a révélé cette merveilleuse connaissance que nous ne possédions pas auparavant, alors que nous vivions sous l’influence constante de l’adversaire. Mais Son Esprit en nous, nous donne la capacité, présentement, de discerner entre le bien et le mal.

Dieu veut que nous apprenions à contrôler nos pensées, nos paroles, ainsi que notre comportement général. Son désir, c’est de nous voir orientés sur le bien seulement, et, pour y arriver, toutes nos instructions sont accessibles dans la Bible. La Parole de Dieu contient une fortune spirituelle extraordinaire, et Jésus nous l’a confiée, en tant que Banquier. Il nous surveille pour contempler le progrès de notre croissance ainsi que dans l’administration de cette connaissance. Il tient compte de nos efforts, étant toujours prêt à nous guider vers de bonnes décisions. Si nous Lui demeurons fidèles, jamais nous ne consentirons à faire les œuvres de Satan, car c’est cette même vérité qui nous libère de l’esclavage spirituel dans lequel nous étions auparavant retenus.

La connaissance de la vérité nous ouvre une multitude de ministères pour mettre en valeur la diversité des dons que l’Esprit a distribués à chacun pour le bien commun. Il serait alors impensable pour le chrétien, ayant été béni ainsi, de retourner dans l’ignorance et l’esclavage précédant sa conversion. La première manifestation du pouvoir de l’Esprit en nous doit se dégager dans l’amour que nous témoignons les uns pour les autres. Cela requiert le contrôle de sa langue, qui, en soi, est un acte d’humilité remarquable envers Celui qui nous a donné cette capacité d’aimer. « Humiliez-vous devant le Seigneur, » nous dit Jacques, « et IL vous élèvera. Frères, ne médisez point les uns des autres. Celui qui médit d’un frère, médit de la loi, et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n’es point observateur, mais juge de la loi » (Jacques 4:10-11).

Mais de quelle loi est-il question ici ? De la seule loi qui identifie le chrétien des gens du monde. « Je vous donne un commandement nouveau [une nouvelle loi] ; c’est que vous vous aimiez les uns les autres ; que, comme Je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres », nous dit Jésus, dans Jean 13:34. Ce commandement était tellement puissant que Jésus leur a confirmé que : « C’est à ceci que tous [les non convertis] reconnaîtront que vous êtes Mes disciples, SI vous avez de l’amour les uns pour les autres » (v. 35). C’est précisément à cette loi que Jacques faisait allusion quand il a déclaré aux chrétiens de son époque : « Il y a un seul Législateur, qui peut sauver et perdre. Toi, qui es-tu, qui juges les autres ? » (Jacques 4:12).

Un observateur de cette loi ne jugera pas ses frères et sœurs en Christ, car, en les jugeant, il juge le Législateur qui l’a donnée. S’il juge, il n’est plus observateur de la loi d’amour, mais il s’improvise juge. Comment retourner à ce comportement de jadis, alors que nous ne savions même pas que la mort et la vie étaient au pouvoir de notre langue ? À l’état naturel, sans la puissance du Saint-Esprit : « Aucun homme [femme] ne peut dompter la langue ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine de venin mortel. Par elle nous bénissons Dieu le Père, et par elle nous maudissons les hommes, faits à l’image de Dieu » (Jacques 3:8-9). La préoccupation première de Jacques était de faire comprendre à ces chrétiens que, même convertis, ils n’étaient pas à l’abri de dénigrer d’autres chrétiens.

Jacques tente de planter un dernier clou dans ce cercueil spirituel en insistant sur le fait que : « De la bouche sort la bénédiction ET la malédiction. Il ne faut point, mes frères, que cela soit ainsi [parmi vous] » (v. 10). Regardez ce qui se passe dans le monde, à la télé, à la radio, ou dans les différents journaux et revues. Notez avec quelle facilité ces médias se permettent de démolir les réputations d’à peu près n’importe qui. On démolit à la Une, en grosses lettres, et quand on ressent la soupe chaude, on se rétracte à la page 40, dans un entrefilet que très peu de gens lisent. Mais quiconque aime à jouer ce jeu, nous dit la Bible, en mangera les fruits. Et ces fruits sont souvent très amers.

Dieu, par contre, en faisant l’éloge de la femme vertueuse, nous dit : « Elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue » (Proverbes 31:26). En parlant du juste, Dieu déclare : « La langue du juste est un argent de choix » (Proverbes 10:20). Faisant allusion à ceux qui enseignent la vérité avec douceur, Dieu dit : « Une langue qui corrige est comme l’arbre de vie » (Proverbes 15:4). Comme c’est bien dit ! Faire le ministère de Christ, c’est l’art de faire ressortir ce qu’il y a de plus positif chez quelqu’un. Le chrétien doit être prêt à consoler et encourager, afin de rehausser le moral d’une personne qui souffre. « Une parole dite à propos est comme des pommes d’or dans des paniers d’argent » (Proverbes 25:11). Quel beau ministère que d’avoir cette capacité de formuler des paroles, poussé par l’Esprit, venant directement du cœur et prononcées avec sincérité et douceur.

Voilà une part importante du ministère de chaque chrétien. Mais être ministre de Christ va au-delà de cela. Jean, surnommé l’apôtre de l’amour, nous dit ceci : « Mes petits enfants, n’aimons pas de parole ni de la langue [seulement], mais en action et en vérité » (1 Jean 3:18). Notre amour doit donc se manifester encore plus dans nos actions et surtout dans la façon avec laquelle nous agissons envers ceux que nous côtoyons sur une base quotidienne. Si nous étudions les Saintes Écritures régulièrement, nous constatons la profondeur des paroles de Jésus. Prenons comme exemple Sa demande au Père au sujet de Ses disciples de les « sanctifier par Sa vérité » (Jean 17:17). Il n’y a qu’une vérité, celle de Dieu ! « Ta Parole EST la vérité », nous dit Jésus dans ce même verset. Donc, tout ce qui vient en contradiction avec cette vérité est mensonge !

Dieu est amour, et Sa Parole nous dit d’aimer. C’est quoi aimer, en vérité ? Si nos actions sont fondées sur la vérité divine, alors nos œuvres ne pourront qu’être bonnes. La récompense qu’apportera Christ, lors de Son retour, sera basée sur ça. Le mot utilisé par Jésus, dans Apocalypse 22:12, est rétribution, qui veut simplement dire « rendre à chacun selon son œuvre ». Étant nés de Dieu, sauvés par la grâce, par le moyen de la foi, nous savons maintenant que tout ceci est un don de Dieu. Nous ne sommes pas sauvés par les œuvres, afin que personne ne se glorifie (Éphésiens 2:9). Si nous sommes nés de Dieu, quelles œuvres devons-nous alors accomplir ? Paul nous déclare simplement : « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (v. 10).

Tout se résume alors à deux voies disponibles à tout être humain. Chacune de ces deux voies est sous la direction d’un esprit. Soit la voie divine, dirigée par l’Esprit de Dieu ; soit la voie du monde, dirigée par l’esprit de Satan. Tout ce que nous faisons peut se classer dans une de ces voies. La Bible nous dit que Satan est celui qui : « …séduit tout le monde » (Apocalypse 12:9). Étant le « prince de la puissance de l’air », cet esprit malin peut injecter ses pensées dans l’esprit de tous ceux qui sont en rébellion contre Dieu (Éphésiens 2:2). Jean nous dit de sonder les esprits, afin de déterminer si ce que nous faisons est poussé par l’Esprit de Dieu ou par l’esprit de Satan.

Le ministre de Christ a cependant un avantage sur les gens du monde, car l’Esprit de Dieu guide Ses Enfants à marcher selon la vérité. « Mais comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’avait point vues, que l’oreille n’avait point entendues, et qui n’étaient point montées au cœur de l’homme [non converti, mais] que Dieu avait préparées pour ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2:9). Comment Dieu a-t-Il pu accomplir un tel Miracle ? « Dieu nous les a révélées par Son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu » (v. 10). Ceci veut simplement dire que ceux qui n’ont pas le Saint-Esprit en eux ne peuvent PAS être Ministres de Christ, ni faire Son œuvre. « Ce sont des ministres de Satan, qui se déguisent en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs oeuvres » (2 Corinthiens 11:15). Si vous prenez le temps d’examiner ces gens, tout comme Jésus a dit : « Vous les reconnaîtrez donc à leurs fruits » (Matthieu 7:20).

Le ministre de Christ veut être dirigé par Son Esprit ! Ceux qui se laissent ainsi guider accomplissent le ministère de Celui qui les a appelés, et, si nous persévérons jusqu’à la fin, nous deviendrons « rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » avec Christ. (Apocalypse 5:10). Voilà de quelle façon Jésus veut nous voir accomplir notre ministère terrestre pour Lui, en attendant de recevoir notre récompense éternelle. « Car c’est en cela que nous connaissons que nous sommes de la vérité, et que nous assurerons nos cœurs devant Lui » (1 Jean 3:19). À tous ceux qui lisent ces lignes, nous espérons qu’ils puissent un jour faire partie de ce merveilleux Gouvernement de Dieu à venir bientôt !