D.190 – Comment guérir de la psychologie

 

Article de John MacArthur

L’original peut être consulté en Anglais à l’adresse suivante :

http://www.biblebb.com/files/MAC/J91-21-1.HTM

Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale et que les sources soient indiquées.

Aujourd’hui, de plus en plus de chrétiens cherchent un conseil, non plus dans la Bible, mais auprès des psychologues. Le ministère de « conseiller spirituel » s’est professionnalisé. C’est tragique, parce que les sciences du comportement ne sont justement pas scientifiques ! En outre, elles ne sont nullement efficaces pour changer le cœur humain.

La « Psychologie chrétienne » a envahi l’Église, mais elle n’est qu’une pâle copie de la Psychologie du monde, se contentant d’en « christianiser » l’apparence, avec l’appui de quelques références bibliques. La seule manière, pour l’Église, de répondre aux besoins spirituels de ceux qui cherchent un conseil, est de revenir à Celui qui est le Conseiller Admirable, Christ, et à Sa Parole. Ils sont toujours parfaitement suffisants !

La professionnalisation du ministère de conseiller spirituel

Malheureusement, le privilège de pouvoir conseiller des gens en leur apportant la vérité biblique risque sans doute d’être sérieusement compromis, non par des obstacles légaux qui viendraient de l’extérieur de l’Église, mais, de l’intérieur de l’Église, par un changement d’attitude envers la Bible. Au cours d’un procès récent intenté à une église, (pour « non-assistance à personne en danger », suite au suicide d’un jeune membre de l’église), un certain nombre « d’experts » ont donné leur témoignage.

Le plus surprenant fut d’entendre de soi-disant « psychologues et psychiatres chrétiens » affirmer que la Bible seule ne suffisait pas pour répondre à nos besoins personnels et émotionnels les plus profonds. Ces hommes affirmèrent devant un tribunal du monde que la Parole de Dieu n’était pas une ressource adéquate pour conseiller les gens sur des problèmes spirituels ! Mais ce qui est réellement ahurissant, c’est de voir le nombre de chrétiens évangéliques qui sont prêts à accepter la parole de ces « professionnels » sur ce sujet !

Au cours des dix dernières années, on a vu surgir un grand nombre de cliniques psychologiques évangéliques. Presque toutes affirment offrir des conseils fondés sur la Bible. Toutefois, dans la pratique, la plupart emploient les méthodes de la Psychologie du monde, déguisée sous une terminologie chrétienne.

En outre, elles enlèvent le ministère de conseil spirituel du cadre normal du Corps de Christ, et conditionnent les chrétiens pour leur faire croire qu’ils sont incompétents dès qu’il s’agit d’apporter un conseil qui touche à la vie de l’âme.

Presque tous les livres prétendant former les pasteurs à la « relation d’aide » ont été écrits selon une perspective freudienne, en ce sens qu’ils ont été fortement influencés par l’éthique freudienne de non responsabilité.

De nombreux pasteurs, qui se sentent incompétents dans ce domaine, et qui ont peut-être peur qu’on leur intente un procès pour « insuffisance professionnelle », sont tout à fait d’accord pour laisser des « professionnels » prendre en mains ce qui constituait auparavant une part importante du ministère pastoral. Trop d’entre eux ont fini par accepter ce mensonge, selon lequel il existerait, en-dehors des Ecritures et de notre relation personnelle avec Jésus-Christ, un vaste domaine de ressources de la sagesse humaine. Ils ont fini par croire qu’il existe, en-dehors de la Bible, des théories et des techniques capables d’apporter à ceux qui souffrent de problèmes personnels profonds la clef dont ils ont besoin.

En fait, la véritable Psychologie (ce qui signifie « science de l’âme ») devrait être le domaine exclusif des chrétiens, car seuls les chrétiens disposent des ressources permettant de comprendre et de transformer l’âme. La Psychologie du monde et des hommes est fondée sur des principes impies ou sur des théories évolutionnistes, et ne peut apporter que des solutions superficielles et temporaires aux problèmes humains. Bien avant l’apparition d’une Psychologie sans Dieu, les Puritains parlaient déjà du « travail sur l’âme » pour désigner leur ministère de conseil spirituel.

La Bible est le manuel fondamental pour tout travail sur l’âme. Elle suffit parfaitement à diagnostiquer et à traiter tous les problèmes psychologiques et spirituels. S’appuyant sur la puissance du Saint-Esprit dans la vie du chrétien, l’Ecriture doit aboutir à nous transformer à l’image de Jésus-Christ ! C’est tout le processus de la sanctification biblique.

Les hommes peuvent raisonnablement chercher un secours médical pour une jambe cassée ou une maladie physique. La Psychologie peut aider les alcooliques, les drogués, ou ceux qui ont subi des traumatismes sévères, suite à un viol, un inceste ou des mauvais traitements, à surmonter leur traumatisme.

Certaines techniques de la Psychologie humaine peuvent certainement atténuer des traumatismes, ou modifier certains comportements de chrétiens ou de non chrétiens. Il existe aussi certaines maladies émotionnelles dont les causes sont organiques ou physiques, et pour lesquelles la Médecine et la Psychologie peuvent permettre de stabiliser une personne qui, sinon, pourrait devenir dangereuse.

En outre, certains psychologues du monde sont parfois plus honnêtes que leurs collègues chrétiens, qui débitent souvent des clichés, sans aborder les vrais problèmes de l’âme. Il en résulte que des psychologues non chrétiens sont parfois plus efficaces que des psychologues chrétiens, pour aider ceux qui ont des problèmes émotionnels profonds.

Mais de tels problèmes sont relativement rares, et ne devraient pas servir d’exemples pour justifier l’usage immodéré des techniques de la Psychologie du monde pour régler des problèmes dont l’origine est nettement spirituelle. Traiter les désordres émotionnels et psychologiques de cette manière n’est certainement pas synonyme de sanctification !

Parler de « Psychologie chrétienne », comme on le fait aujourd’hui, est une contradiction dans les termes ! Le mot « psychologie » ne consiste plus à étudier l’âme. Cela décrit plutôt tout un ensemble disparate de thérapies et de théories dont le fondement est clairement humaniste. Les principes de base de la plupart des théories psychologiques sont contradictoires avec la vérité chrétienne. En outre, l’irruption de la Psychologie dans l’enseignement biblique a rendu confuse la distinction entre « modification du comportement » et « sanctification ».

Quand on parle de problèmes psychologiques, le chemin de la guérison passe par celui de la sanctification spirituelle. Il est insensé de vouloir échanger le Conseiller Admirable, Source des eaux vives, contre la sagesse charnelle de cette terre, et les eaux stagnantes de ses Sciences Humaines ! Le Seigneur Jésus a toujours réagi parfaitement et en toute sainteté, face à chaque tentation, à chaque épreuve et à chaque traumatisme de Sa vie, qui furent certainement les plus sévères qu’un être humain ait pu subir.

Il doit être clair que nous ne pourrons jamais avoir une parfaite victoire sur tous les problèmes de la vie, tant que nous ne marcherons pas comme Jésus-Christ a marché. Aucun ministère travaillant sur l’âme humaine ne pourra jamais élever quelqu’un au-dessus du niveau de spiritualité qu’il a lui-même atteint. C’est pourquoi, la qualification suprême d’un psychologue chrétien devrait consister à être semblable à l’image de Christ.

Cette folie de vouloir adopter les doctrines de la Psychologie du monde constitue sans doute le plus grand danger que court l’Église aujourd’hui. Ces doctrines représentent une masse de conceptions humaines que Satan a réussi à infiltrer dans l’Église, lui faisant croire qu’elles sont des vérités divines assez puissantes pour changer la vie des gens.

La plupart des psychologues sont adeptes en fait d’une sorte de néo-gnosticisme, qui prétend posséder une connaissance secrète permettant de résoudre les problèmes humains. Certains affirment même mettre en œuvre une technique thérapeutique qu’ils appellent « cure d’âme chrétienne », quand, en réalité, ils utilisent les théories de la Psychologie humaine, habillée de quelques références bibliques, pour prétendre traiter les problèmes spirituels.

La conséquence, c’est que les pasteurs ou les ministères chrétiens qui continuent à utiliser la Parole de Dieu pour conseiller les chrétiens sont dédaigneusement traités de naïfs et de « simples d’esprit » dépourvus de toute compétence. La prière et l’étude de la Bible sont méprisées, et considérées comme des « solutions de paille », incapables d’aider les déprimés et les anxieux.

Pourtant, les conseillers spirituels chrétiens, dans le passé, ont toujours encouragé les chrétiens à se tourner vers l’Écriture, le Saint-Esprit, Christ, la prière et la grâce divine. Mais aujourd’hui, la plupart des chrétiens en sont venus à croire que rien de tout cela ne permet réellement de soigner et de guérir leurs problèmes personnels.

La Psychologie est-elle réellement scientifique ?

La Psychologie ne constitue pas un corps unifié de connaissances scientifiques, comme la thermodynamique ou la chimie organique. Elle consiste plutôt en un assemblage disparate et complexe d’une multitude de conceptions et de théories, dont beaucoup sont contradictoires. La Psychologie n’a pas prouvé qu’elle fût capable de soigner efficacement le mental de l’homme, ni ses troubles émotionnels. C’est pour cette raison qu’on ne peut pas la considérer comme une science.

Nombreux sont ceux qui n’acceptent pas que l’on traite la Psychologie de pseudoscience, mais c’est exactement ce qu’elle est : la plus récente des nombreuses inventions humaines qui se sont efforcées d’expliquer, de diagnostiquer et de traiter les problèmes du comportement humain, en se gardant bien d’aborder les aspects moraux et spirituels.

Il y a un peu moins d’un siècle, le débat tournait autour d’une autre « science humaine », appelée la phrénologie. La phrénologie partait du principe que les caractéristiques de la personnalité étaient déterminées par la forme du crâne. Les diagrammes des phrénologues montraient des « cartes » du crâne, avec un certain nombre de zones censées correspondre à des émotions ou des caractéristiques particulières. Un phrénologue tâtait ainsi le crâne de ses patients pour diagnostiquer leurs problèmes, en localisant les « bosses » qu’ils pouvaient avoir !

Si vous croyez que les sciences du comportement ont beaucoup progressé depuis cette époque, demandez-vous s’il est plus raisonnable de conseiller à un adulte de se mettre en position fœtale, au milieu d’oreillers, pour qu’il puisse revivre ses anxiétés prénatales ! Si, l’on avait à choisir, on pourrait encore préférer le diagnostic des bosses du crâne !

Les psychologues modernes emploient des centaines de techniques et de modèles, fondés sur des myriades de théories conflictuelles. Il est donc impossible de parler de la Psychothérapie comme formant une science unifiée et cohérente.

Toute une série de présupposés, popularisés par la Psychologie, se sont introduits dans l’Église, qui les a puisés dans le vaste réservoir qui lui était présenté. Ces présupposés ont exercé une influence profonde et néfaste sur le ministère du conseil spirituel. En voici quelques-uns :

–> La nature humaine est fondamentalement bonne.
–> Les hommes peuvent trouver la solution à leurs problèmes au-dedans d’eux.
–> Pour comprendre et corriger les problèmes psychologiques d’un être humain, il faut nécessairement sonder son passé.
–> Les problèmes psychologiques de l’être humain forment une classe de problèmes indépendants, sans relation avec des facteurs physiques ou spirituels.
–> Les problèmes psychologiques profonds ne peuvent être résolus que par des conseillers professionnels employant une psychothérapie appropriée.
–> La Bible, le Saint-Esprit et la prière sont inadéquats, et représentent des ressources simplistes pour résoudre certains problèmes psychologiques.

Il est ironique de constater que c’est au moment où l’Église s’entiche tant des Sciences du Comportement, que ceux qui les connaissent le mieux commencent à se demander si la Psychothérapie est bien une science ! Il y a onze ans, le magazine Time a publié un article de fond sous le titre : La Psychiatrie sur le divan. En voici quelques extraits :

« Sur tous les fronts, la Psychiatrie semble être sur la défensive… De nombreux psychiatres sont prêts à abandonner le traitement des “banales névroses” aux psychologues et aux thérapeutes amateurs. »

Après tout, est-ce nécessaire de tant travailler à obtenir un doctorat durement gagné, pour bavarder gentiment avec un patient, et lui dire qu’il se traite trop durement ?

Si la Psychiatrie offre des traitements médicaux, pourquoi tant de praticiens sont incapables de fournir des résultats scientifiques mesurables, comme ceux qui sont obtenus par les autres médecins ?

« Les Psychiatres reconnaissent eux-mêmes que leur profession a souvent des relents d’alchimie moderne, avec son jargon et sa tendance à la mystification, mais sans corps de connaissances réellement utilisables…

« Comme toujours, les psychiatres sont leurs propres critiques les plus sévères. Thomas Szasz, longtemps le plus célèbre praticien de sa profession, a soutenu que les maladies mentales n’existaient pas, mais qu’il n’y avait que les problèmes normaux de l’existence. E. Fuller Torrey, un autre psychiatre critique de la Psychiatrie, veut bien concéder qu’il existe quelques maladies mentales, comme la schizophrénie, mais ajoute qu’on ne peut les traiter qu’avec quelques drogues, qui pourraient aussi bien être prescrites par n’importe quel médecin…

« En revanche, le psychiatre et poète Ecossais R. D. Laing assure que la schizophrénie est bien réelle, mais qu’elle est bonne pour vous ! Selon lui, il s’agit d’une sorte d’extase psychédélique, bien supérieure à toute expérience “normale”. Les principaux praticiens eux-mêmes ne sont pas certains que la Psychiatrie puisse bien distinguer le normal de l’anormal. »

Le même article poursuit en soulignant les échecs de la Psychiatrie, faisant remarquer « qu’un tiers de tous les patients finissent par guérir, un tiers reçoivent une aide relative, et le dernier tiers reste avec ses problèmes. Puis il ajoute :

« “Le problème, c’est que la plupart des autres thérapies prétendent aboutir aux mêmes conclusions, et affirment obtenir certains résultats pour les deux tiers de leurs patients. Les critiques font remarquer que, de toute manière, ceux qui sont passés par une expérience traumatisante, comme un divorce ou le décès d’un être cher, finissent en général par aller mieux, lorsque le choc initial est passé ! Une étude a montré que des personnes ont vu leur état s’améliorer, simplement pour s’être fait inscrire sur une liste d’attente chez un psychanalyste. Sans doute que le seul fait d’avoir décidé de suivre un traitement les a aidés !” »

L’article conclut par une prévision pessimiste de Ross Baldessarini, psychiatre et biochimiste au Centre de Recherches Mailman. Il a déclaré au Time : « Nous sommes incapables de dire dans quel avenir prévisible nous pourrons identifier les causes et les traitements des maladies mentales. »

Plusieurs années plus tard, à Phœnix, en Arizona, se sont réunis les principaux experts mondiaux de la Psychothérapie. Cette conférence, appelée L’Évolution de la Psychothérapie, a réuni 7 000 experts des maladies mentales, venus du monde entier. Ce fut la conférence la plus importante jamais réunie sur ce thème. Son organisateur a dit qu’il s’agissait d’un vrai « Woodstock de la Psychothérapie ». Cette conférence fut l’occasion de plusieurs révélations fracassantes.

Par exemple, le Los Angeles Times cita Laing, qui avait déclaré que, selon lui, « un siècle de Psychothérapie n’avait abouti à aucune découverte fondamentale en matière de relations humaines ». Il ne pensait pas « que l’on ait beaucoup progressé depuis Socrate, Shakespeare, Tolstoï ou même depuis le Flaubert de quinze ans ». Il avait ajouté : « Je pense que la Psychiatrie n’est pas du tout une science. Ce n’est pas comme la Chimie ou la Physique, où vous pouvez construire tout un corps de connaissances et le faire progresser ». Il dit aussi qu’il luttait lui-même contre une dépression, et qu’écouter certains de ses morceaux de musique préférés lui faisait beaucoup plus de bien que n’importe quelle cure psychothérapeutique !

Le magazine Time, dans son reportage sur cette conférence, fit remarquer que, lors du panel de discussion sur la schizophrénie, trois ou quatre des « experts » présents ont affirmé que cette maladie n’existait pas.

D. Laing, héros des étudiants rebelles des années 1960, réaffirma sa conviction romantique que les schizophrènes sont de braves victimes qui défient une culture cruelle. Il a suggéré que beaucoup de gens sont déclarés schizophrènes simplement parce qu’ils dorment le jour et veillent la nuit. Pour lui, la schizophrénie n’existait pas avant « l’invention » du monde… Un peu plus tard, l’une des participantes à un autre panel demanda à Laing comment il soignait les schizophrènes. Laing évita de répondre pendant près d’une demi-heure, puis finit par dire : « Voici le seul traitement possible pour des gens que je ne considère pas comme malades : je les traite exactement de la même manière que les autres ! Je me conduis avec eux en suivant les règles habituelles de la courtoisie et de la politesse ! »

Une autre vérité a émergé clairement de cette conférence : il y avait bien peu d’unanimité entre tous ces thérapeutes ! La Psychothérapie ne se présentait pas comme une belle science unifiée, mais comme une cacophonie de théories et de thérapies divergentes. Le Dr Joseph Wolpe, pionnier de la thérapie comportementale, a caractérisé cette conférence de Phœnix comme une « tour de Babel de voix conflictuelles ».

C’était manifestement le cas ! Un spécialiste, Jay Haley, a décrit l’une de ses techniques, qu’il qualifiait de « chien à longs poils ». Pour lui, il était clair que sa technique ressemblait à l’un de ces chiens, qui semblent bien gras tant qu’ils ne sont pas mouillés ! Ils semblent avoir plus de chair qu’ils n’en ont en réalité ! C’était son approche de la thérapie ! Il lui suffisait de réussir à convaincre le patient d’être déterminé à changer, puis de lui garantir un traitement efficace, sans lui dire, pendant plusieurs semaines, en quoi ce traitement consistait. En reculant le délai, les patients continuaient à venir le consulter, jusqu’à ce qu’ils trouvent en quoi consistait ce traitement. Haley dit un jour à une femme boulimique, qui se faisait vomir entre 5 et 25 fois par jour, de lui donner dix cents la première fois qu’elle se ferait vomir, puis de doubler la somme chaque fois qu’elle se refaisait vomir. Elle ne tarda pas à comprendre qu’à ce régime, elle allait bientôt devoir à son thérapeute des centaines de milliers de dollars, et elle s’arrêta d’elle-même !

Jeffrey Zeig, organisateur de la conférence, déclara que dans les seuls Etats-Unis, il existait une centaine de théories psychothérapeutiques différentes, et que la plupart étaient condamnées à disparaître.

Non seulement les, psychologues vendent des prétendues thérapies pour un prix très élevé, mais ils inventent aussi des maladies qui justifient ensuite l’utilisation de ces thérapies. Leur stratégie commerciale s’est avérée efficace. Il leur suffit d’inventer des problèmes, de persuader les gens qu’ils sont désespérément malades, puis de leur proposer le remède « adéquat ».

Certains de ces prétendus problèmes sont d’une nature pathétiquement banale. Toutes ces « infirmités » modernes ne sont en général que les conséquences de l’égoïsme personnel : mauvaise image de soi, souci de l’apparence, dépendance d’autrui, abus émotionnels, crise de l’âge mûr, et aspirations manquées. Le traitement de l’égocentrisme est devenu une stratégie commerciale essentielle pour les psychothérapeutes. En encourageant la tendance naturelle des gens à se préoccuper d’eux-mêmes, la Psychologie a réussi à se vendre à un public très demandeur. Et l’Église n’a fait que prendre stupidement le train en marche !

La Psychologie n’est pas plus une science que la théorie athée de l’évolution sur laquelle elle est fondée. Tout comme l’évolutionnisme théiste, la Psychologie s’est efforcée d’harmoniser deux systèmes de pensée complètement contradictoires. La Psychologie moderne et la Bible sont incapables de se mêler sans faire de graves compromis, ni sans abandonner complètement le principe du caractère suffisant de l’Écriture.

Bien qu’elle soit devenue une activité commerciale très profitable, la Psychothérapie est incapable de résoudre les problèmes spirituels. Tout au plus peut-elle modifier temporairement et superficiellement le comportement humain. Elle a les mêmes effets pour les chrétiens que pour les non chrétiens, parce qu’elle ne permet d’atteindre qu’un réajustement temporaire, par une sorte de gymnastique mentale. Même les experts reconnaissent qu’elle ne peut pas changer le cœur humain.

La faillite de la « Psychologie chrétienne »

Malgré tout cela, la tendance, dans l’Église, a été d’avoir de plus en plus recours à la Psychothérapie. Si les médias chrétiens peuvent servir de baromètre pour toute l’Église, on constate une évolution dramatique. Par exemple, la radio chrétienne, autrefois le bastion de l’enseignement biblique et de la musique chrétienne, est envahie d’émissions creuses présentant une Psychologie à bon marché, et même des thérapies « en direct ». La prédication de la Bible appartient au passé ! Les psychologues et les conseillers en Psychologie sont devenus les nouveaux héros de la chrétienté évangélique. La radio chrétienne a été le principal instrument publicitaire permettant à la Psychologie de réaliser autant de profits.

L’Église est donc en train d’absorber de fortes doses de « dogmes psychologiques » et d’accepter la sagesse du monde, en s’efforçant de la sanctifier en la baptisant « sagesse chrétienne ». Ce faisant, elle est aussi en train de redéfinir les valeurs fondamentales du christianisme évangélique. On entend beaucoup parler de « santé mentale et émotionnelle ». Ce n’est pas un concept biblique, quoiqu’il ressemble au concept de « santé spirituelle ». On en vient à considérer que le péché est une maladie. Les gens pensent donc qu’ils ont besoin d’une psychothérapie, mais pas de repentance. On dit qu’un péché habituel n’est plus qu’une sorte de toxicomanie ou de comportement compulsif, dont on ne peut être délivré que par une cure médicale, et non par une correction morale.

Ces thérapies humaines sont surtout recherchées par ceux qui sont spirituellement faibles, ceux qui sont superficiels, ceux qui ignorent les vérités bibliques, ou ceux qui refusent de s’engager sur le chemin de la souffrance qui conduit à la maturité spirituelle et à une communion plus profonde avec Dieu. Le résultat, c’est que toutes ces personnes restent immatures, continuent à dépendre de méthodes pseudo chrétiennes et de psycho-remèdes de charlatans toujours plus prospères.

Plus la Psychologie du monde influence l’Église, et plus les chrétiens s’éloignent des perspectives et des solutions bibliques. La parole des thérapeutes remplace la Parole de Dieu, qui représente pourtant le principal moyen de grâce du Seigneur (1 Corinthiens 1:21 ; Hébreux 4:12).

Les conseils prodigués par ces professionnels sont souvent spirituellement désastreux. Il n’y a pas très longtemps, j’ai écouté avec stupéfaction un psychologue chrétien, en direct à la radio, conseiller à un auditeur de manifester sa colère contre son thérapeute en lui faisant un geste obscène : « Allez-y ! » lui disait-il, « ce n’est qu’une manière honnête d’exprimer vos sentiments ! N’essayez pas de refouler votre colère ! »

L’auditeur demanda ensuite : « Et envers mes amis ? Est-ce que je dois me comporter de la même manière envers eux, quand je suis fâché contre eux ? » – « Mais oui, bien sûr ! Vous pouvez le faire pour tout le monde, chaque fois que vous en aurez envie ! Sauf pour ceux qui ne comprendront pas, ils ne pourront pas vous aider ! » Je résume la conversation, mais je l’ai enregistrée sur cassette. En réalité, le psychologue « chrétien » a conseillé quelque chose de plus explicite encore, mais que je ne puis reproduire ici.

Au cours de la même semaine, j’ai écouté une autre émission chrétienne très populaire, qui offre des « conseils en direct » aux auditeurs qui appellent de tout le pays. Une femme a appelé, en disant qu’elle avait un problème depuis des années, celui de la « fornication incontrôlée ». Elle disait qu’elle couchait avec n’importe qui, et se sentait incapable de modifier ce comportement.

Le conseiller lui suggéra que son comportement représentait une forme d’autoprotection, suite aux blessures qui lui avaient été infligées par un père démissionnaire et une mère dominatrice. Le thérapeute ajouta : « Ce ne sera pas facile pour vous de guérir. Votre problème ne partira pas immédiatement. C’est comme pour une drogue. Il vous faudra une psychothérapie prolongée, sans doute pendant des années, pour vous permettre de vaincre ces pratiques sexuelles illicites. » Puis il ajouta qu’elle devait s’efforcer de trouver une église « tolérante », tout le temps qu’il lui faudrait pour régler le problème de ses « blessures douloureuses » qui la « poussent » à forniquer.

Comment pourrait-on qualifier ce genre de « conseils » ? Tout d’abord, ce conseiller a clairement permis à cette femme de continuer à désobéir à un commandement clair de l’Écriture : « Fuyez la fornication » (1 Corinthiens 6:18 et 1 Thessaloniciens 4:3). Ensuite, il a accusé ses parents, en justifiant l’attitude de cette femme envers eux, qui s’assimile à une sorte de vengeance. Troisièmement, il a semblé lui faire croire qu’elle ne pourrait que se dégager graduellement de son péché, en suivant, bien entendu, une psychothérapie prolongée.

En outre, il a fait écouter à tout le pays le message clair qu’il n’avait aucune confiance en la puissance du Saint-Esprit pour transformer instantanément un cœur, et un comportement pécheur. Pis encore, il a encouragé les églises à tolérer au milieu d’elles le péché de ses membres, jusqu’à ce que la psychothérapie commence à produire ses effets.

Par contraste, la profonde simplicité de Galates 5:16 tranche avec les conseils de ces deux psychologues de radio : « Je vous dis donc : marchez selon l’Esprit ; et vous n’accomplirez point les convoitises de la chair. » Est-il possible d’apprendre à marcher par l’Esprit, suite à des années de psychothérapie ? Certainement pas, si ces thérapeutes recommandent de faire des gestes obscènes, de ne pas se repentir, et de fréquenter des églises qui tolèrent l’immoralité chronique !

De tels conseils ne peuvent aucunement se prévaloir d’un fondement biblique ! En fait, ils contredisent grossièrement la Parole de Dieu ! L’apôtre Paul a demandé à l’Église de Corinthe d’exclure l’un de ses membres qui se livrait à l’adultère, et leur a dit qu’il livrait à Satan celui qui pratiquait ouvertement ce péché sans s’en repentir (1 Corinthiens 5).

Que Dieu soit béni pour tous ceux qui, dans l’Église, dépendent de la Bible pour donner des conseils spirituels ! Que Dieu soit béni pour les conseillers vraiment spirituels, qui exhortent les gens à prier, et qui les tournent vers les Écritures, en leur montrant qu’elles seules offrent toutes les ressources divines pour répondre à tous nos besoins ! Je ne rejette pas ceux qui ont recours à leur bon sens, ou à quelques principes de base utiles offerts par les sciences sociales, comme première approche pour aider ceux qui ont des problèmes psychologiques. Cela peut être utile pour préparer un « traitement » réellement spirituel. Mais un conseiller réellement spirituel a déjà compris que toute psychothérapie ne fait que gratter la surface. Elle ne permet aucunement de répondre aux réels besoins de l’âme humaine. Ces besoins ne peuvent être satisfaits qu’en Christ.

En revanche, j’affirme que l’on ne devrait pas tolérer dans l’Église tous ceux qui exaltent la Psychologie au-dessus de la Bible, de l’intercession, et de Dieu Lui-même, qui est parfaitement suffisant. L’Église ne devrait plus encourager en son sein ceux qui mêlent la Psychologie à l’intervention divine, pour fabriquer et vendre leur mixture comme un élixir spirituel. Leurs méthodes constituent une approbation tacite du mensonge selon lequel tout ce que Dieu nous a donné en Christ ne suffit pas à solutionner nos problèmes personnels les plus profonds.

Dieu Lui-même n’a pas une haute opinion des conseillers qui prétendent Le représenter, mais qui ne font que distiller la sagesse humaine :

« Il emmène dépouillés les conseillers, et il met hors du sens les juges. 18Il détache la ceinture des Rois, et il serre leurs reins de sangles. 19Il emmène nus ceux qui sont en autorité, et il renverse les forts. 20Il ôte la parole à ceux qui sont les plus assurés en leurs discours, et il prive de sens les anciens … 24Il ôte le coeur aux Chefs des peuples de la terre, et les fait errer dans les déserts où il n’y a point de chemin. 25Ils vont à tâtons dans les ténèbres, sans aucune clarté, et il les fait chanceler comme des gens ivres » (Job 12:17-20, 24-25).

La sagesse de Dieu est infiniment supérieure à la sagesse des hommes, au point qu’Il livre en spectacle les hommes qui sont considérés comme les plus grands conseillers ! Si quelqu’un a dû supporter la folie de conseillers humains, c’est bien Job ! Il a autant souffert de leurs conseils fâcheux et inappropriés que des souffrances que Satan lui a infligées !

Les profondeurs dans lesquelles peut sombrer la Psychothérapie « sanctifiée » sont insondables ! Récemment, un journal local a publié un article présentant une nouvelle clinique « de 34 lits » qui venait de s’ouvrir en Californie du Sud, et qui était spécialisée dans le traitement des « obsédés sexuels chrétiens » ! L’article ne dit pas pourquoi il était nécessaire de les hospitaliser. Cette clinique était affiliée à une grande église protestante très connue dans la région. Son personnel comprenait des spécialistes présentés comme des « pionniers dans le domaine des obsessions sexuelles ». Tous étaient des psychothérapeutes diplômés, possédant « une forte orientation thérapeutique chrétienne », selon le directeur de la clinique.

Est-ce que leur « forte orientation chrétienne » était suffisante pour que tous ces psychothérapeutes admettent que l’obsession sexuelle est un péché ? Non, évidemment ! Plusieurs d’entre eux étaient interviewés dans l’article. Ils employaient beaucoup de termes comme « maladie, problème, conflit, comportement compulsif, traitement, ou thérapie ». Tout ce qui touchait à la morale était soigneusement évité. Ils n’ont jamais parlé de péché ni de repentance.

Pis encore, tous ces prétendus experts se sont moqués de la puissance de Dieu pour transformer des cœurs et briser la puissance de ces péchés sexuels. L’article citait de directeur de la clinique, qui expliquait pourquoi il avait été jugé essentiel d’ouvrir un centre spécialisé dans le traitement des chrétiens : « Il existe des groupes de chrétiens qui croient que la Bible est tout ce dont vous avez besoin ! »

Une telle déclaration n’est qu’une forme de néo-gnosticisme. En rabaissant ceux qui croient que la Bible nous suffit, ces « nuées sans eau » des derniers temps, dont nous parle Jude 12, prétendent avoir accès à une connaissance secrète plus élevée, qui détient la clef des problèmes de l’âme humaine !

Les chrétiens ne doivent pas se laisser intimider par de telles prétentions ! Il n’existe aucune sagesse secrète, aucune science cachée, qui puisse se comparer aux ressources infinies que nous pouvons trouver en Christ, qui Seul peut changer le cœur humain !

Tout conseiller spirituel qui veut honorer Dieu et être réellement efficace doit faire tous ses efforts pour conduire à Christ ceux qu’il conseille. Car Christ nous suffit ! Croire que l’homme est capable de résoudre ses propres problèmes, ou que les hommes peuvent aider leurs semblables en leur appliquant une « thérapie », ou tout autre moyen purement humain, revient à nier la doctrine de la dépravation de la nature humaine, et le fait que nous avons désespérément besoin de Dieu. On veut remplacer la puissance transformatrice du Saint-Esprit par une sagesse humaine impuissante.

Le Conseiller Admirable

Il est significatif que l’un des noms bibliques de Christ soit « l’Admirable, le Conseiller » (Ésaïe 9:6). Il est le meilleur Conseiller, vers qui les chrétiens peuvent se tourner pour recevoir un conseil. Sa Parole est un puits de sagesse divine, dans lequel nous pouvons constamment puiser ! Qu’y a-t-il de plus merveilleux que cela ? En fait, l’une des caractéristiques les plus merveilleuses de Christ est qu’Il nous suffit parfaitement, quand nous voulons obtenir le meilleur conseil qui soit, et Lui seul peut nous donner la parfaite sagesse dont nous avons besoin en temps de désespoir, de crainte, d’anxiété et d’affliction ! Il est le Parfait Conseiller !

Je ne dis pas cela pour dénigrer l’importance des conseillers chrétiens. Nous avons un besoin crucial de véritables conseillers spirituels dans le Corps de Christ, de conseillers qui s’appuient vraiment sur la Bible. Je ne remets pas en question le rôle important joué par ceux qui sont spirituellement compétents pour encourager, discerner, réconforter, conseiller, aider et donner de la compassion à leurs semblables.

En vérité, l’une des causes qui ont ouvert les portes de l’Église aux mauvais conseillers a été l’incapacité des églises à reconnaître en leur sein ceux qui avaient reçu de véritables dons de conseillers spirituels. Notre société est complexe. Il est de plus en plus difficile de trouver le temps nécessaire pour écouter et servir les autres, en s’impliquant personnellement avec compassion, et en offrant une communion fraternelle assez profonde pour que le Corps de Christ jouisse d’une bonne santé et d’une bonne vitalité spirituelles.

Les églises ont eu recours à la Psychologie pour combler ce besoin. Mais cela n’a pas marché ! Les psychologues professionnels ne pourront jamais remplacer les vrais conseillers spirituels, et les conseils offerts par la Psychologie ne remplaceront jamais la sagesse biblique et la puissance divine. En outre, la Psychologie tend à rendre les gens dépendants de leur thérapeute. Tandis que les chrétiens possédant de vrais dons spirituels conduiront toujours les gens vers leur Sauveur et Sa Parole toute-puissante, car ils savent que cela leur suffira.

Le roi David a parfois cherché l’avis de conseillers humains, mais il s’est toujours tourné vers Dieu pour avoir l’ultime réponse. Comme le révèlent de nombreux Psaumes, il avait l’habitude de dépendre de Dieu seul quand il était confronté à de graves problèmes personnels. Quand il était touché par la dépression ou une tempête intérieure, il se tournait vers Dieu et luttait dans la prière. Confronté à son propre péché, il manifesta un cœur repentant, brisé et contrit. Voici comment il priait : « Eternel, sonde-moi et m’éprouve, examine mes reins et mon cœur » (Psaume 26:2). Ceux qui ont atteint la maturité spirituelle se tournent toujours vers Dieu pour recevoir Son secours, en temps d’anxiété, de détresse, de confusion ou de trouble de l’âme. Ils sont assurés de recevoir le sage conseil et la délivrance dont ils ont besoin.

Si cette délivrance peut leur être assurée, c’est parce que la cause profonde de tous les problèmes de notre âme est spirituelle. Il n’existe aucun « problème psychologique » indépendant, coupé de ses causes spirituelles ou physiques. C’est en Dieu que nous pouvons satisfaire parfaitement tous nos besoins spirituels.

David avait compris cela. Ses écrits reflètent la profondeur des émotions humaines. Il avait acquis le discernement spirituel de ceux qui sont allés au bout d’eux-mêmes. Il avait connu l’exaltation que peut ressentir un berger appelé à la royauté. Il a tout connu, le triomphe absolu et le découragement le plus profond. Il a lutté contre des souffrances si profondes que la vie même lui était devenue intolérable. Son propre fils Absalom a essayé de le tuer, avant d’être lui-même exécuté. Il a connu la terrible culpabilité provoquée par l’adultère et le meurtre. Ses enfants étaient une cause constante d’affliction. Il luttait constamment pour mieux comprendre la nature de Dieu, mais aussi son propre cœur.

David a dit de Dieu : « L’Éternel est grand et très-digne de louange, il n’est pas possible de sonder sa grandeur » (Psaume 145:3). Mais il a dit de lui-même : « Lave-moi parfaitement de mon iniquité, et me nettoie de mon péché. 3Car je connais mes transgressions, et mon péché est continuellement devant moi » (Psaume 51:2-3). Il a exposé ses sentiments à Dieu, et a crié à Lui pour qu’Il le soulage, tout en admettant que Dieu avait parfaitement le droit de le punir.

Parfois, dans ses Psaumes, David entrevoyait une lueur d’espoir, parfois il n’en était rien. Mais David s’est toujours tourné vers Dieu, parce qu’il avait compris la souveraineté de Dieu, et la dépravation de sa propre nature humaine.

Aujourd’hui, les chrétiens devraient suivre l’exemple de David, et s’appuyer avec assurance sur leur Sauveur et Lui seul, car Il est parfaitement suffisant pour leur apporter les bonnes réponses à tous leurs problèmes. Il possède aussi la puissance de faire passer ces réponses de manière concrète dans leur vie.

Les chrétiens devraient rester convaincus que seule la Parole de Dieu, Sa Vérité révélée, peut nous apporter ces réponses. La Bible nous suffit parfaitement ! Dieu S’est révélé dans Sa Parole, et cela nous suffit !

Tiré de Source de vie