D.231 – Historique et dessein occulte du Dispensationalisme – Partie 2

 

Par Roch Richer

Les années 1870 ― Selon toute apparence, il semble qu’il fut temps, à l’époque, de lâcher au maximum dans le monde protestant sans méfiance les fameux manuscrits corrompus. À ce moment-là, Darby traduisit sa propre version de la Bible en se fondant sur les manuscrits d’Alexandrie. Satan utilisa également à cette même période de temps deux de ses agents d’infiltration déjà introduits dans l’Église anglicane : Fenton John Antony Hort et Brooke Foss Westcott. Ces deux hommes furent fondateurs et/ou membres de plusieurs clubs occultes, dont le Club d’Hermès, la Guilde des esprits, la Société de Recherches Psychiques, etc. Ils s’intéressaient aussi à l’écriture automatique, la voyance, la médiumnité, les personnalités multiples, la nécromancie, la lévitation et ils côtoyaient des personnalités telles qu’Helena Petrovna Blavatsky, fondatrice de la Société Théosophique. Et dire qu’ils étaient également… prêtres anglicans ! Dans ses écrits, Westcott donna des indices très nets de ses véritables dispositions, faisant mention de « l’initiation aux mystères […] profondément dans les rites mystiques […] purifié dans la plus pure des eaux ».

Puisque Westcott et Hort menaient des doubles vies faites de contrastes flagrants entre le christianisme et l’occultisme, pas étonnant qu’ils aient été intéressés au phénomène des personnalités multiples qui, selon ce que nous en savons, est passé d’une génération à l’autre au sein des grandes familles satanistes pratiquant la provocation de traumatismes systématiques et les rituels sataniques sur leurs victimes afin de diviser leur esprit et créer ainsi de nombreuses personnalités intégrées dans un même individu.

Dans l’Église anglicane, jusqu’où doit-on aller pour être considéré apostat ? Vous ne laisseriez certainement pas traduire votre Bible par ce genre de personnages, n’est-ce pas ? Eh bien, en vérité, il y a de fortes chances pour que la bible que vous lisez maintenant soit une version ayant été fondée sur les manuscrits que ces deux phénomènes ont concoctés à partir des originaux corrompus d’Alexandrie. En effet, pratiquement toutes les versions modernes sont basées sur les textes grecs Westcott/Hort qui proviennent du Sinaïticus, du Vaticanus et de la traduction grecque de la Septante de l’Ancien Testament. Ce sont tous des manuscrits de la Religion à Mystères de Babylone. Alors que les versions de David Martin et de J. F. Ostervald, entre autres, car il y en a de rares autres, proviennent, au contraire, des Textes Massorétiques Hébreux (pour l’Ancien Testament) et des Textes Reçus (Textus Receptus, pour le Nouveau Testament) qui constituent la Parole véritable de Dieu préservée à travers les siècles.

1881 ― Les « frères Grimm » de la religion (Westcott & Hort) lancèrent leur collection de contes de fée (textes grecs Westcott/Hort) ayant eu comme résultat la Revised Version de la Bible, présent du Vatican au monde protestant. Nous disons : non merci… retour à l’envoyeur !

Un peu plus tard, il en ressortira la tristement célèbre Bible à Références Scofield dont les révisions successives empoisonnent toujours et sans discontinuer le christianisme moderne jusqu’à nos jours.

Cyrus Ingerson Scofield

La Bible à Références Scofield est considérée largement comme l’instrument biblique ayant validé et promu le Dispensationalisme au rang infâme dont il jouit aujourd’hui au sein des églises protestantes confessionnelles. Que ce soit sciemment ou inconsciemment, des millions de chrétiens développent leur eschatologie personnelle en se basant sur l’étude des notes de références de Scofield. Le successeur de ce dernier, Lewis Sperry Chafer, fonda le Séminaire Théologique de Dallas qui, à son tour, a formé des milliers de ministres dans la fausse doctrine du Dispensationalisme et les a lâchés, telle une meute de loups, au sein des congrégations sans méfiance.

Qui fut exactement C. I. Scofield ? Comment sa vie se compare-t-elle avec celle d’un Joseph Smith ou d’autres hommes qui ont déclaré avoir reçu une « gnose » douteuse venant de la part de Dieu ?

Cyrus Ingerson Scofield (1843-1921) était doué d’un esprit analytique et mordant, et d’une intelligence au-dessus de la moyenne. Selon ce que nous avons comme information, c’était un individu à la personnalité fort charismatique et d’une grande prestance se faisant aisément des amis, particulièrement dans les hautes sphères de la société. Cela explique pourquoi il put être admis dans le Lotus Club de New York, cercle sélect réservé aux rencontres sociales entre journalistes, artistes, musiciens, férus de littérature, de science, des beaux-arts, etc.

Il fut introduit dans ce club grâce à l’intermédiaire du criminaliste notoire Samuel Untermeyer, bien que Scofield ne possédait aucune lettre de créance lui permettant d’être recruté. Ce qui explique également comment il a pu être élu deux fois à la législature du Kansas (1871 et 1872) grâce à l’aide de plusieurs hommes puissants, membres du groupe des Secret Six du Texas[1]. Le président Grant le nomma procureur de la république des Etats-Unis au Kansas, le 9 juin 1873. Dans son assermentation d’office, Scofield affirma qu’il n’avait jamais porté volontairement les armes contre les Etats-Unis, alors qu’il avait pourtant combattu au sein de l’armée confédérée. Il démissionna six mois plus tard, le 20 décembre 1873, sous accusations de corruption politique. Lui et un de ses amis, un dénommé John J. Ingalls, furent accusés d’avoir tenté d’exercer du chantage envers les compagnies de chemin de fer pour en extorquer d’importantes sommes d’argent. C’est sur cette note malheureuse que prit fin la carrière politique de Scofield. Mais il devait sévir ensuite dans un autre domaine.

Turnbull, biographe de Scofield, saute la période allant de 1873 à 1879, époque dans laquelle Scofield fut impliqué dans la pire de ses manigances, et il ne fait rien de plus qu’une référence à une habitude occasionnelle de consommation d’alcool de Scofield. Toutefois, si Joseph Canfield est exact dans ses informations, Scofield semble n’avoir été, au mieux, qu’un escroc très habile ayant censément fraudé un certain nombre de ses amis et coreligionnaires chrétiens, sans mentionner sa belle-mère à qui il aurait soutiré les épargnes de toute une vie, soit 1 300 $, une grosse somme à l’époque. Une de ses arnaques fut d’ailleurs si grave qu’on le déclara coupable de falsification et on le condamna à six mois de prison au centre de détention de Saint-Louis, au Missouri. En plus de ça, il abandonna sa femme, Leonteen Cary Scofield et ses deux filles, Aigail et Helen. Par la suite, même après être devenu fort riche, il ne leur offrit jamais de soutien financier. Elles n’obtinrent pas un seul sou de lui. Or, en 1880, les femmes ne retiraient pas de sécurité sociale du gouvernement et les emplois bien rémunérés n’étaient pas facilement accessibles, à l’époque. Il traita sa femme et ses filles comme si elles n’existaient pas.

Pendant la même période de temps, il entretint également des relations non dissimulées avec des femmes alors qu’il était toujours marié avec sa première épouse. Scofield était en amour, ou plutôt « en luxure », avec deux autres femmes, les fréquentant toutes les deux en même temps. L’une d’elles était une jeune femme de la Flower Mission, de Saint-Louis. Lorsque son épouse exigea finalement le divorce, à cause de son style de vie dissolu, il maria l’autre femme du nom d’Helen Van Wark, avec qui il commettait déjà l’adultère. Il mena une vie extrémiste qui portait gravement atteinte au nom de Christ qu’il proclamait servir, selon ce que rapporte Joseph Canfield dans son livre The Incredible Scofield.[2] Nous ne sommes certes pas les seuls à considérer que le livre de Canfield est une biographie fort exacte de Scofield.

Scofield présuma toutes sortes de lettres de créance bidon, que ce soit pour se donner titre de ministre ou d’érudit biblique, ou même d’avocat. En effet, il s’affichait avocat sans avoir jamais été admis au barreau, jusqu’au moment où, longtemps après, certains de ses amis du Kansas, les Secret Six, eurent usé de leur influence pour lui obtenir cette admission. Il s’accorda de la même façon un doctorat en théologie, même s’il n’avait jamais fréquenté aucune école et ne possédait aucune formation théologique comme telle. Il est étonnant de constater qu’il y a encore des chrétiens pour l’appeler « Docteur Scofield », sachant pourtant qu’il ne fréquenta ni collège, ni université. Malgré ces faits, aucun supporteur inconditionnel de Scofield n’admet le fait qu’il se conféra un doctorat à lui-même. Il y a de ces étroitesses d’esprit qui confinent à l’absurde et à la mauvaise grâce. Il s’agit d’un genre d’entêtement borné en vue de s’accrocher désespérément à une théologie qui plaît à l’oreille.

Scofield aurait affirmé s’être converti en septembre 1879, même s’il s’était déclaré chrétien bien avant cette date. Ce deuxième acte de conversion visait, semble-t-il, à laver tous ses écarts passés dans l’éventualité où ils seraient devenus un embarras public. Il fut pasteur de plusieurs églises, dont une église missionnaire congrégationaliste, à Northfield, au Massachusetts, l’église mère de D. L. Moody. Il passa un an à faire des recherches en Suisse, mais fut de retour à Dallas en 1903. Scofield fut un pasteur absent, continuant ses recherches sur la bible lors d’un second voyage en Europe.[3] Il grimpa dans les échelons du succès religieux de la même façon et à la même vitesse qu’il grimpa les échelons du succès séculier, c’est-à-dire, en sautant toutes les étapes nécessaires.

Grâce aux Secret Six, les choses devaient ensuite changer pour Scofield et certains de ses associés, tels que Dight L. Moody. En 1901, Scofield assista à l’une des Conférences Bibliques de Niagara Falls. Bien que ces conférences aient débuté sous le couvert de bonnes intentions, s’appelant alors Réunions d’Études Bibliques à l’Intention des Croyants, et sous la direction d’hommes comme le Dr James Brooks, elles dégénérèrent bien vite pour devenir des instruments d’étude et de dissémination des théories dispensationalistes de J. N. Darby. La structure complexe du Dispensationalisme donna l’idée à Scofield de constituer une bible à références qui aiderait les gens à mieux la saisir. En d’autres mots, peu de gens seraient parvenus à démêler la doctrine du Dispensationalisme n’eut été de la foisonnante quantité de références et de notes incitatives ajoutées aux Écritures clés. Il en est de même pour le Dispensationalisme d’aujourd’hui. Dans une publicité lancée pour mousser son livre, le célèbre adepte dispensationaliste Tim LaHaye écrit ceci :

« L’enlèvement est la première phase du retour de Christ. Comme l’a dit l’apôtre Paul, il s’agit du moment où « le Seigneur lui-même avec un cri d’exhortation … et ceux qui sont morts en Christ ressusciteront premièrement ; 17Puis nous qui vivrons et qui resterons, serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, au-devant du Seigneur, en l’air et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:16-17). Il s’agit de la même expérience que celle qu’il décrit dans 1 Corinthiens 15:51 comme étant le moment où les chrétiens sont « changés » de « mortels » à « immortels ». C’est ce à quoi s’attendaient la majorité des chrétiens avant les sept ans de Tribulations révélés dans Apocalypse, chapitres 6 à 19. Pour plus d’informations à ce sujet, il existe un grand nombre de livres que vous pouvez consulter et qui vous aideront à comprendre ce sujet difficile. »[4] (l’emphase est la nôtre)

Le Dr LaHaye a écrit cela en y mettant passablement de désinvolture, comme si l’Écriture qu’il cite soutenait réellement son interprétation. Il est tellement hypnotisé par l’Enlèvement Pré-tribulationiste qu’il ne semble même pas reconnaître qu’il n’y a pas le moindre indice d’un enlèvement pré-tribulationiste dans l’Écriture à laquelle il se réfère. Il va même jusqu’à oblitérer une partie essentielle du verset 16 : « …et une voix d’Archange, et avec la trompette de Dieu descendra du Ciel… » qui démontre qu’il s’agit bien du retour en gloire de Christ, à la fin des tribulations ! Toutefois, LaHaye est prêt à admettre la difficulté que l’on peut avoir à comprendre sa doctrine et le besoin obligatoire de nombreux livres extrabibliques afin de la saisir (lire : de devenir endoctriné !). En passant, tous les livres auxquels le cher Dr LaHaye a contribué dans la série Left Behind sont fictifs !

Cela dit, ce fut donc aux Conférences bibliques de Niagara Falls de 1901 que Scofield confia à ses amis qu’il avait l’intention de développer une bible à références qui amènerait « …ce nouveau commencement et ce nouveau témoignage ». Cependant, Scofield nota que le soutien financier était l’inconvénient principal. L’année suivante, l’un des amis à qui il se confia, A. C. Gaebelein, l’aida à trouver le soutien financier qu’il requérait. En 1904, Scofield et son épouse se rendirent à l’étranger pour travailler sur les notes de sa bible. En Angleterre, il fut en mesure de faire des recherches et des études de première main sur la doctrine de la venue imminente et de l’enlèvement secret de J. N. Darby dans le foyer même de ses débuts.

I. Scofield acquit une forte compétence dans tous les aspects du darbysme. C’est à cause de l’influence de la théorie dispensationaliste de J. N. Darby, de l’enlèvement secret et du demi retour imminent, que Scofield décida de colliger une bible à références qui allait propager le Dispensationalisme darbyste en Amérique en brouillant l’esprit des nouveaux convertis sans méfiance. À notre avis, Darby n’aurait pas fait long feu dans le monde avec ses croyances n’eut été de l’ouvrage de Scofield. De même, les notes de Scofield n’auraient pas été aussi acclamées si elles avaient été compilées sous forme de commentaires séparés de la Bible. Or, Scofield publia d’abord sa bible à références et ensuite, plus tard, ses notes de références dans des livres séparés. C’est sa bible à références qui lui valut des acclamations, pas son ouvrage séparé. Cela se vérifie par le fait que sa bible à références est toujours en demande aujourd’hui, et non pas son matériel séparé. Scofield a joui de la célébrité et de la fortune sur le dos de la Sainte Bible dont le véritable Auteur est Dieu qui inspira de saints hommes.

Si Darby est appelé le « père du Dispensationalisme », Scofield en fut certainement « la mère », puisqu’il donna vraiment naissance au Dispensationalisme et à l’Enlèvement Pré-tribulationiste en Amérique, grâce évidemment à sa bible à références. Grâce à Scofield, les enseignements de Darby concernant l’enlèvement pré-tribulationiste sont maintenant la doctrine eschatologique la plus réputée, si non la plus répandue dans le christianisme protestant et évangélique en ce qui regarde le retour de notre Seigneur Jésus-Christ. Pourtant, la plupart des adeptes du pré-tribulationisme n’ont jamais entendu parler du sieur Darby.

À n’en pas douter, Scofield a conçu sa bible à références dans le seul but de répandre la doctrine de Darby. Son endoctrinement au Dispensationalisme de Darby par le Dr James Brooks et son implication dans les Conférences Bibliques de Niagara Falls le remplirent au fil des ans de fascination pour la tournure unique que Darby donnait aux Écritures. Toute autre raison pour avoir colligé la Bible à Références Scofield semble illogique, à moins qu’un sombre dessein caché eût présidé secrètement à sa confection. Sandeen a écrit ceci :

« Dans tous les cas, il est clair que la Bible à Références Scofield reposait, sans le moindre compromis, sur la doctrine dispensationaliste et qu’elle enseignait le retour imminent et l’enlèvement secret de l’Église. Quoi qu’il ait consulté des érudits post-tribulationistes, son ouvrage ne reflétait pas la vision que ceux-ci avaient à cette époque.

« Dans la préface de la Bible à Références, Scofield écrivit : « L’éditeur en dénonce l’originalité. » Cette excuse était également à l’image de sa vantardise. Être original n’était pas un gage de bonne exégèse millénariste. Scofield reconnut également qu’il n’avait rien fait de plus que de mettre l’œuvre de son prédécesseur sous une forme des plus ingénieuses et des plus assimilables. Scofield n’a jamais démontré de grandes aptitudes d’érudit biblique, d’apologiste ou d’organisateur, mais dans le calendrier des saints fondamentalistes, aucun autre nom n’est plus connu ni plus révéré. »[5]

La Bible à Références Scofield

En 1901, le premier jet des notes de références de Scofield (qui ne furent pas entièrement rédigées par lui, soit dit en passant) fut présenté au Lotus Club de New York, au plus grand embarras de ses amis soi-disant chrétiens. À cet époque, Scofield n’était rien d’autre qu’un petit escroc du Kansas, sans antécédents dans les domaines du droit ou de la religion, mais possédant des amis très haut placés. Comme nous l’avons déjà mentionné, le membre du comité de ce Club de littérature qui y introduisit le « Dr Scofield » fut nul autre que Samuel Untermeyer, le criminaliste réputé qui devint par la suite président du Comité Juif Américain, président de la Ligue Américaine des Patriotes Juifs et président de la Ligue non Sectaire Anti-nazie. Comme son nom le suggère, Untermeyer était digne descendant de la lignée des Khazars de l’ouest de l’Asie et de l’est de l’Europe, peuple judaïsé qui, depuis plus de 1 300 ans, se fait passer pour les descendants directs de la tribu israélite de Juda, sans en avoir la légitimité. Le nom d’Untermeyer prend deux colonnes dans le Who’s Who d’Amérique, grâce à ses multiples accomplissements au nom des communistes socialistes d’Amérique. Comme on peut facilement s’en douter, la pensée théologique d’Untermeyer fut très éloignée de celle d’un croyant fondamentaliste de la Bible.

Non que je veuille dire, toutefois, que l’ami Scofield fut un chrétien fondamentaliste. C’était un hypocrite ayant visage à deux faces. Dans une lettre de 1921 adressée à sa fille Abigail, qui avait des besoins financiers alors qu’elle demeurait à Saint-Louis-Obispo, en Californie, il lui recommanda de prier un saint catholique : « …pourquoi ne rechercherais-tu pas l’intercession spéciale de Saint Louis de qui la ville où tu demeures porte le nom ? » (La lettre entière se trouve dans l’œuvre classique de Joseph Canfield, The Incredible Scofield and His Book, publié chez Ross House Books.) Mais, une douzaine d’années plus tôt, dans sa Bible Scofield (p. 1346), il avait déjà commencé à prédire le règne futur « d’un christianisme apostat dirigé par la papauté » ! Et on reprochait au pape le culte des saints ! Plutôt contradictoire…

Scofield accepta volontiers les directives et les dons financiers des Secret Six, du Lotus Club et de leur associé Samuel Untermeyer. Ils affirmaient que Scofield n’était qu’un membre occasionnel du Lotus Club, ce qui ne l’empêcha pourtant pas d’y élire résidence pendant vingt ans alors que son épouse se languissait au Kansas sans soutien financier.

Le dessein d’Untermeyer et de ses associés consistait à trouver un moyen de pousser les fondamentalistes chrétiens à démontrer de l’intérêt pour la cause du sionisme international et de la soutenir. C’était un projet à long terme d’Untermeyer. Celui-ci mourut en 1941, ayant toute sa vie durant travaillé à la cause des communistes et des sionistes. Membre du Lotus Club pendant plus de vingt ans, Scofield établit une longue association avec Untermeyer. Il ne peut qu’avoir pris connaissance des activités anti-américaines de ce puissant Juif de la synagogue de Satan.

Les sionistes juifs poursuivirent le mouvement. En fin de compte, la Bible à Références Scofield fut publiée par la Presse de l’Université d’Oxford, bras prestigieux de l’élite financière britannique, sous l’aval de la Maison Rothschild. Samuel Untermeyer présenta Scofield à de nombreux leaders sionistes et socialistes, dont Samuel Gompers, Fiorello LaGuardia, Abraham Strauss, Bernard Baruch et Jacob Schiff. Ce dernier était les yeux et les oreilles de la Maison Rothschild en Amérique, bien installé à la tête de la Banque Kuhn & Loeb de New York, ce qui contribua à en faire l’homme le plus puissant d’Amérique et d’où il donnait ses instructions au Congrès américain et au Président. Le même principe est d’ailleurs toujours valable aujourd’hui. Par ailleurs, Untermeyer fut en mesure de faire chanter le président des Etats-Unis, Harry Truman, afin de l’amener à assigner le juge sioniste Brandeis à la Cour Suprême.

À la fin du compte, la Bible à Références Scofield fut publiée en 1909. Dans les années 1920 et 1930, de nombreux ministres et pasteurs commencèrent à prêcher le Dispensationalisme de Darby ; pourtant, ces hommes ne pouvaient avoir reçu leurs informations de Darby même. Selon l’expression de Scofield, un « nouveau témoignage » s’était réellement répandu en Amérique, mais il ne s’agissait pas d’un témoignage de vérité. Bien que le Dispensationalisme et l’Enlèvement Pré-tribulationiste soient devenus communément acceptés en tant que doctrine véritable, ils furent absolument inconnus dans l’Église pendant près de 1 900 ans avant l’arrivée sur scène de John Nelson Darby et, en Amérique, jusqu’à ce que Cyrus Ingerson Scofield ne publie sa bible à références.

Quarante ans après la publication de la Bible à Références Scofield, la nouvelle édition améliorée de cette bible à références entra sur le marché. Un des hommes qui s’assirent à la table de révision était nul autre que John F. Walvoord. On le surnomme aujourd’hui « le doyen du mouvement de l’Enlèvement pré-tribulationiste ». Pour nous résumer, voici donc une chronologie de ce mouvement agité : de Irving à Darby ; de Darby à Scofield ; de Scofield à Chafer ; de Chafer au Séminaire Théologique de Dallas (STD) ; du STD à Walvoord ; de Walvoord à tous les adeptes américains de l’enlèvement pré-tribulationiste.

À cause de Scofield, l’idée que se fit Darby de deux destins séparés pour Israël et l’Église au cours de l’histoire a atteint un niveau d’acceptation commune dans le mouvement de croyance biblique en Amérique (centré dans le fondamentalisme) et ce, en moins d’un siècle après sa conception. On déclare que la Bible à Références Scofield a été la cause maîtresse de la chute de la civilisation américaine parce que cette bible présentait un antinomisme[6] qui rejetait la loi morale de Dieu comme standard de vie pour aujourd’hui. D’autres proclament que l’Église est faible, inefficace et défaillante à cause de l’espérance dans le retour de Christ pour Lui-même et non pas au sein d’une église déjà triomphante et victorieuse. Nous n’y voyons que la continuation de l’hérésie de Darby et sa tournure nouvelle de la Persévérance des saints de Calvin. Il y en a d’autres qui voient en Scofield un fieffé ivrogne, un menteur impénitent, un adultère et un parjure qui emprunta le chemin de la prédication pour arriver à une fortune facile et à la célébrité mondaine. Cette perspective est peut-être un peu expéditive, à notre avis.

Nous pourrions tout simplement diaboliser l’homme et nous ficher de lui et de sa doctrine. Cependant, qu’il ait été réellement sauvé ou non, là n’est pas la question. Sa doctrine demeure toujours fausse dans les deux cas. Nous voyons simplement en Scofield un homme qui avait ses propres motifs pour ce qu’il a fait et, personnellement, nous ne pensons pas que ces motifs étaient inspirés de Dieu. Il se pourrait fort bien qu’il ait été motivé par un besoin irrépressible d’être « quelqu’un », et il a peut-être vu l’opportunité d’apporter quelque chose de neuf dans l’Église tout en se faisant un nom par ce moyen. Il semble avoir eu soif d’attention et d’honneur, ce qui tend à se prouver par le geste de se conférer un doctorat à soi-même alors qu’il n’avait aucune formation théologique officielle.

Quoi qu’il en soit, la Bible à Références Scofield fut beaucoup plus nuisible que l’auteur de ce mauvais fruit. Si vous lisez attentivement les notes de Scofield, les références dont il se sert sont très faibles, et même parfois carrément fausses. La Bible de Références Scofield revêt un mépris et un manque de compréhension de l’herméneutique biblique. L’hypothèse la plus sérieuse, c’est que Scofield ne tenait pas du Saint-Esprit le Dispensationalisme et son fruit infecté, i.e., l’enlèvement pré-tribulationiste, suite à une étude approfondie de la Parole de Dieu. Il le tenait plutôt des hommes. Or, l’Enlèvement Pré-tribulationiste est maintenant enseigné par la majorité des fondamentalistes comme étant une vérité biblique clairement soutenue par les Écritures, même s’il n’existait pas dans l’Église en près de 1 900 ans. Quel contraste avec la parole de Paul qui a dit :

« Or mes frères, je vous déclare que l’Evangile que j’ai annoncé, n’est point selon l’homme. 12Parce que je ne l’ai point reçu ni appris d’aucun homme, mais par la révélation de Jésus-Christ » (Galates 1:11-12).

1909 ― Cyrus Ingerson Scofield, ayant été frappé d’illumination par la nouvelle révélation de MacDonald/Irving et grâce à l’aide financière mentionnée précédemment, lança donc sa Bible à Références Scofield sur le marché lucratif de la littérature ecclésistique. Pour son projet, l’ami Cyrus avait l’intention d’utiliser la bible de ses héros, Westcott & Hort. Toutefois, Scofield savait qu’à cause de la prédominance de la King James Version (KJV) et des maigres résultats de vente de la Revised Version (RV), ses enseignements dispensationalistes n’iraient nulle part s’il les accouplait à la RV. Il employa donc la KJV tout en démontrant subtilement son mépris envers elle ainsi que sa vénération pour la RV. Voici comment il procéda. Partout où la KJV était en désaccord avec la RV, sur un sujet doctrinal d’importance, Cyrus inséra une note de marge ou de bas de page déclarant que la KJV était inexacte et offrait ensuite un compte rendu « plus exact », presque toujours identique à la Revised Version.

Voici quelques exemples de ces notes de bas de page trouvées dans la Bible à Références Scofield, édition anglaise (on trouve l’équivalent dans la version Louis Segond avec Commentaires Scofield) :

Page 1022, (Matthieu 16:20) : (note « c » en marge) « Jésus » omit.

Page 1023, (Matthieu 17:21) : (note « j » en marge) D’anciens mss omettent le verset 21.

Page 1031, (Matthieu 23:14) : (note « s » en marge) Les meilleurs mss omettent le verset 14.

Page 1057, (Marc 9:29) : (note « u » en marge) Les deux meilleurs mss omettent « et par le jeûne ».

Page 1061, (Marc 11:26) : (note « i » en marge) Le verset 26 est omit des meilleurs mss.

Page 1325, (1 Jean 5:7) : (note « o » en marge) On s’accorde généralement à dire que le verset 7 n’a pas de réelle autorité et qu’il a été inséré.

Page 1069, (Marc 16:9-20) : (note « 1 » en bas de page) Le passage du verset 9 à la fin ne se trouve pas dans les deux plus anciens manuscrits, le Sinaïticus et le Vaticanus, et d’autres les mentionnent avec des omissions partielles ou des variantes.

Page 1201, (Romains 8:1) : (note « b » en marge) La déclaration se termine avec « Jésus-Christ » ; les derniers dix mots sont interpolés. [Il s’agit de : « … lesquels ne marchent point selon la chair, mais selon l’Esprit. »]

Page 1212, (1 Corinthiens 1:8) : (note « 2 » en bas de page) La AKJV écrit incorrectement « jour de Christ » dans 2 Thessaloniciens 2:2, au lieu de « jour du Seigneur ».

Page 1216, (1 Corinthiens 5:5) : (note « d » en marge) D’anciens mss omettent le nom Jésus.

Page 1271, (2 Thessaloniciens) : (Introduction) Le thème de Second Thessaloniciens est, malheureusement, obscurci par une mauvaise traduction de 2:2 dans la AKJV« day of Christ is at hand » (« comme si le jour de Christ était proche ») devrait être traduit « day of the Lord is now present » (« comme si le jour du Seigneur était déjà là ») (Voir [Ésaïe 2:12], réf.).

Il nous semble que ce que nous venons de lire se passe de commentaire. Avant son décès, C. I. Scofield eut le temps de passer le flambeau à son fidèle disciple, Lewis Sperry Chafer.

Lewis Sperry Chafer

Sur les talons de Scofield vint Lewis Sperry Chafer (1871-1952), également théologien sans crédit et autoproclamé. Chafer aurait dit :

« Le fait même que je n’aie pas étudié dans un cours prescrit en théologie me permet d’approcher le sujet avec un esprit sans préjudice, en ne me souciant que de ce que la Bible enseigne réellement. »[7]

Lewis Sperry Chafer fut étudiant et fervent admirateur de Scofield jusqu’à la fin de sa vie. En 1924, Chafer fonda le Séminaire Théologique de Dallas, constituant en quelque sorte la première déclaration de validité du Dispensationalisme. Des vestiges du flambeau qu’il reçut de Scofield se retrouvent dans le logo du Séminaire en tant que Flamme éternelle maçonnique, bien installée au-dessus des Écritures. Cette institution est sans doute la plus grande responsable de la dissémination des enseignements hérétiques du Dispensationalisme et de l’enlèvement pré-tribulationiste. Nous espérons que le lecteur ou la lectrice sera maintenant en mesure de voir les liens formant une chaîne visant à créer, à délimiter et à diriger le mouvement dispensationaliste depuis ses débuts. Des millions de gens adoptent les enseignements de ce mouvement, croyant qu’ils proviennent du trône de Dieu. D’autres qui les ont promus étaient au courant de leur véritable origine et de leurs desseins clandestins. Et ils ont pourtant conspiré contre le Corps de Christ. Ce sont ces derniers que nous tentons de dénoncer et d’exposer.

Lewis Sperry Chafer exprima son dédain et son mépris envers la théologie orthodoxe établie et consacrée. Pourtant, il procéda à l’établissement d’une école théologique, ce qui est en parfait contraste avec ses propres déclarations concernant l’éducation théologique. Il produisit également la Théologie Systématique en huit volumes où il avait inséré le Dispensationalisme de Darby grâce aux notes de références de C. I. Scofield.

Chafer passa trois ans au Collège Oberlin et le quitta ensuite pour enseigner à l’école de garçons que D. L. Moody avait fondée. Voilà qui constituait la somme totale de l’éducation officielle de Chafer.

N’ayant aucune éducation théologique officielle, Chafer n’avait pas non plus de formation linguistique. C’est ce qui ressort de sa Théologie Systématique où il ne travailla qu’avec des sources secondaires, que ce soit dans les langues bibliques ou la littérature théologique.

En lisant la théologie de Chafer, il est apparent qu’il n’était pas du tout à son aise en philosophie. Il ne faisait que de rares références aux philosophes et, dans la plupart des cas, Chafer les cita par des sources intermédiaires et non pas directement.

Il a donc utilisé les ouvrages de personnes formées en théologie pour compiler son œuvre, Théologie Systématique. Il appert qu’il avait suffisamment de respect pour les hommes formés en théologie pour employer leurs travaux. De plus, la véritable intention de Chafer semble avoir été de s’efforcer de disqualifier de manière préventive ceux qui étaient justement plus qualifiés pour dénoncer les erreurs de sa doctrine avant qu’ils n’aient l’opportunité de capter l’attention du public. Sa seule défense était que l’ignorance égale la spiritualité et, par conséquent, la perfection herméneutique. Chafer se mit à élaborer un système théologique nouveau qui était coupé d’avec les racines de la théologie originale qui nous avait été léguée par l’Église primitive.

Le Dispensationalisme totalise aujourd’hui la somme des efforts monumentaux d’un groupe d’hommes pseudo-spirituels affublés d’un ego colossal, assimilant l’ignorance à la perfection spirituelle, dans le but de se faire un nom. Ce faisant, ils ont créé un cancer doctrinal qui a sapé les poutrelles internes de la foi et des principes chrétiens. Ils ont momentanément joui de la notoriété et de la célébrité durant leur vie, mais au prix de la séduction de millions de personnes. Ils ne semblèrent pas s’inquiéter du fait qu’ils avaient construit leurs royaumes personnels aux frais de la vérité et de la continuité divine. De nos jours, leurs successeurs pillent la masse des gens de la même façon, sans égard au bien-être spirituel de ceux qu’ils séduisent. C’est pour cela qu’il faut que des hommes et des femmes se tiennent debout avec courage et déclarent la vérité concernant le Dispensationalisme et sa doctrine fantaisiste, l’Enlèvement pré-tribulationiste.

Un grand plan ?

Cette histoire ― la création d’une nouvelle religion influente, malfaisante au point de vue politique, théologiquement frauduleuse et pourtant extrêmement populaire ― a toutes les apparences d’une vaste conspiration opérant sur tous les continents et sur une période de temps s’étendant sur plus d’un siècle et demi.

Bien qu’il soit tentant d’arguer que le sionisme chrétien ne soit qu’un essai (réussi !) de la part des sionistes juifs pour récupérer le protestantisme américain à leurs propres causes politiques, cette théorie n’explique pas la complicité de nombreux autres facteurs. Il est plus que probable que, si cela représente une conspiration coordonnée, les sionistes ont dû assigner un rôle à jouer à l’élite anglo-américaine, représentée, dans cette histoire, par des contributeurs comme la Presse Universitaire d’Oxford et la fortune de la Union Oil.

Par ce mécanisme, la piété naïve et humble du citoyen moyen est exploitée à des fins à tendance psychopathe et mégalomaniaque des classes élitistes.

Que vous en soyez conscient ou non, cette doctrine du Dispensationalisme pave la voie au dernier Antichrist ! Elle prépare la « chrétienté » à recevoir la Bête et le Faux Prophète à bras ouverts. Comprenez bien ceci. Les églises chrétiennes d’aujourd’hui ont une interprétation des prophéties, surtout de l’Apocalypse, qui donne peu de chance à la Bête et au Faux Prophète d’être pris au sérieux. N’oubliez pas que c’est la terre entière qui sera remplie de ravissement devant l’émergence de la Bête. De plus, avant l’apparition de l’Homme de Péché, il y aura une grande apostasie où la majorité des personnes qui fréquentent les églises chrétiennes se détourneront de Dieu ! Plus précisément de cette vérité incontournable que Jésus est le Christ et qu’Il est Dieu avec nous !

Dans beaucoup d’églises, on a résolu que la Bête était le Vatican et que le Faux Prophète était le pape. Pensez-vous réellement que les catholiques croient à cela ? Croyez-vous vraiment que la vaste majorité des protestants vont se rallier au pape s’ils voient que celui-ci les amène à l’apostasie ? Il ne faudrait pas croire que les croyants sont imbéciles. Pour que la Bête et le Faux Prophète rallient la vaste majorité des gens, il faudra une approche bien plus crédible et des moyens beaucoup plus puissants !

L’interprétation que donnent les églises du livre de l’Apocalypse est truffée de faussetés, dans certaines confessions plus que dans d’autres. C’est malheureux en soi, mais c’est dans la logique même du Plan de Dieu et de Sa prophétie. Remarquez bien ceci : la prophétie des temps de la fin est, en grande partie, le dévoilement du plan de Satan vu dans son ensemble par une Personne pour qui tout est au présent ! Dieu nous fait simplement la description de ce que Satan a planifié. Or, il ne faudrait pas penser que, si Satan est méchant, voire fou, qu’il est également naïf. Il connaît très bien le comportement humain et agit en conséquence. Cependant, ce qui est très heureux pour nous, c’est que Satan ne pourra jamais dépasser les limites que lui impose l’Éternel Dieu.

La fameuse dichotomie d’Israël d’avec l’Église a pour but l’installation de la dernière religion humaine qui régnera sur terre avant la Seconde Venue de Jésus-Christ. Non, il ne s’agit pas d’un vaste conglomérat d’églises chrétiennes sous l’égide de l’Église catholique. Il s’agit du judaïsme moderne (qui n’a rien à voir avec la religion de l’Ancien Testament). Il est aux antipodes du vrai christianisme ! C’est la version moderne de la Religion à Mystères de Babylone. Aujourd’hui, on lui donne plutôt le nom de sionisme international. Il est habité d’un racisme exacerbé par ses écrits sacrés : le Talmud, la Kabbale, etc. Dans ces livres, il est affirmé des choses que les chrétiens ignorent et qui leur apporteront de grands malheurs. Le Talmud décrit notre Seigneur Jésus-Christ dans les termes les plus diffamatoires et appelle à la destruction des chrétiens. Voilà pourquoi la Bête et le Faux Prophète massacreront les saints de la Grande Tribulation.

Le judaïsme moderne colporte un racisme d’un niveau qui n’a jamais été atteint dans toute l’histoire de l’humanité. On y fait nettement la distinction entre les Juifs et les non-Juifs. Les Juifs sont considérés comme une race supérieure empreinte de l’étincelle divine et qui doit commander au reste du monde. Ce concept est ancré dans le cerveau des Juifs depuis leur tout jeune âge et il est la cause de beaucoup de malheurs survenus au cours de l’histoire. Cette notion a été infiltrée dans les églises chrétiennes afin de faire croire aux membres de ces églises que les Juifs sont toujours le « Peuple Élu ». Et c’est grâce au Dispensationalisme que les sionistes y sont arrivés. En suscitant et en finançant des hommes comme John Nelson Darby et Cyrus Ingerson Scofield, les sionistes internationaux ont faussé la compréhension de la Bible que les chrétiens partageaient depuis des siècles.

Le but visé est très simple. Les sionistes veulent amener les citoyens du monde sous l’égide d’un Gouvernement Unique qui sera dirigé par leur Messie (le Mochiash). Pour qu’il soit accepté des chrétiens, il leur fallait préparer le terrain au point de vue doctrinal afin que les chrétiens hésitent à rejeter ce futur dirigeant. Donc, si leur attention est suffisamment détournée des Juifs et concentrée sur des éléments religieux autres que le leur ― comme le Vatican et le pape, par exemple ―, ils pourront installer leur faux messie à un moment où il sera devenu trop tard pour le contrer.

Dans l’Apocalypse, il est écrit ceci :

« Je connais tes oeuvres, ton affliction et ta pauvreté (mais tu es riche), et le blasphème de ceux qui se disent être Juifs, et qui ne le sont point, mais qui sont la Synagogue de Satan » (Apocalypse 2:9).

« Voici, je ferai venir ceux de la Synagogue de Satan qui se disent Juifs, et ne le sont point, mais mentent ; voici, dis-je, je les ferai venir et se prosterner à tes pieds, et ils connaîtront que je t’aime » (Apocalypse 3:9).

Voilà un avertissement pour la fin des temps : la synagogue de Satan, c’est la religion que le Diable a mise sur pied depuis des millénaires et qui atteindra un point culminant à la toute fin du temps alloué aux gouvernements humains. Ceux qui dirigent cette synagogue se disent Juifs, mais ne le sont pas. Ils ne le sont effectivement pas et ce, de deux façons. Tout d’abord, au point de vue spirituel, parce qu’ils ne sont pas circoncis de cœur. Car, voici ce que l’apôtre Paul dit du vrai Juif aux yeux de Dieu : « Car celui-là n’est point Juif, qui ne l’est qu’au-dehors, et celle-là n’est point la véritable Circoncision, qui est faite par dehors en la chair. Mais celui-là est Juif, qui l’est au-dedans ; et la véritable Circoncision est celle qui est du coeur en esprit, et non pas dans la lettre ; et la louange de ce Juif n’est point des hommes, mais de Dieu » (Romains 2:29).

Deuxièmement, 92 % des Juifs modernes sont les descendants du peuple des Khazars d’origine turco-finnoise et descendants de la tribu d’Ashkénaze (Genèse 10:3). Ceux-ci se sont convertis au judaïsme autour de l’an 700 apr. J.-C., puis ont été dispersés dans diverses parties de l’Europe et de l’Asie après que leur royaume de Khazarie eût été conquis par les Russes blancs, vers l’an 1000. Aujourd’hui, ils parlent le yiddish, ancienne langue des Khazars s’écrivant avec l’alphabet hébreu, mais n’ayant rien à voir avec l’hébreu. N’eût été des Khazars, la population des fils de la Judée aurait été considérablement plus modeste, voire éteinte. On peut donc en conclure, comme l’a dit notre Seigneur Jésus-Christ, que les Khazars se disent Juifs, mais ne sont pas des Juifs, ou plutôt, pour être plus précis, des Judéens.

Pour une étude plus approfondie au sujet des Khazars, nous vous référons à notre série d’articles compilant le livre de Benjamin Freedman, L’Histoire occultée des faux Hébreux.

Afin de cacher leur plan, les Juifs sionistes ont créé un phénomène qui leur permet de jouer sur tous les tableaux et ce, dans la plus grande paix. L’antisémitisme ! Ce concept est le fondement de leur système de protection. Il est basé, et ceci est une donnée fondamentale à bien saisir, sur le racisme culturel que le judaïsme essaime depuis plus de vingt siècles. En effet, ce qui précède l’antisémitisme, c’est le fait que le Talmud et la loi rabbinique, en fondant la « judéité » sur le critère de l’hérédité par le sang, conditionnent les Juifs à se voir Juifs parmi les non-Juifs. Le Juif, qui a reçu un dépôt « d’orgueil de la différence », se voit d’abord différent du non-Juif avant que celui-ci, à son contact, le perçoive différent. Avant de devenir le Juif du non-Juif, et la cible de l’antisémitisme, le Juif est d’abord la représentation du Juif conscient de sa différence indélébile, croit-il, et de son altérité. L’appartenance juive du Juif ne naît nullement en premier lieu du regard d’autrui sur lui, mais de son regard sur lui-même : se penser Juif est d’abord une prescription essentielle du judaïsme avant d’être une contrainte venue de l’extérieur.

En définitive, ce que les populations du monde n’ont pas compris, et cela nous est surtout évident chez les « chrétiens sionistes », c’est que les écrits sacrés du judaïsme (le Talmud babylonien, le Talmud de Jérusalem, la Kabbale et les autres écrits rabbiniques) établissent depuis des siècles une différence fondamentale entre les Juifs et les non-Juifs, au point de qualifier les non-Juifs (les Gentils, les goyim) d’animaux à forme humaine ! Ne pouvant évidemment pas étaler ce « principe » au grand jour, à la face du monde, c’est d’une manière très subtile que les Juifs sionistes font pénétrer cette idée rocambolesque dans la culture des goyim.

Et voilà pourquoi des Untermeyer et autres Juifs sionistes se sont infiltrés dans le monde chrétien par le truchement d’individus qui, consciemment ou pas, on changé la doctrine de Christ et les prophéties bibliques pour faire croire que les Juifs sont encore et toujours le Peuple Élu.

Voici ce que dit un spécialiste, André Gaillard, de la question à propos de cette infiltration chez les chrétiens :

« Le nombre des chrétiens : Évangélistes, Mormons, Baptistes, Pentecôtistes… “compagnons de route” du sionisme particulièrement puissants et actifs, est de l’ordre de 70 à 80 millions, aux Etats-Unis, mais ils sont également présents  et en constante progression en Amérique latine, en Afrique, en Asie, en Belgique… Une structure d’encadrement, mise au point fin 2005 conjointement entre le Pentagone et l’armée d’Israël, la CUFI (Christians United for Israel) a pour but de propager la théologie sioniste dans les Églises évangéliques pour que le soutien aux actions de guerre israéliennes soit perçu comme un devoir religieux par une majorité d’États. Pour les chrétiens sionistes, en référence à l’Apocalypse, le retour de Christ ne surviendra pas avant que les Juifs se soient regroupés en Palestine. Le fait que les Juifs, selon la même prophétie, doivent se convertir au christianisme, est mis sous le boisseau compte tenu des conjonctures d’intérêt à court terme. Rappelant certains “compagnons de route” du communisme vus par Lénine comme des “imbéciles utiles”, ces chrétiens sont tout à la fois méprisés secrètement pour leur croyance et flattés habilement pour leur formidable appui matériel et moral à Israël. » [http://andre-gaillard.fr/Conclusion.htm, note numéro 6. L’emphase est la nôtre.]

Le Dispensationalisme est l’outil principal dont se sont servis les « compagnons de route » des sionistes pour amener le monde chrétien à soutenir une nation qui porte le nom de Synagogue de Satan dans la Bible. Les mêmes chrétiens qui affirment qu’ils ne seront jamais influencés par l’Antichrist financent allègrement ceux qui travaillent à l’amener sur la scène mondiale. Voilà une triste aberration. Nous avons personnellement lu des articles, dans des sites « chrétiens » pré-tribulationistes, qui soutenaient l’État d’Israël au point de souhaiter l’extermination des Palestiniens, la faisant passer pour un acte de Dieu ! Lire de pareilles bêtises est choquant et humiliant pour le nom de « chrétien » !

Il est grand temps que les vrais chrétiens puissent discerner l’interprétation biblique des prophéties et s’attachent à l’Esprit de prophétie de Christ pour comprendre que le véritable Peuple Élu de Dieu est aujourd’hui l’Église, le Corps de Christ. Jésus-Christ n’a pas deux épouses ! Dieu n’est pas bigame ! Dieu n’a pas deux Plans séparés, un spirituel et un physique ! Dieu a un seul Plan où tout est inclus !

Que ceux qui ont des oreilles pour entendre écoutent ce que l’Esprit dit aux Églises d’Apocalypse 2 et 3. Puisse le Seigneur vous accorder Son discernement afin que vous deveniez rusés comme des serpents et obéissants à Dieu comme des brebis.

ööö

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[1] Le Secret Six ou Comité des Six étaient six hommes instruits et riches qui financèrent secrètement l’abolitionniste américain John Brown. Il s’agissait de Thomas Wentworth Higginson (ministre unitarien), le Dr Samuel Gridley Howe (physicien), Theodore Parker (ministre transcendentaliste libéral), Gerrit Smith (philanthrope anti-esclavagiste), Franklin Sandborn (intellectuel de Harvard) et George Luther Stearns.

[2] Joseph M. Canfield, The Incredible Scofield, Ross House Books.

[3] Glenn R. Goss, docteur en théologie et professeur de bible au Collège biblique de Philadelphie, article The Scofield Bible and C. I. Scofield.

[4] Tim LaHaye, What is the Rapture?, article.

[5] Earnest Sandeen, The Roots of Fundamentalism : 1800-1920, (Chicago : Presse de l’Université de Chicago, 1970), p. 224.

[6] Antinomisme : doctrine qui soutient que les chrétiens qui sont sauvés par leur foi seule ne sont tenus à aucune obligation envers la loi de Dieu. [Encyclopédie Grolier, éd. 1952, p. 370.]

[7] Lewis Sperry Chafer, Systematic Theology, vol. 8 (Dallas : Presse du Séminaire de Dallas, 1948), pp. 5-6.