D.064 – La vision de Paul de l’enlèvement

 

La Dernière Trompette

 

1 Thessaloniciens 4:13-18

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/008.pdf

Traduction de Roch Richer

Paul indiqua aux chrétiens de Thessalonique que la raison principale pour laquelle il abordait la question de l’événement résurrection/enlèvement visait à ce qu’ils ne s’inquiètent pas comme ceux qui sont sans espérance. Il appert que les Thessaloniciens se posaient une question au sujet de la résurrection et Paul y répondait. Leur tristesse concernait ceux qui étaient morts dans le Seigneur. Dans sa réponse, Paul clarifia le déroulement exact des événements entourant la résurrection et l’enlèvement. Bien que la question ne soit pas formulée, nous pouvons la déduire de par la réponse de Paul. Notez que sa réponse reliait le moment de la résurrection à l’enlèvement des saints encore vivants. Ainsi, leur question concerne tout probablement le fait et le moment de la résurrection des morts en Christ. Remarquez que Paul, en répondant à leur question, prenait pour acquis que ses lecteurs étaient au courant de l’avènement du Christ en tant que tel. Il attacha donc ce moment de la résurrection des saints décédés à un moment avec lequel ils étaient déjà très familiers, soit l’enlèvement des saints encore vivants.

1 Thessaloniciens 4

13Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n’ont point d’espérance.

14Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts.

15Car nous vous déclarons ceci par la Parole du Seigneur, que nous les vivants qui seront restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts.

Je voudrais que vous notiez qu’avant que Paul ne commence à parler du moment de la résurrection, il mentionna « l’avènement du Seigneur » comme quelque chose avec lequel ils étaient familiers. Il prit pour acquis qu’ils savaient ce qu’était « l’avènement du Seigneur ». Dès lors, il commença à relier le moment de la résurrection des saints décédés à cet événement.

16Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange, et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ;

17Ensuite, nous les vivants qui seront restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.

Ces chrétiens étaient déjà familiers avec la descente des cieux du Seigneur, ainsi qu’avec le fait que ceux qui seront demeurés vivants seront enlevés dans les nuées au son de la trompette. Paul n’a fait que placer la résurrection des morts en Christ au bon endroit dans la séquence des événements. En essence, Paul l’a fait en disant que les morts en Christ ressusciteront juste avant qu’ils ne soient « enlevés ». Ainsi, il appert que les Thessaloniciens étaient au fait de l’avènement de Christ et de « l’enlèvement » des saints demeurés vivants. Mais ils n’étaient pas sûrs à savoir où situer la résurrection des morts en Christ. Comment se fait-il qu’ils connaissaient l’avènement de Christ et l’enlèvement des saints demeurés vivants, mais qu’ils ne comprenaient pas où se situait la résurrection des morts en Christ ? C’était dû à ce qu’ils savaient du Discours au Mont des Oliviers. Dans ce passage, Jésus décrivit Son avènement et le rassemblement des élus, mais Il ne mentionna pas spécifiquement la résurrection des saints en Christ.

Matthieu 24

29Et aussitôt après l’affliction de ces jours-là le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées.

30Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel ; alors aussi toutes les tribus de la terre se lamenteront, en se frappant la poitrine, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec une grande puissance et une grande gloire.

31Il enverra ses anges avec un grand éclat de trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout.

Les paroles de Paul ramenaient sans aucun doute en mémoire les Paroles de Christ prononcées dans Son Discours au Mont des Oliviers. Remarquez la similarité du langage. Les deux mentionnent l’avènement du Seigneur. Les deux mentionnent le son de la trompette. Les deux mentionnent la participation des anges. Mais lorsque nous examinons les Paroles de Jésus, nous voyons qu’Il ne fit pas mention de la résurrection des saints de manière spécifique dans le Discours au Mont des Oliviers. Sur cette base, la question des Thessaloniciens à Paul devient manifeste. Ils voulaient savoir, lorsque la trompette sonnerait et que Jésus reviendrait dans Sa puissance et Sa gloire, en envoyant Ses anges pour rassembler Ses élus, ce qu’il adviendrait de ceux préalablement décédés en Christ. Seraient-ils ressuscités pour être témoins de la révélation au monde de Christ dans toute Sa gloire, et pour participer à l’établissement du Royaume de Christ ? Ou seraient-ils ressuscités à un autre moment ? Ou peut-être pas du tout ? Le fait que Jésus n’ait parlé que des vivants et qu’Il ne plaça pas la résurrection dans Sa séquence des événements tels que décrits dans le Discours au Mont des Oliviers, causa une certaine inquiétude chez ces chrétiens concernant leurs frères décédés qui ne participeraient pas aux événements spectaculaires entourant la révélation de Christ au monde, dans Sa gloire et Sa toute-puissance, et l’établissement de Son Royaume millénaire. La réponse de Paul indique qu’il s’agissait bien de ce problème. En reliant le moment de la résurrection au rassemblement des saints encore vivants dont avait parlé Jésus, Paul résolut complètement leur problème, et leur donna raison d’espérer en ce qui regarde leurs bien-aimés décédés.

Encore une fois, nous ne voyons rien, jusqu’ici dans les écrits de Paul, qui entre en conflit avec le scénario élaboré par Jésus. Et nous voyons également que Paul se rallie au Discours de Jésus au Mont des Oliviers. Dans les articles qui vont suivre, vous allez voir que Paul utilise réellement le Discours au Mont des Oliviers comme toile de fond de son enseignement au sujet de l’enlèvement. L’enseignement de Jésus servait d’autorité, et Paul ne fit simplement qu’y ajouter certains détails supplémentaires et traitait de questions que le discours de Jésus soulevait.




D.063 – La dernière trompette

 

La Dernière Trompette

 

1 Corinthiens 15:50-54

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/007.pdf

Traduction de Roch Richer

La majorité des pré-tribulationistes savent qu’un enlèvement ne fut pas enseigné par Jésus. Ils croient que Paul l’a reçu comme une révélation spéciale. Aussi, nous apparaît-il important de voir si ce qu’enseigna Paul à propos de l’enlèvement était distinct des enseignements de Jésus. S’il y a des différences exclusives mutuelles entre ce qu’a enseigné Jésus concernant Son second avènement, et ce qu’enseignait Paul au sujet de l’enlèvement, nous pourrons conclure qu’il s’agit de deux événements différents, comme le supposent les pré-tribulationistes. Cependant, si l’enseignement de Paul à propos de l’enlèvement est compatible avec l’enseignement de Jésus au sujet du second avènement, il n’y a aucune raison de croire que Paul eut parlé d’un retour distinct de Christ, à part de celui que mentionna Jésus.

Les post-tribulationistes croient que l’enseignement de Paul concernant l’enlèvement est entièrement compatible avec, et même fondé sur l’enseignement de Jésus dans Son Discours au Mont des Oliviers. Il y a certains détails ajoutés par Paul, mais la séquence générale des événements est identique.

Dans 1 Corinthiens 15, Paul parle d’abord de la résurrection des croyants et du fait que nous allons être ressuscités « incorruptibles ». Ici, nous n’avons pas l’espace nécessaire à une exégèse approfondie de ce passage. Toutefois, je voudrais souligner trois choses qui, je crois, relient ces événements à l’avènement post-tribulationiste de Jésus de Matthieu 24.

  1. Paul dit que la raison pour laquelle nos corps seront changés est que « la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15:50). Le futur Royaume de Dieu dont il parle, c’est le Royaume du Millenium. Puisque le but de revêtir l’incorruptibilité, c’est que nos corps ne peuvent hériter du Royaume du Millenium pour régner avec Christ, cela sous-entend que ce changement surviendra au début de ce Royaume. Il n’est pas question, ici, d’aller au ciel. On ne parle jamais du ciel comme étant le « Royaume de Dieu ». Le contexte indique aussi clairement que Paul se rapportait au Millenium (voir les vs 22 à 28).

  2. Paul a dit que cela arrivera « à la dernière trompette » (1 Corinthiens 15:52). Si nous devions assumer un scénario pré-tribulationiste, cette « dernière trompette » ne pourrait être la dernière, parce que Jésus a dit qu’Il sonnera la trompette pour rassembler Ses élus « aussitôt après l’affliction de ces jours-là » (Matthieu 24:31). Pour que ce soit la « dernière », il semble qu’elle doive être identique à la trompette dont parlait Jésus et, de cette façon, placer la résurrection des croyants après les tribulations.

  3. Lorsque surviendra cette transformation, Paul a dit que s’accomplirait alors une prophétie de l’Ancien Testament.

1 Corinthiens 15:54

54Or, QUAND ce corps corruptible aura été revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura été revêtu de l’immortalité, ALORS cette parole de l’Écriture sera accomplie : La mort est engloutie en victoire.

C’est une citation directe d’Ésaïe 25:8. Et la prophétie d’Ésaïe parle clairement de l’avènement du Royaume millénaire de Christ. Paul dit que cette prophétie particulière sur le Millenium s’accomplira à la résurrection de l’Église. Ainsi donc, l’enlèvement doit avoir lieu au début du Royaume qui est post-tribulationiste.

Ces trois éléments relient ce passage à l’avènement post-tribulationiste de Christ. Que pourraient souligner les pré-tribulationistes dans ce passage qui puisse exclure ce lien, ou qui puisse démontrer le caractère séparé de « l’enlèvement » paulinien que proposent les pré-tribulationistes ? Rien du tout ! Jusqu’ici, les écrits de Paul s’accordent et s’harmonisent avec ce qu’a enseigné Jésus dans le Discours fait au Mont des Oliviers.




D.062 – Les épîtres de Pierre

 

La Dernière Trompette

 

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/006.pdf

Traduction de Roch Richer

À moins que l’on pense que Pierre eut changé d’idée par la suite, nous voyons que, dans ses épîtres, celui-ci enseignait encore aux croyants d’anticiper l’avènement post-tribulationiste de Christ dans Sa grande gloire, plutôt qu’un enlèvement secret. Son témoignage est constant et conséquent à la fois dans ses sermons et dans ses épîtres.

1 Pierre 1

13C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement, et étant sobres, attendez avec une parfaite espérance la grâce qui vous sera apportée à la manifestation de Jésus-Christ.

Pierre exhortait les croyants à demeurer fidèles à Christ jusqu’à « la manifestation de Jésus ». Le mot « manifestation » est la traduction du mot grec apocalypsis. Ce mot est utilisé à plusieurs reprises pour parler du second avènement. Chaque fois, il rend l’idée du retour de Christ en grande gloire, Se montrant au monde dans Sa Toute-Puissance. Paul illustre de manière vivante la manifestation de Christ, dans les versets suivants :

2 Thessaloniciens 1

7Et le repos avec nous, à vous qui êtes affligés, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance,

8Dans un feu flamboyant, pour exercer la vengeance contre ceux qui ne connaissent point Dieu, et qui n’obéissent pas à l’évangile de notre Seigneur Jésus-Christ.

Pierre entreprend ensuite d’avertir les croyants des épreuves à venir, les encourageant à demeurer fidèles, et à partager ensemble les souffrances de Christ. Il les exhorte encore à fixer leurs yeux sur l’espérance de l’avènement de Christ dans Sa grande gloire et Sa grande puissance, comme décrit au Mont des Oliviers (Matthieu 24:29-31).

1 Pierre 4

12Bien-aimés, ne soyez point surpris de la fournaise qui est au milieu de vous, pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange.

13Mais réjouissez-vous de ce que vous participez aux souffrances de Christ, afin que lorsque sa gloire sera  manifestée, vous serez aussi comblés de joie.

La « fournaise » était une époque spécifique de test qui prendrait fin avec la manifestation de Christ dans Sa gloire. Il est probable que Pierre se référait à la tribulation, même si ce n’est pas certain dans le texte [NDT : La première épître de Pierre a été rédigée aux alentours de l’an 65, soit à peine cinq ans avant l’invasion romaine de l’an 70, conduite par le général Titus. Pierre et les autres apôtres croyaient vivre les tribulations précédant le retour imminent de Christ.]. Toutefois, ce qui importe ici, c’est que Pierre les encouragea à mettre leur espoir dans l’avènement de Christ dans Sa gloire et Sa puissance. Ce n’est définitivement pas un enlèvement secret. Le retour de Christ dans Sa gloire est toujours post-tribulationiste (Matthieu 16:27 ; 24:30 ; 25:31 ; Marc 8:38 ; 13:26 ; Luc 9:26 ; 21:27 ; 2 Thessaloniciens 1:9).

Dans sa seconde épître, Pierre consacre tout le chapitre 3 au second avènement. Il aborde le délai apparent du retour de Christ selon les perspectives des moqueurs impies et des croyants espérant ce retour. Aux versets 3 à 7, Pierre écrit que les impies ne doivent pas interpréter ce délai comme Christ ne devant pas venir. Ensuite, il explique aux croyants la raison de ce délai.

2 Pierre 3

9Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance.

Remarquez, il n’est pas dit que le Seigneur use de patience envers les perdus, mais envers nous. Il ne veut pas qu’aucun périsse. Cela sous-entend fortement que Dieu attend que les chrétiens aient terminé la Grande Mission ! Cette idée origine directement du Discours au Mont des Oliviers et fut renforcée par Jésus après Sa résurrection.

Matthieu 24

14Et cet évangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors la fin arrivera.

Actes 1

6Eux donc étant assemblés, l’interrogeaient en disant : Seigneur, sera-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ?

7Mais il leur dit : Ce n’est pas à vous de savoir les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité.

8Mais vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.

Pierre poursuivit en décrivant l’avènement du Seigneur, l’appelant « le jour du Seigneur » (v. 10), et « le jour de Dieu » (v. 12). Dans son premier sermon, Pierre établit clairement que le jour du Seigneur arrivera après les signes cosmiques, l’obscurcissement du soleil et de la lune. Et Jésus lui avait dit que ces signes mêmes arriveraient « aussitôt après l’affliction de ces jours-là », ou les tribulations.

Actes 2

20Le soleil sera changé en ténèbres, et la lune en sang, avant que la grande et éclatante journée du Seigneur vienne.

Matthieu 24

29Et aussitôt après l’affliction de ces jours-là le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera point sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées.

Pierre relie le retour espéré de Christ par les croyants avec l’avènement du « jour du Seigneur » (comparez les vs 9 et 10). Et il comprenait que cela doit arriver « aussitôt après l’affliction de ces jours-là ».

Il est intéressant de noter qu’au verset 12, Pierre se répète, mais en substituant l’expression « jour de Dieu » à l’expression « jour du Seigneur ». Les deux expressions sont assurément interchangeables. On ne retrouve « le jour de Dieu » qu’à un seul autre endroit dans la Bible, et c’est indéniablement dans un contexte post-tribulationiste (Apocalypse 16:13-16).

Aucun indice de pré-tribulationisme ne se trouve dans les sermons ou les épîtres de Pierre. Il a fidèlement obéi au commandement de Christ en répétant l’enseignement de Jésus concernant la bienheureuse espérance des croyants.




D.061 – Second sermon de Pierre

 

La Dernière Trompette

 

Actes 3:17-21

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/005.pdf

Traduction de Roch Richer

Dans Actes 3, nous voyons un autre sermon prêché par Pierre. La guérison d’un homme impotent, à la porte du temple, causa un grand émoi parmi la foule assemblée pour rendre culte. Pierre saisit l’occasion de prêcher l’évangile, là, sur le Mont du Temple. Dans l’invitation clôturant son sermon, il fit la déclaration suivante :

Actes 3

19Repentez-vous donc et vous convertissez, afin que vos péchés soient effacés,

20Afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il vous envoie celui qui vous a été annoncé auparavant, le Christ Jésus,

21Que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé par la bouche de tous ses saints prophètes, depuis longtemps.

L’avènement du Messie et de Son Royaume furent prédits par tous les prophètes. En fait, c’est le thème majeur de la plupart d’entre eux, c’est-à-dire, lorsque Jésus restaurera toutes choses et que la malédiction sera enlevée de sur la terre (Ésaïe 2:1-4 ; 35 ; Zacharie 14:1, 8-11 ; Romains 8:19-23). Pierre offrait cette avènement de Christ en tant qu’espérance à venir des nouveaux convertis de L’Église. Il déclara que Jésus doit demeurer au ciel jusqu’au rétablissement de Son Royaume prédit par les prophètes. Il n’y a aucun doute que cela arrivera lors de l’avènement post-tribulationiste de Christ.

Pierre ne fut pas l’auteur de cette idée. Il l’emprunta du Psaume 110:1. Il n’y a pas de doute que Pierre était familier avec ce Psaume parce qu’il le cita dans son sermon précédent pour prouver que Jésus était le Messie.

Actes 2

34Car David n’est pas monté au ciel, mais il dit lui-même : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite,

35Jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis le marchepied de tes pieds.

Il est bien clair, à la lumière de ce Psaume et du commentaire de Pierre dans Actes 3:19-21, que Jésus sera assis à la droite du Père jusqu’au moment venu de restaurer la terre et de détruire les ennemis de Christ. Cela élimine toute possibilité que Jésus vienne avant la tribulation pour enlever l’Église au ciel. Il devrait alors quitter la droite du Père avant que Ses ennemis ne deviennent Son marchepied.

Les deux sermons de Pierre établissent une continuité avec l’enseignement de Jésus dans Matthieu 24. Le fait qu’il enseigna aux croyants, après le jour de la Pentecôte, la chronologie de Jésus concernant la tribulation et Son retour, suggère fortement que Jésus enseigna une « doctrine de l’Église » au Mont des Oliviers.




D.060 – Premier sermon de Pierre

 

La Dernière Trompette

 

Actes 2:16-21

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/004.pdf

Traduction de Roch Richer

Après que Jésus eut donné aux apôtres leur grande Mission et qu’Il soit monté au ciel, ceux-ci commencèrent à prêcher l’Évangile. Pierre, rempli du Saint-Esprit, livra un des plus puissants sermons enregistrés dans les Écritures. Dans ce sermon, il lia, de façon magistrale, la prophétie de l’Ancien Testament à ce qu’avait enseigné Jésus dans Son Discours au Mont des Oliviers.

Actes 2

18Et certes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit sur mes serviteurs et sur mes servantes, et ils prophétiseront ;

19Et je ferai des prodiges en haut dans le ciel, et des signes en bas sur la terre, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ;

20Le soleil sera changé en ténèbres, et la lune en sang, avant que la grande et éclatante journée du Seigneur vienne ;

21Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé.

Ce passage des Écritures est important pour acquérir une bonne compréhension de la prophétie. Il jette beaucoup de lumière sur l’enseignement de Jésus donné dans le Discours au Mont des Oliviers, et l’application de Pierre de la prophétie de Joël nous démontre comment Pierre interprétait l’enseignement de Jésus. Pierre était présent lorsque Jésus enseigna Ses disciples en ce qui a trait à Son avènement. Jésus répondit à leur question : « quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? » (Matthieu 24:3). Pierre savait, à partir de l’enseignement de Jésus, que le signe final devant survenir « aussitôt après l’affliction de ces jours-là » est l’obscurcissement du soleil et de la lune (Matthieu 24:29-31).

Le jour de la Pentecôte, Pierre se plaça aux « derniers jours » de la prophétie de Joël (Actes 2:17). Selon Pierre, « les derniers jours » étaient déjà commencés. Cette période prendrait fin lors de l’avènement de la « journée du Seigneur » qui serait annoncée par les mêmes signes cosmiques que Jésus avait dit arriver « aussitôt après l’affliction de ces jours-là » (la tribulation). Il appert, d’après l’utilisation que fait Pierre de la prophétie de Joël, qu’il espérait continuer la tâche de l’évangélisation mondiale jusqu’à la fin de la tribulation. La déclaration : « quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé, » couvre tout le temps entre le jour de la Pentecôte et les signes cosmiques à la fin de la tribulation. Pierre a sans doute établi ce lien parce que Jésus a dit que l’Évangile devait être prêché à toutes les nations avant qu’Il revienne « aussitôt après l’affliction de ces jours-là ».

Selon Pierre, entre le jour de la Pentecôte et les jours cosmiques « aussitôt après l’affliction de ces jours-là », l’Esprit de Dieu sera répandu sur toute chair. Durant ce jour de grâce, incluant la tribulation, tous ceux qui invoqueront le nom du Seigneur seront sauvés.

Si nous désignons les deux plus importants signes que Jésus a donnés à Ses disciples dans Matthieu 24, ce serait la propagation de l’Évangile à toutes les nations (Matthieu 24:14), et les signes cosmiques juste avant Son avènement (Matthieu 24:29). Ces deux signes ont dû énormément frapper Pierre, parce qu’il fait allusion aux deux dans son sermon. Il indique à la foule quand doit prendre fin le présent âge de grâce. Il prendra fin lorsque le soleil et la lune s’obscurciront. Il se terminera dans le sang, le feu, les vapeurs de fumée, à la bataille d’Armageddon. Indubitablement, Pierre croyait que « la fin du monde » arriverait « aussitôt après l’affliction de ces jours-là », comme le lui avait enseigné Jésus.




D.059 – Discours au Mont des Oliviers

 

La Dernière Trompette

 

Matthieu 24 et Marc 13

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/002.pdf

Traduction de Roch Richer

Dans Matthieu 24, les disciples questionnèrent Jésus au sujet des signes de Son retour et de la fin du monde. Leur intérêt était plus qu’académique. Ils espéraient voir Son retour de leur vivant. Et ils voulaient savoir la façon de reconnaître cet événement. Jésus répondit à leur question de la manière la plus franche et directe, en soulignant une série d’événements menant à la fin du monde et à Son retour dans la gloire. Il leur donna une série de SIGNES à surveiller, comprenant : des guerres, des famines, des tremblements de terre, l’Évangile prêché à toutes les nations, l’abomination de la désolation et, finalement, les signes cosmiques qui annonceraient Son retour après les tribulations. Cette séquence graphique prenait fin avec les paroles suivantes :

Matthieu 24:29-31

29Et aussitôt après l’affliction de ces jours-là le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées.

30Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel ; alors aussi toutes les tribus de la terre se lamenteront, en se frappant la poitrine, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec une grande puissance et une grande gloire.

31Il enverra ses anges avec un grand éclat de trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout.

Nous voyons ici qu’au retour de Jésus, après les tribulations, Il va sonner de la trompette et envoyer Ses anges pour qu’ils rassemblent « Ses élus ». Dans le récit que fait Marc de cet événement, il est clair que les élus seront rassemblés à partir de la terre et du ciel (Marc 13:27). Maintenant, notez ceci au verset 33 :

Matthieu 24:33

33Vous aussi de même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche et à la porte.

Par ces paroles, Jésus avait clairement l’intention de leur démontrer que ce n’était qu’après que seraient accomplis tous ces signes qu’Il leur donnait qu’ils pouvaient s’attendre à Son retour.

Il y a un débat brûlant entre les pré-tribulationistes et les post-tribulationistes à savoir si ce « rassemblement » s’adresse à l’Église. Or, permettez-moi de vous suggérer de lire ce chapitre en entier et de noter spécialement tous les endroits où Jésus employa les pronoms personnels « vous » et « vous-mêmes ». Ce faisant, il vous apparaîtra évident que Jésus répondait à Ses disciples en supposant qu’ils puissent vivre assez longtemps pour voir Son retour. Pourquoi ? Simplement parce que Jésus Lui-même ne savait pas quand Il reviendrait (Marc 13:32). Et nous savons, à partir de plusieurs autres passages, que les premiers chrétiens, Paul inclus, s’attendaient à vivre jusqu’à la seconde venue (Jean 21:20-23 ; 1 Thessaloniciens 4:15). En fait, tout le Nouveau Testament est écrit avec la présomption que la seconde venue de Jésus pouvait arriver au cours du premier siècle. Ce fait est important en reconnaissance de la continuité du Discours au Mont des Oliviers, et comment il se déroule à travers l’ère actuelle jusqu’à la seconde venue.

Évidemment, les pré-tribulationistes mettent en doute que ce passage puisse se référer aux serviteurs de Jésus (l’Église). Ils pensent que les disciples, dans ce chapitre, représentent un autre groupe, peut-être certains élus juifs dans la tribulation. Pour régler cette question, je pense que la Grande Mission est de la plus haute importance. Jésus a dit à Ses disciples :

Matthieu 28:19-20

19Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,

20Et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé ; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen !

Nous devons garder à l’esprit que ce sont les mêmes disciples qui, juste quelques semaines plus tôt, questionnèrent Jésus sur Sa seconde venue et s’assirent à Ses pieds pendant qu’Il leur donnait instruction de surveiller tous les signes et le rassemblement de Ses élus « aussitôt après l’affliction ». Dans le passage ci-dessus, Jésus leur commande en plus de prêcher Ses enseignements par tout le monde et faire des convertis. Notons spécialement les mots : « et leur apprenant à garder TOUT CE QUE JE VOUS AI COMMANDÉ. » Jésus commanda à ces hommes de nous enseigner, à vous et à moi, tout ce qu’Il leur avait enseigné. Si nous prenons ici Jésus au sérieux, cela doit donc comprendre le Discours au Mont des Oliviers, concernant la surveillance des signes de Son retour après les tribulations. Ainsi, nous constatons deux choses dans ces passages :

  1. Jésus n’a jamais mentionné un enlèvement pré-tribulationiste avant Son retour en gloire après les tribulations.Il ditque Ses disciples traverseront la tribulation et surveilleront les signes de Sa venue après les tribulations. C’est alors qu’Il « rassemblera Ses élus ».
  2. L’Évangile qu’Il commanda à Ses disciples de prêcher n’incluait pas un enlèvement pré-tribulationiste, mais comprenait plutôt des enseignements concernant la surveillance de Sa venue post-tribulationiste (incluant un enlèvement après les tribulations).

Comparez le Discours au Mont des Oliviers et la Grande Mission par les passages suivants :

 

Discours au Mont des Oliviers La Grande Mission

Matthieu 24:14

« Et cet évangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors la fin arrivera. »

 

Matthieu 28:19

« Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »

Matthieu 24:3« Et s’étant assis sur la montagne des Oliviers, ses disciples vinrent à lui en particulier et lui dirent : Dis-nous quand ces choses arriveront, et quand sera le signe de ton avènement et de la fin du monde. »  Matthieu 28:20« Et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai enseigné; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

Jésus définit l’expression « la fin du monde », au Mont des Oliviers, en l’identifiant à la fin de la tribulation. Jésus plaça la « grande tribulation » ou « grande affliction » juste avant « la fin du monde » (Matthieu 24:3, 21, 29). Il appert donc que « la fin du monde » de la Grande Mission est aussi située à la fin de la tribulation. On nous commande de prêcher l’évangile à toutes les nations jusqu’à la « fin du monde ». Ainsi donc, nous devons continuer la Grande Mission jusqu’à la fin de la tribulation. C’est la conclusion logique à ces passages.

Dans le récit que fait Marc du Discours au Mont des Oliviers, Jésus termine avec la recommandation et l’instruction claires aux chrétiens de surveiller Son avènement post-tribulationiste.

Marc 13:24-27, 33-37

24En ces jours-là, après cette affliction, le soleil sera obscurci, la lune ne donnera point sa lumière ;

25Les étoiles du ciel tomberont, et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées.

26Et alors on verra le Fils de l’homme venir sur les nuées, avec une grande puissance et une grande gloire;

27Et il enverra ses anges pour rassembler ses élus des quatre vents, depuis les extrémités de la terre jusqu’aux extrémités du ciel (…)

33Prenez garde, veillez et priez ; car vous ne savez quand ce temps viendra.

34Il en est comme d’un homme qui, allant en voyage, laisse sa maison, et en donne la conduite à ses serviteurs, marquant à chacun sa tâche, et qui ordonne au portier d’être vigilant.

35Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison viendra, ou le soir, ou à minuit, ou au chant du coq, ou au matin ;

36De peur qu’arrivant tout à coup il ne vous trouve endormis.

37Or, ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez.

Selon ce que j’en juge, ce passage montre que Jésus S’adressait à l’Église, au Mont des Oliviers. Remarquez, « laisse la maison » réfère à l’ascension de Jésus au ciel. Il a dit ailleurs, à Ses disciples, qu’Il « partait au loin », mais qu’Il reviendrait vers eux. Ensuite, Il « donne la conduite à Ses serviteurs » et « à chacun sa tâche ». Cela se rapporte indubitablement à la Grande Mission qui a été donnée à l’Église. Puis, Il leur recommande de « veiller » lors de Son Retour, de « surveiller » Son avènement. Encore là, il n’y a absolument aucun doute que Jésus fait référence à la période de temps comprise entre Son ascension et Sa seconde venue (ou « ère de l’Église », pour emprunter un terme cher aux pré-tribeurs). Il S’en rapporte aux chrétiens quand Il dit de « veiller ». Oui, mais surveiller quoi ? Le contexte répond à la question aux versets 24-27. Nous, en tant que chrétiens, devons surveiller la venue de Jésus « après la tribulation ».

 




D.058 – Ce qui arriva du temps de Lot

 

La Dernière Trompette

 

Luc 17:20-37, premières paroles

de Jésus concernant Son retour

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/

Traduction de Roch Richer

C’est dans Luc 17 que Jésus parla pour la première fois et en détail de Sa seconde venue. Si vous lisez attentivement, vous verrez que le sujet principal de ce discours est le retour de Christ et l’établissement de Son Royaume millénaire.

Luc 17:20-21

20Les pharisiens lui ayant demandé quand le règne de Dieu viendrait, il leur répondit : Le règne de viendra point avec éclat;

21Et on ne dira point : Le voici ici, ou : Le voilà là ; car voici, le règne de Dieu est au milieu de vous.

Le reste du discours est centré autour de la question à savoir quand et comment arriverait le Royaume. Jésus répondait aux pharisiens qui Lui demandaient de leur dire quand Son Royaume allait venir. Jésus avait dit à ces mêmes personnes qu’ils n’hériteraient pas du Royaume de Dieu (Matthieu 5:20 ; 21:43). Pourtant, ici, Jésus leur réplique que « le règne de Dieu est au milieu de vous ». L’expression « au milieu de vous » est souvent mal interprétée. Les a-millénaristes soulignent ce passage pour prouver que le Millenium est « spirituel » et se trouve dans le cœur du croyant, plutôt que de former un royaume physique. Mais ils perdent le sens véritable de ce passage à cause d’une traduction fort discutable du mot grec entos dans nombre de versions bibliques. Bien que certaines versions suggèrent « au-dedans de vous » ou « au sein de vous », cela n’a pas beaucoup de sens parce que les pharisiens n’étaient pas des gens sauvés. En fait, ils tentaient de piéger Jésus par Ses propres paroles. Alors comment le Royaume spirituel de Dieu aurait-il pu être en eux ? Certains traducteurs n’étant pas sûrs de la bonne façon de rendre ce mot, ils inclurent donc une note en marge avec l’alternative « parmi vous » ou « au milieu de vous ». C’est évidemment la vraie signification de ce mot dans ce contexte-ci. Il est correctement traduit par « au milieu de vous » ou « parmi vous » dans diverses autres versions. Nous pouvons également observer un énoncé parallèle de Jésus dans le verset suivant :

Matthieu 12:28

28Mais si je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, le règne de Dieu est donc venu vers vous.

Ici, Jésus S’en réfère à Lui-même comme étant l’incarnation du Royaume à ce moment-là.

Dans Luc 17, Jésus Se tenait au milieu d’une foule de pharisiens qui Lui étaient antagonistes ainsi qu’à l’idée qu’Il fut le Messie qui amènerait le Royaume du Millenium. Ils Lui demandaient quand Son Royaume se montrerait. En d’autres mots, ils disaient : « Si tu es le Messie, où est ton Royaume ? » Jésus répondit en disant : « Le règne de Dieu ne viendra point avec éclat. » Autrement dit, « vous ne le verrez pas venir ». Jésus savait que les pharisiens étaient perdus et n’hériteraient pas du Royaume lorsque viendrait ce dernier. Lorsque Jésus, le Messie, fut présent au milieu d’eux, Il était l’incarnation même du Royaume. Voilà pourquoi Il dit : « Le règne de Dieu est au milieu de vous ». Il disait donc : « Hé, vous êtes en train de contempler le Royaume de Dieu ! » Jésus Lui-même était tout ce qu’ils verraient du Royaume de Dieu.

Maintenant, ceci ne veut PAS dire que le Royaume de Dieu ne viendra jamais « avec éclat ». Il voulait dire que Son Royaume ne viendrait pas TOUT DE SUITE de cette façon, à Sa première venue.

Jean 18:36

36Jésus répondit : Mon royaume n’est pas de ce monde ; si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs combattraient, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant, mon royaume n’est pas d’ici-bas.

Ici, le mot clé est « MAINTENANT ». Jésus disait que, lors de Sa première venue, son Royaume ne viendrait pas comme un Royaume physique. Cela implique qu’il viendra plus tard.

Cette chaude discussion entre les pharisiens et Jésus se produisit en présence des disciples qui s’attendaient, eux aussi, à ce qu’apparaisse le Royaume du Millenium. Certains d’entre eux se souciaient même de savoir où ils s’assoiraient par rapport au trône de Jésus dans Son Royaume. Sans aucun doute, la réponse de Jésus aux pharisiens leur causa-t-elle de l’inquiétude. Jésus comprenant leur malaise, se tourna vers eux en disant :

Luc 17:22-25

22Et il dit aux disciples : Des jours viendront où vous désirerez de voir un des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez point.

23Et l’on vous dira : Le voici ici, ou : Le voici là ; n’y allez point et ne les suivez point.

24Car comme l’éclair flamboyant brille d’une extrémité du ciel à l’autre, ainsi paraîtra le Fils de l’homme en son jour.

25Mais il faut auparavant qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération.

Ce que fait ici Jésus nous apparaît clairement. Il disait aux pharisiens, qui exigeaient qu’Il produise Son Royaume en preuve de ce qu’Il était le Messie, qu’ils ne verraient pas Son Royaume et qu’Il était Lui-même l’incarnation du Royaume Se tenant au milieu d’eux. Ensuite, connaissant l’inquiétude de Ses disciples, Il se tourna vers eux pour leur réaffirmer que Son Royaume viendrait vraiment, et qu’il arriverait dans un éclat de gloire lors de Sa seconde venue. Mais avant, il devait accomplir Son œuvre sacrificielle.

Luc 17:26-30

26Et ce qui arriva du temps de Noé, arrivera de même au temps du Fils de l’homme :

27On mangeait, on buvait, on prenait et on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et le déluge vint qui les fit tous périr.

28C’est encore ce qui arriva du temps de Lot : On mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait et on bâtissait ;

29Mais le jour que Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel qui les fit tous périr ;

30Il en sera de même au jour que le Fils de l’homme paraîtra.

Jésus mit l’emphase sur le fait que les justes seront délivrés le même jour que les méchants seront détruits. La soudaine et totale destruction mentionnée par Jésus ne peut référer qu’à la bataille d’Armageddon, lorsque Jésus détruira l’Antichrist et ses armées (Apocalypse 19:11-21). Parce que la délivrance des justes surviendra « le même jour », il est logique de placer cette délivrance surnaturelle immédiatement avant la bataille d’Armageddon.

Jésus employa l’exemple, et de Noé, et de Lot, pour illustrer le secours rendu aux justes, pendant que les méchants sont laissés pour être détruits. Notez que, dans les deux cas, ce sont les justes qui furent relocalisés, alors que les méchants restèrent au même endroit pour être détruits. Dans le cas de Noé, les justes furent élevés au-dessus des eaux, dans l’arche, alors que les méchants furent laissés derrière pour être noyés. Dans le cas de Lot, les justes furent escortés au loin par des anges, alors que les méchants restèrent derrière pour être criblés de soufre enflammé. Ces exemples illustrent clairement comment ce passage doit être compris. Ce sont les justes qui seront secourus de façon surnaturelle, immédiatement avant que le jugement ne tombe sur les impies. Puis, Jésus dit en détail comment les justes seront enlevés de la scène juste avant que ne tombe le jugement.

Luc 17:31-37

31En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses meubles dans la maison, ne descende pas pour les emporter ; et de même que celui qui est aux champs ne revienne pas en arrière.

32Souvenez-vous de la femme de Lot.

33Quiconque cherchera à sauver sa vie, la perdra ; et quiconque la perdra, la retrouvera.

34Je vous dis qu’en cette nuit, de deux personnes qui seront dans un même lit, l’une sera prise et l’autre laissée.

35De deux femmes qui moudront ensemble, l’une sera prise et l’autre laissée.

36De deux personnes qui seront aux champs, l’une sera prise et l’autre sera laissée.

37Et répondant ils lui dirent : Où sera-ce, Seigneur ? Et il leur dit : Où sera le corps mort ; là s’assembleront les aigles.

Ici, vous trouvez le tout premier endroit où Jésus décrit l’enlèvement aux disciples. Notez que les justes seront « pris » de manière surnaturelle de leurs lits, de leurs champs, de leur travail, pendant que les méchants seront laissés derrière. Peut-être que le fait que certains soient en train de travailler alors que d’autres dorment indique-t-il que cet événement arrivera soudainement, peu importe où l’on se trouve sur la planète entière. À n’importe quel moment, la moitié du monde travaille pendant que le reste dort.

La curiosité des disciples les poussa à demander : « Où sera-ce, Seigneur ? » (v. 37). Ils voulaient savoir où seraient emmenés les justes, lors de l’enlèvement. La réponse de Jésus peut paraître fort déconcertante, à première vue. L’idée de cadavres se faisant manger par des rapaces semble hors de propos. Pourtant, cela avait beaucoup de sens pour les disciples. Ils étaient familiers avec la prophétie d’Ézéchiel concernant la venue du Messie en jugement, afin d’établir Son Royaume. Parlant des nations qui se rassembleront contre Israël, Ézéchiel écrivit :

Ézéchiel 39

4Tu tomberas sur les montagnes d’Israël, toi et toutes tes troupes, et les peuples qui t’accompagnent ; je t’ai livré en pâture aux oiseaux de proie, à tous les oiseaux et aux bêtes sauvages (…)

7Je ferai connaître mon saint nom au milieu de mon peuple d’Israël, et je ne profanerai plus mon saint nom, et les nations sauront que je suis l’Éternel, le Saint d’Israël (…)

17Et toi, fils de l’homme, ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel : Dis aux oiseaux de toute espèce, et à toutes les bêtes des champs : Assemblez-vous, venez, réunissez-vous de toute part, pour le sacrifice que je fais pour vous, un grand sacrifice sur les montagnes d’Israël. Vous mangerez de la chair, et vous boirez du sang.

18Vous mangerez la chair des héros, vous boirez le sang des princes de la terre ; des béliers, des agneaux, des boucs, tous engraissés en Basan.

Jean a aussi décrit cette scène dans l’Apocalypse

Apocalypse 19

17Je vis un ange qui se tenait dans le soleil, et qui cria d’une voix forte à tous les oiseaux qui volaient : Venez, et assemblez-vous pour le festin du grand Dieu ;

18Pour manger la chair des rois, la chair des capitaines, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, et la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands.

Nous voyons, par ces passages, que les justes, qui seront rassemblés de par le monde entier seront emmenés dans un unique endroit. Où ? Dans les nuages au-dessus de la scène de la bataille où Jésus va balayer l’armée des nations dans le but de S’installer Lui-même en tant que Roi de toute la terre. Lorsque les justes se rassembleront, ils vont planer au-dessus, dans les nuages, comme des aigles, pendant que le carnage s’étendra dans le paysage, en bas, autour de Jérusalem.

Luc 17 nous fournit deux faits très importants qui requièrent tous les deux un enlèvement post-tribulationiste. Premièrement, les justes seront délivrés le même jour que les méchants seront détruits. Deuxièmement, ceux qui seront « pris » [enlevés dans les airs] se rendront immédiatement en un endroit précis dans les nuages, au-dessus de la scène de la bataille. L’Apocalypse place également la venue et la rencontre de Christ avec les croyants au moment de l’Armageddon.

Apocalypse 16

15Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu, et que l’on ne voit pas sa honte.

16Et on les rassemblera dans le lieu qui s’appelle en hébreu Armageddon (montagne de la déroute).

Le contexte démontre que ce retour, que l’on dit aux chrétiens de surveiller, arrivera en conjoncture avec la bataille d’Armageddon.

De nombreux pré-tribulationistes nient que Luc 17 décrive l’enlèvement. Ils affirment que ce sont les méchants qui sont « pris », pas les justes. Toutefois, les exemples de Noé et Lot montrent que les justes furent d’abord enlevés de façon surnaturelle de la scène du jugement, ensuite le restant des méchants fut détruit. Jésus a dit qu’il en sera de même à Son retour. Au moment de l’enlèvement, les justes seront pris, ensuite les méchants seront détruits. Cette compréhension est de plus renforcée par les mots grecs traduits par « pris » et « laissés ».

Selon le Dictionnaire du Grec de Strong, le mot « pris » #3880 signifie : « recevoir près de », i.e., associer avec quelqu’un (en n’importe quelle action ou relation familière ou intime) ». De la même manière, le mot « laissé » #813 signifie : « envoyé devant, …abandonné, laissé de côté, quitté, laissé seul, …renvoyé… »

De toute évidence, le Seigneur Jésus ne recevra pas par-devers Lui les méchants pour laisser de côté ou abandonner les justes. Donc, il est clair que ceux qui sont pris, ce sont les justes, et les méchants sont laissés pour être détruits. Les justes sont reçus auprès de Christ pour leur épargner la destruction qui tombe immédiatement après sur les impies qui sont laissés.




D.057 – L’enlèvement post-tribulationiste

 

La Dernière Trompette

 

INTRODUCTION ET MÉTHODOLOGIE

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/0000.pdf/

Traduction de Roch Richer

 

Description de la position d’un enlèvement post-tribulationiste

La position d’un enlèvement post-tribulationiste est la croyance selon laquelle Jésus va revenir de manière visible et corporelle pour ressusciter les chrétiens décédés et « enlever » les chrétiens vivants à la fin d’une période d’intenses tribulations, appelées par Jésus « grande tribulation » (Matthieu 24:21). La position post-tribulationiste est la seule perspective d’un enlèvement ne voyant qu’un retour futur unique de Jésus. Les autres positions sur l’enlèvement, le pré-tribulationisme (enlèvement avant les tribulations), le mi-tribulationisme (enlèvement au milieu des tribulations) et le « pré-colérisme » (enlèvement avant la colère de Dieu), envisagent toutes que l’événement enlèvement/résurrection précède la deuxième venue de Jésus et ce, de quelques mois à quelques années.

Historique de la position d’un enlèvement post-tribulationiste

En considérant toute l’histoire de l’Église, la position post-tribulationiste a été de loin le point de vue de la majorité, depuis les apôtres. Tous les autres points de vue n’apparurent que quelque 1 500 ans plus tard, pour les plus anciens. Les preuves tirées des premiers écrits chrétiens sont exclusivement post-tribulationistes. Quelques auteurs contemporains populaires, comme Grant Jeffrey, ont déclaré que l’on avait trouvé du pré-tribulationisme dans les écrits des premiers chrétiens. Et de nombreux croyants acceptent simplement ces affirmations sans se poser de questions. Or, ces affirmations sont fausses de manière flagrante ! Vous trouverez le détail de nos preuves dans l’article très bien documenté intitulé Preuves historiques.

Au cours des siècles d’histoire de l’Église, divers points de vue ont dominé la pensée chrétienne concernant le Millenium. Le plus ancien s’appelait chiliasme, ancien mot désignant ce que l’on nomme aujourd’hui le « pré-millénarisme » (signifiant qu’à Son retour, Jésus installera littéralement un Royaume sur la terre pour une durée de 1 000 ans). À partir du quatrième siècle, jusqu’après la Réforme, l’a-millénarisme (pas de Millenium) domina la pensée chrétienne. Le post-millénarisme (le retour de Christ après les 1 000 ans du Royaume instauré par l’Église) devint également populaire pendant un certain temps après la Réforme, alors qu’un grand nombre de protestants retournèrent au pré-millénarisme. Cependant, malgré les divers points de vue regardant le Millenium tout au long de l’histoire de l’Église, les chrétiens demeurèrent solidement ancrés au post-tribulationisme en ce qui a trait à l’événement résurrection/enlèvement, ne voyant qu’un retour unique futur de Jésus après les tribulations.

Ce n’est qu’à une époque relativement moderne du pré-millénarisme que nous trouvons la première mention de l’idée d’un « enlèvement » en tant qu’événement détaché de la Seconde Venue. Le premier à avoir séparé l’enlèvement du retour fut un ministre baptiste du nom de Morgan Edwards (1722-1795). Il écrivit un article alors qu’il était encore au séminaire, esquissant une forme hypothétique de « mi-tribulationisme » et, quelques années plus tard, il publia sa thèse. Près de quarante ans après sa mort, Edward Irving (Église catholique apostolique) et, peu après, John N. Darby (les Frères de Plymouth), tous deux d’Angleterre, prêchèrent le pré-tribulationisme. Il est donc juste et raisonnable de dire que, sans égard à leur opinion à propos du Millenium, la vaste majorité de ceux qui se disaient alors chrétiens maintenaient une position de l’enlèvement et de la résurrection post-tribulationiste. Ils ne voyaient qu’un retour futur unique de Christ, à la fois pour juger « l’homme d’iniquité » et ses serviteurs, et pour sauver l’Église.

La question de l’enlèvement à l’époque moderne

Dans de nombreuses régions du monde occidental, spécialement aux États-Unis et en Europe de l’ouest, la position pré-tribulationiste a supplanté la position post-tribulationiste dans les deux derniers siècles. Cela est dû, en grande partie, au mouvement de séminaires chrétiens, grâce à de grandes écoles, comme le Séminaire théologique de Dallas, qui ont pavé le chemin à la promotion de cette vision. Mais probablement que la plus importante raison particulière de l’acceptation répandue de la position pré-tribulationiste provient de la Bible de Références Scofield qui incorpora le schéma dispensations/pré-tribulationisme dans ses notes de référence.

Toutefois, au cours des quelques dernières décennies, il y a une tendance considérable à s’éloigner du pré-tribulationisme. Je crois que cette tendance vient principalement du fait que les chrétiens étudient individuellement les Écritures et en arrivent eux-mêmes à la conclusion que la position pré-tribulationiste n’est tout simplement pas biblique. Comme autre raison, il y a l’argument de l’histoire, que les post-tribulationistes apportent de plus en plus, montrant que la vision exclusive de l’Église primitive était la position post-tribulationiste. Et les récentes racines pré-tribulationistes ont été exposées grâce aux recherches d’hommes tels que George Ladd, Robert Gundry et spécialement Dave MacPherson.

Les institutions pré-tribulationistes prennent très au sérieux cet éclaircissement de leurs rangs. Le Centre de Recherches Pré-tribulationistes a été fondé tout récemment par certains éminents « pré-tribeurs » pour tenter de contrer cette tendance, en traitant spécialement des preuves historiques très évidentes que les « post-tribeurs » ont mises de l’avant. Les pré-tribeurs réagissent également par un blitz de propagande au moyen de nouvelles de fiction et de films prophétiques, comme la série Left Behind, etc., afin d’étayer leur fondement. Mais, malgré ces efforts, des milliers de chrétiens abandonnent la vision pré-tribulationiste.

Ce site Internet (Last Trumpet) se voue à fournir aux pasteurs et aux laïcs chrétiens les raisons bibliques et historiques pour adopter l’ancienne position de l’Église regardant l’enlèvement, vision que maintinrent les martyrs des persécutions romaines. Nous affirmons que le pré-tribulationisme n’est pas explicitement enseigné dans les Écritures et ne se base que sur des déductions incorrectes, ainsi qu’une version fautive du dispensationalisme. Ce n’est pas ce que Jésus a commandé de prêcher par tout le monde jusqu’à la fin des temps. Ce n’est pas non plus le point de vue transmis par les apôtres à la génération suivante de chrétiens. La position présentée sur ce site est essentiellement la même que celle tenue par l’Église primitive, comme en font foi les écrits des premiers chrétiens. Nous ne sous-entendons pas par là qu’il faille que l’on adopte la position post-tribulationiste sur la simple base de son historique extra-biblique. Nous visons également à démontrer que c’est aussi la seule position biblique concernant le moment de l’enlèvement.

Pourquoi ce que vous croyez a de l’importance

Dans le christianisme occidental contemporain, les post-tribeurs sont regardés avec pitié et suspicion. Plusieurs croient que nous souffrons du « complexe du martyr ». D’autres nous considèrent simplement comme des trouble-fête, qui ne veulent que « secouer la baraque ». Le post-tribulationisme ne semble tout bonnement pas cadrer avec le style de vie prospère du christianisme occidental moderne. Le manque de persécution et d’épreuves réelles en ont conduit bon nombre à assumer qu’il s’agit là de la vie chrétienne normale. Mais, selon les Écritures, la persécution, la tribulation et l’épreuve constituent la véritable expérience chrétienne « normale ». Le confort dont ont joui les chrétiens occidentaux au cours des quelques dernières générations est une anomalie qui va bientôt prendre fin. La « zone de confort » théologique que nous avons construite autour de cette anomalie est sur le point de s’écrouler.

Pour ceux qui prennent honnêtement en considération les perspectives variées du moment de l’enlèvement et demeurent ouverts à la conduite de Dieu regardant cette question, attendez-vous à beaucoup d’opposition. La question de l’enlèvement s’est avérée une « vraie patate chaude », ces derniers temps. Dans certains cas, cela a divisé des églises. Les chrétiens qui ont abandonné la position pré-tribulationiste et qui l’ont un tant soit peu verbalisée se sont souvent vu montrer la porte. De nombreux pasteurs qui ont abandonné le pré-tribulationisme ont perdu la charge de leurs églises ; des missionnaires ont été délaissés par leur conseil de mission et le soutien de leurs églises à cause de leur changement vers une position post-tribulationiste. Donc, si vous ne supportez pas l’épreuve, vous êtes mieux d’arrêter ici votre lecture. Si vous avez le courage de faire face à la vérité, peu importe ce qu’elle implique, alors, s’il vous plaît, continuez.

Certaines personnes disent qu’il n’est pas important de savoir si Jésus va revenir avant ou après la tribulation, en autant que nous soyons « prêts ». Ils pensent que nous devrions tous être « d’accord d’être en désaccord » et nous aimer les uns les autres. Mais « être prêts » est un terme bien relatif ! Cela amène la question de principe : « prêts pour quoi ? » Il existe une énorme différence entre prêts à être gentiment emportés dans les cieux sur un oreiller, et prêts à devenir martyr entre les mains de l’Antichrist ! Une harmonie de surface vaut-elle le risque qu’un grand nombre de croyants soient surpris sans aucune préparation spirituelle, émotionnelle et physique ? Qu’en est-il des nombreux croyants que Jésus a mentionnés dans Matthieu 24:9-13 et qui déserteront lorsqu’arriveront la supercherie et la persécution des derniers jours ? Si le retour de Jésus n’est que dans plusieurs décennies, alors peut-être le débat sur l’enlèvement n’est-il pas si critique. Mais si Jésus revient bientôt, comme les signes semblent l’indiquer, notre position sur le moment de l’enlèvement est crucial pour nous préparer à être vainqueurs sur les jours difficiles précédant Sa venue.

La connaissance de ce qui s’en vient motive les gens à se préparer. Un soldat recrue, sachant qu’il va être expédié au front dans une guerre brutale, aura une attitude bien différente, lors de son entraînement de base, que la recrue qui a joint l’armée pour avoir une éducation gratuite et une bonne pension ! Le soldat qui est sur le point de livrer combat contre l’ennemi sait que son entraînement peut faire la différence entre la vie et la mort. Il apprend les techniques de survie, il recherche la bonne forme physique, il apprend de fond en comble le maniement des armes ; il s’assure que son armement est en parfait état de marche ; grâce à des heures et des heures de pratique, il devient un tireur d’élite. Il se prépare également mentalement au combat et à la possibilité d’être fait prisonnier de guerre. Son objectif est clair ; il est bien équipé ; il est mentalement concentré à faire son travail et à rentrer à la maison en un seul morceau ! De l’autre côté, le novice en temps de paix, rempli d’idées de carrière confortable, pourrait avoir une attitude dubitative face à l’entraînement de base. Or, s’il est jeté de manière inattendue dans le feu de la bataille, il se trouvera sinistrement mal préparé. Lorsque les canons de fusil de l’ennemi vous sont presque pointés sous le nez, il n’est pas temps de commencer à feuilleter fébrilement son manuel d’instruction de l’armement. Ce soldat ne pourrait qu’en conclure que ce n’était vraiment pas ce pourquoi il avait signé !

Si ce que nous croyons concernant les derniers jours n’a vraiment pas d’importance, pourquoi donc Dieu a-t-Il alloué une si large portion de Sa Parole aux prophéties du temps de la fin ? N’est-ce donc que du matériel de remplissage ? Est-ce pour amusement intellectuel ? La réponse est fort simple. La prophétie a été destinée à fournir le genre de motivation propre à transformer des mollassons de bancs d’église en soldats chrétiens. Ce site Internet sert d’introduction à « l’entraînement de base » des chrétiens, en les alertant à propos des épreuves à venir qu’ils auront bientôt à affronter pour qu’ils se préparent avec leur famille, spirituellement et émotivement, et peut-être même physiquement, au moment propice. Et ne vous faites pas d’illusions quant à votre capacité, ni celle de votre famille, à digérer facilement les implications émotives. Sans d’abord un caractère spirituellement fort, les chrétiens qui vivent relativement à l’aise dans le monde occidental réagissent souvent mal à l’idée qu’ils pourraient bientôt faire face à l’Antichrist et tout le venin que l’enfer peut déverser sur les enfants de Dieu.

Méthodologie de l’édification de notre cause biblique

La Bible est une révélation progressive de Dieu à l’homme. Toute l’information disponible pour nous dans les Écritures ne fut pas disponible à tous, dans l’histoire. Certaines choses furent révélées par l’intermédiaire de Moïse ; d’autres choses le furent par les prophètes bien des générations plus tard. Davantage fut dévoilé par Jésus et encore plus ensuite dans les écrits des apôtres. Finalement, l’Apocalypse fut révélée à Jean comme le couronnement de la vérité prophétique. La totalité de la vérité prophétique fut donnée dans une période de plusieurs milliers d’années.

À cause de la nature progressive de la prophétie biblique, lorsqu’on interprète un passage donné, l’on ne peut supposer des choses (connues grâce à des prophéties ultérieures) qui n’avaient pas encore été révélées à l’humanité quand ce passage particulier fut écrit ou annoncé verbalement. Par exemple, lorsque nous examinons ce que Jésus enseigna à Ses disciples concernant Son retour et la fin des temps, nous devons nous mettre dans leurs sandales. Nous devons considérer ce qu’ils savaient déjà à partir de leur formation juive basée sur les Écritures de l’Ancien Testament. Ils n’étaient certainement pas au courant des prophéties données ultérieurement, comme le livre de l’Apocalypse. Ce livre ne fut rédigé que six décennies plus tard ! Lorsque Jésus enseigna à Ses disciples, Il savait parfaitement que leur compréhension se limitait à la révélation PASSÉE. Jésus bâtit et ajouta davantage de révélations sur la base de leur compréhension fondamentale du moment. Cela est clair dans le Discours du Mont des Oliviers où Jésus référa les disciples à ce que Daniel avait écrit à propos de « l’abomination de la désolation » (Matthieu 24:15). Bien d’autres passages pourraient être cités dans le Nouveau Testament où le rédacteur, ou l’orateur, citait ou faisait allusion à une prophétie de l’Ancien Testament en référence à son enseignement sur l’eschatologie.

Dans notre étude, nous ne jouerons pas à la marelle à travers toute la Bible afin d’interpréter les passages. Nous essayerons plutôt de comprendre de notre mieux un passage de la manière que son auditoire original l’avait compris, selon le niveau d’apprentissage dont il bénéficiait à son époque. Cela sous-entend que la prophétie biblique était d’abord et avant tout destinée à l’auditoire à qui elle fut délivrée en premier. Bien sûr, la prophétie biblique nous est bénéfique à nous aussi qui vivons quelques milliers d’années plus tard. Mais elle ne fut pas originalement écrite à notre intention. Ainsi donc, nous devons résister à la tentation d’interpréter des prophéties antérieures au moyen de prophéties ultérieures. Les premiers auditeurs de la dite prophétie ne jouissaient pas du bénéfice des révélations faites par après. Lorsqu’Il faisait de nouvelles révélations, lesquelles devaient évidemment être bien comprises de l’auditoire auquel elles étaient destinées, nous supposons bien que Dieu était parfaitement au courant de ce que Ses auditeurs savaient et de ce qu’ils ne savaient pas. Il S’attendait à ce que les gens interprètent correctement les prophéties, compte tenu de leur compréhension limitée.

À cause de ces suppositions, nous allons édifier de manière progressive notre cause en faveur de l’enlèvement post-tribulationiste, en évitant les arguments fallacieux. Nous prendrons seulement pour acquis que les auditeurs originaux étaient au courant des révélations les précédant, pas des nouvelles venues après eux. Laissez-moi vous donner quelques exemples pour illustrer ce point, soit un sophisme commis par certains post-tribeurs et un sophisme fait par des pré-tribeurs.

Sophisme post-tribulationiste : Certains affirment que, lorsque Paul parla aux Corinthiens du retour de Jésus à la « dernière trompette », il entendait par-là la septième trompette de l’Apocalypse. Le problème de ce raisonnement vient du fait que Paul écrivit de façon à ce que ses lecteurs sachent de quoi il parlait. Or, ils n’avaient aucune idée de la septième trompette de l’Apocalypse parce que celle-ci ne fut révélée que plusieurs décennies plus tard. Nous devons donc chercher des « trompettes » dans les comptes-rendus prophétiques précédents, afin de les comparer ou identifier la « dernière trompette », plutôt que de chercher dans ce qui fut rédigé après l’écrit de Paul. Sinon, nous supposons des choses que l’auditoire original ne pouvait vraisemblablement pas connaître et ainsi ne pouvait certainement pas comprendre.

Sophisme pré-tribulationiste : Plusieurs affirment que Jésus enseigna un enlèvement pré-tribulationiste dans Jean 14:1-3. Pourtant, rien dans ce passage n’indique spécifiquement que le « retour » sera pré-tribulationiste ou séparé d’un « second retour ». Jésus venait juste de dire à ces mêmes disciples de surveiller les signes de Son retour « immédiatement après les tribulations », dans Matthieu 24. Le seul « retour » dont Jésus ait parlé préalablement à cela (et le seul dans l’Ancien Testament) est post-tribulationiste. Certains pré-tribeurs essaient de superposer un enlèvement pré-tribulationiste à Jean 14, en proclamant que le passage colle mieux à un scénario pré-tribulationiste et ils en concluent que c’est une nouvelle révélation concernant l’enlèvement. Mais qu’auraient pensé les disciples d’une pareille interpré-tation, étant donné leur compréhension du moment ? Auraient-ils cru que Jésus parlait d’un retour nouveau et différent avant les tribulations alors qu’Il venait juste de leur dire, deux jours plus tôt, de surveiller Son retour post-tribulationiste ? Sûrement pas !

Ces deux exemples illustrent la nécessité absolue de continuellement avoir à l’esprit l’auditoire original dans sa situation particulière. Ce faisant, nous nous protégerons contre les erreurs typiques commises par de nombreux étudiants de la Bible.

Au fur et à mesure que vous lirez les articles suivants, vous noterez qu’ils suivent un chemin continu au travers du Nouveau Testament. Il est hors de la portée de ce site Internet de faire la même chose avec les prophéties de l’Ancien Testament. Cependant, en temps opportun, nous jetterons aussi un coup d’œil sur la prophétie de l’Ancien Testament et nous prendrons en considération son implication dans les connaissances de l’auditoire original des Écritures prophétiques du Nouveau Testament. En adoptant ce format, nous édifierons notre cause de manière séquentielle et démontrerons le niveau de l’appui établi sur les prophéties antérieures, comme nous examinerons les nouvelles révélations données. Par défaut, nous prendrons pour acquis que les détails prophétiques donnés ont un fondement dans les prophéties passées. La où des détails uniques sont donnés qui n’ont apparemment pas de fondement dans les prophéties passées, nous assumerons que ce sont des révélations nouvelles. Souvent, le texte lui-même nous signale lorsqu’une nouvelle révélation est donnée et lorsqu’une ancienne révélation est réitérée. Par exemple, quand Paul écrit « Voici, je vous dis un mystère » (1 Corinthiens 15:51), nous pouvons en conclure qu’il est sur le point de nous révéler quelque chose qui ne fut pas compris auparavant. Mais lorsque Pierre écrit qu’il réveille les souvenirs de ses lecteurs vis-à-vis des « choses qui ont été prédites par les saints prophètes » (2 Pierre 3:1-2), nous pouvons conclure qu’il va parler de prophéties déjà révélées antérieurement.

Le procédé séquentiel de développement de notre eschatologie conduit à coup sûr à une compréhension post-tribulationiste de l’enlèvement. Une des raisons pour lesquelles la position pré-tribulationiste ne peut être correcte est qu’elle dérive du fait qu’on effectue, dans le texte biblique, la lecture de nombreuses idées (certaines bibliques, d’autres pas) que les auditeurs originaux ne pouvaient censément pas connaître. Le pré-tribulationisme est le résultat d’une longue série d’arguments sophistes, et ignore en grande partie l’arrangement historique et la nature progressive des prophéties. C’est une « construction renversée » plutôt qu’une construction progressivement érigée sur la fondation appropriée.

Si vous êtes pré-tribulationiste, pendant que vous progressez dans les prochains articles, posez-vous la question suivante : si le pré-tribulationisme est vrai, où a-t-il été introduit dans la révélation progressive de la prophétie biblique ?

Une remarque finale sur les méthodes. Les pré-tribulationistes proclament souvent être les champions de la méthode d’interprétation « littérale ». Bien que le littéralisme mène nécessairement à une compréhension pré-millénariste de la prophétie, cela ne favorise pas la position d’un enlèvement pré-tribulationiste au sein du camp pré-millénariste. Les pré-tribeurs font fréquemment appel à des interprétations non littérales comme premier support de leur point de vue. Voici quelques exemples probants :

a) la montée au ciel de Jean dans Apocalypse 4:1 représente l’Église ;

b) les 24 Anciens au ciel représentent l’Église entière au ciel ;

c) les 7 lettres aux Églises représentent 7 « ères consécutives » de l’Église ;

d) l’enlèvement d’Énoc et d’Élie sont des « types » de l’enlèvement pré-tribulationiste.

Les articles sur ce site Internet prouveront de façon concluante que les post-tribulationistes peuvent surpasser de loin les pré-tribulationistes quant à ce qui est de s’appuyer sur une méthodologie conséquente « grammatico-historique » ou « littérale ». Et une méthodologie littéraliste consistante conduira nécessairement à un enlèvement post-tribulationiste.




D.056 – Daniel 9:27

 

Versions comparées

Par Roch Richer

Il y a encore de nombreux chrétiens qui ne comprennent pas ou n’acceptent pas de croire qu’il y ait, sur le marché, des versions corrompues de la Bible. La grande majorité des traductions françaises de la Bible ne viennent pas… de la Bible ! On distingue deux classes de manuscrits anciens dont se servent les traducteurs pour tirer des versions bibliques : 1) le Textus Receptus ou Texte Reçu, comptant plus de 5 000 manuscrits et constituant la Parole de Dieu, et 2) les Manuscrits d’Alexandrie, au texte corrompu constitué de 4 à 6 manuscrits rédigés au 2e siècle par des « chrétiens » gnostiques influencés par les philosophes grecs. 

Comme il fallait s’y attendre, la grande majorité des traducteurs modernes s’inspirent des Manuscrits d’Alexandrie pour concocter leurs simulacres de bibles. Le but est devenu trop évident : ces bibles trafiquées vont dans le sens des nombreuses fausses doctrines véhiculées dans le monde chrétien.

Afin de vous rendre compte des changements qui peuvent survenir dans la transcription des Écrits originaux, nous vous proposons l’exercice suivant : une comparaison du verset de Daniel 9:27. Je vous laisse juge, après avoir compris que ce verset concerne le Christ (voir nos articles précédents), de conclure vous-mêmes d’après les tournures de phrase empruntées par chaque version…

Versions basées sur le Texte Reçu

La version David Martin est reconnue comme la version française la plus précise. La version d’Ostervald descend de la première version d’Olivétan de 1535. Pour ajouter à la comparaison, nous vous proposons aussi la version de la King James Autorisée de 1611, seule version de langue anglaise qui, à ma connaissance, soit issue du Texte Reçu.

Bible David Martin 1855

« Et il confirmera l’alliance à plusieurs dans une semaine, et à la moitié de cette semaine il fera cesser le sacrifice et l’oblation ; puis, par le moyen des ailes abominables qui causeront la désolation, même jusqu’à une consomption déterminée, la désolation fondra sur le désolé. »

Bible d’Ostervald 1744

« Il confirmera l’alliance avec plusieurs pendant une semaine ; et à la moitié de la semaine, il fera cesser le sacrifice et l’oblation ; et sur l’aile des abominations viendra le désolateur, jusqu’à ce que la ruine qui a été déterminée fonde sur le désolé. »

Bible King James Autorisée 1611

“And he shall confirm the covenant with many for one week: and in the midst of the week he shall cause the sacrifice and the oblation to cease, and for the overspreading of abominations he shall make it desolate, even until the consummation, and that determined shall be poured upon the desolate.”

Versions basées sur les Manuscrits d’Alexandrie

Bible de Jérusalem (catholique) 1968

« Et il consolidera une alliance avec un grand nombre le temps d’une semaine ; et le temps d’une demi-semaine il fera cesser le sacrifice et l’oblation, et sur l’aile du Temple sera l’abomination de la désolation jusqu’à la fin, jusqu’au terme assigné pour le désolateur. »

Bible J. N. Darby 

« Et il confirmera une alliance avec la multitude [pour] une semaine ; et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; et à cause de la protection des abominations [il y aura] un désolateur, et jusqu’à ce que la consomption et [ce qui est] décrété soient versés sur la désolée. »

Bible Louis Segond 1910

« Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur. »

Bible Synodale 1971

« Ce chef conclura une alliance ferme avec plusieurs autres princes pendant une semaine. Pendant la moitié d’une semaine, il fera cesser les sacrifices et les oblations. Le destructeur célébrera, sur l’autel même, son culte abominable, jusqu’à ce qu’un arrêt de destruction fonde à son tour sur le dévastateur ! »

Bible du Semeur

« L’oint conclura une alliance ferme avec un grand nombre pendant une septaine et, à la moitié de la septaine, il fera cesser le sacrifice et l’offrande. Dans le Temple sera établie l’abominable profanation, et cela durera jusqu’à ce que l’entière destruction qui a été décrétée s’abatte sur le dévastateur. »

Bible en Français Courant 1982

« Pendant la dernière période de sept ans, il imposera de dures obligations à un grand nombre de gens. Au bout de trois ans et demi, il fera même cesser les sacrifices et les offrandes. Ce dévastateur accomplira ses œuvres abominables avec rapidité, jusqu’à ce que la fin qui a été décidée s’abatte sur lui. »

Bible New King James Version 1982

“Then he shall confirm a covenant with many for one week; but in the middle of the week he shall bring an end to sacrifice and offering. And on the wing of abominations shall be one who make desolate, even until the consummation, wich is determined, is poured out on the desolate.”

Quelles différences remarquez-vous, à première vue ? Tout d’abord, vous noterez la grande similitude entre les versions fondées sur le Texte Reçu, par contraste avec la diversité incohérente des versions fondées sur les manuscrits d’Alexandrie. Cela est principalement dû au fait qu’il y a de fortes différences d’un manuscrit à l’autre, si peu nombreux soient-ils. Cependant, une constante ressort. On voulait tellement dissocier « l’alliance » de Jésus-Christ, afin qu’on ne reconnaisse pas qu’il s’agit de l’alliance que Dieu a faite avec Abraham et que Jésus-Christ a confirmée par Son sacrifice, qu’on a changé l’article défini « l’ » par « une ». Évidemment, certaines versions sont allées beaucoup plus loin dans l’effronterie.

Si vous le voulez, nous allons passer en revue chaque version de ce passage afin de voir si nous ne pourrions en retirer quelque édification. Commençons par savoir, à partir des versions du Texte Reçu, ce que dit le verset.

Si je voulais réécrire ma propre version en français moderne, en redonnant aux symboles leur signification intrinsèque et en capitalisant sur les événements historiques, voici à peu près ce que cela donnerait :

« Et notre Seigneur Jésus-Christ confirmera l’alliance, que Dieu passa jadis avec Abraham, avec ceux appelés à faire partie de Son Église. Il le fera à la fin de la dernière semaine, i.e., la soixante-dixième, et, au milieu de la semaine, soit à la fin de Son ministère, il mettra fin aux sacrifices et aux offrandes d’animaux par Son propre sacrifice suprême ; puis, parce que les abominations se seront répandues, Il désolera Jérusalem jusqu’à la ruine totale, tel qu’il avait été déterminé auparavant, en Se servant du désolateur romain, Titus, en l’an 70, qui tomba à bras raccourcis sur le peuple judéen. »

Je ne doute pas un instant que certains de mes lecteurs auront des récriminations à formuler et des réserves quant à cette interprétation, qui demeure une interprétation d’homme, bien sûr. Mais à la lumière de toute la documentation et de la recherche biblique que j’ai effectuée jusqu’à maintenant, la signification de ce verset m’apparaît de plus en plus clairement. Si quelqu’un possède une meilleure vision des choses, je lui serai redevable de me communiquer son savoir. 

Maintenant, voici mon appréciation des versions du Texte Reçu :

Bible David Martin 1855

« Et il confirmera l’alliance à plusieurs dans une semaine, et à la moitié de cette semaine il fera cesser le sacrifice et l’oblation ; puis, par le moyen des ailes abominables qui causeront la désolation, même jusqu’à une consomption déterminée, la désolation fondra sur le désolé. »

La version Martin est la seule qui écrive « dans une semaine » au lieu de « pour » ou « pendant ». À cause du contexte général et des autres versets qui se rattachent directement au verset (voir par exemple Galates 3:17), il m’apparaît clairement que « dans » est la préposition la plus appropriée. Pourquoi ? Pour deux raisons. 1) L’alliance dont il est question ne peut être limitée dans le temps et donc, on ne peut pas, par l’emploi de la préposition « pour », ou par le mot « pendant », lui donner une limite de temps d’une semaine, et 2) dans le texte original, il ne semble pas y avoir de précision sur la préposition à adopter. Comme indice de cela, regardez la version de J. N. Darby où la préposition « pour » est entre parenthèses, signifiant par là que la préposition ne se trouvait pas dans le texte sur lequel il travaillait, fût-il d’Alexandrie. Si la préposition à employer avait été dans le texte original, il n’y aurait pas eu autant d’interprétations différentes d’une version à l’autre.

Dans la seconde partie du verset de cette version de David Martin, nulle mention d’un désolateur. La version de la King James parle d’un « il » dans « he shall make it desolate » et le contexte l’attribue bien plus volontiers au Christ/Dieu qui, à cause des abominations commises par le peuple de Judée — voir ici les pharisiens, les sadducéens, etc. et leur culte talmudique et cabalistique — se servira de l’Empereur romain pour disperser les Judéens et mettre Jérusalem en ruine, ce que d’autres prophéties avaient préalablement prédit.

Bible d’Ostervald 1744

« Il confirmera l’alliance avec plusieurs pendant une semaine ; et à la moitié de la semaine, il fera cesser le sacrifice et l’oblation ; et sur l’aile des abominations viendra le désolateur, jusqu’à ce que la ruine qui a été déterminée fonde sur le désolé. »

Vous constaterez comme moi, je crois, qu’il n’y a que des différences mineures et négligeables. Il est évident que la version d’Ostervald et la David Martin proviennent des mêmes textes originaux. C’est un peu comme si deux traducteurs devaient mettre en français, chacun de leur côté et sans consultation mutuelle, la même édition d’un best-seller anglais. Les différences seraient insignifiantes et n’attaqueraient nullement le sens de chacune des phrases de l’édition originale. Les deux versions seraient même fort utiles pour les passages un peu plus obscurs, comme dans la Bible, où des images et des symboles sont utilisés à profusion.

Bible King James Autorisée 1611

“And he shall confirm the covenant with many for one week: and in the midst of the week he shall cause the sacrifice and the oblation to cease, and for the overspreading of abominations he shall make it desolate, even until the consummation, and that determined shall be poured upon the desolate.”

Le même phénomène précité s’applique ici. J’ai plus d’une fois trouvé utile d’avoir la version anglaise de la King James de 1611 pour la comparer avec les deux versions précédentes. Certains versets s’éclairent d’une nouvelle lumière. Ici, nous en voyons un exemple dans le passage où il est écrit “…and for the overspreading of abominations he shall make it desolate”. Il est clair qu’après le sacrifice de Christ, les abominations se sont outrageusement répandues et que cela a poussé Christ ressuscité à accomplir ce qu’Il avait déjà prédéterminé dans l’Ancien Testament, à savoir que l’attitude du peuple israélite lui amènerait la ruine en l’an 70. Prophétie accomplie.

Passons maintenant aux versions tirées des manuscrits d’Alexandrie.

Bible de Jérusalem (catholique) 1968

« Et il consolidera une alliance avec un grand nombre le temps d’une semaine ; et le temps d’une demi-semaine il fera cesser le sacrifice et l’oblation, et sur l’aile du Temple sera l’abomination de la désolation jusqu’à la fin, jusqu’au terme assigné pour le désolateur. »

Cette version est une mouture moderne de la Vulgate dont les annotations avaient été rédigées par le Jésuite espagnol et Juif talmudique Francisco de Ribera, père du Futurisme. Remarquez les changements subtils. « Une alliance » au lieu de « l’alliance » ; « le temps d’une semaine » au lieu de « dans une semaine », mais ensuite, un élément apparaît qui ne devrait pas s’y trouver. Lisez : « …et sur l’aile du Temple sera l’abomination… ». Un petit b est mis à côté du mot « Temple » pour référer à une note de bas de page qui se lit comme suit : b) « du Temple » ajouté. L’auteur de cette note comptait bien à la fois se protéger et espérer que les lecteurs ne prendraient pas la peine de vérifier. Que dit donc Dieu de ceux qui ajoutent des mots à Sa Parole ? Voyez Deutéronome 4:2 ; Apocalypse 22:18-19 et d’autres passages condamnant ces malfaçons. Le but de cet ajout est des plus manifestes. On cherchait à associer ce verset à 2 Thessaloniciens 2:4 où il est écrit, en parlant de « l’homme du péché » qu’il ira « jusqu’à s’asseoir comme dieu dans le temple de Dieu… ». Sauf qu’il ne s’agit pas d’un temple de pierres et de bois ! Et que le mot « Temple » n’est pas dans le texte original de ce verset du livre de Daniel ! Commencez-vous à voir le plan malicieux ? En outre, la compréhension de la tournure française est compliquée, la clarté en ayant été brouillée à souhait.

Bible J. N. Darby 

« Et il confirmera une alliance avec la multitude [pour] une semaine ; et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; et à cause de la protection des abominations [il y aura] un désolateur, et jusqu’à ce que la consomption et [ce qui est] décrété soient versés sur la désolée. »

John Nelson Darby était un agent catholique dans le monde protestant et il avait des idées jésuitiques à défendre. Trouvant la Bible Version King James Autorisée 1611 embarrassante et problématique, il en concocta une en se servant des « originaux catholiques » et en se basant donc sur les textes des manuscrits d’Alexandrie. À son époque, toutefois, i.e., vers les 1860, il était risqué de trop s’éloigner de la version King James. Il ne pouvait qu’y aller en douceur dans ses changements, afin de ne pas trop perdre de crédibilité et éveiller la critique. Mais c’était un pas de plus dans la corruption. On pouvait faire croire à un verset qui parlerait de l’Antichrist régnant dans la dernière semaine de la fin, quelques 2 000 ans après la soixante-neuvième. Cela paraissait plausible et faisait taire les soupçons pesant sur la papauté.

Bible Louis Segond 1910

« Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur. »

La version de Louis Segond est la bible la plus répandue dans le monde chrétien français. C’est dans cette version que l’on a adapté les fameuses Références Scofield, de triste réputation. À « il fera une solide alliance », une petite note, minuscule, est attachée, où il est dit, dans l’étroite colonne centrale : « ou il confirmera l’alliance ». Cela montre que Scofield et les traducteurs en langue française étaient parfaitement conscients du changement qu’ils effectuaient, mais qu’ils en prenaient la responsabilité ! Autre changement alors que l’on troque « à » pour « durant » dans « durant la moitié de la semaine ». Cela n’a l’air de rien, mais le sens est transformé. Ensuite, on y va carrément avec « le dévastateur qui commettra des choses abominables » ainsi que tout le reste du verset qui est complètement changé, de manière à ce que l’on n’y comprenne pas grand chose, si ce n’est pas strictement rien. Vous noterez la progression dans les modifications, d’une version plus ancienne à une version plus récente.

Bible Synodale 1971

« Ce chef conclura une alliance ferme avec plusieurs autres princes pendant une semaine. Pendant la moitié d’une semaine, il fera cesser les sacrifices et les oblations. Le destructeur célébrera, sur l’autel même, son culte abominable, jusqu’à ce qu’un arrêt de destruction fonde à son tour sur le dévastateur ! »

À partir d’ici, on commence vraiment à ne plus s’y reconnaître. Les changements deviennent plus importants. C’est l’exemple d’un verset traduit avec une idée préconçue (et fausse !) en tête. Il est impossible de confondre « Ce chef » avec le Christ. Il faut bien que ce soit l’Antichrist, non ? D’autant plus que ceux avec qui il fait alliance sont « plusieurs autres princes pendant une semaine » ! Le reste du verset est à l’avenant. Les sacrifices et les oblations sont maintenant arrêtées pendant une semaine seulement. Ensuite, d’où viennent le destructeur et l’autel ? Pas de l’original, en tout cas. Le verset se termine dans la même foulée que les autres versions fondées sur les manuscrits corrompus. 

Bible du Semeur

« L’oint conclura une alliance ferme avec un grand nombre pendant une septaine et, à la moitié de la septaine, il fera cesser le sacrifice et l’offrande. Dans le Temple sera établie l’abominable profanation, et cela durera jusqu’à ce que l’entière destruction qui a été décrétée s’abatte sur le dévastateur. »

En plus d’être falsifié, ici, le verset est écrit en un français régionaliste où le mot « septaine » ne sera pas compris de tout le monde. Vous y retrouvez le classique « une alliance » et, comme dans la version de Jérusalem, « le Temple ». Après l’expression « dans le Temple sera établie l’abominable profanation », une note de bas de page est attachée, se lisant comme suit : « Dans le Temple… profanation; traduction incertaine. Autres traductions : le dévastateur s’en prendra au Temple abominable ou le dévastateur ira jusqu’au bout des abominations. C’est à cette abominable profanation que Jésus fait allusion en Mt 24.15. » Je suppose qu’on laisse le soin au lecteur d’essayer de s’y retrouver dans tout cela… Je lui accorde la Palme du verset le plus nébuleux.

Bible en Français Courant 1982

« Pendant la dernière période de sept ans, il imposera de dures obligations à un grand nombre de gens. Au bout de trois ans et demi, il fera même cesser les sacrifices et les offrandes. Ce dévastateur accomplira ses œuvres abominables avec rapidité, jusqu’à ce que la fin qui a été décidée s’abatte sur lui. »

Voici ma version favorite ! Je lui octroie la Palme d’Or du verset le plus trafiqué ! Bien malin celui qui pourra soupçonner la vérité à partir de ce verset ! Impossible d’y retrouver le ministère de Christ et Son sacrifice. Du travail fignolé ! On tient d’emblée à spécifier, de manière fort subtile et judicieuse, que les dernières années de la fin des temps sont « la dernière période de sept ans », le tout écrit de façon à soulever la controverse. « Il imposera de dures obligations » ne peut s’appliquer qu’à un Antichrist lors de la dernière période de sept ans ! Comment pourrait-on deviner qu’il y a confirmation de l’alliance faite avec Abraham ? De plus, ce dévastateur est si abominable qu’il ira même jusqu’à faire cesser les sacrifices et les offrandes. Et ici, c’est maintenant ce dévastateur qui accomplira ses œuvres abominables… avec rapidité en surplus ! Où voit-on cela dans le texte original ? Cette version se situe fort loin du Texte Reçu. Cela vous donne une idée de la progression « rapide de l’abomination » des trafiqueurs de versets bibliques ! 

Bible New King James Version 1982

“Then he shall confirm a covenant with many for one week; but in the middle of the week he shall bring an end to sacrifice and offering. And on the wing of abominations shall be one who make desolate, even until the consummation, wich is determined, is poured out on the desolate.”

La version New King James essaie de se faire passer pour une version rajeunie, mais tout aussi précise et fidèle que la Bible King James Autorisée 1611. Mais c’est de la poudre aux  yeux. Les petites manipulations nécessaires à la fausse doctrine du Futurisme ont été apportées subtilement. Peu de gens font la différence et il devient facile de les leurrer. C’est le but recherché par les éditeurs de cette version, la Thomas Nelson Publishers, qui est dirigée par les Jésuites Illuminati

Je n’ai pas en main les dernières éditions des bibles Bayard et Louis Segond 2001. Il y a beaucoup trop de versions nouvelles qui sortent régulièrement et inutilement, sauf si l’on veut faire beaucoup, beaucoup d’argent. Si vous possédez vous-mêmes d’autres versions, faites le test de Daniel 9:27. Ce pourrait être intéressant et révélateur.




D.055 – Les Mystiques, les Maçons et le Séminaire théologique de Dallas

 

Par James Whisler

Traduction de The Mystics, The Masons and Dallas Theological Seminary

Traduit par Roch Richer

Je voudrais d’abord apporter à l’attention du lecteur que les religions à Mystères, incluant la franc-maçonnerie, utilisent le symbolisme comme forme de communication. La compréhension cachée des symboles était, et est encore, une partie nécessaire de l’initiation au sein des Mystères. Cela se perpétue depuis des milliers d’années et existe toujours aujourd’hui, quoique la masse des gens ne l’ait jamais remarqué. La Bible de Référence des Maîtres Maçonniques affirme : « La franc-maçonnerie se définit comme un système particulier de moralité, voilé par les allégories et illustré de symboles. »[1]

Le très honoré franc-maçon et luciférien du 33e degré, Albert Pike, écrivit :

« La maçonnerie, comme toute religion, tout mystère, hermétisme et alchimie, cache ses secrets aux yeux de tous, excepté des Adeptes et des Sages, ou Élus, et utilise de fausses explications et de mauvaises interprétations de ses symboles pour induire en erreur ceux qui ne méritent que d’être trompés, pour cacher la Vérité, qu’elle appelle lumière, et la garder hors de leur portée. »[2]

Le Séminaire théologique de Dallas (STD) n’est pas étranger à ce symbolisme. J’ai contacté le STD à propos de son logo et j’ai demandé ce qu’il symbolisait (voir l’illustration à l’adresse Internet ci-haut). Voici la réponse fidèlement reproduite :

« Le logo du Séminaire de Dallas présente une flamme en trois parties symbolisant le Père, le Fils et le Saint-Esprit, illuminant les Écritures démontrées en deux parties indiquant les deux Testaments. Merci de votre demande.

Keith Yates

Directeur artistique

Séminaire de Dallas »

Je ne pense pas que le Seigneur désire que nous symbolisions la trinité par l’art. Actes 17:29 dit : « Étant donc de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre taillées par l’art et l’industrie des hommes. » En étudiant le STD, cependant, j’en suis venu à la conclusion qu’il signifie quelque chose de bien différent. Gardez à l’esprit que Satan a une trinité de contrefaçon.

Logo : Dallas Theological Seminary

Les flammes représentent l’initiation et la compréhension des Mystères ;
les livres représentent les anciens manuscrits d’Alexandrie.

Je crois, et je vais tenter de le prouver, que la flamme représente l’illumination des anciennes religions à Mystères, pour les initiés seulement, et que les livres représentent les anciens manuscrits empoisonnés d’Alexandrie, également écrits par des initiés. Toutes les versions bibliques modernes sont basées sur ces manuscrits et, sans elles, les dispensationalistes ne pourraient pas enseigner leurs doctrines. J’espère que le lecteur ne sautera pas hâtivement aux conclusions, mais voudra bien laisser les évidences parler par elles-mêmes.

La flamme triple, symbole populaire parmi les Lucifériens et adeptes modernes du Nouvel Âge, (symbolisant une trinité) est attribuée aux occultistes et rose-croix de Saint-Germain ayant vécu il y a environ trois siècles.

Flamme Triple

« La flamme du Christ à l’intérieur du cœur personnifie les mêmes qualités d’amour, de sagesse et de puissance qui se manifestent dans le cœur de Dieu Tout-Puissant, dans le cœur de la Présence de Je Suis en vous, et dans le cœur de votre Égo-Christ. Directement au sein de votre propre temple corporel, il y a trois aigrettes de feu de l’Esprit Saint — des pulsations rose, jaune et bleu de flamme vivante. Donc, la Trinité céleste s’exprime dans le monde sous forme matérielle. Et les énergies du Père (bleu), du Fils (jaune) et du Saint-Esprit (rose) resplendissent dans le cœur de l’homme. Correspondant également à la trinité du corps, de l’esprit et de l’âme, la flamme triple supplée aux besoins de l’homme d’une puissance qui dirige le corps (la foi et la bonne volonté du dessein divin) ; de sagesse pour nourrir l’esprit (l’illumination et le bon usage de la connaissance de la Loi) ; et de l’amour pour accomplir la destinée de l’âme dans la manifestation extérieure de la conscience (une compassion juste et miséricordieuse qui est toujours récompensée par l’accomplissement créatif individuel). »

(L’illustration et le commentaire qui précèdent sont tirés d’un site nouvel âgiste appelé The Summit Lighthouse.)

 

La région de Dallas est sacrée pour les franc-maçons à cause de sa localisation. Elle est près du 33e parallèle et du 33e degré de latitude. Les Maçons révèrent le nombre 33. (Lucifer s’appropria 33 % des anges lorsqu’il quitta les cieux ; il y a 33 degrés d’initiation au Rite écossais de la franc-maçonnerie ; le nombre 33 s’intègre à leur géométrie sacrée.) Le temple fondateur maçonnique du Rite écossais en Amérique est situé à Charleston, en Caroline du Sud, qui est sur le 33e degré de latitude. Les initiés aux Mystères croient pouvoir harnacher les énergies spirituelles et recevoir une bénédiction occulte sur leurs travaux en les transportant sur leurs terrains sacrés. Est-ce une coïncidence si Tim LaHaye a érigé son Centre de recherches sur l’enlèvement pré-tribulationiste à Washington, D.C., cité dessinée par les franc-maçons avec des rues formant les symboles maçonniques ? LaHaye logeait dans une piazza sur une rue nommée Pierre-Charles-L’enfant, le maçon ayant dessiné la ville. Cette rue forme une des jambes du compas maçonnique dans une région que les lucifériens croient investie de puissantes énergies occultes. Autre coïncidence, LaHaye déménagea son Centre de recherches dans la région de Dallas. Ne croyez-vous pas qu’il reçoit un genre de bénédiction spirituelle sur les ventes de ses derniers livres ? Pensez-vous que ces bénédictions viennent de Dieu ?

Couverture du livre The Power of the Cross (Le pouvoir de la croix)

Sur la couverture de son récent livre, The Power of the Cross (Le pouvoir de la croix), 1999, une croix oblique croise une couronne (voir illustration sur site Internet donné plus haut). C’est le même symbole maçonnique, vieux de plusieurs centaines d’années, que l’on peut voir sur un site officiel des Chevaliers Templiers à l’adresse suivante : http://www.korrnet.org/f&am/kt.htm. Certaines personnes pourraient le prendre pour un symbole chrétien, mais l’auteur maçonnique Ray Denslow révèle sa véritable signification :

« L’on peut dire que la Croix et la Couronne sont confinés presque exclusivement aux degrés historiques en maçonnerie, comme on en voit l’exemple dans les divers ordres de chevalerie des rites de York et d’Écosse. En Gaule, nous retrouvons la croix comme ancien symbole solaire quand ses bras et ses angles étaient égaux ; aux Phéniciens, elle était un instrument de sacrifice à leur dieu Baal ; et aux Égyptiens, la crux ansata leur servait de symbole de la vie éternelle. »

[Ray V. Denslow, Portraits maçonniques, Transactions des Loges de recherche du Missouri,

vol. 29, p. 7 — l’emphase est dans le texte original.]

Albert Pike, autorité maçonnique, parla aussi de la signification de ce symbole dans son livre Morals and Dogma, en expliquant qu’il avait également une connotation sexuelle.[3] (Pourquoi ce symbole se retrouve-t-il sur la couverture d’un livre « chrétien » ?)

(Merci à Gary et Lisa de Liberty to the Captives pour m’avoir alerté de ce qui suit à propos de la bible de LaHaye.)

La couverture de la Bible d'Étude Prophétique de LaHaye

Voici la couverture de la Bible d’Étude Prophétique de LaHaye. La liste des éditeurs et des contributeurs de ce projet se lit comme un Qui-fait-Quoi du mouvement dispensationnaliste, incluant les Ice, Hindson, Van Impe, Walvoord, etc. Il n’est pas difficile de percevoir quel message on essaie de mettre de l’avant.

Ce symbole est l’hexagramme, le plus répugnant et le plus inique de tous les symboles occultes. On l’utilise pour conjurer les démons ou pour placer un sortilège sur quelqu’un. Non seulement se sont-ils arrangés pour le placer en couverture, mais ils l’ont inséré à plusieurs reprises à l’intérieur.

[Il est fort révélateur que les Juifs talmudistes aient adopté ce symbole-là pour personnaliser leur pays d’Israël !]

Voici le compas et l’équerre maçonniques qui, entre autres choses, symbolisent l’homme et la femme en relation sexuelle. Vous remarquerez que le ‘A’ dans le symbole de l’Alpha et Oméga placé sur le livre a été modifié pour ressembler au symbole maçonnique. La grande lettre grecque alpha ressemble très exactement à la lettre capital ‘A’, mais pas de la manière dont ils l’ont disposée ici.

La piazza Dealey, nommée en l’honneur de George Bannerman Dealey, franc-maçon du 33e degré, fut le site du premier temple maçonnique à Dallas ; évidemment, les Dealey y furent associés.[4] George employa son journal, le Dallas Morning News, et ses contacts dans l’industrie du papier, pour promouvoir C. I. Scofield et ses enseignements, et pour cacher de l’information qui eut embarrassé ce dernier. C’est une procédure standard d’opération chez les puissants cachés derrière la scène, et cela arrive tous les jours. Les lucifériens placent leur monde à des positions clés dans les médias et sont ainsi en mesure de promouvoir leurs hommes dans des postes clés en politique et dans la religion, et qui mettent de l’avant certaines politiques et doctrines afin de diriger l’opinion publique. L’illuministe et magnat de la presse, William Randolph Hearst, utilisa ses ressources pour introduire dans le monde le franc-maçon du 33e degré, Billy Graham.[5] Le recherchiste biographique Canfield rédigea ce qui suit en relation avec la mort de Scofield :

« Le dimanche, 27 novembre 1921, fut consacré au service commémoratif en l’honneur de Scofield, à la Première Église de Dallas. Le Dallas Morning News, le jour suivant, octroya cinq colonnes, en page 7, pour rapporter l’affaire. En examinant le reportage de cette journée-là, on a l’impression que certains tributs rendus suintaient l’eau de rose sirupeuse, à tel point qu’on pouvait se demander s’il s’y trouvât quelque vérité. »[6]

Un des étudiants de Scofield, le Dr W. Irving Carroll, fit son panégyrique à ses funérailles. En regard de l’œuvre de Scofield, il déclara ceci :

« Il fut le plus grand présentateur de la Bible de sa génération et personne ne l’égala, de toutes les générations, en clarté ou en concision de pensée. Je dis ceci, non pas par flatterie excessive face à la vie d’un homme, mais simplement en reconnaissance d’un fait avéré. Je dis encore qu’aucun homme n’eut une pénétration aussi profonde des vérités révélées dans les Écritures, ni une compréhension plus large. »[7]

Mais Scofield fut-il le plus grand présentateur biblique de sa génération ? Savait-il vraiment de quoi il parlait ? Une fois encore, Canfield allume un peu nos lanternes. Dans l’analyse d’une déclaration faite par Scofield à l’effet que Charles Finney et Charles Spurgeon prêchaient la même doctrine, Canfield remarque : « Sa déclaration disant que Spurgeon et Finney prêchaient la même doctrine est incorrecte. La vision des deux hommes en était si éloignée que toute réconciliation s’avérait impossible. Cet énoncé offre plutôt une autre suggestion : la connaissance de Scofield était superficielle et l’expression de sa vision des choses s’adaptait aux occasions et aux congrégations. »[8] Après avoir lu l’excellente biographie de Canfield concernant Scofield et en découvrant tous les scandales que ses associés l’aidèrent à couvrir, je serais plutôt enclin à dire qu’il ne fut rien d’autre qu’un homme de paille employé à promouvoir un faux enseignement [le pré-tribulationisme, le dispensationalisme, etc.].

Selon toute possibilité, le principal élan au mouvement dispensationaliste fut donné par la Bible de Références Scofield. On suggère même que le dispensationalisme serait mort n’eût été de l’introduction opportune de cette Bible de Références. Lors de la préparation de la rédaction de sa bible, Scofield ressentit l’étrange besoin de voyager en Grande-Bretagne pour ses « recherches ». Ce qu’il fit, en réalité, c’est d’aller chercher des instructions chez les controversés érudits B. F. Westcott et F. J. A. Hort. Il y a de nombreuses preuves documentées à l’effet que ces deux érudits bibliques étaient profondément impliqués dans des sociétés occultes secrètes et des religions à Mystères, incluant le catholicisme romain. Scofield reconnut gracieusement l’aide de Hort et Westcott dans son introduction de l’édition 1909 de sa Bible de Références Scofield. Ces deux hommes sont responsables de la traduction des manuscrits (Sinaiticus et Vaticanus) corrompus d’Alexandrie en une bible qu’ils nommèrent Version Révisée, en 1881.

Scofield voulait utiliser la Version Révisée pour sa Bible de Références, mais, dans le climat de l’époque, la King James Version était beaucoup plus populaire et respectée (oh, le temps qu’il y ait changement !), or, il savait que son œuvre de références ne se vendrait pas aussi bien si couplée à la Version Révisée. Mais la King James Version est grandement incompatible avec les doctrines dispensationalistes. Afin de corriger ce problème, il inséra des annotations à des endroits cruciaux, là où la KJV était en désaccord avec la Version Révisée et les manuscrits d’Alexandrie. Chaque annotation « corrigeait » le texte de la KJV pour se conformer aux manuscrits corrompus.

Le Séminaire théologique de Dallas a hérité de son mépris pour la King James Version. Un soigneux examen du STD montre que la seule Bible King James qu’ils tolèrent est celle que le Dr Scofield a frelatée. Ils ont depuis lors sorti les nouvelles Bibles de Références Scofield comme la New International Version (NIV) de 1984, la New American Standard Bible (NASB) de 1988, et la New King James Version (NKJV) de 1989. L’Énoncé de doctrines du STD, que chaque faculté doit réaffirmer à chaque année, contient tous les éléments de base du dispensationalisme (un enlèvement pré-tribulationiste, une séparation entre Israël et l’Église, etc.). En conséquence, on enseigne automatiquement ces doctrines à chaque étudiant qui assiste, tout comme leur mépris de la KJV. Ainsi donc, la majorité des livres et des produits qu’ils ont conçus incluent ces mêmes enseignements hérétiques. Voici l’Article 2 de leur Énoncé de doctrines. Notez que la première phrase est remarquablement similaire à 1 Jean 5:7 dans la KJV, mais ils refusent d’utiliser ce verset — qui est probablement le meilleur verset dans toute la Bible pour pourfendre la trinité — parce qu’il ne se trouve pas dans leurs versions bibliques corrompues.

ÉNONCÉ DE LA MISSION ET DES DOCTRINES DU SÉMINAIRE THÉOLOGIQUE DE DALLAS

Article 2 : La divinité de Dieu

« Nous croyons que Dieu existe de toute éternité en trois Personnes — le Père, le Fils et le Saint-Esprit — et que ces trois sont un en Dieu, ont précisément la même nature, les mêmes attributs, les mêmes perfections, et sont dignes du même hommage, de la même confiance et de la même obéissance (Matthieu 28:18-19 ; Marc 12:29 ; Jean 1:14 ; Actes 5:3-4 ; 2 Corinthiens 13:14 ; Hébreux 1:1-3 ; Apocalypse 1:4-6). »

Daniel B. Wallace, professeur associé aux Études du Nouveau Testament, au STD, a écrit quelques articles attaquant la KJV et défendant Westcott, Hort, les nouvelles versions bibliques et les manuscrits d’où elles proviennent. J’ai trouvé ses arguments, comme ceux de plusieurs autres qui partagent son point de vue, largement superficiels et radicalement malhonnêtes. Regardons ensemble certaines de ses déclarations :

« Jusqu’à date, une poignée seulement de manuscrits grecs ont été découverts contenant la formule trinitaire dans 1 Jean 5:7-8, bien qu’aucun ne remonte à au-delà du seizième siècle. »[9]

Une réfutation plus véridique et spécifique de James Melton :

« 1 Jean 5:7 se trouve aussi dans le Codex Ravianus et dans les marges de 88 et 629. On le trouve également dans les manuscrits en Vieux Latin r et Speculum. Il fut cité par Cyprien autour de l’an 250 ap. J.-C., et deux évêques espagnols le citèrent au quatrième siècle (Priscillkian et Idacius Clarus). Plusieurs rédacteurs africains le citèrent au cinquième siècle, et Cassiodorus le cite au sixième siècle, en Italie. »[10]

Le Dr Wallace semble avoir un double standard. D’un côté, pour semer le doute envers les manuscrits grecs derrière la Bible King James, il attaque son auteur Érasme :

« …le texte grec sur lequel se base la Bible King James est manifestement inférieur en certains endroits. L’homme qui édita ce texte était un humaniste nommé Érasme. Il fut poussé à le mettre sous presse aussitôt que possible puisque a) aucune édition du Nouveau Testament grec n’avait été produite, et b) il avait entendu dire que quelques moines étaient sur le point d’éditer leur propre édition du Nouveau Testament grec, et il était engagé dans une course pour les battre de vitesse. Conséquemment, son édition fut qualifiée de volume le plus pauvrement édité de toute la littérature ! »[11]

Pourtant, d’un autre côté, quand il est question de ses héros derrière ses versions bibliques préférées, il affirme :

« Depuis que le texte de Westcott et Hort, et la Version Révisée ont été publiés, une contre-attaque vitriolique est survenue de la part des cercles de la KJV. Nous ne sommes pas intéressés, ici, à débattre de la question de la traduction anglaise ; notre souci se situe au niveau du fondement textuel, les manuscrits derrière la traduction. L’attaque a revêtu plusieurs formes, incluant le dénie des points majeurs de W & H. le dénigrement de ces premiers manuscrits et le dénigrement des érudits qui les ont adoptés. »[12]

Il y a de nombreux autres arguments faussés dans les essais du professeur Wallace et que j’aimerais réfuter lorsque j’en trouverai le temps. Il suffit de dire que Daniel B. Wallace n’est qu’un des nombreux loups en vêtements de brebis que l’on retrouve au Séminaire théologique de Dallas. Certains de ses anciens élèves et membres de la faculté comprennent :

Chuck Swindoll – auteur et président actuel

Le Dr Tony Evans – auteur, fondateur du Collège biblique Oak Cliff

J. Dwight Pentecost – auteur de Things to Come (Les choses à venir) et autres ouvrages théologiques et eschatologiques

Hal Lindsey – auteur de The Late Great Planet Earth (La dernière grande planète Terre) et autres ouvrages sur la fin des temps

J. Vernon McGee – hôte de l’émission de radio Thru the Bible (Au travers de la Bible), décédé

Jim Rayburn – fondateur de Young Life, décédé

Charles C. Ryrie – auteur, a compilé la Bible d’Étude Ryrie NIV

Ken Taylor – traducteur de la Living Bible

John Walvoord – ancien président, auteur de quelques bouquins théologiques et eschatologiques

Joseph Stowell – président de l’Institut biblique Moody

Leurs propres statistiques publiées vantent leur pouvoir et leur influence dans le monde chrétien. Lisez plutôt :

Des 9 000 anciens étudiants et plus servant dans le ministère de par le monde entier :

— 96 servent en tant que présidents d’école

— 31 sont doyens d’école

— 427 sont membres de faculté d’écoles bibliques, de collèges et de séminaires

— 2 502 sont pasteurs ou assistants-pasteurs

— 508 sont missionnaires autour du globe

— 832 sont membres du personnel d’organisations ecclésiastiques parallèles

— 380 se sont retirés du ministère à temps plein

Les anciens étudiants du STD occupent un ministère dans tous les 50 états des USA et dans 90 pays de par le monde. Ils servent dans 62 différentes confessions, ont établi 27 séminaires et instituts bibliques internationaux, et ils ont écrit des milliers d’ouvrages et d’articles.

Si vous êtes dispensationaliste, les chances sont bonnes pour que vous ayez été influencé directement ou indirectement par cette institution. Vous ne me croyez pas ? Fouillez dans votre propre bibliothèque pour trouver leur matériel et demandez ensuite à votre pasteur si vous pouvez vérifier dans la sienne. Les livres de Hal Lindsey, à eux seuls, se sont vendus à plus de 36 millions de copies. Beaucoup de pasteurs ont ses livres dans leurs étagères de bouquins de référence sur l’eschatologie. Dave MacPherson apporte, dans son livre The Three R’s : Rapture, Revisionism and Robbery (Les trois R : l’enlèvement, le révisionisme et le vol), l’information à l’effet que Hal Lindsey a plagié les écrits d’un de ses professeurs pour élaborer son livre Late Great Planet Earth. Et Texe Marrs soutient qu’il [Lindsey], comme plusieurs rédacteurs « chrétiens », emploie des écrivains fantômes. Donc, quand il ne vole pas le travail, il l’achète. Cela vous intéresse-t-il de savoir que Lindsey, ce champion de « l’enlèvement à tout moment » entretient une planque/bunker pleine de nourriture et d’approvisionnement ? Et qu’en est-il des liens catholiques de Linsey ? Les Ministères de Discernement Biblique disent ceci :

« Lindsey s’est même mis à fréquenter les catholiques romains : John Gizzy est régulièrement invité comme commentateur à l’émission de radio de Lindsey. Lindsey l’appelle « M. le Conservateur » et frère-en-Christ. Vers la fin de 1994, Gizzy tint la ligne ouverte de l’émission durant trois semaines pendant que Hal était en vacances en Italie. Gizzy est catholique romain. »[13]

Aucun de ces écrivains pré-tribulationistes n’y manque. Je vous l’assure. Les ventes de livres prophétiques pré-tribulationistes sont une affaire lucrative. Demandez à Tim LaHaye concernant sa série à succès Left Behind. Il était si excité par les « bonnes nouvelles du dispensationalisme » qu’il enleva le Pape et Mère Teresa dans les deux premiers livres respectifs de la série. Est-ce un endossement non officiel envers le catholicisme romain de la part d’un « protestant » ? Quant à ce qui a trait à Jack Van Impe, qui fait la promotion du Pape et du catholicisme romain… est-ce que la signification du mot « protestant » a changé ? Elle a empiré. Mac Pherson a relevé une confession, faite par John Walvoord dans son édition du livre The Rapture Question (La question de l’enlèvement), disant que l’enlèvement pré-tribulationiste n’est pas explicitement enseigné dans la Bible ![14] C’est ce que je craignais : il vous faut une compréhension « illuminée » des Saintes Écritures pour découvrir ces « vérités » et les révéler aux autres. Pensez-vous honnêtement que ces hommes croient à ce qu’ils enseignent et écrivent dans leurs livres ? Ces doctrines sont destinées à nourrir les masses, pas les initiés !

« TROMPER (définition) : Un symbole de discrétion, de silence et de ténèbres dans lequel les Mystères de notre art peuvent être préservés du regard non consacré du profane. » [Dr Albert Mackey, franc-maçon du 33e degré, historien maçonnique renommé du XIXe siècle, tiré de l’Encyclopédie de la Franc-maçonnerie].

Les écoles à Mystères chrétiens furent créées à partir de la croyance qu’il existait des mystères occultes cachés dans le christianisme. La religion chrétienne standard, croyaient-ils, devait préoccuper le commun du peuple, pendant que les « Mystères chrétiens » étaient destinés aux éclairés. En relation avec ses débuts, les auteurs Baigent, Lincoln et Leigh ont écrit :

« Selon l’enseignement ésotérique, Ormus était le nom d’un sage mystique égyptien, un adepte gnostique d’Alexandrie (…) En 46 ap. J.-C., lui et six de ses disciples se sont soi-disant convertis à une certaine forme de christianisme (…) De cette conversion, on dit qu’une nouvelle secte, un nouvel ordre, est né qui fusionna les dogmes du christianisme primitif avec les enseignements d’autres écoles encore plus anciennes. »[15]

Ce genre de mélange du sacré et du profane n’est pas mort avec Ormus. Environ deux cents ans plus tard, à Alexandrie, en Égypte, Origène et Clément produisirent leurs manuscrits d’Alexandrie, desquels les bibles catholiques et toutes les versions modernes sont dérivées. C’est pourquoi l’Église catholique romaine et beaucoup d’institutions « protestantes », comme le Séminaire théologique de Dallas, vénèrent ces hommes. Le STD possède un périodique du nom de Bibliotheca sacra (Bibliothèque sacrée) qui, je crois, a été nommée ainsi en l’honneur de la fameuse bibliothèque mondiale gnostique qui existait à Alexandrie, en Égypte. L’Encyclopédie Encarta de Microsoft dit d’Origène : « Il était platoniste et s’efforça de combiner la philosophie grecque à la religion chrétienne. » Platon était initié aux Mystères.

Quelques occultistes éminents ont écrit des bouquins sur le sujet des Mystères chrétiens en tant que branche légitime de l’occultisme. Il y a, par exemple, Esoteric Christianity or Lesser Mysteries (Christianisme ésotérique ou les moindres mystères) et Cabalistic Keys to the Lord’s Prayer (Les clés cabalistiques de la prière du Seigneur), par Manly P. Hall. Il y a des écoles modernes chrétiennes à Mystères qui opèrent au grand jour, comme l’Église de Christ du Saint Calice, à Seattle, dans l’État de Washington ; et il y a des initiés aux Mystères qui opèrent des écoles chrétiennes aux doctrines infectées. Je crois que le Séminaire théologique de Dallas cadre parfaitement dans cette dernière catégorie.

Le christianisme est teinté de naïveté quand vient le moment de reconnaître la profondeur avec laquelle ces prêtres de Babylone ont infiltré l’Église. Les Écritures nous donnent cet avertissement, dans 2 Corinthiens 11:14-15 :

« 14Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. 15Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres. »

Alice Bailey, ancienne tête dirigeante de la Société théosophique luciférienne, fit cette déclaration, à partir de leur perspective :

« Nul doute que l’œuvre à faire pour familiariser le public en général à la nature de ces Mystères est primordiale à cette époque-ci. Ces Mystères seront restaurés dans leur expression externe par le médium de l’Église et de la Fraternité maçonnique (…) Quand Celui qui est Grand viendra avec ses disciples et ses initiés, nous aurons (…) la restauration des Mystères et leur présentation exotérique. »[16]

Afin d’éviter le risque que cela ne se remarque pas, je soulignerai que Alice Bailey était une luciférienne très éminente qui fut largement impliquée dans les plans qui sont utilisés pour amener l’Antéchrist, et elle admet ici qu’ils emploieront l’église chrétienne pour arriver à cette fin. Je crois que l’une des principales façons est par le dispensationalisme. Donc, que dirai-je ? Est-ce que les doctrines dispensationalistes sont les Mystères mêmes ou, à tout le moins, l’expression exotérique de ces Mystères sataniques ? Non, ni l’un ni l’autre. Ces enseignements ne sont qu’un outil, un gros hameçon utilisé pour attirer l’Église peu soupçonneuse vers l’abîme. J’imagine facilement que la plus grande excitation ressentie par ces lucifériens arrive lorsqu’ils fusionnent leurs esprits et, qu’au moyen de l’enseignement du dispensationalisme, ils tentent de tromper les élus. Je vous démontre, dans mes articles Le dispensationalisme et la Bible King James et Bill Clinton : le leurre antichrist, comment je crois qu’ils visent à appliquer ces doctrines dans le but d’oindre « Celui qui est Grand » et restaurer les Mystères.

Une autre des tactiques qu’ils emploient, et que je crois nécessaire de vous entretenir, consiste à s’opposer publiquement ou à se distancier publiquement de ceux avec qui ils ont des alliances secrètes. Ce stratagème a été si souvent utilisé qu’on penserait que nous aurions dû piger la manœuvre. Le lecteur doit se rappeler comment l’élite bancaire s’est opposée avec véhémence et en public à l’Acte de 1913 sur la Réserve Fédérale, une loi que, en définitive, elle avait écrite pour se donner le pouvoir sur le système monétaire de la nation. Gary Kah nous fournit un autre exemple approprié de ce genre de tactique, dans The New World Religion (La nouvelle religion mondiale) :

« L’Ordre médiéval des Chevaliers Templiers (…) devait resurgir en 1717 en tant qu’ordre de la Franc-maçonnerie. La Loge maçonnique représentait le début d’un réveil occulte dans la société occidentale. Bien qu’enracinée dans le catholicisme, la franc-maçonnerie fut publiquement désignée comme la grande rivale de Rome. Cette perception allait permettre à l’Ordre de pénétrer dans les cercles protestants — le but ultime demeurant de ramener les “brebis perdues” sous l’autorité du Vatican. »[17]

Revoyons cette dynamique par un exemple situé un peu plus près de nous. Ci-après, vous avez un extrait d’article à la défense de la franc-maçonnerie, écrit par le pasteur Gary Leazer, franc-maçon et ancien membre de comité du Conseil de Mission nord-américain de la Convention baptiste du sud :

« Je vous présente ce que je crois être la raison fondamentale de cette attaque contre la fraternité à ce moment-ci de l’histoire.

« FONDAMENTALISME DISPENSATIONALISTE

« Un genre particulier de théologie appelée fondamentalisme dispensationaliste constitue la force directionnelle de tous les critiques protestants évangéliques contre la fraternité. Le dispensationalisme trouve son origine au début des années 1800, grâce à Margaret McDonald et John Nelson Darby qui commencèrent à enseigner que le mal allait bientôt prendre le contrôle du monde sous la gouverne de l’Antéchrist, qui est la Bête dans le livre de l’Apocalypse et qui combattra le Christ dans la bataille finale d’Armageddon. Cette théologie particulière recruta ses principaux disciples chez les chrétiens ruraux et moins éduqués, jusqu’au milieu des années 1960 où sa popularité s’accrût parmi le flot principal des chrétiens plus instruits chez les églises indépendantes et ensuite les baptistes du sud. »[18]

Bien que M. Leazer continue de décrier les enseignements dispensationalistes, y incluant des citations relativement mielleuses et sans importance de Hal Lindsey, il ne donne pas le moindre exemple d’un quelconque dispensationalisme condamnant la franc-maçonnerie. Quels sont les titres de livres écrits par Lindsey, Walvoord, Ryrie, Van Impe, LaHaye, Scofield ou autres héros du dispensationalisme où l’on expose les dangers de la franc-maçonnerie ? Je ne puis en voir aucun. Alors, où est la justification de ces déclarations ? Je soutiens que ces affirmations furent mises de l’avant dans le but de distancier publiquement la franc-maçonnerie du dispensationalisme et lancer les enquêteurs sur une fausse piste. M. Leazer semble également déterminé, dans cet article, à nous convaincre que la franc-maçonnerie et le christianisme sont compatibles. Peut-être n’a-t-il pas lu l’auteur maçonnique très respecté, Albert Pike, qui statue : « …la Maçonnerie est identique aux Mystères anciens… »[19]

L’occultiste et franc-maçon, Foster Bailey, se montre d’accord avec Pike quand il écrit ceci :

« L’étude des réalités spirituelles que l’on trouve en maçonnerie révèle que nous avons perpétué et activé de manière croissante les principes essentiels des anciennes Écoles à Mystères qui ont existé dès les tout premiers temps. »[20]

L’auteur maçonnique, Lynn F. Perkins, dans Masonry in the New Age (La maçonnerie dans le Nouvel Âge), partage des sentiments similaires :

« La Maçonnerie spéculative moderne est fondée sur la Sagesse ancienne des dites “Écoles à Mystères” que l’on reconnaît avoir existé en ancienne Égypte, en Perse, aux Indes, au Tibet, en Palestine, en Asie mineure, en Grèce et en Italie. »[21]

Le président actuel du STD, Chuck Swindoll, a rédigé un livre intitulé Strike the Original match (Frotter l’allumette originelle), avec l’illustration d’une torche en couverture frontale. La torche et le feu sont deux symboles très importants dans les religions à Mystères. Nemrod, à qui on fait l’honneur d’être le premier maçon, institua l’adoration du feu quand il créa les Mystères de Babylone. Dès lors, le feu est devenu un symbole universel dans les Mystères. Dans ces Écoles à Mystères, les dirigeants étaient appelés hierophantes (révélateurs des choses saintes) et dadouchos (porteurs de torche). Il y a même une maison d’édition maçonnique appelée The Torch Press. L’occultiste Edouard Schure fait ce commentaire-ci, concernant Lucifer et sa torche enflammée :

« Lucifer, ayant regagné son étoile et sa couronne, rassemblera ses légions en vue d’une nouvelle œuvre de création. Attirés par sa torche enflammée, les esprits célestes descendront (…) et il enverra ces messagers des sphères inconnues à la terre. Alors, la torche de Lucifer fera un signal “des cieux jusqu’à la terre” et le (…) Christ (du Nouvel Âge) répondra “de la terre jusqu’aux cieux” ! »[22]

Le maçon occultiste Manly P. Hall, définissant la torche, déclare :

« …les torches représentent les arts et les sciences occultes, les doctrines et les dogmes par la lumière desquels la Vérité est rendue visible. »[23]

Un autre livre écrit par Swindoll porte le titre de Three Steps Forward Two Steps Back (Trois pas en avant, deux pas en arrière). Le maçon Albert Mackey a écrit ceci, en parlant de la signification symbolique des « trois pas » :

« Dans la maçonnerie, il y a ce qu’on appelle les “trois pas symboliques”. Les trois grands pas mènent symboliquement de cette vie-ci à la source de toute connaissance (…) Il doit être évident à tout Maître maçon, sans explication supplémentaire, que les trois pas s’amorcent dans les ténèbres vers un endroit de lumière, que ce soit au figuré ou réellement, au-dessus d’un cercueil, symbole de mort, pour enseigner symboliquement le passage des ténèbres et de l’ignorance de cette vie-ci par la mort, vers la lumière et la connaissance de la vie éternelle. Et ceci, dès les temps les plus reculés, fut le véritable symbolisme des pas. » [Tiré de l’Encyclopédie de la Franc-maçonnerie, par Albert Mackey.]

 Un livre de Swindoll à propos du Saint-Esprit.

Voici un livre de Swindoll à propos du Saint-Esprit. Pourquoi utilise-t-on une plume pour représenter le Saint-Esprit ?

Toutefois, dans les Mystères égyptiens…

En art, on exhibait la plume dans des scènes du Hall de Ma’at. C’est dans ce hall que l’on jugeait du mérite du défunt à entrer dans l’après-vie. Le siège de l’âme du défunt, son cœur,  était mis en balance contre la plume de Ma’at. Si le cœur était libre des impuretés du péché et, ainsi, plus léger que la plume, la personne défunte pouvait entrer dans la vie éternelle. On y illustrait aussi d’autres dieux portant une plume et faisant partie du tribunal surveillant le poids du cœur.

Les enseignements occultes des Mystères égyptiens se sont insinués chez les Promise Keepers qui focalisent sur le culte et l’initiation phallique. Dans un subtil étalage d’arrogance maçonnique, les dirigeants des PK tinrent une « assemblée sacrée » estimée à plus de 500 000 hommes, le 4 octobre 1997, et ils ont fait prier ces hommes à genou sept fois en direction du Monument de Washington. Comme bon nombre le savent déjà, ce monument représente le pénis d’Osiris dans les Mystères. Cela donne tout son sens au fait que Chuck Swindoll soutienne si fortement le mouvement en y faisant quelques apparitions lors de leurs rallies… !

[1] Master Reference Bible KJV, Heirloom Publishers, distribué par McCoy Publishing and Masonic Supply Co., p.26.

[2] Albert Pike, Morals and Dogma of the Ancient and Accepted Scottish Rites of Freemasonry, L. H. Jenkins Inc., 1971, p. 104-105.

[3] Albert Pike, Morals and Dogma of the Ancient and Accepted Scottish Rites of Freemasonry, L. H. Jenkins Inc., 1871, p. 771.

[4] David Icke, The Biggest Secret (Le plus grand secret), Bridge of Love Publications, Scottsdale, 1999, p. 407.

[5] Fritz Springmeier, Bloodlines of the Illuminati (Directives sanglantes des Illuminati), Ambassador House Westminster, CO, 1999, p. 417.

[6] Canfield, op. cit., p. 303.

[7] The Dallas Morning News, 28 novembre 1921, p. 7.

[8] Canfield, op. cit., p. 136.

[9] Daniel B.Wallace, ph.d., Why I Do Not Think The King James Bible Is The Best Translation Available Today (Pourquoi je ne crois pas que la Bible du Roi Jacques soit la meilleure traduction disponible aujourd’hui), site Internet : http://www.bible.org/index.htm

[10] James Melton, Fighting Back! A Handy Reference For King James Bible Believers (Contre-attaque ! Une référence utile pour ceux qui croient à la Bible King James), 1997, site Internet : http://www.av1611.org/kjv/fight.html

[11] Daniel B.Wallace, ph.d., Why I Do Not Think The King James Bible Is The Best Translation Available Today (Pourquoi je ne crois pas que la Bible du Roi Jacques soit la meilleure traduction disponible aujourd’hui).

[12] Daniel B.Wallace, ph.d., The Conspiracy Behind the New Bible Translations (La conspiration derrière les nouvelles traductions bibliques), disponible sur : http://www.bible.org/index.htm  

[13] Tiré d’un article sur le site Internet de Biblical Discernment Ministries : http://rapidnet/jbeard/bdm/exposes/lindsey  

[14] Dave MacPherson, The Rapture Plot (Le complot de l’enlèvement), Millenium Publishing, Simpsonville, SC, 1995, p.40.

[15] Michael Baigent, Richard Leigh et Henry Lincoln, Holy Blood, Holy Grall (Sang sacré, Saint Graal), Dell Publishing, New York, 1983, pp. 122-123.

[16] Alice A. Bailey, The Externalisation of the Hierarchy (L’externalisation de la Hiérarchie), Lucis Pub. Co. N.Y., 1957, p. 514.

[17] Gary Hé Kah, The New World Religion (La nouvelle religion mondiale), Hope Intel Publishing Inc., Indiana, 1998, pp. 251-252.

[18] Présenté lors de la Grande Journée Maçonnique, à Vancouver, le 16 octobre 1999, par le frère Gary Leazer, article du Centre d’information maçonnique, Silver Springs, Maryland, au : http://www.bc=freemasonry.com/Writings/gmd99/threat.html  

[19] Albert Pike, Morals and Dogma of the Ancient and Accepted Scottish Rite of Freemasonry (Moralité et dogme de l’ancien Rite écossais accepté de la franc-maçonnerie), Richmond, VA, L. H. Jenkins, inc., 1871, (1917 printing), p. 624.

[20] Foster Bailey, The Spirit of Masonry (L’esprit de la maçonnerie), Lucis Press, Ltd, London, England, 1957, p. 57, tel que cité par David L. Carrico, in The Egyptian-Masonic-Satanic Connection (Le lien égypto-maçonnico-satanique), Emmissary Publications, Clackamas, 1994, p. 14.

[21] Lynn F. Perkins, Masonry in the New Age (La maçonnerie dans le Nouvel Âge), CSA Press, 1971, p. 34, cité dans The Egyptian-Masonic-Satanic Connection, p. 17.

[22] Texe Marrs, Mystery Mark of the New Age (La marque mystère du Nouvel Âge), Crossway Books, Westminster, IL., 1988, p.240.

[23] Manly P. Hall, Freemasonry of the Ancient Egyptians to Wich is Added an Interpretation of the Crata Repoa Initiation Rite (Franc-maçonnerie des anciens Égyptiens à laquelle est ajoutée une interprétation du rite d’initiation de la Crata Repoa), The Philosopher’s Press, Los Angeles, CA, 1937, p. 122, tel que cité par le Dr Cathy Burns, Masonic and Occult Symbols Illustrated (Symboles maçonniques et occultes illustrés), Sharing, Mont-Carmel, PA, 1998, p. 261.