D.044 – Comment perdre un Royaume

 

Par Joseph Sakala

En décrivant certains incidents survenus dans l’Ancien Testament, Paul nous déclare, dans 1 Corinthiens 10:11 : « Or toutes ces choses leur arrivaient pour servir d’exemple ; et elles sont écrites pour NOUS instruire, nous qui sommes parvenus aux derniers temps. »

Dans le 1er livre des Rois, il y a une saisissante histoire qui nous montre comment on peut perdre un royaume. Quand nous étudions ce livre, la clé pour le chrétien, c’est de visualiser comment Dieu l’utilise pour NOUS instruire, afin de nous faire découvrir ce qui est en train de se passer dans nos propres vies.

Avec un peu de méditation, il sera possible de nous situer dans cette histoire. Et quand ceci se produit, c’est comme si les mots avaient des yeux, pour nous regarder et nous guider. Sachons que le but principal ici, c’est de nous faire comprendre que nous avons été appelés pour régner dans un Royaume avec Jésus, en tant que SES prémices.

Quand nous étudions le thème du livre aux Romains, nous apprenons que le but de Jésus, vivant en nous, est de nous instruire à savoir comment d’abord régner sur le royaume de notre PROPRE vie. Par la puissance du Saint Esprit, Il veut rendre notre vie complète et victorieuse, dans la mesure où nous marchons dans le sentier que Christ nous a tracé.

Dieu nous prépare maintenant à régner sur d’autres personnes, en nous montrant qu’il faut apprendre à régner d’abord sur nous-mêmes. C’est exactement pour cette raison que Dieu a inspiré la rédaction de ce livre de l’Ancien Testament, afin de nous illustrer ce que nous devons faire et ne pas faire, en étudiant la monarchie dans la nation ancienne d’Israël.

Dieu avait mis cette nation à part, et l’avait identifiée comme Son peuple (Exode 6:7). Cette petite nation devait devenir Ses acteurs, jouant dans une sorte de pièce de théâtre. Toutes les nations de la terre devaient les observer, afin d’apprendre ce que Dieu voulait leur enseigner aussi. Mais en réalité, ce qui est arrivé avec Israël est un scénario de ce qui s’est toujours passé tout au long de l’histoire de l’humanité.

Le côté positif de ce 1er livre des Rois nous dévoile l’importance d’être soumis à l’autorité de Dieu. En d’autres mots, il est impossible pour un chrétien de régner sur sa propre vie, à moins de se résigner à laisser Dieu régner sur lui. Si nous sommes soumis à Lui, nous avons le pouvoir, par Son Esprit, de développer Sa nature en nous. Si nous refusons, il est impensable de Lui obéir, car la nature humaine est en rébellion contre Dieu, et ne veut pas Lui obéir. Plus que ça, elle ne le PEUT MÊME PAS ! La nature humaine ne peut pas d’elle-même se soumettre à Dieu (Romains 8:7).

Comment pouvons-nous désirer vouloir changer quelque chose, si nous sommes si bien dans ce que nous faisons déjà ? C’est impossible ! Voilà ce que nous enseigne ce Livre des Rois. Remarquez, cependant, que le point de mire sera toujours sur le trône. Pour Dieu, le roi est de prime importance. Car comme agit le roi, ainsi va la nation.

Alors sur le plan personnel, notre volonté devient notre roi. Et ce que nous voulons déterminera la façon que NOTRE royaume sera administré. Donc, ce que nous permettons d’entrer dans notre esprit aura, en quelque sorte, une influence sur la direction et le comportement de notre royaume personnel.

Aujourd’hui, nous allons étudier la vie du roi Salomon, successeur du roi David. David était vieux et mourant. Son fils Adonija complote pour se saisir du trône, afin de s’installer comme roi par une rébellion, avant même la mort de David. David l’apprend et s’organise pour faire oindre son fils Salomon, qui devient roi alors que David est encore vivant (1 Rois 1:33-35).

Nous avons ici la première marque d’autorité pour régner. Elle doit venir comme un don de la main de Dieu. Ceci veut dire que nous ne pourrions jamais régner, à moins que nous soyons établis par Dieu. Car, si nous sommes soumis à Son autorité, c’est Dieu Lui-même qui prend la responsabilité de diriger chaque circonstance afin de garder nos ennemis sous contrôle.

Il S’engage aussi à écraser toute rébellion qui pourrait menacer notre règne. C’est exactement ce que Dieu a fait avec Adonija pour protéger Salomon. Lisez vous-même les versets 41 à 53 de ce 1er chapitre.

Dans les chapitres 2 et 3, Salomon règne avec puissance et gloire. Son règne représentait l’apogée de la splendeur et de l’autorité de ce que le royaume d’Israël pouvait atteindre.

Au chapitre 3, verset 3, on peut lire : « Et Salomon aimait l’Éternel et suivait les ordonnances de David, son père ». Voici un jeune homme qui aime Dieu de tout son cœur. Il Lui est soumis, comme son père David, et désire être dirigé par Lui.

Cependant, il fait deux petites choses qui paraissent insignifiantes, mais qui vont éventuellement contribuer à renverser son royaume. La première se trouve au chapitre 3:1 « Or, Salomon s’allia avec Pharaon, roi d’Egypte ; et il épousa la fille de Pharaon ». L’Egypte représente le monde. Salomon prend cette femme et l’amène dans la ville de David comme figure centrale, dans cette nation d’Israël que Dieu voulait mettre à part.

Sa deuxième erreur se trouve dans la 2ème partie du verset 3, au chapitre 3, où nous voyons : « Seulement il offrait les sacrifices et le parfum sur les HAUTS LIEUX ». Non seulement Salomon fait une alliance avec le MONDE, mais il se met à sacrifier sur leurs HAUTS LIEUX.

Dans les religions païennes du temps, les rites d’adoration se faisaient sur le haut des montagnes. On y érigeait des autels sur lesquels on offrait des sacrifices aux idoles, et où on s’adonnait aux rites sexuels attachés à la déesse de la fertilité. Ces adorations très populaires se terminaient souvent par des orgies, abondamment arrosées d’alcool.

Imaginez un instant que l’Arche de l’Alliance était à Jérusalem, dans le tabernacle où David l’avait placée. Mais Salomon ne présentait pas ses offrandes à Dieu sur l’autel du tabernacle. Il le faisait sur ces autels païens, sur les hauts lieux.

D’une façon générale, on pourrait dire que le cœur de Salomon était orienté dans la bonne direction, mais sa faiblesse fut de ne pas être ENTIÈREMENT soumis à Dieu. Il ne semblait pas comprendre que l’expression de son amour total pour Dieu devait se manifester par son adoration sur l’autel devant l’Arche de l’Alliance, et non sur n’importe quel autel.

Voici le problème que peut vivre aussi chaque chrétien. C’est qu’extérieurement, il y a une soumission et un désir de vouloir faire la volonté de Dieu. Mais intérieurement, il pourrait y avoir un manque émotif de la faim spirituelle à vouloir obéir à Dieu jusque dans les petits détails.

La force de David se situait justement dans ce domaine. Même s’il avait commis un meurtre et l’adultère, au fond de son cœur, il éprouvait un attachement extraordinaire à vouloir faire la volonté de Dieu. Il avait la faim constante de ressentir la présence de Dieu dans sa vie, et ce vouloir sincère d’être toujours en règle avec LUI. Nous pouvons facilement voir ce trait de caractère éclater dans tous les psaumes qu’il a écrits. Lisez le Psaume 51 pour constater la déchirure dans son cœur, lorsque le prophète Nathan est venu vers lui, suite à son adultère avec Bath-Shéba.

Ce trait de caractère n’était pas évident chez Salomon, ce qui nous indique qu’il y avait un problème dans sa vie. Pourtant Dieu met toutes les chances de son côté, car Il lui est apparu en songe. Dans 1 Rois 3:5 : « Dieu lui dit : Demande ce que tu veux que je te donne ». Notez que Dieu ne met AUCUNE restriction sur ce que Salomon pouvait lui demander.

Dans ce merveilleux passage, nous voyons une certaine humilité chez Salomon, aux versets 6 et 7. Au milieu du verset 7, il dit à l’Éternel : « Moi je ne suis qu’un tout jeune homme ; je ne sais pas me conduire ».

Au verset 9, il formule sa demande : « Donne donc à ton serviteur un cœur intelligent, pour juger ton peuple, et pour discerner entre le bien et le mal ; car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux ?» Il ne demande pas des richesses, mais de la sagesse. En commençant son règne de cette façon, Salomon donnait nettement l’impression qu’il avait profondément saisi la nécessité d’une grande sagesse, afin de pouvoir exercer son autorité dans ce royaume que Dieu venait de lui confier.

Hébreux 5:12. Regardons ce que Paul dit au peuple, ici, à cause de son manque de sagesse, et parce qu’il était devenu lent à comprendre. Verset 12 : « En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. »

En d’autres mots, Paul leur dit : « Je ne vous comprends plus. Qu’est-ce qui préoccupe votre esprit ? Vous êtes chrétiens depuis des années, et alors que vous devriez enseigner à d’autres, je suis encore obligé de vous ramener à la maternelle pour vous enseigner les rudiments de la vie chrétienne. Des choses que vous saviez pourtant, au début de votre conversion. Vous agissez comme des enfants parce que vous manquez de maturité spirituelle. »

Au verset 14, Paul continue à les exhorter : « Mais la nourriture solide est pour les hommes [et femmes] faits, pour ceux qui par l’habitude, ont le jugement exercé à discerner le bien du mal ». Ce qu’il nous déclare ici, c’est que le SIGNE qui identifie ceux qui ont atteint la maturité chrétienne, se manifeste dans leur habitude de discerner le bien du mal. Ceci ne s’apprend seulement qu’en marchant dans LES PAS de Jésus, i.e., selon SES instructions.

Voilà où se situe le grand problème de notre temps. Ce qui est bien paraît mal, et ce qui est mal paraît bien. Sachez que n’importe qui peut faire la distinction entre le bien et le mal, quand le bien paraît bien et le mal paraît mal. La vraie sagesse, c’est d’être capable d’identifier le mal, quand il se présente avec un grand sourire, débordant de soins attentifs et affectueux, et nous offre exactement ce que nous recherchons. Si quelque chose nous procure tant de plaisir, comment cette chose peut-elle être du mal ? Nous allons le découvrir avec Salomon.

Mais comment peut-on avoir cette maturité spirituelle ? Elle ne peut pas venir d’un grand nombre d’années de scolarité, même si elles sont confirmées par plusieurs diplômes. Dieu n’est pas impressionné par les doctorats en théologie, ou les Prix Nobel. Ce sont des choses physiques et ne sont pas un critère pour Dieu.

La maturité spirituelle se manifeste dans la PROFONDEUR de la CONVERSION du chrétien, ou de la chrétienne. C’est une sagesse divine qu’on ne trouve pas dans le monde. Dieu seul peut nous la donner.

Ce qui paraît bien dans l’esprit d’une personne peut, en réalité, n’être qu’une ruse bien implantée par Satan pour créer un bouleversement spirituel chez cette personne. Et ce guet-apens peut produire un fruit terrible quelques années plus tard, dans sa vie.

Salomon avait demandé une telle sagesse divine, et Dieu l’a exaucé. Néanmoins, il y avait une petite faiblesse dans sa demande. Il a demandé la sagesse pour diriger le PEUPLE, et c’était très bien. Mais avant tout, il aurait dû demander la sagesse pour bien diriger sa PROPRE VIE. Et c’est justement là où il a commencé à flancher.

Dieu sait exactement ce qui est dans le cœur de chaque individu. Il a donc accordé cette sagesse à Salomon. Mais avec elle, Dieu lui a aussi donné les circonstances pour mettre cette sagesse à l’épreuve. Dieu fait ceci avec chacun de nous. Il nous connaît, et Il connaît notre cœur. Alors Il nous donne la base essentielle pour démarrer.

Si nous demandons quelque chose à Dieu avec conviction, Il peut décider de nous exaucer. Mais Il Se réserve aussi le droit de créer les circonstances qui feront ressortir le vrai but de notre demande. Si nous agissons bien, bravo ! Un à zéro pour nous.

Si nous agissons mal, inutile de blâmer les autres. Même Dieu n’aura pas besoin de nous accuser. Nos propres actions seront là pour le faire, et très bien merci. Il y a un vieux proverbe chinois qui dit : « Quand les choses vont mal et que tu cherches le coupable, regarde d’abord dans le miroir ».

Avec la sagesse, Dieu a aussi ajouté les richesses et les honneurs à Salomon. Il l’a comblé de tout afin de mettre sa grande sagesse à l’épreuve. Malheureusement, ce sont ces richesses et ces honneurs qui ont causé sa chute. En se glorifiant dans la magnificence de son royaume, l’orgueil a commencé à s’emparer de son cœur. Et l’effondrement de son royaume en est devenu la conséquence.

Il a épaté toutes les nations des alentours, mais il n’a pas su diriger le royaume de sa propre vie. Trois qualités sont absolument nécessaires pour bien régner sur notre propre vie.

La première qualité se manifeste par une dépendance totale envers Dieu. C’est cette sagesse de réaliser que pour bien nous connaître intérieurement, il nous faut absolument agir selon la volonté de Dieu. ENSUITE, nous pourrons démontrer cette sagesse extérieurement.

Nous voyons une belle démonstration extérieure de la sagesse de Salomon, dans son jugement, lorsque deux femmes se sont présentées devant lui avec un enfant. Les deux avaient accouché, mais un des enfants était mort. Les deux femmes réclamaient l’enfant vivant. Salomon devait décider qui était la vraie mère.

La sagesse de Dieu l’a porté à sonder les cœurs de ces deux femmes et NON leurs plaidoyers. « Apportez une épée, » dit Salomon. Plaçant l’enfant devant les deux dames, il donna l’ordre de le couper en deux, et de donner une moitié à chaque femme. La vraie mère s’écria immédiatement : « Non, non, ne faites pas ça. Donnez l’enfant à l’autre femme ».

Son cœur de mère ne pouvait pas permettre de voir mourir l’enfant. Pour lui sauver la vie, elle était même prête à le donner. Mais quelle fut la réaction de l’autre ? Elle a dit : « Il ne sera ni à moi ni à toi. Coupez-le ! » Basé sur CETTE déclaration, avons-nous un doute sur qui était la vraie mère de l’enfant ? Voilà la première démonstration de la sagesse de Salomon.

Combien de sagesse a-t-il reçu de Dieu ? Dans 1 Rois 4:29, il est écrit : « Et Dieu donna à Salomon de la sagesse, une fort grande intelligence, et un esprit aussi vaste que le sable qui est sur le bord de la mer. 30Et la sagesse de Salomon surpassait la sagesse de tous les Orientaux, et toute la sagesse des Égyptiens. »

Verset 31 : « Il était plus sage qu’aucun homme ; plus qu’Ethan l’Ezrachite, et Héman, Calcol et Darda, les fils de Machol . » Ces hommes étaient l’équivalent de nos grands spécialistes qui analysent et évaluent tout ce qui se passe dans le monde. Des hommes très sages, à qui on s’adresse habituellement pour avoir l’heure juste sur les évènements mondiaux.

À la fin du verset 31, on peut lire : « …et sa réputation se répandit parmi toutes les nations d’alentour. 32Il prononça trois mille sentences, et ses cantiques furent au nombre de mille et cinq. » Imaginez, il a composé 1 005 cantiques dont un seul est publié dans « Le Cantique des Cantiques ».

1 Rois 4:33 : « Il a aussi parlé des arbres, depuis le cèdre qui est au Liban jusqu’à l’hysope qui sort de la muraille ; il a aussi parlé des animaux, des oiseaux, des reptiles et des poissons. » Salomon devait être extrêmement intéressant à écouter. Tellement qu’au verset 34, on voit : « Et, de tous les peuples, on venait pour entendre la sagesse de Salomon, de la part de tous les rois de la terre, qui avaient entendu parler de sa sagesse. »

Il devait posséder tout un bagage de connaissance, pour déplacer autant de monde, à dos de chameau, pour venir se faire instruire par cet homme. Autant de sagesse n’a été donnée à aucun autre homme. Mais la sagesse est quand même disponible à chacun de nous, par le Saint Esprit.

L’apôtre Jacques nous dit : « Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement, sans reproche, et elle lui sera donnée » (Jacques 1:5). Et cette sagesse spirituelle devrait nous rendre capables de porter de bons jugements. C’est ce que Paul nous déclare dans 1 Corinthiens 2:15-16. Allons voir ce passage.

« Mais l’homme [femme] spirituel, » nous dit Paul, « juge de toutes choses, et n’est lui-même jugé par personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ. » Puisque l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu, nous avons à notre disposition, un outil extraordinaire pour discerner et juger. Il faut donc l’utiliser dans notre cheminement spirituel.

La deuxième qualité qui identifie celui ou celle qui est digne de régner, c’est d’avoir de l’ordre dans ses pensées et dans son comportement. Dieu n’est pas l’auteur de la confusion. Le spécialiste dans ce domaine, c’est Satan. Et il utilise toutes les ruses possibles pour tenter de nous embarquer dans son jeu. Il faut absolument apprendre à discerner les esprits. La sagesse de Dieu devrait nous faire reconnaître d’où viennent nos pensées négatives. Dieu est positif. Le coupable des pensées négatives, c’est le dieu de ce monde.

Dieu fait les choses en ordre, et Il S’attend à ce que la personne, en qui Son Esprit vit, agisse de la même façon. Remarquez que nous ne sommes pas encore parfaits, alors nous avons besoin d’aide. Le chrétien doit se tenir en contact avec son Dieu dans toutes ses activités. Un peu comme un enfant qui vient voir son papa pour lui parler, pour discuter, pour lui étaler ses problèmes, pour lui raconter sa joie, ou pour lui demander n’importe quoi. Voici la SORTE DE PRIÈRE que Dieu aime : dialoguer avec ses enfants, en TOUT temps. Parlez à Dieu !

Nous devons cependant faire cela avec une attitude pleine d’amour, au point que, même si notre Père nous refuse des choses à l’occasion, on Lui dit merci quand même parce que nous L’aimons. Se faire dire non, à l’occasion, peut même être une bénédiction. TOUT ce que NOUS désirons n’est pas nécessairement BON pour nous, et Dieu le sait.

La troisième qualité qui identifie un règne bien dirigé se trouve dans 1 Rois 4:20 : « Juda et Israël étaient comme le sable qui est sur le bord de la mer, tant ils étaient en grand nombre ; ils mangeaient, buvaient et se réjouissaient. » Salomon s’occupait de son peuple, et il y avait une grande prospérité dans le royaume. Il ne manquait de rien. Oh, si seulement nos gouvernements prenaient de même leurs citoyens en considération !

Verset 21 : « Et Salomon dominait sur tous les royaumes, depuis le fleuve jusqu’au pays des Philistins et à la frontière d’Egypte ; ils apportaient des présents, et furent assujettis à Salomon tout le temps de sa vie. » Il avait un contrôle sur tout ce que Dieu lui accordait comme royaume. Il était un roi équitable, car il n’y a pas eu une seule guerre contre Israël durant son règne de presque 40 ans.

Avons-nous appris à avoir un tel contrôle dans notre vie ? Vivre en paix avec ceux que nous côtoyons ? Que ce soit au travail, avec nos voisins, dans nos familles entre parents, et entre parents et enfants ? Pourtant, notre petit règne personnel se situe à CE niveau, à l’heure actuelle. C’est ici que Dieu nous développe pour régner plus tard.

Dans les chapitres 5 à 8 de 1 Rois, nous voyons la splendeur du temple que Salomon a fait construire. Sa beauté intérieure surpassait de loin l’extérieure, car tout était complètement recouvert d’or. Seulement y entrer devait être une expérience mémorable. Mais le CENTRE de ce chef-d’œuvre était la GLOIRE DE DIEU qui a rempli le Saint des Saints lors de la dédicace du temple. Lisez vous-mêmes le chapitre 8 où Salomon, dans une prière merveilleuse, rend gloire à la grâce de Dieu et reconnaît le grand principe par lequel un royaume doit être maintenu, i.e., par l’obéissance du roi au trône de Dieu.

Nous pouvons lire ensuite, avec beaucoup de détails, les visites de la reine de Shéba et du roi de Tyr, les richesses de Salomon, et la reconnaissance, par les autres nations, de Salomon comme étant le plus grand roi de tous les rois de la terre. Mais soudainement, au chapitre 11, son histoire prend une tournure complètement différente. Nous commençons à voir le résultat de la mauvaise semence qui avait été plantée en lui, plus tôt dans sa vie.

1 Rois 11:1 : « Or, le roi Salomon aima plusieurs femmes étrangères, outre la fille de Pharaon [celle qu’il avait épousé dès le début de son règne] ; des Moabites, des Ammonites, des Iduméennes, des Sidoniennes et des Héthiennes, d’entre les nations dont l’Éternel avait dit aux enfants d’Israël : Vous n’irez point chez elles, et elles ne viendront point chez vous ; certainement elles détourneront votre cœur pour suivre LEURS dieux. Salomon s’attacha à ces nations par l’amour. » Voilà son problème.

Salomon savait ces choses. Son père David l’avait instruit de ne pas s’attacher aux femmes païennes, car elles détourneraient son cœur vers leurs dieux. Verset 3 : « Il eut donc pour femmes sept cents princesses, et [comme si ce n’était pas assez, il y ajouta] trois cents concubines ; et ses femmes détournèrent son cœur. »

Vous avez ici le même homme qui, dans Proverbes 18:22, a déclaré : « Celui qui a trouvé UNE femme, a trouvé le bonheur ; c’est une faveur qu’il obtient de l’Éternel. » Nous avons ici l’exemple classique d’une bonne chose poussée à l’extrême. Imaginez : 700 épouses ! Quelqu’un m’a dit, un jour, que sa plus grande préoccupation fut d’avoir 700 belles-mères qui lui donnaient constamment des conseils à savoir comment prendre soin de leurs filles.

Nous voyons la faiblesse de ce roi parce que son cœur s’est détourné de Dieu. Sa chute a commencé quand il s’est attaché à quelque chose qui lui était défendu, i.e., aller vers les femmes étrangères et leurs faux dieux. C’est exactement le même avertissement que Jésus nous a donné, dans Matthieu 6:21, quand Il a déclaré : « Car où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. »

Le mot trésor utilisé par Jésus ne s’applique pas seulement à l’argent. Un trésor, c’est quelque chose que l’on chérit et qui nous accapare avec intensité. Si notre trésor est avant tout de servir Dieu, notre cœur sera alors orienté vers Lui. Si, par contre, ce qui nous accapare avec intensité se situe ailleurs, alors notre cœur sera orienté dans cette direction.

Pour certaines personnes, ce pourrait être le travail, la richesse, l’ambition ou le pouvoir. Ceci devient alors leur trésor, et leur cœur sera orienté vers ça. Le premier pas vers la déchéance morale se situe toujours au niveau des émotions. Qu’est-ce qui prime dans notre pensée ? Où sont nos priorités ? La réponse à chacune de ces questions peut nous indiquer où notre vrai trésor commence à s’accumuler, ou bien où notre déclin pourrait débuter. Car quand le déclin commence, il est habituellement suivi de l’idolâtrie.

Dans le cas de Salomon, ce fut Astarté, la divinité des Sidoniens, et Milcom, l’abomination des Ammonites (1 Rois 11:5). Regardons maintenant ce qui suit, au verset 6 : « Ainsi Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, et il ne suivit pas PLEINEMENT l’Éternel, comme DAVID, son père. Et Salomon bâtit un haut lieu à Kémos, l’idole abominable de Moab. »

Kémos était représenté par une statue hideuse, d’une laideur repoussante, pour laquelle on allumait un gros feu. Quand l’adoration de cet idole était à son comble, on jetait des petits enfants vivants dans le feu pour satisfaire ce dieu au sourire narquois.

Au verset 9 : « Et l’Éternel fut indigné contre Salomon, parce qu’il avait détourné son cœur de l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui lui était apparu deux fois, et lui avait même donné ce commandement exprès de ne point suivre d’autres dieux ; mais il n’observa point ce que l’Éternel lui avait commandé. »

Combien de fois ai-je entendu des gens me dire : « Oh si seulement Dieu me bénissait plus, comme ce serait plus facile de lui obéir ! » Ah oui ? C’est quoi l’excuse de Salomon ? Que pouvait-il recevoir de plus ? Il n’y a aucun rapport entre bénédictions et obéissance à Dieu. Il suffit simplement d’avoir un cœur droit, peu importe notre situation financière. Laissons Dieu S’occuper du reste, car Il sait ce dont nous avons besoin.

Au verset 11 : « Et l’Éternel dit à Salomon : Puisque tu as agi ainsi, et que tu n’as pas gardé mon alliance et mes ordonnances que je t’avais données, je t’arracherai certainement le royaume et je le donnerai à ton serviteur. » Quelle débarque ! Quand Dieu en a assez, Il en a ASSEZ !

Trois fois, durant une période relativement courte, Dieu lui suscita des ennemis, alors qu’auparavant, personne n’aurait osé s’attaquer à Israël. Au verset 14, nous voyons que « L’Éternel suscita donc un ennemi à Salomon ; Hadad, Iduméen, qui était de la race royale d’Édom. » Verset 23 : « Dieu suscita encore un ennemi à Salomon ; Rézon, fils d’Eljada, qui s’était enfui d’avec son seigneur Hadadézer, roi de Tsoba. » Ces deux ennemis lui ont fait du mal pendant le reste de sa vie, car ils avaient Israël en aversion.

Finalement, au verset 26, Jéroboam, son serviteur, devint son 3ème ennemi en se révoltant contre le roi. Après la mort de Salomon, il a fini par diviser le royaume. Résultat ? L’effondrement soudain de ce qui fut le plus grand royaume dans l’histoire d’Israël. Au chapitre 12, on peut voir comment Jéroboam s’accapara de 10 des 12 tribus, pour former le royaume du nord. Il a rétabli, en Israël, l’adoration du veau d’or. Pas UN, mais DEUX, comme il est écrit au verset 28 de ce chapitre 12.

C’était exactement le même péché qu’Israël avait commis quand Moïse était monté sur la montagne pour recevoir les Dix commandements de la main de Dieu. Mais ici le péché est multiplié, doublé en intensité. Depuis ce temps, cet homme est connu en Israël comme Jéroboam, fils de Nebat, qui fit pécher Israël. Quelle réputation ! Imaginez, David qui passe à l’histoire comme un homme selon le cœur de Dieu, et Jéroboam, comme celui qui fit pécher Israël.

Il y a une très grande leçon pour chaque chrétien ici. Salomon qui connaissait Dieu et qui, au début, désirait marcher avec Lui, n’a pas PLEINEMENT sondé les émotions de son cœur. Il s’est attaché aux choses du monde qui ont miné la gloire que Dieu lui avait donnée. Il s’est lancé plutôt dans les manifestations folles, inspirées par ses femmes.

Pourtant, ce même homme a écrit ceci dans Proverbes 4:23 : « Garde ton cœur plus que toute autre chose qu’on garde ; car c’est de lui que procèdent les sources de vie. » Et au verset 27 : « Ne te détourne ni à droite ni à gauche ; retire ton pied du mal. » Quelle est la leçon, pour nous ?

Simplement ceci. Il est vrai que nous sommes faibles, mais nous ne sommes pas obligés de demeurer faibles. Dieu nous a appelés comme nous étions, mais pas pour rester comme nous étions. Oui, nous péchons, mais le trône de Dieu est là, rempli de Sa miséricorde et de Son pardon. Utilisons ce trône pour développer Son caractère et pour devenir de plus en plus comme LUI, à Son image et à Sa ressemblance. Quand nous tombons, ne restons pas abattus. « Car le juste tombera sept fois, et il sera relevé ; mais les méchants sont précipités dans le malheur » (Proverbes 24:16).

Les circonstances extérieures ne pourront jamais nous détrôner de notre capacité à régner sur notre vie. Aucune pression extérieure non plus. Notre chute et notre recul dans l’esclavage, sous le joug de Satan, ne viendront que si nous permettons à notre cœur de s’attacher à un trésor autre que celui de vouloir obéir à Dieu. Si nous permettons à nos émotions de nous porter vers un endroit qui rivalise continuellement avec Dieu, alors les jours de notre règne seront aussi comptés.

Il n’y a que des bénédictions qui viennent de Dieu. Nous attirons nous-mêmes les malédictions quand ces bénédictions sont mal utilisées. Dieu a donné un royaume à Salomon, comme n’a eu aucun autre roi, accompagné d’une sagesse qui ne fut dépassée que par celle de Jésus. Mais tout ceci nous prouve que la sagesse, SANS la soumission totale à Dieu, devient simplement de la VANITÉ.

Quel magnifique sens de l’humour de notre Grand Dieu d’avoir inspiré ce même Salomon d’écrire le Livre de l’Ecclésiaste, pour nous expliquer en détail COMMENT fonctionne la vanité et quelle est sa CAUSE. Sachez, cependant, que le plan de Dieu pour développer SES rois se poursuit et n’est PAS bouleversé pour autant. Dieu n’a pas de problèmes, seulement des solutions. SA sagesse vaincra ! Et pour le prouver, Il a appelé les choses folles du monde pour confondre, un jour, les sages. Ça, c’est vous et moi !

Parce que nous avons beaucoup de valeur à SES yeux, Il nous a donné Son Esprit pour nous guider. C’est comme si, en Bon Père, Il nous disait : « Réalises-tu, cher enfant, comme tu m’es précieux ? Toi qui es souvent méprisé du monde, et de qui on se moque à cause de tes croyances ? Toi qui endures dans l’humilité, sans riposter, alors que ceux qui te méprisent se glorifient ? »

« Sache que ces gens se laissent instruire par Satan, alors que toi, tu écoutes MA voix. Ne t’inquiètes surtout pas du nombre d’années que Mon Esprit vit en toi, car Je t’ai fait naître dans MA famille, et tu vas RÉGNER. Car, aux âmes BIEN NÉES, la valeur n’attend PAS le nombre des années. »




D.043 – Le temps est au réveil

 

Par Joseph Sakala

Nous vivons présentement dans un monde rempli d’immoralité, de malhonnêteté, d’injustice, et de crimes de plus en plus crapuleux. Qu’on le veuille ou non, ce monde nous influence parce que nous ne pouvons pas nous exclure de ce qui se passe dans notre entourage. Alors, quel devrait être le comportement du chrétien face à toute cette influence ambiante ? L’apôtre Paul a vécu dans un tel monde et, pourtant, il prêchait d’aimer son prochain comme soi-même. L’amour, disait-il, est l’accomplissement de cette loi que Christ est venu établir pour encadrer Ses disciples.

Avant Son départ pour le ciel, Jésus leur dit d’enseigner cette loi d’amour à toutes les nations de la terre, afin d’encadrer de nouveaux disciples, pour les diriger, à leur tour, vers le Royaume. Il s’est passé au-delà de 1 950 années depuis le départ de Christ, mais Son instruction tient toujours.

Car plus nous approchons des temps de la fin, plus nous comprenons que cette instruction est encore plus pertinente de nos jours. Dans Romains 13:10, Paul réitère que : « La charité ne fait point de mal au Prochain : l’accomplissement donc de la Loi, c’est la charité. »

Mais regardons autour de nous. Observons ce qui se passe dans les pays du monde entier. Est-ce que l’humanité, par ses agissements, est en train de vivre ce verset ? Au contraire, elle s’en éloigne de plus en plus, en faisant exactement l’opposé. Au verset 11, Paul insiste sur l’importance du chrétien de pratiquer l’amour : « Et vous devez faire cela, vu le temps où nous sommes. ». Il avait certainement en tête l’avertissement de Jésus qui avait déclaré qu’un des signes des temps de la fin serait : « Et parce que l’iniquité sera multipliée, la charité [où l’amour] de plusieurs se refroidira » (Matthieu 24:12).

Un temps où chacun ne penserait qu’à soi. Quand le monde rejette Dieu, il devient facile d’endormir sa conscience. Voilà pourquoi, dans la 2e partie de Romains 13:11, Paul nous pousse un cri d’alarme, quand il dit : « Car c’est ici l’heure de nous réveiller enfin du sommeil… » Mais pour quelle raison ? « …puisque le salut est maintenant plus près de nous, que lorsque nous avons cru. » Mes chers amis, il devient encore plus évident que le salut est maintenant plus près de nous que jamais auparavant. Certainement plus près qu’au moment où nous avons connu Jésus et cru en Lui.

Christ nous a appelés pour travailler dans SON champ, qu’Il voit déjà prêt pour la grande moisson. Nous avons tous un ministère à accomplir dans ce champ. Luc nous parle de ceux qui ont été témoins de ce que Jésus avait accompli et qui se sont engagés à faire leur part. Dans Luc 1:2, il nous parle de ces œuvres : « Selon que nous les ont transmises ceux qui, dès le commencement, les ont vues eux-mêmes, et qui ont été les MINISTRES de la Parole. » Donc, tout converti, à qui la Parole a été révélée, doit devenir ministre de cette Parole.

Alors, le temps n’est pas au sommeil, mais au travail. Il est vrai que notre espérance demeure toujours dans la résurrection, lors de l’avènement de Jésus. Mais dans l’attente de ce moment merveilleux, nous savons aussi qu’il y a un danger qui guette chaque chrétien. Car les problèmes et les tracas du monde nous envahissent subtilement, et pourraient détourner notre attention de ce grand appel à vivre selon les instructions de Christ.

Le chrétien qui cesse de se motiver dans cette direction, risque de tomber dans une léthargie qui pourrait le pousser à s’éloigner de plus en plus des choses de Dieu. Avec le résultat néfaste que, lentement, il ou elle consacre moins de temps à l’étude biblique, à la méditation et à la prière. Éventuellement, on s’expose à perdre ce contact précieux avec Dieu. Même le Royaume à venir pourrait perdre de l’importance et devenir une valeur secondaire dans notre vie. C’est que le zèle et la flamme du début sont partis.

Comment expliquer un tel comportement ? Pourquoi certains chrétiens qui semblaient être des piliers dans leur entourage, changent soudainement leur façon d’agir, au point de semer le doute sur leur véritable conversion ? C’est comme si le Saint-Esprit ne travaillait plus, ou très peu, en eux. Si on pouvait mettre le doigt sur un problème en particulier, il serait assez facile à régler. Malheureusement la solution n’est pas si simple, car plusieurs éléments pourraient être en cause.

Nous sommes tous différents. Nous venons de familles différentes, ayant chacun notre propre personnalité. Les expériences que chacun a vécues ne sont pas pareilles, même si elles se ressemblent. Simplement parce qu’elles n’ont pas eu lieu dans les mêmes circonstances. Ce qui est important pour une personne, ne l’est pas du tout ou beaucoup moins pour une autre.

Ce qui importe cependant, c’est que chaque chrétien soit branché sur le même Esprit afin de vouloir accomplir la volonté de Dieu. Mais aucun de nous ne peut affirmer avec certitude qu’il ne pourrait pas lui arriver une période de découragement, au point de tout abandonner. Sinon, Paul n’aurait pas été inspiré de dire : « C’est pourquoi, que celui qui croit être debout, prenne garde qu’il ne tombe » (1 Corinthiens 10:12).

Qu’on établisse une chose immédiatement, une fois pour toutes. Peu importe la profondeur de sa conversion et sa connaissance des Saintes Écritures, un chrétien qui laisse tomber sa garde s’expose à la possibilité de devenir une proie de Satan et de dévier du chemin sur lequel le Saint-Esprit le conduisait. Aucun de nous, s’il ne persévère jusqu’à la fin de sa vie, ne possède la certitude de parvenir automatiquement au Royaume. Jésus Lui-même a déclaré, dans Matthieu 24:13 : « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin SERA sauvé. » Futur !

Méfiez-vous de ceux qui vous prêchent que « une fois sauvé toujours sauvé, peu importe ce que vous faites. » Le salut n’est pas une vente à rabais qu’on peut acheter sous le coup de l’émotion, en donnant son petit cœur à Jésus dans un stade de baseball. Remarquez que ça pourrait arriver, pour certains, car rien n’est impossible à Dieu. Le salut, cependant, est très sérieux pour Dieu et ne peut pas être pris à la légère. Car Dieu Se prépare depuis longtemps des prémices qui dirigeront le Royaume sous la direction de Christ lors de Son avènement.

Regardez ce cantique nouveau, chanté par les anges à Jésus, dans Apocalypse 5:9 : « Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu nous a rachetés à Dieu par ton sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation, et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons SUR LA TERRE. » Pas au ciel ! Notez que ce cantique est une réponse aux prières des Saints, comme on peut voir au v. 8. Soyons donc alertes et réveillés. Car Satan aime beaucoup s’attaquer à ceux qui croient qu’ils sont trop solides pour broncher ou abandonner Dieu. Ces gens sont ses proies favorites.

Donc, la dépendance totale à la puissance de Jésus est toujours nécessaire et essentielle. Il ne faudrait jamais oublier ceci. Alors, qu’est-ce qui pourrait pousser un chrétien à s’éloigner de l’Église ? Avant de poursuivre, je voudrais me faire très clair ici. Quand je parle de l’Église, je fais toujours référence au Corps du Christ, cette Église que Jésus a bâtie sur Son sacrifice à la croix.

Il y a des chrétiens qui préfèrent demeurer à la maison pour toutes sortes de raisons, tout en demeurant très près de Dieu. Ils prient régulièrement, étudient la Parole de Dieu, et demeurent constamment en contact avec d’autres chrétiens. D’autres préfèrent se réunir en petits groupes, soit pour entendre un message préparé, ou simplement sous forme d’une étude biblique. D’autres préfèrent écouter des cassettes en privé, afin de mieux méditer sur le contenu du message.

Peu importe la préférence de chacun, ce qui devrait toujours primer, c’est d’être en contact avec Dieu et de désirer faire Sa volonté. Et c’est avec ce désir que chaque chrétien doit persévérer dans la foi jusqu’à la fin de sa vie. Personne n’a le droit de juger qui que ce soit, car le salut est un contrat personnel entre le chrétien et son Dieu.

De nos jours, de plus en plus de chrétiens quittent les congrégations auxquelles ils sont demeurés fidèles pendant plusieurs années. Ils le font à cause des erreurs qui sont ouvertement enseignées par certains ministres qui refusent carrément de rectifier les égarements qu’ils propagent.

Quand les gens les approchent, même avec les preuves bibliques en main, ces ministres se permettent d’accuser ces membres d’avoir une mauvaise attitude envers l’autorité. A ces ministres, je déclare que, quand un enseignement quelconque est fondé sur une erreur, la vérité devient alors leur plus grande menace, et leur plus grand ennemi. N’ayez jamais peur de questionner ce qui ne se prouve pas dans les Saintes Écritures.

J’applaudis les gens qui ont le courage de prendre une telle décision. Une erreur prêchée avec force et conviction ne devient PAS une vérité. Voilà pourquoi je répète continuellement de vérifier toutes choses. Nous ne sommes pas des valises. Ne vous laissez pas séduire par un beau parleur.

Ne croyez surtout pas que tous ceux qui se déclarent ministres sont tous convertis à Dieu. Dans notre société actuelle, pour quelques dollars, n’importe qui peut légalement s’ouvrir une église, et se déclarer révérend, docteur, ministre ou pasteur. Mais, vous allez me dire, ce pasteur prêche avec tellement de conviction. Mes chers amis, conviction n’égale PAS CONVERSION. Et sincérité n’égale pas VÉRITÉ.

Saviez-vous que ce problème existait déjà au 1er siècle, et Paul a été obligé de mettre les chrétiens en garde contre ces faux ministres ? Dans 2 Corinthiens 10:12, Paul nous parle de ceux « qui se recommandent eux-mêmes ; mais en se mesurant eux-mêmes par eux-mêmes, et en se comparant eux-mêmes avec eux-mêmes, ils se montrent sans intelligence. »

Dans 2 Corinthiens 11:13, Paul les dénonce ouvertement : « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, qui se DÉGUISENT en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que SES ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres. » Satan a DES ministres, alors soyez sur vos gardes.

Cependant, on ne devrait jamais quitter une congrégation le cœur plein d’amertume, pour ensuite s’attaquer ouvertement à ce groupe. Je peux vous assurer qu’une personne avec une telle attitude ne pourrait pas demeurer longtemps dans aucune congrégation. L’amertume est un cancer qui fait des ravages tels qu’elle peut détruire spirituellement la personne qui en est victime. De grâce ne vous laissez jamais emporter par l’amertume.

Nous voulons tous plaire à Dieu, en vivant selon les hauts standards que Christ a établis pour les siens. Mais la réalité quotidienne nous place souvent dans la possibilité d’être offensés par quelqu’un. Jésus Lui-même nous a mis en garde contre une telle possibilité. Et Il l’avait tellement à cœur, qu’Il a jugé bon de l’inclure dans le modèle sur la façon de prier qu’Il avait donné à Ses disciples.

Dans Matthieu 6:12, Jésus déclare : « Pardonne-nous NOS péchés, COMME aussi NOUS pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » Vous avez ici la solution parfaite pour vaincre l’amertume qui vient des situations où d’autres pourraient nous offenser. Le secret est de PARDONNER.

Au verset 14, le format de la prière est terminé, mais Jésus revient sur ce sujet du pardon. Jésus ajoute à Sa déclaration précédente, en disant : « Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez PAS aux hommes leurs offenses, votre Père ne pardonnera PAS non plus les VÔTRES. » Voyez-vous comment Jésus veut absolument éviter les ravages causés par l’amertume ?

Donc, aucune excuse ne pourrait être considérée comme valable pour nous éloigner de Dieu, simplement parce que nous avons été offensés par d’autres chrétiens. Car ce serait délaisser le Dieu parfait qui les a appelés, eux aussi, en Le dévaluant, suite à des actions commises par des humains encore IMPARFAITS. C’est comme si on accusait Dieu de ne pas pouvoir rectifier la situation. Ceux qui ont la patience de persévérer, réaliseront un jour que ça valait la peine, car notre joie sera d’autant plus grande dans le Royaume.

Dès ses débuts, l’Église avait une structure établie, et qui nous est citée par Paul : « Car Dieu n’est point pour la confusion, mais pour la paix » (1 Corinthiens 14:33.). Dans 1 Corinthiens 12:27, Paul déclare : « Or, vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun en particulier. Et Dieu a établi dans l’Église, premièrement les apôtres, secondement les prophètes, en troisième lieu les docteurs. » Ensuite, Paul poursuit avec les dons différents. Il y a donc une structure établie par Dieu afin que SON peuple soit bien encadré et enseigné.

Selon les dons que chacun a reçus, l’Église, dans son ensemble, est bien tissée, et chaque disciple est continuellement redevable à Christ, dans sa façon d’utiliser ses dons. Et nous devons appuyer ceux que Dieu utilise pour instruire SON peuple. Paul nous donne une instruction là-dessus, dans Hébreux 13:17 : « Obéissez à vos conducteurs et soyez-leur soumis, car ils veillent sur vos âmes, comme devant en rendre compte [à Dieu]. » Si chaque pasteur prenait vraiment ce verset à cœur, je me demande s’il ne prendrait pas un peu plus de temps pour vérifier ce qu’il prêche.

Il est très important d’avoir une bonne attitude envers ceux qui instruisent selon la Parole de Dieu : « …afin qu’ils le fassent avec joie et non en gémissant ; car cela vous serait préjudiciable » (fin du verset 17). Ceux qui font ce travail ont besoin d’être encouragés. Quand nous comprenons ceci, nous réalisons aussi que la vraie liberté pour nous, c’est de faire la volonté de Dieu. Ceci nous procure un encadrement parfait. Car faire la volonté de Dieu nous donne une paix qu’aucune liberté mondaine ne peut procurer.

Rappelons-nous cependant que, même avec le Saint-Esprit en nous, et à cause de notre nature humaine, nous sommes encore imparfaits. Et nous luttons, engagés dans une bataille continuelle, contre cette même nature humaine. Et, à la longue, ceci peut devenir très épuisant, même décourageant.

Certains seraient portés à se demander pourquoi continuer ? « La vie devient de plus en plus difficile, et j’en ai assez de souffrir ainsi ! » C’est à ce moment qu’on a souvent tendance à cesser de combattre, et à sombrer lentement dans le laisser-aller. C’est exactement ce que Satan désire : nous voir si vulnérables et faciles à influencer.

Ce qui serait encore plus terrifiant pour le chrétien, c’est d’oublier complètement les dégâts que le péché avait antérieurement causés dans sa vie, sans oublier la douleur psychologique qui en résultait. Aux temps que nous vivons, l’instruction de Paul de nous réveiller devient encore plus réelle.

Ce qui prime ici, c’est de ne jamais sous-estimer la puissance du Saint-Esprit, toujours disponible pour nous guider, afin de nous libérer de nos problèmes. Il ne faudrait jamais placer notre avion spirituel sur le pilotage automatique pendant qu’on s’amuse avec les passagers. Car éventuellement, on risquerait de piquer du nez et s’écraser.

Nous vivons dans le monde, mais nous ne devons pas sombrer dans les standards du monde. La vie du chrétien doit avoir beaucoup plus de profondeur que ça, car Dieu a déjà établi les règles et les standards pour Son peuple. N’oublions surtout pas que Jésus travaille présentement avec Ses prémices, dans Son Église dont Il est la Tête. « Car le temps vient, » nous dit Pierre, « où le jugement doit commencer par la maison de Dieu » (1 Pierre 4:17). Donc, l’Église est jugée maintenant. Le jugement du monde viendra plus tard. N’ayez crainte, Jésus sait exactement où Il veut nous amener.

Paul nous met cependant en garde contre une situation qui existe déjà dans le monde et qui nous indique clairement où nous en sommes rendus dans l’histoire de l’humanité. Dans 2 Timothée 4:3-4, Paul déclare ceci : « Car il viendra un temps où les hommes ne souffriront point la saine doctrine, mais où, désireux d’entendre des choses agréables, ils s’amasseront des docteurs selon leurs convoitises. »

On est rendu vraiment loin, ici. Notez que les gens se donneront des docteurs pour satisfaire leurs propres convoitises. Il n’est même plus question d’aucune doctrine. « Si tu veux recevoir mes offrandes, enseigne-moi seulement ce que je veux entendre. » Sachez qu’il y aura un très grand nombre de « ministres » disponibles un peu partout pour les accommoder.

Ce qui est malheureux, nous dit Pierre, au sujet de ces faux docteurs, c’est que « plusieurs suivront leurs doctrines de perdition, et la voie de la vérité sera blasphémée à cause d’eux. Et par CUPIDITÉ ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses » (2 Pierre 2:2-3). L’amour de l’argent pousse plusieurs ministres à avoir une conduite corrompue.

Le disciple que Christ recherche doit avoir un cœur « enseignable » qu’Il peut éduquer en profondeur dans la compréhension de SON plan. Sommes-nous toujours convaincus que Dieu est pour la vérité et contre le mensonge ? Sommes-nous prêts à défendre les critères établis par Dieu afin de nous qualifier un jour pour les enseigner au monde entier ? Voyons-nous toujours Jésus comme la Tête de SON Église ? Notre foi demeure-t-elle ancrée sur la fondation établie par Christ ?

Regardons ensemble la mission que Jésus avait Lui-même confiée à Paul, dans Actes 26:17-18 : « Je t’ai choisi, » lui dit Jésus, « d’entre le peuple et les Gentils, et je t’envoie vers eux maintenant, pour leur ouvrir les yeux, et les faire passer des ténèbres à la lumière, et de l’empire de Satan à Dieu, afin que par la foi en moi, ils reçoivent la rémission des péchés, et qu’ils aient part à l’héritage des saints. »

Cette même mission nous est confiée aujourd’hui, car nous sommes ces saints que Jésus appelle « la lumière du monde ». Notre monde a énormément besoin de lumière, car en s’éloignant de Dieu, il sombre dans les ténèbres. La mission de chaque chrétien est justement d’être un exemple vivant qu’il y a encore de l’espoir.

Notre comportement devrait dégager cette lumière, avec une pleine liberté qu’on ne peut pas ressentir, sauf si, NOUS aussi, sommes libérés spirituellement. Nous savons que l’Esprit de Christ vit en nous parce que nous Lui appartenons. « Or, le Seigneur est l’Esprit ; et où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Corinthiens 3:17).

Fini le temps où nous pouvions pleurer sur notre sort, en rendant les autres responsables de notre condition malheureuse. Mes chers amis, vivre dans le passé est une perte de temps, car nous n’y pouvons rien faire, sauf peut-être profiter de ces mauvaises expériences pour ne pas les répéter. D’autres rêvent sur ce que l’avenir pourrait leur réserver, tout en se privant des bonnes choses qu’on peut faire dès aujourd’hui.

Rappelons-nous toujours que le passé, c’est de l’HISTOIRE. L’avenir est un MYSTÈRE. Mais notre plus beau cadeau, ce sont les 24 heures que Dieu nous donne chaque jour. Voici pourquoi on l’appelle PRÉSENT, car c’est vraiment un présent de Dieu. Si seulement le monde prenait le temps de profiter pleinement de ce beau PRÉSENT quotidien.

Voilà où le chrétien devrait utiliser ses énergies, même si le monde semble s’écrouler autour de nous. Nous pouvons avoir cette paix d’esprit, sachant que nous ne sommes pas seuls. Jésus est LÀ. Il est notre vie, notre force, notre sécurité et notre salut. Nous devons donc servir d’exemple, en utilisant les dons que nous avons reçus, afin de devenir une lumière qui brille pour Christ. Nous devons vivre selon la Parole de Dieu, que les temps soient favorables ou non.

L’apôtre Paul nous dit pourquoi. Car : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour ENSEIGNER, pour CONVAINCRE, pour CORRIGER, pour FORMER à la justice ; afin que l’homme [et la femme] de Dieu soit ACCOMPLI, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16-17).

Sachez qu’il n’y a rien de ce qui nous arrive dans la vie qui se perde. Toutes ces expériences nous servent, un jour. D’abord pour nous instruire, et ensuite afin de pouvoir les utiliser pour en aider d’autres, s’ils ont l’esprit disposé à écouter.

Ce qui demeure primordial pour le chrétien, c’est de se fier à Dieu. Car le chrétien qui ne peut pas se fier à Dieu ne peut véritablement se fier à personne. Pour nous, le chemin est clair. Le travail de Jésus tourne autour du Salut, par la conversion et n’est fondé seulement que sur SES enseignements.

Dans Galates 5:1, Paul nous déclare : « Tenez-vous donc fermes dans la liberté, dont CHRIST vous a rendus libres, et ne vous remettez pas de NOUVEAU sous le joug de la servitude. » Nous sommes libres d’appartenir à Christ, ou de retourner sous le joug de la servitude à Satan. Il n’y a PAS de 3e choix en quelque part entre les deux. Ça n’a aucun sens d’abandonner cette liberté que Christ nous donne pour retourner volontairement dans l’ignorance et l’esclavage du péché où nous étions quand Dieu nous en a sortis pour nous donner à Jésus.

Oui, nous vivons dans un monde rempli d’immoralité, de malhonnêteté, d’injustice, et de crimes de plus en plus crapuleux. Mais le chrétien, tout en vivant dans ce monde, doit porter son regard au-delà de ces choses, vers le Royaume à venir. « Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où le laboureur suivra de près le moissonneur ; et celui qui foule les raisins, celui qui répand la semence ; et les montagnes seront découlantes de moût, et toutes les collines en ruisselleront » (Amos 9:13).

Un temps où Christ établira SON Gouvernement sur la terre entière. « Il jugera entre les nations, et sera l’arbitre de plusieurs peuples. Alors ils forgeront de leurs épées des hoyaux, et de leurs lances, des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre l’autre, et on n’apprendra plus la guerre » (Esaie 2:4). Une PAIX MONDIALE, chose impensable dans le monde actuel où nous vivons.

Voici la réalité qui nous attend, avec l’avènement de Jésus et Son Royaume. Nous avons la responsabilité de partager cette merveilleuse Bonne Nouvelle avec ceux qui ont le cœur disposé à l’entendre et la soif d’y participer. Nous avons tous hâte de voir le jour où le lion se couchera doucement près de l’agneau sans le dévorer.

J’ai hâte de voir la victime d’un meurtre, une fois ressuscitée, s’approcher de son assassin et lui donner une accolade en signe de pardon. Et de voir l’assassin repentant, les larmes aux yeux, prendre la victime dans ses bras, et lui demander pardon pour son geste stupide.

Un moment fantastique où chacun comprendra enfin la raison et le but de notre création, et notre séjour sur cette terre. C’était la mission de Jésus, de nous apporter cette Bonne Nouvelle du salut et d’une paix mondiale. Jésus est venu guérir ceux qui ont le cœur brisé. Il est venu nous annoncer notre délivrance du péché, et ouvrir nos yeux de l’aveuglement que Satan avait réussi à nous infliger par sa séduction du monde entier.

Nous devons poursuivre ce travail commencé par Jésus, jusqu’au rétablissement de tout ce que Dieu nous a annoncé par la bouche des Ses saints prophètes. Dans les chapitres 21 et 22 de l’Apocalypse, nous voyons le couronnement de l’Évangile. Prenez le temps d’en faire une étude biblique personnelle.

En termes visionnaires, nous pouvons y voir la Bonne Nouvelle de la direction vers laquelle l’humanité se dirige, dans un accomplissement universel tel que toute la souffrance endurée par les humains, depuis Adam et Ève, aura valu la peine. Ce que nous endurons maintenant n’est rien comparé à l’avenir magnifique que Dieu a planifié pour nous.

La création entière attend avec anticipation, afin de contempler la manifestation des fils et filles de Dieu, dans notre mission éternelle, pour servir avec puissance. Voici notre espérance et notre raison d’être. La promesse du Royaume devrait continuellement nous stimuler à être des témoins fidèles dans cette grande mission destinée au Corps de Christ.

Nous devrions être l’expression visible de la présence de Dieu sur cette terre. Un travail que nous devons poursuivre, comme Jésus nous l’a commandé, jusqu’à la fin des temps. Car nous savons que notre fidélité sera récompensée par notre participation à la noce de l’Agneau, dans l’immortalité et un bonheur parfait.

Il existe un vieux proverbe roumain qui dit : « Là où Dieu nous a semés, là il faut fleurir. » Ce proverbe résume parfaitement le ministère de chaque chrétien. Donc, à NOUS, maintenant, de RELEVER ce défi.

 




D.042 – Comment Dieu Se révèle à nous

 

Luc 5:37

Par Joseph Sakala

Imaginez un instant que vous êtes Dieu. Vous avez tout créé et, pour couronner cette création, vous créez des êtres humains à votre image, c’est-à-dire, capables d’avoir un contact intime et spécial avec vous en leur donnant une intelligence. Ceci étant accompli, ne serait-il pas tout à fait logique et normal que vous leur fassiez part de qui vous êtes et leur expliquiez aussi pourquoi vous les avez créés ? Ne serait-il pas normal de vouloir entamer une relation dans laquelle vous pourriez partager avec eux ? Plusieurs de ceux qui prétendent qu’on ne peut pas connaître Dieu admettent quand même que Dieu est Créateur, mais qu’Il Se cache, maintenant, laissant les humains se débrouiller seuls, sans aucune orientation. Mais Dieu est-Il comme cela ? Pas du tout !

Depuis Adam jusqu’au Déluge, Dieu a communiqué directement avec Sa création à plusieurs reprises. Il a travaillé directement avec ceux qu’Il a bien voulu utiliser pour tracer le cours de l’Histoire. Par Moïse, Il a commencé à mettre Ses instructions par écrit aux humains. Après Moïse, Il en a utilisé plusieurs autres en les inspirant à écrire les autres livres de ce que nous appelons « la Sainte Bible ». Une quarantaine de personnes ont ainsi été inspirées à différentes périodes dans l’Histoire. Plusieurs ne se connaissaient même pas. Pourtant, ils ont écrit des livres qui, rassemblés sous forme des Saintes Écritures, parlent tous, d’une façon générale, de la même chose sans se contredire.

Il y a cependant des gens qui se sont donné comme mission de prouver, non que la Bible dit vrai, mais plutôt qu’elle se contredit et qu’elle est pleine de mensonges ! Ces gens sont toujours prêts à mettre en doute une vérité, mais rarement les erreurs qu’ils véhiculent eux-mêmes. Je ne parle pas, ici, des gens arrogants qui n’ont rien d’autre à faire que de tout critiquer. Je parle de personnes instruites, possédant un doctorat en théologie, et qui tentent de prouver que Dieu est menteur ! Plus nous approchons des temps de la fin, plus ces gens deviennent nombreux.

Comprenez-moi bien. Plusieurs théologiens sont sincères et honnêtes, et je ne parle pas du tout de ceux-là. Je parle de ce groupe d’incrédules ! Hébreux 6:18 nous déclare qu’il est impossible que Dieu mente. Dans Tite, chapitre 1, verset 2, nous voyons que Dieu ne peut pas mentir. Ces gens disent : « Oui, Il peut mentir ! » Pourtant, le père du mensonge, c’est Satan. La Bible nous enseigne que Dieu est amour. Eux tentent de nous prouver que Dieu est une espèce d’Être sanguinaire qui Se plaît à combattre et massacrer Sa création. Mais qui a créé la guerre ? Est-ce Dieu ? Si les êtres humains, dès la création, avaient voulu écouter les instructions de leur Créateur, aurait-on eu une seule guerre sur cette terre ?

Quand l’on nous parle de contradictions, vous remarquerez que ce n’est jamais quelque chose de majeur que l’on nous propose, mais plutôt une peccadille quasi insignifiante qui aurait pu se glisser au fil des siècles dans la retranscription des textes par les scribes, et là on fonde toute une théorie voulant que si cette petite erreur a pu se faufiler, d’autres erreurs plus importantes le pourraient aussi. Au lieu d’étudier la Parole de Dieu pour mieux l’enseigner, ces chers théologiens tentent de la détruire au nom de la science et de l’évolution.

Mais Dieu n’est pas inquiet. Il n’y a pas de problème pour Lui. Des solutions, oui ! Et Sa plus grande solution fut d’avoir engendré Lui-même, par Son Esprit, dans le sein d’une vierge, Jésus dans Lequel Il a mis Sa Parole pour annoncer Sa Bonne Nouvelle. Laquelle ? L’établissement de Son Royaume sur cette terre un jour. Jésus est venu pour nous faire connaître le Père et pour proclamer Son amour pour l’humanité. En donnant Sa vie et Son sang pour effacer les péchés de ces humains, Il leur a aussi ouvert l’accès à ce Royaume par le salut. Pour croire ceci, il faut d’abord croire en Celui qui nous l’a annoncé. Pour mieux Le connaître, il faut chercher à comprendre ce que Dieu veut nous dévoiler, sur Lui-même en premier, en regardant et en étudiant ce qu’Il nous montre par Ses actes révélateurs.

Par exemple, est-il possible de regarder l’univers dans un télescope et oser croire que tout ceci s’est créé tout bonnement, comme ça, tout seul ? Même nos scientifiques athées utilisent des termes comme « rien ne se crée et rien ne se perd ». Alors, si rien ne se crée tout seul, la simple logique humaine nous indiquerait qu’une chose inférieure ne peut pas créer une chose supérieure. Laissez-moi vous donner un exemple. Un oiseau ne peut pas construire un Jumbo Jet, même si lui peut voler. Un homme, par contre, peut en bâtir un parce qu’il a l’intelligence pour le faire. Imaginez maintenant la grandeur de l’intelligence de Celui qui a créé l’univers et tout ce qui s’y trouve. Comment ne pas reconnaître l’existence de ce Créateur qui maintient aussi toutes ces choses dans un ordre et une harmonie parfaite ?

Il n’est donc pas étonnant qu’au verset 18 de Romains 1, Paul nous dise : « Car la colère de Dieu se déclare du ciel contre toute l’impiété et l’injustice des hommes, qui retiennent la vérité dans l’injustice… » Ils le font en prêchant la théorie de l’évolution. Leur théorie n’a aucun sens, nous dit Paul, au verset 19, « parce que ce qu’on peut connaître de Dieu est manifesté parmi eux, car Dieu le leur a manifesté. 20En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. De sorte qu’ils sont inexcusables, 21Parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces : au contraire, ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence a été rempli de ténèbres. 22Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; 23Et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en des images qui représentent l’homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles. »

Voilà, mes chers amis, le résultat de leur folie. En rejetant le vrai Dieu, ils en ont créés d’autres. Vous n’avez qu’à regarder ce qui orne les grandes cathédrales du monde pour voir dans quelle sorte de Dieu ils ont cru et croient même aujourd’hui. Paul nous décrit les conséquences d’un tel comportement, au verset 24 : « C’est pourquoi aussi, Dieu les a livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à une impureté telle qu’ils ont déshonoré eux-mêmes leurs propres corps ; 25Eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont adoré et servi la créature, au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! » Les résultats sont faciles à constater. Regardez le verset 26 : « C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions honteuses ; car les femmes parmi eux ont changé l’usage naturel en un autre qui est contre nature. » Le lesbianisme !

Verset 27 : « De même aussi, les hommes, laissant l’usage naturel de la femme, ont été embrasés dans leur convoitise les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes [remarquez bien] la récompense qui était due à leur égarement. » Croyez-vous toujours que le sida vient des singes ? Et que les autres MTS sont de pures coïncidences ? Non, c’est la récompense, nous dit le verset 27, due à l’égarement des humains. Ces maladies sexuelles sont le résultat direct de la dégradation morale de ces humains qui agissent trop souvent « comme des singes » ! Je ne voudrais pas, cependant, inclure ici les pauvres victimes innocentes qui ont contracté le sida par une transfusion sanguine. Ces cas sont de véritables tragédies humaines infligées aux innocents par des individus sans scrupules.

Un soir, en regardant la fabuleuse beauté du ciel, le roi David était tout étonné que Dieu ait pris le temps de nous remarquer tellement nous sommes insignifiants devant Sa grandeur. Dans Psaume 8:4-5, il Lui dit : « Quand je regarde tes cieux, l’ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as formées, 5Je dis : Qu’est-ce que l’homme, que tu te souviennes de lui ? le fils de l’homme, que tu prennes garde à lui ? » Job aussi, à un moment donné, s’est mis à questionner Dieu. Pour lui répondre, Dieu lui a décrit les merveilles de Sa création. Il lui a fait connaître Son autorité sur tout, ainsi que Sa sagesse qui est sans limites. Je vous demanderais de faire une étude biblique sur les chapitres 38 à 41 du livre de Job, cela vaut vraiment la peine ! Alors, face à toute cette grandeur, Job, humilié, a finalement compris. Au chapitre 42, au verset 2, il déclare à l’Éternel : « Je sais que tu peux tout, et qu’on ne saurait t’empêcher d’accomplir un dessein. » Dans la deuxième partie du verset 3, Job continue : « J’ai parlé et je ne comprenais pas ; ce sont des choses trop merveilleuses pour moi, et je ne les connais point. » Au verset 5, Job, complètement humilié, déclare : « Mes oreilles avaient entendu parler de toi ; mais, maintenant, mon œil t’a vu. 6C’est pourquoi je me condamne et je me repens, sur la poussière et sur la cendre. » Vous avez ici le repentir et la conversion de Job. Lisez vous-mêmes les versets 7 à 17 inclusivement, pour constater comment Dieu peut bénir un véritable serviteur.

Par Sa création, nous découvrons, non seulement que Dieu existe, mais encore plus : comment Il est ! Dans la façon dont l’univers a été dessiné, nous voyons l’œuvre d’un architecte par excellence. Dans les lois naturelles, comme la gravité, par exemple, nous voyons le Législateur par excellence. Y a-t-il un législateur humain qui aurait pu créer la Loi de la Gravité ? Une loi si puissante que ceux qui la défient en paient le prix. Si quelqu’un conteste cette loi, en sautant du haut d’un pont, je vous garantie qu’il perdra sa contestation ! Par la manière dont Dieu soutient toutes choses, tout ce qui existe, nous avons le Souteneur par excellence. Le fait qu’il existe une vie physique ici-bas, nous prouve aussi qu’Il soutient et donne cette vie. Mais quel était le but de Dieu en faisant toutes ces choses et en nous donnant la vie ?

Paul a expliqué cela aux Athéniens, dans Actes 17:26-28. Au verset 26, Paul déclare : « Et il [Dieu] a fait d’un seul sang toutes les races des hommes, pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé la durée précise et les bornes de leur habitation… » Ceci veut dire que personne n’est venu vivre en Amérique sans la permission de Dieu. Verset 27, mais chacun devait : « …chercher le Seigneur, pour voir si en le cherchant à tâtons, ils le trouveraient, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous. » Regardons ce que Paul nous dit au verset 28 : « Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être… » Sans Dieu, nous n’existerions même pas ! Notez maintenant la fin du verset 28 : « …Car de Lui nous sommes aussi la race. » Nous sommes de la race divine ! Destinés à devenir Ses enfants !

Quel amour de Dieu pour Sa création ! Si nous aimons, c’est que Dieu nous a aimés d’abord. Nous n’avons pas inventé l’amour ! Même l’amour vient de Dieu ! Car Dieu est amour ! Cela nous amène à ceux qui voudraient bien prouver que Dieu n’existe pas. « Si Dieu est réellement là, » disent-ils, « pourquoi hésite-t-Il à Se montrer au monde ? » Ou bien : « Si Dieu est en charge de tout, pourquoi permet-Il l’existence du mal ? » Très bonnes questions. La première question porte à croire que Dieu ne S’est jamais montré à l’humanité. La deuxième semble L’accuser de ne pas Se soucier du monde ou de ne pas être capable d’arrêter le mal qui cause nos problèmes. Nous n’avons qu’à consulter le côté historique de la Bible pour découvrir que, dès la création d’Adam et Ève, Dieu S’est souvent placé en communication directe avec les humains. Mais la plupart n’ont rien voulu savoir de Lui. Pourtant, Il a donné de bonnes instructions à nos premiers parents. Qui ont-ils préféré écouter ? Satan, le menteur par excellence.

Le prophète Ésaïe, dans Ésaïe 45, au verset 15, a dit : « Certainement tu es un Dieu qui te caches… » Il est vrai que, souvent, Dieu Se retire d’une situation, parce que les gens impliqués Lui démontrent, par leurs pensées et leurs actions, qu’ils ne veulent rien savoir de Dieu, ni de Ses conseils sur la façon d’agir. Mais ce même Ésaïe a aussi déclaré, au chapitre 59, dans les versets 1 et 2 : « Voici, la main de l’Éternel n’est pas trop courte pour délivrer ; ni son oreille trop pesante pour entendre [non, Dieu n’est pas sourd] ; 2Mais ce sont vos iniquités qui ont fait la séparation entre vous et votre Dieu, et ce sont vos péchés qui lui font cacher sa face, pour ne plus vous entendre. » Voilà le nœud du problème !

Tout a commencé avec Adam et Ève. Ils étaient dans un jardin magnifique ; ils ne manquaient de rien. Dieu leur parlait directement et ils savaient qu’Il était avec eux. Dieu leur avait expliqué comment avoir une communication enrichissante avec Lui. Dieu désirait cette relation et Il ne les a pas laissés tout bonnement se débrouiller seuls. Toutefois, ils devaient faire un choix : ou bien obéir à Dieu en s’alimentant du fruit de l’arbre de vie, ou de Le rejeter en mangeant du fruit de l’arbre défendu, le seul dans tout le jardin. Nous connaissons leur choix. Il ne faut pas oublier une chose, cependant. Nos premiers parents savaient qu’ils avaient désobéi et ils se sentaient coupables ! Dès que Dieu S’est approché d’eux pour leur parler, ils se sont cachés parmi les arbres du jardin.

Qui s’est caché ? Pas Dieu ! Eux se sont cachés. Car ils ressentaient le besoin d’avoir une distance, une séparation entre eux et Lui. L’Histoire nous révèle la même chose depuis ce temps. La Bible est pleine d’exemples où Dieu a tendu la main aux êtres humains qui L’ont continuellement rejeté. Noé avait prêché pendant près de cent ans, avertissant le monde de son époque que le jugement de Dieu allait s’abattre sur leurs méchancetés. Ont-ils voulu écouter ? Sont-ils devenus meilleurs ? Pas du tout. Toutes les pensées de leur cœur, nous dit Dieu, se portaient uniquement vers le mal (Genèse 6:5). Sauf Noé et sa famille, tous périrent dans le Déluge. Ils étaient presque rendus au point de non retour. Afin de les sauver, dans une résurrection future, dans une ambiance sûrement meilleure, Dieu a simplement mis fin temporairement à leur existence. Ça, mes chers amis, c’est de l’amour !

Nous, les humains, nous avons beaucoup de cheminement à faire pour comprendre cet amour, parce que nous n’avons pas les solutions disponibles à Dieu. Notre puissance est extrêmement limitée. Dieu, toutefois, n’aura aucun problème à ressusciter tous ces individus dans un monde où Satan ne sera plus ! Croyez-moi, la conversion, pour eux, sera d’autant plus facile.

Plusieurs années plus tard, Dieu a été obligé de détruire Sodome et Gomorrhe par une pluie de feu et de soufre. Encore une fois, il a fallu détruire ces deux villes avec tous leurs habitants pour pouvoir les sauver plus tard. Les gens des alentours, qui ont été témoins de cet événement, ont-ils décidé de changer leur façon de vivre ? Pendant quelques semaines, peut-être, et après, comme on dit en anglais, « business as usual » !

Une bonne partie de l’Ancien Testament nous montre comment Dieu a désiré travailler avec Israël, Sa nation choisie. Ont-ils voulu L’écouter ? Ils venaient tout juste de recevoir les Dix Commandements qu’ils dirent à Moïse : « Parle-nous toi-même et nous t’écouterons ; mais que Dieu ne nous parle point ! » Ont-ils écouté Moïse ? Il était parti depuis à peine quarante jours sur la montagne qu’ils se sont fait un veau d’or pour l’adorer. Eh oui, « parle-nous toi-même et nous t’écouterons » !

Dieu est intervenu dans les affaires des grandes puissances, comme l’Égypte, Ninive, Babylone et la Perse. Il a souvent parlé directement à leurs rois. Est-ce que cela a changé quelque chose ? L’Histoire nous démontre qu’il n’y a pas eu de grandes démonstrations d’émotion pour s’améliorer. Même Ninive, qui s’est temporairement convertie, a été détruite quelques années plus tard. On avait tout oublié ! Non seulement ne voulait-on rien savoir de Dieu, on a même tué de mort atroce les serviteurs, c’est-à-dire, les prophètes que Dieu avait envoyés pour leur apporter Son message.

Finalement, dans Hébreux 1:1-2, nous pouvons lire : « Dieu ayant autrefois parlé à nos pères, à plusieurs reprises et en diverses manières, par les prophètes, 2Nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde. » Imaginez un instant : ce Dieu, qui a tout créé par Sa Parole, décide maintenant de mettre cette même Parole dans un homme qu’Il a Lui-même engendré par Son Esprit. Cet homme naît d’une vierge et devient Son Fils unique, Son Oint, c’est-à-dire, Son Christ. Par ce Fils unique, Il nous apporte la Bonne Nouvelle du salut et l’établissement futur du Royaume de Dieu sur cette terre. Son nom ? Jésus, qui veut simplement dire salut ou Sauveur.

Enfin ! Cette fois, Son peuple va L’écouter !

Jean 1:10 : « Elle [la Parole de Dieu] était dans le monde, et le monde a été fait par elle ; mais Lui [Jésus, cette Parole de Dieu dans la chair] le monde ne l’a pas connu. 11Il est venu chez les siens ; et les siens ne l’ont point reçu. » Les incrédules disent : « Pourquoi Dieu ne Se montre-t-Il pas ? » Jésus, Dieu dans la chair, S’est montré !!  Il a voulu établir un contact avec Son monde ! Et on l’a tué…

Jésus est venu exprimer Son amour pour ces humains qu’Il avait créés, quand Il a déclaré, dans Matthieu 23:37 : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois [moi qui vous aime] ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ; et vous ne l’avez pas voulu ! » Non, Dieu ne S’est pas caché. Il S’est révélé clairement tout au long de l’Histoire, mais les êtres humains n’ont pas voulu Le voir. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir ! Voilà pourquoi Jésus leur dit, au verset 39 : « Car je vous dis que désormais vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. » Ce moment approche à grande vitesse !

Tout au long de la Bible, Dieu Lui-même nous déclare qui Il est. Il a dévoilé Son nom à Moïse, dans Exode 3:14, quand Il lui a dit : « JE SUIS CELUI QUI SUIS. » Moïse a vu un buisson qui brûlait, mais ne se consumait pas. Un tel feu à l’état naturel n’existe pas ! Nous avons lu ce passage tellement souvent que nous n’avons jamais réalisé la grandeur du miracle que Moïse voyait s’étaler devant ses yeux. Dieu voulait lui montrer qu’Il est vivant, toujours existant et toujours présent d’une façon active, tellement que lorsqu’Il était dans le feu, ce feu ne pouvait pas consumer ce buisson. Ce feu n’avait aucun pouvoir sur ce bois pendant que Dieu S’y trouvait, car à l’état naturel, le feu consume toujours le bois, ou toute autre matière combustible. Depuis bon nombre d’années, Satan inspire ses ministres de prêcher sur un feu de la géhenne qui ne consume pas ! Un feu qui ne fait qu’infliger une souffrance atroce durant l’éternité ! Le but de Satan est de prêcher un feu dans lequel Dieu serait toujours présent afin que des corps physiques, destinés à une deuxième mort, puisse demeurer vivants et ne pas se consumer, comme ce buisson que Moïse a vu à cause de la présence de Dieu.

Plus tordu que cela, on s’appelle Satan ! La simple logique devrait nous indiquer que mort ne peut pas vouloir dire vie ! Le feu de la géhenne a pour but de détruire complètement les rebelles sans laisser de trace ! Regardons ce que Dieu nous dit dans Malachie 4:3. Aux élus, Dieu dit : « Et vous foulerez les méchants, car ils seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds, au jour que je prépare, a dit l’Éternel des armées. » Avez-vous déjà vu de la cendre vivante qui souffre ? Abdias nous dit, au verset 16 : « …et elles seront comme si elles n’avaient jamais été. » Pas immortelles ! Anéanties ! Disparues comme si elles n’avaient jamais existé !

Mes chers amis, sondez les esprits, comme nous le dit Jean, pour voir quel esprit anime celui qui vous prêche (1 Jean 4:1). Vérifiez toutes choses afin de découvrir si ce ministre dit vrai. Une deuxième mort où les gens continuent de vivre est une doctrine de démon ! Dieu n’éprouve aucun plaisir à vouloir brûler quelqu’un éternellement ni de le voir brûler. L’amour de Dieu sera de les détruire afin de ne plus les voir souffrir.

Jésus était la Parole de Dieu dans la chair. Dans Jean 8:12, Il déclare : « Je suis la lumière du monde. » À ceux qu’Il a éclairé, Il demande aussi d’être, à leur tour, la lumière du monde. Pour nous prouver qu’Il était vraiment la Parole de Dieu dans la chair, Il a déclaré, au verset 58 : « Avant qu’Abraham fût [passé], je suis [présent]. » C’est ce même « JE SUIS » que Moïse a entendu parler dans le buisson ! Donc, la Parole de Dieu a toujours existé, parce que Dieu a toujours existé. Si on pouvait reculer dans le temps, à n’importe quel moment de l’Histoire, on découvrirait que Dieu est là, autant qu’Il est aussi ici, aujourd’hui ! Il n’est pas limité par le temps, car tout est présent, pour Lui, à n’importe quel moment de l’Histoire.

Dans Jean 10:9, Jésus déclare : « Je suis la porte. » Pour être sauvé, il faut absolument entrer par Lui, « car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). Au verset 11 de Jean 10, Il nous dit : « Je suis le bon berger… » Autant le bon berger est prêt à sacrifier sa vie pour protéger ses brebis, autant Jésus a donné Sa vie, non seulement pour nous protéger, mais pour nous donner l’immortalité aussi. Dans Jean 14:6, Il nous dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi. » Il devient donc inutile de chercher un autre chemin !

Jésus était la Parole de Dieu dans la chair et Sa Parole est la vérité. Il a aussi dit qu’Il ressusciterait au dernier jour ceux que le Père Lui avait donnés. Alors, Il est aussi la vie ! Imaginez qu’après toutes ces fois que Jésus S’attribue le titre de « JE SUIS », le pauvre Philippe Lui demande, dans Jean 14:8 : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. » Au verset 9, Jésus lui répond simplement : « Philippe, celui qui m’a vu, a vu le Père. » Réalisez-vous ce que Jésus vient de déclarer, ici ? Il dit que celui qui ne croit pas que Jésus, qu’on pouvait voir, était Dieu dans la chair, ne croit pas non plus que Dieu, qu’on ne peut pas voir, puisse exister !

Sans le réaliser, ces gens s’accusent eux-mêmes par leur incrédulité. Ils ne sont pas convertis ! Ce que nous faisons en révèle beaucoup sur ce que nous sommes. De la même manière, Dieu Se révèle à nous par les choses qu’Il fait. Dans Ésaïe 45, Il nous décrit quelques-uns de Ses exploits. À la fin du verset 7, Il déclare : « C’est moi, l’Éternel, qui fais toutes ces choses. » Il a tout fait ! Et Il domine sur Sa création ! Les empires ont existé parce qu’Il l’a permis. Au verset 5, Il dit : « Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre ; il n’y a pas d’autre Dieu que moi. » Notez le singulier. Bonne chance à ceux qui pensent qu’Il est trois ! Il peuvent bien baigner dans le mystère complet !

Dieu nous déclare aussi ce qu’Il fera dans l’avenir. Dans Ésaïe 46:9, Il dit : « car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre ; je suis Dieu, et il n’y en a point comme moi. » Quelle déclaration ! Verset 10 : « J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas fait encore ; je dis : Mon dessein tiendra, et j’exécuterai toute ma volonté. » Entre vous et moi, qui osera L’empêcher ?

Dieu aime le monde. Il a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait plutôt la vie éternelle (Jean 3:16). Au travers de Jésus, Il est en train d’amener des enfants dans Sa famille. Il veut que nous soyons héritiers de cet univers qu’Il a créé pour nous. Pour ce qui est de votre avenir, ou notre avenir, Jésus nous dit : « voici, je viens bientôt, et j’ai mon salaire avec moi, pour rendre à chacun selon que ses œuvres auront été » (Apocalypse 22:12). Il S’en vient pour récompenser ceux avec qui Il partagera Son Royaume. Dieu a toujours agi par l’interaction de ceux qu’Il a choisis pour accomplir Sa volonté. Et Ses serviteurs inspirés nous ont laissé des déclarations pour identifier ce que Dieu est.

Dans Deutéronome 6:4, Moïse déclare ouvertement : « L’Éternel notre Dieu est le seul Éternel. » Pas une trinité ! Le mot « trinité » n’est même pas biblique ! Un seul Dieu : qui est Esprit et qui est Saint. Un Dieu qui Se révèle à nous de trois façons différentes : soit comme le Père éternel ; soit comme l’homme/Jésus engendré par l’Esprit de Dieu, son Fils unique, Sa Parole dans la chair ; ou soit en tant que Consolateur, ou Saint-Esprit. Jésus ne parlait jamais de Son propre chef. Il disait ce que le Père Lui disait de dire. Et saviez-vous que le Saint-Esprit non plus ? Lisez ce qui est écrit dans Jean 16:13 : « Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car [remarquez bien] il ne parlera point par lui-même [tout comme Jésus], mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir. » Aucune trinité, ici ! Un seul Dieu qui parle, soit par Jésus ou par Son Saint-Esprit (ou Esprit-Saint, appelez-le comme vous voulez).

Une des plus belles déclarations sur ce que Dieu est, vient de Jean quand il dit que Dieu est amour. Pierre fait une déclaration vitale sur la profondeur de Son amour quand il nous dit : « Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (2 Pierre 3:9). Voilà Son plus grand désir pour Sa création : que tous soient sauvés ! Certains humains, dans les Écritures, ont décrit ce que Dieu a fait et continue de faire. Dans Job 26:7, Job nous dit que Dieu : « suspend la terre sur le néant. » Il nous dit ici que Dieu contrôle les forces mêmes qui font que la terre demeure suspendue sur rien ! Le vide !

David nous dit que, dans Sa main, Dieu tient la vie et la mort des habitants de la terre, dans Psaume 104:29-30 : « Caches-tu ta face ? ils sont éperdus ; retires-tu leur souffle ? ils expirent, et retournent en leur poussière. 30Envoies-tu ton esprit ? ils sont créés, et tu renouvelles la face de la terre. » Vous avez ici un compte-rendu de Genèse 1, des versets 2 à 26. La vie sur cette terre n’est pas une coïncidence, c’est un acte de Dieu !

Les savants ont trouvé des traces de ce qui pourrait être de l’eau sur certaines planètes. Et, tout de suite, l’on saute aux conclusions. Eau = vie ? Faux ! Il est vrai que, pour entretenir la vie, ça prend de l’eau. Nos corps sont composés ainsi et ceux des animaux aussi. Mais la vie ne se crée pas toute seule, elle vient de Dieu. Il nous dit que la terre a été donnée aux humains parce que c’est que Dieu nous a créés ! Vous lirez cela dans Psaume 115:16. Mais aussi puissant soit-Il, ce Dieu d’amour nous a créés libres, nous donnant autorité sur la terre, sur ses animaux, ses oiseaux et ses poissons. Il nous a aussi créés à Son image, voulant produire en nous cette complicité par laquelle nous aurions le goût de le rechercher volontairement pour apprendre de Lui afin de mieux Le servir.

Malheureusement, ce n’est pas ce qui est arrivé, et les êtres humains, ne voulant faire que leur volonté, en ont payé le prix. Dès les débuts, la méchanceté s’est vite répandue sur la terre, au point que Dieu a dû mettre fin à l’humanité afin de lui offrir le salut durant une période future, à la Deuxième Résurrection. Seuls Noé et sa famille avaient trouvé grâce aux yeux de Dieu et furent sauvés du Déluge pour recommencer le processus. Plusieurs années plus tard, Dieu a choisi Abraham avec qui Il a fait une alliance par laquelle toutes les familles ou nations de la terre seraient bénies en lui. Ceci était une référence directe à Jésus-Christ, un descendant d’Abraham par Qui tout ceci serait rendu possible.

Plus tard, quand Il a formé la nation d’Israël par Jacob, Il a sorti cette nation d’une façon surnaturelle des griffes de Pharaon en la faisant passer au travers de la Mer Rouge, vers le désert. Dans Exode 15:1, on voit : « Je chanterai à l’Éternel, car il s’est hautement élevé. [Comment ?] Il a jeté dans la mer le cheval et son cavalier. » Ce tout petit verset contient toute une déclaration ! Ce qu’il veut, c’est que, par un seul geste de manifestation de Sa puissance, Dieu a complètement écrasé et anéanti l’armée égyptienne. Mes chers amis, nous savons tous que « pas d’armée… plus de pouvoir » ! Il a ainsi entièrement brisé les reins de cette puissance mondiale du temps.

Israël a complètement brisé son alliance avec Dieu en se livrant à la violence et à l’injustice. Il a donc permis que cette nation soit attaquée par des puissances étrangères pour être finalement amenée en captivité. Mais, au travers de tout cela, ce Dieu de miséricorde leur dit, dans Ésaïe 59:20 : « Le Rédempteur viendra pour Sion, pour ceux de Jacob qui se convertiront de leur péché… » Il leur promet un Rédempteur qui viendrait établir une alliance éternelle dans la justice. Notez cependant avec qui : ceux qui se convertiront de leur péché ! Ce Rédempteur, Jésus, est venu pour leur dévoiler qu’Il était bel et bien Celui que le Père leur avait promis. Dans Jean 6:40, Il leur confirme cette promesse de Rédemption quand Il leur déclare : « C’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé, que quiconque contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. » Assez clair, merci !

Est-ce qu’ils L’ont reconnu ? Ont-ils cru en Lui ? Non, ils L’ont tué. Mais un petit groupe a cru parce qu’ils ont compris qu’Il était ce Rédempteur. À ceux-là qui se sont convertis de leurs péchés, Jésus a donné comme mission de prêcher cette Bonne Nouvelle du salut et du Royaume. Le jour de la Pentecôte, Dieu a envoyé Son Saint-Esprit pour unir cette Église, pour en former le Corps de Christ, afin de proclamer cette merveilleuse promesse. La Bible est le Livre qui nous instruit et qui nous décrit la relation de Dieu avec les êtres humains. La richesse de Son message nous invite d’en faire une étude tout au long de notre vie afin de mieux Le connaître : comment Il est, ce qu’Il a fait, ce qu’Il fait aujourd’hui et ce qu’Il projette de faire dans l’avenir.

Ce Livre nous montre que Dieu est éternel, sans commencement ni fin, absolument pas limité par le temps ni par l’espace. Il ne Se déplace pas : Il est toujours là, partout ! Il n’est pas limité dans la puissance, car Il est tout-puissant. Il est tout-connaissant. Laissez-moi vous donner un exemple : prenons une pomme ; n’importe qui pourrait vous dire combien il y a de pépins dans une pomme. Mais saviez-vous que seul Dieu sait combien il y a de pommes dans un seul pépin ?

Toute la connaissance qui existe dans le monde vient de Lui. Il peut vivre dans l’univers comme à l’extérieur, puisque l’univers n’est qu’une de Ses créations. Mais Il nous montre qu’Il S’implique dans cet univers. Il nous a dévoilé des choses sur Lui par Ses interventions durant l’Histoire. Il est Esprit, mais, à l’occasion, Il S’est manifesté sous différentes formes comme, par exemple, le vent, le feu, une nuée, une colonne de feu, un buisson ardent, ou sous une forme humaine. Tout ceci pour nous montrer qu’il est impossible pour nous de L’étiqueter en disant : « Voici comment Dieu est ou à quoi Il ressemble. » Mais il y a une chose qui demeure certaine ; Il nous a appelés afin d’entretenir une relation familiale avec nous en tant que Ses enfants. Il a utilisé ces différentes formes pour faciliter notre compréhension, à cause de notre limitation intellectuelle.

C’est une forme de condescendance pour nous aider à mieux comprendre qu’étant Esprit, Il n’est limité d’aucune façon. Mais la joie et la gloire ultime qu’Il nous réserve va au-delà de ce que les simples paroles peuvent exprimer. Dans 1 Jean 3:2, Jean nous dit : « Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » À la résurrection, quand la plénitude du salut et du Royaume seront établis sur la terre, nous pourrons enfin connaître Dieu pleinement, comme Il est. Tandis que, pour le moment, nous ne le voyons qu’en partie, grâce à Jésus, et nous Le connaissons en partie seulement.

La plus belle marque de condescendance de la part de Dieu fut de Se révéler à l’humanité en devenant un humain. Il est devenu comme nous, pour servir et pour enseigner, dans la personne de Jésus ! La Parole de Dieu est devenue chair et elle a habité parmi nous ! Cette Parole devenue Fils de Dieu S’est temporairement dépouillée de tous les avantages attachés à Sa divinité, afin de venir sur cette terre comme homme pour mourir pour nos péchés et ressusciter pour vaincre l’empire de la mort et pour nous offrir cette même résurrection.

Allons voir ce récit dans Philippiens 2:5 ; regardons comment Paul nous exhorte en nous disant : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, 6Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir [ou quelque chose à laquelle on s’accroche] d’être égal à Dieu ; 7Mais il [i.e., la Parole de Dieu devenue Jésus] s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; 8Et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. 9C’est pourquoi aussi, Dieu [L’ayant ressuscité] l’a souverainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom. » Jésus est venu fonder Son Église pour enseigner cette vérité à l’humanité. Il a complètement bouleversé la communauté juive de Son temps. Savez-vous pourquoi ? Parce que Jésus n’était pas le genre de Rédempteur qu’on attendait. Pas assez puissant ! On attendait quelqu’un de très puissant pour renverser l’empire romain ! Et les Juifs attendent toujours ce Messie, ce Rédempteur tout-puissant.

Jésus a dit à Ses disciples : « …celui qui m’a vu, a vu le Père. » Le Père vivait en Lui ! Et Jésus était la manifestation physique et visuelle de Dieu ! Après Sa résurrection, Jésus, la Parole de Dieu dans un corps glorifié, maintenant, a repris toute la puissance de laquelle Il S’était temporairement dépouillée « afin qu’au Nom de Jésus tout genou se ploie, tant de ceux qui sont aux cieux, que de ceux qui sont en la terre, et au-dessous de la terre, 11Et que toute Langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » (Philippiens 2:10-11). Avant de monter au ciel, Jésus a assuré Ses disciples que toute puissance Lui a été donnée dans le ciel et sur la terre. Sachant ceci, nous pouvons, en toute confiance, enseigner aux autres ce que Jésus nous a commandé. Car nous avons l’assurance aussi qu’Il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde (Matthieu 28:18-20).

Nous savons que Dieu est tout-puissant, tout-connaissant, tout-sagesse et tout en tout. Nous savons qu’un jour nous Le verrons tel qu’Il est, mais nous savons aussi que, dans Son grand amour pour nous, Dieu S’est révélé à nous comme Jésus, le Christ, notre Sauveur. Notre travail, pour le moment, est de grandir en grâce et de continuer à croître dans cette connaissance de Jésus. Plus nous connaîtrons Jésus, plus nous connaîtrons le Père ; et plus nous connaîtrons Dieu, et plus nous réaliserons comment nous sommes petits et comment Il est grand.




D.041 – La loi royale de la liberté

 

Épître de Jacques

Par Joseph Sakala

L’apôtre Jacques, évêque de Jérusalem et frère physique de Jésus, savait-il que l’ancienne alliance était terminée ? Absolument ! Il savait que le Seigneur était venu pour établir une alliance nouvelle, complètement différente de cette alliance physique que Dieu avait traitée avec Israël dans le désert. Celle-ci avait été écrite sur des tables de pierre et conservée dans le tabernacle qu’on transportait partout durant les processions. Ce qui rendait la nouvelle alliance spéciale, c’est qu’elle devait être écrite dans le cœur de chaque croyant ou croyante et conservée dans ce tabernacle qu’est notre corps. Et là où nous nous déplaçons, l’alliance nous suit.

Jacques a justement écrit son épître sur ce sujet. Mais à cause d’une déclaration qu’il fait au chapitre 2, verset 10, il semble enseigner aux chrétiens d’observer la loi de l’ancienne alliance. Dans ce chapitre 2, au verset 10, il écrit : « Car, quiconque aura observé toute la loi, s’il vient à pécher dans un seul point, devient coupable de tous. » Ensuite, au verset 11, il nous cite deux des Dix Commandements comme exemples de cette loi entière. Il déclare : « En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras point d’adultère, a dit aussi : Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d’adultère, mais que tu tues, tu es transgresseur de la loi. »

Voici ma question : à quoi Jacques faisait-il allusion quand il déclara que les chrétiens sont tenus de garder toute la loi, sans briser une seule de ses exigences ? Cette loi entière est-elle toujours ce système de règlements religieux, incluant les Dix Commandements, qui ceinturaient l’ancienne alliance ? Si la réponse à cette question est oui, Jacques serait alors en train de nous dire qu’il est insuffisant pour les chrétiens de garder seulement neuf des Dix Commandements, nous devons aussi garder le quatrième Commandement en sanctifiant le jour du sabbat d’un coucher de soleil à un autre, selon l’instruction d’Exode 20, aux versets 8 à 10. Il nous faut garder la loi entière ! Si nous brisons un seul des Dix Commandements, nous sommes alors coupables comme si nous les avions tous brisés !

Est-ce bien ce que Jacques veut nous dire ? Avant de former nos propres conclusions, je crois qu’il serait plus important de saisir ce que Dieu veut nous donner comme instruction. Le chrétien doit donc garder son esprit ouvert à la Parole de Dieu et seulement à la Parole de Dieu, sans former ses propres conclusions ou opinions. Dans cet article, nous allons analyser cet épître de Jacques en profondeur. Plus nous prenons le temps d’étudier cette lettre de près, plus nous sommes surpris de découvrir qu’il nous enseigne quelque chose de très différent. En étudiant cette épître, nous allons voir les nombreuses choses qui préoccupaient Jacques et qu’il voulait souligner. Il faut noter, cependant, son emphase quasi totale sur la conduite morale humaine.

Dès le début, Jacques veut nous mettre au courant du danger de l’orgueil dans le comportement humain. Au chapitre 1, verset 10, il dit : « Et le riche [se glorifie] dans son humiliation, car il passera comme la fleur de l’herbe. » C’est comme s’il nous disait : « Vous pouvez vous glorifier de votre humiliation, mais jamais de votre orgueil. » Regardez avec quelle simplicité il définit le destin de cette fleur de l’herbe au verset 11 : « En effet, le soleil s’est levé avec son ardeur, et il a séché l’herbe, et sa fleur est tombée, et la beauté de son éclat a disparu ; ainsi le riche se flétrira dans ses voies. » Adieu orgueil.

Au chapitre 4 de Jacques, au verset 6, il revient sur ce sujet quand il déclare, dans la deuxième partie du verset : « …Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. » Et au verset 10 : « Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. » C’est pourquoi, dans Jacques 1:9, il peut, en toute confiance, nous dire : « Que le frère d’humble condition se glorifie dans son élévation. » Vous n’avez pas à avoir honte de la gloire que Dieu vous accorde, quand c’est Lui qui vous élève. Mais ceci ne veut pas dire que cette personne a maintenant le droit de redevenir orgueilleuse. Jacques a aussi quelque chose à nous dire au sujet de la colère, au chapitre 1, verset 19 : « …que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, [et surtout] lent à se mettre en colère ; 20Car la colère de l’homme [et de la femme] n’accomplit point la justice de Dieu. » Au verset 21, Jacques désire aussi que les chrétiens se débarrassent de toute souillure morale afin de recevoir plutôt, avec douceur, la Parole qui a été plantée en nous pour sauver nos âmes.

Au verset 22, il nous dit de ne pas simplement nous borner à écouter la Parole de Dieu, mais de la mettre en pratique dans notre vie, sinon, c’est comme si Dieu parlait à un mur ! Aucune réaction ! Et au verset 23, il déclare qu’écouter sans mettre en pratique ce qu’on entend est semblable à une personne qui se regarde dans un miroir et qui oublie ensuite de quoi elle a l’air et ce qu’il faut changer et corriger dans sa vie. Jacques nous dit de faire davantage que de seulement croire que l’orgueil, la colère et la souillure morale vont à l’encontre de la voie de Dieu. Il nous faut confirmer cette croyance par des actions positives, en refusant de laisser à l’orgueil, à la colère et à la souillure morale de prendre racine en nous. On reconnaît le chrétien par les fruits qu’il porte et non par ce qu’il dit.

Jacques continue à définir ce à quoi une vraie vie religieuse devrait ressembler. D’abord, au verset 26, il déclare que, si un chrétien ne peut pas tenir sa langue en bride, sa religion est vaine. Est-ce qu’on réalise pourquoi Dieu déteste tellement le commérage ? Allons voir un passage au chapitre 3, où Jacques revient sur ce sujet avec beaucoup plus de détails. Au chapitre 3, verset 2, Jacques nous dit que « nous bronchons tous en plusieurs choses. » Voilà ce que nous sommes à l’état naturel. « Si quelqu’un ne bronche point en paroles [i.e., s’il laisse le Saint-Esprit guider sa langue], c’est un homme [ou une femme] parfait[e], qui peut tenir aussi tout son corps en bride. » Ce que Dieu nous dit ici, par la bouche de l’apôtre, c’est que la personne qui peut contrôler sa langue est disciplinée, capable de contrôler toutes ses émotions et ses actions. Et, aux yeux de Dieu, cette personne frôle la perfection. Mais, guidée par la nature humaine, la langue d’une personne a un fichu de problème !

Au chapitre 3, verset 5, il nous dit : « La langue de même est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. » Jacques frappe en plein dans le mille, ici. Dans la deuxième partie du verset 5, il explique que, comme un petit feu, elle peut embraser une grande forêt. Un petit commérage peut polluer toute une congrégation. Au verset 8, on voit que, laissée à sa nature humaine, aucune personne ne peut dompter sa langue parce qu’« elle est pleine d’un venin mortel. » La preuve ? Regardez le verset 9 : « Par elle nous bénissons Dieu le Père, et par elle [non contrôlée] nous maudissons les hommes, faits à l’image de [ce même] Dieu. » Au verset 10, il nous met en garde en confirmant que « de la même bouche sort la bénédiction [i.e., quand nous agissons en chrétien] et la malédiction [i.e., quand nous manquons de discipline]. Il ne faut point, mes frères, que cela soit ainsi. »

Ce qu’il nous dit, c’est que le chrétien converti ne peut pas marcher sur les deux côtés de la clôture en même temps. Notez, cependant, que ceci se passe au premier siècle. Donc le problème de contrôle de la langue date de très loin ! Jacques est tellement préoccupé par ce problème, qu’au verset 11 du chapitre 4, il revient sur cette question de la langue pour une troisième fois en insistant : « …ne médisez point les uns des autres. » Nous n’avons pas le droit d’accuser ou de juger un frère ou une sœur. Seul Dieu est au courant de tous les détails dans chaque situation. Ce que nous disons est très important pour Dieu, et un jour, nous aurons à répondre de nos paroles.

Dans cette lettre, Jacques définit le genre de religion qui plaît à Dieu. Au chapitre 1, verset 27, il nous dit : « La religion pure et sans tache devant Dieu notre Père, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur tribulation, et de se conserver pur de la souillure du monde. » Donc, être religieux, si vous voulez avoir une définition, c’est faire du bien aux autres, particulièrement à ceux qui sont dans le besoin, et se mettre en garde contre les plaisirs temporaires qu’apportent les souillures de ce que ce monde peut inventer et nous offrir. Jusqu’ici, il semble que Jacques soit exclusivement intéressé à un seul principe. Il veut faire comprendre à son auditoire qu’il doit exprimer l’amour que Dieu a manifesté dans leur vie, en démontrant ce même amour envers les autres humains. Il continue à développer ce thème jusqu’à la fin de sa lettre.

Au chapitre 2, verset 1, Jacques nous explique de ne pas pratiquer le favoritisme ou le racisme. Faire acception de personne inclut les deux. Les chrétiens à qui Jacques écrivait semblaient souffrir d’élitisme dans leur attitude envers les autres. Dans leurs réunions, il est possible qu’ils s’occupaient davantage des riches, tout en négligeant les frères et les sœurs démunis. Il n’est pas du tout d’accord avec ce comportement dans l’Église. Au verset 5, il corrige avec douceur ces chrétiens quand il leur dit : « Écoutez, mes frères bien-aimés ; Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres de ce monde pour qu’ils soient riches en la foi et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? » Dieu ne fait pas acception de personne.

Jacques veut aussi voir les chrétiens démontrer une sagesse spirituelle par leur bonne conduite. Au chapitre 3, verset 13, il nous dit : « Y a-t-il parmi vous quelque homme sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. » J’aime beaucoup cette expression. Remarquez qu’il n’a pas dit « la douceur et la sagesse », mais plutôt « la douceur de la sagesse ». Le contraire serait d’avoir « un zèle amer et un esprit de contention ». Au verset 14, il nous met en garde contre une telle attitude : « Mais si vous avez un zèle amer, et un esprit de contention [ou de dispute] dans votre cœur, [de grâce] ne vous glorifiez point et ne mentez [surtout] point contre la vérité. » Pourquoi ? Verset 15 : « Ce n’est point là la sagesse qui vient d’en haut, mais elle est terrestre, animale et diabolique, » c’est-à-dire, inspirée par Satan lui-même !

Au verset 16, nous en voyons les conséquences : « Car partout où sont la jalousie et la chicane, là il y a du trouble, et toute espèce de mal. » Que c’est donc vrai ! Au chapitre 4, verset 1, Jacques se lance dans une exhortation contre les luttes et les querelles qui semblaient exister parmi ces chrétiens à qui cette épître était adressée. Vous voyez comme cela peut mener loin. Au verset 2, il met le doigt en plein sur le problème : « Vous convoitez, et vous n’obtenez pas… » Imaginez qu’au premier siècle, dès les débuts de l’Église, certains chrétiens souhaitaient peut-être la mort de ceux dont ils convoitaient les possessions ! Voilà pourquoi il leur dit : « …vous êtes meurtriers et jaloux, et vous ne pouvez être satisfaits ; [et, comme résultat] vous luttez, et vous faites la guerre, et vous n’obtenez pas, parce que vous ne demandez pas, » c’est-à-dire, ils ne demandaient pas à Dieu de régler leurs problèmes. Au verset 3 : « Vous demandez, et vous ne recevez point, parce que vous demandez mal [avec une mauvaise attitude], et dans la vue de satisfaire à vos plaisirs. » Oui, Satan les inspirait assez bien, merci !

Ceux qui étaient remplis d’amertume essayaient de régler leurs problèmes à leur façon. Ces pauvres chrétiens, comme on peut le voir au verset 4, avaient temporairement perdu leur amour pour Dieu en s’engageant dans l’amour du monde. Mais il y a un prix à payer. Dans la deuxième partie du verset 4, Jacques leur dit : « Qui voudra donc être ami du monde, se rendra [par le fait même] ennemi de Dieu. » Je vous pose la question : est-ce que cela vaut la peine ? Au chapitre 5, versets 1 à 3, il continue à élaborer son point en exhortant les riches avec puissance. Est-ce mal d’être riche ? Mais pas du tout ! Abraham était très riche, car Dieu le bénissait. Alors, quel était le problème, ici ? C’est la façon dont ils sont devenus riches ! Au verset 4, on voit qu’ils n’avaient pas payé les salaires des ouvriers qui avaient moissonné. Pendant que ces pauvres frustrés criaient à Dieu de les secourir, que faisaient ces riches, avec cet argent ? Verset 5 : « Vous avez vécu dans les voluptés et dans les délices sur la terre, et vous vous êtes rassasiés comme en un jour de sacrifice, » au jour où vos employés crevaient de faim ! Verset 6, donc, par votre égoïsme et votre cœur endurci, « vous avez condamné, vous avez mis à mort le juste, qui ne vous a point résisté. » Peut-être quelques-uns sont-ils morts de faim.

Faisons une courte pause, ici, pour considérer l’orientation générale de cette épître de Jacques. Comme nous avons vu, il a dénoncé la colère, l’envie, l’orgueil, l’ambition égoïste, la tentation, la souillure morale, la langue débridée, le fait de maudire quelqu’un, de ne pas aider ceux dans le besoin, le favoritisme, les luttes et les querelles, se laisser polluer par le monde, et les riches qui retiennent injustement le salaire de leurs employés. Il y a quelque chose de très intéressant, dans cette liste, qui nous révèle sa ligne de pensée. Jusqu’ici, il met en évidence presque exclusivement des considérations morales, c’est-à-dire, comment les chrétiens devraient se comporter avec les autres. C’est le but principal de sa lettre. Il n’y a pas un seul mot, jusqu’ici, sur les pratiques d’adoration formelle, sur l’observance du sabbat et les fêtes annuelles, au sujet des lois sur les viandes pures et impures, sur les dîmes, la circoncision et le reste.

Dans sa référence sur l’observance de toute la loi, il n’y a jusqu’ici aucune indication, dans le contexte, qu’il soit question de ces choses (c’est-à-dire, du sabbat, des fêtes, des viandes pures et impures, la circoncision et les dîmes). Nous devons alors reconsidérer les endroits où Jacques fait mention de loi, surtout dans ce passage principal au chapitre 2, dans les versets 8 à 13, où il mentionne toute la loi.

Allons au chapitre 1, au verset 25, où Jacques nous déclare : « Mais celui qui aura plongé ses regards dans la loi parfaite, celle de la liberté [notez bien le mot liberté, ici], et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais pratiquant les œuvres, celui-là sera heureux dans ce qu’il aura fait. » Avez-vous remarqué que la loi dont il parle ici est une loi qui procure la liberté ? Jésus a dit que la vérité nous rendrait libres. Donc il est question, comme on peut voir dans la deuxième partie du verset 21, de la Parole qui a été plantée en nous, qui peut sauver nos âmes.

Qu’est-ce que cette Parole plantée en nous et qui peut nous sauver ? Allons voir Hébreux 10:16 et regardons attentivement ce que Dieu nous dit ici : « Voici l’alliance que je traiterai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leurs entendements ; il ajoute : 17Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. » C’est donc sans aucun doute à cette nouvelle alliance à laquelle Jacques fait allusion et par laquelle le Saint-Esprit nous renouvelle chaque jour. Jacques peut maintenant, en toute confiance, nous dire, au chapitre 1, verset 18, que Dieu « nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de la vérité, afin que nous fussions [notez-le bien] comme les prémices de ses créatures. » La loi, ou la Parole de vérité, est simplement une autre façon de décrire le fonctionnement du Saint-Esprit qui nous éclaire pour développer cette nature divine du Père en nous. Parce que l’Esprit vit en nous, nous sommes spirituellement nés de nouveau avec les lois de Dieu plantées dans nos esprits.

Donc, Jacques utilise le terme loi comme un synonyme pour « Parole de Dieu » qui n’est rien d’autre que notre expérience intérieure avec la puissance du Saint-Esprit. Mais nous ne savons pas encore ce qu’il veut dire quand il fait spécifiquement référence à toute la loi. Voilà pourquoi le passage qui débute au chapitre 2, verset 8 devient très important. Il commence par nous dire, dans ce verset : « Si vous accomplissez la loi royale, selon l’Écriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien… » Notez qu’il décrit le principe d’amour envers les autres et appelle ceci une loi royale, ou « digne d’un roi ». Quand il parle de cette loi royale d’amour envers notre prochain, Jacques est sur la même longueur d’ondes théologiques que Jésus et Paul. Allons voir Romains 13:8-10. Dans la deuxième partie du verset 8, Paul déclare : « …car celui qui aime les autres, a accompli la loi. 9En effet, les commandements : Tu ne commettras point adultère ; tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; tu ne convoiteras point ; et tout autre commandement, tout cela se résume dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 10L’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour est donc l’accomplissement de la loi. »

Jésus a répondu pareillement quand on Lui a demandé quel était le plus grand commandement. Dans Matthieu 22:37, Il a dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. 38C’est là le premier et le grand commandement. 39Et voici le second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 40De ces deux commandements dépendent toute la loi [remarquez cette expression, la même que Jacques utilise] et les prophètes. » Dans la marge de la plupart des Bibles, on indique que Deutéronome 6:5 et Lévitique 19:18 sont les deux sources d’où Jésus a cité ces deux commandements. Si nous nous reportons à Lévitique 19:18, dans la deuxième partie du verset, on peut lire cette loi que Jacques appelle la loi royale : « …mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Ce livre de Lévitique est rempli de toutes ces lois physiques qu’Israël devait observer. Mais même dans cette ancienne alliance, Dieu avait déjà placé le seul commandement qui importe pour Lui, cette loi d’amour qu’Il viendrait plus tard enseigner à l’humanité dans la personne de Jésus.

Donc, nous voici plongés dans cette merveilleuse loi régissant les relations d’amour entre individus, discrètement placée par Dieu en plein milieu de la loi de Moïse. Cela veut dire quoi ? Ceci veut dire que les Dix Commandements ne sont pas les seules lois de base qui gouvernent la vie humaine. Ils ne font qu’expliquer physiquement, tout comme les autres lois mosaïques, comment le principe de l’amour fonctionne dans les situations spécifiques de notre vie. Voilà pourquoi Jésus, dans Matthieu 22, au verset 40, a dit, comme nous avons vu, qu’au sens général, toute la loi et ce que les prophètes enseignaient pouvait donc se résumer dans ce principe d’amour : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » C’est la loi de base qui devait régir le comportement des humains afin de vivre dans le bonheur parfait.

L’intérêt dominant de Jacques dans sa lettre se situe dans la loi royale de l’amour, c’est-à-dire, celle qui prime dans les relations entre humains. C’est son thème et son sujet principal. Jésus Lui-même avait expliqué, dans Matthieu 25:34-40, que, quand nous aimons nos frères et sœurs en Christ, nous manifestons ainsi ouvertement notre amour envers Dieu. Lisez vous-mêmes le passage :

« 34Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père, possédez en héritage le royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde ;

Allons maintenant dans 1 Jean 4:20-21. Jean nous confirme les Paroles de Jésus quand il nous dit : « Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur [assez direct, merci !] ; car celui qui n’aime point son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? 21Et nous tenons ce commandement de lui : Que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère. » Donc, le souci de Jacques est de voir les chrétiens démontrer de l’amour envers d’autres chrétiens afin de refléter les aspects de ce plus grand commandement. Mais il ne dit jamais qu’aimer son prochain nécessite une observance stricte et religieuse du sabbat, des fêtes annuelles, ou de ne manger seulement que des viandes pures !

Ayant compris ceci, nous sommes maintenant prêts à considérer ce que Jacques veut dire au chapitre 2, verset 10, quand il dit : « quiconque aura observé toute la loi, s’il vient à pécher dans un seul point, devient coupable de tous. » Il nous dit simplement que le principe d’aimer vraiment son prochain est une seule loi entière qui peut être brisée de plusieurs manières. Violer cette loi sur n’importe quel point, soit par la médisance, le meurtre, le commérage, l’adultère, le vol, la convoitise, le mensonge, ou de n’importe quelle autre façon qu’il décrit, c’est violer toute cette loi d’amour envers notre prochain ! Chaque transgression nous éloigne de la seule manière d’avoir une bonne relation avec les autres.

Avec l’observance des Dix Commandements, il y a des chrétiens qui croient qu’ils sont beaucoup mieux encadrés et plus près de Dieu. Je regrette, mais à ces gens je dis : étudiez ce livre attentivement pour découvrir que cette loi d’amour nous encadre encore plus que jamais auparavant ! Lorsqu’on comprend la profondeur de ce que Jacques nous enseigne et comment il est facile de pécher contre cette loi d’amour, nous réalisons comme il faut s’approcher du trône de Dieu encore plus qu’avant pour lui demander pardon de nos transgressions.

Il y a un dernier point dans cette épître qu’il faut résoudre. C’est le cas de la foi et les œuvres. Au chapitre 1, verset 3, Jacques commence sa lettre en disant : « Sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. » La vraie foi, dit-il, a quelque chose à voir avec le fait de croire en Dieu, sans douter et sans se laisser emporter par toutes sortes de croyances instables, comme on peut voir au verset 6. Au chapitre 2, maintenant, dans les versets 14 à 26, il passe ensuite la foi au creuset. Au verset 14, il dit : « Mes frères, que servira-t-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a point les œuvres ? Cette foi le peut-elle sauver ? » Au verset 18, dans la deuxième partie, il déclare : « Montre-moi ta foi par tes œuvres, et moi, je te montrerai ma foi par mes œuvres. » Et il conclut au verset 26 : « …la foi sans les œuvres est morte. » 

Saviez-vous que, à cause de ce passage, plusieurs religions rejettent ce livre, au complet, prétendant que Jacques prêche le salut par les oeuvres ? Mais est-il réellement en train de nous dire ceci ? Si oui, il serait alors en contradiction avec ce que Paul nous dit dans Galates 2:16 : « …l’homme est justifié non par les œuvres de la loi, mais par la foi en Jésus-Christ » car si c’était par les œuvres, l’homme pourrait se glorifier. Et dans Éphésiens 2:8, Paul le confirme : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don [gratuit] de Dieu. » Jacques savait ces choses. Voilà pourquoi il insiste sur l’importance de prouver notre foi par les œuvres. Il n’y a aucune approche légaliste de sa part au christianisme, ici ! Il veut nous expliquer ce que sont les œuvres de la foi en utilisant trois exemples.

Dans le premier, il nous demande de considérer le cas d’un frère ou d’une sœur qui n’a rien pour se vêtir et aucune nourriture à manger. Jacques, au chapitre 2, verset 16, cite les paroles de quelqu’un qui dit à ces pauvres dans le besoin : « Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez, » et il nous dit « si vous ne leur donniez point ce qui leur est nécessaire pour le corps, à quoi cela sert-il ? » Cette personne a beau prétendre qu’elle a la foi, mais aux yeux de Dieu, cette prétention n’a aucune valeur. Cette sorte de foi est morte ! Quand quelqu’un a faim, ce n’est pas le temps de lui parler du sacrifice de Jésus. Il faut lui donner de la nourriture ! En d’autres mots : « Arrête de me dire que tu m’aimes ! Montre-le moi ! » L’amour demande de l’action. Alors cette loi royale doit nous pousser à faire de bonnes choses, et non de n’avoir seulement que de bonnes pensées.

Il nous cite un deuxième exemple pour expliquer ce qu’il veut dire par œuvres de la foi. Jacques n’est pas du tout impressionné par ceux qui prétendent croire en Dieu en affirmant qu’Il existe. Au verset 19, il nous dit que même « les démons le croient aussi, et ils en tremblent. » Croire en Dieu, pour un chrétien, se manifeste d’une façon positive dans ses œuvres. Car croire en Dieu veut dire croire aussi ce qu’Il dit ! Jacques prend l’exemple d’Abraham qui était prêt à sacrifier son fils unique pour prouver sa foi en Dieu. Mettons-nous à la place d’Abraham. La demande de Dieu, humainement parlant, n’avait aucun sens ! Il lui promet une descendance par Sarah et lui demande ensuite de prendre ce seul descendant et de l’immoler comme un agneau. Belle descendance ! Mais Abraham était convaincu que Dieu ne peut pas mentir. Alors, il a donné son accord volontairement, car il savait que Dieu pouvait ressusciter son fils Isaac.

Voilà l’œuvre de sa foi ! Dieu lui avait promis une descendance, et Abraham L’a cru. Rappelons-nous que ceci se passe des centaines d’années avant que Dieu ait décidé d’établir l’ancienne alliance mosaïque avec toutes ses exigences légales. L’œuvre de foi d’Abraham était une réponse personnelle et unique à une demande spécifique de Dieu.

Le troisième exemple est celui de Rahab, la prostituée, au verset 25. La preuve de sa foi fut d’offrir un gîte aux espions israélites et de les aider à s’enfuir devant ceux qui les pourchassaient. Elle a accompli la loi royale d’amour en faisant du bien à ces étrangers. Elle croyait dans la puissance du Dieu d’Israël et ses actions témoignent de sa foi en Lui.

Ces exemples mettent en évidence, d’une façon quasi exclusive, les œuvres d’amour envers le prochain motivées par la foi en Dieu. Les gestes d’adoration ne sont même pas traités, ici. Jacques nous enseigne que la vie chrétienne est une vie d’action. Les œuvres que nous faisons sont une manifestation de ce que la loi royale et le pouvoir de l’amour peuvent opérer en nous. Et tout ceci se fait par le Saint-Esprit. Donc, il faut plus que seulement la foi. Nos œuvres sont l’évidence même que cette foi est vivante, c’est-à-dire que nous avons le Saint-Esprit !

Jacques est complètement opposés à ceux qui prêchent une fausse foi, basée seulement sur des slogans comme : « Viens donner ton cœur à Jésus et tu seras sauvé ! » Car donner son cœur à Jésus ne se limite pas à des mots ! C’est beau de crier Seigneur ! Seigneur !, mais qu’est-ce que cela donne s’il n’y a pas de fruits et qu’on refuse de faire la volonté de Dieu ? Ces gens se donnent simplement des excuses pour s’évader de leurs obligations morales qui, elles, identifient le vrai chrétien. Ces personnes se cachent derrière cet écran religieux pour faire leur propre volonté.

Dans Matthieu 7:21, Jésus nous dit : « Ce n’est pas tout homme qui me dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » Pas la sienne, mais la volonté du Père ! Car, au verset 23, Jésus dira ouvertement à ceux-là qui ne veulent faire que leur volonté, « Je ne vous ai jamais connus; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité, » c’est-à-dire, « vos œuvres méchantes ».

Plus nous étudions cette épître de Jacques, dans son ensemble, plus nous comprenons ce que son contexte veut vraiment nous dire. Ce qui l’intéresse exclusivement, c’est l’amour envers le prochain. La loi codifiée (le sabbat, la dîme et les fêtes) ne font pas partie de sa lettre ! Il est bizarre de voir comme certains accusent Jacques d’être légaliste alors que c’est exactement le contraire qui est vrai ! Étudiez son livre et vous n’y verrez aucune mention de l’observance du sabbat, les fêtes, la dîme, les sacrifices, la circoncision ou les viandes pures et impures. Pourtant, pendant des siècles, on l’a accusé de légalisme parce qu’il parle d’œuvres. Mais ces œuvres sont exclusivement fondées sur l’amour et sont une extension de cet amour. C’est cette relation entre humains qu’il veut nous inculquer.

La conclusion est donc claire. La loi entière à laquelle Jacques fait référence est cette loi royale d’aimer son prochain. Même les Dix Commandements en tant que groupe ne sont pas le sujet de sa lettre ! Ce qui l’intéresse, c’est d’illustrer comment cette loi royale se manifeste en pratique dans notre vie. Finalement, il termine en nous encourageant, dans Jacques 5:16 : «  Confessez vos fautes les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris… » Ceci veut dire d’aller voir ceux contre qui nous avons péché, peu importe de quelle façon, et d’être capables de leur demander pardon avec un cœur sincère. Ça, mes chers amis, c’est la loi royale en action !

Ensuite, il sera facile de prier les uns pour les autres. Un tel comportement, dit Jacques, apporte une guérison spirituelle qui va au-delà du physique, « car la prière fervente du juste a une grande efficace, » au point de soulager même la souffrance physique qui s’attache à nous. Laissez-moi illustrer mon point par une histoire.

Un jour, les outils du charpentier on décidé d’avoir une réunion. Le frère Marteau a décidé de présider la réunion. Dès le début, quelqu’un a suggéré qu’il devait quitter l’assemblée parce qu’il faisait trop de bruit et en dérangeait plusieurs.

— Si je quitte, répondit le Marteau, sœur Vis doit quitter aussi, car, pour accomplir quelque chose, cette pauvre doit tourner en rond plusieurs fois !

La Vis répond :

— D’accord, je quitterai. Mais sœur Varlope devrait faire la même chose. Tout son travail ne se fait qu’en surface. Il n’y a aucune profondeur dans ses efforts !

À cette accusation, sœur Varlope suggéra :

— Que le frère Pied de roi se retire, car il passe son temps à mesurer les autres comme s’il était le seul à être droit !

Le Pied de roi s’offusqua et porta plainte contre le frère Papier sablé.

— Tu devrais aussi quitter cette salle, lui dit-il, car tu es si rude ! Tu passes ton temps à frotter les gens dans le mauvais sens du poil !

En plein milieu de la discussion, le Charpentier de Nazareth entra doucement dans l’atelier pour faire Sa journée de travail. Il enfila Son tablier et Se mit à fabriquer un lutrin pour proclamer Sa bonne nouvelle du Royaume à venir. Il utilisa le Marteau, la Vis, la Varlope, le Pied de roi, le Papier sablé ainsi que tous les autres outils. Quand Il termina Son ouvrage, la sœur Scie était en admiration devant Son chef-d’œuvre. Elle se leva et déclara :

— Vous voyez, chers frères et sœurs, même si nous avons parfois des divergences d’opinion, nous pouvons quand même tout réussir lorsque nous travaillons ensemble avec le Seigneur.

Oui, nous sommes libres ! Mais notre liberté exige que nous soyons Ses disciples ! Jésus a dit : « C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:35). Demandons au Saint-Esprit de chercher le moyen de nous guider individuellement dans la façon que nous allons utiliser pour aimer notre prochain. Et à nous de fournir notre effort ! Car même s’il est capable, rappelons-nous toujours que c’est l’esprit qui cherche, mais c’est le cœur qui trouve.




D.040 – Vieilles outres et vin nouveau

 

Luc 5:37

Par Joseph Sakala

Trois fois par année, dans l’ancien Israël, le peuple faisait ses valises, empaquetait de la nourriture, mettait tout cela sur le dos d’un âne et faisait route vers Jérusalem pour célébrer des fêtes religieuses. Le peuple les célébrait afin de se souvenir de ce que Dieu les avait sauvés de la destruction et de quelle façon Il les avait délivrés de l’esclavage dont ils étaient victimes en Égypte. Dieu les avait sortis en les faisant passer par le désert pour les amener finalement dans la Terre Promise.

Donc, ils se souvenaient de l’histoire de leur salut. Un salut qui était pourtant physique. Le but principal, pour nous, qui lisons ces Saintes Écritures, est de nous rappeler que Dieu est toujours disponible. Tout au long de l’histoire, nous pouvons voir comment Il est entré dans le cours des activités humaines pour sauver Son peuple. Ces événements constituent ce qu’on pourrait appeler le cœur et l’essence historique de la Bible.

Pendant qu’Israël errait dans le désert, Dieu était dans la nuée, c’est-à-dire, dans ce nuage qui se déplaçait le jour, pour les protéger contre la chaleur et les rayons du soleil. Il était aussi dans la colonne de feu, la nuit, pour les réchauffer. Le désert peut être froid et le même sable qui vous brûle les pieds le jour les glace la nuit. Au bout de quarante ans, ils sont finalement entrés dans la Terre Promise. Mais ces fêtes avaient un autre but. Israël devait les observer pour se rappeler d’un salut futur. Dieu avait beaucoup béni cette nation, mais plus Il les bénissait, plus ces gens semblaient oublier d’où leur venaient les bénédictions. Ils ont souvent brisé leur alliance avec l’Éternel en se livrant à la violence et à l’injustice. Tellement qu’après plusieurs années, Dieu a permis qu’ils soient attaqués par des nations païennes et amenés en captivité.

Mais, au travers de tout cela, ce Dieu de miséricorde leur dit, dans Ésaïe 59:20 : « Le Rédempteur viendra pour Sion, pour ceux de Jacob [remarquez bien] qui se convertiront de leur péché. » Dieu leur promet un Rédempteur, un Messie, qui viendrait établir une alliance éternelle avec eux dans la justice pour ceux qui se convertiraient de leurs péchés. Jésus est venu pour leur annoncer qu’Il était bel et bien Celui que le Père leur avait promis. Jésus leur confirme cette promesse en disant : « C’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé [le Père] que quiconque contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:40). C’est comme s’Il leur disait : « Soyez attentifs, c’est moi qui suis descendu du ciel pour accomplir cette volonté. Je suis ce Rédempteur, sorti du Père, et je suis la Porte par laquelle vous devez passer pour entrer dans ce Royaume. » Et Son travail se poursuit toujours jusqu’à ce jour.

Quand Dieu nous a appelés pour nous donner à Christ, Il est littéralement entré pour intervenir dans le cours de chacun notre vie. Suite à cet acte d’amour de Sa part, nous avons tous maintenant notre propre histoire de salut. Tout comme Israël célébrait les interventions divines pour leur salut physique, nous, en tant que chrétiens, nous réjouissons du salut éternel que Jésus a rendu possible par Son sacrifice sur la croix.

Nous voyons, dans Colossiens 2:17, que ces fêtes que les Juifs observaient « étaient l’ombre des choses qui devaient venir, mais le corps [ou la réalité de ces fêtes] en est en Christ. » Jésus a, en effet, accompli tout ce que ces fêtes représentaient et le salut est maintenant une réalité. Pas seulement pour Israël, mais pour l’humanité entière. Donc, ayant nos vies transformées par le Saint-Esprit, nous pouvons maintenant nous réjouir dans la reconnaissance de ce que le Christ a accompli pour nous. Sous l’ancienne alliance, les fêtes étaient commandées à la nation d’Israël parce qu’elle représentait les éléments clés du salut spirituel à venir par le Messie.

J’aimerais que nous regardions ces fêtes de plus près afin de mieux comprendre ce qu’elles représentaient en Israël versus leur accomplissement en Jésus son Sauveur. La Pâque, incluant les Jours des Pains sans levain, signalait originalement le salut physique du peuple d’Israël ainsi que sa sortie d’Égypte. Le peuple mangeait des pains sans levain pour se rappeler sa sortie précipitée de l’esclavage sous la domination des Égyptiens. La Pâque du Nouveau Testament a été modifiée par Jésus Lui-même et elle est concentrée sur Son sacrifice, accompagné de Son œuvre de salut. Le soir avant de Se donner pour nos péchés, Christ a institué une nouvelle cérémonie qu’Il nous a commandé d’observer en souvenir de Sa mort.

Cette cérémonie s’appelle le Souper du Seigneur ou la Pâque du Nouveau Testament. Dans 1 Corinthiens 11:23, Paul nous dit : « J’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai aussi enseigné ; c’est que le Seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain ; 24Et ayant rendu grâces, il le rompit, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » Notez que c’est un commandement, pas une suggestion ! Verset 25 : « De même aussi, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. » Un autre commandement. Verset 26, maintenant : « Car toutes les fois que vous mangez de ce pain, et que vous buvez de cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. »

Le lendemain, vers trois heures de l’après-midi, alors que les Juifs égorgeaient les agneaux pour leur repas du soir, Jésus, l’Agneau de Dieu, versait les dernières gouttes de Son sang sur la croix pour l’humanité. Et, au moment précis de Sa mort, l’ancienne alliance se terminait et la nouvelle alliance a commencé en Son sang ! Exactement comme Jésus l’avait déclaré à Ses disciples.

La Pâque est le seul signe que Jésus nous a laissé dans la nouvelle alliance par lequel nous déclarons ouvertement notre reconnaissance pour Son sacrifice de salut. Sa mort rendit la grâce disponible à tous ceux qui se convertiraient à Lui. Étant sous la grâce, nous ne sommes plus coupables aux yeux de Dieu, car nous sommes justifiés par Christ et irréprochables. Cependant, notre responsabilité consiste à confesser des péchés que nous commettons, pour réclamer le pardon toujours disponible par le sacrifice de Jésus. Mes chers amis, ne laissez personne vous faire croire que, parce que nous sommes sous la grâce, nous n’avons plus à nous repentir de nos péchés, et que le péché n’existe plus ! Dieu aime le pécheur, mais déteste toujours le péché.

Revenons à la Pâque de Christ. Le même soir, avant Sa crucifixion, Jésus a donné des instructions finales à Ses disciples sur la façon qu’ils devaient agir. Pendant trois ans et demi, Jésus, Dieu dans la chair, avait personnellement instruit Ses disciples. Maintenant, Il leur annonce qu’il va y avoir un changement ; que Sa relation avec eux va se renforcer. Il leur dit : « Je dois y aller afin que le Père vous donne un autre Consolateur. » Cette déclaration a dû troubler les disciples énormément. Qu’est-ce qui pouvait être mieux pour eux que d’avoir Jésus avec eux pour les consoler ? Une seule chose : avoir Jésus vivant au-dedans d’eux !

Même si Jésus était Dieu dans la chair, en les envoyant prêcher la Bonne Nouvelle dans le monde, Il ne pouvait pas être avec chacun d’eux en même temps, car Il était Lui-même limité par la chair et Il devait Se déplacer comme eux. Mais tout cela a changé le jour de la Pentecôte.

Dans l’Israël ancien, durant les Pains sans levain, il y avait un festival pour célébrer la première récolte du printemps. Allons voir le passage dans Lévitique 23. On devait prendre une gerbe, la prémisse de cette récolte du printemps, et l’agiter devant l’Éternel afin qu’elle soit agréée. Ceci se faisait, comme on peut le voir au verset 11, le lendemain du sabbat qui tombait durant la semaine des Pains sans levain. Cette gerbe représentait un événement futur, c’est-à-dire, Christ, le premier Ressuscité d’entre les morts, le samedi soir, si vous vous rappelez, alors que le sabbat hebdomadaire se terminait, et qui devait Se présenter le lendemain, c’est-à-dire, le dimanche, devant Son Père afin que Son sacrifice soit agréé. Tout comme cette gerbe que l’on agitait devant l’Éternel !

Vous vous souvenez, le dimanche matin, alors que Marie de Magdala s’est approchée de Jésus quand elle L’a aperçu. Jésus Lui a dit : « Ne me touche point, car je ne suis pas encore monté vers mon Père » (Jean 20:17). Mais revenons dans Lévitique 23:16. On devait ensuite compter sept semaines entières, jusqu’au lendemain du septième sabbat. Donc, cinquante jours en tout ; « …et vous offrirez une nouvelle offrande à l’Éternel. » Laquelle ? Verset 17 : « Vous apporterez de vos demeures deux pains, pour une offrande agitée ; ils seront de deux dixièmes de fleur de farine, cuits avec du levain. » Vous voyez ? On ne parle plus de « sans levain », on parle de pain fait avec levain. « …ce sont les prémices à l’Éternel. » Mais qui sont ces deux pains avec levain ?

Dans l’Ancien Testament, vous n’avez seulement que deux sortes de nations identifiées : Israël et les païens. Tout ce qui n’était pas descendant d’Israël était considéré comme païen. Puisque la gerbe agréée, que nous avons vue plus haut, était une préfigure de Christ ressuscité, les deux pains avec levain représentaient Israël et les païens qui auraient, tous les deux, maintenant accès au salut par le Messie ! Étant aussi les prémices de la première récolte, il s’agit donc de ceux de la Première Résurrection.

Regardons, maintenant, comment Jésus ressuscité a réalisé tout ce que cette Pentecôte annonçait. Jésus avait dit qu’Il bâtirait Son Église. Suite aux événements miraculeux qui se sont produits le cinquantième jour après Sa résurrection, la puissance du salut par la grâce était dès lors disponible. Les disciples devaient enfin voir ce Consolateur, promis par Christ, sous forme de langues semblables à des langues de feu. Actes 2:1 : « Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils étaient tous d’un accord dans un même lieu. » Au verset 2, ils voient apparaître ces langues dont une se pose sur chacun d’eux. Ils étaient environ cent vingt, comme on peut voir dans Actes 1:15. Et tous furent dès ce moment remplis du Saint-Esprit. Et comme on peut voir, maintenant au verset 4, ils se mirent à parler en d’autres langues. Pas « en langues », mais en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. Mais on peut se demander pourquoi. Simplement parce qu’aux versets 9 et 10, vous noterez qu’il y avait des gens à Jérusalem provenant de seize régions différentes, et chacun les entendait dans sa propre langue maternelle (v. 8) ! Il n’y avait aucune nécessité d’interprétation. Les langues que ces gens entendaient étaient des langues connues, c’est-à-dire, leurs langues maternelles !

Tout comme Jésus l’avait promis, le Saint-Esprit est venu pour commencer cette transformation miraculeuse dans chaque croyant. À partir de ce moment, tous pouvaient maintenant se déplacer et faire l’œuvre pendant que Jésus vivait dans chacun d’eux en même temps. Au fur et à mesure qu’il y en avaient d’autres qui se repentaient et acceptaient Christ comme Sauveur personnel, ils recevaient, comme on peut voir au verset 38 d’Actes 2, le don du Saint-Esprit. Mais il y a une promesse double, ici. Recevoir le Saint-Esprit est déjà un don. Plus que ça, toutefois, le Saint-Esprit fait aussi un don au converti qu’il doit utiliser pendant son cheminement chrétien au service de son Sauveur. La sanctification est un processus par lequel le chrétien doit grandir en connaissance et en grâce afin de ressembler de plus en plus à Christ en développant Son caractère.

Mais, étant encore dans la chair, nous sommes aussi pécheurs. Comme Paul nous l’explique si bien, nous faisons ce que nous ne voulons plus faire et nous avons souvent de la difficulté à faire ce que nous aimerions tant faire, c’est-à-dire, le bien ! Ce processus de changement est donc graduel et doit devenir pour nous le travail durant la balance de notre vie. Jésus nous voit cheminer. Il reconnaît nos efforts et nos faiblesses et Il nous juge au cœur. N’oublions jamais qu’étant dans la chair, Jésus a été, Lui aussi, tenté en toutes choses, avec l’exception que Lui n’a jamais succombé au péché. Mais Il peut compatir avec nous dans nos faiblesses. Vous verrez cela dans Hébreux 4:15.

À partir de cette première Pentecôte, Jésus a donné le pouvoir à Son Église qu’Il venait de fonder de commencer le travail de sa Grande Mission, c’est-à-dire, aller faire des disciples dans toutes les nations. Le salut ne devait plus être limité aux Juifs seulement, mais devait englober toutes les nations païennes aussi. Vous rappelez-vous de cette offrande nouvelle des deux pains avec levain que nous avons vu plus haut, dans Lévitique 23 ? Tout au long du livre des Actes, nous voyons comment le Saint-Esprit joue un rôle prépondérant dans l’inspiration des disciples sur leur rôle consistant à prêcher cette Bonne Nouvelle du Royaume.

Aujourd’hui, Son travail est aussi vital, car Il guide l’Église à comprendre plus clairement la Parole de Dieu afin de continuer cette mission de sanctification individuelle. Car l’Église, c’est l’ensemble de ces individus que Dieu Lui-même a appelés et qu’Il a sanctifiés pour les donner à Christ. Les jours saints de la saison du festival des Tabernacles étaient le point culminant de l’année religieuse dans l’ancien Israël. Lorsque Dieu leur a commandé cette célébration, Il leur a expliqué qu’elle devait leur rappeler leur arrivée en Terre Promise. Voilà pourquoi elle devait être entourée de grandes festivités, de grandes célébrations et fêtées avec beaucoup de joie. Cependant, par les prophètes Ésaïe et Zacharie, Dieu leur a plus tard révélé que ce festival représentait aussi le salut ultime de l’humanité, quand Jésus viendrait établir Son règne de justice sur toute la terre. Pour Dieu, ce temps est proche, et Jésus est allé à la fête pour le proclamer ouvertement.

Pendant les trois années et demi de Son ministère, quand Jésus leur annonçait l’établissement de ce Royaume, ce n’était pas du tout de la façon que le peuple l’attendait. Au lieu de le commencer, comme les Juifs le croyaient, par une rébellion violente pour renverser l’empire romain du temps, Jésus a prêché la repentance. Ce n’est pas du tout ce qu’ils voulaient entendre. Il a prêché l’amour et cela les choquait ! Christ prêchait le changement dans le cœur de chaque individu. Ce Royaume devait débuter petit, une personne à la fois, exactement comme le grain de moutarde dans la parabole et qui continue de grandir. Ce n’est qu’au retour de Jésus qu’il va englober la terre entière.

Au temps de Jésus, durant la fête des Tabernacles, les prêtres du temple observaient une cérémonie religieuse traditionnelle. Cette cérémonie consistait à puiser de l’eau dans une piscine et à l’apporter au temple dans un vase en or. Devant toute la congrégation, le prêtre versait cette eau, le dernier jour de la fête, comme une offrande à l’Éternel. On faisait ceci parce que, pour la nation d’Israël, en grande majorité agraire, les pluies durant la saison d’hiver étaient essentielles pour préparer le sol en vue du printemps. En tant que congrégation, le peuple remerciait Dieu ainsi. D’abord pour les récoltes abondantes de l’année qui venait de se terminer, et ensuite en priant pour sa bénédiction sur les récoltes de l’année à venir.

C’est au moment précis de cette cérémonie que Jésus S’est levé debout dans le temple et, dans Jean 7:37, S’est écrié : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. 38Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. » Et au verset 39, Jean explique : « (Or, il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car le Saint-Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’était pas encore glorifié.) »

Quand nous recevons le Saint-Esprit, nous commençons une vie spirituelle nouvelle ; nous naissons de nouveau, et nous sommes consacrés citoyens dans le Royaume de Dieu. C’est précisément ce que Jésus voulait expliquer à Nicodème, dans Jean 3:5, quand Jésus lui a dit : « …si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

Lors de cette dernière fête, pour Jésus encore humain, Il leur a déclaré ouvertement qu’Il était Celui par Qui cette eau vive où l’immortalité par le Saint-Esprit serait disponible. Aujourd’hui, les chrétiens attendent Son retour avec anticipation. Nous attendons ce règne de mille années avec Lui, lequel est décrit dans l’Apocalypse dans le chapitre 20, des versets 1 à 6.

Cette fête nous rappelle les deux phases ou étapes du Royaume. D’abord la première phase comme étant déjà ici, sous forme embryonnaire et en action dans chaque disciple converti, mais pas encore dans sa plénitude. Ensuite, elle nous rappelle la deuxième étape à venir, quand il englobera tous les royaumes de la terre. En attendant le retour de Christ, notre travail est de proclamer ce Royaume en tant que lumière dans notre façon de nous comporter avec le monde.

Vous savez, une lumière ne s’impose pas, elle brille et elle éclaire ceux qui l’entourent ! Par notre exemple, nous devons inciter ceux qui nous observent à désirer, eux aussi, faire partie de ce Royaume. Et s’ils nous posent des questions, ahaa ! là, c’est le temps ! Nous devons être prêts à répondre selon les Saintes Écritures. Ça, mes amis, on appelle cela évangéliser !

Nous poursuivons présentement notre entraînement pour le Dernier Grand Jour qui représente la plus grande récolte de toutes, le Jugement du Grand Trône Blanc, alors que nous verrons la grande miséricorde de Dieu en action. Il va nous démontrer Son énorme amour en ouvrant la vérité à tous ceux qui, depuis Adam et Ève, sont morts sans jamais connaître Jésus ou qui n’ont jamais compris Sa Bonne Nouvelle. Notre travail sera de les enseigner. Comme nous venons de le constater, le Plan de salut est complet, grâce à notre Sauveur. Aucun autre sacrifice de Sa part n’est nécessaire pour ajouter quoi que ce soit à ce plan. Étant maintenant une réalité, réjouissons-nous pour ce repos que nous avons en Jésus ! Je dis bien « repos » parce que le travail spirituel est complet.

Aujourd’hui, nous comprenons que ces fêtes étaient l’ombre des choses que Jésus viendrait accomplir pour le salut de l’humanité. Car la réalité, ou le « corps de cette ombre », c’est Christ, comme on voit dans Colossiens 2:17. Rappelons-nous que, sous l’ancienne alliance, ces fêtes étaient commandées à Israël seulement. Pas aux nations païennes ! Dieu n’avait pas fait une alliance avec les païens, car ils avaient leurs propres dieux et en quantité industrielle ! Tandis que pour Israël, chaque fête annonçait une phase de leur salut lorsque le Messie viendrait. Voilà pourquoi celui qui refusait de les célébrer devait être exclu d’Israël et considéré comme un païen. Il y avait donc Israël et les païens.

Sous la nouvelle alliance, ceci n’existe plus ! Dans Actes 4:12, on peut lire que Jésus est le seul nom qui a été donné sous le soleil par lequel l’on peut être sauvé. N’en cherchez pas d’autres. « Chrétien » veut dire qui appartient à Christ. On passe par Jésus ou on ne passe pas. C’est aussi simple que ça. La porte, c’est Lui ! Et Lui seul ! Regardez ce que Paul nous dit, dans Romains 10:9 : « Si tu confesses de ta bouche que Jésus est le Seigneur, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. » Notez : il ne faut pas seulement le dire, mais il faut le croire dans son cœur ! Au verset 12, Paul nous dit que pour ceux qui ont cette conviction « il n’y a point de distinction entre le Juif et le Grec [i.e., le païen]. » Ce qu’il nous dit, c’est « Oubliez la distinction entre Israël et les païens ! » Pourquoi ? Verset 12 : « …parce que tous ont un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. »

Alors, aujourd’hui, il y a chrétien et non chrétien. Vous avez « chrétien » qui fait partie d’Israël de Dieu, comme on peut voir dans Galates 6:16 ; et vous avez « non chrétien », c’est-à-dire, les habitants de la terre, une expression qui est utilisée six fois dans l’Apocalypse. Il y a ceux qui ont accepté le sacrifice de Christ comme étant le seul qui puisse les sauver, et il y a les autres qui ne se sont pas encore engagés. Et ceci inclut la majorité d’Israël physique ! Mais ce salut est toujours disponible à ces non chrétiens, au moment où ils seront réceptifs pour s’engager.

Vous savez, la nation d’Israël est tellement restée accrochée sur l’ombre qu’elle a complètement passé à côté de la réalité, quand Jésus est venu. Et ils observent toujours leurs fêtes à la lettre et attendent toujours leur Messie. Et plusieurs chrétiens, de nos jours, qui ne semblent pas avoir saisi la puissance de cette nouvelle alliance en Christ, observent toujours leurs fêtes anciennes à la lettre et attendent, eux aussi, leur Messie. Regardons ce que Paul nous dit au sujet de ces Juifs qui sont complètement passés à côté de la track, dans Romains 11:25 : « Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux… » Quel mystère ? Vous savez, il n’y pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Parce que ces gens ont préféré demeurer aveugles et ne pas reconnaître leur Messie, Paul nous explique ce mystère dans la deuxième partie du verset 25 : « …c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, [à cause de leur entêtement, Dieu a ouvert la porte du salut] jusqu’à ce que toute la multitude des Gentils soit entrée dans l’Église. »

Ça, mes amis, c’est l’amour de Dieu ! Quand Christ reviendra, avec force et puissance, à ce moment-là, les Juifs vont le reconnaître. Parce que c’est comme cela qu’ils L’ont toujours attendu ! Avec force et puissance ! Au verset 26, on peut lire : « Et ainsi tout Israël sera sauvé. »

Allons voir Galates 3:28, s’il vous plaît. Voici ce qui arrivera à ce moment-là : « Il n’y [aura] plus ni Juif ni Grec ; il n’y [aura] plus ni esclave ni libre ; il n’y [aura] plus ni homme ni femme [et je pourrais rajouter ni blanc, ni noir, ni jaune]; car [nous serons] tous un en Jésus-Christ. » Tous égaux, pas de discrimination ! Verset 29 : Étant de Christ, nous serons tous « la postérité d’Abraham, et les héritiers selon la promesse. » Quelles belles paroles encourageantes !

Qu’en est-il du chrétien aujourd’hui ? Peut-on demeurer dans les deux alliances en même temps ? Les pharisiens et les scribes murmuraient contre Jésus et Ses disciples parce qu’ils n’observaient pas leurs bonnes vieilles habitudes. Vous savez, on se sent si bien, et au chaud, quand on est encadré par nos « bonnes vieilles habitudes » et nos « bonnes vieilles traditions ». Jésus était en train de briser tout cela et ces gens n’étaient pas contents du tout. Ce qu’Il faisait et prêchait ne correspondait absolument pas à leur attente. Alors, dans Luc 5:37, Jésus leur dit : « Personne non plus ne met le vin nouveau dans de vieux vaisseaux [outres de cuir] ; autrement le vin romprait les vaisseaux, et se répandrait, et les vaisseaux seraient perdus. » Mais que voulait-Il dire ?

Ceux qui font leur propre vin savent que le vin nouveau contient certains gaz qui font partie de sa fermentation. Du temps de Jésus, cette fermentation continuait à se faire dans l’outre. Voilà pourquoi on utilisait des outres faites de peaux neuves, à cause de leur élasticité. Une vieille outre a tendance à sécher et perdre son élasticité. La fermentation pouvait donc les faire éclater et l’on perdait et l’outre et le vin. Peut-on combiner une vieille habitude avec une nouvelle pour en faire comme un genre de méli-mélo des deux ? Jamais ! Ou bien on accepte la nouvelle et l’on se défait de la vieille, ou on garde la vieille et l’on refuse la nouvelle. C’est cela, le problème, pour certains avec la nouvelle alliance ! On veut en faire partie tout en gardant un pied dans l’ancienne. Jésus dit : « Non ! Il faut faire le bris ! »

On ne pourra jamais accepter, ni comprendre les instructions de Jésus si l’on persiste à faire ce qui se faisait sous l’ancienne alliance. Celle-ci était basée sur des lois strictes et légalistes. La nouvelle est fondée sur l’amour et la grâce. Et tout ce qu’il y avait dans l’ancienne alliance pour développer cet amour, Jésus l’a amené dans la nouvelle et l’a même amplifié. Tout le reste ne devient maintenant pour le chrétien qu’une référence historique seulement. Ce n’est pas facile, mes chers amis, de briser une vieille habitude, parce que les chaînes d’une habitude sont tellement légères qu’on ne peut pas les ressentir. Jusqu’au moment où on veut les enlever. C’est alors que les chaînes deviennent tellement fortes qu’on ne peut plus les briser.

Le vin nouveau représente la nouvelle alliance, une alliance où la grâce est devenue disponible à tous ceux qui sont prêts à changer leur vie ancienne pour vivre, dorénavant, selon les enseignements de Jésus. Les vieilles outres, c’était nous avant la connaissance de cette nouvelle alliance. Mettre une telle connaissance dans l’esprit d’un non converti serait l’équivalent de mettre du vin qui fermente dans une outre sèche qui finirait par éclater sous la pression. Et l’outre et le vin seraient alors perdus.

Donc, il faut absolument une conversion à Christ pour devenir une outre neuve. Il faut que cette nouvelle connaissance soit reçue dans un esprit renouvelé par le Saint-Esprit qui agit maintenant dans ce nouveau converti. Regardons au verset 38 où Christ nous dit : « Mais le vin nouveau se met dans des vaisseaux neufs, et les deux se conservent ensemble. » Nous sommes ces vaisseaux neufs, nés de nouveau et régénérés jour après jour par le Saint-Esprit pour continuer à recevoir ce vin nouveau en grandissant dans la grâce et dans la connaissance de notre Sauveur Jésus. C’est la nouvelle alliance qui contient et la grâce et le salut ! Voici ce que Jésus déclarait aux Juifs : l’ancienne alliance achevait pour être remplacée par la nouvelle. Mais Jésus savait que ces Juifs tiendraient mordicus à leur ancienne alliance comme à un bon vieux vin.

Regardons ce que Jésus leur dit au verset 39 : « Et il n’y a personne qui, buvant du vin vieux, en veuille aussitôt du nouveau ; car, dit-il, le vieux est meilleur. » C’est la même chose avec quelqu’un qui découvre soudainement la vérité et doit maintenant prendre une décision : soit demeurer dans sa vie présente parce qu’il est bien confortable dedans, ou abandonner tout cela pour marcher avec Christ. Chose certaine, il ne pourra vivre les deux en même temps. Donc, on ne peut pas non plus observer les deux alliances en même temps. Les Juifs demeurent, jusqu’à ce jour, dans l’ancienne alliance, parce qu’ils ont complètement ignoré Celui qui est venu leur apporter la nouvelle. À l’exception, bien sûr, du petit nombre de Juifs qui ont reçu Jésus. Voilà pourquoi les autres attendent toujours le premier avènement de leur Messie.

Certains chrétiens, par contre, prétendent vivre sous la grâce dans la nouvelle alliance, mais continuent d’observer les fêtes légalistes de l’ancienne qui annonçaient la venue future de Christ. Bizarre que Christ, la réalité de ces fêtes, soit venu. Mais ces gens observent toujours l’ombre de cette réalité, car, selon eux, le vieux vin est meilleur. Quand Dieu nous instruit, Il le fait lentement, précepte sur précepte, règle sur règle, un peu ici, un peu là (Ésaïe 28:10). Lisez vous-mêmes Hébreux, le 8e chapitre au complet nous expliquant comment Jésus est le Médiateur d’une alliance nouvelle. L’ancienne alliance devait donc se terminer avec la mort de Jésus. C’est exactement ce que nous voyons dans Hébreux 8:13. En parlant d’une alliance nouvelle, il déclare, par le fait même, la première alliance comme ancienne. « Or, ce qui est devenu ancien et a vieilli est près de disparaître. » Alors, soit que l’on demeure dans l’ancienne alliance, ou l’on s’engage dans la nouvelle. On ne peut pas observer les deux.

Cependant, quand le chrétien choisit de suivre la nouvelle alliance, Dieu Lui-même S’engage à terminer le travail qu’Il a entrepris dans ce nouveau-né spirituel. Devenu ainsi une « nouvelle outre », le chrétien est maintenant prêt à recevoir ce vin nouveau. Car, non seulement ce vin nouveau devient délicieux, mais il est aussi notre espoir et notre assurance d’une vie éternelle. Cette nouvelle alliance est tout d’abord notre source où puiser quotidiennement tout ce dont nous avons besoin dans notre cheminement vers le Royaume. Mais cette alliance est aussi une source de connaissance de choses à venir qui, pour le commun des mortels, demeurent toujours un mystère.

La vérité des Saintes Écritures nous libère vraiment des liens de l’esclavage spirituel qui est trop souvent imposé par certains hommes qui ont réussi à asservir ceux qui leur ont confié leur espoir de salut. Pour le chrétien, sa source principale où s’abreuver, c’est la Parole de Dieu. Mais nous devons garder notre esprit ouvert, car la vérité peut aussi nous venir par ceux que Dieu veut bien inspirer pour faire ce travail. Cette vérité doit être accueillie avec un cœur honnête, mais aussi avec beaucoup de discernement, car Dieu Lui-même nous déclare, par la bouche de Paul, d’éprouver toutes choses et de retenir ce qui est bon (1 Thessaloniciens 5:21).

Vous noterez que l’on doit retenir ce qui est bon seulement et rejeter ce qui n’est pas biblique. Il faut étudier la Bible afin de pouvoir faire cela. Dans les temps où nous vivons, il faut garder cette soif d’apprendre des choses nouvelles. Et lorsque nous recevons une révélation nouvelle, il faut être prêts à nous ajuster à cette nouvelle connaissance. Le chrétien doit toujours garder son esprit ouvert.

Vous savez, il ne faut pas être insulté de découvrir que nous n’avons pas toute la connaissance. Cela est évident, même dans les Écritures, car Dieu a déclaré à Daniel, par la bouche de l’ange Gabriel de tenir secrètes les paroles qu’il venait d’entendre et même, remarquez bien, de sceller le livre jusqu’au temps de la fin (Daniel 12:4) ! Plusieurs alors, le liront et la connaissance augmentera. Regardez maintenant la deuxième partie du verset 10 : « …les méchants agiront avec méchanceté [comme toujours], et aucun des méchants ne comprendra, mais les intelligents comprendront. »

Je suis toujours étonné de voir cette obstination chez bon nombre de ministres à vouloir à tout prix rester accrochés à ce qu’ils croient déjà savoir. Ils refusent toute connaissance nouvelle qui ne vient pas de leur propre inspiration. Pourtant, Dieu n’a jamais donné toute la connaissance à une seule personne. Il en donne selon Sa volonté à plusieurs, afin que cette connaissance soit partagée pour le bien-être de tous Ses enfants. Paul nous déclare : « Or, la manifestation de l’Esprit est donnée à chacun pour l’utilité commune » (1 Corinthiens 12:7). Ceux qui prétendent avoir toute la connaissance font de Dieu un menteur ! Dieu nous dit que la connaissance augmentera dans les temps de la fin ! Donc, il est impossible de l’avoir au complet à l’heure actuelle. Mais ces gens persistent dans leurs prédications à dire les mêmes choses, ayant l’esprit fermé à toute nouvelle connaissance.

Mais il y a un prix à payer pour cette sorte d’attitude. En agissant ainsi, ces pasteurs manifestent ouvertement leur refus de se faire instruire par Dieu. Et parce qu’ils persistent à garder leur esprit fermé, Dieu leur dit, dans Ésaïe 29:11 : « Aussi toutes les visions [ou révélations, si vous voulez] sont devenues pour vous comme la parole d’un livre scellé, qu’on donnerait à un homme sachant lire, en lui disant : Lis ceci ! et répondrait : je ne puis, car il est scellé. » Ces gens lisent la Bible, mais la Parole de Dieu est scellée pour eux. Pourtant, ils savent lire, mais ils ne la comprennent pas. Voilà ce qui arrive aux enseignants qui refusent de prendre le temps de tout vérifier afin de s’engager à ne prêcher que la Parole de Dieu. Alors, ils sont très confortables à prêcher leurs bonnes vieilles connaissances actuelles. Et comme Jésus l’a déclaré dans Luc 5:39, ces gens disent : « Le vieux vin est meilleur ! » Alors le vieux vin les endort et l’amour de la vérité ne les réveille plus.

Prenons, par exemple, la question de l’observance des fêtes juives, selon certains chrétiens. Plusieurs de ceux qui insistent à observer ces fêtes de l’ancienne alliance se permettent même d’accuser les chrétiens qui ne les observent pas de manquer d’amour envers Jésus ! Vous savez, rien ne change en ce bas monde. Dans les années 60, dans la ville de Colosse, certains Juifs convertis qui s’abstenaient toujours de manger les viandes impures et qui observaient encore les fêtes juives se sont mis à accuser les nouveaux chrétiens. N’oublions pas que ces ex-païens n’avaient jamais observé ni ces traditions juives, ni leurs fêtes. Mais ces Juifs voulaient que les Colossiens nouveaux convertis fassent la même chose qu’eux. Donc, ces Colossiens, qui voulaient absolument obéir à Dieu, ont demandé à Paul de trancher sur cette situation afin qu’ils n’aient pas à se culpabiliser. Voici la réponse de Paul dans Colossiens 2:16 : « Que personne donc ne vous condamne au sujet du manger ou du boire [i.e., les viandes pures et impures], ou au sujet d’un jour de fête, ou d’une nouvelle lune, ou de sabbats. » Notez, s’il vous plaît, le pluriel à « sabbats ». Car il s’agit des fêtes juives, ici, qui étaient toutes des sabbats.

Regardez ce que Paul leur dit au sujet de toutes ces choses, au verset 17 : « C’était l’ombre des choses qui devaient venir, mais le corps [ou la réalité de toutes ces choses] en est en Christ. » Comprenez-moi bien. Si ces fêtes avaient été encore en vigueur pour ces chrétiens à ce moment-là, dans les années 60, comment Paul aurait-il pu leur donner une réponse pareille ? Une réponse qui est toujours là, dans les Saintes Écritures ! C’est que Paul savait que l’ancienne alliance s’est terminée avec le sang versé de Christ sur la croix. Avec Son sang, la nouvelle alliance a débuté. Et ces traditions, ainsi que les fêtes juives, ne font pas partie de la nouvelle alliance !

Vous noterez, dans Lévitique 23:41, que ces fêtes avaient été données à Israël comme une loi perpétuelle pour leur descendance. Dieu a bien dit « perpétuelle » et non « éternelle » ! Ces fêtes étaient une loi perpétuelle pour annoncer quelque chose que le Messie devait accomplir un jour. Elles n’étaient que l’ombre d’une réalité qu’en effet, Jésus est venu accomplir. C’est la reconnaissance de l’intervention de Jésus dans la vie personnelle de chaque converti qui doit primer, maintenant, dans notre esprit, car sans cette intervention, nous serions toujours sous la loi et l’obligation des ordonnances qui s’élevaient contre nous par cette loi. Mais grâce à l’intervention de Jésus, cette obligation des ordonnances a été entièrement annulée et attachée à la croix avec Jésus. Notez-le vous-mêmes dans Colossiens 2:14.

Voilà ce qui nous a permis d’être sous la grâce et de vivre dans la foi de recevoir l’immortalité un jour. Grâce au sacrifice de Jésus, nous pouvons cheminer dans ce monde qui est présentement un désert spirituel pour la majorité des humains. Mais ce monde n’est pas un désert pour nous qui cheminons vers notre Terre promise : le Royaume de Dieu pour l’éternité. Car cette grâce, obtenue gratuitement lors de notre conversion, a fait de nous des « outres neuves », et c’est ce que nous devons à tout prix demeurer, car le vin nouveau, nous dit Jésus, dans Luc 5:38, se met dans des vaisseaux neufs, et les deux se conservent ensemble ; des outres dans lesquelles le vin nouveau de la connaissance de la vérité peut donc demeurer sans danger de les faire éclater. Et c’est ce vin nouveau de notre alliance avec Christ, par Son sang, qui peut nous garder, maintenant, sur cette route extraordinaire vers la gloire à venir, celle que je souhaite à vous tous !




D.039 – La Marque du Chrétien

 

Galates 5:22 et 1 Corinthiens 13:4-7

Par Joseph Sakala

C’est quoi, un chrétien ? De quoi se nourrit-il ? Quels sont ses traits de caractère ? Posez ces trois questions à mille personnes et vous aurez probablement mille réponses différentes, souvent en contradiction les unes avec les autres. Pourtant, il doit y avoir une vraie description en quelque part de ce que doit être un chrétien. Il doit y avoir une marque pour l’identifier. Essayons d’utiliser une analogie pour mieux comprendre.

Qu’est-ce qu’un Canadien ? Simplement défini, un Canadien est un citoyen qui appartient au Canada. En tant que citoyen, il est membre à part entière de ce pays, ayant droit à tous les avantages et bienfaits que le Canada peut lui offrir. Il a aussi le privilège de jouir du droit de cité dans ce pays qui est le sien.

Qu’est-ce qu’un chrétien ? Simplement défini, un chrétien est quelqu’un qui appartient à Christ. En tant que chrétien, il est membre à part entière du Corps de Christ. Il a le privilège de jouir des droits de cité dans un Royaume à venir qui est maintenant le sien. Comme citoyen, il a aussi droit à tous les avantages et bienfaits que ce Royaume peut lui offrir.

La citoyenneté canadienne s’acquiert, soit par la naissance, ou par la naturalisation où l’on promet allégeance et obéissance aux lois de ce nouveau pays d’adoption. Pour le chrétien, il doit passer par la conversion et le baptême à une nouvelle naissance où il promet allégeance et obéissance aux lois de ce nouveau Royaume d’adoption. Pour s’identifier, le Canadien n’a qu’à montrer sa carte de citoyenneté. Mais comment identifier le chrétien ? Qu’est-ce qui le différencie du commun des mortels ?

Dans Romains 8, Paul parle à des Romains convertis. Notez bien maintenant ce qu’il leur dit au verset 9 : « Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’Esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous. » Remarquez que Paul n’a pas dit : « …parce que l’Esprit de Dieu… », il a dit : « si… l’Esprit de Dieu… » N’est pas automatiquement chrétien celui qui se dit chrétien ! Il faut absolument passer par la conversion et que l’Esprit de Dieu habite en soi. Dans la deuxième partie du verset 9, Paul ajoute : « Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à lui. » Il ne Lui appartient pas !

Donc, si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne peut pas vivre selon l’Esprit parce que la chair est en révolte contre Dieu. Non seulement ne se soumet-elle pas à la loi de Dieu, mais elle ne le peut même pas, nous dit Paul dans Romains 8:7. Alors, bibliquement parlant, Si cette personne n’appartient pas à Christ, elle ne peut même pas non plus se déclarer chrétienne. Exactement comme l’individu qui n’a pas sa citoyenneté canadienne ne peut pas légalement se déclarer canadien.

Mais celui ou celle en qui l’Esprit de Christ habite, non seulement Lui appartient-il, mais il ou elle est aussi consacré(e) au ciel où le Royaume se situe actuellement dans sa plénitude spirituelle. Le citoyen canadien doit porter des fruits. Le gouvernement s’attend à ce qu’il travaille pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Il doit fidèlement payer ses impôts, observer les lois du pays et vivre en harmonie avec ses concitoyens.

Le chrétien doit aussi porter des fruits. Lesquels ? Les mêmes que Jésus, qui vit maintenant en nous, a portés sur cette terre ! Avez-vous déjà remarqué comment un petit enfant imite ses parents pour se donner une identité ? Le garçon, par exemple, va imiter son père jusque dans les petits gestes et détails. La fille va imiter sa mère en s’amusant à prendre soin de sa poupée, à lui changer sa couche, à mettre une robe longue avec talons hauts, et se maquiller. Et l’on trouve cela très bien et normal.

Le chrétien aussi doit désirer développer les traits de caractère de Jésus. Mais comme dans toute chose, avant d’apprendre ce que nous devons faire, nous devons d’abord identifier ce que nous ne faisons pas bien, ou faisons de travers, et que nous devons changer ou corriger. Paul a été inspiré de nous donner une liste des activités qui sont communes à ceux qui se laissent guider par l’instinct naturel. La personne qui prétend qu’elle n’a pas besoin de Dieu dit automatiquement qu’elle est pleinement capable de prendre toutes ses décisions tout seule. Exactement comme nos premiers parents qui se sont fait dire par Satan : « Voyons donc ! Dieu vous a dit de ne pas manger du fruit de cet arbre parce qu’Il savait que le jour où vous en mangerez, vos yeux vont s’ouvrir ! Et vous serez comme des dieux, connaissant, vous aussi, la différence entre le bien et le mal ! Alors, pourquoi toujours Lui demander conseil ? Vous êtes capables ! »

Dans Galates 5, on peut voir, quatre mille années plus tard, les résultats de « Vous êtes comme Dieu ! » et « Vous êtes capables ! ». Au verset 19, Paul nous déclare : « Or, les œuvres de la chair sont manifestes… » Et il nous cite quinze résultats de « Je suis capable ! » Remarquez que Paul énumère ces choses à des Galates convertis, afin de les mettre en garde que, même avec le Saint-Esprit, une personne qui ne l’utilise pas, risque de sombrer là où elle était avant sa conversion. Voilà pourquoi, au verset 21, il leur confirme : « Je vous dis d’avance, comme je vous l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses, n’hériteront point le royaume de Dieu. » Paul parle au présent, ce qui indique clairement que, même baptisés, certains de ces Galates persistaient peut-être dans leur ancien comportement et ne manifestaient pas le fruit que l’Esprit devait produire en eux.

Il y a ici une grande leçon pour chacun d’entre nous aujourd’hui. Au verset 24, Paul déclare : « Or, ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. » En d’autres mots, Paul leur dit que ce comportement consistant à vivre selon la chair faisait partie de leur passé et non du présent. Verset 25 : « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit, » leur déclare Paul. Verset 26 : « Ne recherchons point la vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, et en nous portant envie les uns aux autres. » Un chrétien ne devrait plus vivre comme cela. Il faut combattre et écraser ces vieilles habitudes qui sapent inutilement notre croissance spirituelle. Il faut marcher selon l’Esprit. Parce que marcher selon l’Esprit produit quelque chose. C’est pourquoi, au verset 22, Paul nous énumère ce que l’Esprit devrait produire en nous : « Mais le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance [i.e., le contrôle de soi]. » Tous ces fruits sont spirituels, donc, invisibles à l’œil nu. Mais chacun doit se manifester d’une façon visible dans le comportement du chrétien.

Analysons chacun individuellement, en commençant par la joie. Comment me dessiner la joie ? Vous savez, c’est impossible. Mais la personne qui vit dans la joie, la joie dans son cœur, la manifeste extérieurement par son sourire facile, sa bonne humeur et le zèle avec lequel elle entreprend et s’engage dans son travail. Vous pourriez me dessiner le visage d’une personne qui rit. Ce serait alors une manifestation de cette joie sur l’expression du visage de cette personne.

Regardez la personne qui est en paix avec Dieu. Elle vit les mêmes problèmes que tout le monde, mais elle ne réagit pas comme tout le monde. Quand un problème surgit, sa première réaction est de se mettre à genoux et demander une solution à Dieu. Vous seriez surpris de savoir combien de chrétiens ont adopté cette habitude. Et ça marche ! Parce qu’ils confient leurs problèmes à Dieu, ils ont la certitude qu’Il va S’en occuper. Ils vous diront que les solutions que Dieu nous inspire sont toujours moins compliquées et plus efficaces, et eux n’ont qu’à faire leur part, à Lui obéir et se laisser guider par Lui. Vous remarquerez que ces gens agissent différemment de ceux qui veulent absolument régler leurs problèmes eux-mêmes. Cela se reflète dans le comportement de ceux qui sont en paix. Ils sont habituellement plus calmes et plus posés, car ces gens ne se sentent jamais seuls. Dieu est toujours près d’eux.

Nous vivons dans un monde de « tout de suite ». Nous voulons tout pour hier, comme si demain était la fin du monde. La patience n’est pas la qualité qui identifie notre époque. Elle est pourtant si nécessaire pour bien fonctionner de nos jours. Il est facile de constater que la patience n’est pas un don, mais bien un fruit de l’Esprit, car elle n’apparaît pas du jour au lendemain. Elle prend du temps à se développer. On a parfois l’impression que le Saint-Esprit devrait « faire du surtemps » pour accélérer le développement de ce fruit en nous. Mais quand le processus est entamé, lentement, mais sûrement, on apprend à se faire une liste de priorités ou chaque chose se fait dans l’ordre et en son temps, et, à moins d’une urgence, on ne déroge pas de cette liste. Vous savez, les individus qui s’engagent dans plusieurs projets en même temps ne font pas nécessairement plus. Le contraire est souvent vrai. Ils font moins et sont plus fatigués. Cependant, ceux qui sont capables de demeurer fidèles à leur liste de priorités économisent beaucoup de temps et d’énergie, et peuvent même faire davantage.

La bonté n’est pas un don naturel. La preuve ? Regardons ce qui se passe un peu partout dans le monde entier. C’est un fruit délicat qu’il faut développer avec sagesse et discernement, sinon, l’on risque de se faire manger la laine sur le dos. Je suis convaincu qu’aucun chrétien ne refuserait de rendre service ou aider un autre pour le dépanner. Ou même de lui donner de la nourriture, s’il a faim et passe par une épreuve difficile. On doit toujours avoir à cœur le bien de notre prochain. Jusqu’ici, ça va. Mais lui donner une commande chaque semaine parce qu’il n’y a aucun travail qui semble lui convenir, est un manque de sagesse. La nature humaine est manipulatrice et elle a tendance à vouloir profiter de ce qui est gratuit. Se laisser manipuler n’est pas un acte d’amour ! Je vais répéter cela : se laisser manipuler n’est pas un acte d’amour ! Jésus avait beaucoup d’amour, mais Il ne S’est jamais laissé manipuler. Il reconnaissait les manipulateurs au cœur et, parfois, les corrigeait sévèrement afin qu’ils changent. Jésus est venu nous enseigner que le chemin de la bonté n’est pas un chemin à sens unique. Autant on en reçoit d’un bord, autant il faut apprendre à donner aux autres. C’est un chemin qui fonctionne dans les deux sens. Un chemin sur lequel on rencontre souvent.

L’amour du bien aussi se manifeste par des actions. Ce fruit est étroitement relié à la gentillesse. Le meilleur endroit pour le voir en action, c’est dans notre interaction avec les étrangers dans les différents endroits publics. Ce qui est malheureux, c’est qu’on le voit de moins en moins en action, surtout sur les routes et les autoroutes. Pourtant, le manque de gentillesse, ici, est, non seulement dangereux, mais peut même être fatal. Qu’en est-il avec nos proches, avec nos conjoints, nos enfants, nos voisins et nos amis ? Il nous arrive sûrement de dire ou de faire des choses que nous regrettons, des choses qui peuvent facilement blesser les autres. Sommes-nous prêts à demander pardon ? Ou avons-nous tendance à tout balayer de la main, pensant qu’avec le temps, tout sera oublié ? Le chemin de la gentillesse est un chemin à deux sens aussi. Personne n’a toujours raison, sauf Dieu. Le chrétien qui ne se croit pas obligé de demander pardon souffre du plus grand péché qui existe : l’orgueil ! Et Dieu résiste aux orgueilleux ! S’il vous plaît, mes chers amis, ne tombons jamais dans ce panneau. C’est mortel !

Soyons gentils avec tout le monde, mais sachez aussi qu’il est permis, pour un peu de temps, de mettre une certaine distance entre vous et ceux qui manquent nettement de gentillesse envers vous. Et ne vous sentez pas coupables pour cela, car Dieu peut facilement utiliser cette distance pour faire comprendre à l’autre personne qu’elle aussi a quelque chose à apprendre et à changer. Laissons Dieu faire Son travail. Cessons d’avoir cette impression qu’à chaque fois qu’une claque démarre, notre responsabilité, en tant que chrétien, est de nous mettre le visage devant ! C’est du masochisme ! Cela n’est pas un trait de caractère de Jésus ! Il est vrai que Jésus a dit : « …vous aurez des afflictions dans le monde… » (Jean 16:33). Mais de grâce, ne courrons pas au devant de celles qui ne sont pas nécessaires ni voulues par Dieu.

La fidélité est le reflet même du caractère de Dieu qui termine tout ce qu’Il entreprend. Ce fruit est étroitement lié à la persévérance. Ce trait de caractère est peut-être le plus difficile à maîtriser chez l’être humain. Que ce soit dans la façon d’administrer nos biens, ou que ce soit au travail, dans le mariage, ou dans notre engagement envers Dieu, l’adversaire essaie continuellement de nous faire flancher dans le domaine de la fidélité. Enlevez cette qualité à quelqu’un et, au niveau de l’administration de son budget, il devient un fiasco. Au travail, la personne infidèle peut tricher et même voler son employeur. Pour ce qui est du mariage, nous savons tous ce que l’infidélité produit. Et, dans l’engagement envers Dieu, l’infidélité peut même amener le chrétien à rejeter le sacrifice de Jésus par lequel il a reçu le salut. Non seulement doit-on désirer ce fruit, mais nous avons la responsabilité de demander à Dieu la persévérance pour tenir bon dans les épreuves. Pour demeurer fidèle jusqu’au bout, la persévérance vient faire un travail énorme chez le chrétien, car elle remonte son courage dans ses moments de problèmes. Donc, la fidélité, appuyée par la persévérance, se résume à ceci : c’est l’effort additionnel que l’on fait après avoir cru que nous avions tout fait ce qu’il fallait faire.

La douceur est une des plus belles qualités qu’une personne peut posséder. Elle est tellement contagieuse que même un individu en colère succombe à son charme. Comment demeurer choqué avec quelqu’un qui vous sourit, vous parle doucement et qui cherche à vous calmer alors que vous êtes à bout de nerfs ? Sachez que la valeur d’un sourire ne peut pas se mesurer. Un sourire ne coûte rien, mais produit énormément. Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne. Il ne dure qu’un instant, mais son effet, dans notre mémoire, peut être éternel. Personne n’est assez riche pour pouvoir s’en passer. Le sourire crée la joie dans le foyer. Il est une puissance au travail, il est un doux signe d’amitié, même dans les affaires. On ne peut l’acheter, ni le prêter, ni le voler, car il n’a de la valeur qu’au moment où il est donné ! Si vous rencontrez une personne qui ne vous donne pas son sourire, alors, de grâce, donnez-lui le vôtre. Car personne n’a besoin d’un sourire autant que celui qui ne peut pas donner le sien aux autres. Imaginez un instant un monde où la majorité posséderait ce fruit. Comme il serait plaisant de vivre longtemps dans une telle ambiance !

Nous arrivons maintenant à la tempérance, ou le contrôle de soi. Le contrôle de soi semble être le trait de caractère idéal, expressément prédestiné par Dieu à tenter de sauver notre génération. Plus on avance, plus on remarque une augmentation de la violence, des vols par effraction, des fraudes et des provocations au stress et à l’énervement. À l’occasion, on dirait qu’il faut absolument ouvrir la soupape pour ne pas « péter une crise cardiaque ». Vous savez, même Jésus S’est mis en colère, à l’occasion, durant Son ministère. Mais jamais au point de perdre le contrôle de la situation dans laquelle Il Se trouvait. Il était toujours en charge de chaque situation. Jésus pouvait le faire parce que, étant parfait, Il vivait et mettait en pratique tous les autres traits de caractère que nous venons de voir. Donc, tous ces traits de caractère nous ramènent au premier, c’est-à-dire, la charité qui est la personnification même de Jésus. Car la charité, c’est l’amour à son état pur. Ce fruit merveilleux englobe toutes les autres manifestations que nous avons vues et qui deviennent une extension ou une explication additionnelle de ce que l’amour produit.

C’est pourquoi Paul, dans Galates 5, au verset 22, dit : « Mais le fruit de l’Esprit… » Notez qu’il n’a pas dit les fruits, mais plutôt le fruit. C’est comme si Paul nous disait : « Le fruit de l’Esprit, c’est la charité, ou l’amour, et cet amour se manifeste par la joie, la paix, la patience, la bonté, la gentillesse, la fidélité, la douceur et le contrôle de soi. » L’amour est la seule liberté qui existe dans ce monde. L’amour ne peut se commander, car, pour être efficace, il doit se donner en toute liberté.

Donc, la charité définit Dieu, car Il est amour et Il est libre. Dieu nous a aussi créés libres et à Son image, afin de ressembler à l’amour. Mais pour y ressembler, il faut savoir ce que c’est. Étant le fruit de l’Esprit, on ne peut pas le voir, ni le toucher, ni le dessiner. Mais il se manifeste physiquement dans le comportement du chrétien. La charité reflète le niveau individuel d’amour atteint par une personne. Nos agissements sont très révélateurs de notre croissance spirituelle. Sachons, cependant, qu’aucune personne n’est parfaite en amour. Alors, s’il vous plaît, pas de jugements les uns sur les autres.

Au lieu de se juger, voici ce que chacun devrait faire. Dans 2 Corinthiens 13:5, Paul nous dit : « Examinez-vous vous-mêmes [pas les autres, vous-mêmes !], pour voir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes ; ne reconnaissez-vous point vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? »  Mais pourquoi poser la question ? Est-ce parce qu’à l’occasion, nous agissons comme si nous ne nous rappelions plus que Christ est en nous ? Regardez, maintenant, ce qu’il ajoute : « À moins que, peut-être, vous ne soyez réprouvés. » Savez-vous ce que « réprouvés » veut dire ? « Réprouvés » veut dire damnés, rejetés par Christ !

Mes amis, une personne qui demeure près de Dieu, prête à admettre ses péchés, ne sera jamais réprouvée. Jésus ne veut pas nous rejeter, Il veut nous sauver. Paul nous rassure là-dessus, car, au verset 6, il nous déclare : « Mais j’espère que vous reconnaîtrez que pour nous, nous ne sommes pas réprouvés. » Dans 1 Corinthiens 13, aux versets 4 à 7, nous pouvons voir ce que l’amour produit. Aucune personne ne possède tout ceci parfaitement. Et aucune personne n’en est complètement démunie. Chacun se situe plutôt en quelque part sur une échelle de valeur de 1 à 10. Sur certains points, on peut être à 2, alors que sur d’autres, on est à 5. Sur quelques-uns, on peut même atteindre un 7 ou un 8. Dieu voit notre cheminement, tandis que notre responsabilité consiste à nous regarder honnêtement dans le miroir spirituel de Dieu pour s’auto examiner, comme nous dit Paul.

Allons voir cette échelle de valeur que Dieu, par la bouche de Paul, nous donne comme guide pour notre croissance spirituelle. Au verset 4, il commence par nous dire que « la charité est patiente ». Alors, elle se manifeste, comme nous avons vu, dans la quatrième qualité produite par l’Esprit dans Galates 5:22. « Elle est pleine de bonté, » nous dit-il, qui est une manifestation de cette cinquième qualité dans Galates 5:22. Paul s’attaque maintenant aux œuvres de la chair pour démontrer que l’amour, en plus de produire des choses positives, peut aussi détruire les négatives. Il poursuit en disant que « la charité n’est point envieuse, » capable de surmonter cette œuvre de la chair qu’on peut voir dans Galates 5:21.

« Elle ne se vante pas, elle ne s’enfle point d’orgueil. » Comment un chrétien pourrait-il se vanter, ou s’enfler d’orgueil, s’il comprend que tout ce qu’il possède lui vient de Dieu ? Au verset 5, Paul nous dit que la charité « n’est point malhonnête. » Ça va de soi, car l’amour se manifeste dans l’honnêteté. Comment pourrait-on agir avec malhonnêteté et oser prétendre qu’au travers de tout cela, on aime ceux qu’on blesse ainsi ? Paul continue au verset 5 : « [l’amour] ne cherche point son intérêt, » car, poussé par la gentillesse, il écrase sur son passage ces petites haines personnelles que l’on tient parfois à entretenir pour vouloir, à tout prix, avoir raison. Quand on recherche l’intérêt de l’autre, on laisse tomber les disputes, les commérages, et ces petites cliques où l’on exclut ceux et celles qui ne sont pas à la hauteur de nos standards, nos petits critères.

La charité « ne s’aigrit point, »  et ne passe pas son temps à soupçonner le mal ! Je comprends qu’il y ait des choses qui puissent nous mettre en colère. Jésus aussi S’est mis en colère. Mais est-ce que ceci justifie le comportement de ceux qui sautent dans les rideaux à la moindre provocation ? Ces emportements spontanés, avec éclat de colère, sont souvent la source idéale pour soupçonner le mal chez l’autre. « Bien oui ! Car, si je suis toujours dans les rideaux, et en colère, ce n’est certainement pas de ma faute ! Si l’autre ne m’avait pas provoqué, je n’aurais pas eu besoin de déployer ma “sainte colère” ! » Mmh ? Fantastique ! Mais combien de « saintes colères » doit-on déployer avant de réaliser que ceci est notre problème, un problème qu’il faut absolument corriger ?

Si nous aimons vraiment, pouvons-nous nous réjouir de voir quelqu’un souffrir injustement ? Au contraire, au verset 6, l’amour « se réjouit de la vérité, » et veut voir cette personne qui souffre cesser de souffrir. Combien de personnes souffrent injustement à cause des ragots répandus sur eux par les médisances et les calomnies ? Demandons à Dieu de ne jamais être la source d’une telle souffrance chez quelqu’un. Je suis convaincu que Dieu déteste la médisance et la calomnie plus que tous les autres péchés à cause de la destruction spirituelle qu’elle cause chez Ses enfants. Regardez ce qui est écrit dans Proverbes 13:3 : « Celui qui garde sa bouche, garde son âme… » Mais regardez ce que Dieu nous dit dans la deuxième partie : « …mais celui qui ouvre trop ses lèvres, y trouvera sa perte. » Je ne voudrais pas offenser personne, mais, traduit en québécois populaire, ceci veut dire que la « grand bouche risque de s’autodétruire ! » Je vous avoue que ce sont des Paroles dures, mais Dieu nous met en garde pour notre propre bien. Le but du chrétien est de changer et s’améliorer en se laissant corriger par son Créateur.

« Miroir, ô miroir ! Qui sera le plus grand dans le Royaume ! » Au verset 7 de 1 Corinthiens 13, le miroir répond : « Celui qui supporte tout, croit tout, espère tout et endure tout ! » Par la maîtrise de soi, l’amour développe en nous cette capacité d’excuser tout et de croire tout, en donnant à l’autre le bénéfice du doute. Mais ceci ne veut pas dire, de se laisser plumer tout rond ! Dieu nous dit de vérifier toutes choses, de garder ce qui est bon et de rejeter le mal.

Vous savez, il y a un vieux dicton qui dit : « Si tu réussis à me tromper une fois, shame on you (honte à toi). Si tu réussis deux fois, shame on me (honte à moi) ! » Croyez tout, mais vérifiez. La maîtrise de soi nous donne cette force de pouvoir tout espérer et de supporter énormément de choses. On apprend à pardonner facilement. Ceci est une grande bénédiction, car l’amertume est un cancer spirituel qui détruit l’individu par l’intérieur. L’extérieur peut paraître en santé, mais l’esprit est mortellement blessé. Tout comme le réfrigérateur débranché ; vous savez, au début, toute la nourriture paraît bonne, mais regardez au bout d’une semaine ! L’amertume a exactement le même effet sur le côté spirituel, qui pourrit le chrétien par l’intérieur. Un seul remède est possible. Pour le réfrigérateur : le rebrancher au plus vite. Pour le chrétien : se rebrancher au plus vite sur le Saint-Esprit qui seul peut déraciner ce cancer et l’arracher complètement du cœur afin d’amener une guérison totale.

Mes chers amis, n’ayez jamais d’amertume envers quelqu’un. Savez-vous pourquoi ? Parce que, pendant que vous êtes rongé par l’amertume, cette personne est peut-être dans un party en train de danser ! Vous avez besoin de ça ? Pardonnez, et ça presse ! Laissez-moi vous assurer que la personne qui fait ceci, récolte immédiatement les bénédictions attachées à une telle guérison. La plus grande de ces bénédictions se manifeste très souvent par la réconciliation qui se rétablit avec l’individu qui était la cause première de cette amertume. Mais même s’il n’y a pas de réconciliation, vous serez au moins en paix.

Dans Galates 5:23, Paul nous dit que « la loi n’est point contre ces choses. » C’est l’évidence même ! Et dans Romains 13:10, il ajoute de l’emphase en déclarant que « l’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour est donc l’accomplissement de la loi. »

Au début de ce message, je vous ai posé trois questions. La première : c’est quoi, un chrétien ? La deuxième : de quoi se nourrit-il ? Et la troisième : quels sont ses traits de caractères ? Nous allons maintenant répondre à ces trois questions, mais dans l’ordre inverse.

Quels sont les traits de caractère du chrétien ?

Dans Colossiens 2:16, Paul nous dit que personne n’a le droit de nous juger, que ce soit sur l’observance des fêtes, incluant leurs sabbats qui avaient pour but d’annoncer le plan de salut à Israël par un Messie. Toutes ces choses, nous dit Paul n’étaient que l’ombre de ce qui devait venir. La réalité, cependant, s’est produite en Christ qui est venu accomplir tout ce qui avait été prédit. Et savez-vous ce qui est arrivé ? Tenez-vous bien. Israël a fidèlement observé toutes ses fêtes, ses nouvelles lunes et les sabbats, à la lettre ! Tellement bien, qu’ils se sont fixés entièrement sur l’ombre au point de passer complètement à côté de la réalité, c’est-à-dire, Jésus, quand Il est venu leur annoncer la Bonne Nouvelle du salut !

Jean nous dit que Jésus est venu chez les Siens qui étaient tellement bien branchés sur l’ombre que, non seulement ils ne L’ont pas reconnu, mais ils ne L’ont pas reçu non plus (Jean 1:10-11). Et ces Juifs attendent toujours leur Messie, même aujourd’hui ! Mais au verset 12, à ceux qui L’ont reconnu et reçu, Il leur a donné les traits de caractère pour devenir des enfants de Dieu en imitant Jésus. Quels sont Ses traits de caractère ? En voici cinq.

1.

Aide. Dieu nous a octroyé des dons. Nous devons les utiliser pour aider les autres dans la mesure du possible.

2.

Miséricorde. Ce trait de caractère se manifeste dans la facilité avec laquelle nous pouvons pardonner ceux qui ne sont pas toujours gentils avec nous.

3.

Oeuvres. Notre foi, nous dit Paul, doit se manifester dans les œuvres que Dieu a déjà préparées d’avance pour chacun de nous afin de mieux Le servir, comme on peut voir dans Éphésiens 2:8-10. Jacques nous dit que la foi sans les œuvres est morte (Jacques 2:20).

4.

Utilité. Quand une personne vient nous étaler un problème auquel nous avons la solution, nous devons lui être utile, afin que notre lumière paraisse, mais d’une façon où la gloire revient toujours à Dieu et non à nous.

5.

Respect. C’est d’avoir ce contrôle de soi en démontrant le même respect envers les autres que nous aimerions tant recevoir de leur part.

Ceci nous amène à notre deuxième question :

De quoi le chrétien se nourrit-il ?

Dans Matthieu 4:4, Jésus Lui-même nous dit : « L’homme ne vivra pas de pain [i.e., de nourriture physique] seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » L’apôtre Paul nous déclare pourquoi nous devons vivre de cette Parole. « Toute l’Écriture, » nous dit Paul, « est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; 17Afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 3:16-17). Notre rétribution, lors du retour de Jésus, sera basée sur ces bonnes œuvres, comme on peut voir dans Apocalypse 22:12.

Tout revient, finalement, à la prédication de l’Évangile, ce que Jésus demande à tous Ses serviteurs. Un évangéliste doit annoncer l’Évangile. Regardez ce qui est écrit dans Marc 1:14-15 : « …Jésus s’en alla en Galilée, prêchant l’évangile du royaume de Dieu, et disant : 15Le temps est accompli, et le royaume de Dieu approche. Repentez-vous et croyez à l’Évangile. » Évangile veut dire Bonne Nouvelle. Jésus ne criait pas avec des menaces de destructions. Jésus appelait les gens au vrai repentir, afin de recevoir le don gratuit du salut qui ouvre l’accès à la plus merveilleuse des promesses, la promesse de régner, immortels, dans un Royaume parfait ! C’est ça, le message de l’Évangile. Ceux qui prêchent cette Bonne Nouvelle, peuvent se déclarer évangélistes.

Vous savez, parler de prophéties n’est pas mal, pas mal du tout. Ce pourrait même, à l’occasion s’avérer très bien et très utile pour piquer la curiosité de quelqu’un. Mais pour en faire un ministère où l’on ne prêche que prophéties continuellement, c’est autre chose. Où est Jésus, le Centre de la Bonne Nouvelle, dans une telle prédication ? La colère de Dieu et la destruction quasi totale de l’humanité, provoquées par la stupidité humaine depuis Adam et Ève, ne sont pas l’Évangile, parce que cela n’est pas une Bonne Nouvelle ! Évangile veut dire Bonne Nouvelle ! Jésus a dit : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. » Donc, même si ces prophètes de malheurs se proclament évangélistes, prétendant amener des âmes à Christ, par la terreur et la peur, cela n’est pas de l’Évangélisation ! Ils s’en servent très souvent pour s’enrichir.

L’Évangile, je le répète, est un message d’amour autour duquel gravite une annonce certaine d’une vie future dans la paix et dans une joie parfaite pour tous ceux qui ont soif de cette Bonne Nouvelle. Le Nouveau Testament en est plein, accompagné même de la recette pour y parvenir. Alors, le chrétien se nourrit de quoi ? Que ce soit en hiver, au printemps, à l’été ou à l’automne, le chrétien se nourrit de la Parole de Dieu. C’est la seule nourriture qui puisse le soutenir sur son chemin du salut.

Finalement, pour revenir à ma première question :

C’est quoi, un chrétien ?

Comment pouvons-nous le reconnaître, même aujourd’hui ? Simplement défini, c’est celui qui démontre les traits de caractères de Christ et qui se nourrit de Sa Parole afin d’exhiber Sa marque. Cela nous amène au titre de ce message : quelle est la marque qui identifie le chrétien, le vrai serviteur de Christ ? Pour notre réponse, retournons aux cinq traits de caractère que nous avons vus, qui sont : aide, miséricorde, oeuvre, utilité et respect. Si vous prenez la première lettre de ces cinq mots, cela vous donne amour, qui est la personnification même de Jésus et la marque de ceux qui Lui appartiennent.




D.038 – Don de la parole de sagesse

 

1 Corinthiens 12:8

Par Joseph Sakala

Dans Proverbes 8:22, Dieu nous dit que la première chose qu’Il a créée, avant toute autre création, c’est la sagesse. Et si nous prenons le temps d’examiner tout ce qui existe, nous pouvons facilement découvrir cette sagesse dans l’organisation parfaite de tout ce que la main de Dieu a touché. Tout au long de la Bible, nous voyons des personnages qui ont reçu, à certains niveaux, ce don tant désiré. Et nous pouvons lire des récits sur certaines personnes qui, d’après leur comportement, ne semblent pas en avoir eu du tout.

Nous avons souvent tendance à confondre connaissance et sagesse. Mais il y a une grande différence entre les deux. La connaissance, c’est une accumulation d’information ; tandis que la sagesse, c’est la bonne utilisation de cette information pour atteindre le juste but tant désiré avec cette connaissance. Le roi Salomon avait ce don en si grande quantité qu’il pouvait épater son entourage ainsi que toutes les nations qui entouraient Israël, par sa facilité et son expertise à donner une bonne solution à n’importe quel problème qu’on pouvait lui présenter.

Mais Salomon n’est pas né avec ce don ! Salomon l’avait reçu vers l’âge de vingt ans, alors qu’il venait d’être établi roi sur le trône de David. Dans 1 Rois 3, au verset 5, nous pouvons lire : « À Gabaon, l’Éternel apparut en songe à Salomon, pendant la nuit… » Donc, Salomon a un rêve, et c’est Dieu qui lui apparaît dans ce rêve. « …et Dieu lui dit : Demande ce que tu veux que je te donne. » Dieu n’établit aucune limite à Son offre. En d’autres mots, Il lui dit : « Demande-moi n’importe quoi ! » Mais le jeune roi commence déjà à comprendre la lourde responsabilité attachée à son trône. Au verset 7, il répond : « Et maintenant, ô Éternel mon Dieu, tu as fait régner ton serviteur à la place de David, mon père ; et moi je ne suis qu’un tout jeune homme ; je ne sais pas me conduire … 9Donne donc à ton serviteur un cœur intelligent, pour juger ton peuple, et pour discerner entre le bien et le mal. »

Quelle demande juste et pure ! Au verset 10, cette demande de Salomon plût au Seigneur et Dieu lui dit, au verset 11 : « Puisque tu m’as fait cette demande, et que tu n’as demandé ni une longue vie, ni des richesses, ni la mort de tes ennemis, mais que tu as demandé de l’intelligence pour rendre la justice : 12Voici, je fais selon ta parole. » Au verset 12, Dieu lui ouvre les écluses du ciel, quand Il lui déclare : « Je te donne un cœur sage et intelligent, de sorte qu’avant toi nul n’aura été pareil à toi, et qu’il n’y en aura point après toi qui te soit semblable. 13Et même, je te donne ce que tu n’as pas demandé, et les richesses et la gloire ; de sorte qu’entre les rois il n’y en aura point de semblable à toi, pendant tous les jours de ta vie. »

Vous savez, quand Dieu donne, Il donne ! Regardez au chapitre 4, verset 30 : « Et la sagesse de Salomon surpassait la sagesse de tous les Orientaux, et toute la sagesse des Égyptiens. » Il était plus sage que tous ces hommes, mais la sagesse n’était pas destinée en exclusivité à Salomon ! Cette sagesse, Dieu l’a créée pour la donner aussi à ceux qui, au cours des siècles, décideraient de Lui obéir pour devenir Ses fils et Ses filles.

Le chapitre de 1 Corinthiens 12 explique comment le Saint-Esprit distribue différents dons à chacun en particulier comme Il veut. Et le ou les dons qu’Il nous donne doivent servir pour l’utilité commune et non être gardés jalousement pour soi. Au verset 8, nous voyons : « Car la parole de sagesse est donnée à l’un par l’Esprit. » En quelle quantité ? Ce n’est pas écrit. Il reste à nous de prier pour que le Saint-Esprit nous guide au maximum dans la meilleure utilisation possible de cette sagesse dans nos agissements quotidiens et pour le bien commun. Ce n’est pas assez de pouvoir saisir, de comprendre et de cataloguer d’une façon systématique les profondeurs de la Parole de Dieu. Ce qui est encore plus important, c’est d’avoir l’habileté d’appliquer cette vérité aux besoins et aux problèmes de la vie.

C’est dans ce domaine que le don de la parole de sagesse devient vraiment efficace. Il faut développer cette capacité d’appliquer la connaissance aux situations troublantes de chaque jour afin d’en déterminer la cause. Ayant fait cela, il faut exercer cette vision spirituelle afin de faire le poids et de décider ce qui est vrai et ce qui est faux dans une situation qui peut paraître complexe. Tout cela pour en arriver au point de prendre la bonne décision. Pour y arriver, on doit faire appel au don de la sagesse.

Aujourd’hui, nous allons examiner ensemble quatre domaines dans lesquels la sagesse doit utiliser la connaissance afin d’atteindre son juste but réel.

Le premier domaine : c’est quand nous avons à nous défendre, et l’on pourrait ajouter, surtout dans une situation hostile. Tournez avec moi, s’il vous plaît, dans Matthieu 10:18. Jésus donne une mission à Ses disciples, afin de les préparer pour prêcher la Bonne Nouvelle à ceux qui veulent bien l’entendre. Il leur donne, cependant, des instructions à savoir comment se comporter en cas de confrontation, ou d’arrestation. Nous sommes, nous aussi, appelés comme disciples à faire un ministère pour Christ. En tant que disciples des temps modernes, cette instruction est là également pour nous. Au verset 18, Jésus dit à Ses disciples : « Et vous serez menés devant les gouverneurs, et devant les rois, à cause de moi… » Remarquez bien pourquoi : « …pour rendre témoignage devant eux et devant les nations. » Pas nécessairement pour les convertir, mais plutôt afin de témoigner pour Christ.

Maintenant, au verset 19 : « Mais quand on vous livrera à eux, ne soyez point en peine ni de ce que vous direz, ni comment vous parlerez ; car ce que vous aurez à dire vous sera inspiré à l’heure même. 20Car ce n’est pas vous qui parlerez, mais c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. » Ils n’avaient pas à s’inquiéter de préparer une défense élaborée. L’Esprit de Dieu se chargerait de tout cela. Exactement comme Jésus qui disait qu’Il ne parlait pas de Lui-même, de Son propre chef, mais plutôt qu’Il transmettait les Paroles de Son Père, les Paroles que le Père Lui-même Lui dictait.

Je suis convaincu que chacun de vous, dans vos souvenirs, pourriez vous rappeler d’au moins un incident ou quelqu’un vous a confronté avec une question sur vos croyances. Une question à laquelle, pour un instant, vous n’aviez aucune réponse. Soudainement, les versets appropriés vous bondissaient dans la mémoire et vous répondiez tellement bien que la discussion finissait là. Plus tard, vous vous demandiez d’où vous était subitement venue une telle connaissance. De telles situations difficiles nécessitent de la sagesse au moment opportun. Cette promesse de Dieu s’applique donc également dans la vie quotidienne du chrétien. Il est vrai que Dieu veut nous voir déployer une certaine quantité d’efforts, mais quand la situation devient difficile et au-delà de nos capacités, Dieu Lui-même nous instruit et nous inspire.

Dans le livre des Actes, nous voyons plusieurs situations où Dieu fournit Sa sagesse dans des circonstances urgentes. Dans Actes 4, après la guérison d’un boiteux, au verset 2, Pierre et Jean enseignaient le peuple et annonçaient, en la personne de Jésus, la résurrection des morts. Les sadducéens, qui ne croyaient pas en la résurrection des morts, les amènent devant le sanhédrin. Au verset 8, nous lisons : « Alors Pierre rempli du Saint-Esprit, leur dit… » Ce n’est plus Pierre qui parle, ici, mais le Saint-Esprit ! En faisant allusion à cet homme, à savoir comment il a été guéri, au verset 10, Pierre déclare : « Sachez, vous tous, et tout le peuple d’Israël, que c’est au nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié et que Dieu a ressuscité des morts ; c’est par lui que cet homme se présente guéri devant vous. » Et au verset 12, il met le clou final à son argument en déclarant : « Il n’y a de salut en aucun autre [que Jésus] car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Mes chers amis, ou bien l’on croit ceci, ou bien le Saint-Esprit est menteur ! Le salut ne vient pas par Bouddha, ni par Mahomet, ni par Syung Moon, ou par tous ces illuminés qui, pour l’argent, vous garantissent une plus belle place au ciel. Vous ne trouverez nulle part dans les Saintes Écritures une telle promesse !

Il n’y a de salut en aucun autre que Jésus. Car il n’y a sous le soleil aucun autre nom qui ait été donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés. Le salut vient par Jésus-Christ ! Lui seul, aucun autre ! C’est clair, j’espère ! Quiconque prétend le contraire est menteur. Fuyez de telles personnes.

Revenons maintenant à Actes 4. Le sanhédrin, ou tribunal juif, a-t-il été impressionné par ce qu’il a entendu ? Certainement ! Verset 13 : « Voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et sachant que c’étaient des hommes sans lettres et du commun peuple, ils étaient dans l’étonnement, et ils reconnaissaient qu’ils avaient été avec Jésus. » Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés. Pourquoi ? Parce qu’ils savaient que c’étaient des hommes du peuple, sans instruction. Verset 14 : « Et voyant que l’homme qui avait été guéri, était présent avec eux, ils n’avaient rien à opposer. » Ils devaient certainement se demander d’où leur venait une telle sagesse.

Dans Actes 5, les apôtres continuent à prêcher la résurrection et font beaucoup de miracles. Les sadducéens, jaloux, les amènent encore une fois devant le sanhédrin. Au verset 28, le souverain sacrificateur leur dit : « Ne vous avons-nous pas défendu expressément d’enseigner en ce nom-là ? » Verset 29 ; regardez la réponse de Pierre et des apôtres : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. » Après avoir expliqué comment Dieu a ressuscité ce Jésus qu’ils avaient tué, Pierre fait un témoignage, au verset 32, en déclarant : « Et nous lui sommes témoins de ces choses, aussi bien que le Saint-Esprit, que Dieu a donné… » à tous ceux qui se déclarent chrétiens ? Ah non ! « …à ceux qui lui obéissent. »

Suite à cette déclaration que même le Saint-Esprit était témoin de ce qu’ils disaient, le sanhédrin est de nouveau impressionné… ? Oh, non. Au contraire ! Au verset 33, furieux de ces paroles, ils voulaient les faire mourir ! Mais cette fois, Dieu inspire un pharisien du nom de Gamaliel, docteur de la loi, à défendre Pierre et les apôtres. Ayant réussi à calmer ces Juifs, Gamaliel leur dit, au verset 38 : « Je vous dis maintenant : Ne poursuivez point ces gens-là, et laissez-les aller ; car si cette entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle sera détruite. » Très logique comme argument. Verset 39 : « Mais si elle vient de Dieu, vous ne pouvez la détruire… » Et maintenant, regardez ces paroles de sagesse : « …et prenez garde qu’il se trouve que vous ayez fait la guerre à Dieu. »

Dans Actes 6, après avoir nommé sept diacres, on peut voir les prouesses d’Étienne, un de ces sept diacres, à partir du verset 7. Au verset 9, nous voyons quelques membres de la synagogue, qu’on appelait « les affranchis », se présenter pour disputer contre Étienne. Regardons au verset 10 : « Et ils ne pouvaient résister à la sagesse et [notez-le bien] à l’Esprit par lequel il parlait. » Vous voyez d’où lui venait cette sagesse ? Plus tard, devant le sanhédrin, nous pouvons lire sa défense dans le chapitre 7, des versets 1 à 53. Je vous recommande, s’il vous plaît, d’en faire une étude biblique personnelle. Son témoignage, à Étienne, fut tellement rempli de sagesse et de vérité, que les membres du conseil, en se faisant dire ces choses, ont eu la rage dans le cœur contre lui. N’ayant aucune réponse à son plaidoyer, ils l’ont lapidé.

Saul, qui est devenu Paul, était parmi eux, ayant entendu la défense d’Étienne, et il ne l’a pas oublié. Dans Actes 9, ces paroles de sagesse d’Étienne étaient comme des aiguillons plantés dans la conscience de Saul et ils devaient le tourmenter jour et nuit. Comme il était en chemin vers Damas, une lumière venant du ciel resplendit autour de lui. Au verset 4, « étant tombé à terre, il entendit une voix qui lui dit : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? 5Et il répondit : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur lui dit : Je suis Jésus que tu persécutes ; il te serait dur de regimber contre les aiguillons. » Jésus venait de lui dire d’arrêter de combattre contre sa conscience dans laquelle étaient plantés tous les aiguillons de ses crimes passés contre les chrétiens. Saul devient aveugle. Profondément frappé de remords, il se convertit. Après sa conversion, il commence à parler, tout comme Étienne, avec le même don de sagesse. Résultat ? Verset 22 : « Et Saul se fortifiait de plus en plus, et il confondait les Juifs qui habitaient à Damas, démontrant que Jésus était le Christ. »

Quel miracle de conversion ! De retour à Jérusalem, devant ce même sanhédrin dont il avait fait partie quand il avait écouté le plaidoyer d’Étienne, nous voyons Paul, maintenant, parler et discuter avec les hellénistes (verset 29). N’étant pas capables de répondre à ses arguments, que font-ils ? Dans la dernière partie du verset 29, « mais ceux-ci cherchaient à lui ôter la vie. » Autour de Paul, maintenant, d’être persécuté. Voilà que le soulier est rendu sur l’autre pied. Une chance que des frères l’aient amené à Césarée où il a pu partir pour Tarse.

Tout au long de sa carrière orageuse, Paul a souvent été appelé à se défendre. Je vais vous donner certains passages que vous pourrez lire et étudier vous-mêmes. Les voici : d’abord, devant une foule en colère, dans Actes 22:1-21 ; devant le sanhédrin, dans Actes 23:1-6 ; devant Félix, le gouverneur de Césarée, dans Actes 24:10-21 ; deux ans plus tard, Forcius Festus succède à Félix comme gouverneur, Paul se défend maintenant devant ce nouveau gouverneur dans Actes 25:6-12 ; et, finalement, devant Agrippa et Bérénice, dans Actes 26:1-27. Vous avez là plusieurs heures d’étude biblique.

À chaque occasion, que ce soit pour défendre la résurrection ou raconter les circonstances de sa conversion, ou enseigner l’évangile, ou faire appel à ceux qui l’écoutaient, Paul a constamment mis en évidence ce don de la parole de sagesse dont il était devenu récipiendaire.

Le deuxième domaine où la sagesse doit utiliser la connaissance, c’est pour répondre aux arguments d’un non croyant. Vous savez, tout chrétien doit être prêt dans ce domaine. Dans 1 Pierre 3:15, regardons ensemble l’instruction de l’apôtre à ce sujet : « Mais sanctifiez [i.e., proclamez saint] dans vos cœurs le Seigneur Dieu. » De quelle façon ? « Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous. » Vous avez tous sans doute remarqué les deux mots-clés dans cette déclaration de Pierre : douceur et respect. Le chrétien n’a pas, et ne devrait pas, avoir du temps à perdre à s’engueuler avec quelqu’un qui nous accuse sans vouloir rien entendre de ce qui nous motive dans nos croyances.

Mais si l’on nous questionne dans le but d’avoir des réponses, il faut demander l’intervention de la sagesse de Dieu pour inspirer nos explications. Il est cependant évident que certaines personnes sont plus douées que d’autres pour faire face aux attaques et pour réfuter les arguments d’un non croyant. Jésus, qui avait le Saint-Esprit sans limite, avait cette habileté. Il réfutait constamment tous ceux qui essayaient de le piéger. Allons voir Matthieu 22:17, pour voir comment Jésus réfutait tous ceux qui tentaient de le mettre en boîte. À un moment donné, les hérodiens lui posèrent la question à savoir s’il était permis de payer un tribut à César.

Vous savez, le mot « tribut » veut dire ce qu’on paie à quelqu’un ou à un état en signe de dépendance. Les Juifs ne voulaient rien savoir des Romains, car ils dépendaient, disaient-ils, de Dieu. Remarquez que Jésus ne jouait pas au politicien. C’est pourquoi, dans Matthieu 22:21, Il leur donne une réponse vraiment mémorable : « Rendez donc à César ce qui est à César… » c’est-à-dire, ses taxes obligatoires, « …et à Dieu ce qui est à Dieu » c’est-à-dire, vos prières, vos louanges et vos offrandes volontaires.

Dans Luc 20, les sadducéens, qui ne croyaient pas à la résurrection, Lui arrivent pourtant avec cette histoire imaginaire de la femme qui a eu sept maris ; notez bien leur question au verset 33 : « Duquel donc d’entre eux sera-t-elle la femme à la résurrection ? » Bizarre comme question, ne trouvez-vous pas ? Pourquoi amener la résurrection dans la conversation alors qu’ils n’y croyaient même pas ? Mais regardez la réponse de Christ. Le nombre de mariage importe peu, ou pas du tout, ici. C’est quoi, notre but dans la vie, actuellement ? N’est-ce pas de devenir fils ou fille de Dieu dans Son Royaume ? Voilà le but pour lequel Christ est venu donner Sa vie : afin que nous puissions avoir part à cette résurrection qui accomplira notre rêve ! C’est là-dessus que Jésus Se concentre, au verset 35, quand Il dit : « Mais ceux qui seront jugés dignes d’avoir part au siècle à venir [lors de Son Avènement] et à la résurrection des morts, ne se marieront ni ne donneront en mariage. » Pourquoi ? Verset 36 : « Car ils ne pourront non plus mourir, parce qu’ils seront semblables aux anges… » Les anges n’ont pas de sexe ! Mais regardez, plus que ça : « …et qu’ils seront enfants de Dieu, étant enfants de la résurrection. »

Cependant, la majorité de ceux qui attendent ce grand jour sont morts. Gros problème pour les hommes ! Mais pas pour Dieu. Au verset 38, Jésus déclare : « Or, Dieu n’est point le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants ; car tous vivent devant lui. » Grâce à la résurrection future, pour Lui, à Ses yeux, tous sont déjà vivants et dans le Royaume ! Quand Dieu regarde les morts qui ont persévéré jusqu’à la fin de leur vie, Il les voit tous vivants déjà. Il n’y a pas de doute dans l’Esprit de Dieu. C’est une chose accomplie. Sinon, c’en serait fini d’Abraham, Isaac, Jacob, Moïse et beaucoup d’autres qui sont morts et le sont encore aujourd’hui. Personne n’est monté au ciel, sauf Jésus !

Cette capacité de répondre à de telles attaques aide à enlever les embûches qui peuvent nuire aux non chrétiens afin de les aider dans leur cheminement vers la conversion. Mais cette capacité à répondre sert aussi à affermir les chrétiens quand un doute est planté dans leur esprit sur leur conviction, de quelque source que ce soit. Cette discipline s’appelle « l’apologétique », qui vient du grec apologio, qui veut simplement dire « défense » ou « se défendre ». Donc, l’apologétique chrétienne a pour but de défendre la croyance chrétienne contre ses adversaires. Sa vraie valeur est de confirmer les croyances de l’Église que Christ a fondée en dissipant tout doute dans l’esprit de ceux qui nous questionnent. Ceci est beaucoup plus important que d’essayer de convertir tout le monde. Si, en faisant cela, certaines personnes se convertissent à Jésus, tant mieux, on aura été ainsi des serviteurs utiles pour Dieu.

Les personnes douées dans cette sorte de sagesse ont ce don et cette capacité de démontrer par des preuves bibliques la rationalité et la pertinence de la chrétienté dans la vie des humains. Et tout ça dans une génération où l’enseignement, de nos jours, est basé sur le scepticisme, l’existentialisme et le matérialisme. On enseigne la glorification du soi et « tout ce qui te donne du plaisir ou de la jouissance devient correct et bon ». Dieu et le reste passent en deuxième. Ce genre d’enseignement irrationnel, prêché dans une multitude de sectes de nos jours, fait partie intégrale de leurs croyances et de leurs doctrines erronées. Rappelons-nous toujours de vérifier toutes choses.

La Bible est notre instrument principal. Que Dieu soit reconnu comme vrai et tout homme menteur, à moins qu’il cite la Parole de Dieu avec humilité et intégrité. Et, comme les Béréens, notre responsabilité est de vérifier avec une bonne attitude pour voir si ce qui est enseigné est vrai.

Le troisième domaine où la sagesse doit utiliser la connaissance, c’est pour apporter des solutions aux situations à problèmes. Dans Jacques 1:5, l’apôtre nous donne un très bon conseil, ici, quand il dit : « Et si quelqu’un manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement, sans reproche, et elle lui sera donnée. » Malgré cette instruction simple de Jacques à ceux qui pourraient manquer de sagesse, il faut réaliser et reconnaître ce talent spécial chez certaines personnes qui semblent avoir plus de facilité pour résoudre ce qui, en apparence, paraît être un dilemme. Quand Salomon a eu à résoudre le dilemme avec ces deux femmes qui se réclamaient la mère de l’enfant, il a certainement eu besoin de la sagesse divine que Dieu venait de lui donner.

Le premier conflit dans l’Église, enregistré dans les Écritures, risquait de faire éclater la congrégation. Les veuves grecques prétendaient qu’on les négligeait dans le partage quotidien de la nourriture. Pour régler le problème, nous voyons, dans Actes 6:3, que les apôtres ont décidé qu’on se choisisse « sept hommes d’entre vous, dont on rende bon témoignage, pleins d’Esprit-Saint et de sagesse, à qui nous confiions cet emploi. » Et le problème fut réglé.

Vers l’an 57, Paul est mis en arrestation, prisonnier à Césarée, ayant été victime de deux enquêtes. Pour plaire aux Juifs, Félix, le gouverneur, le laisse en prison pendant deux ans. En l’an 59, Forcius Festus remplace Félix et fait venir Paul devant lui. Paul a le choix : il doit décider de retourner à Jérusalem pour être jugé ou faire appel à César pour être jugé à Rome, qui était un ville hostile. Paul a dû faire appel à la sagesse, car s’il retournait à Jérusalem, il risquait de perdre la vie aux mains de certains hommes qui étaient vraiment déterminés à le tuer. S’il allait à Rome, il aurait pu être exécuté aussi. Mais il voulait réaliser son ambition qui était d’accomplir le plan de Dieu pour lui en allant prêcher dans cette grande capitale. Paul a donc choisi Rome. Il reçoit alors un voyage, toutes dépenses payées, et arrive dans cette capitale en l’an 60. Aussitôt arrivé, il est mis en prison et y reste pendant deux ans. Durant cette période, Paul écrit l’épître aux Colossiens, à Philémon, aux Éphésiens et aux Philippiens. En plus de ces quatre épîtres, il a gagné, par sa prédication, plusieurs personnes pour Christ, incluant même quelques soldats de la maison de César.

En parlant de problèmes, je suis convaincu que plusieurs d’entre vous ont déjà été, à un moment donné, impliqués dans une réunion quelconque où il semblait y avoir impasse sur le sujet de discussion. Il y avait peut-être une division dans le groupe, en apparence sans solution. Et, tout à coup, quelqu’un se lève et cite un principe biblique qu’il applique à la situation en discussion. Soudainement, la réponse est là. Et tous sont d’accord. Une telle parole de sagesse peut écourter un débat simplement en jetant la lumière sur un problème d’une façon objective. La décision rendue devient alors unanime parce qu’elle est basée sur une entente commune des personnes impliquées et sur la Parole de Dieu.

Le don de la sagesse ne crée pas la confusion, ni l’envie, ni la colère ou la discorde, car ce don vient de Dieu. La discorde arrive souvent dans les discussions entre amis, surtout quand l’adversaire s’y met pour injecter la confusion. Les voix s’élèvent et les oreilles se ferment ; plus rien n’y passe. Vous savez, j’ai longtemps cru que Dieu nous avait donné une bouche et deux oreilles afin d’écouter deux fois plus que nous parlons. Ce n’est pas tout à fait exact. J’ai découvert par l’expérience que c’est parce que Dieu savait que nous aurions deux fois plus de difficulté à écouter que de parler. Et c’est exactement ce qui arrive dans les disputes de famille. Tout le monde parle et personne n’écoute. Alors, quoi faire ?

Pourtant, la solution est dans la Bible. Vous savez, dans une discussion, il faut immédiatement cesser la discussion. Salomon a dit : « Le feu s’éteint faute de bois ; ainsi quand il n’y aura plus de rapporteurs, les querelles s’apaiseront » (Proverbes 26:20). C’est aussi simple que ça. Personnellement, je propose aux couples de se mettre à genoux, ensemble ou séparément, s’il le faut, pour se calmer. Ensuite, il faut demander la sagesse de Dieu pour apporter la bonne solution afin de réconcilier les esprits et les cœurs dans la paix. Dans Jacques 3:18, Jacques nous déclare : « Or, le fruit de la justice se sème dans la paix, pour ceux qui s’adonnent à la paix. » Mais comment Dieu fait-Il cela ? Verset 17 : « Quand à la sagesse d’en haut, elle est d’abord pure, puis paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits… » Pourquoi ? Parce qu’elle est « …impartiale et sans dissimulation. » Voilà le fruit d’une telle sagesse.

Le quatrième domaine où la sagesse doit utiliser la connaissance, c’est lors de son application dans une conduite pratique de la vie quotidienne. Une personne peut avoir le don de la connaissance et de la sagesse, mais il se pourrait qu’elle ne reçoive pas les deux. Une personne ayant le don de la connaissance peut facilement percevoir le système de vérité qui est contenu dans la Parole de Dieu. Cependant, cette personne n’aura pas nécessairement la facilité d’appliquer toute cette perception ou cette connaissance dans sa vie personnelle. Mais ce n’est pas la fin du monde. Elle peut toujours demander de l’aide et vivre quand même une vie normale. Tandis que la sagesse, c’est cette capacité de prendre la connaissance acquise pour la mettre au travail dans les expériences que nous vivons chaque jour. La sagesse à son maximum représente l’équilibre dans la vie d’un individu. Si l’on pouvait, pour ainsi dire, fractionner les expériences vécues de notre vie en pourcentage, le résultat serait à peu près comme suit : 40 % représente ce qui nous arrive — ça, c’est la connaissance — et 60 % représente notre réaction à ce qui nous arrive — ça, c’est la sagesse.

Vous voyez quelle importance la sagesse peut souvent avoir pour déterminer la durée de la période de souffrance ou d’angoisse que nous vivons par les expériences de la vie ? Et je parle ici d’expériences sur lesquelles nous avons le contrôle. Pour ce qui est des situations sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle, juste le fait de pouvoir les accepter avec une bonne attitude et de les mettre entre les mains de Dieu pour les régler, détermine aussi le niveau et la durée de notre souffrance. Donc, la clé, c’est d’apprendre à accepter avec une bonne attitude.

La plupart des épîtres de Paul sont bâties sur cette double base de connaissance et de sagesse. Par exemple, la moitié de l’épître aux Éphésiens traite des vérités profondes sur l’importance et la sainteté de notre appel en tant que peuple. L’autre moitié met en application ces enseignements profonds aux différentes situations dans la vie de chaque chrétien. Paul traite des relations de famille, entre mari et femme, parents et enfants ; il parle ensuite des relations au travail, entre patron et employés ; il couvre aussi la façon dont un chrétien doit s’exprimer afin de ne pas se laisser emporter par la colère ; comment être honnête, travaillant, gentil et reconnaissant ; et il finit en nous expliquant comment tenir ferme contre les ruses de Satan le diable.

Donc, nous pourrions résumer le livre aux Éphésiens comme ceci : les chapitres 1, 2 et 3 — la connaissance venant de Dieu ; les chapitres 4, 5 et 6 — la sagesse que nous devons mettre en pratique pour l’utilisation juste de cette connaissance afin de vivre une vie équilibrée. Toujours cet équilibre.

Voici un exemple de manque d’équilibre. Vous savez, dans le cadre provincial d’éducation et d’enseignement aux illettrés, on a enseigné à un monsieur comment lire et écrire. Jusqu’ici, ça va. Mais une semaine plus tard, il a écrit son premier chèque… sans fonds. Vous voyez, il avait la connaissance, mais manquait totalement de sagesse.

La Bible nous enseigne beaucoup de principes démontrant comment vivre. Ces principes couvrent la vie familiale, l’usage de notre argent, notre relation avec les gouvernements de ce monde, les façons saines de s’amuser et comment éviter les excès en toutes choses. Elle nous enseigne comment vivre notre vie sociale, entre frères et sœurs, et avec les étrangers. Quand nous étudions la Bible, surtout la nouvelle alliance, nous devons l’étudier pour apprendre à vivre sagement, en mettant en pratique tous ces enseignements théoriques. Nous devons, chacun individuellement, prendre la partie de la Parole de Dieu qui s’applique à nous afin de vivre notre vie selon ces instructions. La Parole de Dieu devient alors très vivante, à ce moment-là. Les commandements de Dieu n’ont pas été abolis par la nouvelle alliance. La nouvelle alliance a aboli l’ancienne alliance. Jésus, qui nous a donné cette nouvelle alliance, a Lui-même dit qu’Il n’était pas venu pour abolir la loi ou les commandements, mais plutôt pour accomplir cette loi comme Dieu voulait qu’elle soit accomplie. Les Dix Commandements ont même été amplifiés par Jésus, pour enlever de sur nous le joug physique qu’ils représentaient sous l’ancienne alliance. Il les a même amplifiés en les vivant d’abord Lui-même d’une manière parfaite. Jésus en a fait une loi d’amour à laquelle chaque chrétien converti doit désirer obéir, maintenant, non pas par obligation, ou par crainte de châtiment, mais plutôt par amour, sans restriction aucune.

Mes chers amis, nous vivons dans une époque difficile où l’étude de la Parole de Dieu devient presque le seul outil disponible pour nous garder près de la vérité enseignée par Christ et les apôtres. Je dis ceci à cause du nombre grandissant de soi-disant ministres de Dieu qui retiennent la vérité pour mieux asservir leur troupeau et dominer sur lui. Ensuite, ils citent Hébreux 10:25 pour accuser et humilier ceux qui partent comme si leur église était le seul endroit où Dieu travaille. Sachez que ce verset fut écrit dans le contexte d’une grande persécution contre les chrétiens au premier siècle, où certains, par crainte de perdre leur vie, frôlaient l’apostasie. Paul leur rappelle de demeurer fermes dans la foi, car au moyen du sang de Jésus, ils avaient une libre entrée au trône même de Dieu.

Au verset 23, Paul les exhorte en disant : « Retenons sans fléchir la profession de notre espérance ; car celui qui a fait la promesse est fidèle. 24Et prenons garde les uns aux autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. » Paul les exhorte à s’aimer et à s’entraider. Verset 25 : « N’abandonnons point notre assemblée, comme quelques-uns ont coutume de faire… » Quelqu’un qui quittait l’Église, ayant peur de mourir dans cette persécution ! Remarquez qu’il n’a pas dit « nos assemblées », comme s’il pouvait y en avoir plusieurs sortes. Paul dit « notre assemblée » à cause de l’apostasie créée par cette persécution romaine contre l’Église. Mais notre assemblée avec qui ? Sans aucun doute avec Christ, le Fondateur de l’Église ! Et Il leur a promis d’être avec eux tous les jours jusqu’à la fin du monde (Matthieu 28:20).

C’est quoi, une assemblée avec Christ ? Laissons Jésus Lui-même répondre à la question. « Car où il y a deux ou trois personnes assemblées [notez le mot !] en mon nom, je suis là au milieu d’elles » (Matthieu 18:20). Une assemblée chrétienne, c’est où la volonté de Dieu se fait, dans l’amour et dans la paix. Revenons dans Hébreux 10:25. Ce n’est que dans une telle ambiance d’amour et de paix que les vrais chrétiens peuvent s’exhorter, comme nous dit le verset, « les uns les autres, et cela d’autant plus que vous voyez approcher le Jour. » Est-ce une telle ambiance qui existe présentement, dans ce grand mouvement mondial d’unification de toutes les religions ? Est-ce que la volonté de Dieu se fait vraiment là où toutes les croyances sont devenues bonnes, peu importe en qui l’on croit ? Où la pédophilie et l’homosexualité sont, non seulement tolérées, mais où les homosexuels actifs sont ordonnés pour paître leurs troupeaux ? Où la vérité est diluée au point d’accommoder tout le monde et où la véracité de la Bible est même mise en doute ?

Ils ne reste aux vrais chrétiens que de s’exhorter les uns les autres, alors que nous voyons approcher le Jour de l’accomplissement des prophéties des temps de la fin. Mais n’ayez crainte, mes chers amis, car Dieu n’a jamais abandonné Ses enfants. Il S’assure toujours que Ses serviteurs soient en contact les uns avec les autres. Luc 12:32 : « Ne crains point, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume, » nous dit Jésus. Dieu Lui-même verra à ce qu’il y ait des rencontres en petits groupes parmi ceux qui tiennent vraiment à la vérité, et seulement à la vérité, ceux qui veulent atteindre le juste but de Sa connaissance.

Même si Dieu ne donne pas ce don de la parole de sagesse à tous en même quantité, prions régulièrement en Lui demandant de nous l’accorder. Pour quelle raison ? Éphésiens 1:17 : « Afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance. » Pas n’importe quelle connaissance : dans Sa connaissance. Demeurons toujours branchés sur Dieu afin de laisser Son Esprit de sagesse nous guider vers ce Royaume que nous attendons tous avec anxiété.

Au monde, Dieu dit : « Je détruirai la sagesse des sages et j’anéantirai l’intelligence des intelligents » (1 Corinthiens 1:19). Vous savez, Dieu nous prépare maintenant pour confondre un jour les sages du monde. Il nous a choisis faibles pour confondre les forts. En tant que chrétiens, nous n’avons pas à nous inquiéter si la vie tire à sa fin. Nous devrions plutôt nous réjouir, car, un jour, elle aura un commencement, pour l’éternité. Voilà notre motivation pour nous maintenir orientés vers le Royaume. Sachez, chers amis, que, pour mieux comprendre notre vie, ainsi que les choses qu’il faut changer, on doit sûrement s’examiner régulièrement. C’est ce que Paul nous dit de faire. Mais pour vraiment vivre cette vie à la manière divine, il faut toujours regarder en avant.

Alors gardez vos regards fixés sur le Royaume !




D.037 – La saine doctrine

 

Par Roch Richer

Doctrines à sensations

Vous connaissez l’expression : « Il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte dans les journaux à sensations » ? Dans les magazines à potins, toutes sortes de nouvelles sont lancées, dont beaucoup sont fausses. Mais elles sont affublées d’un titre très accrocheur et les gens achètent ces journaux parce que ce qui leur est raconté « plaît à leurs oreilles ». La grande majorité des lecteurs ne prendront jamais la peine de vérifier si la nouvelle est vraie. Ils vont se contenter de la lire parce que cela les flatte et les émoustille. Il y aura même certaines personnes pour croire mordicus à tout ce qui est écrit. Et c’est ainsi qu’ils auront une perspective faussée des vedettes et des personnages importants. Les médias écrits, dirigés par des pouvoirs occultes, en profitent incidemment pour manipuler l’opinion publique.

Saviez-vous que le christianisme moderne souffre de la même maladie, aujourd’hui ? Beaucoup de doctrines à potins sont véhiculées au moyen de livres, de cassettes, de vidéos et même de grosses productions cinématographiques afin de berner les chrétiens sur ce que dit réellement la Bible. Et les pauvres crédules, pourtant animés de bonnes intentions, tiennent ces doctrines à sensations pour véritables, sans en vérifier la solidité dans la Parole de Dieu.

C’est ainsi que des personnes se disant chrétiennes croient à des doctrines comme le pré-tribulationisme, la trinité, le salut par les œuvres ou le salut inconditionnel, le feu d’un enfer éternel à tous ceux qui ne se convertissent pas à Christ aujourd’hui, l’adoration de la Vierge Marie, le parler en langue et bien d’autres doctrines plus loufoques les unes que les autres.

Or, si chaque chrétien prenait réellement la peine de vérifier sérieusement chacune de ces doctrines, les églises des hommes s’écrouleraient du jour au lendemain. Mais le système de vie actuel, patiemment instauré par Satan depuis des siècles, fait en sorte que les chrétiens se sont laissés distraire de l’étude de la Parole par les soucis de la vie. Il faut gagner son pain à la sueur de son front, en faisant des heures supplémentaires, car le coût de la vie grimpe sans cesse ; il faut se distraire par des amusements diversifiés et innombrables ; il faut prendre le temps de dépenser l’argent que l’on a si durement gagné et, au bout du compte, il reste combien de temps pour « éprouver toutes choses » (1 Thessaloniciens 5:21) ?

La majorité des chrétiens — je parle des chrétiens nominatifs — ne se rendent pas compte de la gravité de la situation et ne se contentent que du petit lait spirituel distribué au compte-goutte par leur pasteur, une fois la semaine, à heure fixe. Et encore, il faut espérer qu’il ne soit pas trop suri, ce lait.

Lorsqu’un enseignant de la Bible, qu’il ait obtenu le titre de manière divine ou humaine, nous expose une doctrine, soit qu’elle nous est connue depuis longtemps ou depuis peu, ou qu’elle nous soit nouvelle. Qu’est-ce qui peut nous garantir qu’elle soit vraie, c’est-à-dire, véritablement biblique ? Qu’est-ce qui en fait une saine doctrine ? Sommes-nous en mesure de déterminer si elle a de solides fondements scripturaires ?

« Mais, » me direz-vous peut-être, « qui sommes-nous, pauvres brebis, pour remettre en question l’expertise des personnes intelligentes qui ont passé souvent des dizaines d’années à scruter les Écritures ? Dieu ne donne-t-Il pas la connaissance d’abord à ceux qui sont en haut de la hiérarchie de l’Église ? À ceux qui ont la fonction de docteurs ? » Questions légitimes parce que les pasteurs, ministres et prêtres de toutes les religions dites chrétiennes se targuent d’être allés chercher l’expertise voulue pour dispenser à leurs ouailles toute la connaissance nécessaire pour qu’ils soient sauvés selon leurs critères ecclésiastiques. Ils ont si bien implanté cette idée dans la tête de leurs paroissiens qu’il est fort difficile à ces derniers de développer le sens du discernement enseigné dans la Parole. « Ne vous occupez pas de la recherche de la doctrine, laissez-nous cela entre les mains, nous vous dirons comment penser. Et surtout, ne questionnez pas notre enseignement, car nous devrions alors vous signaler comme rebelles à l’autorité divinement instituée dans notre congrégation ! » Et ainsi, leur contrôle est sauvegardé et protégé.

Prenez, par exemple, les pharisiens et les docteurs de la loi, au temps de Jésus. Ne devaient-ils pas être en mesure de connaître l’Ancien Testament sur le bout des doigts ? Pourtant, ils n’ont pas été fichus de reconnaître Jésus en tant que leur Messie, lorsqu’Il est venu sur terre pour la première fois ! Pourtant, le plus modeste étudiant de la Parole est capable de sortir les principales prophéties ayant prédit la venue de Jésus dans des détails précis !

Lorsque Dieu nous a dit, par la bouche de son apôtre, d’éprouver les esprits, ne parlait-Il qu’à Ses ministres ? « Bien-aimés [membres de l’Église !] ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits… » Pourquoi ? « …pour voir s’ils sont de Dieu ; car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde [c’est aux membres à éprouver ceux qui se disent prophètes]. 2Reconnaissez l’Esprit de Dieu à ceci : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair, est de Dieu ; 3Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair, n’est point de Dieu » (1 Jean 4:1-3). « Eh bien, voilà ! Pas de problème ! N’importe quel ministre qui dit que Jésus-Christ est venu en chair est nécessairement animé de l’Esprit de Dieu ! » Un instant, mes amis, ce n’est pas si simple. Ne nous en tenir qu’à cette base risquerait de nous amener de petits problèmes.

Jean avait posé un fondement pour la saine doctrine de Christ alors que le christianisme en était à ses tout débuts — la lettre a été écrite probablement quelques années après la rédaction de l’Apocalypse, en l’an 96. Depuis, le christianisme a subi de profondes mutations et une grande perversion s’y est installée. Les véritables chrétiens sont maintenant peu à peu évacués du « christianisme ». Les prédictions de Jean, de Paul, de Pierre et des autres apôtres se sont avérées justes. Les loups ravisseurs ont, par leurs doctrines à sensation, envahi la bergerie et ont fait de grands dégâts.

Or, que nous démontre Luc comme directive pour éviter ce genre de problème ? « Et aussitôt les frères firent partir de nuit, pour Bérée, Paul et Silas, qui étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs. 11Ceux-ci eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact » (Actes 17:10-11). D’après vous, comment ont dû réagir Paul et Silas ? Croyez-vous qu’ils se soient sentis insultés, ou blessés dans leur amour-propre de ce qu’on remettait leur parole en question, comme il arrive malheureusement souvent parmi les pasteurs et les prêtres des églises modernes ? Ont-ils fait comprendre avec condescendance à ces Judahites[1] qu’ils ne connaissaient pas encore grand-chose aux Écritures et qu’ils devaient tout simplement leur faire confiance ?

Ils ont trouvé leurs sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ! Sans doute les auraient-ils aussi trouvés plus nobles que bon nombre de ceux des congrégations et assemblées ayant feu et lieu dans nos salles modernes et aseptisées…

Quand avons-nous demandé à Dieu, pour la dernière fois, de nous éclairer de Son Saint-Esprit sur ce qui venait de nous être enseigné dans le dernier sermon du pasteur ou du prêtre ? Lui avons-nous demandé à ce que ne soit dispensée que Sa vérité, ou bien sommes-nous rendus au point de ne plus souffrir la saine doctrine, mais d’être plutôt désireux d’entendre des choses agréables provenant de docteurs à la voix obséquieuse nous susurrant des messages selon nos convoitises (2 Timothée 4:3) ? Ce n’est pas ce que Paul dit aux ministres de faire dans les versets précédents : « Je t’en conjure donc devant Dieu et devant le Seigneur Jésus-Christ qui doit juger les vivants et les morts, lors de son apparition et de son règne [remarquez le sérieux de l’avertissement] 2Prêche la parole, insiste en temps et hors de temps, reprends, censure, exhorte en toute patience, et en instruisant » (versets 1-2). Des messages dispensés en suivant ces instructions ne sont pas toujours faciles à entendre et à écouter. Mais ils risquent bien plus d’être assis sur la vérité biblique !

« N’éteignez point l’Esprit. 20Ne méprisez point les prophéties. 21Éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon, » nous recommande Paul, à nous les membres (1 Thessaloniciens 5:19-21). C’est notre responsabilité ! Ne prenez pas pour acquis tout ce que vous disent les beaux-parleurs, que ce soit en chaire, à la télévision, dans les croisades ou congrès évangéliques, les séminaires bibliques, dans les livres ou les cassettes audio ou vidéo ! Et ne prenez pas non plus leur richesse pour un critère de bénédictions divines ! La plupart du temps, cette richesse est suspecte, amassée au moyen de la fausse doctrine des dîmes et des offrandes prélevées sur le dos des chrétiens trop crédules qui aiment entendre ce qui est agréable à leurs tympans ! C’est d’ailleurs leur principal motif pour prêcher des doctrines à sensation : ça les rend riches à craquer ! Où ont-ils pris le droit de « vendre » la Parole de Dieu pour leur bénéfice personnel ? Et si seulement c’était la Parole véritable, on en retirerait un peu d’avantage, mais quand elle est pervertie et assaisonnée de mensonge en plus… !

Que doit donc faire le chrétien ? Car je sais que beaucoup se sentent démunis face à la pléthore de doctrines diverses disséminées au moyen des médias les plus disparates. Comment peut-on tester par quel esprit travaille un prêcheur donné ? Ne risque-t-on pas de se mélanger plus qu’autrement ?

Prier et étudier la Parole

Les premières conditions ont un rapport direct avec vous-mêmes en relation avec Dieu. Remarquez ce que l’apôtre Paul a écrit aux Thessaloniciens, quelques lignes auparavant : « Priez sans cesse. » (v. 17). Cela ne veut pas dire de prier à genoux des heures durant à chaque jour ; cela signifie que vous devriez avoir une attitude de prière constante, d’entretenir un contact permanent avec votre Seigneur et votre Dieu. Gardez en tête qu’Il marche constamment à vos côtés, quoi que vous fassiez. Il vous guide. Il vous habite ! Vous avez donc Son Saint-Esprit.

Ceci dit, ayez vraiment confiance en cette promesse de Jésus : « Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir » (Jean 16:13). Croyez-vous que cela ne s’adressait qu’aux apôtres présents à ce moment-là ? « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; 17Afin que [le ministre de Dieu ? Non] l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16). Tous ceux qui ont l’Esprit de Dieu en eux sont « homme » ou « femme de Dieu ».

Ne croyez pas que l’âge et l’expérience font foi de tout dans la dispensation de la Parole. Celui qui a l’Esprit, si jeune soit-il, en remontrera à celui qui, plus âgé, n’a pas l’Esprit pour le conduire, ou s’en sert mal, se laissant plutôt guider par son orgueil et son intellect humain. Prenez exemple sur Élihu, le plus jeune des amis de Job. Celui-ci souffrait de terribles maux et se lamentait en se justifiant. Ses deux amis plus âgés le reprenaient en le réprimandant sur sa conduite. Aucun d’eux ne savaient voir clairement la situation. Mais, quoique plus jeune, Élihu, irrité devant la bêtise des propos tenus, se décida à prendre la parole : « Je me disais : Les jours parleront, et le grand nombre des années fera connaître la sagesse. » (Job 32:7).

Combien d’entre nous, nous laissons impressionner par ceux qui déploient des diplômes en études bibliques, des doctorats en théologie et autres certificats de cours donnés par des « réseaux officiels » d’enseignement de la Bible ? Celui-ci nous attestera qu’il a passé 20-30 ans à étudier la Bible des soirées entières, cet autre se vantera humblement de connaître 14 000 versets par cœur, ce troisième nous tendra sa dernière vidéo cassette (seulement 39,95 $ + taxes !), résultat de plus de 18 000 heures de recherches ! Refrain connu ?

Qu’a compris Élihu ? « Mais c’est l’esprit qui est dans les hommes, c’est le souffle [l’Esprit]du Tout-Puissant qui les rend intelligents. 9Ce ne sont pas les aînés qui sont sages ; ce ne sont pas les vieillards qui comprennent ce qui est juste. 10C’est pourquoi je dis : Écoute-moi ; je dirai mon avis, moi aussi » (vs. 8-10). La réponse est très claire : c’est l’Esprit de Dieu qui donne la véritable intelligence à l’homme. Voyez-vous, le nouveau converti qui a compris le salut de Dieu est déjà plus avancé que celui que l’on qualifie de plus grand évangéliste de tous les temps, i.e., Billy Graham, qui, aux dernières nouvelles, n’avait toujours pas compris le salut ! Vous pouvez vérifier vous-mêmes ! Comment cela se fait-il ? Tout simplement que Billy Graham ne peut pas avoir le Saint-Esprit en lui. Sinon, comment pourrait-il encore être Franc-maçon au 33e degré ? De plus, il prêche les doctrines du catholicisme, ce qui est anti-biblique. Est-ce donc son « expérience » que vous craignez de froisser ou de discuter ?

Je me suis permis de prendre un exemple flagrant pour bien vous démontrer que n’est pas évangéliste qui le prétend et que, bien souvent, celui qui crie le plus fort enseigne le moins. Appliquez ce principe à toutes les personnes qui enseignent des doctrines. N’ayez plus peur de les passer au test de la Parole. Étudiez la Bible et croyez que l’Esprit qui vous habite va vous guider.

Les fruits que porte l’enseignant dans sa vie sont-ils bons ? Il ne s’agit pas là de rechercher la perfection dans toute sa conduite. Personne n’est parfait. Mais il y a des critères que Dieu a exigés des personnes qui aspirent au rang de pasteur : « Si quelqu’un aspire à être évêque, il désire une oeuvre excellente. 2Il faut donc que l’évêque soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, prudent, rangé, hospitalier, capable d’instruire ; 3Point adonné au vin, ni violent, ni porté au gain déshonnête, mais doux, éloigné des querelles, exempt d’avarice, 4Gouvernant bien sa propre maison, tenant ses enfants dans la soumission, en toute honnêteté. 5Car, si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment gouvernera-t-il l’Église de Dieu ? » (1 Timothée 3:1-5).

Le pasteur qui rencontrera ces critères parce que rempli du Saint-Esprit ne craindra nullement qu’on le mette à l’épreuve. Conduit par Dieu et en paix avec Lui, il trouvera que celles de ses ouailles qui l’éprouveront — selon ces critères bibliques et avec respect — développent la même noblesse de sentiments que les Béréens et acquièrent ainsi le discernement, qualité nécessaire à tout chrétien.

Il est fort regrettable de constater qu’à notre époque, beaucoup de ceux qui se proclament pasteurs de Dieu font honte à ce poste. Non seulement ne l’ont-ils jamais été, pasteurs, n’ayant pas reçu cette fonction de Dieu Lui-même, mais ils discréditent cette fonction aux yeux des chrétiens et du monde par leurs excès, leurs péchés, leurs faiblesses flagrantes et leurs propos anti-bibliques. Les scandales qu’ils font sont portés dans les médias et c’est tout le christianisme qui en est entaché. Voyez comment l’apôtre Pierre les qualifia : « Mais ceux-ci, comme des animaux sans raison, qui ne suivent que la nature, nés pour être pris et détruits, blasphémant ce qu’ils n’entendent point, périront par leur propre corruption, recevant le salaire de leur iniquité. 13Ils aiment à être tous les jours dans les délices : ce sont des taches et des souillures ; ils prennent plaisir dans leur tromperie, lorsqu’ils mangent avec vous » (2 Pierre 2:12-13). Lisez aussi les versets suivants, surtout de 20 à 22.

Quand vient ensuite l’occasion à un vrai chrétien d’évangéliser quelqu’un, certaines gens ressortent ces potins et raillent le christianisme. Recherchez donc les pasteurs dans la vie desquels le fruit de l’Esprit est évident.

Vérifier toutes choses

Puis, il faut vérifier si les doctrines enseignées proviennent de la Bible. Face à une doctrine qui vous est présentée, n’ayez crainte de vous enquérir de l’autre côté de la médaille. Vérifiez ce que disent ceux qui prêchent le contraire. « Celui qui plaide le premier, paraît juste ; mais sa partie [l’autre côté de la médaille] vient et l’examine » (Proverbes 18:17). Si vous avez peur d’être mélangés ou de ne pas être capables de voir l’évidence biblique au travers des arguments des deux parties, serait-ce la preuve qu’il y a un gros manque d’étude biblique de votre part ? Seriez-vous comme ceux à qui Paul reprochait de n’en être qu’au petit lait après plusieurs années de christianisme ? « En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. 13Or, celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant » (Hébreux 5:12-13).

Partez d’abord sur le principe que la Parole de Dieu a été écrite pour que les enfants de Dieu, Ses serviteurs, puissent la comprendre. La personne qui est née sans beaucoup d’intelligence et qui n’a pas reçu une grande instruction pourra, avec l’aide du Saint-Esprit, comprendre ce que Lui dit son Créateur et Rédempteur, alors que le plus grand théologien en sera incapable s’il n’a pas cet Esprit. Les saines doctrines apparaissent toujours simples à comprendre à celui qui est éclairé de l’Esprit.

« 9Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’avait point vues, que l’oreille n’avait point entendues, et qui n’étaient point montées au cœur de l’homme, que Dieu avait préparées pour ceux qui l’aiment. 10Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. 11Car qui est-ce qui connaît ce qui est en l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même aussi, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. 12Pour nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les choses qui nous ont été données de Dieu ; 13Et nous les annonçons, non avec les discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne le Saint-Esprit, expliquant les choses spirituelles aux spirituels. 14Or, l’homme animal ne comprend point les choses de l’Esprit de Dieu ; car elles lui semblent folie, et il ne les peut connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. 15Mais l’homme spirituel juge de toutes choses, et n’est lui-même jugé par personne. 16Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ. » (1 Corinthiens 2:9-16).

Mais comment savoir si une doctrine est biblique ? Si la doctrine s’assoit sur TOUTES LES ÉCRITURES et qu’aucun verset ne la contredit, c’est une vérité divine. Si plusieurs versets la contredisent (pas SEMBLENT la contredire), c’est que la doctrine risque d’être fragilement fondée sur un certain nombre de versets à qui l’on fait dire ce qu’ils ne disent pas en réalité. Une étude approfondie est alors exigée. Si vous disposez d’une concordance, tant mieux ; sinon, prenez le temps de scruter toutes les Écritures où le sujet est mentionné. Soyez prudent avec les livres qui se vendent sur le marché. Beaucoup de faussetés sont semées dans les librairies bibliques. Demandez à Dieu qu’Il vous guide spécifiquement dans le domaine doctrinal à étudier et Il mettra sur votre route les éléments dont vous avez besoin pour faire la lumière sur la Parole de Dieu. Ce peut être beaucoup de travail, mais ce travail est fascinant !

À mesure que vous prendrez de l’assurance dans vos études bibliques, vous vous familiariserez avec le Plan grandiose de notre Dieu et comprendrez ses paramètres et sa globalité merveilleuse ; vous vous rendrez aussi vite compte du mode opératoire par lequel sont souvent bâties les fausses doctrines. De plus, vous finirez par découvrir les motifs cachés et inavouables qui ont poussé certaines personnes à lancer de fausses idées qui ont fait beaucoup de chemin. (Ex. : le culte voué à la « Vierge » découle d’une idée qui date de plus de 4 000 ans. On adorait la Vierge longtemps avant… Marie !) Par ce processus d’étude, vous comprendrez le mécanisme des civilisations tel qu’inspiré par le diable. La perspective générale de l’histoire du monde vous apparaîtra plus clairement.

Mais d’où viennent les fausses idées et les fausses doctrines ? Du père du mensonge : Satan (Jean 8:44). Ses doctrines mensongères ont quelle fonction ? Détourner tout simplement le vrai chrétien du Plan de salut de Dieu, de la tâche d’évangélisation de l’Église, de la foi en Jésus-Christ Dieu/homme, etc. Ne soyez pas étonnés de ce que les fausses doctrines foisonnent aujourd’hui, car le temps des gouvernements humains achève et, de ce fait, le règne de Satan aussi. Il sait qu’il a peu de temps. Mais vous avez tout ce qu’il faut en la Parole de Dieu pour ne pas vous laisser prendre à ses mensonges. Si vous cherchez la vérité et que Dieu est en vous, comment pourra-t-on vous la cacher ? Dieu vous l’a promise !

« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples. 32Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8:31-32).

« Je suis le chemin, la vérité et la vie… » dit le Seigneur (Jean 14:6).

« Et en toute séduction d’iniquité, dans ceux qui périssent ; parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité, pour être sauvés » (2 Thessaloniciens 2:10).

« L’ancien, à la dame élue et à ses enfants, que j’aime dans la vérité, et non pas moi seul, mais encore tous ceux qui ont connu la vérité, 2À cause de la vérité qui demeure en nous, et qui sera avec nous pour l’éternité » (2 Jean 1-2).

Êtes-vous de ceux qui ont soif de la vérité divine ?

_________________________________________________________

[1] Descendants de la tribu de Juda.




D.036 – Qu’est-ce que se reposer en Jésus-Christ ?

 

Matthieu 11:28-29

Par Joseph Sakala

Saviez-vous que le sabbat est une des plus vieilles institutions qui existent ? Il date de la période où Dieu a terminé sa re-création de la terre qui, à un certain moment, était devenue informe et vide de toute vie, comme on peut le voir dans Genèse 1:2. Dieu a créé le sabbat le jour qui a suivi la création de l’homme. Il est écrit que Dieu a béni le septième jour et Il l’a sanctifié, c’est-à-dire, Il l’a rendu saint.

Plusieurs siècles plus tard, Dieu a inclus le sabbat comme faisant partie des Dix Commandements qu’Il a donnés à la nation d’Israël du haut du Mont Sinaï. Nombreux sont les chrétiens, aujourd’hui, qui sont troublés par la question suivante : doit-on encore observer le sabbat, de nos jours, tel que commandé dans Exode 20, dans les versets 8 à 11 ? Il existe plusieurs groupes de chrétiens qui sont convaincus que oui. Ils insistent même à dire qu’une personne ne peut pas être un vrai chrétien s’il n’obéit pas au Commandement de Dieu de garder le sabbat du coucher du soleil, le sixième jour, au coucher du soleil le septième jour. Et plusieurs dénominations religieuses font partie de ces groupes chrétiens.

Nous allons nous concentrer précisément sur cette déclaration concernant la durée du sabbat afin d’étudier plus profondément le compte-rendu de ce septième jour dans la Genèse. « Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée » (Genèse 2:1). Soulignez, s’il vous plaît, le mot « achevés » dans vos Bibles, car c’est un mot clé. Verset 2 : « Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. » Au verset 3, Il ajoute une autre pièce d’information quand Il dit : « Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia… » Mais pourquoi l’a-t-Il rendu saint ? La deuxième partie du verset nous donne la réponse. La raison pour laquelle Il l’avait sanctifié, c’est « …parce qu’en ce jour-là il se reposa de toute son œuvre, pour l’accomplissement de laquelle Dieu avait créé. »

C’est très simple comme explication, mais il y a une énigme dans ce passage ! Nous allons essayer, dans ce document, de résoudre cette énigme qui existe dans ces versets. C’est un des mystères que Dieu Se plaît à cacher par des mots simples et qu’Il veut que nous prenions le temps de découvrir dans Sa Parole.

Regardons ensemble sept points qui vont nous dévoiler la vérité remarquable, si bien cachée dans cette institution du sabbat. C’est étrange qu’après deux mille années d’enseignement chrétien, le sabbat soit très peu compris. Sa vraie signification est pourtant d’une importance cruciale pour nous.

Le premier point que l’on doit noter dans ce septième jour, et qui le rend complètement différent des six autres jours de la création, c’est l’absence de toute référence qu’il « y eut un soir et un matin » suite à sa création. La création accomplie dans les six autres jours se termine par une déclaration d’une période de temps écoulée. Mais au septième jour, aucune mention d’un soir et d’un matin. Et même la période de temps, mentionnée dans les six premiers jours, nous paraît d’une trop courte durée. Est-il possible que Dieu puisse créer quelque chose vitement et complètement, comme, par exemple, les arbres, les poissons, les animaux, les fleurs, ou même l’homme ? Et tout ça durant le temps d’un coucher de soleil à un autre en passant par un soir et un matin ? C’est pourtant ce qu’Il nous dit.

Dans Genèse 1:5, 8, 13, 19, 23 et 31, on voit la même expression utilisée par Dieu avant d’identifier le numéro du jour. Et cette expression est la suivante : « Et il y eut un soir, et il y eut un matin. » Remarquez que Dieu n’a pas dit : « Il y eut des soirs et des matins, » mais plutôt un soir et un matin, au singulier. Et au bout de chaque vingt-quatre heures, une autre sorte de création s’ajoutait à la précédente qui, elle aussi, était suivie par une autre. Saviez-vous que ceci exclut toute possibilité d’une évolution s’échelonnant sur des millions d’années ?

Mais au septième jour, il n’y a aucune mention d’un soir et d’un matin. Donc, le sabbat, comme nous allons le découvrir, est une création parfaite et sans aucune limite de temps attribuée à sa durée. C’est une période continuelle et sans fin dans laquelle Adam et Ève devaient entrer afin d’être près de leur Créateur, car le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat, comme nous l’a dit Jésus (Marc 2:27).

Maintenant, regardons notre deuxième indice. Il est évident, dans ce passage, que la signification principale de sabbat est « repos ». C’est tellement vrai que les mots « sabbat » et « repos » sont identifiés par le même mot hébreux shabbat. Donc, shabbat veut dire « sabbat » ou « repos ». Rappelons-nous, cependant, qu’au cœur du mot shabbat, vous avez sa signification première qui est « repos ». Dieu se reposa de Son œuvre.

J’aimerais vous expliquer quelque chose. Le mot repos, ici, n’a pas la même définition que nous avons tendance à lui donner, car, quand nous travaillons fort et que nous sommes fatigués et épuisés, nous avons besoin du repos pour reprendre nos forces. Cela n’est pas la signification de repos dans Genèse 2:2-3. Dans ce passage, Dieu nous dit qu’Il a cessé Ses activités parce que Sa création était achevée ! Vous rappelez-vous du mot que je vous ai demandé de souligner dans votre Bible ? « Achevé » ! Dieu n’était pas fatigué d’avoir tout créé dans les versets précédents. Il n’avait pas besoin de se reposer pour reprendre Ses forces. Il a simplement arrêté parce que c’était fini !

Je vous donne un exemple. Prenez un ébéniste qui décide de faire une belle table à café. Il termine son travail ; il est extrêmement heureux. Il s’assoit et contemple son chef-d’œuvre. Il n’arrête pas parce qu’il est fatigué. Il arrête parce que sa table est finie ! Terminée ! Et c’est exactement ce que Dieu a fait : Il a cessé de créer parce que c’était achevé et terminé ! Il avait fini de faire tout ce qu’Il voulait faire et Il S’est reposé, après cette création parfaite, pour la contempler.

Donc, le vrai sabbat, d’après cet indice, ne veut pas insister sur une journée spécifique. Il insiste plutôt sur la cessation d’une activité. Laquelle ? Celle de créer et qui s’est terminée ce septième jour. Voilà la signification de shabbat, ou « repos ». C’est très important.

Le troisième point ou indice, l’effort mentionné, ou l’activité de laquelle Dieu S’est reposé, était la création. Le verset 3 de Genèse 2 nous dit que Dieu se reposa de toute Son œuvre qu’Il avait créée. Dieu avait créé l’homme le sixième jour. L’homme était donc Sa dernière création physique. Comme c’était fini, Dieu S’est reposé. L’homme représenta alors le dernier effort de Dieu dans la création au niveau physique. Je souligne, au niveau physique. Ce sabbat, ou ce repos, dans lequel Dieu est Lui-même entré se poursuit donc jusqu’à ce jour ! Et il n’a jamais cessé ! Pourquoi ? Parce que Dieu n’a pas recommencé à créer des choses physiques depuis ce temps ! Alors, Son repos du début, c’est-à-dire, dès la cessation de Son œuvre de création, existe et se poursuit toujours. N’oubliez jamais cela.

Mais certains me diront : « Vous voulez me faire croire que, depuis cette re-création de la Genèse, Dieu ne fait plus rien ? » Je n’ai pas dit cela. Dieu est très actif, aujourd’hui, et ne cesse de l’être, dans une multitude d’activités. Mais pas dans la création physique ! Celle-là est finie.

Saviez-vous que même les évolutionnistes reconnaissent que la création physique sur cette terre est terminée ? Il est intéressant de voir qu’ils admettent que l’homme est le dernier échelon de l’échelle évolutive, et qu’il n’y a pas eu d’autre « évolution » depuis celle de l’homme. Il est vrai que nous ne pouvons pas être d’accord avec eux au sujet de la façon que l’homme, d’après eux, est venu à exister, c’est-à-dire, descendre du singe. Mais il est quand même remarquable de voir qu’ils sont d’accord qu’il n’y a eu aucune preuve d’évolution au-delà du développement de l’homme. Que fait Dieu, alors ?

Dans Jean 5, Jésus est dans la synagogue, et les Juifs sont très bouleversés de voir guérir un homme le jour du sabbat. Les pharisiens L’accusaient d’avoir transgressé le sabbat. Regardons ce que Jésus leur dit au verset 17 : « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et je travaille aussi. » Que voulait-Il prouver ? Son argument était simple. C’est qu’il était tout à fait correct de faire cet acte de miséricorde envers cet homme, même le jour du sabbat. Jésus ne faisait qu’imiter Son Père qui ne cesse jamais d’être actif en miséricorde et en amour en faisant ce qui est bien. Et ce même durant Son propre sabbat qu’Il a établi dès le début ! Donc, Dieu est occupé de mille et une façons, même dans Son repos. Et Jésus, en guérissant ce malade, n’a pas transgressé le sabbat.

Le quatrième point. Les humains, en commençant avec Adam et Ève, se sont éloignés de Dieu par le péché et par la transgression continuelle de Ses lois. À un moment donné, Dieu a décidé d’utiliser la nation d’Israël comme modèle, ou exemple, pour leur enseigner la vraie nature de ce sabbat original. Pour ce faire, Dieu l’a inclus parmi les Dix Commandements qu’Il leur a donnés du Mont Sinaï. N’oublions pas que le Saint-Esprit ne leur avait pas été donné. Israël ne pouvait absolument pas comprendre l’aspect spirituel de ce sabbat. Alors, pour bien leur faire comprendre la leçon, Dieu leur a dit d’observer le septième jour de la semaine, d’un couché de soleil à un autre, comme un parallèle au septième jour de la création.

Dans Exode 20:8, Dieu leur dit, remarquez-le bien, de se souvenir de ce fameux jour du repos et de le sanctifier eux aussi parce que Dieu l’avait rendu saint. Au verset 9, regardez maintenant le parallèle : « Tu travailleras six jours, et tu feras toute ton œuvre, » exactement comme Dieu a travaillé six jours pour terminer toute Sa création. Les mots clés, ici, sont toute ton œuvre. L’implication était qu’on devait s’organiser pour terminer littéralement tout ce qu’on avait entrepris durant la semaine. Pourquoi ? Parce qu’on devait subitement cesser toute activité pour se reposer ce septième jour et contempler tout son travail, exactement comme Dieu a cessé Son travail de création pour le contempler le septième jour.

S’il vous plaît, faites une étude biblique personnelle sur les versets 10 et 11 pour réaliser la profondeur de leur signification spirituelle au travers de ce quatrième commandement qui, pourtant, est purement physique. Car ce quatrième commandement n’était que l’ombre du vrai repos que Jésus rendrait disponible lors de Sa venue sur cette terre. Toutes les fêtes que les Juifs célébraient étaient aussi l’ombre de ce que Jésus accomplirait en tant que Messie, lors de Son premier avènement. Chaque agneau qu’on immolait était l’image du sacrifice de Christ et de Son œuvre de Rédemption. Chaque offrande d’holocauste et d’encens qu’on brûlait était un portrait de la senteur du parfum qui se dégagerait du sacrifice de Jésus aux narines de Son Père.

Le tabernacle était aussi l’ombre de Lui avec le Saint des saints où les péchés étaient pardonnés. Le grand prêtre, ses vêtements et son ministère étaient l’ombre de Christ, notre Grand Prêtre et Sacrificateur pour toujours. Toutes ces célébrations préfiguraient les événements futurs qui seraient tous accomplis par la mort de Jésus sur la croix. À Sa mort, Son œuvre de salut s’est terminée et Jésus S’est reposé. L’ancienne alliance avait pris fin et, à ce moment précis, le repos en Jésus-Christ était maintenant devenu une réalité. Le travail était terminé et le salut était rendu disponible à l’humanité entière.

Dans Colossiens 2:13, Paul déclare : « Et quand vous étiez morts dans vos péchés et dans votre incirconcision charnelle, il vous a vivifiés avec lui, [remarquez de quelle façon] vous ayant pardonné toutes vos fautes. » Le don gratuit de la grâce ! Regardez ce que « faire grâce » veut dire, au verset 14 : « Il a effacé ce qui était contre nous, l’obligation des ordonnances qui s’élevait contre nous ; et il l’a entièrement annulée, en l’attachant à la croix. » Certains groupes croient que ce sont les Dix Commandements qui ont été cloués sur la croix. C’est complètement faux ! Les Commandements ne sont pas péché ! Les Commandements sont saints, justes et bons ! Transgresser les Commandements est péché ! C’est à cause des transgressions que Jésus a été fait péché à la place des humains. Jésus est venu pour annuler cette obligation des ordonnances qui s’élevait contre nous.

Il est venu pour effacer les péchés du monde et non pour abolir les Commandements. Parce qu’Il a été cloué sur la croix, lors de notre conversion, nos péchés ont aussi été cloués sur la croix. C’est ainsi que nous avons été crucifiés avec Christ, et si nous vivons, c’est parce que Christ vit maintenant en nous. Comme c’est simple !

Regardons maintenant le verset 15 : « Ayant [même] dépouillé les principautés et les puissances [des ténèbres] qu’il a publiquement exposées en spectacle, en triomphant d’elles [aussi] sur cette croix. » Donc, tout est maintenant sous la gouverne de Christ, même ces démons qu’Il a dépouillés de leur autorité et qui tremblent en attendant leur jugement final.

Le cinquième point. Le sacrifice de Jésus a créé la réconciliation si nécessaire entre Dieu le Père et nous pour nous ouvrir l’accès à ce même repos qu’Il avait créé dès la création. Alors, ce repos en Jésus n’est plus une période de vingt-quatre heures, le septième jour de la semaine. Puisqu’Il vit en nous, ce repos est donc devenu une réalité où la volonté de Dieu doit se faire sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, dans la vie du chrétien. Elle doit devenir notre mode de vie parce que nous sommes devenus le peuple de Dieu. Quand Dieu a créé ce repos, Il est Lui-même entré dedans. Et parce que Dieu est saint, ce repos aussi est saint. Il est réservé à tous ceux qui veulent y entrer pour se laisser complètement guider par l’Esprit de Christ. Ceci veut dire que l’on doit se soumettre entièrement à Jésus et laisser Son Esprit nous guider à faire les œuvres que Lui décide pour chacun de nous. Pas seulement durant une période de vingt-quatre heures, mais d’une façon continuelle. Le vrai sabbat est donc un mode de vie pour le chrétien.

Allons voir comment ce repos en Jésus et son application au peuple de Dieu est clairement défini dans Hébreux 4:9-10 : « Il reste donc au peuple de Dieu un repos de sabbat. » Avez-vous remarqué qu’il n’est pas écrit « un jour de sabbat », mais plutôt « un repos de sabbat » ? Et ce repos se poursuit, que ce soit durant notre travail physique ou pendant une période réservée pour nous réunir afin de rendre gloire à Dieu, ce qui est très-très-très bien. Verset 10 : « Car celui qui est entré dans son repos, se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu des siennes. »  Nous voici dont rendus au sabbat original ! Et il faut y entrer en cessant de faire nos propres œuvres, notre propre activité et notre propre travail. Mais de quoi est-il question, ici ? Est-ce que nous devrions plaquer nos jobs, cesser toute activité physique et embarquer sur le bien-être social ? Pas du tout.

Ce que ces versets nous disent, c’est que nous devons cesser d’agir selon nos efforts et nos œuvres pour dépendre maintenant de l’œuvre d’un Autre. Voilà ce que le livre aux Hébreux nous explique et ça, ce n’est pas physique, c’est spirituel. Il n’est pas question d’arrêter de travailler pour gagner sa vie. Ça, c’est physique et très bien ! Il faut continuer. Ici, il est question que, même pendant que nous travaillons, l’on doit se soumettre à Dieu afin qu’Il puisse agir au travers de nous. Il faut être complètement centré sur Lui. Et ce travail, par Christ qui vit en nous, va se manifester d’abord spirituellement, mais aussi dans notre travail physique.

Lorsqu’on entre dans ce repos, l’on donne sa vie à Jésus et c’est Lui qui la guide. Pas nous. Dans Galates 2:20, Paul nous dit qu’il a été crucifié avec Christ, « et si je vis » dit-il, « ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi. » Paul ne travaillait plus selon sa volonté ; son travail se faisait par Christ, mais se manifestait au travers de Paul, dans ses œuvres. Cela était aussi le secret de la vie de Jésus. Il a Lui-même avoué : « C’est le Père qui vit en moi, qui fait les œuvres. Le Fils ne peut rien faire de Lui-même. » (Jean 5:19). C’est ça, le secret : la soumission entière à Dieu pour nous guider en tout selon Sa volonté.

Laissez-moi vous dire que ceci n’est pas facile à faire. La nature humaine veut être en charge et on connaît les résultats. Mais quand on se soumet entièrement à Dieu, regardons ce qui arrive, dans Philippiens 2:13 : « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire selon son plaisir. » Le secret de la vraie vie chrétienne, c’est de cesser de dépendre de nous-mêmes pour dépendre entièrement de Jésus qui vit en nous, Lui demander de nous guider dans toutes nos activités. La personne qui peut faire cela entre littéralement dans le repos de Jésus tout en accomplissant son travail physique.

Le sabbat devait donc avoir un but. Dieu l’avait béni, dans Genèse 2:3, pour le rendre saint. Pourquoi ? Pour bénir et rendre sainte toute personne qui y entrerait aussi ! Vous rappelez-vous quand Jésus a dit que le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat, dans Marc 2:27 ? Jésus a dit qu’Il a vaincu le monde. Si nous entrons dans Son repos, avec Lui, nous pouvons le faire aussi. Seuls, jamais !

Le sixième point. Faisons une petite analyse pour voir si nous sommes disposés à vivre de cette façon. Pour ce faire, il faut se poser certaines questions honnêtement, comme, par exemple : « Suis-je capable d’affronter les situations que je dois vivre chaque jour en mettant toute ma confiance en Jésus ? Suis-je confiant de réussir tout ce que j’entreprends grâce à la puissance du Saint-Esprit ? Est-ce que j’ai cette assurance d’arriver au bout de mes projets sans craindre les embûches qui pourraient se dresser sur mon chemin ? Est-ce que je me sens utile en portant des fruits pour Dieu dans mon milieu de travail et ailleurs ? Suis-je confortable avec Dieu quand je m’approche de Son trône pour Lui parler ? Ou suis-je craintif ? Suis-je convaincu qu’Il me comprend, qu’Il me guide et qu’Il est toujours prêt à me pardonner mes péchés ? Ou ai-je encore des doutes ? »

Saviez-vous que le repos en Jésus est conçu pour faire tout cela ? Vaincre le monde veut dire vaincre toutes ces choses avec Jésus. Voilà la raison pour laquelle Il a créé ce repos et pourquoi Dieu l’a rendu disponible à Son peuple. C’est notre seule manière de réussir. Je regrette, mais il n’y a pas de substitut ! Laissés à nous-mêmes, à notre pauvre petite nature humaine, nous réussissons quand même, par nos efforts, à atteindre un certain niveau de ce que nous appelons succès. Mais nous sommes souvent incapables d’atteindre pleinement nos buts. Pourquoi ? Simplement parce que nous dépendons de nos efforts ; parce que nous comprenons mal ce que veut dire vraiment se reposer en Christ. C’est que, laissés à nous-mêmes, nous nous appuyons seulement sur notre vécu, nos ressources, notre entraînement, nos talents et notre puissance.

Ce genre de comportement produit souvent des moments de frustration, d’incertitude et pourrait même porter au découragement. Regardez ce qui motive ceux qui ne connaissent pas Dieu : c’est l’orgueil, la cupidité. Car, finalement, c’est tout ce qui leur reste comme outil.

Saviez-vous qu’un chrétien qui ne reste pas branché sur Jésus pourrait tomber dans ce même panneau ? Dieu savait que nous aurions des problèmes. Il nous comprend. Rien n’est caché à Ses yeux. Il sait exactement comment nous fonctionnons. Il nous a « tricotés » ! Donc, Il a préparé un plan destiné à nous fournir la solution pour contrer nos faiblesses. Il nous enseigne comment fonctionner d’une façon entièrement différente, de ne plus compter sur nous-mêmes, mais plutôt sur Celui qui vit en nous, d’avoir cette assurance que Jésus va agir au travers de nous, en utilisant notre esprit, nos talents, notre volonté, nos émotions et nos sentiments. Mais c’est Christ qui doit faire le travail. Facile et simple, comme solution, n’est-ce pas ?

Mais attention ! Nous arrivons au septième point. Voici maintenant le gros du problème. Si nous ne nous soumettons pas entièrement à Jésus, savez-vous qu’il est difficile de demeurer dans Son repos ? On entend souvent certains chrétiens déclarer : « Mais pourquoi est-ce si difficile d’être heureux ? Pourquoi ai-je tellement de problèmes. Pourquoi faut-il déployer tellement d’efforts pour réussir ? » Regardons ce qui est écrit dans Hébreux 4:11, où Paul nous déclare : « Efforçons-nous donc d’entrer dans ce repos… » Il faut s’efforcer, c’est-à-dire, faire l’effort ultime d’entrer dans ce repos. De quelle façon ? Simplement en laissant Dieu diriger nos vies. Paul nous donne cette instruction pour nous éviter ce qu’il dit dans la deuxième partie du verset 11 : « …de peur que quelqu’un ne tombe dans une semblable rébellion. » Quelle désobéissance ? Celle de ne pas mettre notre entière confiance en Dieu comme l’Israël ancien a fait. C’est aussi simple que ça.

Certaines personnes semblent l’avoir compris et cela se reflète automatiquement dans leur comportement chrétien quand ils utilisent ce principe avec foi. Certains ont appris à contrôler l’orgueil qui causait leurs problèmes ; d’autres ont réussi à mater ce sentiment d’être « né pour un petit pain ». Ces gens accomplissent, maintenant, des œuvres qui leur procurent de la joie tout en récoltant la bénédiction et l’excitation qui résultent du fait de vivre comme un chrétien. D’autres personnes les regardent aller et se disent : « Mais c’est comme ça que je veux vivre, moi aussi ! »

Ceux qui hésitent, cependant, à laisser Dieu guider complètement leurs pas sont parfois déçus et disent : « Pourtant, j’ai compris ce qu’on enseignait sur le repos. J’essaie très fort, mais ça ne marche pas ! Pourquoi cela ne réussit-il pas pour moi ? Pourquoi suis-je encore écrasé par mes problèmes ? » Jésus nous donne la réponse : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai. 29Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes ; car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:28-29). Avez-vous noté comment Jésus commence en nous donnant un soulagement ? Ensuite, nous pouvons trouver ce repos.

J’aimerais vous expliquer un peu plus en détail de quelle façon Jésus nous donne ce repos de notre âme. Vous rappelez-vous quand vous avez connu Jésus ? Quand vous avez compris et cru les Écritures qui disaient que Jésus avait pris notre place sur la croix ? Il est mort pour nous, Il a porté la punition pour nos péchés, et Il a été blessé pour nos transgressions. Sans plus douter, nous avons cru que nos iniquités sont tombées sur Lui. Et nous avons fait quoi ? Nous nous sommes fait baptiser. Nous lui avons donné notre vie, et nous avons ressenti ce sentiment de paix qui inondait notre cœur, une espèce de silence divin, accompagné d’un bonheur inexplicable. Nous étions soulagés !

Plus aucun sentiment de culpabilité ; aucune crainte de la mort ; fini, nos efforts et notre travail pour gagner notre propre salut, car nous reposions sur le travail d’un Autre. Jésus avait payé pour tout ! Vous rappelez-vous de la belle sensation de repos qui est venue avec ce pardon ? Et Il nous l’avait donné gratuitement.

Mais, après quelques temps, nous avons découvert que les problèmes revenaient, suivis de certains échecs. La vie du chrétien devenait parfois difficile, lourde, parsemée de baisse dans notre zèle du début. À l’occasion, on pouvait même éprouver un certain sentiment de stérilité, parce qu’on croyait faire du surplace, sans porter de fruit. Nous savions que ça n’allait pas et, pour corriger la situation, on avait décidé de prendre la résolution d’essayer plus fort, de servir davantage, avec plus de zèle et d’efforts pour rattraper le retard. Et, pour un temps, les choses se sont peut-être améliorées. Mais après une certaine période, nous avons sombré dans la même travée. Cette fois, nous sommes devenus fatigués, bouleversés, désenchantés et quelque peu découragés.

Où pouvait-on trouver la solution de notre problème ? Au verset 29 de Matthieu 11. Jésus nous dit : « Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi. » Il a bien dit « mon joug », notez-le ! Vous savez, dans le bon vieux temps, pour labourer, on utilisait des bœufs. Afin de travailler en équipe, on installait un joug de bois sur le cou des deux bœufs. Notez qu’un joug est toujours fait pour deux, jamais pour un. Jésus était charpentier et Il a dû en fabriquer plusieurs pour les fermiers de Son temps. Il utilise donc cette analogie et nous dit : « Entre dans mon joug avec moi ! Toi sur un côté, moi de l’autre. » Si nous faisons cela, regardez Sa promesse à la fin du verset 29 : « …et vous trouverez le repos de vos âmes. »

Vous savez, un joug est aussi un symbole de servitude dans lequel le travail et l’activité deviennent contrôlés. Ceci veut dire que l’on n’agit pas seul. Quand le bœuf reçoit le joug, il n’est plus libre de faire ce qu’il veut. Il travaille sous la direction de son maître, c’est-à-dire, celui qui le conduit. Prendre le joug de Jésus veut dire : « Fini de mener ma vie comme je le veux, à ma manière. » Nous devons maintenant désirer vivre à la manière de Christ. Jésus a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes. Il apprit à faire ce qu’Il n’aurait pas normalement choisi de faire Lui-même. Mais Il les a faites pour obéir à Son Père qui en avait décidé ainsi.

Entre vous et moi, quelqu’un peut-il aimer se faire crucifier ? Ou battre de verge ? Ou désirer se faire frapper au visage comme Christ ? Mais Jésus nous dit : « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, c’est-à-dire, apprenez de moi. » Quand nous entrons sous le joug avec Jésus, nous devons nous attendre à ce que Dieu prenne charge du programme de notre vie. Et c’est très souvent surprenant de voir ce que Dieu en fait. Nous Lui léguons le droit de décider ce qu’Il veut en faire. Pour Dieu, ça n’a absolument aucune sorte d’importance à quelle âge nous décidons d’entrer dans ce joug. Qu’on soit jeune, ou dans la quarantaine, ou avancé en âge, peu importe. Nous Lui confions simplement de déterminer l’orientation future de notre existence. C’est Lui qui donne les ordres, pour nous faire comprendre ce qu’Il veut que nous fassions. Et nous nous fions maintenant entièrement à Lui.

Dans certains cas, Il peut amener des changements dramatiques ; dans d’autres cas, très peu. Il peut même vous laisser exactement où vous êtes, à faire le même travail, mais Il peut décider de nous faire cesser ce que nous faisons, même si ça entraîne certaines difficultés, pour nous amener à exercer une autre activité ailleurs. Il y a une chose, cependant, qui demeure certaine, quelle que soit Sa décision, Il nous demande de quitter ou abandonner cette position de vedettariat au centre de tout. Il va nous enrôler à l’école, dans une nouvelle carrière de vie. Exactement la même que celle de Jésus.

« Apprenez de moi, » dit-Il, « parce que je suis doux et humble de cœur. » Il va nous enseigner l’humilité, au lieu de chercher à être le centre de l’attention. Nous allons apprendre à donner crédit à ceux qui le méritent. Alors, cette école nous enseigne comment annuler l’orientation sur le soi. C’est exactement le contraire de la façon dont vit le monde. Le monde se nourrit d’illusions, sans réalité, et il est en train de détruire les individus. Chacun désire être un dieu, son propre dieu, diriger sa vie comme bon lui plaît. « I’m number One ! Je suis capable de décider n’importe quoi. »

Vous savez, cette sorte d’attitude ne peut pas attirer l’individu à Christ. Certains groupes, pourtant, prêchent cette sorte de doctrine et s’attirent beaucoup d’adeptes. Plus c’est facile, plus c’est populaire. Tout le monde est libre, avec une liberté, cependant, sans paix et sans repos. Quand nous venons à Christ, nous Lui appartenons, car nous avons été rachetés à grand prix ! Mais, même armés de cette connaissance, certains chrétiens ont encore de la difficulté à s’abandonner entièrement à Christ. Et la raison en est simple : c’est que, inconsciemment, ce chrétien ou cette chrétienne voudrait retenir ou protéger une partie du soi de sa vie personnelle. C’est comme si elle Lui disait : « Ceci est sacré, c’est à moi ! Jésus, ne touche pas à ma vie privée ! C’est mon droit ! »

Et quand ça ne fonctionne plus, on consulte les psychologues, les psychiatres, les psychanalystes pour tenter de régler les problèmes. Vous savez, ces individus ont définitivement leur utilité dans le monde. Ils sont éduqués pour aider les gens à régler certains problèmes d’ordre émotionnel ou psychosocial. Mais vous remarquerez que l’emphase, avec ces docteurs, revient souvent sur le choix à savoir comment s’en sortir. Dieu existe très peu, sinon pas du tout, dans leur façon de solutionner les problèmes. Et pourtant, les vrais problèmes sont toujours d’ordre spirituel.

Dieu nous dit, par la bouche de Jérémie, que « le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément malin, » (Jérémie 17:9). Voilà ce que nous sommes tous, à l’état naturel. Alors qui peut connaître le cœur ? Les psys ? Je croirais plutôt ce qui est écrit au verset 10 : « Moi, l’Éternel, je sonde le cœur… » Lui seul peut voir s’il y a de l’amour là-dedans ! Il continue : « …et j’éprouve les reins… » Dieu seul peut connaître et évaluer nos émotions. Ayant fait ces deux opérations spirituelles en profondeur, notre Docteur Tout-Puissant peut maintenant « rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses actions. »

Dieu seul peut faire ces choses. Il veut nous bénir selon le fruit de nos œuvres. Dieu seul peut guérir vraiment. Alors, comment s’en sortir ? Regardez ce qui est écrit dans Jean 12:24 : « En vérité, en vérité, » nous dit Jésus, « si le grain de froment ne meurt après qu’on l’a jeté dans la terre, il demeure seul… » Le grain de blé, c’est chacun de nous. Tant et aussi longtemps qu’on pense pouvoir tout régler en utilisant notre nature humaine, et nos propres moyens, on demeure seul. Deuxième partie du verset 24 : « …mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » Cela veut dire quoi ?

Paul a dit : « Je suis mort avec Christ. » Il avait laissé mourir sa nature humaine et était maintenant revêtu de la nature divine parce que Christ vivait en lui. Il pouvait alors porter beaucoup de fruits. Lors de notre baptême, nous avons fait la même chose que Paul. Quand nous consentons volontairement à nous laisser guider par Dieu, une chose merveilleuse commence à se produire. Nous commençons à trouver ce repos que Christ nous a promis. En imitant Christ, après avoir reçu et accepté Ses instructions, nous pouvons maintenant travailler en paix et accomplir beaucoup plus avec moins d’efforts. Et tout ceci en menant une vie entièrement satisfaisante, paisible et heureuse.

Jésus a dit, dans Matthieu 16:25 : « Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra… » C’est évident ! Quelqu’un qui veut parvenir au salut tout seul n’y arrivera jamais ! Mais regardons la deuxième partie du verset 25 : « …et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. » Celui qui est prêt à abandonner sa vie pour la donner à Christ, à vivre selon Ses instructions, au point d’être même prêt à mourir pour Christ, s’il le fallait, celui-là retrouvera la vie dans une résurrection pour l’éternité. Mais cette personne trouvera le vrai repos de son vivant aussi ! Car elle vit le sabbat à la façon de Dieu ! Le joug devient alors doux sur son cou et le fardeau léger, car c’est Jésus qui le porte.

Quand nous avons cette attitude, nous ressentons continuellement Sa présence dans notre vie. Nous ressentons aussi cette paix qui vient de notre assurance que c’est Lui qui nous guide maintenant. Nous faisons équipe avec Lui, sous le même joug, et Jésus ne nous abandonnera jamais. Il a Lui-même déclaré : « Ceux que le Père m’a donnés, » c’est-à-dire, ceux qui ont décidé volontairement de se laisser guider par Moi, « personne ne pourra les arracher de ma main. »

Mes chers amis, ces paroles devraient nous rassurer énormément. Il faut avoir des plans et des projets dans la vie. Mais au lieu de les faire tout seul, il faut les présenter plutôt à Dieu en Lui disant : « Seigneur, me voici avec mes projets. Montre-moi comment les accomplir à Ta manière. Pointe-moi la direction que je dois emprunter pour réussir. »

Savez-vous qui a vécu la vie la plus réussie dans l’histoire de l’humanité ? C’est Jésus de Nazareth ! Et Il nous a donné le secret de Sa réussite. Il a dit : « Je fais toujours la volonté du Père et les choses qui Lui plaisent. Je vais là où Il M’envoie » (Jean 5:30 ; 6:39). Cela pourrait-il marcher pour nous aussi ? Le croyons-nous vraiment ? Le programme de notre vie doit être entre Ses mains. Notre responsabilité est de faire ce qu’Il veut que nous fassions. Si nous travaillons dans un bureau, nous devons donner notre maximum. Si c’est dans la restauration, nous devons préparer la nourriture comme si Jésus venait manger ce repas. Si c’est dans la construction, nous devons travailler comme si Jésus le charpentier était notre copain de travail. Peu importe le domaine, le chrétien doit être un exemple à suivre, à cause de son honnêteté, son enthousiasme, sa propreté dans ce qu’il fait, sa bonne disposition de caractère et la joie qu’il sème dans son entourage.

Alors qu’avons-nous appris dans tout ceci ? Quatre choses, au moins. Premièrement, c’est qu’avant de connaître Christ, nous faisions nos propres œuvres, croyant qu’elles nous procureraient le salut. Et pendant tout ce temps, Jésus avait déjà préparé notre salut en faisant Lui-même tout le travail. Deuxièmement, tout comme Dieu S’est reposé quand Sa création fut terminée, Jésus nous demande de nous reposer aussi en acceptant Son sacrifice comme un travail terminé. Troisièmement, autant Dieu a béni et rendu saint Son repos, autant Il bénit et rend saint le chrétien qui entre dans le repos de Jésus. Quatrièmement, autant ce repos de Dieu n’avait pas de limite de temps établi, autant le repos en Jésus doit se vivre sept jours sur sept par le chrétien.

Voulons-nous jouir de ce repos éternellement ? C’est en plein ce que Dieu veut pour nous ! Et c’est en plein ce que Jésus est venu nous donner !




D.035 – Mourir pour vivre avec Christ

 

« Ainsi, vous [êtes] (…) édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, dont Jésus-Christ est la pierre angulaire, en ce que tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint au Seigneur. »

(Éphésiens 2:19-21)

Mourir pour vivre

avec Christ

Par Merle Ruth

© 1989, Dying to Live With Christ

Rod & Staff Publishers, Inc.

Traduction de Roch Richer

« …afin de faire honorer en toutes choses la doctrine de Dieu notre Sauveur. »

(Tite 2:10)

INTRODUCTION

« Lorsqu’une exigence de Dieu, ou d’une autre autorité juste, soulève une rébellion intérieure, c’est alors le moment de vous assurer de ne pas être rebelle, mais obéissant. Si vous ne le faites pas, vous donnez au moi-tyran un bail à long terme, au point où son emprise sera la plus forte. »

Ce paragraphe, tiré du texte de ce livre, parle du problème le plus fondamental de l’homme : le soi. Aussi longtemps que vit le soi et qu’il contrôle les affections et la volonté de l’homme, il est impossible de faire constamment le bien et mener une vie chrétienne juste.

Quand les hommes prennent la liberté de servir leur propre raison et leur propre volonté, ils découvrent rapidement que les troubles s’annoncent. Cela développe des frustrations qui, à leur tour, engendrent des désordres mentaux et émotifs.

Aussi, de la nature pécheresse que tous héritent dès la naissance, d’Adam et de leurs pères, découlent donc la haine, la discorde, l’égoïsme, l’orgueil, la folie, l’ingratitude et beaucoup de corruption morale.

Parce que les hommes ne se comprennent pas, ni les causes sous-jacentes de leurs problèmes, ils saisissent avidement des solutions comme un homme qui se noie saisit la paille flottant sur l’eau. Tous, cependant, finissent dans le désespoir et, par conséquent, bon nombre décident que la réponse est dans le suicide. Quel effrayant plongeon dans les ténèbres inconnus de l’éternité !

Mais, mon ami(e), il y a une réponse. L’auteur de ce livre nous conduit à cette réponse dans la Parole de Dieu. Laissez le Saint-Esprit de Dieu guider votre esprit dans les réalités de l’éternité, alors que vous étudierez la réponse de Dieu au besoin fondamental de l’homme. Tant que l’homme ne trouve pas cette réponse, toutes les autres solutions de la vie s’avèrent superficielles.

Que vous soyez membre d’une église, ou que vous n’eussiez pas eu besoin de Dieu jusqu’à maintenant, le message de ce livre contient une bénédiction pour vous en vous mettant aux prises avec votre véritable moi et le Dieu qui vous a fait et qui vous comprend parfaitement. Pendant que vous étudierez, demandez à Dieu d’ouvrir votre entendement envers Sa Parole et Son message de prime importance pour vous. Il le fera. Que Dieu vous bénisse dans votre étude.

Les éditeurs

* * *

« Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi : et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi. »

(Galates 2:20)

Chapitre 1

Mort à soi

Les femmes qui arrivèrent au tombeau de notre Seigneur, après qu’Il fut ressuscité, eurent à faire face à une question : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? » (Luc 24:5). Il pourrait sembler au lecteur que c’est ce que tente de faire ce traité. En vérité, c’est le cas. Car, s’il parle souvent de personnes mortes, ces personnes décédées sont pourtant bien vivantes.

Afin de nous orienter brièvement, jetons un regard sur le Calvaire. Sur les trois croix, il y avait trois hommes, tous trois expérimentant un genre différent de mort. Celui de la croix du centre mourait pour le péché. L’un des deux autres mourut dans le péché. Le dernier mourut au péché.

Ce troisième homme — le larron repentant — personnifiait la catégorie à laquelle vous et moi devons appartenir. L’emphase que cet écrit met sur ce genre de mort devrait nous faire prendre conscience de la nature paradoxale de la vie chrétienne.

Lorsque quelque chose est paradoxal, cela se caractérise par d’apparentes contradictions. Cela est tellement vrai du chrétien et de la vie qu’il mène. En fait, le cœur même du christianisme — la crucifixion de notre Seigneur — sera pour toujours l’événement paradoxal suprême. Il fut à la fois la plus grande des tragédies et le plus grand des triomphes.

Maintenant, concernant le salut, les paradoxes ne résident pas seulement dans la réalité de ce qui est subvenu, mais également dans la réalité de ce qui est vécu. Prenez, par exemple, cette parole de Jésus : « Car quiconque voudra sauver sa vie la perdra, mais quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, celui-là la sauvera » (Luc 9:24). Cela parle de la nature paradoxale du chemin de vie chrétienne.

Lorsque quelqu’un naît vraiment de nouveau, il naît crucifié. Quelle surprenante combinaison de mots ! Comme cela semble contradictoire. Or, non seulement le chrétien naît-il crucifié, mais sa vie subséquente est une vie crucifiée. Ce fait se reflète dans le mémorable témoignage de l’apôtre Paul : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais Christ vit en moi » (Galates 2:20).

Dans la nouvelle création de Dieu, la vie commence par la mort, et la vie qui s’en suit est une vie crucifiée. Pour la personne non spirituelle, une pareille terminologie résonne comme un non-sens, mais pour ceux dont les yeux se sont ouverts, c’est un concept chargé d’une signification profonde. Bien que ce soit un concept spirituel difficile et élevé, ses implications pratiques vont pourtant droit au cœur de la plupart, sinon de tous nos problèmes. Beaucoup de problèmes qui surgissent dans nos foyers et dans nos églises peuvent être retracés à partir de, ou surviennent à cause de notre échec à mener une vie crucifiée.

Ainsi donc, l’expression « la vie crucifiée » sert comme une des étiquettes par lesquelles l’on peut identifier la vie du véritable chrétien. Elle met dans un même ensemble une notion négative et une notion positive. Mais la priorité va à l’aspect de la crucifixion. Car il y a une mort qui doit précéder la nouvelle vie. Sur certains arbres, les vieilles feuilles persistent à s’accrocher tant que de nouveaux bourgeons ne les font pas partir. De la même manière, dans l’expérience chrétienne, nous mourons à nous-mêmes, au péché et au monde seulement si nous nous considérons morts au péché et vivants en Dieu. Dans la vie réelle, ces deux aspects de l’expérience chrétienne ne peuvent être séparés, mais dans le discours, nous les séparerons parfois dans le but de mettre l’accent sur l’un ou sur l’autre.

Cet écrit, sans nullement nous en excuser, s’attarde longuement sur l’aspect de la mort. Un besoin urgent nécessite cette emphase. La nature humaine désire une religion facile. Peu de gens veulent payer le prix pour faire le bien, mais tout le monde veut se sentir bien.

Le Christ prêché par beaucoup est un Christ populaire, mais leur Christ n’est pas le Christ entier. Dans la pensée anabaptiste, il y avait un Christ doux et un Christ amer, et elle mettait l’accent sur le fait que les deux devaient demeurer ensemble. Si nous voulons L’avoir comme Sauveur, nous devons également accepter qu’Il soit notre Seigneur.

Le christianisme est composé de deux croix : la croix du Sauveur et la croix du croyant. La première sans la dernière ne sera utile à rien. Certains groupes font grand cas de ce que Dieu a fait pour l’homme, mais pas assez de ce que Dieu veut faire en l’homme.

Le christianisme justement interprété n’a jamais été populaire parce qu’il est tellement dur pour le soi. Il est absolument nécessaire qu’il y ait une mort à soi parce que, à l’état naturel, le soi est si vivant. Cette entité appelée le soi possède d’autres noms par lesquels on l’identifie parfois, tels que la nature charnelle, ou le vieil homme. C’est le centre autour duquel notre vie entière tournait jadis.

Le soi est l’idole que nous adorions sans le savoir, avant notre conversion, mais le soi est aussi le plus grand ennemi de l’homme et son ennemi le plus proche. Martin Luther a dit : « Je crains davantage mon propre cœur que je ne crains le Pape et tous ses cardinaux. » L’apôtre Paul a déclaré, quant à lui : « Car je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair » (Romains 7:18). Ce sont de saines attitudes, pourtant, des millions de gens sont aveugles à ces faits.

Dans son état naturel, l’homme adore volontiers le soi et n’éprouve aucun désir quelconque de le détrôner. Il est aveugle à sa réelle nature et n’arrive pas à percevoir les nombreuses façons par lesquelles le soi milite contre son plus grand bien-être.

Alors comment peut-on en arriver au point où l’on puisse vraiment dire que l’on est mort à soi-même ? Cela commence au moment où, d’une manière ou d’une autre, l’appel de Christ pénètre au plus profond de notre être. « Venez à moi… et je vous soulagerai » (Matthieu 11:28). « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Marc 1:17). Entendre ces appels, et d’autres semblables, provoquera normalement une crise spirituelle intérieure.

Il est sans doute approprié, ici, de soulever la question : « Jusqu’à quel point une lutte intérieure peut-elle être associée à une véritable conversion ? » Pour des raisons évidentes, elle ne sera pas la même selon l’expérience de chacun. Or, même si le conditionnement a été excellent, il y aura une période de crise et il y aura un moment de décision. Et ce, parce que l’appel de Christ nous oblige à choisir entre le soi et Christ. Et le soi et Christ sont si dissemblables que de dire « oui » à l’un exige de dire « non » à l’autre.

Or, la personne qui se voit pressée par les demandes de Christ peut entendre, du plus profond d’elle-même, tout un chœur de voix criant de protestation : « Non, cet homme ne viendra pas régner sur nous. » Ce conflit intérieur peut entraîner une longue lutte d’agonie. Sachant qu’elle n’est pas ce qu’elle doit être, la personne peut tenter d’essayer toute une variété de moyens pour améliorer sa qualité de vie. Certaines gens croient qu’ils peuvent se gagner un billet pour le ciel en étant gentils pour leur entourage et en aidant les nécessiteux. Il y a beaucoup de gens dans l’erreur qui essaient, par le seul pouvoir de la volonté et de l’autodiscipline, de se rendre acceptables aux yeux de Dieu.

Mais la personne qui tente, par ses propres moyens, de se rendre assez bonne pour aller au ciel, approche Dieu de la mauvaise façon et essaie de faire l’impossible. Dieu ne donne pas la paix intérieure aux gens qui tentent de l’impressionner avec leur bonté innée. Là où existe cette attitude, le soi est encore bien vivant et même très confortable.

Romains 7 dépeint ce genre de lutte et, dans ce chapitre, le pronom personnel « je » apparaît de manière répétitive, démontrant que le soi est encore sur le trône. Toute approche vers Dieu suivant cette façon d’agir culminera, soit en désespoir fatal, ou en cri de désespérance, comme celui qui monta au cœur de Saul de Tarse : « Misérable homme que je suis ! qui me délivrera de ce fardeau de mort (la basse nature mortelle) ? » C’est vraiment ce qu’il voulait dire. Immédiatement après ce cri de désespoir, Paul fait la lumière sur son expérience chrétienne victorieuse concernant ce dilemme apparemment sans espoir. « Je rends grâce à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! » (Romains 7:24-25).

Par Christ, Paul avait trouvé la délivrance. Le soi ne peut jamais chasser le soi, même dans la vie de celui qui est régénéré. Mais si nous accueillons le Christ de Dieu dans le temple où le soi a été enchâssé, alors l’idole Soi tombera comme Dagon est tombé devant l’arche.

Bien des personnes, avant de se soumettre à la crucifixion de la vie à soi, essaient vainement de l’améliorer ou de la changer — peut-être tentent-elles même de la convertir. Il y a ceux qui pensent que, pour enlever le soi du chemin, il est nécessaire de se retirer de la société. Donc, ils se coupent de toute relation humaine naturelle et se rendent dans un désert ou une montagne, ou dans une cellule d’ermite pour jeûner, pour trimer dur et lutter dans l’effort de mortifier la chair.

Quoiqu’il y ait beaucoup à dire en faveur de la discipline personnelle, cette approche n’est pas celle qu’enseigne la Bible pour mourir à soi. Le soi est, somme toute, bien trop résistant pour être tué de la sorte. Essayer de christianiser le soi est une perte de temps. Jésus a dit : « Ce qui est né de la chair est chair » (Jean 3:6). Il demeurera chair, peu importe l’effort que nous déploierons à l’épurer ou, à tout le moins, l’améliorer. Le soi est désespérément mauvais. « Parce que l’affection de la chair, » a dit Paul, « est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut « (Romains 8:7). Puisque le soi ne peut être converti, il doit être crucifié. Il n’y a aucune autre manière possible de vivre la délivrance de la tyrannie du soi.

Toute manifestation d’un esprit de propre justice ou de propre justification trahit le fait que l’on permet encore au soi de s’imposer. À propos des Juifs de son époque, Paul a dit : « Car, ne connaissant point la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont point soumis à la justice de Dieu » (Romains 10:3). Mais en réalité, les Juifs ne sont pas uniques à cet égard, n’est-ce pas ? C’est un trait de caractère humain universel. Dans chaque personne existe, profondément ancré en elle, un fort sentiment d’autosuffisance, d’indépendance et de propre justice. Jacob était si confiant en lui-même que Dieu a dû finalement l’estropier afin qu’il en vienne à s’appuyer sur Lui plutôt que sur sa propre ingéniosité. Ce n’est qu’à ce moment-là que Dieu a pu entrer et remplir, dans la vie de Jacob, la place que le soi occupait depuis si longtemps.

Un jour, un jeune ministre s’adressa à un chrétien âgé, vivant dans le fond d’une forêt et qu’il considérait comme son inférieur, et lui fit cette question : « Que croyez-vous être la chose la plus difficile dans la vie d’un chrétien ? » Sans même attendre une réponse, il continua en disant : « Pour moi, je pense que c’est l’exigence de se priver du soi pécheur. »

« Non, » répliqua le vieil homme sage, « la chose la plus difficile, c’est d’abandonner le soi juste. » Il voulait évidemment parler du soi se prétendant juste.

Des deux, je crois que la réplique du vieil homme reflète la meilleure compréhension de la nature humaine et aussi de la nature du christianisme. Cette haute opinion que nous avons de nous-mêmes est si dure à abandonner. Nous ressemblons probablement davantage au roi Saül que nous le réalisons. Au lieu de détruire complètement les Amalécites comme on lui avait dit de le faire, il épargna le meilleur. Que nous voulions ou non épargner le meilleur de notre vie à soi, Dieu exigera qu’elle soit toute détruite. Le gros « moi » est contre Dieu et ne pourra jamais être harnaché aux desseins de Dieu.

Cette route par laquelle Dieu nous appelle à cheminer dans la vie chrétienne, celle-ci étant amenée sous contrôle de Christ, est qualifiée de « route de la mort » parce qu’elle met à mort très efficacement le soi en nous. Nous nous trompons nous-mêmes si nous pensons pouvoir éviter la route de la mort. Ça ne se fait pas. Dans la nouvelle économie de Dieu, la vie jaillit de la mort. Le détour que tant de gens prennent en dehors de ce sentier de la mort est appelé, bien à propos, « le détour le plus coûteux de la vie ». Et c’est vraiment le cas. Avant que quelqu’un ne puisse goûter la vie abondante, il doit d’abord vivre son propre Calvaire.

L’une des choses contribuant à la confusion qui empoisonne les religions du monde est l’existence de trop nombreuses perversions édulcorées du christianisme. Ces perversions, presque sans exception, laissent le champ libre à la vie du soi. La révoltante étendue avec laquelle l’adoration du soi parade sous la bannière du christianisme se révèle bien dans la déclaration suivante émanant de l’une des plus influentes personnalités religieuses d’aujourd’hui : « Une personne vit l’enfer lorsqu’elle perd son estime de soi. » le prétendu évangile de cet homme vise à enfler l’estime de soi des gens. Quelle perversion du christianisme !

Dans un article intitulé L’ancienne croix et la nouvelle, feu A. W. Tozer fit l’observation suivante : « Sans avoir été annoncée et en grande partie non décelée, une nouvelle croix est arrivée en cette époque moderne, dans les milieux évangéliques populaires. La nouvelle croix (…) laisse Adam vivre pour son propre plaisir ; seulement, maintenant, il prend plaisir à chanter dans des chorales et à regarder des films religieux au lieu de chanter des chansons mondaines et boire des liqueurs fortes. La nouvelle croix ne tue pas le pécheur. Elle le redirige. Elle l’embraye sur une manière de vivre plus propre et plus gaie, et sauve son respect de soi. À l’autoritaire, il dit : “Viens, et vante-toi dans le Seigneur.” À l’avide d’excitations, il dit : “Viens et savoure l’excitation de la fraternité chrétienne.” Le message chrétien prend la pente de la vogue actuelle afin de se faire accepter du public. »

La philosophie derrière cet argument peut sembler sincère, mais cette sincérité est trompeuse. Dieu offre une vie à la croix, mais ce n’est pas l’ancienne vie améliorée. La vie qu’Il offre est la vie qui surgit de la mort. Elle se trouve toujours par-delà l’expérience de la crucifixion à la croix.

Comment cette théologie se traduit-elle dans la vie ? Qu’exige-t-elle du pécheur réveillé ? Simplement ceci : il doit se repentir et croire. Il doit renoncer à ses péchés et continuer en renonçant à lui-même. Et le pécheur peut compter que Dieu verra à le rendre capable de faire ce qu’Il requiert de lui.

L’Évangile est la bonne nouvelle que Dieu a déjà, par provision, porté un coup fatal à notre ancienne vie à soi. Romains 6:6 fait cette déclaration-ci : « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit. » Là, sur le Calvaire, Dieu a préparé le terrain pour la dévivification du soi. Il fut dit aux Colossiens, au chapitre 3, verset 3 : « Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. » Il parle de l’idéal divin. Il en est ainsi dans le compte de Dieu. Même si je ne puis l’expliquer, je suis convaincu, par cette Écriture et bien d’autres, que quelque chose s’est fait, dans l’œuvre de Christ pour nous, qui rend possible ce qui n’aurait pu l’être autrement. Le soi, qui n’aurait pu être mis à mort autrement, peut maintenant être mis à mort. Grâce à Dieu qui œuvre en nous, et par la dynamique assurée par Dieu, nous pouvons maintenant réaliser ce que Dieu avait rendu possible de manière provisoire. À partir du point avantageux de notre position en Christ, et grâce à l’aide et à la puissance du Saint-Esprit, nous devons faire la guerre à cet ennemi qu’est le soi. Ce n’est pas quelque chose que nous pouvons accomplir par nous-mêmes, mais Dieu ne le fera pas non plus tout seul, sans notre coopération active. Sans Dieu, nous ne le pouvons pas. Sans nous, Il ne le fera pas. C’est le principe de l’œuvre de Dieu dans toutes Ses relations avec l’homme.

Deux paroles de Jésus, enregistrées par Luc, sont fort pertinentes à la question que nous avons maintenant dans notre champ de vision. « Or, il disait à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive » (Luc 9:23). « Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, plus encore sa propre vie, il ne peut être mon disciple » (Luc 14:26). En clair, le besoin de mourir à soi fait partie intégrante de notre réponse à l’appel de Christ de devenir disciple. Dans le passage tiré de Luc 9, Jésus représente cela comme étant la première condition, et le dernier passage indique qu’il s’agit de la plus coûteuse de toutes les conditions.

Cet appel de Christ à abandonner le soi est souvent adouci. Contrairement à l’opinion populaire, cela signifie bien davantage que refuser ceci ou cela à soi. Le soi veut bien se priver de beaucoup de choses, pourvu qu’il lui soit simplement permis de demeurer en vie. L’appel de Jésus en est un de renoncement difficile et qui dure toute la vie. La chair du soi, naturellement plainte, chouchoutée et dorlotée, doit être traitée sévèrement. Il a été justement déclaré que, lorsque Christ appelle un homme, Il lui ordonne de venir et mourir. Seul l’homme qui est mort pour Lui pourra vraiment suivre Christ.

Vous avez sans doute entendu l’adage : « Dans la vie chrétienne, la victoire ne vient pas en essayant, mais en mourant. » Correctement interprété, c’est une bonne déclaration, mais il ne doit pas être employé pour encourager une attitude irresponsable. Mettre le soi à mort fait partie de la réaction active dans l’appel à devenir disciple. Les passages de Luc cités plus haut ne nous donnent pas quelque chose à croire, mais quelque chose à faire. Ils s’adressent à la volonté.

La foi salvatrice est une foi qui œuvre, qui pousse quiconque à s’identifier à Christ en termes si réalistes que son ancien modèle de vie égoïste est radicalement bouleversé. Sa vie n’est plus jamais la même. Il est sous une nouvelle administration. Il ne vit plus pour se plaire à lui-même, mais pour plaire à Celui qui l’a choisi pour devenir soldat, et cette volonté se reflète dans chaque détail de la vie.

Mourir à soi, c’est en grande partie abandonner sa propre volonté pour celle de Dieu. Le fils prodigue mit le soi sur la croix lorsqu’il revint à lui et se dit : « Je me lèverai et j’irai vers mon père » (Luc 15:18). Quand nous disons « oui » initialement à Christ, nous devons dire « non » à soi-même. Cet acte doit être prolongé en une attitude qui dit, dans chaque situation : « Que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne » (Luc 22:42).

Alors donc, mourir à soi n’est pas quelque chose que l’on fait une fois pour toutes. À la conversion, l’on doit mourir à soi selon ce que l’on connaît de soi à ce moment-là. Mais, à mesure que l’on apprend à se connaître, l’on fait de nouvelles découvertes sur la présence prolongée d’un soi qui répugne à mourir, et chaque nouvelle découverte commande une nouvelle application de la discipline du serviteur. Il est significatif que nous soyons appelés à porter notre croix quotidiennement. La réaction de Paul à cela fut : « Je meurs chaque jour » (1 Corinthiens 15:31). Dans cette compréhension, il devait y avoir le fait qu’il était prêt à voir le Seigneur changer complètement les plans de sa journée. Il refusait de considérer ou de réagir à l’insistance du soi à avoir ses propres voies.

De certaines sources est venue l’idée que, dans chaque cœur, il y a un trône et une croix. Idéalement, à la conversion, le soi est enlevé du trône et placé sur la croix. Cette destitution exige de l’individu qu’il travaille de concert avec Dieu. Ensuite, afin de garder le soi sur la croix, l’on doit pratiquer les disciplines variées du serviteur. Nous pouvons compter que Dieu nous fournira toutes les opportunités de planter un autre clou pour garder le soi crucifié.

Les lignes suivantes reflètent cette vérité : « Dieu peut vouloir bientôt te mettre au test / Simplement pour mettre ton cœur au point. » Dieu peut faire en sorte que les autres ignorent notre contribution. Il peut permettre que les autres ridiculisent nos bons conseils. Si nous sommes suffisamment spirituels, nous verrons, dans ces expériences, de nouvelles occasions d’affermir notre mortalité aux vains appels du soi. Dans certains cas, une expérience très désagréable peut être le moyen que prendra Dieu pour nous aider à soumettre notre moi.

Prenez, par exemple, la bonne vieille obéissance. S’entendre dire quoi faire est fort détestable pour le soi. Bénie soit la personne qui peut voir chacun de ses actes d’obéissance comme une opportunité de donner un autre coup à cet usurpateur qu’est le soi.

Voici quelques lignes qui, je l’espère, seront utiles au lecteur :

« Lorsqu’une exigence de Dieu, ou d’une autre autorité juste, soulève une rébellion intérieure, c’est alors le moment de vous assurer de ne pas être rebelle, mais obéissant. Si vous ne le faites pas, vous donnerez au moi-tyran un bail à long terme, au point où son emprise sera la plus forte. »

La Bible exhorte les épouses à se soumettre à leurs maris. Heureuse la femme qui sait percevoir qu’obéir à son mari, lorsque c’est spécialement difficile, peut être un moyen de conquérir le soi pour le Seigneur.

Il est écrit, à propos de Christ : « …il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort » (Philippiens 2:8). L’on s’abaisse soi-même lorsque l’on exécute la chose que le soi ne veut pas faire. La raison pour laquelle de nombreuses gens ne remportent pas la victoire, c’est qu’ils se retirent de cette route de mort. Il leur manque le courage moral et la force spirituelle requis pour faire avec succès la guerre contre le soi. Ils ne possèdent pas les qualités héroïques qui sont nécessaires pour endurer la douleur et la souffrance qu’elle amène. La Bible dit : « Christ ayant donc souffert pour nous dans la chair, vous aussi, armez-vous de cette même pensée, que celui qui a souffert dans la chair, a cessé de pécher » (1 Pierre 4:1). Cette souffrance dans la chair, c’est l’expérience de mourir à soi.

Un jour, un saint a fait cette observation : « Il y a beaucoup de chrétiens qui se sont séparés du monde, mais qui ne se sont pas séparés d’eux-mêmes. » Bien que nous reconnaissions que ce soit l’opinion d’un homme, cela est néanmoins une pensée fort dérangeante, n’est-ce pas ? Pourrais-je donc encore m’accrocher au moi même après avoir délaissé le monde ? Est-ce possible ? La séquence utilisée par notre Seigneur, dans Luc 14:26, est sur ce point bien significative. Notre « propre vie » est nommée en dernier, comme si ce doit être la chose la plus ardue à « haïr ».

Il est possible que peu de gens réalisent pleinement combien le soi non crucifié peut souiller et gâcher notre service envers le Seigneur.

L’on a rapporté que Michel-Ange, artiste renommé, quand il travaillait la nuit, portait sur sa tête, fixé à son bonnet, une chandelle allumée afin qu’aucune ombre ne tombât sur son œuvre. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour nous garder des effets dommageables de l’ombre du soi ? Le soi a la vie dure. Il est prêt à faire toutes sortes de concessions dans le but qu’il lui soit accordé de vivre. Il permettra un grand nombre de rivaux aussi longtemps qu’on lui promettra la première place. Il consentira à vivre n’importe où, si seulement sa vie est épargnée. Mais, parce que son caractère est incorrigible, on ne doit pas l’épargner.

Y a-t-il moyen de déterminer quand je suis mort à moi-même ? Oui. Voici un test : supposons que l’on vous a fait tort ; le soi criera vengeance. Aussi longtemps que la vengeance semble douce, le soi n’est pas mort. Ou encore, aussi longtemps que vous vous gonflez dans la prospérité, ou que vous vous faites petit dans l’adversité, là également c’est une indication que le soi est encore actif.

Mais d’un autre côté, lorsque vous êtes oublié, ou négligé, ou ridiculisé à dessein, et que vous souriez intérieurement, rendant gloire dans l’insulte ou l’oubli parce que vous êtes ainsi considéré digne de souffrir pour Christ, c’est une victoire sur le soi. Lorsqu’on parle en mal du bien que vous faites, quand vos souhaits sont contrariés, vos goûts offensés, votre avis négligé, votre opinion ridiculisée, et que vous répondez à cela avec un aimable silence patient, cela également est une victoire sur le soi. Lorsque vous vous contentez de n’importe quelle nourriture, n’importe quel vêtement, n’importe quel climat, n’importe quelle société, n’importe quelle solitude, n’importe quelle interruption de la part de Dieu, c’est aussi une victoire sur le soi.

Voici un témoignage personnel sous la forme d’un poème :

RIEN DE MOI ET TOUT DE TOI

Ô peine et tristesse amères

Si un moment fut jamais venu

Où je disais orgueilleusement à Jésus

« Tout de moi, rien de Toi. »

Pourtant, Il m’a trouvé ; je L’aperçois,

Saignant sur le bois maudit ;

Et mon cœur mélancolique dit faiblement

« Un peu de moi et un peu de Toi. »

Jour après jour, Sa tendre miséricorde,

Pleine d’aide et de guérison, entière et gratuite,

M’amena plus bas, alors que je soupirais

« Moins de moi, plus de Toi. »

Plus haut que le ciel le plus élevé,

Plus profond que les bas-fonds de la mer,

Seigneur, enfin ton amour a conquis,

« Rien de moi et tout de Toi. »

* * *

« Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore en lui ? … Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que nous ne soyons plus asservis au péché. »

(Romains 6:2, 6)

« Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. »

(Colossiens 3:3)

Chapitre 2

Mort au péché

Mourir au péché est un autre aspect de la vie crucifiée. Romains 6 est appelé le chapitre de la nouvelle naissance aux Romains. C’est une façon de voir la conversion et la vie qui s’en suit. Lorsqu’on compare Romains 5 à Romains 6, on constate que Romains 5 est le chapitre de la justification et Romains 6, le chapitre de la sanctification. La grâce de Dieu n’est pas que justificatrice, elle est également sanctificatrice. Non seulement Dieu pardonne-t-Il au pécheur, mais Il le change aussi en saint. Dans Romains 5, Paul met l’accent sur le Christ mort pour le croyant. Dans Romains 6, il met l’accent sur le croyant mourant avec Christ.

Romains 5 démontre que, lorsqu’un chercheur pénitent croit à l’Évangile, il est alors justifié gratuitement par la grâce sans limite de Dieu. On le remarque très clairement dès le début du chapitre 5. « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, qui, par la foi, nous a aussi fait avoir accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Romains 5:1-2).

Paul anticipait que cette emphase mise sur le salut, acquis par la grâce au moyen de la foi, plutôt que par une quelconque observance légaliste de quelque code moral que ce soit, serait mal interprétée par certains de ses lecteurs. Ceux-ci raisonneraient ainsi : si, là où abonde le péché, la grâce surabonde, pourquoi ne pas continuer à pécher ?

Le chapitre 6 s’ouvre sur la réaction de Paul face à la mauvaise conclusion qu’il anticipait. « Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? » Martin Luther, ou à tout le moins l’un de ses disciples, aurait répondu : « Oui, continuons dans le péché. Plus nous péchons, plus nous en appelons de la grâce de Dieu, et elle est magnifiée et glorifiée. »

Paul est poussé par Dieu à protester devant pareil raisonnement. « Nullement ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore en lui ? 3Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort ? 4Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle. 5Car si, lui devenant semblables dans sa mort, nous avons été faits une même plante avec lui, nous le serons aussi à sa résurrection ; 6sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que nous ne soyons plus asservis au péché. 7Car celui qui est mort, est affranchi du péché. 8Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, 9sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus, et que la mort n’a plus de pouvoir sur lui. 10Car en mourant, il est mort une seule fois pour le péché ; mais en vivant, il vit pour Dieu. 11Vous aussi, considérez-vous comme morts au péché, mais vivants à Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:2-11).

C’est la réponse de Dieu à quiconque suppose que le salut par la grâce au moyen de la foi autorise une attitude permissive face au péché. En effet, Paul dit : « Abolissez cette pensée ! » Ensuite, il continue en sous-entendant qu’une telle conclusion reflète une ignorance certaine du plan de Dieu. « Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort ? » (v.3). Il signifie par là : « Si vous pensez qu’être chrétien et continuer à pécher sont deux choses compatibles, alors vous reflétez votre ignorance sur un point très fondamental du plan de Dieu. »

Alors donc, la victoire sur le péché commence par la connaissance. Il est important que nous connaissions le plan de salut. Il est vrai que notre expérience chrétienne s’accroît avec la foi, mais notre foi s’accroît avec la connaissance. S’il y a une mesure que Dieu a prise et dont nous ne savons rien, nous ne compterons pas dessus et, par conséquent, nous serons perdants.

Après qu’Abraham Lincoln eut émis la Proclamation d’Affranchissement, plusieurs esclaves demeurèrent dans leur esclavage. Certains continuèrent à se cacher parce qu’ils ne savaient pas que, légalement, ils étaient libres. Ils étaient ignorants de la connaissance même qui eut signifié leur liberté. L’esclavage au péché est, de la même façon, reliée à l’ignorance des choses de Dieu.

L’écrivain divinement inspiré de Romains 6 fut ensuite conduit à mettre en exergue une vérité en particulier que nous devons connaître afin d’arrêter de pécher. Nous devons connaître l’union du croyant avec Christ, union divinement attribuée. Il n’y a probablement aucune autre portion de la Bible qui parle d’une manière aussi incisive de cette union réellement glorieuse, quoique ardue à expliquer : l’union du croyant au Christ triomphant. Quand quelqu’un rencontre les conditions requises au salut, il est « baptisé en Jésus-Christ ». Ce mot, baptisé, signifie « être mis sous contrôle de ». Ces Israélites qui furent baptisés en Moïse, dans la Mer Rouge, furent mis sous son contrôle, sous son administration. Il y eut un transfert de propriété ; désormais, ils lui appartenaient. De la même façon, quand quelqu’un est baptisé en Jésus-Christ, il se met donc sous Son contrôle. C’est l’idéal divin.

Dans le paragraphe précédent, quel baptême est le point de mire ? L’ordonnance du baptême d’eau ou du baptême de l’Esprit ? La réponse devrait sauter aux yeux. Le simple baptême d’eau, qui est un baptême-symbole, ne peut jamais baptiser en Jésus-Christ. Le baptême dont il est question ici est le même que celui cité dans 1 Corinthiens 12:13 : « Car nous avons été baptisés en un même Esprit, pour être un seul corps. » Ce corps est le corps mystique de Christ, l’Église. Même si le baptême d’eau est un acte d’obéissance essentiel, il ne peut pas , si correctement soit-il fait, baptiser quelqu’un en Jésus-Christ. Le miracle de la jonction au Christ vivant survient à la conversion quand, sans aucune aide humaine, quelqu’un est baptisé du Saint-Esprit.

Vous noterez que le verset 3 de Romains 6 parle à la fois d’être « baptisé en Jésus-Christ » et être « baptisé dans sa mort ». Dieu a rendu possible une union aussi vitale entre le croyant et Christ pour que le croyant reçoive une nouvelle perspective et un nouveau but dans la vie. Parce que Christ est mort pour ses péchés, le croyant, lorsqu’il devient un avec Christ, se sent poussé à mourir au péché. Il vient à réaliser que Jésus est mort autant pour le garder du péché que pour lui pardonner ses péchés. L’ange a dit : « …et tu lui donneras le nom de Jésus (Sauveur) ; car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés » (Matthieu 1:21). Cela veut dire plus que la simple suppression de la culpabilité. Cela signifie la délivrance de la pratique du péché. Cette délivrance est possible par l’union avec Christ. Du côté de Dieu, cette union se réalise pour le croyant qui se fait baptiser en l’Esprit-Saint. Dieu agit ainsi en réaction à la foi du pénitent. Par ce miracle, le croyant est uni à Christ de manière spirituelle.

De cette expérience doit ressortir une relation personnelle avec le Seigneur Jésus-Christ. Si cette relation personnelle se rapproche un tant soit peu de l’idéal divin, elle deviendra si dynamique que celui qui croit ressentira l’impulsion intérieure de stopper le péché dans sa vie. Toute foi qui échoue à agir ainsi n’est pas une foi salvatrice.

Le point qu’amène Romains 6 est que, pour être sauvé, cela nécessite d’être saint, et qu’il en résulte donc que, par une identification aussi intime avec le Sauveur, le croyant meurt aux choses pour lesquelles Christ est mort aussi.

Si vous me demandez : « Quelle est la marque distinctive suprême de la religion chrétienne ? qu’est-ce qui fait que le christianisme ressort tant des autres religions ? » ma réponse sera probablement : « L’action de Dieu de joindre chaque nouveau chrétien au Seigneur Jésus. » Ensuite, lorsque le nouveau croyant se repose sur cette réalité divinement révélée, il développe une relation personnelle avec le Seigneur Jésus. Il commence à s’approprier la puissance du Saint-Esprit nouvellement reçue. Voilà comment l’on meurt au péché.

Notez l’expression du verset 8 : « Or, si nous sommes morts avec Christ… » c’est ainsi que nous mourons au péché. Tout comme Christ qui est mort et ressuscité, qui est différent pour toujours, ainsi nous devons aussi nous identifier à Lui pour mourir à notre ancienne vie et devenir différents pour toujours. Donc, la mort et la résurrection de Jésus-Christ servent à fournir à la fois le salut et le modèle de la sanctification. La sainteté ne devient possible que si l’on meurt avec Christ et ensuite que l’on mène une vie crucifiée.

Normalement, la seule manière de sortir d’un monde quelconque, c’est par le moyen de la mort. La seule manière de sortir du monde du péché, c’est de mourir avec Christ, parce que ce n’est qu’ainsi que nous mourons à tout ce pour quoi Il est mort. Le verset 7 parle de ce point-là : « Car celui qui est mort, est affranchi du péché. » Nous nous libérons du péché en mourant avec Christ.

Donc, la vie crucifiée est une vie, non seulement morte à soi, comme il a été expliqué au chapitre précédent, mais également morte au péché. Et le soi et le péché sont ennemis de la sainteté. Entre les deux existe une relation très étroite. Cependant, ils peuvent être traités séparément, à tout le moins au niveau du discours.

Le dernier verset du passage que nous avons cité, Romains 6:11, nous dépeint une des disciplines qui doivent être cultivées. « Vous aussi, considérez-vous comme morts au péché. » Les morts ne réagissent pas. Celui qui est mort en Christ ne réagit pas à l’attraction et à l’appel du péché. Il voit le péché au travers des yeux de Christ, le dépouille de tout le vernis avec lequel le diable le couvre et, par conséquent, comme Christ, il déteste le péché. Les hommes qui sont morts au péché réagissent à ses attraits par la phrase de Joseph : « Comment ferais-je un si grand mal, et pécherais-je contre Dieu ? » (Genèse 39:9). Le péché leur répugne.

Le péché, comme le soi, couvre une gamme très large. Il y a les péchés intérieurs et les péchés extérieurs. Il y a les péchés par perpétration, il y a les péchés par omission. Il y a les péchés de la chair et il y a les péchés de l’esprit. On peut pécher en action, en attitude et en apparence. Dieu hait même l’allure hautaine.

Le fils prodigue pécha d’une certaine façon ; son frère aîné pécha d’une autre façon. Le péché du plus vieux des frères était en grande partie un péché de disposition, d’humeur. Nous pouvons pécher en étant querelleur, jaloux, sur la défensive et en manifestant simplement une humeur difficile à contenter. Il est fort probable qu’aux yeux de Dieu, le frère aîné était aussi pécheur que son frère prodigue.

Dans la croyance de plusieurs personnes, il y a une catégorie de péchés que l’on qualifie de « respectables ». Ils sont du genre qui ne vous mettent pas dans le pétrin avec la loi. C’est une sorte de péché que vous pouvez même transporter à l’église, même jusqu’à se tenir derrière le lutrin de l’église. Mais, selon l’estimation de Dieu, un péché respectable, ça n’existe pas.

Le péché passe souvent inaperçu. Une des raisons en est que Satan fait de son mieux pour dissimuler le péché derrière un beau déguisement. Satan peut faire en sorte que certains péchés peuvent sembler provenir en droite ligne du ciel.

Deuxièmement, de nombreux péchés sont une perversion de quelque chose de bon à la base. Voilà une autre raison pour laquelle nous avons parfois du mal à reconnaître le péché pour ce qu’il est. Il n’est pas mal de manger, mais s’empiffrer est un péché. D’après Romains 6, la clé de la victoire sur toute forme de péché, c’est notre mort en Christ.

Je voudrais maintenant souligner l’importance du petit mot en — « morts en Christ. » Ce mot signifie que le salut est essentiellement une question de relation personnelle avec le Seigneur Jésus-Christ. C’est un faux concept que de voir dans le salut un emballage complet que l’on reçoit et que l’on emporte ensuite avec soi. Non, être sauvé et vivre dans la victoire sur le péché exigent l’établissement d’une relation personnelle avec notre Seigneur Jésus-Christ. Par la foi, nous devons actualiser, d’une manière expérimentale, ce que Dieu, par la grâce, rend possible par provision.

Il est vrai que, dans le monde religieux, il y a toujours une commodité que l’on appelle la grâce bon marché. Cette grâce-là permet à l’individu de traîner ses péchés avec lui, même s’il prétend s’identifier à Christ. Mais, en réalité, cette grâce à bon marché n’est pas du tout la grâce. C’est une substitution de la grâce de Dieu sanctionnée par le diable. Le salut est gratuit, mais il n’est pas à bon marché. Du côté divin, il a été fourni à un coût très élevé ; et du côté humain, il n’est vécu que par ceux qui sont prêts à payer le prix qu’il faut pour être disciples. Alors faisons bien la distinction entre le salut qui est gratuit et un salut qui est bon marché. Il a coûté fort cher à Dieu, et il en coûte cher à l’homme qui veut en faire l’expérience.

La Discipline chrétienne, comme nous venons de le donner à entendre, c’est une des étiquettes qui identifie la vie menée en union avec Christ. Cela revient à une identification personnelle, quotidienne et pratique d’un individu avec la plus sainte de toutes les personnes qui a souvent exigé : « Soyez saints, comme je suis saint » (Lévitique 11:44 ; 19:2 ; 20:7, 26 ; Nombres 15:40 ; 1 Pierre 1:15) et « Deux hommes marchent-ils ensemble sans en être convenus ? » (Amos 3:3). Donc, le cheminement chrétien est un saint cheminement en compagnie d’une personne sainte. C’est la discipline chrétienne et elle signifie la mort au péché. L’installation de cette relation dans le croyant lui occasionne la mort au péché.

À un moment en particulier, la discipline de Pierre devint défectueuse. Ce fut lorsqu’il se mit à suivre de loin. Quiconque commence à suivre de loin, commence à devenir aveugle au péché. Et les péchés les plus susceptibles de ne pas être reconnus sont les siens propres. Il est dès lors impératif que nous cultivions notre unité avec Christ que Dieu à rendue possible. Les choses prennent une apparence plus précise lorsque nous nous approchons du Seigneur.

Le prophète Ésaïe, même s’il vivait dans l’ère de l’Ancien Testament, eut une expérience qui sert à illustrer cette vérité. Au chapitre 5 de son écrit, nous le voyons prononcer malheurs sur malheurs contre ses concitoyens, et avec raison. Mais, après sa vision de l’Éternel trois fois Saint décrite au tout début du chapitre 6, nous le voyons prononcer le malheur contre lui-même, au verset 5 : « Malheur à moi ! Je suis perdu ! Car je suis un homme dont les lèvres sont impures. » Nous devons être assez honnêtes pour appeler le péché par son nom, avant de mourir à lui.

Presqu’au début de Colossiens 3, il y a un autre passage qui élabore sur le fait que « mourir en Christ » rend la victoire sur le péché possible. « Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu ; 4Mais quand Christ, qui est votre vie, paraîtra, alors vous serez aussi manifestés avec lui dans la gloire. 5Faites donc mourir ce qui dans vos membres, tient à la terre, la fornication, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et l’avarice, qui est une idolâtrie » (Colossiens 3:3-5). Dieu a fait en sorte que le corps de péché, potentiel de péché habitant le croyant, soit rendu inopérant. « Sachant que le vieil homme a été crucifié avec lui » (Romains 6:6), nous devons dès lors amener notre condition en conformité avec notre position en Christ. Cette exigence de mortifier nos péchés est un appel à coopérer avec Dieu dans l’exécution de la sentence de mort contre le péché. Le mot mortifier veut dire « mettre à mort ». Chaque pensée pécheresse qui veut se transformer en action, nous devons la mettre à mort. La pensée même ne doit pas être entretenue.

Les nouveaux croyants, à Éphèse, brûlèrent les livres qu’ils lisaient jadis. Le péché doit recevoir de nous le même genre de traitement. Il doit être détruit. Toute relation avec lui doit être rompue. Il ne doit plus y avoir en nous de réaction face à son appel. Jésus est mort pour nos péchés, de manière à ce que nous puissions mourir à eux. Nous pouvons vivre davantage que le simple pardon des péchés que nous avons commis. Dieu veut que nous expérimentions la délivrance du pouvoir du péché.

Par la grâce de Dieu, nous pouvons faire tout de que nous devons faire. Notez-le bien. Dieu ne nous demande jamais ce que nous ne pouvons pas faire. Mais cela exige que nous mettions la main sur la grâce qu’il a rendue disponible. Nous ne sommes pas laissés à nos propres ressources pour agir avec nos propres forces. Philippiens 2:13 contient cette bonne nouvelle. Dieu œuvre en vous pour produire Son plaisir. Mais, bien que Dieu œuvre en vous, Il n’œuvre pas à votre place. Ne brouillons pas cette distinction. Dieu travaillera en nous pour nous rendre capables de faire notre part, mais il y a une part qu’Il ne fera pas. Cependant, Il nous donnera le pouvoir de le faire. Il œuvre « en nous », mais pas à notre place.

Maintenant, étudions de plus près l’idée de nous considérer vraiment morts au péché. Être mort au péché, en Christ, est une question de foi. C’est au moyen de notre foi que nous nous considérons morts au péché. Considérer, ce n’est pas agir comme s’il en était ainsi, c’est agir parce qu’il en est ainsi. « Quelle ferme fondation, ô saints du Seigneur / est établie pour votre foi en Son excellente Parole ! » Nous avons une fondation ferme. Nous avons sur quoi compter. Nous devons nous réjouir de la fondation que Dieu notre Sauveur nous a donnée pour que nous nous y reposions. Si nombreuses et adéquates sont ces provisions que Paul fut poussé à dire que nous sommes « plus que vainqueurs » (Romains 8:37).

Maintenant, sur quoi la foi salvatrice repose-t-elle plus spécifiquement ? En résumé, la foi salvatrice repose sur l’œuvre achevée de Christ. Elle repose sur la puissance de pardon et de purification de Son sang. Elle repose sur le pouvoir d’illumination de la Parole. Elle repose sur la présence sanctificatrice du Saint-Esprit. Elle repose sur le pouvoir régénérateur de la fraternité chrétienne. Elle repose sur tous les multiples moyens de la grâce. Bref, elle repose sur la possibilité glorieuse de vivre la victoire sur le péché.

Au temps des césars, une armada sortit de la Mer Méditerranée et fit route vers les Îles britanniques. Sa mission était d’envahir les Îles britanniques. Lorsque apparurent les vaisseaux ennemis, des milliers et des milliers d’Anglais sortirent défendre leur pays. Mais quel ne fut pas leur choc quand ils virent ce qui se déroulait sous leurs yeux. Après être débarqués de leurs bateaux, les Romains y mirent délibérément le feu, se coupant ainsi tout moyen d’échapper. Que faisaient-ils là ? Ils se reposaient entièrement sur la victoire et, en cela, nous pouvons tirer une leçon.

Plus loin dans Romains, nous recevons cette recommandation : « Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne flattez point la chair dans ses convoitises » (Romains 13:14). En termes modernes, cela signifie « brûlez les ponts derrière vous ». Brûlez les ponts sur lesquels vous seriez tentés de repasser et retourner à votre ancienne vie de péché. Évitez les chemins qui conduisent à la tentation. Gardez les barrières de votre esprit. Éloignez-vous des mauvaises compagnies. Tenez-vous loin des endroits discutables. Si vous ne voulez pas du fruit du péché, restez en dehors du supermarché du diable. Ou, pour prendre un autre exemple : « Il y a trop de dynamite en nous pour marcher près des flammes du péché. » Mourir au péché inclut tout cela.

Mourir au péché nécessite également d’imposer une discipline stricte à son corps. Originalement, toutes les appétences et énergies corporelles étaient bonnes, très bonnes. Mais, lors de la Chute, la nature humaine devint tellement tordue qu’elle a maintenant tendance à l’excès et à la perversion. Bien que le siège du péché soit plus profond que le corps, celui-ci peut être, et l’est effectivement souvent, l’instrument de notre péché inné.

Un écrivain déclara ceci : « Le péché tire son origine de la nature adamique et opère dans notre corps physique. » Romains 6:13 donne cet avertissement : « Ne livrez point vos membres au péché, pour être des instruments d’iniquité. » Donc, la mort au péché implique la discipline corporelle.

Certaines des paroles les plus sévères de Jésus demandaient ce genre de discipline : « Que si ton œil droit te fait tomber dans le péché, arrache-le… Et si ta main droite te fait tomber dans le péché, coupe-la » (Matthieu 5:29-30). Le sens évident de ces paroles de Jésus était qu’imposer à votre corps une discipline dans cette vie-ci est mieux que d’être perdu pour toujours dans les tourments de l’enfer comme conséquence d’une vie relâchée. Le meilleur des saints n’est pas exempt de la nécessité d’exercer cette sorte de contrôle. « …je traite durement mon corps, » écrit Paul, « et je le tiens assujetti, de peur qu’après avoir prêché aux autres, je ne sois moi-même réprouvé » (1 Corinthiens 9:27). Si Paul avait besoin d’exercer cette discipline, qui d’entre nous osera déclarer en être exempté ?

Allons maintenant voir un passage qui parle de la dynamique disponible pour l’exercice de cette discipline. Romains 8:13 dit : « En effet, si vous vivez selon la chair, vous mourrez… » La mort ici en vue doit être la mort spirituelle parce que chacun, sans égard à sa façon de vivre, doit mourir physiquement. Puis, vient la partie glorieuse du verset : « …mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez. » Nous pouvons posséder la vie sans fin. Nous pouvons être libérés du règne du péché par la puissance de riposte du Saint-Esprit. Mais nous devons permettre à Sa présence de pénétrer dans notre vie.

Or, au lieu de chercher à avoir davantage de l’Esprit, il serait mieux de penser à nous abandonner davantage au contrôle de l’Esprit.

À mesure que, par les Écritures, nous connaissons mieux les domaines où le soi n’a pas encore rendu les armes devant Christ, nous les Lui abandonnons à Son contrôle. Voilà le secret d’une vie victorieuse, car c’est Lui qui, dans la vie du croyant, amène la puissance et la présence du Christ vivant victorieux.

Nous pouvons faire nôtre le témoignage de Paul : « La loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » (Romains 8:2). Dans ce témoignage, le mot loi signifie « principe ». Paul dit donc : « J’ai été délivré du principe du péché par le principe de la vie qui agit maintenant en moi. » Vous aussi pouvez compter que Dieu travaille en vous afin de dévitaliser le principe du péché dans votre vie. C’est la Bonne Nouvelle de l’Évangile et une de ses parties indispensables. Il n’est pas assez de savoir que la culpabilité que nous nous sommes attirée est enlevée. Nous devons aussi croire que nous pouvons être délivrés du pouvoir du péché.

Donc, pour le chrétien, pécher n’est jamais une nécessité. Tous ces accidents de notre vie chrétienne sont du genre évitable.

La clé de la victoire sur nos péchés ne repose pas seulement sur notre mort au péché, mais également sur notre vie en Dieu. Nous apporterons plus d’attention à ce dernier concept dans un point ultérieur. Il n’est présenté ici que comme une vérité équilibrant la balance. À moins de cultiver une relation d’amour avec Christ vivant, il sera pratiquement impossible d’abandonner le péché auquel nous sommes attachés. Si nous ne possédons pas cette dimension positive dans notre vie, il sera presque impossible de briser l’empire du péché. C’est la puissance d’expulsion de cette nouvelle affection qui brisera l’affection que nous éprouvions pour le péché.

Toutefois, dans l’école de Dieu, l’on ne gradue jamais du stage de la mort en Christ. Nous ne faisons de progrès spirituels que si le négatif et le positif demeurent ensemble. Nous devons être à la fois morts en Christ et vivants en Dieu. Si nous ne nourrissons pas le nouvel homme, nous n’aurons pas assez de forces pour vaincre le vieil homme. Donc, les deux doivent aller ensemble.

Et maintenant, une note pour éclairer un point et peut-être servir d’avertissement. Bien qu’il soit glorieusement possible de mourir au péché, le péché lui-même reste bien vivant. Même s’il ne peut plus réclamer son droit sur vous ou moi, et même s’il ne reçoit aucune réaction de notre part, il continuera d’essayer d’attirer notre attention. D’ailleurs, si nous en avons fini avec le diable, le diable n’en a pas terminé avec nous. Ainsi, notre survie spirituelle exige que nous revêtions toute l’armure de Dieu, que nous veillions et priions, et que nous ne tolérions sciemment aucun péché dans notre vie.

« Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel » (Rom. 6:12). Nous avons été rachetés de la ruine afin de pouvoir régner sur le péché qui régnait jadis sur nous. Romains 5:17 parle de régner « dans la vie, par un seul, savoir, par Jésus-Christ ! »

* * *

Chapitre 3

Mort au monde

Idéalement, le chrétien meurt, non seulement à lui-même et au péché, mais également au monde.

Mais pourquoi mourir au monde ? Qu’y a-t-il de mauvais avec le monde ? Ne faisons-nous pas tous partie du monde ? Les premiers anabaptistes auraient vite répliqué : « Non ! » Ils tenaient à une théologie établissant une démarcation bien nette entre l’Église et le monde.

À cet égard, certains mennonites d’aujourd’hui ont radicalement changé. Un leader mennonite très influent a un jour fait cette déclaration : « Un des plus récents changements dans la pensée mennonite est la réalisation du fait que nous sommes à la fois dans le monde et du monde. » Oui, il est urgent que nous réaffirmions le besoin de mourir au monde.

Certaines autres questions peuvent surgir. Comment cette proposition peut-elle être conciliable avec le fait que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jean 3:16) pour lui ? Jésus n’a-t-Il pas dit : « Comme mon Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie, » (Jean 17:18) voulant dire dans le monde ? Est-il possible qu’en même temps nous allions dans le monde et que nous mourrions au monde ? Pourquoi cette nature apparemment opposée de certains commandements du Nouveau Testament ? D’un côté, « sortez du milieu d’eux » (2 Corinthiens 6:17) ; de l’autre, « allez par tout le monde » (Marc 16:15).

Pour le chrétien guidé par l’Esprit et enseigné par la Parole, cette apparente contradiction n’est pas difficile à résoudre. Une des clés menant à la solution consiste à reconnaître que, dans le Nouveau Testament, le mot monde revêt plusieurs significations. Dans chaque cas, le contexte dans lequel le mot apparaît nous aide à choisir la bonne signification.

L’aspect du monde qu’aime Dieu, ce sont les gens qui le composent. Dieu les regarde comme étant Ses fils et Ses filles par la création. Il voit comment le diable les a trompés et jusqu’à quel point ils souffrent des conséquences du péché. Il est amené, par ce qu’ils sont et ce qu’Il est, à les aimer. Lorsque la nature de Dieu est restaurée en nous, par la régénération, nous aussi devrions être amenés à nous sacrifier pour le bien des nombreux fils et filles prodigues de Dieu.

Mais il y a de même un autre aspect du monde que Dieu ne peut aimer. Il est attristé de l’inconscience de l’homme envers son Créateur et Pourvoyeur. Son indifférence démontrée à l’endroit du grand sacrifice offert sur la croix du Calvaire est sans aucun doute effroyable pour Dieu. Le regard pénétrant de Dieu constate, de tout côté, les laides méchancetés de l’orgueil, de l’égoïsme, de l’entêtement, de la cupidité, de la haine, de la violence, de la luxure, de l’oppression et autres vices du même genre.

Cet aspect du monde est moralement incompatible avec la nature sainte de Dieu. Il ne le tolérera que pour un temps. La soumission de l’homme au péché et à Satan a produit une culture, un système, une manière mondaine de vivre, qui est inimitié envers Dieu. En tant que telle, elle est aussi ennemie de la sainteté et une menace pour les enfants de Dieu. C’est donc à ce monde-là que nous devons mourir.

Quand nous parlons de « mourir au monde », nous ne sous-entendons pas par-là tout ce qu’englobe la relation du croyant avec le monde. Il ne s’agit que d’un de ses aspects. Mais c’en est un vital et qui est fort négligé.

Si, toutefois, nous voulons penser en terme de la totale relation du croyant avec le monde, nous devons mettre les trois termes suivants de l’avant : séparation, illumination et évangélisation. De toute évidence, mourir au monde relève de l’aspect de séparation dans notre relation avec le monde. Mourir au monde ne veut pas dire que nous devenons insensibles à ses besoins. Nous pouvons le devenir et, si c’est le cas, nous sommes morts au monde de la mauvaise façon. En fait, la présence d’une attitude d’indifférence indiquerait plutôt que nous sommes imbibés de l’esprit du monde et que nous sommes nous-mêmes retournés dans le monde. La seule bonne manière pour le chrétien de mourir au monde est pour lui de mourir au mal du monde. Si quelqu’un ne meurt pas au mal du monde, il ne pourra exercer sur le monde une influence rédemptrice.

Éclaircissons un autre point. Nous n’avons pas à nous isoler géographiquement pour mourir au monde, Jésus est mort au monde de la bonne manière, pourtant, Il S’y frottait continuellement. Mais Il passait aussi des nuits complètes en communion avec Son Père céleste.

Pour nous, il y a danger d’une exposition déséquilibrée au monde. Ce n’est que lorsque nous passons du temps avec Dieu et avec le peuple de Dieu que nous pouvons ensuite nous frotter au monde en toute sécurité et, en même temps, être sauvegardés des maux du monde.

Il est depuis longtemps reconnu que l’opposition aux chrétiens vient du monde, de la chair et du diable. Il nous arrive parfois de chanter cette question : « Ce monde vil est-il ami de la grâce / pour nous aider à cheminer vers Dieu ? » À en juger la façon que certains dits chrétiens sont en rapport avec le monde, on pourrait le supposer. Dans le but de tromper, le monde peut afficher un sourire très engageant. Mais dans la Bible demeure exposé le vrai caractère du monde.

Dans une lettre à ceux qui se disaient chrétiens, un des serviteurs de Dieu fut poussé à sonner cette cloche d’avertissement : « Hommes et femmes adultères, ne savez-vous pas que l’amour du monde est une inimitié contre Dieu ? Qui voudra donc être ami du monde, se rendra ennemi de Dieu » (Jacques 4:4). La seule déduction possible que l’on puisse tirer, c’est qu’il doit assurément exister, entre le système du monde et Dieu, un antagonisme sous-jacent, une incompatibilité morale.

Jésus n’a-t-Il pas dit, à une certaine occasion : « Car ce qui est élevé devant les hommes est une abomination devant Dieu » (Luc 16:15) ? Bien sûr. Cet antagonisme qui existe entre les deux royaumes vient du fait que Satan est le dieu de ce monde. Mais il y a davantage.

Qu’a dit Dieu à Satan après que nos premiers parents se soient inclinés devant ce dernier ? Dieu dit : « Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité » (Genèse 3:15). C’est là que Dieu a installé cette inimitié. Ce fait est souvent oublié. C’est par décret divin que cette inimitié existe entre les deux royaumes. Cette guerre déclarée par Dieu est Sa manière de prévenir la confusion morale dans un ordre social qui adopte des éléments qui sont d’une nature opposée.

De peur que nous ne devenions trop amicaux envers le monde, Dieu nous rappelle encore, dans Galates 1:4, que Christ « s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous retirer de ce siècle corrompu. » Si le monde était aussi inoffensif que le proclament certains, pourquoi Dieu aurait-Il fait un si grand sacrifice pour secourir des hommes et des femmes des griffes du monde ?

Dans Jean 17, il y a une prière de notre Seigneur. Ce cri du cœur du Sauveur reflète comment Il voulait ériger chez Ses serviteurs de bonnes convictions en ce qui a trait au monde.

Au verset 6, nous lisons : « J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde. » Si nous apprécions réellement notre délivrance du monde, cela sera évident par notre refus à retourner dans le monde.

Le verset 15 déclare : « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin. » Être dans le monde, c’est comme être en territoire ennemi, et cela nécessite donc que nous soyons divinement préservés du mal dans le monde.

Au verset 16, nous lisons : « Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. » Dieu veut que nous ayons un rapport au monde comme celui qu’avait Jésus. Cela signifie être dans le monde d’une manière géographique, mais pas spirituellement. Nous devons nous considérer, d’abord et avant tout, comme citoyens des cieux. Un des plus gros défis auxquels nous ayons à faire face, c’est celui d’être dans le monde, mais pas du monde.

Prenez en compte cette question : où voit-on le mieux le caractère du monde ? Nous avons déjà déclaré que dans la Bible demeure exposé le caractère du monde, mais, pour être plus spécifique, la réponse serait : au Calvaire, lorsque le monde crucifia son futur Sauveur. Là, sur le Calvaire, le monde orgueilleux manifesta son esprit à grand cri. La croix a parfaitement photographié les pensées du monde à propos de Christ. Comment pourrions-nous alors être en bon terme avec le monde qui a crucifié notre Sauveur ?

Certains pourraient arguer que le monde a changé, qu’il s’est amélioré, que le monde d’aujourd’hui accueillerait chaleureusement le Sauveur à bras ouverts. Eh bien, si c’est ce que vous croyez, vous ne connaissez ni la nature humaine, ni le monde. Le monde serait aussi prêt à crucifier Christ aujourd’hui, s’Il vivait ici dans la chair, qu’il le fut mille neuf cent ans auparavant. Il n’utiliserait probablement pas une croix de bois, mais il Le traiterait aussi mal que possible. En fait, c’est effectivement ce qu’il fait.

Rappelez-vous la fois où une voix venant du ciel s’écria : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Actes 9:4). Chaque fois qu’il battait un chrétien, Saul battait Christ. En ce sens-là, Christ est battu aujourd’hui et tous les jours jusqu’aux confins les plus reculés du monde.

Sans doute serions-nous fort surpris de savoir tout le mépris et la moquerie qui s’accumule sur le dos du Seigneur Jésus chaque jour, ici même en Amérique. Cependant, notre plus grande surprise viendrait plus probablement de savoir comme notre Sauveur est renié et blessé par des gens qui vont à l’église, mais qui ne sont pas morts au monde.

Oui, le caractère du monde est méchant, mais son attrait est réel. Grâce à sa désarmante attraction, le monde a avalé de nombreux anciens croyants.

Lot a presque tout perdu à cause du monde. Démas, lui, a tout perdu, il a sacrifié son âme sur l’autel du monde (2 Timothée 4:10).

Plus quelqu’un s’approche du monde, plus son attirance est forte. Ses attractions sont fort scintillantes. Il est patient et, en plus, très persistent. Il possède bien des tactiques. Afin de capturer l’insouciant, il s’abaisse même à faire des compromis. Il a pour philosophie : « Si tu ne peux le battre, joins-toi à lui. » Donc, il envoie de nombreux loups en habit de brebis. Comme les Gibéonites, il a une approche très désarmante. Au lieu de s’attaquer aux appétits les plus primaires des Israélites, ils firent appel à leurs meilleures qualités. Ils s’adressèrent à leur sympathie, à leur compassion ; et conséquemment, ils trompèrent les leaders israélites.

Le monde fera de même directement appel à ce que les chrétiens ont de plus élevé et de meilleur. « Regardez comme nous sommes merveilleusement humanitaires. Voici une liste des gens que nous avons aidés. Notre organisme a besoin de gens comme vous. Imaginez toute la contribution que vous pourriez apporter grâce à notre filière. » Ceux qui sont spirituels reconnaissent que nous avons moins à craindre des froncements de sourcils du monde que de ses beaux sourires engageants.

On peut résister à l’attraction du monde par la grâce de Dieu. Si vous êtes un saint de Dieu, vivant selon votre potentiel spirituel, ces appels du monde tomberont dans l’oreille d’un sourd. Les saints les plus utiles sont ceux qui sont le moins attirés par le monde. Dieu leur a donné le pouvoir de voir au travers du déguisement que porte le monde. Quelqu’un a dit, un jour, ceci d’un serviteur de Dieu : « Il n’y a rien dans le monde qui n’exerce la moindre attraction sur lui. »

Si nous mourons vraiment au monde, nous ferons l’expérience de ce dont l’apôtre Paul parlait dans son témoignage rendu dans Galates 6:14 : « Quant à moi, qu’il ne m’arrive pas de me glorifier en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ par lequel le monde est crucifié pour moi, et moi pour le monde. » Tous les liens entre Paul et le monde avaient été rompus. C’était pour lui une chose morte, et il était pour lui un homme mort. Paul avait perdu son estime pour le monde. Il n’accordait plus de valeur à ses opinions et ses jugements. Il ne le jugeait plus digne d’être écouté.

Paul était sur ses gardes vis-à-vis du monde qui avait si bonne opinion de lui-même, et il lui disait, en fait : « J’ai perdu tout respect pour toi ; tu es tellement aveugle et méchant que tu as crucifié ton meilleur Ami. En rien ton jugement n’est-il fiable. Tu me traites de bavard ? Et alors ? Je n’ai cure de ton opinion. » Voilà ce qu’était l’attitude de Paul envers le monde.

Pourriez-vous faire pareille déclaration à l’égard du monde ? Certaines gens se disant chrétiens ressemblent si peu à Paul !

Comment meurt-on au monde ? Un chrétien donna, un jour, ces instructions à un nouveau converti : « Prends cette enseigne portant ces mots “Mort à l’opinion publique”, et affiche-là en te promenant quelques heures dans le centre-ville. » Est-ce ainsi que l’on doit mourir au monde ? Bien qu’on ne puisse nier les bénéfices probables d’une telle expérience, ce n’est pas une réponse très adéquate à la question.

La clé pour mourir au monde est la même que pour mourir au péché et mourir à soi. Qu’est-ce qui conduisit Paul à une rupture de relation avec le monde ? Souvenez-vous de son témoignage dans Galates 6:14. L’identification de Paul à Jésus et sa mort en croix provoqua son changement d’attitude envers le monde. Colossiens 2:20 offre la même réponse dans les termes suivants : « Si donc vous êtes morts en Christ, quant aux rudiments du monde… »

La façon de Dieu pour que nous mourrions au monde, c’est en devenant disciples porteurs de croix du Christ. Puisque nous ne pouvons servir deux maîtres, notre venue sous la seigneurie de Jésus-Christ signifiera la mort de notre amour pour le monde. L’attachement à Christ est le secret du détachement du monde. Si vous avez un problème avec votre amour du monde, c’est que quelque chose ne va pas avec votre attachement à Christ. C’est aussi simple que ça.

Jésus parla de la nécessité pour chaque disciple de prendre sa propre croix. Cette croix que vous portez, c’est celle où vous mourez au monde. Le fait que je rencontre les termes de la discipline chrétienne, alors que je suis les pas de Christ dans ma vie quotidienne, me fait marcher à contre-pas des non disciples. Cela m’amène en collision frontale avec ceux qui ne se soumettent pas au Seigneur Jésus-Christ. Il y a une croisée des chemins. C’est inévitable, vu que nous ne pouvons servir deux maîtres. Souvent, une brèche se crée entre nous et ceux de nos amis et relations qui ne sont chrétiens que de nom seulement. Cette souffrance que l’on vit, dû au fait que l’on suive Christ, constitue notre croix. Tout chrétien peut éviter la croix simplement en se conformant au monde, mais c’est au prix de la triste perte de son état de disciple.

Considérons certains signes d’une vie morte au monde. Plusieurs seront énoncés de manière négative, d’autre de façon positive.

Premièrement, quelqu’un qui meurt au monde meurt à la fois aux louanges et aux railleries du monde. Il n’est plus enflé par ses flatteries ni blessé par ses moqueries.

Voici le témoignage de George Müller : « Il y eut un jour où je mourus — mort à George Müller, à ses opinions, à ses préférences, à ses goûts, à sa volonté ; mort au monde, à son approbation et à sa censure (…) et depuis lors, je ne me suis étudié qu’à me faire approuver de Dieu. »

Deuxièmement, celui qui meurt au monde ne sacrifiera jamais les intérêts du Royaume sur l’autel des succès mondains. Contrairement à Balaam, il ne se fera corrompre ni par la richesse, ni par une haute position.

Lorsque le président Coolidge des États-Unis demanda au missionnaire John Mott d’être ambassadeur du pays au Japon, il reçut cette réponse : « M. le Président, depuis que Dieu m’a appelé à être ambassadeur pour le Sien, mes oreilles sont devenues sourdes à tout autre appel. » Il fut immuable. Il était déterminé à ne servir que Dieu seul. On ne pouvait le soudoyer à sacrifier les intérêts du Royaume sur aucun autel. Puisse cet exemple nous interpeller à posséder une pareille probité de cœur.

Troisièmement, celui qui meurt au monde s’embarrasse fort peu de sa citoyenneté terrestre. Voici un paragraphe qui explique cette vérité :

« Ces disciples se libèrent des politiques du monde. Ils ne se considèrent pas appelés à combattre contre quelque forme de gouvernement ou d’idéologie que ce soit. Ils peuvent fonctionner sous toute forme de gouvernement et demeurer loyaux à ce gouvernement jusqu’au moment où l’on exigera d’eux qu’ils fassent des compromis avec leur témoignage ou qu’ils renient leur Seigneur. Alors ils refusent d’obéir et se soumettent aux conséquences plutôt que de fomenter une révolution. »

Quatrièmement, les lubies et les modes du monde n’auront absolument aucune espèce d’influence sur celui qui meurt au monde. Jésus-Christ, Celui que nous suivons, nous a donné des directives très précises : « Ne vous conformez point au présent siècle » (Romains 12:2). « Il est de votre devoir, » a écrit Charles Finney, « de vous habiller de façon si simple que vous montrerez au monde que vous ne placez aucunement votre confiance dans les choses de la mode et ne leur accordez aucune valeur, mais vous les dédaignez et les négligez tout à la fois. »

Certaines personnes, professant être chrétiennes, sont si vivantes au monde qu’elles préféreraient être indécentes plutôt que différentes. Mais la sœur, censément conservatrice, qui porte constamment de nouvelles robes, qui affiche les derniers modèles et copie les rénovations des autres, manifeste pareillement un esprit mondain.

Cinquièmement, celui ou celle qui meurt au monde démontrera, par sa frugalité et sa simplicité, sa délivrance de la tyrannie des choses. Étant étranger et pèlerin dans le monde, il vivra simplement. Son œil sera aveugle aux délicatesses et au luxe qui en captivent tant d’autres. Il apprendra à faire mieux avec moins. Une des supercheries de notre époque est que le bonheur tient à l’accumulation des biens. Mais la personne qui meurt au monde ne cherchera pas là son bonheur.

Sixièmement, celui qui est mort au monde n’empilera pas un excès de bagages comme s’il avait ici une demeure continuelle. Ignorant le conseil du monde et prenant au sérieux l’appel à tout délaisser, il maintiendra ses possessions matérielles et économiques à un niveau fonctionnel minimal. Son sens pénétrant de l’administration fera de lui un donateur généreux. Il adoptera la philosophie économique de William Carey : « Ma besogne, c’est d’être chrétien. Je ne répare les chaussures que pour payer les frais. » Nous devons davantage développer cette philosophie dans notre milieu chrétien.

Septièmement, lorsque nous mourons au monde, les plaisirs de ce dernier nous trouvent difficiles à émouvoir. Deux jeunes filles nouvellement converties reçurent de leurs anciens compagnons une invitation pour assister à une danse. En autant que je puisse me rappeler, elles répondirent : « Nous ne pouvons y aller, nous sommes mortes ; nous avons été converties la semaine dernière. »

Examinons maintenant quelques symptômes indiquant une trop grande vivacité au monde.

Tout d’abord, prenez garde à la peur injustifiée de devenir radical. Le véritable christianisme est, au sens réel du terme, radical aux yeux de beaucoup. Certaines gens semblent plus effrayés de ce qu’ils appellent les extrêmes que du péché ! Ils ont si peur de tomber de la branche qu’ils ne grimpent jamais dans l’arbre, spirituellement parlant.

Deuxièmement, prenez garde au dévouement superficiel où manque la dimension de sacrifice. Le service bon marché donne au Seigneur bien moins que ce que nous avons de mieux à offrir. Moins que cela devient une attitude mondaine. Jésus mit de l’avant un principe du Royaume lorsqu’Il dit : « Si le grain de froment ne meurt après qu’on l’a jeté dans la terre, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12:24). Lorsque nous cessons de saigner, nous cessons de bénir. Il y a un tas de « services » rendus aujourd’hui, mais beaucoup sont des services mondains, par contraste au service chrétien.

Troisièmement, prenez garde lorsque vous êtes trop facilement distraits. La mort au monde se reflétera dans notre préoccupation à la cause de Christ. Jusqu’à ce qu’Il vienne, nous devons nous occuper dans un esprit de loyauté concentrée. La question de Pierre, « Seigneur, et celui-ci, que lui arrivera-t-il ? » lui attira une rebuffade de la part du Seigneur. Il était encore trop vivant aux choses qui ne devaient pas le distraire.

Quatrièmement, prenez garde de laisser des relations humaines et des liens sentimentaux se mettre en travers de votre relation avec le Seigneur. « Celui qui aime son père ou sa mère … et … son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi » (Matthieu 10:27). Certains parents bien intentionnés ont fait des déclarations comme : « Tu vas briser mon cœur de mère si tu me quittes pour aller en cadre de mission. » C’est plus près de l’esprit du monde que nous pouvons le réaliser.

Cinquièmement, si vous êtes très arrêtés dans vos opinions, que vous avez faim de pouvoir, que vous êtes querelleurs ou semez la discorde, attention ! C’est l’esprit du monde, le chemin des Gentils. Ils aiment exercer la suzeraineté, mais le moyen chrétien de l’unité passe par l’humilité.

Dernièrement, prenez garde si vous n’êtes pas encore délivrés de la crainte charnelle — la crainte de l’homme. « La crainte qu’on a de l’homme, fait tomber dans le piège ; mais celui qui s’assure en l’Éternel aura une haute retraite » (Proverbes 29:25). Être effrayé de faire ce que l’on sait devoir faire, c’est la peur charnelle. Il est mondain de céder à la pression de notre entourage. Nous devons ressembler davantage à l’homme de qui l’on disait : « S’il craint si peu l’homme, c’est qu’il craint tellement Dieu. »

Concernant leur arrivée sur une certaine île, un groupe de missionnaires reçut cet avertissement : « Ces indigènes pourraient vous tuer. » Ils répliquèrent : « Nous sommes morts avant d’y aller. » Voilà le genre de matériel humain que Dieu peut employer pour l’honneur et la grâce de Son nom.

Sommes-nous morts aux craintes du monde ou avons-nous peur d’être différents ? Sommes-nous si effrayés de gâter nos relations avec certains individus que nous hésitons à témoigner devant eux de la bonté du Seigneur ?

Voilà pour ce qui est d’un coup d’œil sur ces symptômes moins évidents de la mondanité. Non seulement le plan de Dieu comprend-il de sortir du monde, mais aussi de le sortir d’en nous. Dieu nous aide à dire volontiers : « Prenez le monde, mais donnez-moi Jésus. »

* * *

« Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une nouvelle vie. »

(Galates 6:4)

Chapitre 4

Ressuscité avec Christ

La plupart des gens, au fond de leur cœur, savent ou ont su comment ils devraient vivre et ce qu’ils devraient faire. Leur problème est que, soit qu’ils ne veulent pas le faire, ou soit qu’ils n’ont pas le pouvoir de faire ce qu’ils savent devoir faire.

L’apôtre Paul parle au nom de ce dernier groupe lorsque, dans l’angoisse de son âme, il donne libre cours à ses sentiments intérieurs en des mots presque désespérés. « Misérable homme que je suis ! qui me délivrera de ce fardeau de mort ? » (Romains 7:24). Un autre a formulé son besoin en ces termes : « J’ai besoin qu’un homme jaillisse en moi pour que l’homme que je suis cesse d’exister. » Ce problème humain a occupé nombre des esprits les plus pénétrants de tous les temps, mais toutes les solutions humaines proposées se sont avérées futiles. Le mieux que puisse faire la science, c’est d’ajouter des années à la vie de l’homme. Elle ne peut cependant ajouter de vie aux années de l’homme.

Or, c’est précisément ce que Dieu, par Christ, est prêt à faire : « Je suis venu, » dit Jésus, « pour que mes brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance » (Jean 10:10). Mais dans trop de cas, l’homme ne vient à accepter le chemin de Dieu qu’après une longue série de tentatives décevantes. Romains 7 est une réflexion sur cette longue lutte amère. À mesure que nous apprenons à connaître Dieu, nous découvrons qu’Il S’occupe de renverser les idoles qu’adorent les hommes afin qu’ils reviennent à Lui.

Nombreuses sont les idoles que les hommes adorent, mais l’idole du Soi est sans doute celle à laquelle les hommes s’accrochent avec le plus de ténacité. Puisque le chemin de Dieu exige la mort du soi, il y a un mouvement de recul naturel face à ce chemin. Pour l’encouragement de l’homme, Dieu, dans Sa Parole, soutient à plusieurs reprises l’inspirante vérité qu’il y a une vie nouvelle et ressuscitée juste au-delà de la mort à laquelle se dérobe tant le soi. George Matheson a commenté cette vérité en ces mots :

« Ô croix qui relève ma tête,

Je n’ose demander de me cacher de toi ;

Je laisse morte dans la poussière, la gloire de la vie

Et du sol, fleurit là, écarlate,

La vie qui, sans fin, sera. »

Dieu, par l’œuvre rédemptrice de Son Fils, a pourvu à l’unité de chaque pécheur pénitent avec son Sauveur. Du côté humain, ce potentiel se réalise dans la vie de quelqu’un lorsque, dans la foi et le repentir, il s’abandonne au Seigneur Jésus. À partir de ce moment-là, en présumant qu’elle demeure fidèle, Dieu considère cette personne comme ne faisant qu’une avec Christ.

Une des plus grande affirmations de cette vérité se présente dans Éphésiens 2:4-6 : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de la grande charité dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a rendus à la vie ensemble en Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés;) et il nous a ressuscités ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. » Ensemble, dans ce cas-ci, signifie « vous ensemble avec Christ » !

C’est une vérité précieuse. Du côté de Dieu, une union spirituelle se forme entre le croyant et Christ, laquelle union se situe au-delà de ce que les sens peuvent percevoir, et pourtant cela est bien réel. On nous dit ailleurs que « les choses visibles sont pour un temps, mais les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens 4:18). Les choses temporelles sont moins durables et moins importantes que les choses que les sens ne peuvent percevoir. L’union du croyant avec le Seigneur Jésus est un fait que nous aurions pu ne jamais découvrir. On ne le connaît que parce que Dieu nous l’a révélé.

Alors que le saint nouvellement né s’identifie étroitement à Christ dans une vie disciplinaire, son mode de vie change radicalement. L’ancienne vie de péché est rejetée. Une vie nouvelle de sainteté est revêtue. Au moyen de ce processus sanctificateur, l’unité potentielle du saint avec le Christ devient réalité dans le vécu. C’est ce dessein qu’étale Romains 6:4 : « …comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi dans une vie nouvelle. »

Le dessein global de Romains 6 est de montrer comme la vie devient vraiment différente lorsque se réalise cette union avec Christ. Le mode de changement emprunte l’expérience réelle de Christ. Comme Christ est mort pour le péché, le répondant meurt au péché. Comme Christ fut ressuscité des morts, de même le répondant ressuscite de son état de péché. Comme Christ est monté au plus haut des cieux, ainsi le répondant monte au plus haut de l’unité. On peut alors dire que le christianisme est la répétition de la résurrection de Christ qui survient dans le domaine de l’esprit humain.

Il y a trois mots qui, dans Romains 6, éclairent la responsabilité du croyant répondant. Ces trois mots sont connaître, considérer et se livrer. Notre connaissance, notre considération et notre livraison provoqueront la mort à soi, au péché et au monde.

Jusqu’ici, nous avons mis l’emphase sur l’aspect négatif de la sanctification, et cet aspect de l’expérience chrétienne est indispensable. Cependant, nous devons admettre que les cadavres sont négatifs. Étant morts, ils ne réagissent pas à la tentation ou a l’orgueil, ce qui est fort louable ; mais ce n’est pas suffisant. Les morts ne remplissent pas le monde de chants, d’acclamations et d’amour. Les morts ne deviennent pas missionnaires et agents de la grâce de Dieu, et ce n’est pas dans le plan de Dieu que nous ne soyons que morts au péché. Il existe une expérience positive avec Christ qui succède à la mort du vieil homme. C’est le sujet de ce chapitre.

Parmi les paroles familières que l’on entend lors d’un enterrement, il y a celle-ci : « Bénis soient ceux qui meurent dans le Seigneur. » Me permettrez-vous, pour un instant, de sortir cette phrase de son contexte ? « Bénis soient ceux qui meurent dans le Seigneur » est glorieusement vrai dans un autre sens. D’incommensurables bénédictions reposent, en vérité, sur ceux qui, dans le Seigneur, meurent à soi, au péché et au monde. Une résurrection succède immédiatement au réveil de ce genre de mort.

De nombreuses villes possèdent une boutique où l’on peut teindre le linge en différentes couleurs. En devanture d’une boutique anglaise, il y avait, un jour, un écriteau portant ces mots : « I dye to live. I live to dye. The more I dye, the more I live. The more I live, the more I dye. » Cela signifie, en français : « Je teins pour vivre. Je vis pour teindre. Plus je teins, plus je vis. Plus je vis, plus je teins. » Or, le jeu de mots vient du fait que le mot anglais dye se prononce de la même manière que le mot die qui se traduit par « mourir », ce qui ressemble à : « Je meurs pour vivre. Je vis pour mourir. Plus je meurs, plus je vis. Plus je vis, plus je meurs. » Cette utilisation de l’homonyme dye à la place de die était judicieuse. Car de la façon qu’était formulé l’écriteau, il portait une double signification. Qu’il en fut ou non conscient, le propriétaire de la boutique faisait aussi connaître au public la vérité spirituelle contenue dans Romains 6.

Lorsque quelqu’un commence à se considérer comme mort au péché et vivant en Dieu, il a son propre Gethsémané, son propre Golgotha. Mais, loué soit Dieu, il a également sa propre résurrection en unité de vie ! Il nous est promis que, si nous avons été déposés ensemble dans la tombe dans la ressemblance de Sa mort, nous existerons aussi dans la ressemblance de Sa résurrection.

Plus haut, nous avons indiqué que, en vertu de l’union du croyant avec Christ, il naît crucifié. Maintenant, nous mettrons l’accent sur la contrepartie positive de cet aspect négatif. En vertu de cette même union, le croyant naît ressuscité ! Quoique nous devions nous identifier à Christ dans la mort, notre union s’effectue avec un Christ vivant, ressuscité.

Romains 5, 6 et 8 suivent une séquence intéressante. Dans le chapitre 5, la préposition clé est le petit mot pour. « Christ est mort pour des impies » (v. 6). Au chapitre 6, l’emphase se déplace à une autre préposition : avec. « Notre vieil homme a été crucifié avec lui » (v. 6). Puis, au chapitre 8, le mot clé est encore une préposition, en. « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (v. 1). Nous pouvons faire l’expérience de la vie ressuscitée à cause de notre union avec le Christ ressuscité.

Poursuivons, dans Romains 6, le développement de la vie ressuscitée. Débutons au verset 11 : « Vous aussi, considérez-vous comme morts au péché, mais vivants à Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur. 12Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, pour lui obéir en ses convoitises ; 13Ne livrez point vos membres au péché, pour être des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous à Dieu, comme de morts étant devenus vivants, et consacrez vos membres à Dieu, pour être des instruments de justice. 14Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes point sous la loi, mais sous la grâce. 15Quoi donc, pécherions-nous parce que nous ne sommes point sous la loi, mais sous la grâce ? Nullement ! 16Ne savez-vous pas que si vous vous rendez esclaves de quelqu’un pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ; soit du péché pour la mort, soit de l’obéissance pour la justice ? 17Mais grâces soient rendues à Dieu, de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine qui vous a été donnée. 18Or, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. » L’accent est ici mis sur la troisième de ces trois idées clés. Connaître et considérer doivent conduire à se livrer.

Comparons les trois idées. Connaître est lié à la foi. Dieu compte que nous croyions à Ses déclarations. Elles contiennent les faits évangéliques que nous devons connaître. Or, les exigences de Dieu demandent une réaction de foi. Dans Romains 6, les mots considérer et se livrer se présentent comme des ordres s’adressant à la volonté. Ils demandent l’obéissance et, au verset 17, il est question d’obéir par le cœur. Cette livraison obéissante est la preuve que l’on s’en remet à ce que Dieu a dit et a fait.

En mots simples, la vie ressuscitée devient réalité lorsqu’on ignore ses anciens maîtres et qu’on obéit à son nouveau Maître. Le règne du péché sur nous est brisé, alors que nous nous livrons au Christ victorieux qui demeure en nous. Cette livraison peut et doit être une livraison joyeuse, comme une fiancée se livrant à son amoureux. Ceci est, en fait, l’illustration même que Paul emploie au chapitre 7. Le verset 4 déclare que le chrétien nouveau-né, à l’image de l’épouse qui est délivrée du mariage par la mort de son premier époux, « [est mort] à la loi, par le corps de Christ, pour être à un autre, savoir, celui qui est ressuscité des morts. » Il est question, ici, d’une union intime.

Même si nous ne pouvons affirmer être parvenus à un état de perfection sans péché, nous ne sommes plus esclaves du péché. Si nous trébuchons et tombons, nous nous relevons à nouveau et continuons. Notre ancien maître nous forçait à nous laisser aller au pécher et à aimer cela. Notre nouveau Maître nous fait prendre conscience que le salaire du péché, c’est la mort. Il nous fait connaître la nouveauté de vie et la résistance au péché. La vie ressuscitée, c’est la vie victorieuse sur tous les ennemis de la sainteté, mais ce n’est pas une victoire acquise une fois pour toutes. C’est plutôt une victoire remportée d’un moment à l’autre, jour après jour.

Il est significatif de constater que les mots considérez et livrez soient sous la forme de l’impératif : « considérez-vous ; livrez-les. » Sans cette coopération, même Christ ne peut sauver un pécheur et en faire un saint.

Paul était à la fois un salutiste et un disciplinaire. Il fit grand cas du salut par la grâce au moyen de la foi, mais il parla également, sans s’en excuser, de l’urgence de crucifier la chair et de mortifier les fruits charnels. C’est par la pratique de cette discipline alimentée du Saint-Esprit que l’on peut rendre inactif le vieil homme et ses œuvres, et fournir le sol duquel pourra fleurir la nouvelle vie, en beauté et en puissance.

Souvenez-vous du principe : « Plus je meurs, plus je vis. » Quelqu’un fit cette judicieuse observation : « L’apogée de la vie ressuscitée gravite, c’est étrange à dire, autour de la croix. » Comme ce fut énoncé antérieurement, l’on ne gradue jamais de cet état de mort en Jésus-Christ. Nous devons nous considérer morts au péché tout en nous considérant vivants en Dieu.

L’apôtre Paul, dans l’un de ses témoignages personnels, a dit : « …pour qui j’ai perdu toutes choses… afin que je connaisse Christ, et l’efficacité de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort » (Philippiens 3:8, 10). Une des preuves les plus évidentes que le pouvoir de la résurrection s’accomplit dans votre vie, repose sur un consentement à partager volontairement la communion aux souffrances de Christ et être rendu conforme en Sa mort.

La dernière parie de Romains 6 enseigne à maintes reprises que, saint ou pécheur, l’on est, de par la création, un serviteur. Que l’on devienne saint ne change rien au fait que nous sommes des serviteurs, par création. Cependant, la différence entre un saint et un pécheur tient en ce qu’ils servent deux maîtres différents.

Ceux qui continuent à se livrer au malin perdent bientôt la liberté qu’ils possédaient. La vie devient pour eux une série d’ornières desquelles ils ne peuvent plus s’échapper. Alors qu’au contraire, ceux qui choisissent de rendre leur allégeance au Seigneur Jésus maintiennent leur don initial de liberté et gagnent beaucoup plus encore parce que « où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Corinthiens 3:17) — la glorieuse liberté des enfants de Dieu.

La véritable liberté, ce n’est pas de faire tout ce qui nous plaît, mais de faire tout ce que l’on doit. Il y a beaucoup de gens qui n’ont pas le pouvoir de faire cela. Seule la personne qui est liée de manière vitale au Christ triomphant possède la dynamique interne suffisante pour vivre comme elle sait devoir vivre, et c’est ça, la vraie liberté.

Nous tenterons maintenant d’énumérer quelques autres signes de la vie ressuscitée.

Premièrement, nous devons bien souligner que la vie ressuscitée est conférée divinement. Une nouvelle vie est implantée dans le croyant — vie qui fonctionne sous le contrôle de principes divins. Selon 1 Corinthiens 15:45, Christ « est un Esprit vivifiant. » Non seulement possède-t-Il Lui-même la vie éternelle, mais Il l’implante chez d’autres.

Quand Il s’adressa à Marthe, Jésus dit : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croira en moi (…) ne mourra jamais » (Jean 11:25-26). Il vit pour donner la vie, et la vie qu’Il donne est d’une qualité qui survit à l’expérience de la mort physique.

Alors donc, la vie spirituelle de l’individu régénéré lui est étrangère. Elle n’est pas en lui-même ; il ne subsiste pas par lui-même. Il vit en vertu de son union avec Christ. C’est un fait souvent négligé dans le milieu calviniste. « Et voici le témoignage, » nous dit Jean, « c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle ; et cette vie est dans son Fils. Qui a le Fils, a la vie ; qui n’a point le Fils de Dieu, n’a point la vie » (1 Jean 5:11-12). Depuis le jour de la Pentecôte, lorsque l’Esprit de Christ fut répandu sur Ses serviteurs, une nouvelle qualité de vie fut expérimentée par des hommes et des femmes croyants. C’est la vie du Sauveur ressuscité, communiquée par le Saint-Esprit qui demeure dans le croyant.

Il y a une légende qui dit que, partout où marche Jésus, des fleurs jaillissent de terre, dans les empreintes de Ses pas. Même si ce n’est qu’une légende, l’équivalent spirituel arrive effectivement. En beaucoup d’endroits, le désert de la vie commence à fleurir comme une roseraie. Des piquets morts, comme le bâton d’Aaron, portent des bourgeons. Des vies, jadis ratatinées et mornes, commencent à bourgeonner de vie, de vitalité et d’espoir.

Deuxièmement, la vie ressuscitée est remarquablement différente de l’ancienne vie. Le changement débute à l’intérieur et entend bien se continuer jusqu’à ce que toute la vie ait été touchée. « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature » (2 Corinthiens 5:17), une nouvelle création. Il possède une nouvelle vie, un nouveau Maître et, dès lors, un nouveau but dans la vie. Il reporte maintenant son affection aux choses d’en haut ; donc, il possède de nouveaux intérêts.

Quand les membres du Christ décrivent la différence que Christ a apportée à leur vie, ils l’énoncent ainsi : « Nous sommes passés de la mort à la vie. » Lorsque le non croyant nous observe, voit-il ce grand changement ? Il n’est peut-être pas capable de voir la différence qui se trouve en nous, mais il devrait être en mesure de dire que, d’après ce qu’il constate de l’extérieur, nous devons avoir changé de l’intérieur.

Troisièmement, la vie ressuscitée est une vie de beauté, de plénitude et de puissance. Lorsque l’Esprit de Dieu commence à pénétrer dans la vie du croyant nouvellement né, le fruit attrayant de l’Esprit commence à se manifester : l’amour, la joie, la paix, la patience, ainsi de suite. Comme la branche de la vigne, le croyant devient un canal par lequel Christ répand Sa vie en d’autres. Au travers de l’union en Christ, la vie devient belle et fructueuse.

Voici une allégorie à propos d’un jardinier qui déterra un vieux rosier sauvage d’un caniveau, le transplanta dans son jardin et ensuite, utilisant un couteau bien affilé, lui greffa une rose. Avant longtemps, de merveilleuses roses fleurissaient là où jadis ne poussaient que des ronces. On crut avoir entendu le jardinier lui dire : « Ta beauté n’est pas due à ce qui est sorti de toi, mais à ce que j’ai mis en toi. »

Ainsi en est-il du chrétien. Nous ressemblions à ce vieux paquet de ronces. Mais Jésus, la rose de Saron (Cantiques 2:1), est entré dans notre vie et toute la différence est due à Sa présence. N’était-ce pas prophétisé ? « …au lieu de l’épine croîtra le myrte » (Ésaïe 55:13). Il y a de la beauté dans les endroits de laideur, tout cela à cause de notre unité avec Christ.

La puissance qui opère dans notre vie est celle-là même qui opéra dans la résurrection de Jésus du séjour des morts. C’est pourquoi ainsi pria Paul pour les Éphésiens, afin qu’ils puissent connaître « l’infinie grandeur de sa puissance, conformément à l’efficacité du pouvoir de sa force, qu’il a déployée en Christ, quand il l’a ressuscité des morts » (Éphésiens 1:19-20). Il y a un pouvoir de résurrection disponible à la vie ressuscitée !

Quatrièmement, la vie ressuscitée est une vie de compagnonnage avec le Christ vivant. Après que Jésus eut parlé à Ses disciples de Sa mort prochaine, Il ajouta : « Je ne vous laisserai point orphelins ; je viens à vous » (Jean 14:18). Cette promesse fut remplie au jour de la Pentecôte, lorsque Jésus revint, non pour être simplement avec eux, mais dès lors en eux, en la personne du Saint-Esprit. Un chrétien à qui un non chrétien demandait de lui expliquer pourquoi sa vie était différente, il répondit par ces mots : « Tu vis seul ta vie ; pas moi. » Cette conscience du compagnonnage divin devrait être possédée de chaque enfant de Dieu. Un jour, un colporteur donna un coup de téléphone au foyer d’une chrétienne. La dame le reçut dans sa maison et commença immédiatement à témoigner, disant : « C’est merveilleux d’être sauvé ! » À sa surprise, le colporteur répliqua : « Oui, mais je connais mieux que ça. » La dame étonnée demanda ce que cela pouvait bien être, ce à quoi répondit le visiteur : « Avoir la compagnie du Christ ressuscité est mieux que de savoir que l’on est sauvé. » Le problème humain de la solitude trouve sa solution dans la vie ressuscitée.

Finalement, la vie ressuscitée en est une de conquête. C’est ainsi qu’elle est décrite dans Romains 5, au verset 17 : « Car, si par le péché d’un seul la mort a régné par un seul homme, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils dans la vie par un seul, savoir, par Jésus-Christ ! » Notre règne dans la vie est le résultat direct du règne de Jésus sur nous, et c’est là que la vie atteint ses plus hauts sommets. Puisse Dieu nous enseigner comment vivre du côté ressuscité de la croix. Alors, le monde, à son pire, verra l’Église à son mieux.