T.010 – Les méditations d’un endeuillé

cimetiere

Je déteste la mort qui me prend un à un les êtres que j’aime. Je la méprise du plus profond de mon âme.

Ce n’est pas Dieu que je hais, c’est la mort avec laquelle l’ennemi frappe ma maison.

Si Dieu estime que je suis assez forte pour le supporter, Lui seul en est juge. Lui seul sait pourquoi.

Non, Seigneur, ce n’est pas à Toi que je tiens rancune, mais à mon ennemie. Cette mort inéluctable qui me nargue et détruit ce que je croyais avoir. Et c’est aussi un peu à moi-même, car je n’ai pas su préserver la vie. Mais qui est l’homme pour se battre contre la mort ?

La mort arrive toujours à l’heure où l’on ne l’a pas invité, où l’on ne songe même pas à elle. Elle est là, elle s’invite et vient voler ce qui ne lui appartient pas.

La mort est une vantarde, elle a plus d’un tour dans son sac et arrive toujours à ses fins. Un semblant de victoire remporté contre elle – lorsqu’elle menace de pointer son nez – ne garantit pas la fin de la guerre.

Pourquoi ne sait-on pas à l’avance qui et quand elle vient prendre ? On prendrait mieux soin des êtres que l’on aime, on les chérirait plus, on les surveillerait. Et on aurait la chance de leur faire de beaux adieux.

Mais au lieu de cela, c’est quand le corps est froid et que l’âme n’est plus à l’intérieur que l’on vient dire au revoir. Et bien sûr, l’être qui repose en silence n’est plus en mesure d’entendre notre sanglotant discours plein de regrets.

A-t-on encore envie de vivre quand la Faucheuse vient nous faucher notre amour ?

A-t-on encore envie d’aimer et de se battre ?

A ceci je répondrai une seule chose : rien ne se passe sous le soleil sans la permission de Dieu. S’Il a le droit de donner, Il a aussi le droit de reprendre.

Quelle leçon en tirer ? Que l’homme est de bien basse condition et que, même s’il se prend pour Dieu en croyant maîtriser la vie, la maladie, la guérison, il restera toujours – aussi longtemps que dure encore ce monde – assujetti à la mort.

C’est une leçon d’humilité et de foi : si la vie sur terre est si fragile, si on ne peut rien en espérer qui dépasse ses faibles limites, alors on a besoin de Dieu et de Sa promesse qui s’avère être notre seule consolation.

Ennemie impitoyable, tu penses donc me prendre tout ce que j’ai ! Tu crois ainsi me détourner de Dieu ?

Je t’entends qui ricane : « Comment un Dieu d’amour peut-Il laisser crever ceux que tu aimes ?! »

Non, je ne renierai pas mon Dieu, au contraire. Je me laisserai consoler par lui ! Je le laisserai essuyer toutes mes larmes.

Je scruterai l’horizon en cherchant du regard les bénédictions qu’Il a préparées pour moi. Je chercherai Ses bienfaits dans mes heures d’infortune.

Car mon Sauveur n’est pas un Dieu sadique, qui reprend ce qu’Il donne en riant, comme un enfant espiègle préparant en cachette un mauvais coup. Mon Dieu n’est pas ainsi. Il ne m’a pas créée pour me regarder de loin subir et souffrir, tels les spectateurs assoiffés de scandales et d’atrocités, ces personnes sans compassion qui passent des heures à lire des potins et à regarder dans des émissions perverses le malheur des autres.

Mon Dieu n’aime pas que je souffre. Il m’a certes mise dans ce monde assujetti à la mort, mais Il m’a donné le gage de Son Amour : Sa promesse d’une victoire finale, où la mort sera engloutie par la vie. C’est cette promesse qui essuie mes larmes.

Mon Sauveur connait les liens qui m’unissaient aux êtres qui disparaissent si subitement. Il perçoit parfaitement ma sensation de manque et Lui seul saura de quelle manière la combler.

Je ne dirai pas que l’Amour de Jésus est un baume magique qui efface instantanément le manque, sinon je ne me blottirais pas contre Lui à cet instant, recherchant pendant de longues heures la guérison pour mon manque et ma peine. Mais je place ma foi en mon Dieu, qui a dit de Lui-même : « je suis la résurrection et la vie » (Jean 11:25).

Peut m’importe de savoir aujourd’hui si les êtres que la mort me dérobe seront présents dans le monde à venir, je dépose ce désir entre les mains de Dieu. Il est le Père bienveillant qui sait comment bénir, consoler, choyer les enfants qu’Il aime. Il sait comment compenser les douleurs et les injustices. Et moi je crois qu’Il est en mesure de répondre à mon désir, aussi absurde et impossible puisse-t-il paraître.

Aux yeux de Dieu, mon deuil n’est pas absurde, ma douleur n’est pas minime.

Je ne souffre pas comme le Christ a souffert, mais je souffre et Dieu le voit.

Je voudrais m’endormir et me réveiller au retour glorieux de mon Sauveur… Mais à quoi cela Lui servirait-il ? Il fait disparaître les êtres que j’aime mais moi, Il ne me fait pas disparaître. Il me garde en vie, dans Ses bras.

Pourquoi ? Ai-je raison de demander pourquoi ? N’est-ce pas à Lui de choisir ?

L’esprit du monde est-il tant imprégné en moi que je cherche à rivaliser avec Dieu ?

Les humains choisissent qui doit vivre et qui doit mourir. L’esprit du monde se croit capable et, éthiquement parlant, libre d’en décider.

On tue des petits enfants dans le ventre des mères, des petits êtres qui déjà ont une âme, un cœur, un ressenti. On tue des personnes malades car on croit leur rendre service. On les laisse partir vers nulle part, sans leur parler de Dieu qui les aime et qui est en mesure de calmer leur souffrance. On tue des personnes à la guerre, car dans ce contexte, tout est permis. On se tue soi-même, quand on en a marre de la vie…

Cette mentalité de vouloir choisir est-elle si ancrée dans le genre humain que nous ne puissions la remettre en question ?

J’ai choisi de laisser Dieu être Dieu, de Le laisser choisir. Ceci peut sembler bien lâche, et pourtant, il faut beaucoup de courage pour continuer à croire et à se laisser aimer de Dieu, et à aimer Dieu quoi qu’il arrive. Il faut du courage pour parler de la mort et de l’amour de Dieu, qui sont aux yeux du monde deux sujets incompatibles.

Le petit être que j’ai perdu me manque et il est bon qu’il en soit ainsi. Cela me montre que quelque soient les épreuves, mon cœur ne s’endurcie pas. Il ne faut pas que mon cœur s’endurcisse.

Je n’ai pas le droit d’en vouloir à mon Sauveur. J’ai le devoir de Lui faire confiance.

J’ai le droit de pleurer. Je n’ai pas le devoir de faire semblant d’être joyeuse.

J’ai le droit de venir chercher le réconfort auprès de Lui. J’ai le devoir de ne pas imposer aux autres ma souffrance.

Droits et devoirs, ce sont les miens et Dieu en a d’autres. Je ne suis pas à Sa place même si j’aimerais comprendre.

Un jour, le Seigneur Jésus répondra personnellement à toutes mes questions. Que Dieu nous donne à tous la patience d’attendre ce jour ! Qu’Il garde ses élus de la tentation de se détourner de Lui ou de bouder trop longtemps, quand ceux-ci subissent deuil, pertes et injustices.

Car nous sommes responsables pour notre guérison, grâce au soutien de notre Dieu et la volonté de continuer à cheminer avec Lui.

Avec l’aide du Saint-Esprit, nous pouvons élever notre regard vers Celui qui est « le commencement et la fin » (Apocalypse 22:13), ce qui nous offrira la perspective de voir au-delà de toute fin terrestre, et la force de supporter le caractère éphémère de tout ce que nous chérissons.

Que le Seigneur nous fortifie tous !

Anne-Gaëlle




T.009 – L’envie, poison de mon cœur

poison

Je viens de déposer ma fille chez une petite camarade de classe, qui l’a invitée à se joindre à elle pour un repas d’anniversaire. Ils m’ont conviée à boire un verre avant de partir. Des gens charmants, sympathiques, une ambiance très positive, voilà de quoi me rassurer : l’amie de ma fille semble être de bonne famille, leur influence ne sera pas forcément néfaste. Quelle mère ne se préoccupe pas du milieu où elle laisse son enfant toute une après-midi ?

La petite fille en question avait mijoté en secret le projet d’inviter ses camarades, alors qu’en réalité, il ne s’agissait pas d’une fête entre enfants, mais d’un repas en famille ; ce que j’ai découvert en contactant les parents. Très gentiment, ils ont rattrapé l’erreur de leur fille en invitant la mienne à se joindre à leur repas familial. Touchée par ce geste, j’ai remercié le Seigneur. En effet, ma fille n’est presque jamais invitée aux anniversaires, ni dans ma famille qui est géographiquement dispersée, ni au sein de ses fréquentations scolaires ou extrascolaires, où elle a du mal à se faire de vrais amis.

J’ai donc quitté mon nid de solitude un moment pour me retrouver dans cette grande maison agréable, chauffée à point et joliment décorée, le temps d’un apéritif. Le couple qui me souriait avait l’air si décontracté, si heureux… Cette dame me parlait de sa vie professionnelle épanouie, de son plaisir à se rendre au travail, un travail qui la passionne. Elle me parlait de l’heureux évènement arrivé récemment dans sa famille qui a fait d’elle par deux fois une jeune grand-mère ravie. Puis arrivèrent les membres de sa famille, avec des bébés si mignons ! Tout ce petit monde exulta de joie à se retrouver et je me hâtais de partir, car je ne me sentais plus à l’aise, comme un objet étranger n’appartenant pas à cette maison, un objet qui n’appartient à personne…

Je suis repartie sous la pluie, partagée entre la joie d’offrir à ma fille un après-midi merveilleux avec toutes sortes de délices à manger et à vivre, et l’affreux sentiment de vide qui me frigorifia subitement. Et versant quelques larmes injustifiées, je me remémorais les paroles de la dame lorsque répondant à ses questions, je lui donnais mes impressions négatives sur le village et ses habitants à l’attitude assez froide et individualiste : « Oh, nous ne faisons plus attentions à eux. Nous avons construit notre vie ici, mais nous sommes entre nous, en famille. Pour vivre heureux, il faut vivre caché : on a construit la maison avec une grande haie autour, on est chez nous, on vit entre nous, et les autres on ne les voit pas ! ». Son mari ajoutait : « Moi, ça fait longtemps que je ne dis plus bonjour à personne ici ! Si je ne connais pas, je ne dis pas bonjour ! » Il disait cela, car je mentionnais dans mes propos le comportement presque impoli des villageois dont je n’arrivais que rarement à obtenir une courtoise salutation.

A ces paroles dénuées de charités – bien qu’elles se voulaient réconfortantes – je fus naturellement choquée. Non pas que je m’attendais à ce que ces personnes soient extraordinaires, mais j’aurais espéré que face à cette réflexion sur l’individualisme grandissant, elles puissent témoigner contre ce fléau. Mais ces mots reflétaient à eux seuls un égoïsme accablant : cet égoïsme qu’ils critiquaient eux-mêmes, quand ils agréaient mes paroles sur l’attitude un peu froide des villageois et la difficulté à s’intégrer dans cette région de nos jours. Je me contentais alors d’affirmer que je ne pouvais faire autrement que de traiter mon prochain de la manière dont je souhaitais être traitée, et qu’un bonjour agrémenté d’un sourire pouvait faire tellement de bien…

En rentrant dans mon appartement dénué d’artifice, dont la température intérieure est de 15°, je repensais à cette belle maison bien chauffée où se trouvait ma fille et à ce qu’elle était probablement en train de manger. J’imaginais les discussions animées, les rires. Je revoyais les enfants, les jolis bébés. Et tourmentée par ces pensées envenimées, je me mis à pleurer. Mais quelle est cette lame que je sentais s’enfoncer dans mon cœur ? Pourquoi me sentais-je à nouveau si minable ? Pourquoi la honte se tapissait-elle à ma porte ?

Je me suis réfugiée dans mon lit, l’unique endroit où il fait chaud chez moi. Et comme toujours, pour me battre avec mon ennemie invisible, je prends ma plume et ma foi. Mais quelle est cette ennemie en ce jour ? Quelle forme prend-elle pour me torturer ? Comment fait-elle pour transformer ma joie en supplice ?

Mon ennemie à combattre, c’est l’envie. Elle prend la forme de la tentation : me montrant un palais en le comparant à ma simple demeure, m’accusant de notre misère matérielle en charmant ma pauvre fille, me laissant entrevoir et entendre les joies de la communauté face à notre solitude, et me manifestant un visible bonheur en l’opposant à la sobriété de notre vie.

Ces personnes ont bel et bien tout ce que l’on puisse souhaiter en ce monde. Elles vivent dans l’aisance, ne s’ennuient pas, ne se lassent pas d’avoir du plaisir. Elles possèdent des liens charnels et affectifs, elles sont bien entourées. Elles ont une maison très confortable, un nid douillet pour y vivre sans se sentir en prison. Elles ont une vie agréable, une vie qui a un sens, puisqu’elles se lèvent le matin, pleines d’entrain, avec des objectifs, des moyens, un savoir-faire qui les rassurent. Elles ont bonne conscience, une certaine fierté même, car elles ont « construit leur vie ». Et moi, je n’ai rien de tout cela et je n’ai rien construit de semblable.

Il fait gris dehors. Ma fenêtre donne sur ce ciel dénué de couleur. Tout semble si triste. Il pleut sans interruption. Suis-je triste parce que j’aimerais être là-bas, avec eux ? Non, je ne m’y sentirais pas à ma place. Suis-je triste parce que je me sens inférieure ? Non, car devant Dieu, il n’y a pas d’êtres inférieurs ou supérieurs : nous sommes tous égaux devant Celui qui nous a créés. Suis-je triste parce que je compare deux univers diamétralement opposés ? Oui. Et j’ai peur que ma fille ait des préférences pour celui que je ne peux pas lui offrir.

Seigneur, est-ce tes larmes que je vois dehors ? Il ne cesse de pleuvoir ! As-tu tant de larmes à verser ?

« Oui, me dis-Tu, J’en ai beaucoup à verser, car tu te compares et tu M’oublies.

« N’est-ce pas Moi, qui définis le bonheur ? Le bonheur est-il synonyme de complaisance ? Et la foi, est-elle synonyme de misère ? Suis-Je un petit rêve pour te réchauffer la nuit ? Suis-Je ton Compagnon d’infortune, quand tu ne trouves pas mieux sur terre ? »

Pardonne-moi, Seigneur !

Que dis-je ? Ma vie n’est-elle pas agréable ? N’ai-je pas le nécessaire ? N’ai-je pas une fille merveilleuse qui me comble de son amour, me répétant chaque jour combien elle m’aime, en paroles, en actes et en poèmes ? N’ai-je pas une montagne d’affection quand je considère tous mes tendres compagnons à quatre pattes, qui m’offrent continuellement présence et chaleur en me préférant à tous les humains ? N’ai-je pas continuellement la grâce – dans le peu que je possède – d’être en mesure de concocter des petits plats qui nous rassasient ? N’ai-je pas un lit douillet dans lequel j’ai le privilège de passer de longues heures à dormir, à prier et à écrire ? N’ai-je pas deux jambes robustes qui me portent et me permettent tant bien que mal de marcher à travers chemins et forêts ? N’ai-je pas des yeux qui voient la beauté du paysage que le Peintre suprême a daigné dessiner dans Sa Créativité amoureuse ?

N’ai-je pas hérité de mon Père cet élan créatif, ce goût pour la Poésie dont Lui-même est l’Auteur ? N’ai-je pas en mon sein quelque chose de plus précieux que l’univers et tout ce qu’il contient ? Ne m’a-t-Il pas doté de Sa Lumière ? Ne m’a-t-Il pas désignée pour être le temple vivant de Sa Parole, qui a fait le monde, jadis consignée sur des tables de pierre et gardée dans un endroit où personne ne pouvait entrer ?

L’arche d’alliance était en or pur et elle n’était qu’un symbole de l’inestimable valeur de cette parfaite Parole d’Amour faite chair pour nous. Aujourd’hui, le doigt de Dieu n’écrit plus dans la pierre. Il écrit dans le cœur de Ses enfants. Il écrit des paroles vraies que la Bible confirme. La Parole de Dieu habite par l’Esprit dans un temple vivant, car c’est une Parole vivante et puissante. Elle est l’épée contre l’ennemie de mon âme, contre l’envie, ce poison qui faisait déjà son œuvre destructrice dans le jardin d’Eden. Perfide ennemie que Lucifer a suivie pour se détourner de Dieu, alors qu’il avait le privilège entre tous les privilèges, celui de contempler Sa face ! Comment un ange de lumière, si beau, si près de Dieu, a-t-il pu déchoir à ce point et descendre si bas ? Comment le premier couple créé sur terre – un couple qui s’aimait, baigné dans l’intimité amoureuse de leur Créateur, dans un paradis réel procurant des joies pures sans aucune corruption – a-t-il pu, devant tant de beauté et de bénédictions, devenir aveugle au point de tromper Dieu et de se tromper soi-même ?

L’envie est un cancer qui opère de l’intérieur. C’est une maladie qui gangrène l’âme, jusqu’à la rendre plus morte qu’une momie. L’envie est invisible, elle est toute petite, on ne la perçoit même pas. Elle se faufile dans les failles comme un serpent minuscule puis, imbibée d’orgueil et de tout ce que le monde offre à voir et à entendre, elle se met à gonfler et elle grandit. Comme une limace gorgée d’eau, elle grossit. Elle grossit au point de remplir la tête, de remplacer la raison, de s’accaparer la vue. L’envie enfante la convoitise et l’amertume. Elle détourne les humains de la volonté de Dieu.

Pour échapper à l’envie, certains se font ermites, en s’isolant loin du monde et de ses distractions. Certains moines se flagellent et s’imposent un dénuement et une discipline extrêmes. Mais comment frapper ce que Dieu aime si tendrement ? Comment imposer à cet être aimé que je suis une rigueur si sévère et un malheur si contraignant ? Est-ce là un moyen de lutter contre l’envie ? Pour ne plus voir, faut-il s’arracher les yeux ? Pour ne plus entendre, s’arracher les oreilles ? Pour ne plus se plaindre, s’arracher la bouche ? Pour ne plus avoir aucune mauvaise pensée, s’arracher la tête ?

La violence n’est pas une solution. Toute violence que je m’inflige – même au Nom du Seigneur – ne vient pas de Dieu. Elle ne réussira qu’à faire couler Ses larmes, car Dieu n’aime pas que je souffre inutilement. La violence ne fera jamais rien d’autre que détruire. Dieu n’est pas le Dieu de la destruction. Il est le Dieu de l’Amour, et c’est avec l’Amour qu’il me faut combattre : à l’envie qui m’enfonce sa lame dans le cœur en ce jour, j’oppose l’Amour de mon Dieu. Et voilà la puissance de Son Amour : qui se sait aimé de Dieu n’a plus rien à envier chez les autres.

L’Amour de mon Sauveur est ma maison confortable.

L’Amour de mon Sauveur, voilà ma compagnie.

L’Amour de mon Sauveur est toute la tendresse dont j’ai besoin.

L’Amour de mon Sauveur me guérit de ma triste insignifiance.

L’Amour de mon Sauveur estompe les reproches que mon âme se fait à elle-même. Les reproches de ne pas faire comme les autres, de ne pas vivre comme les autres, de ne pas être comme les autres.

L’Amour de mon Sauveur m’empêche de vouloir être quelqu’un d’autre. Car qui connait l’Amour de son Sauveur sait que cet Amour qu’Il adresse à chacun de Ses enfants est unique et qu’Il a pour chacun une attention particulière qui, comme les flocons de neige qu’Il a créés tous uniques, n’existe pas en deux exemplaires.

L’Amour de mon Sauveur me remplit de fierté et de joie.

L’Amour de mon Sauveur me fait prendre conscience de mon privilège, pour lequel je suis prête à affronter la pauvreté et le ridicule. Car, aux yeux de mon Sauveur, je ne suis ni pauvre, ni ridicule.

L’Amour de mon Sauveur est un diadème sur ma tête que seuls les élus de Dieu peuvent voir et contempler.

L’Amour de mon Sauveur est le vaccin contre la convoitise et l’envie. Car un jour viendra où l’Amour de mon Sauveur sera manifeste aux yeux de tous, et alors ce seront ceux que l’on aura envié qui connaîtront les tourments d’envier l’inaccessible. Et ce qu’ils convoiteront désormais sera hors de portée, à moins qu’ils ne se repentent, si la chance leur en est encore donnée.

L’Amour de mon Sauveur me préserve de subir les conséquences d’une vie bâtie sur l’envie et le châtiment réservé à ceux qui ont nourri leurs yeux de chimères, plutôt que nourri leur cœur de la Vérité.

Il ne pleut plus dehors. J’ai combattu et j’ai gagné. Je ne me sens plus triste, ni misérable. Je sens l’Amour de mon Sauveur, aussi palpable et réel que le contact de mes habits trempés sur ma peau, si j’avais marché sous la pluie. La Grâce de Dieu est déversée là où le cœur humain prend conscience de sa faiblesse.

Quand j’irai chercher ma fille tout à l’heure, je me réjouirai de la trouver radieuse. Je ne serai plus charmée par la belle maison, la belle table, les beaux sourires et la chaleur des lieux. Je remercierai ces personnes pour avoir pris soin de ma fille. Mais surtout, je remercierai Dieu pour notre vie, telle qu’elle est. Loin de l’abondance artificielle, mais proche de Dieu, au cœur de Sa parfaite Volonté.

« Tu es proche, ô Éternel, et tous tes commandements sont la vérité » (Psaume 119:151).

 « L’abondance et la richesse seront dans sa maison, et sa justice subsiste à toujours » (Psaume 112:3).

« Je bénirai l’Éternel en tout temps ; sa louange sera continuellement dans ma bouche » (Psaume 34:2).

« Rendez grâces pour toutes choses ; car telle est la volonté de Dieu par Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5L:18).

« Un cœur tranquille est la vie du corps ; mais l’envie est la carie des os » (Proverbe 14:30).

Que Dieu délivre Son Peuple de ce terrible poison !

Que le Seigneur glorieux et miséricordieux donne à mes frères et sœurs en Christ, par Son Esprit tout-puissant, le renouvellement de l’intelligence, chaque fois que cette perfide ennemie se faufile et gagne du terrain ! Car seul Son Amour a le pouvoir de l’anéantir. Qu’Il vous bénisse !

Anne-Gaëlle




T.008 – Touchée par Ton amour

coeur-mains

Qui pouvait me relever après avoir touché le fond ?

Qui pouvait atteindre mon âme, quand elle était noyée dans l’océan du doute ?

Qui pouvait caresser mon être si frêle, si fragile, sans le brutaliser ?

Comment pouvais-je reprendre forme après avoir été brisée ?

Comment pouvais-je supporter plus longtemps Ton silence ?

Sans amour, il n’y a pas de vie. Tout juste un peu d’existence, mais pas de lumière. Il y a des êtres vivants qui vivent toujours dans l’obscurité la plus totale, car c’est dans leur nature. Ils fuient le soleil, ils ne sortent que la nuit. Tu les as créés ainsi et ils ne connaissent rien d’autre.

Mais moi, je connaissais Ta Lumière. Je l’avais abritée en moi, j’en avais fait ma vie. Et peu à peu, je la perdais, car l’obscurité du monde était trop grande, trop oppressante et qu’elle étouffait ma lumière. J’ai glissé. Qui pouvait me rattraper dans ma chute ?

Sans Ton amour, la vie est seulement biologique. Sans Ton amour, tout n’est que chaos et désillusion. Je ne pouvais vivre plus longtemps sans Ton amour.

Certes, je continuais à croire en Toi, à me battre pour Toi ; je voulais coûte que coûte Te rester fidèle. Mais sans Ton amour, comment est-ce possible ?

Le simple désir de disparaître est une entrave à ma fidélité. Celui de mourir est une offense à Ton amour. Est-ce cela T’être fidèle ?

J’étais à des années lumière de Ton amour. Ma détresse m’aveuglait. Qui pouvait me redonner la vue ?

C’est un mystère en soi, un phénomène que l’on ne peut expliquer. Te voilà à présent, si proche, si réel, avec un regard plein de tendresse. Et pour la première fois, je ne me sens pas indigne de ce regard si bon. Non pas que je sois présomptueuse, car je me connais assez pour savoir l’immense barrière qui Te sépare des humains. Mais voilà que ma honte n’est plus un obstacle ! Est-ce cela, se laisser aimer ?

Le silence qui m’affolait me rassure à présent. Il ne traduit pas Ta colère, ni Ton désintérêt. Il n’est pas l’écho de Ton absence.

Ta présence est douce, elle n’est pas bruyante. Je ne pouvais pas T’entendre, car c’était ma propre agitation qui résonnait si fort en moi et qui m’empêchait d’écouter au-delà du silence. Qui pouvait stopper tous ces murmures ?

Dans le néant qui m’entourait, j’oubliais Ton amour.

Ma souffrance était mon seul maître. Elle me dictait tout ce qu’elle voulait. Mais elle ne me parlait pas de Ton amour. Or, Ton amour peut combattre n’importe quelle souffrance. Ton amour, à lui seul, peut faire oublier toutes les douleurs.

Père éternel, Tu as étendu Ta main sur moi. Tu m’as touché quelque part. Où était-ce ? Je ne le saurais dire. Mais c’est Toi, c’est Ton amour. Lui seul suffit à combler ma vie. Elle n’est plus vide à présent.

Personne ne pouvait me sortir de l’ombre, comme Toi Tu l’as fait. Personne ne pouvait me libérer de la geôle.

Est-ce un rêve ? Suis-je encore enfermée ? Vais-je me réveiller en pleurant ton absence ?

Non, je ne pleurerai pas Ton absence. Tu es présent, non seulement dans le Ciel qui est au-dessus de moi, non seulement dans les Paroles qui sortirent de Ta bouche et que Tu m’as données pour toujours, mais aussi dans cette substance invisible, impalpable et brûlante qui fait vibrer mon âme : Ton Esprit en moi, la force de Ton amour. Tu l’as répandu dans mon cœur !

Tu m’as touchée. Comment le décrire ? Peut-on décrire le vent qui souffle ? Peut-on décrire les nuées aux formes étranges qui bougent dans le ciel ? Est-ce si abstrait que mon cœur soit incapable de trouver les mots justes ?

Père, Ton amour, voilà ma vie. Voilà ce pourquoi je veux bien vivre. Car Ton amour n’écrase pas, il ne s’impose pas, il attend et se donne. Ton amour est généreux et imprévisible. Est-ce à nous de Te commander quand nous répondre, quand nous donner, quoi nous donner ? Est-ce à nous de Te commander ?

Ai-je besoin aujourd’hui de me jeter par terre et de tomber à genou ? Tu m’as relevée ! Ton pardon est joyeux, il ne demande aucune explication, il ne me pousse pas à me justifier. Ton pardon m’est donné comme un sourire, Ton amour me relève !

Ton amour n’est pas rigide. Il ne m’enferme pas dans une boîte. Avec Ton amour en moi, je n’ai plus besoin de juger mon frère. Je peux le serrer dans mes bras, car, dans cette étreinte, c’est Ton amour que je serre.

Ton amour est comme la rosée du matin qui arrive discrètement pendant la nuit. Il transforme la terre craquelée en prairie verdoyante. L’herbe restera-t-elle verte pour toujours ? Aussi vrai que la rosée revient chaque nuit, Ton amour se renouvelle. Car notre alliance est éternelle.

Pourquoi ai-je cherché le bonheur ailleurs ? J’ai soif de Ton amour !

Père, reçois mon cœur qui Te dit merci. Prends ma main qui Te cherche. Comme une non-voyante, je tends les bras au-devant de moi. J’avance à tâtons, mes doigts maladroits Te cherchent. Ce n’est pas mon corps qui peut Te rencontrer, c’est mon être intérieur. Tu le fortifies, selon Ta Parole. C’est Ton amour qui me fortifie.

Ta bonté pour Tes enfants se ranime chaque jour, sans limite. Tu ne fais pas de distinction, c’est dans le cœur que Tu regardes. Toi seul connais ceux qui T’appartiennent, Tu les appelles à Toi des quatre coins de la terre. Tu déverses en eux Ton amour et c’est ainsi que le monde pourra les reconnaître.

Tu es le Père de mon âme, mon Aimé, mon Époux. La quête de ma vie terrestre, le pourquoi de mon existence, c’est Ton amour.

La leçon que j’ai à apprendre, pour laquelle Tu T’es donné sans retenue, c’est une leçon réjouissante. Même si elle est longue et périlleuse, même si elle comprend des douleurs et beaucoup de questions. Cette leçon, je veux l’apprendre. Je veux T’aimer comme Tu m’aimes. Je veux aimer et vivre de Ton amour.

Sauveur crucifié, Dieu vivant, ressuscité et glorieux, Toi dont l’incarnation dans ce bas-monde fut un miracle, un mystère insondable et une preuve d’amour à jamais. Que Ton amour s’incarne en moi et transparaisse dans ma vie, sans quoi je ne pourrai pas prétendre être Ton disciple, quand bien même je ferais le tour de la terre pour Te suivre et Te servir.

Ton amour, voilà mon héritage et la fin de la malédiction. Ton amour parfait chasse l’angoisse et l’amertume. Il est comme un ciel de printemps après le froid hivernal. Vivre de Ton amour, c’est être en continu environné de Ta Grâce.

Ton amour est en dehors du temps et de l’espace. Abrité en son sein, le présent est moins étroit. Le présent ne compte plus autant que le reste. Le moi diminue et le Toi grandit.

Un jour, le monde entier entendra parler de Ton amour : il sera synonyme de sagesse et de force. Il ne sera jamais plus perverti, ni trahi, ni bafoué. Il ne sera plus la cause de martyre et de persécution.

Je me joins en prière à tous ceux qui abritent en eux-mêmes ce sublime amour par la vertu de Ton Esprit, cet amour qu’ils ont saisi par la foi. Je Te dis merci pour eux, car nous serons réunis quand viendra Ton Règne. Fortifie ceux qui souffrent comme Tu m’as fortifiée. Ouvre la porte de leur geôle. Déverse sur eux la rosée.

« C’est pour ce sujet que je fléchis les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, de qui toute famille, dans les cieux et sur la terre, tire son nom ; afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l’homme intérieur, afin que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; et que, enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle en est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. Or, à Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons ; à Lui soit la gloire dans l’Église, par Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles ! Amen » (Éphésiens 3:14-21).

(Texte d’Anne-Gaëlle)

 




D.409 – Pourquoi Dieu permet le libre choix

2-choix

Par Joseph Sakala

Dans 1 Jean 4:15-21, nous lisons : « Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Pour nous, nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous : Dieu est charité ; et celui qui demeure dans la charité, demeure en Dieu et Dieu en lui. En ceci la charité est accomplie en nous, afin que nous ayons confiance au jour du jugement, c’est que nous sommes dans ce monde tels qu’il est lui-même. Il n’y a point de crainte dans la charité, mais la parfaite charité bannit la crainte ; car la crainte renferme une punition, et celui qui craint n’est pas parfait dans la charité. Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime point son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Et nous tenons ce commandement de lui : Que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère. »

Il est absolument clair que Dieu est amour : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Plusieurs ont suggéré qu’un amour unilatéral, tel que cité plus haut, demanderait que Dieu élimine tout jugement pour la désobéissance à Ses lois, ou que Dieu crée une condition telle que l’humanité entière aimerait naturellement Dieu, comme faisant partie de la personnalité de base de chaque être humain. Ce conflit apparent est souvent répété dans cette fausse logique : Si Dieu aime le monde et qu’Il est tout-puissant, pourquoi permettrait-Il le mal ? Simplement dit, la réponse est évidente : Dieu est amour, Dieu aime l’humanité et l’amour requiert qu’un choix soit fait. Le choix permet également la possibilité de pouvoir rejeter l’amour inconditionnel de Dieu.

Dieu a alors créé l’humanité avec la capacité de répondre positivement à Son amour ou de rejeter consciemment Son offre de nous aimer. La simple vérité des Écritures est inéluctable. Dieu a créé l’amour afin qu’il soit inévitable. « Or, le message que nous avons reçu de Lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’en Lui il n’y a point de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous n’agissons pas selon la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous » (1 Jean 1:5-10).

Alors, pour développer notre caractère et le rendre semblable au Sien, Dieu permet la possibilité du mal, afin que l’amour humain puisse exister et se développer en nous. Mais comment devenir juste ? Nous voyons Job qui se posait la même question lorsque : « Job prit la parole, et dit : Certainement, je sais qu’il en est ainsi ; et comment l’homme serait-il juste devant Dieu ? » (Job 9:1-2). Pourtant, Job semblait juste, de l’aveu même de Dieu qui dit à Satan : « As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y en a pas comme lui sur la terre, intègre, droit, craignant Dieu, et se détournant du mal » (Job 1:8).

Et, dans Job 2:3-6, Dieu revient sur le sujet : « Et l’Éternel dit à Satan : As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y en a pas comme lui sur la terre, intègre, droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Il tient encore ferme dans son intégrité, et tu m’as excité à le ruiner sans motif. Et Satan répondit à l’Éternel et dit : Peau pour peau ! Tout ce que l’homme possède, il le donne pour sa vie. Mais étends ta main, et touche à ses os et à sa chair ; et tu verras s’il ne te renie pas en face ! Et l’Éternel dit à Satan : Voici, il est en ta main ; seulement respecte sa vie. » Satan n’avait aucun droit de toucher à la vie de Job ; pourtant, ses amis insistaient à dire que la souffrance terrible qu’il endurait lui fut envoyée par Dieu à cause de ses péchés.

Job savait qu’il était innocent des péchés qu’on lui imputait et il savait également qu’il essayait d’obéir et d’être fidèle à Dieu. Mais il savait aussi qu’il était loin de la Sainteté de Dieu : « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23). Après avoir admis que lui aussi avait péché, Job s’est repenti et déclara : « Si j’ai péché, que t’ai-je fait, à toi, ô surveillant des hommes ! Pourquoi m’as-tu mis en butte à tes coups, et suis-je à charge à moi-même ? » (Job 7:20). Puis, il demanda à ses amis : « Instruisez-moi, et je me tairai. Faites-moi comprendre en quoi j’ai erré » (Job 6:24).

Il n’y a, en effet, aucune manière pour l’homme d’être droit devant Dieu, car il est né avec une nature pécheresse en lui, héritée de son père Adam. Alors, Job déclare : « Quand même je serais juste, ma bouche me condamnerait ; je serais innocent, qu’elle me déclarerait coupable » (Job 9:20). Pourtant, Dieu créa l’homme et : « Tous ceux qui sont appelés de mon nom, que j’ai créés pour ma gloire, que j’ai formés et que j’ai faits ! » (Esaïe 43:7). Donc, Dieu : « veut que tous les hommes soient sauvés, et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:4). Mais voici le mystère : Comment Dieu peut-Il justifier l’iniquité dans l’homme, tout en demeurant Juste Lui-même ?

La réponse est sans doute que Dieu, en Christ, a payé le prix pour nous rendre justes en mourant pour nos péchés. « Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5:8). En Lui nous avons la rédemption par Son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de Sa grâce, qu’Il a répandue sur nous abondamment par toute sorte de sagesse et d’intelligence ; nous ayant fait connaître le mystère de Sa volonté selon le dessein bienveillant qu’Il avait auparavant résolu en Lui-même et qu’Il devait réaliser à l’accomplissement des temps, à savoir de réunir toutes choses en Christ, tant ce qui est dans les cieux que ce qui est sur la terre, nous déclare Paul, dans Éphésiens 1:7-10.

Même Job a finalement réalisé que Dieu pouvait devenir Son Rédempteur. « Pour moi, je sais que mon Rédempteur est vivant, qu’à la fin il se lèvera sur la terre, et qu’après cette peau qui se détruit, et hors de ma chair, je verrai Dieu ; moi, je le verrai, à moi propice ; mes yeux le verront, et non un autre, » a-t-il déclaré, dans Job 19:25-27. Afin, dis-je, de faire paraître Sa justice dans ce temps-ci, afin d’être reconnu juste et comme justifiant celui qui a la foi en Jésus, dit Paul, dans Romains 3:26. Alors, posons-nous la question : un chrétien peut-il se mettre en colère ? Dans Matthieu 5:22, Jésus déclara ceci : « Mais Moi je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère sans cause, sera punissable par le tribunal ; et celui qui dira à son frère : Raca (homme de rien), sera punissable par le conseil ; et celui qui lui dira : Fou, sera punissable par la géhenne du feu. »

Il existe un bon nombre d’Écritures qui, prises seules, nous indiqueraient qu’un chrétien ne devrait jamais se choquer pour aucune raison. Par exemple, notez ce que Paul dit, dans Éphésiens 4:31-32 : « Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute crierie, toute médisance soient bannies du milieu de vous, ainsi que toute méchanceté. Mais soyez, les uns envers les autres, bons, miséricordieux, vous pardonnant les uns aux autres, comme Dieu vous a aussi pardonné en Christ. » Mais Jésus a indiqué qu’une colère contre son frère sans cause sera punissable par le tribunal. Beaucoup de traductions modernes ont enlevé l’expression sans cause dans leur Bible, mais elle apparaît dans plus de 99 % des manuscrits grecs et devrait être obligatoirement retenue.

Si la colère n’était pas permise chez le croyant, cela contredirait même l’exemple de Christ dans Marc 3:5 : « Alors, les regardant avec indignation, et étant affligé de l’endurcissement de leur cœur, il dit à cet homme : Étends ta main. Et il l’étendit, et sa main devint saine comme l’autre. » Jésus fut en colère contre certains hypocrites parmi les Pharisiens qui étaient prêts à Le condamner pour avoir guéri un homme le jour du sabbat. Nous ne sommes jamais justifiés de nous mettre en colère au sujet d’une insulte personnelle. « Mais maintenant vous aussi renoncez à toutes : à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la médisance, aux paroles déshonnêtes ; qu’il n’en sorte pas de votre bouche » (Colossiens 3:8). « Ne rendez à personne le mal pour le mal ; attachez-vous à ce qui est bien devant tous les hommes. S’il se peut faire, et autant qu’il dépend de vous, ayez la paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez faire la colère divine ; car il est écrit : A moi la vengeance ; c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur » (Romains 12:17-19).

Mais si vous vous mettez en colère, en dépit de vous-mêmes, Paul nous dit : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche point sur votre colère ; et ne donnez point accès au diable » (Éphésiens 4:26-27). Il pourrait y avoir des situations qui impliqueraient des insultes au Nom ou à l’œuvre de Christ et qui pourraient créer notre colère avec cause. Mais encore là, Dieu nous met en garde, car : « Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère ; car la colère de l’homme n’accomplit point la justice de Dieu » (Jacques 1:19-20). En nous rappelant constamment ce que nous dit Paul, dans Romains 12:19 : « Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez faire la colère divine ; car il est écrit : A moi la vengeance ; c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. »

Dieu n’est pas l’auteur du mal. « Que personne ne dise, lorsqu’il est tenté : C’est Dieu qui me tente ; car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui-même ne tente personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Et après que la convoitise a conçu, elle enfante le péché ; et le péché étant consommé, engendre la mort » (Jacques 1:13-15). Une des raisons souvent utilisée pour renier le Dieu de la Bible est que, si Dieu est omnipotent comme la Bible l’enseigne, et si le mal existe dans le monde,  comme tous peuvent le constater, donc Dieu doit sûrement être l’auteur du mal, ou incapable de l’empêcher. Or, un tel raisonnement suppose que Dieu n’est pas digne d’être adoré.

Si cette logique était exacte, alors la majorité des vérités fondamentales des Écritures devraient être rejetées. Néanmoins, la Bible insiste sur le fait que toute la réalité divine était très bonne, car : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, c’était très bon » (Genèse 1:31). Cependant, tout fut rapidement brouillé par le mensonge de Satan. « Alors l’Éternel Dieu dit au serpent : Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre toutes les bêtes et entre tous les animaux des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie. Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et toi tu la blesseras au talon. Il dit à la femme : J’augmenterai beaucoup ta peine et ta grossesse ; tu enfanteras des enfants avec douleur, et tes désirs se tourneront vers ton mari, et il dominera sur toi. Et il dit à Adam : Puisque tu as obéi à la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi ; tu en mangeras les fruits avec peine tous les jours de ta vie » (Genèse 3:14-17).

Le Dieu trois fois saint n’a aucun plaisir dans le mal, car : « Ils criaient l’un à l’autre, et disaient : Saint, saint, saint est l’Éternel des armées ! Toute la terre est pleine de sa gloire ! » (Esaïe 6:3). Que personne ne dise, lorsqu’il est tenté : C’est Dieu qui me tente ; car Dieu ne peut être tenté par le mal, et Lui-même ne tente personne, nous déclare Jacques 1:13. « Ton trône, ô Dieu, demeure à toujours et à perpétuité ; le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. Tu aimes la justice et tu hais la méchanceté ; c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie ; il t’a mis au-dessus de tes semblables » (Psaume 45:7-8). Dieu n’est pas à l’origine du mal, c’est Satan qui est le père du mensonge : « et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a point persisté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il dit le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur, et le père du mensonge » (Jean 8:44).

Paul était très inquiet de la séduction de Satan chez les Corinthiens et leur dit : « Mais je crains que, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ » (2 Corinthiens 11:3). C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort ; de même la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché, déclare Paul, dans Romains 5:12. La plus précise description du véritable caractère de notre Dieu Créateur est : « le message que nous avons reçu de Lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’en lui il n’y a point de ténèbres » (1 Jean 1:5). Il ne peut y avoir aucune impureté en Dieu, car la sainteté de notre Créateur est telle qu’aucun concept, aucun acte et aucune pensée ne pourra causer une séparation dans la lumière absolue de notre Dieu éternel.

Dans Matthieu 25:41, nous lisons : « Ensuite il [Jésus] dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits, et allez au feu éternel, préparé au diable et à ses anges. » Mais comment Jésus-Christ, qui enseignait avec tant de puissance l’importance d’aimer et de pardonner, pouvait-Il prononcer ces paroles ? En réalité, Jésus a plus parlé du feu éternel que tout autre écrivain de la Bible parce qu’Il en était le Créateur. « Car c’est en Lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par Lui et pour Lui » (Colossiens 1:16).

N’oublions jamais que : « Le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout le jugement. Afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé » (Jean 5:22-23). Jésus est le seul Homme qui soit mort et ressuscité : « Car la charité de Christ nous presse, étant persuadés que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ; et il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent, ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Corinthiens 5:14-15).

Nous ferions donc bien de sauvegarder Ses avertissements, car Jésus sait parfaitement de quoi Il parle ! Écoutez Ses prophéties. Dans Matthieu 13:49-51, Christ dit : « Il en sera de même à la fin du monde ; les anges viendront, et sépareront les méchants du milieu des justes ; et ils jetteront les méchants dans la fournaise ardente ; là seront les pleurs et les grincements de dents. Et Jésus dit à ses disciples : Avez-vous compris toutes ces choses ? Ils lui répondirent : Oui, Seigneur. »

Lors d’une autre occasion, Jésus déclara : « Et si ton œil te fait tomber, arrache-le ; il vaut mieux pour toi que tu entres dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux, et d’être jeté dans la géhenne de feu » (Marc 9:47). Notez que Christ n’a pas dit : « entrer au ciel », mais dans le Royaume de Dieu sur la terre. Il existe d’autres instructions semblables de la part de Christ, mais comment pouvons-nous réconcilier de telles menaces de destruction avec Sa nature d’amour ? Le fait demeure que le feu éternel fut préparé pour le diable et ses anges (Matthieu 25:41). Satan, désirant être Dieu, fut rebelle à Dieu dès le commencement. Lorsque les humains décident de suivre Satan selon la même rébellion, en rejetant la Parole de Dieu, ils démontrent à Dieu qu’ils sont plus confortables avec Satan qu’avec Dieu pour l’éternité.

Dans Son grand amour, Dieu a souvent répété ce qui s’en venait pour les rebelles, mais Christ a également répété : « Conservez-vous dans l’amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle. Et ayez pitié des uns en usant de discernement, et sauvez les autres avec crainte, les arrachant du feu, haïssant jusqu’au vêtement souillé par la chair. Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute, et vous faire comparaître sans tache et dans la joie en sa glorieuse présence, à Dieu, seul sage, notre Sauveur, soient gloire et magnificence, force et puissance, et maintenant et dans tous les siècles ! Amen » (Jude 1:21-25). Parce que Dieu dit à tous ceux qui sont sauvés : « Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour ; nous n’appartenons point à la nuit, ni aux ténèbres » (1 Thessaloniciens 5:5).

Paul nous exhorte ainsi, dans Romains 13:12-14 : « La nuit est avancée, et le jour approche ; dépouillons-nous donc des œuvres de ténèbres, et revêtons-nous des armes de lumière. Marchons honnêtement comme de jour, et non dans les débauches et dans l’ivrognerie, dans la luxure et dans les impudicités, dans les querelles et dans l’envie ; mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne flattez point la chair dans ses convoitises. » « Car ceux qui dorment, dorment la nuit ; et ceux qui s’enivrent, sont ivres la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, étant revêtus de la cuirasse de la foi, et de la charité, et du casque de l’espérance du salut. Car Dieu ne nous a point destinés à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, Qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui, » nous déclare Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:7-10.

« Et ne prenez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais bien plutôt condamnez-les. Car il est même honteux de dire ce que ces gens font en secret. Mais tout ce qui est condamné, est manifesté par la lumière ; car tout ce qui est manifesté devient lumière, » dit Paul, dans Éphésiens 5:11-13. Tous ceux qui ont mis leur confiance en Christ ont été délivrés par le Père : « de la puissance des ténèbres, et [Dieu] nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés » (Colossiens 1:13-14). Il serait tout-à-fait irresponsable de notre part d’oser blâmer notre Père au ciel pour avoir agi avec nous comme avec des enfants des ténèbres. « Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ; car le fruit de l’Esprit consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur » (Éphésiens 5:8-10).

Job a également fait une analyse de sa justice, lorsqu’il déclara, dans Job 31:4-8, Dieu : « ne voit-il pas toute ma conduite, et ne compte-t-il pas tous mes pas ? Si j’ai marché dans le mensonge, et si mon pied s’est hâté pour tromper, que Dieu me pèse dans des balances justes, et il reconnaîtra mon intégrité. Si mes pas se sont détournés de la voie, et si mon cœur a suivi mes yeux, et si quelque souillure s’est attachée à mes mains, que je sème et qu’un autre mange, et que mes rejetons soient déracinés ! » Dieu est bon, mais Il est sûrement un Grand Mathématicien. Toutes les structures et les procédés de Son grand cosmos sont, au moins en principe, aptes à être décrits mathématiquement, et le but de la science est précisément cela. Son intellect précis dans l’organisation de l’univers nous oriente vers Sa merveilleuse intelligence en tant que Son Créateur.

Dieu : « compte le nombre des étoiles ; il les appelle toutes par leur nom. Notre Seigneur est grand, et d’une énorme puissance ; son intelligence est infinie. L’Éternel soutient les humbles, et il abaisse les méchants jusqu’à terre » (Psaume 147:4-6). Les astrologues estiment à quelques dix trillions de trillions les étoiles dans les cieux, et Dieu les a toutes comptées et identifiées. Et ce n’est pas tout : « Les cheveux même de votre tête sont tous comptés » (Matthieu 10:30). De la plus massive des étoiles jusqu’au plus petit de vos cheveux, Dieu a compté chaque complément de Sa Création. Dieu a aussi créé une multitude d’anges innombrables. Il n’est pas étonnant que David ait dit : « Heureux l’homme qui place en l’Éternel sa confiance, et ne se tourne pas vers les orgueilleux, vers ceux qui s’adonnent au mensonge ! Éternel, mon Dieu, tu as multiplié tes merveilles et tes pensées en notre faveur ; nul ne peut être comparé à toi. Veux-je les publier et les dire ? Elles sont trop nombreuses pour les raconter » (Psaume 40:5-6). En nous comparant les uns aux autres, nous développons de l’orgueil. Si nous nous comparons à Dieu seul, nous acquérons beaucoup d’humilité.

Mais la plus belle activité de Dieu se trouve envers Ses serviteurs : « Les pas de l’homme de bien sont affermis par l’Éternel, et il prend plaisir à sa voie. S’il tombe, il ne sera pas entièrement abattu, car l’Éternel lui soutient la main. J’ai été jeune, et je suis devenu vieux ; mais je n’ai point vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain. Tous les jours il a compassion et il prête, et sa postérité est bénie. Détourne-toi du mal et fais le bien, et tu demeureras à toujours. Car l’Éternel aime la justice, et il n’abandonne pas ses bien-aimés ; ils sont gardés à jamais, mais la postérité des méchants est retranchée. Les justes posséderont la terre, et y demeureront à perpétuité » (Psaume 37:23-29).

« C’est pourquoi, mes frères bien-aimés et bien désirés, ma joie et ma couronne, demeurez de cette manière fermes dans le Seigneur, mes bien-aimés, » déclare Paul, dans Philippiens 4:1. Plusieurs adjectifs sont utilisés dans cette salutation et « bien-aimés » deux fois pour nous montrer la relation spirituelle que Paul entretenait avec ces Philippiens qu’il appelle « ma joie et ma couronne ». Paul insiste pour qu’ils demeurent de cette manière, fermes dans le Seigneur, alors qu’il anticipe avec joie la couronne qu’il recevra avec eux dans le Royaume. Ce sont des paroles intenses. Agapetos est le grec utilisé pour « bien-aimé ». C’est le même mot employé par le Père : « quand Jésus eut été baptisé, il sortit aussitôt de l’eau ; et à l’instant les cieux s’ouvrirent à lui, et il vit l’Esprit de Dieu descendant comme une colombe et venant sur lui. Et voici une voix des cieux, qui dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir » (Matthieu 3:16-17).

La plupart des épîtres du Nouveau Testament utilisent librement agapetos pour décrire des relations spirituelles entre les frères et sœurs en Christ. Cet unique et spirituel amour est ce qui démontre notre différence en tant que convertis d’avec les non convertis. Dans Jean 13:33-35, Jésus a dit : « Mes petits enfants, je suis encore avec vous pour un peu de temps ; vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs, je vous le dis aussi à vous maintenant : Où je vais, vous ne pouvez venir. Je vous donne un commandement nouveau ; c’est que vous vous aimiez les uns les autres ; que, comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres. C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

Puisque Paul était séparé des Philippiens, son amour pour eux était profond : « Dieu m’est témoin, en effet, que je vous chéris tous d’une affection cordiale en Jésus-Christ. Et ce que je demande, c’est que votre charité augmente de plus en plus en connaissance, et en toute intelligence ; pour discerner la différence des choses, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ, étant remplis par Jésus-Christ des fruits de la justice, à la gloire et à la louange de Dieu » (Philippiens 1:8-11).

Cependant, Paul voulait à tout prix prêcher aussi aux Gentils, mais Satan l’en empêchait. « En effet, frères, vous êtes devenus les imitateurs des Églises de Dieu qui, dans la Judée, sont en Jésus-Christ ; et vous avez souffert, de la part de ceux de votre propre nation, les mêmes choses qu’elles de la part des Juifs ; qui ont même mis à mort le Seigneur Jésus, et leurs propres prophètes, qui nous ont persécutés, qui ne plaisent point à Dieu, et qui sont ennemis de tous les hommes ; qui nous empêchent de parler aux Gentils pour qu’ils soient sauvés, comblant ainsi toujours plus la mesure de leurs péchés ; mais la colère de Dieu est venue sur eux pour y mettre un terme. Pour nous, frères, ayant été séparés de vous depuis quelque temps, de corps, et non de cœur, nous avons eu d’autant plus d’ardeur et d’empressement de vous revoir. Nous avons donc voulu, une et même deux fois, aller chez vous, au moins moi, Paul ; mais Satan nous en a empêchés. Car quelle est notre espérance, ou notre joie, ou notre couronne de gloire ? N’est-ce pas vous aussi, en la présence de notre Seigneur Jésus-Christ, à son avènement ? Oui, vous êtes notre gloire et notre joie » (1 Thessaloniciens 2:14-20).

« Conduisez-vous seulement d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, ou que je sois absent, j’entende dire de vous, que vous persistez, dans un même esprit, à combattre, avec une même âme, pour la foi de l’Évangile, sans vous effrayer en rien des adversaires, ce qui est pour eux une preuve de perdition, mais pour vous de salut ; et cela de la part de Dieu ; parce qu’il vous a fait la grâce, à cause de Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat où vous m’avez vu et où vous apprenez que je suis encore » (Philippiens 1:27-30). Veillez, demeurez fermes dans la foi, agissez courageusement, fortifiez-vous ; que tout ce que vous faites se fasse avec charité. Tenez-vous donc fermes dans la liberté dont Christ vous a rendus libres et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de la servitude, déclare Paul, dans Galates 5:1.




T.007 – La vie présente versus le Royaume de Dieu

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Je marche, il fait nuit dehors. Je ne croise personne. J’ai l’impression désagréable d’être la dernière créature vivante sur la terre. Il n’y a vraiment personne ! Parfois je croise un chat, mais il s’enfuit loin de moi. Et pourtant, j’aimerais tant qu’il reste, qu’il écoute ce que j’ai à lui dire. Il y a tant d’amour à donner, et personne pour le recevoir.

Je marche et malgré la solitude, je me réjouis de la lumière des lampadaires. C’est rassurant. Et dans ce froid automnale, cela réchauffe un peu… Mais voilà, la lumière s’éteint subitement. Toute la rue est plongée dans le noir. La cloche sonne un coup : il est 22h30. J’oubliais, c’est l’heure où tout s’éteint, c’est automatique. On dépense des fortunes en électricité pour éclairer toute la nuit dans les grandes villes les enseignes et les vitrines des magasins et restaurants, mais un petit village insignifiant, on le prive de lumière dès 22h30. A quoi bon éclairer les rues, puisqu’il n’y a que moi qui ai besoin de lumière ? Tous les habitants sont enfermés chez eux dans leurs maisons bien confortables, dont les volets sont tous fermés. Ils regardent la télévision qui est devenue le meilleur ami de l’homme.

Je marche dans le noir, devinant le chemin devant moi. Mon amie fidèle, ma petite chienne, m’aide à retrouver chez nous. Je me félicite d’avoir effectué notre petite promenade, malgré le froid et le mal-être de déambuler dans ce village fantôme que je ne supporte plus. Comment me remonter le moral ? Je pense à la place merveilleuse que mon Dieu me prépare… Que ferais-je, si je n’avais pas cette certitude ? Comment tiendrais-je bon ? Cela serait tout bonnement impossible. Si je n’avais pas la glorieuse promesse de l’avenir lumineux que Jésus-Christ nous réserve, je me laisserais avaler par l’obscurité de cette vie terrestre. Si je n’avais pas la conviction personnelle que, de mon vivant, mon Seigneur va revenir pour mettre fin à ce système sans amour et me prendre dans Sa présence pour toujours, je ne m’accrocherais pas à la vie. C’est bien cette vision de Son retour qui me donne les ailes dont j’ai besoin pour m’élever au-dessus de cet océan de solitude et de désolation.

Sur cette terre, je ne suis personne. Dans cette société humaine aux valeurs soi-disant humanitaires, je ne vaux rien et je n’existe pas. Je n’ai pas d’argent pour briller. Je n’ai pas de carrière professionnelle pour exhiber mes talents et gravir des échelons. Je n’ai pas d’échelle pour grimper : ni dans l’estime des autres, ni dans ce présent empire dont chaque marche s’élève vers l’autodéification.

Je n’ai pas de partenaire, alors que la norme la plus élémentaire de ce monde est d’avoir une relation, quelque soit sa forme, par des liens sacrés ou non – avec le genre hétéro ou non – des liens que les humains définissent eux-mêmes. Je n’ai pas de cercle d’amis, alors que, dès l’école primaire, c’est le devoir et le besoin de tout un chacun et la seule manière pour être comme les autres.

Je n’ai pas de travail, alors que, dans le royaume de Mammon, un bon travail qui rapporte est la gloire sur laquelle le monde entier cherche à fonder son existence. Je n’ai pas de propriété, alors que, dans cet empire sordide, être c’est matériellement posséder. Et si je suis ce que je possède, alors je ne suis rien.

Je n’ai pas de belle voiture moderne, ni d’équipement dernier cri. Je ne suis pas à la mode. Je ne pratique pas d’activité en vogue, je ne suis pas « dans la vague ». Je ne m’habille pas avec des marques, je ne vais pas chez le coiffeur, je ne me maquille pas. Décidément, je n’ai rien pour plaire…

Mais cet empire, bâti sur le pouvoir de séduction et la vaine gloire, va s’écrouler comme un château de cartes. Une carte après l’autre, et tout l’empire va s’effondrer ! Alors, quand je regarde ce qui plaît tant au monde, c’est cette fin que je vois. Cela me donne la force de continuer à ne plaire à personne.

« N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui » (1 Jean 2:15).

Dans cette société, dont je méprise le système, je n’existe pas. Je n’y ai pas ma place. J’ai beau chercher, voyager, déménager, parcourir toute la terre, je ne la trouverai pas, car ma place n’est pas dans le monde présent.

« Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis dans le monde, c’est pour cela que le monde vous hait » (Jean 15:19).

Là est la principale souffrance du vrai chrétien : il n’est pas du monde, mais il habite dans le monde, et ceci jusqu’au retour final de son Sauveur. Et cette terrible vérité le confronte chaque jour à de multiples situations qui aiguisent sa haine du monde. Il hait le système malsain omniprésent dans ce monde, il hait la signature du prince de ce monde qu’il discerne toujours mieux un peu partout, il souffre du contraste insupportable entre ce qu’il voit (le monde) et ce en quoi il croit : le fondement de sa foi, les merveilleux attributs de Dieu, invisibles infiniment préférables à tout ce que les peuples recherchent et adorent ici-bas. Et, étant l’objet de ce contraste saisissant, il est haï en retour, quand bien même il tend sa main avec amour à son prochain pour l’aider à sortir de ce système corrompu.

« Je regarde toutes choses comme une perte, en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j’ai perdu toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin que je gagne Christ » (Philippiens 3:8).

Et, face à ce mépris évident pour les choses de ce monde, ainsi que pour la corruption de sa propre chair, le chrétien ne vit que dans l’espoir et dans l’attente du Règne éclatant de son Sauveur qui le délivrera enfin de toutes ces choses qu’il doit affronter chaque jour. Les choses qui souillent l’œil, celles qui souillent l’oreille, celles qui souillent la bouche quand il ne se maîtrise plus. Les choses viles et sales qui circulent dans tous les milieux, parfois de manière explicite, parfois en secret. Les choses qui polluent le cœur, qui meurtrissent l’âme et qui augmentent rapidement ces derniers temps. Ces choses horribles que l’on avale sans le vouloir, car elles sont partout, ces choses contre lesquelles il est parfois impossible de lutter. Et pourtant, le chrétien lutte de toutes ses forces. Il s’épuise, même avec l’aide du Saint-Esprit.

« Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en combattant contre le péché » (Hébreux 12:4).

Beaucoup de personnes prétendent : « Puisque l’Éternel notre Dieu combat Lui-même pour nous (tiré de Deutéronome 3:22) et que le combat est celui de l’Eternel – s’appuyant sur ce beau verset : « Ne craignez point et ne vous effrayez point devant cette multitude nombreuse, car ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu » (2 Chroniques 20:15) – nous pouvons adopter une attitude passive, en Le laissant combattre pour nous ce combat invisible qui se déroule quelque part en esprit, dans la pensée ou dans le ciel, entre les forces du mal et les forces du bien… » (Ils ont plusieurs théories différentes là-dessus…) Certains disent combattre en priant de longues heures, d’autres jeûnent, d’autres répètent en boucle des versets bibliques qu’ils apprennent par cœur et d’autres encore insultent le diable et discutent avec lui. Mais soyons réalistes, quand Dieu affirme que le combat est le Sien, Il ne dit pas de faire une petite sieste ou de s’éreinter pendant des heures à faire toutes sortes de pratiques spirituelles et d’attendre qu’Il vienne massacrer l’ennemi. Dans ce verset, Il envoyait l’armée de Son peuple combattre en lui disant de ne pas s’appuyer sur ses propres capacités, de ne pas regarder le nombre ni les circonstances paraissant souvent comme irrémédiables. Il demandait (et demande encore aujourd’hui) de regarder ce combat, qui semble perdu d’avance, avec le regard de la foi, car seul ce regard-là peut générer une victoire : en s’appuyant sur la Puissance et la Volonté parfaite de Dieu qui a tout prévu par avance ! Quel commandant enverrait ses troupes sans avoir réfléchi une seconde sur la manière de gagner la guerre ?

En étant passif, on risque de se laisser imprégner par toutes les armes empoisonnées de l’ennemi, car elles sont partout et, actuellement, il est quasiment impossible d’échapper à ces choses qui choquent, blessent, souillent, atteignent le chrétien. Même si j’étais aveugle, je les entendrais. Même si je m’enterrais chez moi pour échapper à ces choses, je les retrouverais, elles viendraient malgré tout se présenter à moi, que ce soit à la télévision, à la radio, par Internet, par téléphone… Le monde continuerait toujours à me harceler, car cela fait partie de ce système sadique qui veut imposer ses marques sur moi et partout autour de moi.

Le chrétien véritable lutte, car il ne les supporte pas. Il ne peut pas s’en accommoder. Il ne peut pas trouver de « juste milieu », de compromis, car faire ceci équivaudrait à jouer au jeu de la corde avec le diable (tirer sur une corde, chacun de son côté) : en laissant ceci ou cela se faufiler dans le « juste milieu », le diable tire et l’on perd de la corde, jusqu’à ce qu’elle nous lâche d’entre les mains. Alors, même si « le combat appartient à l’Eternel », on se rend compte que pour gagner, il ne faut pas laisser l’ennemi tirer la corde plus fort que soi. Si vraiment on tire de toutes ses forces sans relâche, les mains saignent, alors là on « résiste jusqu’au sang ».

Je ne crois pas que la lutte dont parle Paul concerne uniquement le péché comme loi charnelle à combattre en nous-mêmes – ce qui, bien sûr, est déjà une lutte difficile qui nous oblige à nous dépouiller de beaucoup, ce qui est douloureux comme des entailles dans la chair – je pense qu’il s’agit aussi et surtout de la terrible lutte par rapport au contraste écrasant entre le cœur converti à Christ et le monde de ténèbres dans lequel il doit habiter. Car cette lutte est constante. Elle est le combat de ceux qui se sont retrouvés déportés à Babylone dans l’Ancien Testament : des enfants de lumière, connaissant la Vérité (par exemple des prophètes, ainsi que d’autres Israélites sincères, sachant que Dieu avait et a toujours son petit reste fidèle). Ces gens du peuple de Dieu étaient dans l’antre obscur du lion rugissant, environnés de loups et de chacals. Ils devaient chaque jour subir le milieu dans lequel ils se trouvaient : le paganisme, l’immoralité, la violence, la loi du plus fort, du plus riche, le règne des sens et du plaisir charnel, un monde au plus fort de la corruption, par rapport à ce que Dieu avait créé en Eden et à la Gloire qu’Il avait manifestée à Son peuple les nombreuses fois où Il l’avait sauvé. Ces personnes se levaient chaque matin et se couchaient chaque soir avec la douleur de ce contraste insupportable. Rien n’a changé. C’est ce que nous vivons. A des degrés différents certes, mais au risque d’effrayer certains, je crois que l’ampleur et l’intensité du mal va bientôt rivaliser avec l’ancienne Babylone, puisque la « nouvelle Babylone » est une puissance mondiale et que son système satanique voudra gouverner toute la terre.

Alors, comment supporter le contraste ? Ce que je vois est partout, ce que je crois est invisible. Si l’on se représente cela avec une balance du type ancien, on imagine tout de suite un côté qui descend et un côté qui monte. Tout ce que je vois, c’est là : c’est présent, c’est lourd, ça m’oppresse. Et ce en quoi je crois semble subitement si léger parce que c’est invisible, physiquement inaudible, et cette foi est extrêmement minoritaire, donc ça ne fait pas le poids !

« Or, la foi est une ferme attente des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit point » (Hébreux 11:1).

Ce verset est pour moi une clef très importante ; c’est cette clef là qui permet à notre balance de reprendre le bon réglage. D’un côté, il y a les choses que l’on voit et de l’autre, les choses que l’on ne voit pas mais qu’on espère et qu’on attend ! La balance ne penche plus, car tout ce que j’espère, qui est prophétisé dans la Bible – Parole de Vérité – et tout ce que j’attends, qui va arriver sans que rien ni personne ne puisse l’empêcher (ni le repousser à plus tard), tout ceci est bien réel ! Ce n’est qu’une question de temps avant que ces choses en lesquelles je crois profondément s’accomplissent. Je dirais même que le verbe « croire » est trop faible à mon goût, car il laisse une minuscule porte au doute. Alors que moi, je ne crois pas, je sais ! Il n’y a pas de doute.

J’aime personnellement ce verset, car il m’avait été attribué lors d’un entretien avec le pasteur qui jadis avait été si bon pour moi, ce pasteur qui m’affectionnait et m’avait baptisé dans l’Océan indien. Malgré que Dieu m’ait éclairé au sujet de nombreuses doctrines qui s’avèrent erronées, je garde les paroles de cet homme en mémoire et cette discussion que nous avions eue sur la terrible dualité entre la vue et la foi. Il m’avait donné ce verset et, bien sûr, étant fraîchement convertie, je n’avais pas saisi sa profondeur. Je le répétais dans des contextes de ma vie personnelle, en rapport avec les différentes choses que j’espérais à l’époque… Pourquoi pas ! Marcher par la foi, c’est espérer de Dieu l’exaucement de mes prières. C’est attendre un changement espéré, une solution concrète pour mes problèmes terrestres. Et c’est démontrer au monde par la suite que ces choses (la foi en Jésus-Christ, sa Puissance, son Amour, son intérêt pour ma vie, l’efficacité de la prière) sont bien réelles. Mais après dix ans de cheminement spirituel à l’école de mon Maître, je dois avouer que tout a changé.

Ce que j’espère, c’est la victoire finale et visible du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ sur la terre. Ce que j’attends avec impatience, c’est Son retour ici-bas pour me donner de renaître dans Son Royaume, de manière incorrompue et parfaitement lumineuse, afin d’échapper enfin à tout ce qui me blesse, m’attriste, me dégoûte, afin de mettre un terme à ce contraste insupportable et cette lutte de chaque jour. La démonstration de la réalité des choses à venir est dans ma résistance et ma ténacité à attendre, quoi qu’il arrive. Bientôt, il y aura la démonstration encore plus grande, celle devant laquelle tous seront réduits au silence : le jour où cette merveilleuse prophétie, dans laquelle j’ai placé toute ma confiance, s’accomplira.

« L’Esprit et l’Épouse disent : Viens. Que celui qui l’entend, dise aussi : Viens. Que celui qui a soif, vienne ; et que celui qui voudra de l’eau vive, en reçoive gratuitement » (Apocalypse 22:17).

Les véritables chrétiens n’ont pas soif de demeurer dans ce monde présent. Ils n’aspirent pas à vivre longtemps dans cet empire babylonien. Ils ne tordent pas la bouche quand on leur parle du retour de Jésus-Christ, en disant : « Oh non ! Moi j’ai des choses à vivre avant ! ».

Ce que j’ai à vivre, ce à quoi j’aspire du plus profond de mon âme, ce qui est digne de confiance et qui ne me décevra pas, c’est l’évènement clé du retour sur terre de Celui qui me fait vivre. Car j’ai soif d’Amour, de Justice, de Sainteté et de Joie véritable.

Comme le disait si bien l’apôtre Paul, tout le reste est « ordure » à mes yeux. Non pas que je considère par exemple ma fille, ma mère, ou même ma petite chienne comme des ordures, ce n’est pas ce qu’il voulait dire. Car dans la tendresse sincère qui, dans ma profonde misère, me touche, c’est la tendresse de Dieu que je reçois. Les choses pures qu’Il m’offre par Sa Grâce comme l’amour d’un enfant ou d’une mère, je les considère comme sacrées, car créées par Lui et venant de Lui. Mais tout ce qui concerne ce monde dans tout son système, les choses qui brillent, qui sont agréables, celles qui donnent du plaisir et celles qui ne m’en donnent plus parce que je ne suis plus du monde, je peux les comparer à des ordures si je les compare avec ce que tout mon être attend. Pour moi, ma vie commencera véritablement quand mon Seigneur m’aura donné cette place qu’Il m’a promise, cette place que le monde ne peut pas me donner !

Alors oui, pour l’instant je marche dans l’obscurité de ce monde, ayant cette Parole de mon Dieu comme Lumière, la Parole qui est Vérité, la Vérité qui est la Vie. Personne ne semble voir ma lumière. Personne ne semble vouloir que je lui offre de ma lumière. Malgré l’amabilité dont j’essaie de faire preuve, personne ne semble me trouver aimable. Les personnes de mon sang m’évitent, certains me rejettent. Je ne peux pas faire appel à eux pour m’aider, quand bien même je me trouve parfois sans argent ou quand j’aurais besoin d’encouragement ou de réconfort. Ce qui frappe aux yeux, c’est le visible. Ce qui est visible pour l’instant, c’est ma vie terrestre, et c’est sur cette base-là que les gens jugent, accusent et condamnent.

« Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu » (Colossiens 3:3).

Aux yeux du monde, je suis morte. Quand on vit en-dehors de ce système, en-dehors de la convoitise des yeux, en-dehors de l’autodéification qui englobent de plus en plus notre planète, on est considéré comme mort. Si on ne travaille pas pour eux, on ne sert à rien ! Mais moi je travaille pour Dieu, et ma vie, et tout ce que j’en fais, sont cachés en Dieu. Mon entourage ne sait pas ce que je fais, ni qui je suis, car il ne peut voir ce qui est caché. Son aveuglement l’en empêche, parce qu’il vit pour lui-même alors que moi, je suis morte à moi-même. Ce que j’étais et ce que je faisais autrefois n’a vraiment plus d’importance.

« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive » (Luc 9:23).

La vie terrestre n’est pas une vie glorieuse. Non pas parce que nous manquons de foi ou de l’Esprit Saint, puisque c’est Lui qui nous donne la force de résister jusqu’au bout. La vie terrestre, pour le chrétien, est sobre, elle est un tunnel qui nous fait pénétrer dans les profondeurs des insondables difficultés. Nous devons rester dans ce tunnel, même si nous sommes assoiffés de soleil. La vie cachée sous terre est éprouvante. On voudrait sortir, laisser le soleil éclairer et réchauffer notre visage. Mais prenons garde : il y a beaucoup de soleils artificiels qui ne réchauffent pas vraiment, qui n’éclairent pas et qui ne font que sortir les chrétiens du tunnel béni. Le seul soleil, c’est Jésus-Christ, Soleil de Justice, qui apparaîtra bientôt. Il sera resplendissant et on Le reconnaîtra, car de Lui jaillira la véritable Lumière qui éclaire et qui réchauffe réellement. Quand Sa Cité céleste descendra sur la terre, nous n’auront plus besoin des astres : Lui-même nous éclairera !

Ne nous trompons pas de soleil. Soyons patients, réconfortons-nous dans les promesses du monde à venir : plus de larmes, plus de mort, plus d’injustice, plus de haine ! Nous régnerons avec Lui et les tout-petits qui auront été les rejetés, les vaut-riens de ce monde, éprouvés et haïs à cause de leur foi, seront grands. Ils seront respectés. Ils seront aimés. Ils existeront vraiment. Cela demande un effort d’imagination considérable, car le contraste est trop fort. Mais les multiples scénarios que nous pouvons – dans nos heures sombres – imaginer à notre guise, selon ce qui nous est donné de comprendre du Royaume de Dieu, nous offre un réel plaisir pour l’âme et pour le cœur, un saint plaisir qui ne nous est pas défendu ! Evertuons-nous à méditer sur cette période glorieuse de l’histoire de l’humanité, dans laquelle nous ne serons plus cachés, ni courbés sous le poids d’une réalité morose et douloureuse. C’est là notre liberté et notre petit jardin secret à cultiver personnellement…

Que Dieu vous bénisse !

Anne-Gaëlle




T.006 – Prière à mon Sauveur

priere

Dans cette liberté que Tu me donnes de m’approcher de Toi (Éphésiens 3:12), je viens, je m’approche. Dans ma petitesse (Psaume 8:4-5), je prends conscience de cette Grâce extraordinaire que Tu déverses sur moi : je m’adresse au Roi de l’univers, sans trembler, sans détourner mon visage (1 Jean 2:12 et 28). Car, en Te regardant, je suis illuminée et je n’ai plus à rougir de honte (Psaume 34:6).

Si mon cœur n’est pas capable pour l’instant de se réjouir, il se réjouira tout à l’heure,  car il se réjouira en Toi (Psaume 33:21). Et Ta joie sera ma force (Néhémie 8:10). Alors, je ne regarde pas le bourbier profond dans lequel je suis plongée, je ne cherche plus à prendre pied et peu m’importe si visiblement les flots me submergent ! (Psaume 69:3). J’attends patiemment Ta délivrance : Tu me feras remonter de la fosse de destruction qu’est ce monde et son système infernal. Tu me sortiras du bourbier dans lequel je me trouve et Tu me mettras sur le roc. Tu affermiras ma démarche (Psaume 40:3). Tu feras tout cela parce que Tu m’aimes (Esaïe 43:4).

Parce que ma force est en Toi, je peux m’estimer heureuse. Parce que j’aime suivre le chemin qui est le Tien, celui qui mène jusqu’à Ta Maison, je peux m’estimer heureuse (Psaume 84:6).

Car c’est bien là que se trouve le véritable bonheur : celui d’entrer dans Ta Présence, dans les parvis de mon Sauveur. C’est pourquoi une simple vie auprès de Toi vaut mieux que mille vies loin de toi (Psaume 84:11), fussent-elles toutes dans la richesse et la facilité. Si Tu Te trouves avec moi dans la fournaise ardente (Daniel 3:25), alors je veux bien y demeurer. Car je sais que le feu des épreuves n’aura aucun pouvoir sur moi (Daniel 3:27), ni sur l’amour que je Te porte.

Maintenant, du fond de ma chambre, je T’adresse cette prière avec la conviction que Tu m’écoutes (Matthieu 6:6). La voici, Seigneur, à Toi dont rien n’est impossible (Luc 1:37) :

Seigneur Jésus-Christ, je te demande de renouveler mes pensées trop sombres.

Je souhaite vivre dans Ta Vérité : détruis les mensonges de mes pensées et que mes paroles soient pures devant Toi, mon Dieu !

Annule ma dette par la vertu de Ton sang précieux qui a coulé à la Croix.

Annule les conséquences du mal que j’ai causé par mes pensées, mes actes ou mes paroles, toutes les fois où je me suis laissée séduire ou décourager.

Je T’en supplie ! Et je T’en remercie Seigneur.

Toi, Jésus, le Dieu-Sauveur, viens me sauver !

Transforme-moi complètement de l’intérieur pour que je sorte de ma prison et que je puisse – quelques soient les circonstances de ma vie présente – vivre la vie que Tu me souhaites : dans Ta parfaite et victorieuse Lumière, en constante harmonie avec Ta Parole, dans une union d’amour totale avec Toi, mon Dieu.

Offre-moi Ton Esprit Saint en permanence, sans lequel je suis perdue !

Ne me laisse pas souffrir du vide intérieur, de la désorientation, du manque de charité, de la peur ! Ne me laisse pas m’envelopper de péchés ! Ne laisse pas mon orgueil ni mon désir d’indépendance me perdre loin de toi !

Garde-moi dans la pureté d’une pensée renouvelée en Toi, Jésus-Christ. Donne-moi la Sagesse dont j’ai besoin, le discernement pour me frayer un chemin dans cette vie, ici-bas, sans me compromettre ni corrompre mon âme !

Il y a tant de pièges, tant de danger dehors ! Ne me laisse pas en proie aux machinations du monde, empêche-moi d’être un pion dans le plan de l’ennemi ! Garde-moi dans Ta Bienveillance et conduis-moi !

Laisse-moi voir les choses comme Toi, Tu les vois, Seigneur !

Je désire être en sécurité sous ton aile, à chaque instant et pour toujours !

Seigneur, je T’en prie, accueille-moi !

Accueille-moi près de Ton cœur pour ressentir toute Ta Tendresse.

Accueille-moi à Tes pieds afin de recevoir l’humilité dont j’ai besoin pour me repentir. Accueille-moi devant Ton trône de Grâce pour que mon âme T’adore et que mon cœur Te loue continuellement !

Montre-moi combien Tu m’aimes pour que désormais je ne me sente ni seule, ni triste. Offre-moi la joie de Te connaître plus intimement et de jouir librement de Ton Amour, car c’est ainsi que j’aurai la volonté et la capacité de Te servir, en aimant sincèrement mon prochain. Guéris-moi de mon manque d’amour ! Et remplis-moi pour donner à mon tour…

Montre-moi Ta Volonté pour moi présentement !

Offre-moi Ta véritable Paix profonde que rien ne puisse dérober. Ne me laisse plus souffrir les tourments, ce trouble intérieur causé par les mensonges et les mauvaises émotions Ne me laisse plus être une victime de mon passé, ni une victime de moi-même, ni une victime de Satan !

Offre-moi la délivrance à laquelle j’aspire de tout mon être car je n’en peux plus !

Je T’en prie, Seigneur, ne me laisse détester ma vie ! Car quand je pense que Tu es mon Créateur, mon Rédempteur, Celui qui a tout donné pour moi, la culpabilité me dévore… En méprisant la vie que Tu me donnes, c’est Toi que je méprise ! En désirant mourir, c’est Ton œuvre que je rejette. Ainsi, je déshonore l’Esprit de Vie que Tu as mis en moi.

Ne laisse pas mon insatisfaction, ma colère ou ma lassitude me dicter ma conduite ! Métamorphose mon comportement en épurant mon cœur de tous ces poisons, enlève en moi surtout ceux qui sont mortels !

Donne-moi Seigneur une révélation personnelle, une vision pour ma vie : je Te le demande Seigneur, dans la volonté de m’y soumettre. Et permets que je la reçoive avec assurance et conviction sans laisser rien ni personne m’en détourner.

Car Ta Parole, Seigneur, est la Puissance créatrice de la Vie. Ta Parole est la seule Vérité qui libère et brise toutes les chaines. Fais qu’elle habite en moi !

Je crois en Toi, mon Sauveur, mon Rédempteur, mon Dieu ! Je n’espère plus qu’en Toi !

Et pour ce qui est de mes besoins humains, Tu les connais… Que Ta parfaite volonté s’accomplisse et je serai à ma place, je ne manquerai de rien. Même si, pour l’instant, je ne peux rien apercevoir, je sais que Tu prépares quelque chose, je sais que Tu ne m’oublies pas !

Reçois favorablement la prière de mon cœur et donne-moi la foi nécessaire pour attendre son exaucement avec joie et confiance, sans me laisser emporter par le doute ou la peur. Aide-moi à marcher par la foi, et non par la vue !

Car Tu as dit « demandez en mon Nom », je Te le demande en ton Nom Seigneur, au Nom de Jésus-Christ, seul Nom digne d’être invoqué.

Merci pour ton amour.

[Inspiré à Anne-Gaëlle]




D.408 – Comprendre notre appartenance

comprendre

Par Joseph Sakala

Dans Psaume 24:1-5, David déclare : « La terre appartient à l’Éternel, et ce qu’elle contient, le monde et ceux qui l’habitent. Car il l’a fondée au-dessus des mers, et l’a affermie au-dessus des fleuves. Qui pourra monter à la montagne de l’Éternel ? Et qui se tiendra dans le lieu de sa sainteté ? C’est l’homme qui a les mains nettes et le cœur pur, dont l’âme ne se porte pas vers la fausseté, et qui ne jure pas pour tromper. Il recevra la bénédiction de l’Éternel, et la justice de Dieu, son Sauveur. » La doctrine de la création n’est pas simplement un débat scientifique. Les concepts opposés d’une création naturelle, c’est-à-dire, un développement évolutionnaire, versus la création à partir de rien par un Dieu omniscient, exercent un impact sur chaque facette de notre vision du monde. La terre appartient à Dieu, Il en est le Créateur. Genèse 1:1 nous déclare avec simplicité : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. »

Dans Apocalypse 4:10-11, nous voyons clairement que : « Les vingt-quatre Anciens se prosternaient devant Celui qui était assis sur le trône, et ils adoraient Celui qui vit aux siècles des siècles et jetaient leurs couronnes devant le trône, en disant : Seigneur, tu es digne de recevoir la gloire, l’honneur, et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent, et ont été créées. » Les chrétiens qui honorent la révélation de Dieu ne sont pas en conflit avec cette doctrine fondamentale. À Dieu appartiennent tous les êtres vivants qui habitent la terre. Dans Psaume 50:10-11, Dieu déclare : « Car tous les animaux des forêts sont à moi, les bêtes des montagnes par milliers. Je connais tous les oiseaux des montagnes, et tout ce qui se meut dans les champs est en mon pouvoir. »

Tous les métaux précieux Lui appartiennent : « L’argent est à moi, et l’or est à moi, dit l’Éternel des armées » (Aggée 2:8). Dieu est propriétaire de tous les humains : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n’êtes point à vous-mêmes ? Car vous avez été achetés à un grand prix ; glorifiez donc Dieu en votre corps et en votre esprit, qui appartiennent à Dieu », nous dit 1 Corinthiens 6:19. Dieu réclame l’acquisition même de nos âmes : « Voici, toutes les âmes sont à moi, l’âme du père comme l’âme du fils ; toutes deux sont à moi ; l’âme qui pèche est celle qui mourra » (Ézéchiel 18:4).

Rien n’est exclu de la sphère de ses possessions. « A toi, Éternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la splendeur, car tout ce qui est dans les cieux et sur la terre t’appartient. A toi, Éternel, est le règne, et tu t’élèves en souverain au-dessus de tout. La richesse et la gloire viennent de toi, tu as la domination sur tout ; la force et la puissance sont en ta main, et en ta main est le pouvoir d’agrandir et de fortifier toutes choses », nous dit 1 Chroniques 29:11-12. Et, dans Esaïe 45:11-13 : « Ainsi dit l’Éternel, le Saint d’Israël, celui qui l’a formé : M’interrogerez-vous sur les choses à venir ? Me donnerez-vous des ordres au sujet de mes fils et de l’ouvrage de mes mains ? C’est moi qui ai fait la terre, et qui ai créé l’homme sur elle ; c’est moi dont les mains ont étendu les cieux, et donné la loi à leur armée. C’est moi qui ai suscité celui-ci dans la justice, et j’aplanirai tous ses chemins ; il rebâtira ma ville et renverra mes captifs, sans rançon ni présents, dit l’Éternel des armées. »

C’est grâce à Jésus que nous avons reçu la gestion de toutes ces ressources, comme devant en rendre compte un jour au Propriétaire. L’erreur de Lucifer fut qu’il se croyait comme le Propriétaire, et il était prêt à usurper tous les privilèges et les droits du Créateur. Dans Esaïe 14:12-14, nous saisissons sa chute du ciel : « Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles de Dieu ; je siégerai sur la montagne de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut. »

L’erreur des Israélites fut presque semblable, car ils agissaient comme si toutes leurs possessions leur appartenaient. Dans Malachie 3:8-10, Dieu les corrige en leur déclarant : « L’homme trompera-t-il Dieu ? Car vous me trompez. Et vous dites : En quoi t’avons-nous trompé ? Dans les dîmes et dans les offrandes. Vous êtes frappés de malédiction, et vous me trompez, vous, la nation entière ! Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor, et qu’il y ait de la provision dans ma maison ; et éprouvez-moi en cela, dit l’Éternel des armées : si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et si je ne répands pas sur vous la bénédiction sans mesure. »

L’enfant prodigue réclama sa part de l’héritage et la traita comme si elle lui appartenait déjà. « Et le plus jeune dit au père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit m’échoir. Et le père leur partagea son bien. Et peu de jours après, ce plus jeune fils ayant tout amassé, partit pour un pays éloigné, et y dissipa son bien en vivant dans la débauche. Après qu’il eut tout dépensé, il survint une grande famine dans ce pays ; et il commença à être dans l’indigence. Et s’en étant allé, il se mit au service d’un des habitants de ce pays, qui l’envoya dans ses terres paître les pourceaux. Et il eût bien voulu se rassasier des carouges que les pourceaux mangeaient ; mais personne ne lui en donnait. Étant donc rentré en lui-même, il dit : Combien de serviteurs aux gages de mon père ont du pain en abondance, et moi, je meurs de faim ! » (Luc 15:12-17).

Finalement, nous voyons le serviteur : « qui n’avait reçu qu’un talent, vint et dit : Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n’as pas semé, et qui recueilles où tu n’as pas répandu ; c’est pourquoi, te craignant, je suis allé et j’ai caché ton talent dans la terre ; voici, tu as ce qui est à toi » (Matthieu 25:24-25). Ce serviteur n’avait fait aucun effort pour être productif. Nous aussi avons reçu autorité sur la création entière. « Et Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre, et l’assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, et sur tout animal qui se meut sur la terre » (Genèse 1:28).

En tant que serviteurs fidèles de Dieu : « Que chacun donc nous regarde comme des serviteurs de Christ et des dispensateurs des mystères de Dieu. Mais au reste, ce qu’on demande des dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle » (1 Corinthiens 4:1-2). Et, en tant que dispensateurs de la vérité : « Que chacun emploie le don selon qu’il a reçu, au service des autres, comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu. Si quelqu’un parle, qu’il parle selon les oracles de Dieu ; si quelqu’un exerce un ministère, qu’il l’exerce selon la force que Dieu lui communique, afin qu’en toutes choses, Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen » (1 Pierre 4:10-11).

Que Dieu nous protège d’être des serviteurs égocentriques, plutôt que des serviteurs fidèles de Jésus. Nous vivons actuellement dans un monde rempli d’orgueil, où chaque individu se prend littéralement pour un dieu et supposément en charge de son destin. Cependant, quand nous nous tournons vers Dieu, nous apprenons soudainement que nous ne sommes pas grand-chose. Paul ne se gêne pas pour nous dire : « Considérez, frères, que parmi vous, qui avez été appelés, il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes, et Dieu a choisi les choses viles du monde et les plus méprisées, même celles qui ne sont point, pour anéantir celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant lui. Or, c’est par Lui que vous êtes en Jésus-Christ, qui nous a été fait de la part de Dieu, sagesse, justice, sanctification et rédemption ; afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur » (1 Corinthiens 1:26-31).

Le mot grec traduit « été fait » est très fascinant, car il veut également dire « devenir » ou « être fait », mais la plupart du temps il est traduit « être ». Fondamentalement, il veut dire « commencer à être ». Il est appliqué pour expliquer l’œuvre de Christ en créant l’univers. Dans Jean 1:3, nous lisons : « Toutes choses ont été faites par elle [la Parole], et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle. » Donc : « Par la foi, nous savons que le monde a été fait par la Parole de Dieu ; de sorte que les choses qui se voient, n’ont pas été faites de choses visibles » (Hébreux 11:3). Tout fut créé à partir de rien, car c’est ce que « créer » veut dire. Cette expression est fréquemment utilisée pour décrire le travail merveilleux de Christ à l’intérieur du chrétien converti et croyant.

Selon le texte, Christ devient sagesse pour ceux qui manquent de sagesse, de sorte que celui qui se glorifie puisse se glorifier dans le Seigneur. Christ devient alors notre justice lorsque nous étions encore pécheurs. Nous sommes sanctifiés par Son sacrifice sur la croix, par lequel Christ est devenu notre Rédempteur lorsque nous étions perdus. « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1:12-13). Cependant, pour accomplir cela : « La Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14). Pour ceux qui prétendent que Jésus n’était qu’un prophète humain que Dieu a utilisé pour faire une œuvre, se rendent-ils compte qu’ils réduisent Jésus au même niveau que Mahomet, un simple humain qu’Allah (le dieu lunaire) aurait employé comme prophète pour fonder l’islam ? Ils ne connaissent vraiment pas Jésus !

Par contre, tout ce que Jésus-Christ est, nous le devenons graduellement au-travers de Son énorme sacrifice pour nous. Regardons dans la Bible pour découvrir quelques-unes des autres choses que nous devenons en Christ par Sa grâce. Dans Éphésiens 2:13, Paul nous dit que : « Maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez autrefois éloignés, vous êtes rapprochés par le sang de Christ. » Dans Tite 3:7, nous apprenons : « Afin que, justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance. » Et Hébreux 3:14 nous confirme : « Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous conservions ferme jusqu’à la fin notre première assurance. » Finalement, nous apprenons que nous faisons partie de : « Ceux qui ont été une fois illuminés, qui ont goûté le don céleste, qui sont devenus participants du Saint-Esprit, et qui ont goûté la bonne parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir » (Hébreux 6:4-5).

Rappelons-nous toujours ces paroles de Paul, dans 2 Corinthiens 5:17-21 : « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par Jésus-Christ, et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec soi, en ne leur imputant point leurs péchés ; et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! Car Celui qui n’a point connu le péché, il [Dieu] l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en Lui. »

Ces merveilleux attributs nous sont donnés immédiatement par la foi, mais seront accomplis en pleine perfection lorsque Jésus reviendra. Ainsi, Jean nous dit : « Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3:2). Et Dieu accomplit ces choses selon Son bon plaisir, avec Ses serviteurs qui prêchent la vérité à ceux qui ont les oreilles pour entendre Sa Parole. Regardons ensemble ce qu’Esaïe dit de Son Serviteur.

Dans Esaïe 53:9-10, il est écrit : « On Lui avait assigné sa sépulture avec les méchants, et dans sa mort il a été avec le riche ; car il n’a point fait d’injustice, et il n’y a point eu de fraude en sa bouche. Or il a plu à l’Éternel de le frapper ; il l’a mis dans la souffrance. Après avoir offert sa vie en sacrifice pour le péché, il se verra de la postérité, il prolongera ses jours, et le bon plaisir de l’Éternel prospérera dans ses mains. » Le simple concept que Dieu puisse avoir du plaisir dans les choses qui sont arrivées sur la terre abasourdit notre imagination. Le plus étonnant dans tout cela est la révélation que cela a plu au Père de placer Son Fils au-travers d’une telle mort selon la prophétie messianique révélée dans le texte.

Cependant, ceci était la seule voie possible par laquelle le plaisir du Seigneur pouvait s’accomplir dans la vie des hommes et des femmes perdues que Dieu avait Lui-même créés pour avoir une éternelle fraternité avec eux. « Car l’Éternel prend plaisir en son peuple ; il glorifiera les humbles par son salut. Que ses bien-aimés triomphent avec gloire ; qu’ils poussent des cris de joie sur leur couche ! » (Psaume 149:4-5). À cinq reprises, nous lisons dans le Nouveau Testament que Dieu le Père parla du ciel, nous assurant qu’Il prenait plaisir en Son Fils bien-aimé. Dans Matthieu 3:17, nous lisons : « Et voici une voix des cieux, qui dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir. » Au moment de la transfiguration de Jésus : « Comme il parlait encore, voici une nuée resplendissante les couvrit ; et voici il vint de la nuée une voix qui dit : C’est ici Mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir ; écoutez-le » (Matthieu 17:5).

Dans Marc 1:9-11 : « Il arriva, en ce temps-là, que Jésus vint de Nazareth de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, comme il sortait de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir et le Saint-Esprit descendre sur lui comme une colombe. Et une voix vint des cieux, qui dit : Tu es mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir. » Remarquons la description de Luc du baptême de Jésus. « Or, comme tout le peuple se faisait baptiser, Jésus fut aussi baptisé ; et pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit, et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et il vint une voix du ciel, qui dit : Tu es mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir » (Luc 3:21-22).

Finalement, nous avons le témoignage de Pierre, qui nous déclare : « Car ce n’est point en suivant des fables composées avec artifice, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus-Christ ; mais c’est après avoir vu de nos propres yeux sa majesté. Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, lorsque cette voix lui a été adressée par la Gloire suprême : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. Et nous avons entendu cette voix venue du ciel, lorsque nous avons été avec lui sur la sainte montagne » (2 Pierre 1:16-18). Pourtant, il a plu au Seigneur de Le blesser, ce qui est presque impossible à comprendre. Mais si ce n’était pas arrivé, personne parmi nous n’aurait été sauvé. Il est bon ici de préciser que le concept de la trinité empêche bon nombre de gens de comprendre le sacrifice de Dieu. S’ils croient que Dieu le Père et Dieu le Fils sont deux personnes distinctes, ils voient donc le sacrifice du Fils comme un acte cruel de la part du Père. Mais en comprenant que c’est le Père qui S’est fait un corps, appelé le Fils, dans lequel Dieu a habité afin de venir sur la terre, cela prend un sens tout-à-fait dans la logique divine.

Jésus Lui-même a confirmé à Son petit troupeau, dans Luc 12:32 : « Ne crains point, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. » Jésus a été obligé d’endurer toutes Ses souffrances afin que nous puissions un jour recevoir le Royaume en héritage. Donc, non seulement nous avons été créés pour Son bon plaisir, mais les vingt-quatre anciens au ciel se prosternèrent devant Lui pour Lui témoigner : « Seigneur, tu es digne de recevoir la gloire, l’honneur, et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent, et ont été créées » (Apocalypse 4:11), nous ayant prédestinés à être Ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de Sa volonté ; à la louange de la gloire de Sa grâce, qu’Il nous a gratuitement accordée en Son Bien-aimé, comme nous le dit Paul, dans Éphésiens 1:5-6.

Cela dépasse de loin notre compréhension, par conséquent, reposons-nous dans cette grande vérité divine : « Car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir » (Philippiens 2:13). Alors, sachez que : « L’Éternel prend son plaisir en ceux qui le craignent, en ceux qui s’attendent à sa bonté » (Psaume 147:11). Faut-il être surpris d’entendre des cris de joie de la part de ceux qui sont considérés comme la base de Son trône. « La justice et l’équité sont la base de ton trône ; la grâce et la vérité marchent devant ta face. Heureux le peuple qui connaît les cris de joie ! Éternel, ils marchent à la clarté de ta face. Ils se réjouissent en ton nom chaque jour, et se glorifient de ta justice » (Psaume 89:15-17).

Beaucoup de chrétiens ont chanté des louanges à Dieu, proclamant que Jésus sauve. Mais très peu savent que cette belle vérité nous vient d’un étonnant Psaume dévoilant le merveilleux travail de Sa Création, ainsi que Ses promesses de Rédemption future. Dans Psaume 89:6-9, nous lisons : « Les cieux, ô Éternel, célèbrent tes merveilles et ta fidélité dans l’assemblée des saints. Car qui, dans les lieux célestes, est comparable à l’Éternel ? qui ressemble à l’Éternel parmi les fils des dieux ? Dieu est terrible dans l’assemblée des saints, redoutable plus que tous ceux qui l’environnent. Éternel, Dieu des armées, qui est puissant comme toi, ô Éternel ? Tu es environné de ta fidélité. »

Ensuite, sur la Création, Psaume 89:12 nous déclare : « A toi sont les cieux, à toi aussi la terre ; tu as fondé le monde et ce qu’il renferme. » Et, en parlant de Son peuple : « Heureux le peuple qui connaît les cris de joie ! Éternel, ils marchent à la clarté de ta face. Ils se réjouissent en ton nom chaque jour, et se glorifient de ta justice. Car tu es leur gloire et leur force ; c’est par ta faveur que notre corne est élevée. Car l’Éternel est notre bouclier ; le Saint d’Israël est notre roi. Tu parlas jadis à ton bien-aimé dans une vision, et tu dis : J’ai prêté secours à un homme fort ; j’ai élevé du milieu du peuple un héros ; j’ai trouvé David mon serviteur, je l’ai oint de mon huile sainte ; ma main sera constamment avec lui, et mon bras le fortifiera ; l’ennemi ne pourra le surprendre, et l’homme inique ne l’opprimera point ; Je briserai devant lui ses adversaires, et Je frapperai ceux qui le haïssent ; Ma fidélité, Ma faveur seront avec lui, et sa force s’élèvera par mon nom ; Je mettrai sa main sur la mer, et sa droite sur les fleuves. Il m’invoquera, disant : Tu es mon Père, mon Dieu et le rocher de mon salut. Aussi j’en ferai le premier-né, le souverain des rois de la terre. Je lui conserverai ma faveur à toujours, et mon alliance lui est assurée » (Psaumes 89:16-29).

En parlant des anges, les fils du Tout-Puissant, littéralement les Fils de Dieu. Il est vraiment excitant de réaliser que les premiers cris de joie furent entendus lorsque Dieu a placé les fondements de la terre. Dans Job 38:4-7, Dieu demande à Job : « Où étais-tu quand je jetais les fondations de la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. Qui en a réglé les mesures, si tu le sais, ou qui a étendu le niveau sur elle ? Sur quoi en a-t-on fait plonger les bases, ou qui en a posé la pierre angulaire, quand les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie, et les fils de Dieu, des acclamations ? » Sur quoi les bases de la terre sont-elles plongées alors qu’elle flotte sur rien ?

Il y eut également des cris de joie lorsque Christ est né et l’ange est venu l’annoncer aux bergers qui couchaient aux champs et qui gardaient leurs troupeaux pendant les veilles de la nuit. Et lorsque la bonne nouvelle de Sa naissance leur fut annoncée : « Alors l’ange leur dit : N’ayez point de peur ; car je vous annonce une grande joie, qui sera pour tout le peuple ; c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur, vous est né. Et ceci vous servira de signe : Vous trouverez le petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. Et au même instant il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant : Gloire à Dieu, dans les lieux très hauts ; paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes ! » (Luc 2:10-13). Essayez d’imaginer la beauté de leur chant.

Lorsqu’une âme se convertit, Christ : « nous dis qu’il y aura de même plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance » (Luc 15:7). Imaginez maintenant le bruit magnifique qu’il y aura sur la terre lorsque le Seigneur reviendra dans la gloire. « Et ceux dont l’Éternel aura payé la rançon, retourneront et viendront en Sion avec un chant de triomphe ; une allégresse éternelle sera sur leur tête. Ils obtiendront la joie et l’allégresse ; la douleur et le gémissement s’enfuiront » (Esaïe 35:10). Et que leur âme s’égaiera en l’Éternel et se réjouira de Sa délivrance, comme nous l’annonce Psaume 35:9.

Prions sans cesse afin que Dieu nous fasse comprendre notre appartenance en Son formidable plan de Salut, et surtout de pouvoir régner avec Lui dans Son Royaume, lorsqu’Il viendra prendre la charge de tous les royaumes du monde. Paul nous dit simplement : « Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses ; car telle est la volonté de Dieu en Jésus-Christ à votre égard. N’éteignez point l’Esprit. Ne méprisez point les prophéties. Éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon. Abstenez-vous de toute apparence de mal » (1 Thessaloniciens 5:17-22). Mais comment peut-on prier sans cesse ? Qu’en est-il de dormir, ou travailler, ou toutes nos autres poursuites nécessaires ?

Paul lui-même a prétendu prier sans cesse. Par exemple, aux Romains, Paul écrit : « Car Dieu, que je sers en mon esprit dans l’Évangile de son Fils, m’est témoin que je fais sans cesse mention de vous, Lui demandant toujours dans mes prières, de pouvoir, si c’est sa volonté, trouver enfin quelque occasion favorable d’aller vous voir ; car je souhaite fort de vous voir, pour vous faire part de quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis » (Romains 1:9-11). Aux Thessaloniciens, il écrit : « Nous rendons toujours grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières ; nous souvenant sans cesse, devant Dieu notre Père, des œuvres de votre foi, des travaux de votre charité, et de la fermeté de votre espérance, en notre Seigneur Jésus-Christ ; sachant, frères bien-aimés de Dieu, votre élection » (1 Thessaloniciens 1:2-4).

Dans sa dernière lettre à Timothée, Paul lui dit : « Je rends grâces à Dieu que je sers avec une conscience pure, comme mes ancêtres, car, nuit et jour, je ne cesse de faire mention de toi dans mes prières, me souvenant de tes larmes, désirant fort de te voir, afin d’être rempli de joie, et gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, et qui a été d’abord dans ton aïeule Loïs, puis dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, est aussi en toi » (2 Timothée 1:3-5). Il devient évident, avec de telles références, que Paul ne voulait pas insinuer qu’il priait continuellement, mais plutôt qu’il était constamment dans une attitude de prière, pour tous ceux qu’il avait occasion de prier et ce, sans relâche. Il priait avec assiduité.

De la même façon, Jésus disait : « Et Dieu ne vengera-t-il point ses élus, qui crient à lui jour et nuit, quoiqu’il diffère sa vengeance ? Je vous dis qu’il les vengera bientôt. Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18:7-8). Cela supposerait donc une attitude de prière constante à n’importe quel période de la journée. Prier sans cesse veut simplement dire d’être toujours libre de communiquer avec Dieu, jour et nuit, dans une attitude de prière. « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez » (Jean 15:7). De cette façon, nous serons toujours présents avec le Seigneur.

Dans 2 Corinthiens 5:8-9, Paul déclare : « Mais nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps, et demeurer auprès du Seigneur. C’est pourquoi, nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous délogions. » Ce verset a été d’un grand réconfort à plusieurs croyants qui ont perdu un être aimé. Surtout s’ils savaient que le parent, ou l’enfant, ou l’ami était également un croyant dans l’œuvre de salut du Christ. « Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n’ont point d’espérance, » nous dit Paul, dans 1 Thessaloniciens 4:13.

Parce que cet être aimé ne souffre plus dans son vieux corps, mais il ou elle attend patiemment d’être avec le Seigneur. Et cette personne ressuscitera avec un corps glorieux qui ne s’usera plus de toute l’éternité. Bon nombre de croyants sincères sont sous l’impression que les morts en Christ ne dormiront pas dans la terre jusqu’à Son avènement, mais iront au ciel à Sa rencontre dès leur mort. Et ils se servent du passage de Paul dans Philippiens 1:21-24 pour le prouver : « Car pour moi Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Or, s’il est utile, pour mon œuvre, de vivre dans la chair, et ce que je dois souhaiter, je ne le sais. Car je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, ce qui me serait beaucoup meilleur ; mais il est plus nécessaire pour vous, que je demeure en la chair. » Ce verset ne dit pas que Paul désirait mourir pour être aussitôt avec Christ.

Même si cette solution était de beaucoup meilleure, Paul comprenait très bien qu’il était bien plus nécessaire pour les Philippiens qu’il demeure dans la chair avec eux. Paul savait fort bien que lorsqu’il allait mourir, il aurait l’impression de revivre immédiatement et d’être aux côtés de Christ, en n’ayant aucune conscience de tout le temps qui se serait passé entre le moment de sa mort et le jour de la Première Résurrection. Cela cadre parfaitement avec son affirmation.

Lorsque Jésus était ici sur la terre, Il nous a laissé des exemples à suivre. L’apôtre Pierre nous confirme : « Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude » (1 Pierre 2:21-22). Sans doute qu’un aspect de Son exemple était la prière tout au long de Sa vie. Jésus priait avant chaque miracle : « Et ayant pris les sept pains et les poissons, et ayant rendu grâces, il les rompit et les donna à ses disciples, et les disciples les donnèrent au peuple. Et tous en mangèrent et furent rassasiés ; et on emporta sept corbeilles pleines des morceaux qui restèrent. Or, ceux qui en avaient mangé étaient quatre mille hommes, sans compter les femmes et les petits enfants » (Matthieu 15:36-38).

Jésus avait prié avant de manger Son dernier repas avec Ses disciples. « Puis il prit du pain, et ayant rendu grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il leur donna la coupe, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » (Luc 22:19-20). Il est évidemment juste que nous aussi Lui rendions des remerciements par la prière avant chaque repas, que ce soit en petits groupes, comme avec notre famille, ou en grand groupe en salle privée. Jésus a passé beaucoup de temps en prière.

Lors d’une occasion, pour choisir Ses disciples : « En ce temps-là, Jésus alla sur la montagne pour prier ; et il passa toute la nuit à prier Dieu. Et dès que le jour fut venu, il appela les disciples, et il en choisit douze d’entre eux, qu’il nomma apôtres ; Simon, qu’il nomma aussi Pierre, et André son frère, Jacques et Jean, Philippe et Barthélemy, Matthieu et Thomas, Jacques, fils d’Alphée, et Simon appelé le zélé, Jude, frère de Jacques, et Judas l’Iscariote, qui fut celui qui le trahit » (Luc 6:12-16). Et une bonne partie de Sa prière était destinée aux remerciements ainsi que pour des intercessions adressées à Son Père.

Mais il y a toutefois une prière de remerciement faite par Jésus et enregistrée dans les Écritures concernant la vérité magistrale du salut et du pardon, accompagnée d’une vie éternelle auprès du Seigneur. Et c’est ce qui fut enseigné sur la terre par Jésus et facilement comprise par le plus simple parmi nous, même par des petits enfants, alors que les sages et les prudents avaient énormément de difficulté à la comprendre. Bon nombre parmi les intellectuels peuvent facilement amener toutes sortes d’objections à la Parole révélée par Dieu, et à Son grand Plan de création et de rédemption. Ils seront perdus à cause de toute cette connaissance s’ils persistent dans leur « sagesse ». Mais pour les simples et les enfants qui écoutent, qui croient et sont sauvés : « En ce temps-là Jésus, prenant la parole, dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux enfants. Oui, mon Père ! cela est ainsi, parce que tu l’as trouvé bon » (Matthieu 11:25-26).

Vaut mieux comprendre notre appartenance dans le merveilleux plan de Dieu, que de s’objecter à toute Parole de Dieu que les sages et les intelligents ne comprennent pas, mais persistent à vouloir démolir sans cesse.




T.005 – Ma volonté, cette vielle ennemie

ennemis

N’est-ce pas triste que cette volonté qui est la mienne m’entraîne toute ma vie comme une compagne perfide et hypocrite dans des labyrinthes sordides ?

N’est-ce pas triste que même si cette volonté qui est la mienne évolue pour prendre mille envols différents, je sois toujours sa prisonnière et que partout où elle m’emmène, je demeure son esclave ?

N’est-ce pas triste que cette volonté qui est la mienne puisse si bien se déguiser et passer pour ma meilleure amie, ou plus dangereux encore, pour la volonté de Dieu ?

N’est-ce pas triste que sous cette volonté implacable, il y ait un cœur qui veut se faire passer pour droit ou bon ?

Pourtant, la Bible est claire sur ce sujet : « Le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément malin ; qui le connaîtra ? » (Jérémie 17:9). Il n’y a qu’une réponse à cette question : non pas les psychologues, ni les anatomistes, mais seulement Dieu le Créateur !

N’est-ce pas triste que cette mascarade humaine gagne en ampleur de jour en jour, jusqu’à persuader tous les habitants de la terre ?

Autrefois, les gens croyaient au diable et ils avaient au moins peur de lui. Mais aujourd’hui, le diable est démodé. Il n’est présent dans l’entendement des personnes modernes que sous la forme d’un costume ridicule lors de certaines festivités comme le carnaval ou halloween. On voit alors des petits enfants se promener avec des cornes rouges, une queue de rat géant et une fourche. C’est triste ! Le diable n’a certes pas cette allure folklorique, mais il existe vraiment. Satan, en faisant croire qu’il n’existe pas, peut opérer librement sur tous les niveaux, sans jamais être démasqué ! Sur le plan de la pensée, il inspire à ce bas-monde dont il est le prince ce dicton diabolique : « écoute ton cœur ! ».

Dans la plupart des paroles de musique populaires : « écoute ton cœur ! ».

Dans les livres sur la philosophie et la recherche du bonheur : « écoute ton cœur ! ».

Dans les films, comédies, romances et histoires dramatiques : « on peut écouter son cœur ! ».

Dans les livres populaires, romans et magazines à la mode : « il faut écouter son cœur ! ».

Dans les cabinets de psychologie, de psychiatrie : « écoute ton cœur, tu sais en l’écoutant ce qui est bon pour toi ! ».

Dans les religions, dans les sciences occultes, dans la métaphysique dite chrétienne : « écoute ton cœur ! ».

Jusque dans les églises, dans les prédications et conseils pastoraux, dans les relations d’aide : « écoute ton cœur, il te guidera ! »

Des chrétiens justifient cette mentalité et cette manière de « vivre en harmonie avec soi-même » en expliquant que, puisque Jésus habite dans leur cœur, comme Dieu leur a donné l’Esprit-Saint, ils peuvent « écouter la petite voix dans leur cœur ». Ils disent généralement que Dieu leur a donné « un nouveau cœur », ceci lors de leur « nouvelle naissance ». Sans aucun doute, ce cœur-là est digne de confiance ! Ce nouveau cœur serait donc en quelque sorte un cœur « magique » sans aucun pouvoir de destruction, un cœur surnaturel, voire immortel…

La plupart des personnes de confession chrétienne semble croire que leur ennemi est seulement extérieur. Certains pensent qu’ils peuvent le vaincre avec l’autorité qu’ils disent posséder au Nom de Jésus.

Pourtant, je dois sincèrement avouer que même après dix ans de « vie chrétienne » à aimer Dieu, à lire la Bible, à faire le bien et – dans le dépouillement qu’endure mon âme à travers toutes les épreuves – à vivre toujours plus pour Lui et de moins en moins pour moi-même, si j’examine mon cœur, je me rends compte qu’il n’est pas plus fiable qu’avant.

Sur cette affirmation, mon auditeur froncera les sourcils, car il ne trouve pas cela normal. Il me dira sûrement : « tu stagnes, tu ne laisses pas le Saint-Esprit te transformer ». C’est faux. Même si l’Esprit de Dieu en moi parvient à vaincre certaines habitudes pécheresses et changer quelques-uns de mes défauts, même s’Il me façonne petit à petit pour que j’adopte peu à peu Son caractère divin en produisant de bons fruits, mon cœur reste malgré tout un cœur humain, charnel, un cœur de pierre parfois.

Un cœur lâche comme celui de Pierre qui, malgré son grand attachement à Jésus, a trahi son Maître trois fois d’affilée. Un cœur trompeur comme celui de Jacob, qui a utilisé la ruse pour subtiliser le droit d’aînesse à son frère aîné. Un cœur tortueux par-dessus tout, comme nous le dit le prophète Jérémie et comme nous le rappelle Jésus qui à plusieurs reprises demande « Pourquoi avez-vous ces pensées dans vos cœurs ? » (Marc 2:8 sondant l’incrédulité des scribes), « pourquoi s’élève-t-il des pensées contraires dans vos cœurs ? » (Luc 24:38, faisant référence aux pensées générées par la peur lors de son apparition subite au milieu de Ses disciples après Sa résurrection). L’incrédulité et la peur sont ancrées dans le cœur humain, même dans celui du disciple fidèle. Ces mauvaises choses produisent des pensées mauvaises ; que ces pensées semblent raisonnables ou morales n’y change rien.  Le prophète Zacharie dit de la part de Dieu : « ne méditez pas dans vos cœurs le mal l’un contre l’autre » (Zacharie 7:10). Oui, le mal et la ruse nécessaire pour méditer la nuisance contre son prochain sont bien présents dans le cœur de l’Homme. S’il n’en était pas ainsi, nous n’aurions pas besoin d’exhortation à ne pas faire le mal. Jésus est encore plus explicite : « c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les larcins, les faux témoignages, les blasphèmes » (Matthieu 15:19).

Si le cœur des chrétiens était pur et irréprochable, le monde entier chercherait à se convertir et le christianisme serait la solution magique pour mettre fin à tous les maux dont souffre tout un chacun et l’humanité entière.

Cela peut être choquant pour certains, mais heureusement que le mal habite dans le cœur de l’homme, car c’est grâce à la maladie que le patient veut et peut venir demander de l’aide au médecin. Et le seul médecin capable de vaincre le mal, c’est Dieu.

Heureusement que le mal est encore présent dans le cœur du disciple, car si Dieu donnait à Ses disciples, lors de leur conversion, un cœur parfaitement bon, ils se prendraient eux-mêmes pour des dieux et ils n’auraient plus besoin de Lui. Mieux vaut pour moi être mauvaise et être attirée avec force vers la bonté du Père que d’être quelqu’un de bien et de n’avoir besoin de la bonté de personne !

Pourquoi mon entourage croit-il toujours que je me dévalorise ? Cette grande valeur qui est en moi, est-ce vraiment la mienne ? Si ce qui a de la valeur en moi vient de Dieu, comment puis-je trouver de la valeur dans ce qui en moi ne vient pas de Dieu ?

Soit que je porte en ma chair la marque du Créateur, en temps qu’être vivant créé à Son image, ayant reçu un souffle de vie, soit que je porte en mon cœur la marque du Rédempteur – le don de son Esprit Saint – parce que je place ma foi en Son Sacrifice. Dans les deux cas, je vois qu’il n’y a pas de valeur ni de mérite en soi, mais c’est seulement la marque de Dieu qui donne de la valeur. La véritable valeur est dans le Sacrifice du Dieu vivant qui S’est fait Homme pour Se substituer à des humains de moindre valeur. La véritable valeur est dans l’Amour de Dieu, à l’origine de ce merveilleux Sacrifice.

Quand je déclare que mon cœur n’est pas fiable et qu’il n’a rien de bon en lui-même, je me réfère à ma nature humaine et à la malédiction qui s’est abattue sur elle en Eden : une nature charnelle séparée de Dieu et dénuée de l’étincelle divine. Il est bon pour moi de me connaître afin de me regarder à ma juste valeur – un vase poreux et fêlé qui en lui-même ne vaut pas un sou –  et de me placer à ma juste place, non à celle de Dieu. Il n’est pas suffisant d’en prendre conscience lors de ma conversion, si je crois par la suite faire partie d’une race supérieure qui ne se sent plus du tout concernée par cet héritage génétique.

Le christianisme moderne centre tous ses efforts pour annoncer aux humains leur inestimable valeur aux yeux de Dieu. Mais ce n’est pas l’humain en lui-même qu’il faut louer pour sa valeur, sinon il s’enfle d’orgueil et il peut croire qu’il a trop de valeur pour se perdre. En effet, un lingot d’or, ça ne se perd pas ! Et comme des lingots d’or, nous sommes donc appelés à briller pour époustoufler le monde par notre brillance… Combien de fois ai-je entendu cette exhortation à « briller pour Dieu ». Quand je me « dévalorise » en affirmant que je ne suis pas faite d’or, forcément je ne brille pas ! Mais en disant cela, je suis honnête et cela m’est préférable. Personne n’a envie d’acheter un vase en terre cuite moche et fêlé qui apparemment ne servira à rien. Et pourtant, un jour Dieu manifestera au monde ce qu’il y a à l’intérieur du vase. Et le monde reconnaîtra que ce ne sont pas les vases qu’il fallait admirer, mais Celui qui a fait le vase et qui a déposé Sa glorieuse marque à l’intérieur.

Je remarque de plus en plus que le culte de la personnalité propre au monde envahit le christianisme. A la source de cette mouvance, il y a cette vérité centrale de l’ineffable valeur de l’être humain. Si en moi-même j’ai tant de valeur, il faut que chacune de mes facultés et tous mes talents, tout ce merveilleux potentiel que Dieu a mis en moi se déploient et grandissent, sinon ce serait du gâchis ! Puis, comme c’est si bien souligné : Je suis unique et Dieu m’aime telle que je suis, donc dans Son Amour, Il respecte totalement mes particularités et je peux toutes les garder pour développer ma personnalité, devenir moi et atteindre l’épanouissement personnel. Comme le dit le précepte : « devenir la personne que Dieu veut que je sois ». Mais c’est qui au juste, cette personne ? Est-ce un Jean-Baptiste qui déclare humblement « Il faut qu’il [Jésus-Christ] croisse, et que je diminue » (Jean 3:30) ou une personnalité originale et accomplie ?

Je n’ai jamais lu dans les évangiles, ni dans les épîtres, une quelconque allusion au développement de la personnalité. A la formation du caractère, oui. Mais Dieu ne semble pas aborder le thème de la personnalité, qui est devenu un sujet culte dans le monde et parfois aussi dans les églises. Dieu nous parle de Son caractère en se révélant par l’excellence du caractère de Jésus, démontré dans Son ministère terrestre : le caractère de l’Amour parfait au-delà de toute norme humaine. Il souhaite nous former pour que nous adoptions peu à peu ce caractère divin, qui est à l’encontre du caractère humain qui tend malheureusement vers l’exaltation du soi. Je pense que c’est une erreur de confondre caractère et personnalité. Je crois également que si je m’accroche avec ténacité au concept individualiste d’être une personne unique que Dieu aime plus que tout, indépendamment de Sa Volonté et de mon obéissance envers Lui, je suis dans l’erreur. Je suis certes unique, mais cela ne me donne pas de valeur particulière comme une poupée de collection dont il n’existerait qu’un exemplaire dans le monde, ni de droits spécifiques en rapport avec un statut exceptionnel.

Ce n’est pas Dieu qui S’est créé pour moi, c’est moi qui ai été faite pour Dieu, et Il peut se passer de moi si je persiste à adorer la créature (moi) plutôt que le Créateur et Rédempteur : Jésus-Christ, Parole de Dieu, unique Vérité. Cette réflexion blesse naturellement l’orgueil humain qui voudrait croire que Dieu ne peut pas se passer de l’être unique que je suis. Effectivement, Dieu souhaite « que tous les hommes soient sauvés, et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:4). Il le désire, et libre à l’Homme de souhaiter être sauvé ou non et de chercher comment. Dieu entend les prières de ceux qui – quelque soit leur croyance ou leur dieu – désirent ardemment parvenir à connaître la Vérité, la vraie, celle qui est universelle, et Il Se révèle à quiconque la cherche vraiment, car cet appel vient de Dieu. Mais c’est bien la connaissance de la Vérité (Jésus-Christ) qui permet d’être sauvé, et non la connaissance de soi.

Beaucoup croient que cette connaissance profonde du soi est salutaire et recherchent un accomplissement subjectif de leur « être intérieur », des désirs de leur cœur ou de leurs potentielles capacités cachées au-dedans comme des perles mystérieuses à découvrir. Mais au contraire, cette connaissance est faussée, trompeuse, elle rend l’homme captif d’un système basé sur le mensonge (le premier mensonge sur la terre qui a donné naissance à tous les autres : « vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3:5)). Elle mène à la perdition, car l’homme sans Dieu est perdu. La Vérité, au contraire, rend libre, mais il faut la connaître ! Connaître, ce n’est pas apprendre par cœur comme on apprenait un poème à l’école primaire, mais c’est de rencontrer cette Vérité, de la méditer, de la comprendre, de la méditer encore et de la vivre.

Je crois que le christianisme moderne se dirige tout comme le monde vers la destination « Nouvel âge ». En affirmant que Dieu a tout mis en nous – dans notre cœur – pour bâtir un monde meilleur. En affirmant qu’avec ce « nouveau cœur » et cette « nouvelle naissance » terrestre, nous pouvons renverser toutes les puissances de ce monde, car nous avons une nature divine, toute puissante aux capacités surnaturelles. En affirmant que le Saint-Esprit nous donne la faculté de transformer notre entourage, notre famille, notre lieu de travail, notre quartier, notre ville, et même notre pays ! Cela me fait penser à une propagande politique : c’est un peu comme un candidat aux élections présidentielles qui tiendrait un joli bâton en proclamant que c’est une baguette magique et qui ferait de grandes promesses sous le slogan « tout est encore possible ! » Mais qui est le candidat ? C’est le cœur de l’homme qui croit avoir le pouvoir de changer le monde et de le sauver. Peut-il prétendre en être capable ? Qui donc a le pouvoir réel et la volonté véritable et désintéressée de sauver le monde ? C’est Jésus-Christ et personne d’autre ! Quand le fera-t-Il ? A Son glorieux retour, pas avant que les prophéties sur la fin des temps ne se soient accomplies. Et ces prophéties n’annoncent pas que le monde présent va devenir meilleur, au contraire, mais que le pire reste à venir jusqu’à ce que le chaos soit prépondérant sur toute la terre et à tous les niveaux.

Le dernier culte auquel j’ai participé était tellement imprégné de cet humanisme « nouvel âge » que je n’ai plus voulu retourner à l’église par la suite. Le pasteur disait : « La solution aux problèmes dans le monde, c’est vous ! ». Il parlait de changer son entourage, son quartier, sa ville, son pays… Cela était selon lui un encouragement ; tout le monde criait « amen ! ». Dans l’euphorie provoquée par l’ambiance spirituelle, les joyeuses louanges, la musique sentimentale, le charisme et l’humour du pasteur, tout le monde se sentait pousser des ailes. Mais en sortant de ce cocon douillet et coloré qu’est cette église locale, le contraste avec le monde du dehors était pour moi comme une gifle. Généralement, quelques minutes suffisent à ce que l’euphorie s’évapore, le temps de quelques courtoises salutations et de nouveau seule dans ma voiture, seule dans ma maison, seule dans ma foi, la réalité de ce monde et de ma vie réapparaissent sous mes yeux. Et, bien sûr, je me rends compte que je ne suis pas un sauveur, ni pour les autres, ni pour moi-même, ni un super-héros. Je ne suis pas une solution pour les problèmes de ce monde, je ne peux pas solutionner la violence et la misère qui défilent au journal télévisé. D’ailleurs, je dois avouer humblement que, moi aussi, j’ai des problèmes et que je cherche des solutions !

Si j’étais, comme le prétendent de plus en plus de pasteurs, la solution à la misère dans ce monde (qui empire), pourquoi devrais-je attendre le retour de Jésus ? Pour qu’Il m’enlève de ce monde atroce ? Mais pourquoi est-il atroce si, moi et tous mes frères et sœurs en Christ, nous sommes la solution ?

Si je dois être la solution aux problèmes colossaux qui nous dépassent tous et que, bien sûr, je ne peux pas résoudre le moindre de ces problèmes, ni avoir le moindre impact sur l’immense et puissant système qui régit tout ici-bas (selon le prince de ce monde), comment supporter le poids écrasant de cette tâche impossible à accomplir, de ce rôle impossible à jouer ? C’est bien cela qui explique qu’en sortant de ce genre de culte le dimanche, on se sente finalement encore plus déprimé après le culte qu’avant !

Alors, on me dira que je ne suis pas assez spirituelle, que je ne comprends rien, que Dieu m’a fait asseoir à Sa droite dans les lieux célestes et que c’est là que je dois être en esprit pour ramasser mes victoires. Et si je suis spirituelle, il faut que j’écoute mon cœur, car je devrais entendre une petite voix, la voix de Dieu qui murmure des choses dans mon cœur…

Beaucoup de personnes interprètent la petite voix qu’ils entendent au fond d’eux-mêmes comme étant la directive personnelle à suivre chaque jour, dictée, selon eux, directement du Ciel. Pour certains, la volonté de Dieu se présente à eux sous forme de déductions humaines : « j’ai prié pour ça et comme Dieu ne m’a pas exaucé, c’est Sa volonté que je fasse comme-ci ». Il est facile de justifier ainsi un mauvais comportement : « Seigneur, fais que j’arrête ça si, pour Toi, ce n’est pas bien… ». La personne glisse encore plus profondément et déclare : « j’ai prié mais, comme Dieu ne m’a pas exaucé, Il est donc d’accord pour que je continue à faire ça ». C’est une drôle de manière de définir ce qui est bien ou mal, et comment vivre ! Cela rappelle certainement l’arbre de la connaissance du bien et du mal qui a ouvert aux humains l’illusion d’être capables d’en discerner les limites.

Oui, le cœur humain est tortueux par-dessus tout : il cherche ses propres intérêts, il est prêt à tout pour arriver à ses fins et il est au service de ses propres convoitises. Les pharisiens croyaient servir Dieu, ils pensaient peut-être appartenir entièrement à Dieu, Lui avoir donné leur cœur et leur vie, mais, en vérité, c’est leur propre ventre qu’ils servaient. Assoiffés de privilèges, de pouvoir, de considération, ils étaient dans le compromis le plus total ! Jésus le savait et leur hypocrisie Lui était insupportable.

Par opposition, la volonté de Dieu est Amour, elle est la Charité « patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante pas, elle ne s’enfle point d’orgueil ; elle n’est point malhonnête ; elle ne cherche point son intérêt ; elle ne s’aigrit point ; elle ne pense point à mal » (1 Corinthiens 13:4-5).

Bon nombre d’individus classent consciemment ou inconsciemment les humains en deux groupes : les bons et les mauvais. Mais soyons réalistes, la bonté décrite précédemment par ces versets si célèbres n’est pas dans le cœur des hommes, seulement dans Celui de Dieu. Jésus, quant à Lui, s’Il devait classer les Hommes en deux catégories les classerait ainsi : les cœurs hypocrites et les cœurs qui témoignent de sincérité. Je ne dis pas sincères, car la sincérité parfaite est un trait de Dieu. Même un modèle de foi et de fidélité exemplaire comme le roi David a fait preuve, un jour, d’un manque tragique de sincérité : il a menti à Urie et l’a fait tuer, après lui avoir fait l’honneur de l’inviter à sa table.

Les hypocrites manipulent les autres – et eux-mêmes sont manipulés – afin de faire croire en leur non-corruption.

Les personnes qui font preuve de sincérité s’examinent et crient « à l’aide, Seigneur ! » en voyant la force destructrice qui s’agite parfois dans leur cœur et en réalisant combien leurs propres pensées sont éloignées de Dieu.

Paul était de cette deuxième catégorie : il voyait une loi (une force faisant autorité) qui agissait dans son corps charnel (son cœur, siège de sa volonté) et qui corrompait ses actions et ses bonnes intentions. « Je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je ne veux pas faire » (Romains 7:19). Que je ne veux pas faire, parce qu’il y a en moi une autre volonté que cette volonté première attachée au mal (heureusement !), il y a une seconde volonté : celle de m’examiner et de corriger la volonté première. Quel duel ! Alors, si l’apôtre Paul nous fait part de ce terrible duel en lui, qui est un modèle de foi et de consécration à Dieu, nous pouvons être sûr que personne n’échappe à ce duel intérieur.

Si je suis sincère envers moi-même, je ne fais pas confiance à mon cœur, mais, comme Paul devant la complexité de ce duel sans issue, je m’écris : « Qui me délivrera de ce fardeau de mort ? ». Je réponds avec un immense soulagement et une grande reconnaissance « Je rends grâce à Dieu par Jésus-Christ, notre Seigneur ! », car c’est bien Lui qui peut me donner la solution à ce problème cruel qui me tiraille jour et nuit. « Assujetti moi-même par l’esprit à la loi de Dieu », je me réjouis d’être spirituellement fixée – comme vissée de l’intérieur – à la Vérité de Dieu. Je me soumets tant que possible à Sa volonté, avec l’aide de Sa Parole et de Son Esprit-Saint qui me montrent ce qu’Il attend de moi, qui renouvellent, jour après jour, mon intelligence et qui me poussent à la prière et au repentir. Et surtout, je reste consciente que je suis également assujettie « par la chair à la loi du péché », force destructrice qui, malgré ma volonté de n’être qu’à Dieu, est bien présente en moi. Je ne dois jamais l’ignorer.

Cette solution n’est pas toujours satisfaisante, car nous nous languissons d’être saints et parfaits, de ne plus commettre d’erreurs, de maladresses, de nuisances involontaires ou volontaires. Nous nous languissons de quitter enfin cette nature corrompue, dont la volonté s’avère être « notre vieille ennemie ».

Patiente ! C’est pour bientôt ! Restons sincères tant que possible. Courrons nous réfugier dans les bras de notre Dieu quand notre volonté première nous rattrape, Il nous accueille avec compassion, sans partialité ni préjugé.

Soyez bénis !

Anne-Gaëlle

 




D.407 – Une Église confortable

confort

Par Joseph Sakala

Dans Apocalypse 3:15-19, voici ce que Dieu déclare au sujet de Laodicée : « Je connais tes œuvres ; je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Oh ! si tu étais froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien ; et tu ne connais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu. Je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, pour devenir riche ; et des vêtements blancs, pour être vêtu, et que la honte de ta nudité ne paraisse point, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle, et te repens. »

Laodicée était une Église de Dieu. Mais qu’est-ce qui l’avait rendue tellement différente de Philadelphie à qui Jésus ne fait aucune remontrance ? Au contraire, Il lui offre Sa protection personnelle. Laodicée est devenue tiède par sa richesse matérielle. Elle était bénie physiquement parlant avec sa grande Église et sa chorale qui chantait ses louanges à Dieu. Mais aux yeux de Jésus-Christ, elle était devenue tiède. Son cœur lui disait qu’elle était riche et, pourtant, pour Dieu, elle était pauvre, aveugle et nue. Dans Apocalypse 3:16-17, Christ lui dit : « Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien ; et tu ne connais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu. »

Pourtant et malgré tout, son chandelier était toujours en place. Apocalypse 1:20 nous dévoile : « Le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma droite, et des sept chandeliers d’or, le voici : Les sept étoiles sont les anges des sept Églises ; et les sept chandeliers que tu as vus, sont les sept Églises. » « Souviens-toi donc d’où tu es déchu, repens-toi, et fais tes premières œuvres ; sinon je viendrai bientôt à toi, et si tu ne te repens, j’ôterai ton chandelier de sa place » (Apocalypse 2:5). Comment une congrégation peut-elle devenir neutre, ni chaude, ni froide ? La raison de sa chute, c’est qu’elle est devenue riche en biens matériels, très confortable dans sa culture et, pour maintenir son statut, elle faisait des concessions avec la vérité. Elle avait tendance à égaler prospérité matérielle et succès avec la faveur de Dieu.

Elle possédait de belles commodités, avait développé des programmes pour divertir ses disciples, avait attiré une variété de musiciens qui captivaient les spectateurs, des artistes pour monter de belles pièces et avait acquis une certaine mesure de puissance politique. Pourtant, Christ lui dit qu’elle est pauvre, aveugle et nue. Il y a toujours danger lorsqu’une congrégation devient trop populaire. Le désir d’attirer de grandes assemblées peut amener des compromis au sein même des standards bibliques et fausser ou tordre certaines doctrines divines pour ne pas perdre des « fidèles ». Amos 6:1 déclare : « Malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion, et à ceux qui sont en sécurité sur la montagne de Samarie ! Aux principaux de la première des nations, et vers lesquels va la maison d’Israël ! »

Remarquez que le Seigneur a commencé Sa lettre à l’Église de Laodicée en S’identifiant ainsi : « Voici ce que dit l’Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la création de Dieu » (Apocalypse 3:14). Cette identification suggère fortement que la raison majeure du développement d’un tel compromis au milieu d’une grande congrégation est le rejet de ces trois doctrines : La nécessité de croire en Christ, l’autorité de la Parole de Dieu, et la création de toute chose par Dieu. Pour satisfaire les disciples, on peut croire à un autre Jésus. On peut étirer la Parole de Dieu et accepter finalement la théorie de l’évolution.

La lettre à cette Église se termine avec la triste image de Christ, debout à sa porte, lui demandant accès d’entrée. Au verset 20, Jésus lui dit : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi. » Christ est patient et Il frappe toujours, surtout au vingt-et-unième siècle à cause des compromis que les églises ont faits avec la vérité dans le but de conserver les brebis. Aux versets 21 et 22, Jésus lui déclare : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. » Avez-vous noté que Jésus est assis sur le trône de Son Père présentement et ce trône n’est accessible à personne ? Par contre, les Élus seront assis sur le trône de Christ, à Jérusalem, sur la terre, lorsqu’Il reviendra.

Mais l’Église de Laodicée devra se repentir et il paraît qu’un très grand nombre va écouter Jésus, car, après avoir passé par la tribulation, dans Apocalypse 7:13-15, nous voyons ceci : « Puis un des Anciens prit la parole, et me dit : Ceux qui sont vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus. Et je lui dis : Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui sont venus de la grande tribulation, et qui ont lavé leurs robes, et ont blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, et ils le servent jour et nuit dans son temple ; et celui qui est assis sur le trône, étendra sur eux Son pavillon. » Ils vont finalement comprendre que le salut n’était pas au ciel, mais sur la terre à faire l’œuvre du Seigneur. Et à l’Église s’ajoutera d’autres personnes qui se convertiront durant la grande tribulation et la bonté du Seigneur sera parvenue à eux.

Dans Psaume 119:41-42, David déclare : « Que ta bonté vienne sur moi, ô Éternel ! et ton salut, selon ta parole ! Et j’aurai de quoi répondre à celui qui m’outrage ; car je me confie en ta parole. » Le mot hébreu pour « bonté » est hesed et a un sens très large. Sa connotation de base est « douceur » et il est le plus souvent employé avec la patience de Dieu envers la nation d’Israël devant son attitude souvent rebelle tout au long de l’histoire. Son utilisation la plus fréquente, c’est lorsque Dieu retient Son jugement pendant une période spécifique plutôt que d’exécuter Sa juste sentence requise face à la désobéissance d’Israël à Ses lois. C’est aussi dans ce sens que le Salut est souvent lié à Sa bonté. Dieu sauve une personne ou une nation des conséquences de ses actions rebelles parce que Dieu est miséricordieux. « Mais Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Étant donc maintenant justifiés par son sang, à plus forte raison serons-nous sauvés par Lui de la colère de Dieu » (Romains 5:8-9).

Cette section du Psaume 119 dénote clairement que cette bonté est selon la Parole de Dieu. Aucun événement ne peut diluer la sainteté de Dieu. Aucun jugement retenu ne viole la nature innée du Créateur trois fois Saint. Sa bonté et sa miséricorde peuvent retarder le jugement pour le pécheur et la justification au-travers de la rédemption peut éliminer le jugement pour le pécheur, mais Sa sainteté ne peut pas anéantir la Loi. La sentence est placée soit sur le pécheur, soit sur Jésus-Christ à la place du pécheur. Proverbes 11:20-21 nous déclare : « Ceux qui ont le cœur dépravé sont en abomination à l’Éternel ; mais ceux qui marchent en intégrité lui sont agréables. Tôt ou tard, le méchant ne demeurera point impuni ; mais la race des justes sera délivrée. »

C’est ce qui doit arriver avec Laodicée, car Dieu est patient, mais l’Église n’a pas écouté Ses instructions. David louait le fondement de la miséricorde de Dieu et parlait de la confiance qu’il avait dans les Écritures, puis donnait ensuite une série de promesses au Seigneur, marquée par son engagement pour l’obéissance. Voici ce qu’il déclare, dans Psaume 119:44-48 : « Et je garderai ta loi constamment, à toujours et à perpétuité. Je marcherai au large, parce que j’ai recherché tes commandements. Je parlerai de tes témoignages devant les rois, et je n’aurai point de honte. Je ferai mes délices de tes commandements que j’aime. J’élèverai mes mains vers tes commandements que j’aime, et je m’entretiendrai de tes statuts. Souviens-toi de la parole donnée à ton serviteur, en laquelle tu m’as fait espérer. »

Si seulement Laodicée avait des pasteurs qui lui auraient prêché la vérité des Écritures, au lieu d’un enlèvement inimaginable. Il ne faut pas mélanger « parousie » avec « enlèvement ». Une parousie est vraiment enseignée dans la Bible : le Retour de Christ. Le retour glorieux de Christ est la parousie. Tandis que l’enlèvement que certaines églises prêchent, c’est afin de se ramasser de grandes assemblées croyant pouvoir se cacher au ciel. David termine sa promesse en disant : « J’élèverai mes mains vers tes commandements que j’aime, et je m’entretiendrai de tes statuts. » Si seulement tous les enfants de Dieu de nos jours pouvaient avoir les mêmes sentiments que notre frère David.

Nous connaissons tous l’histoire de Jonas. Dieu lui demanda d’aller porter un avertissement à la ville de Ninive, une forteresse assyrienne. L’Assyrie était traditionnellement un ennemi fatal d’Israël. La parole de l’Éternel fut adressée à Jonas en ces mots : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle ; car leur méchanceté est montée jusqu’à moi. Mais Jonas se leva pour s’enfuir à Tarsis, de devant la face de l’Éternel. Il descendit à Japho, et il trouva un navire qui allait à Tarsis ; il paya son passage, et y entra pour aller avec eux à Tarsis, de devant la face de l’Éternel » (Jonas 1:2-3).

Pendant le voyage, une grande tempête menaça de briser le bateau. Les matelots terrifiés avait commencé à jeter la cargaison par-dessus bord en criant délivrance à leurs dieux. Pendant ce temps, Jonas dormait en paix. En plein désespoir : « le pilote s’approcha de lui, et lui dit : Pourquoi dors-tu ? Lève-toi, crie à ton Dieu. Peut-être pensera-t-il à nous, et nous ne périrons pas » (Jonas 1:6). Réalisant le sérieux de la situation, Jonas confessa son implication et fut jeté lui-même dans la mer. Certains individus ridiculisent ce qui est arrivé par la suite, mais par un miracle tout a fait spécial, la tempête s’est soudainement calmée et Dieu délivra Jonas en utilisant un gros poisson. Le cri du capitaine à Jonas de se réveiller et de crier à Son Dieu soulève un thème familier dans la Bible.

Trop de personnes s’endorment simplement devant un danger évident, ou face à des désastres futurs, plutôt que de faire face à la réalité brutale de leur situation. De nos jours, une tempête fait rage dans notre société alors que les standards continuent de décliner. Les lignes qui définissent ce qui est vrai de ce qui est faux, l’acceptable de l’inacceptable, sont devenues confondues et désorganisées. Ce qui jadis était considéré comme aberrant est maintenant accepté comme un droit civil. Pourtant, la majorité du monde dort, complètement ignorante des conséquences spirituelles néfastes et physiques. Plusieurs dénominations religieuses populaires ont abandonné les traditions de Lévitique 18:22 où Dieu dit : « Tu ne coucheras point avec un homme, comme on couche avec une femme ; c’est une abomination. » « Ah oui, mais c’est dans l’Ancien Testament, et ça n’existe point dans le Nouveau ! » diront certains.

Voyons Romains 1:27-28 qui nous déclare : « De même aussi, les hommes, laissant l’usage naturel de la femme, ont été embrasés dans leur convoitise les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes la récompense qui était due à leur égarement. Et, comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à un esprit dépravé, en sorte qu’ils commettent des choses indignes. » Certaines dénominations ont même ordonné des homosexuels pratiquants pour veiller sur le troupeau de Dieu, dans leur ministère. Plus de 70 % des prêtres catholiques sont homosexuels et pédérastes pratiquants. L’accès facile à l’avortement a été transformé dans notre société moderne, laissant plein droit aux femmes sur leurs corps. Alors on commet l’avortement sur des femmes enceintes jusqu’à huit mois, car l’enfant n’est pas officiellement vivant selon la loi des hommes, à ce moment.

Pourtant, bon nombre de personnes semblent oublieux, même complètement ignorants des implications spirituelles en ces conditions. Comment un vrai chrétien doit-il réagir ? La Bible nous donne des instructions claires. Dans son épître aux chrétiens à Corinthe, l’apôtre Paul leur déclare : « Ne vous abusez point : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. Sortez de votre ivresse, pour vivre justement, et ne péchez point ; car quelques-uns sont sans la connaissance de Dieu ; je le dis à votre honte. » Le message est clair, ceux qui veulent plaire à Dieu ne se laissent pas endormir par des ministres aux paroles mielleuses qui savent tordre les versets bibliques, mais qui le font à leur perte.

Les véritables convertis préparent déjà activement le retour de notre Messie en puissance et en gloire. Le message biblique est sensible au temps et à son urgence : « Et vous devez faire cela, vu le temps où nous sommes ; car c’est ici l’heure de nous réveiller enfin du sommeil, puisque le salut est maintenant plus près de nous, que lorsque nous avons cru. La nuit est avancée, et le jour approche ; dépouillons-nous donc des œuvres de ténèbres, et revêtons-nous des armes de lumière » (Romains 13:11-12). Alors que notre nation et le monde se dirigent vers l’anarchie et les problèmes qui en résultent, il sera essentiel d’être spirituellement éveillés et de poursuivre la voie de la vie offerte par la Bible, afin d’éviter un désastre personnel.

Ce thème familier doit continuellement résonner dans notre esprit : « Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour ; nous n’appartenons point à la nuit, ni aux ténèbres. Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres. Car ceux qui dorment, dorment la nuit ; et ceux qui s’enivrent, sont ivres la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, étant revêtus de la cuirasse de la foi, et de la charité, et du casque de l’espérance du salut. Car Dieu ne nous a point destinés à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, Qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec Lui » (1 Thessaloniciens 5:5-10).

Vivons alors dans l’espérance de Sa Parole et non dans celle des faux ministres. Dans Psaume 119:49, nous lisons : « Souviens-toi de la parole donnée à ton serviteur, en laquelle tu m’as fait espérer. » Les saints de Dieu ont toujours envisagé un défi dans leur espérance. D’abord de vivre selon la volonté de Dieu et, à cause de cela, d’être persécutés. Paul nous le dis d’ailleurs : « Or, tous ceux qui veulent vivre selon la piété en Jésus-Christ, seront persécutés » (2 Timothée 3:12). Et, en deuxième lieu, tout comme David : « Car j’ai porté envie aux insensés, voyant la prospérité des méchants. Car ils ne sont point liés jusqu’à leur mort, et leur force est en son entier. Quand les mortels sont en peine, ils n’y sont point ; ils ne sont point frappés avec les humains » (Psaume 73:3-5). La pression de faire la volonté de Dieu couplée à la perplexité dans laquelle nous plonge la persécution mettent souvent nos espoirs à l’épreuve.

Mais la Parole de Dieu nous fournit du réconfort dans nos afflictions. « C’est ici ma consolation dans mon affliction, que ta parole me rend la vie. Des orgueilleux me couvrent de railleries ; mais je ne m’écarte point de ta loi. Je me rappelle tes jugements d’autrefois, ô Éternel, et je me console » (Psaume 119:50-52). Le prophète Jérémie, appelé le prophète des lamentations, a découvert que : « Dès que j’ai trouvé tes paroles, je les ai dévorées ; et tes paroles sont la joie et l’allégresse de mon cœur. Car ton nom est invoqué sur moi, Éternel, Dieu des armées ! » (Jérémie 15:16). Et lorsque David se demandait, dans Psaume 42:6 : « Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et frémis-tu en moi ? Attends-toi à Dieu, car je le louerai encore ; son regard est le salut ! »

Il savait que, de jour, l’Éternel enverrait sa grâce et, de nuit, son cantique serait dans sa bouche ; il priait le Dieu qui était sa vie ; il disait à Dieu, son rocher : « Pourquoi m’as-tu oublié ? Pourquoi marcherai-je en deuil, sous l’oppression de l’ennemi ? qui me disent chaque jour : Où est ton Dieu ? Pourquoi frémis-tu en moi ? Attends-toi à Dieu, car je le louerai encore ; il est mon salut et mon Dieu ! » (Psaume 42:10-12).

Parfois, l’indignation nous saisit lorsque les méchants abandonnent Sa loi, mais nous pouvons quand même vivre avec des chansons dans le cœur. Paul nous dit : « Entretenez-vous ensemble par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; rendez grâces toujours pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ » (Éphésiens 5:19-20). Sachant fort bien que notre grand Créateur nous a préparé toute chose selon Son désir, car : « C’est en lui aussi que nous sommes devenus héritiers, ayant été prédestinés, d’après le décret de Celui qui opère toutes choses selon le dessein de sa volonté ; afin que nous servions à la louange de Sa gloire, nous qui avons les premiers espéré en Christ » (Éphésiens 1:11-12). Quand Tu Te lèves, ô Dieu, pour juger, pour délivrer tous les affligés de la terre, certes, la fureur de l’homme tourne à Ta louange, quand Tu Te revêts de tout Ton courroux.

Notre temps se fait court, car nous vivons à peine cent ans et nous nous vantons comme si nous avions toujours vécu. Mais pour Dieu : « Voilà, les nations sont comme une goutte qui tombe d’un seau, ou comme la poussière d’une balance ; voilà, les îles sont comme la poudre qui vole » (Esaïe 40:15). Nous devons donc continuellement changer notre vision du temporel à l’éternel : « Puisque nous ne regardons point aux choses visibles, mais aux invisibles ; car les choses visibles sont pour un temps, mais les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens 4:18). Car notre légère affliction du temps présent produit en nous le poids éternel d’une gloire souverainement excellente. Alors nous pouvons nous réjouir, comme David qui nous déclare, dans Psaume 119:55-57 : « La nuit, je me rappelle ton nom, ô Éternel ; et je garde ta loi. C’est ici mon partage, d’observer tes commandements. Ma portion, ô Éternel, je l’ai dit, c’est de garder tes paroles. »

Regardez continuellement les paroles de David, qui était roi, mais jamais épris de lui-même, comme les autres serviteurs de Dieu, d’ailleurs. Dans les derniers temps, Paul nous déclare, dans 2 Timothée 3:2 : « Car les hommes seront épris d’eux-mêmes, aimant l’argent, vains, orgueilleux, médisants, rebelles à pères et à mères, ingrats, impies. » Un des enseignements les plus dangereux du Nouvel Age, et qui s’est répandu dans le système d’éducation évangélique, c’est cette notion de s’aimer soi-même d’abord. Plusieurs psychologues, et même des conseillers professionnels chrétiens, attribuent nos problèmes sociaux, spécialement chez notre jeunesse, à l’absence d’estime de soi, de la part de ceux qui exhibent un comportement antisocial. Ce dont ces gens ont besoin, nous dit-on, c’est d’apprendre à s’aimer plus et à apprécier leur propre valeur.

Le problème avec cette idée, c’est qu’elle est d’abord anti-biblique et irréaliste. De manière naturelle, les gens ne se haïssent pas eux-mêmes. « Car personne n’a jamais haï sa propre chair » (Éphésiens 5:29). Au lieu de s’estimer soi-même, les Écritures nous commandent : « Ne faites rien par contestation, ni par vaine gloire ; mais que chacun de vous regarde les autres, par humilité, comme plus excellents que lui-même » (Philippiens 2:3). Même l’apôtre Paul, vers la fin de sa vie, a admis que : « Cette parole est certaine et digne de toute confiance ; c’est que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier » (1 Timothée 1:15).

Certains leaders chrétiens nous prêchent à foison que la mesure de notre grande valeur aux yeux de Dieu est que Jésus ait payé un prix si élevé pour notre rédemption. Le fait demeure cependant, que Sa mort n’est pas une mesure de notre grande valeur à Ses yeux, mais plutôt que : « lorsque nous étions encore sans force, Christ est mort en son temps, pour des impies » (Romains 5:6). En effet, l’idée de s’estimer soi-même est en elle-même un signe des derniers temps où les hommes seront épris d’eux-mêmes. C’est la caractéristique humaniste du Nouvel Âge et de la Kabbale (d’où provient le Nouvel Age) qui sont fondés carrément sur le panthéisme révolutionnaire de l’ancienne Babylone. Christ est mort pour nos péchés parce qu’Il nous a aimés, et non parce qu’Il avait besoin de nous, ou que nous le méritions. Alors, vivons pour Lui avec des actions de grâce pour le salut que Notre-Sauveur et Créateur nous a si gentiment témoigné, avec un grand discernement.

Dans Hébreux 4:12-13, nous lisons : « Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des mœlles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur ; et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant Lui, mais toutes choses sont nues et entièrement découvertes aux yeux de Celui auquel nous devons rendre compte. » La Parole de Dieu, soit écrite ou vivante, est efficace, comme une épée à deux tranchants capable de diviser les pensées et les intentions du cœur jusqu’à faire le discernement entre les deux. Ce discernement, par contre, est beaucoup plus que de simplement comprendre. Le mot grec pour « discerner » est kritikos et il est utilisé une seule fois dans la Bible. Le mot français « critiquer » en est un dérivé et a une importante dimension dans son sens. Son discernement est critique dans son jugement, car tout en accusant, il corrige et comprend.

Il est paradoxal que les hommes d’aujourd’hui présument être des critiques de la Bible quand, en réalité, c’est la Bible qui doit être la critique des hommes. Il y a les critiques textuels qui fouinent dans les manuscrits anciens de la Bible en tentant d’arriver aux textes originaux. Ensuite, vous avez les critiques érudits du vocabulaire qui tentent de prouver que les auteurs traditionnels n’ont pas vraiment écrits les livres qui leur sont attribués. Et, finalement, vous avez les critiques purement destructifs qui critiquent les miracles, la morale et tout le reste, en espérant justifier ainsi leur rébellion contre la Parole. Mais la Bible tient toujours ! Elle se tient en jugement face à nos vies et à nos motifs, et elle aura le dernier mot ! Car, lorsque ses livres seront ouverts, lors du jugement du trône blanc, toutes leurs vies seront étalées à nue en étant comparées à ce qui est inscrit dans ces livres.

Dans Apocalypse 20:12, Jean nous déclare : « Je vis aussi les morts, grands et petits, qui se tenaient devant Dieu ; et les livres furent ouverts (la Bible). On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans les livres. » Donc, il est fort mieux d’accepter la critique constructive de la Parole de la Bible maintenant que de l’entendre nous condamner plus tard. Dans Psaume 119:57-64, David déclare : « Ma portion, ô Éternel, je l’ai dit, c’est de garder tes paroles. Je t’ai supplié de tout mon cœur : aie pitié de moi selon ta promesse ! J’ai fait le compte de mes voies, et j’ai tourné mes pas vers tes témoignages. Je me hâte, je ne diffère point d’observer tes commandements. Les pièges des méchants m’ont environné ; je n’ai point oublié ta loi. Je me lève à minuit pour te louer, à cause des ordonnances de ta justice. Je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent, et qui gardent tes ordonnances. Éternel, la terre est pleine de ta bonté ; enseigne-moi tes statuts ! »

Le cœur tout entier doit être impliqué à rechercher la faveur de Dieu. Car : « Éternel, tu as fait du bien à ton serviteur, selon ta parole » (v. 65). Le grand commandement cité au docteur de la loi qui demandait à Jésus : « Maître, quel est le grand commandement de la loi ? » lui fut révélé par  Jésus qui lui dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée » (Matthieu 22:36-37). Tout repose sur le fait d’aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée. Si nous recherchons les bénédictions de Dieu dans notre vie terrestre ainsi que dans l’éternité, il faut Lui faire confiance de tout notre cœur. Comme le dit si bien Proverbes 3:5-8 : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie point sur ta prudence. Considère-le dans toutes tes voies, et il dirigera tes sentiers. Ne sois point sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel, et détourne-toi du mal. Ce sera la santé pour tes muscles et un rafraîchissement pour tes os. »

Un tel cœur pense et considère les voies de Dieu, et tourne ses pieds vers Ses témoignages, comme nous le dit Psaume 119:59 : « J’ai fait le compte de mes voies, et j’ai tourné mes pas vers tes témoignages. » Une vie avec Dieu ne peut jamais être planifiée, car elle essaie constamment de comprendre et obéir encore davantage à Sa Parole. Car : « Je me hâte, je ne diffère point d’observer tes commandements. Les pièges des méchants m’ont environné ; je n’ai point oublié ta loi. Je me lève à minuit pour te louer, à cause des ordonnances de ta justice. Je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent, et qui gardent tes ordonnances, » nous déclare David, dans Psaume 119:60-63. Certaines circonstances pourraient vous causer des problèmes temporaires dans votre vie, mais vous n’oublierez jamais les lois de Dieu. Au contraire, vous vous lèverez à minuit, comme David, pour le remercier.

Celui qui veut garder Sa Parole est un compagnon de ceux qui craignent Dieu et qui gardent Ses ordonnances. « Ne le sais-tu pas, ne l’as-tu pas entendu, que l’Éternel est le Dieu d’éternité, qui a créé les extrémités de la terre ? Il ne se lasse point, il ne se fatigue point, et on ne peut sonder son intelligence. Il donne de la force à celui qui est lassé ; il accroît la vigueur de celui qui est affaibli. Les jeunes gens se fatiguent et se lassent, les jeunes hommes deviennent chancelants. Mais ceux qui s’attendent à l’Éternel reprennent de nouvelles forces. Les ailes leur reviennent comme aux aigles. Ils courront, et ne se fatigueront point ; ils marcheront, et ne se lasseront point, » nous dit Esaïe 40:28-31. « Oh ! s’ils avaient toujours ce même cœur pour me craindre et pour garder tous mes commandements, afin qu’ils fussent heureux, eux et leurs enfants, à jamais ! » nous dit Deutéronome 5:29.

Dans Proverbes 4:23-24, nous lisons : « Garde ton cœur plus que toute autre chose qu’on garde ; car c’est de lui que procèdent les sources de la vie. Éloigne de toi la perversité de la bouche, et la fausseté des lèvres. » Le mot « garder » porte ici avec lui une protection. Il est employé dix fois dans Psaume 119 pour insister sur le fait de protéger les instructions de Dieu sur : Ses témoignages, ses Statuts, Ses lois, Ses préceptes et Ses commandements. Tout ce qui est écrit par Dieu vaut la peine d’être protégé. Dieu l’utilise dans Proverbes pour mettre l’emphase sur la « source de vie ». Jésus Lui-même n’a-t-Il pas dit, dans Luc 6:45, que : « L’homme de bien tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et l’homme méchant tire de mauvaises choses du mauvais trésor de son cœur ; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. »

Notre cœur est en effet la clé de ce qui se passe dans notre vie. Il est évident que le premier commandement soit aussi écrit de cette façon : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. C’est là le premier commandement » (Marc 12:30). Voici quelques principes pour nous aider à garder nos cœurs pour produire les bonnes choses de la vie. Deutéronome 4:29 nous dit : « Mais si de là tu cherches l’Éternel ton Dieu, tu le trouveras, quand tu le chercheras de tout ton cœur et de toute ton âme. » Et, dans Jérémie 29:13, nous voyons : « Vous me chercherez, et vous me trouverez ; car vous m’aurez recherché de tout votre cœur. »

Nous devons croire de tout notre cœur pour être sauvés. Regardons ce qui est écrit dans Romains 10:9 : « Elle dit que si tu confesses de ta bouche que Jésus est le Seigneur, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car on croit du cœur, pour obtenir la justice, et l’on fait confession de la bouche pour le salut. » Dans Psaume 66:18, nous lisons : « Si j’eusse pensé quelque iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’eût point écouté. Mais certainement Dieu m’a écouté ; il a prêté l’oreille à la voix de ma prière. » Et, dans 1 Jean 3:21, il est écrit : « Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne point, nous avons de l’assurance devant Dieu. Et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui lui est agréable. »

Et, finalement : « C’est celui qui marche dans l’intégrité, et qui pratique la justice ; qui dit la vérité telle qu’elle est en son cœur ; qui n’emploie pas sa langue à médire, qui ne fait point de mal à son prochain, et ne jette point l’opprobre sur son voisin ; qui regarde avec dédain l’homme méprisable, et honore ceux qui craignent l’Éternel ; et s’il a juré, fût-ce à son dommage, il n’y change rien. Il ne donne point son argent à usure et ne prend point de présent contre l’innocent. Celui qui fait ces choses ne sera jamais ébranlé » (Psaume 15:1-5).




D.406 – Paresseux, va vers la fourmi

fourmis

Par Joseph Sakala

Dans Proverbes 6:6-8, nous lisons : « Paresseux, va vers la fourmi, regarde ses voies, et deviens sage. Elle n’a ni chef, ni surveillant, ni maître, elle prépare sa nourriture en été, et amasse durant la moisson de quoi manger. » Dès le commencement : « Dieu [a] dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre » (Genèse 1:26). Mais nous savons que le péché est entré dans le monde et tout a changé. D’abord, le comportement des humains s’est détérioré au point que Dieu a amené le Déluge pour tout détruire, sauf Noé, sa famille et les animaux qu’Il voulait sauver, et Dieu a mis la crainte de l’homme dans les animaux. « Et vous serez craints et redoutés de tous les animaux de la terre, et de tous les oiseaux des cieux ; avec tout ce qui se meut sur le sol et tous les poissons de la mer, ils sont remis entre vos mains » (Genèse 9:2). Et la fraternité entre l’homme et ses amis les animaux fut brisée.

Mais encore plus sérieux, la fraternité avec Dieu fut également brisée et, bientôt dans leur autonomie, la source de la véritable sagesse fut également oubliée par l’homme. « Parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces : au contraire, ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence a été rempli de ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en des images qui représentent l’homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles » (Romains 1:21-23).

Ironiquement, Dieu conduit actuellement ces gens insensés vers les animaux qu’ils recherchent pour trouver la sagesse qu’ils auraient dû apprendre de Dieu. « Va chez la fourmi, » leur déclare Dieu pour leur enseigner l’industrie et la prudence. « Il y a quatre choses, des plus petites de la terre, qui, toutefois, sont sages et avisées : Les fourmis qui sont un peuple faible, et qui néanmoins préparent leur nourriture pendant l’été. Les lapins, qui sont un peuple qui n’est pas puissant, et, cependant, ils font leurs maisons dans les rochers ; les sauterelles qui n’ont point de roi, et, cependant, elles vont toutes par bandes ; le lézard qui se tient avec ses mains, et qui est dans les palais des rois » (Proverbes 30:24-28).

Ensuite, Dieu dit à Son peuple d’Israël : « Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître : Israël n’a point de connaissance, mon peuple n’a point d’intelligence » (Esaïe 1:3). « Mais interroge donc les bêtes, et elles t’instruiront ; ou les oiseaux des cieux, et ils te l’annonceront ; ou parle à la terre, et elle t’instruira ; et les poissons de la mer te le raconteront. Qui ne sait, parmi tous ces êtres, que la main de Dieu a fait cet univers ? » nous raconte Job 12:7-9. Le design intriguant du plus petit animal est un témoignage éloquent de la sagesse de Son Créateur et de la folie pour tous ceux qui Le renient.

Est-ce que votre conscience vous dérange parfois ? Si non, peut-être qu’elle le devrait. L’amour de Dieu est défini par les valeurs morales qui sont établies dans la Bible. Nous n’entendons plus parler du mot « scrupule ». Peut-être que trop de personnes ont littéralement perdu les scrupules qui affectaient jadis leur comportement. Avez-vous des scrupules et, si oui, d’où viennent-ils ? Un scrupule est défini comme un sentiment de doute ou d’hésitation eu égard à la moralité de nos actions. Les scrupules sont des réserves, de la gêne, des pressentiments, des malaises et même des inquiétudes avant de faire quelque chose. Un autre mot pour « scrupules » est « conscience », qui est comme une petite voix intérieure qui nous guide dans ce qui est bien ou mal. Elle détermine si l’action que nous considérons est bonne ou non.

Notre conscience produit la honte et la culpabilité lorsque nous violons la loi ou quelque autre valeur. Mais d’où vient notre conscience ? Lorsque Dieu a créé les humains, ils devaient venir vers Lui pour savoir s’ils faisaient le bien. Mais lorsqu’ils ont mangé de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ils ont décidé par eux-mêmes de ce qui devenait mal. Pourtant, ils n’étaient pas encore équipés spirituellement pour décider par eux-mêmes. Cette connaissance additionnelle devait leur venir de l’arbre de vie, également au milieu du jardin. Puisqu’ils n’ont pas voulu écouter Dieu, Satan s’est chargé de les « instruire » et nous avons les conséquences de toute cette « sagesse » venant de lui.

Alors, Dieu leur a inculqué une conscience afin de les guider jusqu’au moment où Jésus devait venir pour payer la rançon pour tous les péchés commis par l’humanité. Mais même après le sacrifice de Jésus, tous les gens n’ont pas accepté Son sacrifice de rédemption, alors nous savons que la conscience était toujours nécessaire, sinon ce serait l’anarchie complète. Jésus est venu et, par Son comportement, Il nous a ouvert la voie à suivre pour recevoir le pardon de nos péchés et revêtir une nouvelle personne, à l’image de Christ, pour nous montrer comment vivre selon Sa volonté. La seule façon de le faire était de donner sa vie librement et volontairement à Dieu et de se laisser guider par Son Esprit. Et pour ceux qui refusent, ils doivent espérer que quelqu’un leur insuffle des valeurs profondes dans l’amplification de leur conscience vers une bonne conduite.

Dès notre jeune âge, nous apprenons à ne pas prendre ce qui n’est pas à nous, à contrôler notre colère, à ne pas se venger, et à ne pas blesser les autres par des paroles blessantes. Malheureusement, certains ne reçoivent pas ce guide moral dans leurs années de formation et il en résulte de faibles scrupules, une faible conscience et un faible caractère. Encore plus triste, quelques-uns abandonnent leur formation morale, reçue de leurs parents, pour se laisser influencer par la société qui les précipite vers une trajectoire désespérante. Alors, qui détermine ce qui est bien et ce qui est mal ? S’il n’y a pas une grande autorité pour établir les standards de notre comportement humain, alors le désordre s’établit, et très vite !

Le monde s’est aliéné au fil du temps et ce qui jadis était bien est rendu mal. Les anciennes valeurs ont été abandonnées. Il est devenu évident que l’humanité n’a pas conservé l’intelligence et le jugement afin d’inspirer une norme de valeurs qui pouvait l’amener au véritable bonheur, sans les conséquences néfastes. Seul un Dieu suprême a cette capacité. Le Créateur Dieu avait, dès le début, établi une façon de vivre avec des règlements établis qui, lorsqu’ils seraient suivis, amèneraient la joie, le bonheur, la santé et la prospérité. Avec les annonces de produits disponibles chaque jour, nous sommes incrédules devant des produits qui sont trop bons pour être vrais. Grâce aux défenseurs du peuple, nous savons qu’il existe plusieurs compagnies qui ont admis en cour que leur produit avait des effets secondaires, mais ils étaient cachés dans l’écriture minuscule inscrite sur chaque contenant.

Néanmoins, les règlements du Créateur sont simples et directs, et sans effets sous-jacents dommageables. Suivre ces règlements nous procure le vrai bonheur, la santé et la prospérité, sans conséquences néfastes. Et il n’y a rien de mieux pour développer nos scrupules et notre conscience vers les bonnes valeurs. Jésus nous informe que l’homme vivra selon : « toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4:4). Dieu nous a donné les paroles de Ses Commandements, comme des principes à suivre pour avoir une bonne relation entre humains et envers Dieu Lui-même.

Remarquez que Jésus dit que le plus grand commandement est d’aimer Dieu et le deuxième est d’aimer son prochain. Or, cela ne fait pas partie des Dix Commandements, mais les englobe. Les commandements à suivre sont ceux de Christ, ceux de la Nouvelle Alliance, beaucoup plus grands et complets que les Dix Commandements qui ne sont qu’une base pour les gens du monde, les personnes sans l’Esprit de Dieu. N’oubliez pas ce qu’a dit Paul des Dix Commandements et des règles de l’Ancienne Alliance : « comment retournez-vous encore à ces faibles et misérables rudiments, auxquels vous voulez vous assujettir de nouveau ? » (Galates 4:9).

Donc, on demanda à Jésus lequel de ces commandements était le plus grand. Et Jésus répondit qu’aimer Son Dieu était le plus grand, mais aimer son prochain lui était semblable. Alors, sur ces deux commandements était formée la base de tous les principes de communications. Ce sont ces principes qu’il faut inculquer aux enfants dès leur naissance afin de les instruire dans les bonnes valeurs à suivre.

Voici la sorte de paternité divine que Dieu veut que nous ayons tous, afin de Lui ressembler. « Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être ; comme l’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : Car de Lui nous sommes aussi la race. Étant donc de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre taillée par l’art et l’industrie des hommes. Mais Dieu, ayant laissé passer ces temps d’ignorance, annonce maintenant aux hommes, que tous, en tous lieux, se convertissent ; parce qu’il a fixé un jour, où il doit juger le monde avec justice, par l’Homme qu’il a établi, ce dont il a donné à tous une preuve certaine, en le ressuscitant des morts » (Actes 17:28-31).

La Paternité de Dieu et la fraternité des hommes furent un cliché religieux utilisé pendant plusieurs années, spécialement par les libéraux religieux durant la période entre les deux guerres mondiales. Cependant, les hostilités meurtrières internes parmi la plupart des nations ont fait presqu’une farce de l’idée de la fraternité universelle dans le monde présent. Le fait demeure quand même que Dieu est vraiment le Père de tous les hommes, parce qu’ils ont tous été créés par Lui. « N’avons-nous pas tous un même père ? Un même Dieu ne nous a-t-il pas créés ? Pourquoi donc sommes-nous perfides l’un envers l’autre, en profanant l’alliance de nos pères ? » (Malachie 2:10). C’était la question rhétorique posée par Dieu à Israël dans le dernier livre de l’Ancien Testament.

Dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul confirme cette même grande vérité aux Gentils. « Et Dieu a fait d’un seul sang toutes les races des hommes, pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé la durée précise et les bornes de leur habitation ; pour chercher le Seigneur, pour voir si en le cherchant à tâtons, ils le trouveraient, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous. Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être ; comme l’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : Car de Lui nous sommes aussi la race. Étant donc de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre taillée par l’art et l’industrie des hommes » (Actes 17:26-29).

« Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu, » nous déclare Jean 1:12-13. Maintenant, nous, les croyants, nous pouvons nous réjouir dans la merveilleuse vérité que nous avons le même Père céleste. « Et ayant revêtu le nouvel homme, qui est renouvelé, dans la connaissance, à l’image de celui qui l’a créé. Ici il n’y a ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni Barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout en tous. Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience ; vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a quelque sujet de plainte contre l’autre. Comme Christ vous a pardonné, vous aussi, faites de même » (Colossiens 3:10-13).

Dans Philippiens 4:3-5, Paul déclare : « Je te prie aussi, fidèle collègue : Sois-leur en aide ; elles ont combattu avec moi pour l’Évangile, aussi bien que Clément et mes autres compagnons de travaux, desquels les noms sont dans le livre de vie. Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le dis encore : Réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. » Paul exhorte les frères et sœurs à travailler ensemble dans la joie, pour augmenter le pouvoir dans le travail qu’ils ont à faire. Cette façon d’opérer leur est venue de Jésus Lui-même qui leur a dit : « Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes ; car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:29-30).

D’une perspective spirituelle, nous travaillons sous le joug du Seigneur Jésus lorsque, parmi nous, nous dispensons l’Évangile. Il est bienfaisant de noter que Dieu voit le lien du mariage avec le joug sous lequel nous sommes joint ensemble avec Jésus. « Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce que Dieu a joint, que l’homme ne le sépare donc pas, » déclare Jésus, dans Matthieu 19:6. Il est intéressant de noter que, lorsque Paul parle des femmes qui oeuvraient avec lui, il utilise deux concepts différents pour reconnaître leurs contributions. D’abord, Paul les identifie comme sunathleo, ou « engagées dans le concours » avec lui, comme dans 2 Timothée 2:5 où il déclare : « Et si quelqu’un combat dans la lice, il n’est couronné que s’il a combattu suivant les règles. »

Ensuite, Paul utilise le mot sunergos pour décrire celles qui ont accompli une œuvre distincte auprès de lui. Comme dans 2 Corinthiens 8:23 où Paul parle de Tite : « Ainsi, pour ce qui est de Tite, il est mon compagnon, et il travaille avec moi pour vous ; et pour ce qui est de nos frères, ils sont les envoyés des Églises, et la gloire de Christ. » Ces chères femmes avaient évidemment gagné le respect de Paul pour leur engagement dans le travail en vue du Royaume. Malgré que leur engagement repose sur l’aspect travail, il y a sûrement un lien entre ceux qui sont sous un même joug ensemble et qui anticipent le même but commun.

« Regardant à Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, méprisant l’ignominie, à cause de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. C’est pourquoi, considérez celui qui a souffert de la part des pécheurs une si grande contradiction, afin que vous ne succombiez pas, en laissant défaillir vos âmes » (Hébreux 12:2-3). Et nous qui oeuvrons pour le Royaume parce que nos noms sont également inscrits dans le Livre de Vie.

Au sujet de Jésus : « Jean lui rendit témoignage, lorsqu’il s’écria en disant : C’est ici celui dont je disais : Celui qui vient après moi est au-dessus de moi, parce qu’il était avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce » (Jean 1:15-16). Nous ne pourrions jamais épuiser les richesses de la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ. Quand nous L’avons  reçu comme Sauveur personnel, nous avons également reçu grâce sur grâce, c’est-à-dire, grâce par-dessus grâce. D’abord nous avons reçu le salut : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Éphésiens 2:8). Nous sommes présentement justifiés par Sa grâce : « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu, et qu’ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu » (Romains 3:23-25).

C’est cette puissante grâce qui nous donne la force de demeurer fermes : « Qui, par la foi, nous a aussi fait avoir accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Romains 5:2). Cette grâce sans limites agit en nous. Comme disait Paul, dans 1 Corinthiens 15:10-11 : « Mais c’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; au contraire, j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous ; non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. » Étant donc participants dans toutes ces bontés venant de Dieu : « C’est pourquoi, saisissant le royaume inébranlable, conservons la grâce, afin que par elle nous rendions notre culte à Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec respect et crainte ; car notre Dieu est aussi un feu dévorant » (Hébreux 12:28-29).

Mais il y a encore plus, car nous avons besoin de la grâce lors des moments d’opposition et pour servir. Lorsque ces moments arrivent, Jacques nous dit : « Au contraire, il accorde une grâce plus grande. C’est pourquoi, l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (Jacques 4:6). Paul aussi a connu un tel moment de faiblesse et il s’est confié à Dieu pour le régler. « Mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12:9-10). Donc, nous voyons que Dieu nous accorde la grâce suffisante pour chaque besoin.

La grâce de Christ est une grâce très abondante, car : « Dieu est puissant pour vous combler de toutes sortes de grâces, afin qu’ayant toujours tout ce qui vous est nécessaire, vous abondiez en toutes sortes de bonnes œuvres, selon qu’il est écrit : Il a répandu, il a donné aux pauvres ; sa justice demeure éternellement » (2 Corinthiens 9:8-9). C’est une grâce qui nous apprend également à donner. « C’est pourquoi, comme vous abondez en toutes choses, en foi, en parole, en connaissance, en zèle de toute sorte, et en amour pour nous, abondez aussi dans cette œuvre de charité » (2 Corinthiens 8:7). Alors, nous devrions toujours grandir en grâce. Ceci nous est confirmé par l’apôtre Pierre qui nous déclare : « Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:18).

Nous avons été renouvelés en connaissance, d’après l’image de Celui qui a tout créé. « Et ayant revêtu le nouvel homme, qui est renouvelé, dans la connaissance, à l’image de celui qui l’a créé. Ici il n’y a ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni Barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout en tous. Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience ; vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a quelque sujet de plainte contre l’autre. Comme Christ vous a pardonné, vous aussi, faites de même. Mais par-dessus toutes choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection » (Colossiens 3:10-14).

Que Dieu vienne en aide à ceux qui sont – ou deviendront un jour– des pères sur la terre aux enfants de notre Père au ciel, devenant ainsi des modèles de notre Père au ciel, pour nos enfants humains ici sur la terre. Dans Amos 6:1, Dieu dit : « Malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion, et à ceux qui sont en sécurité sur la montagne de Samarie ! Aux principaux de la première des nations, et vers lesquels va la maison d’Israël ! » Sion ou Jérusalem était la capitale de Juda, le royaume du sud, et Samarie était la capitale du royaume du nord, Israël. En dépit de l’impiété rampante dans les deux nations, en plus de la souffrance à cause de la sécheresse et autres jugements envoyés par Dieu, les leaders de Sion et de Samarie vivaient encore dans la luxure décadente et la plupart du monde suivait leur exemple. Le prophète Amos fut appelé par Dieu à prononcer des jugements sur les deux nations et surtout leurs leaders.

La nature de Dieu et de Ses principes ne change pas. « Car je suis l’Éternel, je ne change pas ; et vous, enfants de Jacob, vous n’avez pas été consumés » (Malachie 3:6). Si Dieu était en colère contre Son peuple ancien qui vivait dans l’affluence, indifférent aux péchés qu’il commettait au sein de la nation et dans la vie de chacun, Dieu doit l’être également contre les chrétiens modernes qui vivent dans le monde. Les évangélistes chrétiens d’aujourd’hui sont devenus : « Traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant la volupté plutôt que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais en ayant renié la force » (2 Timothée 3:4-5). Oui, traîtres à leur Seigneur, emportés dans leur version de l’évangile, enflés d’orgueil et ne voulant pas changer leur doctrine d’aller au ciel après la mort, par peur de perdre leurs brebis. Oh, ils ont une certaine apparence de piété, mais en ont renié la force.

On devrait au moins se poser la question devant leurs églises devenues de véritables cathédrales et leurs maisons privées bâties dans le gros luxe, alors que leurs disciples crèvent de faim. Leur musique remue les émotions de la congrégation, mais pas leurs âmes, alors que ces pasteurs passent plus de temps dans le repos et la recréation qu’avec le Seigneur et Sa Parole pour instruire le peuple. Ces pasteurs sont devenus les dispensateurs d’un faux évangile, « Et celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole ; mais les soucis de ce monde et la séduction des richesses étouffent la parole, et elle devient infructueuse » (Matthieu 13:22).

Néanmoins, Dieu a toujours été patient avec ces ministres, mais le jugement est finalement venu vers eux. Peut-être que Dieu les appelait au-travers des tremblements de terre, des ouragans, des sécheresses et des inondations, mais la famine et la peste s’en viennent leur disant que le jugement arrive bientôt. Et ces pasteurs sont à l’aise à Sion disant : « Puis je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois et te réjouis » (Luc 12:19). Si tel est le cas, que le Seigneur les touche d’une repentance sincère et d’un renouvellement dans la dispensation du véritable  Évangile de Dieu.

Dans Philippiens 3:20-21, Paul déclare à la congrégation : « Pour nous, nous sommes citoyens des cieux ; d’où nous attendons aussi le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, Qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses. » Deux contrastes marquants nous sont dévoilés dans ce texte : Nous avons présentement un corps méprisable, mais qui sera changé en un corps glorieux, comme celui de Jésus qui va nous façonner sur le prototype de Son propre corps.

Il est amplement évident dans les Écritures et dans notre propre expérience que nos corps physiques sont vils. Le mot français est beaucoup plus intense que le grec, qui veut simplement dire « bas ou humble ». Dans Philippiens 2:8, nous lisons que Jésus : « revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » Dans Luc 1:48, l’expression est « bassesse » : « Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante. Et voici désormais tous les âges me diront bienheureuse. » Mais au jour glorieux, le Seigneur changera nos corps humiliés en des corps qui refléteront Sa gloire. Jean nous déclare : « Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3:2).

Quelle merveilleuse pensée ! Job fut inspiré de dire : « Et qu’après cette peau qui se détruit, et hors de ma chair, je verrai Dieu ; moi, je le verrai, à moi propice ; mes yeux le verront, et non un autre. Mes reins se consument en mon sein ! » (Job 19:26-27). Cette description fantastique est résumée dans 1 Corinthiens 15:43-49 : « Il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel ; il y a un corps animal, et il y a un corps spirituel, suivant qu’il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait une âme vivante ; mais le dernier Adam est un Esprit vivifiant ; or, ce n’est pas ce qui est spirituel, mais ce qui est animal, qui est le premier ; ce qui est spirituel vient après. Le premier homme, étant de la terre, est terrestre, et le second homme, le Seigneur, est du ciel. Tel qu’est le terrestre, tels aussi sont les terrestres ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. Et comme nous portons l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste. »

Mais voici ce qui vient après : « Or, je dis ceci, frères ; c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite point l’incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil, à la dernière trompette ; car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité. Or, quand ce corps corruptible aura été revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura été revêtu de l’immortalité, alors cette parole de l’Écriture sera accomplie : La mort est engloutie en victoire. O mort ! où est ton aiguillon ? O enfer ! où est ta victoire ? Or, l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15:50-58).

Nos corps sont mortels maintenant, mais ils seront immortels lors de la venue de Jésus. Il n’y a pas de gloire dans nos corps présentement, mais un jour nous serons glorieux. La faiblesse est notre harnachement maintenant, mais durant l’éternité nous serons entourés de puissance. Merci Père au ciel, pour cette majestueuse promesse !