D.454 – La lumière dans les ténèbres

Par Joseph Sakala

Dans Ésaïe 9:1, le prophète fut inspiré d’écrire : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, et la lumière a resplendi sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre de la mort. » Ce merveilleux verset est une prophétie prédisant l’avènement de Jésus-Christ, dans Matthieu 4:14-16 où nous pouvons lire : « En sorte que fut accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète en ces termes : Pays de Zabulon et de Nephthali, sur le chemin de la mer, au-delà du Jourdain, Galilée des gentils ! Le peuple qui était assis dans les ténèbres, a vu une grande lumière ; et la lumière s’est levée sur ceux qui étaient assis dans la région et dans l’ombre de la mort. » Cette région fut habitée jadis par les dix tribus d’Israël, lorsqu’elles furent attaquées et amenées en captivité par les Assyriens.

La région demeura, pendant des siècles, dans les ténèbres spirituelles, même après le retour de Juda de la captivité babylonienne. Mais Christ est venu et : « Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous ; car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 4:17). Ainsi, le ministère public de Christ a réellement débuté dans cette terre de ténèbres. « Et la lumière a lui dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue » (Jean 1:5) Et, dans les versets. 9 à 11, nous lisons : « La véritable lumière qui éclaire tout homme était venue dans le monde. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle ; mais Lui le monde ne l’a pas connu. Il est venu chez les siens ; et les siens ne l’ont point reçu. »

Cependant, dans Jean 1:12-13, nous avons cette affirmation : « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. » Là où Christ vient, la lumière vient, car Christ est lumière. Donc, Jésus a quitté le ciel pour venir sur la terre. Nous en voyons la confirmation par Christ dans Hébreux 10:7-8 : « Alors j’ai dit : Voici, je viens, ô Dieu ! pour faire ta volonté, comme cela est écrit de moi dans le rouleau du livre. Ayant dit plus haut : Tu n’as point voulu de victime, ni d’offrande, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, (choses qui sont offertes selon la loi :) et tu n’y as point pris plaisir ; il ajoute ensuite : Voici, je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté. » Donc, nous voyons au verset 9 que Jésus, par Sa mort sur la croix : « abolit le premier sacrifice [des animaux], afin d’établir le second [une fois pour toutes]. »

Dans 2 Timothée 1:9-10, nous découvrons ce grand Plan de Dieu : « Qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon Son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles, et qui a été maintenant manifestée par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile. » Ce merveilleux plan fut établi pour offrir le salut gratuitement à tous ceux qui accepteraient le sacrifice de Jésus et seraient prêts à Le suivre jusqu’à la mort.

C’est la réalité même : « Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n’est point condamné, mais celui qui ne croit point est déjà condamné, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et la cause de cette condamnation, c’est que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises. Mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu » (Jean 3:17-21).

À ceux qui désirent la lumière, Jésus dit : « Je Suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8:12). Jésus nous promet ici la lumière de la vie éternelle dans l’immortalité. Nous avons parfois tendance à croire qu’il faut être presque parfait pour suivre le Seigneur. Les pharisiens critiquaient les disciples de Jésus parce qu’ils se tenaient avec les gens du monde. « Et Jésus, l’ayant entendu, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui sont en santé qui ont besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. Mais allez, et apprenez ce que signifie : Je veux la miséricorde, et non pas le sacrifice, car ce ne sont pas des justes que je suis venu appeler à la repentance, mais des pécheurs » (Matthieu 9:12-13). Oui, des larrons, des fraudeurs, des menteurs, etc.

Dans Jean 10:10, Jésus a dit que : « Le larron ne vient que pour dérober, tuer et détruire ; mais moi, je suis venu, pour que mes brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. » Quatre larrons ont été étroitement liés dans les évènements entourant la crucifixion de notre Seigneur Jésus. Le premier était nul autre qu’un de Ses disciples, Judas. Dans Jean 12:4-6, nous lisons : « Alors Judas l’Iscariote, fils de Simon, l’un de ses disciples, celui qui devait le trahir, dit : Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres ? Il disait cela, non qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était larron, et qu’ayant la bourse, il portait ce qu’on y mettait. » C’était ce même Judas qui a trahi le Christ pour trente pièces d’argent, en facilitant Son arrêt et Son accusation.

Le deuxième était, non seulement un larron, mais aussi un révolutionnaire et un meurtrier. Car : « il y avait en prison un nommé Barabbas avec ses complices qui avaient commis un meurtre dans une sédition. Et le peuple se mit à demander, avec de grands cris, qu’il leur fît comme il leur avait toujours fait » (Marc 15:7-8). Ensuite, dans Jean 18:39-40, nous lisons : « Or, comme il est d’usage parmi vous que je vous relâche quelqu’un à la Pâque, voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? Alors tous s’écrièrent de nouveau : Non pas celui-ci ; mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand. »

Imaginez un instant que ces gens mêlés ont choisi Barabbas pour être relâché, un criminel condamné à mort, et ils ont condamné Jésus à sa place. Ainsi, Barabbas a profité temporairement d’une liberté non réclamée par Christ, parce que Christ avait consenti à être crucifié. Cependant : « On crucifia en même temps avec lui deux brigands, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche » (Matthieu 27:38). Les noms de ces deux hommes ne sont pas inscrits dans la Bible, mais leur attitude envers Jésus et leur destinée ultime furent diamétralement différentes. Dans Luc 23:39-41, nous lisons : « L’un des malfaiteurs qui étaient pendus l’outrageait aussi, en disant : Si tu es le Christ, sauve-toi toi-même, et nous aussi. Mais l’autre, le reprenant, lui dit : Ne crains-tu donc point Dieu, car tu es condamné au même supplice ? Et pour nous, c’est avec justice, car nous souffrons ce que nos œuvres méritent ; mais Celui-ci n’a fait aucun mal. »

Ce quatrième larron : « disait à Jésus : Seigneur, souviens-toi de moi, quand tu seras entré dans ton règne. Et Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis » (Luc 23:42-43). Tous étaient des larrons méritant d’être punis. Un a vendu Jésus et a terminé sa vie par le suicide ; un fut bénéficiaire de la liberté pour un peu de temps seulement ; un L’outrageait en disant : « Si tu es le Christ, sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Mais le quatrième crut en Lui, recevant en récompense le salut et la vie éternelle. Donc, il crut en Jésus qui a payé la rançon de ses péchés par Sa mort. Mais Jésus est venu également pour que Ses brebis aient la vie et qu’elles soient dans l’abondance, nous déclare Jésus, dans Jean 10:10. Oui, nous avons la vie éternelle par Lui et l’abondance spirituelle aussi.

Dans Hébreux 2:9-10, Paul nous dit : « Mais nous voyons couronné de gloire et d’honneur ce Jésus, qui, par la mort qu’il a soufferte, a été fait un peu inférieur aux anges, afin que par la grâce de Dieu il souffrît la mort pour tous. En effet, il était convenable que celui pour qui et par qui sont toutes choses, voulant amener à la gloire plusieurs enfants, rendît parfait le Prince de leur salut, par les souffrances. » Il est le Capitaine de notre salut et nous n’avons qu’à suivre Son exemple : « Regardant à Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, méprisant l’ignominie, à cause de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, et s’est assis à la droite du trône de Dieu » (Hébreux 12:2).

Alors, dans 1 Timothée 6:13-16, Paul exhorte son jeune évangéliste en lui disant : « Je te recommande devant Dieu, qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus-Christ, qui fit une belle confession devant Ponce Pilate, de garder le commandement, sans tache et sans reproche, jusqu’à l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ; que doit manifester en son temps le bienheureux et seul Souverain, le Roi des rois, et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, et que nul homme n’a vu, ni ne peut voir ; à qui soient l’honneur et la puissance éternelle ! Amen. » Parmi les nombreux titres descriptifs de Jésus-Christ, le plus significatif est celui de Roi, parce que cela nous parle de Sa domination universelle. Le jour s’en vient : « qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:10-11).

D’ailleurs, depuis qu’Il a créé toutes choses. Jésus est le Roi de Sa Création. Car : « l’Éternel est un Dieu grand, il est un grand Roi au-dessus de tous les dieux. C’est en sa main que sont les abîmes de la terre ; à Lui sont les sommets des montagnes. A lui appartient la mer, car il l’a faite, et ses mains ont formé la terre » (Psaume 95:3-5). Dans un sens, bien sûr, Jésus est le Roi des Juifs aussi, comme nous pouvons le voir dans Luc 1:33 : « Il régnera éternellement sur la maison de Jacob, et il n’y aura point de fin à son règne. » Mais Jésus est également le Roi de la rédemption : « Qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés » (Colossiens 1:13-14).

Le jour vient où tous les rois de la terre seront unis contre Lui. « Ils combattront contre l’Agneau, mais l’Agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs, et le Roi des rois ; et ceux qui sont avec lui sont les appelés, les élus et les fidèles » (Apocalypse 17:14). « Il sortait de sa bouche une épée tranchante pour frapper les nations, car il les gouvernera avec un sceptre de fer, et il foulera la cuve du vin de la colère et de l’indignation du Dieu Tout-Puissant, et sur son manteau, et sur sa cuisse, il portait ce nom écrit : ROI DES ROIS, et SEIGNEUR DES SEIGNEURS, » nous atteste Apocalypse 19:15-16. Pour le moment, servons-Le comme Roi et soyons-Lui soumis comme à notre Seigneur.

Le Seigneur ne nous demande jamais d’aller là où Il n’est pas allé avant. Il est le Capitaine, littéralement le Chef de notre Salut, et nous n’avons qu’à suivre notre Capitaine divin. Regardons ce que dit Hébreux 12:2 à Son sujet : « Regardant à Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, méprisant l’ignominie, à cause de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. » « Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; qui, outragé, ne rendait point d’outrages; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement ; Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes ; mais vous êtes maintenant retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes, » nous confirme le chef des apôtres, dans 1 Pierre 2:21-25.

Dieu L’a élevé à Sa droite, comme le Prince et le Sauveur, afin de donner à l’Israël de Dieu (Galates 6:16) la repentance et la rémission des péchés. « Et nous Lui sommes témoins de ces choses, aussi bien que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui Lui obéissent, » nous affirme Actes 5:31-32. La même vérité formidable apparaît sous différentes formes dans les Écritures. Aux Juifs, Jésus a dit : « Mais vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes point de mes brebis, comme je vous l’ai dit. Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10:26-30).

Jésus est celui qui illumine notre voie. « Jésus parla encore au peuple, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8:12). Jésus nous guide dans notre cheminement par Son Esprit : « Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir. C’est Lui qui me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera. Tout ce que le Père a, est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prendra de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera » (Jean 16:13-15).

Avec un tel Chef intrépide, un Exemple parfait, un Berger aimant, une Lumière claire, un Guide infaillible, nous devrions être heureux de Le suivre, même lorsque le chemin paraît difficile. Jésus est le but et le prix au bout du chemin. Pour Lui, Paul a dit : « Bien plus, je regarde toutes choses comme une perte, en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j’ai perdu toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en lui, ayant, non point ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice de Dieu par la foi ; afin que je connaisse Christ, et l’efficace de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort ; pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts. Non que j’aie déjà atteint le but, ou que je sois déjà parvenu à la perfection, mais je cours avec ardeur pour saisir le prix ; c’est pour cela aussi que j’ai été saisi par Jésus-Christ » (Philippiens 3:8-12).

Bien sûr que : « Maintenant nous voyons par un miroir, obscurément, mais alors nous verrons face à face ; maintenant je connais imparfaitement, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu. Maintenant donc, ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, la charité ; mais la plus grande d’elles est la charité, » nous confirme Paul, dans 1 Corinthiens 13:12-13. Il existe un grand contraste entre maintenant et l’avenir. Nous voyons avec imprécision, mais, au moins, nous voyons. Nous connaissons partiellement, mais, au moins, nous connaissons. Or, ce que nous allons voir et connaître dans l’avenir nous appartient déjà, mais seulement par l’espérance et par les promesses. « Car nous sommes sauvés en espérance. Or, l’espérance que l’on voit n’est plus espérance ; en effet, comment espérerait-on ce que l’on voit ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, c’est que nous l’attendons avec patience » (Romains 8:24-25).

La vie chrétienne connaît beaucoup de tels paradoxes. Nous savons que nous sommes des enfants de Dieu. Cela nous est confirmé dans Romains 8:14, « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, sont enfants de Dieu. » Et pourtant, nous attendons toujours l’adoption, car : « nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps » (Romains 8:23). « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés, » nous déclare Paul, dans Romains 8:29-30. Et pourtant, Romains 8:17 nous affirme que : « si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui. »

Présentement, en Christ : « nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce » (Éphésiens 1:7). « En lui vous êtes aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de votre salut, et avoir cru en lui, vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis ; lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux qu’il s’est acquis, à la louange de sa gloire, » nous dit Paul, dans Éphésiens 1:13-14. « Car nous savons que, jusqu’à présent, toute la création soupire, et souffre les douleurs de l’enfantement ; et non seulement elle, mais nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps, » nous dit Paul, dans Romains 8:22-23.

Mais par le Saint-Esprit, nous sommes scellés, alors : « ne contristez point le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption » (Éphésiens 4:30). Donc, nous possédons déjà la rédemption par le sang de Christ : « Qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés. C’est lui qui est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures » (Colossiens 1:13-15). Or, Paul savait que : « après avoir annoncé l’Évangile dans cette ville-là, et y avoir fait plusieurs disciples, ils retournèrent à Lystra, à Iconium et à Antioche ; fortifiant l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et leur représentant que c’est par beaucoup d’afflictions qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu » (Actes 14:21-22).

Le salut a des dimensions du passé, du présent et du futur dans tous ses aspects. Jésus a déclaré que : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais celui qui désobéit au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3:36). Comme possession présente, elle nous est offerte par une alliance déjà accomplie. Mais il nous faut être encouragé, comme Paul l’a fait avec Timothée : « Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence de plusieurs témoins » (1 Timothée 6:12). Nous connaissons notre Sauveur par la foi, mais le jour vient où nous allons Le connaître comme Jésus nous connaît.

Avec cette compréhension, Paul ne peut qu’exprimer sa joie en disant : « O profondeur de la richesse, et de la sagesse, et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont impénétrables, et que ses voies sont incompréhensibles ! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou, qui a été son conseiller ? Ou, qui lui a donné le premier, et en sera payé de retour ? Car toutes choses sont de lui, et par lui, et pour lui : à lui soit la gloire dans tous les siècles ! Amen ! » (Romains 11:33-36). Les hommes de science et les philosophes ont pu découvrir plusieurs belles choses sur l’univers lorsqu’ils ont eu des pensées de révérences envers Dieu. Mais Sa majesté et Son but pour la création demeurent au-delà de leur compréhension.

Comme disait si bien Job concernant Dieu : « Qui fait de grandes choses qu’on ne peut sonder, de merveilleuses choses qu’on ne peut compter ; qui répand la pluie sur la face de la terre, et qui envoie les eaux sur la face des champs ; qui met en haut ceux qui sont abaissés, et ceux qui sont en deuil au faîte du bonheur ; qui dissipe les projets des hommes rusés, et leurs mains ne viennent à bout de rien ; qui prend les sages dans leurs propres ruses, et le dessein des pervers est renversé » (Job 5:9-13). Non seulement Ses jugements sont incompréhensibles, mais même Ses voies et Ses ressources.

L’apôtre Paul s’exprime ainsi, dans Éphésiens 3:8-12 : « C’est à moi, le moindre de tous les saints, qu’a été donnée cette grâce d’annoncer, parmi les Gentils, les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en évidence devant tous, quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ, afin que la sagesse de Dieu, infiniment diverse, soit maintenant manifestée par l’Église aux principautés et aux puissances dans les lieux célestes, selon le dessein qu’il avait formé de tout temps, et qu’il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi que nous avons en lui. »

Paul parle ainsi parce que, à un certain moment donné, il a eu l’unique expérience d’être enlevé en esprit et il : « fut ravi dans le paradis, et y entendit des paroles ineffables, qu’il n’est pas possible à l’homme d’exprimer. Je puis me glorifier d’être cet homme-là ; mais je ne me glorifierai pas de moi-même, sinon dans mes infirmités. Si je voulais me glorifier, je ne serais pas imprudent, car je ne dirais que la vérité ; mais je m’en abstiens, afin que personne ne m’estime au-delà de ce qu’il voit en moi, ou de ce qu’il m’entend dire. Et de peur que je ne m’élevasse trop, à cause de l’excellence de mes révélations, il m’a été mis dans la chair une écharde, un ange de Satan, pour me souffleter, afin que je ne m’élève point » (2 Corinthiens 12:4-7).

Nous allons apprendre beaucoup dans les siècles à venir, parce que Dieu : « nous a ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ; afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ » (Éphésiens 2:6-7). Et nous allons : « connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu » (Éphésiens 3:19). Nous pouvons avoir une bonne mesure de paix et de joie dès maintenant, en Christ, mais il y a encore beaucoup à expliquer. Lors de la création d’une nouvelle terre, un jour, nous allons apprendre la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence et qui gardera nos cœurs et nos pensées en Jésus-Christ. Nous allons apprendre à aimer comme Jésus : « que vous aimez, sans l’avoir connu, en qui vous croyez, sans le voir encore, et vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, remportant le prix de votre foi, le salut de vos âmes » (1 Pierre 1:8-9).

Son extraordinaire don du salut et de la vie éternelle, que nous comprenons déjà sans le comprendre complètement, nous savons en effet que c’est un don d’amour et de grâce, de paix et de joie. Malgré que nous ne puissions tout décrire présentement, nous pouvons simplement Lui dire, par gratitude : « Or, grâces soient rendues à Dieu de son don ineffable ! » (2 Corinthiens 9:15). Un de ces dons est notre compréhension de la Création de Dieu, par Néhémie qui nous affirme ceci : « Toi seul es l’Éternel ! tu as fait les cieux, les cieux des cieux, et toute leur armée ; la terre, et tout ce qui y est ; les mers, et toutes les choses qui y sont. Tu donnes la vie à toutes ces choses, et l’armée des cieux se prosterne devant toi » (Néhémie 9:6).

La Bible nous déclare clairement que : « l’Éternel a fait en six jours les cieux et la terre, la mer et tout ce qui est en eux, » à partir de rien (Exode 20:11). « Par la foi, nous savons que le monde a été fait par la parole de Dieu ; de sorte que les choses qui se voient, n’ont pas été faites de choses visibles, » nous confirme Hébreux 11:3. Dés le premier verset de la Bible, nous apprenons que : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » Donc, Dieu a appelé à l’existence les cieux et la terre, ainsi que l’univers entier. Ce qui nous confirme qu’avant cette création, rien n’existait. Alors que cet enseignement est clair et facilement compréhensible, il semble très difficile d’y croire.

La création à partir de rien est tellement étrangère à notre expérience qu’elle ne peut être comprise que si elle nous est révélée par Dieu. On nous enseigne que la recréation de la terre fut terminée à la fin du sixième jour. « Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, parce qu’en ce jour-là il se reposa de toute son œuvre, pour l’accomplissement de laquelle Dieu avait créé. Telles sont les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés, lorsque l’Éternel Dieu fit la terre et les cieux » (Genèse 2:1-4).

À l’exception de certains miracles accomplis par Jésus, une telle création n’a pas eu lieu depuis, et nous avons de la difficulté à croire que c’est en effet arrivé parce que cette expérience nous est tellement étrangère. Notre difficulté à comprendre vient du fait que nous sommes des créatures pécheresses et charnelles. Nos esprits sont brouillés par le péché. Dans 1 Corinthiens 2:14, nous pouvons lire : « Or, l’homme animal ne comprend point les choses de l’Esprit de Dieu ; car elles lui semblent folie, et il ne les peut connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. » Puisque la doctrine de la création est fondamentale pour le reste des Écritures, nous ne pouvons la négliger simplement parce qu’elle est difficile à comprendre. Seul l’homme et la femme convertis peuvent saisir les choses de Dieu, car : « l’homme spirituel juge de toutes choses, et n’est lui-même jugé par personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ, » nous dit Paul, dans 1 Corinthiens 2:15-16.




D.453 – Connaissance de la vie éternelle

Par Joseph Sakala

L’apôtre Jean nous fait cette déclaration, dans 1 Jean 5:13-15 : « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu. Et la confiance que nous avons en lui, c’est que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous exauce. Et si nous savons qu’il nous exauce, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons de lui les choses que nous avons demandées. » Il est important que le croyant ait cette assurance qu’il possède la vie éternelle, car c’était le but principal pour lequel Jean a écrit son épître.

Il est cependant dangereux d’utiliser comme preuve ce verset, pris hors du contexte dans lequel Jean l’a écrit, pour nous donner l’assurance que tout le monde a la vie éternelle. Parce que la question doit être examinée à la lumière de ce qui constitue croire au nom du Fils de Dieu. Beaucoup de chrétiens ont une assurance superficielle du salut à cause d’une foi superficielle. Selon l’apôtre Jean, une véritable croyance dans le Fils de Dieu peut être éprouvée par les choses qu’il a rédigées. Nous allons n’en étudier que quelques unes, mais toutes sont importantes. Dans 1 Jean 2:5-6, l’apôtre déclare : « Mais pour celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui, et à cela nous connaissons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même. » Et, dans 1 Jean 2:29, nous lisons : « Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice, est né de lui. »

Nous savons que nous avons passé de la mort à la vie parce que nous aimons les frères et sœurs. « Quand nous aimons nos frères, nous connaissons que nous sommes passés de la mort à la vie. Celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier ; et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui » (1 Jean 3:14-15). « Celui qui garde ses commandements, demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné, » dit Jean, dans 1 Jean 3:24. Et finalement : « Nous savons que quiconque est né de Dieu, ne pèche point ; mais celui qui est né de Dieu, se conserve lui-même, et le malin ne le touche point » (1 Jean 5:18).

De telles paroles d’assurance ne requièrent pas que le croyant soit sans péché, car notez que, dans 1 Jean 1:8-10, l’apôtre dit : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. [Par contre,] si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous. » Car, dans le grec, l’implication est que nous ne péchons pas habituellement. Mais quand nous péchons, nous confessons nos péchés, ce que les gens du monde ne font pas.

Cependant, les chrétiens qui sont confortables avec une déclaration collective de foi, sans aucune évidence extérieure de cette foi, feraient bien d’examiner leur foi à la lumière des tests présentés par Jean qui nous déclare que nous savons avec conviction que nous avons la vie éternelle. Dans Actes 20:27-30, Paul a déclaré : « Car je vous ai annoncé tout le dessein de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église de Dieu, qu’il a acquise par son propre sang. Car je sais qu’après mon départ, il s’introduira parmi vous des loups ravissants, qui n’épargneront point le troupeau ; et qu’il s’élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d’attirer les disciples après eux. »

Les églises évangéliques ont prêché un message sur l’Évangile en portant leur attention sur le retour de Christ et l’espoir d’aller au ciel. Cependant, quelques fois, il est bon de prendre un peu de recul pour voir le portrait élargi, la perspective fondamentale sur laquelle toute l’Écriture est fondée. Quatre passages du Nouveau Testament nous fournissent des piliers sur tout le conseil de Dieu.

Dans Jean 1:1-14, nous lisons : « Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière a lui dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. Il y eut un homme, appelé Jean, qui fut envoyé de Dieu. Il vint pour être témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n’était pas la lumière, mais il était envoyé pour rendre témoignage à la lumière. La véritable lumière qui éclaire tout homme était venue dans le monde. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle ; mais Lui le monde ne l’a pas connu. Il est venu chez les siens ; et les siens ne l’ont point reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. »

Nous voyons clairement que la Parole, qui était Jésus, était et est Dieu. Pas une deuxième personne dans une trinité, mais Dieu Lui-même qui a pris une chair humaine pour vivre parmi les hommes. La Parole a tout créé ce qui existe par Son Esprit créateur. Ensuite, nous apprenons, dans Romains 11:36, que : « toutes choses sont de lui, et par lui, et pour lui : à lui soit la gloire dans tous les siècles ! Amen ! » Et, dans Colossiens 1:16-20 : « Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. Et c’est lui qui est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses. Car il a plu à Dieu de faire habiter toute plénitude en lui ; et de réconcilier par lui toutes choses avec soi, ayant donné la paix, par le sang de sa croix, tant aux choses qui sont sur la terre qu’à celles qui sont dans les cieux. »

Nous comprenons par cela que, par Lui, toutes les puissances au ciel et sur la terre furent faites et, par Lui, toutes choses furent sauvées de la destruction et, par Lui, tout sera un jour réconcilié. Et, par le chef des apôtres, nous avons cette déclaration : « Bien-aimés, voici déjà la seconde épître que je vous écris. Dans l’une et dans l’autre je réveille par mes avertissements votre saine intelligence ; afin que vous vous souveniez des choses qui ont été prédites par les saints prophètes, et de notre commandement à nous, les apôtres du Seigneur et Sauveur. Sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours il viendra des moqueurs, qui se conduiront selon leurs convoitises, et qui diront : Où est la promesse de Son avènement ? Car depuis que nos pères sont morts, toutes choses demeurent comme depuis le commencement de la création. Car ils ignorent volontairement ceci, c’est que les cieux furent autrefois créés par la parole de Dieu aussi bien que la terre, tirée de l’eau, et qui subsistait au moyen de l’eau ; et que ce fut par ces choses que le monde d’alors périt, submergé par l’eau. Or, les cieux et la terre d’à présent sont gardés par la même parole, et réservés pour le feu, au jour du jugement et de la perdition des hommes impies » (2 Pierre 3:1-7).

« Toutefois, bien-aimés, n’ignorez pas une chose, c’est que pour le Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. Or, le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit ; en ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre, avec les œuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée. Puis donc que toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de votre conduite et votre piété, attendant, et hâtant la venue du jour de Dieu, dans lequel les cieux enflammés seront dissous, et les éléments embrasés se fondront ? Or, nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite, » nous déclare Pierre, dans 2 Pierre 3:8-13.

Dieu avait détruit le premier monde à cause de sa méchanceté et Il détruira le présent monde par le feu, et Dieu créera de nouveaux cieux et une nouvelle terre. Nous pouvons perdre la réalité de la forêt parce que nous nous concentrons seulement sur un arbre. Parfois, il est bon de prendre un peu de recul des aspects techniques de la théologie et regarder le conseil entier concernant la raison pour laquelle Dieu le Créateur a tout créé. Dans Ésaïe 46:9-10, Dieu nous dit : « Rappelez-vous les premières choses, celles des temps anciens ; car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre ; je suis Dieu, et il n’y en a point comme moi ; J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas fait encore ; je dis : Mon dessein tiendra, et j’exécuterai toute ma volonté. » Notez le singulier que Dieu utilise pour nous convaincre que Lui seul a tout créé.

Mais les humains ont toujours voulu se buter à leur Créateur, alors : « Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades pour exercer un jugement contre tous, et convaincre tous les impies, de toutes les œuvres d’impiété qu’ils ont commises, et de toutes les choses injurieuses que les pécheurs impies ont proférées contre Lui. Ce sont des gens qui murmurent, qui se plaignent toujours, qui marchent suivant leurs convoitises, dont la bouche profère des paroles d’orgueil, et qui, par intérêt, admirent les personnes d’apparence » (Jude 1:15-16). Cette description des impies est une traduction du grec huperonkos qui veut littéralement dire « enflés de vanité », à cause du contexte utilisé.

Cette locution n’est utilisée seulement qu’une autre fois dans le Nouveau Testament dans un passage parallèle cité par Pierre lorsqu’il a dit : « Ce sont des fontaines sans eau, des nuées agitées par un tourbillon ; et l’obscurité des ténèbres leur est réservée pour l’éternité. Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement ; leur promettant la liberté, quoiqu’ils soient eux-mêmes esclaves de la corruption ; car on devient esclave de celui par lequel on est vaincu » (2 Pierre 2:17-19).

Les deux apôtres nous mettent en garde contre les faux enseignants qui, après avoir obtenu des positions d’autorité parmi un groupe de croyants spirituellement immatures, les mèneraient à agir et à penser selon le monde. Dans 2 Pierre 2:22, l’apôtre nous affirme : « Mais il leur est arrivé selon ce proverbe vrai : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie, après avoir été lavée, s’est vautrée dans le bourbier. » De tels enseignants peuvent paraître intellectuels et charismatiques avec leurs paroles soyeuses : « Et par cupidité ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses ; mais depuis longtemps leur condamnation ne s’arrête point, et leur perdition ne sommeille point » (2 Pierre 2:3). Ils vous font des promesses de liberté : « Comme étant libres, non pour vous servir de la liberté comme d’un voile pour la malice ; mais comme des serviteurs de Dieu, » nous affirme Pierre, dans 1 Pierre 2:16.

Mais c’est une erreur mortelle de suivre ces hommes. Pierre, comme Jude, nous donne les différentes façons de les reconnaître. « Or, comme il y a eu de faux prophètes parmi le peuple, il y aura aussi parmi vous de faux docteurs, qui introduiront secrètement des sectes pernicieuses, et qui, reniant le Seigneur qui les a rachetés, attireront sur eux-mêmes une perdition soudaine » (2 Pierre 2:1). Ils vont renier la valeur rédemptrice de Christ, nous dit Pierre, et pourtant plusieurs suivront leurs doctrines de perdition et la voie de la vérité sera blasphémée à cause d’eux. Mais : « Le Seigneur saura délivrer de l’épreuve ceux qui l’honorent, et garder les injustes pour être punis au jour du jugement ; principalement ceux qui suivent la chair, dans la convoitise de l’impureté, et qui méprisent la domination, audacieux, arrogants, et qui ne craignent point d’injurier les dignités » (2 Pierre 2:9-10).

Ces gens : « ont les yeux pleins d’adultère, et qui ne cessent de pécher ; ils amorcent les âmes mal affermies ; ils ont le cœur exercé à l’avarice ; ce sont des enfants de malédiction » (2 Pierre 2:14). Jude nous certifie : « Malheur à eux ! car ils ont suivi la voie de Caïn ; en effet, ils se sont jetés dans l’égarement de Balaam, l’amour du gain ; ils ont péri de la rébellion de Coré » (Jude 1:11). Et, dans Jude 1:4, l’apôtre nous confirme : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur. » Il y a d’autres caractéristiques qui identifient ces enseignants décevants, alors nous avertissons les nouveaux convertis d’être alertes face à ce danger et de demeurer proches de l’œuvre de Dieu, et obéissants à Sa volonté.

« Ne détruis point l’œuvre de Dieu pour un aliment. Il est vrai que toutes choses sont pures, mais il y a du péché pour celui qui donne du scandale en mangeant. Il est convenable de ne point manger de chair, de ne point boire de vin, et de s’abstenir de tout ce qui peut faire broncher ton frère, ou le scandaliser, ou l’affaiblir » (Romains 14:20-21). Voilà un principe biblique donné aux chrétiens pour les aider à évaluer s’ils doivent s’engager dans certaines pratiques qui ne sont pas endossées ni prohibées par les Écritures. La question n’est pas de savoir si la pratique ferait du tort à un chrétien fort qui sait qu’il peut manger de tout, mais plutôt si sa façon d’agir pourrait offenser ou décourager un nouveau frère encore faible dans la foi.

Dieu prend cette sorte d’offense au sérieux. Dans 1 Corinthiens 10:30-33, Paul nous dit : « Et si je mange avec actions de grâces, pourquoi serais-je blâmé pour une chose dont je rends grâces. Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne donnez aucun scandale, ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’Église de Dieu ; comme moi aussi, je m’efforce de plaire à tous en toutes choses, ne cherchant point mon intérêt, mais celui de plusieurs, afin qu’ils soient sauvés. » Ce problème de manger de la viande achetée dans les marchés du temple, après qu’elle fut offerte en sacrifice aux idoles, n’est plus un problème pour les chrétiens d’aujourd’hui, mais ce fut un véritable problème pour les nouveaux convertis du premier siècle.

Or, ce principe proposé par Paul pour décider est encore valide de nos jours, sur le modèle d’habillement, les jeux en groupes, fumer, etc. Voici comment Paul explique ce problème, dans 1 Corinthiens 8:9-13 : « Mais prenez garde que cette liberté que vous avez, ne soit en scandale aux faibles. Car, si quelqu’un te voit, toi qui as la science, assis à table dans le temple des idoles, la conscience de celui qui est faible, ne sera-t-elle pas déterminée à manger de ce qui est sacrifié aux idoles ? Et le frère faible, pour lequel Christ est mort, périra par ta science. Ainsi en péchant contre les frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre Christ. C’est pourquoi, si ce que je mange scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, pour ne pas scandaliser mon frère. »

Cependant, le chrétien fort doit faire attention de ne pas être offensé lui-même par quelque chose qu’un autre converti peut faire. Comme le dit si bien Psaumes 119:165 : « Il y a une grande paix pour ceux qui aiment ta loi, et rien ne peut les renverser. » La loi à suivre pour le chrétien mature et soucieux est de chercher avec diligence à ne pas offenser ni à être offensé par quoi que ce soit, par la grâce de Dieu. Car : « si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:7).

Il y a une hérésie commune qui circule à l’effet que le sang de Christ n’a aucun pouvoir de purification. Jean a écrit ces mots longtemps après que le sang de Christ fut versé sur la croix. Mais Son sang a miraculeusement purifié les pécheurs dans Son temps, aussi bien qu’aujourd’hui. Il est vrai que le sang de Christ servait à supporter Sa vie physique, comme on peut lire dans Lévitique 17:11 : « Car l’âme de la chair est dans le sang. » Malgré cela, son sang n’était pas comme le sang des autres hommes. « Mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous, qui, par lui, croyez en Dieu, qui l’a ressuscité des morts, et l’a glorifié, afin que votre foi et votre espérance fussent en Dieu » (1 Pierre 1:19-21).

Quand le sang de Christ fut versé, il n’est pas simplement disparu dans la terre pour devenir poussière, pas plus que Son corps dans la tombe, car ce fut une partie intégrante de Son Plan que Son Corps parfait soit ressuscité et glorifié. En tant que notre Grand-Prêtre, Jésus a pris Son sang rédempteur pour le placer dans le Saint Tabernacle dans les cieux. Dans le tabernacle terrestre, le grand-prêtre entra une fois par année, non sans porter du sang qu’il offrait pour lui-même et pour les péchés du peuple. « Mais Christ, étant venu comme Souverain Sacrificateur des biens à venir, ayant passé par un tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’a point été fait de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est point de cette création, est entré une seule fois dans le saint des saints, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9:11-12).

Dans Hébreux 9:19-21, nous lisons : « En effet, après que Moïse eut déclaré à tout le peuple tous les commandements de la loi, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate, et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, disant : C’est ici le sang de l’alliance que Dieu a ordonnée en votre faveur. Il fit aussi aspersion du sang sur le tabernacle et sur tous les vases du culte. » Cependant, dans Hébreux 12:22-24, nous lisons : « Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges, de l’assemblée et de l’Église des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d’un juge qui est Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel. »

Nous sommes des : « Élus selon la prescience de Dieu le Père, pour être sanctifiés par l’Esprit, pour obéir à Jésus-Christ, et pour avoir part à l’aspersion de son sang. Que la grâce et la paix vous soient multipliées ! » nous confirme le chef des apôtres, dans 1 Pierre 1:2. Ainsi, Son sang peut littéralement continuer à nettoyer ceux qui se convertissent de tous leurs péchés, dans tous les siècles. Dieu veille sur Ses élus. « Car les yeux du Seigneur sont sur les justes, et Ses oreilles sont attentives à leur prière ; mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal. Et qui est-ce qui vous fera du mal, si vous vous conformez au bien ? » (1 Pierre 3:12-13).

Voilà pourquoi il faut que l’Évangile soit prêché comme témoignage dans le monde entier. C’est ce que Paul dit à son jeune évangéliste, dans 1 Timothée 1:5-7 : « Le but du commandement, c’est la charité, qui procède d’un cœur pur, et d’une bonne conscience, et d’une foi sincère. Quelques-uns s’en étant détournés, se sont égarés dans de vains discours ; prétendant être docteurs de la loi, quoiqu’ils n’entendent ni ce qu’ils disent, ni ce qu’ils donnent comme certain. » Le nom grec parangelia et son verbe correspondant  paranello paraissent six fois dans 1 Timothée et sont traduits comme « charge » ou « commandement ». Paul était très préoccupé envers son jeune disciple Timothée et a manifesté beaucoup d’efforts afin de lui rappeler la vérité et le charger de bien la répandre dans la vie de ceux qu’il devait enseigner.

Premièrement, Paul voulait que Timothée soit fort dans sa foi personnelle. Alors, Paul lui déclare : « Mon fils Timothée, ce que je te recommande, c’est que, conformément aux prophéties qui ont été faites précédemment sur toi, tu combattes suivant elles le bon combat, en gardant la foi et une bonne conscience ; quelques-uns ayant perdu celle-ci, ont fait naufrage quant à la foi ; de ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne point blasphémer » (1 Timothée 1:18-20). Ensuite, Paul lui dit : « Je te recommande devant Dieu, qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus-Christ, qui fit une belle confession devant Ponce-Pilate, de garder le commandement, sans tache et sans reproche, jusqu’à l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Timothée 6:13-14).

Dans la même veine, Paul connaissait les dangers des fausses doctrines. Alors, Paul lui confirme : « Comme je t’exhortai, lorsque je partis pour la Macédoine, à demeurer à Éphèse, pour recommander à certaines personnes de ne pas enseigner une doctrine étrangère » (1 Timothée 1:3). Car : « L’Esprit dit expressément que dans les derniers temps quelques-uns se détourneront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs, et à des doctrines de démons ; par l’hypocrisie de faux docteurs, dont la conscience sera cautérisée, défendant de se marier, commandant de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés, afin que les fidèles et ceux qui ont connu la vérité, en usent avec actions de grâces. Car tout ce que Dieu a créé, est bon, et rien n’est à rejeter, quand on en use avec actions de grâces ; parce que cela est sanctifié par la parole de Dieu et la prière. Si tu représentes ces choses aux frères, tu seras un bon ministre de Jésus-Christ, nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as exactement suivie. Mais rejette les fables profanes et extravagantes, et exerce-toi à la piété. Car l’exercice corporel est utile à peu de chose ; mais la piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. Cette parole est certaine et digne de toute confiance » (1 Timothée 4:1-9).

Paul conclut en lui disant : « Annonce et enseigne ces choses. Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois le modèle des fidèles par la parole, par la conduite, par la charité, par l’esprit, par la foi, par la pureté. Applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’instruction, jusqu’à ce que je vienne. Ne néglige point le don qui est en toi, qui t’a été donné par prophétie, par l’imposition des mains du conseil des anciens. Médite ces choses, sois-en toujours occupé, afin que tes progrès soient évidents en toutes choses » (1 Timothée 4:11-15). Enseigne aux croyants que : « ceux qui veulent devenir riches, tombent dans la tentation et le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux ; et quelques-uns en étant possédés, se sont détournés de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans les plus grandes douleurs » (1 Timothée 6:9-10).

« Recommande aux riches du présent siècle de n’être point orgueilleux ; de ne point mettre leur confiance dans l’incertitude des richesses, mais dans le Dieu vivant, qui nous donne toutes choses abondamment pour en jouir ; de faire le bien, d’être riches en bonnes œuvres, prompts à donner, faisant part de leurs biens ; s’amassant ainsi pour l’avenir un trésor placé sur un bon fonds, afin d’obtenir la vie éternelle, » déclare Paul, dans 1 Timothée 6:17-19. Vivre selon ces charges ou commandements nous apporte de grands bienfaits dans cette vie comme dans l’éternité. Car un cœur pur plein d’amour (agape), une conscience claire de péché et de fausse doctrine, une foi forte non affaiblie par l’hypocrisie, si nous sommes disciples, voilà ce que suivre Jésus nous accorde, avec la vie éternelle lors de l’avènement du Christ.




T.035 – Un état des lieux honnête

« Cieux, écoutez ; terre, prête l’oreille, car l’Eternel parle… »

Du haut de Son trône, plus élevé que le ciel étoilé, le Créateur de l’univers ouvre la bouche pour S’adresser à toute Sa création. Sa voix résonne avec autorité, elle sort de l’antre de l’infini, jaillit au travers de certains hommes que le Tout-puissant a choisis parmi des milliers et parcourt la terre en vue d’atteindre les oreilles et les cœurs. Les prophètes parlent, mais on ne les écoute guère.

Et la Bible, témoignage immortel, comme une bouche vivante, vient parler à son tour. Elle ne crie pas sur les toits comme l’ont fait les prophètes, puisque ce temps est révolu. Mais elle vient chuchoter à l’oreille des humains, discrètement, en secret. Elle parle doucement, mais clairement, à ceux qui cherchent la Vérité. A ceux qui s’interrogent sur le pourquoi de leur existence, sur le motif de la fatalité qui s’acharne contre eux. Sur la raison de leurs difficultés et du silence de ce Dieu invisible et énigmatique. L’Eternel, par Sa Parole, vient donner et redonner Son message…

« J’ai nourri des enfants, et je les ai élevés… »

Mon âme, as-tu souvenir du jour où Dieu l’Eternel est devenu ton Père ? As-tu réminiscence de tout ce qu’Il a fait pour toi ? As-tu compté le nombre de jours où Il t’a nourri ? As-tu pensé réellement combien ta nourriture a été une grâce, un bienfait, un réconfort ? As-tu pris conscience de la parfaite paternité de ce Dieu, qui t’a nourri, aussi bien sur le plan physique que par Sa Parole pleine d’Amour et de Vérité ? Oui, le Seigneur nourrit Ses enfants. Libre à eux de prendre ou de laisser la nourriture. Cette nourriture, Il la leur a donnée.

Mon cœur, toi qui te plains sans cesse, pourquoi penses-tu si souvent que tu es livré à toi-même ? Depuis combien d’années l’Eternel Dieu t’a-t-Il pris sous Sa tutelle ? Depuis quand est-il ton Instituteur ? N’y a-t-il personne qui t’enseigne et t’indique la voie ? Dieu S’est proposé d’être ton éducateur, Il a donné Ses instructions. Il a exhorté, averti, châtié et il continue de le faire, comme un Père envers Ses enfants. Comment pourrait-Il Se prétendre Père s’Il ne le faisait pas ?

Le Seigneur a élevé Ses enfants depuis l’aube de la création, depuis le jardin d’Eden. Depuis qu’Il eut créé un fils, qu’il appela Adam, et une fille, qu’Il appela Eve. Tels furent Ses premiers enfants. Il les a nourris et Il les a élevés au milieu de la beauté qu’Il avait créée pour eux. Il a eu d’autres enfants depuis, des milliers d’enfants de toutes races, de toutes provenances, des quatre coins de la terre. Des milliers d’enfants inscrits dans le livret de famille de Dieu, par la vertu du cachet officiel de la foi en Jésus-Christ, l’unique et véritable Messie.

Le Père a nourri Ses enfants avec le meilleur pain, celui issu du Ciel, qui donne la vie. Il les a abreuvés avec la meilleure eau, celle qui renouvelle la pensée et donne l’intelligence, l’eau vive de Son Esprit. Et Il les a élevés : comme un père aimant élève ses enfants. Il les a élevés : du statut d’esclave au rang d’héritier. Il les a élevés au-dessus de leur condition de brebis errantes et pauvres.

« Mais ils se sont rebellés contre moi. Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître : Israël n’a point de connaissance, mon peuple n’a point d’intelligence. »

La rébellion, terrible maladie. Terrible fléau. C’est cette maladie qui fit de Lucifer, l’ange porteur de lumière, une créature ténébreuse et un instrument du néant. C’est ce fléau qui détruisit la terre lorsque la guerre éclata dans le ciel, la guerre entre les anges rebelles et les anges fidèles à Dieu. La guerre entre le bien et le mal, entre la voix du mensonge et celle de la Vérité. La terre était devenue informe et vide, le néant l’avait emporté. Mais Dieu, Créateur de la vie, recréa la vie. Il créa un Eden à l’image de Son Royaume. Un Eden où poussaient les fleurs et les fruits, mais aucun chardon, aucune ronce. Un Eden habité par des animaux magnifiques, tous paisibles et bienveillants. Dieu ne pouvait pas créer de créatures malveillantes. Dieu n’est pas malveillant. Cet Eden qu’Il S’était créé ne connaissait ni violence, ni effluve de sang. Les animaux étaient là pour glorifier leur Créateur. Personne n’avait idée de leur faire du mal, ni de les sacrifier. La nourriture ne faisait pas défaut. La température était agréable, il n’y avait pas d’intempérie. Les premiers enfants de Dieu étaient nus, ils n’avaient besoin de se protéger de rien et ils n’avaient rien à cacher. Tout était parfait.

Les animaux, quelque soit leur rang dans la création, sont des créatures honorables. Ils sont cités en exemple, à la honte de l’humanité qui se croit de beaucoup supérieure et qui n’est pas capable de régner sur eux de manière douce et équitable. Les animaux connaissent leur maître, ils ne vont pas chercher ailleurs. Même les bêtes qui souffrent de la cruauté de leur possesseur sont capables de leur rester fidèles, alors qu’elles auraient raison de fuir pour chercher un meilleur maître. Mais l’humanité, qui pourrait avoir comme maître Dieu — le Créateur de la vie, l’Inventeur de l’Amour — est coupable de la plus grave des infidélités. Elle accorde à des idoles le divin pouvoir et s’y réfugie aveuglément, sans penser une seconde combien son choix est absurde et sa croyance irraisonnée. Elle confond création et Créateur, et adore n’importe comment, n’importe quoi. Les animaux, en termes de fidélité, semblent supérieurs, même à ceux qui se proclament enfants de Dieu.

Quel enfant n’aime son père que le dimanche ou le samedi ? Quel enfant prend des mains de son père le cadeau qu’il lui donne, pour le laisser fermé et le ranger dans le grenier, sans jamais le déballer ni en avoir l’utilité ? Quel enfant dit à son père « je t’aime » pour le trahir ensuite, en faisant exactement le contraire de ce qu’il lui a commandé ? Quel enfant remercie son père du bout des lèvres, mais se plaint et l’accuse par derrière, en parole, en acte et en pensée ? Quel enfant s’allie avec le pire ennemi de son père, malgré ses avertissements et tout le mal que cet ennemi a causé à ce dernier ? Quel enfant change de père, en lui préférant son ennemi ? Peut-on encore l’appeler « fils » ?

Un animal n’est pas un fils, mais il ne fait pas tout cela. Un animal — parce qu’il vit pleinement sa vie d’animal dans la condition que Dieu lui a choisi, sans s’élever au-dessus — adore son Créateur en Lui rendant gloire, même inconsciemment.

Toutes les mauvaises actions et les mauvaises paroles découlent d’un manque de connaissance et d’un manque de foi, non pas en la capacité de l’être humain, mais en Dieu, comme Père Tout-puissant et Source de Vérité absolue.

De tous les animaux, qui peuvent s’avérer simples et fidèles, il en est un qui est fourbe et rusé par-dessus tout. Malhonnête et pernicieux, il vient se faufiler dans l’humanité et rampe sans faire de bruit. Il a observé les humains et a trouvé les failles. Il vient proposer des vérités mensongères et des solutions utopiques, il offre des placébos et des chimères. Il extirpe peu à peu de l’humanité ce qui la rendait belle, comme il retira la beauté de la nudité des premiers humains en Eden, lorsqu’il fallut soudain confectionner de grotesques habits en fourrure au prix de la vie des animaux innocents. Adam et Eve ont-ils pleuré lors du tout premier sacrifice ? Peut-être ont-ils trouvé la dépouille de leurs protégés, peut-être l’ont-ils enterrée tristement en se promettant de ne plus jamais commettre le mal. Mais une fois chassés d’Eden, ils eurent faim. Il n’y avait plus autour d’eux l’abondance qu’il y avait dans le jardin magnifique que Dieu leur avait aménagé. Leur cœur s’endurcit. Prêtant foi au serpent, ils avaient choisi de devenir des dieux et à partir de ce moment, il se passa le contraire de ce que le menteur leur avait prédit : la connaissance devint de plus en plus rare sur la terre, ainsi que l’intelligence.

On construisit des tours, des citadelles, des nations. On inventa toutes sortes de choses. Alors, l’humanité prit l’envol d’une fusée vers l’inconnu. La connaissance de Dieu et la véritable sagesse se firent de plus en plus rares. Des religions se créèrent, toutes plus ou moins contradictoires et incertaines. Puis la science érigea son trône, comme la reine Certitude, mais elle changea constamment de visage, ne pouvant apporter aucune constance ni sécurité aux humains. Et même parmi les enfants de Dieu, le serpent ancien s’infiltra pour imposer sa marque, sans même qu’ils puissent s’en apercevoir. Les chrétiens se mirent à adorer la science. Les chrétiens se mirent à adorer l’argent et le prestige. Ils prirent l’habitude de puiser davantage dans les ressources humaines que dans les ressources de Dieu. Ils recherchèrent de plus en plus la sécurité dans le confort, au lieu de la chercher dans la Vérité.

Mon âme, ne comprends-tu donc pas que tout ce qui te freine, ce qui t’entrave, ce qui te fait souffrir est dû au manque de connaissance ? Pourquoi ne recherches-tu pas l’intelligence de Dieu, que Son Esprit et Sa Parole peuvent te procurer et développer en toi ? Pourquoi recherches-tu en permanence des solutions terrestres à tes problèmes terrestres ? Jusqu’à quand continueras-tu d’ignorer la cause du mal qui te ronge ?

« Ah ! Nations pécheresses ! Peuple chargé d’iniquités ! Race de méchants ! Enfants corrompus ! Ils ont abandonné l’Eternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël, ils se sont détourné par derrière. »

Quelle souffrance que celle d’un Père qui a tout fait pour Ses enfants, qui a tout sacrifié, jusqu’à Sa vie et Sa sainteté… Quitter Son incomparable Royaume, Son trône magnifique, la compagnie du conseil des chérubins et des séraphins. Quitter la perfection, la quiétude, la transparence de la mer de cristal pour se plonger dans les eaux troubles et polluées de la vie sur terre, hors d’Eden. Quitter la Sainteté et l’excellence de la pureté pour se retrouver sur une terre profane et hostile, au milieu de nations païennes et de complots sournois. Renoncer à Son rang, à Sa divinité pour enfiler la tunique d’un simple homme, une tunique salie par les contraintes de la vie terrestre. Une tunique maculée de sang, du sang de Son propre sacrifice… Et tout cela, fut-ce-t-il annoncé ou accompli, a-t-il eu un réel impact dans le cœur des hommes ? Dans le cœur d’Israël ? Dans le cœur des enfants de Dieu ?

Les humains font des alliances qui ne durent pas. Celle que Dieu a proposée est une alliance qui ne finit pas. Elle n’a comme frontières que l’orgueil et la désobéissance des hommes. Cette alliance est sainte, mais qui la considère comme telle ? Qui prend soin d’elle comme de sa propre vie ? Qui considère sa valeur de manière concrète, quelles que soient les conditions présentes, sans les laisser prévaloir sur elle ? Qui adore Dieu sept fois par jour ? Qui se lève la nuit pour L’adorer ? Pas même moi qui écris ces lignes. A mes yeux, je suis un traître, un traître de cette alliance. Le regard des saints anges est rivé sur moi et, tandis qu’ils rapportent fidèlement à Dieu tout ce que je fais et tout ce que je dis, j’oublie leur regard. J’oublie le regard de Dieu. J’oublie qu’Il est mon Père. Je me mets en colère. Je parle comme s’Il n’était plus là. J’agis comme si j’étais livrée à moi-même. Je me lamente. Je laisse le serpent me dire beaucoup de choses. Je les écoute, plutôt que d’écouter Dieu. Je suis comme Eve. Je n’ai pas le droit de lui en vouloir pour ce qu’elle a fait, car à sa place, j’aurais certainement fait pareil.

Chaque jour, une voix se fait entendre pour nous dire « Ils ont abandonné l’Eternel. Ils ont méprisé le Saint d’Israël ». Chaque jour, le nom de Dieu est profané. Chaque jour, Son alliance est trahie. Mais même à Pierre, qui renia publiquement son Maître par trois fois, la repentance fut offerte, ainsi que le pardon. Cette voix, qui dénonce l’infidélité, ne s’adresse pas qu’aux malfaiteurs et aux traîtres. Nous sommes tous des traîtres, quand nous songeons à l’immense abîme qui nous sépare de Dieu, s’Il n’eut pas pris sur Lui l’initiative de faire de nous des fils et des filles. Or, Il choisit de nous remodeler à Son image, comme si nous avions été formés le sixième jour à partir de la poussière. A Ses yeux, grâce au premier-né d’entre les morts — Jésus-Christ le Juste — nous occupons le même rang qu’Adam et Eve avant leur acte de désobéissance et nous avons la perspective de vivre éternellement dans un Eden renouvelé et cette fois, incorruptible.

« Où vous frapper encore, si vous continuez vos révoltes ? Toute la tête est malade, et tout le cœur, languissant. De la plante du pied jusqu’à la tête, il n’y a rien de sain ; ce ne sont que blessures, meurtrissures, et plaies vives, qui n’ont point été pansées, ni bandées, ni adoucies avec l’huile. »

Peut-on imaginer un enfant, qui a tant causé de mal et qui a tant été châtié, qu’il ne reste plus de place sur tout son corps pour le châtier une nouvelle fois, tant sa peau est couverte de bleus et de blessures ? S’il rentre ainsi à la maison en ayant une fois de plus dépassé les bornes, son père peut prendre la baguette, mais où frappera-t-il ? La question, qu’il se posera sera : comment châtier encore mon enfant ? Comment faire pour qu’il comprenne enfin ? » Bien sûr, les châtiments corporels violents sur les enfants sont à proscrire ; c’est une image pour nous faire comprendre le dilemme de Dieu. En réalité, les blessures dont il est question sont dans le cœur et dans la tête des humains. Elles ne sont souvent pas visibles physiquement, mais on peut aisément les voir au travers de leurs conséquences, à savoir, notre comportement.

Ce que décrit cette affirmation, c’est l’état de ma tête, siège de ma pensée et de mon entendement, et l’état de mon cœur, siège de mes sentiments et émotions. Et puisque la tête et le cœur sont ensembles le noyau qui constitue ma personnalité, mon être intérieur, s’ils sont malades, toute ma personne en est gravement affectée. Ce n’est pas une hypothèse. Dieu ne parle pas en hypothèses, mais Il dit la Vérité qu’Il connaît parfaitement, combien même cette vérité est intrinsèque. Le Seigneur, qui m’a faite et qui sait tout de moi, connaît mon état intérieur. Je peux le cacher sous des habits somptueux. Je peux le camoufler sous un sourire angélique. Dieu voit dessous. Il sait quand je suis au bord des larmes. Il connaît tous les drames que j’ai vécus. Il connaît le nombre des cicatrices dans mon cœur et déclare qu’il y a même des plaies vives qui n’ont pas pu cicatriser.

Quand on a une plaie sanglante, se prendre un autre coup fait extrêmement mal. Nous connaissons tous l’expression « remuer le couteau dans la plaie », c’est ce que nous faisons tous, nous, les humains. Nous remuons le couteau dans les plaies qui sont vives et nous concentrons nos efforts pour ne plus souffrir, en essayant tout un tas de stratégies. Mais certaines de nos plaies n’ont pas été pansées ni bandées, ni adoucies avec une huile. Quelle huile peut bien adoucir une plaie vive ? L’Esprit de Dieu est la seule huile bienfaisante. Et Sa Parole, le seul pansement, le seul bandage à appliquer, le temps de la cicatrisation et de la guérison.

Parfois, il suffit d’une odeur, parfois d’un son, d’une mélodie. Pourquoi le Seigneur nous a-t-Il créés avec des sens en si étroite relation avec notre émotivité ? Le sens olfactif, par exemple, est directement relié à une partie du cerveau propre aux émotions. Les personnes hypersensibles ne le sont pas seulement en qualité de sensibilité émotionnelle, mais également en termes de perceptions sensorielles. Pourquoi est-ce ainsi ?

Il suffit de sentir une odeur précise pour fondre en larmes, tandis que les pensées étaient à des milliers de lieues du sujet qui attriste subitement. Une seule odeur. Un seul son. Une seule mélodie. Et nous voilà plongés dans une souffrance torturante, dans une nostalgie sans fin, en dehors de l’espace et du temps, car ancrés dans nos souvenirs les plus personnels et les plus douloureux. C’est une plaie qui s’ouvre. Une blessure enfouie. Une meurtrissure, comme celles que nous accumulons tout au long de notre vie sur terre. Mais nous ne sommes pas en mesure de les soigner, même si certains payent des fortunes dans l’espoir d’y parvenir un jour. Aucun psychologue, ni aucun psychiatre, ni aucun guérisseur ne peut changer l’état des lieux que l’Eternel Dieu a fait sur l’être humain dans son for intérieur, depuis que le péché est entré dans l’homme.

Les plantes peuvent soigner les maux physiques et avoir des vertus apaisantes, mais elles ne peuvent procurer la paix intérieure. Les pierres sont des jolies créations de Dieu, mais elles n’ont aucun pouvoir pour guérir, ni aucun impact sur la personnalité. Les techniques de relaxation et activités sportives issues des traditions orientales ne sont que des moyens de capter les énergies émotionnelles pour donner à l’homme l’illusion qu’il les maîtrise et qu’il les transforme à sa guise. Mais en vérité, dans cette thématique ancestrale de la condition humaine et de son mal existentiel, il n’est pas question d’énergies, il est question de blessures, de meurtrissures, de plaies vives. Le cœur du problème reste le même, que l’on se détende, que l’on se sente un avec la nature ou que l’on fume un joint pour planer au-dessus de sa condition. La souffrance est là. Le réveil est là. La plaie finit toujours par s’ouvrir.

« Votre pays est dévasté, vos villes sont consumées par le feu, l’étranger dévore vos campagnes sous vos yeux ; tout est dévasté comme après un ravage fait par l’étranger. »

L’humanité a-t-elle des yeux pour voir ? A-t-elle des oreilles pour entendre ? Chaque pays ici-bas est dévasté par le péché et ses conséquences. Chaque ville est consumée par le feu de la convoitise, de l’idolâtrie, de l’orgueil. Et l’étranger dévore le fruit de notre labeur, il le fait sous nos yeux impuissants.

La société profite des humains. Quand nous travaillons, il y a toujours quelqu’un qui essaie de tirer profit de nos efforts. Même si nous épargnons de l’argent petit à petit dans l’espoir de réaliser un projet, il y a toujours quelqu’un qui tire profit de ce que nous espérons épargner. La société est faite ainsi : le gouvernement se sert, il fait des promesses, mais utilise ses fonds à sa guise, ne poursuivant en vérité qu’un seul but. Et une poignée d’hommes se partagent le monde. Pour l’instant, c’est eux les propriétaires par l’entremise de Satan, pendant que des millions d’humains triment, crèvent de faim et souffrent — en plus des meurtrissures invisibles — de blessures et maladies physiques. Malgré l’abolition de l’esclavage, il y a toujours des esclaves et il y a des hommes libres, mais un jour la justice de Dieu viendra s’établir sur la terre et ceux qui se croyaient libres reconnaîtront leur captivité dans le péché. Ils devront se repentir de leurs actes ou devront disparaître définitivement de la surface de la terre.

La terre est dévastée, comme après un ravage causé par l’étranger. L’étranger, c’est Lucifer qui apporte continuellement au monde, qu’il croit dominer pour toujours, une fausse lumière et de fausses promesses. Quand une vie est fondée sur cette fausse lumière, sur ces fausses promesses, la désillusion est un ravage incomparable et la mort est souvent la seule issue accessible à l’homme dans une pareille épreuve. Quand un foyer est fondé sur de fausses croyances et sur le mépris de la loi de Dieu — le mépris de Sa justice — la prospérité n’est que passagère et le bonheur apparent d’un tel foyer n’est pas solide.

« Et la fille de Sion est restée comme une cabane dans une vigne, comme une hutte dans un champs de concombres, comme une ville assiégée. »

Les véritables enfants de Dieu peuvent se retrouver dans cette parole, car elle décrit parfaitement l’état dans lequel ils se trouvent. L’apôtre Paul nous appelle « le temple de Dieu », mais actuellement, nous ne ressemblons pas à un temple, nous n’avons rien d’un bel édifice majestueux comme celui de Salomon. Nous ressemblons à une petite cabane précaire et fragile, comme une hutte au milieu de nulle part. Futurs citoyens et rois de la Jérusalem céleste, nous ne ressemblons pas encore à un beau temple. Les pierres sont souvent mal taillées, elles sont friables par endroit, elles ne sont pas encore bien cimentées ensembles. Tout est à venir.

Les véritables enfants de Dieu se sentent comme une ville assiégée, car les peuples ennemis qui adorent les idoles et servent d’autres dieux dévorent nos campagnes. Ils prennent toujours plus de place, toujours plus d’emprise dans notre vie, dans notre foyer, dans notre cœur. Nous luttons comme des exilés pour garder notre identité d’enfants de Dieu, de race élue. Nous luttons pour garder la foi dans les temps qui sont les nôtres. Nous nous sentons assiégés de toute part. Et si nous sommes seuls, c’est encore plus dur, parce que notre cabane est visiblement misérable et que rien ni personne ne nous rappelle qui nous sommes réellement.

Mais il y a une voix qui S’est fait entendre. Elle a été mise par écrit pour que nous la lisions, pour que nous l’apprenions, pour que nous l’entendions véritablement. Cette voix S’adresse à nous aujourd’hui, avec autant de force et de persévérance qu’il y a des milliers d’années. Elle interpelle et dit : « Cieux, écoutez ; terre, prête l’oreille, car l’Eternel parle… »

Cette voix m’a parlé et j’ai commencé à l’entendre au plus profond de moi. Elle m’a soulagée. Cette voix connaît qui je suis, ce que je suis, dans quel état je suis. Cette voix me rassure, et elle m’exhorte à la laisser me remplir. La connaissance qu’elle m’apporte est salvatrice et bienfaisante pour moi. Elle panse et bande mes blessures. Elle guérit mes meurtrissures. Elle cicatrise mes plaies vives.

J’ai commencé à l’apprendre par cœur, pour que l’ennemi ne cause plus de ravage en moi. Ainsi, je peux me la réciter pour que, si nouvelles blessures il y a, elles n’aient pas le temps de me faire mal.

Dieu a déversé Son huile sur mes plaies. L’Esprit-Saint, c’est Lui qui me montre quel pansement choisir ; c’est Lui qui a ouvert ma Bible au livre d’Esaïe, quand je demandais à Dieu « Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? ». Et dans ces lignes, dans tout ce premier chapitre, j’ai trouvé des réponses à mes questions et un miroir honnête pour ne plus me mentir.

Que ces lignes parlent également à tous ceux que le Seigneur veut toucher, aux quatre coins de la terre, car Sa Parole est intemporelle, immortelle et toute-puissante. Elle atteint l’âme au plus profond et sauve ceux qui se noient dans la douleur et dans l’ignorance.

Que Dieu vous touche et vous bénisse. Que Sa grâce surabonde, là où elle n’a pas encore été pleinement reçue.

Texte biblique tiré d’Esaïe 1:2-8.

Anne-Gaëlle

 




D.452 – Hypocrisie

Par Joseph Sakala

Jésus a mis en garde Ses disciples contre l’hypocrisie. Les gens en général n’aiment pas l’hypocrisie chez les autres. Mais pourrions-nous être des hypocrites sans le réaliser ? Dans Luc 12:1-3, nous lisons : « Cependant, le peuple s’étant assemblé par milliers, tellement qu’ils se foulaient les uns les autres, il se mit à dire à ses disciples : Gardez-vous sur toutes choses du levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. Car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni rien de secret qui ne doive être connu. C’est pourquoi les choses que vous aurez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière ; et ce que vous aurez dit à l’oreille, dans les chambres, sera prêché sur les maisons. »

L’hypocrisie, c’est prétendre avoir des croyances et des standards moraux, mais faillir à pratiquer véritablement, ou à se conformer soi-même à ces standards. L’hypocrisie, c’est s’engager secrètement dans une chose pour laquelle nous critiquons les autres. Comme dit le vieux proverbe : il faut pratiquer ce que nous prêchons. Le standard biblique, pour un chrétien, est extrêmement élevé. Jésus a déclaré : « Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait » (Matthieu 5:48). Jésus était sans péché. Mais autant que nous nous efforçons d’atteindre ce standard, autant il devient impossible à rejoindre. « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu, et qu’ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu ; afin, dis-je, de faire paraître sa justice dans ce temps-ci, afin d’être reconnu juste, et comme justifiant celui qui a la foi en Jésus, » nous dit Paul, dans Romains 3:23-26.

Cependant, ceux qui suivent Christ ne sont pas des hypocrites, parce que nous ne prétendons pas avoir parfaitement atteint ce standard. Et nos erreurs ou nos manquements éventuels n’annulent pas ce standard visant à être parfaits. Car, tel que commandé par Christ, le chrétien doit continuer à pratiquer, afin d’atteindre ce standard de perfection. L’hypocrite veut faire croire aux autres qu’il est quelque chose qu’il n’est vraiment pas, mais prétend seulement être ce que les autres disent de lui, afin d’être admiré, approuvé, félicité et complimenté. Pendant ce temps, il vit secrètement en contradiction avec le standard qu’il a établi pour les autres. Nous pouvons avoir une bonne image d’un hypocrite en lisant Matthieu 23 où Jésus déclare : « Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Observez donc et faites tout ce qu’ils vous disent d’observer ; mais ne faites pas comme ils font, parce qu’ils disent et ne font pas. Car ils lient des fardeaux pesants et insupportables, et les mettent sur les épaules des hommes ; mais ils ne veulent pas les remuer du doigt » (Matthieu 23:2-4).

« Et ils font toutes leurs actions afin que les hommes les voient ; car ils portent de larges phylactères, et ils allongent les franges de leurs vêtements ; Ils aiment les premières places dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues ; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes : Maître, maître. Mais vous, ne vous faites point appeler maître ; car vous n’avez qu’un Maître, le Christ ; et pour vous, vous êtes tous frères, » déclare Jésus, dans Matthieu 23:5-8. Christ leur dit : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez point vous-mêmes, et n’y laissez point entrer ceux qui veulent y entrer. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous dévorez les maisons des veuves, tout en affectant de faire de longues prières ; aussi vous en recevrez une plus grande condamnation » (Matthieu 23:13-14).

Et Jésus poursuit sur ces hypocrites : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et quand il l’est devenu, vous le rendez enfant de la géhenne deux fois plus que vous. Malheur à vous, conducteurs aveugles, qui dites : Si quelqu’un jure par le temple, cela n’est rien ; mais celui qui aura juré par l’or du temple, est lié ! Insensés et aveugles ! lequel est le plus grand, ou l’or, ou le temple qui rend cet or sacré ? Et si quelqu’un, dites-vous, a juré par l’autel, cela n’est rien ; mais s’il a juré par le don qui est sur l’autel, il est lié. Insensés et aveugles ! car lequel est le plus grand, le don ou l’autel qui rend le don sacré ? Celui donc qui jure par l’autel, jure par l’autel et par tout ce qui est dessus ; et celui qui jure par le temple, jure par le temple et par celui qui y habite ; et celui qui jure par le ciel, jure par le trône de Dieu et par celui qui est assis dessus. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et vous négligez les choses les plus importantes de la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité. Il fallait faire ces choses-ci et ne pas omettre celles-là. Conducteurs aveugles, qui coulez le moucheron, et qui avalez le chameau ! » (Matthieu 23:15-24).

Dans Matthieu 23:28, Jésus leur dit carrément : « Vous de même, au-dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au-dedans vous êtes remplis d’hypocrisie et d’injustice. » Les gens n’aiment pas les hypocrites. Nous voyons plusieurs exemples d’hypocrisie dans la vie. Le parent qui déclare à son enfant les dangers de fumer alors qu’il a une cigarette au bec. L’activiste qui parade pour la protection de l’environnement alors qu’il ne vit pas selon les standards. L’homme politique qui prétend avoir des expertises qu’il ne possède pas pour se faire élire. Ou bien l’homme qui exagère ses œuvres, ou celui qui condamne les valeurs morales des autres, pendant qu’il ment ouvertement sur ses propres infractions. Les études psychologiques suggèrent que la raison pour laquelle nous détestons l’hypocrisie, c’est parce que la personne déclare des faussetés sur son propre comportement.

Nous trouvons l’hypocrisie répulsive parce que les gens disent une chose, mais font exactement le contraire. Ils commandent et condamnent, mais manquent à suivre leurs propres ordres. L’hypocrite juge les autres selon un strict standard, mais justifie et excuse ses indisciplines personnelles. Il tient les autres répréhensibles, mais se justifie lui-même. Il serait bien de faire la distinction, ainsi que les parallèles, entre l’hypocrisie et le mensonge. L’hypocrite est nécessairement menteur, mais le menteur peut ne pas être hypocrite. L’hypocrite a le mensonge comme mode de vie, tout son comportement est un mensonge. Mais il peut arriver qu’une personne franche mente occasionnellement, par faiblesse ou lâcheté passagère. Cela n’en fait pas un hypocrite pour autant.

L’apôtre Paul fait une déclaration intéressante dans son épître aux Romains lorsqu’il déclare : « Toi donc, ô homme, qui que tu sois, qui juges, tu es inexcusable ; car en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque, toi qui juges, tu fais les mêmes choses. Car nous savons que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses, est selon la vérité. Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les commets, que tu échapperas au jugement de Dieu ? » (Romains 2:1-3). « Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de son long support, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te convie à la repentance ? Mais par ton endurcissement et ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres, savoir, la vie éternelle à ceux qui, persévérant dans les bonnes œuvres, cherchent la gloire, l’honneur et l’immortalité ; mais l’indignation et la colère aux contentieux et à ceux qui sont rebelles à la vérité, et qui obéissent à l’injustice » (Romains 2:4-8).

Jésus a carrément dénoncé les hypocrites ; alors, nous devrions sérieusement prendre la résolution de ne jamais devenir des hypocrites. Nous devrions sincèrement suivre Jésus-Christ et pratiquer le haut standard que Lui a établi pour nous. Donc, quel est le rôle du véritable converti dans la société ? Dans Éphésiens 2:17-22, Paul nous déclare que Jésus : « est venu annoncer la paix, à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près ; car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père, dans un même Esprit. Ainsi, vous n’êtes plus ni des étrangers, ni des gens de dehors, mais concitoyens des Saints, et de la maison de Dieu ; étant édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, dont Jésus-Christ est la pierre angulaire, en qui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint au Seigneur, en qui aussi vous êtes édifiés ensemble, pour être la maison de Dieu par l’Esprit. »

Parlant principalement à de nouveaux convertis, auparavant des Gentils, Paul les accueille dans le Corps de Christ formé de véritables convertis, soit Juifs ou Gentils, où chaque nouveau membre jouit des pleins privilèges et bénédictions donnés à tous les saints qui font partie de la maison de Dieu. Car, dit Paul : « Pour nous, nous sommes citoyens des cieux ; d’où nous attendons aussi le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, Qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:20-21).

Mais regardant les Juifs qui ne croyaient pas en Lui, Jésus leur déclare : « Pourquoi ne comprenez-vous point mon langage ? C’est parce que vous ne pouvez écouter ma parole. Le père dont vous êtes issus, c’est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a point persisté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il dit le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur, et le père du mensonge. Mais parce que je dis la vérité, vous ne me croyez point. Qui de vous me convaincra de péché ? Et si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ? Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous ne les écoutez pas, parce que vous n’êtes point de Dieu » (Jean 8:43-47).

Mais nous avons rompu avec cette alliance antérieure et nous avons transféré notre alliance à Dieu. « Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ, et qui nous a confié le ministère de la réconciliation » (2 Corinthiens 5:18). « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles, » nous dit Paul, dans 2 Corinthiens 5:17. Notre état de non citoyens du Royaume nous a été révélé par Dieu et, depuis lors, nous avons reçu le ministère de la réconciliation. La fonction de Dieu est de Se réconcilier les humains, même si Dieu peut tout accomplir de Lui-même, sans l’aide de Sa faible création, Il nous a accordé, par Sa grâce, de participer à Son œuvre. Cette œuvre implique une guerre contre le Diable et ses acolytes complices.

« Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute puissante. Revêtez-vous de toute l’armure de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable. Car ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les puissances spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes. C’est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister dans le mauvais jour, et qu’ayant tout surmonté, vous demeuriez fermes. Soyez donc fermes, vos reins ceints de la vérité, revêtus de la cuirasse de la justice, les pieds chaussés du zèle de l’Évangile de la paix ; prenant, par-dessus tout, le bouclier de la foi, par le moyen duquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin. Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; priant en tout temps par l’Esprit par toutes sortes de prières et de supplications ; et veillant à cela en toute persévérance, et priant pour tous les Saints » (Éphésiens 6:10-18).

« Puisque nous faisons la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! Car Celui qui n’a point connu le péché, Dieu l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en lui. Alors occupons nous de l’œuvre du Seigneur » (2 Corinthiens 5:20-21) « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu », nous déclare Paul, dans Colossiens 3:1. Les chrétiens ont une position glorieuse devant Dieu. Car Dieu nous a, en effet, déjà : « ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ; afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de Sa grâce, par Sa bonté envers nous en Jésus-Christ » (Éphésiens 2:6-7).

Cependant, notre condition spirituelle, ici sur terre, semble faire mentir notre position exaltée au ciel. Alors, nous avons besoin d’être exhortés à répétition pour croire à la vérité et vivre selon cette vérité. Théoriquement parlant, « vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu ; mais quand Christ, qui est votre vie, paraîtra, alors vous serez aussi manifestés avec lui dans la gloire. Faites donc mourir ce qui dans vos membres tient à la terre, la fornication, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et l’avarice, qui est une idolâtrie ; car c’est pour ces choses que la colère de Dieu vient sur les enfants de rébellion ; dans lesquelles vous aussi vous avez marché autrefois, lorsque vous viviez en elles. Mais maintenant vous aussi renoncez à toutes : à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la médisance, aux paroles déshonnêtes ; qu’il n’en sorte pas de votre bouche » (Colossiens 3:3-8). Surtout des paroles d’hypocrisie.

« Ayant revêtu le nouvel homme, qui est renouvelé, dans la connaissance, à l’image de Celui qui l’a créé, » nous confirme Paul, dans Colossiens 3:10. « Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen », nous déclare le chef des apôtres, dans 2 Pierre 3:18. Car on croit du cœur pour obtenir la justice et l’on fait confession de la bouche pour le salut. « Mais toi, ô homme de Dieu ! fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur, » dit Paul à son jeune évangéliste, dans 1 Timothée 6:11.

« Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir. Faites toutes choses sans murmures et sans disputes ; afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie ; en sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain, » déclare Paul, dans Philippiens 2:12-16.

« Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour ; nous n’appartenons point à la nuit, ni aux ténèbres. Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres. Car ceux qui dorment, dorment la nuit ; et ceux qui s’enivrent, sont ivres la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, étant revêtus de la cuirasse de la foi, et de la charité, et du casque de l’espérance du salut. Car Dieu ne nous a point destinés à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, Qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui » (1 Thessaloniciens 5:5-10).

« Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ; car le fruit de l’Esprit consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur. Et ne prenez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais bien plutôt condamnez-les. Car il est même honteux de dire ce que ces gens font en secret. Mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière ; car tout ce qui est manifesté devient lumière, » nous dit Paul, dans Éphésiens 5:8-13. Paul nous prie : « Rachetez le temps ; car les jours sont mauvais. C’est pourquoi ne soyez pas sans prudence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur » (Éphésiens 5:16-17). « A qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la richesse de la gloire de ce mystère parmi les Gentils ; savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire » (Colossiens 1:27).

Ces vérités ne sont pas des contradictions, mais plutôt des exhortations, puisque nous sommes ressuscités avec Christ. Alors, vivons comme ceux qui sont vivants en Christ. Un des plus beaux dictons qui existent dit : pour chaque puissance, il y a une faiblesse et, pour chaque faiblesse, il y a une puissance. Alors, que ce dicton offre plusieurs applications possibles, celle où il se révèle très efficace est l’étude de la personnalité humaine et comment le caractère humain y est reconnu. Est-ce réellement surprenant d’apprendre que la Bible nous parle de ces deux choses et comment elles se complètent ?

D’abord, définissons les termes. Généralement, nous parlons de personnalité comme de ce qui paraît à l’extérieur et le caractère est ce qui se trouve à l’intérieur d’une personne. La Bible adopte pareillement une telle évaluation. Lorsque le prophète Samuel recherchait un successeur pour le roi Saül parmi les fils d’Isaï, il a pensé qu’Éliab, le plus vieux et le plus beau des fils d’Isaï, serait le choix de Dieu. « Mais l’Éternel dit à Samuel : Ne prends point garde à son visage, ni à la grandeur de sa taille ; car je l’ai rejeté. L’Éternel ne regarde point à ce que l’homme regarde ; l’homme regarde à ce qui paraît aux yeux ; mais l’Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16:7). Ce qui a trait au caractère d’une personne va au-delà de cela, selon la Bible.

Les pensées, les sentiments et les actions, selon la Bible, ont leurs racines dans l’esprit, l’âme et le corps. « Or, que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout ce qui est en vous, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelés, est fidèle, et il le fera » (1 Thessaloniciens 5:23-24). La personnalité, l’expression individuelle de l’esprit humain, est partiellement enraciné dans l’esprit qui est dans l’homme et son cerveau. « Car qui est-ce qui connaît ce qui est en l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même aussi, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu », nous dit Paul, dans 1 Corinthiens 2:11. Regardons comment Dieu a communiqué en songe avec le roi de Babylone : « Moi, Nébucadnetsar, j’étais tranquille dans ma maison, et florissant dans mon palais. J’eus un songe qui m’épouvanta, et mes pensées sur ma couche et les visions de ma tête me troublèrent » (Daniel 4:4-5).

Mais ça va au-delà de tout cela. Comparez, par exemple, ce que Paul dit de la chair et de ses tendances. Dans Romains 7:15-24, Paul nous déclare : « Car je n’approuve point ce que je fais, je ne fais point ce que je veux, mais je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Car je sais que le bien n’habite point en moi, c’est-à-dire, dans ma chair, parce que j’ai la volonté de faire le bien ; mais je ne parviens pas à l’accomplir. Car je ne fais pas le bien que je veux ; mais je fais le mal que je ne veux pas faire. Que si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi en moi ; c’est que quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable homme que je suis ! qui me délivrera de ce fardeau de mort ? »

Cela implique tout ce que nous sommes par nature en tant qu’humains, esprit, âme et corps. Le meilleur modèle de la personnalité humaine devient alors Celui qui nous est dévoilé dans la Bible, même si les hommes n’acceptent pas la Bible comme fondement philosophique. Même l’Église de Laodicée, qui avait le plus grand problème, fut encouragée par Jésus à se repentir de ce qui était sa faiblesse de personnalité. Dans Apocalypse 3:19-21, Jésus lui dit : « Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle, et te repens. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et suis assis avec mon Père sur son trône. »

Les gens font des compromis pour avoir la paix avec les autres, comme Laodicée l’a fait, mais les gens peuvent se repentir et amener leur caractère à ne pas le faire. Encore une fois, la Bible et la science confirment cela. Car lorsqu’une personne décide de prendre une décision morale, il devient presqu’impossible de la changer. Le problème était de la convaincre de changer en premier lieu, avant qu’elle prenne sa décision. Essentiellement, le caractère devient ce que nous faisons avec notre personnalité, sachant que pour chaque force, il y a une faiblesse et pour chaque faiblesse, il y a une force pour nous motiver. Regardez comment Paul nous explique la situation, dans Romains 12:1-2 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c’est votre culte raisonnable. Et ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite. »

C’est ainsi que Jésus a pu dire à Ses disciples : « La paix soit avec vous ! Comme mon Père m’a envoyé, je vous envoie aussi. Et quand il eut dit cela, il souffla sur eux et leur dit : Recevez le Saint-Esprit. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jean 20:21-23). Pendant trois ans et demi, les disciples ont suivi Jésus, ils L’ont écouté dans Son enseignement, et ont participé à Son ministère. Ils ont tout abandonné afin de Le suivre. Ils ont vu Jésus ridiculisé, opposé, opprimé, souffrir la dépravation et rejeté par les leaders religieux de Son temps, tout comme par la majorité des gens du peuple. Ils ont été témoins lorsque Judas L’a trahi et se sauvèrent lorsque les leaders juifs et la garde romaine ont arrêté le Seigneur.

Ce bienheureux Leader, en qui Ses disciples avaient de grands espoirs et en qui ils ont mis leur confiance, a été fouetté, battu, on a craché dessus, on L’a accusé de faux témoignages, on L’a cloué sur une croix pour mourir dans l’agonie, seul, abandonné même par Son Père au ciel. Quelques jours plus tard, dans Jean 20:19-21 : « Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où les disciples étaient assemblés étant fermées, par crainte des Juifs, Jésus vint, et se présenta au milieu d’eux et leur dit : La paix soit avec vous ! Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples donc, voyant le Seigneur, eurent une grande joie. Il leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme mon Père m’a envoyé, je vous envoie aussi. »

Nous sommes préparés, tout comme Ses disciples, à communiquer l’Évangile qu’Il a prêché, mais, cette fois, au monde entier afin de Le glorifier. En tant que Ses disciples, nous sommes justifiés par Lui, tout comme Noé le fut lorsque : « l’Éternel dit à Noé : Entre, toi et toute ta maison, dans l’arche ; car je t’ai vu juste devant moi dans cette génération » (Genèse 7:1). Et regardez la protection que lui et sa famille ont reçue. C’est la première mention de la grande doctrine de la justification dans la Bible, c’est-à-dire, être justifié par Dieu. La raison pour laquelle Noé fut trouvé juste par Dieu, c’est que : « Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel » (Genèse 6:8). C’est également la première mention de la grâce dans la Bible. Notez maintenant ce que Dieu dit à Abram, dans Genèse 15:5-6 : « Puis il le mena dehors et lui dit : Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta postérité. Et Abram crut à l’Éternel, qui lui imputa cela à justice. »

Donc, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, la justification se fait par la grâce au travers de la Foi. « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu, et qu’ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu ; afin, dis-je, de faire paraître sa justice dans ce temps-ci, afin d’être reconnu juste, et comme justifiant celui qui a la foi en Jésus », nous dit Paul, dans Romains 3:23-26.

La justification, c’est-à-dire, être proclamé parfaitement juste malgré nos péchés passés, doit absolument être autorisée par Dieu notre Créateur. « Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui les justifie. Qui les condamnera ? Christ est mort, et de plus il est ressuscité, il est même assis à la droite de Dieu, et il intercède aussi pour nous » (Romains 8:33-34). Rappelons-nous toujours que les chrétiens : « sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu ; afin, dis-je, de faire paraître sa justice dans ce temps-ci, afin d’être reconnu juste, et comme justifiant celui qui a la foi en Jésus. Où est donc le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi, » déclare Paul dans Romains 3:24-27.

Donc : « Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Étant donc maintenant justifiés par son sang, à plus forte raison serons-nous sauvés par lui de la colère de Dieu. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils ; à plus forte raison, étant déjà réconciliés, serons-nous sauvés par Sa vie ? » (Romains 5:8-10). L’avez-vous saisi ? Nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils et nous sommes maintenant sauvés par Sa vie, Sa résurrection. « Lequel a été livré pour nos offenses, et qui est ressuscité pour notre justification » (Romains 4:25). Maintenant que nous sommes gratuitement justifiés par Sa Grâce au travers de la foi, une telle justification nécessite inévitablement de bonnes œuvres. « Vous voyez donc que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement » (Jacques 2:24).




D.451 – Le leadership dans l’Église

Par Joseph Sakala

Dans 1 Pierre 5:1-4, le chef des apôtres s’adresse aux anciens et leur déclare : « Je prie les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : paissez le troupeau de Dieu qui est au milieu de vous, veillant sur lui, non par contrainte, mais volontairement ; non pour un gain honteux, mais par affection ; non comme ayant la domination sur les héritages du Seigneur, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain Pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de gloire. » Les leaders dans les Églises primitives étaient très déterminants, non seulement du ministère de chaque congrégation, mais aussi de la survie de chaque groupe.

D’ailleurs, dans le Nouveau Testament, de nombreux passages traitent de leurs qualifications ainsi que de leur fonction. Dans notre texte du début, Pierre exhorte ces hommes à diriger et à paître le troupeau de Dieu avec affection, volontairement et en étant toujours des modèles du troupeau. Pierre le fait en les informant que, lorsque le souverain Pasteur paraîtra, ils remporteront la couronne incorruptible de gloire. Premièrement, nous notons que Pierre s’adresse à un groupe d’anciens et non à un individu en autorité. Aucun exemple n’est donné dans le Nouveau Testament d’une Église qui se serait rendue à maturité sans recevoir la sagesse d’un groupe d’hommes spirituellement matures dans leur leadership, même si une personne devait présider chez ce groupe.

La fonction première de ces leaders pieux et saints était de paître le troupeau de Dieu en son milieu, en veillant sur lui. Et notez spécialement que le troupeau sur lequel ils devaient paître appartenait à Dieu et non à eux. Un véritable leader veille fortement sur le troupeau sans en usurper la possession. Ces leaders doivent servir volontairement et non pour un gain honteux, en cherchant à faire de l’argent sur le dos du troupeau. Ils ne doivent pas exercer la domination sur les héritages du Seigneur en devenant de petits dictateurs, mais plutôt être les modèles du troupeau. Ils doivent servir tout en établissant un esprit de service parmi le groupe. Finalement, Pierre leur rappelle qu’un service fidèle leur remportera la couronne incorruptible de gloire, lorsque le souverain Pasteur paraîtra. Que le Seigneur continue de fournir des serviteurs volontaires et fidèles dans chaque troupeau individuel !

Jésus priait Son Père et voici les Paroles qu’Il a employées, dans Jean 17:6-10 : « J’ai manifesté Ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Ils ont connu maintenant que tout ce que tu m’as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues, et ils ont connu véritablement que je suis venu de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi. Et tout ce qui est à moi, est à toi, et ce qui est à toi, est à moi, et je suis glorifié en eux. » Dans cette belle prière de Jésus pour Ses disciples juste avant Sa mort, il y a plusieurs références importantes en relation avec le véritable converti et le monde qui l’entoure.

D’abord, selon Jésus, ils ont été appelés hors de ce monde, ne faisant plus partie du système de ce monde, mais appartenant maintenant à Christ. Pourtant, ils doivent nécessairement vivre encore dans le monde. « Et je ne suis plus dans le monde, mais ceux-ci sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un, comme nous. Pendant que j’étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’Écriture fût accomplie. Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux. Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin » (Jean 17:11-15).

Ils ne sont pas du monde, car ils ont été séparés du monde et donnés à Christ que le monde continue de crucifier quotidiennement. Alors, Christ nous dit : « Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin » (Jean 17:14-15). Donc, tout comme Christ, attendez-vous à être haïs du monde. Cependant, Christ nous a envoyés dans le monde en tant que Ses témoins. « Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Or, je ne prie pas seulement pour eux ; mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole ; afin que tous soient un, comme toi, ô Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’ils soient aussi un en nous ; pour que le monde croie que c’est toi qui m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un, comme nous sommes un, (Moi en eux, et toi en moi), afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé, et que tu les aimes, comme tu m’as aimé » (Jean 17:18-23).

Et le plus magnifique dans toutes ces relations dans le monde, c’est que Dieu les avait toutes planifiées avant même de créer le monde ! « Père, je désire que ceux que tu m’as donnés soient avec moi, où je serai, afin qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que c’est toi qui m’as envoyé. Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi-même je sois en eux » (Jean 17:24-26).

À Ses disciples, Jésus a clairement déclaré : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jean 15:16-17). Cela veut simplement dire que chaque chrétien converti doit désirer porter du fruit permanent pour Christ.

Comme le disait si bien Pierre : « Car si ces choses sont en vous, et y abondent, elles ne vous laisseront ni oisifs, ni stériles dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais celui en qui ces choses ne se trouvent point, est aveugle, sa vue est courte, et il a oublié la purification de ses péchés passés. C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car en faisant cela, vous ne broncherez jamais ; et ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée » (2 Pierre 1:8-11).

La personne vraiment convertie désire que le fruit venant du Saint-Esprit soit efficace, car : « le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance ; [et] la loi n’est point contre ces choses », nous dit Paul, dans Galates 5:22-23. « Or, mes frères, je ne veux pas que vous ignoriez que j’ai souvent formé le dessein d’aller chez vous, afin de recueillir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations ; mais j’en ai été empêché jusqu’à présent », nous dit Paul, dans Romains 1:13. La promesse de Christ, qui nous a établis afin que nous allions et que nous portions du fruit, et que notre fruit soit permanent, parce qu’Il nous a personnellement choisis, reste constamment vraie.

Car Jésus demeure toujours le cep et nous sommes toujours les sarments. Dans Jean 15:4-14, Jésus nous dit : « Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s’il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche ; puis on ramasse les sarments et on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Mon Père sera glorifié, si vous portez beaucoup de fruit, et vous serez mes disciples. Comme mon Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit accomplie. Mon commandement, c’est que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. Nul n’a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père. »

Il est très significatif que le mot grec traduit « demeurez » est meno qui veut littéralement dire « faire sa demeure en Christ ». En effet « demeurer » paraît au moins douze fois dans le texte plus haut. Demeurer en Christ ne veut pas dire être continuellement conscient de Sa présence ou de ne penser constamment qu’à Lui, mais cela veut dire de continuer de croire en Sa Parole et de Le servir. Dans Jean 15:9-10, Jésus nous dit : « Comme mon Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. » Christ a également déclaré : « aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples. Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8:31-32). Et dans Jean 15:7, Jésus nous dit : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. »

Notez la progression. Jésus nous dit : « Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s’il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi » (Jean 15:4). Cela veut dire que Sa Parole doit demeurer en nous et nous devons demeurer dans Son amour, ce qui implique de garder Ses commandements. Il s’en suit que si nous continuons dans Sa Parole, nous allons produire du fruit permanent et Dieu sera glorifié.

Alors, tout comme ceux qui ont questionné Christ, nous Lui demandons : « Que ferons-nous pour travailler aux œuvres de Dieu ? Jésus leur répondit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. Alors ils lui dirent : Quel miracle fais-tu donc, que nous le voyions et que nous croyions en toi ? Quelle œuvre fais-tu ? Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon qu’il est écrit : Il leur a donné à manger le pain du ciel. Et Jésus leur dit : En vérité, en vérité je vous le dis, Moïse ne vous a point donné le pain du ciel ; mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel. Car le pain de Dieu est Celui qui est descendu du ciel, et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. Et Jésus leur répondit : Je suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jean 6:28-35).

Cette question est souvent posée par ceux qui veulent se sauver eux-mêmes. Elle est aussi posée de différentes façons par des individus dans le Nouveau Testament et il est d’une importance vitale de recevoir la vraie réponse aux questions. Par exemple, un jeune homme riche accourut à Jésus : « et, s’étant mis à genoux devant lui, lui demanda : Bon Maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle ? Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sauf Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne commets point d’adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne commets point de fraude ; honore ton père et ta mère. Il répondit : Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. Et Jésus, jetant les yeux sur lui, l’aima et lui dit : Il te manque une chose : Va, vends tout ce que tu as, et le donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; après cela viens, suis-moi, en te chargeant de la croix. Mais affligé de cette parole, il s’en alla tout triste, car il avait de grands biens » (Marc 10:17-22).

Jésus venait de lui expliquer que rien de ce qu’il possédait ne pouvait être amené à Jésus pour se gagner le salut. On doit simplement mettre Jésus à la première place, être désireux de Le servir et se donner entièrement à Christ. Un avocat a posé la même question à Jésus pour le tenter. Cette fois : « Jésus lui dit : Qu’est-ce qui est écrit dans la loi, et qu’y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. Et Jésus lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras » (Luc 10:26-28). Mais ce standard est humainement impossible à atteindre par soi-même ; il faut absolument passer par Jésus pour hériter la vie éternelle.

Lorsque Pierre, le jour de la Pentecôte, a déclaré : « Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Ayant entendu ces choses, ils furent touchés de componction en leur cœur, et dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ;  et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse a été faite à vous et à vos enfants, et à tous ceux qui sont éloignés, autant que le Seigneur notre Dieu en appellera » (Actes 2:36-39). Ce qu’ils avaient à faire, c’était de se repentir de leurs péchés à Dieu et de témoigner ouvertement de la réalité du changement intérieur de leur cœur et de leur esprit.

Des années plus tard, à Philippe : « le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra promptement, et tout tremblant se jeta aux pieds de Paul et de Silas. Puis les menant dehors, il leur dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Ils lui dirent : Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé, toi et ta famille. Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, et à tous ceux qui étaient dans sa maison. Et les ayant pris avec lui à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies ; et il fut aussitôt baptisé, lui et tous les siens. Et les conduisant dans son logement, il leur servit à manger ; et il se réjouit de ce qu’il avait cru en Dieu, avec toute sa famille » (Actes 16:29-34).

Alors, Paul déclare en toute simplicité : « Voici donc ce que je dis et que j’atteste de la part du Seigneur : Ne vous conduisez plus comme le reste des Gentils, qui suivent la vanité de leur esprit ; ayant leur intelligence obscurcie, étant éloignés de la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ayant perdu tout sentiment, ils se sont abandonnés à la dissolution, pour commettre toutes sortes d’impuretés, avec une ardeur insatiable. Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris à connaître Christ ; au moins, si vous l’avez écouté, et si, selon la vérité qui est en Jésus, vous avez été instruits en lui, à vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité » (Éphésiens 4:17-24).

Dans les versets 1 à 3, Paul encourage les croyants en disant : « Je vous exhorte donc, moi le prisonnier du Seigneur, à vous conduire d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec un esprit patient, vous supportant les uns les autres avec charité ; vous appliquant à conserver l’unité de l’esprit, par le lien de la paix. » Ce comportement en toute humilité et douceur, avec un esprit patient, vous supportant les uns les autres avec charité, contraste énormément avec le comportement des gens du monde. La démarche hors de Christ est caractérisée par la vanité de l’esprit jonchée de pensées futiles. « Parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces : au contraire, ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence a été rempli de ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en des images qui représentent l’homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles » (Romains 1:21-23).

« C’est pourquoi aussi, Dieu les a livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à une impureté telle qu’ils ont déshonoré eux-mêmes leurs propres corps ; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont adoré et servi la créature, au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions honteuses ; car les femmes parmi eux ont changé l’usage naturel en un autre qui est contre nature. De même aussi, les hommes, laissant l’usage naturel de la femme, ont été embrasés dans leur convoitise les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes la récompense qui était due à leur égarement, » nous déclare Paul, dans Romains 1:24-27.

« Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris à connaître Christ ; au moins, si vous l’avez écouté, et si, selon la vérité qui est en Jésus, vous avez été instruits en lui, à vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité, » nous dit Paul, dans Éphésiens 4:20-24. Marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et S’est offert Lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur. Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière. Prenez donc garde à vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des personnes sages ; rachetez le temps ; car les jours sont mauvais. « Ne vous enivrez point de vin, qui mène au dérèglement ; mais soyez remplis de l’Esprit » (Éphésiens 5:18). Notre Seigneur nous a promis de nous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité.

Proverbes 10:12 nous confirme que : « La haine excite les querelles ; mais la charité couvre toutes les fautes. » Nous devrions haïr le péché, mais aimer le pécheur. Cela peut paraître un peu bizarre, mais c’est biblique et pratique. C’est facile et tentant d’être critique et accusateur envers quelqu’un qui a péché contre nous, mais cette sorte d’attitude produit rarement la repentance chez le pécheur. Comme le proverbe nous le rappelle, la haine excite les querelles et génère encore plus de disputes. Cependant, une attitude d’amour et non de condamnation, de compréhension et d’intérêt sincère dans le comportement de l’individu nous mènera vers un changement de cœur et de restauration.

L’apôtre Pierre cite un texte de l’Ancien Testament pour donner un conseil à des croyants chrétiens. Dans 1 Pierre 4:8, l’apôtre nous dit : « Surtout ayez les uns pour les autres une ardente charité ; car la charité couvrira une multitude de péchés. » Le mot « charité » utilisé ici vient du grec agape qui veut dire « avoir un amour inconditionnel ». L’apôtre Jacques, qui comprenait très bien ce qu’agape voulait dire, l’a utilisé pour couvrir plusieurs péchés. C’est pourquoi, dans Jacques 5:19-20, il nous déclare : « Frères, si quelqu’un d’entre vous s’écarte de la vérité, et qu’un autre l’y ramène, qu’il sache que celui qui a ramené un pécheur du sentier de l’égarement, sauvera une âme de la mort, et couvrira une multitude de péchés. »

N’oublions jamais que : « la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14). Et Il l’a fait afin de donner Sa vie comme rançon pour nos péchés. Donc, Dieu S’est incarné afin de nous offrir le salut. « Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ, et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec soi, en ne leur imputant point leurs péchés ; et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Corinthiens 5:18-20).

La richesse de vérité impliquée dans la déclaration plus haut va au-delà de toute notre compréhension humaine. Nous ne pourrions jamais comprendre comment un Dieu infini pourrait devenir un homme, pour nous sauver, mais  là ou l’intellect manque, la foi prévaut. C’était la Parole qui était Dieu et par qui toute chose fut créée. « Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle » (Jean 1:1-3). Dieu a formé Son propre corps dans le sein de Marie, afin de pouvoir vivre parmi nous pendant trente-trois années et demie. « Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui ? » (Hébreux 1:5).

Comment cela a-t-il pu se faire ? « De l’aveu de tous, le mystère de piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché parmi les Gentils, cru dans le monde, et élevé dans la gloire »         (1 Timothée 3:16). C’est véritablement un grand mystère, mais : « Jésus, les regardant, leur dit : Quant aux hommes, cela est impossible ; mais quant à Dieu, toutes choses sont possibles » (Matthieu 19:26). Dieu a créé un corps pour Adam ; donc, Dieu pouvait sans doute faire un corps parfait dans lequel Il vivrait. « Dieu l’a fait : envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché ; et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair » (Romains 8:3). « Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché, » nous dit Paul, dans Hébreux 4:15.

Cependant, puisque : « Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui-même ne tente personne » (Jacques 1:13), alors, Jésus a vécu dans un corps semblable au péché pour nous prouver qu’avec Lui nous aussi pourrions devenir parfaits comme le Père est parfait. Donc, Jean pouvait facilement témoigner que nous avons contemplé Sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. Jésus-Christ était véritablement un homme comme Dieu voulait que nous devenions. Voilà le Christ que nous prêchons à ceux qui ont le cœur et l’esprit disposés à le recevoir.




D.450 – Souffrance et triomphe de Christ

Par Joseph Sakala

Dans Apocalypse 1:8, nous lisons clairement : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin, dit le Seigneur, Celui QUI EST, et QUI ÉTAIT, et QUI SERA, le Tout Puissant. » Dans ce dernier livre de la Bible, nous découvrons à plusieurs occasions l’expression « Je suis » déclarée par le Christ glorifié se reportant toutes à Sa victoire ultime. Cependant, dans les Psaumes, nous voyons sept différentes déclarations de « Je suis » par Christ, mais cette fois prophétisant Ses souffrances. On les retrouve dans quatre Psaumes messianiques, tous écrits 1 000 années avant l’apparition de Christ dans la chair humaine. Néanmoins, chaque Psaume est cité dans le Nouveau Testament comme étant accompli par Christ.

La première citation se trouve dans Psaume 22:7-8 : « Mais moi, je suis un ver, et non un homme ; l’opprobre des hommes et le méprisé du peuple. Tous ceux qui me voient se raillent de moi ; ils ouvrent la bouche, ils secouent la tête. » Jésus est comparé à un ver écarlate qui meurt afin que ses petits puissent vivre. En mourant, le ver dégage un fluide écarlate qui protège et nourrit ses petits. Le deuxième se trouve dans Psaume 40:18 : « Pour moi, je suis affligé et misérable ; le Seigneur aura soin de moi. Tu es mon aide et mon libérateur. Mon Dieu, ne tarde point ! » Ce verset nous indique Son entière soumission au Père, Son Libérateur, qu’Il implore de ne pas tarder à venir à Son secours.

Le troisième est dans Psaume 69:9 : « Je suis devenu un étranger pour mes frères, et un inconnu pour les fils de ma mère. » Nous voyons cela dans Jean 7:2-5 : « Or, la fête des Juifs, appelée des Tabernacles, approchait. Et ses frères lui dirent : Pars d’ici, et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi les œuvres que tu fais. Car personne ne fait rien en cachette, quand il cherche à être connu. Si tu fais ces choses, montre-toi toi-même au monde. Car ses frères même ne croyaient pas en lui. » La quatrième prophétie se trouve dans Psaume 69:21-23 : « L’opprobre m’a brisé le cœur, et je suis languissant ; j’ai attendu de la compassion, mais il n’y en a point ; des consolateurs, mais je n’en trouve pas. Ils mettent du fiel dans ma nourriture, et dans ma soif ils m’abreuvent de vinaigre. Que leur table devienne un piège devant eux, et un filet dans leur sécurité ! »

En contraste des souffrances solitaires de Christ, il y a les gloires qui suivront. Le premier des « Je Suis » se trouve au début de notre message, dans Apocalypse 1:8, suivi d’un autre proclamant cette grande vérité. Dans Apocalypse 1:9-11, nous lisons : « Moi Jean, votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation et au règne, et à la patience de Jésus-Christ, j’étais dans l’île appelée Patmos, pour la parole de Dieu, et pour le témoignage de Jésus-Christ. Je fus ravi en esprit, le jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une grande voix, comme celle d’une trompette, qui disait : Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier ; ce que tu vois, écris-le dans un livre et l’envoie aux sept Églises qui sont en Asie, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée. »

Notez que Jean n’est pas monté au ciel, mais il fut ravi en esprit tout en étant sur la terre et il entendit cette voix qui lui dit d’écrire aux sept Églises qui sont en Asie mineure. Nous allons étudier ces sept Églises pour réaliser comment Jésus est en train de corriger certaines anomalies ou défauts qui se sont infiltrés dans Son Église au fil des siècles et que Jésus veut absolument corriger afin de rendre Son Épouse pure pour l’éternité. Vous remarquerez que Jésus S’adresse à l’ange de chaque Église pour faire passer Son message et non à un individu dans la congrégation. La première de ces Églises avait été fondée par Paul à Éphèse durant ses nombreux voyages en Turquie.

Dans Apocalypse 2:1-2, Jésus dit : « Écris à l’ange de l’Église d’ÉPHÈSE : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d’or : Je connais tes œuvres, et ton travail, et ta patience ; et je sais que tu ne peux souffrir les méchants ; et tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres, et ne le sont point, et tu les a trouvés menteurs. » Cette Église, fondée par Paul, avait grandi dans sa précision doctrinale et dans l’attention qu’elle portait aux Écritures. Les membres mettaient leur centre d’intérêt sur la pureté de leur leadership et étaient très vigilants contre toute forme d’enseignement faux. La plupart d’entre nous prendrions cette sorte d’Église comme un exemple rafraîchissant à suivre, surtout dans ces jours d’indifférence et souvent de théologie hérétique.

Mais soudainement, Jésus leur dit : « Tu as souffert, tu as eu de la patience, et tu as travaillé pour mon nom, et tu ne t’es point découragé. Mais j’ai contre toi, que tu as abandonné ta première charité » (Apocalypse 2:3-4). Paul avait fondé cette congrégation dans les années 60 et déjà, dans les années 90, elle avait perdu son premier amour, ce que Jésus voulait absolument corriger. Alors, dans Apocalypse 2:5, Christ leur dit : « Souviens-toi donc d’où tu es déchu, repens-toi, et fais tes premières œuvres ; sinon je viendrai bientôt à toi, et si tu ne te repens, j’ôterai ton chandelier de sa place. »

« Toutefois tu as ceci, c’est que tu hais les actions des Nicolaïtes, lesquelles je hais aussi, » leur déclare Jésus, dans Apocalypse 2:6. Le chef des apôtres avait mis en garde les anciens des Églises contre l’attitude dominante de ces Nicolaïtes. « Paissez le troupeau de Dieu qui est au milieu de vous, veillant sur lui, non par contrainte, mais volontairement ; non pour un gain honteux, mais par affection ; non comme ayant la domination sur les héritages du Seigneur, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain Pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de gloire » (1 Pierre 5:2-4).

Éphèse était une bonne congrégation, mais le Seigneur ressuscité avait noté quelque chose contre elle. Apparemment, malgré toute son attention pour la doctrine et la pureté de son leadership, cette Église avait abandonné son premier amour (Apocalypse 2:4). Elle était déchue de cet amour qu’elle avait démontré plusieurs années auparavant, lorsque Paul avait appelé les anciens afin de les encourager. « Car je vous ai annoncé tout le dessein de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église de Dieu, qu’il a acquise par son propre sang » leur dit-il, dans Actes 20:27-28.

« Car je sais qu’après mon départ, il s’introduira parmi vous des loups ravissants, qui n’épargneront point le troupeau ; et qu’il s’élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d’attirer les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que durant trois ans je n’ai cessé, nuit et jour, d’avertir chacun de vous avec larmes. Et maintenant, frères, je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, lui qui peut vous édifier et vous donner l’héritage avec tous les saints. Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne. Et vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en toutes choses, que c’est ainsi qu’en travaillant, il faut secourir les faibles, et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Quand il eut dit cela, il se mit à genoux, et pria avec eux tous. Alors tous fondirent en larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le baisaient, affligés principalement de ce qu’il avait dit, qu’ils ne verraient plus son visage. Et ils le conduisirent jusqu’au vaisseau » (Actes 20:29-38).

S’éloigner du premier amour était tellement sérieux que le Seigneur a averti Éphèse de se repentir sinon : « j’ôterai ton chandelier de sa place » (Apocalypse 2:5). L’autorité qu’ils possédaient de représenter Christ en tant que Son Église leur serait enlevée. Une doctrine précise ne devrait jamais altérer notre amour pour le peuple ou pour la vérité. « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises : A celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est au milieu du paradis de Dieu » (Apocalypse 2:7). Donc, à celui qui vaincra Jésus lui donnera de manger de l’arbre de la vie, ce qui est équivalent d’avoir la vie éternelle.

Dans Apocalypse 2:8-10, nous lisons : « Écris aussi à l’ange de l’Église de SMYRNE : Voici ce que dit le Premier et le Dernier, qui a été mort, et qui a repris la vie : Je connais tes œuvres, et ta tribulation, et ta pauvreté, (quoique tu sois riche,) et les calomnies de ceux qui se disent Juifs, et ne le sont point, mais qui sont une synagogue de Satan. Ne crains rien des choses que tu auras à souffrir ; voici, le diable va jeter en prison quelques-uns de vous, afin que vous soyez éprouvés ; et vous aurez une affliction de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. »

Le Seigneur Jésus reconnaissait bien cette petite Église aux prises avec les calomnies de ceux qui se disent Juifs, mais ne le sont pas. Cette petite Église n’est pas mentionnée ailleurs dans le Nouveau Testament. Mais cette congrégation valait la peine d’être mentionnée. Jésus la considérait très  différemment de nos mouvements religieux d’aujourd’hui avec leurs énormes auditoriums et leurs grandes chorales. La plupart du monde vante ces églises qui enlèvent les restrictions doctrinales pour attirer et plaire aux gens iniques et populaires. Smyrne était pauvre, troublée par ceux qui haïssaient le message de Dieu, et souffrait toutes sortes de tribulations pour ses œuvres. Quelques-uns des membres furent jetés en prison pour leur volonté à être identifiés à la vérité.

Des générations se sont écoulées. Depuis, quelque chose du même genre est arrivé aux églises du monde occidental. Les pays qui le font semblent éparpillés dans le monde « civilisé ». Que Dieu nous protège d’avoir de telles attitudes. Mais Celui qui se tient parmi les chandeliers de Son Église voyait Smyrne comme riche et digne de la couronne de vie. Jésus a loué cette petite Église et l’a encouragé à demeurer fidèle. Dans Apocalypse 2:10, Christ lui dit : « Ne crains rien des choses que tu auras à souffrir ; voici, le diable va jeter en prison quelques-uns de vous, afin que vous soyez éprouvés ; et vous aurez une affliction de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. » Lorsque le Roi donnera Ses récompenses à partir de Son trône de jugement, ces fidèles, persécutés, pauvres, troublés, et ces âmes emprisonnées entreront dans l’éternité avec de grandes richesses et une liberté joyeuse.

« Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges, de l’assemblée et de l’Église des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d’un juge qui est Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel » (Hébreux 12:22-24). Maintenant, regardez la merveilleuse promesse que Jésus réserve à cette belle congrégation, dans Apocalypse 2:11 : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises : Celui qui vaincra, ne recevra aucun dommage de la seconde mort. »

Dans Apocalypse 2:12-14, le Seigneur dit : « Écris aussi à l’ange de l’Église de PERGAME : Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë à deux tranchants : Je connais tes œuvres, et le lieu que tu habites, où Satan a son trône ; et tu retiens mon nom, et tu n’as point renié ma foi, même aux jours où Antipas, mon fidèle martyr, a été mis à mort au milieu de vous, où Satan habite. Mais j’ai quelque peu de chose contre toi, c’est que tu as là des gens qui tiennent la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre un scandale devant les enfants d’Israël, pour qu’ils mangeassent des choses sacrifiées aux idoles, et qu’ils tombassent dans la fornication. »

Ce corps de croyants, vivant dans un environnement méchant, mérite d’être noté. Ils ont tenu fermement à Christ, même dans une ville où Satan habitait. Un de leurs membres, Antipas, fut tué à cause de sa foi. Malgré cela, l’Église de Pergame est demeurée fidèle dans son témoignage spirituel, une petite lumière dans une mer de méchanceté. Mais peut-être à cause de la pression qui les entourait, Jésus les a avertis contre deux doctrines destructives qui fleurissaient parmi eux. La première fut celle de Balaam : « Qui, ayant quitté le droit chemin, se sont égarés, en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire de l’iniquité, mais qui fut repris de son injustice ; une ânesse muette, parlant d’une voix humaine, réprima la folie du prophète » (2 Pierre 2:15-16). La deuxième doctrine destructive fut celle des Nicolaïtes, à laquelle leur sœur à Éphèse fut également confrontée et dont Jésus fait mention dans Apocalypse 2:14-15 : « Mais j’ai quelque peu de chose contre toi, c’est que tu as là des gens qui tiennent la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre un scandale devant les enfants d’Israël, pour qu’ils mangeassent des choses sacrifiées aux idoles, et qu’ils tombassent dans la fornication. Pareillement, tu en as, toi aussi, qui tiennent la doctrine des Nicolaïtes ; ce que je hais. »

Balaam était un prophète bien connu à l’époque et qui accepta volontairement de maudire la nation d’Israël pour un gros montant d’argent. Mais, même si Dieu n’a pas permis que Son peuple d’Israël soit maudit, Balaam a continué à promouvoir son erreur et Israël a sombré dans le péché. « Malheur à eux ! car ils ont suivi la voie de Caïn ; en effet, ils se sont jetés dans l’égarement de Balaam, l’amour du gain ; ils ont péri de la rébellion de Coré », déclare Jude, dans Jude 1:11. Les Écritures parlent très peu des Nicolaïtes. Le mot veut dire « conquérant du peuple ». Cet enseignement s’est développé dans la hiérarchie d’une certaine église dans les décennies qui ont suivi et, vers la fin du deuxième siècle, il fut bien établie dans les villes majeures.

Jésus a mis en garde contre ce genre de leadership. « Et Jésus, les ayant appelés, leur dit : Vous savez que les princes des nations les dominent, et que les grands leur commandent avec autorité. Mais il n’en doit pas être ainsi parmi vous ; au contraire, quiconque voudra être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur. Et quiconque voudra être le premier entre vous, qu’il soit votre esclave, comme le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs » (Matthieu 20:25-28). Donc, Jésus était définitivement contre ceux qui dominaient sur le peuple. Voilà pourquoi Jésus félicite les Éphésiens en déclarant, dans Apocalypse 2:6 : « Toutefois tu as ceci, c’est que tu hais les actions des Nicolaïtes, lesquelles je hais aussi. »

Ensuite, Jésus dit à Jean : « Écris aussi à l’ange de l’Église de THYATIRE : Voici ce que dit le Fils de Dieu, qui a les yeux comme une flamme de feu, et les pieds semblables à un cuivre très fin. Je connais tes œuvres, ta charité, ton ministère, ta foi, et ta patience ; et je sais que tes dernières œuvres surpassent les premières. Mais j’ai quelque peu de chose contre toi, c’est que tu souffres que la femme Jésabel, qui se dit prophétesse, enseigne et séduise mes serviteurs, pour les engager dans la fornication, et leur faire manger des choses sacrifiées aux idoles » (Apocalypse 2:18-20). La lettre de Jésus à Thyatire est la plus longue des sept inscrites dans l’Apocalypse. Malgré que cette Église eût été fidèle, avec beaucoup de charité, et grandissait évidemment en réputation et en nombre, Jésus a utilisé un langage assez dur pour corriger son comportement.

Nous ne savons pas si la femme qui était si dominante dans l’Église portait vraiment le nom de Jésabel, mais elle s’était déclarée prophétesse. Sa « sœur » de l’Ancien Testament était une méchante reine et la femme du roi Achab d’Israël au temps du prophète Élie. Ses mauvaises actions sont enregistrées dans sept chapitres de 1 Rois, ce qui est plus que n’importe quelle femme dans l’histoire d’Israël. La Jésabel de Thyatire se permettait de séduire les serviteurs de Dieu à commettre la fornication et à manger la viande sacrifiée aux idoles. Il n’est pas clair si le Seigneur parlait de fornication physique entre les membres de l’Église, mais la pratique de sacrifier aux idoles – fornication spirituelle – était une rébellion contre le second commandement. « Tu ne te feras point d’image taillée, ni aucune ressemblance des choses qui sont là-haut dans les cieux, ni ici-bas sur la terre, ni dans les eaux sous la terre ; tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car je suis l’Éternel ton Dieu, un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants, jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent » (Exode 20:4-5).

Ceux qui commettaient l’adultère avec elle entraient, comme on dit, dans les profondeurs de Satan. L’adultère était très commun au sein des religions païennes du temps, mais même si ce n’était que l’adultère spirituel, ceux qui se disent de Christ ne peuvent pas adorer d’autres dieux. « Israël, ne te réjouis point, et ne sois pas transporté de joie comme les peuples, de ce que tu t’es prostitué en abandonnant ton Dieu ! Tu as aimé le salaire de la prostitution sur toutes les aires de froment », déclare Osée 9:1. Que Dieu nous protège contre un enseignement et un leadership pareils.

Dans Apocalypse 3:1, Jésus dit à Jean : « Écris aussi à l’ange de l’Église de SARDES : Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu, et les sept étoiles : Je connais tes œuvres ; tu as la réputation d’être vivant ; mais tu es mort. » L’Église à Sardes a reçu la plus triste des lettres de l’Apocalypse. Cette Église semblait vouloir passer pour vivante dans son entourage, mais Jésus voyait son témoignage et sa réputation, et Il avait conclu qu’elle était morte. Dans le monde d’aujourd’hui, plusieurs endroits ont de grandes salles vitrées, avec de grandes croix sur leurs façades et des inscriptions portant le nom de christianisme écrit sur toute leur propriété et, pourtant, ils sont morts, spirituellement parlant. Ce sont des églises qu’on pourrait comparer à des monuments ou des pierres tombales dans les cimetières, conçus pour honorer la mémoire d’hommes et de femmes fidèles des générations passées qui furent vivantes pendant un temps, ayant de solides réputations envers Dieu, mais dont les familles se sont éventuellement éloignées de Dieu.

Mais, même à Sardes, il y en avait un petit nombre qui est demeuré fidèle malgré que l’Église se fut en allé à la dérive, tout comme il existe des familles présentement qui sont demeurées avec un héritage chrétien. Le conseil à Sardes, ainsi qu’à ces familles fidèles, est : « Souviens-toi donc de ce que tu as reçu et entendu, garde-le, et te repens. Que si tu ne veilles pas, je viendrai vers toi comme un larron, et tu ne sauras point à quelle heure je viendrai vers toi » (Apocalypse 3:3). L’Église à Philippe a reçu le même conseil : « Vous les avez aussi apprises, reçues et entendues de moi, et vous les avez vues en moi. Faites-les, et le Dieu de paix sera avec vous », leur déclare Paul, dans Philippiens 4:9. Recevoir un héritage est bien beau, mais chacun de nous sera jugé selon son œuvre, ce qu’il aura accompli pour l’œuvre de Christ.

Nous arrivons maintenant à l’Église de Philadelphie où Jésus déclare, dans  Apocalypse 3:7-8 : « Écris aussi à l’ange de l’Église de PHILADELPHIE : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David ; qui ouvre, et personne ne ferme ; et qui ferme, et personne n’ouvre : Je connais tes œuvres ; voici, j’ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer ; parce que tu as peu de force, que tu as gardé ma parole, et que tu n’as point renié mon nom. » Philadelphie est la seule Église qui n’a reçu aucune correction de la part de Jésus. Elle avait peu de force parce qu’elle tenait à prêcher sur deux fondations : La Parole de Dieu et le Nom de Jésus, le seul Sauveur. « Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui a été posé, lequel est Jésus-Christ », nous confirme aussi Paul, dans       1 Corinthiens 3:11. À cause de cela, cette congrégation était peu fréquentée.

Et sur les fondations écrites : « Étant édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, dont Jésus-Christ est la pierre angulaire, en qui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint au Seigneur, en qui aussi vous êtes édifiés ensemble, pour être la maison de Dieu par l’Esprit » (Éphésiens 2:20-22). Et tout est inspiré par Dieu, car : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16-17). Philadelphie avait fidèlement gardé ces principes éternels et, pour cela, elle a reçu cette porte ouverte que personne ne peut fermer.

L’introduction de Jésus à l’Église de Philadelphie cite celui qui a la clef de David, suggérant une référence à la maison du Roi où nous découvrons que : « Ainsi fut achevé tout l’ouvrage que le roi Salomon fit pour la maison de l’Éternel. Puis Salomon fit apporter ce que David, son père, avait consacré, l’argent, l’or et les ustensiles, et il les mit dans les trésors de la maison de l’Éternel » (1 Rois 7:51). Jésus a utilisé ce verset pour démontrer Son autorité en tant que Roi dans Son Royaume. « Je le vêtirai de ta tunique, et le ceindrai de ta ceinture ; je mettrai Ton autorité entre ses mains, et il sera le père des habitants de Jérusalem et de la maison de Juda. Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David ; il ouvrira, et nul ne fermera ; il fermera, et nul n’ouvrira. » Le trésor du Royaume éternel n’est pas une richesse physique : « Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui a été posé, lequel est Jésus-Christ. Que si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, ou du bois, du foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu’elle sera révélée par le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun » (1 Corinthiens 3:11-13).

Mais, tout comme les dix vierges dans Matthieu 25:1-4, où Jésus nous déclare que : « le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent au-devant de l’époux. Or, cinq d’entre elles étaient sages, et cinq folles. Les folles, en prenant leurs lampes, n’avaient point pris d’huile avec elles. Mais les sages avaient pris de l’huile dans leurs vaisseaux, avec leurs lampes », la porte ouverte représente une opportunité d’utiliser les ressources du Roi pour Son profit et non pour une garantie de succès personnel. Le Roi nous offre les ressources, mais le travail et l’utilisation des ressources sont notre responsabilité. Et nous aurons à répondre pour nos actions, un jour. Si nous utilisons bien ces ressources que Dieu nous offre, même ceux de la « synagogue de Satan » viendront se prosterner à nos pieds, selon la déclaration de Jésus. « Voici, je t’en donnerai de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs, et qui ne le sont point, mais qui mentent ; voici, je les ferai venir, afin qu’ils se prosternent à tes pieds, et qu’ils connaissent que je t’ai aimée » (Apocalypse 3:9). Et toute langue confessera que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.

Mais, dans Apocalypse 3:14-16, Jésus déclare : « Écris aussi à l’ange de l’Église de LAODICÉE : Voici ce que dit l’Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la création de Dieu : Je connais tes œuvres ; je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Oh ! si tu étais froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » Le Seigneur a utilisé un langage intensif pour corriger cette Église, la dernière à laquelle Jean devait écrire. Laodicée était dangereusement proche de l’escarpement et d’être désavouée par le Chef de l’Église.

Certaines Églises de nos jours croient vraiment qu’elles sont autosuffisantes et qu’elles n’ont vraiment besoin de rien, leur système de doctrines étant fixé depuis parfois des siècles, sans avoir été vérifié scrupuleusement dans la Parole de Dieu afin de se débarrasser des influences néfastes exercées par les gens de la Synagogue de Satan, au sein même du christianisme. Mais Jésus n’est pas d’accord avec elle et dit : « Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien ; et tu ne connais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu » (Apocalypse 3:17).

Les richesses mondaines, un grand nombre de propriétés, ainsi que la reconnaissance populaire avaient aveuglé ses membres, de même que ses leaders, au sujet de leur véritable condition spirituelle. Ils se disaient riches à cause de ce qu’ils avaient amassé et croyaient n’avoir besoin de rien. Mais selon la perspective de Jésus, ils étaient malheureux, misérables, pauvres, aveugles et nus. La cause terrible de cette destitution spirituelle, c’est qu’ils sont devenus tièdes. C’est comme s’attendre à recevoir un verre d’eau froide pour se désaltérer dans les grandes chaleurs, ou une tasse de thé chaud pour se réchauffer dans les temps de froidure, mais recevoir tout à la température de la pièce, ni rafraîchissant, ni réchauffant. Aucun effet bienfaisant. Cette Église goûtait comme le monde qui l’entourait. « A ceux-ci, une odeur mortelle, donnant la mort ; et à ceux-là, une odeur vivifiante, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? », comme le disait si bien Paul, dans    2 Corinthiens 2:16. Toutes de « bonnes personnes » se mêlant bien à la communauté.

Malgré cette évaluation, cette Église appartenait toujours au Seigneur et, parce qu’Il l’aimait, Jésus lui conseille : « d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, pour devenir riche ; et des vêtements blancs, pour être vêtu, et que la honte de ta nudité ne paraisse point, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies » (Apocalypse 3:18). Ils avaient besoin d’oindre leurs yeux afin de voir les valeurs éternelles du Seigneur. Dans Apocalypse 3:19, Jésus leur dit : « Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle, et te repens. » La balle est maintenant dans leur camp et Christ leur déclare : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et suis assis avec mon Père sur son trône » (vs 20-21). Être tiède garde le Seigneur à l’extérieur. Quelle honte qu’une telle chose puisse arriver à une église !

Revenez à Jésus qui nous confirme continuellement qu’Il est le Je Suis et écoutez ces deux beaux témoignages de Sa part. Dans Apocalypse 1:18, Jésus nous confirme : « J’ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles, Amen ; et j’ai les clefs de l’enfer [la tombe, et le séjour des morts] et de la mort. » Dans Apocalypse 22:16, Jésus nous laisse avec ces paroles : « Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. » À nous tous maintenant de réagir, avant qu’il ne soit trop tard.




T.034 – Le cœur de Dieu

J’ai passé une journée bien étrange. Alors que, depuis des jours, je me lamentais sur mon sort, noyée dans des difficultés administratives et financières, et dans un grand sentiment de solitude. Tandis que je me réfugiais quotidiennement dans les petits sentiers invisibles des champs de canne à sucre – me sentant moi-même invisible – la main de Dieu est venue m’arracher à mon insignifiance et elle m’a délivrée des griffes de la mélancolie.

Je passais des heures entières à marcher dans les champs de cannes, plus hautes que moi, car elles me cachaient du reste du monde. Je recherchais la tranquillité à tout prix et le moindre bruit me rendait agressive. Je m’isolais et, dans des endroits que j’estimais assez vierges de l’esprit du monde, assez perdus pour qu’aucune âme ne vienne à passer par là, je m’adressais à Dieu en pleurant.

Certes, le Seigneur m’avait maintes fois encouragée et Il m’avait appris tant de choses, mais dans ces jours-ci, il m’était impossible de m’en souvenir ou de me les approprier. Je ressentais en moi une grande souffrance qui n’avait cesse de remonter à la surface. Je ne saurais dire exactement d’où me provenait cette douleur intense ; elle prenait la forme d’un manque d’amour, d’un rejet cruel, d’un sentiment d’abandon.

Malgré la sympathie des habitants, je demeurais très solitaire, trop solitaire pour réussir à m’intégrer. Cette société, quoique plus joviale et plus détendue qu’en Europe, restait malgré tout la société des hommes et femmes d’aujourd’hui, à mille lieues de mes aspirations idéalistes. N’est-ce pas un paradoxe cruel que d’avoir un cœur qui fuit le monde et de désirer de tout son cœur être aimé ? L’un et l’autre ne sont pas compatibles… Alors, je priais Dieu de me donner la faculté de me satisfaire de ma vie solitaire, sans amitié, sans amour, et la force de rester vivante pour Lui, mais surtout pour ma fille et nos animaux qui seraient perdus sans moi.

La misère matérielle venait à rajouter à cette dimension morose une dose supplémentaire de dramatisme. Je n’avais même plus les moyens de faire la cuisine. Ayant fraîchement déménagé, je me trouvais en permanence au milieu de mes cartons et de mes affaires disposées un peu partout à même le sol. Sans pouvoir ranger ce foutoir, à défaut de meubles, je me sentais comme dans un chantier en ruine. Chaque jour passait dans l’attente d’un peu d’argent et, aussitôt qu’il en rentrait une once, j’allais le dépenser dans un esprit de survie.

Les problèmes administratifs ne se résolvant pas, j’essayais de les oublier en fuyant dans les champs de cannes.

Ma misère matérielle — survenue après avoir épuisé toutes les économies que j’avais faites avec tant de sacrifices — me poussait également à fuir dans les champs de cannes.

Mon incapacité momentanée à tisser des liens avec les habitants ou à renouer avec mes anciens amis, que je n’avais plus contactés depuis des années, m’incitait à m’isoler dans les champs de cannes.

Et entourée de toutes ces tiges épaisses et denses, qui formaient un mur entre moi et le monde, je laissais libre cours à ma mélancolie.

Dans un moment de grande tristesse, je dis à Dieu que même ici, sur cette île paradisiaque où Il m’avait donné un toit, je désirais mourir. Je m’imaginais tenant une fiole de poison dans la main et buvant comme dans « Roméo et Juliette », sauf qu’à part ma fille, je me disais qu’il n’y aurait personne pour déplorer ma mort. Prisonnière du présent, j’étais incapable de m’élever au-dessus de ma condition. Le séjour des morts, dans lequel il n’y a ni pensée, ni sentiment, m’apparaissait comme l’endroit ou l’état idéal… Mais, Dieu merci, il y avait à la maison, au milieu des cartons, une fille, un chien et deux chats qui m’attendaient et je gardais encore la notion du temps et des responsabilités, et, plus que tout, je gardais en moi la conviction d’appartenir à Dieu et donc l’interdiction absolue de mettre moi-même fin à mes jours.

Je me souviens de la dernière prière que j’ai adressée à Dieu, le soir, lors de ma marche quotidienne, avant de revenir à la maison : « Seigneur, ce que je souhaite le plus au monde, c’est que tu me délivres de mon insatisfaction et que tu diriges chaque seconde de ma vie. Prends les rênes et conduis-moi, je ne sais pas où je vais ». C’était la veille d’une journée extraordinaire…

Je marchais de bon matin, vers le centre du village, pour me rendre à la salle informatique afin de suivre mes démarches en cours, lorsqu’une dame âgée me salua gaiement. Il y avait dans ses yeux beaucoup d’amour. Elle me dit gentiment qu’elle me trouvait jolie : un compliment qui vint du cœur de manière spontanée et qui me fit le plus grand bien. Cette dame avait un chapelet autour du cou et je compris qu’elle était – comme la majorité des habitants de cette île – catholique. Mais elle semblait avoir un amour sincère pour Dieu, ainsi que pour son prochain.

Elle me raconta combien elle était bénie, car elle avait des enfants et ils étaient pour elle le plus beau cadeau que Dieu lui avait donné. Cette dame âgée souriante, avec son modeste chapeau et ses savates, me raconta son témoignage de la grâce de Dieu qui lui avait donné la force de tenir bon dans la misère, elle qui était veuve et dont la vie fut jonchée d’épreuves et de miracles. Nous discutâmes quelques minutes, puis je lui dis « au revoir » ; elle me quitta en me donnant le conseil de demander chaque jour à Dieu la force dont j’avais besoin…

Je voulais consulter l’état de mon compte bancaire, car je redoutais depuis plusieurs jours une catastrophe… Mais je fus agréablement surprise en découvrant qu’une somme avait été créditée, ce qui me permettait ce jour de me réapprovisionner en nourriture, et même d’acheter enfin un parapluie ! La pluie, dans le pays où je vis, est très forte et toujours imprévisible…

Mon soulagement fut d’autant plus grand, lorsque j’ouvris mon courrier électronique et découvris le message d’un ami, celui qui m’est le plus cher au monde. Son message, annonçant une triste nouvelle, n’était pas pour me réjouir ; mais il arrivait après plusieurs semaines de silence afin de me montrer qu’il pensait à moi, qu’il ne m’oubliait pas et que dans son cœur, j’existais encore. Bien que pleurant à chaudes larmes à cause de la triste nouvelle, je souriais car mon cœur grelottait de moins en moins.

Cet ami me rappela aussi que ma présence épistolaire – ce que j’écris pour partager mes expériences et mes réflexions avec d’autres chrétiens – a de la valeur, et qu’il y a quelque part des personnes à qui cela profite. Cela me donna le sentiment de ne pas être complètement inutile dans ce monde, le sentiment d’exister vraiment.

En sortant de la salle informatique, je me dirigeai vers la poste, en vue du distributeur. Je passais devant la mairie quand je lus une affiche « Heures de permanence des élus ». Ces mots, que je ne lisais que machinalement, eurent dans mon esprit un effet étrange. « Les élus » répétai-je. Cela sonnait à mes oreilles avec tant d’importance ! « Ces personnes doivent avoir la grosse tête… », pensai-je. Ils ont été élus, choisis consciemment parmi tant d’autres ! Ils occupent une place spéciale et ont beaucoup de considération de la part des concitoyens. Sur le coup, je les enviais presque. « Les élus » répétais-je. Puis, vint un moment d’éblouissement céleste : je réalisais soudain pourquoi cette affiche m’avait tant interpelée… Moi aussi, je suis élue ! Je suis élue, choisie consciemment par Dieu parmi tant d’autres ! Il m’a choisie et, même si la raison de Son choix est un mystère que je ne pourrai jamais percer, Il m’a élue ! Je me rendais à l’évidence que Dieu seul savait pourquoi Il me voulait et aussi, qu’en aucun cas il regretterait son choix. Ma misère me parut soudain injustifiée. Je pris conscience que mes faiblesses présentes n’étaient pas une entrave au choix de Dieu dans Son plan majestueux qui ne pouvait que dépasser mon entendement.

Sur le chemin du retour, je reçus un appel téléphonique du directeur du collège le plus proche, dans lequel je tentais vainement d’inscrire ma fille depuis plus d’un mois. Il m’appelait pour me rassurer et me dire que, s’il n’y avait présentement pas encore de possibilité, il y aurait toujours une solution et qu’elle se présenterait à moi en son temps. Il était très aimable et respectueux. Quand je lui dis que j’allais continuer de prier, il me parla avec une touche d’humour du Saint-Esprit et je sus que, même ainsi, Dieu me rappelait Son omnisciente présence : Il me faisait un petit clin d’œil pour m’encourager !

Une fois rentrée à la maison, je décidai, dans la force des circonstances, de prendre le car pour descendre en ville avec ma charrette à courses. Mais, prise dans la préparation d’un courrier, je loupai le bus et dus me résoudre à prendre le suivant. Le chauffeur fut celui dont la compagnie m’était le plus agréable et avec qui j’avais pu discuter quelques fois. Il témoignait d’un grand intérêt pour moi et me demandait souvent où j’en étais dans mon installation. Apprenant que j’aimais marcher, il me proposa de faire une randonnée avec lui. Depuis mon arrivée sur l’île, je déplorais de ne pas encore avoir pu faire de vraie randonnée, celles qui durent au moins toute une journée et qui se font sur des parcours escarpés et perdus. Ma fille n’aimant pas marcher en montagne, je n’avais personne pour m’accompagner.

Le sourire et l’amabilité du chauffeur de bus me réconfortèrent. Il me témoignait beaucoup de respect et me disait qu’il aimait bien discuter avec moi. Cela donna encore un coup de poing sur mon sentiment d’insignifiance !

Mon mal-être commençait à décroître. Dieu me souriait. Je n’étais pas seule. Il m’avait rappelé que, malgré mes états d’âme, Il m’avait consciemment choisie. Il m’avait montré qu’il est possible de vivre dans les difficultés et dans la misère, possible de vivre et de vieillir seule, comme cette dame âgée qui demandait à Dieu chaque jour la force nécessaire. Il m’avait montré d’où vient cette force et Il m’avait exhorté à la Lui demander.

Il me rappelait aussi que, pour chaque problème, il y aurait toujours une solution et que ce n’était pas à moi d’essayer de la forcer à apparaître, mais que seul l’Esprit de Dieu est en mesure de le faire, en Son temps. Et Il me prouva que, souvent, les problèmes sont déguisés en urgences et en détresses, mais qu’en vérité, ils se résolvent parfois d’eux-mêmes – sans même qu’on s’en aperçoive – parce que le Seigneur S’en occupe discrètement, comme Il S’est occupé de mon solde bancaire.

Dieu me permit de me remémorer la bénédiction liée à la descendance, puisqu’un enfant, c’est un cadeau de Dieu, même si, souvent dans ses difficultés, une mère a tendance à l’oublier. Cette dame au crépuscule de ses jours remerciait le Seigneur pour sa descendance. Dans sa vieillesse, elle n’était pas complètement seule : ses enfants restaient présents, même loin, ils pensaient à elle et lui donnaient l’affection qu’ils avaient reçue étant petits. Là était la bénédiction issue de la semence d’amour qu’elle avait plantée autrefois et dont elle avait pris soin avec labeur.

Aujourd’hui, je ne vois pas forcément ma bénédiction, je ne l’identifie pas comme telle, mais aux jours de ma vieillesse – s’il me sera permis de vieillir – je verrai les fruits de cette bénédiction.

Dieu me permit également d’entrevoir qu’en dehors de mon univers esseulé, il y a des personnes bien réelles que ma présence importe et sur qui mon existence peut avoir un impact. Des personnes animées par des sentiments bienveillants à mon égard. Comme un magicien pouvant sortir d’un chapeau haut-de-forme un lapin, Dieu peut susciter des êtres pour qui je peux jouer un rôle, directement ou indirectement.

En y songeant, je pris la décision une fois rentrée chez moi de prendre ma plume, mais je n’étais pas encore au bout de mes surprises…

Je fis mes courses avec énergie et tranquillité d’esprit. Comme il me restait encore une heure avant le dernier bus, je décidai de la passer près de la côte, devant la grandeur de l’océan, afin de m’imprégner de la paix présente en ce lieu. A cet endroit surplombant la plage de galets noirs, le sol était recouvert d’un mélange herbeux vert et beige, formant un tapis volumineux et douillet, d’une douceur sans pareille. Je m’y allongeai et regardai les vagues. C’est alors que j’eus une autre illumination céleste…

La douceur sur laquelle mon corps reposait – qui était comme une caresse m’englobant toute entière – c’était la douceur du cœur de Dieu dans lequel je pris conscience d’exister réellement. Le contact si doux de cette couverture végétale me donna littéralement la sensation d’être dans le cœur de Dieu !

Je remerciai le Seigneur pour cette douceur et pour la grâce immense d’être ici. Je réalisai qu’il ne pouvait y avoir aucun autre endroit au monde où je me sente autant chez moi que sur cette île où Dieu était venu me chercher jadis, quand Il m’avait choisie parmi les brebis égarées ; cette île où Il continuait de Se révéler à moi dans toute Sa plénitude, au travers de Sa création et de Ses créatures.

La sensation d’être chez soi est une sensation ordinaire pour la plupart des humains, mais pour moi, c’est seulement à 35 ans que je la découvre et il m’est impossible de décrire ce que cela produit en moi… Une paix profonde. Un sentiment de sécurité absolue. Une grâce merveilleuse.

J’étais si triste à l’idée de devoir quitter ce lieu, que j’emportai avec moi une touffe de cette plante qui recouvrait le sol. Je cherchais à saisir cette sensation merveilleuse d’être dans le cœur de Dieu, à la saisir de toutes mes forces et à la ramener chez moi. Je me connaissais et je savais que la mélancolie était toujours là, tapissée au fond de moi et prête à surgir pour me clouer à nouveau sur le sol de ma turpitude. Cette mélancolie qui prend sa source dans la nostalgie, quand le présent présente des vides que l’on ne peut combler…

Arrivée chez moi, j’eus tout juste le temps de déballer mes courses et d’offrir à ma fille les petites choses que, par la grâce de Dieu j’avais pu acheter, lorsque le téléphone sonna. C’était un ancien ami, un être cher qui venait d’être informé de mon retour sur l’île, après ma longue absence de neuf années. Il était très ému et très heureux de me parler. Et dans la conversation, il glissa en pleurant une phrase qui me marqua profondément : « Anne-Gaëlle, je t’aime, parce que tu es dans les gènes de mon cœur, dans les gènes de mon âme, je t’aime ! »

Personne ne m’avait jamais dit cela et je compris que les écluses du ciel venaient de s’ouvrir pour susciter un ami et lui faire dire ce que mon Dieu voulait tellement que je comprenne : je suis aimée ! Je suis dans les gènes du cœur de Dieu ! Dans les gênes de Son âme ! Mon âme et l’âme de mon Sauveur sont reliées par l’Amour, quoiqu’il arrive et quelque soit le temps qui passe !

Quand on se sent aimé, la mélancolie a moins de pouvoir. Elle ne nous entraîne plus constamment dans un repli sur soi et la vie peut reprendre le dessus, sans plus avoir besoin de se cacher. Quand on se sent aimé, on ne vit plus dans la honte et dans la peur. Peur des autres, de leur regard, peur des défis ou du lendemain…

Il ne s’agit pas de chercher l’amour en particulier. Il s’agit de savoir reconnaître les marques de l’Amour de Dieu, les traces de Son passage, qui précède le nôtre. Comme me le rappela cet ami au téléphone, c’est Jésus seul qui trace mon chemin et personne d’autre. Cette phrase me troubla, parce que cet ami n’était pas chrétien.

Je n’ai pas ici de frère en Christ, mais pour Dieu, ce n’est pas un obstacle, car s’Il veut me dire quelque chose, Il le fait sans être handicapé par le fait que je sois probablement la seule chrétienne dans mon entourage. S’il a quelque chose à me dire ou à me montrer, Il ne se limite pas dans Ses moyens : Il peut ouvrir la bouche de n’importe qui. Il peut incliner le cœur de n’importe qui pour accourir à mon secours. Dieu seul choisit Ses intermédiaires.

Il faut se rappeler que notre alliance, scellée par le sang de l’Agneau, ne vieillit pas. C’est une alliance vivante, avec un Dieu vivant. Il ne sert à rien de s’appuyer uniquement sur des expériences passées, même si, dans ces souvenirs, nous étions aimés de Dieu. Il faut savoir que nous continuons à l’être dans le présent ! Il faut nous construire de nouveaux souvenirs dans lesquels Dieu continue à être notre Dieu et à nous révéler personnellement son Amour.

Je crois que beaucoup de chrétiens se reposent sur leurs souvenirs les plus glorieux, sans que leur âme soit véritablement en repos. Ils se repaissent de leurs exploits passés, en termes de foi, et ne se posent plus la question de savoir ce qu’il en est aujourd’hui. Cette attitude ne peut être satisfaisante que dans la mesure où l’on accepte la compromission et où l’on fuit la remise en question et le changement. Il me semble que notre Seigneur a parlé de cela dans une de Ses lettres aux sept Églises et que cet avertissement nous concerne tous.

Il faut oser dire à Dieu ce qui nous trouble présentement. Il ne faut pas craindre de Lui dire franchement ce que nous pensons ou ressentons, car là est notre liberté et pour nous, la seule manière sûre de faire appel à Lui. Si nous avons l’impression de perdre la foi, et même si nous aimerions parfois disparaître, il faut le Lui dire.

Par ce témoignage de confiance envers Lui, nous L’honorons. Par notre sincérité, nous L’honorons. Par notre attente – parce que nous en sommes réduits à attendre et savons que Lui seul peut mettre fin à notre attente – nous L’honorons. Et Dieu, qui honore ceux qui L’honorent, interviendra. Il viendra encore et encore pour nous rappeler certaines choses et, entre toutes, la plus importante, celle qui brise notre douloureuse insignifiance : nous sommes aimés.

« Je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, notre Seigneur » (Romains 8:38-39).

«  Ne vous inquiétez de rien, mais en toute occasion exposez vos demandes devant Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâce, et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Philippiens 4:6-7).

Soyez bénis, consolés, fortifiés !

Avec toute mon affection fraternelle,

Anne-Gaëlle




D.449 – La sentinelle tenue responsable

Par Joseph Sakala

Dans Ézéchiel 3:17-18, nous pouvons lire : « Fils de l’homme, je t’ai établi sentinelle sur la maison d’Israël ; tu écouteras la parole de ma bouche, et tu les avertiras de ma part. Quand je dirai au méchant : « Tu mourras ! » si tu ne l’avertis pas, si tu ne lui parles pas, pour avertir le méchant de se détourner de sa mauvaise voie, afin de sauver sa vie, ce méchant-là mourra dans son iniquité ; mais je redemanderai son sang de ta main. » Notre texte comprend une partie de la mission d’Ézéchiel en tant que prophète vers Juda. Sa fonction peut être comparée à un gardien sur les murs d’une ville qui devait avertir les citoyens d’un danger imminent.

Ézéchiel devait avertir la nation apostate de Jérusalem de l’invasion des Babyloniens sous Nébucadnetsar. Dieu avait averti Ézéchiel que s’il refusait de transmettre les messages qu’il recevait de Dieu, il serait lui-même tenu responsable. Cependant, Ézéchiel ne devait pas être tenu responsable si celui qui avait entendu ne réagissait pas. « Si, au contraire, tu avertis le méchant et qu’il ne se détourne point de sa méchanceté ni de sa mauvaise voie, il mourra dans son iniquité, mais toi tu sauveras ton âme » (Ézéchiel 3:19). « De même, si le juste se détourne de sa justice, et fait le mal, je mettrai une pierre d’achoppement devant lui, et il mourra. Et c’est parce que tu ne l’auras pas averti, qu’il mourra dans son péché, et qu’il ne sera plus fait mention des choses justes qu’il avait faites ; mais je redemanderai son sang de ta main. Si, au contraire, tu avertis le juste de ne pas pécher, et qu’il ne pèche pas, il vivra certainement, parce qu’il s’est laissé avertir, et toi, tu sauveras ton âme, » dit Dieu, dans Ézéchiel 3:20-21.

Un enseignement correspondant se trouve dans le Nouveau Testament, où nous pouvons lire : « Obéissez à vos conducteurs et soyez-leur soumis, car ils veillent sur vos âmes, comme devant en rendre compte, afin qu’ils le fassent avec joie et non en gémissant ; car cela vous serait préjudiciable » (Hébreux 13:17). Les dirigeants d’églises seront tous tenus de rendre compte un jour de la façon que leur troupeau aura réagi à l’enseignement qu’ils ont reçu. Les pasteurs ne seront pas responsables de la réaction de chaque membre, mais les pasteurs seront tenus responsables de la vérité qu’ils prêcheront aux membres et de voir à ce que le membre comprenne la vérité, ainsi que les conséquences de la désobéissance. C’est une très lourde responsabilité que de prêcher. Mais chaque membre a le libre arbitre d’accepter ou de rejeter ce qui lui est prêché et le ministre sauvera son âme.

L’apôtre Paul a ainsi prêché avec force et conviction lorsqu’il déclara : « C’est à moi, le moindre de tous les saints, qu’a été donnée cette grâce d’annoncer, parmi les Gentils, les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en évidence devant tous, quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ, afin que la sagesse de Dieu, infiniment diverse, soit maintenant manifestée par l’Église aux principautés et aux puissances dans les lieux célestes, selon le dessein qu’il avait formé de tout temps, et qu’il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi que nous avons en lui » (Éphésiens 3:8-12).

L’apôtre Paul fut sans aucun doute le plus grand missionnaire de tous les temps. Il est bien de noter sa stratégie missionnaire destinée à atteindre le plus grand nombre avec beaucoup d’efficacité. En premier lieu, malgré qu’il n’ait jamais négligé ses concitoyens juifs, sa mission était dirigée vers tous les peuples du monde. Autant que possible, il essayait de : « prêcher l’Évangile dans les pays qui sont au-delà du vôtre ; sans nous glorifier de ce qui a déjà été fait dans le partage des autres » (2 Corinthiens 10:16). « Prenant ainsi à tâche d’annoncer l’Évangile où Christ n’avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement qu’un autre aurait posé ; selon qu’il est écrit : Ceux à qui il n’avait point été annoncé, le verront, et ceux qui n’en avaient point entendu parler, l’entendront. C’est pour cela que j’ai été souvent empêché d’aller chez vous, » nous dit Paul, dans Romains 15:20-22.

Paul se concentrait plutôt sur les grandes villes, particulièrement celles situées sur le bord de la mer. Il venait lui-même de la grande ville de Tarse et il prêchait dans la grande capitale de Rome, ainsi que dans Athènes, centre culturel mondial. Il a également prêché à : « Philippes, qui est une colonie et la première ville de ce quartier de la Macédoine ; et nous y séjournâmes quelques jours » (Actes 16:12). Tout comme à Corinthe, en Achaïe, et à Éphèse, en Asie mineure. Ensuite, il y avait Antioche, Troas, Thessalonique qui étaient toutes des villes portuaires. Établir des Églises solides dans ces villes lui fournissait des centres pour propager l’Évangile par le monde entier.

Dans une grande mesure, son ministère au sein de ces villes semblait atteindre des gens d’une certaine habileté, lui donnant l’opportunité d’enseigner à des individus pour ensuite en influencer d’autres, comme les philosophes à Rome, le proconsul Sergius Paulus à Paphos, les femmes honorables de Bérée, l’école de Tyrannus à Éphèse, et d’autres personnes influentes. Le plus important de tout était ses écrits. Paul a rédigé la moitié des épîtres du Nouveau Testament. Il a parcouru au moins 15 000 miles et a prêché à plusieurs milliers de personnes, mais ses paroles écrites ont servi à toucher des millions d’individus sur une période de 1 900 années.

Regardons la personne principale inspirant sa motivation à enseigner la Parole de Dieu. Jésus avait de la difficulté à prêcher dans Son quartier où les gens disaient : « N’est-ce pas là le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? Et ils se scandalisaient à son sujet. Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est méprisé que dans son pays, parmi ses parents et ceux de sa famille. Et il ne put faire là aucun miracle, si ce n’est qu’il guérit quelques malades, en leur imposant les mains. Et il s’étonnait de leur incrédulité ; et il parcourut les bourgades des environs en enseignant » (Marc 6:3-6).

Il y a plusieurs individus qui ont, par la grâce de Dieu, trouvé le Seigneur et ont réussi à former un ministère abondant, loin de l’endroit où ils vivaient, selon un style qu’ils ont maintenant abandonné. Retourner chez soi était devenu difficile pour Christ, car Ses compagnons de jeunesse, toujours pas convertis, étaient là pour s’opposer et critiquer Son ministère. Dans Ses déplacements, Jésus est retourné à Son lieu de naissance et, malgré qu’Il ait vécu une vie sans péché dans Sa jeunesse, Il demeurait quand même un citoyen de la localité. Et cela Lui causait beaucoup d’opposition et d’incrédulité de la part des citoyens. Toutefois : « quand le sabbat fut venu, il commença à enseigner dans la synagogue ; et plusieurs de ceux qui l’entendaient, s’étonnaient et disaient : D’où viennent toutes ces choses à cet homme ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et d’où vient que de si grands miracles se font par ses mains ? » (Marc 6:2). Quelques-uns n’étaient plus offensés.

« Alors, il appela les Douze et il commença à les envoyer deux à deux, et leur donna pouvoir sur les esprits immondes ; et il leur ordonna de ne rien prendre pour le chemin, qu’un bâton ; ni sac, ni pain, ni monnaie dans la ceinture ; mais des sandales aux pieds, et de ne pas porter deux habits. Il leur dit aussi : En quelque maison que vous entriez, demeurez-y jusqu’à ce que vous sortiez de ce lieu. Et lorsqu’il se trouvera des gens qui ne vous recevront pas, et qui ne vous écouteront pas, en partant de là, secouez la poussière de vos pieds en témoignage contre eux. Je vous dis en vérité, que le sort de Sodome et de Gomorrhe sera plus supportable au jour du jugement, que celui de cette ville-là » (Marc 6:7-11). Il n’y a pas de limite au pouvoir de notre Créateur omnipotent. Dieu n’est pas limité par notre foi chancelante, mais Il a choisi de limiter Son œuvre contre leur orgueil et leur incrédulité.

Mais notez la mention de guérison chez quelques personnes malades. « Et il ne put faire là aucun miracle, si ce n’est qu’il guérit quelques malades, en leur imposant les mains » (Marc 6:5). De telles guérisons étaient en effet une démonstration du pouvoir divin, un fait que les lecteurs de Marc, en majorité des Romains et d’autres Gentils très impressionnés par le pouvoir, auraient sûrement reconnu. Ne laissons jamais notre familiarité avec Christ et Son pouvoir nous limiter dans l’honneur et l’obéissance que nous Lui rendons. « Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est méprisé que dans son pays, parmi ses parents et ceux de sa famille » (Marc 6:4).

Regardons plutôt la suite, accomplie par la puissance de Sa Parole et de Sa grâce. Dans Actes 20:32-35, Paul déclare : « Et maintenant, frères, je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, lui qui peut vous édifier et vous donner l’héritage avec tous les saints. Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne. Et vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en toutes choses, que c’est ainsi qu’en travaillant, il faut secourir les faibles, et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »

Plusieurs belles descriptions sont utilisées dans le Nouveau Testament pour illustrer les pouvoirs de la Parole de Dieu, écrite et parlée. Par exemple, le Seigneur Jésus est décrit ainsi, dans 1 Jean 1:1-3 : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie ; (Car la vie a été manifestée, et nous l’avons vue, et nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père, et qui s’est manifestée à nous ;) ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous ayez communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec Jésus-Christ son Fils. »

Et Paul, en parlant des Écritures, a déclaré ceci, dans Philippiens 2:15-17 : « Afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie ; en sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain. Et si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le ministère de votre foi, j’en ai de la joie, et je m’en réjouis avec vous tous. »

Jésus a comparé les Écritures, qui devaient être propagées par toute la terre, à une semence dans un champ. « Lorsqu’un homme écoute la parole du Royaume, et qu’il ne la comprend point, le Malin vient, et ravit ce qui est semé dans le cœur ; c’est celui qui a reçu la semence le long du chemin. Et celui qui a reçu la semence dans des endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole, et qui la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a point de racine en lui-même, il ne dure qu’un moment, et lorsque l’affliction ou la persécution survient à cause de la parole, il se scandalise aussitôt. Et celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole ; mais les soucis de ce monde et la séduction des richesses étouffent la parole, et elle devient infructueuse. Mais celui qui a reçu la semence dans une bonne terre, c’est celui qui entend la parole, et qui la comprend, et qui porte du fruit ; en sorte qu’un grain en produit cent, un autre soixante, et un autre trente » (Matthieu 13:19-23).

L’apôtre Paul a appelé les Écritures : « La parole [qui] est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Voilà la parole de la foi que nous prêchons » (Romains 10:8). Et en parlant d’une Écriture en particulier, Paul déclare : « Car, voici les termes de la promesse : Je reviendrai en cette même saison, et Sara aura un fils » (Romains 9:9). En tant que témoins et ambassadeurs, dans 2 Corinthiens 5:19-20, Paul nous confirme que : « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec soi, en ne leur imputant point leurs péchés ; et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! »

Paul a également déclaré : « En lui vous êtes aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de votre salut, et avoir cru en lui, vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis ; lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux qu’il s’est acquis, à la louange de sa gloire » (Éphésiens 1:13-14). L’auteur du livre aux Hébreux nous dit : « Frères, je vous prie de supporter cette parole d’exhortation ; car je vous ai écrit en peu de mots » (Hébreux 13:22). En nous écrivant au-travers de Jean, aux fidèles de l’Église de Philadelphie, Jésus a dit ceci : « Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi-même je te garderai de l’heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre » (Apocalypse 3:10).

Mais sans aucun doute, la plus belle métaphore de la Parole de Dieu se trouve dans Actes 14:3 où : « Paul et Barnabas demeurèrent là assez longtemps, parlant hardiment, à cause du Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce, en faisant par leurs mains des prodiges et des miracles. » Il n’y a pas un thème plus grand dans la Bible que Sa grâce non méritée, abondante, inépuisable, venant directement de Dieu par Christ et retenue dans Sa Parole comme « la Parole de Sa grâce ». Le livre de l’Apocalypse, en effet, se termine par : « La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous ! Amen » (Apocalypse 22:21).

Mais en attendant, il ne faut pas oublier le ministère des Saints. « A l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, qui sont appelés Saints, et à tous ceux qui invoquent, en quelque lieu que ce soit, le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre », nous dit Paul, dans 1 Corinthiens 1:2. Cette salutation à ceux qui sont appelés saints rend clairement que tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de Notre-Seigneur Jésus sont les saints de Dieu. Le mot « saint » veut dire « quelqu’un qui a été sanctifiés en Jésus-Christ », étant appelé pour servir le Seigneur. Ce service peut être varié et plusieurs expressions sont utilisées dans la Bible pour le décrire. Cependant, nous sommes aussi des sentinelles annonçant le retour de Christ dans la gloire.

Dans Actes 1:8, Jésus décrit un saint : « vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Dans 2 Corinthiens 5:20-21, Paul nous dit que : « Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! Car Celui qui n’a point connu le péché, il l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en lui. » Les paroles et les actions des saints doivent servir de Bibles à ceux qui ne lisent pas la Bible. Comme si Dieu exhortait par nous. « Car il est évident que vous êtes une lettre de Christ, due à notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair, celles du cœur. Or, c’est par Christ que nous avons une telle confiance devant Dieu » (2 Corinthiens 3:3-4).

Christ a utilisé le symbolisme des chandeliers, avec Lui au centre, dans Apocalypse 1:12-13 : « Alors je me retournai pour voir d’où venait la voix qui me parlait ; et m’étant retourné, je vis sept chandeliers d’or ; et, au milieu des sept chandeliers quelqu’un de semblable au Fils de l’homme, vêtu d’une longue robe, et ceint sur la poitrine d’une ceinture d’or. » Ailleurs, l’on nous exhorte : « Afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie ; en sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain, » nous déclare Paul, dans Philippiens 2:15-16.

Ce flambeau n’est pas simplement une lumière de notre vie en Dieu, mais la lumière de la Parole révélée de vérité. « Afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et la base de la vérité, » déclare Paul, dans 1 Timothée 3:15. En relation avec Christ : « vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun en particulier » (1 Corinthiens 12:27). Gardez toujours cela en mémoire. Car Paul nous fait cet aveu : « Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai unis à un seul Époux, pour vous présenter à Christ, comme une vierge chaste » (2 Corinthiens 11:2). Et un jour, nous allons régner avec Lui. « A celui qui nous a aimés et qui nous a lavés de nos péchés par son sang, et qui nous a faits rois et sacrificateurs de Dieu son Père ; à lui soient la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen » (Apocalypse 1:6).

Car qui était Jésus ? « Qui est monté aux cieux, ou qui en est descendu ? Qui a assemblé le vent dans ses mains ? Qui a serré les eaux dans sa robe ? Qui a dressé toutes les bornes de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils ? Le sais-tu ? Toute la parole de Dieu est épurée ; il est un bouclier pour ceux qui ont en Lui leur refuge. N’ajoute rien à ses paroles, de peur qu’il ne te reprenne, et que tu ne sois trouvé menteur » (Proverbes 30:4-6). Les réponses évidentes à ces questions rhétoriques se trouvent en Dieu, le Créateur de toutes choses. Lorsque Moïse Lui a demandé Son Nom : « Dieu dit à Moïse : JE SUIS CELUI QUI SUIS. Puis il dit : Tu diras ainsi aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle JE SUIS, m’a envoyé vers vous. Dieu dit encore à Moïse : Tu diras ainsi aux enfants d’Israël : L’ÉTERNEL, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous. C’est là mon nom éternellement ; c’est là ma commémoration dans tous les âges » (Exode 3:14-15).

Pour ce qui est de Son Fils, Son Nom nous est révélé de plusieurs façons dans les Écritures. Dans l’Ancien Testament, nous lisons : « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et l’empire est mis sur son épaule : on l’appellera l’Admirable, le Conseiller, le Dieu fort, le Père d’éternité, le Prince de la paix ; pour accroître l’empire, pour donner une prospérité sans fin au trône de David et à son royaume ; pour l’établir et l’affermir dans l’équité et dans la justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de l’Éternel des armées fera cela » (Ésaïe 9:5-6). Curieux, non, qu’un Fils nous soit donné portant les noms de Dieu fort et de Père d’éternité, les mêmes noms que Son Père ?

Pendant Son incarnation, l’ange commanda à Joseph : « et tu lui donneras le nom de JÉSUS (Sauveur) ; car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés » (Matthieu 1:21). Mais, dans Matthieu 1:23 : « Voici, la vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on le nommera EMMANUEL, ce qui signifie : DIEU AVEC NOUS. » Encore une fois, le Fils porte le Nom du Père. Il y a plusieurs autres Noms attribués au Fils de Dieu, mais le plus significatif est associé à Son retour et à Son triomphe final. « Il était vêtu d’un manteau teint de sang, et son nom s’appelle, LA PAROLE DE DIEU » (Apocalypse 19:13). Dans Jean 1:3, nous pouvons lire : « Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle. » Cela L’identifie comme Créateur Éternel et Sauveur Incarné. Et, dans Jean 1:14, nous voyons que : « la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. »

En tant que notre Roi Éternel : « sur son manteau, et sur sa cuisse, il portait ce nom écrit : ROI DES ROIS, et SEIGNEUR DES SEIGNEURS » (Apocalypse 19:16). Notre Dieu porte plusieurs noms descriptifs de Ses attributs, dans les Écritures. Dans Actes 7:1-3, nous lisons : « Alors, le souverain sacrificateur dit à Étienne : Ces choses sont-elles ainsi ? Et il répondit : Hommes frères et pères, écoutez. Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il était en Mésopotamie, avant qu’il demeurât à Carran ; et il lui dit : Sors de ton pays et de ta parenté, et viens dans le pays que je te montrerai. » Il y a également plusieurs descriptions des caractéristiques du Seigneur mentionnées dans le Nouveau Testament.

La première fut utilisée par Étienne, qui L’appela Dieu de gloire alors qu’il se défendait devant le conseil juif, juste avant d’être martyrisé. Il avait vraiment vu la Gloire de Dieu, comme nous pouvons le constater dans Actes 7:55-56, où Étienne : « rempli du Saint-Esprit, et les yeux attachés au ciel, il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu ; et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » L’apôtre Paul L’appelle le Dieu de patience et de consolation, dans Romains 15:5-6, alors qu’il exhorte l’Église en disant : « Et que le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments entre vous selon Jésus-Christ ; afin que, d’un même cœur et d’une même bouche, vous glorifiiez le Dieu qui est le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. »

Un peu plus loin, dans le même chapitre, Paul L’appelle : « le Dieu d’espérance [qui] vous remplisse donc de toute sorte de joie et de paix, dans la foi, afin que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit » (Romains 15:13). Aux chrétiens à Corinthe, Paul a souligné l’attribut : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes, et le Dieu de toute consolation, Qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu, nous puissions consoler tous ceux qui sont dans quelque affliction. » Et plus tard, Paul déclare : « Au reste, frères, réjouissez-vous ; tendez à la perfection ; consolez-vous ; ayez un même sentiment ; vivez en paix ; et le Dieu de charité et de paix sera avec vous », dans           2 Corinthiens 13:11.

La plus belle description de Dieu fut écrite par l’apôtre Pierre lorsqu’il déclara : « Or, que le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés à sa gloire éternelle en Jésus-Christ, après que vous aurez un peu souffert, vous rende parfaits, fermes, forts et inébranlables » (1 Pierre 5:10). Récapitulons en déclarant que dans cette Bible logique, ces noms d’attributs de Dieu pourraient aussi bien être appelés titres de Dieu comme suit : Il est le Dieu de gloire, le Dieu de patience et de consolation, le Dieu d’espérance, le Dieu de confort, le Dieu d’amour, le Dieu de paix et le Dieu de toute grâce. Il est impensable que nous ne cherchions pas à L’honorer et à L’adorer.

« Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui » (Romains 8:16-17). Une des plus grandes doctrines de la foi chrétienne est l’identification de Christ avec Son peuple dans tous les évènements de Son majestueux Plan de Salut. Par exemple, nous sommes considérés par Jésus comme mourant avec Lui puisqu’Il est mort pour nous. Comme le disait si bien Paul, dans Galates 2:20 : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi. »

Et lorsque Christ fut enseveli, nous le fûmes aussi. « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle » (Romains 6:4). « Ayant été ensevelis avec lui par le baptême ; en lui aussi vous êtes ressuscités, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. Et quand vous étiez morts dans vos péchés et dans votre incirconcision charnelle, il vous a vivifiés avec lui, vous ayant pardonné toutes vos fautes. Il a effacé ce qui était contre nous, l’obligation des ordonnances qui s’élevait contre nous ; et il l’a entièrement annulée, en l’attachant à la croix, » nous déclare Paul, dans Colossiens 2:12-14.

Mais ce n’est que le début de notre salut. Christ est monté au ciel et nous attendons Son retour pour régner avec Lui dans Son Royaume. « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde à cause de la grande charité dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a rendus à la vie ensemble en Christ, (c’est par grâce que vous êtes sauvés ;) et il nous a ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ; afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ » (Éphésiens 2:4-7). Nous sommes co-héritiers avec Christ de tout ce qu’Il a hérité.

C’est pourquoi, dans Hébreux 1:2-4, Dieu : « nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts ; ayant été fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur. » Et nous partagerons Son héritage : « C’est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu’ils obtiennent aussi le salut qui est en Jésus-Christ, avec la gloire éternelle. Cette parole est certaine : En effet, si nous mourons avec lui, nous vivrons aussi avec lui, » nous déclare Paul, dans 2 Timothée 2:10-11.

Identifiés à Christ dans Ses souffrances, Sa mort, Son ensevelissement, Sa résurrection, Son ascension et ensuite Son règne éternel, voici également  notre position par la foi. Et lorsque Jésus reviendra : « nous vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous les vivants qui serons restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts ; car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. C’est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:15-18).

Puisque la sentinelle moderne est devenue le chrétien converti à Jésus, nous poursuivons ce travail, mais avec les mêmes conditions appliquées par Jésus pour les temps de la fin. Voilà la vérité que nous devrions annoncer comme sentinelles de Christ.




D.448 – Histoire de Dieu

Par Joseph Sakala

Dans 1 Corinthiens 15:1-2, nous lisons : « Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, et que vous avez reçu, et dans lequel vous persévérez, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. » Le mot « Évangile », traduit en langue anglaise, est « gospel » qui veut littéralement dire « histoire de Dieu » et qui provient d’une forme plus ancienne, « God spell ». Le mot grec est euaggelion d’où vient le mot « Évangile » qui signifie « un bon message » ou « bon messager ». Le préfixe eu veut dire « bon » et aggelion signifie « messager ». Ainsi, l’Évangile est la merveilleuse histoire de Dieu qui doit être prêchée comme d’un ange envoyé de Dieu. Le mot est normalement employé dans le sens de « bonne nouvelle », directement de Dieu envoyé aux âmes perdues par un Dieu sauveur.

Comme le déclare le texte, c’est un message qui doit être annoncé par Son messager et reçu littéralement une fois pour toutes par ceux qui sont enseignés. C’est un message par lequel vous pouvez être sauvés (v. 2) si vous le gardez. « Or, je vous ai enseigné, avant toutes choses, ce que j’avais aussi reçu : que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; et qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze ; ensuite, il a été vu en une seule fois de plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts » (1 Corinthiens 15:3-6). C’est un message dynamique de Christ, car c’est la puissance de Dieu pour le salut de tous ceux qui croient, du Juif d’abord, du Grec ensuite.

C’est également un message qui a été maintenant manifesté par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile. « Or, je sais qu’en me rendant auprès de vous, je viendrai avec la plénitude des bénédictions de l’Évangile de Christ. Je vous conjure donc, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ, et par l’amour de l’Esprit, de combattre avec moi dans les prières que vous ferez à Dieu pour moi ; afin que je sois délivré des incrédules de Judée, et que mon ministère à Jérusalem soit agréable aux Saints ; en sorte que, par la volonté de Dieu, j’arrive chez vous avec joie, et que je me repose avec vous. Que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen », déclare Paul, dans Romains 15:29-33.

C’est un Évangile éternel à annoncer à ceux qui habitent sur la terre, à toute nation, et tribu, et langue, et peuple, en disant d’une voix forte : Craignez Dieu, et Lui donnez gloire, car l’heure de Son jugement est venue ; et adorez Celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources des eaux. C’est Lui qui est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures. Car c’est en Lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par Lui et pour Lui. Alors l’apôtre Paul nous avertit, dans Galates 1:8-9 : « Mais quand nous-mêmes, ou un ange du ciel vous annoncerait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! Comme nous l’avons déjà dit, je le dis encore maintenant : Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! »

Les prédicateurs ne réalisent pas la gravité et les conséquences du faux message de l’évangile qu’ils répandent dans le monde présentement. Pourtant, Jésus avait insisté sur la prédication de Son Évangile, venant directement du ciel, qui nous annoncerait le moyen de parvenir au salut. Jésus leur déclara : « Allez par tout le monde, et prêchez l’Évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point sera condamné » (Marc 16:15-16). Je sais en Qui j’ai cru pour être sauvé. Êtes-vous certain du message de celui qui vous a été prêché ? Vérifiez toutes choses afin de n’accepter que la pure vérité.

Dans 2 Timothée 1:8-12, Paul encourage son jeune évangéliste en disant : « N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu, Qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon Son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles, et qui a été maintenant manifestée par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile, pour lequel j’ai été établi prédicateur, et apôtre, et docteur des Gentils. C’est pour cela aussi que je souffre ces choses ; mais je n’en ai point honte, car je sais en qui j’ai cru, et je suis persuadé que par Sa puissance il gardera mon dépôt jusqu’à ce jour-là. »

Un individu qui pense qu’il est chrétien, ou souhaite être chrétien, n’est probablement pas encore un chrétien. Un converti devrait le savoir, nous dit l’apôtre Jean. « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5:13). C’est une question de conviction, à savoir Qui l’on connaît et non ce que l’on connaît. Paul était direct quand il a avoué : « Je sais en Qui j’ai cru », c’est-à-dire, il connaissait le Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Mais comment pouvons-nous savoir que nous possédons la vie éternelle ? En premier lieu, nous le savons parce que Jésus l’a déclaré dans Sa Parole.

En plus, Jésus nous connaît ! « Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10:27-30). En ceci, nous connaissons que nous demeurons en Lui et Lui en nous, c’est qu’Il nous a donné de Son Esprit. Et nous avons vu et nous rendons témoignage que le Père a envoyé le Fils, le Sauveur du monde. Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu, nous déclare Jean dans 1 Jean 4:13-15. « Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui » (Romains 8:16-17).

Si le Saint-Esprit est vraiment devenu une partie de notre vie, comme c’est sûrement le cas si nous sommes venus à Christ en tant que pécheurs perdus, ayant confiance en Lui, seulement pour le pardon et le salut, Lui confiant nos vies et nos âmes éternelles, alors nous en viendrons à aimer la Parole qu’Il a inspirée. « Et par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements. Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde point ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais pour celui qui garde Sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui, et à cela nous connaissons que nous sommes en Lui. Celui qui dit qu’il demeure en Lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:3-6).

Il y a plusieurs autres choses que nous pouvons connaître lorsque nous savons que nous sommes sauvés. « Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être  conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dirons-nous donc sur cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8:28-31).

Jésus était vraiment humain : « C’est pourquoi il a fallu qu’il devînt semblable en toutes choses à ses frères ; afin qu’il fût un souverain Sacrificateur, miséricordieux, et fidèle dans les choses de Dieu, pour expier les péchés du peuple. Car, ayant été tenté dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés » (Hébreux 2:17-18). Il existera toujours cette incapacité pour les humains physiques de saisir comment un Dieu omnipotent et omniscient puisse être devenu humain. Pourtant, c’est clairement l’enseignement des Écritures. Notez bien que toutes choses furent incorporées dans la vie de Jésus lorsqu’Il fut engendré, exactement comme ceux qu’Il appellerait ensuite Ses frères :

1- Le Christ ressentirait la faim, la douleur et la fatigue. L’apôtre Pierre nous dit : « Qui outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement » (1 Pierre 2:23). Dans Matthieu 4:2, nous lisons : « Et après qu’il eut jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. » Et dans Jean 19:28-30, nous lisons : « Après cela, Jésus, voyant que tout était accompli, dit, afin que l’Écriture fût accomplie : J’ai soif. Or il y avait là un vase plein de vinaigre. Ils emplirent donc de vinaigre une éponge, et l’ayant mise autour d’une tige d’hysope, ils la lui présentèrent à la bouche. Et quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et ayant baissé la tête, il rendit l’esprit. »

2- Jésus a connu la tentation par Satan. Dans Luc 4:1-2 : « Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain, et fut conduit par l’Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours, et il ne mangea rien durant ces jours-là ; mais après qu’ils furent passés, il eut faim. » Christ fut éprouvé en toutes choses aussi. « Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché » (Hébreux 4:15). Et dans Hébreux 2:18, nous découvrons : « Car, ayant été tenté dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. »

3- Christ pouvait représenter l’humanité entière en donnant Sa vie et en versant Son sang précieux pour elle. « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:14-15). Jésus Lui-même a déclaré à un moment donné : « Maintenant se fait le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12:31-32).

4- Christ fut identifié à Adam, dans 1 Corinthiens 15:45-47, lorsque Paul nous dit : « Suivant qu’il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait une âme vivante ; mais le dernier Adam est un Esprit vivifiant ; or, ce n’est pas ce qui est spirituel, mais ce qui est animal, qui est le premier ; ce qui est spirituel vient après. Le premier homme, étant de la terre, est terrestre, et le second homme, le Seigneur, est du ciel. »

5- Jésus est monté au ciel, dans Actes 1:9-11 : « Et après qu’il eut dit ces paroles, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les yeux attachés au ciel pendant qu’il s’en allait, deux hommes se présentèrent à eux en vêtements blancs, et leur dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous là à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé d’avec vous dans le ciel, reviendra de la même manière que vous l’avez vu monter au ciel. » Paul nous confirme, dans Éphésiens 4:10 : « Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses. »

L’apôtre Paul nous rend, en tout simplicité, ce qui s’est passé pour la première fois au ciel avant l’avènement de Christ. Dans Philippiens 2:6-8, nous lisons : « Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » Le mot « dépouillé », en grec ekenosen, veut dire littéralement « se vider » de tout pouvoir qu’Il possédait auparavant. Jésus S’est donc vidé Lui-même en prenant la forme de serviteur. C’est alors qu’Il a revêtu la figure d’un homme.

Remarquez l’action dans les verbes. Dans Hébreux 10:5-7, il est bien dit : « C’est pourquoi, Christ entrant dans le monde, dit : Tu n’as point voulu de sacrifice ni d’offrande, mais Tu m’as formé un corps. Tu n’as point pris plaisir aux holocaustes, ni aux sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens, ô Dieu ! pour faire ta volonté, comme cela est écrit de moi dans le rouleau du livre. » Une fois vidé de tout Son Sang, Il est devenu obéissant jusqu’à la mort sur la croix. Dans Philippiens 2:7-11, nous pouvons lire : « Mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom ; afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »

Mais pendant que Jésus prêchait aux gens, Il leur parlait souvent en paraboles. Dans Marc 12:1-3, nous lisons : « Jésus se mit ensuite à leur parler en paraboles : Un homme planta une vigne, il l’environna d’une haie, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour, puis il la loua à des vignerons, et s’en alla. Et dans la saison il envoya un de ses serviteurs vers les vignerons, afin de recevoir d’eux du fruit de la vigne. Mais l’ayant pris, ils le battirent, et le renvoyèrent à vide. » Cette parabole de la vigne avait un sens évident, car même les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens s’approchèrent de lui, parce qu’ils savaient que Jésus parlait contre eux. Et ils lui dirent : « Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné l’autorité de les faire ? » « Alors ils tâchèrent de le saisir ; car ils connurent bien qu’il avait dit cette similitude contre eux ; mais ils craignirent le peuple ; c’est pourquoi le laissant, ils s’en allèrent. Ensuite ils lui envoyèrent quelques-uns des pharisiens et des hérodiens, pour le surprendre dans ses discours, » nous dit Marc 12:12-13.

La même parabole est citée dans Matthieu 21:33-41 où Jésus déclare : « Écoutez une autre similitude : Il y avait un père de famille qui planta une vigne ; il l’environna d’une haie, il y creusa un pressoir et il y bâtit une tour ; puis il la loua à des vignerons, et s’en alla faire un voyage. La saison des fruits étant proche, il envoya ses serviteurs vers les vignerons pour recevoir les fruits de sa vigne. Mais les vignerons, s’étant saisis des serviteurs, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. Il envoya encore d’autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers, et ils les traitèrent de même. Enfin[,] il envoya vers eux son fils, en disant : Ils auront du respect pour mon fils ! Mais quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux : C’est ici l’héritier ; venez, tuons-le, et nous saisissons de son héritage. Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Quand donc le maître de la vigne sera venu, que fera-t-il à ces vignerons ? Ils lui répondirent : Il fera périr misérablement ces méchants, et il louera sa vigne à d’autres vignerons, qui lui en rendront les fruits en leur saison. »

Mais Christ poursuit aux versets 42 à 46 et Il leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures ces paroles : La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée est devenue la principale pierre de l’angle ; ceci a été fait par le Seigneur, et c’est une chose merveilleuse à nos yeux ? C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et qu’il sera donné à une nation qui en rendra les fruits. Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera. Et quand les principaux sacrificateurs et les pharisiens eurent entendu ces paraboles, ils reconnurent qu’il parlait d’eux ; et ils cherchaient à se saisir de lui ; mais ils craignirent le peuple, parce qu’il regardait Jésus comme un prophète. »

Mais il y a une autre question qui est souvent soulevée par cette parabole, tout comme par d’autres paraboles mentionnées dans les autres Évangiles. C’est-à-dire, si la Bible est exacte dans la citation des mots prononcés par Jésus dans Son enseignement, alors pourquoi les auteurs des Évangiles l’ont-ils variée dans l’explication d’une parabole ou une déclaration ? Comme par exemple dans Jean 10:33-39, où : « Les Juifs lui répondirent : Ce n’est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce qu’étant homme, tu te fais Dieu. Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux. Que si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu était adressée (et l’Écriture ne peut être rejetée), dites-vous que je blasphème, moi que le Père a sanctifié et qu’il a envoyé dans le monde, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez point. Mais si je les fais, et quand même vous ne me croiriez point, croyez à mes œuvres, afin que vous connaissiez, et que vous croyiez que le Père est en moi, et que je suis en lui. Ils cherchaient donc encore à se saisir de lui ; mais il échappa de leurs mains. »

Il faut cependant se rappeler que Jésus parlait probablement en araméen, tandis que le texte biblique est en grec. De plus, deux des évangélistes, Marc et Luc n’étaient pas présents, alors ils ont dû recevoir leur version de quelqu’un qui était présent. Dans Luc 1:1-4, nous pouvons lire : « Plusieurs ayant entrepris d’écrire l’histoire des choses dont la vérité a été pleinement établie parmi nous ; selon que nous les ont transmises ceux qui dès le commencement les ont vues eux-mêmes, et qui ont été les ministres de la Parole ; j’ai cru aussi, très excellent Théophile, que je devais te les écrire par ordre, moi qui les ai toutes examinées avec soin ; afin que tu reconnaisses la certitude des choses dont tu as été instruit. » La flexibilité de la traduction est possible par les différents traducteurs même si les Écritures nous confirment que : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre. »

La doctrine de l’inspiration divine des Écritures s’applique, non au processus utilisé, mais plutôt au résultat accompli. L’Esprit de Dieu était libre d’utiliser la recherche de l’auteur, le vocabulaire et le style de l’auteur dans son travail, en autant qu’il n’y avait pas d’erreurs dans le résultat final. Les styles d’écritures de Matthieu, Marc, Luc et Jean sont différents, mais le résultat final dans leur travail est intact. En effet, les petites différences de styles nous indiquent véritablement l’œuvre du Saint-Esprit dans les témoignages des évènements par chacun des évangélistes, sans collusion, mais simplement un exposé de chaque événement à partir d’une perspective différente. Mais l’histoire ou l’Évangile de Dieu se rapporte à la seule Personne qui pouvait S’identifier comme le « Je Suis ».

Au moment de Son arrestation, Ses accusateurs ont voulu Le questionner. « Mais Jésus se tut et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils de Celui qui est béni ? Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel » (Marc 14:61-62). Or, les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus pour Le faire mourir ; et ils n’en trouvaient point. Car plusieurs rendaient de faux témoignages contre Lui ; mais leurs dépositions ne s’accordaient pas, déclare Marc, dans Marc 14:55-56. Ce n’était pas la première fois que Jésus S’identifiait comme le seul Dieu éternel existant.

Lors d’une occasion, à Jérusalem, Jésus avait déclaré aux pharisiens : « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8:12). Et Jésus leur dit : « Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit, que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Ce que je vous dis, dès le commencement. J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à condamner en vous ; mais celui qui m’a envoyé est véritable, et les choses que j’ai entendues de lui, je les dis dans le monde. Ils ne comprirent point qu’il leur parlait du Père » (Jean 8:23-27).

Jésus a rendu Ses paroles très claires, quelques minutes plus tard, lorsqu’Il a confirmé, dans Jean 8:58 : « En vérité, en vérité je vous le dis : Avant qu’Abraham fût, Je suis. » Mais lorsque le souverain sacrificateur, se levant au milieu du sanhédrin, interrogea Jésus : « Jésus se tut et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils de Celui qui est béni ? Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, et dit : Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous avez entendu le blasphème ; que vous en semble ? Alors tous le condamnèrent comme étant digne de mort. Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, à lui couvrir le visage, et à lui donner des soufflets en disant : Devine ! Et les sergents le frappaient avec des bâtons » (Marc 14:61-65). Imaginez, Jésus avait commis le crime capital du blasphème en déclarant être Dieu.

« Je suis » est, en réalité, le nom véritable de Dieu. Lorsque Moïse fut appelé par Dieu du buisson ardent : « Moïse dit à Dieu : Voici, j’irai vers les enfants d’Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous ; mais s’ils me disent : Quel est son nom ? que leur dirais-je ? Alors Dieu dit à Moïse : JE SUIS CELUI QUI SUIS. Puis il dit : Tu diras ainsi aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle JE SUIS, m’a envoyé vers vous. Dieu dit encore à Moïse : Tu diras ainsi aux enfants d’Israël : L’ÉTERNEL, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous. C’est là mon nom éternellement ; c’est là ma commémoration dans tous les âges » (Exode 3:13-15).

On peut compter pas moins de 196 « Je suis » dits par Christ dans la Bible. Voici un exemple, dans Jean 14:6, où Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi. » En vérité, Notre-Seigneur Jésus-Christ est l’Éternel et, comme Jésus le déclare si bien dans Apocalypse 22:13 : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. »




D.447 – Loi sur loi, règle sur règle

Par Joseph Sakala

Dans Esaïe 28:12-14, Dieu dit : « C’est ici le repos, que vous donniez du repos à celui qui est accablé, c’est ici le soulagement. Mais ils n’ont pas voulu écouter. Aussi la parole de l’Éternel sera pour eux loi sur loi, loi sur loi, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là ; afin qu’en marchant ils tombent à la renverse, qu’ils soient brisés, qu’ils tombent dans le piège, et qu’ils soient pris. C’est pourquoi, écoutez la parole de l’Éternel, hommes moqueurs, qui dominez sur ce peuple de Jérusalem. » Ce passage familier est souvent cité, à partir du verset 10, comme un moyen pour enseigner la Bible, verset par verset. Cependant, le contexte est celui d’un avertissement au peuple d’Éphraïm, c’est-à-dire, le Royaume du Nord d’Israël dans le temps de la division du royaume.

Ésaïe châtie les prêtres et les prophètes qui auraient dû enseigner la Parole de Dieu au peuple, mais qui sont devenus des soûlons, laissant le peuple dans la confusion spirituelle. Alors, criait Ésaïe : « A qui veut-il enseigner la sagesse, et à qui faire entendre l’instruction ? Est-ce à des enfants sevrés, arrachés à la mamelle ? » Avant qu’ils grandissent dans la connaissance de Dieu, ils devaient s’instruire ligne sur ligne, un peu ici, un peu là, car ils étaient encore des enfants charnels dans les matières spirituelles. Une réprimande semblable fut également administrée aux premiers chrétiens et serait encore davantage nécessaire aujourd’hui. « En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. Or, celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux qui, par l’habitude, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal » (Hébreux 5:12-14).

Une telle admonestation est grandement nécessaire de nos jours, alors que, dans la plupart des églises chrétiennes, la nourriture ne s’en tient entièrement qu’au lait. L’Église doit revenir à la nourriture solide pour les hommes et les femmes faits, pour ceux qui, par l’habitude de la pratique de l’étude de la Bible, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal. Paul abordait l’entropie spirituelle des élus à Corinthe lorsqu’il leur dit : « Je le dis à votre honte. N’y a-t-il donc point de sages parmi vous, pas même un seul, qui puisse juger entre ses frères ? » (1 Corinthiens 6:5). Le mot pour honte utilisé dans ce verset vient du grec entrope et veut dire « tourner vers l’intérieur » ou « inversion ». Il est utilisé une seule autre fois dans 1 Corinthiens 15:34 où Paul déclare : « Sortez de votre ivresse, pour vivre justement, et ne péchez point ; car quelques-uns sont sans la connaissance de Dieu ; je le dis à votre honte. »

Évidemment, cette variété spéciale de « honte » est associée au fait de prendre certains problèmes survenant entre chrétiens et de les amener vers les juges du monde au lieu de les régler entre chrétiens. Dans le temps de Paul, au lieu d’utiliser la sagesse divine envers les non convertis, les chrétiens entropiques ont utilisé la sagesse du monde pour régler leurs problèmes spirituels. Cette attitude inversée n’était rien d’autre que de la confusion spirituelle. Le mot moderne pour « entropie » est essentiellement le même mot grec (entrope). Dans la science, l’entropie est la mesure du désordre dans un système donné. La loi universelle de l’entropie dicte que tout système tend à se désagréger dans le désordre ou la confusion, s’il est laissé à lui-même. Cette tendance ne peut être renversée que par une source d’énergie qui vient d’en dehors du système.

La loi universelle scientifique ressemble drôlement au domaine spirituel. Une personne qui se tourne vers l’intérieur afin de tirer sur sa propre source de pouvoir, ou qui chercherait une force venant d’une source extérieure inefficace, l’amènerait éventuellement dans la confusion spirituelle et même à la mort. Mais lorsque Christ entre dans cette vie, cette personne devient une nouvelle création en Jésus. « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles », déclare Paul, dans 2 Corinthiens 5:17. Au-travers du Saint-Esprit et des Saintes Écritures : « Sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de Celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1:3-4).

La loi de l’entropie spirituelle est donc transformée en : « loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, [et qui] m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car ce qui était impossible à la loi, parce qu’elle était affaiblie par la chair, Dieu l’a fait : envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché ; et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair ; afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit » (Romains 8:2-4).

Et soudainement, nous reconnaissons que : « Mieux vaut la tristesse que le rire ; car, par la tristesse du visage, le cœur devient joyeux, » nous déclare Ecclésiaste 7:3. En général, les gens aiment rire et beaucoup d’humoristes professionnels gagnent très bien leur vie en racontant des situations comiques. Même dans le domaine du ministère chrétien, les prédicateurs qui peuvent garder leur auditoire éveillé sont souvent les plus populaires, spécialement parmi les plus jeunes.

Sans doute, l’humour a sa place, mais il doit être gardé en clairvoyance. Salomon possédait tout et avait tout essayé, incluant les activités promouvant le rire et la joie, mais il fut rapidement désillusionné. « J’ai dit en mon cœur : Allons, que je t’éprouve maintenant par la joie, et jouis du bonheur ; mais voici, cela est aussi une vanité. J’ai dit du rire : Insensé ! et de la joie : A quoi sert-elle ? J’ai résolu en mon cœur de livrer ma chair à l’attrait du vin, tandis que mon cœur se guiderait avec sagesse, et de m’attacher à la folie, jusques à ce que je visse ce qu’il est bon aux hommes de faire sous les cieux, pendant le nombre des jours de leur vie » (Ecclésiaste 2:1-3).

En effet, parfois une partie de la comédie est mauvaise, car elle se perd trop souvent dans les films d’aujourd’hui et les comédies télévisées. Concernant ce problème, la Bible nous dit « surveillez-vous » : « Et marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et s’est offert lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur. Que ni la fornication, ni aucune impureté, ni l’avarice, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ni aucune parole déshonnête, ni bouffonnerie, ni plaisanterie, qui sont des choses malséantes ; mais qu’on y entende plutôt des actions de grâces. Car vous savez ceci, qu’aucun fornicateur, ou impudique, ou avare, qui est un idolâtre, n’a part à l’héritage du royaume de Christ et de Dieu » (Éphésiens 5:2-5).

Il est très intéressant de noter que nous ne voyons jamais Jésus, ni Paul ou aucun de autres apôtres rire au sujet d’une histoire divertissante, mais nous voyons Jésus pleurer, comme : « quand il fut près de la ville, en la voyant, il pleura sur elle, et dit : Oh ! si tu avais connu toi aussi, du moins en ce jour qui t’est donné, les choses qui regardent ta paix ! mais maintenant elles sont cachées à tes yeux » (Luc 19:41-42). Lors d’une autre occasion, Jésus a même déclaré : « Malheur à vous qui êtes rassasiés, parce que vous aurez faim. Malheur à vous qui riez maintenant ; car vous vous lamenterez et vous pleurerez » (Luc 6:25). Pareillement, l’apôtre Jacques a dit : « Sentez vos misères, et soyez dans le deuil, et pleurez ; que votre rire se change en pleurs, et votre joie en tristesse » (Jacques 4:9).

Il y a beaucoup d’endroits dans la Bible qui nous encouragent à être joyeux et heureux. C’est aussi cela que de fonder notre caractère loi sur loi et règle sur règle. Dans un monde plein de larmes, il est possible de passer : « comme affligés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, quoique possédant toutes choses, » nous dit Paul, dans 2 Corinthiens 6:10. Sachant fort bien que : « celui qui porte la semence pour la répandre, marche en pleurant ; mais il reviendra en chantant de joie, quand il portera ses gerbes » (Psaume 126:6).

Regardons cette belle histoire d’amour : « Alors Booz dit à Ruth : Écoute, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ ; et même ne sors point d’ici, et reste avec mes servantes ; regarde le champ où l’on moissonnera, et va après elles. Voici, j’ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et si tu as soif, tu iras boire à la cruche, de ce que les serviteurs auront puisé. Alors elle se jeta sur sa face, se prosterna contre terre, et lui dit : Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux, que tu me reconnaisses, moi qui suis étrangère ? Booz répondit, et lui dit : Tout ce que tu as fait à ta belle-mère, depuis la mort de ton mari, m’a été entièrement rapporté, comment tu as laissé ton père, et ta mère, et le pays de ta naissance, et comment tu es venue vers un peuple que tu ne connaissais point hier, ni avant. Que l’Éternel te rende ce que tu as fait ! et que ta récompense soit entière de la part de l’Éternel, le Dieu d’Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier ! Et elle dit : Mon seigneur, je trouve grâce à tes yeux ; car tu m’as consolée, et tu as parlé selon le cœur de ta servante, bien que je ne sois pas, moi, comme l’une de tes servantes » (Ruth 2:8-13).

Ce passage contient l’instruction inhabituelle de Booz à ses serviteurs concernant Ruth, après qu’elle lui eut demandé la permission de glaner après ses serviteurs. Non seulement Booz le lui a permis, mais il a également commandé aux serviteurs de laisser tomber des poignées de grains afin de lui faciliter la tâche. Il est intéressant de noter que Booz semble dire à Ruth : « Regarde le champ où l’on moissonnera, et va après elles. Voici, j’ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et si tu as soif, tu iras boire à la cruche, de ce que les serviteurs auront puisé. » Ceci devait être un cadeau délibéré de Booz à Ruth sans qu’elle le sache. Booz alors, tout comme son descendant Jésus-Christ, a fourni ce qui représentait le pain de vie, comme cadeau gracieux à sa future épouse. Dans ce sens Booz est un type de Christ et Ruth était un type de chaque croyant destiné à devenir l’épouse de Christ.

Et les gerbes représentent la Parole de Dieu de laquelle nous pouvons glaner les grains pour la vie de notre âme. Notre Dieu du ciel S’est vu réjoui de nous laisser beaucoup de grains dans le champ de Ses Écritures, afin que nous puissions nous pencher et glaner en passant. Notre « Booz » au ciel a payé la rançon pour nos péchés, alors que nous glanons chaque morceau de Sa Parole et, tout comme David, nous pouvons déclarer : « Je me réjouis de ta Parole, comme celui qui trouve un grand butin » (Psaume 119:162). Nous sommes en belle compagnie, car voici ce qu’Abraham a fait.

Dans Genèse 22:5-12, nous lisons : « Et Abraham dit à ses serviteurs : Demeurez ici avec l’âne. Moi et l’enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; puis nous reviendrons vers vous. Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac son fils ; puis il prit dans sa main le feu et le couteau, et ils s’en allèrent tous deux ensemble. Alors Isaac parla à Abraham son père, et dit : Mon père ! Abraham répondit : Me voici, mon fils. Et il dit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? Et Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l’agneau pour l’holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble. Et ils vinrent au lieu que Dieu lui avait dit, et Abraham y bâtit l’autel, et rangea le bois ; et il lia Isaac son fils, et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau pour égorger son fils. Mais l’ange de l’Éternel lui cria des cieux, et dit : Abraham, Abraham ! Et il répondit : Me voici. Et il dit : Ne porte pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien. Car maintenant je sais que tu crains Dieu, puisque tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. »

Nous tendons à croire « qu’adorer » veut dire chanter, ou témoigner, ou entendre un sermon. C’était bien loin de la vérité, ici, car Abraham avait véritablement l’intention d’offrir Isaac, son fils unique, en accord avec le commandement de Dieu de Lui offrir ce fils unique. Et en plus, Isaac était consentant à être offert en sacrifice. Dans Genèse 22:6, nous lisons : « Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac son fils ; puis il prit dans sa main le feu et le couteau, et ils s’en allèrent tous deux ensemble. » Et notez bien : Isaac n’était pas un petit bébé, car Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac, son fils.

La première fois que le mot hébreux pour « adorer » est utilisé, c’est dans Genèse 18:1-3 où nous pouvons lire : « Puis l’Éternel apparut à Abraham aux chênes de Mamré, comme il était assis à la porte de la tente, pendant la chaleur du jour. Il leva les yeux, et regarda ; et voici, trois hommes étaient debout devant lui ; et dès qu’il les vit, il courut au-devant d’eux, de la porte de la tente, et se prosterna en terre ; et il dit : Mon Seigneur, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point outre, je te prie, devant ton serviteur. » L’acte suprême d’adoration était également de sacrifier son fils, si Dieu l’avait requis. Il avait tellement confiance en Dieu que : « Par la foi, Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut éprouvé, et que celui qui avait reçu les promesses, offrit son unique, dont il avait été dit : C’est en Isaac que ta postérité sera appelée ; ayant pensé en lui-même, que Dieu pouvait même le ressusciter des morts ; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection » (Hébreux 11:17-19).

Ainsi, Abraham pouvait dire à ses serviteurs que lui et Isaac reviendraient vers eux. « Heureux l’homme à qui le Seigneur n’imputera point le péché ! Ce bonheur donc, n’est-il que pour les circoncis ? Ou est-il aussi pour les incirconcis ? car nous disons que la foi d’Abraham lui fut imputée à justice. Mais quand lui a-t-elle été imputée ? Est-ce lorsqu’il a été circoncis, ou lorsqu’il ne l’était pas ? Ce n’a point été après la circoncision, mais avant. Et il reçut le signe de la circoncision, comme un sceau de la justice de la foi qu’il avait eue, étant incirconcis ; afin d’être le père de tous ceux qui croient quoique incirconcis ; et que la justice leur fût aussi imputée ; et afin d’être aussi le père des circoncis, savoir, de ceux qui ne sont point seulement circoncis, mais encore qui suivent les traces de la foi, que notre père Abraham a eue avant d’être circoncis » (Romains 4:8-12).

Dans Romains 4:20-22, Abraham : « n’eut ni doute ni défiance à l’égard de la promesse de Dieu, mais il fut fortifié par la foi, et il donna gloire à Dieu, étant pleinement persuadé que ce qu’il promet, il peut aussi l’accomplir. C’est pourquoi cela lui fut imputé à justice. » Dans le Nouveau Testament, le mot pour « adorer » veut essentiellement dire « se prosterner devant Dieu ». Il est utilisé pour la première fois lorsque des hommes de qualité sont venus adorer Jésus. Dans Matthieu 2:1-2 : « Jésus étant né à Bethlehem, de Judée, au temps du roi Hérode, des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent : Où est le roi des Juifs qui est né ? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus l’adorer. »

Comme Abraham, grand homme sur terre, s’est jadis prosterné devant trois êtres qui sont venus du ciel, ainsi trois grands hommes sur la terre, avec leur précieux cadeaux, sont venus adorer Celui qui est descendu du ciel, le Seul et Unique Jésus qui était digne de recevoir la véritable adoration. Alors : « Soyez toujours joyeux », nous déclare Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:16. La plupart du monde croit que le plus court verset de la Bible est Jean 11:35 : « Et Jésus pleura. » Mais le verset plus haut est encore plus court dans le grec original. Dans un sens, ces deux versets sont un complément l’un de l’autre. Car Jésus pleura afin que nous puissions nous réjouir éternellement.

Christ est mort afin que nous puissions vivre. Jésus S’est fait pauvre afin que nous puissions être riches éternellement. Lorsque Christ est ressuscité et a rencontré les femmes qui revenaient du sépulcre vide : « l’ange, prenant la parole, dit aux femmes : Pour vous, ne craignez point, car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur était couché ; et partez promptement et dites à Ses disciples qu’il est ressuscité des morts ; et voici il vous devance en Galilée ; là vous le verrez, je vous l’ai dit. Alors elles sortirent promptement du sépulcre, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent l’annoncer à Ses disciples » (Matthieu 28:5-8).

Alors, cette grande joie vient du même mot grec « soyez joyeux », et Sa victoire sur le péché et Sa mort nous fournissent la plus grande des raisons de nous réjouir. Le contraste entre souffrir et se réjouir est présent tout au long du Nouveau Testament, avec la souffrance qui précède toujours la joie. Sa première mention fut dans les béatitudes où Jésus a déclaré : « Vous serez heureux lorsqu’à cause de moi on vous dira des injures, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement contre vous toute sorte de mal. Réjouissez-vous et tressaillez de joie, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car on a ainsi persécuté les prophètes qui ont été avant vous. » (Matthieu 5:11-12). Mais la plus belle place où cette joie apparaît est dans Apocalypse 19:7-8 où nous lisons : « Réjouissons-nous, et faisons éclater notre joie, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, et son épouse s’est parée. Et il lui a été donné d’être vêtue d’un fin lin, pur et éclatant, car le fin lin, ce sont les justices des saints. »

Dans ce grand et merveilleux jour : « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines » (Apocalypse 21:4-5). Alors, dans la joie et la réjouissance, nous pouvons bâtir notre vie présente à la lumière de notre vie future. « Comme affligés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, quoique possédant toutes choses », nous déclare Paul, dans 2 Corinthiens 6:10.

Réjouissez-vous dans le Seigneur : « Que vous aimez, sans l’avoir connu, en qui vous croyez, sans le voir encore, et vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, remportant le prix de votre foi, le salut de vos âmes. C’est de ce salut que se sont informés et enquis les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui est en vous ; recherchant, pour quel temps et quelles conjonctures l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui rendait témoignage d’avance, leur révélait les souffrances de Christ, et la gloire dont elles seraient suivies. Et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu’ils étaient dispensateurs de ces choses, qui vous ont été annoncées maintenant par ceux qui vous ont prêché l’Évangile, par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards » (1 Pierre 1:8-12).

Vous ne devriez plus avoir de problèmes, sauf selon Matthieu 24:9-10 où Jésus déclare : « Alors ils vous livreront pour être tourmentés, et ils vous feront mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. Alors aussi plusieurs se scandaliseront et se trahiront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. » Très souvent, dans ces temps de salut facile et de l’enseignement erroné de paix et de prospérité, nous entendons un ministre déclarer : « Lorsque vous deviendrez chrétien, tous vos problèmes seront terminés. » Il est douteux que quelqu’un puisse croire une telle déclaration. Car ce concept n’est pas biblique. En effet, la Bible nous enseigne le contraire. Aux premiers chrétiens, Christ a promis : « vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin, c’est celui-là qui sera sauvé. Or, quand ils vous persécuteront dans une ville, fuyez dans une autre ; je vous dis en vérité que vous n’aurez pas achevé d’aller par toutes les villes d’Israël, que le Fils de l’homme ne soit venu » (Matthieu 10:22-23). Lui-même eut plusieurs problèmes. Dans Jean 15:18-19, Jésus a déclaré : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis dans le monde, c’est pour cela que le monde vous hait. »

Plus tard, après avoir éprouvé plusieurs problèmes, l’apôtre Jean a écrit : « Frères, ne vous étonnez point si le monde vous hait. Quand nous aimons nos frères, nous connaissons que nous sommes passés de la mort à la vie. Celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier ; et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui. Nous avons connu la charité, en ce qu’Il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères » (1 Jean 3:13-16). Ces problèmes peuvent prendre différentes formes, à force de vivre dans le monde dirigé par Satan qui crée des afflictions spécifiques, mais que Dieu permet afin que Son but se fasse. Soit comme une discipline pour un péché personnel, ou soit pour une persécution venant de l’extérieur pour apprendre.

Mais pendant que les troubles viennent, tout n’est pas perdu. Car Jésus nous rassure par ces Paroles : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi ; vous aurez des afflictions dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33). Au-travers de notre Sauveur, nous avons la force de rencontrer chaque difficulté de notre vie avec paix, réjouissance et victoire. Par Lui, nous recevons la promesse qu’au-travers l’éternité : « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées » (Apocalypse 21:4).

C’est armé de cette connaissance et de ce pouvoir que les premiers chrétiens ont commencé leur prédication. « Ceux donc qui avaient été dispersés, allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la Parole » (Actes 8:4). Dieu avait donné deux grandes missions à Son peuple pour répandre la Bonne Nouvelle. Et les deux nécessitaient de prêcher la Parole dans le monde entier. Mais les deux mandats rencontraient tellement de résistance que Dieu Lui-même fut obligé de S’impliquer de force pour faire obéir Son peuple. Après le grand Déluge : « Dieu bénit Noé, et ses fils, et leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre ; et vous serez craints et redoutés de tous les animaux de la terre, et de tous les oiseaux des cieux ; avec tout ce qui se meut sur le sol et tous les poissons de la mer, ils sont remis entre vos mains » (Genèse 9:1-2).

C’était une extension du mandat donné à Adam et Ève au tout début, la mission de remplir la terre. Dans Genèse 1:28, nous voyons que : « Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre, et l’assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » Les descendants de Noé, cependant, décidèrent de demeurer à Babel et de se faire un nom. « Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville et une tour, dont le sommet soit dans les cieux, et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre. Et l’Éternel descendit pour voir la ville et la tour qu’avaient bâties les fils des hommes. Et l’Éternel dit : Voici, c’est un seul peuple, et ils ont tous le même langage, et voilà ce qu’ils commencent à faire ; et maintenant rien ne les empêchera d’exécuter tout ce qu’ils ont projeté. Allons, descendons, et confondons là leur langage, en sorte qu’ils n’entendent point le langage l’un de l’autre. Et l’Éternel les dispersa de là sur la face de toute la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi son nom fut appelé Babel (confusion) ; car l’Éternel y confondit le langage de toute la terre, et de là l’Éternel les dispersa sur toute la face de la terre » (Genèse 11:4-9).

Plus de 2 000 ans plus tard, le Seigneur donna à Ses disciples une autre mission mondiale : « Et il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez l’Évangile à toute créature » (Marc 16:15). Ensuite, vint le Saint-Esprit et bientôt : « la Parole de Dieu se répandait, et le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem. Et un grand nombre de sacrificateurs obéissaient à la foi » (Actes 6:7). Mais ils demeuraient à Jérusalem au lieu de se répandre dans toute la terre. Alors, une fois de plus, Dieu est intervenu et : « en ce jour-là, il y eut une grande persécution contre l’Église de Jérusalem ; et tous, excepté les apôtres, furent dispersés dans les contrées de la Judée et de la Samarie » (Actes 8:1).

Enfin commença l’obéissance à la grande mission, car Jean nous dit : « Ensuite je regardai, et voici une grande multitude que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue ; ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, et des palmes à la main ; et ils criaient à grande voix, disant : Le salut vient de notre Dieu, qui est assis sur le trône, et de l’Agneau » (Apocalypse 7:9-10). Ce sont ceux qui, tout au long des siècles, ont donné leur vie à Dieu et à Son Christ. Mais dans les derniers temps, à ce nombre s’ajoutera les tièdes de Laodicée.

Dans Apocalypse 7:13-15, nous pouvons lire : « Puis un des Anciens prit la parole, et me dit : Ceux qui sont vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus. Et je lui dis : Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui sont venus de la grande tribulation, et qui ont lavé leurs robes, et ont blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, et ils le servent jour et nuit dans son temple ; et celui qui est assis sur le trône, étendra sur eux son pavillon. »