D.500 – Pratiquer ce que nous prêchons

Par Joseph Sakala

Avant d’être crucifié, Jésus a lavé les pieds de Ses disciples. « Après donc qu’il leur eut lavé les pieds, et qu’il eut repris son manteau, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites vrai ; car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. En vérité, en vérité je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez » (Jean 13:12-17).

Ce que Christ prêchait était exactement ce qu’Il faisait et cela devrait être la même chose pour nous. Considérez, par exemple, l’enseignement de Christ qui nous a déclaré : « Mais moi je vous dis  : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent ; faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous outragent et qui vous persécutent ; afin que vous soyez des enfants de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Car si vous n’aimez que ceux qui vous aiment, quelle récompense en aurez-vous ? Les péagers même n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne faites accueil qu’à vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les péagers même n’en font-ils pas autant ? Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait », nous déclare Jésus, dans Matthieu 5:44-48.

Quelques-uns parmi nous avons déjà fait partie d’une église où l’on pratiquait la cérémonie du lavement des pieds. Je vous demande en toute sincérité, est-ce que chacun était prêt à laver les pieds de n’importe qui, ou si certains étaient considérés plus que d’autres par certains individus ? Je n’accuse personne, je vous laisse simplement le choix de vous juger. Et si quelqu’un vous avait blessé quelques jours avant la Pâque, auriez-vous été prêts à lui laver les pieds ? Regardons la prière de Jésus pour ceux qui L’ont tourmenté alors que Jésus souffrait sur la croix. « Mais Jésus disait : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Puis se partageant ses vêtements, ils les tirèrent au sort. Le peuple se tenait là et regardait. Et les principaux se moquaient avec le peuple, en disant : Il a sauvé les autres, qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu. Les soldats aussi, en s’approchant pour lui présenter du vinaigre, se moquaient de lui, et disaient : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même » (Luc 23:34-37).

Ce que Jésus a fait causa une grande consternation parmi Ses détracteurs. « Et les pharisiens et les scribes en murmuraient et disaient : Cet homme reçoit les gens de mauvaise vie et mange avec eux. Mais il leur dit cette parabole : Quel est l’homme d’entre vous qui, ayant cent brebis, s’il en perd une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et n’aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ; et qui, l’ayant trouvée, ne la mette sur ses épaules avec joie ; et étant arrivé dans la maison, n’appelle ses amis et ses voisins, et ne leur dise : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis qui était perdue ? Je vous dis qu’il y aura de même plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance » (Luc 15:2-7).

Jésus nous a également enseigné de prier avec humilité. « Quand tu prieras, ne fais pas comme les hypocrites ; car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, afin d’être vus des hommes. Je vous dis en vérité qu’ils reçoivent leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. Or, quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme les païens ; car ils croient qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. Ne leur ressemblez donc pas ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous lui demandiez » (Matthieu 6:5-8).

Ensuite, Jésus nous indique comment prier : « Vous donc priez ainsi : Notre Père qui es aux cieux, ton nom soit sanctifié ; ton règne vienne ; Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous induis point en tentation, mais délivre-nous du Malin ; car à toi appartiennent le règne, la puissance, et la gloire à jamais. Amen ! Car si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs offenses, votre Père ne pardonnera pas non plus les vôtres » (Matthieu 6:9-15). Combien d’entre vous êtes très lents à pardonner aux autres ? Si c’est votre cas, sachez que Dieu ne vous pardonnera pas tant et aussi longtemps que vous ne pardonnerez pas à ceux qui vous ont offensés. C’est à bien y réfléchir, ne croyez-vous pas ?

Dans les Évangiles, nous voyons Jésus prier souvent dans des endroits solitaires. « Le matin, comme il faisait encore fort obscur, s’étant levé, il sortit et s’en alla dans un lieu écarté ; et il y priait. Et Simon, et ceux qui étaient avec lui allèrent à sa recherche. Et l’ayant trouvé, ils lui dirent : Tous te cherchent. Et il leur dit : Allons dans les bourgades voisines, afin que j’y prêche aussi ; car c’est pour cela que je suis venu. Et il prêchait dans leurs synagogues, par toute la Galilée, et il chassait les démons » (Marc 1:35-39).

Jésus venait de faire un miracle en nourrissant environ cinq milles hommes, sans compter les femmes et les enfants. « Aussitôt après il obligea ses disciples à entrer dans la barque, et à le devancer sur l’autre bord, vers Bethsaïda, pendant qu’il congédierait le peuple. Et quand il l’eut congédié, il s’en alla sur la montagne pour prier. Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et il était seul à terre. Et il vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer, parce que le vent leur était contraire ; et environ la quatrième veille de la nuit il vint à eux marchant sur la mer ; et il voulait les devancer. Mais quand ils le virent marchant sur la mer, ils crurent que c’était un fantôme, et ils crièrent. Car ils le virent tous, et ils furent troublés ; mais aussitôt il leur parla et leur dit : Rassurez-vous, c’est moi ; n’ayez point de peur. Alors il monta dans la barque vers eux, et le vent cessa ; et ils furent excessivement surpris en eux-mêmes et remplis d’admiration » (Marc 6:45-51).

Jésus accorda une grande valeur aux enfants, comme nous pouvons le constater dans Matthieu 18:2-7 : « Et Jésus, ayant fait venir un enfant, le mit au milieu d’eux, et dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez, et si vous ne devenez comme des enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. C’est pourquoi, quiconque s’abaissera, comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit un tel enfant en mon nom, me reçoit. Mais si quelqu’un scandalise un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui attachât une meule au cou, et qu’on le jetât au fond de la mer. Malheur au monde à cause des scandales ; il est nécessaire, il est vrai, qu’il arrive des scandales ; mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive ! »

Un peu plus tard : « on lui présenta des petits enfants, afin qu’il leur imposât les mains, et qu’il priât ; mais les disciples les reprenaient. Mais Jésus dit : Laissez les petits enfants, et ne les empêchez point de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. Et leur ayant imposé les mains, il partit de là » (Matthieu 19:13-15). « Ainsi la volonté de votre Père qui est aux cieux n’est pas qu’un seul de ces petits se perde. Si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que tout soit réglé sur la parole de deux ou de trois témoins. Que s’il ne daigne pas les écouter, dis-le à l’Église ; et s’il ne daigne pas écouter l’Église, regarde-le comme un païen et un péager. Je vous dis en vérité que tout ce que vous aurez lié sur la terre, sera lié dans le ciel ; et tout ce que vous aurez délié sur la terre, sera délié dans le ciel », nous confirme Jésus, dans Matthieu 18:14-18.

Et au sujet du pardon, regardons comment Jésus a corrigé Pierre doucement. « Je vous dis encore, que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre à demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. Car où il y a deux ou trois personnes assemblées en mon nom, je suis là au milieu d’elles. Alors Pierre, s’étant approché, lui dit : Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? Jésus lui répondit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois » (Matthieu 18:19-22). Pour faire preuve de Sa miséricorde, Jésus a pardonné à Pierre qui l’avait renié trois fois avant que le coq ne chante et lui prouva ensuite qu’Il était ressuscité.

Car, le dimanche matin, lorsque les femmes sont venues embaumer le corps de Christ, elles ont eu toute une surprise. Puisque : « Après que le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates pour venir embaumer le corps. Et elles vinrent au sépulcre de grand matin, le premier jour de la semaine, comme le soleil venait de se lever. Et elles disaient entre elles : Qui nous ôtera la pierre de l’entrée du sépulcre ? Et ayant regardé, elles virent que la pierre avait été ôtée ; or, elle était fort grande. Puis, étant entrées dans le sépulcre, elles virent un jeune homme assis du côté droit, vêtu d’une robe blanche ; et elles furent épouvantées. Mais il leur dit : Ne vous effrayez point ; vous cherchez Jésus de Nazareth qui a été crucifié ; il est ressuscité, il n’est point ici ; voici le lieu où on l’avait mis. Mais allez, dites à ses disciples et à Pierre qu’il vous devance en Galilée ; vous le verrez là, comme il vous l’a dit » (Marc 16:1-7).

Avant Sa résurrection, Jésus donna une belle leçon à Ses disciples. Car Jésus leur déclara : « Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens. Sur quoi ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : C’est parce que nous n’avons point pris de pains. Et Jésus, l’ayant connu, leur dit : Gens de petite foi, pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, sur ce que vous n’avez point pris de pains ? N’avez-vous point encore d’intelligence, et ne vous souvenez-vous plus des cinq pains des cinq mille hommes, et combien vous en remportâtes de paniers ; ni des sept pains des quatre mille hommes, et combien vous en remportâtes de corbeilles ? Comment ne comprenez-vous pas que ce n’est pas au sujet du pain, que je vous ai dit de vous garder du levain des pharisiens et des sadducéens ? Alors ils comprirent que ce n’était pas du levain du pain, mais de la doctrine des pharisiens et des sadducéens qu’il leur avait dit de se garder » (Matthieu 16:6-12).

Est-ce que Jésus était contre le paiement des impôts ? « Ensuite ils lui envoyèrent quelques-uns des pharisiens et des hérodiens, pour le surprendre dans ses discours. Étant donc venus vers lui, ils lui dirent : Maître, nous savons que tu es sincère et que tu n’as égard à qui que ce soit ; car tu ne regardes point à l’apparence des hommes, mais tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité. Est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? Le payerons-nous, ou ne le payerons-nous pas ? Mais lui, connaissant leur hypocrisie, leur dit : Pourquoi me tentez-vous ? Apportez-moi un denier, que je le voie. Et ils lui en apportèrent un. Alors il leur dit : De qui est cette image et cette inscription ? Ils lui dirent : De César. Et Jésus leur répondit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Et ils furent remplis d’admiration pour lui » (Marc 12:13-17).

Plus tard, Jésus aida Pierre à payer le tribut pour eux deux. Dans Matthieu 17:24-27, nous lisons : « Et quand ils furent arrivés à Capernaüm, ceux qui recevaient les didrachmes s’adressèrent à Pierre et lui dirent : Votre maître ne paye-t-il pas les didrachmes ? Il dit : Oui. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint et lui dit : Que t’en semble, Simon ? Les rois de la terre, de qui tirent-ils des impôts ou des tributs ? Est-ce de leurs enfants, ou des étrangers ? Pierre dit : Des étrangers. Jésus lui répondit : Les enfants en sont donc exempts. Mais afin que nous ne les scandalisions point, va-t’en à la mer, jette l’hameçon et tire le premier poisson qui se prendra ; et quand tu lui auras ouvert la bouche, tu trouveras un statère ; prends-le, et le leur donne pour Moi et pour toi. »

Jésus a également enseigné que la vie éternelle ne se trouve point dans l’abondance des richesses accumulées. Puis, Christ leur dit : « Gardez-vous avec soin de l’avarice ; car quoique les biens abondent à quelqu’un, il n’a pas la vie par ses biens. Et il leur dit cette parabole : Les terres d’un homme riche avaient rapporté avec abondance ; et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je ? car je n’ai pas assez de place pour serrer ma récolte. Voici, dit-il, ce que je ferai : j’abattrai mes greniers, et j’en bâtirai de plus grands, et j’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens. Puis je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois et te réjouis. Mais Dieu lui dit : Insensé, cette nuit même, ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as amassé, pour qui sera-t-il ? Il en est ainsi de celui qui amasse des biens pour lui-même, et qui n’est point riche en Dieu » (Luc 12:15-21).

Jésus Lui-même disait qu’Il n’avait pas d’endroit où reposer Sa tête. Dans Luc 9:52-58, Jésus : « envoya des gens devant lui, qui, étant partis, entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement. Mais ceux-ci ne le reçurent pas, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Et Jacques et Jean, ses disciples, voyant cela, lui dirent : Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu descende du ciel et qu’il les consume, comme fit Élie ? Mais Jésus, se retournant, les censura et dit : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés ; car le Fils de l’homme n’est point venu faire périr les hommes, mais les sauver. Et ils s’en allèrent dans un autre bourg. Comme ils étaient en chemin, un homme lui dit : Je te suivrai, Seigneur, partout où tu iras. Mais Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. »

Jésus a attaché une énorme importance à aider les pauvres. Voilà pourquoi, dans Luc 14:10-15, Jésus leur dit : « Mais, quand tu seras invité, va te mettre à la dernière place, afin que quand celui qui t’a invité viendra, il te dise : Mon ami, monte plus haut. Alors cela te fera honneur devant ceux qui seront à table avec toi. Car quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé. Et il disait à celui qui l’avait invité : Quand tu fais un dîner ou un souper, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni tes voisins riches, de peur qu’ils ne t’invitent à leur tour, et qu’on ne te rende la pareille. Mais, quand tu feras un festin, convie les pauvres, les impotents, les boiteux et les aveugles ; et tu seras heureux de ce qu’ils ne peuvent pas te le rendre ; car tu en recevras la récompense à la résurrection des justes. Un de ceux qui étaient à table, ayant entendu cela, lui dit : Heureux celui qui mangera du pain dans le royaume de Dieu ! »

Jésus pratiquait toujours ce qu’Il prêchait afin d’établir un exemple pour Ses disciples. « En ce temps-là Hérode le tétrarque entendit ce qu’on publiait de Jésus ; et il dit à ses serviteurs : C’est Jean-Baptiste ; il est ressuscité des morts, et c’est pour cela qu’il se fait des miracles par lui. Car Hérode avait fait prendre Jean, et l’avait fait lier et mettre en prison, au sujet d’Hérodias, femme de Philippe, son frère ; parce que Jean lui avait dit : Il ne t’est pas permis de l’avoir pour femme. Et il aurait bien voulu le faire mourir ; mais il craignait le peuple, parce qu’on regardait Jean comme un prophète. Or, comme on célébrait le jour de la naissance d’Hérode, la fille d’Hérodias dansa au milieu de l’assemblée, et plut à Hérode ; de sorte qu’il lui promit avec serment de lui donner tout ce qu’elle demanderait. Poussée par sa mère, elle lui dit : Donne-moi ici, dans un plat, la tête de Jean-Baptiste. Et le roi en fut fâché ; mais à cause de son serment et de ceux qui étaient à table avec lui, il commanda qu’on la lui donnât. Et il envoya couper la tête à Jean dans la prison. Et on apporta sa tête dans un plat, et on la donna à la fille, et elle la présenta à sa mère. Puis ses disciples vinrent, et emportèrent son corps, et l’ensevelirent ; et ils vinrent l’annoncer à Jésus » (Matthieu 14:1-12).

« Et Jésus, l’ayant appris, se retira de là dans une barque, en un lieu écarté, à part. Et quand le peuple le sut, il sortit des villes et le suivit à pied. Et Jésus, étant sorti, vit une grande multitude ; et il fut ému de compassion envers eux, et guérit leurs malades. Et comme il se faisait tard, ses disciples vinrent à lui, et dirent : Ce lieu est désert, et l’heure est déjà avancée ; renvoie ce peuple afin qu’ils aillent dans les bourgades, et qu’ils y achètent des vivres. Mais Jésus leur dit : Il n’est pas nécessaire qu’ils y aillent ; donnez-leur vous-mêmes à manger. Et ils lui dirent : Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons. Et il dit : Apportez-les-moi ici. Et après avoir commandé que le peuple s’assît sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et levant les yeux au ciel, il rendit grâces ; et ayant rompu les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent au peuple. Tous en mangèrent, et furent rassasiés ; et on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restèrent. Et ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans compter les femmes et les petits enfants. Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à entrer dans la barque, et à passer avant lui de l’autre côté, pendant qu’il renverrait le peuple. Et après qu’il l’eut renvoyé, il monta sur la montagne, à part, pour prier ; et le soir étant venu, il était là seul » (Matthieu 14:13-23).

Son but premier était de S’occuper des vivants. Ensuite, Jésus alla prier pour Jean le Baptiste, qui selon Jésus était vivant, car Il savait qu’il ferait partie de la première résurrection. Notre Seigneur avait déjà dit aux sadducéens qui ne croyaient pas à la résurrection : « Et, quant à la résurrection des morts, n’avez-vous point lu ce que Dieu vous a dit : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Matthieu 22:31-32). Le même principe s’applique ici : Dieu est le Dieu de Jean le Baptiste, parce que Dieu est le Dieu des vivants.

Et de déclarer à Ses disciples : « Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent ; faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous outragent et qui vous persécutent ; afin que vous soyez des enfants de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes » (Matthieu 5:44-45). Cette belle et tendre prière est très bien illustrée, eu égard à ceux qui Lui enlèveraient la vie, comme à Jean le Baptiste, alors que Jésus mourrait pour eux aussi. Que Dieu nous accorde la force de ne pas suivre nos propres enseignements, mais plutôt ceux de notre Sauveur.

Dans Colossiens 2:8, Paul leur dit : « Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ. » En dépit des ressources disponibles à ceux qui naîtrons une deuxième fois, et en dépit de l’assurance, l’ordre et notre fermeté inébranlable, une bonne démarche enracinée et bâtie dans le Seigneur, il est toujours possible pour un chrétien d’être saccagé par la ruse d’un message mondain. Même l’apôtre Pierre nous dit : « Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, soyez sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:17-18).

« Prenez garde à vous, afin que nous ne perdions pas le fruit de notre travail, mais que nous en recevions une pleine récompense. Quiconque est transgresseur et ne demeure pas dans la doctrine de Christ, n’a point Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine de Christ, a et le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous, et n’apporte point cette doctrine, ne le recevez point dans votre maison, et ne le saluez point. Car celui qui le salue, participe à ses mauvaises œuvres », nous confirme 2 Jean 1:8-11. Ne laissez point entrer chez vous tous ceux qui viennent vous porter la bonne nouvelle de la fin du monde, tôt le matin. Laissez entrer ceux qui vous prêchent l’avènement du Royaume de Christ, pas au ciel, mais sur cette terre.

Celui qui viendra ravir un croyant utilisera sa philosophia, un mot grec qui veut dire « fier de sa sagesse ». Ce terme est utilisé une seule fois dans Actes 17:18-21, où Paul nous parle de : « quelques philosophes épicuriens et stoïciens [qui] conféraient avec lui ; et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? Et les autres : Il semble qu’il annonce des divinités étrangères. Car il leur annonçait la bonne nouvelle de Jésus et de la résurrection. Et l’ayant pris, ils le menèrent à l’aréopage, en disant : Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu annonces ? Car nous t’entendons dire certaines choses étranges ; nous voudrions donc savoir ce que cela peut être. Or, tous les Athéniens et les étrangers qui demeuraient parmi eux, ne s’occupaient qu’à dire et à écouter quelque nouvelle. » À être fier de leur sagesse.

Il est intéressant de savoir que le mot biblique pour « sagesse » est utilisé le plus souvent dans un sens négatif quand il s’agit de sagesse humaine. « Car il est écrit : Je détruirai la sagesse des sages et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage ? Où est le scribe ? Où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas rendu folle la sagesse de ce monde. Car, tandis que le monde, par cette sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication », nous déclare Paul, dans 1 Corinthiens 1:19-21. Tout cela afin de nous confirmer qu’un croyant pourrait être privé de sa fermeté en Christ, s’il devient attaché à la sagesse du monde.

Parce que le ravisseur utilise la vaine séduction et la tradition des hommes pour dépouiller le croyant, Jésus a souvent corrigé les pharisiens avec des paroles sévères : « Mais vous, vous dites : Celui qui aura dit à son père ou à sa mère : Ce dont je pourrais t’assister est un don consacré à Dieu, n’est pas tenu d’honorer son père ou sa mère. Et ainsi vous avez anéanti le commandement de Dieu par votre tradition. Hypocrites ! Ésaïe a bien prophétisé à votre sujet, lorsqu’il a dit : Ce peuple s’approche de moi de la bouche et m’honore des lèvres ; mais leur cœur est bien éloigné de moi. Mais ils m’honorent en vain, en enseignant des doctrines qui sont des commandements d’hommes » (Matthieu 15:5-9).

Paul aussi a mis en garde son jeune évangéliste, Timothée, contre de tels hommes. « O Timothée ! garde le dépôt, fuyant les discours vains et profanes, et les disputes d’une science faussement ainsi nommée ; dont quelques-uns ayant fait profession, se sont détournés de la foi. La grâce soit avec toi ! Amen » (1 Timothée 6:20-21). Le voleur d’âme utilisera même les rudiments du monde pour séduire les croyants. Or, le voleur est rusé et il sait que beaucoup de croyants ne sont pas assez affermis dans l’Évangile pour se parer contre ces rudiments et les avalent sans se poser assez de questions. Paul emploie par quatre fois le mot « rudiments », dont trois en parlant des « rudiments du monde » pour mettre en garde les Galates et les Colossiens contre les enseignements faux des pharisiens et des philosophes.

Essentiellement, cette technique utilise la logique humaine pour prouver un point, en s’assurant d’un changement d’esprit, même chez le croyant, par la ruse. Nous apprenons par la Bible que les rudiments du monde pourraient nous dépouiller de notre connaissance spirituelle, si nous ne faisons pas attention, lorsque leur logique humaine est contraire à celle de notre Seigneur Jésus-Christ. Alors, de grâce, priez et demeurez sur vos gardes.




D.499 – Une chrétienté humaniste

Par Anne-Gaëlle

Dans la commune où j’habite, une nouvelle médiathèque a vu le jour. Elle est prestigieusement construite et offre une panoplie de médias, ainsi qu’un éventail culturel important pour la population, qui s’est empressée d’aller consulter et emprunter des ouvrages. Friande de livres pour enfants et d’albums aux artistiques illustrations, je me suis attardée dans le secteur dédié à la jeunesse. L’univers des contes et des fables est comme un pinceau qui peint des toiles imaginaires parsemées de rêves enfantins, de ces paysages réjouissants qui ont bercé notre prime jeunesse. Je peux refermer ce genre de livre en retournant indemne dans la réalité ; les contes pour enfant me sont préférables aux polars tissés d’intrigues et d’épouvante qui œuvrent sournoisement dans l’esprit humain !

Vouloir user de son imagination est naturel. Quant au besoin de s’instruire, il est tout aussi humain. Un grand nombre de livres thématiques sont proposés pour tous les âges : des encyclopédies, des livres sur la science, sur la nature, sur les animaux… Des livres historiques offrant la vision de notre passé, de l’évolution de notre société… et aussi des livres sur les religions. J’ai bien sûr tressailli de joie en découvrant un très beau livre bien épais s’intitulant « La bible racontée et expliquée ». J’étais remplie de fierté à l’idée d’habiter dans une commune où les enfants et les adolescents peuvent avoir accès à la connaissance de la Parole de Dieu. J’ai donc emprunté ce livre, afin d’en apprécier la forme et les couleurs, ainsi que – je l’espérais – le contenu…

En découvrant les premières pages, j’ai rapidement compris pourquoi je tenais ce livre dans mes mains. Je fus prise à la gorge par une sorte de vertige ! Je ne savais si je devais rire ou pleurer, mais une chose était certaine : quelle que fut ma réaction, elle ne devait pas passer sous silence. Je me résolus donc à noter mes « découvertes » – ces gifles que je recevais à chaque page – afin de les exposer à la lumière ; pour que la tristesse du Saint-Esprit de Dieu puisse s’exprimer librement et reçoive peut-être un écho venant des cœurs amoureux de la Vérité.

Une note d’introduction assez burlesque :

L’auteur écrit que la bible est toujours traduite, commentée, retranscrite et que, de ce fait, aucune interprétation ne peut être neutre. En effet, les rédacteurs font toujours des choix, valorisant certains personnages, certains évènements, en fonction de leurs propres idées et de leur époque. Il déclare mot pour mot que « l’objectivité est illusoire ».

Il va de soi qu’implicitement, il affirme que la Parole de Dieu est une œuvre littéraire humaine, issue de plusieurs auteurs ; il ne semble pas avoir connaissance de l’Auteur véritable qui est le Saint-Esprit (Dieu agissant, parlant, offrant une vérité incorruptible). Il ne sait pas faire la différence entre le faux et le véritable, entre ce qui est pur et dilué. Il ne sait pas que, parmi ces traducteurs humains qui ont servi leur propre cause, ils s’en trouvent qui, habités par l’Esprit de Dieu, ont réellement et parfaitement œuvré pour Dieu, visant à transmettre d’une époque à une autre le texte reçu : les vraies Saintes Ecritures.

Ce qui est assez comique, c’est qu’inconsciemment, cet homme se décrit lui-même dans son propre ouvrage, dont il est exclusivement l’auteur : il choisit ses textes, il censure à sa guise, et il expose ses interprétations selon ses propres idées, les idées de son époque (l’ère humaniste) ; et tout ceci dans un but précis, un but qu’il ne peut ni ne veut avouer. De ce fait, en ce qui le concerne, sa bible n’est pas objective !

Les notes explicatives :

Je ne me suis pas attardée sur les récits bibliques qui, parce qu’ils sont destinés aux enfants et adolescents, sont rédigés de manière plus romancée et plus courte. Cette démarche n’est pas forcément condamnable, puisque les jeunes lecteurs – et surtout les très jeunes – ne sont pas en mesure de lire la Bible dans sa version originale ; la lecture de ces récits est une manière appropriée de leur apporter peu à peu des connaissances bibliques selon leur niveau de compréhension. Etant moi-même maman, je ne compte pas le nombre de « bibles pour enfant » que j’ai lu à ma fille…

Ce qui a fait tout l’objet de mon attention, ce sont les notes explicatives en marge des récits bibliques, environ quatre par page. Illustrées ça et là à la manière d’un dictionnaire, ces notes apportant un caractère encyclopédique… Le manuel prend une dimension pédagogique et scientifique ; le lecteur peut vite s’apercevoir que, machinalement, une entière confiance est accordée aux notes explicatives, plus qu’aux récits bibliques eux-mêmes, sensés être le cœur du livre.

A propos de la création du monde :

Une fois de plus, le sous-entendu est là : « les rédacteurs n’ont pas voulu que… ». Auteurs humains ? Pensées humaines ? Il est noté que si le soleil et la lune ne sont pas mentionnés lors de la séparation du jour et de la nuit, c’est probablement pour que les gens de l’époque, qui considéraient les astres comme des divinités, n’y attachent pas trop d’importance et comprennent que leur but n’est que d’éclairer la terre. Malgré la supposée sagesse de ce commentaire, je constate que l’ordre et la manière dans la création sont remis en question. Et pire encore, l’Auteur de la Genèse Lui-même – qui n’est autre que le Saint-Esprit de Dieu – est mis en quarantaine !

« Certains chrétiens fondamentalistes estiment que la création du monde est une vérité historique et scientifique. On appelle cette théorie « créationnisme », mais la majorité des croyants lit le texte de manière symbolique : Dieu crée par sa parole et il place l’homme au centre de sa création ».

Les termes « Certains chrétiens fondamentalistes » ont une consonance terriblement méprisante et arrogante. D’ailleurs, quelle marque d’orgueil que de prétendre que la création du monde, telle qu’elle est relatée dans les Saintes Ecritures, est une « théorie » ! Non seulement, elle n’est pas reconnue comme un fait véridique, mais, en plus, elle apparaît aux yeux de la chrétienté majoritaire comme démodée et ridicule. Alors, je suis plutôt fière de ne pas faire partie de cette majorité !

Et en opposition à cette « théorie fantaisiste » de la Création de Dieu, la solide certitude de la science basée sur la « vérité évolutionniste », qu’il semble impensable de remettre en question… C’est bien un tour de Satan que d’inverser les choses !

L’invitation faite au lecteur est claire : il est conseillé de lire le récit biblique de manière symbolique, comme lorsque nous lisons un conte ou une fable, le message central n’étant autre que la morale de l’histoire… Mais la Parole de Dieu est-elle une fable ? N’y a-t-il pas plus qu’une simple morale à tirer ? N’est-elle pas illimitée quant à Sa sagesse et à Son pouvoir d’instruction ?

Pour la « sage » majorité dont il est question – ceux qui empruntent la voie large et spacieuse qui mène à la perdition – l’homme est effectivement placé au centre de la création : là est la vérité qu’ils retiennent et qui les aveugle ! Quand c’est l’Homme, et non Dieu, qui est au centre de tout, cela ne peut être que déformé et vain : c’est ce que l’on appelle l’humanisme.

A propos du serpent :

Autre éclairage assez sombre que nous apporte le philosophe : « Le serpent n’est pas le diable, mais seulement une créature de Dieu, qui symbolise le mal ».

Dieu sait quand utiliser des symboles et pourquoi. Mais le diable, qui se plaît à parodier Dieu, incite les ignorants à mal les interpréter ou à en user à outrance.

Satan n’a-t-il pas le pouvoir de prendre toutes les formes ? Selon l’affirmation citée, non. Pourtant, la Bible dit qu’il peut prendre l’aspect d’un ange de lumière. D’ailleurs, on ne saurait compter le nombre d’apparitions surnaturelles, ces dernières décennies : le visage du Christ, la silhouette de la vierge Marie, etc. Ces visions sont bel et bien démoniaques, même si elles trompent les personnes pieuses.

Si le serpent qui a tenté nos ancêtres n’est vraiment qu’un animal, j’ai du mal à comprendre d’où lui est venue cette soudaine envie de plonger le premier couple – et avec, l’humanité toute entière – dans le péché et l’obscurité la plus totale. Quel avantage peut en tirer une si petite bête ?

D’autre part, la victoire finale promise par Dieu à la femme (par sa postérité) en ces mots « tu lui écraseras la tête » ne concerne-t-elle qu’un vulgaire serpent ?

Nous savons de toute évidence que nous n’avons pas à lutter contre un simple animal, aussi venimeux soit-il, mais contre Satan lui-même et ses légions démoniaques. Ce n’est donc pas une partie de chasse, mais un combat spirituel. Or, dans cette chrétienté étrange, il semble que l’on ne croit plus au diable : comme tout le reste, il n’est dans les consciences plus qu’un symbole.

Un manque de différenciation :

Dès l’introduction de ce bienveillant manuel – visant par-dessus tout à instruire la jeunesse actuelle – l’auteur explique que : « certains livres racontent des faits historiques tandis que d’autres, des histoires mythologiques dont les personnages ont été inventés ».

La Bible est donc mise au rang de la mythologie ! Les évènements du jardin d’Eden sont classés comme absolument fictifs, comme légende parmi les légendes !

D’ailleurs, j’ai sérieusement froncé les sourcils quand, dans cette « bible racontée et expliquée », j’ai commencé à lire des notes comparatives mettant en scène des récits mythologiques d’origine babylonienne et égyptienne sur la création ; le premier étant que l’homme fut créé avec la chair et le sang d’un dieu, ce qui est répugnant et absurde !

Un livre biblique a-t-il le droit et l’utilité d’évoquer des mythes païens ?

Si l’auteur veut à tout prix comparer des croyances, pourquoi choisir ces sources-là ? N’y-a-t-il pas une multitude de traditions païennes ? Or, cette source est la source : les forces occultes qui se cachent dans la magie babylonienne et dans la religion égyptienne sont indéniablement sataniques ; elles traversent les âges jusqu’à l’apparition de l’ère nouvelle et de son antéchrist.

« Bien avant que la bible soit écrite… » : Cela laisse fort supposer que ces récits païens présent depuis la nuit des temps aient préséance sur la Parole de Dieu qui, naturellement, perd de son importance, Dieu apparaissant comme un dieu parmi les dieux.

Une croyance parmi tant d’autres :

Mais l’auteur ne s’arrête pas là : il évoque d’autres mythes païens et d’autres religions. De nombreuse fois, le coran est cité afin de comparer la version biblique avec celle de l’Islam. Le lecteur curieux ou indécis aura tendance à s’intéresser aux autres livres « saints », et on lui fera croire que la vérité est partout, ou que personne ne la détient vraiment, ce qui revient au même : errance et perdition.

Le chemin de la facilité est de collectionner toutes ces connaissances, de les garder au niveau intellectuel, sans jamais engager son cœur ; et de se glorifier de cette diversité, considérée alors comme richesse. Il n’y a là aucune recherche de salut, aucune foi véritable et, pourtant, les personnes qui empruntent ce chemin écrivent des livres et prêchent. Ils deviennent des guides et des modèles pour ceux qui ont soif de connaissances et qui n’ont aucun repère.

Une fois de plus, l’aspect mythologique est mis en avant et la version divine est noyée dans les pratiques païennes ; l’auteur nous explique ce qu’est une offrande comme le fait un anthropologue :

« Les peuples de l’antiquité ont l’habitude de faire des cadeaux aux divinités en guise de remerciement lors des récoltes ou de la naissance dans le bétail d’un premier né ». Ainsi, cela suggère nettement que ce rituel ne vient pas de Dieu… Le Créateur de l’univers aurait-Il copié cette ordonnance aux autres dieux ?

Déformation de la nature de Dieu :

Une déclaration absolument choquante a failli me faire tomber de mon fauteuil : « le meurtre d’Abel est commis en l’absence de Dieu ».

Dieu est-Il une simple créature qui s’absente et réapparait ? N’est-Il pas Esprit ? N’est-Il pas omniprésent et omniscient ? Comment peut-on parler de l’absence de Dieu ?

Certes, le désespoir provoqué par de lourdes épreuves peut amener le croyant à se demander où est Dieu. Certains textes bibliques relatent ce cheminement humain et nous entendons même Jésus citer cette si lourde phrase « Pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Mais en rien la Bible déclare que Dieu a coutume de « S’absenter ». Au contraire, le Psaume 139 expose clairement l’impossibilité de sortir de l’omniprésence de Dieu.

C’est également valable pour Son omniscience. Si Dieu a demandé à Caïn où est passé son frère, ce n’est pas parce qu’Il ne savait pas ce qui s’était produit « en son absence », mais plutôt pour l’entendre de la bouche du meurtrier afin que celui-ci ait l’opportunité de prendre conscience de la gravité de son acte.

A défaut d’avouer son crime, Caïn refoule sa responsabilité et se tait ; alors c’est le sang versé sur la terre, qui parle, car rien n’échappe au regard et à l’ouïe de Dieu !

L’auteur prétend dans une autre de ses notes explicatives qu’Abel est le préféré de Dieu. Or, il s’agit bien évidemment d’un mensonge ! Dieu ne fait pas de « favoritisme » ; la Bible dit qu’Il ne fait pas acception de personne et certaines histoires nous montrent que Dieu ne regarde pas à l’apparence, mais au cœur.

La Bible comprend bon nombre de tragédies basées sur la préférence d’un père ou d’une mère pour l’un des enfants, qui a suscité la jalousie et la haine des autres. Il est évident que ces témoignages intemporels avertissent les parents du danger d’agir de la sorte ; Dieu réprime toute injustice.

Si l’offrande de Caïn n’a pas réjoui le cœur de Dieu comme celle d’Abel, c’est parce que le Dieu omniscient connaissait la pensée de Caïn et la distance établie entre le cœur de Caïn et son offrande : il se peut qu’il ait été à des années lumière de la volonté de réjouir Dieu, de Lui plaire. L’offrande faite par simple devoir ou par imitation n’avait donc aucune valeur aux yeux du Destinataire. Attristé par une telle attitude, Dieu l’encouragea toutefois à relever la tête, à persévérer, car tout n’était pas encore perdu. Mais la colère et la jalousie contenues dans le cœur de Caïn débordèrent et ces flots le submergèrent au point de commettre l’irréparable.

Un meurtre n’est pas une bêtise faite en cachette. Un meurtrier n’est pas excusable. Mais la société actuelle, qui inverse les valeurs, fait passer le bourreau pour la victime et la victime pour le bourreau. On voudrait faire croire que le réel bourreau, c’est Dieu ; que le meurtre a été commis par Sa faute, puisqu’en étant injuste envers l’un de Ses deux garçons, Il serait l’instigateur du drame.

On aurait même tendance à croire que le châtiment de Caïn est trop sévère. Je me souviens d’une chanson dans une comédie musicale sur la bible (« Dolly Bible »), chantée par le personnage de Caïn, le présentant comme un être pas vraiment mauvais, même sympathique, un homme dans le remord, qui a fait pénitence et souhaite se racheter auprès de son frère… Une vision bien humaniste !

L’obsession de l’enquête :

L’auteur de cette « bible racontée et expliquée » éprouve le besoin ardent de commenter la plupart des évènements bibliques d’un point de vue historique et scientifique, ainsi que de les  « rectifier ». Il tient particulièrement à tout vérifier, non pas par la Parole de Dieu comme nous l’enseignent les apôtres, mais par la science de ce monde et l’archéologie : des preuves, rien que des preuves, et un peu de « logique » (humaine).

Il suppose que le déluge a réellement eu lieu, s’appuyant sur des hypothèses scientifiques : fonte des neiges, choc de comètes, catastrophe climatique… L’auteur cherche à expliquer l’origine d’un fait biblique avant d’estimer s’il s’est réellement déroulé ou non, au lieu de tout simplement le croire. De ce fait, le lecteur est inconsciemment poussé à faire de même.

Dans cette démarche entêtée, concernant l’arche de Noé, il laisse place à l’incrédulité : « Aucune trace d’embarcation n’a été retrouvée sur le Mont Ararat, où le bateau se serait échoué ». Je pense que l’utilisation du conditionnel est une abomination aux yeux de Dieu !

Faut-il absolument retrouver des morceaux d’épave millénaires érodés, rouillés, méconnaissables, pour s’écrier qu’il y a bel et bien eu une arche ? Jésus n’a-t-Il pas dit que, dans notre monde terrestre, tout finissait toujours par s’altérer et disparaître ? Mais dans l’univers céleste, qui dépasse la matière et l’entendement humain, les choses véritables demeurent, elles perdurent ; et si l’arche terrestre n’existe plus, son souvenir et sa signification sont inaltérables. Car l’arche de Noé, c’est la miséricorde de Dieu, Son alliance avec ceux qui placent en Lui toute leur confiance et tout leur espoir.

J’ai trouvé des notes explicatives assez ironiques, qui dénotent un ton quelque peu moqueur. Et nous savons ce que Dieu pense des moqueurs, surtout de ceux qui rient de la Parole de Dieu.

Les humains peuvent trouver certaines choses comiques parce qu’à leur avis, elles sont invraisemblables, et c’est justement ce qui fait rire. Je me souviens d’une chanson qui m’amusait quand j’étais petite : c’était la chanson de l’éléphant qui se balance sur une toile d’araignée… Que c’était drôle ! Oui, c’était très drôle, car ça n’existe pas. Quelque chose d’immense et de terriblement lourd ne peut pas se balancer sur quelque chose de minuscule et de fragile. Et pourtant, aujourd’hui, je sais que si Dieu le voulait, Il pourrait rendre cela possible.

Si cette scène absolument improbable apparaissait sous mes yeux, je ne rirais plus. Au contraire, je me repentirais d’avoir autrefois cru cela impossible. J’aurais même peut-être honte d’avoir ri…

Comment réagiront-ils – les incrédules, les moqueurs – quand la puissance de Dieu sera si manifeste qu’il n’y aura plus besoin de preuve ? Que feront-ils quand la Vérité éclatera glorieusement comme un feu d’artifice sur toute la planète ? Iront-ils se cacher ? Continueront-ils à fermer les yeux ?

Il a du bien rire en écrivant dans son petit commentaire que le texte biblique est « démesuré ». Selon lui, les dimensions de l’arche (si elle a bien existé) sont exagérément trop grandes.

Sa référence : « les plus grands bateaux anciens retrouvés par les archéologues ». La référence du chrétien, c’est la Bible : la vraie Bible. Et ce qu’elle dit est vrai jusque dans les moindres détails.

Mais l’esprit moqueur dit que « les auteurs de la bible exagèrent certains détails : par exemple l’âge de Noé de plus de 500 ans ». Les habitants de la terre ne peuvent pas concevoir les vérités célestes !

A propos de la tour de Babel :

L’auteur explique ce que sont les ziggourats : des tours de 80 m qui deviennent de plus en plus étroites, des édifices dédiés au dieu de chaque cité, avec « au sommet un temple pour que les divinités fassent profiter la ville de leurs bienfaits ».

Une note des plus pragmatiques ! Où est l’Esprit de Dieu qui condamne le paganisme, l’idolâtrie, la servitude aveugle ?

Qui fait profiter qui ? Et de quelle manière ?

Il n’existe qu’un être divin : Dieu (avec un « D » majuscule). Toutes les entités répertoriées comme divinités sont des faux dieux (avec un « d » minuscules). Dans la sphère spirituelle, il n’y a – à part Dieu – que les anges ou les démons. Les anges sont au service de Dieu ; ils n’érigent pas des temples à leur propre gloire. Ces « divinités » ne sont autres que des esprits démoniaques qui se font passer aux yeux des humains pour des dieux.

Qu’ont-ils à apporter aux humains ? Il faut inverser la question pour pouvoir y répondre : Qu’est-ce que les humains ont à apporter aux démons ? Leur vie, leur sang, leur énergie, leur cœur, leur foi, leurs rêves, leur intellect et leur destin.

Dans quel but recherchent-ils tout cela ? Pour détruire et empêcher la vie, pour verser le sang, pour transformer et vider l’énergie, pour pourrir le cœur, pour corrompre la foi, pour limiter les rêves, pour contrôler l’intellect, pour travestir la destinée. Tout cela se résume en un mot : perdition, c’est ce que les faux dieux ont à apporter aux humains.

De quelle manière ? En leur « prodiguant leurs bienfaits »… Le mensonge, la manipulation, la servitude. Les foules accourent dans les temples, auprès des idoles et des sorciers – y compris les « sorciers modernes » – pour rechercher bénédictions, prospérité, guérison etc. Et ils repartent le cœur joyeux, car ils pensent avoir reçu tout ce que leur cœur désire ; mais bien assez tôt, leur sourire se change en grimaces, car les forces obscures auront vite fait de s’approprier tout ce qui leur revient.

Un véritable chrétien ne participe jamais à une célébration religieuse païenne ; il ne va jamais consulter des médiums, des devins, des astrologues ; il ne pratique pas le yoga, ni aucune activité en lien direct avec des traditions occultes païennes. Un véritable chrétien ne consulte jamais de sorcier, même si l’appellation de beaucoup dans le secteur de la médecine alternative et du bien-être ne laisse à priori pas penser qu’il s’agisse de sorciers… Un véritable chrétien se distingue et se détache du mouvement – aussi vaste soit-il – « new age » (nouvel âge).

Ni la curiosité, ni l’envie de s’instruire, ni la grandeur d’esprit, ni la fraternité, ni la souffrance n’ont le droit de convaincre le véritable chrétien de braver le dangereux interdit.

Le Seigneur Jésus a dit qu’on reconnaît un arbre à son fruit ; le fruit du démon ne pousse pas sur l’arbre chrétien. L’arbre chrétien n’appartient pas à la terre.

Pour ce qui est des habitants de la terre, ils sont influençables à toutes les échelles. Tandis que la mondialisation (la tour de Babel moderne et virtuelle) approche à grands pas, l’influençabilité prend une échelle mondiale. C’est effrayant, mais l’Esprit de Dieu a la puissance de nous garder de devenir les petits clones de Satan. Nous pensons autrement et librement, indépendamment du monde.

L’auteur, emprisonné dans son raisonnement d’historien, croit que : « les auteurs des récits de la création du monde, du déluge et de la tour de Babel ont certainement été influencés par l’exil en Mésopotamie en 597 av. J.C., lors du règne de Nabuchodonosor II », puisque d’après les « experts », les textes bibliques datent de cette époque.

Peut-on imaginer esprit plus captif ? Jésus n’a-t-Il pas dit : la vérité vous rendra libres ? Cette sublime vérité, c’est qu’il n’y a qu’un seul véritable Auteur, quel que soit le livre contenu dans la Bible. Certes, plusieurs mains ont tenu la plume – ou l’objet servant à écrire autrefois – des mains qui ont existé à diverses époques, dans divers pays. Mais le Saint-Esprit de Dieu est un, tout comme Jésus-Christ et notre Père éternel sont un. Un seul Auteur, une seule Vérité.

Alors, Dieu Se serait inspiré de la culture mésopotamienne pour écrire l’histoire de la tour de Babel…? N’a-t-Il pas plutôt transcrit le témoignage d’un évènement passé ? Est-ce trop dur à imaginer que toute l’humanité ait parlé une même langue ? D’une certaine manière, n’est-ce pas le cas encore aujourd’hui ?

Toute l’humanité parle la même langue universelle du mal, de la souffrance, de la misère et de l’idolâtrie. Un appel au secours est le même, de l’orient jusqu’en occident, dans les capitales comme dans la jungle ou dans le désert : le cri du cœur est le même.

Mais l’auteur de cette savante bible expliquée interprète l’histoire de Babel d’une façon bien surprenante… Selon lui, l’intervention de Dieu vise à « briser les tendances totalitaires » ! Le mal est donc seulement dans le dictateur et dans son pouvoir exclusif… S’il n’y avait pas eu de roi dictateur, il n’y aurait donc pas eu de tour de Babel et Dieu n’aurait pas eu besoin d’intervenir. C’est complètement faux !

S’il n’y avait pas eu ce roi narcissique assoiffé de pouvoir et de gloire, il y en aurait eu un autre ! Il y a toujours eu des despotes et il y en aura toujours, tant que le Roi des rois ne sera pas venu rétablir définitivement la Paix sur terre. La tendance totalitaire est dans l’Homme, tout comme la loi du péché est dans l’Homme.

Or, le monde avance et accélère dans l’illusion que le système est en tort, et non l’humain. La politique est mauvaise, on en cherche toujours une nouvelle, une meilleure, mais on ne la trouve pas. On pense à la mondialisation comme à une mère aimante qui serre dans ses immenses bras tous les continents, tous les pays et tous les individus, mais ce n’est pas une mère, c’est un monstre.

Un système monstrueux qui enlève le peu de bien que l’humanité avait acquis. Les valeurs transmises autrefois n’existent plus. On prône la richesse des différences, mais au fond, on veut que tous soient pareils, que tous marchent pareils, que tous pensent pareils : des clones de toutes les couleurs, mais des clones !

« La diversité des langues illustre la richesse des différences entre les sociétés » : est-ce là la raison pour laquelle Dieu a diversifié les langues ? Avait-il une vision si étroite qu’Il eut besoin de diversifier pour enrichir ?

Les humains étaient unis pour faire le mal. Dieu dut les désunir pour réduire le mal. Si le mal avait été seulement dans le nombre, la séparation des uns et des autres aurait suffit à anéantir le mal. Mais comme toute l’humanité peut en être témoin, le mal persiste. Même seul, l’être humain a un problème. L’être humain est un problème pour lui-même. Il ne pourra jamais puiser en lui-même – ni en quelque dieu que ce soit – sa solution, ni sa guérison, ni sa paix véritable.

Sur un même pied d’égalité :

L’auteur ne cesse de citer dans ses notes le Coran, mentionnant la version des récits bibliques selon la foi islamique. Il est dit, par exemple, qu’Abraham est un des cinq grands prophètes de l’Islam aux côtés de Noé, Moïse, Jésus et Mohammed, et qu’une sourate porte son nom. Cette façon de présenter la foi islamique, en mettant en évidence les « points communs » entre la Bible et le Coran, invite le lecteur à se pencher sur cette autre religion à priori tout aussi « bonne » que le christianisme.

D’autre part, les différences entre les textes bibliques et coraniques racontant un même évènement ne peuvent que troubler tout lecteur non affermi par la Parole de Dieu. Un exemple : pour les musulmans, ce n’est pas Isaac, mais Ismaël que Dieu demandait à Abraham de sacrifier. L’auteur explique que, lors du pèlerinage à La Mecque, les croyants imitent le geste d’Abraham prêt à immoler son fils.

Mettre les grandes religions mondiales sur un même pied d’égalité n’apporte ni la vérité, ni la lumière, ni la paix, mais uniquement la confusion et l’aveuglement.

Je n’ai jamais compris comment Jésus-Christ pouvait être un grand prophète aux yeux des musulmans qui croient historiquement à Son existence terrestre et Le mentionnent dans leur livre sacré ; et comment des milliers de chrétiens peuvent être mis en prison, torturés et tués par des musulmans à cause de leur foi en Jésus-Christ qui, finalement, dérange plus que tout. N’est-ce pas spectaculairement contradictoire ?

Ce n’est pas le Jésus historique – humble messager du Dieu d’amour – qui provoque tant de haine, mais c’est le Christ-Dieu ressuscité, Parole incarnée que peu de croyants peuvent entendre. La Vérité faite chair, cette Vérité qui contredit ouvertement les mensonges des autres religions.

J’ai une fois eu le privilège d’avoir une longue conversation avec un musulman très zélé dans sa foi. Il a essayé de me convaincre que Dieu ne pouvait pas être un homme. Cette pensée que le Dieu éternel, tout-puissant et majestueux devienne un homme avec un corps charnel et des besoins primaires comme d’uriner ou autre, le dégoûtait profondément ; cela équivalait pour lui à un blasphème. Cette insultante « impossibilité » faisait barrage à toute tentative de lui expliquer la vérité.

Même s’il exprimait avec douceur et humilité, et même si, voyant mon amour pour Dieu, il me témoignait beaucoup d’intérêt, j’ai retrouvé en lui la même arrogance et le même mépris que dans les pharisiens et scribes juifs, il y a deux mille ans, qui ne supportaient pas qu’un homme se dise sur terre le Fils de Dieu, celui-ci ne pouvant être qu’un imposteur. Cette haine persiste puisque les « Juifs » d’aujourd’hui ne supportent pas Jésus-Christ et voient les chrétiens comme leur étant absolument inférieurs.

Ce pied d’égalité entre les grandes religions mondiales est un mythe : chacun se voit supérieur à l’autre, chacun cache sa haine de l’autre, tout en exhibant le masque de la fraternité. Certains chrétiens font fuir les autres par leur orgueil démesuré ; et certains chrétiens sont captifs de leur fausse modestie, sous l’emprise de leur admiration pour le peuple juif. Ces derniers oublient que, même si nous avons soi-disant le même ancêtre Abraham, nous n’avons pas le même Père !

Tout est dans l’apparence : il faut que le monde croie à l’égalité pour que toutes les religions se fondent finalement en une seule, qui selon la promesse du faux prophète amènera la paix sur terre et le salut pour l’humanité entière. Quelle désillusion ce sera pour les uns et les autres ! Seule la Vérité – qui ne se trouve pas dans une religion – protègera les âmes du grand chaos final qui s’en vient pas à pas.

A propos de Jérusalem :

L’auteur présente Jérusalem comme saint lieu très particulier pour les trois grandes religions mondiales, chacun venant s’y recueillir à sa manière, selon sa foi. En effet, il y a un mur sacré en ruine, une mosquée et un grand édifice appelé « église ». Mais qu’en pense Dieu ? A-t-Il déclaré une de ces choses « sainte » ? Si oui, laquelle ?

Ce qui est « saint » pour Dieu, c’est Lui-même, et rien d’autre.

En effet, la Sainteté ne se trouve qu’en Lui ; et seule la manifestation de Sa Présence peut rendre un lieu « saint ».

Dieu sait que, sur terre, tout est corrompu et le mal empire de génération en génération. Il a semé Sa sainteté sur terre, mais elle est immatérielle : c’est Sa Parole, c’est pourquoi on l’appelle La Sainte Bible. Et Il a donné à ceux qu’Il a choisis d’avance le souffle de Sa force, le Saint-Esprit, qui est également immatériel. C’est pourquoi les enfants de Dieu sont déclarés être « des saints » – des temples vivants abritant ce qui est saint – quoique cet état de fait ne soit pas encore révélé, étant encore des êtres corruptibles dans un monde corruptible.

Voilà ce qui est saint pour Dieu, et non une place, un édifice ou une ville.

L’erreur est courante : la majorité des personnes pensent pouvoir se rapprocher de Dieu en faisant un voyage à Jérusalem, comme si l’arche de Son alliance s’y trouvait encore. Or Jésus ne nous a jamais invités à nous rendre à Jérusalem, ni à y attendre Son glorieux retour, mais Il nous demande de demeurer en Lui, en demeurant dans Sa Parole, c’est-à-dire, dans la Vérité.

Un voyage à Jérusalem devait m’être offert pour mon trentième anniversaire et, jusqu’à ce jour, ce cadeau n’est jamais arrivé. Lorsque j’étais moi-même dans l’erreur, je m’irritais du fait que la personne qui m’avait promis cela n’ait jamais tenu sa promesse. Je me sentais comme privée de l’essentiel, privée de la plus grande aventure de ma vie. Mais aujourd’hui, je sais que c’est la Bonté de Dieu qui a empêché ce dessein d’aboutir. Car il y a dans la Jérusalem actuelle une force obscure qui aveugle et emprisonne les esprits, au point de les perdre. Si j’étais allée là-bas, sans la Lumière dont Dieu m’a fait don – Lumière qui m’a été offerte par l’apprentissage de la Vérité et qui ne s’obtient pas par un pèlerinage – je serais probablement revenue de mon voyage dans un état de cécité spirituelle encore pire que lorsque j’étais athée. J’aurais emprunté des chemins absolument tortueux et j’aurais mis plus de temps encore à découvrir la Vérité.

Un Dieu manchot à qui on coupe les bras :

L’auteur s’unit aux historiens pour décréter que Joseph a séjourné en Egypte entre 1700 et 1550 av. J.C., une époque où des princes étrangers auraient régné sur le pays. Question de logique pour notre narrateur, qui explique la confiance du souverain envers l’hébreu Joseph, venu comme lui d’un autre pays ! Son analyse peut se traduire ainsi : « Entre immigrés, on se respecte, on est solidaires… ».

Cette façon de voir les choses est quelque peu naïve, puisqu’il ne s’agit pas de deux personnes de la classe moyenne, qui se rencontreraient et se lieraient d’amitié, mais il s’agit d’un roi (l’homme le plus haut) et d’un esclave détenu en prison pour délit majeur (la position la plus basse possible). Seul Dieu pouvait les réunir et tisser des liens de confiance.

Il est évident que cette analyse n’a tout simplement pas lieu d’être. La Bible offre la vue surplombante sur le parcours de Joseph et la main de Dieu qui a parfaitement agencé les évènements de manière à retourner la situation et à sauver tout un peuple de la famine ! Mais comme un simple historien, l’auteur ne voit pas la main de Dieu ; il interprète les choses à la manière d’un athée.

« Contrairement à une croyance très répandue, les esclaves sont rares en Egypte. Les grandes pyramides ne sont pas construites par des esclaves, mais par des milliers d’ouvriers et d’artisans de pays réquisitionnés ». Voilà une affirmation tout à fait surprenante !

A voir la taille des pyramides, édifices et nombreuses statues, c’est à se demander comment il était possible de payer chaque « ouvrier » et chaque « artisan » pour son travail. Cela représenterait des milliers et des milliers de salaires journaliers, sur une durée si longue, que soit le Pharaon possédait toutes les richesses de la terre (la Bible dit que Salomon le surpassait alors qu’il n’a fait bâtir qu’un temple et un palais), soit que la population égyptienne avaient les impôts les plus élevés de l’histoire du monde !

« Aucune source historique ne permet d’affirmer avec certitude que Moïse a existé. Il aurait vécu aux alentours de 1300 av. J.C. Comme souvent dans la bible, réalité et fiction se mélangent ».

Encore une fois, l’auteur nous montre clairement qu’il ne puise ses certitudes que dans une source historique – des dites « preuves » – écrits, objets ou ruines découverts puis analysés par des experts. Mais Dieu donne de meilleures certitudes, et Il les donne sur la base de la foi.

Un Juif ou un musulman n’oserait jamais remettre en question l’existence d’un grand prophète, et surtout pas quand celui-ci a transmis un texte sacré, à savoir les dix commandements ; alors, pourquoi est-ce à la mode de le faire dans la théologie chrétienne moderne ? De quoi a l’air la chrétienté avec une telle mentalité ?

Quelle est la réalité ? Où est la fiction ? N’est-il pas navrant de voir des théologiens perdus dans des interprétations et des doctrines fictives, ignorant tout de la réalité de Dieu ?

Pour l’auteur, Moïse n’est qu’un héros mythologique ou peut-être historique (ce qui reste à prouver), au même titre que Sargon, premier empereur de Mésopotamie, nous explique-t-il, « aussi abandonné dans une corbeille sur un fleuve ».

Le récit des dix plaies d’Egypte semble également être, selon lui, romancé à partir de faits divers et influencé par la culture mésopotamienne, qui « inspire beaucoup les rédacteurs de la bible ».

L’auteur désacralise la Parole de Dieu ; il la met au même rang que n’importe quel recueil de contes ou n’importe quel livre d’histoire. Il cherche inlassablement le contexte historique par rapport à la date de rédaction des textes, alors que ces dates ne sont que des spéculations, puisque seul Dieu sait quelle main humaine Il a utilisée, où et quand, pour mettre à l’écrit Sa Parole. Cette manière de faire équivaut à se mettre à la place de Dieu, décrétant que nous, humains du 21ème siècle, sommes capables de dater des écrits, des objets, des pierres, des incrustations etc., alors que nous n’étions pas là au moment où ces choses ont été conçues !

Je connaissais une chrétienne qui faisait des études de géologie et je lui demandais souvent comment elle faisait pour supporter que toutes ses études reposent sur un mensonge, et je ne comprenais pas pourquoi elle suivait cette filière. Mais elle me répétait qu’elle faisait « la part des choses ». En d’autres termes, elle séparait Dieu de ses études.

A force de chercher le contexte historique et culturel de la supposée date de rédaction, le théologien se perd dans des suppositions et des théories douteuses, dans lesquelles il ne reste plus aucune place pour Dieu, Personnage principal de la Bible, à qui on a coupé les bras !

« Les faits énoncés ont probablement été inspirés par des calamités habituelles dans le pays » ; « les invasions de sauterelles sont assez rares en Egypte, mais fréquentes en Mésopotamie, territoire qui inspire beaucoup les rédacteurs de la bible ».

Dans la lignée, l’eau du Nil changée en sang ne serait qu’une « prolifération d’algues rouges favorisée par une hausse de température » ; et la séparation des eaux, un « tsunami ».

Cela dit, l’auteur ne s’attarde pas sur le tsunami, car il note que l’intérêt du texte ne repose pas sur sa réalité historique, mais sur l’interprétation faite par les Hébreux : « Dieu les aide à retrouver leur liberté, c’est un Dieu-Sauveur ».

Donc, Dieu fait quand même quelque chose, peut-être avec Ses pieds… On lui a coupé les mains, mais il Lui reste Ses pieds pour « aider » Son peuple !

Curieusement, dans ma Bible, je lis les exploits que Dieu a faits et qu’Il a faits tout seul, sans l’aide de personne ! La Parole de Dieu dit que Son bras n’est pas trop court pour sauver. Non pas seulement aider, mais sauver ! Il est clair que tous les miracles et les calamités relatées dans la Bible sont issus de l’œuvre du Dieu Créateur qui tient l’histoire de Son peuple et du monde entre Ses mains.

Les héros bibliques :

L’auteur de « la bible racontée et expliquée » ne met pas les miracles sur le compte de faits purement biologiques ou climatiques (comme un tremblement de terre à Jéricho), donne aux personnages bibliques toute la gloire de leurs exploits. Il déclare : « Le prophète Daniel parvient à dompter cet animal sauvage, qu’est le lion ».

Il parle également de « l’exploit de David », alors que David, dans les Psaumes, loue le Seigneur pour Ses exploits, sans jamais se les approprier. Or, l’exploit en question (le combat contre Goliath) est quelque peu décrédibilisé puisqu’on peut lire la note suivante : « les rédacteurs exagèrent l’arsenal du géant pour rendre l’exploit de David plus extraordinaire ».

Samson aussi a fait des exploits, mais contrairement à David, il n’a pas la chance d’avoir le rang de personnage historique, en effet, l’auteur parle de « la légende de Samson ». Mais d’autres personnages peuvent compatir, puisque Jonas n’est probablement qu’un « prophète imaginaire » et Job n’a « sans doute pas existé » ; selon lui, il représente seulement tous ceux qui souffrent.

Cela dit, Job est encore plus à plaindre, car, non seulement on lui enlève son statut de personnage réel, mais en plus on lui ôte celui de héros :

« Dans le texte initial, Job se met vraiment en colère contre Dieu, mais les traductions en grec ont beaucoup atténué ces attaques pour présenter un Job patient, résigné, un modèle de foi ».

Si le texte initial était vraiment comme l’écrit l’auteur, et qu’il s’agissait vraiment d’une fable imaginée, où serait la morale ? Où serait l’utilité d’un tel livre pour les croyants, qui de plus se trouve être un des plus longs de la Bible (42 chapitres) ?

Quant au prophète Daniel, malgré ses dons de dompteur professionnel, il n’existe malheureusement pas de preuve qu’il ait vraiment vécu, « ni qu’un roi de Mésopotamie se soit converti au dieu d’Israël ».

De pire en pire, Dieu devient un dieu insignifiant, on ne Lui accorde même plus de majuscule, ni aucune crédibilité pour Lui-même comme pour Ses prophètes… Dans le récit de la fosse aux lions, l’auteur nous explique que « certains évènements ont été inventés, et d’autres ont eu réellement lieu » : le roi Nabuchodonosor II, qui accueille David adolescent, est selon les sources historiques bien réel ; mais le personnage de Daniel est « imaginaire », faute de source.

Par contre, l’ange de la fosse aux lions (que faisait-il dans l’histoire, si Daniel n’avait pas besoin de lui pour dompter les lions ?) a obtenu, semble-t-il, plus de considération que le prophète : il est devenu « l’ancêtre des anges-gardiens en floraison dans les récits chrétiens du 15ème siècle ».

Il va sans dire qu’un récit parlant d’anges gardiens rentrant en contact avec leurs protégés ne peut pas être chrétien, puisqu’il s’agit tout simplement de spiritisme déguisé. Les esprits impurs qui étaient des anges autrefois – avant leur chute – et qui ne le sont plus, se font passer pour des anges. Ils rentrent en communication avec des médiums, des devins et des personnes leur accordant foi et écoute.

Malheureusement, dans la jeunesse d’aujourd’hui, il est devenu monnaie courante de se réunir pour faire des expériences sensationnelles avec des tables qui tournent, des verres qui bougent, des stylos qui écrivent tout seul, etc., et cela dès le plus jeune âge lors des « pyjama-party ». J’étais moi-même perplexe lorsque ma fille m’a rapporté qu’au CE2 les enfants pratiquent cela.

Les esprits démoniaques se font passer pour des anges, ou des personnes défuntes (dans la croyance populaire, elles deviennent des anges) afin d’impressionner, de manipuler les humains et de leur dicter tout un tas de mensonges visant à semer la confusion.

Les anges sont à la mode et on trouve facilement dans les librairies ordinaires le livre d’Alan Kardek – Le livre des esprits – qui est le fondement du spiritisme ; un enseignement entièrement dicté par « des anges » lors de séances spirites, sous forme de question-réponse. Je dois avouer avoir lu entièrement ce livre, ayant été autrefois embobinée par cette doctrine séduisante, après avoir moi-même pratiqué l’écriture automatique et avoir eu bon nombre d’hallucinations, tandis que je cherchais des réponses à mon mal existentiel.

Les anges ne sont pas « nos amis » (et les anges déchus qui usurpent l’identité d’anges, encore moins !) mais des messagers au service de Dieu. Ils servent les humains sous la directive de Dieu. Ils ne s’adressent aux humains que si Dieu le leur ordonne, par exemple, pour annoncer un évènement spécifique en rapport avec le Plan de Dieu, ce qui arrive très rarement. Ils ne s’adressent donc pas aux hommes « sur commande », même quand on leur fait des prières émouvantes ; car Dieu veut que l’on s’adresse à Lui seul et les anges n’ont que faire de toute cette attention, dont ils n’ont pas besoin : ils siègent autour du trône de Dieu et contemplent Sa face !

Conflits avec les chiffres :

La Bible est très précise en ce qui concerne les chiffres. Ils peuvent certes avoir une valeur symbolique, mais, la plupart du temps, les durées et les dates relatées sont données à titre informatif par les bons soins de Dieu. Or, très peu de personnes estiment que la Parole de Dieu est fiable au point de prendre ces dates et ces durées pour des certitudes exactes. Si je crois que la Parole de Dieu ne ment pas, je suis catégorisé de « chrétien fondamentaliste », d’extrémiste et de naïf.

L’auteur fait un commentaire à propos de Jéricho, disant qu’elle fut fondée en 9000 av. J.C. et j’ai lu une autre note expliquant que les lentilles sont cultivées depuis 10 000 ans en Asie centrale. Or, d’après le calcul des années depuis Adam et Eve jusqu’à nos jours, il y a 10 000 ans l’homme n’existait pas, et il y a 9 000 ans, il n’existait pas non plus. Comment aurait-il pu construire une ville ou cultiver des lentilles ?

L’homme préhistorique est un mythe, mais on l’a fait passer pour une histoire vraie. Et les histoires réelles écrite dans la Bible, on les fait passer pour des mythes. Satan n’est-il pas le roi de l’inversion ? N’est-il pas le « prince de ce monde » ?

Tout comme les démons qui se font passer pour des anges, Lucifer se fait passer pour le dieu de la science, du savoir, du temps, le dieu des preuves… Les gens veulent du concret, alors il leur en donne : de l’absurdité concrète !

En y réfléchissant, le récit de la création dans la Bible est bien plus concret que celui du « Big-bang » et bien moins absurde puisqu’il admet qu’on ne peut pas créer tout un univers à partir du néant. Il a fallu l’existence de quelque chose : l’existence de Dieu ; et le néant, c’est l’inexistence.

Aux yeux de cette chrétienté humaniste, qui s’est placée au centre d’elle-même comme étant son propre dieu, toute la Bible n’a qu’une valeur symbolique. Cette chrétienté a choisi son guide : sa science, sa logique, sa manière de calculer. Elle a fait du savoir une idolâtrie, sans même s’inquiéter des sources de ce savoir corrompu. Et malheureusement, selon la prophétie, toutes les fausses vérités voyagent à travers le monde à la vitesse d’un claquement de doigt. Nous savons alors que c’est bientôt la fin.

Je me suis arrêtée là dans ma lecture de la « bible racontée et expliquée », car je ne voulais pas souffrir davantage. Même si je ne connais pas personnellement l’auteur, je sais par qui elle est « racontée et expliquée » : ce n’est pas mon Dieu, mais le dieu porteur de fausse lumière, celui qui prétend détenir la connaissance.

Je n’ai pas voulu étudier le Nouveau Testament au moyen de ce livre détestable ; car je suis sûre de ne pas y trouver l’Évangile, ni le Christ en qui j’ai foi. Je pense que, sensible comme je suis, je m’en serais trouvée très mal, car je n’ose imaginer les spéculations et les horreurs ; chacune aurait été comme un coup dans ma poitrine…

Je pense que le Seigneur sait pourquoi j’ai mis la main sur ce livre. Sa lecture m’a poussé à écrire et ce que j’ai écrit a soulagé et affermi mon cœur. Ainsi, j’espère que si d’autres personnes lisent ces pages, elles en seront fortifiées, réconfortées et trouveront, par la Grâce de Dieu, le discernement dont nous avons grand besoin dans ces temps de la fin.

« Je dis à l’Eternel : Mon refuge et ma forteresse ! Mon Dieu en qui je m’assure ! » (Psaume 91:2).

« Certes, il te sauvera du filet de l’oiseleur et de la mortalité funeste. Il te couvrira de ses plumes, et tu auras retraite sous ses ailes ; sa vérité sera ton bouclier et ton écu » (Psaume 91:3-4).

« Puisqu’il m’aime avec affection, dit le Seigneur, je le délivrerai ; je le mettrai en sûreté, car il connait mon nom » (Psaume 91:14).

Soyez bénis.




D.498 – Beaucoup de travail à accomplir

Par Joseph Sakala

« Or, Josué était vieux et avancé en âge ; et l’Éternel lui dit : Tu es devenu vieux, tu es avancé en âge, et il reste beaucoup de pays à soumettre » (Josué 13:1). Il n’y a pas d’âge de retraite pour un chrétien, car il reste beaucoup de pays à soumettre. Josué avait survécu quarante ans dans le désert, ensuite il a mené le peuple de Dieu vers la difficile conquête de Canaan, et il était rendu à au moins quatre-vingt ans. Non seulement était-il vieux en âge, mais Dieu lui confirme qu’il était vieux tout court. Mais au lieu de lui permettre de se reposer et de jouir de sa retraite dans cette terre nouvelle, Dieu l’envoie conquérir d’autres territoires. Il doit toujours en être ainsi de ceux qui aiment servir Dieu. Il doit y avoir beaucoup d’Écritures à étudier et à apprendre, beaucoup de peuples à atteindre avec le témoignage de l’Évangile, et beaucoup de personnes avec qui partager l’amour de Dieu et à réconforter. Même ceux qui doivent demeurer à la maison ont encore beaucoup à accomplir en priant et en prêchant par Internet.

Une personne qui connaît l’amour rédempteur de Jésus n’est jamais trop vieille pour prêcher l’Évangile de Dieu à d’autres individus. « Le juste croîtra comme le palmier ; il s’élèvera comme le cèdre du Liban. Plantés dans la maison de l’Éternel, ils fleuriront dans les parvis de notre Dieu. Ils porteront encore des fruits dans la blanche vieillesse ; ils seront vigoureux et verdoyants, pour annoncer que l’Éternel est juste. Il est mon rocher, et il n’y a point d’injustice en lui » (Psaume 92:13-16). La vieillesse parvient éventuellement à celui qui survit à la jeunesse et à l’âge adulte, mais cela ne veut pas dire qu’il est temps de tout abandonner. « O Dieu ! tu m’as instruit dès ma jeunesse, et jusqu’ici j’ai annoncé tes merveilles. Et même jusqu’à la vieillesse, jusqu’à la blanche vieillesse, ô Dieu, ne m’abandonne pas ; jusqu’à ce que j’aie annoncé la force de ton bras à cette génération, ta puissance à tous ceux qui naîtront, et ta justice, ô Dieu, qui est haut élevée. Tu fais de grandes choses. O Dieu ! qui est semblable à toi ? » (Psaume 71:17-19).

Même lorsque Néhémie construisait la muraille de Jérusalem, il consulta l’Éternel en Lui disant : « Nous rebâtîmes donc la muraille, et toute la muraille fut fermée jusqu’à la moitié de sa hauteur ; et le peuple prenait à cœur le travail. Mais quand Samballat, Tobija, les Arabes, les Ammonites et les Asdodiens eurent appris que la muraille de Jérusalem se relevait, et qu’on avait commencé à fermer les brèches, ils furent fort en colère. Et ils se liguèrent tous ensemble pour venir faire la guerre contre Jérusalem, et pour y porter le trouble. Alors nous priâmes notre Dieu, et nous mîmes des gardes contre eux, de jour et de nuit, pour nous garantir d’eux » (Néhémie 4:6-9).

Mais ce travail venait de Dieu, car : « La muraille fut achevée le vingt-cinq du mois d’Élul, en cinquante-deux jours. Et quand tous nos ennemis l’eurent appris, et que toutes les nations qui étaient autour de nous, l’eurent vu, ils furent tout découragés ; et ils connurent que cet ouvrage s’était fait de par notre Dieu » (Néhémie 6:15-16). Il y a eu tellement d’occasions durant l’histoire où Dieu a travaillé avec puissance, soit pour établir, soit pour préserver n’importe quel pays. Il ne peut y avoir aucun doute que Dieu a uniquement béni le pays qu’Il voulait bénir. Car il y a toujours eu ceux qui ont voulu détruire les pays sous Sa protection, afin de s’établir en dictateurs, ou qui ont tenté de nuire à l’expérimentation de la liberté, mais par Sa grâce et Sa volonté, Dieu a continuellement répondu par la victoire.

Pareillement, plusieurs fois dans l’histoire de Son peuple élu d’Israël, il a eu de grandes victoires. Dans les évènements entourant Néhémie, une bande d’exilés revenant de leur captivité en Babylonie tentait de rebâtir la muraille de Jérusalem. Les détracteurs étaient nombreux, prétendant que cela était impossible, mais il fallait que cela se fasse. L’opposition inspirée par Satan se manifestait par le ridicule. Dans Néhémie 2:19-20 nous lisons : « Mais Samballat, le Horonite, et Tobija, le serviteur ammonite, et Gushem, l’Arabe, l’ayant appris, se moquèrent de nous, et nous méprisèrent, en disant : Qu’est-ce que vous faites ? Est-ce que vous vous révoltez contre le roi ? Mais je leur répliquai, et leur dis : Le Dieu des cieux lui-même nous donnera le succès ! Nous, ses serviteurs, nous nous lèverons et nous bâtirons ; mais vous, vous n’avez ni part, ni droit, ni souvenir dans Jérusalem. »

Dans Néhémie 4:1-3, nous pouvons lire : « Mais il arriva que Samballat, ayant appris que nous rebâtissions la muraille, fut fort indigné et fort irrité. Et il se moqua des Juifs, et dit, en la présence de ses frères et des gens de guerre de Samarie : Que font ces Juifs languissants ? Les laissera-t-on faire ? Sacrifieront-ils ? Achèveront-ils maintenant ? De ces monceaux de décombres feront-ils renaître les pierres, quand elles sont brûlées ? Et Tobija, Ammonite, qui était auprès de lui, dit : Quoi qu’ils bâtissent, si un renard montait, il romprait leur muraille de pierre. » « Mais quand Samballat, Tobija, les Arabes, les Ammonites et les Asdodiens eurent appris que la muraille de Jérusalem se relevait et qu’on avait commencé à fermer les brèches, ils furent fort en colère. Et ils se liguèrent tous ensemble pour venir faire la guerre contre Jérusalem et pour y porter le trouble. Alors, nous priâmes notre Dieu et nous mîmes des gardes contre eux, de jour et de nuit, pour nous garantir d’eux », nous dit Néhémie 4:7-9.

Ensuite, le découragement s’installa parmi eux, car : « Juda disait : Les forces des ouvriers faiblissent ; et il y a beaucoup de décombres ; nous ne pourrons pas bâtir la muraille ! Et nos ennemis disaient : Ils ne sauront et ne verront rien, jusqu’à ce que nous entrions au milieu d’eux. Nous les tuerons, et nous ferons cesser l’ouvrage. Mais il arriva que les Juifs qui habitaient près d’eux, vinrent, jusqu’à dix fois, nous dire leur dessein, de tous les lieux d’où ils revenaient vers nous. Je plaçai donc dans le bas, derrière la muraille, aux endroits découverts, le peuple, par familles, avec leurs épées, leurs javelines et leurs arcs. Puis je regardai ; et je me levai, et je dis aux principaux, aux magistrats, et au reste du peuple : Ne les craignez point ; souvenez-vous du Seigneur, qui est grand et redoutable, et combattez pour vos frères, vos fils et vos filles, vos femmes et vos maisons. Or, après que nos ennemis eurent appris que nous avions été avertis, Dieu dissipa leur conseil ; et nous retournâmes tous aux murailles, chacun à son travail. Depuis ce jour-là une moitié de mes gens travaillait à l’œuvre et l’autre moitié était armée de lances, de boucliers, d’arcs et de cuirasses ; et les chefs suivaient chaque famille de Juda » (Néhémie 4:10-16).

Puis, il y eut des frictions internes. Dans Néhémie 5:1-5, nous lisons : « Or, il y eut une grande clameur du peuple et de leurs femmes contre les Juifs, leurs frères. Il y en avait qui disaient : Nous, nos fils et nos filles, nous sommes nombreux ; qu’on nous donne du blé, afin que nous mangions et que nous vivions. Et il y en avait d’autres qui disaient : Nous engageons nos champs, et nos vignes, et nos maisons, afin d’avoir du blé pendant la famine. Il y en avait aussi qui disaient : Nous empruntons de l’argent, pour le tribut du roi, sur nos champs et sur nos vignes. Et pourtant notre chair est comme la chair de nos frères, et nos fils sont comme leurs fils. Et voici, nous assujettissons nos fils et nos filles pour être esclaves ; et déjà quelques-unes de nos filles sont assujetties ; et nous n’y pouvons rien, car nos champs et nos vignes sont à d’autres. »

« Quand Samballat, Tobija et Guéshem, l’Arabe, et le reste de nos ennemis, eurent appris que j’avais rebâti la muraille, et qu’il n’y était demeuré aucune brèche, bien que, jusqu’à ce temps-là, je n’eusse pas encore mis les battants aux portes, Samballat et Guéshem envoyèrent vers moi, pour me dire : Viens, et que nous nous trouvions ensemble, dans les villages de la vallée d’Ono. Or ils avaient comploté de me faire du mal. Mais j’envoyai des messagers vers eux, pour leur dire : Je fais un grand ouvrage, et je ne puis descendre. Pourquoi cet ouvrage serait-il interrompu, pendant que je le laisserais pour aller vers vous ? Ils me mandèrent la même chose quatre fois ; et je leur répondis de même. Alors Samballat envoya vers moi son serviteur, pour me tenir le même discours pour la cinquième fois ; et il avait en sa main une lettre ouverte, dans laquelle il était écrit : On entend dire parmi les nations, et Gashmu le dit, que vous pensez, toi et les Juifs, à vous révolter ; que c’est pour cela que tu rebâtis la muraille, et que tu vas être leur roi, d’après ce qu’on dit ; et que tu as même établi des prophètes, pour te proclamer à Jérusalem et pour dire : Il est roi en Juda. Et maintenant on fera entendre au roi ces mêmes choses ; viens donc maintenant, afin que nous consultions ensemble. Je renvoyai alors vers lui, pour lui dire : Ce que tu dis n’est point ; mais tu l’inventes toi-même » (Néhémie 6:1-8).

Vinrent ensuite les faux prophètes, car : « Après cela, j’allai dans la maison de Shémaja, fils de Délaja, fils de Méhétabéel, qui s’était enfermé. Et il me dit : Assemblons-nous dans la maison de Dieu, dans le temple, et fermons les portes du temple ; car ils doivent venir pour te tuer, et c’est de nuit qu’ils viendront pour te tuer. Mais je répondis : Un homme tel que moi fuirait-il ? Et quel homme tel que moi pourrait entrer dans le temple, et vivre ? Je n’y entrerai point. Et je connus bien que Dieu ne l’avait pas envoyé, mais qu’il avait prononcé cette prophétie contre moi, parce que Tobija et Samballat l’avaient soudoyé. Ils l’avaient soudoyé afin que, par crainte et en péchant, j’en agisse ainsi, et que, m’étant fait un mauvais renom, ils pussent me couvrir d’opprobre. O mon Dieu ! souviens-toi de Tobija et de Samballat, selon leurs actions ; ainsi que de Noadia, la prophétesse, et des autres prophètes qui tâchaient de m’effrayer ! » (Néhémie 6:10-14).

Mais en face de chaque menace, Néhémie fut fidèle à Dieu. « Alors nous priâmes notre Dieu, et nous mîmes des gardes contre eux, de jour et de nuit, pour nous garantir d’eux » (Néhémie 4:9). Et, éventuellement, la muraille fut terminée. Cependant, la victoire de Néhémie fut précédée de la confession de ses péchés et de ceux de son peuple. Dans Néhémie 1:6-11, nous voyons sa prière : « Je te prie, que ton oreille soit attentive, et que tes yeux soient ouverts, pour entendre la prière que ton serviteur te présente en ce temps-ci, jour et nuit, pour les enfants d’Israël tes serviteurs, en faisant confession des péchés des enfants d’Israël, que nous avons commis contre toi ; car moi-même et la maison de mon père, nous avons péché. Certainement, nous nous sommes rendus coupables devant toi, et nous n’avons pas gardé les commandements, les lois et les ordonnances que tu prescrivis à Moïse, ton serviteur. Souviens-toi, je te prie, de la parole que tu chargeas Moïse, ton serviteur, de dire : Vous commettrez des crimes, et je vous disperserai parmi les peuples ; puis vous retournerez à moi, vous garderez mes commandements, et vous les observerez. Alors, quand vous auriez été chassés jusqu’à l’extrémité des cieux, je vous rassemblerai de là, et je vous ramènerai au lieu que j’ai choisi pour y faire habiter mon nom. Or, ceux-ci sont tes serviteurs et ton peuple, que tu as racheté par ta grande puissance et par ta main forte. Je te prie, Seigneur ! que ton oreille soit attentive à la prière de ton serviteur, et à la prière de tes serviteurs qui prennent plaisir à craindre ton nom. Fais, je te prie, prospérer aujourd’hui ton serviteur, et fais qu’il trouve grâce devant cet homme. Or j’étais échanson du roi. »

La purification et la dédicace du peuple accompagnèrent cette prière et le tout fut conclu par de grandes réjouissances et des bénédictions. Si seulement les chefs des peuples de la terre pouvaient suivre cet exemple divin. Mais les leçons enseignées dans l’Ancien Testament s’adressent aujourd’hui aux membres de l’Église, partout dans le monde. La prière est une arme puissante, mais ces bâtisseurs de la muraille de Jérusalem prenaient également soin de se protéger contre leurs ennemis. « Mais il arriva que les Juifs qui habitaient près d’eux, vinrent, jusqu’à dix fois, nous dire leur dessein, de tous les lieux d’où ils revenaient vers nous. Je plaçai donc dans le bas, derrière la muraille, aux endroits découverts, le peuple, par familles, avec leurs épées, leurs javelines et leurs arcs. Puis je regardai ; et je me levai, et je dis aux principaux, aux magistrats, et au reste du peuple : Ne les craignez point ; souvenez-vous du Seigneur, qui est grand et redoutable, et combattez pour vos frères, vos fils et vos filles, vos femmes et vos maisons » (Néhémie 4:12-14). Ils étaient prêts à combattre si nécessaire, mais en même temps ils avaient confiance que Dieu combattrait pour eux.

C’est un principe biblique très logique. Dieu souhaite que nous utilisions tous les moyens physiques disponibles pour faire notre ministère au lieu de se fier simplement sur la prière et un miracle divin. Le Seigneur avait corrigé ceux qui venaient vers Lui pour faire un miracle afin de Le tenter pour voir s’Il était vraiment le Messie. Dans Jean 4:46-53 « Jésus vint donc de nouveau à Cana en Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait à Capernaüm un seigneur de la cour, dont le fils était malade. Cet homme, ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, s’en alla vers lui et le pria de descendre pour guérir son fils, car il allait mourir. Jésus lui dit : Si vous ne voyiez point de signes et de miracles, vous ne croiriez point. Ce seigneur de la cour lui dit : Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure. Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Cet homme crut ce que Jésus lui avait dit, et s’en alla. Et comme il descendait, ses serviteurs vinrent au-devant de lui, et lui annoncèrent cette nouvelle : Ton fils vit. Il leur demanda à quelle heure il s’était trouvé mieux. Et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre le quitta. Et le père reconnut que c’était à cette heure-là que Jésus lui avait dit : Ton fils vit ; et il crut, lui et toute sa maison. »

Cependant, Dieu n’accepte pas la prière seulement sur le lieu de travail. « Il en est de même de la foi, si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. Mais quelqu’un dira : Tu as la foi, et moi, j’ai les œuvres. Montre-moi ta foi par tes œuvres, et moi, je te montrerai ma foi par mes œuvres » (Jacques 2:17-18). C’est la même chose avec la prière au lieu de l’obéissance. Comme Josué priait pour la délivrance de l’ennemi : « Alors l’Éternel dit à Josué : Lève-toi ! Pourquoi es-tu ainsi étendu, le visage contre terre ? Israël a péché ; ils ont même transgressé mon alliance, que je leur avais prescrite, et ils ont pris de l’interdit ; ils en ont dérobé, et ont menti, et ils l’ont mis dans leurs bagages. C’est pourquoi les enfants d’Israël ne pourront pas subsister devant leurs ennemis ; ils tourneront le dos devant leurs ennemis, car ils sont tombés en interdit. Je ne serai plus avec vous, si vous n’exterminez l’interdit du milieu de vous. Lève-toi, sanctifie le peuple, et dis : Sanctifiez-vous pour demain ; car ainsi a dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Il y a de l’interdit au milieu de toi, ô Israël ; tu ne pourras pas subsister devant tes ennemis, jusqu’à ce que vous ayez ôté l’interdit du milieu de vous » (Josué 7:10-13).

Mais comme la prière sans les œuvres est morte, ainsi surveiller et travailler sans prier devient futile. « Vous convoitez, et vous n’obtenez pas ; vous êtes meurtriers et jaloux, et vous ne pouvez être satisfaits ; vous luttez, et vous faites la guerre, et vous n’obtenez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez point, parce que vous demandez mal, et dans la vue de satisfaire à vos plaisirs » (Jacques 4:2-3). « Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain. Si l’Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain. En vain vous vous levez matin, vous vous couchez tard, et vous mangez le pain de douleur ; il en donne autant à son bien-aimé pendant son sommeil », nous confirme Psaume 127:1-2.

Le principe biblique n’est pas simplement de veiller ou de prier seulement. Les deux sont essentiels et vont de pair. Dans Matthieu 26:41, Jésus nous a dit : « Veillez et priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation ; car l’esprit est prompt, mais la chair est faible. » Il est vrai que Dieu : « me fait reposer dans des pâturages herbeux ; il me mène le long des eaux tranquilles. Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom. Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal ; car tu es avec moi ; c’est ton bâton et ta houlette qui me consolent » (Psaume 23:2-4). Il y a plusieurs vallées de l’ombre de la mort mentionnées dans les Écritures et elles sont typiques des souffrances et des expériences nombreuses que le peuple de Dieu doit endurer.

Aux Philippiens, Paul leur dit : « Conduisez-vous seulement d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, ou que je sois absent, j’entende dire de vous, que vous persistez, dans un même esprit, à combattre, avec une même âme, pour la foi de l’Évangile, sans vous effrayer en rien des adversaires, ce qui est pour eux une preuve de perdition, mais pour vous de salut ; et cela de la part de Dieu ; parce qu’il vous a fait la grâce, à cause de Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat où vous m’avez vu et où vous apprenez que je suis encore » (Philippiens 1:27-30).

Mais revenons à Josué, à qui Dieu dit : « Il y a de l’interdit au milieu de toi, ô Israël ; tu ne pourras pas subsister devant tes ennemis, jusqu’à ce que vous ayez ôté l’interdit du milieu de vous. » « Alors Josué, et tout Israël avec lui, prirent Acan, fils de Zérach, l’argent, le manteau, le lingot d’or, ses fils et ses filles, ses bœufs, ses ânes, ses brebis, sa tente, et tout ce qui était à lui ; et ils les firent monter dans la vallée d’Acor. Et Josué dit : Pourquoi nous as-tu troublés ? L’Éternel te troublera aujourd’hui. Et tous les Israélites l’assommèrent de pierres. Ils les brûlèrent au feu, et ils les lapidèrent. Et ils élevèrent sur lui un grand monceau de pierres, qui a subsisté jusqu’à ce jour. Et l’Éternel revint de l’ardeur de sa colère. C’est pourquoi on a nommé ce lieu-là, la vallée d’Acor (du trouble), jusqu’à aujourd’hui » (Josué 7:24-26).

Quand Dieu commande de dévouer par interdit, c’est très sérieux. Car pécher volontairement amène éventuellement des conséquences néfastes, par la vallée de l’ombre de la mort. Mais on ne craindra aucun mal, car Dieu est avec soi, si on obéit à Dieu. « Heureux l’homme dont la force est en toi, ceux qui aiment les chemins de ta maison ! Passant par la vallée de Baca (Larmes), ils en font une source vive ; et la pluie d’automne la couvre de biens. Ils vont de force en force pour se présenter devant Dieu en Sion. Éternel, Dieu des armées, écoute ma prière ! Dieu de Jacob, prête l’oreille ! O Dieu, notre bouclier, vois et regarde la face de ton Oint ! Car un jour dans tes parvis vaut mieux que mille ailleurs. J’aime mieux me tenir sur le seuil, dans la maison de mon Dieu, que d’habiter dans les tentes des méchants. Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier ; l’Éternel donne la grâce et la gloire ; il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité. Éternel des armées, heureux l’homme qui se confie en toi ! » (Psaume 84:6-13).

Peut-être que la vallée de l’ombre de la mort est la vallée la plus sombre. Mais tous doivent passer par cette vallée au moins une fois. Pour quelques-uns ils doivent y voyager souvent, avant que les ténèbres finales les engloutissent. Car sans Christ, c’est une vallée de grande crainte. « Puis donc que les enfants participent de la chair et du sang, il en a aussi de même participé, afin que par la mort il détruisît celui qui avait l’empire de la mort, c’est-à-dire, le diable ; et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient toute leur vie assujettis à la servitude. Car assurément il n’a pas secouru les anges, mais il a secouru la postérité d’Abraham. C’est pourquoi il a fallu qu’il devînt semblable en toutes choses à ses frères ; afin qu’il fût un souverain Sacrificateur, miséricordieux, et fidèle dans les choses de Dieu, pour expier les péchés du peuple. Car, ayant été tenté dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés » (Hébreux 2:14-18).

Néanmoins, pour ceux qui connaissent le Seigneur, ils n’ont pas à craindre le mal, car Dieu est toujours avec eux. Voilà pourquoi le Psaume 23 est celui le plus consulté des Écritures parmi ceux qui passent par des moments de dépression et qui veulent s’en sortir. C’est un Psaume de David dans lequel il ouvre son cœur à Dieu et Lui déclare : « L’Éternel est mon berger ; je n’aurai point de disette. Il me fait reposer dans des pâturages herbeux ; il me mène le long des eaux tranquilles. Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom. Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal ; car tu es avec moi ; c’est ton bâton et ta houlette qui me consolent. Tu dresses la table devant moi, à la vue de ceux qui me persécutent ; tu oins ma tête d’huile ; ma coupe déborde. Oui, les biens et la miséricorde m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel pour l’éternité » (Psaume 23:1-6).

Malgré tout cela, il se trouvait toujours des gens pour éprouver le Christ. Dans Jean 8:56-59, Jésus répond aux Juifs qui tentaient de L’éprouver : « Abraham votre père a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et il s’est réjoui. Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! Jésus leur dit : En vérité, en vérité je vous le dis : Avant qu’Abraham fût, je suis. Alors ils prirent des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple, passant au milieu d’eux, et ainsi il s’en alla. » Jésus parla aux pharisiens au sujet de « Son jour », un jour qu’Abraham avait vu 2 000 ans auparavant. Ce qui nous amène évidemment au temps où Christ sera sur la terre ; et Dieu avait permis à Abraham de le voir en vision prophétique.

Mais de tous les jours que Jésus a passés sur la terre, le plus glorieux fut celui où Dieu L’a ressuscité. Car : « Dieu l’a accomplie pour nous leurs enfants, lorsqu’il a suscité Jésus ; comme il est écrit dans le psaume second : Tu es mon fils, je t’ai engendré aujourd’hui. Mais qu’il l’ait ressuscité des morts, de telle sorte qu’il ne retourne plus à la corruption, il en a parlé ainsi : Je vous tiendrai fidèlement les promesses sacrées faites à David. C’est pourquoi il dit aussi dans un autre psaume : Tu ne permettras point que ton Saint voie la corruption. Or David, après avoir servi en son temps au dessein de Dieu, est mort, et a été mis avec ses pères, et a vu la corruption ; mais celui que Dieu a ressuscité, n’a point vu la corruption » (Actes 13:33-37).

Et le résultat de Sa mort et de Sa résurrection nous est donné dans 2 Corinthiens 6:2 : « Car il dit : Je t’ai exaucé au temps favorable, et je t’ai secouru au jour du salut. Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant le jour du salut. » Le jour de salut devient alors n’importe quel jour dans cette ère de grâce, lorsque quelqu’un répond à l’appel de Dieu pour le salut. Dans Éphésiens 4:29-30, nous lisons : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune mauvaise parole ; mais que vos paroles soient propres à édifier utilement, et qu’elles fassent du bien à ceux qui les entendent. Et ne contristez point le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. »

« A cause de votre commun attachement à l’Évangile, depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour de Jésus-Christ », nous déclare Paul, dans Philippiens 1:5-6. Suivant cette ère de grâce : « Vous savez bien, en effet, vous-mêmes, que le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit. Car lorsqu’ils diront : Paix et sûreté ! alors une ruine subite les surprendra, comme les douleurs surprennent la femme enceinte ; et ils n’échapperont point. Mais quant à vous, frères, vous n’êtes point dans les ténèbres, pour que ce jour-là vous surprenne comme un voleur. Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour ; nous n’appartenons point à la nuit, ni aux ténèbres », déclare Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:2-5.

Ce jour est également appelé le Grand Jour de la Colère de Dieu où les gens : « disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous de devant la face de celui qui est assis sur le trône, et de devant la colère de l’Agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » (Apocalypse 6:16-17). Dans Romains 2:3-8, Paul nous dit également : « Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les commets, que tu échapperas au jugement de Dieu ? Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de son long support, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te convie à la repentance ? Mais par ton endurcissement et ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres, savoir, la vie éternelle à ceux qui, persévérant dans les bonnes œuvres, cherchent la gloire, l’honneur et l’immortalité ; mais l’indignation et la colère aux contentieux et à ceux qui sont rebelles à la vérité, et qui obéissent à l’injustice. »

Cela nous amènera à la Deuxième Résurrection, au jugement du grand Trône blanc où Jean nous déclare, dans Apocalypse 20:11-12 : « Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui y était assis. La terre et le ciel s’enfuirent de devant sa face, et leur place ne se retrouva plus. Je vis aussi les morts, grands et petits, qui se tenaient devant Dieu ; et les livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans les livres ». Finalement, après la destruction de ceux qui ne furent pas écrits dans le livre de vie, viendra le jour de Dieu où la terre sera purifiée par le feu. « Or, nous attendons, selon Sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, efforcez-vous d’être trouvés sans tache et sans reproche devant lui dans la paix » (2 Pierre 3:13-14).

Ce jour ne se terminera jamais, car il sera éternel. « Et les nations qui auront été sauvées, marcheront à sa lumière, et les rois de la terre [les élus] y apporteront leur gloire et leur honneur. Ses portes [de la Nouvelle Jérusalem descendue du ciel sur la terre] ne se fermeront point chaque jour, car il n’y aura point de nuit. On y apportera la gloire et l’honneur des nations. Il n’y entrera rien de souillé, ni personne qui s’adonne à l’abomination et au mensonge, mais ceux-là seuls qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau » (Apocalypse 21:24-27). Voilà le jour où les nouveaux cieux et une nouvelle terre subsisteront éternellement et où la justice habitera enfin.




D.497 – Le doigt de Dieu

Par Joseph Sakala

À la pointe du jour, Jésus enseignait le peuple au temple : « Alors les scribes et les pharisiens lui amenèrent une femme surprise en adultère, et l’ayant mise au milieu, ils lui dirent : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, Moïse nous a ordonné dans la loi, de lapider de telles personnes ; toi donc qu’en dis-tu ? Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de le pouvoir accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Et comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché, lui jette le premier la pierre. Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, se sentant repris par la conscience, ils sortirent l’un après l’autre, commençant depuis les plus âgés jusqu’aux derniers, et Jésus fut laissé seul avec la femme qui était là au milieu. Alors Jésus s’étant relevé, et ne voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont tes accusateurs ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? Elle dit : Personne, Seigneur. Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus ; va et ne pèche plus » (Jean 8:3-11).

Durant Son ministère terrestre, Jésus n’a jamais écrit un livre, ni aucun document, à ce que nous sachions, mais nous voyons qu’Il a écrit avec Son doigt dans le sable, et ce que Jésus a écrit était assez pour faire sortir les plus âgés jusqu’aux derniers qui cherchaient à lapider cette femme qui avait transgressé un des dix commandements de Dieu. Chose curieuse, ils n’ont pas amené l’homme avec qui elle fut surprise en flagrant délit d’adultère. Cependant, la femme était repentante et Jésus lui a pardonné, indiquant par cela ce qu’Il avait écrit avec Son doigt sur la terre. Jésus pouvait le faire, car, en tant que Dieu, Il avait Lui-même écrit, bien avant, ce commandement avec Son doigt. « Et quand Dieu eut achevé de parler avec Moïse, sur la montagne du Sinaï, il lui donna les deux tables du Témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu » (Exode 31:18).

Moïse a témoigné, dans Deutéronome 9:9-10 : « Quand je montai sur la montagne, pour prendre les tables de pierre, les tables de l’alliance que l’Éternel a traitée avec vous, je demeurai sur la montagne quarante jours et quarante nuits, sans manger de pain, ni boire d’eau ; et l’Éternel me donna les deux tables de pierre, écrites du doigt de Dieu, et sur lesquelles étaient toutes les paroles que l’Éternel avait prononcées, lorsqu’il parlait avec vous sur la montagne, du milieu du feu, au jour de l’assemblée. » Il y a seulement deux autres références au « doigt de Dieu » dans la Bible. Lorsque le Seigneur amena les grandes plaies sur l’Égypte, les magiciens de Pharaon pouvaient imiter les premiers miracles, mais bientôt leur magie trompeuse ne pouvait plus se comparer : « Alors les magiciens dirent à Pharaon : C’est le doigt de Dieu. Mais le cœur de Pharaon s’endurcit, et il ne les écouta point, comme l’Éternel l’avait dit » (Exode 8:19).

L’autre mention du doigt de Dieu se trouve dans le Nouveau Testament. Quand les pharisiens accusaient Jésus de chasser les démons par Satan : « Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert ; et toute maison divisée contre elle-même tombera en ruine. Si donc Satan est aussi divisé contre lui-même, comment son règne subsistera-t-il ? puisque vous dites que c’est par Béelzébul que je chasse les démons. Que si je chasse les démons par Béelzébul, vos fils par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront vos juges. Mais si je chasse les démons par le doigt de Dieu, il est donc vrai que le règne de Dieu est venu à vous » (Luc 11:17-20).

Jésus est capable de pardonner les péchés et de vaincre Satan, parce qu’Il est le Créateur de l’univers et de toutes ses lois. Donc, tous ceux qui suivent Jésus doivent exécuter leur hygiène spirituelle. Dans 1 Timothée 4:7-9, Paul dit à son jeune évangéliste : « Mais rejette les fables profanes et extravagantes, et exerce-toi à la piété. Car l’exercice corporel est utile à peu de chose ; mais la piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. Cette parole est certaine et digne de toute confiance. » De nos jours, nous sommes bombardés de toutes sortes de diètes, d’exercices physiques, de nourriture spécialisée, d’aides esthétiques, etc., tous destinés à améliorer nos vies et notre style de vie. Ces choses peuvent profiter un peu et ne doivent pas être rejetées, mais il ne faudrait jamais permettre aux préoccupations physiques de prendre le dessus sur nos vraies priorités, les spirituelles.

L’hygiène spirituelle est de loin plus importante que l’hygiène physique. En tant qu’enfants de Dieu : « Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait spirituel et pur, afin que vous croissiez par son moyen. Puisque vous avez goûté que le Seigneur est bon » (1 Pierre 2:2-3). Mais en tant qu’adultes : « la nourriture solide est pour les hommes (et les femmes) faits, pour ceux qui, par l’habitude, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal » (Hébreux 5:14). Parce que celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant. Si vous représentez ces choses aux frères et sœurs, vous serez un bon ministre de Jésus-Christ, nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que vous avez précisément suivie. Mais rejetez les fables profanes et extravagantes, et exercez vous à la piété.

Pour vous, enseignez les choses qui sont conformes à la saine doctrine. « Que les vieillards soient sobres, graves, prudents, sains dans la foi, dans la charité, dans la patience. Que les femmes âgées aient de même l’extérieur qui convient à la sainteté ; qu’elles ne soient ni médisantes, ni sujettes aux excès du vin ; qu’elles enseignent le bien ; afin qu’elles apprennent aux jeunes à aimer leurs maris, à aimer leurs enfants ; à être sages, chastes, à garder la maison ; à être bonnes, soumises à leurs maris ; afin que la parole de Dieu ne soit point calomniée. Exhorte de même les jeunes hommes à être sages, donnant toi-même en toutes choses l’exemple des bonnes œuvres, par la pureté de la doctrine et la gravité, une parole saine, irréprochable, afin que les adversaires soient confondus, n’ayant aucun mal à dire de vous » (Tite 2:2-8).

L’exercice corporel ne doit pas être ignoré. « Mais rejette les fables profanes et extravagantes, et exerce-toi à la piété. Car l’exercice corporel est utile à peu de chose ; mais la piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir » (1 Timothée 4:7-8). « Il est vrai que tout châtiment ne paraît pas sur le moment un sujet de joie, mais de tristesse ; mais ensuite il produit un fruit paisible de justice pour ceux qui ont été ainsi exercés » (Hébreux 12:11). Bien sûr, la propreté physique est importante. « Comment le jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? C’est en y prenant garde selon ta parole » (Psaume 119:9). Christ S’est donné également pour les femmes, alors : « maris, aimez vos femmes, comme aussi Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle ; afin de la sanctifier, en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole ; pour la faire paraître devant lui une Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible » (Éphésiens 5:25-27).

Tout bon conseil qui vient de la Parole de Dieu nous est salutaire et on devrait le prendre comme s’il avait été écrit symboliquement avec le doigt de Dieu. Mais il y a quelque chose qui s’emparait du peuple quand tout allait bien et il recommençait à se plaindre encore. Lorsque le peuple de Dieu sortit d’Égypte, il a constaté la puissance divine par la séparation de la Mer Rouge. « Alors ils crurent à ses paroles, et ils chantèrent sa louange. Bientôt ils oublièrent Ses œuvres ; ils ne s’attendirent point à Ses desseins. Ils s’éprirent de convoitise dans le désert, et tentèrent Dieu dans la solitude. Alors il leur accorda leur demande ; mais il envoya sur eux la consomption. Ils furent jaloux de Moïse dans le camp, et d’Aaron, le saint de l’Éternel » (Psaume 106:12-16). Les chrétiens qui se plaignent des circonstances qu’ils vivent feraient bien de se rappeler de cela et de ce qui a provoqué leur malheur. Dieu avait beaucoup béni Son peuple d’Israël en le délivrant d’une façon surnaturelle de l’esclavage en Égypte, le protégeant contre ses ennemis, et même en lui fournissant miraculeusement son pain quotidien et l’eau pendant que le peuple était dans le désert. Mais il se plaignait toujours de la nourriture, des biens imaginaires qu’il avait laissés en Égypte et même contre ceux que Dieu avait établis pour les conduire. « Or le peuple fut comme des gens qui se plaignent d’un malheur, aux oreilles de l’Éternel ; et l’Éternel l’entendit, et sa colère s’embrasa, et le feu de l’Éternel s’alluma parmi eux et dévora à l’extrémité du camp. Alors le peuple cria à Moïse, et Moïse pria l’Éternel, et le feu s’arrêta » (Nombres 11:1-2).

Finalement, lorsque le peuple se mit à se plaindre de la manne : « Moïse entendit donc le peuple qui pleurait dans ses familles, chacun à l’entrée de sa tente ; et la colère de l’Éternel s’embrasa fortement, et Moïse en fut affligé. Et Moïse dit à l’Éternel : Pourquoi as-tu affligé ton serviteur ; et pourquoi n’ai-je pas trouvé grâce devant tes yeux, que tu aies mis sur moi la charge de tout ce peuple ? Est-ce moi qui ai conçu tout ce peuple, ou l’ai-je engendré, que tu me dises : Porte-le dans ton sein, comme le nourricier porte l’enfant qui tète, jusqu’au pays que tu as promis par serment à ses pères ? D’où aurais-je de la chair pour en donner à tout ce peuple ? Car il pleure après moi, en disant : Donne-nous de la chair, que nous mangions » (Nombres 11:10-13).

Ainsi l’Éternel leur dit : « Vous n’en mangerez pas un jour, ni deux jours, ni cinq jours, ni dix jours, ni vingt jours ; mais jusqu’à un mois entier, jusqu’à ce qu’elle vous sorte par les narines, et que vous en soyez dégoûtés, parce que vous avez rejeté l’Éternel qui est au milieu de vous, et que vous avez pleuré devant lui, en disant : Pourquoi donc sommes-nous sortis d’Égypte ? Et Moïse dit : Il y a six cent mille hommes de pied dans ce peuple, au milieu duquel je suis ; et tu as dit : Je leur donnerai de la chair, et ils en mangeront un mois entier » (Nombres 11:19-21).

« Alors l’Éternel fit lever un vent, qui enleva des cailles de la mer, et les répandit sur le camp, environ le chemin d’une journée, d’un côté et de l’autre, tout autour du camp, et presque deux coudées de haut sur la terre. Et le peuple se leva, tout ce jour-là, et toute la nuit, et tout le jour suivant, et ils amassèrent les cailles ; celui qui en amassa le moins, en avait dix homers, et ils les étendirent pour eux, tout autour du camp. La chair était encore entre leurs dents, elle n’était pas encore mâchée, que la colère de l’Éternel s’embrasa contre le peuple, et l’Éternel frappa le peuple d’une très grande plaie. Et l’on nomma ce lieu-là Kibroth-Hatthaava (tombeaux de la convoitise) ; car on ensevelit là le peuple qui avait convoité » (Nombres 11:31-34).

Dieu a béni chaque chrétien avec le pardon de ses péchés et avec la promesse d’une vie éternelle. Chaque jour, Dieu remplit Ses promesses de nous fournir ce dont nous avons besoin, mais pas nécessairement tous nos désirs, et nous devrions Le remercier pour tout cela au lieu de nous plaindre, peu importe la situation dans laquelle nous nous trouvons dans ce monde. « Rendez grâces en toutes choses ; car telle est la volonté de Dieu en Jésus-Christ à votre égard. N’éteignez point l’Esprit », que Dieu vous a accordé (1 Thessaloniciens 5:18-19). « Que votre conduite soit exempte d’avarice ; soyez contents de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Certainement je ne te laisserai point, et je ne t’abandonnerai point. De sorte que nous disons avec assurance : Le Seigneur est mon aide, et je ne craindrai point ; que me fera l’homme », nous rassure Dieu, dans Hébreux 13:5-6.

Mais surtout : « Faites toutes choses sans murmures et sans disputes ; afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie ; en sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain », nous dit Paul, dans Philippiens 2:14-16. Toujours nous plaindre de ce que nous avons pourrait faire en sorte que Dieu nous enlève ce que nous avons, et même pire. Ne prenons jamais prétexte d’une épreuve pour blâmer Dieu, car Dieu ne méprise personne. Regardons-nous dans le miroir afin de nous analyser pour découvrir le vrai coupable de nos problèmes.

Considérez de quelle belle façon Paul entame la deuxième lettre à Timothée : « Paul, apôtre de Jésus-Christ, par la volonté de Dieu, pour annoncer la promesse de la vie qui est en Jésus-Christ, à Timothée, mon fils bien-aimé. Grâce, miséricorde et paix de la part de Dieu le Père, et de Jésus-Christ notre Seigneur ! Je rends grâces à Dieu que je sers avec une conscience pure, comme mes ancêtres, car, nuit et jour, je ne cesse de faire mention de toi dans mes prières, me souvenant de tes larmes, désirant fort de te voir, afin d’être rempli de joie, et gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, et qui a été d’abord dans ton aïeule Loïs, puis dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, est aussi en toi. C’est pourquoi je te rappelle de rallumer le don de Dieu qui t’a été communiqué par l’imposition de mes mains. Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence » (2 Timothée 1:1-7).

Des treize lettres écrites par Paul, seules les trois adressées à Timothée et à Tite contiennent ces trois salutations : « grâce, miséricorde et paix ». Les dix autres utilisent une salutation plus commune, grâce et paix. Pourquoi la distinction ? Le Saint-Esprit n’est jamais capricieux. Peut-être parce que ces trois lettres furent adressées aux pasteurs que Paul lui-même a entraînés et il a mis plus d’emphase dans sa salutation. La grâce est la fondation du don de salut accordé à ceux qui Lui font confiance. « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie », déclare Paul, dans Éphésiens 2:8-9. C’est également l’essence des dons que nous avons reçus du Saint-Esprit. « Mais c’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; au contraire, j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous ; non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi », nous déclare Paul, dans 1 Corinthiens 15:10-11.

La grâce est le charisme que nous recevons, car ceux qui ont reçu le don de leadership comme responsabilité doivent aussi se rappeler que ce charisme vient de Dieu. « Or, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun d’entre vous, de n’avoir pas de lui-même une plus haute opinion qu’il ne doit, mais d’avoir des sentiments modestes, selon la mesure de la foi, que Dieu a départie à chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas une même fonction ; ainsi nous, qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps en Christ ; et nous sommes chacun en particulier les membres les uns des autres, ayant toutefois des dons différents, selon la grâce qui nous a été donnée ; soit la prophétie, pour l’exercer selon la mesure de la foi ; soit le ministère, pour s’attacher au ministère ; soit l’enseignement, pour s’appliquer à l’enseignement ; soit l’exhortation, pour exhorter », admet Paul, dans Romains 12:3-7.

La miséricorde est souvent comprise au travers du pardon offert par Dieu dans la justice qui fut différée et la sentence qui fut annulée par Christ. « Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable », nous dit Hébreux 4:16. La véritable paix est beaucoup plus que la trêve d’anxiété à cause de ce qui se passe dans le monde. Jésus nous a déclaré : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne craigne point » (Jean 14:27). Mais il s’agit plutôt d’une paix surnaturelle, un contentement qui n’est donné par Dieu qu’à ceux qui vivent en nouveauté de vie. Car : « la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. Au reste, frères, que toutes les choses qui sont véritables, toutes celles qui sont honnêtes, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont pures, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bonne réputation, et où il y a quelque vertu, et qui sont dignes de louange ; que toutes ces choses occupent vos pensées », nous assure Paul, dans Philippiens 4:7-8.

Que cette grâce, cette miséricorde et cette paix soient ce qui vous identifie dans votre démarche vers le Royaume, en servant notre Seigneur Jésus. Ne soyez pas de ceux qui croient qu’après la mort tout est terminé, comme ceux qui questionnaient Jésus et à qui Il a été obligé de clouer le bec. Dans Marc 12:26-27, Jésus leur déclara : « Et quant à la résurrection des morts, n’avez-vous point lu dans le livre de Moïse, au buisson ardent, comment Dieu lui parla, en disant : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n’est point le Dieu des morts ; mais le Dieu des vivants. Vous êtes donc dans une grande erreur. » Le péché et la mort sont les réalités de ce monde, mais ne sont que des intrus temporaires. Le Dieu de la création est un Dieu vivant.

Remarquez la réponse de Pierre, lorsque Jésus posa le question suivante à Ses disciples : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre, prenant la parole, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus lui répondit : tu es heureux, Simon, fils de Jona ; car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis aussi que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai Mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle » (Matthieu 16:15-18). Et, dans le v. 19, Jésus lui dit : « Et Je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. » Une clé est un instrument servant à ouvrir une porte, spirituellement, une porte vers la connaissance, donc Pierre se vit confier le choix des auteurs du Nouveau Testament pour montrer aux futurs élus comment parvenir au Royaume de Dieu qui sera établi sur la terre durant le Millénium. La Bible étant complète, les clés sont retournés à Jésus qui nous dit : « Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David ; qui ouvre, et personne ne ferme ; et qui ferme, et personne n’ouvre » (Apocalypse 3:7). Personne ne peut empêcher Christ d’ouvrir la compréhension d’un de Ses enfants. De même, lorsqu’Il ferme l’esprit des rebelles, personne ne peut l’ouvrir.

Ne croyez pas ceux qui pensent pouvoir rajouter des versets et même des livres apocryphes à la Bible, ou bien enlever des Saintes Écritures qui furent inscrites dans le Texte Reçu sous la direction de Pierre. Car Jésus nous déclare majestueusement, dans Apocalypse 22:18-19 : « Je proteste à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre que si quelqu’un y ajoute, Dieu fera tomber sur lui les plaies écrites dans ce livre ; et si quelqu’un retranche des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part du livre de vie, et de la sainte cité, et des choses qui sont écrites dans ce livre. » Il est question, ici, des prophéties, mais le même principe s’applique à toutes les Écritures. Alors, que ceux qui se disent ministres de Dieu réalisent que ces paroles sont les véritables paroles de Jésus, notre Sauveur, le Dieu vivant.

Par exemple, les Saintes Écritures sont appelées les Paroles de Vie, dans Actes 7:37-38, car : « C’est ce Moïse qui dit aux enfants d’Israël : Le Seigneur votre Dieu vous suscitera un prophète comme moi, d’entre vos frères ; écoutez-le. C’est lui qui, lors de l’assemblée dans le désert, s’entretenait avec l’ange qui lui parlait sur la montagne de Sina, et avec nos pères, et qui reçut des paroles de vie pour nous les donner. » Le mot grec pour « vivant » est zao : alors, la Bible est la Parole vivante de Dieu. Jésus a Lui-même dit, dans Jean 6:51 : « Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair. Je la donnerai pour la vie du monde. »

Et, dans Jean 6:54-58 : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui. Comme le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que je vis par le Père ; ainsi celui qui me mange vivra par moi. C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Ce n’est pas comme vos pères qui ont mangé la manne, et ils sont morts ; celui qui mangera ce pain vivra éternellement. » Jésus a également promis : « Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture » (Jean 7:38).

Christ a ouvert pour nous, par Sa mort substitutive et Sa résurrection, un : « Chemin nouveau et vivant, qu’il nous a frayé à travers le voile, c’est-à-dire à travers Sa chair ; et ayant un Grand Sacrificateur établi sur la maison de Dieu ; approchons-nous avec un cœur sincère, dans une pleine certitude de foi, ayant les cœurs purifiés des souillures d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure » (Hébreux 10:20-22). À cela, Pierre déclare : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous, qui, dans la puissance de Dieu, sommes gardés par la foi, pour le salut, qui est prêt à être manifesté dans les derniers temps » (1 Pierre 1:3-5).

Le Seigneur Jésus est la fondation de la magnifique Maison de Dieu, par laquelle nous venons vers Lui. « En vous approchant de lui ; qui est la pierre vivante rejetée des hommes, mais choisie de Dieu, et précieuse ; vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte, afin d’offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ » (1 Pierre 2:4-5). Dans Son saint temple, Paul : « vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c’est votre culte raisonnable. Et ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite » (Romains 12:1-2).

Notre Dieu est en effet le Dieu des vivants et Il nous déclare : « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, et qui ne se tient pas dans la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas au banc des moqueurs; mais qui prend son plaisir dans la loi de l’Éternel, et médite sa loi jour et nuit. Il sera comme un arbre planté près des eaux courantes, qui rend son fruit dans sa saison et dont le feuillage ne se flétrit point ; et dans tout ce qu’il fait, il réussira » (Psaume 1:1-3). Une des figures les plus tragiques des Écritures fut Lot, le neveu d’Abraham, qui renonça à la terre promise pour la société pécheresse de Sodome.

Dans Genèse 13:7-11, nous apprenons qu’il : « y eut une querelle entre les bergers du bétail d’Abram, et les bergers du bétail de Lot. Or les Cananéens et les Phéréziens demeuraient alors dans le pays. Et Abram dit à Lot : Qu’il n’y ait point, je te prie, de dispute entre moi et toi, ni entre mes bergers et tes bergers ; car nous sommes frères. Tout le pays n’est-il pas devant toi ? Sépare-toi donc de moi ; si tu prends la gauche, j’irai à droite ; et si tu prends la droite, j’irai à gauche. Alors Lot, levant les yeux, vit toute la plaine du Jourdain, qui (avant que l’Éternel eût détruit Sodome et Gomorrhe) était arrosée partout, en allant vers Tsoar, comme le jardin de l’Éternel, comme le pays d’Égypte. Et Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain, et il partit du côté de l’Orient ; et ils se séparèrent l’un de l’autre. »

Mais Lot fut pris dans une guerre entre plusieurs rois. Dans Genèse 14:14-16, nous lisons : « Et quand Abram eut appris que son frère avait été fait prisonnier, il arma trois cent dix-huit de ses fidèles, nés dans sa maison, et poursuivit ces rois jusqu’à Dan. Puis, ayant partagé ses troupes, il se jeta sur eux de nuit, lui et ses serviteurs ; et il les battit, et les poursuivit jusqu’à Hoba, qui est à gauche de Damas. Et il ramena toutes les richesses qu’on avait prises ; il ramena aussi Lot son frère, ses biens et les femmes aussi, et le peuple. » Mais l’identification de Lot avec Sodome ne se termina pas là. Dans Genèse 19:1-2, nous voyons que : « sur le soir les deux anges arrivèrent à Sodome ; et Lot était assis à la porte de Sodome. Et Lot les vit, et il se leva pour aller au-devant d’eux, et se prosterna le visage contre terre. Et il dit : Voici, je vous prie, mes seigneurs, venez loger dans la maison de votre serviteur, et passez-y la nuit et lavez vos pieds ; et demain matin vous vous lèverez, et vous continuerez votre chemin. Mais ils dirent : Non, nous passerons la nuit dans la rue. »

Ces anges sont venus pour détruire Sodome et Gomorrhe : « Et s’il a délivré le juste Lot, qui souffrait de la conduite infâme de ces abominables ; (car ce juste, qui demeurait parmi eux, affligeait chaque jour son âme juste, à cause de ce qu’il voyait et apprenait de leurs méchantes actions) » (2 Pierre 2:7-8). Lot voulut offrir ses filles aux hommes de la ville : « Mais ces hommes (les anges de l’Éternel), avançant leurs mains, firent rentrer Lot vers eux dans la maison, et fermèrent la porte. Puis ils frappèrent d’éblouissement les hommes qui étaient à l’entrée de la maison, depuis le plus petit jusqu’au plus grand ; de sorte qu’ils se lassèrent à chercher la porte. Alors ces hommes dirent à Lot : Qui as-tu encore ici ? Gendre, fils, filles, et tout ce qui est à toi dans la ville, fais tout sortir de ce lieu. Car nous allons détruire ce lieu, parce que le cri contre ses habitants est grand devant l’Éternel, et l’Éternel nous a envoyés pour le détruire » (Genèse 19:10-13).

« Alors Lot sortit et parla à ses gendres, qui avaient pris ses filles, et leur dit : Levez-vous, sortez de ce lieu ; car l’Éternel va détruire la ville. Mais ses gendres crurent qu’il se moquait. Et dès que l’aurore se leva, les anges pressèrent Lot, en disant : Lève-toi, prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, de peur que tu ne périsses dans le châtiment de la ville. Et comme il tardait, ces hommes le prirent par la main ; ils prirent aussi par la main sa femme et ses deux filles, parce que l’Éternel voulait l’épargner ; et ils l’emmenèrent, et le mirent hors de la ville. Or, dès qu’ils les eurent fait sortir, l’un d’eux dit : Sauve ta vie ; ne regarde point derrière toi, et ne t’arrête en aucun endroit de la plaine ; sauve-toi vers la montagne, de peur que tu ne périsses » (Genèse 19:14-17).

Pour ne pas avoir cru à l’Éternel, Lot a perdu les deux filles mariées à ses gendres et même sa femme qui a regardé en arrière. « Et il détruisit ces villes et toute la plaine, et tous les habitants des villes, et les germes de la terre. Mais la femme de Lot regarda derrière elle, et elle devint une statue de sel. Et Abraham se leva de bon matin, et vint au lieu où il s’était tenu devant l’Éternel. Et il regarda vers Sodome et Gomorrhe, et sur toute la surface du pays de la plaine, et il vit monter de la terre une fumée comme la fumée d’une fournaise. Or, lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, Dieu se souvint d’Abraham, et il fit partir Lot du milieu de la ruine, quand il renversa les villes où Lot avait habité » (Genèse 19:25-29). Que Dieu nous accorde toujours la foi d’Abraham afin que nous puissions persévérer toujours, quoiqu’il arrive, comme Abraham l’a fait, sans se poser de question, mais en mettant notre entière confiance dans notre Chef et Sauveur Jésus-Christ.




D.496 – La clarté de l’Évangile

« Je vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, et que vous avez reçu, et dans lequel vous persévérez, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain » (1 Corinthiens 15:1).

Nombreux sont ceux qui ont transformé l’Évangile.

Vivant sur une terre multiculturelle, je vois autour de moi des personnes qui baignent dans divers courants religieux, mais qui se disent majoritairement « chrétiens ». Par exemple : un mélange loufoque de religion hindouiste et catholique, parce que la grand-mère de la famille était hindoue. Ils envoient les enfants au catéchisme par devoir moral ou par tradition, puis ils accomplissent avec eux des rites païens propres aux coutumes des ancêtres… Qu’apprennent les enfants ? Ils apprennent que tout chemin mène à Dieu, que Dieu peut prendre toutes les formes et qu’une bonne dose de religiosité suffit pour aller au paradis !

Il y a ici une chanson très à la mode. Cette chanson est en créole, et elle dit : « Appelle-Le comme tu veux : appelle-Le Allah, appelle-Le Bouddha, appelle-Le Jésus, appelle-Le Krishna… C’est Lui-même qui va t’aider… ». Cette chanson passe souvent à la radio. On l’entend dans le bus, dans la rue lors des évènements et fêtes commerciales et elle s’imprègne avec magie dans les esprits humains. Je dis « avec magie », car, malheureusement, la musique est magnifique et la voix de la chanteuse, sublime… Même moi, qui hais ce mensonge, je me surprends à fredonner cet air ! C’est le nouvel âge qui s’installe sournoisement, balayant les frontières, poussant les portes des conventions morales et réduisant à néant la logique la plus basique.

Que nous dit l’Évangile ? Qu’il y a une seule porte : Jésus-Christ. Qu’il y a un seul chemin (étroit) : Jésus-Christ. Dieu nous dit qu’il n’y a qu’une seule Vérité : celle qui sort de Sa bouche et qu’Il a envoyée sur la terre pour sauver les hommes, Jésus-Christ. Comme le signifie ce nom que tant de personnes prononcent : « Messie-Sauveur ». Son autre nom, Emmanuel, nous dit clairement qu’Il est Dieu parmi nous, car Il est la Parole de Dieu incarnée. Mais l’humanité cherche d’autres vérités, d’autres sauveurs et d’autres rois.

La plupart des gens ne trouve pas que le seul vrai Dieu est suffisant, alors ils y ajoutent des idoles, à l’image du peuple hébreu de l’Ancien Testament. Je ne crois pas que Dieu fasse la différence entre une idole et une autre. Peu importe le nom de l’entité vénérée et peu importent les rites, il n’y a pas différents paniers pour dire qu’une tradition est pire qu’une autre. Si une prière est prononcée à l’adresse d’une tierce personne ou esprit, cette prière atterrit directement dans la boîte aux lettres spirituelle des prières païennes, sur laquelle est inscrit « Lucifer ».

Car comment Dieu pourrait accueillir une prière qui n’est pas à Son intention ? Même si la prière est « gentille » et la requête honorable, et même si elle est faite avec un signe de croix, un chrétien qui s’adresse à « la Reine du Ciel » ou à un esprit défunt ne peut obtenir grâce aux yeux de Dieu, à moins qu’il ne se repente en se tournant réellement vers la Vérité.

Le repentir n’est pas seulement de reconnaître que l’on est dans l’erreur, mais c’est d’essayer de la corriger.

La largesse de Dieu ne se traduit pas en tolérance pour le paganisme, mais en profonde compassion envers ceux qui Le cherchent réellement. Il entend les prières maladroites et incertaines de ceux qui ne Le connaissent pas encore et admettent leur ignorance, leur petitesse et leurs éventuelles erreurs. C’est pourquoi des païens qui reçoivent l’appel de Dieu sortent de leur religion ou de leur athéisme et trouvent grâce auprès de Dieu.

Le Seigneur ne peut compter parmi Ses élus des personnes qui ont deux Maîtres, et qui jusqu’à leur dernier souffle se refusent à choisir l’Unique.

Malheureusement, l’Evangile n’est pas seulement changé dans les mœurs populaires, au sein de l’église catholique. Si c’était le cas, il y aurait beaucoup d’élus, mais la Bible dit qu’il y en a peu. Le monde regorge d’églises locales et d’assemblées (plus ou moins sectaires) où des hommes et des femmes se réunissent et se confortent dans un étrange mélange de vérité et de compromission. Ils disent croire en la vérité et ils croient la prêcher, mais ils se basent sur un fondement qui penche comme la tour de Pise. Or, quand le sol est bancal, rien n’est assuré.

« Et après tous, il m’est apparu à moi aussi comme à un avorton. Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. Mais c’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; au contraire, j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous ; non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi » (1 Corinthiens 15:8-10).

Dieu a montré à de nombreuses reprises combien Il Se plaît à choisir la petitesse pour manifester Sa Grandeur, à choisir la médiocrité pour manifester Son Excellence. Il puise dans un univers plein de haine pour y déverser Son Amour. Il choisit des étrangers pour en faire Ses intimes. Il plonge Sa main dans l’ignorance humaine pour semer ça et là des graines incorruptibles.

A l’image de Paul, je comptais aussi parmi ces vases poreux et fêlés, dans lesquels il n’y avait rien de bon ; et, malgré la mauvaise opinion que j’ai de moi, je suis devenue autre chose. La graine divine plantée dans mon cœur produit un fruit dont le jus étanche ma soif et calme mes frayeurs. Je ne suis plus un vase d’argile, mais une coupe royale qui doit contenir l’élixir que le Roi des rois réclame.

La grâce de Dieu envers l’apôtre Paul n’a pas été vaine, et je pense que, s’il l’a mentionné ainsi, c’est que de toute évidence, ce n’est pas toujours le cas.

Dans l’église évangélique à laquelle j’avais adhéré lors de ma conversion, on me disait que le salut ne peut pas se perdre : une fois sauvé, toujours sauvé ! Et pourtant, j’entendais les membres de l’assemblée parler de « chrétiens rétrogrades ». Je demandais ce que cela signifiait ; il s’agissait de ceux qui étaient revenus à leur état antérieur, c’est-à-dire, retournés dans leur vie de péché. N’est-ce pas là une incohérence ?

Dieu garderait-t-Il parmi Ses élus des êtres qui foulent Sa Grâce comme des pourceaux les perles qu’on leur offrirait ?

Mais on m’expliqua que ces personnes dites « faibles » iront au paradis, quoique nues et sans aucune récompense, telles des rescapées d’un bateau qui aurait pris feu. Car, selon leur doctrine, ce qui compte est le fait d’avoir oui ou non « accepté Jésus » au cours de leur vie terrestre. Ainsi expliquent-ils leurs propos contradictoires.

Je crois plutôt que la grâce de Dieu peut être vaine si un chrétien s’entête délibérément à s’attacher à autre chose qu’à la Vérité et à préférer cette chose à la Vérité, ce qui serait pour Dieu, à la longue, comme un blasphème. L’Esprit de Dieu dans le cœur du croyant n’est pas une garantie totale, mais plutôt une aide, un guide et un consolateur.

La force agissante de Dieu est-elle encore agissante si on la refoule et si on lui préfère d’autres forces agissantes ?

Le fils prodigue pourrait ne jamais revenir chez son père. Il peut continuellement choisir une autre solution et finir dans la fosse, contaminé par toutes sortes de maladies. Jésus a centré l’histoire sur les retrouvailles et le pardon, car Il S’adressait aux péagers, aux gens de mauvaise vie, pour leur lancer une invitation attractive, non pas en les menaçant, mais en leur expliquant la grande miséricorde et l’immense générosité de Dieu ; le deuxième volet de l’histoire sur la rivalité de l’aîné devait concerner les hommes religieux (pharisiens, scribes) orgueilleux qui se trouvaient dans l’auditoire.

Si le fils prodigue ne retourne pas chez son père, ou si l’aîné – qui croyait connaître ce père – s’enfonce indéfiniment dans sa mauvaise conception basée sur le mérite et dans sa rancœur, ils n’accèderont ici-bas ni l’un ni l’autre à la grâce du Père.

Or, sans la grâce de Dieu, tout n’est que difficulté et vanité.

Mon travail ne me procurera de la joie que s’il me rapporte un gain ou de l’honneur. Ma personnalité sera fondée sur ce que j’aurai acquis en termes de richesse ou de compétences. Toute ma vie ne sera qu’un château de sable… Et toutes mes petites gloires ne seront que les prémices de ma chute.

La grâce de Dieu, au contraire, me donnera une force qui se renouvelle : la force de braver les difficultés, la force de faire face à mes ennemis (visibles et invisibles), la force de me relever après chaque déception, chaque échec et chaque faux pas.

Quand un chrétien a compris combien la grâce de Dieu est indispensable, il ne se vante pas de ne pas pouvoir la perdre, mais vit plutôt dans une attitude repentante, car on ne peut jamais trop se repentir.

Si j’ai expérimenté la vie sans la grâce de Dieu et que j’ai été appelée et conquise par Sa grâce, je ne peux que m’émerveiller des changements que Dieu a opérés en moi, de l’endurance dont Il m’a parée et de tout ce qu’Il me permet de réussir par Sa grâce, puisqu’il n’y a rien en moi de méritoire qui n’ait été reçu de mon Créateur et Rédempteur : « non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi ».

« S’il n’y a point de résurrection des morts, Christ aussi n’est point ressuscité. Et si Christ n’est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine […] et vous êtes encore dans vos péchés. Ceux donc qui sont morts en Christ sont aussi perdus. Si nous n’avons d’espérance en Christ que pour cette vie seulement, nous sommes de tous les hommes les plus misérables » (1 Corinthiens 15:13, 19).

N’est-ce pas là une invitation à plonger notre regard dans une sphère ô combien plus élevée que notre condition terrestre ?

Il arrive parfois que la grâce de Dieu disparaisse de mon champ de vision. Elle a beau être là, je ne la perçois plus ! Il m’arrive de me sentir plus misérable qu’une personne athée qui se fiche de toutes les conventions et lois morales. Mais Paul me fait comprendre que ma misère n’est due qu’à ma limitation de pensée : si je vis avec un champ de vision uniquement terrestre, quelque chose en moi se demande à quoi bon les souffrances, les privations et sacrifices que j’endure. La vie perd de sa saveur, elle devient comme une contrainte, ainsi que mon appartenance à Dieu. Alors, oui, je vis de manière misérable !

Et pourtant, qui sont en réalité les plus misérables ?

Ceux qui croient en Jésus sans croire à Sa résurrection ou aux conséquences de Sa résurrection, donc, sans connaître le plan extraordinaire de Dieu qui se réalisera sous peu, sont misérables.

Ceux qui sont aveuglés par leur vie terrestre, leur matérialisme, les diverses attentes de la société, leur ensorcellement opéré au travers des médias – sous la coupe du prince de ce monde – sont misérables.

Mais moi qui suis affranchie par la Vérité, moi qui suis élue de Dieu, choisie par Lui pour connaître Sa mystérieuse Sagesse, je n’ai pas le droit de me croire misérable !

Selon la science, ressusciter est impossible. Nous vivons dans un monde où l’expérience des apôtres a été bannie du réel. Mais c’est Dieu seul qui, par Sa Parole, définit la réalité.

Dans ce monde si contradictoire, on crée des chimères, on invente des fables et des légendes, on laisse au peuple un espace sans frontière pour explorer l’inconnu : ésotérisme, religions transcendantales, spiritisme, divination, pratiques orientales issues de traditions occultes… Tout semble permis pour encourager la recherche frénétique de forces cachées et du développement intérieur. Toutes cette panoplie d’apprentissages mystérieux est devenue si accessible, si attrayante !

Mais le vrai Dieu – Celui-là seul qui possède la connaissance – n’est accessible et attrayant que pour celui ou celle qu’Il appelle.

Dans l’immense masse informe de fausses vérités, de fausses promesses, de troubles compromis, je dois considérer ma fortune, moi qui préfère attendre avec foi le retour du Christ en tenant fermement ce qu’Il m’a appris, sans m’empresser de chercher le bonheur et sans jamais plus chercher la vérité ailleurs.

« Car, comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ ; mais chacun en son propre rang ; Christ est les prémisses, ensuite ceux qui sont de Christ, à son avènement. Après cela viendra la fin, quand il remettra le royaume à Dieu le Père, après avoir détruit tout empire, toute domination et toute puissance ; car il doit régner jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. L’ennemi qui sera détruit le dernier, c’est la mort » (1 Corinthiens 15:22-26).

La définition de « prémisses » dans mon dictionnaire de mots anciens est « premiers fruits de la terre ou du bétail ».

La glorieuse résurrection de Jésus est le commencement.

Jésus a expliqué que le grain doit mourir pour donner la vie. Il est Lui-même ce grain mis en terre – la semence incorruptible – mort pour ressusciter ensuite dans la Gloire. Il a parlé en paraboles, dont celle qu’Il a expliquée en détail à Ses disciples : « la semence est la Parole de Dieu ». Cette Parole incarnée est la graine qui devait être mise en terre pour revenir à la vie sous forme glorifiée et éternelle.

Cette nouvelle forme de vie glorieuse que, dans notre condition actuelle limitée, nous ne pouvons pas encore concevoir, est le premier fruit issu de la semence divine : « le premier fruit de la terre ».

Mais partout, on enseigne que ceux qui se sont éteints dans la foi en Jésus-Christ – les croyants de l’Ancien Testament – ont déjà eu droit à la glorieuse résurrection et à la nouvelle forme de vie glorieuse et éternelle. Or, rien ne peut venir avant le commencement : aucun fruit ne peut pousser avant le premier fruit. De même, la croyance populaire s’appuie sur la certitude que les disciples de Jésus, les martyres, les chrétiens décédés ont directement accès au Royaume de Dieu et sont « auprès du Seigneur à présent ». Mais Paul nous affirme avec assurance que ce ne sera vrai que le jour de l’avènement du Roi des rois !

La majorité des chrétiens pensent pouvoir « déballer » leur cadeau de la vie éternelle avant l’heure. N’est-ce pas là un trait enfantin de ne pas vouloir attendre ? Faut-il vraiment se mentir pour se rassurer ou pour se consoler ? Tout le monde se ment à un moment ou à un autre ; il y a toujours un sujet dans nos vies à propos duquel nous ne sommes pas honnêtes avec nous-mêmes : c’est typiquement humain et propre à nos mécanismes psychologiques. Mais Dieu nous donne des paroles précises et claires pour ne pas nous mentir à propos de notre foi, afin que nous soyons inébranlables au-dedans, et non en proie aux courants extérieurs.

« Le corps est semé corruptible ; il ressuscite incorruptible ; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel ; il y a un corps animal et il y a un corps spirituel, suivant qu’il est écrit : le premier homme, Adam, a été fait une âme vivante ; mais le dernier Adam est un Esprit vivifiant ; or ce n’est pas ce qui est spirituel, mais ce qui est animal, qui est le premier ; ce qui est spirituel vient après » (1 Corinthiens 15:42-46).

Je déteste la corruption et toute forme de déclin, y compris le déclin en tant que phénomène naturel. Quel ouvrier ou quel artiste aime voir son œuvre s’altérer et se détériorer ? Qui aime voir ses parents vieillir ? Moi-même, je suis une création et la vieillesse se tapit à ma porte, toujours plus menaçante au fur et à mesure que de nouvelles maladies et de nouveaux risques sont annoncés, offrant une vision déprimante de mon avenir ici-bas. Mais est-ce nécessaire de me lancer dans la quête éphémère de l’incorruptible santé, de l’incorruptible beauté, de l’incorruptible bien-être ? Non. La nouvelle forme de vie glorieuse qui m’attend, si je demeure en Jésus-Christ, sera au-delà de tout ce que je peux imaginer. Mon infirmité ne sera plus. Tout ce qui est charnel aura disparu.

La croyance populaire – toutes religions confondues – est basée sur l’inversion de la vérité que Paul énonce.

La chronologie de Dieu est simple : d’abord la création terrestre avec la vie animale, puis la nouvelle création, cette fois céleste et donc incorruptible, avec la vie spirituelle.

Mais le monde croit en une création spirituelle (âme ou esprit) venue s’incarner dans un corps – création terrestre – pour retourner à Dieu, ou aller en enfer, ou bien se réincarner indéfiniment…

En y réfléchissant, pourquoi Dieu créerait des entités spirituelles pour les « injecter » dans des corps terrestres ? Puisque le céleste est infiniment plus noble et plus merveilleux que le terrestre, pourquoi faire connaître à Sa créature la condition céleste (libre, incorruptible) pour l’envoyer dans une condition infiniment inférieure,  et être soumis à des contraintes pénibles et à la captivité ? Ce pourrait être éventuellement une forme de pénitence, mais si l’âme humaine était avant tout une création céleste, elle ne serait pas en proie au péché. Or, c’est notre esprit charnel qui nous conduit dans le péché.

Le seul cas où le céleste est devenu terrestre, c’est le Seigneur Lui-même qui se l’est imposé par amour pour Ses créatures : lorsque Dieu a quitté Son Royaume incorruptible pour rejoindre la création terrestre et devenir l’un des nôtres, ceci afin de porter nos souffrances et de mourir pour nous.

Les seules entités spirituelles que Dieu a créées, ce sont les anges. Et Il ne les a jamais créés dans le but de leur donner une vie terrestre. Même ceux qui sont tombés – et ne peuvent faire pénitence – sont restés entités spirituelles, quoique impures, errantes et condamnées à perpétuité. Le jugement de Dieu est juste et il s’opère en fonction de la nature de l’accusé et à la dimension de sa faute.

Ainsi, le plan de Dieu n’est pas de faire du yoyo avec Ses créatures en les faisant descendre du milieu divin où elles auraient été engendrées vers un milieu terrestre bien fragile, pour remonter ensuite ou descendre encore plus bas dans un gouffre de feu logé au centre de la terre…

Le plan du Seigneur est bien d’élever la condition de Ses créatures terrestres au niveau céleste en leur offrant de participer à Son Royaume incorruptible, et d’élever leur statut de simple créature au rang d’enfant de Dieu.

Le premier Adam, qui fut comme nous tous un être humain, était, comme nous tous, une âme vivante : une vie humaine, un organisme biologique doté d’un esprit intelligent. Il fut comme l’esquisse terrestre de la création définitive qui doit venir, une esquisse assez pâle et bien moins glorieuse que l’originale. Le second Adam ne pouvait que le surpasser : Jésus-Christ le Juste, ressuscité, entré dans Sa Gloire éternelle, Esprit vivifiant, Etre spirituel et incorruptible.

Ainsi, attendant notre glorieuse résurrection, nous ne serons plus les fils et les filles d’Adam, nous serons de la race du nouvel Adam, quand Il nous revêtira de Sa nature céleste.

Où donc se trouve la fable de l’âme immatérielle et immortelle ? L’âme vivante que Dieu a créée à partir de la poussière de la terre et de la respiration insufflée dans ses narines – prévue initialement pour demeurer vivante – a été piquée par l’aiguillon du puissant insecte qui envahit la terre : la mort.

« L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi » (1 Corinthiens 15:56).

L’humanité ne semble pas avoir pris conscience qu’elle est sous la loi du péché.

Un esclave ne connaît-il pas son maître ? Lorsque l’esclavage est déguisé en liberté, il oublie sa condition et croit ne pas avoir de maître. Mais, soit que nous appartenions au mensonge, soit que nous appartenions à la vérité, il y a toujours une appartenance, il y a toujours un maître.

La plupart des chrétiens pensent être complètement libres : « je ne vis plus dans le péché », témoignent-t-ils. Sans doute pensent-ils que la loi du péché n’a plus de pouvoir sur eux. S’il en était ainsi, la vie chrétienne ne serait pas un combat ! Je trouve ce point de vue quelque peu superstitieux, comme si la foi en Jésus-Christ était une amulette magique qui anéantirait d’ores et déjà ici-bas la loi du péché, cette loi qui agit dans la nature charnelle de chaque être humain depuis la chute d’Adam et Eve.

« Je trouve donc cette loi en moi ; c’est que quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur, mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres. […] Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché » (Romains 7:21-23, 25).

L’apôtre Paul n’est pas trop fier pour nous faire part de sa dualité. Se qualifiant lui-même comme le moindre des apôtres, mot par lequel il a du mal à s’identifier, il est avant tout un homme, comme Adam. Et connaissant ses travers, il doit avouer de son vivant qu’il est loin d’être « quelqu’un de bien ».

Contrairement à ceux qui se croient libres, il a conscience de sa captivité dans le péché, due à sa condition humaine. Il reconnaît simplement qu’il y a deux forces distinctes et totalement opposées qui agissent en lui, ceci étant vrai pour chaque personne convertie.

L’Esprit de Dieu n’est pas une garantie « anti-péché », mais une force divine qui va à l’encontre de notre tendance naturelle à pécher et à choisir la mauvaise voie. Sans cette force surhumaine, nous sommes perdus et voués à la destruction. Car la force ennemie que nous abritons en notre propre chair est puissante au point de nous rendre incapable de faire le bien et de nous pousser à penser mal et à agir mal.

Le diable sait si bien ce que nous convoitons, ce qui nous stimule, ce qui nous manque. Il sait quelle partie de nous-mêmes chatouiller. Il sait comment provoquer la tentation pour laquelle la loi du péché, qui est dans nos membres, sera trop forte.

Mais si nous gardons l’esprit enraciné dans la loi de Dieu, le secours divin arrivera à temps. Soit que nous ayons trempé le doigt dans le poison, soit que nous en ayons bu une goutte, le Saint-Esprit de Dieu nous donnera le courage de renverser la coupe et de nous repentir.

« Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi, mes frères, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur. » (1 Cor 15 ; 57-58)

Le travail pour le Seigneur peut revêtir plusieurs formes : partager la vérité avec qui veut bien l’entendre, faire le bien autour de soi, travailler sur soi, sur son caractère, faire le ménage dans sa vie de manière à vivre plus en harmonie avec la Loi de Dieu, accomplir la justice de Dieu en visitant la veuve et l’orphelin – c’est-à-dire, ceux qui sont seuls et désemparés – et surtout croire en Jésus-Christ avec une foi vivante, inébranlable et renouvelée de jour en jour.

Il y a beaucoup d’autres choses que l’on peut faire pour servir Dieu et souvent, on pense aux grands ministères implantés ça et là dans divers pays, ces immenses entreprises qui œuvrent pour la gloire de Dieu. Mais sommes-nous tous prédestinés à œuvrer dans les mêmes domaines ? Si notre Créateur a mis des dons différents en chacun de nous, si nos aptitudes et nos talents divergent, ainsi que nos lacunes, il est fort probable que le Dieu de la créativité ne tienne pas à œuvrer au travers de Ses enfants d’une seule et même manière.

La Bible dit qu’il y a un temps pour tout.

Un jour, Dieu me montrera clairement ce qu’Il attend de moi à une plus grande échelle. Ainsi, la véritable foi est celle qui attend, non pas de manière passive, mais en suivant les signes de l’avènement du Seigneur et en restant spirituellement éveillé et actif, afin de ne pas se trouver sans huile le jour venu.

Que l’amour de notre Dieu et l’attachement à Sa Vérité vous gardent dans les parvis de Sa Grâce.

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle




D.495 – Avec les riches dans Sa mort

Par Joseph Sakala

Dans Esaïe 53:9-11, on peut lire, au sujet de Jésus : « On lui avait assigné sa sépulture avec les méchants, et dans sa mort il a été avec le riche ; car il n’a point fait d’injustice, et il n’y a point eu de fraude en sa bouche. Or il a plu à l’Éternel de le frapper ; il l’a mis dans la souffrance. Après avoir offert sa vie en sacrifice pour le péché, il se verra de la postérité, il prolongera ses jours, et le bon plaisir de l’Éternel prospérera dans ses mains. Il jouira du travail de son âme, il en sera rassasié ; mon serviteur juste en justifiera plusieurs, par la connaissance qu’ils auront de lui, et lui-même portera leurs iniquités. »

Il est généralement reconnu que ce 53e chapitre du livre d’Ésaïe, dans la Bible, écrit plus de cinq cent ans avant la première venue du Christ, est le plus explicite de l’exposition complète de la souffrance de notre Seigneur dans toute la Bible, incluant le Nouveau Testament.

Et cette prophétie – que Sa mort et Sa sépulture seraient parmi les méchants et les riches – est sûrement la plus remarquable. Comment était-il possible qu’une telle prophétie puisse se réaliser ? Pourtant, elle est arrivée ! Injustement condamné, non pour un acte de violence ou de séduction, mais seulement pour avoir dit la vérité, Jésus fut crucifié entre deux criminels, mais Il fut enterré dans un sépulcre amoureusement construit par un riche membre du conseil qui l’avait condamné à mourir. Il s’en suit donc que ce sépulcre fut presque construit d’avance par Joseph d’Arimathée, qui ne l’aurait jamais construit pour lui-même ou sa famille près du Calvaire, le lieu de la crucifixion. Mais lui et un ami du conseil, Nicodème, sont venus à croire en Jésus et en Son Évangile, et ils ont décidé de Lui rendre cet honneur.

Comme ils contemplaient le corps de Jésus sur la croix, juste avant de le mettre dans Son sépulcre, peut-être se souvenaient-ils de Ses paroles dites à Nicodème trois années avant, lorsqu’Il a déclaré : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3:14-16). Ils ont cru en effet, et ont fait ce qu’ils pouvaient pour Christ. « Mais Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Étant donc maintenant justifiés par son sang, à plus forte raison serons-nous sauvés par lui de la colère de Dieu » (Romains 5:8-9).

Pendant plusieurs générations, les « chrétiens » libéraux ont critiqué et se sont moqués de la doctrine biblique que la mort de Jésus ait pu servir de sacrifice de remplacement pour les péchés du monde entier. Comme toutes les autres religions, leur raisonnement prend pour acquis que chaque personne est responsable de son propre salut. Et ce salut peut être gagné par les bonnes œuvres et les observances religieuses. Quelques-uns se sont fixé un code d’éthique très rigide. Ils parlent d’une attitude mentale qui les élève à un plan supérieur par la méditation. D’autres mettent leur emphase seulement sur l’amour, et encore d’autres ont simplement le sentiment que le bien qu’ils font élimine le mal. Mais tous se fient sur leur adresse humaine pour gagner leur salut.

Or, la Bible enseigne clairement que : « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23). Et la Bible déclare emphatiquement que Christ est mort pour nous. Ce terme « pour nous » paraît continuellement dans le Nouveau Testament. Écoutons-en le refrain dans Romains 8:32 : « Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il point toutes choses avec lui ? » Et, dans 1 Corinthiens 5:7, nous lisons : « Nettoyez donc le vieux levain, afin que vous deveniez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain ; car Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous. »

« Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, quand il a été fait malédiction pour nous ; (car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois) ; afin que la bénédiction d’Abraham se répandît sur les Gentils par Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis », nous déclare Paul, dans Galates 3:13-14. « Et marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et s’est offert lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur », nous déclare Paul, dans Éphésiens 5:2. Dans Tite 2:14-15, Paul dit à son disciple que Jésus : « …s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de nous purifier, et de se former un peuple particulier, zélé pour les bonnes œuvres. Enseigne ces choses, exhorte, et reprends avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise. »

L’apôtre Pierre nous exhorte : « Car c’est une chose agréable à Dieu, que quelqu’un, par un motif de conscience, endure des afflictions en souffrant injustement. Quelle gloire, en effet, vous reviendrait-il, si vous supportez patiemment d’être battus pour avoir mal fait ? Mais si vous supportez patiemment la souffrance pour avoir bien fait, c’est à cela que Dieu prend plaisir. Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; Qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement ; Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris » (1 Pierre 2:19-24).

Jean nous déclare, dans 1 Jean 3:16-20, que : « Nous avons connu la charité, en ce qu’Il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères. Or, celui qui aurait des biens de ce monde, et qui, voyant son frère dans le besoin, lui fermerait ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui ? Mes petits enfants, n’aimons pas de paroles ni de la langue, mais en action et en vérité. Car c’est en cela que nous connaissons que nous sommes de la vérité, et que nous assurerons nos cœurs devant lui ; car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. »

Paul abonde dans le même sens lorsqu’il nous dit : « Or, je vous ai enseigné, avant toutes choses, ce que j’avais aussi reçu : que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; et qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze ; ensuite, il a été vu en une seule fois de plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il s’est fait voir à Jacques, et puis à tous les apôtres ; et après tous, il m’est apparu à moi aussi comme à un avorton. Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu » (1 Corinthiens 15:3-9).

Tous ces individus ont obéi à Christ parce qu’ils avaient la foi. Mais qu’est-ce que la foi ? La plus simple définition se trouve dans Hébreux 11:1, où nous constatons que : « la foi est une ferme attente des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit point. » Ce chapitre est un chapitre merveilleux. Ici, la foi est définie, non comme une espérance intangible, mais plutôt comme une substance et une évidence. Regardons-y de plus près. D’abord, la foi doit avoir un objet légitime, rien de moins que le puissant Créateur Lui-même, par qui : « nous savons que le monde a été fait par la parole de Dieu ; de sorte que les choses qui se voient, n’ont pas été faites de choses visibles » (Hébreux 11:3). Au-delà de cela, la foi est définie, non par ce qu’elle est, mais par ce qu’elle fait. Un homme de foi vient à Dieu par un plus excellent sacrifice, comme celui d’Abel (v. 4), typique du sacrifice de Jésus. « Par la foi, Hénoc fut enlevé pour qu’il ne vît point la mort, et on ne le trouva plus, parce que Dieu l’avait enlevé ; car avant qu’il fût enlevé, il avait obtenu le témoignage d’avoir été agréable à Dieu » (Hébreux 11:5).

Or, il est impossible de Lui être agréable sans la foi, car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu est et qu’Il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent. C’est pourquoi : « Par la foi, Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait point encore, fut rempli de crainte, et construisit une arche, pour le salut de sa famille ; par elle il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui est selon la foi » (Hébreux 11:7). La véritable foi sera comme celle d’Abraham qui alla où Dieu le dirigeait. « Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit, pour aller au pays qu’il devait recevoir en héritage, et partit, ne sachant où il allait » (Hébreux 11:8). Abraham demeura dans la terre qui lui avait été promise, comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a des fondements, dont Dieu est l’architecte et le fondateur.

Une telle foi a fait que : « Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut éprouvé, et que celui qui avait reçu les promesses, offrit son unique, dont il avait été dit : C’est en Isaac que ta postérité sera appelée ; ayant pensé en lui-même, que Dieu pouvait même le ressusciter des morts ; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection » (Hébreux 11:17-19). Tout comme : « Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon ; choisissant d’être maltraité avec le peuple de Dieu, plutôt que d’avoir pour un temps la jouissance du péché ; estimant l’opprobre de Christ comme un trésor plus grand que les richesses de l’Égypte, parce qu’il avait en vue la rémunération. Par la foi, il quitta l’Égypte, sans craindre la colère du roi ; car il demeura ferme, comme voyant celui qui est invisible. Par la foi, il fit la Pâque, et l’aspersion du sang, afin que l’exterminateur des premiers-nés ne touchât point ceux des Israélites. Par la foi, ils passèrent par la mer Rouge comme par un lieu sec ; les Égyptiens ayant tenté le passage, furent submergés » (Hébreux 11:24-29).

« D’autres passèrent par l’épreuve des moqueries et des verges ; et même des liens et de la prison : ils furent lapidés, ils furent sciés, ils furent tentés, ils moururent par le tranchant de l’épée, ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités ; (eux dont le monde n’était pas digne ;) errants dans les déserts et sur les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre. Et tous ceux-là, ayant obtenu un bon témoignage par leur foi, n’ont point remporté les biens promis ; Dieu ayant pourvu à quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection », nous déclare Hébreux 11:36-40.

Oui, Éphésiens 2:8-9 nous dit : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » Mais, puisque : « nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:10), notre foi devrait nous motiver à agir, car : « Vous voyez donc que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement. De même aussi Rahab la courtisane, ne fut-elle pas justifiée par les œuvres, lorsqu’elle reçut les messagers, et les fit sortir par un autre chemin ? Car comme le corps sans âme est mort, de même, la foi sans les œuvres est morte » déclare Jacques 2:24-26. Ainsi, pourvu que nous ayons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira.

J’aimerais préciser quelque chose de très important, ici. Les œuvres de la foi dont parle l’apôtre Jacques dans ce passage ne sont pas synonymes de la Loi ou des Commandements. Les œuvres de Rahab n’étaient pas son observance des commandements, mais son aide apportée aux messagers de Dieu, ce qui démontrait sa foi en Dieu. Les œuvres de Moïse ne furent pas son obéissance aux Commandements (il ne les avait pas encore reçus à ce moment-là), mais ses actions de foi envers Je Suis qui l’envoya sauver le peuple d’Israël malgré les obstacles apparemment insurmontables.

Les œuvres d’Abraham n’étaient pas son observance des Dix Commandements puisque ceux-ci n’allaient être donnés que quatre cent trente ans plus tard, mais son obéissance à Dieu qui lui demandait le sacrifice de son fils Isaac. Alors, quand Jacques parle des œuvres de la foi, il ne parle pas des Commandements, mais de tous les actes qui démontrent notre foi en Dieu et de tous les actes qui sont le fruit de notre foi. Certaines églises légalistes ne comprennent pas la différence, alors, ouvrez bien les yeux.

Le dernier des dix commandements est probablement le plus difficile à obéir, car c’est le péché de la convoitise. « Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui soit à ton prochain » (Exode 20:17). Jésus Lui-même nous a mis en garde contre la convoitise : « Gardez-vous avec soin de l’avarice ; car quoique les biens abondent à quelqu’un, il n’a pas la vie par ses biens » (Luc 12:15).

Cette mise en garde était une introduction à Sa parabole de l’homme riche, que Dieu appelait « insensé ». Car : « Il en est ainsi de celui qui amasse des biens pour lui-même, et qui n’est point riche en Dieu » (Luc 12:21). Mais comment peut-on devenir riche en Dieu ? Dans Matthieu 6:20-21, Jésus nous dit : « Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où les vers ni la rouille ne gâtent rien, et où les larrons ne percent ni ne dérobent point ; car où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. »

« C’est pourquoi Je vous dis : Ne soyez point en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez, et de ce que vous boirez ; ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? » (Matthieu 6:25). Et un peu plus loin, dans Matthieu 6:31-34, Jésus déclare : « Ne soyez donc point en souci, disant : Que mangerons-nous ? que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ? Car ce sont les païens qui recherchent toutes ces choses ; et votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses-là. Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne soyez donc point en souci pour le lendemain ; car le lendemain aura souci de ce qui le regarde. A chaque jour suffit sa peine. »

Les chrétiens, spécialement ceux qui vivent dans une société d’affluence comme la nôtre, peuvent facilement tomber dans le piège d’être possédés par leurs possessions, tout en pensant que Dieu veut les récompenser pour leur piété. Mais Paul nous déclare que ceux qui supposent que le gain égale la piété sont destitués de la vérité. Il est nécessaire de se souvenir qu’il faut éviter : « les vaines discussions de gens qui ont l’esprit corrompu, qui sont privés de la vérité, et qui regardent la piété comme une source de gain. Sépare-toi de ces gens-là. Or, c’est un grand gain que la piété avec le contentement d’esprit. Car nous n’avons rien apporté dans ce monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter » (1 Timothée 6:5-7).

Selon Paul, nous devrions nous efforcer de pouvoir dire sincèrement : « Or, je me suis grandement réjoui dans le Seigneur, de ce qu’enfin vous avez fait refleurir vos sentiments pour moi ; vous pensiez bien à moi, mais vous manquiez d’occasion. Je ne dis pas cela par rapport à mon indigence ; car j’ai appris à être content de l’état où je me trouve. Je sais être dans l’abaissement, je sais aussi être dans l’abondance ; en tout et partout, j’ai appris à être rassasié et à avoir faim ; à être dans l’abondance, et à être dans la disette. Je puis tout par Christ, qui me fortifie. Néanmoins, vous avez bien fait de prendre part à mon affliction » (Philippiens 4:10-14).

Dieu a promis de fournir à tous nos besoins, dans Philippiens 4:19 : « Et mon Dieu pourvoira aussi à tous vos besoins, selon ses richesses, avec gloire, en Jésus-Christ », si nous sommes de fidèles serviteurs, avec ce qu’Il nous a confié. Alors, la Parole de Dieu nous commande : « Que votre conduite soit exempte d’avarice ; soyez contents de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Certainement je ne te laisserai point, et je ne t’abandonnerai point » (Hébreux 13:5). « Car quiconque demande, reçoit ; et qui cherche, trouve ; et l’on ouvre à celui qui heurte. Et quel est l’homme d’entre vous qui donne une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Et s’il demande du poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner à vos enfants de bonnes choses, combien plus votre Père qui est dans les cieux en donnera-t-il de bonnes à ceux qui les lui demandent ! » nous dit Jésus, dans Matthieu 7:8-11.

La grande ressource de la prière est trop souvent négligée par beaucoup trop de chrétiens. S’il n’y a rien entre nous et le Seigneur qui nous empêcherait de demander efficacement, comme un péché caché, l’incrédulité, des motifs égoïstes, etc., alors, Dieu a promis d’agir lorsque nous demandons quelque chose, en exhaussant notre demande, ou en nous accordant quelque chose de meilleur. Notez seulement quelques-unes de ces promesses pour répondre à ceux qui vous le demanderaient :

Jacques 1:5 : « Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement, sans reproche, et elle lui sera donnée. »

Jean 16:24 : « Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. »

Luc 11:13 : « Si donc, vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent ? »

1 Jean 3:22 : « Et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui lui est agréable. »

1 Jean 5:14-15 : « Et la confiance que nous avons en lui, c’est que, si nous demandons quelque chose selon Sa volonté, il nous exauce. Et si nous savons qu’il nous exauce, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons de lui les choses que nous avons demandées. »

Jean 14:14 : « Si vous demandez quelque chose en Mon nom, je le ferai. »

Jean 15:7 : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. »

Évidemment, il y a des conditions. Ces merveilleuses promesses assument que ceux qui demandent obéissent à Ses commandements, je parle ici de la Loi de Christ, désirent faire vraiment Sa volonté, mettant Ses priorités au premier rang, ayant Sa pensée, et demandant avec foi en Son nom. Jésus nous dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6). Jésus est notre seule voie. Ce verset est véritablement le mieux connu, le plus important, le plus clair et le plus profond verset de la Bible. Il n’y a aucune autre façon de venir à Dieu, excepté au travers de Christ, par aucune autre vérité que celle qui est centrée sur Christ, et aucune autre vie éternelle que celle donnée par Christ au croyant, par la foi.

Tous ceux qui enseignent autre chose sont des larrons et des voleurs d’âme, car Jésus Lui-même a dit, dans Jean 10:8-11 : « Tous ceux qui sont venus avant moi sont des larrons et des brigands, mais les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte ; si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira, et trouvera de la pâture. Le larron ne vient que pour dérober, tuer et détruire ; mais moi, je suis venu, pour que mes brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. Je suis le bon berger ; le bon berger donne sa vie pour ses brebis. » Jésus est la seule : « lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8:12). Il est le seul à illuminer un monde noirci par le péché. « Car le Dieu qui a dit que la lumière resplendisse au milieu des ténèbres, est celui qui a resplendi dans nos cœurs, pour faire briller la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu en la personne de Jésus-Christ », nous dit Paul, dans 2 Corinthiens 4:6.

Jésus a également déclaré : « Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. C’est ici le pain qui est descendu du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair. Je la donnerai pour la vie du monde » (Jean 6:48-51). Il n’existe pas de nourriture éternelle semblable pour l’âme affamée. Jésus a aussi déclaré qu’Il était l’eau vive. « Le dernier et le grand jour de la fête, Jésus se trouvait là, et s’écriait : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture » (Jean 7:37-38). Aucune autre eau n’étanche la soif que celle qui est la Sienne.

Jésus est également la véritable vigne en qui il nous est imposé de demeurer pour produire le fruit de la vie éternelle. « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Il retranche tout sarment en moi qui ne porte point de fruit ; et il émonde tout sarment qui porte du fruit, afin qu’il porte encore plus de fruit. Vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s’il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:1-5).

Les Écritures ont rendu très clairement que Jésus est notre seul Sauveur. Car, dans Actes 4:12 : « il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Il n’y a aucune autre façon de parvenir à Dieu, car Jésus est le seul par Qui nous pouvons être sauvés. Ce n’est pas qu’Il nous montre la voie, Jésus est la voie, et tout ceux qui veulent, peuvent venir à Dieu au travers de Jésus-Christ. Subséquemment : « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur ; veillant à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume poussant dehors, ne vous trouble, et que plusieurs n’en soient infectés », nous déclare Hébreux 12:14-15.

L’amertume ne devrait jamais caractériser la personne qui a éprouvé la grâce salvatrice de Dieu par Jésus. Peu importe comment cette personne a été blessée. Car, si elle a réalisé le pardon pour ses propres péchés, elle devrait manifester la même grâce dans sa vie envers les autres, même si les autres ne la mérite pas, puisque le converti ne méritait pas la grâce non plus de la part de Dieu. L’amertume est une caractéristique des impies, dont : « Leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume », nous déclare Paul, dans Romains 3:14. Le chrétien ne devrait jamais rationaliser l’amertume comme une indignation juste, ou de penser que certaines injustices lui donnent le droit d’avoir du ressentiment envers les autres personnes.

« Mais si vous avez un zèle amer et un esprit de contention dans votre cœur, ne vous glorifiez point et ne mentez point contre la vérité. Ce n’est point là la sagesse qui vient d’en haut, mais elle est terrestre, animale et diabolique. Car partout où sont la jalousie et la chicane, là il y a du trouble, et toute espèce de mal. Quant à la sagesse d’en haut, elle est d’abord pure, puis paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits, impartiale et sans dissimulation. Or, le fruit de la justice se sème dans la paix, pour ceux qui s’adonnent à la paix », nous déclare Jacques 3:14-18. L’amertume enracinée ressortira très vite, privant le chrétien de la joie qu’il doit ressentir et causant un fruit amer par lequel plusieurs autres seront offensés.

L’antidote idéal, par contre, serait de ne jamais déchoir de la grâce de Dieu. Alors, nous devrions chercher diligemment, à chaque moment, à découvrir la merveilleuse grâce de Dieu par laquelle nous avons été sauvés par la foi et dans laquelle nous continuons à vivre chaque jour. « Ne contristez point le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute crierie, toute médisance soient bannies du milieu de vous, ainsi que toute méchanceté. Mais soyez, les uns envers les autres, bons, miséricordieux, vous pardonnant les uns aux autres, comme Dieu vous a aussi pardonné en Christ », nous déclare Paul, dans Éphésiens 4:30-32.