D.507 – Ils ont leur récompense

Par Joseph Sakala

Dans Matthieu 6:1-4, Jésus nous déclare : « Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, afin d’en être vus ; autrement vous n’en aurez point de récompense de votre Père qui est aux cieux. Quand donc tu feras l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin qu’ils en soient honorés des hommes. Je vous dis en vérité qu’ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite ; afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. »

Il est évident que, du temps de Jésus, comme dans toutes les époques, il y avait des individus qui, lorsqu’ils allaient à la synagogue pour donner de leur argent, le faisaient avec tellement de panache qu’ils faisaient sonner la trompette afin que tous voient leur générosité. Ils ne se promenaient sans doute pas avec une trompette accrochée à leur ceinture, mais c’est une image que Jésus a utilisée pour illustrer ceux qui donnaient leur offrande avec ostentation afin que tous voient bien qu’ils étaient généreux. Cela flattait évidemment leur orgueil. C’était la même chose lorsqu’ils priaient. Alors, Jésus leur dit dans Matthieu 6:5 : « Et quand tu prieras, ne fais pas comme les hypocrites ; car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, afin d’être vus des hommes. Je vous dis en vérité qu’ils reçoivent leur récompense. » Jésus les appelle hypocrites. Dans le grec, le mot « hypocrite » était utilisé pour identifier un acteur de théâtre, un personnage qui agissait comme s’il était une autre personne. Parfois, il utilisait un masque pour cacher son identité.

Dans ce cas ci, l’hypocrite jouait le rôle d’une personne généreuse, ou une personne pieuse, mais qui donnait aux pauvres l’impression qu’il donnait ou priait abondamment. Mais sous le masque, son seul désir était de se faire voir par les autres et de s’en glorifier. Peut-être qu’il recevait les applaudissements des spectateurs, mais, selon Jésus, il avait déjà reçu sa récompense. Le mot « reçu », un mot ordinaire, fut modifié par Jésus qui y rajouta « en vérité » afin de changer son sens en celui de « payé au complet ». Cette expression fut communément utilisée sur des reçus d’affaires pour signifier que tout était payé au complet et qu’aucun paiement n’était requis pour compléter la transaction.

Que c’est triste lorsqu’un homme ou une femme, qui se déclare chrétien, accomplit des œuvres pour être glorifié des hommes et non pour la Gloire de Dieu. La récompense qu’ils reçoivent sera complète et aucune autre récompense ne suivra. Néanmoins, dans Matthieu 6:3-4, Jésus nous déclare : « Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite ; afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. » Et il en est ainsi en toute chose lorsque nous agissons pour Dieu.

Produisons plutôt nos œuvres en bons soldats de Christ. « Toi donc, endure les souffrances comme un bon soldat de Jésus-Christ. Aucun homme faisant la guerre, ne s’embarrasse des affaires de la vie, afin de plaire à Celui qui l’a enrôlé », nous dit Paul, dans 2 Timothée 2:3-4. De la perspective du Royaume, un bon soldat a plusieurs responsabilités. Initialement, nous pourrions nous attendre à beaucoup d’opposition de la part des païens. « Pour qui je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur, mais la parole de Dieu n’est point liée. C’est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu’ils obtiennent aussi le salut qui est en Jésus-Christ, avec la gloire éternelle », nous déclare Paul, dans 2 Timothée 2:9-10.

Nous pourrions éprouver également plusieurs afflictions. Car les païens : « fermeront l’oreille à la vérité, et se tourneront vers des fables. Mais toi, sois vigilant en toutes choses, endure les afflictions, fais l’œuvre d’un évangéliste ; remplis complètement ton ministère. Car pour moi, je vais être immolé, et le temps de mon départ approche. J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Au reste, la couronne de justice m’est réservée, le Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement », déclare Paul à son jeune évangéliste, dans 2 Timothée 4:4-8.

On pourrait même, selon Jacques, être dans la souffrance. Mais : « Sur toutes choses, mes frères, ne jurez ni par le ciel, ni par la terre, ni par aucun autre serment ; mais que votre oui soit oui, et votre non, non, de peur que vous ne tombiez dans la condamnation. Quelqu’un parmi vous souffre-t-il ? qu’il prie. Quelqu’un est-il dans la joie ? qu’il chante des cantiques. Quelqu’un est-il malade parmi vous ? qu’il appelle les Anciens de l’Eglise, et que ceux-ci prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur. Et la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés. Confessez vos fautes les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris ; car la prière fervente du juste a une grande efficace », déclare l’apôtre, dans Jacques 5:12-16.

Ultimement, un soldat n’a qu’un seul but : plaire à celui qui l’a enrôlé. « Comme nous l’avons déjà dit, je le dis encore maintenant : Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! Car, est-ce les hommes que je prêche, ou Dieu ? ou est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais aux hommes, je ne serais pas un serviteur de Christ. Je vous le déclare donc, frères : l’Évangile que j’ai annoncé n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ », nous déclare Paul, dans Galates 1:9-12. Les chrétiens sont appelés à être au service du Roi, Jésus !

Alors, à partir d’une perspective spirituelle : « hommes et femmes adultères, ne savez-vous pas que l’amour du monde est une inimitié contre Dieu ? Qui voudra donc être ami du monde, se rendra ennemi de Dieu. Pensez-vous que l’Écriture parle en vain ? L’Esprit qui habite en nous, a-t-il des désirs qui portent à l’envie ? Au contraire, il accorde une grâce plus grande. C’est pourquoi, l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous, » nous dit Jacques, dans Jacques 4:4-7.

La source d’une telle inimitié est de marcher selon la chair. « Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu. Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui » (Romains 8:8-9). Alors, suite à cette déclaration, Paul donne son appui à Timothée en lui déclarant : « Mon fils Timothée, ce que je te recommande, c’est que, conformément aux prophéties qui ont été faites précédemment sur toi, tu combattes suivant elles le bon combat, en gardant la foi et une bonne conscience ; quelques-uns ayant perdu celle-ci, ont fait naufrage quant à la foi » (1 Timothée 1:18-19).

En tant que chrétiens, il faut combattre le bon combat de la foi, saisir la vie éternelle à laquelle nous avons été appelés et pour laquelle nous avons fait une belle confession en présence de plusieurs témoins, parce que nous ne luttons pas contre la chair et le sang : « mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les puissances spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes » (Éphésiens 6:12). Combattre pour Dieu avec Son armure nous assure de Sa victoire telle que promise par notre Roi et Créateur. Nous ne sommes jamais laissés seuls à combattre un ennemi plus fort que nous.

Regardons ce qui est arrivé à Josué lorsque le peuple entra dans la terre promise. « Et les enfants d’Israël campèrent à Guilgal, et ils célébrèrent la Pâque le quatorzième jour du mois, sur le soir, dans les campagnes de Jérico. Et ils mangèrent du blé du pays, le lendemain de la Pâque, des pains sans levain et du grain rôti en ce même jour. Et la manne cessa le lendemain, quand ils mangèrent du blé du pays ; et les enfants d’Israël n’eurent plus de manne, mais ils mangèrent, cette année-là, des produits de la terre de Canaan. Or, il arriva, comme Josué était près de Jérico, qu’il leva les yeux et regarda, et voici, un homme se tenait debout, vis-à-vis de lui, son épée nue à la main. Et Josué alla vers lui, et lui dit : Es-tu des nôtres, ou de nos ennemis ? Et il répondit : Non, mais je suis le chef de l’armée de l’Éternel ; j’arrive maintenant. Et Josué tomba la face contre terre, se prosterna, et lui dit : Qu’est-ce que mon Seigneur dit à son serviteur ? Et le chef de l’armée de l’Éternel dit à Josué : Ote tes souliers de tes pieds ; car le lieu où tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi » (Josué 5:10-15).

Non, Dieu n’abandonne jamais Son peuple. « Il détruira la mort pour jamais ; le Seigneur, l’Éternel, essuiera les larmes de tous les visages, et fera disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple ; car l’Éternel a parlé. Et l’on dira, en ce jour-là : Voici, il est notre Dieu ; nous avons espéré en lui, et il nous sauve. C’est l’Éternel ; nous avons espéré en lui : égayons-nous, et nous réjouissons de son salut ! » nous confirme Esaïe 25:8-9. Car notre véritable récompense nous vient de notre Dieu et non des hommes. Voilà pourquoi Paul nous exhorte à marquer certaines personnes pour des raisons spéciales.

« Cependant, je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales contre la doctrine que vous avez apprise, et à vous éloigner d’eux. Car de telles gens ne servent point notre Seigneur Jésus-Christ, mais leur propre ventre ; et par des paroles douces et flatteuses ils séduisent le cœur des simples. Votre obéissance est connue de tous ; je m’en réjouis donc à cause de vous, et je souhaite que vous soyez sages à l’égard du bien, et purs à l’égard du mal. Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous ! Amen, » déclare Paul, dans Romains 16:17-20).

Afin de marquer et d’empêcher ces professeurs et ces enseignants de promouvoir leurs hérésies doctrinales, causant ainsi la division parmi les chrétiens croyants, il devient évident que nous devons exercer notre discernement biblique ainsi que notre bon jugement. Ce jugement doit être fondé sur la doctrine que nous avons apprise directement de la Parole de Dieu. Esaïe nous déclare : « A la loi et au témoignage ! Et si le peuple ne parle pas ainsi, point d’aurore pour lui ! Il sera errant dans le pays, accablé et affamé ; et dans sa faim il s’irritera, et maudira son roi et son Dieu, et tournera les yeux en haut. Puis il regardera vers la terre, et voici la détresse et l’obscurité, de sombres angoisses : il sera repoussé dans les ténèbres » (Esaïe 8:20-22).

De telles décisions ne devraient jamais être prises en se fondant sur l’éloquence, le charisme et la supposée érudition de leurs enseignants, car c’est par ces belles paroles douces et flatteuses qu’ils séduisent le cœur des simples. Au contraire, nous devrions être prêts à appliquer avec puissance la Parole de Dieu à la lumière des Écritures, comme les Béréens, car : « ceux-ci eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la Parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Plusieurs donc d’entre eux crurent, ainsi que des femmes grecques de qualité, et des hommes en assez grand nombre » (Actes 17:11-12).

Il est malheureusement vrai aujourd’hui que nous constatons qu’un bon nombre de ceux qui s’appellent chrétiens ont fait des compromis avec la connaissance pseudo-scientifique de l’humanisme évolutionnaire qui contrôle presque toutes les écoles et tous les collèges du monde, tout en espérant éviter d’offenser la croix. C’est ce que Paul nous déclare lorsque, dans Galates 5:10-14, il dit : « J’ai cette confiance en vous, par le Seigneur, que vous n’aurez point d’autre sentiment ; mais celui qui vous trouble en portera la peine, quel qu’il soit. Quant à moi, frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté ? Le scandale de la croix est donc anéanti ! Puissent ceux qui vous troublent être retranchés ! Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne prenez pas prétexte de cette liberté pour vivre selon la chair ; mais assujettissez-vous les uns aux autres par la charité. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, en celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Certains le font pour demeurer en bons termes avec les princes de ce monde, et la sagesse de ce monde. « Afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. Or, nous prêchons la sagesse parmi les parfaits, une sagesse, non de ce monde, ni des princes de ce monde, qui sont impuissants ; mais nous prêchons la sagesse de Dieu, en un mystère, sagesse cachée, que Dieu avait destinée avant les siècles pour notre gloire, et qu’aucun des princes de ce monde n’a connue ; car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient point crucifié le Seigneur de gloire, » nous dit Paul, dans 1 Corinthiens 2:5-8. Ces enseignants le font pour un gain sordide et personnel, ou pour le prestige, ne servant point le Seigneur, mais leur propre ventre (Romains 16:18). Ils ont leur récompense…

Les véritables chrétiens ne devraient jamais se laisser séduire par les belles paroles de ces enseignants charismatiques, mais devraient plutôt les marquer et surtout les éviter. Suivons par contre les instructions de Jésus qui nous déclare, dans Jean 15:4-5 : « Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s’il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire. » Le Seigneur nous a toujours déclaré de faire attention et de demeurer en Lui. Le mot grec pour demeurer veut dire « endurer », « continuer », ou « rester ». Jésus devrait toujours demeurer notre motivation, notre standard, notre foyer, notre tout. Lorsque nous demeurons en Lui, les Écritures nous indiquent qu’il y a une grande différence dans notre vie dès à présent, mais surtout dans notre vie future.

Par exemple : « Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:6). La Bible nous dit que : « Quiconque demeure en lui, ne pèche point ; quiconque pèche, ne l’a point vu et ne l’a point connu » (1 Jean 3:6). Notre amour pour les frères et pour les sœurs deviendra évident, car : « Celui qui aime son frère, [et sa sœur] demeure dans la lumière, et rien en lui ne le fait broncher. Mais celui qui hait son frère, [ou sa sœur] est dans les ténèbres, et marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux » (1 Jean 2:10-11). Nous serons subséquemment obéissants à Sa Parole, parce que : « Celui qui garde ses commandements, demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné » (1 Jean 3:24).

Dans le discours de Jésus au sujet de la vigne et de ses branches se trouvent plusieurs belles promesses pour le chrétien. Voici ce que nous lisons, dans Jean 15:1-8 : « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Il retranche tout sarment en moi qui ne porte point de fruit ; et il émonde tout sarment qui porte du fruit, afin qu’il porte encore plus de fruit. Vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s’il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche ; puis on ramasse les sarments et on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Mon Père sera glorifié, si vous portez beaucoup de fruit, et vous serez mes disciples. »

Regardez maintenant ce que Jésus déclare, dans Jean 15:9-16 : « Comme mon Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit accomplie. Mon commandement, c’est que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. Nul n’a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. »

Si nous demeurons en Christ, en réalité, nous demeurons également dans le Père et dans l’Esprit. Regardons ce que Jésus nous commande maintenant. « Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis dans le monde, c’est pour cela que le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont observé ma parole, ils observeront aussi la vôtre. Mais ils vous feront tout cela à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent point celui qui m’a envoyé. Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient point de péché ; mais maintenant ils n’ont point d’excuse pour leur péché. Celui qui me hait, hait aussi mon Père » (Jean 15:17-23).

Ceux qui demeurent cependant fidèles à Christ ne seront jamais laissés seuls à faire l’œuvre que Jésus a débutée ici-bas, car Il nous a promis : « je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. Je ne vous laisserai point orphelins ; je viens à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais vous me verrez ; parce que je vis, et que vous vivrez. En ce jour vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous. Celui qui a mes commandements, et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, et je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui. Judas, non pas l’Iscariote, lui dit : Seigneur, d’où vient que tu te feras connaître à nous, et non pas au monde ? Jésus lui répondit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14:16-23).

« Maintenant donc, petits enfants, demeurez en lui, afin que, quand il paraîtra, nous ayons de la confiance et que nous ne soyons pas confus devant lui à son avènement. Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice, est né de lui, » nous déclare l’apôtre dans 1 Jean 2:28-29. Ayons nos regards fixés sur les cieux, d’où nous verrons un jour cette scène magnifique qui nous est décrite par l’apôtre Jean qui a eu le bonheur de voir et de nous présenter ce spectacle unique.

Dans Apocalypse 19:6-12, nous pouvons lire : « Et j’entendis comme la voix d’une grande multitude, comme le bruit de grosses eaux, et comme la voix de grands tonnerres, qui disait : Alléluia ! car il règne le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant. Réjouissons-nous, et faisons éclater notre joie, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, et son épouse s’est parée. Et il lui a été donné d’être vêtue d’un fin lin, pur et éclatant, car le fin lin, ce sont les justices des saints. Alors l’ange me dit : Écris : Heureux ceux qui sont appelés au banquet des noces de l’Agneau ! Il me dit aussi : Ce sont là les véritables paroles de Dieu. Or, je me jetai à ses pieds pour l’adorer ; mais il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon de service et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu, car le témoignage de Jésus, c’est l’esprit de prophétie. Je vis ensuite le ciel ouvert, et voici un cheval blanc, et celui qui était monté dessus, s’appelait le FIDELE et le VÉRITABLE, qui juge et qui combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu ; il avait sur sa tête plusieurs diadèmes. Il avait un nom écrit que personne ne connaît que lui-même. »

Il s’agit ici de la dernière référence dans la Bible à un ciel ouvert. Cette fois, cependant, c’est pour nous annoncer une grande noce, celle de l’Agneau avec Son Épouse bien parée pour l’événement. Vous souvenez-vous, lors du baptême de Jésus, alors que Jean le Baptiste s’y opposait, en disant : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! » ? « Et Jésus, répondant, lui dit : Ne t’y oppose pas pour le moment ; car c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir tout ce qui est juste. Alors il ne s’y opposa plus. Et quand Jésus eut été baptisé, il sortit aussitôt de l’eau ; et à l’instant les cieux s’ouvrirent à lui, et il vit l’Esprit de Dieu descendant comme une colombe et venant sur lui. Et voici une voix des cieux, qui dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir » (Matthieu 3:15-17).

Au même moment, la table était mise officiellement pour le salut du monde entier. « Car aussitôt, comme il sortait de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir et le Saint-Esprit descendre sur lui comme une colombe. Et une voix vint des cieux, qui dit : Tu es mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir. Et aussitôt l’Esprit poussa Jésus au désert. Et il fut là au désert quarante jours, étant tenté par Satan ; et il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient » (Marc 1:10-13). Ce qui avait commencé par Abraham, ensuite Isaac et finalement par Israël physique se terminera éventuellement par le salut d’Israël de Dieu spirituel (Galates 6:16).

Ceux qui auront mis l’épaule à la roue pour l’accomplissement de l’œuvre dans l’humilité seront généreusement récompensés par Dieu Lui-même, dans Son Royaume à venir, et ceux qui auront travaillé pour leur ventre à prêcher leur « vérité » auront leur récompense également, dans la destruction finale des rebelles. Et c’est ainsi que tout Israël sera sauvé, les Juifs comme les Gentils qui se convertiront à Christ, car Lui seul sera le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs dans un Royaume qui ne sera jamais partagé.

« Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux ; c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que toute la multitude des Gentils soit entrée dans l’Église. Et ainsi tout Israël sera sauvé, comme il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, et il éloignera de Jacob toute impiété ; et ce sera Mon alliance avec eux, lorsque j’effacerai leurs péchés. Il est vrai qu’ils sont ennemis par rapport à l’Évangile, à cause de vous ; mais à l’égard de l’élection, ils sont aimés à cause de leurs pères, car les dons et la vocation de Dieu sont irrévocables », nous déclare Paul, dans Romains 11:25-29.

 




T.039 – Une relation exclusive

En me promenant un soir, j’ai soudain considéré combien il peut être bon de vivre et à quel point il est possible de négliger ce don. Il n’est pas seulement dommage de ne pas apprécier sa vie, mais il est surtout vital de vivre vraiment. Or, dans une prison, il est difficile de vivre : on se contente de survivre, c’est-à-dire, de s’imposer ce but assez trouble de s’en sortir et de ne pas « crever ».

Une prison n’est pas seulement faite de briques, puisqu’il en existe tant d’autres, et la pire est celle qui est forgée par les murs de notre perception. Si je vis dans le péché – parce que je suis sous la loi du péché – ma perception est défectueuse par rapport à la Vérité unique instaurée par Dieu et qui est en Dieu. Sans prise de conscience, je suis dans la prison de ma perception, qui ne génère qu’orgueil ou mépris.

« L’œil est la lumière du corps : si donc ton œil est sain, tout ton corps sera éclairé ; mais si ton œil est mauvais, tout ton corps sera ténébreux. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres ! » (Matthieu 6:22-23).

Si je me perçois comme un être coupable et si je me désapprouve sans cesse, sans que la Grâce de Dieu ne puisse m’atteindre et m’affranchir, je suis également en prison. Mon regard trop sombre dénature ma vie, jusqu’à ne plus être en mesure de reconnaître ça et là les marques de la Présence de Dieu, de Son Amour, ni de Sa Bonté envers tous, Lui qui « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes » (Mattieu 5:45) ; sachant qu’à l’échelle de la Justice de Dieu, personne ici-bas n’est suffisamment bon ou juste pour mériter Sa Grâce.

Il est bon de se la rappeler continuellement, afin de ne pas s’enorgueillir ; mais il faut faire attention de ne pas tomber dans le piège inverse. À force de se culpabiliser et de se dévaloriser chaque jour, un mécanisme mental dangereux peut se mettre en place : une sorte de « barrière anti-grâce », qui empêche le coeur assoiffé de boire, le cœur affamé de se nourrir et qui éloigne donc le chrétien de son Dieu, même s’il croit en Lui de toutes ses forces.

Cette situation peut s’avérer très inconfortable, car on se retrouve dans un état de paralysie interne, non pas mort, si l’on est de ceux qui ont goûté à la Vérité, mais pas réellement vivant, puisqu’incapable de s’affranchir, incapable d’apprécier la vie, ni de vivre chaque jour consciemment avec reconnaissance, comme un don sacré de Dieu.

« Et l’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, et souffla dans ses narines une respiration de vie ; et l’homme devint une âme vivante » (Genèse 2:7).

Pourtant, la vie est précieuse. Même les humanistes, les défenseurs des droits humains, et ceux de la cause animale, les protecteurs de l’environnement, tous se rejoignent avec nous sur ce point : la vie est précieuse.

La Bible dit que « quant à l’âme de toute chair, c’est son sang ; il lui tient lieu d’âme » (Lévitique 17:11), et « le sang c’est l’âme » (Deutéronome 12:23), elle parle de « l’âme précieuse de l’homme » (Proverbe 6:26). La vie précieuse se trouve dans le sang de l’être vivant ; le sang étant l’âme de celui-ci, on peut aisément en déduire que l’âme et la vie sont indissociables, et lorsqu’on parle de la valeur d’une âme, on parle de la valeur d’une vie.

« Car c’est toi qui as formé mes reins, qui m’as façonné dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que j’ai été fait d’une étrange et merveilleuse manière ; tes oeuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien. Mes os ne t’étaient point cachés, lorsque j’étais formé dans le secret, ouvré comme un tissu dans les lieux bas de la terre. Tes yeux m’ont vu, lorsque j’étais comme une masse informe, et sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m’étaient réservés, quand aucun d’eux n’existait » (Psaume 139:13-16). La vie est un mystère, un cadeau, une source inépuisable d’étonnement et d’émerveillement.

La vie est également source de jouissance pour celui qui sait dominer sur son sentiment de culpabilité. Or, il n’existe que deux moyens pour atteindre cela : celui du diable et celui de Dieu. Celui du diable consiste à faire taire sa conscience, à la dompter peu à peu en lui dictant ses propres lois afin qu’elle finisse par obéir à sa propre volonté, puis qu’elle l’approuve, l’accepte et la normalise.

Le moyen de Dieu, quant à lui, est diamétralement opposé. Il fait disparaître la culpabilité par la Puissance de la Grâce divine, à travers la foi dans la suffisance du sacrifice unique de Jésus-Christ offert pour nous, qui nous délivre lorsque nous implorons Son pardon d’un coeur sincère.

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit » (Romains 8:1).

Si la culpabilité est un iceberg, le pécheur – qui, naturellement, refuse de souffrir et veut librement jouir de sa vie – s’habitue aux températures très basses. Il s’adapte avec toutes sortes de compromis et de stratégies de compensation pour ne plus être gêné par le froid glacial, ni même remarquer qu’il vit sur un iceberg. Malgré ce que sa perception lui dit, qu’il le ressente ou non, il vit dans le froid. Et s’il en a conscience, comme le dit l’expression : « il fait avec ».

La Grâce de Dieu, quant à elle, est comme le soleil dans sa puissance, qui fait fondre l’iceberg et le fait disparaître. La glace fondue rejoint la masse des eaux de l’océan et plus personne ne peut dire où était l’iceberg, pas même Dieu, qui affirme : « C’est moi, c’est moi qui efface tes forfaits pour l’amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés » (Esaïe 43:25).

Alors, pourquoi tant de chrétiens prennent-ils des moyens détournés pour se libérer de leur sentiment de culpabilité ? Et pourquoi y a-t-il dans nos vies d’énormes morceaux de l’iceberg qui n’arrivent pas à fondre ?

Dieu a-t-Il créé l’Homme pour qu’il soit abattu ? Est-ce le souhait ou la norme de Dieu pour Ses créatures humaines – summum de toute la création – qu’elles errent dans l’incapacité d’apprécier d’être en vie ?

« Le cœur joyeux vaut un remède ; mais l’esprit abattu dessèche les os » (Proverbes 17:22).

Si l’on se figure de manière imagée que les os –  placés au plus profond de notre corps – représentent l’homme intérieur, on peut visualiser l’effet de l’abattement psychologique sur celui-ci : il se dessèche, perd de sa vigueur, de son entrain, jusqu’à se perdre lui-même.

Dans ma vie, le sentiment de culpabilité ou celui de ne pas être à la hauteur m’ôtent peu à peu la joie de vivre. Et si je suis incapable d’être joyeuse et d’apprécier simplement le cadeau de Dieu de m’avoir mise au monde, c’est très culpabilisant. Qui me délivrera de ce cercle vicieux ?

L’important est d’en prendre conscience, non pas pour consolider les murs de ma prison mais pour en sortir. Celui qui peut me faire sortir de ma prison, c’est Jésus-Christ par Sa Grâce et Sa Puissance souveraine.

Dieu a peut-être du plaisir à me voir sourire. Il est probable que Son cœur se réchauffe à l’écoute de ma louange, quand Il m’entend chanter seule dans mon coin. Et il se peut qu’Il éprouve beaucoup de joie dans les moments où j’accorde à la vie toute son importance, en l’appréciant à sa juste valeur.

Se repentir est une bonne chose, mais se repentir vers quoi ? Se détourner de sa mauvaise perception et de sa conduite coupable pour aller vers quoi ? Le péché revient si facilement, si on ne lui barre pas la route avec un changement concret et radical.

Dans mon état d’esprit dépressif, à attendre passivement un changement dans ma vie et à m’habituant au vide d’un quotidien devenu très banal, j’étais en proie à une sorte d’addiction qui me permettait de m’enfuir loin de ma vie et de ma culpabilité, dans toutes sortes de lieux et d’histoires, et pour quelques heures de ne plus être moi-même. Je partais régulièrement à la médiathèque emprunter des films que je regardais jusqu’à tard dans la nuit. Bien que mon choix restait généralement correct – évitant en toute conscience l’excès de violence et de scènes sensuelles – je me suis rendue compte, au bout d’un certain temps, qu’en m’endormant juste après, cela générait en moi des rêves absurdes et fort désagréables. Mon sommeil s’en est trouvé troublé et je n’étais plus en forme. Parfois, les rêves étaient en rapport direct avec les films visionnés, parfois il n’y avait pas de rapport, mais le contenu des rêves était païen, mondain et même très vulgaire et immoral.

Pourquoi le diable rentre-t-il dans mon sommeil, me demandais-je. Pourquoi l’Esprit de Dieu ne le repousse-t-Il pas ?

En me réveillant, j’avais honte. J’étais comme coupée en deux : une partie de moi pensait être totalement étrangère à ces cauchemars, car ils ne la concernait pas dans la réalité, et il suffisait donc de les oublier. Mais quelque chose dans mon cœur reconnaissait être en relation directe avec le mal et les péchés malsains commis fictivement dans les rêves.

Intuitivement, j’ai compris que ces rêves obscurs dépeignent ma condition humaine : sans le vouloir, il y a bel et bien quelque chose de sombre en moi, un potentiel à faire le mal, un potentiel à m’avilir et à me détruire, un potentiel à aimer le monde et à me perdre. Sans en tenir compte, je nourrissais ce potentiel, alors que je ne prenais que très peu de nourriture divine, à savoir la Parole de Dieu. C’est un peu comme si je choisissais un autre dieu.

Puis j’ai soudain réalisé le regard du Christ, un regard perçant et coupant, qui voit à l’intérieur de l’être humain la fissure entre le croyant fidèle et le criminel potentiel. Et j’ai compris que Jésus-Christ voit en nous la partie sombre que nous faisons souvent semblant de ne pas connaître, qu’Il la connaît mieux que nous la connaissons nous-mêmes et que, malgré toute l’horreur qu’elle suscite, Il nous aime.

« Oui, tu as ça en toi, » me souffle-t-Il, « mais Moi Je veux mettre autre chose en toi. Ne t’éloigne plus de Moi ! »

Alors, j’ai réalisé combien je m’étais éloignée de Lui. Je ne chante plus mon amour, ni ma reconnaissance envers Lui. Je ne me prosterne plus devant Sa Majesté. Je ne célèbre plus de culte à mon Seigneur, sous prétexte que je suis seule et que j’ai quitté les assemblées. Je ne suis plus dans les parvis de l’Adoration.

« Mais toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement » (Matthieu 6:6).

En allant rendre une visite spontanée à ma belle-sœur, qui est radicalement catholique, je suis arrivée au moment où elle et sa famille étaient en train de suivre l’office de la messe à la télévision. Conscients des « déviations » liées à l’égarement massif des chrétiens dans les temps de la fin, ils vivent leur foi de manière autonome et intime, ayant quitté leur assemblée, toutefois sans avoir pris conscience des mensonges sur lesquels ils s’appuient encore.

J’étais très surprise quand, en rentrant dans leur salon pour les saluer, je vis leur fille de seize ans agenouillée sur le sol, prosternée face contre terre, chantant et souriant d’une manière si touchante que j’en fus complètement troublée. La joie et la paix qui rayonnaient sur son visage m’émurent profondément.

Je compris alors que Dieu avait guidé mes pas ce jour-là, afin de me montrer que ces personnes, que je pense profondément perdues, ont, malgré leur mauvaise compréhension de la Bible, quelque chose que je n’ai pas : quelque chose que j’ai perdu et qui pourtant est essentiel. Ils adorent le Christ et vénèrent Dieu en Lui offrant chaque jour des moments consacrés uniquement à l’adoration. Ils sanctifient le Nom de Dieu en séparant ce qui est profane de ce qui est saint, vivant ce temps à part comme une priorité exclusive, un devoir et un besoin.

« Tu ne prendras point le nom de l’Éternel ton Dieu en vain ; car l’Éternel ne tiendra point pour innocent celui qui aura pris son nom en vain » (Exode 20:7).

« Je ferai connaître mon saint nom au milieu de mon peuple d’Israël, et je ne laisserai plus profaner mon saint nom ; et les nations sauront que je suis l’Éternel, Le Saint en Israël » (Ezéchiel 39:7).

Nous débattîmes à propos des divergences de nos croyances respectives. Je leur expliquai ce que je sais des évènements à venir prophétisés dans le livre de l’Apocalypse. Egalement, dans l’expectative des signes décrits par notre Seigneur Jésus et suivant de près les évènements politiques et économiques, nous nous retrouvâmes sur plusieurs points et je rendis grâce à Dieu que la conversation fut possible.

En repartant chez moi, je me posais cette question que j’avais tendance à ne poser que pour les autres : « sommes-nous prêts ? » Etrangement, cette question s’adressait aussi à moi.

Avant que n’arrive le grand chaos final, sommes-nous sûrs d’être du bon côté ? Du côté du Christ, du vrai Christ, tandis que la foi se ramollit et que les faux prophètes surgissent de plus en plus ?

Avons-nous l’ingrédient essentiel pour faire face aux guerres et aux persécutions quand elles nous toucheront subitement et brutalement ? Même si nous pensons être de ceux qui seront miraculeusement épargnés, protégés, comment réagirons-nous en voyant tout autour ce qui se passera ? Serons-nous assez forts pour ne pas tomber dans le gouffre du deuil et de l’abattement ?

Et pour être sûrs de passer au travers de la folie générale et de la manipulation démoniaque, posons-nous cette question : appartenons-nous vraiment au Christ ?

Le vrai Christ inspire Crainte et Adoration, parce qu’Il est à la fois Autorité et Grâce, Roi, serviteur, douceur et ferveur, bonté mais Justice. Il voit notre attitude, Il connaît nos failles. Il peut Se servir de tout un chacun pour exhorter, redresser, secouer, châtier. Il n’y a rien qui Le limite, si ce n’est nous-mêmes.

J’ai limité Dieu, j’ai limité Sa force en moi, dans la mesure où je ne Lui ai plus attribué Sa juste place. Mais Son regard est gracieux pour qui accepte de prendre conscience et de changer d’attitude. La partie sombre en moi ne limite pas l’Amour de Dieu, mais elle me limite moi, si je la nourris – consciemment ou inconsciemment – car elle m’empêche de vivre ma relation exclusive avec le Seigneur. Or, sans cette relation exclusive manifestée par des temps d’adoration, de prière et de méditation de Sa Parole, même si nous croyons détenir la vérité, elle nous échappe.

« Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6).

Nous ne Lui échappons pas, car Sa main de bon Berger ne se desserre pas, mais la nôtre, oui. Nous ouvrons la main pour lâcher la Sienne et nous cramponner à des choses sans valeur.

Mais par Sa Bonté, à cause de l’Amour qu’Il a pour nous, Il nous rattrape, nous corrige, parfois par le moyen de l’humiliation, afin que la correction s’imprègne profondément en nous, comme marqués par le fer : ce qui a été le cas pour moi, puisqu’allant chez des personnes que je pensais plus perdues que moi, leur apportant la Lumière de la Vérité, je réalise que moi-même je me perds, les trouvant dans l’attitude dans laquelle Dieu me demande de vivre !

Mais pour celui ou celle qui a vraiment goûté à l’Amour du Christ, l’humiliation par laquelle Dieu est contraint de nous faire passer est délicieuse, car elle précède le retour à la Grâce et à l’épanouissement de l’être intérieur qui était morne et desséché, et qui a tellement besoin d’être régénéré. En d’autres termes, elle nous ramène vers une relation exclusive.

« Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur » (Hébreux 4:12).

« Dieu est amour » (1 Jean 4:8).

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle

 




D.506 – La conclusion de tout ce discours

Par Joseph Sakala

L‘Ecclésiaste s’est appliqué à trouver des paroles agréables. Ce qui a été écrit l’a été avec droiture ; ce sont des paroles de vérité. Les paroles des sages sont comme des aiguillons, et réunies en recueil, elles sont comme des clous plantés. Celles-ci ont été données par un Seul pasteur. Du reste, mon fils, prends garde à ces choses. A faire beaucoup de livres, il n’y a point de fin, et tant d’étude n’est que fatigue pour le corps. Écoutons la conclusion de tout ce discours : Crains Dieu, et garde ses commandements ; car c’est là le tout de l’homme. Car Dieu fera venir toute œuvre en jugement, avec tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (Ecclésiaste 12:12-16).

La vie spirituelle de Salomon peut être retracée en grande partie au travers de ses écrits tels qu’enregistrés dans la Bible. Ils sont écrits en style poétique et révèlent également ses pensées intérieures recueillies tout au long de sa vie. Au début de son règne sur Israël, Salomon demanda à Dieu : « ton serviteur est au milieu du peuple que tu as choisi, ce grand peuple qui ne se peut dénombrer ni compter à cause de sa multitude. Donne donc à ton serviteur un cœur intelligent, pour juger ton peuple, et pour discerner entre le bien et le mal ; car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux ? Or ce discours plut au Seigneur, en ce que Salomon lui avait fait cette demande. Et Dieu lui dit : Puisque tu m’as fait cette demande, et que tu n’as demandé ni une longue vie, ni des richesses, ni la mort de tes ennemis, mais que tu as demandé de l’intelligence pour rendre la justice : Voici, je fais selon ta parole. Je te donne un cœur sage et intelligent, de sorte qu’avant toi nul n’aura été pareil à toi, et qu’il n’y en aura point après toi qui te soit semblable. Et même, je te donne ce que tu n’as pas demandé, et les richesses et la gloire ; de sorte qu’entre les rois il n’y en aura point de semblable à toi, pendant tous les jours de ta vie » (1 Rois 3:8-13).

Soudainement, dans 1 Rois 3:28 : « tout Israël, ayant su le jugement que le roi avait prononcé, craignit le roi ; car on vit qu’il y avait en lui une sagesse divine pour rendre la justice. » « Et Dieu donna à Salomon de la sagesse, une fort grande intelligence, et un esprit aussi vaste que le sable qui est sur le bord de la mer. Et la sagesse de Salomon surpassait la sagesse de tous les Orientaux, et toute la sagesse des Égyptiens » (1 Rois 4:29-30).

Malheureusement, sa soif de sagesse humaine, très bien documentée dans les Écritures, le mena à faire toutes sortes d’expériences, et il en arriva à accepter de faire plusieurs compromis aboutissant à la désobéissance, provoquant ainsi l’apostasie nationale et l’idolâtrie du peuple à sa mort. Le livre d’Ecclésiaste nous étale cette série d’expériences qu’il avait tentées dans sa recherche du bien humain, mais chacune l’amena à la même conclusion. Enfin, dans Ecclésiaste 1:2, il déclare : « Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste ; vanité des vanités, tout est vanité. » Il avait conclu qu’il n’y avait aucune référence à l’humilité perceptible dans les affaires des hommes. Cependant, il conclut également que la vie était un don de Dieu et devait être appréciée.

« J’ai reconnu qu’il n’y a rien de bon pour les hommes, que de se réjouir et de bien faire pendant leur vie. Et même, que chacun mange et boive, et jouisse du bien-être au milieu de tout son travail, c’est un don de Dieu. J’ai reconnu que tout ce que Dieu fait, subsiste à toujours ; il n’y a rien à y ajouter, ni rien à en retrancher ; et Dieu le fait afin qu’on le craigne, » dit Salomon, dans Ecclésiaste 3:12-14. Et encore plus : « Ce qui est, a déjà été, et ce qui doit être a déjà été, et Dieu ramène ce qui est passé. J’ai vu encore sous le soleil, qu’au lieu établi pour juger, il y a de la méchanceté, qu’au lieu établi pour la justice, il y a de la méchanceté. Et j’ai dit en mon cœur : Dieu jugera le juste et le méchant ; car il y a là un temps pour tout dessein et pour toute œuvre » (Ecclésiaste 3:15-17).

Notre référence ci-haut résume le livre d’Ecclésiaste au complet. Voilà le secret de l’accomplissement humain. Notez, cependant, les deux décrets complémentaires où Salomon nous confirme : « Écoutons la conclusion de tout ce discours : Crains Dieu, et garde ses commandements ; car c’est là le tout de l’homme. Car Dieu fera venir toute œuvre en jugement, avec tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (Ecclésiaste 12:15-16). Une véritable révérence à Dieu résulte nécessairement de l’obéissance à Ses lois. Et Salomon le sage le savait. Et Christ et les rédacteurs du Nouveau Testament l’ont renforci.

Dans Jean 14:14-18, Jésus nous a assuré : « Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. Je ne vous laisserai point orphelins ; je viens à vous. » Et l’apôtre Jean vient confirmer ce que Jésus enseignait. « Nous connaissons en ceci que nous aimons les enfants de Dieu, c’est que nous aimons Dieu, et que nous gardons ses commandements. Car ceci est l’amour de Dieu, c’est que nous gardions ses commandements ; or, ses commandements ne sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu, est victorieux du monde, et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi. Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (1 Jean 5:2-5).

Les dures réalités de la vie, ainsi que ses paradoxes apparents, nous sont parfois incompréhensibles. C’est seulement en adoptant la bonne attitude envers la vie et envers Dieu que nous pourrons nous adapter. « Pour nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les choses qui nous ont été données de Dieu ; et nous les annonçons, non avec les discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne le Saint-Esprit, expliquant les choses spirituelles aux spirituels. Or, l’homme animal ne comprend point les choses de l’Esprit de Dieu ; car elles lui semblent folie, et il ne les peut connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. Mais l’homme spirituel juge de toutes choses, et n’est lui-même jugé par personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ » (1 Corinthiens 2:12-16).

Comment expliquer que certaines personnes peuvent lire un passage biblique et le trouver pénible, confus et qu’il lui semble même folie, alors que d’autres en tireront une grande connaissance et une belle bénédiction en lisant le même passage ? La réponse est que le premier groupe n’est animé que par l’esprit du monde : « selon le prince de la puissance de l’air, de cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2:2). Tandis que les autres sont habités par l’Esprit de Dieu, ayant mis leur confiance en Christ, pour le pardon de leurs péchés et le don de leur salut. C’était après tout le Saint-Esprit qui a inspiré toutes les Écritures dès le commencement. Pierre nous déclare, dans 2 Pierre 1:21 : « Car la prophétie n’a point été apportée autrefois par la volonté humaine ; mais les saints hommes de Dieu, étant poussés par le Saint-Esprit, ont parlé. »

Et Paul agit dans le même sens lorsqu’il nous déclare que : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16-17). Concernant ses propres écrits, Paul nous dit : « Et nous les annonçons, non avec les discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne le Saint-Esprit, expliquant les choses spirituelles aux spirituels » (1 Corinthiens 2:13). Donc, c’est l’Esprit qui vit dans chaque converti qui illumine, confirme et applique Ses propres Écritures à chaque chrétien qui les lit ou les entend. « Or, l’homme animal ne comprend point les choses de l’Esprit de Dieu ; car elles lui semblent folie, et il ne les peut connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (1 Corinthiens 2:14).

Par contre, Jésus a promis à Ses disciples : « Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir. C’est lui qui me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera. Tout ce que le Père a, est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prendra de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera » (Jean 16:13-15). Et c’est ce que l’Esprit fait dans les Écritures qu’Il a Lui-même inspirées avec des bénédictions abondantes lorsque nous les étudions avec des cœurs croyants et obéissants.

« Ainsi a dit le Dieu, l’Éternel, qui a créé les cieux et les a déployés, qui a étendu la terre avec tout ce qu’elle produit ; qui donne la respiration au peuple qui est sur elle, et le souffle à ceux qui y marchent : Moi, l’Éternel, je t’ai appelé dans la justice ; je te prendrai par la main, je te garderai ; je te donnerai pour alliance au peuple, et pour lumière aux nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de prison le captif, et du cachot ceux qui habitent dans les ténèbres. Je suis l’Éternel ; tel est mon nom, je ne donnerai point ma gloire à un autre, ni ma louange aux idoles, » nous déclare Dieu par la bouche d’Esaïe 42:5-8.

Dieu, l’Éternel, est identifié ici comme le Créateur et l’organisateur de l’univers entier, des cieux et de la terre, et de toutes choses qui s’y trouvent. Dans ce contexte, Dieu S’identifie Lui-même comme Celui qui envoya : « Mon serviteur, celui que je soutiendrai, mon Élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis sur lui mon Esprit ; il manifestera la justice aux nations. Il ne criera point ; il n’élèvera point sa voix, et ne la fera point entendre dans les rues. Il ne brisera pas le roseau cassé, et n’éteindra pas le lumignon qui fume encore ; il manifestera la justice avec vérité. Il ne se ralentira ni ne se précipitera point, jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur la terre ; et les îles espéreront en sa loi » (Esaïe 42:1-4). Le Messie qu’Israël n’a pas voulu reconnaître, ayant même provoqué Sa crucifixion.

Celui qui a fait toutes choses et Qui a également donné à chaque personne Son souffle et Son esprit. Son souffle, neshumah en hébreu, est le même souffle de vie que Dieu a insufflé dans les narines d’Adam lorsque Dieu l’a crée au commencement. Même les athées qui ne croient pas en Dieu sont obligés de s’en remettre à Lui pour maintenir leur propre vie. Car : « Il n’est point servi par les mains des hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses. Et il a fait d’un seul sang toutes les races des hommes, pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé la durée précise et les bornes de leur habitation ; pour chercher le Seigneur, pour voir si en le cherchant à tâtons, ils le trouveraient, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous. Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être ; comme l’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : Car de Lui nous sommes aussi la race » (Actes 17:25-28).

Dieu donne à chaque personne un esprit, ruach en hébreu, un mot utilisé pour la première fois en rapport avec « Esprit de Dieu ». Dans Genèse 1:2, nous lisons : « Or la terre était informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux. » C’est cet attribut en particulier qui constitue « l’image de Dieu » et qui n’est attribué qu’à l’homme et à la femme. Genèse 1:27 nous dit : « Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle. »

Lors du Déluge, : « toute chair qui se mouvait sur la terre, expira, tant des oiseaux que du bétail, des animaux et de tous les reptiles qui se traînent sur la terre, et tous les hommes. Tout ce qui avait souffle de vie dans ses narines, et tout ce qui était sur la terre ferme, mourut. Tous les êtres qui étaient sur la face de la terre furent exterminés, depuis les hommes jusqu’aux bêtes, jusqu’aux reptiles, et jusqu’aux oiseaux des cieux, et ils furent exterminés de dessus la terre. Il ne resta que Noé, et ce qui était avec lui dans l’arche. Et les eaux furent grosses sur la terre pendant cent cinquante jours » (Genèse 7:21-24).

Le souffle de l’homme et son esprit sont des mots souvent mis en alternance par les humains. Cependant, lorsque le souffle quitte le corps d’une personne à la mort, l’esprit quitte également, mais notez bien ceci : « Avant que la poussière retourne dans la terre, comme elle y avait été, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné » (Ecclésiaste 12:9). L’esprit est comme une cassette (ou un CD, ou une clé USB, ou un disque dur), sur laquelle sont enregistrées toutes les actions de chaque individu. Et lors de la première résurrection, la cassette de l’Élu retourne dans le corps glorieux, né de nouveau, de la personne sauvée. Ce salut est ouvert aux gentils également.

Car : « Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage en leur donnant le Saint-Esprit aussi bien qu’à nous ; et il n’a point fait de différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi. Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en imposant aux disciples un joug que ni nos pères ni nous n’avons eu la force de porter ? Mais nous croyons que nous serons sauvés par la grâce du Seigneur Jésus-Christ, de même qu’eux. Alors toute l’assemblée se tut, et ils écoutaient Barnabas et Paul, qui racontaient quels miracles et quelles merveilles Dieu avait faits par eux, parmi les Gentils. Et après qu’ils eurent cessé de parler, Jacques prit la parole, et dit : Hommes frères, écoutez-moi. Simon a raconté comment Dieu a commencé de choisir parmi les Gentils un peuple consacré à son nom ; et avec cela s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit : Après cela, je reviendrai, et je rebâtirai le tabernacle de David, qui est tombé ; et je réparerai ses ruines, et je le redresserai ; afin que le reste des hommes, et toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, cherchent le Seigneur ; ainsi dit le Seigneur, qui a fait toutes ces choses » (Actes 15:8-17).

Lorsque Jésus a déclaré, dans Matthieu 25:43-46 : « J’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité. Ils répondront aussi : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, ou soif, ou être étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et que nous ne t’avons point assisté ? Et il leur répondra : Je vous dis en vérité, qu’en tant que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, vous ne me les avez pas faites à moi-même. Et ils iront aux peines éternelles ; mais les justes iront à la vie éternelle. » Jésus avait à l’Esprit bien plus qu’une visite sociale.

Les prisons de cette époque étaient des endroits misérables sans aucun secours. Elles avaient désespérément besoin d’aide extérieure. Paul avait écrit ceci à Timothée de sa prison à Rome : « Quand tu viendras, apporte le manteau que j’ai laissé à Troas chez Carpus, et les livres, principalement les parchemins. Alexandre, l’ouvrier en cuivre, m’a fait souffrir beaucoup de maux ; le Seigneur lui rendra selon ses œuvres. Garde-toi aussi de lui, car il a fort résisté à nos paroles. Personne ne m’a assisté dans ma première défense ; mais tous m’ont abandonné. Que cela ne leur soit point imputé ! Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié, afin que par moi la prédication eût une pleine efficacité, et que tous les Gentils l’entendissent ; et j’ai été délivré de la gueule du lion » (2 Timothée 4:13-17). Une visite en prison impliquait beaucoup plus qu’une simple visite de courtoisie ; c’était une visitation.

Les évènements entourant la naissance du Messie furent considérés comme une « visitation » lorsque Zacharie, le père de Jean le Baptiste, prophétisa sur l’enfant Jésus : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et racheté son peuple, et de ce qu’il nous a suscité un puissant Sauveur, dans la maison de David son serviteur ; comme il en avait parlé par la bouche de ses saints prophètes, depuis longtemps ; de ce qu’il nous a sauvés de nos ennemis, et de la main de tous ceux qui nous haïssent, pour exercer sa miséricorde envers nos pères, et se souvenir de sa sainte alliance, savoir du serment qu’il avait fait à Abraham notre père, de nous accorder que, étant délivrés de la main de nos ennemis, nous le servirions sans crainte, dans la sainteté et dans la justice, en sa présence, tous les jours de notre vie. Et toi, petit enfant, tu seras appelé le prophète du Très-Haut ; car tu marcheras devant la face du Seigneur, pour préparer ses voies, afin de donner la connaissance du salut à son peuple, dans la rémission de leurs péchés, par les entrailles de la miséricorde de notre Dieu, par lesquelles le soleil levant nous a visités d’en haut ; pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, et pour conduire nos pas dans le chemin de la paix » (Luc 1:68-79).

Lorsque Jésus a ramené à la vie un petit garçon, dans Luc 7:14-16 : « Et s’étant approché, il toucha la bière, et ceux qui la portaient s’arrêtèrent ; et il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi. Et le mort s’assit et commença à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. Et la crainte les saisit tous, et ils glorifièrent Dieu, en disant : Un grand prophète s’est élevé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » À la lumière de ceci, considérons le ministère de Paul envers les Gentils, notre compréhension du mot « visité » étant élargie de manière à vouloir dire également comment, pour la première fois, Dieu a considéré les Gentils de façon à pouvoir les aider. En faisant cela, Dieu a fait surgir d’eux une nation pour Son nom. Dans Sa miséricorde, Dieu a fait le nécessaire à notre égard aussi afin de nous sortir de l’esclavage du péché et de nous marquer le front de Son Nom saint.

Alors : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:5-8). Même si le salut est gratuit, il a exigé une rançon de la part du Créateur Lui-même devenant un homme et Se soumettant à une mort atroce sur la croix. C’est ainsi que nous pouvons avoir en nous les mêmes sentiments que Jésus-Christ. Parce que notre salut n’est pas conditionnel à aucun acte méritoire de notre part, car le standard sur lequel nous devrions mesurer notre vie n’est rien de moins que la vie parfaite de Jésus-Christ.

« Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; Qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement ; Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes ; mais vous êtes maintenant retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes, » nous déclare le chef des apôtres, dans 1 Pierre 2:21-25.

Notre propre standard de sainteté devrait se modeler à Sa vie de sainteté. Dans 1 Pierre 1:15-16, l’apôtre nous déclare : « Mais comme celui qui vous a appelés, est saint, soyez vous-mêmes saints dans toute votre conduite. En effet, il est écrit : Soyez saints, car je suis saint. » Il nous est impossible d’atteindre ce standard, mais cela nous donne quand même le but ultime à viser. Si nous voulions marcher dans Ses pas, ceux-ci pourraient bien nous guider dans la souffrance et la persécution, car : « Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:6). Cela voudrait évoquer le désir d’être crucifié avec Christ. Mais regardez ce que Paul nous déclare, dans Galates 2:20 : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi. »

Son sacrifice fut parfait et il n’y a aucune façon pour nous de l’améliorer. Jésus a déjà donné Sa vie pour nous et ce qui devrait caractériser notre vie de chrétien, présentement, c’est un amour inconditionnel. C’est ce que Jean nous déclara lorsqu’il a exprimé les Paroles de Christ dans Jean 13:34-35 : « Je vous donne un commandement nouveau ; c’est que vous vous aimiez les uns les autres ; que, comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres. C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Aimer comme Jésus a aimé, marcher comme Jésus a marché, être saint comme Il est saint et suivre Son exemple en parole et en actions, tout cela demande que nous pensions comme Jésus a pensé, que l’attitude même de notre âme soit comme la Sienne. « Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ » (1 Corinthiens 2:16).

Mais en actions, nous sommes à court. « Car quoique nous marchions dans la chair, nous ne combattons point selon la chair. En effet, nos armes de guerre ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes en Dieu, pour renverser les forteresses, pour détruire les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et pour amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ ; et nous sommes prêts à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance sera complète. Regardez-vous aux apparences ? Si quelqu’un est persuadé en lui-même qu’il appartient à Christ, qu’il se dise aussi en lui-même, que comme il appartient à Christ, nous lui appartenons aussi » (2 Corinthiens 10:3-7).

Et à tous ceux et celles qui appartiennent à Christ : « Celui qui rend témoignage de ces choses, dit : Oui, je viens, bientôt. Amen ! [Et d’une seule voix nous disons] Oui, Seigneur Jésus, viens ! » (Apocalypse 22:20). C’est l’avant dernier verset de la Bible, mais il contient la dernière promesse de la Bible. Et cette promesse est que Jésus reviendra bientôt. « Mais. » direz-vous, « ça fait presque 2 000 ans que Christ nous a fait cette promesse et Jésus n’est toujours pas revenu ! » Évidemment, le mot « bientôt », tel qu’utilisé par Jésus, ne veut pas dire « immédiatement ». En effet, cette promesse paraît pas moins de six fois, seulement dans le livre de l’Apocalypse.

À l’Église d’Éphèse, Jésus lui dit : « Mais j’ai contre toi, que tu as abandonné ta première charité. Souviens-toi donc d’où tu es déchu, repens-toi, et fais tes premières œuvres ; sinon je viendrai bientôt à toi, et si tu ne te repens, j’ôterai ton chandelier de sa place » (Apocalypse 2:4-5). A l’Église de Pergame, Jésus Lui dit : « Repens-toi donc ; sinon je viendrai bientôt à toi, et je les combattrai avec l’épée de ma bouche » (Apocalypse 2:16). À l’Église de Philadelphie, Jésus lui dit : « Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apocalypse 3:11). Donc, les trois premières fois, Jésus S’adresse à trois de Ses Églises.

Les trois dernières fois, Jésus S’adresse à toutes Ses Églises. Dans Apocalypse 22:7, Jésus leur déclare : « Voici, je viens bientôt ; heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ! » Et, dans Apocalypse 22:12, Jésus est plus spécifique : « Or, voici, je viens bientôt, et j’ai mon salaire avec moi, pour rendre à chacun selon que ses œuvres auront été. » Et, finalement, au verset 20, Jésus devient très personnel : « Celui qui rend témoignage de ces choses, dit : Oui, je viens, bientôt. Amen ! » Et toute Son Église répond : « Oui, Seigneur Jésus, viens ! » Nous avons tous hâte que Sa volonté s’accomplisse.

Non, le Seigneur n’a pas oublié Ses promesses : « Car autant il y a de promesses en Dieu, toutes sont oui en lui, et Amen en lui, à la gloire de Dieu par nous » (2 Corinthiens 1:20). De plus, plusieurs croyants spirituels de toutes les générations regardaient vers Jésus, s’attendant à ce qu’Il vienne bientôt, comme Il l’avait promis ; pourtant, tous sont morts sans l’accomplissement de la promesse de leur vivant. Il devient alors évident que « bientôt », pour un bon serviteur, devrait être compris dans le sens de « soudainement ». « Mais si c’est un méchant serviteur qui dise en son cœur : Mon maître tarde à venir ; et qu’il se mette à battre ses compagnons de service, et à manger et à boire avec des ivrognes ; le maître de ce serviteur-là viendra au jour qu’il n’attend pas, et à l’heure qu’il ne sait pas ; et il le séparera, et il lui donnera sa part avec les hypocrites ; là seront les pleurs et les grincements de dents », nous déclare Jésus, dans Matthieu [24:48-51].

Mais ce moment arrivera certainement : « En un moment, en un clin d’œil, à la dernière trompette ; car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité » (1 Corinthiens 15:52-53). Il semble évident que tous les signes de Son avènement soudain sont proches, sauf peut-être un signe. Marc 13:10 nous dit : « Mais il faut que l’Évangile soit auparavant prêché à toutes les nations. » Et Matthieu 24:14 ajoute un autre détail : « Et cet Évangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors la fin arrivera. » « Maintenant donc, petits enfants, demeurez en lui, afin que, quand il paraîtra, nous ayons de la confiance et que nous ne soyons pas confus devant lui à son avènement. Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice, est né de lui » (1 Jean 2:28-29).




L’holocauste des bébés américains

Plus de 60 millions de bébés ont été avortés depuis l’affaire Roe vs Wade

Lettre mensuelle de Power of Prophecy

Juin 2018

Par Jerry Barrett

« Il vaudrait mieux pour lui qu’on lui mît au cou une meule de moulin, et qu’on le jetât dans la mer, que de scandaliser un de ces petits. »

(Luc 17:2)

Dans l’étude de la physique, on apprend que, pour chaque action, il y a une réaction égale et opposée. Cela semble aussi se produire avec presque toutes les décisions que nous faisons sur une base quotidienne. Parfois, ces décisions mènent à des circonstances désastreuses.

Les années 1960 annoncèrent un changement dans la culture américaine. Le modèle de la famille fut sorti de son axe quand la révolution sexuelle et la culture de la drogue devinrent populaires. Ward et June Cleaver, ainsi que la moralité chrétienne, furent jetés dans l’oubli. C’était dès lors l’époque du sexe, de la drogue et du rock’n’roll.

Cependant, avec le mouvement de « l’amour libre » sont venues des conséquences inattendues. Les grossesses non préméditées furent un des inconvénients majeurs.

Durant les années 1950 et 1960, on estime que les médecins de ruelles ont exécuté un million d’avortements par année. Plus d’un millier de femmes sont mortes chaque année à cause de cette procédure illégale. Bon nombre de ces médecins chargeaient plus de 1 000 $ pour leur service et on n’utilisait pas d’anesthésie parce que l’on voulait que les patientes sortent rapidement de la place.

Meurtre sur demande

Dans les années 1960, ère de protestation et de mouvements divers, les femmes commencèrent à cibler activement le sujet de l’avortement. Beaucoup parlèrent de leur propre avortement illégal et insistèrent pour que l’avortement-sur-demande soit rendu légal. Le clergé libéral se joignit à l’effort ainsi que d’autres groupes de liberté civile.

Certains états commencèrent à adoucir leur loi sur l’avortement, le permettant sous certaines circonstances, mais ils laissèrent la décision finale aux médecins et aux hôpitaux. L’état de New York, en 1970, permit l’avortement-sur-demande jusqu’à la 24e semaine si cela se faisait dans un service médical avec un médecin. Les femmes qui pouvaient s’offrir cette « procédure » se rendirent en foule dans ces cliniques « légales ».

Le 22 janvier 1973, le meurtre sur demande fut autorisé par notre Cour Suprême par la décision rendue lors du tristement célèbre cas Roe vs Wade. Medicaid finança les exécutions fœtales jusqu’à ce que le Congrès adopte l’Amendement Hyde, en 1976. Celui-ci, toutefois, n’allait pas stopper le meurtre de masse des bébés américains.

Nuire aux tortues de mer, aux aigles et à leurs œufs est illégal, sujet à des amendes et à l’emprisonnement. Mais un bébé humain avant naissance, que Dieu connaissait avant de le former dans le sein de sa mère, fait à l’image de Dieu, ce n’est juste qu’un « choix ».

Planned Parenthood commença à recevoir des fonds fédéraux en 1970, grâce à Richard Nixon et un accord bipartite du Congrès. À l’époque, on formulait ce sujet comme étant de la « planification familiale », ce qui rendait la chose acceptable aux yeux du grand public. Planned Parenthood reçoit actuellement plus de 500 millions $ annuellement, dont la majorité va au financement des avortements.

Bien que ce soit financé au fédéral sous le déguisement de la « planification familiale », on pourrait penser que l’adoption serait l’option la plus populaire. Néanmoins, l’orientation d’une patiente vers l’adoption par Planned Parenthood paraît dérisoire en comparaison du meurtre-sur-demande. En 2014, il y a eu 149 avortements pour chaque référence à l’adoption.

Planned Parenthood exige-t-il des quotas ?

D’anciens employés de Planned Parenthood ont avancé des déclarations choquantes à propos de quotas et de mesures correctives contre des cliniques contre-performantes. Même les cliniques qui ne font pas d’avortement doivent référer un certain nombre de patientes vers des cliniques qui en font.

Dans une interview accordée au Washington Post, Sue Thayer, ancienne gérante de clinique, déclara que les employés étaient entraînés à manipuler les femmes pour qu’elles choisissent l’avortement. Le meilleur argument était d’amener ce qu’il en coûtait d’élever une famille.

Mme Thayer affirma aussi que Planned Parenthood offrait des avantages aux cliniques qui excédaient leur quota d’avortement. Des party-pizzas et des vacances payées faisaient partie des récompenses données.

Vente de parties du corps pour le profit

Le Procureur général des États-Unis, Jeff Sessions, a récemment ouvert une enquête sur la vente par Planned Parenthood de parties du corps de fœtus. En 2016, un Jury Sélectif Maison sur la Vie des Nouveau-nés produisit des documents dénonçant des techniciens d’une clinique d’avortement à qui l’on donnait des extras en argent pour le nombre de parties de corps de fœtus qu’ils procuraient.

Ces techniciens obtenaient le consentement de la mère pour le don de tissus fœtaux sans divulguer les bonus qu’ils en retiraient. Donc, armés de la liste de souhaits d’un commerce de procuration de tissus, ces techniciens se mirent à s’enrichir, comme la clinique, d’ailleurs. Planned Parenthood a défendu vigoureusement la légalité de sa moisson de parties fœtales.

Quand le fœtus est-il un être humain ?

Notre société n’admet pas le meurtre d’un être humain sauf en cas de légitime défense, à la guerre… ou par l’avortement. Toutefois, si un conducteur ivre défonce un véhicule contenant une femme enceinte – qu’elle soit ou non en route vers une clinique d’avortement – et qu’il tue le fœtus, il peut être accusé d’homicide commis en conduisant pour avoir tué le bébé.

Ce qui amène à la question : quand un fœtus devient-il un être humain ? Il n’y a pas de définition concise, seulement des opinions politiques et scientifiques. Des études ont toutefois montré que les fœtus ressentent la douleur à 20 semaines ou avant. On les a observés qui se retiraient brusquement devant un stimuli nuisible comme des aiguilles et libéraient des hormones de stress en réaction aux procédures douloureuses.

Lorsqu’il était au Congrès, Ron Paul présentait sans cesse le « Projet de Loi sur le Caractère Sacré de la Vie » qui définit que la vie commence à la conception. Les Républicains « pro-vie » ne permirent jamais que ce projet de loi voit le jour. L’an dernier, le sénateur Rand Paul présenta le « Projet de Loi sur la Vie dès la Conception », mais ni les leaders républicains, ni Donald Trump n’ont fait quoi que ce soit pour promouvoir ce projet de loi. Comment Donald Trump planifie-t-il de rendre toute sa gloire à l’Amérique en continuant à permettre le meurtre légalisé de plus de 1 800 bébés par jour ?

L’holocauste américain

A date, plus de 60 millions de bébés ont été assassinés ! Laissez-vous pénétrer de ce chiffre. 60 millions de bébés. Et si l’un d’eux avait été capable de guérir le cancer, ou devait être un futur Président ? Il s’agit d’un holocauste aux proportions épiques. Il n’y a pas d’autre mot pour le décrire.

Aucune race n’est immunisée contre ce génocide. Plus de 50 % des grossesses de femmes hispaniques et de femmes noires se terminent par l’avortement, même si elles ne forment que 30 % de la population. Les caucasiennes, composant 60 % de la population, voient 37 % de leurs grossesses se terminer par un avortement.

Est-ce que le contrôle de la population par l’avortement pousse à l’extrême ?

Au Sommet de la Terre tenu au Brésil en 1992, les Nations Unies créèrent un plan en regard du développement soutenable. Un des buts mis à l’agenda était le contrôle de la population.

Les globalistes et les cinglés de l’environnement déclarent depuis longtemps que la population de la terre doit être réduite à 500 millions de gens. Cela permettrait à la « Mère Terre » de soutenir pleinement l’homme et l’animal. Ces gens-là semblent croire que l’avortement est le moyen idéal le moins visible d’arriver à ce but.

Que dit la Bible à propos de l’avortement ?

La Bible ne parle pas de manière spécifique du sujet de l’avortement. Cependant, il y a de nombreux enseignements dans la Bible qui éclairent le point de vue de Dieu sur l’avortement.

Dans Jérémie 1:5, nous apprenons que Dieu nous connaît avant de nous former dans le sein de notre mère. Dans Psaumes 139:13-14, nous apprenons que Dieu joue une part active dans notre création et notre formation dans le sein maternel.

Si vous avez eu la bénédiction d’assister à la naissance de votre enfant, vous pouvez vous rapporter aux Paroles de Jésus, dans Jean 16:21 : « Quand une femme accouche, elle a des douleurs, parce que son terme est venu ; mais dès qu’elle est accouchée d’un enfant, elle ne se souvient plus de son travail, à cause de sa joie de ce qu’un homme est né dans le monde. »

Les bolcheviques assassinèrent 66 millions de gens, selon Alexandre Soljenitsyne. Mao Tsé-toung et Pol Pot ont respectivement tué des millions de leurs concitoyens. Les avorteurs d’Amérique vont bientôt surpasser ces chiffres incroyables. Mais il y aura un prix élevé à payer pour cet holocauste d’Américains.

Jésus a averti ceux qui veulent faire du mal aux enfants :

« Il vaudrait mieux pour lui qu’on lui mît au cou une meule de moulin, et qu’on le jetât dans la mer, que de scandaliser un de ces petits » (Luc 17:2).


Notre dernière invention ?

Par Steve Reilly

Tard l’année dernière, des dossiers classés du Service du Revenu Intérieur [impôt américain] rendus dans un procès révélèrent qu’un élitiste de Silicon Valley, Anthony Levandowski, a établi Way of the Future (WOTF) – « Chemin du futur » – une entreprise religieuse sans but lucratif. Cette nouvelle religion va se concentrer sur « la réalisation, l’acceptation et le culte à une Divinité basée sur l’Intelligence Artificielle (IA) développée au moyen de hardwares et de softwares d’ordinateur ».

On s’attendait à une certaine attention de la part des grands médias, mais elle ne frappa pas durement, ni ne creusa bien profondément. Comme la plupart des choses du même genre, elle eut droit à une couverture rapide à la fin des bulletins de nouvelle. « Il n’y a pas de doute que nous comptons sur les ordinateurs, mais de là à les adorer ? Eh bien, un lanceur de technologie millionnaire vient de fonder une religion qui fait exactement ça ! »

À mesure que la société continue de s’éloigner de la Parole de Dieu et s’enfonce de plus en plus dans la spirale de « la phase finale de l’empire » (la décadence), divers veaux d’or parsèment le paysage culturel, (ex. : Un homme dans la cinquantaine avec des larmes de joie qui lui coulent sur les joues, un dimanche après-midi. Submergé par l’amour de Jésus-Christ ? Non. Son équipe sportive vient de remporter le championnat.)

Dans une interview parue dans le magazine Wired, Levandowski émit l’avis que « Les gens voient Dieu de bien des façons et il y a des milliers de saveurs de christianisme, de judaïsme et d’islam… » Le problème, se plaint Levandowski, c’est l’incertitude – le besoin de croire en quelque chose d’incommensurable. Toutefois, avec l’ultra-intelligence, dit fièrement Levandowski, « Cette fois, c’est différent. Cette fois, vous serez capable de parler à Dieu, littéralement, et de savoir qu’il écoute. » Un veau d’or qui « écoute ».

 

La déclaration prophétique du scientiste I. J. Good concernant l’Intelligence Artificielle est plutôt populaire dernièrement, mais les grands courants médiatiques omettent la dernière partie de la citation : « La première machine ultra-intelligente est la dernière invention que l’homme aura besoin de faire, pourvu que la machine soit assez docile pour nous dire comment la garder sous contrôle. »

 

 

Pour garder leur tranchant aiguisé dans notre monde interconnecté, les géants de la technologie rivalisent pour dénicher des employés qui démontrent des talents peu communs en technologie. Levandowski était un de ces talents peu communs. Après avoir obtenu son diplôme à l’Université de Californie, à Berkeley, Levandowski choisit Google où il travailla éventuellement sur la technologie des voitures sans chauffeur.

Il y a une couple d’années, Levandowski laissa Google et, avec trois partenaires, fonda Otto (« voiture » en hébreu), une compagnie qui fabrique des équipements de modification pour conduite sans chauffeur à l’intention des grosses semi-remorques. À noter, un des partenaires d’Otto, Lior Ron, a travaillé pour la division de Renseignement des Forces de Défense israéliennes, atteignant le rang de Chef-officier à l’Entraînement avant de quitter Israël pour s’inscrire à Stanford. Ron collabore maintenant avec Levandowski en étant le chef du bureau des finances de WOTF.

En dedans d’un an, Uber a acheté Otto pour 680 millions $. Peu après, Google poursuivit Levandowski pour avoir volé les recherches sur la voiture sans conducteur et les avoir amenées à Uber via Otto. (La comparaison avec Albert Einstein nous vient à l’esprit. Un génie juif qui vole le travail des autres – apparemment. Einstein est certainement considéré comme un grand-prêtre séculier par la jeunesse d’aujourd’hui – en plein le genre de gens que Levandowski désire dans son Chemin du futur.)

Coupable ou non, Levandowski connaît les recherches sur l’IA aussi bien que n’importe qui et il juge prudent de fonder une religion « amicale » pour l’IA ? Oui. Il a officiellement dit : « Voulez-vous être un animal de compagnie ou du bétail ? » Pourtant, du même souffle, il réfute les initiés inquiets, comme Elon Musk, disant qu’ils réagissent de manière excessive en ce qui a trait aux possibles conséquences négatives.

Pour Levandowski, c’est une question de pouvoir. Il a dit au magazine Wired : « J’aimerais que la machine nous voit comme ses sages bien-aimés qu’elle respecte et dont elle prend soin. Nous voudrions que cette intelligence dise : “Les humains devraient encore avoir des droits, même si je suis en charge.” »

Pourtant, un ingénieur et ancien ami de Levandowski a dit, dans le magazine techno sur Internet, Backchannel : « Il a cette très étrange motivation à propos des robots qui prennent le pouvoir du monde, comme une véritable prise de pouvoir, dans le sens militaire, c’est comme s’il voulait pouvoir contrôler le monde et que les robots en étaient le moyen. »

Des recherches sur l’Intelligence Artificielle nous révèlent que cela ressemble beaucoup à Hollywood (les barbouzes israélien et tout !). Les personnes qui y sont attirées cherchent à devenir très riches très rapidement et ce, avec un minimum d’effort. Une fois la richesse atteinte, ça devient une question de pouvoir. Une religion sur l’IA peut-elle être différente ?

Pendant des décennies, Texe Marrs s’est tenu à la pointe pour examiner les croyances sans nombre en relation avec la prophétie biblique. Le fusionnement de la technologie avec la religion amène spirituellement le Nouvel Âge à un niveau entièrement nouveau.

Terasem est une autre tentative de mélanger la technologie d’ordinateur à la religion. Fondé en 2002 par Martine Rothblatt (comme Levandowski, une lanceuse de technologie millionnaire juive), Terasem affirme que dieu est technologique ; la mort est facultative ; l’amour est essentiel. Vous voyez le portrait ? Une chance pour nous, les gens ne meurent pas, ils n’entrent que dans un état de « biostasie cybernétique » jusqu’à ce qu’un futur « mindware » leur soit disponible pour être « ranimés à la vie indépendante et en santé ».

Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, qui a essayé désespérément de se repositionner de ringard chanceux à gourou au style de vie techno, prend comme affront personnel tout négativisme concernant l’avenir de l’IA. Les adeptes comme lui prétendent que nous devrions être réconfortés, car « la nature de l’Intelligence Artificielle sera tout à fait humaine. »

La Bible nous parle de la nature humaine :

« Le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément malin ; qui le connaîtra ?. (Jérémie 17:9).




D.505 – Que Dieu soit votre crainte

Par Joseph Sakala

Dans Esaïe 8:11-13, le prophète nous déclare : « Car ainsi m’a dit l’Éternel, lorsque sa main me saisit, et qu’il m’avertit de ne point marcher dans la voie de ce peuple : Ne dites point : Conjuration ! toutes les fois que ce peuple dit : Conjuration ! Ne craignez pas ce qu’il craint, et ne soyez pas effrayés. Sanctifiez l’Éternel des armées ; que Lui soit votre crainte et votre frayeur. » Le peuple de Juda fut terrifié par la perspective imminente d’une invasion des hordes de cruels Assyriens renforcis, en plus, par une alliance avec les 10 tribus du royaume d’Israël. De la même manière, il est très troublant lorsque des chrétiens sont prêts à s’unir avec des païens qui s’opposent à ceux qui défendent la véritable Parole de Dieu. Car une telle alliance semble presque trop puissante pour y résister.

Un exemple moderne est la collaboration actuelle entre les évolutionnistes laïques et les évolutionnistes chrétiens, ainsi que les « créationnistes progressifs », qui s’opposent aux chrétiens qui tiennent fermes à la vérité littérale biblique sur la création et l’histoire de la terre. Cependant, si cette cause nous concerne, elle n’est pas à craindre ! Car, tout comme aux jours d’Ésaie, nous craignons Dieu et pas les hommes. Parce que, dans le jugement à venir, il sera bien mieux d’expliquer à Dieu pourquoi nous avions « trop » de foi en Sa Parole que pas assez.

Les versets suivants, écrits par l’apôtre Pierre dans un passage très connu du Nouveau Testament, nous servent de référence, car il y déclare : « Mais quand même vous souffririez pour la justice, vous seriez heureux. Ne craignez donc point ce qu’ils veulent vous faire craindre, et ne soyez point troublés ; mais sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous ; ayant une bonne conscience, afin que ceux qui blâment votre bonne conduite en Christ, soient confondus dans ce qu’ils disent contre vous, comme si vous étiez des malfaiteurs » (1 Pierre 3:14-16).

Alors, lorsque les non-croyants et les croyants compromettants s’unissent contre ceux qui croient vraiment en la Bible, la bonne réponse serait toujours de ne pas paniquer, ni de se soumettre à leurs propos, ni de s’opposer par l’affrontement, mais plutôt de démontrer une confiance implicite en Dieu et en Sa Parole, le tout accompagné d’une parole de grâce, et soyez toujours prêts à vous défendre avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous. Et comme le disait si bien Jacques : « Mes frères, que la foi que vous avez en notre Seigneur Jésus-Christ glorifié, soit exempte d’acception de personnes » (Jacques 2:1).

Il devient très évident que les premiers chrétiens de l’Église primitive étaient semblables à nous et avaient tendance à honorer et à favoriser les individus riches dans les congrégations. Jacques leur commande de rejeter une telle partialité et nous en donne également les raisons, la première étant que Dieu a une perspective justement contraire, car Dieu favorise plutôt les plus démunis. « Écoutez, mes frères bien-aimés ; Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres de ce monde pour qu’ils soient riches en la foi et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? Vous, au contraire, vous méprisez le pauvre » (Jacques 2:5-6).

En favorisant de cette manière les plus démunis, Dieu fait-Il Lui-même acception de personne ? Plusieurs passages des Écritures nous démontrent que non, Dieu ne fait acception de personne. Mais ne favoriserait-Il pas les démunis pour Sa propre gloire ? Nous trouvons la réponse dans un passage où Paul dit aux Corinthiens : « Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes, et Dieu a choisi les choses viles du monde et les plus méprisées, même celles qui ne sont point, pour anéantir celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant lui » (1 Corinthiens 1:27-29).

Ensuite, vous remarquerez que le favoritisme n’impressionne pas le riche. « Ne sont-ce pas les riches qui vous oppriment et qui vous traînent devant les tribunaux ? Ne sont-ce pas eux qui blasphèment le beau nom qui a été invoqué sur vous ? » (Jacques 2:6-7). Démontrer le favoritisme n’est pas pratique, car ceux envers qui nous le manifestons ne le méritent même pas. Car ils déshonorent le nom du Seigneur qui a été invoqué sur vous. Finalement, un tel favoritisme est une violation contre la loi royale qui dit : « Si vous accomplissez la loi royale, selon l’Écriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien ; mais si vous faites acception de personnes, vous commettez un péché, étant convaincus par la loi d’être des transgresseurs » (Jacques 2:8-9).

« Car, quiconque aura observé toute la loi, s’il vient à pécher dans un seul point, devient coupable de tous. En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras point d’adultère, a dit aussi : Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d’adultère, mais que tu tues, tu es transgresseur de la loi. Ainsi, parlez et agissez comme devant être jugés par la loi de la liberté. Car le jugement est sans miséricorde pour celui qui n’a point usé de miséricorde ; mais la miséricorde brave le jugement. Mes frères, que servira-t-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a point les œuvres ? Cette foi le peut-elle sauver ? Et si un frère ou une sœur sont nus, et qu’ils manquent de la nourriture de chaque jour, et que quelqu’un de vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez, et que vous ne leur donniez point ce qui leur est nécessaire pour le corps, à quoi cela sert-il ? » nous dit l’apôtre dans Jacques 2:10-16.

Pierre avait appris cette leçon, d’abord en vision, et ensuite dans son ministère miraculeux envers les Gentils. « Alors Pierre, prenant la parole, dit : En vérité, je reconnais que Dieu n’a point égard à l’apparence des personnes ; mais qu’en toute nation, celui qui le craint et qui s’adonne à la justice, lui est agréable. Telle est la parole qu’il a donnée aux enfants d’Israël, en leur annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous » (Actes 10:34-36). Ce que nous découvrons ici, c’est que notre foi en Jésus et la manifestation du favoritisme envers les riches, ou les gens ayant une bonne éducation, ou selon leur ethnicité nationale, ne sont pas compatibles.

C’est ce que Paul enseigne à son jeune évangéliste Timothée lorsqu’il lui dit : « C’est pour cela aussi que je souffre ces choses ; mais je n’en ai point honte, car je sais en qui j’ai cru, et je suis persuadé que par sa puissance il gardera mon dépôt jusqu’à ce jour-là. Retiens dans la foi, et dans la charité qui est en Jésus-Christ, le modèle des saines instructions que tu as entendues de moi. Garde le bon dépôt, par le Saint-Esprit qui habite en nous » (2 Timothée 1:12-14). Paul était précis dans ses synonymes, car il était convaincus en qui il avait cru, et Celui qui peut tout accomplir en nous. Le savoir dont parlait Paul mettait l’emphase sur une connaissance mentale par opposition à une connaissance expérimentale ou une intuition perceptive. Donc, notre confiance en Jésus n’est pas fondée sur une simple émotion, mais sur une perception claire du salut divin.

La lecture de certains passages vous affermira lorsque vous les relirez :

« En vérité, en vérité je vous dis, que celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et il ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5:24).

« Étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1:6).

« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous, qui, dans la puissance de Dieu, sommes gardés par la foi, pour le salut, qui est prêt à être manifesté dans les derniers temps » (1 Pierre 1:3-5).

« Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute, et vous faire comparaître sans tache et dans la joie en sa glorieuse présence, à Dieu, seul sage, notre Sauveur, soient gloire et magnificence, force et puissance, et maintenant et dans tous les siècles ! Amen » (Jude 1:24-25).

Quelles merveilleuses promesses ! Notre sécurité est fondée sur qui est Dieu, plutôt que sur notre fermeté individuelle. Car : « Dieu, qui est riche en miséricorde à cause de la grande charité dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a rendus à la vie ensemble en Christ, (c’est par grâce que vous êtes sauvés) ; et il nous a ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ; afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2:4-9).

Regardez les verbes dans ce passage, ils sont tous conjugués au présent, ce qui veut dire, en ce qui concerne Dieu, que nous sommes déjà assis ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, et que personne ne pourra nous arracher de Sa main puissante, car nous sommes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de nous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Mais Dieu ne retiendra pas celui qui voudra le renier volontairement et rejettera Son sacrifice unique de salut, car Jésus est mort une seule fois et ne mourra pas une deuxième fois pour celui ou celle qui rejettera Son sacrifice.

Cette remarquable vérité se situe dans la doctrine de notre éternelle union avec Christ, qui nous est donnée et maintenue par Sa grâce. « Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ?  Nullement ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore en lui ? Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle. Car si, lui devenant semblables dans sa mort, nous avons été faits une même plante avec lui, nous le serons aussi à sa résurrection ; sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que nous ne soyons plus asservis au péché. Car celui qui est mort, est affranchi du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui » (Romains 6:1-8).

Notre nature régénérée, implantée en nous par le Saint-Esprit, grâce au Sacrifice d’amour de Christ pour nous, ainsi que Ses merveilleuses promesses divines sont toutes combinées pour transformer nos vies. Faisant ainsi de nous de nouvelles créatures en Christ, qui nous a précédé. Et : « Ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. C’est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:17-18).

C’est pourquoi, un chrétien se doit de bien agir : « Gouvernant bien sa propre maison, tenant ses enfants dans la soumission, en toute honnêteté. Car si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment gouvernera-t-il l’Église de Dieu ? Qu’il ne soit point nouvellement converti, de peur que, enflé d’orgueil, il ne tombe dans la condamnation du diable. Il faut aussi qu’il ait bon témoignage de ceux du dehors, de peur qu’il ne tombe dans l’opprobre et dans le piège du diable » (1 Timothée 3:4-7). Cette instruction fut donnée à Timothée pour le choix d’un diacre, mais doit s’appliquer à tout chrétien et à toute chrétienne, afin qu’ils ou elles ne tombent dans l’opprobre et dans le piège du diable. Car rappelez-vous que l’Église dans son ensemble est une race élue de pasteurs appelée la sacrificature royale (1 Pierre 2:9).

Un piège est normalement utilisé pour attraper un animal sauvage, mais chacune des cinq fois où le mot grec pagis est utilisé dans le Nouveau Testament, il nous réfère au grand séducteur Satan, constamment occupé à piéger des humains. Il y a d’abord le piège des inquiétudes de cette vie. C’est un domaine où Satan travaille beaucoup et Jésus, dans Luc 21:34-35, nous déclare : « Prenez donc garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne soient appesantis par la débauche, par l’ivrognerie et par les inquiétudes de cette vie ; et que ce jour-là ne vous surprenne subitement. Car il surprendra comme un filet tous ceux qui habitent sur la face de la terre. »

Ensuite, il y a le piège du rejet de la Parole de Dieu, soit écrite, soit la Parole vivante. Lorsqu’Israël a rejeté Christ, Dieu lui a dit, par la bouche de David : « Que leur table leur soit un filet et un piège, une occasion de chute, et leur salaire ; que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir, et que leur dos soit courbé continuellement » (Romains 11:9-10). Alors, Paul, qui prêchait aux Romains, leur déclare : « Je demande donc : Ont-ils bronché, afin de tomber ? Nullement ! mais le salut est venu aux Gentils par leur chute, afin de les exciter à la jalousie. Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur diminution la richesse des Gentils, combien plus le sera leur conversion entière ? » (Romains 11:11-12).

Le désir des richesses peut également être un piège. Dans 1 Timothée 6:9-11, Paul met en garde son jeune évangéliste : « Mais ceux qui veulent devenir riches, tombent dans la tentation et le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux ; et quelques-uns en étant possédés, se sont détournés de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans les plus grandes douleurs. Mais toi, ô homme de Dieu ! fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur. »

Satan a toutes sortes de desseins de séduire les chrétiens. J’aimerais juste ici m’assurer que vous savez que « dessein » est synonyme de « but ». Ex. : Avoir le dessein de… avoir pour but de… Ne pas confondre avec le mot « dessin » sans « e ». Alors, quand Paul dit que nous n’ignorons pas les desseins de Satan, il veut dire que nous n’ignorons pas les buts qu’il vise. Donc, dans 2 Corinthiens 2:10-11, Paul encourage les chrétiens à pardonner. « Celui donc à qui vous pardonnez, je lui pardonne aussi ; (car pour moi ce que j’ai pardonné, si j’ai pardonné, c’est à cause de vous,) en la présence de Christ, afin que Satan n’ait pas le dessus sur nous ; car nous n’ignorons pas ses desseins. »

Paul avertit les chrétiens qui sont dans le ministère contre les pièges du diable en leur déclarant : « Or, grâces soient rendues à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous l’odeur de sa connaissance en tous lieux. Car nous sommes la bonne odeur de Christ devant Dieu, pour ceux qui sont sauvés et pour ceux qui périssent ; à ceux-ci, une odeur mortelle, donnant la mort ; et à ceux-là, une odeur vivifiante, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme beaucoup le font ; mais nous parlons avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, en Christ » (2 Corinthiens 2:14-17).

Afin d’éviter les pièges du diable, c’est la responsabilité de chaque serviteur de Dieu d’être sur ses gardes. « Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur aime à contester ; mais il doit être doux envers tous, propre à enseigner, patient ; redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité, et qu’ils sortent de l’ivresse des pièges du diable, qui les tient captifs et soumis à sa volonté » (2 Timothée 2:24-26). Il nous faut donc éviter les pièges de Satan, afin de rechercher à délivrer ceux qui y ont été piégés.

Regardons ce que Paul déclare aux Éphésiens : « Voici donc ce que je dis et que j’atteste de la part du Seigneur : Ne vous conduisez plus comme le reste des Gentils, qui suivent la vanité de leur esprit ; ayant leur intelligence obscurcie, étant éloignés de la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ayant perdu tout sentiment, ils se sont abandonnés à la dissolution, pour commettre toutes sortes d’impuretés, avec une ardeur insatiable. Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris à connaître Christ ; au moins, si vous l’avez écouté, et si, selon la vérité qui est en Jésus, vous avez été instruits en lui, à vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité » (Éphésiens 4:17-24).

Cette instruction de Paul est suivie immédiatement par une description de l’esprit impotent des non-croyants de ce temps-là, comparé au changement de condition du croyant, qu’il soit Juif ou Gentil. Les non-chrétiens gentils avaient une perception voilée de la vérité, ce qui les aliénait de la vérité à cause de l’ignorance qui était en eux, ainsi que la cécité de leur cœur. C’était la cause principale de leur incapacité à fonctionner et même à se sentir des enfants de Dieu. Ayant leur intelligence obscurcie, étant éloignés de la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui était en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ayant perdu tout sentiment, ils se sont abandonnés à la dissolution pour commettre toutes sortes d’impuretés avec une ardeur insatiable. Qui osera dire que ce n’est pas le cas aujourd’hui ?

Paul nous parle de cette attitude lorsqu’il nous déclare : « Parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces : au contraire, ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence a été rempli de ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en des images qui représentent l’homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles. C’est pourquoi aussi, Dieu les a livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à une impureté telle qu’ils ont déshonoré eux-mêmes leurs propres corps ; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont adoré et servi la créature, au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! » (Romains 1:21-25).

« C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions honteuses ; car les femmes parmi eux ont changé l’usage naturel en un autre qui est contre nature. De même aussi, les hommes, laissant l’usage naturel de la femme, ont été embrasés dans leur convoitise les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes la récompense qui était due à leur égarement. Et, comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à un esprit dépravé, en sorte qu’ils commettent des choses indignes. Ils sont remplis de toute injustice, d’impureté, de méchanceté, d’avarice, de malice ; pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de tromperies, et de malignité ; rapporteurs, médisants, ennemis de Dieu, outrageux, orgueilleux, vains, inventeurs de méchancetés, désobéissants à pères et à mères ; sans intelligence, sans loyauté, sans affection naturelle, implacables, sans compassion ; qui, connaissant le décret de Dieu, savoir : que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore approuvent ceux qui les commettent, » nous déclare Paul dans Romains 1:26-32.

« Que si notre Évangile est voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu. Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais nous prêchons Jésus-Christ le Seigneur ; et pour nous, nous sommes vos serviteurs, à cause de Jésus, » nous confirme Paul, dans 2 Corinthiens 4:3-5. Le saint de Dieu, par contre, doit se : « revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité. C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, que chacun parle selon la vérité à son prochain, car nous sommes membres les uns des autres. Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche point sur votre colère ; et ne donnez point accès au diable. Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais qu’il travaille plutôt de ses mains à quelque chose de bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin » (Éphésiens 4:24-28).

C’est comme si cette simple image de la réalité puissante était pour nous une instruction adéquate pour accomplir cette ordonnance de Paul. L’enfant de Dieu ne doit plus être corrompu par les convoitises de sa première condition, mais ayant appris Christ et ayant été enseigné par Lui à être renouvelé dans l’esprit, une transformation est maintenant réalisable. Elle devient possible par une nouvelle modification intellectuelle et spirituelle donnée par Christ. Alors, dans Romains 12:1-2, Paul : « vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c’est votre culte raisonnable. Et ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite. » « Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ, » nous déclare Paul, dans 1 Corinthiens 2:16.

Ce nouvel homme, que nous sommes responsables de porter comme un manteau en tout temps, est créé pour nous par l’omniscient Créateur dans la loyauté et en véritable sainteté. Nous avons reçu ce manteau extérieurement visible par la démonstration de la différence spirituelle qui existe entre les païens et les Saints de Dieu. J’aimerais apporter une petite précision ici qui, je crois, a son importance. Je pense qu’il serait préférable de ne pas mettre le mot « Gentils » en opposition avec les Saints de l’Église. Il serait préférable d’employer le mot « païen ».

Voici pourquoi. Par définition, les Gentils sont tous ceux qui ne sont pas Juifs. Je ne parle pas ici des Juifs spirituels, mais bien des Juifs physiques. Car le mot « Gentil » est employé dans les livres démoniaques du Talmud et de la Kabbale des Juifs. Si nous utilisons le mot « Gentil » comme étant le contraire des Saints de Dieu (l’Église), cela sous-entendra que les Juifs sont aussi les Saints de Dieu. Mais la réalité démontre qu’à cause de leur Talmud et de leur Kabbale, ils sont les pires des païens. Donc, ceux qui ne sont pas des membres du Corps de Christ sont des païens, Juifs ou non-Juifs. Mais dans le Corps de Christ, il y a des Gentils convertis (vous et moi, par exemple), c’est-à-dire, des non-Juifs physiques devenus des Juifs spirituels. J’espère que ce n’est pas trop nébuleux, ce n’est qu’à titre de précision dans les termes.

En résumé, voilà ce que Paul ajoute : « Au moins, si vous l’avez écouté, et si, selon la vérité qui est en Jésus, vous avez été instruits en lui, à vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité. C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, que chacun parle selon la vérité à son prochain, car nous sommes membres les uns des autres. Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche point sur votre colère ; et ne donnez point accès au diable » (Éphésiens 4:21-27).




T.038 – La grande confusion

J’ai passé quatre jours avec un homme, dont le souvenir n’évoque pour moi que paradoxe. Il fut le seul dans le stage, auquel je participais, à sembler apprécier ma compagnie. Il s’assit près de moi et tandis que je me livrais à la laborieuse écoute d’une matière trop complexe (loi, fiscalité, comptabilité…), il semblait me rejoindre sur deux points : sa dénonciation d’un système capitaliste impitoyable et son détachement psychologique par rapport à ce système. A première vue, je me sentais bien avec lui, puisqu’il m’expliquait les choses avec humour, alors que tous les autres trop sérieux ne parlaient que d’argent et de rentabilité.

Comme souvent en ma présence, les discussions prennent un axe spirituel, nous ne tardâmes pas à aborder les grandes questions existentielles. Dès la première pause-déjeuner, il m’exposa avec noblesse d’esprit toutes ses croyances et je fus réellement éprouvée devant l’immense confusion qu’il tenta de semer en moi. Tandis que chacune de mes ripostes était perçue comme une écrasante marque d’orgueil, il fallait pourtant que je pose les bonnes questions et que je donne les bonnes réponses.

Ce fut navrant pour moi d’être perçue comme un clown vaniteux – un clown parce que je le faisais rire – cramponnée à des idées « grotesques et obsolètes », comme celle de ne croire qu’en un seul Dieu et en Sa création réalisée en six jours. Un clown trop vaniteux, car croyant détenir l’unique vérité, montrant donc mon inavouable « supériorité », selon lui forcément associée à des pensées fascistes. Chacune de mes paroles était perçue comme un jugement et rien de ce qui brillait en moi ne pouvait atteindre son œil.

Dieu me trouve-t-Il trop orgueilleuse à vouloir défendre la Vérité ? Que dois-je tirer de cette expérience ?

Ma leçon à retenir pourrait être que la Vérité se défend d’elle-même. Mais alors, à quoi puis-je servir ? Est-ce une marque de vanité que de souffrir de mon inutilité dans ce monde ? Jésus n’a-t-Il pas parlé du serviteur inutile ? Ai-je servi Dieu pendant ces quatre jours ?

La confusion est là, elle grandit de plus en plus. Elle est comme une immense toile d’araignée et elle veut me prendre. Je suis seule et éprouvée, je suis fatiguée de fuir. Dans tous les endroits de ce monde, je trouverai la même chose : un réseau diabolique aux valeurs inversées et aux lois contraires à celles de mon Dieu. Que le Père éternel soit mon Maître et mon secours !

Cet homme m’a dit qu’il n’y a pas de vérité, que tout est vérité, que la vérité est illusoire. Il dit que tout n’est que perception : ce que nous voyons, ce monde, nous-mêmes. Il parle d’univers parallèles, de physique quantique, de perpétuels changements. Il se dit indéfinissable, car selon lui rien n’est fini, tout est infini et on ne doit s’accrocher à rien. Il affirme que se fixer, c’est mourir et que la seule certitude ici-bas, c’est la mort.

S’il a un dieu, c’est la terre sur laquelle il vit, respire et meurt. Il parle du Yin et du Yang, car pour lui, le bien et le mal n’existent pas. Il évoque sa liberté, qu’il dit totale, et la compare à ma « prison » (mes préceptes religieux). Il semble avoir pitié de moi.

Dieu sait combien de personnes ici-bas pensent comme lui. Si je l’ai rencontré, ce n’est pas par hasard. Le Seigneur me confronte au monde ; Il me confronte à sa médiocre réalité pour que la Vérité grandisse en moi.

Mais moi, je vais mal. Je ne suis pas imperméable. Les choses que je repousse s’imprègnent en moi. Ma lumière ne brille plus :

Je veux être amour, mais l’image que je donne en est si loin.

Je veux prouver ma liberté, mais on me voit captive et on me plaint.

Je veux être compatissante, mais on se heurte à mon intolérance.

Je dis ce que je pense et on s’irrite de mon « orgueil ».

Je dis ce en quoi je crois et je perds toute crédibilité.

Pourquoi suis-je au seuil du nouvel-âge ? Pourquoi tout ce que je touche, tout ce que je côtoie en fait indéniablement partie ? Si je suis contrainte à intégrer un groupe, ce sont ses partisans qui entrent en communication avec moi, comme si nous nous attirions. Si je fuis, je me retrouve dans l’isolement.

Quand j’affiche mon appartenance au vrai Dieu, on se moque ouvertement de moi. Je dois supporter les railleries et les blasphèmes… Mais cela n’est pas important, puisque Son Nom m’est préférable à tous les trésors de la terre, et Sa Gloire, à celle que recherchent les humains.

Savoir que le chemin sur lequel je marche est étroit et savoir que les tourments et persécutions sont ma norme terrestre ne me console pas. Ma seule consolation réside dans l’affection que Dieu me porte. Mais où est-elle ?

Le système est une sangsue immense qui aspire l’énergie et noie les rêves humains dans une mare d’injustice. Je n’ai plus d’énergie. Je n’ai bientôt plus de rêves. Je suis tout juste capable de prononcer cette courte prière :

« Seigneur, donne-moi Ta Pensée, remplis-moi de Ta force.

Manifeste-moi Ta Bonté, entoure-moi de Ta Présence.

Ne me laisse pas oublier quelle est Ta Volonté. »

Le système me dicte un chemin qui n’est pas fait pour moi. Il me pousse à adorer l’argent et à ne vivre que pour le faire fructifier. Il me pousse dans la misère en générant des dettes. Il me fait croire qu’il y a beaucoup de mérite à s’enrichir, que le bonheur repose sur l’ambition.

Les hommes de ce siècle me suggèrent une voie bien courante, celle qui contourne l’injustice et pallie les lacunes de ce système, afin de faire des bénéfices et de ne pas couler. Mais même si on la dit légitime, c’est la voie de la fraude.

Y a-t-il un autre chemin ? Comment échapper au système tout en restant intègre ?

Celui qui ne fait plus la différence entre le bien et le mal ne cherche que son propre intérêt. Or mon intérêt, c’est de suivre le Seigneur et de ne pas me perdre loin de Sa Justice. Pourtant, ma route n’est pas balisée, le brouillard s’épaissit et je n’y vois plus rien.

Le désir de suivre le Christ est-il suffisamment gravé en moi ? Suis-je capable de chercher Sa volonté ? La peur d’échouer est-elle si forte pour me faire dérailler ?

Cet homme aux croyances paradoxales, qui me disait que tout le monde dit la vérité – parce que, selon lui, il n’y a pas de vérité unique – et qui pourtant ne voulait pas de la mienne, croit que l’univers est régi par des énergies.

Par des paroles et pensées négatives, j’appelle l’échec, dit-il. Mais qui est maître de ses pensées ? Qui parvient à n’en générer que des bonnes, des pures, des constructives ?

Je voudrais n’être qu’un avec le Seigneur pour ne plus penser par moi-même. Car je sais que la liberté de pensée est une illusion. Le mental est soumis à la loi du péché ; il est programmé pour obéir au mal et servir au plan de Satan.

Or, la seule manière d’échapper au mensonge, c’est en trouvant la délivrance par la foi dans le Sacrifice de Jésus-Christ, en me fiant à Sa Parole et en vivant par Sa Grâce.

Il ne voit pas les barreaux de sa cage. Il ferme les yeux, pratique la méditation transcendantale ; il « se vide de lui-même » et ne fait plus qu’un avec la terre ; il « sort de son corps » et visite la galaxie. Pour lui, rien n’existe et le bonheur consiste à en prendre conscience et, donc à profiter du moment présent. « Nous sommes tous reliés, » dit-il, « et un petit caillou a autant d’importance qu’un être humain ».

Il dit qu’il est divin, car « le divin est en chacun ». Il affirme que chaque créature est « parfaite », même les êtres humains qui commettent des actes pervers. La vérité de chacun est bonne puisque tout est « relatif », puisque tout change et que rien n’est certain… Comment fait-il pour vivre sans certitude ?

Combien de personnes sont-elles prises dans cette étrange religion ? Pourquoi leur nombre augmente-t-il aussi rapidement ? C’est une vague immense qui balaie toute la terre ; celui qui ne sait pas nager apprend à flotter dans la vague, et celui qui nage à l’encontre finit par couler, à moins d’être sauvé par Dieu Lui-même.

Qui peut avoir assez de force pour lutter contre la puissance de ce courant diabolique ? Je n’ai de force que celle d’attendre le divin secours.

Si je n’existe pas, ma souffrance n’existe pas non plus. Mais à quoi je sers ? Pourquoi je vis ? Ne suis-je qu’un amas d’énergie qui se transforme ?

Certes, il est bien aisé dans cette philosophie de maîtriser la souffrance existentielle de l’Homme sans Créateur, mais y trouve-t-il réellement une motivation pour vivre ?

Pour ma part, même dans la souffrance, je veux continuer à croire que pour mon Dieu, j’existe. Je veux garder en moi la certitude de Son Amour et puiser dans ma foi ma seule raison d’être.

Faite à Son image, je veux chanter pour Lui, sans jamais laisser l’impie me dicter ma conduite. Emplie de Son Esprit, je veux briller pour Lui, sans laisser rien ni personne éteindre ma lumière. Je veux défendre mes idées sans rougir, sans me taire. J’aimerais goûter au bonheur d’être à plusieurs pour aimer Dieu, plutôt que de Le servir misérablement en solitaire.

Ce qui est vraiment frustrant, c’est que les partisans du nouvel-âge ne sont pas seuls. Ils font partie d’un très grand réseau et se sentent bien partout. Ils ont la faculté de s’adapter comme des caméléons, d’adopter une pensée par intérêt ou de relativiser les choses pour les rendre supportables. Ils sont capables de jouir de la vie, disposant d’un tas de techniques pour se débarrasser de ce qui leur pèse et pour atteindre le bien-être qu’ils affichent si fièrement. Ils sont « connectés » les uns aux autres, ils ne sont jamais seuls !

Là est peut-être la plus grande tentation : celui qui vit pour être fidèle à la Vérité suivant l’exemple du Christ – « venu dans le monde pour rendre témoignage à la Vérité » (Jean 18:37) – se retrouve comme un agneau entouré de loups ; l’amitié entre l’agneau et le loup étant improbable. Le Berger tarde à arriver et l’agneau se dit parfois qu’être un loup, ça doit être formidable.

« J’ai porté envie aux insensés, voyant la prospérité des méchants. Car ils ne sont point liés jusqu’à leur mort, et leur force est en son entier. Quand les mortels sont en peine, ils n’y sont point, ils ne sont point frappés avec les humains. C’est pourquoi l’orgueil les entoure comme un collier, la violence les couvre comme un vêtement. Leurs yeux sont enflés à force d’embonpoint ; les désirs de leur cœur se font jour. Ils sont moqueurs et parlent méchamment d’opprimer, ils parlent avec hauteur. Ils portent leur bouche jusqu’au ciel, et leur langue parcourt la terre. […] Ceux-là sont des méchants, et, toujours heureux, ils amassent des richesses » (Psaumes 73:3-9 et 12).

Pourtant, en toutes circonstances, il faut garder à l’esprit que le plus important reste à venir. Le plus important n’est pas encore visible.

Dans le règne présent, celui du matérialisme, de l’argent, du pouvoir élitiste et de la séduction charnelle, on ne voit que l’injustice des hommes ; la justice de Dieu est invisible, mais cela ne la rend pas inexistante. Un jour, l’avidité, la cupidité, l’avarice, la perfidie et l’hypocrisie seront mises à nu ; tous les voiles tomberont. Tout ce qui aura tenté et éprouvé les enfants de Dieu n’aura plus aucune force, plus aucun impact ni aucun intérêt.

Ce sera la fin soudaine de ces choses, qui sera de grand intérêt, car Dieu rendra à chacun selon ses œuvres : ceux qui auront fait preuve de malice auront mal et ceux qui auront fait preuve d’orgueil seront humiliés. Ceux qui auront séduit à tort et à travers ne seront plus séduisants, ils connaîtront le tourment d’être rejetés. Et ceux qui auront adoré la richesse n’auront plus rien à posséder, ni rien derrière quoi se cacher.

« J’ai donc réfléchi pour comprendre ces choses, et cela m’a semblé fort difficile ; jusqu’à ce qu’entré dans les sanctuaires de Dieu, j’aie pris garde à la fin de ces gens-là. Car tu les mets en des lieux glissants ; tu les fais tomber dans des précipices. Comme ils sont détruits en un moment ! Enlevés et consumés par une destruction soudaine ! Tel un songe quand on s’éveille, ainsi, Seigneur, à ton réveil tu mets en mépris leur vaine apparence » (Psaumes 73:16-20).

Le réveil de Dieu ne signifie pas qu’Il dort, comme peuvent le croire beaucoup de personnes qui, face à la misère croissante, se détournent de Lui en le pensant inactif, absent ou inexistant.

Le réveil du Seigneur est une image pour figurer Son glorieux retour sur la terre en temps que Juge redoutable qui vient détrôner les puissants quand la très longue période de grâce arrivera à son terme. Pendant des siècles, Dieu a été plus que patient ; cette miséricordieuse patience peut être figurée comme un long sommeil.

Alors écoute, mon âme, ne les envie pas ! Regarde-les avec les deux yeux : un œil qui les voit au travers de la Loi divine – violée, profanée, ignorée – et les répercussions à venir ; et l’autre œil qui les voit au travers de la Miséricorde divine afin de ne pas les haïr, ni les mépriser et garder l’espoir de leur repentance.

Que le fort prie pour le faible, car tous les membres du corps ne sont pas égaux en force ni en sagesse. L’envie et le manque se trouve en chacun, assez pour avoir pensé au moins une fois combien le chemin large semble préférable.

Que Dieu protège et défende Son peuple.

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle