T.029 – Petites réflexions au crépuscule de la vie

Vivre chaque jour comme si c’était le dernier. Ne pas reporter à demain de devenir meilleur. Ne pas faire comme s’il me restait des décennies pour améliorer mon comportement.

Comprendre et assumer les conséquences de mes fautes et oser supplier Dieu de les réparer si je ne peux pas le faire moi-même.

Ne pas rejeter la responsabilité de mes actes sur mes conditions de vie et les épreuves que je traverse, car tant que je vivrai, je serai toujours éprouvée, et tant que le péché prédominera sur la terre, les conditions idéales ne peuvent pas exister.

Si je devais comparaître aujourd’hui devant Dieu, pourrais-je Lui dire « C’est à cause des mauvaises conditions dans lesquelles j’étais réduite à vivre » ? Ces circonstances présentes sont pour la plupart indépendantes de ma volonté. Mais elles sont étroitement liées à des choix que j’ai faits, même si je pensais ne pas avoir le choix. Or, j’ai toujours le choix : dans ma manière de réagir et de faire face aux difficultés.

Une plante essaie toujours de pousser et de grandir, quelques soient les paramètres et facteurs environnementaux. Plantée dans le désert ou dans un sol non fertile, elle va centrer tous ses efforts pour capter l’humidité, mettre en réserve la moindre goutte d’eau, mettre à profit chaque rayon de soleil et se protéger du vent ou de l’excès de chaleur. Tout sera naturellement mis en œuvre pour que, malgré sa « malchance », elle pousse quand même. Sa croissance sera certes lente et sa vie bien plus courte que les autres plantes, mais elle aura fait le maximum pour surmonter son handicap et atteindre son objectif biologique, qui est de grandir et de se reproduire.

Même les plantes ont des choses à nous enseigner, comme le sens de l’adaptation… Ne sommes-nous pas appelés à optimiser notre croissance spirituelle au beau milieu de nos « facteurs environnementaux » ? Ne sommes-nous pas appelés à assurer — même dans les milieux hostiles — une « reproduction spirituelle », fruit du témoignage chrétien ?

Ne pas craindre d’être trop mauvais pour servir Dieu. Si ce jour était le tout dernier de ma vie ici-bas, je ne dirais pas « Tant pis, je suis trop mauvais, je ne peux pas parler aux autres de l’amour de Dieu ». Je me dirais au contraire que recevoir et partager l’Amour de Dieu était ma raison d’être et que, s’il ne me restait que quelques heures, il ne faudrait pas perdre une seule miette de ma vocation, indépendamment de tout ce qui me freine.

Si je ne suis pas quelqu’un de bien et si cela se voit autour de moi. Si mon témoignage de vie est médiocre, car, au quotidien, je n’arrive pas encore à me maîtriser et à apprivoiser mon caractère rebelle ou impulsif : mon approche en tant qu’évangéliste — c’est-à-dire témoin de Jésus-Christ — sera différente de celle des « chrétiens modèles ». Mais en aucun cas je suis dispensée de témoigner ; le témoignage de la foi chrétienne ne leur est pas exclusivement réservé.

J’ai le droit — quelque soit ma faiblesse — de parler de la grâce de Dieu, parce que j’ai le droit de la vivre et puisque c’est justement elle qui me fait vivre.

La Grâce de Dieu, dont je m’abreuve chaque jour, est la base de mon témoignage : je suis petite, limitée, prisonnière dans tout ce qui m’éprouve continuellement, mais Dieu m’offre Son pardon et le privilège de Le connaître et de L’aimer malgré tout. Et jour après jour, même à pas de fourmi, Il me libère. Alors, ce témoignage, que je crois minable et honteux, est un véritable témoignage de la Grâce toute-puissante et imméritée de Dieu. Le diable voudrait que je ferme ma bouche et que je ne témoigne pas ; il veut que la honte soit et reste mon partage. Mais je dois vivre ma vocation, quelques soient mes défauts et mon comportement quotidien.

Je me déteste à cause de tous mes défauts, mais je m’aime grâce à l’Amour de Dieu. L’Amour de Jésus pour moi nettoie ma honte, essuie mon manque d’amour propre et me revêt de Son estime. Une douche céleste toujours disponible, chaque fois que mon mauvais comportement me salit. Ainsi, je peux combler le fossé entre la perfection que je désire en moi-même et l’imperfection qui me caractérise.

La perfection est attirante, mais paradoxalement souvent agaçante ou ennuyante pour nous autres, les humains. La tendance naturelle chez l’Homme est de toujours chercher la petite bête chez son prochain. Si l’on me pense visiblement trop parfaite, on cherchera sans relâche mes défauts et mes faiblesses, et on finira par les découvrir. On testera mes limites, on m’éprouvera jusqu’à ce que je montre ne serait-ce qu’une seule faiblesse. C’est ce qu’on appelle le harcèlement…

Ainsi se conduisent les humains. C’est pourquoi bien souvent on regrette amèrement de s’être montré trop bon. Alors, à quoi bon vouloir à tout prix cacher ses défauts ? On sera éprouvé d’une manière ou d’une autre : les défauts agacent l’entourage, mais la perfection est tout aussi dérangeante. L’absence apparente de défaut est parfois même un argument de rupture ; sans doute est-elle quelque peu difficile à vivre dans une relation.

Les personnes à priori parfaites sont effrayantes et parfois démoralisantes, car elles sont le miroir inversé de notre imperfection : on se sent petit et misérable à côté d’elles. Elles sont intimidantes ; on ose à peine leur adresser la parole. C’est sans doute l’effet que produisaient les beaux et prestigieux pharisiens, il y a 2 000 ans, sur le peuple de simples paysans sans grande éducation, ni vie religieuse assidue. Je n’aurais moi-même jamais osé les approcher.

Pourtant aux yeux de Dieu, la perfection sur terre n’existe pas encore : Il voit les défauts cachés aussi nettement que les défauts visibles. En vérité, même les personnes à priori irréprochables ont des luttes cachées qu’ils n’aiment pas mettre en lumière.

Jésus a rétabli dans la foi l’égalité entre tous : Juifs et non Juifs, citoyens libres et esclaves, riches et pauvres, hommes et femmes. Il en est de même à propos de l’évolution spirituelle : si mon aspiration la plus profonde est de Lui appartenir et de vivre à Sa Gloire, Il me place dans Son estime au même rang que les chrétiens irréprochables, parce que je vis par la foi en Sa Grâce, tout comme Abraham.

Cela ne me donne pas le droit de vivre n’importe comment et n’est pas un prétexte pour me contenter de ma médiocrité et ne pas évoluer. Au contraire, ce principe fondamental est le moteur de ma vie. Quand je me lève, quand je me couche, quand je tombe, quand je me sens misérable, c’est cela qui me permet de continuer à vivre sans abandonner le combat.

Quand je regarde les apparences, ce combat me semble tout à fait absurde. Mais l’apparente absurdité n’est qu’un mensonge, un argument de Satan, une arme pour nous réduire à néant. La Grâce de Dieu à elle seule anéantit l’absurdité de nos efforts éphémères et, donc, la soi-disant absurdité du combat : voilà la victoire que nous pouvons vivre dès à présent !

Je continuerai à prier, même si toutes mes prières commencent par « Je t’en supplie, pardonne-moi, Seigneur ». Je continuerai à écrire lorsque de nouvelles impulsions spirituelles bousculeront encore et encore mon esprit repentant. Je continuerai à partager ma lumière dans ces moments qui illuminent ma vie. Je continuerai à partager mes trésors, même si à mes yeux je suis plus pauvre que tous ceux qui aiment les recevoir.

Vivre chaque jour comme si c’était le dernier, c’est ne pas manquer une occasion de donner, même si l’on pense qu’on n’a rien à donner. C’est ne pas manquer une occasion de mettre de l’ordre, là où le chaos ou la confusion ont régné jusqu’à présent. C’est ne pas manquer une occasion de réparer les torts que nous avons pu causer. C’est ne pas manquer une occasion de nous rapprocher de Dieu, car notre dernière heure ici-bas, nous ne savons quand elle adviendra et il faut qu’elle soit vécue en toute conscience auprès de notre Père et Maître.

La fin d’une histoire est toujours plus importante que le début. Si elle commence mal, elle peut se terminer bien. Il faut qu’elle se termine bien. Si, jusqu’à présent, j’ai raté ma vie, même si je suis au crépuscule de mon existence terrestre : si je vis mon dernier jour dans le bain spirituel du véritable repentir et de l’Amour céleste, régénéré par une foi vivante, cette dernière journée à elle seule suffit pour remplir entièrement le livre de ma vie que je laisserai derrière moi. Les chapitres antérieurs auront été comme arrachés : l’Editeur ne s’en soucie guère.

La foi vivante, c’est la foi en la Grâce imméritée de Dieu, offerte par le biais du sacrifice de Jésus-Christ, notre Sauveur : foi qui transforme, qui ressuscite les morts et qui donne la vie éternelle.

Voilà peut-être le pourquoi de ma petitesse : être remplie ponctuellement de la grandeur de la Grâce divine et de sa Plénitude, ce qui à mon niveau ne peut être vécu qu’avec une grande intensité. Cela afin d’être un canal — même ponctuellement — de cette Grâce qui nous est accordée à nous tous aussi longtemps que Dieu le voudra.

Non, Satan, je ne me tairai pas.

Voici donc quelques notes, mes chers frères et sœurs en Christ, rédigées spontanément dans un moment de lutte personnelle, tandis que je traverse douleur et doute. Je me lève dans le noir et, à la lumière d’une lampe de poche, j’écris ces réflexions par peur qu’elles disparaissent aussitôt. Je vous les envoie, car je crois que beaucoup de chrétiens luttent et souffrent secrètement, beaucoup se pensent indignes de se voir comme des témoins de notre Seigneur, malgré leurs difficultés.

« Certainement c’est en vain que j’ai purifié mon cœur, et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence. Car je suis frappé tous les jours, et mon châtiment revient chaque matin » (Psaume 73:13-14).

Que Dieu purifie, non seulement votre cœur et votre corps, mais aussi votre regard, afin que vous puissiez vous voir selon Sa perception.

« Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5:17).

Que Dieu vous accorde la Grâce de vivre pleinement la relation miraculeuse et privilégiée entre sauvé et Sauveur.

 « J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu ; il m’a délivré de toutes mes frayeurs. L’a-t-on regardé ? On en est illuminé, on n’a pas à rougir de honte. Cet affligé a crié, et l’Éternel l’a exaucé, et l’a délivré de toutes ses détresses. L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre. Goûtez et voyez combien l’Éternel est bon ! Heureux l’homme qui se retire vers lui ! » (Psaume 34:5-9).

Que Dieu vous donne la Grâce de vivre chaque jour qu’Il vous offre, comme si ce fut le dernier.

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle

 




D.425 – Jésus et le blasphème

Par Joseph Sakala

Dans Marc 14:55-64, nous pouvons lire : « Or, les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus, pour le faire mourir ; et ils n’en trouvaient point. Car plusieurs rendaient de faux témoignages contre Lui ; mais leurs dépositions ne s’accordaient pas. Alors quelques-uns se levèrent, qui portèrent un faux témoignage contre Lui, disant : Nous lui avons entendu dire : Je détruirai ce temple, fait de main d’homme, et dans trois jours j’en rebâtirai un autre, qui ne sera point fait de main d’homme. Mais leur déposition ne s’accordait pas non plus. Alors le souverain sacrificateur, se levant au milieu du sanhédrin, interrogea Jésus, et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu’est-ce que ces gens déposent contre toi ? Mais Jésus se tut et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils de Celui qui est béni ? Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, et dit : Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous avez entendu le blasphème ; que vous en semble ? Alors tous le condamnèrent comme étant digne de mort. »

Aujourd’hui, un grand nombre de théologiens, prétendant être des chrétiens, soutiennent que Jésus était simplement un grand homme, mais qu’Il n’avait jamais réclamé la divinité pour Lui-même. Mais le souverain sacrificateur n’avait aucun doute, car il l’a entendu de Ses propres lèvres. Lorsque le souverain sacrificateur Lui demanda directement : Es-tu le Christ, le Fils de Celui qui est béni, Jésus qui, jusque là, avait gardé le silence, lui répondit en toute simplicité : Je le suis. Mais Jésus ajouta : « vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. » Le Sanhédrin L’a immédiatement condamné à mort, car le blasphème était considéré comme un crime capital. « Or un homme, appelé Joseph, qui était conseiller, homme de bien et juste ; qui n’avait point consenti à leur dessein, ni à leurs actes ; qui était d’Arimathée, ville de Judée, et qui attendait aussi le règne de Dieu… » (Luc 23:50-51). Cependant, le reste du sanhédrin avait consenti.

Jésus S’était déjà réclamé Fils unique de Dieu de différentes manières, mais cette affirmation-ci, faite devant les anciens du sanhédrin, fut absolument claire, leur donnant toute l’excuse qu’ils recherchaient. Car selon eux, un « simple » homme réclamant être le Dieu Tout-Puissant, cela constituait un blasphème. Alors, ils L’ont condamné à mourir. Mais ce n’était un blasphème que seulement si c’était vrai. À peine trois jours et trois nuits plus tard, Jésus a prouvé qu’Il disait vrai, car seul le Créateur de la vie pouvait triompher de la mort. « Et, selon l’esprit de sainteté, déclaré Fils de Dieu avec puissance, par Sa résurrection des morts, savoir, Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 1:4). Son cercueil est vide et Il est monté vers le trône de Dieu au ciel. Dans Apocalypse 1:18, Jésus nous déclare : « Et j’ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles, Amen ; et j’ai les clefs de l’enfer et de la mort. »

« En ce jour-là, on chantera ce cantique dans le pays de Juda : Nous avons une ville forte ; l’Éternel y met le salut pour muraille et pour rempart. Ouvrez les portes, et qu’elle entre, la nation juste et fidèle ! Tu gardes au cœur ferme une paix assurée, parce qu’il se confie en toi. Confiez-vous en l’Éternel, à perpétuité ; car l’Éternel, l’Éternel est le rocher des siècles ! » (Esaïe 26:1-3). Toi O Christ, l’amant de mon âme, es tout ce que je désire, le seul avec qui je veux marcher, le seul avec qui je veux être un. Paul aussi priait pour les fidèles : « Afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l’homme intérieur, afin que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; et que, enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle en est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu » (Éphésiens 3:16-19).

Paul a avoué dans son propre témoignage que : « ces choses qui m’étaient un gain, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Bien plus, je regarde toutes choses comme une perte, en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j’ai perdu toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en lui, ayant, non point ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice de Dieu par la foi ; afin que je connaisse Christ, et l’efficace de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort ; pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts » (Philippiens 3:7-11).

Christ est venu avec beaucoup d’amour pour guérir les malades, nettoyer les lépreux, ressusciter les morts et chasser les démons. Et après avoir instruit Ses disciples dans la vérité, Jésus les envoya en disant : « Guérissez les malades, nettoyez les lépreux, ressuscitez les morts, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Matthieu 10:8). Et Il ne l’a pas fait uniquement pour ceux qui Le suivaient, Il l’a fait pour tout ceux qui en avaient besoin, qu’ils aient répondu par amour ou non, et surtout pour ceux qui se sont retournés contre Lui et ont même demandé Son exécution. Pourtant, Il était sans péché : « et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14).

Même s’Il avait le pouvoir d’éviter le Calvaire, Son amour fut si grand qu’Il a volontairement accepté de donner Sa vie en sacrifice pour ceux qui L’ont envoyé là. Selon le témoignage de Pierre : « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu ; ayant été mis à mort selon la chair, mais vivifié par l’Esprit » (1 Pierre 3:18). Mais pour nous amener à Lui, un plan magistral a eu lieu dans lequel Dieu Lui-même a consenti à Se faire humain, un Sauveur (Jésus) venu sur terre pour mettre Son plan à exécution. Regardons ensemble comment Sa naissance a été prédite. « Mais toi, Bethléhem Éphrata, qui es petite entre les milliers de Juda, de toi sortira celui qui doit être dominateur en Israël. Ses origines sont d’ancienneté, dès les jours éternels. C’est pourquoi il les livrera jusqu’au temps où celle qui doit enfanter enfantera ; et le reste de ses frères reviendra auprès des enfants d’Israël. Il se maintiendra, et il gouvernera avec la force de l’Éternel, avec la majesté du nom de l’Éternel son Dieu. Ils habiteront en paix, car alors il sera glorifié jusqu’aux extrémités de la terre. Et c’est lui qui sera la paix » (Michée 5:2-4).

C’est une prophétie remarquable prédisant avec précision, quelques 700 années avant même que cet événement arrive, que le futur Roi d’Israël allait naître dans le petit village de Bethlehem. Ensuite pour assurer Son avènement, le Grand Empereur Auguste devait absolument décréter un recensement majeur, nécessitant le déplacement de Joseph et de Marie vers Bethléhem afin que Son Fils puisse y naître. Que la prophétie implique une naissance est clair, non seulement à partir de l’expression « de toi sortira », mais également : « C’est pourquoi il les livrera jusqu’au temps où celle qui doit enfanter enfantera ; et le reste de ses frères reviendra auprès des enfants d’Israël » (Michée 5:3). Le verset précédent avait également prédit : « Maintenant assemble-toi par troupes, fille des troupes ! On a mis le siège contre nous. De la verge on frappera sur la joue le juge d’Israël » (Michée 5:1). Cela prédisait aussi Son rejet initial et Son exécution en tant que Sauveur.

La prophétie ne prévoit pas seulement Sa naissance à Bethléhem, Sa répudiation par Son peuple et Son couronnent éventuel comme Roi sur tout Israël (pas simplement sur la Judée), mais elle prédit également que ce Personnage remarquable était nul autre que Dieu Lui-même ! Car : « Il se maintiendra, et il gouvernera avec la force de l’Éternel, avec la majesté du nom de l’Éternel son Dieu. Ils habiteront en paix, car alors il sera glorifié jusqu’aux extrémités de la terre. Et c’est Lui qui sera la paix » (Michée 5:4). Jésus procédait éternellement du Père, Il n’est pas simplement devenu le Fils de Dieu lors de Sa naissance, Jésus procédait du Père éternellement.

Il y a encore une autre vérité impliquée dans le mot hébreu traduit par « procédé ». Ce mot est utilisé pour définir l’eau qui coule d’une fontaine, ou le rayonnement du soleil. Ainsi, la puissance éternelle du Père au-travers du Fils n’est rien d’autre que l’énergie qui procède dans la création totale : « Et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de Sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par Lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts ; ayant été fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur » (Hébreux 1:3-4). Voilà le petit Enfant qui est né à Bethléhem.

Jésus était très populaire et, comme une grande multitude de gens allait avec lui, Il se tourna vers eux et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, plus encore sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple » (Luc 14:26-27). Porter sa croix signifie quelque chose de bien différent que de porter les fardeaux ordinaires de la vie. Ces fardeaux-là sont communs à toute personne, mais le privilège de porter sa croix et de suivre Christ est la responsabilité uniquement du chrétien seulement, car elle identifie ceux qui ont un avantage spécial avec Christ.

La croix parle de mort par crucifixion, pas seulement des problèmes et même pas une autre sorte de mort, seulement la mort sur la croix. Il y a au moins cinq autres références dans les Évangiles défiant chaque véritable chrétien à porter sa croix, comme Christ à Son endroit d’exécution. Dans Matthieu 10:38-39, Jésus déclare : « Et celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. Celui qui aura conservé sa vie, la perdra ; mais celui qui aura perdu sa vie à cause de moi, la retrouvera. » Et, dans Matthieu 16:24 : « Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et me suive. » Dans Marc 8:34-35, nous lisons : « Et appelant le peuple avec ses disciples, il leur dit : Quiconque veut venir après moi, qu’il renonce à soi-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra ; mais quiconque perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile, la sauvera. »

« Et comme ils sortaient pour se mettre en chemin, un homme accourut, et, s’étant mis à genoux devant lui, lui demanda : Bon Maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle ? Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sauf Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne commets point d’adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne commets point de fraude ; honore ton père et ta mère. Il répondit : Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. Et Jésus, jetant les yeux sur lui, l’aima et lui dit : Il te manque une chose : Va, vends tout ce que tu as, et le donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; après cela viens, suis-moi, en te chargeant de la croix » (Marc 10:17-21).

« Or, Jésus disait à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. Car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; mais quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, celui-là la sauvera » (Luc 9:23-24).

« Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il se détruisait ou se perdait lui-même ? Car si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui quand il viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges. Et je vous le dis en vérité : Il y a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne mourront point, qu’ils n’aient vu le royaume de Dieu. Environ huit jours après ces discours, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et monta sur une montagne pour prier. Et pendant qu’il priait, son visage parut tout autre, et ses habits devinrent blancs et resplendissants comme un éclair. Et voici deux hommes s’entretenaient avec lui ; c’était Moïse et Élie, qui apparurent avec gloire, et parlaient de sa mort qu’il devait accomplir à Jérusalem. Et Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil, et quand ils furent réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui étaient avec lui. Et comme ces hommes se séparaient de Jésus, Pierre lui dit : Maître, il est bon que nous demeurions ici ; faisons-y trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie ; car il ne savait pas bien ce qu’il disait. Il parlait encore, lorsqu’une nuée les couvrit ; et comme elle les enveloppait, les disciples furent saisis de frayeur. Et une voix sortit de la nuée, qui dit : C’est ici mon Fils bien-aimé ; écoutez-le. Et comme la voix se faisait entendre, Jésus se trouva seul ; et ses disciples gardèrent le silence, et ne dirent rien alors à personne de ce qu’ils avaient vu » (Luc 9:25-36).

Le chrétien doit être prêt, tout comme Son Maître, à donner sa vie pour le salut de quelqu’un. Ce n’est pas un concours unique mais une marche quotidienne. Comme Jésus l’a déclaré : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive » (Luc 9:23). Il y a eu plusieurs chrétiens martyrisés, peut-être même tués ou crucifiés pour Christ dans la dispensation de Son Évangile. Pour la plupart, cependant, porter sa croix veut dire mourir pour soi et ses désirs personnels, afin de se tenir en réserve pour le Seigneur et Sa mission. L’apôtre Paul l’a exprimé parfaitement lorsqu’il a dit : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2:20). Ainsi, nous devrions être capables de déclarer avec Paul : « Quant à moi, qu’il ne m’arrive pas de me glorifier en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par laquelle le monde est crucifié pour moi, et moi pour le monde » (Galates 6:14).

Maintenant que tout était préparé, il ne restait qu’une chose à accomplir. Dieu devait Se former une famille divine avec qui Il partagerait éventuellement l’univers entier en commençant par la terre. Dieu a entamé le divin processus en préparant la nouvelle terre à cette grandiose et magnifique aventure. Alors, dès le commencement : « Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle » (Genèse 1:26-27).

« L’Éternel Dieu prit donc l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden, pour le cultiver et pour le garder. Et l’Éternel Dieu commanda à l’homme, en disant : Tu peux manger librement de tout arbre du jardin. Mais, quant à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras point ; car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras. Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. Et l’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs, et tous les oiseaux des cieux ; et il les fit venir vers Adam, pour voir comment il les nommerait, et que tout nom qu’Adam donnerait à chacun des êtres vivants, fût son nom. Et Adam donna des noms à toutes les bêtes, et aux oiseaux des cieux, et à tous les animaux des champs ; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui. Et l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur Adam, qui s’endormit ; et il prit une de ses côtes, et resserra la chair à sa place. Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise d’Adam, et la fit venir vers Adam » (Genèse 2:15-22).

Et quelle fut la réaction d’Adam ? « Et Adam dit : Celle-ci enfin est os de mes os, et chair de ma chair. Celle-ci sera nommée femme (en hébreu Isha), car elle a été prise de l’homme (en hébreu Ish). C’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair » (Genèse 2:23-24). Notez que la femme sera nommée Isha par Adam, ce qui est simplement le féminin d’Ish. Voilà donc le premier mariage créé par Dieu, où l’Éternel lui donne une instruction directe de former une famille physique qui deviendrait éventuellement, après un enseignement divin, immortelle et éternelle. C’était le plan original et ce plan était très bon. Néanmoins, Satan avait d’autres plans : détruire ce merveilleux plan de Dieu. Et le Créateur Dieu ne pouvait pas le laisser faire.

Satan a quand même eu la permission de tordre ce beau plan dès le début en faisant que : « la terre était [devenue] informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux » (Genèse 1:2). Après avoir pris six jours et six nuits pour remettre tout en ordre : « Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, parce qu’en ce jour-là il se reposa de toute son œuvre, pour l’accomplissement de laquelle Dieu avait créé. » Et le plan de Dieu pour le mariage de Ses enfants s’est poursuivi.

Beaucoup d’années plus tard, les Israélites pharisiens Lui ont demandé, afin de le tenter, ce que Jésus le Sauveur pensait de la question du divorce. La réponse de Jésus fut exactement la même que le Créateur au sujet du mariage. Dans Matthieu 19:4-6 : « Et il leur répondit : N’avez-vous pas lu que Celui qui créa, au commencement, fit un homme et une femme ; et qu’il dit : A cause de cela l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce que Dieu a joint, que l’homme ne le sépare donc pas. »

Mais les Pharisiens ont voulu poursuivre la discussion, et : « Ils lui dirent : Pourquoi donc Moïse a-t-il commandé de donner une lettre de divorce à la femme et de la répudier ? Il leur dit : C’est à cause de la dureté de votre cœur  que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; mais il n’en était pas ainsi au commencement. Mais Je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause d’adultère, et en épousera une autre, commet un adultère ; et celui qui épousera celle qui a été répudiée, commet aussi un adultère » (Matthieu 19:7-9). Dieu n’a pas changé, c’est le cœur de l’homme qui a changé et Dieu a permis a Moise que vous puissiez répudier vos femmes pour cause d’adultère seulement.

Notez cependant ce que : « Ses disciples lui dirent : Si telle est la condition de l’homme uni à la femme, il ne convient pas de se marier. Mais il leur dit : Tous ne sont pas capables de cela, mais ceux-là seulement à qui il a été donné. Car il y a des eunuques qui sont nés tels, du ventre de leur mère ; il y en a qui ont été faits eunuques par les hommes ; et il y en a qui se sont faits eunuques eux-mêmes pour le royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre ceci, le comprenne » (Matthieu 19:10-12). Dans un cas tout à fait spécial connu seulement de Dieu, un homme et une femme au sein d’une relation de mariage peuvent vraiment devenir une seule chair, tout comme Adam et Ève sont devenus une seule chair après qu’Ève fut façonnée à partir de la côte d’Adam.

Paul explique la doctrine du mariage de manière plus complète lorsqu’il dit : « Maris, aimez vos femmes, comme aussi Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle ; afin de la sanctifier, en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole ; pour la faire paraître devant lui une Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme, s’aime lui-même, car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et l’entretient, comme le Seigneur le fait à l’égard de l’Église ; parce que nous sommes les membres de son corps, étant de sa chair et de ses os. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme ; et les deux ne seront qu’une seule chair. Ce mystère est grand ; je le dis par rapport à Christ et à l’Église » (Éphésiens 5:25-32).

Tout comme nous sommes des membres inséparables de Son corps, Dieu a formé chacun de nous inséparable, une seule chair avec son époux ou son épouse. Paul a utilisé le mot « quitter » voulant dire quitter entièrement ses parents pour être « joint » à son épouse. Ce mot ne laisse aucune place à un engagement moins que complet. Le couple, aux yeux du Créateur, doit être inséparable, tout comme les os et la chair sont inséparables. Paul nous dit : « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce l’affliction, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? Selon qu’il est écrit : Nous sommes livrés à la mort tous les jours à cause de toi, et nous sommes regardés comme des brebis destinées à la tuerie. Au contraire, dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs, par celui qui nous a aimés. Car je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 8:35-39).

À tous ceux qui acceptent de vivre selon les enseignements de Son Église : « Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. L’Esprit et l’Épouse disent : Viens. Que celui qui l’entend, dise aussi : Viens. Que celui qui a soif, vienne ; et que celui qui voudra de l’eau vive, en reçoive gratuitement » (Apocalypse 22:16-17). Cet appel est lancé à tout converti mature désirant la pureté et la victoire sur le péché durant l’éternité. Notre maturité en Christ débute au moment de notre repentance et le pardon de nos péchés, peu importe le nombre. Car : « la grâce de notre Seigneur a surabondé en moi, avec la foi et la charité qui est en Jésus-Christ. Cette parole est certaine et digne de toute confiance ; c’est que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier, » nous déclare Paul, dans 1 Timothée 1:14-15.

En effet, le sang de Son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché. « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Le monde ne nous connaît point, parce qu’il ne l’a point connu. Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque a cette espérance en lui, se purifie lui-même, comme lui est pur » (1 Jean 3:1-3). Ainsi, Son amour pour nous devient l’agent de la pureté de vie en nous. « O fontaine des jardins ! O puits d’eau vive, et ruisseaux du Liban ! Lève-toi, aquilon, et viens, vent du midi ! Souffle dans mon jardin, afin que ses aromates distillent. Que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et qu’il mange de ses fruits délicieux ! » nous déclare Cantique des Cantiques 4:15. L’amour de Jésus est comme la fontaine des jardins, ouverte à tous ceux qui ont soif de son eau. C’est ce que Jésus essayait de faire comprendre à la femme au puits, dans Jean 4:13-14, lorsque : « Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura plus jamais soif, mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira pour la vie éternelle. »




T.028 – Un sadique marionnettiste

Je désire de tout mon cœur revenir à Dieu. Je voudrais plus que tout que ma vie soit une louange, que mes paroles et le son de ma voix soient remplis de Son Amour et que mon attitude soit le reflet de mon adoration.

J’ai touché les bas-fonds de la misère. Je ne crois pas qu’il soit possible de tomber plus bas. Mais le Seigneur ne m’a pas exterminée, Il m’a laissé vivre et, tandis qu’Il m’observait avec Ses saints anges, Il n’a pas baissé les bras, ni ne m’a abandonnée. Je ne mérite pas Son Amour à mon égard. Je ne mérite rien de tout ce qu’Il me donne.

Le diable m’a fait danser une danse diabolique et je n’ai rien pu faire pour couper le fil : comme une marionnette misérable, je me suis laissée contrôler et je l’ai laissé me dicter ma conduite. J’avais si honte que je voulais mourir. Comment Dieu pouvait-Il m’aimer encore ? Comment pouvait-Il accepter un traître, une créature insupportable qui, même si elle fut jadis Son enfant bien-aimée, s’était corrompue, noyée, perdue dans le gouffre de la vilénie ?

Mais je suis bien en vie. La danse diabolique est finie. J’ai compris qu’il y a une porte de secours pour échapper au sadique marionnettiste. Cette porte, je veux la prendre.

« Que ses bien-aimés triomphent avec gloire ; qu’ils poussent des cris de joie sur leur couche ! Les louanges de Dieu sont dans leur bouche, et l’épée à deux tranchants dans leur main » (Psaume 149:5-6).

Cette épée peut couper le fil du marionnettiste, aussi épais soit-il. C’est la Parole de Dieu plus tranchante que la méchanceté de Satan et plus puissante que sa soif de destruction.

« Que tout ce qui respire loue l’Eternel ! » (Psaume 150:6).

C’est pour cela que je respire encore. C’est pour cela que je suis encore vivante.

J’ai perdu tant de temps, tant d’énergie à lutter amèrement dans un mauvais combat. Mon ennemi n’est pas ma fille qui se rebelle de plus en plus, ni les personnes qui me font du mal, ni même aucun être humain sur la terre, ni moi-même et tous mes défauts. Mon ennemi est invisible et il œuvre sournoisement jour et nuit, tandis que dans mon orgueil d’enfant de Dieu, je me pensais trop chrétienne pour tomber sous son influence. Mais cet ennemi qui m’observe sait comment provoquer ma chute ; il y est parvenu à de nombreuses reprises.

« Ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les puissances spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes » (Éphésiens 6:12).

« Le diable, votre ennemi, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer » (1 Pierre 5:8).

Plus bas que terre, j’ai le choix entre mourir ou revenir à Dieu. Le Christ a dit à la femme misérable qui avait été prise en flagrant délit et qu’Il a relevée : « Va et ne pèche plus » (1 Jean 8:11). Il m’a dit la même chose, mais j’avais trop honte, car j’étais incapable de suivre sa directive, incapable de couper le fil du sadique marionnettiste. La Bible raconte-t-elle si cette femme a réussi à changer et à dominer ses mauvais penchants ? A-t-elle immédiatement réussi ? On imagine que oui, car cette rencontre avec le Maître, qui l’a sauvé de la condamnation, a certainement transformé sa vie. Sa bouche n’était plus remplie de désirs inassouvis, mais de louanges pour son nouveau Maître.

Si je respire, c’est pour Le louer. Je ne suis certes pas digne de le louer, ni d’espérer faire partie un jour de Ses élus pour régner. Mais j’ai des poumons et je respire, alors je suis apte à Le louer. C’est ainsi que je veux vivre désormais. Je voudrais me délecter de Sa Grandeur, me rassasier de la splendeur de Ses attributs divins et demeurer dans cette douce béatitude, à Ses pieds chaque jour.

Mon ennemi sourit déjà : il n’est pas convaincu de sa défaite. Il viendra m’infliger la prochaine épreuve et la prochaine tentation. Mais il se peut que je ne la remarque même pas, si toute mon attention est plongée dans la grandeur du Tout-Puissant, Créateur des cieux et de la terre.

Si je regarde bien, quand une difficulté me harcèle au point de me faire tomber d’une manière bien misérable, je prends conscience que pendant ce temps le doigt de Dieu avait soulevé d’autres fardeaux ; ceci afin de ne pas être éprouvée par trop de choses à la fois…

« Aucune tentation ne vous est survenue, qui n’ait été une tentation humaine. Or, Dieu est fidèle, et il ne permettra point que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il vous en donnera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter » (1 Corinthiens 10:13).

Oui, Dieu se soucie de moi quand je tombe, et même si ma conduite L’offense énormément. Il est rempli de tristesse de me voir avoir changé, de ne plus être moi-même. Et Il me laisse vivre pour que j’aie encore une chance de me ressaisir.

« Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu fais bien, ne relèveras-tu pas ton visage ? Mais si tu ne fais pas bien, le péché est couché à ta porte, et son désir est tourné vers toi ; mais toi, tu dois dominer sur lui. » (Genèse 4:6-7).

Comment le pourrais-je ? Le passé m’a montré mille fois que j’en suis incapable. Ce  sont les mots que mon ennemi me murmure chaque jour. Ce qu’il veut, c’est que je mette un terme à ce conflit en m’ôtant la vie, c’est à priori la seule solution humaine à ma portée. Mais si j’étais morte, je ne pourrais plus louer Dieu et je ne serais plus jamais une bénédiction pour quelqu’un ici-bas. Je ne pourrais pas non plus étudier la Vérité et la partager au temps voulu par Dieu. Voilà suffisamment de raisons pour lesquelles le diable s’acharne à tout mettre en œuvre pour m’anéantir. Sans oublier qu’en me détruisant, il atteint indirectement Dieu puisqu’il touche au fruit de Son Amour, celle en qui Il avait mis Son Saint-Esprit et qui était sous Sa protection.

Il y a pourtant une autre solution : celle de rester en vie, de respirer, de louer Dieu et de Lui faire confiance.

Mon attitude déplorable mériterait la mort ; elle est suffisante pour provoquer sur la terre la colère de Dieu. Mais Il ne S’est pas mis en colère contre moi, Il n’a pas arrêté mon cœur pour que je ne respire plus. Il m’a gardée en vie et même protégée, tel un vieil objet rouillé et crasseux qu’Il considèrerait comme étant précieux, car ayant sans doute l’intention un jour de le récurer et de laisser apparaître la véritable couleur de cet objet, enfouie sous la crasse…

« L’Éternel est compatissant et miséricordieux ; lent à la colère et abondant en grâce » (Psaume 103:8).

Alors, cela constitue en soi un bon projet et une bonne résolution : rester vivante pour louer Dieu de tout mon être et ne plus honorer le diable. Le Seigneur a le pouvoir d’enlever toute la saleté, toute la rouille spirituelle. En plaçant ma foi dans Son Sacrifice et en Le louant sincèrement de manière constante, je Le laisse purifier mon être intérieur et je me place sous Sa protection, au cœur de Sa Présence.

« Tu es le Saint, qui habites au milieu des louanges d’Israël » (Psaume 22:4).

Il y a une croyance qui s’avère extrêmement fausse : on a tendance à croire qu’à force de grandir dans la foi et d’augmenter ses connaissances de la Vérité, on est à l’abri au-dessus de l’ancienne condition de pécheur. On pense à tort qu’à un certain stade, il est plus dur pour le diable de nous atteindre et qu’il n’essaie même plus, car nous faisons partie des anciens, de « l’invulnérable élite » des élus de Dieu. Mais la vérité est que plus on en sait sur la Vérité et plus on devient la cible de Satan. Et plus on acquière d’expérience et de sagesse divine, plus il fait preuve de ruse et de finesse pour nous atteindre.

« Que celui qui croit être debout, prenne garde qu’il ne tombe » (1 Corinthiens 10:12).

Le plus sage de tous les rois que la terre a comptés n’a-t-il pas fini sa vie dans la plus absurde des idolâtries ? Sa foi si solide s’est transformée peu à peu en incertitude et en quête d’autre chose. Je ne suis pas plus que Salomon et je remercie le Seigneur que son déclin soit mentionné dans la bible ; cela m’aide à comprendre et à louer Dieu pour Sa patience et Sa miséricorde envers moi, dont le cœur bat encore, malgré tout le mal que j’ai fait. Je n’envie pas Salomon pour sa sagesse. Je n’envie personne parce que la Grâce qui m’est offerte est si grande que je ne voudrais l’échanger pour rien au monde. Dieu me laisse vivre. Il me laisse le temps de prendre conscience de mon état, ceci sans que je m’endorme dans mon péché. Tant de personnes sont mortes sans avoir pu se repentir, sans avoir pris conscience de la nécessité de louer Dieu, ni de connaître leur raison d’être ici-bas.

Le diable cherche toujours à détourner notre attention de l’essentiel pour nous amener à nous concentrer sur des choses secondaires, des éléments passagers, nous faisant croire qu’ils sont au centre et qu’ils sont durables. Les épreuves paraissent toujours insurmontables et interminables. Puis, nos échecs et nos chutes semblent inavouables et impardonnables. Mais en vérité, notre perception est déformée par la loupe satanique placée devant nos yeux. En louant mon Créateur et mon Rédempteur, je brise cette loupe.

Il n’y a qu’en Dieu que je peux trouver le recul et le repos dont j’ai besoin pour affronter le passé (ses conséquences), le présent (mes épreuves) et l’avenir (imperceptible) ; sans crainte et sans honte, sans m’attarder sur des détails éphémères que mon esprit humain cherche sans relâche à photographier et à répertorier.

Louer Dieu, c’est arrêter de m’inquiéter, arrêter de m’irriter, arrêter le temps et me blottir dans Ses bras de Père. Prendre conscience que je respire et respirer dans Sa Présence. Comprendre que si je suis là, c’est uniquement par Sa Grâce. Comprendre qu’Il est le Maître de ma vie et que c’est Lui et Lui seul qui fait battre mon cœur.

« Louez l’Éternel ! Car il est bon de psalmodier à notre Dieu, car il est doux, il est bienséant de le louer. C’est l’Éternel qui bâtit Jérusalem, qui rassemble les dispersés d’Israël ; qui guérit ceux qui ont le cœur brisé, et qui bande leurs plaies. Il compte le nombre des étoiles ; il les appelle toutes par leur nom. Notre Seigneur est grand, et d’une grande puissance ; son intelligence est infinie. L’Éternel soutient les humbles, et il abaisse les méchants jusqu’à terre. Chantez à l’Éternel avec des actions de grâces; psalmodiez sur la harpe à notre Dieu » (Psaume 147:1-7).

« Faites tout à la gloire de Dieu » (1 Corinthiens 10:31).

Que le Seigneur offre à tous ceux qui dansent la mauvaise danse la Grâce d’en prendre conscience et de réaliser la chance immense qu’ils ont aujourd’hui de saisir l’occasion de se ressaisir ainsi que de comprendre ce qui se trame réellement dans les coulisses invisibles.

Que Dieu leur accorde comme Il me l’a accordé la faculté de se relever et, tant qu’ils respirent, de Le louer de toute leur âme : comme seuls peuvent le faire ceux qui ont été sauvés et rachetés à si grand prix.

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle




D.424 – Fidèle collègue


Par Joseph Sakala

Dans Philippiens 4:3-5, Paul déclare : « Je te prie aussi, fidèle collègue : Sois-leur en aide ; elles ont combattu avec moi pour l’Évangile, aussi bien que Clément et mes autres compagnons de travaux, desquels les noms sont dans le livre de vie. Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le dis encore : Réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. » Paul exhorte les frères et sœurs de travailler ensemble dans la joie afin d’augmenter le pouvoir du travail qu’ils avaient à produire. Cette façon d’opérer leur venait de Jésus Lui-même qui leur avait dit : « Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes ; car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:29-30).

D’une perspective spirituelle, nous travaillons sous le joug du Seigneur Jésus lorsque nous dispensons l’Évangile à ceux qui le recherchent. Il est charitable de noter que Dieu voit un lien entre le mariage et le joug par lequel nous sommes joints ensemble sous Lui. « Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce que Dieu a joint, que l’homme ne le sépare donc pas, » déclare Jésus, dans Matthieu 19:6. Il est intéressant de noter que, lorsque Paul parle des femmes qui oeuvraient avec lui, il utilise deux concepts différents pour reconnaître leurs contributions. D’abord, Paul les identifie par le mot sunathleo, ou « engagées dans le combat » avec lui, comme dans 2 Timothée 2:5 où il déclare : « Et si quelqu’un combat dans la lice, il n’est couronné que s’il a combattu suivant les règles. »

Ensuite, Paul utilise le terme sunergos pour décrire celles qui ont accompli une œuvre distincte auprès de lui. Comme dans 2 Corinthiens 8:23, où Paul parle de Tite : « Ainsi, pour ce qui est de Tite, il est mon compagnon, et il travaille avec moi pour vous ; et pour ce qui est de nos frères, ils sont les envoyés des Églises, et la gloire de Christ. » Ces femmes dévouées avaient évidemment gagné le respect de Paul par leur engagement dans le travail pour le Royaume. Malgré que leur serment repose sur l’aspect travail, il y a sûrement un lien entre celles qui sont sous le même joug et celles qui anticipent le même but commun.

« Regardant à Jésus, le Chef et le Consommateur de la foi, qui, méprisant l’ignominie, à cause de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. C’est pourquoi, considérez celui qui a souffert de la part des pécheurs une si grande contradiction, afin que vous ne succombiez pas, en laissant défaillir vos âmes, » nous dit Hébreux 12:2-3. Et nous qui oeuvrons pour le Royaume parce que nos noms sont inscrits dans le livre de vie.

Puisqu’il est question de mariage, profitons de l’occasion pour vous rappeler d’aimer vos femmes. Cela devient facile lorsque nous réalisons tout le bien qu’elles font pour vous. Chaque mari devrait à son tour faire de belles choses pour son épouse, en lui manifestant une abondance d’amour, d’affection et de petites attentions. Une belle sortie au restaurant agrémentée d’un beau bouquet de fleurs serait sûrement appréciée. Courtisez votre femme afin de lui montrer jusqu’à quel point vous l’aimez. Prenez l’habitude de l’embrasser au moins une fois par jour en lui disant combien vous l’aimez et elle vous le rendra bien. Cherchez des occasions pour lui dire merci pour toutes les choses qu’elle fait pour vous et passez du temps de qualité avec elle. En faisant cela, vous garderez votre centre d’intérêt sur elle et vous ne prendrez jamais votre mariage pour acquis. Chaque chrétien doit travailler à son mariage à 100 %.

L’apôtre Paul a mis beaucoup d’emphase sur le mariage alors qu’il entretenait les Éphésiens sur la façon d’avoir du succès dans leurs vies spirituelles et physiques. « Maris, aimez vos femmes, comme aussi Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle ; afin de la sanctifier, en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole ; pour la faire paraître devant lui une Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible, » leur dit-Il, dans Éphésiens 5:25-27. « C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme, s’aime lui-même. Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et l’entretient, comme le Seigneur le fait à l’égard de l’Église ; parce que nous sommes les membres de son corps, étant de sa chair et de ses os. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme ; et les deux ne seront qu’une seule chair. Ce mystère est grand ; je le dis par rapport à Christ et à l’Église. Ainsi, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari » (Éphésiens 5:28-33).

Ce comportement, comme tous les comportements d’ailleurs, nous dirige vers la façon d’agir du converti. Avant notre conversion, nous agissions selon le train du monde et c’est tout à fait normal, car c’est tout ce que nous savions à ce moment-là. Mais la conversion à Christ et la réception du Saint-Esprit changent tout. Étant renouvelés en esprit, nous devons maintenant nous nourrir de la Parole de Dieu afin d’apprendre ce que Dieu a projeté d’accomplir dans nos vies pour l’éternité. Donc, spirituellement parlant, nous devenons des enfants ayant besoin de lait spirituel, tout en apprenant à nous nourrir également de viande spirituelle. Paul s’adressait aux Hébreux au sujet de Jésus, leur disant comment : « Dieu l’[avait] déclaré souverain Sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédec » (Hébreux 5:10).

Dans les versets 11 à 14, Paul les corrige en déclarant : « A ce sujet nous avons beaucoup de choses à dire, qui sont difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre. En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. Or, celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux qui, par l’habitude, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal. » Donc, le nouveau converti se doit en toute humilité d’accepter qu’il ait beaucoup à apprendre et que cette connaissance doit venir de Dieu et non des hommes.

Paul se réjouissait du fait que les Philippiens apprenaient vite quand il leur enseignait : « Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais en toute occasion exposez vos demandes devant Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâces, et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Éphésiens 4:5-7). Et Paul ajoute que ces choses : « Vous les avez aussi apprises, reçues et entendues de moi, et vous les avez vues en moi. Faites-les, et le Dieu de paix sera avec vous » (v. 9). Paul se donnait en exemple sur la façon de se comporter en chrétien.

Dès notre plus tendre jeunesse, nous avons appris en surveillant les agissements des autres. Premièrement de nos parents, ensuite de nos éducateurs, des dirigeants d’affaires, des musiciens, des célébrités politiques et artistiques, et la liste se poursuit. Nous apprenons alors par ce que nous recevons en connaissance, de ce que nous entendons et bien sûr de ce que nous voyons. Dans Jean 6:45, Jésus nous dit : « Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu. Quiconque a écouté le Père et a été instruit par Lui, vient à moi. » Nous voyons en toute simplicité une explication sur la façon que le véritable converti peut venir à Jésus.

Le processus fondamental pour apprendre la vérité doit nécessairement venir d’abord de Dieu. Et cela se fait par Sa Parole et par ceux que Dieu Se choisit pour l’enseigner à tout ceux que Dieu veut donner à Christ. Timothée, le jeune protégé de Paul, fut instruit par sa mère et sa grand-mère. « Et gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi [dit Paul], et qui a été d’abord dans ton aïeule Loïs, puis dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, est aussi en toi » (2 Timothée 1:5). « Et que dès l’enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent t’instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ » (2 Timothée 3:15). La clé demeure cependant toujours une attention active à l’enseignement.

Paul félicite les Thessaloniciens en leur disant : « C’est pourquoi aussi, nous ne cessons de rendre grâces à Dieu de ce que, recevant de nous la parole de Dieu que nous prêchons, vous avez reçu, non une parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, la parole de Dieu, qui agit avec efficacité en vous qui croyez » (1 Thessaloniciens 2:13). Dans Actes 17:10-12, nous lisons : « Et aussitôt les frères firent partir de nuit, pour Bérée, Paul et Silas, qui étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs. Ceux-ci [les Béréens] eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la Parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Plusieurs donc d’entre eux crurent, ainsi que des femmes grecques de qualité, et des hommes en assez grand nombre. »

Cependant, toute instruction, pourtant bien reçue, devient inutile si elle n’est pas appliquée dans notre manière de penser et d’agir. Paul s’est un peu moqué des philosophes athéniens et des étrangers qui demeuraient parmi eux, qui ne s’occupaient qu’à dire et à écouter quelque nouvelle. « Alors Paul, se tenant au milieu de l’aréopage, dit : Hommes athéniens, je remarque qu’en toutes choses vous êtes singulièrement religieux. Car en passant, et en regardant vos divinités, j’ai trouvé même un autel sur lequel il y a cette inscription : AU DIEU INCONNU. Celui donc que vous honorez, sans le connaître, c’est celui que je vous annonce » (Actes 17:22-23). Et Paul se met à les instruire jusqu’à leur parler de la résurrection des morts. Et quelle fut la réaction de ces érudits intellectuels ? « Quand ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent : Nous t’entendrons une autre fois sur cela. Ainsi Paul sortit du milieu d’eux » (vs 32-33). Il aurait aussi bien pu parler à un mur.

Nous sommes tous appelés à enseigner éventuellement à d’autres. Mais avant d’enseigner, nous devons nous laisser enseigner, puisque Dieu nous a choisis comme disciples pour faire Son œuvre. Aux frères philippiens, Paul a déclaré : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir » (Philippiens 2:12-13). Donc, nous devons tout apprendre selon la volonté de Dieu, afin de devenir de bons serviteurs.

Nous prenons pour acquis que chaque appelé doit avoir un contact direct avec son Créateur par la prière, l’étude biblique et la méditation. C’est vrai, et les disciples de Jésus qui Le voyaient prier souvent L’ont approché humblement pour qu’Il leur montre comment prier. Jésus commence par les instruire ainsi : « Quand tu prieras, ne fais pas comme les hypocrites ; car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, afin d’être vus des hommes. Je vous dis en vérité qu’ils reçoivent leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. Or, quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme les païens ; car ils croient qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. Ne leur ressemblez donc pas ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous lui demandiez » (Matthieu 6:5-8).

Mais même si le Père sait ce dont nous avons besoin, Il surveille notre cœur, afin de connaître notre attitude dans la façon de Lui demander les choses dans notre contact personnel avec Lui. Se tournant vers Ses disciples, Jésus leur dit : « Vous donc priez ainsi : Notre Père qui es aux cieux, Ton nom soit sanctifié ; Ton règne vienne ; Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous induis point en tentation, mais délivre-nous du Malin ; car à toi appartiennent le règne, la puissance, et la gloire à jamais. Amen ! » (Matthieu 6:9-13).

Il y a une très grande différence entre la façon de prier du monde et la manière de s’humilier devant Dieu. Évidemment, le Seigneur met beaucoup d’emphase sur la prière en privé par opposition à la prière en public où l’humain a cette tendance à se pavaner. Et Jésus nous dit que ces gens reçoivent leur récompense. La prière en public n’est certainement pas déplacée et Jésus en a profité pour nous donner une prière qui est devenue la prière la plus parfaite et la plus complète qui soit. Mais la prière en privé ne peut pas être remplacée, car elle donne à l’individu l’occasion de vider son cœur devant Son Créateur afin de Lui parler en toute intimité, derrière une porte close. Dans chaque cas, nous dit Jésus : « quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement » (Matthieu 6:6).

Un des messages majeurs de Paul à son jeune évangéliste fut la pureté dans toute sa vie privée. Le compromis et l’impureté y étaient vivement opposés. « Toutefois, le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont à lui ; et : Quiconque invoque le nom de Christ, qu’il se détourne de l’iniquité. » Et Timothée fut entièrement fidèle à toute cette instruction. Concernant la pureté de la doctrine, Paul lui dit : « Efforce-toi de te montrer éprouvé devant Dieu, comme un ouvrier irréprochable, dispensant avec droiture la parole de la vérité » (2 Timothée 2:15). Il devait enseigner à ses disciples de se : « Rappeler ces choses, protestant devant le Seigneur qu’on évite les disputes de mots, qui ne servent à rien, mais pervertissent ceux qui écoutent » (2 Timothée 2:14).

Une autre chose à éviter était : « les discours profanes et vains ; car ceux qui les tiennent tombent toujours plus dans l’impiété ; et leur parole rongera comme la gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète, qui se sont détournés de la vérité, en disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent la foi de quelques-uns » (2 Timothée 2:16-18). « Si donc quelqu’un se conserve pur de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, et préparé pour toute bonne œuvre. Fuis aussi les désirs de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité et la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. Et repousse les questions folles, et qui sont sans instruction, sachant qu’elles produisent des contestations. Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur aime à contester ; mais il doit être doux envers tous, propre à enseigner, patient ; redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité, et qu’ils sortent de l’ivresse des pièges du diable, qui les tient captifs et soumis à sa volonté, » déclare Paul, dans 2 Timothée 2:21-26.

Un prérequis dans un combat efficace pour la pureté de doctrine, c’est la pureté de caractère. Une leader chrétien doit être préparé au travail. Si donc quelqu’un se conserve pur de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, et préparé pour toute bonne œuvre, déclare Paul, dans 2 Timothée 2:21. Finalement, un leader chrétien doit entretenir des relations pures et propres avec ceux qui sont sous son influence ainsi que ceux qui y sont opposés. « Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur aime à contester ; mais il doit être doux envers tous, propre à enseigner, patient ; redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité » (2 Timothée 2:24-25). C’est une tâche difficile, mais, selon notre texte, notre fondation est sûre et nous savons pleinement que celui qui nous guide et nous dirige, nous fortifie aussi dans l’ouvrage qui nous attend.

Il y a une histoire dans la Bible qui raconte la grande valeur que Jésus avait donnée à deux petites pièces de monnaie en bronze, appelées lepton en grec, et qui valait 1/100 d’un drachme en argent. Du temps de Jésus un lepton était la pièce de monnaie la plus petite en valeur en Judée. Elle n’était pas bien faite, étampée hors centre, son poids inconsistant. L’image sur la pièce n’était pas bien conservée. Alexandre Jannaeus, le roi de Judée entre 103 et 76 av. J.-C., faisait frapper ces pièces qu’on peut encore acheter, même de nos jours, pour aussi peu que 10 $ et jusqu’à 1 000 $, selon la qualité de la pièce.

L’histoire se trouve dans Marc 12:38-44 où Jésus enseignait le peuple. « Il leur disait aussi, en les enseignant : Gardez-vous des scribes qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques, et qui aiment les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins, qui dévorent les maisons des veuves, tout en affectant de faire de longues prières ; ils encourront une plus grande condamnation. Et Jésus, étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment le peuple mettait de l’argent dans le tronc, et plusieurs riches y mettaient beaucoup ; et une pauvre veuve étant venue, y mit deux petites pièces, qui font un quadrain. Alors, ayant appelé ses disciples, il leur dit : Je vous dis en vérité, que cette pauvre veuve a plus mis dans le tronc que tous ceux qui y ont mis. Car tous ont mis de leur superflu ; mais celle-ci a mis de son nécessaire tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »

Jésus avait accordé une très grande valeur à l’offrande de cette veuve, car malgré son minuscule montant, sa valeur en offrande était évaluée très grande par Jésus. Ce passage biblique ne dit plus rien au sujet de cette veuve et de son offrande. Peut-être sommes-nous laissés à nous-mêmes face aux questions qui nous viennent à l’esprit. Des questions comme : Est-ce que j’aime Dieu de tout mon cœur comme cette veuve ? Ai-je de la foi, comme cette veuve, que Dieu va fournir le nécessaire pour subvenir à tous mes besoins ? Est-ce que je suis aussi généreux pour en aider d’autres comme cette pauvre veuve ? C’est une remarquable histoire pour deux petites pièces de monnaie, et elle vaut la peine qu’on médite dessus. La Bible est pleine de petites instructions capables de nous faire changer notre perspective sur la vie et surtout nous préparer pour notre destin éternel.

Il y a un dicton que l’on ne mentionne plus de nos jours. « Une bonne réputation vaut mieux que le bon parfum ; et le jour de la mort, que le jour de la naissance » (Ecclésiaste 7:1). Il est bizarre que Salomon ait voulu lier ces deux maximes ensemble. Comment le jour de la mort peut-il être meilleur que le jour de notre naissance, et qu’a-t-il à faire avec la valeur de notre bonne réputation ? Ce grand roi avait joui d’un nom synonyme de bonté et de grande sagesse, mais son nom fut éventuellement souillé par tellement d’excès d’argent et d’indulgences charnelles qu’il commençait même à espérer la mort. C’est une chose tragique pour des gens que de laisser leur bon nom se ruiner à cause d’une mauvaise réputation, ainsi que de ne pouvoir accomplir les serments qu’ils auraient pu tenir dans leur vie.

Salomon aurait pu utiliser tous les onguents les plus dispendieux et faire appel à tout le confort disponible pour soulager ses années de vieillesse, il n’aurait toutefois jamais pu reprendre son bon nom. « La bonne réputation est préférable aux grandes richesses, et une bonne estime à l’argent et à l’or. Le riche et le pauvre se rencontrent ; celui qui les a faits l’un et l’autre, c’est l’Éternel, » nous dit Proverbes 22:1-2. Le croyant chrétien doit prendre la double initiative de maintenir un bon nom, car ses paroles et ses actions reflètent inévitablement Son Seigneur Jésus. Lorsque nous sommes responsables de laisser souiller notre propre nom, comme David l’a exprimé à Nathan : « J’ai péché contre l’Éternel ! Et Nathan dit à David : Aussi l’Éternel a fait passer ton péché ; tu ne mourras point ; toutefois, parce qu’en cela tu as donné occasion aux ennemis de l’Éternel de blasphémer, le fils qui t’est né mourra certainement » (2 Samuel 12:13-14). Et les amis de Satan surveillent constamment afin de nous donner encore plus d’occasions de blasphémer le beau nom qui a été invoqué sur nous (Jacques 2:7).

Dans un vrai sens, ceux qui maintiennent un beau nom toute leur vie peuvent anticiper une belle mort. Car Christ nous a promis : « Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel, d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom » (Apocalypse 3:12). Ce sera vraiment un « bon nom » dont nous pourrons profiter éternellement. Mais ceux qui prêchent une vérité parsemée d’erreurs seront dévoilés aussi. « Car le jour la fera connaître, parce qu’elle sera révélée par le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre que quelqu’un a bâtie subsiste, il en recevra la récompense, » nous dit 1 Corinthiens 3:13-14.

Ce verset-clé des Écritures nous donne le principe par lequel Dieu évaluera nos œuvres avant de les mettre en évidence. « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant en son corps. Sachant donc la crainte qu’on doit au Seigneur, nous persuadons les hommes ; et Dieu nous connaît, et j’espère que dans vos consciences vous nous connaissez aussi, car nous ne nous recommandons pas de nouveau auprès de vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui se glorifient du dehors, et non du cœur » (2 Corinthiens 5:10-12).

Ce sera le jugement des enseignants seulement, car, lorsque la purification par le feu se fera : « Si l’œuvre que quelqu’un a bâtie subsiste, il en recevra la récompense. Si l’œuvre de quelqu’un brûle, il en fera la perte ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu » (1 Corinthiens 3:14-15).

Notez, s’il vous plaît, la base pour déterminer les récompenses et la perte des récompenses. Ce n’est pas la quantité de travail accompli, ni la quantité de témoins amenés à Christ par les versets tordus dans la Bible, afin de se bâtir de grandes congrégations pour prêcher un faux enlèvement des brebis. Ni le montant de l’argent donné pour les missions. Ni les récompenses disponibles au ciel, selon ces enseignants, mais plutôt les récompenses accumulées dans la prédication de la vérité divine, dans l’enseignement de la vérité biblique de l’Évangile de Christ. Le critère sera basé sur la valeur éternelle du travail de l’enseignant sur la terre. C’est-à-dire, de sa motivation dans le travail, de sa sincérité ainsi que de son dévouement. Le mot grec désigne la qualité du travail, plutôt que la quantité.

Jésus connaît bien Ses serviteurs et reconnaît que : « Celui qui est fidèle dans les petites choses sera aussi fidèle dans les grandes ; et celui qui est injuste dans les petites choses sera aussi injuste dans les grandes » (Luc 16:10). Alors, lorsqu’Il reviendra un jour, Jésus déclarera : « Or, voici, je viens bientôt, et j’ai mon salaire avec moi, pour rendre à chacun selon que ses œuvres auront été. Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin » (Apocalypse 22:12-13). Alors : « quoi que vous fassiez, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur, et non pour les hommes ; sachant que vous recevrez du Seigneur la récompense de l’héritage, car vous servez Christ le Seigneur. Mais celui qui agit injustement, recevra selon son injustice ; et il n’y a point d’acception de personnes » (Colossiens 3:23-25).

Donc, ceux qui sont appelés à enseigner : « Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, en rachetant le temps. Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, et assaisonnée de sel, de manière que vous sachiez répondre à chacun comme il faut » (Colossiens 4:5-6). Vérifiez tout ce que vous prêchez afin d’avoir l’assurance que tout est conforme à la Bible, car vous prêchez pour le Seigneur et non pour les hommes. Soyez des fidèles collègues pour la cause de Dieu dans ces derniers jours où la vérité biblique est prêchée de moins en moins.




D.423 – Une vie paisible


Par Joseph Sakala

Êtes-vous parfois perturbés par les nouvelles des journaux et de la télé ? Les chercheurs inassouvis de publicité se multiplient de nos jours et les médias ont besoin de recevoir des histoires qui les aident à augmenter leur circulation quotidienne ou hebdomadaire de publications pour triompher de leurs compétiteurs. Ils comblent leurs colonnes ou leur cycle de vingt-quatre heures en les bourrant de nouvelles et d’articles sur le comportement aberrant des politiciens, sur les activités spectaculaires et souvent outrageuses des « idoles » du monde, des chanteurs « rock » et des athlètes super vedettes. Et, au travers de ce charivari, les vraies nouvelles d’importance sont trop souvent négligées.

Vous noterez que dans chaque situation, un individu ou un groupe tente de voler la vedette pour décrocher son quinze minutes de gloire afin d’étaler son point de vue, soit politique ou philosophique. Parfois, cela se fait d’une façon paisible, mais plus souvent de façon violente. Certains individus deviennent appréciés à cause de leur contribution valable dans le domaine académique, philanthropique, en affaires ou dans les sports. Être au service des autres, cependant, n’attire pas toujours la une des journaux, comme le font les fraudes, les scandales, les meurtres crapuleux et toute autre activité empoisonnée.

Alors que plusieurs individus semblent se plaire dans ce barrage d’histoires à sensation, dans les existences ordinaires que la plupart des gens vivent, toutes ces choses donnent nettement l’impression que l’on mène une vie bien moins excitante que celle des gens qui sont en vedette. La plupart des humains passent leur vie sans faire de remous et meurent sans avoir écrit une chanson éminente pour exprimer à coup sûr ce qu’ils sont réellement. Cette situation a toujours existé et demeure absolument valide aujourd’hui. Avec cela à l’esprit, il paraîtrait que, pour plusieurs, il y a un manque dans leur existence, une sensation d’échec, un sentiment de frustration parce qu’ils ne reçoivent jamais l’attention qu’ils « méritent », peu importe la raison, qu’elle soit positive ou négative.

D’autres renferment en eux-mêmes des rêves non accomplis, ce qui les empêche de jouir de ce qu’ils possèdent, sans réaliser être reconnaissants envers Dieu pour ces belles bénédictions déjà reçues. Ils cherchent continuellement le bonheur sans comprendre que le véritable bonheur est une multitude de belles petites joies quotidiennes qu’ils ont tout simplement laissées filer, sans les capter au passage.

Combien de fois les gens se sentent-ils tentés de faire des compromis afin de vivre en paix ? Parfois, ils sont en désaccord avec leur situation personnelle et ces individus acceptent de faire des compromis afin d’atteindre l’objectif ultime, ou simplement un peu plus de stabilité. Malheureusement, lorsque nous transigeons avec les principes moraux à cette fin, le résultat est souvent la frustration ou l’échec à long terme. Ne voyons-nous pas ce qui se passe dans le monde aujourd’hui ? Faut-il écrire un livre sur sa vie pour avoir son quinze minutes de gloire ? Reste-t-il des principes qui méritent d’être préservés, comme s’ils étaient sculptés dans un bloc de pierre solide ?

Nous découvrons dans la Bible que Dieu ne change jamais : « Car je suis l’Éternel, [et] je ne change pas » (Malachie 3:6). L’expression « ne change jamais » doit être textuellement comprise par chaque converti à Christ. Nous ne parlons pas ici de repentance, qui est un renversement de nos anciennes croyances et habitudes, mais plutôt de compromettre ou de laisser tomber la véritable croyance, pour se tourner vers la légalité acceptée par le monde en général, au lieu de la spiritualité de notre conscience. Quand Dieu déclare qu’Il ne change pas, ce qui existait, il y a 1 000 ou 6 000 ans, demeure toujours Sa doctrine.

Dieu Tout-puissant a donné Dix Commandements à la nation d’Israël du mont Sinaï à leur sortie d’Égypte. Ces commandements n’étaient réservés qu’aux Israélites. Plus tard, Jésus est venu pour amender la Loi et en faire une loi spirituelle d’amour selon laquelle chaque individu devrait vivre (Matthieu 5:1-48). Ils devaient être inscrits dans le cœur des vrais chrétiens et devaient être traités comme des outils permanents dans les fondements d’une véritable société. Ils ont donc été conçus pour subsister éternellement.

Toutefois, la Loi de Christ ne peut s’appliquer aux habitants de la terre, car il faut le Saint-Esprit de Dieu pour l’observer. Cependant, les hommes se sont quand même bâti des systèmes de lois afin d’amener un certain équilibre dans leurs sociétés au-travers les âges, dans le but de ne pas tomber dans l’anarchie pure et simple. Certains de ces systèmes de lois ressemblent aux Commandements que Dieu a donnés à Moïse pour que les Israélites les observent. Mais les lois des hommes d’aujourd’hui ressemblent-elles encore à la Loi de Moïse ?

Si nous comparions les Lois mosaïques à nos lois modernes, quelles dissemblances verrions-nous dans notre système actuel ? Les changements ont été si subtils qu’ils sont à peine perceptibles et sont devenus acceptés comme faisant partie de notre vie où nous avons fait d’autres compromis dans nos pensées et nos actions quotidiennes.

Regardons ensemble un exemple, sur la façon dont le compromis a changé un commandement. Dans Exode 20:7, nous lisons : « Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain, car l’Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain. » La signification de ce commandement est que l’homme ne doit jamais utiliser le nom de Dieu pour son propre plaisir personnel ou l’exhiber humoristiquement ou ironiquement sur un objet quelconque. En conséquence, jurer et blasphémer, en utilisant des mots vulgaires sous la colère, est devenu  omniprésent dans le langage d’aujourd’hui. Alors, où apparaît le compromis ? Nous avons ici une belle fabrication pour déguiser nos mots en utilisant des euphémismes. Ce sont des mots de substitution qui sont acceptés dans la société, tels que « mon dieu », « bon sang » et « je te jure par Dieu » dans toutes sortes d’occasions, comme s’ils avaient toujours existé. Si nous remontons à la source de ces trois expressions, c’est clairement un compromis en violation au commandement de Dieu de ne pas utiliser Son nom en vain.

La plupart des lecteurs diraient que ce jugement est trop sévère concernant une si petite chose, mais ce n’est qu’un petit exemple et, si vous osez jeter un coup d’œil sur ce qui se passe présentement autour de vous, vous verrez à quel point le compromis nous a fait transgresser la loi d’amour de Dieu. En effet, à partir de l’utilisation d’euphémismes, nous voyons une société qui a depuis longtemps traversé la ligne avec une complète insensibilité contre l’obéissance à Dieu, vers la plus honteuse acceptation de l’imposture. Le compromis place vraiment le chrétien sur une pente périlleuse.

Les lois fondamentales de notre pays sont écrites sur quelques morceaux de papier, mais les modifications, les amendements et les explications ont requis des volumes pour stocker tous les ajouts et corrections. De la même façon, les gens ont pris les simples et purs enseignements de la Bible et ont créé leurs propres systèmes pour les adapter à leur mode de vie. Pourtant : « La religion pure et sans tache devant Dieu notre Père, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leurs tribulations, et de se conserver pur de la souillure du monde » (Jacques 1:27). Combien de personnes se permettent de tricher dans leurs formulaires d’impôts, prétendant que nos impôts sont mal administrés, alors que ces mêmes gens sont prêts à dépenser des fortunes chez les avocats quand ils sont accusés de fraude fiscale ? Pourtant, la loi : « Tu ne déroberas point », dans Exode 20:15, n’a jamais été modifiée dans la Bible.

Est-ce que le fait que la Bible commande : « Tu ne tueras point » et « Tu ne commettras point adultère » (Exode 20:13-14) a déjà empêché la personne qui voulait tuer ou commettre l’adultère de se retenir ? Il y a eu un énorme décalage de la « simplicité » de la vraie croyance, tout au long des siècles. Déjà au premier siècle, dès les débuts de l’Église, des faux ministres charmaient les croyants afin d’infiltrer des compromis dans les congrégations. Prenons simplement le commandement « tu ne tueras pas ». Les hommes ont formulé des compromis en faveur du coupable. Mais Jésus a fait le contraire, car, dans Matthieu 5:21-22, Christ déclare : « Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; et celui qui tuera sera punissable par les juges. Mais moi je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère sans cause, sera punissable par le tribunal ; et celui qui dira à son frère : Raca (homme de rien), sera punissable par le conseil ; et celui qui lui dira : Fou, sera punissable par la géhenne du feu. »

Et que dire de l’adultère ? À entendre ce qui se passe dans la société actuelle, on dirait que la punition pour l’adultère a été réduite à une tape sur la main. Mais qu’en dit Jésus ? « Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5:27-28). Jésus n’a pas réduit le péché, Il a augmenté son intensité, et c’est le même Jésus qui ne change pas qui parle ici. Voilà le standard vers lequel tout converti doit viser. C’est dans ce sens que le véritable converti, élu éventuel dans le Royaume de Dieu, devrait porter son ambition.

C’est pourquoi Jésus nous dit : « Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi le salera-t-on ? Il ne vaut plus rien qu’à être jeté dehors, et à être foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume point une lampe pour la mettre sous un boisseau, mais sur un chandelier ; et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5:13-16).

Paul avait raison de déclarer aux Corinthiens : « Mais je crains que, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ. Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre esprit que Celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien » (2 Corinthiens 11:3-4). Imaginez maintenant, vingt siècles plus tard, si Satan a pu faire des ravages épouvantables dans l’enseignement que Jésus nous avait apporté.

Ainsi, à notre époque, nous avons présentement énormément de division, de confusion et d’abondants compromis injectés sournoisement dans toutes les dénominations qui se disent membres du « christianisme » moderne. Et la confusion par le compromis a patrouillé sur un chemin interminable, contribuant à la détérioration générale du sentiment religieux et de la révérence envers Dieu. Il devient donc évident que nous devrions tenir compte d’une vieille expression de « retourner au casier un de la planche à dessin » ! Quelle belle renaissance ce serait si nous pouvions annuler certains de nos compromis et revenir totalement à ce que Dieu dit ! Pourtant, c’est ce que Jésus fera dans le Royaume lors de Son retour dans la gloire.

Tenter de corriger quelque chose qui a été compromise n’est pas facile, mais c’est quand même une source d’espérance authentique pour ceux qui y croient. Il faut revenir à la croyance que le retour du Messie, le Roi des Rois, est certain comme le lever du soleil ce matin. Car, « Jésus-Christ est le même, hier et aujourd’hui, et pour l’éternité » (Hébreux 13:8). Et Jésus nous a promis qu’Il reviendrait. Ses lois et la paix qu’Il apportera ne changeront et ne se termineront jamais. Il n’est pas surprenant de voir Paul protéger les convertis contre ces faussaires qui polluent la Parole de Dieu avec leurs interminables compromis afin de s’enrichir en prêchant ce que leurs généreux donateurs veulent bien entendre.

Toutefois, Paul est catégorique dans sa dénonciation quand il déclare : « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. [N’oublions jamais que Satan était auparavant Lucifer, le plus beau des anges que Dieu avait créés pour apporter la lumière de la vérité aux humains que Dieu voulait créer.] Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres » (2 Corinthiens 11:13-15). N’associez plus jamais Lucifer à Satan ! Lucifer était l’archange porteur de lumière qui devait enseigner la Parole de Dieu aux humains. Après sa révolte visant à détrôner Dieu, il est devenu Satan, le prince des ténèbres, l’adversaire de Dieu qui veut détruire l’humanité.

Comment le fait-il ? Satan est « le prince de la puissance de l’air, cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2:2). Il injecte la vanité, l’orgueil et le désir du pouvoir directement dans les pensées des humains et chacun veut devenir numéro un. Mais le vedettariat, la fortune, le pouvoir et l’attention que cela produit sont des choses éphémères qui gonflent la vanité sans apporter le véritable bonheur. La Bible nous fournit néanmoins une perspective équilibrée sur ce sujet, ce qui devrait nous amener la véritable paix d’esprit et la clarté dans notre cheminement, si toutefois notre objectif réel est de plaire à Dieu. Cette sorte de paix nous procure une supériorité de valeurs complètement différentes de ce que le monde en général recherche dans les masses de la société actuelle.

Paul nous l’explique si bien lorsqu’il dit : « Pour ce qui concerne l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive ; car vous-mêmes vous avez appris de Dieu à vous aimer les uns les autres. Et c’est aussi ce que vous faites à l’égard de tous les frères qui sont dans toute la Macédoine ; mais nous vous exhortons, frères, à y exceller de plus en plus, et à vous étudier à vivre paisiblement, à vous occuper de vos propres affaires, et à travailler de vos propres mains, comme nous vous l’avons recommandé ; afin que vous vous conduisiez honnêtement envers ceux de dehors, et que vous n’ayez besoin de rien » (1 Thessaloniciens 4:9-12).

Paul abonda encore dans le même sens lorsqu’il donna ses instructions à son jeune évangéliste Timothée en disant : « Je recommande donc, avant toutes choses, qu’on fasse des requêtes, des prières, des supplications et des actions de grâces pour tous les hommes. Pour les rois, et pour tous ceux qui sont constitués en dignité, afin que nous puissions mener une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Car cela est bon et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, Qui veut que tous les hommes soient sauvés, et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:1-4).

Regardons ensemble cette magnifique instruction de Pierre aux dames, quand il dit : « Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que s’il y en a qui n’obéissent point à la parole, ils [les maris] soient gagnés sans la parole, par la conduite de leurs femmes ; lorsqu’ils verront votre conduite chaste et respectueuse » (1 Pierre 3:1-2). Notez que la soumission dont Pierre parle se résume à une conduite chaste et respectueuse et non à une obéissance aveugle sous la domination dictatoriale du mari sur la femme. En aucun endroit dans la Bible, Dieu veut-Il cette sorte de soumission. Mais que votre parure, mesdames, ne soit point comme celle du monde, l’entrelacement des cheveux, les ornements d’or ou l’ajustement des habits comme les femmes du monde, mais caché dans le cœur d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu.

Il s’avère que, trop souvent dans le bourdonnement des commérages du monde, qu’un grand nombre d’accomplissements et de bonnes idées passent inaperçus ou sont simplement ignorés. Mais selon les versets bibliques plus haut, il devient évident que Dieu n’ignore pas ceux qui Lui obéissent en toute humilité en faisant le bien sans tambours ni trompettes. Cela ne veut pas dire qu’on ne puisse pas se distinguer en réalisant de belles choses et en recevoir également les accolades, les louanges, la publicité et le juste salaire pour un travail merveilleux. Cependant, même si vous ne recevez pas ces reconnaissances de vos pairs ou ceux qui sont en autorité, sachez que votre conduite est toujours remarquée par Dieu.

Regardons ensemble cette belle instruction de Jésus à Ses disciples, dans Matthieu 6:3-6 : « Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite ; afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. Et quand tu prieras, ne fais pas comme les hypocrites ; car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, afin d’être vus des hommes. Je vous dis en vérité qu’ils reçoivent leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. » Cette exhortation de Jésus s’applique dans tous les accomplissements qu’un converti peut concevoir, dans son cheminement vers le Royaume.

Sommes-nous intéressés à recevoir la récompense que Dieu a préparée pour nous au ciel et que Jésus nous donnera lors de Son retour pour l’éternité ? Bien sûr, et cela va de soi ! Étudions notre Bible régulièrement et laissons la Parole de Dieu nous instruire et nous guider vers cette grande récompense que Dieu Se fera un grand plaisir d’accorder à ceux qui, volontairement et fidèlement, décident de Le servir jusqu’à la fin de leur vie physique. Méditez sur ces paroles de Jésus : « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé » (Matthieu 24:13). Un accomplissement futur, mais c’est ce que je souhaite de tout cœur à tous ceux qui lisent ce message.

Certains nous diront néanmoins qu’il est impossible de servir Dieu et de vivre une vie paisible, parce que nous vivons dans un monde contrôlé par Satan. Paul déclare toutefois : « Au contraire, dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs, par celui qui nous a aimés. Car je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 8:37-38). Jésus est l’Amant de notre âme, alors approchons-nous de Lui dans les tempêtes, afin que nous soyons abrités par Lui jusqu’à la fin des orages, en toute sécurité en Son sein. L’apôtre Jean avait une amitié spéciale avec Jésus, car il était : « l’un d’eux, celui que Jésus aimait, [qui] était couché à table vers son sein » (Jean 13:23). Combien de fois nous penchons-nous vers le sein de Jésus pour partager Son amour agape ?

Pourtant, c’est seulement là que nous pouvons trouver la sécurité évidente dans cette vie et celle à venir. « Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître » (Jean 1:18). Et c’est Son Fils unique qui Lui a demandé : « Père, je désire que ceux que tu m’as donnés soient avec moi, où je serai, afin qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que c’est toi qui m’as envoyé. Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi-même je sois en eux » (Jean 17:24-26).

En sécurité dans Ses bras, nous sommes à l’abri de toutes les tempêtes : « Car il m’abritera dans sa tente au mauvais jour ; il me cachera dans le lieu secret de son tabernacle ; il m’élèvera comme sur un rocher » (Psaume 27:5). Même Esaïe 25:4 nous déclare : « Car tu as été le refuge du faible, le refuge du pauvre en sa détresse, un abri contre la tempête, un ombrage contre le hâle, quand le souffle des puissants était comme la tempête qui frappe une muraille. » Jésus, l’Amant de notre âme, a payé l’ultime prix pour nous et même, présentement, Il prépare un poste spécial pour nous dans Son Royaume. C’est ce qu’Il nous a promis, dans Jean 14:2-3, quand Il déclara : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père ; si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et quand je serai parti, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et vous prendrai avec moi, afin qu’où je serai, vous y soyez aussi. »

Donc, nous sommes témoins, même à l’heure actuelle, de la charité en action. Car : « La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante pas, elle ne s’enfle point d’orgueil ; elle n’est point malhonnête ; elle ne cherche point son intérêt ; elle ne s’aigrit point ; elle ne pense point à mal ; elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle supporte tout, elle croit tout, elle espère tout, elle endure tout. La charité ne périt jamais. Quant aux prophéties, elles seront abolies, et les langues cesseront, et la science sera abolie » (1 Corinthiens 13:4-8).

Il est bien connu que la « charité » dans ce chapitre sur l’amour, vient du grec agape, qui est traduit « amour » trois fois plus que « charité » ailleurs dans la Bible. Pourquoi donc les traducteurs ont-ils préféré le mot « charité » dans ce chapitre ? Probablement parce que l Corinthiens 13 met beaucoup d’emphase sur ce que l’amour fait plutôt que sur ce que l’amour est. Dans ce chapitre, l’amour est décrit, non avec des adjectifs ou des adverbes, mais avec des verbes ! L’amour est décrit comme magnanime, généreux et activement concerné par les autres. Nous trouvons dans ce chapitre, dix-sept actions dans lesquelles la charité (agape) s’engage ou ne s’engage pas. Elle agit avec patience et elle est pleine de bonté. La charité n’est pas envieuse ; elle ne se vante pas, elle ne s’enfle pas d’orgueil.

La charité n’est pas malhonnête ; elle ne cherche pas son propre intérêt ; elle ne s’aigrit pas ; elle ne pense pas à faire le mal ; elle ne se réjouit pas de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité. Elle supporte tout, elle croit tout, elle espère tout, elle endure tout. Et, finalement, le véritable amour sera éternel, car Dieu est amour et Christ est Dieu. Voilà pourquoi tout chrétien se doit de défendre l’Évangile. Parce que, dans Philippiens 1:15-17, Paul déclare : « Quelques-uns, il est vrai, prêchent Christ par envie et dispute ; et d’autres le font avec bienveillance. Les uns annoncent Christ dans un esprit de dispute, et non pas purement, croyant ajouter de l’affliction à mes liens ; mais les autres le font par affection, sachant que je suis établi pour la défense de l’Évangile. » Plusieurs évangélistes « chrétiens », de nos jours, repoussent les preuves dans leur témoignage pour Christ, se sentant quelque peu déshonorés envers le Seigneur ou les Écritures en tentant de les défendre. Mais Paul n’était pas d’accord avec cela. L’Évangile a besoin d’être défendu et Paul était prêt à combattre contre toute attaque de ses adversaires.

Il a également dit à ses disciples : « Et il est juste que tels soient mes sentiments pour vous tous, car, dans mes liens, et dans la défense et la confirmation de l’Évangile, je vous porte dans mon cœur, vous tous qui partagez avec moi la grâce qui m’est faite. Dieu m’est témoin, en effet, que je vous chéris tous d’une affection cordiale en Jésus-Christ » (Philippiens 1:7-8). Le mot grec traduit par « défense » est apologia, qui est un terme légal voulant signifier « ayant un casier préparé par un avocat de la défense, contre les attaques du protectorat ». Ainsi, Paul nous dit : « Je suis prêt à donner une apologie logique, systématique et même scientifique si nécessaire pour défendre l’Évangile contre les attaques de ses adversaires. »

Pierre abonde dans le même sens lorsqu’il dit : « Mais sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous ; ayant une bonne conscience, afin que ceux qui blâment votre bonne conduite en Christ, soient confondus dans ce qu’ils disent contre vous, comme si vous étiez des malfaiteurs » (1 Pierre 3:15-16). Puisque nous sommes participants, nous aussi devrions être capables de défendre l’Évangile. Nous devrions être toujours prêts à donner une réponse à tous ceux qui nous questionnent sur notre foi.

Tout chrétien qui partage sa foi avec les non convertis doit sûrement en avoir rencontré plusieurs qui ne peuvent pas comprendre le plan de salut, jusqu’au moment où ils reçoivent les bonnes réponses à leurs questions. Il faut donc être familier avec les preuves infaillibles de la divinité de Christ et de Sa résurrection : « Auxquels aussi, après avoir souffert, il se montra encore vivant, et leur en donna plusieurs preuves, leur apparaissant pendant quarante jours, et leur parlant de ce qui regarde le royaume de Dieu » (Actes 1:3). Il faut chercher chaque jour dans les Écritures des preuves que Christ peut sauver et qu’Il est le Créateur omnipotent, ainsi que Celui qui est mort pour nos péchés en tant que notre Sauveur.

Dans Actes 17:11, nous lisons : « Ceux-ci eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la Parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. » Les apôtres insistaient en leur disant : « Nous vous annonçons une bonne nouvelle pour que vous vous détourniez de ces vanités et que vous vous convertissiez au Dieu vivant qui a fait le ciel, la terre et la mer, et toutes les choses qui y sont ; qui, dans les temps passés, a laissé marcher toutes les nations dans leurs voies, quoiqu’Il n’ait point cessé de donner des témoignages de ce qu’Il est en faisant du bien, en nous envoyant du ciel les pluies et les saisons fertiles, et en remplissant nos cœurs de biens et de joie. »

Si nous voulons faire ce travail efficacement, il faut leur rappeler les paroles de Jésus qui a dit : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne » (Jean 15:16). Au lieu d’une semence qui tombe sur un endroit pierreux où elle n’a que peu de terre et qui lève aussitôt parce qu’elle n’entre pas profondément dans la terre ; quand le soleil se lève, elle est brûlée et, parce qu’elle n’a pas de racine, elle séche. L’Évangile est sous une attaque corrompue, de nos jours, alors que Dieu nous soutient à être parmi ses défenseurs victorieux. Montrons-Lui que Ses promesses futures valent la peine d’être défendues en dispensant la verité partout dans le monde. La moisson est grande, mais les élus sont peu nombreux ; cependant, la victoire sera extraordinaire.




D.422 – La face brillante de Dieu

Par Joseph Sakala

Quand on bénissait quelqu’un en Israël, on lui disait « Que l’Éternel te bénisse et te garde ! », ou « Que l’Éternel fasse luire Sa face sur toi et te fasse grâce ! » et « Que l’Éternel tourne Sa face vers toi et te donne la paix ! » Ces magnifiques  bénédictions mosaïques étaient bien connues en Israël, car, dans Nombres 6:27, Dieu leur dit : « Ils mettront ainsi Mon nom sur les enfants d’Israël, et Moi, Je les bénirai. » L’expression « faire luire Sa face sur quelqu’un » est équivalente à dire : « Que Ma lumière soit sur toi. » C’est le premier endroit où le mot « luire » est utilisé. Néanmoins, sous forme de « lumière », il paraît bien avant, dans Genèse 1:3, où : « Dieu dit : Que la lumière soit ; et la lumière fut. » La vraie lumière ne peut venir que de Dieu, puisque : « le message que nous avons reçu de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’en lui il n’y a point de ténèbres » (1 Jean 1:5).

Tout comme le monde dépend du soleil pour recevoir sa lumière physique, nous aussi avions besoin de recevoir la lumière du Fils dans nos cœurs afin de soutenir notre vie spirituelle. Il serait bien de noter que l’allusion à briller paraît plusieurs autres fois dans les Écritures. En voici quelques-unes : dans Psaume 31:16-17, nous pouvons lire : « Mes temps sont en ta main ; délivre-moi de la main de mes ennemis et de mes persécuteurs. Fais luire ta face sur ton serviteur ; délivre-moi par ta bonté. » Dans Psaume 67:2-3, nous lisons : « Que Dieu ait pitié de nous et nous bénisse ; qu’il fasse luire sa face sur nous ! (Sélah.) Afin que ta voie soit connue sur la terre, et ton salut parmi toutes les nations. »

Et que dire de Psaume 80:3-4 : « Devant Éphraïm, Benjamin et Manassé, réveille ta puissance et viens nous sauver. O Dieu ! rétablis-nous ; fais luire ta face, et nous serons sauvés ! » Quelle belle protection nous est offerte par Dieu, dans Psaume 80:7-8 : « Tu fais de nous un sujet de contestations pour nos voisins, et nos ennemis se raillent de nous entre eux. Dieu des armées ! rétablis-nous ; fais luire ta face, et nous serons sauvés ! » Regardons ensemble cette belle demande de David à Son Dieu : « Délivre-moi de l’oppression des hommes, afin que je garde tes commandements ! Fais luire ta face sur ton serviteur, et m’enseigne tes statuts ! » (Psaume 119:134-135).

Et finalement, cette magnifique prière de Daniel : « Et maintenant écoute, ô notre Dieu ! la requête de ton serviteur et ses supplications ; et pour l’amour du Seigneur, fais luire ta face sur ton sanctuaire désolé. Mon Dieu ! prête l’oreille, et écoute ; ouvre les yeux et regarde nos désolations, et la ville sur laquelle ton nom est invoqué ; car ce n’est pas à cause de nos justices que nous présentons nos supplications devant ta face, mais à cause de tes grandes compassions. Seigneur ! exauce. Seigneur ! pardonne. Seigneur ! sois attentif et agis, à cause de toi-même ; ô mon Dieu ! ne tarde point, car ton nom est invoqué sur ta ville et sur ton peuple » (Daniel 9:17-19).

Puisque Dieu, dans Son omnipotence : « Qui seul possède l’immortalité [et] qui habite une lumière inaccessible, et que nul homme n’a vu, ni ne peut voir » (1 Timothée 6:16), ce Dieu brille sur nous pour notre salut, pour notre illumination spirituelle. Et pour nous guider par Son Fils, par Sa Parole dans la chair humaine, car : « En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jean 1:4). Car le Dieu qui a dit que la lumière resplendisse au milieu des ténèbres est Celui qui a resplendi dans nos cœurs pour faire briller la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu en la personne de Jésus-Christ. Or, nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous, déclare Paul, dans 2 Corinthiens 4:6-7. C’est toujours Sa force.

Dans 2 Corinthiens 12:9-19, Paul plaide avec Dieu pour qu’Il enlève le mal dans son corps. « Mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. » Tout comme Paul fut rassuré par Jésus qui lui confia que Sa grâce lui suffisait, il en est pareil avec nous lorsque nous sommes au service de Christ.

Le roi David mettait toute sa confiance dans le Seigneur avant chaque combat : « Car il m’abritera dans sa tente au mauvais jour ; il me cachera dans le lieu secret de son tabernacle ; il m’élèvera comme sur un rocher. Et maintenant ma tête s’élèvera au-dessus de mes ennemis qui sont autour de moi ; j’offrirai dans son tabernacle des sacrifices de cris de joie ; je chanterai et je psalmodierai à l’Éternel. Éternel, écoute ma voix, je t’invoque ; aie pitié de moi et m’exauce ! » (Psaume 27:5-7).

Jésus est notre force dans notre faiblesse. Il faut savoir se cacher en Lui. Lorsque nous sommes tentés, éprouvés, souvent faibles, c’est là que Jésus devient notre victoire. En temps d’opposition, nous pouvons aller vers Lui pour la protection. Dans le Psaume 23:4, nous sommes réconfortés de lire :  « Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal ; car tu es avec moi ; c’est ton bâton et ta houlette qui me consolent. » C’est également Jésus : « Qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu, nous puissions consoler tous ceux qui sont dans quelque affliction. Car, comme les souffrances de Christ abondent en nous, ainsi notre consolation abonde par Christ. »

Quand les conflits viennent, Jésus nous donne toujours une porte de sortie. Car : « Aucune tentation ne vous est survenue, qui n’ait été une tentation humaine. Or, Dieu est fidèle, et il ne permettra point que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il vous en donnera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter » (1 Corinthiens 10:13). Donc, la victoire nous appartient par Sa grande force et Sa grande sagesse. « Puis j’entendis dans le ciel une grande voix, qui disait : Maintenant sont venus le salut et la force, et le règne de notre Dieu, et la puissance de son Christ ; car l’accusateur de nos frères, qui les accusait jour et nuit devant la face de notre Dieu, a été précipité » (Apocalypse 12:10). Notre protection nous vient par Lui, alors la Gloire doit retourner à Lui.

Dans Psaume 108:2, David déclare : « Mon cœur est disposé, ô Dieu ! je chanterai, je psalmodierai ; c’est ma gloire. » Ça semble une expression étrange. Il répète la même chose dans Psaume 30:12-14. David dit : « Tu as changé mon deuil en allégresse, tu as délié le sac dont j’étais couvert, tu m’as ceint de joie, afin que ma gloire chante ta louange, et ne se taise point. Éternel, mon Dieu, je te célébrerai à toujours. » Et, dans le Psaume 57:8-9, où David répète : « Mon cœur est disposé, ô Dieu ! mon cœur est disposé ; je chanterai, je psalmodierai. Éveille-toi, ma gloire ; éveillez-vous, mon luth et ma harpe ! Je préviendrai l’aurore. »

Le mot hébreu pour « gloire » est, comme dans Psaume 19:2 : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue fait connaître l’œuvre de ses mains. » Mais que veut dire « ma gloire » ? L’explication se trouve dans le Nouveau Testament, dans Actes 2:25-27, où nous lisons : « Car David dit de lui : Je voyais toujours le Seigneur devant moi, parce qu’il est à ma droite, afin que je ne sois point ébranlé. C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a fait éclater sa joie, et ma chair aussi reposera en espérance ; parce que tu ne laisseras point mon âme dans le sépulcre, et que tu ne permettras point que ton Saint voie la corruption. » Ce passage s’applique à Jésus et, dans Psaume 16:9-10, on peut lire : « C’est pourquoi mon cœur se réjouit, et mon âme chante de joie ; et ma chair même reposera en assurance. Car tu n’abandonneras pas mon âme au Sépulcre ; tu ne permettras point que ton saint voie la corruption. »

Il devient clair, dans de tels passages, que « ma gloire » veut simplement dire « ma langue ». Mais pourquoi le texte inspiré de l’hébreu utilise-t-il les mots « ma langue » au lieu de « mon âme » ? C’est probablement parce que, lorsque la langue est utilisée pour glorifier le Seigneur, elle devient Sa gloire. C’est cette caractéristique qui distingue en effet l’homme de l’animal. Les animaux grognent, jappent, miaulent ou émettent des bruits sonores, mais ne peuvent pas parler dans un langage intelligible, symbolique ou abstrait. C’est un golfe évolutionnaire qui ne peut être traversé, car seuls les hommes et les femmes ont été créés à l’image de Dieu. L’humanité seule a cette capacité de parler, pour la simple raison que Dieu désire communiquer avec nous afin que nous puissions Lui répondre en Le glorifiant. C’est notre gloire ! Alors : « Je chanterai à jamais les bontés de l’Éternel ; ma bouche publiera ta fidélité d’âge en âge. Car j’ai dit : Ta bonté subsiste à jamais ; tu établis ta fidélité dans les cieux » (Psaume 89:2-3).

Donc, louez le Seigneur, vous qui le connaissez. Dans Jean 15:15, nous apprenons ceci de Jésus : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père. » Nous possédons une place spéciale dans le cœur de Dieu. Beaucoup d’hymnes ont été composés tout au long des siècles par ceux qui connaissaient le Seigneur. En tant que chrétiens, Dieu nous appelle, mais Il nous appelle Ses amis. « Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande. » Il prouve Son amitié par les choses qu’Il fait pour nous. Nul n’a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Comment aurions-nous pu le rembourser ? Nous ne pouvions pas !

Nous le pouvons cependant en Le louant pour tout ce qu’Il a fait pour nous. Nous avons le privilège de le déclarer avec une voix d’actions de grâce, en Lui disant toutes les choses extraordinaires qu’Il accomplit pour nous dans les choses glorieuses qui honorent Sa majesté et Ses œuvres merveilleuses. « Offrons donc sans cesse à Dieu par Jésus un sacrifice de louange, c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent Son nom » (Hébreux 13:15). « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu. Et la confiance que nous avons en lui, c’est que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous exauce. Et si nous savons qu’il nous exauce, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons de lui les choses que nous avons demandées » (1 Jean 5:13-15).

Il a un nom qui nous charme, car nous sommes informés qu’une très grande puissance est associée à Son Nom. « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom ; afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Il nous protège et nous fortifie pour faire de grandes choses pour Lui. « Combien, qui disent de mon âme : Point de salut pour lui auprès de Dieu ! Sélah (pause). Mais toi, Éternel, tu es mon bouclier, ma gloire, et celui qui me fait lever la tête » (Psaume 3:3-4). « Il te couvrira de ses plumes, et tu auras retraite sous ses ailes ; sa vérité sera ton bouclier et ton écu. Tu ne craindras pas les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni la mortalité qui marche dans les ténèbres, ni la destruction qui ravage en plein midi » (Psaumes 91:4-6).

À Son service et en suivant Sa voie, nous sommes victorieux. Chantez à l’Éternel un cantique nouveau ! Car Il a fait des choses merveilleuses ; Sa droite et le bras de Sa sainteté l’ont délivré. Dieu a fait connaître Son salut ; Il a révélé Sa justice aux yeux des nations. Il S’est souvenu de Sa bonté et de Sa fidélité envers la maison d’Israël ; tous les bouts de la terre ont vu le salut de notre Dieu. Alors, joignons-nous a Paul en proclamant : « Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15:57-58).

Il n’est pas simplement le Général conquérant, Il est aussi le Créateur. Nous mettons notre confiance en Lui, car où pourrait-elle être mieux placée ? A Toi, Éternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la splendeur, car tout ce qui est dans les cieux et sur la terre T’appartient ! A Toi, Éternel, est le règne, et Tu T’élèves en Souverain au-dessus de tout ! Vous souvenez-vous du visage brillant de Moïse lorsqu’il descendit la montagne, dans Exode 34:29-31 ? « Or, lorsque Moïse descendit de la montagne de Sinaï, les deux tables du Témoignage étant dans la main de Moïse, qui descendait de la montagne, Moïse ne savait point que la peau de son visage était devenue rayonnante, pendant qu’il parlait avec Dieu. Mais Aaron et tous les enfants d’Israël virent Moïse, et voici, la peau de son visage rayonnait, et ils craignirent d’approcher de lui. Alors Moïse les appela, et Aaron et tous les principaux de l’assemblée revinrent vers lui, et Moïse leur parla. »

Moïse fut seul avec Dieu pendant quarante jours et quarante nuits, en communion avec Lui et recevant les Dix Commandements. Lorsqu’il descendit, la gloire de Dieu resplendissait tellement sur lui que le peuple ne pouvait tout simplement pas regarder sa face. Alors, il leur parlait comme au-travers d’un voile. Le conseil des leaders juifs a vécu une expérience similaire avec Étienne : « Et comme tous ceux qui étaient assis dans le Sanhédrin avaient les yeux arrêtés sur lui, son visage leur parut comme celui d’un ange » (Actes 6:15). Parmi nous aujourd’hui, personne ne semble exhiber des visages aussi resplendissants, ni personne ne nous prend pour des anges. Cela est probablement dû au fait que personne n’a passé autant de temps en présence de Dieu que Moïse, ni prêché la Parole avec autant de sagesse et de puissance du Saint-Esprit qu’Étienne.

Par contre, nous devrions tous avoir une mine différente de celle que nous avions avant d’avoir rencontré le Seigneur. Vous êtes-vous déjà fait dire par quelqu’un : « Je ne comprend pas, mais tu n’est plus pareil qu’avant » ? En effet, Dieu nous promet qu’il en sera ainsi ; plus nous passerons de temps dans Sa Parole qui, en elle-même, est vivante, avec la lumière de Sa Gloire « Ainsi nous tous qui, le visage découvert, contemplons, comme dans un miroir, la gloire du Seigneur, [et plus] nous [serons] transformés à son image, de gloire en gloire, comme par l’Esprit du Seigneur » (2 Corinthiens 3:18). C’est pourtant ce qui est arrivé à Pierre et à Jean, car : « Voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et sachant que c’étaient des hommes sans lettres et du commun peuple, ils étaient dans l’étonnement, et ils reconnaissaient qu’ils avaient été avec Jésus » (Actes 4:13).

Paul nous dit : « Faites toutes choses sans murmures et sans disputes ; afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie ; en sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain » (Philippiens 2:14-16). Ayez toujours la crainte de l’Éternel. Job nous confirme : « Car il regarde, Lui, jusqu’aux extrémités du monde ; il voit sous tous les cieux. Quand il donnait au vent son poids, quand il pesait et mesurait les eaux, quand il prescrivait une loi à la pluie, et un chemin à l’éclair des tonnerres, il la vit alors et la proclama ; il l’établit, et même il la sonda ; puis il dit à l’homme : Voici, la crainte du Seigneur, c’est la sagesse, et se détourner du mal, c’est l’intelligence » (Job 28:24-28).

L’expression clé – « la crainte de l’Éternel » – paraît d’une façon distincte dans l’Ancien Testament. Elle y apparaît à quatorze endroits dans le livre des Proverbes et sept fois dans les autres livres, pour un total de trois fois sept, ce qui est très important dans les nombres bibliques. Comme nous pouvons le constater dans le livre de Job, lorsque Dieu créa l’homme, Il Lui dit que la véritable sagesse est la « crainte de Dieu » – Adonaï – le seul endroit où Adonaï est utilisé avec cette phrase. Malheureusement, Adam et Ève ont recherché la sagesse dans l’arbre de la connaissance du bien et du mal, au lieu de l’arbre de vie et, bientôt, ils se cachèrent dans la crainte. « Et la femme vit que le fruit de l’arbre était bon à manger, et qu’il était agréable à la vue, et que l’arbre était désirable pour devenir intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea, et en donna aussi à son mari auprès d’elle, et il en mangea » (Genèse 3:6).

Le roi David témoigne que : « Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel. Tous ceux qui pratiquent ses commandements sont vraiment sages. Sa louange demeure à toujours » (Psaume 111:10). Le dernier endroit où cette phrase paraît est également dans le contexte de sagesse. Dans Ésaïe 33:6, Dieu nous déclare : « Et la sécurité de tes jours, l’assurance du salut seront la sagesse et la connaissance ; la crainte de l’Éternel sera ton trésor. » Il existe plusieurs autres références sur la crainte de Dieu, et une enquête sur le sujet déterminerait rapidement que la crainte de l’Éternel ne veut pas dire une simple confiance révérencielle, comme certains la définissent. Non, on parle d’un respect profond mêlé de crainte de Dieu et Sa perception intense de la haine du péché, de Son omniscience et de Son omniprésence, et en vivant dans la certitude de Lui faire face dans Son futur jugement. Cela veut également dire notre croyance absolue dans Sa Parole et dans le don immérité de Son salut.

Toutefois : « La crainte de l’Éternel est le principal point de la science ; mais les fous méprisent la sagesse et l’instruction, » nous dit Proverbes 1:7. « La crainte de l’Éternel, c’est la haine du mal ; je hais l’orgueil et l’arrogance, la voie du mal et la bouche perverse, » déclare Dieu, dans Proverbes 8:13. « La crainte de l’Éternel multiplie les jours ; mais les années des méchants seront retranchées, » déclare le Seigneur, dans Proverbes 10:27. Il y a une ferme assurance dans la crainte de l’Éternel ; et il y aura une sûre retraite pour les enfants de celui qui Le craint. La crainte de l’Éternel est une source de vie pour détourner des pièges de la mort, nous dit Proverbes 14:26-27. Dans Proverbes 19:23, on apprend que : « La crainte de l’Éternel conduit à la vie ; et celui qui l’a sera rassasié, et passera la nuit sans être visité d’aucun mal. »

Poursuivons dans Proverbes 22:4 où on nous confirme que : « Le fruit de l’humilité et de la crainte de l’Éternel, c’est la richesse, la gloire et la vie. » Et finalement, dans Psaume 19:10-11 : « La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste à perpétuité ; les jugements de l’Éternel ne sont que vérité, ils sont tous également justes. Ils sont plus désirables que l’or, et que beaucoup d’or fin ; plus doux que le miel, que ce qui découle des rayons de miel. » C’est une crainte qui ne nous apporte que de bonnes choses, lorsque nous craignons Dieu avec révérence, par la foi et pleins d’amour. Regardons le témoignage fidèle d’Abel, car: « Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, à cause d’elle il fut déclaré juste, Dieu rendant témoignage à ses offrandes ; et quoique mort, il parle encore par elle » (Hébreux 11:4).

Abel, le second fils d’Adam, était un homme fidèle, honorant Dieu, mais il fut assassiné par son frère Caen. À partir de Genèse 4, nous savons que le sacrifice de Caen ne fut pas accepté par Dieu, tandis que le sacrifice animal d’Abel fut accepté. L’orgueil, la colère et le rejet de l’offre à Dieu ont été le résultat de la mort d’Abel qui était obéissant. Pourtant, le texte biblique dit : « quoique mort, il parle encore par elle. » De quoi parle-t-il et à qui parle-t-il ? D’abord il parle à Dieu. Car : « l’Éternel [lui] dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à Moi. Et maintenant tu seras maudit de la terre, qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. Quand tu cultiveras la terre, elle ne te rendra plus son fruit ; tu seras vagabond et fugitif sur la terre » (Genèse 4:10-12).

Plusieurs ont suivi Abel dans le martyre : « Et elles criaient à grande voix, en disant : Jusqu’à quand, ô Souverain, le saint et le véritable, ne jugeras-tu point, et ne vengeras-tu point notre sang sur ceux qui habitent sur la terre ? Et on leur donna à chacun des robes blanches, et on leur dit d’attendre encore un peu de temps, jusqu’à ce que le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères, qui devaient être mis à mort comme eux, fût accompli » (Apocalypse 6:10-11). En deuxième lieu, Dieu parla à Caen : « Et maintenant tu seras maudit de la terre, qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère » (Genèse 4:11). Caen fut banni par Dieu : « Quand tu cultiveras la terre, elle ne te rendra plus son fruit ; tu seras vagabond et fugitif sur la terre » (Genèse 4:12). Alors, à chaque endroit où Caen plaça son pied à partir de ce moment, la terre criait, l’accusant de son péché.

En troisième lieu, Abel nous parle. Son témoignage nous rappelle que les hommes doivent revenir à Dieu dans la foi, car Abel obéissait aux instructions de Dieu : « Et Abel offrit, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leurs graisses. Et l’Éternel eut égard à Abel, et à son oblation » (Genèse 4:4). Cependant, Jésus est venu S’offrir une fois pour toutes, et c’est ce sacrifice que tout humain doit accepter pour faire partie du Royaume de Dieu. Sinon, ceux qui n’acceptent pas, demeurent dans leurs péchés et le salaire du péché, c’est la mort éternelle. Que le Seigneur donne à chaque humain des oreilles pour entendre le témoignage d’Abel et accepter le don de Dieu de la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur.

Dieu est vraiment bon : « Et vers la onzième heure, il sortit et en trouva d’autres qui étaient sans rien faire, et il leur dit : Pourquoi vous tenez-vous ici tout le jour sans rien faire ? Ils lui répondirent : Parce que personne ne nous a loués. Il leur dit : Allez, vous aussi, à ma vigne, et vous recevrez ce qui sera raisonnable. Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers, et leur paye leur salaire, en allant des derniers jusqu’aux premiers. Et ceux de la onzième heure, étant venus, reçurent chacun un denier. Les premiers, étant aussi venus, s’attendaient à recevoir davantage ; mais ils reçurent aussi chacun un denier. Et l’ayant reçu, ils murmuraient contre le père de famille, en disant : Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu les as égalés à nous qui avons supporté le poids du jour et la chaleur. Mais il répondit et dit à l’un d’eux : Mon ami, je ne te fais point de tort ; n’es-tu pas convenu avec moi d’un denier ? Prends ce qui est à toi, et t’en va. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux de ce qui est à moi ? Ton œil est-il méchant parce que je suis bon ? » (Matthieu 20:6-15).

Cette parabole a longtemps causé de l’hésitation, pas seulement parmi les travailleurs de la parabole, mais chez les lecteurs aussi. Pourquoi le Seigneur nous enseigna-t-Il que le salaire payé pour une heure serait le même que pour douze heures ? Sa seule explication fut que c’était de plein droit que le propriétaire de la vigne pouvait faire de son argent ce qu’il jugeait bon. Notez maintenant Sa véritable réponse dans Matthieu 20:16 : « Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers ; car il y en a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. »

Le maître a également fait remarquer aux ouvriers plaintifs qu’il avait entièrement rempli son contrat avec eux. Tôt le matin, ce groupe d’employés avait négocié ses propres termes avec lui, celui-ci ayant convenu avec les ouvriers d’un denier par jour, et il les envoya à sa vigne. Ceux qu’il engagea plus tard dans la journée n’ont pas parlé de salaire, étant seulement contents de travailler et se fiant au maître pour recevoir un salaire adéquat. Cela veut simplement dire que le maître avait tenté d’approcher les employés du matin sur la même base, mais ceux-ci refusèrent de travailler sans contrat afin de négocier leur propre salaire. Voilà la différence, les premiers avaient insisté pour avoir un contrat ferme et le maître a consenti à l’honorer. Les autres ont travaillé dans la foi, ayant confiance dans le maître, sachant qu’il était un homme juste et intègre.

Et en plus, ils auraient été consentants à travailler toute la journée pour ce même salaire, mais n’en avaient pas eu l’opportunité. Ils avaient besoin de salaire et le maître, connaissant leurs besoins et leur cœur au travail, avait décidé de les payer sur la même base que s’ils avaient commencé le matin. De toute façon, la parabole nous enseigne que nos bénédictions célestes ne sont pas fondées sur la quantité des services, mais sur la qualité avec une pleine récompense allouée sur la base de la motivation et de la confiance en notre Seigneur. C’est comme si ces employés avaient mis leur confiance dans le Seigneur au point de Lui témoigner : « Mon âme, retourne à ton repos, car l’Éternel t’a fait du bien. Car tu as délivré mon âme de la mort, mes yeux de pleurs, et mes pieds de chute » (Psaume 116:7-8).

Le Seigneur délivre nos âmes lorsque nous L’invoquons : « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé. Comment donc invoqueront-ils celui auquel ils n’ont point cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a pas quelqu’un qui prêche ? Et comment prêchera-t-on, si l’on n’est pas envoyé ? selon ce qui est écrit : Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses ! » (Romains 10:13-15). La délivrance divine est beaucoup plus que la simple délivrance de la mort où de la géhenne. Car : « Les rachetés de l’Éternel retourneront, et viendront à Sion avec des chants de triomphe ; une allégresse éternelle sera sur leurs têtes ; ils obtiendront la joie et l’allégresse ; la douleur et les gémissements s’enfuiront » (Esaïe 51:11).

« Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines. Il me dit aussi : C’en est fait ; je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin. Je donnerai gratuitement de la source d’eau vive à celui qui a soif. Celui qui vaincra, héritera toutes choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils, » nous déclare Apocalypse 21:4-7. Dieu nous délivre de toute pénalité de nos péchés, de la mort et de la géhenne maintenant, et de toutes nos peines dans l’âge à venir, ainsi que les effets des péchés pour toujours.

Mais Dieu nous délivre aussi maintenant de la puissance du péché dans nos vies, puissance qui pourrait également causer notre chute, même après avoir été sauvé. Plusieurs chrétiens fidèles, craignant de ne pas pouvoir s’accrocher au Seigneur, ont besoin de savoir que c’est le Seigneur qui S’accroche à nous. Donc : « Je m’assure en Dieu ; je ne crains rien ; que me ferait l’homme ? O Dieu, j’accomplirai les vœux que je t’ai faits ; je te rendrai des actions de grâces. Car tu as délivré mon âme de la mort et mes pieds de chute, afin que je marche devant Dieu, dans la lumière des vivants » (Psaume 56:12-14).

Notre Sauveur, qui est mort pour nos péchés et qui est ressuscité pour notre justification, nous promet ceci : « Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un. » (Jean 10:27-30). Relisez ce passage pour reconnaître la puissance infinie de Jésus contre Satan sur ceux qui Lui restent fidèles jusqu’à la fin.




D.421 – La coupe des délivrances

Par Joseph Sakala

Il existe une légende persistante qui fascine beaucoup, spécialement dans le domaine religieux. Depuis le Moyen-âge, certains individus cherchent un objet mystérieux, ce qui a souvent résulté en conflits armés avec son lot de pertes de vies et de propriétés. Cette recherche a été le sujet de pièces de théâtre, de bouquins d’aventure et même de comédies jouées par des acteurs comiques. À ce stade vous avez sûrement deviné que l’objet de cette légende est la relique connue sous le nom de Saint-Graal ou Calice Sacré, soi-disant la coupe que Christ aurait vraisemblablement utilisée lors du dernier repas avec Ses disciples avant de mourir. Une autre facette de cette légende voudrait que Joseph d’Arimathée aurait recueilli une petite quantité du sang de Christ dans cette coupe lors de la mise au sépulcre de Jésus.

Cette histoire a produit bon nombre de théories sur l’importance de cette coupe pour les sociétés secrètes chargées d’en prendre soin tout en créant d’innombrables spéculations sur l’existence même de la coupe et, si elle existe, l’endroit où elle est gardée. Cette fascination relève d’une ancienne pratique païenne de la vénération des reliques. Plusieurs de ces objets ont été le sujet d’intérêt intense, comme le Linceul de Turin ou les éclats de bois recueillis à même la Croix sur laquelle Jésus fut crucifié, sans oublier la lance avec laquelle le soldat romain a percé le Côté de Jésus. Les analyses scientifiques contredisent la véracité de ces objets, mais, malgré cela, les gens persistent à croire en leur authenticité.

Alors que cette coupe mythique connue sous le nom de Saint-Graal n’est pas un sujet qui concerne le véritable converti, la Bible utilise cependant l’analogie d’une coupe de façon puissante dans les prophéties décrivant ce qui doit arriver dans les derniers jours. Elle décrit également une grande fausse église qui a une coupe contenant une multitude d’iniquités. Apocalypse 17:4-5 nous décrit cette fausse église comme une femme. Et : « La femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, parée d’or, de pierres précieuses et de perles ; elle tenait à la main une coupe d’or, pleine des abominations et des souillures de sa prostitution. Et sur son front était écrit un nom : Mystère: Babylone la grande, la mère des fornicateurs et des abominations de la terre. »

Par contre, d’autres prophéties mentionnent une autre coupe dans la main de Dieu ou des anges accomplissant Sa volonté. Dans Psaume 75:8-9, nous lisons : « Car c’est Dieu qui juge ; il abaisse l’un et élève l’autre. Car il y a dans la main de l’Éternel une coupe où le vin bouillonne ; elle est pleine de vin mêlé, et il en verse ; certes, tous les méchants de la terre en boiront les lies. » Le prophète Ésaïe a écrit : « Réveille-toi, réveille-toi ! Lève-toi, Jérusalem ! qui as bu de la main de l’Éternel la coupe de sa colère, qui as bu et sucé jusqu’à la lie la coupe d’étourdissement. Il n’y en a aucun pour la conduire, de tous les enfants qu’elle a enfantés ; il n’y en a aucun pour la prendre par la main, de tous les enfants qu’elle a nourris. »

L’apôtre Jean a enregistré par écrit sa vision sur la culmination de cette époque, alors que Dieu S’occupera de Satan et de ceux qui ont adoré la bête et son image. Dans Apocalypse 14:9-10, Jean écrit : « Et un troisième ange les suivit, en disant d’une voix forte : Si quelqu’un adore la bête et son image, et s’il en prend la marque au front, ou à la main, il boira aussi du vin de la colère de Dieu, du vin pur préparé dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, en présence des saints anges et de l’Agneau. » Par contre, ceux qui acceptent le message du Messie par la repentance, le baptême et l’imposition des mains pour recevoir le Saint-Esprit n’auront pas à craindre cette coupe de Sa colère, car Dieu a préparé un moyen de les sauver. « C’est ici la patience des saints, ce sont ici ceux qui gardent les commandements de Dieu, et la foi de Jésus. Et j’entendis une voix du ciel qui me disait : Écris : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, car ils se reposent de leurs travaux, et leurs œuvres les suivent, » dit Jean, dans Apocalypse 14:12-13.

Donc, pendant que certains sont distraits par leur intérêt envers les reliques et les miracles qu’elles produisent, par les légendes noyées dans le paganisme et les traditions mondaines, ceux qui veulent plaire à Dieu pratiqueront les choses prescrites et décrites dans la Bible. Le chrétien doit désirer la coupe du salut, la plus importante. Alors : « Que rendrai-je à l’Éternel ? Tous ses bienfaits sont sur moi. Je prendrai la coupe des délivrances, et j’invoquerai le nom de l’Éternel. Je rendrai mes vœux à l’Éternel, en présence de tout son peuple. La mort des bien-aimés de l’Éternel est précieuse à ses yeux » (Psaume 116:12-15). L’observance des commandements de Dieu est fondamentale pour arriver à la connaissance sur la voie qui mène au Royaume, afin de nous aider à garder notre coupe pleine.

Dans Psaume 116:12-14, David demande : « Que rendrai-je à l’Éternel ? Tous ses bienfaits sont sur moi. Je prendrai la coupe des délivrances, et j’invoquerai le nom de l’Éternel. Je rendrai mes vœux à l’Éternel, en présence de tout son peuple. » Voilà une question remarquable, ainsi que sa réponse. À tout individu qui naît dans le monde, Dieu lui accorde une multitude de bienfaits.

Dans Actes 17:24-25, nous lisons que : « Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans les temples bâtis de mains d’hommes. Il n’est point servi par les mains des hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses. » Certains reçoivent plus que d’autres, mais tous reçoivent beaucoup. Alors, la question est : Que devrions nous faire pour Dieu en retour de tous ces bienfaits ? Et la réponse est de recevoir simplement son éminent don de salut éternel !

Aux gens de Capernaüm, Jésus a déclaré : « Travaillez, non point pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure jusqu’à la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera ; car le Père, Dieu, l’a marqué de son sceau. Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour travailler aux œuvres de Dieu ? Jésus leur répondit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jean 6:27-29). Cette réponse a dû profondément surprendre ceux qui croyaient pouvoir plaire à Dieu et gagner leur salut par leurs bonnes œuvres. La vérité demeure qu’il nous est impossible de payer par nos bonnes œuvres le pardon de nos péchés.

Si jamais quelqu’un peut être sauvé de ses péchés et recevoir le salut, ce sera uniquement par sa foi dans l’œuvre déjà accomplie par Notre-Seigneur Jésus-Christ. « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:23). Parce que : « Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5:8). « Mais il n’en est pas du don gratuit comme du péché. Car, si par le péché d’un seul plusieurs sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu, et le don de la grâce qui vient d’un seul homme, savoir Jésus-Christ, s’est répandu abondamment sur plusieurs ! » (Romains 5:15). Donc, la seule possibilité de salut demeure uniquement en Christ. « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé » (Romains 10:13). La Bible ne peut être plus claire.

Donc, quand un repentant invoque le nom du Seigneur dans la foi, il boit dans la coupe du salut l’eau vive de la guérison de ses péchés et il devient lui-même une source d’eau qui jaillira pour la vie éternelle. À la femme samaritaine, Jésus lui a dit : « Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est Celui qui te dit : Donne-moi à boire, tu lui demanderais toi-même, et il te donnerait de l’eau vive. La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où aurais-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que Jacob notre père, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que Je lui donnerai, n’aura plus jamais soif, mais l’eau que Je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira pour la vie éternelle » (Jean 4:10-14).

Si nous saisissons la profondeur de ce que la Parole de Dieu nous donne ici, nous pouvons en toute gratitude nous joindre à David et chanter « Tu dresses la table devant moi, à la vue de ceux qui me persécutent ; tu oins ma tête d’huile ; ma coupe déborde. Oui, les biens et la miséricorde [Seigneur], m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel pour l’éternité. » (Psaume 23:5-6). L’essence dans toute cette vérité est visible, si les yeux veulent voir : la beauté, la complexité, l’unité dans la diversité, l’utilité, la continuité dans l’énergie et tout le processus trouvé dans chaque créature sous le ciel. Chaque aspect de la création divine a été parfaitement formulé afin de nous révéler Christ en tant que Créateur et Sauveur.

Dans Colossiens 1:21-23, Paul nous atteste : « Vous aussi, qui étiez autrefois éloignés, et ennemis par vos pensées et vos mauvaises œuvres, Il vous a maintenant réconciliés, dans le corps de sa chair, par sa mort, pour vous présenter devant lui saints, sans tache et irrépréhensibles ; pourvu que vous demeuriez fondés dans la foi et inébranlables, n’abandonnant point l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, j’ai été fait ministre. » Avant de monter au ciel Jésus a dit à Ses disciples : « Allez par tout le monde, et prêchez l’Évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point sera condamné » (Marc 16:15-16). En lisant ce commandement, on pourrait avoir l’impression, selon le texte, que cela fut déjà accompli quelques trente années après.

Toutefois, il ne serait pas plausible de conclure que les ministres chrétiens avaient déjà réussi à évangéliser la terre entière en si peu de temps. Le problème se situe dans notre évaluation limitée des mots utilisée par Christ. L’expression « à toute créature » était un but fixé par Christ, et nous voyons que le message était, à ce moment précis, prêché aux Colossiens, même si le reste de la terre ne l’avait pas encore reçu. Mais cette expression de Jésus voulait également dire que toute Sa création participerait à la prédication de l’Évangile sur la création de Dieu. Le roi David l’explique ainsi, dans Psaume 19:2 : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue fait connaître l’œuvre de ses mains. »

Dans Romains 1:20, Paul déclare : « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. » Même si, dans les temps passés, Dieu a laissé marcher toutes les nations dans leurs voies, Il a laissé des témoignages de Son existence partout : « Quoiqu’il n’ait point cessé de donner des témoignages de ce qu’il est, en faisant du bien, en nous envoyant du ciel les pluies, et les saisons fertiles, et en remplissant nos cœurs de biens et de joie » (Actes 14:17). Et finalement, dans Actes 17:28-30, nous découvrons : « Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être ; comme l’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : Car de Lui nous sommes aussi la race. Étant donc de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre taillée par l’art et l’industrie des hommes. Mais Dieu, ayant laissé passer ces temps d’ignorance, annonce maintenant aux hommes, que tous, en tous lieux, se convertissent. »

Dans Colossiens 1:16-20, Paul définit l’Évangile universel qui englobe la création entière, le salut et tout ce qui s’y trouve, par Jésus de cette façon : « Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. Et c’est Lui qui est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses. Car il a plu à Dieu de faire habiter toute plénitude en lui ; et de réconcilier par lui toutes choses avec soi, ayant donné la paix, par le sang de sa croix, tant aux choses qui sont sur la terre qu’à celles qui sont dans les cieux. »

Dans Lamentations 4:20, nous découvrons : « Celui qui nous faisait respirer, l’oint de l’Éternel, a été pris dans leurs fosses ; lui de qui nous disions : Nous vivrons sous Son ombre parmi les nations. » Dans le désert chaud, si familier aux Israélites, un endroit ombragé était considéré comme une bénédiction. Et quand le peuple trouvait un tel endroit, celui-ci était considéré comme un symbole de la protection divine et de la délivrance de la colère des nombreux ennemis du peuple. En effet, le mot hébreu pour « ombre » est utilisé douze fois dans la Bible comme une protection, par la puissante présence de Dieu. Le premier se trouve dans Psaume 17:8-9 où David invoque Dieu ainsi : « Garde-moi comme la prunelle de l’œil ; couvre-moi sous l’ombre de tes ailes, contre ces méchants qui m’oppriment, contre mes ennemis mortels qui m’environnent ! » David cherchait continuellement sa propre délivrance sous l’ombre de Dieu et son attitude devrait nous servir à chaque fois que nous avons également besoin de Sa protection parfaite.

Regardons maintenant trois autres beaux témoignages. Dans Psaume 36:6-8, nous lisons : « Éternel, ta bonté atteint jusqu’aux cieux, ta fidélité jusqu’aux nues. Ta justice est comme les montagnes de Dieu ; tes jugements sont un grand abîme. Éternel, tu conserves les hommes et les bêtes. O Dieu, que ta bonté est précieuse ! Aussi les fils des hommes se retirent sous l’ombre de tes ailes. » Et, dans Psaume 57:2-3, où David déclare : « Aie pitié, ô Dieu, aie pitié de moi ! Car mon âme se retire vers toi ; je me réfugie sous l’ombre de tes ailes, jusqu’à ce que les calamités soient passées. Je crie au Dieu Très-Haut, à Dieu qui accomplit son œuvre pour moi. » Et, finalement, dans Psaume 63:7-9, lorsque David déclare : « Quand je me souviens de toi sur mon lit, et que je médite sur toi pendant les veilles de la nuit. Car tu as été mon secours ; aussi je me réjouirai sous l’ombre de tes ailes. Mon âme s’est attachée à toi pour te suivre, et ta droite me soutient. »

Ésaïe parle aussi de Sa présence : « Et chacun d’eux sera comme un abri contre le vent et un refuge contre la pluie, comme des ruisseaux d’eau dans une terre aride, comme l’ombre d’un grand rocher dans un pays désolé. Alors les yeux de ceux qui voient ne seront plus couverts, et les oreilles de ceux qui entendent seront attentives » (Esaïe 32:2-3). Et, dans Esaïe 49:2-3, où : « Il a rendu ma bouche semblable à une épée tranchante ; il m’a couvert de l’ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche aiguë, et m’a caché dans son carquois. Il m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël en qui je me glorifierai. » Et que dire de ce beau témoignage, dans Esaïe 51:16, où Dieu dit : « J’ai mis mes paroles dans ta bouche, et t’ai couvert de l’ombre de ma main, pour rétablir les cieux et fonder la terre, pour dire à Sion : Tu es mon peuple ! »

La dernière référence à l’ombre du Seigneur est comparée à l’exil du peuple de Dieu à Babylone. Dans ce triste contexte, Jérémie se lamente que même l’oint de Dieu, c’est-à-dire, le Messie, fut pris captif avec Son peuple. « Il n’est point servi par les mains des hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses » (Actes 17:25). Il est même appelé la « respiration », ou le souffle de vie. Jésus sera avec Son peuple alors qu’ils subiront leur juste châtiment sous Son ombre. Peu importe les circonstances, nous pourrions dire comme David : « Celui qui habite dans la retraite secrète du Très-Haut repose à l’ombre du Tout Puissant. Je dis à l’Éternel : Mon refuge et ma forteresse ! mon Dieu en qui je m’assure ! » (Psaume 91:1-2).

Il n’y a que louange et adoration quand nous sommes entre Ses mains. Lisons ensemble cette belle louange de David envers Dieu, dans Psaume 138:2-3 : « Je me prosternerai dans le palais de ta sainteté, et je célébrerai ton nom, à cause de ta bonté et de ta vérité ; car tu as magnifiquement accompli ta parole, au-delà de toute ta renommée. Le jour que je t’ai invoqué, tu m’as exaucé ; tu m’as délivré, tu as fortifié mon âme. » La louange et l’adoration sont souvent évoquées dans les Écritures ; néanmoins, assez rarement pour décrire les mêmes circonstances. L’adoration décrit une belle attitude d’obéissance et de révérence en se prosternant durant un sacrifice ou une autre observance religieuse. La louange, par contre, met de l’emphase sur une action de grâce joyeuse en reconnaissance des bénédictions divines ou pour célébrer le caractère, la puissance, la valeur extraordinaire, l’autorité et les actions de Dieu envers nous.

Il n’existe que deux endroits dans la Bible où le peuple de Dieu a adoré et loué Dieu en même temps. La première occasion fut la dédicace du grand temple de Salomon. Or, lorsque la prière de dédicace fut terminée : « Tous les enfants d’Israël virent descendre le feu et la gloire de l’Éternel sur la maison ; et ils se courbèrent, le visage en terre, sur le pavé, se prosternèrent et louèrent l’Éternel, en disant : Car il est bon, car sa miséricorde demeure éternellement ! » (2 Chroniques 7:3). La deuxième fois, c’est lorsqu’Ezra a ramené les restes de la captivité de Juda vers Jérusalem, hors de Babylone. Dans Néhémie 9:2-3, nous lisons : « Et la race d’Israël se sépara de tous les étrangers ; et ils se présentèrent, confessant leurs péchés et les iniquités de leurs pères. Ils se levèrent donc à leur place, et on lut dans le livre de la loi de l’Éternel leur Dieu, pendant un quart de la journée, et pendant un autre quart, ils firent confession, et se prosternèrent devant l’Éternel leur Dieu. » Le mot « confesser », utilisé ici, est le même que « louange ».

Dans les deux cas, le peuple n’a pas sautillé, applaudi ou dansotté pour confirmer son exubérance. Les gens du peuple furent tellement émus par la présence de Dieu qu’ils tombèrent face contre terre. Ensuite, ils ont vidé leur cœur en louant et en se prosternant humblement devant Sa miséricorde, Sa vérité, Son nom, Son omnipotence et tous Ses autres attributs, car Dieu venait de magnifier Sa Parole au-dessus de tout dans ces deux gestes d’amour. Le peuple venait de ressentir une délivrance.

Mais il y a une autre délivrance, celle où nous sommes libérés du malin. Les disciples de Jésus Lui demandèrent de leur montrer comment prier. Vers la fin de cette prière, toujours connue comme le « Notre Père », nous voyons citées les paroles suivantes : « Pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous induis point en tentation, mais délivre-nous du Malin ; car à toi appartiennent le règne, la puissance, et la gloire à jamais. Amen ! » (Matthieu 6:12-13). Certains groupes de chrétiens pratiquent un « ministère de délivrance » comme s’ils pouvaient délivrer quelqu’un de l’emprise du malin. La véritable délivrance biblique se résume néanmoins aux paroles de Jésus qui l’identifie comme la délivrance du Malin (Satan), ou de tout autre mal. Car tout mal vient du diable et nuit au chrétien dans son cheminement vers le Royaume. Dans la langue grecque, le mot « délivrance » ou « délivré » a la même connotation que « salut » ou « sauvé ».

Nous voyons une première démonstration dans le Nouveau Testament où son utilisation est nettement significative. Le Seigneur pourvoira assurément une telle délivrance si nous prions avec un cœur sincère ! Bouleversé par le fardeau de sa nature pécheresse antécédente, Paul s’écrie, dans sa prière à Dieu : « Misérable homme que je suis ! Qui me délivrera de ce fardeau de mort ? » (Romains 7:24). Et Dieu lui indique immédiatement sa délivrance, car, au verset 25, Paul déclare : « Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché. » Cette assurance est devenue tellement imprégnée dans son esprit que, même lorsque le moment de son martyre approchait, Paul pouvait encore témoigner que : « le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise, et me sauvera dans son Royaume céleste. A lui soit gloire aux siècles des siècles ! Amen » (2 Timothée 4:18).

L’apôtre Pierre nous rassure pareillement en déclarant que : « Le Seigneur saura délivrer de l’épreuve ceux qui l’honorent, et garder les injustes pour être punis au jour du jugement » (2 Pierre 2:9). Dieu peut délivrer Son peuple de toutes les épreuves dans ce monde méchant, afin de le garder en sécurité et ainsi le préparer pour l’avènement glorieux de Son Royaume, car Il est Lui-même notre délivrance. Le but primordial de Dieu demeure toujours de sauver l’humanité entière. Avec la rébellion d’Israël, la porte fut ouverte aux païens aussi par le sacrifice du sang pur et sans tache de Jésus, versé pour former un peuple renouvelé sous le nom d’Israël de Dieu (Galates 6:16). « Et ainsi tout Israël sera sauvé, comme il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, et il éloignera de Jacob toute impiété. Et ce sera Mon alliance avec eux, lorsque j’effacerai leurs péchés » (Romans 11:26-27).

Finalement, nous recevons la délivrance de la crainte. Regardons cette belle louange de David dans Psaume 34:4-8 : « Magnifiez l’Éternel avec moi ; exaltons son nom tous ensemble ! J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu ; il m’a délivré de toutes mes frayeurs. L’a-t-on regardé ? on en est illuminé, on n’a pas à rougir de honte. Cet affligé a crié, et l’Éternel l’a exaucé, et l’a délivré de toutes ses détresses. L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre. » Il y a beaucoup de choses dans un monde comme le nôtre qui peuvent amener la crainte dans le cœur humain. La crainte du besoin, la crainte de la guerre, la crainte d’être rejeté, la crainte de la noirceur et une multitude d’autres. Quelques craintes sont rationnelles, d’autres frisent le ridicule, mais toutes sont très sérieuses chez ceux qui en vivent l’expérience.

La bonne nouvelle rassurante de l’Évangile peut néanmoins nous libérer de toute crainte. Rappelez-vous que la crainte est entrée dans le monde au même moment que le péché. Lorsqu’Adam et Ève ont désobéi à Dieu : « …ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui se promenait dans le jardin, au vent du jour. Et Adam et sa femme se cachèrent de devant la face de l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. Et l’Éternel Dieu appela Adam, et lui dit : Où es-tu ? Et il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai craint, parce que je suis nu ; et je me suis caché. Et Dieu dit : Qui t’a montré que tu es nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’avais ordonné de ne pas manger ? » (Genèse 3:8-11). C’était la crainte d’avoir désobéi à Dieu qui l’avait créé. Et cette crainte se poursuit chez chaque humain qui craint d’avoir désobéi.

La seconde référence à la crainte dans la Bible fut lorsque : « Après ces choses, la parole de l’Éternel fut adressée à Abram dans une vision, en disant : Ne crains point, Abram, Je suis ton bouclier, et ta très grande récompense » (Genèse 15:1). Le Seigneur protège ceux qui Lui obéissent et comme disait si bien David : « Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal ; car tu es avec moi ; c’est ton bâton et ta houlette qui me consolent » (Psaume 23:4). Au moins dix-neuf fois dans le Nouveau Testament, nous entendons les paroles « ne crains pas » ou « n’aie pas peur » sur les lèvres de Christ. Quelques phobies peuvent nous décourager, mais la délivrance est nôtre lorsque nous cherchons le Seigneur. « De sorte que nous disons avec assurance : Le Seigneur est mon aide, et je ne craindrai point ; que me fera l’homme ? » (Hébreux 13:6).

Mais quand même vous souffririez pour la justice, vous seriez heureux. Ne craignez donc point ce qu’ils veulent vous faire craindre et ne soyez point troublés ; mais sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous ; ayant une bonne conscience, afin que ceux qui blâment votre bonne conduite en Christ, soient confondus dans ce qu’ils disent contre vous, comme si vous étiez des malfaiteurs. Même si, quelques fois : « …l’on vous dit des injures pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux ; car l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Il est blasphémé par eux, mais il est glorifié par vous. » (1 Pierre 4:14).

Peut-être que la plus grande crainte de toutes est la crainte de la mort, mais le Seigneur nous délivre même de cette crainte, car Jésus a vaincu la mort. Dans Son corps glorifié : « Il avait dans sa main droite sept étoiles ; une épée aiguë à deux tranchants sortait de sa bouche, et son visage resplendissait comme le soleil dans sa force. Or, quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort, et il mit sa main droite sur moi, en me disant : Ne crains point ; c’est moi qui suis le premier et le dernier, celui qui est vivant ; et j’ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles, Amen ; et j’ai les clefs de l’enfer et de la mort » (Apocalypse 1:16-18).




D.420 – La fraternisation des chrétiens

Par Joseph Sakala

Paul écrit cette belle lettre à Philémon : « Par la connaissance de tout le bien qui se fait parmi vous, pour Jésus-Christ. Car, mon frère, ta charité nous a donné une grande joie et une grande consolation, en ce que tu as réjoui les entrailles des Saints » (Philémon 1:6-7). Cette lettre est essentiellement une demande personnelle de Paul pour que l’on accepte de prendre son esclave Onésime dans la congrégation. Paul l’exhorte en lui disant : « Je te prie pour mon fils Onésime, que j’ai engendré étant dans les chaînes, qui t’a été autrefois inutile, mais qui maintenant te sera utile, aussi bien qu’à moi, et que je te renvoie. Reçois-le donc comme mes propres entrailles. Je voulais le retenir auprès de moi, afin qu’il me servît à ta place dans les liens où je suis pour l’Évangile. Mais je n’ai rien voulu faire sans ton avis, afin que ton bienfait ne fût pas comme forcé, mais volontaire. Car peut-être n’a-t-il été séparé de toi pour quelque temps, qu’afin que tu le recouvrasses pour toujours ; non plus comme un esclave, mais comme supérieur à un esclave, comme un frère, particulièrement chéri de moi, et bien plus de toi, selon la chair, et selon le Seigneur. Si donc tu me regardes comme uni à toi reçois-le comme moi-même » (Philémon 1:10-17).

La prière de Paul à Philémon est similaire à celle qu’il avait faite pour d’autres chrétiens : « Et qui nous a fait connaître votre charité selon l’Esprit. C’est pourquoi depuis le jour où nous l’avons appris, nous n’avons cessé de prier pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle ; de telle sorte que vous vous conduisiez d’une manière digne du Seigneur, pour lui plaire en toutes choses, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres, et croissant dans la connaissance de Dieu » (Colossiens 1:8-10). C’est une prière très appropriée pour un frère ou une sœur chrétienne, car l’emphase est sur les bénédictions et les responsabilités d’une véritable fraternisation.

La fraternisation dont Paul parle est le mot grec koinonia. C’est-à-dire, une foi chrétienne qui demande le partage d’une vie avec d’autres gens qui ont une même foi précieuse, comme disait si bien Pierre lorsqu’il abordait ses épîtres : « Siméon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont eu en partage une foi du même prix que la nôtre, dans la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ. La grâce et la paix vous soient multipliées, dans la connaissance de Dieu et de notre Seigneur Jésus » (2 Pierre 1:1-2). Cette fraternisation devient littéralement pleine de pouvoir, mais seulement en reconnaissant et en appréciant toutes le bénédictions que nous avons reçues au-travers Christ.

Paul avait indiqué qu’il voulait être considéré comme un partenaire concernant Onésime. « Si donc tu me regardes comme uni à toi reçois-le comme moi-même. S’il t’a fait quelque tort, ou s’il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte » (Philémon 1:17-18). Voici le mot grec koinonos, presque semblable à koinonia. Philémon, le riche maître colossien, et Onésime, son esclave revenu au bercail, étaient tous deux des enfants spirituels de Paul, alors, théoriquement, ils partageaient toute chose par la fraternisation au-travers Jésus. Et : « S’il t’a fait quelque tort, ou s’il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte. Moi, Paul, je te l’écris de ma propre main, je te le rendrai, sans te dire que tu te dois toi-même à moi » (Philémon 1:18-19).

Les demandes de fraternité chrétienne pouvaient coûter sa liberté à Onésime, son aide à Paul et sa propriété à Philémon. Mais la véritable fraternisation n’est pas simplement la socialisation chrétienne. C’est un partage d’amour, de temps et de talents, de possessions et même de vie physique, selon les circonstances dans la foi. C’est en réalité ce que David implore Dieu, dans Psaume 25:6-10, lorsqu’il Lui demande : « Souviens-toi de tes compassions, ô Éternel, et de tes bontés ; car elles sont de tout temps. Ne te souviens point des péchés de ma jeunesse, ni de mes transgressions ; selon ta miséricorde, souviens-toi de moi, à cause de ta bonté, ô Éternel ! L’Éternel est bon et droit ; c’est pourquoi il enseignera aux pécheurs le chemin qu’ils doivent suivre. Il fera marcher les humbles dans la justice ; il enseignera sa voie aux humbles. Tous les sentiers de l’Éternel ne sont que bonté et fidélité, pour ceux qui gardent son alliance et ses témoignages. »

Ces belles paroles de compassion et de bonté peuvent sembler dépassées dans notre jargon sophistiqué d’aujourd’hui, mais les attributs divins qu’ils évoquent furent toujours présents et continueront de caractériser notre tendre et miséricordieux Créateur Dieu éternellement. De les avoir laissés tomber de nos conversations est une malheureuse perte, jusqu’à un certain degré, parce que cela appauvrit notre langue et peut-être même nos âmes. Notez ces riches témoignages leur étant associés dans la Bible. Regardez cette belle poésie, dans Psaume 103:3-5 : « C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités ; qui guérit toutes tes infirmités ; qui retire ta vie de la fosse ; qui te couronne de bonté et de compassion ; qui rassasie ta bouche de biens, tellement que ta jeunesse est renouvelée comme celle de l’aigle. » Et dans Psaume 40:11-12, où nous pouvons facilement lire : « Je n’ai point renfermé ta justice au-dedans de mon cœur ; j’ai dit ta fidélité et ta délivrance ; je n’ai point caché ta bonté ni ta vérité à la grande assemblée. Toi donc, ô Éternel, ne me ferme pas tes compassions ! Que ta bonté et ta vérité me gardent continuellement ! »

Et que dire de ce merveilleux Psaume de David, lorsque Nathan le prophète vint à lui, après que David fut allé vers Bath-Shéba : « O Dieu, aie pitié de moi, selon ta miséricorde ! Selon la grandeur de tes compassions, efface mes forfaits ! Lave-moi parfaitement de mon iniquité, et nettoie-moi de mon péché ! Car je connais mes transgressions, et mon péché est toujours devant moi. J’ai péché contre toi, contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux, de sorte que tu seras juste quand tu parleras, et sans reproche quand tu jugeras » (Psaume 51:3-6). Et finalement, ce cri au Seigneur : « Que le courant des eaux ne me submerge pas, que je ne sois pas englouti par le gouffre, et que la fosse ne referme pas sa bouche sur moi ! Éternel, réponds-moi, car ta faveur est bonne ; selon la grandeur de tes compassions, tourne-toi vers moi ! Et ne cache pas ta face à ton serviteur, car je suis en détresse ; hâte-toi, réponds-moi ! Approche-toi de mon âme, rachète-la ; à cause de mes ennemis, délivre-moi ! » (Psaume 69:16-19).

La fraternisation entre chrétiens, au début de l’Église, se résume simplement à ceci : « Ceux donc qui reçurent de bon cœur sa parole, furent baptisés ; et ce jour-là environ trois mille âmes furent ajoutées aux disciples. Or, ils persévéraient dans la doctrine des apôtres, dans la communion, dans la fraction du pain et dans les prières. Et tout le monde avait de la crainte, et il se faisait beaucoup de miracles et de prodiges par les apôtres » (Actes 2:41-43). Beaucoup d’activités se passent dans les églises « chrétiennes », sous le nom de fraternisation. Habituellement, cela comprend le café et les beignes après le service, les soirées sociales, ou des activités sportives. Aussi plaisantes que ces actions puissent être, elles ne doivent pas être confondues avec la fraternisation biblique.

Nulle part dans le Nouveau Testament, le mot grec traduit « fraternisation » implique des activités sportives ou amusantes. Au contraire, la Bible donne comme exemple : « C’est qu’ayant été éprouvés par plusieurs afflictions, ils ont été remplis de joie, et dans leur profonde pauvreté, ils ont répandu avec abondance les richesses de leur libéralité. Car, je l’atteste, ils ont donné de leur propre mouvement, selon leur pouvoir, et même au-delà de leur pouvoir ; nous priant très instamment de recevoir cette aumône et leur contribution pour l’assistance des saints » (2 Corinthiens 8:2-4). La fraternisation était plutôt : « De faire le bien, d’être riches en bonnes œuvres, prompts à donner, faisant part de leurs biens ; s’amassant ainsi pour l’avenir un trésor placé sur un bon fonds, afin d’obtenir la vie éternelle » (1 Timothée 6:18-19).

Ailleurs, nous voyons Paul remercier les convertis à Philippes : « A cause de votre commun attachement à l’Évangile, depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1:5-6). Car Paul savait qu’il : « est juste que tels soient mes sentiments pour vous tous, car, dans mes liens, et dans la défense et la confirmation de l’Évangile, je vous porte dans mon cœur, vous tous qui partagez avec moi la grâce qui m’est faite. Dieu m’est témoin, en effet, que je vous chéris tous d’une affection cordiale en Jésus-Christ », dit-il, dans Philippiens 1:7-8. Cette sorte de fraternisation pourrait même amener des persécutions.

« Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:5-8). Au-travers de cette fraternisation, nous avons le privilège de manifester l’humilité de Christ en esprit. Nous avons le privilège de connaître vraiment la fraternisation dans Sa souffrance, étant rendu confortable jusqu’à Sa mort. Comme disait si bien Paul : « Afin que je connaisse Christ, et l’efficace de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort ; pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts » (Philippiens 3:10-11).

« Je vous parle comme à des personnes intelligentes ; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps de Christ ? Comme il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, ne sommes qu’un seul corps ; car nous participons tous au même pain, » nous déclare Paul, dans 1 Corinthiens 10:15-17. Comme nous pouvons le constater, la fraternisation chrétienne est une chose sérieuse. Donc, la fraternisation doit être accompagnée de l’enseignement, de la prière et du ministère envers les pauvres. C’est en : « louant Dieu, et étant agréables à tout le peuple ; et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’Église des gens qui étaient sauvés » (Actes 2:47).

La force est dans la grâce en Jésus-Christ. Dans sa deuxième lettre à son évangéliste Timothée, Paul l’exhorte ainsi : « Toi donc, mon fils, fortifie-toi, dans la grâce qui est en Jésus-Christ. Et les choses que tu as entendues de moi, en présence de plusieurs témoins, confie-les à des hommes fidèles, qui soient capables aussi d’enseigner les autres » (2 Timothée 2:1-2). Les attributs du chrétien dans l’enseignement ne peuvent pas se mesurer à la manière du monde. La véritable force n’est pas militaire ou athlétique et ne peut pas s’acheter. Alors : « Considérez, frères, que parmi vous, qui avez été appelés, il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes » (1 Corinthiens 1:26-27).

Le chrétien est fort lorsqu’il ou elle exhibe un caractère gracieux, fort dans la grâce manifestée par Christ en parole et en action. Paul aussi avait des problèmes de santé et croyait qu’en demandant un surplus de force physique à Dieu, cela l’aiderait davantage dans son ministère. « Mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car Ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort », déclare Paul, dans 2 Corinthiens 12:9-10.

Cela a complètement changé sa façon de prier pour les convertis à Colosse : « De telle sorte que vous vous conduisiez d’une manière digne du Seigneur, pour lui plaire en toutes choses, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres, et croissant dans la connaissance de Dieu ; fortifiés en toute manière selon Sa puissance glorieuse, pour avoir toute patience, et constance avec joie » (Colossiens 1:10-11). Mais comment acquérir une telle force dans la grâce ? D’abord, c’est par le travail du Saint-Esprit qui vit chez le converti : « Afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l’homme intérieur » (Éphésiens 3:16). Ensuite, en passant des moments dans la prière et dans l’étude de la Parole de Dieu. « Car ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est en retournant à moi et en demeurant tranquilles que vous serez sauvés ; c’est dans le repos et la confiance que sera votre force » (Esaïe 30:15).

Des efforts personnels ne servent à rien, car les méthodes humaines et la puissance nécessaire pour accomplir un but deviennent futiles, en fin de compte : « Mais ceux qui s’attendent à l’Éternel reprennent de nouvelles forces. Les ailes leur reviennent comme aux aigles. Ils courront, et ne se fatigueront point ; ils marcheront, et ne se lasseront point, » déclare Esaïe 40:31. Paul avait compris que sa force était dans la faiblesse. « C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort », dit-il, dans 2 Corinthiens 12:10. Voilà un des plus grands paradoxes de la vie chrétienne. Comment l’apôtre Paul pouvait-il trouver du plaisir à se faire persécuter, se faire critiquer, à être placé dans des situations stressantes, à avoir à endurer la douleur ou même la faiblesse ? Il ne pouvait pas y avoir de plaisir dans de telles circonstances, si ce n’était pas par la puissance de Christ.

Paul était un homme de foi et de prière, et il priait avec ferveur que Dieu lui enlève l’écharde qu’il portait dans sa chair. « Si je voulais me glorifier, je ne serais pas imprudent, car je ne dirais que la vérité ; mais je m’en abstiens, afin que personne ne m’estime au-delà de ce qu’il voit en moi, ou de ce qu’il m’entend dire. Et de peur que je ne m’élevasse trop, à cause de l’excellence de mes révélations, il m’a été mis dans la chair une écharde, un ange de Satan, pour me souffleter, afin que je ne m’élève point » (2 Corinthiens 12:6-7). Nous voyons l’évidence d’une infirmité qui semblait venir nuire à son ministère. Cependant, Dieu ne l’a pas abandonné : « Mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12:9-10).

Avez-vous déjà remarqué, que les plus puissants témoignages de la vérité chrétienne sont donnés lorsque les chrétiens exercent la patience, la joie, le fruit de l’amour dans la souffrance, peu importe si cette souffrance nous vient par la maladie, la persécution, ou le deuil, et par n’importe quelle situation qui pourrait s’avérer intolérable loin de Christ ? Dans le cas de Paul, il a déclaré que cette écharde ne pouvait pas lui être enlevée, « de peur que je ne m’élevasse trop, à cause de l’excellence de mes révélations. » À l’Église de Philadelphie, Jésus à déclaré : « Je connais tes œuvres ; voici, j’ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer ; parce que tu as peu de force, que tu as gardé ma parole, et que tu n’as point renié mon nom. Voici, je t’en donnerai de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs, et qui ne le sont point, mais qui mentent ; voici, je les ferai venir, afin qu’ils se prosternent à tes pieds, et qu’ils connaissent que je t’ai aimée. Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi-même je te garderai de l’heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre » (Apocalypse 3:8-10). C’est précisément au moment où nous reconnaissons notre faiblesse que nous pouvons devenir très forts en Christ.

Il ne faut pas craindre de témoigner pour Jésus. Regardons ce que les disciples ont fait. « Et les ayant rappelés, ils leur défendirent absolument de parler, et d’enseigner au nom de Jésus. Mais Pierre et Jean leur répondirent : Jugez s’il est juste devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’à Dieu. Car pour nous, nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues » (Actes 4:18-20). Tout véritable converti sait qu’il ou elle doit témoigner pour Christ, mais bon nombre sont réticents à parler en Son Nom. La plupart donne la peur comme raison. Parfois, il pourrait nous être défendu, comme aux apôtres, de L’enseigner, mais leur réponse courageuse fut : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5:29).

Parfois, les apôtres priaient pour leurs ennemis, comme dans Actes 4:29-33 : « Et maintenant, Seigneur, considère leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine hardiesse ; en étendant ta main, afin qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des merveilles par le nom de ton saint Fils Jésus. Lorsqu’ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la Parole de Dieu avec hardiesse. Or, la multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme ; et personne ne disait que rien de ce qu’il possédait fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. Et les apôtres rendaient témoignage, avec beaucoup de force, de la résurrection du Seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. »

Plus courante que la crainte de la persécution, ou d’un mal personnel, c’est la frayeur d’être ridiculisé, ou de perdre notre prestige. Une telle inquiétude ne fait pas partie du caractère des véritables chrétiens : « Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence » (2 Timothée 1:7). Si nous aimons le Seigneur et ceux pour qui Il est mort, nous devons vaincre notre peur des hommes. Un des pires reniements que pourrait commettre un chrétien est celui de ne pas prendre position en faveur de Christ : « Cependant plusieurs, des principaux même, crurent en lui ; mais ils ne le confessaient point, à cause des pharisiens, de peur d’être chassés de la synagogue. Car ils aimèrent plus la gloire qui vient des hommes, que la gloire de Dieu » (Jean 12:42-43).

Combien de fois des hommes professionnels, même des théologiens, font des compromis avec Christ et Sa Parole par crainte de pression de la part de leurs pairs au lieu de maintenir leur croyance originale ? Que Dieu nous donne le courage de Paul qui, dans Romains 1:16-17, a déclaré : « Car je n’ai point honte de l’Évangile de Christ, car c’est la puissance de Dieu, pour le salut de tous ceux qui croient, du Juif d’abord, du Grec ensuite. Car en Lui la justice de Dieu est révélée de foi en foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi. » « Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui a été posé, lequel est Jésus-Christ, » déclare Paul, dans 1 Corinthiens 3:11.

Par cette observation, l’apôtre Paul avertit les chrétiens qu’il est possible de bâtir, soit avec succès, soit pour la ruine, sur une fondation établie par Jésus, lorsqu’il dit : « Quiconque donc entend ces paroles que je dis, et les met en pratique, je le comparerai à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc ; et la pluie est tombée, et les torrents se sont débordés, et les vents ont soufflé, et ont fondu sur cette maison-là ; elle n’est point tombée, car elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera comparé à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable ; et la pluie est tombée, et les torrents se sont débordés, et les vents ont soufflé, et ont fondu sur cette maison-là ; elle est tombée, et sa ruine a été grande » (Matthieu 7:24-27).

Une maison construite sur les Paroles de Jésus subsisterait contre toute tempête éventuelle, car elle est fondée sur la vérité. Mais pas une église fondée sur la « vérité » humaine. Jésus savait de quoi Il parlait lorsque, dans Matthieu 7:21-23, il a déclaré : « Ce n’est pas tout homme qui me dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur ! Seigneur ! n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom  ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité. »

Présentement, au Canada et aux États-Unis, la croyance générale veut que plusieurs religions puissent mener le croyant au salut et surtout au ciel, et qu’il y ait plusieurs manières d’interpréter les Écritures. Deux doctrines complètement fausses, mais de plus en plus populaires. La Bible nous déclare carrément, dans Actes 4:11-12, que : « Ce Jésus est la pierre, qui a été rejetée par vous qui bâtissez, qui a été faite la principale pierre de l’angle. Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Jésus Lui-même a déclaré, dans Jean 3:13 : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. »

Les pasteurs « chrétiens » qui prêchent ainsi pourront bien se défendre en ce jour-là : « Seigneur ! Seigneur ! n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom ? » Alors, Jésus-Christ leur dira ouvertement : « Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité ! » À quoi aura servi la maison qu’ils ont fondée si elle fut bâtie sur des mensonges ? Saviez-vous qu’aux États Unis, ceux qui sont classés « chrétiens » — les évangéliques, les protestants et les catholiques — forment environ 68 % de la population et ils sont tous convaincus qu’ils s’en vont au ciel après la mort ? Mais les Mormons et les Témoins de Jéhovah sont les seuls qui croient qu’eux seuls iront au ciel !

Il n’y a pas de commandement plus grand dans le Nouveau Testament que celui d’aller prêcher l’Évangile dans le monde entier. Jésus dit à Ses disciples : « Allez par tout le monde, et prêchez l’évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point sera condamné » (Marc 16:15-16). Mais avant de déterminer que tout cela a été fait, puis-je vous signaler que plusieurs églises ont perdu la vision de la Bonne Nouvelle du Royaume pour plutôt spéculer à savoir qui était vraiment leur Sauveur ? Permettez moi de partager avec vous l’Évangile tel que présenté dans les Écritures.

La Croix de Christ. Le mot « Évangile » en grec parait environ 101 fois dans le Nouveau Testament. « Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, et que vous avez reçu, et dans lequel vous persévérez, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. Or, je vous ai enseigné, avant toutes choses, ce que j’avais aussi reçu : que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; et qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze ; ensuite, il a été vu en une seule fois de plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il s’est fait voir à Jacques, et puis à tous les apôtres ; et après tous, il m’est apparu à moi aussi comme à un avorton », déclare Paul, dans 1 Corinthiens 15:1-8.

La focalisation centrale porte sur Sa mort, Son enterrement et Sa résurrection dans un corps glorieux. Cette bonne nouvelle doit être reçue et crue avec foi, une seule fois. C’est le moyen par lequel nous sommes sauvés continuellement et pour l’éternité. Ce merveilleux message sur l’œuvre de Christ doit être compris et prêché spécifiquement, selon les Écritures. Le premier endroit ou nous apprenons que : « Jésus allait par toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, prêchant l’évangile du royaume de Dieu, et guérissant toutes sortes de maladies et toutes sortes de langueurs parmi le peuple. Et sa renommée se répandit par toute la Syrie ; et on lui présentait tous ceux qui étaient malades, et atteints de divers maux et tourments, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques ; et il les guérissait. Et une grande multitude le suivit de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d’au-delà du Jourdain », c’est dans Matthieu 4:23-25.

Il est vital de mettre beaucoup d’emphase sur Apocalypse 19:15-16 où nous découvrons qu’ : « Il sortait de sa bouche une épée tranchante pour frapper les nations, car il les gouvernera avec un sceptre de fer, et il foulera la cuve du vin de la colère et de l’indignation du Dieu Tout-Puissant. Et sur son manteau, et sur sa cuisse, il portait ce nom écrit : ROI DES ROIS, et SEIGNEUR DES SEIGNEURS. » Sa grande promesse, c’est que nous  avons été sauvés par l’œuvre salvatrice de Christ : « Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:16-17).

Le dernier endroit où nous voyons que Jésus S’en vient réclamer Sa Création est dans Apocalypse 14:6-7 où Jean : « vis un autre ange qui volait au milieu du ciel, portant l’Évangile éternel, pour l’annoncer à ceux qui habitent sur la terre, à toute nation, et tribu, et langue, et peuple, en disant d’une voix forte : Craignez Dieu, et lui donnez gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel, la terre, la mer, et les sources des eaux. » Il devient absolument clair que toute l’emphase est sur Jésus-Christ comme Créateur, car nous recevons l’ordre de L’adorer. Il devient également évident que ce même Dieu, qui S’est substitué à nos péchés sur une croix au Calvaire, est le même Créateur tout-puissant qui : « Nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante » (Hébreux 1:2-3).

Une fondation puissante. Les églises évangéliques ont bien fait de présenter le message central de l’Évangile qu’ils possèdent, mais l’Évangile englobe le travail complet de Jésus, qui comprend également la rédemption entière, qui est Son but pour l’humanité totale. Il paraît cependant que le message de la création à été quelque peu négligé dans plusieurs églises. Il serait bon pour nous de nous rappeler l’importance fondamentale de la création, doctrine de cette bonne nouvelle. L’Évangile magnifique de Jean est bâti sur sept miracles uniques sur la création que Jésus a démontrés publiquement. Ses grandes œuvres n’ont pu être accomplies que par un Dieu omniscient et omnipotent, le Créateur Lui-même.

Jésus a fait plusieurs miracles durant Son séjour sur cette terre. Mais : « Jésus fit encore en présence de ses disciples plusieurs autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Et ces choses ont été écrites, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom » (Jean 20:30-31). En effet, Christ a Lui-même déclaré : « Croyez-moi quand je dis que je suis dans le Père, et que mon Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause de ces œuvres mêmes. En vérité, en vérité je vous le dis : Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci, parce que je vais vers mon Père. Et ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (Jean 14:11-15).

Trois autres passages des Écritures établissent clairement l’Évangile. Dans Colossiens 1:16-20, nous lisons : « Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. Et c’est lui qui est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses. Car il a plu à Dieu de faire habiter toute plénitude en lui ; et de réconcilier par lui toutes choses avec soi, ayant donné la paix, par le sang de sa croix, tant aux choses qui sont sur la terre qu’à celles qui sont dans les cieux. » Par Lui, tout fut créé, tout subsiste et est sauvé de la destruction, et tout est réconcilié par Lui.

Dans Hébreux 1:2-4, Dieu : « Nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts ; ayant été fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur. » Ici, la Bible nous déclare que Dieu, étant Esprit, nous parle maintenant au-travers de Christ, devenu Son Fils dans la chair. Étant héritier de toutes choses, tout Lui appartient et Il soutient tout par Sa Parole puissante. Car toutes choses sont de Lui, et par Lui, et pour Lui : A lui soit la gloire dans tous les siècles ! Amen !

L’Évangile de Jésus-Christ englobe donc la création de tout ce qui existe, la conservation de tout par la puissance de Sa Parole et la consommation de l’univers entier selon Sa perfection, passée, présente, et future. Négligez Sa création et il ne reste plus de fondation ; négligez la Croix et il ne reste plus de pouvoir, d’autorité et de justice. ; et négligez la consommation et il ne reste plus d’espoir, de joie et de victoire. Dieu a planté Sa fondation profondément. Une maison, ou n’importe quel bâtiment, est aussi solide que l’est sa fondation. « Et afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et la base de la vérité. Et, de l’aveu de tous, le mystère de piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché parmi les Gentils, cru dans le monde, et élevé dans la gloire » (1 Timothée 3:15-16).

« Mais vous, vous êtes la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour annoncer les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez point un peuple, mais qui êtes maintenant le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde, » déclare le chef des apôtres dans 1 Pierre 2:9-10. Et tout cela a été fondé sur la fraternisation de Dieu avec Son peuple. Si nous comprenons mal cette vérité,  tout pourrait nous être perdu. Souvenez-vous toujours que Dieu ne fait pas acception de personnes. « Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ. Car en Lui toute la plénitude de la divinité habite corporellement » (Colossiens 2:8-9).




T.027 – Amour ou parodie

L’amour humain est imparfait. Souvent maladroit, il piétine le cœur de l’être aimé, croyant pouvoir le rendre heureux. Il cherche à contrôler, à dicter sa propre définition du bonheur ou de la réussite. Il opprime et oppresse, il asservit pour sa propre cause. L’amour humain est un dictateur inconscient qui avance aveuglément en croyant bâtir un empire, mais en courant à sa perte. Il détruit plus qu’il ne croit construire.

Il veut toujours assujettir l’objet de sa convoitise. Il croit connaître le bon chemin, il le voit tout tracé, comme s’il était Dieu. Mais une mère connaît-elle le chemin que ses enfants emprunteront un jour ? Un époux sait-il combien de temps il partagera sa vie avec sa conjointe, combien d’années leur restent à demeurer ensemble ? Le véritable ami respecte-t-il vraiment le choix de l’autre sans essayer de lui imposer son opinion, ni de le convaincre de changer d’avis ?

L’amour humain peut être cassant, blessant ; ses eaux troubles sont souvent la source de nombreux conflits et de terribles drames. On croit connaître l’objet de son amour, comme un objet familier que l’on connaît par cœur et que l’on pense posséder et, souvent, on se trompe. Les dégâts sont parfois pharaoniques : c’est tout un empire qui s’écroule…

L’amour humain cherche à tenir l’être aimé en laisse, souhaitant le garder toujours à sa portée. Il veut le rendre docile, lui dicter sa conduite et le transformer. Il souhaite changer la personne à sa convenance, et ceci avant même de se donner à elle : l’amour humain ne se donne pas gratuitement.  Il est sournois et rusé, même s’il n’en a pas l’apparence puisque, bien des fois, il semble dépourvu de mauvaises intentions. Quand il offre quelque chose, si cette chose n’est pas utilisée selon son propre désir, il cherche à se la réapproprier, ne serait-ce qu’en critiquant l’usage et en en déplorant la perte. L’amour humain mesure, compte, pèse, calcule. Il ne fait rien au hasard. Il prend un air généreux, mais bien souvent ses offrandes ne sont qu’un investissement judicieux pour son propre profit.

Le tableau que je peins est sombre. Sans doute semble-t-il que l’auteure de ce tableau ait connu beaucoup de déceptions et de drames. Elle peint ce tableau avec le pinceau de la souffrance, car elle a peut-être été trop peu ou trop mal aimée. Mais ce n’est pas la frustration, ni l’amertume qui me fait peindre ce tableau de l’amour humain. C’est le désir de le comparer avec un autre tableau. J’ai l’intention de décrire combien l’Amour divin est plus beau, plus noble et plus salvateur.

L’Amour divin ne trouve pas sa raison d’être dans le désir de transformer l’objet de son amour. Il s’offre à lui sans condition. Il ne regarde pas à la fonctionnalité, ni aux intérêts. Il ne met pas la personne aimée dans une cage dorée en lui faisant croire qu’elle est libre. Au contraire, il lui montre la cage, il lui ouvre la porte et il lui apprend comment s’envoler.

L’Amour divin  ne dicte rien, n’impose rien qui puisse nuire à l’objet de son amour. Ce n’est pas un dictateur qui use de son autorité pour soumettre la personne à un chantage qu’il croit légitime. Aucun chantage ne peut être légitime, car le chantage est une violence. L’Amour divin n’use jamais de violence. Il ne frappe pas au visage, il n’humilie pas. Il pénètre au plus profond de l’âme et guérit l’humilié. Il n’enchaîne pas, mais il brise les chaînes.

L’Amour divin englobe l’être aimé sans l’étouffer. Il est comme l’eau chaude qui réchauffe le cœur transis de froid. Il est comme une caresse pour l’orphelin. L’Amour divin est doux et apaisant. Il n’emprisonne pas. Il n’oblige pas à suivre un chemin qu’il croit être le bon ; il est lui-même le chemin. Il se propose et attend patiemment. Il n’impose pas une recette toute faite, la recette des ancêtres qui ont fait comme ceci ou comme cela et dont il faudrait suivre les traces à tout prix. L’Amour divin compose avec tout un chacun d’une manière unique et différente. Ce n’est pas une école militaire. Il laisse l’objet de son amour choisir, réfléchir, hésiter, se tromper, et revenir. Il le laisse se perdre parfois, car il règne sur la forêt dans laquelle il s’égare.

Tout ce que fait l’Amour divin se fait avec tendresse, au nom de la tendresse. On ne fait pas la guerre au nom de la tendresse. L’Amour divin n’est ni violent, ni égoïste. C’est parce que les humains sont égoïstes qu’ils deviennent violents. Cherchant à imposer à tout prix leur volonté, ils oublient le sens de l’amour qui est de se diriger vers l’autre et non vers soi-même. La personne divinement aimée est au centre. L’Amour divin crée une terre, des astres, tout un univers pour l’objet de son amour. Dans cet univers, il lui permet d’explorer toute la création et ses propres limites. Il lui permet de se cogner, mais aussi de s’épanouir. L’être humain est au centre de cet univers ; mais perdu dans sa contemplation, il croit que c’est l’univers qui est au centre. Pourtant, si ce n’était pas l’être aimé qui est au centre, la création n’aurait aucun sens.

Dans les contes, il arrive que le roi ou la reine enferme la princesse dans une haute tour, la coupant du monde extérieur et la privant de vivre. Est-ce cela l’amour ? Mais la réalité n’est pas tellement différente… Imposer une manière de vivre, un mariage selon les intérêts familiaux. Imposer un métier, un lieu de vie. Imposer des règles, une religion. Transmettre un empire de père en fils. Imposer un titre, un statut, une place précise dans un groupe défini. Imposer son opinion politique, sa passion, sa raison de vivre ou de mourir. Tout cela est une prison pour celui ou celle qui ne l’a pas choisi. Tôt ou tard, l’être captif s’échappera de sa prison et sa tentative d’évasion causera bien des dommages, parce que fuir est un instinct, une course spontanée et dangereuse qui ne s’apprend pas. Or, l’Amour divin souhaite enseigner le vrai bonheur.

L’Amour divin voudrait que nous apprenions à être heureux, car la recherche du bonheur cause bien souvent le malheur : l’être humain, handicapé par la nature de son amour, cherche mal et au mauvais endroit. L’Amour divin veut enseigner le vrai bonheur, non par un chemin de destruction et de mort, mais par le don de soi et par le biais de notre nature spirituelle, qui nous relie à notre Créateur. Si malheureusement, c’est par un chemin de souffrance et de destruction que l’humanité finit par apprendre cette leçon, ce n’est pas dans la nature de l’Amour divin d’user de violence, mais dans celle de l’homme. Celui-ci cherche à obtenir le bonheur de manière autoritaire ou tyrannique : apprend-on ainsi à être heureux, à être aimé, à être libre ?

L’Amour divin ne harcèle pas, il ne s’impose pas et n’impose rien. Il se trouve et se donne, gratuitement, gracieusement, à qui le cherche et le réclame. Il ne se donne pas dans le but de grandir, de gagner en force et en gloire. L’Amour divin est déjà grand, fort et glorieux. Il n’a pas besoin de grandir. Il n’a besoin de personne pour être ce qu’il est. Il ne cherche pas des partisans pour défendre sa cause. Il se défend lui-même. Ce n’est pas un système qui cherche à monopoliser la terre et à assujettir les humains. Ce n’est pas une usine qui aurait besoin de nouvelles pièces pour parfaire l’engrenage et fonctionner à merveille, afin de susciter l’admiration des foules. La raison d’être de l’être humain n’est pas de fonctionner à l’intérieur d’une grande machine que l’on appelle un système. Sa raison d’être est simplement d’être un humain, une création de Dieu, et de rencontrer l’Amour de son Créateur. Rencontrer l’Amour qui l’a créé, modelé à l’intérieur du ventre de sa mère, qui l’a fait naître et qui lui a donné un nom. Rencontrer l’Amour qui est venu à sa rencontre ici-bas, qui l’a sauvé de la tyrannie de la guerre, de l’égoïsme et de tout ce qui se cache derrière le masque de l’amour humain.

Etre un être vivant, un être humain, et vivre. Se libérer de ses chaînes par la seule force qui en est capable : un amour supérieur à tout ce que nous pouvons connaître sur terre. S’envoler avec les ailes de la Vérité, qui nous porte au-dessus de toutes nos épreuves. Non pas fonctionner, mais vivre. Non pas chercher l’amour en essayant toute sa vie de le mériter, mais le recevoir. Le recevoir du Ciel, d’où il vient. Le recevoir de l’Esprit de Dieu, ce par quoi il est répandu dans nos cœurs assoiffés d’amour. Le recevoir de la main de Dieu, à travers Sa Parole, qui en est le récipient. Les autres coupes sont fêlées, elles ne peuvent rien contenir. Et surtout, savoir différencier l’Amour divin de l’amour humain, afin de ne pas tomber dans le piège de la fausse raison d’être et des fausses interprétations dans notre cheminement quotidien.

Que notre marche soit active ou passive, que nous ayons l’impression de faire des kilomètres ou de rester sur place, si cette route est la nôtre avec Dieu, marchons avec confiance à notre rythme. A chacun son rythme. A chacun sa manière de marcher. Que je cours ou que je boite, que je m’arrête sur le bord pour dormir un peu, que je grimpe sur la cime d’un arbre pour tenter d’apercevoir le prochain croisement, si Jésus-Christ est mon chemin, alors Lui seul a l’autorité et la meilleure façon de me montrer où aller et comment m’y rendre. Aucun humain ne peut faire cela. Il respectera ce que je suis, et ne me fera pas courir, si je n’en ai pas la force où s’il fait trop noir pour avancer.

Que l’Amour divin vienne remplir chaque parcelle de nos cœurs.

Qu’il garde nos yeux bien ouverts pour déceler les arrière-pensées de l’amour terrestre que nous côtoyons tous dans nos vies, et qui souvent nous laisse des séquelles.

Qu’il guérisse les blessures et nous donne un regard de miséricorde pour tous ceux qui croient bien faire, mais qui se trompent en causant autour d’eux du tort, directement ou indirectement. Qu’il nous apprenne à ne pas faire de même, mais à nous défaire de la triste habitude que nous avons tous : celle de nous assujettir les uns les autres.

« Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car la charité vient de Dieu, et quiconque aime, est né de Dieu, et connaît Dieu. Celui qui n’aime point, n’a point connu Dieu, car Dieu est amour. L’amour de Dieu envers nous a paru en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. En ceci est l’amour, c’est que ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais que c’est lui qui nous a aimés et a envoyé son Fils en propitiation pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. Personne n’a jamais vu Dieu : si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est accompli en nous. En ceci nous connaissons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit » (1 Jean 4:7-13).

« Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs, par l’Esprit-Saint qui nous a été donné » (Romains 5:5).

« Pour nous, nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous : Dieu est charité ; et celui qui demeure dans la charité, demeure en Dieu et Dieu en lui » (1 Jean 4:16).

Que Dieu vous garde.

Anne-Gaëlle




D.419 – La justification

Par Joseph Sakala

Dieu Se préparait à déclencher le Déluge. « Et l’Éternel dit à Noé : Entre, toi et toute ta maison, dans l’arche ; car je t’ai vu juste devant moi dans cette génération » (Genèse 7:1). Voilà la première mention de la grande doctrine de la justification. Je parle en toute simplicité d’être considéré juste aux yeux de Dieu. Regardons ensemble ce qui est écrit dans Genèse 6:9 : « Voici les descendants de Noé. Noé fut un homme juste, intègre, dans son temps ; Noé marcha avec Dieu. » La raison pour laquelle Noé était vu comme juste et intègre était que « Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel » (Genèse 6:8). Voilà le premier endroit dans la Bible où la « grâce » est mentionnée. La première mention de « foi » ou croyance se trouve un peu plus loin dans les Écritures associées avec justification, en parlant d’Abram. Dans Genèse 15:6, il est écrit : « Et Abram crut à l’Éternel, qui lui imputa cela à justice. »

Donc, la justification dans l’Ancien Testament se fait par la grâce au-travers de la foi. C’est certainement identique dans le Nouveau Testament, où les convertis de Christ : « Sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu » (Romains 3:24-25). Paul a fait le même témoignage aux Romains en disant que : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, qui, par la foi, nous a aussi fait avoir accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Romains 5:1-2).

La justification, c’est-à-dire, être vu et proclamé parfaitement juste en dépit de nos péchés antérieurs, doit cependant recevoir l’autorisation de Dieu le Créateur. Donc : « Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est Celui qui les justifie » (Romains 8:33). Ainsi, Dieu peut également être juste et Celui qui justifie ceux qui croient en Jésus. C’est ce que Paul déclare dans Romains 3:26 : « Afin, dis-je, de faire paraître Sa justice dans ce temps-ci, afin d’être reconnu juste, et comme justifiant celui qui a la foi en Jésus. » Cela est entièrement fondé sur la mort substituée de Dieu par Christ, suivie de Sa résurrection, ayant vaincu la mort. Dieu et Christ étant ainsi la même personne.

En parlant d’humilité, Paul nous dit : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir [quelque chose à laquelle on s’accroche], d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même [de sa toute-puissance], ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:5-8). Donc, Jésus était une autre manifestation de Dieu, mais cette fois dans une chair humaine et non une deuxième personne dans une trinité.

Mais suite à ce sacrifice étonnant et fabuleux, nous découvrons : « C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom ; afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:9-11). « Étant donc maintenant justifiés par son sang, à plus forte raison serons-nous sauvés par lui de la colère de Dieu » (Romains 5:9). Car Jésus a été livré pour nos offenses, et Il est ressuscité maintenant pour notre justification. Cependant, du fait que nous sommes gratuitement justifiés par la grâce au-travers de la foi, cette justification génère inévitablement de bonnes œuvres de notre part. « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:10). « Vous voyez donc que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement », nous dit l’apôtre dans Jacques 2:24.

Le fait d’être chrétien est-il un esclavage ou est-ce une liberté ? Paul est très clair dans sa réponse. Voici ce qu’il nous déclare, dans Galates 5:13-14 : « Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne prenez pas prétexte de cette liberté pour vivre selon la chair ; mais assujettissez-vous les uns aux autres par la charité. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, en celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » La liberté a toujours été un concept très chéri des humains. Certains en ont même fait un cri de survie. « La liberté ou la mort » est une expression bien connue de tous. C’était également une cause brûlante chez les Juifs du temps de Jésus, alors qu’ils étaient écrasés sous la dictature et l’emprise romaine. Plusieurs premiers chrétiens étaient de véritables esclaves et bon nombre furent emprisonnés à cause de leur foi. Tous ceux qui furent esclaves durant l’histoire ont rêvé d’être libres. Des guerres et des révolutions furent combattues afin de gagner un peu de liberté.

Tous ceux qui se trouvaient en esclavage ont longtemps espéré recouvrer leur liberté. Mais le pire esclavage est l’esclavage du péché. Car aucune armée ne peut nous libérer si nous mourons dans le péché et nous continuerons d’y demeurer éternellement. Parmi les toutes dernières paroles de la Bible, nous voyons celles-ci : « Que celui qui est injuste, soit encore injuste ; que celui qui est souillé, se souille encore ; que celui qui est juste, devienne plus juste encore ; et que celui qui est saint, se sanctifie encore davantage » (Apocalypse 22:11). C’est seulement en Jésus-Christ qu’un pécheur peut retrouver sa liberté. Christ est mort pour nos péchés et, par notre foi en Lui, nous recevons plein pardon et pleine liberté. « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que nous ne soyons plus asservis au péché. Car celui qui est mort, est affranchi du péché » (Romains 6:6-7). Or, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice.

Il n’y a pas de plus grande liberté que celle que nous trouvons en Christ. « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres » (Jean 8:36). A cause de Christ la création entière vit : « Dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Car nous savons que, jusqu’à présent, toute la création soupire, et souffre les douleurs de l’enfantement ; et non seulement elle, mais nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps » (Romains 8:21-23). En Jésus-Christ, nous sommes : « maintenant affranchis du péché et esclaves de Dieu, vous en retirez pour fruit la sainteté, et pour fin la vie éternelle ; car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »

Il y a beaucoup de liberté à être chrétien. Le Nouveau Testament est rempli de toutes sortes d’instructions sur la façon dont le chrétien doit se comporter dans le développement de son caractère dans son cheminement vers le Royaume. Mais pour comprendre ce que la Bible veut nous enseigner, Dieu a mis en place Ses serviteurs pour instruire Son peuple. Malgré cela, l’apôtre Jacques a mis en garde ceux parmi l’Église qui voulaient à tout prix devenir les enseignants du peuple. Alors, il leur dit : « Mes frères, qu’il n’y en ait pas parmi vous beaucoup qui enseignent, car nous encourrons un jugement plus sévère » (Jacques 3:1). Enseigner le peuple est une responsabilité énorme, car seule la Parole de Dieu doit primer dans l’enseignement. Et ceux qui dévient de cette parole auront à répondre un jour pour leurs actions.

Le but premier de Jésus était de libérer les humains de l’emprise de Satan. « Jésus dit donc aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples. Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et nous n’avons jamais été esclaves de personne ; comment donc dis-tu : Vous serez affranchis ? Jésus leur répondit : En vérité, en vérité je vous dis, que quiconque s’adonne au péché, est esclave du péché. Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; mais le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres » (Jean 8:31-36). Les ministres qui prêchent n’importe quoi pour garder leurs brebis ne rendent pas celles-ci libres, mais plutôt de plus en plus emprisonnées dans le péché.

Satan a toujours voulu garder l’humanité dans l’esclavage du péché par ses multiples mensonges. Alors, autant les disciples de Jésus devaient prêcher tout ce que notre Sauveur leur avait enseigné, autant Satan utilisait ses ministres pour séduire les gens et les garder dans l’esclavage. En parlant de ces faux ministres, l’apôtre Pierre nous dit : « Ce sont des fontaines sans eau, des nuées agitées par un tourbillon ; et l’obscurité des ténèbres leur est réservée pour l’éternité. Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement ; leur promettant la liberté, quoiqu’ils soient eux-mêmes esclaves de la corruption ; car on devient esclave de celui par lequel on est vaincu » (2 Pierre 2:17-19).

Nous voyons ici une forte dénonciation des faux enseignants. Dans 2 Pierre 2:14, nous lisons : « Ils ont les yeux pleins d’adultère, et qui ne cessent de pécher ; ils amorcent les âmes mal affermies ; ils ont le cœur exercé à l’avarice ; ce sont des enfants de malédiction. » Ce sont des hommes : « Qui, ayant quitté le droit chemin, se sont égarés, en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire de l’iniquité, mais qui fut repris de son injustice » (v. 15). Ils recherchent la richesse personnelle sans s’occuper de ceux qu’ils instruisent. Mais leur message est vide de vérité et dangereux pour les fidèles. Car : « Ce sont des fontaines sans eau, des nuées agitées par un tourbillon ; et l’obscurité des ténèbres leur est réservée pour l’éternité » (v. 17). Ils seront sûrement jugés avec sévérité par Jésus lors de Son retour.

Vous noterez, cependant, que ces manipulateurs savent plaire à l’orgueil de ceux qui les écoutent. « Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement » (v. 18). Ces faux ministres sont très habiles à faire des promesses, car elles ne coûtent rien. Ils imitent très bien leur dieu qui a commencé sa carrière de menteur en disant à nos premiers parents : « Mais Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3:5).

Dans notre texte, nous découvrons que les faux pasteurs sont très vites à faire des promesses. Les promesses ne coûtent rien et Satan s’est vite révélé à l’humanité avec sa promesse : « Vous serez des dieux » (Genèse 3:5). Et imaginez son astuce lorsqu’il a tenté de séduire Jésus en Lui offrant tous les Royaumes de monde. Car il fait bien attention de Lui dire : « Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu m’adores » (Matthieu 4:9). Toutes des promesses sans issue tirées du grand livre de mensonges de Satan que les gens voilés acceptent comme appâts. Dans ce cas, les faux pasteurs promettent de pouvoir se sauver au ciel pour échapper à la grande tribulation, alors qu’il est bien écrit dans la Bible qu’il est impossible à tout le monde d’y aller, sauf Celui qui est descendu du ciel. Lisez les paroles mêmes de Jésus dans Jean 3:13 : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. »

Les ministres qui vous promettent de telles choses sont eux-mêmes des serviteurs de corruption : « Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement ; leur promettant la liberté, quoiqu’ils soient eux-mêmes esclaves de la corruption ; car on devient esclave de celui par lequel on est vaincu, » nous dit le chef des apôtres, dans 2 Pierre 2:18-19. Comment voulez-vous qu’un esclave vous offre la liberté ? Pourtant, à ceux qui sont séduits, la liberté que le péché promet est l’esclavage total ! Il n’existe probablement pas d’esclavage plus grand que d’être l’esclave d’une corruption abjecte au nom de la liberté. Car c’est un esclavage de l’esprit, une captivité de l’âme. De toutes les sortes d’esclavage, c’est celle qui dure le plus longtemps.

Tenez-vous donc fermes dans la liberté, dont Christ vous a rendus libres, et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de la servitude, nous dit Paul dans Galates 5:1. « Or, je vous prie, frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de tenir tous le même langage, et de n’avoir point de divisions parmi vous, mais d’être unis dans une même pensée, et dans un même sentiment. Car, mes frères, j’ai été informé, par ceux de chez Chloé, qu’il y a des contestations entre vous, » déclare Paul, dans 1 Corinthiens 1:10-11. Les premiers jours de l’Église furent des jours de puissance et de grande unité. « Or, tous ceux qui croyaient étaient dans un même lieu, et avaient toutes choses communes ; ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon le besoin que chacun en avait. Et ils étaient tous les jours assidus au temple d’un commun accord ; et rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur ; louant Dieu, et étant agréables à tout le peuple ; et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’Église des gens qui étaient sauvés » (Actes 2:44-47).

« Or, la multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme ; et personne ne disait que rien de ce qu’il possédait fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. Et les apôtres rendaient témoignage, avec beaucoup de force, de la résurrection du Seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. Car il n’y avait aucun indigent parmi eux ; parce que tous ceux qui possédaient des terres ou des maisons, les vendaient, et apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu. Ils le mettaient aux pieds des apôtres ; et on le distribuait à chacun selon qu’il en avait besoin. Ainsi Joses, surnommé par les apôtres Barnabas, c’est-à-dire, fils de consolation, Lévite et originaire de Chypre, ayant un champ, le vendit, et en apporta le prix, et le mit aux pieds des apôtres, » nous apprend Actes 4:32-37.

Mais comme dans toute bonne chose, des divisions, des contestations et des schismes se sont infiltrés. « Or, un homme, nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une possession ; et il retint une part du prix, de concert avec sa femme, et il en apporta le reste, et le mit aux pieds des apôtres. Mais Pierre lui dit : Ananias, pourquoi Satan s’est-il emparé de ton cœur, que tu aies menti au Saint-Esprit, et détourné une part du prix de la terre ? Si tu l’eusses gardée, ne te demeurait-elle pas ? et l’ayant vendue, son prix n’était-il pas en ton pouvoir ? Comment as-tu résolu cette action dans ton cœur ? Ce n’est pas aux hommes que tu as menti, mais à Dieu. Ananias, à l’entendue de ces paroles, tomba, et rendit l’esprit ; ce qui causa une grande crainte à tous ceux qui en entendirent parler. Et les jeunes gens s’étant levés, le prirent, l’emportèrent, et l’ensevelirent. Environ trois heures après, sa femme, ne sachant rien de ce qui était arrivé, entra. Et Pierre prenant la parole, lui dit : Dis-moi, avez-vous vendu tant le fonds de terre ? Et elle dit : Oui, autant. Alors Pierre lui dit : Pourquoi vous êtes-vous accordés pour tenter l’Esprit du Seigneur ? Voilà, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t’emporteront. Au même instant elle tomba à ses pieds, et expira. Et les jeunes gens, étant entrés, la trouvèrent morte, et l’ayant emportée, ils l’ensevelirent auprès de son mari. Cela donna une grande crainte à toute l’Église, et à tous ceux qui en entendirent parler, » nous raconte Actes 5:1-11.

« Ayez les mêmes sentiments entre vous ; n’aspirez point aux grandeurs, mais accommodez-vous aux choses humbles ; ne soyez pas sages à vos propres yeux. Ne rendez à personne le mal pour le mal ; attachez-vous à ce qui est bien devant tous les hommes. S’il se peut faire, et autant qu’il dépend de vous, ayez la paix avec tous les hommes, » affirme Paul, dans Romains 12:16-18. « Et que le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments entre vous selon Jésus-Christ ; afin que, d’un même cœur et d’une même bouche, vous glorifiiez le Dieu qui est le Père de notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 15:5-6). « Au reste, frères, réjouissez-vous ; tendez à la perfection ; consolez-vous ; ayez un même sentiment ; vivez en paix ; et le Dieu de charité et de paix sera avec vous. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Tous les Saints vous saluent » (2 Corinthiens 13:11-12). « Conduisez-vous seulement d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, ou que je sois absent, j’entende dire de vous, que vous persistez, dans un même esprit, à combattre, avec une même âme, pour la foi de l’Évangile, sans vous effrayer en rien des adversaires, ce qui est pour eux une preuve de perdition, mais pour vous de salut ; et cela de la part de Dieu ; parce qu’il vous a fait la grâce, à cause de Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat où vous m’avez vu et où vous apprenez que je suis encore, » nous dit Paul, dans Philippiens 1:27-30.

« Rendez ma joie parfaite, étant en bonne intelligence, ayant une même charité, une même âme, un même sentiment ; ne faites rien par contestation, ni par vaine gloire ; mais que chacun de vous regarde les autres, par humilité, comme plus excellents que lui-même » (Philippiens 2:2-3). « Enfin, soyez tous d’un même sentiment, compatissants, fraternels, miséricordieux, bienveillants ; ne rendant point le mal pour le mal, ni l’injure pour l’injure ; bénissant, au contraire, sachant que c’est à cela que vous êtes appelés, afin que vous héritiez la bénédiction » (1 Pierre 3:8-9). La véritable unité doit inclure l’unité de l’Esprit ainsi que l’unité de la foi. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous êtes appelés à une seule espérance, par votre vocation. « Pour le perfectionnement des saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps de Christ ; jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » (Éphésiens 4:12-13).

Ne regardez pas chacun à votre intérêt particulier, mais aussi à celui des autres. Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ. « Néanmoins, vous avez bien fait de prendre part à mon affliction » déclare Paul, dans Philippiens 4:14. Il faut donc communiquer aux autres ce que nous avons reçu. Ce mot « communiquer » n’est pas un mot utilisé dans la Bible, et qui veut dire, en quelque sorte, reconnecter pour clarifier une idée. Le terme utilisé normalement est « parler », se comprendre ou simplement passer l’instruction d’une personne à l’autre. Voilà le sens dans lequel Paul recommande aux Philippiens de devenir partenaires avec lui dans cette œuvre de Christ en reconnaissant les besoins nécessaires pour accomplir avec succès son ministère. Aujourd’hui, vous avez une variété d’organisations, comme les hôpitaux, les universités, les centres de distribution de nourriture et de linge, etc.

La plupart de ces efforts, en passant, furent commencés par des groupes chrétiens comme moyens de « communiquer » avec l’affliction de plusieurs. Mais comment pouvons-nous déterminer qui, parmi le grand nombre, doivent : « Prendre part aux nécessités des saints » (Romains 12:13). Deux principes doivent guider notre « communication » dans le Royaume. D’abord, il devient clair dans le Nouveau Testament que notre responsabilité première est envers l’Église dans laquelle Dieu nous a placés. Ensuite, nous avons l’opportunité de suivre les conseils que Dieu met sur notre chemin. Dans Matthieu 6:33-34, Christ nous déclare : « Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne soyez donc point en souci pour le lendemain ; car le lendemain aura souci de ce qui le regarde. A chaque jour suffit sa peine. »

Nous devons devenir des enfants de la lumière. « Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ; car le fruit de l’Esprit consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur. Et ne prenez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais bien plutôt condamnez-les. Car il est même honteux de dire ce que ces gens font en secret. Mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière ; car tout ce qui est manifesté devient lumière » (Éphésiens 5:8-13). Il y a de nombreuses métaphores dans la Bible décrivant ceux qui sont devenus des Enfants de Dieu. Dans 1 Jean 3:10-11, l’apôtre nous dit : « C’est en cela que se révèlent les enfants de Dieu, et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice et n’aime pas son frère, n’est point de Dieu. Car le message que vous avez entendu dès le commencement, c’est que nous nous aimions les uns les autres. »

Tout comme les enfants doivent développer les caractéristiques de leurs parents en grandissant, ainsi les enfants spirituels de Dieu devraient grandir en grâce et dans la connaissance de Dieu, comme le dit si bien Pierre : « Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:18). « Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour ; nous n’appartenons point à la nuit, ni aux ténèbres. Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres, » nous dit Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:5-6. Lorsque Jésus parlait de nous, Il nous appelait les enfants du Royaume ; alors, exprimons-nous comme des enfants déjà nés dans le Royaume, de futurs rois dans ce Royaume, fidèles sujets du Roi des Rois.

Christ nous a également appelés les enfants de la sagesse. Dans Matthieu 11:19, Jésus déclare : « Le Fils de l’homme est venu mangeant et buvant ; et ils disent : Voilà un mangeur et un buveur, un ami des péagers et des pécheurs. Mais la sagesse a été justifiée par ses enfants. » Cela implique que notre compréhension et nos décisions doivent être prises avec la pensée de Christ : « Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ » (1 Corinthiens 2:16). « Or, c’est par Lui que vous êtes en Jésus-Christ, qui nous a été fait de la part de Dieu, sagesse, justice, sanctification et rédemption ; afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur, » nous déclare Paul, dans 1 Corinthiens 1:30-31.

Par contre, notez les métaphores appliquées par la Bible à ceux qui n’ont pas encore reçu cette sagesse. « Parmi lesquels nous vivions tous autrefois, selon les convoitises de notre chair, accomplissant les désirs de la chair et de nos pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres » (Éphésiens 2:3). Nous étions considérés parmi les fils de la rébellion : « Dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (v. 2). « Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les enfants rebelles. N’ayez donc point de part avec eux » (Éphésiens 5:6-7).

« Faites donc mourir ce qui dans vos membres tient à la terre, la fornication, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et l’avarice, qui est une idolâtrie ; car c’est pour ces choses que la colère de Dieu vient sur les enfants de rébellion ; dans lesquelles vous aussi vous avez marché autrefois, lorsque vous viviez en elles, » nous dit Paul, dans Colossiens 3:5-7. Les non-croyants sont appelés les enfants du Malin. Dans Matthieu 13:38-39, Jésus explique une parabole dans laquelle : « Le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont les enfants du royaume ; l’ivraie, ce sont les enfants du Malin ; l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; et les moissonneurs sont les anges. » « C’est en cela que se révèlent les enfants de Dieu, et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice et n’aime pas son frère, n’est point de Dieu » (1 Jean 3:10).

« Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:7). Dans cet état, nous ne marchons plus dans les ténèbres, car nous avons la lumière de vie. Dans Jean 8:12 : « Jésus parla encore au peuple, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. »

« Soyez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés ; et marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et s’est offert lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur, » nous déclare Paul, dans Éphésiens 5:1-2. Dans les Écritures, l’encens a une variété d’usages riches en relation avec le sang sacrifié de Jésus. Dans Exode 30:1 : « Tu feras aussi un autel pour y faire fumer le parfum, tu le feras de bois de Sittim. » Et, aux versets 5 à 8, nous lisons : « Tu feras les barres de bois de Sittim, et tu les couvriras d’or. Et tu mettras l’autel au-devant du voile, qui est devant l’arche du Témoignage, en face du propitiatoire qui est sur le Témoignage, où je me trouverai avec toi. Et Aaron y fera fumer un parfum d’aromates ; chaque matin, quand il préparera les lampes, il fera fumer le parfum. Et quand Aaron allumera les lampes, entre les deux soirs, il le fera aussi fumer ; c’est un parfum qu’on brûlera continuellement devant l’Éternel dans vos générations. »

Sans encens, il était impossible de rencontrer Dieu de cette façon prescrite. Dans Exode 30:34-36 : « L’Éternel dit aussi à Moïse : Prends des aromates, du stacte, de l’onyx et du galbanum, des aromates et de l’encens pur, en parties égales ; et tu en feras un parfum, un mélange selon l’art du parfumeur, salé, pur, saint ; tu en pileras bien menu une partie, et tu en mettras devant le Témoignage, dans le tabernacle d’assignation, où je me trouverai avec toi ; ce vous sera une chose très sainte. » « Quant au parfum que tu feras, vous ne vous en ferez point de même composition ; ce sera pour toi une chose consacrée à l’Éternel. Celui qui en fera de semblable pour en sentir l’odeur, sera retranché d’entre ses peuples » (Exode 30:37-38).

Dans le Nouveau Testament, nous découvrons une application tout-à-fait différente de ce principe. C’est Christ qui nous a aimés et S’est offert Lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur. Alors que Jésus était le dernier sacrifice, Paul : « vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c’est votre culte raisonnable » (Romains 12:1). Ceci peut également prendre une forme matérielle, nous déclare Paul : « Or, j’ai tout reçu, et je suis dans l’abondance ; j’ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce que vous m’avez envoyé, comme un parfum d’agréable odeur, un sacrifice accepté, et agréable à Dieu. Et mon Dieu pourvoira aussi à tous vos besoins, selon ses richesses, avec gloire, en Jésus-Christ » (Philippiens 4:18-19).

Dans l’Esprit de Dieu, nos vies de sacrifice sont d’une agréable odeur pour Dieu.  « Or, grâces soient rendues à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous l’odeur de sa connaissance en tous lieux. Car nous sommes la bonne odeur de Christ devant Dieu, pour ceux qui sont sauvés et pour ceux qui périssent ; à ceux-ci, une odeur mortelle, donnant la mort ; et à ceux-là, une odeur vivifiante, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme beaucoup le font ; mais nous parlons avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, en Christ » (2 Corinthiens 2:14-17). Sans notre sacrifice volontaire et vivant, nous ne pouvons pas nous approcher de Dieu, mais avec ce sacrifice, nous devenons la bonne odeur de Christ devant Dieu.