D.415 – Les alliances éternelles de Dieu

Par Joseph Sakala

Dans Genèse 17:5-9, Dieu dit à Abram : « Et l’on ne t’appellera plus Abram (père élevé), mais ton nom sera Abraham (père d’une multitude) ; car je t’établis père d’une multitude de nations. Et je te ferai croître très abondamment, et je ferai de toi des nations ; et des rois sortiront de toi. Et j’établirai mon alliance entre moi et toi, et ta postérité après toi, d’âge en âge, pour être une alliance éternelle ; afin que je sois ton Dieu, et celui de ta postérité après toi. Et je donnerai, à toi et à ta postérité après toi, le pays où tu séjournes, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle ; et je serai leur Dieu. Puis Dieu dit à Abraham : Mais toi, tu garderas Mon alliance, toi et ta postérité après toi, d’âge en âge. » Cette expression « alliance éternelle » ou alliance perpétuelle est utilisée au moins seize fois dans l’Ancien Testament et une autre fois dans le Nouveau Testament.

Dans chaque cas, il s’agit d’une alliance dans la grâce, promise par Dieu aux hommes, car Dieu seul peut faire une promesse éternelle. La première de ces alliances éternelles fut la promesse à Noé de ne jamais plus envoyer un déluge mondial. « Et Dieu dit : Voici le signe de l’alliance que Je mets entre moi et vous, et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à toujours : Je mets mon arc dans les nuées, et il servira de signe d’alliance entre moi et la terre. Et il arrivera que, lorsque j’amasserai des nuées sur la terre, et que l’arc paraîtra dans les nuées, Je me souviendrai de mon alliance, qui existe entre moi et vous et tout être vivant, de toute chair ; et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. L’arc sera donc dans les nuées, et je le regarderai, pour me souvenir de l’alliance éternelle entre Dieu et tout être vivant, de toute chair qui est sur la terre » (Genèse 9:12-16).

Donc, à chaque fois que vous verrez une pluie torrentielle suivie d’un arc dans les nuées, pensez à cette alliance éternelle promise par Dieu à Noé. La deuxième alliance fait partie du passage biblique cité au début entre Dieu et Abraham et sa descendance. Dans Genèse 17:8-11, Dieu lui dit : « Et je donnerai, à toi et à ta postérité après toi, le pays où tu séjournes, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle ; et je serai leur Dieu. Puis Dieu dit à Abraham : Mais toi, tu garderas mon alliance, toi et ta postérité après toi, d’âge en âge. Voici mon alliance que vous garderez, et qui sera entre moi et vous, et ta postérité après toi : c’est que tout mâle parmi vous sera circoncis. Et vous circoncirez votre chair, et ce sera un signe d’alliance entre moi et vous. »

Plusieurs alliances éternelles promises par Dieu avaient été d’abord faites avec Israël. Quelques-unes furent faites d’une façon inconditionnelle, mais d’autres ont été rompues à cause de la rébellion des hommes contre les termes de l’alliance. Une de ces alliances fut celle du sabbat. « On travaillera pendant six jours ; mais, au septième jour, ce sera le sabbat du repos, consacré à l’Éternel ; quiconque fera une œuvre le jour du sabbat, sera puni de mort. Ainsi les enfants d’Israël observeront le sabbat, pour célébrer le sabbat dans toutes leurs générations, comme une alliance perpétuelle. C’est un signe entre moi et les enfants d’Israël à perpétuité ; car l’Éternel a fait en six jours les cieux et la terre, mais au septième jour il a cessé et s’est reposé. Et quand Dieu eut achevé de parler avec Moïse, sur la montagne du Sinaï, il lui donna les deux tables du Témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu » (Exode 31:15-18).

La dernière référence est la plus importante. « Or, que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le souverain Pasteur des brebis, notre Seigneur Jésus, par le sang d’une alliance éternelle, vous rende accomplis en toute bonne œuvre, afin que vous fassiez sa volonté, faisant lui-même en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus-Christ, à qui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen » (Hébreux 13:20-21). Combien d’Israélites ont observé le sabbat sans faire une seule œuvre ? Pourtant, Dieu avait bien dit : Quiconque fera une œuvre le jour du sabbat, sera puni de mort. Soit que Dieu a remplacé ou amélioré cette alliance, ou il ne resterait pas un seul Israélite de vivant sur la terre. Car une alliance est un appel pour l’éternité.

Dans 2 Timothée 1:8-10, Paul exhorte son jeune évangéliste en lui disant : « N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu, Qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles, et qui a été maintenant manifestée par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile. » Il semble y avoir un conflit apparent entre le salut divin, prédestiné avant la fondation du monde et l’exhortation de Paul de persuader le monde de croire à l’Évangile.

Par Sa mort, Jésus a tout accompli ; Il a même détruit la mort qui était attachée à celui qui faisait une œuvre quelconque le jour du sabbat. À peine libérés de l’esclavage des Égyptiens et entrés dans la terre promise, les enfants d’Israël ont commencé à transgresser le sabbat, le repos qui leur fut donné afin de reprendre leurs forces, et la nation commençait déjà à oublier les bénédictions pour retourner à ses désobéissances envers Celui qui la bénissait. Alors, Dieu leur envoya Amos pour leur dire : « Écoutez ceci, vous qui dévorez les pauvres et qui faites périr les misérables du pays ; qui dites : Quand la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous vendions le blé ? et le sabbat, pour que nous ouvrions les greniers, en diminuant l’épha, en augmentant le sicle, et en faussant la balance pour tromper. Nous achèterons les misérables pour de l’argent, et le pauvre pour une paire de souliers ; et nous vendrons la criblure du froment. L’Éternel l’a juré par la gloire de Jacob : Jamais je n’oublierai toutes leurs actions ! » (Amos 8:4-7)

Si Dieu avait tenu à l’alliance originale, toute la nation d’Israël aurait péri par sa rébellion envers Dieu, alors la peine pour la transgression du sabbat a été légèrement modifiée. Alors que dans la nouvelle alliance ; « il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant en son corps. Sachant donc, la crainte que nous devons au Seigneur, nous persuadons les hommes ; et Dieu nous connaît, et j’espère que dans vos consciences vous nous connaissez aussi, car nous ne nous recommandons pas de nouveau auprès de vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui se glorifient du dehors, et non du cœur » (2 Corinthiens 5:10-12).

Alors, qu’en est-il de la prédestination avant la fondation du monde ? Nous donne-t-elle automatiquement accès au royaume, comme le prétendent certains groupes « chrétiens » qui prêchent que nous sommes automatiquement prédestinés par Dieu avant de naître, soit au salut, soit à la géhenne ? Peu importe la méchanceté que le « sauvé » fait durant sa vie, il est sauvé. Par contre, peu importe les efforts de quelqu’un pour vouloir obéir à Dieu, s’il est prédestiné à la géhenne, il n’y a aucun salut possible pour cette personne. Et dire que tous les adeptes de ces églises croient fermement à ce mensonge et vivent leur vie entière, soit dans le doute ou dans l’espoir d’être du bon côté de leur prédestination.

Car, si on y pense un peu, comment une personne peut-elle savoir si elle est automatiquement prédestinée au salut ? Est-ce par ses fruits, car l’Esprit l’empêche de pécher ? Alors, la personne est désespérée, parce qu’il lui arrive encore de pécher, de temps à autre. À ce compte, les membres de ces églises se regardent les uns les autres et croient savoir que personne n’est sauvé ! Ou alors que Dieu est incapable de les empêcher de pécher encore… Cette théorie religieuse, qu’on appelle le « calvinisme » est tordue et mène au désespoir.

Paul déclare ceci, dans Romains 8:28-30 : « Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. » Où est le conflit apparent ici ? Il n’y a aucun conflit. Dieu juge au cœur et c’est Lui qui décide du moment précis d’accorder Son Esprit à quelqu’un. Jésus Lui-même a déclaré ceci, dans Jean 6:44 : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour. » Alors, d’où vient cette « doctrine » que celui qui ne se convertit pas immédiatement est destiné au feu de la Géhenne ?

C’est Dieu qui appelle (c’est le choix souverain de Dieu) et celui qui est appelé doit accepter l’appel (c’est le libre choix de la personne). Ayant passé par le processus du repentir et du baptême, Dieu lui donne Son Esprit et le donne à Jésus qui Se charge de l’amener au Royaume. À ces convertis, Jésus dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai. Chargez-vous de Mon joug, et apprenez de Moi, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes ; car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:28-30). Cette Parole de Jésus serait inutile dans le concept du calvinisme, car, d’après cette théorie, une fois que Jésus a appelé une personne, Il prend ensuite tout le reste en main, sans que la personne n’ait plus quoi que ce soit à faire. Même de commettre le péché impardonnable. À ceux qui sont prêts à faire ce que vient d’énoncer ici le Christ, dans la persévérance jusqu’à la fin de leur vie, Jésus dit que personne ne les arrachera de Sa main puissante. À ceux qui refusent l’appel de Dieu, ils devront se débrouiller seuls, sans le Saint-Esprit pour les guider.

À Ses propres disciples, Jésus a déclaré : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent. Et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jean 15:16-17). Notez que même Ses disciples ne sont pas venus d’eux-mêmes vers Jésus, c’est le Père qui les a appelés ; ils ont accepté et Dieu les a donnés à Christ. Ces convertis doivent maintenant se reposer dans le  Seigneur, ce qui fait que leur sabbat dure sept jours sur sept. « Voici l’alliance que je traiterai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leurs entendements ; il ajoute : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. Or, où la rémission des péchés est faite, il n’y a plus d’oblation pour le péché » (Hébreux 10:16-18).

Éphésiens 2:8-9 nous dit : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » Il devient évident que le salut est une œuvre coopérative entre Dieu et l’homme, parce qu’il n’est définitivement pas dû à nos efforts. Notre salut a été préparé selon Son bon plaisir et Sa grâce ; alors il doit rencontrer les standards établis par Dieu. Qu’est-ce que cela veut dire, au juste ? Dieu est saint et pendant qu’Il justifie les humains, Sa sainteté ne peut pas être compromise. « Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! Car Celui qui n’a point connu le péché, il l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en lui » (Corinthiens 5:20-21). Les ministres qui prêchent leurs doctrines pour vendre leurs pamphlets ne sont pas des ambassadeurs pour Christ et n’exhortent pas pour Dieu. Alors, je leur conseille fortement de se réconcilier avec Dieu.

Donc, la séquence absolue de la rédemption par la grâce devrait être déterminée d’avance pour ceux qui sont appelés, selon Son dessein. Et qui sont : « Élus selon la prescience de Dieu le Père, pour être sanctifiés par l’Esprit, pour obéir à Jésus-Christ, et pour avoir part à l’aspersion de son sang. Que la grâce et la paix vous soient multipliées ! » dit 1 Pierre 1:2. La conséquence finale du sacrifice de Christ devait être fixée afin que le converti Lui soit conforme. « Ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8:29-30). Grâces soient rendues à Dieu pour Son don ineffable !

« L’Ecclésiaste s’est appliqué à trouver des paroles agréables. Ce qui a été écrit l’a été avec droiture ; ce sont des paroles de vérité. Les paroles des sages sont comme des aiguillons, et réunies en recueil, elles sont comme des clous plantés. Celles-ci ont été données par un seul pasteur » (Ecclésiaste 12:12-13). La vie spirituelle de Salomon peut, en grande partie, être retracée au-travers de ses écrits poétiques tels qu’enregistrés dans la Bible. Ces écrits nous révèlent ses pensées intérieures tout au long de sa vie. Au début de son règne sur Israël, il demanda à Dieu : « Donne donc à ton serviteur un cœur intelligent, pour juger ton peuple, et pour discerner entre le bien et le mal ; car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux ? » (1 Rois 3:9). Tout ce qu’il a demandé, c’est un cœur intelligent pour juger le peuple de Dieu.

« Or, ce discours plut au Seigneur, en ce que Salomon lui avait fait cette demande. Et Dieu lui dit : Puisque tu m’as fait cette demande, et que tu n’as demandé ni une longue vie, ni des richesses, ni la mort de tes ennemis, mais que tu as demandé de l’intelligence pour rendre la justice : Voici, je fais selon ta parole. Je te donne un cœur sage et intelligent, de sorte qu’avant toi nul n’aura été pareil à toi, et qu’il n’y en aura point après toi qui te soit semblable. Et même, je te donne ce que tu n’as pas demandé, et les richesses et la gloire ; de sorte qu’entre les rois il n’y en aura point de semblable à toi, pendant tous les jours de ta vie » (1 Rois 3:10-13). Relisez ce passage afin de bien saisir que, lorsque Dieu fait une alliance avec quelqu’un, Il ajoute sans cesse, comme nous le voyons dans 1 Rois 3:14 : « Et si tu marches dans mes voies, gardant mes statuts et mes ordonnances, comme y a marché David, ton père, je prolongerai tes jours. »

Son premier test de sagesse fut lorsque deux femmes se présentèrent devant lui pour réclamer un enfant. L’une dit : « Puis, le matin, je me suis levée pour allaiter mon fils, et voici, il était mort ; mais je l’ai considéré avec attention le matin, et voici, ce n’était pas mon fils que j’avais enfanté. Et l’autre femme répliqua : Non, celui qui vit est mon fils, et celui qui est mort est ton fils. Mais celle-là dit : Non, celui qui est mort est ton fils, et celui qui vit est mon fils. C’est ainsi qu’elles parlaient devant le roi. Et le roi dit : L’une dit : C’est mon fils qui est vivant, et ton fils qui est mort ; et l’autre dit : Non ; mais c’est ton fils qui est mort, et celui qui vit est mon fils. Et le roi dit : Apportez-moi une épée ! Et on apporta une épée devant le roi. Puis le roi dit : Partagez en deux l’enfant qui vit, et donnez-en la moitié à l’une et la moitié à l’autre. Alors la femme dont le fils vivait, dit au roi (car ses entrailles furent émues au sujet de son fils) : Ah ! mon seigneur ! donnez-lui l’enfant qui vit, et qu’on se garde bien de le faire mourir ! tandis que l’autre disait : Il ne sera ni à moi ni à toi ; partagez-le ! Alors le roi répondit, et dit : Donnez à celle-là l’enfant qui vit, et gardez-vous de le faire mourir : c’est elle qui est la mère. Et tout Israël, ayant su le jugement que le roi avait prononcé, craignit le roi ; car on vit qu’il y avait en lui une sagesse divine pour rendre la justice » (1 Rois 3:21-28).

Dans 1 Rois 4:29-34, nous pouvons lire : « Et Dieu donna à Salomon de la sagesse, une fort grande intelligence, et un esprit aussi vaste que le sable qui est sur le bord de la mer. Et la sagesse de Salomon surpassait la sagesse de tous les Orientaux, et toute la sagesse des Égyptiens. Il était plus sage qu’aucun homme ; plus qu’Éthan l’Ézrachite, et Héman, Calcol et Darda, les fils de Machol ; et sa réputation se répandit parmi toutes les nations d’alentour. Il prononça trois mille sentences, et ses cantiques furent au nombre de mille et cinq [dont un seul est inscrit dans la Bible]. Il a aussi parlé des arbres, depuis le cèdre qui est au Liban jusqu’à l’hysope qui sort de la muraille ; il a aussi parlé des animaux, des oiseaux, des reptiles et des poissons. Et, de tous les peuples, on venait pour entendre la sagesse de Salomon, de la part de tous les rois de la terre, qui avaient entendu parler de sa sagesse. »

Malheureusement, sa soif pour la sagesse humaine le conduisit à faire des compromis avec l’obéissance, préparant ainsi une apostasie nationale qui le mena vers l’idolâtrie lorsqu’il fut vieux, en s’attachant à des femmes étrangères. Le livre d’Ecclésiaste contient une série d’expériences qu’il avait conduit dans sa recherche vers le grand bien humain, mais chacune le força de conclure que sans Dieu, tout était vanité. Dans Ecclésiaste 1:2-5, Salomon déclara : « Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste ; vanité des vanités, tout est vanité. Quel avantage a l’homme de tout le travail auquel il se livre sous le soleil ? Une génération passe, et une autre vient ; mais la terre subsiste toujours. Le soleil se lève, et le soleil se couche, et il soupire après le lieu d’où il se lève de nouveau. » Il a découvert qu’il n’y avait pas de modèle distinct dans les affaires des hommes. Il a donc conclu que la vie était un don de Dieu : « Et même, que chacun mange et boive, et jouisse du bien-être au milieu de tout son travail, c’est un don de Dieu. J’ai reconnu que tout ce que Dieu fait, subsiste à toujours ; il n’y a rien à y ajouter, ni rien à en retrancher ; et Dieu le fait afin qu’on le craigne » (Ecclésiaste 3:13-14).

Dans Ecclésiaste 3:16-19, Salomon a : « vu encore sous le soleil, qu’au lieu établi pour juger, il y a de la méchanceté, qu’au lieu établi pour la justice, il y a de la méchanceté. Et j’ai dit en mon cœur : Dieu jugera le juste et le méchant ; car il y a là un temps pour tout dessein et pour toute œuvre. J’ai dit en mon cœur, au sujet des hommes, que Dieu les éprouverait, et qu’ils verraient eux-mêmes qu’ils ne sont que des bêtes. Car l’accident qui arrive aux hommes, et l’accident qui arrive aux bêtes, est un même accident ; telle qu’est la mort de l’un, telle est la mort de l’autre ; ils ont tous un même souffle, et l’homme n’a nul avantage sur la bête ; car tout est vanité. » Dieu était en train de lui montrer ce que devient tout homme sans le support de Dieu. Salomon, malgré ses 700 femmes et ses 300 concubines, a en fin de compte réalisé que tout était vanité et que seul un cœur repentant attire le pardon de ses péchés par un Dieu de bonté et miséricordieux.

Après avoir fait tant d’expériences qui sont inscrites dans son livre, Salomon termine, dans Ecclésiaste 12:14-16, en déclarant : « Du reste, mon fils, prends garde à ces choses. A faire beaucoup de livres, il n’y a point de fin, et tant d’étude n’est que fatigue pour le corps. Écoutons la conclusion de tout ce discours : Crains Dieu, et garde Ses commandements ; car c’est là le tout de l’homme. Car Dieu fera venir toute œuvre en jugement, avec tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. » Une véritable révérence envers Dieu aura comme résultat l’obéissance de Ses commandements. Salomon le savait et Christ l’a confirmé dans le Nouveau Testament. Dans Jean 14:15, Jésus a déclaré : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements. » Il était tout à fait normal que Ses disciples, comme Jean, le prêchent également. Dans 1 Jean 5:2, Jean nous dit : « Nous connaissons en ceci que nous aimons les enfants de Dieu, c’est que nous aimons Dieu, et que nous gardons ses commandements. »

Les dures réalités et contradictions nous sont parfois incompréhensibles. Ce n’est qu’en ayant une bonne attitude envers la vie et devant Dieu que l’homme et la femme peuvent s’adapter. « Sauve-nous, Éternel, notre Dieu, et rassemble-nous d’entre les nations, afin que nous célébrions ton saint nom, et que nous nous glorifiions dans tes louanges. Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, de siècle en siècle, et que tout le peuple dise : Amen ! Louez l’Éternel ! » (Psaume 106:47-48). Vous noterez parmi les évangélistes du dimanche, qu’après avoir fait une déclaration que l’on considère particulièrement bonne, on dira : « Tout le peuple dites Amen ! » Il est très intéressant de remarquer les nombreux exemples d’un tel témoignage dans la Bible. À seize occasions, une telle démonstration est citée dans la Bible, toutes dans l’Ancien Testament, dont douze se trouvent dans le seul livre de Deutéronome.

Deutéronome 27:14-26 : « Et les Lévites prendront la parole, et diront, à haute voix, à tous les hommes d’Israël : Maudit soit l’homme qui fera une image taillée ou de fonte, abomination de l’Éternel, ouvrage des mains d’un ouvrier, et qui la mettra dans un lieu secret ! Et tout le peuple répondra, et dira : Amen ! Maudit soit celui qui méprise son père et sa mère ! Et tout le peuple dira : Amen ! Maudit celui qui déplace la borne de son prochain ! Et tout le peuple dira : Amen ! Maudit celui qui fait égarer l’aveugle dans le chemin ! Et tout le peuple dira : Amen ! Maudit celui qui pervertit le droit de l’étranger, de l’orphelin et de la veuve ! Et tout le peuple dira : Amen ! Maudit celui qui couche avec la femme de son père ! Car il lève le bord de la couverture de son père. Et tout le peuple dira : Amen ! Maudit celui qui couche avec une bête quelconque ! Et tout le peuple dira : Amen ! Maudit celui qui couche avec sa sœur, fille de son père, ou fille de sa mère ! Et tout le peuple dira : Amen ! Maudit celui qui couche avec sa belle-mère ! Et tout le peuple dira : Amen ! Maudit celui qui frappe son prochain en cachette ! Et tout le peuple dira : Amen ! Maudit celui qui reçoit un présent pour mettre à mort l’innocent ! Et tout le peuple dira : Amen ! Maudit celui qui n’accomplit pas les paroles de cette loi, en les mettant en pratique ! Et tout le peuple dira : Amen ! »

Et le peuple a brisé toutes ces alliances avec Dieu, malgré le prononcé d’une malédiction à quiconque désobéirait par ces péchés variés. Pourtant, tout le peuple était d’accord avec le jugement. Le roi David a manifesté sa joie pour le retour de l’arche de l’alliance, dans Chroniques 16:35-37, et il dit au peuple : « Sauve-nous, Dieu de notre salut ! Rassemble-nous, et nous retire d’entre les nations, afin que nous célébrions ton saint nom, et que nous nous glorifiions dans tes louanges. Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, de siècle en siècle ! Et tout le peuple dit : Amen, et loua l’Éternel. Puis David laissa là, devant l’arche de l’alliance de l’Éternel, Asaph et ses frères, pour faire continuellement le service, devant l’arche, chaque chose à son jour. »

Lorsque la muraille de Jérusalem tarda dans sa restauration, Néhémie fut obligé d’admonester certains individus du peuple pour leur convoitise, les menaçant du jugement de Dieu s’ils ne se repentaient pas ; alors, toute la congrégation dit : « Amen ! » et loua Dieu. « Je secouai aussi mon sein, et je dis : Que Dieu secoue ainsi de sa maison et de son travail, tout homme qui n’aura point accompli cette parole, et qu’il soit ainsi secoué et vidé ! Et toute l’assemblée répondit : Amen ! Et ils louèrent l’Éternel ; et le peuple fit selon cette parole » (Néhémie 5:13). Et lorsque la muraille fut terminée : « Esdras bénit l’Éternel, le grand Dieu, et tout le peuple répondit : Amen ! Amen ! en élevant les mains ; puis ils s’inclinèrent, et se prosternèrent devant l’Éternel, le visage contre terre » (Néhémie 8:6). Si nous suivons ce précédent biblique, lorsque la Parole de Dieu est lue devant une congrégation, soit en dénonciation d’un péché, soit en remerciement pour une bénédiction, ou simplement pour rendre gloire à l’Éternel pour Sa bonté, il est approprié pour le peuple de répondre : Amen !

Il est tout à fait adéquat de le remercier pour toutes les choses incorruptibles aussi. Dans 1 Pierre 1:17-20, le chef des apôtres dit : « Et si vous invoquez comme votre Père celui qui, sans faire acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte durant le temps de votre habitation passagère ici-bas ; sachant que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l’argent et l’or, mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous. » Aucune richesse du monde n’est capable de sauver un seul individu, puisque l’or et l’argent sont simplement des éléments corruptibles dans un monde sous esclavage. « Dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu » (Romains 8:21).

Tout ce qui existe dans la création physique se détériore. En réalité, un jour : « Le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit ; en ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre, avec les œuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée » (2 Pierre 3:10). Même les grains qui transmettent la vie sont corruptibles. Il n’est donc pas surprenant que nous soyons également corruptibles. Alors, il nous faut autre chose pour assurer notre survie éternelle. L’apôtre Pierre dit que c’est : « Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous, qui, par lui, croyez en Dieu, qui l’a ressuscité des morts, et l’a glorifié, afin que votre foi et votre espérance fussent en Dieu » (1 Pierre 1:20-21).

Pierre continue cependant en disant que Dieu : « Ayant purifié vos âmes, en obéissant à la vérité, par l’Esprit, pour avoir un amour fraternel et sans hypocrisie, aimez-vous avec constance les uns les autres d’un cœur pur, Étant régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole de Dieu, qui vit et qui demeure éternellement. Car toute chair est comme l’herbe, et toute la gloire de l’homme comme la fleur de l’herbe ; l’herbe sèche, et sa fleur tombe ; mais la parole du Seigneur demeure éternellement ; et c’est cette parole dont la bonne nouvelle vous a été annoncée » (vs 22-25). Mais les humains, sous l’influence de Satan, ont rejeté cette vérité : « Et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en des images qui représentent l’homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles. C’est pourquoi aussi, Dieu les a livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à une impureté telle, qu’ils ont déshonoré eux-mêmes leurs propres corps ; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont adoré et servi la créature, au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! » (Romains 1:23-25).

La science moderne aussi reconnaît volontiers ce principe universel de la déchéance des choses comme une loi fondamentale de dégénérescence. Même dans ce monde corruptible, certaines choses restent incorruptibles. Un bon exemple est la Parole de Dieu qui vit et qui demeure éternellement. D’autres sont les paroles de Jésus sur les évènements des derniers jours. Dans Matthieu 24:35, Jésus a déclaré : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » Nous avons la rédemption, non par l’or et l’argent, mais par le sang de Christ : « par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1:19). « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous » (1 Pierre 1:3-4).

Remarquons comment les athlètes qui aspirent à gagner des médailles aux olympiades s’abstiennent de beaucoup de choses et ces gens-là le font pour avoir une couronne corruptible, une médaille d’or, d’argent ou de bronze, mais nous, nous le faisons pour une couronne incorruptible. Et même si notre corps se détériore et meurt éventuellement, nous avons la promesse merveilleuse d’une résurrection. Dans 1 Corinthiens 15:51-53, c’est Paul qui nous révèle cette belle promesse : « Voici, je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil, à la dernière trompette car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité. » Voilà l’alliance sur laquelle tout chrétien converti doit garder sa concentration.




D.414 – La raison d’être de chaque chrétien

Par Joseph Sakala

Dans Éphésiens 1:3-6, réjouissez-vous de pouvoir lire : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de  bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, par Christ ; selon qu’il nous a élus en lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui par la charité ; nous ayant prédestinés à être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de sa volonté ; à la louange de la gloire de sa grâce, qu’il nous a gratuitement accordée en son Bien-aimé. » Dans le but de notre sélection dans la famille divine, deux mots clés sont utilisés. Saints, hagios en grec, met de l’emphase sur la dédicace. Un homme ou une femme sainte est distinctement une propriété de Dieu, mise à part pour Son utilité, séparée du laïc et consacrée au service de Dieu. Tous ceux qui sont choisis par Dieu sont choisis pour être saints.

Aux chrétiens à Colosse, Paul déclare : « Faites donc mourir ce qui dans vos membres tient à la terre, la fornication, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et l’avarice, qui est une idolâtrie ; car c’est pour ces choses que la colère de Dieu vient sur les enfants de rébellion ; dans lesquelles vous aussi vous avez marché autrefois, lorsque vous viviez en elles. Mais maintenant vous aussi renoncez à toutes : à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la médisance, aux paroles déshonnêtes ; qu’il n’en sorte pas de votre bouche. Ne mentez point les uns aux autres ; ayant dépouillé le vieil homme avec ses œuvres, et ayant revêtu le nouvel homme, qui est renouvelé, dans la connaissance, à l’image de Celui qui l’a créé » (Colossiens 3:5-10). La focalisation est donc mise sur le caractère du converti ou de la convertie.

Le deuxième mot est irrépréhensible, ou sans blâme. Ce mot se réfère à notre réputation qui ne sera réalisée que lors du retour de Christ. « De sorte qu’il ne vous manque aucun don, à vous qui attendez la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ. Il vous affermira aussi jusqu’à la fin, pour que vous soyez irrépréhensibles au jour de notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Corinthiens 1:7-8). « Je vous exhorte donc, frères [et sœurs], par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c’est votre culte raisonnable. Et ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite, » nous déclare Paul, dans Romains 12:1-2.

Le caractère de la sainteté deviendra la vraie raison d’un comportement irréprochable. Nous devrions être des « fils de Dieu », nous dit Paul : « Afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie ; en sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain » (Philippiens 2:15-16). Cette condition de sainteté sera pour nous aussi une : « louange de la gloire de sa grâce, qu’il nous a gratuitement accordée en son Bien-aimé. En qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce, qu’il a répandue sur nous abondamment par toute sorte de sagesse et d’intelligence ; nous ayant fait connaître le mystère de Sa volonté selon le dessein bienveillant qu’il avait auparavant résolu en lui-même, et qu’il devait réaliser à l’accomplissement des temps, à savoir de réunir toutes choses en Christ, tant ce qui est dans les cieux, que ce qui est sur la terre » (Éphésiens 1:6-10).

Quelle pensée magnifique ! Le but pour lequel nous avons été choisis, prédestinés, rachetés et pardonnés est justement pour former un saint caractère et une réputation sans faute, afin que, lorsque Jésus-Christ nous rassemblera ensemble comme élus en Christ, nous serons un merveilleux exemple à la grâce glorieuse de Dieu. Et notez bien que Dieu : « nous a élus en Lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui par la charité » (Éphésiens 1:4). La recherche d’une identité approuvable peut pousser un individu vers d’énormes succès ou malheureusement vers des défaites tragiques. Mais pour le chrétien, la question trouve sa solution dans l’épître aux Éphésiens. Nous avons été choisis. Nous avons été sélectionnés comme favoris parmi plusieurs : « Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus » (Matthieu 22:14).

Dieu vous a sortis du monde, nous déclare Jean 15:19-20, car : « Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis dans le monde, c’est pour cela que le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont observé ma parole, ils observeront aussi la vôtre. » Quel privilège que de savoir que nous sommes le choix de Dieu pour porter Son Nom, représenter Sa cause et partager Sa gloire durant l’éternité ! En effet, nous avons été : « prédestinés à être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de sa volonté » (Éphésiens 1:5). « Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui, » nous déclare Paul, dans Romains 8:17.

Notez bien maintenant que nous avons été acceptés : « A la louange de la gloire de sa grâce, qu’il nous a gratuitement accordée en son Bien-aimé. » Ce mot « accepté » est une forme spécialisée du mot traduit la plupart du temps comme « gracié » par le Dieu Tout-Puissant qui a établi les frontières autour de nos vies en nous faisant Ses enfants adoptifs. Dans Éphésiens 1:7-8, Paul nous parle de Jésus : « En qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce, qu’il a répandue sur nous abondamment par toute sorte de sagesse et d’intelligence. » Et aussi : « Qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de nous purifier, et de se former un peuple particulier, zélé pour les bonnes œuvres, » nous dit Tite 2:14.

Nous avons reçu le pardon de nos péchés : « Voici, ma grande amertume est changée en prospérité ; tu as retiré mon âme de la fosse de destruction ; car tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos » (Ésaïe 38:17). Dieu : « a éloigné de nous nos iniquités, autant que l’orient est éloigné de l’occident. Comme un père est ému de compassion envers ses enfants, l’Éternel est ému de compassion envers ceux qui le craignent ». (Psaume 103:12-13). L’apôtre Jean insiste : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. [Cependant] si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous » (1 Jean 1:9-10).

Puisque nous sommes des enfants de Dieu, nous ne devrions pas avoir une crise d’identité : « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères » (Romains 8:29). « Mais pour celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui, et à cela nous connaissons que nous sommes en Lui, » nous dit 1 Jean 2:5. Le Nouveau Testament est très clair à propos du fait que nous sommes entièrement sauvés par la grâce de Dieu au-travers de la foi en Christ. « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie, » nous confirme l’apôtre Paul, dans Éphésiens 2:8-9.

Mais comment pourrions-nous savoir que notre profession de foi en Christ est réelle et que nous sommes vraiment sauvés ? Plusieurs se réclament du nom de chrétiens et ne sont pas vraiment sauvés, car Christ a dit : « Ce n’est pas tout homme qui me dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 7:21). Notez maintenant que le but principal de Jean, en écrivant son Évangile, était de gagner des personnes au salut en Christ. « Et ces choses ont été écrites, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom » (Jean 20:31). Donc, la raison ultime pour avoir écrit sa première épître était de leur assurer qu’ils étaient sauvés. « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu, » nous dit Jean, dans 1 Jean 5:13.

Son épître, en fait, nous donne plusieurs tests dans le but de prouver notre foi. « Et par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements » (1 Jean 2:3). Et : « Quand nous aimons nos frères, nous connaissons que nous sommes passés de la mort à la vie. Celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort » (1 Jean 3:14). Ainsi, nous pouvons, non seulement avoir le salut, mais également l’assurance du salut, si nous aimons toujours et gardons Sa Parole, si nous cherchons à garder Ses commandements et si nous aimons les autres qui sont dans cette foi précieuse. Finalement, nous avons le témoignage du Saint-Esprit. « Celui qui garde ses commandements, demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné » (1 Jean 3:24).

Car le message que vous avez entendu dès le commencement, c’est que nous nous aimions les uns les autres. Cette expression, « dès le commencement », paraît pas moins de neuf fois dans les trois premiers chapitres de 1 Jean. Ainsi, dans un sens, même si le commandement de nous aimer les uns les autres était un nouveau commandement, il était avec nous dès le commencement du monde. « Frères, je vous écris, non un commandement nouveau, mais un commandement ancien, que vous avez eu dès le commencement ; ce commandement ancien, c’est la Parole que vous avez entendue dès le commencement. Toutefois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, car les ténèbres passent, et la vraie lumière luit déjà » (1 Jean 2:7-8).

Les premiers versets de l’épître de Jean nous illustrent que ce début est le même commencement que celui de Genèse 1:1 et de Jean 1:1. « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie ; (car la vie a été manifestée, et nous l’avons vue, et nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père, et qui s’est manifestée à nous ;) ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous ayez communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec Jésus-Christ son Fils » (1 Jean 1:1-3).

Notez également ce que l’apôtre déclare, dans 1 Jean 2:13-14 : « Pères, je vous écris, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Jeunes gens, je vous écris, parce que vous avez vaincu le malin. Petits enfants, je vous écris, parce que vous avez connu le Père. Pères, je vous ai écrit, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Jeunes gens, je vous ai écrit, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le malin. » Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure donc en vous. Pour nous, nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous : Dieu est charité ; et celui qui demeure dans la charité, demeure en Dieu et Dieu en lui, nous dit Jean, dans 1 Jean 4:16. Alors : « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car la charité vient de Dieu, et quiconque aime, est né de Dieu, et connaît Dieu » (1 Jean 4:7).

Dans la chambre haute, Jésus a prié ainsi : « Père, je désire que ceux que tu m’as donnés soient avec moi, où je serai, afin qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que c’est toi qui m’as envoyé. Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi-même je sois en eux » (Jean 17:24-26). L’amour, en effet, a toujours été au centre du Plan de Dieu dès le commencement, mais une nouvelle mesure de cet amour nous a été donnée par Christ. « Je vous donne un commandement nouveau ; c’est que vous vous aimiez les uns les autres ; que, comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres. C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:34-35).

Cela nous indique que Dieu : « Nous [a] prédestinés à être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de sa volonté ; à la louange de la gloire de sa grâce, qu’il nous a gratuitement accordée en son Bien-aimé. En qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce, qu’il a répandue sur nous abondamment par toute sorte de sagesse et d’intelligence ; nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon le dessein bienveillant qu’il avait auparavant résolu en lui-même, et qu’il devait réaliser à l’accomplissement des temps, à savoir de réunir toutes choses en Christ, tant ce qui est dans les cieux, que ce qui est sur la terre » (Éphésiens 1:5-10).

Il fut commandé aux disciples de Christ de tout « demander » au Père, puisqu’ils ont été choisis et qu’il leur fut ordonné de porter du fruit. N’oublions jamais ce que Jésus a déclaré : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne » (Jean 15:16). Nous en avons la permission : « Demandez, et on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et on vous ouvrira » (Matthieu 7:7). Mais il y a plus ! « En Lui vous êtes aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de votre salut, et avoir cru en lui, vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis ; lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux qu’Il S’est acquis, à la louange de sa gloire » (Éphésiens 1:13-14).

Or, celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, Qui nous a aussi marqués de Son sceau et nous a donné dans nos cœurs les arrhes de Son Esprit, nous dit Paul, dans 2 Corinthiens 1:21-22.  Paul déclare aussi : « Je rends grâces continuellement à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce que Dieu vous a donnée en Jésus-Christ, savoir : de ce que vous avez été enrichis en Lui de toute manière, en toute parole et en toute connaissance ; selon que le témoignage de Christ a été confirmé en vous ; de sorte qu’il ne vous manque aucun don, à vous qui attendez la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ. Il vous affermira aussi jusqu’à la fin, pour que vous soyez irrépréhensibles au jour de notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Corinthiens 1:4-8).

Nous sommes également consacrés et sanctifiés pour servir. « Mais l’onction que vous avez reçue de lui, demeure en vous ; et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme cette même onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable, et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en Lui, selon qu’elle vous a enseignés » (1 Jean 2:27). Pour fortifier notre ministère, Paul nous confirme que : « Celui qui nous a formés pour cela, c’est Dieu qui nous a aussi donné les arrhes de son Esprit » (2 Corinthiens 5:5). Le Saint-Esprit accomplit Son ministère de trois façons dans nos vies de convertis.

Il fera Son œuvre au-travers de notre témoignage en convertissant ceux qui n’appartiennent pas encore à Christ. Voici ce que Jésus a déclaré à Ses disciples : « Toutefois, je vous dis la vérité, il vous est avantageux que je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra point à vous ; et si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché, de justice et de jugement : de péché, parce qu’ils ne croient point en moi ; de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me verrez plus ; de jugement, parce que le prince de ce monde est déjà jugé » (Jean 16:7-11).

Il fera Son ministère en instruisant nos esprits et en les guidant vers la vérité. Regardons ensemble ce que Jésus a dit, dans Jean 16:13-14 : « Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir. C’est Lui qui me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera. » Regardez maintenant la promesse que Jésus nous fait, dans Jean 14:16-18 : « Et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. Je ne vous laisserai point orphelins ; je viens à vous. »

Et, au verset 26, Jésus ajoute : « Mais le Consolateur, le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire toutes celles que je vous ai dites. » Finalement, : « Lorsque sera venu le Consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, il rendra témoignage de moi. Et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement » (Jean 15:26-27). Donc, la sagesse, la prudence et la connaissance de Dieu nous sont révélées au-travers de Son œuvre en nous, comme nous dit si bien Paul, dans 1 Corinthiens 2:9-10 : « Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’avait point vues, que l’oreille n’avait point entendues, et qui n’étaient point montées au cœur de l’homme, que Dieu avait préparées pour ceux qui l’aiment. Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. »

Tout ce qui est nécessaire pour nous : « Savoir, que les Gentils sont cohéritiers, et qu’ils font un même corps, et qu’ils participent à sa promesse en Christ par l’Évangile ; duquel j’ai été fait ministre, par un don de la grâce de Dieu, qui m’a été donnée par l’efficace de sa puissance » (Éphésiens 3:6-7). Tout cela nous fut donné afin que nous puissions travailler à notre salut avec crainte et tremblement. Et vous avez toute plénitude en lui qui est le chef de toute principauté et puissance, nous dit Paul, dans Colossiens 2:10. « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, par Christ ; selon qu’Il nous a élus en Lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui par la charité ; nous ayant prédestinés à être Ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de Sa volonté ; à la louange de la gloire de sa grâce, qu’Il nous a gratuitement accordée en son Bien-aimé » (Éphésiens 1:3-6).

Vu notre grande position en Christ, il s’en suit que Dieu nous fournira ce qui est nécessaire pour accomplir Son but, en nous et pour nous. Les béatitudes de Matthieu 5:3-12 nous en donnent une bonne illustration : « Heureux les pauvres en esprit ; car le royaume des cieux est à eux. Heureux ceux qui sont dans l’affliction ; car ils seront consolés. Heureux les débonnaires ; car ils hériteront de la terre. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice ; car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux ; car ils obtiendront miséricorde. Heureux ceux qui ont le cœur pur ; car ils verront Dieu. Heureux les pacifiques ; car ils seront appelés enfants de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice ; car le royaume des cieux est à eux. Vous serez heureux lorsqu’à cause de moi on vous dira des injures, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement contre vous toute sorte de mal. Réjouissez-vous et tressaillez de joie, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car on a ainsi persécuté les prophètes qui ont été avant vous. »

Chaque bénédiction est destinée à rencontrer un besoin ou un désir chez les élus de Dieu. « Selon qu’il nous a élus en lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui par la charité ; nous ayant prédestinés à être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de sa volonté ; à la louange de la gloire de sa grâce, qu’il nous a gratuitement accordée en son Bien-aimé » (Éphésiens 1:4-6). Notez que les pauvres en esprit, les débonnaires, les persécutés recevront le Royaume en héritage. Les affligés seront consolés, ceux qui ont soif de la justice seront rassasiés. Ceux qui ont le cœur pur et les pacifiques sont identifiés aux enfants de Dieu. Tout ce que notre âme désire sera fourni par Dieu. Les bénédictions pratiques comme la sagesse et la prudence seront accordées également.

La sagesse, c’est la connaissance dirigée vers une application utile et la prudence est l’habileté à développer nos activités d’une manière fondée sur cette sagesse. La Parole de Dieu est notre source de sagesse, car elle est inspirée par Dieu : « et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16-17). Dieu : « Nous ayant fait connaître le mystère de Sa volonté selon le dessein bienveillant qu’il avait auparavant résolu en lui-même, et qu’il devait réaliser à l’accomplissement des temps, à savoir de réunir toutes choses en Christ, tant ce qui est dans les cieux, que ce qui est sur la terre » (Éphésiens 1:9-10). Ces choses, Dieu les a gardées secrètes dans l’Ancien Testament. Par contre : « A celui qui peut vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, selon la révélation du mystère caché pendant plusieurs siècles, mais présentement manifesté par les écrits des prophètes, selon l’ordre du Dieu éternel, et annoncé à toutes les nations, afin qu’elles obéissent à la foi ; à Dieu seul sage soit la gloire dans tous les siècles, par Jésus-Christ ! Amen », déclare Paul, dans Romains 16:25-27.

« Afin que la sagesse de Dieu, infiniment diverse, soit maintenant manifestée par l’Église aux principautés et aux puissances dans les lieux célestes, selon le dessein qu’Il avait formé de tout temps et qu’Il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi que nous avons en lui » (Éphésiens 3:10-12). Ces ressources spirituelles sont disponibles à chaque croyant pour le partage, car : « la manifestation de l’Esprit est donnée à chacun pour l’utilité commune » (1 Corinthiens 12:7). Nous devrions prier afin de ne pas gaspiller ces ressources comme dans la parabole de Matthieu 25:26-27 : « Et [où] son maître lui répondit : Méchant et paresseux serviteur, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que je recueille où je n’ai pas répandu ; il te fallait donc donner mon argent aux banquiers, et à mon retour j’aurais retiré ce qui est à moi avec l’intérêt. »

Dans Proverbes 25:2-3, Salomon nous dit : « La gloire de Dieu est de cacher les choses ; mais la gloire des rois est de sonder les affaires. Il n’y a pas moyen de sonder les cieux, à cause de leur hauteur, ni la terre, à cause de sa profondeur, ni le cœur des rois. » Mais, en tant qu’Élus de Dieu, nous devrions sonder Ses affaires, car les Élus sont de futurs rois. L’éducation est parfois considérée comme une recherche vers la vérité et les hommes de science sont très fiers de leurs recherches. Sans aucun doute, la méthode scientifique a permis de découvrir des inventions utiles et les leaders ont souvent subventionné des recherches gouvernementales pour leurs propres fins. D’ailleurs, même le mandat initial donné par Dieu à l’homme comprenait de faire des recherches bénéfiques pour l’humanité.

Néanmoins, il existe des choses qui vont au-delà des capacités humaines dans la recherche. Pourtant, elles sont compréhensibles par ceux qui croient, parce que ces choses touchent le cœur de Dieu qui nous a créés à Son image et à Sa ressemblance. Job semblait comprendre cela lorsqu’il a dit : « Mais moi, j’aurais recours à Dieu, et j’adresserais ma parole à Dieu, Qui fait de grandes choses qu’on ne peut sonder, de merveilleuses choses qu’on ne peut compter ; Qui répand la pluie sur la face de la terre, et qui envoie les eaux sur la face des champs ; Qui met en haut ceux qui sont abaissés, et ceux qui sont en deuil au faîte du bonheur ; Qui dissipe les projets des hommes rusés, et leurs mains ne viennent à bout de rien ; Qui prend les sages dans leurs propres ruses, et le dessein des pervers est renversé » (Job 5:8-13).

« L’Éternel est grand et très digne de louange, et l’on ne saurait sonder Sa grandeur » (Psaume 145:3). « Ne le sais-tu pas, ne l’as-tu pas entendu, que l’Éternel est le Dieu d’éternité, qui a créé les extrémités de la terre ? Il ne se lasse point, il ne se fatigue point, et on ne peut sonder son intelligence. Il donne de la force à celui qui est lassé ; il accroît la vigueur de celui qui est affaibli » (Esaïe 40:28-29). Notre Seigneur est vraiment grand et d’une grande puissance ; son intelligence est infinie. Il y a beaucoup plus à découvrir concernant Dieu et Sa magnifique création que tous les hommes de science peuvent espérer découvrir durant cette vie. Mais ceux qui L’aiment auront l’éternité pour découvrir les complexités majestueuses de Son univers infini, car : « comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’avait point vues, que l’oreille n’avait point entendues, et qui n’étaient point montées au cœur de l’homme, que Dieu avait préparées pour ceux qui l’aiment. Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu » (1Corinthiens 2:9-10).

Quel merveilleux paradoxe ! « O profondeur de la richesse, et de la sagesse, et de la connaissance de Dieu ! Que Ses jugements sont impénétrables et que Ses voies sont incompréhensibles ! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou, qui a été son conseiller ? Ou, qui lui a donné le premier, et en sera payé de retour ? Car toutes choses sont de lui, et par lui, et pour lui » (Romains 11:33-36). Pourtant, aussi impénétrables qu’ils puissent être, Paul nous dit : « C’est à moi, le moindre de tous les saints, qu’a été donnée cette grâce d’annoncer, parmi les Gentils, les richesses incompréhensibles de Christ » (Éphésiens 3:8).

Si vous croyez qu’un véritable converti n’a qu’à s’instruire auprès d’un « pasteur », une heure par semaine, pour accomplir ce que Dieu S’attend de lui, s’il vous plaît, relisez ce sermon et vous serez convaincus que c’est beaucoup plus important que cela. Être un élu de Dieu exige des études sérieuses attachées à ses fonctions, d’abord dans son comportement général, maintenant, pour instruire son entourage dans la vérité et, lorsque Jésus reviendra, afin d’être prêt à enseigner les rescapés de la grande Tribulation, dans le Royaume de Dieu qui s’échelonnera sur mille ans. Mais ce n’est pas fini. Instruire ensuite la majorité des morts lorsqu’ils ressusciteront dans la Deuxième Résurrection, où ceux qui se convertiront à Christ formeront les nations sous Jésus durant l’éternité.

Et finalement, dans la Nouvelle Jérusalem qui descendra des cieux pour se poser sur la terre : « Je n’y vis point de temple ; car le Seigneur Dieu Tout Puissant et l’Agneau en sont le temple. Et la ville n’a pas besoin du soleil, ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’Agneau est son flambeau. Et les nations qui auront été sauvées, marcheront à sa lumière, et les rois de la terre [les Élus], y apporteront leur gloire et leur honneur. Ses portes ne se fermeront point chaque jour, car il n’y aura point de nuit. On y apportera la gloire et l’honneur des nations » (Apocalypse 21:22-26). Tous travailleront à l’embellissement de l’univers entier.




T.022 – Brouillard céleste

Existe-il quelque chose de plus beau sur terre qu’un paysage à l’heure du soir, plongé dans une divine brume ? Connaît-on exhalaison plus douce que celle du brouillard ? Comme un noble manteau brun recouvrant la terre, il la pare d’une beauté élégante et mystérieuse. Alors, les endroits ordinaires deviennent magnifiques ; on ne les reconnaît plus. C’est le prodige de Dieu de revêtir ainsi villes et campagnes d’une parfaite splendeur. L’épaisse brume envoûte tous les sens et l’on se croirait dans un autre univers.

J’avance dans le brouillard, chaque pas est serein. J’écoute la vapeur silencieuse qui m’entoure. Je savoure cette profonde quiétude. Je frisonne de toute cette beauté. L’étang, qui habituellement n’est qu’une mare insignifiante et perdue derrière le village morne que j’habite, devient somptueux. L’étincelante clarté des luminaires au loin est transportée avec douceur par la brume, jusqu’à mes yeux admiratifs. La lune aussi s’auréole timidement. Tout est voilé et limpide : c’est le miracle du brouillard de réunir en lui-même ce merveilleux paradoxe.

Des rayons de lumière apparaissent sur l’eau : tel un miroir trouble, elle reflète de manière imprécise l’éclat du paysage. En avançant, des silhouettes se dessinent peu à peu, des arbres nus aux branches entrelacées, peints à l’encre de chine sur une toile de fond cendrée. Tout ne se découvre que pas après pas ; chaque pas est un instant surnaturel. L’épaisse substance vaporeuse, omniprésente, étrange, forme un rideau impalpable. On ne peut le soulever, ni le traverser. Il est partout, splendide et étourdissant.

Dans l’arène brumeuse, le temps est comme figé. Il n’y a ni avenir, il n’y a ni passé. L’épais nuage gris aux nuances rosées a le pouvoir de me soustraire aux vicissitudes de la vie. Plongée dans cette vapeur enivrante, le présent me saisit, il me serre fort et rien de ce qu’il renferme ne m’échappe. Je sens la brise humide pénétrer dans mes poumons. Même l’oxygène devient pur ; je ne savais pas que l’air pouvait être si savoureux. Le brouillard que j’aime tant est une caresse. Je voudrais demeurer des heures entières dans ses bras invisibles.

La journée, il est plus pâle, mais il ne perd en rien de son étrangeté. J’aime conduire dans le brouillard, j’aime ne voir que quelques mètres devant moi. Je suis la ligne blanche sur le bord de la route. J’avance dans cette délicieuse extase, découvrant chaque fois un paysage plus éblouissant. La brume se désépaissit par endroit, tout devient net, puis tout redevient trouble. L’espace boisé de chaque côté de la route ressemble à ceux des contes ; la singulière omniprésence du brouillard lui donne des attraits féériques. Tout ce qui est caché derrière la nuée mystérieuse n’attire pas ma curiosité. La nébulosité est si belle avec ses jeux de lumière, elle rend mon cœur captif et me remplit de joie.

Quelle chose abstraite que le brouillard ! Je voudrais le peindre, mais je ne peux pas. Je voudrais le décrire, mais c’est impossible. Je voudrais expliquer ce qu’il produit en moi, mais les mots sont trop faibles. Pourtant, il faut que je parvienne à capter l’œuvre divine pour conserver et transmettre la perfection de cette œuvre. Le brouillard dans lequel j’aime marcher longuement, celui que la plupart des gens méprise, est semblable au souffle de Dieu. Mais moi, je l’aime intimement, telle l’haleine du Créateur que je vénère.

Quand je me tiens au milieu de la brume, sans voir ce qui se trouve autour de moi, c’est dans les bras de Dieu que je me trouve. Je Le découvre comme Peintre, tandis qu’Il dessine une à une les silhouettes à l’encre de chine. Je Le découvre comme Poète, tandis qu’Il me décrit la lumière dans sa sublime douceur, cette lumière exquise qui ne m’aveugle pas. Je le découvre dans Son omniprésence à travers la brume. Et plus rien n’a d’importance, sinon le seul plaisir de demeurer dans Ses bras.

Dans cette étrange masse nébuleuse, je ressens Sa Présence. Elle m’enveloppe et capte toute mon attention. Je suis éprise du paysage transformé dont la beauté remplit mon cœur. C’est Lui qui le transforme. C’est Lui qui change la réalité. Le brouillard translucide me transporte dans une autre dimension, au plus proche du Créateur, au plus profond de Sa Révélation. Il est là, Il m’entoure et je n’ai plus besoin de voir ce qui est devant moi.

La divine brume, dont Il est le Maître, pénètre mes sens et me rend capable de saisir la grandeur de Dieu. Il est capable en un tour de main d’assujettir la terre à une métamorphose. Il est capable de Se révéler dans la beauté la plus parfaite, celle d’un étang illuminé par un doux rayon que la lune dépose sur la trouble étendue. Il expose Sa Majesté dans une éclatante simplicité : la vision fantastique d’un jardin royal, qui n’étant que le pâle reflet de Sa céleste demeure, n’en reste pas moins un avant-goût du Paradis.

Eprise par toute cette beauté surnaturelle, les choses terrestres perdent de leur attrait. L’agréable vapeur que je respire semble épurer mes pensées. Je ne pense ni à demain, ni à hier. Je me réjouis d’être ici, au milieu du brouillard, plongée dans la Présence de mon Dieu. Peu m’importe de ne pas voir le chemin devant moi. Je sais me tenir debout, je sais faire un pas après l’autre, je n’ai pas besoin d’avoir un grand champ de vision pour cela. Le rideau nébuleux s’ouvre au fur et à mesure que j’avance. Il s’ouvre assez pour que je marche tranquillement, en toute sécurité.

Parfois, la nuée se retire et tout semble soudain si triste. Mes yeux cherchent alors au loin la prochaine vague de brume. Car j’aime me sentir enveloppée, j’aime la sensation de Lui faire confiance. J’aime la paix extraordinaire à l’intérieur de la nuée. J’aime la splendeur des paysages embrumés. Voilà pourquoi je marche pendant des heures au milieu de la campagne les soirs d’hiver. Là où les rues sont désertes, où l’on ne croise que des arbres et des oiseaux. Là où la solitude n’existe plus, mais seulement la douce haleine du Maître.

« Or il arriva, comme les sacrificateurs sortaient du lieu saint, que la nuée remplit la maison de l’Éternel ; et les sacrificateurs ne purent s’y tenir pour faire le service, à cause de la nuée ; car la gloire de l’Éternel remplissait la maison de l’Éternel » (1 Rois 8:10-11).

« Et la nuée couvrit le tabernacle d’assignation, et la gloire de l’Éternel remplit la Demeure ; de sorte que Moïse ne put entrer dans le tabernacle d’assignation, car la nuée se tenait dessus, et la gloire de l’Éternel remplissait la Demeure » (Exode 40:34-35).

 « Il étend le septentrion sur le vide, il suspend la terre sur le néant. Il renferme les eaux dans ses nuages, et la nuée n’éclate pas sous leur poids. Il couvre la face de son trône, il déploie au-dessus sa nuée. Il décrit un cercle sur les eaux, au point où la lumière confine avec les ténèbres. Les colonnes des cieux sont ébranlées, et s’étonnent à sa menace. Par sa force, il soulève la mer ; et par son habileté, il écrase les plus puissants rebelles. Son souffle rend le ciel pur ; sa main perce le dragon fugitif. Ce ne sont là que les bords de ses voies ; qu’il est faible le bruit qu’en saisit notre oreille ! Et qui pourra entendre le tonnerre de sa puissance ? » (Job 26:7-14).

« Comme il parlait encore, voici une nuée resplendissante les couvrit ; et voici il vint de la nuée une voix qui dit : C’est ici mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir ; écoutez-le. Les disciples, entendant cela, tombèrent le visage contre terre, et furent saisis d’une très grande crainte. Mais Jésus, s’approchant, les toucha, et leur dit : Levez-vous, et n’ayez point de peur » (Matthieu 17:5-7).

Que le Seigneur qui a créé la brume vous enveloppe de Sa Présence.

Qu’Il vous offre de contempler Son œuvre dans toute sa dimension divine, comme seuls peuvent le faire Ses enfants.

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle




T.021 – La beauté selon Dieu

« Que tu es belle, ma bien-aimée, que tu es belle ! » (Cantique 4:1).

L’Eternel Dieu a des yeux pour voir. Mais Il ne fait pas qu’observer, Il admire…

Mon âme, ne sais-tu pas qu’Il t’admire ?

Il recherche la Beauté. C’est Lui-même qui l’a créée. Il la cherche parmi les habitants de la terre. Mais Il ne la trouve pas : il y a des poupées de cire et des gravures de mode, mais point de beauté.

Il la cherche parmi Son peuple. Et là, Il la trouve parfois. Presque imperceptible, bien cachée, dissimulée sous des traits sobres et discrets. Mais elle est là.

Il la recherche, car elle Lui appartient :

« Écoute, jeune fille, vois et prête l’oreille ; oublie ton peuple et la maison de ton père. Et le roi désirera pour lui ta beauté. Puisqu’il est ton seigneur, prosterne-toi devant lui » (Psaumes 45:11-12).

Quand le Seigneur a trouvé l’objet de Son désir, Il ne veut guère S’en défaire.

Mon âme, ne vois-tu pas que tu es belle ?

Il t’a trouvée, Il te suit du regard. Ses yeux ne peuvent désormais quitter l’éclat qu’Il a décelée en toi, aussi petite ta lueur te semble-t-elle. Ton éclat grandira, il ne cessera pas de croître.

« Mais le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l’éclat augmente jusques à ce que le jour soit dans sa perfection » (Proverbes 4:18).

Cet éclat provient des soins si doux qu’Il t’a prodigué. C’est Lui qui a révélé toute ta beauté, au travers de Son Amour. Vois comme Il t’aime ! Estime Sa Tendresse envers toi ! La nuit, le jour, Il restaure et embellit ton âme, jusqu’à la perfection :

« Je te lavai dans l’eau, et en t’y plongeant, j’ôtai le sang de dessus toi, et je t’oignis d’huile. Je te revêtis de broderies, je te mis une chaussure de couleur d’hyacinthe ; je te ceignis de fin lin et te couvris de soie. Je te parai d’ornements ; je mis des bracelets à tes mains, et un collier à ton cou, un anneau à ton nez, des boucles à tes oreilles, une couronne magnifique sur ta tête. Ainsi tu fus parée d’or et d’argent ; ton vêtement était de fin lin, de soie, de broderies ; la fleur de farine, le miel et l’huile faisaient ta nourriture ; tu devins extrêmement belle, et tu parvins à une royale dignité. Ta renommée se répandit parmi les nations à cause de ta beauté, car elle était parfaite, grâce à la magnificence dont je t’avais ornée, dit le Seigneur, l’Éternel » (Ezéchiel 16:9-14).

L’Eternel Dieu est un Poète. Il ressent une telle passion pour Sa bien-aimée qu’Il ne peut la taire, ni l’exprimer dans un jargon médiocre. Ecoute Son langage qui est celui d’un cœur admiratif, épris de l’objet de Son amour.

« Tes yeux sont comme ceux des colombes, derrière ton voile » (Cantique 4:1).

L’Eternel Dieu créa la colombe d’une blancheur et d’une grâce inégalée parmi les oiseaux. Il la créa légère, toujours prête à s’envoler. Il la créa libre, capable de quitter son nid pour s’éloigner vers les hauteurs et revenir, avec dans son bec, un petit rameau d’olivier. Il la créa paisible, pour qu’elle soit un signe de Paix sur cette terre  déchirée. Et Il lui donna l’apparence de l’Espoir afin de rappeler aux nations la promesse d’un monde renouvelé.

 « Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres suspendues aux montagnes de Galaad » (Cantique 4:1).

L’Eternel Dieu créa la chèvre, avec ses pupilles rectangulaires, son regard étrange et attendrissant. Capable de voir tout autour d’elle, et capable de fuir dans les sentiers escarpés des montagnes rocheuses. Il l’a créée exploratrice curieuse et courageuse qui se perd parfois, sans se douter du danger. Il lui a donné un berger pour veiller sur elle, un berger auquel elle ne tarde pas à s’attacher. Il l’a faite créature fragile pour lui offrir la protection dont elle a besoin.

« Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues qui remontent du lavoir, qui sont toutes deux à deux, et dont aucune ne manque » (Cantique 4:2).

L’Eternel Dieu créa la brebis, source de bénédictions. Il créa sa laine, avec toutes ses nuances variées, et son lait à la saveur corsée. Il la créa avec l’instinct de fuir l’obscurité et de se réfugier vers la lumière. Il lui donna l’intuition de se regrouper, sous la gouverne d’un chef. Il mit dans ses pattes une odeur très forte qui appelle les brebis errantes vers le troupeau qu’elles ont perdu. Il la créa peureuse, mais docile. Il lui donna beaucoup de valeur, assez pour devenir un objet de sacrifice.

« Tes lèvres sont comme un fil d’écarlate ; ton parler est gracieux ; ta joue est comme une moitié de grenade, sous tes voiles » (Cantique 4:3).

« Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour servir d’arsenal, à laquelle pendent mille boucliers, tous les boucliers des vaillants » (Cantique 4:4).

La beauté est gracieuse, mais elle est aussi force et vaillance. Comme bijoux, elle possède l’éclat des victoires remportées au Nom de Celui qui les a permises.

Il perçoit les couleurs, plus vives et plus éclatantes que l’œil humain ne les voit. Il distingue la finesse des rondeurs de Sa bien-aimée. Rien ne Lui échappe, Il est sous le charme. Car ce charme est divin : Sa belle est faite à Son image et elle est parée des attraits de la Plénitude. Rien ne lui manque, Dieu a pourvu à tout.

Cette beauté est voilée. Elle est cachée des regards du commun des mortels. Sa dignité est grande comme son voile. Son Seigneur est Celui qui Se réserve le droit de connaître intimement tout ce qui se dissimule au-dessous.

« Tu es toute belle, ma bien-aimée, et sans tache » (Cantique 4:7).

La blancheur immaculée de la bien-aimée, voilà ce qui attire le regard de Dieu. Cette pureté qu’Il lui a transmise fait d’elle une personne respectable. Sa beauté ne peut transparaître qu’au-travers de sa pureté, elles ne font qu’un.

La bien-aimée n’a pas toujours été sans tache. Il fut un temps où son visage et ses habits étaient souillés. Mais lavée dans l’eau, ointe d’huile, puis parfumée avec des aromates, elle a laissé la saleté derrière elle. Son futur époux n’en a plus souvenir.

« Purifie-moi de mon péché avec l’hysope, et je serai net ; lave-moi et je serai plus blanc que la neige » (Psaumes 51:9).

La belle est si reconnaissante envers son bien-aimé, qui l’a aimée le premier. Elle n’avait point conscience de Son amour, son cœur était ailleurs. Mais un jour, elle a compris au-travers de toutes Ses attentions divinement charitables, que l’Auteur devait véritablement l’aimer. Alors, elle a levé les yeux vers Lui et Lui a répondu par un regard.

« Tu m’as ravi le cœur, ma sœur, mon épouse ; tu m’as ravi le cœur par l’un de tes regards, et par l’un des colliers de ton cou » (Cantique 4:9).

Quels sont donc les regards qui touchent au plus profond le cœur de Dieu ?

Un regard, qui Lui est adressé : le regard de l’Amour. Un regard qui admire, qui vénère, qui se prosterne. Un regard d’adoration. Un regard lyrique et passionné. Un regard qui Lui doit tout. Un regard qui parle. Un regard qui ne s’endort pas. Un regard qui Le cherche. Un regard plein d’espérance, un regard rempli de foi.

« Il est impossible de lui être agréable sans la foi, car il faut que celui qui s’approche de Dieu, croie que Dieu est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » (Hébreux 11:6).

Et quel est le collier autour du cou qui réjouit tant le cœur de Dieu ?

« La crainte de l’Eternel est la principale science ; mais les fous méprisent la sagesse et l’instruction. (…) Car ce seront [sagesse et instruction] des grâces enfilées ensemble autour de ta tête, et des colliers autour de ton cou » (Proverbes 1:7-9).

« Garde la sagesse et la prudence, et elles seront la vie de ton âme, et un ornement à ton cou » (Proverbes 3:21).

Voilà les véritables bijoux selon Dieu ! La Sagesse qui est le fruit de l’instruction sur la véritable connaissance de Dieu et de la sainte crainte qu’elle suscite. Non la sagesse des hommes, mais celle qui était, qui est et qui sera. Inébranlable, indestructible, éternelle. Car cette Sagesse se trouve en Dieu et nulle part ailleurs.

L’humilité précède l’instruction, puisqu’elle est la condition nécessaire pour entendre la voix du Maître. Si je pense moi-même être maître, alors je n’ai rien à apprendre : l’instruction sera pour moi comme un met superflu dont je ne peux apprécier la saveur ni la consistance, moi qui penserais à tort être déjà repu.

Je me priverais alors de ces brillants joyaux que le Maître souhaite enfiler autour de mon cou. A ses yeux, je ne serais plus belle et Il ne m’appellerait plus « Sa bien-aimée ».

« Quiconque deviendra humble, comme est ce petit enfant, celui-là est le plus grand au Royaume des cieux » (Matthieu 18:4).

« Que rien ne se fasse par un esprit de dispute, ou par vaine gloire ; mais que par humilité de cœur l’un estime l’autre plus excellent que soi-même » (Philippiens 2:3).

Etre belle pour mon Dieu… Quelle parure choisir ?

« Que votre parure ne soit point celle du dehors, l’entrelacement des cheveux, les ornements d’or ou l’ajustement des habits, mais l’homme caché dans le cœur, l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu » (1 Pierre 3:3-4).

« Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience ; vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant les uns aux autres » (Colossiens 3:12-13).

L’Epoux est clair sur Sa définition de la véritable beauté. Elle n’est pas dans les jolis traits d’un visage parfait. Elle n’est pas dans l’originalité des vêtements, ni dans l’élégance de la coiffure. Elle n’est pas non plus dans les ravissantes possessions matérielles. Elle n’est pas décorative.

La beauté est la brillance que l’Eternel Dieu donne à Ses vrais serviteurs et à Ses véritables servantes. A tous ceux qui Le servent sans réserve en pratiquant la justice, à cause de la sainte crainte qu’ils ont reçue de Dieu et grâce à l’amour de la Vérité qui les habite en permanence.

« Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur de l’étendue, et ceux qui en auront amené plusieurs à la justice brilleront comme des étoiles, à toujours et à perpétuité » (Daniel 12:3).

Cette beauté est inaltérable. Rien ne lui résiste. Rien ne peut l’éroder. Ni le temps qui passe, ni les difficultés, ni la fatigue, ni la maladie, ni même la mort. Car la Bien-aimée réapparaîtra pour ses noces, encore plus belle et plus resplendissante que jamais lorsque l’Epoux reviendra. La plénitude de sa Beauté sera entièrement révélée. Il n’y aura plus de voile.

Alors, ce que je vois dans le miroir n’est pas bien important. Avec mes yeux charnels, je suis limitée, tout comme le monde. La vision de ma propre beauté en temps que bien-aimée ne m’est pas encore vraiment accessible. Il est bon qu’il en soit ainsi, car cela entretient mon humilité. Si je savais à quel point je suis belle pour mon Sauveur, je m’enorgueillirais, étant encore dans mon corps de chair.

« Maintenant nous voyons par un miroir, obscurément, mais alors nous verrons face à face ; maintenant je connais imparfaitement, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu » (1 Corinthiens 13:12).

« Quand ce qui est parfait viendra, alors ce qui est imparfait sera aboli » (1 Corinthiens 13:10).

Il faut simplement connaître le cœur de Dieu pour Sa Bien-aimée. Il faut se plonger dans cette tendresse qu’Il déploie comme un grand tapis de velours, afin de marcher noblement, selon le rang auquel Il nous place dans Son Amour.

La pensée de Sa grande et admirative affection envers la nouvelle créature qu’Il a créée efface l’ancienne du miroir. Elle lui permet de s’épanouir sous Son regard, sans souffrir du jugement d’autrui.

Le monde juge, il a ses propres critères de beauté. Et dans cette ère qui approche la fin de ce monde, ces critères n’ont cesse de prendre toujours plus d’importance. La séduction est devenue le pain de tous. La moquerie et la discrimination est monnaie courante dans tous les milieux, à tous les âges, et toujours sur des critères visuels.

J’ai besoin du regard de Dieu, de Son regard amoureux pour surmonter la douleur du rejet et la désagréable insignifiance avec laquelle la société humaine cherche à me tapisser pour n’être considérée par personne.

La beauté selon Dieu est invisible à tous ceux qui ne se fient qu’aux apparences. Et pour ceux qui prennent la peine de regarder au-delà, elle est déjà perceptible : elle a le pouvoir de déchirer le voile obscur, le pouvoir de gommer l’insignifiance.

« L’Éternel ne regarde point à ce que l’homme regarde ; l’homme regarde à ce qui paraît aux yeux ; mais l’Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16:7).

Reste à considérer combien ma présence sur terre plaît à Dieu, combien les attraits de mon être intérieur sont embellissant pour ce monde privé de vraie gloire.

Que je sois clouée au lit, incapable de bouger. Que je sois pauvre et limitée en tout. Que ma vie me paraisse bien inutile. Que j’appréhende de me regarder dans un miroir, parce que j’ai trop entendu d’injures à mon sujet. Que je sois difforme, fanée par l’âge. Que ma beauté soit pour moi un mystère. Si je suis la Bien-aimée de Dieu, alors il faut que je L’écoute :

« Que tes amours sont belles, ma sœur, mon épouse ! Combien ton amour est meilleur que le vin, et combien tes parfums sont plus suaves qu’aucun aromate ! Tes lèvres, mon épouse, distillent des rayons de miel. Le miel et le lait sont sous ta langue, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban » (Cantique 4:10-11).

Là est ta raison d’être, mon âme : être Sa bien-aimée.

N’écoute pas le monde et toutes ses propagandes. Ne t’émerveille pas devant la grâce des héros et héroïnes de ce siècle. Leur beauté est creuse, leur gloire est passagère.

« La grâce est trompeuse, et la beauté s’évanouit ; mais la femme qui craint l’Éternel est celle qui sera louée » (Proverbes 31:30).

L’époux viendra chercher Sa Bien-aimée, celle qu’Il a créée et qu’Il S’est mise à part comme un amant jaloux, car fou d’amour. Sa Bien-aimée, c’est Son Eglise qui porte toute Sa Gloire dans sa parure. Il ne laissera personne la salir ni l’enlaidir. Il continuera à prendre soin d’elle jusqu’aux noces. Il connaît tous ceux et toutes celles qui lui appartiennent véritablement : on les reconnaîtra à leur splendeur, tandis que l’horrible laideur du monde ne déteindra pas sur eux dans les heures sinistres qui restent à venir.

Ainsi, chantons déjà des chants de victoire… Chantons-Lui aussi des chants d’amour. Elevons nos voix en contemplant la Magnificence de Celui qui nous a rendus magnifiques !

 « Chantez à l’Éternel un cantique nouveau ; chantez à l’Éternel, vous toute la terre ! Chantez à l’Éternel ; bénissez son nom ; annoncez de jour en jour son salut ! Racontez sa gloire parmi les nations, ses merveilles parmi tous les peuples. Car l’Éternel est grand et digne de grandes louanges ; il est redoutable par-dessus tous les dieux. Car tous les dieux des peuples sont des idoles ; mais l’Éternel a fait les cieux. La splendeur et la majesté sont devant lui ; la force et la beauté sont dans son sanctuaire » (Psaumes 96:1-7).

« Rendez à l’Éternel l’honneur dû à son nom ; prosternez-vous devant l’Éternel dans une sainte magnificence ! » (Psaumes 29:2).

Que le Seigneur ouvre nos yeux devant les réalités invisibles ! Soyez bénis…

Anne-Gaëlle




T.020 – La déception

Elle est la coupe de tous les humains. Ils se la partagent et boivent tour à tour. Le monde n’est que déception.

Quelle que soit la route, le besoin, l’expérience, elle est là à chaque tournant. Aussi implacable qu’une averse violente, lorsque l’on n’a pas pris de parapluie.

Elle est le lot de ceux qui espèrent, qui projettent toutes sortes de rêves et qui y croient de tout leur cœur.

Elle est inéluctable, même pour ceux qui ont bâti leur vie sur des sciences exactes, car même les sciences les plus exactes ne sont que néant.

Elle est toujours en gestation, prête à surgir pour ruiner les humains. Ils se retrouvent privés de tout, et même de leur raison de vivre.

La déception, c’est la découverte de l’erreur humaine. Le monde érige sa puissance et sa gloire sur toutes sortes d’erreurs. Un jour, il sera forcé de comprendre et la déception viendra s’abattre sur lui.

Désillusion, désappointement, découragement, désespoir. Voici les stades par lesquels elle nous fait passer. S’il n’y avait pas de Dieu, le désespoir se changerait en amertume, en repli sur soi, puis en mépris de la vie.

Mais avec Dieu, elle évolue en mansuétude, car celui qui est déçu par le monde se tourne vers Dieu pour s’oublier lui-même et ne plus espérer ce qui déçoit sans cesse.

Dieu fait passer l’Homme par bon nombre de déceptions, jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que la vérité et la stabilité n’existent pas ici-bas, dans le royaume des Hommes.

Chaque désenchantement déclenche une douleur, un malaise. Et l’Homme se presse d’aller vite chercher ailleurs. Mais même ailleurs, la même déception l’attend et l’attendra toujours.

Le seul endroit de l’univers où l’Homme est à l’abri de la déception, c’est au cœur de la Vérité. Mais où la découvrir ?

La Bible est faussée, celle que l’on nous vend dans les églises et dans les séminaires. Elle n’est plus ce qu’elle était, car l’Homme, sous l’emprise d’une folie orgueilleuse, est venu pour y introduire ses aberrations et ses sarcasmes.

L’église, lieu de vie et de paix destiné au partage de la Vérité, n’est plus ce qu’elle était. Elle est devenue la personnification de la dérision. On y trouve des mensonges et des leurres. On y voit beaucoup de déguisements et de flatteries. L’adulation a remplacé la justesse. Et la justice s’est substituée à l’ambition.

La science des Hommes a recouvert le monde, comme un grand drap opaque. Elle s’est imposée partout, en abrutissant toute la terre. Et c’est sur cette terre que nous mettons des enfants au monde, des enfants dont le regard ne peut traverser l’opacité des sciences mensongères.

La Vérité est oubliée, abandonnée comme un vieux trésor enfoui dans les décombres d’un grand navire au fond de l’océan. Personne ne la connait, seulement une poignée d’hommes et de femmes inconnus. Des croyants sincères embarqués chacun sur un petit radeau, ramant de toute leur force à contre-courant. Ils ont pris la peine de plonger sous l’océan et de chercher le trésor enfoui.

Le courant est si fort. Tous les grands bateaux le suivent et naviguent les uns derrière les autres. Ils sont si imposants, ils semblent si solides. Et la puissance du courant les entraîne à toute vitesse. Mais où vont-ils ?

Ils prennent le large, ils disent connaître la voie. Les cours d’eau se jettent toujours dans la mer : « tous les chemins mènent à Rome », et « toutes les bonnes volontés mène à Dieu »… Mais leur dieu n’est pas Dieu. Leur unité est un mirage. Ils se jettent aveuglément dans la sombre étendue de leur perdition.

Tandis que les rameurs, qui bravent les flots, se dirigent tout droit vers la terre promise. Mais combien gagneront la rive ?

La déception est sournoise, elle attaque les rameurs taciturnes, aussi volontaires et sportifs eussent-ils été. Les croyants ne sont pas à l’abri de la déception. C’est souvent elle qui les fait changer de trajectoire.

Quand je subis une déception qui m’accable, je me dis que ce n’est pas Dieu qui me déçoit.

Je me déçois toujours moi-même, car je suis incapable d’être parfaite et parce que je ne suis pas supérieure à ma condition. Mais il faut que je me pardonne.

Les humains me déçoivent et je dois par avance connaître le cœur de l’Homme pour surmonter ma douleur. Il arrive qu’un proche me déçoive, alors je dois prendre du recul et me dire qu’il n’excepte pas à la description de Dieu sur la nature humaine. Je dois me dire que cette personne n’est pas Dieu, qu’elle est faite de chair comme moi, et que je ne peux prétendre n’avoir jamais déçu personne.

Je dois lui pardonner avant même d’être déçu. Spirituellement, cela s’appelle « veiller » : c’est en se préparant à l’éventuel assaut que l’on s’exerce à réagir selon le cœur de Dieu.

Et si la déception m’est infligée par mon frère ou ma sœur en Christ, je dois pardonner comme Dieu pardonne, et lui offrir ainsi une nouvelle chance : une occasion de ne plus me décevoir. Trop heureux de la saisir, il ou elle mettra tout en œuvre pour améliorer sa conduite et ainsi espacer les déceptions…

« La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante pas, elle ne s’enfle point d’orgueil ; elle n’est point malhonnête ; elle ne cherche point son intérêt ; elle ne s’aigrit point ; elle ne pense point à mal ; elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle supporte tout, elle croit tout, elle espère tout, elle endure tout » (1 Corinthiens 13:4-7).

Ce n’est pas Dieu qui a créé la déception. Eve et Adam y ont goûté les premiers et ils se sont retrouvés seuls et plein de honte. Ils pensaient devenir des dieux, mais ils sont devenus ce que l’humanité est aujourd’hui. Des esprits confus dans le doute et la peur, inversant convictions et incertitudes. Des cœurs troublés qui se déçoivent sans cesse les uns les autres. Condamnés à errer indéfiniment.

Mais Dieu dans Sa grande Clémence n’a pas souhaité cela. Il a gardé précieusement le trésor de Sa sublime Vérité, il est intact et ouvert à tous ceux qui s’y intéressent de près. Ceux qui ont développé en eux-mêmes, grâce à l’Esprit Saint de Dieu, un amour grandissant pour la Vérité divine. Et au final, ils ne seront pas déçus.

Chaque nouvelle vérité est comme une gifle qui vient secouer et dépoussiérer les esprits. Sur le coup, cette gifle fait mal, elle apporte avec elle une dose de déception, de scandale même : « Quoi ? Comment ai-je pu être dupée depuis si longtemps ! »… Cette secousse soulève des sujets et remet en question énormément de choses. Mais elle est bénéfique. Elle nous rapproche de Dieu, de Sa connaissance et de Sa propre vision. Et surtout, elle nous éloigne du monde et du jugement qui tombera sur lui.

Il faut surmonter la déception première. Il ne faut pas en vouloir à Dieu, mais le remercier pour le privilège de prendre conscience de toute la supercherie, celle qui nous aurait causé – en demeurant dans le mensonge – une plus grande déception par la suite.

Mais surtout, la Vérité nous exempte de la pire désillusion, celle qui sera à la fin des temps si brutale pour le monde ; celle dont nous n’avons rien à craindre, nous qui ramons vraiment à contre-courant, selon le courant de Dieu.

Trop de personnes abandonnent en cours de route. Ce qui les déçoit les arrête net. Ils en veulent à Dieu. Inconsciemment, ils cherchent un responsable, car c’est moins dur pour eux, mais ils ne se remettent pas souvent en question. Nous avons toujours notre part de responsabilité dans les déceptions.

Si j’ai cru à un mensonge toute ma vie, il y a trois éléments : il y a celui ou celle qui m’a menti – mais qui souvent, étant piégé lui-même, ne s’en rend pas compte – ensuite, il y a moi, qui ai cru au mensonge. Et il y a aussi Dieu qui m’a laissé y croire.

De ces trois choses, l’Homme en retient souvent deux : l’auteur du mensonge et « le bon Dieu », qui finalement ne s’avère pas être aussi bon que ça, puisqu’Il semble s’être « tenu à l’écart ». Et le troisième point semble avoir été complètement omis : sa propre responsabilité dans l’histoire.

Voilà la vérité : Dieu, qui est Souverain et règne au-delà du temps et de l’espace –  puisqu’Il n’y est pas soumis – n’est pas responsable du mensonge, ni du naufrage du grand navire dont j’ai parlé plus haut. Si le trésor de Vérité a été submergé sous les flots et est devenu quasiment invisible, inaccessible pour tant de naufragés, c’est par l’entremise de l’ange déchu et de sa cohorte de démons.

Dieu n’a pas créé le truchement, Il ne cherche pas à S’imiter Lui-même en créant des contrefaçons contradictoires avec Sa Parole. Il ne cherche pas à perdre les humains. Il n’est pas espiègle.

Le maître dans l’art de la ruse, c’est le diable, Son ennemi juré. Satan sait qu’il ne peut pas atteindre Dieu, alors pour l’atteindre, il s’en prend à ce qu’Il a de plus précieux : d’abord Ses enfants, prunelle de Ses yeux, puis toute Sa Création. Voilà le moyen de Satan pour atteindre le cœur de Dieu.

Mais le Seigneur de l’Univers est au-dessus du temps et de l’espace. Il connaît et prévoit tout à l’avance, dès la fondation du monde… Il poursuit Ses desseins suprêmes, selon Son calendrier et non selon celui du monde.

Il assiste à toutes les déceptions, sans en être l’Auteur. Il assiste, Il secoue ou console, selon le niveau de connaissance et de compréhension de la personne désillusionnée. Se jettera-t-elle dans une nouvelle illusion, ou se jettera-t-elle dans les bras du Père ?

Je me jette dans les bras de mon Père, car mon âme connaît bien des secousses. La terre tremble sous mes pieds. Je n’ai nulle part où aller. Je suis déçue, toujours déçue, et fatiguée. « Jusqu’à quand ? », s’écrit mon cœur meurtri et plein de rage.

Jusqu’à quand devrai-je vivre entourée de fausseté ? Jusqu’à quand ces déboires ? Combien de temps les supporterai-je ? Ma sensibilité est telle que rien ne m’endurcit. Au contraire, chaque pierre lancée sur mon cœur le rend encore plus tendre. Et le monde est si dur.

Mais voilà ce que me dit mon Seigneur :

« Que toutes les choses qui sont véritables, toutes celles qui sont honnêtes, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont pures, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bonne réputation, et où il y a quelque vertu, et qui sont dignes de louange ; que toutes ces choses occupent vos pensées » (Philippiens 4:8).

C’est le moyen qu’Il me donne pour surmonter la déception et vaincre ma douleur, ainsi que la tentation de m’endurcir et de m’envenimer. Mais comment contrôler ses propres pensées ? Comment garder la bonne trajectoire ?

J’improvise des chants, prières réconfortantes que j’exprime en élevant la voix. Je les chante partout, en vacant aux tâches domestiques, en conduisant, en marchant, ou en louant simplement mon Dieu, tandis qu’il fait nuit et que personne ne m’écoute.

Je le fais à chaque fois que je me sens trop fragile, trop petite, quand la terre s’ouvre sous mes pieds et que je ne peux pas regarder en bas. Je le fais quand la tristesse me submerge, à cause du monde tel qu’il est, à cause de ma vie trop insignifiante pour l’instant, pour contribuer comme je le voudrais à bâtir un monde sans déception.

Et le Seigneur me donne par mes chants la force de croire à ce Royaume vertueux et incorruptible qui s’en vient. La force de compter sur Lui et de surmonter toutes mes déceptions.

« Vous entretenant par des Psaumes, des cantiques et des chansons spirituelles ; chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur » (Ephésiens 5:19).

« Rendant toujours grâces pour toutes choses au Nom de notre Seigneur Jésus-Christ à notre Dieu, et Père » (Ephésiens 5:20).

Que le Seigneur garde Ses enfants de se tromper de cible et de tomber dans l’aigreur.

Que notre pardon surplombe l’opacité de ce monde restreint qui retient la Vérité captive, sans en laisser l’accès aux masses insouciantes.

N’oublions pas que nous-mêmes, avant de ramer à contre-courant, nous étions des leurs et que nous buvions la même coupe.

Que Dieu nous donne la bonne coupe à boire, celle du sang de Son Sacrifice. Par cette coupe et par Sa Parole, nous nous purifions de nos fautes, des mensonges et des impuretés.

Que notre Sauveur nous délivre dans chacune de nos déceptions et nous aide à regarder vers l’avant.

Qu’Il nous guide dans le chemin, qui mène à Son Royaume.

« Non que j’aie déjà atteint le but, ou que je sois déjà parvenu à la perfection, mais je cours avec ardeur pour saisir le prix ; c’est pour cela aussi que j’ai été saisi par Jésus-Christ. Frères, pour moi, je ne me persuade pas d’avoir saisi le prix ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui est devant, je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Philippiens 3:12-14).

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle




T.019 – La prière des élus

« Notre Père qui es aux cieux ; ton nom soit sanctifié ; ton règne vienne ; ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; donne-nous chaque jour notre pain quotidien ; pardonne-nous nos péchés ; comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ; et ne nous induis point en tentation ; mais délivre-nous du malin ; car à toi appartiennent le règne, la puissance, et la gloire à jamais. Amen ! » (Matthieu 6:9-13).

 

Notre Père qui es aux cieux

Toi qui habites dans un Lieu inaccessible.

Qu’aucun être humain ne peut voir.

Dont nul n’a franchi le seuil.

Trop haut pour que nous puissions l’atteindre.

Trop immaculé pour ne pas le souiller par notre nature.

Trop éloigné pour en imaginer l’immensité et l’éclat.

Toi que nous appelons « Père ».

Qui habitait si loin de nous à cause de nos fautes.

Mais qui n’a pas voulu garder cette distance.

Toi, qui T’es rapproché de nous.

Jusqu’à devenir semblable à la créature que Tu créas.

Toi, qui as quitté Ta glorieuse Habitation.

Pour emménager dans un monde obscur.

Sans frémir à l’idée des nuits froides, de la paille et du fumier.

Toi, qui T’es fait Fils et notre Frère.

Toi, qui T’es fait Epoux et qui a payé la dot.

Toi, qui es aujourd’hui dans le Lieu inaccessible.

Tout en étant avec nous par Ton Esprit.

Notre Père, qui est aux Cieux…

 

Ton nom soit sanctifié

Ce Nom glorieux, que Ton peuple n’osait pas prononcer.

Ce Nom sublime que le monde a profané.

Ce Nom qui veut tout dire, tout ce que Tu es.

Le Nom qui signifie « Celui qui est ».

Et qui le restera à jamais.

Le Dieu Très-Haut, le Tout-Puissant.

Le Maître des armées célestes.

Le Roi des rois, Seigneur des seigneurs.

Le Saint des saints.

Le Berger de Ton peuple.

Le Rocher d’Israël.

Le Père éternel.

L’Admirable, le Conseiller.

Le Prince de paix.

Le Dieu fort, devant qui rien ne résiste.

Dieu de Justice, Dieu fidèle et équitable.

Dieu Sauveur, qui porte en Son Nom le sauvetage de l’humanité.

Dieu avec nous, l’Emmanuel qui nous comble de Sa Présence.

Lumière du monde en qui se trouve la Vie.

Parole faite chair, qui subsiste siècle après siècle.

Vérité qui règne au-dessus du mensonge.

Chemin tracé par la main divine.

Puissance de résurrection, notre Victoire finale.

Dans Tout ce que Tu es et ce que Tu nous montres de Toi.

Nous voulons T’adorer.

Nous voulons acclamer Ta grandeur.

Que rien en Toi ne soit sous-estimé, que rien ne nous échappe.

Nous voulons chanter Ton Nom.

Nous voulons T’en trouver d’autres encore.

Pour Te manifester tout notre amour.

Et Te montrer combien ce Nom est sacré pour nous.

Car Il est au cœur de notre adoration.

Car Il est tout ce que notre cœur désire.

Que Ton Nom soit sanctifié…

 

Ton règne vienne

Règne visible pour Tes élus.

Règne invisible pour les habitants du monde.

Nous connaissons que Tu es Roi.

Créateur et Maître de l’univers.

Rien ne se passe sans Ton consentement.

Tu donnes des ordres à Tes anges et ils obéissent.

C’est par Ta Force souveraine que tournent autour de la terre.

Le soleil et la lune que Tu créas pour l’éclairer.

C’est Toi qui tiens les astres en gravitation.

Tu connais toutes les lois naturelles et spirituelles.

C’est Toi qui en es l’Auteur.

Monarque absolu, on essaie de Te voler Ta Couronne.

Pourtant, c’est Toi qui établis les rois et les présidents.

Ton ennemi voudrait prendre Ta place.

Mais il n’est pas capable de gouverner.

Seule Ta Domination apporte Paix et Justice.

Seule Ta Colère est justifiée.

Seule Ta Sagesse est véritable.

Tu n’as pas besoin de conseillers.

Tu as fondé Ta Dynastie, qui n’a pas de fin.

Tu as posé le Roc pour bâtir l’Edifice.

Tu as dessiné les plans de Ton Royaume.

Le Salut est implanté dans les fondations de Ton Amour.

Depuis que Tu as créé le monde.

Seigneur glorieux paré de Puissance.

Que ce Règne, qui est le Tien.

Vienne dans toute Sa plénitude.

Pour que Ta Justice soit manifestée devant tous les humains.

Pour que Ta Paix soit instaurée de manière globale.

Et que Tu mettes fin aux guerres et aux meurtres.

Pour que Tu instruises le monde sur la nécessité d’aimer.

Et que Tes élus puissent enfin régner avec Toi.

Que Ton règne vienne…

 

Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel

Perfection infiniment supérieure aux ambitions humaines.

Ta Volonté, c’est elle que nous recherchons.

Car elle est sage, elle est douce, elle est bonne.

La volonté de Ta Volonté nous submerge.

Plus nous avançons dans le noir.

Plus nous essayons des chemins.

Et la vision du labyrinthe nous désole.

Car les pensées humaines sont un labyrinthe.

Où nous nous perdons à mille lieues de Toi.

Mais Tes pensées surplombent tous les méandres de la terre.

Ta Volonté, voilà notre seule issue.

Dans nos vies tortueuses dont nous sommes peu fiers.

Dans notre monde perdu aux valeurs inversées.

Dans l’avenir incertain de notre humanité déchue.

Que Ta Volonté se manifeste.

Donne-nous Ton Esprit pour bien la comprendre.

Que cette Volonté si sublime qui est la Tienne.

S’installe dans notre cœur de manière définitive.

Et qu’elle se fasse du haut des Cieux dans notre monde.

Pour qu’elle produise enfin le fruit de Ta mûre Réflexion.

Puisque cette Volonté, Tu l’as prédite depuis des millénaires.

Que Ta Volonté soit faite…

 

Donne-nous chaque jour notre pain quotidien

Toi qui pourvois au besoin des oiseaux.

Toi qui arroses les arbres et les fleurs du désert.

Toi qui nourris la veuve et l’orphelin.

Donne-nous aussi notre subsistance.

Donne-nous pour le corps et donne-nous pour l’esprit.

Mais abreuve notre cœur par-dessus tout.

Car là est notre plus grande inanition.

Abreuve-nous de Ton Amour.

Ne nous laisse pas dépérir.

Le monde ne peut nous donner ce qui rassasie.

Ne nous laisse pas nous tromper de nourriture.

Donne-nous celle que Tu as mangée Toi-même.

Quand Tu disais « ma nourriture, c’est de faire la Volonté du Père ».

Donne-nous le Pain du Ciel, qui est la Vérité.

Et ne nous laisse pas confondre envie et besoin.

Car notre besoin primaire, c’est d’être aimé de Toi.

Et d’être sauvé de nous-mêmes.

Mais nos envies souvent nous entraînent loin de Toi.

Et ne nourrissent pas la bonne partie de nous-mêmes.

Donne-nous peu à peu, selon Ta Sagesse.

Ne nous laisse pas tomber dans la cupidité.

Ni dans l’éternelle insatisfaction.

Mais donne-nous ce que Ton Cœur désire.

Donne-nous chaque jour notre pain quotidien…

 

Pardonne-nous nos péchés

Enlève de nos épaules le fardeau que nous portons.

Ne le laisse pas nous peser trop lourd.

Au point de nous écraser et de nous anéantir.

Ne le laisse pas se changer en remord et en désespoir.

Empêche-nous de réagir comme Judas.

Qui préféra le séjour des morts à Ta miséricorde.

Ouvre nos yeux devant Ta Compassion.

Donne-nous de nous tenir devant Ton Trône de Grâce.

Ne nous laisse pas attendre le jugement final.

Laisse Ton Esprit nous montrer là où nous avons échoué.

Laisse-le générer en nos cœurs de sincères regrets.

Des regrets que nous t’apportons.

Pour ne pas qu’ils nous hantent.

Montre-nous dans nos vies où nous pouvons mieux faire.

Et offre-nous la chance d’essayer encore.

Même si nous avons atteint les « sept fois soixante-dix-sept » tentatives.

Pardonne-nous pour chacune d’elles.

Efface aussi la conséquence du mal que nous avons commis.

Car le mal produit toujours le mal.

Donne-nous de le surmonter par le bien.

Et après l’agitation de nos cœurs coupables.

Offre-nous Ta paix et Ton divin repos.

Pardonne-nous nos péchés…

 

Comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés

Rescapés et naufragés.

Nous avons tous souffert.

Nous connaissons la souffrance, le sang, les blessures.

Et au-delà, nous connaissons la vive douleur d’un cœur qui saigne.

Parfois, nous tentons de camoufler notre mal.

Mais Toi, Seigneur, Tu le vois.

Tu connais le nombre d’hématomes qui recouvrent nos âmes.

Et celui des commotions violentes que nous avons subies.

Là où Tu es encore en mesure d’offrir Ton Pardon.

Remplis-nous de Ta Compassion.

Envers l’auteur de notre souffrance.

Et si nous nous sommes nous-mêmes infligés les coups.

Donne-nous de nous pardonner pour cela.

Ne nous laisse pas nous endurcir.

Ne laisse pas la haine être notre pansement.

Mais verse sur nos plaies l’huile de Miséricorde.

Car celui qui est en prison, ce n’est pas toujours le coupable.

Mais surtout la victime, enfermée dans sa propre rancœur.

Donne-nous la capacité de nous libérer.

Afin de tourner la page.

Et de ne pas gâcher la belle histoire de nos vies.

Dont Toi, Dieu Souverain, es l’Auteur.

Afin de vivre une destinée de justice et de paix.

Et d’être pardonné à notre tour.

Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés…

 

Et ne nous induis point en tentation

Toi, le Chef suprême.

Qui montra à Satan l’intégrité de Job, Ton serviteur.

Et le laissa l’éprouver jusqu’à la frontière de l’insupportable.

Tu fis cela parce que Tu connaissais son cœur.

Et que Tu n’avais rien à craindre.

Il Te resta fidèle, épreuve après épreuve.

Même si la douleur l’emmenait dans des contrées lointaines.

Des contrées hostiles qu’il ne connaissait pas.

Au bord de la folie peut-être.

Mais il ne Te renia pas.

Tu connaissais son cœur, Tu estimais sa force.

Car il s’appuyait sur Ta Parole en toutes choses.

C’est ainsi que Tu le récompensas.

Pour son courage et sa foi.

Pour avoir tenu tête à l’ennemi.

Sous toutes ses formes et à chaque intrusion.

Et Tu Lui accordas le double de toutes les richesses.

Qu’il avait perdues sans T’en tenir rigueur.

Tu fis de lui un exemple à jamais.

Un héros non fictif de grande envergure.

Pour nous instruire et nous encourager.

Nous Te demandons : Ô Père.

Ne nous laisse pas subir les mêmes épreuves.

Epargne-nous de la fournaise ardente.

Des occasions de chute et des fascinations malsaines.

Ne nous laisse pas au bord de l’agonie.

Car nous ne savons si nous avons en nous-mêmes.

La force de tenir et de rester intègre.

Nous craignons de tomber malgré notre piété.

Car Tu nous as montré de quoi est fait l’Homme.

D’un peu de terre et de beaucoup d’orgueil.

Il se croit au-dessus de sa condition.

Mais Toi, qui es notre Père.

Accorde-nous toujours Ton secours.

Veille sur nos cœurs, montre-nous le chemin.

Et ne nous induis pas en tentation…

 

Mais délivre-nous du malin

Dans ces temps de la fin.

Où les hommes ne croient plus au diable.

Où les démons se promènent librement dans les rues.

En enchantant les foules, en vendant leurs chimères.

Donne-nous le discernement nécessaire.

Ouvre nos yeux pour voir dans les sphères invisibles.

Repérer les mensonges et les mauvais esprits.

Déceler tous les pièges avant de poser le pied.

Donne-nous Ta Conscience, par Ton Esprit-Saint.

Donne-nous Ta force pour combattre le mal.

Et Ton Autorité pour gagner le combat.

Mets en nous Ta Parole qui déroute l’ennemi.

Mets en nous Ton Amour qui le fait déguerpir.

Sois notre bouclier en ces temps de la fin.

Délivre-nous du malin…

 

Car à toi appartiennent le règne, la puissance, et la gloire à jamais

L’Eternité t’appartient, Maître de l’univers.

Toute la Puissance qui créa ciel et terre.

Et l’infiniment grand de toutes les galaxies.

Se trouve dans Tes Mains.

Se trouve dans Ta Bouche.

La Puissance et la Gloire pour régner à jamais.

Pour sauver notre monde et pour sauver nos âmes.

Pour nous revêtir d’un corps immaculé.

Aussi rayonnant que fut le Tien, Seigneur.

Pour nous offrir la Vie, sans nous donner la mort.

Nous épargner des flammes qui s’élèveront.

Quand Ton jugement s’abattra sur la terre.

Et pour faire descendre des Cieux où Tu habites.

La nouvelle Jérusalem, la Cité de Dieu.

Où nous partagerons ton Règne et Ta Gloire.

Et nous délecterons des délices éternels.

Pour toujours en Ta Sainte Présence.

Car à toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire à jamais…

 

Amen 

Par ce mot, nous te disons « Que ceci s’accomplisse »

Par ce mot nous scellons la véracité des paroles.

Et d’un même cœur, d’un même esprit, nous nous y associons.

Comme un ciment indissoluble.

Ce mot fixe notre prière.

Sur le fondement de notre foi.

Nous croyons fermement en Ta fidélité.

Ainsi qu’en Tes promesses et Tes prophéties.

Alors reçois, Ô Père, notre Confiance absolue.

Amen !

 

« Le Dieu d’Israël a dit, le rocher d’Israël a parlé de moi :

Celui qui règne parmi les hommes avec justice, qui règne dans la crainte de Dieu, est pareil à la lumière du matin, lorsque le soleil se lève, en un matin sans nuages ; son éclat fait germer de la terre la verdure après la pluie.

N’en est-il pas ainsi de ma maison devant Dieu ? Car il a fait avec moi une alliance éternelle, bien ordonnée, assurée. Tout mon salut, tout ce que j’aime, ne le fera-t-il pas fleurir ?

Mais les méchants seront tous comme des épines qu’on jette au loin ; car on ne les prend pas avec la main, mais celui qui les veut manier, s’arme d’un fer ou du bois d’une lance, et on les brûle au feu sur la place même. »

(2 Samuel 23:3-7)

« Éternel, ta bonté atteint jusqu’aux cieux, ta fidélité jusqu’aux nues.

Ta justice est comme les montagnes de Dieu ; tes jugements sont un grand abîme.

Éternel, tu conserves les hommes et les bêtes. O Dieu, que ta bonté est précieuse ! Aussi les fils des hommes se retirent sous l’ombre de tes ailes. Ils sont rassasiés de l’abondance de ta maison, et tu les abreuves au fleuve de tes délices.

Car la source de la vie est auprès de toi ; c’est par ta lumière que nous voyons la lumière.

Continue ta faveur à ceux qui te connaissent, et ta justice aux hommes droits de cœur. »

(Psaumes 36:6-11)




T.018 – La fidélité

 

Emilie, c’est le nom d’un être qui m’est très cher. Je l’aime de façon inconditionnelle : il me suffit de poser mon regard sur elle pour en prendre conscience. Emilie, c’est un petit être merveilleux que Dieu a modelé de Ses doigts d’Artiste. Une créature extraordinaire qui m’apporte chaque jour bien plus que ce qu’elle est supposée m’apporter. En elle, je vois tant de choses, je l’observe et je médite sur notre Créateur…

Emilie, c’est ma petite chienne. Elle est de petite taille, elle rentre facilement dans un sac ou dans mon manteau. Elle est très belle et son joli minois n’a cesse de susciter les attendrissements des passants. A mes yeux, elle reste un bébé, car elle en a l’apparence et le caractère. Je suppose que je ne la considérerai jamais comme une adulte et que je ne la laisserai pas faire de petits. Non, il n’y a pas d’émancipation envisageable : elle restera toujours ma toute petite Emilie !

La nuit, elle dort blottie contre moi, bien au chaud sous ma couverture. Elle cherche la présence et la chaleur de son maître. Elle a toujours les yeux dirigés vers moi. Elle guette mon regard, espérant le capter. Elle guette un changement d’expression sur mon visage, cherchant à deviner mes intentions. Pour rien au monde, elle ne voudrait louper une occasion d’entreprendre une sortie avec moi. Elle me suit partout et épie le moindre de mes gestes : s’il lui donne une once d’espoir, elle se met à remuer la queue, incapable de dissimuler sa joie.

Je suis tout ce qu’elle désire, tout ce qu’elle recherche. Sa fidélité envers moi n’a pas de limite. Quand je la laisse seule à la maison, elle reste couchée sur le panier de linge, pour avoir mon odeur. Et alors, elle ne fait qu’attendre. Une fois, je l’avais laissée trois jours chez une personne proche qu’elle connaissait bien : elle avait passé son temps devant la porte d’entrée et semblait se laisser mourir.

Quand je conduis, elle a l’art de me persuader de la laisser monter sur mes genoux. Elle avance, millimètre par millimètre, et elle arrive toujours à ses fins. Elle sait qu’au volant, je dois me concentrer et qu’elle ne peut pas avoir toute mon attention. Alors, elle se fait toute petite. Parfois, je ne sens même pas ses petites pattes légères se faufiler et monter sur moi. Puis peu à peu, elle ne tient plus, le besoin est trop fort : elle gagne du terrain et de toute sa force, elle attrape ma main avec ses pattes pour les diriger vers son ventre, afin que je la câline. Elle sait comment s’y prendre !

Pour elle, le bonheur, c’est d’être avec moi et de recevoir mon amour. Et son bonheur suprême, c’est quand je la cajole pendant de longues minutes interminables. Elle aime quand j’embrasse sa petite frimousse, là où le poil est le plus soyeux. La tendresse que nous avons l’une pour l’autre est si douce et si pure que j’en remercie le Seigneur chaque jour. Car la vie sans aucune tendresse serait bien triste, et le quotidien sans ma joyeuse compagne serait assez morose.

Emilie est une chienne exceptionnelle parce qu’elle a un grand respect pour mes commandements. Elle préfère passer quinze heures sans faire ses besoins, plutôt que de faire une bêtise qui risque de me fâcher. Elle préfère souffrir plutôt que d’enfreindre la loi de son maître, et de le décevoir. Quand nous sortons dehors dans le village, elle marche à mes pieds, comme retenue par une corde invisible. Je lui dis de ne pas bouger et elle reste subitement immobile. Je lui dis d’attendre et elle attend sagement. Ah ! Si les enfants pouvaient être ainsi ! La vie d’une mère serait si facile ! Mais les enfants croient que les commandements et les interdits ne sont que des freins à l’amusement, et seulement faits pour les embêter… Emilie a beau être une petite chienne, elle sert d’exemple. Elle a une confiance totale en moi et sait que tous mes commandements sont pour son bien et sa sécurité. Et elle obéit !

Emilie a un don, entre autres : elle court extrêmement vite ! Il suffit que je lui dise « Cours ! » et elle s’élance à toute vitesse à travers champs et forêts, et je n’arrive plus à la rattraper ! Courir est sa passion, c’est l’activité qui lui procure le plus de plaisir, car Dieu l’a faite avec les particularités physiques d’une sportive de haut niveau ; le vétérinaire l’avait déjà remarqué. Quand elle court, on dirait qu’elle a des ailes : elle paraît si libre, si légère ! La regarder courir ainsi est touchant, et je remercie le Seigneur pour ses qualités et sa santé.

Oui, c’est une petite chienne extraordinaire. Elle fait preuve d’une intelligence qui me dépasse : par exemple, quand au beau milieu d’une discussion, je me mets à parler d’elle, la voilà qui se pointe ou qui me regarde en levant les oreilles. Pourtant, je fais exprès de ne pas prononcer son nom ! Même si elle semble dormir, elle s’éveille tout à coup et nous montre qu’elle sait que nous parlons d’elle. Elle nous montre sa joie, car elle aime avoir de l’attention. Elle demande beaucoup d’attention et se réjouit exagérément quand elle n’en obtient qu’une miette.

Emilie, pour moi c’est toute une allégorie. Au travers de ce petit être que Dieu m’a confié pour que nous prenions soin l’une de l’autre, je vois beaucoup de similitudes envers la relation qu’entretient le disciple avec son Maître, le Christ. A sa manière, elle sert d’exemple et montre le comportement du parfait disciple, ou presque…

Le chien est dans la culture populaire symbole de fidélité. On dit aussi qu’il est « le meilleur ami de l’homme ». Il y a en effet une très grande complicité entre un chien et son maître. Ils se connaissent très bien l’un l’autre et pourraient tous deux se reconnaître entre mille. Dans une immense foule, le chien sait pertinemment qui est son maître. Il sent son odeur de très loin. Il pourrait traverser des régions entières pour le retrouver en suivant une piste. Il reconnait sa voix, le bruit de ses pas, sa démarche particulière. Le chien connaît les habitudes de son maître. Il vit sa vie en s’ajustant sur la manière de vivre de son maître. Il recherche sa proximité avant tout, et s’efforce de lui obéir en toutes choses. Le chien, s’il est bien traité et même choyé, ne vit que dans la gratitude de ce que son maître lui offre chaque jour. Il n’a cesse de remuer la queue pour manifester sa joie et sa reconnaissance. Et il paraît que même les chiens battus retournent toujours vers leur maître…

N’est-il pas troublant de voir combien la Création de notre Dieu regorge de ces trésors allégoriques ? Puisés souvent dans le règne animal, il y a beaucoup de trésors cachés qui nous instruisent et nous font réfléchir. Je pense que ce n’est pas par hasard. Le Créateur a bel et bien réfléchi à toutes ces choses avant de les cacher pour tous ceux qui ont reçu de Lui le don d’observer Son œuvre et de méditer sur les éventuelles leçons à apprendre.

Emilie ne connaît certes pas Jésus-Christ, puisqu’elle n’a pas l’Esprit de Dieu en elle pour Le lui révéler. Mais elle me montre comment je devrais vivre en tant que disciple de mon Seigneur et Sauveur :

Pour elle, je suis son sauveur. Elle garde les yeux fixés sur moi et me cherche sans cesse du regard quand elle ne me voit plus. Je devrais faire de même avec mon Sauveur.

Elle a besoin de moi dans tous les domaines : pour la nourriture de chaque jour, pour les soins nécessaires à sa guérison quand elle est malade, pour la rassurer la nuit quand elle fait un cauchemar, pour éviter de se faire écraser sur les routes, pour avoir chaud et surtout pour recevoir l’affection sans laquelle elle mourrait. Je devrais dépendre du Christ à tous les niveaux, Lui qui a tous les pouvoirs.

A mes yeux, même si les années passent, elle reste aussi petite qu’un bébé à protéger. D’ailleurs, elle garde en elle les caractéristiques d’un chiot. Quand elle vieillira vraiment, je suppose que mon regard ne changera pas. Je devrais comprendre que, pour Dieu mon Père, je suis un enfant. Quelque soit ma sagesse, mes expériences, mon orgueil, quelque soit mon âge, je resterai pour Lui Son enfant et j’ai besoin de Sa protection. D’ailleurs, j’ai encore les traits d’un enfant : quand je fais des erreurs, quand je ne comprends pas ce que mon Père m’explique et surtout quand je n’en fais qu’à ma tête. Je devrais considérer Dieu comme mon Père et apprécier ma juste place, sans chercher à me grandir.

Elle a toujours besoin d’attention, à tel point qu’elle guette les discussions et actions des humains. Lui montrer que je m’intéresse à elle la comble parfaitement. Je devrais reconnaître en moi-même ce besoin légitime et humain. Je devrais laisser Dieu le satisfaire, puisque Lui seul est en mesure de me suivre du regard et de S’intéresser à ma vie dans les moindres détails.

Elle est fidèle jusqu’à la mort, si elle est privée de ma présence trop longtemps, elle préfère se laisser dépérir. Pour elle, la vie est inimaginable sans son maître. C’est ainsi que je devrais être engagée pour Celui qui dit de Lui-même qu’Il est fidèle. Convaincue de Sa fidélité, je devrais Lui en témoigner autant qu’Il m’en témoigne.

 Elle est loyale ; elle n’aime pas enfreindre mes commandements ; quitte à en souffrir, elle souhaite être trouvée fidèle au retour de son maître afin de s’attirer louanges et rémunération. Je devrais avoir l’obéissance pour guide. Je ne devrais pas avoir de réticence à faire la Volonté de mon Seigneur. Je devrais me réjouir du retour de mon Maître qui saura parfaitement considérer si je Lui suis restée vraiment fidèle et qui m’en remerciera en Son temps.

Elle a une confiance totale en moi et ne s’inquiète jamais de rien, parce qu’elle sait que je l’aime et que jamais je ne pourrais la négliger ou l’abandonner. Je devrais être consciente de l’Amour que mon Dieu a pour moi. Je devrais être sûre d’une seule chose parmi les milliards de connaissances acquises par l’humanité : Dieu est incapable de me laisser tomber, parce qu’Il a fait de moi Son enfant et qu’Il ne fait pas les choses à moitié, ni pour les regretter ensuite.

Elle a le don de se réjouir, elle puise sa joie dans ma simple compagnie. Il suffit que je parte cinq minutes pour qu’en revenant, elle se réjouisse comme si elle ne m’avait pas vue depuis des siècles. Elle manifeste sa joie ouvertement et ça me fait du bien. Parce que je l’aime, je n’ai pas envie de la voir abattue ou malheureuse. Sa joie est contagieuse : elle la transmet naturellement, sans même s’en rendre compte. Je devrais moi aussi me réjouir sans avoir besoin de chercher des raisons ; je devrais me réjouir de la simple présence de mon Maître auprès de moi. Je devrais cultiver cette joie si pure, de manière à l’éprouver à la moindre occasion où je décèle Sa Présence dans ma vie, aussi infime soit la bénédiction reçue de Lui. Je devrais vivre ma joie ouvertement, même si le contraste avec mon entourage maussade dérange ou effraie. Je devrais savoir que la joie du Seigneur, déversée par Son Amour, a le pouvoir de faire le bien, qu’elle peut se propager là, et vers qui le Seigneur le souhaite.

Elle a le don de courir vite. Pour elle, la grande vitesse dont elle est capable est un moyen de s’épanouir, ainsi qu’un plaisir sans pareil. Pratiquer ce pour quoi elle est conçue lui offre une sensation de liberté inégalée. Je devrais moi aussi connaître les dons que mon Créateur a mis en moi. Je devrais utiliser mes talents pour faire ce pour quoi Il m’a conçue. Je ne devrais pas espérer atteindre un certain niveau pour commencer à mettre mes dons en pratique. Je devrais compter sur le génie de Dieu qui m’a créé. Je devrais Le laisser opérer en moi cet épanouissement actif auquel j’aspire. Il sait ce qu’Il fait et pourquoi Il le fait. Je devrais chercher la liberté dans cet espace créatif que Dieu me donne, plutôt que dans le monde. Faire ce que je sais faire le mieux, puis Le laisser canaliser mon œuvre pour Lui-même, afin de Lui en donner toute la gloire : voilà une joie instantanée et véritable !

Elle est si belle. Elle est aimée inconditionnellement. Même quand il lui arrive de faire des bêtises, elle est toujours pardonnée. Elle va d’abord se cacher sous le lit pour éviter l’orage. Mais elle revient, avec des yeux qui en disent long sur son désir de réconciliation. Je devrais savoir combien Dieu m’aime, sans mesure, sans condition. Je devrais connaître ma valeur et ma beauté pour Celui qui me regarde, qui m’a créée et qui prend soin de moi. Je ne devrais pas aller me cacher quand je fais des erreurs, ou quand il m’arrive de ne plus me maîtriser. Je ne devrais pas craindre les foudres de mon Maître, mais seulement l’idée de L’avoir blessé. Je ne devrais pas avoir peur de perdre Son Amour, ni Son estime. Je devrais vite aller me réfugier auprès de Lui, par la vertu de Son Sacrifice, et Lui demander humblement pardon. Je devrais lire dans les yeux de mon Maître non de la colère, mais de la compassion. Et je devrais savoir que Lui-même lit dans mon cœur tout ce que je ne parviens pas encore à Lui dire.

Elle n’hésite pas une seconde à me demander, quand elle a besoin d’aide. Elle est petite et, en montagne ou dans la forêt, il y a souvent des obstacles qu’elle ne peut pas franchir. Elle n’attend pas : aussitôt qu’elle s’en rend compte, elle couine et reçoit le secours nécessaire. Je ne devrais pas avoir la moindre appréhension à demander le secours de mon Sauveur, ni repousser à demain le moment de la prière, si aujourd‘hui je sens dans mon cœur que j’ai un souci ou un problème à Lui confier. Je ne devrais pas craindre de Le déranger, ni d’être un fardeau pour mon Maître. Puisque c’est Lui qui m’a prise à Son école, Il est en mesure de répondre à toutes mes questions sans reproche, même si je ne semble pas progresser vite. Je devrais graver dans mon esprit entêté de quoi contrer l’affreux mensonge, comme quoi mes requêtes et mon insistance importuneraient Dieu. Voilà la phrase qu’il faudrait graver une fois pour toute : « Plus je Lui demande et plus je L’honore ». Car celui qui demande à Dieu, croit qu’Il est en mesure de répondre. Et qui demande beaucoup, place sa confiance dans une Puissance et un Amour assez grand pour oser espérer de Lui toutes les réponses.

Ainsi, la fidélité de Dieu nous pousse à réagir. Car Sa fidélité nous trouble. Elle est visible chaque jour, au-travers de tout ce qui nous arrive ainsi qu’au-travers de la protection divine dont nous bénéficions. Et elle est visible dans les petites choses, dans ce qu’Il a créé et signé de Sa main : comme ma petite chienne qui nous sert d’exemple.

« Celui qui vous a appelés, est fidèle » (1 Thessaloniciens 5:24).

« Retenons sans fléchir la profession de notre espérance ; car celui qui a fait la promesse est fidèle » (Hébreux 10:23).

« Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle ; il ne peut se renier lui-même » (2 Timothée 2:13).

« Et son maître lui dit : Cela est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur » (Matthieu 25:21)

« Je vis ensuite le ciel ouvert, et voici un cheval blanc, et celui qui était monté dessus, s’appelait le FIDELE et le VÉRITABLE, qui juge et qui combat avec justice » (Apocalypse 19:11).

Que le Seigneur nous offre davantage la grâce de contempler Ses œuvres, afin d’apprendre toujours plus, selon ce qu’Il souhaite nous apprendre. Peu importe l’intelligence ou la culture générale, avec Dieu, on peut apprendre quelque chose de magnifique à partir d’une simple créature, ou même d’une fleur. Quand l’Esprit de Dieu est notre Maître, Il affute notre regard et aiguise notre sens de l’observation.

Que la fidélité de notre Dieu soit notre chant et notre victoire !

Soyez bénis !

Anne-Gaëlle




D.413 – Les différents titres au nom de Dieu


Par Joseph Sakala

Dans Jérémie 23:6-8, nous pouvons lire : « En ses jours Juda sera sauvé, et Israël habitera en assurance ; et voici le nom dont on l’appellera : l’Éternel notre justice. C’est pourquoi voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où l’on ne dira plus : L’Éternel est vivant, lui qui a fait monter les enfants d’Israël du pays d’Égypte ; mais : L’Éternel est vivant, lui qui a fait monter et qui a ramené la postérité de la maison d’Israël du pays du Nord, et de tous les pays où je les aurai chassés ; et ils habiteront dans leur pays. » Dans les Écritures, nous découvrons plusieurs titres qui viennent qualifier les différents attributs de Dieu. Ces noms nous donnent une vue encore plus profonde de la Personne et du travail du Seigneur.

Lorsque Dieu apparut à Abram : « Abram étant parvenu à l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans, l’Éternel apparut à Abram, et lui dit : Je suis le Dieu Tout-Puissant ; marche devant ma face, et sois intègre » (Genèse 17:1). Ici, Dieu Se déclare le Tout-Puissant, éliminant tous les faux dieux qui prétendraient  porter ce nom. Et quand Dieu a empêché Abraham de tuer son fils Isaac, il fallait le substituer par un autre holocauste : « Et Abraham leva les yeux et regarda, et voici derrière lui un bélier, retenu dans un buisson par les cornes. Alors Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Et Abraham appela ce lieu-là, Jéhova-jiré (l’Éternel y pourvoira). De sorte qu’on dit aujourd’hui : Sur la montagne de l’Éternel il y sera pourvu » (Genèse 22:13-14).

Dans Exode 15:26, Dieu déclare à Israël : « Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements et si tu gardes toutes ses ordonnances, je ne t’infligerai aucune des maladies que j’ai infligées à l’Égypte ; car je suis l’Éternel qui te guérit. » Donc, Dieu promet la guérison des maladies qu’Il a infligées à l’Égypte pour l’obéissance à Ses commandements. Un peu plus loin, alors qu’Israël avait vaincu Amalek : « Alors l’Éternel dit à Moïse : Écris ceci pour mémoire dans le livre, et fais entendre à Josué que j’effacerai entièrement la mémoire d’Amalek de dessous les cieux. Et Moïse bâtit un autel, et le nomma : l’Éternel mon étendard » (Exode 17:14-15). Lorsque Dieu a instruit Gédéon sur la façon de sortir Son peuple de l’esclavage : « l’Éternel lui dit : Sois en paix, ne crains point, tu ne mourras pas. Et Gédéon bâtit là un autel à l’Éternel, et l’appela JÉHOVA-SHALOM (L’Éternel-Paix). Il existe encore aujourd’hui à Ophra des Abiézérites » (Juges 6:23-24). Finalement, dans le dernier verset de son livre, Ézéchiel, après avoir décrit la Ville Sainte qui descend du ciel, déclare : « Le circuit de la ville sera de dix-huit mille cannes, et depuis ce jour le nom de la ville sera : L’Éternel est ici » (Ézéchiel 48:35). Donc, Dieu nous annonce qu’un jour Il viendra vivre avec Ses Élus.

Mais ce qui est le plus important de tout, c’est que Dieu soit reconnu vrai et véritable. Dans Romains 3:3-4, Paul nous dit : « Quoi donc ? si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu ? Nullement ! Mais que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur, selon qu’il est écrit ; afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, et que tu gagnes ta cause lorsqu’on te juge. » Plusieurs chrétiens sont tellement intimidés par l’arrogance des non croyants intellectuels de ce monde qu’ils sont prêts à rejeter ou à faire des compromis avec les enseignements difficiles de la Bible. Cela constitue une grave erreur, car tout ce qui vient de Dieu est justifié et Il vaincra sûrement ceux qui oseront Le juger ainsi que Sa Parole.

La seule raison pour croire à l’évolution est le fait que la plupart des intellectuels veulent y croire absolument. Mais il n’y a aucune évidence, soit dans la Bible, soit dans la science, pour supporter leur croyance de l’évolution, ou tout autre forme de croyance sans Dieu. « Car ils aimèrent plus la gloire qui vient des hommes, que la gloire de Dieu. Or, Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en Celui qui m’a envoyé. Et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. Je suis venu dans le monde, moi qui suis la lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure point dans les ténèbres. Et si quelqu’un entend mes paroles et ne croit pas, je ne le juge point, car je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde. Celui qui me rejette et ne reçoit point mes paroles, a son juge, la Parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour » (Jean 12:43-48).

Alors, ces intellectuels assument que Dieu ne veut pas vraiment dire ce que Sa parole nous dévoile, rendant ainsi sans effet la foi en Sa Parole. La vérité, cependant, n’est pas déterminée en prenant un vote selon l’opinion des sceptiques, ou encore par la spéculation métaphysique. Elle est déterminée par Dieu Lui-même, et aucun autre. « Car la parole de l’Éternel est droite, et toute son œuvre est faite avec fidélité. Il aime la justice et l’équité ; la terre est pleine de la bonté de l’Éternel » (Psaume 33:4-5). Donc, que Dieu soit jugé véritable et tout homme menteur. Le critère de toute vérité est la Parole de Dieu. Il serait alors bien d’expliquer Sa parole de cette façon à ceux qui ont le cœur ouvert à la recevoir.

Il ne faut jamais expliquer la Bible d’une manière compromettante afin de l’accommoder aux contradictions du scientisme courant. David avait la bonne attitude lorsqu’il dit : « Le fondement de ta parole est la vérité, et toutes les lois de ta justice sont éternelles » (Psaume 119:160). Même Jésus a confessé sans réserve, en parlant de Ses brebis : « Sanctifie-les par ta vérité ; ta parole est la vérité » (Jean 17:17). À ceux qui Lui sont restés fidèles, Jésus a déclaré ceci : « Nul n’a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père » (Jean 15:13-15).

Dans les Écritures, il y a des choses plus difficiles à comprendre et à croire. Christ, le Souverain Créateur de toutes choses, le Juge offensé qui a déclaré que le salaire du péché, c’est la mort, Celui qui a volontairement donné Sa vie pour payer la rançon de nos péchés afin de nous délivrer de l’esclavage du péché, nous appelle maintenant Son ami. Nous aimerions sûrement être considérés chacun par Jésus comme Son ami, mais sommes-nous vraiment Son ami ? Si Jésus était en train de parler à quelqu’un de Ses amis, serions-nous inclus ? Pourtant, si nous Lui sommes fidèles et prêchons ce qu’Il a prêché, Il insiste pour nous appeler Ses amis. Car : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est Moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne, » dit le Christ, dans Jean 15:16.

Nous sommes Ses amis par Son choix personnel, même s’Il connaît notre nature intérieure beaucoup mieux que nous. Jésus a démontré Son amitié par le plus grand acte d’amour imaginable, lorsqu’Il est mort volontairement pour nos péchés. Et en plus, pour nous, Ses amis, Il nous promet que ce que nous demandons au Père en Son nom, Il nous le donne. Son amour pour nous surpasse tout amour humain. « Comme mon Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour » (Jean 15:9). Et Il ajoute : « Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit accomplie » (Jean 15:11). Jésus vous a ordonné et dit : « qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent » (Jean 15:16). Quelle joie !

Il devrait y avoir une réponse de notre part au sujet de Son amitié. Car Jésus ajoute presque comme évidence: « Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande » (Jean 15:14). Ceci implique notre conduite personnelle et notre comportement avec ceux avec qui nous entrons en contact tous les jours. Pour terminer, Jésus nous rappelle : « Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jean 15:17). Comment ne pas réagir à un tel commandement ! Paul prêchait ceci partout où il se déplaçait. « Or, je sais qu’en me rendant auprès de vous, je viendrai avec la plénitude des bénédictions de l’Évangile de Christ. Je vous conjure donc, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ, et par l’amour de l’Esprit, de combattre avec moi dans les prières que vous ferez à Dieu pour moi ; afin que je sois délivré des incrédules de Judée, et que mon ministère à Jérusalem soit agréable aux Saints ; en sorte que, par la volonté de Dieu, j’arrive chez vous avec joie, et que je me repose avec vous » (Romains 15:29-32).

Une belle caractéristique de la vie avec Jésus, c’est Sa plénitude. Jésus-Christ est Lui-même : « la plénitude de Celui qui remplit tout en tous » (Éphésiens 1:23). Et Il fait tout pleinement. Lorsqu’Il a nourri la multitude, il restait encore douze paniers de nourriture. « Après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Ramassez les morceaux qui sont restés, afin que rien ne se perde. Ils les ramassèrent donc, et ils remplirent douze paniers des morceaux des cinq pains d’orge, qui étaient restés de trop à ceux qui en avaient mangé » (Jean 6:12-13). Lorsque Simon lui répondit : « Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ; toutefois, sur ta parole, je jetterai le filet. Et l’ayant fait, ils prirent une grande quantité de poissons ; et comme leur filet se rompait, ils firent signe à leurs compagnons, qui étaient dans l’autre barque, de venir les aider ; ils y vinrent, et ils remplirent les deux barques, tellement qu’elles s’enfonçaient » (Luc 5:5-7).

D’abord, Jésus donne la plénitude de la grâce. « Jean lui rendit témoignage, lorsqu’il s’écria en disant : C’est ici celui dont je disais : Celui qui vient après moi est au-dessus de moi, parce qu’il était avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce » (Jean 1:15-16). Vient ensuite la plénitude dans la joie et la paix lorsqu’Il déclara à Ses disciples : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jean 15:16-17). Que le Dieu d’espérance vous remplisse donc de toute sorte de joie et de paix, dans la foi, afin que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit, nous dit Paul, dans Romains 15:13.

Il est donc possible, même il nous est commandé d’être remplis du Saint-Esprit. « C’est pourquoi ne soyez pas sans prudence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. Ne vous enivrez point de vin, qui mène au dérèglement ; mais soyez remplis de l’Esprit ; entretenez-vous ensemble par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; rendez grâces toujours pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ » (Éphésiens 5:17-19). Non seulement le Saint-Esprit vit en nous, mais le Père et le Fils également. Jésus n’a-t-Il pas dit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Celui qui ne m’aime pas ne garde point mes paroles ; et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé » (Jean 14:23-24).

De cette façon nous pouvons : « connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. Or, à Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons ; à Lui soit la gloire dans l’Église, par Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles ! Amen » (Éphésiens 3:19-21). Car en lui toute la plénitude de la divinité habite corporellement. Et vous avez toute plénitude en lui, qui est le chef de toute principauté et puissance, nous déclare Paul, dans Colossiens 2:9-10. « Car il a plu à Dieu de faire habiter toute plénitude en lui ; et de réconcilier par Lui toutes choses avec soi, ayant donné la paix, par le sang de Sa croix, tant aux choses qui sont sur la terre qu’à celles qui sont dans les cieux » (Colossiens 1:19-20).

Avec autant de ressources nous étant disponibles, nous devrions grandir constamment : « Jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ ; pour que nous ne soyons plus des petits enfants, flottants et emportés çà et là à tous vents de doctrine, par la tromperie des hommes, et par leur adresse à séduire artificieusement ; mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions en toutes choses dans celui qui est le chef, Christ ; de qui tout le corps, bien coordonné et étroitement uni, par le concours de toutes les jointures, tire son accroissement, selon la force assignée à chaque membre, afin qu’il soit édifié lui-même dans la charité, » déclare Paul, dans Éphésiens 4:13-16.

Voilà ce que les apôtres prêchaient à tous les endroits où ils se déplaçaient, mais leur prédication n’était pas toujours bien reçue. Donc : « après leur avoir infligé plusieurs coups, ils les jetèrent en prison et ordonnèrent au geôlier de les garder sûrement. Ayant reçu cet ordre, celui-ci les jeta dans la prison intérieure, et serra leurs pieds dans des entraves. Sur le minuit, Paul et Silas étant en prières, chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient. Et tout d’un coup il se fit un grand tremblement de terre, en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés, et en même temps toutes les portes furent ouvertes, et les liens de tous furent rompus » (Actes 16:23-26).

Le fondement de tout conflit global demeure dans la promesse de Dieu à Abraham lorsqu’Il lui fit cette promesse : « Et je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction. Et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi » (Genèse 12:2-3). Le fils de la promesse (Isaac) et le fils de la servante (Ismaël) sont les deux principaux antagonistes dans tout ce conflit. « Car il est écrit, qu’Abraham eut deux fils ; l’un de l’esclave, et l’autre de la femme libre. Mais celui de l’esclave naquit selon la chair ; et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. Ces choses sont allégoriques ; car ces deux femmes sont deux alliances, l’une du mont Sina, qui enfante des esclaves, et c’est Agar. Car Agar signifie le mont Sina, en Arabie, et elle correspond à la Jérusalem d’à présent, qui est, en effet, esclave avec ses enfants ; mais la Jérusalem d’en haut est libre, et c’est elle qui est la mère de nous tous. Car il est écrit : Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantais point, éclate et pousse des cris, toi qui n’as pas été en travail d’enfant ; car les enfants de la délaissée seront plus nombreux que ceux de la femme qui avait l’époux. Pour nous, frères, nous sommes les enfants de la promesse, de même qu’Isaac. Mais, comme alors, celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, il en est de même maintenant. Mais que dit l’Écriture ? Chasse l’esclave et son fils ; car le fils de l’esclave ne sera point héritier avec le fils de la femme libre. Or, frères, nous sommes les enfants, non de l’esclave, mais de la femme libre » (Galates 4:22-31).

Dans les yeux de l’éternité se trouvent toutes les chamailleries politiques parmi les nations. « Voilà, les nations sont comme une goutte qui tombe d’un seau, ou comme la poussière d’une balance ; voilà, les îles sont comme la poudre qui vole, » nous dit Esaïe 40:15. Quiconque est familier avec l’histoire biblique sait que Dieu agit avec les nations du monde comme des outils d’influence, soit en bénédictions, soit en malédictions envers Israël, lorsque Dieu dit à Abraham : « Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront. » Après qu’Abraham eut enfanté les débuts des ennemis d’Israël, Ismaël et Jacob ont commencé une autre lignée de conflits par Ésaü, l’histoire des conquêtes des Cananéens sous Josué, ainsi que les quatre cent années subséquentes sous les Juges. Tous ces conflits ont abouti à l’union du royaume sous Saul, David, et Salomon.

Presque la moitié de l’Ancien Testament contient les efforts de Dieu dans Sa façon de S’occuper d’Israël et de Juda, après la guerre civile qui débuta par Réhoboam, le fils de Salomon. Cela s’est terminé par la captivité d’Israël et ses dix tribus du Nord par les Assyriens, ainsi que la captivité de soixante-dix ans de Juda par les Babyloniens. Les presque 2 000 années d’Abraham à la venue du Messie ont été suivies par 2 000 années de conduite spirituelle au-travers de l’Église que le Seigneur avait débutée. Dieu n’a pas deux plans de salut, un pour l’Église et l’autre pour les Israélites. Nous savons que tel n’est pas le cas. Dieu n’a toujours eu qu’un seul plan de salut et un seul peuple : l’Église, même au temps de l’Ancien Testament.

Mais il y a une théorie faussement biblique qui court de plus en plus dans les églises « chrétiennes » du monde, et qui dit que les Juifs n’ont pas besoin de se convertir et qu’ils n’ont pas besoin de Christ pour être sauvés. Peut-être pourrions-nous en profiter ici pour enfoncer un clou dans le cercueil de cette fausse théologie. Remarquez que tous les apôtres étaient des Israélites et qu’ils ont pourtant tous prêché le salut par Jésus-Christ. Tous les premiers chrétiens étaient des Israélites, jusqu’à la manifestation de Corneille. Le premier prêche de Pierre, après la Pentecôte, s’adressait à des Israélites venus d’un peu partout. Et Pierre a dit : « Et il n’y a de salut en aucun autre [que Jésus] ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12).

Si les Israélites à qui il s’adressait n’avaient pas besoin de Christ, pourquoi leur a-t-il dit cela ? Mieux encore, l’épître aux Hébreux fut bel et bien adressée aux Hébreux et, aux dernières nouvelles, « Hébreux » était synonyme d’Israélites. Or, dans cette épître, Paul établit sans l’ombre d’un doute la fin du sacerdoce lévitique et l’émergence du sacerdoce de Christ comme seul et unique moyen de salut. Mais si les Hébreux sont des Israélites qui n’ont pas besoin du sacrifice de Christ, pourquoi avoir écrit l’épître aux Hébreux ?

Saisissons-nous l’absurdité d’un salut séparé pour les Juifs ? Abraham fut sauvé par sa foi et non pas par ses œuvres. Dieu lui fit une promesse de bénédictions, sur lui et sur tous ceux qui le béniraient lui, Abraham, et non pas les Juifs. Nous ne sommes pas les enfants des Juifs, mais les enfants d’Abraham par la foi. Cette fausse doctrine que les évangélistes américains prônent de bénir les Juifs ne sert que cette élite juive qui veut installer son Nouvel Ordre Mondial Juif pour les temps de la fin. Mais nous attendons le retour de Christ, qui va anéantir le Nouvel Ordre Mondial, pour établir le Royaume de Dieu Mondial, et qui ne passera jamais à aucun autre peuple.

En attendant ce précieux moment, Paul déclare : « Je recommande donc, avant toutes choses, qu’on fasse des requêtes, des prières, des supplications et des actions de grâces pour tous les hommes ; pour les rois, et pour tous ceux qui sont constitués en dignité, afin que nous puissions mener une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Car cela est bon et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, Qui veut que tous les hommes soient sauvés, et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité ; car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme, Qui s’est donné lui-même en rançon pour tous ; c’est là le témoignage rendu en son propre temps » (1 Timothée 2:1-6).

Quand nous prions pour les autres, nous assurons une meilleurs vie pour nous-mêmes, mais encore plus important, nous devenons de plus en plus comme Christ. Car : « Il jouira du travail de son âme, il en sera rassasié ; mon serviteur juste en justifiera plusieurs, par la connaissance qu’ils auront de lui, et lui-même portera leurs iniquités. C’est pourquoi je lui donnerai son partage parmi les grands ; il partagera le butin avec les puissants ; parce qu’il a livré sa vie à la mort, qu’il a été mis au nombre des méchants, qu’il a porté les péchés de plusieurs, et intercédé pour les pécheurs » (Esaïe 53:11-12).

Depuis Son retour au ciel, Jésus est assidûment occupé à Son ministère d’intercession. « C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Or, il nous fallait un tel souverain Sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé au-dessus des cieux ; qui n’eût pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir tous les jours des sacrifices, premièrement pour ses propres péchés, puis pour ceux du peuple ; car il a fait cela une fois, en s’offrant lui-même » (Hébreux 7:25-27).

« Que dirons-nous donc sur cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il point toutes choses avec Lui ? Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui les justifie. Qui les condamnera ? Christ est mort, et de plus il est ressuscité, il est même assis à la droite de Dieu, et il intercède aussi pour nous. Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce l’affliction, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? Selon qu’il est écrit : Nous sommes livrés à la mort tous les jours à cause de toi, et nous sommes regardés comme des brebis destinées à la tuerie. Au contraire, dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs, par Celui qui nous a aimés » (Romains 8:31-37).

Non seulement est-Il notre Sauveur ressuscité et glorifié qui intercède toujours, mais Son Esprit prie continuellement pour nous : « Et même aussi l’Esprit nous soulage dans nos faiblesses ; car nous ne savons ce que nous devons demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs qui ne se peuvent exprimer. Toutefois celui qui sonde les cœurs, connaît quelle est l’affection de l’Esprit, qui prie selon Dieu pour les saints. Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés, » nous déclare Paul dans Romains 8:26-30.

Si le Fils et le Saint-Esprit intercèdent toujours pour nous auprès du Père, nous devrions sûrement être volontaires afin de prier pour d’autres sur la terre, pas seulement pour les bien-aimés, mais également pour ceux qui nous ont blessés. Jésus n’a-t-Il pas dit, dans Matthieu 5:44-45 : « Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent ; faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous outragent et qui vous persécutent. Afin que vous soyez des enfants de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » Que Dieu nous aide tous à être des serviteurs fidèles dans ce ministère vital d’intercession.

Dans Deutéronome 7:8-10, Dieu parla au peuple et leur dit : « Mais, c’est parce que l’Éternel vous aime, et parce qu’il garde le serment qu’il a fait à vos pères, que l’Éternel vous a retirés à main forte, et qu’il t’a racheté de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d’Égypte. Reconnais donc que c’est l’Éternel ton Dieu qui est Dieu, le Dieu fidèle, qui garde son alliance et sa miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui l’aiment et qui observent ses commandements, et qui rend la pareille en face à ceux qui le haïssent, pour les faire périr. Il ne diffère point envers celui qui le hait ; il lui rend la pareille en face. » Moïse savait que le peuple aurait cette tendance à succomber aux différentes tentations dans le pays promis et les encouragea à, non seulement obéir à la loi de Dieu, mais à utiliser les tentations comme une opportunité pour grandir en caractère.

Debout sur la frontière, il leur proposa trois situations de « quand…alors » et exhorta le peuple à décider d’avance comment il réagirait. « Or, quand l’Éternel ton Dieu t’aura fait entrer dans le pays qu’il a juré à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob, de te donner, dans de grandes et bonnes villes que tu n’as point bâties ; dans des maisons pleines de toute sorte de biens, que tu n’as point remplies ; vers des puits creusés, que tu n’as point creusés ; vers des vignes et des oliviers, que tu n’as point plantés ; et que tu mangeras, et seras rassasié ; prends garde à toi, de peur que tu n’oublies l’Éternel, qui t’a retiré du pays d’Égypte, de la maison de servitude. »

Moïse savait qu’un peuple satisfait, récipiendaire de richesses faciles, oublierait le Seigneur. Le remède : « Tu craindras l’Éternel ton Dieu, et tu le serviras, et tu jureras par son nom » (Deutéronome 6:13). Mais également : « Vous garderez soigneusement les commandements de l’Éternel votre Dieu, et ses lois et ses statuts qu’il t’a prescrits » (Deutéronome 6:17). Ensuite : « Quand ton enfant t’interrogera demain, en disant : Que veulent dire les préceptes, et les statuts et les ordonnances que l’Éternel notre Dieu vous a prescrits ? Tu diras à ton enfant : Nous avons été esclaves de Pharaon en Égypte, et l’Éternel nous a retirés d’Égypte à main forte ; et l’Éternel a fait sous nos yeux, des signes et des miracles, grands et désastreux, contre l’Égypte, contre Pharaon et contre toute sa maison ; et il nous a fait sortir de là, afin de nous amener au pays qu’il avait juré à nos pères de nous donner » (Deutéronome 6:20-23).

Et finalement : « l’Éternel nous a commandé de pratiquer tous ces statuts, en craignant l’Éternel notre Dieu, afin que nous soyons toujours heureux, et qu’il préserve notre vie, comme aujourd’hui. Et nous posséderons la justice, quand nous prendrons garde de pratiquer tous ces commandements devant l’Éternel notre Dieu, comme il nous l’a ordonné » (Deutéronome 6:24-25). Cependant, Dieu connaît aussi nos tendances à faire des compromis, et : « Quand l’Éternel ton Dieu t’aura fait entrer dans le pays dont tu vas prendre possession, qu’il aura ôté de devant toi beaucoup de nations, les Héthiens, les Guirgasiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens, sept nations plus grandes et plus puissantes que toi, et que l’Éternel ton Dieu te les aura livrées, et que tu les auras battues, tu les voueras à l’interdit ; tu ne traiteras point alliance avec elles, et tu ne leur feras point grâce ; tu ne t’allieras point par mariage avec elles ; tu ne donneras point tes filles à leurs fils, et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils, car elles détourneraient tes enfants de mon obéissance, et ils serviraient d’autres dieux, et la colère de l’Éternel s’allumerait contre vous, et il t’exterminerait promptement » (Deutéronome 7:1-4).

Cette instruction de Moïse était bonne dans son temps, mais les chrétiens d’aujourd’hui feraient bien de prendre cette exhortation très au sérieux pour les situations courantes afin de décider d’avance comment nous réagirions maintenant, en priant pour les perdus. Dans Apocalypse 21:5-8, nous lisons : « Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines. Il me dit aussi : C’en est fait ; je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin. Je donnerai gratuitement de la source d’eau vive à celui qui a soif. Celui qui vaincra, héritera toutes choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils. Mais, pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part est dans l’étang ardent de feu et de soufre ; ceci est la seconde mort. »

La prière d’intercession ne devrait pas être pour les croyants seulement, mais surtout pour les non croyants. Vous seriez surpris de voir combien de « chrétiens » croient faussement qu’après la mort, tout le monde s’en va au ciel, alors que Jésus a carrément déclaré : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13). Jésus pouvait-Il être plus clair et plus précis ? Pourtant, il existe des congrégations entières qui prêchent cette hérésie, simplement pour s’enrichir par la vente de leur enlèvement au ciel. Et leurs pasteurs qui prêchent cela depuis quarante, cinquante et soixante ans ne connaissent pas Jean 3:13 ?

Mais ces pasteurs sont capables de tordre assez de versets bibliques pour faire croire à leur « brebis » que la Deuxième Résurrection est destinée à la destruction totale de tout ceux qui, depuis Adam et Ève, n’ont pas reçu la vérité au sujet de Jésus. Et ces milliards de païens, d’enfants avortés, d’Israélites non convertis à Christ, et j’en passe, seraient tous perdus et privés de la grâce de Dieu, pour satisfaire ces faux enseignants ?

Si on se fie au chiffre énorme de personnes qui seraient perdues, selon l’enseignement de ces faux ministres, Jésus serait mort pour rien, alors que la Bible nous dit qu’Il est venu sauver le monde entier. Hébreux 9:26-28 nous annonce : « Puisqu’il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la création du monde ; mais à présent, à la consommation des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché, en se sacrifiant lui-même. Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela vient le jugement ; de même aussi Christ, ayant été offert une fois pour ôter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois sans péché à ceux qui l’attendent pour le salut. » (Hébreux 9:26-28).

C’est la Deuxième Résurrection qui sera l’opportunité de sauver ce monde, qui a été négligé par les religions et qui fera partie des nations. Apocalypse 21:23-24 nous déclare : « Et la ville n’a pas besoin du soleil, ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’Agneau est son flambeau. Et les nations qui auront été sauvées [pendant la Deuxième Résurrection] marcheront à sa lumière, et les rois de la terre [les Élus de la Première Résurrection], y apporteront leur gloire et leur honneur. » L’apôtre Jacques nous dit de prier pour les malades spirituels : « Et la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés » (Jacques 5:15).

La Bible nous dit avec certitude que : « Ce Jésus est la pierre, qui a été rejetée par vous qui bâtissez, qui a été faite la principale pierre de l’angle. Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:11-12). Comment expliquer que Jésus laisserait mourir, en les détruisant, tant de milliards de personnes qui n’ont même pas entendu Son Nom avant qu’Il soit né ? Que vaudrait-il pour vous de savoir que vos parents, qui n’ont pas entendu le Nom de Jésus, pourraient être sauvés en se convertissant dans la Deuxième Résurrection et faire partie des nations, même s’ils ne feront pas partie des Élus de la Première Résurrection ? Rappelez-vous toujours que le premier qualificatif de Jésus est SAUVEUR.




T.017 – Le Bonheur véritable

A cette approche de Noël, je vois des rues illuminées. De grands sapins décorés viennent soudain narguer tous les autres arbres. Les habitants des belles villas jouent au défi d’orner leur propriété de la manière la plus spectaculaire possible. Ils se font la concurrence avec leurs dizaines de figurines géantes de toutes les couleurs et leurs guirlandes électriques, dont on ne peut de prime abord mesurer la longueur. Ça clignote et ça scintille de toute part ! Cela attire les regards de tout le monde, et surtout des enfants qui n’en peuvent plus d’attendre la date la plus magique de l’année : celle du Noël artificiel…

Les êtres humains se bousculent dans les magasins. Entraînés dans une frénésie générale, ils sont comme dans un autre monde. Chacun le sien, chacun sa liste, ses impératifs, ses invités. Les supermarchés regorgent depuis déjà plusieurs mois des mets les plus délectables et peu à peu les rayons de sont habillés de rouge, de doré et de vert. Les yeux ne savent plus où aller, ils se perdent dans l’abondance de toutes ces décorations et choses matérielles.

Des jouets en multitude, toujours plus tendance, plus sophistiqués, toujours plus… On ne sait plus lesquels choisir. Des jouets pour tous les âges, même pour les adultes, qui à l’occasion de Noël se donnent le droit de replonger en enfance… Noël, la fête des enfants, disent les uns. La fête de la famille, disent les autres. Noël, une fête féérique avec des pères-noël à chaque coin de rue, des personnages fantastiques et des contes qui font rêver les assoiffés de vivre.

Des milliards de publicités dans les boîtes aux lettres. Des peluches gigantesques qui bougent la tête pour saluer les gens qui viennent dépenser leur argent. Des décors somptueux et des stands aux innombrables besoins superflus. Voilà Noël ! Tous les royaumes du monde, toutes les richesses, réunis en un seul mot.

C’est un jour spécial avec une veillée extraordinaire, où même les plus petits ont le droit de ne pas dormir ; où l’on ne compte pas la quantité de chocolat qu’ils ingurgitent. La joie en ce jour est justifiée. Noël, c’est une fête dont les humains sont devenus les maîtres. Ça ne dure que deux jours et il faut attendre une année avant de pouvoir ressentir à nouveau la même euphorie.

En s’appropriant cette fête, le monde capitaliste s’est créé sa propre magie : tout ce que je vois, ce n’est pas le vrai sens supposé de Noël, à savoir, la réminiscence du miracle de la venue de Christ dans notre monde.

Je vois le dieu Mammon qui met une barbe blanche et se frotte les mains en riant d’admirer toute cette activité économique. Je vois un carnaval où les cœurs vides recouvrent leur désespoir avec des masques élégants arrosés de champagne. Je vois des familles qui font semblant de s’aimer – qui se supportent le temps d’un repas – parce que c’est Noël et qu’il faut trinquer ensemble. Je vois des montagnes de cadeaux de toutes les tailles et de toutes les couleurs, déposés en bas du sapin, et des enfants qui tournent autour en essayant de lire les étiquettes. Pour eux, l’attraction se trouve au pied de cet arbre et ils ne peuvent penser à rien d’autre. Et dans tous ces cadeaux, ce sont des petits dieux que je vois.

Beaucoup de personnes pensent qu’il ne faut pas dramatiser cela, que l’ampleur du spectacle artificiel que nous offre le monde à cette occasion est à prendre à la légère. La perversion totale des valeurs ne les dérange pas tellement, car ils disent croire encore à cette fête et aux justes valeurs. Mais ce n’est pas ma description qui est pathétique. C’est d’avoir enlevé à cette fête humaine l’attrait pour le divin, et d’avoir perverti cette tradition plus encore qu’elle ne l’était déjà.

Le Sauveur du monde, au lieu d’enfiler Sa combinaison de super-héros, a cru bon de Se dévêtir, de rétrécir, de S’appauvrir jusqu’à ce qu’Il prenne la forme d’un nourrisson. Batman ou Spiderman n’auraient jamais fait ça ! La logique des grands héros, c’est d’apparaître au summum de la force. Dans l’imagination collective, ce sont des êtres supérieurs. Même dans la mythologie, les dieux rivalisent en puissance et en gloire.

Mais la naissance de Jésus-Christ, c’est l’illogique folie de Dieu, qui n’est ni une science exacte, ni une légende enchanteresse, ni un sujet à débattre. C’est la voie de l’Amour dans toute son Excellence. L’Amour qui s’humilie, qui accepte de se diminuer et de s’en remettre à la Volonté supérieure. C’est la voie de l’abnégation totale, car l’Amour ne peut voir le jour, là où le « je » espère prévaloir.

Certains se ventent sûrement que l’Évangile a parcouru le tour du monde. Quelle divine fierté de voir des crèches et des sapins un peu partout ! Mais dans ces milliards de personnes : qui a compris ce que ce jour unique de la naissance de notre Messie signifie vraiment ? Faut-il se prosterner devant une sainte icône de l’enfant-Roi pour prétendre être de ceux dont le cœur et l’âme ne font plus qu’un avec la venue du Sauveur ? Suis-je chrétien parce que j’ai une petite crèche à la maison, que je dépoussière chaque année, et dans laquelle je dépose mes petits personnages sortis tout droit d’une usine à fabriquer des rêves ?

Noël artificiel, c’est le bonheur terrestre des habitants de la terre. A cette période de l’année, l’euphorie recouvre les continents comme un manteau de brouillard. Ce n’est malheureusement pas l’euphorie que provoque la réception de l’Évangile dans un cœur repentant. Non, c’est une euphorie terrestre, qui n’a rien à voir avec l’adoration du Sauveur. Le monde peut donc se vanter d’être heureux, moi je connais un plus grand bonheur.

Le Christ, je Le connais personnellement. Et Il me connaît mieux encore que je ne Le connais. Il n’est pas venu pour me sauver qu’une fois, en naissant dans ce monde pour me montrer la voie et mourir à ma place : Il l’a fait, certes, mais Il me sauve aussi chaque jour.

Il me sauve de la terreur, celle qu’éprouve le monde sans vouloir l’avouer, tandis qu’il se le cache à lui-même en avalant une multitude de placébos, alors qu’ils ne font que détourner la peur. Le Christ me sauve de la solitude, celle qui frappe les maisons comme une épidémie galopante et incontrôlable, au pouvoir meurtrissant. Il me sauve des mauvaises ambitions et de la désillusion, afin qu’en écoutant Ses conseils, je n’aie plus à souffrir toute une vie de me tromper de rêve, ni de me réveiller quand il sera trop tard.

Le monde peut se vanter d’être heureux, au milieu de tout ce qui le réjouit. Je ne me réjouis pas pour les mêmes raisons que lui. Ce qui réjouit mon cœur d’une manière ineffable, c’est que j’ai reçu le secours de Celui que l’on appelle en hébreu « Dieu sauve ». C’est qu’au-travers de tout ce qui m’arrive, c’est Sa main secourable que je touche. Ce qui me réjouit, c’est d’être en relation avec Lui. Il connaît tout ce qui est en moi, mes moindres désirs, mes questions, mes déchirures. Rien ne Lui échappe ! Et Il y répond avec une telle Intelligence que d’y penser un peu m’abasourdit complètement ! Je n’ai pas besoin de champagne, de drogue, de placébos artificiels pour me montrer le chemin du bonheur. Mon bonheur n’est pas terrestre.

La présence du Christ dans ma vie est si impressionnante ! Je n’ai pas besoin de le voir avec mes yeux. Je me suis séparée de tous mes crucifix. Avant, je dormais la nuit en serrant une croix en bois de la taille de ma main, avec la représentation du Christ en métal clouée dessus. Je l’embrassais car j’avais besoin d’embrasser mon Sauveur, je la tenais contre mon cœur. Je n’étais pas catholique, je ne faisais pas cela par tradition ou superstition. Mais tout comme un petit enfant laissé tout seul dans sa chambre, j’avais besoin de me rassurer. J’avais besoin du contact tactile avec mon Sauveur. Je lui parlais souvent, mais ça ne me suffisait pas. Des années s’étaient écoulées depuis ma conversion et je ne ressentais plus le bonheur de Sa Présence…

J’avais développé ainsi une passion pour les crucifix et les monastères. J’allais visiter plein de monastères et d’églises pour contempler les représentations du Christ. Non pas pour me prosterner devant elles, mais parce que mes yeux si charnels avaient besoin de Le voir. Un jour, j’ai acheté un grand crucifix taillé à la main par un sculpteur, d’une valeur de 155 € ! J’étais si fière, car il était magnifique et exceptionnellement réaliste : un véritable Israélite sur la croix ! Cette dépense était une vraie folie, mais cette somme n’était rien en comparaison de la langueur qu’éprouvait mon cœur et le désir ardent de rendre ma relation avec Christ plus palpable.

Puis un jour, j’ai ressenti que tout ce bonheur que j’éprouvais avec mes crucifix était comme une drogue et que Jésus Se trouvait ailleurs. Je me suis sentie comme une prostituée et je me suis débarrassée des crucifix. C’était un grand sacrifice pour moi, mais je n’ai pas reculé une seconde. Dieu agrée ce genre de sacrifice, Il aime voir Ses enfants se défaire de l’objet de leur néfaste affection, en Son Nom et pour l’amour de la Vérité.

Maintenant, je ressens à nouveau le vrai bonheur. Mon Sauveur est présent dans tout ce qui me touche, dans tout ce qui me parle, dans tout ce qui est parfait. Car les choses parfaites n’existent que lorsque Dieu en est l’Auteur, c’est Lui qui les crée et les donne.

Le « bonheur » du monde, surtout à cette période de l’année où il apparait des plus superficiels, me met mal à l’aise. Il n’est qu’une couverture. La plupart du temps, les gens se noient et nagent difficilement à la surface, la tête hors de l’eau. Quand ils semblent bien nager, cela ne se voit pas. Et pourtant, tout n’est que survie et mensonge ici-bas, quand on ne connaît pas le Christ.

Dieu est venu me chercher quand j’étais à des années-lumière de Le connaître et de croire en Lui. J’étais en train de mourir, car je n’arrivais plus à nager. Je n’avais plus de force. C’était il y a onze ans. A l’époque, moi aussi je ne connaissais que des joies éphémères et un bonheur superficiel.

Je suis une des rares personnes qui ait reçu une révélation surnaturelle de l’Omniprésence, de la Toute-puissance et de l’Omniscience de Dieu. Il m’avait offert le privilège de Le rencontrer et, malgré mon athéisme, quelque chose en moi avait reconnu le Créateur. J’ai su qu’Il était au-dessus de moi et je me suis tout de suite identifiée comme Sa créature. Son regard descendait jusqu’au plus profond de mon âme : Il me voyait en-dedans, comme en-dehors. C’était un évènement si fort, si intense, qu’en y repensant aujourd’hui, je le vois comme la préfiguration de la venue de Christ dans ma vie – que j’ai connu un an après – et surtout de la venue de Christ dans mon cœur par Son Esprit qui n’a cesse de s’éprendre de moi et qui me pousse toujours vers Lui.

En réfléchissant à ce jour mémorable qui changea ma vie à jamais, mon expérience surnaturelle me fait penser à ce que les chrétiens disent célébrer à Noël : la révélation de Dieu qui devient palpable dans ce monde. Le Créateur, Dieu Tout-Puissant est là. Jusqu’à présent, Il était discret. Il regardait, Il observait, Il attendait patiemment le moment venu. Puis une nuit, la terre L’a reçu par un miracle indescriptible. Il est arrivé, Il devint plus proche que jamais. Et depuis, Il vient chercher, Il interpelle, Il Se révèle à qui Il veut.

Les témoignages d’expériences surnaturelles ne sont généralement pas les bienvenues dans le monde incrédule. Les gens ont peur de l’inexplicable. Ils veulent tout savoir, tout comprendre, tout contrôler. Mais Dieu est Maître de la manière dont Il veut de révéler à chacun de nous ! Etant une ancienne droguée, mon témoignage de cette expérience fut naturellement mis sur le compte de l’ébriété. Et pourtant, ce jour-là, j’étais malade, complètement malade. J’avais sans doute attrapé le virus transporté par le moustique à la mode qui frappait fort à l’époque, à l’île de la Réunion. Mon compagnon, qui n’avait que faire de mon état, ne voyait pas que j’étais au bord de l’agonie. C’était un dur, un homme que rien ne peut atteindre. Il m’avait entraînée contre mon gré dans la jungle pour aller voir un de ses camarades qui habitait reclus au milieu de nulle-part, dans un champ de bananiers. Cet ami était un alcoolique analphabète, comme il y en a tant à la Réunion. Il habitait dans une vieille cabane minuscule, rongée par l’humidité. J’étais allongée sur son matelas à moitié moisi, incapable de manger, de boire ni de fumer ma précieuse drogue,  car je ne faisais que vomir et trembler.

Il a fallu que je sois dans cet état pour être sobre quelques heures, pour me dire « Alors c’était ça, ma vie ? ». Je pensais effectivement mourir dans cette cabane. Je sentais la vie s’en aller. J’étais bouillante et je grelottais, avec la sensation d’être aussi froide qu’un cadavre. Mais le Créateur de la vie en a décidé autrement. Du fond de ma cabane, au milieu de cette jungle, tandis que j’étais complètement seule – seule et sobre – Il m’a offert de percevoir concrètement Sa Toute-puissance, juste au-dessus de moi : j’ai senti Son regard, Son regard gigantesque, Son regard de Dieu !

Il était là, Il me regardait, simplement pour me dire « Je suis ton Créateur ! Ne vois-tu pas que je te regarde ? Ne vois-tu pas que je te connais ? ». Qui me connaissait ? L’homme qui soi-disant partageait ma vie, mais m’abandonnait dans la jungle quand j’étais en train de mourir ? Les personnes avec qui nous faisions la fête des nuits entières, sans avoir le moindre intérêt sincère les uns pour les autres ? Ma famille, qui était à 11 000 km, qui ignorait mon addiction et l’art, dont j’étais devenue maître, de m’autodétruire ? Non, personne ne me connaissait. Et je ne me connaissais pas non plus moi-même : ni l’ancienne pécheresse que j’étais, car je n’avais pas conscience de l’ampleur de mes péchés, et ni la nouvelle créature que j’allais devenir, celle que Dieu S’apprêtait à modeler.

Quand j’ai su qu’il y avait un Créateur et que j’étais Sa créature, ma vie a subitement pris un sens et je me suis levée tout à coup. La fièvre est tombée, je n’étais plus malade ! La sensation très forte de la Présence de mon Créateur demeurait intense, j’étais si excitée ! Plus rien n’était pareil. Tout avait changé dans ma perception. Tout avait changé, sauf moi ; mais de cela, je ne m’en rendis compte que bien plus tard. J’avais rencontré Dieu comme Créateur, mais je ne L’avais pas encore rencontré comme Rédempteur. Il fallait que je fasse du chemin avant, ou devrais-je dire, une boucle : tourner en rond, et m’apercevoir que la clef du chemin n’était pas en moi.

Depuis ce jour glorieux où j’avais réalisé qu’il y a un Dieu qui me regarde, j’avais décidé de lui dédier ma vie, comme une pièce de théâtre dont Il serait le Spectateur. Je voulais que le spectacle Lui plaise ! Je croyais pouvoir devenir meilleure. Je ne connaissais rien à la Bible, ni à la religion. Je savais seulement que, jusqu’à présent, j’avais vécu en égoïste. Je ne visais auparavant que la satisfaction de besoins et de désirs qui m’étaient propres, comme celui d’échapper à mes souffrances et de trouver le bonheur. Je le cherchais mal et c’est ainsi que j’étais tombée dans l’addiction la plus cruelle qui soit : celle de la drogue et de ses illusions. Alors, la volonté se dessina en moi de ne plus vivre pour moi-même et de trouver une mission, une cause, pour offrir ma vie au Dieu qui me regardait ; ce Dieu que je ne connaissais pas encore, mais qui me connaissait.

Je pensais que la maternité est une cause honorable et qu’être maman, c’est ne plus vivre pour soi, mais pour son enfant. Alors, je décidai de devenir mère et de donner mon enfant à Dieu, c’est-à-dire, de l’élever de manière à ce qu’elle Le serve toute Sa vie, comme je m’apprêtais moi-même à le faire. Plus tard, je lus dans la Bible le récit d’Anna, la mère du prophète Samuel, et je fus profondément émue, car j’avais fait sans le savoir à peu près la même prière…

Deux semaines après le jour mémorable où j’ai croisé le regard de Dieu, je portais en moi un enfant. Je ne m’en glorifie pas, car, à l’époque, j’ai agi par ignorance et manque de sagesse. Mais ce qui est fort, c’est que Dieu utilise les choses folles du monde pour manifester Ses desseins et ainsi confondre les sages. Je savais que j’allais avoir une fille. Je savais que je devais l’appeler d’un nom qui signifie « Sagesse », car cette vie que Dieu avait créée en moi était – malgré la folie de ma décision – la première pierre au sage édifice de la nouvelle vie à laquelle j’aspirais. Pendant ma grossesse, j’eus le privilège de voir ma fille dans un rêve, de voir son visage tel qu’il était quand je l’ai tenue dans mes bras à sa naissance.

Mais cette grossesse difficile, vécue dans la drogue et la violence, fut la boucle que j’ai évoquée tout à l’heure. N’ayant pas encore un accès direct à la Grâce de Dieu, ni à la Vérité qui affranchit, et n’ayant pas encore la connaissance de mon Sauveur, je puisais la force de supporter la dureté avec laquelle j’étais confrontée chaque jour dans la drogue. Mon compagnon ne se remettait pas en question, il ne me suivait pas dans ma quête spirituelle. J’étais malgré moi constamment environnée de cette boue puante dont j’étais si dépendante.

Dieu, miséricordieux et compatissant envers les cœurs qui souffrent, me regardait et m’écoutait prier. Pendant des mois, je le suppliai de me pardonner pour ma faiblesse et d’épargner ma fille. Je Lui rappelai ma promesse, malgré que je fusse incapable de la tenir. Et Il eut pitié de nous. Il épargna mon enfant. Malgré la quantité de drogue assimilée dans son petit corps, et malgré la violence des conflits dont elle fut témoin – car mon ventre n’était pas imperméable au bruit et aux émotions – elle vint au monde en parfaite santé, et avec un esprit très éveillé.

L’être humain est parfois obligé de passer par une multitude de souffrances pour comprendre enfin que la capacité de changer, ainsi que celle de vaincre l’addiction ou la dépression, ne se trouvent pas en lui-même. La vie que je voulais offrir à Dieu ne serait jamais une belle vie tant que je la vivrais par mes propres forces.

Quand ma fille fut âgée de deux mois, le Seigneur permit que je quitte enfin la montagne où nous vivions. C’est ce jour-là qu’Il m’offrit en un quart de seconde ce que j’avais cherché par tous les moyens pendant des mois : être délivrée de la drogue. Un taxi vint nous chercher, ma fille et moi, et, tandis que nous parcourions la longue route en lacets, je pris conscience que ce jour, j’avais consommé le terrible poison pour la toute dernière fois. Depuis, je n’ai jamais éprouvé le moindre besoin de m’empoisonner à nouveau, bien au contraire, l’odeur du cannabis me répugne.

J’étais pauvre, seule avec un nourrisson. Je n’avais nulle-part où aller. J’ai été à l’hôtel, puis en foyer, puis dans une chambre minuscule, puis dans un studio appartenant au  pasteur qui m’a accueillie. Et j’ai connu l’Amour du Christ : j’ai rencontré le Rédempteur. Il me manquait cette facette de Dieu. Il fallait que je comprenne qu’Il ne Se contente pas d’être « au-dessus », mais qu’Il est venu « au-dedans » de l’humanité, en se faisant Homme charnel, Fils d’une simple femme.

Il fallait que j’expérimente l’addiction la plus néfaste pour rechercher une canne plus solide sur laquelle m’appuyer, et pour être un jour en mesure de ne dépendre que de Lui.

Il fallait que je sois entièrement brisée pour qu’Il me relève et me reconstruise, à Son image, pour qu’Il crée en moi un être nouveau.

Il fallait que je sois anéantie au point de vouloir nous supprimer, moi et l’enfant que je portais en moi, lorsqu’à six mois de grossesse, j’avais décidé, à cause de ma terrible impuissance, de nous supprimer.

Il fallait que Dieu m’en empêche, car Il devait m’apprendre à estimer la vie.

Il fallait que je sois vidée de toute ma force pour qu’Il me donne la Sienne.

Il fallait que je fréquente ce gouffre de la mort et les personnes qui y sont enfermées pour que je sois aujourd’hui remplie de compassion et de vigilance envers les habitants de ce monde qui empire de jour en jour.

Il fallait que j’expérimente le malheur au plus haut degré pour comprendre ce qu’est le véritable Bonheur.

Le vrai Bonheur ne se trouve pas dans les artifices. Il n’est pas dans les sensations fortes, ni dans l’ivresse, ni dans les sports de haute voltige. Il n’est pas dans le bien-être. Il n’est pas dans l’autosatisfaction, ni dans l’amas de gains. Il n’est pas dans le développement de la personnalité ou des compétences, ni dans la réalisation de grands projets.

Le vrai Bonheur, c’est le Christ. C’est Le connaître, c’est le voir dans tout ce qu’Il me montre, c’est L’entendre personnellement.

Le vrai Bonheur, c’est Lui parler, c’est tout Lui dire et savoir qu’Il écoute, comme aucun autre ne peut le faire.

Le vrai Bonheur, c’est recevoir de Sa main tout ce qu’Il souhaite me donner et Le servir sans réserve.

Le vrai Bonheur, c’est par ma vie, de Lui dire Merci, Merci et simplement Merci.

 Le vrai Bonheur, c’est de L’aimer et de pouvoir toujours compter sur Son Amour.

Voilà pourquoi je brave le regard des autres en témoignant de ce que j’étais et de ce que Dieu a fait pour moi. Les pharisiens modernes hausseront les épaules, les religieux trouveront peut-être que ma foi est un scandale. Mais je m’en fiche. C’est pour mon Sauveur que j’écris et pour tous ceux qui verseront une larme sincère en considérant combien Dieu est extraordinairement bon pour moi.

Car le Dieu que j’adore est impartial, Il ne préfère personne dans toute Sa Création. Alors, s’Il m’aime autant, c’est qu’Il vous aime aussi. Il n’y a pas de ténèbres assez sombres pour qu’Il ne puisse vous y retrouver.

D’ailleurs, l’humanité ne Lui a pas semblé trop sombre pour venir la rejoindre et choisir de devenir l’un des nôtre. Au contraire, Il a considéré cette obscurité qui recouvre notre planète et Il a placé dans le ciel une étoile plus brillante que les autres. Une étoile qui annonçait de loin à toute la terre que le moment était venu : l’heure où le Dieu Créateur devenait Rédempteur, Sauveur à la portée de tous pour faire connaître au monde le véritable Bonheur.

« Or, il y avait dans la même contrée des bergers qui couchaient aux champs, et qui gardaient leurs troupeaux pendant les veilles de la nuit. Et voici un ange du Seigneur se présenta à eux, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux, et ils furent saisis d’une grande peur. Alors l’ange leur dit: N’ayez point de peur; car je vous annonce une grande joie, qui sera pour tout le peuple; C’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur, vous est né. Et ceci vous servira de signe: Vous trouverez le petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. Et au même instant il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant: Gloire à Dieu, dans les lieux très hauts; paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes! Et quand les anges se furent retirés d’avec eux dans le ciel, les bergers se dirent les uns aux autres: Allons donc jusqu’à Bethlehem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître » (Luc 2:8-15).

« Or, le message que nous avons reçu de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’en lui il n’y a point de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous n’agissons pas selon la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché.

Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous » (1 Jean 1:5-10).

 

Que Dieu vous manifeste Son Amour !

Anne-Gaëlle




T.016 – La société, une malade tyrannique

Le monde que nous voyons chaque jour est rempli de paradoxes. Il se contredit sans cesse dans ses objectifs ainsi que dans ses manières d’agir. Dans cette ère qui approche la fin des temps sur la terre, ce qui nous fait froncer des sourcils n’arrête pas d’augmenter en nombre, en grandeur et en absurdité.

La société veut créer des emplois, mais elle en supprime chaque jour au fur et à mesure que le règne de l’informatique et des nouvelles technologies s’établit, prospère, comme une grande usine qui avale les petits métiers d’autrefois.

La société veut accueillir les étrangers ; elle se propose d’être un refuge pour ceux qui fuient la misère et le danger, alors que c’est elle qui crée des guerres, des famines et des exilés. En vérité, elle les rejette, car elle limite ses actions en multipliant ses lois et elle n’accorde pas à tous les hommes les mêmes droits, ni la même estime.

La société veut informer, mais elle désinforme, puisqu’elle ne met en lumière qu’une partie de la vérité – ou presque – et qu’elle se base sur le profit et l’ambition des puissants de ce monde pour divulguer ses bijoux artificiels, faits de « on dit » et de « il faut croire », et surtout de tissus à scandale, car c’est bien cela qui rapporte le plus…

La société veut aider les plus faibles, mais c’est pourtant bien elle qui a créé toute leur faiblesse, lorsque l’avidité des un a fait la misère des autres. Et même si le goût du jour est de montrer l’exemple en jouant l’altruisme et l’unité, elle autorise, favorise, l’exploitation des pauvres par ceux qui font semblant de les secourir.

La société veut guérir les malades, alors que c’est elle qui leur a infligé leurs maladies. Toutes les maladies modernes qui ne cessent d’augmenter, comme l’obésité, le diabète, les maladies cardio-vasculaires, AVC et autres, les cancers – et j’en passe – font l’objet de dépenses exorbitantes : campagnes préventives, soins curatifs, recherche scientifique… Et la société continue de produire en masse les causes de ces pathologies, sans renoncer une seconde au gain économique de cette surconsommation aliénée et effrénée, même pour le bien de l’humanité.

La société veut guérir et protéger la planète, mais elle la pousse vers l’inexorable destruction, car elle ne renonce pas à faire augmenter les besoins des humains et, avec tous ces besoins superflus, la consommation d’énergie ainsi que la pollution que l’on essaie soi-disant de maîtriser.

Je vois un grand géant avec deux grosses mains : une main violente qui frappe, entaille, pervertit, détruit l’humanité ; et l’autre un peu maladroite qui la soigne, la panse et la caresse !

L’industrie agro-alimentaire veut nourrir la planète et elle l’empoisonne. Les gens meurent de cancers à force d’ingurgiter des pesticides, des hormones, des antibiotiques et autres produits chimiques de synthèse. Et pourtant, il faut que les aliments aient du goût, selon les critères modernes. Il faut qu’ils soient faciles à produire, peu coûteux, et attrayants. Il faut qu’ils soient produits et vendus en abondance. Il faut promettre le bonheur de ceux qui les consomment. Il faut que le monde soit à la merci de cette industrie alimentaire qui promet la santé tout en la détruisant !

Les enfants grandissent si vite, au point de se développer sexuellement sans que la porte de leur enfance ne se soit refermée : les hormones présentes partout, ainsi qu’une alimentation trop riche, les rendent pubères avant qu’ils n’atteignent l’âge d’aller au collège. Mais ce n’est pas grave, car pour cela aussi la société a des solutions… Elle propose à ces enfants de leur enseigner l’art d’être grand en leur montrant comment mettre un préservatif et comment détecter les signes d’une potentielle homosexualité. Elle leur offre la mode qui, dès les petites tailles, s’impose dans toute sa vulgarité et fait des enfants des adultes miniatures. Et elle les pousse inexorablement vers une adolescence prématurée et pervertie, avec toute une panoplie d’idoles, de séries télévisées, de clips vidéo et de gadgets abrutissants.

La société crée le handicap mental et social en entraînant son monde dans la spirale infernale des besoins virtuels et de l’autosatisfaction immédiate. Je vois des enfants de deux ou trois ans qui ont des téléphones tactiles dans les mains et les manipulent plus aisément qu’ils ne sauraient tenir un crayon ; je les vois jouer avec pendant que les parents discutent ou écoutent de la musique dans leurs écouteurs, plongés eux-mêmes dans leur univers égocentrique. Je vois des jeunes enfants qui possèdent dans leur chambre télévision, ordinateur, console de jeux vidéo et j’en passe. Ils regardent des films qui à l’origine, lorsqu’ils furent créés il y a vingt ou trente ans, étaient adressés à des adultes, mais aujourd’hui sont devenus des phénomènes de mode dans les cours des écoles primaires !

Je vois la violence partout, souvent derrière le masque comique du divertissement. Je la vois dans les dessins animés, les jeux vidéo, dans la musique, dans les livres et même dans les publicités. Je vois un décor macabre qui s’installe peu à peu, aussi funèbre qu’une morgue ou qu’un tombeau décrépit : des têtes de mort sur les cartables, des vampires sur les vêtements, des poupées mort-vivants, des héros monstres et zombies, des fantômes et j’en passe… Je vois des stars nues et fardées danser et chanter comme si elles étaient possédées par des démons, et j’entends leurs chansons désinvoltes dans la rue et partout, et sur les lèvres de leurs fans de plus en plus jeunes.

Et la jeunesse – monde de demain – qui ne tient plus la route. Le nombre de jeunes criminels et d’actes barbares augmente : surtout dans les cours des écoles, tout comme le harcèlement entre jeunes, catapulté à un niveau record grâce aux réseaux sociaux que personne n’est en mesure de contrôler. Le nombre de jeunes suicidés s’accroît également.

La société propose des aides pour aider les enfants en difficulté : on leur met un adulte pour les suivre en classe, un adulte sans solution qui s’assoit à côté de l’enfant et fait son travail à sa place. La société propose toute sorte de soutien et de parcours pour le bien psychologique des enfants et des jeunes, mais elle n’empêche pas la cause de ce qui les perturbe et les pervertit, bien au contraire, elle la favorise !

Il y a bien sûr l’information préventive : « fumer tue », « évitez de manger trop gras et trop sucré », « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé », « ce film peut troubler la sensibilité des plus jeunes », « la pratique intense de ce jeu peut générer une addiction »… Est-ce cela prévenir le mal ?

Lors d’un cours de psychologie, le professeur nous avait montré un documentaire qui s’intitulait « Démence digitale » : c’était un docteur en psychiatrie qui, tout au long de son exposé, prouvait que la démence en tant que dégénération cérébrale est directement liée à l’exposition intense aux nouveaux médias. C’était très captivant, car cet homme avait le courage d’affirmer une vérité sérieuse, à la base d’un problème dont l’échelle devient planétaire. Cette vérité déplait, elle irrite tous ceux qui ne jurent que par les nouvelles technologies et qui fondent leur vie sur le profit qu’elles génèrent. Inutile de dire que cet homme s’est fait beaucoup d’ennemis !

Le cerveau d’un petit enfant n’est pas fait pour regarder la télévision, et encore moins pour jouer aux jeux vidéo, ni pour se concentrer pendant des heures sur l’écran d’un ordinateur. Beaucoup de facultés, au lieu de se développer, se perdent et l’enfant se retrouve « en retard » : avec diverses lacunes dont l’association de données dans différentes parties du cerveau, processus nécessaire dans son apprentissage à l’école. Sur le plan psychologique, les répercussions sont tout aussi importantes : le petit enfant est incapable de faire la distinction entre le rationnel et l’émotionnel ; ce qui le plonge dans une détresse pour laquelle il n’est pas préparé et qu’il n’est pas apte à surmonter, ceci créant des troubles du comportement.

Tout ceci semble bien passionnant à analyser, mais plus on a le regard critique et réaliste envers cette société contradictoire, plus on en est écœuré, révolté et absolument incapable de la comprendre et de la changer. Pour la changer, c’est son fondement qu’il faudrait modifier. C’est pourquoi j’ai plus ou moins renoncé à la voie professionnelle que j’avais choisie : j’ai bien compris que toutes les thérapies du monde n’étaient qu’une petite goutte d’eau dans un océan acide.

J’admire les personnes qui croient pouvoir changer le monde, croyant en une société meilleure dans un avenir proche. Je les admire pour leur zèle à essayer de faire bouger les choses, mais ce ne sera toujours que la peau superficielle du géant qu’ils grattent… Je les admire pour leurs efforts, mais je ne crois pas que leur zèle à tenter de calmer les symptômes de la maladie planétaire les guérira eux-mêmes. Je les admire et je les plains à la fois. La plupart ne croient pas en Dieu et essaient désespérément de faire le travail de Dieu, comme s’Il n’en était pas capable. Ils savent que la société a des problèmes et ils en imputent la cause à Dieu, s’ils entendent parler de Lui. Pour eux, si Dieu existe, Il a mis les humains dans ce gigantesque guêpier et puisqu’Il ne fait rien, c’est à eux de les en sortir.

La Bible nous révèle pourtant quelque chose de complètement différent. Je crois qu’il ne faut pas confondre la société et Dieu. La société fait du mal et fait du bien, et c’est pour cela que ça n’a pas de sens. Elle est comme un homme ivre qui rentrerait chez lui et battrait sa femme et ses enfants, puis en se réveillant le lendemain, en découvrant les coups portés, il se dépêcherait d’aller dans les magasins acheter des jouets, des robes et du parfum, croyant par cet acte réparer le mal et guérir ce qui a été blessé. La société fait deux choses à la fois : elle essaie de cacher la première et met la seconde en avant. Dieu n’est pas ainsi.

La société agit pour son propre profit, elle a un dessein bien caché au regard du grand public. Elle aiguise le couteau avec lequel elle s’apprête à poignarder et elle prépare les bandes et le coton avec lesquels elle pansera les plaies. Elle est comme un tyran sadique qui console sa victime après l’avoir battue et violée. La victime n’ayant nulle part où aller retourne auprès de son malfaiteur et, parce qu’il l’a consolé un peu et qu’il lui a fait de belles promesses, elle justifie son attachement à lui en le faisant passer pour son bienfaiteur.

Dieu n’est pas ainsi. Il n’afflige pas ceux qu’Il aime pour Son propre plaisir. Il n’en tire aucune satisfaction, aucune gloire. Il ne le fait pas de bon cœur, mais par obligation. Car Lui-même a été le premier à être affligé, et ceci à cause de l’Homme dont Il est le Créateur.

« Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il en fut affligé dans son cœur » (Genèse 6:6).

L’Homme Lui a en effet donné toutes les raisons de regretter de l’avoir créé : à commencer par la désobéissance, la trahison – lorsqu’il a voulu changer de maître – et tout le mal dont il Lui a offert le spectacle désolant, depuis qu’il a voulu s’émanciper et construire des villes et des royaumes. Dieu n’a pourtant cessé de garder espoir, malgré l’état désespérant de la condition humaine depuis la chute. Il reste là, toujours présent, pour prévenir Son peuple de ne pas mal faire ainsi que pour l’assurer de Ses bonnes intentions : des intentions pures basées sur Sa nature miséricordieuse.

« Et il dit : Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements et si tu gardes toutes ses ordonnances, je ne t’infligerai aucune des maladies que j’ai infligées à l’Égypte ; car je suis l’Éternel qui te guérit » (Exode 15:26).

« Il relève le pauvre de la poussière, il tire l’indigent du fumier, pour les faire asseoir avec les princes ; et il leur donne en héritage un trône de gloire ; car les colonnes de la terre sont à l’Éternel, et il a posé le monde sur elles » (1 Samuel 2:8).

Le Seigneur avait des desseins purs et merveilleux concernant le peuple qu’Il S’est créé. Il avait besoin d’une chose pour que ces desseins s’accomplissent : de l’intégrité de Ses serviteurs. Mais peut-on parler de serviteurs quand ils ont choisi de ne plus Le servir ? Le service demandé était-il exagéré, trop coûteux, pénible ?

« Il t’a déclaré, ô homme, ce qui est bon. Et qu’est-ce que l’Éternel demande de toi, sinon de faire ce qui est droit, d’aimer la miséricorde, et de marcher humblement avec ton Dieu ? » (Michée 6:8).

Est-il un Roi injuste et capricieux, qui a besoin d’une foule d’esclave pour Lui faire la pédicure ? Le service demandé était-il centré sur Lui, où n’était-ce pas plutôt Lui qui Se soucie de ceux qui ont besoin d’être secourus ?

« Si vous ne faites point de tort à l’étranger, à l’orphelin, à la veuve, et ne répandez point en ce lieu le sang innocent, et ne marchez pas après les dieux étrangers, pour votre ruine ; alors je vous ferai habiter en ce lieu, au pays que j’ai donné à vos pères, d’un siècle à l’autre siècle » (Jérémie 7:6-7).

Mais comme un petit enfant intrigué et attiré par une flamme, malgré les multiples avertissements afin de le protéger, les humains n’ont que faire des avertissements. Ils finissent par toucher la flamme. Ils finissent par l’aimer. Certes, elle brûle, mais elle est si belle à regarder ! Ils aiment tout ce qui brille ! Et Dieu doit intervenir avant que le danger ne soit insurmontable. Il doit leur faire prendre conscience de leurs mauvaises actions, de leur manque d’intelligence et surtout de leur manque de cœur. Il doit les secouer violemment, même s’Il les aime.

« Israël est une brebis égarée, que les lions ont chassée. Le roi d’Assyrie l’a dévorée le premier ; mais ce dernier, Nébucadnetsar, roi de Babylone, lui a brisé les os » (Jérémie 50:17).

« Vos réchappés se souviendront de moi, parmi les nations où ils seront captifs, parce que j’aurai brisé leur cœur adultère, qui s’est détourné de moi, ainsi que leurs yeux, qui se sont prostitués avec leurs idoles; ils se prendront même en dégoût pour tout ce qu’ils auront fait de mal, pour toutes leurs abominations » (Ezéchiel 6:9).

L’Amour de Dieu n’a d’égal que Sa colère, lorsqu’Il déplore ce que Son précieux peuple est devenu : ce peuple qu’Il avait créé, qu’Il a chéri, qu’Il S’était mis à part. Il a cherché à Se faire connaître et à Se faire aimer de lui. Mais au lieu de cela, ce peuple ingrat a préféré chercher ailleurs. L’Amour de Dieu est comparable à celui d’un époux fou d’amour : comment pourrait-il supporter de voir chaque jour sa bien-aimée se prostituer pour des gains éphémères ? La jalousie est légitime chez Dieu, car Son peuple n’a eu cesse de Lui être infidèle. En plus de cela, il Lui a manifesté ouvertement son mépris, en méprisant ce qui est sacré. Et bien souvent, il a fait preuve d’une grande hypocrisie, puisqu’il a passablement joué le jeu de la religion lorsqu’il l’a estimé nécessaire : sous la forme de sacrifices et de festivités qui ne voulaient plus rien dire.

« Qu’il n’y ait parmi vous ni homme, ni femme, ni famille, ni tribu, qui détourne aujourd’hui son cœur de l’Éternel notre Dieu, pour aller servir les dieux de ces nations ; qu’il n’y ait point parmi vous de racine qui produise du poison et de l’absinthe ; et que nul, en entendant les paroles de cette imprécation, ne se flatte en son cœur, en disant : J’aurai la paix, bien que je marche dans l’endurcissement de mon cœur ; en sorte qu’il ajoute l’ivresse à la soif. L’Éternel ne consentira point à lui pardonner ; mais alors la colère de l’Éternel et sa jalousie s’allumeront contre cet homme, et toute la malédiction écrite dans ce livre pèsera sur lui, et l’Éternel effacera son nom de dessous les cieux » (Deutéronome 29:18-21).

« Ses sacrificateurs violent ma loi et profanent mes choses saintes ; ils ne distinguent pas entre ce qui est saint et ce qui est profane ; ils ne font pas connaître la différence entre ce qui est souillé et ce qui est pur ; ils ferment les yeux sur mes sabbats, et je suis profané au milieu d’eux » (Ez 22:26).

« Dans l’ardeur de sa colère, il a brisé toute la force d’Israël ; il a retiré sa droite en présence de l’ennemi ; il a allumé dans Jacob comme un feu flamboyant, qui consume de toutes parts » (Lamentations 2:3).

Quand bien même un prophète (ou un prédicateur) arrive à émouvoir un moment son auditoire, l’avertissement n’est pas souvent assez pris au sérieux pour générer la conversion souhaitée de Dieu. Comme le dit le dicton : « loin des yeux, loi du cœur ». Aussitôt le discours terminé, chacun retourne à ses occupations et reprend son mode de vie, selon ses priorités. Avec le recul que produit le temps qui passe, il est aisé de se dire « Ce n’est pas si grave » et la conséquence du péché semble alors bien moins menaçante et effrayante… De plus, les hommes préfèrent généralement aller consulter des personnes qui offrent des paroles plus agréables à entendre, des paroles qui ne demandent aucune remise en question ! Et c’est alors que la colère de Dieu arrive à les surprendre en s’abattant sur eux au-travers de circonstances choisies par Celui devant qui l’on a fermé l’oreille…

« Le peuple du pays use de violence ; ils commettent des rapines, et font tort à l’affligé et au pauvre, et contrairement à toute justice ils oppriment l’étranger » (Ezéchiel 22:29).

« Ils ont des visions trompeuses, et prononcent des oracles menteurs en disant : ‟Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel”, quand l’Éternel n’a point parlé » (Ezéchiel 22:28).

« L’Éternel a fait ce qu’il avait résolu ; il a accompli la parole qu’il avait dès longtemps arrêtée ; il a détruit, il n’a point épargné. Il a réjoui l’ennemi à ton sujet, et il a relevé la force de tes adversaires » (Lamentations 2:17).

Dieu afflige ceux qu’Il aime dans Sa colère justifiée. Il en est réduit à le faire, parce que l’homme ne Lui laisse pas d’autre alternative. Dieu ne peut pas supporter éternellement l’infidélité et le blasphème, tout comme Il ne peut tolérer indéfiniment l’autodestruction de la race qu’Il S’est créée « à Son image ». Mais loin d’être sadique, Il éprouve une grande peine et guette attentivement le moindre signe de réelle repentance. Dès qu’Il la voit dans un cœur sincère – qui n’a pas d’appréhension à reconnaître ses torts et à les regretter ouvertement – Il vient caresser ce cœur qui souffre et Il Se repend même d’avoir été si dur.

« Déchirez vos cœurs, et non vos vêtements ; et revenez à l’Éternel votre Dieu ; car il est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et abondant en grâce, et il se repent d’avoir affligé » (Joël 2:13).

« Je sais, ô Éternel, que tes jugements ne sont que justice, et que tu m’as affligé selon ta fidélité » (Psaumes 119:75).

« Cet affligé a crié, et l’Éternel l’a exaucé, et l’a délivré de toutes ses détresses » (Psaumes 34:7).

Le Dieu miséricordieux et juste, qui Se présente comme un Père et un Médecin, est Celui qui relève et qui guérit, selon Son cœur. S’Il a blessé ceux qu’Il aime, c’était parce qu’Il était obligé de les faire passer par cette douleur. La douleur est temporelle, mais la guérison qui s’en suit est intemporelle. L’âme qui a été guérie, éclairée, qui a compris ses erreurs et qui a grandi, se trouve plus proche de Dieu et donc plus proche de la vie éternelle. Le cheminement jusqu’au Royaume de Dieu est fait ainsi. Dieu relève Ses enfants quand ils ont compris qui est leur Père et quel motif L’a poussé à les réprimander ainsi, alors ils sont délivrés de leur sentiment d’injustice. Ils savent que la justice de Dieu est supérieure.

« Car l’Éternel châtie celui qu’il aime, comme un père l’enfant qu’il chérit » (Proverbes 3:12).

« C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités ; qui guérit toutes tes infirmités » (Psaumes  103:3).

« Il sauve l’affligé par son affliction, et il l’instruit par sa douleur » (Job 36:15).

« Tu m’as châtié, et j’ai été châtié comme un veau indompté. Convertis-moi, et je serai converti ; car tu es l’Éternel, mon Dieu ! » (Jérémie 31:18).

« Il m’est bon d’avoir été affligé, afin que j’apprenne tes statuts » (Psaumes  119:71).

« Avant d’être affligé, je m’égarais : mais maintenant j’observe ta parole » (Psaumes 119:67).

Le Seigneur garde Ses desseins intacts, malgré tous les aléas et les infidélités de Son peuple. Plus encore, Il manifeste Ses desseins au grand jour et invite ceux qui ne peuvent prétendre être héritiers de Dieu. Il montre Son incommensurable Bonté en appelant les faibles, les petits, les méprisés : tous ceux que la Société exploite ou rejette. Il les appelle à partager Ses trésors avec les patriarches et ce peuple qu’Il S’était choisi, afin de ne former plus qu’un seul peuple : le peuple des élus. Il n’y a dans Son initiative aucune tentative de réparation puisqu’Il n’est ni l’auteur des péchés qui sont venu envenimer l’humanité entière, ni le responsable pour le malheur de cette humanité déchue. Il s’agit là d’une initiative d’amour inconditionnel et gratuit. Un amour qui guérit, qui relève, qui restaure, qui soulage et qui porte les élus de Dieu au-travers de toutes leurs épreuves.

« Ainsi a dit l’Éternel : Je t’ai exaucé dans le temps favorable ; je t’ai secouru au jour du salut ; je te garderai, j’établirai en toi mon alliance avec le peuple, pour relever le pays et donner en partage les héritages dévastés » (Esaïe 49:8).

« Alors une grande multitude de peuple vint à lui, ayant avec eux des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et plusieurs autres malades. Ils les mirent aux pieds de Jésus, et il les guérit » (Matthieu 15:30).

« Tes paroles ont relevé ceux qui chancelaient, et tu as raffermi les genoux qui pliaient » (Job 4:4).

Contrairement à la société qui est incurablement malade et qui court à sa perte jusqu’à sa fin, en continuant d’écraser les petits et de faire semblant de les secourir, la justice de Dieu sera bien plus efficace. Elle rétribuera sévèrement tous ceux qui auront profité des manières d’agir de la société pour s’enrichir et s’enorgueillir toujours davantage. Dieu écrasera les rebelles : ceux qui mettent leurs propres intérêts sur un piédestal, plus haut que l’Amour de Dieu et Sa Sainteté. Il leur fera connaître leurs erreurs, s’ils ne les connaissent pas déjà.

«  L’arc des puissants est brisé, et ceux qui chancelaient ont été ceints de force » (1 Samuel 2:4).

« Là sont tombés les ouvriers d’iniquité ; ils ont été renversés et n’ont pu se relever » (Psaumes 36:13).

« Comment est-il rompu, brisé, le marteau de toute la terre ! Comment Babylone est-elle un objet d’étonnement parmi les nations ! Je t’ai tendu un piège et tu as été prise, Babylone, à l’improviste. Tu as été trouvée, et saisie, parce que tu t’es attaquée à l’Éternel » (Jérémie 50:23-24).

Nous comprenons bien maintenant la grande divergence entre la société créée par les hommes et Dieu qui a créé l’Homme, mais qui n’a pas créé la société. Nous comprenons la différence entre les meurtrissures et maladies infligées par la société pour son propre profit au détriment des faibles, et les afflictions permises par Dieu au vrai profit de l’homme qui s’entête à suivre ses propres voies vouées à la destruction. Nous comprenons que la société n’offre pas de véritable guérison, ni de véritable solution ; tandis que Dieu, qui est miséricordieux et tout-puissant, a déjà tout prévu pour venir au secours de ceux qui espèrent en Lui et ne mettent plus leur confiance dans les créations humaines. Il S’adresse aujourd’hui à Son peuple et lui dit :

« Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les enfants rebelles. N’ayez donc point de part avec eux. Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ; car le fruit de l’Esprit consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur. Et ne prenez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais bien plutôt condamnez-les. Car il est même honteux de dire ce que ces gens font en secret. Mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière ; car tout ce qui est manifesté devient lumière. C’est pour cela qu’il est dit : Réveille-toi, toi qui dors, et te relève d’entre les morts, et Christ t’éclairera » (Ephésiens 5:6-14).

Ainsi donc, prenons conscience du mal qui ronge notre société – à tous les niveaux – et ne laissons personne nous induire en erreur. Soyons fidèles à la Vérité, même si le prix à payer pour cela est élevé. Rien n’est trop cher pour appartenir à Dieu et ne pas être de ceux qui périront quand le temps sera venu.

Que le Seigneur vous offre Son discernement !

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle