T.015 – Le plus beau souvenir

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Si l’on me demandait de raconter mon plus beau souvenir, lequel choisirais-je ? Le piocherais-je dans ma plus tendre enfance, alors que je ne connaissais que la douceur d’une mère attendrie et que j’ignorais encore la cruauté et la sècheresse de ce monde ? Ou bien ouvrirais-je un tiroir dans mes mémoires de jeunesse pour en sortir quelque chose de merveilleux ?

Non, je ne le pourrais pas. Les doux souvenirs innocents sont les premiers que l’on oublie, car on grandit trop vite. Et les souvenirs de jeunesse sont généralement entachés de bêtises, de craintes, de conflits et de regrets.

Où piocher alors ? Serait-ce dans la vie adulte ? Peut-être la maternité ? Quand les conditions ne sont pas idéales – et elles le sont rarement – le premier enfant est certes source de bonheur, mais également source de remords. Un jeune parent idéaliste souhaite le meilleur pour son nouveau-né, il souhaite lui confectionner le meilleur cocon possible… Dans le pire des mondes – celui où l’on doit toujours se battre – c’est peine perdue. Adieux les grands idéaux !

J’ai beau chercher, chaque agréable souvenir est comme une médaille qui brille de loin, mais qui en s’approchant offre une apparence médiocre : elle n’est pas en or, rouillée par endroit, ébréchée, terne. La plupart des souvenirs sont ternis par certaines choses qui font partie du souvenir, ou par le contexte. On ne peut pas y songer pendant une heure en souriant jusqu’au septième ciel, car on a vite fait de se remémorer quelque chose de négatif qui vient faire de l’ombre au souvenir !

Mais heureusement, il y a des beaux souvenirs. Des souvenirs purs, hors contexte, comme des trésors isolés que l’on aurait trouvé en marchant sur le sable. La vague a effacé les pas, il ne reste plus de trace visible mais le trésor est toujours là, enfoui dans les décombres de la mémoire.

Ce sont des moments magiques, chacun fut un cadeau de Dieu. Des moments extraordinaires écrits dans les annales du Roi des rois. Des moments dans lesquels le moi et ses mille batailles et turpitudes n’existaient plus, où ce moi trop sérieux ou trop  désinvolte ne venait plus faire barrage au vrai bonheur.

Pendant que je me souviens encore, il importe de transcrire un de ces trésors sur un support plus fiable, car le temps passe et l’être humain vieillit et oublie. Cet incorruptible trésor peut servir de témoignage pour que le monde sache que Jésus-Christ existe. Ou bien pour que ceux qui le savent déjà se réjouissent et cherchent à leur tour dans leurs propres souvenirs, s’ils en ont eux aussi trouvé un sur le sable, un qui ne laisse pas de trace visible, mais qui en laisse une indélébile dans le cœur.

Je vais donc, parmi ces petits trésors, en choisir un. Peut-être un jour en conterai-je d’autres. Dans cette période de l’année où il commence à faire si froid, et où l’obscurité nous nargue déjà en fin d’après-midi, c’est de lumière dont je désire parler. C’est de lumière dont nous avons besoin…

« La lumière se lève dans les ténèbres pour l’homme droit ; il est compatissant, miséricordieux et juste » (Psaume 112:4).

C’était à Nice, il y a je crois sept ans. J’étais en vacances chez ma mère, accompagnée de mon ami de jadis que j’avais réussi à convaincre pour parcourir les 1 200 km en voiture : c’est lui qui conduisait. Ma fille était petite, elle devait avoir trois ou quatre ans. Nous habitions en Allemagne, mon ami ne parlait pas français. Ne voyant que très rarement ma mère – qui était aussi bavarde que je l’étais – ainsi que mes anciennes amitiés de jeunesse, ce pauvre ami en était réduit à rester tout le temps en retrait, ou bien avec ma fille qui pouvait parfois être très pénible… Il devait avoir sérieusement mal à la tête avec tous ces jacassements français dont il ne comprenait strictement rien ! Mais Dieu merci, il était chrétien et sans doute puisait-il la force de tenir bon dans l’excellente grâce de notre Seigneur.

Le séjour durait environ huit jours, car nous avions besoin de quatre jours pour faire l’allée-retour. Inutile de dire qu’il y avait peu de temps pour se reposer. Vers la fin du séjour, mon ami souhaitait passer une soirée seul avec moi, sans ma mère, sans ma fille, sans aucune connaissance : simplement quelques heures tous les deux. Nous étions amoureux depuis quelques mois ; mais lorsqu’on rencontre une jeune femme qui a un enfant, il s’avère difficile de passer des moments seul avec elle ! Ma fille allait donc exceptionnellement passer la soirée sans sa mère. Mon ami et moi étions dans une sorte d’euphorie, comme des adolescents lors de leur premier rendez-vous. Nous nous préparions avec l’intention d’aller dans le beau quartier de la vieille ville pour un dîner en tête-à-tête.

Juste avant de partir, je fus prise d’une forte migraine. Prise de panique à l’idée d’annuler la soirée, je m’enfermai dans la salle de bain. Je me mis à prier avec ferveur. Oignant mon front d’huile, je suppliai Jésus de me guérir de la douleur selon Sa Parole. Mon ami devait sans doute se demander ce qu’il se passait, sans parler de ma mère qui, à l’époque, n’était pas encore croyante. C’est alors que je sortis de la salle de bain, souriante et décontractée : la douleur était partie et la soirée pouvait enfin commencer !

Je me souviens du chemin ce soir-là ; tout était comme neuf, c’était si plaisant ! C’était un soir où il y avait un match de football très important, les rues étaient peuplées de gens joyeux en soif de victoire et ivres de vin ou de cocktails. Ça criait, ça dansait, ça riait, quelle ambiance ! Cela nous changeait beaucoup de notre laborieux quotidien en Allemagne où nous n’avions jamais l’occasion de vivre des soirées festives. Tout le monde semblait si heureux ! Mon ami avait les yeux pétillants d’allégresse : il pouvait enfin parler allemand avec moi, il s’apprêtait à déguster un repas délicieux et nous avions toute la soirée pour nous promener le long de la plage, main dans la main et apprécier la fraicheur d’une nuit estivale étoilée…

Tout le monde semblait heureux, sauf une personne que j’aperçus de loin. C’était une femme de la rue, une pauvre femme que l’on qualifierait vulgairement de « clocharde », car elle en avait tous les traits. Elle était vêtue de loques, son visage était très sale, ses lèvres étaient peintes d’un rouge vif mal appliqué et ses cheveux ne formaient qu’une étrange et grosse Dreadlocks encrassée au plus haut point. Elle avait à ses pieds des sachets plastiques avec tout plein de vieux journaux. Elle ne sentait pas bon, mais son odeur ne me dérangeait pas. Je fus attirée par elle comme une aiguille par un aimant.

« Si vous accomplissez la loi royale, selon l’Écriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien ; mais si vous faites acception de personnes, vous commettez un péché, étant convaincus par la loi d’être des transgresseurs » (Jacques  2:8-9).

Mon ami, connaissant mon penchant pour les personnes de la rue, me lança un regard méfiant. Il ne voulait certes pas perdre le temps si précieux qui nous était offert comme un cadeau unique, dont il ne fallait pas perdre la moindre miette ! Ne souhaitant pas le contrarier, je me contentai de la saluer en lui souriant, puis nous parlâmes mon ami et moi en continuant d’avancer. Mais la femme, nous entendant parler allemand, s’avança vers nous en s’écriant dans cette langue ! Elle ne la maîtrisait pas, mais elle se fit une joie de nous adresser quelques phrases. Alors, voyant combien elle se réjouissait de croiser « des Allemands », et combien elle avait envie de discuter un peu, nous restâmes quelques minutes avec elle.

« Or, celui qui aurait des biens de ce monde, et qui, voyant son frère dans le besoin, lui fermerait ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui ? Mes petits enfants, n’aimons pas de paroles ni de la langue, mais en action et en vérité. Car c’est en cela que nous connaissons que nous sommes de la vérité, et que nous assurerons nos cœurs devant lui » (1 Jean 3:17-19).

Je ne sais plus exactement ce que nous nous étions dit ce soir là, sur le bord de la rue en fête. Tout était bruyant, nous étions bien joyeux et nous avions très faim, car il était déjà tard. La femme avait dû ressentir que nous étions pressés : les gens de la rue ressentent ces choses-là, car ils ne sont jamais pressés. Ils ne sont pas pressés de se lever le matin, quand il n’y a rien à faire, quand il fait froid et que la maigre couverture ou les papiers journaux ne suffisent pas à les réchauffer. Ils ne sont pas pressés de manger à midi, car généralement, à midi, ils ne mangent pas. Ils ne sont pas pressés de marcher, quand ils errent seuls dans les rues froides. Ils ne sont pas pressés d’aller se coucher, quand il n’y a ni lit, ni maison, ni lampe, ni repas chaud, ni personne pour leur tenir compagnie. Ils ne sont pas pressés d’aller dormir parce que, dormant n’importe où le ventre vide, ils ne peuvent pas vraiment fermer l’œil de la nuit.

« Exténués par la disette et la faim, ils broutent les lieux arides, depuis longtemps désolés et déserts. Ils cueillent l’herbe sauvage près des buissons, et la racine des genêts est leur nourriture. On les chasse du milieu des hommes ; on crie après eux comme après un larron » (Job 30:3-5).

Nous lui dîmes au revoir et nous continuâmes notre chemin, reprenant la discussion de quel restaurant choisir… Mais nous n’avions pas fait cent mètres que je m’arrêtai net, incapable d’aller plus loin. L’Esprit de Dieu me souffla si fort dans toute ma volonté, dans toute ma pensée, dans tout mon ressenti, Il me souffla de revenir sur mes pas pour me rendre là où je devais être : auprès de cette femme qui avait goûté un bref instant à une joie quelque peu éphémère.

« Et si un frère ou une sœur sont nus, et qu’ils manquent de la nourriture de chaque jour et que quelqu’un de vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez, et que vous ne leur donniez point ce qui leur est nécessaire pour le corps, à quoi cela sert-il ? Il en est de même de la foi, si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même » (Jacques 2:15-17).

« Désolée, » dis-je à mon ami, « je ne peux pas continuer, c’est impossible ! Je ne peux pas aller au restaurant et la laisser là, toute seule qui a faim ! Regarde comme elle était contente d’être avec nous ! Comme elle était contente de parler à quelqu’un ! Si nous allons au restaurant en tête à tête, la soirée sera gâchée parce que tout le temps, je penserai à elle et je serai si triste ! »

« Toutes les choses donc que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-les-leur aussi de même ; car c’est là la loi et les prophètes » (Mat 7:12).

Mon ami acquiesça. Heureusement, il était chrétien et il avait assez de cœur pour comprendre. Je suppose que pour lui, le fait d’être à l’étranger, à des milliers de kilomètres de chez lui un soir de fête, facilita les choses. Dans l’euphorie générale, il fut plus aisé d’accepter ce que le monde qualifie de folie, comme s’il eut été un soir de carnaval. Nous retournâmes sur nos pas et j’annonçai à la femme que comme nous allions au restaurant, nous avions envie de l’inviter à se joindre à nous, ce qui serait plus sympathique que de manger tous les deux. Elle accepta aussitôt. Lui demandant quel restaurant lui plairait, elle nous parla d’un plat de moules accompagnées de frites,  dont elle aurait très envie.

« Comme un homme affamé songe qu’il mange, mais quand il s’éveille, son âme est vide ; et comme un homme altéré songe qu’il boit, mais quand il s’éveille, le voici languissant et son âme est altérée » (Esaie 29:8).

Ainsi, nous nous dirigeâmes tous les trois vers la place la plus considérée, la plus peuplée, la plus chic du vieux-Nice: le Cour Saleya. Je n’osai pas demander à la dame de laisser ses gros sacs plastiques tout sales dans un coin, alors bien sûr elle les prit avec elle, ce qui pour elle était tout à fait naturel. Nous avançâmes en discutant, dans l’ambiance joviale de la soirée, une ambiance qui ne montrait pas du doigt notre propre euphorie : une euphorie qui nous venait du Ciel, et non du match de football ! C’est par cette merveilleuse sensation d’être en parfaite adéquation avec l’Esprit de Dieu que j’oubliai rapidement la gène occasionnée par les sacs plastiques et même la faim.

« Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre » (Jean 4:34).

La dame de la rue avait les yeux brillants de plaisir. Elle déambulait au milieu de cette place avec une telle aisance, parmi des hommes et des femmes tous très élégants. Sur la Côte d’Azur, les gens aiment bien montrer leur fortune ! C’étaient des costumes impeccables, des robes de marque, des sacs à main en crocodile, des brushings parfaits, des silhouettes de poupées Barbie, des visages de cire sans aucune ride, frais et magnifiques, dont la beauté était soulignée avec du maquillage de haute qualité… Et la petite dame à la Dreadlocks pouilleuse et aux joues creuses et sales, au visage ridé et aux lèvres fardées de rouge décrépit, allait d’un présentoir à l’autre pour lire les menus. Nous marchions avec elle et trouvâmes un bon restaurant. Nous nous assîmes sur la terrasse et attendîmes la venue du serveur. Son sourire était celui d’un prisonnier qu’on libère, d’un oiseau dont on ouvre la cage.

« N’est-ce pas plutôt ici le jeûne auquel je prends plaisir, qu’on dénoue les liens de la méchanceté, qu’on délie les courroies du joug, qu’on renvoie libres les opprimés, et que tout joug soit brisé ? N’est-ce pas que tu partages ton pain avec l’affamé ; que tu fasses entrer dans ta maison les malheureux errants ; que tu revêtes ceux que tu vois nus, et ne te détournes pas de ton semblable ? » (Esaie 58:6-7).

La terrasse était bondée de monde, il n’y avait presque plus de tables de libre, car sur la place, il y avait de part et d’autre des écrans qui diffusaient le fameux match de football. Mais mon attention n’était pas sur le match. Mon attention était sur notre invitée, trop heureuse de la voir rayonner ainsi. Et l’attention des personnes assises sur la terrasse du restaurant ne tarda pas à se centrer sur nous. Je vis des visages indignés, des airs ahuris, des bouches estomaquées et des regards scandalisés. Nos voisins de tables s’en allèrent ailleurs, sans doute à l’intérieur du restaurant, malgré la foule et le bruit.

« Tu ne te détourneras point de la justice et tu n’auras point égard à l’apparence des personnes » (Deut 16:19).

Il y eut ainsi un mouvement d’exode qui ne sembla pas troubler le moins du monde notre invitée : sans doute était-elle habituée à provoquer autour d’elle ce genre d’aversion. Mais je me rendis compte que l’attention se focalisa encore plus sur mon ami et moi. Les yeux se braquèrent, nous scrutant en passant de l’un à l’autre. J’entendais les murmures, certains ne prenaient même pas la précaution de parler bas : « C’est une honte ! » disaient-ils. Ils regardaient vers nous et montraient avec emphase combien notre simple vue leur soulevait le cœur. Mais au lieu de m’énerver, comme le ferait une âme en peine, un cœur blessé privé de justice, je me mis à rire bien fort, tant je ne pouvais plus contenir ma joie ! Je me sentais si belle, honorée par la douce présence de ma charmante invitée, dont les yeux brillaient davantage de plaisir. Je la trouvais plus jolie que toutes les personnes présentes dans leurs parures superficielles. Aux yeux de Dieu, moi aussi j’étais plus jolie qu’eux !

« L’Éternel ne regarde point à ce que l’homme regarde ; l’homme regarde à ce qui paraît aux yeux ; mais l’Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16:7).

Le serveur arriva, ses yeux le trahirent l’espace d’une seconde, mais il se ressaisit et nous tendit les cartes en nous saluant. C’était un restaurant, et non un Fast-food : l’assiette à l’unité coûtait au minimum 15 €. Notre petite dame parcourut la carte des yeux et ne s’inquiéta pas des prix. Elle commanda une assiette moules-frites et une carafe de vin. Elle affirma avec un air très naturel venir de temps en temps ici, elle raconta qu’elle avait une villa dans les environs. Elle raconta beaucoup de choses et je l’écoutais. Je savais au fond qu’elle n’allait jamais au restaurant et qu’elle n’avait pas de villa. Mais plongée dans son récit, qui se voulait être celui de tout un chacun, je ne pouvais que l’honorer en lui offrant ma crédulité momentanée. Au travers de ses dires, c’est autre chose que j’entendais. Et elle se régalait de l’attention qui lui était offerte.

« Le Seigneur, l’Éternel m’a donné une langue exercée, pour soutenir par la parole celui qui est abattu ; il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille pour écouter, comme écoutent les disciples » (Esaie 50:4).

Nous avons mangé et bu, nous avons ri de bon cœur. Mon ami et moi ne buvions pas d’alcool, mais à vrai dire, nous ressentions une sorte d’ivresse indescriptible. La discussion à notre table était animée, tandis que nous nous régalions des mets succulents. Mon pauvre ami ne comprenait toujours rien, car notre invitée ne parlait pas suffisamment allemand pour tenir une vraie discussion. Mais il semblait heureux. Il avait sacrifié sa seule soirée où il aurait pu échapper au charabia étranger et être en tête-à-tête avec moi ! Je ne me souciais pas de son sacrifice. Pour moi, il n’y avait pas de sacrifice. Tout était absolument parfait ! Je ressentais comme une grande lumière au travers de notre table. Il y avait une quatrième chaise et je la regardais, car la lumière que je percevais me fit comprendre que cette chaise vide n’était pas vide. Nous avions le Roi des rois à notre table. Bien sûr, cette lumière, Jésus-Christ assis à table avec nous, ce n’était pas visible avec les yeux. Mais les gens autour étaient forcés de voir que notre table était la plus joyeuse, la plus lumineuse, la plus merveilleuse de toutes ! J’eus d’ailleurs à un moment l’intuition de regarder brièvement autour de nous, et je ne vis qu’obscurité : les gens, qui auparavant avaient l’air si heureux, étaient devenus fades et tristes dans leurs costumes qui se ressemblaient tous. Leur soirée ne semblait avoir aucun attrait.

« Si tu fais part de ta subsistance à l’affamé, et que tu rassasies l’âme affligée, ta lumière se lèvera dans l’obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi » (Esaie 58:10).

Quand le repas fut terminé et que la carafe de vin fut vide, nous quittâmes le restaurant. Notre invitée ne souhaita pas se joindre à nous pour une promenade. Elle eut de la peine à cacher son émotion et se hâta de nous dire au revoir. Peut-être voulait-elle garder le moment magique qu’elle avait passé intact, sans que rien ne le salisse ou ne le déforme ; comme si elle avait une photo qu’elle se dépêchait d’aller faire développer pour la garder précieusement. Avant de quitter la table, j’avais sorti mon appareil photo, mon ami nous avait photographiées toutes les deux. Ce geste l’avait beaucoup réjouie. Pendant une soirée, elle avait été normale, estimée à sa juste valeur et ça, c’était le cadeau de Dieu pour elle. J’avais pris soin de lui parler de ma foi, sans exagérer, sans la marteler avec des commandements ou des menaces bibliques. Je savais que la soirée en elle-même, l’indescriptible lumière à notre table parlaient d’elles-mêmes. Jésus avec nous avait accompli une fois de plus Sa Parole.

« L’Esprit du Seigneur est sur moi, c’est pourquoi il m’a oint pour annoncer l’Évangile aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé » (Luc 4:18).

Ne sommes-nous pas tous pauvres devant le Seigneur ? N’appelle-t-Il pas à Lui les indigents, les misérables, les boiteux sur le chemin tortueux de leur vie ? En cet instant où je puise dans ce beau trésor, dont je n’ai que le souvenir, je me sens matériellement aussi pauvre et misérable que cette petite dame. J’ai certes un toit sur ma tête, mais il m’est prêté. J’ai un peu d’argent, mais tout juste de quoi nous nourrir et nous vêtir, et c’est bien suffisant. Je n’ai aux yeux de l’Etat guère plus d’honneur que cette dame qui mendie, car la seule différence, c’est que c’est à l’Etat que je demande de quoi vivre quand je remplis mes formulaires. J’ai une vieille voiture qui risque à tout moment de me lâcher, et pas assez d’essence pour faire une escapade à la mer. Cette petite dame – que Dieu la bénisse – vivait simplement, en marchant, en bavardant, en s’asseyant au bord de la plage. Je repense à elle et je me dis que sa compagnie était bien agréable. Son souvenir me réchauffe, moi qui habite maintenant dans le froid et dans la solitude. Mais tout comme je le lui souhaite : l’Amour de Dieu et Sa merveilleuse promesse me procurent la joie nécessaire à la vie.

« Écoutez, mes frères bien-aimés ; Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres de ce monde pour qu’ils soient riches en la foi et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? » (Jacques 2:5).

Que ce récit ouvre vos cœurs devant celui ou celle qui a besoin de votre amour.

A ceux qui sont pauvres, soyez réconfortés et remplis de joie !

Soyez bénis !

Anne-Gaëlle

 




D.412 – Les gens méchants haïssent le peuple de Dieu

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Par Joseph Sakala

Dans Psaume 139:19-24, David déclare : « O Dieu, ne feras-tu pas mourir le méchant ? Hommes de sang, éloignez-vous de moi ! Ils parlent de Toi pour mal faire ; Tes ennemis jurent faussement par Ton nom. Éternel, ne haïrais-je pas ceux qui te haïssent ? N’aurais-je pas horreur de ceux qui s’élèvent contre toi ? Je les hais d’une parfaite haine ; je les tiens pour mes ennemis. Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées. Vois si je suis dans une voie d’injustice, et conduis-moi dans la voie de l’éternité ! » Une fois le choix consciencieux établi de rejeter la vérité et l’amour de Dieu, l’individu commence à détester Dieu et le peuple de Dieu.

Les Écritures débordent de ces fourberies, mais deux références devraient suffire pour établir l’enseignement du monde. Dans Psaume 34:22-23, nous lisons : « Le mal fera mourir le méchant, et ceux qui haïssent le juste seront détruits. L’Éternel rachète l’âme de ses serviteurs, et aucun de ceux qui se retirent vers Lui ne sera détruit. » Et dans Proverbes 29:10, il est écrit : « Les hommes sanguinaires haïssent l’homme intègre ; mais les hommes droits protègent sa vie. » Ne soyez pas surpris de la haine générée envers vous par le monde. « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous [disait Jésus]. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis dans le monde, c’est pour cela que le monde vous hait » (Jean 15:18-19).

C’est peut-être alarmant de se faire dire : « Entrez par la porte étroite ; car large est la porte et spacieuse est la voie qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui y entrent. Car étroite est la porte et resserrée la voie qui mènent à la vie, et il y en a peu qui la trouvent. Gardez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous en habits de brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravissants » (Matthieu 7:13-15). Malgré que bon nombre de chrétiens aient choisi le chemin étroit, ils continuent de demeurer indifférents à la crise de méchanceté qui persiste dans nos pays, dans nos églises et dans nos familles. Que Dieu aimerait voir la passion qui se dégageait du roi David lorsqu’il écrivait : « Je me rappelle tes jugements d’autrefois, ô Éternel, et je me console. L’indignation me saisit, à cause des méchants qui abandonnent ta loi » (Psaume 119:52-53). Peut-être qu’il serait temps que chaque chrétien ressente, tout comme David : « Des ruisseaux d’eau coulent de mes yeux, parce qu’on n’observe pas ta loi. Tu es juste, ô Éternel, et droit dans tes jugements » (Psaume 119:136-137). « J’ai vu les infidèles et j’en ai horreur ; ils n’observent pas ta parole » (Psaume 119:158).

Comme nous avons vu David déclarer : « Je les hais d’une parfaite haine ; je les tiens pour mes ennemis » (Psaume 139:22). Mais il termine en disant : « J’aurai les yeux sur les fidèles du pays, afin qu’ils demeurent avec moi ; celui qui marche dans l’intégrité, me servira » (Psaume 101:6). Et la cause de cette condamnation, c’est que la lumière est venue dans le monde et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises. Mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu, nous dit Jean 3:19-21. Ne vous y trompez pas, ceux qui aiment le mal haïssent la droiture.

L’égoïsme est souvent évoqué pour justifier la plupart des méchancetés sociales, et le fardeau du péché recouvre constamment le comportement humain. Mais un cœur méchant produit des agissements qui poussent une personne méchante à commettre des atrocités. Jésus a Lui-même déclaré, dans Jean 3:20-21 : « Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises. Mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu. » Les apôtres Jacques et Paul avaient fait la même observation. Jacques avait écrit : « D’où viennent parmi vous les dissensions et les querelles ? N’est-ce pas de vos passions, qui combattent dans vos membres ? Vous convoitez, et vous n’obtenez pas ; vous êtes meurtriers et jaloux, et vous ne pouvez être satisfaits ; vous luttez, et vous faites la guerre, et vous n’obtenez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez point, parce que vous demandez mal, et dans la vue de satisfaire à vos plaisirs » (Jacques 4:1-3).

Paul déclara : « Car je sais que le bien n’habite point en moi, c’est-à-dire, dans ma chair, parce que j’ai la volonté de faire le bien ; mais je ne parviens pas à l’accomplir. Car je ne fais pas le bien que je veux ; mais je fais le mal que je ne veux pas faire. Que si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi en moi ; c’est que quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable homme que je suis ! qui me délivrera de ce fardeau de mort ? » (Romains 7:18-24).

C’est Dieu Lui-même qui lui donne sa propre réponse. Alors, dans Romains 7:25, Paul dit : « Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché. » Le bien-aimé apôtre Jean insistait sur le fait : « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais du monde. Et le monde passe, et sa convoitise ; mais celui qui fait la volonté de Dieu, demeure éternellement » (1 Jean 2:15-17).

Mais une fois la décision prise de rejeter l’énorme évidence de Dieu dans Sa puissance créatrice, déployée à la vue de chacun : « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. De sorte qu’ils sont inexcusables, parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces : au contraire, ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence a été rempli de ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en des images qui représentent l’homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles » (Romains 1:20-23).

« C’est pourquoi aussi, Dieu les a livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à une impureté telle qu’ils ont déshonoré eux-mêmes leurs propres corps ; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont adoré et servi la créature, au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions honteuses ; car les femmes parmi eux ont changé l’usage naturel en un autre qui est contre nature. De même aussi, les hommes, laissant l’usage naturel de la femme, ont été embrasés dans leur convoitise les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes la récompense qui était due à leur égarement, » nous déclare Romains 1:24-27. Croyez-vous que les maladies transmises sexuellement ainsi que le sida ne sont qu’une coïncidence ?

Pas du tout : « Et, comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à un esprit dépravé, en sorte qu’ils commettent des choses indignes. Ils sont remplis de toute injustice, d’impureté, de méchanceté, d’avarice, de malice ; pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de tromperies, et de malignité ; rapporteurs, médisants, ennemis de Dieu, outrageux, orgueilleux, vains, inventeurs de méchancetés, désobéissants à pères et à mères ; sans intelligence, sans loyauté, sans affection naturelle, implacables, sans compassion ; qui, connaissant le décret de Dieu, savoir : que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore approuvent ceux qui les commettent » (Romains 1:28-32).

Mais à Ses véritables serviteurs, Jésus a fait cette unique constatation : « Toutefois, je vous dis la vérité, il vous est avantageux que je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra point à vous ; et si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché, de justice et de jugement : de péché, parce qu’ils ne croient point en moi ; de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me verrez plus ; de jugement, parce que le prince de ce monde est déjà jugé. J’ai encore plusieurs choses à vous dire ; mais elles sont encore au-dessus de votre portée. Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir » (Jean 16:7-13).

À part le Saint-Esprit, rien ne demeurera pour faire le bien, sauf la pression sociale. Et quand elle disparaîtra, comme elle va sûrement le faire, l’individu déchoira encore plus vite dans sa destruction mondaine. Paul affirme que : « l’Esprit dit expressément que dans les derniers temps quelques-uns se détourneront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs, et à des doctrines de démons ; par l’hypocrisie de faux docteurs, dont la conscience sera cautérisée, défendant de se marier, commandant de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés, afin que les fidèles et ceux qui ont connu la vérité, en usent avec actions de grâces » (1 Timothée 4:1-2).

Job cherchait aussi un arbitre au ciel : « Car il n’est pas un homme comme moi pour que je lui réponde, pour que nous allions ensemble en justice. Il n’y a pas d’arbitre entre nous, qui pose sa main sur nous deux » (Job 9:32-33). Dans sa souffrance, Job était complètement mystifié par le silence de Dieu qu’il aimait et qu’il servait fidèlement tous les jours de sa vie. Il avait hâte de pouvoir se présenter devant le grand Juge pour plaider sa cause, mais c’était impossible, car Dieu n’était pas un homme comme lui. Et pourtant, nous avons un Médiateur, qui peut agir comme arbitre entre Dieu et l’homme, parce qu’Il S’est fait homme pour nous.

Dans 1 Timothée 2:5-6, Paul nous dit : « Car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme, Qui s’est donné lui-même en rançon pour tous ; c’est là le témoignage rendu en son propre temps. » Et la rançon qu’Il a payée était Son propre sang : « Mais Christ, étant venu comme souverain Sacrificateur des biens à venir, ayant passé par un tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’a point été fait de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est point de cette création, est entré une seule fois dans le saint des saints, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec Son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9:11-12).

Il y a un seul arbitre parfaitement capable de faire le pont entre Dieu et l’homme et c’est Jésus-Christ. L’apôtre Jean nous transcrit sa pensée en nous disant : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Et par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements » (1 Jean 2:1-3). Le diable nous accuse de pécher devant Dieu, mais notre Avocat est toujours là pour nous défendre devant Dieu.

C’est pourquoi Jésus peut sauver parfaitement tous ceux qui s’approchent de Dieu par Lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Mais Dieu nous met en garde contre ces gens méchants, car faire de méchants choix produit des gens malintentionnés. « Et, comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à un esprit dépravé, en sorte qu’ils commettent des choses indignes. Ils sont remplis de toute injustice, d’impureté, de méchanceté, d’avarice, de malice ; pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de tromperies, et de malignité ; rapporteurs, médisants, ennemis de Dieu, outrageux, orgueilleux, vains, inventeurs de méchancetés, désobéissants à pères et à mères ; sans intelligence, sans loyauté, sans affection naturelle, implacables, sans compassion » (Romains 1:28).

Paul nous fournit une analyse imperturbable du procédé par lequel l’esprit humain régresse en rejetant l’évidence, l’existence de Dieu, en adorant la créature plus que le Créateur et trouvant plaisir parmi ceux qui pensent comme lui. Dieu a démontré Sa puissance éternelle depuis la création des humains : « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. De sorte qu’ils sont inexcusables, parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces : au contraire, ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence a été rempli de ténèbres » (Romains 1:20-21).

Ce comportement nuit tellement à leur intellect qu’ils se bornent à servir leur basse nature plus que le Créateur et finissent par intervertir leur style de vie au point qu’ils ne sont même plus capables d’agir comme Dieu les a créés. « C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions honteuses ; car les femmes parmi eux ont changé l’usage naturel en un autre qui est contre nature. De même aussi, les hommes, laissant l’usage naturel de la femme, ont été embrasés dans leur convoitise les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes la récompense qui était due à leur égarement » (Romains 1:26-27).

Une fois leur comportement châtié, leurs émotions commencent à se  consumer de haine contre Dieu et ils mettent la faute sur Lui. « Et, comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à un esprit dépravé, en sorte qu’ils commettent des choses indignes. Ils sont remplis de toute injustice, d’impureté, de méchanceté, d’avarice, de malice ; pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de tromperies, et de malignité ; rapporteurs, médisants, ennemis de Dieu, outrageux, orgueilleux, vains, inventeurs de méchancetés, désobéissants à pères et à mères ; sans intelligence, sans loyauté, sans affection naturelle, implacables, sans compassion ; qui, connaissant le décret de Dieu, savoir : que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore approuvent ceux qui les commettent » (Romains 1:28-32).

Ayant rejeté la vérité divine et ayant ouvertement démontré à tous le style de vie qui endommage leur intellect, ils trouvent leur plaisir chez ceux qui vivent, pensent et aiment comme eux. Tout en accumulant le « trésor » de la colère qui sera versé sur eux lorsque le Seigneur reviendra.  « Toi donc, ô homme, qui que tu sois, qui juges, tu es inexcusable ; car en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque, toi qui juges, tu fais les mêmes choses. Car nous savons que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses, est selon la vérité. Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les commets, que tu échapperas au jugement de Dieu ? » (Romains 2:1-3).

La seule façon d’éviter le jugement serait de garder la loi royale que Jésus nous a laissée avant Son départ pour le ciel. Dans Jacques 2:9-13, nous lisons : « Mais si vous faites acception de personnes, vous commettez un péché, étant convaincus par la loi d’être des transgresseurs. Car, quiconque aura observé toute la loi, s’il vient à pécher dans un seul point, devient coupable de tous. En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras point d’adultère, a dit aussi : Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d’adultère, mais que tu tues, tu es transgresseur de la loi. Ainsi, parlez et agissez comme devant être jugés par la loi de la liberté. Car le jugement est sans miséricorde pour celui qui n’a point usé de miséricorde ; mais la miséricorde brave le jugement. »

La loi de la liberté divine : « est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. Ce qui est bon m’a-t-il donc donné la mort ? Nullement ! mais c’est le péché, afin qu’il parût péché, en me donnant la mort par une chose bonne et que le péché devînt excessivement pécheur par le commandement » (Romains 7:12-13). Voilà ce qui définit parfaitement la volonté de Dieu pour vivre dans la sainteté. « Or, la loi ne justifie pas par la foi ; mais elle dit : L’homme qui aura fait ces choses, vivra par elles. Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, quand il a été fait malédiction pour nous ; (car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois ;) afin que la bénédiction d’Abraham se répandît sur les Gentils par Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis » (Galates 3:12-14).

Le problème étant que, personne ne pouvant possiblement observer tous les commandements, il pourrait en observer plusieurs, la plupart du temps, mais il va inévitablement en transgresser quelques-uns à l’occasion. Puisque la loi est une unité divine, le transgresseur d’un seul commandement devient coupable de tous, ce qui nous amène sous la malédiction de la mort. Car : « tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi, sont sous la malédiction, puisqu’il est écrit : Maudit est quiconque [qui] ne persévère pas à faire toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi ! Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident ; parce que : Le juste vivra par la foi » (Galates 3:10-11).

« Parce que personne ne sera justifié devant Lui par les œuvres de la loi ; car c’est la loi qui donne la connaissance du péché. Mais maintenant, la justice de Dieu a été manifestée sans la loi, la loi et les prophètes lui rendant témoignage ; la justice de Dieu, dis-je, par la foi en Jésus-Christ, pour tous ceux et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu, et qu’ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu ; afin, dis-je, de faire paraître Sa justice dans ce temps-ci, afin d’être reconnu juste, et comme justifiant celui qui a la foi en Jésus » (Romains 3:20-26).

Tous les humains ont péché contre la loi de Dieu ; ils sont alors perdus et ont un besoin urgent de salut. Voici où la merveilleuse grâce de Dieu entre en jeu. La justice de Dieu a été manifestée sans la loi, la loi et les prophètes lui rendant témoignage ; la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ, pour tous ceux et sur tous ceux qui croient. Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi quand Il a été fait malédiction pour nous. Christ a gardé la loi pour nous et a été fait malédiction à notre place. Ainsi, nous sommes sauvés au travers de notre confiance en Lui. « Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Nullement ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore en lui ? Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle » (Romains 6:1-4).

C’est que nous désirons vivre selon Ses commandements, parce que nous l’aimons. « Car ceci est l’amour de Dieu, c’est que nous gardions ses commandements ; or, ses commandements ne sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu, est victorieux du monde, et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi. Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C’est ce même Jésus, le Christ, qui est venu avec l’eau et le sang ; non seulement avec l’eau, mais avec l’eau et le sang ; et c’est l’Esprit qui en rend témoignage, parce que l’Esprit est la vérité. Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit, et ces trois-là sont UN », nous dit l’apôtre Jean, dans 1 Jean 5:3-7. Pas une trinité, mais un. Une seule Personne !

Nous pouvons maintenant garder Ses commandements parce que Son Esprit vit en nous. Mais attendez-vous à voir de véritables problèmes avant la fin des temps. Nous avons vu des temps difficiles par le passé, mais auront-ils une comparaison avec notre avenir incertain ? Comment pourrions-nous reconnaître la différence entre des temps difficiles et le véritable jugement de Dieu ? Et que pouvons-nous faire dans tout cela ? Plusieurs me diront que je ne regarde que le côté négatif, mais ceux qui lisent la Bible depuis longtemps savent fort bien que nos problèmes dans le monde augmentent continuellement et ne cesseront pas d’augmenter avant que la fin n’arrive.

D’énumérer une liste des problèmes dans nos nations serait trop long et déprimant, et la plupart des items seraient intraitables et sans solutions. Tous les ans, ceux qui cherchent à se faire élire nous promettent de résoudre ces problèmes, mais c’est curieux qu’à chaque élection ce sont les mêmes problèmes qui reviennent. Une chose est certaine, des milliards de dollars ont été dépensés, mais aucun problème n’a été vraiment résolu, parce qu’ils sont toujours là. Nous avons doublé, même triplé, notre dette nationale et, en fin de compte, avec rien de concret à démontrer. Nous avons toujours la pauvreté, la faim, les drogues, les viols et les meurtres. Les relations raciales se détériorent plutôt que de s’améliorer. Les crimes violents ? La plupart d’entre nous nous sentons moins en sécurité qu’il y a quelques années. L’immigration, l’éducation, le chômage, les taxes, les impôts, les conflits, les guerres et les multiples maladies ? Ils sont continuellement là alors que tous nos politiciens étaient supposés les avoir réglés.

En dépit de nos efforts et bonnes intentions, nos meilleurs penseurs, nos compagnies de recherches, nos tours d’ivoires pleines d’académiciens, nos efforts collectifs réalisés par des dons énormes des gouvernements après des siècles d’efforts n’ont apporté que très peu de résolutions à ces mêmes problèmes. Pourquoi ? Lorsque Dieu fit sortir les enfants d’Israël des griffes des Égyptiens et qu’ils eurent ensuite tourné en rond dans le désert pendant quarante ans, Dieu a déclaré à Moïse ce qui arriverait à Son peuple. Dieu savait qu’ils désobéiraient à Ses conseils, comme ils ont toujours désobéi. Pourtant, Dieu les a mis en garde, dans Deutéronome 31:17-18 : « En ce jour-là ma colère s’allumera contre lui ; je les abandonnerai, je cacherai d’eux ma face ; et il sera exposé à être dévoré, et il souffrira des maux nombreux et des angoisses. Et il dira en ce jour-là : N’est-ce pas parce que mon Dieu n’est plus au milieu de moi, que je souffre ces maux ? Mais moi, je cacherai entièrement ma face en ce jour-là, à cause de tout le mal qu’il aura fait, parce qu’il se sera détourné vers d’autres dieux. » Voilà la véritable raison de tous nos problèmes.

Nous avons plusieurs maux, même aujourd’hui, et c’est parce que Dieu, selon l’ancienne alliance, n’était pas au milieu de Son peuple à cause de sa désobéissance. Le peuple de Dieu, aujourd’hui, c’est Son Église, et Dieu est assurément au milieu de Son Église. Est-ce possible que la raison pour laquelle les nations ne peuvent pas régler les multiples problèmes qui les assaillent, c’est que comme par le passé, elles ne sont pas aussi proches de Dieu ? Plusieurs de ceux qui croient en Dieu voient nos nations s’éloigner de Dieu. La seule solution serait de nous rapprocher de Jésus qui S’en vient régner sur toutes les nations et de faire partie de la Nouvelle Alliance que le Christ avait établie la veille de Sa mort, et que Jésus mettra en pratique dans le monde entier lors de Son avènement.

Dans Luc 22:20, nous pouvons lire : « De même, après avoir soupé, il [Jésus] leur donna la coupe, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. » Le mot grec diatheke, traduit comme « testament » ou « alliance » paraît trente-trois fois dans le Nouveau Testament, dont dix-sept fois dans le livre aux Hébreux. Le mot hébreu pour « alliance » (berith) vient d’un mot voulant dire couper ou diviser, ce qui suppose que le sang a dû être versé pour lier les parties impliquées dans l’alliance. Dans Genèse 15:9-10, Dieu dit à Abram : « Prends pour moi une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et un pigeonneau. Et il prit toutes ces choses, et les partagea par le milieu, et il mit chaque moitié vis-à-vis de l’autre ; mais il ne partagea point les oiseaux. »

Et, dans Jérémie 34:18-19, nous lisons : « Et je livrerai les hommes qui ont transgressé mon alliance, qui n’ont pas exécuté les paroles de l’accord qu’ils avaient fait devant moi, en passant entre les deux moitiés du veau qu’ils avaient coupé en deux, les chefs de Juda et les chefs de Jérusalem, les eunuques et les sacrificateurs, et tous les gens du pays qui ont passé entre les moitiés du veau. » Dieu a fait des alliances avec Abraham et Moïse au sujet du peuple d’Israël. Dieu a toujours été fidèle a Son alliance, mais dans chaque cas, les autres impliqués ont abandonné. « Non une alliance comme celle que je fis avec leurs pères, au jour où les prenant par la main, je les tirai du pays d’Égypte ; car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, et je les ai abandonnés, dit le Seigneur » (Hébreux 8:9). Il serait judicieux de bien préciser ici, que l’alliance passée avec Abraham n’était pas la même que celle passée avec Moïse. L’une s’adressait à Abraham et au futur peuple spirituel d’Israël, alors que l’autre s’adressait à Moïse et au peuple physique d’Israël.

Dieu, dans toute Sa grâce et Sa bonté, leur a donné une nouvelle alliance. « Mais maintenant Christ a obtenu un ministère d’autant plus excellent, qu’il est Médiateur d’une alliance plus excellente, et qui a été établie sur de meilleures promesses » (Hébreux 8:6). Cette alliance ou testament avait certaines différences. Jésus n’est pas simplement mort en laissant à Ses enfants l’héritage de Sa fortune, mais Il est maintenant le Médiateur d’une alliance plus excellente. En mourant sur la croix : « Jésus est ainsi devenu garant d’une alliance d’autant plus excellente. Puis, quant aux sacrificateurs, il y en a eu un grand nombre, parce que la mort les empêchait de subsister toujours. Mais lui, parce qu’il subsiste pour l’éternité, il possède un sacerdoce qui ne passe point. C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (Hébreux 7:22-25).

« Car en leur adressant des reproches, Dieu dit aux Juifs : Voici, les jours viendront, dit le Seigneur, que je traiterai une alliance nouvelle avec la maison d’Israël, et avec la maison de Juda ; non une alliance comme celle que je fis avec leurs pères, au jour où les prenant par la main, je les tirai du pays d’Égypte ; car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, et je les ai abandonnés, dit le Seigneur. Or, voici l’alliance que je traiterai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit le Seigneur, je mettrai mes lois dans leur esprit, et je les écrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple ; et aucun n’enseignera plus ni son prochain ni son frère, en disant : Connais le Seigneur ; parce que tous me connaîtront, depuis le plus petit d’entre eux jusqu’au plus grand ; parce que je serai apaisé à l’égard de leurs injustices, et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités. En parlant d’une alliance nouvelle, il déclare ancienne la première ; or, ce qui est devenu ancien et a vieilli est près de disparaître » (Hébreux 8:8-13).

Dieu ne peut pas faillir et Sa nouvelle alliance non plus. Au-travers de Sa mort, Jésus n’a pas seulement enlevé la pénalité de nos essais précédents, mais il nous a qualifiés pour recevoir l’héritage. « C’est pourquoi il [Jésus] est Médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, la mort intervenant pour l’expiation des péchés commis sous la première alliance, ceux qui sont appelés, reçoivent la promesse de l’héritage éternel. Car où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée ; car c’est en cas de mort qu’un testament devient valable, puisqu’il n’a aucune force tant que le testateur est en vie » (Hébreux 9:15-17).

« C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Or, il nous fallait un tel souverain Sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé au-dessus des cieux ; qui n’eût pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir tous les jours des sacrifices, premièrement pour ses propres péchés, puis pour ceux du peuple ; car il a fait cela une fois, en s’offrant lui-même. Car la loi institue souverains sacrificateurs des hommes soumis à l’infirmité ; mais la parole du serment qui a suivi la loi, institue le Fils, qui a été rendu parfait pour l’éternité » (Hébreux 7:25-28). Et ceux qui feront partie de cette Alliance seront rendus parfaits avec Lui pour l’éternité.




T.014 – La récompense

recompense

J’ai instauré un système pédagogique avec ma fille : un tableau des tâches et des récompenses… On imagine bien qu’un enfant n’a pas envie de faire ses devoirs : un enfant, ça a juste envie de s’amuser !

Un enfant, ça demande des choses et ça ne réfléchit pas sur les conséquences de ce qu’il convoite, en l’occurrence sur la part à donner. Par exemple, les enfants aiment les animaux et c’est bien légitime. Mais un animal a besoin de soins, de temps, d’amour. Au début, c’est amusant, puis, jour après jour, ça devient vite ennuyeux ! Pour moi qui suis une adulte, ces choses ne sont pas des corvées. J’aime beaucoup m’occuper de mes animaux ! Ma fille les aime, mais en partie : quand il s’agit de nettoyer la litière, elle n’est pas assez motivée pour le faire sans sentiment de contrainte. Au stade où elle se trouve, elle a besoin d’un support : d’une récompense.

Ce tableau comporte toutes les tâches à accomplir chaque jour, et celles à accomplir une fois par semaine. Chaque soir, il y a l’inspection. L’inspecteur, c’est moi. Je l’observe, parfois je fais une croix sans qu’elle le sache, parce que je vois qu’elle obéit. Si toutes les cases d’une colonne sont cochées, elle a le droit de faire un tampon au bas de la feuille. Si elle a huit tampons, la bienheureuse a droit à une récompense. Ce n’est pas une récompense matérielle, parce que je ne veux pas que la cupidité s’installe. C’est une sortie spéciale ou une activité, pour elle un grand évènement ! Il est évident que cette sortie ne se produit pas toutes les semaines : c’est elle-même qui définit le rythme des récompenses !

Ce système a été révolutionnaire dans notre petite vie, où je me battais contre vents et marrées pour la faire obéir. Puis peu à peu, les ronchonnements ont repris le dessus. Mon système semblait subitement avoir perdu son succès… Un jour, prise de colère, j’ai carrément déchiré la feuille devant ses yeux éberlués : « C’en est fini des récompenses ! » ai-je crié. Après tout, pourquoi m’étais-je donné tant de mal à inventer tout un système, si c’était pour qu’elle n’en fasse qu’à sa tête et devienne encore plus paresseuse qu’elle ne l’était avant !

Mon système avait pourtant envisagé les failles de sa conduite – puisque ma fille n’est qu’un être humain, comme moi – j’avais fait un deuxième tableau avec des tâches facultatives à accomplir pour m’aider dans les corvées ménagères : ce qui génère des croix bonus qui peuvent éventuellement combler les trous dans le tableau, à la fin de la semaine, lors du comptage des croix. J’avais stipulé que les tampons acquis ne sont jamais perdus, qu’il n’y a donc pas de temps limite pour collectionner les huit tampons ; je ne voulais pas la mettre sous pression ! Vraiment, toutes les chances étaient de son côté, mais les choses ont tourné au vinaigre, parce qu’il fallait qu’il en soit ainsi…

Ma fille me regardait effondrée. Elle réalisait subitement que la porte des récompenses (qu’elle savait si bien apprécier) lui serait dorénavant fermée ! Elle répéta en boucle, combien elle regrettait et elle demanda pardon. J’attendis une semaine avant de reprendre une nouvelle feuille et de lui annoncer que le système pouvait reprendre, mais que l’inspecteur serait plus rigoureux dans ses observations. Cette fois, elle prit la feuille avec joie et se mit à la tâche.

Ce qui m’a vraiment insupporté, c’est la manière de réfléchir dont elle faisait preuve : quand je lui demandais de l’aide pour couper des pommes de terre ou passer l’aspirateur dans une pièce, elle réfléchissait au tableau, si elle avait besoin de croix et elle refusait de m’aider ! Quand quelque chose lui semblait vraiment pénible, elle essayait de négocier en réclamant deux croix pour une tâche ! Tout en était réduit à ce calcul écœurant de récompenses, et c’est pour cela que prise de colère, j’avais déchiré la feuille.

La récompense prenait tant d’ampleur à ses yeux, qu’elle oubliait qu’elle était une option, un superflu. Elle avait été pensée pour agrémenter sa vie faite de petits devoirs qui grandiront avec le temps, pour la rendre un peu plus autonome dans la réalisation de ses tâches et pour la motiver à faire des efforts. Mais elle a fini par croire que ses tâches étaient en option, qu’elle pouvait choisir, et que l’enjeu principal était la récompense ! Or, le choix avait déjà été fait lorsqu’elle a voulu de tout son cœur avoir un hamster, puis un chaton, puis un lapin ! Le choix a été fait quand elle s’est rendue compte combien il est agréable d’avoir de bonnes notes à l’école, et combien il est préférable de vivre dans une chambre rangée.

Ce récit, que nous apprend-il ? Voyez-vous des similitudes avec le cheminement d’un chrétien ? Ne sommes-nous pas aux yeux de Dieu des enfants, n’est-Il pas notre Inspecteur, notre Educateur ?

J’ai vu beaucoup de chrétiens qui avaient des sourires si éclatants qu’ils auraient pu tourner dans une publicité sur le dentifrice ! S’ils avaient été les héros de bandes dessinées, on leur aurait fait une petite étoile blanche dans le coin de la bouche. Ces chrétiens jouent parfaitement leur rôle, mais comme des comédiens.

Ils arrivent à l’église avec les bras grands ouverts, désirant serrer tout le monde, offrant une multitude de poignées de main. Ils s’asseyent joyeux, discutent, se taisent et prennent un air grave quand le moment est approprié. Ils applaudissent, chantent, rient selon l’humour du pasteur. Ils sortent du culte et font leur petite ronde. Ils saluent les personnes qu’ils ne connaissent pas, leur assurant en paroles leur plus vive affection. Parfois, si le jeu s’y prête, ils vont même jusqu’à leur promettre de les inviter à manger. Puis ils s’en retournent, sentant à des kilomètres l’odeur appétissante du rôti qui les attend dans leur four.

Je dépeints là un tableau quelque peu ironique et, heureusement, pas tous les chrétiens sont des comédiens. Il y a aussi ceux qui n’ont pas de « sourire dentifrice », ce sourire que je connais si bien pour l’avoir vu sur le visage de ma fille chaque fois qu’elle a quelque chose derrière la tête…

Alors, pourquoi jouent-ils cette comédie ? Pourquoi montrent-ils leur volonté de servir Dieu avec tant d’emphase ? Pourquoi publient-ils des livres ? Pourquoi récoltent-ils des fonds ? Pourquoi font-ils payer le fruit de leur service ?

« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Matthieu 10:8).

Ces livres, disent-ils, servent à édifier, à consoler, à guérir, à nourrir, à faire avancer les hommes sur le chemin de Dieu. Le Seigneur n’a-t-il pas fait tout cela gratuitement ? Ces fonds, disent-ils, servent à nourrir les affamés en masse. Mais l’individu, ne le voient-ils pas ?

J’ai été témoin de la chaleureuse attitude d’un frère en Christ qui m’a montré, en paroles et en sourire, le soi-disant lien affectif qui l’unit avec les autres chrétiens. Un jour, me sentant bien seule et n’ayant aucune relation amicale dans les environs, je lui écrivis un très beau message, sollicitant son épouse de bien vouloir boire un thé avec moi afin de faire connaissance. Je lui prêtais une impression vertueuse et je n’imaginais personne de plus noble qu’elle pour devenir mon amie. Je ne demandais pas l’amitié de son mari, par respect pour elle. Mais je devais passer par son mari, car elle, je ne l’avais vu qu’une fois ; son mari et moi fréquentions la même réunion d’étude biblique. Ce petit message aurait touché n’importe quel cœur, il était tout à leur honneur. Mais en guise de réponse, je reçus quelque chose de si décevant que j’en pleurai toute une heure. Il disait que son épouse n’avait pas le temps pour répondre à ma demande, qu’elle était trop occupée à servir Christ. Et le plus refroidissant : il me proposa de m’envoyer un prospectus avec la liste des églises dans un périmètre raisonnable. Je n’avais pas demandé une église, mais l’attention d’une personne que je croyais pleine d’amour.

« Quiconque reçoit un de ces petits enfants à cause de mon nom, me reçoit ; et quiconque me reçoit, ce n’est pas moi qu’il reçoit, mais celui qui m’a envoyé » (Marc 9:37).

Ces chrétiens au « sourire dentifrice » n’avaient pas de temps à me consacrer, à moi petite enfant du Seigneur. Je ne demandais qu’un thé ensemble, un peu d’amitié, un simple verre d’eau pour mon cœur asséché par la solitude.

 « Et quiconque aura donné à boire seulement un verre d’eau froide à un de ces petits, parce qu’il est mon disciple, je vous dis en vérité qu’il ne perdra point sa récompense » (Matthieu 10:42).

Pourtant, ce que j’admirais dans ce couple, c’était qu’il était engagé à cent pourcents à la cause du Seigneur, engagé à Le faire connaître. Ils portaient fièrement des tee-shirts imprimés avec des slogans bibliques pour afficher leur appartenance. Ils courraient de droite à gauche en ayant mille choses à faire et j’entendais des récits sur des nouveaux convertis grâce à leur service. Ce frère tenait un atelier hebdomadaire d’enseignement biblique et dirigeait la réunion de prière. En surplombant tout cela du regard, il y avait matière à les admirer et à prendre exemple sur eux. Mais au-travers de ce que Dieu m’a si généreusement mis en lumière, je ne les admire plus.

Etaient-ils engagés à faire connaître Jésus-Christ, Fils de Dieu qui est Amour manifesté en chair ? Ou étaient-ils engagés à faire connaître leur engagement, et surtout l’ampleur de cet engagement qui, comme une bonne réputation, doit grandir toujours davantage ? Je crains que, par cette ambition démesurée, ils ne passent comme tant d’autres à côté de l’essentiel.

« Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, afin d’en être vus ; autrement vous n’en aurez point de récompense de votre Père qui est aux cieux » (Matthieu 6:1).

« Et quand tu prieras, ne fais pas comme les hypocrites ; car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, afin d’être vus des hommes. Je vous dis en vérité qu’ils reçoivent leur récompense » (Matthieu 6:5).

J’ai l’impression que beaucoup de chrétiens agissent pour susciter l’admiration de leurs semblables. Peut-être se disent-ils qu’il faut être parfait, admirable dans toutes ses œuvres et porter ce joli « sourire dentifrice » pour que les gens soient attirés par leur religion.

D’ailleurs, il faut absolument que les gens soient attirés par la foi qui sauve, car à leurs yeux, tous ceux qui ne brillent pas de leur lumière sont condamnés et c’est terrible ! S’ils sont remplis de l’Amour de Dieu, ils ne peuvent pas dormir tranquille en voyant tous leurs concitoyens en perdition ! Je le sais, car j’étais comme eux : je croulais sous le poids inhumain de la condamnation de l’humanité entière. Ceci jusqu’à ce que je comprenne que Dieu est juste, parfaitement juste, et que je n’ai pas à m’inquiéter de ce qui est de Son ressors, ni porter une charge supérieure à celle qu’Il me demande de porter, si je Lui reste fidèle. La Vérité affranchit !

Puis il y a ceux qui doivent faire beaucoup parce que sinon, ils n’auront pas de récompense ; ils doivent être productifs, produire du chiffre, produire des « convertis » pour avoir un chiffre d’affaire au Ciel. Cela ressemble fort à l’esprit capitaliste de ce monde. Cela fait également penser aux autres religions qui collectent des « bons points » pour avoir au final un ticket d’entrée pour le salut…

Cela me rappelle le problème de mon système pédagogique avec ma fille… Elle cherchait parfois à accomplir plein de tâches d’un coup, parce qu’elle avait besoin de croix pour avoir sa récompense, mais quand j’avais réellement besoin d’elle, quand je souffrais de migraine et qu’un peu d’aide de sa part m’aurait soulagée, il n’y avait plus personne ! Son quotta de croix une fois atteint, plus rien ne l’intéressait !

Heureusement, ma fille est attentive au Seigneur et Il lui a fait comprendre que cette façon de penser est mauvaise. Elle s’en est repentie, c’est pourquoi j’ai accepté de continuer le système. Son naturel grincheux reprendra de temps en temps le dessus, je le sais bien. Mais ce que j’essaie de lui inculquer, c’est de faire les choses par nécessité de les faire, par amour, par devoir de conscience, et non par ruse pour obtenir ce qu’elle désire. L’esprit de l’être humain est si calculateur !

Combien de fois ai-je rencontré des chrétiens qui ont agi par devoir, comme des machines programmées sans âme, sans amour ! Quand on a affaire à une telle personne, on se sent encore plus misérable, car, au fond, on sait bien que, pour cette personne, on ne compte pas. On se sent comme une petite fourmi insignifiante dans une immense colonie : c’est elle qui nous le fait ressentir. On a l’impression d’être un numéro, comme dans un hôpital, juste un numéro : le N° 567 que Madame Parfaite a convertis, le N° 789 que Monsieur Parfait a aidé ponctuellement, le N° 1483 que Mme Parfaite a écouté raconter ses problèmes…

Cela me fait penser à un moment vraiment triste de ma vie chrétienne : j’étais anéantie par des circonstances absolument horribles, isolée comme à ce jour, mais mille fois plus seule encore, et en proie à des pensées suicidaires récurrentes. Il y avait dans l’église que je fréquentais des repas « fraternels » chez les uns et les autres : quatre pour ainsi dire, qui, échelonnés sur toute une année, permettaient soi-disant aux membres de mieux se connaître, puisqu’à l’église il n’y avait aucune vraie fraternité en dehors des petits groupes qui se fréquentaient depuis toujours. Pendant le repas – où tout le monde parlait de tout et de rien – je me suis mise soudain à prendre la parole pour dire simplement « Je n’en peux plus, j’ai envie de mourir… Je souffre tellement que j’ai envie d’en finir avec la vie ». Il y eut un grand silence, un de ceux qui se ressentent comme un glaçon dans le dos ! Puis, au bout d’une minute, chacun a repris sa conversation…

Je me rappelle que quelques semaines après ce repas, j’étais allée voir un couple chrétien qui proposait « une relation d’aide ». J’avais insisté auprès du pasteur pour obtenir de l’écoute, car, étant en froid avec ma famille et vivant complètement isolée avec ma fille, je ne savais vraiment plus vers qui d’humain me tourner pour m’écouter et me consoler. En arrivant chez ce couple âgé, dans leur belle maison bourgeoise, je fus dirigée immédiatement au bout du couloir, à côté de l’escalier dans une petite pièce avec un petit canapé. Ils me demandèrent de rester là à les attendre. Je trouvais cela étrange, je pensais que le salon ou même la cuisine était généralement plus appropriée pour recevoir quelqu’un… Ils ne revinrent pas avec un jus de fruit, ni une tasse de thé. Ils revinrent s’asseoir en face de moi pour me passer une interview de mes problèmes. Ils posèrent leurs questions habituelles et moi, je répondais. Bien sûr, les choses que je disais étaient si douloureuses que je me déversais comme une cascade. Ils restèrent stoïques, me tendant de temps à autre un mouchoir en papier. A la fin, ils m’affirmèrent que je n’avais pas besoin d’aide, qu’il suffisait que je prie. Puis, dans un dernier élan de leur fameuse bienveillance, ils me conduisirent à l’arrêt de bus qui se trouvait devant le supermarché où ils allaient faire leurs courses. Et moi, pauvre imbécile que j’étais, je n’ai cessé pendant la route de les remercier pour tout, alors qu’en vérité, ils ne m’avaient rien donné. Ni empathie, ni réconfort, ni estime, ni fraternité, ni l’honneur de m’asseoir dans leur salon, ni même une tasse de thé.

« Car encore que j’évangélise, je n’ai pas de quoi m’en glorifier ; parce que la nécessité m’en est imposée ; et malheur à moi, si je n’évangélise pas ! » (1 Corinthiens 9:16).

« Mais si je le fais de bon cœur, j’en aurai la récompense ; mais si c’est à regret, je ne fais que m’acquitter de la commission qui m’en a été donnée » (1 Corinthiens 9:17).

Quelle est donc la récompense de ceux qui partagent le véritable Amour de Christ et l’Amour de la Vérité ?

La récompense, c’est de vivre cet Amour que je prêche, de le donner sans compter.

La récompense, c’est la joie parfaite que l’on éprouve en prodiguant de l’amour.

La récompense, c’est de voir des personnes recevoir le verre d’eau que je leur tends.

La récompense, c’est de relever son prochain. C’est de consoler son frère.

La récompense, c’est le sourire de celui ou celle que j’ai regardé, que j’ai aimé, que j’ai secouru, quand Dieu m’a permis de le faire.

La récompense, c’est aussi d’échapper à l’absurdité de ce monde égocentrique par le don de soi : le temps d’un regard, d’une écoute, d’un conseil, d’un partage.

La récompense, c’est le sourire de Dieu !

« On éprouve de la joie à donner une réponse de sa bouche ; et combien est agréable une parole dite à propos ! » (Proverbe 15:23).

« Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne. Et vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en toutes choses, que c’est ainsi qu’en travaillant, il faut secourir les faibles, et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20:33-35).

Ma récompense, c’est mon héritage en Christ : l’Amour permanent et éternel de mon Sauveur, qui a fait alliance avec moi. Ma récompense, c’est cette alliance !

« Car je suis l’Éternel, qui aime la justice, qui hais la rapine et l’iniquité ; je leur donnerai leur rétribution avec fidélité, et je traiterai avec eux une alliance éternelle » (Esaie 61:8).

« Sachant que vous recevrez du Seigneur la récompense de l’héritage, car vous servez Christ le Seigneur » (Colossiens 3:24).

Ma récompense, c’est d’avoir l’immense honneur de Lui être dévouée et d’établir ainsi ce pour quoi Il m’a appelée et gracieusement invitée.

« Quelle récompense ai-je donc ? C’est qu’en prêchant l’Évangile, j’établirai l’Évangile de Christ sans qu’il en coûte rien, et sans me prévaloir de mon droit dans l’Évangile » (1 Corinthiens 9:18).

Pour moi, aimer est déjà ma récompense parce que la capacité d’aimer ne se trouvait pas en nous, avant que Jésus nous la donne. Nous aimions en théorie, nous aimions mal, nous faisions semblant d’aimer. Mais quand l’Amour S’est fait chair, qu’Il a donné Sa vie pour que nous aimions à notre tour, par Sa résurrection et par Son Esprit-Saint, Il nous a donné la capacité d’aimer comme Il aime. Et ceci est bel et bien une récompense pour celui ou celle qui accepte d’ouvrir son cœur et de sortir de l’infernal système du mérite qui nous rend si malheureux.

Avant que Dieu ne manifeste Son Amour, nous ne méritions rien.

« Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans en rien espérer, et votre récompense sera grande, et vous serez les enfants du Très-Haut, parce qu’il est bon envers les ingrats et les méchants » (Luc 6:35).

Que le Seigneur, le Rémunérateur de ceux qui Le cherchent (Hébreux 11:6), assouplisse les cœurs rigides qui s’accrochent encore à leur désir de briller ou d’être récompensés. Qu’Il leur prodigue Son Amour qui seul a le pouvoir de briser l’indifférence. Soyez richement bénis !

Anne-Gaëlle




T.013 – Les bénédictions que je prononce sur toi

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Que le flot de Son Esprit-Saint envahisse tout ton être. Ferme les yeux, et laisse-toi toucher par le Maître.

Que la rivière de Son amour coule au travers de toi, qu’elle t’abreuve et que ton âme s’en délecte, car il n’y a rien de meilleur.

Qu’Il t’accorde la félicité spirituelle, que Ses pensées envers toi se manifestent dans toute leur grandeur !

Jésus est ton Sauveur, ton Roi éternel. Qu’Il te révèle la beauté de Son visage. Qu’Il illumine tes yeux de Son unique Lumière ! Il est la Lumière du monde, la seule, la véritable.

Plonge dans l’océan de Sa tendresse. Nage dans l’apesanteur de la Vérité. Il est Lui-même la Vérité.

Tends tes mains et regarde : Il est là, presque visible ! Les yeux de ton cœur peuvent considérer la réalité de Sa présence. Ne détourne pas le regard, ne porte pas tes yeux sur les sciences humaines. Tu n’as pas besoin de preuve.

Tends les bras vers Lui ! Non pas parce qu’une voix humaine te le commande, non pas parce que c’est écrit dans les livres. Tends-les vers lui parce que c’est là ton désir, et reçois les bénédictions que mon esprit prononce pour toi. Cherche la vie. Il est Lui-même la Vie !

Oublis le monde, oublis ta vie. Entre dans les parvis du Dieu Très-Haut. Cherche, écoute. Sois tout à Lui, ne te prive pas de ce bonheur !

Contemple Sa main souveraine, Sa main qui vient te secourir. Attrape-là, saisis-là bien fort, ne la laisse pas t’échapper ! Si tu te noies, ou si tu arrives à grand peine à garder la tête hors de ta discrète noyade, ne serreras-tu pas la main de Celui qui te porte secours ?

Que l’immensité de Sa Grâce te submerge, que Sa grandeur te donne le vertige ! Ne crois pas si bien tenir sur tes jambes. Ne regarde pas non plus le précipice qui se trouve devant toi. Il y a toujours un précipice… Ne succombe pas à la peur, laisse-toi porter par Sa Grâce inconditionnelle !

Dieu n’a pas attendu que l’Homme s’améliore pour venir le sauver. Il n’a pas espéré qu’il transforme en paradis l’enfer qu’il a créé. Il sait depuis toujours que Lui seul est capable de créer un Eden, que seul Ses fruits sont véritablement comestibles.

Il est venu dans l’obscurité la plus navrante et, de ceux qui ont fait un pas vers Lui, Il n’a jugé personne. Il n’a pas donné de concours d’entrée pour Son Royaume, mais des invitations. Il a invité les boiteux, les aveugles, les lépreux, les gens de mauvaise vie…

Que la folie de Son initiative te porte au bord de l’étourdissement ! Que tes lèvres s’ouvrent pour pousser une exclamation ! Mais qui es-tu ? Et qui est-Il ?

Tu es un homme, une femme, un enfant. Un être mortel, faible et inférieur à la majorité des choses qui t’entourent. Seulement cela, et rien que cela !

Il est le Créateur de la Vie, de l’infini, de l’inexplorable ! Il est l’Immensité que rien ne peut contenir ! Il est la Gloire que toutes les galaxies dans leur splendeur multicolore n’ont cesse de refléter ! Il est venu à ta rencontre. Il S’est fait tout petit, minuscule au point de tenir dans le ventre d’une femme. Que cette sublime équation soit pour toi tout un poème, un poème qui ne finit pas ! Une louange indélébile dans le cœur qu’Il t’a donné.

Il est apparu sur la paille de Son sublime dénuement. Il a marché pieds-nus. Il ne S’est pas vêtu d’un manteau impérial, Il n’a pas brandi de sceptre. Il tenait dans Ses mains les outils d’un charpentier. Il a travaillé le bois, avant de travailler le cœur des hommes. Ce dernier matériau est beaucoup plus brut, mais Il n’a pas préféré le bois. Il a caressé les cœurs. Il a caressé ceux qu’Il croisait de Son regard.

Que ces moments historiques soient pour toi tes propres annales. Que cette période glorieuse reste bien présente à ton esprit. Ne regarde pas le calendrier, ne compte pas les années qui passent. Elles ne veulent rien dire, si ce n’est qu’Il revient bientôt.

Repense à cette femme qui était malade depuis si longtemps, malade et impure. Cette femme, qui ne suscitait l’intérêt de personne. Une femme parmi la foule, que personne ne voyait. Vois-la, qui se sent si faible, vaincue par les années et la maladie qui l’ont enlaidie. Regarde-la, elle qui est si frêle, si pâle, ridée comme un désert de dunes. Ce n’est pas d’avoir trop souri qui l’a ridée ainsi, mais c’est d’avoir trop souffert. Elle est là, bousculée par la foule, les yeux boursoufflés par les larmes. Elle avance comme elle peut. Elle concentre ses dernières forces pour toucher le Maître, et c’est Son habit que, par bonheur, ses doigts ont frôlé.

Regarde cette femme. Cette femme qui est seule à connaître son mal, trop honteuse pour en parler autour d’elle. Elle est allée voir des guérisseurs en secret, des guérisseurs qui ne l’ont pas guérie. Elle saigne. Elle se vide de l’intérieur. Elle passe ses journées à essuyer sa honte. Le sang ne part pas facilement, il faut frotter, frotter, toujours frotter ! Elle se sent faible, elle ne peut jamais reprendre ses forces. Tous ses efforts sont vains, sa nourriture ne lui est d’aucun secours. Elle vit isolée du monde, recluse dans une vie de prière et de combat. Elle n’a pas le droit de mourir. Elle doit continuer à vivre et à essuyer sa honte.

Regarde-la, vois-toi en elle. Cette femme qui ne peut avancer comme les autres, elle te ressemble. Tu es peut-être plus beau, tu es peut-être plus belle. Moins âgé ? Moins malade ? Moins seul ? Moins pauvre ? Moins limité ?

Vois comme elle se met soudain à rayonner. Quelque chose s’est passé ! Le Maître S’arrête brusquement… « Qui m’a touché ? » demande-t-Il.

Que Sa Grâce te pousse inexorablement vers le Maître, si tu as reçu et compris Son appel. Que tu te saisisses de Son vêtement ! Un jour, tu en auras un bien à toi, un vêtement blanc qui ne sera plus taché de honte et de misère. Pour l’instant, Il te prête Son habit. Il nettoie ta honte. Tu n’as plus besoin de frotter…

Il te revêt de Lumière, Il rajeunit ton visage, Il déride ton cœur. Il redonne à tes muscles la force de marcher. Il donne à ta bouche la force de s’ouvrir.

Va, et dis-le au monde : « Jésus est vivant, Il a permis que je Le touche ! Il m’a délivré de toutes mes hontes et de mes maladies ! » Si le monde rit, car il trouve que tu es encore malade, parle-lui des maladies qu’il ne connaît pas, de celles que personne n’aime aborder. L’égoïsme, la peur, l’obsession, la cupidité, le désespoir, la rancune, la jalousie, la violence… La liste est si longue !

Ne crains pas, celui ou celle qui sera interpellé par ton témoignage reviendra vers toi, quand bien même il aurait ri comme les autres. Il reviendra et avouera avoir lui aussi quelques-unes de ces maladies. Il t’écoutera parler du Maître. Et un jour, les bénédictions que je prononce sur toi, tu les prononceras sur lui. Et il les prononcera à son tour sur ses enfants, à qui il racontera l’histoire de la petite femme ridée du Grand Livre, et bien d’autres encore…

« Alors une femme, qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tout son bien en médecins, sans avoir pu être guérie par aucun, s’approchant de Lui par-derrière, toucha le bord de Son vêtement ; et à l’instant, sa perte de sang s’arrêta. Et Jésus dit : Qui m’a touché ? Et comme tous le niaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui, dirent : Maître, la foule t’environne et te presse ; et tu dis : Qui m’a touché ? Mais Jésus dit : Quelqu’un m’a touché ; car j’ai senti qu’une vertu est sortie de moi. Cette femme voyant que cela ne Lui avait point été caché, vint toute tremblante, et se jetant à Ses pieds, elle déclara, devant tout le peuple, pour quel sujet elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie à l’instant. Et Jésus lui dit : Ma fille, rassure-toi, ta foi t’a guérie ; va t’en en paix » (Luc 8:43-48).

Que Dieu notre Maître vous bénisse comme Lui seul peut le faire !

Anne-Gaëlle




T.012 – Désert virtuel

desert

Où sont les vraies valeurs ? Où est le face à face ?

Où donc est le bonheur dans un monde de glace ?

Voyez ces marionnettes, des pions sur un échiquier !

Le progrès leur fait tourner la tête dans leur jolie cage dorée.

 

Voyez l’immense désert :

Ouvrez les yeux, regardez bien !

Ce désert qui peuple les vies éphémères

De ceux qui ne sont maîtres de rien.

 

L’écran a remplacé la vie,

Le clavier a dérobé la plume

Et dans cette étrange folie

L’Homme croit avoir décroché la lune.

 

Le génie des nouvelles technologies

Devient son seul et meilleur ami.

En un éclair, la science se partage

Mais personne ne voit le naufrage !

 

Vous croyez avoir la lumière

Avec votre humanisme superficiel,

Des religions faites de barrières,

Cloîtrés dans votre prison virtuelle.

 

Cette pathologie moderne, comment se nomme-t-elle ?

Egocentrisme est bien le terme : c’est un cancer spirituel.

Elle s’imprègne dans chaque chaumière et contamine même les chrétiens,

Son origine est Lucifer, le dieu des temps de la fin.

 

Voici donc venir l’aire nouvelle,

L’aire de l’amour irréel !

On n’y respire plus comme naguère,

Quand on allait se rendre chez son frère.

 

Quelques heures de route, quelques kilomètres

Vous empêchent de vous serrer dans les bras,

Vous privent d’une étreinte honnête :

Certes, chacun a sa vie ici-bas !

 

S’il était en mon pouvoir, je traverserais l’océan

Pour rejoindre mon frère en Christ, ne serait-ce qu’un instant

Car le véritable amour ne connait ni déclin,

Ni excuse, ni paresse : il mérite le chemin.

 

Notre Seigneur a traversé l’univers

Pour venir nous montrer l’Amour du Père ;

Pour Lui, ça n’était pas trop loin

Et Il ne l’a point repoussé à demain…

 

Croyez-vous qu’un écran remplace une personne ?

La distance est-elle ainsi rompue, en somme ?

Le contact d’une main, la chaleur d’un baiser

Ne sont-ils pas de première nécessité ?

 

L’individu devient individuel,

Se cache derrière les mœurs du siècle.

Trop seul pour résister au fiel,

Il se transforme peu à peu en aigle.

 

A l’affût de plaisir, de force et de prestige,

Il s’élève avec ses ailes artificielles.

Rapace solitaire redoutant les litiges,

Il vit reclus dans son monde virtuel.

 

Echappe-toi, brise le mur de verre

Et reviens dans les vraies valeurs,

Reviens à Dieu, fuis l’éphémère !

Vas voir ton frère, vas voir ta sœur.

 

Quitte le désert, offre l’amour

Afin que le monde enfin reconnaisse

Ce que tu es chaque jour :

Un disciple de Jésus, à qui tu dis « Maître ».

Aimer, c’est visiter, c’est prodiguer Sa tendresse,

Prendre le temps pour l’autre et ne pas disparaître.

 

Voici l’appel qui vient du cœur de Dieu

Car Il entend sans cesse du haut des Cieux

Les criantes lamentations de la solitude

Provenant du désert que l’Homme s’est bâti,

Et du fond de sa turpitude,

Croyait avoir construit un paradis.

 

Anne-Gaëlle




D.411 – La Parole de grâce et de vérité

verite

Par Miville Côté

L’Éternel Dieu (Elohim)

Anciennement, avant la venue de Son Fils Jésus-Christ dans la chair (la Parole), l’Éternel parla par des prophètes à Son peuple et aux descendants de ce peuple physique qu’Il avait choisi pour devenir une nation sainte et séparée des nations païennes, pour que l’accomplissement de Son grand dessein suprême commence par une nation physique et charnelle. Il a publié et leur a donné une loi spirituelle sur deux tables de pierres écrites par Lui-même en manifestant Sa présence sur la montagne en Horeb. Il leur donna des ordonnances et des statuts pour qu’ils apprennent à distinguer ce qui est pur de ce qui est impur. Hébreux 1:1-8 : « Dieu ayant anciennement parlé à nos pères, a plusieurs fois et en plusieurs manières, nous a parlé en ces dernier jours par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, et par lequel il a fait les siècles ; et qui étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissance, ayant fait par soi-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de sa Majesté divine, dans les lieux très-hauts ; étant fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité un nom plus excellent que le leur. Car auquel des anges a t-il jamais dit : Tu es mon Fils, je t’ai aujourd’hui engendré ? Et ailleurs : je lui serai Père, et il me sera Fils ? Et encore, quand il introduit dans le monde son Fils premier-né, il est dit : Et que tous les anges de Dieu l’adorent. Car quant aux anges, il est dit : faisant des vents ses anges, et de la flamme de feu ses ministres. Mais il est dit quant au Fils : O Dieu ! Ton trône demeure aux siècles des siècles, et le sceptre de ton royaume est un sceptre d’équité. »

Lévitique 20:24-26 : « Et je vous ai dit : Vous posséderez leur pays, et je vous le donnerai pour le posséder ; c’est un pays découlant de lait et de miel. Je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous ai séparés des autres peuples. C’est pourquoi, séparez la bête nette de la souillure, l’oiseau net d’avec le souillé, et ne rendez point abominable vos personnes en mangeant des bêtes et oiseaux immondes, ni rien qui rampe sur la terre, rien de ce que je vous ai défendu comme une chose immonde. Vous me serez saints, car je suis saint, moi l’Éternel ; et je vous ai séparé des autres peuples, afin que vous soyez à moi. »

Il le fit par Son serviteur Moise qu’Il a choisi et envoyé comme médiateur de l’alliance donnée à la montagne en Horeb. Il promulgua Sa loi divine sur deux tables de pierres, afin qu’Israël devienne une nation sainte et séparée des peuples païens, bien disposée à connaître la pensée de Dieu par révélation ; pour être un sacerdoce royale engagé et obéissant à choisir le bien dans le but de devenir à l’image et la ressemblance de Dieu. Psaumes 47:4-9 : « Il nous a choisi notre héritage, qui est la magnificence de Jacob, lequel il aime. Dieu est monté avec un cri de réjouissance, l’Éternel est monté avec un son de trompette. Psalmodiez à Dieu, psalmodiez, psalmodiez à notre Roi, psalmodiez. Car Dieu est le Roi de toute la terre ; tout homme entendu, psalmodiez. Dieu règne sur les nations, Dieu est assis sur le trône de sa sainteté. Les principaux des peuples se sont assemblés vers le peuple du Dieu d’Abraham ; car les boucliers de la terre sont à Dieu, il est fort exalté. »

L’Éternel Dieu proposa au peuple d’Israël une alliance spirituelle et éternelle, bien définie et encadrée physiquement, afin qu’ils apprennent à développer le caractère saint de Dieu, bien que ce peuple était charnel. De la même manière que l’Éternel Dieu créa l’homme à Son image et Sa ressemblance dans le but qu’il choisisse par lui-même de prendre de l’arbre de vie qui lui aurait fait atteindre ce but. Ainsi, Dieu désirait que Son peuple sortit d’Égypte par l’intermédiaire de Moise; le médiateur de l’ancienne alliance, afin qu’Israël choisisse d’obéir à l’Éternel. Genèse 2:9 : « Et l’Éternel Dieu avait fait germer de la terre tout arbre désirable à la vue et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la science du bien et du mal. » Deutéronome 30:19-20 : « Je prends aujourd’hui à témoin les cieux et la terre contre vous, que j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, en aimant l’Éternel, ton Dieu, en obéissant à sa voix, et en s’attachant à lui ; car c’est lui qui est ta vie, et la longueur de tes jours ; afin que tu demeures sur la terre que l’Éternel a juré à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob, de leur donner. »

Mais, l’Éternel Dieu avait déjà convenu que, si l’homme créé à Son image et à Sa ressemblance désobéissait – ainsi que Son peuple qui transgresserait Son alliance – que l’Agneau pascal viendrait en la personne de Son Fils Jésus-Christ dans un corps de chair, comme Ses créatures, pour payer la condamnation du péché par le sacrifice de Sa vie sur la croix. Hébreux 10:5 : « C’est pourquoi Jésus-Christ, en entrant au monde, a dit : Tu n’as point voulu de sacrifice, ni d’offrande; mais tu m’a formé un corps. » Jean 1:14 : « Et la Parole a été faite chair, elle a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, qui a été une gloire, comme la gloire du Fils unique du Père, pleine de grâce et de vérité. »

Par Ses souffrances, Jésus-Christ a appris a obéir comme Fils à Son Père. Après Sa mort et Sa résurrection d’entre les morts, Il a eu l’assurance qu’Il avait répondu aux exigences de Son Père pour le pardon des péchés de l’humanité, en vue de poursuivre le grand dessein éternel. Hébreux 5:8-9 : « Quoiqu’il fût le Fils de Dieu, il a pourtant appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes. Et ayant été consacré, il a été l’auteur du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent. » Jean 1:15-18 : « Jean a donc rendu témoignage de lui, et a crié disant : C’est celui duquel je disais : Celui qui vient après moi, m’est préféré ; car il était avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce. Car la loi a été donnée par Moise ; la grâce et la vérité est venue par Jésus-Christ. Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est au sein du Père, est celui qui nous l’a révélé. » Apocalypse 13:8 : « De sorte qu’elle sera adorée par tous ceux qui habitent sur la terre, desquels les noms ne sont point écrits au livre de vie de l’Agneau, immolé dès la fondation du monde. »

Paradoxalement, c’est pour l’établissement de la nouvelle alliance du sacrifice de Sa vie que Jésus-Christ, comme homme, répandit Son précieux sang sur l’autel de la croix au calvaire, rendant ainsi définitif le pardon des péchés. C’est par Sa résurrection d’entre les morts que Dieu Son Père allait maintenant concrétiser Son assemblée composée de croyants choisis et appelés pour qu’ils reçoivent le Saint-Esprit promis, afin qu’ils révèlent la vraie nature spirituelle de Son Fils Jésus-Christ par Son évangile du salut. Luc 10:22 : « Toutes choses m’ont été données en main par mon Père ; et personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; ni qui est le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils l’aura voulu révéler. » 1 Pierre 2:9-10 : « Mais vous êtes la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis ; afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez point son peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde. »

C’est dans l’Évangile de l’apôtre Jean que Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, va nous révéler la nature profonde de Son Fils avant qu’Il ne devienne l’homme fait chair en la personne de Jésus de Nazareth. Jean 1:1-5, 14 : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu ; et cette Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle ; et sans elle rien de ce qui a été fait, n’a été fait. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière luit dans les ténèbres ; mais les ténèbres ne l’ont point reçue … Et la Parole a été faite chair ; elle a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, qui a été une gloire, comme la gloire du Fils unique du Père, pleine de grâce et de vérité. » À travers Sa parole écrite inspirée, nous, les croyants choisis et appelés, nous allons découvrir et reconnaître la personne divine de Jésus-Christ dans la chair comme le Grand Dieu Suprême, Omnipotent, Omniscient, Omniprésent, Intrinsèque, par qui toutes choses existent. Jean 16:29-31 : « Ses disciples lui dirent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu n’uses plus de paraboles. Maintenant nous connaissons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne t’interroge ; à cause de cela nous croyons que tu es issu de Dieu. Jésus leur répondit : Croyez-vous maintenant ? » Jean 17:17 : « Sanctifie-les par ta vérité ; ta parole est la vérité. » Colossiens 1:15-17 : « Lequel est l’image de Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures. Car par lui ont été créées toutes choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles ; soit les trônes, ou les dominations, ou les principautés, ou les puissances : toutes choses ont été créées par lui, et pour lui. Et Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. » Colossiens 1:25-26 : « De laquelle j’ai été fait le ministre, selon la dispensation de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour accomplir la parole de Dieu ; savoir, le mystère qui avait été caché dans tous les siècles et dans tous les âges, mais qui est maintenant manifesté à ses saints. »

Nous avons toujours à l’esprit ces questions de savoir comment existe-t-Il ? Comment est-Il fait ? Depuis quand a-t-Il commencé à vivre ? Comment vivait-Il ? Laissons-nous guider par Sa parole inspirée de Son Esprit-Saint, pour nous instruire et apprendre à Le connaître et découvrir comment Il est. Esaïe 44:6-8, 24 : « Ainsi a dit l’Éternel, le Roi d’Israël et son Rédempteur, l’Éternel des armées : Je suis le premier, et je suis le dernier, et il n’y a point d’autre Dieu que moi. Et qui est celui qui ait appelé comme moi, qui m’ait déclaré, et ordonné cela, depuis que j’ai établi le peuple ancien ? Qu’ils leur déclarent les choses à venir, les choses, dis-je, qui arriveront ci-après. Ne soyez point effrayés, et ne soyez point troublés : ne te l’ai-je pas fait entendre et déclaré dès ce temps-là ? Et vous m’en êtes témoins. Y a t-il quelque autre Dieu que moi ? Certes il n’y a point d’autre rocher ; je n’en connais point … Ainsi a dit l’Éternel, ton Rédempteur, et celui qui t’a formé dès le ventre : Je suis l’Éternel qui ai fait toutes ces choses, qui seul ai étendu les cieux, et qui ai par moi-même aplani la terre. » Esaïe 45:11-12, 21-22 : « Ainsi a dit l’Éternel, le Saint d’Israël, qui est son Créateur : Ils m’ont interrogé touchant les choses à venir ; et me donneriez-vous la loi touchant mes fils, et touchant l’œuvre de mes mains ? C’est moi qui ai fait la terre, et qui ai créé l’homme sur elle ; c’est moi qui ai étendu les cieux de mes mains, et qui ai donné la loi à toute leur armée … Déclarez, et faites approcher, et même qu’on consulte ensemble : Qui est-ce qui a fait entendre une telle chose dès longtemps auparavant ? Qui l’a déclaré dès lors ? N’est-ce pas moi, l’Éternel ? Or il n’y a point d’autre Dieu que moi ; il n’a point de Dieu Fort, Juste et Sauveur, que moi. Vous, tous les bouts de la terre, regardez vers moi, et soyez sauvés : car je suis le Dieu Fort, et il n’y en a point d’autre. »

Avant même que toutes choses soient créées, les invisibles et les visibles, Il était là comme Dieu en Esprit et en vérité. Jean 4:23-24 : « Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité : car aussi le Père en demande de tels qui l’adorent. Dieu est esprit ; et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. » Il est ce qui fait que toutes choses existent et quelles obéissent harmonieusement à Ses lois physiques et spirituelles. Il entretient et conserve en bon état toute Sa création. Hébreux 1:3 : « Et qui étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant fait par soi-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine, dans les lieux très hauts. »

L’Éternel Dieu, le Tout-Puissant, le Créateur, le Législateur, le Rédempteur qui a toujours existé et qui est sans fin, ni commencement de jours, concocta un dessein sage, intelligent et futuriste. Hébreux 7:3-4 : « Sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie ; mais étant fait semblable au Fils de Dieu, il demeure sacrificateur à toujours. Or considérez combien grand était celui à qui même Abraham le patriarche donna la dîme du butin. » Mais avant que ce grand dessein planifié vienne à l’existence, qu’est ce que Dieu faisait ? Comment vivait-Il ? Il était avant tout le Créateur de toutes choses invisibles et visibles par la toute-puissance de Son Esprit. Genèse 1:1 : « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre. » Psaumes 92:4-5 : « Car, ô Éternel ! Tu m’as réjoui par tes œuvres ; je me réjouirai des œuvres de tes mains. O Éternel ! Que tes œuvres sont magnifiques ! tes pensées sont merveilleusement profondes. » Romain 11:33-36 : « O profondeur des richesses, et de la sagesse, et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont incompréhensibles, et ses voies impossibles à trouver ! Car qui est-ce qui a connu les pensées du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? Ou qui est-ce qui lui a donné le premier, et il lui sera rendu ? Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses. A lui soit gloire éternellement ! Amen ! » 1 Corinthiens 2:16 : « Car qui a connu la pensée du Seigneur pour le pouvoir instruire ? Mais nous, nous avons connu la pensée de Christ. »

L’Éternel Dieu, en créant l’homme à Son image et à Sa ressemblance, voulait qu’il puisse choisir librement de l’arbre de vie au lieu de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Si l’homme avait choisi l’arbre de vie, il aurait acquis la connaissance de la pensée de Dieu par Son Esprit qui lui aurait permis de développer son caractère et le rendre semblable à celui de son Créateur, lequel est aimant, bon, doux, sage, fidèle, altruiste, miséricordieux, compatissant ; et ce, dans la joie de Le connaître en se développant spirituellement dans les voies de Dieu. Matthieu 5:48 : « Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est aux cieux est parfait. » Galates 5:22 : « Mais le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, un esprit patient, la bonté, la bénéficence, la fidélité, la douceur, la tempérance. » Mais si l’homme avait choisi de prendre de l’arbre de vie au jardin d’Eden, Dieu n’aurait point eu la nécessité de venir dans la chair pour mourir enfin de lui assurer le salut. Lamentations 3:36-39 : « Lorsqu’on fait tort à quelqu’un dans son procès, le Seigneur ne le voit-il point ? Mem. Qui est-ce qui dit que cela a été fait, et que le Seigneur ne l’a point commandé ? Les maux et les biens ne procèdent-ils point de l’ordre du Très-Haut ? Pourquoi se dépiterait l’homme vivant, l’homme, dis-je, à cause de la peine de ses péchés ? » Jean 4:34 : « Jésus leur dit : Ma viande est que je fasse la volonté de celui qui m’a envoyé, et que j’accomplisse son œuvre. »

Mais Dieu désirait que l’homme, fait à Son image et Sa ressemblance, choisisse de prendre de l’arbre de vie en rejetant l’idée de manger du fruit de l’arbre du bien et du mal. Alors, l’Éternel Dieu aurait enseigné et instruit l’homme et sa descendance dans Son caractère parfait et lui aurait fait connaître son avenir éternel. Deutéronome 30:19 : « Je prends aujourd’hui à témoin les cieux et la terre contre vous, que j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité. » 2 Pierre 3:18 : « Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et jusques au jour d’éternité ! Amen ! »

Comme l’homme à plutôt choisi du fruit de l’arbre défendu, Dieu, qui était aussi la Parole, a dû venir dans la chair, comme Sa créature, pour mourir à sa place et lui offrir la vie éternelle par grâce et bonté. Jean 4:17 : « Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité est venue par Jésus-Christ. » Christ, ayant en lui l’Esprit sans mesure, voulait démontrer que Ses créatures pouvaient, elles aussi, avec l’Esprit de vérité et de puissance, atteindre la perfection pour hériter de la vie éternelle. Jean 3:34 : « Car celui que Dieu a envoyé, annonce les paroles de Dieu ; car Dieu ne lui donne point l’Esprit par mesure. » Dieu est amour et Il voulait que l’homme développe son caractère comme celui de son Créateur parfait. Jésus-Christ est donc venu pour le sauver et les faire connaître, lui et Son Père, en tant que son Créateur et son Rédempteur. Christ a enseigné Ses disciples dans le but de poursuivre Son œuvre après Son départ en fondant Son assemblée de croyants convertis dans la foi, en leur donnant Son Saint-Esprit pour poursuivre ce but. Jean 14:16-18 : « Et je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer avec vous éternellement ; savoir, l’Esprit de vérité, lequel le monde ne peut point recevoir ; parce qu’il ne le voit point, et qu’il ne le connaît point ; mais vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai point orphelins ; je viendrai vers vous. »

Jésus-Christ vécut, durant Son séjour sur la terre, une vie parfaite, sans péché. Jean 8:45-46 : « Mais pour moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez point. Qui est celui d’entre vous qui me reprendra de péché ? Et si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous point ? » Par Ses actions, Jésus-Christ, le Fils du Père dans les cieux, voulait nous démontrer Son amour envers Son Père et celui du Père pour Son Fils qu’Il avait envoyé comme la Parole vivante dans la chair, afin que l’humanité sache la vérité au sujet du grand dessein éternel et que les hommes et femmes deviennent un avec le Père et le Fils. Jean 10:30 : « Moi et le Père sommes un. » Jean 17:11 : « Et maintenant je ne suis plus au monde, mais ceux-ci sont au monde ; et moi, je vais à toi. Père saint ! Garde-les en ton nom, ceux, dis-je, que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un, comme nous sommes un. » Dans Sa vie humaine sur la terre, Jésus-Christ a parfaitement accompli l’œuvre de Son Père en obéissant à l’autorité de Son Père pour Lui être agréable. Jean 8:28-29 : « Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, vous connaîtrez alors que c’est moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je dis ces choses ainsi que mon Père m’a enseigné. Car celui qui m’a envoyé, est avec moi, le Père ne m’a point laissé seul, parce que je fais toujours les choses qui lui plaisent. »

Jésus-Christ, étant l’Oint de Son Père dans les cieux, est descendu du ciel pour venir accomplir les promesses faites aux pères de la nation d’Israël. Romain 15:8-10 : « Or je dis que Jésus-Christ a été ministre de la circoncision pour la vérité de Dieu, afin de ratifier les promesses aux pères ; et afin que les gentils honorent Dieu pour sa miséricorde, selon ce qui est écrit : Je célébrerai à cause de cela ta louange parmi les gentils, et je psalmodierai à ton nom. Et il est dit encore : Gentils, réjouissez-vous avec son peuple. » Mais Il était la Parole engendrée dans la chair ; Il a toujours existé et Il est paru dans le monde des hommes pour leur permettre de Le connaître tel qu’Il était avant d’être Jésus, le Fils de l’homme. Jean 1:18 : « Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est au sein du Père, est celui qui nous l’a révélé. »

Cela alors que les Juifs ne croyaient point en lui, ni à son Père ; mais ils avaient pour père le diable qui est le prince des ténèbres, un être ne respirant que la haine et le meurtre, les ayant séduits en les utilisant pour contrecarrer Jésus dans la mission que le Père Lui assigna comme Rédempteur. C’est alors que Jésus leur déclara ouvertement qu’Il n’était point d’ici-bas. Jean 8:21-23 : « Et Jésus leur dit encore : Je m’en vais, et vous me chercherez ; mais vous mourrez en votre péché ; là où je vais, vous n’y pouvez venir. Les Juifs donc disaient : Se tuera-t-il lui même, qu’il dise : Là où je vais, vous n’y pouvez venir ? Alors il leur dit : vous êtes d’en bas, mais moi, je suis d’en haut ; vous êtes de ce monde, mais moi, je ne suis point de ce monde. »

Jésus-Christ fut la lumière des hommes envoyée par Son Père pour leur salut et leur faire connaître le chemin qui mène au Père. Jean14:4-10 : « Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Thomas lui dit : Seigneur ! Nous ne savons point où tu vas, comment donc pouvons-nous en savoir le chemin ? Jésus lui dit : Je suis le chemin, et la vérité, et la vie, nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père ; mais dès maintenant vous le connaissez, et l’avez vu. Philippe lui dit : Seigneur ! montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui répondit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as point connu ! Philippe, celui qui m’a vu, a vu mon Père ; et comment dis-tu : Montre-nous le Père ? Ne crois-tu pas que je suis en mon Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, est celui qui fait les œuvres. »

Ainsi, Jésus annonçait la venue du Royaume de Dieu sur la terre et pour lequel Son Père Lui avait donné tout pouvoir de jugement sur toute chair. Le salut pour quiconque croit en lui, ou la mort éternelle pour les rebelles qui refusent d’accepter le sacrifice de Jésus-Christ comme leur seul moyen de salut, car Il est la seule porte qui mène au Royaume éternel du Père. Jean 5:22-30 : « Car le Père ne juge personne ; mais il a donné tout jugement au Fils ; afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore point le Fils, n’honore point le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité, je vous dis, que celui qui entend ma parole, et croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et il ne sera point exposé à la condamnation, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité, je vous dis, que l’heure vient, et elle est même déjà venue, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue, vivront. Car comme le Père a la vie en soi-même, il a donné au Fils d’avoir la vie en soi-même. Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est le Fils de l’homme. Ne soyez point étonnés de cela : car l’heure viendra en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres, entendront sa voix. Et ils sortiront, savoir, ceux qui auront bien fait, en résurrection de vie ; et ceux qui auront mal fait, en résurrection de condamnation. Je ne puis rien faire de moi-même : je juge conformément à ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche point ma volonté, mais la volonté du Père qui m’a envoyé. »

Avant la fondation du monde, Dieu savait que l’homme et sa femme désobéiraient à l’ordre formel de ne point manger du fruit de l’arbre du bien et du mal. Ainsi donc, Dieu ne pouvait Se faire connaître comme leur Dieu Créateur et Législateur afin de leur révéler le but de leur création et qu’ils parviennent à la vie éternelle dans le Royaume du Père. Matthieu 13:11 : « Il répondit, et leur dit : C’est parce qu’il vous est donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que, pour eux, il ne leur est point donné de les connaître. » Après la désobéissance de l’homme et de la femme, Dieu le Père va préparer dans les siècles suivants Son plan de salut en appelant parmi les descendants d’Adam et d’Eve des personnes croyantes et fidèles qui obéiraient à Sa parole avec foi et sincérité de cœur, en vue qu’ils deviennent Ses instruments dans l’accomplissement de la venue de Son Royaume sur la terre. Luc 22:29 : « C’est pourquoi je vous confie le royaume, comme mon Père me l’a confié. » Jacques 2:5 : « Ecoutez, mes frères bien-aimés : Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres de ce monde, qui sont riches en la foi, et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? » Christ était donc la lumière des hommes, mais les hommes ont mieux préféré les ténèbres que de croire en celui que le Père a désigné pour leur salut. Jean 1:4-5 : « En elle [la Parole] était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière luit dans les ténèbres ; mais les ténèbres ne l’ont point reçue. »

Voilà comment Dieu Se définit contre la nature rebelle et séduite par Satan, comme une complainte pour avertir ce monde qu’Il est véritablement son Dieu Créateur et Rédempteur.

Je suis la Lumière, et vous ne me voyez pas.

Je suis la Route, et vous ne me suivez pas.

Je suis La Vérité, et vous ne me croyez pas.

Je suis La Vie, et vous ne me cherchez pas.

Je suis votre Chef, et vous ne m’obéissez pas.

Je suis votre Dieu, et vous ne me priez pas.

Si vous êtes Malheureux, ne me le reprochez pas.

Jacques 1:16-17 : « Mes frères bien-aimés, ne vous abusez point : tout le bien qui nous est donné, et tout don parfait, vient d’en haut, descendant du Père des lumières, en qui il n’y a point de variation, ni d’ombre de changement. »

Jérémie 2:12-13 : « Cieux, soyez étonnés de ceci ; ayez-en de l’horreur, et soyez extrêmement asséchés, dit l’Éternel. Car mon peuple a fait deux maux : ils m’ont abandonné, moi qui suis la source des eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne peuvent point contenir d’eau. »




T.011 – Un héritage symbolique

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J’ai hérité de ma grand-mère une grande et magnifique poupée. Elle est d’un réalisme saisissant, si bien qu’on pourrait croire en passant qu’il s’agit d’une véritable petite fille. Depuis ma tendre enfance, je l’ai toujours admirée.

Je me souviens quand je prenais l’avion une fois par an pour venir passer les grandes vacances en Allemagne, chez mes grands-parents : elle était là, elle m’attendait et j’étais son sauveur. Elle me paraissait si malheureuse parce que personne à part moi ne savait qu’elle était vivante. J’avais sept ou huit ans ; je croyais vraiment qu’elle était bien plus qu’une poupée ordinaire. J’étais persuadée qu’elle était capable de penser, d’aimer, de pleurer, de comprendre tout ce que je lui disais et de souffrir mon absence. Naturellement, à part moi, personne ne la comprenait. Personne ne l’aimait comme elle avait besoin d’être aimée. Alors, elle se contentait de rester là, assise dans un coin, à attendre passivement que je lui rende visite… Quelle tristesse !

Je lui avais promis, en guise de consolation, qu’un jour nous serions réunies pour de bon. Ma grand-mère me répétait fièrement qu’à sa mort, ce serait moi qui hériterais de la poupée. Je ne souhaitais pas que ma grand-mère meure, mais j’étais tiraillée. Je voulais qu’elle continue à vivre très longtemps. Mais je voulais également que cette poupée, que je convoitais de toute mon âme, soit enfin heureuse et j’étais pourtant persuadée de son malheur. Quel dilemme pour une enfant !

Mon enfance était pour moi si pénible que le mois de juillet, passé chaque année en Allemagne accompagnée de mon frère, était un séjour au paradis. Mes grands-parents étaient riches, ils nous gâtaient et je pouvais échapper ainsi à la réalité qui, toute l’année, était faite de moqueries, de méchancetés et d’incompréhension. Je savais que cette grande maison – en laquelle je voyais un palais somptueux rempli de délices et de beauté, bordé de son jardin d’Eden – n’était à moi que pour un mois. Je savais que la gentillesse des habitants du village, qui me recevaient comme une princesse, était un cadeau inestimable avec une durée de validité limitée. Je savais qu’après les trente jours, il fallait quitter ce paradis pour retourner dans la réalité, loin de la richesse et des politesses. Alors, je profitais de chaque seconde dans mon paradis, de chaque seconde avec la magnifique poupée, sans penser au lendemain, sans penser au retour.

Aujourd’hui, cette poupée si spéciale est là près de moi, sur mon lit. Elle n’est plus magique, elle n’est plus vivante. Mais je l’aime beaucoup. Elle est tout ce qui me reste de ma grand-mère et de son merveilleux palais. Elle est l’accomplissement de ma promesse enfantine : « Un jour, tu seras à moi et tu ne seras plus jamais malheureuse ». Il m’arrive encore quelquefois de lui parler, mais en lui parlant, c’est à la petite fille d’autrefois que je parle. Je serre cette poupée dans mes bras et au travers de cette étreinte, c’est la petite fille d’autrefois que je voudrais serrer… Autrefois haïe, méprisée, rejetée : c’est peut-être moi que je souhaitais sauver quand je lui disais « Un jour, tu seras heureuse ». Ce jour-là est-il arrivé ? Ce jour-là arrivera-t-il ?

Quand j’étais enfant, je savais déjà au fond de moi que le bonheur sur terre n’existe pas, du moins le vrai bonheur sans faille, sans nuage, sans date de péremption. Je savais également que la véritable sécurité sur terre n’était pas accessible, car la séparation, la mort, les blessures étaient une réalité que, dès mon plus jeune âge, je ne pouvais ignorer. Je ne croyais pas en Dieu ; personne ne m’avait dit qu’Il existe, ni qui Il est. Mais Dieu avait mis dès ma conception dans mon cœur la conscience et le désir d’un autre monde plus beau, plus juste, dans lequel règne le vrai bonheur et la parfaite sécurité. Quand je me remémore mes jeux d’enfants – avec le recul de l’adulte que je suis devenue – je décèle l’évidence lumineuse d’un appel divin : l’appel d’appartenir à ce monde à part, de croire en ce Royaume d’amour sans corruption, cet appel qui est devenu ma raison de vivre et de me battre chaque jour.

Je vivais dans un monde imaginaire, seule échappatoire à la réalité de mon enfance, quand je n’étais pas dans le beau paradis de mes grands-parents. Je vivais parmi mes poupées et mes peluches que je voyais continuellement souffrir. Elles étaient emprisonnées dans leur misérable condition : personne ne savait qui elles étaient réellement, elles étaient paralysées dans leur corps immobile, incapable de bouger. Elles avaient besoin de moi ! Chacune avait son nom, son caractère, sa particularité et ses affinités avec ses congénères. Je passais des heures à les aider, à les comprendre, à les aimer. Puis quand je réalisais que j’étais incapable de leur procurer un bonheur continu, ni la véritable sécurité, je leur parlais de ce Royaume merveilleux, dans lequel personne n’est paralysé, personne ne meurt, personne n’est rejeté, et je leur promettais qu’un jour, nous y serions réunis ensembles. Le Seigneur, que je ne connaissais pas encore, avait bel et bien mis en moi la marque de Son appel.

Tout comme la vie a essayé de me détourner de mon héritage, le diable a tenté à maintes reprises de me détourner de mon appel.

Quand ma grand-mère est morte, je n’ai pas hérité de la poupée. Plusieurs mois avant son décès, tandis que je lui rendais visite, ma grand-mère m’annonça froidement que ma poupée – celle qui depuis mon enfance m’était promise – appartiendrait à ma belle-sœur, car, étant une poupée typée asiatique, il fallait que ma belle-sœur asiatique en hérite. Cette nouvelle fut pour moi comme une gifle en plein visage…

Mon grand-père, le seul qui me témoignait véritablement de la tendresse, était mort depuis longtemps. Le paradis allemand de mon enfance avait disparu : de cette maison qui abritait mes plus beaux souvenirs, il ne me restait que quelques photos. Ma grand-mère, qui avait ouvertement préféré mon frère, et qui souvent m’avait humiliée, était au crépuscule de sa vie. Et tout ce qui restait de mon ancien bonheur était cette poupée. Quelle injustice ! Ma belle-sœur n’avait absolument aucune affinité avec l’Allemagne, ni avec aucun de mes rares et précieux souvenirs d’enfance. Pourquoi est-ce elle qui devait soudain hériter de cet inestimable joyau ? Il me fallait donc renoncer à mon héritage. De toute façon, la mort, que ma grand-mère n’avait cesse de prévoir, me semblait si loin et je préférais ne pas y penser.

Quand j’achevai mes études, je pris la décision de quitter l’Allemagne. J’étais retourné y vivre, car l’enfant d’autrefois en moi cherchait à tout prix à s’accrocher à son bonheur de jadis et à cette partie de la terre qui ne l’avait pas fait souffrir. Mais en grandissant, on se rend compte que le malheur est partout, que le monde change en permanence et que ce que l’on cherche n’existe plus. Toutefois, ma décision de ne plus m’accrocher à mes souvenirs idéalisés pour me tourner enfin vers l’avenir m’obligeait à m’éloigner géographiquement de ma grand-mère, ce qui augmenta considérablement sa rancœur. Quelques semaines seulement s’écoulèrent depuis mon départ avant que j’apprenne la triste nouvelle de son décès prématuré : elle avait mis fin à ses jours. Le diable m’accusa, me nargua ; il me traita d’égoïste et d’assassin. Mon esprit fut abattu et troublé, et j’eus beaucoup de mal à me défaire du sentiment de culpabilité.

La poupée fut donnée à ma belle-sœur, cela se produisit alors que je fus en « exil ». Mon retour en France fut une catastrophe : ma famille me rejeta et je me retrouvai plus bas que terre, avec mon enfant. Avant de fuir, je subis une averse d’accusations. On me traita de vampire, de traître, de parasite, de SDF. Personne ne savait qui j’étais réellement, personne hormis mon Sauveur. Jésus me donna la force dans ce cauchemar de ne pas mettre fin à mes jours. Il nous mit à l’abri, ma fille et moi, lorsque la menace de nous jeter dehors me frappa, avec l’ultimatum de trouver un logement dans les 48 heures. Même quand le temps semble trop court et les circonstances impossibles à surmonter, le Seigneur, qui est Maître du temps et des circonstances, n’a pas le bras trop court pour sauver ceux qui n’ont d’autre refuge que d’espérer en Lui.

Mon chat, fidèle témoin dans toutes nos épreuves, fut abandonné dans un refuge par mon propre frère, sans même m’en avertir. Cherchant à le reprendre auprès de moi, je me rendis au refuge la veille de mon exil ; mais ils me traitèrent avec mépris, car – je l’appris plus tard – mon frère les avait appelés en secret pour les prévenir de ma venue, tout en leur racontant des calomnies pour qu’ils ne me laissent pas entrer. Le souvenir de ce jour demeura longtemps comme un poignard dans le cœur : je me revois encore pleurant devant le portail et suppliant, serrant la main de ma fille.

Je n’avais plus rien, j’étais chassée loin de ceux dont je réclamais un peu d’amour, ma propre famille qui semblait ignorer totalement mon identité. Me dépeignant comme un monstre, ils me jugeaient même indigne de garder mon chat ! Pourquoi tout cela ? Que leur avais-je fait ? Quelque chose en moi semblait les insupporter, probablement la vérité dérangeante que je ne suis plus de ce monde. Que je ne suis pas comme eux, que je ne pense pas comme eux, que je ne vis pas comme eux. Ne pas avoir de projet, attendre que Dieu me parle, me montre, m’ouvre une porte : pour eux, c’est inconcevable. Ne pas avoir les mêmes objectifs que tout un chacun dans ce monde, c’est subir son regard et se faire passer pour un fou.

Un mois plus tard, mon Sauveur me rendit justice. Par un concours de circonstances miraculeuses, Il me donna une invitation de la part du refuge à venir reprendre mon chat. Il me donna également le moyen de transport et le chauffeur pour parcourir les 500 km qu’il me fallait traverser de mon lieu d’exil. Le diable semble toujours réussir son entreprise, mais au final, il n’en est pas ainsi ! Les personnes du refuge s’excusèrent, ils me traitèrent avec beaucoup de respect. Je repartis avec mon chat, soulagée d’être à nouveau réunis, car dans la solitude de l’exil, nos animaux constituaient pour ma fille et moi notre petite cellule familiale.

Je reçus également un colis, dont mon frère en fut l’expéditeur. Ce colis contenait Michicco, la précieuse poupée. Ma belle-sœur ne la supportait pas ! Elle lui faisait peur, elle ne pouvait même pas la regarder ! Quel triomphe ! Mon héritage m’est revenu ! Satan ne peut pas voler l’héritage des enfants de Dieu.

Je la regarde, assise sur mon lit, avec son air innocent. Je lui souris, je l’aime. Elle ne me fait pas peur. Bien au contraire, quand je la contemple, mon cœur est rempli de tendresse, de la tendresse de Dieu. Elle est unique au monde, fabriquée à la main en un seul exemplaire, ceci pour me rappeler que, moi aussi, je suis unique pour mon Créateur et que la joie qu’Il éprouve en me contemplant est unique. Elle est précieuse, ceci pour me rappeler que moi aussi, à Ses yeux, je suis précieuse. Tout comme mon chat, elle m’a été restituée, ceci pour me montrer que le voleur n’a aucun pouvoir. Quand le Seigneur décide de donner quelque chose, Lui seul a le droit de décider s’Il veut la reprendre ou non !

Michicco est mon héritage sur terre : ceci préfigure mon héritage à venir. Le Royaume, dont j’avais déjà dans mon enfance l’intuition qu’il existe. Celui dans lequel rien ne peut se perdre ou se corrompre.

Je ne ressens aucune peur. La peur, telle que la ressent ma belle-sœur, m’est parfaitement étrangère, car je connais la Vérité qui affranchit de la peur. Je sais que les fantômes n’existent pas. Quand bien même cette poupée prendrait vie, elle ne pourrait me faire aucun mal, car je l’aime ; et même si – je ne sais pour quelle raison – elle ne répondrait pas à mon affection, elle devrait demander à Dieu la permission de me nuire. Mais au lieu de cela, elle reste là, paisible. Elle parfume ma chambre de l’agréable senteur de l’enfance.

Quand je pense combien les personnes qui ne connaissent pas intimement Jésus-Christ sont soumises à leurs peurs absurdes, à leurs angoisses inconscientes ou conscientes – sans toutefois craindre Celui qu’elles devraient craindre avant tout le reste – cela m’attriste beaucoup. Elles ne peuvent pas jouir de la moindre sécurité. Car la véritable sécurité est l’héritage des enfants de Dieu. Son Amour parfait ôte toutes frayeurs. Sa justice efface toutes les offenses, les miennes et également les blessures produites par les offenses d’autrui.

J’ai pardonné à ma famille. Dieu nous a réunis, mon frère et moi, à l’enterrement d’un parent qui nous était cher. Il fallait que mon frère pleure pour avoir envie de me serrer dans ses bras. Je ne lui avais pas encore pardonné jusque-là, mais Dieu ne pouvait pas me laisser ainsi, rongée par la rancune. La rancœur empêche les plaies de guérir. Le Saint-Esprit me poussa à dire à mon frère « je t’aime vraiment », chose que je ne parvins pas à faire immédiatement. Mais, devant l’Amour qui nous presse, il nous est impossible de résister longtemps. Je pris mon courage à deux mains et je prononçai cette parole qui devait sortir. Et là, le miracle s’accomplit : l’inespéré miracle, improbable et impossible, il me dit « pardon si je t’ai fait souffrir ».

Quand je regarde ma chatte, je ne ressens plus aucune douleur. Je la caresse en riant de la voir si paresseuse et si heureuse ! Le malheur a été effacé !

Quand je regarde Michicco, mon cœur ne se serre plus. Je pardonne à ma grand-mère de ne pas m’avoir aimée comme je l’aurais souhaité, quand j’étais enfant et par la suite. Je lui pardonne son geste, d’avoir voulu me priver de mon héritage, tandis que j’avais ma promesse d’enfant à accomplir. Et je lui pardonne son geste, d’avoir mis fin à ses jours.

La leçon à tirer de cette histoire, c’est de pardonner comme Dieu nous pardonne. Et si nous n’y parvenons pas, Il mettra tout en œuvre pour que nous y arrivions. Sans pardon, Dieu ne peut pas guérir nos blessures.

La leçon à tirer de cette histoire, c’est de faire confiance à notre Sauveur Jésus, quand bien même la terre entière est contre nous. Et c’est de continuer à L’aimer, car en dehors de Son Amour, il n’y a pas de vie possible.

La leçon à tirer de mon histoire, c’est de se pardonner soi-même, de se réconcilier avec l’enfant que nous étions autrefois, aussi laid et repoussant puisse-t-il avoir été dans nos souvenirs, ou dans le souvenir des autres. Car Dieu n’a jamais haï cet enfant ; bien au contraire, Il l’a chéri et continue de le chérir en prenant soin de lui chaque jour, même s’il a grandi.

« Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Le monde ne nous connaît point, parce qu’il ne l’a point connu » (1 Jean 3:1).

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8:31).

« Vous aurez des afflictions dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33).

« Il n’y a point de crainte dans la charité, mais la parfaite charité bannit la crainte ; car la crainte renferme une punition, et celui qui craint n’est pas parfait dans la charité » (1 Jean 4:18).

« Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? – Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois » (Matthieu 18:21-22).

« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un HERITAGE incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous, qui, dans la puissance de Dieu, sommes gardés par la foi, pour le salut, qui est prêt à être manifesté dans les derniers temps » (1 Pierre 1:3-5).

Anne-Gaëlle

 




D.410 – Le début et la fin de l’univers

univers

Par Joseph Sakala

Même la science élémentaire accepte la vérité que l’univers a eu un début. Pour les athées, la théorie des origines de l’univers est appelée le « Big Bang », mais cela ne demeure toujours qu’une théorie. C’est un peu comme prétendre qu’on ne sait pas d’où tout cela provient, mais pour ne pas avoir l’air ignorant, on lance une théorie comme ça, en l’air, et tous ceux qui se pensent intelligents sont satisfaits. Toutefois, pour les croyants de la Bible, le terme accepté est « Création ». Mais, s’il y a eu un début, est-ce qu’il y aura une fin à l’univers ? Demandez à un athée et il vous répondra avec le même brio que pour le commencement : S’il y a eu un commencement, il s’en suit qu’il y aura également une fin. Le même raisonnement que pour déterminer qu’il y eut, en effet, un début.

Commençons par « expliquer » la théorie du Big Bang, qui veut que tout ait débuté par un seul point, où la densité fut infinie. Mais ce point explosa (Big Bang) et commença à prendre de l’expansion pendant 13,8 milliards d’années jusqu’à ce jour. Cette théorie, qui n’est même pas prouvable, demeure toujours une théorie et épate la plupart des gens du monde intellectuel parce qu’on peut sans crainte y enlever ou y rajouter à volonté. Cette théorie est « fondée » sur une théorie mathématique ainsi que sur l’observation des ondes cosmiques. Pour les véritables croyants de la Bible, ce Livre nous déclare simplement : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1:1). Analysons ce verset. Il y a un individu qui Se nomme « Dieu » et qui déclare avec force que c’est Lui qui a créé les cieux et la terre. Mais Celui-ci rencontre beaucoup de difficulté à faire croire en Lui, tandis que le Big Bang semble plaire à la majorité.

Mais, au moins, Dieu S’est identifié, tandis que l’autre demeure toujours un Big Bang à « découvrir ». Continuons. Dieu nous explique qu’il y a eu définitivement un commencement aux cieux et, puisque c’est Dieu qui les a créés, Dieu existait avant les cieux et la terre. D’autres Écritures de Son livre nous confirment que Dieu est « éternel ». Au verset suivant, Dieu nous donne un peu plus d’informations en déclarant : « Or la terre était informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux. » Dieu ne le dit pas, mais on pourrait sûrement Lui demander pourquoi Il a créé la terre informe et vide, pourquoi les ténèbres étaient à la surface et pourquoi Son Esprit se mouvait sur les eaux.

Avec un peu de recherche, on découvre que Dieu n’a pas créé la terre informe et vide. Dans Esaïe 45:18-19, nous pouvons lire : « Car ainsi dit l’Éternel, qui a formé les cieux, Lui, le Dieu qui a formé la terre et qui l’a faite, Lui qui l’a fondée ; qui ne la créa pas pour être déserte, mais qui la forma pour être habitée : Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre ! Je n’ai pas parlé en secret, ni dans quelque lieu ténébreux de la terre ; je n’ai pas dit à la postérité de Jacob : Cherchez-moi en vain. Je suis l’Éternel qui prononce ce qui est juste, et qui déclare ce qui est droit. » Ce Dieu me dit que la terre fut créée pour être habitée, mais qu’elle est devenue informe et vide.

Mais qu’est-ce qui l’a rendue ainsi ? Quelle fut la cause de cet effet ? Ce n’est pas écrit, mais en cherchant encore un peu, on découvre qu’au commencement, bien avant de créér l’univers, Dieu créa des anges. Ensuite, Dieu créa l’univers. C’est d’ailleurs ce qu’Il demanda à Job : « Où étais-tu quand je jetais les fondations de la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. Qui en a réglé les mesures, si tu le sais, ou qui a étendu le niveau sur elle ? Sur quoi en a-t-on fait plonger les bases, ou qui en a posé la pierre angulaire, quand les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie, et les fils de Dieu, des acclamations ? » (Job 38:4-7). Oui, même les anges ont assisté à la création et ont poussé des cris de joie. Ce qui nous prouve qu’eux aussi ont été créés avant les cieux et la terre.

Quand Dieu a créé Lucifer, celui-ci était parfait et il n’y avait pas de mal en lui. Mais, un jour, l’iniquité a surgi en son cœur et le mal a été créé. Il est devenu jaloux et l’iniquité fut trouvée en lui. Lucifer a comploté contre Dieu et est alors devenu Satan (adversaire), et il fut le père du mal. Lucifer s’est attaqué au trône même de Dieu et c’est lui le véritable créateur du mal. Subséquemment, Dieu le questionne : « Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles de Dieu ; je siégerai sur la montagne de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut » (Esaïe 14:12-14). Quelle folie que de se croire semblable au Très-Haut !

Alors, il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon et le dragon combattit avec ses anges. Et ces derniers ne furent pas les plus forts et ainsi leur place ne se retrouva plus dans le ciel. Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre et ses anges furent précipités avec lui, nous dit Apocalypse 12:7-9. On ne peut qu’imaginer les dégâts que Satan a dû causer à la terre pendant cette chute précipitée sur la terre avec ses anges devenus maintenant des démons. « Or la terre était [devenue] informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux » (Genèse 1:2). Et Dieu décida de recréer toute la surface de la terre en sept jours.

Donc, dans Genèse 1:3-5, nous lisons : « Et Dieu dit : Que la lumière soit ; et la lumière fut. Et Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Et Dieu nomma la lumière, jour ; et il nomma les ténèbres, nuit. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le premier jour. » Nous allons découvrir avec quelle précision Dieu recréa la terre et les cieux et toute leur armée, en sept jours de vingt-quatre heures, un soir (douze heures) et un matin (douze heures). J’aimerais que vous notiez également que, le premier jour, Dieu n’a créé que la lumière et Dieu vit qu’elle était bonne. Donc, ceux qui prétendent que Dieu aurait créé tout l’univers et tous Ses anges en sept jours, vérifiez, s’il vous plaît. dans Job 38:1-7.

« Alors l’Éternel répondit à Job du sein de la tempête, et dit : Qui est celui-ci qui obscurcit mes plans par des discours sans science ? Ceins donc tes reins comme un vaillant homme, je t’interrogerai, et tu m’instruiras. Où étais-tu quand je jetais les fondations de la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. Qui en a réglé les mesures, si tu le sais, ou qui a étendu le niveau sur elle ? Sur quoi en a-t-on fait plonger les bases, ou qui en a posé la pierre angulaire, quand les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie, et les fils de Dieu, des acclamations ? » (Job 38:2-7). Job ne pouvait pas répondre, car seuls les anges existaient à ce moment là. Les humains furent créés le sixième jour de la recréation.

Continuons : « Puis Dieu dit : Qu’il y ait une étendue entre les eaux ; et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux. Et Dieu fit l’étendue, et sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue, d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue ; et cela fut ainsi. Et Dieu nomma l’étendue, cieux. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le second jour » (Genèse 1:6-8). Avez-vous remarqué comme les jours se suivent ici par des périodes de vingt-quatre heures de nouvelle création ?

« Puis Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous des cieux se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse ; et cela fut ainsi. Et Dieu nomma le sec, terre ; et il nomma l’amas des eaux, mers ; et Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : Que la terre pousse de la végétation, des herbes portant semence, des arbres fruitiers portant du fruit selon leur espèce, qui aient leur semence en eux-mêmes sur la terre ; et cela fut ainsi. Et la terre produisit de la végétation, des herbes portant semence selon leur espèce, et des arbres portant du fruit, qui avaient leur semence en eux-mêmes, selon leur espèce ; et Dieu vit que cela était bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le troisième jour » (Genèse 1:9-13).

« Puis Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue des cieux, pour séparer le jour d’avec la nuit, et qu’ils servent de signes, et pour les saisons, et pour les jours, et pour les années ; et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue des cieux, pour éclairer la terre ; et cela fut ainsi. Et Dieu fit les deux grands luminaires ; le grand luminaire [le soleil], pour dominer sur le jour, et le petit luminaire [la lune], pour dominer sur la nuit ; il fit aussi les étoiles. Et Dieu les mit dans l’étendue des cieux, pour éclairer la terre ; et pour dominer sur le jour et sur la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres ; et Dieu vit que cela était bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le quatrième jour » (Genèse 1:14-19). Nous voyons Dieu déplacer le soleil, la lune et même certains amas d’étoiles (leur armée), pour accommoder l’éclairage de la terre.

« Puis Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des êtres vivants ; et que des oiseaux volent sur la terre devant l’étendue des cieux. Et Dieu créa les grands poissons, et tous les êtres vivants qui se meuvent, dont les eaux foisonnèrent, selon leurs espèces, et tout oiseau ailé, selon son espèce ; et Dieu vit que cela était bon. Et Dieu les bénit, en disant : Croissez et multipliez, et remplissez les eaux dans les mers ; et que les oiseaux multiplient sur la terre. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le cinquième jour » (Genèse 1:20-23). Notez avec quelle précision Dieu créa chaque jour pour accommoder le suivant dans son ordre, pour enfin arriver au sixième jour.

« Puis Dieu dit : Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bétail, reptiles et animaux de la terre selon leur espèce ; et cela fut ainsi. Et Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles du sol selon leur espèce ; et Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle. Et Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre, et l’assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, et sur tout animal qui se meut sur la terre. Et Dieu dit : Voici je vous ai donné toute herbe portant semence, qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre qui a en soi du fruit d’arbre portant semence ; ce sera votre nourriture. Et à tous les animaux des champs, et à tous les oiseaux des cieux, et à tout ce qui se meut sur la terre, qui a en soi une âme vivante, j’ai donné toute herbe verte pour nourriture ; et cela fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, c’était très bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le sixième jour » (Genèse 1:24-31).

Encore une fois, avez-vous noté que Dieu créa l’homme à Son image, et non descendant du singe qui fut créé selon son espèce ? « Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, parce qu’en ce jour-là il se reposa de toute son œuvre, pour l’accomplissement de laquelle Dieu avait créé. Telles sont les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés, lorsque l’Éternel Dieu fit la terre et les cieux » (Genèse 2:1-4). Avez-vous remarqué avec quelle précision tout a été fait par Dieu et comment l’absence de toute précision subsiste dans la narration des intellectuels concernant leur Big Bang ?

Un jour, Jésus dit a Nicodème : « En vérité, en vérité je te dis que si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3:3). Après mûre réflexion : « Nicodème lui dit : Comment ces choses se peuvent-elles faire ? Jésus lui répondit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses ? En vérité, en vérité je te dis, que nous disons ce que nous savons, et que nous rendons témoignage de ce que nous avons vu ; mais vous ne recevez point notre témoignage. Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez point, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? » (Jean 3:9-12). C’est pareil lorsque nos intellectuels modernes nous parlent de choses qui ne les concernent pas du tout.

Plusieurs de ceux qui professent être des chrétiens intellectuels prétendent que nous devrions nous en référer aux évolutionnistes en matière de science et d’histoire, puisque le véritable message de la Bible est spirituel. Le message de la Genèse, par exemple, n’est pas destiné à nous raconter les évènements de la création, car les hommes de science pourraient bien nous donner toute cette information. La Bible nous assurerait simplement de manière symbolique que Dieu est à l’origine de tout cela. Si cela était le cas, tout ce que Dieu aurait pu faire, c’est de S’arrêter à Genèse 1:1. Quelle serait la nécessité de nous décrire tous les jours de la recréation de la terre si le récit n’avait aucune importance ou aucun rapport avec l’histoire ou la science ?

Tout comme Jésus l’a déclaré à Nicodème, si nous ne pouvons pas nous fier à Dieu pour nous parler des choses terrestres, comment pourrions-nous nous fier à Lui pour ce qui concerne les choses célestes ? Jusqu’à un certain point, nous pourrions vérifier nous-mêmes si les performances historiques sont bien documentées, mais nous n’avons aucune façon de déterminer leur véracité lorsqu’ils parlent du ciel et de l’enfer, du salut et de la vie éternelle, ou du but de Dieu pour la terre dans Son Plan divin pour les années à venir. Le fait demeure que la Bible est précise en toute partie, soit scientifique, historique, spirituelle et théologique. Il est très dangereux pour nous d’écouter l’enseignement de nos évangélistes modernes et leurs compromis avec le scientisme évolutionnaire qui a déjà éloigné beaucoup de chrétiens de la vérité, dans leurs collèges et dans leurs séminaires.

Nous n’avons pas encore toutes les réponses à nos questions au sujet de la Bible, mais nous pouvons être absolument certains de la Parole de Dieu. Et quand les réponses seront disponibles, elles ne viendront que confirmer ce que Dieu nous a toujours déclaré. Dieu est parfaitement capable et entièrement désireux de nous dire la vérité, et Il ne nous mentira jamais ! La première chose que Dieu fera, c’est qu’Il mettra fin à toutes les guerres. « Il jugera entre les nations, et sera l’arbitre de plusieurs peuples. Alors ils forgeront de leurs épées des hoyaux, et de leurs lances, des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre l’autre, et on n’apprendra plus la guerre » (Esaïe 2:4).

Il y a à peine quatre-vingt-dix ans, « la Guerre pour mettre fin à toutes les guerres » s’est soldée en « victoire » totale pour ceux qui disaient désirer la paix. Une grande célébration avait suivi pour fêter le grand jour de l’Armistice. Néanmoins, il s’en suivit aussi une plus grande guerre peu de temps après pour être succédée par plusieurs autres guerres locales et plusieurs révolutions. Au lieu d’avoir un monde de paix et de liberté, plusieurs des nations du monde sont sous le joug d’une dictature totale. Avec le potentiel d’une guerre nucléaire et l’oblitération intégrale du monde ! La prophétie de Christ est en train de s’accomplir littéralement : « Les hommes seront comme rendant l’âme de frayeur, dans l’attente des choses qui surviendront dans le monde ; car les puissances des cieux seront ébranlées » (Luc 21:26). Dans les quelques vingt-cinq siècles depuis la prophétie d’Esaïe, il y a eu une guerre en quelque part sur la terre onze années sur douze et il semble certain que cette promesse va se poursuivre.

Cependant, c’est Dieu qui a promis la fin des guerres et seul Lui pourra l’accomplir. « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et l’empire est mis sur son épaule : on l’appellera l’Admirable, le Conseiller, le Dieu fort, le Père d’éternité, le Prince de la paix ; pour accroître l’empire, pour donner une prospérité sans fin au trône de David et à son royaume ; pour l’établir et l’affermir dans l’équité et dans la justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de l’Éternel des armées fera cela » (Esaïe 9:5-6). Lorsque Jésus reviendra : « je retrancherai les chars d’Éphraïm, et les chevaux de Jérusalem, et l’arc de combat sera ôté. Il parlera de paix aux nations, il dominera d’une mer à l’autre, et du fleuve aux extrémités de la terre » (Zacharie 9:10). Finalement, la paix mondiale viendra et Christ régnera. « Or, le septième ange sonna de la trompette, et de grandes voix se firent entendre dans le ciel, qui disaient : Les royaumes du monde sont soumis à notre Seigneur et à son Christ, et il régnera aux siècles des siècles » (Apocalypse 11:15). Cette parole est certaine.

Mais nos intellectuels de la science évolutionnaire suggèrent qu’un jour l’univers va prendre fin, nous offrant leurs idées sur la façon que cela va se produire. Les lois de la thermodynamique s’accompliront, c’est-à-dire, la disparition universelle de la chaleur où tout deviendra de la même température. Chaque étoile va mourir, toute matière va se désagréger et l’univers deviendra froid, mort et vide, complètement différent de ce que Dieu dit. L’autre « théorie », le Big Crunch – qui est l’opposée du Big Bang. Les intellectuels déclarent que l’univers va cesser de prendre de l’expansion et va commencer à se rétracter. Cela nous amène à la théorie du Big Bounce, qui veut que lorsque l’univers va finir de se contracter, un autre Big Bang va éclater. Certains « savants » soupçonnent alors que des trous noirs vont éventuellement absorber l’univers et que le temps s’arrêtera. Et, finalement, la dernière grande théorie spécule que la fin de l’univers sera le résultat d’une mystérieuse énergie noire qui augmentera avec l’expansion de l’univers et qui séparera les atomes, les galaxies et finalement l’univers entier. Quand on n’a pas idée comment l’univers a commencé, comment peut-on prédire comment il va finir ?

Mais cessons de spéculer et théoriser, et revenons à ce que Dieu veut bien nous révéler. Les véritables croyants savent, par les Écritures, qu’au tout début, Dieu planifia la création de l’univers. Nous savons également que Dieu a des plans pour la fin de cet univers tel que nous le connaissons. Allons voir quelques Écritures intéressantes : « C’est toi, Seigneur, qui as fondé la terre dès le commencement, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains. Ils périront, mais tu demeures ; ils vieilliront tous comme un vêtement, et tu les rouleras comme un manteau ; ils seront changés, mais toi, tu es le même, et tes années ne finiront point » (Hébreux 1:10-12). « Élevez vos yeux vers les cieux, et regardez en bas vers la terre ; car les cieux s’évanouiront comme une fumée, la terre s’usera comme un vêtement, et, comme des mouches, ses habitants périront : mais mon salut durera toujours, et ma justice ne passera point » (Esaïe 51:6).

Le prophète Esaïe nous déclare que : « Toute l’armée des cieux se fondra, les cieux seront roulés comme un livre, et toute leur armée tombera, comme tombe la feuille de la vigne, comme la feuille morte du figuier » (Esaïe 34:4). Même Pierre le confirme, dans 2 Pierre 3:10-13, quand il nous déclare : « Or, le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit ; en ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre, avec les œuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée. Puis donc que toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de votre conduite et votre piété, attendant, et hâtant la venue du jour de Dieu, dans lequel les cieux enflammés seront dissous, et les éléments embrasés se fondront ? Or, nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite. »

Après avoir purifié la terre par le feu et détruit les rebelles dans ce même feu : « quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20:15), qui est la seconde mort de laquelle il n’y a pas de résurrection possible. « Je vis ensuite un ciel nouveau et une terre nouvelle ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et moi Jean je vis la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une nouvelle mariée qui s’est ornée pour son époux. Et j’entendis une grande voix du ciel, qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes, et il habitera avec eux; ils seront son peuple, et Dieu sera lui-même avec eux, il sera leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines » (Apocalypse 21:1-5).

« Après cela, l’ange me fit voir un fleuve d’eau vive, clair comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’Agneau. Et au milieu de la place de la ville, et sur les deux bords du fleuve, était un arbre de vie, portant douze fruits, rendant son fruit chaque mois : et les feuilles de l’arbre étaient pour la guérison des Gentils. Il n’y aura plus aucun anathème ; et le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle, et ses serviteurs le serviront. Ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. Il n’y aura plus de nuit, et ils n’auront point besoin de lampe, ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera ; et ils régneront aux siècles des siècles. Il me dit ensuite : Ces paroles sont certaines et véritables, et le Seigneur, le Dieu des saints prophètes, a envoyé son ange, pour déclarer à Ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt. Voici, je viens bientôt ; heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ! », nous déclare Apocalypse 22:1-7.

« Rappelez-vous les premières choses, celles des temps anciens ; car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre ; je suis Dieu, et il n’y en a point comme moi. J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas fait encore ; je dis : Mon dessein tiendra, et j’exécuterai toute ma volonté » (Esaïe 46:9-10). Voici ce qui arrivera certainement, donné par Celui qui a créé toute chose. Merci Seigneur de nous révéler une prophétie si précise de ton merveilleux Plan Divin.




T.010 – Les méditations d’un endeuillé

cimetiere

Je déteste la mort qui me prend un à un les êtres que j’aime. Je la méprise du plus profond de mon âme.

Ce n’est pas Dieu que je hais, c’est la mort avec laquelle l’ennemi frappe ma maison.

Si Dieu estime que je suis assez forte pour le supporter, Lui seul en est juge. Lui seul sait pourquoi.

Non, Seigneur, ce n’est pas à Toi que je tiens rancune, mais à mon ennemie. Cette mort inéluctable qui me nargue et détruit ce que je croyais avoir. Et c’est aussi un peu à moi-même, car je n’ai pas su préserver la vie. Mais qui est l’homme pour se battre contre la mort ?

La mort arrive toujours à l’heure où l’on ne l’a pas invité, où l’on ne songe même pas à elle. Elle est là, elle s’invite et vient voler ce qui ne lui appartient pas.

La mort est une vantarde, elle a plus d’un tour dans son sac et arrive toujours à ses fins. Un semblant de victoire remporté contre elle – lorsqu’elle menace de pointer son nez – ne garantit pas la fin de la guerre.

Pourquoi ne sait-on pas à l’avance qui et quand elle vient prendre ? On prendrait mieux soin des êtres que l’on aime, on les chérirait plus, on les surveillerait. Et on aurait la chance de leur faire de beaux adieux.

Mais au lieu de cela, c’est quand le corps est froid et que l’âme n’est plus à l’intérieur que l’on vient dire au revoir. Et bien sûr, l’être qui repose en silence n’est plus en mesure d’entendre notre sanglotant discours plein de regrets.

A-t-on encore envie de vivre quand la Faucheuse vient nous faucher notre amour ?

A-t-on encore envie d’aimer et de se battre ?

A ceci je répondrai une seule chose : rien ne se passe sous le soleil sans la permission de Dieu. S’Il a le droit de donner, Il a aussi le droit de reprendre.

Quelle leçon en tirer ? Que l’homme est de bien basse condition et que, même s’il se prend pour Dieu en croyant maîtriser la vie, la maladie, la guérison, il restera toujours – aussi longtemps que dure encore ce monde – assujetti à la mort.

C’est une leçon d’humilité et de foi : si la vie sur terre est si fragile, si on ne peut rien en espérer qui dépasse ses faibles limites, alors on a besoin de Dieu et de Sa promesse qui s’avère être notre seule consolation.

Ennemie impitoyable, tu penses donc me prendre tout ce que j’ai ! Tu crois ainsi me détourner de Dieu ?

Je t’entends qui ricane : « Comment un Dieu d’amour peut-Il laisser crever ceux que tu aimes ?! »

Non, je ne renierai pas mon Dieu, au contraire. Je me laisserai consoler par lui ! Je le laisserai essuyer toutes mes larmes.

Je scruterai l’horizon en cherchant du regard les bénédictions qu’Il a préparées pour moi. Je chercherai Ses bienfaits dans mes heures d’infortune.

Car mon Sauveur n’est pas un Dieu sadique, qui reprend ce qu’Il donne en riant, comme un enfant espiègle préparant en cachette un mauvais coup. Mon Dieu n’est pas ainsi. Il ne m’a pas créée pour me regarder de loin subir et souffrir, tels les spectateurs assoiffés de scandales et d’atrocités, ces personnes sans compassion qui passent des heures à lire des potins et à regarder dans des émissions perverses le malheur des autres.

Mon Dieu n’aime pas que je souffre. Il m’a certes mise dans ce monde assujetti à la mort, mais Il m’a donné le gage de Son Amour : Sa promesse d’une victoire finale, où la mort sera engloutie par la vie. C’est cette promesse qui essuie mes larmes.

Mon Sauveur connait les liens qui m’unissaient aux êtres qui disparaissent si subitement. Il perçoit parfaitement ma sensation de manque et Lui seul saura de quelle manière la combler.

Je ne dirai pas que l’Amour de Jésus est un baume magique qui efface instantanément le manque, sinon je ne me blottirais pas contre Lui à cet instant, recherchant pendant de longues heures la guérison pour mon manque et ma peine. Mais je place ma foi en mon Dieu, qui a dit de Lui-même : « je suis la résurrection et la vie » (Jean 11:25).

Peut m’importe de savoir aujourd’hui si les êtres que la mort me dérobe seront présents dans le monde à venir, je dépose ce désir entre les mains de Dieu. Il est le Père bienveillant qui sait comment bénir, consoler, choyer les enfants qu’Il aime. Il sait comment compenser les douleurs et les injustices. Et moi je crois qu’Il est en mesure de répondre à mon désir, aussi absurde et impossible puisse-t-il paraître.

Aux yeux de Dieu, mon deuil n’est pas absurde, ma douleur n’est pas minime.

Je ne souffre pas comme le Christ a souffert, mais je souffre et Dieu le voit.

Je voudrais m’endormir et me réveiller au retour glorieux de mon Sauveur… Mais à quoi cela Lui servirait-il ? Il fait disparaître les êtres que j’aime mais moi, Il ne me fait pas disparaître. Il me garde en vie, dans Ses bras.

Pourquoi ? Ai-je raison de demander pourquoi ? N’est-ce pas à Lui de choisir ?

L’esprit du monde est-il tant imprégné en moi que je cherche à rivaliser avec Dieu ?

Les humains choisissent qui doit vivre et qui doit mourir. L’esprit du monde se croit capable et, éthiquement parlant, libre d’en décider.

On tue des petits enfants dans le ventre des mères, des petits êtres qui déjà ont une âme, un cœur, un ressenti. On tue des personnes malades car on croit leur rendre service. On les laisse partir vers nulle part, sans leur parler de Dieu qui les aime et qui est en mesure de calmer leur souffrance. On tue des personnes à la guerre, car dans ce contexte, tout est permis. On se tue soi-même, quand on en a marre de la vie…

Cette mentalité de vouloir choisir est-elle si ancrée dans le genre humain que nous ne puissions la remettre en question ?

J’ai choisi de laisser Dieu être Dieu, de Le laisser choisir. Ceci peut sembler bien lâche, et pourtant, il faut beaucoup de courage pour continuer à croire et à se laisser aimer de Dieu, et à aimer Dieu quoi qu’il arrive. Il faut du courage pour parler de la mort et de l’amour de Dieu, qui sont aux yeux du monde deux sujets incompatibles.

Le petit être que j’ai perdu me manque et il est bon qu’il en soit ainsi. Cela me montre que quelque soient les épreuves, mon cœur ne s’endurcie pas. Il ne faut pas que mon cœur s’endurcisse.

Je n’ai pas le droit d’en vouloir à mon Sauveur. J’ai le devoir de Lui faire confiance.

J’ai le droit de pleurer. Je n’ai pas le devoir de faire semblant d’être joyeuse.

J’ai le droit de venir chercher le réconfort auprès de Lui. J’ai le devoir de ne pas imposer aux autres ma souffrance.

Droits et devoirs, ce sont les miens et Dieu en a d’autres. Je ne suis pas à Sa place même si j’aimerais comprendre.

Un jour, le Seigneur Jésus répondra personnellement à toutes mes questions. Que Dieu nous donne à tous la patience d’attendre ce jour ! Qu’Il garde ses élus de la tentation de se détourner de Lui ou de bouder trop longtemps, quand ceux-ci subissent deuil, pertes et injustices.

Car nous sommes responsables pour notre guérison, grâce au soutien de notre Dieu et la volonté de continuer à cheminer avec Lui.

Avec l’aide du Saint-Esprit, nous pouvons élever notre regard vers Celui qui est « le commencement et la fin » (Apocalypse 22:13), ce qui nous offrira la perspective de voir au-delà de toute fin terrestre, et la force de supporter le caractère éphémère de tout ce que nous chérissons.

Que le Seigneur nous fortifie tous !

Anne-Gaëlle




T.009 – L’envie, poison de mon cœur

poison

Je viens de déposer ma fille chez une petite camarade de classe, qui l’a invitée à se joindre à elle pour un repas d’anniversaire. Ils m’ont conviée à boire un verre avant de partir. Des gens charmants, sympathiques, une ambiance très positive, voilà de quoi me rassurer : l’amie de ma fille semble être de bonne famille, leur influence ne sera pas forcément néfaste. Quelle mère ne se préoccupe pas du milieu où elle laisse son enfant toute une après-midi ?

La petite fille en question avait mijoté en secret le projet d’inviter ses camarades, alors qu’en réalité, il ne s’agissait pas d’une fête entre enfants, mais d’un repas en famille ; ce que j’ai découvert en contactant les parents. Très gentiment, ils ont rattrapé l’erreur de leur fille en invitant la mienne à se joindre à leur repas familial. Touchée par ce geste, j’ai remercié le Seigneur. En effet, ma fille n’est presque jamais invitée aux anniversaires, ni dans ma famille qui est géographiquement dispersée, ni au sein de ses fréquentations scolaires ou extrascolaires, où elle a du mal à se faire de vrais amis.

J’ai donc quitté mon nid de solitude un moment pour me retrouver dans cette grande maison agréable, chauffée à point et joliment décorée, le temps d’un apéritif. Le couple qui me souriait avait l’air si décontracté, si heureux… Cette dame me parlait de sa vie professionnelle épanouie, de son plaisir à se rendre au travail, un travail qui la passionne. Elle me parlait de l’heureux évènement arrivé récemment dans sa famille qui a fait d’elle par deux fois une jeune grand-mère ravie. Puis arrivèrent les membres de sa famille, avec des bébés si mignons ! Tout ce petit monde exulta de joie à se retrouver et je me hâtais de partir, car je ne me sentais plus à l’aise, comme un objet étranger n’appartenant pas à cette maison, un objet qui n’appartient à personne…

Je suis repartie sous la pluie, partagée entre la joie d’offrir à ma fille un après-midi merveilleux avec toutes sortes de délices à manger et à vivre, et l’affreux sentiment de vide qui me frigorifia subitement. Et versant quelques larmes injustifiées, je me remémorais les paroles de la dame lorsque répondant à ses questions, je lui donnais mes impressions négatives sur le village et ses habitants à l’attitude assez froide et individualiste : « Oh, nous ne faisons plus attentions à eux. Nous avons construit notre vie ici, mais nous sommes entre nous, en famille. Pour vivre heureux, il faut vivre caché : on a construit la maison avec une grande haie autour, on est chez nous, on vit entre nous, et les autres on ne les voit pas ! ». Son mari ajoutait : « Moi, ça fait longtemps que je ne dis plus bonjour à personne ici ! Si je ne connais pas, je ne dis pas bonjour ! » Il disait cela, car je mentionnais dans mes propos le comportement presque impoli des villageois dont je n’arrivais que rarement à obtenir une courtoise salutation.

A ces paroles dénuées de charités – bien qu’elles se voulaient réconfortantes – je fus naturellement choquée. Non pas que je m’attendais à ce que ces personnes soient extraordinaires, mais j’aurais espéré que face à cette réflexion sur l’individualisme grandissant, elles puissent témoigner contre ce fléau. Mais ces mots reflétaient à eux seuls un égoïsme accablant : cet égoïsme qu’ils critiquaient eux-mêmes, quand ils agréaient mes paroles sur l’attitude un peu froide des villageois et la difficulté à s’intégrer dans cette région de nos jours. Je me contentais alors d’affirmer que je ne pouvais faire autrement que de traiter mon prochain de la manière dont je souhaitais être traitée, et qu’un bonjour agrémenté d’un sourire pouvait faire tellement de bien…

En rentrant dans mon appartement dénué d’artifice, dont la température intérieure est de 15°, je repensais à cette belle maison bien chauffée où se trouvait ma fille et à ce qu’elle était probablement en train de manger. J’imaginais les discussions animées, les rires. Je revoyais les enfants, les jolis bébés. Et tourmentée par ces pensées envenimées, je me mis à pleurer. Mais quelle est cette lame que je sentais s’enfoncer dans mon cœur ? Pourquoi me sentais-je à nouveau si minable ? Pourquoi la honte se tapissait-elle à ma porte ?

Je me suis réfugiée dans mon lit, l’unique endroit où il fait chaud chez moi. Et comme toujours, pour me battre avec mon ennemie invisible, je prends ma plume et ma foi. Mais quelle est cette ennemie en ce jour ? Quelle forme prend-elle pour me torturer ? Comment fait-elle pour transformer ma joie en supplice ?

Mon ennemie à combattre, c’est l’envie. Elle prend la forme de la tentation : me montrant un palais en le comparant à ma simple demeure, m’accusant de notre misère matérielle en charmant ma pauvre fille, me laissant entrevoir et entendre les joies de la communauté face à notre solitude, et me manifestant un visible bonheur en l’opposant à la sobriété de notre vie.

Ces personnes ont bel et bien tout ce que l’on puisse souhaiter en ce monde. Elles vivent dans l’aisance, ne s’ennuient pas, ne se lassent pas d’avoir du plaisir. Elles possèdent des liens charnels et affectifs, elles sont bien entourées. Elles ont une maison très confortable, un nid douillet pour y vivre sans se sentir en prison. Elles ont une vie agréable, une vie qui a un sens, puisqu’elles se lèvent le matin, pleines d’entrain, avec des objectifs, des moyens, un savoir-faire qui les rassurent. Elles ont bonne conscience, une certaine fierté même, car elles ont « construit leur vie ». Et moi, je n’ai rien de tout cela et je n’ai rien construit de semblable.

Il fait gris dehors. Ma fenêtre donne sur ce ciel dénué de couleur. Tout semble si triste. Il pleut sans interruption. Suis-je triste parce que j’aimerais être là-bas, avec eux ? Non, je ne m’y sentirais pas à ma place. Suis-je triste parce que je me sens inférieure ? Non, car devant Dieu, il n’y a pas d’êtres inférieurs ou supérieurs : nous sommes tous égaux devant Celui qui nous a créés. Suis-je triste parce que je compare deux univers diamétralement opposés ? Oui. Et j’ai peur que ma fille ait des préférences pour celui que je ne peux pas lui offrir.

Seigneur, est-ce tes larmes que je vois dehors ? Il ne cesse de pleuvoir ! As-tu tant de larmes à verser ?

« Oui, me dis-Tu, J’en ai beaucoup à verser, car tu te compares et tu M’oublies.

« N’est-ce pas Moi, qui définis le bonheur ? Le bonheur est-il synonyme de complaisance ? Et la foi, est-elle synonyme de misère ? Suis-Je un petit rêve pour te réchauffer la nuit ? Suis-Je ton Compagnon d’infortune, quand tu ne trouves pas mieux sur terre ? »

Pardonne-moi, Seigneur !

Que dis-je ? Ma vie n’est-elle pas agréable ? N’ai-je pas le nécessaire ? N’ai-je pas une fille merveilleuse qui me comble de son amour, me répétant chaque jour combien elle m’aime, en paroles, en actes et en poèmes ? N’ai-je pas une montagne d’affection quand je considère tous mes tendres compagnons à quatre pattes, qui m’offrent continuellement présence et chaleur en me préférant à tous les humains ? N’ai-je pas continuellement la grâce – dans le peu que je possède – d’être en mesure de concocter des petits plats qui nous rassasient ? N’ai-je pas un lit douillet dans lequel j’ai le privilège de passer de longues heures à dormir, à prier et à écrire ? N’ai-je pas deux jambes robustes qui me portent et me permettent tant bien que mal de marcher à travers chemins et forêts ? N’ai-je pas des yeux qui voient la beauté du paysage que le Peintre suprême a daigné dessiner dans Sa Créativité amoureuse ?

N’ai-je pas hérité de mon Père cet élan créatif, ce goût pour la Poésie dont Lui-même est l’Auteur ? N’ai-je pas en mon sein quelque chose de plus précieux que l’univers et tout ce qu’il contient ? Ne m’a-t-Il pas doté de Sa Lumière ? Ne m’a-t-Il pas désignée pour être le temple vivant de Sa Parole, qui a fait le monde, jadis consignée sur des tables de pierre et gardée dans un endroit où personne ne pouvait entrer ?

L’arche d’alliance était en or pur et elle n’était qu’un symbole de l’inestimable valeur de cette parfaite Parole d’Amour faite chair pour nous. Aujourd’hui, le doigt de Dieu n’écrit plus dans la pierre. Il écrit dans le cœur de Ses enfants. Il écrit des paroles vraies que la Bible confirme. La Parole de Dieu habite par l’Esprit dans un temple vivant, car c’est une Parole vivante et puissante. Elle est l’épée contre l’ennemie de mon âme, contre l’envie, ce poison qui faisait déjà son œuvre destructrice dans le jardin d’Eden. Perfide ennemie que Lucifer a suivie pour se détourner de Dieu, alors qu’il avait le privilège entre tous les privilèges, celui de contempler Sa face ! Comment un ange de lumière, si beau, si près de Dieu, a-t-il pu déchoir à ce point et descendre si bas ? Comment le premier couple créé sur terre – un couple qui s’aimait, baigné dans l’intimité amoureuse de leur Créateur, dans un paradis réel procurant des joies pures sans aucune corruption – a-t-il pu, devant tant de beauté et de bénédictions, devenir aveugle au point de tromper Dieu et de se tromper soi-même ?

L’envie est un cancer qui opère de l’intérieur. C’est une maladie qui gangrène l’âme, jusqu’à la rendre plus morte qu’une momie. L’envie est invisible, elle est toute petite, on ne la perçoit même pas. Elle se faufile dans les failles comme un serpent minuscule puis, imbibée d’orgueil et de tout ce que le monde offre à voir et à entendre, elle se met à gonfler et elle grandit. Comme une limace gorgée d’eau, elle grossit. Elle grossit au point de remplir la tête, de remplacer la raison, de s’accaparer la vue. L’envie enfante la convoitise et l’amertume. Elle détourne les humains de la volonté de Dieu.

Pour échapper à l’envie, certains se font ermites, en s’isolant loin du monde et de ses distractions. Certains moines se flagellent et s’imposent un dénuement et une discipline extrêmes. Mais comment frapper ce que Dieu aime si tendrement ? Comment imposer à cet être aimé que je suis une rigueur si sévère et un malheur si contraignant ? Est-ce là un moyen de lutter contre l’envie ? Pour ne plus voir, faut-il s’arracher les yeux ? Pour ne plus entendre, s’arracher les oreilles ? Pour ne plus se plaindre, s’arracher la bouche ? Pour ne plus avoir aucune mauvaise pensée, s’arracher la tête ?

La violence n’est pas une solution. Toute violence que je m’inflige – même au Nom du Seigneur – ne vient pas de Dieu. Elle ne réussira qu’à faire couler Ses larmes, car Dieu n’aime pas que je souffre inutilement. La violence ne fera jamais rien d’autre que détruire. Dieu n’est pas le Dieu de la destruction. Il est le Dieu de l’Amour, et c’est avec l’Amour qu’il me faut combattre : à l’envie qui m’enfonce sa lame dans le cœur en ce jour, j’oppose l’Amour de mon Dieu. Et voilà la puissance de Son Amour : qui se sait aimé de Dieu n’a plus rien à envier chez les autres.

L’Amour de mon Sauveur est ma maison confortable.

L’Amour de mon Sauveur, voilà ma compagnie.

L’Amour de mon Sauveur est toute la tendresse dont j’ai besoin.

L’Amour de mon Sauveur me guérit de ma triste insignifiance.

L’Amour de mon Sauveur estompe les reproches que mon âme se fait à elle-même. Les reproches de ne pas faire comme les autres, de ne pas vivre comme les autres, de ne pas être comme les autres.

L’Amour de mon Sauveur m’empêche de vouloir être quelqu’un d’autre. Car qui connait l’Amour de son Sauveur sait que cet Amour qu’Il adresse à chacun de Ses enfants est unique et qu’Il a pour chacun une attention particulière qui, comme les flocons de neige qu’Il a créés tous uniques, n’existe pas en deux exemplaires.

L’Amour de mon Sauveur me remplit de fierté et de joie.

L’Amour de mon Sauveur me fait prendre conscience de mon privilège, pour lequel je suis prête à affronter la pauvreté et le ridicule. Car, aux yeux de mon Sauveur, je ne suis ni pauvre, ni ridicule.

L’Amour de mon Sauveur est un diadème sur ma tête que seuls les élus de Dieu peuvent voir et contempler.

L’Amour de mon Sauveur est le vaccin contre la convoitise et l’envie. Car un jour viendra où l’Amour de mon Sauveur sera manifeste aux yeux de tous, et alors ce seront ceux que l’on aura envié qui connaîtront les tourments d’envier l’inaccessible. Et ce qu’ils convoiteront désormais sera hors de portée, à moins qu’ils ne se repentent, si la chance leur en est encore donnée.

L’Amour de mon Sauveur me préserve de subir les conséquences d’une vie bâtie sur l’envie et le châtiment réservé à ceux qui ont nourri leurs yeux de chimères, plutôt que nourri leur cœur de la Vérité.

Il ne pleut plus dehors. J’ai combattu et j’ai gagné. Je ne me sens plus triste, ni misérable. Je sens l’Amour de mon Sauveur, aussi palpable et réel que le contact de mes habits trempés sur ma peau, si j’avais marché sous la pluie. La Grâce de Dieu est déversée là où le cœur humain prend conscience de sa faiblesse.

Quand j’irai chercher ma fille tout à l’heure, je me réjouirai de la trouver radieuse. Je ne serai plus charmée par la belle maison, la belle table, les beaux sourires et la chaleur des lieux. Je remercierai ces personnes pour avoir pris soin de ma fille. Mais surtout, je remercierai Dieu pour notre vie, telle qu’elle est. Loin de l’abondance artificielle, mais proche de Dieu, au cœur de Sa parfaite Volonté.

« Tu es proche, ô Éternel, et tous tes commandements sont la vérité » (Psaume 119:151).

 « L’abondance et la richesse seront dans sa maison, et sa justice subsiste à toujours » (Psaume 112:3).

« Je bénirai l’Éternel en tout temps ; sa louange sera continuellement dans ma bouche » (Psaume 34:2).

« Rendez grâces pour toutes choses ; car telle est la volonté de Dieu par Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5L:18).

« Un cœur tranquille est la vie du corps ; mais l’envie est la carie des os » (Proverbe 14:30).

Que Dieu délivre Son Peuple de ce terrible poison !

Que le Seigneur glorieux et miséricordieux donne à mes frères et sœurs en Christ, par Son Esprit tout-puissant, le renouvellement de l’intelligence, chaque fois que cette perfide ennemie se faufile et gagne du terrain ! Car seul Son Amour a le pouvoir de l’anéantir. Qu’Il vous bénisse !

Anne-Gaëlle