D.274 – Paul est notre exemple

 

Par Joseph Sakala

Dans Philippiens 4:8-9 Paul déclare : « Au reste, frères, que toutes les choses qui sont véritables, toutes celles qui sont honnêtes, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont pures, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bonne réputation, et où il y a quelque vertu, et qui sont dignes de louange ; que toutes ces choses occupent vos pensées. Vous les avez aussi apprises, reçues et entendues de moi, et vous les avez vues en moi. Faites-les, et le Dieu de paix sera avec vous. » L’apôtre Paul a souvent exhorté ses lecteurs à suivre son exemple pour vivre en chrétien. « Soyez tous mes imitateurs, frères, et regardez à ceux qui se conduisent suivant le modèle que vous avez en nous, » leur dit Paul, dans Philippiens 3:17. La réaction initiale à une telle exhortation serait de croire Paul un peu arrogant et même vantard dans ses instructions.

Pourtant, dans son épître aux Corinthiens, Paul les rassure en disant : « Je n’écris point ces choses pour vous faire honte ; mais je vous avertis comme mes chers enfants. Car, vous auriez dix mille maîtres en Christ, que vous n’auriez pas plusieurs pères ; car c’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ, par l’Évangile. Je vous en supplie donc, soyez mes imitateurs. C’est pour cela que je vous ai envoyé Timothée, qui est mon fils bien-aimé et fidèle, dans le Seigneur ; il vous fera ressouvenir de mes voies en Christ, et de quelle manière j’enseigne partout dans toutes les Églises » (1 Corinthiens 4:14-17). Paul enseignait avec humilité, mais également avec conviction.

Aux Thessaloniciens, Paul a écrit : « Frères, nous vous recommandons aussi, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans le désordre, et non selon les enseignements qu’il a reçus de nous. Car vous savez vous-mêmes comment vous devez nous imiter, puisque nous n’avons pas vécu parmi vous dans le désordre, et que nous n’avons mangé gratuitement le pain de personne, mais que nous avons été dans la fatigue et la peine, travaillant nuit et jour, pour n’être à charge à aucun de vous. Ce n’est pas que nous n’en eussions le droit, mais c’est pour vous donner en nous-mêmes un exemple à imiter » (2 Thessaloniciens 3:6-9). Jésus a dit qu’un ouvrier est digne de son salaire. Donc, Paul aurait pu exiger que les gens vers qui il allait pour les instruire, paient au moins les dépenses de son déplacement. Mais il préférait ne pas être à charge de personne.

Malgré qu’il parlait avec beaucoup d’autorité, Paul était humble : « Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu, » dit-il, dans 1 Corinthiens 15:9. Et, dans Éphésiens 3:8-9, Paul ajoute : « C’est à moi, le moindre de tous les saints, qu’a été donnée cette grâce d’annoncer, parmi les Gentils, les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en évidence devant tous, quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ. » Finalement, dans 1 Timothée 1:15-16, Paul dit : « Cette parole est certaine et digne de toute confiance ; c’est que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais c’est pour cela que j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fît voir, en moi le premier, une parfaite clémence, pour servir d’exemple à ceux qui croiront en lui, pour la vie éternelle. »

Paul n’était sûrement pas un égoïste ; cependant, il savait fort bien ce que les convertis devaient connaître, voir et apprendre. Alors, il se citait en exemple dans le seul but de les aider. « Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez Ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude » (1 Pierre 2:21-22). Toutefois, en vivant sa vie fondée sur l’exemple de Christ, Paul pouvait avec assurance déclarer, dans 1 Corinthiens 11:1 : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis aussi de Christ. » Habituellement, les humains ont besoin de voir le Christ dans le comportement de Ses disciples, sinon où est la différence visible entre un converti à Christ et un non converti ?

Si nous appartenons à Christ, il faut absolument marcher comme Christ Lui-même a marché. Dans Matthieu 5:16, Jésus nous a dit : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » Se dire chrétien est monnaie courante, mais devient sans valeur si le « chrétien » ne porte pas le fruit de la conversion. Dans 2 Timothée 2:11-13, Paul dit : « Cette parole est certaine : En effet, si nous mourons avec Lui, nous vivrons aussi avec Lui. Si nous souffrons avec Lui, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, il nous reniera aussi ; si nous sommes infidèles, il demeure fidèle ; il ne peut se renier lui-même. » Voilà pourquoi Paul déclare : « Et quand vous étiez morts dans vos péchés et dans votre incirconcision charnelle, il vous a vivifiés avec lui, vous ayant pardonné toutes vos fautes, » dans Colossiens 2:13.

En tant que convertis à Christ, nous ne recherchons pas les persécutions, car Satan s’en charge toujours, puisqu’il nous hait et que son but ultime est de nous décourager de différentes façons. Donc, pour vaincre, il faut combattre sans relâche. Par contre : « Celui qui vaincra, Je le ferai asseoir avec Moi sur Mon trône, comme Moi j’ai vaincu et suis assis avec Mon Père sur Son trône, » nous dit Jésus, dans Apocalypse 3:21. Notez bien qu’il y a dans ce verset un seul trône au ciel sur lequel Dieu le Père est assis. Il faut être naïf pour croire que Jésus est assis sur Son Père au ciel. Tout étudiant sérieux de la Bible découvre, dans ses recherches, qu’être assis « à la droite du Père » veut dire en toute simplicité d’être en autorité, et cette place est réservée uniquement au Fils. Mais ici nous voyons les deux occuper le même trône. Comment est-ce possible ?

Quand l’humanité comprendra que Marie, la vierge, est devenue enceinte et qu’elle enfanta un fils, et que Son nom est EMMANUEL, ce qui signifie : DIEU AVEC NOUS (Matthieu 1:23), on ne parlera plus de trinité. Car ce Fils fut engendré par Dieu Lui-même, pour devenir le Fils unique de Dieu. Pas une autre personne distincte, mais la Parole de Dieu vivant dans une chair humaine. Pourquoi Dieu doit-Il Se séparer en trois pour accomplir quoi que ce soit ? Dans Jean 4:24, Jésus Lui-même nous affirme que : « Dieu est esprit. » Dans Lévitique 19:2, Dieu Lui-même nous dit : « Je suis Saint, moi, l’Éternel, votre Dieu. » Si Dieu est Esprit et si Dieu est Saint, Il est aussi le Saint-Esprit, non ? Où, dans ces deux versets, voyons-nous deux personnes distinctes ?

Dans Philippiens 2:5-8, Paul nous dit : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même [de Sa toute puissance], ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes [Emmanuel ; Dieu avec nous]. Et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » Tant et aussi longtemps qu’on insistera pour dire que le Père et Jésus sont deux personnes distinctes, c’est impossible, puisque cela prendrait deux trônes. Mais si on saisit que Jésus était la Parole de Dieu, vivant dans la chair, d’abord pour être vu des humains et ensuite pour verser Son sang pur et sans tache en expiation des péchés de l’humanité entière, on ne se pose plus de questions. Quand la mission terrestre de notre Sauveur fut accomplie et que Jésus est monté au ciel quarante jours après Sa résurrection, la Parole de Dieu est retournée au Père d’où elle est sortie.

À plusieurs endroits dans la Bible, on nous exhorte à nous nourrir littéralement de la Parole de Dieu. Si nous pouvons faire l’équation entre la Parole de Dieu et Jésus en chair, nous pouvons alors comprendre Jésus lorsqu’Il a dit : « En vérité, en vérité je vous le dis : Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’aurez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange Ma chair et qui boit Mon sang, a la vie éternelle ; et Je le ressusciterai au dernier jour. Car Ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui. Comme le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que je vis par le Père ; ainsi celui qui me mange vivra par moi » (Jean 6:53-57). Ce passage est très rarement utilisé par les prédicateurs parce qu’ils ne peuvent comprendre que Jésus et le Père sont la même personne, se manifestant simplement de deux façons différentes.

Au risque de me répéter, pour ce qui est du Père, Jésus Lui-même nous dit que : « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité, » dans Jean 4:24. Donc, si Dieu est Esprit et que Dieu est Saint, Dieu est également le Saint-Esprit. Une seule personne, pas deux. Et si Jésus était la manifestation physique du Père dans la chair, Jésus et le Père sont aussi la même et unique personne. Où est alors la fameuse trinité tant prêchée ? Elle n’est nullement enseignée dans la Parole de Dieu, pas plus qu’une âme immortelle ou la possibilité d’aller au ciel. Ceux qui prêchent ces « vérités » auront sûrement des comptes à rendre à Christ lors de Son avènement. Alors, quand Jésus a dit que ceux qui vaincront seront assis sur Son trône avec Lui, les Élus ne seront pas cordés des millions un par-dessus l’autre.

Jésus veut clairement dire qu’ils seront en autorité avec Jésus, en tant que rois et sacrificateurs, comme nous voyons distinctement dans Apocalypse 5:9-10 où les Élus chantent un cantique nouveau à Jésus, disant : « Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu nous a rachetés à Dieu par ton sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation, et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre. » Voilà ce que feront les vainqueurs durant le millénium. Ils enseigneront les survivants non convertis de la tribulation dans la véritable façon de vivre selon la Parole de Dieu, sur la terre et non au ciel. Personne n’est monté au ciel, sauf Jésus, la Parole de Dieu dans la chair, qui est descendu du ciel, pour ensuite remonter au ciel « en forme de Dieu, égal à Dieu » (Philippiens 2:6).

Revenons maintenant sur la façon de marcher comme Christ. Dans Matthieu 10:32-33, Jésus a clairement dit : « Quiconque donc me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est aux cieux. Mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est aux cieux. » Confesser Jésus veut dire enseigner ce que Jésus enseignait et non des versions périssables de ce que Jésus est supposé avoir enseigné. Le but de chaque ministre de Christ est de diriger les brebis de sa congrégation vers le Royaume de Dieu à venir sur cette terre, et non au ciel. Regardons ce que Dieu a dit à Josué avant que celui-ci entre dans la Terre Promise. « Nul ne subsistera devant toi pendant tous les jours de ta vie ; je serai avec toi comme j’ai été avec Moïse; je ne te laisserai point, et je ne t’abandonnerai point. Fortifie-toi et prends courage ; car c’est toi qui mettras ce peuple en possession du pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner » (Josué 1:5-6).

Cette même instruction s’applique encore plus à ceux qui doivent diriger les disciples vers le Royaume de Dieu. S’ils veulent sentir la présence de Dieu dans leur ministère, il serait prudent pour eux de prêcher ce que Christ leur a commandé, dès le moment de Son départ pour le ciel. Sinon, ils risquent d’avoir des surprises au retour de Jésus. Car Christ Lui-même leur dit ceci, dans Matthieu 7:22-23 : « Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur ! Seigneur ! n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité. »

Dieu est fidèle et ne peut pas Se renier. Alors, obéissons à Sa Parole : « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions, » déclare Paul, dans Éphésiens 2:10. Ainsi, nous aurons toujours l’assurance que Dieu sera fidèle à Ses promesses, puisque Sa nature même l’exige. Marcher comme Jésus veut dire marcher dans la foi avec Dieu jusqu’à notre mort, même si nous n’avons pas reçu tout ce que Dieu nous promet. Abraham avait cette foi : « C’est pourquoi d’un seul homme, et qui était déjà affaibli, il est né une multitude aussi nombreuse que les étoiles du ciel, et que le sable du bord de la mer, qui ne se peut compter » (Hébreux 11:12).

Qu’en est-il de tous les autres qui ont marché avec Dieu et que nous voyons dans Hébreux 11 ? Au verset 13, nous découvrons que : « Tous ceux-là sont morts dans la foi, sans avoir reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin, crues, et embrassées, et ayant fait profession d’être étrangers et voyageurs sur la terre. » Ils ont vu de loin le Royaume que Dieu a promis à Ses Élus et dont ils seront sûrement des participants. Plusieurs chrétiens ont parfois un problème à définir précisément ce qu’est la foi, désirant une définition succincte dans la Bible, mais vous ne trouverez nulle part dans les Saintes Écritures une définition claire. Ce que nous trouvons, cependant, ce sont des applications de la foi, en gardant en mémoire que les mots croyance et foi sont traduits du même mot grec. Allons voir quelques exemples.

Élizabeth, la mère de Jean le Baptiste, a dit ceci, en parlant de Marie, dans Luc 1:45 : « Et heureuse est celle qui a cru ; car les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement. » Marie a cru parce qu’elle avait foi en Dieu. Paul savait que Dieu avait l’intention de le faire paraître devant César, alors, au moment où le bateau dans lequel il se trouvait allait sombrer, Paul dit aux matelots : « Je vous exhorte maintenant à prendre courage, car aucun de vous ne perdra la vie, le vaisseau seul périra. Car un ange du Dieu à qui je suis et que je sers, m’est apparu cette nuit, et m’a dit : Paul, ne crains point ; il faut que tu comparaisses devant César ; et voici, Dieu t’a donné tous ceux qui naviguent avec toi. C’est pourquoi, ô hommes, prenez courage ; car j’ai cette confiance en Dieu, qu’il en arrivera comme il m’a été dit ; mais il faut que nous échouions sur quelque île » (Actes 27:22-26). Dans sa confiance, Paul avait foi en Dieu.

En parlant d’Abraham, voici ce que Paul nous déclare, dans Romains 4:18-22 : « Espérant contre tout sujet d’espérer, il a cru qu’il deviendrait le père de plusieurs nations, selon ce qui avait été dit : Telle sera ta postérité. Et comme il n’était pas faible dans la foi, il n’eut point d’égard à ce que son corps était déjà amorti, puisqu’il avait près de cent ans ; ni à ce que Sara n’était plus en âge d’avoir des enfants ; et il n’eut ni doute ni défiance à l’égard de la promesse de Dieu, mais il fut fortifié par la foi, et il donna gloire à Dieu, étant pleinement persuadé que ce qu’il promet, il peut aussi l’accomplir. C’est pourquoi cela lui fut imputé à justice. » En parlant de Sarah, son épouse, Hébreux 11:11 nous dévoile que : « Par la foi aussi, Sara reçut la vertu de concevoir et, malgré son âge, elle enfanta, parce qu’elle crut à la fidélité de Celui qui avait fait la promesse. »

Ces versets nous donnent une définition de la foi en action. Ce sont des outils pour animer notre croyance, notre conviction et notre jugement que Dieu est fidèle et capable d’accomplir ce qu’Il promet, selon Son bon plaisir. Cette sorte de foi amène l’avenir dans une réalité présente. Mais est-ce que cela nous rend parfait ? Jésus nous dit, dans Matthieu 5:48 : « Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait. » Notez bien que « soyez » est le verbe être conjugué à l’impératif, donc, un but à atteindre et non comme une réalité déjà atteinte, une commande à devenir parfait.

Juste avant d’être capturé pour être mis à mort, dans Luc 22:29-32, Jésus a dit à Ses disciples : « Et je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur ; afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans Mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël. Le Seigneur dit aussi : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, que ta foi ne défaille point. Toi donc, quand tu seras converti, affermis tes frères. » Pierre venait de recevoir sa mission en tant que chef des apôtres et pour raffermir dans la foi tous ceux qui se convertiraient.

Totalement encouragé et rempli d’énergie : « Pierre lui dit : Seigneur, je suis tout prêt à aller avec toi, et en prison et à la mort, » dans Luc 22:33. « Mais Jésus lui dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera point aujourd’hui, que tu n’aies nié trois fois de me connaître, » au verset 34. Et si nous lisons la suite, nous découvrons que Jésus a dit vrai. Pourtant, nous voyons également que, lorsque le Saint-Esprit entra en lui, le Jour de la Pentecôte, Pierre est devenu un homme complètement transformé pour le reste de sa vie. C’est la même chose avec un converti qui reçoit le Saint-Esprit. Le renouvellement du chrétien se poursuit pareillement pendant le reste de sa vie, mais avec l’aide continuelle de la puissance du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit travaillait déjà avec les disciples, mais la véritable conversion a eu lieu au moment de recevoir le Saint-Esprit en eux le Jour de la Pentecôte.

Se faire mouiller dans l’eau d’une piscine ou d’un lac ou ailleurs au baptême ne donne pas automatiquement le Saint-Esprit. Ce geste n’est que la preuve extérieure du futur chrétien de son engagement envers Dieu, et Dieu, qui voit au cœur la sincérité de cet engagement, accorde alors un dépôt du Saint-Esprit à ce converti afin de le guider jusqu’au Royaume de Dieu. Toutefois, Satan est orienté vers l’anéantissement de chaque converti et Jésus, sachant cela, a pris la peine de dire au futur chef des apôtres : « Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous cribler comme le froment. Mais J’ai prié pour toi, que ta foi ne défaille point. » Satan sait fort bien qu’en frappant les enseignants, les brebis se disperseront et plusieurs pourraient même abandonner la foi, empêchant ainsi la proclamation de l’Évangile. Alors, Jésus S’est tourné vers Son leader pour l’exhorter à, non seulement de ne pas défaillir, mais au contraire d’affermir les autres disciples.

Pierre a très bien compris, car, après avoir vu Christ ressuscité, il est vraiment devenu le dirigeant fidèle de l’Église à Jérusalem, le chef des apôtres et un missionnaire incomparable pour Christ. Par sa prédication fantastique, ainsi que ses témoignages, l’Évangile s’est rendu jusqu’à nous dans ces derniers temps. Malgré cela, le désir de Satan de détruire l’œuvre de Christ n’a pas cessé pour autant et se poursuit avec acharnement, car il sait que son temps se fait court. Néanmoins, plusieurs tombent victimes des ruses et de la séduction de Satan et l’effet domino peut durer pendant des années chez certains, au risque de ne plus revenir vers Christ. Mais soyez courageux, car Celui qui a prié pour Pierre demeure toujours disponible : « C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par Lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (Hébreux 7:25). Notre Sauveur est perpétuellement disponible afin d’intercéder pour nous, comme Il l’a si bien fait pour Pierre.

Un des plus beaux passages sur la repentance se trouve dans 2 Corinthiens 7:8-11, où Paul déclare : « Car, bien que je vous aie attristés par ma lettre, je ne m’en repens pas, si même je m’en suis repenti, parce que je vois que cette lettre vous a attristés, bien que pour un peu de temps. Maintenant je me réjouis, non de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance ; car vous avez été attristés selon Dieu, en sorte que vous n’avez reçu aucun dommage de notre part. Car la tristesse qui est selon Dieu, produit une repentance à salut, et dont on ne se repent jamais ; au lieu que la tristesse du monde produit la mort. Car voici, cette même tristesse selon Dieu, quel empressement n’a-t-elle pas produit en vous ! Quelles excuses, quelle indignation, quelle crainte, quels désirs, quel zèle, quelle punition ! Vous avez montré à tous égards que vous êtes purs dans cette affaire. »

Pour revenir au sujet de la véritable conversion, aux scribes et pharisiens qui murmuraient et demandaient aux disciples de Christ pourquoi ils mangeaient et buvaient avec des péagers et des gens de mauvaise vie : « Jésus, prenant la parole, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui sont en santé qui ont besoin de médecin ; mais ceux qui se portent mal. Je suis venu appeler à la repentance, non les justes, mais les pécheurs » (Luc 5:31-32). Notez que Paul se réjouissait, non de ce que les Corinthiens avaient été attristés, mais de ce que leur tristesse les a portés vers la repentance, car ils ont été attristés selon Dieu. Cette qualité de tristesse mène à la vraie repentance, non aux remords de conscience, au désespoir, au découragement, et éventuellement même au suicide. Être attristé selon Dieu mène au salut !

Par contre, aux non repentants qui se permettent de juger sans se regarder dans le miroir, Paul déclare : « Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les commets [aussi], que tu échapperas au jugement de Dieu ? Ou méprises-tu les richesses de Sa bonté, de Sa patience et de Son long support, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te convie à la repentance ? Mais par ton endurcissement et ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, Qui rendra à chacun selon ses œuvres » (Romains 2:3-6). Dieu désire la repentance de chaque pécheur, et Se laisse le loisir d’utiliser tout véhicule selon Son choix, pour arriver à Son but. La véritable repentance implique nécessairement la connaissance par le pécheur que le péché est un crime contre Dieu et une violation de Sa Sainte nature.

La compréhension de cette vérité amène le repentant à vouloir changer son attitude ainsi que son comportement envers le péché et porte le chrétien à le confesser comme tel, et non pas comme une simple erreur. Donc, l’apôtre Jean souligne : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:9). Dans Luc 15:10, Jésus Lui-même a déclaré : « Je vous dis qu’il y a de même de la joie, devant les anges de Dieu, pour un seul pécheur qui se repent. » Malgré cela, dans Philippiens 3:13-14, Paul dit : « Frères, pour moi, je ne me persuade pas d’avoir saisi le prix ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui est devant, je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. » Paul ne prenait rien pour acquis.

Paul s’explique ainsi, dans Philippiens 3:4-8 : « Quoique je puisse, moi aussi, me confier en la chair. Si quelqu’un croit pouvoir se confier en la chair, je le puis encore davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu, né d’Hébreux ; quant à la loi, Pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l’Église ; quant à la justice selon la loi, irréprochable. Mais ces choses qui m’étaient un gain, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Bien plus, je regarde toutes choses comme une perte, en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j’ai perdu toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin que je gagne Christ. »

Et dans Philippiens 3:9-12, Paul ajoute : « Et que je sois trouvé en lui, ayant, non point ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice de Dieu par la foi ; afin que je connaisse Christ, et l’efficace de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort ; pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts. Non que j’aie déjà atteint le but, ou que je sois déjà parvenu à la perfection, mais je cours avec ardeur pour saisir le prix ; c’est pour cela aussi que j’ai été saisi par Jésus-Christ. »

D’abord, Paul savait qu’il fallait oublier les choses passées de sa vie, surtout sa réputation de persécuteur des chrétiens. Voilà pourquoi il déclare aussi aux Éphésiens : « Vous étiez en ce temps-là sans Christ, séparés de la république d’Israël, étrangers par rapport aux alliances de la promesse, n’ayant point d’espérance, et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez autrefois éloignés, vous êtes rapprochés par le sang de Christ » (Éphésiens 2:12-13). Car vous avez appris : « A vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité » (Éphésiens 4:22-24).

Aux Corinthiens, Paul confirme que tout ce qu’il faisait : « Je fais cela à cause de l’Évangile, afin d’y avoir part. Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice, courent tous, mais un seul remporte le prix ? Courez de telle sorte que vous le remportiez. Tout homme qui combat, s’abstient de tout ; et ces gens-là le font pour avoir une couronne corruptible, mais nous pour une incorruptible. Je cours donc, non à l’aventure ; je frappe, mais non pas en l’air ; mais je traite durement mon corps, et je le tiens assujetti, de peur qu’après avoir prêché aux autres, je ne sois moi-même réprouvé » (1 Corinthiens 9:23-27).

Tout au long de ses épîtres, Paul nous dévoile continuellement la profondeur se Son engagement envers Christ, demeurant ainsi notre meilleur exemple dans notre propre cheminement vers ce Royaume que nous attendons tous avec joie, patience et anticipation.




D.273 – Restez et attendez

prier

Par Joseph Sakala

Dans Ruth 3:16-18, nous lisons : « Puis Ruth revint chez sa belle-mère, qui lui dit : Qui es-tu, ma fille ? Et elle lui déclara tout ce que cet homme avait fait pour elle. Et elle dit : Il m’a donné ces six mesures d’orge ; car il m’a dit : Tu ne retourneras point à vide auprès de ta belle-mère. Et Naomi dit : Ma fille, reste ici jusqu’à ce que tu saches comment la chose tournera ; car cet homme ne se donnera point de repos qu’il n’ait aujourd’hui achevé cette affaire. » C’était l’instruction de Naomi à Ruth, dans l’espoir que Booz soit prêt à accomplir son devoir familial en mariant Ruth dont le mari juif venait de mourir en Moab. Le comportement de Ruth fut honorable et elle a tout fait ce qu’elle pouvait afin d’indiquer à Booz qu’elle était consentante à devenir son épouse. Néanmoins, elle devait maintenant attendre jusqu’à ce qu’elle sache comment la chose se terminerait.

C’est une grande leçon pour les chrétiens d’aujourd’hui. Trop souvent, nous tentons de devancer le Seigneur dans la crainte que notre problème ne se règlera pas, à moins de l’organiser personnellement. Lorsque les Juifs furent envahis par les Assyriens, ils estimaient nécessaire de former une alliance avec Pharaon. Mais Dieu leur dit ceci, par Ésaïe : « Le secours de l’Égypte ne sera que vanité et néant ; c’est pourquoi j’appelle cela : grand bruit pour ne rien faire. Va maintenant, grave-le sur une table en leur présence, et écris-le dans un livre, afin que cela demeure pour le temps à venir, à toujours et à perpétuité ; car c’est ici un peuple rebelle, ce sont des enfants menteurs, des enfants qui ne veulent point écouter la loi de l’Éternel ; qui disent aux voyants : Ne voyez point ! et aux prophètes : Ne nous prophétisez pas la vérité ! Dites-nous des choses flatteuses ; voyez des illusions ! Sortez de la voie, détournez-vous du chemin ! Ôtez de notre vue le Saint d’Israël ! » (Ésaïe 30:7-11).

N’est-ce pas ce que nous voyons présentement dans les églises du monde entier ? Nul ne veut se faire corriger. Ne nous dites pas la vérité ! Dites-nous des choses flatteuses ; voyez des illusions ! Dieu est trop sévère, contez nous des fables. « C’est pourquoi, ainsi a dit le Saint d’Israël : Puisque vous rejetez cette parole, et que vous vous confiez dans la violence et dans l’artifice, et que vous les prenez pour appuis ; à cause de cela, cette iniquité sera pour vous comme une crevasse menaçant ruine, qui fait saillie dans un mur élevé, et qui s’écroule tout à coup, en un moment. Il se brise comme se brise un vase de terre, cassé sans pitié, dans les débris duquel on ne trouve pas un tesson pour prendre du feu au foyer, ni pour puiser de l’eau à la citerne. Car ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est en retournant à Moi et en demeurant tranquilles que vous serez sauvés ; c’est dans le repos et la confiance que sera votre force. Mais vous ne l’avez pas voulu » (Ésaïe 30:12-15).

Bien avant, lorsqu’Israël se trouvait dans une situation désespérée, alors que les armées de Pharaon pourchassaient la nation entière, ils arrivèrent à la Mer Rouge. Et que fit Moïse ? « Moïse dit au peuple : Ne craignez point ; tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Éternel, qu’il vous accordera aujourd’hui ; car les Égyptiens que vous avez vus aujourd’hui, vous ne les reverrez jamais plus. L’Éternel combattra pour vous, et vous, vous resterez tranquilles » (Exode 14:13-14). En effet, les chariots de Pharaon se virent couler au fond de la mer, tout comme, avec le temps, Booz a marié Ruth. Et 600 ans plus tard, Dieu dit à Israël : « Je protégerai cette ville pour la sauver, à cause de moi et à cause de David, mon serviteur. Or un ange de l’Éternel sortit et frappa dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes ; et quand on se leva le matin, voilà, c’étaient tous des corps morts » (Ésaïe 37:35-36).

Il y a certainement un temps pour travailler très fort au service du Seigneur. Nous aurons toujours des engagements spirituels à défendre. Nous luttons constamment contre les attaques de Satan et de ses démons. Mais quand nous avons tout fait selon nos capacités et que nous ne voyons toujours pas les résultats souhaités, Psaume 46:9-12 dit : « Venez, contemplez les exploits de l’Éternel, les ravages qu’il a faits sur la terre. Il fait cesser les combats jusqu’au bout de la terre ; il rompt les arcs et brise les lances ; il brûle les chars au feu. Cessez, dit-il, et reconnaissez que je suis Dieu ; je serai exalté parmi les nations, je serai exalté par toute la terre. L’Éternel des armées est avec nous ; le Dieu de Jacob est notre haute retraite. » Alors, apprenons à nous confier en Dieu dans toutes les circonstances qui viennent embrouiller notre vie, mais surtout notre salut, peu importe les conjonctures.

Dans 1 Jean 5:14-15, l’apôtre nous dit que : « la confiance que nous avons en Lui, c’est que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous exauce. Et si nous savons qu’il nous exauce, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons de lui les choses que nous avons demandées. » C’est une promesse classique, mais conditionnelle. Notre confiance dans notre prière est directement liée à Celui qui exauce : « C’est pourquoi ne soyez pas sans prudence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur » (Éphésiens 5:17). Notre confiance est donc fondée sur Sa volonté à nous exaucer, selon Son bon plaisir. Les résultats de plusieurs sondages sérieux démontrent que la plupart des gens prient et qu’une bonne partie de leurs prières sont directement adressées à une « puissance supérieure inconnue ».

Cependant, de toute évidence, si nous prions Dieu de nous exaucer selon Sa volonté, le premier critère est d’obéir à Son commandement. « Et c’est ici Son commandement : que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, comme il nous l’a commandé. Celui qui garde Ses commandements, demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné » (1 Jean 3:23-24).

Lorsqu’un homme demanda à Jésus quel était le plus grand commandement, notre Sauveur lui dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le premier et le grand commandement » (Matthieu 22:37-38). La meilleure façon d’exprimer cet amour, c’est en obéissant aux commandements que Dieu nous a donnés. L’apôtre Jean l’explique ainsi : « Car ceci est l’amour de Dieu, c’est que nous gardions ses commandements et ses commandements ne sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu, est victorieux du monde, et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi » (1 Jean 5:3-4). Ainsi, une simple formule devient évidente. Si nous obéissons à ce que Dieu nous commande, en commençant par la foi dans l’œuvre du salut par Christ, nous sommes alors assurés que Dieu nous entendra lorsque nous prirons.

Et quand notre confiance sera sécurisée, nous saurons également que Dieu répondra à ce que nous désirons de Sa part. Le roi David l’exprime si bien en disant : « Prends ton plaisir en l’Éternel, et il t’accordera les demandes de ton cœur. Remets ta voie à l’Éternel et te confie en lui, et il agira. Il fera ressortir ta justice comme la lumière, et ton droit comme le plein midi. Demeure tranquille en regardant à l’Éternel, et t’attends à lui ; ne t’irrite pas contre celui qui vient à bout de ses desseins. Réprime la colère, et laisse l’emportement ; ne t’irrite point pour mal faire. Car ceux qui font le mal seront retranchés, mais ceux qui s’attendent à l’Éternel posséderont la terre » (Psaume 37:4-9).

Dans Hébreux 12:25-29, nous lisons : « Prenez garde de ne pas mépriser celui qui vous parle ; car si ceux qui méprisaient celui qui les avertissait sur la terre, de la part de Dieu, n’échappèrent point, nous échapperons encore moins, nous qui nous détournons de celui qui parle des cieux ; dont la voix ébranla alors la terre, et qui maintenant a fait cette promesse en disant : Encore une fois j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Or, ces mots : Encore une fois, marquent l’abolition des choses muables, en tant que faites, pour que les immuables subsistent. C’est pourquoi, saisissant le royaume inébranlable, conservons la grâce, afin que par elle nous rendions notre culte à Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec respect et crainte,  car notre Dieu est aussi un feu dévorant. »

Selon les anciens philosophes panthéistes, le feu était considéré comme l’élément premier duquel toutes choses ont évolué. Ce même mythe est promulgué de nos jours par nos philosophes évolutionnistes pour expliquer leur théorie du « Big Bang ». La vérité demeure toutefois que le feu est une création de Dieu et il est utilisé pour décrire symboliquement et réellement le véhicule de Dieu pour juger le péché. Il est vraiment intéressant de noter que la première et la dernière mentions du feu sont utilisées comme jugement sur la rébellion humaine contre Dieu. Dans le premier cas nous constatons que : « l’Éternel fit pleuvoir sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de la part de l’Éternel, du haut des cieux. Et il détruisit ces villes et toute la plaine, et tous les habitants des villes, et les germes de la terre » (Genèse 19:24-25). En détruisant les germes, le sol est devenu aride et les deux villes n’ont jamais été rebâties.

Dans le deuxième cas, le feu est destiné à détruire complètement tous les méchants avant la descente de la Jérusalem céleste sur la terre. « Mais, pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part est dans l’étang ardent de feu et de soufre ; ceci est la seconde mort » (Apocalypse 21:8). Le passage biblique du début fait référence aux paroles de Moïse à la nation d’Israël, alors que les tribus se préparaient à entrer dans la terre promise après la mort de Moïse. C’était un avertissement à la nation entière contre la corruption de leur foi par l’idolâtrie. « Car l’Éternel ton Dieu est un feu consumant ; c’est un Dieu jaloux » (Deutéronome 4:24).

Le contexte du Nouveau Testament est un grave avertissement contre le rejet de la Parole de Dieu. Voilà pourquoi, dans Hébreux 12:25-26, nous lisons : « Prenez garde de ne pas mépriser celui qui vous parle ; car si ceux qui méprisaient celui [Moïse] qui les avertissait sur la terre, de la part de Dieu, n’échappèrent point, nous échapperons encore moins, nous qui nous détournons de celui qui parle des cieux ; dont la voix ébranla alors la terre, et qui maintenant a fait cette promesse en disant : Encore une fois j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. » Dans un sens, la Parole de Dieu est aussi le feu ardent de Dieu, exprimé ainsi dans Jérémie 20:8-9 : « Car depuis que je parle, je jette des cris ; je crie violence et oppression. Et la parole de l’Éternel s’est tournée pour moi en opprobre et en moquerie tout le jour. Et quand je dis : je ne ferai plus mention de lui, et je ne parlerai plus en son nom, il y a dans mon cœur comme un feu ardent renfermé dans mes os ; je m’efforce de le contenir, mais je ne le puis. »

Il est donc abondamment préférable de se faire corriger par le feu ardent de Sa Parole que d’être consumé totalement par le feu de la géhenne, duquel il n’y a pas de résurrection possible. En parlant de feu, tout chrétien devrait garder continuellement à l’esprit ces paroles de Jacques 3:6 : « La langue aussi est un feu, un monde d’iniquité. Ainsi la langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, enflammée elle-même de la géhenne. » Ce mot paraît onze fois dans le Nouveau Testament, dont dix fois de la bouche même de Jésus. Puisque la langue n’est pas un feu littéral et que son usage peut amener de cette façon un chrétien dans un monde d’iniquité, Jacques suggère que la géhenne elle-même est un monde d’iniquité et que la langue non contrôlée en devient une extension.

La Bible nous parle de ce feu terrible destiné aux rebelles de la troisième résurrection, alors que, dans Matthieu 25:41, « Jésus dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits, et allez au feu éternel, préparé au diable et à ses anges. » Un tel feu n’existe pas présentement sur la terre. Voilà pourquoi, dans Matthieu 10:28, Jésus a pu déclarer : « Et ne craignez point ceux qui ôtent la vie du corps, et qui ne peuvent faire mourir l’âme ; mais craignez plutôt Celui qui peut faire périr et l’âme et le corps dans la géhenne. » J’aimerais que ceux qui prêchent que l’âme est immortelle et indestructible lisent ce verset plusieurs fois. Ce n’est certainement pas ce que Jésus nous dit ici. Si Jésus nous dit de craindre plutôt Celui qui peut faire périr et l’âme et le corps dans la géhenne, donc elle peut périr. [Il ne s’agit pas d’une allégorie de Jésus voulant dire autre chose, c’est-à-dire que l’âme subit une mort « symbolique » qui équivaut à sa séparation de la présence de Dieu. Sur quelle base les érudits théologiques se fondent-ils pour affirmer pareille théorie ? Pourquoi ne pas prendre la Bible telle qu’elle cite les faits ?]

Au risque de me répéter, le feu de la géhenne n’existe pas présentement ! Nous voyons une première mention de ce feu pour détruire complètement deux individus méchants et irrécupérables quand Jésus reviendra pour établir Son Royaume sur la terre. Nous lisons ceci, dans Apocalypse 19:20 : « Mais la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui devant elle avait fait des prodiges, par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête, et qui avaient adoré son image ; tous deux furent jetés vifs dans l’étang de feu brûlant, dans le soufre. » Ce feu sera allumé expressément pour eux et ne sera pas éteint ni durant le millénium, ni durant le Jugement du Grand Trône Blanc de la deuxième résurrection afin que les humains puissent voir littéralement ce qui est destiné à ceux qui ne se convertiront pas à Christ. Une destruction éternelle du corps et de l’âme, comme si ces deux-là n’avaient jamais existé.

Regardons maintenant ce qui va arriver après le millénium, juste avant la deuxième résurrection pour le jugement du Grand Trône Blanc des milliards d’humains qui, par la séduction de Satan, n’ont jamais connu la véritable Parole de Dieu. Apocalypse 20:10 nous dit clairement : « Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. » À qui s’applique ce verset ? Sûrement pas à la Bête et au faux Prophète, car les deux furent brûlés mille années auparavant et ne seront que de la cendre. Par contre, un esprit ne peut pas brûler. Donc, c’est Satan et ses démons qui seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles, à méditer sur leur échec total à vouloir détruire le Plan de Dieu de Se former une Famille divine à Son Image et à Sa Ressemblance.

Nous arrivons finalement dans Apocalypse 20:13-15 où Dieu déclare : « Et la mer rendit les morts qu’elle contenait ; la mort et l’enfer rendirent aussi les morts qui y étaient, et chacun fut jugé selon ses œuvres. Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu ; c’est la seconde mort. Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu. » Notez que le Livre de Vie n’est plus ouvert ici, car tous les convertis de la deuxième résurrection y sont inscrit. Il ne reste, à présent, que les rebelles qui ne sont pas inscrits dans le Livre de Vie et qui seront jetés dans l’étang de feu. Voilà la troisième résurrection qui est réservée à la destruction éternelle : « pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres, et tous les menteurs. Leur part est dans l’étang ardent de feu et de soufre ; ceci est la seconde mort » (Apocalypse 21:8).

Il ne restera que la Famille divine et immortelle, lorsque Dieu le Père Lui-même viendra vivre dans la Nouvelle Jérusalem céleste descendue sur terre. Néanmoins, avant de naître de nouveau dans l’immortalité, tous ceux qui sont appelés doivent vivre de façon à viser la perfection, même si, à l’état d’être humain, il est impossible de l’atteindre, car une autre exigence pour arriver à cette perfection est de cesser de pécher. Est-ce possible de vivre sans pécher parce que nous avons reçu le Saint-Esprit ? Si vous répondez oui, soyez prêts pour une grande surprise.

Il y a des églises chrétiennes qui prétendent que depuis qu’ils ont reçu le Saint-Esprit, ils ne pèchent plus ! Pourtant, dans 1 Jean 1:10, l’apôtre dit clairement : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous Le faisons menteur, et Sa parole n’est point en nous. » Il est vrai qu’en tant que convertis, nous devons marcher dans la lumière. « Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:7-9).

Toutefois, nous vivons encore dans cette chair qui n’est pas parfaite et peut pécher. Alors, Jean nous dit : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:1-2). Il n’y a aucune suggestion dans les Écritures qu’une personne peut vivre sans péché. Paul a confirmé ceci dans Romains 3:23 en déclarant : « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu. »

La Bible nous le confirme avec autorité : « Et quoi ? sommes-nous donc plus excellents ? Nullement ; car nous avons déjà fait voir que tous, Juifs et Grecs, sont assujettis au péché, selon qu’il est écrit : Il n’y a point de juste, non pas même un seul » (Romains 3:9-10). Aux anciens de l’Église, Paul leur avoua que : « Servant le Seigneur en toute humilité, avec beaucoup de larmes et au milieu des épreuves qui me sont survenues par les embûches des Juifs ; je n’ai rien caché des choses qui vous étaient utiles, et n’ai pas manqué de vous les annoncer et de vous instruire en public, et de maison en maison ; prêchant et aux Juifs et aux Grecs, la repentance envers Dieu, et la foi en Jésus-Christ notre Seigneur » (Actes 20:19-21).

Le salut doit passer par la repentance envers Dieu. C’est ce que Paul nous explique dans 2 Corinthiens 7:10-11. « Car la tristesse qui est selon Dieu, produit une repentance à salut, et dont on ne se repent jamais ; au lieu que la tristesse du monde produit la mort. Car voici, cette même tristesse selon Dieu, quel empressement n’a-t-elle pas produit en vous ! Quelles excuses, quelle indignation, quelle crainte, quels désirs, quel zèle, quelle punition ! Vous avez montré à tous égards que vous êtes purs dans cette affaire. »

Paul nous dévoile le processus par lequel nous sommes passés en disant : « Vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion ; parmi lesquels nous vivions tous autrefois, selon les convoitises de notre chair, accomplissant les désirs de la chair et de nos pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres. Mais Dieu, qui est riche en miséricorde à cause de la grande charité dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a rendus à la vie ensemble en Christ, (c’est par grâce que vous êtes sauvés). Et il nous a ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ; afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Éphésiens 2:1-8).

Cependant, nous sommes justifiés devant Dieu en Jésus. « Car Celui qui n’a point connu le péché, il l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en Lui » (2 Corinthiens 5:21). Malgré cela : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous Le faisons menteur, et Sa parole n’est point en nous » (1 Jean 1:8-10). Rendons gloire à notre avocat !

Quelle belle promesse Dieu a insérée dans Sa Parole, que ce même Jésus qui est mort pour nos péchés, qui est ressuscité dans une victoire glorieuse sur le péché, intercède continuellement auprès du Père pour nous. « Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui les justifie. Qui les condamnera ? Christ est mort, et de plus il est ressuscité, il est même assis à la droite de Dieu, et il intercède aussi pour nous » (Romains 8:33-34). Notre sécurité spirituelle fut accomplie dans le sacrifice de Christ, car : « Lui, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu, attendant désormais que ses ennemis deviennent le marchepied de ses pieds. Car, par une seule oblation il a rendu parfaits pour toujours ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 10:12-14). Jésus, notre grand souverain Sacrificateur, est toujours prêt à secourir Ses Élus des griffes du diable.

Regardons ensemble ce que Jean a écrit au sujet de Satan. « Puis j’entendis dans le ciel une grande voix, qui disait : Maintenant sont venus le salut et la force, et le règne de notre Dieu, et la puissance de son Christ ; car l’accusateur de nos frères, qui les accusait jour et nuit devant la face de notre Dieu, a été précipité. Ils l’ont vaincu par le sang de l’Agneau, et par la parole à laquelle ils ont rendu témoignage, et ils n’ont point préféré leur vie à la mort » (Apocalypse 12:10-11). Nous n’avons pas à combattre seuls contre les puissances du mal. Même si nous péchons par faiblesse, rendons grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur qui intercède continuellement pour nous auprès du Père ! Nous sommes donc assujettis, par l’esprit, à la loi de Dieu.

S’il n’en dépendait que de nous pour être sanctifiés, nous serions rapidement diffamés par la réalité de notre vie. Un enfant de Dieu n’a aucun pouvoir de plaider sa cause devant le trône de Dieu, car : « Sachant que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l’argent et l’or, mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1:18-19). Tout honneur et toute gloire reviennent à Christ. « C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Or, il nous fallait un tel souverain Sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé au-dessus des cieux ; qui n’eût pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir tous les jours des sacrifices, premièrement pour ses propres péchés, puis pour ceux du peuple ; car il a fait cela une fois, en s’offrant lui-même. Car la loi institue souverains sacrificateurs des hommes soumis à l’infirmité ; mais la parole du serment qui a suivi la loi, institue le Fils, qui a été rendu parfait pour l’éternité » (Hébreux 7:25-28).

Quand Jésus a dit : « Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait, » dans Matthieu 5:48, Il savait exactement ce qu’Il disait, pour nous faire naître de nouveau dans l’immortalité. Pour nous amener à la perfection, Dieu Lui-même a consenti à Se dépouiller temporairement de Sa toute puissance et à venir vivre dans la chair humaine, afin d’apprendre dans cette chair tout ce qu’un humain peut ressentir tout au long de sa vie. Néanmoins, avec une seule différence, c’est qu’étant Dieu, Il ne pouvait pas être tenté par le péché, mais Il savait exactement tout sur le péché. Ainsi, Jésus pouvait nous créer des buts, afin de nous amener vers la perfection divine.

Par Son sacrifice de rédemption sur la croix, Jésus est également devenu notre souverain Sacrificateur vers qui nous pouvons toujours nous diriger en cas de besoin. « Puis donc que nous avons un grand souverain Sacrificateur, qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession. Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché. Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:14-16). Puisque nous appartenons à Christ, le temps convenable est n’importe quand. Alors, au lieu de tenter de régler nos problèmes, apprenons plutôt à les confier à Dieu. Car ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est en retournant à Moi et en demeurant tranquilles que vous serez sauvés ; c’est dans le repos et la confiance que sera votre force. Méditons souvent cette réalité.




D.272 – Comment choisir son église ?

 

Par Joseph Sakala

Dès la fondation de Son Église, le Jour de la Pentecôte, les premiers convertis à Christ ont toujours cherché à se rencontrer en petits groupes à cause de la persécution ouverte dont ils étaient victimes, d’abord par les Juifs qui les accusaient d’être une secte, et ensuite par Satan qui les a poursuivis en infiltrant ses ministres dans leurs réunions en vue de détruire ce que Jésus venait de bâtir. Subséquemment, pour ces nouveaux convertis, la solution était de mettre leurs biens en commun et de demeurer et manger chaque jour ensemble dans le but de se protéger contre leurs ennemis. Imaginez maintenant les dégâts que Satan a pu causer dans l’Église de notre Sauveur depuis 2 000 années. Peu importe, car Jésus a bel et bien prophétisé que même « les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle » (Matthieu 16:18). Donc, cette Église de Christ existe encore aujourd’hui et elle continue de prêcher fidèlement la Parole de Dieu à tous ceux qui ont le cœur disposé à l’écouter. Ce travail se fait par Ses serviteurs dans l’attente du retour de Jésus pour établir le même Royaume qu’Il est venu nous annoncer.

Récemment, dans un sondage effectué sur les multiples églises, une seule question fut posée aux participants : « Comment faites-vous pour décider quelle église prêche la vérité ? » Un peu comme Ponce Pilate qui avait demandé à Jésus : « Qu’est-ce que la vérité ? » Même si l’enquêteur avait bien mené son sondage, il est malheureusement arrivé à la mauvaise conclusion, ce qui pourrait leurrer ceux qui sont à la recherche d’un endroit pour se réunir régulièrement afin d’adorer Dieu. Dans son article de conclusion, ce monsieur a dressé une liste de recommandations qu’un individu recherchant une congrégation devrait adopter dans sa prospection. Il recommande de vérifier plusieurs sites religieux. Jusque là, ça va. Ensuite il recommande de poser des questions à son agent immobilier, son docteur, ses collègues au travail, à la caissière de l’épicerie, puisque ces gens pourraient vous parler de l’église qu’ils fréquentent et vous fournir aussi quelques potins pratiques. Quoi ? Est-ce la façon de se trouver une église ?

Ensuite, le sondeur a détaillé les critères sur lesquels on doit fonder sa décision. Selon lui, il y a plusieurs facteurs à considérer. D’abord le prédicateur ; le contenu du sermon ; la théologie du message ; l’attitude du pasteur envers les femmes de la congrégation ; ainsi que son attitude envers les gais et les gens des autres cultures et classes dans la société. Il faut également prendre en considération les commodités disponibles ; la forme d’adoration particulière adoptée dans les assemblées ; les cédules pour les réunions ; le programme liturgique pour les jeunes ; les études bibliques ; les activités pour hommes et femmes ; les voyages en groupes missionnaires ; la musique ; le nombre de membres qui assistent aux réunions ; la fraternisation ; l’emplacement du bâtiment ; sans oublier les annales sur la congrégation ; sa levée de fonds etc. En lisant ces critères, j’ai eu nettement l’impression que son approche pour choisir une église était loin d’être biblique.

Parmi ses critères se trouvent certainement des choses souhaitables dans le déroulement administratif d’une congrégation religieuse. Toutefois, le devoir primordial devrait toujours être la prédication et l’Évangile de la Parole de Dieu concernant la formidable nouvelle de l’établissement du Royaume de Dieu sur cette terre. C’est bien de prêcher l’avènement de ce Royaume, mais il faut insister sur l’épreuve fondamentale pour entrer et faire partie de ce Royaume. Et quelle est cette épreuve sur laquelle très peu d’églises prêchent pour y arriver ? C’est qu’il faut naître de nouveau ! Combien de groupes « chrétiens » insistent sur cette obligation, établie par Jésus Lui-même lorsque le pharisien Nicodème est venu Le voir en secret pour Lui parler ?

Les congrégations religieuses actuelles sont-elles formées de « troupeaux » d’authentiques croyants, ou de grandes assemblées bien branchées dans la société politique environnante ? Les membres de ces églises dégagent-ils de l’amour véritable entre eux, ou est-ce que chacun s’occupe de ses affaires à la fin de la réunion ? Pourtant Jésus, que ces individus professent suivre et adorer, a déclaré ceci à Ses disciples, dans Jean 13:35 : « C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes Mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

Si vous cherchez uniquement un prédicateur populaire, la télévision vous comblera chaque dimanche avec ses vedettes qui vous vendent une entrée facile au ciel après la mort, ou une richesse instantanée avec l’eau bénite donnée gratuitement à ceux qui envoient des offrandes au pasteur de cette entreprise. Une telle « église » n’annonce vraiment pas la continuation du même message que Jésus avait confié à Ses disciples dans Son Église, avant de monter au ciel. Pourtant, Jésus a promis de nous préparer une place dans ce Royaume, avant de revenir nous prendre avec Lui en tant que Ses Élus.

Si vous cherchez cette Église, commencez par chercher celle qui porte Son nom, et qui ne prêche que Sa Parole et Son message. Elle s’appelle Église de Dieu et elle est ainsi identifiée dans le Nouveau Testament. Jésus est au centre de tout ce que Son Église enseigne et Son message primordial est l’établissement sur terre du Royaume de Dieu et non une prédication sur la personne de Jésus. Tout au long des siècles, ce petit troupeau fut persécuté et attaqué à outrance, mais il a survécu jusqu’à ce jour et, si vous lisez ceci, vous venez de faire contact avec lui. Cette Église n’est pas composée de grands bâtiments en forme de cathédrales. Elle continue d’être petite, car chaque membre constitue un pierre vivante dans Sa construction et il ou elle est appelé(e) directement par Dieu le Père. Si l’individu accepte l’invitation, librement et volontairement, le Père lui donne un dépôt de Son Esprit et donne personnellement cet individu à Christ qui Se charge de l’amener Lui-même jusqu’à Son Royaume.

Si ce chrétien, dont le nom veut dire « appartenir à Christ », persévère dans la foi jusqu’à la fin de sa vie, Jésus lui donne l’assurance qu’il sera sauvé (Matthieu 24:13). Et personne, même pas Satan, ne pourra l’arracher de la main de Christ. Le message de l’Église de Dieu demeure le même depuis Sa fondation, le Jour de la Pentecôte, et devient plus excitant et révélateur dans ces derniers jours, après 2 000 ans de ravages par Satan et ses ministres. Nous avons présentement beaucoup d’indications dans le monde entier montrant que quelque chose de très grave se prépare dans les coulisses des ténèbres, ce qui aboutira finalement à l’établissement du Royaume de Dieu bientôt. Alors, comment choisir votre Église ? C’est une très grande décision qui affectera votre famille entière dans les mois et les années à venir. Toutefois, gardez toujours à l’esprit les paroles de Jésus au pharisien Nicodème que, pour entrer dans le Royaume de Dieu, il faut « naître de nouveau ».

Allons voir ce formidable passage dans Jean 3:1-2 où l’apôtre déclare: « Or il y avait un homme, d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, l’un des principaux Juifs. Cet homme vint, de nuit, trouver Jésus et lui dit : Maître, nous savons que tu es un docteur venu de la part de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. » On dirait que Jésus connaissait déjà la question que cet homme voulait Lui poser car : « Jésus lui répondit : En vérité, en vérité je te dis que si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3:3). Au verset 4, Nicodème lui dit : « Comment un homme peut-il naître, quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère, et naître une seconde fois ? » Alors, Jésus lui répondit : « En vérité, en vérité je te dis, que si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’esprit est esprit » (Jean 3:5-6).

Nous voyons ici un dialogue à deux paliers différents. Nicodème parlait de rentrer dans le sein de sa mère afin de naître une seconde fois avec un corps charnel, comme celui dans lequel il vivait déjà. Tandis que Jésus parlait de naître de l’esprit pour pouvoir voir et entrer dans le Royaume de Dieu. En entendant ces Paroles de Jésus, Nicodème fut totalement étonné. Alors, dans Jean 3:7, Jésus lui déclare : « Ne t’étonne point de ce que je t’ai dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. » Le terme « naître de nouveau » est tellement exploité dans le langage courant des assemblées religieuses depuis plusieurs années que son sens prodigieux s’est presque entièrement perdu.

Qui n’est pas au courant de ces grandes réunions religieuses, dans les stades sportifs, où 50 ou 60 mille personnes se réunissent et, après son sermon de tonnerre, l’évangéliste invite ceux qui veulent donner leur cœur à Jésus de s’approcher de sa tribune. Et, après une courte prière, ces gens sont déclarés « nés de nouveau », mais toujours dans le même corps que cinq minutes auparavant. Pourtant, Jésus devait sûrement savoir ce qu’Il voulait dire, étant Lui-même nul autre que Dieu incarné. Toutefois, Jésus l’a carrément déclaré à Nicodème, un grand érudit parmi les chefs religieux de son époque. Notez également que Jésus n’a pas dit : Ils devront naître de nouveau, en parlant des foules de non convertis, ignorants des choses de Dieu. Jésus n’a pas dit : Nous devons naître de nouveau, en parlant des humains de Son entourage, en S’incluant Lui-même, qui était aussi dans la chair à ce moment-là. Au contraire, Jésus a dirigé Ses paroles directement à Nicodème, en lui disant : « Il faut que vous naissiez de nouveau ».

Naître de nouveau est un privilège individuel et exclusif de naître de l’esprit dans l’immortalité, en passant par une résurrection. Même un homme important comme Nicodème devait littéralement naître de nouveau d’une manière spirituelle et surnaturelle, car la chair et le sang ne peuvent pas hériter le Royaume. Mais Nicodème, tout comme nous tous, fut né pécheur et l’était toujours au moment où il est venu vers Jésus en secret. Il savait que Jésus était un docteur venu de la part de Dieu, mais ne l’a pourtant pas reconnu comme le Messie et Sauveur. Donc, comment pouvait-il être sauvé et naître de nouveau ? La réponse se trouve dans Jean 3:14-16, où il est écrit : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. »

Donc, pour voir et entrer dans le Royaume de Dieu, il faut absolument naître de nouveau, comme Jésus, par une résurrection. Alors, il fallait que Christ meurt pour nos péchés afin d’en payer la rançon avant qu’il soit possible qu’un seul pécheur puisse naître une seconde fois par une résurrection. Puisque Jésus fut élevé sur la croix pour mourir à notre place, le fardeau de nos péchés fut également élevé et placé carrément sur Ses épaules. Étant devenu péché à notre place, Jésus est mort et, trois jours plus tard, Il est ressuscité. Par Son geste, Jésus nous a ouvert le chemin de la résurrection par lequel nous pourrons aussi naître de nouveau, immortels, au travers de notre foi en Lui. Il n’y a aucune autre façon pour un humain de voir et d’entrer un jour dans le Royaume de Dieu. Je le répète : Jésus est la seule porte d’entrée dans ce beau et merveilleux Royaume !

Dans 1 Jean 2:26-29, l’apôtre nous déclare ceci, au sujet de Jésus-Christ : « Maintenant donc, petits enfants, demeurez en Lui, afin que, quand il paraîtra, nous ayons de la confiance et que nous ne soyons pas confus devant lui à Son avènement. Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice, est né de Lui. » Dans cette seule petite épître de Jean, l’expression « né de Dieu » ou « né de Lui » paraît sept fois. Si nous voulons savoir comment reconnaître quelqu’un sur la voie de naître de nouveau, ces sept descriptions nous sont disponibles afin de bien nous reconnaître aussi.

Le premier test est de pratiquer la justice. Le deuxième et le troisième se trouvent dans 1 Jean 3:9, où nous lisons : « Quiconque est né de Dieu, ne commet point le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. » Certains groupes « chrétiens » ont adopté ce passage et prêchent que puisqu’ils sont déjà nés de nouveau, ils ne peuvent plus pécher. Il est très dangereux d’enseigner une telle doctrine, surtout que ce même apôtre nous dit, dans 1 Jean 1:8, que : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. » Ce que Jean veut dire, c’est que la personne qui est née de Dieu a résolu de ne pas vouloir pécher librement, car la nature même de Dieu est implantée en elle. Par contre, quand nous péchons par faiblesse : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:9).

Le quatrième test se trouve dans l’amour : « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car la charité vient de Dieu, et quiconque aime, est né de Dieu, et connaît Dieu » (1 Jean 4:7). Le cinquième test se reconnaît dans la foi en Christ, chez l’individu, et qui produit l’amour véritable. « Quiconque croit que Jésus est le Christ, est engendré de Dieu ; et quiconque aime Dieu qui l’a engendré, aime aussi celui qui est engendré de Lui » (1 Jean 5:1). Ceux qui sont ancrés sur la voie de naître de nouveau ne se laissent pas abattre par le monde. « Parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde, et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi. Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (1 Jean 5:4-5). Voilà le sixième test.

Et finalement, Jean nous dit que : « Nous savons que quiconque est né de Dieu, ne pèche point ; mais celui qui est né de Dieu, se conserve lui-même, et le malin ne le touche point » (1 Jean 5:18). Donc, nous découvrons qu’être né de Dieu arrive au moment où Dieu met Son Esprit en nous, tandis que naître de nouveau arrive seulement au moment de la résurrection dans l’immortalité. Le terme « né de nouveau » est tellement incompris qu’il est utilisé de nos jours comme un simple aveu d’un individu, trop souvent dans un stade de baseball ou de football, en donnant son cœur à Jésus après une cérémonie émouvante remplie de chants et de louanges.

Il est primordial de comprendre que « naître de nouveau », bibliquement parlant, est une chose sérieuse pour Dieu. Cela nécessite un engagement total de la part d’un converti et cela s’échelonne sur la balance de sa vie. Il faut comprendre que c’est une régénération permanente accomplie par un miracle de transformation par Dieu Lui-même dans la vie du converti. En tant que chrétiens, nous savons que nous sommes de Dieu et que le monde entier est plongé dans le mal. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu et Il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes en ce Véritable, en Son Fils Jésus-Christ. C’est Lui qui est le Dieu véritable et la vie éternelle.

Dans Éphésiens 4:26-27, Paul nous dit : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche point sur votre colère ! et ne donnez point accès au diable. » Il arrive parfois que le chrétien se mette en colère à cause d’une parole blessante et qu’il soit tenté de répondre de pareille façon. Cependant, Paul nous rappelle qu’une telle réaction chez le chrétien serait un péché. Alors, il nous exhorte à nous contrôler et à ne jamais laisser le soleil se coucher sur notre colère. Ce verset est souvent utilisé dans les sermons pour améliorer les relations entre maris et femmes afin de maintenir un bon mariage. Subséquemment, nous ne devrions jamais laisser notre colère éclater en actions que nous pourrions regretter. Réconcilions-nous plutôt, avant de nous coucher, avec quiconque aurait pu nous blesser.

Le roi David abonde également en ce sens lorsqu’il dit : « Tremblez, et ne péchez point ! Parlez en vos cœurs sur votre couche, et gardez le silence ! » (Psaume 4:5). Quand nous sommes en colère, il vaut mieux confier notre peine directement à Dieu, en méditant dans notre lit, que de nous emporter contre les individus qui nous irritent. Jésus demeure notre meilleur exemple : « Qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à Celui qui juge justement » (1 Pierre 2:23). La colère est souvent la chose la plus difficile à surmonter chez le chrétien, car Satan s’en sert comme outil pour tenter de détruire le cheminement de ce chrétien.

Jacques le dit si bien : « Mais aucun homme ne peut dompter la langue ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel. Par elle nous bénissons Dieu le Père, et par elle nous maudissons les hommes, faits à l’image de Dieu. De la même bouche sort la bénédiction et la malédiction. Il ne faut point, mes frères, que cela soit ainsi » (Jacques 3:8-10). Cependant, ce que l’homme ne peut dompter, Dieu le peut ! Voilà pourquoi Jacques ajoute : « Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère ; car la colère de l’homme n’accomplit point la justice de Dieu. C’est pourquoi, vous dépouillant de toute souillure et des excès de la malice, recevez avec douceur la parole qui est plantée en vous, qui peut sauver vos âmes » (Jacques 1:19-21).

L’apôtre Paul nous déclare ceci, dans Romains 12:18-19 : « S’il se peut faire, et autant qu’il dépend de vous, ayez la paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez faire la colère divine ; car il est écrit : A Moi la vengeance ; c’est Moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. » Les occasions de colère seront toujours là, mais réagir de façon négative devient un péché. L’Esprit de Dieu en nous est là pour nous transformer afin de développer le caractère divin tout en éliminant notre nature humaine. Paul nous exhorte vers cette transformation en disant : « Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne prenez pas prétexte de cette liberté pour vivre selon la chair ; mais assujettissez-vous les uns aux autres par la charité. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, en celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Galates 5:13-14).

Nous savons tous ce que la nature humaine peut produire. Les évidences sont là depuis que nos premiers parents ont décidé de manger le fruit de la connaissance du bien et du mal, et de déterminer par eux-mêmes ce qui est bon ou mal. « Or, les œuvres de la chair sont manifestes. Ce sont : l’adultère, la fornication, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, les enchantements, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les débauches, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je vous l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses, n’hériteront point le royaume de Dieu » (Galates 5:19-21). La tâche du converti est d’éliminer ces conduites. Mais comment ?

En laissant le Saint-Esprit nous guider dans la voie de Dieu, afin de produire en nous le fruit qui se trouvait dans « l’arbre de vie » situé également dans le jardin d’Éden. Car : « Le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance ; la loi n’est point contre ces choses. Or, ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (Galates 5:22-25). Donc : « Celui qui dit qu’il demeure en Lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:6). L’idée de marcher comme Christ a marché peut être intimidante pour le chrétien. Après tout, Jésus était sans péché et Dieu Lui-même vivant en chair humaine. En plus, Jésus S’est même temporairement dépouillé de Sa toute puissance pour verser Son sang afin de sauver l’humanité en rébellion contre Dieu.

Ce très haut standard devient alors la perfection que Jésus Lui-même a établi lorsqu’il nous dit : « Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait » (Matthieu 5:48). Malgré que nous reconnaissions notre impuissance à atteindre ce niveau de perfection, Paul nous dit ceci, dans Colossiens 2:6-7 : « Ainsi, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez avec Lui, enracinés et fondés en Lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle, avec actions de grâces. » Allons voir quelques exemples dans le Nouveau Testament qui nous décrivent cette manière particulière de marcher. « Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et n’accomplissez point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l’une à l’autre ; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez » déclare Paul, dans Galates 5:16-17.

Dans Romains 8:1-4, Paul affirme ceci : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit ; parce que la loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car ce qui était impossible à la loi, parce qu’elle était affaiblie par la chair, Dieu l’a fait : envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché ; et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair ; afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. » Saviez-vous que la puissance du Saint-Esprit en vous rend possible de marcher comme Christ en : « Vous exhortant, vous encourageant et vous conjurant de vous conduire d’une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire » (1 Thessaloniciens 2:12) ? Simplement parce que nous marchons par la foi.

Ainsi, dans Éphésiens 5:2, Paul nous exhorte en disant : « Marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et s’est offert lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur. » « Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière, » nous dit Paul, au verset 8. L’apôtre Jean abonde dans le même sens que Paul en déclarant que : « Si nous disons que nous sommes en communion avec Lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous n’agissons pas selon la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:6-7).

Marcher comme Christ veut également dire de marcher dans la vérité en nous conduisant honnêtement envers ceux du dehors et que nous n’ayons besoin de rien. Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance afin que nous y marchions. Et notre marche triomphante devient en elle-même une récompense parce que, selon Jésus, nous marchons avec Lui en vêtements blancs. Mais il y a plus. Dans Apocalypse 3:5, Jésus nous dit que : « Celui qui vaincra, sera vêtu de vêtements blancs, et je n’effacerai point son nom du livre de vie ; et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges. » Réalisez-vous quel héritage extraordinaire attend ceux qui décident librement de marcher comme Jésus a marché ?

L’apôtre Pierre nous dit : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous, qui, dans la puissance de Dieu, sommes gardés par la foi, pour le salut, qui est prêt à être manifesté dans les derniers temps » (1 Pierre 1:3-5). En tant que chrétiens, nous avons un héritage réservé pour nous dans le ciel et que nous obtiendrons lors du retour de Jésus. « C’est pourquoi il est Médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, la mort intervenant pour l’expiation des péchés commis sous la première alliance, ceux qui sont appelés, reçoivent la promesse de l’héritage éternel » (Hébreux 9:15).

Cet héritage éternel est donc réservé à Ses enfants immortels. « Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui », déclare Paul, dans Romains 8:17. Et, dans Actes 20:32, Paul ajoute : « Maintenant frères [et soeurs], je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, Lui qui peut vous édifier et vous donner l’héritage avec tous les saints. » Nous qui avons le sceau du Saint-Esprit et qui sommes destinés à être nés de nouveau par une résurrection, joignons-nous à l’apôtre Pierre en exprimant distinctement : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous, qui, dans la puissance de Dieu, sommes gardés par la foi, pour le salut, qui est prêt à être manifesté dans les derniers temps » (1 Pierre 1:3-5).

Notez d’abord que notre héritage est incorruptible, dans l’immortalité, prêt à être manifesté dans les derniers temps. Voilà pourquoi Jésus nous a si bien dit, dans Matthieu 6:20-21 : « Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où les vers ni la rouille ne gâtent rien, et où les larrons ne percent ni ne dérobent point ; car où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. » Ensuite, notre trésor sera pur et sans aucune contamination par le péché. « Or, il nous fallait un tel souverain Sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé au-dessus des cieux », nous dit Hébreux 7:26. Ainsi sera aussi notre héritage. Troisièmement, Pierre nous confirme que : « lorsque le souverain Pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de gloire, » dans 1 Pierre 5:4.

Finalement, nous découvrons que notre héritage est réservé pour nous au ciel en ce moment. Dans Sa dernière prière au Père avant de mourir, Jésus a déclaré ceci, dans Jean 17:11 : « Je ne suis plus dans le monde, mais ceux-ci sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en Ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un, comme nous. » Notre héritage est donc en toute sécurité, comme nous d’ailleurs, gardés par nul autre que le Maître de l’univers entier. Nous voyons alors que notre héritage ne peut pas mourir, ne pourra jamais être souillé par le péché, demeure incorruptible et ne pourra jamais se perdre. Alors, tout comme Paul, nous pouvons également dire : « C’est pour cela aussi que je souffre ces choses ; mais je n’en ai point honte, car je sais en qui j’ai cru, et je suis persuadé que par sa puissance il gardera mon dépôt jusqu’à ce jour-là » (2 Timothée 1:12).

Posons-nous alors cette question : Pourquoi existe-t-il autant d’églises se disant toutes de Christ et prêchant autant de confusion en utilisant la même Bible ? Pourtant, Dieu n’est pas un Dieu de confusion, mais de paix ! Le personnage versé dans la confusion est : « Le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde » (Apocalypse 12:9). L’embarras avec ces milliers d’églises sera bientôt résolu lorsque Jésus viendra établir Son Royaume Mondial et Son Église Universelle, établie depuis le Jour de la Pentecôte. Comment Jésus va-t-Il S’y prendre pour accomplir un tel miracle ?

Dans Sophonie 3:9, nous lisons : « Alors je changerai les lèvres des peuples en des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Éternel, pour qu’ils le servent d’un commun accord. » Il y aura un seul gouvernement mondial sous la direction éternelle de Jésus et de Ses Élus. Finies les élections municipales, provinciales et nationales aux trois, quatre ou cinq ans, car les Élus de Christ seront en place pour l’éternité. Il y aura une seule Église et une seule langue mondiale afin qu’avec des lèvres pures, tous invoquent le nom de l’Éternel et Le servent d’un commun accord. Voilà la Bonne Nouvelle que Jésus est venu nous annoncer, il y a déjà 2 000 années de cela, et que Son Église continue de prêcher à ceux qui ont le cœur disposé à écouter.




D.271 – Renverser le processus

possible

Par Joseph Sakala

Dans 2 Samuel 14:14, nous lisons : « Car certainement nous mourrons, et nous sommes semblables aux eaux qui s’écoulent sur la terre et qu’on ne recueille point. Or Dieu ne lui ôte pas la vie, mais il médite les moyens de ne pas repousser loin de lui l’exilé. » Ces sages paroles de la femme thékoïte au roi David, au sujet d’Absalom, son fils, contenaient plus de sagesse qu’elle ne se doutait, car elles reflètent un principe complexe de l’existence humaine qui nous affecte tous. La vie humaine devra éventuellement se terminer et nous devrons mourir. Ce processus ne peut pas être renversé, pas plus que l’eau versée sur la terre peut remonter vers la coupe qui l’a contenue. Ce principe s’appelle la loi de l’entropie. Les systèmes physiques s’affaiblissent, les organismes biologiques vieillissent et meurent. Les grandes sociétés et les grands empires tombent et disparaissent.

Tous ces phénomènes font partie de la malédiction universelle de Dieu sur l’homme à cause du péché. « Alors l’Éternel Dieu dit au serpent : Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre toutes les bêtes et entre tous les animaux des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie. Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et toi tu la blesseras au talon. Il dit à la femme : J’augmenterai beaucoup ta peine et ta grossesse ; tu enfanteras des enfants avec douleur, et tes désirs se tourneront vers ton mari, et il dominera sur toi. Et il dit à Adam : Puisque tu as obéi à la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi ; tu en mangeras les fruits avec peine tous les jours de ta vie. Et il te produira des épines et des chardons ; et tu mangeras l’herbe des champs. Tu mangeras le pain à la sueur de ton visage, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière » (Genèse 3:14-19).

Ainsi, ce processus de détérioration maléfique, mais naturelle, s’applique à tout sans aucune exception. Cependant, le fait que la loi de l’entropie existe nous dirige inévitablement vers un Créateur, puisque les systèmes qui s’usent devaient sûrement être neufs avant de commencer à se détériorer. Et les créatures qui meurent devaient auparavant recevoir la vie. Donc, même l’idée d’une évolution naturelle de tout ce qui existe vers un système plus complexe tout au long des millénaires, va complètement à l’encontre de toute connaissance scientifique et contredit toute expérience et croyance humaine dans ce domaine très controversé. Malgré cela, seul Dieu, qui a créé toutes choses, peut renverser le processus de détérioration. Par exemple, l’énergie solaire avec son cycle hydrologique peut facilement évaporer l’eau versée par terre pour la retourner éventuellement dans la coupe.

Une vie de péché peut également être purifiée par la grâce de Dieu et le sang pur de Christ. Et les morts peuvent ainsi revenir à la vie par la résurrection de Jésus qui fut le premier par lequel ce processus fut renversé. Un jour, la malédiction universelle sera enlevée : « Car ce n’est pas volontairement que la création est assujettie à la vanité, mais c’est à cause de Celui qui l’y a assujettie, dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Car nous savons que, jusqu’à présent, toute la création soupire, et souffre les douleurs de l’enfantement ; et non seulement elle, mais nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps » (Romains 8:20-23).

La doctrine d’une création spéciale veut simplement dire que la création a eu lieu par un processus surnaturel par lequel chaque entité fut spécifiquement planifiée et formée par Dieu. Alors : « Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est la chair des hommes, et autre la chair des bêtes ; autre celle des poissons, et autre celle des oiseaux, » dit Paul, dans 1 Corinthiens 15:39. Cette doctrine est aussi clairement enseignée dans la Genèse où l’expression « selon son espèce » est utilisée au moins dix fois dès le premier chapitre. Une référence remarquable nous est donnée par Paul dans 1 Corinthiens 15.

La distinction particulière de plusieurs aspects de la création se trouve dans 1 Corinthiens 15:37-44, où Paul déclare, pour ce qui tient de la botanique, que : « quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le même corps qui doit naître, mais le grain nu, comme il se rencontre, de blé, ou de quelque autre semence. Mais Dieu lui donne un corps comme il veut, et à chaque semence le corps qui lui est propre. » Dans le verset 39, Paul explique ainsi l’aspect zoologique : « Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est la chair des hommes, et autre la chair des bêtes ; autre celle des poissons, et autre celle des oiseaux. » Au verset 40, Paul explique l’aspect physique en disant : « Il y a aussi des corps célestes, et des corps terrestres ; mais autre est l’éclat des célestes, et autre celui des terrestres. » Donc, malgré que les corps célestes soient composés des mêmes éléments chimiques, la terre demeure unique dans sa complexité et son but éventuel.

Ensuite Paul nous parle de l’aspect astral, au verset 41, en déclarant que ; « autre est l’éclat du soleil, autre l’éclat de la lune, et autre l’éclat des étoiles ; car une étoile est différente d’une autre étoile par son éclat. » Ainsi, même parmi les étoiles, chacune se distingue des autres par son éclat. Et finalement, Paul termine par le côté spirituel, disant : « Telle est aussi la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible, il ressuscite incorruptible ; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel ; il y a un corps animal, et il y a un corps spirituel » (vs 42-44). Les Saintes Écritures nous indiquent clairement que, même si nos corps sont présentement physiques et charnels, ils sont destinés à devenir un jour surnaturels et immortels, n’étant plus contrôlés par les forces naturelles du système présent.

Dieu avait un but noble et spécifique en créant chaque système et chacun avait sa raison d’être. Nonobstant, Dieu a amplement pourvu à ce qu’il y ait une certaine latitude pour des changements mineurs dans chacun des systèmes, mais jamais, au grand jamais, Dieu n’a permis que le système physique humain puisse « évoluer » vers un système complexe supérieur et spirituel. C’est un droit que Dieu S’est réservé exclusivement pour Lui-même. Car le but éventuel de Dieu était de Se former une Famille divine avec laquelle Dieu partagerait Sa Création entière pendant l’éternité.

Un jour, Jésus questionna Ses disciples. Dans Matthieu 16:15-18 : « Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre, prenant la parole, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus lui répondit : tu es heureux, Simon, fils de Jona ; car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais Mon Père qui est dans les cieux. [Un athée n’aurait jamais reconnu cela]. Et moi [continua Jésus], je te dis aussi que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai Mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. » Ceci est le premier de 115 endroits où le mot ekklesia est utilisé dans le Nouveau Testament. Quatre fois, il est traduit par « assemblée » et les autres comme « Église ». Le mot veut simplement dire « mis à part » par Dieu pour une raison spéciale.

Trois fois nous référant à une réunion à Éphèse, dans Actes 19:32, lors d’une réunion municipale, où nous lisons : « Cependant, les uns criaient d’une manière, et les autres d’une autre ; car l’assemblée était tumultueuse, et la plupart ne savaient pas pourquoi ils étaient assemblés. » Nous voyons les deux autres dans les versets 39 et 40 où Paul leur dit : « Et si vous avez quelque autre chose à réclamer, on pourra en décider dans une assemblée légale. Car nous risquons d’être accusés de sédition pour ce qui s’est passé aujourd’hui, n’ayant aucune raison pour justifier ce rassemblement. Et quand il eut dit cela, il congédia l’assemblée. »

La quatrième fois que nous le voyons traduit comme « assemblée », c’est en parlant de Moïse, dans Actes 7:36-38, où nous lisons : « C’est celui qui les fit sortir, en faisant des prodiges et des miracles au pays d’Égypte, dans la mer Rouge, et au désert, pendant quarante ans. C’est ce Moïse qui dit aux enfants d’Israël : Le Seigneur votre Dieu vous suscitera un prophète comme moi, d’entre vos frères ; écoutez-le. C’est lui qui, lors de l’assemblée dans le désert, s’entretenait avec l’ange qui lui parlait sur la montagne de Sinaï, et avec nos pères, et qui reçut des paroles de vie pour nous les donner. » Les autres fois, le mot ekklesia identifie des églises ou des groupes de chrétiens ayant une réunion, soit en petits groupes, soit plus nombreuse dans le but de grandir ensemble en cheminant vers le Royaume de Dieu.

Néanmoins, en aucune occasion dans l’histoire, cette Église fondée par Christ  ne devait cesser d’exister jusqu’au retour de Jésus. Dans le dernier chapitre de la Bible, alors que Jésus nous dévoile le formidable avenir préparé pour les enfants de Dieu, Il déclare : « Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin » (Apocalypse 22:16). Donc, à part les Élus de la première résurrection, tous les membres de toutes les églises du monde entier, auront un jour, au retour de Christ, l’occasion d’être instruits dans la vérité divine et d’entendre les promesses extraordinaires qui sont destinées à ceux qui se convertiront à Christ.

C’est la dernière mention des Églises dans la Bible, mais elles auront un jour une dimension éternelle, en ce sens que jamais les portes de l’enfer ne prévaudront contre elles. Si le Gouvernement de Dieu doit couvrir la terre entière, Son Église sera également mondiale. Ainsi, Hébreux 12:22-24 nous déclare : « Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges, de l’assemblée et de l’Église des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d’un juge qui est Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel. »

Imaginez un instant la joie que l’apôtre Jean a dû ressentir quand il fut inspiré de nous dévoiler, dans 1 Jean 3:1-2 : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Le monde ne nous connaît point, parce qu’il ne l’a point connu. Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » Le mot « voyez » que Jean a utilisé veut dire, en effet, gardez votre concentration sur ce qui suit, car c’est très important. Nous sommes appelé enfants de Dieu ! Le monde ne peut pas reconnaître cela, car le monde ne connaît pas Dieu présentement.

Nous avons été choisis par Dieu : « Selon qu’il nous a élus en Lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant Lui par la charité ; nous ayant prédestinés à être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de Sa volonté » (Éphésiens 1:4-5). Nous sommes choisis parmi un grand nombre : « Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus, » nous dit Jésus, dans Matthieu 22:14. Nous avons été adoptés au sein de la Famille du Créateur omnipotent : « Afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption. Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de Son Fils, lequel crie : Abba, ô Père ! » (Galates 4:5-6).

Mais dans quel but Dieu a-t-Il fait cela ? « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que Celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8:29-30). Alors, Paul nous exhorte fortement, dans Éphésiens 4:23-24 : « A vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité. » N’oublions jamais qui nous sommes. « Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec Lui » (Romains 8:16-17).

Ce don unique d’être enfants de Dieu porte avec lui des responsabilités ainsi que des privilèges. Il est vrai que : « Celui qui n’a point connu le péché, Dieu l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en Lui » (2 Corinthiens 5:21). Rappelons-nous cependant que : « Dieu, en effet, ne nous a point appelés à la souillure, mais à la sainteté. C’est pourquoi, celui qui rejette ceci, ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui nous a aussi donné son Saint-Esprit » (1 Thessaloniciens 4:7-8). Alors, dans Philippiens 2:12-13, Paul ajoute : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir. »

En parlant des Élus, Paul nous confirme, dans Éphésiens 2:6-7, que : « Dieu nous a ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ; afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. » Certains groupes religieux utilisent ce passage biblique pour tenter de prouver que nous pouvons maintenant aller au ciel après notre mort. C’est faux, car l’Écriture ne peut pas être anéantie et Jésus a clairement dit que personne n’est monté au ciel, sauf Lui qui est descendu du ciel (Jean 3:13). Ce passage nous déclare simplement que, spirituellement parlant, nous sommes déjà assis sur les trônes, présentement au ciel, qui sont destinés aux Élus dans le Royaume que Jésus viendra établir sur cette terre, lors de Son avènement.

Pour maintenir votre accès au trône qui vous est réservé : « Revêtez-vous de toute l’armure de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable. Car ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les puissances spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes. C’est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister dans le mauvais jour, et qu’ayant tout surmonté, vous demeuriez fermes » (Éphésiens 6:11-13). Satan nous déteste et fera tout en son pouvoir pour nous enlever notre couronne de gloire, mais en obéissant aux instructions de Jésus, même Satan ne pourra nous arracher de Sa main puissante.

Dieu est jaloux de Ses enfants et doit parfois les châtier pour les ramener au bercail. « Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de ses verges tout fils qu’il reconnaît. Si vous souffrez le châtiment, Dieu se présente à vous comme à des fils ; car quel est le fils que son père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des bâtards, non des fils légitimes » (Hébreux 12:6-8). Toutefois, nous sommes des fils légitimes, ayant continuellement besoin d’augmenter notre foi et améliorer notre caractère par la discipline, la vertu, la connaissance : « Par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise. Ainsi, y apportant tout votre zèle, ajoutez à votre foi la vertu, et à la vertu la science ; et à la science la tempérance ; et à la tempérance la patience ; et à la patience la piété ; et à la piété l’amour fraternel ; et à l’amour fraternel la charité » (2 Pierre 1:4-7).

Alors : « croissez dans la grâce [nous dit Pierre], et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:18). La meilleure façon d’y arriver, c’est de se nourrir régulièrement de la Parole de Dieu. Dans Psaume 119:1-2, nous lisons : « Heureux ceux qui sont intègres dans leur voie, qui marchent selon la loi de l’Éternel ! Heureux ceux qui gardent Ses témoignages et qui le cherchent de tout leur cœur. » Ce Psaume remarquable contient 176 versets. C’est le plus long de la Bible et il fait continuellement référence à la Parole de Dieu, en plus des 28 exhortations de « garder Sa Parole ».

Le premier se trouve dans les deux versets cités plus hauts, où nous sommes exhortés a garder les témoignages de Dieu. En voici quelques autres pour nous aider à demeurer dans cette voie qui mène au Royaume. « Tu as prescrit tes ordonnances pour qu’on les garde soigneusement. Oh ! que mes voies soient bien réglées, pour observer tes statuts, » dans Psaume 119:4-5. « Je prendrai plaisir à tes statuts, et je n’oublierai point tes paroles. Fais ce bien à ton serviteur, que je vive et que je garde ta parole, » nous dit Psaume 119:16-17. « Donne-moi l’intelligence, et je garderai ta loi ; je l’observerai de tout mon cœur. Fais-moi marcher dans le sentier de tes commandements ; car j’y prends plaisir » (vs 34-35). Disons-lui souvent : « Enseigne-moi à avoir du sens et de l’intelligence ; car j’ai cru à tes commandements. Avant d’être affligé, je m’égarais : mais maintenant j’observe ta parole » (vs 66-67).

Ceci veut dire beaucoup plus que de simplement observer et croire en Ses commandements. Le véritable chrétien n’observe pas les commandements par crainte de pécher. Nous les observons parce que nous les aimons et par amour pour Dieu. À celui qui obéit par amour pour Dieu : « L’Éternel le gardera et conservera sa vie ; il sera heureux sur la terre ; tu ne le livreras point au désir de ses ennemis » (Psaume 41:3). Qui pourrait nous promettre une telle protection ? Seul Dieu a le pouvoir et le désir de le faire, selon Son bon plaisir.

Dans Ésaïe 42:5-8, nous lisons : « Ainsi a dit le Dieu, l’Éternel, qui a créé les cieux et les a déployés, qui a étendu la terre avec tout ce qu’elle produit ; qui donne la respiration au peuple qui est sur elle, et le souffle à ceux qui y marchent : Moi, l’Éternel, je t’ai appelé dans la justice ; je te prendrai par la main, je te garderai ; je te donnerai pour alliance au peuple, et pour lumière aux nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de prison le captif, et du cachot ceux qui habitent dans les ténèbres. Je suis l’Éternel ; tel est mon nom, je ne donnerai point ma gloire à un autre, ni ma louange aux idoles. »

Dieu est très bien identifié ici comme étant le Créateur de l’univers entier et le planificateur de tout ce qui s’y trouve intérieurement. Dans ce passage, Dieu nous dévoile également la venue future du Messie pour accorder une Nouvelle Alliance au peuple, ainsi que pour être la lumière aux nations, puisque Lucifer, dont le nom signifie « porteur de la lumière», a  complètement raté cette merveilleuse mission lorsqu’il s’est révolté contre Son Créateur avec les anges étant sous sa charge. Donc, Jésus devait aussi ouvrir les yeux des aveugles spirituels, faire sortir de prison les captifs du péché et du cachot ceux qui habitent dans les ténèbres, loin de la vérité.

Celui qui fait toutes ces choses donne également à tous ceux qui naissent le souffle de vie. Peu importe si la personne croit ou non en Dieu, elle doit se fier sur Dieu pour respirer. Car : « Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans les temples bâtis de mains d’hommes. Il n’est point servi par les mains des hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses. Et il a fait d’un seul sang toutes les races des hommes, pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé la durée précise et les bornes de leur habitation ; pour chercher le Seigneur, pour voir si en le cherchant à tâtons, ils le trouveraient, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous. Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être ; comme l’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : Car de Lui nous sommes aussi la race » (Actes 17:24-28).

Dieu a aussi mis un esprit dans chaque humain, mais inférieur à l’Esprit de Dieu. C’est avec cette caractéristique particulière que : « Dieu créa l’homme à Son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle » (Genèse 1:27). Les animaux de la terre possèdent tous le souffle de vie, mais seuls les êtres humains furent créés de la poussière, avec un esprit auquel le Saint-Esprit de Dieu vient se jumeler lorsqu’une personne se convertit à Christ. C’est cet Esprit de Dieu qui guide ensuite le converti dans son cheminement personnel vers le Royaume. Et il le fait pendant le reste de sa vie physique : « Avant que la poussière retourne dans la terre, comme elle y avait été, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné » (Ecclésiaste 12:9).

Parmi les membres de la congrégation à Thessalonique, certains ont posé la question à savoir ce qui arrivera aux convertis à Christ qui sont morts avant Son avènement pour établir Son Royaume. Paul a sûrement sauté sur l’occasion en leur disant : « Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n’ont point d’espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec Lui, ceux qui sont morts. Car nous vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous les vivants qui serons restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts ; car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. C’est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:13-18).

Incidemment, Paul aurait-il eu besoin de déclarer cela s’il leur avait déjà enseigné que les saints « vont au ciel » tout de suite après leur mort ? Les Thessaloniciens n’auraient sûrement pas été inquiets du sort des morts.

Chers disciples de Christ, sachez qu’il y a deux plans en marche sur la terre présentement. Le premier implique des êtres humains qui croient pouvoir améliorer l’évolution lente et graduelle de l’univers, développée sur des milliards d’années, en créant une technologie tellement perfectionnée qu’ils pourront créer un Nouvel Ordre Mondial de paix, où la médecine éliminera toute maladie et contrôlera même le nombre d’années de vie allouées aux humains, selon leur soumission au système établi.

L’autre plan implique un Dieu Créateur qui nous assure, dans Sa Parole, d’avoir tout créé et qui va identiquement établir, un jour, Son Royaume de paix qui sera éternel et dans lequel c’est la médecine qui sera abolie. Car les humains seront immortels, et auront comme besogne la présentation et l’embellissement perpétuel et éternel de l’univers entier. Pour ceux et celles qui seront soumis au Créateur, Dieu partagera toute Sa création avec Ses enfants divins devenus réellement à Son image et à Sa ressemblance, dans la paix, le bonheur et la joie.

Subséquemment, à chaque individu de choisir le plan dans lequel il veut s’engager. Je souhaite de tout cœur que le Saint-Esprit vous guide afin que chacun et chacune prenne la bonne décision.




D.270 – Le champ du potier

champs

Par Joseph Sakala

Dans Matthieu 27:7-9, il est écrit : « Et ayant délibéré, ils en achetèrent le champ d’un potier, pour la sépulture des étrangers. C’est pourquoi ce champ-là a été appelé jusqu’à aujourd’hui le Champ du sang. Alors s’accomplit ce qui avait été dit par Jérémie le prophète en ces termes : Ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix de celui qui a été évalué, de celui que les enfants d’Israël ont évalué ; et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur me l’avait ordonné. » Dans les versions bibliques qui affichent des tableaux de références, on signale que le passage cité par Matthieu proviendrait de Zacharie 11:12-13 qui se lit comme suit : « Et je leur dis : Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire ; sinon, ne le donnez pas. Et ils pesèrent pour mon salaire trente pièces d’argent. Et l’Éternel me dit : Jette-le au potier, ce prix magnifique auquel j’ai été estimé par eux ! Et je pris les trente pièces d’argent, et les jetai dans la maison de l’Éternel, pour le potier. »

Dans la version Louis Segond comportant les commentaires de C. I. Scofield, on accorde une note explicative devant le nom de Jérémie écrit dans Matthieu 27:9. La voici : « Ce verset se réfère sans doute à Za. 11:12-13, avec peut-être une allusion à Jé. 18:1-4 et 19:1-3. Plusieurs manuscrits hébreux suivent l’ordre de la tradition talmudique pour le classement des écrits prophétiques : Jérémie, Ézéchiel, Ésaïe, etc. Matthieu ne cite donc pas ici un passage du livre même de Jérémie, mais un passage du rouleau des prophéties commençant par le livre de Jérémie. »

Vous avez donc ici un exemple d’explication qui ne satisfait personne et ne répond à rien. Il s’agit plutôt d’une tentative maladroite d’excuser Matthieu d’avoir commis une « erreur ». Les contradicteurs de la Bible ont alors beau jeu pour critiquer les Écritures en croyant y trouver une preuve que la Bible contient des erreurs et qu’on ne peut pas s’y fier.

Mais est-ce le cas ? Est-ce une erreur ? Si non, serait-il possible que les érudits théologiens aient manqué quelque chose ? Comment alors expliquer l’apparente contradiction, si l’inspiration de Dieu est infaillible et qu’il est impossible qu’Il Se contredise ? Matthieu a-t-il confondu les passages de Jérémie 18 et 19 avec celui de Zacharie 11 ? Dieu aurait-Il laissé passer pareille coquille ?

Pour commencer, étudions d’abord Jérémie 18 et 19. Cependant, avant de continuer, souvenons-nous que les dix tribus de la Maison d’Israël, vivant au nord de la Palestine, en Samarie, sont alors déjà en captivité depuis plus d’un siècle et, selon Dieu, leur cas est déjà réglé. Elles sont considérées comme perdues, car elles ne sont jamais retournées en Samarie et sont demeurées dispersées jusqu’à ce jour. Dieu seul peut les reconnaître.

Dans ces chapitres de Jérémie, Dieu S’adresse principalement à la Maison de Juda dont la capitale est Jérusalem. Connaissant l’histoire de leurs frères et sœurs en captivité, la Maison de Juda aurait dû demeurer très près de l’Éternel afin de ne pas subir le même traitement. Allons voir.

Jérémie 18:1-6 : « La parole qui fut adressée par l’Éternel à Jérémie, en ces termes : Lève-toi, et descends dans la maison du potier ; et là je te ferai entendre mes paroles. Je descendis donc dans la maison du potier, et voici, il travaillait sur son tour. Et le vase qu’il faisait avec l’argile qu’il tenait en sa main, fut manqué ; et il en refit un autre vase, comme il lui sembla bon de le faire. Alors la parole de l’Éternel me fut adressée en ces mots : Maison d’Israël, ne puis-je pas agir envers vous comme ce potier ? dit l’Éternel. Voici, comme l’argile est dans la main du potier, ainsi vous êtes dans ma main, maison d’Israël ! » Dieu commence par S’adresser à toute la Maison d’Israël, les comparant à ce vase manqué, forçant le potier à en refaire un autre.

Dieu poursuit en leur démontrant Sa puissance, mais aussi Sa compassion et Son pardon, si repentir il y a. Alors, Dieu leur dit : « Au moment où j’aurai parlé d’une nation, d’un royaume, pour arracher, pour démolir et pour détruire, si cette nation dont j’aurai parlé, revient de sa méchanceté, je me repentirai aussi du mal que je pensais lui faire. Et au moment où j’aurai parlé d’une nation, d’un royaume, pour édifier et pour planter, s’il fait ce qui est mal à mes yeux, et n’écoute point ma voix, je me repentirai aussi du bien que j’avais dit vouloir lui faire » (vs 7-10). Voilà ce qu’avaient fait les dix tribus en suivant Jéroboam qui leur a fait abandonner Dieu pour se tourner vers Baal. Pour les punir, Dieu a utilisé les Assyriens qui les amenèrent en captivité.

Dieu S’adresse maintenant à Juda qui aurait dû saisir la leçon, mais qui, malheureusement, a fait pire, en toute connaissance de cause. Regardons ce qui suit : « Maintenant donc parle ainsi aux hommes de Juda, et aux habitants de Jérusalem, et dis leur : Ainsi a dit l’Éternel : Voici, je prépare du mal, et je forme un dessein contre vous. Détournez-vous donc chacun de votre mauvais train, et amendez vos voies et vos actions. [En bon Père, Dieu plaide avec eux.] Mais ils disent : C’est inutile ! Car nous suivrons nos pensées, et chacun de nous fera selon la dureté de son mauvais cœur » (vs 11-12). Voilà qui est assez arrogant, merci, comme réponse à leur Dieu !

« C’est pourquoi ainsi a dit l’Éternel : Demandez donc chez les nations, qui entendit rien de pareil ? La vierge d’Israël a fait une chose très énorme. La neige du Liban abandonne-t-elle le rocher des champs ? Ou voit-on tarir les eaux venues de loin, fraîches et ruisselantes ? » (vs 13-14). Quelle belle façon poétique de leur faire comprendre que la nature, réduite à son plus simple dénominateur, s’avère plus intelligente que la Maison de Juda. Alors, Dieu leur déclare : « Cependant mon peuple m’a oublié. Il a offert des parfums au néant. On les a fait chanceler dans leurs voies, quitter les sentiers anciens, pour suivre les voies d’un chemin non tracé, pour faire de leur pays une désolation, une dérision perpétuelle, en sorte que tous ceux qui y passent, s’étonnent et branlent la tête. Je les disperserai devant l’ennemi, comme par le vent d’Orient ; je leur tournerai le dos, je ne les regarderai pas, au jour de leur calamité » (vs 15-17). Alors, le peuple se tourne-t-il vers Dieu ?

Pas du tout, il s’en prend au prophète ! « Et ils disent : Venez, et formons des complots contre Jérémie ! Car la loi ne se perdra pas chez le sacrificateur, ni le conseil chez le sage, ni la parole chez le prophète. Venez, et frappons-le de la langue, et ne faisons attention à aucun de ses discours ! » (v. 18). Jérémie perd patience et s’adresse directement à Dieu : « Éternel ! Fais attention à moi, et entends la voix de mes adversaires ! Le mal sera-t-il rendu pour le bien ? Car ils ont creusé une fosse pour mon âme. Souviens-toi que je me suis tenu devant toi, afin de parler pour leur bien, afin de détourner d’eux ta colère. C’est pourquoi livre leurs enfants à la famine, et abandonne-les à l’épée ; que leurs femmes soient privées d’enfants et veuves ; que leurs maris soient enlevés par la peste, et leurs jeunes gens frappés de l’épée dans le combat ; que de leurs maisons on entende des cris, quand tu feras soudain venir des troupes contre eux. Car ils ont creusé une fosse pour me prendre ; ils ont caché des filets sous mes pieds. Et toi, Éternel, tu sais que tout leur dessein contre moi, est de me mettre à mort. Ne couvre point leur iniquité, et n’efface point leur péché de devant ta face. Qu’ils soient renversés en ta présence ; agis contre eux au temps de ta colère » (vs 19-23).

Dieu répond au prophète. « Ainsi a dit l’Éternel : Va, et achète d’un potier un vase de terre ; et prends avec toi des anciens du peuple et des anciens des sacrificateurs, et sors à la vallée du fils de Hinnom, qui est à l’entrée de la porte de la Poterie ; et crie là les paroles que je te dirai. Dis : Rois de Juda, et vous, habitants de Jérusalem, écoutez la parole de l’Éternel ! Ainsi a dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici, je vais faire venir sur ce lieu un mal tel que les oreilles en tinteront à quiconque l’apprendra ; parce qu’ils m’ont abandonné, et qu’ils ont profané ce lieu, et qu’ils y ont fait des encensements à d’autres dieux que ni eux, ni leurs pères, ni les rois de Juda n’avaient connus ; et qu’ils ont rempli ce lieu du sang des innocents, et ont bâti des hauts lieux à Baal, pour brûler au feu leurs fils, en holocaustes à Baal, ce que je n’ai point commandé, et dont je n’ai point parlé, et à quoi je n’ai jamais pensé » (Jérémie 9:1-5).

Cette tribu de Juda, que Dieu S’était mise à part à cause de David, son serviteur, a fait exactement, sinon pire que ce que les dix tribus du nord avaient fait en suivant Jéroboam. « C’est pourquoi, voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où ce lieu-ci ne sera plus appelé Thopheth, ni la vallée du fils de Hinnom, mais où on l’appellera la vallée de la tuerie. Et j’anéantirai en ce lieu le conseil de Juda et de Jérusalem ; je les ferai tomber par l’épée devant leurs ennemis, et par la main de ceux qui cherchent leur vie, et je donnerai leurs cadavres en pâture aux oiseaux des cieux et aux bêtes de la terre. Et je ferai de cette ville un sujet d’étonnement et de moquerie ; quiconque passera près d’elle, sera étonné et sifflera à cause de toutes ses plaies. Et je leur ferai manger la chair de leurs fils et la chair de leurs filles ; et ils mangeront la chair l’un de l’autre, dans le siège et dans l’extrémité où les réduiront leurs ennemis et ceux qui cherchent leur vie » (vs 6-9).

Dieu S’adresse ensuite à Jérémie et lui dit : « Ensuite tu briseras le vase sous les yeux de ceux qui seront allés avec toi. Et tu leur diras : Ainsi a dit l’Éternel des armées : Je briserai ainsi ce peuple et cette ville, comme on brise un vase de potier, qui ne peut être réparé ; et faute de place pour ensevelir, on ensevelira à Thopheth. C’est ainsi que je ferai à ce lieu, dit l’Éternel, et à ses habitants ; je rendrai cette ville semblable à Thopheth. Et les maisons de Jérusalem et les maisons des rois de Juda seront impures comme le lieu de Thopheth, toutes les maisons sur les toits desquelles ils ont offert des parfums à toute l’armée des cieux, et fait des libations à d’autres dieux » (vs.10-13).

« Puis Jérémie revint de Thopheth, où l’Éternel l’avait envoyé prophétiser ; et il se tint debout dans le parvis de la maison de l’Éternel, et il dit à tout le peuple : Ainsi a dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici, je vais faire venir sur cette ville, et sur toutes ses villes, tout le mal que j’ai prononcé contre elle, parce qu’ils ont roidi leur cou, pour ne pas écouter mes paroles » (vs 14-15). Dès ce moment-là, le sort était jeté contre Juda et Jérusalem et ce ne fut plus qu’une question de temps avant que, soit qu’ils se repentent et que Dieu enlève la punition prévue, ou soit qu’ils persistent dans leurs péchés et aillent eux aussi en captivité. Cette déclaration de Dieu a sûrement dû toucher le cœur de Juda qui s’est soudainement prosterné à genoux pour implorer la miséricorde et le pardon de Dieu en Lui promettant obéissance, n’est-ce pas ? Ah oui ? Eh bien non ! Quand Dieu dit que ce peuple a le cou raide, Il parle en pleine connaissance de cause !

Continuons dans le livre de Jérémie pour voir la réaction de la Maison de Juda : « Alors Pashur, fils d’Immer, sacrificateur et surintendant dans la maison de l’Éternel, entendit Jérémie qui prophétisait ces choses. Et Pashur frappa le prophète Jérémie, et le mit dans la prison qui était à la porte supérieure de Benjamin, dans la maison de l’Éternel. Mais, le lendemain, Pashur fit sortir Jérémie de la prison. Et Jérémie lui dit : L’Éternel ne t’a pas appelé Pashur (en sécurité tout autour), mais Magor-Missabib (frayeur de tous côtés ! ) Car ainsi a dit l’Éternel : Voici, je te livrerai à la frayeur, toi et tous tes amis ; ils tomberont par l’épée de leurs ennemis, et tes yeux le verront. Je livrerai aussi tout Juda entre les mains du roi de Babylone. Il les transportera à Babylone, et les frappera de l’épée. Et je livrerai toutes les richesses de cette ville, et tout son travail, et tout ce qu’elle a de précieux, je livrerai tous les trésors des rois de Juda aux mains de leurs ennemis, qui les pilleront, les enlèveront et les emporteront à Babylone. Et toi, Pashur, et tous ceux qui demeurent dans ta maison, vous irez en captivité. Tu iras à Babylone, et là tu mourras ; là tu seras enseveli, toi et tous tes amis, auxquels tu as prophétisé le mensonge » (Jérémie 20:1-6). C’est ainsi que Dieu ouvrit la porte à Nébucadnetsar pour amener en captivité la Maison de Juda et la petite tribu de Benjamin associée à Juda à cause de l’alliance entre David et Jonathan de ne jamais se quitter.

Ainsi, Dieu Se compare au potier qui peut faire un beau vase, mais qui peut aussi le briser. Ici, dans Jérémie, il est question du potier, mais aucun montant d’argent n’est mentionné, alors que Dieu S’adresse à la Maison de Juda avant de l’envoyer en captivité. Maintenant, retournons voir le passage de Zacharie où Dieu S’en prend à un autre groupe qui devait Le servir. Cette fois, il s’agit des pasteurs infidèles et le troupeau. Zacharie 11:1-2 : « Liban, ouvre tes portes, et que le feu dévore tes cèdres ! Cyprès, gémissez ! Car le cèdre est tombé, car les plus magnifiques sont ravagés. Gémissez, chênes de Bassan ! Car la forêt inaccessible est abattue. » Quelle façon poétique magistrale utilisée par Dieu pour nous annoncer un de Ses jugements !

Continuons : « On entend gémir les bergers, car leur magnificence est dévastée ; on entend rugir les lionceaux, car la parure du Jourdain est dévastée. Ainsi a dit l’Éternel mon Dieu : Pais les brebis destinées à la boucherie, que leurs acheteurs tuent sans être coupables, et dont les vendeurs disent : « Béni soit l’Éternel ! je m’enrichis« , et qu’aucun de leurs bergers n’épargne » (vs 3-5). Assez particulier comme comportement, au sein de ces religions qui s’enrichissent au détriment des pauvres brebis, et tout ça au nom de Dieu ! À ces pasteurs, Dieu dit : « Car je n’épargnerai plus les habitants du pays, dit l’Éternel. Et voici, je livrerai les hommes aux mains les uns des autres et aux mains de leur roi ; ils écraseront le pays, et je ne délivrerai pas de leurs mains » (v. 6).

Dieu prend alors la relève et déclare : « Je me mis donc à paître les brebis destinées à la boucherie, assurément les plus misérables du troupeau. Et je pris deux houlettes dont j’appelai l’une Faveur, et l’autre Liens, et je fis paître les brebis. Et je retranchai trois bergers en un seul mois ; car mon âme s’était fatiguée d’eux, et leur âme aussi s’était dégoûtée de moi. Et je dis : Je ne vous paîtrai plus ! Que la brebis mourante, meure ; que celle qui doit périr, périsse, et que celles qui restent, dévorent la chair l’une de l’autre. Et je pris ma houlette Faveur, et je la brisai pour rompre mon alliance, que j’avais traitée avec tous les peuples. Elle fut rompue en ce jour-là, et ainsi les plus misérables du troupeau, qui regardaient à moi, reconnurent que c’était la parole de l’Éternel » (vs 7-11).

Cela devenait une préfigure de Jésus (la Parole de l’Éternel dans la chair) qui viendrait apporter une Nouvelle Alliance spirituelle ouvrant la porte au salut. « Et je leur dis : Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire ; sinon, ne le donnez pas. Et ils pesèrent pour mon salaire trente pièces d’argent » (v. 12). Jésus avait déclaré qu’un ouvrier est digne de son salaire. Il ne parlait pas de dîme, car le peuple avait aussi le choix de ne pas Lui donner Son salaire. La vérité qu’Il est venu apporter était gratuite. Ce qui suit est donc une prophétie : 1) d’abord sur le rejet de Son offre de salut par la majorité à qui Jésus était venu l’annoncer ; 2) mais aussi le prix crapuleux de trente pièces d’argent qu’ils devaient fixer pour trahir le BON BERGER en le dévoilant à ceux qui avaient décidé de le tuer.

« Et l’Éternel me dit : Jette-le au potier, ce prix magnifique auquel j’ai été estimé par eux ! Et je pris les trente pièces d’argent, et les jetai dans la maison de l’Éternel, pour le potier. Puis je brisai ma seconde houlette, les Liens, pour rompre la fraternité entre Juda et Israël. Puis l’Éternel me dit : Prends encore l’équipement d’un berger insensé. Car voici, je vais susciter dans le pays un berger qui ne visitera pas celles qui périssent, qui ne cherchera pas celle qui s’égare, qui ne guérira pas la blessée, et ne nourrira pas celle qui est saine ; mais il mangera la chair des plus grasses, et il rompra leurs ongles. Malheur au pasteur de néant, qui abandonne le troupeau ! Que l’épée tombe sur son bras et sur son œil droit ! Que son bras se dessèche, et que son œil droit s’éteigne entièrement ! » (vs 13-17). Que ceux qui prêchent un autre évangile que celui de Jésus en prennent note !

Donc, Matthieu ne s’est pas trompé et il n’y a pas de contradiction entre les deux passages. Au contraire, l’un vient compléter l’autre. Dans le livre de Jérémie, Dieu prédit la déportation de Juda et la petite tribu associée, Benjamin, vers une captivité en Babylonie, à cause de leur péché contre l’Éternel en se tournant vers Baal (Satan), ainsi que tous les autres faux dieux que les païens adoraient. Dans le livre de Zacharie, Dieu vient porter un jugement contre tous les pasteurs infidèles se disant de Dieu. Il y en avait du temps de Jésus, puis il y a eu ceux qui ont pris la relève pour s’engraisser depuis lors jusqu’à aujourd’hui, au détriment du peuple. Cette prophétie sur les trente pièces d’argent est double. Puisqu’elle est liée directement au ministère de Christ, ce fut aussi une autre preuve irréfutable que, non seulement Jésus était le Messie qu’ils attendaient, mais aussi de Son rejet par le peuple même qui devaient L’accueillir à bras ouverts.

Matthieu n’a pas confondu les deux passages où Dieu Se compare à un potier pétrissant des vases, dans Jérémie 18 et 19, avec le passage de Zacharie 11. Le passage de Jérémie est crucial pour comprendre ce que nous voyons dans Zacharie où Dieu déclare rompre Son alliance avec la Maison d’Israël physique. « Puis je brisai ma seconde houlette, les Liens, pour rompre la fraternité entre Juda et Israël » (Jérémie 11:14). Tout cela pour nous apporter une Nouvelle Alliance ouvrant la porte à toutes les nations, Israël comme les païens, pour qu’elles fassent partie d’Israël de Dieu, une Maison constituée de personnes immortelles devenant la Maison de Dieu.

Il n’y a donc pas de coquille dans le texte de Matthieu. Les exégètes et les érudits devraient peut-être relire ces passages avec un esprit ouvert et non avec des préjugés personnels. Ceux qui ont l’Esprit de Dieu pour comprendre les profondeurs de Dieu saisiront ce que Dieu cache aux habitants de la terre et ne révèle qu’à Ses enfants.




D.269 – Conduite du chrétien

 

Par Joseph Sakala

Dans Éphésiens 4:1-3, Paul nous dit : « Je vous exhorte donc, moi le prisonnier du Seigneur, à vous conduire d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec un esprit patient, vous supportant les uns les autres avec charité ; vous appliquant à conserver l’unité de l’esprit, par le lien de la paix. » L’appel du chrétien par Dieu est vraiment spécial. Puisque nous sommes encouragés à marcher selon Ses critères, il est également essentiel que nous en soyons dignes en étudiant fidèlement Ses instructions. Sinon, notre vie pourrait être en contradiction avec la volonté de Celui qui nous a appelés. Considérons un moment l’emploi de ces versets importants.

D’abord, l’appel vient de Dieu et il est irrévocable. « Car les dons et la vocation de Dieu sont irrévocables. Et comme vous avez été autrefois rebelles à Dieu, et que maintenant vous avez obtenu miséricorde par leur rébellion ; de même, ils ont été maintenant rebelles, afin que par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde. Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la rébellion, pour faire miséricorde à tous » (Romains 11:29-32).

Nous sommes appelés par Sa grâce et, comme Paul le disait si bien, dans Galates 1:15-17 : « Mais quand il plut à Dieu, qui m’avait choisi dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de me révéler intérieurement son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les Gentils ; aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang, et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi ; mais je m’en allai en Arabie, et je revins encore à Damas. »

Ensuite, nous sommes appelés dans la grâce de Christ. Paul était étonné de voir certains chrétiens abandonner si promptement Christ. C’est ce qu’il leur exprime dans Galates 1:6-7, lorsqu’il leur déclare : « Je m’étonne que vous abandonniez si promptement Celui qui vous avait appelés à la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile ; non qu’il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l’Évangile de Christ. » Nous avons été appelés hors des ténèbres dans Sa merveilleuse lumière. « Mais vous, vous êtes la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour annoncer les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez point un peuple, mais qui êtes maintenant le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde, » nous assure Pierre, dans 1 Pierre 2:9-10.

Vous avez été appelés à être saints. C’est ainsi que Paul les appelle, dans Romains 1:7, dans son épître aux frères à Rome : « A tous les bien-aimés de Dieu, appelés et saints, qui sont à Rome ; la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! » Paul encourage Timothée à ne point avoir honte de témoigner pour Christ, notre Seigneur : « Qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles » (2 Timothée 1:9). « C’est pourquoi, frères saints, qui avez pris part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain Sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus-Christ, Qui a été fidèle à Celui qui l’a établi, comme Moïse aussi le fut dans toute sa maison » (Hébreux 3:1-3).

Pour faire suite à toutes ces révélations, faisons comme Paul, qui dit : « Mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui est devant, je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si vous pensez autrement en quelque chose, Dieu vous le révélera aussi. Cependant, au point où nous sommes parvenus, marchons suivant la même règle, et ayons les mêmes sentiments » (Philippiens 3:14-16). Ceux qui ont écrit le Nouveau Testament mentionnent plusieurs autres choses auxquelles nous sommes appelés. Par exemple, dans 1 Corinthiens 1:9, nous apprenons que : « Dieu, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus-Christ, notre Seigneur, est fidèle. »

Dans Galates 5:13-14, nous apprenons qu’en tant que : « Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne prenez pas prétexte de cette liberté pour vivre selon la chair ; mais assujettissez-vous les uns aux autres par la charité. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, en celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Même si cela nous entraîne des souffrances personnelles : « Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; Qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement ; Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes ; mais vous êtes maintenant retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes » (1 Pierre 2:21-25).

La vie éternelle, vers laquelle nous nous dirigeons, ne viendra pas avec facilité ; c’est pourquoi Paul instruit Timothée : « Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence de plusieurs témoins » (1 Timothée 6:12). « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise, » nous dit 2 Pierre 1:3-4. Or, que le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés à Sa gloire éternelle en Jésus-Christ, après que vous aurez un peu souffert, vous rende parfaits, fermes, forts et inébranlables.

L’apôtre Jean nous exhorte également à faire partie de Son œuvre. « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Le monde ne nous connaît point, parce qu’il ne l’a point connu. Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu’il est, » nous déclare 1 Jean 3:1-2. C’est pourquoi, frères et sœurs, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car en faisant cela, vous ne broncherez jamais ; et ainsi l’entrée dans le Royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée.

Alors, élevons nos cœurs vers Dieu qui nous a tous créés et qui voudrait nous voir tous dans Son Royaume. Dans Lamentations 3:40-41, nous lisons : « Recherchons nos voies, et les sondons, et retournons à l’Éternel. Élevons nos cœurs avec nos mains vers Dieu qui est au ciel. » C’est si facile de laisser nos prières devenir routinières et répétitives, mais souvenons-nous que Dieu écoute bien plus nos cœurs que les phrases qui sortent de nos lèvres. Jésus nous a mis en garde contre les répétitions. « Or, quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme les païens ; car ils croient qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. Ne leur ressemblez donc pas ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous lui demandiez » (Matthieu 6:7-8).

Plusieurs personnes lèvent les bras lorsqu’ils prient, ou se prosternent à terre. Certains restent debout, d’autres se mettent à genoux. Quelques-uns vont crier tandis que d’autres prient en silence. Certains vont sauter et danser. D’autres vont écrire leurs prières pour ensuite les lire à un auditoire. D’autres se choisiront des mots éloquents et prieront longtemps. Mais la chose qui compte encore plus que votre posture ou votre éloquence, c’est votre attitude de cœur. Il faut élever nos cœurs vers Dieu, pas seulement nos mains et nos voix. C’est alors que Dieu, qui est au ciel, écoutera.

Nous avons besoin de ressentir, comme le psalmiste : « Comme un cerf brame après les eaux courantes, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu ! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant ; quand entrerai-je et me présenterai-je devant la face de Dieu ? Les larmes sont devenues mon pain jour et nuit, pendant qu’on me dit sans cesse : Où est ton Dieu ? Voici ce que je me rappelle, et j’en repasse le souvenir dans mon cœur : c’est que je marchais entouré de la foule, je m’avançais à sa tête jusqu’à la maison de Dieu, avec des cris de joie et de louange, en cortège de fête » (Psaume 42:2-5).

Nos cœurs ont besoin d’être droits et purs devant Lui. Voici ce que Paul nous déclare, dans 2 Timothée 2:21-23 : « Si donc quelqu’un se conserve pur de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, et préparé pour toute bonne œuvre. Fuis aussi les désirs de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité et la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. Et repousse les questions folles, et qui sont sans instruction, sachant qu’elles produisent des contestations. »

Car : « Si j’eusse pensé quelque iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’eût point écouté. Mais certainement Dieu m’a écouté ; il a prêté l’oreille à la voix de ma prière. Béni soit Dieu qui n’a point rejeté ma prière, ni retiré de moi sa bonté ! » (Psaume 66:18-20). Donc, approchons-nous avec un cœur sincère, dans une pleine certitude de foi, ayant les cœurs purifiés des souillures d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure. Nos prières doivent aussi venir d’un cœur pur et croyant. Jacques 1:6-8 nous dit : « Mais qu’il demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute, est semblable au flot de la mer qui est agité par le vent et ballotté çà et là. Qu’un tel homme, en effet, ne s’attende pas à recevoir quelque chose du Seigneur. L’homme dont le cœur est partagé, est inconstant en toutes ses voies. »

Avec ces conditions rencontrées, le véritable chrétien est prêt à prier pour toutes ses choses personnelles, mais également pour les malades. Jacques 5:15-16 nous déclare : « Et la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés. Confessez vos fautes les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris ; car la prière fervente du juste a une grande efficace » L’étude régulière de la Bible devient donc un atout pour tout converti, afin de devenir un véritable adulte dans la connaissance spirituelle.

Demandez à n’importe quel chrétien s’il connaît bien sa Bible et il vous répondra : « Assez bien, mais n’ayant pas toujours le temps pour étudier, j’aimerais connaître ma Bible encore mieux. » Mais comment s’y prendre pour accroître notre niveau spirituel de maturité dans la compréhension ? Paul fut obligé de dire aux Corinthiens : « Mais j’aime mieux prononcer dans l’Église cinq paroles par mon intelligence, afin d’instruire aussi les autres, que dix mille paroles dans une langue inconnue. Frères, ne devenez pas des enfants quant au jugement ; mais soyez de petits enfants à l’égard de la malice ; et quant au jugement, soyez des hommes faits » (1 Corinthiens 14:19-20).

Dans l’épître aux Hébreux, Paul leur dit, dans Hébreux 5:12-14 : « En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. Or, celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux qui, par l’habitude, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal. »

Cette exhortation s’applique aussi bien aux dames qu’aux hommes. Au fil des années, on a découvert dans plusieurs sondages que seulement un chrétien sur cinq était capable de citer tous les 10 Commandements. Plusieurs ne pouvaient même pas identifier quelques-uns des personnages les plus notables de la Bible. Pourtant, 86 % des Américains ont exprimé croire en une puissance supérieure, pas en Dieu, mais une puissance supérieure. Je me demande combien de Canadiens croient vraiment en Dieu. Pas que Dieu existe, mais croire vraiment ce que Dieu dit.

L’apôtre Pierre a déclaré aux convertis, dans 2 Pierre 3:17-18 : « Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, soyez sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen. » Mais comment y arriver puisque les sondages nous disent que la Bible apparaît de plus en plus difficile à comprendre aux yeux des gens ? Dieu peut vous éclairer, à la condition que vous vouliez sonder Sa Parole avec un esprit désireux d’écouter Ses instructions. En lisant régulièrement la Bible, vous ne serez plus un enfant dans votre connaissance biblique.

Dans 2 Timothée 1:4-6, Paul rappelle à Timothée : « Me souvenant de tes larmes, désirant fort de te voir, afin d’être rempli de joie, et gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, et qui a été d’abord dans ton aïeule Loïs, puis dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, est aussi en toi. C’est pourquoi je te rappelle de rallumer le don de Dieu qui t’a été communiqué par l’imposition de mes mains. » Le bien-aimé de Paul était un jeune disciple dont la forte foi chrétienne était due aux enseignements de sa mère et de sa grand-mère. Comme Paul l’a écrit à Timothée dans sa deuxième lettre : « Pour toi, demeure ferme dans les choses que tu as apprises, et dont tu as été assuré, sachant de qui tu les as apprises, et que dès l’enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent t’instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ » (2 Timothée 3:14-15).

Timothée était le fils d’une femme juive fidèle et d’un père grec qui, selon toute évidence, n’était pas un croyant (Actes 16:1). Dans le foyer chrétien idéal, le père doit assumer le leadership spirituel, comme Paul le mentionne dans Éphésiens 5:21-23 : « Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Dieu. Femmes, soyez soumises à vos propres maris, comme au Seigneur, parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, dont il est le Sauveur. » Mais il y a un verset que bien des congrégations ne mentionnent pas. C’est : « Maris, aimez vos femmes, comme aussi Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle. » Et, dans Éphésiens 6:4 : « Et vous, pères, n’aigrissez point vos enfants, mais élevez-les sous la discipline et l’admonition du Seigneur. »

Mais beaucoup de pères, pour des raisons inconnues, ne sont pas capables ou refusent tout simplement de le faire. Dans bon nombre de foyers, c’est la mère ou la grand-mère qui doivent assumer cette grande responsabilité. Alors, le monde chrétien doit à ces femmes courageuses une énorme gratitude pour leur dévouement. Plusieurs enfants sont élevés dans des familles brisées où la Parole de Dieu fut enseignée aux enfants par une mère consacrée à Dieu. C’est significatif que le 5ème Commandement exige que les enfants honorent leurs parents et c’est le seul Commandement des dix auquel est attachée une promesse spéciale. « Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur ; car cela est juste. Honore ton père et ta mère ; (c’est le premier commandement qui ait une promesse ; ) afin que tu sois heureux, et que tu vives longtemps sur la terre » (Éphésiens 6:1-3).

Chaque parent dévoué est alors digne d’être honoré tous les jours et non seulement à la fête des mères, ou à la fête des pères. Et quand une mère chrétienne, comme celle de Timothée, doit assumer toute la responsabilité pour élever ses enfants selon la volonté de Dieu, elle mérite une grande louange. Voilà la sorte de connaissance qu’une personne apprend dans la Bible et doit mettre en pratique.

Nous apprenons également que : « La haine excite les querelles ; mais la charité couvre toutes les fautes » (Proverbes 10:12). Il existe un vieux cliché à l’effet qu’il faut haïr le péché, mais aimer le pécheur. Cela peut paraître un peu étrange, mais c’est biblique et pratique. Il est facile et tentant d’être critique envers une personne qui a péché, spécialement si le péché nous affecte directement, mais une telle attitude produit rarement le repentir chez celui ou celle qui a péché. Au contraire, la haine va exciter encore plus de querelles. Une attitude charitable, par contre, est bien plus apte à changer son cœur. Les apôtres Pierre et Jacques, dans le Nouveau Testament, citent ce beau Proverbe de l’Ancien Testament comme conseil aux croyants.

Pierre nous dit, par exemple : « Surtout ayez les uns pour les autres une ardente charité ; car la charité couvrira une multitude de péchés » (1 Pierre 4:8). « Charité » vient du grec agape qui est souvent traduit par « amour ». La charité n’a cependant rien à voir avec l’amour érotique ou fraternel, mais plutôt avec notre attitude fervente envers autrui en pardonnant tout simplement. Jacques, comme Pierre, a compris que « toutes » les fautes, dans les Proverbes, incluaient « une multitude de péchés » et exhortaient les convertis à utiliser cet sorte d’amour avec le pécheur. Alors, dans Jacques 5:20, il dit : « Qu’il sache que celui qui a ramené un pécheur du sentier de l’égarement, sauvera une âme de la mort, et couvrira une multitude de péchés. »

Christ nous exhorte également à ne pas nous inquiéter, mais à désirer la justice. Dans Matthieu 6:32-34, Jésus nous déclare : « Car ce sont les païens qui recherchent toutes ces choses ; et votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses-là. Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne soyez donc point en souci pour le lendemain ; car le lendemain aura souci de ce qui le regarde. A chaque jour suffit sa peine. » Les pharisiens du temps de Jésus étaient très « religieux » dans leur comportement, mais notre Seigneur les a souvent corrigés. Parce qu’ils : « font toutes leurs actions, afin que les hommes les voient ; car ils portent de larges phylactères, et ils allongent les franges de leurs vêtements ; ils aiment les premières places dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues ; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes : Maître, maître, » nous dit Jésus dans Matthieu 23:5-7.

Mais pour nous, c’est le Royaume qui doit primer. Le reproche du Seigneur nous a été donné afin que nous portions les regards au-delà des désirs de l’existence physique. « Puisque nous ne regardons point aux choses visibles, mais aux invisibles ; car les choses visibles sont pour un temps, mais les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens 4:18). Tel que recommandé par Jésus, nous devons chercher premièrement le Royaume de Dieu et Sa justice, et toutes ces choses nous seront données par-dessus. Nous devenons donc esclaves de Celui à qui nous obéissons. « Ne savez-vous pas que si vous vous rendez esclaves de quelqu’un pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ; soit du péché pour la mort, soit de l’obéissance pour la justice ? » (Romains 6:16).

Dans Matthieu 6:24-25, Jésus nous déclare que : « Nul ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. C’est pourquoi je vous dis : Ne soyez point en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez, et de ce que vous boirez ; ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? » Donc : « ne livrez point vos membres au péché, pour être des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous à Dieu, comme de morts étant devenus vivants, et consacrez vos membres à Dieu, pour être des instruments de justice. Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes point sous la loi, mais sous la grâce, » nous dit Paul dans Romains 6:13-14.

Nous marchons selon l’Esprit ou selon la chair, pas les deux. « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit ; parce que la loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car ce qui était impossible à la loi, parce qu’elle était affaiblie par la chair, Dieu l’a fait : envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché ; et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair ; afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. Car ceux qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair ; mais ceux qui vivent selon l’esprit, s’affectionnent aux choses de l’esprit » (Romains 8:1-5).

Il faut alors combattre pour Dieu avec acharnement, comme Timothée, à qui Paul a dit : « Mais toi, ô homme de Dieu ! fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur. Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence de plusieurs témoins » (1 Timothée 6:11-12). Même si notre nouvel homme recherche la justice et que nous cherchons volontairement à servir le Royaume de Dieu, Paul a été obligé d’admettre, dans Romains 7:25 : « Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché. »

Donc, il ne faut jamais devenir pondéré dans notre vigilance. 1 Corinthiens 10:12 nous met en garde : « C’est pourquoi, que celui qui croit être debout, prenne garde qu’il ne tombe. » Mettons plutôt toute notre confiance en Celui qui nous a appelés et à nous conduire d’une manière qui soit digne de la vocation qui nous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec un esprit patient, nous supportant les uns les autres avec charité ; nous appliquant à conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix.




D.268 – Mettre notre confiance en Dieu

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Par Joseph Sakala

Si vous passez par une période de découragement, peu importe la raison, la Bible nous dit d’invoquer Dieu : « Car l’Éternel, qui est haut élevé, voit celui qui est abaissé, et il aperçoit de loin celui qui s’élève. Si je marche au milieu de l’adversité, tu me rendras la vie ; tu étendras ta main contre la colère de mes ennemis, et ta droite me délivrera. L’Éternel achèvera ce qui me concerne. Éternel, ta bonté demeure à toujours. N’abandonne pas l’œuvre de tes mains ! » déclare le roi David dans Psaume 138:6-8. David dévoile trois simples repères à suivre, pour ceux qui ont encore des problèmes à placer toute leur confiance entre les mains de Dieu et de Son amour sans fin pour Ses Saints. D’abord, nous savons que Dieu aime Ses saints et aperçoit de loin l’ennemi qui s’élève contre Ses enfants. Cependant, c’est l’humilité du converti qui constitue le fondement même de cette doctrine chrétienne.

À l’autre extrême, c’est l’orgueil qui prime sur la liste des choses que Dieu hait, comme nous dévoile si bien Proverbes 6:16-19 : « Il y a six choses que hait l’Éternel, même sept qui lui sont en abomination : Les yeux hautains, la langue fausse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui forme de mauvais desseins, les pieds qui se hâtent pour courir au mal, le faux témoin qui prononce des mensonges, et celui qui sème des querelles entre les frères. » Dieu répond plutôt aux désirs de l’humble, comme nous voyons dans Psaume 10:17-18 : « Éternel, tu entends le souhait des affligés ; affermis leurs cœurs, prête-leur une oreille attentive, pour faire droit à l’orphelin et à l’opprimé ; afin que sur la terre l’homme ne continue plus à répandre l’effroi. » Dieu demeure toujours près de ceux qui ont le cœur brisé, car : « Quand les justes crient, l’Éternel les exauce, et il les délivre de toutes leurs détresses. L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il délivre ceux qui ont l’esprit froissé. Le juste a des maux en grand nombre ; mais l’Éternel le délivre de tous » (Psaume 34:18-20).

En deuxième lieu, Dieu est toujours prêt à revigorer le moral de celui ou de celle qui aurait l’esprit abattu et qui souffre d’une douleur persistante depuis des années. Dieu veut nous sauver et parfois, au lieu de nous guérir, il nous donne la force, par Sa grâce, d’endurer une affliction comme dans le cas de Paul qui nous déclare : « de peur que je ne m’élevasse trop, à cause de l’excellence de mes révélations, il m’a été mis dans la chair une écharde, un ange de Satan, pour me souffleter, afin que je ne m’élève point » (2 Corinthiens 12:7). Parfois, nous recevons l’habilité et la robustesse de vaincre l’opposition qui harcèle notre avancement vers le Royaume. Car Dieu nous ouvre une grande porte, avec espérance de succès, même s’il y a beaucoup d’adversaires. Au lieu de nous délivrer immédiatement de notre présente tribulation par un ennemi quelconque, Dieu développe notre patience par notre souffrance.

Dans Romains 8:28-30, Paul affirme que : « nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon Son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. » Une chose est certaine, Dieu finit par faire le miracle nécessaire pour délivrer Ses enfants de toute tribulation, peu importe les circonstances, si nous mettons continuellement notre confiance en Lui dans l’espérance que Dieu réagira en notre faveur pour notre bien.

Troisièmement, Dieu nous amènera éventuellement vers Sa perfection, car : « L’Éternel achèvera ce qui nous concerne. Éternel, ta bonté demeure à toujours. N’abandonne pas l’œuvre de tes mains ! » (Psaume 138:8). Cette expression, « l’œuvre de tes mains », a un rapport direct, dans les deux Testaments, avec le but que Dieu S’est fixé. Dans ce passage biblique, cela concerne les saints de Dieu. Le Seigneur souverain verra à ce que Ses Élus se rendent jusqu’au Royaume, puisque : « vous êtes la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour annoncer les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. Vous qui autrefois n’étiez point un peuple, mais qui êtes maintenant le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde » (1 Pierre 2:9-10).

Donc, il ne devrait pas y avoir de doute dans notre esprit là-dessus, puisque la miséricorde de Dieu est en renouvellement continuel et il n’y a pas de limite à Son pardon. C’est exactement ce que Paul nous dit : « Car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon Son plaisir. Faites toutes choses sans murmures et sans disputes ; afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde , y portant la parole de vie. » Rien ne pourra malmener le Plan que Dieu avait préparé depuis longtemps pour nous.

Ce que très peu de chrétiens réalisent, c’est que nous avons de l’aide pour accomplir les œuvres que Dieu a préparées pour nous. Des milliards d’anges, toujours disponibles pour nous secourir et nous protéger dans les moments de détresses. Car : « Ne sont-ils pas tous des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1:14). Malgré que la plupart des chrétiens affirment connaître la doctrine biblique sur les anges, très peu paraissent apprécier la ressource extraordinaire que tous ces anges représentent. Même s’ils sont invisibles, les anges existent et sont beaucoup plus impliqués dans nos vies personnelles que nous le réalisons.

La raison principale de leur création, c’est d’être au service des héritiers du salut. Ce sont des êtres d’une grande sagesse et ces anges de Dieu savent tout ce qui se passe dans le monde entier. David les exhorte en leur disant : « Bénissez l’Éternel, vous Ses anges puissants en force, qui exécutez Son commandement en obéissant à la voix de Sa parole ! », dans Psaume 103:20. Ils peuvent se déplacer très rapidement, comme l’affirme le prophète dans Daniel 9:21, alors qu’il déclare : « Je parlais encore dans ma prière, quand cet homme, Gabriel, que j’avais vu en vision auparavant, vint à moi d’un vol rapide, vers le temps de l’oblation du soir. »

Ils sont très nombreux, déclare l’auteur du livre aux Hébreux, disant aux chrétiens : « Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges, de l’assemblée et de l’Église des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d’un juge qui est Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel » (Hébreux 12:22-24).

Donc, Dieu peut facilement déplacer le nombre qu’il faut de Ses anges pour accomplir Ses commandements au profit de Son peuple. Puisque leur existence est reliée directement aux héritiers du Royaume, ils sont intéressés dans le Plan de Dieu pour nous, ainsi que dans notre rôle au sein de ce plan. « Et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu’ils étaient dispensateurs de ces choses, qui vous ont été annoncées maintenant par ceux qui vous ont prêché l’Évangile, par le Saint Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards, » nous confirme le chef des apôtres, dans 1 Pierre 1:12. Ils secourent, en tant qu’anges gardiens, les futurs enfants de Dieu avant que ceux-ci ne reçoivent leur immortalité. Car : « L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre » (Psaumes 34:8).

Il faut cesser de penser que ce sont simplement de belles paroles pleines de poésie pour nous calmer. Les anges sont des êtres très puissants, capables de tuer, s’il faut, pour protéger un enfant de Dieu. Un très bel exemple de leur capacité de nous protéger se trouve dans Psaume 34:7 : « Cet affligé a crié, et l’Éternel l’a exaucé, et l’a délivré de toutes ses détresses. » Lorsque Dieu vous affirme : « Aucun mal ne t’atteindra, aucune plaie n’approchera de ta tente. Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies. Ils te porteront dans leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre », dans Psaume 91:10-12, le croyez-vous vraiment ? Croyez-vous que Jésus plaisantait, dans Matthieu 18:10, lorsqu’Il a déclaré : « Prenez garde de ne mépriser aucun de ces petits ; car je vous dis que dans les cieux leurs anges voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. » Dieu n’a qu’à faire un geste et ces anges seront immédiatement près de vous pour vous défendre.

Les anges veillent sur toutes les églises du monde et rapportent tout ce qui se passe dans ces églises à Dieu. Donc, Dieu est parfaitement au courant de tout ce qui se prêche dans toutes les congrégations du monde et le pasteur de chacune de ces églises aura un jour des comptes à rendre à Christ sur sa façon de diriger le groupe qui lui a été confié. Alors que les anges veillent sur ces congrégations, eux aussi apprennent : « Afin que la sagesse de Dieu, infiniment diverse, soit maintenant manifestée par l’Église aux principautés et aux puissances dans les lieux célestes, selon le dessein qu’il avait formé de tout temps, et qu’il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur » (Éphésiens 3:10-11). Les anges sont directement impliqués dans l’accomplissement de beaucoup de miracles, tels que celui de Daniel dans la fosse aux lions, où Daniel nous dit : « Mon Dieu a envoyé Son ange, il a fermé la gueule des lions, et ils ne m’ont fait aucun mal, parce que j’ai été trouvé innocent devant lui : et devant toi aussi, ô roi, je n’ai commis aucun mal », dans Daniel 6:22.

Finalement, les anges accompagnent chaque converti jusqu’à sa mort, comme nous le voyons dans Luc 16:22 : « Or, il arriva que le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. » Une belle métaphore pour expliquer qu’il sera de la première résurrection et héritier du Royaume de Christ avec Abraham. En conséquence, dans 2 Corinthiens 5:8-10, Paul nous confirme : « Mais nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps, et demeurer auprès du Seigneur. C’est pourquoi, nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous délogions. Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant en son corps. » C’est alors que nous rencontrerons le ou les anges que Dieu a particulièrement assignés pour nous guider et nous protéger, afin que nous puissions les remercier adéquatement pour leur merveilleux travail.

Il est toutefois primordial pour nous, alors que nous avançons vers le Royaume, de reconnaître également les anges déchus qui voudraient nous empêcher d’être vainqueurs dans notre cheminement vers le salut. Ce sont ceux qui ont suivi Lucifer pour tenter de détrôner Dieu dans une rébellion : « Et qu’il retient par des chaînes éternelles dans les ténèbres, pour le jugement du grand jour, les anges qui n’ont pas gardé leur puissance, mais qui ont quitté leur propre demeure » (Jude 1:6). Ce passage fait référence aux anges qui ont abusé de leur pouvoir d’une manière unique. L’apôtre Pierre parle de cette même situation lorsqu’il déclare : « Car si Dieu n’a pas épargné les anges qui avaient péché, mais si, les ayant précipités dans l’abîme, liés avec des chaînes d’obscurité, il les a livrés pour y être gardés en vue du jugement… » (2 Pierre 2:4).

Il est évident que ces deux passages bibliques parlent du même événement et nous indiquent des choses d’une grande importance. D’abord, que même les anges ne sont pas exclus du jugement de Dieu. Ensuite, nous découvrons que Lucifer, Gabriel et Michael sont trois archanges nommés dans les Écritures, ayant sous leur autorité des anges plus puissants que les humains. Mais ces anges, quoique plus grands en force et en puissance, ne portent point entre eux de jugements injurieux devant le Seigneur. Ces anges ne peuvent pas se reproduire, étant des esprits. Ils peuvent temporairement prendre une forme physique pour accomplir ce que Dieu leur donne comme mission. Donc, le péché de certains anges, dont parle Pierre et Jude, nous indique clairement l’usurpation de leur responsabilité en tant que serviteurs envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut.

Voilà pourquoi ces démons sont retenus dans un état de restriction, afin de les empêcher de fomenter une autre rébellion contre le trône de Dieu, en attendant leur jugement. Cela devrait servir d’avertissement à tous ceux qui spéculent sur la possibilité de se révolter contre le Créateur, croyant pouvoir échapper à Son puissant jugement. C’est dans ce sens que Jude avait hâte de mettre les saints en garde en déclarant : « Bien-aimés, plein de zèle pour vous écrire touchant notre salut commun, j’ai jugé nécessaire de le faire, pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été donnée une fois aux saints. Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur » (Jude 1:3-4).

Jude abordait un problème de son temps qui, toutefois, est très réel de nos jours aussi parmi les chrétiens. Car il est plus facile et plus confortable pour un ministre de prêcher et d’enseigner au sujet du salut que de vivre selon ce qu’il prêche, ce qui est pourtant plus important. Nous devons protéger cette foi qui est le corps de la vérité chrétienne, partout où elle est attaquée. Ceci s’applique également lorsqu’on attaque la doctrine de la création qui est la fondation de toutes les autres et qui est le plus souvent dénigrée par les adversaires de Dieu. Il est absolument essentiel de le faire et d’exhorter les autres à combattre pour la foi qui a été donnée une fois aux saints, car elle nous a été confiée pour la sauvegarder. Christ nous a légué Sa Parole entière afin de la conserver intacte de génération en génération, jusqu’à Son retour. Tout converti a donc l’obligation d’enseigner la Parole, d’abord à sa famille, ensuite dans son entourage et, finalement, à toute personne qui a le cœur disposé à l’entendre et la mettre en pratique.

Ceci veut simplement dire que la sauvegarde de la vérité n’a pas été confiée uniquement aux théologiens ou aux enseignants, mais « aux saints ». Il est alors commandé à chaque croyant de combattre fermement pour la foi. Dans un récent sondage chez les jeunes concernant leurs espoirs, leurs rêves et leurs buts, la plupart voulaient devenir des vedettes. Peu importe si ces aspirations s’avéraient bonnes ou mauvaises, en autant que la célébrité aboutissait comme résultat. C’est malheureux, mais les médias encouragent ce genre de comportement en leur donnant énormément de couverture à la télé, dans les journaux et dans les revues mensuelles. Et les folies bizarres perpétrées par ces individus, gâtés par la richesse instantanée, ne font qu’augmenter leur popularité chez leur auditoire.

Les vertus telles que le travail, le contrôle de soi, les études et la pratique pour améliorer leurs talents n’attirent pas les médias autant que leur comportement qui épate le monde instantanément. Pourtant, beaucoup de jeunes observent les lois, étudient avec diligence et travaillent dans l’anonymat. Ils font de grandes contributions dans la société, mais n’atteindront jamais le statut de vedettes qui s’avère si important pour d’autres. Qu’est-ce que la Bible nous enseigne à ce sujet ? Vous serez surpris par le conseil de l’apôtre Pierre, qui dit : « Que votre parure ne soit point celle du dehors, l’entrelacement des cheveux, les ornements d’or ou l’ajustement des habits, mais l’homme caché dans le cœur, l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu » (1 Pierre 3:3-4). Voilà ce qui a une grande valeur aux yeux de Dieu.

Concernant ce même sujet, Paul a écrit ceci : « C’est aussi ce que vous faites à l’égard de tous les frères qui sont dans toute la Macédoine ; mais nous vous exhortons, frères, à y exceller de plus en plus, et à vous étudier à vivre paisiblement, à vous occuper de vos propres affaires, et à travailler de vos propres mains, comme nous vous l’avons recommandé ; afin que vous vous conduisiez honnêtement envers ceux de dehors, et que vous n’ayez besoin de rien » (1 Thessaloniciens 4:10-12). Il devient donc évident qu’il n’est pas nécessaire que nous soyons toujours le centre d’attraction dans nos activités quotidiennes. Salomon fut inspiré d’écrire ceci, dans Proverbes 17:27-28 : « L’homme retenu dans ses paroles connaît la prudence, et celui qui est d’un esprit froid, est un homme entendu. L’insensé même passe pour sage quand il se tait, et celui qui ferme ses lèvres est un homme intelligent. »

Le fait d’avoir continuellement le dernier mot dans chaque discussion peut parfois causer de grands embarras. La Bible est pleine de conseils sur la façon de se comprendre entre hommes et femmes. Nous n’avons qu’à suivre ces instructions pour avoir une vie paisible et prospère avec les bénédictions dont Dieu nous comble. Qu’en est-il de vous ? Cherchez-vous la popularité ou le Royaume de Dieu ? L’instruction de Jésus est simple, mais efficace, lorsqu’Il nous dit : « Cherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne soyez donc point en souci pour le lendemain ; car le lendemain aura souci de ce qui le regarde. A chaque jour suffit sa peine » (Matthieu 6:33-34).

Avec l’assistance de Christ, vous pourriez établir les bonnes priorités tout en évitant le vedettariat dans votre poursuite personnelle des valeurs divines qui vous apporteront des bénédictions dans cette vie, mais encore de plus grandes dans le monde à venir. Ce qui est primordial, c’est de suivre les instructions de Dieu afin de devenir un meilleur chrétien(ne). Vous serez grandement bénis de l’avoir fait. Dieu prend soin de Ses futurs Élus et Jésus nous assure que personne ne les arrachera de Sa main puissante. Néanmoins, ce qui est important pour le chrétien, c’est de mettre continuellement sa confiance en Celui qui peut tout faire pour nous. Dieu est fidèle à Lui-même, et ne pourrait jamais nous abandonner si nous persévérons dans Sa volonté. « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » nous dit Paul, dans Éphésiens 2:10.

En parlant des Élus de Dieu, Paul déclare ceci, dans Romains 8:29-34 : « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que Celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dirons-nous donc sur cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il point toutes choses avec Lui ? Qui accusera les Élus de Dieu ? Dieu est Celui qui les justifie. Qui les condamnera ? Christ est mort, et de plus il est ressuscité, il est même assis à la droite de Dieu, et il intercède aussi pour nous. »

Une des glorieuses vérités, dans la vie d’un chrétien, c’est la connaissance que notre Seigneur Jésus, qui est mort pour nos péchés et qui ressuscita pour notre justification, vit maintenant en tant que notre Avocat afin d’intercéder pour nous devant Dieu. Le plus bel exemple de cette prière d’intercession, dans la Bible, se trouve dans Jean 17, lorsque Jésus déverse l’amour en Son cœur pour Ses disciples. « Je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi. Et tout ce qui est à moi, est à toi, et ce qui est à toi, est à moi, et je suis glorifié en eux » (Jean 17:9-10). Ensuite, aux versets 19 et 20, Jésus ajoute : « Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Or, je ne prie pas seulement pour eux ; mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole. » Cela nous inclue tous et toutes !

Que contient Sa prière pour nous ? D’abord, Jésus prie pour notre sécurité. Dans Jean 17:11, Jésus dit : « Je ne suis plus dans le monde, mais ceux-ci sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un, comme nous. » Ensuite, Il prie pour que nous soyons vainqueurs sur le péché et sur celui qui en est le grand responsable. Dans Jean 17:14-15, Jésus déclare : « Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin. » Ensuite, au verset 17, Christ demande au Père : « Sanctifie-les par ta vérité ; ta parole est la vérité. » Cela nous confirme que notre sanctification ne vient pas par nos expériences, si spéciales soient-elles, mais par la Parole de Dieu, car Sa Parole est la vérité. Regardons ensemble maintenant ce que Jésus demande au Père pour ceux que le Père Lui a donnés, au verset 21 : « Afin que tous soient un, comme toi, ô Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’ils soient aussi un en nous ; pour que le monde croie que c’est Toi qui m’as envoyé. »

Finalement, Jésus prie pour notre glorification, en disant : « Père, je désire que ceux que tu m’as donnés soient avec moi, où je serai, afin qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que c’est toi qui m’as envoyé. Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi-même je sois en eux » (Jean 17:24-26). Nous pouvons être entièrement assurés que le Père accordera ces demandes à Son Fils Bien-Aimé.

Et si nous rencontrons des problèmes, pourquoi s’inquiéter outre mesure ? « L’Éternel sera le refuge de l’opprimé, son refuge au temps de la détresse. Et ceux qui connaissent ton nom se confieront en toi ; car tu n’abandonnes pas ceux qui te cherchent, ô Éternel ! » (Psaume 9:10-11). Si quelqu’un connaît vraiment le nom de Dieu, ayant la facilité d’invoquer ce merveilleux nom en toute circonstance, cette personne viendra à mettre toute sa confiance et sa foi en Lui. Dans cet état, comment ce chrétien pourrait-il douter de ce que Dieu lui promet dans Sa Parole, sachant fort bien qu’il est le Créateur Tout Puissant, le Je Suis Éternel, et le Maître de l’univers ? Et lorsque ce même chrétien(ne) découvre que ce Dieu a consenti à S’humilier au point de vivre dans une chair humaine afin de verser Son sang pur et sans tache pour effacer les péchés de ceux qu’Il a créés, comment ne pas adorer ce Jésus.

Nous savons fort bien qu’avant de connaître Jésus, nous étions des Gentils (païens), entraînés vers des idoles muettes, selon qu’on nous menait. C’est pourquoi je vous déclare qu’aucune personne qui parle par l’Esprit de Dieu ne dit que Jésus est anathème et que personne ne peut dire que Jésus est le Seigneur, si ce n’est par le Saint-Esprit. Voilà ce que le Saint-Esprit accomplit chez celui et chez celle qui met toute sa confiance en Christ. Avoir confiance veut dire que Christ devient notre refuge en n’importe quelle détresse. Il est là lorsque nous souffrons, lors d’une insécurité, quand nous avons besoin de la nourriture pour soutenir notre vie et notre santé, mais surtout pour nous protéger contre les attaques de Satan et de ses démons.

Cette espérance est bien placée, parce que le Seigneur n’abandonne jamais ceux qui se confient perpétuellement en Lui. Sa Parole le confirme : « Parce que l’Éternel ton Dieu est un Dieu miséricordieux, il ne t’abandonnera point et ne te détruira point ; et il n’oubliera point l’alliance de tes pères, qu’il leur a jurée » (Deutéronome 4:31). Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de penser que vous êtes rendu au découragement parce que la nourriture manquait pour nourrir votre famille ? Consolez-vous par ces paroles de David, dans Psaume 37:23-25 : « Les pas de l’homme de bien sont affermis par l’Éternel, et il prend plaisir à sa voie. S’il tombe, il ne sera pas entièrement abattu, car l’Éternel lui soutient la main. J’ai été jeune, et je suis devenu vieux ; mais je n’ai point vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain. » Et aux versets 27-28, David ajoute : « Détourne-toi du mal et fais le bien, et tu demeureras à toujours. Car l’Éternel aime la justice, et il n’abandonne pas Ses bien-aimés ; ils sont gardés à jamais, mais la postérité des méchants est retranchée. »

Ce sont des promesses glorieuses, toujours exaucées, sauf à une seule exception. Le seul homme qui avait une confiance totale en Dieu, qui marchait dans une droiture parfaite et qui a parfaitement extériorisé le nom de Son Père à Ses disciples et au monde entier, Jésus, vers la neuvième heure, S’écria d’une voix forte : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? C’était parce qu’Il était consentant à prendre tous les péchés du monde sur Ses épaules en devenant péché à notre place. Puisque le salaire du péché est la mort, Son Père devait l’abandonner le temps qu’il fallait pour payer cette rançon pour nos péchés. Mais même la mort ne pouvait le retenir et Dieu L’a ressuscité afin de garder Sa promesse de ne jamais abandonner quiconque invoquera le nom du Seigneur et mettra sa confiance entière en Jésus, notre Sauveur.




D.267 – Des nuées sans eau

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Par Joseph Sakala

En parlant de certains ouvriers de Satan qui, dès les débuts de l’Église, s’infiltraient dans les congrégations pour essayer d’embrouiller l’esprit des nouveaux converties avec leurs fausses doctrines, l’apôtre Jude déclare : « Malheur à eux ! car ils ont suivi la voie de Caïn ; en effet, ils se sont jetés dans l’égarement de Balaam, l’amour du gain ; ils ont péri de la rébellion de Coré. Ce sont des taches dans vos repas de charité, lorsqu’ils mangent avec vous, sans aucune retenue, se repaissant eux-mêmes ; ce sont des nuées sans eau, emportées çà et là par les vents ; des arbres au déclin de l’automne, sans fruits, deux fois morts et déracinés » (Jude 1:11-12). Ce passage biblique semble être le seul dans le Nouveau Testament qui compare des nuages aux personnes rebelles à Dieu.

Pourtant, plusieurs références dans la Bible utilisent les nuages pour indiquer la présence de Dieu dirigeant Israël, comme nous voyons dans Exode 13:21-22 où : « l’Éternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée, pour les conduire par le chemin, et la nuit dans une colonne de feu, pour les éclairer, afin qu’ils marchassent jour et nuit. La colonne de nuée ne se retirait point de devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit. »

Un autre exemple se trouve dans Exode 16:10-12 où le peuple réclamait de la viande à manger. « Et comme Aaron parlait à toute l’assemblée des enfants d’Israël, ils se tournèrent vers le désert, et voici, la gloire de l’Éternel se montra dans la nuée ; et l’Éternel parla à Moïse, en disant : J’ai entendu les murmures des enfants d’Israël. Parle-leur, et leur dis : Entre les deux soirs vous mangerez de la chair, et au matin vous vous rassasierez de pain, et vous saurez que je suis l’Éternel votre Dieu. »

Nous le voyons également lors de l’onction du tabernacle, dans Exode 40:34-38 : « Et la nuée couvrit le tabernacle d’assignation, et la gloire de l’Éternel remplit la Demeure ; de sorte que Moïse ne put entrer dans le tabernacle d’assignation, car la nuée se tenait dessus, et la gloire de l’Éternel remplissait la Demeure. Or, pendant toutes leurs marches, quand la nuée s’élevait de dessus la Demeure, les enfants d’Israël partaient ; mais si la nuée ne s’élevait point, ils ne partaient point, jusqu’au jour où elle s’élevait. Car la nuée de l’Éternel était sur la Demeure pendant le jour, et le feu y était la nuit, aux yeux de toute la maison d’Israël, pendant toutes leurs marches. »

Dans 1 Rois 8:10-13, nous lisons ceci, lors de la consécration du temple : « Or il arriva, comme les sacrificateurs sortaient du lieu saint, que la nuée remplit la maison de l’Éternel ; et les sacrificateurs ne purent s’y tenir pour faire le service, à cause de la nuée ; car la gloire de l’Éternel remplissait la maison de l’Éternel. Alors Salomon dit : L’Éternel a dit qu’il habiterait dans l’obscurité. J’ai achevé de bâtir une maison pour ta demeure, un domicile afin que tu y habites à toujours ! »

Il y a un excellent passage dans Matthieu 17:5-8, lors de la transfiguration de Jésus devant Ses disciples : « Comme il parlait encore, voici une nuée resplendissante les couvrit ; et voici il vint de la nuée une voix qui dit : C’est ici mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir ; écoutez-le. Les disciples, entendant cela, tombèrent le visage contre terre, et furent saisis d’une très grande crainte. Mais Jésus, s’approchant, les toucha, et leur dit : Levez-vous, et n’ayez point de peur. Alors, levant leurs yeux, ils ne virent plus que Jésus seul. »

Le jour de Son Ascension au ciel, Jésus a déclaré ceci à Ses disciples : « Mais vous recevrez la puissance du Saint Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. Et après qu’il eut dit ces paroles, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les yeux attachés au ciel pendant qu’il s’en allait, deux hommes se présentèrent à eux en vêtements blancs, et leur dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous là à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé d’avec vous dans le ciel, reviendra de la même manière que vous l’avez vu monter au ciel » (Actes 1:8-11).

Luc nous confirme cette prophétie de l’ange en disant : « Et alors ils verront venir le Fils de l’homme sur une nuée, avec une grande puissance et une grande gloire. Or quand ces choses commenceront d’arriver, regardez en haut, et levez la tête, parce que votre délivrance approche » (Luc 21:27-28). Donc, le retour du Christ sera comme le film de Son ascension, mais à la renverse. Autant Jésus est monté au ciel dans une nuée, autant Jésus reviendra-t-Il également du ciel sur une nuée, et tout œil le verra dans toute Sa splendeur. C’est le seul avènement de Christ décrit dans la Bible. Vérifiez toute chose et vous ne trouverez aucun avènement de Jésus en secret, comme plusieurs groupes « chrétiens » le prêchent, soi-disant pour ne ravir que leurs membres seulement et les amener au ciel pendant sept ans avant la tribulation.

Cependant, l’image des nuées utilisée par Jude est négative, car ceux qui introduisent le mal dans les congrégations chrétiennes semblent donner l’impression de représenter Dieu, mais la vapeur de leur nuée est carrément sans eau et leur présence obscurcit l’éclat de la lumière de la vérité. Elle assombrit la propagation d’un Évangile contenant la Bonne Nouvelle en scandalisant le véritable climat de l’environnement des assemblées. Une nuée qui ne contient pas d’eau est constituée de poussière. Une nuée de poussière étouffe, alors que dans une économie agraire, les nuages étaient des signes de pluie en leur saison et rafraîchissaient la terre. Cette vérité s’est éventuellement perdue dans les sociétés urbaines qui voient la pluie plutôt comme un inconvénient à leurs loisirs et leurs autres activités sociales.

L’imagerie du Nouveau Testament associe l’eau avec la vie spirituelle émanant du Saint-Esprit afin de purifier les paroles des Écritures. Regardons ce que Jésus a déclaré dans Jean 4:14 : « Mais celui qui boira de l’eau que Je lui donnerai, n’aura plus jamais soif, mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira pour la vie éternelle. » Paul abonde dans le même sens en parlant aux maris et en leur disant, dans Éphésiens 5:25-27 : « Maris, aimez vos femmes, comme aussi Christ a aimé l’Église, et s’est livré Lui-même pour elle ; afin de la sanctifier, en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole ; pour la faire paraître devant Lui une Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. »

Pour choisir un pasteur, Paul dit à Tite : « Car il faut que l’évêque soit irrépréhensible, comme économe de Dieu ; qu’il ne soit ni présomptueux, ni coléreux, ni adonné au vin, ni violent, ni porté au gain déshonnête. Mais, au contraire, hospitalier, aimant les gens de bien, prudent, juste, saint, tempérant, attaché à la véritable doctrine qui doit être enseignée, afin qu’il soit capable, tant d’exhorter, selon la saine doctrine, que de convaincre ceux qui s’y opposent. Il y a, en effet, principalement parmi ceux [Juifs] de la circoncision, beaucoup de gens indisciplinés, de vains discoureurs et d’imposteurs, auxquels il faut fermer la bouche ; qui pervertissent des familles entières, enseignant pour un gain honteux ce qui ne convient pas. Quelqu’un d’entre eux, leur propre prophète, a dit : Les Crétois sont toujours menteurs ; de méchantes bêtes, des ventres paresseux. Ce témoignage est véritable. Pour cette raison, reprends-les sévèrement, afin qu’ils deviennent sains dans la foi » (Tite 1:7-13).

Ainsi, Jude compare ceux qui viennent embrouiller la foi des chrétiens honnêtes à ceux qui, en apparence, paraissent représenter des ministres de Christ, mais qui sont inoccupés du véritable pouvoir éclairant venant du Saint-Esprit et démunis de Sa sagesse et de Sa vision. Ils sont comme des petits enfants, flottants et emportés çà et là à tous vents de doctrine, par la tromperie de Satan et par leur adresse à séduire artificieusement. « Car de telles gens ne servent point notre Seigneur Jésus-Christ, mais leur propre ventre ; et par des paroles douces et flatteuses ils séduisent le cœur des simples, » dit Paul, dans Romains 16:18. Jude les appelle des arbres ne portant aucun fruit pour le Seigneur. « Ce sont des taches dans vos repas de charité, lorsqu’ils mangent avec vous, sans aucune retenue, se repaissant eux-mêmes ; ce sont des nuées sans eau, emportées çà et là par les vents ; des arbres au déclin de l’automne, sans fruits, deux fois morts et déracinés » (Jude 1:12).

Plusieurs passages dans les Écritures comparent la responsabilité des arbres à porter des fruits, à celle des chrétiens de porter le fruit de l’Esprit. La raison principale étant que, selon Jésus : « Il n’y a point de bon arbre qui produise de mauvais fruit, ni de mauvais arbre qui produise de bon fruit » (Luc 6:43). Il est relativement simple pour les humains de reconnaître les sortes d’arbres : « Car chaque arbre se connaît par son propre fruit. On ne cueille pas des figues sur des épines, et l’on ne cueille pas des raisins sur un buisson » (v. 44). Il devient donc évident que l’on peut reconnaître les hommes de cette même façon, puisque : « L’homme de bien tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et l’homme méchant tire de mauvaises choses du mauvais trésor de son cœur ; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (v. 45).

Jude souligne le point qu’il existe des églises (arbres) plantées dans le verger qui deviendra un jour le Royaume de Dieu et qui ne portent pas de bon fruits. À la longue, ces églises sèchent, spirituellement parlant, et ne portent plus de fruits, devenant inutiles dans le verger de Dieu, deux fois morts. Et comme dans tout bon verger, ces arbres n’ont pas de place parmi les bons arbres et doivent être coupés et brûlés, car ils répandraient leur pourriture parmi les bons. Un autre point important soulevé par Jésus, c’est que ces arbres sans fruits ne sont pas récupérables. La nature elle-même nous démontre ce principe éternel. « Ainsi tout bon arbre porte de bons fruits ; mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte point de bon fruit est coupé et jeté au feu. Vous les connaîtrez donc à leurs fruits » (Matthieu 7:17-20).

Jean le Baptiste avait entièrement raison de déclarer leur véritable valeur, au sujet des arbres, dans Matthieu 3:10 : « Et la cognée est déjà mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit point de bon fruit est coupé et jeté au feu. » Jude aussi met beaucoup d’emphase sur cette comparaison entre les arbres et les humains, pour démontrer jusqu’à quel point un faux chrétien ou un faux ministre peut endommager l’œuvre de Dieu. Il serait bienveillant que certains télévangélistes méditent cette vérité pour développer assez d’humilité dans le but de reconnaître qu’ils devraient changer beaucoup de choses dans leur prédication faussée, avant qu’il soit trop tard. « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres, » dit Paul, dans 2 Corinthiens 11:13-15.

Christ l’expliqua très bien à ceux qui Le suivaient, dans Matthieu 13:24-30, où Jésus leur proposa une autre parabole, en disant : « Le royaume des cieux est semblable à un homme qui avait semé une bonne semence dans son champ. Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint, qui sema de l’ivraie parmi le blé, et s’en alla. Et après que la semence eut poussé, et qu’elle eut produit du fruit, l’ivraie parut aussi. Alors les serviteurs du père de famille lui vinrent dire : Seigneur, n’as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? Et il leur dit : C’est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui répondirent : Veux-tu donc que nous allions la cueillir ? Et il dit : Non, de peur qu’en cueillant l’ivraie vous n’arrachiez le froment en même temps. Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu’à la moisson ; et au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Cueillez premièrement l’ivraie, et liez-la en faisceaux pour la brûler ; mais assemblez le froment dans mon grenier. »

Ainsi, au sujet de ceux qui travaillent contre le Seigneur et qui utilisent leur hypocrisie pour séduire des gens honnêtes, ils peuvent être reconnus par leur comportement, sans oublier leur façon de tordre la Parole de Dieu pour leur propre profit. Donc, Jésus nous dit clairement, dans Matthieu 7:20 : « Vous les connaîtrez donc à leurs fruits. » Mais Christ nous dit également comment Lui, Il les dévoilera ouvertement au monde entier lorsqu’Il reviendra. Alors, dans le verset 21, Jésus déclare : « Ce n’est pas tout homme qui me dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le Royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » Écoutez tous ces grands télévangélistes qui prêchent sur le grand écran chaque dimanche et qui, à chaque « vérité » qu’ils proclament, exigent des « amen » à profusion. Ceci a pour but de déjouer les brebis et les empêcher de vérifier dans leur Bible si ce qu’ils disent est vrai.

En conséquence, dans Mathieu 7:22-23, Jésus nous dévoile qu’au moment de Son retour dans la gloire : « Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur ! Seigneur ! n’avons-nous pas prophétisé en Ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité. » Est-ce possible qu’un ministre puisse prophétiser, chasser des démons et faire des miracles au nom de Jésus et faire métier d’iniquité ? D’abord, le dictionnaire Larousse définit iniquité comme une injustice grave envers quelqu’un. Puisqu’il est question de Jésus, que serait au juste une injustice grave envers Lui ? La plus grande injustice envers Jésus, de la part d’un ministre qui se dit ministre de Christ, serait de prêcher le contraire de ce que Jésus a prêché, Le faisant donc passer pour menteur.

Pourtant, la Bible elle-même nous confirme que Dieu ne ment point et ne peut pas mentir, car le mensonge est un péché et mentir va à l’encontre de la nature même de Dieu. La Parole de Dieu est la vérité. Hébreux 6:18 le confirme, en déclarant : « Qu’il est impossible que Dieu mente. » Allons voir dans la Bible comment Dieu dévoile ceux qui font métier d’iniquité, en tentant de faire mentir Dieu. La Bible dit que Jésus était nul autre que Dieu vivant dans la chair humaine parmi Sa création. Dans Matthieu 1:23, nous lisons : « Voici, la vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on le nommera EMMANUEL, ce qui signifie : DIEU AVEC NOUS. » Dans Jean 3:13, Jésus, le Dieu incarné, a clairement déclaré : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. » Si nous croyons que Jésus est descendu du ciel pour être parmi nous, Il devait sûrement savoir si un humain était déjà monté au ciel, non ?

Comment se fait-il que la plupart des ministres, se disant chrétiens, prêchent qu’après la mort on peut aller au ciel ? Enseigner une telle « vérité », c’est faire mentir Jésus. Ces ministres ont-ils reçu la permission de Dieu de prêcher pareille chose ? « Nullement ! Mais que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur. » (Romains 3:4). Dans 1 Timothée 6:16, Paul nous parle de Jésus : « Qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible [au ciel], et que nul homme n’a vu, ni ne peut voir ; à qui soient l’honneur et la puissance éternelle ! Amen. » Si Jésus est le seul à posséder l’immortalité présentement, ce verset détruit également la fausse doctrine de l’immortalité de l’âme répandue chez les humains actuellement.

La deuxième façon de faire mentir Jésus est de nier que Jésus est le Messie. Durant Son ministère, Jésus a fait de nombreux miracles ouvertement, sans rien cacher. Mais les chefs religieux pharisiens et saducéens en voulaient un autre pour « prouver » qu’Il était le Messie. Mais Jésus, répondant, leur dit : « Une race méchante et adultère demande un miracle ; mais il ne lui en sera accordé aucun autre que celui du prophète Jonas. Car comme Jonas fut dans le ventre d’un grand poisson trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits » (Matthieu 12:39-40). Si une journée complète est composée de 24 heures, n’importe quel enfant de 12 ans pourrait facilement vous confirmer que 3 jours et 3 nuits seraient égaux à 72 heures.

Pourtant, des intellectuels et des érudits bibliques ont réussi à séduire beaucoup de gens honnêtes pendant des siècles à croire naïvement que Jésus fut déposé au sépulcre le vendredi avant le coucher du soleil, pour ressusciter le dimanche matin au lever du soleil. Ceci nous donne à peine 36 heures. Jésus Se serait-Il trompé, ou ces érudits essaient-ils de le faire mentir ? Or, c’est la seule preuve biblique donnée par notre Sauveur pour prouver aux hypocrites de Son temps qu’Il était incontestablement le Messie. Donc, ceux qui prêchent cette « vérité » sont parmi ceux qui font métier d’iniquité, selon Jésus. Examinons encore une autre façon de faire mentir Dieu dans Ses prophéties.

Dans Matthieu 24, Jésus a donné une description détaillée des événement qui précèderaient Son retour sur la terre afin d’établir le Royaume de Dieu avec Ses Élus. Dans Matthieu 24:21-22, Jésus annonce la grande tribulation à Ses disciples, disant : « Car alors il y aura une grande affliction ; telle qu’il n’y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et telle qu’il n’y en aura jamais. Que si ces jours-là n’avaient pas été abrégés, aucune chair n’eût échappé ; mais à cause des Élus, ils seront abrégés. » Donc, à la fin de cette tribulation, Jésus dit aux disciples : « Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel ; alors aussi toutes les tribus de la terre se lamenteront, en se frappant la poitrine, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec une grande puissance et une grande gloire. Il enverra ses anges avec un grand éclat de trompette, et ils rassembleront Ses Élus des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout » (Matthieu 24:30-31).

Notez que cela arrivera avec un grand éclat de trompette. Dans Matthieu 24:40-42, Jésus ajoute : « Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé ; de deux femmes qui moudront au moulin, l’une sera prise et l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur viendra. » Au risque de me répéter, aucune cachette ici, tout se fera à la vue du monde entier. Est-ce que cette déclaration de Jésus vous donne l’impression que ceux qui seront enlevés seront tous au même endroit ? Pas du tout ! Nous venons de voir clairement qu’au son d’une trompette, les anges de Dieu se mettront à rassembler Ses Élus des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout. Donc, un peu partout sur la terre où chacun sera en train d’évangéliser parmi les nations en faisant la volonté de Dieu. Ainsi, l’élu sera pris, et les autres laissés.

Alors, d’où vient cette « doctrine » d’un enlèvement secret en cachette d’un groupe spécial, avant le début de la grande tribulation, pour les amener au ciel pendant sept ans hors de cette terrible tribulation qui ne durera que trois ans et demi selon la prophétie de Daniel ? Dans Daniel 12:6-7, nous lisons : « Et on dit à l’homme vêtu de lin, qui était au-dessus des eaux du fleuve : Quand sera la fin de ces merveilles ? Et j’entendis l’homme vêtu de lin, qui était au-dessus des eaux du fleuve ; il leva sa main droite et sa main gauche vers les cieux, et il jura par Celui qui vit éternellement que ce sera pour un temps, des temps et la moitié d’un temps, et que quand il aura achevé de briser la force du peuple saint toutes ces choses seront accomplies. » Alors, l’ange jure au nom de Dieu que ce sera trois ans et demi. Par qui jurent ceux qui prêchent une tribulation de sept ans ? Sont-ils parmi ceux qui, selon Jésus, font métier d’iniquité ?

Le fait de « prêcher », chasser des démons, ou faire des miracles au nom de Jésus, n’excuse pas un pasteur d’enseigner ses propres convictions. La vérité demeure et ne peut être altérée, modifiée ou changée pour accommoder le prédicateur dans son évangélisation. Un figuier fut crée afin de fournir de bonnes figues pour ceux qui en mangent. Alors que Jésus prêchait : « Il dit aussi cette similitude : Un homme avait un figuier planté dans sa vigne, et il y vint chercher du fruit, et n’en trouva point. Et il dit au vigneron : Voici, il y a déjà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n’en trouve point : coupe-le, pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? Le vigneron lui répondit : Seigneur, laisse-le encore cette année, jusqu’à ce que je l’aie déchaussé, et que j’y aie mis du fumier. Peut-être portera-t-il du fruit, sinon, tu le couperas ci-après » (Luc 13:6-9). Dieu est patient, mais Il S’attend à de bons résultats, éventuellement, sinon Il devra sévir.

Le bon pasteur doit enseigner la vérité coûte que coûte et Dieu pourvoira au reste. Car : « les soucis de ce monde, la séduction des richesses et les passions pour les autres choses survenant, étouffent la Parole, et elle devient infructueuse ; mais ceux qui ont reçu la semence dans une bonne terre, ce sont ceux qui écoutent la Parole, qui la reçoivent et qui portent du fruit, un grain trente, un autre soixante, et un autre cent » (Marc 4:19-20). Voilà ce que Dieu veut voir chez ceux qui se disent ministres de Christ, car Jésus est venu afin que Ses ministres soient dans l’abondance de toutes choses, ainsi que Ses brebis qui reçoivent cette Parole de vérité. Et pour y parvenir, celui qui instruit doit avoir l’esprit très ouvert à la correction quand il se trompe, toujours prêt à corriger ses lapsus. Sinon, on le reconnaîtra à ses fruits.

Ceux qui enseignent doivent continuellement sa rappeler les instructions de l’apôtre Jacques lorsqu’il déclare : « Mes frères, qu’il n’y en ait pas parmi vous beaucoup qui enseignent, car nous encourrons un jugement plus sévère. Or, nous bronchons tous en plusieurs choses. Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait, qui peut tenir aussi tout son corps en bride » (Jacques 3:1-2). Le ministre n’est pas parfait, mais s’il développe l’humilité, le Saint-Esprit le guidera dans toute la vérité en le protégeant contre le levain que Satan tente toujours d’injecter lorsque la Parole de Dieu est enseignée. Parce que, sans surveillance : « Un peu de levain fait lever toute la pâte » (Galates 5:9).

Le véritable but de ce message n’est pas de décourager qui que ce soit dans l’évangélisation, mais plutôt d’encourager à faire attention de ne pas imiter ceux qui prêchent un autre Jésus que Celui que nous avons connu par la Bible. Avant de monter au ciel, Jésus a réuni Ses disciples pour leur donner l’instruction suivante : « Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que Je vous ai commandé ; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28:19-20). Notez l’emphase de Jésus, leur commandant à garder tout ce que Christ leur a enseigné et non leur interprétation de ce que Jésus leur a enseigné. Alors, que le Saint-Esprit guide tous ceux et celles qui appartiennent à Christ dans leur évangélisation sur le salut et le Royaume à venir, afin que nous soyons tous un jour des Élus de Christ.




D.266 – « Tu ne feras… »

 

Par Joseph Sakala

Dans Exode 20:4-6, Dieu dit : « Tu ne te feras point d’image taillée, ni aucune ressemblance des choses qui sont là-haut dans les cieux, ni ici-bas sur la terre, ni dans les eaux sous la terre ; tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car je suis l’Éternel ton Dieu, un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants, jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. » Bon nombre d’athées se permettent de critiquer le christianisme comme étant une religion remplie de négativisme et de prohibitions. Pour répondre aux accusations, les chrétiens tentent de flatter les critiques en soutenant le respect et l’amour qu’ils portent envers leur Créateur.

Néanmoins, le fait demeure que le Nouveau Testament contient également plusieurs prohibitions en même temps qu’une confirmation de toutes les lois exprimées dans les Dix Commandements. Le premier Commandement défend carrément l’idolâtrie. Plusieurs autres commencent par l’expression « Tu ne … point », comme « Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain » (Exode 20:7), et « Tu ne tueras point. Tu ne commettras point d’adultère. Tu ne déroberas point. Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain. Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain » (Exode 20:13-17).

Il serait très inapproprié de la part d’un chrétien d’ignorer ces commandements. Le comportement divin chez les convertis à Christ est de nos jours encore plus sérieux que jamais auparavant. Non seulement ces prohibitions sont toutes répétées dans le Nouveau Testament, mais plusieurs autres s’adressent directement aux chrétiens, même s’ils sont sauvés par la grâce. Dans Éphésiens 5:18, Paul nous dit : « Ne vous enivrez point de vin, qui mène au dérèglement ; mais soyez remplis de l’Esprit. » Notez que Paul ne nous dit pas qu’il est défendu de boire du vin, mais de ne pas nous enivrer de vin, car cela mène au dérèglement. Il y a des églises qui ont bâti leurs doctrines fondamentales sur de tels versets pour en faire des restrictions totales. Pas d’alcool, pas de café ou de thé, pas de boissons pétillantes, etc. Les extrêmes ne font aucunement partie des doctrines divines. Ce sont les extrêmes qui causent toujours la confusion et « Dieu n’est point pour la confusion, mais pour la paix » (1 Corinthiens 14:33). Le désordre et la confusion sont les atouts de Satan pour détruire les êtres humains.

Regardons un autre commandement de « prohibition » où Paul nous dit : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche point sur votre colère ; et ne donnez point accès au diable » (Éphésiens 4:26-27). Si les gens mettaient cette seule instruction en action dans leur vie, combien de mariages en seraient magnifiés, grâce aux réconciliations dans les couples avant que l’on s’endorme le soir ? Ce même conseil s’applique pareillement à toutes les disputes, soit au travail, avec les voisins, les enfants, les parents et les amis. Quelle belle façon de terminer la journée dans la paix !

Examinons ensemble une autre belle « interdiction », dans Romains 12:16-17, où Paul témoigne : « Ayez les mêmes sentiments entre vous ; n’aspirez point aux grandeurs, mais accommodez-vous aux choses humbles ; ne soyez pas sages à vos propres yeux. Ne rendez à personne le mal pour le mal ; attachez-vous à ce qui est bien devant tous les hommes. » Si seulement les individus se mettaient soudainement à agir ainsi. Combien de problèmes cette seule attitude pourrait-elle régler dans le monde entier ?

Finalement, savourons cette belle instruction de Paul, dans Romains 12:18-21 : « S’il se peut faire, et autant qu’il dépend de vous, ayez la paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez faire la colère divine ; car il est écrit : A moi la vengeance ; c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en faisant cela, tu lui amasseras des charbons de feu sur la tête. Ne te laisse point surmonter par le mal ; mais surmonte le mal par le bien. » Imaginez combien de meurtres seraient évités si les gens établissaient cette instruction dans leur vie. Le simple fait de faire du bien à celui qui veut vous faire du mal finit par dérouter le coupable, car ce comportement va complètement à l’encontre de ce que lui ou elle ferait en pareille circonstance.

Il existe pourtant de nombreux aspects positifs dans la vie du chrétien, mais, pour en profiter, il doit s’abstenir volontairement de certains comportements. Rappelons-nous toujours que nous ne travaillons pas pour gagner notre salut, mais nous devons quand même éviter les œuvres de la chair qui nous empêcheraient d’atteindre notre objectif qui est de devenir Élu du Royaume. Au lieu de nous concentrer sur nos œuvres, concentrons-nous plutôt sur le fait que : « nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance [pour nous] afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:10). Voilà les projets qui devraient primer dans notre vie et que nous devrions réaliser dans cette nouvelle vie régénérée, sur la voie qui mène au salut et à l’immortalité.

Dans sa lettre aux Galates, Paul a écrit ceci : « Mais quand il plut à Dieu, qui m’avait choisi dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de me révéler intérieurement son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les Gentils ; aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang » (Galates 1:15-16). Après sa conversion, on aurait cru que Paul serait venu vers Pierre ou d’autres parmi les apôtres afin de se faire instruire. Au contraire, il est allé en Arabie où il fut instruit par Jésus Lui-même. Ce n’est que trois ans plus tard qu’il monta à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas (Pierre), et Paul demeura quinze jours chez lui. Mais il ne vit aucun autre des apôtres, si ce n’est Jacques, le frère du Seigneur (Galates 1:18-19). C’est ce même Jacques qui a écrit la belle épître qui suit le livre aux Hébreux dans votre Bible.

Il y a un grand mystère dans cette confidence de Paul. Il a écrit une grande partie du Nouveau Testament et il affirmait avoir été divinement inspiré. « Je vous le déclare donc, frères : l’Évangile que j’ai annoncé n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ » (Galates 1:11-12). Nous découvrons alors une transformation extraordinaire chez ce grand apôtre qui, peu de temps avant, persécutait les chrétiens et était amèrement antagoniste à la proclamation de l’Évangile. Mais soudainement, dans Galates 1:13-14, Paul admet : « Vous avez, en effet, entendu dire quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme ; comment je persécutais à outrance l’Église de Dieu, et la ravageais ; et comment j’étais plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge dans ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères. »

Paul a toutefois rencontré son Maître sur le chemin menant à Damas. « Et comme il était en chemin, et qu’il approchait de Damas, tout d’un coup, une lumière venant du ciel resplendit comme un éclair autour de lui. Et étant tombé à terre, il entendit une voix qui lui dit : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Et il répondit : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur lui dit : Je suis Jésus que tu persécutes ; il te serait dur de regimber contre les aiguillons. Alors, tout tremblant et effrayé, il dit : Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Et le Seigneur lui dit : Lève-toi, et entre dans la ville et là on te dira ce que tu dois faire » (Actes 9:3-6). C’est là qu’il fut baptisé. Étant maintenant converti, il se mit à prêcher à ceux qu’il persécutait auparavant et les chrétiens disaient : « Celui qui autrefois nous persécutait, annonce maintenant la foi, que jadis il ravageait » (Galates 1:23). Et ces mêmes chrétiens glorifiaient Dieu à son sujet.

Cependant, ce que Paul n’avait pas réalisé durant toutes les années qu’il combattait contre la vérité de Dieu, c’est qu’il était déjà séparé du monde et appelé de Dieu par Sa grâce, avant même sa naissance, selon le texte écrit plus haut. Ceux qui l’enseignaient dans la synagogue, ses études sous Gamaliel et même ses croisades anti-chrétiennes furent tous surveillés par Dieu afin de former Paul en la personne unique qu’il est devenu. Autant il ravageait les chrétiens avant sa conversion, autant il est devenu zélé pour Christ lorsqu’il a reçu le Saint-Esprit. Nous voyons ici clairement ce que la puissance de la conversion peut faire chez quelqu’un appelé par Dieu et qui accepte l’appel.

Paul fut prédestiné à devenir l’éminent chrétien que Dieu allait utiliser pour écrire une grande partie de Sa Parole du Nouveau Testament. Les épîtres de Paul étaient vraiment ses épîtres, dérivées de ses études, de ses recherches et de ses propres expériences en portant l’Évangile aux Gentils. Tous ces écrits sont devenus la Parole de Dieu, inspirés par le Saint-Esprit, libres de toute erreur et parfaitement communiqués de Dieu à l’homme, puisque c’est Dieu Lui-même qui l’avait ordonné apôtre. Dieu a également suivi de près toutes les expériences que Paul a vécues afin de les implanter dans son cœur pour le travail étonnant qu’il devait accomplir.

Et il en fut ainsi avec tous ceux que Dieu a choisis pour transmettre Sa Parole par écrit. Donc, Dieu est devenu Jésus-Christ, la Parole vivante de Dieu sous forme humaine et les autres êtres humains furent choisis pour participer à la Parole écrite de Dieu afin de subvenir à tous nos besoins spirituels. C’est vraiment mystérieux pour nous, mais parfaitement dans les limites de notre Grand Créateur omnipotent. À toi, donc, Seigneur, la Splendeur en toute chose ! Dans l’Ancien Testament, David a écrit plusieurs Psaumes de louanges pour témoigner de la magnificence de l’Éternel. Nous découvrons une très belle louange de David dans le livre des Chroniques.

Dans 1 Chroniques 29:10-12, nous lisons : « Puis David bénit l’Éternel, en présence de toute l’assemblée. Et David dit : O Éternel ! Dieu d’Israël notre père, béni sois-tu d’éternité en éternité !  A toi, Éternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la splendeur, car tout ce qui est dans les cieux et sur la terre t’appartient. A toi, Éternel, est le règne, et tu t’élèves en souverain au-dessus de tout. La richesse et la gloire viennent de toi, tu as la domination sur tout ; la force et la puissance sont en ta main, et en ta main est le pouvoir d’agrandir et de fortifier toutes choses. »

Cette déclaration de David est une des plus belles louanges à l’Éternel dans les Saintes Écritures. David et Salomon furent les plus grands rois d’Israël et deux des plus grands rois du monde de leur époque. Toutefois, David admet que le Seigneur était le Véritable Roi, non seulement sur Israël, mais du ciel, de la terre et de l’univers entier. Malgré ce témoignage véridique, très peu de gens reconnaissent Dieu, de nos jours, en tant que Roi de la Création. Sauf une minorité de croyants, la majorité des humains croit, sans pouvoir le prouver, que l’univers est le résultat d’une évolution, où l’homme est devenu roi. C’est une théorie qui sera bientôt écrasée par le grand Créateur Lui-même, lors de Son retour pour établir le Royaume de Dieu ici-bas.

La prière de David est répétée dans Apocalypse 4:10-11, alors que : « Les vingt-quatre Anciens se prosternaient devant celui qui était assis sur le trône, et ils adoraient celui qui vit aux siècles des siècles et jetaient leurs couronnes devant le trône, en disant : Seigneur, tu es digne de recevoir la gloire, l’honneur, et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent, et ont été créées. » Et dans Apocalypse 11:16-17 : « Et les vingt-quatre Anciens, qui sont assis sur leurs trônes devant Dieu, se prosternèrent sur leurs faces, et adorèrent Dieu, en disant : Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu Tout-Puissant, QUI ES, et QUI ÉTAIS, et QUI SERAS, de ce que tu as pris en main ta grande puissance, et de ce que tu es entré dans ton règne. »

Un jour, chaque être humain se prosternera devant Lui et tous confesseront que Jésus est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Celui qui est assis dans les cieux parlera également : « Et moi, dira-t-il, j’ai sacré mon roi, sur Sion, ma montagne sainte … Maintenant donc, ô rois, ayez de l’intelligence ; recevez instruction, juges de la terre … Rendez hommage au Fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez dans votre voie, quand sa colère s’enflammera tout à coup. Heureux tous ceux qui se confient en lui ! » (Psaume 2:6, 10, 12). La plus belle partie de l’histoire humaine est à venir. Jésus doit revenir pour mettre de l’ordre dans toute cette confusion créée par Satan dès la création de nos premiers parents.

Il y aura un travail immense à faire par les Élus de Dieu, consistant à instruire le monde durant le Millénium, sur la façon de vivre selon la volonté de Dieu afin de moissonner les multiples bénédictions qui s’y rattachent. Viendra ensuite la Deuxième Résurrection et le jugement du Grand Trône Blanc, où Jésus ouvrira le Livre de Vie pour accueillir tous ceux qui se convertiront à la vérité qu’ils n’ont jamais reçue à cause de la séduction continuelle de Satan tout au long des siècles. Malheureusement, la Bible nous dit que, malgré cette opportunité incroyable de recevoir gratuitement l’immortalité, il y aura toujours cette minorité qui refusera l’offre de Dieu et demeurera rebelle au Créateur jusqu’à la toute fin.

Viendra alors la Troisième Résurrection pour ces rebelles, où : « la mer rendit les morts qu’elle contenait ; la mort et l’enfer rendirent aussi les morts qui y étaient, et chacun fut jugé selon ses œuvres. Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu ; c’est la seconde mort. Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20:13-15). Voilà une description claire et précise de l’enfer, dont tout le monde parle, mais dont très peu connaissent le moment de son apparition, ni sa durée. « Car voici, le jour vient, ardent comme un four : tous les orgueilleux et tous ceux qui commettent la méchanceté, seront comme du chaume, et ce jour qui vient les embrasera, a dit l’Éternel des armées, et ne leur laissera ni racine ni rameau » (Malachie 4:1).

Les Saintes Écritures ne peuvent être plus claires et, dans Malachie 4:3, Dieu ajoute : « Et vous foulerez les méchants, car ils seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds, au jour que je prépare, a dit l’Éternel des armées. » Son unique but sera de brûler et détruire complètement les rebelles qui deviendront alors de la cendre, comme s’ils n’avaient jamais existé. Tout ce qui restera des humains, ce sont les Élus et les nations de convertis sous le règne des Élus, tous immortels, attendant la descente de la Jérusalem céleste sur la terre qui deviendra le Quartier Général de l’univers entier. Et : « Il n’y aura plus aucun anathème ; et le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle, et ses serviteurs le serviront. Ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts » (Apocalypse 22:3-4). Chers frères et sœurs en Christ, méditez ce bonheur qui nous attend bientôt et qui sera éternel.




D.265 – Toutes les sources du Grand Abîme

 

Par Joseph Sakala

Dans Genèse 7:11-12, nous lisons : « En l’an six cent de la vie de Noé, au second mois, au dix-septième jour du mois, en ce jour-là, toutes les sources du grand abîme éclatèrent, et les bondes des cieux s’ouvrirent. Et la pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits. » Ce passage nous décrit les origines physiques primaires du Déluge au temps de Noé, ainsi que les sources d’où sont issues toutes les eaux qui recouvrirent la terre entière. La première est très intéressante du point de vue géologique, si nous souhaitons saisir formellement l’amplitude de ce Déluge unique. Le mot abîme réfère habituellement aux océans, comme dans « les ténèbres étaient à la surface de l’abîme » (Genèse 1:2).

De ce fait, « les sources du grand abîme [qui] éclatèrent » nous dévoilent clairement les éminentes réserves d’eaux souterraines qui crachèrent tout leur contenu dans un temps très court. Cet éclatement s’est poursuivi pendant quarante jours et quarante nuits. « Et les eaux furent grosses sur la terre pendant cent cinquante jours » (Genèse 7:24). Ensuite, nous lisons qu’au bout de cent cinquante jours, « les sources de l’abîme et les bondes des cieux se fermèrent ; et la pluie fut retenue des cieux. Et les eaux se retirèrent de dessus la terre ; elles allèrent se retirant ; et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours » (Genèse 8:2-3). Le mot « éclater » mérite aussi notre attention puisqu’il implique également un éclatement de la croûte terrestre par le déplacement des plaques tectoniques qui sont la cause principale des grands tremblements de terre et de la dérive des continents qui se formèrent après le Déluge pour prendre éventuellement leur position actuelle.

Nous voyons ce même mot utilisé dans Nombres 16:30-33 lors de la punition de la révolte de Coré et de ses hommes. « Mais si l’Éternel crée une chose toute nouvelle, et que la terre ouvre sa bouche, et les engloutisse avec tout ce qui leur appartient, et qu’ils descendent vivants au Sépulcre, vous saurez que ces hommes ont méprisé l’Éternel. Et dès qu’il eut achevé de prononcer toutes ces paroles, le sol qui était sous eux, se fendit [éclata] ; et la terre ouvrit sa bouche, et les engloutit avec leurs familles, et tous les hommes qui étaient à Coré, et tout leur bien. Ils descendirent, eux et tout ce qui leur appartenait, vivants au Sépulcre, et la terre les couvrit ; et ils périrent du milieu de l’assemblée. »

Ce passage nous décrit parfaitement l’ouverture surnaturelle de la croûte terrestre pour engloutir les rebelles de Coré et mettre ainsi un terme à leur rébellion contre l’autorité de Moïse. Par l’histoire, nous savons que tout déplacement des plaques tectoniques cause un tremblement de terre et, quand cela se produit dans l’océan, il en résulte un tsunami dévastateur comme celui que nous avons vu dernièrement au Japon. Alors, imaginez des bouleversements souterrains échelonnés sur une période de cent cinquante jours, comme ce fut le cas au temps du Déluge, et nous pouvons nous faire une idée des dégâts et de la restructuration de la surface du globe terrestre découlant de ces tremblements énormes. Des chaînes de montagnes entières furent sûrement déplacées alors que de nouvelles se formèrent. Cet événement nous expose également toute la rancune et le profond dédain qu’éprouva Dieu pour les péchés du monde antédiluvien.

Nous pouvons plus facilement comprendre ce qui se passait dans l’Esprit de Dieu quand : « l’Éternel vit que la malice de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que mauvaise en tout temps. Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il en fut affligé dans son cœur. Et l’Éternel dit : J’exterminerai de dessus la terre l’homme que j’ai créé ; depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’au reptile, et jusqu’à l’oiseau des cieux ; car je me repens de les avoir faits » (Genèse 6:5-7). Heureusement que Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel. Car Noé fut un homme juste, intègre en son temps, et Noé marcha avec Dieu.

Malgré cela, la terre était corrompue devant Dieu et elle était remplie de violence. Et Dieu regarda la terre et, voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre. Et Dieu dit à Noé : « La fin de toute chair est venue devant moi ; car la terre a été remplie de violence par eux ; et voici, je vais les détruire avec la terre » (Genèse 6:13). Mais par amour pour Noé qui marchait avec Dieu, l’Éternel lui dit : « Fais-toi un arche de bois de gopher ; tu feras l’arche par loges, et tu l’enduiras de bitume par-dedans et par-dehors » (v. 14). Après lui avoir expliqué comment bâtir l’arche, Dieu dit à Noé : « Et moi, voici, je vais amener le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire toute chair qui a souffle de vie, de dessous les cieux ; tout ce qui est sur la terre, expirera » (v. 17).

Cependant, dans Genèse 6:18-22, Dieu dit à Noé : « Mais j’établirai mon alliance avec toi ; et tu entreras dans l’arche, toi, tes fils, ta femme, et les femmes de tes fils avec toi. Et de tout ce qui vit d’entre toute chair, tu en feras entrer deux de chaque espèce dans l’arche pour les conserver en vie avec toi ; ils seront mâle et femelle ; des oiseaux, selon leur espèce, et des bêtes selon leur espèce, de tout reptile du sol selon son espèce, deux de chaque espèce viendront vers toi pour que tu les conserves en vie. Et toi, prends de tout aliment qui se mange, et fais-en provision par-devers toi, afin que cela te serve de nourriture ainsi qu’à eux. Et Noé le fit ; il fit tout ce que Dieu lui avait commandé » Nous avons ici un aperçu de ce que veut dire « marcher avec Dieu » : faire ce que Dieu nous commande !

Quand l’arche s’immobilisa sur la terre sèche, Noé et tous les animaux sortirent. « Noé bâtit un autel à l’Éternel ; et il prit de toute bête pure, et de tout oiseau pur, et il offrit des holocaustes sur l’autel. Et l’Éternel respira l’agréable odeur, et l’Éternel dit en son cœur : Je ne maudirai plus la terre, à cause de l’homme ; car la nature du cœur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus tout ce qui vit, comme je l’ai fait. Tant que la terre durera, les semailles et la moisson, le froid et le chaud, l’été et l’hiver, et le jour et la nuit, ne cesseront point » (Genèse 8:20-22). Donc, Dieu S’est engagé à ne plus détruire les humains par un autre déluge, même si les êtres humains ont continué par après, et continuent toujours de pécher. « Et que ce fut par ces choses que le monde d’alors périt, submergé par l’eau » (2 Pierre 3:6).

Toutefois, au verset 7, Pierre nous dévoile ceci : « Or, les cieux et la terre d’à présent sont gardés par la même parole, et réservés pour le feu, au jour du jugement et de la perdition des hommes impies. » Néanmoins : « Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. Or, le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit ; en ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre, avec les œuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée » (v. 9-10). C’est par le feu, cette fois, que toute la terre sera purifiée.

Pierre ajoute une exhortation : « Puis donc que toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de votre conduite et votre piété, attendant, et hâtant la venue du jour de Dieu, dans lequel les cieux enflammés seront dissous, et les éléments embrasés se fondront ? » (vs 11-12). L’apôtre Jean a vu cela dans Apocalypse 20:13-15 : « Et la mer rendit les morts qu’elle contenait ; la mort et l’enfer rendirent aussi les morts qui y étaient, et chacun fut jugé selon ses œuvres. Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu ; c’est la seconde mort. Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu. » Dans Apocalypse 21:8, Jésus, le Révélateur, nous dit clairement : « Mais, pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part est dans l’étang ardent de feu et de soufre ; ceci est la seconde mort. » De cette seconde mort, il n’y a aucune résurrection possible, mais une destruction totale et intégrale par le feu.

Dans Malachie 4:1, Dieu nous révèle ce jour ainsi : « Car voici, le jour vient, ardent comme un four : tous les orgueilleux et tous ceux qui commettent la méchanceté, seront comme du chaume, et ce jour qui vient les embrasera, a dit l’Éternel des armées, et ne leur laissera ni racine ni rameau. » Malachie 4:3 : « Et vous foulerez les méchants, car ils seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds, au jour que je prépare, a dit l’Éternel des armées. » J’aimerais savoir où toutes ces différentes religions ont découvert cette « vérité » que ceux qui vont en enfer continuent de vivre dans un feu intense qui les fera brûler éternellement, sans les consumer, alors que la Bible parle d’une seconde mort et de devenir comme de la cendre sous les pieds de ceux qui seront immortels. Oui, « le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, [est] celui qui séduit tout le monde » (Apocalypse 12:9).

La Bible nous indique clairement que seuls ceux qui seront inscrits dans le « Livre de Vie » recevront l’immortalité et entreront dans le Royaume de Dieu. « Celui qui vaincra, héritera toutes choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils » (Apocalypse 21:7). Alors, que faire pour être inscrit dans ce livre de vie ? Tout revient à Jésus qui a déclaré : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:44). Donc, c’est le Père qui choisit l’individu, met Son Esprit en lui et le donne à Jésus qui Se charge de son cheminement vers le Royaume. Il faut cependant que l’heureux élu remplisse une condition. Jésus a déclaré ceci : « Ce n’est pas tout homme qui me dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 7:21).

Ainsi, l’obéissance aux commandements de Dieu n’est pas une option, mais une obligation. Dans Sa dernière prière à Son Père avant de mourir, Jésus Lui dit : « J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Ils ont connu maintenant que tout ce que tu m’as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues, et ils ont connu véritablement que je suis venu de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi. Et tout ce qui est à moi, est à toi, et ce qui est à toi, est à moi, et je suis glorifié en eux » (Jean 17:6-10). Jésus ne priait seulement que pour Ses futurs élus, car Il S’occupera des autres lors de Son second avènement.

Dans cette merveilleuse prière d’intercession pour Ses disciples, nous découvrons plusieurs références importantes au chrétien et à son entourage. En premier lieu, le converti appartient à Christ et ne doit plus faire partie du monde, c’est-à-dire, du système dans lequel il vit encore. Au verset 11, Jésus dit : « Je ne suis plus dans le monde, mais ceux-ci sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un, comme nous [branchés sur le même Esprit]. » Au verset 15, Jésus continue : « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin. » Au verset 14, Jésus poursuit : « Je leur ai donné Ta Parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. » Tout comme le Christ, Ses disciples ont aussi enduré la haine du monde tout au long des siècles.

Peu importe, Jésus les a envoyés dans le monde afin de témoigner pour Lui. Dans Jean 17:18, Jésus déclare : « Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. » Verset 21 : « Afin que tous soient un, comme toi, ô Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’ils soient aussi un en nous ; pour que le monde croie que c’est toi qui m’as envoyé. » Jésus termine Sa prière en disant : « Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que c’est toi qui m’as envoyé. Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi-même je sois en eux » (vs 25-26).

Ce qui est fantastique dans toute cette connexion au monde dans lequel nous vivons, c’est que Dieu avait tout planifié avant de créer le monde ! Voilà pourquoi, au verset 24, Jésus déclare : « Père, je désire que ceux que tu m’as donnés soient avec moi, où je serai [futur], afin qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. » Lorsque Jésus reviendra pour établir le Royaume de Dieu sur cette terre, Ses Élus seront sûrement là pour contempler Sa Gloire. Toutefois, pas seulement pour contempler, mais pour participer pleinement au travail d’administration de ce Royaume sous la direction de Jésus.

Dans Apocalypse 20:4, l’apôtre Jean déclare : « Et je vis des trônes, sur lesquels s’assirent des personnes, et il leur fut donné de juger. Je vis aussi les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu, et ceux qui n’avaient point adoré la bête, ni son image, et qui n’avaient point pris sa marque sur leurs fronts, ou à leurs mains. Et ils vécurent et régnèrent avec Christ mille ans. » Et, au verset 6 : « Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et régneront avec lui mille ans. »

Voilà la récompense qui attend ceux qui ont décidé volontairement et librement de donner leur vie à Christ et à persévérer dans la foi jusqu’à leur mort. C’est ce que je souhaite à chaque personne qui lit ce message et que l’Esprit de Dieu vous guide dans votre cheminement personnel vers ce merveilleux Royaume.