D.038 – Don de la parole de sagesse

 

1 Corinthiens 12:8

Par Joseph Sakala

Dans Proverbes 8:22, Dieu nous dit que la première chose qu’Il a créée, avant toute autre création, c’est la sagesse. Et si nous prenons le temps d’examiner tout ce qui existe, nous pouvons facilement découvrir cette sagesse dans l’organisation parfaite de tout ce que la main de Dieu a touché. Tout au long de la Bible, nous voyons des personnages qui ont reçu, à certains niveaux, ce don tant désiré. Et nous pouvons lire des récits sur certaines personnes qui, d’après leur comportement, ne semblent pas en avoir eu du tout.

Nous avons souvent tendance à confondre connaissance et sagesse. Mais il y a une grande différence entre les deux. La connaissance, c’est une accumulation d’information ; tandis que la sagesse, c’est la bonne utilisation de cette information pour atteindre le juste but tant désiré avec cette connaissance. Le roi Salomon avait ce don en si grande quantité qu’il pouvait épater son entourage ainsi que toutes les nations qui entouraient Israël, par sa facilité et son expertise à donner une bonne solution à n’importe quel problème qu’on pouvait lui présenter.

Mais Salomon n’est pas né avec ce don ! Salomon l’avait reçu vers l’âge de vingt ans, alors qu’il venait d’être établi roi sur le trône de David. Dans 1 Rois 3, au verset 5, nous pouvons lire : « À Gabaon, l’Éternel apparut en songe à Salomon, pendant la nuit… » Donc, Salomon a un rêve, et c’est Dieu qui lui apparaît dans ce rêve. « …et Dieu lui dit : Demande ce que tu veux que je te donne. » Dieu n’établit aucune limite à Son offre. En d’autres mots, Il lui dit : « Demande-moi n’importe quoi ! » Mais le jeune roi commence déjà à comprendre la lourde responsabilité attachée à son trône. Au verset 7, il répond : « Et maintenant, ô Éternel mon Dieu, tu as fait régner ton serviteur à la place de David, mon père ; et moi je ne suis qu’un tout jeune homme ; je ne sais pas me conduire … 9Donne donc à ton serviteur un cœur intelligent, pour juger ton peuple, et pour discerner entre le bien et le mal. »

Quelle demande juste et pure ! Au verset 10, cette demande de Salomon plût au Seigneur et Dieu lui dit, au verset 11 : « Puisque tu m’as fait cette demande, et que tu n’as demandé ni une longue vie, ni des richesses, ni la mort de tes ennemis, mais que tu as demandé de l’intelligence pour rendre la justice : 12Voici, je fais selon ta parole. » Au verset 12, Dieu lui ouvre les écluses du ciel, quand Il lui déclare : « Je te donne un cœur sage et intelligent, de sorte qu’avant toi nul n’aura été pareil à toi, et qu’il n’y en aura point après toi qui te soit semblable. 13Et même, je te donne ce que tu n’as pas demandé, et les richesses et la gloire ; de sorte qu’entre les rois il n’y en aura point de semblable à toi, pendant tous les jours de ta vie. »

Vous savez, quand Dieu donne, Il donne ! Regardez au chapitre 4, verset 30 : « Et la sagesse de Salomon surpassait la sagesse de tous les Orientaux, et toute la sagesse des Égyptiens. » Il était plus sage que tous ces hommes, mais la sagesse n’était pas destinée en exclusivité à Salomon ! Cette sagesse, Dieu l’a créée pour la donner aussi à ceux qui, au cours des siècles, décideraient de Lui obéir pour devenir Ses fils et Ses filles.

Le chapitre de 1 Corinthiens 12 explique comment le Saint-Esprit distribue différents dons à chacun en particulier comme Il veut. Et le ou les dons qu’Il nous donne doivent servir pour l’utilité commune et non être gardés jalousement pour soi. Au verset 8, nous voyons : « Car la parole de sagesse est donnée à l’un par l’Esprit. » En quelle quantité ? Ce n’est pas écrit. Il reste à nous de prier pour que le Saint-Esprit nous guide au maximum dans la meilleure utilisation possible de cette sagesse dans nos agissements quotidiens et pour le bien commun. Ce n’est pas assez de pouvoir saisir, de comprendre et de cataloguer d’une façon systématique les profondeurs de la Parole de Dieu. Ce qui est encore plus important, c’est d’avoir l’habileté d’appliquer cette vérité aux besoins et aux problèmes de la vie.

C’est dans ce domaine que le don de la parole de sagesse devient vraiment efficace. Il faut développer cette capacité d’appliquer la connaissance aux situations troublantes de chaque jour afin d’en déterminer la cause. Ayant fait cela, il faut exercer cette vision spirituelle afin de faire le poids et de décider ce qui est vrai et ce qui est faux dans une situation qui peut paraître complexe. Tout cela pour en arriver au point de prendre la bonne décision. Pour y arriver, on doit faire appel au don de la sagesse.

Aujourd’hui, nous allons examiner ensemble quatre domaines dans lesquels la sagesse doit utiliser la connaissance afin d’atteindre son juste but réel.

Le premier domaine : c’est quand nous avons à nous défendre, et l’on pourrait ajouter, surtout dans une situation hostile. Tournez avec moi, s’il vous plaît, dans Matthieu 10:18. Jésus donne une mission à Ses disciples, afin de les préparer pour prêcher la Bonne Nouvelle à ceux qui veulent bien l’entendre. Il leur donne, cependant, des instructions à savoir comment se comporter en cas de confrontation, ou d’arrestation. Nous sommes, nous aussi, appelés comme disciples à faire un ministère pour Christ. En tant que disciples des temps modernes, cette instruction est là également pour nous. Au verset 18, Jésus dit à Ses disciples : « Et vous serez menés devant les gouverneurs, et devant les rois, à cause de moi… » Remarquez bien pourquoi : « …pour rendre témoignage devant eux et devant les nations. » Pas nécessairement pour les convertir, mais plutôt afin de témoigner pour Christ.

Maintenant, au verset 19 : « Mais quand on vous livrera à eux, ne soyez point en peine ni de ce que vous direz, ni comment vous parlerez ; car ce que vous aurez à dire vous sera inspiré à l’heure même. 20Car ce n’est pas vous qui parlerez, mais c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. » Ils n’avaient pas à s’inquiéter de préparer une défense élaborée. L’Esprit de Dieu se chargerait de tout cela. Exactement comme Jésus qui disait qu’Il ne parlait pas de Lui-même, de Son propre chef, mais plutôt qu’Il transmettait les Paroles de Son Père, les Paroles que le Père Lui-même Lui dictait.

Je suis convaincu que chacun de vous, dans vos souvenirs, pourriez vous rappeler d’au moins un incident ou quelqu’un vous a confronté avec une question sur vos croyances. Une question à laquelle, pour un instant, vous n’aviez aucune réponse. Soudainement, les versets appropriés vous bondissaient dans la mémoire et vous répondiez tellement bien que la discussion finissait là. Plus tard, vous vous demandiez d’où vous était subitement venue une telle connaissance. De telles situations difficiles nécessitent de la sagesse au moment opportun. Cette promesse de Dieu s’applique donc également dans la vie quotidienne du chrétien. Il est vrai que Dieu veut nous voir déployer une certaine quantité d’efforts, mais quand la situation devient difficile et au-delà de nos capacités, Dieu Lui-même nous instruit et nous inspire.

Dans le livre des Actes, nous voyons plusieurs situations où Dieu fournit Sa sagesse dans des circonstances urgentes. Dans Actes 4, après la guérison d’un boiteux, au verset 2, Pierre et Jean enseignaient le peuple et annonçaient, en la personne de Jésus, la résurrection des morts. Les sadducéens, qui ne croyaient pas en la résurrection des morts, les amènent devant le sanhédrin. Au verset 8, nous lisons : « Alors Pierre rempli du Saint-Esprit, leur dit… » Ce n’est plus Pierre qui parle, ici, mais le Saint-Esprit ! En faisant allusion à cet homme, à savoir comment il a été guéri, au verset 10, Pierre déclare : « Sachez, vous tous, et tout le peuple d’Israël, que c’est au nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié et que Dieu a ressuscité des morts ; c’est par lui que cet homme se présente guéri devant vous. » Et au verset 12, il met le clou final à son argument en déclarant : « Il n’y a de salut en aucun autre [que Jésus] car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Mes chers amis, ou bien l’on croit ceci, ou bien le Saint-Esprit est menteur ! Le salut ne vient pas par Bouddha, ni par Mahomet, ni par Syung Moon, ou par tous ces illuminés qui, pour l’argent, vous garantissent une plus belle place au ciel. Vous ne trouverez nulle part dans les Saintes Écritures une telle promesse !

Il n’y a de salut en aucun autre que Jésus. Car il n’y a sous le soleil aucun autre nom qui ait été donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés. Le salut vient par Jésus-Christ ! Lui seul, aucun autre ! C’est clair, j’espère ! Quiconque prétend le contraire est menteur. Fuyez de telles personnes.

Revenons maintenant à Actes 4. Le sanhédrin, ou tribunal juif, a-t-il été impressionné par ce qu’il a entendu ? Certainement ! Verset 13 : « Voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et sachant que c’étaient des hommes sans lettres et du commun peuple, ils étaient dans l’étonnement, et ils reconnaissaient qu’ils avaient été avec Jésus. » Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés. Pourquoi ? Parce qu’ils savaient que c’étaient des hommes du peuple, sans instruction. Verset 14 : « Et voyant que l’homme qui avait été guéri, était présent avec eux, ils n’avaient rien à opposer. » Ils devaient certainement se demander d’où leur venait une telle sagesse.

Dans Actes 5, les apôtres continuent à prêcher la résurrection et font beaucoup de miracles. Les sadducéens, jaloux, les amènent encore une fois devant le sanhédrin. Au verset 28, le souverain sacrificateur leur dit : « Ne vous avons-nous pas défendu expressément d’enseigner en ce nom-là ? » Verset 29 ; regardez la réponse de Pierre et des apôtres : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. » Après avoir expliqué comment Dieu a ressuscité ce Jésus qu’ils avaient tué, Pierre fait un témoignage, au verset 32, en déclarant : « Et nous lui sommes témoins de ces choses, aussi bien que le Saint-Esprit, que Dieu a donné… » à tous ceux qui se déclarent chrétiens ? Ah non ! « …à ceux qui lui obéissent. »

Suite à cette déclaration que même le Saint-Esprit était témoin de ce qu’ils disaient, le sanhédrin est de nouveau impressionné… ? Oh, non. Au contraire ! Au verset 33, furieux de ces paroles, ils voulaient les faire mourir ! Mais cette fois, Dieu inspire un pharisien du nom de Gamaliel, docteur de la loi, à défendre Pierre et les apôtres. Ayant réussi à calmer ces Juifs, Gamaliel leur dit, au verset 38 : « Je vous dis maintenant : Ne poursuivez point ces gens-là, et laissez-les aller ; car si cette entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle sera détruite. » Très logique comme argument. Verset 39 : « Mais si elle vient de Dieu, vous ne pouvez la détruire… » Et maintenant, regardez ces paroles de sagesse : « …et prenez garde qu’il se trouve que vous ayez fait la guerre à Dieu. »

Dans Actes 6, après avoir nommé sept diacres, on peut voir les prouesses d’Étienne, un de ces sept diacres, à partir du verset 7. Au verset 9, nous voyons quelques membres de la synagogue, qu’on appelait « les affranchis », se présenter pour disputer contre Étienne. Regardons au verset 10 : « Et ils ne pouvaient résister à la sagesse et [notez-le bien] à l’Esprit par lequel il parlait. » Vous voyez d’où lui venait cette sagesse ? Plus tard, devant le sanhédrin, nous pouvons lire sa défense dans le chapitre 7, des versets 1 à 53. Je vous recommande, s’il vous plaît, d’en faire une étude biblique personnelle. Son témoignage, à Étienne, fut tellement rempli de sagesse et de vérité, que les membres du conseil, en se faisant dire ces choses, ont eu la rage dans le cœur contre lui. N’ayant aucune réponse à son plaidoyer, ils l’ont lapidé.

Saul, qui est devenu Paul, était parmi eux, ayant entendu la défense d’Étienne, et il ne l’a pas oublié. Dans Actes 9, ces paroles de sagesse d’Étienne étaient comme des aiguillons plantés dans la conscience de Saul et ils devaient le tourmenter jour et nuit. Comme il était en chemin vers Damas, une lumière venant du ciel resplendit autour de lui. Au verset 4, « étant tombé à terre, il entendit une voix qui lui dit : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? 5Et il répondit : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur lui dit : Je suis Jésus que tu persécutes ; il te serait dur de regimber contre les aiguillons. » Jésus venait de lui dire d’arrêter de combattre contre sa conscience dans laquelle étaient plantés tous les aiguillons de ses crimes passés contre les chrétiens. Saul devient aveugle. Profondément frappé de remords, il se convertit. Après sa conversion, il commence à parler, tout comme Étienne, avec le même don de sagesse. Résultat ? Verset 22 : « Et Saul se fortifiait de plus en plus, et il confondait les Juifs qui habitaient à Damas, démontrant que Jésus était le Christ. »

Quel miracle de conversion ! De retour à Jérusalem, devant ce même sanhédrin dont il avait fait partie quand il avait écouté le plaidoyer d’Étienne, nous voyons Paul, maintenant, parler et discuter avec les hellénistes (verset 29). N’étant pas capables de répondre à ses arguments, que font-ils ? Dans la dernière partie du verset 29, « mais ceux-ci cherchaient à lui ôter la vie. » Autour de Paul, maintenant, d’être persécuté. Voilà que le soulier est rendu sur l’autre pied. Une chance que des frères l’aient amené à Césarée où il a pu partir pour Tarse.

Tout au long de sa carrière orageuse, Paul a souvent été appelé à se défendre. Je vais vous donner certains passages que vous pourrez lire et étudier vous-mêmes. Les voici : d’abord, devant une foule en colère, dans Actes 22:1-21 ; devant le sanhédrin, dans Actes 23:1-6 ; devant Félix, le gouverneur de Césarée, dans Actes 24:10-21 ; deux ans plus tard, Forcius Festus succède à Félix comme gouverneur, Paul se défend maintenant devant ce nouveau gouverneur dans Actes 25:6-12 ; et, finalement, devant Agrippa et Bérénice, dans Actes 26:1-27. Vous avez là plusieurs heures d’étude biblique.

À chaque occasion, que ce soit pour défendre la résurrection ou raconter les circonstances de sa conversion, ou enseigner l’évangile, ou faire appel à ceux qui l’écoutaient, Paul a constamment mis en évidence ce don de la parole de sagesse dont il était devenu récipiendaire.

Le deuxième domaine où la sagesse doit utiliser la connaissance, c’est pour répondre aux arguments d’un non croyant. Vous savez, tout chrétien doit être prêt dans ce domaine. Dans 1 Pierre 3:15, regardons ensemble l’instruction de l’apôtre à ce sujet : « Mais sanctifiez [i.e., proclamez saint] dans vos cœurs le Seigneur Dieu. » De quelle façon ? « Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous. » Vous avez tous sans doute remarqué les deux mots-clés dans cette déclaration de Pierre : douceur et respect. Le chrétien n’a pas, et ne devrait pas, avoir du temps à perdre à s’engueuler avec quelqu’un qui nous accuse sans vouloir rien entendre de ce qui nous motive dans nos croyances.

Mais si l’on nous questionne dans le but d’avoir des réponses, il faut demander l’intervention de la sagesse de Dieu pour inspirer nos explications. Il est cependant évident que certaines personnes sont plus douées que d’autres pour faire face aux attaques et pour réfuter les arguments d’un non croyant. Jésus, qui avait le Saint-Esprit sans limite, avait cette habileté. Il réfutait constamment tous ceux qui essayaient de le piéger. Allons voir Matthieu 22:17, pour voir comment Jésus réfutait tous ceux qui tentaient de le mettre en boîte. À un moment donné, les hérodiens lui posèrent la question à savoir s’il était permis de payer un tribut à César.

Vous savez, le mot « tribut » veut dire ce qu’on paie à quelqu’un ou à un état en signe de dépendance. Les Juifs ne voulaient rien savoir des Romains, car ils dépendaient, disaient-ils, de Dieu. Remarquez que Jésus ne jouait pas au politicien. C’est pourquoi, dans Matthieu 22:21, Il leur donne une réponse vraiment mémorable : « Rendez donc à César ce qui est à César… » c’est-à-dire, ses taxes obligatoires, « …et à Dieu ce qui est à Dieu » c’est-à-dire, vos prières, vos louanges et vos offrandes volontaires.

Dans Luc 20, les sadducéens, qui ne croyaient pas à la résurrection, Lui arrivent pourtant avec cette histoire imaginaire de la femme qui a eu sept maris ; notez bien leur question au verset 33 : « Duquel donc d’entre eux sera-t-elle la femme à la résurrection ? » Bizarre comme question, ne trouvez-vous pas ? Pourquoi amener la résurrection dans la conversation alors qu’ils n’y croyaient même pas ? Mais regardez la réponse de Christ. Le nombre de mariage importe peu, ou pas du tout, ici. C’est quoi, notre but dans la vie, actuellement ? N’est-ce pas de devenir fils ou fille de Dieu dans Son Royaume ? Voilà le but pour lequel Christ est venu donner Sa vie : afin que nous puissions avoir part à cette résurrection qui accomplira notre rêve ! C’est là-dessus que Jésus Se concentre, au verset 35, quand Il dit : « Mais ceux qui seront jugés dignes d’avoir part au siècle à venir [lors de Son Avènement] et à la résurrection des morts, ne se marieront ni ne donneront en mariage. » Pourquoi ? Verset 36 : « Car ils ne pourront non plus mourir, parce qu’ils seront semblables aux anges… » Les anges n’ont pas de sexe ! Mais regardez, plus que ça : « …et qu’ils seront enfants de Dieu, étant enfants de la résurrection. »

Cependant, la majorité de ceux qui attendent ce grand jour sont morts. Gros problème pour les hommes ! Mais pas pour Dieu. Au verset 38, Jésus déclare : « Or, Dieu n’est point le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants ; car tous vivent devant lui. » Grâce à la résurrection future, pour Lui, à Ses yeux, tous sont déjà vivants et dans le Royaume ! Quand Dieu regarde les morts qui ont persévéré jusqu’à la fin de leur vie, Il les voit tous vivants déjà. Il n’y a pas de doute dans l’Esprit de Dieu. C’est une chose accomplie. Sinon, c’en serait fini d’Abraham, Isaac, Jacob, Moïse et beaucoup d’autres qui sont morts et le sont encore aujourd’hui. Personne n’est monté au ciel, sauf Jésus !

Cette capacité de répondre à de telles attaques aide à enlever les embûches qui peuvent nuire aux non chrétiens afin de les aider dans leur cheminement vers la conversion. Mais cette capacité à répondre sert aussi à affermir les chrétiens quand un doute est planté dans leur esprit sur leur conviction, de quelque source que ce soit. Cette discipline s’appelle « l’apologétique », qui vient du grec apologio, qui veut simplement dire « défense » ou « se défendre ». Donc, l’apologétique chrétienne a pour but de défendre la croyance chrétienne contre ses adversaires. Sa vraie valeur est de confirmer les croyances de l’Église que Christ a fondée en dissipant tout doute dans l’esprit de ceux qui nous questionnent. Ceci est beaucoup plus important que d’essayer de convertir tout le monde. Si, en faisant cela, certaines personnes se convertissent à Jésus, tant mieux, on aura été ainsi des serviteurs utiles pour Dieu.

Les personnes douées dans cette sorte de sagesse ont ce don et cette capacité de démontrer par des preuves bibliques la rationalité et la pertinence de la chrétienté dans la vie des humains. Et tout ça dans une génération où l’enseignement, de nos jours, est basé sur le scepticisme, l’existentialisme et le matérialisme. On enseigne la glorification du soi et « tout ce qui te donne du plaisir ou de la jouissance devient correct et bon ». Dieu et le reste passent en deuxième. Ce genre d’enseignement irrationnel, prêché dans une multitude de sectes de nos jours, fait partie intégrale de leurs croyances et de leurs doctrines erronées. Rappelons-nous toujours de vérifier toutes choses.

La Bible est notre instrument principal. Que Dieu soit reconnu comme vrai et tout homme menteur, à moins qu’il cite la Parole de Dieu avec humilité et intégrité. Et, comme les Béréens, notre responsabilité est de vérifier avec une bonne attitude pour voir si ce qui est enseigné est vrai.

Le troisième domaine où la sagesse doit utiliser la connaissance, c’est pour apporter des solutions aux situations à problèmes. Dans Jacques 1:5, l’apôtre nous donne un très bon conseil, ici, quand il dit : « Et si quelqu’un manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement, sans reproche, et elle lui sera donnée. » Malgré cette instruction simple de Jacques à ceux qui pourraient manquer de sagesse, il faut réaliser et reconnaître ce talent spécial chez certaines personnes qui semblent avoir plus de facilité pour résoudre ce qui, en apparence, paraît être un dilemme. Quand Salomon a eu à résoudre le dilemme avec ces deux femmes qui se réclamaient la mère de l’enfant, il a certainement eu besoin de la sagesse divine que Dieu venait de lui donner.

Le premier conflit dans l’Église, enregistré dans les Écritures, risquait de faire éclater la congrégation. Les veuves grecques prétendaient qu’on les négligeait dans le partage quotidien de la nourriture. Pour régler le problème, nous voyons, dans Actes 6:3, que les apôtres ont décidé qu’on se choisisse « sept hommes d’entre vous, dont on rende bon témoignage, pleins d’Esprit-Saint et de sagesse, à qui nous confiions cet emploi. » Et le problème fut réglé.

Vers l’an 57, Paul est mis en arrestation, prisonnier à Césarée, ayant été victime de deux enquêtes. Pour plaire aux Juifs, Félix, le gouverneur, le laisse en prison pendant deux ans. En l’an 59, Forcius Festus remplace Félix et fait venir Paul devant lui. Paul a le choix : il doit décider de retourner à Jérusalem pour être jugé ou faire appel à César pour être jugé à Rome, qui était un ville hostile. Paul a dû faire appel à la sagesse, car s’il retournait à Jérusalem, il risquait de perdre la vie aux mains de certains hommes qui étaient vraiment déterminés à le tuer. S’il allait à Rome, il aurait pu être exécuté aussi. Mais il voulait réaliser son ambition qui était d’accomplir le plan de Dieu pour lui en allant prêcher dans cette grande capitale. Paul a donc choisi Rome. Il reçoit alors un voyage, toutes dépenses payées, et arrive dans cette capitale en l’an 60. Aussitôt arrivé, il est mis en prison et y reste pendant deux ans. Durant cette période, Paul écrit l’épître aux Colossiens, à Philémon, aux Éphésiens et aux Philippiens. En plus de ces quatre épîtres, il a gagné, par sa prédication, plusieurs personnes pour Christ, incluant même quelques soldats de la maison de César.

En parlant de problèmes, je suis convaincu que plusieurs d’entre vous ont déjà été, à un moment donné, impliqués dans une réunion quelconque où il semblait y avoir impasse sur le sujet de discussion. Il y avait peut-être une division dans le groupe, en apparence sans solution. Et, tout à coup, quelqu’un se lève et cite un principe biblique qu’il applique à la situation en discussion. Soudainement, la réponse est là. Et tous sont d’accord. Une telle parole de sagesse peut écourter un débat simplement en jetant la lumière sur un problème d’une façon objective. La décision rendue devient alors unanime parce qu’elle est basée sur une entente commune des personnes impliquées et sur la Parole de Dieu.

Le don de la sagesse ne crée pas la confusion, ni l’envie, ni la colère ou la discorde, car ce don vient de Dieu. La discorde arrive souvent dans les discussions entre amis, surtout quand l’adversaire s’y met pour injecter la confusion. Les voix s’élèvent et les oreilles se ferment ; plus rien n’y passe. Vous savez, j’ai longtemps cru que Dieu nous avait donné une bouche et deux oreilles afin d’écouter deux fois plus que nous parlons. Ce n’est pas tout à fait exact. J’ai découvert par l’expérience que c’est parce que Dieu savait que nous aurions deux fois plus de difficulté à écouter que de parler. Et c’est exactement ce qui arrive dans les disputes de famille. Tout le monde parle et personne n’écoute. Alors, quoi faire ?

Pourtant, la solution est dans la Bible. Vous savez, dans une discussion, il faut immédiatement cesser la discussion. Salomon a dit : « Le feu s’éteint faute de bois ; ainsi quand il n’y aura plus de rapporteurs, les querelles s’apaiseront » (Proverbes 26:20). C’est aussi simple que ça. Personnellement, je propose aux couples de se mettre à genoux, ensemble ou séparément, s’il le faut, pour se calmer. Ensuite, il faut demander la sagesse de Dieu pour apporter la bonne solution afin de réconcilier les esprits et les cœurs dans la paix. Dans Jacques 3:18, Jacques nous déclare : « Or, le fruit de la justice se sème dans la paix, pour ceux qui s’adonnent à la paix. » Mais comment Dieu fait-Il cela ? Verset 17 : « Quand à la sagesse d’en haut, elle est d’abord pure, puis paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits… » Pourquoi ? Parce qu’elle est « …impartiale et sans dissimulation. » Voilà le fruit d’une telle sagesse.

Le quatrième domaine où la sagesse doit utiliser la connaissance, c’est lors de son application dans une conduite pratique de la vie quotidienne. Une personne peut avoir le don de la connaissance et de la sagesse, mais il se pourrait qu’elle ne reçoive pas les deux. Une personne ayant le don de la connaissance peut facilement percevoir le système de vérité qui est contenu dans la Parole de Dieu. Cependant, cette personne n’aura pas nécessairement la facilité d’appliquer toute cette perception ou cette connaissance dans sa vie personnelle. Mais ce n’est pas la fin du monde. Elle peut toujours demander de l’aide et vivre quand même une vie normale. Tandis que la sagesse, c’est cette capacité de prendre la connaissance acquise pour la mettre au travail dans les expériences que nous vivons chaque jour. La sagesse à son maximum représente l’équilibre dans la vie d’un individu. Si l’on pouvait, pour ainsi dire, fractionner les expériences vécues de notre vie en pourcentage, le résultat serait à peu près comme suit : 40 % représente ce qui nous arrive — ça, c’est la connaissance — et 60 % représente notre réaction à ce qui nous arrive — ça, c’est la sagesse.

Vous voyez quelle importance la sagesse peut souvent avoir pour déterminer la durée de la période de souffrance ou d’angoisse que nous vivons par les expériences de la vie ? Et je parle ici d’expériences sur lesquelles nous avons le contrôle. Pour ce qui est des situations sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle, juste le fait de pouvoir les accepter avec une bonne attitude et de les mettre entre les mains de Dieu pour les régler, détermine aussi le niveau et la durée de notre souffrance. Donc, la clé, c’est d’apprendre à accepter avec une bonne attitude.

La plupart des épîtres de Paul sont bâties sur cette double base de connaissance et de sagesse. Par exemple, la moitié de l’épître aux Éphésiens traite des vérités profondes sur l’importance et la sainteté de notre appel en tant que peuple. L’autre moitié met en application ces enseignements profonds aux différentes situations dans la vie de chaque chrétien. Paul traite des relations de famille, entre mari et femme, parents et enfants ; il parle ensuite des relations au travail, entre patron et employés ; il couvre aussi la façon dont un chrétien doit s’exprimer afin de ne pas se laisser emporter par la colère ; comment être honnête, travaillant, gentil et reconnaissant ; et il finit en nous expliquant comment tenir ferme contre les ruses de Satan le diable.

Donc, nous pourrions résumer le livre aux Éphésiens comme ceci : les chapitres 1, 2 et 3 — la connaissance venant de Dieu ; les chapitres 4, 5 et 6 — la sagesse que nous devons mettre en pratique pour l’utilisation juste de cette connaissance afin de vivre une vie équilibrée. Toujours cet équilibre.

Voici un exemple de manque d’équilibre. Vous savez, dans le cadre provincial d’éducation et d’enseignement aux illettrés, on a enseigné à un monsieur comment lire et écrire. Jusqu’ici, ça va. Mais une semaine plus tard, il a écrit son premier chèque… sans fonds. Vous voyez, il avait la connaissance, mais manquait totalement de sagesse.

La Bible nous enseigne beaucoup de principes démontrant comment vivre. Ces principes couvrent la vie familiale, l’usage de notre argent, notre relation avec les gouvernements de ce monde, les façons saines de s’amuser et comment éviter les excès en toutes choses. Elle nous enseigne comment vivre notre vie sociale, entre frères et sœurs, et avec les étrangers. Quand nous étudions la Bible, surtout la nouvelle alliance, nous devons l’étudier pour apprendre à vivre sagement, en mettant en pratique tous ces enseignements théoriques. Nous devons, chacun individuellement, prendre la partie de la Parole de Dieu qui s’applique à nous afin de vivre notre vie selon ces instructions. La Parole de Dieu devient alors très vivante, à ce moment-là. Les commandements de Dieu n’ont pas été abolis par la nouvelle alliance. La nouvelle alliance a aboli l’ancienne alliance. Jésus, qui nous a donné cette nouvelle alliance, a Lui-même dit qu’Il n’était pas venu pour abolir la loi ou les commandements, mais plutôt pour accomplir cette loi comme Dieu voulait qu’elle soit accomplie. Les Dix Commandements ont même été amplifiés par Jésus, pour enlever de sur nous le joug physique qu’ils représentaient sous l’ancienne alliance. Il les a même amplifiés en les vivant d’abord Lui-même d’une manière parfaite. Jésus en a fait une loi d’amour à laquelle chaque chrétien converti doit désirer obéir, maintenant, non pas par obligation, ou par crainte de châtiment, mais plutôt par amour, sans restriction aucune.

Mes chers amis, nous vivons dans une époque difficile où l’étude de la Parole de Dieu devient presque le seul outil disponible pour nous garder près de la vérité enseignée par Christ et les apôtres. Je dis ceci à cause du nombre grandissant de soi-disant ministres de Dieu qui retiennent la vérité pour mieux asservir leur troupeau et dominer sur lui. Ensuite, ils citent Hébreux 10:25 pour accuser et humilier ceux qui partent comme si leur église était le seul endroit où Dieu travaille. Sachez que ce verset fut écrit dans le contexte d’une grande persécution contre les chrétiens au premier siècle, où certains, par crainte de perdre leur vie, frôlaient l’apostasie. Paul leur rappelle de demeurer fermes dans la foi, car au moyen du sang de Jésus, ils avaient une libre entrée au trône même de Dieu.

Au verset 23, Paul les exhorte en disant : « Retenons sans fléchir la profession de notre espérance ; car celui qui a fait la promesse est fidèle. 24Et prenons garde les uns aux autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. » Paul les exhorte à s’aimer et à s’entraider. Verset 25 : « N’abandonnons point notre assemblée, comme quelques-uns ont coutume de faire… » Quelqu’un qui quittait l’Église, ayant peur de mourir dans cette persécution ! Remarquez qu’il n’a pas dit « nos assemblées », comme s’il pouvait y en avoir plusieurs sortes. Paul dit « notre assemblée » à cause de l’apostasie créée par cette persécution romaine contre l’Église. Mais notre assemblée avec qui ? Sans aucun doute avec Christ, le Fondateur de l’Église ! Et Il leur a promis d’être avec eux tous les jours jusqu’à la fin du monde (Matthieu 28:20).

C’est quoi, une assemblée avec Christ ? Laissons Jésus Lui-même répondre à la question. « Car où il y a deux ou trois personnes assemblées [notez le mot !] en mon nom, je suis là au milieu d’elles » (Matthieu 18:20). Une assemblée chrétienne, c’est où la volonté de Dieu se fait, dans l’amour et dans la paix. Revenons dans Hébreux 10:25. Ce n’est que dans une telle ambiance d’amour et de paix que les vrais chrétiens peuvent s’exhorter, comme nous dit le verset, « les uns les autres, et cela d’autant plus que vous voyez approcher le Jour. » Est-ce une telle ambiance qui existe présentement, dans ce grand mouvement mondial d’unification de toutes les religions ? Est-ce que la volonté de Dieu se fait vraiment là où toutes les croyances sont devenues bonnes, peu importe en qui l’on croit ? Où la pédophilie et l’homosexualité sont, non seulement tolérées, mais où les homosexuels actifs sont ordonnés pour paître leurs troupeaux ? Où la vérité est diluée au point d’accommoder tout le monde et où la véracité de la Bible est même mise en doute ?

Ils ne reste aux vrais chrétiens que de s’exhorter les uns les autres, alors que nous voyons approcher le Jour de l’accomplissement des prophéties des temps de la fin. Mais n’ayez crainte, mes chers amis, car Dieu n’a jamais abandonné Ses enfants. Il S’assure toujours que Ses serviteurs soient en contact les uns avec les autres. Luc 12:32 : « Ne crains point, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume, » nous dit Jésus. Dieu Lui-même verra à ce qu’il y ait des rencontres en petits groupes parmi ceux qui tiennent vraiment à la vérité, et seulement à la vérité, ceux qui veulent atteindre le juste but de Sa connaissance.

Même si Dieu ne donne pas ce don de la parole de sagesse à tous en même quantité, prions régulièrement en Lui demandant de nous l’accorder. Pour quelle raison ? Éphésiens 1:17 : « Afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance. » Pas n’importe quelle connaissance : dans Sa connaissance. Demeurons toujours branchés sur Dieu afin de laisser Son Esprit de sagesse nous guider vers ce Royaume que nous attendons tous avec anxiété.

Au monde, Dieu dit : « Je détruirai la sagesse des sages et j’anéantirai l’intelligence des intelligents » (1 Corinthiens 1:19). Vous savez, Dieu nous prépare maintenant pour confondre un jour les sages du monde. Il nous a choisis faibles pour confondre les forts. En tant que chrétiens, nous n’avons pas à nous inquiéter si la vie tire à sa fin. Nous devrions plutôt nous réjouir, car, un jour, elle aura un commencement, pour l’éternité. Voilà notre motivation pour nous maintenir orientés vers le Royaume. Sachez, chers amis, que, pour mieux comprendre notre vie, ainsi que les choses qu’il faut changer, on doit sûrement s’examiner régulièrement. C’est ce que Paul nous dit de faire. Mais pour vraiment vivre cette vie à la manière divine, il faut toujours regarder en avant.

Alors gardez vos regards fixés sur le Royaume !




D.037 – La saine doctrine

 

Par Roch Richer

Doctrines à sensations

Vous connaissez l’expression : « Il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte dans les journaux à sensations » ? Dans les magazines à potins, toutes sortes de nouvelles sont lancées, dont beaucoup sont fausses. Mais elles sont affublées d’un titre très accrocheur et les gens achètent ces journaux parce que ce qui leur est raconté « plaît à leurs oreilles ». La grande majorité des lecteurs ne prendront jamais la peine de vérifier si la nouvelle est vraie. Ils vont se contenter de la lire parce que cela les flatte et les émoustille. Il y aura même certaines personnes pour croire mordicus à tout ce qui est écrit. Et c’est ainsi qu’ils auront une perspective faussée des vedettes et des personnages importants. Les médias écrits, dirigés par des pouvoirs occultes, en profitent incidemment pour manipuler l’opinion publique.

Saviez-vous que le christianisme moderne souffre de la même maladie, aujourd’hui ? Beaucoup de doctrines à potins sont véhiculées au moyen de livres, de cassettes, de vidéos et même de grosses productions cinématographiques afin de berner les chrétiens sur ce que dit réellement la Bible. Et les pauvres crédules, pourtant animés de bonnes intentions, tiennent ces doctrines à sensations pour véritables, sans en vérifier la solidité dans la Parole de Dieu.

C’est ainsi que des personnes se disant chrétiennes croient à des doctrines comme le pré-tribulationisme, la trinité, le salut par les œuvres ou le salut inconditionnel, le feu d’un enfer éternel à tous ceux qui ne se convertissent pas à Christ aujourd’hui, l’adoration de la Vierge Marie, le parler en langue et bien d’autres doctrines plus loufoques les unes que les autres.

Or, si chaque chrétien prenait réellement la peine de vérifier sérieusement chacune de ces doctrines, les églises des hommes s’écrouleraient du jour au lendemain. Mais le système de vie actuel, patiemment instauré par Satan depuis des siècles, fait en sorte que les chrétiens se sont laissés distraire de l’étude de la Parole par les soucis de la vie. Il faut gagner son pain à la sueur de son front, en faisant des heures supplémentaires, car le coût de la vie grimpe sans cesse ; il faut se distraire par des amusements diversifiés et innombrables ; il faut prendre le temps de dépenser l’argent que l’on a si durement gagné et, au bout du compte, il reste combien de temps pour « éprouver toutes choses » (1 Thessaloniciens 5:21) ?

La majorité des chrétiens — je parle des chrétiens nominatifs — ne se rendent pas compte de la gravité de la situation et ne se contentent que du petit lait spirituel distribué au compte-goutte par leur pasteur, une fois la semaine, à heure fixe. Et encore, il faut espérer qu’il ne soit pas trop suri, ce lait.

Lorsqu’un enseignant de la Bible, qu’il ait obtenu le titre de manière divine ou humaine, nous expose une doctrine, soit qu’elle nous est connue depuis longtemps ou depuis peu, ou qu’elle nous soit nouvelle. Qu’est-ce qui peut nous garantir qu’elle soit vraie, c’est-à-dire, véritablement biblique ? Qu’est-ce qui en fait une saine doctrine ? Sommes-nous en mesure de déterminer si elle a de solides fondements scripturaires ?

« Mais, » me direz-vous peut-être, « qui sommes-nous, pauvres brebis, pour remettre en question l’expertise des personnes intelligentes qui ont passé souvent des dizaines d’années à scruter les Écritures ? Dieu ne donne-t-Il pas la connaissance d’abord à ceux qui sont en haut de la hiérarchie de l’Église ? À ceux qui ont la fonction de docteurs ? » Questions légitimes parce que les pasteurs, ministres et prêtres de toutes les religions dites chrétiennes se targuent d’être allés chercher l’expertise voulue pour dispenser à leurs ouailles toute la connaissance nécessaire pour qu’ils soient sauvés selon leurs critères ecclésiastiques. Ils ont si bien implanté cette idée dans la tête de leurs paroissiens qu’il est fort difficile à ces derniers de développer le sens du discernement enseigné dans la Parole. « Ne vous occupez pas de la recherche de la doctrine, laissez-nous cela entre les mains, nous vous dirons comment penser. Et surtout, ne questionnez pas notre enseignement, car nous devrions alors vous signaler comme rebelles à l’autorité divinement instituée dans notre congrégation ! » Et ainsi, leur contrôle est sauvegardé et protégé.

Prenez, par exemple, les pharisiens et les docteurs de la loi, au temps de Jésus. Ne devaient-ils pas être en mesure de connaître l’Ancien Testament sur le bout des doigts ? Pourtant, ils n’ont pas été fichus de reconnaître Jésus en tant que leur Messie, lorsqu’Il est venu sur terre pour la première fois ! Pourtant, le plus modeste étudiant de la Parole est capable de sortir les principales prophéties ayant prédit la venue de Jésus dans des détails précis !

Lorsque Dieu nous a dit, par la bouche de son apôtre, d’éprouver les esprits, ne parlait-Il qu’à Ses ministres ? « Bien-aimés [membres de l’Église !] ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits… » Pourquoi ? « …pour voir s’ils sont de Dieu ; car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde [c’est aux membres à éprouver ceux qui se disent prophètes]. 2Reconnaissez l’Esprit de Dieu à ceci : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair, est de Dieu ; 3Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair, n’est point de Dieu » (1 Jean 4:1-3). « Eh bien, voilà ! Pas de problème ! N’importe quel ministre qui dit que Jésus-Christ est venu en chair est nécessairement animé de l’Esprit de Dieu ! » Un instant, mes amis, ce n’est pas si simple. Ne nous en tenir qu’à cette base risquerait de nous amener de petits problèmes.

Jean avait posé un fondement pour la saine doctrine de Christ alors que le christianisme en était à ses tout débuts — la lettre a été écrite probablement quelques années après la rédaction de l’Apocalypse, en l’an 96. Depuis, le christianisme a subi de profondes mutations et une grande perversion s’y est installée. Les véritables chrétiens sont maintenant peu à peu évacués du « christianisme ». Les prédictions de Jean, de Paul, de Pierre et des autres apôtres se sont avérées justes. Les loups ravisseurs ont, par leurs doctrines à sensation, envahi la bergerie et ont fait de grands dégâts.

Or, que nous démontre Luc comme directive pour éviter ce genre de problème ? « Et aussitôt les frères firent partir de nuit, pour Bérée, Paul et Silas, qui étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs. 11Ceux-ci eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact » (Actes 17:10-11). D’après vous, comment ont dû réagir Paul et Silas ? Croyez-vous qu’ils se soient sentis insultés, ou blessés dans leur amour-propre de ce qu’on remettait leur parole en question, comme il arrive malheureusement souvent parmi les pasteurs et les prêtres des églises modernes ? Ont-ils fait comprendre avec condescendance à ces Judahites[1] qu’ils ne connaissaient pas encore grand-chose aux Écritures et qu’ils devaient tout simplement leur faire confiance ?

Ils ont trouvé leurs sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ! Sans doute les auraient-ils aussi trouvés plus nobles que bon nombre de ceux des congrégations et assemblées ayant feu et lieu dans nos salles modernes et aseptisées…

Quand avons-nous demandé à Dieu, pour la dernière fois, de nous éclairer de Son Saint-Esprit sur ce qui venait de nous être enseigné dans le dernier sermon du pasteur ou du prêtre ? Lui avons-nous demandé à ce que ne soit dispensée que Sa vérité, ou bien sommes-nous rendus au point de ne plus souffrir la saine doctrine, mais d’être plutôt désireux d’entendre des choses agréables provenant de docteurs à la voix obséquieuse nous susurrant des messages selon nos convoitises (2 Timothée 4:3) ? Ce n’est pas ce que Paul dit aux ministres de faire dans les versets précédents : « Je t’en conjure donc devant Dieu et devant le Seigneur Jésus-Christ qui doit juger les vivants et les morts, lors de son apparition et de son règne [remarquez le sérieux de l’avertissement] 2Prêche la parole, insiste en temps et hors de temps, reprends, censure, exhorte en toute patience, et en instruisant » (versets 1-2). Des messages dispensés en suivant ces instructions ne sont pas toujours faciles à entendre et à écouter. Mais ils risquent bien plus d’être assis sur la vérité biblique !

« N’éteignez point l’Esprit. 20Ne méprisez point les prophéties. 21Éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon, » nous recommande Paul, à nous les membres (1 Thessaloniciens 5:19-21). C’est notre responsabilité ! Ne prenez pas pour acquis tout ce que vous disent les beaux-parleurs, que ce soit en chaire, à la télévision, dans les croisades ou congrès évangéliques, les séminaires bibliques, dans les livres ou les cassettes audio ou vidéo ! Et ne prenez pas non plus leur richesse pour un critère de bénédictions divines ! La plupart du temps, cette richesse est suspecte, amassée au moyen de la fausse doctrine des dîmes et des offrandes prélevées sur le dos des chrétiens trop crédules qui aiment entendre ce qui est agréable à leurs tympans ! C’est d’ailleurs leur principal motif pour prêcher des doctrines à sensation : ça les rend riches à craquer ! Où ont-ils pris le droit de « vendre » la Parole de Dieu pour leur bénéfice personnel ? Et si seulement c’était la Parole véritable, on en retirerait un peu d’avantage, mais quand elle est pervertie et assaisonnée de mensonge en plus… !

Que doit donc faire le chrétien ? Car je sais que beaucoup se sentent démunis face à la pléthore de doctrines diverses disséminées au moyen des médias les plus disparates. Comment peut-on tester par quel esprit travaille un prêcheur donné ? Ne risque-t-on pas de se mélanger plus qu’autrement ?

Prier et étudier la Parole

Les premières conditions ont un rapport direct avec vous-mêmes en relation avec Dieu. Remarquez ce que l’apôtre Paul a écrit aux Thessaloniciens, quelques lignes auparavant : « Priez sans cesse. » (v. 17). Cela ne veut pas dire de prier à genoux des heures durant à chaque jour ; cela signifie que vous devriez avoir une attitude de prière constante, d’entretenir un contact permanent avec votre Seigneur et votre Dieu. Gardez en tête qu’Il marche constamment à vos côtés, quoi que vous fassiez. Il vous guide. Il vous habite ! Vous avez donc Son Saint-Esprit.

Ceci dit, ayez vraiment confiance en cette promesse de Jésus : « Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir » (Jean 16:13). Croyez-vous que cela ne s’adressait qu’aux apôtres présents à ce moment-là ? « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; 17Afin que [le ministre de Dieu ? Non] l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16). Tous ceux qui ont l’Esprit de Dieu en eux sont « homme » ou « femme de Dieu ».

Ne croyez pas que l’âge et l’expérience font foi de tout dans la dispensation de la Parole. Celui qui a l’Esprit, si jeune soit-il, en remontrera à celui qui, plus âgé, n’a pas l’Esprit pour le conduire, ou s’en sert mal, se laissant plutôt guider par son orgueil et son intellect humain. Prenez exemple sur Élihu, le plus jeune des amis de Job. Celui-ci souffrait de terribles maux et se lamentait en se justifiant. Ses deux amis plus âgés le reprenaient en le réprimandant sur sa conduite. Aucun d’eux ne savaient voir clairement la situation. Mais, quoique plus jeune, Élihu, irrité devant la bêtise des propos tenus, se décida à prendre la parole : « Je me disais : Les jours parleront, et le grand nombre des années fera connaître la sagesse. » (Job 32:7).

Combien d’entre nous, nous laissons impressionner par ceux qui déploient des diplômes en études bibliques, des doctorats en théologie et autres certificats de cours donnés par des « réseaux officiels » d’enseignement de la Bible ? Celui-ci nous attestera qu’il a passé 20-30 ans à étudier la Bible des soirées entières, cet autre se vantera humblement de connaître 14 000 versets par cœur, ce troisième nous tendra sa dernière vidéo cassette (seulement 39,95 $ + taxes !), résultat de plus de 18 000 heures de recherches ! Refrain connu ?

Qu’a compris Élihu ? « Mais c’est l’esprit qui est dans les hommes, c’est le souffle [l’Esprit]du Tout-Puissant qui les rend intelligents. 9Ce ne sont pas les aînés qui sont sages ; ce ne sont pas les vieillards qui comprennent ce qui est juste. 10C’est pourquoi je dis : Écoute-moi ; je dirai mon avis, moi aussi » (vs. 8-10). La réponse est très claire : c’est l’Esprit de Dieu qui donne la véritable intelligence à l’homme. Voyez-vous, le nouveau converti qui a compris le salut de Dieu est déjà plus avancé que celui que l’on qualifie de plus grand évangéliste de tous les temps, i.e., Billy Graham, qui, aux dernières nouvelles, n’avait toujours pas compris le salut ! Vous pouvez vérifier vous-mêmes ! Comment cela se fait-il ? Tout simplement que Billy Graham ne peut pas avoir le Saint-Esprit en lui. Sinon, comment pourrait-il encore être Franc-maçon au 33e degré ? De plus, il prêche les doctrines du catholicisme, ce qui est anti-biblique. Est-ce donc son « expérience » que vous craignez de froisser ou de discuter ?

Je me suis permis de prendre un exemple flagrant pour bien vous démontrer que n’est pas évangéliste qui le prétend et que, bien souvent, celui qui crie le plus fort enseigne le moins. Appliquez ce principe à toutes les personnes qui enseignent des doctrines. N’ayez plus peur de les passer au test de la Parole. Étudiez la Bible et croyez que l’Esprit qui vous habite va vous guider.

Les fruits que porte l’enseignant dans sa vie sont-ils bons ? Il ne s’agit pas là de rechercher la perfection dans toute sa conduite. Personne n’est parfait. Mais il y a des critères que Dieu a exigés des personnes qui aspirent au rang de pasteur : « Si quelqu’un aspire à être évêque, il désire une oeuvre excellente. 2Il faut donc que l’évêque soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, prudent, rangé, hospitalier, capable d’instruire ; 3Point adonné au vin, ni violent, ni porté au gain déshonnête, mais doux, éloigné des querelles, exempt d’avarice, 4Gouvernant bien sa propre maison, tenant ses enfants dans la soumission, en toute honnêteté. 5Car, si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment gouvernera-t-il l’Église de Dieu ? » (1 Timothée 3:1-5).

Le pasteur qui rencontrera ces critères parce que rempli du Saint-Esprit ne craindra nullement qu’on le mette à l’épreuve. Conduit par Dieu et en paix avec Lui, il trouvera que celles de ses ouailles qui l’éprouveront — selon ces critères bibliques et avec respect — développent la même noblesse de sentiments que les Béréens et acquièrent ainsi le discernement, qualité nécessaire à tout chrétien.

Il est fort regrettable de constater qu’à notre époque, beaucoup de ceux qui se proclament pasteurs de Dieu font honte à ce poste. Non seulement ne l’ont-ils jamais été, pasteurs, n’ayant pas reçu cette fonction de Dieu Lui-même, mais ils discréditent cette fonction aux yeux des chrétiens et du monde par leurs excès, leurs péchés, leurs faiblesses flagrantes et leurs propos anti-bibliques. Les scandales qu’ils font sont portés dans les médias et c’est tout le christianisme qui en est entaché. Voyez comment l’apôtre Pierre les qualifia : « Mais ceux-ci, comme des animaux sans raison, qui ne suivent que la nature, nés pour être pris et détruits, blasphémant ce qu’ils n’entendent point, périront par leur propre corruption, recevant le salaire de leur iniquité. 13Ils aiment à être tous les jours dans les délices : ce sont des taches et des souillures ; ils prennent plaisir dans leur tromperie, lorsqu’ils mangent avec vous » (2 Pierre 2:12-13). Lisez aussi les versets suivants, surtout de 20 à 22.

Quand vient ensuite l’occasion à un vrai chrétien d’évangéliser quelqu’un, certaines gens ressortent ces potins et raillent le christianisme. Recherchez donc les pasteurs dans la vie desquels le fruit de l’Esprit est évident.

Vérifier toutes choses

Puis, il faut vérifier si les doctrines enseignées proviennent de la Bible. Face à une doctrine qui vous est présentée, n’ayez crainte de vous enquérir de l’autre côté de la médaille. Vérifiez ce que disent ceux qui prêchent le contraire. « Celui qui plaide le premier, paraît juste ; mais sa partie [l’autre côté de la médaille] vient et l’examine » (Proverbes 18:17). Si vous avez peur d’être mélangés ou de ne pas être capables de voir l’évidence biblique au travers des arguments des deux parties, serait-ce la preuve qu’il y a un gros manque d’étude biblique de votre part ? Seriez-vous comme ceux à qui Paul reprochait de n’en être qu’au petit lait après plusieurs années de christianisme ? « En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. 13Or, celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant » (Hébreux 5:12-13).

Partez d’abord sur le principe que la Parole de Dieu a été écrite pour que les enfants de Dieu, Ses serviteurs, puissent la comprendre. La personne qui est née sans beaucoup d’intelligence et qui n’a pas reçu une grande instruction pourra, avec l’aide du Saint-Esprit, comprendre ce que Lui dit son Créateur et Rédempteur, alors que le plus grand théologien en sera incapable s’il n’a pas cet Esprit. Les saines doctrines apparaissent toujours simples à comprendre à celui qui est éclairé de l’Esprit.

« 9Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’avait point vues, que l’oreille n’avait point entendues, et qui n’étaient point montées au cœur de l’homme, que Dieu avait préparées pour ceux qui l’aiment. 10Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. 11Car qui est-ce qui connaît ce qui est en l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même aussi, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. 12Pour nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les choses qui nous ont été données de Dieu ; 13Et nous les annonçons, non avec les discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne le Saint-Esprit, expliquant les choses spirituelles aux spirituels. 14Or, l’homme animal ne comprend point les choses de l’Esprit de Dieu ; car elles lui semblent folie, et il ne les peut connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. 15Mais l’homme spirituel juge de toutes choses, et n’est lui-même jugé par personne. 16Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ. » (1 Corinthiens 2:9-16).

Mais comment savoir si une doctrine est biblique ? Si la doctrine s’assoit sur TOUTES LES ÉCRITURES et qu’aucun verset ne la contredit, c’est une vérité divine. Si plusieurs versets la contredisent (pas SEMBLENT la contredire), c’est que la doctrine risque d’être fragilement fondée sur un certain nombre de versets à qui l’on fait dire ce qu’ils ne disent pas en réalité. Une étude approfondie est alors exigée. Si vous disposez d’une concordance, tant mieux ; sinon, prenez le temps de scruter toutes les Écritures où le sujet est mentionné. Soyez prudent avec les livres qui se vendent sur le marché. Beaucoup de faussetés sont semées dans les librairies bibliques. Demandez à Dieu qu’Il vous guide spécifiquement dans le domaine doctrinal à étudier et Il mettra sur votre route les éléments dont vous avez besoin pour faire la lumière sur la Parole de Dieu. Ce peut être beaucoup de travail, mais ce travail est fascinant !

À mesure que vous prendrez de l’assurance dans vos études bibliques, vous vous familiariserez avec le Plan grandiose de notre Dieu et comprendrez ses paramètres et sa globalité merveilleuse ; vous vous rendrez aussi vite compte du mode opératoire par lequel sont souvent bâties les fausses doctrines. De plus, vous finirez par découvrir les motifs cachés et inavouables qui ont poussé certaines personnes à lancer de fausses idées qui ont fait beaucoup de chemin. (Ex. : le culte voué à la « Vierge » découle d’une idée qui date de plus de 4 000 ans. On adorait la Vierge longtemps avant… Marie !) Par ce processus d’étude, vous comprendrez le mécanisme des civilisations tel qu’inspiré par le diable. La perspective générale de l’histoire du monde vous apparaîtra plus clairement.

Mais d’où viennent les fausses idées et les fausses doctrines ? Du père du mensonge : Satan (Jean 8:44). Ses doctrines mensongères ont quelle fonction ? Détourner tout simplement le vrai chrétien du Plan de salut de Dieu, de la tâche d’évangélisation de l’Église, de la foi en Jésus-Christ Dieu/homme, etc. Ne soyez pas étonnés de ce que les fausses doctrines foisonnent aujourd’hui, car le temps des gouvernements humains achève et, de ce fait, le règne de Satan aussi. Il sait qu’il a peu de temps. Mais vous avez tout ce qu’il faut en la Parole de Dieu pour ne pas vous laisser prendre à ses mensonges. Si vous cherchez la vérité et que Dieu est en vous, comment pourra-t-on vous la cacher ? Dieu vous l’a promise !

« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples. 32Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8:31-32).

« Je suis le chemin, la vérité et la vie… » dit le Seigneur (Jean 14:6).

« Et en toute séduction d’iniquité, dans ceux qui périssent ; parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité, pour être sauvés » (2 Thessaloniciens 2:10).

« L’ancien, à la dame élue et à ses enfants, que j’aime dans la vérité, et non pas moi seul, mais encore tous ceux qui ont connu la vérité, 2À cause de la vérité qui demeure en nous, et qui sera avec nous pour l’éternité » (2 Jean 1-2).

Êtes-vous de ceux qui ont soif de la vérité divine ?

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[1] Descendants de la tribu de Juda.




D.036 – Qu’est-ce que se reposer en Jésus-Christ ?

 

Matthieu 11:28-29

Par Joseph Sakala

Saviez-vous que le sabbat est une des plus vieilles institutions qui existent ? Il date de la période où Dieu a terminé sa re-création de la terre qui, à un certain moment, était devenue informe et vide de toute vie, comme on peut le voir dans Genèse 1:2. Dieu a créé le sabbat le jour qui a suivi la création de l’homme. Il est écrit que Dieu a béni le septième jour et Il l’a sanctifié, c’est-à-dire, Il l’a rendu saint.

Plusieurs siècles plus tard, Dieu a inclus le sabbat comme faisant partie des Dix Commandements qu’Il a donnés à la nation d’Israël du haut du Mont Sinaï. Nombreux sont les chrétiens, aujourd’hui, qui sont troublés par la question suivante : doit-on encore observer le sabbat, de nos jours, tel que commandé dans Exode 20, dans les versets 8 à 11 ? Il existe plusieurs groupes de chrétiens qui sont convaincus que oui. Ils insistent même à dire qu’une personne ne peut pas être un vrai chrétien s’il n’obéit pas au Commandement de Dieu de garder le sabbat du coucher du soleil, le sixième jour, au coucher du soleil le septième jour. Et plusieurs dénominations religieuses font partie de ces groupes chrétiens.

Nous allons nous concentrer précisément sur cette déclaration concernant la durée du sabbat afin d’étudier plus profondément le compte-rendu de ce septième jour dans la Genèse. « Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée » (Genèse 2:1). Soulignez, s’il vous plaît, le mot « achevés » dans vos Bibles, car c’est un mot clé. Verset 2 : « Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. » Au verset 3, Il ajoute une autre pièce d’information quand Il dit : « Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia… » Mais pourquoi l’a-t-Il rendu saint ? La deuxième partie du verset nous donne la réponse. La raison pour laquelle Il l’avait sanctifié, c’est « …parce qu’en ce jour-là il se reposa de toute son œuvre, pour l’accomplissement de laquelle Dieu avait créé. »

C’est très simple comme explication, mais il y a une énigme dans ce passage ! Nous allons essayer, dans ce document, de résoudre cette énigme qui existe dans ces versets. C’est un des mystères que Dieu Se plaît à cacher par des mots simples et qu’Il veut que nous prenions le temps de découvrir dans Sa Parole.

Regardons ensemble sept points qui vont nous dévoiler la vérité remarquable, si bien cachée dans cette institution du sabbat. C’est étrange qu’après deux mille années d’enseignement chrétien, le sabbat soit très peu compris. Sa vraie signification est pourtant d’une importance cruciale pour nous.

Le premier point que l’on doit noter dans ce septième jour, et qui le rend complètement différent des six autres jours de la création, c’est l’absence de toute référence qu’il « y eut un soir et un matin » suite à sa création. La création accomplie dans les six autres jours se termine par une déclaration d’une période de temps écoulée. Mais au septième jour, aucune mention d’un soir et d’un matin. Et même la période de temps, mentionnée dans les six premiers jours, nous paraît d’une trop courte durée. Est-il possible que Dieu puisse créer quelque chose vitement et complètement, comme, par exemple, les arbres, les poissons, les animaux, les fleurs, ou même l’homme ? Et tout ça durant le temps d’un coucher de soleil à un autre en passant par un soir et un matin ? C’est pourtant ce qu’Il nous dit.

Dans Genèse 1:5, 8, 13, 19, 23 et 31, on voit la même expression utilisée par Dieu avant d’identifier le numéro du jour. Et cette expression est la suivante : « Et il y eut un soir, et il y eut un matin. » Remarquez que Dieu n’a pas dit : « Il y eut des soirs et des matins, » mais plutôt un soir et un matin, au singulier. Et au bout de chaque vingt-quatre heures, une autre sorte de création s’ajoutait à la précédente qui, elle aussi, était suivie par une autre. Saviez-vous que ceci exclut toute possibilité d’une évolution s’échelonnant sur des millions d’années ?

Mais au septième jour, il n’y a aucune mention d’un soir et d’un matin. Donc, le sabbat, comme nous allons le découvrir, est une création parfaite et sans aucune limite de temps attribuée à sa durée. C’est une période continuelle et sans fin dans laquelle Adam et Ève devaient entrer afin d’être près de leur Créateur, car le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat, comme nous l’a dit Jésus (Marc 2:27).

Maintenant, regardons notre deuxième indice. Il est évident, dans ce passage, que la signification principale de sabbat est « repos ». C’est tellement vrai que les mots « sabbat » et « repos » sont identifiés par le même mot hébreux shabbat. Donc, shabbat veut dire « sabbat » ou « repos ». Rappelons-nous, cependant, qu’au cœur du mot shabbat, vous avez sa signification première qui est « repos ». Dieu se reposa de Son œuvre.

J’aimerais vous expliquer quelque chose. Le mot repos, ici, n’a pas la même définition que nous avons tendance à lui donner, car, quand nous travaillons fort et que nous sommes fatigués et épuisés, nous avons besoin du repos pour reprendre nos forces. Cela n’est pas la signification de repos dans Genèse 2:2-3. Dans ce passage, Dieu nous dit qu’Il a cessé Ses activités parce que Sa création était achevée ! Vous rappelez-vous du mot que je vous ai demandé de souligner dans votre Bible ? « Achevé » ! Dieu n’était pas fatigué d’avoir tout créé dans les versets précédents. Il n’avait pas besoin de se reposer pour reprendre Ses forces. Il a simplement arrêté parce que c’était fini !

Je vous donne un exemple. Prenez un ébéniste qui décide de faire une belle table à café. Il termine son travail ; il est extrêmement heureux. Il s’assoit et contemple son chef-d’œuvre. Il n’arrête pas parce qu’il est fatigué. Il arrête parce que sa table est finie ! Terminée ! Et c’est exactement ce que Dieu a fait : Il a cessé de créer parce que c’était achevé et terminé ! Il avait fini de faire tout ce qu’Il voulait faire et Il S’est reposé, après cette création parfaite, pour la contempler.

Donc, le vrai sabbat, d’après cet indice, ne veut pas insister sur une journée spécifique. Il insiste plutôt sur la cessation d’une activité. Laquelle ? Celle de créer et qui s’est terminée ce septième jour. Voilà la signification de shabbat, ou « repos ». C’est très important.

Le troisième point ou indice, l’effort mentionné, ou l’activité de laquelle Dieu S’est reposé, était la création. Le verset 3 de Genèse 2 nous dit que Dieu se reposa de toute Son œuvre qu’Il avait créée. Dieu avait créé l’homme le sixième jour. L’homme était donc Sa dernière création physique. Comme c’était fini, Dieu S’est reposé. L’homme représenta alors le dernier effort de Dieu dans la création au niveau physique. Je souligne, au niveau physique. Ce sabbat, ou ce repos, dans lequel Dieu est Lui-même entré se poursuit donc jusqu’à ce jour ! Et il n’a jamais cessé ! Pourquoi ? Parce que Dieu n’a pas recommencé à créer des choses physiques depuis ce temps ! Alors, Son repos du début, c’est-à-dire, dès la cessation de Son œuvre de création, existe et se poursuit toujours. N’oubliez jamais cela.

Mais certains me diront : « Vous voulez me faire croire que, depuis cette re-création de la Genèse, Dieu ne fait plus rien ? » Je n’ai pas dit cela. Dieu est très actif, aujourd’hui, et ne cesse de l’être, dans une multitude d’activités. Mais pas dans la création physique ! Celle-là est finie.

Saviez-vous que même les évolutionnistes reconnaissent que la création physique sur cette terre est terminée ? Il est intéressant de voir qu’ils admettent que l’homme est le dernier échelon de l’échelle évolutive, et qu’il n’y a pas eu d’autre « évolution » depuis celle de l’homme. Il est vrai que nous ne pouvons pas être d’accord avec eux au sujet de la façon que l’homme, d’après eux, est venu à exister, c’est-à-dire, descendre du singe. Mais il est quand même remarquable de voir qu’ils sont d’accord qu’il n’y a eu aucune preuve d’évolution au-delà du développement de l’homme. Que fait Dieu, alors ?

Dans Jean 5, Jésus est dans la synagogue, et les Juifs sont très bouleversés de voir guérir un homme le jour du sabbat. Les pharisiens L’accusaient d’avoir transgressé le sabbat. Regardons ce que Jésus leur dit au verset 17 : « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et je travaille aussi. » Que voulait-Il prouver ? Son argument était simple. C’est qu’il était tout à fait correct de faire cet acte de miséricorde envers cet homme, même le jour du sabbat. Jésus ne faisait qu’imiter Son Père qui ne cesse jamais d’être actif en miséricorde et en amour en faisant ce qui est bien. Et ce même durant Son propre sabbat qu’Il a établi dès le début ! Donc, Dieu est occupé de mille et une façons, même dans Son repos. Et Jésus, en guérissant ce malade, n’a pas transgressé le sabbat.

Le quatrième point. Les humains, en commençant avec Adam et Ève, se sont éloignés de Dieu par le péché et par la transgression continuelle de Ses lois. À un moment donné, Dieu a décidé d’utiliser la nation d’Israël comme modèle, ou exemple, pour leur enseigner la vraie nature de ce sabbat original. Pour ce faire, Dieu l’a inclus parmi les Dix Commandements qu’Il leur a donnés du Mont Sinaï. N’oublions pas que le Saint-Esprit ne leur avait pas été donné. Israël ne pouvait absolument pas comprendre l’aspect spirituel de ce sabbat. Alors, pour bien leur faire comprendre la leçon, Dieu leur a dit d’observer le septième jour de la semaine, d’un couché de soleil à un autre, comme un parallèle au septième jour de la création.

Dans Exode 20:8, Dieu leur dit, remarquez-le bien, de se souvenir de ce fameux jour du repos et de le sanctifier eux aussi parce que Dieu l’avait rendu saint. Au verset 9, regardez maintenant le parallèle : « Tu travailleras six jours, et tu feras toute ton œuvre, » exactement comme Dieu a travaillé six jours pour terminer toute Sa création. Les mots clés, ici, sont toute ton œuvre. L’implication était qu’on devait s’organiser pour terminer littéralement tout ce qu’on avait entrepris durant la semaine. Pourquoi ? Parce qu’on devait subitement cesser toute activité pour se reposer ce septième jour et contempler tout son travail, exactement comme Dieu a cessé Son travail de création pour le contempler le septième jour.

S’il vous plaît, faites une étude biblique personnelle sur les versets 10 et 11 pour réaliser la profondeur de leur signification spirituelle au travers de ce quatrième commandement qui, pourtant, est purement physique. Car ce quatrième commandement n’était que l’ombre du vrai repos que Jésus rendrait disponible lors de Sa venue sur cette terre. Toutes les fêtes que les Juifs célébraient étaient aussi l’ombre de ce que Jésus accomplirait en tant que Messie, lors de Son premier avènement. Chaque agneau qu’on immolait était l’image du sacrifice de Christ et de Son œuvre de Rédemption. Chaque offrande d’holocauste et d’encens qu’on brûlait était un portrait de la senteur du parfum qui se dégagerait du sacrifice de Jésus aux narines de Son Père.

Le tabernacle était aussi l’ombre de Lui avec le Saint des saints où les péchés étaient pardonnés. Le grand prêtre, ses vêtements et son ministère étaient l’ombre de Christ, notre Grand Prêtre et Sacrificateur pour toujours. Toutes ces célébrations préfiguraient les événements futurs qui seraient tous accomplis par la mort de Jésus sur la croix. À Sa mort, Son œuvre de salut s’est terminée et Jésus S’est reposé. L’ancienne alliance avait pris fin et, à ce moment précis, le repos en Jésus-Christ était maintenant devenu une réalité. Le travail était terminé et le salut était rendu disponible à l’humanité entière.

Dans Colossiens 2:13, Paul déclare : « Et quand vous étiez morts dans vos péchés et dans votre incirconcision charnelle, il vous a vivifiés avec lui, [remarquez de quelle façon] vous ayant pardonné toutes vos fautes. » Le don gratuit de la grâce ! Regardez ce que « faire grâce » veut dire, au verset 14 : « Il a effacé ce qui était contre nous, l’obligation des ordonnances qui s’élevait contre nous ; et il l’a entièrement annulée, en l’attachant à la croix. » Certains groupes croient que ce sont les Dix Commandements qui ont été cloués sur la croix. C’est complètement faux ! Les Commandements ne sont pas péché ! Les Commandements sont saints, justes et bons ! Transgresser les Commandements est péché ! C’est à cause des transgressions que Jésus a été fait péché à la place des humains. Jésus est venu pour annuler cette obligation des ordonnances qui s’élevait contre nous.

Il est venu pour effacer les péchés du monde et non pour abolir les Commandements. Parce qu’Il a été cloué sur la croix, lors de notre conversion, nos péchés ont aussi été cloués sur la croix. C’est ainsi que nous avons été crucifiés avec Christ, et si nous vivons, c’est parce que Christ vit maintenant en nous. Comme c’est simple !

Regardons maintenant le verset 15 : « Ayant [même] dépouillé les principautés et les puissances [des ténèbres] qu’il a publiquement exposées en spectacle, en triomphant d’elles [aussi] sur cette croix. » Donc, tout est maintenant sous la gouverne de Christ, même ces démons qu’Il a dépouillés de leur autorité et qui tremblent en attendant leur jugement final.

Le cinquième point. Le sacrifice de Jésus a créé la réconciliation si nécessaire entre Dieu le Père et nous pour nous ouvrir l’accès à ce même repos qu’Il avait créé dès la création. Alors, ce repos en Jésus n’est plus une période de vingt-quatre heures, le septième jour de la semaine. Puisqu’Il vit en nous, ce repos est donc devenu une réalité où la volonté de Dieu doit se faire sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, dans la vie du chrétien. Elle doit devenir notre mode de vie parce que nous sommes devenus le peuple de Dieu. Quand Dieu a créé ce repos, Il est Lui-même entré dedans. Et parce que Dieu est saint, ce repos aussi est saint. Il est réservé à tous ceux qui veulent y entrer pour se laisser complètement guider par l’Esprit de Christ. Ceci veut dire que l’on doit se soumettre entièrement à Jésus et laisser Son Esprit nous guider à faire les œuvres que Lui décide pour chacun de nous. Pas seulement durant une période de vingt-quatre heures, mais d’une façon continuelle. Le vrai sabbat est donc un mode de vie pour le chrétien.

Allons voir comment ce repos en Jésus et son application au peuple de Dieu est clairement défini dans Hébreux 4:9-10 : « Il reste donc au peuple de Dieu un repos de sabbat. » Avez-vous remarqué qu’il n’est pas écrit « un jour de sabbat », mais plutôt « un repos de sabbat » ? Et ce repos se poursuit, que ce soit durant notre travail physique ou pendant une période réservée pour nous réunir afin de rendre gloire à Dieu, ce qui est très-très-très bien. Verset 10 : « Car celui qui est entré dans son repos, se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu des siennes. »  Nous voici dont rendus au sabbat original ! Et il faut y entrer en cessant de faire nos propres œuvres, notre propre activité et notre propre travail. Mais de quoi est-il question, ici ? Est-ce que nous devrions plaquer nos jobs, cesser toute activité physique et embarquer sur le bien-être social ? Pas du tout.

Ce que ces versets nous disent, c’est que nous devons cesser d’agir selon nos efforts et nos œuvres pour dépendre maintenant de l’œuvre d’un Autre. Voilà ce que le livre aux Hébreux nous explique et ça, ce n’est pas physique, c’est spirituel. Il n’est pas question d’arrêter de travailler pour gagner sa vie. Ça, c’est physique et très bien ! Il faut continuer. Ici, il est question que, même pendant que nous travaillons, l’on doit se soumettre à Dieu afin qu’Il puisse agir au travers de nous. Il faut être complètement centré sur Lui. Et ce travail, par Christ qui vit en nous, va se manifester d’abord spirituellement, mais aussi dans notre travail physique.

Lorsqu’on entre dans ce repos, l’on donne sa vie à Jésus et c’est Lui qui la guide. Pas nous. Dans Galates 2:20, Paul nous dit qu’il a été crucifié avec Christ, « et si je vis » dit-il, « ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi. » Paul ne travaillait plus selon sa volonté ; son travail se faisait par Christ, mais se manifestait au travers de Paul, dans ses œuvres. Cela était aussi le secret de la vie de Jésus. Il a Lui-même avoué : « C’est le Père qui vit en moi, qui fait les œuvres. Le Fils ne peut rien faire de Lui-même. » (Jean 5:19). C’est ça, le secret : la soumission entière à Dieu pour nous guider en tout selon Sa volonté.

Laissez-moi vous dire que ceci n’est pas facile à faire. La nature humaine veut être en charge et on connaît les résultats. Mais quand on se soumet entièrement à Dieu, regardons ce qui arrive, dans Philippiens 2:13 : « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire selon son plaisir. » Le secret de la vraie vie chrétienne, c’est de cesser de dépendre de nous-mêmes pour dépendre entièrement de Jésus qui vit en nous, Lui demander de nous guider dans toutes nos activités. La personne qui peut faire cela entre littéralement dans le repos de Jésus tout en accomplissant son travail physique.

Le sabbat devait donc avoir un but. Dieu l’avait béni, dans Genèse 2:3, pour le rendre saint. Pourquoi ? Pour bénir et rendre sainte toute personne qui y entrerait aussi ! Vous rappelez-vous quand Jésus a dit que le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat, dans Marc 2:27 ? Jésus a dit qu’Il a vaincu le monde. Si nous entrons dans Son repos, avec Lui, nous pouvons le faire aussi. Seuls, jamais !

Le sixième point. Faisons une petite analyse pour voir si nous sommes disposés à vivre de cette façon. Pour ce faire, il faut se poser certaines questions honnêtement, comme, par exemple : « Suis-je capable d’affronter les situations que je dois vivre chaque jour en mettant toute ma confiance en Jésus ? Suis-je confiant de réussir tout ce que j’entreprends grâce à la puissance du Saint-Esprit ? Est-ce que j’ai cette assurance d’arriver au bout de mes projets sans craindre les embûches qui pourraient se dresser sur mon chemin ? Est-ce que je me sens utile en portant des fruits pour Dieu dans mon milieu de travail et ailleurs ? Suis-je confortable avec Dieu quand je m’approche de Son trône pour Lui parler ? Ou suis-je craintif ? Suis-je convaincu qu’Il me comprend, qu’Il me guide et qu’Il est toujours prêt à me pardonner mes péchés ? Ou ai-je encore des doutes ? »

Saviez-vous que le repos en Jésus est conçu pour faire tout cela ? Vaincre le monde veut dire vaincre toutes ces choses avec Jésus. Voilà la raison pour laquelle Il a créé ce repos et pourquoi Dieu l’a rendu disponible à Son peuple. C’est notre seule manière de réussir. Je regrette, mais il n’y a pas de substitut ! Laissés à nous-mêmes, à notre pauvre petite nature humaine, nous réussissons quand même, par nos efforts, à atteindre un certain niveau de ce que nous appelons succès. Mais nous sommes souvent incapables d’atteindre pleinement nos buts. Pourquoi ? Simplement parce que nous dépendons de nos efforts ; parce que nous comprenons mal ce que veut dire vraiment se reposer en Christ. C’est que, laissés à nous-mêmes, nous nous appuyons seulement sur notre vécu, nos ressources, notre entraînement, nos talents et notre puissance.

Ce genre de comportement produit souvent des moments de frustration, d’incertitude et pourrait même porter au découragement. Regardez ce qui motive ceux qui ne connaissent pas Dieu : c’est l’orgueil, la cupidité. Car, finalement, c’est tout ce qui leur reste comme outil.

Saviez-vous qu’un chrétien qui ne reste pas branché sur Jésus pourrait tomber dans ce même panneau ? Dieu savait que nous aurions des problèmes. Il nous comprend. Rien n’est caché à Ses yeux. Il sait exactement comment nous fonctionnons. Il nous a « tricotés » ! Donc, Il a préparé un plan destiné à nous fournir la solution pour contrer nos faiblesses. Il nous enseigne comment fonctionner d’une façon entièrement différente, de ne plus compter sur nous-mêmes, mais plutôt sur Celui qui vit en nous, d’avoir cette assurance que Jésus va agir au travers de nous, en utilisant notre esprit, nos talents, notre volonté, nos émotions et nos sentiments. Mais c’est Christ qui doit faire le travail. Facile et simple, comme solution, n’est-ce pas ?

Mais attention ! Nous arrivons au septième point. Voici maintenant le gros du problème. Si nous ne nous soumettons pas entièrement à Jésus, savez-vous qu’il est difficile de demeurer dans Son repos ? On entend souvent certains chrétiens déclarer : « Mais pourquoi est-ce si difficile d’être heureux ? Pourquoi ai-je tellement de problèmes. Pourquoi faut-il déployer tellement d’efforts pour réussir ? » Regardons ce qui est écrit dans Hébreux 4:11, où Paul nous déclare : « Efforçons-nous donc d’entrer dans ce repos… » Il faut s’efforcer, c’est-à-dire, faire l’effort ultime d’entrer dans ce repos. De quelle façon ? Simplement en laissant Dieu diriger nos vies. Paul nous donne cette instruction pour nous éviter ce qu’il dit dans la deuxième partie du verset 11 : « …de peur que quelqu’un ne tombe dans une semblable rébellion. » Quelle désobéissance ? Celle de ne pas mettre notre entière confiance en Dieu comme l’Israël ancien a fait. C’est aussi simple que ça.

Certaines personnes semblent l’avoir compris et cela se reflète automatiquement dans leur comportement chrétien quand ils utilisent ce principe avec foi. Certains ont appris à contrôler l’orgueil qui causait leurs problèmes ; d’autres ont réussi à mater ce sentiment d’être « né pour un petit pain ». Ces gens accomplissent, maintenant, des œuvres qui leur procurent de la joie tout en récoltant la bénédiction et l’excitation qui résultent du fait de vivre comme un chrétien. D’autres personnes les regardent aller et se disent : « Mais c’est comme ça que je veux vivre, moi aussi ! »

Ceux qui hésitent, cependant, à laisser Dieu guider complètement leurs pas sont parfois déçus et disent : « Pourtant, j’ai compris ce qu’on enseignait sur le repos. J’essaie très fort, mais ça ne marche pas ! Pourquoi cela ne réussit-il pas pour moi ? Pourquoi suis-je encore écrasé par mes problèmes ? » Jésus nous donne la réponse : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai. 29Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes ; car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:28-29). Avez-vous noté comment Jésus commence en nous donnant un soulagement ? Ensuite, nous pouvons trouver ce repos.

J’aimerais vous expliquer un peu plus en détail de quelle façon Jésus nous donne ce repos de notre âme. Vous rappelez-vous quand vous avez connu Jésus ? Quand vous avez compris et cru les Écritures qui disaient que Jésus avait pris notre place sur la croix ? Il est mort pour nous, Il a porté la punition pour nos péchés, et Il a été blessé pour nos transgressions. Sans plus douter, nous avons cru que nos iniquités sont tombées sur Lui. Et nous avons fait quoi ? Nous nous sommes fait baptiser. Nous lui avons donné notre vie, et nous avons ressenti ce sentiment de paix qui inondait notre cœur, une espèce de silence divin, accompagné d’un bonheur inexplicable. Nous étions soulagés !

Plus aucun sentiment de culpabilité ; aucune crainte de la mort ; fini, nos efforts et notre travail pour gagner notre propre salut, car nous reposions sur le travail d’un Autre. Jésus avait payé pour tout ! Vous rappelez-vous de la belle sensation de repos qui est venue avec ce pardon ? Et Il nous l’avait donné gratuitement.

Mais, après quelques temps, nous avons découvert que les problèmes revenaient, suivis de certains échecs. La vie du chrétien devenait parfois difficile, lourde, parsemée de baisse dans notre zèle du début. À l’occasion, on pouvait même éprouver un certain sentiment de stérilité, parce qu’on croyait faire du surplace, sans porter de fruit. Nous savions que ça n’allait pas et, pour corriger la situation, on avait décidé de prendre la résolution d’essayer plus fort, de servir davantage, avec plus de zèle et d’efforts pour rattraper le retard. Et, pour un temps, les choses se sont peut-être améliorées. Mais après une certaine période, nous avons sombré dans la même travée. Cette fois, nous sommes devenus fatigués, bouleversés, désenchantés et quelque peu découragés.

Où pouvait-on trouver la solution de notre problème ? Au verset 29 de Matthieu 11. Jésus nous dit : « Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi. » Il a bien dit « mon joug », notez-le ! Vous savez, dans le bon vieux temps, pour labourer, on utilisait des bœufs. Afin de travailler en équipe, on installait un joug de bois sur le cou des deux bœufs. Notez qu’un joug est toujours fait pour deux, jamais pour un. Jésus était charpentier et Il a dû en fabriquer plusieurs pour les fermiers de Son temps. Il utilise donc cette analogie et nous dit : « Entre dans mon joug avec moi ! Toi sur un côté, moi de l’autre. » Si nous faisons cela, regardez Sa promesse à la fin du verset 29 : « …et vous trouverez le repos de vos âmes. »

Vous savez, un joug est aussi un symbole de servitude dans lequel le travail et l’activité deviennent contrôlés. Ceci veut dire que l’on n’agit pas seul. Quand le bœuf reçoit le joug, il n’est plus libre de faire ce qu’il veut. Il travaille sous la direction de son maître, c’est-à-dire, celui qui le conduit. Prendre le joug de Jésus veut dire : « Fini de mener ma vie comme je le veux, à ma manière. » Nous devons maintenant désirer vivre à la manière de Christ. Jésus a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes. Il apprit à faire ce qu’Il n’aurait pas normalement choisi de faire Lui-même. Mais Il les a faites pour obéir à Son Père qui en avait décidé ainsi.

Entre vous et moi, quelqu’un peut-il aimer se faire crucifier ? Ou battre de verge ? Ou désirer se faire frapper au visage comme Christ ? Mais Jésus nous dit : « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, c’est-à-dire, apprenez de moi. » Quand nous entrons sous le joug avec Jésus, nous devons nous attendre à ce que Dieu prenne charge du programme de notre vie. Et c’est très souvent surprenant de voir ce que Dieu en fait. Nous Lui léguons le droit de décider ce qu’Il veut en faire. Pour Dieu, ça n’a absolument aucune sorte d’importance à quelle âge nous décidons d’entrer dans ce joug. Qu’on soit jeune, ou dans la quarantaine, ou avancé en âge, peu importe. Nous Lui confions simplement de déterminer l’orientation future de notre existence. C’est Lui qui donne les ordres, pour nous faire comprendre ce qu’Il veut que nous fassions. Et nous nous fions maintenant entièrement à Lui.

Dans certains cas, Il peut amener des changements dramatiques ; dans d’autres cas, très peu. Il peut même vous laisser exactement où vous êtes, à faire le même travail, mais Il peut décider de nous faire cesser ce que nous faisons, même si ça entraîne certaines difficultés, pour nous amener à exercer une autre activité ailleurs. Il y a une chose, cependant, qui demeure certaine, quelle que soit Sa décision, Il nous demande de quitter ou abandonner cette position de vedettariat au centre de tout. Il va nous enrôler à l’école, dans une nouvelle carrière de vie. Exactement la même que celle de Jésus.

« Apprenez de moi, » dit-Il, « parce que je suis doux et humble de cœur. » Il va nous enseigner l’humilité, au lieu de chercher à être le centre de l’attention. Nous allons apprendre à donner crédit à ceux qui le méritent. Alors, cette école nous enseigne comment annuler l’orientation sur le soi. C’est exactement le contraire de la façon dont vit le monde. Le monde se nourrit d’illusions, sans réalité, et il est en train de détruire les individus. Chacun désire être un dieu, son propre dieu, diriger sa vie comme bon lui plaît. « I’m number One ! Je suis capable de décider n’importe quoi. »

Vous savez, cette sorte d’attitude ne peut pas attirer l’individu à Christ. Certains groupes, pourtant, prêchent cette sorte de doctrine et s’attirent beaucoup d’adeptes. Plus c’est facile, plus c’est populaire. Tout le monde est libre, avec une liberté, cependant, sans paix et sans repos. Quand nous venons à Christ, nous Lui appartenons, car nous avons été rachetés à grand prix ! Mais, même armés de cette connaissance, certains chrétiens ont encore de la difficulté à s’abandonner entièrement à Christ. Et la raison en est simple : c’est que, inconsciemment, ce chrétien ou cette chrétienne voudrait retenir ou protéger une partie du soi de sa vie personnelle. C’est comme si elle Lui disait : « Ceci est sacré, c’est à moi ! Jésus, ne touche pas à ma vie privée ! C’est mon droit ! »

Et quand ça ne fonctionne plus, on consulte les psychologues, les psychiatres, les psychanalystes pour tenter de régler les problèmes. Vous savez, ces individus ont définitivement leur utilité dans le monde. Ils sont éduqués pour aider les gens à régler certains problèmes d’ordre émotionnel ou psychosocial. Mais vous remarquerez que l’emphase, avec ces docteurs, revient souvent sur le choix à savoir comment s’en sortir. Dieu existe très peu, sinon pas du tout, dans leur façon de solutionner les problèmes. Et pourtant, les vrais problèmes sont toujours d’ordre spirituel.

Dieu nous dit, par la bouche de Jérémie, que « le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément malin, » (Jérémie 17:9). Voilà ce que nous sommes tous, à l’état naturel. Alors qui peut connaître le cœur ? Les psys ? Je croirais plutôt ce qui est écrit au verset 10 : « Moi, l’Éternel, je sonde le cœur… » Lui seul peut voir s’il y a de l’amour là-dedans ! Il continue : « …et j’éprouve les reins… » Dieu seul peut connaître et évaluer nos émotions. Ayant fait ces deux opérations spirituelles en profondeur, notre Docteur Tout-Puissant peut maintenant « rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses actions. »

Dieu seul peut faire ces choses. Il veut nous bénir selon le fruit de nos œuvres. Dieu seul peut guérir vraiment. Alors, comment s’en sortir ? Regardez ce qui est écrit dans Jean 12:24 : « En vérité, en vérité, » nous dit Jésus, « si le grain de froment ne meurt après qu’on l’a jeté dans la terre, il demeure seul… » Le grain de blé, c’est chacun de nous. Tant et aussi longtemps qu’on pense pouvoir tout régler en utilisant notre nature humaine, et nos propres moyens, on demeure seul. Deuxième partie du verset 24 : « …mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » Cela veut dire quoi ?

Paul a dit : « Je suis mort avec Christ. » Il avait laissé mourir sa nature humaine et était maintenant revêtu de la nature divine parce que Christ vivait en lui. Il pouvait alors porter beaucoup de fruits. Lors de notre baptême, nous avons fait la même chose que Paul. Quand nous consentons volontairement à nous laisser guider par Dieu, une chose merveilleuse commence à se produire. Nous commençons à trouver ce repos que Christ nous a promis. En imitant Christ, après avoir reçu et accepté Ses instructions, nous pouvons maintenant travailler en paix et accomplir beaucoup plus avec moins d’efforts. Et tout ceci en menant une vie entièrement satisfaisante, paisible et heureuse.

Jésus a dit, dans Matthieu 16:25 : « Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra… » C’est évident ! Quelqu’un qui veut parvenir au salut tout seul n’y arrivera jamais ! Mais regardons la deuxième partie du verset 25 : « …et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. » Celui qui est prêt à abandonner sa vie pour la donner à Christ, à vivre selon Ses instructions, au point d’être même prêt à mourir pour Christ, s’il le fallait, celui-là retrouvera la vie dans une résurrection pour l’éternité. Mais cette personne trouvera le vrai repos de son vivant aussi ! Car elle vit le sabbat à la façon de Dieu ! Le joug devient alors doux sur son cou et le fardeau léger, car c’est Jésus qui le porte.

Quand nous avons cette attitude, nous ressentons continuellement Sa présence dans notre vie. Nous ressentons aussi cette paix qui vient de notre assurance que c’est Lui qui nous guide maintenant. Nous faisons équipe avec Lui, sous le même joug, et Jésus ne nous abandonnera jamais. Il a Lui-même déclaré : « Ceux que le Père m’a donnés, » c’est-à-dire, ceux qui ont décidé volontairement de se laisser guider par Moi, « personne ne pourra les arracher de ma main. »

Mes chers amis, ces paroles devraient nous rassurer énormément. Il faut avoir des plans et des projets dans la vie. Mais au lieu de les faire tout seul, il faut les présenter plutôt à Dieu en Lui disant : « Seigneur, me voici avec mes projets. Montre-moi comment les accomplir à Ta manière. Pointe-moi la direction que je dois emprunter pour réussir. »

Savez-vous qui a vécu la vie la plus réussie dans l’histoire de l’humanité ? C’est Jésus de Nazareth ! Et Il nous a donné le secret de Sa réussite. Il a dit : « Je fais toujours la volonté du Père et les choses qui Lui plaisent. Je vais là où Il M’envoie » (Jean 5:30 ; 6:39). Cela pourrait-il marcher pour nous aussi ? Le croyons-nous vraiment ? Le programme de notre vie doit être entre Ses mains. Notre responsabilité est de faire ce qu’Il veut que nous fassions. Si nous travaillons dans un bureau, nous devons donner notre maximum. Si c’est dans la restauration, nous devons préparer la nourriture comme si Jésus venait manger ce repas. Si c’est dans la construction, nous devons travailler comme si Jésus le charpentier était notre copain de travail. Peu importe le domaine, le chrétien doit être un exemple à suivre, à cause de son honnêteté, son enthousiasme, sa propreté dans ce qu’il fait, sa bonne disposition de caractère et la joie qu’il sème dans son entourage.

Alors qu’avons-nous appris dans tout ceci ? Quatre choses, au moins. Premièrement, c’est qu’avant de connaître Christ, nous faisions nos propres œuvres, croyant qu’elles nous procureraient le salut. Et pendant tout ce temps, Jésus avait déjà préparé notre salut en faisant Lui-même tout le travail. Deuxièmement, tout comme Dieu S’est reposé quand Sa création fut terminée, Jésus nous demande de nous reposer aussi en acceptant Son sacrifice comme un travail terminé. Troisièmement, autant Dieu a béni et rendu saint Son repos, autant Il bénit et rend saint le chrétien qui entre dans le repos de Jésus. Quatrièmement, autant ce repos de Dieu n’avait pas de limite de temps établi, autant le repos en Jésus doit se vivre sept jours sur sept par le chrétien.

Voulons-nous jouir de ce repos éternellement ? C’est en plein ce que Dieu veut pour nous ! Et c’est en plein ce que Jésus est venu nous donner !




D.035 – Mourir pour vivre avec Christ

 

« Ainsi, vous [êtes] (…) édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, dont Jésus-Christ est la pierre angulaire, en ce que tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint au Seigneur. »

(Éphésiens 2:19-21)

Mourir pour vivre

avec Christ

Par Merle Ruth

© 1989, Dying to Live With Christ

Rod & Staff Publishers, Inc.

Traduction de Roch Richer

« …afin de faire honorer en toutes choses la doctrine de Dieu notre Sauveur. »

(Tite 2:10)

INTRODUCTION

« Lorsqu’une exigence de Dieu, ou d’une autre autorité juste, soulève une rébellion intérieure, c’est alors le moment de vous assurer de ne pas être rebelle, mais obéissant. Si vous ne le faites pas, vous donnez au moi-tyran un bail à long terme, au point où son emprise sera la plus forte. »

Ce paragraphe, tiré du texte de ce livre, parle du problème le plus fondamental de l’homme : le soi. Aussi longtemps que vit le soi et qu’il contrôle les affections et la volonté de l’homme, il est impossible de faire constamment le bien et mener une vie chrétienne juste.

Quand les hommes prennent la liberté de servir leur propre raison et leur propre volonté, ils découvrent rapidement que les troubles s’annoncent. Cela développe des frustrations qui, à leur tour, engendrent des désordres mentaux et émotifs.

Aussi, de la nature pécheresse que tous héritent dès la naissance, d’Adam et de leurs pères, découlent donc la haine, la discorde, l’égoïsme, l’orgueil, la folie, l’ingratitude et beaucoup de corruption morale.

Parce que les hommes ne se comprennent pas, ni les causes sous-jacentes de leurs problèmes, ils saisissent avidement des solutions comme un homme qui se noie saisit la paille flottant sur l’eau. Tous, cependant, finissent dans le désespoir et, par conséquent, bon nombre décident que la réponse est dans le suicide. Quel effrayant plongeon dans les ténèbres inconnus de l’éternité !

Mais, mon ami(e), il y a une réponse. L’auteur de ce livre nous conduit à cette réponse dans la Parole de Dieu. Laissez le Saint-Esprit de Dieu guider votre esprit dans les réalités de l’éternité, alors que vous étudierez la réponse de Dieu au besoin fondamental de l’homme. Tant que l’homme ne trouve pas cette réponse, toutes les autres solutions de la vie s’avèrent superficielles.

Que vous soyez membre d’une église, ou que vous n’eussiez pas eu besoin de Dieu jusqu’à maintenant, le message de ce livre contient une bénédiction pour vous en vous mettant aux prises avec votre véritable moi et le Dieu qui vous a fait et qui vous comprend parfaitement. Pendant que vous étudierez, demandez à Dieu d’ouvrir votre entendement envers Sa Parole et Son message de prime importance pour vous. Il le fera. Que Dieu vous bénisse dans votre étude.

Les éditeurs

* * *

« Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi : et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi. »

(Galates 2:20)

Chapitre 1

Mort à soi

Les femmes qui arrivèrent au tombeau de notre Seigneur, après qu’Il fut ressuscité, eurent à faire face à une question : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? » (Luc 24:5). Il pourrait sembler au lecteur que c’est ce que tente de faire ce traité. En vérité, c’est le cas. Car, s’il parle souvent de personnes mortes, ces personnes décédées sont pourtant bien vivantes.

Afin de nous orienter brièvement, jetons un regard sur le Calvaire. Sur les trois croix, il y avait trois hommes, tous trois expérimentant un genre différent de mort. Celui de la croix du centre mourait pour le péché. L’un des deux autres mourut dans le péché. Le dernier mourut au péché.

Ce troisième homme — le larron repentant — personnifiait la catégorie à laquelle vous et moi devons appartenir. L’emphase que cet écrit met sur ce genre de mort devrait nous faire prendre conscience de la nature paradoxale de la vie chrétienne.

Lorsque quelque chose est paradoxal, cela se caractérise par d’apparentes contradictions. Cela est tellement vrai du chrétien et de la vie qu’il mène. En fait, le cœur même du christianisme — la crucifixion de notre Seigneur — sera pour toujours l’événement paradoxal suprême. Il fut à la fois la plus grande des tragédies et le plus grand des triomphes.

Maintenant, concernant le salut, les paradoxes ne résident pas seulement dans la réalité de ce qui est subvenu, mais également dans la réalité de ce qui est vécu. Prenez, par exemple, cette parole de Jésus : « Car quiconque voudra sauver sa vie la perdra, mais quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, celui-là la sauvera » (Luc 9:24). Cela parle de la nature paradoxale du chemin de vie chrétienne.

Lorsque quelqu’un naît vraiment de nouveau, il naît crucifié. Quelle surprenante combinaison de mots ! Comme cela semble contradictoire. Or, non seulement le chrétien naît-il crucifié, mais sa vie subséquente est une vie crucifiée. Ce fait se reflète dans le mémorable témoignage de l’apôtre Paul : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais Christ vit en moi » (Galates 2:20).

Dans la nouvelle création de Dieu, la vie commence par la mort, et la vie qui s’en suit est une vie crucifiée. Pour la personne non spirituelle, une pareille terminologie résonne comme un non-sens, mais pour ceux dont les yeux se sont ouverts, c’est un concept chargé d’une signification profonde. Bien que ce soit un concept spirituel difficile et élevé, ses implications pratiques vont pourtant droit au cœur de la plupart, sinon de tous nos problèmes. Beaucoup de problèmes qui surgissent dans nos foyers et dans nos églises peuvent être retracés à partir de, ou surviennent à cause de notre échec à mener une vie crucifiée.

Ainsi donc, l’expression « la vie crucifiée » sert comme une des étiquettes par lesquelles l’on peut identifier la vie du véritable chrétien. Elle met dans un même ensemble une notion négative et une notion positive. Mais la priorité va à l’aspect de la crucifixion. Car il y a une mort qui doit précéder la nouvelle vie. Sur certains arbres, les vieilles feuilles persistent à s’accrocher tant que de nouveaux bourgeons ne les font pas partir. De la même manière, dans l’expérience chrétienne, nous mourons à nous-mêmes, au péché et au monde seulement si nous nous considérons morts au péché et vivants en Dieu. Dans la vie réelle, ces deux aspects de l’expérience chrétienne ne peuvent être séparés, mais dans le discours, nous les séparerons parfois dans le but de mettre l’accent sur l’un ou sur l’autre.

Cet écrit, sans nullement nous en excuser, s’attarde longuement sur l’aspect de la mort. Un besoin urgent nécessite cette emphase. La nature humaine désire une religion facile. Peu de gens veulent payer le prix pour faire le bien, mais tout le monde veut se sentir bien.

Le Christ prêché par beaucoup est un Christ populaire, mais leur Christ n’est pas le Christ entier. Dans la pensée anabaptiste, il y avait un Christ doux et un Christ amer, et elle mettait l’accent sur le fait que les deux devaient demeurer ensemble. Si nous voulons L’avoir comme Sauveur, nous devons également accepter qu’Il soit notre Seigneur.

Le christianisme est composé de deux croix : la croix du Sauveur et la croix du croyant. La première sans la dernière ne sera utile à rien. Certains groupes font grand cas de ce que Dieu a fait pour l’homme, mais pas assez de ce que Dieu veut faire en l’homme.

Le christianisme justement interprété n’a jamais été populaire parce qu’il est tellement dur pour le soi. Il est absolument nécessaire qu’il y ait une mort à soi parce que, à l’état naturel, le soi est si vivant. Cette entité appelée le soi possède d’autres noms par lesquels on l’identifie parfois, tels que la nature charnelle, ou le vieil homme. C’est le centre autour duquel notre vie entière tournait jadis.

Le soi est l’idole que nous adorions sans le savoir, avant notre conversion, mais le soi est aussi le plus grand ennemi de l’homme et son ennemi le plus proche. Martin Luther a dit : « Je crains davantage mon propre cœur que je ne crains le Pape et tous ses cardinaux. » L’apôtre Paul a déclaré, quant à lui : « Car je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair » (Romains 7:18). Ce sont de saines attitudes, pourtant, des millions de gens sont aveugles à ces faits.

Dans son état naturel, l’homme adore volontiers le soi et n’éprouve aucun désir quelconque de le détrôner. Il est aveugle à sa réelle nature et n’arrive pas à percevoir les nombreuses façons par lesquelles le soi milite contre son plus grand bien-être.

Alors comment peut-on en arriver au point où l’on puisse vraiment dire que l’on est mort à soi-même ? Cela commence au moment où, d’une manière ou d’une autre, l’appel de Christ pénètre au plus profond de notre être. « Venez à moi… et je vous soulagerai » (Matthieu 11:28). « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Marc 1:17). Entendre ces appels, et d’autres semblables, provoquera normalement une crise spirituelle intérieure.

Il est sans doute approprié, ici, de soulever la question : « Jusqu’à quel point une lutte intérieure peut-elle être associée à une véritable conversion ? » Pour des raisons évidentes, elle ne sera pas la même selon l’expérience de chacun. Or, même si le conditionnement a été excellent, il y aura une période de crise et il y aura un moment de décision. Et ce, parce que l’appel de Christ nous oblige à choisir entre le soi et Christ. Et le soi et Christ sont si dissemblables que de dire « oui » à l’un exige de dire « non » à l’autre.

Or, la personne qui se voit pressée par les demandes de Christ peut entendre, du plus profond d’elle-même, tout un chœur de voix criant de protestation : « Non, cet homme ne viendra pas régner sur nous. » Ce conflit intérieur peut entraîner une longue lutte d’agonie. Sachant qu’elle n’est pas ce qu’elle doit être, la personne peut tenter d’essayer toute une variété de moyens pour améliorer sa qualité de vie. Certaines gens croient qu’ils peuvent se gagner un billet pour le ciel en étant gentils pour leur entourage et en aidant les nécessiteux. Il y a beaucoup de gens dans l’erreur qui essaient, par le seul pouvoir de la volonté et de l’autodiscipline, de se rendre acceptables aux yeux de Dieu.

Mais la personne qui tente, par ses propres moyens, de se rendre assez bonne pour aller au ciel, approche Dieu de la mauvaise façon et essaie de faire l’impossible. Dieu ne donne pas la paix intérieure aux gens qui tentent de l’impressionner avec leur bonté innée. Là où existe cette attitude, le soi est encore bien vivant et même très confortable.

Romains 7 dépeint ce genre de lutte et, dans ce chapitre, le pronom personnel « je » apparaît de manière répétitive, démontrant que le soi est encore sur le trône. Toute approche vers Dieu suivant cette façon d’agir culminera, soit en désespoir fatal, ou en cri de désespérance, comme celui qui monta au cœur de Saul de Tarse : « Misérable homme que je suis ! qui me délivrera de ce fardeau de mort (la basse nature mortelle) ? » C’est vraiment ce qu’il voulait dire. Immédiatement après ce cri de désespoir, Paul fait la lumière sur son expérience chrétienne victorieuse concernant ce dilemme apparemment sans espoir. « Je rends grâce à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! » (Romains 7:24-25).

Par Christ, Paul avait trouvé la délivrance. Le soi ne peut jamais chasser le soi, même dans la vie de celui qui est régénéré. Mais si nous accueillons le Christ de Dieu dans le temple où le soi a été enchâssé, alors l’idole Soi tombera comme Dagon est tombé devant l’arche.

Bien des personnes, avant de se soumettre à la crucifixion de la vie à soi, essaient vainement de l’améliorer ou de la changer — peut-être tentent-elles même de la convertir. Il y a ceux qui pensent que, pour enlever le soi du chemin, il est nécessaire de se retirer de la société. Donc, ils se coupent de toute relation humaine naturelle et se rendent dans un désert ou une montagne, ou dans une cellule d’ermite pour jeûner, pour trimer dur et lutter dans l’effort de mortifier la chair.

Quoiqu’il y ait beaucoup à dire en faveur de la discipline personnelle, cette approche n’est pas celle qu’enseigne la Bible pour mourir à soi. Le soi est, somme toute, bien trop résistant pour être tué de la sorte. Essayer de christianiser le soi est une perte de temps. Jésus a dit : « Ce qui est né de la chair est chair » (Jean 3:6). Il demeurera chair, peu importe l’effort que nous déploierons à l’épurer ou, à tout le moins, l’améliorer. Le soi est désespérément mauvais. « Parce que l’affection de la chair, » a dit Paul, « est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut « (Romains 8:7). Puisque le soi ne peut être converti, il doit être crucifié. Il n’y a aucune autre manière possible de vivre la délivrance de la tyrannie du soi.

Toute manifestation d’un esprit de propre justice ou de propre justification trahit le fait que l’on permet encore au soi de s’imposer. À propos des Juifs de son époque, Paul a dit : « Car, ne connaissant point la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont point soumis à la justice de Dieu » (Romains 10:3). Mais en réalité, les Juifs ne sont pas uniques à cet égard, n’est-ce pas ? C’est un trait de caractère humain universel. Dans chaque personne existe, profondément ancré en elle, un fort sentiment d’autosuffisance, d’indépendance et de propre justice. Jacob était si confiant en lui-même que Dieu a dû finalement l’estropier afin qu’il en vienne à s’appuyer sur Lui plutôt que sur sa propre ingéniosité. Ce n’est qu’à ce moment-là que Dieu a pu entrer et remplir, dans la vie de Jacob, la place que le soi occupait depuis si longtemps.

Un jour, un jeune ministre s’adressa à un chrétien âgé, vivant dans le fond d’une forêt et qu’il considérait comme son inférieur, et lui fit cette question : « Que croyez-vous être la chose la plus difficile dans la vie d’un chrétien ? » Sans même attendre une réponse, il continua en disant : « Pour moi, je pense que c’est l’exigence de se priver du soi pécheur. »

« Non, » répliqua le vieil homme sage, « la chose la plus difficile, c’est d’abandonner le soi juste. » Il voulait évidemment parler du soi se prétendant juste.

Des deux, je crois que la réplique du vieil homme reflète la meilleure compréhension de la nature humaine et aussi de la nature du christianisme. Cette haute opinion que nous avons de nous-mêmes est si dure à abandonner. Nous ressemblons probablement davantage au roi Saül que nous le réalisons. Au lieu de détruire complètement les Amalécites comme on lui avait dit de le faire, il épargna le meilleur. Que nous voulions ou non épargner le meilleur de notre vie à soi, Dieu exigera qu’elle soit toute détruite. Le gros « moi » est contre Dieu et ne pourra jamais être harnaché aux desseins de Dieu.

Cette route par laquelle Dieu nous appelle à cheminer dans la vie chrétienne, celle-ci étant amenée sous contrôle de Christ, est qualifiée de « route de la mort » parce qu’elle met à mort très efficacement le soi en nous. Nous nous trompons nous-mêmes si nous pensons pouvoir éviter la route de la mort. Ça ne se fait pas. Dans la nouvelle économie de Dieu, la vie jaillit de la mort. Le détour que tant de gens prennent en dehors de ce sentier de la mort est appelé, bien à propos, « le détour le plus coûteux de la vie ». Et c’est vraiment le cas. Avant que quelqu’un ne puisse goûter la vie abondante, il doit d’abord vivre son propre Calvaire.

L’une des choses contribuant à la confusion qui empoisonne les religions du monde est l’existence de trop nombreuses perversions édulcorées du christianisme. Ces perversions, presque sans exception, laissent le champ libre à la vie du soi. La révoltante étendue avec laquelle l’adoration du soi parade sous la bannière du christianisme se révèle bien dans la déclaration suivante émanant de l’une des plus influentes personnalités religieuses d’aujourd’hui : « Une personne vit l’enfer lorsqu’elle perd son estime de soi. » le prétendu évangile de cet homme vise à enfler l’estime de soi des gens. Quelle perversion du christianisme !

Dans un article intitulé L’ancienne croix et la nouvelle, feu A. W. Tozer fit l’observation suivante : « Sans avoir été annoncée et en grande partie non décelée, une nouvelle croix est arrivée en cette époque moderne, dans les milieux évangéliques populaires. La nouvelle croix (…) laisse Adam vivre pour son propre plaisir ; seulement, maintenant, il prend plaisir à chanter dans des chorales et à regarder des films religieux au lieu de chanter des chansons mondaines et boire des liqueurs fortes. La nouvelle croix ne tue pas le pécheur. Elle le redirige. Elle l’embraye sur une manière de vivre plus propre et plus gaie, et sauve son respect de soi. À l’autoritaire, il dit : “Viens, et vante-toi dans le Seigneur.” À l’avide d’excitations, il dit : “Viens et savoure l’excitation de la fraternité chrétienne.” Le message chrétien prend la pente de la vogue actuelle afin de se faire accepter du public. »

La philosophie derrière cet argument peut sembler sincère, mais cette sincérité est trompeuse. Dieu offre une vie à la croix, mais ce n’est pas l’ancienne vie améliorée. La vie qu’Il offre est la vie qui surgit de la mort. Elle se trouve toujours par-delà l’expérience de la crucifixion à la croix.

Comment cette théologie se traduit-elle dans la vie ? Qu’exige-t-elle du pécheur réveillé ? Simplement ceci : il doit se repentir et croire. Il doit renoncer à ses péchés et continuer en renonçant à lui-même. Et le pécheur peut compter que Dieu verra à le rendre capable de faire ce qu’Il requiert de lui.

L’Évangile est la bonne nouvelle que Dieu a déjà, par provision, porté un coup fatal à notre ancienne vie à soi. Romains 6:6 fait cette déclaration-ci : « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit. » Là, sur le Calvaire, Dieu a préparé le terrain pour la dévivification du soi. Il fut dit aux Colossiens, au chapitre 3, verset 3 : « Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. » Il parle de l’idéal divin. Il en est ainsi dans le compte de Dieu. Même si je ne puis l’expliquer, je suis convaincu, par cette Écriture et bien d’autres, que quelque chose s’est fait, dans l’œuvre de Christ pour nous, qui rend possible ce qui n’aurait pu l’être autrement. Le soi, qui n’aurait pu être mis à mort autrement, peut maintenant être mis à mort. Grâce à Dieu qui œuvre en nous, et par la dynamique assurée par Dieu, nous pouvons maintenant réaliser ce que Dieu avait rendu possible de manière provisoire. À partir du point avantageux de notre position en Christ, et grâce à l’aide et à la puissance du Saint-Esprit, nous devons faire la guerre à cet ennemi qu’est le soi. Ce n’est pas quelque chose que nous pouvons accomplir par nous-mêmes, mais Dieu ne le fera pas non plus tout seul, sans notre coopération active. Sans Dieu, nous ne le pouvons pas. Sans nous, Il ne le fera pas. C’est le principe de l’œuvre de Dieu dans toutes Ses relations avec l’homme.

Deux paroles de Jésus, enregistrées par Luc, sont fort pertinentes à la question que nous avons maintenant dans notre champ de vision. « Or, il disait à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive » (Luc 9:23). « Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, plus encore sa propre vie, il ne peut être mon disciple » (Luc 14:26). En clair, le besoin de mourir à soi fait partie intégrante de notre réponse à l’appel de Christ de devenir disciple. Dans le passage tiré de Luc 9, Jésus représente cela comme étant la première condition, et le dernier passage indique qu’il s’agit de la plus coûteuse de toutes les conditions.

Cet appel de Christ à abandonner le soi est souvent adouci. Contrairement à l’opinion populaire, cela signifie bien davantage que refuser ceci ou cela à soi. Le soi veut bien se priver de beaucoup de choses, pourvu qu’il lui soit simplement permis de demeurer en vie. L’appel de Jésus en est un de renoncement difficile et qui dure toute la vie. La chair du soi, naturellement plainte, chouchoutée et dorlotée, doit être traitée sévèrement. Il a été justement déclaré que, lorsque Christ appelle un homme, Il lui ordonne de venir et mourir. Seul l’homme qui est mort pour Lui pourra vraiment suivre Christ.

Vous avez sans doute entendu l’adage : « Dans la vie chrétienne, la victoire ne vient pas en essayant, mais en mourant. » Correctement interprété, c’est une bonne déclaration, mais il ne doit pas être employé pour encourager une attitude irresponsable. Mettre le soi à mort fait partie de la réaction active dans l’appel à devenir disciple. Les passages de Luc cités plus haut ne nous donnent pas quelque chose à croire, mais quelque chose à faire. Ils s’adressent à la volonté.

La foi salvatrice est une foi qui œuvre, qui pousse quiconque à s’identifier à Christ en termes si réalistes que son ancien modèle de vie égoïste est radicalement bouleversé. Sa vie n’est plus jamais la même. Il est sous une nouvelle administration. Il ne vit plus pour se plaire à lui-même, mais pour plaire à Celui qui l’a choisi pour devenir soldat, et cette volonté se reflète dans chaque détail de la vie.

Mourir à soi, c’est en grande partie abandonner sa propre volonté pour celle de Dieu. Le fils prodigue mit le soi sur la croix lorsqu’il revint à lui et se dit : « Je me lèverai et j’irai vers mon père » (Luc 15:18). Quand nous disons « oui » initialement à Christ, nous devons dire « non » à soi-même. Cet acte doit être prolongé en une attitude qui dit, dans chaque situation : « Que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne » (Luc 22:42).

Alors donc, mourir à soi n’est pas quelque chose que l’on fait une fois pour toutes. À la conversion, l’on doit mourir à soi selon ce que l’on connaît de soi à ce moment-là. Mais, à mesure que l’on apprend à se connaître, l’on fait de nouvelles découvertes sur la présence prolongée d’un soi qui répugne à mourir, et chaque nouvelle découverte commande une nouvelle application de la discipline du serviteur. Il est significatif que nous soyons appelés à porter notre croix quotidiennement. La réaction de Paul à cela fut : « Je meurs chaque jour » (1 Corinthiens 15:31). Dans cette compréhension, il devait y avoir le fait qu’il était prêt à voir le Seigneur changer complètement les plans de sa journée. Il refusait de considérer ou de réagir à l’insistance du soi à avoir ses propres voies.

De certaines sources est venue l’idée que, dans chaque cœur, il y a un trône et une croix. Idéalement, à la conversion, le soi est enlevé du trône et placé sur la croix. Cette destitution exige de l’individu qu’il travaille de concert avec Dieu. Ensuite, afin de garder le soi sur la croix, l’on doit pratiquer les disciplines variées du serviteur. Nous pouvons compter que Dieu nous fournira toutes les opportunités de planter un autre clou pour garder le soi crucifié.

Les lignes suivantes reflètent cette vérité : « Dieu peut vouloir bientôt te mettre au test / Simplement pour mettre ton cœur au point. » Dieu peut faire en sorte que les autres ignorent notre contribution. Il peut permettre que les autres ridiculisent nos bons conseils. Si nous sommes suffisamment spirituels, nous verrons, dans ces expériences, de nouvelles occasions d’affermir notre mortalité aux vains appels du soi. Dans certains cas, une expérience très désagréable peut être le moyen que prendra Dieu pour nous aider à soumettre notre moi.

Prenez, par exemple, la bonne vieille obéissance. S’entendre dire quoi faire est fort détestable pour le soi. Bénie soit la personne qui peut voir chacun de ses actes d’obéissance comme une opportunité de donner un autre coup à cet usurpateur qu’est le soi.

Voici quelques lignes qui, je l’espère, seront utiles au lecteur :

« Lorsqu’une exigence de Dieu, ou d’une autre autorité juste, soulève une rébellion intérieure, c’est alors le moment de vous assurer de ne pas être rebelle, mais obéissant. Si vous ne le faites pas, vous donnerez au moi-tyran un bail à long terme, au point où son emprise sera la plus forte. »

La Bible exhorte les épouses à se soumettre à leurs maris. Heureuse la femme qui sait percevoir qu’obéir à son mari, lorsque c’est spécialement difficile, peut être un moyen de conquérir le soi pour le Seigneur.

Il est écrit, à propos de Christ : « …il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort » (Philippiens 2:8). L’on s’abaisse soi-même lorsque l’on exécute la chose que le soi ne veut pas faire. La raison pour laquelle de nombreuses gens ne remportent pas la victoire, c’est qu’ils se retirent de cette route de mort. Il leur manque le courage moral et la force spirituelle requis pour faire avec succès la guerre contre le soi. Ils ne possèdent pas les qualités héroïques qui sont nécessaires pour endurer la douleur et la souffrance qu’elle amène. La Bible dit : « Christ ayant donc souffert pour nous dans la chair, vous aussi, armez-vous de cette même pensée, que celui qui a souffert dans la chair, a cessé de pécher » (1 Pierre 4:1). Cette souffrance dans la chair, c’est l’expérience de mourir à soi.

Un jour, un saint a fait cette observation : « Il y a beaucoup de chrétiens qui se sont séparés du monde, mais qui ne se sont pas séparés d’eux-mêmes. » Bien que nous reconnaissions que ce soit l’opinion d’un homme, cela est néanmoins une pensée fort dérangeante, n’est-ce pas ? Pourrais-je donc encore m’accrocher au moi même après avoir délaissé le monde ? Est-ce possible ? La séquence utilisée par notre Seigneur, dans Luc 14:26, est sur ce point bien significative. Notre « propre vie » est nommée en dernier, comme si ce doit être la chose la plus ardue à « haïr ».

Il est possible que peu de gens réalisent pleinement combien le soi non crucifié peut souiller et gâcher notre service envers le Seigneur.

L’on a rapporté que Michel-Ange, artiste renommé, quand il travaillait la nuit, portait sur sa tête, fixé à son bonnet, une chandelle allumée afin qu’aucune ombre ne tombât sur son œuvre. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour nous garder des effets dommageables de l’ombre du soi ? Le soi a la vie dure. Il est prêt à faire toutes sortes de concessions dans le but qu’il lui soit accordé de vivre. Il permettra un grand nombre de rivaux aussi longtemps qu’on lui promettra la première place. Il consentira à vivre n’importe où, si seulement sa vie est épargnée. Mais, parce que son caractère est incorrigible, on ne doit pas l’épargner.

Y a-t-il moyen de déterminer quand je suis mort à moi-même ? Oui. Voici un test : supposons que l’on vous a fait tort ; le soi criera vengeance. Aussi longtemps que la vengeance semble douce, le soi n’est pas mort. Ou encore, aussi longtemps que vous vous gonflez dans la prospérité, ou que vous vous faites petit dans l’adversité, là également c’est une indication que le soi est encore actif.

Mais d’un autre côté, lorsque vous êtes oublié, ou négligé, ou ridiculisé à dessein, et que vous souriez intérieurement, rendant gloire dans l’insulte ou l’oubli parce que vous êtes ainsi considéré digne de souffrir pour Christ, c’est une victoire sur le soi. Lorsqu’on parle en mal du bien que vous faites, quand vos souhaits sont contrariés, vos goûts offensés, votre avis négligé, votre opinion ridiculisée, et que vous répondez à cela avec un aimable silence patient, cela également est une victoire sur le soi. Lorsque vous vous contentez de n’importe quelle nourriture, n’importe quel vêtement, n’importe quel climat, n’importe quelle société, n’importe quelle solitude, n’importe quelle interruption de la part de Dieu, c’est aussi une victoire sur le soi.

Voici un témoignage personnel sous la forme d’un poème :

RIEN DE MOI ET TOUT DE TOI

Ô peine et tristesse amères

Si un moment fut jamais venu

Où je disais orgueilleusement à Jésus

« Tout de moi, rien de Toi. »

Pourtant, Il m’a trouvé ; je L’aperçois,

Saignant sur le bois maudit ;

Et mon cœur mélancolique dit faiblement

« Un peu de moi et un peu de Toi. »

Jour après jour, Sa tendre miséricorde,

Pleine d’aide et de guérison, entière et gratuite,

M’amena plus bas, alors que je soupirais

« Moins de moi, plus de Toi. »

Plus haut que le ciel le plus élevé,

Plus profond que les bas-fonds de la mer,

Seigneur, enfin ton amour a conquis,

« Rien de moi et tout de Toi. »

* * *

« Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore en lui ? … Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que nous ne soyons plus asservis au péché. »

(Romains 6:2, 6)

« Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. »

(Colossiens 3:3)

Chapitre 2

Mort au péché

Mourir au péché est un autre aspect de la vie crucifiée. Romains 6 est appelé le chapitre de la nouvelle naissance aux Romains. C’est une façon de voir la conversion et la vie qui s’en suit. Lorsqu’on compare Romains 5 à Romains 6, on constate que Romains 5 est le chapitre de la justification et Romains 6, le chapitre de la sanctification. La grâce de Dieu n’est pas que justificatrice, elle est également sanctificatrice. Non seulement Dieu pardonne-t-Il au pécheur, mais Il le change aussi en saint. Dans Romains 5, Paul met l’accent sur le Christ mort pour le croyant. Dans Romains 6, il met l’accent sur le croyant mourant avec Christ.

Romains 5 démontre que, lorsqu’un chercheur pénitent croit à l’Évangile, il est alors justifié gratuitement par la grâce sans limite de Dieu. On le remarque très clairement dès le début du chapitre 5. « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, qui, par la foi, nous a aussi fait avoir accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Romains 5:1-2).

Paul anticipait que cette emphase mise sur le salut, acquis par la grâce au moyen de la foi, plutôt que par une quelconque observance légaliste de quelque code moral que ce soit, serait mal interprétée par certains de ses lecteurs. Ceux-ci raisonneraient ainsi : si, là où abonde le péché, la grâce surabonde, pourquoi ne pas continuer à pécher ?

Le chapitre 6 s’ouvre sur la réaction de Paul face à la mauvaise conclusion qu’il anticipait. « Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? » Martin Luther, ou à tout le moins l’un de ses disciples, aurait répondu : « Oui, continuons dans le péché. Plus nous péchons, plus nous en appelons de la grâce de Dieu, et elle est magnifiée et glorifiée. »

Paul est poussé par Dieu à protester devant pareil raisonnement. « Nullement ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore en lui ? 3Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort ? 4Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle. 5Car si, lui devenant semblables dans sa mort, nous avons été faits une même plante avec lui, nous le serons aussi à sa résurrection ; 6sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que nous ne soyons plus asservis au péché. 7Car celui qui est mort, est affranchi du péché. 8Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, 9sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus, et que la mort n’a plus de pouvoir sur lui. 10Car en mourant, il est mort une seule fois pour le péché ; mais en vivant, il vit pour Dieu. 11Vous aussi, considérez-vous comme morts au péché, mais vivants à Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:2-11).

C’est la réponse de Dieu à quiconque suppose que le salut par la grâce au moyen de la foi autorise une attitude permissive face au péché. En effet, Paul dit : « Abolissez cette pensée ! » Ensuite, il continue en sous-entendant qu’une telle conclusion reflète une ignorance certaine du plan de Dieu. « Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort ? » (v.3). Il signifie par là : « Si vous pensez qu’être chrétien et continuer à pécher sont deux choses compatibles, alors vous reflétez votre ignorance sur un point très fondamental du plan de Dieu. »

Alors donc, la victoire sur le péché commence par la connaissance. Il est important que nous connaissions le plan de salut. Il est vrai que notre expérience chrétienne s’accroît avec la foi, mais notre foi s’accroît avec la connaissance. S’il y a une mesure que Dieu a prise et dont nous ne savons rien, nous ne compterons pas dessus et, par conséquent, nous serons perdants.

Après qu’Abraham Lincoln eut émis la Proclamation d’Affranchissement, plusieurs esclaves demeurèrent dans leur esclavage. Certains continuèrent à se cacher parce qu’ils ne savaient pas que, légalement, ils étaient libres. Ils étaient ignorants de la connaissance même qui eut signifié leur liberté. L’esclavage au péché est, de la même façon, reliée à l’ignorance des choses de Dieu.

L’écrivain divinement inspiré de Romains 6 fut ensuite conduit à mettre en exergue une vérité en particulier que nous devons connaître afin d’arrêter de pécher. Nous devons connaître l’union du croyant avec Christ, union divinement attribuée. Il n’y a probablement aucune autre portion de la Bible qui parle d’une manière aussi incisive de cette union réellement glorieuse, quoique ardue à expliquer : l’union du croyant au Christ triomphant. Quand quelqu’un rencontre les conditions requises au salut, il est « baptisé en Jésus-Christ ». Ce mot, baptisé, signifie « être mis sous contrôle de ». Ces Israélites qui furent baptisés en Moïse, dans la Mer Rouge, furent mis sous son contrôle, sous son administration. Il y eut un transfert de propriété ; désormais, ils lui appartenaient. De la même façon, quand quelqu’un est baptisé en Jésus-Christ, il se met donc sous Son contrôle. C’est l’idéal divin.

Dans le paragraphe précédent, quel baptême est le point de mire ? L’ordonnance du baptême d’eau ou du baptême de l’Esprit ? La réponse devrait sauter aux yeux. Le simple baptême d’eau, qui est un baptême-symbole, ne peut jamais baptiser en Jésus-Christ. Le baptême dont il est question ici est le même que celui cité dans 1 Corinthiens 12:13 : « Car nous avons été baptisés en un même Esprit, pour être un seul corps. » Ce corps est le corps mystique de Christ, l’Église. Même si le baptême d’eau est un acte d’obéissance essentiel, il ne peut pas , si correctement soit-il fait, baptiser quelqu’un en Jésus-Christ. Le miracle de la jonction au Christ vivant survient à la conversion quand, sans aucune aide humaine, quelqu’un est baptisé du Saint-Esprit.

Vous noterez que le verset 3 de Romains 6 parle à la fois d’être « baptisé en Jésus-Christ » et être « baptisé dans sa mort ». Dieu a rendu possible une union aussi vitale entre le croyant et Christ pour que le croyant reçoive une nouvelle perspective et un nouveau but dans la vie. Parce que Christ est mort pour ses péchés, le croyant, lorsqu’il devient un avec Christ, se sent poussé à mourir au péché. Il vient à réaliser que Jésus est mort autant pour le garder du péché que pour lui pardonner ses péchés. L’ange a dit : « …et tu lui donneras le nom de Jésus (Sauveur) ; car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés » (Matthieu 1:21). Cela veut dire plus que la simple suppression de la culpabilité. Cela signifie la délivrance de la pratique du péché. Cette délivrance est possible par l’union avec Christ. Du côté de Dieu, cette union se réalise pour le croyant qui se fait baptiser en l’Esprit-Saint. Dieu agit ainsi en réaction à la foi du pénitent. Par ce miracle, le croyant est uni à Christ de manière spirituelle.

De cette expérience doit ressortir une relation personnelle avec le Seigneur Jésus-Christ. Si cette relation personnelle se rapproche un tant soit peu de l’idéal divin, elle deviendra si dynamique que celui qui croit ressentira l’impulsion intérieure de stopper le péché dans sa vie. Toute foi qui échoue à agir ainsi n’est pas une foi salvatrice.

Le point qu’amène Romains 6 est que, pour être sauvé, cela nécessite d’être saint, et qu’il en résulte donc que, par une identification aussi intime avec le Sauveur, le croyant meurt aux choses pour lesquelles Christ est mort aussi.

Si vous me demandez : « Quelle est la marque distinctive suprême de la religion chrétienne ? qu’est-ce qui fait que le christianisme ressort tant des autres religions ? » ma réponse sera probablement : « L’action de Dieu de joindre chaque nouveau chrétien au Seigneur Jésus. » Ensuite, lorsque le nouveau croyant se repose sur cette réalité divinement révélée, il développe une relation personnelle avec le Seigneur Jésus. Il commence à s’approprier la puissance du Saint-Esprit nouvellement reçue. Voilà comment l’on meurt au péché.

Notez l’expression du verset 8 : « Or, si nous sommes morts avec Christ… » c’est ainsi que nous mourons au péché. Tout comme Christ qui est mort et ressuscité, qui est différent pour toujours, ainsi nous devons aussi nous identifier à Lui pour mourir à notre ancienne vie et devenir différents pour toujours. Donc, la mort et la résurrection de Jésus-Christ servent à fournir à la fois le salut et le modèle de la sanctification. La sainteté ne devient possible que si l’on meurt avec Christ et ensuite que l’on mène une vie crucifiée.

Normalement, la seule manière de sortir d’un monde quelconque, c’est par le moyen de la mort. La seule manière de sortir du monde du péché, c’est de mourir avec Christ, parce que ce n’est qu’ainsi que nous mourons à tout ce pour quoi Il est mort. Le verset 7 parle de ce point-là : « Car celui qui est mort, est affranchi du péché. » Nous nous libérons du péché en mourant avec Christ.

Donc, la vie crucifiée est une vie, non seulement morte à soi, comme il a été expliqué au chapitre précédent, mais également morte au péché. Et le soi et le péché sont ennemis de la sainteté. Entre les deux existe une relation très étroite. Cependant, ils peuvent être traités séparément, à tout le moins au niveau du discours.

Le dernier verset du passage que nous avons cité, Romains 6:11, nous dépeint une des disciplines qui doivent être cultivées. « Vous aussi, considérez-vous comme morts au péché. » Les morts ne réagissent pas. Celui qui est mort en Christ ne réagit pas à l’attraction et à l’appel du péché. Il voit le péché au travers des yeux de Christ, le dépouille de tout le vernis avec lequel le diable le couvre et, par conséquent, comme Christ, il déteste le péché. Les hommes qui sont morts au péché réagissent à ses attraits par la phrase de Joseph : « Comment ferais-je un si grand mal, et pécherais-je contre Dieu ? » (Genèse 39:9). Le péché leur répugne.

Le péché, comme le soi, couvre une gamme très large. Il y a les péchés intérieurs et les péchés extérieurs. Il y a les péchés par perpétration, il y a les péchés par omission. Il y a les péchés de la chair et il y a les péchés de l’esprit. On peut pécher en action, en attitude et en apparence. Dieu hait même l’allure hautaine.

Le fils prodigue pécha d’une certaine façon ; son frère aîné pécha d’une autre façon. Le péché du plus vieux des frères était en grande partie un péché de disposition, d’humeur. Nous pouvons pécher en étant querelleur, jaloux, sur la défensive et en manifestant simplement une humeur difficile à contenter. Il est fort probable qu’aux yeux de Dieu, le frère aîné était aussi pécheur que son frère prodigue.

Dans la croyance de plusieurs personnes, il y a une catégorie de péchés que l’on qualifie de « respectables ». Ils sont du genre qui ne vous mettent pas dans le pétrin avec la loi. C’est une sorte de péché que vous pouvez même transporter à l’église, même jusqu’à se tenir derrière le lutrin de l’église. Mais, selon l’estimation de Dieu, un péché respectable, ça n’existe pas.

Le péché passe souvent inaperçu. Une des raisons en est que Satan fait de son mieux pour dissimuler le péché derrière un beau déguisement. Satan peut faire en sorte que certains péchés peuvent sembler provenir en droite ligne du ciel.

Deuxièmement, de nombreux péchés sont une perversion de quelque chose de bon à la base. Voilà une autre raison pour laquelle nous avons parfois du mal à reconnaître le péché pour ce qu’il est. Il n’est pas mal de manger, mais s’empiffrer est un péché. D’après Romains 6, la clé de la victoire sur toute forme de péché, c’est notre mort en Christ.

Je voudrais maintenant souligner l’importance du petit mot en — « morts en Christ. » Ce mot signifie que le salut est essentiellement une question de relation personnelle avec le Seigneur Jésus-Christ. C’est un faux concept que de voir dans le salut un emballage complet que l’on reçoit et que l’on emporte ensuite avec soi. Non, être sauvé et vivre dans la victoire sur le péché exigent l’établissement d’une relation personnelle avec notre Seigneur Jésus-Christ. Par la foi, nous devons actualiser, d’une manière expérimentale, ce que Dieu, par la grâce, rend possible par provision.

Il est vrai que, dans le monde religieux, il y a toujours une commodité que l’on appelle la grâce bon marché. Cette grâce-là permet à l’individu de traîner ses péchés avec lui, même s’il prétend s’identifier à Christ. Mais, en réalité, cette grâce à bon marché n’est pas du tout la grâce. C’est une substitution de la grâce de Dieu sanctionnée par le diable. Le salut est gratuit, mais il n’est pas à bon marché. Du côté divin, il a été fourni à un coût très élevé ; et du côté humain, il n’est vécu que par ceux qui sont prêts à payer le prix qu’il faut pour être disciples. Alors faisons bien la distinction entre le salut qui est gratuit et un salut qui est bon marché. Il a coûté fort cher à Dieu, et il en coûte cher à l’homme qui veut en faire l’expérience.

La Discipline chrétienne, comme nous venons de le donner à entendre, c’est une des étiquettes qui identifie la vie menée en union avec Christ. Cela revient à une identification personnelle, quotidienne et pratique d’un individu avec la plus sainte de toutes les personnes qui a souvent exigé : « Soyez saints, comme je suis saint » (Lévitique 11:44 ; 19:2 ; 20:7, 26 ; Nombres 15:40 ; 1 Pierre 1:15) et « Deux hommes marchent-ils ensemble sans en être convenus ? » (Amos 3:3). Donc, le cheminement chrétien est un saint cheminement en compagnie d’une personne sainte. C’est la discipline chrétienne et elle signifie la mort au péché. L’installation de cette relation dans le croyant lui occasionne la mort au péché.

À un moment en particulier, la discipline de Pierre devint défectueuse. Ce fut lorsqu’il se mit à suivre de loin. Quiconque commence à suivre de loin, commence à devenir aveugle au péché. Et les péchés les plus susceptibles de ne pas être reconnus sont les siens propres. Il est dès lors impératif que nous cultivions notre unité avec Christ que Dieu à rendue possible. Les choses prennent une apparence plus précise lorsque nous nous approchons du Seigneur.

Le prophète Ésaïe, même s’il vivait dans l’ère de l’Ancien Testament, eut une expérience qui sert à illustrer cette vérité. Au chapitre 5 de son écrit, nous le voyons prononcer malheurs sur malheurs contre ses concitoyens, et avec raison. Mais, après sa vision de l’Éternel trois fois Saint décrite au tout début du chapitre 6, nous le voyons prononcer le malheur contre lui-même, au verset 5 : « Malheur à moi ! Je suis perdu ! Car je suis un homme dont les lèvres sont impures. » Nous devons être assez honnêtes pour appeler le péché par son nom, avant de mourir à lui.

Presqu’au début de Colossiens 3, il y a un autre passage qui élabore sur le fait que « mourir en Christ » rend la victoire sur le péché possible. « Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu ; 4Mais quand Christ, qui est votre vie, paraîtra, alors vous serez aussi manifestés avec lui dans la gloire. 5Faites donc mourir ce qui dans vos membres, tient à la terre, la fornication, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et l’avarice, qui est une idolâtrie » (Colossiens 3:3-5). Dieu a fait en sorte que le corps de péché, potentiel de péché habitant le croyant, soit rendu inopérant. « Sachant que le vieil homme a été crucifié avec lui » (Romains 6:6), nous devons dès lors amener notre condition en conformité avec notre position en Christ. Cette exigence de mortifier nos péchés est un appel à coopérer avec Dieu dans l’exécution de la sentence de mort contre le péché. Le mot mortifier veut dire « mettre à mort ». Chaque pensée pécheresse qui veut se transformer en action, nous devons la mettre à mort. La pensée même ne doit pas être entretenue.

Les nouveaux croyants, à Éphèse, brûlèrent les livres qu’ils lisaient jadis. Le péché doit recevoir de nous le même genre de traitement. Il doit être détruit. Toute relation avec lui doit être rompue. Il ne doit plus y avoir en nous de réaction face à son appel. Jésus est mort pour nos péchés, de manière à ce que nous puissions mourir à eux. Nous pouvons vivre davantage que le simple pardon des péchés que nous avons commis. Dieu veut que nous expérimentions la délivrance du pouvoir du péché.

Par la grâce de Dieu, nous pouvons faire tout de que nous devons faire. Notez-le bien. Dieu ne nous demande jamais ce que nous ne pouvons pas faire. Mais cela exige que nous mettions la main sur la grâce qu’il a rendue disponible. Nous ne sommes pas laissés à nos propres ressources pour agir avec nos propres forces. Philippiens 2:13 contient cette bonne nouvelle. Dieu œuvre en vous pour produire Son plaisir. Mais, bien que Dieu œuvre en vous, Il n’œuvre pas à votre place. Ne brouillons pas cette distinction. Dieu travaillera en nous pour nous rendre capables de faire notre part, mais il y a une part qu’Il ne fera pas. Cependant, Il nous donnera le pouvoir de le faire. Il œuvre « en nous », mais pas à notre place.

Maintenant, étudions de plus près l’idée de nous considérer vraiment morts au péché. Être mort au péché, en Christ, est une question de foi. C’est au moyen de notre foi que nous nous considérons morts au péché. Considérer, ce n’est pas agir comme s’il en était ainsi, c’est agir parce qu’il en est ainsi. « Quelle ferme fondation, ô saints du Seigneur / est établie pour votre foi en Son excellente Parole ! » Nous avons une fondation ferme. Nous avons sur quoi compter. Nous devons nous réjouir de la fondation que Dieu notre Sauveur nous a donnée pour que nous nous y reposions. Si nombreuses et adéquates sont ces provisions que Paul fut poussé à dire que nous sommes « plus que vainqueurs » (Romains 8:37).

Maintenant, sur quoi la foi salvatrice repose-t-elle plus spécifiquement ? En résumé, la foi salvatrice repose sur l’œuvre achevée de Christ. Elle repose sur la puissance de pardon et de purification de Son sang. Elle repose sur le pouvoir d’illumination de la Parole. Elle repose sur la présence sanctificatrice du Saint-Esprit. Elle repose sur le pouvoir régénérateur de la fraternité chrétienne. Elle repose sur tous les multiples moyens de la grâce. Bref, elle repose sur la possibilité glorieuse de vivre la victoire sur le péché.

Au temps des césars, une armada sortit de la Mer Méditerranée et fit route vers les Îles britanniques. Sa mission était d’envahir les Îles britanniques. Lorsque apparurent les vaisseaux ennemis, des milliers et des milliers d’Anglais sortirent défendre leur pays. Mais quel ne fut pas leur choc quand ils virent ce qui se déroulait sous leurs yeux. Après être débarqués de leurs bateaux, les Romains y mirent délibérément le feu, se coupant ainsi tout moyen d’échapper. Que faisaient-ils là ? Ils se reposaient entièrement sur la victoire et, en cela, nous pouvons tirer une leçon.

Plus loin dans Romains, nous recevons cette recommandation : « Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne flattez point la chair dans ses convoitises » (Romains 13:14). En termes modernes, cela signifie « brûlez les ponts derrière vous ». Brûlez les ponts sur lesquels vous seriez tentés de repasser et retourner à votre ancienne vie de péché. Évitez les chemins qui conduisent à la tentation. Gardez les barrières de votre esprit. Éloignez-vous des mauvaises compagnies. Tenez-vous loin des endroits discutables. Si vous ne voulez pas du fruit du péché, restez en dehors du supermarché du diable. Ou, pour prendre un autre exemple : « Il y a trop de dynamite en nous pour marcher près des flammes du péché. » Mourir au péché inclut tout cela.

Mourir au péché nécessite également d’imposer une discipline stricte à son corps. Originalement, toutes les appétences et énergies corporelles étaient bonnes, très bonnes. Mais, lors de la Chute, la nature humaine devint tellement tordue qu’elle a maintenant tendance à l’excès et à la perversion. Bien que le siège du péché soit plus profond que le corps, celui-ci peut être, et l’est effectivement souvent, l’instrument de notre péché inné.

Un écrivain déclara ceci : « Le péché tire son origine de la nature adamique et opère dans notre corps physique. » Romains 6:13 donne cet avertissement : « Ne livrez point vos membres au péché, pour être des instruments d’iniquité. » Donc, la mort au péché implique la discipline corporelle.

Certaines des paroles les plus sévères de Jésus demandaient ce genre de discipline : « Que si ton œil droit te fait tomber dans le péché, arrache-le… Et si ta main droite te fait tomber dans le péché, coupe-la » (Matthieu 5:29-30). Le sens évident de ces paroles de Jésus était qu’imposer à votre corps une discipline dans cette vie-ci est mieux que d’être perdu pour toujours dans les tourments de l’enfer comme conséquence d’une vie relâchée. Le meilleur des saints n’est pas exempt de la nécessité d’exercer cette sorte de contrôle. « …je traite durement mon corps, » écrit Paul, « et je le tiens assujetti, de peur qu’après avoir prêché aux autres, je ne sois moi-même réprouvé » (1 Corinthiens 9:27). Si Paul avait besoin d’exercer cette discipline, qui d’entre nous osera déclarer en être exempté ?

Allons maintenant voir un passage qui parle de la dynamique disponible pour l’exercice de cette discipline. Romains 8:13 dit : « En effet, si vous vivez selon la chair, vous mourrez… » La mort ici en vue doit être la mort spirituelle parce que chacun, sans égard à sa façon de vivre, doit mourir physiquement. Puis, vient la partie glorieuse du verset : « …mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez. » Nous pouvons posséder la vie sans fin. Nous pouvons être libérés du règne du péché par la puissance de riposte du Saint-Esprit. Mais nous devons permettre à Sa présence de pénétrer dans notre vie.

Or, au lieu de chercher à avoir davantage de l’Esprit, il serait mieux de penser à nous abandonner davantage au contrôle de l’Esprit.

À mesure que, par les Écritures, nous connaissons mieux les domaines où le soi n’a pas encore rendu les armes devant Christ, nous les Lui abandonnons à Son contrôle. Voilà le secret d’une vie victorieuse, car c’est Lui qui, dans la vie du croyant, amène la puissance et la présence du Christ vivant victorieux.

Nous pouvons faire nôtre le témoignage de Paul : « La loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » (Romains 8:2). Dans ce témoignage, le mot loi signifie « principe ». Paul dit donc : « J’ai été délivré du principe du péché par le principe de la vie qui agit maintenant en moi. » Vous aussi pouvez compter que Dieu travaille en vous afin de dévitaliser le principe du péché dans votre vie. C’est la Bonne Nouvelle de l’Évangile et une de ses parties indispensables. Il n’est pas assez de savoir que la culpabilité que nous nous sommes attirée est enlevée. Nous devons aussi croire que nous pouvons être délivrés du pouvoir du péché.

Donc, pour le chrétien, pécher n’est jamais une nécessité. Tous ces accidents de notre vie chrétienne sont du genre évitable.

La clé de la victoire sur nos péchés ne repose pas seulement sur notre mort au péché, mais également sur notre vie en Dieu. Nous apporterons plus d’attention à ce dernier concept dans un point ultérieur. Il n’est présenté ici que comme une vérité équilibrant la balance. À moins de cultiver une relation d’amour avec Christ vivant, il sera pratiquement impossible d’abandonner le péché auquel nous sommes attachés. Si nous ne possédons pas cette dimension positive dans notre vie, il sera presque impossible de briser l’empire du péché. C’est la puissance d’expulsion de cette nouvelle affection qui brisera l’affection que nous éprouvions pour le péché.

Toutefois, dans l’école de Dieu, l’on ne gradue jamais du stage de la mort en Christ. Nous ne faisons de progrès spirituels que si le négatif et le positif demeurent ensemble. Nous devons être à la fois morts en Christ et vivants en Dieu. Si nous ne nourrissons pas le nouvel homme, nous n’aurons pas assez de forces pour vaincre le vieil homme. Donc, les deux doivent aller ensemble.

Et maintenant, une note pour éclairer un point et peut-être servir d’avertissement. Bien qu’il soit glorieusement possible de mourir au péché, le péché lui-même reste bien vivant. Même s’il ne peut plus réclamer son droit sur vous ou moi, et même s’il ne reçoit aucune réaction de notre part, il continuera d’essayer d’attirer notre attention. D’ailleurs, si nous en avons fini avec le diable, le diable n’en a pas terminé avec nous. Ainsi, notre survie spirituelle exige que nous revêtions toute l’armure de Dieu, que nous veillions et priions, et que nous ne tolérions sciemment aucun péché dans notre vie.

« Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel » (Rom. 6:12). Nous avons été rachetés de la ruine afin de pouvoir régner sur le péché qui régnait jadis sur nous. Romains 5:17 parle de régner « dans la vie, par un seul, savoir, par Jésus-Christ ! »

* * *

Chapitre 3

Mort au monde

Idéalement, le chrétien meurt, non seulement à lui-même et au péché, mais également au monde.

Mais pourquoi mourir au monde ? Qu’y a-t-il de mauvais avec le monde ? Ne faisons-nous pas tous partie du monde ? Les premiers anabaptistes auraient vite répliqué : « Non ! » Ils tenaient à une théologie établissant une démarcation bien nette entre l’Église et le monde.

À cet égard, certains mennonites d’aujourd’hui ont radicalement changé. Un leader mennonite très influent a un jour fait cette déclaration : « Un des plus récents changements dans la pensée mennonite est la réalisation du fait que nous sommes à la fois dans le monde et du monde. » Oui, il est urgent que nous réaffirmions le besoin de mourir au monde.

Certaines autres questions peuvent surgir. Comment cette proposition peut-elle être conciliable avec le fait que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jean 3:16) pour lui ? Jésus n’a-t-Il pas dit : « Comme mon Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie, » (Jean 17:18) voulant dire dans le monde ? Est-il possible qu’en même temps nous allions dans le monde et que nous mourrions au monde ? Pourquoi cette nature apparemment opposée de certains commandements du Nouveau Testament ? D’un côté, « sortez du milieu d’eux » (2 Corinthiens 6:17) ; de l’autre, « allez par tout le monde » (Marc 16:15).

Pour le chrétien guidé par l’Esprit et enseigné par la Parole, cette apparente contradiction n’est pas difficile à résoudre. Une des clés menant à la solution consiste à reconnaître que, dans le Nouveau Testament, le mot monde revêt plusieurs significations. Dans chaque cas, le contexte dans lequel le mot apparaît nous aide à choisir la bonne signification.

L’aspect du monde qu’aime Dieu, ce sont les gens qui le composent. Dieu les regarde comme étant Ses fils et Ses filles par la création. Il voit comment le diable les a trompés et jusqu’à quel point ils souffrent des conséquences du péché. Il est amené, par ce qu’ils sont et ce qu’Il est, à les aimer. Lorsque la nature de Dieu est restaurée en nous, par la régénération, nous aussi devrions être amenés à nous sacrifier pour le bien des nombreux fils et filles prodigues de Dieu.

Mais il y a de même un autre aspect du monde que Dieu ne peut aimer. Il est attristé de l’inconscience de l’homme envers son Créateur et Pourvoyeur. Son indifférence démontrée à l’endroit du grand sacrifice offert sur la croix du Calvaire est sans aucun doute effroyable pour Dieu. Le regard pénétrant de Dieu constate, de tout côté, les laides méchancetés de l’orgueil, de l’égoïsme, de l’entêtement, de la cupidité, de la haine, de la violence, de la luxure, de l’oppression et autres vices du même genre.

Cet aspect du monde est moralement incompatible avec la nature sainte de Dieu. Il ne le tolérera que pour un temps. La soumission de l’homme au péché et à Satan a produit une culture, un système, une manière mondaine de vivre, qui est inimitié envers Dieu. En tant que telle, elle est aussi ennemie de la sainteté et une menace pour les enfants de Dieu. C’est donc à ce monde-là que nous devons mourir.

Quand nous parlons de « mourir au monde », nous ne sous-entendons pas par-là tout ce qu’englobe la relation du croyant avec le monde. Il ne s’agit que d’un de ses aspects. Mais c’en est un vital et qui est fort négligé.

Si, toutefois, nous voulons penser en terme de la totale relation du croyant avec le monde, nous devons mettre les trois termes suivants de l’avant : séparation, illumination et évangélisation. De toute évidence, mourir au monde relève de l’aspect de séparation dans notre relation avec le monde. Mourir au monde ne veut pas dire que nous devenons insensibles à ses besoins. Nous pouvons le devenir et, si c’est le cas, nous sommes morts au monde de la mauvaise façon. En fait, la présence d’une attitude d’indifférence indiquerait plutôt que nous sommes imbibés de l’esprit du monde et que nous sommes nous-mêmes retournés dans le monde. La seule bonne manière pour le chrétien de mourir au monde est pour lui de mourir au mal du monde. Si quelqu’un ne meurt pas au mal du monde, il ne pourra exercer sur le monde une influence rédemptrice.

Éclaircissons un autre point. Nous n’avons pas à nous isoler géographiquement pour mourir au monde, Jésus est mort au monde de la bonne manière, pourtant, Il S’y frottait continuellement. Mais Il passait aussi des nuits complètes en communion avec Son Père céleste.

Pour nous, il y a danger d’une exposition déséquilibrée au monde. Ce n’est que lorsque nous passons du temps avec Dieu et avec le peuple de Dieu que nous pouvons ensuite nous frotter au monde en toute sécurité et, en même temps, être sauvegardés des maux du monde.

Il est depuis longtemps reconnu que l’opposition aux chrétiens vient du monde, de la chair et du diable. Il nous arrive parfois de chanter cette question : « Ce monde vil est-il ami de la grâce / pour nous aider à cheminer vers Dieu ? » À en juger la façon que certains dits chrétiens sont en rapport avec le monde, on pourrait le supposer. Dans le but de tromper, le monde peut afficher un sourire très engageant. Mais dans la Bible demeure exposé le vrai caractère du monde.

Dans une lettre à ceux qui se disaient chrétiens, un des serviteurs de Dieu fut poussé à sonner cette cloche d’avertissement : « Hommes et femmes adultères, ne savez-vous pas que l’amour du monde est une inimitié contre Dieu ? Qui voudra donc être ami du monde, se rendra ennemi de Dieu » (Jacques 4:4). La seule déduction possible que l’on puisse tirer, c’est qu’il doit assurément exister, entre le système du monde et Dieu, un antagonisme sous-jacent, une incompatibilité morale.

Jésus n’a-t-Il pas dit, à une certaine occasion : « Car ce qui est élevé devant les hommes est une abomination devant Dieu » (Luc 16:15) ? Bien sûr. Cet antagonisme qui existe entre les deux royaumes vient du fait que Satan est le dieu de ce monde. Mais il y a davantage.

Qu’a dit Dieu à Satan après que nos premiers parents se soient inclinés devant ce dernier ? Dieu dit : « Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité » (Genèse 3:15). C’est là que Dieu a installé cette inimitié. Ce fait est souvent oublié. C’est par décret divin que cette inimitié existe entre les deux royaumes. Cette guerre déclarée par Dieu est Sa manière de prévenir la confusion morale dans un ordre social qui adopte des éléments qui sont d’une nature opposée.

De peur que nous ne devenions trop amicaux envers le monde, Dieu nous rappelle encore, dans Galates 1:4, que Christ « s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous retirer de ce siècle corrompu. » Si le monde était aussi inoffensif que le proclament certains, pourquoi Dieu aurait-Il fait un si grand sacrifice pour secourir des hommes et des femmes des griffes du monde ?

Dans Jean 17, il y a une prière de notre Seigneur. Ce cri du cœur du Sauveur reflète comment Il voulait ériger chez Ses serviteurs de bonnes convictions en ce qui a trait au monde.

Au verset 6, nous lisons : « J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde. » Si nous apprécions réellement notre délivrance du monde, cela sera évident par notre refus à retourner dans le monde.

Le verset 15 déclare : « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin. » Être dans le monde, c’est comme être en territoire ennemi, et cela nécessite donc que nous soyons divinement préservés du mal dans le monde.

Au verset 16, nous lisons : « Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. » Dieu veut que nous ayons un rapport au monde comme celui qu’avait Jésus. Cela signifie être dans le monde d’une manière géographique, mais pas spirituellement. Nous devons nous considérer, d’abord et avant tout, comme citoyens des cieux. Un des plus gros défis auxquels nous ayons à faire face, c’est celui d’être dans le monde, mais pas du monde.

Prenez en compte cette question : où voit-on le mieux le caractère du monde ? Nous avons déjà déclaré que dans la Bible demeure exposé le caractère du monde, mais, pour être plus spécifique, la réponse serait : au Calvaire, lorsque le monde crucifia son futur Sauveur. Là, sur le Calvaire, le monde orgueilleux manifesta son esprit à grand cri. La croix a parfaitement photographié les pensées du monde à propos de Christ. Comment pourrions-nous alors être en bon terme avec le monde qui a crucifié notre Sauveur ?

Certains pourraient arguer que le monde a changé, qu’il s’est amélioré, que le monde d’aujourd’hui accueillerait chaleureusement le Sauveur à bras ouverts. Eh bien, si c’est ce que vous croyez, vous ne connaissez ni la nature humaine, ni le monde. Le monde serait aussi prêt à crucifier Christ aujourd’hui, s’Il vivait ici dans la chair, qu’il le fut mille neuf cent ans auparavant. Il n’utiliserait probablement pas une croix de bois, mais il Le traiterait aussi mal que possible. En fait, c’est effectivement ce qu’il fait.

Rappelez-vous la fois où une voix venant du ciel s’écria : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Actes 9:4). Chaque fois qu’il battait un chrétien, Saul battait Christ. En ce sens-là, Christ est battu aujourd’hui et tous les jours jusqu’aux confins les plus reculés du monde.

Sans doute serions-nous fort surpris de savoir tout le mépris et la moquerie qui s’accumule sur le dos du Seigneur Jésus chaque jour, ici même en Amérique. Cependant, notre plus grande surprise viendrait plus probablement de savoir comme notre Sauveur est renié et blessé par des gens qui vont à l’église, mais qui ne sont pas morts au monde.

Oui, le caractère du monde est méchant, mais son attrait est réel. Grâce à sa désarmante attraction, le monde a avalé de nombreux anciens croyants.

Lot a presque tout perdu à cause du monde. Démas, lui, a tout perdu, il a sacrifié son âme sur l’autel du monde (2 Timothée 4:10).

Plus quelqu’un s’approche du monde, plus son attirance est forte. Ses attractions sont fort scintillantes. Il est patient et, en plus, très persistent. Il possède bien des tactiques. Afin de capturer l’insouciant, il s’abaisse même à faire des compromis. Il a pour philosophie : « Si tu ne peux le battre, joins-toi à lui. » Donc, il envoie de nombreux loups en habit de brebis. Comme les Gibéonites, il a une approche très désarmante. Au lieu de s’attaquer aux appétits les plus primaires des Israélites, ils firent appel à leurs meilleures qualités. Ils s’adressèrent à leur sympathie, à leur compassion ; et conséquemment, ils trompèrent les leaders israélites.

Le monde fera de même directement appel à ce que les chrétiens ont de plus élevé et de meilleur. « Regardez comme nous sommes merveilleusement humanitaires. Voici une liste des gens que nous avons aidés. Notre organisme a besoin de gens comme vous. Imaginez toute la contribution que vous pourriez apporter grâce à notre filière. » Ceux qui sont spirituels reconnaissent que nous avons moins à craindre des froncements de sourcils du monde que de ses beaux sourires engageants.

On peut résister à l’attraction du monde par la grâce de Dieu. Si vous êtes un saint de Dieu, vivant selon votre potentiel spirituel, ces appels du monde tomberont dans l’oreille d’un sourd. Les saints les plus utiles sont ceux qui sont le moins attirés par le monde. Dieu leur a donné le pouvoir de voir au travers du déguisement que porte le monde. Quelqu’un a dit, un jour, ceci d’un serviteur de Dieu : « Il n’y a rien dans le monde qui n’exerce la moindre attraction sur lui. »

Si nous mourons vraiment au monde, nous ferons l’expérience de ce dont l’apôtre Paul parlait dans son témoignage rendu dans Galates 6:14 : « Quant à moi, qu’il ne m’arrive pas de me glorifier en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ par lequel le monde est crucifié pour moi, et moi pour le monde. » Tous les liens entre Paul et le monde avaient été rompus. C’était pour lui une chose morte, et il était pour lui un homme mort. Paul avait perdu son estime pour le monde. Il n’accordait plus de valeur à ses opinions et ses jugements. Il ne le jugeait plus digne d’être écouté.

Paul était sur ses gardes vis-à-vis du monde qui avait si bonne opinion de lui-même, et il lui disait, en fait : « J’ai perdu tout respect pour toi ; tu es tellement aveugle et méchant que tu as crucifié ton meilleur Ami. En rien ton jugement n’est-il fiable. Tu me traites de bavard ? Et alors ? Je n’ai cure de ton opinion. » Voilà ce qu’était l’attitude de Paul envers le monde.

Pourriez-vous faire pareille déclaration à l’égard du monde ? Certaines gens se disant chrétiens ressemblent si peu à Paul !

Comment meurt-on au monde ? Un chrétien donna, un jour, ces instructions à un nouveau converti : « Prends cette enseigne portant ces mots “Mort à l’opinion publique”, et affiche-là en te promenant quelques heures dans le centre-ville. » Est-ce ainsi que l’on doit mourir au monde ? Bien qu’on ne puisse nier les bénéfices probables d’une telle expérience, ce n’est pas une réponse très adéquate à la question.

La clé pour mourir au monde est la même que pour mourir au péché et mourir à soi. Qu’est-ce qui conduisit Paul à une rupture de relation avec le monde ? Souvenez-vous de son témoignage dans Galates 6:14. L’identification de Paul à Jésus et sa mort en croix provoqua son changement d’attitude envers le monde. Colossiens 2:20 offre la même réponse dans les termes suivants : « Si donc vous êtes morts en Christ, quant aux rudiments du monde… »

La façon de Dieu pour que nous mourrions au monde, c’est en devenant disciples porteurs de croix du Christ. Puisque nous ne pouvons servir deux maîtres, notre venue sous la seigneurie de Jésus-Christ signifiera la mort de notre amour pour le monde. L’attachement à Christ est le secret du détachement du monde. Si vous avez un problème avec votre amour du monde, c’est que quelque chose ne va pas avec votre attachement à Christ. C’est aussi simple que ça.

Jésus parla de la nécessité pour chaque disciple de prendre sa propre croix. Cette croix que vous portez, c’est celle où vous mourez au monde. Le fait que je rencontre les termes de la discipline chrétienne, alors que je suis les pas de Christ dans ma vie quotidienne, me fait marcher à contre-pas des non disciples. Cela m’amène en collision frontale avec ceux qui ne se soumettent pas au Seigneur Jésus-Christ. Il y a une croisée des chemins. C’est inévitable, vu que nous ne pouvons servir deux maîtres. Souvent, une brèche se crée entre nous et ceux de nos amis et relations qui ne sont chrétiens que de nom seulement. Cette souffrance que l’on vit, dû au fait que l’on suive Christ, constitue notre croix. Tout chrétien peut éviter la croix simplement en se conformant au monde, mais c’est au prix de la triste perte de son état de disciple.

Considérons certains signes d’une vie morte au monde. Plusieurs seront énoncés de manière négative, d’autre de façon positive.

Premièrement, quelqu’un qui meurt au monde meurt à la fois aux louanges et aux railleries du monde. Il n’est plus enflé par ses flatteries ni blessé par ses moqueries.

Voici le témoignage de George Müller : « Il y eut un jour où je mourus — mort à George Müller, à ses opinions, à ses préférences, à ses goûts, à sa volonté ; mort au monde, à son approbation et à sa censure (…) et depuis lors, je ne me suis étudié qu’à me faire approuver de Dieu. »

Deuxièmement, celui qui meurt au monde ne sacrifiera jamais les intérêts du Royaume sur l’autel des succès mondains. Contrairement à Balaam, il ne se fera corrompre ni par la richesse, ni par une haute position.

Lorsque le président Coolidge des États-Unis demanda au missionnaire John Mott d’être ambassadeur du pays au Japon, il reçut cette réponse : « M. le Président, depuis que Dieu m’a appelé à être ambassadeur pour le Sien, mes oreilles sont devenues sourdes à tout autre appel. » Il fut immuable. Il était déterminé à ne servir que Dieu seul. On ne pouvait le soudoyer à sacrifier les intérêts du Royaume sur aucun autel. Puisse cet exemple nous interpeller à posséder une pareille probité de cœur.

Troisièmement, celui qui meurt au monde s’embarrasse fort peu de sa citoyenneté terrestre. Voici un paragraphe qui explique cette vérité :

« Ces disciples se libèrent des politiques du monde. Ils ne se considèrent pas appelés à combattre contre quelque forme de gouvernement ou d’idéologie que ce soit. Ils peuvent fonctionner sous toute forme de gouvernement et demeurer loyaux à ce gouvernement jusqu’au moment où l’on exigera d’eux qu’ils fassent des compromis avec leur témoignage ou qu’ils renient leur Seigneur. Alors ils refusent d’obéir et se soumettent aux conséquences plutôt que de fomenter une révolution. »

Quatrièmement, les lubies et les modes du monde n’auront absolument aucune espèce d’influence sur celui qui meurt au monde. Jésus-Christ, Celui que nous suivons, nous a donné des directives très précises : « Ne vous conformez point au présent siècle » (Romains 12:2). « Il est de votre devoir, » a écrit Charles Finney, « de vous habiller de façon si simple que vous montrerez au monde que vous ne placez aucunement votre confiance dans les choses de la mode et ne leur accordez aucune valeur, mais vous les dédaignez et les négligez tout à la fois. »

Certaines personnes, professant être chrétiennes, sont si vivantes au monde qu’elles préféreraient être indécentes plutôt que différentes. Mais la sœur, censément conservatrice, qui porte constamment de nouvelles robes, qui affiche les derniers modèles et copie les rénovations des autres, manifeste pareillement un esprit mondain.

Cinquièmement, celui ou celle qui meurt au monde démontrera, par sa frugalité et sa simplicité, sa délivrance de la tyrannie des choses. Étant étranger et pèlerin dans le monde, il vivra simplement. Son œil sera aveugle aux délicatesses et au luxe qui en captivent tant d’autres. Il apprendra à faire mieux avec moins. Une des supercheries de notre époque est que le bonheur tient à l’accumulation des biens. Mais la personne qui meurt au monde ne cherchera pas là son bonheur.

Sixièmement, celui qui est mort au monde n’empilera pas un excès de bagages comme s’il avait ici une demeure continuelle. Ignorant le conseil du monde et prenant au sérieux l’appel à tout délaisser, il maintiendra ses possessions matérielles et économiques à un niveau fonctionnel minimal. Son sens pénétrant de l’administration fera de lui un donateur généreux. Il adoptera la philosophie économique de William Carey : « Ma besogne, c’est d’être chrétien. Je ne répare les chaussures que pour payer les frais. » Nous devons davantage développer cette philosophie dans notre milieu chrétien.

Septièmement, lorsque nous mourons au monde, les plaisirs de ce dernier nous trouvent difficiles à émouvoir. Deux jeunes filles nouvellement converties reçurent de leurs anciens compagnons une invitation pour assister à une danse. En autant que je puisse me rappeler, elles répondirent : « Nous ne pouvons y aller, nous sommes mortes ; nous avons été converties la semaine dernière. »

Examinons maintenant quelques symptômes indiquant une trop grande vivacité au monde.

Tout d’abord, prenez garde à la peur injustifiée de devenir radical. Le véritable christianisme est, au sens réel du terme, radical aux yeux de beaucoup. Certaines gens semblent plus effrayés de ce qu’ils appellent les extrêmes que du péché ! Ils ont si peur de tomber de la branche qu’ils ne grimpent jamais dans l’arbre, spirituellement parlant.

Deuxièmement, prenez garde au dévouement superficiel où manque la dimension de sacrifice. Le service bon marché donne au Seigneur bien moins que ce que nous avons de mieux à offrir. Moins que cela devient une attitude mondaine. Jésus mit de l’avant un principe du Royaume lorsqu’Il dit : « Si le grain de froment ne meurt après qu’on l’a jeté dans la terre, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12:24). Lorsque nous cessons de saigner, nous cessons de bénir. Il y a un tas de « services » rendus aujourd’hui, mais beaucoup sont des services mondains, par contraste au service chrétien.

Troisièmement, prenez garde lorsque vous êtes trop facilement distraits. La mort au monde se reflétera dans notre préoccupation à la cause de Christ. Jusqu’à ce qu’Il vienne, nous devons nous occuper dans un esprit de loyauté concentrée. La question de Pierre, « Seigneur, et celui-ci, que lui arrivera-t-il ? » lui attira une rebuffade de la part du Seigneur. Il était encore trop vivant aux choses qui ne devaient pas le distraire.

Quatrièmement, prenez garde de laisser des relations humaines et des liens sentimentaux se mettre en travers de votre relation avec le Seigneur. « Celui qui aime son père ou sa mère … et … son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi » (Matthieu 10:27). Certains parents bien intentionnés ont fait des déclarations comme : « Tu vas briser mon cœur de mère si tu me quittes pour aller en cadre de mission. » C’est plus près de l’esprit du monde que nous pouvons le réaliser.

Cinquièmement, si vous êtes très arrêtés dans vos opinions, que vous avez faim de pouvoir, que vous êtes querelleurs ou semez la discorde, attention ! C’est l’esprit du monde, le chemin des Gentils. Ils aiment exercer la suzeraineté, mais le moyen chrétien de l’unité passe par l’humilité.

Dernièrement, prenez garde si vous n’êtes pas encore délivrés de la crainte charnelle — la crainte de l’homme. « La crainte qu’on a de l’homme, fait tomber dans le piège ; mais celui qui s’assure en l’Éternel aura une haute retraite » (Proverbes 29:25). Être effrayé de faire ce que l’on sait devoir faire, c’est la peur charnelle. Il est mondain de céder à la pression de notre entourage. Nous devons ressembler davantage à l’homme de qui l’on disait : « S’il craint si peu l’homme, c’est qu’il craint tellement Dieu. »

Concernant leur arrivée sur une certaine île, un groupe de missionnaires reçut cet avertissement : « Ces indigènes pourraient vous tuer. » Ils répliquèrent : « Nous sommes morts avant d’y aller. » Voilà le genre de matériel humain que Dieu peut employer pour l’honneur et la grâce de Son nom.

Sommes-nous morts aux craintes du monde ou avons-nous peur d’être différents ? Sommes-nous si effrayés de gâter nos relations avec certains individus que nous hésitons à témoigner devant eux de la bonté du Seigneur ?

Voilà pour ce qui est d’un coup d’œil sur ces symptômes moins évidents de la mondanité. Non seulement le plan de Dieu comprend-il de sortir du monde, mais aussi de le sortir d’en nous. Dieu nous aide à dire volontiers : « Prenez le monde, mais donnez-moi Jésus. »

* * *

« Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une nouvelle vie. »

(Galates 6:4)

Chapitre 4

Ressuscité avec Christ

La plupart des gens, au fond de leur cœur, savent ou ont su comment ils devraient vivre et ce qu’ils devraient faire. Leur problème est que, soit qu’ils ne veulent pas le faire, ou soit qu’ils n’ont pas le pouvoir de faire ce qu’ils savent devoir faire.

L’apôtre Paul parle au nom de ce dernier groupe lorsque, dans l’angoisse de son âme, il donne libre cours à ses sentiments intérieurs en des mots presque désespérés. « Misérable homme que je suis ! qui me délivrera de ce fardeau de mort ? » (Romains 7:24). Un autre a formulé son besoin en ces termes : « J’ai besoin qu’un homme jaillisse en moi pour que l’homme que je suis cesse d’exister. » Ce problème humain a occupé nombre des esprits les plus pénétrants de tous les temps, mais toutes les solutions humaines proposées se sont avérées futiles. Le mieux que puisse faire la science, c’est d’ajouter des années à la vie de l’homme. Elle ne peut cependant ajouter de vie aux années de l’homme.

Or, c’est précisément ce que Dieu, par Christ, est prêt à faire : « Je suis venu, » dit Jésus, « pour que mes brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance » (Jean 10:10). Mais dans trop de cas, l’homme ne vient à accepter le chemin de Dieu qu’après une longue série de tentatives décevantes. Romains 7 est une réflexion sur cette longue lutte amère. À mesure que nous apprenons à connaître Dieu, nous découvrons qu’Il S’occupe de renverser les idoles qu’adorent les hommes afin qu’ils reviennent à Lui.

Nombreuses sont les idoles que les hommes adorent, mais l’idole du Soi est sans doute celle à laquelle les hommes s’accrochent avec le plus de ténacité. Puisque le chemin de Dieu exige la mort du soi, il y a un mouvement de recul naturel face à ce chemin. Pour l’encouragement de l’homme, Dieu, dans Sa Parole, soutient à plusieurs reprises l’inspirante vérité qu’il y a une vie nouvelle et ressuscitée juste au-delà de la mort à laquelle se dérobe tant le soi. George Matheson a commenté cette vérité en ces mots :

« Ô croix qui relève ma tête,

Je n’ose demander de me cacher de toi ;

Je laisse morte dans la poussière, la gloire de la vie

Et du sol, fleurit là, écarlate,

La vie qui, sans fin, sera. »

Dieu, par l’œuvre rédemptrice de Son Fils, a pourvu à l’unité de chaque pécheur pénitent avec son Sauveur. Du côté humain, ce potentiel se réalise dans la vie de quelqu’un lorsque, dans la foi et le repentir, il s’abandonne au Seigneur Jésus. À partir de ce moment-là, en présumant qu’elle demeure fidèle, Dieu considère cette personne comme ne faisant qu’une avec Christ.

Une des plus grande affirmations de cette vérité se présente dans Éphésiens 2:4-6 : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de la grande charité dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a rendus à la vie ensemble en Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés;) et il nous a ressuscités ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. » Ensemble, dans ce cas-ci, signifie « vous ensemble avec Christ » !

C’est une vérité précieuse. Du côté de Dieu, une union spirituelle se forme entre le croyant et Christ, laquelle union se situe au-delà de ce que les sens peuvent percevoir, et pourtant cela est bien réel. On nous dit ailleurs que « les choses visibles sont pour un temps, mais les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens 4:18). Les choses temporelles sont moins durables et moins importantes que les choses que les sens ne peuvent percevoir. L’union du croyant avec le Seigneur Jésus est un fait que nous aurions pu ne jamais découvrir. On ne le connaît que parce que Dieu nous l’a révélé.

Alors que le saint nouvellement né s’identifie étroitement à Christ dans une vie disciplinaire, son mode de vie change radicalement. L’ancienne vie de péché est rejetée. Une vie nouvelle de sainteté est revêtue. Au moyen de ce processus sanctificateur, l’unité potentielle du saint avec le Christ devient réalité dans le vécu. C’est ce dessein qu’étale Romains 6:4 : « …comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi dans une vie nouvelle. »

Le dessein global de Romains 6 est de montrer comme la vie devient vraiment différente lorsque se réalise cette union avec Christ. Le mode de changement emprunte l’expérience réelle de Christ. Comme Christ est mort pour le péché, le répondant meurt au péché. Comme Christ fut ressuscité des morts, de même le répondant ressuscite de son état de péché. Comme Christ est monté au plus haut des cieux, ainsi le répondant monte au plus haut de l’unité. On peut alors dire que le christianisme est la répétition de la résurrection de Christ qui survient dans le domaine de l’esprit humain.

Il y a trois mots qui, dans Romains 6, éclairent la responsabilité du croyant répondant. Ces trois mots sont connaître, considérer et se livrer. Notre connaissance, notre considération et notre livraison provoqueront la mort à soi, au péché et au monde.

Jusqu’ici, nous avons mis l’emphase sur l’aspect négatif de la sanctification, et cet aspect de l’expérience chrétienne est indispensable. Cependant, nous devons admettre que les cadavres sont négatifs. Étant morts, ils ne réagissent pas à la tentation ou a l’orgueil, ce qui est fort louable ; mais ce n’est pas suffisant. Les morts ne remplissent pas le monde de chants, d’acclamations et d’amour. Les morts ne deviennent pas missionnaires et agents de la grâce de Dieu, et ce n’est pas dans le plan de Dieu que nous ne soyons que morts au péché. Il existe une expérience positive avec Christ qui succède à la mort du vieil homme. C’est le sujet de ce chapitre.

Parmi les paroles familières que l’on entend lors d’un enterrement, il y a celle-ci : « Bénis soient ceux qui meurent dans le Seigneur. » Me permettrez-vous, pour un instant, de sortir cette phrase de son contexte ? « Bénis soient ceux qui meurent dans le Seigneur » est glorieusement vrai dans un autre sens. D’incommensurables bénédictions reposent, en vérité, sur ceux qui, dans le Seigneur, meurent à soi, au péché et au monde. Une résurrection succède immédiatement au réveil de ce genre de mort.

De nombreuses villes possèdent une boutique où l’on peut teindre le linge en différentes couleurs. En devanture d’une boutique anglaise, il y avait, un jour, un écriteau portant ces mots : « I dye to live. I live to dye. The more I dye, the more I live. The more I live, the more I dye. » Cela signifie, en français : « Je teins pour vivre. Je vis pour teindre. Plus je teins, plus je vis. Plus je vis, plus je teins. » Or, le jeu de mots vient du fait que le mot anglais dye se prononce de la même manière que le mot die qui se traduit par « mourir », ce qui ressemble à : « Je meurs pour vivre. Je vis pour mourir. Plus je meurs, plus je vis. Plus je vis, plus je meurs. » Cette utilisation de l’homonyme dye à la place de die était judicieuse. Car de la façon qu’était formulé l’écriteau, il portait une double signification. Qu’il en fut ou non conscient, le propriétaire de la boutique faisait aussi connaître au public la vérité spirituelle contenue dans Romains 6.

Lorsque quelqu’un commence à se considérer comme mort au péché et vivant en Dieu, il a son propre Gethsémané, son propre Golgotha. Mais, loué soit Dieu, il a également sa propre résurrection en unité de vie ! Il nous est promis que, si nous avons été déposés ensemble dans la tombe dans la ressemblance de Sa mort, nous existerons aussi dans la ressemblance de Sa résurrection.

Plus haut, nous avons indiqué que, en vertu de l’union du croyant avec Christ, il naît crucifié. Maintenant, nous mettrons l’accent sur la contrepartie positive de cet aspect négatif. En vertu de cette même union, le croyant naît ressuscité ! Quoique nous devions nous identifier à Christ dans la mort, notre union s’effectue avec un Christ vivant, ressuscité.

Romains 5, 6 et 8 suivent une séquence intéressante. Dans le chapitre 5, la préposition clé est le petit mot pour. « Christ est mort pour des impies » (v. 6). Au chapitre 6, l’emphase se déplace à une autre préposition : avec. « Notre vieil homme a été crucifié avec lui » (v. 6). Puis, au chapitre 8, le mot clé est encore une préposition, en. « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (v. 1). Nous pouvons faire l’expérience de la vie ressuscitée à cause de notre union avec le Christ ressuscité.

Poursuivons, dans Romains 6, le développement de la vie ressuscitée. Débutons au verset 11 : « Vous aussi, considérez-vous comme morts au péché, mais vivants à Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur. 12Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, pour lui obéir en ses convoitises ; 13Ne livrez point vos membres au péché, pour être des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous à Dieu, comme de morts étant devenus vivants, et consacrez vos membres à Dieu, pour être des instruments de justice. 14Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes point sous la loi, mais sous la grâce. 15Quoi donc, pécherions-nous parce que nous ne sommes point sous la loi, mais sous la grâce ? Nullement ! 16Ne savez-vous pas que si vous vous rendez esclaves de quelqu’un pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ; soit du péché pour la mort, soit de l’obéissance pour la justice ? 17Mais grâces soient rendues à Dieu, de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine qui vous a été donnée. 18Or, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. » L’accent est ici mis sur la troisième de ces trois idées clés. Connaître et considérer doivent conduire à se livrer.

Comparons les trois idées. Connaître est lié à la foi. Dieu compte que nous croyions à Ses déclarations. Elles contiennent les faits évangéliques que nous devons connaître. Or, les exigences de Dieu demandent une réaction de foi. Dans Romains 6, les mots considérer et se livrer se présentent comme des ordres s’adressant à la volonté. Ils demandent l’obéissance et, au verset 17, il est question d’obéir par le cœur. Cette livraison obéissante est la preuve que l’on s’en remet à ce que Dieu a dit et a fait.

En mots simples, la vie ressuscitée devient réalité lorsqu’on ignore ses anciens maîtres et qu’on obéit à son nouveau Maître. Le règne du péché sur nous est brisé, alors que nous nous livrons au Christ victorieux qui demeure en nous. Cette livraison peut et doit être une livraison joyeuse, comme une fiancée se livrant à son amoureux. Ceci est, en fait, l’illustration même que Paul emploie au chapitre 7. Le verset 4 déclare que le chrétien nouveau-né, à l’image de l’épouse qui est délivrée du mariage par la mort de son premier époux, « [est mort] à la loi, par le corps de Christ, pour être à un autre, savoir, celui qui est ressuscité des morts. » Il est question, ici, d’une union intime.

Même si nous ne pouvons affirmer être parvenus à un état de perfection sans péché, nous ne sommes plus esclaves du péché. Si nous trébuchons et tombons, nous nous relevons à nouveau et continuons. Notre ancien maître nous forçait à nous laisser aller au pécher et à aimer cela. Notre nouveau Maître nous fait prendre conscience que le salaire du péché, c’est la mort. Il nous fait connaître la nouveauté de vie et la résistance au péché. La vie ressuscitée, c’est la vie victorieuse sur tous les ennemis de la sainteté, mais ce n’est pas une victoire acquise une fois pour toutes. C’est plutôt une victoire remportée d’un moment à l’autre, jour après jour.

Il est significatif de constater que les mots considérez et livrez soient sous la forme de l’impératif : « considérez-vous ; livrez-les. » Sans cette coopération, même Christ ne peut sauver un pécheur et en faire un saint.

Paul était à la fois un salutiste et un disciplinaire. Il fit grand cas du salut par la grâce au moyen de la foi, mais il parla également, sans s’en excuser, de l’urgence de crucifier la chair et de mortifier les fruits charnels. C’est par la pratique de cette discipline alimentée du Saint-Esprit que l’on peut rendre inactif le vieil homme et ses œuvres, et fournir le sol duquel pourra fleurir la nouvelle vie, en beauté et en puissance.

Souvenez-vous du principe : « Plus je meurs, plus je vis. » Quelqu’un fit cette judicieuse observation : « L’apogée de la vie ressuscitée gravite, c’est étrange à dire, autour de la croix. » Comme ce fut énoncé antérieurement, l’on ne gradue jamais de cet état de mort en Jésus-Christ. Nous devons nous considérer morts au péché tout en nous considérant vivants en Dieu.

L’apôtre Paul, dans l’un de ses témoignages personnels, a dit : « …pour qui j’ai perdu toutes choses… afin que je connaisse Christ, et l’efficacité de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort » (Philippiens 3:8, 10). Une des preuves les plus évidentes que le pouvoir de la résurrection s’accomplit dans votre vie, repose sur un consentement à partager volontairement la communion aux souffrances de Christ et être rendu conforme en Sa mort.

La dernière parie de Romains 6 enseigne à maintes reprises que, saint ou pécheur, l’on est, de par la création, un serviteur. Que l’on devienne saint ne change rien au fait que nous sommes des serviteurs, par création. Cependant, la différence entre un saint et un pécheur tient en ce qu’ils servent deux maîtres différents.

Ceux qui continuent à se livrer au malin perdent bientôt la liberté qu’ils possédaient. La vie devient pour eux une série d’ornières desquelles ils ne peuvent plus s’échapper. Alors qu’au contraire, ceux qui choisissent de rendre leur allégeance au Seigneur Jésus maintiennent leur don initial de liberté et gagnent beaucoup plus encore parce que « où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Corinthiens 3:17) — la glorieuse liberté des enfants de Dieu.

La véritable liberté, ce n’est pas de faire tout ce qui nous plaît, mais de faire tout ce que l’on doit. Il y a beaucoup de gens qui n’ont pas le pouvoir de faire cela. Seule la personne qui est liée de manière vitale au Christ triomphant possède la dynamique interne suffisante pour vivre comme elle sait devoir vivre, et c’est ça, la vraie liberté.

Nous tenterons maintenant d’énumérer quelques autres signes de la vie ressuscitée.

Premièrement, nous devons bien souligner que la vie ressuscitée est conférée divinement. Une nouvelle vie est implantée dans le croyant — vie qui fonctionne sous le contrôle de principes divins. Selon 1 Corinthiens 15:45, Christ « est un Esprit vivifiant. » Non seulement possède-t-Il Lui-même la vie éternelle, mais Il l’implante chez d’autres.

Quand Il s’adressa à Marthe, Jésus dit : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croira en moi (…) ne mourra jamais » (Jean 11:25-26). Il vit pour donner la vie, et la vie qu’Il donne est d’une qualité qui survit à l’expérience de la mort physique.

Alors donc, la vie spirituelle de l’individu régénéré lui est étrangère. Elle n’est pas en lui-même ; il ne subsiste pas par lui-même. Il vit en vertu de son union avec Christ. C’est un fait souvent négligé dans le milieu calviniste. « Et voici le témoignage, » nous dit Jean, « c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle ; et cette vie est dans son Fils. Qui a le Fils, a la vie ; qui n’a point le Fils de Dieu, n’a point la vie » (1 Jean 5:11-12). Depuis le jour de la Pentecôte, lorsque l’Esprit de Christ fut répandu sur Ses serviteurs, une nouvelle qualité de vie fut expérimentée par des hommes et des femmes croyants. C’est la vie du Sauveur ressuscité, communiquée par le Saint-Esprit qui demeure dans le croyant.

Il y a une légende qui dit que, partout où marche Jésus, des fleurs jaillissent de terre, dans les empreintes de Ses pas. Même si ce n’est qu’une légende, l’équivalent spirituel arrive effectivement. En beaucoup d’endroits, le désert de la vie commence à fleurir comme une roseraie. Des piquets morts, comme le bâton d’Aaron, portent des bourgeons. Des vies, jadis ratatinées et mornes, commencent à bourgeonner de vie, de vitalité et d’espoir.

Deuxièmement, la vie ressuscitée est remarquablement différente de l’ancienne vie. Le changement débute à l’intérieur et entend bien se continuer jusqu’à ce que toute la vie ait été touchée. « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature » (2 Corinthiens 5:17), une nouvelle création. Il possède une nouvelle vie, un nouveau Maître et, dès lors, un nouveau but dans la vie. Il reporte maintenant son affection aux choses d’en haut ; donc, il possède de nouveaux intérêts.

Quand les membres du Christ décrivent la différence que Christ a apportée à leur vie, ils l’énoncent ainsi : « Nous sommes passés de la mort à la vie. » Lorsque le non croyant nous observe, voit-il ce grand changement ? Il n’est peut-être pas capable de voir la différence qui se trouve en nous, mais il devrait être en mesure de dire que, d’après ce qu’il constate de l’extérieur, nous devons avoir changé de l’intérieur.

Troisièmement, la vie ressuscitée est une vie de beauté, de plénitude et de puissance. Lorsque l’Esprit de Dieu commence à pénétrer dans la vie du croyant nouvellement né, le fruit attrayant de l’Esprit commence à se manifester : l’amour, la joie, la paix, la patience, ainsi de suite. Comme la branche de la vigne, le croyant devient un canal par lequel Christ répand Sa vie en d’autres. Au travers de l’union en Christ, la vie devient belle et fructueuse.

Voici une allégorie à propos d’un jardinier qui déterra un vieux rosier sauvage d’un caniveau, le transplanta dans son jardin et ensuite, utilisant un couteau bien affilé, lui greffa une rose. Avant longtemps, de merveilleuses roses fleurissaient là où jadis ne poussaient que des ronces. On crut avoir entendu le jardinier lui dire : « Ta beauté n’est pas due à ce qui est sorti de toi, mais à ce que j’ai mis en toi. »

Ainsi en est-il du chrétien. Nous ressemblions à ce vieux paquet de ronces. Mais Jésus, la rose de Saron (Cantiques 2:1), est entré dans notre vie et toute la différence est due à Sa présence. N’était-ce pas prophétisé ? « …au lieu de l’épine croîtra le myrte » (Ésaïe 55:13). Il y a de la beauté dans les endroits de laideur, tout cela à cause de notre unité avec Christ.

La puissance qui opère dans notre vie est celle-là même qui opéra dans la résurrection de Jésus du séjour des morts. C’est pourquoi ainsi pria Paul pour les Éphésiens, afin qu’ils puissent connaître « l’infinie grandeur de sa puissance, conformément à l’efficacité du pouvoir de sa force, qu’il a déployée en Christ, quand il l’a ressuscité des morts » (Éphésiens 1:19-20). Il y a un pouvoir de résurrection disponible à la vie ressuscitée !

Quatrièmement, la vie ressuscitée est une vie de compagnonnage avec le Christ vivant. Après que Jésus eut parlé à Ses disciples de Sa mort prochaine, Il ajouta : « Je ne vous laisserai point orphelins ; je viens à vous » (Jean 14:18). Cette promesse fut remplie au jour de la Pentecôte, lorsque Jésus revint, non pour être simplement avec eux, mais dès lors en eux, en la personne du Saint-Esprit. Un chrétien à qui un non chrétien demandait de lui expliquer pourquoi sa vie était différente, il répondit par ces mots : « Tu vis seul ta vie ; pas moi. » Cette conscience du compagnonnage divin devrait être possédée de chaque enfant de Dieu. Un jour, un colporteur donna un coup de téléphone au foyer d’une chrétienne. La dame le reçut dans sa maison et commença immédiatement à témoigner, disant : « C’est merveilleux d’être sauvé ! » À sa surprise, le colporteur répliqua : « Oui, mais je connais mieux que ça. » La dame étonnée demanda ce que cela pouvait bien être, ce à quoi répondit le visiteur : « Avoir la compagnie du Christ ressuscité est mieux que de savoir que l’on est sauvé. » Le problème humain de la solitude trouve sa solution dans la vie ressuscitée.

Finalement, la vie ressuscitée en est une de conquête. C’est ainsi qu’elle est décrite dans Romains 5, au verset 17 : « Car, si par le péché d’un seul la mort a régné par un seul homme, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils dans la vie par un seul, savoir, par Jésus-Christ ! » Notre règne dans la vie est le résultat direct du règne de Jésus sur nous, et c’est là que la vie atteint ses plus hauts sommets. Puisse Dieu nous enseigner comment vivre du côté ressuscité de la croix. Alors, le monde, à son pire, verra l’Église à son mieux.




D.034 – Demeurons fermes dans la Foi

 

2 Thessaloniciens 2:13-15

Par Joseph Sakala

Si je faisais un sondage, je crois qu’un bon nombre parmi vous me confirmerait que, lorsque nous étions jeunes, nous avions un héros tout spécial. Sans doute des héros différents, mais probablement un individu extrêmement fort, honnête, très juste et qui défendait toujours la cause du plus faible. Peu importe la situation dangereuse dans laquelle il se trouvait, il réussissait toujours à vaincre le mal en ne faisant que le bien.

De nos jours, la violence est toujours là, mais où sont les héros de notre jeunesse, pour nous défendre ? Des touristes en vacances se font attaquer et même tuer pour leur argent. Des jeunes filles se font kidnapper pour être vendues à des réseaux de prostitution. Des parents vendent leurs jeunes enfants qui deviennent des esclaves dans toutes sortes de manufactures qui les font travailler pour quelques sous par jour. Les vieillards dans les grandes villes se barricadent dans leurs propres maisons, de peur d’être attaqués par de jeunes voyous en quête d’argent pour s’acheter de la drogue. Et, de plus en plus, des enfants tuent leurs parents pour des raisons souvent bizarres et insensées.

Face à de telles conditions, il devient extrêmement difficile pour certains chrétiens de maintenir leur foi en un Dieu d’amour, de justice et de toute-puissance. « Où Se cache-t-Il, » disent ces gens, « pendant que toutes ces choses arrivent ? Pourquoi tarde-t-Il à intervenir ? » Pour plusieurs, le compromis avec le monde, plutôt que d’y résister, semble être une solution préférable. Le compromis est devenu la mode, car le désespoir vient rapidement décourager les faibles sans défense. Cette sorte de réaction, mes chers amis, n’a rien de nouveau. Elle existait déjà dans l’Église de Thessalonique, au premier siècle. Voilà pourquoi Paul a ressenti le besoin de leur envoyer deux lettres.

Dans sa deuxième lettre, Paul leur écrit un merveilleux passage pour les réconforter et surtout pour les rassurer. Il se trouve dans 2 Thessaloniciens 2, dans les versets 13 à 15. Reportons-nous-y, s’il vous plaît. Vous remarquerez que ses paroles suivent sa description des conditions terribles qui vont s’abattre sur le monde sous la domination de l’Antéchrist des temps de la fin. Le verset 13 commence par les mots : « Mais pour nous… » ce qui nous indique qu’après les mauvaises nouvelles, il veut leur en donner de bonnes.

Ce que Paul veut insinuer, c’est que, peu importe le mal qui existera sur la terre, les chrétiens doivent agir différemment du monde. Ce qui rend cette différence possible est écrit ici, sous forme condensée. Ces versets 13 à 15 sont remplis d’une profonde vérité.

Paul était un homme instruit, mais il ne se préoccupait pas d’étaler ses diplômes. Cependant, si on avait un degré à lui conférer, il serait certes celui de M.B.S., ou Maître du Bon Sens. Paul excellait à déclarer la vérité sous une forme très condensée. Nous allons découvrir, dans ces trois versets, sept aspects de cette vérité si nécessaire pour calmer les Thessaloniciens durant ces moments périlleux.

D’abord, Paul leur dit que le processus pour devenir ferme au milieu d’un monde troublé commence par le fait de reconnaître l’amour que Dieu a pour l’humanité. Au verset 13, Paul leur déclare : « Mais pour nous, frères bien-aimés du Seigneur, nous devons rendre de continuelles actions de grâces à Dieu… » Donc Paul rendait grâces à Dieu pour ces chrétiens. Parfois, nous semblons résister à croire cette vérité malgré le fait que la Bible met beaucoup d’emphase sur l’amour de Dieu pour nous. C’est peut-être parce que nous savons que, trop souvent, nous ne sommes pas à la hauteur de ce que nous aimerions être aux yeux de Dieu. Alors, à l’occasion, nous doutons que Dieu puisse toujours nous aimer. Pourtant, les Écritures sont pleines de déclarations que Dieu nous aime. Celle qui est la plus citée, dans le Nouveau Testament, c’est que Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait plutôt la vie éternelle (Jean 3:16).

Il est merveilleux de voir que Dieu nous aime malgré nos défauts, nos gaffes, nos pensées parfois méchantes et tout le reste. N’est-il pas bizarre, mais rassurant aussi, que Dieu, qui voit cette façade que nous présentons aux autres, aime toujours cette « motte de terre » de laquelle Il nous a créés ?

Regardons ce que Paul nous dit ensuite au verset 13. Parce que Dieu nous aime « …il vous a choisis… » Il nous a appelés individuellement pour nous amener à Jésus. Dieu nous a pris par la main, un par un, pour nous donner à Christ. Personne ne sait pourquoi Il a décidé d’en appeler un et non pas un autre. Saviez-vous que c’est un des plus grands mystères dans l’esprit des théologiens, ainsi que chez beaucoup de gens qui étudient la Bible ? Car les Écritures ne nous aident pas à découvrir ce mystère. Ne faisons jamais cette erreur de croire que Dieu a vu, longtemps d’avance, que nous serions plus disposés à croire l’Évangile qu’un autre, et à cause de cela, Il nous aurait inscrit dans le livre de vie.

Mes chers amis, nous n’avons aucun crédit dans ce domaine. Lorsque j’entends quelqu’un me dire : « Quand j’ai pris la décision de venir à Jésus… » je souris. Nous n’avons pris aucune décision. C’est Dieu, et Lui seul, qui a pris la décision à savoir qui appeler et ensuite l’attirer vers Jésus. Comment expliquer que des criminels endurcis se tournent soudainement vers Dieu, alors que pendant bon nombre d’années, ils ne voulaient absolument rien savoir de Lui. Et soudainement, leur vie est complètement transformée et ils rayonnent !

Pendant ce temps, d’autres, qui vivent une vie sans histoire, sont gentils avec tout le monde, n’ont aucun intérêt pour étudier la Parole de Dieu, ou même parler de Jésus. Humainement parlant, ces gens devraient être beaucoup plus disposés à se convertir à Jésus que le criminel. Pourtant, Christ Lui-même a rendu ceci extrêmement clair, quand Il a déclaré : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:44). Plus que tout autre verset dans la Bible, ces Paroles confirment le fait que nous sommes appelés par Dieu.

Je regrette, mais nous ne pouvons pas aller directement à Christ de nous–mêmes ! Il faut que le Père nous attire ! Et Il n’attire pas tout le monde présentement. Vous savez, les élus de la Première Résurrection ne seront que les prémices de Dieu avec lesquelles Il formera des rois et des sacrificateurs, et ils régneront sur la terre, comme il est écrit dans Apocalypse 5:10 [Voir aussi Apocalypse 14:4]. La grande récolte se fera durant le Millenium et dans la Deuxième Résurrection. C’est de que seront formées les nations, sous la direction de ces prémices ! Un roi sans sujet régnerait sur qui ? Simple logique, non ?

Ceux qui prêchent, de nos jours, qu’aujourd’hui est le seul jour de salut sont des imposteurs ! Ils n’ont aucune idée de la grandeur de la miséricorde de Dieu. Ils se font passer pour ministres de Christ pour mieux dominer par la peur sur les pauvres brebis entre leurs griffes. Mais il ne faut pas être surpris de voir ces gens agir de la sorte, car Satan lui-même se fait passer pour un ange de lumière. Il n’est donc pas étonnant de voir ses ministres aussi répandre leurs doctrines de démons tout en s’enrichissant en vendant des bouquins par millions ! Ces ministres, déguisés en ministres de justice, prêchent un autre Jésus et un autre Évangile qui est poussé par un autre esprit : celui de Satan ! Et ces pauvres gens voilés qui les suivent le supportent bien. Mais Paul nous dit que la fin de ces ministres sera selon leurs œuvres, comme on peut voir dans 2 Corinthiens 11, dans les versets 3-4 et les versets 13-15.

Vous savez, je ne voudrais pas être à leur place lors du retour de Christ qui a Lui-même déclaré que ceux qui ont reçu plus et utilisent mal leur autorité seront jugés plus sévèrement, comme on peut voir dans Matthieu 23, dans les versets 13 et 14.

Mais revenons dans 2 Thessaloniciens 2 où Paul continue, au verset 13 en nous déclarant, à nous, les convertis, la raison de notre appel. Nous avons été choisis, « dès le commencement, pour le salut… » Laissez-moi vous dire que Dieu S’est fixé tout un but, ici, car le salut implique nécessairement la conversion de cet individu. C’est tout un contrat ! Cela veut dire naître de nouveau, avec le Saint-Esprit habitant en nous et exécutant tous les changements qui doivent s’opérer dans notre caractère. Pour le déclarer plus simplement, le salut veut dire que notre relation avec Dieu devient complètement bouleversée. Il ne nous regarde plus comme étant des étrangers suivant le monde, mais plutôt comme des êtres chers devenus Ses enfants par la foi dans le sacrifice de Son Fils Jésus.

Son but ultime est de conduire l’humanité entière vers le salut. Mais pas maintenant. Dieu a décidé de commencer avec Ses prémices. Dieu nous a sortis d’un monde qui périt afin de nous destiner à la gloire. Comment va-t-Il accomplir cela ? Vers la fin du verset 13, Paul nous dit que ce sera par « …la sanctification de l’Esprit, » c’est-à-dire, par un don exclusif venant de Dieu. Quel don ? Quand Dieu nous appelle et que nous venons à Christ, notre esprit devient littéralement envahi par le Saint-Esprit. C’est ce que la Bible appelle la régénération, ou naître de nouveau. C’est qu’on naît à un nouveau commencement durant le reste de notre vie physique. Ce changement dans notre caractère n’est pas toujours soudain. Dieu est patient. Et le Saint-Esprit travaille progressivement avec chacun, à son rythme. Le Saint-Esprit est là pour aider, et non pour brusquer.

À la toute fin du verset 13, Paul nous dit que ces choses se produisent « dans la foi en la vérité. » Je ne crois pas qu’il soit possible de déterminer lequel des deux vient en premier : d’avoir la foi et croire dans la vérité pour être ensuite envahi par le Saint-Esprit, ou vice-versa, c’est-à-dire que l’Esprit de Dieu vient saisir notre esprit pour nous donner la foi et ensuite nous révéler la vérité. Mais en quelque part, l’individu doit faire un choix, et croire que ce que Dieu dit s’applique directement à lui ou à elle, et que Dieu S’engage personnellement à faire le reste.

Quand la personne croit cette vérité, et met sa foi en Dieu, on peut dire alors qu’elle devient doucement envahie par le Saint-Esprit. Dans 2 Thessaloniciens 2:14, on peut lire : « Il vous a appelés à cela par notre évangile… » Ceci est une référence directe à l’enseignement et à la proclamation de la Bonne Nouvelle. Dieu travaille au travers de certains humains pour faire une œuvre spécifique. Donc, en quelque part, l’individu doit entendre ce que Dieu veut lui offrir. Ceci peut se faire dans une conversation entre deux amis, ou peut-être simplement en étudiant la Bible, ou encore par quelque chose qui s’est dit dans une réunion d’évangélisation. Ou même par une évangélisation télévisée.

C’est ainsi que Dieu a piqué ma curiosité à rechercher Sa Parole. Et chacun connaît son histoire qui est sûrement différente de la mienne. Ce qui est important, cependant, c’est que nous avons entendu ce que Dieu nous a promis grâce à Jésus. Ensuite, nous avons réagi et cru ce que nous avons entendu. Dès ce moment, le Saint-Esprit a pu commencer à opérer des changements en nous. Dans la deuxième partie du verset 14, Paul nous dit que Dieu a commencé ce travail en nous : « …pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. » Quelle magnifique promesse de Sa part ! Un jour, nous pourrons partager Son triomphe sur la croix avec Jésus Lui-même. C’est ça, la promesse extraordinaire des Écritures ! Posséder la gloire de Jésus un jour !

Peu importe que nous ayons travaillé dans l’ombre des autres, sans tambour ni trompette, un jour, Dieu va dévoiler devant l’univers entier ce qu’Il a accompli pendant des siècles : amener vers Lui un peuple pour partager Sa gloire !

Allons voir Colossiens 3:4. Regardons ce que Paul nous dit, ici : « Mais quand Christ, qui est votre vie, paraîtra, alors vous serez aussi manifestés avec lui dans la gloire. » Dieu est en train de conduire à la gloire beaucoup de fils et de filles. De quelle façon ? En élevant d’abord à la perfection, par les souffrances, le Prince de notre salut (Hébreux 2:10). C’est ce que Dieu a fait par le passé et qu’Il continue de faire aujourd’hui. C’est vraiment incroyable de voir comment Paul a pu condenser autant de vérités dans deux petits versets.

Revenons à 2 Thessaloniciens 2. Il n’est donc pas surprenant de voir Paul continuer à encourager ces Thessaloniciens au verset 15, en leur disant : « C’est pourquoi, frères, demeurez fermes et retenez les enseignements que nous vous avons donnés, soit de vive voix, soit par notre lettre. » Il y avait deux activités auxquelles ces chrétiens se devaient de participer. Malgré les temps difficiles, ils devaient demeurer fermes dans la foi et retenir les instructions qu’ils avaient reçues. Demeurer fermes dans la foi veut dire ne pas céder sous la pression. Retenir les instructions veut simplement dire rester accrochés à la vérité. Ces deux instructions de Paul s’appliquent encore plus à notre génération, avec tout ce qui se passe dans le monde. Il faudrait être très naïfs pour croire que la société ne peut pas influencer l’Église. Elle l’a fait dans six des sept congrégations qui sont identifiées dans les chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse, à peine soixante années après sa fondation. Presque deux mille années plus tard, pensez-vous que la société n’aurait aucune influence sur nous ? Pensez-vous que Satan se repose, depuis le premier siècle ?

Mais Paul dit aux Thessaloniciens : « Vous avez ce qu’il vous faut. Faites appel aux ressources que Jésus vous a rendues possibles. Choisissez de faire la volonté de Dieu. » Cela s’applique à nous aussi. Il n’y a aucune raison valable pour le chrétien d’abandonner Jésus et de succomber à la société. Quand quelqu’un gaffe et qu’il dit : « Je ne pouvais pas m’empêcher… » il se séduit lui-même. La réalité, c’est qu’il a gaffé ! Un point, c’est tout ! Cependant, le trône de Dieu est toujours là pour aller confesser nos péchés, et Dieu est fidèle pour nous pardonner nos gaffes.

Dieu nous a donné Son Saint-Esprit afin de l’utiliser pour faire ce que nous ne pouvons pas faire de nous-mêmes. Mais vous allez me dire : « Le stress et la pression au travail sont tels qu’il est très difficile de ne pas céder à la tentation ! » Je vous le concède, les temps sont durs, mais n’est-il pas écrit qu’aucune tentation ne vous est survenue qui ne soit humaine, et Dieu, qui est toujours fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ? Au contraire, avec la tentation, Il prépare aussi le moyen de nous en sortir afin que nous puissions la supporter (1 Corinthiens 10:13).

Les personnes qui sont éprouvées, ou qui ont éprouvé ce verset avec une bonne attitude, vous confirmeront que Dieu n’a jamais permis qu’elles subissent des pressions au-delà de leurs forces. Car, ayant mis leur foi en Lui, elles vous diront que Dieu avait déjà la solution toute prête et qu’Il la leur a donnée au moment propice. Quand nous sommes éprouvés, nous devrions nous rappeler qui nous sommes, ainsi que les promesses que Dieu nous a faites. Notre contrat est avec Dieu.

Vous savez, cela me fait penser au monsieur qui dirigeait les réunions d’un petit groupe de chrétiens qui se sont formé une petite congrégation afin de se réunir régulièrement. Au début, tout allait bien. Mais il a commencé à se décourager quand certains de ces chrétiens se sont mis à critiquer les messages qu’il leur préparait à l’occasion ainsi que la façon de diriger le groupe. Dans son désespoir, il est allé consulter un vieil ami pour le conseiller. Son bon ami a commencé par lui expliquer pourquoi Dieu lui avait confié cette tâche. Il lui a étalé toutes ses qualités ainsi que les ressources divines lui étant disponibles en cas de besoin. Il lui a rappelé que, lorsque Israël était sur le bord de la Mer Rouge, avec l’armée égyptienne à ses trousses, Dieu ne leur a pas dit : « Entrez dans la mer et noyez-vous ! » Non, Il a dit : « Regardez éclater ma gloire ! Moi, je vous amènerai de l’autre côté. » Le vieillard a fixé son jeune ami dans les yeux et lui a dit : « C’est exactement ce que Dieu est en train de te dire. “Demeure ferme et laisse-Moi agir. Toi, continue.” » À partir de ce moment, l’attitude du jeune homme a tellement changé que même les critiques ont cessé, car tous se sont mis à travailler vers le même but : se fixer sur le Royaume !

Paul nous dit la même chose : demeurer fermes et laisser Dieu agir. Ensuite, il nous dit de retenir les instructions que nous avons reçues. Ce sont des instructions apostoliques venant directement de Jésus. Certains apôtres en ont même reçues dans des apparitions ou en vision. Ce sont des révélations venant du Saint-Esprit qui voit les choses comme elles sont en réalité. Paul nous dit que cette vérité nous a été transmise, soit verbalement, ou par des lettres. Dans 1 Corinthiens 11:2, Paul loue les Corinthiens. Il leur dit : « Je vous loue de ce que vous vous souvenez de tout ce qui vient de moi, et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données. » Il profite, cependant, de cette occasion pour leur donner des instructions à savoir comment mieux célébrer le Repas du Seigneur, dans les versets 17 à 34.

Mais son but était de leur faire saisir le mystère de la mort de Jésus et le prix que notre Seigneur a dû payer pour notre salut. Quand nous nous réunissons pour ce repas, cette merveilleuse tradition devrait aussi nous rappeler la puissance de Sa résurrection dans notre vie qui est renouvelée, maintenant, par Sa grâce. Il faut étudier et manger Sa Parole, si nous voulons conserver cette force de demeurer dans la foi et dans Ses instructions bibliques. Vous n’avez qu’à surveiller les églises qui ont commencé à diluer cette vérité apostolique avec des traditions d’homme. Inévitablement, vous verrez ces églises sombrer dans le compromis et dans la faiblesse spirituelle.

Parfois, vous verrez même les dirigeants de ces groupes impliqués dans divers scandales. C’est l’arme préférée utilisée par Satan avec ces gens. « Mais pourquoi, » allez-vous me demander, « Satan voudrait-il agir ainsi ? » Parce qu’il y a une méthode dans sa folie. Il sème la pagaille, puis il se retire. Et aussitôt, vous verrez les médias se lancer sur ces événements scandaleux. Pour prouver quoi ? Que les chrétiens ne sont vraiment pas meilleurs que les autres.

Mais Dieu veut que les vrais chrétiens soient meilleurs que les autres. Une lumière est supposé briller. Le chrétien doit demeurer ferme afin d’empêcher justement que l’enseignement apostolique soit dilué dans sa vie et réduit au niveau de la société. Nous n’avons pas le droit, sous aucun prétexte, d’abandonner ces instructions divines.

Certaines églises, de peur de perdre leurs membres, citent rarement des versets pour corriger une situation. Pourtant, Paul nous dit que toute Écriture est inspirée par Dieu pour enseigner, pour convaincre, pour instruire et pour corriger. Il conclut en disant que toutes ces choses sont nécessaires afin que l’homme de Dieu devienne accompli et propre à faire toute bonne œuvre (2 Timothée 3:16-17). L’homme ou la femme de Dieu doit se laisser guider par la Parole de Dieu.

Ceux qui enseignent seulement ce que les gens veulent bien entendre risquent de former des chrétiens très naïfs (qui pensent peut-être qu’une épître est l’épouse d’un apôtre, ou que Sodome et Gomorrhe étaient des amants ! Je vous taquine…) Ceux qui sont réticents à se faire instruire, se privent de la compréhension réelle des doctrines de base du christianisme. Et à cause de cela, ils agissent habituellement de deux façons. Prenons, par exemple, la justification par la foi. Étant sous la grâce et libérés par le sacrifice de Jésus, ces gens croient que tout leur est maintenant permis, car le péché n’existe plus ! Et saviez-vous qu’il y a un groupe qui le prêche directement sur Internet ?

Certains Romains convertis, au premier siècle, avaient commencé à penser ainsi et Paul a été obligé de les corriger. Au verset 15 de Romains 6, il leur dit : « Quoi donc, pécherons-nous, parce que nous ne sommes point sous la loi, mais sous la grâce ? Nullement ! 16Ne savez-vous pas que si vous vous rendez esclaves de quelqu’un pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ; soit du péché pour la mort, soit de l’obéissance pour la justice ? » La justification demande l’obéissance, c’est-à-dire, devenir esclave de Christ et non esclave de celui qui mène à la mort.

L’autre façon d’agir serait de voir le péché partout, un enseignement qui est très populaire chez les ministres qui se plaisent à dominer en dictateurs sur leurs brebis. Et ces pauvres gens vivent leur vie continuellement tourmentés par le péché, et à l’autre extrême du premier groupe. Regardons, dans Romains 6:3, ce que Paul dit à ce deuxième groupe : « Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort ? 4Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle. » Paul nous dit d’être équilibrés. Oublions tous nos péchés qui ont été commis jusqu’au baptême, car à partir de ce moment-là, nous avons commencé une vie nouvelle sous la grâce. Tout le reste a été lavé. Mais la grâce ne nous donne pas le droit de pécher. Elle nous garantit, cependant, le pardon de tout péché si nous nous approchons du trône de Dieu pour le confesser.

C’est ça, l’équilibre chrétien ! Et c’est cet équilibre que Satan aimerait détruire. La correction n’est pas un outil de destruction. Au contraire, la correction devrait être considérée comme le moyen pour rétablir l’équilibre spirituel chez les enfants de Dieu.

Revenons dans 2 Thessaloniciens 2, s’il vous plaît. Regardons la courte prière de Paul au verset 16 : « Or lui-même Jésus-Christ, notre Seigneur, et notre Dieu et Père, qui nous a aimés, et qui nous a donné une consolation éternelle, et une bonne espérance par sa grâce, 17Veuille consoler vos cœurs, et vous affermir en toute bonne parole, et en toute bonne oeuvre » (version David Martin). Paul souligne ici ce qu’il a dit auparavant, que la grande ressource du croyant, c’est Dieu Lui-même. Lorsque nous avons des problèmes, attendons-nous à ce que Dieu vienne nous défendre et nous donner la force de demeurer fermes. Regardons-Le agir, alors qu’Il nous offre la solution pour nous sortir de notre problème particulier, quelle que soit le problème.

Les Thessaloniciens avaient vécu cette expérience, quand ils sont venus à Christ qui les a aimés, leur dit Paul, et qui leur a donné, par Sa grâce, une consolation éternelle, c’est-à-dire, cette assurance d’être acceptés de Lui, et une bonne espérance ou la promesse d’un destin complètement différent de celui qu’ils avaient avant de venir à Jésus. Étant sous la grâce, Paul les assure de la continuité de la part de Dieu de consoler leur cœur en les affermissant à faire de bonnes œuvres accompagnées de bonnes paroles.

Nous avons cette assurance aussi, car Dieu nous donne toujours la force de terminer ce que nous voulons accomplir. Pour appliquer ceci dans notre vie quotidienne, le chrétien peut mettre un terme à n’importe quelle mauvaise habitude qu’il veut éliminer. Dieu ne nous forcera pas. Mais si nous décidons de le faire, il nous donnera la puissance nécessaire pour y arriver. Peu importe ce que nous voulons changer, si nous choisissons de le faire selon Sa volonté, avec le Saint-Esprit, tout est possible. Sa puissance est sans limite.

Regardons maintenant, dans 2 Thessaloniciens 3:1, ce que Paul demande à ces Thessaloniciens alors qu’il leur écrivait cette lettre de Corinthe où il oeuvrait à ce moment-là. « Au reste, frères, priez pour nous, afin que la parole du Seigneur ait un libre cours, et soit glorifiée partout, comme elle l’est parmi vous. » Vous savez, Corinthe était une ville méchante et Paul faisait face à plusieurs problèmes. Il désirait, toutefois, qu’il arrive à Corinthe la même chose qu’à Thessalonique où Dieu avait beaucoup béni son travail. Imaginez qu’il avait prêché à peine trois semaines dans une synagogue, comme on peut le voir dans Actes 17:2, et plusieurs gens ont embrassé cette Église vivante et vibrante avec une grande joie.

Eux qui vivaient auparavant dans la noirceur des rituels anciens et dans leurs croyances païennes, apprennent soudainement de Paul comment la puissance de Dieu pouvait transformer leur cœur à la gloire du Seigneur. Paul leur demande maintenant de prier afin que cette noirceur soit pénétrée par l’Évangile à Corinthe, tout comme elle l’avait été à Thessalonique. Nous aussi nous avons cette même responsabilité de prier afin que la lumière de l’Évangile pénètre dans les ténèbres des pays où prêcher Christ est, non seulement défendu, mais punissable de prison et de martyr. Prions pour que Dieu touche le cœur de ces dirigeants et ouvre ainsi la porte à la Parole.

Vous savez, Dieu pourrait facilement ouvrir ces portes, mais Il accomplit habituellement plusieurs choses en même temps. Il veut d’abord voir les chrétiens tenir ferme dans la prière et dans la foi. En créant ainsi Son caractère en nous, Il ouvrira ensuite ces portes que personne ne pourra fermer. Voilà comment Dieu travaille souvent.

Au verset 2, Paul leur demande aussi de prier pour sa protection, ainsi que celle de Sylvain et de Timothée (1:1), afin « que nous soyons délivrés des hommes inconsidérés et méchants ; car tous n’ont pas la foi. » Paul faisait face à une grande opposition dans cette Église à Corinthe. Il y avait des gens qui se disaient chrétiens, mais n’étaient pas du tout dans la foi. Ce sont eux qui rendaient son travail extrêmement difficile. Il est intéressant de noter, cependant, que Paul ne demande pas leur élimination de la congrégation, mais plutôt d’être délivré au travers de cette opposition. Dieu n’enlève pas toujours nos problèmes immédiatement. Souvent, Il les utilise pour créer quelque chose de fort en dedans de nous, afin que nous puissions passer au travers.

Dieu sait ce qu’il nous faut pour réussir, car Il nous a comblés de tout ce dont nous avons besoin. Il est très encourageant de savoir cela. Paul le savait aussi et il exhorte maintenant les Thessaloniciens en leur déclarant, au verset 3 : « Le Seigneur est fidèle, qui vous affermira et vous préservera du malin. 4Et nous avons à votre égard cette confiance dans le Seigneur, que vous faites et que vous ferez les choses que nous vous recommandons. 5Que le Seigneur conduise vos cœurs à l’amour de Dieu et à l’attente patiente du Christ. » Jésus est fidèle. Nous n’avons rien à craindre, car Il ne nous abandonnera jamais. Si nous mettons notre foi en Lui, nous serons délivrés de n’importe quelle situation. Personne, et je répète, personne ne pourra nous arracher de Sa main !

Paul connaissait les Thessaloniciens. Il savait que, grâce à leur obéissance à ce qu’il leur recommandait de faire, la puissance de Dieu agirait pour régler ses problèmes à Corinthe, et eux aussi seraient entièrement bénis dans tout ce dont ils avaient besoin, grâce à l’amour de Dieu dans la patience de Christ.

Combien plus, de nos jours, nous avons besoin de croire dans la puissance divine pour nous sécuriser dans nos épreuves, ayant toujours ce sentiment d’appartenance à Christ. Peu importe ce que les autres pensent de nous, si Dieu est pour nous, que peuvent nous faire nos adversaires ? Pensons souvent à ce que Paul nous dit, ici, et laissons-nous nous affermir dans la foi en permettant à Jésus de diriger nos cœurs dans l’amour les uns pour les autres. Cette sorte d’attitude aura pour résultat de créer en nous une confiance et une assurance qui se manifesteront de plusieurs façons.

J’aimerais vous en citer sept. Je pourrais vous en citer beaucoup plus, mais je vais vous en citer sept.

Notre première assurance

Parce que nous sommes des enfants de Dieu, nous avons avec Lui une relation qu’aucun adversaire ne pourra changer.

Notre deuxième assurance

Parce que nous jouissons de la justice de Christ Lui-même, par la foi, personne ne pourra ternir cette justice, ni nous l’enlever.

Notre troisième assurance

Nous avons en nous la puissance du Saint-Esprit que personne ne pourra diminuer.

Notre quatrième assurance

Si nous nous laissons diriger par Christ, nous aurons une paix intérieure que personne ne pourra jamais détruire, car elle nous vient directement de Dieu.

Notre cinquième assurance

Nous savons que nous avons l’amour inconditionnel de Dieu, un amour qui nous garantit que Dieu ne nous abandonnera jamais.

Notre sixième assurance

Nous avons l’Esprit de Christ qui intercède pour nous dans nos prières. Quel bonheur, car le Père ne refuse rien à Jésus !

Et notre septième assurance

Nous avons la joie de savoir que nous avons comme grand Frère un souverain Seigneur à qui toute-puissance a été donnée.

Mes chers amis, le Roi des rois Lui-même est notre grand Frère. Avez-vous déjà remarqué que Jésus n’a jamais été bouleversé, ni devenu coléreux suite à cette résistance continuelle de ceux qui s’opposaient à Lui ? Au travers de Ses souffrances et Ses tribulations, Il n’a jamais désespéré. Il est demeuré ferme. Comment a-t-Il pu faire cela ? En Se mettant entièrement entre les mains de Son Père qui peut faire, par Sa puissance, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons et pensons (Éphésiens 3:20).

Pourquoi ne pas imiter Christ dans de telles circonstances ? Si ça marchait pour Lui, pourquoi pas pour nous ? Voilà ce dont nous avons tous besoin aujourd’hui. Car l’amour de Dieu nous procure la sécurité et la patience de Christ nous procure cette paix intérieure qui est si nécessaire dans notre vie de tous les jours. Le chrétien qui demeure ferme dans la foi, refusera de se laisser renverser par tout et rien, comme le monde qui nous entoure. En agissant ainsi, Dieu Lui-même verra à ce que nous nous rendions au jour où nous pourrons partager la gloire de Jésus avec Lui lors de Son Avènement.

C’est ce que je vous souhaite à chacun.




D.033 – L’autorité du Serviteur

 

Jean 13:1-17

Par Joseph Sakala

Une des choses les plus remarquables de nos jours, c’est de constater de quelle façon les gens s’y prennent pour expliquer qui est à blâmer pour chaque malheur qui frappe notre société. Avez-vous déjà pris le temps de vraiment écouter deux leaders politiques de camps opposés, à l’Assemblée Nationale ? Écoutez-les décrire le même problème qu’il faut solutionner. On se croirait sur deux planètes différentes. Cette manie de toujours placer le blâme sur l’autre afin de mieux se justifier ! Et on le voit à tous les niveaux de la vie, que ce soit au foyer, entre mari et femme, enfant avec enfant, enfants avec les parents, au boulot avec nos copains de travail, en politique ou dans les sports.

Quand j’étais jeune, on nous disait : « Peu importe si vous gagnez ou perdez, l’important, c’est d’y avoir participé. » Aujourd’hui, on dit : « L’important, c’est de gagner ! Sinon, qui peut-on blâmer ? » Derrière ce processus visant à décharger le blâme sur un autre, se cache l’inévitable question : qui détient l’autorité ? Car il semble que celui qui détient l’autorité a toujours le bon bout du bâton, pour mieux frapper. Mais d’où vient l’autorité de quelqu’un ? Bonne question que bon nombre de gens se sont posée dans toutes les générations.

Voilà également le thème qui est abordé par l’apôtre Jean, dans le 13e chapitre de son Évangile. Pour nous l’expliquer en profondeur, Jean déplace son point focal du ministère public de Jésus et sur les multitudes qui le suivaient constamment. Il nous amène plutôt dans cette intimité privée de la chambre haute où Jésus avait réuni Ses douze disciples pour les instruire. Il leur avait déjà dit « Je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu’elles soient dans l’abondance » (Jean 10:10). Ce seul verset sépare l’enseignement de Jésus en deux grandes étapes de croissance pour le chrétien.

Dans les douze premiers chapitres de l’Évangile de Jean, Jésus nous parle de la vie éternelle qui est disponible à tous les humains. Jésus S’offre comme étant la seule source accessible pour nous amener à l’immortalité. Dans les chapitres 13 à 17, Son but est de nous instruire à savoir comment parvenir à cette immortalité, tout en étant aussi dans l’abondance des bénédictions spirituelles et physiques.

Donc, d’un côté, vous avez le don gratuit de la vie éternelle, qui est spirituel ; de l’autre, vous avez les étapes du cheminement chrétien vers cette immortalité. Ceci implique une certaine abondance physique. Laissez-moi vous donner un exemple que vous reconnaîtrez facilement. Mettre un enfant au monde est une chose, mais les deux parents savent qu’à partir de cette naissance, l’enfant devra passer par un processus qui comportera plusieurs étapes de son développement, des étapes importantes qui vont orienter sa croissance jusqu’à l’âge adulte et au-delà. C’est de cette sorte d’abondance dont Jésus parle où le nécessaire physique est fourni aussi. C’est la même chose dans notre croissance spirituelle qui, pour Jésus, est encore plus importante.

Alors, Jésus entre dans cette chambre haute, le soir avant la fête de la Pâque des Juifs. C’est un moment crucial dans Son ministère. Ses disciples sont nerveux et tendus en voyant cette opposition grandissante de la part des autorités civiles et religieuses contre Jésus. L’ombre de la croix se dessine déjà dans leur complot pour Le tuer. Cet incident du chapitre 13, relié au dernier souper de Jésus avec Ses disciples, est délibérément ajouté ici par Jean. Vous noterez que Matthieu, Marc et Luc nous parlent exclusivement de l’institution du Repas du Seigneur où Jésus a établi la Nouvelle Alliance dans Son sang. Mais vous remarquerez que Jean n’en parle pas. Il ajoute plutôt le lavement des pieds, dont les trois autres ne font aucune mention.

Souvenons-nous que Jean a écrit son Évangile dans les années 90, longtemps après les trois autres évangélistes. Au lieu de reproduire à son tour l’institution de la Pâque, le Saint-Esprit l’inspire de nous parler du lavement des pieds qui s’ajoute à ce dernier repas de Jésus.

Pendant le souper, Jésus Se lève de table, ôte Ses vêtements et prend un linge qu’Il met autour de Sa taille. Il verse de l’eau dans un bassin et Se met à laver les pieds de Ses disciples. Ce qui prime, dans ce geste de Jésus, n’est pas tant ce qu’Il fait que pourquoi Il le fait. Voilà ce qui intéresse Jean, au point de vouloir nous décrire cet événement en détails. Pourquoi Jésus avait-Il subitement décidé de laver les pieds de Ses disciples ?

Pour mieux nous situer dans cette histoire, allons voir le déroulement de ce souper avec Jésus et Ses disciples dans Luc 22. N’oublions pas que Jésus avait, à plusieurs reprises, annoncé aux disciples qu’Il serait mis à mort. Au verset 14, Jésus Se met à table avec Ses disciples. Il leur dit, au verset 15 : « J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre. » Parce qu’Il savait qu’Il devait mourir. Au verset 19 : « Puis il prit le pain, et ayant rendu grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi. » Vous noterez que ceci n’est pas une suggestion, ni une option. C’était un commandement à Ses serviteurs.

Au verset 20 : « De même, après avoir soupé, il leur donna la coupe, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. » À ce stade, on croirait que Ses disciples seraient attristés et n’auraient qu’une seule idée en tête : celle de se porter vers Jésus pour le consoler dans Ses derniers moments douloureux avant de mourir. Mais non. Au verset 24, il s’élève une contestation à savoir qui serait le plus grand ! Qui prendrait la place de Jésus ! Qui deviendrait le boss pour diriger les autres ! Même durant cette période de crise épouvantable, leur nature humaine était vite remontée en surface.

Mais que fait Jésus ? Celui-ci ne Se choque pas. Au verset 15, Il leur explique doucement que, dans le monde de Satan, « les rois des nations les maîtrisent. » C’est au plus fort la poche ! Le plus violent domine sur les autres et devient le roi. Et, après avoir presque tout arraché à ses sujets, il leur remet quelques miettes et c’est ainsi que ceux qui dominent sont appelés « bienfaiteurs ». Les gouvernements font cela continuellement. Ils nous écrasent par les impôts, de toutes sortes de taxes cachées aussi, et ensuite, ils décident de baisser un petit brin les impôts, et l’on dit : « Ça, c’est un bon gouvernement ! »

Au verset 26, Jésus leur dit que dans Son Église, ceci ne devrait pas exister. Il n’y a pas de place pour les dominateurs. Dans Son Église, le plus grand serait le serviteur et non celui qui veut se faire servir. Dans le monde, c’est celui qui est à table qui est le plus grand et non celui qui sert. Dans la deuxième partie du verset 27, Jésus leur dit : « …et cependant je suis au milieu de vous comme celui qui sert. » Jésus était le Maître, mais ce qui faisait Sa grandeur, c’est qu’Il était aussi le Serviteur de Ses serviteurs ! Dans le monde, cette approche n’a aucun sens. Tandis que dans l’Église, Jésus décide de leur prouver que cette approche est la seule qui ait du sens !

Allons dans Jean 13. Jésus ne prêchait pas en paroles seulement, Il prêchait par l’exemple. Voilà pourquoi Jésus décide spontanément de laver les pieds de Ses disciples. Et Jean nous décrit six raisons qui ont motivé ce geste de Jésus. La première raison est évidente. Au verset 1, Jésus savait que Son heure était venue et qu’il était temps de passer de ce monde au Père. Le temps se faisait court et Son ministère sur cette terre tirait à sa fin.

Vous savez, quand on doit quitter ceux qu’on aime, on a parfois cette tendance, même nous, les humains, à faire l’inventaire de ce qui se passe. Tout au long de Son ministère, Jésus savait qu’Il était l’Agneau de Dieu venu pour ôter les péchés du monde, comme on voit dans Jean 1:29. Il savait que Sa mort coïnciderait avec l’immolation des agneaux sur la place publique pour célébrer la Pâque juive, car Il avait Lui-même établi cette Pâque, en Égypte, le soir avant le départ de la nation d’Israël vers le désert. Jésus voyait déjà Son sacrifice, d’une odeur exquise aux narines de Son Père. Il Se voyait aussi comme le grain de blé qui devait être mis en terre pour mourir afin que, par Sa mort, il en résulte une moisson énorme de Juifs et de Gentils pour le Royaume de Dieu, plus tard.

La deuxième raison de Sa motivation se trouve au verset 1, dans la deuxième partie. Ayant aimé les Siens qui étaient dans le monde, Jésus mit le comble à Son amour pour eux. Il savait ce qui L’attendait dans les heures à venir, mais, suite à cette dispute à savoir qui serait le plus grand, Jésus met Son problème de côté. Il décide plutôt de passer Son message d’amour aux Siens, jusqu’à la fin. Imaginez comme Jésus les aimait, car tout ceci se passe à peine douze heures avant Sa crucifixion !

Au chapitre 15:13, Jésus leur dit : « Nul n’a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. » C’est la façon la plus grandiose qui existe pour exprimer son amour pour l’être aimé, que de donner sa vie pour lui ou elle ! Cette grande relation d’amour de Jésus envers Ses disciples est exactement la même qu’Il entretient avec nous, maintenant. Rien que nous puissions faire, par faiblesse ou par ignorance, n’empêchera Jésus de nous aimer. Il devra peut-être nous discipliner, à l’occasion. Il permettra aussi que nous passions par des expériences pas toujours plaisantes. Mais soyons assurés qu’Il permet ces choses pour nous faire grandir. C’est un acte de Son amour qui concourt à notre bien.

Jude, le frère de Jésus, nous dit : « Conservez-vous dans l’amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle » (Jude 21). Nous avons donc cette assurance que Jésus nous aime. Au moment où Il devait subir des tortures atroces, il est incroyable d’imaginer que Jésus ne pensait pas à Lui-même. Il avait à cœur de S’occuper de ceux qu’Il aimait.

Le troisième geste qui motive Sa raison est au verset 2 de Jean 13. Pendant le souper, Jésus savait que le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas Iscariote le dessein de le livrer. Jésus était toujours conscient de ce royaume invisible des ténèbres qui nous entoure. Il venait à peine de se manifester dans cette dispute pour la chefferie entre les disciples, que nous avons vu dans Luc 22. Vous savez, les démons sont des maîtres psychologues quand il s’agit d’injecter des pensées destructives dans le cœur des humains. Jésus savait que c’était le diable qui préparait cette crise et qu’il avait choisi Judas pour le trahir.

Le texte grec est très intéressant, ici. Le texte français dit : « Le diable ayant déjà mis au cœur de Judas l’Iscariote, fils de Simon, de le trahir… » Tandis que le texte grec dit seulement que « le diable avait mis dans le cœur que Judas serait celui qui le livrerait. » Saisissez-vous la différence ? Plusieurs commentateurs bibliques croient que le cœur, ici, fait référence au cœur de Satan et non à celui de Judas. C’est que Satan avait déterminé dans son cœur que Judas serait la victime qui serait utilisée pour trahir Jésus. Judas avait certaines faiblesses, faisant de lui une proie plus facile pour Satan. À cause de ces faiblesses, Judas était devenu, à ce stade, la victime idéale pour accomplir ce que Satan avait prédéterminé dans son propre cœur. Cela expliquerait le découragement total et le suicide de Judas, suite à sa trahison, surtout quand il avait pleinement compris la folie de son acte après que Satan l’eut relâché.

L’apôtre Pierre nous dit que le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera (1 Pierre 5:8). Nous avons ici une preuve évidente avec Judas à savoir comment un individu peut facilement tomber victime du diable au point de trahir même son meilleur ami. Remarquez que Jésus ne Se met pas en colère contre Judas. Satan était entré en lui et le possédait, comme on peut le voir au verset 27. Satan contrôlait Judas, ici ! Jésus lui dit simplement : « Fais au plus tôt ce que tu as à faire. » Le diable était au travail, en s’acharnant sur Jésus qui le savait parfaitement.

La quatrième raison de Son geste est au verset 3 : « Jésus [savait] que le Père lui avait remis toutes choses entre les mains… » Il était donc en charge de tout ce qui se passait. Jésus n’était pas simplement la victime d’un complot. Il y a plusieurs années de cela, un auteur juif avait écrit un bouquin intitulé The Passover Plot (Le complot de la Pâque). Cet auteur affirmait que Jésus était simplement la pauvre victime d’un complot orchestré par certains leaders juifs avec les autorités romaines pour le mettre à mort. Mais ce verset 3 nous indique clairement que ce n’était pas le cas.

Allons voir Jean 19:10. Regardez ce qui se passe ici. Pilate dit à Jésus : « Tu ne me dis rien ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te faire crucifier, et le pouvoir de te délivrer ? » Ah bon. Regardons maintenant la réponse de Jésus au verset 11 : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, s’il ne t’avait été donné d’en haut. » Jésus était complètement en charge de la situation. Il était parfaitement conscient de ce qu’Il avait à faire. Et Il verrait Lui-même à ce que tout se passe selon un plan bien établi, avant même la fondation du monde.

La cinquième raison de Son geste se trouve dans Jean 13:3, dans la deuxième partie. Jésus savait qu’Il « était venu de Dieu et qu’il retournait à Dieu. » Personne ne pouvait L’intimider, car Il savait exactement qui Il était. Jésus connaissait Son origine et Son identité en tant que la Parole de Dieu dans la chair. Avez-vous déjà remarqué comment agissent les gens qui savent exactement où ils s’en vont ? Ils agissent en toute sécurité et c’est très difficile de les faire dévier du but qu’ils se sont fixé. On le voit même parmi les gens sur leur lit de mort : ils sont calmes avec un sourire aux lèvres.

Donc, sans tambour ni trompette, en toute confiance, Jésus est allé de l’avant, car Il connaissait la fin de l’histoire. Remarquez qu’au travers de tout ce qui se passe, Jésus ne panique jamais. Avec une majesté silencieuse, Il passe par Son arrestation et Ses procès devant Hérode, Pilate et les grands prêtres. Il contrôle les événements parce qu’Il sait qui Il est. Comme il est important pour le chrétien de comprendre cela ! C’est une vérité sur laquelle le Nouveau Testament insiste constamment. Quand nous faisons face aux pressions du stress, que ce soit à la maison, au travail ou ailleurs, et que nous sommes sans solution, les Saintes Écritures nous disent : « Souvenez-vous de qui vous êtes. Ne soyez pas une victime de l’ennemi. Vous appartenez à Dieu. Vous faites déjà partie de Son Royaume d’amour. Vous êtes les aimés et les chéris de votre Père, car vos péchés ont été pardonnés. »

Gardons toujours ces vérités en tête et répétons-les souvent dans notre esprit. Chaque fois que vous vous sentez faibles ou dans le désespoir, incapables de contrôler la situation, souvenez-vous de ces vérités. Elles sont réelles et ne peuvent être changées. Jean nous rappelle ces choses afin que nous puissions comprendre la majesté et la dignité avec laquelle Jésus a passé au travers de tous ces événements.

La sixième raison de Son geste, soit celle qui semble Lui tenir le plus à cœur, est décrite au verset 4 : « [Jésus] se leva du souper, ôta son manteau ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. 5Ensuite, il mit de l’eau dans un bassin, et se mit à laver les pieds de ses disciples, et les essuya avec le linge dont il était ceint. » Donc, Jésus enlève Ses vêtements et tout ce qui Lui reste est Son sous-vêtement, exactement ce que portaient normalement les esclaves au premier siècle. Et, tout comme un esclave, Il Se met à laver leurs pieds. Ce sont les disciples qui auraient dû le faire, car, selon la coutume, c’était au serviteur de laver les pieds du maître de la maison, quand il entrait chez lui. Mais pourquoi les disciples ne l’ont-ils pas fait ? Nous avons vu la raison dans Luc 22. Les disciples étaient bien plus intéressés de savoir qui serait en charge après la mort de Jésus. Qui serait le plus grand ! Le plus honoré ! Celui sur le piédestal !

Je suis convaincu que nous avons tous été un jour impressionnés par cette magnifique peinture du Dernier Repas par Léonard de Vinci. Cependant, ce tableau nous donne l’impression que les douze disciples avaient été convoqués par Jésus sur un côté de la table pour prendre une photo de famille. Mais l’on ne mangeait pas de cette façon au premier siècle. Les gens ne s’assoyaient pas sur des chaises. Ils s’allongeaient plutôt sur les divans autour d’une grande table. Couché ainsi sur le côté, on pouvait ainsi aller chercher la nourriture avec une main tout en bavardant. Ceci nous indique comment Jean pouvait avoir la tête couchée sur le sein de Jésus, au verset 23, ayant sa tête tout près de la Sienne. Il semble clair aussi que Judas était allongé tout près de Jésus, juste à côté de Lui. Étant dans cette position, cela avait permis à Jésus de lui donner le morceau de pain qu’Il avait trempé dans la nourriture, au verset 26.

Alors Jésus Se lève et commence à laver les pieds, incluant ceux de Judas, en les essuyant avec ce linge. (Parce que n’oublions pas que Judas est toujours là.) Il arrive devant Pierre qui n’en revient tout simplement pas. Verset 6 : « Il vint donc à Simon Pierre, qui lui dit : Toi, Seigneur, tu me laverais les pieds ! »  Jésus le regarde tout droit dans les yeux et Il dit : « Tu ne sais maintenant ce que je fais ; mais tu le sauras dans la suite. » Au verset 8, Pierre lui dit : « Tu ne me laveras jamais les pieds. » Jésus lui répond : « Si je ne te lave, tu n’auras point de part avec moi. »

« Ne résiste pas, je sais ce que je fais ! » Vous savez, chaque fois que nous voyons Pierre dans une situation quelconque, il réagit exactement comme le chrétien typique. Il est émotif et il fait toujours ce que nous aurions fait si nous avions été à sa place. Donc, nous voyons, par le fait même, comment Jésus nous aurait traités si nous avions été présents avec Lui dans cette chambre haute ! Regardons Pierre qui réagit de trois façons. Premièrement, il est complètement ignorant de ce que Jésus veut accomplir et cela se reflète dans sa réaction.

« Seigneur, tu veux me laver les pieds ? » Pierre est complètement offensé, parce qu’il ne comprend absolument pas d’où vient la véritable source de l’autorité. Tout comme nous, Pierre avait été élevé à reconnaître l’autorité dans une structure hiérarchique. L’autorité appartenait toujours à celui qui était au sommet et elle se manifestait au travers de ceux à qui le chef décidait d’en déléguer une partie. Même de nos jours, l’autorité se calcule par le nombre de personnes sous vos ordres. Le monde entier fonctionne sur cette base. Pierre était offensé parce que Jésus, le Maître, avait complètement ignoré cette règle. C’est le chef qui possède l’autorité. Et Jésus était le Chef.

Mais voici Celui qui méritait d’être servi en train de servir ! Pierre en était offusqué, car, qui sait ? il espérait être en autorité, un jour, et serait lui aussi servi par d’autres. Réaction normale et très humaine. Tellement humaine qu’elle s’est propagée tout au long des siècles dans toutes les dénominations religieuses.

Toutefois, Jésus profite de cette occasion pour définir le problème de Pierre et, par le fait même, le nôtre aussi. Il lui dit simplement : « Tu ne sais maintenant ce que je fais… » Bien sûr que Pierre ne comprenait pas le geste de Jésus parce qu’il ne connaissait pas encore la source réelle de l’autorité. Notez que Jésus ne le corrige pas, Il lui fait plutôt une promesse en lui déclarant : « …mais tu le sauras dans la suite. » Certains érudits bibliques croient que dans la suite faisait allusion au jour de la Pentecôte où les disciples ont soudainement compris beaucoup de choses qu’ils n’avaient pas comprises auparavant. Mais nous allons découvrir que Jésus faisait référence à l’explication qu’Il leur donnerait à la fin du lavement des pieds.

Pierre croyait que laver les pieds sales de quelqu’un était simplement une question de politesse et de courtoisie. Et voir Jésus le faire le met complètement mal à l’aise. Mais Jésus lui promet que, dans quelques instants, il va comprendre. La deuxième réaction de Pierre est typique : « Tu ne me laveras jamais les pieds. » Il est convaincu qu’il a raison. Il est complètement inconscient de l’orgueil que sa réaction étale. Sans le réaliser, il est juste à ses propres yeux. Ô, comme Pierre nous ressemble, non ? Incapable de comprendre, il réagit spontanément. « Jamais tu ne me laveras les pieds ! Je ne le permets pas ! » Mais cette fois, Jésus réagit, non avec une promesse, mais avec un avertissement : « Si je ne te lave, tu n’auras point de part avec moi. » En d’autres mots, « si tu ne changes pas ton attitude, tu n’auras plus cette fraternité, ni cette camaraderie, ni cette communion avec moi ! » Jésus ne parle pas ici de ce que nous avons tous ressenti au début de notre conversion. Il parle plutôt de cette camaraderie et de cette fraternité qui se sont créées avec Lui et que nous avons développées dans notre progression vers Son Royaume. Jésus veut faire comprendre à Pierre qu’il y a beaucoup plus dans ce lavement de pieds que ce qu’il y paraît en surface.

« Si je ne te lave pas les pieds, tu vas perdre tout ça ! Tu es en train de te mettre à part des autres, » lui dit Jésus. « C’est très sérieux, ce que je fais ! » Et c’est tout ce que Pierre avait besoin d’entendre. Il allume soudainement. Sa troisième réaction devient évidente. Pierre veut tellement prouver son amour pour Jésus qu’il Lui dit : « Seigneur, non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête. » Son zèle déborde. « S’il y a un danger pour moi d’être éloigné de Ta présence, » lui dit Pierre, « fais ce qu’il faut ! Si cela dérange quelque chose entre nous deux, lave-moi au complet ! »

Quelle merveilleuse réaction venant d’un cœur rempli d’amour, de simplicité pour son Seigneur ! Cela nous indique pourquoi Jésus agit toujours d’une façon spéciale avec Pierre et ceux qui lui ressemblent. Jésus regarde au cœur. Il est vrai qu’à l’occasion nous comprenons mal Ses instructions. Mais même si nous comprenons mal, notre cœur veut être droit. Donc, dans ce sens, nous ressemblons à Pierre. Parfois, tout comme Pierre, nous essayons de raisonner au lieu de simplement obéir à ce que Jésus nous dit, pour Lui prouver notre amour. Nous voulons L’aimer, mais tout en affirmant notre liberté d’agir, selon notre compréhension. Voilà le danger.

Pour nous instruire, Jésus nous explique l’importance de Son geste en le divisant en deux parties. Une explication est théologique, tandis que l’autre est pratique. C’est ce qu’Il voulait faire comprendre aux disciples et à nous aussi.

Revenons dans Jean 13:10 : « Jésus lui dit : Celui qui s’est baigné a besoin seulement qu’on lui lave les pieds ; puis il est entièrement net. » Dans ce verset 10, je ne sais pas si vous l’avez remarqué, Jésus utilise deux mots pour signifier propreté. D’abord le mot baigner pour définir la propreté physique du corps. Ensuite, Jésus utilise le mot net, qui a une connotation spirituelle, voulant dire « pur ». « Or, vous êtes nets, mais non pas tous. 11Car il savait qui était celui qui le trahissait ; c’est pour cela qu’il dit : Vous n’êtes pas tous nets. » Il y a une logique simple, ici, qui nous identifie la culture de l’époque.

Vous savez, les gens prenaient un bain le matin et alors, ils étaient propres. Mais à force de se promener en sandales sur les chemins poussiéreux, leurs pieds se salissaient. Alors, quand on entrait chez quelqu’un, on ne prenait pas un autre bain, on se lavait seulement les pieds. Vous remarquerez que Jésus utilise le symbolisme, non pour leur dire qu’ils étaient propres, mais qu’ils étaient purs, à l’exception de Judas. Quand, au juste, les disciples sont-ils devenus purs ? Paul nous dit que cette purification nous vient selon la miséricorde de Dieu par le baptême, ou le bain, de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit qu’Il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur (Tite 3:5-6).

Donc, par ce baptême, ou ce bain, ce lavement de la régénération, Paul nous déclare que nous sommes maintenant nés de nouveau, renouvelés par le Saint-Esprit, pour devenir une nouvelle création en Jésus. C’est ainsi que débute la vie chrétienne dans un individu. Tous les disciples, sauf Judas, étaient déjà passés par ce processus de conversion et ils étaient donc purs. Judas, cependant, n’était pas converti. Il n’est pas passé par cette régénération du Saint-Esprit. Alors Jésus dit bien qu’il n’était pas pur, ou net. Cela expliquerait son geste de découragement total, après avoir été temporairement possédé par Satan. Quand il a vu Jésus condamné, il se repentit et rapporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs en leur disant : « J’ai péché ; j’ai trahi le sang innocent…“Que nous importe” » répondirent ces anciens. Mais, suite à leur indifférence, il alla se pendre (Matthieu 27:3-5). Judas n’était pas converti. N’ayant pas reçu le Saint-Esprit, savez-vous qu’il ne pouvait pas commettre le péché impardonnable ? Ayant été déclaré impur par Jésus Lui-même, Judas reviendra sûrement dans la Deuxième Résurrection où je suis convaincu qu’il se convertira.

Mes chers amis, la bonté et la miséricorde de Jésus sont sans limites ! Mais son nom, à Judas, ne sera pas inscrit sur un des fondements de la Cité Sainte. Quelle tragédie personnelle pour Judas. Mais malheur à ceux qui font leur liste personnelle de ceux que Dieu devrait détruire dans le feu de la géhenne ! Sachez que cette décision appartient à Jésus, et à Lui seul ! Pas à un homme !

Pour ce qui est de cette régénération par le Saint-Esprit, elle n’arrive qu’une seule fois dans la vie d’un converti. C’est ici que certains chrétiens deviennent un peu confus. Ils croient que chaque fois qu’ils pèchent, ils doivent être sauvés de nouveau. Mes chers amis, le Saint-Esprit ne bégaye pas. Il ne parle jamais de ré-ré-régénération ! Non ! Une fois suffit ! Jésus nous dit, dans Jean 13, au verset 10, comme nous avons vu, que celui qui est baigné, ou lavé, n’a besoin que de laver ses pieds pour être entièrement pur. Cela symbolise quoi ?

Allons voir 1 Jean 1:9. Jean nous dit : « Si nous confessons nos péchés, il [Dieu] est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » Cette confession de nos péchés à Dieu, même après notre conversion, parce que nous péchons toujours, est notre marche quotidienne avec Lui, symbolisée par ce lavement des pieds. Nous n’avons pas à être sauvés de nouveau. Non. Nous continuons notre salut. Si nous confessons nos péchés, Dieu les pardonne pour nous garder purs, purifiés de toutes nos iniquités. C’est cela, demeurer en communion avec Christ.

Prenons cette habitude, à tous les soirs, juste avant de nous coucher, de demander pardon à Dieu pour toutes les fois où nous L’avons offensé durant la journée. Si vous le faites plus souvent, tant mieux. Il sera toujours fidèle pour vous pardonner et vous donner une bonne nuit de sommeil dans la paix. Et au réveil, offrons-Lui notre journée. Ceux qui le font, vous diront qu’ils ressentent toujours Sa présence dans leur vie. C’est ainsi que nous devons vivre notre vie de chrétien.

Judas n’a jamais connu ce privilège. Il avait l’apparence extérieure d’un disciple, mais intérieurement, il ne l’était pas. Alors, il n’était pas pur. Et tout ceci, imaginez, après avoir passé trois ans et demi avec Jésus Lui-même ! Malheur au pasteur qui condamne tous ceux qui ne se sont pas convertis présentement ! Ils ne connaissent tout simplement pas la grande bonté de Dieu ! Ils veulent dominer. Ils veulent être les plus grands, comme nous avons vu dans Luc 22. C’est Dieu qui appelle chacun, individuellement, et Lui seul connaît le moment propice pour le faire !

Ceci est le symbolisme théologique du geste de Jésus. Regardons maintenant le côté pratique du lavement des pieds, dans Jean 13:12. « Après donc qu’il leur eut lavé les pieds, et qu’il eut repris son manteau, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? » Remarquez comment Jésus s’y prend ici pour passer Son message : Il leur pose une question. « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? C’est beaucoup plus qu’un simple lavage de la poussière de vos pieds. » Verset 13 : « Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites vrai ; car je le suis. 14Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. »

Vous savez, j’ai lu ces versets plusieurs fois et je n’ai pas réussi à trouver les mots : « Si ça vous tente, lavez-vous les pieds les uns les autres. » Je vois Jésus dire clairement et simplement : « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. » Pourquoi ? Verset 15 : « Car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. » Un exemple de quoi ? Un exemple pour leur démontrer la source véritable de l’autorité dans Son Église, dans l’humilité au service des autres, une autorité qui doit se manifester dans le service affectueux envers les frères et les sœurs. « Ça vous donne quoi, » leur dit Jésus, « de m’appeler Maître et Seigneur, si vous n’êtes pas prêts à suivre mon exemple ? » Au verset 16, Il leur dit : « En vérité, en vérité je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. » Oh, si seulement nombre de pasteurs et de dirigeants des Églises pouvaient comprendre ceci ! Jésus n’a jamais exercé Son autorité en donnant des ordres. Il l’a exercé en servant les autres.

Jésus, Dieu dans la chair, Celui qui a créé tous les humains, a lavé leurs pieds comme un simple serviteur ! Ses disciples ont vu Son autorité au travers de Ses exemples. Ils L’ont suivi car, au lieu de commander, Il les servait. Les disciples Lui obéissaient parce qu’Il prenait continuellement soin d’eux. Jésus les réconfortait, les enseignait, les encourageait, toujours prêt à Se donner entièrement à eux. Il prenait le temps de les écouter, d’être avec eux et de les servir. Et même si les disciples ne comprenaient pas toujours Ses enseignements, ils Lui obéissaient et Le suivaient fièrement.

Nous avons vu dans Luc 22, dans les versets 24 à 27, où Jésus leur explique comment l’autorité est exercée dans le monde, qu’il « n’en sera pas ainsi parmi vous. » Jésus rejetait l’autorité hiérarchique du monde. Cette sorte d’hiérarchie ne devait pas exister dans Son Église. L’autorité devait se manifester dans le service aux autres. « Je vous ai donné un exemple à savoir comment servir, » leur a-t-Il dit, « alors, vous devez faire la même chose. » Servir !

Au verset 17, Jésus leur dit : « Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. » Ce n’est pas assez que de prêcher quelque chose. C’est beaucoup mieux de prêcher par l’exemple. N’oublions jamais que Jésus leur a lavé les pieds suite à cette dispute où chacun voulait savoir qui serait le chef après Sa mort. Qui serait le plus honoré. Les chefs du monde dominent sur leurs sujets. C’est ainsi qu’ils démontrent leur autorité. « Mais il n’y a pas de place pour les dominateurs dans Mon Église, » leur dit Jésus. « Dans Mon Église, le plus grand sera celui qui servira les autres, et non celui qui voudra dominer sur eux. »

Ce lavement des pieds était la manifestation idéale pour démontrer leur volonté de Le servir, car le geste lui-même exige de l’humilité. Jésus a d’abord corrigé ceux qui devaient devenir Ses leaders, Ses apôtres futurs. Et le premier qu’Il a corrigé est celui qu’Il avait Lui-même choisi comme le chef des apôtres. Pas le chef de l’Église, le chef des apôtres. Le Chef de l’Église, c’est Jésus. Voilà la façon par laquelle les chrétiens devraient vivre, pas comme le monde qui cherche à dominer, mais plutôt en s’aimant les uns les autres.

Ici, dans Jean 13, Jésus a donné Ses instructions à ceux qui devaient enseigner. Leur autorité, en tant que dirigeants, devait être directement proportionnelle à leur désir de servir. Tout comme Jésus, plus ils serviraient, plus ils seraient considérés grands. Donc, ce grand événement dans la chambre haute nous indique comment Jésus S’y est pris pour former le vrai leadership qui devait régner dans l’Église qu’Il est venu fonder. Son intention n’a jamais été de voir une hiérarchie dans laquelle la louange serait rendue au chef, dans les différents paliers de cette hiérarchie. Jésus enseignait simplement que celui qui sert gagnera toujours le cœur des autres. Ce sera lui, le plus grand.

Ses disciples Lui obéissaient volontiers, pas dans la crainte, ni dans la peur, mais parce qu’Il les aimait et les servait. Mais l’Église de Jésus doit être organisée, c’est vrai. Et les Saintes Écritures nous donnent les structures de cette organisation. Dieu n’est pas un Dieu de confusion, Il est un Dieu d’ordre et de paix. Nous sommes Ses serviteurs, mais Jésus nous dit que le serviteur n’est pas plus grand que son Seigneur. « Vous m’appelez Maître, et vous avez raison, car je suis votre Maître. Si moi, le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. »

Saisissons-nous, maintenant, ce que ce lavement des pieds représente ? Tout comme se faire plonger dans l’eau était un manifestation physique de notre engagement éternel envers Jésus, le lavement des pieds est une manifestation de notre humilité à vouloir servir Jésus et notre prochain. Voilà pourquoi Jésus nous dit : « Si vous avez compris ceci, vous serez heureux, pourvu que vous le pratiquiez. » Plus nous pratiquerons le service, dans l’humilité, plus nous serons respectés par les autres. Nous sommes toujours libres, mais si, dans notre liberté, nous acceptons volontiers d’obéir à Jésus, Il nous place dans une catégorie spéciale.

Dans Jean 15:15, regardez ce que Jésus nous dit : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père. » Alors, si nous voulons demeurer l’ami de Jésus, il y a une condition, au verset 14 : « Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande. »

Alors, qui sera le plus grand ? C’est simple : ceux qui sont prêts à servir les autres et prêts à obéir aux commandements de Jésus.




D.032 – Le grand mystère de la conversion

 

Colossiens 1:21-29

Par Joseph Sakala

Nous avons tous vu à la télé, à un moment donné, cette annonce des Forces armées du Canada, où toutes les carrières sont ouvertes à ceux qui veulent s’enrôler et, si vous vous souvenez, au son de la musique, on vous assure que tout ce que vous désirez être vous est rendu possible. En tant que chrétiens, pouvons-nous croire une telle déclaration ? Pourtant, cette sorte d’annonce peut avoir beaucoup d’attraits pour certains jeunes à la recherche d’aventures et une bonne carrière.

Tout le monde veut réussir dans la vie. Je n’ai jamais rencontré une personne sans ambition. Au contraire, on rêve de devenir quelqu’un de respecté et d’admiré. Nous avons tous cette soif de réussir. Peu importe les problèmes, les frustrations et les embûches, chaque humain rêve d’avoir une vie heureuse et accomplie. Pourtant, quand nous observons les tragédies qui nous entourent, on pourrait secouer la tête, croyant que la réussite est impossible. Ce qu’on voit à la télé et ce qu’on lit dans les journaux sont souvent des histoires décrivant des situations honteuses, tragiques et bouleversantes. Des histoires de peines, de fraudes, de douleurs, de meurtres, de divorces, de cruautés et d’abus sur la personne humaine.

Est-ce possible de renverser tout ceci dans la vie de quelqu’un ? Est-ce possible de mettre fin à toute cette dégradation de l’individu, à cette situation qui mène au découragement ? La Bonne Nouvelle annoncée dans les Écritures est un retentissant oui ! C’est possible ! C’est la Bonne Nouvelle que Paul a voulu annoncer aux Colossiens et qui a été préservée pour toutes les générations jusqu’à nous.

Paul explique ceci dans seulement neuf versets que nous avons tous lus maintes fois. La majorité des prédicateurs les ont utilisés plusieurs fois dans leurs sermons. Aujourd’hui, nous allons étudier ces versets pour découvrir un grand mystère : celui de la vraie conversion !

Tournez avec moi, s’il vous plaît, dans Colossiens 1:21. Dans ce verset, Paul nous déclare : « Vous aussi, qui étiez autrefois éloignés, et ennemis par vos pensées et vos mauvaises œuvres, 22Il vous a maintenant réconciliés, dans le corps de sa chair, par sa mort, pour vous présenter devant lui saints, sans tache et irrépréhensibles ; 23Pourvu que vous demeuriez fondés dans la foi et inébranlables, n’abandonnant point l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu… » Tout ce que Paul nous demande, c’est d’être inébranlables dans la foi.

Quelle merveilleuse nouvelle que de découvrir une telle espérance dans ce monde de ténèbres. Et quelle joie d’apprendre que c’est Dieu Lui-même qui S’engage à entreprendre ce changement en nous. C’est comme s’Il nous disait : « Laisse-Moi, Mon enfant, M’occuper de cette réconciliation entre toi et Moi, parce que tu es désespérément mal équipé pour le faire. Jésus, cependant, le fait pour toi. Tout ce que Je te demande, c’est d’utiliser le peu d’influence que tu possèdes pour l’annoncer à tous ceux que tu connais, qui doutent et qui s’inquiètent inutilement. Dis-leur, » nous dit Dieu, « que Je sais ce que Je fais, et que Je M’engage à tenir Ma promesse dans ce processus de conversion. »

Mes chers amis, Dieu est au travail. Il est le Souverain Maître. Il est capable de réconcilier les humains à Lui et d’apporter les changements si nécessaires dans leur vie. Ces neuf versets nous donnent une description extraordinaire de ce processus de conversion dans l’être humain. Paul nous dévoile ici les trois étapes par lesquelles un individu doit passer pour y arriver.

La première étape commence par un renversement de notre attitude intérieure. Elle est ensuite suivie d’un changement complet dans notre façon de percevoir les choses quand nous entrons dans une relation personnelle avec Jésus. Comme Paul nous explique au verset 21, il était un temps où nous étions étrangers avec Dieu. Nous croyant capables de tout faire, nous ne voulions rien savoir de Lui. Il n’était pas important pour nous, car nous étions autosuffisants. Du moins, nous le pensions. Nous commencions chaque journée sans contact ou pensée pour Lui. Et l’on se couchait de la même façon.

Qui de nous, avant notre conversion, priait régulièrement, matin et soir, ou dialoguait avec Jésus durant la journée ? Très peu de personnes ont fait cela. Nous avions nos plans, nos buts, et nous faisions ce qui nous plaisait sans Lui demander conseil. Et quand, à l’occasion, nous pensions à Lui, quand ça allait mal, Il semblait tellement loin, au ciel, presque incapable d’exaucer nos demandes. Alors que, pendant tout ce temps, Il soutenait notre vie, même si nos pensées n’étaient pas orientées vers Lui.

Voilà pourquoi Paul, au verset 21, nous dit que nous étions ennemis par nos pensées, hostiles envers Dieu. Vous rappelez-vous de ce sentiment ? Ne voulant pas suivre Ses conseils, nous limitions Dieu, dans ce temps-là. Car nous croyions qu’Il viendrait brouiller nos plans ! Nous le considérions comme une espèce de « casseux-de-veillées » (empêcheurs de tourner en rond) déterminé à toujours gâcher notre fun et notre plaisir. Puisque nous refusions de nous ouvrir à Lui, nous agissions en ennemi, exprimant notre inimitié par nos mauvaises œuvres. C’est ce que Paul nous dit.

Nous pensions, cependant, que ce sont nos mauvaises œuvres qui nous éloignaient de Lui. C’est faux ! Le contraire est vrai. Nous commettions des péchés sans même réaliser leurs vraies conséquences. Nous étions complètement voilés. Et parce que nous étions étrangers et ennemis, par nos pensées, voilà ce qui causait nos mauvaises œuvres et notre hostilité envers Dieu. Paul est clair. « Mais maintenant, » nous dit-il, « nous sommes réconciliés avec Dieu. » Donc, quelque chose a dû se passer au-dedans de nous. Ce miracle a eu lieu quand nous avons compris que la mort de Jésus était vraiment pour nous ; que notre Sauveur avait réussi à faire quelque chose qui a cessé de faire de nous des étrangers, et que, même brisés et endoloris, si nous venions à Lui avec foi, nous serions délivrés.

Alors, nous sommes venus, et notre attitude intérieure s’est mise à changer. Notre façon de penser a commencé à subir une transformation. Nous avons cessé de voir Dieu comme un ennemi et un juge sévère, mais plutôt comme un père aimant désireux de nous voir heureux. Nous avons reconnu que la mort de Jésus sur la croix n’était pas un symbole de déconfiture et d’échec dans la vie d’une espèce de religieux fanatique. Non. Sa mort fut le moment où notre plus grand ennemi, la mort, a été vaincu. Un moment où toutes les puissances des ténèbres ont été anéanties.

C’est ainsi que notre vie entière fut changée quand Dieu le Père nous a appelés pour nous donner à Christ. Parce que Dieu, mes chers amis, est dans « le business de changer les vies » ! C’est cela, la Bonne Nouvelle de l’Évangile ! Si nous désirons changer notre vie, c’est là qu’il faut commencer. Le processus débute en ouvrant notre cœur à Christ et en Le recevant comme notre Sauveur personnel.

Mais ce processus a été établi dans un but spécifique. Lequel ? Regardons le verset 22 : « …pour vous présenter devant lui saints, sans tache et irrépréhensibles. » En d’autres mots, Il veut nous rendre complets, bien équilibrés, de corps et d’esprit, sans tache et libérés de toute accusation ! Voilà le but de Dieu. Et Il a résolument l’intention d’accomplir Son but. Son intention, donc, est parfaite. Le signe, cependant, par lequel nous pouvons nous assurer que le processus est en marche se trouve au verset 23. Et notez-le bien. « Pourvu que vous demeuriez fondés dans la foi et inébranlables, n’abandonnant point l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu… » Assez clair, merci !

Ce sont ces deux éléments, la foi et l’espérance, qui identifient la preuve évidente de la réalité que le travail de Dieu est en train de se faire en nous. Beaucoup de gens, en découvrant Jésus, commencent la vie chrétienne remplis de joie, car ils ont trouvé et expérimenté une nouvelle sensation émotionnelle. Mais toutefois, ça ne dure pas. Les inquiétudes et les tracas de la vie prennent vite le dessus et la personne met tout de côté pour retourner là où elle était auparavant. C’est ce qui arrive souvent avec ceux qui ont découvert Jésus dans les stades de baseball !

Vous avez ici le signe évident qu’il n’y avait pas de vraie foi dès le début. Vous savez, se faire plonger dans l’eau n’est pas le signe d’une conversion. Celui qui persévérera jusqu’à la fin, nous dit Jésus, sera sauvé. Donc, continuer dans la foi, peu importe ce qui nous arrive, est la preuve et la réalité d’une vraie conversion. N’essayez pas de reconvertir ceux qui souffrent et qui passent par des moments très difficiles, ayant quitté un groupe où des dirigeants les ont écrasés et exploités. Sachez que cela n’était pas la volonté de Dieu et ces pasteurs auront à répondre un jour de leurs actions. Consolez ces gens avec amour, afin de les aider et calmer la souffrance qu’ils ressentent. Utilisez les dons que vous avez reçus du Saint-Esprit au service de Jésus. Et si cela ne fonctionne pas, retirez-vous discrètement, pour un temps, mais priez pour eux afin que Dieu Lui-même intervienne. Laissez Dieu agir. Il est beaucoup mieux qualifié que nous.

Si la foi du chrétien s’éteint temporairement, cela ne veut pas dire qu’il a abandonné Dieu complètement. La foi du chrétien peut vaciller ou être ébranlée, suite à une grande déception. Nous sommes en période de transformation et de croissance. Ça peut arriver à chaque chrétien et nous prouve que nous sommes simplement humains et encore faibles. La foi peut parfois diminuer, mais la vraie foi ne cesse jamais complètement. Même dans les moments de déprime, nous ne cessons pas pour autant de croire que Dieu continue quand même de travailler en nous. Ne soyons pas trop rapides à juger ou accuser ceux qui sont en réflexion. Priez plutôt pour eux. Le fait de passer par un creux ne nous décourage pas nécessairement au point d’abandonner Jésus. Il n’est pas du tout question de lâcher, à ce moment-là. C’est souvent dans ces situations que nous nous approchons davantage de Christ pour nous en sortir. Ça fait partie du cheminement chrétien.

Un jour, un homme est venu voir son pasteur pour lui dire que c’était trop difficile d’être chrétien et qu’il n’était plus prêt à payer le prix. « Je vais cesser d’être chrétien, » lui dit-il. Après quelques instants de réflexion, le pasteur lui dit : « Je suis d’accord avec toi. Je pense que tu devrais faire cela. » Soudainement, l’homme baissa les yeux pendant un long moment, puis dit au pasteur : « Mais je ne pourrai jamais faire cela ! »

« Je le savais, » lui répondit le ministre. « Je te connais trop bien pour imaginer que tu pouvais abandonner Jésus. » Vous voyez, c’est ce désir de vouloir continuer, même dans les moments de découragement, qui devient la preuve d’une conversion réelle.

La deuxième étape par laquelle un individu doit passer, c’est la réalisation de la contribution apportée par d’autres chrétiens dans ce processus de notre conversion. Regardons ce que Paul nous dit au milieu du verset 23 où il nous parle de « l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, j’ai été fait ministre. » Et, en parlant de l’Église, il nous déclare au verset 25, « dont j’ai été fait ministre, selon la charge que Dieu m’a donnée auprès de vous, pour annoncer pleinement la parole de Dieu. » Nous apprenons une chose remarquable, ici, c’est-à-dire que d’autres ont eu une part à jouer afin de nous permettre de recevoir l’Évangile. Et ce travail a été fait longtemps avant que nous soyons venus à Christ.

Vous savez, il est émouvant d’apprendre cela. Je suis convaincu que chacun de nous, durant notre jeunesse, a certainement connu un professeur ou un parent qui nous a parlé de Dieu et de Jésus d’une façon toute spéciale et qui nous avait touché. J’ai vécu de telles expériences qui demeureront gravées dans ma mémoire durant toute ma vie. Je ne sais pas si ces hommes vivent encore, mais quand je me rappelle d’eux, je les entend encore me parler de Dieu.

Paul nous parle, au verset 23, de « l’Évangile qui a été prêché à toute créature sous le ciel. » Mais comment est-ce possible ? Quand Paul a écrit ces mots, il avait à peine prêché dans quelques villes de l’Empire romain. Et cet empire ne représentait qu’une petite partie de la superficie de la terre. Vous savez, l’Amérique du Nord et du Sud n’étaient pas encore découverts. Alors comment Paul pouvait-il faire une telle déclaration ? Nous trouvons la réponse au chapitre 10 de sa lettre aux Romains.

Allons voir dans les versets 14 et 15 où il explique qu’il doit y avoir des prédicateurs envoyés pour prêcher afin que les gens puissent entendre. Au verset 18, il pose la question suivante : « Mais je demande, ne l’ont-ils point entendue ? Au contraire, » et pour expliquer comment, Paul nous cite Psaume 19:5 en déclarant : « …leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités du monde. » Mais de quelle façon ? La voix et les paroles de qui ? Dans ce même Psaume 19, David déclare, au verset 2 : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue fait connaître l’œuvre de ses mains. »

La nature, alors, a été le premier prédicateur de l’Évangile ! Il y a un ordre dans l’univers ! Ceci témoigne d’une Intelligence supérieure derrière tout cela ! La puissance de Dieu se voit même à l’œil nu ! Et ce depuis la création du monde ! Si seulement l’on pouvait prendre le temps de contempler Ses ouvrages…

Mais cela n’approche pas l’homme naturel vers son Créateur. Il faut un autre élément. Regardez ce qui est écrit dans Hébreux 11:6 : « Or, il est impossible de lui être agréable sans la foi, car il faut que celui qui s’approche de Dieu, croie que Dieu est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » Qu’est-ce que cela veut dire ? Simplement ceci : si quelqu’un réagit aux preuves que la nature même nous présente sur l’existence de ce Dieu Tout-Puissant, et que cet individu décide de le rechercher, alors Dieu réagit aussi. Il assume Lui-même la responsabilité de diriger cette personne vers son Rédempteur. Car il demeure toujours vrai qu’il n’existe aucun autre nom sous le soleil qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés. Dieu Se chargera donc d’amener cet individu à Jésus.

Revenons maintenant dans Colossiens 1. La deuxième chose que Paul déclare au sujet du caractère de ceux qui prêchent vraiment l’Évangile, c’est qu’ils sont des serviteurs qui considèrent le fait d’être utilisés par Christ comme un privilège et une joie. C’est ce facteur distinctif qui identifie si le prédicateur est vrai ou faux.

Si vous avez la chance, écoutez, si ce n’est qu’une fois, les évangélistes à la télé. Écoutez-les attentivement et vous aurez la nette conviction que leur christianisme se résume à aller chercher quelque chose de Dieu. C’est comme si nous étions la raison unique pour laquelle Dieu existe et qu’Il doit, maintenant, travailler pour nous ! Il est complètement erroné de penser ainsi ! Le chrétien doit se considérer privilégié de pouvoir servir Dieu, un Dieu d’amour qui nous utilise dans toute notre faiblesse et notre fragilité pour proclamer Sa vérité à d’autres gens. Juste le fait de savoir que Dieu est prêt à nous utiliser devrait créer en nous un sentiment profond de gratitude du fait de pouvoir être Ses serviteurs.

C’est cela, la différence, entre porter un vrai témoignage ou un faux. Le vrai témoin se réjouit d’être utilisé par Dieu et considère cela comme l’honneur ultime que Dieu puisse lui accorder. Tandis que le faux témoin croit que, parce qu’il s’est converti, Dieu est supposé être à son service. Pas la même chose ! Alors, que fait-il ? C’est lui qui se glorifie ! Et quand ça ne marche plus, Il lève le poing vers Dieu ! Beau témoignage de sa conversion… !

Regardons, maintenant, ce que Paul nous déclare au verset 24 : « Je me réjouis, maintenant, dans mes souffrances pour vous… » Ce qu’il nous dit, ici, c’est que servir Jésus nécessite aussi des sacrifices accompagnés parfois de souffrances. Mais, malgré tout cela, Paul se réjouissait d’être au service de son Maître. Dans la deuxième partie du verset 24, il continue : « …et j’achève de souffrir en ma chair le reste des afflictions de Christ pour son corps, qui est l’Église. » J’utilise ici la version d’Ostervald, révision 1996. Notez, s’il vous plaît que Paul utilise le mot « afflictions de Christ » et non « souffrances de Christ », comme on peut voir dans la version Louis-Segond, ou « épreuves de Christ », dans la bible de Jérusalem, ou « détresse » dans la version du Semeur. Le mot juste, ici, est « afflictions », très bien rendu aussi par la version King James.

« Afflictions » veut dire grands chagrins, grandes peines ou douleurs profondes. Vous voyez la différence ? « Détresse causée par le sentiment d’abandon et de délaissement », cela définit beaucoup mieux ce que Jésus a souffert durant Son ministère de trois ans et demi.

Pour en revenir alors à Paul, dans la deuxième partie du verset 24, on devrait lire : « ce qui manque aux afflictions de Christ, je l’achève en ma chair pour Son corps qui est l’Église. » Mais que veut-il dire ? Paul est-il en train de nous faire croire qu’il manquerait quelque chose aux afflictions de Christ ? Pas du tout. Paul ne veut pas insinuer qu’il manque quelque chose au sacrifice expiatoire de Jésus. Il ne veut pas non plus insinuer que sa souffrance sur la croix n’était pas suffisante pour régler la question du pardon du péché.

D’abord, sachons que le mot « affliction » n’est jamais utilisé dans les Écritures pour décrire la mort de Jésus. Saviez-vous cela ? Les afflictions dont il est question au verset 24 sont les épreuves que Jésus a dû endurer avant d’être crucifié. Elles Lui venaient de Satan qui s’opposait continuellement à Lui durant Son ministère. Elles étaient causées par ce sentiment d’abandon de la part des gens qu’Il enseignait, alors que Jésus Se faisait le serviteur de tous, dans Son ministère à faire du bien. C’est dans ces moments de détresse qu’Il endurait ce grand chagrin et la grande douleur de Ses afflictions.

Mais il ne manque absolument rien de ce qu’Il a accompli sur la croix. Les Écritures nous disent que Jésus peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par Lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur (Hébreux 7:25). Et l’apôtre Jean ajoute, en 1 Jean 2:2, que Jésus-Christ, le Juste, est Lui-même une victime expiatoire pour nos péchés. Puis, il ajoute, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Donc, il ne manque absolument rien au sacrifice de Christ, ni à Ses souffrances. Mais quand nous sommes engagés dans ce combat qui nous oppose à Satan et à ses démons, attendons-nous, nous aussi, à avoir des afflictions dans notre vie. Il faut donc demeurer très près de Christ.

Quand nous voyons les gens faire face à toute cette cruauté, aux mensonges et aux déceptions de ce monde, notre désir devrait être simple : celui de pouvoir servir comme instrument dans les mains de Dieu pour amener ces pauvres malheureux à Jésus. Mais comment ? Vous êtes-vous déjà posé la question à savoir combien de prières et de sacrifices ont été déployés par certains chrétiens pour nous amener à Christ ? A-t-on déjà pensé à ce que cela a dû coûter à d’autres personnes afin de nous permettre d’avoir cette Bible que nous tenons dans nos mains ? Le sang des martyrs, ainsi que les souffrances et les larmes versées par ceux qui ont été persécutés tout au long des siècles ? A-t-on pensé au travail des traducteurs et l’effort des enseignants pour rendre tout cela clair et simple à comprendre ? Les scribes qui ont scrupuleusement transcrit et conservé ces Saintes Écritures ? Nous ne devrions jamais lire la Bible sans nous rappeler que certains sont morts pour la rendre possible.

Quand nous venons à Christ, nous devons assumer cette relève et être prêts à endurer des afflictions dans notre ministère aussi. « Heureux les affligés, » nous dit Jésus, car nous serons consolés par nul autre que Lui. Nos actions, nos sacrifices, nos prières et nos offrandes doivent profiter à d’autres autant que nous avons profité, nous, des actions, des sacrifices, des prières et des offrandes d’autres personnes pour nous amener à Jésus. C’est ce que Paul voulait dire quand il a déclaré : « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous. » Ces souffrances et ces afflictions englobaient toutes ces choses. Nous devrions nous réjouir de nous sentir utiles, utilisables, même dans notre faiblesse. En servir d’autres aura pour effet de nous garder humbles.

Cela touche le cœur des gens, vous savez, quand on leur dit que l’on va prier pour eux. Avez-vous déjà remarqué comme leur visage change ? Ce genre d’intérêt peut parfois déclencher le processus par lequel ces gens pourront venir à Christ. Dieu peut nous utiliser de mille et une façons.

La troisième étape par laquelle le converti doit passer, c’est la compréhension du grand mystère qui est dévoilé au verset 26 : « Le mystère qui était caché dans tous les siècles et dans tous les âges, mais qui est maintenant manifesté [remarquez bien] à ses saints. » Lequel ? Une vérité que la très grande majorité des humains, même en 2002, ne comprennent pas ! C’est simplement cette proclamation que vous pouvez voir au verset 27, que nous avons Christ en nous, notre seule espérance de la gloire !

« Misère ! » allez-vous me dire, « il n’y a rien là ! » Attention ! Paul nous dit, dans Romains 8:9 : « …si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à lui. » Chrétien veut dire « appartenir à Christ ». Donc, si Christ ne vit pas dans une personne — entendez-moi bien — elle n’est pas convertie, ne Lui appartient pas et ne peut même pas se déclarer chrétienne ! C’est Paul qui parle, pas moi ! « Christ en nous » veut dire que le chrétien est maintenant guidé par Son Esprit. C’est Christ qui prend charge de sa vie ! Et le disciple se laisse guider.

Au verset 28, Paul déclare : « C’est lui [i.e., ce Christ-là] que nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin de rendre tout homme parfait en Jésus-Christ. » Est-ce ce genre de Christ qui est prêché un peu partout dans le monde, ces temps-ci ? Pourtant, voilà le but de Dieu pour nous ! Avec Christ en nous, Il peut nous faire paraître devant Lui saints, irrépréhensibles et sans tache, c’est-à-dire, parfaits en Christ.

Au verset 29, Paul nous dit : « C’est aussi à quoi je travaille, en combattant par sa vertu [ou sa force, si vous voulez] qui agit puissamment en moi. » Voilà le grand mystère de la conversion ! C’est la plus grande vérité enseignée dans la Bible et qui est pourtant l’élément manquant dans plusieurs églises aujourd’hui. La plupart des chrétiens comprennent que Jésus est mort pour le pardon de leurs péchés. Ayant compris ceci, ils sont venus à Lui, mais, malheureusement, pour plusieurs, tout s’arrête là. On est sauvés, donc, on n’a plus rien à faire. Je ne plaisante pas, c’est ce que l’on prêche, même sur l’Internet !

Très peu semblent saisir que Christ est mort pour eux afin de pouvoir vivre en eux. C’est ça, le mystère ! On le comprend ou on ne le comprend pas. C’est aussi simple que cela. C’est Jésus vivant en nous qui devient notre source de pouvoir, de changement et de délivrance. C’est Lui qui nous donne maintenant la force de combattre contre nos afflictions de chaque journée. Il n’est pas suffisant pour nous que de seulement savoir que Jésus est mort, afin que nous soyons sauvés. Notre comportement, en tant que disciple, doit révéler aux autres que Christ vit vraiment en nous.

Paul nous dit de nous examiner régulièrement pour savoir si nous avons cette foi en nous. Il nous exhorte, au verset 23 de Colossiens 1, de demeurer fondés et inébranlables dans cette foi, sans nous détourner de l’espérance que nous offre l’Évangile. C’est la plus merveilleuse vérité que la Bible puisse nous révéler ! Et Paul nous dit que ce mystère est maintenant révélé à Ses saints, par Dieu. Pensez à cela ! Nulle part dans l’Ancienne Alliance vous trouverez un seul verset décrivant le processus par lequel Dieu explique comment Il va sauver Son peuple. Il y a pourtant de grandes promesses dans l’Ancien Testament, comme celle d’Ésaïe 40:31. Vous pouvez étudier ce passage à partir du verset 28. Cependant, nous pouvons lire, au verset 31 : « Mais ceux qui s’attendent à l’Éternel reprennent de nouvelles forces. Les ailes leur reviennent comme aux aigles. Ils courront, et ne se fatigueront point ; ils marcheront, et ne se lasseront point. »

C’est vrai ! Les saints de l’Ancien Testament ont compris et cru cette promesse et ont souvent senti cette force agir en eux. Ils priaient Dieu qui les fortifiait, les consolait et les délivrait. Nous voyons plusieurs circonstances où cela s’est produit dans la Bible. Mais ce que Dieu ne leur a jamais expliqué, c’est la façon qu’Il accomplirait tout ça. Ce n’est que lorsque Jésus est venu qu’Il a enseigné à Ses disciples, et à nous maintenant, quel moyen il utiliserait.

Dans Matthieu 13:35, Jésus Lui-même nous dit, en citant les paroles du prophète Asaph (Psaume 78:2) : « J’ouvrirai ma bouche en similitudes [ou en paraboles, si vous voulez] j’annoncerai les choses qui ont été cachées depuis la création du monde. » Et petit à petit, Jésus a expliqué aux disciples une vérité extraordinaire que, par Sa mort et Sa résurrection, le Saint-Esprit deviendrait disponible et par lequel Jésus Lui-même vivrait en nous.

Lors du dernier repas avec Ses disciples, juste avant de mourir, Jésus leur a déclaré : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous [remarquez bien le “nous”, ici] viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14:23). Jésus et le Père vivant en nous est ce mystère caché depuis la fondation du monde, et il est révélé maintenant à Ses saints. Nous ! Paul nous confirme cette grande vérité, dans Romains 8:9, comme nous l’avons vu, où il nous déclare que le chrétien porte en lui et l’Esprit de Dieu et l’Esprit de Christ. Les deux font leur demeure en lui ! C’est le même Esprit, qui n’est pas la troisième personne d’une trinité ! C’est l’Esprit de Dieu et de Christ !

Paul a vécu, animé par cette connaissance. C’est ce qu’il nous dit au verset 29 de Colossiens 1. « C’est aussi à quoi je travaille, en combattant par sa vertu [avec sa force] qui agit puissamment en moi. » Une nouvelle puissance agissait en lui et Paul le savait. Quand nous comprenons ceci, nous réalisons que nous aussi nous possédons une nouvelle source d’énergie. Nous savons ce qui nous motive à vouloir changer et contempler ce changement en nous examinant régulièrement. Nous apprenons à obéir, à étudier Sa Parole et à croître spirituellement, parce que nous avons un compagnon de route merveilleux. Le problème de solitude disparaît aussi pour le chrétien, car avec Jésus, nous ne sommes jamais seuls.

Quelle joie de savoir que notre vie est maintenant changée parce que Jésus, en mourant sur la croix, et en ressuscitant, peut accomplir tout cela. Et la cerise sur le sundae, Son Esprit en nous nous garantit l’immortalité, si nous demeurons fondés et inébranlables dans cette foi ! Donc, il ne faut pas lâcher, mais persévérer.

Alors, qu’avons-nous appris, jusqu’ici ? Premièrement, qu’il a fallu que Christ soit ce qu’Il était, c’est-à-dire, Dieu, pour accomplir ce qu’Il a fait. Je m’explique. Jésus a dû être Dieu et homme en même temps, Emmanuel, afin de mourir à notre place pour nos péchés, ressusciter, monter au ciel, où aucun homme n’est jamais monté, et envoyer le Saint-Esprit pour vivre en nous.

Deuxièmement, Il a fallu qu’Il fasse ce qu’Il a fait afin que nous puissions posséder ce qu’Il est. Qu’est-ce que cela veut dire ? Simplement que, sans Son sacrifice, c’est-à-dire, ce qu’Il a fait, nous n’aurions jamais pu posséder cette puissance, cette nouvelle source d’énergie et ce Consolateur dans notre vie. Grâce à Sa mort et à Sa résurrection, nous possédons Son Esprit en nous, alors nous possédons ce qu’Il est.

Et finalement, il nous faut ce qu’Il est pour devenir ce qu’Il était quand Il est venu la première fois. C’est ce que ce passage dans Colossiens veut nous faire comprendre. Dieu veut que nous paraissions devant Lui maintenant saints, sans tache, libres de toute accusation, exactement comme Jésus était, en tant que Son Fils, alors qu’Il était encore dans la chair. Donc, il nous faut Son Esprit (ce qu’Il est) parce que Dieu est en train de nous mouler à l’image de Son Fils. Pourquoi ? Afin que Jésus puisse conduire, comme il est écrit, beaucoup d’autres fils et de filles à la gloire, comme Lui. Mais Lui étant le premier-né.

Vous voyez maintenant le mystère dévoilé ? Christ en nous est notre seule espérance de la gloire, la même gloire que Christ possède, mais Christ sera toujours le premier en toutes choses. Il n’y a de salut en aucun autre, et savez-vous que le monde ne sait rien de ce mystère ? Vous ne le verrez jamais expliqué dans les médias, ni dans les universités du monde. La sagesse du monde ne reconnaît pas le Saint-Esprit, cette incomparable source qui, seule, peut changer la vie des humains. Vous la trouverez seulement dans l’Évangile de Jésus, car cette source vient de Lui.

Alors les trois phases de changement par lesquelles le converti à Christ doit passer se résument à ceci : la première phase, notre entière soumission à Dieu qui, par une nouvelle naissance, commence en nous le processus ayant pour but de transformer complètement notre esprit et notre vie ; la deuxième phase, la reconnaissance que ce processus avait commencé par un engagement par d’autres chrétiens avant nous. Ceci nous a donné les outils dont nous disposons aujourd’hui pour continuer ce travail de mille et une façons, en utilisant les dons que le Saint-Esprit nous a donnés au baptême. Nous devons donc nous engager en utilisant ces dons dans les œuvres de la foi, afin d’être des outils vivants pour en guider d’autres vers Christ. Voilà le travail du chrétien converti.

Et la troisième phase, c’est la réalisation que notre cheminement ne peut se faire que par Christ vivant en nous, un privilège qu’Il nous accorde gratuitement, mais qu’Il a payé chèrement de Sa vie. Il faut donc laisser Son Esprit nous guider sans Lui résister en réalisant que c’est un privilège pour nous de pouvoir Le servir à notre tour. Pour ceux qui sont prêts à persévérer jusqu’à la fin, Jésus nous prépare maintenant en tant que Ses prémices. Jésus nous prépare pour devenir Ses instruments qui, un jour, vont mettre fin à cette chute de l’humanité vers Sa destruction totale. Jésus nous prépare afin de la remettre plutôt sur la voie du Royaume. Un Royaume extraordinaire où nous serons immortels et où les enfants de Dieu vivront enfin dans la joie, dans la paix et dans un bonheur sans fin.

Et c’est ce que je vous souhaite à tous.




D.031 – Comment tuer un lion durant une tempête de neige…

 

1 Chroniques 11:22-23

Par Joseph Sakala

Avez-vous déjà vécu une situation si pénible qu’il ne semblait pas y avoir d’issue, ni aucune solution possible ? Je ne parle pas d’une épreuve quelconque où l’on finit par régler le problème éventuellement et assez rapidement. Je parle de quelque chose d’épouvantable ou une situation redoutable qui ne semble avoir aucune solution. Ce pourrait être un cancer où, même avec des traitements adéquats, les médecins n’oseraient pas se prononcer sur nos chances de survie. Ce pourrait être une accumulation de problèmes qui causerait une dépression nerveuse si profonde qu’elle ne semble plus finir. Comment composer avec de telles épreuves ?

Vous savez, il y a des événements décrits dans la Bible qui, à première vue, ne semblent avoir aucune valeur spirituelle, sauf peut-être historique, et l’on pourrait se poser la question à savoir pourquoi Dieu a bien voulu conserver ces choses dans les Saintes Écritures.

Dans 1 Chroniques, il y a un tel passage décrivant une situation historique et où l’on pourrait se demander : « Si toute Écriture est inspirée par Dieu, pourquoi a-t-Il voulu conserver celle-ci ? » Ce que nous allons découvrir, c’est que, dans ce passage, se trouvent des enseignements pratiques pour nous révéler la façon de régler les pires problèmes dans notre vie.

Dans 1 Chroniques 11:22, il est écrit : « Bénaja, fils de Jéhojada, fils d’un homme vaillant, grand par ses exploits, de Kabtséel. Il tua deux des plus puissants hommes de Moab. Il descendit aussi et tua un lion, au milieu d’une fosse, en un jour de neige, » d’où nous vient le titre du sermon. « 23Il frappa un Égyptien dont la stature était de cinq coudées. L’Égyptien avait en sa main une ensuble de tisserand ; il descendit vers lui avec un bâton, arracha la lance de la main de l’Égyptien, et le tua de sa propre lance. 24Voilà ce que fit Bénaja, fils de Jéhojada, et il eut un nom parmi ces trois vaillants hommes. 25Il était le plus honoré des trente, mais il n’égala pas les trois premiers. David le mit en son conseil privé. »

Alors, nous sommes au temps du roi David. Il y a deux groupes d’hommes mentionnés ici : le groupe des trente et celui des trois. Ces trois hommes vaillants étaient des chefs du quartier général de l’armée d’Israël, un peu comme nos généraux à cinq étoiles, si vous voulez. Vous avez ensuite le groupe des trente, tous commandants de divisions variées de l’armée. C’est parmi ces trente que Bénaja s’est signalé de façon tellement admirable que David en a fait le capitaine de sa garde du corps personnelle. Il avait été choisi pour ce poste d’honneur, près de la personne du roi, justement à cause de ces trois exploits de grande valeur. À cause de ceux-ci, il fut aussi reconnu dans toute la nation d’Israël.

Son premier exploit fut de tuer les deux hommes les plus puissants de Moab. On les appelait aussi « les deux Lions de Moab ». Il est question ici de deux guerriers moabites aussi féroces que des lions. Ils étaient probablement en charge de deux groupes de commandos d’élite entraînés spécifiquement pour des missions spéciales comme pour assassiner des chefs de nation ou même des rois. Mais Bénaja a réussi à tuer les deux. Voilà pourquoi il fut reconnu par David comme un homme très vaillant et il fut nommé capitaine de sa garde du corps.

Son deuxième exploit fut de descendre dans une citerne, un jour où la neige tombait, pour tuer un lion, un vrai. Laissez-moi vous dire que c’était tout un exploit ! Un lion est un adversaire féroce et très dangereux. Mais Bénaja est allé le rencontrer dans cet endroit difficile alors qu’il neigeait. Faut le faire ! Nous allons revenir à cet incident plus loin, car il est le thème central de cet article.

Son troisième exploit fut de tuer un Égyptien d’une stature de cinq coudées [environ 7’ 6”, ou 2,30m] tenant dans sa main une lance un peu plus petite que celle de Goliath. Bénaja fonça sur lui avec seulement un bâton, réussit à lui arracher son arme et tua l’Égyptien avec sa propre lance. Un exploit pour lequel il fut très acclamé. Très belle histoire, vous allez me dire, mais où s’en va-t-on avec tout ça ? Qu’est-ce que cela va changer à ma vie ? Comment cette anecdote peut-elle m’aider dans mes problèmes ? Il y a une méthode, dans ma folie. Alors, s’il vous plaît, patientez un peu avec moi.

Reportons-nous à Romains 15:4 où Paul nous dit : « Or, tout ce qui a été écrit autrefois, a été écrit pour notre instruction, afin que, par la patience et la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. » Donc, cette histoire n’a pas été placée dans la Bible seulement pour être racontée à nos petits enfants. Dieu l’a conservée afin qu’elle puisse nous être utile, même au 21e siècle. Par exemple, il est intéressant de noter que ces trois adversaires que Bénaja a vaincus sont aussi utilisés dans les Saintes Écritures comme des types ou des symboles décrivant trois sortes d’ennemis auxquels le chrétien doit faire face d’une façon continuelle.

Dans le premier cas, il tua les deux guerriers féroces de Moab. Mais qui était Moab ? Dans l’Ancien Testament, nous voyons que les Moabites étaient une tribu qui vivait sur la frontière d’Israël et qui avait un lien de parenté avec les Israélites à cause d’Abraham et Lot. Vous rappelez-vous quand Lot, le neveu d’Abraham, a quitté Sodome ? Il s’était réfugié dans une caverne avec ses deux filles. Comme ses filles n’avaient pas de mari, elles voulaient quand même avoir une descendance. Alors, elles ont enivré leur père et, tour à tour, ont couché avec lui..

Ses deux filles devinrent enceintes et la plus vieille enfanta d’un fils qu’elle appela Moab. La cadette a aussi enfanté un fils, nommé Amon. La ville capitale de la Jordanie porte toujours son nom. Tout en étant proches parents des Israélites, les Moabites, peut-être par jalousie, ont toujours été l’ennemi d’Israël. Dans les Écritures, ceci est utilisé comme un portrait pour illustrer qu’un ennemi est toujours présent, souvent dans la parenté ou même dans un groupe se disant chrétien.

Vous savez, ceux qui sèment la division n’agissent pas en chrétien, même s’ils se déclarent chrétiens. Paul nous met en garde contre ces gens, dans Romains 16:17-18 : « Cependant, je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales contre la doctrine que vous avez apprise, et à vous éloigner d’eux. 18Car de telles gens ne servent point notre Seigneur Jésus-Christ, mais leur propre ventre ; et par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent le cœur des simples. »

Mes chers amis, sincérité n’égale pas vérité ! Et conviction n’égale pas conversion ! Mais nous avons aussi un autre ennemi qui est très proche parent du chrétien. Dans le Nouveau Testament, cet ennemi est identifié comme « la chair », ou notre ancienne vie, si vous voulez, le « vieil homme » que nous étions. Même convertis, la chair fait toujours partie de notre caractère. Nous ne pouvons pas nous en débarrasser. Elle est un peu comme une parenté honteuse, indésirable et qui cherche continuellement à nous placer dans des situations qui pourraient causer notre perte. Donc, dans les Saintes Écritures, Moab représente la chair et ses attraits. C’est tout ce que le chrétien doit absolument s’efforcer de vaincre.

Dans le deuxième cas, Bénaja a tué un Égyptien. Nous savons tous que l’Égypte représente le péché. Mais rappelons-nous aussi qu’elle représentait, à ce moment-là, une puissance mondiale avec ses pharaons, ses vastes armées, ses temples, ses bibliothèques et son accumulation de connaissances. Tout ceci est un symbole de pompe et de gloire superficielle qui impressionnait le monde. Quand Jésus fut tenté par Satan, dans le désert, Il fut transporté sur une haute montagne d’où Il pouvait voir tous les royaumes du monde, avec leurs pouvoirs et leur gloire. Voilà ce que l’Égypte symbolisait.

Si vous vous souvenez, plusieurs Israélites voulaient retourner en Égypte, peu de temps après leur délivrance par Dieu. Ils avaient vite oublié la servitude, l’esclavage, la cruauté, les larmes et les souffrances atroces qu’ils avaient endurés en Égypte. Ils préféraient se souvenir des commodités, des poireaux, des oignons, de l’ail et des bons melons. Alors l’Égypte représentait le prestige, la vanité, la philosophie, la gloire et un statut d’importance dans le monde.

Cet incident entre Bénaja et l’Égyptien était donc le symbole d’un homme vainqueur dans ce monde physique. Son geste était une préfiguration de Jésus qui a aussi vaincu le monde pour notre délivrance spirituelle du péché.

Nous arrivons maintenant au lion, et je suis certain que vous avez tous deviné ce qu’il symbolise. Pierre 5:8 : « Soyez sobres, veillez ; car le diable, votre ennemi, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer. » Dans ce verset, Pierre nous dit carrément et sans ménagement que notre adversaire Satan rôde comme un lion rugissant en cherchant qui il se mettra sous la dent. Satan est un ennemi sinistre et qui, comme le lion, possède une certaine majesté, accompagnée d’une autorité et d’une puissance énormes. Essayez d’imaginer cet être spirituel, invisible à nous, mais qui est là à se lécher les babines tout en surveillant qui il pourra dévorer.

Qui de nous, depuis notre conversion, n’a pas eu à affronter ces trois ennemis : la chair, le monde et le diable ? Avant notre conversion, nous savions à peine que ces trois ennemis existaient. Mais depuis que nous avons consacré nos vies à Christ, la pression exercée par ces trois adversaires se fait ressentir régulièrement. L’attrait du monde est là et son attraction semble maintenant encore plus forte, nous donnant parfois le sentiment que nous nous privons de bonnes choses ! Cette attraction à retourner en Égypte nous entoure constamment. Et je suis convaincu que nous avons tous ressenti, à un certain moment donné, la crainte du diable à cause de la puissance de cet adversaire redoutable.

Nous n’avons pas l’espace pour traiter ces trois éléments en détail, mais nous allons cependant nous concentrer sur l’histoire de tuer ce lion, car elle a une très grande signification pour nous. Ce lion, pour Bénaja, était le plus dangereux de ses ennemis, car c’était un animal féroce et puissant. Remarquez que Bénaja a tué un « lion », pas un léopard, ou une hyène sauvage, ou encore un sanglier enragé, mais bien un lion. Pourquoi un lion ? D’abord, sachez que ce n’est pas pour rien que le lion est appelé « le roi des animaux ». Il est vraiment puissant. D’un coup de patte, il est capable de fracasser un crâne humain comme vous briseriez un œuf ! Pourtant, l’os du crâne est considéré comme le plus dur du corps, afin de protéger notre cerveau. Avec sa mâchoire, le lion peut mordre au travers de n’importe quel os du corps humain, incluant le fémur.

Rencontrer un tel animal à la portée de la main est un exploit très audacieux. C’est pourtant ce que Bénaja a fait. C’était le pire ennemi qu’il pouvait rencontrer. Saviez-vous que chacun de nous a un lion dans sa vie ? Ne sommes-nous pas parfois en face du pire ennemi que nous pourrions rencontrer ? Et pour chaque personne cet ennemi est différent. Si l’on se mettait à méditer, on pourrait sûrement découvrir un tel adversaire, une situation redoutable qui ne semble avoir aucune solution. Ce pourrait être une des deux situations que j’ai citées au début de l’article, au sujet d’un cancer ou d’une dépression nerveuse. Ce pourrait être un problème de drogue, ou d’ivrognerie, ou de violence conjugale. Mais ce pourrait également être une rupture dans un mariage qui a duré vingt-cinq, trente ou trente-cinq ans.

C’est incroyable de voir combien de ces mariages où l’on avait pu régler les problèmes du couple pendant plusieurs années, qui, de nos jours, se terminent soudainement en divorce sans aucune possibilité de réconciliation.

Ou bien imaginez ces pauvres gens aux prises avec des maladies comme l’arthrite, le diabète ou la fibromyalgie, où les médicaments qu’on leur prescrit ne font que soulager la douleur, sans jamais guérir. Ce pourrait aussi être un problème cardiaque où, même si la personne se sent mieux, l’ombre sur son bonheur persiste, car secrètement elle craint toujours cette possibilité d’être terrassée une autre fois. Ou imaginez la personne qui vit la mort subite d’un être cher, avec qui elle a vécu heureuse pendant plusieurs années, et maintenant, elle est seule, se sentant abandonnée, elle vit dans cette solitude épouvantable où elle pleure en silence.

Et si je n’ai pas décrit une situation qui ressemble à la vôtre, écrivez la vôtre, si vous en avez une, dans vos notes personnelles. Je vous dis cela car la solution ultime, venant de Jésus, s’applique dans tous les cas. Mais, peu importe le problème, pour vous, votre problème est le « lion » de votre vie. Et c’est votre pire adversaire, pour le moment. Bénaja a rencontré son lion dans le pire des endroits : dans une citerne ou un fossé assez creux. Si moi, j’avais à combattre un lion, un fossé est le dernier endroit que je choisirais, surtout à portée de main, sans possibilité de me sauver ! Il me semble que je choisirais plutôt une route en asphalte, tout près de mon auto, la porte ouverte, le moteur en marche, et prêt à partir très vite, la pédale au plancher.

Vous savez, mes amis, en parlant de pédale au plancher, cela me fait penser à l’histoire de ce gars, dans le sud des États-Unis, en train de voler un melon d’eau dans le champ d’un fermier. Le fermier a sorti sa carabine et a tiré deux coups dans sa direction, un à côté de son oreille gauche et l’autre à côté de son oreille droite. Inutile de vous dire que le voleur s’est sauvé les jambes à son cou. Quelques jours plus tard, alors qu’il racontait son histoire à un ami, celui-ci lui demande s’il avait vraiment entendu siffler les deux balles. « Oui, monsieur, je les ai même entendu deux fois ! La première fois quand elles m’ont sifflé chaque bord des oreilles, et la deuxième fois quand je les ai dépassées en courant… ! »

Alors, si jamais je rencontrais, moi, un lion, c’est un endroit découvert que je choisirais, où je pourrais faire le truc du Road Runner, vous savez, beep-beep et salut le lion ! Mais PAS dans un fossé, comme Bénaja, où l’on ne peut pas se sauver ! C’était le pire endroit ! Et comme pour ajouter à son malheur, il neigeait en plus ! Le sol devait être glissant. Il faisait froid et l’endroit était restreint pour affronter cet ennemi. On peut facilement imaginer la situation, nous qui vivons dans un pays où les tempêtes de neige sont fréquentes en hiver. Qui ne se rappelle pas d’avoir marché durant une tempête où la neige nous aveuglait temporairement quand une rafale, poussée par le vent, venait nous fouetter le visage ? Voilà ce que Bénaja a vécu.

Mes chers amis, avez-vous déjà été confrontés à une situation qui était impossible à éviter, où aucune porte de sortie ne vous était disponible ? Imaginez que vous êtes aux prises avec un tel problème où vous souffrez, la pression est insupportable et vous frôlez le découragement. Personne ne vient à votre aide et Dieu seul vous voit, alors que vous agonisez en silence. Comment s’en sortir ? Voici la question : comment s’en sortir ? La réponse est cachée dans la façon que Bénaja s’y est pris pour vaincre ce lion et le tuer. Comment y est-il parvenu ? Le passage que nous avons lu dans 1 Chroniques 11 ne semble pas donner la réponse. On y voit simplement ce qu’il a fait, sans aucun autre détail sur la façon utilisée pour y arriver.

Voici la merveille des Saintes Écritures. Dans Proverbes 25:2, regardez ce que Salomon est inspiré de dire, ici : « La gloire de Dieu est de cacher les choses ; mais la gloire des rois est de sonder les affaires. » Nous sommes tous destinés à être des rois dans le Royaume de Dieu un jour. Alors à nous de sonder les Écritures pour découvrir ce que Dieu a bien voulu cacher pour nous. Si nous voulons nous donner la peine, nous allons découvrir certains indices dans cette histoire qui vont nous révéler comment Bénaja, fils de Jéhojada, a gagné cette bataille.

Une partie de notre réponse réside dans le fait que cet homme a réussi son exploit parce qu’il était le genre d’homme qu’il était, c’est-à-dire, un homme de grande valeur, comme nous avons vu. Ce ne sont pas ses œuvres qui l’ont rendu ainsi. Il était déjà un homme de grande valeur avant son exploit, tout comme les œuvres du chrétien démontrent quelle sorte de chrétien il est déjà. Les œuvres de Bénaja ne faisaient que confirmer ce qu’il était déjà. Il possédait tout ce qu’il fallait pour prouver quelle sorte d’homme il était. Ses exploits démontraient clairement à son entourage de quel bois il se chauffait.

Dans la Bible, si vous voulez connaître le caractère d’une personne, regardez son nom, car les noms bibliques sont délibérément conçus pour dévoiler le caractère de l’individu. Nous en avons beaucoup de preuves tout au long des Écritures. Et nous voyons, à l’occasion, que Dieu Se permet de changer le nom d’une personne suite à son changement de caractère. Voici quelques exemples pour illustrer mon point. Prenons Jacob. Jacob voulait dire « usurpateur » ou « supplanteur ». Quand il a réussi à passer au travers des expériences qui ont complètement transformé sa vie, Dieu a aussi changé son nom pour Israël, qui veut dire « vainqueur » ou « prince avec Dieu ».

Dieu a aussi changé le nom d’Abram, qui veut dire « père élevé » ou « père exalté », en celui d’Abraham, ou « le père d’une multitude de nations ». À cause de sa foi en Dieu, il était prêt à sacrifier le seul fils par lequel Dieu devait lui donner une postérité à l’infini. Alors Dieu l’a appelé « père d’une multitude de nations ».

Dieu a changé le nom de Saraï, qui veut dire « dominante ». Quand elle est devenue plus douce, elle devint Sarah, qui veut dire « princesse ». Quelle différence !

Jésus Lui-même a changé le nom de Simon en celui de Pierre, qui veut dire « roc », sans doute pour préparer le chemin pour toutes les pierres vivantes qui forment ce temple spirituel dont Christ est la pierre angulaire.

Et finalement, nous avons Saul, qui veut dire « demander », comme demander à Dieu. Après sa conversion, son nom fut changé en celui de Paul, qui veut dire « petit ». Il s’est lui-même identifié comme étant le moindre ou le plus petit des apôtres. Mais Paul a pourtant accompli de très grandes choses.

Donc, nous voyons que Dieu modifie les noms quand le caractère change. C’est comme s’Il voulait nous dire : « Si vous voulez savoir ce qu’est un individu, regardez son nom. » Je parle dans la Bible. Nous, les humains, nous n’avons pas encore cette sagesse dans notre choix des noms. Le prophète Ésaïe, qui veut dire « l’Éternel a sauvé », avait deux fils. Afin d’enseigner quelque chose au peuple d’Israël, il leur a donné des noms spéciaux. Un s’appelait Schear-jaschub, tandis que l’autre s’appelait Maher-Shalal-Hash-Baz, quatre mots. Vous savez, il y a toute une phrase dans ce nom. Maher-Shalal-Hash-Baz veut dire « hâter le pillage pour qu’on se précipite sur le butin ». Imaginez la pauvre mère qui devait appeler ce petit pour venir manger, deux fois par jour ou pour aller se coucher… Quel cauchemar !

Les noms de ces deux enfants étaient un témoignage pour avertir le peuple. Dieu avait décrété qu’Israël, à cause de ses pratiques idolâtres, serait la proie de ses ennemis qui viendrait les piller et emporter leurs richesses comme butin. Maher-Shalal-Hash-Baz était l’avertissement d’un malheur qui, en effet, leur est arrivé. Mais le nom de l’autre fils était une promesse, un espoir, car Schear-jaschub veut dire « un reste reviendra ». Donc, il y avait toujours cette promesse de revenir dans leur pays aussitôt qu’il y aurait repentir.

En voici un dernier. Il y a un incident unique dans la Genèse, dans un nom que Dieu a choisi pour donner une leçon à toute une génération. Tous les humains de cette époque furent enseignés par le nom d’un seul homme. Son nom : Méthushélah. Il lui fut donné par son père Hénoc qui marcha avec Dieu et que Dieu prit à l’âge de 365 ans. Hénoc n’a pas toujours marché avec Dieu. Il a commencé à le faire au moment de la naissance de son fils, alors qu’il avait 65 ans. Il l’a nommé Méthushélah à cause de quelque chose que Dieu lui avait confié à ce moment-là. Son nom veut dire « quand il mourra, ça arrivera ». Mais que devait-il arriver ? Hénoc ne l’a pas révélé. Et quand Méthushélah eut 300 ans, son père Hénoc, qui a marché avec Dieu pendant tout ce temps, fut pris alors qu’il n’avait que 365 ans. Relativement jeune, comparé aux autres patriarches de son temps.

Mais tous les yeux étaient fixés sur Méthushélah, car tous savaient qu’à sa mort, « ça arriverait » ! Personne ne savait quoi, mais personne n’avait hâte de le savoir non plus ! J’ai l’impression que le monde devait le traiter aux petits oignons, afin qu’il vive le plus longtemps possible. Imaginez, maintenant, cet homme qui est rendu à 869 ans, et qui voit son petit-fils, Noé, âgé alors de 500 ans, en train de bâtir une arche selon les instructions qu’il a reçues de Dieu. Noé prêche au monde de se repentir de sa façon de vivre. Mais personne ne l’écoute. Tout le monde prend soin de Méthushélah, car c’est lui, leur police d’assurance. Tant qu’il vivra, « ça n’arrivera pas ».

Dieu le laisse vivre un autre cent ans et décide enfin que c’est assez. Le doyen de l’humanité meurt à 969 ans et, tel que prédit par son nom, le déluge arriva. Méthushélah, mes chers amis, n’est pas mort dans le déluge, comme certains le pensent. Le déluge est venu après sa mort.

Revenons maintenant à notre lion. Que veut dire « Bénaja, fils de Jéhojada » ? C’est notre seul indice sur la sorte de personne qu’il était. Bénaja était très bien connu du temps de David. Mais quand il est mentionné dans les Écritures, il est presque toujours identifié comme Bénaja, fils de Jéhojada. Donc, le nom de son père est très important aussi. Je vous ai cité la signification biblique de plusieurs noms, afin de nous amener à apprécier la profondeur de la valeur de ces deux noms que nous avons ici dans ce message.

Si vous prenez ces deux noms par ordre de séniorité, vous avez le secret dévoilé à savoir comment tuer un lion dans une tempête de neige.

Le père, Jéhojada, veut dire Dieu sait. Benaja veut dire Dieu bâtit. Ces deux vérités jumelées sont le secret disant comment un chrétien peut rencontrer le pire ennemi, dans le pire endroit, dans les pires circonstances, et gagner avec Dieu. Rappelez-vous ces deux vérités : Dieu sait et Dieu bâtit. D’abord, Dieu sait qui nous sommes ; Il sait aussi où nous sommes. Il nous a placés là. C’est ce que les Écritures nous révèlent. Dieu sait tout sur nous. Jésus a dit que même nos cheveux sont comptés. Il sait par où nous passons, car Il l’a permis. Pour quelle raison ? Parce qu’Il sait que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. Vous voyez, Il parle ici de ceux qu’Il a Lui-même appelés, selon Son plan et Son dessein. Et puisqu’Il nous a connus d’avance, Il nous a aussi prédestinés à être semblables à l’image de Son Fils Jésus (Romains 8:28-29).

Dans Son amour pour nous, Dieu ne nous laissera jamais souffrir au-delà de ce que nous pouvons endurer. Non seulement Dieu sait ce que nous endurons, mais Il ressent ce que nous ressentons. Quand nous pleurons, Il pleure avec nous. Avez-vous déjà pensé à cela ? Quel réconfort que de savoir que, dans nos pires épreuves, Dieu sait exactement ce qui se passe au-dedans de nous, que ce soit quand nous sommes impatients, nerveux, que nous sommes envahis de remords ou même en colère. Il ressent ce que nous ressentons. Quand nous passons par une période d’amertume, ou que nous nous sentons trahis, ou blessés profondément, Dieu ressent tout cela. Savez-vous pourquoi ? Parce qu’Il a Lui-même vécu dans la chair, comme nous. Et à cause de cela, Il peut facilement compatir à nos faiblesses et nos souffrances.

Nous n’avons pas un Dieu qui nous dise : « Ne me dérange pas avec tes petits problèmes. Ne vois-tu pas que j’ai d’autres chats à fouetter ? » Ah non ! Jésus, notre Sauveur, a été tenté en toutes choses comme nous et même davantage. Il connaît la souffrance et la douleur. Il a tout enduré ce que nous endurons. Alors demandons-lui de nous consoler dans ces moments de détresse. Il faut simplement y penser.

Mais plus que cela, Dieu bâtit. Il a donc un but spécifique pour nous. Il voit ce qui nous arrive et Il S’en sert pour nous former et nous guider vers Sa gloire. Regardez ce que Paul nous dit dans 2 Corinthiens 4:17 : « Car notre légère affliction du temps présent produit en nous le poids éternel d’une gloire souverainement excellente. » Allons voir, maintenant, Romains 8:18 : « Car j’estime qu’il n’y a point de proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir, qui sera manifestée en nous. » Ce que nous souffrons maintenant n’est rien comparé à la bénédiction qui nous attend. Cette gloire n’est pas seulement une promesse, lorsque nous serons dans le Royaume. Non, elle doit commencer à se manifester de notre vivant.

Vous remarquerez que tous ceux qui passent par la douleur, le stress, les problèmes et les tribulations en ressortent plus doux, transformés, plus aimants, plus chaleureux et pleins de compassions pour les autres, à la condition, toutefois, de se placer dans les mains de Jésus durant ces épreuves. Voilà la clé, sinon ils en ressortent souvent révoltés, acariâtres, pleignards et remplis d’amertume, accusant parfois Jésus de les avoir abandonnés. Ce n’est qu’une question d’attitude. Mais, veut, veut pas, le but de Dieu est de bâtir notre caractère. C’est ça le point et le secret de notre survie.

Quatre mots : Dieu sait et Dieu bâtit. Si vous vous souvenez, avant notre conversion, nous réglions tous nos problèmes nous-mêmes. Pourquoi pas, qui d’autre pouvait les régler ? Mais depuis notre conversion, nous savons qu’il y a deux façons de le faire. La première, comme avant, tout seul avec les résultats que nous connaissons, très souvent désastreux. La deuxième en nous plaçant entièrement dans les mains de Dieu, reconnaissant que, seuls, nous sommes absolument impuissants à le faire. Je vous laisse deviner quelle méthode est la plus efficace.

Quand nous reconnaissons, cependant, que, non seulement Dieu sait ce que nous vivons, mais qu’en plus Il Se sert de tout cela pour bâtir Son caractère en nous, nous n’avons plus de problème, du moins, nous ne devrions plus en avoir. Parce que nous devons les confier à Christ dans la foi et Lui S’en chargera. Si seulement nous pouvions croire cela.

Nous avons vu plus haut comment Dieu, dans les Écritures, a changé le nom de certaines personnes. Chaque converti en Jésus-Christ a eu son nom changé par Dieu à celui de chrétien, qui veut dire « appartenir à Christ ». Cette appartenance à Christ devrait nous pousser à agir comme notre Maître. Ce ne sont pas nos œuvres qui font de nous des chrétiens. C’est parce que nous avons l’Esprit de Christ en nous que nous pouvons maintenant faire des œuvres. En tant qu’enfants de Dieu, guidés par Son Esprit, nous avons beaucoup de valeur à Ses yeux, car « qui vous touche, touche la prunelle de son œil » (Zacharie 2:8).

Avez-vous déjà réalisé combien vous êtes précieux et précieuses pour Lui ? C’est le Saint-Esprit qui est à l’œuvre pour nous inspirer de faire ces bonnes œuvres que Dieu avait préparées d’avance pour nous. Notre devoir, c’est de nous laisser guider seulement. C’est ainsi que Christ en nous pourra clairement Se manifester dans notre entourage aussi, par la façon dont nous agissons.

Vous savez, le bœuf va en avant de la charrue, pas en arrière. Nous n’avons pas à nous glorifier de quoi que ce soit. Toute la gloire revient à Dieu. Dieu sait et Dieu bâtit. Lors de notre conversion, si vous vous souvenez, nous avons donné notre vie à Jésus, prêts à mourir pour Lui, s’il le fallait. C’était très noble comme engagement. Mais au lieu de mourir, sommes-nous prêts à vivre pour Jésus, dans la maladie et dans la douleur ? Ou allons-nous L’accuser de nous avoir abandonnés parce que nous ne sommes toujours pas guéris ? Pourtant, lors de notre appel, Dieu avait déjà préparé des œuvres, dans Son plan individuel pour nous. Sommes-nous prêts à accomplir ces œuvres même dans la souffrance ?

Saviez-vous que cela ne devient possible qu’au moment où nous réalisons que c’est à Dieu de déterminer de quelle façon et dans quelle condition Il veut nous utiliser selon Son bon plaisir ? Et ceci s’applique dans n’importe quelle épreuve que nous vivons. Si vous souffrez, peu importe la raison, inscrivez votre souffrance, ici. Mais rappelez-vous toujours : Dieu sait et Dieu bâtit.

Si nous gardons toujours ces quatre mots en tête, quoi qu’il puisse nous arriver, nous pourrons dire : « Christ m’a amené ici, c’est Sa volonté que je passe par ce chemin, ce chemin étroit, mais en Lui je me reposerai. Il me gardera ici, dans Son amour, le temps qu’il faudra, en me fortifiant durant cette épreuve, car Il veut que j’apprenne à agir comme Son enfant. Et quand Il m’en sortira, cette épreuve deviendra pour moi une bénédiction par laquelle j’aurai appris de bonnes leçons. Oui, des leçons par lesquelles Sa grâce commencera à se manifester dans mon comportement. Et quand Il aura bâti ce qu’Il veut bâtir, je serai complètement délivré de toute cette souffrance. Mais pour le moment, je suis ici par Sa grâce, entre Ses mains, à m’entraîner dans l’attente de Son moment de gloire pour moi. Et pour tout ceci, je Lui dit “Merci, Seigneur”. »

Avec cette sorte d’attitude, il n’y a pas d’épreuve que nous ne puissions vaincre, car c’est le Christ qui combattra pour nous. Et avec Jésus, nous sommes assurés de la victoire ! Aussi simple que cela ! Voilà donc comment nous pouvons, nous aussi, tuer notre lion durant une tempête de neige.




D.030 – Examinez toutes choses

 

1 Thessaloniciens 5:20-22

Par Joseph Sakala

« 20Ne méprisez point les prophéties. 21Éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon. 22Abstenez-vous de toute apparence de mal. »

Vous savez, nous vivons en ce moment dans une époque très difficile qui est ponctuée d’incertitude. Peu importe le domaine vers lequel nous nous tournons, l’incertitude est incrustée partout. Au niveau du travail, vous admettrez que personne, de nos jours, n’oserait espérer dénicher un emploi où il passerait les quarante prochaines années de sa vie jusqu’à sa pension. C’est quasiment impensable. Au contraire, avec les restructurations, les consolidations et les fusions d’entreprises, de plus en plus d’employés perdent leur travail, et les familles souffrent. Au niveau familial, le mariage est devenu un simple engagement social qu’on peut facilement briser sans se préoccuper de la souffrance endurée par les enfants, ces éternelles victimes du divorce.

Quand j’étais jeune, une famille était composée de deux parents avec cinq ou six enfants. Aujourd’hui, une famille est composée de deux enfants avec cinq ou six parents en quelque part dans le décor. Et la société trouve ces ruptures familiales tout à fait normales. C’est devenu la mode. Peu importe le domaine, que ce soit dans la finance, dans les traités signés entre pays, ou dans l’administration des gouvernements, l’incertitude règne partout.

Au niveau religieux, la situation n’est pas plus rassurante. Il existe, à l’heure actuelle, des milliers de religions se disant chrétiennes et prétendant croire en Dieu. S’il en existe autant, c’est que, même si elles prêchent Dieu, elles sont en contradiction les unes avec les autres. Sur quoi ? Sur certaines choses qui furent déclarées par ce même Dieu qu’ils disent honorer et adorer. Quelle confusion !

Tous puisent pourtant leurs instructions dans le même Livre. Heureusement, la majorité admet que la Parole de Dieu est vérité. Certains, cependant, n’en sont pas sûrs. Et tout en se déclarant chrétiens, ils prétendent que la Bible contient plusieurs contradictions. D’autres vont jusqu’à déclarer ouvertement qu’elle contient des erreurs. Et pour corriger ces anomalies, quelques groupes ont même écrit leur propre version de la Bible et ce qu’elle devrait enseigner. Pourtant, ce même Livre nous dit que Dieu ne ment pas, et ne peut pas mentir ; simplement parce que ce n’est pas dans Sa nature !

Les Saintes Écritures nous disent aussi que Dieu n’est pas un Dieu de confusion. Alors pourquoi toute cette confusion ? La réponse est simple. Rares sont les religions qui acceptent de se faire instruire par tout ce qui se trouve dans Bible. Elles acceptent ce qui fait leur affaire et passent par-dessus le reste. Encore plus rares sont celles qui sont prêtes à admettre qu’une doctrine à laquelle elles tenaient mordicus avait été mal comprise. La doctrine ne change pas, mais leur compréhension de cette doctrine doit maintenant être modifiée.

Comment annoncer ceci aux fidèles ? Laissez-moi vous dire que ça prend du courage. Pourtant, la Bible elle-même donne cette instruction de vérifier toutes choses. Et, si l’on doit changer, l’on avale son orgueil et l’on change. C’est ce que Dieu veut.

Lors de notre conversion, nous avons reçu le Saint-Esprit qui agit en nous pour nous révéler les choses de Dieu. Jésus, donc, Se charge maintenant de nous instruire à Son rythme, pas à notre rythme. Le secret est de se laisser guider par le Saint-Esprit, sans nous y opposer. C’est ici la pierre d’achoppement pour tout prédicateur, peu importe son niveau académique, qui refuse de s’humilier devant ce Dieu qu’il prétend servir. Je dis bien ceux qui refusent de s’humilier. Personne n’a reçu toute la connaissance. Il faut que ce soit clair. C’est Dieu qui décide quelle quantité Il veut donner à quelqu’un et à quel moment.

« À qui veut-il enseigner la sagesse, et à qui faire entendre l’instruction ? Est-ce à des enfants sevrés, arrachés à la mamelle ? » (Ésaïe 28:9).

Pourtant, c’est ce que nous étions, spirituellement parlant, quand nous sommes venus à Christ. Des petits enfants qui avaient énormément à apprendre. Mais tout bon parent enseigne son enfant, avec douceur, patience et un peu à la fois. C’est exactement comme cela que Dieu a agi avec nous aussi.

« Car il donne loi sur loi, loi sur loi [vous savez, le mot loi, ou précepte, veut dire un enseignement particulier], règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là » (v. 10).

Répétition, répétition ! Et pour nous donner le temps de rentrer en profondeur, Il nous en donne un peu à la fois. Voici où certains enseignants ont fait fausse route. Au lieu de comprendre ceci, ils ont cru avoir tout reçu d’un seul coup. Quand nous sommes venus vers Christ, nous étions chargés de problèmes, fatigués, et peut-être même découragés. Alors Il nous dit de laisser notre fardeau à Ses pieds, afin que Lui S’en charge. « Entrez dans mon repos » nous dit-Il, et laissez-moi vous conduire. » C’est ce que Jésus dit aux convertis au verset 12 :

« C’est ici le repos, que vous donniez du repos à celui qui est accablé, c’est ici le soulagement. »

Jésus est ce repos ! Ceux qui veulent accepter cela, ne seront jamais pris au dépourvu. Car, quand Christ leur fait comprendre des choses nouvelles, ils les acceptent avec joie et beaucoup de reconnaissance. Ceci n’est malheureusement pas le cas de tous ceux qui se disent ministres de l’évangile. Regardez la fin du verset 12 d’Ésaïe 28 : « Mais ils n’ont pas voulu écouter. » Pour quelle raison ? C’est simple : l’orgueil ! L’orgueilleux veut instruire Dieu et non se faire instruire par Dieu. Voilà pourquoi il y a tant de confessions religieuses, toutes en contradiction les unes avec les autres. Elles refusent d’entrer dans ce repos de Jésus et de se laisser guider par Lui.

« Ceux qui ont écrit la Bible ont dû se tromper, » disent-ils. « Ce n’est pas vraiment ce que Dieu voulait dire. Nous, nous comprenons les Écritures beaucoup mieux que les autres. »

Je regrette, mais Dieu ne changera pas pour eux. Voilà pourquoi, au verset 13, Il leur dit :

« Aussi la Parole de l’Éternel sera pour eux loi sur loi, loi sur loi, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là… »

En d’autres mots, Dieu dit : « Je vais continuer de les enseigner dans un domaine particulier dans mes préceptes, en leur répétant les mêmes règles, et ce même s’ils ne veulent pas écouter. » Mais il y a un prix à payer. Plus ils vont se croire justes à leurs propres yeux, plus ils seront mélangés ! Regardez la fin du verset 13 :

« …afin qu’en marchant ils tombent à la renverse, qu’ils soient brisés, qu’ils tombent dans le piège, et qu’ils soient pris. »

Mais oui, ils sont corrects, eux. C’est la Bible qui se contredit, et peut même contenir des erreurs… ! Dieu nous dit qu’ils vont se prendre dans leurs propres pièges :

« Aussi toutes les visions sont devenues pour vous comme la parole d’un livre scellé, qu’on donnerait à un homme sachant lire, en lui disant : Lis ceci ! et qui répondrait : Je ne puis, car il est scellé » (Ésaïe 29:11).

C’est que les gens voient les mots, mais ils ne les comprennent pas. Pourquoi ? Vérifiez toutes choses. Nous allons tout vérifier. Paul nous donne la réponse. Regardons d’abord ce qu’il déclare à ceux qui se plaisent dans le repos de Christ et qui veulent se laisser guider par Lui. Pour ceux-là, Paul nous dit :

« …ce sont des choses … que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. 10Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit [qui vit en nous] ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. 11Car qui est-ce qui connaît ce qui est en l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? » (1 Corinthiens 2:9-11).

Il y a un esprit dans l’homme qui nous inculque l’intelligence. Les animaux, excusez-moi, mais ils ne l’ont pas. Ils sont munis d’instinct qui peut parfois donner l’impression de l’existence d’une certaine intelligence, mais l’animal ne fait pas de plan, il ne médite pas sur son avenir. Seul l’humain peut réfléchir, prendre des décisions, diriger des activités, faire des projets et les amener à leur exécution. Ceci est possible, nous dit Paul, par l’esprit que chaque humain possède. Regardons maintenant la deuxième partie du verset 11 :

« De même aussi, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. »

Il est donc impossible pour l’homme, nous dit Paul, par son esprit seulement, de connaître les choses de Dieu. Pour connaître les choses de Dieu, il faut absolument que le Saint-Esprit, que l’Esprit de Dieu, vive en nous. Et parce que le Saint-Esprit sonde tout, Il peut révéler n’importe quoi à ceux qui aiment Dieu et qui veulent se laisser guider par Christ. Voulez-vous une preuve ?

Comment se fait-il qu’en écoutant un prédicateur à la radio ou à la télé, vous puissiez soudainement détecter une erreur dans ce que le prédicateur a déclaré ? Pourtant, il est peut-être beaucoup plus instruit que vous dans les Saintes Écritures. C’est que la connaissance des choses spirituelles revient toujours au Saint-Esprit. Je ne parle pas ici d’un lapsus de mémoire. Tout le monde en a. Je parle d’enseigner le contraire de ce que les Écritures disent. Je parle de déclarer des faussetés, pour mousser, peut-être, sa popularité, ou peut-être se bute-t-il tout simplement à Jésus. Si un prédicateur veut se buter à Jésus, il ne comprendra jamais les choses profondes de Dieu. Simplement parce que le Saint-Esprit ne les révélera pas à un tel homme. C’est ce que nous avons vu dans Ésaïe 29:11. Pour lui, la Bible demeure un livre fermé.

Ces gens, cependant, se forment des congrégations où ils prêchent leurs propres versions des Saintes Écritures. Et n’essayez pas, même avec votre Bible en main, de venir discuter sur un point de vérité avec eux, car ils vont vous indiquer la porte de leur église et ils vont vous dire de quitter les lieux sous prétexte que vous, vous êtes mêlés spirituellement. Celui qui est guidé par l’Esprit de Dieu est pourtant exhorté, au verset 19 de 1 Thessaloniciens 5 :

« N’éteignez point l’Esprit. 20Ne méprisez point les prophéties. »

Les prophéties sont très importantes. Au verset 21, Paul nous dit : « Éprouvez toutes choses » et, après avoir examiné, « …retenez ce qui est bon. 22Abstenez-vous de toute apparence de mal. » Donc, le chrétien se doit de ne pas gober tout ce qui est prêché, même si le monsieur qui prêche a peut-être son doctorat en théologie. Et alors ? Nous venons de voir que Dieu instruit ceux qui l’aiment. Les choses de Dieu sont spirituelles et non intellectuelles ! Savez-vous que certains théologiens ne croient même pas en Dieu ? Ce sont des athées ! Ils ont leur diplôme, par exemple, et savent décortiquer des versets.

Nous avons un autre critère : si l’on peut prouver par la Bible, tant mieux ! Sinon, de grâce, ne vous laissez pas emplir par un beau parleur. Nous ne sommes pas des valises. Nous avons la Parole de Dieu pour nous instruire. Je ne connais pas votre cheminement spirituel, mais je suis convaincu que chaque lecteur a eu un cheminement différent. Il n’y en a pas deux qui soient pareils. Dieu, cependant, connaît l’histoire de chacune de Ses prémices et Jésus nous suit de très près. Peu importe la confession chrétienne où Ses prémices se trouvent, si nous demeurons près de Lui, nous n’avons absolument rien à craindre.

Alors pourquoi sommes-nous où nous sommes ? Le Saint-Esprit a certainement fait Sa part pour nous y amener afin de mieux grandir spirituellement. Et nous ne sommes pas meilleurs que ceux que le Saint-Esprit a dirigés ailleurs. Dieu a placé chacun dans le Corps comme Il l’a voulu (1 Corinthiens 12:18). Mais nous avons le devoir de faire en sorte d’être heureux lorsque nous nous réunissons. Et ça, mes chers amis, cela prend des efforts. Quand une congrégation est heureuse, c’est toujours le résultat d’un effort collectif où chaque membre a contribué au bonheur des autres.

« Et prenons garde les uns aux autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes oeuvres » (Hébreux 10:24).

Vous savez, il y a un proverbe chinois qui dit : « Rendre service aux autres, c’est se rendre service à soi-même. » Comme c’est vrai. Si chacun faisait cela, Paul n’aurait pas eu besoin d’écrire, au verset 25 : « N’abandonnons pas nos assemblées. » Parce que tous auraient hâte de se voir chaque semaine pour s’exhorter mutuellement. Jésus réfère à Son Église comme à un petit troupeau parce qu’Il savait que dire la vérité ne serait pas populaire. Faire la volonté de Dieu n’est pas toujours ce que les gens veulent entendre prêcher. Les mouvements les plus populaires, de nos jours, sont ceux qui prêchent ce qui fait plaisir. Il y a des ruées vers ces groupes, à l’heure actuelle.

Le Nouvel Âge est très populaire justement à cause de cela. Moi, personnellement, je n’ai rien contre le Nouvel Âge, mais j’ai aussi le devoir de vous expliquer ce qu’il prêche. Il est bon pour le chrétien de connaître quelques-unes de ses doctrines principales. En voici sept :

1.      Dieu, pour les adeptes du Nouvel Âge, est une énergie impersonnelle qui remplit l’univers. Tout ce qui existe fait partie de cette énergie. Tout est un. Ça va bien jusque là ? Voyez maintenant le raisonnement. Comme nous faisons partie de cette unité, nous sommes alors divins. Dieu est tout, et tout est Dieu, disent-ils. Chaque membre du Nouvel Âge est donc son propre dieu. Mais qu’en est-il de Jésus ?

2.      Jésus, d’après eux, était un grand maître spirituel inspiré par cette énergie divine disponible, cependant, à chacun de nous. Conclusion : vous êtes Christ, je suis Christ, nous sommes tous Christ dans notre for intérieur.

3.      Pour ce qui est de la Bible, elle n’est pas fiable. Les Apôtres, disent-ils, ont mal compris le message de Jésus et ont rajouté des enseignements qui ne sont pas endossés par Dieu. Oh, bizarre ! Nous avons vu plus haut que ce même Dieu n’était pourtant qu’une énergie impersonnelle… Là, ils l’appellent Dieu. Ils prétendent que la Bible a été manipulée pendant plusieurs siècles, durant lesquels elle est devenue victime d’innombrables additions et de suppressions de passages. Donc, elle n’est pas fiable.

4.      Dans le Nouvel Âge, il n’y a pas de place pour le concept de l’existence du péché. Il ne peut pas y avoir de péché, disent-ils, car si nous sommes Dieu, il n’y a donc pas de transgression possible contre Dieu. Car Dieu ne peut pas pécher. Biblique, Dieu ne peut pas pécher. Alors le péché n’existe pas et nous n’avons pas à nous en repentir. Jésus n’est donc pas mort pour nos péchés. Comme c’est simple, n’est-ce pas ?

5.      Le salut, pour eux, n’est même pas un sujet de discussion. Pourquoi ? Simplement parce que l’âme, faisant partie de l’univers, ne meure jamais. À la mort de l’individu, elle renaît et se réincarne dans une succession de corps physiques différents. Le bien ou le mal que vous faites déterminera votre prochaine réincarnation. Et comme le péché n’existe pas, c’est l’humain qui doit lui-même déterminer son cheminement. Car il n’existe pas qu’une seule voie qui soit bien ou mal pour tous. Donc, c’est vous qui décidez.

6.      Pour ce qui est de la croissance spirituelle, chacun peut se transformer lui-même, par la méditation transcendantale, l’hypnotisme, le yoga, la régression dans une vie antérieure, ou par une discipline spirituelle. Pour ce faire, l’aide des anges ou d’un guide en spiritisme peut s’avérer très utile. Un médium. On est très ouvert, choisissez ce qui fait votre affaire : un ange ou un médium. C’est la même chose pour eux.

7.      Finalement, le salut du monde dépend des humains. Regardez bien leur raisonnement. Quand assez de personnes seront branchées sur cette énergie positive universelle et tourneront leurs pensées vers la paix, comme cela pouvait être possible, le monde sera alors nettoyé de tous ses éléments négatifs. Voilà ce qui nous amènera éventuellement dans l’ère merveilleuse de la lumière. Comment ne pas aimer une telle religion où tout est beau et merveilleux !

Mes amis, c’est avec ces enseignements que des millions de nouveaux adeptes se joignent à eux chaque année. Heureusement, il y a un petit troupeau qui croit encore que la Bible contient la Parole de Dieu. Un petit troupeau engagé à faire la volonté de Dieu, coûte que coûte, et à qui Jésus déclare que sa récompense sera grande, dans le Royaume qui s’en vient.

Pouvez-vous encore croire ces évangélistes à la télé qui ne cessent de nous trompeter qu’aujourd’hui est le seul jour du salut ? Qui ne prennent pas le temps de vérifier, voulant plutôt croire ce qui fait leur affaire ?

En parlant de vérifier toutes choses, allons voir une instruction dans 1 Jean 3:24 :

« Celui qui garde ses commandements, demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné. »

Merveilleux ! Ceci devrait nous équiper drôlement bien pour tout vérifier, n’est-ce pas ? Alors passons au test.

« Bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s’ils sont de Dieu » (1 Jean 4:1).

Ce que Jean nous dit, ici, c’est que ceux qui prêchent ou qui enseignent sont tous guidés par un esprit. À nous de vérifier si c’est par l’Esprit de Dieu ou l’esprit de l’adversaire. Il faut éprouver les esprits ! Jean nous exhorte à ne pas tout gober ce qui est enseigné, mais à éprouver l’enseignant, afin de savoir quel esprit le guide. Qu’il soit sincère ou non n’a aucune espèce d’importance. Allons-nous croire un mensonge seulement parce que le ministre est sincère ? Nous savons que l’Esprit de Dieu nous guide dans la vérité, tandis que l’autre esprit nous guide dans l’erreur et le mensonge. Alors commençons par établir une vérité fondamentale que l’on trouve dans Deutéronome 6:4 :

« Écoute, Israël ! l’Éternel notre Dieu est le seul Éternel. »

Et, dans Deutéronome 4, un peu avant, au verset 35, Il dit :

« Tu en as été fait spectateur, afin que tu reconnusses que c’est l’Éternel qui est Dieu, qu’il n’y en a point d’autre que lui. »

Dans Ésaïe, les chapitres 44 et 45, Dieu S’identifie de bien des façons (vous ferez votre étude vous-mêmes), mais Il S’identifie ainsi : « Je suis le premier et je suis le dernier, et il n’y a point d’autre Dieu que moi. » Il déclare aussi : « Ainsi dit l’Éternel, le roi d’Israël et son Rédempteur. » Il S’identifie donc comme le Rédempteur, c’est-à-dire comme le Sauveur. Vous ne trouverez nulle part dans la Bible une indication que l’humanité devait être sauvée par un simple homme rempli du Saint-Esprit seulement. Ce qu’on voit plutôt, c’est l’annonce que la Parole de Dieu, de ce même Dieu Rédempteur, viendrait vivre dans la chair et mourir pour effacer les péchés du monde. Emmanuel. Dieu parmi les hommes pour leur apporter le salut.

C’est simple, me direz-vous, un enfant de dix ans peut comprendre cela. Pas si simple que vous pensez. Simple, si vous comprenez, mais pierre d’achoppement pour ceux qui ne comprennent pas. Il y a un groupe bien connu qui va vous parler de Jésus, mais qui n’accepte pas Sa divinité telle que déclarée dans Jean 1:1. Regardez leur raisonnement. Si la Parole était avec Dieu, disent-ils, et que la Parole était aussi Dieu, cela fait deux Dieux, et cela ne marche plus. Comment deux pourraient-ils être un ? Raisonnement logique, mais purement humain. Alors, ils identifient la Parole, dans leur bible, comme n’étant qu’une création de Dieu, avec un petit d pour « dieu ». Jésus, donc, a été créé et, tout comme nous, est simplement un enfant de Dieu. Si nous ne demeurons collé que sur les mots de ce seul verset, nous avons un fichu de problème. Mais la Parole de Dieu nous dit de vérifier toutes choses !

C’est ce que nous allons faire.

« Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous » (Jean 1:14). Alors laissons Jésus Lui-même nous instruire. Il nous dit que « Dieu est esprit » (Jean 4:24). Dans Lévitique 11:44, Dieu S’identifie en disant à Israël : « Car je suis l’Éternel votre Dieu ; vous vous sanctifierez, et vous serez saints ; car je suis saint. » Nous voyons donc que l’Éternel, tout en étant Dieu, est aussi saint. S’Il est esprit, comme on peut voir dans Jean 4:24, et qu’il est saint, Il est alors le Saint-Esprit, tout en étant Dieu ! C’est simple. Prenons un beau passage dans la Genèse. Regardons avec quelle simplicité Dieu S’identifie dès le début de la Bible : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1:1). Donc Dieu S’identifie comme l’Être suprême, Créateur de toutes choses, mieux connu comme le Père. Au verset 2, Dieu décrit une situation où la terre était devenue toute à l’envers : « …et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux. » Donc, vous avez ici le Saint-Esprit, ou l’Esprit de ce même Dieu en action. Au verset 3, il est écrit : « Et Dieu dit : Que la lumière soit, et la lumière fut. » C’était un ordre ! Ici, Dieu parle, et quand Il parle, quelque chose arrive. Il a dit : « Que la lumière soit » et, par l’Esprit de Dieu, pour obéir à la Parole de Dieu, « …la lumière fut. »

Nous avons alors un Dieu qui est saint, qui est esprit et qui parle. Combien de Dieux voyez-vous ? Moi, je n’en vois qu’un seulement. Poursuivons. Si Dieu est Dieu, tout ce qui sort de Lui est Dieu. Donc, Dieu est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu, et sa Parole est Dieu. Toujours le même Dieu qui S’identifie à nous de trois façons différentes. À un moment donné, il y a un peu plus de deux mille ans, selon une décision prise avant même la création du monde, Dieu est venu Se faire connaître à l’humanité. En tant que son Rédempteur ou Sauveur, Il a décidé de mettre Sa Parole dans le corps humain qu’Il a Lui-même engendré par son Esprit dans le sein d’une vierge nommée Marie.

« Ainsi en est-il [dit l’Éternel] de ma parole, qui sort de ma bouche ; elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que j’ai voulu, et accompli l’œuvre pour laquelle je l’ai envoyée » (Ésaïe 55:11).

Sa Parole dans la chair devait accomplir le plan de Rédemption et exécuter Sa volonté qui était de rendre le salut disponible à tous et ensuite, tel que prédit, retourner à Dieu. Et c’est précisément ce que Jésus a accompli. Regardons encore la simplicité avec laquelle Jésus décrit Sa mission sur cette terre. Dans la deuxième partie du verset 27 de Jean 16, Il déclare : « Je suis issu de Dieu. » La Parole de Dieu est sortie de Sa bouche. Jésus continue : « Je suis issu du Père, et je suis venu dans le monde. » Le Rédempteur est venu dans le monde pour lui apporter le salut. Puis Jésus dit : « …je laisse de nouveau le monde, et je vais au Père. » La Parole de Dieu, ayant accompli tout ce qu’Elle avait à accomplir, et ayant exécuté Sa volonté, est retournée à Dieu.

Saviez-vous que le nom de notre Rédempteur identifie aussi Sa mission ? Jésus veut dire Sauveur, et Christ veut dire Messie, le Oint de Dieu consacré pour accomplir cette mission. Quelqu’un m’a posé cette question, un jour : « Jésus avait-Il le choix de mourir ou de ne pas mourir ? Question inutile. Sa mission était déjà décidée avant même la création d’Adam et Ève. Sommes-nous assez naïfs pour croire que nos premiers parents, sans le Saint-Esprit, ne pécheraient pas ? Leur toute première décision a été de croire Satan et désobéir à Dieu ! Voilà pourquoi la mort de l’Agneau de Dieu était déjà prédestinée avant même leur création, comme on peut voir dans 1 Pierre 1, dans les versets 18 à 20.

« 18Sachant que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l’argent et l’or, 19Mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, 20Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous. »

Revenons donc à Sa mission. La conception de Jésus fut immaculée, c’est-à-dire sans tache, sans intervention humaine. Le Saint-Esprit n’a pas placé un « sperme divin » dans l’ovule de Marie. Ce que le Saint-Esprit a placé en elle était un embryon complet dans lequel Dieu avait mis Sa Parole. Dans Luc 1:35, l’ange Gabriel dit ceci à Marie : « …la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi aussi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé le Fils de Dieu. »

Marie n’était seulement que porteuse du Fils de Dieu, et elle le savait. L’ayant compris, remarquez qu’au verset 38, Marie ne dit pas : « Je suis la mère de Dieu, » tel que proclamé par beaucoup d’églises. Non, en toute humilité, elle dit : « Je suis la servante du Seigneur. » Ce n’est pas la même chose. Elle était la servante du Fils de Dieu qu’elle portait en elle. Marie s’est occupé de Jésus, comme toute bonne mère s’occupe de son enfant qu’elle aime. Voilà pourquoi l’on voit beaucoup de références à Marie comme étant la mère de Jésus, mais jamais comme la mère de Dieu. Elle était la servante du Seigneur et heureuse de l’être.

Nous savons, selon le récit de Matthieu 1:25, que Joseph n’a pas connu Marie et n’a pas couché avec elle jusqu’à ce qu’elle eut enfanté un Fils auquel il donna le nom de Jésus. L’ange lui avait dit que l’Emmanuel, c’est-à-dire Dieu avec nous, devait naître d’une vierge. Et Joseph l’avait très bien accepté quand il a eu les preuves. Parce qu’il pensait qu’elle était tombée enceinte d’un autre. Il n’avait pas couché avec elle, mais là, il a accepté.

Vous rappelez-vous de la noce à Cana ? Allons voir dans Jean 2. Marie annonce à Jésus qu’il n’y avait plus de vin. Elle s’adressait au Dieu Jésus pour faire un miracle. Remarquez, au verset 4, que dans cette circonstance, Jésus n’a pas dit : « Écoute, Maman, mon heure n’est pas encore venue d’être glorifié. » Non, Il lui pose une question : « Femme [pas Maman], qu’y a-t-il entre moi et toi ? » Il y a une dame qui m’a dit, un jour : « Jésus-Christ a manqué de respect envers Sa mère, ici. » Jésus n’a pas manqué de respect envers sa mère physique. Il ne faisait que lui rappeler doucement que, sur le plan divin, il n’y avait pas de lien de parenté entre Jésus et Marie. On ne dit pas à Dieu de faire un miracle. Lui seul devait prendre cette décision. Marie l’a immédiatement compris et, reconnaissant son rôle, elle n’a pas été insultée. Au verset 5, elle fait quoi ? Regardez, elle dit au serviteur : « Faites tout ce qu’il vous dira. » Et le Dieu Jésus a fait Son premier miracle.

Nous voyons la même chose se produire juste avant Sa mort, dans Jean 19:26. Ici, l’homme/Dieu confie Sa mère physique à Jean. « Jésus donc, voyant sa mère [lisez bien les mots] et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : [Maman, voilà ton fils ? Non] Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. » Aucun manque de respect, ici. Jésus, Dieu dans la chair, S’occupait de la sécurité de Marie. Et dès ce moment, Jean la prit chez lui.

Après Sa résurrection, lequel des disciples Jésus a-t-Il utilisé pour lui déclarer ouvertement qu’Il était Dieu ? A-t-Il choisi Pierre qui Lui avait, longtemps avant, déclaré qu’Il était le Christ, le Fils du Dieu vivant, comme l’on voit dans Matthieu 16:16 ? Pas du tout. Il a prit le plus incrédule, celui qui avait besoin de cinquante preuves avant de croire. Vous savez, Thomas me fait penser à certaines personnes que je connais. On ne peut jamais leur fournir assez de preuves pour les convaincre. Vous leur en donnez dix, ils en voudraient encore deux ou trois autres. Mais regardez la réaction de Thomas quand son incrédulité fut comblée, dans Jean 20, au verset 27, par Jésus. Au verset 28, Thomas Lui répondit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Il L’appelle son Dieu ! Croyez-vous que quelqu’un pouvait, par la suite, convaincre Thomas que Jésus n’était pas Dieu ? Ah non !

Retournons dans Jean 1:1, maintenant. Regardons de nouveau ce verset et comment il est structuré. Il n’est pas écrit : « Au commencement était Dieu. » Ceci aurait pourtant eu beaucoup de logique. Non, il est écrit : « Au commencement était la Parole. » La Parole est nommée en premier. Et « …la Parole était avec Dieu. » Si Dieu a toujours existé, il est impossible que la Parole, qui est ici nommée en premier, puisse exister avant Lui. Ça aussi, c’est logique. Il est donc évident qu’il est question ici de la Parole qui est sortie de la bouche de Dieu, comme nous avons vu dans Ésaïe 55:11, et cette Parole a été faite chair, comme nous avons vu dans Jean 1:14, pour habiter parmi les humains. Ayant accompli la volonté du Père par le salut, la Parole, c’est-à-dire Jésus, est retournée à Dieu le jour de l’Ascension.

Christ est maintenant au ciel et Il attend le moment précis pour revenir avec puissance, selon plusieurs prophéties, pour établir le Royaume de Dieu sur cette terre. Essayez d’expliquer cela à ceux qui refusent de croire que Jésus était Dieu dans la chair… Vous ne réussirez jamais ! Aucun nombre de versets ne suffira pour les convaincre. Donc, si leur comportement vous dit : « Mon idée est faite, ne me mélange pas avec des preuves, » alors, de grâce, ne perdez pas votre temps. Laissez-les faire. « Hé, ce n’est pas grave, » allez-vous me dire, « ceux qui viennent parfois sonner chez moi, » et il y en a de plus en plus, maintenant, « ils sont sincères ! On doit les aimer. Ils le font pour nous faire part de leur croyance. »

Mes chers amis, paroles habiles n’égalent pas la vérité ! C’est un autre proverbe chinois, mais celui-là, il est biblique. Allez à 1 Jean 4, verset 1. Jean nous dit d’éprouver ceux qui viennent nous prêcher, pour voir quel esprit les anime. Mais pourquoi ? Regardez la fin du verset 1 : « …car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. » Verset 2 : « Reconnaissez l’Esprit de Dieu à ceci : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair, est de Dieu. » Cela veut dire quoi ? Jésus-Christ venu en chair veut dire que Jésus-Christ, le Sauveur/Messie, est littéralement descendu du ciel pour venir dans le monde afin de vivre dans la chair humaine.

Emmanuel, “Dieu parmi nous” ! Ceux qui confessent cette vérité sont guidés par l’Esprit de Dieu, nous dit Jean. Mais il nous met en garde, aussi. Au verset 3 : « Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair [comme au verset 2], n’est point de Dieu. Or, c’est celui de l’antichrist [oh, c’est fort, ça !] dont vous avez entendu dire qu’il vient, et qui est déjà à présent dans le monde. » L’esprit de l’Antichrist, Satan, faisait déjà son travail et ses ravages au premier siècle, en utilisant des faux prophètes qui prêchaient que Jésus n’était seulement qu’un homme, rempli du Saint-Esprit, avec qui Dieu travaillait. Mais pas Dieu dans la chair. Combien plus, de nos jours, Satan séduit des gens en utilisant encore des faux prophètes pour enseigner cette même doctrine. En prêchant que Jésus n’était qu’un homme, le salut nous vient donc par un homme et non pas par Dieu.

Voyez-vous l’hérésie que ces gens répandent ? Les temps changent, vous savez, mais ce sont toujours les mêmes fausses doctrines. M. Vaclav Havel, président de la République tchèque, a prononcé ces paroles, qui sont à la fois bibliques et prophétiques, dans l’un de ses discours : « Si le pilier d’un système [ou d’une religion] est fondé sur un mensonge, il est donc évident que la vérité deviendra sa plus grande menace et son plus grand ennemi. » Alors soyons sur nos gardes.

« Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair. Un tel homme est le séducteur et l’antichrist. » (2 Jean 7).

L’esprit de l’antichrist travaille en eux. Cela ne veut pas dire qu’ils s’en vont dans le feu de la géhenne. Comprenez-moi bien. Quelqu’un peut se repentir, et il y en a beaucoup qui vont se repentir. Mais l’esprit de l’Antichrist travaille. Si nous entretenons des relations avec ces gens, nous nous exposons à un grave danger. C’est aussi grave que cela, nous dit Jean. Regardons ce qu’il nous dit au verset 8 : « Prenez garde à vous, afin que vous ne perdiez point le fruit de notre travail, mais que nous en recevions une pleine récompense. » Au verset 10, Jean est encore plus catégorique : « Si quelqu’un vient à vous, et n’apporte point cette doctrine… » Quelle doctrine ? Mais nous venons de la voir. La doctrine que notre Rédempteur n’était nul autre que Dieu dans la chair. Remarquez bien que Jean n’a pas dit : « cet évangile. » Il a dit : « cette doctrine. » Dieu dans la chair est la doctrine de base de cette Église que Christ est venu fonder. Si ces individus ne prêchent pas cette doctrine, nous dit Jean, « …ne le recevez point dans votre maison, et ne le saluez point. »

Wow ! Ne le saluez pas ? Se peut-il que l’apôtre de l’amour manque d’amour ? Vous noterez que saluez se rapporte au mot « salut ». Salut, ici, ne veut pas dire : « Salut, comment ça va ? Es-tu allé voir les Expos, ou le Canadien se faire “planter” ? » Non, non. Salut, ici, veut dire que nous avons reconnu que Jésus est le seul nom sous le soleil par lequel le salut est possible. Salut, c’est ce que nous recevons lorsque nous acceptons Son sacrifice comme étant le seul disponible pour effacer nos péchés. Quand un chrétien disait : « Salut ! » à un autre chrétien, au premier siècle, il confirmait cette vérité. Si quelqu’un vient vous enseigner autre chose, ne le laissez pas entrer chez vous. Peu importe s’il secoue la poussière de ses souliers sur votre trottoir, vous passerez le balai plus tard.

De dire salut à une telle personne serait confirmer que vous êtes d’accord avec sa doctrine qui, elle, n’est pas biblique. C’est ce que Jean nous dit au verset 11 : « Car celui qui le salue, participe à ses mauvaises œuvres. » Donc, soyons gentils, aimons-les, mais, tout comme l’Extra 6/49, disons leur poliment : « Non, merci. »

Vous savez, je plaisante, ici, mais je ne veux ridiculiser personne. Chacun a droit à ses croyances. Si quelqu’un veut croire que Dieu est une puissance impersonnelle et que chacun est son propre dieu, c’est son droit. Si quelqu’un veut croire que Jésus n’était pas Dieu dans la chair, mais simplement un homme, c’est son affaire. De nos jours, on prêche que l’immortalité nous viendra par le clonage. Un Extra avec ça ? Non, merci !

Si quelqu’un veut croire qu’il a une âme immortelle qui, après la mort, peut aller au ciel, c’est aussi son affaire. Si quelqu’un veut croire qu’il doit se suicider afin d’être télétransporté sur l’étoile Sirius, c’est son droit. Il est libre. Sachez, cependant, que nous sommes libres aussi, et que nous avons le droit de croire ce qui se prouve dans les Écritures. « Oui, mais ils parlent d’amour, ces gens-là, ils nous parlent toujours de Jésus ! » Nous, nous parlons de qui ? Qui est le centre de notre foi et de notre croyance ? Tous nos messages sont orientés sur l’amour et sur Jésus qui est la personnification même de cet amour !

Dieu nous a donné les Écritures, et nous savons qu’il faut les sonder afin de découvrir Sa vérité, et quelle est Sa volonté, la volonté de Christ pour nous. Aimons tout le monde, oui. Soyons gentils avec les autres, rendons service à ceux qui en ont vraiment besoin. Voilà ce qui devrait nous intéresser en tant que chrétiens. Mais laissons Dieu S’occuper de ceux qui veulent prêcher leur doctrine. Demeurons dans la foi et recherchons toujours la vérité divine. Nous aurons alors une paix intérieure que personne ne pourra nous enlever. Soyons branchés sur Jésus. Lui nous guidera dans le cheminement vers le Royaume. Pour ce qui est du reste, rappelons-nous toujours de retenir ce qui est bien et de rejeter toute espèce de mal. Mais avant tout, chers amis, vérifions toutes choses.




D.029 – La puissance de la grâce

 

2 Corinthiens 9:8

Par Joseph Sakala

Vous savez, depuis cinquante ans, je crois qu’il n’y a rien qui puisse surpasser en grandeur la création de l’ordinateur électronique. Sa capacité à traiter des données à une vitesse extraordinaire a complètement bouleversé la planète ainsi que la vie des humains. On le compare au cerveau humain, mais il est beaucoup plus rapide. Cependant, même s’il fonctionne comme le cerveau humain, il n’est pas aussi complexe. Les savants eux-mêmes admettent que, s’ils pouvaient transmettre toute la capacité d’un cerveau humain dans un ordinateur, cette machine occuperait l’espace de plusieurs étages d’un édifice.

Pourtant, tout ce potentiel se trouve enfermé dans nos petites têtes. Ceci devrait nous démontrer clairement, et sans l’ombre d’un doute, la magnifique puissance de Dieu. Vous noterez, cependant, que notre cerveau ne se préoccupe pas d’accumuler des données comme un ordinateur. Notre cerveau utilise plutôt ce dont nous avons besoin à un moment donné et au moment propice. En d’autres mots, nous nous concentrons plus sur l’arbre que sur la forêt.

Saviez-vous que ceci est aussi vrai dans notre comportement en tant que chrétien ? Nous avons cette tendance à ne nous concentrer seulement que sur certains aspects du christianisme, et nous perdons parfois de vue le grand Plan de Dieu dans notre vie individuelle. Le Dieu qui nous a créés nous connaît parfaitement. C’est pourquoi Il a condensé pour nous Son Plan magistral en petites capsules dans un beau Livre : la Sainte Bible contient ces capsules qui englobent toutes Ses vérités pour nous.

Par exemple, une de ces capsules nous dit que : « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » Tout le monde connaît ce beau verset dans Jean 3:16. Nous avons ici le grand Plan de Salut, condensé par Dieu, dans un tout petit verset. C’est tellement vrai que Jean nous le confirme au verset 17 en nous déclarant que « Dieu, en effet, n’a pas envoyé Son Fils dans le monde pour qu’Il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui. » Dieu veut sauver tout le monde !

Nous allons maintenant étudier un autre petit verset qui contient une vérité extraordinaire. Dieu a placé cette vérité à un endroit où Paul nous parle de choses élémentaires et physiques, comme l’argent, les offrandes, les assistances destinées à d’autres chrétiens. Mais au travers de toutes ces choses physiques, nous découvrons le merveilleux verset 8 :

« Et Dieu peut vous combler de toutes ses grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre » (2 Corinthiens 9:8).

Ici, la foi du chrétien, dans la grâce de Dieu, est résumée dans ce seul verset. Vous noterez que Paul commence son exposé là où chaque chrétien devrait être fixé dans son orientation chrétienne : sur la toute puissance de Dieu ! « Et Dieu peut… » nous dit Paul. Il n’y a rien de plus évident, de nos jours, que la fragilité spirituelle qui existe dans toutes les dénominations chrétiennes. Savez-vous ça ? C’est comme si la Parole de Dieu a progressivement été diluée au point que bon nombre de chrétiens ne semblent plus croire dans la toute-puissance de Dieu. Oh, on le dit et on le prêche ! Mais, malheureusement, la conviction inébranlable dans cette puissance est de moins en moins évidente chez certains.

Croyons-nous vraiment que Dieu peut ? Occasionnellement, nous voyons des signes encourageants, quand nous apercevons le zèle chez les nouvelles personnes qui viennent se joindre à nous. Ça nous rappelle nos débuts. Et c’est beau. Ou, quand certains, qui avaient quitté pour un temps, reviennent vers les congrégations. Mais d’une façon générale, l’Église passe par une période de faiblesse. Et la raison principale paraît évidente. Elle semble avoir perdu de vue la puissance de Dieu.

Pourtant, c’est la seule et unique puissance avec laquelle l’Église peut fonctionner. Si elle perd de vue cette vérité, elle est alors réduite à la même puissance par laquelle le monde fonctionne. Comme toute organisation mondaine, elle est alors réduite à se fier à ses propres ressources humaines seulement. Elle mise alors sur le nombre de ses membres et sur sa structure hiérarchique pour lui dicter son comportement moral. Et, comme toute organisation mondaine, elle se met à miser sur ses manœuvres politiques aussi, afin de bien paraître dans son entourage. Voilà ce qui peut arriver quand on permet que la Parole de Dieu soit progressivement diluée.

En tant que disciples de Christ, nous devons continuellement être sur nos gardes pour empêcher, justement, qu’une telle situation se produise dans nos congrégations. Et cela se fait comment ? La Parole de Dieu nous donne la réponse. Examinez toutes choses, nous dit Paul. Retenez seulement ce qui est bon (1 Thessaloniciens 5:21). Éprouvez celui qui prêche, nous dit Jean, pour voir quel esprit le guide (1 Jean 4:1). Si ce qu’il dit peut se prouver dans la Bible, ça vient du Saint-Esprit. Sinon, rejetez ce que ce prédicateur déclare. C’est aussi simple que ça.

Et notre arme la plus efficace pour maintenir notre zèle, sans crainte aucune, c’est notre foi inébranlable dans la toute-puissance de Dieu. Avez-vous déjà contemplé le paysage merveilleux près d’un lac entouré de montagnes et boisé de toutes sortes de beaux arbres ? Devant toute cette beauté qui se reflète dans l’eau du lac, comment ne pas méditer sur le fait que Dieu a créé tout cela ? Et que Jésus est le reflet de Sa gloire et l’empreinte de Sa personne, et soutient toutes ces choses par Sa Parole puissante, comme on peut voir dans Hébreux 1:3.

L’univers entier, dans toute sa complexité, est soutenu par cette puissance de Dieu à l’oeuvre. Vous savez, il y a un vieux proverbe chinois qui dit : « Immobile, assis sans rien faire durant l’hiver, le printemps vient et l’herbe pousse. » Quelle puissance ! Quand nous chantons le cantique Comme tu es grand, nous confirmons la puissance de Dieu au travail dans la nature et dans notre salut.

Dans cette lettre aux Corinthiens, Paul leur parle de la puissance de Dieu, capable de leur fournir des choses matérielles dont ils avaient besoin. Paul a utilisé cette application pratique afin de leur prouver la présence de Dieu dans ces petits détails aussi. Parfois, nous avons tendance à prendre pour acquises les choses matérielles que nous possédons. Il serait bon de nous rappeler que toutes ces choses viennent de Dieu. Et surtout de Le remercier, car Il pourrait facilement nous les enlever. Remercions-Le souvent. Faites-en une habitude.

Dans Jude au verset 24, il est écrit :

« Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irréprochables et dans l’allégresse. »

Combien de chrétiens croient vraiment que Dieu peut nous préserver de toute chute ? Regardez autour de vous et vous verrez plutôt une attitude qui nous indique le contraire. Les gens vous diront que, dans certaines circonstances, le stress devient tellement fort que Dieu ne peut vraiment pas les sortir de leurs épreuves. Certains diront : « Quand j’ai peur, la pression devient tellement forte que personne ne peut m’aider. » Donc, ce que ces gens disent, c’est que Dieu n’est pas assez puissant pour les empêcher d’avoir peur. Ou que Dieu n’est pas assez puissant pour les empêcher de chuter dans d’autres sortes de circonstances. Pourtant, nous venons de voir que Dieu peut vous préserver de toute chute.

Est-ce Dieu qui est fautif ? Ou manquons-nous de foi dans Sa puissance ? Prenons les événements tout récents qui ont frappé tout près de nous, à New York ; je n’ai jamais vu autant de panique sur les visages du monde que lors des reportages qui ont immédiatement suivi ce carnage terroriste. Dieu aurait-Il pu empêcher cet attentat ? Définitivement oui. Pourquoi ne l’a-t-Il pas fait ? Seul Dieu le sait. Mais, si vous vous souvenez, il y avait quatre avions impliqués dans cette attaque contre les États-Unis. Deux sont allés frapper les deux tours du World Trade Center qui était le symbole de la puissance économique américaine. Le troisième avion est allé frapper le Pentagone, symbole de la sécurité et de la protection mondiale offertes par le pays le plus puissant du monde, à l’heure actuelle. Le quatrième avion, pour des raisons bizarres, s’est écrasé dans un champ, en Pennsylvanie. Ce n’est qu’après avoir mis toutes les pièces du casse-tête ensemble qu’on a découvert que cet avion était destiné à frapper, soit le Capitol de Washington, siège du gouvernement américain, ou la Maison Blanche, tout près ; la tête de ce même gouvernement. Cet attentat a avorté grâce au courage de quelques passagers qui se sont attaqué aux terroristes, les empêchant d’atteindre leur but. Ici, je vois une intervention divine. La tête des États-Unis ne devait pas être frappée à ce moment-là.

La nation américaine, cependant, s’est soudainement réveillée à la réalité que, malgré sa puissance, elle était peut-être invaincue, mais non invincible. Ces incidents ont aussi bouleversé plusieurs d’entre vous, j’en suis sûr. Et c’est normal. La catastrophe fut grande. Cependant, après plus d’un mois, avons-nous encore peur ? Si oui, pourquoi sommes-nous bouleversés ? Commençons-nous, peut-être, à manquer de foi dans la puissance de Dieu ? Dans la puissance américaine, sûrement, j’en conviens. Mais dans la puissance de Dieu ? Jamais !

Si je demandais à chaque lecteur de cet article : « Croyez-vous en Dieu ? » Je suis convaincu que chacun me regarderait comme si j’étais « capoté » de poser une telle question. C’est sûr que nous croyons en Dieu. Mes chers amis, je n’ai aucun doute que vous croyez que Dieu existe. Ce que je veux savoir, c’est : croyez-vous en Dieu, c’est-à-dire, ce qu’Il nous dit ? Ce n’est pas la même chose. Lisons-nous simplement Sa Parole ou croyons-nous ce qu’Elle nous déclare ? Jésus a dit ceci à une belle petite congrégation qui avait une attitude toute spéciale :

« Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre » (Apocalypse 3:10).

Notez, s’il vous plaît, que cette promesse d’être gardés est dirigée vers les serviteurs de Jésus. Alors que la tribulation est destinée à éprouver les habitants de la terre. Cette expression, « habitants de la terre », paraît six fois dans l’Apocalypse, et chaque fois pour identifier ceux qui ne sont pas les serviteurs de Dieu. Revenons toutefois à cette belle promesse de Jésus à ceux qui avaient gardé la parole de la persévérance en Dieu. Que veut dire garder la parole de la persévérance en Jésus ? Nous avons ici du matériel pour préparer plusieurs messages. Garder la parole veut simplement dire croire d’abord tout ce que cette Parole de Dieu nous enseigne. Ensuite, loger cette Parole dans notre esprit et dans notre cœur afin de vivre notre quotidien selon cette Parole, au meilleur de notre capacité.

Ensuite, nous voyons le mot « persévérance ». Ceci veut dire qu’à partir du moment où nous avons accepté de croire ce que Dieu dit, d’une façon inébranlable, peu importe ce qui se passe autour de nous, notre devoir est de persévérer dans cette vérité jusqu’à notre mort. Si nous faisons cela, nous avons l’assurance, par la grâce de Dieu, d’être sauvés par une résurrection à l’immortalité. Voilà pourquoi Jésus nous a dit, dans Matthieu 24:13 :

« Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. »

Futur ! Vous noterez que Jésus a prononcé ces paroles alors qu’Il instruisait Ses disciples sur les événements des temps de la fin. Donc, la persévérance dans la vérité, telle qu’annoncée par Jésus, devrait se manifester tout au long de notre vie. La prédication, si populaire de nos jours, qu’une fois sauvé, toujours sauvé, est une des plus grandes hérésies qui circulent présentement dans la communauté chrétienne grâce à ceux qui diluent la Parole de Dieu. Sous le couvert de l’amour, ces prédicateurs ont réussi à réduire le salut à la simple déclaration de donner son cœur à Jésus tout en continuant de vivre comme avant.

Vous savez, je ne suis pas du tout impressionné par ceux qui crient « Seigneur ! » à toutes les sauces ! Si la louange vient vraiment du cœur, gloire à Dieu ! Sinon, ça vaut ce que ça vaut… Mais comment reconnaître les vrais prédicateurs des faux ? Jésus Lui-même nous dit comment, dans Matthieu 7. Regardez ce qu’Il nous dit au verset 21 :

« Ceux qui me disent Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le Royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. »

C’est le comportement quotidien de l’individu qui dévoile ce qui se trouve à l’intérieur. C’est exactement ce que Jésus a dit à l’Église de Philadelphie, qui avait cette belle attitude de garder Sa Parole en faisant la volonté de Dieu. Et ils le faisaient dans la persévérance de ce que Jésus avait enseigné. Et que fait Jésus ? Il leur dit : « Parce que vous avez gardé la parole de la persévérance en moi, alors moi, je vous promets de vous garder durant cette tribulation à venir. »

Mes chers amis, ou bien on croit ceci, ou on ne le croit pas. C’est une décision personnelle que chacun doit décider dans son cœur. Vous ne pouvez pas la prendre pour moi, ni moi pour vous. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a une bénédiction extraordinaire attachée à cette promesse. Et cette bénédiction est double. D’abord, elle est physique. Jésus nous dit que si nous demeurons dans la vérité, telle qu’enseignée par Lui, nous aurons une protection physique assurée durant la tribulation. Mais comment va-t-Il faire cela ? Avez-vous peur d’être attaqué(e) durant la nuit ? Ou en plein jour ? Avez-vous peur que l’eau ou l’air soient infectés par des produits bactériologiques ? Beaucoup trop sèment cette panique dans le monde, de nos jours. Ce que nous allons lire, cependant, nous indique clairement qu’il va y avoir des victimes. Je ne vous compte pas de sornettes, ici. Mais que dit Dieu à Ses serviteurs ? C’est ça qui m’intéresse. Et j’espère, vous aussi.

« 7Que mille tombent à ton côté, et dix mille à ta droite [ça c’est des victimes, mes chers amis], tu ne seras pas atteint [promesse] 10Aucun malheur ne t’arrivera, aucun fléau [avec lesquels on nous fait peur aujourd’hui] n’approchera de ta tente [ou ta maison, parce que nous ne vivons plus dans des tentes] » (Psaume 91 :7, 10).

La puissance des États-Unis est incapable de garantir ceci, mais la toute-puissance de Dieu, oui ! Dieu nous dit que nos maisons seront protégées. Quand Dieu parle de maisons, Il parle de la famille du serviteur aussi. Arrêtez de craindre pour vos enfants. Dieu va s’en occuper. Comment va-t-Il y parvenir ?

« 11Car il ordonnera à ses anges de te garder [c’est le même mot “garder” que Jésus a utilisé pour Philadelphie] dans toutes tes voies [i.e., où que nous soyons] » (Psaume 91 :11).

Dieu continue de rassurer chacun de Ses serviteurs en lui disant :

« 14Puisqu’il m’aime, je le délivrerai ; je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom » (Psaume 91 :14).

Connaissez-vous le nom du Seigneur ? Croyons-nous ces paroles de Dieu ? Croyons-nous aux anges ? Ou sommes-nous rendus tellement évolués que nous sommes au-dessus de tout cela ? Si oui, alors promenons-nous continuellement avec un masque à gaz, au cas d’une attaque à l’anthrax. Vous savez, c’est bien beau, ces masques, mais avez-vous déjà essayé de manger un spaghetti avec ça dans le visage ? Pourtant, au verset 15, Dieu dit :

« 15Il m’invoquera, et je lui répondrai [nous allons l’invoquer et il va nous répondre !] ; je serai avec lui dans la détresse [il va y avoir une détresse ! Mais Dieu va être avec nous], je le délivrerai et je le glorifierai. 16Je le rassasierai de longs jours [nous allons vivre vieux !], et je lui ferai voir mon salut. » (Psaume 91 :15-16).

Ah, oui, quelle déclaration rassurante ! Ces beaux versets ont réussi à non seulement nous calmer, mon épouse et moi, mais aussi à consoler tous ceux qui m’ont téléphoné suite à ces événements du 11 septembre 2001. Et il y en a eu. Saviez-vous que, si nous demeurons fermes à garder et à vivre selon la Parole de Dieu, cette protection physique nous est assurée même si notre foi est affaiblie ? La promesse de Dieu est associée au fait de garder la parole de la persévérance en Jésus.

Alors, quel est l’avantage d’avoir en plus une foi profonde dans ces Paroles de Dieu ? Plus haut, je vous ai dit que la bénédiction de croire dans la Parole de Dieu était double. Nous venons de voir la protection physique. Il y a aussi une deuxième bénédiction, et celle-là est spirituelle. Elle nous vient directement de Jésus. Celui-ci savait que Son ministère ici-bas achevait et qu’Il retournerait bientôt au Père. Il tenait, cependant, à laisser quelque chose à Ses disciples afin de pouvoir passer au travers de toutes les épreuves durant leur ministère. Regardons ensemble ce que Jésus leur a laissé, au verset 27 de Jean 14 :

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. »

Avons-nous assez de foi en Jésus pour croire ceci ? Si oui, peu importe ce qui arrivera, notre cœur ne sera pas troublé et nous ne serons pas perturbés. Vous dormirez en paix et sans aucune inquiétude. Sinon, même si Sa protection physique vous est assurée, vous ne serez pas en paix. Et vous serez inquiets pour tout et pour rien, comme tous les gens du monde. Mais Jésus nous donne cette paix et nous l’a donnée gratuitement. Qu’attendons-nous pour Lui faire confiance et vivre cette paix avec tellement de conviction qu’elle paraîtra dans notre comportement quotidien ?

Regardons ce que Jésus nous déclare dans Jean 16:33 :

« Je vous ai dit ces choses afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde [nous dit Jésus. Qui n’a pas de tribulations ? Je n’en connais pas. Nous en avons régulièrement. Et alors ?] ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. »

Et nous pouvons faire exactement la même chose : vaincre le monde. C’est bien beau, tout cela, me direz-vous, mais comment faire pour ressentir cette paix que Jésus nous a donnée ? Laissez-moi vous dire une chose. Si vous l’avez, vous savez exactement de quoi je parle. Ceux qui ont un problème de ce côté-là, demandez à Jésus de ranimer cette paix qu’Il vous a donnée. Il est capable de le faire ! Demandez-Lui, cela vient de Lui ! Demandez-Lui de vous donner la force de persévérer dans Sa Parole seulement, et aucune autre. Arrêtons de croire à toutes les peurs, les menaces et les balivernes venant de ceux qui n’ont pas cette paix et qui pourraient nous bouleverser et nous troubler.

Quand Dieu dit qu’Il peut nous protéger, croyons-nous qu’Il peut ? A-t-Il assez de pouvoir pour le faire vraiment ? Calmons-nous et croyons ce que Jésus nous dit. Croyons dans la puissance de Sa grâce qui nous assure Sa protection. C’est Jésus qui est le Révélateur des événements à venir. Pas Nostradamus !

Il y a un beau petit livre qui se vend, ces temps-ci, par milliers et par dizaines de milliers d’exemplaires. Tout le monde se tourne vers cet homme de « sagesse ». Vous savez, il a prédit tellement de belles choses. J’aimerais vous montrer une de ses prophéties. Lisez lentement, car il faut que ce soit clair…

« Un, qui des dieux d’Hannibal infernaux, fera renaître et frayeur des humains, ont plus d’horreur de plus dire journaux qu’advint viendra par Babel aux Romains. Pleurez le ciel, a-t-il fait faire. La mer ça presse, Hannibal fait ses luges, Denis mouille, classe tarde, ne taire, n’a su secret et à quoi tu t’amuses… »

Vous avez tous compris ? Très, très, très clair ! C’est tellement clair que le monsieur qui interprète ces paroles, parce que monsieur [Nostradamus] a besoin d’être interprété, le monsieur donc, qui s’appelle Jean-Charles Fombrune, nous dit que ceci est une preuve évidente de la chute des deux tours à New York et la frappe contre le Pentagone, le 11 septembre 2001 ! Vous avez tous vu cela ? Fantastique !

Laissez-moi vous parler un petit peu de ce monsieur Nostradamus, qui était médecin et astrologue et qui vécut au XVIe siècle. Michel de Notre-Dame était aussi un fervent disciple de la parapsychologie. Durant ses méditations transcendantales, il pouvait se brancher sur un esprit puissant qui lui révélait ses prophéties. Comme outil de concentration, il fixait son regard sur un bassin d’eau, et quand cette eau se mettait à se brouiller, c’est au fond de cette eau qu’il recevait ses visions, pas mal brouillées aussi. Pour se donner de la classe et de l’importance, il a traduit son nom en latin, et Notre-Dame est devenu Nostra Damus.

Les prophéties de ces Centuries, en 1555, sont devenues célèbres et très vénérées par ceux qui préfèrent les prophéties d’un homme à celles de Dieu. Alors le monde rend gloire à Nostradamus et on rejette les prophéties de Dieu. Car celles de Dieu sont, semble-t-il, trop négatives.

Paul avait donc raison de dire qu’il viendrait un temps où les hommes ne supporteraient plus la vérité et se tourneraient vers des fables. Mes chers amis, je pense que le monde en est rendu là. Mais quel est notre refuge ? À qui devons-nous rendre gloire ?

« Or, [rendons gloire ] à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de ce que nous demandons et pensons » (Éphésiens 3:20).

Voilà le pouvoir de Dieu : aller même au-delà de ce que nous pensons !

« Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. 9Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées » (Ésaïe 55:8-9).

Nous sommes si limités. Si seulement nous pouvions le réaliser. Nous sommes limités dans la connaissance, dans ce qu’est la vie et comment fonctionne l’univers. Et malgré tout cela, nous avons tendance à croire que Dieu fonctionne comme nous. Alors quand nous voyons Dieu agir d’une manière complètement différente, nous devenons tout bouleversés. Lorsque Dieu agit d’une façon que nous ne comprenons pas, nous nous mettons parfois à critiquer et à douter que Dieu est là. Peu importe. Ce qui est important, c’est que Dieu est là ! Et quand Il dit qu’Il fera quelque chose, Il le fera.

Mais avons-nous saisi la profondeur de ce verset 20 d’Éphésiens 3 ? Dieu peut faire infiniment au-delà de ce que nous demandons et pensons ! Paul nous dit que, si nous mettons notre foi entièrement en Dieu, Il va exceller au-delà de ce que nous avons imaginé, dans notre demande et dans notre pensée. Si seulement nous avions la patience d’attendre. Par contre, si nous voulons résoudre nos problèmes à notre façon, Dieu va nous laisser faire.

Savez-vous que la chose la plus dangereuse pour miner la foi d’un chrétien serait d’insister pour que Dieu lui donne toujours raison ? Car le jour où Dieu accédera à tous nos désirs, cela pourrait être le pire jour de notre vie. Tandis que si nous laissons Dieu agir, Il nous donnera au-delà de ce que nous avons imaginé. Mais ce sera dans une abondance qui nous procurera la joie et le bonheur aussi. Quand Dieu promet quelque chose, ce ne sont pas des paroles en l’air. Il a la sagesse, le pouvoir et la capacité d’agir. Allons voir une autre belle promesse de Dieu dans Philippiens 3:20 :

« Mais nous, nous sommes concitoyens des cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses. »

Jésus, lors de Son avènement, transformera, par une résurrection, ce corps de notre humiliation pour en faire un qui sera semblable au corps de Sa gloire, exactement comme le Sien. Car Jésus a ce pouvoir de faire de nous des serviteurs immortels. Comme c’est malheureux, quand nous voyons des hommes rebelles à Dieu déclarer qu’il n’y a pas de Dieu. Ils se gonflent d’orgueil, prétendant pouvoir faire tout ce qui leur plaît. De petits dictateurs avec l’air hautain, se croyant au-dessus de la loi, avec leurs armées pour les appuyer. Ils sont adulés pour un temps, mais leur pouvoir est temporaire. Tandis que le pouvoir de Jésus est éternel au point de pouvoir S’assujettir toutes choses !

Vous souvenez-vous lorsqu’Il était devant Pilate et qu’Il a refusé de répondre à une de ses questions ? Pilate Lui avait dit : « Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier ? » Jésus l’a regardé en plein dans le blanc des yeux et a répondu : « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’était donné d’en haut » (Jean 19:9-11). Ceci devrait constituer toute une assurance, pour nous, de savoir qu’au-dessus de tous ces pouvoirs impériaux humains, il existe la toute-puissance de Dieu, toujours en charge.

« Le cœur du roi est un courant d’eau dans la main de l’Éternel ; il l’incline partout où il veut » (Proverbes 21:1).

Saisissez-vous la profondeur de ce verset ? Dieu est si capable de S’assujettir toutes choses que nous n’avons pas à craindre, même le pouvoir tyrannique du dernier Antéchrist, quand il sera lâché pour terroriser la terre avec sa puissance militaire. Quand Dieu déterminera qu’Il en a assez de lui, son cœur sera comme un courant d’eau dans la main de Dieu ! C’est alors que tout ce système babylonien mondial tombera, et très vite. Dieu l’a promis. Dieu peut. Et Il gardera Sa promesse. N’ayez aucune crainte.

Revenons maintenant dans 2 Corinthiens 9:8 où Paul nous explique le canal par lequel ce pouvoir de Dieu nous est transmis.

« Et Dieu est puissant pour faire abonder toute grâce en vous… » (Version David Martin).

Mais c’est quoi, la grâce ? Vous savez, lors d’une réunion hebdomadaire de la congrégation, la dame qui instruisait les enfants dans une classe a posé cette question à un jeune garçon : « C’est quoi, la grâce ? » Le garçon avait compris : « C’est quoi, la graisse ? » Sa réponse fut spontanée : « C’est ce qui fait briller notre village ! » Saviez-vous qu’il avait raison ?

La grâce nous fait briller, mais beaucoup mieux que la graisse. La grâce est un terme spécifique qui nous dévoile tout ce que Dieu est. La grâce est cette essence qui Le rend disponible à tous ceux qu’Il a appelés et qu’Il a donnés à Jésus. C’est le caractère même de Dieu. C’est Sa vertu. C’est Son amour. Et tout ceci est disponible à chaque converti à Christ. La grâce, c’est Jésus qui vit en nous, une puissance extraordinaire. Allons dans 2 Corinthiens 4:10. Paul nous déclare :

« [nous portons] toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. »

Il faut que la vie de Jésus soit visible dans le comportement du chrétien, même dans cette chair mortelle. Est-ce que la vie de Jésus paraît toujours dans la façon dont nous agissons les uns avec les autres, entre mari et femme, entre frères et sœurs en Christ ? Jésus agirait-Il ainsi ? Pourtant, le but principal de chaque chrétien devrait être de rendre le Christ invisible, visible dans son corps. Pas en se vantant d’être chrétien, mais en le prouvant par son comportement. C’est ça, la grâce ! Voilà ce que la vie de Jésus en nous peut accomplir. « Oui, mais, » allez-vous me dire, « je suis faible, et je continue de pécher ! » C’est vrai. Approchons-nous alors, avec assurance, du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce pour être secourus dans nos besoins.

Seul Dieu peut nous donner cette force et combler nos besoins. Quiconque vous dira qu’il n’a pas besoin du trône de la grâce pour changer se séduit lui-même et pratique un faux christianisme. Ce que Jésus nous propose maintenant, c’est de Se revêtir de notre corps pour revivre Sa vie au XXIe siècle, tout comme Il l’a vécue au premier siècle. Si vous acceptez volontiers de laisser Jésus faire cela, votre vie sera complètement transformée, au point où, éventuellement, même vos amis ne vous reconnaîtront plus. Ils vous trouveront complètement changés. Et ils vous le diront. Ceci ne se fait pas du jour au lendemain. C’est un processus continuel qui se poursuit durant le reste de la vie d’un chrétien. Mais quelle belle surprise nous attend au retour de Jésus !

« Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire » (Colossiens 3:4).

C’est un don gratuit, on ne peut pas l’acheter. On ne peut même pas se le mériter par des œuvres. Voici le problème chez certains chrétiens. Ils ne reconnaissent pas la puissance de Dieu. Ils le disent, mais ils ne la reconnaissent pas. Pourtant, cette puissance ne se manifeste que par la grâce. Certains tentent de négocier avec Dieu pour cette grâce. Si on pouvait la négocier, ce ne serait plus la grâce. Ce serait le résultat d’une oeuvre, celle de la négociation.

« Or, si c’est par la grâce, ce n’est plus par les œuvres ; autrement la grâce n’est plus une grâce » (Romains 11:6).

L’une élimine l’autre. On ne peut pas avoir les deux. Le problème chez certains se situe justement ici. Ils disent à Jésus : « Si je fais ceci pour Toi, ferais-Tu cela pour moi ? » Par exemple, « Si je suis fidèle dans la prière, vas-Tu T’organiser pour que je ne sois jamais malade ? » Cette sorte de négociation annule l’effet de la grâce. Nous sommes toujours sous la grâce, mais son effet est annulé. Rappelons-nous toujours que la puissance de Dieu ne passe que par la grâce. Elle n’est pas négociable. Ceci provoque parfois certaines frustrations qui se manifestent par des commentaires comme : « Pourquoi cette chose m’arrive-t-elle ? » avec un sous-entendu qui veut dire : « Basé sur le genre de vie que je mène, je ne mérite vraiment pas ce qui m’arrive. Pourquoi voudrais-Tu, Seigneur, me faire une chose pareille ? » Ça, mes amis, c’est négocier avec Dieu. Et on ne peut pas faire ça.

Dieu nous dit que Sa toute-puissance nous est disponible. Il nous la donne gratuitement et en quantité industrielle. Quelle devrait donc être notre approche ? Simplement nous présenter humblement devant Lui et Lui dire : « Seigneur, je ne suis pas grand chose, mais me voici. Tout ce que je suis, je le mets à Ta disposition, afin que, au travers de moi, Tu sois glorifié. » La gloire doit toujours revenir à Dieu. À ce moment-là, Dieu peut travailler avec nous et nous bénir. Rendu à ce stade, Paul nous dit, dans la deuxième partie du verset 8 de 2 Corinthiens 9 :

« … afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins [pas nos convoitises, mais tous nos besoins]. »

Voici le programme de Dieu pour son peuple : nous voir comblés en toutes choses. Dieu n’est pas un Séraphin Poudrier, Il est amour ! Il nous donne exactement ce dont nous avons besoin. Mais jamais trop. Nous voyons ceci partout dans les Saintes Écritures. Prenons la manne, dans le désert, elle venait du ciel, mais juste assez pour la journée, sauf le vendredi où le peuple en recevait le double. Ensuite, il y a cette veuve chez qui Élie est allé se réfugier durant la famine. Elle avait un peu de farine dans un pot et un peu d’huile dans une cruche. Pendant toute cette période de famine, la farine n’a jamais diminué et l’huile non plus. Il y en avait assez à tous les jours pour tout le monde.

Quand Jésus a multiplié les cinq pains et les deux poissons, Il a nourri cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants, donc ils pouvaient être jusqu’à dix milles. Voilà comment Dieu donne juste assez et à chaque jour. Dieu veut nous faire comprendre que nous n’avons pas besoin de cinq mille volts d’énergie, d’une façon continuelle pour opérer. Dieu nous en donne en quantité nécessaire au fur et à mesure que nous en avons besoin. Il peut nous utiliser même dans la maladie, car il paraît que c’est dans la maladie que la santé se repose. Un jour, nous serons tous en santé.

Peu importe la pression ou la situation stressante, Dieu pourvoira afin que nous puissions passer au travers. Il n’y a pas de limite de temps établie. Vous en aurez toujours assez. Qu’on soit jeune ou vieux, que ce soit durant la nuit ou durant la journée, Dieu n’a aucun problème avec ça. Sa grâce puissante est là pour nous combler. Mais quel est le but de Dieu en faisant toutes ces choses pour nous ? Regardons encore la deuxième partie du verset 8 de 2 Corinthiens 9 :

« … afin que possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous en ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre. »

Ah ! Son but est de nous engager dans des œuvres qui apporteront des bénédictions et du réconfort à d’autres qui en ont besoin. Car nous sommes Son œuvre, Son ouvrage en progression, ayant été créés, c’est-à-dire nés de nouveau en Jésus-Christ, pour de bonnes œuvres que Dieu nous a préparées d’avance afin que nous les pratiquions. Exactement comme Jésus qui ne faisait que du bien aux autres.

Certains semblent croire que les bénédictions que nous recevons sont destinées uniquement à notre bien être seulement. Nous devons être des imitateurs de Jésus. Ce n’est pas pour nos œuvres que Dieu nous a comblés de toute sa grâce. Nous devons être entièrement au service de Jésus, dans tout ce que nous faisons. Sa grâce devrait nous pousser à faire du bien dans notre entourage, sans tambour ni trompette, mais humblement, selon nos capacités et nos moyens, pour la gloire de Dieu et non la nôtre. Nous devons servir de sacrifices vivants pour promouvoir le merveilleux message du Royaume à venir.

Dans la mesure du possible, notre comportement devrait être le reflet de Christ qui vit en nous. Nous Lui devons cette disponibilité d’être utilisés là où Dieu veut nous utiliser. De nous-mêmes, nous ne pouvons absolument rien accomplir. Nos meilleurs efforts sont minuscules quand on les compare à la puissance qui émane d’un amour divin si grandiose. Un amour qui réclame notre vie, notre âme, notre tout. Jésus nous demande simplement de nous abandonner complètement à Son service, avec l’assurance que Lui va toujours S’occuper de nous.

Avons-nous encore peur suite à ce qui s’est passé le 11 septembre 2001 ? Sommes-nous bouleversés au point de ne plus dormir, dans la crainte de ce qui pourrait arriver dans les semaines ou les mois à venir ? Avons-nous perdu cette paix si précieuse que Jésus nous a donnée ? Ou sommes-nous prêts à croire Jésus qui nous dit que si nous persévérons dans la vérité, Il va nous protéger durant cette tribulation qui va venir s’abattre sur ceux qui refusent de mettre leur espérance en Lui ?

Sommes-nous prêts à croire Dieu qui appuie Jésus en nous disant que mille tombent à notre côté et dix mille à notre droite, nous ne serons pas atteints ! Aucun malheur ne t’arrivera et aucun fléau n’approchera de ta demeure. Tu m’invoqueras, nous dit Dieu, et je te répondrai. Je te protégerai en ordonnant à mes anges de te garder dans toutes tes activités. Si nous croyons ceci, non seulement aurons-nous l’assurance de Sa protection physique, mais nous aurons aussi cette paix intérieure si nécessaire pour nous guider au travers de ces moments difficiles qui s’en viennent. C’est ainsi, mes chers amis, que personne ne pourra nous arracher de la main de Jésus. Voilà la puissance de Sa grâce !