D.158 – La prière – Partie 6

 

par James-H. Mac Conkey

VI –

LA PRATIQUE DE LA PRIÈRE

 

La manière de se procurer une chose qui s’achète, c’est de la payer. La manière d’obtenir quelque chose que l’on gagne, c’est de travailler. La manière d’obtenir une chose qui doit nous être donnée, c’est de la demander. Le chrétien qui reçoit de Dieu n’a ni à travailler, ni à payer. Ce qu’il reçoit de Dieu est un don, et, pour le recevoir, il doit simplement le demander. Dans Matthieu 7:7, Dieu dit : « Demandez et vous recevrez. » Dans Matthieu 7:11 : « Combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-Il de bonnes choses à ceux qui les Lui demandent. » Dans Jean 14:11 : « Quoi que vous demandiez en mon nom… » Dans Jean 14:14 : « Si vous le demandez, Je le ferai. » Ainsi donc, puisque la bénédiction certaine de la prière consiste à demander simplement, la première grande leçon à apprendre est celle-ci :

1. Commence à demander. Quand survient, dans notre vie, une crise ou une détresse, nous faisons tout, sauf cela. Nous réfléchissons, nous nous inquiétons, nous nous démenons, mais nous ne demandons pas. Mais Dieu ne dit pas : « Si vous vous tourmentez, si vous faites des projets et des plans, Je le ferai » ; mais bien : « Si vous demandez, Je le ferai. » Quelqu’un dira-t-il : « Je ne sais comment demander. Je ne comprends pas les mystères de la volonté de Dieu. Je ne sais comment vivre cette vie de prière » ? La réponse est simple : le moyen d’apprendre à le faire, c’est de commencer. Ceci est vrai de tout effort. C’est vrai aussi de la prière. La difficulté n’est pas que nous ne sachions pas demander, mais que nous ne demandions pas. Dieu peut aider l’homme qui ne sait pas prier. Le Saint-Esprit le lui enseignera. Mais Dieu ne peut pas aider celui qui ne veut pas prier, car il n’offre aucune prise à Dieu. Dieu ne s’attend pas à ce que nous connaissions tous les secrets de la prière avant que nous entrions à l’école de la prière. Il nous demande de commencer, de nous asseoir sur les bancs de l’école primaire, d’apprendre d’abord l’ABC de cette vie. Et alors, en continuant à prier, nous apprendrons à le faire. La responsabilité de l’enseignement de la prière repose sur Dieu. Mais la responsabilité de la prière repose sur nous. Ce qui chagrine le cœur de Dieu, ce n’est pas notre ignorance de la vie de prière, mais bien notre négligence voulue à cet égard.

2. Demande avec instance. C’est-à-dire, demande en premier lieu, avant d’agir. Les hommes disent : « Aide-toi, Dieu t’aidera. » « Fais de ton mieux et, quand tu ne pourras plus rien, crie à Dieu pour qu’Il vienne à ton secours. » Ceci paraît sage, mais c’est une sagesse superficielle. Nous n’avons en nous-mêmes aucune puissance pour parer aux ruses de Satan et, si nous essayons de le faire seuls, nous serons vaincus. C’est pourquoi va d’abord à Dieu dans la prière. Va d’abord à Lui pour être dirigé. Va d’abord à Lui pour avoir la lumière de Sa Parole. Va d’abord à Lui pour être fortifié par Son Esprit. Va d’abord à Lui pour être gardé d’erreurs qui prendraient des jours longs et pénibles à être rectifiées. Un exemple magnifique de spontanéité dans la prière se trouve dans le second chapitre de Néhémie. Le cœur de Néhémie était chargé par la pensée de la reconstruction de la ville bien-aimée et de la restauration du temple. Il entra en la présence du roi avec une contenance triste. Le roi le voyant, lui dit : « Pourquoi es-tu triste, aujourd’hui ? Que me demandes-tu ? » Et Néhémie répondit et dit : « Qu’il plaise au roi de m’envoyer à la ville de mes pères pour la rebâtir. » Notez pourtant que, dans le court instant qui s’écoule entre la question du roi et la réponse de Néhémie, se place cette phrase remarquable : « Alors je priai le Dieu des cieux ». Néhémie, en répondant au roi, n’osa pas se fier à sa propre sagesse, mais, dans les quelques secondes dont il disposait, il éleva son cœur à Dieu et cria à Lui pour avoir la sagesse dans sa réponse. On a appelé cela « la prière jaculatoire », du mot latin jaculum qui signifie une javeline ou un dard. Cela veut dire que Néhémie a comme envoyé une petite flèche à Dieu pour demander Son secours. Il y a là une précieuse leçon pour nous. Nous sommes devant une crise de notre vie, un besoin pressant se fait sentir. Nous n’avons pas le temps d’aller dans notre cabinet rechercher la communion avec Dieu. Mais nous pouvons faire ce que fit Néhémie. Nous pouvons être un de ces hommes de Dieu à prière spontanée. Où que nous soyons, dans la rue, à notre bureau, au milieu du bruit et de la poussée des affaires, nous pouvons faire monter à Dieu une de ces prières-flèches : « Seigneur, aide-moi ; Seigneur, éclaire-moi ; donne-moi la sagesse dans cette crise. » L’habitude de la prière spontanée qui nous fait recourir instantanément à Dieu dans l’entraînement de notre vie si affairée, peut être, en son genre, aussi utile que les périodes plus longues de communion que nous trouvons dans le silence de notre cabinet.

3. Persévère dans ta demande. « Priez sans cesse » dit l’apôtre (1 Thessaloniciens 5:17). Qu’entend l’Esprit par ces mots ? Que nous ayons à passer tous les moments de notre vie en prières clairement exprimées ? Certes non, mais sans doute avant tout que nous soyons constamment dans une attitude de prière au milieu des circonstances de la vie ; que l’atmosphère même de votre vie soit une atmosphère de prière. Ajoutez à cette pensée celle-ci : que nous devons prier « sans arrêt », c’est-à-dire sans de grands blancs ou de longues interruptions. Nous savons le mal que font de continuels arrêts ou interruptions dans notre travail journalier. Le garçon qui va à l’école une semaine et qui la manque la suivante ne mérite pas le nom d’écolier. Le musicien qui pratique fidèlement son art pendant un temps et le néglige ensuite ne deviendra jamais un maître. De même si nous prions aujourd’hui et que nous ne le fassions pas demain, si nous crions à Dieu cette semaine et que, la suivante, nous restions dans le silence, notre vie de prière souffrira en proportion. Nous tolérons des arrêts, des interruptions dans la vie de prière et ainsi nous en perdons la puissance. Dieu nous demande de prier, d’intercéder sans interruption. « Priez sans cesse » est donc un avertissement contre l’irrégularité. C’est un appel à une prière habituelle plutôt qu’ininterrompue. C’est une dépendance de Dieu journalière, régulière, habituelle, qui produira des effets dans le royaume de la prière. Un pétitionnaire de ce genre finit par avoir le sentiment d’une victoire, l’assurance qu’il va gagner sa cause ; il a conscience que sa prière produit son effet comme ne l’aura jamais celui qui laisse l’inconstance et l’irrégularité affaiblir l’action de la prière. L’apprenti qui retire souvent ses mains du travail qu’il doit faire ne saurait devenir un bon ouvrier et si nos lèvres et notre cœur s’abstiennent de la pratique journalière de la prière, le succès nous fera aussi sûrement défaut.

Mais nous ne sommes pas appelés seulement à prier sans cesse, mais aussi sans relâche. « Et il leur dit une parabole pour leur montrer qu’il faut toujours prier et ne se relâcher point » (Luc 18:1). Le premier est un avertissement contre l’irrégularité, le second contre le manque de persévérance. L’un et l’autre sont en piège à plusieurs. Nous commençons à prier pour une certaine chose, nous apportons nos pétitions un jour, une semaine, un mois, puis, ne recevant pas de réponse, nous nous relâchons et cessons de prier pour cet objet. C’est une faute mortelle. C’est un piège qui nous fait beaucoup entreprendre et ne nous laisse rien terminer. Il est ruineux dans toutes les sphères de la vie. L’homme qui prend l’habitude de commencer sans terminer, prend simplement l’habitude de l’insuccès. Il en est de la prière comme de toute autre chose. Se relâcher, c’est faillir. La défaite produit le découragement et le doute quant à l’efficacité de la prière, ce qui devient fatal à tout succès. Il vaudrait mieux prier pour moins de choses et recevoir plus de réponses que d’avoir sur les bras une quantité de pétitions que nous n’amenons pas à bonne fin, avec toute la démoralisation spirituelle qui en découle.

Il y a plus d’un siècle, Georges Müller, ce prince dans l’intercession auprès de Dieu, commençait à prier pour un groupe de cinq amis personnels. Après cinq ans, l’un d’entre eux vint à Christ.

Après dix ans, deux autres trouvèrent la paix auprès du même Sauveur. Il continua à prier pendant vingt-cinq ans et le quatrième fut sauvé. Pour le cinquième, il pria jusqu’à sa mort et lui aussi se convertit peu de mois après. Pour ce dernier ami, M. Muller avait prié près de cinquante-deux ans ! Devant une persévérance semblable, nous constatons que nous avons à peine touché le bord de la réelle importunité dans l’intercession.

Mais quelqu’un dira : « Combien de temps prierons-nous ? N’y a-t-il pas un moment où nous pouvons cesser nos intercessions et remettre la chose entre les mains de Dieu ? » À cela, il n’y a qu’une réponse : priez jusqu’à ce que l’objet de votre prière vous soit accordé ou que vous ayez l’assurance dans votre cœur qu’il le sera. Ce n’est qu’après avoir atteint l’un ou l’autre de ces deux résultats que nous pouvons nous arrêter dans notre importunité. Car la prière n’est pas seulement un appel à Dieu, mais aussi une lutte avec Satan. Et pour autant que Dieu veut employer notre intercession comme un puissant facteur de victoire dans ce conflit, c’est à lui, et non pas à nous, à décider quand nous devons cesser nos requêtes. Nous ne devons donc pas nous relâcher jusqu’à ce que la réponse soit venue ou que nous ayons reçu l’assurance qu’elle viendra. Dans le premier cas, nous cessons parce que nous voyons, et dans le second parce que nous croyons. Et la foi qui est dans notre cœur est tout aussi sûre que la vue de nos yeux, car c’est la foi de Dieu qui est en nous. En vivant de plus en plus la vie de prière, nous avancerons en expérience, nous connaîtrons cette assurance donnée de la part de Dieu et nous saurons quand nous pouvons nous reposer tranquillement en elle ou si nous avons à continuer nos sollicitations jusqu’à exaucement.

4. En toutes choses demandez. — « Ne vous inquiétez d’aucune chose, mais exposez vos besoins à Dieu en toutes occasions par des prières » (Philippiens 4:6). Nous allons à Dieu par la prière lors d’une grande détresse ou d’une crise dans notre vie, mais dans les petites choses qui remplissent ces vies, nous oublions de prier ; Dieu désire que nous priions pour toutes choses.

Et la raison en est bien claire. La prière nous apporte la paix de Dieu. Par conséquent, quand nous apportons à Dieu quelque difficulté ou anxiété, nous nous déchargeons de notre fardeau sur Dieu ; c’est là ce qui nous apporte la paix. Donc, si nous n’apportons à Dieu et ne Lui remettons dans nos prières que les grands fardeaux de la vie, nous n’obtenons la paix qu’en ce qui les concerne. Mais la grande partie de notre vie est faite de petites choses, d’incidents journaliers, de multiples riens. En sorte qu’en les laissant en dehors de nos prières, nous excluons la paix de nos vies. Et voilà pourquoi notre paix est intermittente au lieu d’être parfaite. C’est que nos prières sont partielles au lieu de tout embrasser. Si nous priions pour toutes choses, nous aurions la paix en toutes choses. Partout où manque la prière, la paix est absente. Stonewall Tackson, parlant de cette vérité, dit : « Quand j’écris une lettre, je demande à Dieu de l’accompagner. Quand je dis un mot, je demande à Dieu de le bénir. Quand je fais quelque chose pour Lui, j’implore Sa présence. En toutes choses je m’efforce de m’approcher de Lui par la prière. » C’est ainsi que Dieu voudrait voir tous Ses enfants vivre la vie de prière.

5. Demandez et vous connaîtrez Dieu. — Manassé, s’éloignant de Dieu, perdit son trône et fut emmené en captivité. Dans sa détresse, il cria à Dieu qui l’entendit et le ramena. « Et Manassé reconnut que c’est l’Éternel qui est Dieu. » (2 Chroniques 33:13). Une réponse à notre prière est une introduction personnelle auprès de Dieu. Voir un artiste peindre devant nos yeux, jusqu’à ce que la toile resplendisse de beauté, nous rend la peinture très vivante. Voir le sculpteur tailler dans le marbre une belle statue rend la sculpture très réelle. Crier à Dieu dans l’inquiétude et voir la chose elle-même se réaliser dans notre vie exactement comme nous l’avions demandé, donne un merveilleux sentiment de la réalité de Dieu. Ce fut quand Manassé cria et que Dieu lui répondit qu’il Le connut comme jamais auparavant. Comme lorsque nous entendons la voix, touchons la main et plongeons notre regard dans celui d’un ami que nous ne connaissions auparavant que de réputation. « Vous reconnaîtrez à ceci que le Dieu vivant est au milieu de vous, » dit Josué aux Israélites (Josué 3:10). C’est là les œuvres puissantes que Dieu fera pour ceux auxquels Il devient réel et tangible par la prière. Supposons que vous êtes étudiant ou écrivain et qu’un jour vous laissiez votre pupitre dans la confusion et le désordre. À votre retour, vous le trouvez bien arrangé. Vos livres sont fermés, vos papiers bien classés, chaque chose est à sa place ; une rose, une branche d’héliotrope embaument la chambre. Vous reconnaissez la présence et la prévenance d’une personne aimée. Vous y voyez le ministère de sa main. De même dans la prière. Pour l’homme qui prie, Dieu, en répondant à sa demande, devient si réel et si manifeste qu’il ne vous sera plus possible de le convaincre que ces choses sont arrivées par hasard, par accident ou par quelque autre raison que l’intervention divine accomplissant dans sa vie des oeuvres puissantes et admirables. Il reconnaît Dieu, parce qu’il réalise Sa main aimante dans tous les intérêts de sa vie. L’homme qui ne prie pas n’en fera jamais l’expérience.

6. Demandez — et votre foi sera rendue parfaite. Il y a plusieurs sortes de joie dépeintes dans la Parole de Dieu. Il y a la joie du salut. « Ne vous réjouissez pas seulement en cela, mais réjouissez-vous encore plus de ce que vos noms sont écrits dans les cieux » dit le Christ aux soixante-douze (Luc 10:20). Il y a la joie de voir une âme amenée à Christ, joie qui remplit même le cœur des anges dans les cieux quand ils voient la chose s’accomplir (Luc 15:7). Il y a la joie d’être complètement consacré à Dieu pour faire Sa volonté, qui est la joie de Christ Lui-même en nous et qui « rend notre joie parfaite » (Jean 15:11). De même la joie de la prière exaucée est précieuse entre toutes. « Demandez et vous recevrez afin que votre joie soit accomplie », dit le Seigneur (Jean 16:24). Elle est merveilleuse, en effet, la joie qui remplit nos cœurs, lors d’un grand exaucement dans notre vie. Prier Dieu dans l’obscurité et le voir envoyer Sa lumière merveilleuse ; prier en face d’une barrière puissante et voir Dieu l’abattre sous nos yeux, crier à Dieu dans une détresse pressante et Le voir aussitôt nous secourir — quelle joie inonde le cœur, quand Dieu donne de semblables réponses ! C’est la joie même du ciel que ces expériences nous communiquent. Elle est née de Dieu et aucune joie terrestre ne peut l’égaler. Les dons, qu’à sa demande l’enfant reçoit de son père, déversent un fleuve de joie incessant dans sa vie. Le même fleuve de joie ne se répandrait-il pas dans la vie de bien des enfants de Dieu, aujourd’hui tristes et malheureux, si seulement ils connaissaient et pratiquaient ce secret de la joie que donne la prière exaucée ?

7. Demandez — car il y a une libéralité de Dieu qui ne s’exerce que sur notre demande. La prière est une puissance. Par la prière, Dieu est amené à faire des choses qui ne se feraient pas sans cela. Quand il dit : « Si vous demandez, Je le ferai », il indique clairement que, si nous ne demandons pas, il y aura quelque lacune dans Son action. C’est là un grand mystère, mais un fait important. Quand Ezéchias, en détresse, pria Dieu de le délivrer de l’armée des Assyriens et que Dieu envoya Son ange qui détruisit 185 000 hommes d’entre eux, la raison de cette victoire est relatée en ces mots : « Ainsi a dit l’Éternel [à Ezéchias], parce que tu m’as prié. » La délivrance vint parce qu’il avait prié (Esaïe 37:21). Christ aussi, parlant de l’ami qui vient à minuit pour du pain, dit : « Quand même il ne se lèverait pas pour en donner parce qu’il est son ami, il se lèverait à cause de son importunité et lui en donnerait autant qu’il en aurait besoin » (Luc 11:8). Christ enseigne par là qu’il y a des choses que Dieu donne, non pas simplement parce qu’Il est un Dieu de grâce et parce qu’Il est « notre ami », mais « à cause de notre importunité ». Dieu, en effet, nous donne bien des choses simplement parce qu’Il est Dieu et un Dieu de grâce. Il envoie Sa pluie sur les justes et les injustes. Il est des bénédictions qu’Il répand, qu’on les demande ou non. Mais il y a des grâces spéciales et précieuses qu’Il garde en réserve pour ceux qui prient, qu’Il accorde « à cause de notre importunité ».

Voici la voûte des cieux qui nous entoure. Elle est toujours chargée de l’humidité prête à descendre sous forme de pluie. Cette pluie est constamment suspendue au-dessus des enfants des hommes. Mais elle ne descend pas jusqu’à ce qu’un courant frais rencontre les nuages chargés d’humidité et les condense en ondées sur un point particulier. C’est ainsi que les dons spéciaux de Dieu sont suspendus au-dessus de nous et attendent le courant de nos prières pour les soulever et les condenser en ondées de bénédictions ; mais si nous ne prions pas, ils passeront outre sans nous visiter et nous rafraîchir. Nous avons, dans la vie de Samson, une belle illustration de cette vérité (Juges 15:18-19). Samson vient d’avoir une belle victoire en tuant mille de ses ennemis. Il est fatigué et a une soif ardente. Dieu le regarde et voit à quoi il en est, mais ne lui donne pas de délivrance jusqu’à ce qu’il ait « crié à l’Éternel ». Alors la main de Dieu fend le rocher et l’eau vive jaillit pour rafraîchir et sauver le solliciteur en détresse. C’est pourquoi Samson a appelé ce lieu : « En Hakkoré », c’est-à-dire, « la source de celui qui invoque ». Par ce nom, il témoigne clairement que ce qui lui a fait le plus d’impression, c’est qu’elle lui fut donnée quand il cria. C’est au moment où il cria que Dieu ouvrit la source. Et comme les ans passaient et que les hommes étanchaient leur soif à la source vive, son nom rappelait constamment que Dieu l’avait ouverte parce que quelqu’un avait crié à Lui.

Combien cela est vrai dans nos vies ! Nous arrivons à une heure de détresse, l’angoisse est poignante, le fardeau lourd ; l’espérance faiblit, la vue de la foi est obscurcie. Et, tandis que nous sommes en détresse, Dieu attend — attend que nous criions à Lui. Le sol même que foulent nos pieds est sous la pression de la fontaine vive qui ne demande qu’à jaillir aussitôt que nous crierons. Mais, si nous ne crions pas, nous n’aurons pas d’eau, car c’est « la source de celui qui invoque ». Un puits d’huile peut être ouvert par une cartouche dont la force projette le liquide en l’air. C’est ainsi que la prière ouvre les puits de Dieu. Quand nous crions, le rocher se fend et la source jaillit. La prière est le détroit entre la soif spirituelle et le rafraîchissement spirituel. « Pressé par la soif, il cria et son esprit se remit. » C’est le pont qui nous fait passer de la détresse à la délivrance. Dans ma « détresse, je criai, » et « Il me délivra. » Il est des hommes qui ne connaissent que la soif, la détresse, parce qu’ils n’emploient pas le chemin qui en fait sortir — le cri. Dieu ne veut pas que nous vivions dans un état permanent de besoin et de détresse, mais, pour sortir de l’un et de l’autre, Il veut que nous criions pour ouvrir la source de la délivrance. Tel dira, en montrant le passé : « Ici, j’eus une grande affliction, là une terrible tentation, là un chagrin cuisant, puis encore une perte sérieuse. Ma vie a été toute de besoins et de détresses. » Un autre dira : « J’ai passé aussi par les mêmes tribulations ; mais vois : Dieu m’a ouvert ici un puits rafraîchissant, là une fontaine d’eau vive, là une source jaillissante et là enfin un courant d’eau pure. La vie est triste pour toi parce que tu n’en connais que les besoins, elle est bénie pour moi parce que j’en connais aussi les délivrances : “car Il délivre celui qui est dans le besoin, quand il crie”. » Qui est-ce qui, inquiet, découragé, las à la mort, n’a pas crié à Lui dans sa détresse et fait alors l’expérience d’une paix, d’une consolation, d’un repos semblables à un fleuve de rafraîchissement pour son âme, comme si ses oreilles en avaient entendu la musique et que les lèvres altérées en eussent bu l’eau vivifiante ?

Le Saint-Esprit a un mot pénétrant dans ce même sens, dans Jacques 4:2 : « Vous ne recevez pas, parce que vous ne demandez pas. » Si vous ne priez pas, un ouvrier ne partira pas pour la moisson, quelque âme dans les ténèbres en Chine ou en Afrique ne recevra pas l’Évangile de Jésus-Christ, un père, une sœur ou un ami bien-aimé ne sera pas convaincu de péché, une porte que Dieu eût ouverte, reste fermée, telle barrière demeure que Dieu eût abattue si vous aviez prié. Si vous négligez de prier, l’éternité seule révélera la perte qui en résulte pour Dieu, pour vous, et pour l’univers. Enfant de Dieu, il y a aujourd’hui, dans ta vie, des obstacles qui semblent te priver des desseins les plus glorieux de Dieu à ton égard. Tu as travaillé, peiné, tu t’es fatigué et tu n’as pas abouti. Le désespoir commence à te saisir et l’espoir se retire de ton cœur, car tout ton labeur a été inutile. Ne veux-tu pas maintenant essayer la demande qui mène l’action de Dieu ? Commence à vivre la vie de prières. Demande, demande, demande, et, te détournant des déceptions qui ont suivi ton travail, regarde à celui qui dit : « Si vous demandez, Je le ferai ». Prie — et Il touchera des cœurs que tu n’aurais jamais pu atteindre. Prie — et Il guérira ce sentiment de crainte qui t’accable. Prie — et Il pourvoira à tes besoins temporels et spirituels. Prie — et Il débrouillera l’écheveau de tous les liens de ta vie qui semblent emmêlés au-delà de toute expression, Il les réunira en une chaîne d’or de Sa pensée à ton égard. Prie — et ta vie, débarrassée des errements et des manquements, de tes efforts propres, produira les miracles de Son action à Lui, qui rempliront un jour ton cœur de chants de louange. Prie — et Il produira des changements auxquels jamais tu n’aurais pensé et des interventions providentielles auxquelles tu n’aurais jamais songé. Prie — et Il renversera et Il transformera jusqu’à ce que la nuit soit changée en jour, l’esclavage en liberté, les abîmes sans pont en une route sûre, les murs de granit en étoupe, car le Dieu des miracles aura tenu Sa promesse.

« Si vous demandez, Je le ferai. »




D.157 – La prière – Partie 5

 

par James-H. Mac Conkey

V

LA GRANDE CONDITION

 

Si toute prière conforme à la volonté de Dieu reçoit une réponse, combien ne devrions-nous pas être avides de connaître cette volonté, si c’est possible ! Mais « nous ne savons pas ce que nous devons demander pour prier comme il faut. » Ne nous jetons-nous pas, en la présence de Dieu, avec nos propres plans tout prêts, insistant pour avoir Son approbation, plutôt que d’attendre de connaître Sa volonté pour prier ensuite d’une manière conforme à celle-ci ? N’essayons-nous pas de gagner Dieu à nos désirs plutôt que de Lui céder et de prier conformément à Ses désirs pour nous ? Nous sommes attentifs à agir selon Sa volonté ; le sommes-nous aussi à demander des choses s’accordant avec celle-ci ? Nous Lui envoyons d’innombrables supplications sans nous attendre à une réponse, parce que nous n’avons pas cherché à les conformer à Sa volonté, ce qui seul nous eût donné cette confiance. Nous sommes en cela semblables aux enfants qui jouent au bord d’une rivière rapide et jettent capricieusement à l’eau leurs batelets d’écorce sans jamais attendre leur retour, tandis que nous devrions être comme ces armateurs prudents qui, après s’être entendus avec un port éloigné, lui expédient un tonnage modeste et attendent avec confiance le riche chargement promis en retour. Il peut y avoir un manque de maturité dans la vie de prière aussi bien que dans la marche chrétienne. Dans nos premières expériences, nous nous servons de la prière uniquement pour obtenir l’objet de nos désirs. Plus tard, elle devrait devenir pour nous un moyen puissant pour réaliser la volonté de Dieu. Alors, nous faisions davantage de demandes, à présent nous recevons plus de réponses. Alors, nous jetions plus de semences, maintenant il y en a davantage qui lève. Le chien, qui a le flair sûr, court avec assurance, tandis que son compagnon indécis hésite et aboie dans la perplexité et le désappointement. Le chrétien qui, par l’Esprit, a le jugement clair (Ésaïe 11:3) pour discerner la volonté de Dieu, prie avec assurance et possède une puissance inconnue à celui qui ne sait que demander pour prier comme il faut.

Ce n’est qu’en faisant des demandes conformes à la volonté de Dieu que nous pouvons avoir cette confiance et cette assurance dans la prière.

Car « c’est la confiance que nous avons en Lui, que si nous demandons quelque chose qui soit conforme à Sa volonté, Il nous entend ». Si nous ne demandons pas selon Sa volonté, nous ne saurions être assurés d’une réponse.

C’est pourquoi, dans la mesure du possible, cherchez à connaître la volonté de Dieu à l’égard de l’objet de vos prières.

Supposez que vous vous rendiez auprès de quelqu’un pour emprunter une somme d’argent. Vous savez qu’il peut le faire. Vous savez aussi que vous en avez grandement besoin. Mais vous ne savez pas s’il lui convient de vous la donner ; ou s’il pense que réellement elle vous est indispensable, et que vous serez à même de la rendre. Bref, vous ne connaissez pas sa volonté à ce sujet. Alors, vous pouvez avoir l’espoir, mais non pas la certitude, la confiance que vous toucherez la somme. Tout en ayant foi en lui, vous ne connaissez pourtant pas sa volonté, et vous resterez par conséquent dans le doute et l’incertitude quant au résultat, jusqu’à ce que vous ayez obtenu sa réponse. Mais supposez maintenant que vous ayez une lettre de lui, disant qu’il est au courant de vos besoins et promettant de vous remettre une certaine somme si vous passez auprès de lui tel jour ; vous irez alors chez lui avec assurance. Vous y arriverez avec la confiance complète, absolue, que vous recevrez l’argent désiré. Vous n’avez plus besoin de vous enquérir de sa volonté, qui déjà vous est révélée par la promesse faite. Il vous suffit de faire votre demande selon cette volonté, étant absolument certain de recevoir. Ainsi en est-il pour la prière. Nous désirons quelque chose. Allant à Dieu, comme à un Père qui nous aime, nous demandons. Mais, si nous ne sommes pas sûrs que notre désir soit selon Sa volonté, nous ne pouvons que dire : « Si c’est Ta volonté » en Lui remettant la chose. Nous pouvons avoir de l’espoir, mais non de l’assurance, si nous ne demandons pas selon Sa volonté. Car notre espérance est en la Personne de Dieu et ne saurait être détournée par l’ignorance de Sa volonté sur un point quelconque. Mais notre confiance en une réponse précise à notre prière repose sur le fait que nous prions conformément à la volonté de Dieu, car nous ne pouvons nous attendre à ce qu’Il nous donne ce qui est contraire à Sa volonté. Voilà pourquoi, en priant dans la ligne de Sa volonté, nous nous sentons dans une place forte. Nous attendons avec tranquillité, confiance, assurance. La chose demandée doit arriver, car Il la veut et rien ne peut l’empêcher.

Comment donc arriverons-nous à connaître Sa volonté pour accorder nos prières avec elle et ainsi être assurés qu’Il fera ce que nous Lui demandons ? Il y a trois moyens par lesquels nous pouvons connaître la volonté de Dieu, savoir :

  • par Sa Parole ;
  • par les circonstances ;
  • par Son Esprit.

1. PAR SA PAROLE

Nous pouvons connaître Sa volonté avec évidence en premier lieu par Sa Parole. Car Sa Parole est la révélation de Sa volonté pour nous et pour le monde, soit pour le présent, soit pour l’avenir. Quand nous la méditons, recherchons soigneusement quelle est Sa volonté, puis plaidons d’une manière bien définie pour la réalisation de cette volonté. De là l’utilité pour notre vie de prière de bien connaître les promesses de Dieu. Quand nous trouvons une de Ses promesses bien définies, elle devient la base de notre confiance dans la prière. Nous nous reposons sur elle avec une certitude absolue. Nous ne dirons pas « Si c’est Ta volonté » mais « Seigneur, c’est ici Ta volonté clairement révélée et puisque je prie en conformité avec elle, je sais que je serai entendu. » Pensez par exemple aux mots : « Dieu pourvoira à tous vos besoins. » La promesse est claire. Non pas que Dieu donne le luxe, mais qu’Il pourvoit aux besoins de Ses enfants. Il est des choses dans la vie, comme la nourriture, le vêtement et autres choses semblables, dont Christ dit : « Votre Père qui est aux cieux sait que vous avez besoin de ces choses. » Ainsi donc, quand un enfant de Dieu prie son Père pour ces choses, il n’a pas à dire : « Père, si c’est Ta volonté » mais à plaider : « Père, Tu as clairement révélé que c’est dans Tes desseins d’amour de pourvoir à mes besoins, je viens donc à Toi conformément à cette volonté, avec une grande assurance, sachant que, si je demande quelque chose selon Ta volonté, Tu le feras. » Recherchez donc soigneusement dans la Parole de Dieu Ses promesses explicites. Pourvus de celles-ci, nous aurons une provision de munitions qui ne nous fera jamais défaut dans les batailles contre le Malin. C’est parce que Jésus put dire : « Il est écrit » qu’Il put porter à Satan des coups sûrs et victorieux. Toutefois, soyons sur nos gardes.

De même que le phare qui a si souvent guidé les bateaux au port est obscurci, déplacé, faussé, détruit par l’ennemi qui cherche leur perte, la Parole de Dieu, mal interprétée, tordue, mal appliquée, devient l’instrument le plus dangereux entre les mains de l’adversaire pour détourner le croyant de la véritable volonté de Dieu. C’est cette parole dont Satan s’est servi pour tenter et chercher à détourner notre Seigneur. Et toute erreur, toute fausse doctrine que les hommes propagent, doit son influence dangereuse aux passages de l’Écriture mal appliqués qu’on cite à leur appui. Il est donc d’une importance extrême pour le croyant de sonder la Parole avec infiniment de soin, de crainte que l’Ennemi ne s’en serve pour le tromper subtilement à cet égard. Qu’il s’assure donc que les passages cités par les hommes à l’appui de leurs doctrines sont bien la Parole de Dieu et non pas seulement l’opinion des hommes à l’égard de cette Parole.

Soyez sûrs de la traduction. La Parole de Dieu, telle que nous l’avons, étant une traduction d’une autre langue, a besoin d’être examinée à la nouvelle lumière que de nouvelles traductions nous apportent.[1] Voyez le passage dans Actes 19:2. Dans la version autorisée, on dit : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ? »[2] Ceci a provoqué l’enseignement donné par plusieurs que l’Esprit de Dieu n’est pas reçu à la régénération, mais lors d’un état subséquent parce que l’Écriture dit : « depuis que vous avez cru ». Mais quand nous consultons la version [du Texte Reçu], nous trouvons ce passage traduit comme suit : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ? » ce qui donne un sens tout autre et montre que l’on s’attendait à ce que le Saint-Esprit fût reçu lors de et non pas après la régénération. De même, dans 1 Thessaloniciens 4:15, nous lisons que les vivants ne préviendront pas les morts. Cette traduction apporte en anglais de l’obscurité et de la confusion puisque le mot prévenir (prevent) signifie aujourd’hui et dans cette langue : empêcher, tandis qu’autrefois, et dans le sens de l’ancienne traduction, il signifiait précéder. Nous comprenons quelle différence est ainsi produite par les mots prévenir et empêcher, sens plus récent du mot « prevent ». Bien d’autres passages pourraient ainsi être cités pour montrer combien il est urgent de bien nous assurer de la traduction de la Parole.

Soyez sûrs du contexte. Il n’y a pas, dans la lecture de la Bible, d’erreur plus fréquente, et qui donne aussi plus de confusion, que celle qui consiste à lire une portion sans son contexte. Souvent, par exemple, l’on cite 1 Jean 1:7 : « Le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché », comme démontrant que, par un seul acte de foi défini, le croyant est purifié par le sang de Christ de la nature pécheresse qui est en lui. Mais remarquez le contexte : « Si nous marchons dans la lumière, comme lui aussi est dans la lumière », le sang purifie ou conserve pur, etc. En d’autres termes, la purification est journalière, continuelle et conditionnée à la marche du croyant en Christ. Sans le contexte, le verset est peut-être interprété comme montrant une œuvre instantanée du sang de Christ par un acte de foi. Mais, avec le contexte, le verset se rapporte à une œuvre continue du sang de Christ par une marche journalière dans la foi ; à une communion du croyant, et non à un état de celui-ci. La condition n’est pas : « Si nous croyons », mais bien « Si nous marchons ». Le résultat n’est pas « purifie » par un acte, mais nous « conserve purs » par un procédé, c’est là le sens du mot. Sortir ainsi un passage de son contexte, c’est comme si l’on saisissait une sentence d’un passant sans connaître le sujet dont il parle. Le procédé est aussi peu correct vis-à-vis de celui qui a parlé, qu’il est fatal à la vérité. Puis encore : soyez sûrs de l’application. Bien des textes de l’Écriture ne s’appliquent pas du tout au peuple de Dieu en général, mais bien à ceux auxquels ils sont spécialement adressés. Il y a, par exemple, quantité de prophéties écrites pour les Juifs, mais qui ne sont d’aucune application quelconque pour l’Église, bien que tous puissent en tirer une leçon générale et spirituelle. Il y a, d’autre part, des promesses faites à l’Église qui ne concernent pas Israël. C’est pourquoi, quand nous sondons la Parole de Dieu pour connaître Sa volonté, il convient de nous demander, à chaque constatation spécifique : « Ceci s’applique-t-il à tous et, par conséquent, à moi, ou cela a-t-il été écrit seulement en vue de personnes ou de classes de personnes spéciales ? » Prenez, par exemple, la précieuse vérité du retour du Seigneur, prophétisée dans des passages tels que 1 Thessaloniciens 4:13-18. Plusieurs l’appliquent à la mort du croyant et prétendent que c’est ainsi que le Christ revient. L’étude la plus élémentaire du contexte démontrera d’une manière éclatante combien une telle application est erronée. De même, voilà l’admirable chapitre 11 d’Ésaïe spiritualisé et appliqué à la gloire de l’Église durant la période du Saint-Esprit que nous traversons, tandis qu’une lecture attentive montrera clairement qu’il a trait à la restauration d’Israël et aux conditions de paix et de justice qui ne se rencontreront sur la terre que pendant le règne millénaire du Seigneur et jamais auparavant. Combien vivement nous souvenons-nous du cas d’une recrue dans un camp de l’armée pendant la guerre des États-Unis avec l’Espagne, qui vint à nous dans une grande excitation d’esprit parce qu’elle était persuadée, par une lecture fortuite de Romains 15:28, qu’elle serait désignée pour aller en Espagne avant la fin de la guerre. On fait souvent, verbalement ou dans des écrits, de fausses applications qui ne sont guère moins grotesques que dans le cas cité. La pire conséquence des erreurs de cette nature, c’est le tort sérieux qu’elles font à la foi de la personne trompée. Celle-ci pense pouvoir prier sur la base d’une promesse de Dieu et selon Sa Parole et, parce que Dieu ne réalise pas cette promesse, elle perd foi en Lui et en la réalité de la puissance de la prière, tandis que la raison du manque d’exaucement ne gît que dans le fait qu’elle n’a pas prié selon la volonté de Dieu, mais selon la fausse conception qu’elle s’était faite de celle-ci.

Soyez sûrs des conséquences que vous tirez d’un texte biblique. Une autre expérience, trop commune, qui fait mal comprendre la Parole de Dieu, est la suivante : un orateur ou un écrivain cite un texte et le cite correctement ; mais voilà qu’il en tire une conclusion toute personnelle et le lecteur, qui n’est pas sur ses gardes, accepte cette déduction humaine comme Parole de Dieu. La plupart des enseignements absurdes de la Science chrétienne et les arguments trompeurs qu’elle tire de la Bible proviennent de ces fausses interprétations auxquelles elle est réduite. Les victimes acceptent inconsciemment comme Parole de Dieu ces attestations humaines, faibles, absurdes, illogiques, alors que ce ne sont que des conséquences subtilement tirées des textes et entrelacées dans ceux-ci. Veillons donc à nous garder de ces erreurs par les simples précautions citées et nous trouverons dans la Parole de Dieu un guide sûr et infaillible quant à la révélation de Sa volonté dans notre vie de prière.

En outre, Dieu révèle Sa volonté à Ses enfants par

2. LES CIRCONSTANCES

La vie d’un homme peut être si bien enserrée par les circonstances que celles-ci peuvent devenir une indication très claire au sujet de choses que la Parole de Dieu ne mentionne pas particulièrement. Ainsi, celle-ci pourra appeler un homme à aller prêcher l’Évangile dans le monde. Mais la question de savoir dans quelle partie du monde il devra aller, aux Indes, en Afrique, en Chine ou ailleurs, devra être résolue essentiellement par les circonstances. Un homme auquel manquerait un bras ne sera pas appelé par Dieu à un travail exigeant l’emploi de celui-ci. Un homme auquel Dieu a manifestement donné des charges vis-à-vis de son prochain dans son pays ne pourra pas s’en départir avant que Dieu ait changé ses circonstances. Dieu dirige soit en fermant des portes, soit en en ouvrant d’autres. Quelquefois, une circonstance ouvrant ou fermant un chemin devient l’indication capitale de la volonté de Dieu dans une affaire en suspens. Les dons que quelqu’un possède pour le service de Christ, la joie qu’il trouve à les employer, le sceau de succès que Dieu appose à son travail, peuvent devenir autant de circonstances bien définies par lesquelles Dieu amène un homme à comprendre sa vocation. Notons cependant que les circonstances seules ne sont pas toujours un moyen suffisant de reconnaître les directions de Dieu. La voie sûre, dans ces cas, sera toujours de confirmer les circonstances par l’Esprit de Dieu, ce qui signifie s’attendre à Dieu dans la prière, chaque fois que Sa volonté n’est pas clairement révélée, jusqu’à ce que nous soyons assurés, par l’Esprit, que le point vers lequel les circonstances semblent aboutir est bien celui qui doit être atteint. En d’autres termes, nous trouvons parfois dans les circonstances une apparence, un quelque chose de plausible, qui peut nous induire en erreur, à moins qu’il ne soit éprouvé et confirmé par l’Esprit de Dieu.

Qui de nous n’a passé par telle expérience où toutes les circonstances semblaient indiquer une direction, une manière de faire qui cependant a laissé dans notre esprit une légère hésitation, un manque de liberté complète pour aller de l’avant. Nous avons attendu. Et alors, tandis que nous demeurions en prière, les circonstances ont changé ou perdu leur valeur et nous avons pu voir clairement que nous nous serions trompés en nous laissant conduire par elles. Cette apparence des circonstances est bien illustrée dans le 9e chapitre de Josué. Les Gabaonites étaient une partie des anciens habitants de la Terre promise, destinés à être détruits ou expulsés par Josué et les Israélites. Sachant quelle destinée les attendait, s’ils étaient reconnus comme habitants du pays, ils vinrent à Josué, feignant d’être des messagers arrivant d’une contrée lointaine, en lui montrant leur pain sec et moisi comme preuve de leur prétendu long voyage. Josué et les Israélites furent trompés par une circonstance : le pain sec et moisi. Selon le langage exact du texte (Josué 9:14) « Ces hommes donc avaient pris de la provision ; mais on ne consulta point la bouche de l’Eternel. ». La conclusion est clairement celle-ci, c’est que s’ils s’étaient attendus au Seigneur et avaient pris Son conseil, Il eût démasqué les Gabaonites et eût montré à Josué que les circonstances étaient fausses et décevantes. C’est ainsi même que Satan est toujours prêt à tromper les enfants de Dieu par toutes sortes de ruses qu’il emploie comme appât pour les enlacer. Notre seule sécurité consiste à toujours « consulter la bouche de l’Éternel » et à le prier de confirmer la valeur des circonstances qui paraissent douteuses ou même plausibles.

3. PAR L’ESPRIT

Nous pouvons aussi connaître la volonté de Dieu par l’Esprit de Dieu. Car il y a bien des situations dans notre vie où ni la Parole de Dieu, ni les circonstances ne peuvent nous communiquer la pensée de Dieu et, à moins d’être guidés par l’Esprit de Dieu, Ses enfants devraient marcher dans l’obscurité. Par exemple, la Parole de Dieu peut nous appeler à prier pour les malades, mais rien dans cette Parole, ni dans les circonstances, ne nous révélera, si, oui ou non, c’est la volonté de Dieu de guérir celui pour lequel nous prions ou de le reprendre à Lui. La Parole de Dieu nous ordonne d’aller par tout le monde et d’y prêcher cette Parole à toute créature. Mais il n’y a rien dans cette Parole qui nous dise dans quelle partie du monde l’homme ainsi appelé doit aller et si les circonstances ne lui donnent pas une indication particulière, il peut arriver qu’il en soit remis complètement aux directions de l’Esprit pour être éclairé sur ce point. Il y a ainsi des centaines de détails dans notre vie, dans lesquels nous avons besoin que Dieu nous préserve d’entrer dans une fausse voie et où, n’étant guidés directement ni par la Parole, ni par les circonstances, l’Esprit devient l’unique et suprême révélateur de la volonté de Dieu. Et pourquoi penser qu’il est impossible à Dieu, qui est Esprit, de conduire les Siens par cet Esprit qui est en eux comme un don de sa part ? C’est précisément par l’Esprit de Dieu que les choses de Dieu sont révélées. Et nos doutes et notre scepticisme, quant à la conduite de l’Esprit, ne démontreraient-ils pas notre manque de perception plutôt que l’absence de Ses directions ? Le fait qu’aucune voix ne nous parvient par le téléphone ne prouve pas que cette voix n’existe pas. Il se peut que, simplement, nous ne l’ayons pas entendue. Le fait que nous n’entendons pas la voix de Dieu ne prouve pas le silence de la part de Dieu, mais plutôt la pesanteur de notre ouïe spirituelle. Ce n’est pas Dieu qui est muet, c’est nous qui sommes sourds. Ne nions pas le fait de la voix intérieur de l’Esprit simplement parce que nous sommes trop charnels pour l’entendre. La Parole de Dieu prouve clairement qu’il a parlé aux hommes par la voix de l’Esprit. Il est dit de Paul et Silas, Actes 16:7, qu’ils se disposaient à aller en Bithynie, mais que « l’Esprit ne le leur permit pas ». À Philippe, selon Actes 8:29, l’Esprit dit : « Approche-toi et rejoins ce chariot. » De même qu’il nous est dit qu’Agabus parla à Paul « par l’Esprit » (Actes 21:11). Quand les disciples, à Antioche, jeûnaient et priaient, l’Esprit leur dit : « Séparez Barnabas et Paul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. » Et c’est ainsi que Dieu parle encore de nos jours par l’Esprit à Ses enfants.

Il y a trois leçons que nous avons besoin d’apprendre concernant la révélation de la volonté de Dieu par l’Esprit. Ce sont :

La volonté

« Si quelqu’un veut faire Sa volonté, il connaîtra. » Pour connaître la volonté de Dieu, il nous faut vouloir la volonté de Dieu. La volonté propre est le voile le plus sûr et le plus épais entre nous et la connaissance de la volonté de Dieu. S’approcher de Dieu dans un esprit de volonté propre, c’est la disparition d’un train dans un grand tunnel, l’obscurité et la nuit en sont le résultat certain. C’est par le cœur plutôt que par la tête que nous discernons la volonté de Dieu, et la révolte ou le manque de soumission dans le cœur, c’est l’obscurité sur le sentier. Si nous nous posons cette question : « Suis-je prêt à accepter la volonté de Dieu, qu’Il m’accorde ma requête ou qu’Il me la refuse ? » Nous trouverons un moyen sûr de démasquer notre volonté propre. Et, en nous en servant, nous serons effrayés de découvrir à quel point notre vie de prière est un effort pour gagner Dieu à consentir à faire notre propre volonté et à l’exécuter, plutôt qu’une demande se conformant à la Sienne. C’est une condition suprême et essentielle pour connaître la volonté de Dieu, que d’aller à Lui dans un esprit de soumission absolue.

Attendre

Les neuf dixièmes de nos erreurs concernant la volonté de Dieu proviennent de notre hâte. L’homme pressé devra refaire péniblement bien des pas qui seront évités par celui qui sait attendre. S’attendre à Dieu c’est comme un filtre spirituel qui fait passer l’obscurité et l’erreur et retient la vérité claire et lumineuse. Ne vous précipitez pas dans quelque décision inconsidérée sous prétexte de hâte. Quand vous êtes dans le doute, c’est un appel certain à la patience. La personne qui attend verra le brouillard s’éclaircir et la lumière paraître d’une manière étonnante. L’esprit de hâte, au contraire, est né de la chair et ses résultats ne peuvent manquer d’être charnels.

Marcher par l’Esprit

Dieu est Esprit. Si nous désirons recevoir les messages de l’Esprit, il nous faut apprendre à marcher par l’Esprit.

Supposez qu’un de vos bien-aimés qui vous a devancé vous envoie l’avis qu’un message de sa part vous arrivera le lendemain. Supposez encore que ce message soit celui d’un être spirituel, vous marcheriez dans l’Esprit pour pouvoir le saisir et, dès le lendemain matin, vous mettriez tous vos soins à ne pas le manquer. Vous attendriez Dieu, vous prépareriez vos oreilles pour le message attendu et vous vous garderiez de tout bruit et de toute clameur pouvant affaiblir votre faculté de le percevoir. Combien de temps vous passeriez en prière dans le silence de votre chambre, attendant et écoutant ! Combien sérieusement vous chercheriez à être dans l’Esprit quand le message viendrait de votre Bien-aimé de l’Au-delà, afin de le bien entendre, connaître et comprendre. Ce devrait être là notre attitude habituelle envers Dieu. Nous devrions nous efforcer d’être aussi intensément dans l’Esprit pour entendre le message de Dieu que si c’était celui d’un bien-aimé décédé (si cette hypothèse était réalisable).

Ne perdons pourtant pas courage si nous sommes lents à apprendre à marcher dans l’Esprit, de manière à discerner et à comprendre promptement la voix intérieure quand elle parle. Cette faculté est la preuve la plus forte de l’intimité de notre vie en Dieu. Pour obtenir une si précieuse bénédiction, il vaut la peine d’y apporter beaucoup de temps et de patience. Il y a plus d’un siècle, le pieux pasteur Blumhardt excellait merveilleusement dans la prière pour les malades. Sa puissance dans ce ministère dépendait, comme toute puissance dans la prière, de l’accord intime entre sa prière et la volonté de Dieu. Il affirme qu’au commencement de ce ministère d’intercession, il passait des heures en prière avant de pouvoir s’assurer quelle était la volonté de Dieu à l’égard du malade. Mais, après deux ans, cette voix intérieure de Dieu lui devint si familière que souvent la pensée de Dieu lui était clairement révélée aussitôt qu’il avait élevé son âme à Lui dans la communion. Pour nous, comme pour lui, Dieu est disposé à Se révéler, si seulement nous sommes patients, confiants et persévérants dans la prière. Ici, comme ailleurs, Dieu fera selon le désir de notre cœur et pour nous, Ses enfants, se réalisera aussi, au moins à un certain degré, cette parole que « le Père aime le Fils et Lui montre tout ce qu’Il fait ».

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[1] Malheureusement, M. Mac Conkey ne devait pas avoir toute l’information que nous possédons aujourd’hui sur les manuscrits corrompus d’Alexandrie, à l’origine des dites versions modernes. Attachez-vous donc aux manuscrits du Texte Reçu, Parole complète de Dieu préservée dans la version David Martin et la version d’Ostervald.

[2] « Avez-vous reçu l’Esprit Saint après voir cru ? » dans la version Darby (manuscrits d’Alexandrie).




D.156 – La prière – Partie 4

 

par James-H. Mac Conkey

– IV

LA PORTÉE DE LA PRIÈRE

 

« Quelque chose que vous demandiez en mon nom, je le ferai » (Jean 14:14).

Si vous demandez, Dieu agira dans vos besoins. Une illustration frappante de cette vérité s’imposa récemment à moi. Nous promenant un soir dans un parc créé par une société en faveur des convalescents, nous rencontrâmes une femme chrétienne en grande détresse d’âme. Ouvrant son cœur, elle nous confia l’histoire de ses peines. « Je suis, » nous dit-elle, « la fille unique d’une mère veuve, qui dépend entièrement de moi pour sa subsistance. Depuis bien des années, cela a été mon bonheur et mon privilège de la soigner et de pourvoir à ses modestes besoins. Il y a quelques mois, ma santé faiblit et je dus venir à ce sanatorium dans l’espoir de me remettre. Ma petite réserve d’argent fut bientôt absorbée et je n’ai plus assez pour payer ce que je dois. En outre, je dois passer après-demain par une opération dangereuse, dans laquelle je pourrais succomber. Je ne crains rien pour moi-même, car j’ai fais ma paix avec Dieu, mais si l’opération entraîne ma mort, personne ne prendra soin de ma mère et je l’aime comme ma propre vie. » L’avenir sombre et incertain au-devant duquel elle s’avançait, la plongeait dans une agonie qui se fit jour par des pleurs et des sanglots. Nous lui avons rappelé les promesses de Dieu, par lesquelles Il était engagé à l’entendre et à pourvoir à ses besoins, pourvu qu’elle fit appel à Lui avec une confiance complète, Lui rappelant en particulier le passage : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins. » « Ah, » dit-elle, « je ne connais guère cela. J’ai toujours gagné ma vie par moi-même ; maintenant que je suis à bout de ressources, ce sera une expérience toute nouvelle à faire que de recourir à Dieu pour qu’en réponse à la prière de Son enfant désorientée, Il supplée, dans Son amour, directement à ses besoins. Vraiment, je n’ai jamais su ce que c’est que d’avoir une réponse directe à mes prières, telle que vous dites qu’Il me la donnera si j’ai recours à Lui avec une confiance entière. » Nous nous efforçâmes de la convaincre que, Dieu étant son Père céleste et rempli d’amour pour elle, Il suppléerait à ses besoins, même pendant le temps où elle-même serait incapable d’y coopérer, y étant engagé par Sa promesse, pourvu qu’elle « remît sa voie sur l’Éternel », avec la confiance d’un petit enfant. À la fin, elle céda à la vérité et à la pression de l’Esprit de Dieu dans son cœur. Elle Lui confia l’avenir si inquiétant, l’opération redoutée avec ses suites possibles, sa mère bien-aimée, ses propres besoins pressants, elle-même enfin avec tout ce qui la concernait pour le temps et l’éternité. Puis, nous criâmes à Dieu au sujet de ses besoins pécuniaires si urgents, plaidant pour elle selon la promesse « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins » et « Si vous demandez, Je le ferai » ; et nous partîmes.

Deux jours plus tard, le matin de l’opération, nous nous rendîmes dans notre chambre pour intercéder pour elle pendant la crise suprême, ainsi que nous le lui avions promis, puis, passant par le vestibule du sanatorium, nous y trouvâmes deux hommes d’affaires chrétiens qui étaient en conversation. Ils nous interpellèrent par cette question : « Où étiez-vous avant-hier à telle heu-re ? » mentionnant le soir de l’incident en question. « Nous priions avec une enfant de Dieu qui va passer par une opération chirurgicale critique », fut la réponse. « Je me demande, » dit spontanément l’un d’eux, « si, financièrement, elle a ce qu’il faut ? » À ces mots, cette pensée nous traversa l’esprit : « Notre Père agit en réponse à nos prières. » Et, comme le bienveillant questionneur nous pressait de répondre, nous lui dîmes : « À dire la vérité, ses notes ne sont pas payées. » Il mit sa main dans la poche et en tira une liasse de billets de banque, disant : « Voici vingt-cinq dollars, employez-les pour elle. » Cinq autres dollars furent ajoutés et, l’argent en mains, nous nous dirigeâmes vers l’antichambre de la salle d’opération où nous fûmes admis à voir notre amie. « Voyez, voici trente dollars que le Seigneur vous envoie pour vos besoins, sans que nous n’en ayons parlé à personne. » De nouveau, ses yeux se remplirent de larmes, mais cette fois de larmes de joie. « Comment pourrais-je jamais plus douter ? » dit-elle en tremblant ; puis, avec un sourire de bonheur, elle passa dans la salle d’opération.

Il faut dire ici que ni elle, ni nous, ne connaissions le montant du compte dû par elle. Nous avions simplement demandé à Dieu de pourvoir à ses besoins et avions reçu cette somme de trente dollars. Nous demandâmes alors au bureau la note de Mlle A.. Le commis nous la remit. Elle était de vingt-neuf dollars soixante-quinze cents ; nous la prîmes et, après avoir écrit sur le dos : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins », elle fut mise dans sa boîte aux lettres, afin que ce joyeux message l’accueillit au sortir de la narcose de l’opération. Elle se remit avec une rapidité étonnante. En quatre semaines, elle fut complètement guérie et rejoignit sa mère bien-aimée, à qui Dieu l’avait rendue. Quand, au départ, nous lui fîmes nos adieux, son visage rayonnait de joie ; c’était une femme transformée, une femme qui connaissait maintenant la réalité de la prière et de la fidélité de Dieu qui délivre, même des crises les plus obscures de la vie.

Si vous demandez, Dieu agira dans votre service. Pour ce qui concerne les choses que Dieu seul peut faire, nous recourons naturellement à la prière. Car, sachant que nous ne pouvons les faire nous-mêmes, nous n’avons d’espoir que dans la prière qui fait agir Dieu. Mais rappelons-nous que notre service personnel, dans les choses que nous pouvons faire, a aussi besoin de cette prière qui permettra à l’action de Dieu de se mêler à la nôtre. Est-ce que nous réalisons bien que tout ce que nous faisons a besoin d’être pénétré de l’esprit de prière pour qu’en réalité ce soit Dieu qui agisse par les choses que nous faisons ? C’est là pourtant une vérité profonde : le « Si vous demandez, Je le ferai » s’applique à votre propre service aussi bien qu’à l’intercession pour autrui.

Voyez la télégraphie. Vous voulez envoyer dans l’espace un message important. Le poste émetteur est actionné et pourtant rien n’est transmis, le poste récepteur ne capte aucun signe. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de courant électrique qui porte sur ses ondes le message délivré. Tout le travail accompli est un effort sans résultat, sans force ni puissance. Vous enclenchez maintenant le courant et immédiatement chaque lettre, chaque mot écrits envoient un message vivant dans l’esprit et le cœur de celui qui les reçoit, même à une grande distance. Par votre travail, machinal et mort lui-même, le poste émetteur transmet une énergie qui remplit de vie et de force chaque mouvement des doigts de l’opérateur. La leçon est claire. Il en est de la télégraphie spirituelle comme de la matérielle. Peut-être que nous travaillons, mais si ce n’est pas Dieu qui agit par nous, tout notre travail est vain. Si nous travaillons avec notre propre force charnelle, nous n’obtiendrons que des résultats charnels, car « tout ce qui est né de la chair, est chair ». Dieu seul peut engendrer la vie spirituelle. Il est le seul Auteur de la vie.

Le service suprême pour un croyant, c’est d’être le reproducteur de la vie divine. Il est un canal entre le monde mort et le Dieu vivifiant. Privé de prières, le canal est bouché et aucune vie ne peut se déverser sur les hommes. Rempli de prières, le canal est grand ouvert et la vie de Dieu peut en découler sans obstacle sur ceux qui en ont un si grand besoin. C’est l’Esprit qui vivifie, et si le croyant ne se met pas par la prière dans une attitude dans laquelle cet Esprit peut agir par lui, ses oeuvres sont des « oeuvres mortes » dont la vie et la puissance de Dieu sont absentes.

C’est un privilège glorieux que d’être placé comme messager ou ministre entre un Dieu qui vivifie et des hommes qui meurent, mais c’est une faute grave que d’être, par manque de prière, privé de communication avec Dieu ; Sa vie ne peut alors atteindre les âmes qui en ont un si grand besoin. Car l’éloquence n’est qu’une vaine clameur et la rhétorique une suprême impertinence, quand elles se mettent en avant et veulent se substituer à la vie de Dieu qui se répand par Ses serviteurs et Ses servantes. Remplis de cet Esprit par le contact divin de la prière et de la communion, ils ouvrent le canal par lequel Sa puissance vivifiante peut avoir un libre cours. De la chambre de la prière, vous sortez auprès des hommes avec l’onction, la subtile puissance, l’empreinte de la vie même de Dieu sur vous, et quand alors vous entrez en relations avec eux par la parole, l’action ou la prière, une vertu sort de vous, car ce n’est plus vous qui agissez, mais Dieu par vous. Tandis que vous demeurez en prière, Dieu agit. En vous privant de prière, vous vous privez de puissance dans le travail. Ne présidez aucune réunion sans demander que ce soit Dieu qui la préside ; ne donnez aucun message sans demander que ce soit Dieu qui le donne par vous ; ne commencez aucun travail sans demander que Dieu agisse par vous, car :

« Si vous demandez, Je le ferai. »

Si nous demandons, Dieu fera ce qui nous est impossible.

Si nous demandons, Dieu fera des choses qui nous sont impossibles. Voici un grand train de marchandises sur une voie qui monte. Une centaine d’hommes d’équipe sortent et essayent de le mettre en mouvement. Appliquant leurs épaules au wagon, ils y mettent toutes leurs forces, mais ne réussissent pas à le faire avancer d’un pouce. À la fin, ils y renoncent comme à une tâche impossible. Survient un petit garçon ; il n’essaie pas de faire mouvoir le train, il sait que c’est inutile, il court à la tête du train où un homme est tranquillement assis dans la cabine de la machine : « Mécanicien, » dit-il, en levant son visage vers lui, « auriez-vous l’obligeance de faire aller le train ? » Le mécanicien pousse alors un petit levier d’acier et voilà l’immense train qui monte la pente aisément sous la traction d’une locomotive gigantesque. Ce qu’une centaine d’hommes n’ont pu accomplir, un faible enfant l’a fait, par une simple demande. Que pouvaient faire les sœurs de Lazare quand il mourut ? Elles ne pouvaient ramener les couleurs de la vie sur son front pâle, elles ne pouvaient rendre la force et la santé au bien-aimé étendu froid et rigide. Mais ce qu’elles ne pouvaient faire, Christ pouvait le faire pour elles, et quand elles l’eurent appelé, le mort se leva à Sa seule parole. Cinq mille hommes écoutaient un jour Son message sur la pelouse verte, les disciples ne pouvaient pas leur donner à manger, mais Jésus le pouvait, et quand ils le Lui demandèrent, Il le fit. Une nuit, ils étaient sans secours sur la mer déchaînée, ils ramaient de toutes leurs forces, la nuit devenait plus sombre et l’orage plus fort ; ils ne pouvaient rien faire pour calmer la tempête. Mais quand ils crièrent à Lui, Il le fit et la tempête se calma à Sa parole.

Pensez un peu à cette personne qui n’est pas sauvée et que vous cherchez à convertir depuis des années. Vous avez plaidé, exposé et argumenté en vain, vous avez prêché Christ, vous avez essayé de vivre Christ ; vous avez épuisé tous les moyens et tous les expédients que l’amour, la foi et l’espérance pouvaient concevoir. Et maintenant que tout votre travail est resté sans succès, pensez combien il sera beau de faire pénétrer dans cette vie l’action de Dieu par votre prière.

N’envisageriez-vous pas comme un privilège incomparable de voir Jésus-Christ Lui-même s’occuper d’une âme que vous aimez ? De savoir qu’Il travaille, non pas corporellement, mais par Son Esprit, chez vous, dans votre Église, dans votre communauté ; d’avoir Jésus pour envoyer des messages à vos bien-aimés, pour parler, supplier et gagner comme aucun autre ne pourrait le faire ; d’avoir Jésus avec tout Son tact, Sa sagesse, Sa patience, Son amabilité, Son charme pour gagner les cœurs ; de l’avoir pour suivre de Son amour le plus tendre et de Son zèle infatigable l’âme pour laquelle Il est mort ? Quelle promesse ! et c’est pourtant exactement cela que la prière accomplira, car Il l’a dit explicitement : « Si vous demandez, Je le ferai. »

Écoutez-le vous dire : « Mon enfant, tu ne sais pas convaincre ton frère de péché, mais Moi, J’agis tandis que tu pries, Je puis courber cette âme dans une agonie d’humiliation. Tu ne sais pas quand il faut encourager et quand il faut reprendre, mais Moi, J’agis pendant que tu demandes, et Je sais exactement quand il convient d’employer le baume de l’amour, et quand il est bon de frapper par le sentiment profond du péché. Tu ne saurais suivre une âme journellement et assidûment, car tu es limité, tu dois manger, te reposer et dormir, mais Moi, qui fais ce que tu demandes, Je surveille cette âme nuit et jour à travers chaque seconde de son existence avec une suite qui n’a pas de défaillance. Je lui donne la consolation et l’humiliation, la nuit et la lumière, la prospérité ou l’adversité ; J’emploie la lancette ou le baume adoucissant suivant le besoin ; Je châtie, Je trouble, Je dépouille, Je bénis, Je courbe, Je casse, Je redresse, Je fais tout ce qui est nécessaire pour amener celui qui erre à rentrer en lui-même et à s’écrier : « Je me lèverai et j’irai vers mon Père. » C’est ainsi que, si nous demandons, Dieu fera des choses qui nous sont impossibles. Y a-t-il, dans notre vie, des obstacles insurmontables ? Ils ne le sont pas pour Dieu, si seulement vous voulez Lui demander de les aplanir. Y a-t-il, sur votre sentier, quelque obscurité qui vous paraît impénétrable ? Dieu en percera la densité si seulement vous allez à Lui dans une prière confiante. As-tu sur le cœur un fardeau trop lourd pour pouvoir le porter ? Dieu le portera et l’ôtera en temps opportun si tu veux le Lui demander. Que la difficulté de la chose à faire ne te retienne jamais loin de la prière. Pose-toi cette seule question : « Est-ce la volonté de Dieu de me délivrer sur ce point ? S’il en est ainsi, peu importe la difficulté au point de vue humain. Dieu ne dit pas : « Si tu demandes, Je t’aiderai à le faire », mais « Je le ferai ». C’est-à-dire que les réponses à nos prières sont l’œuvre de Dieu ; ne soyons donc pas surpris si elles portent le sceau de la toute-puissance. Un acte de toute-puissance est-il plus difficile à accomplir, pour un Dieu tout-puissant, qu’un acte facile pour un être faible ? Rappelons-nous bien une chose : Il est toujours facile à Dieu d’accomplir des choses difficiles. « Est-il rien d’impossible à l’Éternel ? » Telle était la question que le Saint-Esprit posait à l’incrédule Sarah. Et la réponse est donnée par ce même Esprit : « Il n’y a rien qui te soit difficile, ô Dieu ». Il est aussi facile à Dieu de faire un miracle, s’Il le veut, qu’à nous d’aspirer l’air, même bien plus facile, car pour Dieu il n’existe pas de difficulté. Apportons-Lui donc les choses difficiles, insurmontables, impossibles et nous verrons qu’Il nous dira, au sujet des choses que nous n’avons aucune possibilité d’accomplir nous-mêmes :

« Si vous demandez, Je le ferai. »

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Si nous demandons, Dieu agira dans notre dépendance. Quel message pour ceux des enfants de Dieu qui, infirmes ou paralysés, ont souffert de ne pouvoir, avec d’autres, être actifs au service de Dieu. Chers amis qui souffrez, soyez consolés. Béni est le ministère de l’activité, mais il n’est sous le ciel aucun ministère plus élevé et plus saint que celui de l’intercession qui provoque l’action de Dieu dans la vie d’autrui. Notre Seigneur Jésus-Christ, dans les demeures éternelles, déverse Son âme pour nous en demandes incessantes. (« Il est toujours vivant pour intercéder. ») Quel honneur que Dieu vous appelle à ce même grand ministère auquel Son Fils s’est donné tout entier ! Si c’est le tien, n’en convoite pas d’autre. Intervenir par notre activité dans une vie dépouillée est une chose précieuse, mais voir Dieu y entrer sur notre demande est une chose infiniment plus grande encore.

L’un des plus grands écrivains de ce siècle, dans le domaine des choses spirituelles, a dit : « Je crois bien que Dieu fais davantage par nos prières que par notre activité ! » En pensant à l’activité des ouvriers dans le Royaume de Dieu, le contraste de votre propre incapacité à la vue du peu que vous pouvez accomplir pour Son règne vous pèse. Mais, bien-aimés, ce qui fait défaut aujourd’hui, ce n’est pas tant l’action que la prière. L’Église a quantité de personnes qui agissent avec leurs propres forces, mais il en est peu qui sachent faire descendre la puissance de Dieu par la prière. L’Église est si occupée de son propre travail qu’elle ne trouve pas le temps de prier pour que Dieu agisse, si bien que Dieu doit isoler des âmes pour ce travail d’intercession si indispensable. « Si seulement, » dites-vous, « j’étais fort et bien portant, que de choses je pourrais faire pour Dieu ! » Oui, et si vous étiez fort et bien portant, vous feriez probablement comme tant d’autres qui travaillent toujours, indépendamment de Dieu. Dans votre faiblesse, vous êtes dépendants de Lui, ceux qui sont forts ne le sont pas et, par là même, ne sont pas en état d’attirer sur la vigne du Seigneur des bénédictions. Écoutez-le vous parler : « Cher enfant mis à part sur un lit de dépendance et de souffrance, cesse de te chagriner de ce que tu ne peux, comme d’autres, travailler toi-même. Car Je te dis que quand, dans le silence des veilles de la nuit, tu cries à Moi au sujet d’un monde perdu, Je fais ce que tu Me demandes selon Ma volonté. Ne préfères-tu pas provoquer l’action de Ma toute-puissance, si c’est à cela que Je t’ai appelé, plutôt que de travailler toi-même ? Car, si tu demandes, selon Ma volonté, J’agirai. » O, que votre réponse soit joyeuse : « Seigneur, je Te bénis, enfermé entre ces quatre murs, je ne puis avoir de rapport avec les hommes, mais Tu as promis de le faire pour moi, Tu veux les toucher à salut, si je Te le demande. Quoique je sois toujours fatigué et faible, Toi qui as promis d’agir à ma place, Tu es fort et tout-puissant. Quoique je ne puisse mouvoir ni pied ni main, Tu as promis d’agir et je le demande, Tu remueras ciel et terre pour bénir ceux pour lesquels je prie. À ma mort, mes demandes terrestres cesseront, mais Ton action puissante, provoquée par mes prières, continuera à travers le temps et même l’éternité. Non, Seigneur, puisque je puis, en priant, Te faire agir puissamment dans la vie de ceux que j’aime, je ne m’affligerai pas davantage d’être arrêté dans ma propre activité ! Qu’importe que moi je ne puisse pas agir, si Toi Tu agis à ma demande, et si Tu fais des miracles ? C’est pourquoi, Seigneur, quoique je ne puisse rien faire, aide-moi à me souvenir avec joie et espérance de Ta promesse bénie :

« Si vous le demandez, Je le ferai. »




D.155 – La Prière – Partie 3

 

par James-H. Mac Conkey

– III –

LA GRANDE PROMESSE

 

Combien souvent un verset de l’Écriture semble être un trésor fermé. Vous le lisez et le relisez, mais il semble être scellé pour votre entendement. Aucune lumière n’en sort malgré vos recherches. Mais un jour, au moment où vous vous y attendez le moins, il vous ouvre subitement ses trésors absolument comme s’ouvrirait une cassette dont vous auriez touché le ressort secret. Vos yeux sont éblouis par le rayonnement du joyau qui y est enfermé. De même si, par l’Esprit de vérité, vous sortez de ce passage la condition centrale : « En Mon nom », voyez l’admirable joyau de vérité qui est ainsi mis à nu. Non pas que cette condition ne soit pas nécessaire. Elle l’est absolument toujours. Car aucune supplication ne peut arriver à Dieu et être entendue de Lui à moins qu’elle ne soit faite au nom du Seigneur. Mais admettons un instant que cette condition soit remplie, que nous demandions en Son nom et selon Sa volonté ; alors ces mots merveilleux ressortent du cœur de ce verset :

« Si vous demandez… Je le ferai. »

Considérez la grandeur de cette promesse.

Les promesses données par Dieu à Ses enfants qui prient sont nombreuses et précieuses. Il nous dit qu’à mesure que nous prions et recevons, notre joie sera parfaite (Jean 16:24) ; que si nous Lui apportons toutes choses dans la prière, Sa propre paix, qui surpasse toute intelligence, gardera nos cœurs et nos esprits en Jésus-Christ (Philippiens 4:7), que de tous ceux qui Lui demandent, aucun ne sera envoyé à vide ; que pour tous ceux qui frappent à Sa porte, elle sera certainement ouverte (Matthieu 7:7-8). Combien est familière et bienfaisante cette assurance de Sa part, c’est-à-dire que, quand nous demandons, Il donne ! C’est ainsi que Sa Parole répète souvent : « Demandez, et on vous donnera. » « Combien plus votre Père céleste donnera-t-Il de bonnes choses à celui qui demande. » Mais ici, au centre de ce grand chapitre, nous trouvons la plus considérable des promesses que Dieu ait jamais données à Ses enfants. Étant admis que l’enfant de Dieu demande en Son nom ou conformément à Sa volonté, l’affirmation merveilleuse faite ici est que, non seulement Dieu donne tandis que nous prions, mais…

tandis que nous prions, Dieu agit.

Dieu, le Dieu souverain et éternel de l’univers, S’offre, dirons-nous, comme un Serviteur tout-puissant et dit : « Si toi, Mon enfant, tu consens à prier, Moi J’agirai ; si tu veux bien t’occuper de demander, Je m’occuperai à faire ce que tu demandes. » Il répond à notre cri, non seulement en donnant, mais en agissant. Nos prières ne provoquent pas seulement Sa bonté, mais elles mettent en mouvement Sa toute-puissance. Aussi, quand nous nous retirons pour prier, rien ne nous stimulera à une intercession puissante, rien ne fera de nous des maîtres dans l’intercession auprès de Dieu, pour un monde perdu, comme de répéter et de redire à notre propre âme cette vérité merveilleuse : « Tandis que je Te prie, Dieu travaille véritablement à la chose que je Lui soumets. »

C’est ainsi que, tandis qu’un enfant de Dieu l’implore à genoux afin que l’Évangile soit envoyé aux païens, sans qu’il le voie, Dieu déjoue les puissances des ténèbres ; Dieu dirige le cœur des rois ; Dieu abat les barrières qui s’opposent à l’évangélisation ; Dieu ouvre les chemins dans les pays fermés ; Dieu ouvre la bourse de Ses enfants ; Dieu suscite et envoie les messagers de l’Évangile dans la moisson qui blanchit. Tandis qu’il prie, Dieu agit. Ceci est explicitement affirmé. « Sondez Ma Parole, » dit le Seigneur. « Faites-y de soigneuses recherches quant à Ma volonté à l’égard du monde. » Priez conformément à Sa volonté. « Et alors, tandis que vous priez : “Seigneur, envoie des ouvriers dans la moisson”, Je les enverrai ! Tandis que vous priez : “Seigneur, abats les obstacles”, Je les abattrai ! Tandis que vous priez : “Seigneur, incline le cœur des hommes à donner”, Je les y inclinerai ! Quoi que vous demandiez, Je le ferai ! » Bien-aimés, quelle responsabilité effrayante que la nôtre ! Quel privilège unique ! La puissance d’un Dieu tout-puissant attend la prière irrésistible d’un de Ses enfants pour être mise en mouvement d’une façon triomphante ! L’appel persévérant, qui s’accorde avec la volonté de Dieu, met en branle les armées des cieux envoyées à l’assaut de l’ennemi. Il déclare que toute puissance Lui est donnée dans les cieux et sur la terre, et Se met pour ainsi dire à notre disposition : « Maintenant, Mon enfant, prie, dit-Il, et Moi J’agirai ; demande, et Moi Je le ferai. »

De même qu’un ingénieur permettrait à un faible enfant d’ouvrir le robinet qui met en action une puissante machine, ainsi Dieu nous dit à nous, êtres sans force : « Toute puissance est à Moi, mais il vous est donné de la mettre en action par vos prières. » Si cela est vrai, c’est donc que la toute-puissance de Dieu est mise à notre disposition ; nous sommes responsables de son emploi par la prière, comme si nous la possédions nous-mêmes. Mais alors, considérez la honte d’un monde qui n’est pas évangélisé, de deux mille ans de retard, de nos craintes et de notre lâcheté en face des difficultés. Car, quoique nous n’ayons pas de force pour agir, le Dieu puissant, S’unissant à nous sous un même joug et comme un compagnon de travail, a dit :

« Si vous le demandez, Je le ferai. »

EEE

Considérez aussi le besoin que nous avons de cette promesse. Remarquez le travail de Dieu dans le cœur des hommes, en réponse aux prières ; c’est le grand secret de la puissance de l’Église apostolique. C’est Dieu qui répand le Saint-Esprit sur la multitude dans l’attente ; c’est Dieu qui convainc de péché les trois mille qui s’écrient dans l’agonie de leur cœur : « Hommes frères, que ferons-nous ? » C’est le Seigneur qui ajoutait tous les jours des membres à l’Église afin qu’ils soient sauvés ; c’est encore Lui qui guérit l’impotent à la parole de Pierre. « Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche », furent les mots que Pierre lui adressa. Ce fut le Seigneur qui étendit Sa main pour guérir, pour faire des signes et des miracles au nom de Son saint Fils Jésus. Il est dit que c’est à Dieu qu’Ananias et sa femme mentirent et non aux hommes ; ce fut l’ange du Seigneur qui ouvrit la prison et fit sortir les disciples ; ce fut le Seigneur qui envoya Philippe au désert et qui lui dit de rejoindre le chariot ; ce fut le Seigneur qui rencontra Saul sur la route, et la réponse de celui-ci fut : « Seigneur, que veux-Tu que je fasse ? » Et encore, quand Ananias vint vers lui, il lui dit : « Mon frère Saul, le Seigneur m’a envoyé. » Voyez comme Il agit avec Pierre et avec Corneille. Il les manipule comme des figures sur une estrade. Ce fut le Seigneur qui attira Pierre à part pour la prière, lui parla et fit descendre la nappe du ciel ; c’est encore Lui qui dit : « Va avec eux et ne crains rien », et Lui qui descendit vers la multitude dans l’attente, quand ils ouïrent le message de Pierre. Il en est de même de nos jours.

Charles Finney réalisait à tel point la nécessité du travail de Dieu dans tout son service qu’il avait l’habitude d’envoyer d’avance le pieux père Nash dans les réunions qu’il devait tenir afin d’y faire descendre la puissance de Dieu. David Brainerd pria pendant huit jours dans le désert, demandant que l’Esprit de Dieu travaillât parmi les Indiens et des centaines furent amenés à Dieu en réponse à ses prières. Dans le grand réveil irlandais du siècle dernier, le fait le plus saillant était le travail de l’Esprit de Dieu dans le cœur des hommes. La conviction de péché les atteignait dans la rue, aux champs, dans la forêt. L’Église était dans la crainte et l’adoration à la vue du travail admirable de Dieu dans le cœur des hommes perdus. Et tout cela en réponse aux prières de Ses enfants.

Combien cette même puissance de l’action de Dieu est absente de nos milieux d’aujourd’hui ! Nous en avons besoin dans la prédication, besoin dans les champs de mission, besoin dans le cœur des inconvertis, et nous en avons besoin dans nos propres vies comme serviteurs de Dieu. Cette puissance manque plus que jamais dans l’Église de Jésus-Christ. Il est triste de constater combien les réveils sont rares. Une forte conviction de péché dans le cœur des hommes les courbant dans un profond repentir est presque une chose du passé. De plus en plus, nous voyons prévaloir les formes d’une piété dont la force est absente. De toutes les machineries existantes, l’Église est la mieux organisée. On entend partout le bruit de ses rouages, mais nulle part celui d’un vent impétueux. Or, « la machine est un instrument pour la transmission d’une force », mais, s’il n’y a pas de force, à quoi sert la machine ? La force appartient à Dieu. Elle descend sur nous d’auprès de Dieu par la prière. C’est pourquoi le manque de force est le résultat de la pauvreté des prières.

Nous pouvons arranger des réunions évangéliques ; appeler l’évangéliste ; exercer de beaux chœurs ; organiser et préparer la réunion dans tous ses détails ; annoncer les services ; bourrer les salles d’auditeurs de la Parole, si la force de Dieu ne saisit pas prédicateur et auditeurs, si l’Esprit de Dieu n’agit pas dans le cœur des perdus, si la présence de Dieu n’est pas vue et sentie dans la multitude assemblée, nos efforts demeurent vains. Seule la puissance de Dieu est à la hauteur de la crise que rencontre toute âme perdue, au moment de décision qui suit la prédication de Sa Parole. « Pourquoi n’avons-nous pu le chasser ? » demandaient au Seigneur les disciples qui n’avaient pu faire sortir le démon de l’enfant lunatique. C’est ainsi que nous nous surprenons à dire : « Pourquoi ne pouvons-nous pas chasser les démons de la boisson et de l’impureté du cœur des hommes ? Pourquoi n’obtenons-nous pas des résultats puissants dans la sphère où Dieu nous a placés ? La réponse se trouve dans les termes mêmes de la question : parce que nous essayons de le faire par nos propres forces. Nous pensons que c’est notre énergie, nos plans et nos efforts, notre sagesse, notre force qui produiront les résultats. Et, un beau jour, nous nous réveillons pour constater l’absence de force, le manque de fertilité et de bénédiction dans nos vies, et nous nous disons, comme les apôtres : « Pourquoi n’avons-nous pu faire ces choses ? » Et la réponse nous arrive de la part de Jésus, pareille à celle qu’Il fit aux disciples : « Ayez foi en Dieu », c’est-à-dire : « Vous ne pouvez chasser les démons, ni rien faire par votre propre force. Dieu seul peut faire ces choses. Mais si vous voulez apprendre le secret de la vie de prière et venir à Lui, alors, quoique vous ne puissiez rien faire vous-mêmes, et que Dieu ne l’attende pas de vous, vous réaliserez la grandeur de Sa promesse : “Si vous demandez, Je le ferai”. »

EEE

Considérez le privilège de cette promesse. Si vous étiez fatigué et découragé, désireux d’être calmé et égayé par la douce influence de la musique, combien vous apprécieriez le privilège d’avoir un Mozart, un Beethoven, un Liszt disposé à calmer vos nerfs surexcités, à la seule demande que vous leur auriez faite de jouer quelque chose. Si vous aviez un ami dont vous voudriez conserver le souvenir sur une toile, vous apprécieriez le privilège d’avoir à votre disposition un Raphaël, un Raynolds ou un Van Dyck, prêts à peindre le visage bien-aimé avec un art parfait et sur simple désir de votre part. Avoir de tels maîtres à votre disposition serait considéré comme un rare et grand privilège.

Mais qui donc S’offre à agir pour nous, si seulement nous voulons le demander ? Ce n’est pas un apprenti novice, ce n’est pas un ouvrier maladroit, habitué à gâcher l’ouvrage. C’est Dieu Lui-même. C’est le plus puissant Agent de l’univers qui dit : « Je le ferai, si vous le demandez. » Il dispose d’une sagesse sans pareille, d’une habileté incomparable, d’une puissance sans limite, de ressources infinies. Réfléchissez un instant Qui est Celui qui promet. Celui qui couvrit le pays d’Égypte d’une obscurité effrayante ; Celui qui transforma ses fleuves d’eau en fleuves de sang ; Celui qui remplit le pays de deuil en mettant Sa main sur tous les premiers-nés ; Celui qui brisa la volonté d’un roi impie ; Celui qui fit sortir Son peuple d’Israël à main forte et à bras étendu ; Celui qui partagea la mer et de ses murailles d’eau fit des remparts de sécurité pour lui et des avalanches mortelles pour l’ennemi qui le poursuivait ; Celui qui, quand Ses enfants crièrent à Lui pour avoir de l’eau, transforma l’eau amère en eau douce, afin de calmer leur soif ; Celui qui, quand ils eurent faim, leur envoya le pain du ciel ; Celui qui, alors qu’ils marchaient autour de Jéricho, dans une impuissance absolue, fit tomber ses hautes murailles par la puissance de Sa parole ; Celui qui marcha dans la fournaise ardente avec Ses trois enfants, les préservant même de l’odeur du feu, chassa les démons, guérit les vivants et ressuscita les morts, c’est Lui qui dit qu’Il veut aussi travailler pour moi, si seulement je veux demander ! Cette toute-puissance est bien celle qui attend ma prière pour agir !

Oui, le Dieu qui tient la mer dans le creux de Sa main ; le Dieu qui tient le soleil dans son orbite plus facilement que l’enfant sa balle ; le Dieu qui, avec une sûreté parfaite, commande l’univers et dirige les étoiles ; le Dieu du Sinaï et de l’Horeb ; le Dieu Créateur des cieux, Vainqueur des démons ; le Dieu de résurrection, c’est ce Dieu même qui nous dit, à vous et à moi :

« Si vous demandez, Je le ferai. »

EEE

Considérez la certitude de la promesse. Dieu ne dit pas : « Si vous demandez, peut-être que Je le ferai » ; « Si vous demandez, il se pourrait que Je le fasse », mais : « Si vous demandez, Je le ferai. » C’est Satan qui nous fait mettre en question cette promesse de Dieu à la prière : « Je le ferai ». C’est lui qui nous incite à nous demander si vraiment Dieu répondra à nos prières comme Il l’a fait pour d’autres. C’est exactement ainsi qu’il a induit Adam et Ève à douter de la Parole de Dieu : « Au jour où tu en mangeras, tu mourras certainement ». Mais la promesse de Dieu à notre égard « Je le ferai » est aussi certaine que la punition « Tu mourras » le fut pour eux. En opposition aux subtils mensonges de Satan, plaçons toujours la certitude éternelle de la promesse bénie : « Je le ferai. » Ces paroles sont certaines et inébranlables. « Quand même il vous paraît difficile, impossible même, qu’une chose soit faite, Je le ferai, si vous le demandez. Quand même, pour des raisons d’amour et d’éducation, Je tarde, si cependant vous demandez, Je le ferai. Malgré l’opposition acharnée de Satan, si cependant vous demandez, Je le ferai. Quand même vous seriez dans une affreuse détresse, J’y suppléerai sûrement, si vous le demandez. Quand même vous êtes dans l’obscurité, ne discernant pas votre chemin, Je vous guiderai, si vous le demandez. Quoique les obstacles soient nombreux et que le cœur de Mes enfants soit lent à M’obéir, J’enverrai des ouvriers parmi les païens, si seulement vous le demandez avec foi. »

Dans tous les âges, Dieu a confirmé la certitude de cette parole à Ses enfants : « Si vous demandez, Je le ferai. » Combien elle fut certaine quand l’Église, nouvellement née, priait pour que Pierre fût délivré de la main d’Hérode ; dans quelle crainte ils devaient être en priant, pensant aux portes d’airain, aux murs massifs, aux gardiens nombreux et toujours présents ! Et pourtant, la Parole de Dieu eut Son accomplissement. Quand ils prièrent, Dieu agit. Quand ils demandèrent, les portes furent ouvertes par une main invisible, la prison fut aussi secouée par une force invisible, et le disciple étonné se trouva conduit par un étrange gardien envoyé par Dieu Lui-même et qui agissait tandis que Son peuple priait. Peut-être Élie eut-il la crainte en fermant les portes des cieux par sa prière, mais la Parole de Dieu était certaine, quand il demanda. Dieu agit pour lui et les cieux furent d’airain au-dessus de la terre sèche et désolée. Puis, il demanda de nouveau, Dieu agit encore, les cieux s’ouvrirent et couvrirent cette même terre d’ondées de bénédiction. Daniel demanda et Dieu lui répondit en lui montrant la vision merveilleuse du Roi à venir. Ezéchias demanda et Dieu agit : Il chassa les Syriens et l’ange de la mort en tua des milliers. Les disciples demandèrent de la hardiesse et Dieu les remplit du Saint-Esprit, « et ils annoncèrent la Parole avec hardiesse ». Charles Finney demanda et Dieu accorda à Son serviteur une grande puissance pour convaincre de péché. Georges Muller demanda et Dieu lui permit de construire des orphelinats ; Il pourvut au nécessaire de milliers d’enfants sans parents et Il envoya plus de trente mille réponses aux prières de Son vieux serviteur. Hudson Taylor demanda et Dieu agit en fondant, entretenant et bénissant d’une manière merveilleuse une des plus grandes entreprises missionnaires du monde par la seule puissance de la prière de la foi. John-G. Paton demanda et Dieu lui accorda des délivrances et des bénédictions inénarrables parmi les sauvages des Nouvelles-Hébrides.

Des flots grossissants mirent en péril mortel Jacob Chamberlain dans les jungles de l’Inde ; il demanda à Dieu Ses directives et Il les lui donna dans le fond de son cœur. Il le mena aux rives submergées du Godavari, détacha à dix milles de là un bateau de son mouillage, procura à Son serviteur, au cœur même de l’Inde, un moyen de passage et de salut par un vrai miracle. De tous temps notre Dieu a été fidèle aux promesses concernant les bénédictions promises à la prière.

Jamais un mot de Sa part n’a fait ou ne fera défaut. Quand Élie pria pour la pluie, elle était aussi certaine qu’au moment où les cieux commencèrent à déverser leurs torrents. Quand l’Église pria pour la délivrance de Pierre, celle-ci était aussi certaine que quand les portes verrouillées s’ouvrirent et que l’ange de la délivrance marcha à ses côtés. Que ces paroles merveilleuses : « Je le ferai » retentissent jour après jour à nos oreilles, jusqu’à ce qu’au tréfonds de notre cœur il ne reste plus l’ombre d’un doute que le Dieu tout-puissant est engagé et disposé à faire des oeuvres puissantes pour nous, si seulement nous voulons demander avec foi ce qui est selon Sa divine volonté.

EEE

Considérez la simplicité de la promesse. Dieu ne dit pas : « Si, par de bonnes actions, vous gagnez Mes bonnes grâces, Je le ferai » ; ou « Si vous apportez des sacrifices et des holocaustes sur Mon autel, Je le ferai ». Mais simplement « Si vous me le demandez, Je le ferai ». La manière d’acquérir un objet qui se vend, c’est de le payer ; le moyen d’obtenir quelque chose qu’il faut gagner, c’est de travailler ; le moyen de recevoir un objet qu’on donne, c’est de le demander. Nous vivons au temps de la grâce. La méthode de Dieu pour bénir Ses enfants n’est pas de vendre, mais de donner. Le plan de Dieu pour qu’ils reçoivent ne consiste pas à acheter ou gagner, mais à demander. La simplicité même de ce procédé nous est un piège. Nous sommes comme Naaman, le lépreux. Quand on lui dit d’aller se laver au Jourdain, il se sentit insulté et refusa : « Pourquoi le prophète ne vient-il pas et ne fait-il pas une action d’éclat ? Pourquoi n’étend-il pas la main pour chasser la maladie ? Pourquoi me demande-t-il de faire un acte aussi simple que d’aller me laver au Jourdain ? N’y a-t-il pas à Damas des rivières bien meilleures que celle-ci ? » Et il était sur le point de partir, furieux. Ses conseillers, pourtant, lui donnèrent cet avis : « Si le prophète t’avait ordonné de faire quelque chose de difficile, ne l’eusses-tu pas fait ? Pourquoi ne pas aller te laver au Jourdain ? » Il y alla, se lava et fut rendu net. Il en est exactement ainsi de nous. Si les bénédictions de Dieu étaient à acheter, nous travaillerions nuit et jour pour nous procurer l’argent et l’or nécessaires à leur achat. Si elles étaient promises à nos bonnes oeuvres, nous gravirions bien des degrés de l’église Saint-Pierre et nous ferions de longs et pénibles voyages à de distantes Mecques pour gagner ces bénédictions, mais parce que les actions puissantes de Dieu en notre faveur n’ont d’autre condition que celle de les demander en toute simplicité, nous nous y achoppons et perdons maintes bénédictions qu’Il a en réserve pour ceux qui savent simplement demander.

Le Dr Gordon raconte l’histoire d’une enfant, dans un des États de la Nouvelle-Angleterre, qui s’était cassé le bras en tombant. Son père, étant médecin, remit le bras, sur quoi l’enfant lui demanda : « Papa, peux-tu guérir mon bras ? »

— Non, mon enfant, je ne puis faire davantage.

— Eh bien, papa, je vais demander à Jésus de le guérir, ce que le père lui permit de faire, tout en souriant par-devers lui.

Le soir, cette enfant demanda simplement à Jésus de guérir son bras. Le lendemain matin, elle arriva triomphante auprès de son père avec son bras absolument guéri, et celui-ci fut frappé d’étonnement et de respect à cette vue. Ne croyez-vous pas que le Seigneur aimerait à voir davantage de cette foi enfantine parmi les Siens ? Ne pensez-vous pas que notre grande sagesse humaine, qui est une folie devant Dieu, nous empêche d’avoir une foi aussi enfantine ? Nous sommes devenus si sages que nous avons perdu la capacité de nous confier. Nous dépendons à tel point de nous-mêmes, que nous ne savons plus dépendre entièrement de Dieu. « À moins de devenir comme de petits enfants, vous ne sauriez entrer dans le Royaume de Dieu. » À moins de vivre comme eux, nous ne pouvons connaître les secrets de la bénédiction. Dieu désire que nous en usions avec Lui comme le petit enfant qui entre et sort de la maison de son père. Demandons-Lui ce dont nous avons besoin et ce qui contribue à Sa gloire avec cette foi simple et naïve à laquelle Il répond toujours. Il se peut que nous trouvions ce service pour Dieu moins intéressant, honorable et entraînant que notre activité religieuse moderne, mais il aura le parfum, la simplicité et l’onction divine qui ne peuvent découler que de celui qui vit une vie de prière et de confiance enfantine en Dieu son Père et se confie absolument en Sa promesse :

« Si vous le demandez, Je le ferai. »

Considérez combien cette promesse est personnelle. Dans Jacques 5:17, la Parole de Dieu, après nous avoir relaté l’admirable vie de prière d’Élie, nous montrant comment, par sa prière, les cieux furent fermés jusqu’à ce qu’ils fussent d’airain ; puis comment, par sa même simple foi en Dieu, il les rouvrit de telle sorte qu’ils déversèrent la pluie à flots sur la terre desséchées, continue par ces mots : « Élie était un homme tel que nous. » L’Esprit-Saint, qui a écrit ce livre, savait qu’en lisant le récit des faits merveilleux accomplis par la prière d’Élie, nous nous dirions, dans la faiblesse de notre foi : « Oui, un homme comme Élie peut attendre des réponses aussi merveilleuses à ses prières ; mais moi, je ne suis pas Élie, et je ne puis m’attendre à ce que Dieu fasse des choses pareil-les en réponse à mes prières. » C’est pourquoi Dieu intercale dans le récit ces mots frappants, en vue de prévenir notre incrédulité. Il dit en effet : « Élie était comme vous, de chair et de sang, et si vous venez à Moi avec la même foi simple, Je ferai des choses merveilleuses pour vous comme pour lui. Non seulement J’ai agi quand Élie, Moïse ou Paul ont demandé, mais si vous demandez, Je le ferai aussi pour vous. Il n’y avait rien dans la nature d’Élie qui fût différent de la vôtre. Ce n’est pas Élie qui était un homme merveilleux, mais il se confiait en un Dieu merveilleux. Et si vous faites comme lui et que vous demandez avec la même foi, Je ferai aussi de grandes choses pour vous. »

Une femme pieuse, mère de six enfants, était dans une grande détresse. Son mari, qui gagnait le pain de la famille dans une ville éloignée, avait eu des revers ; l’argent attendu pour la famille n’était pas arrivé et le dernier pain avait été mangé au souper. Le lendemain arriva sans qu’aucune nourriture se trouvât dans la maison, la mère confiante mit les sept assiettes sur la table et rassembla ses enfants autour d’elle : « Il nous faut demander à Dieu de pourvoir à nos besoins, » dit-elle, et, comme elle terminait sa prière, l’un des petits s’écria : « Voilà le boulanger à la porte. » Celui-ci heurta et dit en entrant : « J’ai été arrêté dans la neige ce matin et je me permets d’entrer pour me réchauffer. Avez-vous peut-être besoin de pain ce matin ? »

— Oui, dit la mère, mais nous n’avons plus d’argent pour en acheter.

— Comment, dit le boulanger, en remarquant les assiettes vides et en comprenant la situation, vous ne voulez pas dire que vous n’avez pas de pain pour ces enfants ?

— Pas un morceau, dit la mère.

— Eh bien, vous en aurez, dit l’homme bien-veillant, et, allant vers son char, il y prit sept pains et en mis un dans chaque assiette.

Là-dessus, un des petits prit son pain dans ses bras et se mit à danser autour de la chambre en s’écriant : « Oh maman, j’ai demandé un pain au bon Dieu, Il m’a entendu et m’en a envoyé un. » « Et à moi ! » « Et à moi ! » dit en chœur l’heureuse petite troupe. Chacun des enfants sentit qu’il avait reçu un pain directement et individuellement. N’était-ce pas vrai ?

Notre Père qui est aux cieux fait exactement de même pour Ses enfants qui se confient en Lui. Il ne dit pas : « Je ne puis entendre et répondre qu’aux plus grands dans le Royaume des cieux, aux Élie, aux Daniel, aux Élisée et aux Paul. » Mais, dans Sa grande promesse à la prière, Il emploie le petit mot : « vous » et l’applique à tous Ses enfants qui croient en Lui. Vous, pasteurs, votre travail sera stérile s’il n’est accompagné de la puissance de Dieu pour convaincre le peuple ; vous avez vous-mêmes besoin de l’onction de l’Esprit-Saint pour la prédication efficace de la Parole ; vous avez profondément conscience de la nécessité du travail de Dieu par la prière pour que votre travail ne reste pas sans fruit. Vous, missionnaires, aux prises avec les puissances effrayantes des ténèbres du paganisme, qui rencontrez à tout instant la colère rageuse de l’adversaire, qui êtes conscients de ses assauts mortels contre votre propre vie spirituelle, vous qui percevez mieux qu’aucun de nous le péché et la noirceur du cœur humain, qui êtes face à face avec des problèmes insolubles en dehors de Dieu. Vous, qui avez des bien-aimés encore en dehors de la grâce de Christ, résistant journellement à Son appel, s’avançant vers la mort éternelle à moins que Dieu ne travaille dans leurs cœurs par l’action de la prière. Vous, qui servez le Seigneur et réalisez la nécessité de Son pouvoir fécondant dans tout ce que vous faites et dites. Vous, qui êtes travaillés et chargés ; vous, qui marchez sans lumière dans les ténèbres ; vous, qui êtes dans une situation élevée ou modeste, riches ou pauvres, savants ou ignorants, peu importe ; à tous Ses enfants Il dit : « Si vous demandez, J’agirai pour vous. »




D.154 – La Prière – Partie 2

 

par James-H. Mac Conkey

– II –

CERTITUDE DE LA PRIÈRE

 

Quand nous entendons l’appel de Dieu et que nous entrons dans la retraite de la prière, la première grande vérité avec laquelle Il vient à notre rencontre est celle de la certitude de la prière exprimée en ces termes :

« Quiconque demande, reçoit. »

Remarquez bien, pour commencer, que Christ ne dit pas que quiconque demande, reçoit ce qu’il a demandé. Nous, nous le lisons entre les lignes, mais Christ ne le dit pas. Car ce n’est pas vrai.

Ce n’est pas vrai dans notre expérience. Bien souvent nous avons demandé des choses que nous n’avons pas reçues. Et souvent nous avons été bien embarrassés par l’opposition apparente entre ce verset et notre défaut d’obtenir tout ce que nous demandions. Et ce n’est pas vrai non plus, selon la Parole de Dieu. Le Seigneur Se garde, dans ce passage, de dire que quiconque demande reçoit la chose même qu’il demande. Il dit : « Quiconque demande, reçoit », puis Il S’arrête. Et encore : « Quiconque cherche, trouve », nouvelle pause. Pourquoi, dans Sa sagesse, S’arrête-t-Il court et ne dit-Il pas que celui qui demande reçoit la chose qu’il demande et celui qui cherche reçoit la chose qu’il cherche ? Observons, en réponse à cette question, que le Seigneur enseigne ici des débutants dans la vie de prière. Il enseigne l’ABC de la prière. Et ce qui pourrait arriver de pire à un débutant dans la vie de prière, ce serait de lui enseigner qu’il recevra tout ce qu’il demande.

Combien cela nous est clair pour l’enfant ! Un petit garçon, par exemple, demande un couteau ou un rasoir. Il sait ce qu’il veut, mais ne sait pas ce qui lui vaut le mieux ; il ne sait pas que cela signifierait pour lui mutilation et souffrance. Quand il les demande, il demande mal à propos, et son père le sachant, ne le lui donne pas. Donner à un enfant tout l’argent, les compagnons, les loisirs qu’il demande, serait le moyen le plus sûr de le conduire au naufrage de sa vie. On ne peut ruiner un enfant plus sûrement qu’en lui donnant tout ce qu’il demande. Souvent, on appelle cela de l’affection paternelle, tandis que c’est de la faiblesse paternelle, confondant l’indulgence et l’amour. L’amour véritable, pareil à celui de Dieu, ne donne pas tout ce qu’on demande, mais ce qui vaut le mieux.

Nous devrions être aussi reconnaissants envers Dieu de ce qu’Il ne nous donne pas tout selon notre volonté, que de ce qu’Il nous donne toutes choses selon Sa volonté. Cela n’est-il pas vrai au commencement de la vie de votre enfant ? N’est-ce pas vrai dans notre propre vie ? Ce que nous désirons avoir et ce que Dieu désire nous donner se rencontrent en accord parfait quand nous avons appris à vivre nos vies selon la volonté de Dieu. Car alors nous ne désirons plus que ce que Dieu veut, et Dieu peut nous donner et nous donne avec joie « toutes les choses que nous désirons ». Mais au commencement de notre vie chrétienne, nous ne sommes pas ainsi dans la volonté de Dieu. Il y a beaucoup de volonté propre et de désirs égoïstes en nous, et ce serait ruineux pour nous si Dieu nous donnait tout ce que nous demandons tandis que nous sommes encore nos propres maîtres. Voilà pourquoi notre Seigneur, dans Son premier grand enseignement sur la vie de prière, tout en affirmant que « quiconque demande, reçoit », Se garde bien de dire qu’il reçoit toujours ce qu’il demande.

Remarquez aussi que Christ ne dit rien ici concernant la prière se conformant à la volonté de Dieu. Il ne mentionne pas la grande promesse de l’évangile de Jean, que si nous demandons quelque chose conformément à la volonté de Dieu, nous le recevrons. Ou que, si nous demeurons en Lui et Lui en nous, nous pouvons demander tout ce que nous voudrons et il nous sera accordé. Tout cela est vrai. Mais ce n’est pas ce que Christ enseigne ici. Ce n’est pas la vérité utile aux débutants dans la vie de supplication. Pourquoi ? Mais parce qu’un enfant qui ne pourrait demander qu’à condition qu’il se conforme à la volonté de son père et de sa mère, serait bientôt découragé. Il arriverait à dire : « Si je ne puis recevoir de Dieu que ce que je sais être Sa volonté, je ne saurais entrer dans la vie de prière. Car souvent la volonté de Dieu est mystérieuse, et je ne puis toujours la connaître. Et alors si la prière ne m’apporte une bénédiction que quand elle est conforme à la volonté de Dieu, je crains de ne pouvoir commencer à prier que quand je serai bien plus avancé dans la vie spirituelle. » Mais alors, qu’est-ce que le Seigneur enseigne ici ? Simplement ceci :

Quiconque demande, reçoit quelque chose.

Il enseigne la certitude de la prière. Il veut que nous sachions que, non seulement celui qui demande quelque chose selon la volonté de Dieu reçoit la chose qu’il a demandée, mais que tout enfant de Dieu qui prie reçoit quelque chose en réponse à sa prière. Il enseigne que toute prière apporte une bénédiction. Au sens le plus profond, il n’y a pas de prière sans réponse. Le cabinet de prière est la place de distribution de Dieu. Il ne renvoie personne les mains vides. En dehors de la question de recevoir ce que l’on demande, il y a, dans la prière, des bénédictions générales que Dieu donne à quiconque s’approche de Lui par la prière.

C’est comme si un enfant venait dire à sa mère : « Maman, à quelque moment que j’aille vers papa, il me donne chaque fois quelque chose, mais pas toujours ce que je lui demande. Et il me dit d’aller auprès de lui toutes les fois que quelque chose me tourmente et il m’aidera toujours. » N’est-ce pas là précisément la leçon nécessaire à celui qui commence la vie de prière ? Notre Père nous appelle : « Viens, Mon enfant, dans le cabinet de la prière ; car quiconque y vient, reçoit quelque chose. Tu recevras quand bien même tu ne sais pas encore demander selon Ma volonté. Tu recevras quand même tu n’aurais pas encore appris à demeurer en Moi. Tu ne sais pas encore prier comme il faut, et cependant tu recevras quelque chose. Toutes les fois que tu viendras, Je t’attendrai pour te donner. » Quel précieux encouragement pour un enfant de Dieu qui, simple débutant dans la vie de prière, est faible, timide et ignorant ! C’est là la promesse qui, mieux que toute autre, est faite pour l’encourager à entrer dans l’école bénie de la prière à laquelle l’invite un Père aimant.

Quiconque demande, reçoit de bonnes choses.

« Combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-Il de bonnes choses à ceux qui les Lui demandent ! » (Matthieu 7:11). C’est-à-dire qu’à part la demande spéciale que nous Lui faisons, Dieu a à notre service des bénédictions et des dons spéciaux, « de bonnes choses » qu’Il donne à ceux qui prient, même s’ils ne reçoivent pas la chose particulière qu’ils ont demandée. C’est comme si nous allions demander quelque chose dans un magasin. Le marchand refuse, disant qu’il n’a pas cet article, mais en même temps il nous offre les soies et les satins les plus riches, de l’or, de l’argent, des joyaux et des pierres précieuses, et nous renvoie possesseurs de choses superbes. N’avons-nous pas reçu de lui ? Quand même il ne nous a pas donné les choses que nous demandions, il nous a pourtant donné de bonnes choses, d’une valeur beaucoup plus grande que celles que nous demandions. Ainsi, que nous recevions ou non la chose demandée, ce qui sera le cas quand nous demeurerons en Lui, Dieu donne toujours de « bonnes choses ». Nous nous sommes si bien habitués à nous attendre, comme seule réponse à notre prière, à recevoir la chose même que nous demandions, que nous n’avons plus su voir l’excellence des bénédictions générales de la prière. Et maintenant, voyons un peu quelles sont ces « bonnes choses ». En premier, nous recevons de la part de Dieu, dans le lieu secret de la prière :

la lumière.

« Crie à moi… et Je te déclarerai des choses grandes et cachées ». Le cabinet de la prière est la chambre des révélations. Nulle part ailleurs nous ne recevons la lumière comme là. Car nous y entendons des voix que nous ne pouvons entendre ailleurs. Il n’y a aucun autre endroit où, comme là, nous recevons des jets de lumière, où, comme là, certains passages des Écritures sont illuminés pour notre intelligence et notre compréhension. Si vous entrez dans une chambre obscure, chaque objet vous est caché, voilé. Mais que vous touchiez le bouton de l’électricité et la lumière jaillit de toutes parts des lampes qui y étaient cachées. Ainsi quand, inquiet et perplexe, vous cherchez à comprendre la volonté de Dieu, c’est par la prière que la lumière jaillira et que le chemin s’éclairera.

Obscur était le sentier de Pierre, dont l’âme était dominée par les préjugés israélites et qui ne savait pas que Dieu voulait donner l’Évangile aux Gentils. Mais, tandis qu’il était en prière dans le haut de la maison, Dieu ouvrit les cieux et lui donna la lumière par une grande vision. C’est tandis que Paul était en prière que Dieu lui dit : « Lève-toi, vas en ville, et Je te dirai ce qu’il faut que tu fasses. » Et c’est encore tandis qu’il était en prière qu’Ananias vint vers lui et lui toucha les yeux, ce qui lui rendit la vue. C’est tandis que Corneille priait que le Seigneur lui donna les instructions qui, finalement, l’amenèrent à la lumière de l’Évangile et à la connaissance de Jésus-Christ. Quand Chrétien et Plein d’Espoir furent enfermés dans le Château du Doute, ils y restèrent pendant quatre jours dans l’obscurité et le désespoir. Tout à coup, Chrétien dit : « Prions ». Et l’histoire raconte que, tandis qu’ils priaient tard dans la nuit, Chrétien se souvint, vers le matin, qu’il avait une clef sur lui : « Mais, j’ai une clef qui nous fera sortir d’ici ! » dit-il, et, la retirant de son sein, au bout de quelques instants, ils furent en liberté. C’est quand ils prièrent que vint la lumière, mais pas avant.

En outre, par la prière, Dieu donne (2 Corinthiens 12:8-9) :

la soumission.

Il nous arrive de demander quelque chose qui n’est pas selon la volonté de Dieu. Et alors, c’est souvent au milieu de notre prière que nous sommes conduits à renoncer à notre volonté et que nous arrivons humblement à nous soumettre à la volonté infiniment bonne de Dieu. Il en fut ainsi de Paul. Il pria trois fois sans que Dieu lui accordât ce qu’il demandait, mais Dieu lui donna la soumission à Sa volonté et une grâce surabondante dans sa faiblesse. Nous ne comprenons pas le mystère de Gethsémané et osons à peine le commenter. Nous voyons pourtant qu’au commencement, il y avait un « Ta volonté » et « Ma volonté », puisque Jésus dit : « Non pas ma volonté, mais la tienne. » Mais le résultat final est : « Que ta volonté soit faite. » Quel est le mystère de la lutte de notre Seigneur ? Nous le savons, mais, tandis que le commencement était la supplication, la fin en fut la soumission. Vous et moi, nous sommes entrés en prière pour la vie en suspens d’un bien-aimé. Combien n’était-il pas dur de demander autre chose que la guérison ! Nous priions et priions encore, et, à mesure que nous restions devant Dieu, le sentiment nous saisit que telle pourrait ne pas être Sa volonté. Mais, à mesure que cette conviction s’imposait, au lieu de la révolte, Dieu nous remplit d’un esprit de soumission consciente. Et, de plein cœur, nous pouvions dire : « Que Ta volonté soit faite. » N’eussions-nous reçu aucune autre bénédiction dans la prière, que celle-ci suffirait, car il ne peut y en avoir dans toute la vie de plus précieuse que celle d’une volonté entièrement soumise à Dieu. Et elle nous est communiquée dans la prière, que nous recevions ou non la chose que nous demandons.

Une autre de ces « bonnes choses » que Dieu donne dans la prière, c’est :

la paix.

Rappelez-vous ici le passage si familier de l’épître aux Philippiens 4:6-7 : « Ne vous inquiétez d’aucune chose, mais exposez vos besoins à Dieu en toutes occasions, par des prières et des supplications, avec des actions de grâce, et la paix de Dieu gardera vos cœurs. » Dieu ne dit pas : « Ne vous inquiétez d’aucune chose, mais apportez-les Moi par la prière et la supplication, et Je ferai exactement ce que vous demandez. » Mais que dit-Il ? « La paix de Dieu gardera vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ. » Que nous enseigne-t-Il par là ? Ceci : c’est que le poids des soucis et des inquiétudes pèse sur nous parce que nous les portons nous-mêmes. Mais si nous nous en déchargeons sur Dieu, Il nous donnera la paix. Voici donc encore une de ces bénédictions générales de la prière, une de ces « bonnes choses » promises ; c’est que nous trouverons la paix à mesure que nous nous habituerons à nous décharger sur autrui, sur Dieu Lui-même, du poids de nos anxiétés qui nous prenaient la paix du cœur, tant que nous les portions nous-mêmes. Le cabinet de prière est le lieu de naissance de la paix. Trop souvent, nous nous représentons la paix de Dieu comme une chose élastique qui nous tombe du ciel sans l’accomplissement d’aucune condition de notre part. Et nous sommes surpris de ne pas toujours en être remplis. Mais il y a un côté humain qui consiste de notre part à tout apporter à Dieu dans la prière. L’enfant a l’habitude de recourir à sa maman pour tout, pour chaque bagatelle, et cela le tranquillise : ainsi l’enfant de Dieu trouvera la paix en venant à Lui de la même manière. Si nous désirons avoir la paix de Dieu en permanence, il nous faut aller à Lui par la prière en toutes choses. Et quelle sera alors la promesse ? La paix de Dieu « tiendra garnison » (tel est le mot grec), dans nos cœurs. N’est-ce pas magnifique ? L’armée en campagne campe une nuit ici et, le jour suivant, se trouve à bien des lieues de là. Elle campe de nouveau et repart d’étape en étape. Mais une garnison s’établit dans une forteresse et y reste continuellement. Ainsi, si nous apportons toutes choses à Dieu dans la prière, la paix de Dieu tiendra garnison dans nos cœurs ; elle y restera, elle y demeurera. L’habitude de la prière nous apporte la paix permanente.

Et, enfin, dans la prière, Dieu nous donne :

le Saint-Esprit.

« Si donc vous, qui êtes mauvais, savez bien donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père céleste donnera-t-Il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent » (Luc 11:13). Non pas que les enfants de Dieu n’aient pas reçu le Saint-Esprit lors de la régénération. Certainement, c’est le cas, car « si quelqu’un n’a pas reçu l’Esprit de Christ, il n’est pas à lui ». Mais il ne suffit pas à un enfant d’avoir reçu la vie quand il naît. Il a besoin après cela de nourriture journalière pour entretenir cette vie. De même, le fait ici que Dieu parle d’« enfants » prouve qu’Il S’adresse à ceux qui sont nés de l’Esprit. Et les mots « poisson », « pain » et « œuf », nourriture pour nos besoins journaliers, semblent montrer clairement qu’Il parle ici d’un renouvellement et d’une onction journaliers, dont a besoin chaque enfant, tout comme il a besoin journellement de nourriture nouvelle pour le corps. La vérité mise ici en lumière est : « Un baptême, plusieurs onctions. » C’est une chose que d’avoir l’Esprit en nous ; c’en est une autre que d’être journellement et continuellement « dans l’Esprit ». Et c’est là ce que produit la prière en nous. Elle apporte l’onction, l’attouchement continu de l’Esprit de Dieu dans nos vies. S’il est une chose dont nous sommes conscients, après nous être agenouillés devant Dieu, c’est de l’attouchement de Son Esprit. La prière nous replace « dans l’Esprit » mieux que tout autre moyen. Et quelle bénédiction plus grande pourrait-elle nous apporter ? Quand nous serons dans l’Esprit, nous n’aurons pas de paroles rudes et caustiques ; nous ne reprendrons personne si ce n’est avec amour ; nous ne marcherons pas selon les convoitises charnelles : dans l’Esprit, nous porterons les fruits de l’Esprit, nous porterons la flamme de l’Esprit ; remplis d’amour, de joie et de paix, nous seront conduits, guidés et consolés par l’Esprit. La prière ne saurait nous apporter de plus grande bénédiction que de nous mettre dans l’Esprit, et quand Jésus nous dit : « Combien plus votre Père céleste donnera-t-Il le Saint-Esprit à ceux qui le demandent », Il prononce cette prière comme étant le don suprême de la prière, celui qui comporte toutes « les bonnes choses » promises à quiconque demande.

Quiconque demande, reçoit cela même dont il a besoin. « Car votre Père sait ce dont vous avez besoin avant que vous le lui demandiez » (Matthieu 6:8). Non seulement quand nous demandons, Dieu nous donne quelque chose, non seulement Il donne de bonnes choses, mais Il nous donne la chose même dont nous avons besoin. « Votre Père céleste sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. » « Mon Dieu pourvoira à vos besoins. » Dieu, par la prière, nous donne toujours exactement la chose dont nous avons besoin, que nous le demandions ou non. De quoi pourrions-nous avoir plus besoin que de cela ? La prière est le cri de l’âme vers Dieu, afin qu’Il supplée à quelque grand besoin. Notre supplication n’est que l’interprétation de ce besoin de l’âme. Mais l’âme peut se tromper quant à cette interprétation, car souvent elle est consciente d’un besoin, mais ne sait pas le traduire comme il faut en supplication. Et Dieu voit au-delà de ce que marque l’expression de nos lèvres : Il découvre le besoin secret de notre vie qui est le cri réel, bien qu’inconscient, de notre cœur. C’est ce cri-là qui est la prière véritable. Les mots de nos lèvres n’en sont souvent que la fausse interprétation. Nous ne savons pas prier comme il faut. Et ainsi, il peut y avoir des supplications qui ne reçoivent pas de réponse, mais au sens profond, il n’y a pas de prière inexaucée.

Terminons par une illustration. Il y a quelques années, le corps affaibli, nous passions nos vacances sur les rives des Grands Lacs. Par suite de notre faiblesse physique, les courses de bateau à voile étaient presque notre unique récréation. Jour après jour, nous voguions dans la baie magnifique, et, par la bénédiction de Dieu, les forces nous revenaient petit à petit. Un jour, au milieu de la baie, le vent tomba soudain, notre nacelle était absolument immobile ; pas la moindre brise en perspective : la surface du lac était aussi calme et unie qu’un miroir. Les rayons ardents du soleil d’août descendaient torrides sur notre corps affaibli, et nous savions qu’à moins d’un prompt secours, nous serions bientôt dans un sérieux embarras. Nous étions partis avec une bonne et fraîche brise ; alors, tout naturellement, nous nous mîmes à prier afin que la brise nous ramenât à la maison ; mais rien ne se produisit : la baie restait immobile et sans ride, unie comme un miroir. Peu après, cependant, nous vîmes apparaître une tache noire du côté de la rive. Elle tourna la pointe qui, du village d’où nous étions partis, avançait dans le canal, et se rapprocha insensiblement de nous. Bientôt, nous distinguâmes la forme courbée et la tête blanche du vieux pêcheur chez qui nous demeurions. Dès qu’il fut à portée de voix, nous le saluâmes : « Eh bien, grand-père, nous sommes heureux de vous voir. Qu’est-ce qui vous amène ? »

— Mais, dit-il, je savais que vous n’êtes pas fort et que jamais vous n’auriez pu ramener votre bateau à la côte par la force des rames ; j’ai donc eu l’intuition que je devais venir à votre recherche et me voici.

Il entra dans notre bateau, appuya sa robuste carrure sur les rames de frêne, et, vingt minutes après, nous étions tranquillement assis chez nous. Cela nous fut une leçon de la part du Seigneur. Nous avions prié afin que la brise se lève. Dieu n’avait pas répondu aux mots de notre supplication, mais le but réel de notre prière était la délivrance ; Dieu l’avait compris et nous avait exaucé. Soyons reconnaissants envers Dieu, qui nous donne toujours ce qui vaut le mieux. Et remercions-Le aussi de ce qu’Il nous refuse ce qui n’est pas pour notre bien. Nous ne voudrions pas posséder un autre Dieu, même si nous le pouvions. Et il n’y a aucun autre Dieu en qui nous pourrions avoir confiance, quand même nous le voudrions. Qu’Il soit béni de ce que, même quand nous nous trompons en demandant, Lui ne Se trompe jamais en donnant. Il peut ne pas donner ce que nous demandons, Il ne manque jamais de nous donner quelque chose. Et si ce qu’Il nous donne vaut mieux que ce que nous demandons et que ce soit toujours précisément ce dont nous avons besoin, que pouvons-nous désirer de plus ? Voudrions-nous qu’il en fût autrement ? Vois et saisis bien la certitude de l’exaucement, même pour un débutant à l’école de la prière, selon ces grandes promesses de Dieu :

Quiconque demande, reçoit quelque chose.

Quiconque demande, reçoit de bonnes choses.

Quiconque demande, reçoit ce dont il a besoin.

Quiconque demande, selon la volonté de Dieu, reçoit la chose qu’il a demandée.




D.153 – La Prière – Partie 1

 

par James-H. Mac Conkey

– I –

L’APPEL À LA PRIÈRE

La Parole du Père est un appel à la prière. Partout, dans Sa Parole, Il appelle Ses enfants à la vie de prière. « Demandez et vous recevrez. » Et Il leur dit une parabole pour leur montrer qu’il faut toujours prier et ne se relâcher point. « Priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation. » « Entre dans ton cabinet et, ayant fermé la porte, prie ton Père. » « Vous donc, priez ainsi. » « Priez le Maître de la moisson. » « Priez sans cesse. » « Frères, priez pour nous. » « Je veux donc que les hommes prient. » « Quelqu’un est-il affligé, qu’il prie. »

L’exemple du Fils est un appel à la prière. La vie de Christ ici-bas a été une vie d’incessante prière. Il a prié lors de Son baptême ; avant d’envoyer Ses disciples ; au tombeau de Lazare ; pour Pierre, afin qu’il ne succombât pas ; sur la montagne de la transfiguration ; quand on voulut le faire roi. Il a prié à Son dernier souper, Il a prié en Gethsémané, Il a prié pour Ses ennemis sur la croix.

Si Christ, le seul homme sans péché qui ait jamais foulé la terre, a vécu une vie de constante communion avec Son Père par la prière, combien ne devons-nous pas en avoir besoin, nous, créatures mortelles, terrestres et charnelles ! Et non seulement Sa vie terrestre a été une vie de prière, mais maintenant encore, dans la gloire, il nous est dit qu’« Il vit éternellement pour intercéder pour nous. » Si nous, nous sommes, dans notre intercession, pris de sommeil, d’oubli ou de paresse, jamais, pendant les deux mille ans qui se sont bien écoulés depuis qu’Il est monté aux cieux, Son intercession n’a cessé un instant à l’égard de Son peuple et de Son règne. Si Jésus, le Fils de Dieu, vit dans la gloire, dans une intercession ininterrompue, nous n’avons sûrement aucun droit, vers de terre que nous sommes, d’amoindrir ou de désobéir à Son appel à vivre avec Lui la vie de prière.

Les instances du Saint-Esprit sont un appel à la prière. Un pieux mécanicien des chemins de fer partait avec son train pour sa tournée nocturne. Le trajet qu’il avait à faire était à simple voie et il devait, à peu près à mi-chemin, croiser un autre train. À mesure que sa machine s’enfonçait dans l’épaisseur des ténèbres, il pensa au train qu’il devait croiser. Immédiatement, il éprouva le besoin de prier pour sa propre sécurité et pour celle de son équipe. Quoi qu’il fît, il ne pouvait se débarrasser d’une impression de danger, ni de l’urgence de la prière pour en être délivré. « Seigneur, prends soin de nous ! Délivre-nous de tout danger, même invisible, qui pourrait nous menacer. » Telle était sa prière. Pendant tout le temps, du point de départ à la première station, il ne cessa de crier à Dieu avec ardeur et confiance. Puis, le poids de la supplication se changea en joie et il se surprit à chanter tandis que son train dévorait l’espace. Peu à peu, il approcha du point où il devait croiser l’autre train. À sa surprise, le signal d’arrêt n’était pas en vue, mais au lieu de cela, la ligne blanche indiquait la sécurité sur la voie à suivre. Continuant à toute vapeur, sans s’arrêter à la station, une demi-heure de course l’amena face à face avec le signal d’un danger imminent. Entrant dans le bureau de télégraphe, il trouva l’employé pâle de frayeur et fut salué par la question : « Pourquoi n’avez-vous pas arrêté à A… ? » (nom de la station où il devait croiser l’autre train).

— Parce qu’aucun signal ne m’y invitait, fut la réponse.

— Eh bien ! dit le télégraphe. Vraiment, vous l’avez échappé belle.

Et alors le mécanicien reconnaissant apprit que le préposé aux signaux de la station où il devait croiser l’autre train, s’étant endormi, n’avait pas donné le signal d’arrêt. Ainsi donc, notre mécanicien, depuis plus d’une demi-heure, roulait sur une voie sur laquelle il eût dû depuis longtemps rencontrer l’autre train, mais, par une intervention remarquable de la Providence, ce dernier avait été retardé assez longtemps pour éviter la collision mortelle qui, autrement, était inévitable. Le même Esprit de Dieu, qui avait prévu le danger, avait chargé Son enfant d’un fardeau de prières, en réponse auxquelles la délivrance put avoir lieu.

Ne désobéissons jamais à cette pression de l’Esprit pour la prière. C’est un appel spécial de la part de Dieu à celui qui en a conscience. Dieu voit le péril, le besoin dans la vie ou le service des Siens. Il choisit quelque autre de Ses enfants pour crier à Lui. Des conséquences incalculables peuvent dépendre de notre obéissance dans ce cas. Si triste que soit la négligence de la prière en toutes circonstances, le refus d’obéissance dans ces cas spéciaux semble être un mépris d’une grâce particulière de Dieu qui nous honore singulièrement en nous choisissant comme Ses instruments à cette heure critique. C’est pourquoi quand, au fond de ton cœur, tu entendras cet appel de l’Esprit à la prière, à tout prix retire-toi et prie Dieu jusqu’à ce que tu sois au clair. Un jour, peut-être dans l’au-delà seulement, tu comprendras la portée de ton acte pour le règne de Dieu, pour le besoin de quelque ami en détresse ou pour ta propre vie spirituelle.

Tout besoin est un appel à la prière. « Car Il délivrera le pauvre » (Ps. 72:12). C’est la prière du pauvre que Dieu entend. Pour approcher le trône d’un roi oriental, il faut des offrandes de valeur. Mais notre Roi est un Dieu de grâce. « De même que le père a pitié de ses enfants, ainsi le Seigneur a pitié de ceux qui le craignent. » Il ne demande ni or ni joyaux. Mais S’abaissant vers nous dans un amour infini, Il nous dit : « Mon enfant, quel est ton besoin, ton fardeau ? Quel est le chagrin qui obscurcit ta foi, la crainte de l’avenir qui assombrit ton chemin ? Quelle est la soif spirituelle que tu désires étancher ? De quoi désires-tu enrichir ton âme ? Tu es affamé, incapable, épuisé, désespéré ? Quel est ton besoin présent ? Car Je veux délivrer le pauvre. » Et ainsi, le besoin qui nous charge, nous accable et nous désoriente est à la fois la condition et la garantie de Ses bénédictions. Les nuages de Dieu déversent des ondées rafraîchissantes sur les champs brûlés du soleil, à cause du besoin qu’ils en ont. Le soleil de Dieu fertilise la semence, nourrit la plante et peint les fleurs parce qu’elles en ont besoin. « Il délivre le pauvre et l’affligé qui est sans aide. » Avez-vous, dans votre vie, passé par une crise où l’angoisse était si grande, le chemin si incertain, le fardeau si lourd, que vous étiez à bout de ressources ? Vous avez étudié et tiré des plans, fait des efforts et des recherches, jusqu’au moment où, déçu à chaque tournant, vous vous êtes écrié dans un complet découragement : « Il n’y a rien à faire, il faut que je renonce à lutter. » Comprenez, dans ce cas, que vous êtes précisément l’homme que Dieu cherche, celui qui est mûr pour la délivrance, exactement l’individu à qui la promesse est faite. « Car Il délivre le pauvre et l’affligé qui est sans aide. » Ne crains pas trop d’arriver à l’endroit où toute aide te fait défaut, car c’est l’endroit où, comme Jacob, tu rencontreras le Dieu qui délivre. Ne sois pas trop anxieux d’être délivré de tout besoin, à moins que tu ne désires perdre la puissance dans la prière. Accepte-les, comme Dieu les envoie ou les permet. Souviens-toi qu’à l’instant où tu tombes dans le besoin, tu arrives à la porte de la promesse : « Il délivrera le pauvre. » Nous pouvons être privés de miracle par défaut de besoin. Aussitôt donc qu’un besoin apparaît dans ta vie, commence, non à t’inquiéter, mais à bénir Dieu de ce qu’Il veut bien y suppléer. « Car Il délivre le pauvre qui crie. »

Il ne suffit pas qu’une âme soit dans le besoin. Il faut encore que l’âme crie à Dieu. Le besoin seul est le pourvoyeur du désespoir. Mais le besoin, uni au cri, est le lieu de naissance de la prière. Les détresses de l’âme sont comme les douleurs d’enfantement de la prière. « Dans ma détresse, je criai à Dieu. » Comme le chagrin nous fait pleurer et la joie sourire, ainsi Dieu désire que le besoin nous fasse crier à Lui. Il ne dit pas qu’Il délivrera le pauvre qui s’inquiète, se tourmente et se démène, il n’y a aucune promesse dans ce sens, mais bien pour le pauvre qui crie. Cries-tu à Dieu journellement ? La prière est-elle une habitude de ton âme en détresse ? Dans le besoin, ta première impulsion est-elle le mécontentement, ou est-ce le cri ? Ne cède pas à celui-là, mais à celui-ci. Car le premier est né de la chair, mais le second est engendré de Dieu. Dès l’instant où ton âme éprouve l’étreinte du besoin, recours à la prière, comme tu cours à la source quand tu as soif ou au pain quand tu as faim. L’indicateur au croisement des routes dit : « Arrête, regarde et écoute. » Ainsi l’avertissement de Dieu, quand le besoin croise le sentier de notre vie, est : « Crie ! » Quand les difficultés surgissent : « Alors, ils ont crié à l’Éternel dans leur détresse ; et Il les a délivrés de leurs angoisses » (Ps. 107:6, 13, 19, 28). Dans la détresse : « Dans ma détresse, je criai à Dieu » (Ps. 18:7). Quand tu es conscient de faiblesse, d’incapacité, de pauvreté : « Cet affligé a crié et le Seigneur l’a exaucé et l’a délivré » (Ps. 34:7).

Toute anxiété est un appel à la prière. Pourquoi le Seigneur nous met-Il en garde contre l’anxiété ? Et pourquoi Son avertissement : « Ne vous inquiétez d’aucune chose, mais en toutes choses, priez ! » ?

Parce que l’inquiétude empêche notre foi en Dieu. Car la foi regarde simplement à Jésus. Elle consiste, pour l’âme incapable, pauvre, soumise à la tentation, et sentant sa complète incapacité à se tirer d’affaire, à se tourner vers Dieu comme la seule force et son unique ancre de salut. C’est ainsi que la foi regarde à Dieu. L’anxiété, au contraire, ne voit que les difficultés. Elle détourne ses regards de Dieu et les fixe sur les circonstances. Elle nous inquiète et nous tourmente au sujet d’une quantité de choses qui nous assaillent. Et, par là, elle nous fait détourner nos regards de Dieu et nous fait perdre l’attitude de la foi. En regardant à Dieu, nous avons confiance. En regardant aux difficultés qui nous entourent, nous devenons inquiets. Andrew Murray dit que « le commencement de l’inquiétude est la fin de la foi ». À mesure que nous commençons à devenir inquiets, la foi languit. « Mes yeux regardent toujours au Seigneur, Il retirera mes pieds du filet », dit le Psalmiste. Aussi longtemps qu’il regarde à Dieu, Dieu prendra garde aux filets et aux embûches semés sur sa route. C’est le chemin de la foi. Mais aussitôt qu’il essaye lui-même de se débarrasser des filets et des embûches en détournant ses regards de Dieu, il commence à être angoissé et c’est ruineux pour la foi.

L’anxiété empêche la puissance de Dieu. Car la foi est le canal par lequel la puissance de Dieu est communiquée à Ses enfants, et en nous sortant de l’attitude de la foi, l’anxiété arrête la communication de la puissance et de la bénédiction dans nos vies. Remarquez l’arrêt de la puissance du Christ à Nazareth. Il nous est dit qu’« Il ne put faire là que peu de miracles. » Et, rendue littéralement, la phrase fait ressortir davantage encore la vérité : « Il ne fut pas capable de faire des oeuvres puissantes. » Qu’est-ce donc que le Fils de Dieu ne put pas faire et pourquoi ? Comment fut-Il, ici, dans Son village, empêché et arrêté dans Son désir de faire des oeuvres puissantes selon qu’Il le faisait habituellement ? La réponse de la Parole nous en révèle le secret. « À cause de leur incrédulité. » Il y avait quelque chose en eux qui l’en empêchait. Car il y a une condition qui doit être remplie de notre part afin que Christ puisse accomplir de puissantes œuvres pour nous, c’est que nous soyons dans l’attitude de la foi. Tout ce qui empêche cette foi, empêche l’œuvre de Christ. Si nous ne regardons pas à Lui et que nous ne nous confions pas à Lui, le canal, par lequel Sa puissance entre en nous, est obstrué, et, malgré Son désir de le faire, Il ne peut nous venir en aide. Nous nous demandons parfois pourquoi Dieu ne vient pas à notre aide dans nos embarras. Nous craignons qu’Il ne nous ait abandonnés à nous-mêmes. Nous sommes peinés de ce qu’Il semble nous voiler Sa face. Et nous ne voyons pas qu’en permettant aux soucis de ce monde de prendre possession de nous, nous mettons une barrière sur le seul sentier par lequel la puissance de Dieu passe du ciel sur la terre pour la délivrance de Ses enfants. Ce n’est pas qu’Il ne veuille pas aider, Il est même désireux de le faire. Mais Il ne le peut parce que l’anxiété a étranglé la foi par laquelle seul Dieu pouvait agir pour nous.

L’anxiété empêche la paix de Dieu. En empêchant notre foi, l’anxiété ne ferme pas seulement le chemin à la puissance de Dieu, mais aussi à Sa paix. Car la paix nous vient par la foi aussi bien que la puissance. « Tu garderas dans une paix parfaite l’âme de celui qui se repose en Toi, parce qu’elle s’est confiée en Toi. » La confiance est le pourquoi de la paix. Et quand l’anxiété attaque la confiance, elle bannit la paix. La paix est une gentille tourterelle couvant tranquillement dans le cœur de l’âme confiante. L’anxiété est un vautour féroce qui torture le cœur de sa victime, de son bec et de ses serres, jusqu’à ce que la vie la quitte. Quand le vautour de l’anxiété entre, la tourterelle de la paix prend la fuite. Du moment que l’anxiété empêche la foi de Dieu, brise sa puissance en nous et détruit notre paix, est-il étonnant que Dieu nous invite à nous jeter à genoux aussitôt que l’anxiété paraît à l’horizon ? Toute anxiété est pour nous, de la part de Dieu, un signal pour la prière. C’est le signal rouge des chemins de fer. Elle nous jette un signal d’alarme sur le chemin. Quand les besoins anxieux se glissent dans notre cœur, Dieu nous crie : « Arrête, tu vas perdre ta foi. Tu vas exclure Ma puissance de ta vie. Tu vas détruire Ma paix dans ton cœur. Prends garde ! Le danger est-il là ? Mets-toi vite en prière. Ne t’inquiète d’aucune chose, mais prie, et Ma paix gardera ton cœur de cet ennemi si redouté : les soucis. »

Toute tentation est un appel à la prière. « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation » (Matthieu 26:41). Combien redoutable est le triple ennemi ligué contre le chrétien dans la tentation : le monde, la chair et le diable. Le monde, ennemi qui nous enveloppe ; l’adversaire, ennemi qui nous assaille ; la chair, ennemi au dedans de nous. Les trois s’unissent pour fondre sur le croyant. Prenez le monde. Combien d’enfants de Dieu perdent pied, entraînés par le courant de la mondanité ! Courageusement, ils résistent à la tentation de péchés grossiers. Ils se gardent de blasphèmes, de profanation ou d’impureté. Ils mépriseraient les allures libres de cafés chantants ou de maison de tolérance. Mais des myriades d’entre eux tombent, victimes inconscientes de la mondanité qui s’infiltre partout et qui est l’ennemi le plus subtil de l’Église, de nos jours. Puis, pensez à la puissance de Satan. David tomba victime de sa traîtrise. Pierre fut accusé par notre Maître d’être un instrument de Satan pour Le détourner du sentier du devoir. Redoutable aussi fut l’attaque de cet adversaire sur Job pour l’entraîner loin de Dieu. De tous côtés nous voyons des multitudes subir de honteuses défaites sous les coups du prince du mal. Aucun enfant de Dieu n’est apte à tenir tête, ne fut-ce qu’un instant, à cet ennemi puissant. Ce n’est qu’en Christ que nous pouvons lui faire face. Ennemis effrayants que le monde et le Prince de ce monde ! Mais le troisième, qui est dans la forteresse même, la chair, n’est-il pas plus humiliant encore ? Les ennemis du dehors sont certes à redouter, mais la honte de la défaite est singulièrement augmentée quand elle provient d’un ennemi du dedans. À sentir le souffle enflammé du tentateur nous atteindre, à éprouver le fléchissement de l’âme sous l’ardeur de son assaut, et, par-dessus tout, à avoir conscience du désir qui, en nous, tend la main à l’ennemi du dehors, certes, il y a là de quoi nous révéler combien hideuse est la vie charnelle et nous démontrer combien l’expérience de la tentation est redoutable pour l’âme. En cette occurrence, il n’existe qu’une issue : c’est de recourir au Seigneur par la prière. Aucun autre n’a jamais vaincu ce trio ligué contre nous. Nous ne saurions subsister autrement que par Sa force, par la prière. Et remarquez bien qu’il s’agit d’y avoir recours immédiatement. N’essayez pas d’abord votre force contre celle de votre ennemi pour appeler Christ ensuite. Il en est qui raisonnent ainsi : « Aide-toi, Dieu [ou le Ciel] t’aidera. Fais d’abord tout ce que tu peux et crie au Seigneur si ça ne va pas. » Le danger d’une telle manière de faire nous est démontré dans Proverbes 30:26 : « Les lapins, peuple sans puissance, placent leur demeure dans les rochers. » Le lapin est un animal faible, timide et sans défense, aussi n’essaye-t-il pas de se défendre avant de s’enfuir quand paraît l’ennemi, aigle ou vautour. S’il le faisait, il serait déchiré en un instant. Il sait qu’il n’est pas puissant, et immédiatement fuit « dans les rochers ». Il laisse les rochers le défendre sans essayer sa propre force qui n’est que faiblesse. Nous de même, nous sommes un peuple sans force. Nous ne pouvons nous mesurer contre la triplicité du monde, de la chair et du diable à l’heure de la tentation. Si nous essayions de faire de notre mieux, une honteuse défaite serait notre sort. Notre seule voie de salut, c’est d’apprendre la leçon des lapins en fuyant vers notre rocher, c’est-à-dire, vers Jésus-Christ, par la prière et en nous confiant en Lui afin qu’Il nous garde.

Chaque vision des problèmes insolubles du monde est un appel à la prière, la prière pour le retour du Seigneur.

« Viens, Seigneur Jésus, viens » (Apocalypse 17:20). Où donc est le chrétien, homme ou femme, qui n’ait pas souffert une vraie agonie en constatant, dans ce pauvre monde souffrant, tant de problèmes insolubles ? Vous partez pour travailler parmi les perdus ; vous faites tout ce qui est en votre pouvoir pour améliorer leur triste condition ; vous leur montrez le Christ qui ôte le péché du monde ; vous leur montrez le sentier lumineux dans lequel ils peuvent marcher ; vous leur donnez vos conseils dans leur perplexité, vos consolations dans leurs chagrins, vos encouragements dans leurs défaillances, mais, après avoir fait tout ce qui est en votre pouvoir, vous vous êtes donné vous-même, votre temps, votre talent, votre tout, vous restez face à face avec des problèmes qui sont absolument au-delà de votre portée. Vous êtes devant eux avec le sentiment de votre incapacité absolue. Votre sympathie, vos larmes, votre désir intense d’aider ne servent à rien.

La souffrance la plus profonde du serviteur de Dieu lui vient de ce qu’il ne peut soulager en aucune façon et encore moins bannir de ce monde la réalité de ces maux. Voici la mort. Elle entre dans la famille et en enlève l’objet de votre plus tendre affection. Elle remplit le monde d’une souffrance indicible. Elle rompt les liens les plus tendres du cœur. Elle n’épargne pas ceux qui sont sang de notre sang et chair de notre chair. Elle est le dernier ennemi qui doit être vaincu. Devant elle, les corps des enfants de Dieu, quelles qu’aient été leur fidélité et leur consécration, quels qu’aient été l’activité et le succès de leur service, doivent descendre dans l’obscurité et la corruption du tombeau. Les plus saints d’entre eux paient ce tribu à ses ravages. Puis, voilà le péché. Quel ennemi épouvantable ! Pensez aux cœurs brisés, aux vies naufragées, aux pères et mères pleurant leurs fils prodigues, aux plaies morales que le temps ne guérit pas, aux fardeaux de soins, de douleur et de honte qui se sont accumulés depuis le jour où l’homme a enfreint la loi de Dieu et que la sentence de la mort fut prononcée contre lui par suite de la chute. Certes, nous pouvons alors montrer aux hommes le sang qui ôte la culpabilité du péché. Mais comment affronter le problème du péché en lui-même, de son existence ici-bas ?

Puis encore, voilà Satan. Ennemi subtil et redoutable. Il tourne autour de nous comme un lion rugissant, cherchant à tenter, à tromper, à dévorer. Que ses assauts sont furieux, que sa puissance est terrible ! Il poursuit les objets de sa colère et de sa haine avec cruauté et sans trêve. Là encore, qui réprimera l’oppression cruelle ? Qui chassera de dessus la terre la guerre avec toutes ses horreurs ? Qui arrêtera les ravages de la famine, de la peste, de la maladie ? Qui délivrera ce triste monde du meurtre, du suicide, de la haine et du crime ? Ne vous semble-t-il pas voir Jean, dans sa vieillesse et dans son exil, regarder à son Sauveur glorifié et s’écrier dans sa douleur : « Seigneur, je puis supporter même Ton absence dans la chair, puisque je Te verrai bientôt face à face. Je supporterai la séparation de tous mes bien-aimés, car bientôt je serai avec eux. Je supporte la solitude, la souffrance, la tristesse qui résultent de tout cela, car bientôt mon pèlerinage sera terminé, et je serai dans la gloire. Je puis supporter la colère et le mépris des hommes, car c’est là ma part des tribulations d’ici-bas que Tu as annoncées aux Tiens. Mais vois, je T’en prie, le monde en agonie, dont le gémissement vient à moi comme l’écume des vagues qui déferlent sans cesse sur cette île désolée. Ô Seigneur, que de chagrins, que de péchés, que de souffrances que nos efforts ne peuvent ôter, ni notre sympathie bannir ! Que feras-Tu pour eux tous, Seigneur, Toi qui vois notre incapacité ? » Et ne vous semble-t-il pas entendre le Seigneur répondre comme à l’oreille de Son disciple bien-aimé : « Je viens, Jean, et à Ma venue tous ces mystères trouveront leur solution. Quand Je viendrai, Moi, le Prince de la paix, la guerre cessera. Quand Je viendrai, Moi, à qui appartiennent tous les royaumes, l’oppression sera à son terme, car le gouvernement a été mis sur Mes épaules et il n’y aura point de fin à la justice et à la paix. À Ma venue, la puissance du péché sera rompue. Alors le dernier ennemi, la mort, sera mis sous Mes pieds. Quand Je viendrai, Satan sera lié et jeté dans l’abîme d’obscurité. Les ténèbres s’enfuiront ; ceux qui sont dans le chagrin seront consolés, ceux qui seront doux et humbles régneront, ceux qui ont le cœur brisé seront guéris ; la gloire de Dieu couvrira la terre comme les eaux couvrent le fond de la mer. » Et avec la vision du glorieux triomphe du Seigneur sur le mal, le péché, l’angoisse et la souffrance, des solutions complètes qu’Il apportera à tous ces problèmes redoutables, qui font la détresse de Ses enfants qui Le servent ici-bas, est-il étonnant qu’à l’ouïe de cette promesse bénie : « Voici, Je viens bientôt », Jean, dans le transport de sa joie, exprime la dernière grande prière de la Parole de Dieu : « Amen ! Oui, Seigneur Jésus, viens » ?




D.052 – Pourquoi vouloir devenir un chrétien ?

 

Par Joseph Sakala

Le monde soi-disant chrétien est présentement aux prises avec une crise de spiritualité. Cette crise est de plus en plus évidente aux Etats-Unis et au Canada où presque 80 % des citoyens s’identifient pourtant comme étant chrétiens. Cependant, le problème ne se limite pas à l’Amérique du Nord, il s’étend à toutes les nations et à toutes les cultures. En Europe, bon nombre de personnes doutent de l’existence même de Dieu. Les athées la nient complètement. De plus, ceux qui prétendent croire que Dieu existe semblent avoir énormément de difficulté à croire ce que DIEU dit.

Quand surviennent les moments difficiles, la majorité des gens ont plus confiance en eux-mêmes qu’en Dieu pour résoudre leurs problèmes. Et lorsque ça va vraiment mal, ils vont jusqu’à accuser Dieu de les avoir abandonnés. Comme si Dieu prenait plaisir à abandonner qui que ce soit. Prenons, comme exemple, la question de l’éducation des enfants. A ce que je sache, personne n’est parfait en ce domaine, car il n’existe aucun cours nous garantissant de devenir des parents parfaits. Dans les Proverbes, cependant, nous voyons plusieurs références disant comment s’y prendre pour encadrer les enfants afin de mieux les élever.

Voici ce que Dieu nous dit par la bouche de Salomon, dans Proverbes 20:11 : « L’enfant fait déjà connaître par ses ACTIONS, si sa conduite sera pure et droite ». C’est que, dès sa plus tendre enfance, les actions de l’enfant devraient servir de guide aux parents à savoir comment s’y prendre afin de mieux l’encadrer en lui fixant des paramètres tout au long de sa croissance. On peut avoir DIX enfants et il n’y en aura pas deux pareils. Chacun aura SON caractère et sa personnalité. Et, parce qu’ils sont tous différents, on ne peut pas les élever de la même façon. Dans Proverbes 22:15, il est écrit : « La folie [aussi] est attachée au cœur de l’enfant ; mais la verge du châtiment l’éloignera de lui. »

Si, dans son comportement, l’enfant démontre qu’il est doux, la correction peut simplement se résumer à lui expliquer les choses à corriger dans ses agissements. Avec ceux qui sont plus agités, les moyens utilisés seront différents, mais ne devraient pas être violents. L’enfant a besoin d’être aimé, instruit et encadré. « Instruis le jeune enfant selon la voie qu’il doit suivre ; lors même qu’il sera devenu vieux, il ne s’en éloignera point » (Proverbes 22:6).

Malheureusement, le Dr Benjamin Spock, pédiatre très reconnu, n’était pas d’accord avec cette instruction biblique. Il a écrit deux livres dont l’impact fut mondial. Un avait pour titre Baby and Child Care (Soin du bébé et de l’enfant), l’autre All You Need Is Love (L’amour est tout ce dont vous avez besoin). Tout ce qui était nécessaire aux parents, c’était de démontrer beaucoup d’amour. Ne jamais corriger un enfant, disait-il, car ceci pourrait le brimer dans son développement et serait la cause de tous ses malheurs pour le reste de sa vie. L’encadrement, selon le docteur Spock, nuit à l’épanouissement naturel de l’enfant. « Raisonnez-le, » disait-il, « aimez-le et laissez-le faire tout seul ».

Ses deux bouquins se sont vendus à quelques 50 millions d’exemplaires à travers le monde et sont devenus de véritables bibles pour des millions de parents sur la meilleure façon d’élever leurs enfants. Le temps nous a révélé le résultat d’un tel enseignement. Il a été accusé d’être l’outil principal qui a causé les malheurs de millions d’enfants dans le monde, durant les années où la génération « hippy » a dominé la scène avec sa rébellion ouverte contre le système en place. Trente années plus tard, le Dr Spock a eu la gentillesse d’admettre qu’il s’était trompé.

Si cet homme avait été proche de Dieu, il aurait pu s’instruire par DEUX petits versets qui auraient pu éviter ce désastre. « La verge et la répréhension donnent la sagesse ; mais l’enfant livré à lui-même fait honte à sa mère [et à son père] » (Proverbes 29:15). Et, au verset 17 : « Corrige ton enfant, et il te donnera du repos, et il fera la joie de ton âme ». Le Dr Spock a prêché justement le contraire. Mais cet homme a-t-il mis sa théorie et son enseignement en pratique, dans sa propre famille ? Absolument pas !

Ses deux fils, John et Mike, ont déclaré ceci dans le quotidien La Presse du 16 août 1997, au sujet de leur fameux père. « Il était lui-même incapable d’élever ses propres enfants. Contrairement à ce qu’il prônait dans ses ouvrages, il ne nous a jamais embrassés, était très dur avec nous, mais il insistait toujours pour que nous donnions l’impression d’être parfaitement heureux. C’était très important pour lui de paraître, aux yeux du monde, comme le père le plus compréhensif qui soit, ce qui rendait la vie intenable à la maison. » Le Dr Spock fut marié deux fois et, outre ses deux fils, tenta d’élever une belle-fille qui a aujourd’hui 30 ans (en 1997) et qui, selon John, 52 ans, et Mike, 63 ans (en 1997), n’a jamais pu le supporter.

Cet homme a pourtant conseillé des dizaines de millions de parents sur la façon d’élever LEURS enfants. Utilisant une façade censément chrétienne et basée sur le mot amour, il s’est servi de son doctorat en pédiatrie pour réussir sa séduction et devenir millionnaire. Je ne sais pas si cet homme était croyant. Mais il y a croire en Dieu, c’est-à-dire, que Dieu existe, et croire en Dieu, c’est-à-dire, croire ce que Dieu DIT. Pas du tout la même chose ! A force de se faire attraper par des personnages sans scrupules, de plus en plus de gens se méfient de tout et de rien. Certains doutent même que Dieu existe.

Selon un récent sondage, même pas la moitié des gens ne croient que la FOI pourrait les faire passer au travers d’une épreuve difficile. Pourtant 80 % de ces individus se déclarent religieux. Alors il ne faut pas être surpris de les voir abandonner leurs églises, ou même de déclarer : « Ça donne quoi être chrétien ? » Mais ces gens ressentent le besoin d’exprimer leur foi. C’est que ces personnes vivent des étapes difficiles et cherchent une oasis de paix pour leur âme meurtrie. Leur vie est malheureuse, pleine de désappointements, et elles luttent pour survivre. Étant aux prises avec l’adversité, ces gens se tournent vers la psychiatrie pour exprimer le besoin de régler leurs problèmes, soit au niveau du mariage, du travail, de l’argent, ou de la santé mentale.

Tous cherchent des réponses, afin de retrouver l’espérance et un sens à la vie. Il n’est donc pas surprenant de voir plusieurs dénominations religieuses mettre l’emphase sur l’aide à la communauté, en formant ce qu’on appelle des groupes de support. Tout ceci est beau, même louable, sauf qu’il y a un danger potentiel ici. Aider et supporter ceux qui sont dans le besoin est très bien, mais si ce n’est pas contrôlé, on peut facilement créer une zone de confort où l’individu cesse de fournir son propre effort pour s’en sortir. Le danger, c’est qu’il commence à prendre pour acquis, et comme un dû, ce qui devait initialement être de l’aide temporaire.

Prenons comme exemple les groupes de co-dépendance. La co-dépendance est ce concept que les traumatismes vécus durant l’enfance, surtout dans les familles ayant des problèmes de fonctionnement, refont surface chez l’individu, plus tard, sous la forme d’un comportement négatif. Donc, si je suis négatif, adonné au jeu, ivrogne, batteur de femme, adultère, fraudeur ou paresseux, ce n’est PAS de MA faute. Blâmons la famille. Les critiques de CE concept soulignent avec raison qu’aucune famille ne peut rencontrer les standards impossibles établis par ces groupes de co-dépendance. C’est l’évidence même, car chaque famille a ses problèmes. Tout ce que ces groupes font, c’est de permettre à l’individu d’éviter la responsabilité personnelle de ses agissements parfois bizarres.

Si l’individu demeure dans l’attitude où il se définit comme étant continuellement la pauvre victime endommagée et blessée, il n’en guérira JAMAIS. La solution commence à se manifester quand la personne accepte d’assumer ses responsabilités, en réalisant que   ses erreurs sont là comme quelque chose qu’elle doit changer et corriger, afin d’arriver à une maturité émotionnelle équilibrée. Car si cette tendance n’est pas contrôlée, elle pourrait dégénérer en crise majeure dans les années à venir.

Cette attitude détruit progressivement aussi le côté spirituel d’une personne. Et les chrétiens n’en sont pas exempts. Les gens qui s’imaginent que tout leur est dû ne demandent plus à Dieu de leur venir en aide. Ils LUI disent plutôt : « Qu’est-ce que tu vas faire pour moi tout de suite ? » Ils commencent à considérer Dieu comme une espèce d’animateur de certains programmes télévisés où on peut gagner une foule de choses avec un minimum d’effort. Il est évident que Dieu souhaite que nous soyons prospères et en santé, mais on ne peut pas commencer à Lui proposer des « marchés » qui sont bourrés de concessions et d’avantages spéciaux.

La nature humaine est manipulatrice. Ceci me rappelle une histoire où un homme aurait vu Dieu dans un songe. L’homme Lui demande : « Seigneur, c’est quoi pour TOI un million d’années ? » Dieu lui répond : « Pour Moi, c’est comme une seconde. » L’homme poursuit : « Seigneur, c’est quoi pour TOI un million de dollars ? » Dieu lui répond : « C’est comme un sou pour toi. » L’homme Lui demande : « Seigneur, me donnerais-tu un de Tes SOUS ? » Et Dieu de répondre : « Certainement, mais donne-moi une SECONDE pour y penser. » Notre relation avec Dieu ne devrait jamais ressembler à certaines réunions de style « Club Social », juste pour accommoder ceux qui s’ennuient. Remarquez que Dieu pourrait utiliser cette occasion précise pour nous appeler, alors que nous avons vraiment besoin de nous tourner vers LUI.

Jésus a fondé Son Église pour une raison spécifique. Elle doit servir à instruire et à nourrir spirituellement tous ceux que Dieu veut bien préparer comme prémices pour devenir un jour les Élus dans le Gouvernement que Jésus viendra établir sur cette terre. Et il faut vraiment être converti pour y demeurer. Car la FOI ne peut pas être dépouillée de sa dimension spirituelle. Dieu ne peut pas être réduit à une espèce de milliardaire qui n’a rien d’autre à faire que de combler notre liste de demandes et de désirs. Si nous croyons que Dieu est obligé de nous garantir une santé parfaite, accompagnée de richesses, pour Se mériter notre fidélité et notre amour, nous risquons d’être drôlement désappointés.

Supposons un instant que notre fidélité à Jésus ne nous a rien apporté de plus que notre voisin qui ne veut rien savoir de Dieu. Allons un peu plus loin. Non seulement nous n’avons pas reçu les bénédictions matérielles que nous croyions recevoir, mais, en plus, nous avons perdu notre emploi et nous sommes en difficulté financière. Et, pendant tout ce temps, Dieu n’a donné aucun signe de vie pour nous sortir de cette période de désespoir, alors que nous souffrons en silence. En d’autres mots, notre expérience dans la vie chrétienne est à son plus bas niveau.

Est-ce que ceci veut dire que la vie chrétienne n’a pas fonctionné pour nous ? Pas du tout ! C’est précisément dans de telles circonstances que la VRAIE conversion se manifeste. Ce qui normalement découragerait le commun des mortels, ne fait que recharger la batterie spirituelle du vrai chrétien(ne). Aucun de nous, au baptême, n’a reçu de Dieu une promesse absolue que l’on aurait toujours une bonne santé, que tous nos enfants se convertiraient, que l’on déborderait de prospérité, et que l’on ne serait continuellement entouré que de personnes gentilles et aimables.

Dieu promet, cependant, de donner à chacun de Ses enfants ce dont il a besoin. Il peut décider de nous combler de certains bienfaits que nous désirons aussi. Pas nécessairement au moment où NOUS voulons les avoir, mais plutôt quand LUI décide de nous les accorder. Et quand nous sommes ainsi bénis, nous devons Lui rendre gloire en Le remerciant pour ces bénédictions. La reconnaissance devrait être une vertu automatique chez le chrétien(ne), parce que Dieu est fidèle à Lui-même et ne nous abandonnera jamais. Dans Psaumes 37:25, le roi David a été inspiré d’écrire ceci : « J’ai été jeune, et je suis devenu vieux ; mais je n’ai point vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain ».

Jésus aussi nous a fait cette promesse extraordinaire : « Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et NUL ne les RAVIRA de ma main » (Jean 10:28). Notre fidélité à Christ nous assure une protection qu’aucune compagnie d’assurance ne peut égaler. Notre assurance n’est pas seulement spirituelle, mais elle est physique aussi, dans nos problèmes à caractère émotionnel. Allons voir la belle promesse que Dieu nous a faite dans Psaumes 37:24 : « S’il tombe, il ne sera pas entièrement abattu, car l’Éternel lui soutient la main ». Dieu Lui-même vient nous tendre SA main dans ces moments difficiles.

Rappelons-nous, toutefois, que la vie chrétienne ne se résume pas à vivre dans la prospérité. Jésus nous a dit de rechercher d’abord le Royaume de Dieu, et que tout le reste nous serait donné par surcroît. La condition physique de notre vie ne confirme pas la profondeur de notre foi. On ne peut pas associer prospérité avec beaucoup de foi, ni pauvreté avec peu de foi. La prospérité est matérielle, tandis que la foi est spirituelle, donc on ne peut pas faire un lien entre les deux. Les gens très riches ont tendance à être beaucoup plus près de leurs affaires que de Dieu, car leur préoccupation première est trop souvent de doubler leur fortune.

La pauvreté, par contre, n’est pas garante d’une grande foi. La pauvreté extrême pourrait même écraser une personne au point de nuire à sa croissance spirituelle. Le chrétien doit  toujours rechercher l’équilibre dans tout ce qu’il espère de Dieu. Dans Proverbes 30:8, nous lisons ceci : « Éloigne de moi la vanité et la parole de mensonge. Ne me donne ni pauvreté ni richesses ; nourris-moi du pain de mon ordinaire ». En d’autres mots, que Dieu nous bénisse de façon à ce que nous ayons au moins un peu de confort dans notre vie, mais pas trop. Pour quelle raison ? La réponse se trouve au verset 9 : « De peur que dans l’abondance je ne te renie, et que je dise : Qui est l’Éternel ? De peur aussi que dans la pauvreté je ne dérobe, et que je ne prenne en vain le nom de mon Dieu. »

Voilà le danger. Rares sont les personnes qui cherchent Dieu quand tout fonctionne à la perfection. Mais l’autre extrême n’est pas mieux. Alors, il faut Lui demander de ne pas nous laisser dans la pauvreté, de peur que nous soyons tentés de dérober pour ensuite accuser Dieu de nous avoir abandonnés en nous plaçant dans cette situation. Certains chrétiens semblent recevoir très peu de ce que nous appelons les bonnes choses de la vie. Ils comptent continuellement leurs sous parce qu’ils n’arrivent pas à boucler leur budget. D’autres sont souvent ridiculisés au travail à cause de leurs convictions.

Dans certains milieux, si vous n’êtes pas catholique, vous faites partie d’une secte comme si eux étaient les seuls à croire en Dieu. Parfois la seule consolation du chrétien réside dans sa méditation personnelle qui lui procure la paix intérieure par sa foi en Jésus. Le Nouveau Testament est un véritable témoignage et un compte-rendu détaillé de chrétiens faisant constamment face aux problèmes à cause de leur foi. Nous voyons d’abord les difficultés vécues par Jésus, durant Son ministère, à proclamer l’avènement de Son Royaume. Ensuite, nous voyons les expériences et les souffrances des Apôtres qui, à l’exception de Jean, ont probablement tous été martyrisés.

La vie de Paul en fut une de souffrance, de persécutions, et de problèmes multiples qu’il devait continuellement régler dans les congrégations qu’il avait fondées durant ses nombreux voyages. Nous pouvons facilement les identifier en étudiant ses Épîtres. Ces problèmes persistent même aujourd’hui, car Satan fait bien son travail. Il utilise toujours la même tactique en créant la division pour semer le trouble entre frères et sœurs. Pour réussir sa séduction, Satan utilise la même tactique de cent façons différentes, car il connaît nos faiblesses et il les exploite au maximum. Alors, nous vivons aujourd’hui les mêmes problèmes que nos frères et sœurs chrétiens ont vécus au premier siècle.

Jésus nous a bien déclaré, dans Jean 16:33, que « nous aurions des afflictions dans le monde ». Parler de Jésus n’est pas toujours sécurisant, car, non seulement les gens ne sont pas intéressés à se convertir, mais plusieurs ne croient même plus au péché. Il y a des ministres, avec des doctorats en théologie, qui ont écrit des bouquins expliquant que, sous la Grâce, on ne peut plus pécher. La grâce, selon eux, enlève la nécessité de se repentir des nouveaux péchés qu’on pourrait commettre car tout s’efface automatiquement.

Alors, selon ces messieurs, plus on pèche, plus la grâce augmente. Vous remarquerez qu’ils ont toujours la même approche. Pendant qu’ils priaient, un jour, une voix venant sans doute du ciel leur dit : « Mais pourquoi me demandes-tu pardon pour tes péchés ? Je les ai déjà tous pardonnés ». Toujours cette fameuse voix, qui les inspire à partager cette Bonne Nouvelle en écrivant leur propre version de la Bible. Mes chers amis, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Cette fausse doctrine était déjà prêchée au premier siècle. Quand on ne peut plus supporter la saine doctrine, il y a toujours des docteurs pour vous enseigner des choses agréables qui font certainement plaisir à ceux qui cherchent des fables.

Dans l’Église à Rome, certains chrétiens furent amenés à croire par séduction qu’étant sous la grâce, il ne leur était plus nécessaire de se tourner vers Dieu pour confesser leurs nouveaux péchés. Paul les corrige sévèrement, dans Romains 6:1, en déclarant : « Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? Nullement ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore en lui ? » Paul s’adresse ici à des chrétiens convertis, et non à des païens.

Voici ce que l’Apôtre Jean nous dit : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous LE faisons menteur, et SA parole n’est point en nous ». (1 Jean 1:8-10). Ces ministres font de Dieu un menteur, avec leur fausse prédication. Jésus est venu mourir pour nos péchés, pas les Siens. Si nous disons que nous n’avons pas de péchés, Son sacrifice devient alors inutile et nous faisons de Lui un menteur, parce que Jésus Lui-même a déclaré qu’Il est venu pour effacer les péchés du monde.

Pourquoi ces faux ministres ne citent-ils pas ces versets ? Parce qu’ils ne pourraient plus vendre leurs livres, car les gens cherchent un salut facile, sans engagement envers leur Sauveur. Vous les verrez citer ceci plutôt : « Mais si nous marchons dans la lumière, comme IL est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:7). Automatiquement ? Je ne le pense pas ! Comment pourrions vivre dans le péché et prétendre marcher dans la lumière ? C’est un non sens. Le péché est associé aux ténèbres et non à la lumière.

Au verset 9, Jean nous dit : « Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité ». La purification est le résultat du pardon, suite à notre confession à DIEU, quand nous péchons. Jésus demeure toujours notre seul avocat auprès du Père, étant continuellement notre victime expiatoire pour tout nouveau péché commis par le converti. Jean nous rassure en disant : « Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est LUI qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:1-2). Ceux qui prêchent autre chose sont des menteurs !

La Bible nous dit de vérifier toute chose. C’est justement cette sorte d’attitude visant à tout vérifier que Jésus aime chez ceux qui Lui appartiennent. Mais cette attitude déplaît à Satan et pourrait nous amener des tribulations. « Or, tous ceux qui veulent vivre selon la piété en Jésus-Christ, seront persécutés » nous dit Paul, dans 2 Timothée 3:12. Mais dans la puissance de Dieu, nous sommes gardés par la foi pour le salut qui sera manifesté lors du retour de Christ. Voilà où devrait être notre réjouissance, même si nous sommes parfois attristés par les diverses épreuves que nous subissons. C’est normal, car ceci fait partie de notre cheminement et sert à développer notre caractère, afin qu’un jour, nous devenions de meilleurs dirigeants dans Son Royaume.

Dieu appelle toutes sortes de personnes comme prémices, et chacun a son histoire toute personnelle, tous venant à Dieu avec une variété de problèmes. Certains étaient aux prises soit avec la drogue, l’alcoolisme, l’homosexualité, un mariage brisé, ou des problèmes émotionnels de toutes sortes. Il est vrai que Dieu pardonne tous nos péchés, mais les blessures physiques ne disparaissent pas lors de la conversion. Si quelqu’un vient vers Christ dans le seul but d’arrêter de souffrir, ou d’être immédiatement béni de choses matérielles, laissez-moi vous dire que cette personne risque de se décourager très vite. Alors je pose la question : « Qu’est-ce que ça donne, quel est l’avantage d’être chrétien ? »

D’abord et avant tout, comprenons ceci. La chrétienté n’est pas une question de satisfaction de nos besoins dans cette vie. C’est la promesse d’une vie future qui est au cœur du christianisme. C’est l’assurance du pardon de nos péchés par le sacrifice de Jésus nous donnant accès à une nouvelle vie en LUI, par la FOI. C’est le don gratuit d’un salut éternel avec l’immortalité, grâce au Saint-Esprit. C’est ce don, s’il est profondément compris et ancré dans notre esprit et dans notre cœur, qui nous fait vraiment réaliser la signification d’être chrétien. C’est comprendre que l’Évangile est essentiellement la Bonne Nouvelle que Jésus a fait tout un travail pour nous.

Nous avons tous péché et le salaire du péché, c’est la mort. C’était notre dette. Jésus n’a jamais péché et n’avait pas à payer cette rançon. Mais, dans Son amour pour nous, Dieu a mis SA PAROLE dans cette chair humaine qu’Il a Lui-même engendrée dans le sein d’une vierge nommée Marie, par SON ESPRIT. Et Jésus, cette Parole de Dieu dans la chair, est venu payer une dette qu’Il n’avait jamais contractée, parce que nous avions contracté une dette que nous ne pouvions jamais payer. C’est l’histoire d’un travail accompli par Christ à la place de tous les pauvres pécheurs du monde entier.

Cette histoire concerne tous ceux dont la vie et les œuvres se résumaient à une faillite spirituelle totale. Seule la mort de Christ pouvait payer cette dette, afin de nous libérer de cette faillite en nous réconciliant avec le Père. Ce travail spirituel s’appelle le Salut. C’est ce don gratuit de Dieu qui, à la conversion, donne tout son sens à la vie du chrétien nouveau-né. Ce salut nous assure de notre importance ainsi que notre pertinence aux yeux de Jésus. Si le christianisme avait pour seul but de rendre cette vie meilleure, sa valeur serait équivalente à n’importe quelle religion fondée par des hommes. « Si nous n’avons d’espérance en Christ que pour cette vie seulement, » nous dit Paul, « nous sommes de tous les hommes les plus misérables » (1 Corinthiens 15:19). Absolument, car nous allons tous mourir un jour. Notre espérance se situe dans la promesse certaine d’une vie IMMORTELLE, grâce à notre Sauveur. Elle est notre seule et unique garantie absolue. Dans Romains 6, nous avons la définition la plus simple du salut. Elle se trouve dans le verset 23, où on peut lire que le salut est « le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle EN Jésus-Christ notre Seigneur ».

Nous commettons tous des fautes durant notre vie, mais dans ce monde, il y a trois sortes de personnes. D’abord vous avez ceux qui n’apprennent absolument rien de leurs fautes. Ils font toujours les mêmes gaffes et ne manifestent aucun désir de vouloir changer. Ils vous diront : « Voilà comment je suis et comment j’ai toujours été. C’est à prendre ou à laisser ». Ensuite vous avez ceux qui, non seulement apprennent de leurs fautes, mais qui font des efforts pour s’améliorer afin de ne pas répéter les mêmes erreurs.

Finalement vous avez les sages qui apprennent, non seulement de leurs fautes, mais aussi des fautes des autres. Cela leur évite bon nombre de problèmes et beaucoup de peine. Pas nombreux ceux-là ! Ces gens ne font pas de vagues, ils savent ce qu’ils ont à faire et le font discrètement, d’une façon presque effacée. Aux yeux du monde, ils sont considérés comme « pas grand chose », mais Dieu travaille beaucoup avec ces individus pour, un jour, confondre les sages de ce monde.

Le chrétien qui veut absolument faire la volonté de Dieu doit profiter des expériences de la vie afin d’éviter, dans la mesure du possible, de ne pas répéter les mêmes erreurs. Ça fait partie de sa croissance spirituelle. C’est cette sorte de persévérance que Dieu aime, car, en restant ferme dans notre conviction, nous serons sûrement gagnants avec Christ, lors de Son retour. Ceci exige une attitude optimiste chez l’individu qui doit maintenant s’efforcer de rejeter tout ce qui est négatif et pourrait nuire à sa croissance. Ce n’est pas une tâche facile, mais on peut y arriver avec le temps.

N’oublions jamais que Dieu a commencé Son travail de salut par chacun de nous, en tant que Ses prémices, en nous fortifiant durant cette vie dans nos faiblesses, car Il nous prépare pour régner et diriger des nations, un jour. Et Dieu le fait dans ce monde où le mal domine. Voilà pourquoi « rendons grâces au Père, qui nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière ; qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le Royaume de Son Fils bien-aimé » (Colossiens 1:12-13). Quelle belle évaluation de Jésus ! Alors, rendons grâce à Jésus « en qui nous avons la rédemption, par son sang [et] la rémission des péchés » (verset 14).

Jésus, notre Sauveur, poursuit ce travail en nous, pendant que nous continuons de combattre dans ce champ de bataille qu’est la vie. Car la vie se résume à une école dans laquelle nous sommes supposés apprendre de chacune de nos expériences nouvelles. Et quand on meurt, c’est comme si on écrivait notre examen final. Les yeux du chrétien doivent être rivés sur la promesse que Jésus nous offre : la vie éternelle par Sa propre résurrection. Allons voir Jean 11:25-26. Remarquons ce que Jésus nous déclare au verset 25 : « Je suis la résurrection et la vie. »

Jésus S’identifie comme étant le « JE SUIS ». Exactement le même terme utilisé par Dieu quand Il S’est identifié à Moïse, dans le buisson ardent d’Exode 3:14. Jésus ajoute ceci, dans ce verset 25 : « Celui qui croît en MOI vivra, quand même il serait mort. » Il est nettement question de résurrection, ici. Mais Jésus va encore plus loin, au verset 26, en disant ceci : « Et quiconque VIT et croît en moi, ne mourra JAMAIS. » Seul Dieu peut faire pareille promesse, car ne plus jamais mourir veut dire IMMORTALITÉ.

En d’autres mots, celui qui croît vraiment ce que Jésus a déclaré a accès au Saint-Esprit et à l’arbre de VIE auparavant inaccessible sans le sacrifice de Christ. Donc, l’Arbre de Vie est maintenant disponible, et celui qui veut avoir le fruit doit monter dans l’arbre pour en manger. Avez-vous déjà remarqué que, quand on monte dans un arbre, il faut rester près du tronc. Jésus doit toujours demeurer le centre de notre foi et le tronc auquel on doit rester accroché durant le reste de notre vie. Sinon, la chrétienté ne serait qu’une façade utile seulement à impressionner le monde.

Tandis que nous, qui LUI appartenons, nous pouvons en toute confiance déclarer que Christ, vivant en nous, fait toute la différence. Il est facile pour nous de dire ces choses, car nous comprenons que « c’est LUI [Jésus] qui est l’image du Dieu invisible » (Colossiens 1:15). Avant la première venue de Christ, personne n’avait vu Dieu parce que Dieu est Esprit, donc invisible (Jean 4:24). Mais SA PAROLE, vivant alors dans un corps humain, était devenue soudainement l’image visible du Dieu invisible, en tant que SON Fils Unique engendré par l’Esprit de Dieu Lui-même. Voilà pourquoi Jésus a toujours prié au Père et non au Saint-Esprit qui l’a engendré, parce que Jésus savait que le Père et le Saint-Esprit était une seule et unique personne, pas deux. Soyez-en assurés : Jésus priait  au bon père.

Mais qu’en est-il du monde ? Dans Colossiens 1:26, Paul nous dit que, pour le monde, la Parole de Dieu demeure toujours « le mystère qui était caché dans tous les siècles, et dans tous les âges, mais qui est maintenant manifesté à SES SAINTS ». Oui, heureux Ses Élus « à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la richesse de la gloire de ce mystère parmi les Gentils [non convertis] ». QUEL mystère ? Lisez-le vous-même, dans la 2ème partie du verset 27 : « savoir ; Christ en vous, l’espérance de la gloire ». Oui, l’immortalité, là où la seconde mort n’aura aucun pouvoir sur nous (Apocalypse 20:6). Pour les non convertis, cette vérité, si simple pourtant, demeure toujours un mystère.

La raison principale de notre vie est de prendre plaisir dans cette relation spirituelle avec Dieu et Jésus, afin de recevoir Sa récompense lors de Son avènement. Depuis la fondation de l’Église de Christ, les chrétiens ont enduré la persécution, des insultes, et de multiples tribulations, parce qu’ils croyaient vraiment à la promesse de Jésus. Et, comme on peut voir dans Hébreux 11:39 : « Et tous ceux-là, ayant obtenu un bon témoignage par leur foi, n’ont point remporté les biens promis ». Mais pourquoi ? Verset 40 : « Dieu ayant pourvu à quelque chose de meilleur pour nous [aussi], afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection. » Voilà pourquoi !

La Première Résurrection sera pour tous les ÉLUS de Christ en même temps. Tous les élus recevront leur récompense à ce moment-là. Donc, pour citer les paroles de Jésus Lui-même : « celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, SERA sauvé » (Marc 13:13). Le verbe est au futur. Nous disons souvent que les timbres postes sont dispendieux, mais les timbres ont une qualité que chaque chrétien devrait adopter. Ils ont cette ténacité de rester collés à l’enveloppe jusqu’à son arrivée à destination. Allons-nous rester collés au tronc de l’Arbre de Vie jusqu’au Royaume ? J’espère que la réponse de chaque chrétien, serviteur de Christ, est un retentissant OUI !

C’est alors que chacun de nous récoltera la récompense de Christ pour notre fidélité à notre engagement envers LUI. Et nous serons récompensés pour tout le bien que nous aurons semé autour de nous. « Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et régneront avec lui mille ans » (Apocalypse 20:6).

VOILÀ CE QUE ÇA DONNE DE DEVENIR UN CHRÉTIEN !

 




D.045 – Sept façons de ressembler à Jésus

 

Par Joseph Sakala

Tout chrétien familier avec l’Ancien Testament connaît sûrement l’histoire de l’Exode de la nation d’Israël hors de l’emprise du Pharaon. Nous savons qu’une série de plaies dévastatrices se sont abattues sur le pays d’Égypte, et la nation d’Israël a finalement pu quitter ce pays de malheur, vers sa Terre promise tant espérée.

Il y a quelques années de ça, la personne qui instruisait un groupe de jeunes, lors d’une étude biblique, a demandé aux enfants de dessiner leur conception de la sortie de l’Égypte des enfants d’Israël. Se souvenant du passage où il est écrit que Dieu les avait sortis sur les ailes d’un aigle, un jeune garçon de six ans a dessiné un gros Jumbo Jet.

On pouvait voir les visages souriants des passagers dans chaque fenêtre de l’avion, qui regardaient à l’extérieur. Complètement en avant, il avait dessiné un homme avec un chapeau de capitaine, tenant les contrôles de l’avion. Le monsieur demande au jeune qui est cet homme ? La réponse du garçon fut spontanée : « C’est Ponce PILOTE. »

Les évènements entourant ce « Ponce Pilote » dans la sortie de l’Égypte, et le Ponce PILATE que nous connaissons, se sont tous deux produits au temps de la Pâque. Mais il y a eu un intervalle d’environ 1 500 années entre ces deux évènements. Ce fut la durée de l’Ancienne Alliance, i.e., la période de l’Exode jusqu’au sacrifice de Christ.

Quand on y pense sérieusement, le christianisme existe depuis près de 2 000 années, environ 500 ans de plus que toute la durée de l’Ancienne Alliance. Mais revenons en arrière dans l’histoire. En réalité il y avait vraiment un PILOTE pour sortir les enfants d’Israël de l’Égypte. Le pilote était nul autre que leur Rédempteur, le Capitaine de leur salut.

Durant Sa vie sur terre dans la chair humaine, Jésus, le Capitaine de notre Salut, nous a continuellement donné l’exemple de la façon que NOUS devrions agir afin de sortir de l’esclavage du péché.

Après avoir mangé cette première Pâque, les enfants d’Israël ont quitté l’Égypte pour commencer ce qui s’est avéré être un pèlerinage de 40 années dans le désert. Vers la fin de cette période de 40 ans, juste avant d’entrer dans la Terre promise, un évènement étrange a eu lieu. C’est arrivé un peu de temps après la mort d’Aaron.

Nous voyons cet incident décrit dans Nombres 21:4-5 : « Puis ils partirent de la montagne de Hor, dans la direction de la mer Rouge, pour faire le tour du pays d’Édom ; et le peuple perdit courage en chemin. 5Le peuple parla donc contre Dieu et contre Moïse, et dit : Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour mourir dans le désert ? Car il n’y a point de pain, ni d’eau, et notre âme est dégoûtée de ce pain misérable. »

Après cette longue période passée dans le désert, le peuple était impatient et tanné de manger de la manne. Il n’y avait pas de pain. Sans peut-être le réaliser, cette faim de pain était le symbole de Jésus, le pain de vie qui devait venir du ciel quelques 1 500 années plus tard, pour combler cette faim.

Il n’y avait pas d’eau. Cette soif d’eau était aussi symbolique du Saint-Esprit, cette eau de vie qui viendrait combler leur soif après le sacrifice de Jésus sur la croix. C’est leur façon arrogante de demander ce pain et cette eau qui déplut à Dieu. Regardons, au verset 6 : « Et l’Éternel envoya parmi le peuple des serpents brûlants, qui mordirent le peuple, en sorte qu’un grand nombre d’Israélites moururent. » La morsure de ces serpents leur infligeait une fièvre épouvantable dans le corps avant de mourir.

Fidèles à eux-mêmes, comme dans chaque situation de souffrance causée par leur désobéissance, ils se tournent de nouveau vers Dieu pour les délivrer. Verset 7 : « Alors le peuple vint vers Moïse, et ils dirent : Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Éternel et contre toi. Prie l’Éternel, pour qu’il éloigne de nous les serpents. Et Moïse pria pour le peuple. » Quel amour et quelle patience de Moïse pour ce peuple. Et le Dieu de miséricorde a écouté la prière de Son serviteur.

Verset 8 : « Et l’Éternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent brûlant, et mets-le sur une perche ; et il arrivera que quiconque sera mordu et le regardera, sera guéri. Moïse fit donc un serpent d’airain, et il le mit sur une perche ; et il arriva que quand le serpent avait mordu un homme, il regardait le serpent d’airain, et il était guéri.»

Alors nous avons ici une situation où les Israélites devaient regarder vers le haut, vers ce serpent, pour avoir cette guérison physique. C’est exactement ce même symbole que la profession médicale s’est donné pour s’approprier aussi le pouvoir de la guérison physique. Mais que représente le serpent dans les Écritures ? Qui symbolise-il, au sens SPIRITUEL ?

Dans Apocalypse 12:9, l’apôtre Jean nous décrit ce serpent comme n’étant nul autre que Satan, le père du péché, qui a séduit tout le monde. Donc, l’humanité entière a été mordue par ce serpent à la morsure brûlante, tout au long des siècles. Ce serpent symbolise alors le PÉCHÉ.

Allons voir Jean 3:14-15. Regardons ce que Jésus nous déclare ici : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en LUI ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » Ceci était d’abord une prophétie sur la façon dont Jésus devait mourir. Ce ne serait pas par une lapidation, qui était la façon juive de mettre les gens à mort. Jésus devait être crucifié à la manière des Romains.

Les Israélites, comme nous avons vu dans Nombres 21, devaient regarder le serpent avec foi pour obtenir leur guérison physique. Jésus nous dit, dans Jean 3, que l’humanité doit regarder SA mort sur la croix avec foi afin de recevoir une guérison spirituelle. Éventuellement, l’humanité entière devra, par la foi, se tourner vers Christ afin de recevoir, grâce à SA résurrection, la vie éternelle.

Mais pourquoi Christ est-Il comparé ici au serpent ? Le serpent, qui est l’instigateur du péché, méritait pleinement la mort sur la croix. Satan est coupable de tous les péchés qu’il a séduit l’humanité à commettre. Tandis que Jésus, qui n’avait jamais commis de péché, a volontairement consenti à prendre tous les péchés du monde sur Lui-même et mourir sur la croix.

Tout en étant innocent et pur, Il S’est fait péché pour nous, afin de mourir à notre place, et ainsi nous rendre la grâce disponible. Nous pouvons donc regarder Jésus ressuscité, ayant reçu toute puissance dans le ciel et sur la terre, en pleine autorité à la droite du Père, comme notre Sauveur personnel.

Dieu avait utilisé Moïse pour conduire Israël pendant 40 ans dans le désert. Mais Moïse n’a pas eu la permission d’entrer dans la terre promise. Qu’a-t-il fait pour ne pas avoir ce droit d’y entrer ? Y a-t-il une leçon ici pour NOUS ?

Deutéronome 32:48-51 : « En ce même jour, l’Éternel parla à Moïse en disant : 49Monte sur cette montagne d’Abarim, sur le mont Nébo, qui est au pays de Moab, en face de Jérico ; et regarde le pays de Canaan, que je donne en possession aux enfants d’Israël. 50Or tu mourras sur la montagne où tu montes, et tu seras recueilli vers tes peuples, comme Aaron ton frère est mort sur la montagne de Hor, et il a été recueilli vers ses peuples ; 51Parce que vous avez péché contre moi, au milieu des enfants d’Israël, aux eaux de la contestation de Kadès, au désert de Tsin ; parce que [remarquez bien] vous ne m’avez point SANCTIFIÉ, au milieu des enfants d’Israël. »

Dieu termine, au verset 52, en lui disant : « Car tu verras le pays devant toi, mais tu n’entreras POINT dans le pays que je donne aux enfants d’Israël. » Mais quel péché Moïse a-t-il commis pour ne pas sanctifier Dieu près des eaux à Kadès ? Allons voir ce récit dans Nombres 20.

Dans les versets 1 à 6, nous voyons les enfants d’Israël qui arrivent à Kadès. Ils sont dans le désert de Tsin, mais il n’y a pas d’eau pour abreuver le peuple et le bétail. Le peuple commence à accuser Moïse et Aaron, de vouloir les faire mourir dans ce méchant lieu. Moïse et Aaron se retirent et, à l’entrée du tabernacle d’assignation, se mettent à genoux, face contre terre, pour invoquer le secours de Dieu et la gloire de l’Éternel leur apparaît.

Verset 7 : « Et l’Éternel parla à Moïse, en disant : Prends la verge, et convoque l’assemblée, toi et Aron, ton frère, et PARLEZ au rocher en leur présence, et il te donnera ses eaux ; tu leur feras sortir de l’eau du rocher, et tu abreuveras l’assemblée et leur bétail. » Notez qu’ils devaient PARLER au rocher, et mettre leur foi entièrement en Dieu. Que fait Moïse ?

Verset 10 : « Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée devant le rocher, et il leur dit : Écoutez donc rebelles ! Vous ferons-nous sortir de l’eau de ce rocher ? » Dieu lui avait simplement dit de PARLER au rocher. Moïse décide de chicaner le peuple, et parle comme si LUI, pouvait faire sortir l’eau du rocher.

Verset 11 : « Et Moïse leva la main, et FRAPPA le rocher avec sa verge, par DEUX fois ; alors des eaux sortirent en abondance, et l’assemblée but, et leur bétail aussi. » Ce n’est PAS ce que Dieu lui avait dit de faire. Verset 12 : « Puis l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous n’avez pas cru en moi, pour ME SANCTIFIER devant les enfants d’Israël, à cause de cela vous n’introduirez point cette assemblée dans le pays que je leur ai donné. » Les deux ne devaient pas entrer dans la Terre promise, à cause de cet incident.

Dans Exode 17:6, dans le désert de Sin le peuple avait soif et se plaignait. Pourtant ici, Dieu dit à Moïse : « Voici, je me tiendrai devant toi, là, sur le rocher, en Horeb, et tu FRAPPERAS le rocher, et il en sortira de l’eau, et le peuple boira. Moïse fit donc ainsi aux yeux des anciens d’Israël. » Ici, Dieu dit bien à Moïse de frapper le rocher, et que l’eau sortirait. Qu’y avait-il de si mal à frapper le rocher dans Nombres 20, alors qu’ici dans Exode 17, c’était tout à fait correct ?

1 Corinthiens 10:4. Regardons ce que Paul nous déclare, en parlant des enfants d’Israël, au verset 4 : « Et qu’ils ont tous bu du même breuvage spirituel ; car ils buvaient de l’eau du rocher spirituel qui les suivait ; et ce rocher était CHRIST. » Donc Paul nous dit que ce rocher symbolisait Christ.

Jésus notre Sauveur devait être frappé UNE FOIS pour expier tous les péchés des humains. Nous devons honorer ce sacrifice de Jésus qui a été frappé à notre place. Malheur à celui qui frappe ce rocher DEUX fois. Comment peut-on le frapper une deuxième fois ? Dans Hébreux 6:4, Paul nous donne un avertissement sur la façon qu’un chrétien pourrait le faire.

Paul déclare, au verset 4 : « Car ceux qui ont été une fois illuminés, qui ont goûté le don céleste, qui sont devenus participants du Saint Esprit, et qui ont goûté la bonne parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, il est impossible de les renouveler encore pour la repentance, puisqu’ils crucifient pour EUX-MÊMES le Fils de Dieu, et l’exposent à l’ignominie. »

Parce que cette personne rejette le sacrifice de Christ, en profanant le sang de l’Alliance par lequel elle a été sanctifiée lors de son baptême, elle commet ainsi le seul péché que Dieu ne peut PAS pardonner, parce qu’elle crucifie le Fils de Dieu une 2ème fois pour ELLE-MÊME, en l’exposant à l’ignominie. [Voir la section traitant des Résurrections pour une explication exhaustive.]

Donc, ne soyons jamais coupable de frapper notre Sauveur une 2ème fois. Car, c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant, après lui avoir manifesté un tel affront. Un chrétien, c’est celui qui veut ressembler à Christ. Quand nous recevons le Saint-Esprit, il faut vivre comme Christ a vécu. Il nous a Lui-même donné l’exemple sur la façon de devenir un reflet de SON image.

Puisque le but de Dieu, pour chacun de nous, est de faire partie de Son Royaume, NOTRE but devrait être de vivre notre vie à la ressemblance de Christ, le Capitaine de notre salut. Il nous faut étudier SA vie, ce qu’Il a fait, et ce qu’Il a dit. Nous devons étudier les choses sur lesquelles Jésus a mis beaucoup d’emphase, et que Ses apôtres ont continué de prêcher après SON ascension au ciel.

J’aimerais utiliser la Pâque, cette tragédie épouvantable de Sa mort, mais où Jésus nous a laissé des leçons précieuses nous montrant comment vivre. Sur la croix, alors qu’Il était mourant, Jésus a déclaré SEPT choses, sept belles qualités que tout chrétien et chrétienne se doit de développer.

La 1ière qualité : LE PARDON

Luc 23:34. La scène se passe à peine quelques minutes après avoir été cloué sur la croix, vers 9h00 du matin. Verset 34 : « Mais Jésus disait : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. » Nous avons tous besoin d’être pardonnés, soit pour nos offenses envers Dieu, ou envers les autres. Nous recherchons ce pardon, mais sommes-nous aussi prompts à pardonner aux autres ? Est-ce devenu pour nous une pratique facile, quasi automatique, ou sommes-nous encore réticents quand il s’agit de pardonner ?

Le vrai pardon ne peut venir qu’au travers de notre amour pour Dieu. Dans Matthieu 6:14, Jésus a dit : « Car si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi. » Voyez-vous l’importance que Dieu accorde au fait d’être capables de pardonner, afin de nous pardonner ? Car la nature charnelle a beaucoup de difficulté à pardonner.

Mais Jésus, même mourant, nous donne un exemple extraordinaire, alors qu’Il demande au Père de pardonner à ceux qui venaient de Lui infliger cette souffrance atroce qu’Il endurait. Paul abonde aussi dans le même sens que son Maître, en nous disant : « Revêtez-vous comme des élus de Dieu … 13Vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a quelque sujet de plainte contre l’autre. Comme Christ vous a pardonné, vous aussi faites de même » (Colossiens 3:12-13).

Le ou la chrétien(ne) qui ne peut pas pardonner n’a tout simplement pas encore saisi la profondeur du pardon de Dieu. Comment, après avoir vécu l’expérience d’un pardon complet de tous NOS péchés, ne pas être capable de pardonner un frère, une sœur, un mari, une épouse, ou même un étranger. Leurs péchés sont-ils plus grands que ceux que Dieu NOUS a pardonnés ? Avons-nous vraiment compris le prix que Dieu a payé en sacrifiant Son Fils unique pour le pardon de nos péchés, LUI qui était SANS péché ?

Une personne reconnaissante envers Dieu pour son salut ne peut pas continuer à garder rancune contre quelqu’un. Car la rancune et la reconnaissance ne sont pas des sentiments compatibles. Demandons ce don de pardonner facilement, car il est impossible de décrire la paix intérieure qu’on peut ressentir quand on pardonne réellement.

La 2ième qualité : LA GRÂCE

Luc 23:42. Ça faisait à peine 10 à 15 minutes que Jésus était crucifié. Les passants l’insultaient, ainsi que l’un des malfaiteurs crucifiés à côté de Lui. Mais l’autre brigand le reprenait en lui disant qu’eux avaient mérité leur punition, mais que Jésus n’avait rien fait de mal. Il se tourne vers Jésus pour Lui adresser la parole. Verset 42 : « Et il disait à Jésus : Seigneur, souviens-toi de moi, quand tu seras entré dans ton règne. 43Et Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis. »

Nous voyons ici comment le temps n’est pas un facteur pour Dieu. Jésus savait que cet homme repentant mourrait dans quelques heures et n’aurait souvenir de rien jusqu’à sa résurrection. En ouvrant les yeux il se croira toujours dans la même journée, crucifié à côté de Jésus, mais, en réalité, il sera dans le paradis, là où Jésus sera entré dans Son règne.

La grâce est positive. Nous avons tous besoin de cette assurance que, lorsque Dieu nous met sous Sa grâce, à moins de commettre le péché impardonnable, notre salut est ASSURÉ. Et nous n’avons pas à nous poser des questions là-dessus. Savez-vous pourquoi ? Parce que la grâce n’est PAS justice. Elle ne peut PAS se mériter, peu importe ce que nous faisons. Nous ne pouvons pas la gagner, elle est GRATUITE ! La grâce ne porte pas de jugement, car elle est tolérante. Mais elle est juste parce qu’elle vient de Dieu.

La grâce ne peut pas venir par l’observance de la LOI parce que la loi nous condamne. Donc, à cause de la loi, nous méritons tous la mort. Tandis que la grâce est l’Esprit de la loi, i.e., le pardon et la clémence. Alors que la loi CONDAMNE, la grâce PARDONNE. Il faut vraiment avoir foi en Dieu et dans le sacrifice de Christ afin de pouvoir croire à cela. Notre simple nature humaine est incapable de comprendre une telle vérité. Seul l’Esprit de Dieu peut ouvrir notre esprit à une telle compréhension.

La nature humaine dit : « Il a péché, qu’il subisse les conséquences. Œil pour Œil, dent pour dent. » Ça, c’est la justice. Le salaire du péché c’est la mort. Mais le DON de Dieu, c’est la vie éternelle. Ça, c’est la GRÂCE. Car la grâce dit : « Jésus a déjà payé pour toutes ces choses. » Voilà ce que la Nouvelle Alliance nous a apporté, et c’est GRATUIT !

L’apôtre Paul nous dit clairement la condition dans laquelle nous étions lors de notre appel. « Vous étiez en ce temps-là sans Christ, séparés de la république d’Israël, étrangers par rapport aux alliances de la promesse, n’ayant point d’espérance, et sans Dieu dans le monde » (Éphésiens 2:12).

Regardons cependant le miracle que Dieu a opéré dans notre vie, au verset 4 de ce même chapitre : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde à cause de la grande charité dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a rendus à la vie ensemble en Christ [c’est par la grâce que vous êtes sauvés]. » Et Dieu a fait tout ceci « afin de montrer dans les siècles à venir, les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. »

Alors, comment pourrions-nous ne pas pécher, si nous refusons de faire grâce à ceux qui nous ont offensés ? C’est impossible. Ce geste de notre Sauveur sur la croix devrait, sans aucun doute, nous inciter à développer cette belle qualité de faire grâce aux autres.

La 3ième qualité : LA COMPASSION

Jean 19:26-27. Jésus est sur la croix depuis à peine 20 minutes. Verset 26 : « Jésus donc, voyant sa mère et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès cette heure, le disciple la prit chez lui. » Jésus était mourant sur la croix, et malgré tout ça, il avait une grande compassion pour Marie.

Il voulait S’assurer de voir quelqu’un pourvoir aux besoins de la mère qui L’avait porté, élevé, soigné et caressé dès Sa naissance et durant les années de sa croissance. Jean fut celui que Jésus a choisi. Et, sans aucune cérémonie, Jean l’a tout simplement accueillie chez lui.

Jésus était très sensible aux besoins des autres. Il possédait ce sentiment de compassion pour les autres, même pendant qu’Il souffrait atrocement sur la croix. L’apôtre Jacques, le frère de Jésus, nous dit que la religion pure est d’avoir compassion pour les veuves et les orphelins dans leurs afflictions. Le chrétien doit dégager cette compassion tout comme Christ, car la compassion nous aide à détourner le regard de sur nous-mêmes pour le diriger vers les autres.

Regardons cette belle exhortation de Pierre : « Soyez tous d’un même sentiment, compatissants, fraternels, miséricordieux et bienveillants » (1 Pierre 3:8). La compassion a ce pouvoir de nous humilier tout en créant la fraternité entre les enfants de Dieu. Elle détruit l’égoïsme en le remplaçant par l’amour pour les personnes avec qui nous compatissons. La compassion crée en nous cette facilité de prier pour ceux qui souffrent, sans qu’il soit nécessaire de connaître la cause de leur peine ou de leur souffrance. C’est ça, la compassion réelle et divine.

La 4ième qualité : ÊTRE PRÊT À SOUFFRIR

Ce sont des mots étranges à nos oreilles. Nous vivons dans une génération où nous fuyons tout ce qui pourrait nous faire souffrir. Pourtant le grand paradoxe, c’est que notre génération souffre beaucoup. Juste au niveau familial, nous avons la violence conjugale, ainsi que les disputes entre conjoints qui aboutissent trop souvent en divorces. Et je passe par-dessus toutes les souffrances qui viennent de l’extérieur des foyers et qui troublent les gens en les rendant malheureux.

Matthieu 27:45 : « Or depuis la sixième heure, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu’à la neuvième heure. » Cinq heures et demie venaient de s’écouler, pendant lesquelles Jésus n’a pas parlé. On approche trois heures de l’après midi, et Jésus sent Sa vie Lui échapper. Il y avait déjà SIX heures que les clous avaient transpercé Ses mains et Ses pieds. Et, comme nous venons de voir, les trois dernières, de midi à 15h00, dans une obscurité totale.

Jésus était complètement seul. Même le soleil avait caché sa face. Tout le monde L’avait abandonné, SAUF Son Père. Il était venu volontairement vers cette croix. Il était prêt à souffrir pour NOS péchés sans Se plaindre une seule fois. Mais, soudainement, il se passe un évènement à nous déchirer le cœur.

Matthieu 27:46 : « Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte, en disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire, Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Accablé par la douleur, l’homme Jésus, devenu péché pour nous, a vu SON PÈRE Lui refuser tout secours, l’espace d’un instant. Imaginez, Dieu Tout-Puissant doit maintenant laisser Son Fils unique souffrir et agoniser jusqu’au bout de Son sang.

Quelle belle preuve d’amour pour nous enseigner que NOUS devons être prêts aussi à souffrir pour LUI. Dieu n’a jamais délaissé Son Fils, et IL ne nous délaissera pas non plus. « Quelle gloire, en effet, vous reviendrait-il, si vous supportez patiemment d’être battus pour avoir mal fait ? Mais si vous supportez patiemment la souffrance pour avoir bien fait, c’est à cela que Dieu prend plaisir » (1 Pierre 2:20).

Quand nous souffrons injustement en faisant du bien, c’est comme si nous marchions dans un désert spirituel, mais nous n’y restons pas. Car c’est un honneur de souffrir pour Dieu, sachant qu’il y a une récompense assurée par LUI pour ceux qui persévèrent jusqu’à la fin. Paul nous dit que : « Tous ceux qui veulent vivre selon la piété en Jésus-Christ, seront persécutés » (2 Timothée 3:12).

Il est bizarre, parfois, de voir comment nous vient cette persécution. Si elle ne venait seulement que de l’extérieur, nous n’aurions qu’à éviter ceux qui nous veulent du mal. David a dit : « Celui qui mange mon pain, lève le talon contre moi … Mon ami, mon égal » (Psaume 41:10 ; 55:14). Trop souvent, cette persécution nous vient d’un proche, un mari, une épouse, un enfant, un frère, une sœur, ou d’un ami de longue date.

Jésus est venu pour servir, et non pour Se faire servir. Il est venu souffrir à notre place, afin d’accomplir la volonté de Son Père. Si nous souffrons alors que nous faisons le bien, nous allons régner avec Lui, un jour, pour avoir fait ces choses.

La 5ième qualité : DÉVELOPPER LA SOIF SPIRITUELLE

Dans Jean 19:28, Jésus savait que la fin était proche. Il dit : « J’ai soif. » Cette étape de sa crucifixion avait été prophétisée par David, dans le Psaume messianique 22. Allons voir ce passage. Verset 15 : « Je suis comme de l’eau qui s’écoule, et tous mes os se sont déjoints ; mon cœur est comme la cire, il se fond dans mes entrailles. Ma vigueur est desséchée comme la brique ; ma langue est attachée à mon palais, et tu m’as couché dans la poussière de la mort. »

Imaginez, un instant, les trois premières heures exposé au grand soleil. Son corps qui se déshydrate et personne ne Lui offre de l’eau. Ses os sortent de leurs jointures à cause de Sa position sur la croix. Il sent Son cœur fondre au-dedans de Lui, tellement Il est fiévreux. Il a tellement soif que Sa langue Lui colle au palais.

Cette soif physique que Jésus a endurée est symbolique de la soif spirituelle que NOUS devons rechercher. Il nous a Lui-même déclaré : « Heureux ceux qui ont faim et SOIF de la justice ; car ils seront rassasiés » (Matthieu 5:6). Sa mort et Sa résurrection sont venues étancher NOTRE soif. « O vous tous qui êtes altérés, venez aux eaux ! » (Ésaïe 55:1). Verset 3 : « Prêtez l’oreille, et venez à moi ; écoutez, et votre âme vivra ; et je traiterai avec vous une ALLIANCE ÉTERNELLE selon les GRATUITÉS immuables données à David. » Le salut est GRATUIT et éternel.

La 6ième qualité : VAINCRE LE MONDE

Dans Jean 19:30, Jésus a déclaré : « Tout est accompli. » Ceci est une confirmation de triomphe et de victoire. Juste avant d’être arrêté et crucifié, Jésus avait dit à Ses disciples : « Prenez courage, car j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33). Par Son sang versé, Jésus a vaincu le péché. Seul Dieu dans la chair, qui n’avait jamais péché, pouvait payer une rançon aussi élevée. Nous avons été rachetés à très grand prix afin de naître de nouveau. Et nous pouvons être vainqueurs : « Parce que tout ce qui est né de Dieu, est victorieux du monde, et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre FOI. 5Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (1 Jean 5:4-5). Voici notre arme par excellence pour vaincre le monde : toujours croire que Jésus est Fils de Dieu.

Par Son exemple, par Sa façon de vivre et dans Sa mort, Jésus nous a montré comment être vainqueurs. Christ VA régner dans le merveilleux monde à venir. Si nous persévérons jusqu’à la fin de notre vie, NOUS avons l’assurance de régner avec Lui, lors de Son avènement. C’est une promesse !

La 7ième qualité : AVOIR FOI EN DIEU

Les toutes dernières paroles de Jésus se trouvent dans Luc 23:46. « Et Jésus s’écriant d’une voix forte dit : Mon Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et ayant dit cela, il expira. » Durant toute Sa vie, et jusqu’à son dernier souffle, Jésus avait entièrement confiance dans le PÈRE. Avons-nous appris à faire la même chose ? Ou bien, essayons-nous toujours de nous en sortir par nos propres moyens ?

Nous avons sûrement des efforts à faire, mais sommes-nous entièrement disposés à accepter la solution que Dieu va nous donner ? Quand Christ a été maltraité et battu, Il aurait pu réagir. Il a Lui-même déclaré qu’Il n’avait qu’à faire un signe et des légions d’anges seraient venues Le secourir. Il a plutôt opté pour demeurer entièrement soumis au Père. Avec une telle attitude, Dieu pourrait-Il nous laisser volontairement dans l’embarras ? Au contraire ! Il est toujours prêt à nous secourir et nous délivrer. Voilà le genre d’amour que notre Dieu manifeste envers nous.

Alors qu’Il était mourant sur la croix, Jésus a déclaré SEPT Paroles qui sont le reflet des qualités qu’Il possédait, Lui. Des qualités que chaque chrétien devrait INCORPORER dans sa vie quotidienne. A nous de méditer régulièrement sur SES déclarations, afin d’apprendre à Lui ressembler.

« Christ, ayant été offert UNE fois pour ôter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois sans péché, à CEUX qui l’attendent pour le SALUT » (Hébreux 9:28). Dieu S’adresse directement à NOUS, ici. Voilà donc où nous devons fixer NOTRE regard, afin d’apprécier pleinement ce que le Capitaine de notre Salut a fait pour nous. JÉSUS, le VRAI PILOTE dans NOTRE sortie spirituelle d’Égypte.




D.044 – Comment perdre un Royaume

 

Par Joseph Sakala

En décrivant certains incidents survenus dans l’Ancien Testament, Paul nous déclare, dans 1 Corinthiens 10:11 : « Or toutes ces choses leur arrivaient pour servir d’exemple ; et elles sont écrites pour NOUS instruire, nous qui sommes parvenus aux derniers temps. »

Dans le 1er livre des Rois, il y a une saisissante histoire qui nous montre comment on peut perdre un royaume. Quand nous étudions ce livre, la clé pour le chrétien, c’est de visualiser comment Dieu l’utilise pour NOUS instruire, afin de nous faire découvrir ce qui est en train de se passer dans nos propres vies.

Avec un peu de méditation, il sera possible de nous situer dans cette histoire. Et quand ceci se produit, c’est comme si les mots avaient des yeux, pour nous regarder et nous guider. Sachons que le but principal ici, c’est de nous faire comprendre que nous avons été appelés pour régner dans un Royaume avec Jésus, en tant que SES prémices.

Quand nous étudions le thème du livre aux Romains, nous apprenons que le but de Jésus, vivant en nous, est de nous instruire à savoir comment d’abord régner sur le royaume de notre PROPRE vie. Par la puissance du Saint Esprit, Il veut rendre notre vie complète et victorieuse, dans la mesure où nous marchons dans le sentier que Christ nous a tracé.

Dieu nous prépare maintenant à régner sur d’autres personnes, en nous montrant qu’il faut apprendre à régner d’abord sur nous-mêmes. C’est exactement pour cette raison que Dieu a inspiré la rédaction de ce livre de l’Ancien Testament, afin de nous illustrer ce que nous devons faire et ne pas faire, en étudiant la monarchie dans la nation ancienne d’Israël.

Dieu avait mis cette nation à part, et l’avait identifiée comme Son peuple (Exode 6:7). Cette petite nation devait devenir Ses acteurs, jouant dans une sorte de pièce de théâtre. Toutes les nations de la terre devaient les observer, afin d’apprendre ce que Dieu voulait leur enseigner aussi. Mais en réalité, ce qui est arrivé avec Israël est un scénario de ce qui s’est toujours passé tout au long de l’histoire de l’humanité.

Le côté positif de ce 1er livre des Rois nous dévoile l’importance d’être soumis à l’autorité de Dieu. En d’autres mots, il est impossible pour un chrétien de régner sur sa propre vie, à moins de se résigner à laisser Dieu régner sur lui. Si nous sommes soumis à Lui, nous avons le pouvoir, par Son Esprit, de développer Sa nature en nous. Si nous refusons, il est impensable de Lui obéir, car la nature humaine est en rébellion contre Dieu, et ne veut pas Lui obéir. Plus que ça, elle ne le PEUT MÊME PAS ! La nature humaine ne peut pas d’elle-même se soumettre à Dieu (Romains 8:7).

Comment pouvons-nous désirer vouloir changer quelque chose, si nous sommes si bien dans ce que nous faisons déjà ? C’est impossible ! Voilà ce que nous enseigne ce Livre des Rois. Remarquez, cependant, que le point de mire sera toujours sur le trône. Pour Dieu, le roi est de prime importance. Car comme agit le roi, ainsi va la nation.

Alors sur le plan personnel, notre volonté devient notre roi. Et ce que nous voulons déterminera la façon que NOTRE royaume sera administré. Donc, ce que nous permettons d’entrer dans notre esprit aura, en quelque sorte, une influence sur la direction et le comportement de notre royaume personnel.

Aujourd’hui, nous allons étudier la vie du roi Salomon, successeur du roi David. David était vieux et mourant. Son fils Adonija complote pour se saisir du trône, afin de s’installer comme roi par une rébellion, avant même la mort de David. David l’apprend et s’organise pour faire oindre son fils Salomon, qui devient roi alors que David est encore vivant (1 Rois 1:33-35).

Nous avons ici la première marque d’autorité pour régner. Elle doit venir comme un don de la main de Dieu. Ceci veut dire que nous ne pourrions jamais régner, à moins que nous soyons établis par Dieu. Car, si nous sommes soumis à Son autorité, c’est Dieu Lui-même qui prend la responsabilité de diriger chaque circonstance afin de garder nos ennemis sous contrôle.

Il S’engage aussi à écraser toute rébellion qui pourrait menacer notre règne. C’est exactement ce que Dieu a fait avec Adonija pour protéger Salomon. Lisez vous-même les versets 41 à 53 de ce 1er chapitre.

Dans les chapitres 2 et 3, Salomon règne avec puissance et gloire. Son règne représentait l’apogée de la splendeur et de l’autorité de ce que le royaume d’Israël pouvait atteindre.

Au chapitre 3, verset 3, on peut lire : « Et Salomon aimait l’Éternel et suivait les ordonnances de David, son père ». Voici un jeune homme qui aime Dieu de tout son cœur. Il Lui est soumis, comme son père David, et désire être dirigé par Lui.

Cependant, il fait deux petites choses qui paraissent insignifiantes, mais qui vont éventuellement contribuer à renverser son royaume. La première se trouve au chapitre 3:1 « Or, Salomon s’allia avec Pharaon, roi d’Egypte ; et il épousa la fille de Pharaon ». L’Egypte représente le monde. Salomon prend cette femme et l’amène dans la ville de David comme figure centrale, dans cette nation d’Israël que Dieu voulait mettre à part.

Sa deuxième erreur se trouve dans la 2ème partie du verset 3, au chapitre 3, où nous voyons : « Seulement il offrait les sacrifices et le parfum sur les HAUTS LIEUX ». Non seulement Salomon fait une alliance avec le MONDE, mais il se met à sacrifier sur leurs HAUTS LIEUX.

Dans les religions païennes du temps, les rites d’adoration se faisaient sur le haut des montagnes. On y érigeait des autels sur lesquels on offrait des sacrifices aux idoles, et où on s’adonnait aux rites sexuels attachés à la déesse de la fertilité. Ces adorations très populaires se terminaient souvent par des orgies, abondamment arrosées d’alcool.

Imaginez un instant que l’Arche de l’Alliance était à Jérusalem, dans le tabernacle où David l’avait placée. Mais Salomon ne présentait pas ses offrandes à Dieu sur l’autel du tabernacle. Il le faisait sur ces autels païens, sur les hauts lieux.

D’une façon générale, on pourrait dire que le cœur de Salomon était orienté dans la bonne direction, mais sa faiblesse fut de ne pas être ENTIÈREMENT soumis à Dieu. Il ne semblait pas comprendre que l’expression de son amour total pour Dieu devait se manifester par son adoration sur l’autel devant l’Arche de l’Alliance, et non sur n’importe quel autel.

Voici le problème que peut vivre aussi chaque chrétien. C’est qu’extérieurement, il y a une soumission et un désir de vouloir faire la volonté de Dieu. Mais intérieurement, il pourrait y avoir un manque émotif de la faim spirituelle à vouloir obéir à Dieu jusque dans les petits détails.

La force de David se situait justement dans ce domaine. Même s’il avait commis un meurtre et l’adultère, au fond de son cœur, il éprouvait un attachement extraordinaire à vouloir faire la volonté de Dieu. Il avait la faim constante de ressentir la présence de Dieu dans sa vie, et ce vouloir sincère d’être toujours en règle avec LUI. Nous pouvons facilement voir ce trait de caractère éclater dans tous les psaumes qu’il a écrits. Lisez le Psaume 51 pour constater la déchirure dans son cœur, lorsque le prophète Nathan est venu vers lui, suite à son adultère avec Bath-Shéba.

Ce trait de caractère n’était pas évident chez Salomon, ce qui nous indique qu’il y avait un problème dans sa vie. Pourtant Dieu met toutes les chances de son côté, car Il lui est apparu en songe. Dans 1 Rois 3:5 : « Dieu lui dit : Demande ce que tu veux que je te donne ». Notez que Dieu ne met AUCUNE restriction sur ce que Salomon pouvait lui demander.

Dans ce merveilleux passage, nous voyons une certaine humilité chez Salomon, aux versets 6 et 7. Au milieu du verset 7, il dit à l’Éternel : « Moi je ne suis qu’un tout jeune homme ; je ne sais pas me conduire ».

Au verset 9, il formule sa demande : « Donne donc à ton serviteur un cœur intelligent, pour juger ton peuple, et pour discerner entre le bien et le mal ; car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux ?» Il ne demande pas des richesses, mais de la sagesse. En commençant son règne de cette façon, Salomon donnait nettement l’impression qu’il avait profondément saisi la nécessité d’une grande sagesse, afin de pouvoir exercer son autorité dans ce royaume que Dieu venait de lui confier.

Hébreux 5:12. Regardons ce que Paul dit au peuple, ici, à cause de son manque de sagesse, et parce qu’il était devenu lent à comprendre. Verset 12 : « En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. »

En d’autres mots, Paul leur dit : « Je ne vous comprends plus. Qu’est-ce qui préoccupe votre esprit ? Vous êtes chrétiens depuis des années, et alors que vous devriez enseigner à d’autres, je suis encore obligé de vous ramener à la maternelle pour vous enseigner les rudiments de la vie chrétienne. Des choses que vous saviez pourtant, au début de votre conversion. Vous agissez comme des enfants parce que vous manquez de maturité spirituelle. »

Au verset 14, Paul continue à les exhorter : « Mais la nourriture solide est pour les hommes [et femmes] faits, pour ceux qui par l’habitude, ont le jugement exercé à discerner le bien du mal ». Ce qu’il nous déclare ici, c’est que le SIGNE qui identifie ceux qui ont atteint la maturité chrétienne, se manifeste dans leur habitude de discerner le bien du mal. Ceci ne s’apprend seulement qu’en marchant dans LES PAS de Jésus, i.e., selon SES instructions.

Voilà où se situe le grand problème de notre temps. Ce qui est bien paraît mal, et ce qui est mal paraît bien. Sachez que n’importe qui peut faire la distinction entre le bien et le mal, quand le bien paraît bien et le mal paraît mal. La vraie sagesse, c’est d’être capable d’identifier le mal, quand il se présente avec un grand sourire, débordant de soins attentifs et affectueux, et nous offre exactement ce que nous recherchons. Si quelque chose nous procure tant de plaisir, comment cette chose peut-elle être du mal ? Nous allons le découvrir avec Salomon.

Mais comment peut-on avoir cette maturité spirituelle ? Elle ne peut pas venir d’un grand nombre d’années de scolarité, même si elles sont confirmées par plusieurs diplômes. Dieu n’est pas impressionné par les doctorats en théologie, ou les Prix Nobel. Ce sont des choses physiques et ne sont pas un critère pour Dieu.

La maturité spirituelle se manifeste dans la PROFONDEUR de la CONVERSION du chrétien, ou de la chrétienne. C’est une sagesse divine qu’on ne trouve pas dans le monde. Dieu seul peut nous la donner.

Ce qui paraît bien dans l’esprit d’une personne peut, en réalité, n’être qu’une ruse bien implantée par Satan pour créer un bouleversement spirituel chez cette personne. Et ce guet-apens peut produire un fruit terrible quelques années plus tard, dans sa vie.

Salomon avait demandé une telle sagesse divine, et Dieu l’a exaucé. Néanmoins, il y avait une petite faiblesse dans sa demande. Il a demandé la sagesse pour diriger le PEUPLE, et c’était très bien. Mais avant tout, il aurait dû demander la sagesse pour bien diriger sa PROPRE VIE. Et c’est justement là où il a commencé à flancher.

Dieu sait exactement ce qui est dans le cœur de chaque individu. Il a donc accordé cette sagesse à Salomon. Mais avec elle, Dieu lui a aussi donné les circonstances pour mettre cette sagesse à l’épreuve. Dieu fait ceci avec chacun de nous. Il nous connaît, et Il connaît notre cœur. Alors Il nous donne la base essentielle pour démarrer.

Si nous demandons quelque chose à Dieu avec conviction, Il peut décider de nous exaucer. Mais Il Se réserve aussi le droit de créer les circonstances qui feront ressortir le vrai but de notre demande. Si nous agissons bien, bravo ! Un à zéro pour nous.

Si nous agissons mal, inutile de blâmer les autres. Même Dieu n’aura pas besoin de nous accuser. Nos propres actions seront là pour le faire, et très bien merci. Il y a un vieux proverbe chinois qui dit : « Quand les choses vont mal et que tu cherches le coupable, regarde d’abord dans le miroir ».

Avec la sagesse, Dieu a aussi ajouté les richesses et les honneurs à Salomon. Il l’a comblé de tout afin de mettre sa grande sagesse à l’épreuve. Malheureusement, ce sont ces richesses et ces honneurs qui ont causé sa chute. En se glorifiant dans la magnificence de son royaume, l’orgueil a commencé à s’emparer de son cœur. Et l’effondrement de son royaume en est devenu la conséquence.

Il a épaté toutes les nations des alentours, mais il n’a pas su diriger le royaume de sa propre vie. Trois qualités sont absolument nécessaires pour bien régner sur notre propre vie.

La première qualité se manifeste par une dépendance totale envers Dieu. C’est cette sagesse de réaliser que pour bien nous connaître intérieurement, il nous faut absolument agir selon la volonté de Dieu. ENSUITE, nous pourrons démontrer cette sagesse extérieurement.

Nous voyons une belle démonstration extérieure de la sagesse de Salomon, dans son jugement, lorsque deux femmes se sont présentées devant lui avec un enfant. Les deux avaient accouché, mais un des enfants était mort. Les deux femmes réclamaient l’enfant vivant. Salomon devait décider qui était la vraie mère.

La sagesse de Dieu l’a porté à sonder les cœurs de ces deux femmes et NON leurs plaidoyers. « Apportez une épée, » dit Salomon. Plaçant l’enfant devant les deux dames, il donna l’ordre de le couper en deux, et de donner une moitié à chaque femme. La vraie mère s’écria immédiatement : « Non, non, ne faites pas ça. Donnez l’enfant à l’autre femme ».

Son cœur de mère ne pouvait pas permettre de voir mourir l’enfant. Pour lui sauver la vie, elle était même prête à le donner. Mais quelle fut la réaction de l’autre ? Elle a dit : « Il ne sera ni à moi ni à toi. Coupez-le ! » Basé sur CETTE déclaration, avons-nous un doute sur qui était la vraie mère de l’enfant ? Voilà la première démonstration de la sagesse de Salomon.

Combien de sagesse a-t-il reçu de Dieu ? Dans 1 Rois 4:29, il est écrit : « Et Dieu donna à Salomon de la sagesse, une fort grande intelligence, et un esprit aussi vaste que le sable qui est sur le bord de la mer. 30Et la sagesse de Salomon surpassait la sagesse de tous les Orientaux, et toute la sagesse des Égyptiens. »

Verset 31 : « Il était plus sage qu’aucun homme ; plus qu’Ethan l’Ezrachite, et Héman, Calcol et Darda, les fils de Machol . » Ces hommes étaient l’équivalent de nos grands spécialistes qui analysent et évaluent tout ce qui se passe dans le monde. Des hommes très sages, à qui on s’adresse habituellement pour avoir l’heure juste sur les évènements mondiaux.

À la fin du verset 31, on peut lire : « …et sa réputation se répandit parmi toutes les nations d’alentour. 32Il prononça trois mille sentences, et ses cantiques furent au nombre de mille et cinq. » Imaginez, il a composé 1 005 cantiques dont un seul est publié dans « Le Cantique des Cantiques ».

1 Rois 4:33 : « Il a aussi parlé des arbres, depuis le cèdre qui est au Liban jusqu’à l’hysope qui sort de la muraille ; il a aussi parlé des animaux, des oiseaux, des reptiles et des poissons. » Salomon devait être extrêmement intéressant à écouter. Tellement qu’au verset 34, on voit : « Et, de tous les peuples, on venait pour entendre la sagesse de Salomon, de la part de tous les rois de la terre, qui avaient entendu parler de sa sagesse. »

Il devait posséder tout un bagage de connaissance, pour déplacer autant de monde, à dos de chameau, pour venir se faire instruire par cet homme. Autant de sagesse n’a été donnée à aucun autre homme. Mais la sagesse est quand même disponible à chacun de nous, par le Saint Esprit.

L’apôtre Jacques nous dit : « Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement, sans reproche, et elle lui sera donnée » (Jacques 1:5). Et cette sagesse spirituelle devrait nous rendre capables de porter de bons jugements. C’est ce que Paul nous déclare dans 1 Corinthiens 2:15-16. Allons voir ce passage.

« Mais l’homme [femme] spirituel, » nous dit Paul, « juge de toutes choses, et n’est lui-même jugé par personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ. » Puisque l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu, nous avons à notre disposition, un outil extraordinaire pour discerner et juger. Il faut donc l’utiliser dans notre cheminement spirituel.

La deuxième qualité qui identifie celui ou celle qui est digne de régner, c’est d’avoir de l’ordre dans ses pensées et dans son comportement. Dieu n’est pas l’auteur de la confusion. Le spécialiste dans ce domaine, c’est Satan. Et il utilise toutes les ruses possibles pour tenter de nous embarquer dans son jeu. Il faut absolument apprendre à discerner les esprits. La sagesse de Dieu devrait nous faire reconnaître d’où viennent nos pensées négatives. Dieu est positif. Le coupable des pensées négatives, c’est le dieu de ce monde.

Dieu fait les choses en ordre, et Il S’attend à ce que la personne, en qui Son Esprit vit, agisse de la même façon. Remarquez que nous ne sommes pas encore parfaits, alors nous avons besoin d’aide. Le chrétien doit se tenir en contact avec son Dieu dans toutes ses activités. Un peu comme un enfant qui vient voir son papa pour lui parler, pour discuter, pour lui étaler ses problèmes, pour lui raconter sa joie, ou pour lui demander n’importe quoi. Voici la SORTE DE PRIÈRE que Dieu aime : dialoguer avec ses enfants, en TOUT temps. Parlez à Dieu !

Nous devons cependant faire cela avec une attitude pleine d’amour, au point que, même si notre Père nous refuse des choses à l’occasion, on Lui dit merci quand même parce que nous L’aimons. Se faire dire non, à l’occasion, peut même être une bénédiction. TOUT ce que NOUS désirons n’est pas nécessairement BON pour nous, et Dieu le sait.

La troisième qualité qui identifie un règne bien dirigé se trouve dans 1 Rois 4:20 : « Juda et Israël étaient comme le sable qui est sur le bord de la mer, tant ils étaient en grand nombre ; ils mangeaient, buvaient et se réjouissaient. » Salomon s’occupait de son peuple, et il y avait une grande prospérité dans le royaume. Il ne manquait de rien. Oh, si seulement nos gouvernements prenaient de même leurs citoyens en considération !

Verset 21 : « Et Salomon dominait sur tous les royaumes, depuis le fleuve jusqu’au pays des Philistins et à la frontière d’Egypte ; ils apportaient des présents, et furent assujettis à Salomon tout le temps de sa vie. » Il avait un contrôle sur tout ce que Dieu lui accordait comme royaume. Il était un roi équitable, car il n’y a pas eu une seule guerre contre Israël durant son règne de presque 40 ans.

Avons-nous appris à avoir un tel contrôle dans notre vie ? Vivre en paix avec ceux que nous côtoyons ? Que ce soit au travail, avec nos voisins, dans nos familles entre parents, et entre parents et enfants ? Pourtant, notre petit règne personnel se situe à CE niveau, à l’heure actuelle. C’est ici que Dieu nous développe pour régner plus tard.

Dans les chapitres 5 à 8 de 1 Rois, nous voyons la splendeur du temple que Salomon a fait construire. Sa beauté intérieure surpassait de loin l’extérieure, car tout était complètement recouvert d’or. Seulement y entrer devait être une expérience mémorable. Mais le CENTRE de ce chef-d’œuvre était la GLOIRE DE DIEU qui a rempli le Saint des Saints lors de la dédicace du temple. Lisez vous-mêmes le chapitre 8 où Salomon, dans une prière merveilleuse, rend gloire à la grâce de Dieu et reconnaît le grand principe par lequel un royaume doit être maintenu, i.e., par l’obéissance du roi au trône de Dieu.

Nous pouvons lire ensuite, avec beaucoup de détails, les visites de la reine de Shéba et du roi de Tyr, les richesses de Salomon, et la reconnaissance, par les autres nations, de Salomon comme étant le plus grand roi de tous les rois de la terre. Mais soudainement, au chapitre 11, son histoire prend une tournure complètement différente. Nous commençons à voir le résultat de la mauvaise semence qui avait été plantée en lui, plus tôt dans sa vie.

1 Rois 11:1 : « Or, le roi Salomon aima plusieurs femmes étrangères, outre la fille de Pharaon [celle qu’il avait épousé dès le début de son règne] ; des Moabites, des Ammonites, des Iduméennes, des Sidoniennes et des Héthiennes, d’entre les nations dont l’Éternel avait dit aux enfants d’Israël : Vous n’irez point chez elles, et elles ne viendront point chez vous ; certainement elles détourneront votre cœur pour suivre LEURS dieux. Salomon s’attacha à ces nations par l’amour. » Voilà son problème.

Salomon savait ces choses. Son père David l’avait instruit de ne pas s’attacher aux femmes païennes, car elles détourneraient son cœur vers leurs dieux. Verset 3 : « Il eut donc pour femmes sept cents princesses, et [comme si ce n’était pas assez, il y ajouta] trois cents concubines ; et ses femmes détournèrent son cœur. »

Vous avez ici le même homme qui, dans Proverbes 18:22, a déclaré : « Celui qui a trouvé UNE femme, a trouvé le bonheur ; c’est une faveur qu’il obtient de l’Éternel. » Nous avons ici l’exemple classique d’une bonne chose poussée à l’extrême. Imaginez : 700 épouses ! Quelqu’un m’a dit, un jour, que sa plus grande préoccupation fut d’avoir 700 belles-mères qui lui donnaient constamment des conseils à savoir comment prendre soin de leurs filles.

Nous voyons la faiblesse de ce roi parce que son cœur s’est détourné de Dieu. Sa chute a commencé quand il s’est attaché à quelque chose qui lui était défendu, i.e., aller vers les femmes étrangères et leurs faux dieux. C’est exactement le même avertissement que Jésus nous a donné, dans Matthieu 6:21, quand Il a déclaré : « Car où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. »

Le mot trésor utilisé par Jésus ne s’applique pas seulement à l’argent. Un trésor, c’est quelque chose que l’on chérit et qui nous accapare avec intensité. Si notre trésor est avant tout de servir Dieu, notre cœur sera alors orienté vers Lui. Si, par contre, ce qui nous accapare avec intensité se situe ailleurs, alors notre cœur sera orienté dans cette direction.

Pour certaines personnes, ce pourrait être le travail, la richesse, l’ambition ou le pouvoir. Ceci devient alors leur trésor, et leur cœur sera orienté vers ça. Le premier pas vers la déchéance morale se situe toujours au niveau des émotions. Qu’est-ce qui prime dans notre pensée ? Où sont nos priorités ? La réponse à chacune de ces questions peut nous indiquer où notre vrai trésor commence à s’accumuler, ou bien où notre déclin pourrait débuter. Car quand le déclin commence, il est habituellement suivi de l’idolâtrie.

Dans le cas de Salomon, ce fut Astarté, la divinité des Sidoniens, et Milcom, l’abomination des Ammonites (1 Rois 11:5). Regardons maintenant ce qui suit, au verset 6 : « Ainsi Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, et il ne suivit pas PLEINEMENT l’Éternel, comme DAVID, son père. Et Salomon bâtit un haut lieu à Kémos, l’idole abominable de Moab. »

Kémos était représenté par une statue hideuse, d’une laideur repoussante, pour laquelle on allumait un gros feu. Quand l’adoration de cet idole était à son comble, on jetait des petits enfants vivants dans le feu pour satisfaire ce dieu au sourire narquois.

Au verset 9 : « Et l’Éternel fut indigné contre Salomon, parce qu’il avait détourné son cœur de l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui lui était apparu deux fois, et lui avait même donné ce commandement exprès de ne point suivre d’autres dieux ; mais il n’observa point ce que l’Éternel lui avait commandé. »

Combien de fois ai-je entendu des gens me dire : « Oh si seulement Dieu me bénissait plus, comme ce serait plus facile de lui obéir ! » Ah oui ? C’est quoi l’excuse de Salomon ? Que pouvait-il recevoir de plus ? Il n’y a aucun rapport entre bénédictions et obéissance à Dieu. Il suffit simplement d’avoir un cœur droit, peu importe notre situation financière. Laissons Dieu S’occuper du reste, car Il sait ce dont nous avons besoin.

Au verset 11 : « Et l’Éternel dit à Salomon : Puisque tu as agi ainsi, et que tu n’as pas gardé mon alliance et mes ordonnances que je t’avais données, je t’arracherai certainement le royaume et je le donnerai à ton serviteur. » Quelle débarque ! Quand Dieu en a assez, Il en a ASSEZ !

Trois fois, durant une période relativement courte, Dieu lui suscita des ennemis, alors qu’auparavant, personne n’aurait osé s’attaquer à Israël. Au verset 14, nous voyons que « L’Éternel suscita donc un ennemi à Salomon ; Hadad, Iduméen, qui était de la race royale d’Édom. » Verset 23 : « Dieu suscita encore un ennemi à Salomon ; Rézon, fils d’Eljada, qui s’était enfui d’avec son seigneur Hadadézer, roi de Tsoba. » Ces deux ennemis lui ont fait du mal pendant le reste de sa vie, car ils avaient Israël en aversion.

Finalement, au verset 26, Jéroboam, son serviteur, devint son 3ème ennemi en se révoltant contre le roi. Après la mort de Salomon, il a fini par diviser le royaume. Résultat ? L’effondrement soudain de ce qui fut le plus grand royaume dans l’histoire d’Israël. Au chapitre 12, on peut voir comment Jéroboam s’accapara de 10 des 12 tribus, pour former le royaume du nord. Il a rétabli, en Israël, l’adoration du veau d’or. Pas UN, mais DEUX, comme il est écrit au verset 28 de ce chapitre 12.

C’était exactement le même péché qu’Israël avait commis quand Moïse était monté sur la montagne pour recevoir les Dix commandements de la main de Dieu. Mais ici le péché est multiplié, doublé en intensité. Depuis ce temps, cet homme est connu en Israël comme Jéroboam, fils de Nebat, qui fit pécher Israël. Quelle réputation ! Imaginez, David qui passe à l’histoire comme un homme selon le cœur de Dieu, et Jéroboam, comme celui qui fit pécher Israël.

Il y a une très grande leçon pour chaque chrétien ici. Salomon qui connaissait Dieu et qui, au début, désirait marcher avec Lui, n’a pas PLEINEMENT sondé les émotions de son cœur. Il s’est attaché aux choses du monde qui ont miné la gloire que Dieu lui avait donnée. Il s’est lancé plutôt dans les manifestations folles, inspirées par ses femmes.

Pourtant, ce même homme a écrit ceci dans Proverbes 4:23 : « Garde ton cœur plus que toute autre chose qu’on garde ; car c’est de lui que procèdent les sources de vie. » Et au verset 27 : « Ne te détourne ni à droite ni à gauche ; retire ton pied du mal. » Quelle est la leçon, pour nous ?

Simplement ceci. Il est vrai que nous sommes faibles, mais nous ne sommes pas obligés de demeurer faibles. Dieu nous a appelés comme nous étions, mais pas pour rester comme nous étions. Oui, nous péchons, mais le trône de Dieu est là, rempli de Sa miséricorde et de Son pardon. Utilisons ce trône pour développer Son caractère et pour devenir de plus en plus comme LUI, à Son image et à Sa ressemblance. Quand nous tombons, ne restons pas abattus. « Car le juste tombera sept fois, et il sera relevé ; mais les méchants sont précipités dans le malheur » (Proverbes 24:16).

Les circonstances extérieures ne pourront jamais nous détrôner de notre capacité à régner sur notre vie. Aucune pression extérieure non plus. Notre chute et notre recul dans l’esclavage, sous le joug de Satan, ne viendront que si nous permettons à notre cœur de s’attacher à un trésor autre que celui de vouloir obéir à Dieu. Si nous permettons à nos émotions de nous porter vers un endroit qui rivalise continuellement avec Dieu, alors les jours de notre règne seront aussi comptés.

Il n’y a que des bénédictions qui viennent de Dieu. Nous attirons nous-mêmes les malédictions quand ces bénédictions sont mal utilisées. Dieu a donné un royaume à Salomon, comme n’a eu aucun autre roi, accompagné d’une sagesse qui ne fut dépassée que par celle de Jésus. Mais tout ceci nous prouve que la sagesse, SANS la soumission totale à Dieu, devient simplement de la VANITÉ.

Quel magnifique sens de l’humour de notre Grand Dieu d’avoir inspiré ce même Salomon d’écrire le Livre de l’Ecclésiaste, pour nous expliquer en détail COMMENT fonctionne la vanité et quelle est sa CAUSE. Sachez, cependant, que le plan de Dieu pour développer SES rois se poursuit et n’est PAS bouleversé pour autant. Dieu n’a pas de problèmes, seulement des solutions. SA sagesse vaincra ! Et pour le prouver, Il a appelé les choses folles du monde pour confondre, un jour, les sages. Ça, c’est vous et moi !

Parce que nous avons beaucoup de valeur à SES yeux, Il nous a donné Son Esprit pour nous guider. C’est comme si, en Bon Père, Il nous disait : « Réalises-tu, cher enfant, comme tu m’es précieux ? Toi qui es souvent méprisé du monde, et de qui on se moque à cause de tes croyances ? Toi qui endures dans l’humilité, sans riposter, alors que ceux qui te méprisent se glorifient ? »

« Sache que ces gens se laissent instruire par Satan, alors que toi, tu écoutes MA voix. Ne t’inquiètes surtout pas du nombre d’années que Mon Esprit vit en toi, car Je t’ai fait naître dans MA famille, et tu vas RÉGNER. Car, aux âmes BIEN NÉES, la valeur n’attend PAS le nombre des années. »




D.043 – Le temps est au réveil

 

Par Joseph Sakala

Nous vivons présentement dans un monde rempli d’immoralité, de malhonnêteté, d’injustice, et de crimes de plus en plus crapuleux. Qu’on le veuille ou non, ce monde nous influence parce que nous ne pouvons pas nous exclure de ce qui se passe dans notre entourage. Alors, quel devrait être le comportement du chrétien face à toute cette influence ambiante ? L’apôtre Paul a vécu dans un tel monde et, pourtant, il prêchait d’aimer son prochain comme soi-même. L’amour, disait-il, est l’accomplissement de cette loi que Christ est venu établir pour encadrer Ses disciples.

Avant Son départ pour le ciel, Jésus leur dit d’enseigner cette loi d’amour à toutes les nations de la terre, afin d’encadrer de nouveaux disciples, pour les diriger, à leur tour, vers le Royaume. Il s’est passé au-delà de 1 950 années depuis le départ de Christ, mais Son instruction tient toujours.

Car plus nous approchons des temps de la fin, plus nous comprenons que cette instruction est encore plus pertinente de nos jours. Dans Romains 13:10, Paul réitère que : « La charité ne fait point de mal au Prochain : l’accomplissement donc de la Loi, c’est la charité. »

Mais regardons autour de nous. Observons ce qui se passe dans les pays du monde entier. Est-ce que l’humanité, par ses agissements, est en train de vivre ce verset ? Au contraire, elle s’en éloigne de plus en plus, en faisant exactement l’opposé. Au verset 11, Paul insiste sur l’importance du chrétien de pratiquer l’amour : « Et vous devez faire cela, vu le temps où nous sommes. ». Il avait certainement en tête l’avertissement de Jésus qui avait déclaré qu’un des signes des temps de la fin serait : « Et parce que l’iniquité sera multipliée, la charité [où l’amour] de plusieurs se refroidira » (Matthieu 24:12).

Un temps où chacun ne penserait qu’à soi. Quand le monde rejette Dieu, il devient facile d’endormir sa conscience. Voilà pourquoi, dans la 2e partie de Romains 13:11, Paul nous pousse un cri d’alarme, quand il dit : « Car c’est ici l’heure de nous réveiller enfin du sommeil… » Mais pour quelle raison ? « …puisque le salut est maintenant plus près de nous, que lorsque nous avons cru. » Mes chers amis, il devient encore plus évident que le salut est maintenant plus près de nous que jamais auparavant. Certainement plus près qu’au moment où nous avons connu Jésus et cru en Lui.

Christ nous a appelés pour travailler dans SON champ, qu’Il voit déjà prêt pour la grande moisson. Nous avons tous un ministère à accomplir dans ce champ. Luc nous parle de ceux qui ont été témoins de ce que Jésus avait accompli et qui se sont engagés à faire leur part. Dans Luc 1:2, il nous parle de ces œuvres : « Selon que nous les ont transmises ceux qui, dès le commencement, les ont vues eux-mêmes, et qui ont été les MINISTRES de la Parole. » Donc, tout converti, à qui la Parole a été révélée, doit devenir ministre de cette Parole.

Alors, le temps n’est pas au sommeil, mais au travail. Il est vrai que notre espérance demeure toujours dans la résurrection, lors de l’avènement de Jésus. Mais dans l’attente de ce moment merveilleux, nous savons aussi qu’il y a un danger qui guette chaque chrétien. Car les problèmes et les tracas du monde nous envahissent subtilement, et pourraient détourner notre attention de ce grand appel à vivre selon les instructions de Christ.

Le chrétien qui cesse de se motiver dans cette direction, risque de tomber dans une léthargie qui pourrait le pousser à s’éloigner de plus en plus des choses de Dieu. Avec le résultat néfaste que, lentement, il ou elle consacre moins de temps à l’étude biblique, à la méditation et à la prière. Éventuellement, on s’expose à perdre ce contact précieux avec Dieu. Même le Royaume à venir pourrait perdre de l’importance et devenir une valeur secondaire dans notre vie. C’est que le zèle et la flamme du début sont partis.

Comment expliquer un tel comportement ? Pourquoi certains chrétiens qui semblaient être des piliers dans leur entourage, changent soudainement leur façon d’agir, au point de semer le doute sur leur véritable conversion ? C’est comme si le Saint-Esprit ne travaillait plus, ou très peu, en eux. Si on pouvait mettre le doigt sur un problème en particulier, il serait assez facile à régler. Malheureusement la solution n’est pas si simple, car plusieurs éléments pourraient être en cause.

Nous sommes tous différents. Nous venons de familles différentes, ayant chacun notre propre personnalité. Les expériences que chacun a vécues ne sont pas pareilles, même si elles se ressemblent. Simplement parce qu’elles n’ont pas eu lieu dans les mêmes circonstances. Ce qui est important pour une personne, ne l’est pas du tout ou beaucoup moins pour une autre.

Ce qui importe cependant, c’est que chaque chrétien soit branché sur le même Esprit afin de vouloir accomplir la volonté de Dieu. Mais aucun de nous ne peut affirmer avec certitude qu’il ne pourrait pas lui arriver une période de découragement, au point de tout abandonner. Sinon, Paul n’aurait pas été inspiré de dire : « C’est pourquoi, que celui qui croit être debout, prenne garde qu’il ne tombe » (1 Corinthiens 10:12).

Qu’on établisse une chose immédiatement, une fois pour toutes. Peu importe la profondeur de sa conversion et sa connaissance des Saintes Écritures, un chrétien qui laisse tomber sa garde s’expose à la possibilité de devenir une proie de Satan et de dévier du chemin sur lequel le Saint-Esprit le conduisait. Aucun de nous, s’il ne persévère jusqu’à la fin de sa vie, ne possède la certitude de parvenir automatiquement au Royaume. Jésus Lui-même a déclaré, dans Matthieu 24:13 : « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin SERA sauvé. » Futur !

Méfiez-vous de ceux qui vous prêchent que « une fois sauvé toujours sauvé, peu importe ce que vous faites. » Le salut n’est pas une vente à rabais qu’on peut acheter sous le coup de l’émotion, en donnant son petit cœur à Jésus dans un stade de baseball. Remarquez que ça pourrait arriver, pour certains, car rien n’est impossible à Dieu. Le salut, cependant, est très sérieux pour Dieu et ne peut pas être pris à la légère. Car Dieu Se prépare depuis longtemps des prémices qui dirigeront le Royaume sous la direction de Christ lors de Son avènement.

Regardez ce cantique nouveau, chanté par les anges à Jésus, dans Apocalypse 5:9 : « Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu nous a rachetés à Dieu par ton sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation, et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons SUR LA TERRE. » Pas au ciel ! Notez que ce cantique est une réponse aux prières des Saints, comme on peut voir au v. 8. Soyons donc alertes et réveillés. Car Satan aime beaucoup s’attaquer à ceux qui croient qu’ils sont trop solides pour broncher ou abandonner Dieu. Ces gens sont ses proies favorites.

Donc, la dépendance totale à la puissance de Jésus est toujours nécessaire et essentielle. Il ne faudrait jamais oublier ceci. Alors, qu’est-ce qui pourrait pousser un chrétien à s’éloigner de l’Église ? Avant de poursuivre, je voudrais me faire très clair ici. Quand je parle de l’Église, je fais toujours référence au Corps du Christ, cette Église que Jésus a bâtie sur Son sacrifice à la croix.

Il y a des chrétiens qui préfèrent demeurer à la maison pour toutes sortes de raisons, tout en demeurant très près de Dieu. Ils prient régulièrement, étudient la Parole de Dieu, et demeurent constamment en contact avec d’autres chrétiens. D’autres préfèrent se réunir en petits groupes, soit pour entendre un message préparé, ou simplement sous forme d’une étude biblique. D’autres préfèrent écouter des cassettes en privé, afin de mieux méditer sur le contenu du message.

Peu importe la préférence de chacun, ce qui devrait toujours primer, c’est d’être en contact avec Dieu et de désirer faire Sa volonté. Et c’est avec ce désir que chaque chrétien doit persévérer dans la foi jusqu’à la fin de sa vie. Personne n’a le droit de juger qui que ce soit, car le salut est un contrat personnel entre le chrétien et son Dieu.

De nos jours, de plus en plus de chrétiens quittent les congrégations auxquelles ils sont demeurés fidèles pendant plusieurs années. Ils le font à cause des erreurs qui sont ouvertement enseignées par certains ministres qui refusent carrément de rectifier les égarements qu’ils propagent.

Quand les gens les approchent, même avec les preuves bibliques en main, ces ministres se permettent d’accuser ces membres d’avoir une mauvaise attitude envers l’autorité. A ces ministres, je déclare que, quand un enseignement quelconque est fondé sur une erreur, la vérité devient alors leur plus grande menace, et leur plus grand ennemi. N’ayez jamais peur de questionner ce qui ne se prouve pas dans les Saintes Écritures.

J’applaudis les gens qui ont le courage de prendre une telle décision. Une erreur prêchée avec force et conviction ne devient PAS une vérité. Voilà pourquoi je répète continuellement de vérifier toutes choses. Nous ne sommes pas des valises. Ne vous laissez pas séduire par un beau parleur.

Ne croyez surtout pas que tous ceux qui se déclarent ministres sont tous convertis à Dieu. Dans notre société actuelle, pour quelques dollars, n’importe qui peut légalement s’ouvrir une église, et se déclarer révérend, docteur, ministre ou pasteur. Mais, vous allez me dire, ce pasteur prêche avec tellement de conviction. Mes chers amis, conviction n’égale PAS CONVERSION. Et sincérité n’égale pas VÉRITÉ.

Saviez-vous que ce problème existait déjà au 1er siècle, et Paul a été obligé de mettre les chrétiens en garde contre ces faux ministres ? Dans 2 Corinthiens 10:12, Paul nous parle de ceux « qui se recommandent eux-mêmes ; mais en se mesurant eux-mêmes par eux-mêmes, et en se comparant eux-mêmes avec eux-mêmes, ils se montrent sans intelligence. »

Dans 2 Corinthiens 11:13, Paul les dénonce ouvertement : « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, qui se DÉGUISENT en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que SES ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres. » Satan a DES ministres, alors soyez sur vos gardes.

Cependant, on ne devrait jamais quitter une congrégation le cœur plein d’amertume, pour ensuite s’attaquer ouvertement à ce groupe. Je peux vous assurer qu’une personne avec une telle attitude ne pourrait pas demeurer longtemps dans aucune congrégation. L’amertume est un cancer qui fait des ravages tels qu’elle peut détruire spirituellement la personne qui en est victime. De grâce ne vous laissez jamais emporter par l’amertume.

Nous voulons tous plaire à Dieu, en vivant selon les hauts standards que Christ a établis pour les siens. Mais la réalité quotidienne nous place souvent dans la possibilité d’être offensés par quelqu’un. Jésus Lui-même nous a mis en garde contre une telle possibilité. Et Il l’avait tellement à cœur, qu’Il a jugé bon de l’inclure dans le modèle sur la façon de prier qu’Il avait donné à Ses disciples.

Dans Matthieu 6:12, Jésus déclare : « Pardonne-nous NOS péchés, COMME aussi NOUS pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » Vous avez ici la solution parfaite pour vaincre l’amertume qui vient des situations où d’autres pourraient nous offenser. Le secret est de PARDONNER.

Au verset 14, le format de la prière est terminé, mais Jésus revient sur ce sujet du pardon. Jésus ajoute à Sa déclaration précédente, en disant : « Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez PAS aux hommes leurs offenses, votre Père ne pardonnera PAS non plus les VÔTRES. » Voyez-vous comment Jésus veut absolument éviter les ravages causés par l’amertume ?

Donc, aucune excuse ne pourrait être considérée comme valable pour nous éloigner de Dieu, simplement parce que nous avons été offensés par d’autres chrétiens. Car ce serait délaisser le Dieu parfait qui les a appelés, eux aussi, en Le dévaluant, suite à des actions commises par des humains encore IMPARFAITS. C’est comme si on accusait Dieu de ne pas pouvoir rectifier la situation. Ceux qui ont la patience de persévérer, réaliseront un jour que ça valait la peine, car notre joie sera d’autant plus grande dans le Royaume.

Dès ses débuts, l’Église avait une structure établie, et qui nous est citée par Paul : « Car Dieu n’est point pour la confusion, mais pour la paix » (1 Corinthiens 14:33.). Dans 1 Corinthiens 12:27, Paul déclare : « Or, vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun en particulier. Et Dieu a établi dans l’Église, premièrement les apôtres, secondement les prophètes, en troisième lieu les docteurs. » Ensuite, Paul poursuit avec les dons différents. Il y a donc une structure établie par Dieu afin que SON peuple soit bien encadré et enseigné.

Selon les dons que chacun a reçus, l’Église, dans son ensemble, est bien tissée, et chaque disciple est continuellement redevable à Christ, dans sa façon d’utiliser ses dons. Et nous devons appuyer ceux que Dieu utilise pour instruire SON peuple. Paul nous donne une instruction là-dessus, dans Hébreux 13:17 : « Obéissez à vos conducteurs et soyez-leur soumis, car ils veillent sur vos âmes, comme devant en rendre compte [à Dieu]. » Si chaque pasteur prenait vraiment ce verset à cœur, je me demande s’il ne prendrait pas un peu plus de temps pour vérifier ce qu’il prêche.

Il est très important d’avoir une bonne attitude envers ceux qui instruisent selon la Parole de Dieu : « …afin qu’ils le fassent avec joie et non en gémissant ; car cela vous serait préjudiciable » (fin du verset 17). Ceux qui font ce travail ont besoin d’être encouragés. Quand nous comprenons ceci, nous réalisons aussi que la vraie liberté pour nous, c’est de faire la volonté de Dieu. Ceci nous procure un encadrement parfait. Car faire la volonté de Dieu nous donne une paix qu’aucune liberté mondaine ne peut procurer.

Rappelons-nous cependant que, même avec le Saint-Esprit en nous, et à cause de notre nature humaine, nous sommes encore imparfaits. Et nous luttons, engagés dans une bataille continuelle, contre cette même nature humaine. Et, à la longue, ceci peut devenir très épuisant, même décourageant.

Certains seraient portés à se demander pourquoi continuer ? « La vie devient de plus en plus difficile, et j’en ai assez de souffrir ainsi ! » C’est à ce moment qu’on a souvent tendance à cesser de combattre, et à sombrer lentement dans le laisser-aller. C’est exactement ce que Satan désire : nous voir si vulnérables et faciles à influencer.

Ce qui serait encore plus terrifiant pour le chrétien, c’est d’oublier complètement les dégâts que le péché avait antérieurement causés dans sa vie, sans oublier la douleur psychologique qui en résultait. Aux temps que nous vivons, l’instruction de Paul de nous réveiller devient encore plus réelle.

Ce qui prime ici, c’est de ne jamais sous-estimer la puissance du Saint-Esprit, toujours disponible pour nous guider, afin de nous libérer de nos problèmes. Il ne faudrait jamais placer notre avion spirituel sur le pilotage automatique pendant qu’on s’amuse avec les passagers. Car éventuellement, on risquerait de piquer du nez et s’écraser.

Nous vivons dans le monde, mais nous ne devons pas sombrer dans les standards du monde. La vie du chrétien doit avoir beaucoup plus de profondeur que ça, car Dieu a déjà établi les règles et les standards pour Son peuple. N’oublions surtout pas que Jésus travaille présentement avec Ses prémices, dans Son Église dont Il est la Tête. « Car le temps vient, » nous dit Pierre, « où le jugement doit commencer par la maison de Dieu » (1 Pierre 4:17). Donc, l’Église est jugée maintenant. Le jugement du monde viendra plus tard. N’ayez crainte, Jésus sait exactement où Il veut nous amener.

Paul nous met cependant en garde contre une situation qui existe déjà dans le monde et qui nous indique clairement où nous en sommes rendus dans l’histoire de l’humanité. Dans 2 Timothée 4:3-4, Paul déclare ceci : « Car il viendra un temps où les hommes ne souffriront point la saine doctrine, mais où, désireux d’entendre des choses agréables, ils s’amasseront des docteurs selon leurs convoitises. »

On est rendu vraiment loin, ici. Notez que les gens se donneront des docteurs pour satisfaire leurs propres convoitises. Il n’est même plus question d’aucune doctrine. « Si tu veux recevoir mes offrandes, enseigne-moi seulement ce que je veux entendre. » Sachez qu’il y aura un très grand nombre de « ministres » disponibles un peu partout pour les accommoder.

Ce qui est malheureux, nous dit Pierre, au sujet de ces faux docteurs, c’est que « plusieurs suivront leurs doctrines de perdition, et la voie de la vérité sera blasphémée à cause d’eux. Et par CUPIDITÉ ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses » (2 Pierre 2:2-3). L’amour de l’argent pousse plusieurs ministres à avoir une conduite corrompue.

Le disciple que Christ recherche doit avoir un cœur « enseignable » qu’Il peut éduquer en profondeur dans la compréhension de SON plan. Sommes-nous toujours convaincus que Dieu est pour la vérité et contre le mensonge ? Sommes-nous prêts à défendre les critères établis par Dieu afin de nous qualifier un jour pour les enseigner au monde entier ? Voyons-nous toujours Jésus comme la Tête de SON Église ? Notre foi demeure-t-elle ancrée sur la fondation établie par Christ ?

Regardons ensemble la mission que Jésus avait Lui-même confiée à Paul, dans Actes 26:17-18 : « Je t’ai choisi, » lui dit Jésus, « d’entre le peuple et les Gentils, et je t’envoie vers eux maintenant, pour leur ouvrir les yeux, et les faire passer des ténèbres à la lumière, et de l’empire de Satan à Dieu, afin que par la foi en moi, ils reçoivent la rémission des péchés, et qu’ils aient part à l’héritage des saints. »

Cette même mission nous est confiée aujourd’hui, car nous sommes ces saints que Jésus appelle « la lumière du monde ». Notre monde a énormément besoin de lumière, car en s’éloignant de Dieu, il sombre dans les ténèbres. La mission de chaque chrétien est justement d’être un exemple vivant qu’il y a encore de l’espoir.

Notre comportement devrait dégager cette lumière, avec une pleine liberté qu’on ne peut pas ressentir, sauf si, NOUS aussi, sommes libérés spirituellement. Nous savons que l’Esprit de Christ vit en nous parce que nous Lui appartenons. « Or, le Seigneur est l’Esprit ; et où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Corinthiens 3:17).

Fini le temps où nous pouvions pleurer sur notre sort, en rendant les autres responsables de notre condition malheureuse. Mes chers amis, vivre dans le passé est une perte de temps, car nous n’y pouvons rien faire, sauf peut-être profiter de ces mauvaises expériences pour ne pas les répéter. D’autres rêvent sur ce que l’avenir pourrait leur réserver, tout en se privant des bonnes choses qu’on peut faire dès aujourd’hui.

Rappelons-nous toujours que le passé, c’est de l’HISTOIRE. L’avenir est un MYSTÈRE. Mais notre plus beau cadeau, ce sont les 24 heures que Dieu nous donne chaque jour. Voici pourquoi on l’appelle PRÉSENT, car c’est vraiment un présent de Dieu. Si seulement le monde prenait le temps de profiter pleinement de ce beau PRÉSENT quotidien.

Voilà où le chrétien devrait utiliser ses énergies, même si le monde semble s’écrouler autour de nous. Nous pouvons avoir cette paix d’esprit, sachant que nous ne sommes pas seuls. Jésus est LÀ. Il est notre vie, notre force, notre sécurité et notre salut. Nous devons donc servir d’exemple, en utilisant les dons que nous avons reçus, afin de devenir une lumière qui brille pour Christ. Nous devons vivre selon la Parole de Dieu, que les temps soient favorables ou non.

L’apôtre Paul nous dit pourquoi. Car : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour ENSEIGNER, pour CONVAINCRE, pour CORRIGER, pour FORMER à la justice ; afin que l’homme [et la femme] de Dieu soit ACCOMPLI, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16-17).

Sachez qu’il n’y a rien de ce qui nous arrive dans la vie qui se perde. Toutes ces expériences nous servent, un jour. D’abord pour nous instruire, et ensuite afin de pouvoir les utiliser pour en aider d’autres, s’ils ont l’esprit disposé à écouter.

Ce qui demeure primordial pour le chrétien, c’est de se fier à Dieu. Car le chrétien qui ne peut pas se fier à Dieu ne peut véritablement se fier à personne. Pour nous, le chemin est clair. Le travail de Jésus tourne autour du Salut, par la conversion et n’est fondé seulement que sur SES enseignements.

Dans Galates 5:1, Paul nous déclare : « Tenez-vous donc fermes dans la liberté, dont CHRIST vous a rendus libres, et ne vous remettez pas de NOUVEAU sous le joug de la servitude. » Nous sommes libres d’appartenir à Christ, ou de retourner sous le joug de la servitude à Satan. Il n’y a PAS de 3e choix en quelque part entre les deux. Ça n’a aucun sens d’abandonner cette liberté que Christ nous donne pour retourner volontairement dans l’ignorance et l’esclavage du péché où nous étions quand Dieu nous en a sortis pour nous donner à Jésus.

Oui, nous vivons dans un monde rempli d’immoralité, de malhonnêteté, d’injustice, et de crimes de plus en plus crapuleux. Mais le chrétien, tout en vivant dans ce monde, doit porter son regard au-delà de ces choses, vers le Royaume à venir. « Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où le laboureur suivra de près le moissonneur ; et celui qui foule les raisins, celui qui répand la semence ; et les montagnes seront découlantes de moût, et toutes les collines en ruisselleront » (Amos 9:13).

Un temps où Christ établira SON Gouvernement sur la terre entière. « Il jugera entre les nations, et sera l’arbitre de plusieurs peuples. Alors ils forgeront de leurs épées des hoyaux, et de leurs lances, des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre l’autre, et on n’apprendra plus la guerre » (Esaie 2:4). Une PAIX MONDIALE, chose impensable dans le monde actuel où nous vivons.

Voici la réalité qui nous attend, avec l’avènement de Jésus et Son Royaume. Nous avons la responsabilité de partager cette merveilleuse Bonne Nouvelle avec ceux qui ont le cœur disposé à l’entendre et la soif d’y participer. Nous avons tous hâte de voir le jour où le lion se couchera doucement près de l’agneau sans le dévorer.

J’ai hâte de voir la victime d’un meurtre, une fois ressuscitée, s’approcher de son assassin et lui donner une accolade en signe de pardon. Et de voir l’assassin repentant, les larmes aux yeux, prendre la victime dans ses bras, et lui demander pardon pour son geste stupide.

Un moment fantastique où chacun comprendra enfin la raison et le but de notre création, et notre séjour sur cette terre. C’était la mission de Jésus, de nous apporter cette Bonne Nouvelle du salut et d’une paix mondiale. Jésus est venu guérir ceux qui ont le cœur brisé. Il est venu nous annoncer notre délivrance du péché, et ouvrir nos yeux de l’aveuglement que Satan avait réussi à nous infliger par sa séduction du monde entier.

Nous devons poursuivre ce travail commencé par Jésus, jusqu’au rétablissement de tout ce que Dieu nous a annoncé par la bouche des Ses saints prophètes. Dans les chapitres 21 et 22 de l’Apocalypse, nous voyons le couronnement de l’Évangile. Prenez le temps d’en faire une étude biblique personnelle.

En termes visionnaires, nous pouvons y voir la Bonne Nouvelle de la direction vers laquelle l’humanité se dirige, dans un accomplissement universel tel que toute la souffrance endurée par les humains, depuis Adam et Ève, aura valu la peine. Ce que nous endurons maintenant n’est rien comparé à l’avenir magnifique que Dieu a planifié pour nous.

La création entière attend avec anticipation, afin de contempler la manifestation des fils et filles de Dieu, dans notre mission éternelle, pour servir avec puissance. Voici notre espérance et notre raison d’être. La promesse du Royaume devrait continuellement nous stimuler à être des témoins fidèles dans cette grande mission destinée au Corps de Christ.

Nous devrions être l’expression visible de la présence de Dieu sur cette terre. Un travail que nous devons poursuivre, comme Jésus nous l’a commandé, jusqu’à la fin des temps. Car nous savons que notre fidélité sera récompensée par notre participation à la noce de l’Agneau, dans l’immortalité et un bonheur parfait.

Il existe un vieux proverbe roumain qui dit : « Là où Dieu nous a semés, là il faut fleurir. » Ce proverbe résume parfaitement le ministère de chaque chrétien. Donc, à NOUS, maintenant, de RELEVER ce défi.