D.163 – La Nouvelle Alliance — plus vieille que l’on croit

 

Par Joseph Sakala

Si on demandait à n’importe quel chrétien de nous dire sous quelle Alliance nous vivons présentement, sa réponse serait spontanée : « Sous la Nouvelle Alliance bien sûr, car l’Ancienne Alliance est terminée. » Et ceux qui connaissent un peu les Écritures me citeraient même les Paroles de Dieu dans Hébreux 8:13 où : « En parlant d’une Alliance Nouvelle, il [Dieu] déclare ancienne la première [avec les Israélites] ; or, ce qui est devenu ancien et a vieilli est près de disparaître ». Mais quelle est la relation entre cette Ancienne et cette Nouvelle Alliance ? Pour mieux comprendre, nous devons reculer de plusieurs années dans l’histoire.

Dieu, à un certain moment donné, avait décidé de Se créer une famille avec laquelle Il pourrait partager tout cet univers qu’Il avait créé. Au moment de Sa décision, Dieu avait aussi établi une Alliance par laquelle l’humanité pouvait avoir un contact éternel avec son Créateur. Mais puisque « Dieu est Esprit, il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4:24). Donc, ce contact avec Dieu devait être spirituel, mais devait surtout être une alliance dans la vérité. Le mensonge n’avait aucune place dans ce contrat. Dieu est amour, donc la relation entre l’être créé et Dieu devait aussi être une relation d’amour. Ce ne serait pas un amour commandé où appliqué avec force, ce qui aurait sûrement été une contradiction en soi, mais plutôt un amour réciproque, donné gratuitement, volontairement et sans effort.

Alors, ce choix d’aimer ainsi devait être une décision prise en toute liberté par nos premiers parents. Dieu est aussi un Dieu d’ordre, qui n’aime pas nous compliquer les choses. Le choix que devait faire Adam et Ève était relativement simple, puisque Dieu leur donnait de choisir entre seulement deux arbres qu’Il avait placés devant eux. Un se nommait « Arbre de Vie », tandis que l’autre se nommait « arbre de la connaissance du bien et du mal » (Genèse 2:9). Choisir l’arbre de vie, et manger de son fruit, aurait indiqué à Dieu que nos premiers parents voulaient se faire instruire par LUI. Ce fruit représentait aussi la puissance du Saint-Esprit qui devait les guider dans toute la vérité que Dieu voulait leur révéler. Cette instruction aurait pu se faire par des visions, des songes, ou simplement par révélation spirituelle d’une manière directe.

Dès leur création : « Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre » (Genèse 1:28). Ils devaient engendrer des enfants avec la responsabilité de leur enseigner tout ce qu’ils avaient appris de Dieu. À leur tour, leurs enfants aussi seraient guidés par le Saint-Esprit dans toute la vérité. Cela devait se continuer de génération en génération, jusqu’au moment où le nombre des enfants dans la Famille de Dieu serait complet. Mais revenons à Adam et Ève. Quand leur cheminement aurait été complété selon le jugement de Dieu, il se serait produit un grand miracle, décrit par l’apôtre Paul dans 1 Corinthiens 15:51-52 : « Voici je vous dis un mystère ». La partie spécifique du mystère qui nous intéresse particulièrement se trouve dans la déclaration suivante : « Nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil … Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité » (v. 53).

Il est vrai que le contexte de 1 Corinthiens 15 nous décrit un évènement tout spécial qui se produira au retour de Christ, mais c’est précisément ce qui serait arrivé à Adam et Ève à la fin de leur cheminement. N’ayant jamais péché, ils n’auraient jamais connu la mort, parce qu’ils auraient été changés en un moment, en un clin d’œil. Ils auraient hérité d’un corps incorruptible, glorieux, plein de puissance et revêtu d’immortalité. Ce sont des attributs que vous pouvez vérifier vous-mêmes dans 1 Corinthiens 15:42, 43, 44 et 54. Et chacun de leurs descendants, ayant terminé sa propre période d’entraînement, aurait à son tour reçu l’immortalité en tant que Fils ou Fille de Dieu. N’oublions jamais, cependant, que nos premiers parents devaient faire un choix, car il y avait aussi l’autre arbre devant eux, celui de la connaissance du bien et du mal.

Saviez-vous que, laissés à eux-mêmes, sans aucune influence externe, ils auraient pu choisir un arbre ou l’autre ? Donc, les chances étaient 50 % pour, comme 50 % contre, mais ceci ne suffit pas à Dieu. Alors, Dieu a permis à Satan de se mêler de la situation. Dès cet instant, l’égalité à 50/50 a complètement disparu, car la caractéristique prédominante chez Satan est de posséder et non de partager. Et il inculque aussi ce désir d’être possessif chez les humains. Tandis que l’Esprit de Dieu ne possède pas, mais guide plutôt l’individu à aimer et à partager, dans la mesure où la personne se soumet à Dieu et se laisse guider. Plus la personne est humble, plus son attitude devient réceptive à l’instruction du Saint-Esprit.

Donc, dès la création, Dieu avait déjà résolu d’avoir une communication avec les humains, et qu’eux seraient en communion avec LUI. Dieu voulait partager cet univers qu’Il avait suscité par Sa création, tout comme un bon père de famille partage ses biens avec sa femme et ses enfants. Afin que les humains comprennent pour quelle raison ils avaient été créés, Dieu avait résolu de faire cette alliance avec eux, dans laquelle Dieu, qui est amour dans toute sa perfection, demanderait à l’homme de manifester son amour envers son Créateur, de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces. Et, par amour pour Dieu, il devait aussi aimer son prochain comme il s’aime lui-même. Le contrat était relativement simple.

Mais l’homme a refusé ce contrat. Il avait décidé, sous l’influence de Satan, d’acquérir sa connaissance d’une manière physique, rapidement et par le biais de l’expérience, c’est-à-dire, de manière empirique, pour employer une expression chère à certains savants. Il voulait décider lui-même ce qui est bien et ce qui est mal. Alors, il a fait son choix. Il venait de rejeter l’enseignement de Dieu pour accepter celui de Satan. Il venait de rejeter la vérité pour accepter le mensonge. Ayant rejeté Dieu, Adam ne pouvait donc plus avoir accès à la vérité puisqu’il avait accepté de vivre selon le mensonge. Selon le Plan de Dieu, il est impossible qu’il y ait compatibilité entre les deux. La vérité est lumière tandis que le mensonge est ténèbres.

Par son geste de désobéissance, Adam ne pouvait plus, dans le péché, avoir aussi accès à l’arbre de Vie et à l’immortalité. « Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Et maintenant prenons garde qu’il n’avance sa main, et ne prenne aussi de l’arbre de vie, et qu’il en mange, et ne vive à toujours » (Genèse 3:22). Si Dieu avait permis cela, Il Se serait engagé à laisser vivre les humains éternellement en rébellion contre leur créateur. Donc, spirituellement irrécupérables, tout comme Satan qui les avait séduits. Un peu comme se tirer une balle dans le pied.

Quelle sagesse divine d’avoir empêché à temps une telle catastrophe ! Souvenons-nous que le Plan de Dieu est de sauver l’humanité, pour en faire des enfants de Dieu. « Il chassa donc l’homme ; et Il plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame d’épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie » (Genèse 3:24). N’ayant plus accès à l’arbre de vie, l’homme et la femme sont devenus voilés aux choses spirituelles, donc esclaves du péché. Le Plan de Dieu est alors devenu pour eux un mystère, inexplicable par leurs propres moyens. Donc, l’arbre de la connaissance du bien et du mal est devenu complètement inutile pour eux. Et il en est encore ainsi, même à notre époque. Notez bien ce que je viens de déclarer, car nous allons voir des versets pour le prouver.

Dès cet incident dans le jardin d’Éden, Dieu avait résolu de donner Son Saint-Esprit seulement à ceux qu’Il Se choisirait personnellement pour faire Son œuvre. Paul nous décrit parfaitement la conséquence tragique de cette situation en Éden, en déclarant ceci, dans Romains 8:20 « Car ce n’est pas volontairement que la création est assujettie à la vanité, mais c’est à cause de Celui qui l’y a assujettie ». Le mot vanité, ici, est le même mot utilisé par l’Ecclésiaste quand il dit : « Vanité des vanités… tout est vanité » (1:2). Son sens réel est donc : « Ce qui est en vain, dérisoire, futile, passager et frustrant ». Alors, à cause du rejet de Dieu, et l’acceptation d’avoir Satan comme instructeur, nous dit Paul, la création a été soumise à la frustration, la dérision et la vanité. Non pas de son gré ou par sa propre décision, mais plutôt à cause de l’amour de Dieu qui l’a ainsi assujettie. Mais dans quel but ? « Dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée [un jour] de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu » (Romains 8:20).

Ainsi, avant de donner la vie éternelle à l’homme (arbre de vie), Dieu avait déjà installé dans Son Plan le moyen d’extirper le péché de l’homme par le sacrifice de Christ, et ce sans contrevenir à son libre arbitre. Donc, comme l’homme, par Adam, avait choisi volontairement de pécher, il fallait qu’il revienne maintenant vers son Créateur, pour puiser dans la puissance de Dieu, afin de pouvoir rejeter volontairement le péché, par la force du Saint-Esprit en lui pour le guider. Le Plan magistral de Dieu est de libérer chaque individu de la servitude du péché, car elle pourrait éventuellement l’amener à sa destruction dans le feu de la géhenne. Dieu veut plutôt que chaque humain ait part un jour à la même liberté dans la gloire que connaîtront les Enfants de Dieu. « Car nous savons que, jusqu’à présent, toute la création soupire, et souffre les douleurs de l’enfantement » (v. 22).

Nous n’avons qu’à lire les journaux, ou regarder les nouvelles quotidiennes à la télévision, pour constater l’ampleur des atrocités épouvantables commises régulièrement dans le monde, afin de mieux comprendre l’exactitude précise de cette déclaration de Paul. Continuons maintenant au verset 23 : « Et non seulement elle [la création], mais nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps ». Alors, les Élus qui portent les prémices de l’Esprit en eux soupirent aussi, puisqu’ils attendent patiemment l’adoption éternelle dans la famille de Dieu, au moment précis où ils seront libérés de leurs corps physiques. Donc, une rédemption réelle de leur corps mortel à un corps immortel.

Quand Dieu a sorti la nation d’Israël de l’Égypte, Il ne lui a pas donné le Saint-Esprit. Dieu l’a donné à Moïse afin de diriger cette nation. Mais Il a fait une Alliance avec le peuple, devant les amener éventuellement vers Christ, qui, par Son sacrifice, viendrait rétablir l’Alliance spirituelle originelle. Dieu a donné au peuple les dix commandements, écrits sur des tables de pierre, ainsi que les autres lois et préceptes régissant la façon de vivre heureux et en paix. Puisqu’ils péchaient, Dieu a donné aux enfants d’Israël les sacrifices des animaux, dont le sang ne devait servir qu’à couvrir leurs péchés. Car le sang des animaux ne pouvait pas les pardonner. Dieu leur avait aussi établi la dîme que la nation devait verser aux Lévites, une tribu entière mise à part par Dieu, afin de les instruire dans les lois divines et agir en tant que sacrificateurs dans l’offrande des animaux sacrifiés à Dieu régulièrement, soit comme holocauste, soit comme offrande en expiation des péchés.

Dieu leur a aussi donné sept fêtes annuelles, dans l’observance desquelles était caché le secret du Plan magistral de Dieu pour le salut de l’humanité. Mais ces fêtes n’étaient que l’ombre d’une réalité qui ne s’accomplirait que par Christ, le Messie qu’ils attendaient tous. C’est l’ensemble de toutes ces choses que nous connaissons sous le nom d’Ancienne Alliance. Et le médiateur de cette Alliance physique entre Dieu et le peuple d’Israël était Moïse. Cependant, l’observance, même parfaite, de toutes ces lois, ces ordonnances et même les multiples sacrifices des animaux ne pouvait pas leur procurer le salut.

Le salut ne serait rendu possible que par leur Rédempteur, qui seul pouvait pardonner les péchés. Quelque sept cents années avant la naissance de Jésus, Ésaïe prépare déjà cette nation en leur annonçant : « Notre Rédempteur s’appelle l’Éternel des armées, le Saint d’Israël ! » (Ésaïe 47:4). Dieu Lui-même, par la bouche d’Ésaïe, déclare ceci à Israël : « …et tu sauras que moi l’Éternel, Je suis ton Sauveur, que le Puissant de Jacob est ton Rédempteur » (Ésaïe 60:16). Donc, Dieu le Père serait et leur Sauveur et leur Rédempteur. En parlant des derniers jours, au temps de l’Antichrist, Ésaïe déclare ceci : « On craindra le nom de l’Éternel depuis l’occident, et Sa gloire depuis le soleil levant : quand l’adversaire viendra comme un fleuve, l’Esprit de l’Éternel lèvera l’étendard contre lui » (Ésaïe 59:19).

Verset 20 : « Le Rédempteur viendra pour Sion, pour ceux de Jacob, qui se convertiront de leur péché, dit l’Éternel ». Cet étendard sera levé par nul autre que Dieu Lui-même, au temps de l’Antichrist, venant dans Sa toute puissante gloire, pour accomplir cette promesse de Sauveur et Rédempteur unique. Mais avant cette grande rédemption d’Israël, Dieu est venu, il y a environ 2 000 ans de ça, vivre en chair humaine dans la personne de Jésus, qui veut dire Sauveur, et qui, par Son sang précieux, avait le pouvoir d’effacer les péchés de l’humanité entière. Ce geste exécuté par Christ, qui veut dire Messie, ouvrait la porte au salut, non seulement à Israël, mais à toutes les nations de la terre. Ainsi s’accomplira un jour la promesse de Dieu à Abram, quand Il lui avait dit : « Ton nom sera Abraham (père d’une multitude), car je t’établis père d’une multitude de nations » (Genèse 17:5). « Je bénirai ceux qui te béniront … et toutes les familles de la terre seront bénies en toi » (Genèse 12:3).

Alors, Jésus est venu pour abolir l’Ancienne Alliance physique afin d’en établir une Nouvelle. L’utilité de cette ancienne Alliance était révolue, car elle avait fait son temps. Elle avait duré quelque 1 500 années. Cette Nouvelle Alliance spirituelle avait aussi un nouveau médiateur entre Dieu et Son peuple, Jésus et non Moïse. L’ancien médiateur entre Dieu et le peuple était Moïse, un Lévite, et Dieu avait mis à part cette tribu de Lévi au complet pour exécuter toutes les ordonnances de l’Ancienne Alliance. Alors pourquoi une Nouvelle Alliance ? Simplement parce que cette alliance avec le sacerdoce lévitique était purement physique et n’était pas parfaite.

Dans la Nouvelle Alliance, c’est Jésus qui devient le Médiateur, et les Élus de l’Église deviennent maintenant les sacrificateurs, en tant que tribu spirituelle mise à part. Les prières des Saints qui furent adressées à l’Agneau tout au long des siècles le confirment quand ils Lui rendent cet hommage : « Tu nous a faits rois et sacrificateurs à notre Dieu : et nous régnerons sur la terre » (Apocalypse 5:10). L’accomplissement fantastique de cette belle promesse deviendra réalité lors du retour triomphal de Jésus dans la gloire. Revenons cependant à l’Ancienne Alliance et au sacerdoce lévitique.

« Si donc la perfection s’était trouvée dans le sacerdoce lévitique (car c’est à celui-ci que se rapporte la loi donnée au peuple), qu’était-il encore besoin qu’il s’élevât un autre Sacrificateur [Jésus], selon l’ordre de Melchisédec, et non selon l’ordre d’Aaron [frère de Moïse] ? Car le sacerdoce étant changé, il est nécessaire qu’il y ait un changement de loi. En effet, celui [Jésus] de qui ces choses sont dites, appartient à une autre tribu, dont aucun membre n’a servi à l’autel. Car, il est évident que notre Seigneur est issu de Juda, tribu de laquelle Moïse n’a rien dit concernant le sacerdoce. Et cela devient encore plus manifeste, quand il s’élève un autre Sacrificateur selon la ressemblance de Melchisédec, qui a été institué, non selon la loi d’une ordonnance charnelle [physique], mais selon la puissance d’une vie impérissable [spirituelle et immortelle] » (Hébreux 7:11-16).

Notre Grand Sacrificateur Jésus, étant issu d’une tribu dont personne n’a servi à l’autel, place Jésus premier en toute chose, même dans le sacerdoce nouveau de l’Église qu’Il a Lui-même bâtie sur le fondement des prophètes et des apôtres. Dans Psaumes 110:4, David, sous l’inspiration divine, déclare ceci : « L’Éternel l’a juré, et Il ne s’en repentira point : Tu es Sacrificateur à toujours, selon l’ordre de Melchisédec ». Paul nous cite ces mêmes paroles au sujet de Jésus, dans Hébreux 7:17 : « Car Il [Dieu] rend ce témoignage : Tu es Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec ».

Regardons maintenant cette belle perle que Paul nous ajoute au sujet de cette Nouvelle Alliance. « Ainsi, la première ordonnance a été abolie à cause de sa faiblesse et de son inutilité ; (car la loi n’a rien amené à la perfection) ; mais une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu, a été mise à sa place. Et comme Jésus n’a pas été institué sans serment, (car les autres ont été faits sacrificateurs sans serment ; mais celui-ci [Jésus] l’a été avec serment, par Celui [Dieu] qui LUI a dit [à Jésus] : Le Seigneur a juré, et il ne se repentira point ; tu es Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec). Jésus est ainsi devenu garant d’une alliance d’autant plus excellente » (Hébreux 7:18-22).

Mais cette Nouvelle Alliance spirituelle, dont Jésus est le Médiateur entre Dieu et Son peuple, est très ancienne. Elle paraît nouvelle parce qu’elle est entrée officiellement en vigueur, il y a un peu plus de 1 950 années. Le fait qu’elle existait auparavant était très bien caché par Dieu à la connaissance humaine depuis que le péché est entré dans le monde par nos premiers parents. Par la mort de Christ, toutefois, ce voile fut enlevé afin de redonner aux disciples de Jésus l’accès à l’arbre de vie. Par le fait même, ceux qui voulaient se convertir à Christ avaient aussi accès au Saint-Esprit. C’était bel et bien la volonté de Jésus, pendant qu’Il enseignait, de révéler l’existence ANTÉRIEURE de cette alliance éternelle, et que Jésus  rétablissait officiellement comme une Nouvelle Alliance.

Reportons-nous à Matthieu 13. Jésus venait de donner tout un message au peuple sur le Royaume des Cieux en utilisant des comparaisons physiques, mais Il parlait en paraboles. Les gens semblaient comprendre le côté physique de ce qu’Il prêchait, mais demeuraient complètement aveugles à l’aspect spirituel de ce qu’Il venait de leur révéler. Aux versets 34-35, nous lisons que « Jésus dit toutes ces choses au peuple en similitudes, et il ne leur parlait point sans similitudes. De sorte que ce qui avait été dit par le prophète en ces termes, fut accompli : J’ouvrirai ma bouche en similitudes ; j’annoncerai des choses qui ont été cachées depuis la création du monde ».

Jésus venait de citer les paroles du prophète Asaph dans Psaumes 78:2 : « J’ouvrirai ma bouche pour prononcer des discours sentencieux ; je publierai les secrets des temps anciens ». Ceci est un verset messianique dans lequel Asaph annonçait, mille années avant Sa naissance, que le Messie qu’ils attendaient parlerait en paraboles, mais qu’Il annoncerait aussi des choses qui étaient demeurées cachées et secrètes depuis la création du monde. Le fait que Jésus pouvait faire ces choses aurait dû être pour eux un signe évident, une indication absolument certaine qu’Il était le Messie. En étudiant les Saintes Ecritures, nous voyons beaucoup de ces versets messianiques s’accomplir en Jésus-Christ tout au long de Son ministère terrestre.

La Nouvelle Alliance représente alors l’intention originelle, le but premier et éternel de Dieu pour l’humanité. Son but premier était donc relativement simple. C’était de nous créer à Son image et à Sa ressemblance, de nous instruire afin de former en nous Son caractère divin, pour nous donner enfin la vie éternelle. Ayant accompli ceci, il voulait ensuite partager Son univers avec nous dans un bonheur sans fin. Le Nouveau Testament est plein de révélations décrivant comment Jésus est venu rétablir, par Sa mort, ce que Dieu avait planifié dès le début. Regardons ensemble comment Il nous dévoile ce plan. Dans Éphésiens 3, Paul nous décrit une partie du Plan de Dieu : « Selon le dessein qu’Il avait formé de tout temps, et qu’Il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur » (v. 11).

Nous voyons donc qu’il est question d’un dessein éternel, que Dieu avait conçu depuis très longtemps. Mais, à cause du péché, il y avait une rançon à payer pour racheter les humains. Cependant, Dieu avait déjà résolu qu’Il viendrait en la personne de Jésus pour payer cette rançon. Regardons ce que Pierre nous déclare à ce sujet, dans 1 Pierre 1:18-20 : « Sachant que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l’argent et l’or, mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous ».

Le salut de l’humanité devait se résumer à se reposer spirituellement dans le Seigneur tout en travaillant physiquement. Et tout ceci dans leur cheminement individuel vers le Royaume. Nos premiers parents ne l’ont pas fait. La nation d’Israël non plus. Mais Paul s’adresse à des convertis qui ont compris en leur disant : « Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, suivant ce qu’Il a dit : C’est pourquoi j’ai juré dans ma colère, qu’ils [les Israélites] n’entreront point dans mon repos ! Cependant, Ses œuvres étaient accomplies depuis la création du monde » (Hébreux 4:3). La bonne compréhension de la Nouvelle Alliance, ainsi que ce verset en particulier dans Hébreux, viennent mettre en pièces la fausse doctrine des « sept dispensations » que certaines dénominations ont reçue de C.I. Scofield dans sa « tentative » d’expliquer le salut de Dieu.

Selon M. Scofield, l’Éternel aurait inventé sept façons successives de régler la conduite des hommes durant diverses périodes de temps, et qui auraient échoué les unes après les autres avant d’arriver à la « dispensation de la grâce » ou « période de l’Église », la 6e dispensation selon lui. D’après cette fausse théologie, Israël pouvait être sauvé par la Loi (5e dispensation). Et, pour ajouter à l’illogisme, la 7e dispensation serait celle du Royaume, où Israël retournera encore sous la Loi ! Cette ligne de pensée nous rappelle drôlement les sept phases de l’empire Romain, représenté par la bête avec sept têtes et dix cornes dans Apocalypse 13. Comme on est loin du Plan de Dieu avec Ses Alliances clairement rendues dans les Écritures !

Dieu n’a pas besoin d’un deuxième ou un troisième plan pour sauver ceux qui veulent faire Sa volonté. Encore moins sept ! Le plan de Dieu s’est terminé au septième jour de la création, alors que Dieu S’est reposé de toute Son œuvre qu’Il avait créée. Son œuvre étant terminée, Dieu S’occupe maintenant de l’accomplissement des détails dans tout ce qu’Il avait résolu. Dans le Plan de Dieu nous sommes : « sauvés par la grâce, par le moyen de la FOI… qui est un don de Dieu » (Éphésiens 2:8), et non par la LOI. Si le salut était possible par l’observance de la loi, le sacrifice de Christ serait inutile.

Dans Son plan, Dieu avait déjà prédestiné chaque humain comme candidat potentiel dans Son Royaume. Mais Dieu nous a aussi créés libres de choisir, et Il ne nous forcera jamais dans notre décision. Ceci veut dire en toute simplicité que, si tous les humains le voulaient, aucun ne serait perdu. Voilà ce que Dieu a prédestiné. Ce qu’il n’a pas prédestiné, c’est l’ordre selon lequel chacun sera sauvé, car cette décision est laissée entièrement à la liberté de chacun d’agir selon sa propre volonté. Et ce choix nous vient de Dieu Lui-même. Si nous étudions le Plan de Dieu avec un esprit ouvert, nous découvrons que certains individus décideront volontairement de suivre Dieu, alors que c’est encore Satan qui est le « dieu de ce siècle ». Ayant alors reçu le Saint-Esprit, ces individus sont destinés à l’élection dans le Royaume, au retour de Christ en tant qu’Élus. Ceux qui n’auront pas fait leur choix, le feront, soit durant le Millenium après le retour de Christ, ou soit à la Deuxième Résurrection. Tous ces individus, cependant, formeront les nations qui seront dirigées par les Élus.

Finalement, ceux qui décideront volontairement et sciemment de demeurer rebelles jusqu’à la toute fin seront destinés au feu de la géhenne. Je répète néanmoins que, dans le Plan de Dieu, chaque humain est prédestiné à faire partie du Royaume de Dieu. La « catégorie » dans laquelle chacun se trouvera sera entièrement déterminée par la décision de chacun et non celle de Dieu. Sinon, si tout avait déjà été décidé d’avance, nous pourrions accuser Dieu d’être le grand responsable de notre sort final, alors que chaque individu sera le seul responsable de sa décision. Donc, en analyse finale, DIEU VEUT SAUVER TOUT LE MONDE. Voilà ce que Dieu a prédestiné.

Maintenant, allons voir ce que Paul a déclaré à un petit groupe qui avait décidé de donner sa vie à Dieu dans ce monde dirigé encore par Satan. À ces Élus en formation, Paul dit : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, par Christ ; selon qu’il nous a élus en lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant Lui par la charité » (Éphésiens 1:3-4). Dieu avait donc prévu, avant la fondation du monde, que, même si Lui veut sauver tout le monde, certains, à cause d’une bonne décision, seraient parmi les Élus ; d’autres, toujours selon leur décision, seraient parmi les nations ; et d’autres, malheureusement, à cause de leur rébellion jusqu’à la toute fin, seraient détruits dans le feu de la géhenne.

Mais quel bonheur pour ces Éphésiens convertis, d’apprendre qu’ils appartenaient à Dieu : « Ayant [été] prédestinés [suite à LEUR décision] à être Ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de Sa volonté, à la louange de la gloire de Sa grâce, qu’il [Dieu] nous a gratuitement accordée en son Bien-aimé, en qui nous avons la rédemption par Son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de Sa grâce, qu’il a répandue sur nous abondamment » (v. 5-8). Voilà ce que Dieu aimerait faire pour chaque humain qu’Il a créé. Seul l’individu, par son entêtement continuel, pourrait se priver de cette richesse de Sa grâce, accordée gratuitement à ceux qui veulent Lui obéir. Dieu ne demande pas mieux que de nous préparer tous à régner un jour dans Son Royaume.

Jésus Lui-même a déclaré ceci à ceux qui seront à Sa droite : « Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père, possédez en héritage le Royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde » (Matthieu 25:34). Ceci veut simplement dire que le dessein de Dieu de nous sauver par Sa grâce, et qui nous serait accordée à cause du sacrifice de Christ, date de l’instant où Dieu avait résolu de créer le monde. Paul, à un certain moment donné, se voyait dans l’obligation d’encourager fortement son jeune évangéliste Timothée à ne pas se décourager dans son ministère. Cette exhortation, en passant, s’applique aussi à tout chrétien, car, à l’époque où nous vivons, il y a tellement de distractions qui nous arrivent constamment et qui pourraient nous porter au découragement.

Dans 2 Timothée 1:8-11, Paul lui dit : « N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu, qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon Son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles ». Donc, en ce qui nous concerne, cette Nouvelle Alliance a toujours existé. C’était la première, spirituelle, par laquelle nos premiers parents auraient eu accès à l’immortalité s’ils ne l’avaient pas transgressée. Notez que tous les versets que j’ai cités jusqu’ici se trouvent dans le Nouveau Testament, mais se rapportent pourtant aux temps les plus anciens, avant même la création des humains.

Certains ministres ont beaucoup de problèmes avec ces versets, et tentent parfois de les refouler dans leurs messages, parce que ces versets nous ramènent avant l’Ancienne Alliance, celle que la majorité des enseignants croient être la première que Dieu avait formulée. Je ne voudrais pas les juger, mais signaler une certaine disposition dans leur attitude. Pourquoi agissent-ils ainsi ? Peut-être parce que, sans le réaliser, ils transgressent deux instructions, bien décrites dans les Saintes Écritures, et qu’ils ont eux-mêmes sûrement citées assez souvent dans leurs sermons. La première se trouve dans Romains 12:3 où Paul déclare : « Or, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun d’entre vous, de n’avoir pas de lui-même une plus haute opinion qu’il ne doit, mais d’avoir des sentiments modestes, selon la mesure de la foi que Dieu a départie à chacun ».

Le vrai ministre de Christ doit toujours être prêt à concéder que son esprit doit être constamment ouvert à toute nouvelle compréhension. Personne ne possède toute la vérité ! La vérité nous vient de Dieu, qui, par Son Esprit, nous instruit « loi sur loi, règle sur règle, un peu ici et un peu là » (Ésaïe 28:10). La version Martin de la Bible cite ce verset ainsi : « commandement après commandement ; ligne après ligne ; un peu ici, un peu là ». La vérité de Dieu ne change pas, mais notre compréhension OUI ! Saviez-vous qu’il est plus difficile de désapprendre une erreur que d’apprendre une vérité pour la toute première fois ? Ceux qui persistent à ne demeurer ancrés que dans leur connaissance acquise seulement, sans accepter ce qui ne vient pas d’eux, croient friser la perfection. Cette sorte d’attitude ne peut pas faire autrement que de leur apporter des conséquences néfastes à la longue.

La deuxième instruction biblique qu’ils transgressent se trouve dans Actes 17:11. En parlant des Béréens, nous voyons que : « Ceux-ci eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la Parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact ». Voilà le genre d’attitude que Dieu aime ! Examinez toute chose et retenez ce qui est bon seulement ! Ceux qui prennent l’habitude d’agir ainsi, demeurent toujours fidèles à Christ, car rien ne peut les ébranler. Ce verset sur les Béréens est-il écrit dans la Bible pour les membres d’une congrégation seulement ? Ne serait-il pas là encore plus pour ceux qui instruisent ? Malheureusement, de trop nombreux pasteurs n’ont pas osé exercer cette instruction lorsqu’ils ont eux-mêmes reçu leurs enseignements dans leurs institutions bibliques, ainsi que leurs séminaires théologiques et doctrinaux, toutes dénominations confondues.

On dirait qu’ils éprouvent une crainte de questionner quoi que ce soit, face au risque de passer pour « rebelles » envers l’enseignement qu’on leur a disséminé. Ils refusent alors de remettre en question les doctrines prônées dans ces instituts, préférant se taire afin d’assurer leurs diplômes et obtenir un poste de pasteur. La satisfaction du ventre prime alors sur la vérité ! C’est exactement à eux que s’adresse la prophétie de Dieu donnée dans Ézéchiel 34. Toutefois, je suis sûr que, dans la majorité des cas, cette attitude n’est pas volontaire, et qu’ils sont sincères dans leur démarche. Ce qui est déplorable, c’est que rien dans ces institutions ne les encourage à adopter le comportement des Béréens. Position compréhensible, car les hauts dirigeants sont certainement plus conscients qu’eux de la fausseté de beaucoup de leurs enseignements.

Mais continuons maintenant notre étude sur la Nouvelle Alliance. L’apôtre Paul commence ainsi son Épître à Tite : « Paul, serviteur de Dieu, et apôtre de Jésus-Christ pour la foi des élus de Dieu, et pour la connaissance de la vérité, qui est selon la piété, en vue de l’espérance de la vie éternelle, que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps éternels » (Tite 1:1-2). Notre vie éternelle repose entièrement sur l’espérance de notre foi et sur notre connaissance de la vérité. Ceci nous est déclaré par un Dieu qui ne peut pas mentir, et ce, avant les temps éternels. Ne pas croire ces versets inspirés, ce serait traiter Dieu de menteur. Mais tout élu de Dieu sait que Dieu ne ment point ! Et cette Épître s’adresse à des Élus de Dieu !

Dans son Épître, Paul explique aux Colossiens que le but de Dieu, dans la Nouvelle Alliance, était d’inclure tous les peuples dans Son plan de salut. Grâce à Jésus, Dieu avait réconcilié toutes choses avec Lui-même, par Son sang versé sur la croix. Mais Paul nous déclare que tout ceci constituait : « Le mystère qui était caché dans tous les siècles et dans tous les âges, mais qui est maintenant manifesté à [notez bien] Ses Saints » (Colossiens 1:26). Si Dieu décide de ne pas révéler quelque chose à quelqu’un, je regrette, mais, pour cette personne, cette vérité continuera à demeurer un « mystère caché ». Et c’est ce que Dieu a fait avec la majorité des humains dans tous les siècles et tous les âges.

Mais pas avec les saints : « A qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la richesse de la gloire de ce mystère parmi les Gentils ; savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire » (v. 27). Aussi simple que ça ! « Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui » (Romains 8:9). C’est que cette personne, même si elle se déclare chrétienne, elle ne Lui appartient pas pour le moment, et ne pourra faire partie de la Première Résurrection réservée aux Élus. Paul nous le confirme par ces paroles : « Et si l’Esprit de Celui [Dieu] qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par Son Esprit qui habite en vous » (v. 11).

Ce grand mystère, caché depuis des âges, nous est pourtant révélé dans la Nouvelle Alliance. Dans 1 Corinthiens 2, on peut voir que toute cette connaissance était vraiment un mystère pour le monde dans le passé, mais que Dieu avait dévoilé cette connaissance à Paul, qui, au verset 7 déclare : « Mais nous prêchons la sagesse de Dieu, en un mystère, sagesse cachée, que Dieu avait destiné avant les siècles pour notre gloire ». Ce mystère était si bien caché : « Qu’aucun des princes de ce monde ne l’a connue ; car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient point crucifié le Seigneur de gloire » (v. 8). Il fallait absolument que Christ meure pour payer la rançon du péché, et tout cela pour notre gloire à venir. Quel amour de Dieu, pour Sa création qu’Il veut sauver au complet !

Il devient de plus en plus évident que les éléments de cette Nouvelle Alliance étaient en opération bien avant que Dieu donne l’Ancienne Alliance à Israël. En voici quelques exemples :

1) Le ministère de Melchisédec, qui fait maintenant partie de la Nouvelle Alliance, avec Jésus-Christ comme notre Sacrificateur pour toujours, a pourtant existé avant le ministère de Lévi, bien avant l’existence même de la nation d’Israël. Et notre Grand Prêtre Jésus, a existé « en forme de Dieu » (Philippiens 2:6), bien avant Aaron, le Grand Prêtre de l’Ancienne Alliance.

2) Les fruits venant du Saint-Esprit dans cette Nouvelle Alliance existaient bien avant que les Dix Commandements fussent donnés à Israël sous l’Ancienne Alliance sur le mont Sinaï. Après tout, le Saint-Esprit est éternel ! Abel, Enoch, Noé et Abraham ont tous été guidés par le Saint-Esprit. Tous faisaient des offrandes volontaires d’actions de grâces à Dieu. Abraham avait vaincu dix rois pour sauver son neveu Lot. Dans ces victoires, il avait accumulé des richesses énormes. Quand Melchisédec, le roi de paix et Sacrificateur du Dieu Très Haut est venu à sa rencontre pour le bénir et pour lui offrir du pain et du vin, Abraham a insisté pour Lui donner la dîme de son butin. Ces offrandes et cette dîme n’étaient pas exigées par Dieu, mais tous l’ont fait volontairement par amour pour Lui. Ils seront tous dans le Royaume à cause de leur foi, et non à cause de leurs offrandes.

En passant, Melchisédec était sûrement une première apparition de ce qui serait plus tard Jésus-Christ. Le Père se fit chair en Melchisédec tout comme Il se fit chair en Jésus-Christ. Melchisédec et Jésus sont donc deux manifestations de la même personne, Dieu le Père en chair, car Melchisédec «  a été sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie ; rendu semblable au Fils de Dieu. Il demeure sacrificateur pour toujours » (Hébreux 7:3). Avec cette vérité si clairement étalée, on pourrait alors déclarer, sans crainte de se tromper, que Melchisédec devait ressembler à Jésus comme deux gouttes d’eau. Vous avez ici un beau cas problème pour les prêcheurs de trinité… !

Ainsi, les quatre serviteurs de Dieu, Abel, Enoch, Noé et Abraham mentionnés plus haut, ont pourtant vécu bien avant que l’Ancienne Alliance soit faite avec Israël. Mais regardons la grande récompense qu’Abraham a récoltée par sa foi et son désir d’obéir à Dieu. À cause de son attitude, Dieu lui a annoncé d’avance ce qui arriverait lors de la venue de Jésus, le Messie. Nous pouvons voir le récit dans Galates 3:8-9, où Paul nous révèle : « Aussi l‘Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les Gentils par la foi, a évangélisé par avance à Abraham, en lui disant : Toutes les nations seront bénies en toi. C’est pourquoi ceux qui croient, sont bénis avec Abraham, qui a cru ». Pouvez-vous imaginer la joie extraordinaire que cet homme a dû ressentir dans son cœur quand Dieu lui a annoncé cette bonne nouvelle à cause de sa fidélité ?

Cette connaissance que la Nouvelle Alliance existait bien avant l’Ancienne est très précieuse pour les enfants de Dieu. En tant que chrétiens, elle nous ramène à cette alliance première offerte à Adam et Ève, et que Dieu avait comme dessein originel pour tous les humains, dès le début de la création. Ce serait vraiment un manque de sagesse de notre part de nous attacher à l’Ancienne Alliance physique, qui n’était qu’une imitation, une copie, une ombre de cette Nouvelle Alliance, qui elle était là dès le début. Donc, puisque l’Ancienne Alliance a pris fin, elle ne peut absolument pas nous indiquer la façon d’adorer Dieu, ni comment parvenir au salut. Cette alliance était fondée sur la Loi et non sur la Foi !

L’observance de la Loi à la lettre, les sacrifices d’animaux, les différents rituels et les offrandes au Temple ne pouvaient pas procurer le salut. « Car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés » (Hébreux 10:4). L’ancienne Alliance ne peut pas sauver, mais regardons ce qui suit : « C’est pourquoi, Christ entrant dans le monde, dit [au Père] : Tu n’as point voulu de sacrifice ni d’offrande, mais Tu m’as formé un corps. Tu n’as point pris plaisir aux holocaustes, ni aux sacrifices pour le péché. Alors J’ai dit : Voici, Je viens, ô Dieu pour faire Ta volonté, comme cela est écrit de Moi dans le rouleau du livre » (vs 5-7). Jésus citait ici les versets messianiques prononcés par David, dans Psaumes 40:7-9, et qui annonçaient Sa venue en tant que SAUVEUR. Le corps de Jésus était alors destiné comme sacrifice expiatoire pour tous les péchés.

Non, les sacrifices et les holocaustes d’animaux ne pouvaient pas sauver. Il a vraiment fallu que Dieu forme un corps humain dans le sein d’une vierge nommée Marie, pour y faire vivre Sa Parole. Et c’est exactement ce que Jésus était : la Parole de Dieu vivant en chair humaine. Cet acte d’humilité, que seul Dieu pouvait accomplir, est expliqué en toute simplicité par Paul aux Philippiens. Paul leur dit : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu » (Philippiens 2:5-6). Si nous acceptons le fait que Jésus était la Parole de Dieu vivant dans la chair, Paul déclare simplement ceci : Que la Parole de Dieu étant « encore en forme de Dieu » n’a pas regardé sa position d’être égale à Dieu comme quelque chose à laquelle on s’accroche, une proie à saisir.

Au contraire, pour payer la rançon du péché, il devait verser Son précieux sang sans tache. C’était le seul acte acceptable par Dieu pour réconcilier les pécheurs avec Lui-même, afin de leur ouvrir la porte au salut. Alors : « Il s’est dépouillé Lui-même, ayant pris la forme de serviteur ; devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé Lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (vs 7-8). Voilà ce qui était nécessaire pour que nous puissions être placés sous la grâce et non plus sous la Loi comme Israël ancien. On ne pouvait absolument rien faire devant Dieu pour être justifiés. Paul nous dévoile le mystère de ce processus au salut dans Éphésiens 2:8. « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie ».

Beaucoup de gens croient encore aujourd’hui pouvoir se sauver par les oeuvres que leurs différentes congrégations leur demandent de faire. Si cela était possible, nous n’aurions pas eu besoin du sacrifice de Christ. Chacun pourrait se glorifier selon ses œuvres. Désolé, mais Paul nous dit que le salut est un don gratuit de Dieu par Sa grâce. Pour recevoir cette grâce, il faut d’abord accepter la mort de Christ comme un paiement total pour nos péchés, et décider aussi de vivre selon la Foi en Dieu. Par une telle conversion, Dieu écrit Sa loi d’amour dans notre cœur. Le travail de Rédemption ayant été accompli par Christ, Dieu nous donne Son Saint-Esprit, afin de nous guider dans notre cheminement vers Son Royaume. Nous devenons, par le fait même, Son ouvrage spirituel.

C’est Lui qui fait le travail. Voilà pourquoi, dans Éphésiens 2:10 nous lisons ceci : « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions ». Si nous sommes véritablement en Jésus, nous devons alors marcher selon Ses œuvres, préparées d’avance par Dieu pour nous aussi. Nous devenons, en tant que disciples, une extension de Christ, prêchant par notre exemple. D’une manière parfaite ? Pas encore, mais selon que l’Esprit nous guide. Nous devons pratiquer ces œuvres, non par crainte de châtiment, mais plutôt par amour pour Lui, tout comme Abraham et les autres serviteurs de Dieu.

Faisons alors une récapitulation des différences entre les deux Alliances. L’Ancienne était physique. La Nouvelle est spirituelle. Le sang des animaux sacrifiés couvrait les péchés. Le sacrifice de Jésus efface les péchés. L’Ancienne demandait la circoncision de la chair, un processus assez douloureux destiné aux hommes seulement. La Nouvelle demande la circoncision du cœur, un processus encore plus douloureux, parce que ça demande un changement total dans la façon de vivre. Notez que cette circoncision est destinée aux hommes et aux femmes, car pour Dieu les deux sont égaux. L’Ancienne ne s’adressait qu’à Israël seulement, tandis que la Nouvelle inclut toutes les nations de la terre.

Les dix commandements furent écrits sur des tables de pierre, symbole de la condition de leur cœur. La Loi d’amour englobe les dix commandements dans une forme amplifiée, qui, dans son ensemble, se résume à aimer Dieu de tout son être, et à aimer son prochain comme soi-même. Toute transgression de cette Loi devient également péché. Dès la conversion, cependant, cette Loi est inscrite dans le cœur, enclenchant un processus de changement complet dans l’attitude du chrétien dans son cheminement vers le Royaume. Étant toujours dans la chair, nous brisons parfois cette Loi, suite aux nombreuses tentations inspirées par l’adversaire. Mais Dieu ne nous laisse pas orphelins pour combattre seuls. Nous avons un avocat très puissant pour plaider notre cause devant Dieu. « Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est Lui qui est la propitiation pour nos péchés » (1 Jean 2:1-2).

Donc, en tant que chrétiens : « Puisque nous avons un Grand Souverain Sacrificateur, qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession. Car nous n’avons pas un Souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités. Au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché. Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:14-16). Le converti qui prend l’habitude d’aller toujours au trône de Dieu pour demander Son pardon dans le temps convenable, ne pourra jamais commettre le péché impardonnable, car la miséricorde de Dieu pour les Siens est sans limite.

Il y a une chose très importante dont on doit toujours se souvenir. Toutes les institutions de l’Ancienne Alliance n’étaient que l’ombre des choses que Christ viendrait accomplir pour le salut de l’humanité. La plus grande de ces institutions était les Fêtes annuelles, car chacune représentait une phase du Plan de Dieu vers le salut. La Nouvelle Alliance était la réalité par laquelle Jésus est venu accomplir toutes les étapes que ces fêtes annuelles annonçaient. Donc, la Nouvelle Alliance est venue rétablir le Plan originel de Dieu, que l’homme a temporairement brouillé par sa mauvaise décision dans le jardin d’Éden, mais que Dieu avait pourtant établi depuis le début de la création.

L’ombre ne peut pas être la réalité. Tout comme l’ombre d’un homme qui avance, projetée par une lumière derrière lui, n’est pas l’homme. C’est l’homme qui est la réalité. L’ombre nous indique simplement que l’homme s’en vient. La Nouvelle Alliance n’est pas sortie de l’Ancienne et elle n’est pas non plus une amplification de celle-ci comme certains prétendent. C’est l’Ancienne qui est sortie de cette Alliance éternelle du début, et que Dieu a temporairement mise en place afin de préparer le chemin pour Israël, en les dirigeant vers l’avènement de leur Messie. Ce qui est malheureux dans toute cette histoire, c’est que : « Jésus est venu chez les siens ; et les siens ne l’ont point reçu » (Jean 1:11). « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, Il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en Son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1:12-13).

La Nouvelle Alliance n’a donc pas commencé avec la mort de Christ ; elle a plutôt été rétablie en permanence dans le versement de Son sang précieux. Jésus Lui-même, lors du dernier souper avec Ses disciples, a déclaré : « Cette coupe EST la Nouvelle Alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » (Luc 22:20). Jésus n’a pas dit que cette coupe SERA le début de la Nouvelle Alliance. Au contraire, Jésus utilise le temps présent, indiquant que cette Alliance existe déjà, mais devait être rétablie en Son sang qui fut versé le lendemain. Encore une fois, Jésus n’a pas dit : « En mon sang qui sera versé pour vous ». Il a dit : « Qui EST répandu pour vous ». Il utilise encore le temps présent comme un fait déjà accompli.

L’apôtre Jean était très près de Jésus durant Son ministère, et Dieu lui a donné de saisir toute l’ampleur de la mission de Christ sur cette terre. Étant sorti du Père, Jésus est venu rétablir et accomplir le Plan originel de Dieu. À cause du péché, cependant, notre Sauveur l’a fait en versant Son sang pour payer cette rançon que le péché exigeait. Juste avant de mourir, Ses dernières paroles au Père furent : « Tout est accompli. Et ayant baissé la tête, il rendit l’esprit » (Jean 19:30). Jésus pouvait prononcer ces paroles avec assurance, car Il savait que Son sacrifice sur la croix accomplissait les exigences nécessaires pour ouvrir le salut à tous, et que, par le fait même, Sa mission était agréée par le Père.

Pour le chrétien, il n’y a qu’une conclusion possible. Cette très ancienne Nouvelle Alliance est réellement notre seule autorité sur la façon de vivre notre vie en Christ. Dieu n’est pas un démocrate, Il est Législateur. C’est Lui qui décide ! Dieu choisit les choses faibles du monde, pour les faire grandir en grâce, en connaissance et en sagesse. Et c’est avec cette sagesse qu’Il confondra les grands sages de ce monde de Satan. Pour sa part, le chrétien se doit de sonder les Écritures et de persévérer jusqu’à la fin. Car l’avenir appartient aux restants ! Ceux qui restent près de Dieu et qui persévèrent dans la foi. Et toutes nos instructions pour y arriver sont là, dans la Sainte Bible que chaque converti possède déjà.

Ce qui s’est malheureusement produit tout au long des siècles, c’est que Satan a infecté toutes les églises du monde. Certaines ont pris une partie de la vérité pour en faire leur doctrine principale. Ensuite on y rajouta des interprétations personnelles pour ainsi fonder une autre religion. Voilà pourquoi il existe tellement d’églises, se disant toutes chrétiennes, mais toutes en contradiction les unes avec les autres, alors que Satan s’amuse énormément dans tout ça. Et parce que les dirigeants tiennent mordicus à ce qu’ils possèdent déjà, les changements dans leur attitude sont quasi impossibles. Pourtant, la personne vraiment convertie devrait normalement avoir un esprit disposé à apprendre des choses nouvelles.

Ces pasteurs ressemblent drôlement à Israël ancien qui, à cause de son entêtement, ne comprend toujours pas, jusqu’à ce jour, que l’Ancienne Alliance est terminée. En parlant aux Corinthiens, Paul déclare : « Et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, afin que les enfants d’Israël ne vissent pas la fin de ce qui devait disparaître. Mais leurs esprits ont été endurcis jusqu’à présent. Car encore aujourd’hui ce même voile demeure sur la lecture de l’Ancien Testament, sans être levé, parce qu’il n’est ôté que par Christ. Encore aujourd’hui, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leur cœur. Mais quand ils se convertiront au Seigneur, le voile sera ôté » (2 Corinthiens 3:13-16). Remarquez que le voile n’est pas sur les yeux, mais bien sur le cœur.

Bon nombre de groupes « chrétiens » prétendent vivre sous la Nouvelle Alliance pour ce qui est de leur Foi, mais ils puisent la plupart de leurs enseignements dans l’Ancienne Alliance fondée sur la Loi. On ne peut ni vivre ni enseigner les deux Alliances en même temps ! Soit que l’on suive l’Ancienne qui attend toujours son Messie ; soit que l’on suive la Nouvelle en suivant le Messie et en faisant disparaître l’autre. Il faut se convertir au Seigneur, et le voile sera ôté. « Or, le Seigneur est l’Esprit, et où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Corinthiens 3:17). Avec une telle liberté, nous pouvons contempler la gloire du Seigneur, car nous sommes graduellement transformés à Son image, de gloire en gloire, par l’Esprit du Seigneur. Donc, quand le Saint-Esprit dirige, le vrai chrétien doit être disposé à se laisser guider. Que ceux qui ont des oreilles pour entendre…

La Parole de Dieu doit être prise au sérieux. Dieu nous aime et Il veut notre bien. Voilà pourquoi Paul nous exhorte : « Prenez garde de ne pas mépriser celui qui vous parle ; car si ceux [Israël] qui méprisaient celui [Moïse] qui les avertissait sur la terre, de la part de Dieu, n’échappèrent point, nous échapperons encore moins, nous qui nous détournons de celui qui parle des cieux » (Hébreux 12:25). Donc, les mots-clés pour le chrétien sont obéissance, persévérance et foi. Mais encore plus, ne jamais nous détourner de notre appel si précieux pour Jésus. Voilà le chemin sur lequel Dieu a placé chacun de nous.

La vérité est là pour être utilisée. Fouillez les Écritures et soyez comme les Béréens en gardant une bonne attitude dans vos recherches. Le monde vit présentement sur une marmite en ébullition, qui n’attend que le moment propice pour éclater. Regardez les bouleversements, un peu partout sur la planète, à l’heure actuelle. Je ne prétends pas être un prophète, mais je vous pose quand même cette question. En toute sincérité, combien de temps, encore, avant que tout ce qui se prépare présentement en secret dans les coulisses du pouvoir, n’éclate en conflit mondial ? Le monde cherche des solutions, mais les puissances occultes qui préparent un « Nouvel Ordre Mondial », dirigé par des hommes, devront un jour avouer que l’homme de lui-même est perdu, et sans solution.

Mais Dieu a toutes les solutions, et bientôt Christ reviendra pour établir le Royaume de Dieu ici-bas avec un « Nouvel Ordre Universel » qui sera sans fin, et ne passera jamais dans les mains d’un autre. Donc, restons près de Dieu, et surtout ne vous découragez pas. Un jour, bientôt, nous serons héritiers de ce Royaume, car la ligne d’arrivée est là, tout près. Et Jésus, toujours fidèle, nous attendra les bras grands ouverts, pour accueillir les vainqueurs. Soyez au rendez-vous !




D.162 – POURQUOI DIEU A-T-IL CHOISI ISRAEL ?

 

Par : Joseph Sakala

Vous êtes-vous déjà posé la question à savoir pourquoi Dieu avait choisi l’ancienne nation d’Israël ? Une nation entièrement privée de Son Saint-Esprit, SAUF ceux parmi eux que Dieu S’est choisis comme prophètes. Les Israélites de l’Ancien Testament sont reconnus mondialement comme étant « le peuple choisi de Dieu ». Pourtant, Dieu ne leur a pas donné Son Saint-Esprit, retenant ainsi le salut éternel, pour la grande majorité d’entre eux, pour un temps futur. La nation d’Israël a donc été choisie pour quelle raison ? Pour être les préférés de Dieu afin de recevoir plus de bénédictions que les autres nations ?

Nous savons tous, selon le Nouveau Testament, que la raison primordiale de la création humaine par Dieu était de se former des enfants à « Son image et à Sa ressemblance ». Ceci nous est confirmé dans Genèse 1:26, lors de la création d’Adam. Et comme nous le verrons un peu plus loin, le Plan de Salut de Dieu est fondé sur le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ. « Par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous » (1 Pierre 1:19-20). Dieu avait donc décidé avant même la fondation du monde, qu’Il allait prendre forme humaine afin de pouvoir répandre Son sang divin pour effacer la totalité de l’amende contractée par les hommes à cause de leurs péchés. Il fallait donc que le Christ naquît au sein d’un peuple donné.

Or, une des conditions absolument essentielle pour que Son sacrifice soit parfait, était qu’Il puisse naître dans un contexte où Il pourrait accomplir toute Sa Loi sans jamais la transgresser. Un sacrifice parfait, sans tache ! Il est donc évident que cela nécessitait que la nation suscitée pour Sa naissance ait préalablement reçu cette Loi, et que celle-ci fasse partie de son mode de vie sociale. Alors pourquoi Dieu a-t-il choisi Israël et non les Chinois, ou une autre nation ? Dieu a-t-Il des préférés ? La Bible nous dit pourtant que Dieu ne fait acception de personnes. « Car l’Éternel votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, puissant et terrible, qui n’a point d’égard à l’apparence des personnes et ne reçoit points de présents » (Deutéronome 10:17).

Dieu ne peut pas être « acheté » à coups de présents ou de faveurs, comme les humains. Ferait-Il alors acception d’une nation entière ? Pour mieux comprendre, il faut absolument reculer au début de l’histoire de l’humanité. L’histoire d’Adam et Eve en est une pleine d’intrigues, où débute le plan magistral de Dieu pour l’humanité entière. Avez-vous déjà pris le temps de réaliser que la Sainte Bible est un livre ne concernant que la Nation d’Israël ? Et que toutes les autres nations mentionnées dans la Bible, ne le furent seulement que dans la mesure où elles venaient en contact avec Israël ?

La véritable histoire fantastique concernant Israël semble avoir échappé à toutes les dénominations traditionnelles du christianisme et au judaïsme lui-même. Et maintenant, voici une autre déclaration-choc incomprise par tous, incluant les adeptes du judaïsme : c’est que le Royaume d’Israël n’était pas juif ! Le tout premier endroit dans la Bible où le mot « juif » est utilisé se trouve dans 2 Rois 16:5-6, alors que : « Retsin, roi de Syrie, et Pékach, fils de Rémalia, roi d’Israël, montèrent contre Jérusalem pour combattre, et ils assiégèrent Achaz ; mais ils ne purent point en venir à bout par les armes. En ce temps-là, Retsin, roi de Syrie, déposséda les Juifs d’Élath, et les Syriens vinrent à Élath, où ils ont demeuré jusqu’à ce jour ». Ici, nous voyons clairement Israël en guerre contre les Juifs.

Il serait approprié de signaler ici que le mot « Juif » n’est apparu dans la littérature et le langage qu’au cours du 17e ou du 18e siècle. Il n’existait pas auparavant. Dans l’Ancien Testament, on fait référence à des Judahites, nom qui signifie littéralement « fils de Juda », le quatrième fils de Jacob. Dans le Nouveau Testament, le terme original est Judéens, qui veut dire « habitants de la Judée », car tous les Judéens n’étaient pas nécessairement descendants des fils de Juda. Les Judéens étaient un mélange résultant de nombreuses immigrations de gens d’autres races, comme au temps d’Esther, où de nombreuses personnes se firent Judahites afin d’échapper au massacre, à la destruction et à la persécution.

Avant de continuer, rectifions quelque chose immédiatement. Il est vrai que la Nation d’Israël était le « peuple que Dieu S’est choisi ». Toutefois, ce n’était pas pour devenir les chouchous de Dieu afin de recevoir des faveurs spéciales. Ce peuple fut choisi par Dieu expressément dans le but de préparer le futur Royaume de Dieu sur cette terre par la venue de Jésus-Christ, le Messie. Un but extraordinaire au travers duquel cette nation physique a échoué lamentablement. Dans cette histoire intrigante, cependant, se cache une vérité extraordinaire qui devait impliquer la destinée de toutes les nations de la terre. Dieu est en train de Se créer une famille divine propre à Lui, à travers les êtres humains. Cette vérité à couper le souffle nous dévoile le potentiel incroyable existant au-dedans de chaque être humain.

L’établissement de la nation ancienne d’Israël est une partie intégrante du Plan Suprême de Dieu. Afin de mieux comprendre ce Plan, retournons à la création d’Adam et Eve. Nos premiers parents furent créés en parfaite santé physique et mentale, mais il leur manquait un élément pouvant les mener vers cette perfection divine. Dieu devait bâtir en eux, ainsi que dans leur descendance, Son caractère spirituel. Pour accomplir cela, les humains devaient apporter une contribution vitale. La soumission totale à Dieu pour les guider. Physiquement parlant, ce premier couple ne souffrait d’aucun malaise chronique, ni d’aucune maladie virale. Nous en voyons le témoignage dans la Genèse, alors qu’Adam a vécu 930 ans (Genèse 5:5). Le récit de sa descendance nous indique que, pendant presque 2 000 ans, la moyenne d’années de vie chez les humains était de près de 900 ans.

Imaginez, nos premiers parents ont vécu près de 1/6 du temps qui s’est écoulé depuis leur création jusqu’à notre époque. Malgré qu’ils aient eu plusieurs enfants, seulement trois sont inscrits officiellement dans la Bible. Caïn et Abel sont les plus connus. « Or Adam vécut cent trente ans, et engendra un fils à sa ressemblance, et selon son image, et lui donna le nom de Seth. Et les jours d’Adam, après qu’il eut engendré Seth, furent de huit cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Tout le temps qu’Adam vécut, fut donc de neuf cents trente ans ; puis il mourut » (Genèse 5:3-5). Nous voyons plusieurs détails dans ce passage qui semblent avoir échappé à bon nombre de ceux qui lisent la Bible. Adam et Ève ont eu plusieurs enfants durant leur longue vie. La naissance de Seth est arrivée alors qu’Adam avait à peu près cent trente et un ans.

Cependant, seule la naissance de Seth est signalée, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu d’autres naissances avant lui. Mais Dieu a mis beaucoup d’importance sur cette naissance de Seth ainsi qu’à toute sa descendance jusqu’à Noé. (Genèse 5:6-32). Voici la lignée avec laquelle Dieu voulait travailler pour des raisons que Dieu seul connaît. Il est évident que la lignée de Caïn fut exclue à cause de son meurtre d’Abel. Gardons en mémoire qu’au tout début, Adam et Eve avaient rejeté Dieu en tant que Révélateur de cette connaissance de base qui devait les amener vers Son Gouvernement. Ils avaient plutôt choisi la voie qui leur était offerte par Satan. Une connaissance centrée sur eux-mêmes en tant que déjà dieux, où l’adversaire les a très bien instruits dans la vanité, la convoitise, la jalousie, la compétition, la violence, la destruction et dans la rébellion contre toute autorité. Et toutes ces « qualités » persistent dans la nature humaine jusqu’à ce jour.

Leur premier-né, Caïn (qui veut dire acquisition), est devenu menteur et le premier meurtrier de l’histoire, en tuant son propre frère, Abel, dans une crise de jalousie et de rage. À partir de ce moment, le comportement humain s’est rapidement et continuellement détérioré. Les hommes sont devenus de plus en plus violents, au point que, depuis Adam jusqu’à Noé, une période d’environ 1 550 années, Hénoc est le seul inscrit qui « marcha avec Dieu ». Au temps de Noé, il y eut une grande croissance de la population terrestre, tout comme à notre époque. « Et l’Éternel vit que la malice de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que mauvaise en tout temps » (Genèse 6:5).

Le résultat d’un tel comportement s’est vite répandu : « Et la terre était corrompue devant Dieu, et la terre était remplie de violence. Et Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre » (vs 11-12). Cette violence et cette corruption infligeaient énormément de souffrance, de douleur, d’angoisse, et de frustration à tous les humains. Il est évident que, durant tous ces siècles, l’humanité n’a jamais saisi, ni compris, que la transgression de la Loi divine finit toujours par infliger beaucoup de souffrance aux transgresseurs, mais surtout aux pauvres victimes.

Du temps de Noé, cette corruption violente était devenue universelle, au point que Dieu a décidé de mettre fin à toute cette misère et à cette angoisse en exterminant toute vie terrestre par un déluge. Même si cet acte de Dieu paraît cruel pour plusieurs, ce fut un geste de grande miséricorde, car tous ces individus ressusciteront un jour pour le Jugement du Grand Trône Blanc (Apocalypse 20:11-12). Ils reviendront à la vie à un moment où Christ régnera avec droiture dans la paix et la joie. Satan n’y sera plus ! Leur esprit sera alors ouvert à la vérité de Dieu, ouvrant ainsi pour eux la porte du salut éternel. Mais, même en amenant le déluge, Dieu a voulu préserver la vie humaine afin de donner un nouveau départ aux survivants de cette grande catastrophe.

Un seul homme, Noé, trouva grâce aux yeux de l’Éternel (Genèse 6:8). Mais pour quelle raison ? « Noé fut un homme juste, intègre, dans son temps ; Noé marcha avec Dieu » (v. 9). Voilà ce que personne d’autre dans son temps ne faisait. Il devient aussi évident que trois races majeures existaient du temps de Noé : blanche, jaune et noire. Toutes les autres variantes qui existent de nos jours sont le résultat de croisements interraciaux. Dieu ne nous révèle pas clairement l’origine précise des trois différentes races. Une seule chose nous porte à croire, même aujourd’hui, qu’elles ont fort possiblement leur origine dans les ovaires d’Eve. « Or, Adam appela sa femme Ève [qui veut dire VIE], parce qu’elle fut la mère de tous les vivants » (Genèse 3:20).

Ce tout petit verset nous révèle une vérité énorme. D’abord, c’est Adam qui lui a donné son nom. Ensuite, son nom, Ève, nous confirme qu’elle fut la « mère de tous les vivants », car de son sein sont sorties les trois races majeures. N’oublions jamais qu’Ève n’a pas été créée de la même façon qu’Adam, car : « l’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre » (Genèse 2:7). Tandis que dans le cas d’Ève : « l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur Adam qui s’endormit ; et il prit une de ses côtes, et resserra la chair à sa place. Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise d’Adam, et la fit venir vers Adam » (vs 21-22). Ceci nous indiquerait que cette femme, formée à partir d’une côte d’Adam était une créature unique en son genre, ayant des ovaires capables de donner naissance à des enfants noirs, jaunes et blancs.

Dieu a voulu conserver les trois races majeures au travers de la famille de Noé, car elles existaient avant le déluge. Nous voyons, dans Genèse 6:11, que, déjà du temps de Noé : « La terre était corrompue devant Dieu, et la terre était remplie de violence ». Jésus est venu quelques 2 300 années après le déluge. Dans Sa prophétie sur les temps de la fin, Jésus a déclaré que, juste avant Son avènement pour établir le Royaume de Dieu ici-bas, les mêmes conditions qui prévalaient du temps de Noé, existeraient une autre fois. « Car, de même qu’aux jours d’avant le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et donnaient en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche … il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme » (Matthieu 24:38-39).

Mais quel rapport existait-il entre, d’une part, manger, boire et se marier, et, d’autre part, toute cette violence ainsi que cette méchanceté extrême qui existaient sur la terre et qui avaient décidé Dieu à les anéantir tous, sauf les huit personnes de la famille de Noé ? Manger de la nourriture saine et boire de l’eau pure sont des nécessités pour maintenir la vie humaine. Dieu avait Lui-même établi le mariage comme une sainte institution matrimoniale. Il devait donc y avoir quelque chose de contraire à la volonté de Dieu dans la façon dont les gens, du temps de Noé, mangeaient, buvaient et se mariaient. Tout comme à notre époque, ces activités étaient devenues des rituels importants appelés « œuvres de la chair », si populaires dans les différentes orgies. Pour ce qui est du mariage, l’échangisme entre maris et femmes devait sûrement exister. Les siècles se suivent, mais les groupes d’aujourd’hui qui pratiquent l’échangisme n’ont absolument rien inventé.

Déjà, au premier siècle, Paul nous dit : « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont : l’adultère, la fornication, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, les enchantements, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les débauches, et les choses semblables » (Galates 5:19-21). Ce sont des activités très populaires à l’époque où nous vivons. Même l’apôtre Pierre rappelle aux chrétiens de son temps « de ne plus vivre selon les convoitises des hommes, mais selon la volonté de Dieu, pendant le temps qu’il nous reste à vivre dans la chair. Car il nous suffit d’avoir accompli dans le temps de notre vie passée la volonté des Gentils, en marchant dans les impudicités et les convoitises, l’ivrognerie, les excès du manger et du boire, et les idolâtries criminelles » (1 Pierre 4:2-3). Pierre nous parle des excès du manger et du boire. Gardons toujours en mémoire que Jésus mangeait et buvait du vin, mais avec modération.

Cependant, revenons à Noé et au déluge. Nous avons vu que, dans la descendance d’Adam et Eve, nos premiers parents ont engendré des enfants blancs, noirs et jaunes. Pour continuer ces trois lignées, Dieu S’est servi des trois fils de Noé. Pour préserver les trois races, Sem aurait épousé une blanche, Japhet aurait épousé une jaune et Cham une noire. Une étude sérieuse de l’histoire des peuples l’atteste sans l’ombre d’un doute. Après le déluge, alors que la population de la terre était relativement petite, tous parlaient la même langue. Mais Nemrod les avait amenés vers une plaine du pays de Shinéar pour y demeurer. Peu de temps après : « Ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville, et une tour, dont le sommet soit dans les cieux, et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre » (Genèse 11:4).

Mais, au verset 6 : « Et l’Éternel dit : Voici, c’est un seul peuple, et ils ont tous le même langage et voilà ce qu’ils commencent à faire ; et maintenant rien ne les empêchera d’exécuter tout ce qu’ils ont projeté ». Ce phénomène consistant à tous parler une même langue nous démontre la puissance du cerveau humain quand la communication est parfaite. Dans un tel monde organisé, Dieu prévoyait déjà une répétition de la même situation qui prévalait avant le déluge. Il semble que la nature humaine, laissée à elle-même, veut toujours aller à l’encontre des lois de Dieu, en faisant le contraire des intentions et la voie établie par Dieu pour l’homme. Alors, Dieu a confondu leur langage de sorte qu’ils ne se comprenaient plus les uns les autres. Finalement, nous voyons, au verset 8 : « Et l’Éternel les dispersa de là sur la face de toute la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville ».

L’unité créée parmi le peuple, du fait de ne parler qu’une seule langue, avait été brisée et, ne pouvant plus communiquer adéquatement, leur projet de construire la tour et la ville a automatiquement cessé. Aujourd’hui, vous noterez que la langue anglaise devient de plus en plus la langue internationale du commerce mondial. Même si plusieurs langues sont utilisées dans la communication courante, nous voyons cette tendance à retourner vers une langue unique de communication lorsqu’il s’agit du commerce et des négociations au niveau international.

Sem, le fils de Noé, avait épousé une femme blanche. Il a probablement continué pendant un certain temps, selon les instructions de son père, l’enseignement de l’adoration de Dieu dans sa famille et son entourage. Mais nous n’avons aucun document officiel nous indiquant qu’en général les humains voulaient marcher avec Dieu. Néanmoins, nous savons, selon certains documents historiques, que c’est Sem qui abattit le système de Nemrod et aurait fait exécuter celui-ci pour rétablir le culte de Dieu que bon nombre avait été amenés à délaisser. Sémiramis, l’épouse de Nemrod, remit le culte à Baal en fonction, mais d’une manière très secrète, dans la crainte de devoir affronter Sem à nouveau.

Cette situation persistait encore au moment où Dieu a décidé d’appeler Abraham. Ce descendant de Sem fut choisi par Dieu Lui-même en vue de la fonction spécifique visant à préparer l’humanité pour le Royaume de Dieu. Cet homme nommé Abram, qui veut dire « père élevé », vivait à Ur. Il était très prospère et ne recherchait pas Dieu. Mais Dieu a dû voir une prédisposition toute spéciale dans son caractère avec laquelle IL pouvait travailler. Dieu vit en Abraham l’homme de qui il pourrait susciter une nation. Remarquez que ç’aurait pu être quelqu’un d’autre. Mais Abraham fit parfaitement Son affaire et Dieu y arrêta Son choix. L’ascendance de cet homme l’avait sûrement prédisposé aux exigences de Dieu à répondre avec diligence et obéissance à Son appel.

Abraham fut donc choisi de la même façon que tous ses descendants spirituels le seraient par la suite, pour former les Élus de Dieu : les prémices de Son Gouvernement mondial à venir. Dieu Se manifesta donc à lui et lui fournit Son Esprit pour qu’il comprenne sa mission spirituelle. Alors, Dieu l’a appelé, lui disant : « Va-t’en hors de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, vers le pays que Je te montrerai » (Genèse 12:1). Ce pays, vers lequel Dieu voulait le diriger, deviendrait par la suite la Terre Promise à sa descendance. Sans questionner ni protester, cet homme de soixante et quinze ans a obéi : « Et Abram s’en alla, comme l’Éternel le lui avait dit » (v. 4).

Grâce à son obéissance et à sa foi en Dieu, son nom fut changé en celui d’Abraham, qui veut dire « père d’une multitude ». Dieu lui a fait deux promesses, une de race et l’autre de grâce. De sa descendance physique (la race), Dieu lui déclara : « Je te ferai devenir une grande nation, et Je te bénirai, et Je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction » (Genèse 12:2). Mais plus que cela, Dieu lui dit aussi, au sujet de ceux qui n’étaient pas de sa descendance directe : « Et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi [grâce] » (v. 3). À cause de la foi de ce seul homme, Dieu préparerait, par l’intermédiaire de sa descendance (Jésus), la possibilité pour l’humanité entière de parvenir au Salut. C’est au travers d’Abraham que la nation d’Israël devait naître un jour.

Dans ces deux promesses de Dieu à Abraham se cache une vérité que très peu de gens semblent saisir. À cause de son obéissance et de sa foi en Dieu, Abraham est devenu le père spirituel de tous les croyants. Dieu lui promit le droit d’aînesse, d’abord sur une nation physique (Israël), au travers de laquelle deviendrait ensuite disponible la promesse du sceptre, le salut éternel (Israël de Dieu — Galates 6:16) pour l’humanité entière. Jésus Lui-même avait confirmé que le « salut vient des Juifs » (Jean 4:22). Tous ceux qui prêchent autre chose devront un jour accepter cette vérité, car Jésus est la seule porte par laquelle le salut passe. « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12).

Quatre cent trente années après Abraham, Dieu a commencé à travailler avec la nation d’Israël, les descendants physiques d’Abraham, Isaac et Jacob (dont le nom fut changé par Dieu en Israël). La nation d’Israël vivait en esclavage dans le pays d’Égypte, à cette époque, et Dieu a commencé Son plan en utilisant un homme nommé Moïse. Moïse ne cherchait pas Dieu, mais Dieu l’a préparé pour sa mission toute spéciale en le protégeant dès sa naissance et en permettant qu’il soit élevé comme un prince dans le palais du Pharaon de l’Égypte. Je reviens à la question du début, à savoir pourquoi Dieu a-t-Il pris cette nation d’Hébreux pour en faire Son peuple choisi ? Et les ayant choisis, pourquoi ne leur a-t-Il pas rendu accessible Son Saint-Esprit ?

Quand Jacob et ses fils sont descendus en Égypte avec leurs familles, Joseph, devenu le Premier Ministre d’Égypte, les avait accueillis et les avait placés à Gosen, un district égyptien convenable pour l’élevage du gros et du menu bétail. Géographiquement parlant, le peuple était séparé des Égyptiens et ne se mariaient qu’entre Hébreux seulement. Si vous vous souvenez, Abraham avait fait la même chose en envoyant son serviteur chez sa famille afin de ramener une épouse pour son fils Isaac. Avant de partir, Abraham dit à son serviteur : « Je te ferai jurer par l’Éternel, le Dieu des cieux et le Dieu de la terre, que tu ne prendras point de femme pour mon fils, d’entre les filles des Cananéens, parmi lesquels j’habite. Mais tu iras dans mon pays et vers ma parenté, et tu y prendras une femme pour mon fils, pour Isaac » (Genèse 24:3-4).

Dans la génération suivante, Jacob a épousé Léa et Rachel, les filles de Laban, neveu d’Abraham qui vivait dans le pays de Haran, frère d’Abraham. Jacob a engendré douze fils d’où viennent les douze tribus qui forment la nation d’Israël. De la tribu de Lévi, Dieu a spécifiquement protégé Moïse, qu’il a préparé pour sortir Son peuple afin de le diriger vers la terre que Dieu avait promise à Abraham. Cela fut accompli au moyen de plusieurs plaies déversées sur l’Égypte. La dernière de ces plaies arriva au printemps, la veille du 14e jour du premier mois dans le calendrier sacré que Dieu Lui-même avait donné à Son peuple. Le lendemain, Israël sortit d’Égypte. Après toutes ces années d’esclavage, grâce à la puissance de Dieu, la nation était enfin libre.

Le peuple arriva à la Mer Rouge, mais pharaon qui l’avait laissé partir, envoya soudainement son armée à sa poursuite pour le ramener. Les enfants d’Israël étaient complètement découragés. Aucun pont disponible pour traverser la mer et impossible de nager une telle distance avec les femmes et les enfants. Pendant ce temps, l’armée de pharaon approchait toujours, et le peuple se trouvait entièrement démuni et sans défense. Encore une fois, il devait mettre toute sa foi en Dieu. Cette fois, Dieu sépara les eaux de la Mer Rouge, formant deux grandes murailles de chaque bord, laissant, au centre de la mer, un chemin sec pour franchir la distance et amener les Israélites de l’autre côté en toute sécurité. Étant sur l’autre rive, ils virent l’armée de pharaon entrant dans ce chemin au fond de la mer et s’avançant vers eux. Une fois de plus, Dieu est intervenu en laissant les eaux se refermer, détruisant ainsi d’un seul coup l’armée de pharaon.

Après un certain temps, le peuple campa près du mont Sinaï où Dieu fit alliance avec lui. Vous noterez que Dieu n’a pas fait de ce peuple Sa nation sous Son règne théocratique sans son consentement. Se servant alors de Moïse, Dieu a fait Sa proposition au peuple. S’il consentait à vivre selon Ses Lois, selon Son Gouvernement, Israël serait très prospère et la nation deviendrait la plus puissante de la terre. Toutes ces bénédictions étaient pourtant physiques, et non spirituelles (menant au salut). Ayant consenti, ce peuple est alors devenu le « peuple choisi de Dieu ». Mais pourquoi ? Simplement pour franchir éventuellement la deuxième étape de Son Plan magistral. Dieu avait décidé d’utiliser cette nation comme exemple, pour préparer le monde entier à l’établissement éventuel de Son Royaume sur tous les peuples de la terre.

Nous avons cependant le droit de nous poser une question cruciale ici. Que serait-il arrivé si la nation d’Israël, à cet instant précis, avait refusé cette alliance avec Dieu ? Dieu aurait-il été en peine de poursuivre Son Plan Magistral ? Absolument pas ! Saviez-vous que Dieu était prêt à délaisser et même détruire ce peuple quand celui-ci a préféré le veau d’or à Celui qui les avait sortis de leur esclavage en Égypte ? Ce peuple au cou raide s’est permis d’insulter son Rédempteur quand il a dit : « Voici tes dieux, ô Israël, qui t’ont fait monter du pays d’Égypte » (Exode 32:4). Quelle fut la réaction de Dieu ? Versets 9 et 10 : « L’Éternel dit aussi à Moïse : J’ai regardé ce peuple, et voici, c’est un peuple au cou roide. Or maintenant, laisse-moi faire ; que Ma colère s’enflamme contre eux, et que Je les consume ; mais Je ferai de toi une grande nation ». C’est pas plus compliqué que ça ; Dieu n’est jamais en peine !

Cela établi, rappelons-nous qu’Israël ancien n’avait pas le Saint-Esprit, donc ce peuple devait aussi servir d’exemple démontrant que les hommes charnels sont incapables d’observer la Loi, rendant ainsi l’accomplissement de cette Loi par Jésus-Christ d’autant plus extraordinaire. Alors, oublions la supposée « transcendance » des Juifs ; ou que certains parmi eux croient avoir été choisis à cause de leur supériorité innée, raciale, intellectuelle, ou je ne sais quoi d’autre. Jésus est né de ce peuple à cause de la promesse de Dieu faite à Abraham, et point à la ligne ! Le but de Dieu était d’avoir un peuple où IL puisse naître, ayant un système de Loi que Lui seul pouvait accomplir parfaitement. Ce seul geste de Sa part, suivi de Sa mort comme sacrifice ultime, ouvrirait par la suite l’accès à un Royaume spirituel. Un royaume, offrant le salut et l’immortalité à tous ceux qui accepteraient d’y adhérer consciemment en désirant faire la volonté de Dieu.

Au moment où cette Alliance avec Israël fut contractée, la connaissance augmentait au sein des différentes nations païennes. Mais, suite à la rébellion de nos premiers parents, toute cette connaissance n’était que purement physique, limitée seulement aux choses matérielles. Tout comme à notre époque, les hommes de science ont toujours déclaré : « Donnez-nous suffisamment de connaissances et nous trouverons les solutions pour éliminer tous les problèmes de l’humanité, tels la maladie, les infections et tous les autres maux de la société. L’utopie est à notre portée ! » Jusqu’au moment de cette Alliance, l’humanité était en général privée de la connaissance spirituelle. Dieu avait alors décidé d’utiliser la nation d’Israël et de rendre disponible la connaissance spirituelle de Sa Loi, de Sa façon de gouverner, et de Sa manière de vivre.

Par ce fait, Dieu voulait aussi prouver au monde entier que, sans Son Saint-Esprit, il était impossible à leur esprit de comprendre et d’utiliser une telle connaissance des choses de Dieu. Il utiliserait cette nation choisie pour démontrer que l’esprit dans l’homme, sans l’ajout du Saint-Esprit, ne pouvait pas avoir un discernement spirituel. À lui seul, même avec les Lois de Dieu à sa disponibilité, l’esprit de l’homme ne pouvait tout simplement pas résoudre les problèmes humains, ni n’apporter aucune cure contre tous les maux qui écrasent les humains depuis les débuts de la création. Et Dieu, pour le démontrer sans l’ombre d’un doute, a décidé d’utiliser la nation d’Israël pour prouver Son point.

S’adressant à des chrétiens convertis, Paul, en parlant des malheurs subis par les Israélites, leur déclare : « Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemple, afin que nous ne désirions point de mauvaises choses, comme ils en désirèrent » (1 Corinthiens 10:6). Ce petit verset nous décrit en résumé, la raison principale pour laquelle cette nation, demeurée rebelle à son Rédempteur, a tant souffert tout au long de son existence. Et Paul exhorte les chrétiens à ne pas tomber comme Israël, dans ce piège de Satan, en nous enseignant davantage sur le sujet au verset 11 : « Or, toutes ces choses leur arrivaient pour servir d’exemple [aux Élus de Dieu] ; et elles sont écrites pour nous instruire, nous qui sommes parvenus aux derniers temps ». N’oublions surtout pas que cette nation, descendante d’Abraham, avait hérité des qualités de ses patriarches Abraham, Isaac et Jacob (Israël).

Quand Dieu a fait Alliance avec cette nation, c’était aussi un mariage avec Israël en tant qu’épouse, promettant obéissance à son époux — Dieu. Cette Alliance était physique, mais préparait l’éventuelle Nouvelle Alliance Spirituelle, avec l’Église comme épouse de Christ. Alors, pourquoi Dieu a-t-Il choisi Israël ? Pourquoi Dieu a-t-Il créé l’humanité ? Simplement parce que Dieu avait décidé de se créer une famille à Son image et à Sa ressemblance. Tout comme avec ceux que Dieu a spécifiquement appelés comme prophètes sous l’Ancienne Alliance, Il est présentement en train de former Son caractère saint, juste et parfait en tous ceux qu’Il prépare en tant qu’élus dans Son Gouvernement à venir. Dieu a créé l’univers, qu’Il veut partager avec Ses Fils et Ses Filles, afin de le maintenir et l’embellir durant l’éternité ! Mais encore plus : créer des choses que Lui seul Se réserve le droit de nous révéler lorsque le temps sera approprié.

Tout ce que Dieu a fait depuis la création d’Adam et Eve se fait selon Son Plan Suprême. Ce plan se déroule progressivement depuis le début de l’histoire de l’humanité, pour préparer l’établissement éventuel du Royaume de Dieu sur cette terre entière. Le Royaume de Dieu sera une naissance réelle d’immortels dans la Famille de Dieu. Paul déclare : « Or, je dis ceci, frères ; c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite point l’incorruptibilité » (1 Corinthiens 15:50). À Nicodème, Jésus a déclaré ceci : « En vérité, en vérité, Je te dis que si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu » (Jean 3:3). Sans cette nouvelle naissance, il est impossible de VOIR le Royaume de Dieu. Il est donc question de la transformation littérale d’une personne, d’un état charnel et corruptible, à un état immortel et incorruptible.

Pour les Élus, cette transformation extraordinaire arrivera au moment précis de la Première Résurrection, au retour de Christ. Ésaïe nous donne une description poétique de ce phénomène fantastique, quand cette nation d’immortels, qui avait été engendrée spirituellement, un par un, par l’Esprit de Dieu, naîtra soudainement pour prendre possession de ce Royaume. « Qui a jamais entendu pareille chose ? Qui en a vu de semblable ? Un pays est-il enfanté en un jour, ou une nation naît-elle en une seule fois, que Sion ait enfanté ses fils aussitôt qu’elle a été en travail ? Moi, qui ouvre le sein, ne le ferai-je pas enfanter, dit l’Éternel ? Moi qui fais enfanter, l’en empêcherai-je, dit ton Dieu ? » (Ésaïe 66:8). « Et si l’Esprit de Celui [Dieu] qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par Son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:11).

Quand Dieu parle d’engendrer et faire naître dans Sa Famille des Fils et des Filles, Il ne parle pas de ceux qui ont été séduits par les multiples mouvements religieux où les gens, sur une simple déclaration de « foi », reçoivent le Seigneur et deviennent automatiquement des « chrétiens nés de nouveau ». Et, lorsque l’émotion du moment disparaît au bout de quelques jours, on retourne dans le monde à faire exactement ce que l’on faisait avant sa « conversion ». Très populaire à notre époque, c’est une déception orchestrée par Satan lui-même pour endormir ceux qui recherchent un salut facile et sans effort. Ces gens sont sûrement sincères, mais ils sont néanmoins séduits. Sachez qu’une personne séduite ne le réalise pas, mais dans toute sa sincérité elle demeure toujours séduite.

Le vrai converti doit vivre dans le monde, mais il doit aussi comprendre que, pour faire partie du peuple de Dieu, il ne peut plus vivre selon le système babylonien du monde, ni en faire partie. « C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et vous séparez, dit le Seigneur, et ne touchez point à ce qui est impur, et Je vous recevrai. Et Je serai votre Père, et vous serez mes fils et mes filles, dit le Seigneur Tout-Puissant » (2 Corinthiens 6:17-18). L’idolâtrie du système de Babylone n’a rien à voir avec le Temple de Dieu. Il n’y a aucun accord entre Christ et Bélial, il ne peut donc y avoir accord entre le fidèle et l’infidèle. « Et quel rapport entre le Temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le Temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai au milieu d’eux et j’y marcherai ; je serai leur Dieu, et ils seront Mon peuple » (v. 16).

Revenons, cependant, à notre question du début à savoir quel rôle la nation d’Israël de l’Ancien Testament a-t-elle joué dans la préparation progressive du Royaume de Dieu sur cette terre ? Il y a une dualité dans le récit biblique concernant ce sujet du Royaume. Adam avait un choix à faire. Soit de manger le fruit de l’arbre de vie, alors que le péché n’était pas encore entré dans le monde, démontrant ainsi sa foi en Dieu pour l’instruire ; soit de manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, démontrant ainsi sa foi en Satan qui l’avait séduit pour qu’il en mange. Sans le Saint-Esprit, Adam et Eve ont échoué le test. Après le déluge, Dieu a encore une fois commencé par un homme, alors que le péché était déjà entré dans le monde, mais, cette fois, un homme qui avait         décidé de mettre sa foi en Dieu et de Lui obéir. Dieu lui a donc donné Son Saint-Esprit, ainsi qu’à Isaac et à son fils Jacob. Qu’en est-il cependant de la nation d’Israël, issue de Jacob ?

En tant que nation, Israël, sans le Saint-Esprit, a échoué tout comme nos premiers parents. Pourtant, quand Dieu lui a proposé de devenir Sa nation : « Tout le peuple ensemble répondit et dit : Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple » (Exode 19:8). Mais la nation n’a pas tenu parole et s’est rebellée contre son Rédempteur qui l’avait libérée de l’esclavage égyptien. Elle était pourtant dans une relation « mari/épouse » avec Dieu : « Mais comme une femme est infidèle à son compagnon, ainsi vous m’avez été infidèles, maison d’Israël, dit l’Éternel » (Jérémie 3:20). Cette Ancienne Alliance avec Israël, à Sinaï, était cependant précurseur de la Nouvelle Alliance dans laquelle Dieu entrerait avec Son Église du Nouveau Testament.

« Voici les jours viennent, dit l’Éternel, que Je traiterai une Alliance Nouvelle avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda [d’où naîtrait Jésus]. Non comme l’alliance que Je traitai avec leurs pères, au jour où Je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte — alliance qu’ils ont violée, toutefois j’avais été pour eux un époux, dit l’Éternel » (Jérémie 31:31-32). Néanmoins, quelques-uns ont obéi à Dieu sous l’Ancienne Alliance. En devenant Ses Prophètes, ils sont, par le fait même, devenus la fondation sur laquelle fut établie l’Église de Dieu du Nouveau Testament. Jésus a donc bâti Son Église sur la fondation solide des prophètes (Ancien Testament), et des apôtres (Nouveau Testament), dont Jésus-Christ est la pierre angulaire (Éphésiens 2:20).

Nous avons mentionné, au début de ce message, comment les érudits, les intellectuels de ce monde, ont toujours prétendu qu’avec suffisamment de connaissances, l’homme, à l’état charnel, pourrait résoudre tous ses maux. Alors, Dieu a laissé plusieurs générations à Israël ancien pour prouver, sans l’ombre d’un doute, qu’après tous ces siècles d’expérience qui lui ont été accordés, sans le Saint-Esprit de Dieu, les meilleurs cerveaux au monde ne peuvent pas résoudre les problèmes majeurs de l’humanité. Le système démocratique n’a pas réussi à les solutionner. Le système communiste croyait fermement qu’en ayant le contrôle de la terre, le communisme apporterait sûrement une solution adéquate à tous nos maux. Mais, en bout de ligne, tous les empereurs, les rois, les présidents, les premiers ministres, et tous les autres chefs de gouvernements, doivent admettre, en toute honnêteté, que résoudre tous ces problèmes est bien au-delà de leur capacité d’y arriver.

La principale raison de cela étant une vérité qui leur a toujours échappé. C’est que les maux et les problèmes majeurs de ce monde sont de nature spirituelle et non physique. Et l’esprit charnel, sans le Saint-Esprit, ne peut absolument pas arriver à comprendre les choses spirituelles. Plusieurs siècles accordés à Israël ancien en sont une preuve évidente et concluante. Les grands penseurs de ce monde prétendent qu’ils n’ont pas besoin du Saint-Esprit. Jusqu’à l’avènement de la nation d’Israël, Dieu avait retenu toute connaissance spirituelle à l’endroit de l’humanité concernant la bonne façon de diriger un gouvernement. À Israël, cependant, Dieu donna Ses statuts, Ses jugements, ainsi que Sa loi spirituelle. Mais cette nation choisie par Dieu, avec toutes ces lois parfaites, n’a jamais pu régler ses problèmes sans le Saint-Esprit.

Dieu aurait pu facilement s’imposer avec force, et dire au monde entier : « Je suis Dieu ; acceptez Ma Parole ». Mais Dieu a voulu lui donner toutes les preuves, au travers d’Israël, que l’homme, sans le Saint-Esprit, est complètement impuissant et perdu ! Israël avait la puissance de Dieu à sa disposition et pouvait à tout moment se tourner vers Lui. Seuls les prophètes qui avaient Son Esprit l’ont fait, alors que le peuple Lui était rebelle. Mais, avec le ministère de Christ, nous avons reçu une Nouvelle Alliance où le Saint-Esprit est disponible à tous ceux qui veulent faire la volonté de Dieu. « Mais maintenant Christ a obtenu un ministère d’autant plus excellent, qu’il est Médiateur d’une Alliance plus excellente, et qui est établie sur de meilleures promesses » (Hébreux 8:6).

L’ancienne Alliance était une alliance physique avec un peuple physique, sans le Saint-Esprit. Elle ne pouvait donc pas amener ce peuple charnel au salut, tandis que l’Alliance que Christ est venu établir était fondée sur de meilleures promesses. Le Salut et l’immortalité ! « En effet, si la première Alliance avait été sans défaut, il n’y aurait pas eu lieu d’en établir une seconde. Car leur adressant des reproches, [à cause de leur entêtement], Dieu dit aux Juifs : Voici, les jours viendront [futur], dit le Seigneur, que Je traiterai une Alliance Nouvelle avec la maison d’Israël, et avec la maison de Juda. Non une Alliance comme celle que Je fis avec leurs pères, au jour où, les prenant par la main, Je les tirai du pays d’Égypte ; car ils n’ont pas persévéré dans Mon Alliance, et Je les ai abandonnés, dit le Seigneur » (Hébreux 8:7-9). Ces versets sont une citation de Jérémie 31:31-32.

Donc, Dieu promet aux enfants de l’Israël ancien une Nouvelle Alliance complètement différente de celle que Dieu avait traitée avec leurs pères. Une Alliance qu’ils ont violée, alors que Dieu avait été comme un époux pour eux. Donc, pendant un temps, Dieu les a abandonnés à faire leur propre volonté. Mais quand Dieu va-t-Il entrer dans cette Nouvelle Alliance avec ce peuple, tous morts et enterrés depuis des siècles ? Lors du jugement du « Grand Trône Blanc » à la fin du Millénium (Apocalypse 20:11-13) où Jésus, le Juste Juge, leur ouvrira tous les livres de la Bible pour les instruire en même temps que tous les païens. Regardez le verset 12 où on peut lire : « On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le Livre de Vie ». Ceux qui se convertiront seront alors inscrits dans le Livre de Vie, qui sera ouvert pour recevoir leurs noms.

Mais quelle sorte de Nouvelle Alliance Dieu va-t-Il traiter avec eux ? Tenez-vous bien ! Exactement la même Alliance que Jésus a traitée avec Son Église, dans laquelle le Saint-Esprit était donné au converti, et où Jésus a commencé à préparer Ses Élus pour Son Gouvernement à venir. « C’est ici l’Alliance que Je traiterai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, [lors de la Deuxième Résurrection], dit l’Éternel : Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, et je l’écrirai dans leur cœur ; et Je serai leur Dieu, et ils seront Mon peuple » (Jérémie 31:33). Le prophète Jérémie leur annonce qu’il est donc question ici de « circoncision du cœur » et non de la chair, comme sous l’Ancienne Alliance. C’est alors que tous ces Hébreux et tous les Païens découvriront ce qu’est un vrai Juif aux yeux de Dieu. « Car celui-là n’est pas Juif qui ne l’est qu’en dehors, et la circoncision n’est pas extérieure en la chair ; mais celui-là est Juif qui l’est au-dedans, et la circoncision est celle du cœur, selon l’esprit, et non selon la lettre ; et la louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu » (Romains 2:28-29).

Pour résumer, Israël ancien n’avait pas le Saint-Esprit et a servi ainsi d’exemple aux Élus de l’Église. Puis l’Église, fondée par Christ Lui-même a reçu le Saint-Esprit, et servira à son tour d’exemple aux Israélites, lors de la Deuxième Résurrection. Israël ancien et l’Église sont donc offerts tous deux en contraste pour tous ceux qui vivront APRÈS la seconde venue de Christ, Israélites comme Païens, mais principalement à la multitude de la Deuxième Résurrection. L’Ancienne et la Nouvelle Alliance sont alors deux opposés, que Dieu a suscités dans l’histoire de l’humanité.

Mais pour quelle raison ? Dans le but spécifique de les mettre en contraste devant cette foule énorme de dizaines de milliards de ressuscités qui reviendront soudainement à la vie et qui seront en mesure d’établir pleinement la comparaison entre les deux Alliances. Ils pourront ainsi choisir d’entrer volontairement dans la Nouvelle Alliance qui seule offre la Vie éternelle. Tout cela arrivera quand ils comprendront, enfin, l’énorme différence que confère le Saint-Esprit au simple esprit dans l’homme.

Alors, malgré leur entêtement et leurs rébellions multiples contre ce Dieu d’amour qui les a sortis de l’esclavage physique, imposé par les Égyptiens, Dieu a continué d’utiliser la nation d’Israël pour prouver au monde entier que, sans le Saint-Esprit, l’humanité, n’utilisant que ses propres moyens pour solutionner ses maux, est vouée à la destruction totale. Un jour, cependant, Dieu Lui-même interviendra pour détruire toutes les armées de la terre et pour établir Son Gouvernement Mondial, sous Jésus-Christ. Un gouvernement où régnera une paix sans fin, et où l’amour les uns pour les autres sera la seule et unique Loi en vigueur. Non seulement sur la terre, mais dans l’univers entier. Voilà la merveilleuse nouvelle que Dieu nous dévoile dans Sa Parole et qui deviendra réalité quand Dieu aura prouvé à toute l’humanité que, par ses propres solutions, la terre entière sera au bord du gouffre de sa propre destruction.

« Or, le septième ange sonna de la trompette, et de grandes voix se firent entendre dans le ciel, qui disaient : Les royaumes du monde sont soumis à Notre Seigneur, et à Son Christ, et il régnera aux siècles des siècles. Et les vingt-quatre Anciens, qui sont assis sur leurs trônes devant Dieu, se prosternèrent sur leurs faces, et adorèrent Dieu, en disant : Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu Tout-Puissant, QUI ES, et QUI ÉTAIS, et QUI SERAS, de ce que tu as pris en main ta grande puissance, et de ce que tu es entré dans Ton règne » (Apocalypse 11:15-17). Voilà les royaumes du monde enfin soumis au Royaume de Dieu, où Christ régnera aux siècles des siècles.

Ce temps est beaucoup plus près de nous que l’on voudrait le croire.




D.152 – De la Pâque à la Communion avec Jésus

 

Par : Joseph Sakala

Le ministère terrestre de Jésus achevait et le jour de Sa mort était tout près. Le temps était venu pour Jésus d’annoncer aux douze disciples certains évènements directement reliés à Sa mort. D’abord, qu’Il allait fonder Son Église, et la mettre au courant, une fois de plus, sur ce qui devait Lui arriver bientôt. « Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, interrogeait ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le Fils de l’homme ? Et ils répondirent : Les uns disent que tu es Jean-Baptiste ; les autres, Élie ; et les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes » (Matthieu16:13-14).

Jésus profite de cette occasion pour être plus spécifique. Versets 15-16 : « Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre, prenant la parole, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Au verset 17, « Jésus lui répondit : tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux ». Suite à cette belle déclaration de Pierre, Jésus lui déclare : « Et moi, je te dis aussi que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai Mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux » (Matthieu 16:17-19). Notez, s’il vous plaît, à qui Jésus donne les clefs du Royaume et à qui Il donne le pouvoir de lier ou délier. À Pierre !

Pierre était le chef que Jésus Lui-même avait choisi pour diriger les autres disciples dans l’enseignement de Christ sur la façon d’arriver au Royaume. En tant que chef converti à Christ, il avait aussi le pouvoir de lier ou délier tout ce qui concernait le cheminement vers ce Royaume. Donc, une grande autorité que trop de ses « supposés successeurs » ont malheureusement mal utilisée durant tous les siècles qui ont suivi. Mais dans cette simple déclaration, Jésus utilise un jeu de mots pour annoncer aux disciples que Lui-même deviendrait cette pierre sur laquelle Il bâtirait Son Église. Il profite aussi de cette occasion pour changer le nom de Simon en celui de Pierre, faisant ainsi de lui le chef des futurs apôtres, en lui confiant les clefs du Royaume des cieux.

Les clefs dans les Saintes Écritures symbolisent la simple réalité d’un outil qui ouvre ou qui verrouille une porte. La porte ici étant la connaissance qui mène au Royaume. Jésus a déclaré ceci à l’Église de Philadelphie : « Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David ; qui ouvre, et personne ne ferme, et qui ferme, et personne n’ouvre » (Apocalypse 3:7). Jésus fait donc allusion à une clef qui ouvre et qui ferme. Au verset 8 Jésus dit à cette belle Église : « Je connais tes œuvres ; voici, j’ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer ». La fin du verset nous indique clairement que cette porte lui fut ouverte parce qu’elle a gardé Sa Parole intacte, et n’a pas renié Son nom.

Donc, la mission de Pierre, inspirée directement par l’Esprit de Christ, était de diriger les Apôtres à ouvrir aux nouveaux convertis cette connaissance à savoir comment parvenir au Royaume, en gardant Sa Parole intacte, sans jamais renier Son nom. C’est d’ailleurs ce que tous les Apôtres originaux ont fait jusqu’à leur martyr. Jésus a aussi utilisé certains de Ses disciples pour conserver toute cette connaissance par écrit, dans ce que nous appelons le Nouveau Testament, où les clefs de cette connaissance du Royaume sont parfaitement expliquées. Et cette Parole une fois transmise aux Saints est toujours disponible à ceux qui veulent suivre Christ. À la mort de Pierre, Jésus a repris les clefs, et Sa Parole (La Bible) nous sert maintenant d’instruction vers l’immortalité jusqu’au retour de notre Seigneur.

Nulle part dans le Nouveau Testament verrez-vous une liste de succession de chefs, après la mort de Pierre, qui devaient hériter de ces clefs. Sinon, le Livre des Actes aurait sûrement identifié au moins les premiers de cette succession. Le travail de Pierre terminé, Jésus Lui-même dirige Son Église maintenant, avec tout ce dont chaque individu a besoin comme instruction, parfaitement conservé dans Sa Parole écrite. À ceux qui veulent persévérer dans cette vérité divine, Jésus déclare : « Je suis [toujours présent] avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28:20). Plusieurs groupes prétendent être les heureux héritiers de ces clefs confiées à Pierre. L’Église catholique s’est même appropriée l’exclusivité de la possession de ces clefs dans la succession des papes.

On peut alors se poser des questions, comme : Si la vérité sur le Royaume est dans la Bible, pourquoi alors retenir cette vérité, en empêchant leurs brebis d’étudier la Bible durant tant de siècles ? De quel droit certains chefs de cette église, tout au long des siècles, se sont-ils permis de délier des doctrines divines, afin de les remplacer par des traditions administratives qui frôlent presque l’hérésie ? Les grands responsables, qui ont utilisé leurs pouvoirs pour mieux dominer sur les brebis, auront de sérieux comptes à rendre à Christ Lui-même, un jour. Jésus a confié les clefs du Royaume à Pierre en tant que chef des Apôtres et non en tant que chef de l’Église. En parlant de Jésus : « Dieu a mis toutes choses sous ses pieds, et l’a donné pour Chef Suprême de l’Église » (Éphésiens 1:22). Aucun homme n’a droit à ce titre sauf Christ !

Ayant établi le poste de chef des Apôtres à Pierre : « Il défendit à ses disciples de dire à personne que lui, Jésus, fût le Christ » (v. 20). « Dès lors Jésus commença à déclarer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il y souffrit beaucoup de la part des sénateurs, et des principaux sacrificateurs, et des scribes, et qu’il y fût mis à mort, et qu’il y ressuscitât le troisième jour » (v. 21).

Tel que prédit, Jésus entre à Jérusalem et demande à Ses disciples de Lui préparer une salle, afin d’y prendre un dernier repas avec eux avant de mourir. Les quatre Évangélistes nous donnent une description du déroulement de ce repas. L’apôtre Paul n’était pas de ce groupe, mais plusieurs années plus tard, après sa conversion, Jésus Lui-même l’a instruit sur l’Évangile, ainsi que sur cette Pâque, alors que Paul était en Arabie. « Je vous le déclare donc, frères : l’Évangile que j’ai annoncé n’est pas de l’homme ; 12Car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ … 17Et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi ; mais je m’en allai en Arabie, et je revins encore à Damas. » (Galates 1:11-12, 17).

Alors Paul aussi nous donne un compte-rendu détaillé de ce dernier repas, dans 1 Corinthiens 11, en commençant au verset 23. Paul déclare : « Car pour moi, j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai aussi enseigné ; c’est que le Seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain ; et ayant rendu grâces, Il le rompit, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même aussi, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe EST la Nouvelle Alliance en Mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez de ce pain, et que vous buvez de cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Corinthiens 11:23-26).

Après ce repas, Jésus fut arrêté dans la soirée, accusé injustement, battu, torturé, et finalement amené à un endroit appelé Golgotha, pour y être crucifié comme un criminel. Mais pourquoi Jésus a-t-Il consenti à mourir d’une mort si atroce ? Pourtant, les Saintes Écritures nous disent que : « Jésus a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché » (Hébreux 4:15). Lisez les Évangiles et vous découvrirez que, durant tout le ministère de Jésus, plusieurs ont tenté, mais sans succès, de mettre la main sur Lui, soit pour Le battre ou Le lapider. N’ayant jamais péché, il était impossible pour quiconque de faire mourir Jésus. Pourtant, dans cette circonstance, Jésus S’est soumis à toutes ces atrocités contre Lui, comme un agneau qu’on égorge, sans prononcer un seul mot de riposte.

Nous savons que : « Le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23). Mais Jésus n’avait commis aucun péché, alors comment pouvait-Il mourir ? C’est Paul qui nous donne la réponse en déclarant : « En effet, puisque la mort est venue par un homme [Adam, à cause du péché], la résurrection des morts est venue aussi par un homme [Jésus] » (1 Corinthiens 15:21). Le seul moment où Son Père a consenti à Sa mort, fut au moment où Jésus avait pris tous les péchés du monde sur Lui-même, afin de devenir péché pour nous. Donc : « Christ est mort pour nos péchés » (1 Corinthiens 15:3). Ceci est arrivé lors du dernier souper avec Ses disciples. Jésus, sans péché, est alors devenu un pain avec levain, lors de ce repas.

Vous noterez que cette Pâque fut prise le soir avant la Pâque des Juifs, alors que même les Juifs pouvaient manger du pain avec levain. Prendre la Pâque de Christ, c’est vivre littéralement la mort de Jésus à cause de nos péchés. Christ avait consenti à Se faire péché à notre place et à mourir librement, afin que nous soyons libérés de l’esclavage du péché. Jésus avait sûrement ceci à l’esprit quand Il a dit à Ses disciples : « J’ai fort désiré de manger cette Pâque avec vous, avant que je souffre » (Luc 22:15). Jésus et Ses disciples ont donc mangé du pain avec levain lors de cette Dernière Cène. Car le levain, dans les Saintes Écritures, est aussi le symbole du péché, justement ce que Jésus était devenu pour nous tous à ce moment là. Le chrétien, selon la Nouvelle Alliance, doit alors célébrer la Pâque de Christ avec du pain levé s’il veut vraiment vivre la raison pour laquelle Christ est mort.

Lors même que Jésus était pendu sur la croix, Son corps se vidant de Son Sang précieux en expiation pour nos péchés, les juifs égorgeaient en même temps chacun leur agneau, afin de manger la Pâque des juifs le soir de ce jour, après le coucher du soleil, avec leurs pains sans levain. Car l’expiation des péchés par Christ s’est terminée vers trois heures de l’après midi avec la mort de notre Sauveur. C’était un mercredi, et Joseph d’Arimathée, un disciple de Jésus, est venu réclamer Son corps avec la permission de Pilate (Jean 19:38).

Avec son ami Nicodème (v. 39), qui, au commencement du ministère de Christ, était allé de nuit vers Jésus, Joseph d’Arimathée et celui-ci « prirent donc le corps de Jésus et l’enveloppèrent de bandes, avec des aromates, comme les Juifs ont coutume d’ensevelir. Or, il y avait un jardin dans le lieu où il avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n’avait été mis » (versets 40-41). Ils se sont dépêchés de mettre Jésus ici « à cause de la préparation des Juifs, et parce que le sépulcre était proche » (verset 42). Car, au coucher du soleil de cette même journée, commençait pour eux la période de sept jours des pains sans levain.

Jésus avait plusieurs fois répété à Ses disciples qu’Il serait mort trois jours et trois nuits, après quoi Il ressusciterait. De mercredi soir, trois jours nous amènent au samedi soir. Durant ce temps, Ses disciples pleuraient Sa mort, le cœur déchiré par leur énorme chagrin, mais avec l’esprit rempli de cette anticipation de le revoir vivant. Alors, ils avaient extrêmement hâte d’aller au sépulcre le dimanche matin, parce que tous ont cru à la promesse de Jésus de ressusciter, n’est-ce pas ? Luc 24:1 : « Mais le premier jour de la semaine [dimanche], elles [les femmes qui étaient venues de Galilée], vinrent de grand matin au sépulcre apportant les parfums qu’elles avaient préparés ; et quelques personnes les accompagnaient ».

Pourquoi venir l’embaumer ? On est rendu au quatrième jour ! N’avait-Il pas prédit qu’Il serait déjà ressuscité après trois jours ? Est-il possible qu’elles ne l’aient pas cru ? Les femmes se sont approchées du sépulcre : « Et elles trouvèrent que la pierre qui était à l’entrée du sépulcre avait été ôtée. Et étant entrées, elles ne trouvèrent point le corps du Seigneur Jésus » (vs. 2-3). Surprise ! « Et comme elles ne savaient qu’en penser, voici, deux hommes se présentèrent à elles, en vêtements étincelants. Et comme elles étaient effrayées, et qu’elles baissaient le visage contre terre, ils leurs dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? » (vs. 4-5). Les femmes avaient vraiment peur.

Les anges les rassurent cependant, aux versets 6 et 7, en leur disant : « Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu’il était encore en Galilée. Disant : Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des méchants, et qu’il soir crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour ». C’est comme si les anges leurs disaient : « Que faites-vous ici avec vos parfums et vos aromates ? » Soudainement une petite lumière s’est allumée, et, au verset 8, nous voyons : « Et elles se souvinrent de Ses paroles ».

Alors, tout heureuses de cette bonne nouvelle « …et étant revenues du sépulcre, elles racontèrent toutes ces choses aux onze, et à tous les autres. C’était Marie de Magdala, Jeanne, et Marie, mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles, qui dirent ces choses aux apôtres » (vs. 9-10). Donc, plusieurs témoins ! Alors, tout le monde se met à rendre gloire à Dieu, parce que Jésus est ressuscité ? Luc 24:11 : « Mais ce qu’elles leur disaient leur parut une rêverie, et ils ne les crurent point ». Quelle foi dans les paroles mêmes de leur Seigneur ! Heureusement, deux d’entre eux ont décidé d’aller vérifier. « Toutefois, Pierre se leva et courut au sépulcre, et s’étant baissé, il ne vit que les bandelettes qui étaient à terre ; puis il s’en alla, étonné en lui-même de ce qui était arrivé » (verset 12). Jean 20:3 nous dit : « Alors Pierre sortit avec l’autre disciple, et ils allèrent au sépulcre ». L’autre disciple était Jean.

Que fait Pierre, suite à cette merveilleuse découverte que Jésus n’était plus là ? Il s’en alla chez lui, comme tous les autres, étonné et peut-être un peu découragé de tout ce qui était arrivé depuis trois jours. Dans Luc 24:13-14, nous voyons deux de Ses disciples qui décident de retourner chez eux, à Emmaüs, à quelques soixante stades de Jérusalem, tout en s’entretenant de tout ce qui était arrivé depuis la mort de Jésus. « Et comme ils s’entretenaient, et qu’ils discutaient, Jésus lui-même, s’étant approché, se mit à marcher avec eux. Mais leurs yeux étaient retenus, de sorte qu’ils ne le reconnurent point » (versets 15-16). Mais pourquoi ? Simplement parce que, comme tous les autres, ils n’avaient pas cru ce que les femmes sont venues leur annoncer. Ils étaient complètement convaincus que Jésus était toujours mort. Donc, il était impossible, selon eux, que ce soit Lui.

Alors, tout bonnement, au verset 17, Jésus leur demande : « Quels sont ces discours que vous tenez ensemble, chemin faisant, et pourquoi avez-vous le visage triste ? L’un d’eux, nommé Cléopas, lui répondit : Es-tu le seul étranger à Jérusalem, qui ne sache point les choses qui s’y sont passées ces jours-ci ? » Jésus, faisant mine de rien, leur dit : « Et quoi ? » Alors, au verset 19 : « Ils lui répondirent : Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, qui était un prophète, puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple ; et comment les principaux sacrificateurs et nos magistrats l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. Pour nous, nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël, et cependant voici déjà le troisième jour que ces choses sont arrivées ».

Il était supposé ressusciter après trois jours, mais personne ne l’a encore vu. « Il est vrai que quelques femmes, des nôtres, nous ont fort étonnés ; car, ayant été de grand matin au sépulcre, et n’y ayant pas trouvé son corps, elles sont venues en disant que des anges leur sont apparus et leur ont dit qu’il était vivant. Et quelques-uns des nôtres, [Pierre et Jean], sont allés au sépulcre, et ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit, mais ils ne l’ont point vu » (versets 22-24). À ce stade Jésus en a assez ! Au verset 25, Jésus leur dit : « O gens sans intelligence et d’un cœur tardif à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrit ces choses, et qu’il y entrât dans Sa gloire ? » Comment pouvez-vous être si aveugles et incrédules ?

Luc 24:27 : « Puis, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les Écritures, ce qui le regardait. » Ont-ils allumé ? Pas du tout ! Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir ! Dans leur esprit, Jésus était mort, un point c’est tout ! « Notre idée est faite, alors ne nous mélange pas avec des preuves ! » Ils arrivent maintenant à Emmaüs, chez eux, mais Jésus donne l’impression d’aller plus loin. Au verset 29 : « Ils le contraignirent à s’arrêter, en lui disant : Demeure avec nous ; car le soir commence à venir, et le jour est sur son déclin. Il entra donc pour demeurer avec eux ». Les disciples préparent un souper, car la journée a été longue et tout le monde a faim.

Verset 30 : « Et comme il était à table avec eux, il prit du pain et rendit grâces ; puis l’ayant rompu, il le leur donna ». Jésus devait avoir une façon bien particulière et bien à Lui de faire ce geste, car, soudainement, ils l’ont reconnu. Verset 31 : « Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux ». Ce que Jésus venait de faire à la table en rompant le pain, n’était pas un geste pour annoncer Sa mort. Tout le monde savait qu’Il était mort. Ce geste avait pour but de leur prouver qu’Il était ressuscité ! Ayant réussi ceci, Jésus n’a même pas mangé avec eux. Ils venaient subitement de réaliser que la résurrection de Jésus était maintenant une réalité. Mais, avant même de leur confirmer ceci, Jésus est disparu de devant eux. Il venait d’en convaincre deux, pour commencer le grand témoignage.

Luc 24:32, tout heureux : « ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin, et qu’il nous expliquait les Écritures ? » Enfin, nous venons de Le voir vivant. Tout semble nous indiquer qu’eux non plus, n’ont pas pris le temps de souper, car, au verset 33, on peut lire : « Et se levant à l’heure même, ils retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés, qui disaient : Le Seigneur est vraiment ressuscité, et il est apparu à Simon. À leur tour, ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l’avaient reconnu lorsqu’il avait rompu le pain. »

Imaginez un instant la joie qui devait régner dans cette assemblée. Elle devait sûrement être à son comble ! Pour ajouter à leur joie, regardons le verset 36 : « Comme ils tenaient ces discours, Jésus lui-même se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous. » Tous l’ont sans aucun doute immédiatement reconnu et se sont précipités vers Lui, pour Lui donner l’accolade, non ? Verset 37 : « Mais eux, frappés de stupeur et d’épouvante, croyaient voir un esprit ». Quelle démonstration de foi ! Oubliez l’accolade et les cris de joie. Jésus est obligé de les calmer. Au verset 38 : « Jésus leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi s’élève-t-il des pensées contraires dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds, car c’est moi-même. Touchez-moi et regardez-moi ; car un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. En disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds ».

Ce que Jésus leur expliquait, c’est que Son corps avait toujours des os et de la chair, mais il était présentement incorruptible, immortel, capable de disparaître et se déplacer à la vitesse de la pensée. Voilà le genre de corps que nous aurons un jour : glorieux, en santé parfaite et immortel. Après leur avoir montré Ses mains et Ses pieds, au verset 40, enfin tout le monde Le croit, vrai ? Verset 41 : « Mais comme dans leur joie, ils ne le croyaient point encore, et qu’ils étaient étonnés, il leur dit : Avez-vous quelque chose à manger ? Et ils lui présentèrent un morceau de poisson rôti et du miel en rayon. Et l’ayant pris, il en mangea en leur présence » afin de mieux les convaincre. Nous avons, au long des siècles, développé cette tendance à n’accuser seulement que le pauvre Thomas d’incrédulité. C’est faux ! Ils étaient tous incrédules, car Jésus a dû manger devant eux afin de les convaincre qu’Il était vraiment ressuscité.

Au verset 44, Jésus recommence à leur expliquer comme à de petits enfants : « C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse et dans les prophètes et dans les psaumes, fût accompli. 45Alors il leur ouvrit l’esprit, pour qu’ils comprissent les Écritures. 46Et il leur dit : Ainsi est-il écrit, et ainsi fallait-il que le Christ souffrit, et qu’il ressuscitât des morts le troisième jour. 47Et qu’on prêchât en Son nom la repentance et la rémission des péchés, parmi toutes les nations, en commençant par Jérusalem. » Enfin, tous ceux qui étaient là avaient compris, sauf un.

Dans Jean 20:19, nous voyons le récit du même évènement. « Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où les disciples étaient assemblés étant fermées, par crainte des Juifs, Jésus vint, et se présenta au milieu d’eux et leur dit : La paix soit avec vous ! » Exactement ce que nous venons de voir dans le récit de Luc. Toutes les portes sont fermées par crainte des Juifs, mais Jésus apparaît soudainement sans la nécessité d’ouvrir une porte. Au verset 24, cependant : « Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint. 25Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois la marque des clous dans ses mains, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne le croirai point ».

Tout l’enthousiasme des disciples ne pouvait pas le convaincre que Christ était ressuscité. Comme les autres, lui aussi voulait voir de ses propres yeux. Huit jours plus tard, lorsque, cette fois, Thomas était avec eux, Jésus apparaît de nouveau et demande à Thomas de faire exactement ce qu’il avait déterminé pour le convaincre, afin de ne pas être incrédule, mais croyant. N’ayant même pas touché au Seigneur, Thomas Lui dit, au verset 28 : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus profite de cette belle occasion pour lui dire : « Parce que tu m’as vu, Thomas, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » (Verset 29). À partir de ce moment, qui aurait pu convaincre Thomas que Christ n’était pas ressuscité ? Mais heureux seront ceux qui croient par la foi, sans avoir été obligés de voir.

Dans Actes 1:3, Luc nous explique qu’après Sa résurrection, Jésus apparut vivant à Ses disciples, leur donnant plusieurs preuves en Se montrant à eux pendant 40 jours, et en leur parlant des choses qui concernaient le Royaume de Dieu. Mais le temps était venu pour Lui de retourner au Père d’où Il était sorti. Jésus leur dit, au verset 4, de ne pas s’éloigner de Jérusalem, car dans peu de jours, exactement comme le Père l’avait promis, ils seraient baptisés du Saint-Esprit. Dix jours plus tard, le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit est descendu sur chacun d’eux d’une façon unique, comme en langues de feu.

Actes 2:3-4 : « Et il leur apparut des langues séparées, comme de feu, et qui se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils commencèrent à parler des langues étrangères selon que l’esprit les faisait parler ». Notez qu’à cause de la fête de la Pentecôte, il y avait des gens à Jérusalem « de toutes les nations qui sont sous le ciel », comme on peut lire au verset 5. Alors, les disciples se sont mis à parler des langues étrangères, poussés par la puissance du Saint-Esprit, et non à parler en langues incohérentes, comme certains groupes qui prétendent « parler en langues ». Les gens étaient en admiration, car ils se disaient : « Ces gens-là qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment donc les entendons-nous chacun dans la propre langue du pays où nous sommes nés ? »

Et, comme cela se passe très souvent dans de telles occasions, il y avait dans l’assistance des moqueurs qui disaient : « C’est qu’ils sont pleins de vin doux » (v. 13). Alors, Pierre se leva et a prononcé tout un sermon qui a touché le cœur de plusieurs Juifs, témoins de cet évènement. « Ayant entendu ces choses, ils furent touchés de componction en leur cœur, et dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (versets 37-38). Ceux qui acceptèrent sa parole de bon cœur furent alors baptisés, et ce jour-là environ trois mille âmes furent ajoutées aux disciples (v. 41).

Ces nouveaux convertis, tout comme les apôtres, croyaient que la fin du monde était imminente. Même si Jésus avait déclaré aux disciples que seul le Père savait le moment exact de Son avènement (Actes 1:7), ces chrétiens se tenaient ensemble dans l’anticipation de Son retour. Alors, ils ont vendu leurs propriétés et tous leurs biens afin de tout partager, selon les besoins de chacun. « Pourquoi garder tous ces biens, se disaient-ils, car Christ vient bientôt ? » On voit alors au verset 42 : « Or, ils persévéraient dans la doctrine des apôtres, dans la communion, dans la fraction du pain et dans les prières ». Notez le mot « communion », dans ce verset, qui veut simplement dire union dans une même foi, dans un même Esprit. On peut donc qualifier la Communion des Saints comme étant l’ensemble de tous les Élus de Dieu, vivants et morts.

Lors du dernier souper avec les douze destinés à l’apostolat, Jésus avait établi le pain et le vin comme symboles de Son corps et de Son sang, pour annoncer Sa mort. La mort de Jésus avait pour but de nous réconcilier avec le Père, mais qu’en est-il de notre salut ? Par quoi sommes-nous sauvés ? C’est Paul qui nous donne cette réponse. Romains 5:10 : « Car si, lorsque nous étions ennemis [non convertis], nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils ; à plus forte raison, étant déjà réconciliés [convertis], serons-nous sauvés par Sa vie. » Sa résurrection ! Pas de résurrection, aucune chance de salut ! Nous pouvons donc nous glorifier en Dieu, par Jésus-Christ, par Qui nous avons maintenant obtenu cette réconciliation (v. 11). Dieu est le Dieu des vivants et non des morts.

Aux sadducéens qui ne croyaient pas à la résurrection, Jésus a déclaré ceci : « Quant à la résurrection des morts, n’avez-vous point lu ce que Dieu vous dit : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Matthieu 22:31-32). Paul aussi est très clair là-dessus dans 1 Corinthiens 15:32 : « Si les morts ne ressuscitent point, mangeons et buvons, car demain nous mourrons. » En d’autres mots, s’il n’y a pas de résurrection, nous n’avons aucun espoir. Alors mangeons, buvons et amusons-nous, car à la mort tout est fini ! Mais, dans Romains 6:23, Paul nous confirme que : « le don de Dieu, c’est la vie éternelle [dans une résurrection], en Jésus-Christ notre Seigneur. »

Dans la communion des SAINTS, ce symbolisme du pain et du vin, comme étant le corps et le sang de Jésus, aurait-il une autre signification pour le chrétien ? Allons voir une explication fournie par nul autre que Jésus Lui-même dans un passage que nous connaissons tous, mais dont le sens réel nous aurait peut-être échappé. Dans Jean 6, faisant allusion à la manne qu’Israël ancien, dans le désert, appelait le pain du ciel, voici ce que Jésus leur déclare, au verset 32 : « En vérité, en vérité je vous le dis, Moïse ne vous a point donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel. Car le pain de Dieu est celui qui est descendu du ciel, et qui donne la vie au monde ». Au verset 34 : « Ils lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là ».

Jésus saisit cette occasion pour leur dire, au verset 35 : « Je suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croît en moi n’aura jamais soif … 38Car je suis descendu du ciel, pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » « C’est ici le pain qui est descendu du ciel, afin que celui qui en mange ne meurt point. Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair. Je la donnerai pour la vie du monde » (versets 50-51). Notez que, dans ce passage, Jésus ne dit pas : si quelqu’un mange de ce pain, il annoncera ma mort. Oh non ! C’est un pain qui nourrit afin de faire vivre éternellement.

Jésus était l’incarnation de la Parole de Dieu dans une chair humaine. Au verset 54, Jésus leur dit : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage. » Donc, manger Sa chair et boire Son sang, spirituellement parlant, veut dire simplement se nourrir de la Parole de Dieu. Puisque Jésus glorifié est retourné au Père, Il nous a laissé Sa Parole dans le canon de la Sainte Bible, qui devient pour nous ce pain du ciel, maintenant, et dont nous devons nous nourrir pour vivre éternellement. Alors, même si le chrétien meurt, c’est temporaire, car Dieu le ressuscitera. Pas une seule fois, dans tous ces versets, Jésus nous parle de Sa mort. Il est continuellement question de vie et de résurrection. Ce pain que Jésus nous exhorte à manger est un pain de vie éternelle. Allons maintenant voir et étudier les symboles physiques de ce pain de vie.

Avant de mourir, Jésus a offert du pain et du vin à Ses disciples, pour annoncer Sa mort. Une mort qui n’a duré que trois jours. Mais le chrétien se doit de célébrer cet évènement, si tragique soit-il, afin de se souvenir de la rançon que Jésus a dû payer pour notre rédemption. C’est ce que Jésus nous a Lui-même commandé de faire. Mais Christ est ressuscité, et ce pour l’éternité. Il ne mourra plus jamais ! Étant toujours vivant, Jésus nous demande maintenant de manger une autre sorte de pain. Un pain de VIE. Oui, nous devons nous souvenir de Sa mort, mais nous devons dorénavant vivre Sa résurrection, car nous sommes sauvés par Sa vie (Romains 5:10). Voilà notre seule espérance !

Nous comprenons donc que, spirituellement parlant, manger la chair de Jésus veut dire se nourrir de la Parole de Dieu. Le chrétien doit donc étudier la Bible régulièrement. Chaque fois que nous nous nourrissons de la Parole de Dieu, nous mangeons ainsi la chair de Jésus, comme un pain descendu du ciel. Voilà pourquoi l’étude de la Bible nous procure souvent une exaltation impossible à connaître autrement. C’est Jésus-Christ Lui-même, Sa vie, qui nous pénètre lorsque nous buvons Ses Paroles !

Mais en tant qu’humains nous sommes visuels et nous avons besoin de symbolismes physiques pour mieux comprendre les choses spirituelles. Sachant cela, Jésus a utilisé cette nourriture de base : le pain pour identifier Son corps et le vin pour Son sang. Vous admettrez comme moi qu’il serait impensable pour nous de prendre la Pâque, en méditant seulement sur la mort de Christ, sans pour autant prendre le pain et le vin pour alimenter notre souvenir.

Pensons maintenant à la résurrection de Jésus. Plusieurs fois, durant Son ministère, Christ a parlé à Ses disciples de Sa mort, mais aussi de Sa résurrection après trois jours. Les disciples L’ont-ils cru ? Nous avons clairement vu que les disciples ont finalement cru à Sa mort parce qu’ils en ont été des témoins oculaires. Mais nous avons aussi vu, dans Luc 24, qu’ils n’ont pas cru les femmes qui sont venues leur annoncer Sa résurrection, le dimanche matin. Les deux disciples qui retournaient chez eux à Emmaüs étaient tellement convaincus que Jésus était toujours mort, qu’ils ne L’ont même pas reconnu, alors que Jésus S’est présenté devant eux en personne. Ce n’est que par la façon qu’Il a rompu le pain qu’ils ont vu que c’était bien Lui, ressuscité ! Un geste purement physique.

Alors que firent-ils ? Ils retournèrent immédiatement à Jérusalem vers les autres disciples, pour leur annoncer cette merveilleuse nouvelle. Et, pendant qu’ils leur parlaient, Jésus Lui-même leur apparut. Imaginez, tous croient que c’est un esprit, et Jésus est obligé de manger devant eux, afin de les convaincre qu’Il est ressuscité. N’oublions surtout pas Thomas, qui n’était pas là, et que Jésus est de nouveau obligé de convaincre, huit jours plus tard, en utilisant une preuve physique, en lui demandant de mettre son doigt dans les trous des clous et sa main dans le côté percé de Christ.

Qu’en est-il de nous ? Croyons-nous vraiment ce que la résurrection de Jésus représente pour nous ? Croyons-nous que nous sommes sauvés par Sa vie ? Devra-t-il nous apparaître comme aux autres afin de nous convaincre, ou allons-nous marcher dans la foi de cette vérité ? Heureux, nous dit Jésus, celui qui a cru sans avoir vu. Si nous marchons par la foi seulement, c’est très bien. Mais Jésus, connaissant notre nature humaine, nous a dit de manger Sa chair et de boire Son sang, « car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage » (Jean 6:55). Jésus utilise, ici, les mêmes symboles qu’à la Pâque, le pain et le vin. Manger et boire !

Le geste que Jésus nous propose n’est pas seulement spirituel, mais physique aussi. Verset 56 : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui … 57ainsi celui qui me mange vivra par moi » (v. 57). « C’est ici le pain qui est descendu du ciel … celui qui mangera ce pain vivra éternellement » (v. 58). Pourtant, nous ne sommes pas des cannibales. Alors, allons-nous murmurer, comme Ses disciples au verset 61, en Lui disant que Ses paroles sont trop dures et qu’Il nous en demande trop ? Pour utiliser les paroles mêmes de Jésus : « Ceci vous scandalise-t-il ? » J’espère que non ! Sinon, comment alors lui obéir ?

Spirituellement parlant, en nous nourrissant régulièrement de Sa Parole dans les Saintes Écritures. Et, physiquement parlant, simplement en mangeant et en buvant les symboles qu’Il a Lui-même établis. Le pain et le vin, mais cette fois dans un but complètement différent. Alors, tout pourrait jusqu’ici se résumer à :

  • la Pâque = Fête de la réconciliation avec le Père ;
  • la Communion = Fête pour célébrer notre salut par la résurrection de Christ.

Une chose est cependant obligatoire. La participation dans les deux cérémonies doit se faire « au nom de Jésus », et seulement en Son nom.

Combien de fois, depuis notre conversion, avons-nous mangé du pain et bu du vin dans une cérémonie spéciale et intime pour commémorer la mort de Jésus ? Habituellement, une fois par année, au printemps, à peu près au moment de Sa mort. Combien de fois maintenant, depuis notre conversion, avons-nous mangé du pain et bu du vin dans une cérémonie spéciale et intime pour commémorer la résurrection de Jésus ? Pourtant, c’est ce qu’Il nous exhorte à faire. Certains diront : « Mais… chaque fois que j’ai pris la Pâque, c’était pour célébrer mon salut ! ». Si oui, alors je crois qu’il nous manque un élément précieux ici dans notre compréhension. Je m’explique.

La Pâque que nous prenons, c’est en souvenir de la mort de Christ, pour notre réconciliation avec le Père. La résurrection arriva trois jours plus tard. Quand avons-nous célébré Sa résurrection, Sa vie, par laquelle nous sommes sauvés ! Les Saintes Écritures nous parlent donc de deux cérémonies solennelles, clairement identifiées par Jésus, avec les mêmes espèces, le pain et le vin, mais dans deux buts complètement différents. Le premier pour commémorer la mort de Christ pour notre justification. Le second pour commémorer la résurrection de Jésus pour notre salut. Puisque nous devons persévérer jusqu’à la fin de notre vie dans la foi vers cette résurrection, cette cérémonie devrait avoir une grande importance dans notre vie spirituelle. Dans Matthieu 24:13, Jésus nous dit : « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera [futur] sauvé. »

Durant son séjour dans le désert, la nation d’Israël recevait la manne chaque jour pendant 40 ans pour nourrir le corps. Il n’y avait rien de spirituel là-dedans. Cette manne, cependant, qui descendait du ciel était une préfigure de Jésus, le Pain vivant qui devait venir leur apporter une nourriture digne du salut. Nous aussi, quand nous mangeons du pain, simplement comme une nourriture, ce geste n’a rien de spirituel non plus. Mais quand deux ou plusieurs chrétiens se réunissent dans un même Esprit, pour fraterniser ou pour souper, s’ils décident d’un commun accord de prendre du pain et du vin, et rendre gloire à Dieu pour leur salut, ils participent ainsi à la résurrection de Christ, dans une cérémonie de communion avec Lui. Ils mangent alors Sa chair et boivent Son sang exactement comme Jésus nous l’a commandé dans Jean 6.

Donc, cette cérémonie peut se faire entre convertis à Christ chaque fois qu’ils se réunissent dans une fraternisation chrétienne. Cette cérémonie devait avoir une importance capitale pour les premiers chrétiens, alors que nous voyons, dans Actes 2:42, qu’ils persévéraient d’abord dans la doctrine des apôtres. Mais aussi dans cette communion fraternelle, où ils devaient souvent commémorer leur salut par Christ, tout en mangeant ensemble. Cette cérémonie se faisait dans l’espoir que le retour de Jésus se ferait de leur vivant. Voilà pourquoi ils avaient vendu tous leurs biens afin de tout mettre en commun. Si nous avions vécu à cette époque, nous aurions sûrement fait la même chose.

Combien de fois alors, à notre époque, doit-on participer à une telle cérémonie ? À chaque chrétien de décider selon son cœur, sans toutefois porter un jugement sur ceux qui le font plus souvent ou moins souvent. Il faut donc prendre très au sérieux l’application de cette connaissance. Pour quelle raison ? Les Corinthiens s’étaient réunis pour manger la Cène du Seigneur. Il y avait de la division dans le groupe. Chacun se hâtait de manger son souper particulier sans rien partager, alors que d’autres, étant dépourvus, avaient faim. Paul ne les félicite pas du tout et leur reproche même d’empirer au lieu de devenir meilleurs (1 Corinthiens 11:17-22). En les corrigeant de la sorte, Paul leur explique qu’il était possible dans de telles conditions de prendre la Pâque indignement. Car ils refusaient de reconnaître les autres comme faisant aussi partie du Corps de Christ.

La même chose serait possible si nous prenions cette communion avec Jésus pour notre salut, sans reconnaître que le corps de Jésus que nous mangeons, et Son sang que nous buvons, sont symboliques du Corps de Christ qui inclut tous ceux qui sont réunis. Donc, la Pâque, ou la Communion avec Christ, doit être prise entre convertis seulement. Jésus n’est pas divisé, alors Son corps ne devrait pas avoir de divisions en son sein, quand Ses enfants se réunissent. Dieu nous voit et nous juge au cœur et non aux apparences, et Dieu connaît les Siens. Alors, cette cérémonie doit se faire avec notre attention orientée entièrement sur Christ. Dans la cérémonie de la Pâque, Paul dit aux Corinthiens : « C’est pourquoi, quiconque mangera de ce pain, ou boira de la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur » (1 Corinthiens 11:27).

Paul n’empêche personne de prendre la Pâque, mais il insiste sur le fait : « Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe » (v. 28). S’éprouver veut simplement dire s’analyser personnellement afin de voir si nous sommes toujours dans la foi et sur la voie de nous améliorer au lieu d’empirer (v. 17). Paul les met en garde du sérieux de cette fête : « Car celui qui en mange et qui en boit indignement, mange et boit SA condamnation, ne discernant point le Corps du Seigneur » (v. 29).

Dieu nous appelle tels que nous sommes, mais nulle part, dans Sa Parole, Dieu nous dit de rester tels que nous étions lors de notre appel. Le Corps de Christ est composé d’individus convertis qui devraient tous avoir un seul but, celui de devenir un jour « parfait, comme notre Père aux cieux est parfait » (Matthieu 5:48). Je ne voudrais pas offusquer personne, mais le « Corps du Seigneur » est un club exclusif, réservé à Ses Élus seulement.

Donc, si cette instruction de Paul s’applique parfaitement à la Pâque, elle s’applique également à la cérémonie de la « Communion avec Jésus », car nous Lui devons le même respect, dans cette cérémonie aussi. Armés maintenant de cette connaissance, à chacun de décider où et quand il prendra cette communion. Souvenons-nous toujours que nous formons un seul corps, composé cependant de plusieurs membres. Plusieurs membres, mais qui doivent demeurer continuellement en communion avec la tête du corps, Jésus, par les moyens qu’Il nous a Lui-même donnés. Ainsi, non seulement ces réunions doivent se faire au nom de Jésus, mais sans qu’il y ait division entre ceux qui sont réunis.

S’il y a division, Jésus Se retire simplement. Reste alors à inviter poliment, mais fermement, la personne qui cause la division, à quitter les lieux. Si elle refuse, ne prenez pas la communion à ce moment là. « Car Dieu n’est point pour la confusion, mais pour la paix. Comme on le voit dans toutes les Églises des Saints… » (1 Corinthiens 14:33). La personne qui cause la division dans n’importe quelle réunion de chrétiens crée toujours de la confusion. Il ne faut pas être gêné d’éloigner ces individus de vos réunions. Ne vous laissez surtout pas accuser de manquer d’amour, car l’amour de Dieu n’est pas un chemin à sens unique. L’amour se reçoit, certes, mais il doit se donner aussi, ce que certaines personnes semblent parfois oublier.

Plusieurs personnes se demandent s’il est mal de prendre la Pâque plus d’une fois par année. La Sainte Bible ne nous dit pas combien de fois nous devons prendre la Pâque. Paul nous rappelle simplement que nous devons la prendre en nous souvenant que : « Toutes les fois que vous mangez de ce pain, et que vous buvez de cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Corinthiens 11:26). Par l’entremise de la messe, l’Église catholique a décidé de célébrer la mort de Jésus tous les jours de l’année. Pourtant, Christ est demeuré mort pendant trois jours seulement, après quoi Il est ressuscité pour vivre éternellement depuis ce temps. Le salut qu’Il nous promet par Sa résurrection est un salut qui mène à la vie éternelle. Alors pourquoi ne pas célébrer la mort de Jésus une fois par année, et notre salut autant de fois que le cœur nous en dira ?

Ceci n’est cependant qu’une suggestion et non une exhortation. Mais plus nous serons en communion avec Jésus spirituellement, en étudiant Sa Parole, plus nous le serons physiquement en participant à Sa chair et Son sang, et plus le corps de Christ demeurera uni dans la foi. Et cette foi nous donnera la force et le courage de persévérer, peu importe ce qui pourrait nous arriver. Si nous demeurons fidèles jusqu’à la fin, dans cette persévérance, alors s’accomplira le plus beau rêve de Jésus : le salut et l’immortalité pour tous ceux qui Lui appartiennent, dans une communion éternelle dans Son Royaume. Voilà ce que je souhaite à chacun de vous, au nom de Jésus.




D.131 – L’art de la fréquentation

 

Par Roch Richer

« Or l’Éternel Dieu avait dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul, je lui ferai une aide semblable à lui. »

(Genèse 2:18)

INTRODUCTION

Rien de plus légitime que de rechercher une personne avec qui partager sa vie, une personne que l’on aimera davantage que les autres, à qui l’on réservera des moments privilégiés exclusifs, avec laquelle l’on communiera en toute intimité ; une personne à qui l’on pourra confier sans crainte ses peines, ses peurs, ses joies, ses talents et ses biens. C’est ainsi que cela a été créé et c’est très bon.

Or, étant donné le nombre de psychologues, de psychiatres, d’intervenants et conseillers matrimoniaux de toutes sortes encombrant notre société dite « évoluée », nous serions portés à croire que les rapports dans un couple ne devraient plus receler de secrets et que les solutions aux problèmes devraient surgir rapidement. Mais, à constater l’état lamentable et catastrophique de la cellule familiale d’aujourd’hui, il y a de sérieuses questions à se poser.

Parce que les mariages se terminent de plus en plus par un divorce, les gens hésitent davantage à s’épouser et tendent plutôt à cohabiter, convaincus qu’une éventuelle séparation est quasi inévitable dans un avenir plus ou moins proche. « Tomber sur la bonne personne » est maintenant considéré comme un coup de dé aléatoire où les probabilités de succès sont minimes.

La vaste majorité des gens ne savent pas pourquoi l’homme et la femme existent ; ne savent pas pourquoi la sexualité existe — sauf si ce n’est dans un but de procréation (mais alors, pourquoi la jouissance sexuelle ?) — ; ne savent pas comment se fréquenter, apprendre à se connaître, etc. Finalement, l’on va d’échec en échec et la vie amoureuse est un désastre.

Dans votre vie personnelle, et si vous pensez à des exemples de gens de votre entourage, quelle est la situation ? Êtes-vous seul(e) et désespéré(e) ? Avez-vous de la difficulté à trouver un(e) partenaire de vie ? Si vous êtes avec quelqu’un, aimez-vous encore votre conjoint(e) ? L’avez-vous même jamais aimé(e) véritablement ? Y aurait-il une façon de trouver l’âme sœur avec qui il serait possible d’entrer en symbiose ?

Dieu a dit, dans Sa Parole : « Mon peuple est détruit, faute de connaissance » (Osée 4:6). Or, la fréquentation est une science très importante au bonheur de la société. Sans cette connaissance, la cellule familiale est détruite ! Les jeunes gens, ne sachant pas comment reconnaître dans la foule la personne qui leur sera une aide précieuse et qu’ils pourront aider à leur tour pendant tout le reste de leur vie, ils ne sauront donc pas non plus comment fonder un foyer solide où régnera un amour profond ressenti l’un pour l’autre. Ainsi, de plus en plus de gens se méfient de la vie de couple et ne veulent plus s’engager avec une autre personne, échaudés qu’ils sont par les expériences plus ou moins traumatisantes qu’ils ont vécues (au Québec, 40 % des adultes sont célibataires).

Les agences de rencontre sont de plus en plus en vogue et l’on compte sur elles pour nous trouver un partenaire idéal, sans avoir à faire les efforts, ni à apprendre la façon de fréquenter. Il y en a de toutes les sortes, de ces agences : pour un « but sérieux », pour la sexualité seulement, pour hétérosexuels, pour homosexuels, pour lesbiennes, pour échange de couples, et je n’ose en dire plus. Et pourtant, le taux de séparation augmente ! Pourquoi ?

Laissez-moi vous dépeindre brièvement ce qu’une fréquentation faite avec science et art pourrait donner. Deux personnes se rencontrent et se découvrent une attirance mutuelle. Très simplement, elles arrivent éventuellement à confier à l’autre cette attirance et décident ensemble de se fréquenter. Elles s’entendent pour que leur but commun soit d’apprendre à se connaître l’un l’autre afin de déterminer, par la suite, si leurs caractéristiques font d’elles un couple compatible où fleurira un amour grandissant et profond. Éventuellement, après une fréquentation plus ou moins longue, elles s’apprécient toujours davantage l’une l’autre et l’amour qu’elles développent entre elles fait que leurs cœurs et leurs pensées commencent à se fondre ensemble. Une fois cette étape passée, elles s’entendent pour sceller leur union par une cérémonie et la consommation de leur union par l’acte sexuel.

Je tiens à préciser ici que, bien que le choix du mode d’engagement vers l’union soit propre à chaque couple, il est important de prendre cet engagement ferme avant la consommation de l’union par l’acte sexuel. Le fait de s’engager formellement, devant Dieu par une cérémonie ecclésiastique, de manière civile ou autrement, évacuera toute notion de fornication que le premier acte sexuel pourrait laisser sous-entendre chez le couple ou les membres de leur entourage. Si l’on s’épouse devant Dieu, n’oublions pas que l’on s’épouse également devant les hommes. C’est ainsi que le couple scelle donc son union et une merveilleuse symbiose s’installe.

Si d’aventure les deux personnes s’aperçoivent, en cours de fréquentation qu’au contraire, leurs caractères ne sont pas compatibles, elles sentiront graduellement s’estomper l’attirance physique sans en subir de dommage et deviendront de bons amis.

Il est facile de constater que la fréquentation précitée n’est pas très pratiquée et que la formation de couples vraiment compatibles est chose trop rare, de nos jours.

Les étapes d’une fréquentation

Allons-y en analysant d’abord les difficultés que rencontrent les gens en général. Ce que la plupart des personnes recherchent en tout premier lieu, c’est que « ça clique » au niveau physique. L’attirance physique est le déclencheur d’une éventuelle fréquentation. À cette première étape, il n’y a généralement pas de problème, à condition que la personne visée partage également cette attirance. Quoiqu’il faille peut-être se méfier des « coups de foudre », ceux-ci ne sont pas à éviter, car, si la suite de la procédure de fréquentation est menée intelligemment et le couple est vraiment bien assorti, de grandes bénédictions peuvent en résulter.

Mais c’est aussi à partir du niveau de l’attirance physique que peuvent débuter les problèmes. La majorité des gens interprètent mal cette attirance et la gèrent mal. Prenez soigneusement note que l’attirance physique n’est pas de l’amour ! Si un ou une ami(e) vient vous voir, tout excité(e), en vous confiant qu’il ou elle vient de connaître le coup de foudre de sa vie et qu’il ou elle est tombé(e) amoureux(se) par-dessus la tête en rencontrant la veille la plus charmante personne du monde, ayez donc l’amabilité de lui remettre les deux pieds sur terre en lui disant que ce qu’il ou elle ressent n’est pas de l’amour, mais une forte attirance physique. Celle-ci n’est pas encore de l’amour, mais elle se continuera dans l’amour.

Il n’y a qu’à parler un peu avec les gens pour s’apercevoir qu’une grande partie d’entre eux ne savent pas vraiment ce que c’est qu’aimer quelqu’un. Le constat est fort malheureux et il est à l’origine des divorces et des séparations de couples. Parce que, voyez-vous, c’est sur cette méprise que se fondera le semblant de fréquentation qui va s’en suivre.

Il y a une expression courante qui me fait toujours tiquer. Je vous le demande : comment peut-on « tomber en amour » ? On ne « tombe » pas en amour. L’amour grandit progressivement et élève plutôt que de faire tomber. Je ne puis pas dire que j’aime une personne avant que je ne la connaisse bien. Ce n’est pas en dedans de deux semaines — parfois moins — que je vais pouvoir dire que j’aime quelqu’un profondément. On peut être épris d’une personne, mais pouvoir l’aimer prend du temps. Or, pour s’engager sérieusement avec quelqu’un, il faut l’aimer profondément, sinon, ON DOIT laisser tomber. Il n’y a rien de pire que la solitude à deux. Quand aime-t-on profondément ? Lorsque, à nos yeux, la vie de l’autre devient plus précieuse que la nôtre et que nous sommes prêts à tous les efforts et les sacrifices à son égard.

Deux qualités principales manquent généralement aux personnes qui veulent fréquenter : la patience et la maîtrise de soi. De plus en plus de couples, sinon la grande majorité, vont commencer par « faire l’amour » dès les débuts de leur relation. Sans s’en rendre compte, ils transgressent une loi spirituelle qui avait été instituée pour leur protection. Prenant l’attirance physique pour de l’amour, et n’ayant ni la patience ni la conviction d’attendre avant de tisser des liens physiques, ces couples en formation renversent le processus de fréquentation et commencent par l’élément final qui aurait dû sceller leur union.

Or, quand des gens comme moi préconisent l’abstinence avant l’union, on nous qualifie de rétrogrades, de personnes non-évoluées qui nous embarrassons de vieux concepts religieux dépassés. Toutefois, jugez vous-mêmes du résultat de leur « évolution » ! Ce que ces gens nous lancent comme message, sans s’en rendre compte, c’est qu’elles sont ignorantes de la véritable fonction de la sexualité dans le couple. Elles n’en savent d’ailleurs pas l’origine. Si Dieu a créé la sexualité pour un usage marital, c’est qu’Il avait un dessein précis. Le sexe n’est pas une fin en soi, c’est un témoignage suprême de l’amour ayant préalablement grandi. Par l’acte sexuel, un couple se démontre, par le partage d’une intimité exclusive, l’amour que l’on se porte l’un à l’autre. L’amour vient donc AVANT le sexe et non à cause du sexe, ni après le sexe !

« Ne savez-vous pas que celui qui s’unit avec une prostituée, devient un même corps avec elle ? car deux, est-il dit, seront une même chair » (1 Corinthiens 6:16). C’est un avertissement sérieux que celui-là. D’où l’apôtre Paul tenait-il son information ? Il l’avait lue dans le livre de la Genèse, alors que Dieu avait déjà posé les paramètres du couple. « C’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère, et se joindra à sa femme, et ils seront une même chair » (Genèse 2:24). L’acte sexuel constitue, aux yeux de notre Créateur, le lien sacré qui unit un homme et une femme devenant ainsi une seule chair. Donc, l’acte sexuel ne peut s’effectuer au début d’une relation, car les deux personnes ne sont pas encore en mesure de savoir si elles prendront un jour la décision de s’unir pour la vie. Commencez-vous à comprendre que les fréquentations modernes sont bien éloignées des desseins de Dieu pour l’homme et la femme ?

Si un couple commence sa fréquentation par la relation sexuelle, il aura inévitablement des conséquences à subir. Nous allons expliquer lesquelles au fur et à mesure.

Dans la période de fréquentation, on pourrait établir trois étapes dont les gens ne prennent pas vraiment conscience. S’ils en étaient conscients, ils ne fréquenteraient sans doute pas de la même façon.

1. L’étape idyllique

C’est la période « lune de miel » où tout ce que fait l’autre personne est mignon comme tout ou bien drôle. L’attirance physique nous fait observer l’autre avec des lunettes roses où l’objectivité est souvent tassée dans le coin. A ce stade, il n’est pas facile de faire une bonne analyse des qualités et, surtout, des défauts de l’autre. Cependant, si les deux personnes sont déjà au courant de ces faits et ont à cœur de réussir leur fréquentation, elles feront un effort supplémentaire pour garder la tête froide et développer de la patience. C’est une période où la franchise est primordiale. Il est trop tentant d’essayer de camoufler nos défauts et de gonfler nos qualités, ce que font beaucoup de gens, afin de plaire à l’autre. C’est un des plus gros écueils à éviter. Mentir à propos de soi-même ne profitera à personne. Le mensonge nuit à l’apprentissage du caractère de l’autre et biaise la fréquentation. Si vous venez éventuellement à voir que vos caractères sont très compatibles, mentir n’aura servi qu’à ralentir et même à briser, inutilement dans certains cas, la relation que vous bâtissez ensemble. Ne tombez pas dans ce piège.

Les conséquences du mensonge sont incalculables. L’homme mentira souvent à sa compagne parce qu’il a honte de révéler une faiblesse. Tenant mordicus à conserver son aura de parfait gentilhomme ou de chevalier servant, il tentera de camoufler ce qui, pense-t-il, l’abaisserait immanquablement aux yeux de sa bien-aimée. Or, par son mensonge, il atteindra un résultat tout à fait différent. Pris dans la toile de ses mensonges, il ne saura pas tout cacher. Viendra un jour où la vérité poindra et éclatera au grand jour. C’est alors que le drame surviendra. Plutôt que de « comprendre » la faiblesse de son fiancé et développer de la compassion pour lui, elle aura le cœur déchiré du fait qu’elle a été trahie par l’être qu’elle chérit le plus. Ce n’est pas tant la faiblesse de l’homme qui la blessera, mais le mensonge qui lui prouve qu’il n’a pas assez confiance en elle. Toute sa confiance en lui sera détruite. Et une fois détruite, la confiance est presqu’impossible à rétablir. La jeune femme ne saura plus quand le jeune homme dit la vérité. Elle lui fermera donc son cœur et la relation se détériorera au point qu’il se peut qu’il y ait rupture irrémédiable. L’homme ne semble pas se rendre compte que c’est sa franchise qui plaît à sa bien-aimée. S’il lui signale, sans rien lui dissimuler, ce qu’il considère comme une faiblesse, elle lui sera reconnaissante de la confiance qu’il lui porte. Il y a bien sûr des faiblesses plus difficiles à accepter que d’autres et la femme pourra avoir des réticences, mais essayer de tout camoufler est bien pire.

Messieurs, sachez que les femmes un tant soit peu sérieuses et réalistes ne s’imaginent pas épouser un homme sans défaut. Elles-mêmes ne le sont pas et cela ne vous gêne pas. Le mensonge est sans doute le pire ennemi d’un couple. Que l’homme et la femme démontrent donc l’un envers l’autre la même franchise qu’ils exigent des autres. Il n’y a pas de mensonges « blancs ». Tous viennent du père du mensonge qui est Satan (Jean 8:44). Ne suivez surtout pas son exemple désastreux.

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Lors de l’étape idyllique, les tics de l’autre nous apparaissent donc, soit mignons, soit inhabituels, mais jamais choquants. Rien ne nous énerve. Nous passons d’un émerveillement à l’autre et trop de gens, flottant sur un nuage, font carrément abstraction de toute défaillance caractérielle qui pourrait venir déranger l’image idyllique qu’ils se font de l’autre. Or la fréquentation est expressément destinée à la découverte des traits de caractères de l’un et de l’autre. À la base, et dès le tout début, la communication devrait être l’outil fondamental servant à l’étude de la personnalité de chacun. Dès le commencement, il faut poser des questions sur la manière de penser de l’autre concernant une foule de sujets. Il est évident que cela prend du temps. Il devrait donc être exclu de penser aménager avec l’autre après deux semaines de fréquentations… ! Cela tombe sous le sens ! Ce n’est pas lors de cette première étape que vous serez en mesure de juger si vos caractères sont compatibles. L’attrait qui éclot à ce stade est encore trop fragile et basé sur trop peu d’informations pour vous autoriser à prendre déjà une décision. Ce n’est pas à cette étape que les faiblesses ressortent. Le temps et les circonstances permettent aux différentes facettes de nos personnalités de se manifester dans leur contexte le plus révélateur. Vivez donc des expériences diverses.

Illustrons ce fait. Si une jeune femme commence à fréquenter un jeune homme qui a des propensions à la violence, elle ne pourra pas le découvrir à l’étape idyllique. Ce jeune homme n’osera jamais avouer qu’il peut se montrer violent (probablement qu’il ne se l’avouera pas à lui-même) et l’étape idyllique ne lui offre d’ailleurs aucune raison d’être violent. Il faudra donc passer à l’étape suivante — l’étape de l’observation — avant que ne ressorte ce problème potentiel très sérieux. La jeune femme devra parler avec les parents et amis qui connaissent le jeune homme depuis longtemps. Elle doit avoir la sagesse de se bien enquérir de réponses à ses questions. Trop de jeunes femmes se sont laissées embarquer dans une union sans savoir la violence qui habitait leur conjoint et en subissent ainsi d’horribles conséquences. Ceci n’est qu’un exemple. Il y a de nombreux problèmes potentiels qui doivent être discutés avant une union. Cela peut toucher la pornographie, l’alcoolisme, le jeu, la drogue ou tout autre problème qui peut devenir un véritable enfer à vivre. Je vous en prie, soyez prudents et patients ; ne précipitez pas les choses et ne brûlez pas les étapes. Ça en vaut vraiment la peine.

Revenons à l’acte sexuel. Nombreux sont ceux qui incorporent la pratique de la sexualité dès l’étape idyllique. J’ai d’ailleurs déjà entendu la comparaison que voici pour justifier ce que je considère comme une profonde marque d’impatience et de manque de maîtrise de soi. L’on me dit : « Tu sais, c’est comme lorsque tu veux acheter une voiture. Tu dois l’essayer avant ! » Alors, c’est ainsi qu’ils se justifient en croyant pouvoir faire l’amour pour savoir s’ils sont compatibles sexuellement. Comme si le sexe était le fondement de leur couple et l’assise sur laquelle bâtir un foyer. Et ils passent leurs soirées à « baiser » sans chercher à se connaître réellement. Cet exemple de l’achat de voiture est boiteux à plus d’un titre. Quand je veux acheter une voiture, je l’essaie pour en connaître les caractéristiques, pour voir si tous les instruments dont j’ai besoin sont en place et fonctionnels, pour savoir, en somme, si elle correspond à mes besoins. Je suis désolé, mais on ne fait pas l’amour à une voiture. L’exemple est dénaturé ! Ce n’est donc pas en faisant l’amour à un partenaire qu’on apprend à le connaître. Au contraire, c’est parce que l’on connaît le partenaire et que l’on apprécie profondément ce qu’il ou elle est que l’on en vient à lui faire l’amour, le moment venu, lors de l’union maritale.

Il y a une grave perte de temps et un important dérapage de la fréquentation dans le fait de commencer celle-ci en « baisant ». Je m’excuse d’employer ce terme, mais son côté péjoratif démontre tout l’irrespect que l’on porte à l’acte sexuel. Car, quand on « fait l’amour » à ce stade-ci, il n’y a pas d’amour encore ! Ce n’est pas par l’acte sexuel que l’on vient à aimer quelqu’un, c’est en apprivoisant son caractère, en découvrant ses goûts, ses habitudes, l’histoire de sa vie, ses peines, ses douleurs, ses peurs, ses aspirations, ses buts, tout ce qui fait la personne ! Ce n’est donc pas en « baisant » que l’on apprend ces choses.

Le fait de faire l’amour dès le début apporte toutes sortes de problèmes qui peuvent mener à une rupture rapide, alors qu’autrement, la rupture n’aurait pas eu lieu, car les caractères auraient pu être compatibles. Je vous donne un exemple. De nombreuses personnes ont honte de ce qu’elles considèrent, à tort ou à raison, leurs défauts corporels. Le fait de faire l’amour à un(e) inconnu(e) — ce que sont encore l’une pour l’autre les deux personnes qui débutent une fréquentation — peut créer un malaise, installer une crainte. « Est-ce que l’autre va m’aimer avec ce défaut corporel ? Risque-t-il de me rejeter ? » Malheureusement, parce que l’amour n’a pas encore eu le temps de naître et de grandir entre les deux personnes, il peut effectivement y avoir un rejet ou, à tout le moins, un froid qui s’établit. L’homme a certains critères de beauté qu’il ne semble pas pouvoir rencontrer chez cette femme-ci, ou vice-versa. L’un ou l’autre hésitera alors à continuer la fréquentation. Et, à mesure que la fréquentation se déroulera, la femme perdra de plus en plus son excitation et sa capacité à jouir, tandis que l’homme se centrera toujours davantage sur sa propre jouissance. Les deux se rendront mutuellement malheureux et une grande frustration en résultera.

Voilà déjà une raison fort valable de voir l’importance d’être patient et attendre à la fin de la fréquentation, c’est-à-dire, après l’étape de l’adaptation, pour consentir d’un commun accord à accomplir l’acte sexuel constituant l’aboutissement de la fréquentation et le scellé du contrat spirituel que l’on accepte de prendre pour la vie avec cet être chéri entre tous. Car, voyez-vous, les défauts corporels, qui auraient paru rebutants au début de la fréquentation, disparaissent à mesure que se développe le véritable amour qui va souder ces deux êtres en une seule chair. Les défauts corporels peuvent même s’avérer des éléments supplémentaires qui viennent nourrir l’amour, étant devenus des caractéristiques propres à celui ou celle que l’on a appris à chérir par-dessus toute autre personne.

Messieurs, votre taux de testostérone exige d’être bien géré. Si la pression vous semble trop forte, si vous croyez que vous n’aurez pas la patiente d’attendre et que vous désirez ardemment le corps de votre bien-aimée, sachez que vous courez au désastre. Attoucher votre bien-aimée au point où elle ne résistera plus à vos avances ne lui démontrera pas que vous l’aimez et ne désirez qu’elle. Les sentiments qu’elle ressentira sont loin de ceux que vous recherchez. Dans son for intérieur, la jeune femme se sentira méprisée. Sachant que Dieu exige la continence avant le mariage, elle escomptera que vous la respectiez assez pour contenir votre ardeur. C’est cette continence qui lui prouvera votre amour et votre respect, non seulement envers elle, mais aussi et surtout envers Dieu qui a fait l’homme et la femme. La femme ne juge pas de l’amour d’un homme par sa performance sexuelle. Elle le juge par le degré de sacrifice qu’il est prêt à consentir pour lui donner respect. C’est ce qui forcera son respect à elle avant tout. De plus, en pratiquant l’abstinence, vous prouverez à votre bien-aimée que vous êtes homme d’honneur et de fidélité et que vous ne serez pas de ceux qui sont prêts à « sauter la clôture » à la moindre contrariété de votre appétit sexuel. La continence, vu sous le bon angle, n’engendre pas la frustration, Au contraire, elle développe, par l’anticipation qu’elle crée, l’amour que vous portez à votre bien-aimée.

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Beaucoup trop souvent, c’est avec cette étape que se terminera la fréquentation. Le couple, trop impatient, ou ignorant qu’il existe d’autres étapes, se met en ménage et ne viendra vraiment à se connaître que par la suite. Chacun commence alors à voir l’autre sous son vrai jour et peut faire de très désagréables découvertes. Il est alors bien tard pour remédier aux problèmes. À quoi est due cette procédure précipitée ? En partie de l’éducation que les personnes ont ou n’ont pas reçue. Cependant, je voudrais m’attarder un peu sur un élément de la société qui se veut extrêmement nuisible à plusieurs points de vue, mais dont les gens ne reconnaissent pas le côté profondément pernicieux. Il s’agit des films romantiques, sous forme de drame ou de comédie, que nous concoctent les bonzes d’Hollywood ou d’ailleurs. Une écrasante majorité des scénarios écrits pour ces films présentent des « histoires d’amour » où le processus de fréquentation s’arrête à la première étape. La promotion du « coup de foudre » comme étant le gage d’un amour éternel dénature complètement la vision qu’un couple devrait avoir d’une fréquentation intelligemment planifiée.

Pendant que je rédigeais cet article, j’ai eu la « chance » de visionner en salle le film Intolérable cruauté, mettant en vedette George Clooney et Catherina Zeta-Jones. Je crois qu’il vaut la peine de voir ce film pour saisir le propos de cet article. On aurait pu sous-titrer cette production de la manière suivante : Comment s’engager dans une relation problématique ou Lancez-vous tête baissée dans l’inconnu. Les deux personnages principaux sont des êtres à l’esprit tordu et corrompu comme je suppose qu’on doit en rencontrer à Hollywood. Ils ont immédiatement le coup de foudre à leur première rencontre et l’homme se lance à la conquête de cette « âme sœur ». À mesure que se déroule l’histoire, le spectateur perspicace verra que les deux protagonistes deviennent profondément épris l’un de l’autre et croient sérieusement qu’il s’agit d’amour. Or, ils n’apprennent pas à se connaître vraiment. Preuve en est que l’homme, un avocat averti, se fait royalement flouer par la belle ! Après quoi, tellement attiré physiquement par elle, il lui pardonne et les deux se précipitent amoureusement chez le premier célébrant venu pour contracter un mariage qui n’a pas beaucoup de chance de durer. Pourtant, cela fait rêver les jeunes gens qui assistent béatement à la scène.

Comment voulez-vous que, par la présentation de telles productions, les gens soient éduqués à la bonne façon de fréquenter quelqu’un de moralement compatible ? Les plus belles « histoires d’amour » cinématographiques représentent l’amour sous un visage faux. On y retrouve les plus beaux exemples du mélange que l’on fait entre l’attirance physique et l’amour. S’il vous plaît, ne vous y trompez pas. Vous ne pourrez trouver la bonne manière de fréquenter un futur conjoint dans les films.

2. L’étape de l’observation

La première étape ne devrait pas s’étirer sur trop longtemps si le couple comprend bien le processus de fréquentation. Les deux personnes savent qu’il leur faut s’affairer à se connaître mutuellement. C’est l’étape la plus importante parce que c’est dans celle-ci que le couple apprend à reconnaître les faiblesses et les défauts, ainsi que les forces et les talents de l’autre. C’est ce à quoi ils devront être confrontés pour le reste de leur vie commune. Il est donc de prime importance que chacun sache s’il peut composer avec ces travers et ces qualités afin de pouvoir aider l’autre dans son cheminement vers l’amélioration et l’épanouissement.

Rendus à ce stade, les deux personnes chercheront à questionner adéquatement les personnes de l’entourage de l’autre : parents, frères et sœurs, amis proches de longue date, etc. La franchise et la discrétion sont de mise afin de garder le respect de l’autre, car n’oublions pas que la décision n’est pas prise de faire sa vie avec la personne fréquentée. À mesure que cette étape se déroule et que s’approfondit la connaissance de l’autre, l’amour véritable naît ou, au contraire, l’attrait s’estompe. C’est à ce stade que se situe la croisée des chemins. Si le couple, en toute honnêteté, constate que la personnalité de chacun ne s’avère pas compatible avec l’autre, il faut avoir la franchise de le communiquer sans faux-fuyant. Dans bien des cas, un des deux le découvrira avant l’autre. Ce peut donc être un moment difficile, car celui ou celle qui sera le plus épris(e) ne verra peut-être pas les faits du même œil, ses lunettes étant encore teintées du rose de la première étape. Ne commettez pas l’erreur de vouloir faire abstraction des défauts de l’autre en croyant que cela va changer dans l’union. On ne change pas l’autre. Chaque personne doit changer volontairement.

Combien de jeunes femmes, pour reprendre l’exemple de la violence, étaient si éprises de leur homme qu’elles décidaient, sachant celui-ci potentiellement violent, de continuer et de contracter l’union en s’imaginant qu’elles sauraient bien comment l’amener à être doux en permanence ? Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas possible à l’homme de changer. Mais il faut que cela vienne de lui-même, après que la chose ait été discutée en profondeur. Or, si l’homme, ou n’importe lequel des deux qui possède une tare posant de graves problèmes au couple, ne consent pas à en discuter et apporter les correctifs sérieux nécessaires AVANT la prise de décision menant à l’union, la vie de couple sera très mal entamée et risque de s’autodétruire en un temps relativement court, entraînant des peines et des douleurs au passage.

Il y a certains défauts qu’il ne faut pas traîner dans l’union d’un couple. Une personne esclave de l’alcoolisme, par exemple, ne devrait pas songer à fréquenter, car personne ne devrait avoir à subir les conséquences qu’entraîne l’alcoolisme. Cela est vrai de plusieurs défauts qui engendrent des difficultés réelles dans la vie de couple. Il faut un tempérament spécialement trempé pour avoir la capacité de passer par-dessus ce genre de défauts et vivre malgré tout une union équilibrée. Peu de personnes y arrivent. Nous n’avons pas tous la fibre du missionnaire. Un autre exemple de plus en plus courant est la pornographie, surtout depuis qu’Internet existe. Il y a de plus en plus de gens des deux sexes qui consomment ce médium déviant et ce, à un âge parfois étonnamment jeune. La personne qui s’adonne à cette perversion ne se rend pas compte du mal qu’elle se fait ainsi qu’à son futur conjoint ou sa future conjointe. Dans son cerveau se déforme la saine pensée sexuelle et celle-ci devient tordue par l’imagerie trompeuse de la pornographie. L’inévitable jeu des comparaisons ne peut que nuire à un couple en formation. Il est essentiel que toute personne prise de ce mal s’en débarrasse avant de songer fréquenter quelqu’un de l’autre sexe.

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Il est donc évident que l’étape de l’observation est essentielle pour déterminer la formation d’une union entre un homme et une femme. Vous saurez si vous aimez véritablement l’autre si ses défauts ne viennent en rien déranger vos sentiments à son égard, et cela en toute objectivité. Sachant qu’il est utopique d’espérer épouser une personne parfaite, attendez-vous donc à ce que l’autre ait des travers plus ou moins marqués, plus ou moins nuisibles. À vous, alors, de savoir si ces travers vous embêtent assez pour hésiter à continuer ou si, au contraire, même ces travers viennent ajouter à l’amour qui grandit entre vous deux.

Voilà pourquoi tous ne sont pas faits pour aller ensemble. Quelqu’un aura des défauts qui dérangent certaines personnes, mais pas vous. Telle imperfection irrite les autres, mais n’apparaît pas prioritaire à vos yeux. Vous aussi avez des défauts et vous voulez rencontrer une personne qui sera compréhensive à votre égard et démontrera de l’empathie. Tendons à ressembler à l’image de Jésus-Christ. Celui-ci, en théorie, aurait pu épouser n’importe quelle femme, car Il avait la capacité de comprendre toutes les faiblesses et de S’adapter à tous les caractères. Certes, nous sommes bien loin de Sa perfection, mais nous pouvons développer notre capacité de compréhension afin de nous adapter plus facilement à l’être que nous fréquenterons.

À ce stade de la fréquentation, les tics et les habitudes de l’autre cessent de prendre une teinte rosée. Alors, soit que certains commencent à vous énerver, soit que vous ne les remarquez plus. Prenez en considération ces indices, car ils peuvent être un facteur déterminant dans le choix de la décision qui devra être prise un jour. Si, dans la façon de faire de l’autre, il y a de ces petites choses qui vous irritent vraiment et qu’elles commencent à surgir en quantité, n’y soyez pas aveugles et parlez-en sans attendre. Le degré d’amour que vous êtes à développer fera peut-être en sorte que l’autre voudra bien se départir de ces tics qui vous énervent ou, au contraire, vous vous en amuserez et vous pourrez décider de passer par-dessus et vous y habituer. Mais si l’autre chérit ses habitudes, considérant que vous en faites tout un plat et qu’il ou elle ne voit pas la nécessité de changer, ce peut être un indice d’incompatibilité. Tout en mettant de l’eau dans votre vin, vous n’êtes pas obligé d’endurer toute votre vie des façons d’agir qui vous hérisseront immanquablement.

N’oublions pas que la vie de couple a été fondamentalement planifiée pour que deux personnes évoluent ensemble dans la même direction, se supportant l’un l’autre avec amour et compassion. C’est de cette façon que l’homme et la femme deviennent une seule chair. Il va sans dire que c’est l’étape où doit s’installer une communication efficace entre les deux. Si la communication se fait difficilement, cela devrait vous être un signal d’alarme ! Les différents se règlent par une communication franche. Elle vous permet d’aller au fond du problème à résoudre. Si vous ne vous rejoignez pas, que vous n’arrivez pas à comprendre la façon de penser de l’autre et que vous éprouvez des difficultés à faire clairement passer vos idées, il est temps de vous poser des questions sérieuses quant à savoir si la vie de couple entre cette personne et vous sera viable. Il est pénible d’imaginer passer sa vie avec quelqu’un qui ne nous comprend pas et que nous ne comprenons pas.

Un autre élément à étudier lors de l’étape de l’observation, c’est la compatibilité des goûts. Il est à souhaiter que vous pourrez partager de nombreuses activités ensemble, que vous aimerez bon nombre de choses communes. Un sportif qui voudra s’unir à une pantouflarde trouvera peut-être le temps long quelquefois et vice versa. Une intellectuelle diplômée et cultivée qui fréquente un homme pratique et sans grande scolarité parce qu’il déteste lire, s’aventure peut-être en terrain dangereux. Il est préférable de ne pas avoir trop de goûts en opposition. Plus vous partagerez de goûts, mieux ce sera.

Maintenant, à ceux qui s’inquiètent des « goûts sexuels » de l’autre et qui voudraient en tirer prétexte pour tester ses habitudes sexuelles, arrêtez de vous faire du souci. La compatibilité sexuelle est directement proportionnelle à l’amour véritable qui grandit pendant la fréquentation. L’amour conditionne la vie sexuelle. Les incompatibilités sexuelles ne proviennent pas de là. Deux personnes qui s’aiment vraiment et sont parfaitement compatibles s’harmoniseront facilement au niveau sexuel pendant leur union et durant tout le reste de leur vie. Je sais que plusieurs sexologues ne seront sans doute pas d’accord avec cette affirmation, mais (ceci dit en toute humilité) je ne suis pas responsable de leur ignorance. Certains d’entre eux conseillent très mal leurs patients et les mènent à la catastrophe sans s’en rendre compte. Soyez plus prudents. Soyez patients. Vous en récolterez des dividendes insoupçonnés et fort enrichissants. Ne perdez pas de vue que l’acte sexuel est l’aboutissement de l’amour qui a grandi pendant votre fréquentation. Il ne devrait pas être un critère de compatibilité.

Cependant, il peut arriver des cas où des anomalies biologiques plus ou moins importantes viendront compliquer l’acte sexuel. Cela arrive exceptionnellement. Il s’agira alors à ce couple de bien mettre son amour mutuel en perspective et de se servir de moyens dérivés pour démontrer cet amour. L’acte sexuel ne demeure qu’un outil, merveilleux certes, mais un outil servant à démontrer son amour pour l’autre. Il y a toutes sortes d’autres moyens. Faites marcher votre imagination et votre ingéniosité. Cela ne devrait donc pas être un prétexte à vouloir « essayer » l’acte sexuel avant l’union formelle. Comme cela ne devrait pas non plus être une raison de divorce ou de séparation.

Donc, cette étape de l’observation étant la plus longue, elle devrait s’étendre sur plusieurs mois, même un an ou plus si cela s’avère nécessaire. Connaître une personne demande du temps, de longues conversations, l’observation de l’autre dans les circonstances les plus variées, même, si possible, le vécu d’épreuves afin de voir comment les deux réagissent face à ces événements. Ne soyez pas pressés en attendant que l’évidence vous montre le chemin à suivre.

3. L’étape de l’adaptation

Nous voici à la dernière étape de la fréquentation, celle où il est devenu clair pour les deux personnes qu’elles ont un fond de compatibilité pouvant leur permettre de démarrer sans crainte un foyer solide. L’amour véritable s’est installé entre les deux, car ils ont appris à se connaître selon l’art de la fréquentation. Ce stade-ci ne devrait donc être vécu que par le couple compatible. Ceux qui ne sont pas faits pour aller ensemble devraient avoir eu la sagesse de cesser la fréquentation auparavant.

Cette étape est celle où les deux caractères vont commencer à s’adapter, à se superposer, à se fondre ensemble. Non seulement nous sommes-nous habitués aux tics et aux habitudes de l’autre, mais nous allons nous apercevoir que nous en avons adoptés certains, plus ou moins consciemment. Les défauts de l’autre, ses défaillances, ses faiblesses nous attirent plus de compassion et de compréhension que de reproches. Nous n’avons pas de difficulté à nous montrer patients. Une profonde intimité et une grande complicité font que nous sommes devenus, l’un pour l’autre, le ou la meilleur(e) ami(e) et le ou la confident(e) par excellence. L’autre est devenu la personne qui nous connaît le plus au monde, car il y a des choses que nous allons confier à cette personne que nous n’aurions même pas osé dire à nos parents. Notre âme est mise à nu devant elle et elle ne nous rejette pas, bien au contraire.

Il est donc temps de prendre la décision de vivre ensemble et planifier la création d’un nouveau foyer, nid d’amour où nous allons vivre des moments privilégiés que trop de couples rapidement bâclés n’auront jamais le loisir de vivre. Toutefois, lors de cette étape, il y a un ennemi qui se cache et qu’il faut débusquer. Comme le dit un adage, « la familiarité engendre le mépris ». Le danger réside dans le fait de prendre l’autre pour acquis et vouloir enlever les gants blancs que nous avions si épais et si veloutés lors des deux premières étapes. Si ce danger n’est pas soigneusement écarté durant le stade de l’adaptation, il risque de perdurer pendant la vie conjugale et c’est un écueil dont même les couples les mieux assortis ne sont pas à l’abri.

La notion de respect doit être fermement établie et fondée sur l’amour mutuel. Ces deux éléments sont indissociables pour passer au travers des vicissitudes de la vie, main dans la main, et en sortir grandis. Votre futur(e) conjoint(e) doit absolument être la personne que vous respectez le plus au monde. Il n’y a rien de plus douloureux que de se voir méprisé par l’être que nous chérissons plus que tout autre. Le mépris tue l’amour ! Cela paraît sans doute évident dit de cette manière si précise, mais le mépris et l’irrespect se présentent de façon bien sournoise. Il faut vouloir en prendre conscience pour les détecter et les éviter. Parlez ensemble de ce danger le plus tôt possible.

Cela étant compris des deux personnes, commencez à délaisser le « je » et le « tu » et employez le « nous », car n’oubliez pas que vous êtes appelés à ne former qu’une seule chair, c’est-à-dire, un seul être, avec une seule pensée commune, avec un seul cœur. Ne croyez pas que ce soit si utopique et inatteignable. Il y a des couples qui, au moment où vous lisez cet article, vivent effectivement cette symbiose. Rien ne devrait empêcher que vous viviez, à votre tour, ce privilège.

L’étape de l’adaptation n’a pas besoin d’être très longue. Elle sera en proportion du degré de préparation que vous voudrez mettre à planifier votre union. Je dirais même qu’il ne faut pas trop tarder, car, pour ceux qui auront eu la force de caractère d’attendre jusqu’à la fin avant d’avoir une relation sexuelle, une trop longue attente deviendra une tentation inutile.

N’attendez pas non plus d’être millionnaires avant de vous mettre en ménage. Lorsque l’amour véritable et le respect sont bien ancrés dans votre couple, il est plus facile de faire face aux aléas et aux contraintes de la vie courante. Allez-y selon vos moyens et travaillez ensemble à bâtir votre foyer. Lorsque règne l’amour vrai, il est peu d’obstacles qui se montrent infranchissables au couple. C’est pendant ce stade de l’adaptation que vous devez planifier ensemble l’orientation que prendra votre ménage.

L’adoption

Cette étape-ci ne fait pas partie de la fréquentation en tant que telle, mais c’est le moment charnière qui nous fait quitter la fréquentation pour entrer de plein pied dans la vie de couple. C’est, en quelque sorte, la transition entre la fréquentation et l’union. Les deux personnes prennent l’engagement formel et solennel de se vouer, devant Dieu, au bien-être de l’autre durant le reste de leur vie. Cela devrait culminer avec la relation sexuelle qui vient sceller l’union du couple.

À partir de ce moment, le couple sérieux se fera un point d’honneur et d’amour de demeurer fidèle l’un envers l’autre et de veiller à la satisfaction du bonheur de l’autre. Cette vision, bien assimilée, bannit l’égoïsme qui n’a pas sa raison d’être dans le couple.

Conclusion

Je ne prétends pas avoir écrit une étude exhaustive de l’art de la fréquentation, mais j’ai tenté de vous en brosser un tableau succinct répondant aux besoins des personnes qui recherchent un guide de conduite à emprunter pour entamer une fréquentation qui soit planifiée de façon intelligente. Les détails vous appartiennent et vous serez juges de chacun de vos cas particuliers. Ce que je vous souhaite, c’est que vous puissiez rencontrer la personne de vos rêves, que vous sachiez débuter une relation avec elle selon l’art de la fréquentation et que vous arriviez à commencer une vie de couple qui vous soit des plus enrichissantes.

Je voudrais vous laisser, cependant, sur le conseil suivant. Qu’à chaque étape de votre fréquentation, et avant même de rencontrer la personne souhaitée, vous soyez prêts à vous confier à Celui qui connaît déjà, et depuis toujours, cette personne de rêve. Laissez-vous guider par Dieu qui peut vous éviter les écueils, vous conduire et vous inspirer. De cette manière, il sera difficile de rater votre coup et vous vivrez une des plus grandes bénédictions que Dieu ait planifiées pour l’être humain.




D.118 – Dieu parle-t-Il par l’intermédiaire des sorcières ?

 

Une étude de 1 Samuel 28

Par Roch Richer

Il y a quelque temps, un frère chrétien m’a amené à étudier un passage de l’Ancien Testament où Il semblait y avoir un prophète de l’Éternel qui fut apparu à un roi d’Israël pour lui annoncer un oracle de Dieu. Ce passage se trouve dans 1 Samuel 28. On y voit que le roi Saül consulta une sorcière, ou médium, pour faire apparaître le prophète Samuel qui était mort auparavant. Mon frère chrétien était convaincu qu’il s’agissait bel et bien de Samuel auquel Dieu aurait commandé d’apparaître à Saül pour lui apprendre une leçon.

Comment concilier ce passage avec les sévères recommandations de Dieu à l’effet qu’Israël ne devait pas faire appel à la magie et à la sorcellerie pour connaître le futur ou obtenir des faveurs ? Voyez ce que dit l’Éternel :

 « Ne vous adressez point à ceux qui évoquent les esprits, ni aux devins ; ne les consultez pas pour vous souiller avec eux ; Je suis l’Éternel, votre Dieu » (Lévitique 19:31).

 « Quand tu seras entré au pays que l’Éternel ton Dieu te donne, tu n’apprendras point à imiter les abominations de ces nations-là. 10Il ne se trouvera personne parmi toi qui fasse passer par le feu son fils ou sa fille ; ni de devin, ni pronostiqueur, ni enchanteur, ni magicien, 11Ni personne qui use de maléfices, ni personne qui consulte un sorcier, ni aucun diseur de bonne aventure, ni personne qui interroge les morts. 12Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel ton Dieu chasse ces nations de devant toi » (Deutéronome 18:9-12).

 « Et si l’on vous dit : “Consultez les évocateurs d’esprits et les devins, ceux qui chuchotent et qui murmurent”, dites : Un peuple n’ira-t-il pas vers son Dieu ? Pour les vivants, s’adressera-t-il aux morts ? 20À la loi et au témoignage ! Et si le peuple ne parle pas ainsi, point d’aurore pour lui ! » (Ésaïe 8:19-20).

Dieu Se serait-Il contredit et aurait-Il voulu Se servir de quelque chose qu’Il condamnait si vertement pour « apprendre une leçon » à Saül ? Dieu parle-t-Il par l’intermédiaire des sorcières ou des êtres possédés par des démons ? Ou se peut-il que des démons puissent dire des vérités divines afin de tromper leurs auditeurs ? Prenons l’exemple d’une femme qui était possédée par un esprit maléfique, dans Actes 16:16 à 18 : « Or, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de Python, et qui procurait un grand profil à ses maîtres en devinant, nous rencontra. 17Ayant suivi Paul et nous, elle s’écria en disant : Ces hommes sont des serviteurs du Dieu très haut, qui vous annoncent la voie du salut. 18Elle fit cela pendant plusieurs jours ; mais Paul, en étant importuné, se retourna, et dit à l’esprit : Je te commande au nom de Jésus-Christ, de sortir de cette fille. Et il en sortit au même instant. »

Cette femme, et donc le démon qui l’habitait, disait la vérité : Paul et ses compagnons étaient vraiment des serviteurs du Dieu très haut et annonçaient réellement la voie du salut ; il n’y a pas de doute là-dessus. Or, pourrait-on croire que cette litanie, étalée sur plusieurs jours, était commandée par Dieu au démon ? Assurément non ! Mais Satan voulait que le message de l’évangile soit associé, dans l’esprit des gens à une de ses servantes que tout le monde autour d’elle devait reconnaître comme une puissante médium et sorcière. De plus, Paul n’aurait jamais osé défier quelque chose qui aurait été commandé par Dieu, si tel avait été le cas.

Pourquoi en serait-il autrement du passage de 1 Samuel 28 ? Avant d’examiner soigneusement le passage en question, jetons un coup d’œil sur ce qu’il a eu comme résultat. Dans 1 Chroniques 10:13-14, nous voyons ce que le geste de Saül lui a attiré :

« Ainsi mourut Saül, à cause de la faute qu’il avait commise contre l’Éternel, au sujet de la parole de l’Éternel qu’il n’avait point observée, et aussi parce qu’il interrogea et consulta ceux qui évoquent les esprits.14Il ne consulta point l’Éternel, et l’Éternel le fit mourir, et transféra la royauté à David, fils d’Isaï. »

Ce passage est sans équivoque : Dieu ne S’est certainement pas servi d’une médium de Satan pour parler à Saül. Au contraire, Il a puni sévèrement Saül parce qu’il avait consulté la sorcière d’En-Dor. Partant de ce fait, analysons le passage. À partir du premier verset de 1 Samuel 28, nous voyons que les Philistins, nation ennemie d’Israël, se préparaient à lui faire la guerre. Au verset 3, Dieu tient à spécifier que Samuel était bel et bien mort. Dans d’autres articles, nous élaborons sur le fait que les morts ne reviennent pas parmi les vivants et que leur « âme » ne flotte pas ici ou là. Dans le même verset, il est aussi spécifié que Saül avait « ôté du pays les magiciens et les devins. »

Mais son travail était négligé parce qu’il en restait encore, ce dont il se rendait parfaitement compte étant donné qu’il parvint à dénicher une femme qui connaissait la magie. Or, auparavant, Saül avait quand même tenu à consulter l’Éternel. Mais, au verset 6, il est dit que l’Éternel ne lui répondit point, ni par des songes, ni par l’Urim[1] , ni par les prophètes. » Aurait-il été dans la logique divine de refuser de parler à Saül par un songe, l’urim ou un prophète, mais de lui accorder Sa Parole par le moyen d’une sorcière ? Si vraiment Dieu eût voulu parler à Saül, Il disposait de meilleurs moyens, tous conséquents avec Sa propre Parole !

Voyant que l’Éternel ne lui répondait pas, car il s’était déjà passablement éloigné de son Créateur, Saül décida d’aller plus bas dans sa déchéance et de consulter une femme médium (v. 7). Ses serviteurs lui en indiquèrent une.

« 8Alors Saül se déguisa, et prit d’autres habits, et s’en alla, lui et deux hommes avec lui ; et ils arrivèrent de nuit chez cette femme. Et Saül lui dit : Prédis-moi, je te pris, par la magie ; et fais-moi monter celui que je te dirai. »

Étant donné qu’il venait d’exterminer et de chasser les magiciens et les devins du pays, Saül savait pertinemment que, s’il voulait en consulter une, il lui fallait l’approcher sans dévoiler son identité, sinon on l’aurait fui comme la peste. La réaction de la femme est ainsi fort compréhensible.

« 9Mais la femme lui répondit : Voici, tu sais ce que Saül a fait… » Vous remarquerez qu’elle ne reconnaît pas Saül. « …comment il a ôté du pays les magiciens et les devins ; pourquoi donc dresses-tu un piège à ma vie, pour me faire mourir ? » Sans aucun doute y avait-il eu beaucoup de délation et de dénonciation pour faire sortir les magiciens et les devins de leurs trous où ils avaient dû se cacher pendant la chasse aux sorcières de Saül. Les séquelles restaient. Mais, au verset 10, le roi Saül la rassure : « Alors Saül lui jura par l’Éternel, et lui dit : L’Éternel est vivant ! il ne t’arrivera aucun mal pour cela. » Notez l’ironie : Saül jure par l’Éternel que Dieu ne punira pas la femme parce qu’elle s’apprête à faire ce que l’Éternel considère comme une pratique abominable ! Saül avait vraiment atteint un grand degré d’obscurcissement.

« 11Alors la femme dit : Qui veux-tu que je te fasse monter ? Et il répondit : Fais-moi monter Samuel. 12 Et quand la femme vit Samuel, elle poussa un grand cri, et elle dit à Saül : Pourquoi m’as-tu trompée ? tu es Saül ! » Remarquez bien. La femme ne fut pas effrayée du fait qu’elle voyait un esprit ayant l’apparence de Samuel — elle devait bien s’attendre à ce qu’un Samuel apparaisse, depuis le temps qu’elle exerçait ce « métier » — elle fut effrayée de reconnaître Saül ! Elle croyait à un guet-apens pour la faire mourir ou, à tout le moins, la faire chasser du pays. Son cri d’alarme est assez évident. C’est pourquoi Saül doit la calmer : « 13Et le roi lui répondit : Ne crains point ; mais que vois-tu ? Et la femme dit à Saül : Je vois un dieu qui monte de la terre. »

La femme spirite prétendait pouvoir communiquer avec les morts en les faisant monter du tombeau. À cette époque-là, ce procédé était pratique courante chez les païens parce qu’ils savaient que les morts étaient toujours dans leurs tombeaux. Aujourd’hui, les médiums font produire aux esprits des sons semblant provenir de l’air ambiant, la croyance générale moderne étant que les morts ne sont plus dans leurs tombes, mais quelque part dans l’au-delà, et qu’ils sont pleinement conscients de leur état. L’on prétend même, sans apporter de preuve, qu’ils sont au ciel, ou au purgatoire, ou même en enfer, ces lieux n’étant que pure fruit de l’imagination humaine.

La réponse de la femme étant quelque peu floue, Saül demande plus de précision : « 14Et il lui dit : Comment est-il fait ? Elle répondit : C’est un vieillard qui monte, et il est couvert d’un manteau. Et Saül comprit que c’était Samuel ; et il s’inclina le visage contre terre, et se prosterna. »

Trois éléments, ici, nous montrent qu’il ne s’agissait pas du prophète Samuel, mais d’un démon. Premièrement, le « vieillard » fait une apparition pour le moins lugubre, ce qui ne s’apparente nullement avec les apparitions que les anges de Dieu et les messagers de Dieu font. Ceux-ci n’apparaissent pas d’une manière ténébreuse. Deuxièmement, c’est Saül qui a déduit personnellement qu’il devait s’agir de Samuel et non d’un démon. Il « comprit ». Le verbe n’a pas le sens de « s’apercevoir de manière formelle ». Troisièmement, et le point le plus important, Saül s’est prosterné devant ce « Samuel » et ce dernier, comme vous le voyez dans le verset suivant, ne dit rien à Saül à ce sujet. Or JAMAIS un serviteur de Dieu va-t-il accepter qu’un homme se prosterne devant lui ! C’est un geste qui n’est réservé que pour le Seigneur. Mais les démons adorent cela !

Voyez l’exemple de l’ange qui parlait à Jean dans sa vision sur l’île de Patmos, dans Apocalypse 19:10 : « Or, je me jetai à ses pieds pour l’adorer ; mais il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon de service et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu, car le témoignage de Jésus, c’est l’esprit de prophétie. » La même chose se reproduit dans Apocalypse 22:8-9

Au verset 15, « Samuel » demande à Saül pourquoi il l’a dérangé. Saül lui raconte ses problèmes avec les Philistins et avec Dieu. « 16Mais Samuel dit : Pourquoi donc me consultes-tu, puisque l’Éternel s’est retiré de toi, et qu’il est devenu ton ennemi ? 17Or, l’Éternel a fait selon ce qu’il avait dit par moi ; l’Éternel a arraché le royaume d’entre tes mains, et l’a donné à ton prochain, à David. 18Puisque tu n’as point obéi à la voix de l’Éternel, et que tu n’as point exécuté l’ardeur de sa colère contre Amalek, à cause de cela l’Éternel te traite aujourd’hui de cette manière. 19Et l’Éternel livrera même Israël avec toi entre les mains des Philistins ; et demain, toi et tes fils vous serez avec moi ; l’Éternel livrera même le camp d’Israël entre les mains des Philistins. » Ensuite de quoi, Saül en tomba malade, effrayé de ces paroles.

Certaines personnes semblent incapables de croire que des prédictions sur l’avenir puissent venir des démons. Pourtant, les divers commerces démoniaques des cartomanciens, diseurs de bonne aventure et autres pronostiqueurs ont précisément ce but. Si les démons ne pouvaient pas prédire un tant soit peu de l’avenir, ces commerces n’auraient jamais existé. Comment des esprits iniques peuvent-ils savoir ce qui va arriver ? Tout simplement parce qu’il arrive que Dieu le leur fasse connaître ! À plusieurs reprises, dans la Bible, nous apprenons que Dieu a fait connaître Ses desseins aux esprits, mêmes iniques.

Par exemple, voyez 1 Rois 22:21-23 : « Alors un esprit s’avança et se tint devant l’Éternel, et dit : Je le séduirai. Et l’Éternel lui dit : Comment ? 22Et il répondit : Je sortirai, et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. Et l’Éternel dit : Tu le séduiras, et même tu en viendras à bout. Sors, et fais ainsi. 23Maintenant donc, voici, l’Éternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes que voilà ; et l’Éternel a prononcé du mal contre toi. » Vous retrouverez le même passage dans 2 Chroniques 18:21-22. Cet exemple nous éclaire sur la façon que se produit ce genre d’événement. Saül a certainement dû se faire séduire par un esprit inique équivalent.

Vous trouverez également beaucoup d’intérêt à lire le premier chapitre du livre de Job qui donne le compte-rendu de la façon de faire de Satan pour discréditer les enfants de Dieu. N’oubliez pas que des phénomènes paranormaux semblables vont se produire à une échelle prodigieuse aux temps de la fin, comme nous pouvons le lire dans Apocalypse 9:3-5, alors que des démons seront lâchés sur la population des habitants de la terre, afin de les influencer pendant cinq mois par le moyen d’une effroyable torture mentale.

Dieu est le Souverain suprême de l’univers, mais, depuis les six mille ans de l’existence de l’humanité et ses sociétés, Il permet à Satan et ses anges déchus d’exercer une influence sur le monde. Satan est maître des royaumes de la terre : « Et le diable lui dit : Je te donnerai toute cette puissance et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux » (Luc 4:6). Pourquoi Dieu permet-Il cela ? Parce que le premier homme, Adam, a décidé de s’arroger la prérogative de produire lui-même sa connaissance du bien et du mal, obéissant ainsi à Satan plutôt qu’à Dieu. L’« esprit familier » qui se manifesta à la sorcière d’En-Dor n’était autre que Satan lui-même ou l’un de ses démons. Il était donc en mesure de savoir que Dieu allait livrer Saül aux Philistins le lendemain. Ce qu’il s’empressa de révéler à Saül afin que celui-ci croie que c’était bien Samuel qui lui parlait.

Qu’arriva-t-il à Saül pour avoir consulté un médium dans le dessein de connaître l’avenir ? Vous l’avez lu dans 1 Chroniques 10:13-14.

Dieu ne manque donc pas de moyens pour communiquer Ses directives à Ses serviteurs ou aux autres hommes pour avoir besoin de parler par la bouche des démons. Ce sont eux qui prennent l’initiative de dévoiler des choses aux hommes et Dieu défend formellement aux hommes de faire appel aux esprits pour connaître l’avenir ou pour obtenir des faveurs.

Attachons-nous donc à fuir Satan (Jacques 4:7) et à nous rapprocher sans cesse de notre Créateur et Sauveur. Ainsi, nous ne craindrons jamais l’avenir, car il s’annonce des plus extraordinaires pour les serviteurs de Dieu.

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[1] Urim et Thummim (Lumières et Perfections) : Au dire de certains, il s’agirait là du nom collectif donné aux pierres enchâssées sur le pectoral. Mais Lévitique 8:8 dit que l’urim et le thummim s’ajoutaient aux pierres précieuses du pectoral ; par conséquent, il faudrait les en distinguer ; de plus, on les consultait en certaines occasions pour connaître la volonté divine (Nombres 27:21 ; Deutéronome 33:8 ; Esdras 2:63). L’urim et le thummim préfiguraient les lumières et les perfections de Christ, notre souverain Sacrificateur [Note 1 de Exode 28:30 de la Bible de Références Scofield, version Louis-Segond, édition 1975, p. 110].




D.041 – La loi royale de la liberté

 

Épître de Jacques

Par Joseph Sakala

L’apôtre Jacques, évêque de Jérusalem et frère physique de Jésus, savait-il que l’ancienne alliance était terminée ? Absolument ! Il savait que le Seigneur était venu pour établir une alliance nouvelle, complètement différente de cette alliance physique que Dieu avait traitée avec Israël dans le désert. Celle-ci avait été écrite sur des tables de pierre et conservée dans le tabernacle qu’on transportait partout durant les processions. Ce qui rendait la nouvelle alliance spéciale, c’est qu’elle devait être écrite dans le cœur de chaque croyant ou croyante et conservée dans ce tabernacle qu’est notre corps. Et là où nous nous déplaçons, l’alliance nous suit.

Jacques a justement écrit son épître sur ce sujet. Mais à cause d’une déclaration qu’il fait au chapitre 2, verset 10, il semble enseigner aux chrétiens d’observer la loi de l’ancienne alliance. Dans ce chapitre 2, au verset 10, il écrit : « Car, quiconque aura observé toute la loi, s’il vient à pécher dans un seul point, devient coupable de tous. » Ensuite, au verset 11, il nous cite deux des Dix Commandements comme exemples de cette loi entière. Il déclare : « En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras point d’adultère, a dit aussi : Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d’adultère, mais que tu tues, tu es transgresseur de la loi. »

Voici ma question : à quoi Jacques faisait-il allusion quand il déclara que les chrétiens sont tenus de garder toute la loi, sans briser une seule de ses exigences ? Cette loi entière est-elle toujours ce système de règlements religieux, incluant les Dix Commandements, qui ceinturaient l’ancienne alliance ? Si la réponse à cette question est oui, Jacques serait alors en train de nous dire qu’il est insuffisant pour les chrétiens de garder seulement neuf des Dix Commandements, nous devons aussi garder le quatrième Commandement en sanctifiant le jour du sabbat d’un coucher de soleil à un autre, selon l’instruction d’Exode 20, aux versets 8 à 10. Il nous faut garder la loi entière ! Si nous brisons un seul des Dix Commandements, nous sommes alors coupables comme si nous les avions tous brisés !

Est-ce bien ce que Jacques veut nous dire ? Avant de former nos propres conclusions, je crois qu’il serait plus important de saisir ce que Dieu veut nous donner comme instruction. Le chrétien doit donc garder son esprit ouvert à la Parole de Dieu et seulement à la Parole de Dieu, sans former ses propres conclusions ou opinions. Dans cet article, nous allons analyser cet épître de Jacques en profondeur. Plus nous prenons le temps d’étudier cette lettre de près, plus nous sommes surpris de découvrir qu’il nous enseigne quelque chose de très différent. En étudiant cette épître, nous allons voir les nombreuses choses qui préoccupaient Jacques et qu’il voulait souligner. Il faut noter, cependant, son emphase quasi totale sur la conduite morale humaine.

Dès le début, Jacques veut nous mettre au courant du danger de l’orgueil dans le comportement humain. Au chapitre 1, verset 10, il dit : « Et le riche [se glorifie] dans son humiliation, car il passera comme la fleur de l’herbe. » C’est comme s’il nous disait : « Vous pouvez vous glorifier de votre humiliation, mais jamais de votre orgueil. » Regardez avec quelle simplicité il définit le destin de cette fleur de l’herbe au verset 11 : « En effet, le soleil s’est levé avec son ardeur, et il a séché l’herbe, et sa fleur est tombée, et la beauté de son éclat a disparu ; ainsi le riche se flétrira dans ses voies. » Adieu orgueil.

Au chapitre 4 de Jacques, au verset 6, il revient sur ce sujet quand il déclare, dans la deuxième partie du verset : « …Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. » Et au verset 10 : « Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. » C’est pourquoi, dans Jacques 1:9, il peut, en toute confiance, nous dire : « Que le frère d’humble condition se glorifie dans son élévation. » Vous n’avez pas à avoir honte de la gloire que Dieu vous accorde, quand c’est Lui qui vous élève. Mais ceci ne veut pas dire que cette personne a maintenant le droit de redevenir orgueilleuse. Jacques a aussi quelque chose à nous dire au sujet de la colère, au chapitre 1, verset 19 : « …que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, [et surtout] lent à se mettre en colère ; 20Car la colère de l’homme [et de la femme] n’accomplit point la justice de Dieu. » Au verset 21, Jacques désire aussi que les chrétiens se débarrassent de toute souillure morale afin de recevoir plutôt, avec douceur, la Parole qui a été plantée en nous pour sauver nos âmes.

Au verset 22, il nous dit de ne pas simplement nous borner à écouter la Parole de Dieu, mais de la mettre en pratique dans notre vie, sinon, c’est comme si Dieu parlait à un mur ! Aucune réaction ! Et au verset 23, il déclare qu’écouter sans mettre en pratique ce qu’on entend est semblable à une personne qui se regarde dans un miroir et qui oublie ensuite de quoi elle a l’air et ce qu’il faut changer et corriger dans sa vie. Jacques nous dit de faire davantage que de seulement croire que l’orgueil, la colère et la souillure morale vont à l’encontre de la voie de Dieu. Il nous faut confirmer cette croyance par des actions positives, en refusant de laisser à l’orgueil, à la colère et à la souillure morale de prendre racine en nous. On reconnaît le chrétien par les fruits qu’il porte et non par ce qu’il dit.

Jacques continue à définir ce à quoi une vraie vie religieuse devrait ressembler. D’abord, au verset 26, il déclare que, si un chrétien ne peut pas tenir sa langue en bride, sa religion est vaine. Est-ce qu’on réalise pourquoi Dieu déteste tellement le commérage ? Allons voir un passage au chapitre 3, où Jacques revient sur ce sujet avec beaucoup plus de détails. Au chapitre 3, verset 2, Jacques nous dit que « nous bronchons tous en plusieurs choses. » Voilà ce que nous sommes à l’état naturel. « Si quelqu’un ne bronche point en paroles [i.e., s’il laisse le Saint-Esprit guider sa langue], c’est un homme [ou une femme] parfait[e], qui peut tenir aussi tout son corps en bride. » Ce que Dieu nous dit ici, par la bouche de l’apôtre, c’est que la personne qui peut contrôler sa langue est disciplinée, capable de contrôler toutes ses émotions et ses actions. Et, aux yeux de Dieu, cette personne frôle la perfection. Mais, guidée par la nature humaine, la langue d’une personne a un fichu de problème !

Au chapitre 3, verset 5, il nous dit : « La langue de même est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. » Jacques frappe en plein dans le mille, ici. Dans la deuxième partie du verset 5, il explique que, comme un petit feu, elle peut embraser une grande forêt. Un petit commérage peut polluer toute une congrégation. Au verset 8, on voit que, laissée à sa nature humaine, aucune personne ne peut dompter sa langue parce qu’« elle est pleine d’un venin mortel. » La preuve ? Regardez le verset 9 : « Par elle nous bénissons Dieu le Père, et par elle [non contrôlée] nous maudissons les hommes, faits à l’image de [ce même] Dieu. » Au verset 10, il nous met en garde en confirmant que « de la même bouche sort la bénédiction [i.e., quand nous agissons en chrétien] et la malédiction [i.e., quand nous manquons de discipline]. Il ne faut point, mes frères, que cela soit ainsi. »

Ce qu’il nous dit, c’est que le chrétien converti ne peut pas marcher sur les deux côtés de la clôture en même temps. Notez, cependant, que ceci se passe au premier siècle. Donc le problème de contrôle de la langue date de très loin ! Jacques est tellement préoccupé par ce problème, qu’au verset 11 du chapitre 4, il revient sur cette question de la langue pour une troisième fois en insistant : « …ne médisez point les uns des autres. » Nous n’avons pas le droit d’accuser ou de juger un frère ou une sœur. Seul Dieu est au courant de tous les détails dans chaque situation. Ce que nous disons est très important pour Dieu, et un jour, nous aurons à répondre de nos paroles.

Dans cette lettre, Jacques définit le genre de religion qui plaît à Dieu. Au chapitre 1, verset 27, il nous dit : « La religion pure et sans tache devant Dieu notre Père, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur tribulation, et de se conserver pur de la souillure du monde. » Donc, être religieux, si vous voulez avoir une définition, c’est faire du bien aux autres, particulièrement à ceux qui sont dans le besoin, et se mettre en garde contre les plaisirs temporaires qu’apportent les souillures de ce que ce monde peut inventer et nous offrir. Jusqu’ici, il semble que Jacques soit exclusivement intéressé à un seul principe. Il veut faire comprendre à son auditoire qu’il doit exprimer l’amour que Dieu a manifesté dans leur vie, en démontrant ce même amour envers les autres humains. Il continue à développer ce thème jusqu’à la fin de sa lettre.

Au chapitre 2, verset 1, Jacques nous explique de ne pas pratiquer le favoritisme ou le racisme. Faire acception de personne inclut les deux. Les chrétiens à qui Jacques écrivait semblaient souffrir d’élitisme dans leur attitude envers les autres. Dans leurs réunions, il est possible qu’ils s’occupaient davantage des riches, tout en négligeant les frères et les sœurs démunis. Il n’est pas du tout d’accord avec ce comportement dans l’Église. Au verset 5, il corrige avec douceur ces chrétiens quand il leur dit : « Écoutez, mes frères bien-aimés ; Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres de ce monde pour qu’ils soient riches en la foi et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? » Dieu ne fait pas acception de personne.

Jacques veut aussi voir les chrétiens démontrer une sagesse spirituelle par leur bonne conduite. Au chapitre 3, verset 13, il nous dit : « Y a-t-il parmi vous quelque homme sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. » J’aime beaucoup cette expression. Remarquez qu’il n’a pas dit « la douceur et la sagesse », mais plutôt « la douceur de la sagesse ». Le contraire serait d’avoir « un zèle amer et un esprit de contention ». Au verset 14, il nous met en garde contre une telle attitude : « Mais si vous avez un zèle amer, et un esprit de contention [ou de dispute] dans votre cœur, [de grâce] ne vous glorifiez point et ne mentez [surtout] point contre la vérité. » Pourquoi ? Verset 15 : « Ce n’est point là la sagesse qui vient d’en haut, mais elle est terrestre, animale et diabolique, » c’est-à-dire, inspirée par Satan lui-même !

Au verset 16, nous en voyons les conséquences : « Car partout où sont la jalousie et la chicane, là il y a du trouble, et toute espèce de mal. » Que c’est donc vrai ! Au chapitre 4, verset 1, Jacques se lance dans une exhortation contre les luttes et les querelles qui semblaient exister parmi ces chrétiens à qui cette épître était adressée. Vous voyez comme cela peut mener loin. Au verset 2, il met le doigt en plein sur le problème : « Vous convoitez, et vous n’obtenez pas… » Imaginez qu’au premier siècle, dès les débuts de l’Église, certains chrétiens souhaitaient peut-être la mort de ceux dont ils convoitaient les possessions ! Voilà pourquoi il leur dit : « …vous êtes meurtriers et jaloux, et vous ne pouvez être satisfaits ; [et, comme résultat] vous luttez, et vous faites la guerre, et vous n’obtenez pas, parce que vous ne demandez pas, » c’est-à-dire, ils ne demandaient pas à Dieu de régler leurs problèmes. Au verset 3 : « Vous demandez, et vous ne recevez point, parce que vous demandez mal [avec une mauvaise attitude], et dans la vue de satisfaire à vos plaisirs. » Oui, Satan les inspirait assez bien, merci !

Ceux qui étaient remplis d’amertume essayaient de régler leurs problèmes à leur façon. Ces pauvres chrétiens, comme on peut le voir au verset 4, avaient temporairement perdu leur amour pour Dieu en s’engageant dans l’amour du monde. Mais il y a un prix à payer. Dans la deuxième partie du verset 4, Jacques leur dit : « Qui voudra donc être ami du monde, se rendra [par le fait même] ennemi de Dieu. » Je vous pose la question : est-ce que cela vaut la peine ? Au chapitre 5, versets 1 à 3, il continue à élaborer son point en exhortant les riches avec puissance. Est-ce mal d’être riche ? Mais pas du tout ! Abraham était très riche, car Dieu le bénissait. Alors, quel était le problème, ici ? C’est la façon dont ils sont devenus riches ! Au verset 4, on voit qu’ils n’avaient pas payé les salaires des ouvriers qui avaient moissonné. Pendant que ces pauvres frustrés criaient à Dieu de les secourir, que faisaient ces riches, avec cet argent ? Verset 5 : « Vous avez vécu dans les voluptés et dans les délices sur la terre, et vous vous êtes rassasiés comme en un jour de sacrifice, » au jour où vos employés crevaient de faim ! Verset 6, donc, par votre égoïsme et votre cœur endurci, « vous avez condamné, vous avez mis à mort le juste, qui ne vous a point résisté. » Peut-être quelques-uns sont-ils morts de faim.

Faisons une courte pause, ici, pour considérer l’orientation générale de cette épître de Jacques. Comme nous avons vu, il a dénoncé la colère, l’envie, l’orgueil, l’ambition égoïste, la tentation, la souillure morale, la langue débridée, le fait de maudire quelqu’un, de ne pas aider ceux dans le besoin, le favoritisme, les luttes et les querelles, se laisser polluer par le monde, et les riches qui retiennent injustement le salaire de leurs employés. Il y a quelque chose de très intéressant, dans cette liste, qui nous révèle sa ligne de pensée. Jusqu’ici, il met en évidence presque exclusivement des considérations morales, c’est-à-dire, comment les chrétiens devraient se comporter avec les autres. C’est le but principal de sa lettre. Il n’y a pas un seul mot, jusqu’ici, sur les pratiques d’adoration formelle, sur l’observance du sabbat et les fêtes annuelles, au sujet des lois sur les viandes pures et impures, sur les dîmes, la circoncision et le reste.

Dans sa référence sur l’observance de toute la loi, il n’y a jusqu’ici aucune indication, dans le contexte, qu’il soit question de ces choses (c’est-à-dire, du sabbat, des fêtes, des viandes pures et impures, la circoncision et les dîmes). Nous devons alors reconsidérer les endroits où Jacques fait mention de loi, surtout dans ce passage principal au chapitre 2, dans les versets 8 à 13, où il mentionne toute la loi.

Allons au chapitre 1, au verset 25, où Jacques nous déclare : « Mais celui qui aura plongé ses regards dans la loi parfaite, celle de la liberté [notez bien le mot liberté, ici], et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais pratiquant les œuvres, celui-là sera heureux dans ce qu’il aura fait. » Avez-vous remarqué que la loi dont il parle ici est une loi qui procure la liberté ? Jésus a dit que la vérité nous rendrait libres. Donc il est question, comme on peut voir dans la deuxième partie du verset 21, de la Parole qui a été plantée en nous, qui peut sauver nos âmes.

Qu’est-ce que cette Parole plantée en nous et qui peut nous sauver ? Allons voir Hébreux 10:16 et regardons attentivement ce que Dieu nous dit ici : « Voici l’alliance que je traiterai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leurs entendements ; il ajoute : 17Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. » C’est donc sans aucun doute à cette nouvelle alliance à laquelle Jacques fait allusion et par laquelle le Saint-Esprit nous renouvelle chaque jour. Jacques peut maintenant, en toute confiance, nous dire, au chapitre 1, verset 18, que Dieu « nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de la vérité, afin que nous fussions [notez-le bien] comme les prémices de ses créatures. » La loi, ou la Parole de vérité, est simplement une autre façon de décrire le fonctionnement du Saint-Esprit qui nous éclaire pour développer cette nature divine du Père en nous. Parce que l’Esprit vit en nous, nous sommes spirituellement nés de nouveau avec les lois de Dieu plantées dans nos esprits.

Donc, Jacques utilise le terme loi comme un synonyme pour « Parole de Dieu » qui n’est rien d’autre que notre expérience intérieure avec la puissance du Saint-Esprit. Mais nous ne savons pas encore ce qu’il veut dire quand il fait spécifiquement référence à toute la loi. Voilà pourquoi le passage qui débute au chapitre 2, verset 8 devient très important. Il commence par nous dire, dans ce verset : « Si vous accomplissez la loi royale, selon l’Écriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien… » Notez qu’il décrit le principe d’amour envers les autres et appelle ceci une loi royale, ou « digne d’un roi ». Quand il parle de cette loi royale d’amour envers notre prochain, Jacques est sur la même longueur d’ondes théologiques que Jésus et Paul. Allons voir Romains 13:8-10. Dans la deuxième partie du verset 8, Paul déclare : « …car celui qui aime les autres, a accompli la loi. 9En effet, les commandements : Tu ne commettras point adultère ; tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; tu ne convoiteras point ; et tout autre commandement, tout cela se résume dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 10L’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour est donc l’accomplissement de la loi. »

Jésus a répondu pareillement quand on Lui a demandé quel était le plus grand commandement. Dans Matthieu 22:37, Il a dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. 38C’est là le premier et le grand commandement. 39Et voici le second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 40De ces deux commandements dépendent toute la loi [remarquez cette expression, la même que Jacques utilise] et les prophètes. » Dans la marge de la plupart des Bibles, on indique que Deutéronome 6:5 et Lévitique 19:18 sont les deux sources d’où Jésus a cité ces deux commandements. Si nous nous reportons à Lévitique 19:18, dans la deuxième partie du verset, on peut lire cette loi que Jacques appelle la loi royale : « …mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Ce livre de Lévitique est rempli de toutes ces lois physiques qu’Israël devait observer. Mais même dans cette ancienne alliance, Dieu avait déjà placé le seul commandement qui importe pour Lui, cette loi d’amour qu’Il viendrait plus tard enseigner à l’humanité dans la personne de Jésus.

Donc, nous voici plongés dans cette merveilleuse loi régissant les relations d’amour entre individus, discrètement placée par Dieu en plein milieu de la loi de Moïse. Cela veut dire quoi ? Ceci veut dire que les Dix Commandements ne sont pas les seules lois de base qui gouvernent la vie humaine. Ils ne font qu’expliquer physiquement, tout comme les autres lois mosaïques, comment le principe de l’amour fonctionne dans les situations spécifiques de notre vie. Voilà pourquoi Jésus, dans Matthieu 22, au verset 40, a dit, comme nous avons vu, qu’au sens général, toute la loi et ce que les prophètes enseignaient pouvait donc se résumer dans ce principe d’amour : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » C’est la loi de base qui devait régir le comportement des humains afin de vivre dans le bonheur parfait.

L’intérêt dominant de Jacques dans sa lettre se situe dans la loi royale de l’amour, c’est-à-dire, celle qui prime dans les relations entre humains. C’est son thème et son sujet principal. Jésus Lui-même avait expliqué, dans Matthieu 25:34-40, que, quand nous aimons nos frères et sœurs en Christ, nous manifestons ainsi ouvertement notre amour envers Dieu. Lisez vous-mêmes le passage :

« 34Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père, possédez en héritage le royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde ;

Allons maintenant dans 1 Jean 4:20-21. Jean nous confirme les Paroles de Jésus quand il nous dit : « Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur [assez direct, merci !] ; car celui qui n’aime point son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? 21Et nous tenons ce commandement de lui : Que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère. » Donc, le souci de Jacques est de voir les chrétiens démontrer de l’amour envers d’autres chrétiens afin de refléter les aspects de ce plus grand commandement. Mais il ne dit jamais qu’aimer son prochain nécessite une observance stricte et religieuse du sabbat, des fêtes annuelles, ou de ne manger seulement que des viandes pures !

Ayant compris ceci, nous sommes maintenant prêts à considérer ce que Jacques veut dire au chapitre 2, verset 10, quand il dit : « quiconque aura observé toute la loi, s’il vient à pécher dans un seul point, devient coupable de tous. » Il nous dit simplement que le principe d’aimer vraiment son prochain est une seule loi entière qui peut être brisée de plusieurs manières. Violer cette loi sur n’importe quel point, soit par la médisance, le meurtre, le commérage, l’adultère, le vol, la convoitise, le mensonge, ou de n’importe quelle autre façon qu’il décrit, c’est violer toute cette loi d’amour envers notre prochain ! Chaque transgression nous éloigne de la seule manière d’avoir une bonne relation avec les autres.

Avec l’observance des Dix Commandements, il y a des chrétiens qui croient qu’ils sont beaucoup mieux encadrés et plus près de Dieu. Je regrette, mais à ces gens je dis : étudiez ce livre attentivement pour découvrir que cette loi d’amour nous encadre encore plus que jamais auparavant ! Lorsqu’on comprend la profondeur de ce que Jacques nous enseigne et comment il est facile de pécher contre cette loi d’amour, nous réalisons comme il faut s’approcher du trône de Dieu encore plus qu’avant pour lui demander pardon de nos transgressions.

Il y a un dernier point dans cette épître qu’il faut résoudre. C’est le cas de la foi et les œuvres. Au chapitre 1, verset 3, Jacques commence sa lettre en disant : « Sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. » La vraie foi, dit-il, a quelque chose à voir avec le fait de croire en Dieu, sans douter et sans se laisser emporter par toutes sortes de croyances instables, comme on peut voir au verset 6. Au chapitre 2, maintenant, dans les versets 14 à 26, il passe ensuite la foi au creuset. Au verset 14, il dit : « Mes frères, que servira-t-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a point les œuvres ? Cette foi le peut-elle sauver ? » Au verset 18, dans la deuxième partie, il déclare : « Montre-moi ta foi par tes œuvres, et moi, je te montrerai ma foi par mes œuvres. » Et il conclut au verset 26 : « …la foi sans les œuvres est morte. » 

Saviez-vous que, à cause de ce passage, plusieurs religions rejettent ce livre, au complet, prétendant que Jacques prêche le salut par les oeuvres ? Mais est-il réellement en train de nous dire ceci ? Si oui, il serait alors en contradiction avec ce que Paul nous dit dans Galates 2:16 : « …l’homme est justifié non par les œuvres de la loi, mais par la foi en Jésus-Christ » car si c’était par les œuvres, l’homme pourrait se glorifier. Et dans Éphésiens 2:8, Paul le confirme : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don [gratuit] de Dieu. » Jacques savait ces choses. Voilà pourquoi il insiste sur l’importance de prouver notre foi par les œuvres. Il n’y a aucune approche légaliste de sa part au christianisme, ici ! Il veut nous expliquer ce que sont les œuvres de la foi en utilisant trois exemples.

Dans le premier, il nous demande de considérer le cas d’un frère ou d’une sœur qui n’a rien pour se vêtir et aucune nourriture à manger. Jacques, au chapitre 2, verset 16, cite les paroles de quelqu’un qui dit à ces pauvres dans le besoin : « Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez, » et il nous dit « si vous ne leur donniez point ce qui leur est nécessaire pour le corps, à quoi cela sert-il ? » Cette personne a beau prétendre qu’elle a la foi, mais aux yeux de Dieu, cette prétention n’a aucune valeur. Cette sorte de foi est morte ! Quand quelqu’un a faim, ce n’est pas le temps de lui parler du sacrifice de Jésus. Il faut lui donner de la nourriture ! En d’autres mots : « Arrête de me dire que tu m’aimes ! Montre-le moi ! » L’amour demande de l’action. Alors cette loi royale doit nous pousser à faire de bonnes choses, et non de n’avoir seulement que de bonnes pensées.

Il nous cite un deuxième exemple pour expliquer ce qu’il veut dire par œuvres de la foi. Jacques n’est pas du tout impressionné par ceux qui prétendent croire en Dieu en affirmant qu’Il existe. Au verset 19, il nous dit que même « les démons le croient aussi, et ils en tremblent. » Croire en Dieu, pour un chrétien, se manifeste d’une façon positive dans ses œuvres. Car croire en Dieu veut dire croire aussi ce qu’Il dit ! Jacques prend l’exemple d’Abraham qui était prêt à sacrifier son fils unique pour prouver sa foi en Dieu. Mettons-nous à la place d’Abraham. La demande de Dieu, humainement parlant, n’avait aucun sens ! Il lui promet une descendance par Sarah et lui demande ensuite de prendre ce seul descendant et de l’immoler comme un agneau. Belle descendance ! Mais Abraham était convaincu que Dieu ne peut pas mentir. Alors, il a donné son accord volontairement, car il savait que Dieu pouvait ressusciter son fils Isaac.

Voilà l’œuvre de sa foi ! Dieu lui avait promis une descendance, et Abraham L’a cru. Rappelons-nous que ceci se passe des centaines d’années avant que Dieu ait décidé d’établir l’ancienne alliance mosaïque avec toutes ses exigences légales. L’œuvre de foi d’Abraham était une réponse personnelle et unique à une demande spécifique de Dieu.

Le troisième exemple est celui de Rahab, la prostituée, au verset 25. La preuve de sa foi fut d’offrir un gîte aux espions israélites et de les aider à s’enfuir devant ceux qui les pourchassaient. Elle a accompli la loi royale d’amour en faisant du bien à ces étrangers. Elle croyait dans la puissance du Dieu d’Israël et ses actions témoignent de sa foi en Lui.

Ces exemples mettent en évidence, d’une façon quasi exclusive, les œuvres d’amour envers le prochain motivées par la foi en Dieu. Les gestes d’adoration ne sont même pas traités, ici. Jacques nous enseigne que la vie chrétienne est une vie d’action. Les œuvres que nous faisons sont une manifestation de ce que la loi royale et le pouvoir de l’amour peuvent opérer en nous. Et tout ceci se fait par le Saint-Esprit. Donc, il faut plus que seulement la foi. Nos œuvres sont l’évidence même que cette foi est vivante, c’est-à-dire que nous avons le Saint-Esprit !

Jacques est complètement opposés à ceux qui prêchent une fausse foi, basée seulement sur des slogans comme : « Viens donner ton cœur à Jésus et tu seras sauvé ! » Car donner son cœur à Jésus ne se limite pas à des mots ! C’est beau de crier Seigneur ! Seigneur !, mais qu’est-ce que cela donne s’il n’y a pas de fruits et qu’on refuse de faire la volonté de Dieu ? Ces gens se donnent simplement des excuses pour s’évader de leurs obligations morales qui, elles, identifient le vrai chrétien. Ces personnes se cachent derrière cet écran religieux pour faire leur propre volonté.

Dans Matthieu 7:21, Jésus nous dit : « Ce n’est pas tout homme qui me dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » Pas la sienne, mais la volonté du Père ! Car, au verset 23, Jésus dira ouvertement à ceux-là qui ne veulent faire que leur volonté, « Je ne vous ai jamais connus; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité, » c’est-à-dire, « vos œuvres méchantes ».

Plus nous étudions cette épître de Jacques, dans son ensemble, plus nous comprenons ce que son contexte veut vraiment nous dire. Ce qui l’intéresse exclusivement, c’est l’amour envers le prochain. La loi codifiée (le sabbat, la dîme et les fêtes) ne font pas partie de sa lettre ! Il est bizarre de voir comme certains accusent Jacques d’être légaliste alors que c’est exactement le contraire qui est vrai ! Étudiez son livre et vous n’y verrez aucune mention de l’observance du sabbat, les fêtes, la dîme, les sacrifices, la circoncision ou les viandes pures et impures. Pourtant, pendant des siècles, on l’a accusé de légalisme parce qu’il parle d’œuvres. Mais ces œuvres sont exclusivement fondées sur l’amour et sont une extension de cet amour. C’est cette relation entre humains qu’il veut nous inculquer.

La conclusion est donc claire. La loi entière à laquelle Jacques fait référence est cette loi royale d’aimer son prochain. Même les Dix Commandements en tant que groupe ne sont pas le sujet de sa lettre ! Ce qui l’intéresse, c’est d’illustrer comment cette loi royale se manifeste en pratique dans notre vie. Finalement, il termine en nous encourageant, dans Jacques 5:16 : «  Confessez vos fautes les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris… » Ceci veut dire d’aller voir ceux contre qui nous avons péché, peu importe de quelle façon, et d’être capables de leur demander pardon avec un cœur sincère. Ça, mes chers amis, c’est la loi royale en action !

Ensuite, il sera facile de prier les uns pour les autres. Un tel comportement, dit Jacques, apporte une guérison spirituelle qui va au-delà du physique, « car la prière fervente du juste a une grande efficace, » au point de soulager même la souffrance physique qui s’attache à nous. Laissez-moi illustrer mon point par une histoire.

Un jour, les outils du charpentier on décidé d’avoir une réunion. Le frère Marteau a décidé de présider la réunion. Dès le début, quelqu’un a suggéré qu’il devait quitter l’assemblée parce qu’il faisait trop de bruit et en dérangeait plusieurs.

— Si je quitte, répondit le Marteau, sœur Vis doit quitter aussi, car, pour accomplir quelque chose, cette pauvre doit tourner en rond plusieurs fois !

La Vis répond :

— D’accord, je quitterai. Mais sœur Varlope devrait faire la même chose. Tout son travail ne se fait qu’en surface. Il n’y a aucune profondeur dans ses efforts !

À cette accusation, sœur Varlope suggéra :

— Que le frère Pied de roi se retire, car il passe son temps à mesurer les autres comme s’il était le seul à être droit !

Le Pied de roi s’offusqua et porta plainte contre le frère Papier sablé.

— Tu devrais aussi quitter cette salle, lui dit-il, car tu es si rude ! Tu passes ton temps à frotter les gens dans le mauvais sens du poil !

En plein milieu de la discussion, le Charpentier de Nazareth entra doucement dans l’atelier pour faire Sa journée de travail. Il enfila Son tablier et Se mit à fabriquer un lutrin pour proclamer Sa bonne nouvelle du Royaume à venir. Il utilisa le Marteau, la Vis, la Varlope, le Pied de roi, le Papier sablé ainsi que tous les autres outils. Quand Il termina Son ouvrage, la sœur Scie était en admiration devant Son chef-d’œuvre. Elle se leva et déclara :

— Vous voyez, chers frères et sœurs, même si nous avons parfois des divergences d’opinion, nous pouvons quand même tout réussir lorsque nous travaillons ensemble avec le Seigneur.

Oui, nous sommes libres ! Mais notre liberté exige que nous soyons Ses disciples ! Jésus a dit : « C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:35). Demandons au Saint-Esprit de chercher le moyen de nous guider individuellement dans la façon que nous allons utiliser pour aimer notre prochain. Et à nous de fournir notre effort ! Car même s’il est capable, rappelons-nous toujours que c’est l’esprit qui cherche, mais c’est le cœur qui trouve.




D.040 – Vieilles outres et vin nouveau

 

Luc 5:37

Par Joseph Sakala

Trois fois par année, dans l’ancien Israël, le peuple faisait ses valises, empaquetait de la nourriture, mettait tout cela sur le dos d’un âne et faisait route vers Jérusalem pour célébrer des fêtes religieuses. Le peuple les célébrait afin de se souvenir de ce que Dieu les avait sauvés de la destruction et de quelle façon Il les avait délivrés de l’esclavage dont ils étaient victimes en Égypte. Dieu les avait sortis en les faisant passer par le désert pour les amener finalement dans la Terre Promise.

Donc, ils se souvenaient de l’histoire de leur salut. Un salut qui était pourtant physique. Le but principal, pour nous, qui lisons ces Saintes Écritures, est de nous rappeler que Dieu est toujours disponible. Tout au long de l’histoire, nous pouvons voir comment Il est entré dans le cours des activités humaines pour sauver Son peuple. Ces événements constituent ce qu’on pourrait appeler le cœur et l’essence historique de la Bible.

Pendant qu’Israël errait dans le désert, Dieu était dans la nuée, c’est-à-dire, dans ce nuage qui se déplaçait le jour, pour les protéger contre la chaleur et les rayons du soleil. Il était aussi dans la colonne de feu, la nuit, pour les réchauffer. Le désert peut être froid et le même sable qui vous brûle les pieds le jour les glace la nuit. Au bout de quarante ans, ils sont finalement entrés dans la Terre Promise. Mais ces fêtes avaient un autre but. Israël devait les observer pour se rappeler d’un salut futur. Dieu avait beaucoup béni cette nation, mais plus Il les bénissait, plus ces gens semblaient oublier d’où leur venaient les bénédictions. Ils ont souvent brisé leur alliance avec l’Éternel en se livrant à la violence et à l’injustice. Tellement qu’après plusieurs années, Dieu a permis qu’ils soient attaqués par des nations païennes et amenés en captivité.

Mais, au travers de tout cela, ce Dieu de miséricorde leur dit, dans Ésaïe 59:20 : « Le Rédempteur viendra pour Sion, pour ceux de Jacob [remarquez bien] qui se convertiront de leur péché. » Dieu leur promet un Rédempteur, un Messie, qui viendrait établir une alliance éternelle avec eux dans la justice pour ceux qui se convertiraient de leurs péchés. Jésus est venu pour leur annoncer qu’Il était bel et bien Celui que le Père leur avait promis. Jésus leur confirme cette promesse en disant : « C’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé [le Père] que quiconque contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:40). C’est comme s’Il leur disait : « Soyez attentifs, c’est moi qui suis descendu du ciel pour accomplir cette volonté. Je suis ce Rédempteur, sorti du Père, et je suis la Porte par laquelle vous devez passer pour entrer dans ce Royaume. » Et Son travail se poursuit toujours jusqu’à ce jour.

Quand Dieu nous a appelés pour nous donner à Christ, Il est littéralement entré pour intervenir dans le cours de chacun notre vie. Suite à cet acte d’amour de Sa part, nous avons tous maintenant notre propre histoire de salut. Tout comme Israël célébrait les interventions divines pour leur salut physique, nous, en tant que chrétiens, nous réjouissons du salut éternel que Jésus a rendu possible par Son sacrifice sur la croix.

Nous voyons, dans Colossiens 2:17, que ces fêtes que les Juifs observaient « étaient l’ombre des choses qui devaient venir, mais le corps [ou la réalité de ces fêtes] en est en Christ. » Jésus a, en effet, accompli tout ce que ces fêtes représentaient et le salut est maintenant une réalité. Pas seulement pour Israël, mais pour l’humanité entière. Donc, ayant nos vies transformées par le Saint-Esprit, nous pouvons maintenant nous réjouir dans la reconnaissance de ce que le Christ a accompli pour nous. Sous l’ancienne alliance, les fêtes étaient commandées à la nation d’Israël parce qu’elle représentait les éléments clés du salut spirituel à venir par le Messie.

J’aimerais que nous regardions ces fêtes de plus près afin de mieux comprendre ce qu’elles représentaient en Israël versus leur accomplissement en Jésus son Sauveur. La Pâque, incluant les Jours des Pains sans levain, signalait originalement le salut physique du peuple d’Israël ainsi que sa sortie d’Égypte. Le peuple mangeait des pains sans levain pour se rappeler sa sortie précipitée de l’esclavage sous la domination des Égyptiens. La Pâque du Nouveau Testament a été modifiée par Jésus Lui-même et elle est concentrée sur Son sacrifice, accompagné de Son œuvre de salut. Le soir avant de Se donner pour nos péchés, Christ a institué une nouvelle cérémonie qu’Il nous a commandé d’observer en souvenir de Sa mort.

Cette cérémonie s’appelle le Souper du Seigneur ou la Pâque du Nouveau Testament. Dans 1 Corinthiens 11:23, Paul nous dit : « J’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai aussi enseigné ; c’est que le Seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain ; 24Et ayant rendu grâces, il le rompit, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » Notez que c’est un commandement, pas une suggestion ! Verset 25 : « De même aussi, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. » Un autre commandement. Verset 26, maintenant : « Car toutes les fois que vous mangez de ce pain, et que vous buvez de cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. »

Le lendemain, vers trois heures de l’après-midi, alors que les Juifs égorgeaient les agneaux pour leur repas du soir, Jésus, l’Agneau de Dieu, versait les dernières gouttes de Son sang sur la croix pour l’humanité. Et, au moment précis de Sa mort, l’ancienne alliance se terminait et la nouvelle alliance a commencé en Son sang ! Exactement comme Jésus l’avait déclaré à Ses disciples.

La Pâque est le seul signe que Jésus nous a laissé dans la nouvelle alliance par lequel nous déclarons ouvertement notre reconnaissance pour Son sacrifice de salut. Sa mort rendit la grâce disponible à tous ceux qui se convertiraient à Lui. Étant sous la grâce, nous ne sommes plus coupables aux yeux de Dieu, car nous sommes justifiés par Christ et irréprochables. Cependant, notre responsabilité consiste à confesser des péchés que nous commettons, pour réclamer le pardon toujours disponible par le sacrifice de Jésus. Mes chers amis, ne laissez personne vous faire croire que, parce que nous sommes sous la grâce, nous n’avons plus à nous repentir de nos péchés, et que le péché n’existe plus ! Dieu aime le pécheur, mais déteste toujours le péché.

Revenons à la Pâque de Christ. Le même soir, avant Sa crucifixion, Jésus a donné des instructions finales à Ses disciples sur la façon qu’ils devaient agir. Pendant trois ans et demi, Jésus, Dieu dans la chair, avait personnellement instruit Ses disciples. Maintenant, Il leur annonce qu’il va y avoir un changement ; que Sa relation avec eux va se renforcer. Il leur dit : « Je dois y aller afin que le Père vous donne un autre Consolateur. » Cette déclaration a dû troubler les disciples énormément. Qu’est-ce qui pouvait être mieux pour eux que d’avoir Jésus avec eux pour les consoler ? Une seule chose : avoir Jésus vivant au-dedans d’eux !

Même si Jésus était Dieu dans la chair, en les envoyant prêcher la Bonne Nouvelle dans le monde, Il ne pouvait pas être avec chacun d’eux en même temps, car Il était Lui-même limité par la chair et Il devait Se déplacer comme eux. Mais tout cela a changé le jour de la Pentecôte.

Dans l’Israël ancien, durant les Pains sans levain, il y avait un festival pour célébrer la première récolte du printemps. Allons voir le passage dans Lévitique 23. On devait prendre une gerbe, la prémisse de cette récolte du printemps, et l’agiter devant l’Éternel afin qu’elle soit agréée. Ceci se faisait, comme on peut le voir au verset 11, le lendemain du sabbat qui tombait durant la semaine des Pains sans levain. Cette gerbe représentait un événement futur, c’est-à-dire, Christ, le premier Ressuscité d’entre les morts, le samedi soir, si vous vous rappelez, alors que le sabbat hebdomadaire se terminait, et qui devait Se présenter le lendemain, c’est-à-dire, le dimanche, devant Son Père afin que Son sacrifice soit agréé. Tout comme cette gerbe que l’on agitait devant l’Éternel !

Vous vous souvenez, le dimanche matin, alors que Marie de Magdala s’est approchée de Jésus quand elle L’a aperçu. Jésus Lui a dit : « Ne me touche point, car je ne suis pas encore monté vers mon Père » (Jean 20:17). Mais revenons dans Lévitique 23:16. On devait ensuite compter sept semaines entières, jusqu’au lendemain du septième sabbat. Donc, cinquante jours en tout ; « …et vous offrirez une nouvelle offrande à l’Éternel. » Laquelle ? Verset 17 : « Vous apporterez de vos demeures deux pains, pour une offrande agitée ; ils seront de deux dixièmes de fleur de farine, cuits avec du levain. » Vous voyez ? On ne parle plus de « sans levain », on parle de pain fait avec levain. « …ce sont les prémices à l’Éternel. » Mais qui sont ces deux pains avec levain ?

Dans l’Ancien Testament, vous n’avez seulement que deux sortes de nations identifiées : Israël et les païens. Tout ce qui n’était pas descendant d’Israël était considéré comme païen. Puisque la gerbe agréée, que nous avons vue plus haut, était une préfigure de Christ ressuscité, les deux pains avec levain représentaient Israël et les païens qui auraient, tous les deux, maintenant accès au salut par le Messie ! Étant aussi les prémices de la première récolte, il s’agit donc de ceux de la Première Résurrection.

Regardons, maintenant, comment Jésus ressuscité a réalisé tout ce que cette Pentecôte annonçait. Jésus avait dit qu’Il bâtirait Son Église. Suite aux événements miraculeux qui se sont produits le cinquantième jour après Sa résurrection, la puissance du salut par la grâce était dès lors disponible. Les disciples devaient enfin voir ce Consolateur, promis par Christ, sous forme de langues semblables à des langues de feu. Actes 2:1 : « Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils étaient tous d’un accord dans un même lieu. » Au verset 2, ils voient apparaître ces langues dont une se pose sur chacun d’eux. Ils étaient environ cent vingt, comme on peut voir dans Actes 1:15. Et tous furent dès ce moment remplis du Saint-Esprit. Et comme on peut voir, maintenant au verset 4, ils se mirent à parler en d’autres langues. Pas « en langues », mais en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. Mais on peut se demander pourquoi. Simplement parce qu’aux versets 9 et 10, vous noterez qu’il y avait des gens à Jérusalem provenant de seize régions différentes, et chacun les entendait dans sa propre langue maternelle (v. 8) ! Il n’y avait aucune nécessité d’interprétation. Les langues que ces gens entendaient étaient des langues connues, c’est-à-dire, leurs langues maternelles !

Tout comme Jésus l’avait promis, le Saint-Esprit est venu pour commencer cette transformation miraculeuse dans chaque croyant. À partir de ce moment, tous pouvaient maintenant se déplacer et faire l’œuvre pendant que Jésus vivait dans chacun d’eux en même temps. Au fur et à mesure qu’il y en avaient d’autres qui se repentaient et acceptaient Christ comme Sauveur personnel, ils recevaient, comme on peut voir au verset 38 d’Actes 2, le don du Saint-Esprit. Mais il y a une promesse double, ici. Recevoir le Saint-Esprit est déjà un don. Plus que ça, toutefois, le Saint-Esprit fait aussi un don au converti qu’il doit utiliser pendant son cheminement chrétien au service de son Sauveur. La sanctification est un processus par lequel le chrétien doit grandir en connaissance et en grâce afin de ressembler de plus en plus à Christ en développant Son caractère.

Mais, étant encore dans la chair, nous sommes aussi pécheurs. Comme Paul nous l’explique si bien, nous faisons ce que nous ne voulons plus faire et nous avons souvent de la difficulté à faire ce que nous aimerions tant faire, c’est-à-dire, le bien ! Ce processus de changement est donc graduel et doit devenir pour nous le travail durant la balance de notre vie. Jésus nous voit cheminer. Il reconnaît nos efforts et nos faiblesses et Il nous juge au cœur. N’oublions jamais qu’étant dans la chair, Jésus a été, Lui aussi, tenté en toutes choses, avec l’exception que Lui n’a jamais succombé au péché. Mais Il peut compatir avec nous dans nos faiblesses. Vous verrez cela dans Hébreux 4:15.

À partir de cette première Pentecôte, Jésus a donné le pouvoir à Son Église qu’Il venait de fonder de commencer le travail de sa Grande Mission, c’est-à-dire, aller faire des disciples dans toutes les nations. Le salut ne devait plus être limité aux Juifs seulement, mais devait englober toutes les nations païennes aussi. Vous rappelez-vous de cette offrande nouvelle des deux pains avec levain que nous avons vu plus haut, dans Lévitique 23 ? Tout au long du livre des Actes, nous voyons comment le Saint-Esprit joue un rôle prépondérant dans l’inspiration des disciples sur leur rôle consistant à prêcher cette Bonne Nouvelle du Royaume.

Aujourd’hui, Son travail est aussi vital, car Il guide l’Église à comprendre plus clairement la Parole de Dieu afin de continuer cette mission de sanctification individuelle. Car l’Église, c’est l’ensemble de ces individus que Dieu Lui-même a appelés et qu’Il a sanctifiés pour les donner à Christ. Les jours saints de la saison du festival des Tabernacles étaient le point culminant de l’année religieuse dans l’ancien Israël. Lorsque Dieu leur a commandé cette célébration, Il leur a expliqué qu’elle devait leur rappeler leur arrivée en Terre Promise. Voilà pourquoi elle devait être entourée de grandes festivités, de grandes célébrations et fêtées avec beaucoup de joie. Cependant, par les prophètes Ésaïe et Zacharie, Dieu leur a plus tard révélé que ce festival représentait aussi le salut ultime de l’humanité, quand Jésus viendrait établir Son règne de justice sur toute la terre. Pour Dieu, ce temps est proche, et Jésus est allé à la fête pour le proclamer ouvertement.

Pendant les trois années et demi de Son ministère, quand Jésus leur annonçait l’établissement de ce Royaume, ce n’était pas du tout de la façon que le peuple l’attendait. Au lieu de le commencer, comme les Juifs le croyaient, par une rébellion violente pour renverser l’empire romain du temps, Jésus a prêché la repentance. Ce n’est pas du tout ce qu’ils voulaient entendre. Il a prêché l’amour et cela les choquait ! Christ prêchait le changement dans le cœur de chaque individu. Ce Royaume devait débuter petit, une personne à la fois, exactement comme le grain de moutarde dans la parabole et qui continue de grandir. Ce n’est qu’au retour de Jésus qu’il va englober la terre entière.

Au temps de Jésus, durant la fête des Tabernacles, les prêtres du temple observaient une cérémonie religieuse traditionnelle. Cette cérémonie consistait à puiser de l’eau dans une piscine et à l’apporter au temple dans un vase en or. Devant toute la congrégation, le prêtre versait cette eau, le dernier jour de la fête, comme une offrande à l’Éternel. On faisait ceci parce que, pour la nation d’Israël, en grande majorité agraire, les pluies durant la saison d’hiver étaient essentielles pour préparer le sol en vue du printemps. En tant que congrégation, le peuple remerciait Dieu ainsi. D’abord pour les récoltes abondantes de l’année qui venait de se terminer, et ensuite en priant pour sa bénédiction sur les récoltes de l’année à venir.

C’est au moment précis de cette cérémonie que Jésus S’est levé debout dans le temple et, dans Jean 7:37, S’est écrié : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. 38Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. » Et au verset 39, Jean explique : « (Or, il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car le Saint-Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’était pas encore glorifié.) »

Quand nous recevons le Saint-Esprit, nous commençons une vie spirituelle nouvelle ; nous naissons de nouveau, et nous sommes consacrés citoyens dans le Royaume de Dieu. C’est précisément ce que Jésus voulait expliquer à Nicodème, dans Jean 3:5, quand Jésus lui a dit : « …si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

Lors de cette dernière fête, pour Jésus encore humain, Il leur a déclaré ouvertement qu’Il était Celui par Qui cette eau vive où l’immortalité par le Saint-Esprit serait disponible. Aujourd’hui, les chrétiens attendent Son retour avec anticipation. Nous attendons ce règne de mille années avec Lui, lequel est décrit dans l’Apocalypse dans le chapitre 20, des versets 1 à 6.

Cette fête nous rappelle les deux phases ou étapes du Royaume. D’abord la première phase comme étant déjà ici, sous forme embryonnaire et en action dans chaque disciple converti, mais pas encore dans sa plénitude. Ensuite, elle nous rappelle la deuxième étape à venir, quand il englobera tous les royaumes de la terre. En attendant le retour de Christ, notre travail est de proclamer ce Royaume en tant que lumière dans notre façon de nous comporter avec le monde.

Vous savez, une lumière ne s’impose pas, elle brille et elle éclaire ceux qui l’entourent ! Par notre exemple, nous devons inciter ceux qui nous observent à désirer, eux aussi, faire partie de ce Royaume. Et s’ils nous posent des questions, ahaa ! là, c’est le temps ! Nous devons être prêts à répondre selon les Saintes Écritures. Ça, mes amis, on appelle cela évangéliser !

Nous poursuivons présentement notre entraînement pour le Dernier Grand Jour qui représente la plus grande récolte de toutes, le Jugement du Grand Trône Blanc, alors que nous verrons la grande miséricorde de Dieu en action. Il va nous démontrer Son énorme amour en ouvrant la vérité à tous ceux qui, depuis Adam et Ève, sont morts sans jamais connaître Jésus ou qui n’ont jamais compris Sa Bonne Nouvelle. Notre travail sera de les enseigner. Comme nous venons de le constater, le Plan de salut est complet, grâce à notre Sauveur. Aucun autre sacrifice de Sa part n’est nécessaire pour ajouter quoi que ce soit à ce plan. Étant maintenant une réalité, réjouissons-nous pour ce repos que nous avons en Jésus ! Je dis bien « repos » parce que le travail spirituel est complet.

Aujourd’hui, nous comprenons que ces fêtes étaient l’ombre des choses que Jésus viendrait accomplir pour le salut de l’humanité. Car la réalité, ou le « corps de cette ombre », c’est Christ, comme on voit dans Colossiens 2:17. Rappelons-nous que, sous l’ancienne alliance, ces fêtes étaient commandées à Israël seulement. Pas aux nations païennes ! Dieu n’avait pas fait une alliance avec les païens, car ils avaient leurs propres dieux et en quantité industrielle ! Tandis que pour Israël, chaque fête annonçait une phase de leur salut lorsque le Messie viendrait. Voilà pourquoi celui qui refusait de les célébrer devait être exclu d’Israël et considéré comme un païen. Il y avait donc Israël et les païens.

Sous la nouvelle alliance, ceci n’existe plus ! Dans Actes 4:12, on peut lire que Jésus est le seul nom qui a été donné sous le soleil par lequel l’on peut être sauvé. N’en cherchez pas d’autres. « Chrétien » veut dire qui appartient à Christ. On passe par Jésus ou on ne passe pas. C’est aussi simple que ça. La porte, c’est Lui ! Et Lui seul ! Regardez ce que Paul nous dit, dans Romains 10:9 : « Si tu confesses de ta bouche que Jésus est le Seigneur, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. » Notez : il ne faut pas seulement le dire, mais il faut le croire dans son cœur ! Au verset 12, Paul nous dit que pour ceux qui ont cette conviction « il n’y a point de distinction entre le Juif et le Grec [i.e., le païen]. » Ce qu’il nous dit, c’est « Oubliez la distinction entre Israël et les païens ! » Pourquoi ? Verset 12 : « …parce que tous ont un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. »

Alors, aujourd’hui, il y a chrétien et non chrétien. Vous avez « chrétien » qui fait partie d’Israël de Dieu, comme on peut voir dans Galates 6:16 ; et vous avez « non chrétien », c’est-à-dire, les habitants de la terre, une expression qui est utilisée six fois dans l’Apocalypse. Il y a ceux qui ont accepté le sacrifice de Christ comme étant le seul qui puisse les sauver, et il y a les autres qui ne se sont pas encore engagés. Et ceci inclut la majorité d’Israël physique ! Mais ce salut est toujours disponible à ces non chrétiens, au moment où ils seront réceptifs pour s’engager.

Vous savez, la nation d’Israël est tellement restée accrochée sur l’ombre qu’elle a complètement passé à côté de la réalité, quand Jésus est venu. Et ils observent toujours leurs fêtes à la lettre et attendent toujours leur Messie. Et plusieurs chrétiens, de nos jours, qui ne semblent pas avoir saisi la puissance de cette nouvelle alliance en Christ, observent toujours leurs fêtes anciennes à la lettre et attendent, eux aussi, leur Messie. Regardons ce que Paul nous dit au sujet de ces Juifs qui sont complètement passés à côté de la track, dans Romains 11:25 : « Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux… » Quel mystère ? Vous savez, il n’y pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Parce que ces gens ont préféré demeurer aveugles et ne pas reconnaître leur Messie, Paul nous explique ce mystère dans la deuxième partie du verset 25 : « …c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, [à cause de leur entêtement, Dieu a ouvert la porte du salut] jusqu’à ce que toute la multitude des Gentils soit entrée dans l’Église. »

Ça, mes amis, c’est l’amour de Dieu ! Quand Christ reviendra, avec force et puissance, à ce moment-là, les Juifs vont le reconnaître. Parce que c’est comme cela qu’ils L’ont toujours attendu ! Avec force et puissance ! Au verset 26, on peut lire : « Et ainsi tout Israël sera sauvé. »

Allons voir Galates 3:28, s’il vous plaît. Voici ce qui arrivera à ce moment-là : « Il n’y [aura] plus ni Juif ni Grec ; il n’y [aura] plus ni esclave ni libre ; il n’y [aura] plus ni homme ni femme [et je pourrais rajouter ni blanc, ni noir, ni jaune]; car [nous serons] tous un en Jésus-Christ. » Tous égaux, pas de discrimination ! Verset 29 : Étant de Christ, nous serons tous « la postérité d’Abraham, et les héritiers selon la promesse. » Quelles belles paroles encourageantes !

Qu’en est-il du chrétien aujourd’hui ? Peut-on demeurer dans les deux alliances en même temps ? Les pharisiens et les scribes murmuraient contre Jésus et Ses disciples parce qu’ils n’observaient pas leurs bonnes vieilles habitudes. Vous savez, on se sent si bien, et au chaud, quand on est encadré par nos « bonnes vieilles habitudes » et nos « bonnes vieilles traditions ». Jésus était en train de briser tout cela et ces gens n’étaient pas contents du tout. Ce qu’Il faisait et prêchait ne correspondait absolument pas à leur attente. Alors, dans Luc 5:37, Jésus leur dit : « Personne non plus ne met le vin nouveau dans de vieux vaisseaux [outres de cuir] ; autrement le vin romprait les vaisseaux, et se répandrait, et les vaisseaux seraient perdus. » Mais que voulait-Il dire ?

Ceux qui font leur propre vin savent que le vin nouveau contient certains gaz qui font partie de sa fermentation. Du temps de Jésus, cette fermentation continuait à se faire dans l’outre. Voilà pourquoi on utilisait des outres faites de peaux neuves, à cause de leur élasticité. Une vieille outre a tendance à sécher et perdre son élasticité. La fermentation pouvait donc les faire éclater et l’on perdait et l’outre et le vin. Peut-on combiner une vieille habitude avec une nouvelle pour en faire comme un genre de méli-mélo des deux ? Jamais ! Ou bien on accepte la nouvelle et l’on se défait de la vieille, ou on garde la vieille et l’on refuse la nouvelle. C’est cela, le problème, pour certains avec la nouvelle alliance ! On veut en faire partie tout en gardant un pied dans l’ancienne. Jésus dit : « Non ! Il faut faire le bris ! »

On ne pourra jamais accepter, ni comprendre les instructions de Jésus si l’on persiste à faire ce qui se faisait sous l’ancienne alliance. Celle-ci était basée sur des lois strictes et légalistes. La nouvelle est fondée sur l’amour et la grâce. Et tout ce qu’il y avait dans l’ancienne alliance pour développer cet amour, Jésus l’a amené dans la nouvelle et l’a même amplifié. Tout le reste ne devient maintenant pour le chrétien qu’une référence historique seulement. Ce n’est pas facile, mes chers amis, de briser une vieille habitude, parce que les chaînes d’une habitude sont tellement légères qu’on ne peut pas les ressentir. Jusqu’au moment où on veut les enlever. C’est alors que les chaînes deviennent tellement fortes qu’on ne peut plus les briser.

Le vin nouveau représente la nouvelle alliance, une alliance où la grâce est devenue disponible à tous ceux qui sont prêts à changer leur vie ancienne pour vivre, dorénavant, selon les enseignements de Jésus. Les vieilles outres, c’était nous avant la connaissance de cette nouvelle alliance. Mettre une telle connaissance dans l’esprit d’un non converti serait l’équivalent de mettre du vin qui fermente dans une outre sèche qui finirait par éclater sous la pression. Et l’outre et le vin seraient alors perdus.

Donc, il faut absolument une conversion à Christ pour devenir une outre neuve. Il faut que cette nouvelle connaissance soit reçue dans un esprit renouvelé par le Saint-Esprit qui agit maintenant dans ce nouveau converti. Regardons au verset 38 où Christ nous dit : « Mais le vin nouveau se met dans des vaisseaux neufs, et les deux se conservent ensemble. » Nous sommes ces vaisseaux neufs, nés de nouveau et régénérés jour après jour par le Saint-Esprit pour continuer à recevoir ce vin nouveau en grandissant dans la grâce et dans la connaissance de notre Sauveur Jésus. C’est la nouvelle alliance qui contient et la grâce et le salut ! Voici ce que Jésus déclarait aux Juifs : l’ancienne alliance achevait pour être remplacée par la nouvelle. Mais Jésus savait que ces Juifs tiendraient mordicus à leur ancienne alliance comme à un bon vieux vin.

Regardons ce que Jésus leur dit au verset 39 : « Et il n’y a personne qui, buvant du vin vieux, en veuille aussitôt du nouveau ; car, dit-il, le vieux est meilleur. » C’est la même chose avec quelqu’un qui découvre soudainement la vérité et doit maintenant prendre une décision : soit demeurer dans sa vie présente parce qu’il est bien confortable dedans, ou abandonner tout cela pour marcher avec Christ. Chose certaine, il ne pourra vivre les deux en même temps. Donc, on ne peut pas non plus observer les deux alliances en même temps. Les Juifs demeurent, jusqu’à ce jour, dans l’ancienne alliance, parce qu’ils ont complètement ignoré Celui qui est venu leur apporter la nouvelle. À l’exception, bien sûr, du petit nombre de Juifs qui ont reçu Jésus. Voilà pourquoi les autres attendent toujours le premier avènement de leur Messie.

Certains chrétiens, par contre, prétendent vivre sous la grâce dans la nouvelle alliance, mais continuent d’observer les fêtes légalistes de l’ancienne qui annonçaient la venue future de Christ. Bizarre que Christ, la réalité de ces fêtes, soit venu. Mais ces gens observent toujours l’ombre de cette réalité, car, selon eux, le vieux vin est meilleur. Quand Dieu nous instruit, Il le fait lentement, précepte sur précepte, règle sur règle, un peu ici, un peu là (Ésaïe 28:10). Lisez vous-mêmes Hébreux, le 8e chapitre au complet nous expliquant comment Jésus est le Médiateur d’une alliance nouvelle. L’ancienne alliance devait donc se terminer avec la mort de Jésus. C’est exactement ce que nous voyons dans Hébreux 8:13. En parlant d’une alliance nouvelle, il déclare, par le fait même, la première alliance comme ancienne. « Or, ce qui est devenu ancien et a vieilli est près de disparaître. » Alors, soit que l’on demeure dans l’ancienne alliance, ou l’on s’engage dans la nouvelle. On ne peut pas observer les deux.

Cependant, quand le chrétien choisit de suivre la nouvelle alliance, Dieu Lui-même S’engage à terminer le travail qu’Il a entrepris dans ce nouveau-né spirituel. Devenu ainsi une « nouvelle outre », le chrétien est maintenant prêt à recevoir ce vin nouveau. Car, non seulement ce vin nouveau devient délicieux, mais il est aussi notre espoir et notre assurance d’une vie éternelle. Cette nouvelle alliance est tout d’abord notre source où puiser quotidiennement tout ce dont nous avons besoin dans notre cheminement vers le Royaume. Mais cette alliance est aussi une source de connaissance de choses à venir qui, pour le commun des mortels, demeurent toujours un mystère.

La vérité des Saintes Écritures nous libère vraiment des liens de l’esclavage spirituel qui est trop souvent imposé par certains hommes qui ont réussi à asservir ceux qui leur ont confié leur espoir de salut. Pour le chrétien, sa source principale où s’abreuver, c’est la Parole de Dieu. Mais nous devons garder notre esprit ouvert, car la vérité peut aussi nous venir par ceux que Dieu veut bien inspirer pour faire ce travail. Cette vérité doit être accueillie avec un cœur honnête, mais aussi avec beaucoup de discernement, car Dieu Lui-même nous déclare, par la bouche de Paul, d’éprouver toutes choses et de retenir ce qui est bon (1 Thessaloniciens 5:21).

Vous noterez que l’on doit retenir ce qui est bon seulement et rejeter ce qui n’est pas biblique. Il faut étudier la Bible afin de pouvoir faire cela. Dans les temps où nous vivons, il faut garder cette soif d’apprendre des choses nouvelles. Et lorsque nous recevons une révélation nouvelle, il faut être prêts à nous ajuster à cette nouvelle connaissance. Le chrétien doit toujours garder son esprit ouvert.

Vous savez, il ne faut pas être insulté de découvrir que nous n’avons pas toute la connaissance. Cela est évident, même dans les Écritures, car Dieu a déclaré à Daniel, par la bouche de l’ange Gabriel de tenir secrètes les paroles qu’il venait d’entendre et même, remarquez bien, de sceller le livre jusqu’au temps de la fin (Daniel 12:4) ! Plusieurs alors, le liront et la connaissance augmentera. Regardez maintenant la deuxième partie du verset 10 : « …les méchants agiront avec méchanceté [comme toujours], et aucun des méchants ne comprendra, mais les intelligents comprendront. »

Je suis toujours étonné de voir cette obstination chez bon nombre de ministres à vouloir à tout prix rester accrochés à ce qu’ils croient déjà savoir. Ils refusent toute connaissance nouvelle qui ne vient pas de leur propre inspiration. Pourtant, Dieu n’a jamais donné toute la connaissance à une seule personne. Il en donne selon Sa volonté à plusieurs, afin que cette connaissance soit partagée pour le bien-être de tous Ses enfants. Paul nous déclare : « Or, la manifestation de l’Esprit est donnée à chacun pour l’utilité commune » (1 Corinthiens 12:7). Ceux qui prétendent avoir toute la connaissance font de Dieu un menteur ! Dieu nous dit que la connaissance augmentera dans les temps de la fin ! Donc, il est impossible de l’avoir au complet à l’heure actuelle. Mais ces gens persistent dans leurs prédications à dire les mêmes choses, ayant l’esprit fermé à toute nouvelle connaissance.

Mais il y a un prix à payer pour cette sorte d’attitude. En agissant ainsi, ces pasteurs manifestent ouvertement leur refus de se faire instruire par Dieu. Et parce qu’ils persistent à garder leur esprit fermé, Dieu leur dit, dans Ésaïe 29:11 : « Aussi toutes les visions [ou révélations, si vous voulez] sont devenues pour vous comme la parole d’un livre scellé, qu’on donnerait à un homme sachant lire, en lui disant : Lis ceci ! et répondrait : je ne puis, car il est scellé. » Ces gens lisent la Bible, mais la Parole de Dieu est scellée pour eux. Pourtant, ils savent lire, mais ils ne la comprennent pas. Voilà ce qui arrive aux enseignants qui refusent de prendre le temps de tout vérifier afin de s’engager à ne prêcher que la Parole de Dieu. Alors, ils sont très confortables à prêcher leurs bonnes vieilles connaissances actuelles. Et comme Jésus l’a déclaré dans Luc 5:39, ces gens disent : « Le vieux vin est meilleur ! » Alors le vieux vin les endort et l’amour de la vérité ne les réveille plus.

Prenons, par exemple, la question de l’observance des fêtes juives, selon certains chrétiens. Plusieurs de ceux qui insistent à observer ces fêtes de l’ancienne alliance se permettent même d’accuser les chrétiens qui ne les observent pas de manquer d’amour envers Jésus ! Vous savez, rien ne change en ce bas monde. Dans les années 60, dans la ville de Colosse, certains Juifs convertis qui s’abstenaient toujours de manger les viandes impures et qui observaient encore les fêtes juives se sont mis à accuser les nouveaux chrétiens. N’oublions pas que ces ex-païens n’avaient jamais observé ni ces traditions juives, ni leurs fêtes. Mais ces Juifs voulaient que les Colossiens nouveaux convertis fassent la même chose qu’eux. Donc, ces Colossiens, qui voulaient absolument obéir à Dieu, ont demandé à Paul de trancher sur cette situation afin qu’ils n’aient pas à se culpabiliser. Voici la réponse de Paul dans Colossiens 2:16 : « Que personne donc ne vous condamne au sujet du manger ou du boire [i.e., les viandes pures et impures], ou au sujet d’un jour de fête, ou d’une nouvelle lune, ou de sabbats. » Notez, s’il vous plaît, le pluriel à « sabbats ». Car il s’agit des fêtes juives, ici, qui étaient toutes des sabbats.

Regardez ce que Paul leur dit au sujet de toutes ces choses, au verset 17 : « C’était l’ombre des choses qui devaient venir, mais le corps [ou la réalité de toutes ces choses] en est en Christ. » Comprenez-moi bien. Si ces fêtes avaient été encore en vigueur pour ces chrétiens à ce moment-là, dans les années 60, comment Paul aurait-il pu leur donner une réponse pareille ? Une réponse qui est toujours là, dans les Saintes Écritures ! C’est que Paul savait que l’ancienne alliance s’est terminée avec le sang versé de Christ sur la croix. Avec Son sang, la nouvelle alliance a débuté. Et ces traditions, ainsi que les fêtes juives, ne font pas partie de la nouvelle alliance !

Vous noterez, dans Lévitique 23:41, que ces fêtes avaient été données à Israël comme une loi perpétuelle pour leur descendance. Dieu a bien dit « perpétuelle » et non « éternelle » ! Ces fêtes étaient une loi perpétuelle pour annoncer quelque chose que le Messie devait accomplir un jour. Elles n’étaient que l’ombre d’une réalité qu’en effet, Jésus est venu accomplir. C’est la reconnaissance de l’intervention de Jésus dans la vie personnelle de chaque converti qui doit primer, maintenant, dans notre esprit, car sans cette intervention, nous serions toujours sous la loi et l’obligation des ordonnances qui s’élevaient contre nous par cette loi. Mais grâce à l’intervention de Jésus, cette obligation des ordonnances a été entièrement annulée et attachée à la croix avec Jésus. Notez-le vous-mêmes dans Colossiens 2:14.

Voilà ce qui nous a permis d’être sous la grâce et de vivre dans la foi de recevoir l’immortalité un jour. Grâce au sacrifice de Jésus, nous pouvons cheminer dans ce monde qui est présentement un désert spirituel pour la majorité des humains. Mais ce monde n’est pas un désert pour nous qui cheminons vers notre Terre promise : le Royaume de Dieu pour l’éternité. Car cette grâce, obtenue gratuitement lors de notre conversion, a fait de nous des « outres neuves », et c’est ce que nous devons à tout prix demeurer, car le vin nouveau, nous dit Jésus, dans Luc 5:38, se met dans des vaisseaux neufs, et les deux se conservent ensemble ; des outres dans lesquelles le vin nouveau de la connaissance de la vérité peut donc demeurer sans danger de les faire éclater. Et c’est ce vin nouveau de notre alliance avec Christ, par Son sang, qui peut nous garder, maintenant, sur cette route extraordinaire vers la gloire à venir, celle que je souhaite à vous tous !




D.037 – La saine doctrine

 

Par Roch Richer

Doctrines à sensations

Vous connaissez l’expression : « Il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte dans les journaux à sensations » ? Dans les magazines à potins, toutes sortes de nouvelles sont lancées, dont beaucoup sont fausses. Mais elles sont affublées d’un titre très accrocheur et les gens achètent ces journaux parce que ce qui leur est raconté « plaît à leurs oreilles ». La grande majorité des lecteurs ne prendront jamais la peine de vérifier si la nouvelle est vraie. Ils vont se contenter de la lire parce que cela les flatte et les émoustille. Il y aura même certaines personnes pour croire mordicus à tout ce qui est écrit. Et c’est ainsi qu’ils auront une perspective faussée des vedettes et des personnages importants. Les médias écrits, dirigés par des pouvoirs occultes, en profitent incidemment pour manipuler l’opinion publique.

Saviez-vous que le christianisme moderne souffre de la même maladie, aujourd’hui ? Beaucoup de doctrines à potins sont véhiculées au moyen de livres, de cassettes, de vidéos et même de grosses productions cinématographiques afin de berner les chrétiens sur ce que dit réellement la Bible. Et les pauvres crédules, pourtant animés de bonnes intentions, tiennent ces doctrines à sensations pour véritables, sans en vérifier la solidité dans la Parole de Dieu.

C’est ainsi que des personnes se disant chrétiennes croient à des doctrines comme le pré-tribulationisme, la trinité, le salut par les œuvres ou le salut inconditionnel, le feu d’un enfer éternel à tous ceux qui ne se convertissent pas à Christ aujourd’hui, l’adoration de la Vierge Marie, le parler en langue et bien d’autres doctrines plus loufoques les unes que les autres.

Or, si chaque chrétien prenait réellement la peine de vérifier sérieusement chacune de ces doctrines, les églises des hommes s’écrouleraient du jour au lendemain. Mais le système de vie actuel, patiemment instauré par Satan depuis des siècles, fait en sorte que les chrétiens se sont laissés distraire de l’étude de la Parole par les soucis de la vie. Il faut gagner son pain à la sueur de son front, en faisant des heures supplémentaires, car le coût de la vie grimpe sans cesse ; il faut se distraire par des amusements diversifiés et innombrables ; il faut prendre le temps de dépenser l’argent que l’on a si durement gagné et, au bout du compte, il reste combien de temps pour « éprouver toutes choses » (1 Thessaloniciens 5:21) ?

La majorité des chrétiens — je parle des chrétiens nominatifs — ne se rendent pas compte de la gravité de la situation et ne se contentent que du petit lait spirituel distribué au compte-goutte par leur pasteur, une fois la semaine, à heure fixe. Et encore, il faut espérer qu’il ne soit pas trop suri, ce lait.

Lorsqu’un enseignant de la Bible, qu’il ait obtenu le titre de manière divine ou humaine, nous expose une doctrine, soit qu’elle nous est connue depuis longtemps ou depuis peu, ou qu’elle nous soit nouvelle. Qu’est-ce qui peut nous garantir qu’elle soit vraie, c’est-à-dire, véritablement biblique ? Qu’est-ce qui en fait une saine doctrine ? Sommes-nous en mesure de déterminer si elle a de solides fondements scripturaires ?

« Mais, » me direz-vous peut-être, « qui sommes-nous, pauvres brebis, pour remettre en question l’expertise des personnes intelligentes qui ont passé souvent des dizaines d’années à scruter les Écritures ? Dieu ne donne-t-Il pas la connaissance d’abord à ceux qui sont en haut de la hiérarchie de l’Église ? À ceux qui ont la fonction de docteurs ? » Questions légitimes parce que les pasteurs, ministres et prêtres de toutes les religions dites chrétiennes se targuent d’être allés chercher l’expertise voulue pour dispenser à leurs ouailles toute la connaissance nécessaire pour qu’ils soient sauvés selon leurs critères ecclésiastiques. Ils ont si bien implanté cette idée dans la tête de leurs paroissiens qu’il est fort difficile à ces derniers de développer le sens du discernement enseigné dans la Parole. « Ne vous occupez pas de la recherche de la doctrine, laissez-nous cela entre les mains, nous vous dirons comment penser. Et surtout, ne questionnez pas notre enseignement, car nous devrions alors vous signaler comme rebelles à l’autorité divinement instituée dans notre congrégation ! » Et ainsi, leur contrôle est sauvegardé et protégé.

Prenez, par exemple, les pharisiens et les docteurs de la loi, au temps de Jésus. Ne devaient-ils pas être en mesure de connaître l’Ancien Testament sur le bout des doigts ? Pourtant, ils n’ont pas été fichus de reconnaître Jésus en tant que leur Messie, lorsqu’Il est venu sur terre pour la première fois ! Pourtant, le plus modeste étudiant de la Parole est capable de sortir les principales prophéties ayant prédit la venue de Jésus dans des détails précis !

Lorsque Dieu nous a dit, par la bouche de son apôtre, d’éprouver les esprits, ne parlait-Il qu’à Ses ministres ? « Bien-aimés [membres de l’Église !] ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits… » Pourquoi ? « …pour voir s’ils sont de Dieu ; car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde [c’est aux membres à éprouver ceux qui se disent prophètes]. 2Reconnaissez l’Esprit de Dieu à ceci : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair, est de Dieu ; 3Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair, n’est point de Dieu » (1 Jean 4:1-3). « Eh bien, voilà ! Pas de problème ! N’importe quel ministre qui dit que Jésus-Christ est venu en chair est nécessairement animé de l’Esprit de Dieu ! » Un instant, mes amis, ce n’est pas si simple. Ne nous en tenir qu’à cette base risquerait de nous amener de petits problèmes.

Jean avait posé un fondement pour la saine doctrine de Christ alors que le christianisme en était à ses tout débuts — la lettre a été écrite probablement quelques années après la rédaction de l’Apocalypse, en l’an 96. Depuis, le christianisme a subi de profondes mutations et une grande perversion s’y est installée. Les véritables chrétiens sont maintenant peu à peu évacués du « christianisme ». Les prédictions de Jean, de Paul, de Pierre et des autres apôtres se sont avérées justes. Les loups ravisseurs ont, par leurs doctrines à sensation, envahi la bergerie et ont fait de grands dégâts.

Or, que nous démontre Luc comme directive pour éviter ce genre de problème ? « Et aussitôt les frères firent partir de nuit, pour Bérée, Paul et Silas, qui étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs. 11Ceux-ci eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact » (Actes 17:10-11). D’après vous, comment ont dû réagir Paul et Silas ? Croyez-vous qu’ils se soient sentis insultés, ou blessés dans leur amour-propre de ce qu’on remettait leur parole en question, comme il arrive malheureusement souvent parmi les pasteurs et les prêtres des églises modernes ? Ont-ils fait comprendre avec condescendance à ces Judahites[1] qu’ils ne connaissaient pas encore grand-chose aux Écritures et qu’ils devaient tout simplement leur faire confiance ?

Ils ont trouvé leurs sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ! Sans doute les auraient-ils aussi trouvés plus nobles que bon nombre de ceux des congrégations et assemblées ayant feu et lieu dans nos salles modernes et aseptisées…

Quand avons-nous demandé à Dieu, pour la dernière fois, de nous éclairer de Son Saint-Esprit sur ce qui venait de nous être enseigné dans le dernier sermon du pasteur ou du prêtre ? Lui avons-nous demandé à ce que ne soit dispensée que Sa vérité, ou bien sommes-nous rendus au point de ne plus souffrir la saine doctrine, mais d’être plutôt désireux d’entendre des choses agréables provenant de docteurs à la voix obséquieuse nous susurrant des messages selon nos convoitises (2 Timothée 4:3) ? Ce n’est pas ce que Paul dit aux ministres de faire dans les versets précédents : « Je t’en conjure donc devant Dieu et devant le Seigneur Jésus-Christ qui doit juger les vivants et les morts, lors de son apparition et de son règne [remarquez le sérieux de l’avertissement] 2Prêche la parole, insiste en temps et hors de temps, reprends, censure, exhorte en toute patience, et en instruisant » (versets 1-2). Des messages dispensés en suivant ces instructions ne sont pas toujours faciles à entendre et à écouter. Mais ils risquent bien plus d’être assis sur la vérité biblique !

« N’éteignez point l’Esprit. 20Ne méprisez point les prophéties. 21Éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon, » nous recommande Paul, à nous les membres (1 Thessaloniciens 5:19-21). C’est notre responsabilité ! Ne prenez pas pour acquis tout ce que vous disent les beaux-parleurs, que ce soit en chaire, à la télévision, dans les croisades ou congrès évangéliques, les séminaires bibliques, dans les livres ou les cassettes audio ou vidéo ! Et ne prenez pas non plus leur richesse pour un critère de bénédictions divines ! La plupart du temps, cette richesse est suspecte, amassée au moyen de la fausse doctrine des dîmes et des offrandes prélevées sur le dos des chrétiens trop crédules qui aiment entendre ce qui est agréable à leurs tympans ! C’est d’ailleurs leur principal motif pour prêcher des doctrines à sensation : ça les rend riches à craquer ! Où ont-ils pris le droit de « vendre » la Parole de Dieu pour leur bénéfice personnel ? Et si seulement c’était la Parole véritable, on en retirerait un peu d’avantage, mais quand elle est pervertie et assaisonnée de mensonge en plus… !

Que doit donc faire le chrétien ? Car je sais que beaucoup se sentent démunis face à la pléthore de doctrines diverses disséminées au moyen des médias les plus disparates. Comment peut-on tester par quel esprit travaille un prêcheur donné ? Ne risque-t-on pas de se mélanger plus qu’autrement ?

Prier et étudier la Parole

Les premières conditions ont un rapport direct avec vous-mêmes en relation avec Dieu. Remarquez ce que l’apôtre Paul a écrit aux Thessaloniciens, quelques lignes auparavant : « Priez sans cesse. » (v. 17). Cela ne veut pas dire de prier à genoux des heures durant à chaque jour ; cela signifie que vous devriez avoir une attitude de prière constante, d’entretenir un contact permanent avec votre Seigneur et votre Dieu. Gardez en tête qu’Il marche constamment à vos côtés, quoi que vous fassiez. Il vous guide. Il vous habite ! Vous avez donc Son Saint-Esprit.

Ceci dit, ayez vraiment confiance en cette promesse de Jésus : « Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir » (Jean 16:13). Croyez-vous que cela ne s’adressait qu’aux apôtres présents à ce moment-là ? « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; 17Afin que [le ministre de Dieu ? Non] l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16). Tous ceux qui ont l’Esprit de Dieu en eux sont « homme » ou « femme de Dieu ».

Ne croyez pas que l’âge et l’expérience font foi de tout dans la dispensation de la Parole. Celui qui a l’Esprit, si jeune soit-il, en remontrera à celui qui, plus âgé, n’a pas l’Esprit pour le conduire, ou s’en sert mal, se laissant plutôt guider par son orgueil et son intellect humain. Prenez exemple sur Élihu, le plus jeune des amis de Job. Celui-ci souffrait de terribles maux et se lamentait en se justifiant. Ses deux amis plus âgés le reprenaient en le réprimandant sur sa conduite. Aucun d’eux ne savaient voir clairement la situation. Mais, quoique plus jeune, Élihu, irrité devant la bêtise des propos tenus, se décida à prendre la parole : « Je me disais : Les jours parleront, et le grand nombre des années fera connaître la sagesse. » (Job 32:7).

Combien d’entre nous, nous laissons impressionner par ceux qui déploient des diplômes en études bibliques, des doctorats en théologie et autres certificats de cours donnés par des « réseaux officiels » d’enseignement de la Bible ? Celui-ci nous attestera qu’il a passé 20-30 ans à étudier la Bible des soirées entières, cet autre se vantera humblement de connaître 14 000 versets par cœur, ce troisième nous tendra sa dernière vidéo cassette (seulement 39,95 $ + taxes !), résultat de plus de 18 000 heures de recherches ! Refrain connu ?

Qu’a compris Élihu ? « Mais c’est l’esprit qui est dans les hommes, c’est le souffle [l’Esprit]du Tout-Puissant qui les rend intelligents. 9Ce ne sont pas les aînés qui sont sages ; ce ne sont pas les vieillards qui comprennent ce qui est juste. 10C’est pourquoi je dis : Écoute-moi ; je dirai mon avis, moi aussi » (vs. 8-10). La réponse est très claire : c’est l’Esprit de Dieu qui donne la véritable intelligence à l’homme. Voyez-vous, le nouveau converti qui a compris le salut de Dieu est déjà plus avancé que celui que l’on qualifie de plus grand évangéliste de tous les temps, i.e., Billy Graham, qui, aux dernières nouvelles, n’avait toujours pas compris le salut ! Vous pouvez vérifier vous-mêmes ! Comment cela se fait-il ? Tout simplement que Billy Graham ne peut pas avoir le Saint-Esprit en lui. Sinon, comment pourrait-il encore être Franc-maçon au 33e degré ? De plus, il prêche les doctrines du catholicisme, ce qui est anti-biblique. Est-ce donc son « expérience » que vous craignez de froisser ou de discuter ?

Je me suis permis de prendre un exemple flagrant pour bien vous démontrer que n’est pas évangéliste qui le prétend et que, bien souvent, celui qui crie le plus fort enseigne le moins. Appliquez ce principe à toutes les personnes qui enseignent des doctrines. N’ayez plus peur de les passer au test de la Parole. Étudiez la Bible et croyez que l’Esprit qui vous habite va vous guider.

Les fruits que porte l’enseignant dans sa vie sont-ils bons ? Il ne s’agit pas là de rechercher la perfection dans toute sa conduite. Personne n’est parfait. Mais il y a des critères que Dieu a exigés des personnes qui aspirent au rang de pasteur : « Si quelqu’un aspire à être évêque, il désire une oeuvre excellente. 2Il faut donc que l’évêque soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, prudent, rangé, hospitalier, capable d’instruire ; 3Point adonné au vin, ni violent, ni porté au gain déshonnête, mais doux, éloigné des querelles, exempt d’avarice, 4Gouvernant bien sa propre maison, tenant ses enfants dans la soumission, en toute honnêteté. 5Car, si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment gouvernera-t-il l’Église de Dieu ? » (1 Timothée 3:1-5).

Le pasteur qui rencontrera ces critères parce que rempli du Saint-Esprit ne craindra nullement qu’on le mette à l’épreuve. Conduit par Dieu et en paix avec Lui, il trouvera que celles de ses ouailles qui l’éprouveront — selon ces critères bibliques et avec respect — développent la même noblesse de sentiments que les Béréens et acquièrent ainsi le discernement, qualité nécessaire à tout chrétien.

Il est fort regrettable de constater qu’à notre époque, beaucoup de ceux qui se proclament pasteurs de Dieu font honte à ce poste. Non seulement ne l’ont-ils jamais été, pasteurs, n’ayant pas reçu cette fonction de Dieu Lui-même, mais ils discréditent cette fonction aux yeux des chrétiens et du monde par leurs excès, leurs péchés, leurs faiblesses flagrantes et leurs propos anti-bibliques. Les scandales qu’ils font sont portés dans les médias et c’est tout le christianisme qui en est entaché. Voyez comment l’apôtre Pierre les qualifia : « Mais ceux-ci, comme des animaux sans raison, qui ne suivent que la nature, nés pour être pris et détruits, blasphémant ce qu’ils n’entendent point, périront par leur propre corruption, recevant le salaire de leur iniquité. 13Ils aiment à être tous les jours dans les délices : ce sont des taches et des souillures ; ils prennent plaisir dans leur tromperie, lorsqu’ils mangent avec vous » (2 Pierre 2:12-13). Lisez aussi les versets suivants, surtout de 20 à 22.

Quand vient ensuite l’occasion à un vrai chrétien d’évangéliser quelqu’un, certaines gens ressortent ces potins et raillent le christianisme. Recherchez donc les pasteurs dans la vie desquels le fruit de l’Esprit est évident.

Vérifier toutes choses

Puis, il faut vérifier si les doctrines enseignées proviennent de la Bible. Face à une doctrine qui vous est présentée, n’ayez crainte de vous enquérir de l’autre côté de la médaille. Vérifiez ce que disent ceux qui prêchent le contraire. « Celui qui plaide le premier, paraît juste ; mais sa partie [l’autre côté de la médaille] vient et l’examine » (Proverbes 18:17). Si vous avez peur d’être mélangés ou de ne pas être capables de voir l’évidence biblique au travers des arguments des deux parties, serait-ce la preuve qu’il y a un gros manque d’étude biblique de votre part ? Seriez-vous comme ceux à qui Paul reprochait de n’en être qu’au petit lait après plusieurs années de christianisme ? « En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. 13Or, celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant » (Hébreux 5:12-13).

Partez d’abord sur le principe que la Parole de Dieu a été écrite pour que les enfants de Dieu, Ses serviteurs, puissent la comprendre. La personne qui est née sans beaucoup d’intelligence et qui n’a pas reçu une grande instruction pourra, avec l’aide du Saint-Esprit, comprendre ce que Lui dit son Créateur et Rédempteur, alors que le plus grand théologien en sera incapable s’il n’a pas cet Esprit. Les saines doctrines apparaissent toujours simples à comprendre à celui qui est éclairé de l’Esprit.

« 9Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’avait point vues, que l’oreille n’avait point entendues, et qui n’étaient point montées au cœur de l’homme, que Dieu avait préparées pour ceux qui l’aiment. 10Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. 11Car qui est-ce qui connaît ce qui est en l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même aussi, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. 12Pour nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les choses qui nous ont été données de Dieu ; 13Et nous les annonçons, non avec les discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne le Saint-Esprit, expliquant les choses spirituelles aux spirituels. 14Or, l’homme animal ne comprend point les choses de l’Esprit de Dieu ; car elles lui semblent folie, et il ne les peut connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. 15Mais l’homme spirituel juge de toutes choses, et n’est lui-même jugé par personne. 16Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ. » (1 Corinthiens 2:9-16).

Mais comment savoir si une doctrine est biblique ? Si la doctrine s’assoit sur TOUTES LES ÉCRITURES et qu’aucun verset ne la contredit, c’est une vérité divine. Si plusieurs versets la contredisent (pas SEMBLENT la contredire), c’est que la doctrine risque d’être fragilement fondée sur un certain nombre de versets à qui l’on fait dire ce qu’ils ne disent pas en réalité. Une étude approfondie est alors exigée. Si vous disposez d’une concordance, tant mieux ; sinon, prenez le temps de scruter toutes les Écritures où le sujet est mentionné. Soyez prudent avec les livres qui se vendent sur le marché. Beaucoup de faussetés sont semées dans les librairies bibliques. Demandez à Dieu qu’Il vous guide spécifiquement dans le domaine doctrinal à étudier et Il mettra sur votre route les éléments dont vous avez besoin pour faire la lumière sur la Parole de Dieu. Ce peut être beaucoup de travail, mais ce travail est fascinant !

À mesure que vous prendrez de l’assurance dans vos études bibliques, vous vous familiariserez avec le Plan grandiose de notre Dieu et comprendrez ses paramètres et sa globalité merveilleuse ; vous vous rendrez aussi vite compte du mode opératoire par lequel sont souvent bâties les fausses doctrines. De plus, vous finirez par découvrir les motifs cachés et inavouables qui ont poussé certaines personnes à lancer de fausses idées qui ont fait beaucoup de chemin. (Ex. : le culte voué à la « Vierge » découle d’une idée qui date de plus de 4 000 ans. On adorait la Vierge longtemps avant… Marie !) Par ce processus d’étude, vous comprendrez le mécanisme des civilisations tel qu’inspiré par le diable. La perspective générale de l’histoire du monde vous apparaîtra plus clairement.

Mais d’où viennent les fausses idées et les fausses doctrines ? Du père du mensonge : Satan (Jean 8:44). Ses doctrines mensongères ont quelle fonction ? Détourner tout simplement le vrai chrétien du Plan de salut de Dieu, de la tâche d’évangélisation de l’Église, de la foi en Jésus-Christ Dieu/homme, etc. Ne soyez pas étonnés de ce que les fausses doctrines foisonnent aujourd’hui, car le temps des gouvernements humains achève et, de ce fait, le règne de Satan aussi. Il sait qu’il a peu de temps. Mais vous avez tout ce qu’il faut en la Parole de Dieu pour ne pas vous laisser prendre à ses mensonges. Si vous cherchez la vérité et que Dieu est en vous, comment pourra-t-on vous la cacher ? Dieu vous l’a promise !

« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples. 32Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8:31-32).

« Je suis le chemin, la vérité et la vie… » dit le Seigneur (Jean 14:6).

« Et en toute séduction d’iniquité, dans ceux qui périssent ; parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité, pour être sauvés » (2 Thessaloniciens 2:10).

« L’ancien, à la dame élue et à ses enfants, que j’aime dans la vérité, et non pas moi seul, mais encore tous ceux qui ont connu la vérité, 2À cause de la vérité qui demeure en nous, et qui sera avec nous pour l’éternité » (2 Jean 1-2).

Êtes-vous de ceux qui ont soif de la vérité divine ?

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[1] Descendants de la tribu de Juda.




D.036 – Qu’est-ce que se reposer en Jésus-Christ ?

 

Matthieu 11:28-29

Par Joseph Sakala

Saviez-vous que le sabbat est une des plus vieilles institutions qui existent ? Il date de la période où Dieu a terminé sa re-création de la terre qui, à un certain moment, était devenue informe et vide de toute vie, comme on peut le voir dans Genèse 1:2. Dieu a créé le sabbat le jour qui a suivi la création de l’homme. Il est écrit que Dieu a béni le septième jour et Il l’a sanctifié, c’est-à-dire, Il l’a rendu saint.

Plusieurs siècles plus tard, Dieu a inclus le sabbat comme faisant partie des Dix Commandements qu’Il a donnés à la nation d’Israël du haut du Mont Sinaï. Nombreux sont les chrétiens, aujourd’hui, qui sont troublés par la question suivante : doit-on encore observer le sabbat, de nos jours, tel que commandé dans Exode 20, dans les versets 8 à 11 ? Il existe plusieurs groupes de chrétiens qui sont convaincus que oui. Ils insistent même à dire qu’une personne ne peut pas être un vrai chrétien s’il n’obéit pas au Commandement de Dieu de garder le sabbat du coucher du soleil, le sixième jour, au coucher du soleil le septième jour. Et plusieurs dénominations religieuses font partie de ces groupes chrétiens.

Nous allons nous concentrer précisément sur cette déclaration concernant la durée du sabbat afin d’étudier plus profondément le compte-rendu de ce septième jour dans la Genèse. « Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée » (Genèse 2:1). Soulignez, s’il vous plaît, le mot « achevés » dans vos Bibles, car c’est un mot clé. Verset 2 : « Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. » Au verset 3, Il ajoute une autre pièce d’information quand Il dit : « Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia… » Mais pourquoi l’a-t-Il rendu saint ? La deuxième partie du verset nous donne la réponse. La raison pour laquelle Il l’avait sanctifié, c’est « …parce qu’en ce jour-là il se reposa de toute son œuvre, pour l’accomplissement de laquelle Dieu avait créé. »

C’est très simple comme explication, mais il y a une énigme dans ce passage ! Nous allons essayer, dans ce document, de résoudre cette énigme qui existe dans ces versets. C’est un des mystères que Dieu Se plaît à cacher par des mots simples et qu’Il veut que nous prenions le temps de découvrir dans Sa Parole.

Regardons ensemble sept points qui vont nous dévoiler la vérité remarquable, si bien cachée dans cette institution du sabbat. C’est étrange qu’après deux mille années d’enseignement chrétien, le sabbat soit très peu compris. Sa vraie signification est pourtant d’une importance cruciale pour nous.

Le premier point que l’on doit noter dans ce septième jour, et qui le rend complètement différent des six autres jours de la création, c’est l’absence de toute référence qu’il « y eut un soir et un matin » suite à sa création. La création accomplie dans les six autres jours se termine par une déclaration d’une période de temps écoulée. Mais au septième jour, aucune mention d’un soir et d’un matin. Et même la période de temps, mentionnée dans les six premiers jours, nous paraît d’une trop courte durée. Est-il possible que Dieu puisse créer quelque chose vitement et complètement, comme, par exemple, les arbres, les poissons, les animaux, les fleurs, ou même l’homme ? Et tout ça durant le temps d’un coucher de soleil à un autre en passant par un soir et un matin ? C’est pourtant ce qu’Il nous dit.

Dans Genèse 1:5, 8, 13, 19, 23 et 31, on voit la même expression utilisée par Dieu avant d’identifier le numéro du jour. Et cette expression est la suivante : « Et il y eut un soir, et il y eut un matin. » Remarquez que Dieu n’a pas dit : « Il y eut des soirs et des matins, » mais plutôt un soir et un matin, au singulier. Et au bout de chaque vingt-quatre heures, une autre sorte de création s’ajoutait à la précédente qui, elle aussi, était suivie par une autre. Saviez-vous que ceci exclut toute possibilité d’une évolution s’échelonnant sur des millions d’années ?

Mais au septième jour, il n’y a aucune mention d’un soir et d’un matin. Donc, le sabbat, comme nous allons le découvrir, est une création parfaite et sans aucune limite de temps attribuée à sa durée. C’est une période continuelle et sans fin dans laquelle Adam et Ève devaient entrer afin d’être près de leur Créateur, car le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat, comme nous l’a dit Jésus (Marc 2:27).

Maintenant, regardons notre deuxième indice. Il est évident, dans ce passage, que la signification principale de sabbat est « repos ». C’est tellement vrai que les mots « sabbat » et « repos » sont identifiés par le même mot hébreux shabbat. Donc, shabbat veut dire « sabbat » ou « repos ». Rappelons-nous, cependant, qu’au cœur du mot shabbat, vous avez sa signification première qui est « repos ». Dieu se reposa de Son œuvre.

J’aimerais vous expliquer quelque chose. Le mot repos, ici, n’a pas la même définition que nous avons tendance à lui donner, car, quand nous travaillons fort et que nous sommes fatigués et épuisés, nous avons besoin du repos pour reprendre nos forces. Cela n’est pas la signification de repos dans Genèse 2:2-3. Dans ce passage, Dieu nous dit qu’Il a cessé Ses activités parce que Sa création était achevée ! Vous rappelez-vous du mot que je vous ai demandé de souligner dans votre Bible ? « Achevé » ! Dieu n’était pas fatigué d’avoir tout créé dans les versets précédents. Il n’avait pas besoin de se reposer pour reprendre Ses forces. Il a simplement arrêté parce que c’était fini !

Je vous donne un exemple. Prenez un ébéniste qui décide de faire une belle table à café. Il termine son travail ; il est extrêmement heureux. Il s’assoit et contemple son chef-d’œuvre. Il n’arrête pas parce qu’il est fatigué. Il arrête parce que sa table est finie ! Terminée ! Et c’est exactement ce que Dieu a fait : Il a cessé de créer parce que c’était achevé et terminé ! Il avait fini de faire tout ce qu’Il voulait faire et Il S’est reposé, après cette création parfaite, pour la contempler.

Donc, le vrai sabbat, d’après cet indice, ne veut pas insister sur une journée spécifique. Il insiste plutôt sur la cessation d’une activité. Laquelle ? Celle de créer et qui s’est terminée ce septième jour. Voilà la signification de shabbat, ou « repos ». C’est très important.

Le troisième point ou indice, l’effort mentionné, ou l’activité de laquelle Dieu S’est reposé, était la création. Le verset 3 de Genèse 2 nous dit que Dieu se reposa de toute Son œuvre qu’Il avait créée. Dieu avait créé l’homme le sixième jour. L’homme était donc Sa dernière création physique. Comme c’était fini, Dieu S’est reposé. L’homme représenta alors le dernier effort de Dieu dans la création au niveau physique. Je souligne, au niveau physique. Ce sabbat, ou ce repos, dans lequel Dieu est Lui-même entré se poursuit donc jusqu’à ce jour ! Et il n’a jamais cessé ! Pourquoi ? Parce que Dieu n’a pas recommencé à créer des choses physiques depuis ce temps ! Alors, Son repos du début, c’est-à-dire, dès la cessation de Son œuvre de création, existe et se poursuit toujours. N’oubliez jamais cela.

Mais certains me diront : « Vous voulez me faire croire que, depuis cette re-création de la Genèse, Dieu ne fait plus rien ? » Je n’ai pas dit cela. Dieu est très actif, aujourd’hui, et ne cesse de l’être, dans une multitude d’activités. Mais pas dans la création physique ! Celle-là est finie.

Saviez-vous que même les évolutionnistes reconnaissent que la création physique sur cette terre est terminée ? Il est intéressant de voir qu’ils admettent que l’homme est le dernier échelon de l’échelle évolutive, et qu’il n’y a pas eu d’autre « évolution » depuis celle de l’homme. Il est vrai que nous ne pouvons pas être d’accord avec eux au sujet de la façon que l’homme, d’après eux, est venu à exister, c’est-à-dire, descendre du singe. Mais il est quand même remarquable de voir qu’ils sont d’accord qu’il n’y a eu aucune preuve d’évolution au-delà du développement de l’homme. Que fait Dieu, alors ?

Dans Jean 5, Jésus est dans la synagogue, et les Juifs sont très bouleversés de voir guérir un homme le jour du sabbat. Les pharisiens L’accusaient d’avoir transgressé le sabbat. Regardons ce que Jésus leur dit au verset 17 : « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et je travaille aussi. » Que voulait-Il prouver ? Son argument était simple. C’est qu’il était tout à fait correct de faire cet acte de miséricorde envers cet homme, même le jour du sabbat. Jésus ne faisait qu’imiter Son Père qui ne cesse jamais d’être actif en miséricorde et en amour en faisant ce qui est bien. Et ce même durant Son propre sabbat qu’Il a établi dès le début ! Donc, Dieu est occupé de mille et une façons, même dans Son repos. Et Jésus, en guérissant ce malade, n’a pas transgressé le sabbat.

Le quatrième point. Les humains, en commençant avec Adam et Ève, se sont éloignés de Dieu par le péché et par la transgression continuelle de Ses lois. À un moment donné, Dieu a décidé d’utiliser la nation d’Israël comme modèle, ou exemple, pour leur enseigner la vraie nature de ce sabbat original. Pour ce faire, Dieu l’a inclus parmi les Dix Commandements qu’Il leur a donnés du Mont Sinaï. N’oublions pas que le Saint-Esprit ne leur avait pas été donné. Israël ne pouvait absolument pas comprendre l’aspect spirituel de ce sabbat. Alors, pour bien leur faire comprendre la leçon, Dieu leur a dit d’observer le septième jour de la semaine, d’un couché de soleil à un autre, comme un parallèle au septième jour de la création.

Dans Exode 20:8, Dieu leur dit, remarquez-le bien, de se souvenir de ce fameux jour du repos et de le sanctifier eux aussi parce que Dieu l’avait rendu saint. Au verset 9, regardez maintenant le parallèle : « Tu travailleras six jours, et tu feras toute ton œuvre, » exactement comme Dieu a travaillé six jours pour terminer toute Sa création. Les mots clés, ici, sont toute ton œuvre. L’implication était qu’on devait s’organiser pour terminer littéralement tout ce qu’on avait entrepris durant la semaine. Pourquoi ? Parce qu’on devait subitement cesser toute activité pour se reposer ce septième jour et contempler tout son travail, exactement comme Dieu a cessé Son travail de création pour le contempler le septième jour.

S’il vous plaît, faites une étude biblique personnelle sur les versets 10 et 11 pour réaliser la profondeur de leur signification spirituelle au travers de ce quatrième commandement qui, pourtant, est purement physique. Car ce quatrième commandement n’était que l’ombre du vrai repos que Jésus rendrait disponible lors de Sa venue sur cette terre. Toutes les fêtes que les Juifs célébraient étaient aussi l’ombre de ce que Jésus accomplirait en tant que Messie, lors de Son premier avènement. Chaque agneau qu’on immolait était l’image du sacrifice de Christ et de Son œuvre de Rédemption. Chaque offrande d’holocauste et d’encens qu’on brûlait était un portrait de la senteur du parfum qui se dégagerait du sacrifice de Jésus aux narines de Son Père.

Le tabernacle était aussi l’ombre de Lui avec le Saint des saints où les péchés étaient pardonnés. Le grand prêtre, ses vêtements et son ministère étaient l’ombre de Christ, notre Grand Prêtre et Sacrificateur pour toujours. Toutes ces célébrations préfiguraient les événements futurs qui seraient tous accomplis par la mort de Jésus sur la croix. À Sa mort, Son œuvre de salut s’est terminée et Jésus S’est reposé. L’ancienne alliance avait pris fin et, à ce moment précis, le repos en Jésus-Christ était maintenant devenu une réalité. Le travail était terminé et le salut était rendu disponible à l’humanité entière.

Dans Colossiens 2:13, Paul déclare : « Et quand vous étiez morts dans vos péchés et dans votre incirconcision charnelle, il vous a vivifiés avec lui, [remarquez de quelle façon] vous ayant pardonné toutes vos fautes. » Le don gratuit de la grâce ! Regardez ce que « faire grâce » veut dire, au verset 14 : « Il a effacé ce qui était contre nous, l’obligation des ordonnances qui s’élevait contre nous ; et il l’a entièrement annulée, en l’attachant à la croix. » Certains groupes croient que ce sont les Dix Commandements qui ont été cloués sur la croix. C’est complètement faux ! Les Commandements ne sont pas péché ! Les Commandements sont saints, justes et bons ! Transgresser les Commandements est péché ! C’est à cause des transgressions que Jésus a été fait péché à la place des humains. Jésus est venu pour annuler cette obligation des ordonnances qui s’élevait contre nous.

Il est venu pour effacer les péchés du monde et non pour abolir les Commandements. Parce qu’Il a été cloué sur la croix, lors de notre conversion, nos péchés ont aussi été cloués sur la croix. C’est ainsi que nous avons été crucifiés avec Christ, et si nous vivons, c’est parce que Christ vit maintenant en nous. Comme c’est simple !

Regardons maintenant le verset 15 : « Ayant [même] dépouillé les principautés et les puissances [des ténèbres] qu’il a publiquement exposées en spectacle, en triomphant d’elles [aussi] sur cette croix. » Donc, tout est maintenant sous la gouverne de Christ, même ces démons qu’Il a dépouillés de leur autorité et qui tremblent en attendant leur jugement final.

Le cinquième point. Le sacrifice de Jésus a créé la réconciliation si nécessaire entre Dieu le Père et nous pour nous ouvrir l’accès à ce même repos qu’Il avait créé dès la création. Alors, ce repos en Jésus n’est plus une période de vingt-quatre heures, le septième jour de la semaine. Puisqu’Il vit en nous, ce repos est donc devenu une réalité où la volonté de Dieu doit se faire sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, dans la vie du chrétien. Elle doit devenir notre mode de vie parce que nous sommes devenus le peuple de Dieu. Quand Dieu a créé ce repos, Il est Lui-même entré dedans. Et parce que Dieu est saint, ce repos aussi est saint. Il est réservé à tous ceux qui veulent y entrer pour se laisser complètement guider par l’Esprit de Christ. Ceci veut dire que l’on doit se soumettre entièrement à Jésus et laisser Son Esprit nous guider à faire les œuvres que Lui décide pour chacun de nous. Pas seulement durant une période de vingt-quatre heures, mais d’une façon continuelle. Le vrai sabbat est donc un mode de vie pour le chrétien.

Allons voir comment ce repos en Jésus et son application au peuple de Dieu est clairement défini dans Hébreux 4:9-10 : « Il reste donc au peuple de Dieu un repos de sabbat. » Avez-vous remarqué qu’il n’est pas écrit « un jour de sabbat », mais plutôt « un repos de sabbat » ? Et ce repos se poursuit, que ce soit durant notre travail physique ou pendant une période réservée pour nous réunir afin de rendre gloire à Dieu, ce qui est très-très-très bien. Verset 10 : « Car celui qui est entré dans son repos, se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu des siennes. »  Nous voici dont rendus au sabbat original ! Et il faut y entrer en cessant de faire nos propres œuvres, notre propre activité et notre propre travail. Mais de quoi est-il question, ici ? Est-ce que nous devrions plaquer nos jobs, cesser toute activité physique et embarquer sur le bien-être social ? Pas du tout.

Ce que ces versets nous disent, c’est que nous devons cesser d’agir selon nos efforts et nos œuvres pour dépendre maintenant de l’œuvre d’un Autre. Voilà ce que le livre aux Hébreux nous explique et ça, ce n’est pas physique, c’est spirituel. Il n’est pas question d’arrêter de travailler pour gagner sa vie. Ça, c’est physique et très bien ! Il faut continuer. Ici, il est question que, même pendant que nous travaillons, l’on doit se soumettre à Dieu afin qu’Il puisse agir au travers de nous. Il faut être complètement centré sur Lui. Et ce travail, par Christ qui vit en nous, va se manifester d’abord spirituellement, mais aussi dans notre travail physique.

Lorsqu’on entre dans ce repos, l’on donne sa vie à Jésus et c’est Lui qui la guide. Pas nous. Dans Galates 2:20, Paul nous dit qu’il a été crucifié avec Christ, « et si je vis » dit-il, « ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi. » Paul ne travaillait plus selon sa volonté ; son travail se faisait par Christ, mais se manifestait au travers de Paul, dans ses œuvres. Cela était aussi le secret de la vie de Jésus. Il a Lui-même avoué : « C’est le Père qui vit en moi, qui fait les œuvres. Le Fils ne peut rien faire de Lui-même. » (Jean 5:19). C’est ça, le secret : la soumission entière à Dieu pour nous guider en tout selon Sa volonté.

Laissez-moi vous dire que ceci n’est pas facile à faire. La nature humaine veut être en charge et on connaît les résultats. Mais quand on se soumet entièrement à Dieu, regardons ce qui arrive, dans Philippiens 2:13 : « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire selon son plaisir. » Le secret de la vraie vie chrétienne, c’est de cesser de dépendre de nous-mêmes pour dépendre entièrement de Jésus qui vit en nous, Lui demander de nous guider dans toutes nos activités. La personne qui peut faire cela entre littéralement dans le repos de Jésus tout en accomplissant son travail physique.

Le sabbat devait donc avoir un but. Dieu l’avait béni, dans Genèse 2:3, pour le rendre saint. Pourquoi ? Pour bénir et rendre sainte toute personne qui y entrerait aussi ! Vous rappelez-vous quand Jésus a dit que le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat, dans Marc 2:27 ? Jésus a dit qu’Il a vaincu le monde. Si nous entrons dans Son repos, avec Lui, nous pouvons le faire aussi. Seuls, jamais !

Le sixième point. Faisons une petite analyse pour voir si nous sommes disposés à vivre de cette façon. Pour ce faire, il faut se poser certaines questions honnêtement, comme, par exemple : « Suis-je capable d’affronter les situations que je dois vivre chaque jour en mettant toute ma confiance en Jésus ? Suis-je confiant de réussir tout ce que j’entreprends grâce à la puissance du Saint-Esprit ? Est-ce que j’ai cette assurance d’arriver au bout de mes projets sans craindre les embûches qui pourraient se dresser sur mon chemin ? Est-ce que je me sens utile en portant des fruits pour Dieu dans mon milieu de travail et ailleurs ? Suis-je confortable avec Dieu quand je m’approche de Son trône pour Lui parler ? Ou suis-je craintif ? Suis-je convaincu qu’Il me comprend, qu’Il me guide et qu’Il est toujours prêt à me pardonner mes péchés ? Ou ai-je encore des doutes ? »

Saviez-vous que le repos en Jésus est conçu pour faire tout cela ? Vaincre le monde veut dire vaincre toutes ces choses avec Jésus. Voilà la raison pour laquelle Il a créé ce repos et pourquoi Dieu l’a rendu disponible à Son peuple. C’est notre seule manière de réussir. Je regrette, mais il n’y a pas de substitut ! Laissés à nous-mêmes, à notre pauvre petite nature humaine, nous réussissons quand même, par nos efforts, à atteindre un certain niveau de ce que nous appelons succès. Mais nous sommes souvent incapables d’atteindre pleinement nos buts. Pourquoi ? Simplement parce que nous dépendons de nos efforts ; parce que nous comprenons mal ce que veut dire vraiment se reposer en Christ. C’est que, laissés à nous-mêmes, nous nous appuyons seulement sur notre vécu, nos ressources, notre entraînement, nos talents et notre puissance.

Ce genre de comportement produit souvent des moments de frustration, d’incertitude et pourrait même porter au découragement. Regardez ce qui motive ceux qui ne connaissent pas Dieu : c’est l’orgueil, la cupidité. Car, finalement, c’est tout ce qui leur reste comme outil.

Saviez-vous qu’un chrétien qui ne reste pas branché sur Jésus pourrait tomber dans ce même panneau ? Dieu savait que nous aurions des problèmes. Il nous comprend. Rien n’est caché à Ses yeux. Il sait exactement comment nous fonctionnons. Il nous a « tricotés » ! Donc, Il a préparé un plan destiné à nous fournir la solution pour contrer nos faiblesses. Il nous enseigne comment fonctionner d’une façon entièrement différente, de ne plus compter sur nous-mêmes, mais plutôt sur Celui qui vit en nous, d’avoir cette assurance que Jésus va agir au travers de nous, en utilisant notre esprit, nos talents, notre volonté, nos émotions et nos sentiments. Mais c’est Christ qui doit faire le travail. Facile et simple, comme solution, n’est-ce pas ?

Mais attention ! Nous arrivons au septième point. Voici maintenant le gros du problème. Si nous ne nous soumettons pas entièrement à Jésus, savez-vous qu’il est difficile de demeurer dans Son repos ? On entend souvent certains chrétiens déclarer : « Mais pourquoi est-ce si difficile d’être heureux ? Pourquoi ai-je tellement de problèmes. Pourquoi faut-il déployer tellement d’efforts pour réussir ? » Regardons ce qui est écrit dans Hébreux 4:11, où Paul nous déclare : « Efforçons-nous donc d’entrer dans ce repos… » Il faut s’efforcer, c’est-à-dire, faire l’effort ultime d’entrer dans ce repos. De quelle façon ? Simplement en laissant Dieu diriger nos vies. Paul nous donne cette instruction pour nous éviter ce qu’il dit dans la deuxième partie du verset 11 : « …de peur que quelqu’un ne tombe dans une semblable rébellion. » Quelle désobéissance ? Celle de ne pas mettre notre entière confiance en Dieu comme l’Israël ancien a fait. C’est aussi simple que ça.

Certaines personnes semblent l’avoir compris et cela se reflète automatiquement dans leur comportement chrétien quand ils utilisent ce principe avec foi. Certains ont appris à contrôler l’orgueil qui causait leurs problèmes ; d’autres ont réussi à mater ce sentiment d’être « né pour un petit pain ». Ces gens accomplissent, maintenant, des œuvres qui leur procurent de la joie tout en récoltant la bénédiction et l’excitation qui résultent du fait de vivre comme un chrétien. D’autres personnes les regardent aller et se disent : « Mais c’est comme ça que je veux vivre, moi aussi ! »

Ceux qui hésitent, cependant, à laisser Dieu guider complètement leurs pas sont parfois déçus et disent : « Pourtant, j’ai compris ce qu’on enseignait sur le repos. J’essaie très fort, mais ça ne marche pas ! Pourquoi cela ne réussit-il pas pour moi ? Pourquoi suis-je encore écrasé par mes problèmes ? » Jésus nous donne la réponse : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai. 29Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes ; car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:28-29). Avez-vous noté comment Jésus commence en nous donnant un soulagement ? Ensuite, nous pouvons trouver ce repos.

J’aimerais vous expliquer un peu plus en détail de quelle façon Jésus nous donne ce repos de notre âme. Vous rappelez-vous quand vous avez connu Jésus ? Quand vous avez compris et cru les Écritures qui disaient que Jésus avait pris notre place sur la croix ? Il est mort pour nous, Il a porté la punition pour nos péchés, et Il a été blessé pour nos transgressions. Sans plus douter, nous avons cru que nos iniquités sont tombées sur Lui. Et nous avons fait quoi ? Nous nous sommes fait baptiser. Nous lui avons donné notre vie, et nous avons ressenti ce sentiment de paix qui inondait notre cœur, une espèce de silence divin, accompagné d’un bonheur inexplicable. Nous étions soulagés !

Plus aucun sentiment de culpabilité ; aucune crainte de la mort ; fini, nos efforts et notre travail pour gagner notre propre salut, car nous reposions sur le travail d’un Autre. Jésus avait payé pour tout ! Vous rappelez-vous de la belle sensation de repos qui est venue avec ce pardon ? Et Il nous l’avait donné gratuitement.

Mais, après quelques temps, nous avons découvert que les problèmes revenaient, suivis de certains échecs. La vie du chrétien devenait parfois difficile, lourde, parsemée de baisse dans notre zèle du début. À l’occasion, on pouvait même éprouver un certain sentiment de stérilité, parce qu’on croyait faire du surplace, sans porter de fruit. Nous savions que ça n’allait pas et, pour corriger la situation, on avait décidé de prendre la résolution d’essayer plus fort, de servir davantage, avec plus de zèle et d’efforts pour rattraper le retard. Et, pour un temps, les choses se sont peut-être améliorées. Mais après une certaine période, nous avons sombré dans la même travée. Cette fois, nous sommes devenus fatigués, bouleversés, désenchantés et quelque peu découragés.

Où pouvait-on trouver la solution de notre problème ? Au verset 29 de Matthieu 11. Jésus nous dit : « Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi. » Il a bien dit « mon joug », notez-le ! Vous savez, dans le bon vieux temps, pour labourer, on utilisait des bœufs. Afin de travailler en équipe, on installait un joug de bois sur le cou des deux bœufs. Notez qu’un joug est toujours fait pour deux, jamais pour un. Jésus était charpentier et Il a dû en fabriquer plusieurs pour les fermiers de Son temps. Il utilise donc cette analogie et nous dit : « Entre dans mon joug avec moi ! Toi sur un côté, moi de l’autre. » Si nous faisons cela, regardez Sa promesse à la fin du verset 29 : « …et vous trouverez le repos de vos âmes. »

Vous savez, un joug est aussi un symbole de servitude dans lequel le travail et l’activité deviennent contrôlés. Ceci veut dire que l’on n’agit pas seul. Quand le bœuf reçoit le joug, il n’est plus libre de faire ce qu’il veut. Il travaille sous la direction de son maître, c’est-à-dire, celui qui le conduit. Prendre le joug de Jésus veut dire : « Fini de mener ma vie comme je le veux, à ma manière. » Nous devons maintenant désirer vivre à la manière de Christ. Jésus a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes. Il apprit à faire ce qu’Il n’aurait pas normalement choisi de faire Lui-même. Mais Il les a faites pour obéir à Son Père qui en avait décidé ainsi.

Entre vous et moi, quelqu’un peut-il aimer se faire crucifier ? Ou battre de verge ? Ou désirer se faire frapper au visage comme Christ ? Mais Jésus nous dit : « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, c’est-à-dire, apprenez de moi. » Quand nous entrons sous le joug avec Jésus, nous devons nous attendre à ce que Dieu prenne charge du programme de notre vie. Et c’est très souvent surprenant de voir ce que Dieu en fait. Nous Lui léguons le droit de décider ce qu’Il veut en faire. Pour Dieu, ça n’a absolument aucune sorte d’importance à quelle âge nous décidons d’entrer dans ce joug. Qu’on soit jeune, ou dans la quarantaine, ou avancé en âge, peu importe. Nous Lui confions simplement de déterminer l’orientation future de notre existence. C’est Lui qui donne les ordres, pour nous faire comprendre ce qu’Il veut que nous fassions. Et nous nous fions maintenant entièrement à Lui.

Dans certains cas, Il peut amener des changements dramatiques ; dans d’autres cas, très peu. Il peut même vous laisser exactement où vous êtes, à faire le même travail, mais Il peut décider de nous faire cesser ce que nous faisons, même si ça entraîne certaines difficultés, pour nous amener à exercer une autre activité ailleurs. Il y a une chose, cependant, qui demeure certaine, quelle que soit Sa décision, Il nous demande de quitter ou abandonner cette position de vedettariat au centre de tout. Il va nous enrôler à l’école, dans une nouvelle carrière de vie. Exactement la même que celle de Jésus.

« Apprenez de moi, » dit-Il, « parce que je suis doux et humble de cœur. » Il va nous enseigner l’humilité, au lieu de chercher à être le centre de l’attention. Nous allons apprendre à donner crédit à ceux qui le méritent. Alors, cette école nous enseigne comment annuler l’orientation sur le soi. C’est exactement le contraire de la façon dont vit le monde. Le monde se nourrit d’illusions, sans réalité, et il est en train de détruire les individus. Chacun désire être un dieu, son propre dieu, diriger sa vie comme bon lui plaît. « I’m number One ! Je suis capable de décider n’importe quoi. »

Vous savez, cette sorte d’attitude ne peut pas attirer l’individu à Christ. Certains groupes, pourtant, prêchent cette sorte de doctrine et s’attirent beaucoup d’adeptes. Plus c’est facile, plus c’est populaire. Tout le monde est libre, avec une liberté, cependant, sans paix et sans repos. Quand nous venons à Christ, nous Lui appartenons, car nous avons été rachetés à grand prix ! Mais, même armés de cette connaissance, certains chrétiens ont encore de la difficulté à s’abandonner entièrement à Christ. Et la raison en est simple : c’est que, inconsciemment, ce chrétien ou cette chrétienne voudrait retenir ou protéger une partie du soi de sa vie personnelle. C’est comme si elle Lui disait : « Ceci est sacré, c’est à moi ! Jésus, ne touche pas à ma vie privée ! C’est mon droit ! »

Et quand ça ne fonctionne plus, on consulte les psychologues, les psychiatres, les psychanalystes pour tenter de régler les problèmes. Vous savez, ces individus ont définitivement leur utilité dans le monde. Ils sont éduqués pour aider les gens à régler certains problèmes d’ordre émotionnel ou psychosocial. Mais vous remarquerez que l’emphase, avec ces docteurs, revient souvent sur le choix à savoir comment s’en sortir. Dieu existe très peu, sinon pas du tout, dans leur façon de solutionner les problèmes. Et pourtant, les vrais problèmes sont toujours d’ordre spirituel.

Dieu nous dit, par la bouche de Jérémie, que « le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément malin, » (Jérémie 17:9). Voilà ce que nous sommes tous, à l’état naturel. Alors qui peut connaître le cœur ? Les psys ? Je croirais plutôt ce qui est écrit au verset 10 : « Moi, l’Éternel, je sonde le cœur… » Lui seul peut voir s’il y a de l’amour là-dedans ! Il continue : « …et j’éprouve les reins… » Dieu seul peut connaître et évaluer nos émotions. Ayant fait ces deux opérations spirituelles en profondeur, notre Docteur Tout-Puissant peut maintenant « rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses actions. »

Dieu seul peut faire ces choses. Il veut nous bénir selon le fruit de nos œuvres. Dieu seul peut guérir vraiment. Alors, comment s’en sortir ? Regardez ce qui est écrit dans Jean 12:24 : « En vérité, en vérité, » nous dit Jésus, « si le grain de froment ne meurt après qu’on l’a jeté dans la terre, il demeure seul… » Le grain de blé, c’est chacun de nous. Tant et aussi longtemps qu’on pense pouvoir tout régler en utilisant notre nature humaine, et nos propres moyens, on demeure seul. Deuxième partie du verset 24 : « …mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » Cela veut dire quoi ?

Paul a dit : « Je suis mort avec Christ. » Il avait laissé mourir sa nature humaine et était maintenant revêtu de la nature divine parce que Christ vivait en lui. Il pouvait alors porter beaucoup de fruits. Lors de notre baptême, nous avons fait la même chose que Paul. Quand nous consentons volontairement à nous laisser guider par Dieu, une chose merveilleuse commence à se produire. Nous commençons à trouver ce repos que Christ nous a promis. En imitant Christ, après avoir reçu et accepté Ses instructions, nous pouvons maintenant travailler en paix et accomplir beaucoup plus avec moins d’efforts. Et tout ceci en menant une vie entièrement satisfaisante, paisible et heureuse.

Jésus a dit, dans Matthieu 16:25 : « Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra… » C’est évident ! Quelqu’un qui veut parvenir au salut tout seul n’y arrivera jamais ! Mais regardons la deuxième partie du verset 25 : « …et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. » Celui qui est prêt à abandonner sa vie pour la donner à Christ, à vivre selon Ses instructions, au point d’être même prêt à mourir pour Christ, s’il le fallait, celui-là retrouvera la vie dans une résurrection pour l’éternité. Mais cette personne trouvera le vrai repos de son vivant aussi ! Car elle vit le sabbat à la façon de Dieu ! Le joug devient alors doux sur son cou et le fardeau léger, car c’est Jésus qui le porte.

Quand nous avons cette attitude, nous ressentons continuellement Sa présence dans notre vie. Nous ressentons aussi cette paix qui vient de notre assurance que c’est Lui qui nous guide maintenant. Nous faisons équipe avec Lui, sous le même joug, et Jésus ne nous abandonnera jamais. Il a Lui-même déclaré : « Ceux que le Père m’a donnés, » c’est-à-dire, ceux qui ont décidé volontairement de se laisser guider par Moi, « personne ne pourra les arracher de ma main. »

Mes chers amis, ces paroles devraient nous rassurer énormément. Il faut avoir des plans et des projets dans la vie. Mais au lieu de les faire tout seul, il faut les présenter plutôt à Dieu en Lui disant : « Seigneur, me voici avec mes projets. Montre-moi comment les accomplir à Ta manière. Pointe-moi la direction que je dois emprunter pour réussir. »

Savez-vous qui a vécu la vie la plus réussie dans l’histoire de l’humanité ? C’est Jésus de Nazareth ! Et Il nous a donné le secret de Sa réussite. Il a dit : « Je fais toujours la volonté du Père et les choses qui Lui plaisent. Je vais là où Il M’envoie » (Jean 5:30 ; 6:39). Cela pourrait-il marcher pour nous aussi ? Le croyons-nous vraiment ? Le programme de notre vie doit être entre Ses mains. Notre responsabilité est de faire ce qu’Il veut que nous fassions. Si nous travaillons dans un bureau, nous devons donner notre maximum. Si c’est dans la restauration, nous devons préparer la nourriture comme si Jésus venait manger ce repas. Si c’est dans la construction, nous devons travailler comme si Jésus le charpentier était notre copain de travail. Peu importe le domaine, le chrétien doit être un exemple à suivre, à cause de son honnêteté, son enthousiasme, sa propreté dans ce qu’il fait, sa bonne disposition de caractère et la joie qu’il sème dans son entourage.

Alors qu’avons-nous appris dans tout ceci ? Quatre choses, au moins. Premièrement, c’est qu’avant de connaître Christ, nous faisions nos propres œuvres, croyant qu’elles nous procureraient le salut. Et pendant tout ce temps, Jésus avait déjà préparé notre salut en faisant Lui-même tout le travail. Deuxièmement, tout comme Dieu S’est reposé quand Sa création fut terminée, Jésus nous demande de nous reposer aussi en acceptant Son sacrifice comme un travail terminé. Troisièmement, autant Dieu a béni et rendu saint Son repos, autant Il bénit et rend saint le chrétien qui entre dans le repos de Jésus. Quatrièmement, autant ce repos de Dieu n’avait pas de limite de temps établi, autant le repos en Jésus doit se vivre sept jours sur sept par le chrétien.

Voulons-nous jouir de ce repos éternellement ? C’est en plein ce que Dieu veut pour nous ! Et c’est en plein ce que Jésus est venu nous donner !




D.030 – Examinez toutes choses

 

1 Thessaloniciens 5:20-22

Par Joseph Sakala

« 20Ne méprisez point les prophéties. 21Éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon. 22Abstenez-vous de toute apparence de mal. »

Vous savez, nous vivons en ce moment dans une époque très difficile qui est ponctuée d’incertitude. Peu importe le domaine vers lequel nous nous tournons, l’incertitude est incrustée partout. Au niveau du travail, vous admettrez que personne, de nos jours, n’oserait espérer dénicher un emploi où il passerait les quarante prochaines années de sa vie jusqu’à sa pension. C’est quasiment impensable. Au contraire, avec les restructurations, les consolidations et les fusions d’entreprises, de plus en plus d’employés perdent leur travail, et les familles souffrent. Au niveau familial, le mariage est devenu un simple engagement social qu’on peut facilement briser sans se préoccuper de la souffrance endurée par les enfants, ces éternelles victimes du divorce.

Quand j’étais jeune, une famille était composée de deux parents avec cinq ou six enfants. Aujourd’hui, une famille est composée de deux enfants avec cinq ou six parents en quelque part dans le décor. Et la société trouve ces ruptures familiales tout à fait normales. C’est devenu la mode. Peu importe le domaine, que ce soit dans la finance, dans les traités signés entre pays, ou dans l’administration des gouvernements, l’incertitude règne partout.

Au niveau religieux, la situation n’est pas plus rassurante. Il existe, à l’heure actuelle, des milliers de religions se disant chrétiennes et prétendant croire en Dieu. S’il en existe autant, c’est que, même si elles prêchent Dieu, elles sont en contradiction les unes avec les autres. Sur quoi ? Sur certaines choses qui furent déclarées par ce même Dieu qu’ils disent honorer et adorer. Quelle confusion !

Tous puisent pourtant leurs instructions dans le même Livre. Heureusement, la majorité admet que la Parole de Dieu est vérité. Certains, cependant, n’en sont pas sûrs. Et tout en se déclarant chrétiens, ils prétendent que la Bible contient plusieurs contradictions. D’autres vont jusqu’à déclarer ouvertement qu’elle contient des erreurs. Et pour corriger ces anomalies, quelques groupes ont même écrit leur propre version de la Bible et ce qu’elle devrait enseigner. Pourtant, ce même Livre nous dit que Dieu ne ment pas, et ne peut pas mentir ; simplement parce que ce n’est pas dans Sa nature !

Les Saintes Écritures nous disent aussi que Dieu n’est pas un Dieu de confusion. Alors pourquoi toute cette confusion ? La réponse est simple. Rares sont les religions qui acceptent de se faire instruire par tout ce qui se trouve dans Bible. Elles acceptent ce qui fait leur affaire et passent par-dessus le reste. Encore plus rares sont celles qui sont prêtes à admettre qu’une doctrine à laquelle elles tenaient mordicus avait été mal comprise. La doctrine ne change pas, mais leur compréhension de cette doctrine doit maintenant être modifiée.

Comment annoncer ceci aux fidèles ? Laissez-moi vous dire que ça prend du courage. Pourtant, la Bible elle-même donne cette instruction de vérifier toutes choses. Et, si l’on doit changer, l’on avale son orgueil et l’on change. C’est ce que Dieu veut.

Lors de notre conversion, nous avons reçu le Saint-Esprit qui agit en nous pour nous révéler les choses de Dieu. Jésus, donc, Se charge maintenant de nous instruire à Son rythme, pas à notre rythme. Le secret est de se laisser guider par le Saint-Esprit, sans nous y opposer. C’est ici la pierre d’achoppement pour tout prédicateur, peu importe son niveau académique, qui refuse de s’humilier devant ce Dieu qu’il prétend servir. Je dis bien ceux qui refusent de s’humilier. Personne n’a reçu toute la connaissance. Il faut que ce soit clair. C’est Dieu qui décide quelle quantité Il veut donner à quelqu’un et à quel moment.

« À qui veut-il enseigner la sagesse, et à qui faire entendre l’instruction ? Est-ce à des enfants sevrés, arrachés à la mamelle ? » (Ésaïe 28:9).

Pourtant, c’est ce que nous étions, spirituellement parlant, quand nous sommes venus à Christ. Des petits enfants qui avaient énormément à apprendre. Mais tout bon parent enseigne son enfant, avec douceur, patience et un peu à la fois. C’est exactement comme cela que Dieu a agi avec nous aussi.

« Car il donne loi sur loi, loi sur loi [vous savez, le mot loi, ou précepte, veut dire un enseignement particulier], règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là » (v. 10).

Répétition, répétition ! Et pour nous donner le temps de rentrer en profondeur, Il nous en donne un peu à la fois. Voici où certains enseignants ont fait fausse route. Au lieu de comprendre ceci, ils ont cru avoir tout reçu d’un seul coup. Quand nous sommes venus vers Christ, nous étions chargés de problèmes, fatigués, et peut-être même découragés. Alors Il nous dit de laisser notre fardeau à Ses pieds, afin que Lui S’en charge. « Entrez dans mon repos » nous dit-Il, et laissez-moi vous conduire. » C’est ce que Jésus dit aux convertis au verset 12 :

« C’est ici le repos, que vous donniez du repos à celui qui est accablé, c’est ici le soulagement. »

Jésus est ce repos ! Ceux qui veulent accepter cela, ne seront jamais pris au dépourvu. Car, quand Christ leur fait comprendre des choses nouvelles, ils les acceptent avec joie et beaucoup de reconnaissance. Ceci n’est malheureusement pas le cas de tous ceux qui se disent ministres de l’évangile. Regardez la fin du verset 12 d’Ésaïe 28 : « Mais ils n’ont pas voulu écouter. » Pour quelle raison ? C’est simple : l’orgueil ! L’orgueilleux veut instruire Dieu et non se faire instruire par Dieu. Voilà pourquoi il y a tant de confessions religieuses, toutes en contradiction les unes avec les autres. Elles refusent d’entrer dans ce repos de Jésus et de se laisser guider par Lui.

« Ceux qui ont écrit la Bible ont dû se tromper, » disent-ils. « Ce n’est pas vraiment ce que Dieu voulait dire. Nous, nous comprenons les Écritures beaucoup mieux que les autres. »

Je regrette, mais Dieu ne changera pas pour eux. Voilà pourquoi, au verset 13, Il leur dit :

« Aussi la Parole de l’Éternel sera pour eux loi sur loi, loi sur loi, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là… »

En d’autres mots, Dieu dit : « Je vais continuer de les enseigner dans un domaine particulier dans mes préceptes, en leur répétant les mêmes règles, et ce même s’ils ne veulent pas écouter. » Mais il y a un prix à payer. Plus ils vont se croire justes à leurs propres yeux, plus ils seront mélangés ! Regardez la fin du verset 13 :

« …afin qu’en marchant ils tombent à la renverse, qu’ils soient brisés, qu’ils tombent dans le piège, et qu’ils soient pris. »

Mais oui, ils sont corrects, eux. C’est la Bible qui se contredit, et peut même contenir des erreurs… ! Dieu nous dit qu’ils vont se prendre dans leurs propres pièges :

« Aussi toutes les visions sont devenues pour vous comme la parole d’un livre scellé, qu’on donnerait à un homme sachant lire, en lui disant : Lis ceci ! et qui répondrait : Je ne puis, car il est scellé » (Ésaïe 29:11).

C’est que les gens voient les mots, mais ils ne les comprennent pas. Pourquoi ? Vérifiez toutes choses. Nous allons tout vérifier. Paul nous donne la réponse. Regardons d’abord ce qu’il déclare à ceux qui se plaisent dans le repos de Christ et qui veulent se laisser guider par Lui. Pour ceux-là, Paul nous dit :

« …ce sont des choses … que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. 10Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit [qui vit en nous] ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. 11Car qui est-ce qui connaît ce qui est en l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? » (1 Corinthiens 2:9-11).

Il y a un esprit dans l’homme qui nous inculque l’intelligence. Les animaux, excusez-moi, mais ils ne l’ont pas. Ils sont munis d’instinct qui peut parfois donner l’impression de l’existence d’une certaine intelligence, mais l’animal ne fait pas de plan, il ne médite pas sur son avenir. Seul l’humain peut réfléchir, prendre des décisions, diriger des activités, faire des projets et les amener à leur exécution. Ceci est possible, nous dit Paul, par l’esprit que chaque humain possède. Regardons maintenant la deuxième partie du verset 11 :

« De même aussi, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. »

Il est donc impossible pour l’homme, nous dit Paul, par son esprit seulement, de connaître les choses de Dieu. Pour connaître les choses de Dieu, il faut absolument que le Saint-Esprit, que l’Esprit de Dieu, vive en nous. Et parce que le Saint-Esprit sonde tout, Il peut révéler n’importe quoi à ceux qui aiment Dieu et qui veulent se laisser guider par Christ. Voulez-vous une preuve ?

Comment se fait-il qu’en écoutant un prédicateur à la radio ou à la télé, vous puissiez soudainement détecter une erreur dans ce que le prédicateur a déclaré ? Pourtant, il est peut-être beaucoup plus instruit que vous dans les Saintes Écritures. C’est que la connaissance des choses spirituelles revient toujours au Saint-Esprit. Je ne parle pas ici d’un lapsus de mémoire. Tout le monde en a. Je parle d’enseigner le contraire de ce que les Écritures disent. Je parle de déclarer des faussetés, pour mousser, peut-être, sa popularité, ou peut-être se bute-t-il tout simplement à Jésus. Si un prédicateur veut se buter à Jésus, il ne comprendra jamais les choses profondes de Dieu. Simplement parce que le Saint-Esprit ne les révélera pas à un tel homme. C’est ce que nous avons vu dans Ésaïe 29:11. Pour lui, la Bible demeure un livre fermé.

Ces gens, cependant, se forment des congrégations où ils prêchent leurs propres versions des Saintes Écritures. Et n’essayez pas, même avec votre Bible en main, de venir discuter sur un point de vérité avec eux, car ils vont vous indiquer la porte de leur église et ils vont vous dire de quitter les lieux sous prétexte que vous, vous êtes mêlés spirituellement. Celui qui est guidé par l’Esprit de Dieu est pourtant exhorté, au verset 19 de 1 Thessaloniciens 5 :

« N’éteignez point l’Esprit. 20Ne méprisez point les prophéties. »

Les prophéties sont très importantes. Au verset 21, Paul nous dit : « Éprouvez toutes choses » et, après avoir examiné, « …retenez ce qui est bon. 22Abstenez-vous de toute apparence de mal. » Donc, le chrétien se doit de ne pas gober tout ce qui est prêché, même si le monsieur qui prêche a peut-être son doctorat en théologie. Et alors ? Nous venons de voir que Dieu instruit ceux qui l’aiment. Les choses de Dieu sont spirituelles et non intellectuelles ! Savez-vous que certains théologiens ne croient même pas en Dieu ? Ce sont des athées ! Ils ont leur diplôme, par exemple, et savent décortiquer des versets.

Nous avons un autre critère : si l’on peut prouver par la Bible, tant mieux ! Sinon, de grâce, ne vous laissez pas emplir par un beau parleur. Nous ne sommes pas des valises. Nous avons la Parole de Dieu pour nous instruire. Je ne connais pas votre cheminement spirituel, mais je suis convaincu que chaque lecteur a eu un cheminement différent. Il n’y en a pas deux qui soient pareils. Dieu, cependant, connaît l’histoire de chacune de Ses prémices et Jésus nous suit de très près. Peu importe la confession chrétienne où Ses prémices se trouvent, si nous demeurons près de Lui, nous n’avons absolument rien à craindre.

Alors pourquoi sommes-nous où nous sommes ? Le Saint-Esprit a certainement fait Sa part pour nous y amener afin de mieux grandir spirituellement. Et nous ne sommes pas meilleurs que ceux que le Saint-Esprit a dirigés ailleurs. Dieu a placé chacun dans le Corps comme Il l’a voulu (1 Corinthiens 12:18). Mais nous avons le devoir de faire en sorte d’être heureux lorsque nous nous réunissons. Et ça, mes chers amis, cela prend des efforts. Quand une congrégation est heureuse, c’est toujours le résultat d’un effort collectif où chaque membre a contribué au bonheur des autres.

« Et prenons garde les uns aux autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes oeuvres » (Hébreux 10:24).

Vous savez, il y a un proverbe chinois qui dit : « Rendre service aux autres, c’est se rendre service à soi-même. » Comme c’est vrai. Si chacun faisait cela, Paul n’aurait pas eu besoin d’écrire, au verset 25 : « N’abandonnons pas nos assemblées. » Parce que tous auraient hâte de se voir chaque semaine pour s’exhorter mutuellement. Jésus réfère à Son Église comme à un petit troupeau parce qu’Il savait que dire la vérité ne serait pas populaire. Faire la volonté de Dieu n’est pas toujours ce que les gens veulent entendre prêcher. Les mouvements les plus populaires, de nos jours, sont ceux qui prêchent ce qui fait plaisir. Il y a des ruées vers ces groupes, à l’heure actuelle.

Le Nouvel Âge est très populaire justement à cause de cela. Moi, personnellement, je n’ai rien contre le Nouvel Âge, mais j’ai aussi le devoir de vous expliquer ce qu’il prêche. Il est bon pour le chrétien de connaître quelques-unes de ses doctrines principales. En voici sept :

1.      Dieu, pour les adeptes du Nouvel Âge, est une énergie impersonnelle qui remplit l’univers. Tout ce qui existe fait partie de cette énergie. Tout est un. Ça va bien jusque là ? Voyez maintenant le raisonnement. Comme nous faisons partie de cette unité, nous sommes alors divins. Dieu est tout, et tout est Dieu, disent-ils. Chaque membre du Nouvel Âge est donc son propre dieu. Mais qu’en est-il de Jésus ?

2.      Jésus, d’après eux, était un grand maître spirituel inspiré par cette énergie divine disponible, cependant, à chacun de nous. Conclusion : vous êtes Christ, je suis Christ, nous sommes tous Christ dans notre for intérieur.

3.      Pour ce qui est de la Bible, elle n’est pas fiable. Les Apôtres, disent-ils, ont mal compris le message de Jésus et ont rajouté des enseignements qui ne sont pas endossés par Dieu. Oh, bizarre ! Nous avons vu plus haut que ce même Dieu n’était pourtant qu’une énergie impersonnelle… Là, ils l’appellent Dieu. Ils prétendent que la Bible a été manipulée pendant plusieurs siècles, durant lesquels elle est devenue victime d’innombrables additions et de suppressions de passages. Donc, elle n’est pas fiable.

4.      Dans le Nouvel Âge, il n’y a pas de place pour le concept de l’existence du péché. Il ne peut pas y avoir de péché, disent-ils, car si nous sommes Dieu, il n’y a donc pas de transgression possible contre Dieu. Car Dieu ne peut pas pécher. Biblique, Dieu ne peut pas pécher. Alors le péché n’existe pas et nous n’avons pas à nous en repentir. Jésus n’est donc pas mort pour nos péchés. Comme c’est simple, n’est-ce pas ?

5.      Le salut, pour eux, n’est même pas un sujet de discussion. Pourquoi ? Simplement parce que l’âme, faisant partie de l’univers, ne meure jamais. À la mort de l’individu, elle renaît et se réincarne dans une succession de corps physiques différents. Le bien ou le mal que vous faites déterminera votre prochaine réincarnation. Et comme le péché n’existe pas, c’est l’humain qui doit lui-même déterminer son cheminement. Car il n’existe pas qu’une seule voie qui soit bien ou mal pour tous. Donc, c’est vous qui décidez.

6.      Pour ce qui est de la croissance spirituelle, chacun peut se transformer lui-même, par la méditation transcendantale, l’hypnotisme, le yoga, la régression dans une vie antérieure, ou par une discipline spirituelle. Pour ce faire, l’aide des anges ou d’un guide en spiritisme peut s’avérer très utile. Un médium. On est très ouvert, choisissez ce qui fait votre affaire : un ange ou un médium. C’est la même chose pour eux.

7.      Finalement, le salut du monde dépend des humains. Regardez bien leur raisonnement. Quand assez de personnes seront branchées sur cette énergie positive universelle et tourneront leurs pensées vers la paix, comme cela pouvait être possible, le monde sera alors nettoyé de tous ses éléments négatifs. Voilà ce qui nous amènera éventuellement dans l’ère merveilleuse de la lumière. Comment ne pas aimer une telle religion où tout est beau et merveilleux !

Mes amis, c’est avec ces enseignements que des millions de nouveaux adeptes se joignent à eux chaque année. Heureusement, il y a un petit troupeau qui croit encore que la Bible contient la Parole de Dieu. Un petit troupeau engagé à faire la volonté de Dieu, coûte que coûte, et à qui Jésus déclare que sa récompense sera grande, dans le Royaume qui s’en vient.

Pouvez-vous encore croire ces évangélistes à la télé qui ne cessent de nous trompeter qu’aujourd’hui est le seul jour du salut ? Qui ne prennent pas le temps de vérifier, voulant plutôt croire ce qui fait leur affaire ?

En parlant de vérifier toutes choses, allons voir une instruction dans 1 Jean 3:24 :

« Celui qui garde ses commandements, demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné. »

Merveilleux ! Ceci devrait nous équiper drôlement bien pour tout vérifier, n’est-ce pas ? Alors passons au test.

« Bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s’ils sont de Dieu » (1 Jean 4:1).

Ce que Jean nous dit, ici, c’est que ceux qui prêchent ou qui enseignent sont tous guidés par un esprit. À nous de vérifier si c’est par l’Esprit de Dieu ou l’esprit de l’adversaire. Il faut éprouver les esprits ! Jean nous exhorte à ne pas tout gober ce qui est enseigné, mais à éprouver l’enseignant, afin de savoir quel esprit le guide. Qu’il soit sincère ou non n’a aucune espèce d’importance. Allons-nous croire un mensonge seulement parce que le ministre est sincère ? Nous savons que l’Esprit de Dieu nous guide dans la vérité, tandis que l’autre esprit nous guide dans l’erreur et le mensonge. Alors commençons par établir une vérité fondamentale que l’on trouve dans Deutéronome 6:4 :

« Écoute, Israël ! l’Éternel notre Dieu est le seul Éternel. »

Et, dans Deutéronome 4, un peu avant, au verset 35, Il dit :

« Tu en as été fait spectateur, afin que tu reconnusses que c’est l’Éternel qui est Dieu, qu’il n’y en a point d’autre que lui. »

Dans Ésaïe, les chapitres 44 et 45, Dieu S’identifie de bien des façons (vous ferez votre étude vous-mêmes), mais Il S’identifie ainsi : « Je suis le premier et je suis le dernier, et il n’y a point d’autre Dieu que moi. » Il déclare aussi : « Ainsi dit l’Éternel, le roi d’Israël et son Rédempteur. » Il S’identifie donc comme le Rédempteur, c’est-à-dire comme le Sauveur. Vous ne trouverez nulle part dans la Bible une indication que l’humanité devait être sauvée par un simple homme rempli du Saint-Esprit seulement. Ce qu’on voit plutôt, c’est l’annonce que la Parole de Dieu, de ce même Dieu Rédempteur, viendrait vivre dans la chair et mourir pour effacer les péchés du monde. Emmanuel. Dieu parmi les hommes pour leur apporter le salut.

C’est simple, me direz-vous, un enfant de dix ans peut comprendre cela. Pas si simple que vous pensez. Simple, si vous comprenez, mais pierre d’achoppement pour ceux qui ne comprennent pas. Il y a un groupe bien connu qui va vous parler de Jésus, mais qui n’accepte pas Sa divinité telle que déclarée dans Jean 1:1. Regardez leur raisonnement. Si la Parole était avec Dieu, disent-ils, et que la Parole était aussi Dieu, cela fait deux Dieux, et cela ne marche plus. Comment deux pourraient-ils être un ? Raisonnement logique, mais purement humain. Alors, ils identifient la Parole, dans leur bible, comme n’étant qu’une création de Dieu, avec un petit d pour « dieu ». Jésus, donc, a été créé et, tout comme nous, est simplement un enfant de Dieu. Si nous ne demeurons collé que sur les mots de ce seul verset, nous avons un fichu de problème. Mais la Parole de Dieu nous dit de vérifier toutes choses !

C’est ce que nous allons faire.

« Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous » (Jean 1:14). Alors laissons Jésus Lui-même nous instruire. Il nous dit que « Dieu est esprit » (Jean 4:24). Dans Lévitique 11:44, Dieu S’identifie en disant à Israël : « Car je suis l’Éternel votre Dieu ; vous vous sanctifierez, et vous serez saints ; car je suis saint. » Nous voyons donc que l’Éternel, tout en étant Dieu, est aussi saint. S’Il est esprit, comme on peut voir dans Jean 4:24, et qu’il est saint, Il est alors le Saint-Esprit, tout en étant Dieu ! C’est simple. Prenons un beau passage dans la Genèse. Regardons avec quelle simplicité Dieu S’identifie dès le début de la Bible : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1:1). Donc Dieu S’identifie comme l’Être suprême, Créateur de toutes choses, mieux connu comme le Père. Au verset 2, Dieu décrit une situation où la terre était devenue toute à l’envers : « …et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux. » Donc, vous avez ici le Saint-Esprit, ou l’Esprit de ce même Dieu en action. Au verset 3, il est écrit : « Et Dieu dit : Que la lumière soit, et la lumière fut. » C’était un ordre ! Ici, Dieu parle, et quand Il parle, quelque chose arrive. Il a dit : « Que la lumière soit » et, par l’Esprit de Dieu, pour obéir à la Parole de Dieu, « …la lumière fut. »

Nous avons alors un Dieu qui est saint, qui est esprit et qui parle. Combien de Dieux voyez-vous ? Moi, je n’en vois qu’un seulement. Poursuivons. Si Dieu est Dieu, tout ce qui sort de Lui est Dieu. Donc, Dieu est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu, et sa Parole est Dieu. Toujours le même Dieu qui S’identifie à nous de trois façons différentes. À un moment donné, il y a un peu plus de deux mille ans, selon une décision prise avant même la création du monde, Dieu est venu Se faire connaître à l’humanité. En tant que son Rédempteur ou Sauveur, Il a décidé de mettre Sa Parole dans le corps humain qu’Il a Lui-même engendré par son Esprit dans le sein d’une vierge nommée Marie.

« Ainsi en est-il [dit l’Éternel] de ma parole, qui sort de ma bouche ; elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que j’ai voulu, et accompli l’œuvre pour laquelle je l’ai envoyée » (Ésaïe 55:11).

Sa Parole dans la chair devait accomplir le plan de Rédemption et exécuter Sa volonté qui était de rendre le salut disponible à tous et ensuite, tel que prédit, retourner à Dieu. Et c’est précisément ce que Jésus a accompli. Regardons encore la simplicité avec laquelle Jésus décrit Sa mission sur cette terre. Dans la deuxième partie du verset 27 de Jean 16, Il déclare : « Je suis issu de Dieu. » La Parole de Dieu est sortie de Sa bouche. Jésus continue : « Je suis issu du Père, et je suis venu dans le monde. » Le Rédempteur est venu dans le monde pour lui apporter le salut. Puis Jésus dit : « …je laisse de nouveau le monde, et je vais au Père. » La Parole de Dieu, ayant accompli tout ce qu’Elle avait à accomplir, et ayant exécuté Sa volonté, est retournée à Dieu.

Saviez-vous que le nom de notre Rédempteur identifie aussi Sa mission ? Jésus veut dire Sauveur, et Christ veut dire Messie, le Oint de Dieu consacré pour accomplir cette mission. Quelqu’un m’a posé cette question, un jour : « Jésus avait-Il le choix de mourir ou de ne pas mourir ? Question inutile. Sa mission était déjà décidée avant même la création d’Adam et Ève. Sommes-nous assez naïfs pour croire que nos premiers parents, sans le Saint-Esprit, ne pécheraient pas ? Leur toute première décision a été de croire Satan et désobéir à Dieu ! Voilà pourquoi la mort de l’Agneau de Dieu était déjà prédestinée avant même leur création, comme on peut voir dans 1 Pierre 1, dans les versets 18 à 20.

« 18Sachant que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l’argent et l’or, 19Mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, 20Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous. »

Revenons donc à Sa mission. La conception de Jésus fut immaculée, c’est-à-dire sans tache, sans intervention humaine. Le Saint-Esprit n’a pas placé un « sperme divin » dans l’ovule de Marie. Ce que le Saint-Esprit a placé en elle était un embryon complet dans lequel Dieu avait mis Sa Parole. Dans Luc 1:35, l’ange Gabriel dit ceci à Marie : « …la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi aussi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé le Fils de Dieu. »

Marie n’était seulement que porteuse du Fils de Dieu, et elle le savait. L’ayant compris, remarquez qu’au verset 38, Marie ne dit pas : « Je suis la mère de Dieu, » tel que proclamé par beaucoup d’églises. Non, en toute humilité, elle dit : « Je suis la servante du Seigneur. » Ce n’est pas la même chose. Elle était la servante du Fils de Dieu qu’elle portait en elle. Marie s’est occupé de Jésus, comme toute bonne mère s’occupe de son enfant qu’elle aime. Voilà pourquoi l’on voit beaucoup de références à Marie comme étant la mère de Jésus, mais jamais comme la mère de Dieu. Elle était la servante du Seigneur et heureuse de l’être.

Nous savons, selon le récit de Matthieu 1:25, que Joseph n’a pas connu Marie et n’a pas couché avec elle jusqu’à ce qu’elle eut enfanté un Fils auquel il donna le nom de Jésus. L’ange lui avait dit que l’Emmanuel, c’est-à-dire Dieu avec nous, devait naître d’une vierge. Et Joseph l’avait très bien accepté quand il a eu les preuves. Parce qu’il pensait qu’elle était tombée enceinte d’un autre. Il n’avait pas couché avec elle, mais là, il a accepté.

Vous rappelez-vous de la noce à Cana ? Allons voir dans Jean 2. Marie annonce à Jésus qu’il n’y avait plus de vin. Elle s’adressait au Dieu Jésus pour faire un miracle. Remarquez, au verset 4, que dans cette circonstance, Jésus n’a pas dit : « Écoute, Maman, mon heure n’est pas encore venue d’être glorifié. » Non, Il lui pose une question : « Femme [pas Maman], qu’y a-t-il entre moi et toi ? » Il y a une dame qui m’a dit, un jour : « Jésus-Christ a manqué de respect envers Sa mère, ici. » Jésus n’a pas manqué de respect envers sa mère physique. Il ne faisait que lui rappeler doucement que, sur le plan divin, il n’y avait pas de lien de parenté entre Jésus et Marie. On ne dit pas à Dieu de faire un miracle. Lui seul devait prendre cette décision. Marie l’a immédiatement compris et, reconnaissant son rôle, elle n’a pas été insultée. Au verset 5, elle fait quoi ? Regardez, elle dit au serviteur : « Faites tout ce qu’il vous dira. » Et le Dieu Jésus a fait Son premier miracle.

Nous voyons la même chose se produire juste avant Sa mort, dans Jean 19:26. Ici, l’homme/Dieu confie Sa mère physique à Jean. « Jésus donc, voyant sa mère [lisez bien les mots] et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : [Maman, voilà ton fils ? Non] Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. » Aucun manque de respect, ici. Jésus, Dieu dans la chair, S’occupait de la sécurité de Marie. Et dès ce moment, Jean la prit chez lui.

Après Sa résurrection, lequel des disciples Jésus a-t-Il utilisé pour lui déclarer ouvertement qu’Il était Dieu ? A-t-Il choisi Pierre qui Lui avait, longtemps avant, déclaré qu’Il était le Christ, le Fils du Dieu vivant, comme l’on voit dans Matthieu 16:16 ? Pas du tout. Il a prit le plus incrédule, celui qui avait besoin de cinquante preuves avant de croire. Vous savez, Thomas me fait penser à certaines personnes que je connais. On ne peut jamais leur fournir assez de preuves pour les convaincre. Vous leur en donnez dix, ils en voudraient encore deux ou trois autres. Mais regardez la réaction de Thomas quand son incrédulité fut comblée, dans Jean 20, au verset 27, par Jésus. Au verset 28, Thomas Lui répondit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Il L’appelle son Dieu ! Croyez-vous que quelqu’un pouvait, par la suite, convaincre Thomas que Jésus n’était pas Dieu ? Ah non !

Retournons dans Jean 1:1, maintenant. Regardons de nouveau ce verset et comment il est structuré. Il n’est pas écrit : « Au commencement était Dieu. » Ceci aurait pourtant eu beaucoup de logique. Non, il est écrit : « Au commencement était la Parole. » La Parole est nommée en premier. Et « …la Parole était avec Dieu. » Si Dieu a toujours existé, il est impossible que la Parole, qui est ici nommée en premier, puisse exister avant Lui. Ça aussi, c’est logique. Il est donc évident qu’il est question ici de la Parole qui est sortie de la bouche de Dieu, comme nous avons vu dans Ésaïe 55:11, et cette Parole a été faite chair, comme nous avons vu dans Jean 1:14, pour habiter parmi les humains. Ayant accompli la volonté du Père par le salut, la Parole, c’est-à-dire Jésus, est retournée à Dieu le jour de l’Ascension.

Christ est maintenant au ciel et Il attend le moment précis pour revenir avec puissance, selon plusieurs prophéties, pour établir le Royaume de Dieu sur cette terre. Essayez d’expliquer cela à ceux qui refusent de croire que Jésus était Dieu dans la chair… Vous ne réussirez jamais ! Aucun nombre de versets ne suffira pour les convaincre. Donc, si leur comportement vous dit : « Mon idée est faite, ne me mélange pas avec des preuves, » alors, de grâce, ne perdez pas votre temps. Laissez-les faire. « Hé, ce n’est pas grave, » allez-vous me dire, « ceux qui viennent parfois sonner chez moi, » et il y en a de plus en plus, maintenant, « ils sont sincères ! On doit les aimer. Ils le font pour nous faire part de leur croyance. »

Mes chers amis, paroles habiles n’égalent pas la vérité ! C’est un autre proverbe chinois, mais celui-là, il est biblique. Allez à 1 Jean 4, verset 1. Jean nous dit d’éprouver ceux qui viennent nous prêcher, pour voir quel esprit les anime. Mais pourquoi ? Regardez la fin du verset 1 : « …car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. » Verset 2 : « Reconnaissez l’Esprit de Dieu à ceci : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair, est de Dieu. » Cela veut dire quoi ? Jésus-Christ venu en chair veut dire que Jésus-Christ, le Sauveur/Messie, est littéralement descendu du ciel pour venir dans le monde afin de vivre dans la chair humaine.

Emmanuel, “Dieu parmi nous” ! Ceux qui confessent cette vérité sont guidés par l’Esprit de Dieu, nous dit Jean. Mais il nous met en garde, aussi. Au verset 3 : « Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair [comme au verset 2], n’est point de Dieu. Or, c’est celui de l’antichrist [oh, c’est fort, ça !] dont vous avez entendu dire qu’il vient, et qui est déjà à présent dans le monde. » L’esprit de l’Antichrist, Satan, faisait déjà son travail et ses ravages au premier siècle, en utilisant des faux prophètes qui prêchaient que Jésus n’était seulement qu’un homme, rempli du Saint-Esprit, avec qui Dieu travaillait. Mais pas Dieu dans la chair. Combien plus, de nos jours, Satan séduit des gens en utilisant encore des faux prophètes pour enseigner cette même doctrine. En prêchant que Jésus n’était qu’un homme, le salut nous vient donc par un homme et non pas par Dieu.

Voyez-vous l’hérésie que ces gens répandent ? Les temps changent, vous savez, mais ce sont toujours les mêmes fausses doctrines. M. Vaclav Havel, président de la République tchèque, a prononcé ces paroles, qui sont à la fois bibliques et prophétiques, dans l’un de ses discours : « Si le pilier d’un système [ou d’une religion] est fondé sur un mensonge, il est donc évident que la vérité deviendra sa plus grande menace et son plus grand ennemi. » Alors soyons sur nos gardes.

« Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair. Un tel homme est le séducteur et l’antichrist. » (2 Jean 7).

L’esprit de l’antichrist travaille en eux. Cela ne veut pas dire qu’ils s’en vont dans le feu de la géhenne. Comprenez-moi bien. Quelqu’un peut se repentir, et il y en a beaucoup qui vont se repentir. Mais l’esprit de l’Antichrist travaille. Si nous entretenons des relations avec ces gens, nous nous exposons à un grave danger. C’est aussi grave que cela, nous dit Jean. Regardons ce qu’il nous dit au verset 8 : « Prenez garde à vous, afin que vous ne perdiez point le fruit de notre travail, mais que nous en recevions une pleine récompense. » Au verset 10, Jean est encore plus catégorique : « Si quelqu’un vient à vous, et n’apporte point cette doctrine… » Quelle doctrine ? Mais nous venons de la voir. La doctrine que notre Rédempteur n’était nul autre que Dieu dans la chair. Remarquez bien que Jean n’a pas dit : « cet évangile. » Il a dit : « cette doctrine. » Dieu dans la chair est la doctrine de base de cette Église que Christ est venu fonder. Si ces individus ne prêchent pas cette doctrine, nous dit Jean, « …ne le recevez point dans votre maison, et ne le saluez point. »

Wow ! Ne le saluez pas ? Se peut-il que l’apôtre de l’amour manque d’amour ? Vous noterez que saluez se rapporte au mot « salut ». Salut, ici, ne veut pas dire : « Salut, comment ça va ? Es-tu allé voir les Expos, ou le Canadien se faire “planter” ? » Non, non. Salut, ici, veut dire que nous avons reconnu que Jésus est le seul nom sous le soleil par lequel le salut est possible. Salut, c’est ce que nous recevons lorsque nous acceptons Son sacrifice comme étant le seul disponible pour effacer nos péchés. Quand un chrétien disait : « Salut ! » à un autre chrétien, au premier siècle, il confirmait cette vérité. Si quelqu’un vient vous enseigner autre chose, ne le laissez pas entrer chez vous. Peu importe s’il secoue la poussière de ses souliers sur votre trottoir, vous passerez le balai plus tard.

De dire salut à une telle personne serait confirmer que vous êtes d’accord avec sa doctrine qui, elle, n’est pas biblique. C’est ce que Jean nous dit au verset 11 : « Car celui qui le salue, participe à ses mauvaises œuvres. » Donc, soyons gentils, aimons-les, mais, tout comme l’Extra 6/49, disons leur poliment : « Non, merci. »

Vous savez, je plaisante, ici, mais je ne veux ridiculiser personne. Chacun a droit à ses croyances. Si quelqu’un veut croire que Dieu est une puissance impersonnelle et que chacun est son propre dieu, c’est son droit. Si quelqu’un veut croire que Jésus n’était pas Dieu dans la chair, mais simplement un homme, c’est son affaire. De nos jours, on prêche que l’immortalité nous viendra par le clonage. Un Extra avec ça ? Non, merci !

Si quelqu’un veut croire qu’il a une âme immortelle qui, après la mort, peut aller au ciel, c’est aussi son affaire. Si quelqu’un veut croire qu’il doit se suicider afin d’être télétransporté sur l’étoile Sirius, c’est son droit. Il est libre. Sachez, cependant, que nous sommes libres aussi, et que nous avons le droit de croire ce qui se prouve dans les Écritures. « Oui, mais ils parlent d’amour, ces gens-là, ils nous parlent toujours de Jésus ! » Nous, nous parlons de qui ? Qui est le centre de notre foi et de notre croyance ? Tous nos messages sont orientés sur l’amour et sur Jésus qui est la personnification même de cet amour !

Dieu nous a donné les Écritures, et nous savons qu’il faut les sonder afin de découvrir Sa vérité, et quelle est Sa volonté, la volonté de Christ pour nous. Aimons tout le monde, oui. Soyons gentils avec les autres, rendons service à ceux qui en ont vraiment besoin. Voilà ce qui devrait nous intéresser en tant que chrétiens. Mais laissons Dieu S’occuper de ceux qui veulent prêcher leur doctrine. Demeurons dans la foi et recherchons toujours la vérité divine. Nous aurons alors une paix intérieure que personne ne pourra nous enlever. Soyons branchés sur Jésus. Lui nous guidera dans le cheminement vers le Royaume. Pour ce qui est du reste, rappelons-nous toujours de retenir ce qui est bien et de rejeter toute espèce de mal. Mais avant tout, chers amis, vérifions toutes choses.