D.156 – La prière – Partie 4

 

par James-H. Mac Conkey

– IV

LA PORTÉE DE LA PRIÈRE

 

« Quelque chose que vous demandiez en mon nom, je le ferai » (Jean 14:14).

Si vous demandez, Dieu agira dans vos besoins. Une illustration frappante de cette vérité s’imposa récemment à moi. Nous promenant un soir dans un parc créé par une société en faveur des convalescents, nous rencontrâmes une femme chrétienne en grande détresse d’âme. Ouvrant son cœur, elle nous confia l’histoire de ses peines. « Je suis, » nous dit-elle, « la fille unique d’une mère veuve, qui dépend entièrement de moi pour sa subsistance. Depuis bien des années, cela a été mon bonheur et mon privilège de la soigner et de pourvoir à ses modestes besoins. Il y a quelques mois, ma santé faiblit et je dus venir à ce sanatorium dans l’espoir de me remettre. Ma petite réserve d’argent fut bientôt absorbée et je n’ai plus assez pour payer ce que je dois. En outre, je dois passer après-demain par une opération dangereuse, dans laquelle je pourrais succomber. Je ne crains rien pour moi-même, car j’ai fais ma paix avec Dieu, mais si l’opération entraîne ma mort, personne ne prendra soin de ma mère et je l’aime comme ma propre vie. » L’avenir sombre et incertain au-devant duquel elle s’avançait, la plongeait dans une agonie qui se fit jour par des pleurs et des sanglots. Nous lui avons rappelé les promesses de Dieu, par lesquelles Il était engagé à l’entendre et à pourvoir à ses besoins, pourvu qu’elle fit appel à Lui avec une confiance complète, Lui rappelant en particulier le passage : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins. » « Ah, » dit-elle, « je ne connais guère cela. J’ai toujours gagné ma vie par moi-même ; maintenant que je suis à bout de ressources, ce sera une expérience toute nouvelle à faire que de recourir à Dieu pour qu’en réponse à la prière de Son enfant désorientée, Il supplée, dans Son amour, directement à ses besoins. Vraiment, je n’ai jamais su ce que c’est que d’avoir une réponse directe à mes prières, telle que vous dites qu’Il me la donnera si j’ai recours à Lui avec une confiance entière. » Nous nous efforçâmes de la convaincre que, Dieu étant son Père céleste et rempli d’amour pour elle, Il suppléerait à ses besoins, même pendant le temps où elle-même serait incapable d’y coopérer, y étant engagé par Sa promesse, pourvu qu’elle « remît sa voie sur l’Éternel », avec la confiance d’un petit enfant. À la fin, elle céda à la vérité et à la pression de l’Esprit de Dieu dans son cœur. Elle Lui confia l’avenir si inquiétant, l’opération redoutée avec ses suites possibles, sa mère bien-aimée, ses propres besoins pressants, elle-même enfin avec tout ce qui la concernait pour le temps et l’éternité. Puis, nous criâmes à Dieu au sujet de ses besoins pécuniaires si urgents, plaidant pour elle selon la promesse « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins » et « Si vous demandez, Je le ferai » ; et nous partîmes.

Deux jours plus tard, le matin de l’opération, nous nous rendîmes dans notre chambre pour intercéder pour elle pendant la crise suprême, ainsi que nous le lui avions promis, puis, passant par le vestibule du sanatorium, nous y trouvâmes deux hommes d’affaires chrétiens qui étaient en conversation. Ils nous interpellèrent par cette question : « Où étiez-vous avant-hier à telle heu-re ? » mentionnant le soir de l’incident en question. « Nous priions avec une enfant de Dieu qui va passer par une opération chirurgicale critique », fut la réponse. « Je me demande, » dit spontanément l’un d’eux, « si, financièrement, elle a ce qu’il faut ? » À ces mots, cette pensée nous traversa l’esprit : « Notre Père agit en réponse à nos prières. » Et, comme le bienveillant questionneur nous pressait de répondre, nous lui dîmes : « À dire la vérité, ses notes ne sont pas payées. » Il mit sa main dans la poche et en tira une liasse de billets de banque, disant : « Voici vingt-cinq dollars, employez-les pour elle. » Cinq autres dollars furent ajoutés et, l’argent en mains, nous nous dirigeâmes vers l’antichambre de la salle d’opération où nous fûmes admis à voir notre amie. « Voyez, voici trente dollars que le Seigneur vous envoie pour vos besoins, sans que nous n’en ayons parlé à personne. » De nouveau, ses yeux se remplirent de larmes, mais cette fois de larmes de joie. « Comment pourrais-je jamais plus douter ? » dit-elle en tremblant ; puis, avec un sourire de bonheur, elle passa dans la salle d’opération.

Il faut dire ici que ni elle, ni nous, ne connaissions le montant du compte dû par elle. Nous avions simplement demandé à Dieu de pourvoir à ses besoins et avions reçu cette somme de trente dollars. Nous demandâmes alors au bureau la note de Mlle A.. Le commis nous la remit. Elle était de vingt-neuf dollars soixante-quinze cents ; nous la prîmes et, après avoir écrit sur le dos : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins », elle fut mise dans sa boîte aux lettres, afin que ce joyeux message l’accueillit au sortir de la narcose de l’opération. Elle se remit avec une rapidité étonnante. En quatre semaines, elle fut complètement guérie et rejoignit sa mère bien-aimée, à qui Dieu l’avait rendue. Quand, au départ, nous lui fîmes nos adieux, son visage rayonnait de joie ; c’était une femme transformée, une femme qui connaissait maintenant la réalité de la prière et de la fidélité de Dieu qui délivre, même des crises les plus obscures de la vie.

Si vous demandez, Dieu agira dans votre service. Pour ce qui concerne les choses que Dieu seul peut faire, nous recourons naturellement à la prière. Car, sachant que nous ne pouvons les faire nous-mêmes, nous n’avons d’espoir que dans la prière qui fait agir Dieu. Mais rappelons-nous que notre service personnel, dans les choses que nous pouvons faire, a aussi besoin de cette prière qui permettra à l’action de Dieu de se mêler à la nôtre. Est-ce que nous réalisons bien que tout ce que nous faisons a besoin d’être pénétré de l’esprit de prière pour qu’en réalité ce soit Dieu qui agisse par les choses que nous faisons ? C’est là pourtant une vérité profonde : le « Si vous demandez, Je le ferai » s’applique à votre propre service aussi bien qu’à l’intercession pour autrui.

Voyez la télégraphie. Vous voulez envoyer dans l’espace un message important. Le poste émetteur est actionné et pourtant rien n’est transmis, le poste récepteur ne capte aucun signe. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de courant électrique qui porte sur ses ondes le message délivré. Tout le travail accompli est un effort sans résultat, sans force ni puissance. Vous enclenchez maintenant le courant et immédiatement chaque lettre, chaque mot écrits envoient un message vivant dans l’esprit et le cœur de celui qui les reçoit, même à une grande distance. Par votre travail, machinal et mort lui-même, le poste émetteur transmet une énergie qui remplit de vie et de force chaque mouvement des doigts de l’opérateur. La leçon est claire. Il en est de la télégraphie spirituelle comme de la matérielle. Peut-être que nous travaillons, mais si ce n’est pas Dieu qui agit par nous, tout notre travail est vain. Si nous travaillons avec notre propre force charnelle, nous n’obtiendrons que des résultats charnels, car « tout ce qui est né de la chair, est chair ». Dieu seul peut engendrer la vie spirituelle. Il est le seul Auteur de la vie.

Le service suprême pour un croyant, c’est d’être le reproducteur de la vie divine. Il est un canal entre le monde mort et le Dieu vivifiant. Privé de prières, le canal est bouché et aucune vie ne peut se déverser sur les hommes. Rempli de prières, le canal est grand ouvert et la vie de Dieu peut en découler sans obstacle sur ceux qui en ont un si grand besoin. C’est l’Esprit qui vivifie, et si le croyant ne se met pas par la prière dans une attitude dans laquelle cet Esprit peut agir par lui, ses oeuvres sont des « oeuvres mortes » dont la vie et la puissance de Dieu sont absentes.

C’est un privilège glorieux que d’être placé comme messager ou ministre entre un Dieu qui vivifie et des hommes qui meurent, mais c’est une faute grave que d’être, par manque de prière, privé de communication avec Dieu ; Sa vie ne peut alors atteindre les âmes qui en ont un si grand besoin. Car l’éloquence n’est qu’une vaine clameur et la rhétorique une suprême impertinence, quand elles se mettent en avant et veulent se substituer à la vie de Dieu qui se répand par Ses serviteurs et Ses servantes. Remplis de cet Esprit par le contact divin de la prière et de la communion, ils ouvrent le canal par lequel Sa puissance vivifiante peut avoir un libre cours. De la chambre de la prière, vous sortez auprès des hommes avec l’onction, la subtile puissance, l’empreinte de la vie même de Dieu sur vous, et quand alors vous entrez en relations avec eux par la parole, l’action ou la prière, une vertu sort de vous, car ce n’est plus vous qui agissez, mais Dieu par vous. Tandis que vous demeurez en prière, Dieu agit. En vous privant de prière, vous vous privez de puissance dans le travail. Ne présidez aucune réunion sans demander que ce soit Dieu qui la préside ; ne donnez aucun message sans demander que ce soit Dieu qui le donne par vous ; ne commencez aucun travail sans demander que Dieu agisse par vous, car :

« Si vous demandez, Je le ferai. »

Si nous demandons, Dieu fera ce qui nous est impossible.

Si nous demandons, Dieu fera des choses qui nous sont impossibles. Voici un grand train de marchandises sur une voie qui monte. Une centaine d’hommes d’équipe sortent et essayent de le mettre en mouvement. Appliquant leurs épaules au wagon, ils y mettent toutes leurs forces, mais ne réussissent pas à le faire avancer d’un pouce. À la fin, ils y renoncent comme à une tâche impossible. Survient un petit garçon ; il n’essaie pas de faire mouvoir le train, il sait que c’est inutile, il court à la tête du train où un homme est tranquillement assis dans la cabine de la machine : « Mécanicien, » dit-il, en levant son visage vers lui, « auriez-vous l’obligeance de faire aller le train ? » Le mécanicien pousse alors un petit levier d’acier et voilà l’immense train qui monte la pente aisément sous la traction d’une locomotive gigantesque. Ce qu’une centaine d’hommes n’ont pu accomplir, un faible enfant l’a fait, par une simple demande. Que pouvaient faire les sœurs de Lazare quand il mourut ? Elles ne pouvaient ramener les couleurs de la vie sur son front pâle, elles ne pouvaient rendre la force et la santé au bien-aimé étendu froid et rigide. Mais ce qu’elles ne pouvaient faire, Christ pouvait le faire pour elles, et quand elles l’eurent appelé, le mort se leva à Sa seule parole. Cinq mille hommes écoutaient un jour Son message sur la pelouse verte, les disciples ne pouvaient pas leur donner à manger, mais Jésus le pouvait, et quand ils le Lui demandèrent, Il le fit. Une nuit, ils étaient sans secours sur la mer déchaînée, ils ramaient de toutes leurs forces, la nuit devenait plus sombre et l’orage plus fort ; ils ne pouvaient rien faire pour calmer la tempête. Mais quand ils crièrent à Lui, Il le fit et la tempête se calma à Sa parole.

Pensez un peu à cette personne qui n’est pas sauvée et que vous cherchez à convertir depuis des années. Vous avez plaidé, exposé et argumenté en vain, vous avez prêché Christ, vous avez essayé de vivre Christ ; vous avez épuisé tous les moyens et tous les expédients que l’amour, la foi et l’espérance pouvaient concevoir. Et maintenant que tout votre travail est resté sans succès, pensez combien il sera beau de faire pénétrer dans cette vie l’action de Dieu par votre prière.

N’envisageriez-vous pas comme un privilège incomparable de voir Jésus-Christ Lui-même s’occuper d’une âme que vous aimez ? De savoir qu’Il travaille, non pas corporellement, mais par Son Esprit, chez vous, dans votre Église, dans votre communauté ; d’avoir Jésus pour envoyer des messages à vos bien-aimés, pour parler, supplier et gagner comme aucun autre ne pourrait le faire ; d’avoir Jésus avec tout Son tact, Sa sagesse, Sa patience, Son amabilité, Son charme pour gagner les cœurs ; de l’avoir pour suivre de Son amour le plus tendre et de Son zèle infatigable l’âme pour laquelle Il est mort ? Quelle promesse ! et c’est pourtant exactement cela que la prière accomplira, car Il l’a dit explicitement : « Si vous demandez, Je le ferai. »

Écoutez-le vous dire : « Mon enfant, tu ne sais pas convaincre ton frère de péché, mais Moi, J’agis tandis que tu pries, Je puis courber cette âme dans une agonie d’humiliation. Tu ne sais pas quand il faut encourager et quand il faut reprendre, mais Moi, J’agis pendant que tu demandes, et Je sais exactement quand il convient d’employer le baume de l’amour, et quand il est bon de frapper par le sentiment profond du péché. Tu ne saurais suivre une âme journellement et assidûment, car tu es limité, tu dois manger, te reposer et dormir, mais Moi, qui fais ce que tu demandes, Je surveille cette âme nuit et jour à travers chaque seconde de son existence avec une suite qui n’a pas de défaillance. Je lui donne la consolation et l’humiliation, la nuit et la lumière, la prospérité ou l’adversité ; J’emploie la lancette ou le baume adoucissant suivant le besoin ; Je châtie, Je trouble, Je dépouille, Je bénis, Je courbe, Je casse, Je redresse, Je fais tout ce qui est nécessaire pour amener celui qui erre à rentrer en lui-même et à s’écrier : « Je me lèverai et j’irai vers mon Père. » C’est ainsi que, si nous demandons, Dieu fera des choses qui nous sont impossibles. Y a-t-il, dans notre vie, des obstacles insurmontables ? Ils ne le sont pas pour Dieu, si seulement vous voulez Lui demander de les aplanir. Y a-t-il, sur votre sentier, quelque obscurité qui vous paraît impénétrable ? Dieu en percera la densité si seulement vous allez à Lui dans une prière confiante. As-tu sur le cœur un fardeau trop lourd pour pouvoir le porter ? Dieu le portera et l’ôtera en temps opportun si tu veux le Lui demander. Que la difficulté de la chose à faire ne te retienne jamais loin de la prière. Pose-toi cette seule question : « Est-ce la volonté de Dieu de me délivrer sur ce point ? S’il en est ainsi, peu importe la difficulté au point de vue humain. Dieu ne dit pas : « Si tu demandes, Je t’aiderai à le faire », mais « Je le ferai ». C’est-à-dire que les réponses à nos prières sont l’œuvre de Dieu ; ne soyons donc pas surpris si elles portent le sceau de la toute-puissance. Un acte de toute-puissance est-il plus difficile à accomplir, pour un Dieu tout-puissant, qu’un acte facile pour un être faible ? Rappelons-nous bien une chose : Il est toujours facile à Dieu d’accomplir des choses difficiles. « Est-il rien d’impossible à l’Éternel ? » Telle était la question que le Saint-Esprit posait à l’incrédule Sarah. Et la réponse est donnée par ce même Esprit : « Il n’y a rien qui te soit difficile, ô Dieu ». Il est aussi facile à Dieu de faire un miracle, s’Il le veut, qu’à nous d’aspirer l’air, même bien plus facile, car pour Dieu il n’existe pas de difficulté. Apportons-Lui donc les choses difficiles, insurmontables, impossibles et nous verrons qu’Il nous dira, au sujet des choses que nous n’avons aucune possibilité d’accomplir nous-mêmes :

« Si vous demandez, Je le ferai. »

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Si nous demandons, Dieu agira dans notre dépendance. Quel message pour ceux des enfants de Dieu qui, infirmes ou paralysés, ont souffert de ne pouvoir, avec d’autres, être actifs au service de Dieu. Chers amis qui souffrez, soyez consolés. Béni est le ministère de l’activité, mais il n’est sous le ciel aucun ministère plus élevé et plus saint que celui de l’intercession qui provoque l’action de Dieu dans la vie d’autrui. Notre Seigneur Jésus-Christ, dans les demeures éternelles, déverse Son âme pour nous en demandes incessantes. (« Il est toujours vivant pour intercéder. ») Quel honneur que Dieu vous appelle à ce même grand ministère auquel Son Fils s’est donné tout entier ! Si c’est le tien, n’en convoite pas d’autre. Intervenir par notre activité dans une vie dépouillée est une chose précieuse, mais voir Dieu y entrer sur notre demande est une chose infiniment plus grande encore.

L’un des plus grands écrivains de ce siècle, dans le domaine des choses spirituelles, a dit : « Je crois bien que Dieu fais davantage par nos prières que par notre activité ! » En pensant à l’activité des ouvriers dans le Royaume de Dieu, le contraste de votre propre incapacité à la vue du peu que vous pouvez accomplir pour Son règne vous pèse. Mais, bien-aimés, ce qui fait défaut aujourd’hui, ce n’est pas tant l’action que la prière. L’Église a quantité de personnes qui agissent avec leurs propres forces, mais il en est peu qui sachent faire descendre la puissance de Dieu par la prière. L’Église est si occupée de son propre travail qu’elle ne trouve pas le temps de prier pour que Dieu agisse, si bien que Dieu doit isoler des âmes pour ce travail d’intercession si indispensable. « Si seulement, » dites-vous, « j’étais fort et bien portant, que de choses je pourrais faire pour Dieu ! » Oui, et si vous étiez fort et bien portant, vous feriez probablement comme tant d’autres qui travaillent toujours, indépendamment de Dieu. Dans votre faiblesse, vous êtes dépendants de Lui, ceux qui sont forts ne le sont pas et, par là même, ne sont pas en état d’attirer sur la vigne du Seigneur des bénédictions. Écoutez-le vous parler : « Cher enfant mis à part sur un lit de dépendance et de souffrance, cesse de te chagriner de ce que tu ne peux, comme d’autres, travailler toi-même. Car Je te dis que quand, dans le silence des veilles de la nuit, tu cries à Moi au sujet d’un monde perdu, Je fais ce que tu Me demandes selon Ma volonté. Ne préfères-tu pas provoquer l’action de Ma toute-puissance, si c’est à cela que Je t’ai appelé, plutôt que de travailler toi-même ? Car, si tu demandes, selon Ma volonté, J’agirai. » O, que votre réponse soit joyeuse : « Seigneur, je Te bénis, enfermé entre ces quatre murs, je ne puis avoir de rapport avec les hommes, mais Tu as promis de le faire pour moi, Tu veux les toucher à salut, si je Te le demande. Quoique je sois toujours fatigué et faible, Toi qui as promis d’agir à ma place, Tu es fort et tout-puissant. Quoique je ne puisse mouvoir ni pied ni main, Tu as promis d’agir et je le demande, Tu remueras ciel et terre pour bénir ceux pour lesquels je prie. À ma mort, mes demandes terrestres cesseront, mais Ton action puissante, provoquée par mes prières, continuera à travers le temps et même l’éternité. Non, Seigneur, puisque je puis, en priant, Te faire agir puissamment dans la vie de ceux que j’aime, je ne m’affligerai pas davantage d’être arrêté dans ma propre activité ! Qu’importe que moi je ne puisse pas agir, si Toi Tu agis à ma demande, et si Tu fais des miracles ? C’est pourquoi, Seigneur, quoique je ne puisse rien faire, aide-moi à me souvenir avec joie et espérance de Ta promesse bénie :

« Si vous le demandez, Je le ferai. »