D.275 – Obéissance par la souffrance

souffrance

 

Par Joseph Sakala

En parlant de Jésus, Hébreux 5:7-9 nous révèle : « C’est Lui qui, pendant les jours de Sa chair, ayant offert avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été délivré de sa crainte, bien qu’étant Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, et ayant été rendu parfait, il est devenu l’auteur du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent. » Ce passage est très difficile à comprendre. Le Seigneur Jésus était le Créateur de l’univers et, encore aujourd’hui, Il soutient toutes choses par la puissance de Sa Parole. Il est le Dieu omniscient, parfait en sagesse et en vérité. Comment alors, Celui qui connaît toutes choses, devait-Il apprendre quoi que ce soit ? Et, en particulier, comment pouvait-Il apprendre à obéir ?

Jésus était toujours obéissant à Son Père céleste. Dans Jean 8:28-29, Jésus a dit : « Lorsque vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez Qui Je Suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je dis les choses comme mon Père me les a enseignées. Celui qui m’a envoyé est avec moi. Et le Père ne m’a point laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. » Donc, Son Père n’a jamais eu à Le corriger, comme on fait avec un enfant désobéissant afin de lui apprendre à obéir. Jésus était vraiment le Fils, jamais désobéissant, mais Il devait devenir obéissant par l’expérience. Dans Philippiens 2:8, il est écrit : « Et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. »

Les choses que Jésus a souffertes en tant « qu’Agneau de Dieu » sont au-delà de toute compréhension humaine, mais Sa volonté de vouloir obéir en disant : « Père, si tu voulais éloigner cette coupe de moi ! toutefois, que ma volonté ne se fasse point, mais la tienne, » dans Luc 22:42, nous démontre, sans l’ombre d’un doute, Son ultime obéissance. Beaucoup de choses peuvent être apprises en théorie, mais ne peuvent réellement être comprises qu’en pratique. Jésus connaissait tout de par Son omniscience ; néanmoins, Il devait apprendre l’obéissance par l’expérience concrète.

Voici pourquoi : « En effet, il était convenable que Celui pour qui et par qui sont toutes choses, voulant amener à la gloire plusieurs enfants, rendît parfait le Prince de leur salut, par les souffrances. Car tous, et celui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, relèvent d’un seul ; c’est pourquoi il n’a point honte de les appeler frères, en disant : J’annoncerai Ton nom à mes frères ; je te louerai au milieu de l’assemblée » (Hébreux 2:10-12). Ayant passé ce test parfaitement : « Et ayant été rendu parfait, il est devenu l’auteur du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent » (Hébreux 5:9). Ainsi, aucun acte d’obéissance que Jésus nous demande ne pourrait être aussi difficile que les choses qu’Il a consenti à souffrir Lui-même afin de nous procurer à tous le pardon et le salut.

Aux Éphésiens, Paul leur dit : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, par Christ ; selon qu’il nous a élus en lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant Lui par la charité ; nous ayant prédestinés à être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de Sa volonté ; à la louange de la gloire de sa grâce, qu’il nous a gratuitement accordée en son Bien-aimé, en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce, qu’il a répandue sur nous abondamment par toute sorte de sagesse et d’intelligence » (Éphésiens 1:3-8).

Des théologiens sincères et de grand talent ont tenté d’expliquer le sens de la prédestination pendant des siècles. Puisque la question implique un sujet venant directement de notre Créateur et qui couvre l’éternité, ils ont conclu qu’il était impossible aux humains, avec leur esprit limité, de comprendre son sens profond. C’est ce qui arrive trop souvent lorsque des érudits tentent de comprendre ce qu’un enfant de 10 ans, éclairé par le Saint Esprit, peut facilement saisir. Écoutez plusieurs théologiens parler de prédestination et vous entendrez autant de versions différentes sur son sens réel. Pourtant, si Dieu a créé les humains à Son image et à Sa ressemblance, ne serait-il pas logique que le Créateur les aient tous prédestinés à faire partie un jour de Sa grande famille divine ?

Néanmoins, nous savons également que Dieu nous a créés libres d’accepter ou de rejeter cet offre gratuite. Donc, on peut être prédestiné par notre Dieu à recevoir une grande récompense si nous acceptons d’obéir à Celui qui nous l’offre. Mais, étant libres, nous pouvons pareillement refuser cet même offre en persistant à désobéir au Créateur. Ainsi, prédestination ne veut pas dire une assurance automatique de participer à quelque chose. La condition d’obéir à Celui qui l’offre demeure également la conséquence de cette promesse. Et c’est ce que plusieurs grands prédicateurs très instruits n’ont pas encore compris.

Mais il n’est pas obligatoire de comprendre avant de pouvoir se réjouir dans l’espérance de la vérité de cette promesse divine. Les Saintes Écritures nous enseignent que la raison de l’œuvre de Dieu eu égard à la prédestination est là afin que nous glorifiions Jésus, en qui nous avons la rédemption par Son sang et la rémission des péchés selon les richesses de Sa grâce. Dans le Plan divin, tous les humains sont prédestinés à devenir un jour des enfants adoptés par Dieu dans Sa grande Famille divine. Dieu ne fait acception de personne. Ceux qui s’y rendront loueront la gloire de Sa grâce, tandis que ceux qui échoueront n’auront qu’eux-mêmes à condamner, à cause de leur rébellion persistante jusqu’à la toute fin.

Pour ceux qui ont accepté l’appel du Père à servir Jésus fidèlement, dans leur cheminement vers le Royaume jusqu’à la fin de leur vie, ils sont déjà assurés de cette prédestination : « Afin que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui avons les premiers espéré en Christ. En lui vous êtes aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de votre salut, et avoir cru en lui, vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis ; lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux qu’il s’est acquis, à la louange de sa gloire » (Éphésiens 1:12-14). Noter aussi, dans Éphésiens 1:5-6, comment Dieu : « Nous ayant prédestinés à être ses enfants adoptifs, par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de sa volonté ; à la louange de la gloire de sa grâce, qu’il nous a gratuitement accordée en son Bien-aimé. »

Et, dans Romains 8:29, Paul ajoute : « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères. » Sûrement, de telles bénédictions et de telles promesses devraient nous servir de motivation à louer Dieu à tout moment pour Ses bontés infinies. Donc, à Lui soit la gloire dans l’Église, par Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles ! Amen. Et puisque nous allons témoigner de Sa gloire et de Sa grâce éternellement, il serait tout à fait normal que nous le fassions déjà avec beaucoup de reconnaissance.

Demandez à n’importe quel converti à Christ ce qui prime dans sa vie et il vous dira que c’est le retour de Jésus dans la gloire pour établir le Royaume de Dieu ici-bas, et dans lequel Il installera aussi Ses Élus comme rois et sacrificateurs. Pourtant, le désir de savoir ces choses date de très loin, alors que Dieu avait déjà établi Son alliance avec Abram Son serviteur en lui faisant de grandes promesses. Ainsi, dans Genèse 15:1-3, nous lisons : « Après ces choses, la parole de l’Éternel fut adressée à Abram dans une vision, disant : Ne crains point Abram, Je Suis ton bouclier, et ta très grande récompense. Et Abram répondit : Seigneur Éternel, que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfants, et celui qui possédera ma maison est Eliezer de Damas. Et Abram dit : Voici, tu ne m’as pas donné de postérité, et voilà qu’un serviteur né dans ma maison sera mon héritier. »

Il est assez facile de se placer dans les sandales d’Abram et dire à Dieu : « C’est beau de me promettre une très grande récompense, mais c’est Eliezer, mon serviteur, qui sera mon héritier. » Abram ne le savait pas, mais il devait subitement découvrir la toute puissance de Dieu. « Et voici, la parole de l’Éternel lui fut adressée, en disant : Celui-ci [Eliezer de Damas] ne sera point ton héritier ; mais celui qui sortira de tes entrailles, sera ton héritier. Puis il le mena dehors et lui dit : Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta postérité. Et Abram crut à l’Éternel, qui lui imputa cela à justice » (vs 4-6).

Voilà la première fois que Dieu S’identifie comme le grand « Je Suis » dans les Écritures, et ce fut envers Abraham au terme d’une grande victoire, mais aussi d’une appréhension personnelle. Le Seigneur avait soutenu Abraham et sa petite armée pour vaincre l’armée plus nombreuse des Amorrites, mais, malgré cela, il n’avait pas de postérité et Abraham s’est senti soudainement seul et vulnérable dans un pays étranger. Cependant, Dieu l’a assuré que son héritier sortirait de ses entrailles et, par la foi, Abram crut à l’Éternel, qui lui imputa cela à justice.

Nombre d’années plus tard, Jésus est venu. Dans un discours fait aux Juifs, Jésus leur déclara : « Abraham votre père a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et il s’est réjoui. Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! Jésus leur dit : En vérité, en vérité je vous le dis : Avant qu’Abraham fût, Je Suis » (Jean 8:56-58). La postérité promise à Abraham venait d’être concrétisée. Voilà maintenant que Jésus S’identifie comme le « Je Suis ». Peut-il y avoir deux « Je Suis », un nommé Dieu le Père et l’autre le Fils unique de Dieu ? Donc, si Jésus S’identifie Lui-même comme le Fils de Dieu, comment pouvait-Il avoir toujours existé ? Le Père vient avant le Fils, non ?

En tant que la Parole vivante de Dieu dans une chair humaine, Jésus n’a pas perdu Sa divinité, car Il était la manifestation personnifiée de Dieu dans une chair humaine. Dieu S’est carrément dépouillé de Sa Toute Puissance, dans cet embryon qu’Il a engendré et placé dans le sein de Marie, afin de devenir un simple homme, nommé Jésus (Sauveur) – Christ (Messie), et ainsi vivre les mêmes expériences que nous vivons. Paul nous l’explique ainsi : « Il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix, » dans Philippiens 2:7-8.

Jean nous l’explique de cette façon, dans Jean 1:1-3 : « Au commencement était la Parole [de Dieu], la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. [Pas un autre Dieu, le même Dieu]. Elle [Sa Parole] était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle [Sa Parole], et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle. » C’est l’évidence même, car Dieu a parlé et tout fut créé. Psaume 148:5 nous dit clairement : « Qu’ils louent le nom de l’Éternel ; car il a commandé, et ils ont été créés. »

C’est ce même Dieu qui a assuré à Abram : « Je Suis ton bouclier, et ta très grande récompense ». Le Seigneur Jésus-Christ, la Parole éternelle, le Créateur et Rédempteur de toutes choses, est tout à fait capable d’être notre bouclier et notre grande récompense à l’heure actuelle. Puisque Jean 1:14 nous dévoile que : « La Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé Sa gloire, une gloire comme celle [devenue le] Fils unique venu du Père. » C’est cette même Parole de l’Éternel qui fut adressée à Abram dans une vision (Genèse 15:1). Donc, dans sa vision, Abraham a vu l’incarnation de la Parole de Dieu en tant que Dieu personnifié, en la personne de Jésus.

Tout comme Abraham, nous avons aussi un bouclier puissant, qui est nul autre que le même Dieu, devenu homme, afin de verser Son sang pur et sans tache, pour effacer nos péchés et nous racheter de la mort éternelle du péché. En parlant du retour de Jésus dans la gloire, le prophète Ésaïe a écrit : « On ne fera point de mal, et on ne détruira point, sur toute ma montagne sainte ; car la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer des eaux qui le couvrent. En ce jour-là, le rejeton d’Isaï sera comme un étendard dressé pour les peuples ; les nations se tourneront vers Lui, et sa demeure sera glorieuse. En ce jour-là, le Seigneur étendra encore une fois la main pour racheter les restes de son peuple, qui seront réchappés » (Ésaïe 11:9-11). Ce grand prophète a vécu à l’époque où les dix tribus d’Israël furent amenées en captivité par les Assyriens, environ cent ans avant que sa propre nation de Juda soit expatriée par les Babyloniens.

Pourtant, dans une des prophéties les plus remarquables de la Bible, Dieu, par la bouche d’Ésaïe, a promis que Son peuple reviendrait un jour à Jérusalem afin de rebâtir la ville et construire un nouveau temple. Dans Ésaïe 44:26-28, Dieu dit : « Qui confirme la parole de mon serviteur, et accomplis le conseil de mes envoyés ; qui dis de Jérusalem : Elle sera habitée, et des villes de Juda : Elles seront rebâties, et je relèverai leurs ruines. Qui dis à l’abîme : Sois desséché, et je tarirai tes fleuves ! Qui dis de Cyrus : Il est mon pasteur, il accomplira toute ma volonté, en disant à Jérusalem : Sois rebâtie, et au temple : Tu seras fondé » ! Et, dans Ésaïe 45:6, Dieu ajoute : « Afin qu’on sache, du soleil levant au soleil couchant, qu’il n’y en a point d’autre que Moi. Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre. » Notez le singulier !

Et, en plus, Dieu a même nommé Cyrus, le futur empereur de la Perse qui allait succéder à l’Assyrie et à la Babylonie en tant que puissance mondiale. Ce grand roi a accompli la prophétie d’Ésaïe environ 175 ans après sa prévision par ce grand prophète de Dieu. Non seulement Ésaïe avait prophétisé le retour de Juda à Jérusalem après son exil à Babylone, mais il prophétisa que, dans les derniers jours, Dieu étendra encore Sa main puissante pour sauver un reste de Son peuple.

Ésaïe 11:9-13 nous révèle que : « On ne fera point de mal, et on ne détruira point, sur toute ma montagne sainte ; car la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer des eaux qui le couvrent. En ce jour-là, le rejeton d’Isaï sera comme un étendard dressé pour les peuples ; les nations se tourneront vers lui, et sa demeure sera glorieuse. En ce jour-là, le Seigneur étendra encore une fois la main pour racheter les restes de son peuple, qui seront réchappés de l’Assyrie, de l’Égypte, de Pathros, de Cush, d’Élam, de Shinear, de Hamath et des îles de la mer. Il élèvera un étendard vers les nations ; il recueillera les exilés d’Israël, et rassemblera les dispersés de Juda, des quatre bouts de la terre. Alors la jalousie d’Éphraïm disparaîtra, et les oppresseurs seront retranchés de Juda ; Éphraïm ne sera plus jaloux de Juda, et Juda n’opprimera plus Éphraïm. »

Les exilés de Juda et d’Israël reviendront à Jérusalem de leur captivité dans le Moyen-Orient, de ces pays anciens. Pathos, Cush, Élam et Shinear sont identifiés présentement comme l’Éthiopie, l’Iran, l’Iraq, et la Syrie. Nous verrons des choses extraordinaires lorsque Jésus recueillera Ses Élus des quatre bouts de la terre. Dans Matthieu 24:31, nous lisons : « Il enverra Ses anges avec un grand éclat de trompette, et ils rassembleront Ses Élus des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout. » Une telle prophétie, donnée à Ésaïe à une époque si lointaine, ne pouvait venir que de Dieu Lui-même.

Revenons cependant à Jésus notre Sauveur, lorsque Dieu a décidé de devenir EMMANUEL, ce qui signifie : DIEU AVEC NOUS. Dans Hébreux 2:7-9, nous découvrons que Dieu : « …l’as fait un peu inférieur aux anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, et tu l’as établi sur les ouvrages de tes mains. Tu as mis toutes choses sous ses pieds. Car Dieu lui ayant assujetti toutes choses, n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; or, nous ne voyons point encore maintenant que toutes choses lui soient assujetties. Mais nous voyons couronné de gloire et d’honneur ce Jésus, qui, par la mort qu’il a soufferte, a été fait un peu inférieur aux anges, afin que par la grâce de Dieu il souffrît la mort pour tous. »

Il nous est impossible de comprendre comment l’infini Créateur Dieu a pu S’humilier ainsi pour devenir un simple humain. « Car ce qui était impossible à la loi, parce qu’elle était affaiblie par la chair, Dieu l’a fait : envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché ; et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair » (Romains 8:3). Pourtant, avec le Saint-Esprit en nous, nous pouvons le comprendre, car : « Tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair, n’est point de Dieu. Or, c’est là celui de l’antichrist, dont vous avez entendu dire qu’il vient, et qui est déjà à présent dans le monde » (1 Jean 4:3).

Nous pouvons le comprendre, car nous avons discerné dans les Écritures comment Dieu a dû Se vider de Sa toute puissance, afin que Son incarnation soit possible, dissimulant par le fait même certains aspects de Sa divinité. « Ayant été fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur » (Hébreux 1:4). Cependant, il a fallu qu’Il soit fait, pour un temps, inférieur aux anges afin de pouvoir nous sauver en passant par la mort. « Mais nous voyons couronné de gloire et d’honneur ce Jésus, qui, par la mort qu’il a soufferte, a été fait un peu inférieur aux anges, afin que par la grâce de Dieu il souffrît la mort pour tous, » nous dit Hébreux 2:9. Pierre nous l’explique ainsi : « Car Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu ; ayant été mis à mort selon la chair, mais vivifié par l’Esprit » (1 Pierre 3:18).

Dieu avait tout créé, mais Il a consenti à vivre dans la chair afin d’être vu des hommes : « Et qu’aucun des princes de ce monde n’a connue ; car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient point crucifié le Seigneur de gloire, » nous dit 1 Corinthiens 2:8. Pourtant, notre Créateur : « Étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu » (Philippiens 2:6). C’est-à-dire, Il n’avait aucune crainte de perdre Sa divinité, donc, Il n’était pas obligé de S’accrocher à Sa nature divine et Ses attributs en devenant homme. Alors, Il S’est vidé de Son apparence extérieure de Dieu, et : « Il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes » (v. 7).

Cependant, ceci n’était que le début : « Car Celui qui n’a point connu le péché, il l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en lui » (2 Corinthiens 5:21). Jésus a tout enduré pour nous, afin que nous puissions savourer le Royaume avec Lui. Mais, parce qu’Il a consenti à être humilié ainsi : « C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom ; afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:9-11).

Dans Jean 3:14-17, Jésus nous dit : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui. » Celui qui place sa foi en Jésus comme Sauveur et Seigneur possède déjà des promesses merveilleuses qui ne sont pas visibles présentement, mais qui sont permanentes dans le ciel pour nous. Regardons ensemble quelques-unes de ces promesses.

La première se trouve dans le texte cité plus haut et provenant directement de Jésus. Si nous croyons en Lui en persévérant dans la foi jusqu’à la fin de notre vie physique, la vie éternelle nous est déjà assurée. Car le pardon de nos péchés fut réglé par la mort et le sang versé de Christ sur la croix : « En qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce. » Par cette promesse, Dieu ne Se souviendra plus de nos péchés pardonnés, car leur rédemption est éternelle. « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, Qui, par la foi, nous a aussi fait avoir accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Romains 5:1-2).

Une des grandes ressources que nous avons maintenant, et que nous utilisons si peu, c’est la pensée de Christ. « Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ, » nous dit Paul, dans 1 Corinthiens 2:16. Avoir la pensée de Christ devrait sûrement nous aider à éviter de pécher. Néanmoins : « Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste » (1 Jean 2:1). Non seulement avons-nous un avocat pour nous défendre, nous avons également un grand Sacrificateur comme Médiateur devant Dieu. « Puis donc que nous avons un grand souverain Sacrificateur, qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession. Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché. Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:14-16).

Finalement, nous savons que nous avons déjà un corps glorieux qui nous attend lors de la résurrection, si nous persévérons dans la foi jusqu’à la fin de notre vie. « Nous savons, en effet, que si cette tente, notre demeure terrestre, est détruite, nous avons dans les cieux un édifice qui est de Dieu, une maison éternelle, qui n’est point faite de main d’homme. Car nous gémissons dans cette tente, désirant avec ardeur d’être revêtus de notre domicile du ciel » (2 Corinthiens 5:1-2). Et tout cela n’est que le commencement, car : « Comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’avait point vues, que l’oreille n’avait point entendues, et qui n’étaient point montées au cœur de l’homme, que Dieu avait préparées pour ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2:9). Alors rêvons, obéissons aux commandements de Dieu et marchons selon Son Esprit, afin que Son Esprit nous les révèle en temps et lieu, selon Son bon plaisir. Car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu.