D.197 – Parler en langues ?

 

Par : Joseph Sakala

Le fait de parler en langues est-il une preuve évidente d’un baptême dans le Saint-Esprit ? Est-ce un outil biblique pour amener le chrétien au salut ? Pourtant, la réception du Saint-Esprit est le seul espoir du chrétien de revivre un jour, et ce, dans l’immortalité. Car : « Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par Son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:11). Donc, le baptême est très important pour le converti, car il le prépare à recevoir le don du Saint-Esprit. Néanmoins, très peu de gens, de nos jours, semblent comprendre en quoi consiste le véritable baptême. Votre salut éternel en dépend !

Reconnaissons d’abord ce qu’est réellement le Saint-Esprit. Jésus a dit ceci à la Samaritaine : « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4:24). À la nation d’Israël, l’Éternel a dit : « Car je suis l’Éternel, votre Dieu ; vous vous sanctifierez, et vous serez saints ; car Je suis Saint » (Lévitique 11:44). Donc, si Dieu est Saint et si Dieu est Esprit, il devient tout à fait évident que Dieu est aussi le Saint-Esprit. Alors, c’est Dieu Lui-même qui a ressuscité Christ après Son séjour de trois jours et trois nuits dans le sépulcre. Jésus était la Parole même de Dieu vivant dans une chair humaine. « Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14). Alors : « Dieu l’a ressuscité, ayant rompu les liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle » (Actes 2:24).

Pour le chrétien, le salut veut simplement dire : la présence du Saint-Esprit en lui. Car Il est l’essence même de la vie de Dieu en nous. « Chrétien » veut dire appartenir à Christ, donc : « Si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui » (Romains 8:9). Cet individu ne peut même pas se proclamer chrétien. Mais si Christ vit en nous, nous pouvons aussi naître de nouveau dans la Famille de Dieu par une résurrection à l’immortalité. Nous sommes présentement faits chair, mais ce n’est pas notre but ultime dans le plan de Dieu. Voilà pourquoi Jésus Lui-même a déclaré : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit » (Jean 3:6). Si une personne ne reçoit pas l’Esprit de Dieu, son espoir d’une vie éternelle est utopique, car c’est Dieu qui rendra la vie éternelle à nos corps mortels, par Son Esprit qui habite en nous.

Il est de ce fait très conséquent de connaître la différence entre recevoir le Saint-Esprit et être baptisé dans le Saint-Esprit. Recevoir le Saint-Esprit signifie le dépôt même de Dieu (les arrhes) accordé à celui ou celle qui décide librement et volontairement de donner littéralement sa vie à Dieu, afin d’être guidé par Son Esprit, pour devenir un Élu dans Son royaume à venir. Ce don gratuit ne peut pas être commandé et on ne peut  supplier pour l’avoir, car c’est Dieu qui décide à qui Il veut bien le donner. Etre baptisé dans le Saint-Esprit signifie : entrer soi-même dans l’esprit par nos propres moyens en utilisant des « prières », des murmures, des supplications, des respirations bruyantes et j’en passe. C’est une contrefaçon de Satan pour séduire les gens. Cette méthode est inutile aux yeux de Dieu, et même le fait de se faire saucer dans l’eau ne change absolument rien, car Dieu juge au cœur et non aux apparences.

Pour mieux comprendre, allons voir ce qui s’est passé le jour de la Pentecôte, dix jours à peine après l’ascension de Jésus au ciel. Plusieurs groupes religieux croient mordicus que ce qui est arrivé le jour de la Pentecôte originale continue de se produire encore aujourd’hui. Et que la seule façon de vivre cette bénédiction est d’avoir des réunions pendant dix jours, comme les premiers disciples. « Jésus les ayant assemblés, il leur commanda de ne point s’éloigner de Jérusalem, mais d’y attendre la promesse du Père, laquelle, dit-il, vous avez entendue de moi. C’est que Jean a baptisé d’eau, mais que vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit dans peu de jours » (Actes 1:4-5).

Au lieu de présumer quoique ce soit, examinons ensemble les manifestations de ce merveilleux jour tel que décrit dans la Bible. Actes 2:1 : « Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils étaient tous d’un accord dans un même lieu. » Les groupes pentecôtistes, de nos jours, qui appuient sur le « parler en langues », sont-ils tous d’un accord ? Au contraire, ils sont fractionnés et les différents groupes sont souvent en dispute entre eux. Continuons. Actes 2:2 : « Alors il vint tout à coup du ciel un bruit comme celui d’un vent qui souffle avec impétuosité. » Notez que, ce jour-là, il y eut un bruit. Pas un bruit venant de ceux qui étaient assemblées, mais venant du ciel, comme un vent impétueux. Avez-vous déjà vu pareille chose dans une assemblée de nos jours ? Vous noterez aussi que ce bruit vint tout à coup. Aujourd’hui, nous voyons ces gens se motiver graduellement par toutes sortes de déplacements, bourdonnant et murmurant des choses incompréhensibles, et répétant continuellement certains vocables pour se mettre dans l’ambiance de l’esprit. Cette répétition ressemble aux mantras des bouddhistes.

Le jour de la Pentecôte, cependant, l’Esprit qui descendit sur les disciples, au nombre d’environ 120 (Actes 1:15), est venu du ciel et tout à coup. « Et le bruit remplit toute la maison où ils étaient » (Actes 2:2). Quand les pentecôtistes se réunissent, est-ce un bruit venant du ciel ou un bruit venant de leurs gorges qui remplit leur salle ? Actes 2:3 : « Et il leur apparut des langues séparées, comme de feu, et qui se posèrent sur chacun d’eux. » Nous avons ici la description d’un phénomène que les 120 ont réellement vu. Et notez que ces langues se posèrent doucement sur chacun d’eux. A-t-on déjà été témoins d’une chose pareille aujourd’hui ?

Actes 2:4 : « Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit. » Corrigez-moi si je me trompe, mais je n’ai jamais entendu parler d’une réunion moderne où toute l’assistance fut remplie en même temps et tout à coup par l’Esprit venant du ciel avec un grand bruit, comme un vent impétueux. « Et ils commencèrent à parler des langues étrangères, selon que l’Esprit les faisait parler » (v. 4). Enfin, diront-ils, cette manifestation se produit régulièrement dans nos assemblées. Ah oui ? Dans quelles langues se sont exprimés les premiers disciples ce jour-là ? Des langues inconnues de ceux qui étaient dans l’assistance ? Avaient-ils besoin d’interprètes comme dans les démonstrations courantes ? Allons voir les Saintes Écritures. Actes 2:5 : « Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. »

Incontestablement, la curiosité produite par ce bruit soudain venant du ciel s’est propagée dans la ville de Jérusalem et beaucoup de gens se sont dépêchés de venir voir ce qui se passait. Tous furent complètement abasourdis et émerveillés. Simplement parce que : « Ce bruit ayant eu lieu, il s’assembla une multitude, qui fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans sa propre langue » (Actes 2:6). Pas dans un jargon incompréhensible, mais dans sa propre langue ! « Et ils en étaient tous hors d’eux-mêmes et dans l’admiration, se disant les uns aux autres : Ces gens-là qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens ? » (v. 7). Ces Juifs pieux venus à Jérusalem vivaient dans plusieurs nations et parlaient la langue du pays où ils vivaient.

Voilà ce qui avait étonné ces visiteurs des nations environnantes, car ils entendaient ces Galiléens parler la même langue que celle de leur pays d’adoption. Ces visiteurs pouvaient alors bien se demander : « Comment donc les entendons-nous chacun dans la propre langue du pays où nous sommes nés ? Parthes, Mèdes, Élamites, et ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont et l’Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l’Égypte, les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et les étrangers romains, Juifs et Prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons parler en nos langues des merveilles de Dieu » (Actes 2:8-11). Rappelons-nous que les 120 premiers chrétiens qui ont reçu le Saint-Esprit, ce jour mémorable de la Pentecôte, étaient tous des Juifs. Donc, bien que ces premiers chrétiens parlaient en hébreu, tous les autres les entendaient dans la propre langue du pays de leur naissance, et comprenaient parfaitement ce qui se disait. Il n’est pas question de langues étranges, mais plutôt de langues étrangères connues et parlées couramment.

Quand la Bible parle du don des langues, notons bien ce qui est écrit dans 1 Corinthiens 12:10 : « Un autre, les opérations des miracles ; un autre, la prophétie ; un autre, le discernement des esprits ; un autre, la diversité des langues ; et un autre, le don d’interpréter les langues. » L’Esprit donne à certains de parler diverses langues puisque l’Évangélisation doit couvrir la terre entière. À d’autres, l’Esprit accorde le don de traduire ou d’interpréter la langue du prédicateur dans la langue de ceux qui assistent à sa réunion. Est-ce bien ce qui se passe dans les assemblées des différents groupes qui « parlent en langues » ? Pas du tout ! Ce qui se passe dans les réunions où, soudainement, quelqu’un se lève et se met à parler dans une langue, c’est qu’il prononce un charabia que personne ne connaît.

Récemment, un ami chrétien a fait une petite enquête personnelle sur le parler en langues. Il demanda à un pentecôtiste de lui parler « en langues » pendant qu’il l’enregistrait. Par après, il est allé voir un « spécialiste » de l’interprétation du « parler en langues » pour lui traduire ce qui avait été enregistré. Ce « spécialiste » lui a donné une version. Puis, le chrétien est allé voir un autre « spécialiste » pour avoir sa version, au cas où il y aurait quelques divergences. Celui-ci lui donna une interprétation complètement différente du premier. Notre chrétien, commençant à avoir de sérieux soupçons, est retourné voir le « spécialiste # 1 » pour lui soumettre le même enregistrement. Il a eu droit à une troisième version tout à fait différente des deux autres ! Pour faire bonne mesure, notre ami chrétien est retourné voir le « spécialiste # 2 », toujours avec le même enregistrement. On lui a alors présenté cette fois une quatrième version, complètement différente des trois autres !

De qui ces gens se moquent-ils ? Certains diront que notre ami chrétien est tombé sur deux charlatans. Curieux qu’il soit tombé justement, et par pur hasard, sur deux charlatans « spécialistes »… De véritables spécialistes en linguistiques se sont penchés sérieusement sur le « parler en langues » et ont découvert une chose saisissante. Au travers du charabia, il y aurait des mots en vieux latin qui proféreraient des blasphèmes à l’endroit de Dieu et du Fils ! Il est à noter que les exorcistes déclarent que les démons parlent souvent en latin pour profaner le nom de Dieu… Et c’est cela qui sort de la bouche des pentecôtistes en transe, lorsqu’ils se mettent à délirer « en langues »… ! On est loin de la paix de l’Esprit !

Ce qui est arrivé le jour de la Pentecôte, à Jérusalem, 50 jours après la résurrection de Jésus, était un événement unique dans toute l’histoire du christianisme. Mais certains vous diront : « Les gens de la famille de Corneille n’ont-ils pas parlé en langues ? » Regardons ensemble ce qui se passa chez Corneille, le premier païen à se convertir à Christ. Actes 10:44-46 : « Comme Pierre tenait encore ce discours, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient ce qu’il disait. Et tous les fidèles circoncis, qui étaient venus avec Pierre, furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les Gentils ; car ils les entendaient parler diverses langues, et glorifier Dieu. » Ce n’était pas un jargon, mais bien diverses langues connues et qui avaient étonné les fidèles circoncis (juifs) qui étaient venus avec Pierre pour témoigner du Saint-Esprit répandu sur des incirconcis.

Il serait bon ici que nous prenions le temps de signaler immédiatement la confusion qu’occasionnent les différentes versions bibliques qui circulent dans le monde. Entre le Texte Reçu et les manuscrits d’Alexandrie, on passe de « parler diverses langues » à « parler en langues ». Autrement dit, dans la véritable version de la Parole de Dieu (le Texte Reçu) le « parler en langues » n’existe même pas. Ce qui est malheureux, c’est que ce sont les versions traduites à partir des manuscrits d’Alexandrie qui sont le plus souvent utilisées dans les différentes églises et qui sont responsables du bouleversement chez plusieurs. Cette seule expression « parler diverses langues » est complètement différente de « parler en langues » qui peut simplement dire de vocaliser un jargon incompréhensible sous le voile de prophétiser devant l’auditoire.

Allons voir une autre occasion où un miracle semblable s’est produit lors de l’évangélisation de Paul. « Pendant qu’Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de l’Asie, vint à Éphèse. Il y trouva quelques disciples et leur dit : Avez-vous reçu le Saint-Esprit, lorsque vous avez cru ? Ils lui répondirent : Nous n’avons pas même entendu dire qu’il y ait un Saint-Esprit. Et il leur dit : Quel baptême avez-vous donc reçu ? Ils répondirent : Le baptême de Jean. Alors Paul dit : Il est vrai que Jean a baptisé du baptême de la repentance, en disant au peuple de croire en Celui qui venait après lui, c’est-à-dire, au Christ Jésus. Ce qu’ayant entendu, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Et après que Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit descendit sur eux, et ils parlaient diverses langues, et prophétisaient. Et ils étaient en tout environ douze hommes » (Actes19:1-7). Notez qu’en plus de parler diverses langues bien connues et non en jargon incompréhensible, ces nouveaux chrétiens se mirent à prophétiser aussi.

Ces grandes manifestations de l’Esprit furent l’accomplissement d’une promesse de Jésus vers la fin d’une Fête des Tabernacles. Jean 7:37-39 : « Le dernier et le grand jour de la fête, Jésus se trouvait là, et s’écriait : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. (Or, il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car le Saint-Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’était pas encore glorifié). » Jésus devait donc mourir, ressusciter glorifié, et retourner au Père qui L’avait envoyé, et alors le Saint-Esprit deviendrait disponible. C’est d’ailleurs ce que Jésus expliqua ainsi à Ses disciples : « Toutefois, je vous dis la vérité, il vous est avantageux que je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra point à vous ; et si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché, de justice et de jugement » (Jean 16: 7-8).

Mais que voulait dire Jésus ? Il nous l’explique Lui-même dans Jean 16:9-11 : « De péché, parce qu’ils ne croient point en moi ; de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me verrez plus ; de jugement, parce que le prince de ce monde est déjà jugé. » Une autre vérité profonde prononcée par Jésus à Ses disciples juste avant de mourir au sujet du Saint-Esprit fut : « Je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous » (Jean 14:16-17). Paul nous confirme ce grand miracle que l’Esprit opère dans le converti : « A qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la richesse de la gloire de ce mystère parmi les Gentils ; savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire » (Colossiens 1:27).

Alors, tel que prédit par Jésus, le Saint-Esprit est descendu soudainement sur les disciples réunis le Jour de la Pentecôte, pour vivre dorénavant en eux et en tous ceux qui se convertiraient par la suite pour former les élus futurs dans la Famille de Dieu. Aujourd’hui, nous voyons des manifestations de prières pour faire redescendre le Saint-Esprit comme au Jour de la Pentecôte. Ces gens prétendent que Pierre et les autres disciples avaient priés pendant dix jours pour que l’Esprit vienne. Donc, ils veillent, supplient, agonisent et plaident avec Dieu de leur envoyer une autre Pentecôte. Ici, nous sommes en droit de nous demander : « Si le Saint-Esprit est accordé par Dieu au baptême d’un nouveau converti, est-ce cela le baptême “dans” le Saint-Esprit » ? Non, mais si la personne est vraiment convertie, elle reçoit le baptême “du” Saint-Esprit, ce qui n’est pas du tout la même chose. La personne n’entre pas dans le Saint-Esprit, c’est le Saint-Esprit qui entre en-elle.

Ce que ces gens ne semblent pas comprendre, c’est que le Saint-Esprit est déjà descendu et il vit déjà dans chaque converti. Toutes ces diverses manifestations ne servent absolument à rien, alors que de pauvres gens sincères et honnêtes sont séduits pour plaider avec Dieu de leur envoyer ce qui a déjà été envoyé, et que Dieu veut donner gratuitement à tous ceux qui sont disposés à ouvrir leur cœur à la vérité et à persévérer dans la Parole de Dieu. Ce qui est vraiment dommage, c’est que les grands témoignages les intéressent plus que l’enseignement donné par Pierre pour recevoir le Saint-Esprit. À tous ceux qui avaient le cœur touché, ce jour là, et qui demandaient quoi faire : « Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2:38). L’instruction de Pierre était très simple, mais pas si simple à mettre en pratique.

Se repentir, c’est reconnaître librement et volontairement le fait que nous sommes pécheurs et avons absolument besoin du sacrifice de Christ pour payer la rançon de nos péchés afin de nous réconcilier avec le Père. Le baptême n’est pas seulement une plongée traditionnelle dans l’eau, mais une démonstration de notre foi dans le sacrifice de Christ. « Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort ? Nous avons donc été ensevelis avec Lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle » (Romains 6:3-4). Le vrai converti ne peut plus retourner vivre dans sa routine comme antérieurement à son baptême. Son attitude envers Dieu doit complètement changer.

C’est Dieu qui décide à qui Il accorde le dépôt ou arrhes de Son Esprit. « Et nous Lui sommes témoins de ces choses, aussi bien que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent » (Actes 5:32). Voici ce que Paul nous dit, dans 2 Corinthiens 1:21-22 : « Or, celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, qui nous a aussi marqués de Son sceau, et nous a donné dans nos cœurs les arrhes de son Esprit. » Dieu ne demande pas de marques extérieures, comme veiller, supplier, agoniser et plaider, car Il juge au cœur. Ce que Dieu nous demande, cependant, c’est de Lui être obéissant en Lui donnant notre vie afin de nous laisser guider par Son Esprit dans une vie nouvelle. Nous ne sommes plus maître de notre vie, mais nous devons nous soumettre à Celui qui veut faire de nous des rois et des sacrificateurs dans Son Royaume. « Et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » (Apocalypse 5:10). Voilà ce qui attend le fidèle disciple de Jésus, un jour.

Une quantité énorme de chroniques et des sermons en abondance ont été prêchés sur la nécessité d’être baptisé dans le Saint-Esprit. Beaucoup fut dit sur la question de « parler en langues », sur les « manifestations » qui s’y rattachent, et surtout sur les « signes » qui doivent accompagner ces témoignages. Très peu, néanmoins, est enseigné sur la façon biblique de recevoir ce don précieux. Tout se résume au fait que les gens semblent plus orientés vers les manifestations que sur l’enseignement de la Bible. Dans tout ce que Dieu fait pour sauver le monde, Satan a créé une contrefaçon pour tenter de faire échouer le plan de Dieu. Il devient alors incontestable que Satan, qui a séduit le monde entier sur bon nombre de sujets, n’allait sûrement pas négliger de séduire l’humanité aussi sur la réception du Saint-Esprit.

Satan sait très bien que la réception du Saint-Esprit est le seul moyen pour un humain de parvenir à la résurrection au Royaume. C’est Satan lui-même qui a créé cette distinction pour faire croire aux gens qu’il doit y avoir une manifestation de l’esprit, comme celle de la première Pentecôte afin d’être baptisé dans l’esprit, et qui qualifierait différemment la rôle et la fonction du Saint-Esprit. Cette « vérité » existe seulement chez les pentecôtistes et ceux qui leur ressemblent. Ce qui est arrivé le jour de la Pentecôte était un évènement unique, voulu et prédit par Dieu de la bouche même de Jésus qui était simplement Sa Parole vivant dans un corps humain. La Bible nous dit que le temps de Satan se fait court. L’apôtre Pierre nous exhorte : « Soyez sobres, veillez ; car le diable, votre ennemi, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer » (1 Pierre 5:8).

Jésus nous a dit : « Car de faux christs et de faux prophètes s’élèveront et feront de grands signes et des prodiges, pour séduire les élus mêmes, s’il était possible » (Matthieu 24:24). Certains osent dire : « Mais Satan ne pourrait pas me séduire, ce sont les non spirituels qui sont séduits. » Le fait de se convertir demande encore plus la protection divine dans notre vie, car l’Adversaire est puissant et invisible. N’oublions jamais qu’il est « le prince de la puissance de l’air, cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2:2). Le chrétien doit être inlassablement sur ses gardes contre les suggestions que Satan implante directement dans notre esprit. Satan se déguise en ange de lumière, alors qu’il est le prince des ténèbres. Il n’est pas surprenant que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice pour séduire ceux qui veulent bien les suivre.

Ceux qui cherchent continuellement de nouvelles expériences spirituelles profondes sont les proies idéales pour Satan, car il peut faire vivre des émotions fantastiques à ceux qui les recherchent et qui ne prennent pas le temps de vérifier si tout est conforme à la Parole de Dieu. Tout ce qui semble spirituel ne vient pas nécessairement de Dieu. « Bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s’ils sont de Dieu ; car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde » (1 Jean 1:4). Il faut rechercher la vérité. Mais c’est quoi, la vérité ? En priant pour Ses disciples, Jésus a demandé ceci à Son Père, dans Jean 17:17 : « Sanctifie-les par Ta vérité ; Ta Parole est la vérité. » Alors, si ce que le ministre vous prêche correspond parfaitement à la Parole de Dieu, c’est la vérité. Sinon, Paul nous déclare « que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur » (Romains 3:4).

Sont-elles bibliques les réunions où on invoque l’esprit, avec des « gloire à Jésus » à répétition, ou des « Alléluia » au rythme accéléré, suivis de murmures incompréhensibles ? Même chez les pentecôtistes, il y a différents groupes. Dans certains groupes, les enfants doivent demeurer à la maison, alors que les invocateurs répètent des alléluias de plus en plus rapidement sans se décourager. Lever les bras en l’air jusqu’à l’épuisement est aussi populaire, et quand la personne n’en peut plus, d’autres viennent à son secours pour lui supporter les bras. Ces réunions durent des heures, parfois jusqu’aux petites heures du matin, plaidant, agonisant et demandant la descente de l’esprit sur l’assemblée. Et soudainement quelqu’un peut se mettre à parler « en langues » que personne ne comprend, sauf un interprète qui se lève pour dévoiler ce que le frère ou la sœur en transe a déclaré.

Dieu nous a mis en garde contre ce genre de réunions par la bouche de Son prophète Ésaïe. « Et si l’on vous dit : “Consultez les évocateurs d’esprits et les devins, ceux qui chuchotent et qui murmurent”, dites : Un peuple n’ira-t-il pas vers son Dieu ? Pour les vivants, s’adressera-t-il aux morts ? À la loi et au témoignage ! Et si le peuple ne parle pas ainsi, point d’aurore pour lui ! » (Ésaïe 8:19-20). Pourtant, dans les réunions modernes si populaires de nos jours, seul le « parler en langues » est acceptable comme preuve du « baptême dans l’esprit ». Cette histoire de parler en langues n’est pas un événement récent. Satan a toujours utilisé une contrefaçon de tout ce que Dieu a établi pour le bien de l’humanité, dans le but de contrer le Plan de Dieu. Donc, dès les débuts de l’Église, Satan avait créé une falsification de ce qui était réellement survenu le Jour de la Pentecôte, pour tenter de semer la confusion dans les congrégations où les chrétiens se réunissaient.

De faux convertis se glissaient dans les assemblées qui, sous l’influence de Satan, se mettaient à parler dans un jargon inconnu de tous, prétendant que c’était la puissance du Saint-Esprit qui se manifestait par eux. Par malheur, certains nouveaux convertis devenaient victimes de cette fraude. Dans l’Église de Corinthe, quelques membres furent tout éblouis d’entendre des gens parler en langues. Souvenons-nous que nous sommes encore au premier siècle, ici. Donc, les pentecôtistes modernes n’ont absolument rien inventé, même si leur doctrine fondamentale est de « parler en langues ». À Corinthe, cependant, Paul est intervenu immédiatement pour rétablir les priorités dans la congrégation, car ces « témoignages » soudains créaient de la confusion dans l’assemblée.

C’était précisément le but de Paul d’écrire tout le quatorzième chapitre de son épître aux Corinthiens à ce sujet. D’abord pour ramener la paix dans la congrégation, mais aussi pour diriger les disciples vers les priorités établies par Christ Lui-même. Il commence son message en leur disant : « Étudiez-vous à la charité ; désirez aussi avec ardeur les dons spirituels, mais surtout celui de prophétiser » (1 Corinthiens 14:1). Paul insiste sur l’amour, et même du désir de recevoir des dons spirituels, mais il insiste particulièrement sur le don de prophétiser comme étant de loin plus important que de parler en langues. Pour ce qui est de parler en langues, Paul n’est pas impressionné. « Car celui qui parle une langue inconnue, ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, puisque personne ne l’entend, et qu’il prononce des mystères en son esprit » (v. 2). Paul ne parle pas d’une langue étrangère ici, mais bien d’une langue inconnue, un jargon que seul Dieu pouvait décortiquer.

Si vous vous souvenez, lors du Jour de la Pentecôte, ou chez la famille de Corneille, ou encore chez les convertis d’Éphèse, le Saint-Esprit leur donna de parler diverses langues que les gens comprenaient ou pouvaient faire traduire par quelqu’un. Ici, Paul fait allusion à des gens qui s’expriment dans une langue inconnue, un véritable mystère dans l’esprit de celui qui parle, et qui, semble-t-il ne peut être interprété que par une autre qui est branchée sur le même esprit. Ce n’est pas une simple coïncidence que Jean a été inspiré de nous exhorter ainsi : « Bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s’ils sont de Dieu ; car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde » (1 Jean 4:1). Cette exhortation peut s’appliquer à une foule de situations. Le fait qu’un prédicateur tient une Bible dans sa main en prêchant ne garantit pas nécessairement que tout ce qui sort de sa bouche est biblique.

Ce que Jean veut nous dire en toute simplicité, c’est que tout ce qui est prêché est poussé par un esprit. Si ce qui est dit se prouve par les Saintes Écritures, c’est alors poussé par le Saint-Esprit. Si non, c’est par l’esprit de Satan. Alors éprouvez les esprits, pour vous assurer s’ils sont de Dieu. À Corinthe, Paul s’est mis à démontrer la différence entre prophétiser et parler en langues mystérieuses et inconnues. 1 Corinthiens 14:3-4 « Mais celui qui prophétise, édifie, exhorte et console les hommes par ses paroles. Celui qui parle une langue (inconnue), s’édifie lui-même ; mais celui qui prophétise, édifie l’Église. » Avez-vous déjà remarqué que, peu importe la réunion, quand un individu commence à s’édifier lui-même, la paix disparaît et la confusion suit de près ? C’est précisément ce que Paul voulait éviter.

Paul insiste sur le fait que celui qui parle dans une langue que personne ne comprend « …s’édifie lui-même… ». Comment cette personne peut-elle être édifiée si elle ne comprend même pas ce qu’elle dit ? C’est ce qui arrive malencontreusement trop souvent à notre époque dans les réunions où certains prétendent avoir le « don » de parler en langues. Paul nous dit que même une langue inconnue ne peut pas édifier une congrégation, sauf peut-être celui qui l’utilise. Il est fort vraisemblable qu’une langue inconnue, ici, n’est pas un charabia quelconque, mais clairement une langue que les autres membres de la congrégation ne comprenaient pas. Si un orateur chinois fait un discours dans une assemblée de francophones, il utilise alors une langue inconnue de son auditoire. Il devra donc interpréter ou traduire en français ce qu’il a déclaré, sinon seul Dieu le comprendra.

Paul poursuit alors son enseignement en déclarant : « Je souhaite que vous parliez tous des langues, mais surtout que vous prophétisiez ; car celui qui prophétise, est plus grand que celui qui parle des langues, à moins qu’il ne les interprète, afin que l’Église en reçoive de l’édification » (1 Corinthiens 14:5). Paul revient toujours sur l’ordre et le gros bon sens. Il se présente en exemple pour leur dire, au v. 6 : « Maintenant, frères, si je venais parmi vous en parlant des langues [inconnues], à quoi vous serais-je utile, [même] si je ne vous adressais des paroles de révélation, ou de science, ou de prophétie, ou de doctrine » ? Il utilise même des objets inanimés pour mettre de l’emphase dans son argument. Dans les vs 7-8, Paul écrit : « De même, si les choses inanimées qui rendent un son, soit une flûte, soit une harpe, ne forment pas des tons distincts, comment connaîtra-t-on ce qui est joué sur la flûte, ou sur la harpe ? Et si la trompette rend un son confus, qui se préparera au combat ? »

Paul poursuit, dans 1 Corinthiens 14:9-10 : « Vous, de même, si en parlant une langue, vous faites un discours qui ne puisse être compris, comment saura-t-on ce que vous dites ? car vous parlerez en l’air. Combien, par exemple, n’y a-t-il pas de sortes de mots dans le monde ? Et y en a-t-il aucun qui ne signifie quelque chose ? » Même si le jargon pouvait signifier quelque chose, il servirait à quoi si personne ne le comprend ? Alors, au v. 11, Paul couronne son argument en déclarant : « Si donc je ne sais ce que ces mots signifient, je serai un barbare pour celui qui parle, et celui qui parle sera un barbare pour moi. » Il revient néanmoins à son argument majeur. 1 Corinthiens 14:12-13 : « Ainsi, puisque vous désirez avec ardeur les dons spirituels, cherchez à en avoir abondamment pour l’édification de l’Église. C’est pourquoi, que celui qui parle une langue, demande le don de l’interpréter. » Avez-vous saisi ce que Paul dit ici ? Il ne dit pas que celui qui parle une autre langue se dote aussi d’un interprète. Il dit plutôt que cette personne demande à Dieu le don de pouvoir interpréter elle-même ce qu’elle a dit dans une autre langue afin d’édifier l’Église.

Considérons ce que Paul ajoute maintenant, dans 1 Corinthiens 14:14-15 : « Car, si je prie dans une langue, mon esprit prie, mais mon intelligence est sans fruit. Qu’y a-t-il donc à faire ? Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi par l’intelligence. Je chanterai par l’esprit, mais je chanterai aussi par l’intelligence. » Comme si on pouvait dissocier l’esprit de l’intelligence ! Paul nous dit que c’est impossible, car il connaissait bien le passage biblique qui nous dit : « …l’esprit qui est dans les hommes, c’est le souffle du Tout-Puissant qui les rend intelligents » (Job 32:8). Sinon, nous serions ignorants comme les animaux. C’est d’ailleurs ce que Paul nous déclare, dans 1 Corinthiens 14:16 : « Autrement, si tu bénis en esprit, comment celui qui tient la place d’un ignorant [sans intelligence] répondra-t-il l’Amen à ton action de grâces, puisqu’il ne sait pas ce que tu dis ? »

Quand nous répondons Amen à quelque chose, c’est que nous sommes en accord et que nous avons parfaitement compris la déclaration à laquelle nous disons : « Qu’il en soit ainsi », la vrai signification de Amen ! Paul veut rassurer les Corinthiens qu’il ne veut pas du tout se moquer de leurs bonnes intentions. Voilà pourquoi il leur dit, dans 1 Corinthiens 14:17-19 : « Il est vrai que tes actions de grâces sont excellentes ; mais les autres n’en sont pas édifiés. Je rends grâces à mon Dieu, de ce que je parle plus de langues que vous tous ; mais j’aime mieux prononcer dans l’Église cinq paroles par mon intelligence, afin d’instruire aussi les autres, que dix mille paroles dans une langue inconnue. » Paul parlait plusieurs langues, ce qui lui était sûrement très utile dans ses nombreux voyages. Mais quand il se présentait dans une congrégation qui parlait en grec, il préférait leur dire cinq mots en grec afin de les édifier que dix mille dans une langue qu’ils ne comprenaient pas. Paul ne parle même pas de parler « en langues », ici, mais carrément dans une langue inconnue de son auditoire. Son attitude en était une de respect pour tous les frères et sœurs, dans l’ordre et dans la paix.

Tantôt, Paul parlait de ceux qui se glorifiaient parce qu’ils s’exprimaient dans l’assemblée à Corinthe dans une autre langue que le grec et que les pauvres chrétiens corinthiens ne comprenaient pas. Au premier siècle, tout comme nous le voyons trop fréquemment de nos jours, il y avait sans doute des frères qui tiraient vanité de connaître une ou plusieurs autres langues et qui s’en pétaient les bretelles devant les frères et les sœurs, se dressant en érudits plus intelligents que les autres. Connaître plusieurs langues est sûrement un atout pour celui qui instruit, mais le chrétien doit utiliser ce don en toute humilité. Ce qui clochait à Corinthe, c’est que certains qui avaient ce don agissaient avec une attitude orgueilleuse et enfantine, ce que Paul ne manqua pas de souligner promptement.

Alors, il les exhorte en leur disant ceci, dans 1 Corinthiens 14:20-22 : « Frères, ne devenez pas des enfants quant au jugement ; mais soyez de petits enfants à l’égard de la malice ; et quant au jugement, soyez des hommes faits. Il est écrit dans la loi : Je parlerai à ce peuple par des gens d’une autre langue, et par des lèvres étrangères, et même ainsi ils ne m’écouteront point, dit le Seigneur. Ainsi donc les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les incrédules ; au lieu que la prophétie est un signe, non pour les incrédules, mais pour les croyants. » La prophétie est l’instrument par lequel Dieu instruit les croyants, tandis que les langues des hommes sont l’instrument de Satan pour séduire les incrédules. N’oublions pas que bibliquement parlant, la multiplication des langues à Babel fut une malédiction de Dieu et non une bénédiction.

Paul revient encore une fois sur le danger d’impressionner par les langues, car le non converti qui cherche la vérité pourrait douter de la sincérité du groupe. « Si donc toute l’Église est assemblée en un même lieu, et que tous parlent des langues, et que des gens du commun peuple, ou des incrédules y entrent, ne diront-ils pas que vous avez perdu le sens ? Mais si tous prophétisent, et qu’il entre un incrédule, ou un ignorant, il est convaincu par tous, il est jugé par tous ; et ainsi les secrets de son cœur sont manifestés, et ainsi se prosternant la face contre terre, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est véritablement au milieu de vous » (1 Corinthiens 14:23-25). Jusqu’ici, avez-vous l’impression que Paul est pour le parler « en langues » ? Alors, on doit reconnaître l’évidence, selon l’enseignement de Paul, que cette pratique, si populaire à notre époque, est beaucoup plus rituelle que spirituelle. La compréhension spirituelle progresse en nous dans la mesure où nous reconnaissons humblement l’immensité de notre ignorance, avant de l’avoir comprise.

Se taire dans l’assemblée

Paul arrive maintenant au but réel de son épître, celui de s’assembler en paix et dans l’ordre. 1 Corinthiens 14:26-28 : « Que faut-il donc, frères ? Lorsque vous vous assemblez, chacun a-t-il un cantique, ou une instruction, une langue étrangère, une révélation, une interprétation ? Que tout se fasse pour l’édification [et non pas pour impressionner]. S’il y en a qui parlent une langue (étrangère), qu’il n’y en ait que deux ou trois, tout au plus, et l’un après l’autre ; et qu’il y en ait un qui interprète [traduise dans la langue du groupe]. S’il n’y a point d’interprète [traducteur], que celui qui parle une langue (étrangère) se taise dans l’Église, et qu’il parle à lui-même et à Dieu. » Notez que, même ceux qui avaient quelque chose d’édifiant à apporter, Paul les limitait à deux ou trois. Qu’est-ce que cela donnerait de semer la confusion dans l’assemblée ? Celui qui n’avait pas de traducteur devait se taire par respect pour ceux qui, de toute façon, ne l’auraient pas compris. Que cette personne s’adresse à Dieu directement, nous dit Paul, dans n’importe quelle langue, car Dieu le comprendra.

Pour maintenir l’ordre et l’intérêt dans le groupe, le nombre de ceux qui prophétisaient était limité aussi. « Qu’il n’y ait aussi que deux ou trois prophètes qui parlent, et que les autres jugent [vérifient]. Et si un autre assistant a une révélation, que le premier se taise » (vs 29-30). Voilà que Paul utilise cette expression pour une deuxième fois en s’adressant à celui qui vient de prophétiser. Il lui dit simplement que si une autre personne dans l’assistance reçoit une révélation par l’Esprit pour édifier le groupe, que celui qui vient de prophétiser se taise aussi, pour écouter à son tour. La politesse et le respect des autres devait toujours être la première priorité dans chaque réunion. Ce que Paul voulait éviter à tout prix était une situation où le prédicateur serait interrompu à tout bout de champ. L’Église était à ses débuts et les membres avaient beaucoup à apprendre, alors il fallait absolument établir certaines lois (ou règles) de comportement aussi entre les chrétiens durant les assemblées.

N’oublions pas que la Bible n’existait pas à l’époque dans sa forme présente. Les vieux manuscrits de l’Ancien Testament existaient sûrement, mais pas dans un volume rédigé comme vous le possédez aujourd’hui. Pour ce qui est du Nouveau Testament, cette épître aux Corinthiens était un nouveau document pour eux, qui, par la suite, fut inclus dans le canon de la Bible comme instruction à tous les convertis, tout au long des siècles. Vous noterez aussi que toutes les épîtres furent écrites, soit pour rectifier, soit pour corriger des situations dans les différents endroits où Paul et les autres devaient intervenir. Avec ceci en tête, poursuivons notre étude de ce quatorzième chapitre de la lettre aux Corinthiens.

Nous parlions tantôt de ceux qui avaient le don de prophétiser dans les assemblées. Paul va encore plus loin en leur disant : « Car vous pouvez tous prophétiser l’un après l’autre, afin que tous apprennent, et que tous soient exhortés. Or, les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes… » Ce qui est attristant, c’est que ceux qui parlent « en langues », aujourd’hui, semblent plutôt esclaves de l’esprit qui les conduit. Ils se mettent à baragouiner sans préavis en ne sachant même pas ce qu’ils disent. Ils ne possèdent sûrement pas leur propre esprit ! C’est un autre esprit qui les possède ! Pourtant : « …Dieu n’est point pour la confusion, mais pour la paix. Comme on le voit dans toutes les Églises des saints » (1 Corinthiens 14:31-33). Paul revient encore et toujours sur le même thème ; celui de maintenir la paix et l’ordre dans les réunions afin d’éviter que la confusion s’infiltre. Ah, si seulement cette consigne de Paul était en vigueur dans toutes les assemblées de nos jours ! Combien de fois ai-je observé des gens chuchoter entre eux durant un sermon alors que le pauvre prédicateur tentait vainement d’instruire son auditoire.

Dans les assemblées du début de l’Église, tout comme aujourd’hui d’ailleurs, les femmes devaient poser des questions à leurs maris en pleine prédication sur certains points qu’elles n’avaient pas promptement compris. Cela dérangeait l’orateur et Paul voulait remédier à ce problème aussi. Alors, il a écrit aux Corinthiens : « Que vos femmes se taisent dans les Églises, parce qu’il ne leur est pas permis d’y parler ; et qu’elles soient soumises, comme la loi le dit aussi » (v. 34). Ceci n’avait absolument rien à voir avec le fait que les femmes aient ou non le droit de prophétiser ou parler dans une langue étrangère, si quelqu’un dans la salle avait le don de traduire ce qu’elles disaient pour exhorter le groupe. Il est simplement question de se taire pendant que quelqu’un instruit. Remarquez bien aussi que c’est la troisième fois que Paul donne cette instruction de se taire dans ce seul chapitre.

Il y a des gens qui font tout un plat de cette instruction de Paul aux épouses dans l’assemblée de ne pas parler pendant la prédication, l’accusant même d’être misogyne et ayant beaucoup de mépris pour les femmes. Mais nous venons de voir que Paul a utilisé cette expression de se taire à ceux qui pouvaient parler une langue étrangère, mais n’avaient aucun interprète pour traduire leur message. Il l’a aussi donné à ceux qui prophétisaient, afin de donner la chance à un autre membre dans la salle qui, ayant une révélation quelconque, pouvait à son tour édifier le groupe. Mais c’est cette remarque faite aux dames que Satan a si bien utilisée, au fil des siècles, pour tourner les gens contre Paul.

Il n’était pas question de briser une loi divine, ici, qui mènerait au péché, mais simplement une loi s’appliquant aux assemblées pour maintenir l’ordre dans les réunions. Pourquoi ? Parce que : « Dieu n’est point pour la confusion, mais pour la paix » (v. 33). Donc, l’instruction à ces chères dames était : « Si elles veulent s’instruire sur quelque chose, qu’elles interrogent leurs maris à la maison ; car il n’est pas bienséant aux femmes de parler dans l’Église. Est-ce de vous que la parole de Dieu est venue, ou n’est-elle parvenue qu’à vous seuls ? » (vs 35-36). Le fait que Paul fait référence à cette situation semble clairement nous indiquer qu’un tel embarras existait assurément dans les congrégations et Paul voulait naturellement les exhorter à la bienséance afin d’éviter le désordre dans les assemblées.

Ensuite, Paul s’adresse à toute l’assemblée, incluant les femmes, pour leur dire ceci, aux vs 37-38 : « Si quelqu’un croit être prophète, ou inspiré, qu’il reconnaisse que les choses que je vous écris sont des commandements du Seigneur. Et si quelqu’un veut l’ignorer, qu’il l’ignore. » (Notez comme Paul laisse les membres libres de choisir. Soit d’écouter ses exhortations ou de les ignorer.) Il revient cependant sur le but principal de ce chapitre : « C’est pourquoi, frères, désirez avec ardeur de prophétiser, et n’empêchez point de parler des langues. Que toutes choses se fassent avec bienséance et avec ordre » (vs 39-40). Voilà la véritable raison pour laquelle Paul avait rédigé ce chapitre dans son épître aux Corinthiens, et non parce qu’il détestait les femmes, comme certains groupes semblent avoir plaisir à lui imputer. À ces gens, j’aimerais simplement leur citer cette parole de Paul, dans Hébreux 5:11 « À ce sujet nous avons beaucoup de choses à dire, qui sont difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre. »

Le voile des dames dans les réunions

Un autre sujet qui semble en irriter plusieurs, c’est celui de la femme qui doit porter le voile dans les assemblées. Paul traite aussi ce sujet dans cette première épître aux Corinthiens. Allons voir ce passage afin de découvrir de quoi au juste Paul nous parle. Avant de nous attaquer au sujet lui-même, il est très important de comprendre un principe de base. Nous trouvons tout à fait habituel et commun qu’il existe une structure d’autorité et d’organisation dans les affaires du monde. Mais il devient essentiel aussi de comprendre que le Plan de Dieu est également structuré selon l’autorité de Celui qui l’a établie. Malheureusement, c’est ici que les non convertis se heurtent à un mur. On semble volontiers s’accommoder de l’autorité établie dans le monde, mais pas de celle établie par Dieu. Il ne doit pas en être ainsi dans le Seigneur, et Paul voulait rendre ceci très clair.

Mettons-nous d’abord dans le contexte historique de l’époque où Paul s’adresse aux Corinthiens. Il commence en leur disant ceci, dans 1 Corinthiens 11:1 : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis aussi de Christ. » Paul leur dit ouvertement qu’il avait donné sa propre vie à Christ au point de vouloir imiter le comportement que Christ avait. Donc, il prêchait sur l’importance des chrétiens de faire de même. Plusieurs s’y soumettaient et, au verset 2, Paul les félicite pour leurs efforts à agir selon ses instructions. « Frères, je vous loue de ce que vous vous souvenez de tout ce qui vient de moi, et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données. » Ayant dit cela, il leur rappelle maintenant la structure d’autorité que Dieu a établie dans Son Église. V. 3 : « Mais je veux que vous sachiez que Christ est le Chef de tout homme, et que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le Chef de Christ. » Notez que le mot utilisé est « chef » et non dictateur. On parle de structure organisationnelle venant de Celui qui nous a tous créés, et qui ne peut pas être un point de dispute.

Donc, selon Son plan de création, les créatures doivent aussi suivre le protocole établi par le Chef Suprême. Alors, Paul commence à expliquer le décorum qui devait régner dans les assemblées de Dieu, tenant compte de la façon dont l’enseignement devait aussi se faire. Il débute en établissant que : « Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son chef » (v. 4). Si le Chef de l’homme est Christ, et si Christ a établi que l’homme doit prier ou prophétiser la tête découverte, ainsi soit-il ! Qui est l’homme pour contester contre son Chef ? Regardez dans les différentes religions où les prédicateurs prêchent la tête couverte, comme la kippa juive, le bonnet et la mitre papales et j’en passe, alors que Dieu nous dit le contraire ! Subséquemment, si quelqu’un prie ou prophétise au nom de Christ et se couvre la tête, il déshonore son Chef, point à la ligne. À moins que leur chef ne soit tout simplement pas Christ, mais un autre christ, un autre messie !

Au verset 5, Paul établit le décorum pour les dames. « Mais toute femme qui prie ou qui prophétise sans avoir la tête couverte, déshonore son chef ; car c’est la même chose que si elle était rasée. » Jusqu’ici, le protocole dans l’Église de Christ est clair et simple. Dans une assemblée, celui ou celle qui prie ou prophétise doit le faire selon l’ordre établi par Dieu. Ce qui se fait dans le monde, sous la séduction de Satan, n’est pas en cause ici. Au v. 6, Paul ajoute : « Que si la femme n’est point couverte, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Mais s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés, ou d’être rasée, qu’elle soit couverte. » Cette remarque peut, en surface, paraître blessante pour les dames, mais Paul s’explique au verset 7 en disant : « Pour ce qui est de l’homme, il ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu ; mais la femme est la gloire de l’homme. » Est-ce blessant pour une femme d’être la gloire de son époux ?

Pour mieux nous situer, Paul nous ramène à la création de nos premiers parents en expliquant le processus que Dieu avait établi dès leur création. « En effet, l’homme n’a pas été pris de la femme, mais la femme a été prise de l’homme ; et l’homme n’a pas été créé pour la femme, mais la femme a été créée pour l’homme » (vs 8-9). L’homme ne pouvait pas être créé pour la femme, car elle n’existait pas encore, mais la femme fut, en effet, créée pour l’homme dans le plan divin. Genèse 2:18 : « Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; Je lui ferai une aide semblable à lui. » Ah, si seulement les hommes avaient compris ce que le mot aide veut dire, ils ne les auraient pas traitées comme des servantes, et même des esclaves. Cette situation malheureuse, qui perdure dans le monde depuis la séduction par Satan de nos premiers parents, n’a jamais fait partie du plan de Dieu.

Revenons, toutefois, à la création de la femme pour l’homme. Genèse 2:21-23 : « Et l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur Adam, qui s’endormit ; et il prit une de ses côtes, et resserra la chair à sa place. Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise d’Adam, et la fit venir vers Adam. Et Adam dit : Celle-ci enfin est os de mes os, et chair de ma chair. Celle-ci sera nommée femme (en hébreu Isha), car elle a été prise de l’homme (en hébreu Ish). » Comme c’est simple en hébreu, Isha est sorti de Ish. Et Dieu lui a amené cette beauté aux cheveux longs pour s’attacher à elle et faire équipe ensemble. Ça, mes chers amis, c’était ce que Dieu avait planifié pour l’humanité ! Combien de personnes vivant de nos jours savent cela et essaient de le mettre en pratique dans leur couple ?

Par conséquent, si, dans le plan divin, le chef de la femme, c’est l’homme, Paul nous dit, dans 1 Corinthiens 11:10 « C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur sa tête une marque de l’autorité sous laquelle elle est. » Pourquoi à cause des anges ? Est-ce pour une protection spéciale décidée par Dieu Lui-même ? La Bible elle-même nous décrit le travail et le but pour lesquels les anges furent créés. Paul pose la question ainsi, dans Hébreux 1:14 « Ne sont-ils pas tous des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » Mais quelle est cette marque que la femme doit porter pour l’identifier ? Dans le monde, les femmes font ce que bon leur semble et les hommes aussi, et chacun subit les conséquences de ses gestes. Mais dans l’Église, pour prier ou prophétiser, il y a une bienséance à suivre.

Avez-vous déjà noté que Jésus, durant tout Son ministère, n’a jamais eu de problème à se soumettre à la volonté de Son Chef, et ce à la perfection ? Mais au niveau de l’homme et de la femme, Paul voit la nécessité de donner certaines directives aux chrétiens. C’est ainsi qu’aux Corinthiens, il dit : « Toutefois, l’homme n’est point sans la femme, ni la femme sans l’homme, dans le Seigneur. Car comme la femme a été prise de l’homme, aussi l’homme naît de la femme ; et tout vient de Dieu » (1 Corinthiens 11:11-12). Même si la première femme fut prise de l’homme, par la suite tous les hommes sont nés d’une femme. Par cette simple procédure divine, c’est ainsi que toute l’humanité vient de Dieu. De Dieu, mes amis, et non pas d’une espèce d’évolution aveugle !

Ayant confirmé cela, Paul revient au protocole qui doit régner dans les réunions de l’Église en déclarant : « Jugez-en vous-mêmes ; est-il bienséant qu’une femme prie Dieu sans avoir la tête couverte ? La nature elle-même ne vous apprend-elle pas qu’il est honteux à l’homme de porter de longs cheveux ? » (vs 13-14). Jésus avait-Il des cheveux longs ? Avait-Il un passe-droit de Son Père pour agir ainsi par vaine gloire ? J’en doute fortement, car, si Jésus avait porté Ses cheveux longs, Paul n’aurait jamais osé écrire à l’Église qu’il était honteux à l’homme de porter de longs cheveux. Surtout Paul, qui nous demande d’être ses imitateurs comme lui était un imitateur de Christ. Le « christ » aux longs cheveux et à l’air efféminé est le produit des premiers artistes peintres catholiques qui adaptèrent l’iconographie païenne au « christianisme » des premiers siècles. Paul, un imitateur de Christ, nous exhorte ainsi, dans Philippiens 2:5-8 : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. »

Non, Jésus ne ressemblait pas à un hippie aux cheveux longs, aux yeux hagards d’un drogué, qui prêchait l’amour, mais brisait toutes les lois. Jésus est venu pour accomplir tout ce que nous ne pouvions pas accomplir, et ayant vécu une vie sans péché, Il S’est fait péché à notre place pour payer la rançon de nos transgressions. Il nous a donné l’exemple à savoir comment vivre afin de devenir un jour roi et sacrificateur dans Son Royaume à venir. Pour faire partie de ce Royaume, un converti doit se soumettre à prier ou prophétiser en cheveux courts, et une femme en cheveux longs. Donc, qui sommes-nous pour nous opposer à la volonté de Dieu ? Jésus nous a déclaré ceci, dans Luc 16:10 « Celui qui est fidèle dans les petites choses sera aussi fidèle dans les grandes ; et celui qui est injuste dans les petites choses sera aussi injuste dans les grandes. » Notre Créateur nous a préparé un univers que nous allons administrer, entretenir, embellir et en faire une merveille plus belle que le Jardin d’Éden qu’Il avait initialement planté pour nos premiers parents.

Alors, toujours dans le contexte de bienséance, d’ordre et de paix qui doit régner partout où des enfants de Dieu se réunissent en attendant le retour de Jésus, Paul termine son argument en déclarant ceci aux dames : « Mais que si la femme porte de longs cheveux, c’est un honneur pour elle, parce que la chevelure lui est donnée pour voile ? » (1 Corinthiens 11:15). Avez-vous réellement saisi ce que nous dit Paul, ici ? Dans une assemblée de chrétiens, une femme qui a déjà les cheveux longs n’a pas à porter un voile ! C’est sa chevelure qui lui est donnée pour voile. Elle n’a pas besoin de se voiler, ni pour prier ni pour prophétiser (enseigner), car Paul lui-même déclare que ses longs cheveux sont son voile. C’est pourtant si simple, mais ceux qui sont voilés par Satan refusent d’accepter la Parole de Dieu, pour continuer leur propre rituel dans leurs assemblées.

Cela semble sous-entendre que, conséquemment, les femmes qui ont les cheveux courts doivent porter un voile (ou un chapeau) pour parer à leur manque de chevelure devant Dieu. Seulement si elles prophétisent ou prient devant la réunion. N’est-ce pas logique ? Le voile de tissu est donc, pour les femmes qui ont des cheveux courts, la parure qui honore l’autorité de leur mari pendant qu’elles parlent ou prophétisent pour instruire et les hommes et les femmes. Qu’en est-il, toutefois, des femmes célibataires qui ne sont sous l’autorité d’aucun mari ? Qu’en est-il des veuves qui ne se sont pas remariées ? Puisqu’il est question de bienséance dans les réunions de l’Église, souvenons-nous toujours de ce que Dieu a donné à Jésus : « Et Il a mis toutes choses sous ses pieds, et l’a donné pour chef suprême de l’Église, qui est Son corps, et la plénitude de celui qui remplit tout en tous » (Éphésiens 1:22-23). Donc, les veuves et les célibataires ne sont pas sans chef.

Pour ce qui concerne de prier devant l’assemblée ou prophétiser, la veuve et la célibataire en ont pleinement le droit, en autant qu’elles se soumettent à la volonté et aux commandements du Seigneur (1 Corinthiens 14:37). La veuve Anne prophétisait (Luc 2:36-37). Philippe, un des sept premiers diacres avait quatre filles vierges (célibataires) qui prophétisaient (Actes 21:9). Mais qu’arrive-t-il si la femme aux cheveux courts conteste les directives du Seigneur ? Paul lui dit clairement : « Que si quelqu’un se plaît à contester, nous n’avons pas cette coutume, ni les Églises de Dieu non plus » (1 Corinthiens 11:16). Paul lui laisse la décision de s’expliquer avec son Chef Jésus en temps et lieu. Au verset 5, Paul établit le décorum pour toutes les dames dans une réunion de l’Église. « Mais toute femme qui prie ou qui prophétise sans avoir la tête couverte, déshonore son chef ; car c’est la même chose que si elle était rasée. »

Mais que doit-on répondre à ceux qui disent : « Ah si seulement Jésus était ici, les choses seraient bien différentes ». Si Jésus était physiquement parmi nous aujourd’hui, serait-Il influencé par les mouvements féministes et toutes ces grandes démonstrations pour l’égalité avec les hommes. Pas du tout, mais je peux vous assurer que cette égalité deviendra réalité, un jour, quand Satan n’y sera plus. En passant, elle ne se fera pas en gang et par des parades, elle ne viendra que lorsque les hommes accepteront que la femme est une aide et non une servante ou l’esclave de l’homme, et qu’elle est semblable à lui et non inférieure à lui. (Genèse 2:18). Cela sera très bien enseigné durant le millénium à venir.

Que doit-on faire si ces gens refusent d’accepter, et persistent à contester en affirmant que leur façon d’agir est la bonne ? Ne perdez surtout pas votre temps à convaincre celui qui, par son attitude vous dit : « Mon idée est faite, ne me mélange pas avec des preuves ! » On pourrait quand même lui citer les paroles mêmes de Paul, au v. 16 : « Que si quelqu’un se plaît à contester, nous n’avons pas cette coutume, ni les Églises de Dieu non plus. » Les autres églises, peut-être, mais pas les Églises de Dieu. Dommage que Paul soit victime d’autant d’accusations lancées par des gens mal informés ! Paul n’était pas misogyne et ne manifestait aucun mépris envers les femmes. Sinon, il n’aurait jamais pu se présenter comme un imitateur de Christ, qui ne faisait pas acception de personne. Paul l’a pourtant déclaré dès le premier verset de ce chapitre onze.

Paul aimait tout le monde, mais ne faisait aucun compromis avec la Parole de Dieu. Il imitait Christ, à Qui il avait consacré sa vie entière après sa conversion. Paul était néanmoins un homme très instruit et avait une manière particulière de s’exprimer, ce qui, chez certains, pouvait porter à confusion. Ce n’était pourtant pas son intention, mais depuis des siècles, certains prédicateurs ont tordu le vrai sens des déclarations de Paul. Même l’apôtre Pierre s’est vu dans l’obligation de protéger Paul contre les ragots et les fausses accusations proférées contre lui. Pierre nous dit : « Et croyez que la longue patience de notre Seigneur est votre salut, comme Paul notre frère bien-aimé vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée ; et comme il le fait dans toutes ses épîtres, quand il y parle de ces choses ; parmi lesquelles il en est de difficiles à entendre [comprendre], que les personnes ignorantes et mal assurées tordent, comme les autres écritures, à leur propre perdition » (2 Pierre 3:15-16).

Pour résumer, ne vous laissez pas séduire par les beaux parleurs. Puisque nous parlions de prophétiser, mettons aussi en pratique les paroles de notre Sauveur qui nous a dit : « Gardez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous en habits de brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravissants » (Matthieu 7:15). Vérifiez tout pour vous assurer qu’on prêche la Parole de Dieu et non la parole des hommes. Demandez à l’Esprit de Dieu de vous guider dans vos études. « Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence » (2 Timothée 1:7). Dieu nous a donné un : « Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir » (Jean 16:13).

C’est ce même Esprit qui nous fait mieux comprendre les prophéties. Paul nous dit clairement : « Celui qui nous a formés pour cela, c’est Dieu qui nous a aussi donné les arrhes de son Esprit » (2 Corinthiens 5:5). Quand Dieu donne Son Esprit à un converti, Il le voit déjà sur un trône comme Élu dans Son Royaume à venir. Recevoir le Saint-Esprit n’est donc pas une chose que le converti doit prendre à la légère. Et, aux versets 9 et 10, Paul nous exhorte en déclarant : « C’est pourquoi, nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous délogions. Car [un jour] il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant en son corps. »

Voilà pourquoi cette puissance nous est accordée seulement si nous sommes prêts à nous laisser guider par Dieu dans la foi, dans la soumission et en toute humilité. Car « l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous » (Jacques 4:4-6). Rappelons-nous toujours que les Saintes Écritures sont comme la vie. On peut avancer en connaissance, mais on ne doit jamais revenir en arrière où nous étions avant notre conversion. C’est ce que je souhaite à tous ceux qui veulent se laisser mouler par le Grand Potier, pour devenir, un jour, membres de Sa Famille Divine. Que Dieu vous garde tous dans Sa Paix et sous Sa grande protection.