Par Joseph Sakala
ne femme samaritaine a exprimé ceci à Jésus : « Nos pères ont adoré sur cette montagne, et vous, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. Jésus lui dit : Femme, crois-moi ; le temps vient que vous n’adorerez plus le Père ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; pour nous, nous adorons ce que nous connaissons ; car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car le Père demande de tels adorateurs. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. Cette femme lui répondit : Je sais que le Messie, celui qu’on appelle Christ, doit venir ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle » (Jean 4:20-26). Alors que Jésus défendait à Ses propres disciples de dire à quiconque qu’Il était le Messie, Jésus profite de cette occasion pour l’annoncer à une païenne.
Le mot « adorer » est fréquemment utilisé de nos jours dans les cercles religieux, sans pourtant que soient appréciées les précisions spécifiquement établies pour l’adoration. Nous voyons des chorales d’adoration, des équipes d’adoration, des manuels d’adoration, des confréries d’adorations et j’en passe. Très souvent, la compréhension vitale d’adoration est incomprise. Dans l’hébreu original, comme dans le grec, le mot traduit « adorer » veut simplement dire se prosterner. Nous le voyons pour la première fois dans Genèse 18:1-2 : « Puis l’Éternel apparut à Abraham aux chênes de Mamré, comme il était assis à la porte de la tente, pendant la chaleur du jour. Il leva les yeux, et regarda ; et voici, trois hommes étaient debout devant lui. Et dès qu’il les vit, il courut au-devant d’eux, de la porte de la tente, et se prosterna en terre. » Abraham s’est prosterné en un acte de soumission pour manifester son désir de vouloir faire la volonté de l’Éternel.
La dernière fois que nous voyons le mot « adorer » utilisé, c’est dans Apocalypse 22:8-9 : « Et moi, Jean, je suis celui qui a vu et entendu ces choses. Et après les avoir entendues et vues, je me jetai aux pieds de l’ange qui me les montrait, pour l’adorer. Mais il me dit : Garde-toi de le faire ; car je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu. » Notez que l’ange n’accepte pas que Jean l’adore. Alors, si vous entendez parler qu’il y a eu l’apparition d’un ange, d’un saint ou d’une sainte quelconque qui aurait accepté de se faire adorer, méfiez-vous de ce genre d’apparition ! Seul Dieu, notre Créateur et Sauveur, est digne d’être véritablement adoré. Cette adoration comprend de se prosterner simplement devant Dieu en soumission totale pour faire Sa volonté. Voilà pourquoi l’adoration doit être « en esprit et en vérité ». Notre esprit doit se soumettre entièrement à Dieu qui est Lui-même Esprit, et cela ne peut se faire que dans la vérité.
Souvenez-vous toujours des paroles de Jésus concernant le Saint-Esprit qu’Il allait envoyer vivre dans Ses disciples. « Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir. C’est lui qui Me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à Moi, et qu’il vous l’annoncera. Tout ce que le Père a, est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prendra de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera » (Jean 16:13-15). Et Il l’a fait de quelle manière ? En révélant la Parole de Dieu à ceux qui ont écrit le Nouveau Testament, exactement comme Il l’a fait pour l’Ancien. « Sachez tout d’abord ceci, que nulle prophétie de l’Écriture ne vient d’une interprétation particulière. Car la prophétie n’a point été apportée autrefois par la volonté humaine ; mais les saints hommes de Dieu, étant poussés par le Saint-Esprit, ont parlé » (2 Pierre 1:20-21).
Ceux qui pensent que la Sainte Bible n’est qu’une accumulation d’écrits rédigés par des hommes laconiques qui avaient décidé d’écrire un livre pour nous faire connaître un Dieu n’ont aucune idée de ce qu’ils avancent. Le fait de ne pas croire en Dieu et de L’enseigner enlève-t-il l’existence de Dieu ? « Quoi donc ? si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu ? Nullement ! Mais que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur, selon qu’il est écrit : Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, et que tu gagnes ta cause lorsqu’on te juge » (Romains 3:3-4).
Dans Sa prière au Père avant d’être crucifié, Jésus a prié pour Ses brebis. « Je leur ai donné Ta Parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin. Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité ; ta parole est la vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. Et Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité » (Jean 17:14-19).
Un homme peut-il se sanctifier lui-même ? Impossible ! Seul Dieu, qui est Lui-même Saint, peut sanctifier un humain. Alors, ceux qui prétendent que Jésus n’était pas « Emmanuel » – Dieu parmi nous – font un menteur du seul Sauveur Jésus, car : « il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). Toutes les religions du monde ont leurs dieux qu’elles adorent, mais la véritable adoration doit être continuellement dirigée vers le Créateur de tout ce qui existe. Elle doit être faite en toute humilité et en toute soumission dans le désir de vouloir faire Sa volonté telle que décrite dans Sa Parole, étant guidé par Son Saint-Esprit et, par le fait même, en glorifiant Christ. Regardons ensemble une autre occasion d’adoration.
Dans Genèse 22:5, nous lisons ceci : « Et Abraham dit à ses serviteurs : Demeurez ici avec l’âne. Moi et l’enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; puis nous reviendrons vers vous. » Nous avons tendance à croire qu’adorer Dieu veut dire Lui chanter des cantiques, Lui faire des témoignages de fidélité ou écouter un puissant sermon sur le Plan de Dieu pour l’humanité. C’est bien de faire cela, mais il est évident que ce n’est pas le cas dans le verset que nous venons de lire. Parce qu’Abraham avait l’intention d’offrir son fils Isaac comme sacrifice sur un autel, en accord avec le commandement qu’il avait reçu de Dieu. Et, de plus, Isaac était d’accord pour être sacrifié. Car : « Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac son fils. Puis il prit dans sa main le feu et le couteau, et ils s’en allèrent tous deux ensemble » (v. 6). Fait à noter ici, Isaac n’était pas un petit enfant, mais plutôt un jeune homme.
Ainsi, le mot « adorer » veut dire « se prosterner en toute obéissance à la volonté de Dieu », qui seul mérite d’être adoré. Donc, l’acte suprême d’adoration d’Abraham était de consentir volontairement à sacrifier son fils bien-aimé pour plaire à la demande de Dieu, sans hésitation aucune. Il avait tellement foi en cette demande de Dieu qu’Abraham a : « pensé en lui-même que Dieu pouvait même le ressusciter des morts. Aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection » (Hébreux 11:19). C’est la raison pour laquelle il avait dit à ses deux serviteurs : « Nous adorerons, puis nous reviendrons vers vous. » Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que : « Abraham reçut le signe de la circoncision, comme un sceau de la justice de la foi qu’il avait eue, étant incirconcis ; afin d’être le père de tous ceux qui croient quoique incirconcis ; et que la justice leur fût aussi imputée » (Romains 4:11). Abraham n’eut ni doute ni crainte à l’égard de la promesse de Dieu, mais il fut fortifié par la foi, et il donna gloire à Dieu. Cet homme était vraiment puissant dans la foi.
Dans le Nouveau Testament, le mot grec pour « adorer » veut également dire « se prosterner selon la volonté de Dieu ». Il apparaît pour la première fois lorsque, Jésus étant né à Bethléhem, de Judée, au temps du roi Hérode, des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem. Dans Matthieu 2:2, ils dirent : « Où est le roi des Juifs qui est né ? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus l’adorer. » Donc, il y a bien longtemps de cela, un grand homme sur la terre, s’est prosterné devant Celui qui est descendu du ciel avec deux anges à Ses côtés, pour lui rendre visite. Dans le Nouveau Testament, des mages de l’Orient sont venus se prosterner devant Celui qui est descendu du ciel, prenant une forme humaine, en Lui apportant de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Le seul qui fut digne d’adoration.
Dans Jean 15:1-5, Jésus a dit ceci à Ses disciples : « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Il retranche tout sarment en moi qui ne porte point de fruit ; et il émonde tout sarment qui porte du fruit, afin qu’il porte encore plus de fruit. Vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s’il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire. » Le commandement de Jésus exigeait de demeurer en Lui afin de porter beaucoup de fruit. Dans Jean 14:25, Jésus leur dit : « Je vous dis ces choses, tandis que je demeure avec vous. »
Dans Jean 14:8-11 : « Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu ! Philippe, celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment donc dis-tu : Montre-nous le Père. Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, mais le Père qui demeure en moi, fait lui-même les oeuvres que je fais. Croyez-moi quand je dis que je suis dans le Père, et que mon Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause de ces oeuvres mêmes. » Regardons ce que Jésus ajoute dans les versets 12 à 14 : « En vérité, en vérité je vous le dis : Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci, parce que je vais vers mon Père. Et ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. »
Malgré ce que nous venons de lire : « Les chrétiens unitariens croient que Jésus Christ est le Fils de Dieu et le Sauveur de l’humanité. Ils croient au caractère divin de sa mission et de ses doctrines. Ils croient que l’Évangile que Jésus proclama émane de Dieu. Que la connaissance ainsi obtenue, la moralité prescrite, l’esprit insufflé, l’approbation reçue, les promesses faites, les perspectives d’avenir manifestées, les récompenses offertes, les punitions encourues, tout cela provient du grand Yahvé (ou Jéhovah selon les traductions). Ils ne croient cependant pas que Jésus Christ est le Dieu Suprême. Ils croient que, bien qu’exalté bien au-dessus de toute autre créature intelligente, Jésus est un être distinct, inférieur et dépendant du Père Tout-Puissant » [par Samuel Barrett, 1825].
Non seulement Jésus dévoile que Lui et le Père est la même personne, mais Il nous confirme également que, si nous demandons quelque chose au Père en Son nom, c’est Jésus qui le fera. Jésus nous transmet donc Son pouvoir pour accomplir Son œuvre, tout comme Jésus a admis que lorsque’Il parlait, c’est le Père qui parlait par la bouche de Jésus. Autrement dit, Dieu le Père parlait au-travers de Sa propre chair humaine : Jésus-Christ. Et en parlant du Saint-Esprit, Jésus leur dit : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous » (Jean 14:15-17).
Donc, la promesse de Jésus, qui fut la Parole de Dieu vivant en être humain, était claire. Que l’Esprit de Dieu (le Consolateur), l’Esprit de vérité, vivrait en nous éternellement, parce que nous Le connaissons, mais que le monde ne peut pas recevoir maintenant, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point. Mais pour nous, dans Jean 14:20-21, Jésus ajoute : « En ce jour vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous. Celui qui a mes commandements, et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, et je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui. »
Le véritable converti doit toujours se souvenir que c’est un éminent privilège d’appartenir à Jésus, car Il nous dit que : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que Je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jean 15:16-17). Notez que, dans tout cela, il y a une exigence, celle de garder Ses Commandements. Si nous faisons cela Dieu continuera de demeurer en nous et nous dans Son amour. Et, dans Jean 15:11, Jésus ajoute : « Je vous ai dit ces choses, afin que Ma joie demeure en vous, et que votre joie soit accomplie. »
Non seulement devons-nous demeurer en Lui dans ce monde, mais également dans Son Royaume durant l’éternité. Avant de quitter Ses disciples Jésus leur a promis : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père ; si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place [dans le Royaume]. Et quand je serai parti, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et vous prendrai avec moi, afin qu’où je serai, vous y soyez aussi. Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin » (Jean 14:2-3). Pour ceux qui ont encore des doutes, Jésus leur dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi. » Jésus est le seul nom : « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12).
Mais malgré cela, déclare Paul : « il viendra un temps où les hommes ne souffriront point la saine doctrine, mais où, désireux d’entendre des choses agréables, ils s’amasseront des docteurs selon leurs convoitises, et fermeront l’oreille à la vérité, et se tourneront vers des fables. Mais toi, sois vigilant en toutes choses, endure les afflictions, fais l’œuvre d’un évangéliste ; remplis complètement ton ministère, » dit Paul à son jeune évangéliste, dans 2 Timothée 4:3-5. C’est la onzième mention du mot « vérité » dans les deux lettres de Paul à Timothée. Paul ne lui écrivait pas sur l’importance d’être véritable en général, mais au sujet d’un corps spécifique d’informations concernant Jésus-Christ et Son importance vitale. Ainsi, « la vérité » était un thème très important dans les deux lettres de Paul à son jeune pasteur et, par extension, à tous les pasteurs appelés par Dieu.
Paul parle d’abord de la « connaissance de la vérité » requise pour le salut. Paul lui déclare : « Car cela est bon et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, Qui veut que tous les hommes soient sauvés, et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité ; car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme, Qui s’est donné lui-même en rançon pour tous ; c’est là le témoignage rendu en son propre temps » (1 Timothée 2:3-6). Ensuite, il lui parle de la vérité en Christ : « pour lequel, (je dis la vérité en Christ, je ne mens point,) j’ai été établi prédicateur, apôtre et docteur des Gentils dans la foi et dans la vérité » (v. 7).
Puis, Paul lui déclare : « Je t’écris ceci, espérant d’aller bientôt vers toi, et afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et la base de la vérité. Et, de l’aveu de tous, le mystère de piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché parmi les Gentils, cru dans le monde, et élevé dans la gloire » (1 Timothée 3:14-16). « L’Esprit dit expressément que dans les derniers temps quelques-uns se détourneront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs, et à des doctrines de démons ; par l’hypocrisie de faux docteurs, dont la conscience sera cautérisée, défendant de se marier, commandant de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés, afin que les fidèles et ceux qui ont connu la vérité, en usent avec actions de grâces. Car tout ce que Dieu a créé, est bon, et rien n’est à rejeter, quand on en use avec actions de grâces ; parce que cela est sanctifié par la parole de Dieu et la prière. Si tu représentes ces choses aux frères, tu seras un bon ministre de Jésus-Christ, nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as exactement suivie, » dit Paul à Timothée, dans 1 Timothée 4:1-6.
Paul insiste sur l’importance d’étudier la Bible comme Parole de Vérité. « Efforce-toi de te montrer éprouvé devant Dieu, comme un ouvrier irréprochable, dispensant avec droiture la parole de la vérité. Mais évite les discours profanes et vains ; car ceux qui les tiennent tombent toujours plus dans l’impiété ; et leur parole rongera comme la gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète, qui se sont détournés de la vérité, en disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent la foi de quelques-uns » (2 Timothée 2:15-18). Ainsi que leur véritable repentance qui requiert la confirmation de la vérité. « Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur aime à contester ; mais il doit être doux envers tous, propre à enseigner, patient ; redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité, et qu’ils sortent de l’ivresse des pièges du diable, qui les tient captifs et soumis à sa volonté » (2 Timothée 2:24-26).
Paul a aussi mis en garde Timothée contre les faux enseignants. « Si quelqu’un enseigne autrement, et ne s’attache pas aux salutaires paroles de notre Seigneur Jésus-Christ, et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé d’orgueil, il ne sait rien ; mais il a la maladie des contestations et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les médisances, les mauvais soupçons, et les vaines discussions de gens qui ont l’esprit corrompu, qui sont privés de la vérité, et qui regardent la piété comme une source de gain. Sépare-toi de ces gens-là », dit Paul dans 1 Timothée 6:3-5. « …ayant l’apparence de la piété, mais en ayant renié la force. Éloigne-toi aussi de ces gens-là. De ce nombre sont ceux qui s’introduisent dans les maisons, et qui captivent de pauvres femmes chargées de péchés, entraînées par diverses passions ; qui apprennent toujours, et ne peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité » (2 Timothée 3:5-7).
La raison pour laquelle ils ne peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité, c’est que, désireux d’entendre des choses agréables et des doctrines confortables qui ne viennent en rien déranger leur quotidien douillet, ils s’amassent des doctorats selon leurs convoitises et ferment l’oreille à la vérité, et se tournent ainsi vers des fables. À Ses disciples, par contre, Jésus a déclaré : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi. Si vous m’aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père ; et dès à présent vous le connaissez, et vous l’avez vu. » À Philippe qui lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit, Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu ! Philippe, celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment donc dis-tu : Montre-nous le Père ? » (Jean 14:8-9). Mais à ceux qui disent comme Pilate : « Qu’est-ce que la vérité ? », c’est, soit qu’ils la recherchent, mais ne l’ont pas encore trouvée, ou soit qu’ils ne sont pas intéressés à faire le moindre effort pour la trouver. Croyez-vous toujours que toutes les religions sont bonnes et mènent au véritable Dieu ? Croyez-vous encore que vous puissiez être sauvés par Mahomet ou par Bouddha, par Hari Krishna ou tout autre faux dieu ? Ou alors par le faux Jésus que l’on prêche dans de nombreuses églises chrétiennes enseignant un autre évangile ?
Regardons cette belle salutation de l’apôtre Jean à l’Église : « L’Ancien, à la dame élue et à ses enfants, que j’aime dans la vérité, et non pas moi seul, mais encore tous ceux qui ont connu la vérité, À cause de la vérité qui demeure en nous, et qui sera avec nous pour l’éternité » (2 Jean 1:1-2). Le mot « vérité » apparaît plus souvent dans l’Évangile et les épîtres de Jean que dans tout autre livre du Nouveau Testament. Il devient alors évident qu’un des plus grands thèmes des Écritures de Jean est la vérité ! L’Éternel est en effet le Dieu de la vérité, car la parole de l’Éternel est droite et toute Son œuvre est faite avec fidélité. Jésus était l’incarnation même de la vérité dans une chair humaine lorsqu’Il a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6).
La vérité réside éternellement en Christ, car la Bible nous révèle qu’Il est le Créateur de tout ce qui existe et, par le fait même, Jésus est la définition de la vérité. Mais comment est-il possible que cette vérité puisse demeurer en nous et être avec nous durant l’éternité ? C’est impossible en l’homme naturel. Cela peut seulement arriver par le Saint-Esprit et c’est ce que Jésus nous a promis lorsqu’Il est monté au ciel vers Son Père. Regardons ensemble cette magnifique promesse de Christ quand Il a déclaré : « Je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. Je ne vous laisserai point orphelins ; je viens à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais vous me verrez ; parce que je vis, et que vous vivrez. En ce jour vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous » (Jean 14:16-20).
Cela étant ainsi, avec le Saint-Esprit vivant toujours en nous, nos paroles, nos actions et nos vies entières devraient être constamment caractérisées par la vérité. « C’est pourquoi, » nous dit Paul, « ayant dépouillé le mensonge, que chacun parle selon la vérité à son prochain, car nous sommes membres les uns des autres » (Éphésiens 4:25). À cela, l’apôtre Jean ajoute : « Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous n’agissons pas selon la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:6-7).
Mais étant encore dans la chair, nous pouvons néanmoins pécher. Lorsque nous péchons : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:9). « Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ, » nous déclare Paul, dans Philippiens 4:7. Cette précieuse promesse est fondée sur Sa protection, établie dans notre cœur et dans nos pensées au-travers de Sa paix.
Essayez d’imaginer un cercle d’anges qui vous protège. Y croyez-vous ? Ou bien, sommes-nous comme le serviteur d’Élisée « qui se leva de grand matin et sortit ; et voici, des troupes, avec des chevaux et des chars, environnaient la ville. Et son serviteur lui dit : Hélas ! mon seigneur, comment ferons-nous ? Et Élisée pria et dit : O Éternel, daigne ouvrir ses yeux et qu’il voie ! Et l’Éternel ouvrit les yeux du serviteur, et il vit ; et voici, la montagne était pleine de chevaux et de chars de feu, autour d’Élisée » (2 Rois 6:16-17). Mais c’est aussi une guerre spirituelle que nous avons a combattre ! Et Paul lui-même a déclaré ceci, dans Romains 7:23 : « Mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres. »
Si ce n’était pas de la paix, qui excède toute compréhension humaine, nous succomberions très rapidement à toute tentation de Satan. Or, il est possible d’être vainqueur, mais seulement avec Christ. Car : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi ; vous aurez des afflictions dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16:33). La paix de Dieu est une paix surnaturelle, pas une fausse paix qui vient de la méditation transcendantale ou le rejet strictement humain du lion rugissant qui tente de vous dévorer. L’apôtre Pierre nous met en garde, dans 1 Pierre 5:8-9 : « Soyez sobres, veillez ; car le diable, votre ennemi, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer. Résistez-lui, étant fermes dans la foi, sachant que vos frères, qui sont dans le monde, souffrent les mêmes afflictions. »
Cette paix nous vient directement de Jésus notre Seigneur, qui nous a déclaré : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne craigne point » (Jean 14:27). Elle nous vient au-travers de Ses instructions afin que nous puissions avoir cette paix. Puisque cette paix surnaturelle nous vient directement de Dieu, elle nous vient par les Écritures et doit régner dans nos cœurs. Alors, Paul, dans Colossiens 3:5-7, nous demande : « Faites donc mourir ce qui dans vos membres tient à la terre, la fornication, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et l’avarice, qui est une idolâtrie ; car c’est pour ces choses que la colère de Dieu vient sur les enfants de rébellion ; dans lesquelles vous aussi vous avez marché autrefois, lorsque vous viviez en elles. »
Il ne peut y avoir de vacillation, ni d’hésitation au sujet de la source, de l’autorité, de notre capacité ou de la stabilité de cette paix de Christ. Car la guerre qui fait rage dans nos membres ou dans notre corps peut dissiper la vision de la protection divine dans notre cœur et notre esprit. « Car l’affection de la chair c’est la mort ; mais l’affection de l’esprit c’est la vie et la paix ; parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut [même pas]. Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu » (Romains 8:6-8). Alors : « que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés en un seul corps, règne dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants. Que la parole de Christ habite abondamment en vous, en toute sagesse » dit Paul, dans Colossiens 3:15-16.
Soyons reconnaissants comme Paul qui, dans Philippiens 4:10-13, nous confie : « Or, je me suis grandement réjoui dans le Seigneur, de ce qu’enfin vous avez fait refleurir vos sentiments pour moi ; vous pensiez bien à moi, mais vous manquiez d’occasion. Je ne dis pas cela par rapport à mon indigence ; car j’ai appris à être content de l’état où je me trouve. Je sais être dans l’abaissement, je sais aussi être dans l’abondance ; en tout et partout, j’ai appris à être rassasié et à avoir faim ; à être dans l’abondance, et à être dans la disette. Je puis tout par Christ, qui me fortifie. » Le mot « content », dans notre langage moderne, a une connotation négative, donnant l’impression que l’on n’a que peu d’ambition.
Tandis que, dans le grec – que le Saint-Esprit a choisi pour ce passage – il exprime une autosuffisance capable de vaincre les circonstances qui s’opposent au but que quelqu’un s’est fixé pour le poursuivre en dépit des difficultés. Paul avait expérimenté la faim et l’abondance. Il savait fort bien accepter l’obscurité comme la célébrité dans sa mission. Parfois, il avait plus que les ressources nécessaires pour accomplir ce que Dieu lui demandait de faire, mais d’autres fois, les ressources se faisaient rares. Peu importe, Paul avait appris à être autosuffisant. Et c’est la même chose pour chaque chrétien converti aujourd’hui. Car cette autosuffisance vient également de ce même Dieu qui nous appelle.
Notre problème est que, trop souvent, nous cherchons exclusivement la solution physique et nous négligeons la solution que Jésus nous fournit par Sa grâce. Voici ce que Jésus a dit à Paul : « Ma grâce te suffit ; car ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12:9-10). Les ressources de notre Dieu omnipotent sont suffisantes pour tout accomplir. « Que votre conduite soit exempte d’avarice ; soyez contents de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Certainement je ne te laisserai point, et je ne t’abandonnerai point » (Hébreux 13:5). Car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon Son plaisir. Et c’est à ce Dieu que nous devrions offrir la véritable adoration.