D.549 – Aime ton prochain

Par Joseph Sakala

Dans Luc 10:22-29, Jésus nous déclare : « Toutes choses m’ont été données par mon Père ; et nul ne connaît qui est le Fils, que le Père, ni qui est le Père, que le Fils, et celui à qui le Fils le voudra révéler. Puis, se tournant vers ses disciples, il leur dit en particulier : Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car je vous dis que plusieurs prophètes et plusieurs rois ont désiré de voir ce que vous voyez, et ne l’ont point vu ; et d’entendre ce que vous entendez, et ne l’ont point entendu. Alors un docteur de la loi se leva et dit à Jésus, pour l’éprouver : Maître, que faut-il que je fasse pour hériter de la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu’est-ce qui est écrit dans la loi, et qu’y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. Et Jésus lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. Mais cet homme voulant paraître juste, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? »

Cette question fut posée à Jésus par un avocat qui se spécialisait dans l’interprétation et l’application de plus de 600 commandements de l’Ancien Testament, en réponse à Jésus. Il répondit cela en affirmant que le plus grand commandement de la loi était d’aimer : « le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même » (Luc 10:27). À cette belle réponse : « Jésus lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. Mais cet homme voulant paraître juste, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? » (Luc 10:28-29).

« Jésus, reprenant la parole, lui dit : Un homme descendit de Jérusalem à Jérico, et tomba entre les mains des brigands, qui le dépouillèrent ; et après l’avoir blessé de plusieurs coups, ils s’en allèrent, le laissant à demi-mort. Or, il se rencontra qu’un sacrificateur descendait par ce chemin-là, et ayant vu cet homme, il passa outre. Un lévite étant aussi venu dans le même endroit, et le voyant, passa outre. Mais un Samaritain, passant son chemin, vint vers cet homme, et le voyant, il fut touché de compassion. Et s’approchant, il banda ses plaies, et il y versa de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa monture, et le mena à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, en partant, il tira deux deniers d’argent, et les donna à l’hôte, et lui dit : Aie soin de lui, et tout ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. Lequel donc de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui est tombé entre les mains des voleurs ? Le docteur dit : C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui. Jésus donc lui dit : Va, et fais la même chose » (Luc 10:30-37).

De cette parabole, nous apprenons plusieurs principes importants concernant nos voisins et ce que veut dire de les aimer. D’abord un voisin n’est pas nécessairement quelqu’un dont la maison est proche de la nôtre, ou même quelqu’un que nous connaissons. Le Samaritain n’avait jamais rencontré le voyageur qui fut volé et blessé, et n’était même pas un de ses travailleurs agricoles. Cependant, il y avait trois critères qui, dans l’Esprit de Christ, faisaient du Samaritain le prochain du blessé. D’abord, le Samaritain avait croisé le chemin de l’homme blessé. Ensuite, celui-ci avait vraiment besoin du Samaritain. Et finalement, le Samaritain avait la capacité de répondre au besoin du blessé.

Puisque les trois critères furent rencontrés, et qu’une telle obligation se trouvait là, et que, finalement, le Seigneur nous a déclaré que nous devions adopter un tel comportement, car il nous incite à aimer notre prochain de la même manière que nous nous aimons nous-mêmes. C’est de faire ce que nous aimerions qu’on nous fasse, si les rôles étaient inversés. Cependant, il y a encore quelque chose qui manque, ici. L’amour dont parlait Jésus est l’amour agape qui nous décrit un amour inconditionnel servant les meilleurs intérêts de celui qui le reçoit, sans égard au bénéfice de celui qui donne. Alors, dans son sens le plus élevé, c’est un amour qui cherche à faire la volonté de Dieu pour celui ou celle qui est aimé.

Mais l’amour inconditionnel nous indique aussi des responsabilités chez la personne qui le reçoit. Parce que Jésus manifestait l’amour agape, Il l’exigeait également de la part de Ses disciples. N’oublions jamais que Christ nous sert d’exemple à suivre. Alors, afin de nous protéger, Jean nous déclare : « Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair. Un tel homme est le séducteur et l’antichrist. Prenez garde à vous, afin que nous ne perdions pas le fruit de notre travail, mais que nous en recevions une pleine récompense » (2 Jean 1:7-8). Jean n’y va pas par quatre chemins pour nous déclarer que celui qui prêche autre chose que cette vérité biblique disant que Dieu S’est incarné pour venir en chair et dans la personne de Jésus-Christ (Sauveur-Messie), est un séducteur et un antichrist.

Alors : « Quiconque est transgresseur et ne demeure pas dans la doctrine de Christ, n’a point Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine de Christ, a et le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous, et n’apporte point cette doctrine, ne le recevez point dans votre maison, et ne le saluez point. Car celui qui le salue, participe à ses mauvaises œuvres » (2 Jean 1:9-11). Nous n’avons aucun compromis à faire, ici, car la doctrine de Christ est très claire. Ce sont des paroles dures comme instruction et elles semblent être en conflit avec l’amour inconditionnel et l’exhortation biblique de montrer l’hospitalité, mais elles doivent être mises en contexte.

Allons voir la deuxième épître de Jean qui fut adressée à l’élue et à ses enfants. Dans 2 Jean 1:1-3, nous pouvons lire : « L’Ancien, à la dame élue et à ses enfants, que j’aime dans la vérité, et non pas moi seul, mais encore tous ceux qui ont connu la vérité, à cause de la vérité qui demeure en nous, et qui sera avec nous pour l’éternité : la grâce, la miséricorde, et la paix soient avec vous, de la part de Dieu le Père, et de la part du Seigneur Jésus-Christ, le Fils du Père, dans la vérité et la charité. » Il est quasiment certain que Jean ne s’adressait pas à une femme chrétienne, mais bien à une Église personnifiée symboliquement comme une femme noble avec des enfants, c’est-à-dire, des nouveaux convertis dans cette Église.

Donc, l’avertissement concerne le danger de permettre à un faux enseignant d’entrer dans la congrégation, comme pasteur ou enseignant, ou même un orateur invité qui apporterait une autre doctrine que celle du Christ. « Quiconque est transgresseur et ne demeure pas dans la doctrine de Christ, n’a point Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine de Christ, a et le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous, et n’apporte point cette doctrine, ne le recevez point dans votre maison, et ne le saluez point. Car celui qui le salue, participe à ses mauvaises œuvres » (2 Jean 1:9-11).

La doctrine de Christ n’en est pas une seulement au sujet de Christ, mais également une doctrine provenant de Christ, Sa doctrine, celle appartenant à Lui et à Son œuvre, et Dieu accomplissant ainsi Son œuvre dans le corps de l’homme/Jésus. C’est ce que les Témoins de Jéhovah et d’autres ne semblent pas comprendre. Le mot « doctrine », en grec, est didache qui veut littéralement dire « enseignements », d’où, entre autres, le mot « didactique », synonyme de « pédagogique ». Alors, ce sont les enseignements de Christ, et non quelques remarques sur Christ auxquelles tous les supposés chrétiens pourraient donner leur consentement, mais il s’agit plutôt du corps entier des enseignements venant de Jésus.

Jésus enseignait que tout l’Ancien Testament fut inspiré et portait la même autorité qui fut ensuite accordée aux auteurs du Nouveau Testament. « Car je vous ai annoncé tout le dessein de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église de Dieu, qu’il a acquise par Son propre sang » (Actes 20:27-28). Notez comment Jésus nous parle par la bouche de Paul, ici. Donc, toute l’Écriture est inspirée par Dieu, à partir de la Genèse jusqu’à l’Apocalypse. Il est donc très important que les faux enseignements ne s’implantent pas dans les congrégations locales.

Voilà pourquoi Dieu utilise même les anges afin de nous aider à comprendre, car : « Ne sont-ils pas tous des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » nous déclare Paul, dans Hébreux 1:14. Malgré que la plupart des chrétiens soient au courant de la doctrine de Christ, apportée par les anges à ceux qui doivent hériter du salut, très peu apprécient la magnifique ressource venant de ces anges. Même s’ils nous sont invisibles, les anges sont réels et sont beaucoup plus impliqués dans nos vies personnelles que nous ne le pensons.

La raison principale pour laquelle Dieu a créé les anges était de Le servir. Ensuite, Dieu leur a donné plusieurs fonctions. D’abord, après notre création, Dieu les a envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut. « Mais mon seigneur est sage comme un ange de Dieu, pour savoir tout ce qui se passe dans le pays » (2 Samuel 14:20). Les anges ont une grande sagesse. David nous dit, dans Psaume 103:20 : « Bénissez l’Éternel, vous ses anges puissants en force, qui exécutez Son commandement en obéissant à la voix de sa parole ! »

Les anges peuvent se déplacer à des vitesses vertigineuses. Dans Daniel 9:21, le prophète nous déclare : « Je parlais encore dans ma prière, quand cet homme, Gabriel, que j’avais vu en vision auparavant, vint à moi d’un vol rapide, vers le temps de l’oblation du soir. » De plus, dans Hébreux 12:22, nous lisons : « Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges. » Dieu a énormément d’anges à Sa disposition, et Il peut en déplacer des quantités énormes. Dans Psaume 103:20, David déclare : « Bénissez l’Éternel, vous ses anges puissants en force, qui exécutez son commandement en obéissant à la voix de sa parole ! » Et ils sont tous disponibles pour Son peuple.

Leur existence même est au service de ceux qui doivent hériter du salut. Ils sont intensément intéressés à tous les plans de Dieu, ainsi qu’à nos rôles individuels dans ces plans. « C’est de ce salut que se sont informés et enquis les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui est en vous ; recherchant, pour quel temps et quelles conjonctures l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui rendait témoignage d’avance, leur révélait les souffrances de Christ, et la gloire dont elles seraient suivies. Et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu’ils étaient dispensateurs de ces choses, qui vous ont été annoncées maintenant par ceux qui vous ont prêché l’Évangile, par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards » (1 Pierre 1:10-12).

Les plus puissants sont nos gardiens. « L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre » (Psaume 34:8). Même durant la tribulation : « Aucun mal ne t’atteindra, aucune plaie n’approchera de ta tente. Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies. Ils te porteront dans leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic ; tu fouleras le lionceau et le dragon.  Puisqu’il m’aime avec affection, dit le Seigneur, je le délivrerai ; je le mettrai en sûreté, car il connaît mon nom. Il m’invoquera et je l’exaucerai ; je serai avec lui dans la détresse ; je l’en retirerai et le glorifierai. Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir ma délivrance » (Psaume 91:10-16).

Jésus nous dit que Ses anges gardent surtout les petits enfants. Car, dans Matthieu 18:10, Jésus a dit : « Prenez garde de ne mépriser aucun de ces petits ; car je vous dis que dans les cieux leurs anges voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. » Ils veillent sur les congrégations locales, comme dans Apocalypse 2:1-2 où Jésus a dit à Jean : « Écris à l’ange de l’Église d’ÉPHÈSE : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d’or : Je connais tes œuvres, et ton travail, et ta patience ; et je sais que tu ne peux souffrir les méchants ; et tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres, et ne le sont point, et tu les a trouvés menteurs. » Jésus félicite Ses Églises et leur rapporte parfois ce qu’elles doivent changer.

Pendant que les anges servent dans les Églises, ils apprennent aussi : « Afin que la sagesse de Dieu, infiniment diverse, soit maintenant manifestée par l’Église aux principautés et aux puissances dans les lieux célestes, selon le dessein qu’il avait formé de tout temps, et qu’il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi que nous avons en lui » (Éphésiens 3:10-12). Les anges sont directement impliqués dans l’accomplissement de plusieurs miracles providentiels, tels que celui de Daniel dans la fosse aux lions, où il déclara au roi que : « Mon Dieu a envoyé son ange, il a fermé la gueule des lions, et ils ne m’ont fait aucun mal, parce que j’ai été trouvé innocent devant lui ; et devant toi aussi, ô roi, je n’ai commis aucun mal. Alors le roi fut extrêmement réjoui, et il commanda qu’on retirât Daniel de la fosse. Daniel fut retiré de la fosse, et on ne trouva sur lui aucune blessure, parce qu’il avait cru en son Dieu » (Daniel 6:22-23).

Finalement, les anges accompagneront chaque croyant en la présence du Seigneur à la résurrection. Regardons ce que la Bible nous raconte au sujet du pauvre et de l’homme riche. « Or, il arriva que le pauvre mourût, et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham ; le riche mourut aussi, et fut enseveli. Et étant en enfer, dans les tourments, il leva les yeux, et vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein ; et s’écriant, il dit : Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, afin qu’il trempe dans l’eau le bout de son doigt, pour me rafraîchir la langue : Car je suis extrêmement tourmenté dans cette flamme. Mais Abraham répondit : Mon fils, souviens-toi que tu as eu tes biens pendant ta vie, et que Lazare y a eu des maux ; maintenant il est consolé, et toi tu es dans les tourments. Outre cela, il y a un grand abîme entre vous et nous, de sorte que ceux qui voudraient passer d’ici à vous, ne le peuvent ; non plus que ceux qui voudraient traverser de là jusqu’à nous » (Luc 16:22-26).

« Mais nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps, et demeurer auprès du Seigneur. C’est pourquoi, nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous délogions. Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant en son corps. Sachant donc la crainte qu’on doit au Seigneur, nous persuadons les hommes ; et Dieu nous connaît, et j’espère que dans vos consciences vous nous connaissez aussi, car nous ne nous recommandons pas de nouveau auprès de vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui se glorifient du dehors, et non du cœur » (2 Corinthiens 5:8-12).

Peut-être qu’en ce jour-là, nous pourrions rencontrer ces anges en particulier qui furent assignés à nous protéger et à nous guider, afin de pouvoir les remercier correctement. Ce doit être pour cela que Jude nous a écrit : « Bien-aimés, plein de zèle pour vous écrire touchant notre salut commun, j’ai jugé nécessaire de le faire, pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été donnée une fois aux saints. Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur » (Jude 1:3-4).

Jude avait déjà décelé en son temps – ce qui est encore plus réel de nos jours chez certains chrétiens – qu’il est plus facile et plus confortable d’enseigner et de prêcher les bénédictions de notre salut commun qu’il ne l’est de combattre pour la foi qui a été donnée une fois aux saints, même si cela est primordial. Jude nous parle d’hommes impies qui, pour l’argent, vous promettront ce que vous voulez entendre, même la grâce de Dieu. Ne vous privez de rien, car où le péché abonde, la grâce surabonde. Il est vrai que de se repentir est honorable, et c’est ce qu’il faut faire, mais il ne faut pas renier Dieu en déclarant qu’une fois sauvé, toujours sauvé, même si Dieu est miséricordieux.

Le message de Jude nous donne l’impression qu’il fut contraint, évidemment par le Saint-Esprit, d’être alarmé par le besoin de nous déclarer qu’il avait jugé nécessaire de nous exhorter à combattre pour la foi. Son exhortation nous indique que nous devons aller jusqu’à agoniser dans la situation avec une intense détermination. Le terme utilisé par Jude est le mot grec epagonizomai qui veut littéralement dire « agoniser pour quelque chose ». Donc, défendre ou combattre pour la foi est une chose sérieuse et urgente. Ce que nous devons défendre, c’est « la foi », le corps entier de la vérité chrétienne, là où elle est attaquée. Il serait alors très important de combattre pour la doctrine qui existe dès la création, qui est la fondation de tout. Parce que c’est la doctrine qui est perpétuellement attaquée par l’adversaire que nous connaissons tous.

Cette foi fut livrée depuis longtemps aux saints de Dieu. Elle a été donnée une fois aux saints pour être sauvegardée. Le Seigneur nous a confié Sa Parole complète et inspirée que nous devons garder intacte pour chaque génération jusqu’au retour de Christ. Nous devons la prêcher et l’enseigner à chaque créature, selon notre possibilité. Finalement, notez bien que la sauvegarde de la foi ne fut pas donnée qu’aux théologiens spécialement entraînés et à d’autres professionnels, mais, tenez-vous bien, « aux saints », c’est-à-dire, à vous et à moi. Chaque chrétien croyant reçoit donc la consigne de combattre pour la foi. Pour accomplir ceci, il faut apprendre à mettre toute notre foi en Dieu.

« Car l’Éternel, qui est haut élevé, voit celui qui est abaissé, et il aperçoit de loin celui qui s’élève. Si je marche au milieu de l’adversité, tu me rendras la vie ; tu étendras ta main contre la colère de mes ennemis, et ta droite me délivrera. L’Éternel achèvera ce qui me concerne. Éternel, ta bonté demeure à toujours. N’abandonne pas l’œuvre de tes mains ! » nous déclare Psaume 138:6-8. Le roi David amène trois points simples dans son admonition à ceux qui luttent avec la confiance qu’ils ont en la vérité et en la miséricorde de Dieu. D’abord, Dieu aime Ses saints et Il aperçoit de loin celui qui s’élève. L’orgueil est une des sept choses que Dieu déteste.

Proverbes 6:16-19 nous dit : « Il y a six choses que hait l’Éternel, même sept qui lui sont en abomination : les yeux hautains, la langue fausse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui forme de mauvais desseins, les pieds qui se hâtent pour courir au mal, le faux témoin qui prononce des mensonges, et celui qui sème des querelles entre les frères. » Dieu répond aux désirs d’une personne humble. Dans Psaume 10:17, nous lisons : « Éternel, tu entends le souhait des affligés ; affermis leurs cœurs, prête-leur une oreille attentive, pour faire droit à l’orphelin et à l’opprimé ; afin que sur la terre l’homme ne continue plus à répandre l’effroi. »

« La face de l’Éternel est contre ceux qui font le mal, pour retrancher de la terre leur mémoire. Quand les justes crient, l’Éternel les exauce, et il les délivre de toutes leurs détresses. L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il délivre ceux qui ont l’esprit froissé. Le juste a des maux en grand nombre ; mais l’Éternel le délivre de tous » (Psaume 34:17-20). La promesse divine est de nous faire renaître et de nous sauver. Voilà pourquoi Paul a été prudent d’avoir enduré avec la grâce qu’il avait reçue. Dans 2 Corinthiens 12:6-7, Paul nous déclare : « Si je voulais me glorifier, je ne serais pas imprudent, car je ne dirais que la vérité ; mais je m’en abstiens, afin que personne ne m’estime au-delà de ce qu’il voit en moi, ou de ce qu’il m’entend dire. Et de peur que je ne m’élevasse trop, à cause de l’excellence de mes révélations, il m’a été mis dans la chair une écharde, un ange de Satan, pour me souffleter, afin que je ne m’élève point. »

Voilà ce que Paul a enduré plutôt que de recevoir une guérison physique. Nous pourrions avoir beaucoup de succès face à l’opposition, tout comme Paul nous le déclare, dans 1 Corinthiens 16:7-9 : « Car je ne veux pas vous voir maintenant en passant ; mais j’espère de demeurer avec vous quelque temps, si le Seigneur le permet. Cependant, je demeurerai à Éphèse jusqu’à la Pentecôte ; car une grande porte m’y est ouverte, avec espérance de succès ; mais il y a beaucoup d’adversaires. » Nous pourrions, en effet, être délivrés de la pression des ennemis, ou recevoir un miracle dans notre vie, mais quelques soient les circonstances, Dieu réagira selon notre besoin et pour notre bien.

« Si je marche au milieu de l’adversité, tu me rendras la vie ; tu étendras ta main contre la colère de mes ennemis, et ta droite me délivrera. L’Éternel achèvera ce qui me concerne. Éternel, ta bonté demeure à toujours. N’abandonne pas l’œuvre de tes mains ! » (Psaume 138:7-8). Ce terme, qu’il soit dans l’Ancien ou dans le Nouveau Testament, déclare l’œuvre de Dieu en vue de Son but. Ici, le but de Dieu concerne spécifiquement ce qui regarde les saints de Dieu. Et ce qui concerne Dieu, c’est ce que Son apôtre Pierre nous dit : « Mais vous, vous êtes la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour annoncer les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez point un peuple, mais qui êtes maintenant le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde » (1 Pierre 2:9-10).

Il n’y a aucun doute possible là-dessus, car la miséricorde de Dieu est toujours renouvelée. Il n’y a pas de limite à Son pardon. Si nous Lui faisons confiance, rien ne pourra contrevenir au plan de Dieu pour nous. « Car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir », nous assure Paul, dans Philippiens 2:13. Alors, n’ayez pas peur de mourir dans le Seigneur. C’est justement ce que Paul veut nous dire dans 1 Thessaloniciens 4:13 : « Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n’ont point d’espérance. »

L’espoir du chrétien, c’est la résurrection. « Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts. Car nous vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous les vivants qui serons restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts ; car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. C’est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:14-18). Au risque de me répéter, notez que nous ne monterons pas au ciel, comme certains groupes le prêchent, mais bel et bien dans les airs. La rencontre avec Christ se fera sur des nuées (des nuages).

Ne croyez pas ceux qui vous donnent de faux espoirs en vous prêchant un enlèvement au ciel dans le but de vous soutirer votre argent. Car : « Si nous n’avons d’espérance en Christ que pour cette vie seulement, nous sommes de tous les hommes les plus misérables » (1 Corinthiens 15:19). Croyez ce que Jésus nous a déclaré et non ce que les hommes ont concocté. Regardez vous-mêmes ce que Jésus a déclaré aux Juifs, dans Jean 3:12-13 : « Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez point, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme [Christ] qui est dans le ciel. » Ce sont les Paroles mêmes du Seigneur. Que Dieu soit reconnu comme vrai et tout homme menteur.

Lorsque Jésus parle de la mort d’un converti, Il utilise parfois le mot « dormir ». « Il parla ainsi, et après il leur dit : Lazare notre ami dort ; mais je vais l’éveiller. Ses disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri. Or, Jésus avait parlé de la mort de Lazare ; mais ils crurent qu’il parlait du repos du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort. Et je me réjouis à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez ; mais allons vers lui » (Jean 11:11-15). Il y a beaucoup de peine lorsqu’un converti meurt, mais cette peine est en quelque sorte adoucie par l’espérance du retour de Christ.

Voici ce que Tite 2:13-15 nous déclare : « En attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de nous purifier, et de se former un peuple particulier, zélé pour les bonnes œuvres. Enseigne ces choses, exhorte, et reprends avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise », dit Paul à Tite. Et Paul continue : « Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts » (1 Thessaloniciens 4:14).

« Car nous vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous les vivants qui serons restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts ; car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:15-17). Alors, qu’attendons-nous pour nous engager envers Dieu ? « Remets ta voie à l’Éternel et te confie en lui, et il agira. Il fera ressortir ta justice comme la lumière, et ton droit comme le plein midi » (Psaume 37:5-6).

La frustration doit sûrement se ressentir chez les saints de Dieu lorsqu’ils combattent contre les forces du mal. La douleur et la pression des tourments sont réels. « Quant au trompeur, ses moyens sont pernicieux ; il trouve des inventions pour perdre les affligés par des paroles fausses, et le pauvre dont la cause est juste. Mais l’homme noble forme de nobles desseins, et il se lève pour agir avec noblesse », nous déclare le prophète, dans Esaïe 32:7-8. Alors, n’ayez crainte, car le Seigneur détruira les plans des méchants. « Maintenant je me lèverai, dit l’Éternel ; maintenant je serai exalté, maintenant je serai haut élevé ! » (Esaïe 33:10). Toutefois, pendant que leurs plans sont actifs, ils peuvent nous causer beaucoup de mal.

Cependant, nous devrions maintenir notre confiance dans le Seigneur, et Lui engager nos vies, si nous voulons en sortir victorieux. Le mot hébreu galal, utilisé ici, est souvent traduit « rouler avec quelque chose ». Lorsque nous nous engageons avec Dieu, nos actions et nos activités doivent aller dans le sens de Celui qui nous a engagés ; donc, nous roulons avec le Seigneur dans Ses voies. Paul utilise son épître aux Philippiens afin de décrire le lien entre le Créateur Sauveur et l’esprit du chrétien qui a donné sa vie à Dieu. « Étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1:6).

« Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir. Faites toutes choses sans murmures et sans disputes ; afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie ; en sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain, » nous déclare Paul, dans Philippiens 2:12-16.

En admettant qu’il n’avait pas encore atteint son développement maximal, Paul avait tellement placé son centre d’intérêt sur le Royaume à venir qu’il oubliait les choses du passé pour ne se concentrer que sur ce qui était en avant. « Frères, pour moi, je ne me persuade pas d’avoir saisi le prix ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui est devant, je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si vous pensez autrement en quelque chose, Dieu vous le révélera aussi. Cependant, au point où nous sommes parvenus, marchons suivant la même règle, et ayons les mêmes sentiments », nous déclare Paul, dans Philippiens 3:13-16.

La promesse de Dieu : « Étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1:6), est conditionnelle dans la mesure où nous Lui demeurons fidèles et que nous marchons dans Sa voie et Sa volonté souveraine.




D.287 – Les Appelés

 

Par Joseph Sakala

Dans Romains 8:28, nous lisons : « Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein. » Cette grande promesse a été une source de force et de réconfort pour les chrétiens, spécialement durant les moments de grandes épreuves. Mais elle est dirigée exclusivement vers ceux qui sont « les appelés ». La grande reconnaissance de ceux qui sont appelés est synonyme de « ceux qui aiment Dieu ». Et il existe de nombreux endroits dans les Écritures servant à les identifier.

Il y a deux mots dans le grec que l’on trouve 11 fois et qui se réfèrent à ceux qui sont membres de ce groupe sélect. L’un d’eux est kletos (appelé) et l’autre est klesis (être appelé). Un autre terme très important est ekklesia qui veut dire « mis à part » ; il paraît 115 fois et est presque toujours traduit par « église ». Donc, une véritable Église est composée de gens qui ont été spécialement appelés par Dieu, hors de ce système mondial, et unis ensemble dans une Église afin de remplir le but de leur appel divin. Aucune qualité particulière n’est nécessaire puisque Dieu S’en charge.

Dans 1 Corinthiens 1:26-29, nous lisons : « Considérez, frères, que parmi vous, qui avez été appelés, il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes, et Dieu a choisi les choses viles du monde et les plus méprisées, même celles qui ne sont point, pour anéantir celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant lui. » Pas de test de Q.I. ou d’examens physiques, ou certains autres critères, et encore moins fondés sur des accomplissements humains. Non, rien pour se glorifier.

Comme disait si bien Paul à son jeune évangéliste Timothée : « N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu, qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon Son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles » (2 Timothée 1:8-9). Vous avez été choisis avant tous les siècles. L’appel de Dieu ne le fut uniquement que par la grâce, selon Son projet éternel. « Il vous a appelés à cela par notre Évangile, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ » (2 Thessaloniciens 2:14). Alors, il ne faut pas être surpris que toute chose concoure au bien de ceux qui aiment Dieu. Mettons notre entière confiance en Lui.

C’est dans Hébreux 6:18-20 que nous pouvons lire : « Afin que par ces deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous ayons une ferme consolation, nous qui cherchons un refuge dans la ferme possession de l’espérance qui nous est proposée, espérance que nous gardons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui pénètre au-dedans du voile, où Jésus est entré pour nous comme un précurseur, ayant été fait souverain Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec. » Comme enfants de Dieu, nous possédons tout ce qu’il nous faut, d’un refuge invincible contre l’ennemi à un espoir certain pour l’éternité avec notre Père céleste.

Placer notre confiance en quelqu’un rendrait celui-ci moins efficace si l’objet de notre confiance pouvait changer d’idée. Mais notre Seigneur ne change pas, Son amour pour nous est constant. Dans Apocalypse 19:11, nous voyons quelle constance et quel amour Il possède, car : « Je vis ensuite le ciel ouvert, et voici un cheval blanc, et celui qui était monté dessus, s’appelait le FIDÈLE et le VÉRITABLE, qui juge et qui combat avec justice. » (Apocalypse 19:11). Tant et aussi longtemps que nous Lui appartenons, nous sommes en sécurité absolue. Considérez comme nous sommes en sécurité dans les mains de Jésus. Nous sommes tous scellés du Saint-Esprit. Et, dans Jean 10:28, Il nous promet : « Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. » Qui pourrait briser un lien pareil ? Nous n’avons aucune crainte, car nous sommes vraiment riches avec le Seigneur !

Dans Luc 12:16-19, Jésus a prononcé cette parabole : « Et il leur dit cette parabole : Les terres d’un homme riche avaient rapporté avec abondance ; et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je ? Car je n’ai pas assez de place pour serrer ma récolte. Voici, dit-il, ce que je ferai : j’abattrai mes greniers, et j’en bâtirai de plus grands, et j’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens. Puis, je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois et te réjouis. » Mais, dans Luc 12:20 : « Dieu lui dit : Insensé, cette nuit même, ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as amassé, pour qui sera-t-il ? »

Jésus dit à Ses disciples : « Il en est ainsi de celui qui amasse des biens pour lui-même, et qui n’est point riche en Dieu. Alors il dit à ses disciples : C’est pourquoi, je vous dis, ne soyez point en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez ; ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement » (Luc 12:21-23). L’intensité de la nature égoïste de l’homme riche est démontrée ici par l’usage du « je », utilisé plusieurs fois dans les trois versets de 17 à 19. Notez que personne ne le conseillait dans ses décisions, il a pris toutes ses décisions seul eu égard à son confort et à son plaisir. Jésus n’a pas prononcé cette parabole simplement dans le but d’abaisser l’homme riche, mais plutôt pour nous mettre en garde contre l’avarice, qui est une idolâtrie (Colossiens 3:5).

Notez comment Jésus a amené cette parabole dans Luc 12:15-16 : « Puis il leur dit : Gardez-vous avec soin de l’avarice ; car quoique les biens abondent à quelqu’un, il n’a pas la vie par ses biens, et il leur dit cette parabole : Les terres d’un homme riche avaient rapporté avec abondance. » Nous qui vivons dans un pays riche et qui nous plaignons malgré cela, nous devrions nous souvenir du Psaume 49:17-19 : « Ne crains point, quand un homme s’enrichit, quand la gloire de sa maison s’accroît. Car, en mourant, il n’emportera rien ; sa gloire ne descendra pas après lui. Que dans sa vie il rende son âme heureuse, qu’on te loue parce que tu te fais du bien. »

Dans 2 Corinthiens 5:1, nous lisons que : « Nous savons, en effet, que si cette tente, notre demeure terrestre, est détruite, nous avons dans les cieux un édifice qui est de Dieu, une maison éternelle, qui n’est point faite de main d’homme. » Les bénédictions que nous possédons en Christ sont très bien décrites dans les Écritures, mais il est quand même bon d’en connaître quelques-unes. Premièrement, en Christ : « nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce » (Éphésiens 1:7). « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5:1).

Ainsi, les promesses de Sa Parole nous assurent du Salut. « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu, » (1 Jean 5:13). « Les biens et la miséricorde m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel pour l’éternité » (Psaume 23:6). Romains 8:15 nous dit : « Car vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père. » Il y a plusieurs autres bénédictions qui sont nôtres par Christ. Par exemple : « C’est en lui aussi que nous sommes devenus héritiers, ayant été prédestinés, d’après le décret de Celui qui opère toutes choses selon le dessein de sa volonté ; afin que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui avons les premiers espéré en Christ » (Éphésiens 1:11-12).

Ainsi, nous sommes cohéritiers avec Lui. Dieu a confirmé Ses promesses : « Afin que par ces deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous ayons une ferme consolation, nous qui cherchons un refuge dans la ferme possession de l’espérance qui nous est proposée, espérance que nous gardons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui pénètre au-dedans du voile, où Jésus est entré pour nous comme un précurseur, ayant été fait souverain Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec » (Hébreux 6:18-20). « Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché. Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:15).

Finalement, selon notre texte, lorsque Dieu nous appelle, nous avons dans les cieux un édifice qui est de Dieu, une maison éternelle, qui n’est point faite de main d’homme. « Mais nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps, et demeurer auprès du Seigneur. C’est pourquoi, nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous délogions » (2 Corinthiens 5:8-9). Voilà néanmoins quelques bénédictions que nous avons en Christ.

Lors du dernier repas avec Ses disciples, Jésus prend la peine de leur dire : « Mes petits enfants, je suis encore avec vous pour un peu de temps ; vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs, je vous le dis aussi à vous maintenant : Où je vais, vous ne pouvez venir. [Personne ne peut monter au ciel.] Je vous donne un commandement nouveau ; c’est que vous vous aimiez les uns les autres ; que, comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres. C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:33-35). Aucun chrétien ne peut questionner l’importance prééminente de l’amour. L’apôtre Jean nous le réaffirme dans 1 Jean 4:8, lorsqu’il déclare que : « Celui qui n’aime point, n’a point connu Dieu, car Dieu est amour. » Et, au verset 16, Jean ajoute : « Pour nous, nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous : Dieu est charité ; et celui qui demeure dans la charité, demeure en Dieu et Dieu en lui. »

Le plus grand commandement est la charité. Dans 1 Corinthiens 13:13, Paul déclare : « Maintenant donc, ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, la charité ; mais la plus grande d’elles est la charité. » Le premier et le grand commandement est notre amour dirigé vers Dieu. Lorsque le jeune homme questionna Jésus, il Lui demanda : « Maître, quel est le grand commandement de la loi ? Jésus lui dit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le premier et le grand commandement. Et voici le second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes » (Matthieu 22:36-40).

Ce nouveau commandement de Jésus définit l’amour : aimer comme Il nous a aimés. L’amour de Jésus n’était pas éphémère, car : « Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin » (Jean 13:1). Jésus a Lui-même défini l’amour comme suit : « Mon commandement, c’est que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. Nul n’a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis » (Jean 15:12-13).

Mais à cela Jésus a immédiatement ajouté : « Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jean 15:14-17).

Cependant, Christ n’est pas mort seulement pour Ses amis, mais pour tous les pécheurs, incluant Ses plus grands ennemis. « Mais Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5:8). Gardons toujours à l’esprit que : « L’amour de Dieu envers nous a paru en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. En ceci est l’amour, c’est que ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais que c’est lui qui nous a aimés et a envoyé son Fils en propitiation pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. » (1 Jean 4:9-11). La mesure de Son amour, c’est qu’il n’était pas mérité, mais offert gratuitement par Christ en rémission de nos péchés.

Donc, chaque fois que le commandement de l’amour nous paraît trop difficile, nous devrions le comparer à celui de Jésus : « Car la charité de Christ nous presse, étant persuadés que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ; et il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent, ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Corinthiens 5:14-15). Nous L’aimons parce qu’Il nous a aimés le premier. « C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car en faisant cela, vous ne broncherez jamais ; et ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée » (2 Pierre 1:10-11).

Alors, comme cette exhortation s’applique à Timothée, elle pourrait aussi bien s’appliquer à chacun de nous : « N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu, qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles » (2 Timothée 1:8-9). « Car les dons et la vocation de Dieu sont irrévocables. Et comme vous avez été autrefois rebelles à Dieu, et que maintenant vous avez obtenu miséricorde par leur rébellion ; de même, ils ont été maintenant rebelles, afin que par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde » (Romains 11:29-31).

D’abord, quelqu’un qui est vraiment appelé de Dieu sait également que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, et qui sont appelés, selon Son dessein. Un tel amour ne peut pas être superficiel, car : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée, » nous dit Matthieu 22:37. Un appelé devrait se conduire d’une manière digne de la vocation qui lui a été adressée, en toute humilité et douceur, avec un esprit patient, en supportant les autres avec charité ; en s’appliquant à conserver l’unité de l’esprit, par le lien de la paix. Si vos vies ne produisent pas cela : « Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes ; ne reconnaissez-vous point vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? » (2 Corinthiens 13:5).

L’appel du Seigneur est au salut, bien sûr, mais aussi vers un service particulier à Sa gloire. Paul, par exemple, était serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu. Plusieurs, au temps de Paul, furent appelés pour être des esclaves : « Car l’esclave qui a été appelé par le Seigneur, est l’affranchi du Seigneur ; de même aussi, l’homme libre qui a été appelé, est l’esclave de Christ. Vous avez été achetés à un grand prix ; ne devenez point esclaves des hommes. Frères, que chacun demeure devant Dieu dans l’état où il a été appelé » (1 Corinthiens 7:22-24). Même l’apôtre Paul pouvait quand même dire : « Mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui est devant, je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Philippiens 3:14).

« Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si vous pensez autrement en quelque chose, Dieu vous le révélera aussi. Cependant, au point où nous sommes parvenus, marchons suivant la même règle, et ayons les mêmes sentiments. Soyez tous mes imitateurs, frères, [nous dit Paul], et regardez à ceux qui se conduisent suivant le modèle que vous avez en nous. Car plusieurs, je vous l’ai dit souvent, et maintenant je vous le redis en pleurant, se conduisent en ennemis de la croix de Christ ; leur fin sera la perdition ; leur Dieu, c’est leur ventre, leur gloire est dans leur infamie, et leurs affections sont aux choses de la terre. Pour nous, nous sommes citoyens des cieux ; d’où nous attendons aussi le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:15-21).

Dans Psaume 23:1-6, le roi David déclare : « L’Éternel est mon berger ; je n’aurai point de disette. Il me fait reposer dans des pâturages herbeux ; il me mène le long des eaux tranquilles. Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom. Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal ; car tu es avec moi ; c’est ton bâton et ta houlette qui me consolent. Tu dresses la table devant moi, à la vue de ceux qui me persécutent ; tu oins ma tête d’huile ; ma coupe déborde. Oui, les biens et la miséricorde m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel pour l’éternité. »

Ce Psaume est probablement le plus aimé de la Bible avec le beau portrait de Jésus comme Berger. Ce chapitre se trouve adapté à Jésus dans le Nouveau Testament lorsque, dans Jean 10:1-6, Jésus déclare : « En vérité, en vérité je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y pénètre par un autre endroit, est un larron et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle ses propres brebis par leur nom, et il les mène dehors. Et quand il a mené dehors ses propres brebis, il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Mais elles ne suivront point un étranger ; au contraire, elles le fuiront, parce qu’elles ne connaissent point la voix des étrangers. Jésus leur dit cette similitude, mais ils ne comprirent point de quoi il leur parlait. »

Dans Jean 10:11, Jésus S’identifie : « Je suis le bon berger ; le bon berger donne sa vie pour ses brebis. » Ces deux chapitres, Psaume 23 et Jean 10, sont possiblement les deux plus puissants chapitres au sujet de la sécurité des appelés en Christ. Ce thème semble tissé par l’inspiration divine dans la structure de ses passages. Par exemple, nous trouvons six versets dans la structure poétique du Psaume contenant tous un témoignage différent concernant la protection du Berger. De façon similaire, par six fois le mot « berger » est utilisé dans Jean 10, chacune se référant au travail de notre Bon Berger. Finalement il y a six références dans les autres livres du Nouveau Testament où Jésus est identifié comme le Bon Berger.

L’aspect intensément personnel de ce 23e Psaume est rendu évident par l’usage des pronoms Je, Me, Mon, et Moi par David, au moins 17 fois dans les 6 versets, tous exprimant une confiance absolue dans le Seigneur. De façon analogue, le mot « brebis » est utilisé 17 fois dans Jean 10, avec pour thème, encore une autre fois, la sécurité des brebis. Ce chiffre « 17 » semble associé à Jésus et notre sécurité dans le Seigneur. Comme, par exemple, le fameux chapitre huit de Romains où sont listées les 17 choses qui ne pourront jamais nous séparer de Christ.

En effet, dans Romains 8:34-39, Paul nous déclare : « Qui les condamnera ? Christ est mort, et de plus il est ressuscité, il est même assis à la droite de Dieu, et il intercède aussi pour nous. Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce l’affliction, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? Selon qu’il est écrit : Nous sommes livrés à la mort tous les jours à cause de toi, et nous sommes regardés comme des brebis destinées à la tuerie. Au contraire, dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs, par celui qui nous a aimés. Car je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. »

De toute façon, ce merveilleux Psaume, nous accordant la sécurité avec Christ, se termine comme il a débuté, c’est-à-dire, avec une merveilleuse promesse et un témoignage qui pourraient être résumés comme suit : « Oui, les biens et la miséricorde m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel pour l’éternité » (Psaume 23:6). C’est ce que je souhaite à tous ceux qui sont appelés et qui ont répondu à l’appel.