D.550 – Le véritable commencement

Par Joseph Sakala

«Paul, serviteur de Dieu, et apôtre de Jésus-Christ pour la foi des élus de Dieu, et pour la connaissance de la vérité, qui est selon la piété, en vue de l’espérance de la vie éternelle, que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps éternels ; et qu’il a manifestée en son temps par Sa Parole, dont la prédication m’a été confiée, selon l’ordre de Dieu notre Sauveur, à Tite, mon vrai fils dans notre commune foi : Grâce, miséricorde et paix de la part de Dieu le Père, et du Seigneur Jésus-Christ notre Sauveur ! » (Tite 1:1-4). Ce que Paul nous déclare ici est très intéressant et très révélateur. Saviez-vous qu’il y a des choses que Dieu, dans Son omnipotence, ne peut pas faire ? Cela vous surprend-il ? Dieu ne peut pas faillir dans Son but ultime pour Sa création. Il ne peut pas faire le mal ni Se tromper, car ce que Dieu fait est toujours bon et ce qu’Il dit est toujours vrai, par définition. Et Dieu ne peut pas mentir ; donc, ce que Dieu a promis, Il l’accomplira. Une de Ses promesses les plus glorieuses, celle de la vie éternelle, est tout à fait remarquable, car cette promesse fut prononcée même avant que Dieu ait fait le monde, incluant l’espace et le temps. Mais comment quelque chose peut-elle se réaliser avant que le temps ne commence ?

La même expression est utilisée dans 2 Timothée 1:9-11 où Paul nous déclare que Dieu : « Qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles, et qui a été maintenant manifestée par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile, pour lequel j’ai été établi prédicateur, et apôtre, et docteur des Gentils. » Pareillement, dans Romains 16:25-26 : « A celui qui peut vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, selon la révélation du mystère caché pendant plusieurs siècles, mais présentement manifesté par les écrits des prophètes, selon l’ordre du Dieu éternel, et annoncé à toutes les nations, afin qu’elles obéissent à la foi. »

Notre esprit est enfermé dans l’espace et dans le temps, et, par le fait même, nous ne pouvons pas concevoir qu’il pourrait exister quelque chose au-delà de l’espace et avant le temps. Cependant, Dieu est le Créateur et, comme le dit si bien Hébreux 11:3 : « Par la foi, nous savons que le monde a été fait par la Parole de Dieu ; de sorte que les choses qui se voient, n’ont pas été faites de choses visibles. » Dieu a créé le temps et l’espace, et tous les phénomènes qui existent dans le temps et l’espace, et le même fait que nous ne puissions pas comprendre ceci confirme tout simplement les Écritures. Esaïe 40:13-14 nous certifie : « Qui a mesuré l’Esprit de l’Éternel, ou qui a été son conseiller pour l’instruire ? De qui a-t-il pris conseil ? Qui lui a donné l’intelligence, et lui a enseigné le chemin de la justice ? Qui lui a enseigné la science, et lui a fait connaître la voie de la sagesse ? »

C’est le roi David qui nous déclare : « Tu me tiens serré par-derrière et par-devant, et tu as mis ta main sur moi. Science trop merveilleuse pour moi, si élevée que je n’y puis atteindre ! Où irais-je loin de ton Esprit, et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche au Sépulcre, t’y voilà. Si je prends les ailes de l’aube du jour, et que j’aille habiter au bout de la mer, là même, ta main me conduira, et ta droite me saisira » (Psaumes 139:5-10). Alors, ce que nous ne comprenons pas, nous le croyons simplement par la foi, car Dieu ne peut mentir. Même si le monde a eu un commencement et nos vies ont chacune un commencement, le monde ne se terminera jamais et nos vies non plus, car Dieu existera toujours. « N’es-tu pas de toute éternité, ô Éternel mon Dieu, mon Saint ! Nous ne mourrons point ! » (Habaquq 1:12).

Nous recevons, par la foi, Sa promesse immuable de vie éternelle qui nous a été donnée par Jésus-Christ, selon Sa volonté et Sa grâce infinie, avant même que le monde fut. Donc, ceux qui ne recevront pas la vie éternelle ne pourront jamais blâmer Dieu, mais seulement leur propre rejet de Dieu jusqu’à la fin. Ayant déclaré ceci, reculons ensemble jusqu’au néant, alors que rien n’existait encore, ni le temps, ni l’univers, rien sauf Dieu qui est Esprit. Notez que je n’ai pas dit que Dieu était un Esprit. Parce que si Dieu était un Esprit, il aurait fallu qu’Il soit créé par quelqu’un. Mais qui L’a créé ? Personne, parce que, dans Jean 4:24, il est bien dit : « Dieu est esprit », et Il a tout créé ce qui existe. Donc, étant Esprit, analysons tout ce que Dieu a créé, car créer veut dire mettre tout en existence à partir de rien.

Commençons par le commencement et, à partir de ce moment, je me laisse guider par l’Esprit de Dieu. Dans Proverbes 3:19, nous lisons : « L’Éternel a fondé la terre par la sagesse, et agencé les cieux par l’intelligence. » Mais pour fonder la terre, il a fallu créer l’espace pour contenir la terre et l’univers. Ensuite, nous découvrons que Dieu créa des anges pour Le servir. Donc, les anges furent créés avant l’univers. Comment peut-on le savoir ? Parce que, dans Job 38, Dieu questionna Job pour S’informer de sa connaissance. Dieu le questionne et lui déclare : « Ceins donc tes reins comme un vaillant homme, je t’interrogerai, et tu m’instruiras. Où étais-tu quand je jetais les fondations de la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. Qui en a réglé les mesures, si tu le sais, ou qui a étendu le niveau sur elle ? Sur quoi en a-t-on fait plonger les bases, ou qui en a posé la pierre angulaire » (Job 38:3-6).

Dans les chapitres 38 à 41, il est enregistré une série remarquable de soixante-dix-sept questions sur la création, questions que Dieu avait posées à Job et à ses amis philosophes qui ne détenaient aucune réponse. À la fin de son interrogation, Job n’avait qu’un seul aveu : « Alors Job répondit à l’Éternel, et dit : Je sais que tu peux tout, et qu’on ne saurait t’empêcher d’accomplir un dessein. “Qui obscurcit mes plans sans science ?” J’ai parlé et je ne comprenais pas ; ce sont des choses trop merveilleuses pour moi, et je ne les connais point. “Écoute donc et je parlerai ; je t’interrogerai et tu m’instruiras.” Mes oreilles avaient entendu parler de toi ; mais, maintenant, mon œil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens, sur la poussière et sur la cendre » (Job 42:1-6).

Des évolutionnistes modernes, en dépit de leurs prétentions arrogantes, sont également incapables de répondre, plus de 3 500 ans plus tard. Mais il y en a Un qui peut répondre à toutes ces questions, et Ses réponses nous viennent d’un autre ancien document, le merveilleux chapitre 8 du livre des Proverbes. À Sa toute première question : « Où étais-tu quand je jetais les fondations de la terre ? » (Job 38:4), nous vient cette réponse : « Quand il imposait à la mer sa loi, afin que ses eaux n’en franchissent pas les limites, quand il posait les fondements de la terre, alors j’étais auprès de lui son ouvrière, j’étais ses délices de tous les jours, et je me réjouissais sans cesse en sa présence » (Proverbes 8:29-30). Celle qui parle, ici, c’est Sa sagesse divine. C’était la Parole de Dieu, une manifestation du Fils de Dieu qui devait choisir de Se faire appeler le Fils de l’homme.

Dans une merveilleuse révélation, Dieu nous divulgue une réponse à la question la plus recherchée par Job et ses amis : « Qui renferma la mer dans des portes, quand elle sortit en s’élançant du sein de la terre ; quand je lui donnai la nuée pour vêtement, et l’obscurité pour langes ; quand j’établis ma loi sur elle, quand je lui mis des verrous et des portes, et que je lui dis : Tu viendras jusqu’ici, et tu n’iras pas plus loin ; ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots ? Depuis que tu es au monde, as-tu commandé au matin, as-tu marqué à l’aurore sa place, pour qu’elle saisisse les extrémités de la terre, et que les méchants soient chassés ? La terre change de forme comme l’argile sous le cachet, et toutes choses se lèvent comme pour la vêtir » (Job 38:8-14).

Et Dieu continue dans Job 38:25-29 : « Qui a donné à l’averse ses canaux, et sa voie à l’éclair des tonnerres, pour faire pleuvoir sur une terre sans habitants, sur un désert sans hommes, pour abreuver des lieux déserts et désolés, et faire germer et sortir l’herbe ? La pluie a-t-elle un père ? Ou, qui enfante les gouttes de rosée ? De quel sein est sortie la glace ? Et qui enfante le givre du ciel ? »

Finalement, la sagesse parle et déclare : « Quand il agençait les cieux, j’y étais ; quand il traçait le cercle au-dessus de l’abîme, quand il fixait les nuages en haut, quand il faisait jaillir les fontaines de l’abîme. Quand il imposait à la mer sa loi, afin que ses eaux n’en franchissent pas les limites, quand il posait les fondements de la terre, alors j’étais auprès de lui son ouvrière, j’étais ses délices de tous les jours, et je me réjouissais sans cesse en sa présence. Je trouvais ma joie dans le monde et sur la terre, et mon bonheur parmi les enfants des hommes » (Proverbes 8:27-31).

Notre Sauveur était là ! « Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui », nous confirme Paul, dans Colossiens 1:16-17. Une autre question : « Les portes de la mort se sont-elles découvertes à toi ? Et as-tu vu les portes de l’ombre de la mort ? » (Job 38:17). Oui, mais cela s’applique seulement par la bonté de Dieu à tout croyant : « Car celui qui me trouve, trouve la vie, et obtient la faveur de l’Éternel ; mais celui qui m’offense fait tort à son âme. Tous ceux qui me haïssent, aiment la mort » (Proverbes 8:35-36).

Mais revenons aux premières questions que Dieu a posées à Job. « Qui est celui-ci qui obscurcit mes plans par des discours sans science ? Ceins donc tes reins comme un vaillant homme, je t’interrogerai, et tu m’instruiras. Où étais-tu quand je jetais les fondations de la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. Qui en a réglé les mesures, si tu le sais, ou qui a étendu le niveau sur elle ? Sur quoi en a-t-on fait plonger les bases, ou qui en a posé la pierre angulaire, quand les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie, et les fils de Dieu, des acclamations ? » (Job 38:2-7). Donc, avant d’avoir créé les humains, les anges existaient déjà lorsque Dieu jetait les fondations de la terre et a étendu le niveau sur elle, dans l’espace. Nous arrivons maintenant à la terre et à sa création au même moment que toutes les autres étoiles et galaxies.

Alors, Dieu créa l’espace, l’univers et les anges qui, lors de la création, poussaient ensemble des cris de joie. Dieu Se révèle enfin à nous : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » `(Genèse 1:1). Si les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie, et les fils de Dieu, des acclamations, la création toute entière devait être d’une beauté éblouissante. Alors, qu’a-t-il pu arriver lorsque, dès le verset 2, nous découvrons que : « la terre était informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux » ? Dieu ne l’a sûrement pas créée comme cela. Surtout que, dans Esaïe 45:18, nous lisons : « Car ainsi dit l’Éternel, qui a formé les cieux, lui, le Dieu qui a formé la terre et qui l’a faite, lui qui l’a fondée ; qui ne la créa pas pour être déserte, mais qui la forma pour être habitée : Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre ! »

Quelqu’un d’autre que Dieu a bien voulu la destruction de cette terre, et le responsable était nul autre que Satan le diable. Dès sa création, Lucifer était un chérubin protecteur de Dieu. Son nom Lucifer veut dire « porteur de lumière » aux humains que Dieu devait créer. Voici ce que Dieu a déclaré à son sujet, dans Ézéchiel 28:13-15 : « Tu te trouvais dans l’Éden, le jardin de Dieu ; tu étais couvert de pierres précieuses de toutes sortes, la sardoine, la topaze, la calcédoine, le chrysolithe, l’onyx, le jaspe, le saphir, l’escarboucle, l’émeraude et l’or. Les tambours et les flûtes étaient à ton service, préparés pour le jour où tu fus créé. Je t’avais établi comme chérubin protecteur, aux ailes déployées ; tu étais sur la sainte montagne de Dieu ; tu marchais au milieu des pierres de feu. Tu fus intègre dans tes voies depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à ce que l’iniquité ait été trouvée en toi. »

Et notez bien qu’il se trouvait déjà dans l’Éden, le jardin de Dieu, pour apporter la vérité divine aux humains que Dieu venait de créer. Mais au lieu d’agir comme chérubin protecteur aux ailes déployées, Dieu lui dévoile : « Au milieu de ton riche commerce, ton cœur s’est rempli de violence, et tu devins coupable ; je te précipiterai de la montagne de Dieu ; je te détruirai, ô chérubin protecteur, du milieu des pierres de feu ! Ton cœur s’est élevé à cause de ta beauté, et tu as corrompu ta sagesse par ton éclat ; je te jetterai par terre, je te donnerai en spectacle aux rois, pour qu’ils te regardent » (Ézéchiel 28:16-17). Au lieu de leur porter la lumière divine, il a séduit nos premiers parents à croire qu’ils pouvaient devenir des dieux, sous sa domination, sur la terre.

Allons voir dans [Ésaïe] 14:12-14 où Dieu le questionne sur sa convoitise : « Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles de Dieu ; je siégerai sur la montagne de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut. » Voilà le plan diabolique que Lucifer avait concocté dans sa tête depuis sa création, à cause de sa beauté.

Il a commencé par séduire le tiers des anges que Dieu lui avait accordés. Ayant réussi : « Alors il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattaient contre le dragon ; et le dragon combattait avec ses anges. Et ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne se retrouva plus dans le ciel. Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui » (Apocalypse 12:7-9). Alors, dans sa colère, vous pouvez imaginer les dégâts qu’il a dû faire à la terre. « Or la terre était [devenue] informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux » (Genèse 1:2).

Mais Dieu avait toujours Son projet de Se former une grande Famille divine qu’Il viendrait Lui-même instruire, afin de lui donner le salut et de lui offrir éventuellement l’univers entier comme héritage. Alors, dès le verset trois de la Genèse, Dieu commença Sa recréation de la terre en sept jours en déclarant : « Que la lumière soit ; et la lumière fut. Et Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Et Dieu nomma la lumière, jour ; et il nomma les ténèbres, nuit. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le premier jour. »

Il y a des églises qui prêchent que l’univers entier fut créé en sept jours. Mais avez-vous noté ce que Dieu a créé le premier jour ? Que la lumière soit. Et c’est tout. Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres et nomma la lumière, jour ; et il nomma les ténèbres, nuit. Notez maintenant combien de temps Dieu a pris pour faire cette séparation : il y eut un soir et il y eut un matin ; ce fut le premier jour de vingt-quatre heures. Mais aucune mention de la création de l’espace pour y placer l’univers, de la création des anges, de la chute de Lucifer et de ses anges, ni de cette guerre dans le ciel qui incite Dieu à précipiter Satan et ses anges sur la terre qui, elle, existait déjà avant le premier jour de la recréation.

Ces choses furent réglées par Dieu dès le commencement et par la suite, Dieu procède à une création nouvelle pour accommoder les humains avec qui Dieu pourra partager Son univers entier, un jour. Alors, continuons dans Sa recréation. Genèse 1:6-8 nous révèle : « Puis Dieu dit : Qu’il y ait une étendue entre les eaux ; et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux. Et Dieu fit l’étendue, et sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue, d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue ; et cela fut ainsi. Et Dieu nomma l’étendue, cieux. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le second jour. » Notez la précision avec laquelle le Tout-Puissant répare les éléments sur la terre qui était devenue tohu et bohu après le déchaînement de la rage de Satan lorsqu’il fut précipité sur la terre. Notez également que Dieu fit l’étendue et la réorganisa, car l’étendue était déjà créée.

« Puis Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous des cieux se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse ; et cela fut ainsi. Et Dieu nomma le sec, terre ; et il nomma l’amas des eaux, mers ; et Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : Que la terre pousse de la végétation, des herbes portant semence, des arbres fruitiers portant du fruit selon leur espèce, qui aient leur semence en eux-mêmes sur la terre ; et cela fut ainsi. Et la terre produisit de la végétation, des herbes portant semence selon leur espèce, et des arbres portant du fruit, qui avaient leur semence en eux-mêmes, selon leur espèce ; et Dieu vit que cela était bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le troisième jour » (Genèse 1:9-13). Simultanément, Dieu commence à réorganiser l’étendue du ciel autour de la terre.

Dans Genèse 1:14-19, nous lisons : « Puis Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue des cieux, pour séparer le jour d’avec la nuit, et qu’ils servent de signes, et pour les saisons, et pour les jours, et pour les années ; et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue des cieux, pour éclairer la terre ; et cela fut ainsi. Et Dieu fit les deux grands luminaires ; le grand luminaire, pour dominer sur le jour, et le petit luminaire, pour dominer sur la nuit ; il fit aussi les étoiles. Et Dieu les mit dans l’étendue des cieux, pour éclairer la terre ; et pour dominer sur le jour et sur la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres ; et Dieu vit que cela était bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le quatrième jour. »

« Puis Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des êtres vivants ; et que des oiseaux volent sur la terre devant l’étendue des cieux. Et Dieu créa les grands poissons, et tous les êtres vivants qui se meuvent, dont les eaux foisonnèrent, selon leurs espèces, et tout oiseau ailé, selon son espèce; et Dieu vit que cela était bon. Et Dieu les bénit, en disant : Croissez et multipliez, et remplissez les eaux dans les mers ; et que les oiseaux multiplient sur la terre. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le cinquième jour » de vingt-quatre heures tel que décrit dans Genèse 1:20-23.

Mais voici ce qui arriva le sixième jour, dans Genèse 1:24-25 : « Puis Dieu dit : Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bétail, reptiles et animaux de la terre selon leur espèce ; et cela fut ainsi. Et Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles du sol selon leur espèce ; et Dieu vit que cela était bon. »

Voici enfin le couronnement de Sa création. « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle. Et Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre, et l’assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, et sur tout animal qui se meut sur la terre » (Genèse 1:26-28).

Notez encore que Dieu a créé l’homme à l’image de Dieu, et non pas à cette image laide d’extraterrestre nommée adéquatement E.T. dans le but de séduire le monde et nos enfants afin de les amener à croire que Dieu aurait créé des humains ou toute autre forme d’entités vivantes sur des soi-disant planètes lointaines. Satan aimerait sûrement que nous croyions cela, car il prépare depuis longtemps une de ses séductions, celle que nous serons un jour attaqués par des extra-terrestres que l’on devra combattre et détruire, alors que c’est Jésus qui reviendra dans toute Sa gloire pour Se saisir de toutes les nations de la terre en tant que Roi de la terre entière.

Finalement, dans Genèse 1:29-31, Dieu donne Ses dernières instructions à nos premiers parents : « Et Dieu dit : Voici je vous ai donné toute herbe portant semence, qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre qui a en soi du fruit d’arbre portant semence ; ce sera votre nourriture. Et à tous les animaux des champs, et à tous les oiseaux des cieux, et à tout ce qui se meut sur la terre, qui a en soi une âme vivante, j’ai donné toute herbe verte pour nourriture ; et cela fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, c’était très bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le sixième jour. » Avez-vous enregistré quelque chose de nouveau, ici ? Lorsque Dieu créa les choses qui devaient servir à l’homme, Il finit chaque observation de ce qu’Il avait créé en disant que c’était bon.

Mais maintenant que Dieu avait créé l’homme à Son image et à Sa ressemblance et avec qui Il voulait tout partager, Dieu vit tout ce qu’Il avait fait et voici, c’était très bon. « Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, parce qu’en ce jour-là il se reposa de toute son œuvre, pour l’accomplissement de laquelle Dieu avait créé » (Genèse 2:1-3). Mais pourquoi Dieu S’est-Il reposé le septième jour ? Était-Il fatigué de tout ce qu’Il avait fait ?

Dieu préparait déjà le repos de l’humanité avant même que les humains commencent à se sentir fatigués. L’homme devait se reposer dans le Seigneur, mais il a refusé cette proposition. Jésus est venu pour nous montrer comment nous reposer, en nous démontrant que le sabbat ou repos avait été créé pour l’homme et non l’homme pour le sabbat. N’a-t-il pas Lui-même dit : « Le sabbat a été fait pour l’homme, non pas l’homme pour le sabbat. Ainsi le Fils de l’homme est maître même du sabbat » (Marc 2:27-28) ? Jésus a même fait des miracles durant le sabbat afin de nous montrer comment l’observer en faisant du bien, mais au lieu de saisir qu’il était bien d’aider son prochain, même durant le sabbat, à cause de cela les pharisiens cherchaient à le mettre a mort. Le sabbat fut sanctifié par Dieu Lui-même afin que l’homme apprenne à se reposer dans le Seigneur.

Cependant, comprenez-moi bien, je ne suis pas en train de vous suggérer de retourner à l’observance de l’ancienne alliance et de consacrer le samedi comme jour de culte. Dans la loi de Christ, celle de la Nouvelle Alliance, le « sabbat » du chrétien s’étend aux sept jours de la semaine. Christ exige que Son disciple se repose du péché et des œuvres mortes et cela ne peut se réduire à une seule journée de la semaine.

Mais continuons dans Genèse 2:19-20 où nous voyons comment : « l’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs, et tous les oiseaux des cieux ; et il les fit venir vers Adam, pour voir comment il les nommerait, et que tout nom qu’Adam donnerait à chacun des êtres vivants, fût son nom. Et Adam donna des noms à toutes les bêtes, et aux oiseaux des cieux, et à tous les animaux des champs ; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui. » Pas de problème ! Dieu avait aussi déclaré : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui » (Genèse 2:18).

Alors : « l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur Adam, qui s’endormit ; et il prit une de ses côtes, et resserra la chair à sa place. Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise d’Adam, et la fit venir vers Adam. Et Adam dit : Celle-ci enfin est os de mes os, et chair de ma chair. Celle-ci sera nommée femme (en hébreu Isha), car elle a été prise de l’homme (en hébreu Ish). C’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair. Or Adam et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’en avaient point honte » (Genèse 2:21-25). Dieu prépara déjà le mariage pour les descendants de nos premiers parents afin qu’ils quittent leurs parents et s’attachent à leur couple, et qu’ils deviennent ainsi une seule chair, réglant leurs problèmes ensemble et en élevant leurs enfants selon l’Esprit qui les guiderait.

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Ce qui suit est purement académique, mais je crois l’avoir reçu par l’inspiration du Saint-Esprit. Alors, je vous demanderais, en toute humilité, en tant que mes correspondants, de lire attentivement ce qui suit, de prier et de m’offrir par courriel ce que l’Esprit vous inspirera afin d’enrichir ce que j’ai déjà reçu comme inspiration. Soyez assurés, mes chers amis, que je vous serai entièrement reconnaissant. J’attends alors vos réponses.

Vous êtes-vous déjà posé la question à savoir comment Dieu a formé les trois races dominantes sur la terre ? La Bible ne le dit pas, mais nous pouvons le déduire de ce que Dieu aurait révélé à Ses enfants. Notez d’abord qu’Adam fut créé blanc. Comment peut-on savoir cela ? Regardez dans le monde et notez vous-mêmes que la seule manière de produire des enfants blancs, c’est par deux parents blancs. Un blanc avec une femme blanche forment des enfants blancs. En règle générale, un noir avec une femme blanche forment des enfants noirs, et un jaune avec une femme blanche forment des enfants jaunes. Il n’y a pas de preuves évidentes que ce soit toujours le cas. Il ne faudrait pas affirmer quelque chose sans les preuves qui vont avec. Alors, comment Dieu S’y est-Il pris pour former cette variété de trois couleurs si dominantes ? Vos suggestions seraient bien appréciées.

Juste par curiosité, que produisent un homme noir avec une femme jaune ; ou un homme jaune avec une femme noire ? Je dois vous avouer que je ne le sais pas, parce que les Écritures n’en parlent pas, mais les Indiens et les Pakistanais, par exemple, sont peut-être le résultat de plusieurs mélanges, au fil des siècles. J’aimerais vous faire remarquer que les mulâtres (mélange noir/blanc) sont d’une couleur café au lait que l’on ne peut assimiler ni aux blancs ni aux noirs ; j’ai même vu une mulâtre qui avait les cheveux roux naturels. Cela arrive même parmi les familles blanches et les jaunes. Mes parents avaient des cheveux noirs. Mes deux frères avaient aussi des cheveux noirs, sauf moi qui avais des cheveux rouge carotte. De même les eurasiens (mélange blanc/jaune) ne sont ni blanc ni jaune. Quand les trois races furent constamment mélangées, cela donna des enfants de toutes les teintes. Ce qui est important, c’est que Dieu aime la variété. Ne l’a-t-Il pas créée ? N’ont-ils pas tous le même sang ? « Et il a fait d’un seul sang toutes les races des hommes, pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé la durée précise et les bornes de leur habitation » (Actes 17:26). Il n’y a donc pas de suprématisme racial qui tienne devant Dieu.

Revenons à la création lorsqu’Adam fut créé, mais qu’Ève fut formée avec une côte d’Adam. Lors de Son chef-d’œuvre, en formant les ovaires d’Ève, Dieu n’avait qu’à les modifier afin de produire des ovules blancs, noirs et jaunes en alternance, et nos premiers parents en ont formés plusieurs. Genèse 4:1-2 nous déclare que : « Adam connut Ève sa femme, et elle conçut, et enfanta Caïn (acquisition), et elle dit : J’ai acquis un homme avec l’aide de l’Éternel. Elle enfanta encore son frère Abel ; et Abel fut berger, et Caïn fut laboureur. » Selon les historiens, Caïn était noir et Abel était blanc.

On me dira, les historiens de quelle histoire ? Je ne me rappelle pas avoir lu quoi que ce soit dans la Bible qui parle de la couleur de peau de Caïn ou d’Abel. Quant à l’histoire des hommes, vous savez comme moi qu’il faut s’en méfier comme de la peste. Je vous demande bien humblement d’être prudents avec ce genre d’argument qui n’en est pas un, en réalité. Vous serez d’accord pour dire qu’il nous faut apporter des arguments bibliques en béton, irréfutables, basés entièrement sur la vérité et non sur des conjectures personnelles. Voilà, mes chers amis, où votre aide peut m’être très utile, car dans les derniers jours, selon Daniel, la connaissance augmentera et, ajoutée à ce que nous trouvons déjà dans la Bible, elle viendra sûrement enrichir ce qui existe présentement.

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Pour remplacer Abel, nous voyons, dans Genèse 4:25-26, que : « Adam connut encore sa femme ; et elle enfanta un fils et l’appela Seth (remplaçant); car Dieu, dit-elle, m’a donné un autre fils au lieu d’Abel, que Caïn a tué. Et un fils naquit aussi à Seth, et il l’appela Énosh. Alors on commença à invoquer le nom de l’Éternel. » Dans Genèse 5:4, nous lisons : « Et les jours d’Adam, après qu’il eut engendré Seth, furent de huit cents ans ; et il engendra des fils et des filles. » Donc, plusieurs enfants assurément de chaque couleur.

« Mais, » me direz-vous, « nous ne pouvons savoir de quelle couleur il s’agissait, car les trois grandes races (blanche, noire et jaune) ne sont apparues de manière évidente qu’après le Déluge et, encore là, nous ne pouvons savoir de quelle couleur étaient les belles-filles de Noé. » En effet, il y a eu beaucoup de spéculations d’homme que nous ne pouvons emprunter sans contrevenir à la vérité biblique. Je voudrais simplement savoir, comment Noé et sa femme, tous deux apparemment blancs, et leurs belles-filles, supposément de trois races différentes, auraient pu former les trois races majeures du monde. Est-ce que Satan aurait séduit toute l’humanité dans le but qu’elle doute de la puissance divine ?

Mais d’abord, que vient faire Satan dans tout cela ? Dès qu’il a su qu’il serait au service des humains, il est devenu jaloux et, au lieu d’apporter la Lumière aux humains que Dieu allait créer, il s’est tourné contre Dieu. Car : « auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis le marchepied de tes pieds ? Ne sont-ils pas tous des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1:13-14). Il avait même fomenté de faire la guerre à Dieu pour Le détrôner.

« Alors, il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattaient contre le dragon ; et le dragon combattait avec ses anges. Et ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne se retrouva plus dans le ciel. Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui », nous déclare Jésus, dans Apocalypse 12:7-9. Remarquez, s’il vous plaît, que tout dans ce passage nous indique que cette guerre a eu lieu auparavant, et Satan fait dès maintenant ses ravages parmi les peuples et les nations. Non, il n’y aura pas une autre guerre dans le ciel, comme le prédisent plusieurs églises, car le cas de Satan est déjà réglé.

Cependant, Dieu lui reproche son erreur en lui déclarant : « Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles de Dieu ; je siégerai sur la montagne de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut » (Ésaïe 14:12-14). Sa chance, Lucifer l’a déjà eue, et il ne lui reste que peu de temps pour séduire les nations.

Satan s’est vraiment laissé emporter par son orgueil. Mais sa chute du ciel fut une grande victoire pour les enfants de Dieu. Car, dans Apocalypse 12:10-11, Jean nous déclare : « Puis j’entendis dans le ciel une grande voix, qui disait : Maintenant sont venus le salut et la force, et le règne de notre Dieu, et la puissance de son Christ ; car l’accusateur de nos frères, qui les accusait jour et nuit devant la face de notre Dieu, a été précipité. Ils l’ont vaincu par le sang de l’Agneau, et par la parole à laquelle ils ont rendu témoignage, et ils n’ont point préféré leur vie à la mort. » Tant que nous demeurerons près de Notre-Sauveur, nous n’avons rien à craindre.

Mais les habitants de la terre n’en ont pas fini avec le diable. Apocalypse 12:12 nous déclare : « C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui y habitez. Malheur à vous, habitants de la terre et de la mer ; car le diable est descendu vers vous en grande fureur, sachant qu’il n’a que peu de temps. » Si vous croyez que ça va mal sur la terre, vous n’avez encore rien vu, car Satan sait très bien que les saints de Dieu seront protégés, mais les non convertis, ou ceux que Dieu appelle les Habitants de la terre, devront y goûter pendant trois ans et demi pour avoir continuellement rejeté leur Dieu qui ne voulait pourtant que leur bien.

Nous attendons présentement le déclenchement des évènements prédits par Jésus dans l’Apocalypse. Mais Jésus reviendra avec gloire et puissance pour Se saisir de tous les gouvernements, et Sa justice régnera enfin sur cette terre qui sera éventuellement transformée en pays d’Éden sous la gouverne de Jésus. Et les nations connaîtront enfin ce que c’est que la Paix de Dieu sur la terre entière.




D.549 – Aime ton prochain

Par Joseph Sakala

Dans Luc 10:22-29, Jésus nous déclare : « Toutes choses m’ont été données par mon Père ; et nul ne connaît qui est le Fils, que le Père, ni qui est le Père, que le Fils, et celui à qui le Fils le voudra révéler. Puis, se tournant vers ses disciples, il leur dit en particulier : Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car je vous dis que plusieurs prophètes et plusieurs rois ont désiré de voir ce que vous voyez, et ne l’ont point vu ; et d’entendre ce que vous entendez, et ne l’ont point entendu. Alors un docteur de la loi se leva et dit à Jésus, pour l’éprouver : Maître, que faut-il que je fasse pour hériter de la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu’est-ce qui est écrit dans la loi, et qu’y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. Et Jésus lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. Mais cet homme voulant paraître juste, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? »

Cette question fut posée à Jésus par un avocat qui se spécialisait dans l’interprétation et l’application de plus de 600 commandements de l’Ancien Testament, en réponse à Jésus. Il répondit cela en affirmant que le plus grand commandement de la loi était d’aimer : « le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même » (Luc 10:27). À cette belle réponse : « Jésus lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. Mais cet homme voulant paraître juste, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? » (Luc 10:28-29).

« Jésus, reprenant la parole, lui dit : Un homme descendit de Jérusalem à Jérico, et tomba entre les mains des brigands, qui le dépouillèrent ; et après l’avoir blessé de plusieurs coups, ils s’en allèrent, le laissant à demi-mort. Or, il se rencontra qu’un sacrificateur descendait par ce chemin-là, et ayant vu cet homme, il passa outre. Un lévite étant aussi venu dans le même endroit, et le voyant, passa outre. Mais un Samaritain, passant son chemin, vint vers cet homme, et le voyant, il fut touché de compassion. Et s’approchant, il banda ses plaies, et il y versa de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa monture, et le mena à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, en partant, il tira deux deniers d’argent, et les donna à l’hôte, et lui dit : Aie soin de lui, et tout ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. Lequel donc de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui est tombé entre les mains des voleurs ? Le docteur dit : C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui. Jésus donc lui dit : Va, et fais la même chose » (Luc 10:30-37).

De cette parabole, nous apprenons plusieurs principes importants concernant nos voisins et ce que veut dire de les aimer. D’abord un voisin n’est pas nécessairement quelqu’un dont la maison est proche de la nôtre, ou même quelqu’un que nous connaissons. Le Samaritain n’avait jamais rencontré le voyageur qui fut volé et blessé, et n’était même pas un de ses travailleurs agricoles. Cependant, il y avait trois critères qui, dans l’Esprit de Christ, faisaient du Samaritain le prochain du blessé. D’abord, le Samaritain avait croisé le chemin de l’homme blessé. Ensuite, celui-ci avait vraiment besoin du Samaritain. Et finalement, le Samaritain avait la capacité de répondre au besoin du blessé.

Puisque les trois critères furent rencontrés, et qu’une telle obligation se trouvait là, et que, finalement, le Seigneur nous a déclaré que nous devions adopter un tel comportement, car il nous incite à aimer notre prochain de la même manière que nous nous aimons nous-mêmes. C’est de faire ce que nous aimerions qu’on nous fasse, si les rôles étaient inversés. Cependant, il y a encore quelque chose qui manque, ici. L’amour dont parlait Jésus est l’amour agape qui nous décrit un amour inconditionnel servant les meilleurs intérêts de celui qui le reçoit, sans égard au bénéfice de celui qui donne. Alors, dans son sens le plus élevé, c’est un amour qui cherche à faire la volonté de Dieu pour celui ou celle qui est aimé.

Mais l’amour inconditionnel nous indique aussi des responsabilités chez la personne qui le reçoit. Parce que Jésus manifestait l’amour agape, Il l’exigeait également de la part de Ses disciples. N’oublions jamais que Christ nous sert d’exemple à suivre. Alors, afin de nous protéger, Jean nous déclare : « Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair. Un tel homme est le séducteur et l’antichrist. Prenez garde à vous, afin que nous ne perdions pas le fruit de notre travail, mais que nous en recevions une pleine récompense » (2 Jean 1:7-8). Jean n’y va pas par quatre chemins pour nous déclarer que celui qui prêche autre chose que cette vérité biblique disant que Dieu S’est incarné pour venir en chair et dans la personne de Jésus-Christ (Sauveur-Messie), est un séducteur et un antichrist.

Alors : « Quiconque est transgresseur et ne demeure pas dans la doctrine de Christ, n’a point Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine de Christ, a et le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous, et n’apporte point cette doctrine, ne le recevez point dans votre maison, et ne le saluez point. Car celui qui le salue, participe à ses mauvaises œuvres » (2 Jean 1:9-11). Nous n’avons aucun compromis à faire, ici, car la doctrine de Christ est très claire. Ce sont des paroles dures comme instruction et elles semblent être en conflit avec l’amour inconditionnel et l’exhortation biblique de montrer l’hospitalité, mais elles doivent être mises en contexte.

Allons voir la deuxième épître de Jean qui fut adressée à l’élue et à ses enfants. Dans 2 Jean 1:1-3, nous pouvons lire : « L’Ancien, à la dame élue et à ses enfants, que j’aime dans la vérité, et non pas moi seul, mais encore tous ceux qui ont connu la vérité, à cause de la vérité qui demeure en nous, et qui sera avec nous pour l’éternité : la grâce, la miséricorde, et la paix soient avec vous, de la part de Dieu le Père, et de la part du Seigneur Jésus-Christ, le Fils du Père, dans la vérité et la charité. » Il est quasiment certain que Jean ne s’adressait pas à une femme chrétienne, mais bien à une Église personnifiée symboliquement comme une femme noble avec des enfants, c’est-à-dire, des nouveaux convertis dans cette Église.

Donc, l’avertissement concerne le danger de permettre à un faux enseignant d’entrer dans la congrégation, comme pasteur ou enseignant, ou même un orateur invité qui apporterait une autre doctrine que celle du Christ. « Quiconque est transgresseur et ne demeure pas dans la doctrine de Christ, n’a point Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine de Christ, a et le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous, et n’apporte point cette doctrine, ne le recevez point dans votre maison, et ne le saluez point. Car celui qui le salue, participe à ses mauvaises œuvres » (2 Jean 1:9-11).

La doctrine de Christ n’en est pas une seulement au sujet de Christ, mais également une doctrine provenant de Christ, Sa doctrine, celle appartenant à Lui et à Son œuvre, et Dieu accomplissant ainsi Son œuvre dans le corps de l’homme/Jésus. C’est ce que les Témoins de Jéhovah et d’autres ne semblent pas comprendre. Le mot « doctrine », en grec, est didache qui veut littéralement dire « enseignements », d’où, entre autres, le mot « didactique », synonyme de « pédagogique ». Alors, ce sont les enseignements de Christ, et non quelques remarques sur Christ auxquelles tous les supposés chrétiens pourraient donner leur consentement, mais il s’agit plutôt du corps entier des enseignements venant de Jésus.

Jésus enseignait que tout l’Ancien Testament fut inspiré et portait la même autorité qui fut ensuite accordée aux auteurs du Nouveau Testament. « Car je vous ai annoncé tout le dessein de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église de Dieu, qu’il a acquise par Son propre sang » (Actes 20:27-28). Notez comment Jésus nous parle par la bouche de Paul, ici. Donc, toute l’Écriture est inspirée par Dieu, à partir de la Genèse jusqu’à l’Apocalypse. Il est donc très important que les faux enseignements ne s’implantent pas dans les congrégations locales.

Voilà pourquoi Dieu utilise même les anges afin de nous aider à comprendre, car : « Ne sont-ils pas tous des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » nous déclare Paul, dans Hébreux 1:14. Malgré que la plupart des chrétiens soient au courant de la doctrine de Christ, apportée par les anges à ceux qui doivent hériter du salut, très peu apprécient la magnifique ressource venant de ces anges. Même s’ils nous sont invisibles, les anges sont réels et sont beaucoup plus impliqués dans nos vies personnelles que nous ne le pensons.

La raison principale pour laquelle Dieu a créé les anges était de Le servir. Ensuite, Dieu leur a donné plusieurs fonctions. D’abord, après notre création, Dieu les a envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut. « Mais mon seigneur est sage comme un ange de Dieu, pour savoir tout ce qui se passe dans le pays » (2 Samuel 14:20). Les anges ont une grande sagesse. David nous dit, dans Psaume 103:20 : « Bénissez l’Éternel, vous ses anges puissants en force, qui exécutez Son commandement en obéissant à la voix de sa parole ! »

Les anges peuvent se déplacer à des vitesses vertigineuses. Dans Daniel 9:21, le prophète nous déclare : « Je parlais encore dans ma prière, quand cet homme, Gabriel, que j’avais vu en vision auparavant, vint à moi d’un vol rapide, vers le temps de l’oblation du soir. » De plus, dans Hébreux 12:22, nous lisons : « Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges. » Dieu a énormément d’anges à Sa disposition, et Il peut en déplacer des quantités énormes. Dans Psaume 103:20, David déclare : « Bénissez l’Éternel, vous ses anges puissants en force, qui exécutez son commandement en obéissant à la voix de sa parole ! » Et ils sont tous disponibles pour Son peuple.

Leur existence même est au service de ceux qui doivent hériter du salut. Ils sont intensément intéressés à tous les plans de Dieu, ainsi qu’à nos rôles individuels dans ces plans. « C’est de ce salut que se sont informés et enquis les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui est en vous ; recherchant, pour quel temps et quelles conjonctures l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui rendait témoignage d’avance, leur révélait les souffrances de Christ, et la gloire dont elles seraient suivies. Et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu’ils étaient dispensateurs de ces choses, qui vous ont été annoncées maintenant par ceux qui vous ont prêché l’Évangile, par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards » (1 Pierre 1:10-12).

Les plus puissants sont nos gardiens. « L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre » (Psaume 34:8). Même durant la tribulation : « Aucun mal ne t’atteindra, aucune plaie n’approchera de ta tente. Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies. Ils te porteront dans leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic ; tu fouleras le lionceau et le dragon.  Puisqu’il m’aime avec affection, dit le Seigneur, je le délivrerai ; je le mettrai en sûreté, car il connaît mon nom. Il m’invoquera et je l’exaucerai ; je serai avec lui dans la détresse ; je l’en retirerai et le glorifierai. Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir ma délivrance » (Psaume 91:10-16).

Jésus nous dit que Ses anges gardent surtout les petits enfants. Car, dans Matthieu 18:10, Jésus a dit : « Prenez garde de ne mépriser aucun de ces petits ; car je vous dis que dans les cieux leurs anges voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. » Ils veillent sur les congrégations locales, comme dans Apocalypse 2:1-2 où Jésus a dit à Jean : « Écris à l’ange de l’Église d’ÉPHÈSE : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d’or : Je connais tes œuvres, et ton travail, et ta patience ; et je sais que tu ne peux souffrir les méchants ; et tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres, et ne le sont point, et tu les a trouvés menteurs. » Jésus félicite Ses Églises et leur rapporte parfois ce qu’elles doivent changer.

Pendant que les anges servent dans les Églises, ils apprennent aussi : « Afin que la sagesse de Dieu, infiniment diverse, soit maintenant manifestée par l’Église aux principautés et aux puissances dans les lieux célestes, selon le dessein qu’il avait formé de tout temps, et qu’il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi que nous avons en lui » (Éphésiens 3:10-12). Les anges sont directement impliqués dans l’accomplissement de plusieurs miracles providentiels, tels que celui de Daniel dans la fosse aux lions, où il déclara au roi que : « Mon Dieu a envoyé son ange, il a fermé la gueule des lions, et ils ne m’ont fait aucun mal, parce que j’ai été trouvé innocent devant lui ; et devant toi aussi, ô roi, je n’ai commis aucun mal. Alors le roi fut extrêmement réjoui, et il commanda qu’on retirât Daniel de la fosse. Daniel fut retiré de la fosse, et on ne trouva sur lui aucune blessure, parce qu’il avait cru en son Dieu » (Daniel 6:22-23).

Finalement, les anges accompagneront chaque croyant en la présence du Seigneur à la résurrection. Regardons ce que la Bible nous raconte au sujet du pauvre et de l’homme riche. « Or, il arriva que le pauvre mourût, et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham ; le riche mourut aussi, et fut enseveli. Et étant en enfer, dans les tourments, il leva les yeux, et vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein ; et s’écriant, il dit : Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, afin qu’il trempe dans l’eau le bout de son doigt, pour me rafraîchir la langue : Car je suis extrêmement tourmenté dans cette flamme. Mais Abraham répondit : Mon fils, souviens-toi que tu as eu tes biens pendant ta vie, et que Lazare y a eu des maux ; maintenant il est consolé, et toi tu es dans les tourments. Outre cela, il y a un grand abîme entre vous et nous, de sorte que ceux qui voudraient passer d’ici à vous, ne le peuvent ; non plus que ceux qui voudraient traverser de là jusqu’à nous » (Luc 16:22-26).

« Mais nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps, et demeurer auprès du Seigneur. C’est pourquoi, nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous délogions. Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant en son corps. Sachant donc la crainte qu’on doit au Seigneur, nous persuadons les hommes ; et Dieu nous connaît, et j’espère que dans vos consciences vous nous connaissez aussi, car nous ne nous recommandons pas de nouveau auprès de vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui se glorifient du dehors, et non du cœur » (2 Corinthiens 5:8-12).

Peut-être qu’en ce jour-là, nous pourrions rencontrer ces anges en particulier qui furent assignés à nous protéger et à nous guider, afin de pouvoir les remercier correctement. Ce doit être pour cela que Jude nous a écrit : « Bien-aimés, plein de zèle pour vous écrire touchant notre salut commun, j’ai jugé nécessaire de le faire, pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été donnée une fois aux saints. Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur » (Jude 1:3-4).

Jude avait déjà décelé en son temps – ce qui est encore plus réel de nos jours chez certains chrétiens – qu’il est plus facile et plus confortable d’enseigner et de prêcher les bénédictions de notre salut commun qu’il ne l’est de combattre pour la foi qui a été donnée une fois aux saints, même si cela est primordial. Jude nous parle d’hommes impies qui, pour l’argent, vous promettront ce que vous voulez entendre, même la grâce de Dieu. Ne vous privez de rien, car où le péché abonde, la grâce surabonde. Il est vrai que de se repentir est honorable, et c’est ce qu’il faut faire, mais il ne faut pas renier Dieu en déclarant qu’une fois sauvé, toujours sauvé, même si Dieu est miséricordieux.

Le message de Jude nous donne l’impression qu’il fut contraint, évidemment par le Saint-Esprit, d’être alarmé par le besoin de nous déclarer qu’il avait jugé nécessaire de nous exhorter à combattre pour la foi. Son exhortation nous indique que nous devons aller jusqu’à agoniser dans la situation avec une intense détermination. Le terme utilisé par Jude est le mot grec epagonizomai qui veut littéralement dire « agoniser pour quelque chose ». Donc, défendre ou combattre pour la foi est une chose sérieuse et urgente. Ce que nous devons défendre, c’est « la foi », le corps entier de la vérité chrétienne, là où elle est attaquée. Il serait alors très important de combattre pour la doctrine qui existe dès la création, qui est la fondation de tout. Parce que c’est la doctrine qui est perpétuellement attaquée par l’adversaire que nous connaissons tous.

Cette foi fut livrée depuis longtemps aux saints de Dieu. Elle a été donnée une fois aux saints pour être sauvegardée. Le Seigneur nous a confié Sa Parole complète et inspirée que nous devons garder intacte pour chaque génération jusqu’au retour de Christ. Nous devons la prêcher et l’enseigner à chaque créature, selon notre possibilité. Finalement, notez bien que la sauvegarde de la foi ne fut pas donnée qu’aux théologiens spécialement entraînés et à d’autres professionnels, mais, tenez-vous bien, « aux saints », c’est-à-dire, à vous et à moi. Chaque chrétien croyant reçoit donc la consigne de combattre pour la foi. Pour accomplir ceci, il faut apprendre à mettre toute notre foi en Dieu.

« Car l’Éternel, qui est haut élevé, voit celui qui est abaissé, et il aperçoit de loin celui qui s’élève. Si je marche au milieu de l’adversité, tu me rendras la vie ; tu étendras ta main contre la colère de mes ennemis, et ta droite me délivrera. L’Éternel achèvera ce qui me concerne. Éternel, ta bonté demeure à toujours. N’abandonne pas l’œuvre de tes mains ! » nous déclare Psaume 138:6-8. Le roi David amène trois points simples dans son admonition à ceux qui luttent avec la confiance qu’ils ont en la vérité et en la miséricorde de Dieu. D’abord, Dieu aime Ses saints et Il aperçoit de loin celui qui s’élève. L’orgueil est une des sept choses que Dieu déteste.

Proverbes 6:16-19 nous dit : « Il y a six choses que hait l’Éternel, même sept qui lui sont en abomination : les yeux hautains, la langue fausse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui forme de mauvais desseins, les pieds qui se hâtent pour courir au mal, le faux témoin qui prononce des mensonges, et celui qui sème des querelles entre les frères. » Dieu répond aux désirs d’une personne humble. Dans Psaume 10:17, nous lisons : « Éternel, tu entends le souhait des affligés ; affermis leurs cœurs, prête-leur une oreille attentive, pour faire droit à l’orphelin et à l’opprimé ; afin que sur la terre l’homme ne continue plus à répandre l’effroi. »

« La face de l’Éternel est contre ceux qui font le mal, pour retrancher de la terre leur mémoire. Quand les justes crient, l’Éternel les exauce, et il les délivre de toutes leurs détresses. L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il délivre ceux qui ont l’esprit froissé. Le juste a des maux en grand nombre ; mais l’Éternel le délivre de tous » (Psaume 34:17-20). La promesse divine est de nous faire renaître et de nous sauver. Voilà pourquoi Paul a été prudent d’avoir enduré avec la grâce qu’il avait reçue. Dans 2 Corinthiens 12:6-7, Paul nous déclare : « Si je voulais me glorifier, je ne serais pas imprudent, car je ne dirais que la vérité ; mais je m’en abstiens, afin que personne ne m’estime au-delà de ce qu’il voit en moi, ou de ce qu’il m’entend dire. Et de peur que je ne m’élevasse trop, à cause de l’excellence de mes révélations, il m’a été mis dans la chair une écharde, un ange de Satan, pour me souffleter, afin que je ne m’élève point. »

Voilà ce que Paul a enduré plutôt que de recevoir une guérison physique. Nous pourrions avoir beaucoup de succès face à l’opposition, tout comme Paul nous le déclare, dans 1 Corinthiens 16:7-9 : « Car je ne veux pas vous voir maintenant en passant ; mais j’espère de demeurer avec vous quelque temps, si le Seigneur le permet. Cependant, je demeurerai à Éphèse jusqu’à la Pentecôte ; car une grande porte m’y est ouverte, avec espérance de succès ; mais il y a beaucoup d’adversaires. » Nous pourrions, en effet, être délivrés de la pression des ennemis, ou recevoir un miracle dans notre vie, mais quelques soient les circonstances, Dieu réagira selon notre besoin et pour notre bien.

« Si je marche au milieu de l’adversité, tu me rendras la vie ; tu étendras ta main contre la colère de mes ennemis, et ta droite me délivrera. L’Éternel achèvera ce qui me concerne. Éternel, ta bonté demeure à toujours. N’abandonne pas l’œuvre de tes mains ! » (Psaume 138:7-8). Ce terme, qu’il soit dans l’Ancien ou dans le Nouveau Testament, déclare l’œuvre de Dieu en vue de Son but. Ici, le but de Dieu concerne spécifiquement ce qui regarde les saints de Dieu. Et ce qui concerne Dieu, c’est ce que Son apôtre Pierre nous dit : « Mais vous, vous êtes la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour annoncer les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez point un peuple, mais qui êtes maintenant le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde » (1 Pierre 2:9-10).

Il n’y a aucun doute possible là-dessus, car la miséricorde de Dieu est toujours renouvelée. Il n’y a pas de limite à Son pardon. Si nous Lui faisons confiance, rien ne pourra contrevenir au plan de Dieu pour nous. « Car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir », nous assure Paul, dans Philippiens 2:13. Alors, n’ayez pas peur de mourir dans le Seigneur. C’est justement ce que Paul veut nous dire dans 1 Thessaloniciens 4:13 : « Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n’ont point d’espérance. »

L’espoir du chrétien, c’est la résurrection. « Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts. Car nous vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous les vivants qui serons restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts ; car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. C’est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:14-18). Au risque de me répéter, notez que nous ne monterons pas au ciel, comme certains groupes le prêchent, mais bel et bien dans les airs. La rencontre avec Christ se fera sur des nuées (des nuages).

Ne croyez pas ceux qui vous donnent de faux espoirs en vous prêchant un enlèvement au ciel dans le but de vous soutirer votre argent. Car : « Si nous n’avons d’espérance en Christ que pour cette vie seulement, nous sommes de tous les hommes les plus misérables » (1 Corinthiens 15:19). Croyez ce que Jésus nous a déclaré et non ce que les hommes ont concocté. Regardez vous-mêmes ce que Jésus a déclaré aux Juifs, dans Jean 3:12-13 : « Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez point, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme [Christ] qui est dans le ciel. » Ce sont les Paroles mêmes du Seigneur. Que Dieu soit reconnu comme vrai et tout homme menteur.

Lorsque Jésus parle de la mort d’un converti, Il utilise parfois le mot « dormir ». « Il parla ainsi, et après il leur dit : Lazare notre ami dort ; mais je vais l’éveiller. Ses disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri. Or, Jésus avait parlé de la mort de Lazare ; mais ils crurent qu’il parlait du repos du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort. Et je me réjouis à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez ; mais allons vers lui » (Jean 11:11-15). Il y a beaucoup de peine lorsqu’un converti meurt, mais cette peine est en quelque sorte adoucie par l’espérance du retour de Christ.

Voici ce que Tite 2:13-15 nous déclare : « En attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de nous purifier, et de se former un peuple particulier, zélé pour les bonnes œuvres. Enseigne ces choses, exhorte, et reprends avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise », dit Paul à Tite. Et Paul continue : « Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts » (1 Thessaloniciens 4:14).

« Car nous vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous les vivants qui serons restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts ; car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:15-17). Alors, qu’attendons-nous pour nous engager envers Dieu ? « Remets ta voie à l’Éternel et te confie en lui, et il agira. Il fera ressortir ta justice comme la lumière, et ton droit comme le plein midi » (Psaume 37:5-6).

La frustration doit sûrement se ressentir chez les saints de Dieu lorsqu’ils combattent contre les forces du mal. La douleur et la pression des tourments sont réels. « Quant au trompeur, ses moyens sont pernicieux ; il trouve des inventions pour perdre les affligés par des paroles fausses, et le pauvre dont la cause est juste. Mais l’homme noble forme de nobles desseins, et il se lève pour agir avec noblesse », nous déclare le prophète, dans Esaïe 32:7-8. Alors, n’ayez crainte, car le Seigneur détruira les plans des méchants. « Maintenant je me lèverai, dit l’Éternel ; maintenant je serai exalté, maintenant je serai haut élevé ! » (Esaïe 33:10). Toutefois, pendant que leurs plans sont actifs, ils peuvent nous causer beaucoup de mal.

Cependant, nous devrions maintenir notre confiance dans le Seigneur, et Lui engager nos vies, si nous voulons en sortir victorieux. Le mot hébreu galal, utilisé ici, est souvent traduit « rouler avec quelque chose ». Lorsque nous nous engageons avec Dieu, nos actions et nos activités doivent aller dans le sens de Celui qui nous a engagés ; donc, nous roulons avec le Seigneur dans Ses voies. Paul utilise son épître aux Philippiens afin de décrire le lien entre le Créateur Sauveur et l’esprit du chrétien qui a donné sa vie à Dieu. « Étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1:6).

« Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir. Faites toutes choses sans murmures et sans disputes ; afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie ; en sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain, » nous déclare Paul, dans Philippiens 2:12-16.

En admettant qu’il n’avait pas encore atteint son développement maximal, Paul avait tellement placé son centre d’intérêt sur le Royaume à venir qu’il oubliait les choses du passé pour ne se concentrer que sur ce qui était en avant. « Frères, pour moi, je ne me persuade pas d’avoir saisi le prix ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui est devant, je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si vous pensez autrement en quelque chose, Dieu vous le révélera aussi. Cependant, au point où nous sommes parvenus, marchons suivant la même règle, et ayons les mêmes sentiments », nous déclare Paul, dans Philippiens 3:13-16.

La promesse de Dieu : « Étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1:6), est conditionnelle dans la mesure où nous Lui demeurons fidèles et que nous marchons dans Sa voie et Sa volonté souveraine.




D.510 – L’amour du Père pour le Fils

Par Joseph Sakala

Dans Matthieu 3:16-17, nous lisons : « Et quand Jésus eut été baptisé, il sortit aussitôt de l’eau ; et à l’instant les cieux s’ouvrirent à lui, et il vit l’Esprit de Dieu descendant comme une colombe et venant sur Lui. Et voici une voix des cieux, qui dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir. » Dans ce verset remarquable, Dieu le Père, parlant directement du ciel, présente Son Fils bien-aimé au monde. Ceci est la première référence à l’amour dans le Nouveau Testament, précisément comme l’amour du Père pour le Fils fut le premier amour qui ait existé.

C’est ainsi que Jésus a prié pour Ses Apôtres : « Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un, comme nous sommes un, (moi en eux, et toi en moi), afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé, et que tu les aimes, comme tu m’as aimé. Père, je désire que ceux que tu m’as donnés soient avec moi, où je serai, afin qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que c’est toi qui m’as envoyé. Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi-même je sois en eux » (Jean 17:22-26).

Il y a plusieurs autres références à l’amour du Père pour le Fils. On peut les trouver dans Jean 10:17-18 où Jésus a déclaré : « Voici pourquoi mon Père m’aime ; c’est que je donne ma vie, pour la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la quitter, et le pouvoir de la reprendre ; j’ai reçu cet ordre de mon Père. » Avez-vous remarqué que Jésus avait entièrement le pouvoir de quitter Sa vie ainsi que le pouvoir de la reprendre ? L’étendue du pouvoir de l’amour du Père pour Son Fils bien-aimé fut si grande que : « celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l’Esprit par mesure. Le Père aime le Fils et a mis toutes choses en sa main. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais celui qui désobéit au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3:34-36). Que toutes les religions qui ne croient pas à Jésus prennent ce verset en note.

Subséquemment, dans Jean 5:20-22, nous apprenons ceci : « Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait. Et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, de même aussi le Fils donne la vie à ceux qu’il veut. Le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout le jugement. » Avez-vous saisi quel pouvoir nous aurons, un jour, si nous Lui demeurons fidèles ? Dieu a donné tout pouvoir au Fils et le Fils le donnera à ceux qu’Il veut.

Dieu a également parlé de Son amour pour le Fils sur le Mont de la Transfiguration et cet événement fut tellement important qu’il est enregistré quatre fois dans la Bible. Dans Matthieu 17:5-9, nous lisons : « Comme il parlait encore, voici une nuée resplendissante les couvrit ; et voici il vint de la nuée une voix qui dit : C’est ici mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir ; écoutez-le. Les disciples, entendant cela, tombèrent le visage contre terre, et furent saisis d’une très grande crainte. Mais Jésus, s’approchant, les toucha, et leur dit : Levez-vous, et n’ayez point de peur. Alors, levant leurs yeux, ils ne virent plus que Jésus seul. Et comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur fit cette défense : Ne dites à personne ce que vous avez vu, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts. »

Nous voyons donc Marc 9:7 et Luc 9:35 témoigner de cette vérité, mais celui qui devait devenir leur chef nous en parle pareillement, dans 2 Pierre 1:16-18, lorsqu’il nous confirme cette merveilleuse vérité : « Car ce n’est point en suivant des fables composées avec artifice, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus-Christ ; mais c’est après avoir vu de nos propres yeux sa majesté. Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, lorsque cette voix lui a été adressée par la Gloire suprême : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. Et nous avons entendu cette voix venue du ciel, lorsque nous avons été avec lui sur la sainte montagne. »

Pareillement, il y a plusieurs passages où le Fils Lui-même témoigne de l’amour du Père. En plus de tous ces témoignages cités plus haut, Christ a dit : « Comme mon Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour » (Jean 15:9-10). Avec autant de témoignages, nous voyons que le Père aimait sûrement le Fils et le Fils aimait le Père d’un amour parfait. Car : « En ceci est l’amour, c’est que ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais que c’est Lui qui nous a aimés et a envoyé son Fils en propitiation pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. » (1 Jean 4:10-11).

Pourtant, Jésus ne S’est pas enflé d’orgueil pour cela. Car, un tel amour pour nous ne mérite rien de moins que nous Lui témoignions notre reconnaissance totale aussi. « Et voici, quelqu’un s’approchant lui dit : Bon maître, que dois-je faire de bien pour avoir la vie éternelle ? Il lui répondit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sauf Dieu seul. Que si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements », lui dit Jésus, dans Matthieu 19:16-17. Le mot grec pour « garder », dans le Nouveau Testament, veut dire beaucoup plus qu’obéir, malgré que ce soit également très inclus. Mais « garder » veut aussi dire « préserver ». Ainsi, Christ nous déclare de préserver et d’obéir aux commandements de Dieu.

Le commandement que Dieu nous donne d’observer s’applique à bien d’autres Écritures. Par exemple, Paul insiste en déclarant : « O Timothée ! garde le dépôt, fuyant les discours vains et profanes, et les disputes d’une science faussement ainsi nommée ; dont quelques-uns ayant fait profession, se sont détournés de la foi » (1 Timothée 6:20-21). En d’autres mots, la fausse science de l’évolution et les discours profanes et vains, comme les philosophies humanistes, chercheront à détruire la vérité divine ; alors, Dieu nous commande d’être diligents et de bien protéger ces vérités.

L’apôtre Jacques demande à chaque individu de se conserver pur de la souillure du monde, puisque : « La religion pure et sans tache devant Dieu notre Père, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur tribulation, et de se conserver pur de la souillure du monde » (Jacques 1:27). Paul instruit Timothée pareillement en déclarant : « N’impose les mains à personne avec précipitation, et ne participe point aux péchés d’autrui, conserve-toi pur toi-même. Ne continue pas à ne boire que de l’eau ; mais use d’un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. Les péchés de certains hommes sont manifestes, même avant tout jugement ; mais il en est d’autres qui ne paraissent que dans la suite. De même les bonnes œuvres sont manifestes ; et si elles ne le sont pas d’abord, elles ne peuvent demeurer cachées » (1 Timothée 5:22-25).

Car les puissances des ténèbres attaquent perpétuellement la morale et l’intégrité spirituelle du chrétien ; donc, nous devons constamment être alertes afin de nous protéger contre de telles agressions. Alors, Paul nous dit de faire des efforts : « Vous appliquant à conserver l’unité de l’esprit, par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous êtes appelés à une seule espérance, par votre vocation » (Éphésiens 4:3-4). Alors : « conservez-vous dans l’amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle. Et ayez pitié des uns en usant de discernement, et sauvez les autres avec crainte, les arrachant du feu, haïssant jusqu’au vêtement souillé par la chair » (Jude 1:21-23). Parce que l’ennemi va continuellement semer la discorde et l’amertume chez le peuple de Dieu.

Il existe plusieurs versets bibliques insistant à garder Ses commandements, comme dans Jean 14:15-17, où Jésus promet à Ses disciples : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. » « Mais pour celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui, et à cela nous connaissons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même », nous affirme Jésus, dans 1 Jean 2:5-6.

Finalement, dans le tout dernier chapitre de la Bible, le Seigneur résume le tout, lorsque Jésus nous promet, dans Apocalypse 22:7 : « Voici, je viens bientôt ; heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ! » Mais l’humain a toujours préféré garder son ignorance tragique en se bâtissant une connaissance grâce à ses propres expériences et à sa propre intelligence charnelle : « Car ne connaissant point la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont point soumis à la justice de Dieu » (Romains 10:3). Il y a plusieurs vérités doctrinales importantes sur lesquelles les non-croyants, et parfois même les croyants, semblent tragiquement ignorants, d’une ignorance qui affecte leur destinée, dans leur propre vie.

L’ignorance la plus tragique est peut-être celle mentionnée dans notre texte. Paul écrivait spécifiquement aux Juifs, mais la même ignorance se retrouve parmi bon nombre d’autres peuples qui cherchent à gagner leur salut aux travers de leurs propres œuvres religieuses ou morales, plutôt que par la foi et la droiture de Christ, qui est mort pour leurs péchés. Il y a également l’ignorance mondiale au sujet de la mort et de la vie après le tombeau. Tant de personnes qui se disent aujourd’hui chrétiennes craignent ce que les hommes pourraient penser ou dire d’elles ou de leurs croyances. Alors, elles se mettent à faire des compromis avec la doctrine et la prophétie de Dieu, craignant les hommes plus que l’Éternel. Pourquoi font-elles cela ?

Pourtant, Paul nous déclare ceci, dans 1 Thessaloniciens 4:13-17 : « Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n’ont point d’espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts. Car nous vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous les vivants qui serons restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts ; car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. »

Avec tout le respect que Paul pouvait avoir pour les chrétiens et leur ministère, il a déclaré ceci : « Pour ce qui est des dons spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance. Vous savez que vous étiez des Gentils, entraînés vers des idoles muettes, selon qu’on vous menait. C’est pourquoi je vous déclare qu’aucune personne qui parle par l’Esprit de Dieu, ne dit que Jésus est anathème, et que personne ne peut dire que Jésus est le Seigneur, si ce n’est par le Saint-Esprit. Or, il y a diversité de dons, mais un même Esprit. Il y a aussi diversité de ministères, mais un même Seigneur ; il y a aussi diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu, qui opère toutes choses en tous » (1 Corinthiens 12:1-6).

Or, la grande majorité des chrétiens négligent de développer ou d’utiliser leurs dons, parce qu’ils sous-estiment leurs propres fonctions dans l’œuvre de Dieu. « Or, la manifestation de l’Esprit est donnée à chacun pour l’utilité commune. Car la parole de sagesse est donnée à l’un par l’Esprit ; la parole de science est donnée à l’autre par ce même Esprit ; un autre reçoit la foi par ce même Esprit ; un autre reçoit du même Esprit le don de guérir ; un autre, les opérations des miracles ; un autre, la prophétie ; un autre, le discernement des esprits ; un autre, la diversité des langues ; et un autre, le don d’interpréter les langues. Mais un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il lui plaît. Car, comme le corps est un, quoiqu’il ait plusieurs membres ; et que, de ce corps unique, tous les membres, quoiqu’ils soient plusieurs, ne forment qu’un corps, il en est de même de Christ » (1 Corinthiens 12:7-12).

Est-ce que tous ces dons ne sont que l’exclusivité des gens du ministère, les pasteurs, les prêtres ? Ce n’est pas ce que Paul dit, ici. Il parle de tous les membres de l’Église. Alors, pourquoi les chrétiens négligent-ils de développer leurs dons spirituels ? Leurs pasteurs exercent-ils une emprise telle sur eux qu’ils les restreignent dans leur développement afin de garder le contrôle sur leur credo ?

Il faut prier le Saint-Esprit afin qu’Il nous dévoile le don ou les dons qu’Il nous a confiés, au lieu de convoiter les dons accordés à d’autres. « Or, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun d’entre vous, de n’avoir pas de lui-même une plus haute opinion qu’il ne doit, mais d’avoir des sentiments modestes, selon la mesure de la foi que Dieu a départie à chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas une même fonction ; ainsi nous, qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps en Christ ; et nous sommes chacun en particulier les membres les uns des autres, ayant toutefois des dons différents, selon la grâce qui nous a été donnée ; soit la prophétie, pour l’exercer selon la mesure de la foi ; soit le ministère, pour s’attacher au ministère ; soit l’enseignement, pour s’appliquer à l’enseignement ; soit l’exhortation, pour exhorter. Celui qui distribue les aumônes, qu’il le fasse avec simplicité ; celui qui préside, qu’il préside avec soin ; celui qui exerce les œuvres de miséricorde, qu’il le fasse avec joie. Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur, attachez-vous fortement au bien », nous dit Paul, dans Romains 12:3-9.

Vous remarquerez que Paul ne dit nulle part que l’on ait besoin d’un diplôme dans un Séminaire de Théologie pour avoir les dons qu’il mentionne. « Mais la grâce est donnée à chacun de nous, selon la mesure du don de Christ. C’est pourquoi, il est dit : Étant monté en haut, il a emmené captive une multitude de captifs, et il a distribué des dons aux hommes. Or, que signifie : Il est monté, si ce n’est qu’auparavant il était descendu dans les parties basses de la terre ? Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses », nous confirme Paul, dans Éphésiens 4:7-10.

Mais pourquoi Paul prend-il le temps de nous expliquer toutes ces choses ? C’est pour nous faire connaître la raison pour laquelle Dieu avait établi une hiérarchie dans Son Église. Mais pour nous mettre en garde aussi contre la hiérarchie qui existe dans les églises fondées par Satan. Car le chrétien qui a développé ses dons spirituels est bien plus en mesure de discerner par quel esprit certains prédicateurs parlent.

« C’est aussi Lui qui a établi les uns apôtres, les autres prophètes, les autres évangélistes, et les autres pasteurs et docteurs ; pour le perfectionnement des saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps de Christ ; jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ ; pour que nous ne soyons plus des petits enfants, flottants et emportés çà et là à tous vents de doctrine, par la tromperie des hommes, et par leur adresse à séduire artificieusement ; mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions en toutes choses dans Celui qui est le chef, Christ ; de qui tout le corps, bien coordonné et étroitement uni, par le concours de toutes les jointures, tire son accroissement, selon la force assignée à chaque membre, afin qu’il soit édifié lui-même dans la charité », déclare Paul, dans Éphésiens 4:11-16.

Nous avons assurément besoin de nous faire instruire, concernant les multiples séductions du malin : « Afin que Satan n’ait pas le dessus sur nous ; car nous n’ignorons pas ses desseins » (2 Corinthiens 2:11). Pour tous ceux qui cherchent l’instruction plutôt que l’ignorance, qu’ils s’instruisent dans la Parole de Dieu. Car : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16-17). Gardez toujours à l’esprit Jésus : « Qui s’est donné Lui-même pour nos péchés, afin de nous retirer de ce siècle corrompu, selon la volonté de Dieu notre Père, auquel soit gloire aux siècles des siècles ! Amen », nous témoigne Paul, dans Galates 1:4-5. Pourquoi ? Parce que Paul était vraiment inquiet pour ceux qu’il avait gagné à Christ.

Voilà pourquoi il déclare, dans Galates 1:6-10 : « Je m’étonne que vous abandonniez si promptement celui qui vous avait appelés à la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile ; non qu’il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l’Évangile de Christ. Mais quand nous-mêmes, ou un ange du ciel vous annoncerait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! Comme nous l’avons déjà dit, je le dis encore maintenant : Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! Car, est-ce les hommes que je prêche, ou Dieu ? ou est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais aux hommes, je ne serais pas un serviteur de Christ. »

Pourtant, il y a de nombreux « ministres » qui prêchent qu’il faut croire un évangile différent, où Jésus, en revenant sur terre, Se mettra à adorer Allah et son prophète Mahomet. D’autres prédicateurs monopolisent de plus en plus de gens qui rejettent la divinité de Christ et prétendent que Jésus n’est pas mort pour nos péchés, mais a sombré dans une espèce de coma pour se réveiller plus tard et vivre le reste de sa vie avec Marie-Madeleine qu’il a mariée, et dont on attend un éventuel descendant comme messie à paraître bientôt. Et le monde gobe cela et le prêche avec conviction. Paul pouvait bien déclarer ces hommes anathèmes !

Il ne pouvait exister de don plus magnifique que celui de Dieu venant vivre parmi les hommes et Se donner en sacrifice pour les péchés de Sa Création afin de la sauver de la mort et lui donner la vie éternelle. Jésus n’est pas seulement venu nous apporter le pardon de nos péchés et, par le fait même, le salut éternel pour ceux qui accepteraient Son sacrifice, mais Il nous a également apporté d’énormes bénédictions spirituelles. Il S’est donné Lui-même ! Le puissant et glorieux Fils de Dieu S’est donné à notre place afin de Se substituer à nous et souffrir le jugement que Dieu nous avait réservé pour nos péchés. Cette formidable affirmation peut être trouvée dans Sa Parole à plusieurs reprises.

La première se trouve dans notre texte, nous rassurant sur le fait que, lorsque Jésus S’est offert Lui-même, Il a payé la rançon qui nous libérait de ce monde du péché afin de nous offrir le monde éternel à venir. Dans le deuxième cas, cette promesse nous est faite d’une façon intensément personnelle. Galates 2:20 nous déclare : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi. » Ce cadeau de Jésus est plus que ce que le monde entier pouvait nous donner.

La nature suprême de Son cadeau sacrificiel est ensuite augmentée. Dans Éphésiens 5:2, Paul nous exhorte : « marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et s’est offert lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur. » Le sacrifice de Jésus a amené les hommes vers Lui. C’est ce que l’apôtre veut dire lorsque Paul nous exhorte en disant : « Maris, aimez vos femmes, comme aussi Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle ; afin de la sanctifier, en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole ; pour la faire paraître devant lui une Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible » (Éphésiens 5:25-27).

L’offrande de Jésus fut suffisante pour payer la rançon de tous les péchés du monde entier par celui : « Qui s’est donné lui-même en rançon pour tous ; c’est là le témoignage rendu en son propre temps. Pour lequel, (je dis la vérité en Christ, je ne mens point,) j’ai été établi prédicateur, apôtre et docteur des Gentils dans la foi et dans la vérité, » nous déclare Paul, dans 1 Timothée 2:6-7. Cette rançon n’est pas simplement une rédemption de la pénalité du péché lors du jugement, mais également de la puissance du péché dans notre vie courante, car c’est là le témoignage rendu en Son propre temps. Car Christ : « s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de nous purifier, et de se former un peuple particulier, zélé pour les bonnes œuvres. Enseigne ces choses, exhorte, et reprends avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise », lui dit Paul, dans Tite 2:14-15.

Voilà la raison pourquoi nous prêchons une résurrection. Lorsque mon frère est décédé, le curé a prononcé une brève homélie lors de l’enterrement. Il a déclaré que mon frère, étant une bonne personne, est mort dans la foi et qu’il était présentement au ciel en la présence du Père et de Jésus-Christ. Il a mentionné la résurrection à venir, mais il n’a pas expliqué pourquoi la résurrection des morts serait nécessaire puisque, basé sur ses commentaires, mon frère était déjà au ciel, ayant reçu sa récompense. Le service liturgique fut solennel, mais selon les Écritures bibliques, il manquait de vérité.

Par exemple, l’apôtre Paul avait clairement déclaré, dans Hébreux 9:27-28 : « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela vient le jugement ; de même aussi Christ, ayant été offert une fois pour ôter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois sans péché à ceux qui l’attendent pour le salut. » Jésus a également clarifié l’histoire de « monter au ciel » lorsqu’Il a déclaré, dans Jean 3:13 : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. » Le roi Salomon avait compris qu’il n’y avait aucune activité spirituelle ou même physique après la mort, lorsque, dans Ecclésiaste 9:10, il certifia : « Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le selon ton pouvoir ; car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le Sépulcre où tu vas. »

Cependant, la mort des humains n’est pas la fin de l’histoire non plus. Paul avait écrit éloquemment sur une résurrection des morts. « Si nous n’avons d’espérance en Christ que pour cette vie seulement, nous sommes de tous les hommes les plus misérables. Mais maintenant, Christ est ressuscité, et il est devenu les prémices de ceux qui sont morts. En effet, puisque la mort est venue par un homme, la résurrection des morts est venue aussi par un homme. Car, comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ ; mais chacun en son propre rang ; Christ est les prémices, ensuite ceux qui sont de Christ, à son avènement » (1 Corinthiens 15:19-23). Si « tous revivront en Christ, » c’est qu’ils sont sans vie en ce moment, et non pas « vivants au ciel ». La doctrine du « ciel et de l’enfer » contient beaucoup d’incohérences.

Mais quand cette résurrection aura-t-elle lieu ? Paul nous l’explique très bien lorsqu’il a déclaré : « Voici, je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil, à la dernière trompette ; car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité. Or, quand ce corps corruptible aura été revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura été revêtu de l’immortalité, alors cette parole de l’Écriture sera accomplie : La mort est engloutie en victoire » (1 Corinthiens 15:51-54).

Avez-vous noté la mention de la dernière trompette ? Elle sonnera tellement fort que le monde entier l’entendra, car elle annoncera l’arrivée du Royaume de Dieu au même moment que Christ reviendra en puissance et en gloire. Paul nous explique ce qui arrivera, dans 1 Thessaloniciens 4:16-18 : « Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. C’est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles. »

Et que feront ces ressuscités, avec Jésus leur Roi ? « Ils chantaient un cantique nouveau, disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu nous a rachetés à Dieu par ton sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation, et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » (Apocalypse 5:9-10). Alors que les églises catholiques et protestantes vous enseignent et croient sincèrement qu’à la mort leurs disciples flotteront vers le ciel, ou quelque part de beaucoup moins désirable, la Bible nous enseigne clairement que la mort est peut-être la fin d’un chapitre, mais pas la fin de l’humanité. La mort physique n’est qu’une intermission, si vous voulez, dans laquelle les morts « dorment » jusqu’au retour de Jésus. C’est à ce moment que le reste du Plan de Dieu sera accompli. Lisez Apocalypse 20 et 21 pour en avoir l’eau à la bouche.




D.468 – Notre Seigneur est vivant

Par Joseph Sakala

Dans Jean 14:19-20, Jésus a déclaré : « Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais vous me verrez ; parce que je vis, et que vous vivrez. En ce jour vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous. » Nous qui croyons en Christ avons la promesse d’une vie éternelle parce qu’Il vit et nous voyons Jésus par la foi. Alors : « quand Christ, qui est votre vie, paraîtra, alors vous serez aussi manifestés avec Lui dans la gloire » (Colossiens 3:4). Il est le véritable souteneur de notre vie. Aux Juifs de Son temps, Jésus a déclaré : « Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. C’est ici le pain qui est descendu du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair. Je la donnerai pour la vie du monde » (Jean 6:49-51).

Dans Jean 4:9-15, Jésus demande à une femme samaritaine de Lui donner à boire. « La femme samaritaine lui répondit : Comment, toi qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n’ont point de communication avec les Samaritains.) Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, tu lui demanderais toi-même, et il te donnerait de l’eau vive. La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où aurais-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que Jacob notre père, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura plus jamais soif, mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira pour la vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi de cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. »

Non seulement Christ nous fournit Son pain vivant et Son eau vivante, mais Jésus Se donne Lui-même comme la voie vivante qui nous mène vers Dieu. « Ayant donc, frères, la liberté d’entrer dans le sanctuaire, par le sang de Jésus, Chemin nouveau et vivant, qu’il nous a frayé à travers le voile, c’est-à-dire à travers sa chair ; et ayant un grand Sacrificateur établi sur la maison de Dieu ; approchons-nous avec un cœur sincère, dans une pleine certitude de foi, ayant les cœurs purifiés des souillures d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure » (Hébreux 10:19-22). Il est la fondation solide sur laquelle nous bâtissons nos vies, car cette fondation est vibrante de vie. « En vous approchant de lui ; qui est la pierre vivante rejetée des hommes, mais choisie de Dieu, et précieuse ; vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte, afin d’offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ », nous dit Pierre, dans 1 Pierre 2:4-5.

Nos vies spirituelles sont construites sur une pierre vivante, nourries d’un pain vivant et d’une eau vivante, alors que nous entrons par la voie vivante en la présence de notre Dieu vivant ! « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous, qui, dans la puissance de Dieu, sommes gardés par la foi, pour le salut, qui est prêt à être manifesté dans les derniers temps », nous assure le chef des apôtres, dans 1 Pierre 1:3-5. Paul abonde dans le même sens lorsqu’il déclare : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2:20). Tout cela nous appartient, par Jésus Notre-Sauveur.

Afin d’aider les nouveaux convertis à se familiariser avec les Paroles de Jésus, une Bible avec des caractères en rouge fut imprimée pour signaler les Paroles que Jésus aurait prononcées. Plusieurs personnes possèdent une telle édition, mais, même avec les mots en « rouge », quelques-uns semblent mal comprendre les choses que Jésus a véritablement dites et enseignées. Ces gens pensent faussement qu’ils n’ont maintenant besoin que du Nouveau Testament, déclarant que Jésus aurait aboli l’Ancien Testament. Mais que dit Jésus ? Dans Matthieu 4, nous avons un compte-rendu de la tentation de Jésus dans le désert. « Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable » (Matthieu 4:1). Lorsque Jésus a dit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4:4), Il citait Deutéronome 8:3, simplement parce que le Nouveau Testament n’avait pas encore été écrit, que l’Ancien Testament était la seule Parole de Dieu, toujours en force, et que la Loi devait être accomplie par le Christ dans son entier.

Alors, les mots en rouge de Jésus nous enseignent à vivre selon les Paroles de l’Ancien et du Nouveau Testaments. Certains chrétiens croient faussement que Jésus est venu pour abolir les lois de l’Ancien Testament. Mais remarquez ces deux citations par Jésus : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes ; je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Car je vous le dis en vérité, jusqu’à ce que le ciel et la terre aient passé, il ne passera pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre que tout ne soit accompli. Celui donc qui aura violé l’un de ces plus petits commandements, et qui aura ainsi enseigné les hommes, sera estimé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les aura observés et enseignés, celui-là sera estimé grand dans le royaume des cieux » (Matthieu 5:17-19).

Tout sérieux disciple de Christ sait très bien que tout est accompli. Jésus a tout accompli sur la croix, puisqu’Il s’est écrié, juste avant de mourir : « Tout est accompli. Et ayant baissé la tête, il rendit l’esprit » (Jean 19:30). C’est Lui qui devait accomplir toute la loi de l’Ancien Testament, car nous ne pouvions pas le faire, peu importe notre époque. Voilà pourquoi nous n’avons pas à suivre les lois de l’Ancienne Alliance. Alors, oui, tout a été accompli, sur la croix.

L’autre citation de Jésus fut : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Matthieu 24:35). Un autre enseignement faussé est celui où certains ministres éduquent leurs congrégations, en leur disant que tout ce que nous avons à faire, c’est de croire en Jésus sans croire à ce qu’Il aurait dit. « Pourquoi donc m’appelez-vous Seigneur, Seigneur, tandis que vous ne faites pas ce que je dis ? Je vous montrerai à qui ressemble tout homme qui vient à moi et qui écoute mes paroles, et qui les met en pratique. Il est semblable à un homme qui bâtit une maison, et qui ayant foui et creusé profondément, en a posé le fondement sur le roc ; et l’inondation est venue, le torrent a donné avec violence contre cette maison, mais il n’a pu l’ébranler, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais celui qui écoute et qui ne met pas en pratique, est semblable à un homme qui a bâti sa maison sur la terre, sans fondement ; le torrent a donné avec violence contre elle, et aussitôt elle est tombée, et la ruine de cette maison-là a été grande » (Luc 6:46-49).

Jésus a également déclaré à : « une femme de la foule [qui] éleva sa voix et lui dit : Heureux les flancs qui t’ont porté, et les mamelles qui t’ont allaité ! Mais plutôt, reprit Jésus, heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique ! » (Luc 11:27-28). Il nous faut observer et faire tout ce que Dieu nous dit. Certains pensent que Jésus parlait en paraboles pour aider les gens à les comprendre. Faux ! Dans Matthieu 13:10-13, nous lisons : « Alors les disciples, s’étant approchés, lui dirent : Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? Il répondit, et leur dit : Parce qu’il vous est donné de connaître les mystères du royaume des cieux ; mais cela ne leur est point donné. Car on donnera à celui qui a, et il aura encore davantage ; mais pour celui qui n’a pas, on lui ôtera même ce qu’il a. C’est à cause de cela que je leur parle en similitudes, parce qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en entendant ils n’entendent et ne comprennent point. »

Et notez encore que Jésus citait les paroles d’Esaïe 6:10-12 : « Endurcis le cœur de ce peuple, rends ses oreilles pesantes, couvre ses yeux ! Qu’il ne voie pas de ses yeux, qu’il n’entende pas de ses oreilles, que son cœur ne comprenne pas, qu’il ne se convertisse pas et qu’il ne soit pas guéri ! Et je dis : Jusqu’à quand, Seigneur ? Et il répondit : Jusqu’à ce que les villes soient désolées et sans habitants, et les maisons privées d’hommes, et le sol désert et dévasté ; jusqu’à ce que l’Éternel en ait éloigné les hommes, et que la solitude soit grande au milieu du pays. »

Un autre passage biblique très à jour pour notre période se trouve dans le livre de Matthieu. Jésus enseignait le peuple : « Des pharisiens y vinrent aussi pour le tenter, et ils lui dirent : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour quelque sujet que ce soit ? Et il leur répondit : N’avez-vous pas lu que Celui qui créa, au commencement, fit un homme et une femme ; et qu’il dit : A cause de cela l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce que Dieu a joint, que l’homme ne le sépare donc pas. Ils lui dirent : Pourquoi donc Moïse a-t-il commandé de donner une lettre de divorce à la femme et de la répudier ? Il leur dit : C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; mais il n’en était pas ainsi au commencement. Mais je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause d’adultère, et en épousera une autre, commet un adultère ; et celui qui épousera celle qui a été répudiée, commet aussi un adultère » (Matthieu 19:3-9). Il n’y a pas de confusion dans les paroles de Jésus.

Beaucoup d’autres choses sont rendues claires et précises dans la Parole de Dieu, si seulement le monde était intéressé à lire la Bible pour les connaître, mais une chose est claire, ce que Jésus a dit, que ce soit en rouge ou en noir, la vérité ne se trouve seulement que dans ce qui sort de la bouche de Dieu. Jésus savait que l’heure de Sa mort approchait lorsque Judas est venu vers Lui avec les soldats pour le trahir par un baiser. « Alors, ils jetèrent les mains sur Jésus et le saisirent. Et un de ceux qui étaient présents tira son épée et frappa un serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille. Alors, Jésus leur dit : Vous êtes sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons pour me prendre. J’étais tous les jours au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez point saisi ; mais c’est afin que les Écritures fussent accomplies. Alors, tous ses disciples l’ayant abandonné s’enfuirent. Et un jeune homme le suivait, enveloppé seulement d’une étoffe légère ; et les jeunes gens le prirent. Il leur laissa son vêtement, et s’enfuit nu de leurs mains » (Marc 14:46-51).

Cet épisode du jeune homme est mentionné seulement dans cet Évangile de Marc et semble nous indiquer que c’était Marc lui-même. Un jeune homme sans trop d’importance dans le Nouveau Testament, mais que Dieu avait choisi pour écrire un des quatre Évangiles sur la vie de Jésus. Son compte-rendu de la crucifixion et de la résurrection de Jésus demeure parmi les premiers évènements les plus importants de toute l’histoire. La famille de Marc était prospère et possédait une maison avec une grande chambre à l’étage supérieur où les disciples pouvaient se réunir pour prier. Il est fort possible que le premier jour des pains sans levain, où l’on immolait la Pâque, les disciples de Jésus Lui dirent : « Où veux-tu que nous allions te préparer ce qu’il faut pour manger la pâque ? »

Alors, dans Marc 14:13-15 : « Jésus envoya deux de ses disciples et leur dit : Allez à la ville, et vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau ; suivez-le. Et en quelque lieu qu’il entre, dites au maître de la maison : Le maître dit : Où est le lieu où je mangerai la pâque avec mes disciples ? Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée et toute prête ; préparez-nous là la pâque. » Dans Marc 14:16-17, nous lisons : « Ses disciples donc partirent, et vinrent à la ville, et trouvèrent les choses comme il leur avait dit ; et ils préparèrent la pâque. Quand le soir fut venu, il vint avec les douze. » C’est là que le dernier repas du Seigneur avec Ses disciples a eu lieu. Et le jeune Marc fut intensément intéressé à observer tout ce qui se passait dans cette chambre haute, avant et après la crucifixion et la résurrection. Il est également possible que Marc ait entendu parler du plan de Judas de trahir Jésus.

Car, dans Marc 14:18-21, nous lisons : « Et comme ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit : Je vous dis en vérité, que l’un de vous, qui mange avec moi, me trahira. Alors ils commencèrent à s’affliger ; et ils lui dirent, l’un après l’autre : Est-ce moi ? Il leur répondit : C’est l’un des douze qui met la main au plat avec moi. Pour ce qui est du Fils de l’homme, il s’en va, selon ce qui a été écrit de lui ; mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est trahi ; il eût mieux valu pour cet homme de n’être jamais né. » Marc aurait pu entendre la conversation au sujet de Judas et regarder les disciples alors qu’ils se dirigeaient vers Gethsémani. Peut-être que Judas, étant revenu avec les soldats, Marc, déjà au lit, a pu saisir le drap de lin et être sorti pour avertir Jésus. Les soldats ayant trouvé Jésus, Marc fut obligé de voir les disciples s’enfuir et il s’est aussi enfui.

Peu importe, la proximité de ces évènements a causé une impression si profonde en lui qu’il fut poussé par l’Esprit à écrire son compte-rendu de tous les évènements sur le sujet, avec le chef des apôtres, comme nous pouvons le voir dans 1 Pierre 5:12-13 : « Je vous ai écrit en peu de mots par Silvain, qui est, comme je l’estime, un frère fidèle, vous exhortant et vous assurant que la vraie grâce de Dieu est celle dans laquelle vous demeurez fermes. La communauté des élus qui est à Babylone, et Marc mon fils, vous saluent. » Et l’Évangile de Marc en fut le résultat. Un autre jeune homme a également rendu une belle confession sur Jésus.

Dans 1 Timothée 6:13-14, Paul déclara à son jeune évangéliste : « Je te recommande devant Dieu, qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus-Christ, qui fit une belle confession devant Ponce Pilate, de garder le commandement, sans tache et sans reproche, jusqu’à l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ. » Le jeune Timothée avait lui aussi professé devant de nombreux témoins ce que Paul lui dit : « Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence de plusieurs témoins » (1 Timothée 6:12). Sa profession fut évidemment similaire en substance et en qualité à celle que Jésus avait faite devant Pilate.

Lorsque les Juifs avaient insisté pour que Pilate condamne Jésus à mourir, leur argument fut : « Nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu » (Jean 19:7). Mais : « Pilate entendant cette parole, eut encore plus de crainte. Il rentra donc dans le prétoire, et il dit à Jésus : D’où es-tu ? Mais Jésus ne lui fit aucune réponse. Alors Pilate lui dit : Tu ne me dis rien ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te faire crucifier, et le pouvoir de te délivrer ? Jésus lui répondit : Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, s’il ne t’avait été donné d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi est coupable d’un plus grand péché. Dès lors Pilate cherchait à le délivrer; mais les Juifs criaient : Si tu délivres cet homme, tu n’es pas ami de César, car quiconque se fait roi se déclare contre César. Pilate entendant cette parole, mena Jésus dehors, et s’assit sur son tribunal, au lieu appelé le Pavé, en hébreu Gabbatha » (Jean 19:8-13).

Son silence, lorsqu’une dénonciation de la charge portée contre Lui aurait pu Le sauver, et principalement Son témoignage ouvert devant Pilate que Jésus était en effet le Roi descendu du ciel, fut une bonne confession, surtout qu’elle était faite ouvertement devant des Juifs, témoins hostiles. Quel beau témoignage de Celui : « que doit manifester en son temps le bienheureux et seul Souverain, le Roi des rois, et le Seigneur des seigneurs, Qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, et que nul homme n’a vu, ni ne peut voir ; à qui soient l’honneur et la puissance éternelle ! Amen » (1 Timothée 6:15-16).

Jésus a pareillement déclaré, dans Matthieu 10:32-39 : « Quiconque donc me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est aux cieux. Mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est aux cieux. Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je suis venu apporter, non la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre le fils et le père, entre la fille et la mère, entre la belle-fille et la belle-mère. Et l’homme aura pour ennemis ceux de sa maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. Celui qui aura conservé sa vie, la perdra ; mais celui qui aura perdu sa vie à cause de moi, la retrouvera. »

Paul abonde dans le même sens lorsqu’il dit : « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Voilà la parole de la foi que nous prêchons. Elle dit que si tu confesses de ta bouche que Jésus est le Seigneur, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car on croit du cœur, pour obtenir la justice, et l’on fait confession de la bouche pour le salut. En effet, l’Écriture dit : Quiconque croit en lui, ne sera point confus. Car il n’y a point de distinction entre le Juif et le Grec, parce que tous ont un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé. Comment donc invoqueront-ils celui auquel ils n’ont point cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a pas quelqu’un qui prêche ? Et comment prêchera-t-on, si l’on n’est pas envoyé ? selon ce qui est écrit : Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses ! » (Romains 10:8-15).

Jean aussi a déclaré, dans 1 Jean 4:15-16 : « Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Pour nous, nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous : Dieu est charité ; et celui qui demeure dans la charité, demeure en Dieu et Dieu en lui. » Malgré les grandes bénédictions qui attendent tous ceux qui ont eu le courage de faire de bonnes confessions, déclarant leur foi en Christ, la plupart du monde va les refuser jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Mais il viendra un temps où l’on pourra dire : « que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:11).

« Touchant son Fils, né de la race de David selon la chair et, selon l’esprit de sainteté, déclaré Fils de Dieu avec puissance, par sa résurrection des morts, savoir, Jésus-Christ notre Seigneur, par qui nous avons reçu la grâce et l’apostolat, afin d’amener à l’obéissance de la foi en son nom toutes les nations ; du nombre desquels vous êtes aussi, vous qui avez été appelés par Jésus-Christ ; à tous les bien-aimés de Dieu, appelés et saints, qui sont à Rome ; la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! Avant toutes choses, je rends grâces au sujet de vous tous à mon Dieu, par Jésus-Christ, de ce que votre foi est célèbre par tout le monde, » déclare Paul, dans Romains 1:3-8.

Il est mémorable que l’identification de Jésus-Christ comme Fils de Dieu soit directement associée à Sa résurrection des morts. « L’ennemi qui sera détruit le dernier, c’est la mort ; car Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Or, quand il dit que toutes choses lui sont assujetties, il est évident que celui qui lui a assujetti toutes choses, est excepté », nous déclare Paul, dans 1 Corinthiens 15:26-27. Puisque Dieu seul peut vaincre la mort, la résurrection du corps de Jésus est une affirmation incontestable de Sa divinité unique. Dans Matthieu 16:16, nous découvrons que : « Simon Pierre, prenant la parole, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Cette connaissance ne pouvait lui venir que de Dieu Lui-même.

Plusieurs autres avaient réclamé la divinité comme « fils de dieu », mais tous sont morts, seul Christ l’a sanctionné par Sa victoire sur la mort. Car : « Dieu l’a accomplie pour nous leurs enfants, lorsqu’il a suscité Jésus ; comme il est écrit dans le psaume second : Tu es mon fils, je t’ai engendré aujourd’hui. Mais qu’il l’ait ressuscité des morts, de telle sorte qu’il ne retourne plus à la corruption, il en a parlé ainsi : Je vous tiendrai fidèlement les promesses sacrées faites à David » (Actes 13:33-34).

« Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité. Or, quand ce corps corruptible aura été revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura été revêtu de l’immortalité, alors cette parole de l’Écriture sera accomplie : La mort est engloutie en victoire. O mort ! où est ton aiguillon ? O enfer ! où est ta victoire ? Or, l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur, » nous dit Paul, dans I Corinthiens 15:53-58.

Jésus est explicitement appelé « le Fils de Dieu » environ 44 fois dans le Nouveau Testament, mais c’est seulement la moitié des fois qu’il est appelé « Fils de l’homme ». Cependant, cette grande vérité du Fils de Dieu est clairement enseignée en de nombreuses autres façons par l’utilisation du titre lui-même. C’est tellement important qu’il n’y a aucun salut pour celui qui le renie. Jésus a clairement déclaré : « Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n’est point condamné, mais celui qui ne croit point est déjà condamné, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et la cause de cette condamnation, c’est que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises » (Jean 3:17-19).

Et cela parce que Jésus est vivant et nous, qui croyons en Son Nom, vivrons aussi éternellement ! « Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C’est ce même Jésus, le Christ, qui est venu avec l’eau et le sang ; non seulement avec l’eau, mais avec l’eau et le sang ; et c’est l’Esprit qui en rend témoignage, parce que l’Esprit est la vérité. Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit, et ces trois-là sont un. Il y en a aussi trois qui rendent témoignage sur la terre ; l’Esprit, l’eau, et le sang ; et ces trois-là se rapportent à une seule chose. Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est d’un plus grand poids ; or, c’est là le témoignage que Dieu a rendu de son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage de Dieu en lui-même ; celui qui ne croit point Dieu, le fait menteur, puisqu’il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu de son Fils. Et voici le témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle ; et cette vie est dans son Fils. Qui a le Fils, a la vie ; qui n’a point le Fils de Dieu, n’a point la vie » (1 Jean 5:5-12).




T.034 – Le cœur de Dieu

J’ai passé une journée bien étrange. Alors que, depuis des jours, je me lamentais sur mon sort, noyée dans des difficultés administratives et financières, et dans un grand sentiment de solitude. Tandis que je me réfugiais quotidiennement dans les petits sentiers invisibles des champs de canne à sucre – me sentant moi-même invisible – la main de Dieu est venue m’arracher à mon insignifiance et elle m’a délivrée des griffes de la mélancolie.

Je passais des heures entières à marcher dans les champs de cannes, plus hautes que moi, car elles me cachaient du reste du monde. Je recherchais la tranquillité à tout prix et le moindre bruit me rendait agressive. Je m’isolais et, dans des endroits que j’estimais assez vierges de l’esprit du monde, assez perdus pour qu’aucune âme ne vienne à passer par là, je m’adressais à Dieu en pleurant.

Certes, le Seigneur m’avait maintes fois encouragée et Il m’avait appris tant de choses, mais dans ces jours-ci, il m’était impossible de m’en souvenir ou de me les approprier. Je ressentais en moi une grande souffrance qui n’avait cesse de remonter à la surface. Je ne saurais dire exactement d’où me provenait cette douleur intense ; elle prenait la forme d’un manque d’amour, d’un rejet cruel, d’un sentiment d’abandon.

Malgré la sympathie des habitants, je demeurais très solitaire, trop solitaire pour réussir à m’intégrer. Cette société, quoique plus joviale et plus détendue qu’en Europe, restait malgré tout la société des hommes et femmes d’aujourd’hui, à mille lieues de mes aspirations idéalistes. N’est-ce pas un paradoxe cruel que d’avoir un cœur qui fuit le monde et de désirer de tout son cœur être aimé ? L’un et l’autre ne sont pas compatibles… Alors, je priais Dieu de me donner la faculté de me satisfaire de ma vie solitaire, sans amitié, sans amour, et la force de rester vivante pour Lui, mais surtout pour ma fille et nos animaux qui seraient perdus sans moi.

La misère matérielle venait à rajouter à cette dimension morose une dose supplémentaire de dramatisme. Je n’avais même plus les moyens de faire la cuisine. Ayant fraîchement déménagé, je me trouvais en permanence au milieu de mes cartons et de mes affaires disposées un peu partout à même le sol. Sans pouvoir ranger ce foutoir, à défaut de meubles, je me sentais comme dans un chantier en ruine. Chaque jour passait dans l’attente d’un peu d’argent et, aussitôt qu’il en rentrait une once, j’allais le dépenser dans un esprit de survie.

Les problèmes administratifs ne se résolvant pas, j’essayais de les oublier en fuyant dans les champs de cannes.

Ma misère matérielle — survenue après avoir épuisé toutes les économies que j’avais faites avec tant de sacrifices — me poussait également à fuir dans les champs de cannes.

Mon incapacité momentanée à tisser des liens avec les habitants ou à renouer avec mes anciens amis, que je n’avais plus contactés depuis des années, m’incitait à m’isoler dans les champs de cannes.

Et entourée de toutes ces tiges épaisses et denses, qui formaient un mur entre moi et le monde, je laissais libre cours à ma mélancolie.

Dans un moment de grande tristesse, je dis à Dieu que même ici, sur cette île paradisiaque où Il m’avait donné un toit, je désirais mourir. Je m’imaginais tenant une fiole de poison dans la main et buvant comme dans « Roméo et Juliette », sauf qu’à part ma fille, je me disais qu’il n’y aurait personne pour déplorer ma mort. Prisonnière du présent, j’étais incapable de m’élever au-dessus de ma condition. Le séjour des morts, dans lequel il n’y a ni pensée, ni sentiment, m’apparaissait comme l’endroit ou l’état idéal… Mais, Dieu merci, il y avait à la maison, au milieu des cartons, une fille, un chien et deux chats qui m’attendaient et je gardais encore la notion du temps et des responsabilités, et, plus que tout, je gardais en moi la conviction d’appartenir à Dieu et donc l’interdiction absolue de mettre moi-même fin à mes jours.

Je me souviens de la dernière prière que j’ai adressée à Dieu, le soir, lors de ma marche quotidienne, avant de revenir à la maison : « Seigneur, ce que je souhaite le plus au monde, c’est que tu me délivres de mon insatisfaction et que tu diriges chaque seconde de ma vie. Prends les rênes et conduis-moi, je ne sais pas où je vais ». C’était la veille d’une journée extraordinaire…

Je marchais de bon matin, vers le centre du village, pour me rendre à la salle informatique afin de suivre mes démarches en cours, lorsqu’une dame âgée me salua gaiement. Il y avait dans ses yeux beaucoup d’amour. Elle me dit gentiment qu’elle me trouvait jolie : un compliment qui vint du cœur de manière spontanée et qui me fit le plus grand bien. Cette dame avait un chapelet autour du cou et je compris qu’elle était – comme la majorité des habitants de cette île – catholique. Mais elle semblait avoir un amour sincère pour Dieu, ainsi que pour son prochain.

Elle me raconta combien elle était bénie, car elle avait des enfants et ils étaient pour elle le plus beau cadeau que Dieu lui avait donné. Cette dame âgée souriante, avec son modeste chapeau et ses savates, me raconta son témoignage de la grâce de Dieu qui lui avait donné la force de tenir bon dans la misère, elle qui était veuve et dont la vie fut jonchée d’épreuves et de miracles. Nous discutâmes quelques minutes, puis je lui dis « au revoir » ; elle me quitta en me donnant le conseil de demander chaque jour à Dieu la force dont j’avais besoin…

Je voulais consulter l’état de mon compte bancaire, car je redoutais depuis plusieurs jours une catastrophe… Mais je fus agréablement surprise en découvrant qu’une somme avait été créditée, ce qui me permettait ce jour de me réapprovisionner en nourriture, et même d’acheter enfin un parapluie ! La pluie, dans le pays où je vis, est très forte et toujours imprévisible…

Mon soulagement fut d’autant plus grand, lorsque j’ouvris mon courrier électronique et découvris le message d’un ami, celui qui m’est le plus cher au monde. Son message, annonçant une triste nouvelle, n’était pas pour me réjouir ; mais il arrivait après plusieurs semaines de silence afin de me montrer qu’il pensait à moi, qu’il ne m’oubliait pas et que dans son cœur, j’existais encore. Bien que pleurant à chaudes larmes à cause de la triste nouvelle, je souriais car mon cœur grelottait de moins en moins.

Cet ami me rappela aussi que ma présence épistolaire – ce que j’écris pour partager mes expériences et mes réflexions avec d’autres chrétiens – a de la valeur, et qu’il y a quelque part des personnes à qui cela profite. Cela me donna le sentiment de ne pas être complètement inutile dans ce monde, le sentiment d’exister vraiment.

En sortant de la salle informatique, je me dirigeai vers la poste, en vue du distributeur. Je passais devant la mairie quand je lus une affiche « Heures de permanence des élus ». Ces mots, que je ne lisais que machinalement, eurent dans mon esprit un effet étrange. « Les élus » répétai-je. Cela sonnait à mes oreilles avec tant d’importance ! « Ces personnes doivent avoir la grosse tête… », pensai-je. Ils ont été élus, choisis consciemment parmi tant d’autres ! Ils occupent une place spéciale et ont beaucoup de considération de la part des concitoyens. Sur le coup, je les enviais presque. « Les élus » répétais-je. Puis, vint un moment d’éblouissement céleste : je réalisais soudain pourquoi cette affiche m’avait tant interpelée… Moi aussi, je suis élue ! Je suis élue, choisie consciemment par Dieu parmi tant d’autres ! Il m’a choisie et, même si la raison de Son choix est un mystère que je ne pourrai jamais percer, Il m’a élue ! Je me rendais à l’évidence que Dieu seul savait pourquoi Il me voulait et aussi, qu’en aucun cas il regretterait son choix. Ma misère me parut soudain injustifiée. Je pris conscience que mes faiblesses présentes n’étaient pas une entrave au choix de Dieu dans Son plan majestueux qui ne pouvait que dépasser mon entendement.

Sur le chemin du retour, je reçus un appel téléphonique du directeur du collège le plus proche, dans lequel je tentais vainement d’inscrire ma fille depuis plus d’un mois. Il m’appelait pour me rassurer et me dire que, s’il n’y avait présentement pas encore de possibilité, il y aurait toujours une solution et qu’elle se présenterait à moi en son temps. Il était très aimable et respectueux. Quand je lui dis que j’allais continuer de prier, il me parla avec une touche d’humour du Saint-Esprit et je sus que, même ainsi, Dieu me rappelait Son omnisciente présence : Il me faisait un petit clin d’œil pour m’encourager !

Une fois rentrée à la maison, je décidai, dans la force des circonstances, de prendre le car pour descendre en ville avec ma charrette à courses. Mais, prise dans la préparation d’un courrier, je loupai le bus et dus me résoudre à prendre le suivant. Le chauffeur fut celui dont la compagnie m’était le plus agréable et avec qui j’avais pu discuter quelques fois. Il témoignait d’un grand intérêt pour moi et me demandait souvent où j’en étais dans mon installation. Apprenant que j’aimais marcher, il me proposa de faire une randonnée avec lui. Depuis mon arrivée sur l’île, je déplorais de ne pas encore avoir pu faire de vraie randonnée, celles qui durent au moins toute une journée et qui se font sur des parcours escarpés et perdus. Ma fille n’aimant pas marcher en montagne, je n’avais personne pour m’accompagner.

Le sourire et l’amabilité du chauffeur de bus me réconfortèrent. Il me témoignait beaucoup de respect et me disait qu’il aimait bien discuter avec moi. Cela donna encore un coup de poing sur mon sentiment d’insignifiance !

Mon mal-être commençait à décroître. Dieu me souriait. Je n’étais pas seule. Il m’avait rappelé que, malgré mes états d’âme, Il m’avait consciemment choisie. Il m’avait montré qu’il est possible de vivre dans les difficultés et dans la misère, possible de vivre et de vieillir seule, comme cette dame âgée qui demandait à Dieu chaque jour la force nécessaire. Il m’avait montré d’où vient cette force et Il m’avait exhorté à la Lui demander.

Il me rappelait aussi que, pour chaque problème, il y aurait toujours une solution et que ce n’était pas à moi d’essayer de la forcer à apparaître, mais que seul l’Esprit de Dieu est en mesure de le faire, en Son temps. Et Il me prouva que, souvent, les problèmes sont déguisés en urgences et en détresses, mais qu’en vérité, ils se résolvent parfois d’eux-mêmes – sans même qu’on s’en aperçoive – parce que le Seigneur S’en occupe discrètement, comme Il S’est occupé de mon solde bancaire.

Dieu me permit de me remémorer la bénédiction liée à la descendance, puisqu’un enfant, c’est un cadeau de Dieu, même si, souvent dans ses difficultés, une mère a tendance à l’oublier. Cette dame au crépuscule de ses jours remerciait le Seigneur pour sa descendance. Dans sa vieillesse, elle n’était pas complètement seule : ses enfants restaient présents, même loin, ils pensaient à elle et lui donnaient l’affection qu’ils avaient reçue étant petits. Là était la bénédiction issue de la semence d’amour qu’elle avait plantée autrefois et dont elle avait pris soin avec labeur.

Aujourd’hui, je ne vois pas forcément ma bénédiction, je ne l’identifie pas comme telle, mais aux jours de ma vieillesse – s’il me sera permis de vieillir – je verrai les fruits de cette bénédiction.

Dieu me permit également d’entrevoir qu’en dehors de mon univers esseulé, il y a des personnes bien réelles que ma présence importe et sur qui mon existence peut avoir un impact. Des personnes animées par des sentiments bienveillants à mon égard. Comme un magicien pouvant sortir d’un chapeau haut-de-forme un lapin, Dieu peut susciter des êtres pour qui je peux jouer un rôle, directement ou indirectement.

En y songeant, je pris la décision une fois rentrée chez moi de prendre ma plume, mais je n’étais pas encore au bout de mes surprises…

Je fis mes courses avec énergie et tranquillité d’esprit. Comme il me restait encore une heure avant le dernier bus, je décidai de la passer près de la côte, devant la grandeur de l’océan, afin de m’imprégner de la paix présente en ce lieu. A cet endroit surplombant la plage de galets noirs, le sol était recouvert d’un mélange herbeux vert et beige, formant un tapis volumineux et douillet, d’une douceur sans pareille. Je m’y allongeai et regardai les vagues. C’est alors que j’eus une autre illumination céleste…

La douceur sur laquelle mon corps reposait – qui était comme une caresse m’englobant toute entière – c’était la douceur du cœur de Dieu dans lequel je pris conscience d’exister réellement. Le contact si doux de cette couverture végétale me donna littéralement la sensation d’être dans le cœur de Dieu !

Je remerciai le Seigneur pour cette douceur et pour la grâce immense d’être ici. Je réalisai qu’il ne pouvait y avoir aucun autre endroit au monde où je me sente autant chez moi que sur cette île où Dieu était venu me chercher jadis, quand Il m’avait choisie parmi les brebis égarées ; cette île où Il continuait de Se révéler à moi dans toute Sa plénitude, au travers de Sa création et de Ses créatures.

La sensation d’être chez soi est une sensation ordinaire pour la plupart des humains, mais pour moi, c’est seulement à 35 ans que je la découvre et il m’est impossible de décrire ce que cela produit en moi… Une paix profonde. Un sentiment de sécurité absolue. Une grâce merveilleuse.

J’étais si triste à l’idée de devoir quitter ce lieu, que j’emportai avec moi une touffe de cette plante qui recouvrait le sol. Je cherchais à saisir cette sensation merveilleuse d’être dans le cœur de Dieu, à la saisir de toutes mes forces et à la ramener chez moi. Je me connaissais et je savais que la mélancolie était toujours là, tapissée au fond de moi et prête à surgir pour me clouer à nouveau sur le sol de ma turpitude. Cette mélancolie qui prend sa source dans la nostalgie, quand le présent présente des vides que l’on ne peut combler…

Arrivée chez moi, j’eus tout juste le temps de déballer mes courses et d’offrir à ma fille les petites choses que, par la grâce de Dieu j’avais pu acheter, lorsque le téléphone sonna. C’était un ancien ami, un être cher qui venait d’être informé de mon retour sur l’île, après ma longue absence de neuf années. Il était très ému et très heureux de me parler. Et dans la conversation, il glissa en pleurant une phrase qui me marqua profondément : « Anne-Gaëlle, je t’aime, parce que tu es dans les gènes de mon cœur, dans les gènes de mon âme, je t’aime ! »

Personne ne m’avait jamais dit cela et je compris que les écluses du ciel venaient de s’ouvrir pour susciter un ami et lui faire dire ce que mon Dieu voulait tellement que je comprenne : je suis aimée ! Je suis dans les gènes du cœur de Dieu ! Dans les gênes de Son âme ! Mon âme et l’âme de mon Sauveur sont reliées par l’Amour, quoiqu’il arrive et quelque soit le temps qui passe !

Quand on se sent aimé, la mélancolie a moins de pouvoir. Elle ne nous entraîne plus constamment dans un repli sur soi et la vie peut reprendre le dessus, sans plus avoir besoin de se cacher. Quand on se sent aimé, on ne vit plus dans la honte et dans la peur. Peur des autres, de leur regard, peur des défis ou du lendemain…

Il ne s’agit pas de chercher l’amour en particulier. Il s’agit de savoir reconnaître les marques de l’Amour de Dieu, les traces de Son passage, qui précède le nôtre. Comme me le rappela cet ami au téléphone, c’est Jésus seul qui trace mon chemin et personne d’autre. Cette phrase me troubla, parce que cet ami n’était pas chrétien.

Je n’ai pas ici de frère en Christ, mais pour Dieu, ce n’est pas un obstacle, car s’Il veut me dire quelque chose, Il le fait sans être handicapé par le fait que je sois probablement la seule chrétienne dans mon entourage. S’il a quelque chose à me dire ou à me montrer, Il ne se limite pas dans Ses moyens : Il peut ouvrir la bouche de n’importe qui. Il peut incliner le cœur de n’importe qui pour accourir à mon secours. Dieu seul choisit Ses intermédiaires.

Il faut se rappeler que notre alliance, scellée par le sang de l’Agneau, ne vieillit pas. C’est une alliance vivante, avec un Dieu vivant. Il ne sert à rien de s’appuyer uniquement sur des expériences passées, même si, dans ces souvenirs, nous étions aimés de Dieu. Il faut savoir que nous continuons à l’être dans le présent ! Il faut nous construire de nouveaux souvenirs dans lesquels Dieu continue à être notre Dieu et à nous révéler personnellement son Amour.

Je crois que beaucoup de chrétiens se reposent sur leurs souvenirs les plus glorieux, sans que leur âme soit véritablement en repos. Ils se repaissent de leurs exploits passés, en termes de foi, et ne se posent plus la question de savoir ce qu’il en est aujourd’hui. Cette attitude ne peut être satisfaisante que dans la mesure où l’on accepte la compromission et où l’on fuit la remise en question et le changement. Il me semble que notre Seigneur a parlé de cela dans une de Ses lettres aux sept Églises et que cet avertissement nous concerne tous.

Il faut oser dire à Dieu ce qui nous trouble présentement. Il ne faut pas craindre de Lui dire franchement ce que nous pensons ou ressentons, car là est notre liberté et pour nous, la seule manière sûre de faire appel à Lui. Si nous avons l’impression de perdre la foi, et même si nous aimerions parfois disparaître, il faut le Lui dire.

Par ce témoignage de confiance envers Lui, nous L’honorons. Par notre sincérité, nous L’honorons. Par notre attente – parce que nous en sommes réduits à attendre et savons que Lui seul peut mettre fin à notre attente – nous L’honorons. Et Dieu, qui honore ceux qui L’honorent, interviendra. Il viendra encore et encore pour nous rappeler certaines choses et, entre toutes, la plus importante, celle qui brise notre douloureuse insignifiance : nous sommes aimés.

« Je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, notre Seigneur » (Romains 8:38-39).

«  Ne vous inquiétez de rien, mais en toute occasion exposez vos demandes devant Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâce, et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Philippiens 4:6-7).

Soyez bénis, consolés, fortifiés !

Avec toute mon affection fraternelle,

Anne-Gaëlle




T.027 – Amour ou parodie

L’amour humain est imparfait. Souvent maladroit, il piétine le cœur de l’être aimé, croyant pouvoir le rendre heureux. Il cherche à contrôler, à dicter sa propre définition du bonheur ou de la réussite. Il opprime et oppresse, il asservit pour sa propre cause. L’amour humain est un dictateur inconscient qui avance aveuglément en croyant bâtir un empire, mais en courant à sa perte. Il détruit plus qu’il ne croit construire.

Il veut toujours assujettir l’objet de sa convoitise. Il croit connaître le bon chemin, il le voit tout tracé, comme s’il était Dieu. Mais une mère connaît-elle le chemin que ses enfants emprunteront un jour ? Un époux sait-il combien de temps il partagera sa vie avec sa conjointe, combien d’années leur restent à demeurer ensemble ? Le véritable ami respecte-t-il vraiment le choix de l’autre sans essayer de lui imposer son opinion, ni de le convaincre de changer d’avis ?

L’amour humain peut être cassant, blessant ; ses eaux troubles sont souvent la source de nombreux conflits et de terribles drames. On croit connaître l’objet de son amour, comme un objet familier que l’on connaît par cœur et que l’on pense posséder et, souvent, on se trompe. Les dégâts sont parfois pharaoniques : c’est tout un empire qui s’écroule…

L’amour humain cherche à tenir l’être aimé en laisse, souhaitant le garder toujours à sa portée. Il veut le rendre docile, lui dicter sa conduite et le transformer. Il souhaite changer la personne à sa convenance, et ceci avant même de se donner à elle : l’amour humain ne se donne pas gratuitement.  Il est sournois et rusé, même s’il n’en a pas l’apparence puisque, bien des fois, il semble dépourvu de mauvaises intentions. Quand il offre quelque chose, si cette chose n’est pas utilisée selon son propre désir, il cherche à se la réapproprier, ne serait-ce qu’en critiquant l’usage et en en déplorant la perte. L’amour humain mesure, compte, pèse, calcule. Il ne fait rien au hasard. Il prend un air généreux, mais bien souvent ses offrandes ne sont qu’un investissement judicieux pour son propre profit.

Le tableau que je peins est sombre. Sans doute semble-t-il que l’auteure de ce tableau ait connu beaucoup de déceptions et de drames. Elle peint ce tableau avec le pinceau de la souffrance, car elle a peut-être été trop peu ou trop mal aimée. Mais ce n’est pas la frustration, ni l’amertume qui me fait peindre ce tableau de l’amour humain. C’est le désir de le comparer avec un autre tableau. J’ai l’intention de décrire combien l’Amour divin est plus beau, plus noble et plus salvateur.

L’Amour divin ne trouve pas sa raison d’être dans le désir de transformer l’objet de son amour. Il s’offre à lui sans condition. Il ne regarde pas à la fonctionnalité, ni aux intérêts. Il ne met pas la personne aimée dans une cage dorée en lui faisant croire qu’elle est libre. Au contraire, il lui montre la cage, il lui ouvre la porte et il lui apprend comment s’envoler.

L’Amour divin  ne dicte rien, n’impose rien qui puisse nuire à l’objet de son amour. Ce n’est pas un dictateur qui use de son autorité pour soumettre la personne à un chantage qu’il croit légitime. Aucun chantage ne peut être légitime, car le chantage est une violence. L’Amour divin n’use jamais de violence. Il ne frappe pas au visage, il n’humilie pas. Il pénètre au plus profond de l’âme et guérit l’humilié. Il n’enchaîne pas, mais il brise les chaînes.

L’Amour divin englobe l’être aimé sans l’étouffer. Il est comme l’eau chaude qui réchauffe le cœur transis de froid. Il est comme une caresse pour l’orphelin. L’Amour divin est doux et apaisant. Il n’emprisonne pas. Il n’oblige pas à suivre un chemin qu’il croit être le bon ; il est lui-même le chemin. Il se propose et attend patiemment. Il n’impose pas une recette toute faite, la recette des ancêtres qui ont fait comme ceci ou comme cela et dont il faudrait suivre les traces à tout prix. L’Amour divin compose avec tout un chacun d’une manière unique et différente. Ce n’est pas une école militaire. Il laisse l’objet de son amour choisir, réfléchir, hésiter, se tromper, et revenir. Il le laisse se perdre parfois, car il règne sur la forêt dans laquelle il s’égare.

Tout ce que fait l’Amour divin se fait avec tendresse, au nom de la tendresse. On ne fait pas la guerre au nom de la tendresse. L’Amour divin n’est ni violent, ni égoïste. C’est parce que les humains sont égoïstes qu’ils deviennent violents. Cherchant à imposer à tout prix leur volonté, ils oublient le sens de l’amour qui est de se diriger vers l’autre et non vers soi-même. La personne divinement aimée est au centre. L’Amour divin crée une terre, des astres, tout un univers pour l’objet de son amour. Dans cet univers, il lui permet d’explorer toute la création et ses propres limites. Il lui permet de se cogner, mais aussi de s’épanouir. L’être humain est au centre de cet univers ; mais perdu dans sa contemplation, il croit que c’est l’univers qui est au centre. Pourtant, si ce n’était pas l’être aimé qui est au centre, la création n’aurait aucun sens.

Dans les contes, il arrive que le roi ou la reine enferme la princesse dans une haute tour, la coupant du monde extérieur et la privant de vivre. Est-ce cela l’amour ? Mais la réalité n’est pas tellement différente… Imposer une manière de vivre, un mariage selon les intérêts familiaux. Imposer un métier, un lieu de vie. Imposer des règles, une religion. Transmettre un empire de père en fils. Imposer un titre, un statut, une place précise dans un groupe défini. Imposer son opinion politique, sa passion, sa raison de vivre ou de mourir. Tout cela est une prison pour celui ou celle qui ne l’a pas choisi. Tôt ou tard, l’être captif s’échappera de sa prison et sa tentative d’évasion causera bien des dommages, parce que fuir est un instinct, une course spontanée et dangereuse qui ne s’apprend pas. Or, l’Amour divin souhaite enseigner le vrai bonheur.

L’Amour divin voudrait que nous apprenions à être heureux, car la recherche du bonheur cause bien souvent le malheur : l’être humain, handicapé par la nature de son amour, cherche mal et au mauvais endroit. L’Amour divin veut enseigner le vrai bonheur, non par un chemin de destruction et de mort, mais par le don de soi et par le biais de notre nature spirituelle, qui nous relie à notre Créateur. Si malheureusement, c’est par un chemin de souffrance et de destruction que l’humanité finit par apprendre cette leçon, ce n’est pas dans la nature de l’Amour divin d’user de violence, mais dans celle de l’homme. Celui-ci cherche à obtenir le bonheur de manière autoritaire ou tyrannique : apprend-on ainsi à être heureux, à être aimé, à être libre ?

L’Amour divin ne harcèle pas, il ne s’impose pas et n’impose rien. Il se trouve et se donne, gratuitement, gracieusement, à qui le cherche et le réclame. Il ne se donne pas dans le but de grandir, de gagner en force et en gloire. L’Amour divin est déjà grand, fort et glorieux. Il n’a pas besoin de grandir. Il n’a besoin de personne pour être ce qu’il est. Il ne cherche pas des partisans pour défendre sa cause. Il se défend lui-même. Ce n’est pas un système qui cherche à monopoliser la terre et à assujettir les humains. Ce n’est pas une usine qui aurait besoin de nouvelles pièces pour parfaire l’engrenage et fonctionner à merveille, afin de susciter l’admiration des foules. La raison d’être de l’être humain n’est pas de fonctionner à l’intérieur d’une grande machine que l’on appelle un système. Sa raison d’être est simplement d’être un humain, une création de Dieu, et de rencontrer l’Amour de son Créateur. Rencontrer l’Amour qui l’a créé, modelé à l’intérieur du ventre de sa mère, qui l’a fait naître et qui lui a donné un nom. Rencontrer l’Amour qui est venu à sa rencontre ici-bas, qui l’a sauvé de la tyrannie de la guerre, de l’égoïsme et de tout ce qui se cache derrière le masque de l’amour humain.

Etre un être vivant, un être humain, et vivre. Se libérer de ses chaînes par la seule force qui en est capable : un amour supérieur à tout ce que nous pouvons connaître sur terre. S’envoler avec les ailes de la Vérité, qui nous porte au-dessus de toutes nos épreuves. Non pas fonctionner, mais vivre. Non pas chercher l’amour en essayant toute sa vie de le mériter, mais le recevoir. Le recevoir du Ciel, d’où il vient. Le recevoir de l’Esprit de Dieu, ce par quoi il est répandu dans nos cœurs assoiffés d’amour. Le recevoir de la main de Dieu, à travers Sa Parole, qui en est le récipient. Les autres coupes sont fêlées, elles ne peuvent rien contenir. Et surtout, savoir différencier l’Amour divin de l’amour humain, afin de ne pas tomber dans le piège de la fausse raison d’être et des fausses interprétations dans notre cheminement quotidien.

Que notre marche soit active ou passive, que nous ayons l’impression de faire des kilomètres ou de rester sur place, si cette route est la nôtre avec Dieu, marchons avec confiance à notre rythme. A chacun son rythme. A chacun sa manière de marcher. Que je cours ou que je boite, que je m’arrête sur le bord pour dormir un peu, que je grimpe sur la cime d’un arbre pour tenter d’apercevoir le prochain croisement, si Jésus-Christ est mon chemin, alors Lui seul a l’autorité et la meilleure façon de me montrer où aller et comment m’y rendre. Aucun humain ne peut faire cela. Il respectera ce que je suis, et ne me fera pas courir, si je n’en ai pas la force où s’il fait trop noir pour avancer.

Que l’Amour divin vienne remplir chaque parcelle de nos cœurs.

Qu’il garde nos yeux bien ouverts pour déceler les arrière-pensées de l’amour terrestre que nous côtoyons tous dans nos vies, et qui souvent nous laisse des séquelles.

Qu’il guérisse les blessures et nous donne un regard de miséricorde pour tous ceux qui croient bien faire, mais qui se trompent en causant autour d’eux du tort, directement ou indirectement. Qu’il nous apprenne à ne pas faire de même, mais à nous défaire de la triste habitude que nous avons tous : celle de nous assujettir les uns les autres.

« Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car la charité vient de Dieu, et quiconque aime, est né de Dieu, et connaît Dieu. Celui qui n’aime point, n’a point connu Dieu, car Dieu est amour. L’amour de Dieu envers nous a paru en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. En ceci est l’amour, c’est que ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais que c’est lui qui nous a aimés et a envoyé son Fils en propitiation pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. Personne n’a jamais vu Dieu : si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est accompli en nous. En ceci nous connaissons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit » (1 Jean 4:7-13).

« Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs, par l’Esprit-Saint qui nous a été donné » (Romains 5:5).

« Pour nous, nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous : Dieu est charité ; et celui qui demeure dans la charité, demeure en Dieu et Dieu en lui » (1 Jean 4:16).

Que Dieu vous garde.

Anne-Gaëlle




D.416 – Concitoyens de Christ

Par Joseph Sakala

ans Éphésiens 2:18-22, nous lisons : « Car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père, dans un même Esprit. Ainsi, vous n’êtes plus ni des étrangers, ni des gens de dehors, mais concitoyens des Saints, et de la maison de Dieu ; étant édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, dont Jésus-Christ est la pierre angulaire, en qui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint au Seigneur, en qui aussi vous êtes édifiés ensemble, pour être la maison de Dieu par l’Esprit. » Avant notre conversion, nous étions appelés « des gens du dehors », c’est-à-dire, étrangers aux promesses de l’alliance éternelle, n’ayant aucun espoir et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant nous sommes devenus chacun un homme nouveau et une femme nouvelle en Christ.

Comme Paul nous le dit si bien dans Éphésiens 2:12-16 : « Vous étiez en ce temps-là sans Christ, séparés de la république d’Israël, étrangers par rapport aux alliances de la promesse, n’ayant point d’espérance, et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez autrefois éloignés, vous êtes rapprochés par le sang de Christ. Car c’est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n’en a fait qu’un, en abattant le mur de séparation ; ayant détruit en sa chair l’inimitié, la loi des préceptes, laquelle consistait en ordonnances ; afin qu’il formât en lui-même des deux un seul homme nouveau, après avoir fait la paix ; et qu’en détruisant lui-même l’inimitié, il réconciliât avec Dieu, par la croix, les uns et les autres en un seul corps. »

Et, dans les versets 19 à 22, Paul ajoute : « Ainsi, vous n’êtes plus ni des étrangers, ni des gens de dehors, mais concitoyens des Saints, et de la maison de Dieu ; étant édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, dont Jésus-Christ est la pierre angulaire, en qui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint au Seigneur, en qui aussi vous êtes édifiés ensemble, pour être la maison de Dieu par l’Esprit. »

« Par Jésus, nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père dans un même Esprit. C’est à cause de cela que moi, Paul, je suis le prisonnier de Jésus-Christ pour vous, les Gentils ; si en effet vous avez appris quelle est la dispensation de la grâce de Dieu, qui m’a été donnée pour vous ; c’est par révélation qu’Il m’a fait connaître ce mystère, comme je viens de l’écrire en peu de mots. Par où vous pouvez comprendre en lisant, quelle est l’intelligence que j’ai du mystère de Christ, mystère qui n’a pas été manifesté aux enfants des hommes dans les générations passées, comme il a été révélé maintenant, par l’Esprit, à ses saints apôtres et aux prophètes ; savoir, que les Gentils sont cohéritiers, et qu’ils font un même corps, et qu’ils participent à sa promesse en Christ par l’Évangile ; duquel j’ai été fait ministre, par un don de la grâce de Dieu, qui m’a été donnée par l’efficace de sa puissance, » déclare Paul, dans Éphésiens 3:1-7.

« Mais l’Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que la promesse fût donnée, par la foi en Jésus-Christ, à ceux qui croient. Or, avant que la foi vînt, nous étions renfermés sous la garde de la loi, pour la foi qui devait être révélée. De sorte que la loi a été notre conducteur pour nous mener à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. Or, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce conducteur. Car vous êtes tous enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ. Car vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec ; il n’y a plus ni esclave ni libre ; il n’y a plus ni homme ni femme ; car vous êtes tous un en Jésus-Christ. Et si vous êtes de Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, et les héritiers selon la promesse » (Galates 3:22-29).

« Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions. C’est pourquoi, souvenez-vous que vous, qui étiez autrefois Gentils en la chair, et qui étiez appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis dans la chair par la main de l’homme… » (Éphésiens 2:8-11). Dieu nous a formulé Son salut de façon que nous ne puissions pas rater la réalisation de Son plan pour nous. Nous devrions Le remercier humblement pour ce que Dieu a accompli en nous au travers de Jésus.

Voilà le genre de sagesse que Dieu nous donne. Demandez à n’importe quel individu ce qu’est la sagesse. Tout le monde aura une réponse à vous offrir. Pour quelques-uns, ce sont les cheveux blancs qui annoncent la sagesse. Pour d’autres, ce sont des remarques citées à point, lorsqu’on nous demande une opinion. Demandez à cent personnes et vous aurez cent réponses diverses. Mais la véritable réponse se trouve dans Psaume 111:10 qui déclare : « Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel. Tous ceux qui pratiquent Ses commandements sont vraiment sages. Sa louange demeure à toujours. » L’époque dans laquelle nous vivons est appelée « l’ère de l’information ». Mais information n’est pas sagesse. Avec la multitude de livres et de revues dans tous les domaines possibles, avec des milliards de dollars investis dans toutes sortes de recherches individuelles et, maintenant, avec l’autoroute informatique de l’Internet, il semblerait que tout le monde et plusieurs organisations nous offrent des tonnes d’informations. Nous sommes noyés dans l’information.

« Mais la sagesse, où la trouvera-t-on ? Où donc est le lieu de l’intelligence ? » demandait Job, dans Job 28:12. « L’homme ne connaît pas son prix et elle ne se trouve pas dans la terre des vivants » (v. 13) La question de Job ne peut pas  trouver sa réponse sur un ordi, mais seulement dans l’ancien Livre. Job 28:28 déclare : « Puis il [Dieu] dit à l’homme : Voici, la crainte du Seigneur, c’est la sagesse, et se détourner du mal, c’est l’intelligence. » La vérité spirituelle se trouve souvent dans ce Livre. Le roi Salomon, à qui Dieu accorda une sagesse toute spéciale, a écrit ces mots inspirés : « La crainte de l’Éternel est le principal point de la science ; mais les fous méprisent la sagesse et l’instruction » (Proverbes 1:7). Et, dans Proverbes 9:10 : « Le commencement de la sagesse est la crainte de l’Éternel ; et la science des saints c’est la prudence. »

S’il manque quelque chose dans notre ère informatique, c’est bien la crainte de l’Éternel chez la plupart des gens et même dans le monde religieux. Dans notre perspective du Nouveau Testament, nous savons qu’en Christ : « sont renfermés tous les trésors de la sagesse et de la science. Je dis ceci, afin que personne ne vous abuse par des discours séduisants » déclare Paul, dans Colossiens 2:3-4. « Et c’est ici son commandement : que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, comme il nous l’a commandé. Celui qui garde ses commandements, demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné » (1 Jean 3:23-24). Voilà la véritable connaissance, compréhension et sagesse.

« Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende » (Matthieu 11:15). Le Seigneur Jésus a dû considérer cette exhortation de grande importance, parce qu’elle paraît au moins huit fois dans les quatre Évangiles et sept fois dans le livre d’Apocalypse, cité par Christ Lui-même, et une fois par l’apôtre Jean, dans Apocalypse 13:9. Il est donc urgent que les gens entendent véritablement avec des cœurs croyants, des esprits de discernement et durant des vies obéissantes. Il est très important, d’abord pour les hommes et les femmes non convertis, de réagir à l’Évangile de cette façon. Jésus a déclaré, dans  Jean 5:24 : « En vérité, en vérité je vous dis, que celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et il ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » Entendre la Parole de Dieu avec un cœur croyant fait toute la différence.

Mais ce n’est juste que le commencement, car Jésus a aussi dit, dans Jean 10:27-30 : « Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un. » Il nous a non seulement promis la vie éternelle lorsque nous avons entendu Sa voix, mais Il nous assure que cette vie ne pourra jamais nous être enlevée tant et aussi longtemps que nous entendrons continuellement Sa voix. Or, Il nous promet également la résurrection, dans Jean 5:28-29 : « Ne soyez pas surpris de cela ; car l’heure vient que tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront Sa voix, et sortiront : savoir, ceux qui auront bien fait, en résurrection de vie ; et ceux qui auront mal fait, en résurrection de condamnation. »

Mais nous, Ses élus, nous n’avons pas à nous inquiéter : « Car nous vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous les vivants qui serons restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts ; car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:15-17). Alors, que celui qui a des oreilles entende !

Parce que : « vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion ; parmi lesquels nous vivions tous autrefois, selon les convoitises de notre chair, accomplissant les désirs de la chair et de nos pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres. Mais Dieu, qui est riche en miséricorde à cause de la grande charité dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a rendus à la vie ensemble en Christ, (c’est par grâce que vous êtes sauvés ;) et il nous a ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ; afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ » (Éphésiens 2:1-7).

Il y a trois descriptions de ce que nous étions avant l’œuvre de Dieu en nous, tel que décrit dans Éphésiens 2. Nous étions morts dans nos fautes, dans nos activités et dans nos péchés, notre caractère, notre attitude et notre condition générale. Le résultat fut que nous n’étions pas capables de comprendre ou de chercher Dieu de nous-mêmes. Romains 3:10-12 nous dit : « Selon qu’il est écrit : Il n’y a point de juste, non pas même un seul. Il n’y a personne qui ait de l’intelligence ; il n’y en a point qui cherche Dieu. Tous se sont égarés, et se sont tous ensemble corrompus ; il n’y en a point qui fasse le bien, non pas même un seul. » Nous n’étions pas capables de connaître les choses de Dieu, car : « l’homme animal ne comprend point les choses de l’Esprit de Dieu ; car elles lui semblent folie, et il ne les peut connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (1 Corinthiens 2:14).

Éphésiens 2:2 nous dit : « Dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. » « Nous aussi de même, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l’esclavage des rudiments du monde » (Galates 4:3). « Que si notre Évangile est voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:3-4). Nous étions parmi ceux qui vivions tous autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les désirs de la chair et de nos pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres.

Jean 3:36 déclare : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais celui qui désobéit au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » « Mais par ton endurcissement et ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres, savoir, la vie éternelle à ceux qui, persévérant dans les bonnes œuvres, cherchent la gloire, l’honneur et l’immortalité ; mais l’indignation et la colère aux contentieux et à ceux qui sont rebelles à la vérité, et qui obéissent à l’injustice ; l’affliction et l’angoisse à tout homme qui fait le mal ; au Juif d’abord, puis au Grec ; mais la gloire, l’honneur et la paix à tout homme qui fait le bien ; au Juif d’abord, ensuite au Grec ; car Dieu n’a point égard à l’apparence des personnes » (Romains 2:5-11).

La transformation produite par Dieu en nous ne peut s’expliquer aisément : « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:10). Mais Dieu est riche en miséricorde à cause de la grande charité dont Il nous a aimés. « Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, de même aussi le Fils donne la vie à ceux qu’il veut. Le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout le jugement. Afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité je vous dis, que celui qui écoute ma parole, et qui croit à Celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et il ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5:21-24).

Nous avons donc été ensevelis avec Lui par le baptême en Sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle. Car si, Lui devenant semblables dans Sa mort, nous avons été faits une même plante avec lui, nous le serons aussi à Sa résurrection ; sachant que notre vieil homme a été crucifié avec Lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que nous ne soyons plus asservis au péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché. « Sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus, et que la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car en mourant, il est mort une seule fois pour le péché ; mais en vivant, il vit pour Dieu. Vous aussi, considérez-vous comme morts au péché, mais vivants à Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:9-11).

Cette puissance est efficace par la foi qui ne vient pas de vous. « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2:8-9). Quoiqu’impliquent toutes ces promesses, elles nous rassurent sur notre statut permanent en tant qu’élus, les saints de Dieu. « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dirons-nous donc sur cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il point toutes choses avec lui ? » (Romains 8:29-32).

« Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui les justifie. Qui les condamnera ? Christ est mort, et de plus il est ressuscité, il est même assis à la droite de Dieu, et il intercède aussi pour nous. Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce l’affliction, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? Selon qu’il est écrit : Nous sommes livrés à la mort tous les jours à cause de toi, et nous sommes regardés comme des brebis destinées à la tuerie. Au contraire, dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs, par celui qui nous a aimés » (Romains 8:29-39).

Dieu a fait tout cela : « Afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par Sa bonté envers nous en Jésus-Christ » (Éphésiens 2:7). « Et quelle est, envers nous qui croyons, l’infinie grandeur de sa puissance, conformément à l’efficacité du pouvoir de sa force » (Éphésiens 1:19). La puissance du Créateur, telle que démontrée dans la résurrection de Christ, est dirigée vers nous ! Nous pouvons être sûrs que, malgré le fait que nous ne comprendrons jamais tout cela, les Écritures nous fournissent plusieurs évidences claires afin que vous puissiez saisir :

  1. Que : « vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1:8). « Que l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous [avant votre conversion], et qu’il sera en vous [après votre conversion]» (Jean 14:17). « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n’êtes point à vous-mêmes ? » (1 Corinthiens 6:19).
  2. Vous ne devriez jamais avoir honte de prêcher l’Évangile de Christ, car c’est la puissance de Dieu pour le salut de tous ceux qui croient, du Juif d’abord, du Grec ensuite. « Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est la puissance de Dieu » (1 Corinthiens 1:18), qu’elle soit prêchée à une personne ou bien à mille.
  3. « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de Celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1:3-4). En effet, ces promesses impliquent toutes choses qui regardent la vie éternelle.
  4. Nous voyons les résultats de la puissance de Dieu dans nos vies lorsque nos caractères sont : « Fortifiés en toute manière selon sa puissance glorieuse, pour avoir toute patience, et constance avec joie ; rendant grâces au Père, qui nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière ; Qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé » (Colossiens 1:11-13).

Dieu désire vous voir : « connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu » (Éphésiens 3:19). Et que vous soyez affermis afin que, selon les richesses de Sa gloire, Il vous donne d’être puissamment fortifiés par Son Esprit, dans l’homme intérieur, afin que Christ habite dans vos cœurs par la foi. Dieu veut également vous voir enracinés et fondés en Lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle, avec actions de grâces. Or, à Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons ; à Lui soit la gloire dans l’Église, par Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles !

« Afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation dans Sa connaissance ; qu’il éclaire les yeux de votre entendement ; afin que vous connaissiez quelle est l’espérance à laquelle vous êtes appelés, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints » (Éphésiens1:17-18). L’esprit de sagesse est appliqué dans une grande variété de circonstances, surtout dans le leadership, comme nous pouvons le voir dans Deutéronome 34:9 : « Et Josué, fils de Nun, fut rempli de l’esprit de sagesse ; car Moïse lui avait imposé les mains ; et les enfants d’Israël lui obéirent, et se conformèrent à ce que l’Éternel avait commandé à Moïse. »

Mais l’esprit de sagesse est aussi identifié à la capacité de faire du beau linge, comme lorsque Dieu dit à Moïse : « Et tu feras à Aaron, ton frère, des vêtements sacrés, pour sa gloire et pour son ornement. Et tu parleras à tous ceux qui sont intelligents, que j’ai remplis d’un esprit de sagesse, et ils feront les vêtements d’Aaron pour le consacrer, pour qu’il exerce la sacrificature devant moi » (Exode 28:2). Daniel était connu pour avoir un esprit excellent : « Parce qu’on trouva en lui, Daniel, que le roi avait nommé Beltshatsar, un esprit extraordinaire, et de la connaissance, et de l’intelligence pour interpréter les songes, expliquer les énigmes et résoudre les questions difficiles. Que Daniel soit donc appelé, et il donnera l’interprétation » (Daniel 5:12).

À nous aussi Jésus a déclaré : « Mettez-vous donc dans l’esprit de ne point préméditer votre défense. Car je vous donnerai une bouche et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront contredire, ni résister » (Luc 21:14-15). Nous avons également reçu un esprit de révélation : « Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’avait point vues, que l’oreille n’avait point entendues, et qui n’étaient point montées au cœur de l’homme, que Dieu avait préparées pour ceux qui l’aiment. Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu » (1 Corinthiens 2:9-10).

Et au sujet du Saint-Esprit, Jésus ne nous a-t-Il pas promis, dans Jean 16:13-15 : « Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir. C’est Lui qui me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera. Tout ce que le Père a, est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prendra de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera. » « Que le Dieu d’espérance vous remplisse donc de toute sorte de joie et de paix, dans la foi, afin que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit. Pour moi, frères, j’ai la persuasion que vous êtes pleins de bonté, remplis de toute connaissance, et capables de vous exhorter les uns les autres, » nous dit Paul, dans Romains 15:13-14.

« Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la rébellion, pour faire miséricorde à tous. O profondeur de la richesse, et de la sagesse, et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont impénétrables, et que ses voies sont incompréhensibles ! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou, qui a été son conseiller ? Ou, qui lui a donné le premier, et en sera payé de retour ? Car toutes choses sont de lui, et par lui, et pour lui : A lui soit la gloire dans tous les siècles ! Amen ! » déclare Paul, dans Romains 11:32-36. Chaque louange est spécifiquement désignée par Dieu pour soutenir notre foi et fortifier notre confiance, même si nous ne sommes qu’étrangers et voyageurs sur la terre.

Cette confiance en Dieu doit continuellement être soutenue par la prière, à tout moment, comme David le faisait dans Psaume 143:8 : « Fais-moi entendre dès le matin ta bonté, car je me suis confié en toi ; fais-moi connaître le chemin où je dois marcher, car j’ai élevé mon âme à toi. » C’est une très belle prière par laquelle nous pourrions commencer un journée de travail et à laquelle Dieu doit Se réjouir de répondre. Elle est simple, avec deux demandes spécifiques qui devraient toucher le cœur de Dieu. Parce que nous Lui faisons confiance implicitement, nous L’entendons nous parler par cette même Parole, au début de chaque journée. Et comme Dieu nous parle, nous nous réjouissons dans Son amour, spécialement pour Son Salut et de nous guider dans Ses voies.

David Lui demande également, dans Psaume 143:10-13 : « Enseigne-moi à faire ta volonté, car tu es mon Dieu. Que ton bon Esprit me conduise dans le droit chemin ! Éternel, rends-moi la vie pour l’amour de ton nom ; dans ta justice, retire mon âme de la détresse ! Et dans ta bonté, retranche mes ennemis, et détruis tous ceux qui persécutent mon âme, car je suis ton serviteur. » Et Dieu nous indiquera la voie que nous devons suivre, car David nous déclare, dans Psaume 119:105 : « Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière sur mon sentier. »

Lorsque Dieu recevra toute priorité dans nos vies et lorsque nous l’aimerons, étudierons et obéirons à Sa Parole ; et lorsque nous l’appellerons afin de nous guider, Dieu répondra sûrement. « Considère-le dans toutes tes voies, et il dirigera tes sentiers. Ne sois point sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel, et détourne-toi du mal, » nous dit Proverbes 3:6-7. « Et la confiance que nous avons en Lui, c’est que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous exauce. Et si nous savons qu’il nous exauce, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons de lui les choses que nous avons demandées, » nous confirme l’apôtre Jean, dans 1 Jean 5:14-15. Nous avons tous reçu ces confirmations de la part de ceux qui sont morts avant nous, car « Tous ceux-là sont morts dans la foi, sans avoir reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin, crues, et embrassées, et ayant fait profession d’être étrangers et voyageurs sur la terre » (Hébreux 11:13).

Quelques-uns ont eu des problèmes avec le mot « foi », désirant une définition succincte de ce mot, car nulle part dans les Écritures nous voyons une définition claire de la foi. Dans Hébreux 11:1-2, nous voyons : « Or, la foi est une ferme attente des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit point. Car par elle les anciens ont obtenu un bon témoignage. » À certains endroits, la Bible nous donne une définition indirecte de la « foi ». Gardez à l’esprit que les mots « croyance », « confiance » et « foi » sont traduits du même mot grec. Regardons quelques exemples :

Élisabeth, la mère de Jean-Baptiste, a dit de Marie : « heureuse est celle qui a cru [foi] ; car les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement » (Luc 1:45).

Paul savait que Dieu avait l’intention de l’amener vers César et il encouragea les matelots alors qu’ils voyaient venir le naufrage, en leur disant, dans Actes 27:25-26 : « C’est pourquoi, ô hommes, prenez courage ; car j’ai cette confiance [foi] en Dieu, qu’il en arrivera comme il m’a été dit ; mais il faut que nous échouions sur quelque île. »

En parlant de la foi d’Abraham en ce que Dieu lui donnerait un fils, Paul a déclaré dans Romains 4:20-21 : « Et il n’eut ni doute ni défiance à l’égard de la promesse de Dieu, mais il fut fortifié par la foi, et il donna gloire à Dieu, étant pleinement persuadé que ce qu’il promet, il peut aussi l’accomplir. »

De Sara, l’épouse d’Abraham, il est dit, dans Hébreux 11:11 : « Par la foi aussi, Sara reçut la vertu de concevoir et, malgré son âge, elle enfanta, parce qu’elle crut [la foi] à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. »

Ces versets nous donnent cependant une bonne explication de la foi. Elle est une ferme croyance, une conviction, un jugement que Dieu est doublement capable et confiant d’accomplir ce qu’Il a promis. Cette sorte de foi amène l’avenir à la réalité présente. « Et Jésus, ayant fait venir un enfant, le mit au milieu d’eux, Et dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez, et si vous ne devenez comme des enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux » (Matthieu 18:2-3). Plusieurs adultes chrétiens ont cette notion erronée que les petits enfants sont trop jeunes pour comprendre l’Évangile et que Jésus ne devrait leur permettre de participer que lorsqu’ils seront plus vieux.

Le problème, ce n’est pas ici les enfants, mais plutôt les adultes qui trouvent cela difficile à comprendre. C’est qu’ils doivent vraiment devenir comme des petits enfants avant de comprendre vraiment le chemin du salut et de la conversion. « Mais Jésus les appelant à lui, dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez point ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous dis en vérité que quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point » (Luc 18:16-17). C’est avec une grande humilité que nous devrions recevoir Christ, comme un enfant innocent. Après tout, qu’y a-t-il à comprendre ? Un petit enfant instruit dans les Écritures peut facilement comprendre par Dieu, comme Timothée : « Et que dès l’enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent t’instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ » (2 Timothée 3:15).

Un enfant peut comprendre que le Dieu, vers qui ses parents prient, leur a donné vie et qu’il ne faut pas Le contrarier. Que Dieu avait envoyé Son Fils afin de mourir pour ses péchés, si mignons soient-ils, et lui accorder le salut. Un adulte peut parfois se poser des questions, mais pas un enfant, il croit simplement, et c’est tout ! Les petits enfants qui s’intéressent aux Écritures devraient être enseignés dans la Bible, à leur rythme, afin que, quand ils seront plus vieux, ils puissent venir à Jésus avec des cœurs purs.




T.009 – L’envie, poison de mon cœur

poison

Je viens de déposer ma fille chez une petite camarade de classe, qui l’a invitée à se joindre à elle pour un repas d’anniversaire. Ils m’ont conviée à boire un verre avant de partir. Des gens charmants, sympathiques, une ambiance très positive, voilà de quoi me rassurer : l’amie de ma fille semble être de bonne famille, leur influence ne sera pas forcément néfaste. Quelle mère ne se préoccupe pas du milieu où elle laisse son enfant toute une après-midi ?

La petite fille en question avait mijoté en secret le projet d’inviter ses camarades, alors qu’en réalité, il ne s’agissait pas d’une fête entre enfants, mais d’un repas en famille ; ce que j’ai découvert en contactant les parents. Très gentiment, ils ont rattrapé l’erreur de leur fille en invitant la mienne à se joindre à leur repas familial. Touchée par ce geste, j’ai remercié le Seigneur. En effet, ma fille n’est presque jamais invitée aux anniversaires, ni dans ma famille qui est géographiquement dispersée, ni au sein de ses fréquentations scolaires ou extrascolaires, où elle a du mal à se faire de vrais amis.

J’ai donc quitté mon nid de solitude un moment pour me retrouver dans cette grande maison agréable, chauffée à point et joliment décorée, le temps d’un apéritif. Le couple qui me souriait avait l’air si décontracté, si heureux… Cette dame me parlait de sa vie professionnelle épanouie, de son plaisir à se rendre au travail, un travail qui la passionne. Elle me parlait de l’heureux évènement arrivé récemment dans sa famille qui a fait d’elle par deux fois une jeune grand-mère ravie. Puis arrivèrent les membres de sa famille, avec des bébés si mignons ! Tout ce petit monde exulta de joie à se retrouver et je me hâtais de partir, car je ne me sentais plus à l’aise, comme un objet étranger n’appartenant pas à cette maison, un objet qui n’appartient à personne…

Je suis repartie sous la pluie, partagée entre la joie d’offrir à ma fille un après-midi merveilleux avec toutes sortes de délices à manger et à vivre, et l’affreux sentiment de vide qui me frigorifia subitement. Et versant quelques larmes injustifiées, je me remémorais les paroles de la dame lorsque répondant à ses questions, je lui donnais mes impressions négatives sur le village et ses habitants à l’attitude assez froide et individualiste : « Oh, nous ne faisons plus attentions à eux. Nous avons construit notre vie ici, mais nous sommes entre nous, en famille. Pour vivre heureux, il faut vivre caché : on a construit la maison avec une grande haie autour, on est chez nous, on vit entre nous, et les autres on ne les voit pas ! ». Son mari ajoutait : « Moi, ça fait longtemps que je ne dis plus bonjour à personne ici ! Si je ne connais pas, je ne dis pas bonjour ! » Il disait cela, car je mentionnais dans mes propos le comportement presque impoli des villageois dont je n’arrivais que rarement à obtenir une courtoise salutation.

A ces paroles dénuées de charités – bien qu’elles se voulaient réconfortantes – je fus naturellement choquée. Non pas que je m’attendais à ce que ces personnes soient extraordinaires, mais j’aurais espéré que face à cette réflexion sur l’individualisme grandissant, elles puissent témoigner contre ce fléau. Mais ces mots reflétaient à eux seuls un égoïsme accablant : cet égoïsme qu’ils critiquaient eux-mêmes, quand ils agréaient mes paroles sur l’attitude un peu froide des villageois et la difficulté à s’intégrer dans cette région de nos jours. Je me contentais alors d’affirmer que je ne pouvais faire autrement que de traiter mon prochain de la manière dont je souhaitais être traitée, et qu’un bonjour agrémenté d’un sourire pouvait faire tellement de bien…

En rentrant dans mon appartement dénué d’artifice, dont la température intérieure est de 15°, je repensais à cette belle maison bien chauffée où se trouvait ma fille et à ce qu’elle était probablement en train de manger. J’imaginais les discussions animées, les rires. Je revoyais les enfants, les jolis bébés. Et tourmentée par ces pensées envenimées, je me mis à pleurer. Mais quelle est cette lame que je sentais s’enfoncer dans mon cœur ? Pourquoi me sentais-je à nouveau si minable ? Pourquoi la honte se tapissait-elle à ma porte ?

Je me suis réfugiée dans mon lit, l’unique endroit où il fait chaud chez moi. Et comme toujours, pour me battre avec mon ennemie invisible, je prends ma plume et ma foi. Mais quelle est cette ennemie en ce jour ? Quelle forme prend-elle pour me torturer ? Comment fait-elle pour transformer ma joie en supplice ?

Mon ennemie à combattre, c’est l’envie. Elle prend la forme de la tentation : me montrant un palais en le comparant à ma simple demeure, m’accusant de notre misère matérielle en charmant ma pauvre fille, me laissant entrevoir et entendre les joies de la communauté face à notre solitude, et me manifestant un visible bonheur en l’opposant à la sobriété de notre vie.

Ces personnes ont bel et bien tout ce que l’on puisse souhaiter en ce monde. Elles vivent dans l’aisance, ne s’ennuient pas, ne se lassent pas d’avoir du plaisir. Elles possèdent des liens charnels et affectifs, elles sont bien entourées. Elles ont une maison très confortable, un nid douillet pour y vivre sans se sentir en prison. Elles ont une vie agréable, une vie qui a un sens, puisqu’elles se lèvent le matin, pleines d’entrain, avec des objectifs, des moyens, un savoir-faire qui les rassurent. Elles ont bonne conscience, une certaine fierté même, car elles ont « construit leur vie ». Et moi, je n’ai rien de tout cela et je n’ai rien construit de semblable.

Il fait gris dehors. Ma fenêtre donne sur ce ciel dénué de couleur. Tout semble si triste. Il pleut sans interruption. Suis-je triste parce que j’aimerais être là-bas, avec eux ? Non, je ne m’y sentirais pas à ma place. Suis-je triste parce que je me sens inférieure ? Non, car devant Dieu, il n’y a pas d’êtres inférieurs ou supérieurs : nous sommes tous égaux devant Celui qui nous a créés. Suis-je triste parce que je compare deux univers diamétralement opposés ? Oui. Et j’ai peur que ma fille ait des préférences pour celui que je ne peux pas lui offrir.

Seigneur, est-ce tes larmes que je vois dehors ? Il ne cesse de pleuvoir ! As-tu tant de larmes à verser ?

« Oui, me dis-Tu, J’en ai beaucoup à verser, car tu te compares et tu M’oublies.

« N’est-ce pas Moi, qui définis le bonheur ? Le bonheur est-il synonyme de complaisance ? Et la foi, est-elle synonyme de misère ? Suis-Je un petit rêve pour te réchauffer la nuit ? Suis-Je ton Compagnon d’infortune, quand tu ne trouves pas mieux sur terre ? »

Pardonne-moi, Seigneur !

Que dis-je ? Ma vie n’est-elle pas agréable ? N’ai-je pas le nécessaire ? N’ai-je pas une fille merveilleuse qui me comble de son amour, me répétant chaque jour combien elle m’aime, en paroles, en actes et en poèmes ? N’ai-je pas une montagne d’affection quand je considère tous mes tendres compagnons à quatre pattes, qui m’offrent continuellement présence et chaleur en me préférant à tous les humains ? N’ai-je pas continuellement la grâce – dans le peu que je possède – d’être en mesure de concocter des petits plats qui nous rassasient ? N’ai-je pas un lit douillet dans lequel j’ai le privilège de passer de longues heures à dormir, à prier et à écrire ? N’ai-je pas deux jambes robustes qui me portent et me permettent tant bien que mal de marcher à travers chemins et forêts ? N’ai-je pas des yeux qui voient la beauté du paysage que le Peintre suprême a daigné dessiner dans Sa Créativité amoureuse ?

N’ai-je pas hérité de mon Père cet élan créatif, ce goût pour la Poésie dont Lui-même est l’Auteur ? N’ai-je pas en mon sein quelque chose de plus précieux que l’univers et tout ce qu’il contient ? Ne m’a-t-Il pas doté de Sa Lumière ? Ne m’a-t-Il pas désignée pour être le temple vivant de Sa Parole, qui a fait le monde, jadis consignée sur des tables de pierre et gardée dans un endroit où personne ne pouvait entrer ?

L’arche d’alliance était en or pur et elle n’était qu’un symbole de l’inestimable valeur de cette parfaite Parole d’Amour faite chair pour nous. Aujourd’hui, le doigt de Dieu n’écrit plus dans la pierre. Il écrit dans le cœur de Ses enfants. Il écrit des paroles vraies que la Bible confirme. La Parole de Dieu habite par l’Esprit dans un temple vivant, car c’est une Parole vivante et puissante. Elle est l’épée contre l’ennemie de mon âme, contre l’envie, ce poison qui faisait déjà son œuvre destructrice dans le jardin d’Eden. Perfide ennemie que Lucifer a suivie pour se détourner de Dieu, alors qu’il avait le privilège entre tous les privilèges, celui de contempler Sa face ! Comment un ange de lumière, si beau, si près de Dieu, a-t-il pu déchoir à ce point et descendre si bas ? Comment le premier couple créé sur terre – un couple qui s’aimait, baigné dans l’intimité amoureuse de leur Créateur, dans un paradis réel procurant des joies pures sans aucune corruption – a-t-il pu, devant tant de beauté et de bénédictions, devenir aveugle au point de tromper Dieu et de se tromper soi-même ?

L’envie est un cancer qui opère de l’intérieur. C’est une maladie qui gangrène l’âme, jusqu’à la rendre plus morte qu’une momie. L’envie est invisible, elle est toute petite, on ne la perçoit même pas. Elle se faufile dans les failles comme un serpent minuscule puis, imbibée d’orgueil et de tout ce que le monde offre à voir et à entendre, elle se met à gonfler et elle grandit. Comme une limace gorgée d’eau, elle grossit. Elle grossit au point de remplir la tête, de remplacer la raison, de s’accaparer la vue. L’envie enfante la convoitise et l’amertume. Elle détourne les humains de la volonté de Dieu.

Pour échapper à l’envie, certains se font ermites, en s’isolant loin du monde et de ses distractions. Certains moines se flagellent et s’imposent un dénuement et une discipline extrêmes. Mais comment frapper ce que Dieu aime si tendrement ? Comment imposer à cet être aimé que je suis une rigueur si sévère et un malheur si contraignant ? Est-ce là un moyen de lutter contre l’envie ? Pour ne plus voir, faut-il s’arracher les yeux ? Pour ne plus entendre, s’arracher les oreilles ? Pour ne plus se plaindre, s’arracher la bouche ? Pour ne plus avoir aucune mauvaise pensée, s’arracher la tête ?

La violence n’est pas une solution. Toute violence que je m’inflige – même au Nom du Seigneur – ne vient pas de Dieu. Elle ne réussira qu’à faire couler Ses larmes, car Dieu n’aime pas que je souffre inutilement. La violence ne fera jamais rien d’autre que détruire. Dieu n’est pas le Dieu de la destruction. Il est le Dieu de l’Amour, et c’est avec l’Amour qu’il me faut combattre : à l’envie qui m’enfonce sa lame dans le cœur en ce jour, j’oppose l’Amour de mon Dieu. Et voilà la puissance de Son Amour : qui se sait aimé de Dieu n’a plus rien à envier chez les autres.

L’Amour de mon Sauveur est ma maison confortable.

L’Amour de mon Sauveur, voilà ma compagnie.

L’Amour de mon Sauveur est toute la tendresse dont j’ai besoin.

L’Amour de mon Sauveur me guérit de ma triste insignifiance.

L’Amour de mon Sauveur estompe les reproches que mon âme se fait à elle-même. Les reproches de ne pas faire comme les autres, de ne pas vivre comme les autres, de ne pas être comme les autres.

L’Amour de mon Sauveur m’empêche de vouloir être quelqu’un d’autre. Car qui connait l’Amour de son Sauveur sait que cet Amour qu’Il adresse à chacun de Ses enfants est unique et qu’Il a pour chacun une attention particulière qui, comme les flocons de neige qu’Il a créés tous uniques, n’existe pas en deux exemplaires.

L’Amour de mon Sauveur me remplit de fierté et de joie.

L’Amour de mon Sauveur me fait prendre conscience de mon privilège, pour lequel je suis prête à affronter la pauvreté et le ridicule. Car, aux yeux de mon Sauveur, je ne suis ni pauvre, ni ridicule.

L’Amour de mon Sauveur est un diadème sur ma tête que seuls les élus de Dieu peuvent voir et contempler.

L’Amour de mon Sauveur est le vaccin contre la convoitise et l’envie. Car un jour viendra où l’Amour de mon Sauveur sera manifeste aux yeux de tous, et alors ce seront ceux que l’on aura envié qui connaîtront les tourments d’envier l’inaccessible. Et ce qu’ils convoiteront désormais sera hors de portée, à moins qu’ils ne se repentent, si la chance leur en est encore donnée.

L’Amour de mon Sauveur me préserve de subir les conséquences d’une vie bâtie sur l’envie et le châtiment réservé à ceux qui ont nourri leurs yeux de chimères, plutôt que nourri leur cœur de la Vérité.

Il ne pleut plus dehors. J’ai combattu et j’ai gagné. Je ne me sens plus triste, ni misérable. Je sens l’Amour de mon Sauveur, aussi palpable et réel que le contact de mes habits trempés sur ma peau, si j’avais marché sous la pluie. La Grâce de Dieu est déversée là où le cœur humain prend conscience de sa faiblesse.

Quand j’irai chercher ma fille tout à l’heure, je me réjouirai de la trouver radieuse. Je ne serai plus charmée par la belle maison, la belle table, les beaux sourires et la chaleur des lieux. Je remercierai ces personnes pour avoir pris soin de ma fille. Mais surtout, je remercierai Dieu pour notre vie, telle qu’elle est. Loin de l’abondance artificielle, mais proche de Dieu, au cœur de Sa parfaite Volonté.

« Tu es proche, ô Éternel, et tous tes commandements sont la vérité » (Psaume 119:151).

 « L’abondance et la richesse seront dans sa maison, et sa justice subsiste à toujours » (Psaume 112:3).

« Je bénirai l’Éternel en tout temps ; sa louange sera continuellement dans ma bouche » (Psaume 34:2).

« Rendez grâces pour toutes choses ; car telle est la volonté de Dieu par Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5L:18).

« Un cœur tranquille est la vie du corps ; mais l’envie est la carie des os » (Proverbe 14:30).

Que Dieu délivre Son Peuple de ce terrible poison !

Que le Seigneur glorieux et miséricordieux donne à mes frères et sœurs en Christ, par Son Esprit tout-puissant, le renouvellement de l’intelligence, chaque fois que cette perfide ennemie se faufile et gagne du terrain ! Car seul Son Amour a le pouvoir de l’anéantir. Qu’Il vous bénisse !

Anne-Gaëlle




T.008 – Touchée par Ton amour

coeur-mains

Qui pouvait me relever après avoir touché le fond ?

Qui pouvait atteindre mon âme, quand elle était noyée dans l’océan du doute ?

Qui pouvait caresser mon être si frêle, si fragile, sans le brutaliser ?

Comment pouvais-je reprendre forme après avoir été brisée ?

Comment pouvais-je supporter plus longtemps Ton silence ?

Sans amour, il n’y a pas de vie. Tout juste un peu d’existence, mais pas de lumière. Il y a des êtres vivants qui vivent toujours dans l’obscurité la plus totale, car c’est dans leur nature. Ils fuient le soleil, ils ne sortent que la nuit. Tu les as créés ainsi et ils ne connaissent rien d’autre.

Mais moi, je connaissais Ta Lumière. Je l’avais abritée en moi, j’en avais fait ma vie. Et peu à peu, je la perdais, car l’obscurité du monde était trop grande, trop oppressante et qu’elle étouffait ma lumière. J’ai glissé. Qui pouvait me rattraper dans ma chute ?

Sans Ton amour, la vie est seulement biologique. Sans Ton amour, tout n’est que chaos et désillusion. Je ne pouvais vivre plus longtemps sans Ton amour.

Certes, je continuais à croire en Toi, à me battre pour Toi ; je voulais coûte que coûte Te rester fidèle. Mais sans Ton amour, comment est-ce possible ?

Le simple désir de disparaître est une entrave à ma fidélité. Celui de mourir est une offense à Ton amour. Est-ce cela T’être fidèle ?

J’étais à des années lumière de Ton amour. Ma détresse m’aveuglait. Qui pouvait me redonner la vue ?

C’est un mystère en soi, un phénomène que l’on ne peut expliquer. Te voilà à présent, si proche, si réel, avec un regard plein de tendresse. Et pour la première fois, je ne me sens pas indigne de ce regard si bon. Non pas que je sois présomptueuse, car je me connais assez pour savoir l’immense barrière qui Te sépare des humains. Mais voilà que ma honte n’est plus un obstacle ! Est-ce cela, se laisser aimer ?

Le silence qui m’affolait me rassure à présent. Il ne traduit pas Ta colère, ni Ton désintérêt. Il n’est pas l’écho de Ton absence.

Ta présence est douce, elle n’est pas bruyante. Je ne pouvais pas T’entendre, car c’était ma propre agitation qui résonnait si fort en moi et qui m’empêchait d’écouter au-delà du silence. Qui pouvait stopper tous ces murmures ?

Dans le néant qui m’entourait, j’oubliais Ton amour.

Ma souffrance était mon seul maître. Elle me dictait tout ce qu’elle voulait. Mais elle ne me parlait pas de Ton amour. Or, Ton amour peut combattre n’importe quelle souffrance. Ton amour, à lui seul, peut faire oublier toutes les douleurs.

Père éternel, Tu as étendu Ta main sur moi. Tu m’as touché quelque part. Où était-ce ? Je ne le saurais dire. Mais c’est Toi, c’est Ton amour. Lui seul suffit à combler ma vie. Elle n’est plus vide à présent.

Personne ne pouvait me sortir de l’ombre, comme Toi Tu l’as fait. Personne ne pouvait me libérer de la geôle.

Est-ce un rêve ? Suis-je encore enfermée ? Vais-je me réveiller en pleurant ton absence ?

Non, je ne pleurerai pas Ton absence. Tu es présent, non seulement dans le Ciel qui est au-dessus de moi, non seulement dans les Paroles qui sortirent de Ta bouche et que Tu m’as données pour toujours, mais aussi dans cette substance invisible, impalpable et brûlante qui fait vibrer mon âme : Ton Esprit en moi, la force de Ton amour. Tu l’as répandu dans mon cœur !

Tu m’as touchée. Comment le décrire ? Peut-on décrire le vent qui souffle ? Peut-on décrire les nuées aux formes étranges qui bougent dans le ciel ? Est-ce si abstrait que mon cœur soit incapable de trouver les mots justes ?

Père, Ton amour, voilà ma vie. Voilà ce pourquoi je veux bien vivre. Car Ton amour n’écrase pas, il ne s’impose pas, il attend et se donne. Ton amour est généreux et imprévisible. Est-ce à nous de Te commander quand nous répondre, quand nous donner, quoi nous donner ? Est-ce à nous de Te commander ?

Ai-je besoin aujourd’hui de me jeter par terre et de tomber à genou ? Tu m’as relevée ! Ton pardon est joyeux, il ne demande aucune explication, il ne me pousse pas à me justifier. Ton pardon m’est donné comme un sourire, Ton amour me relève !

Ton amour n’est pas rigide. Il ne m’enferme pas dans une boîte. Avec Ton amour en moi, je n’ai plus besoin de juger mon frère. Je peux le serrer dans mes bras, car, dans cette étreinte, c’est Ton amour que je serre.

Ton amour est comme la rosée du matin qui arrive discrètement pendant la nuit. Il transforme la terre craquelée en prairie verdoyante. L’herbe restera-t-elle verte pour toujours ? Aussi vrai que la rosée revient chaque nuit, Ton amour se renouvelle. Car notre alliance est éternelle.

Pourquoi ai-je cherché le bonheur ailleurs ? J’ai soif de Ton amour !

Père, reçois mon cœur qui Te dit merci. Prends ma main qui Te cherche. Comme une non-voyante, je tends les bras au-devant de moi. J’avance à tâtons, mes doigts maladroits Te cherchent. Ce n’est pas mon corps qui peut Te rencontrer, c’est mon être intérieur. Tu le fortifies, selon Ta Parole. C’est Ton amour qui me fortifie.

Ta bonté pour Tes enfants se ranime chaque jour, sans limite. Tu ne fais pas de distinction, c’est dans le cœur que Tu regardes. Toi seul connais ceux qui T’appartiennent, Tu les appelles à Toi des quatre coins de la terre. Tu déverses en eux Ton amour et c’est ainsi que le monde pourra les reconnaître.

Tu es le Père de mon âme, mon Aimé, mon Époux. La quête de ma vie terrestre, le pourquoi de mon existence, c’est Ton amour.

La leçon que j’ai à apprendre, pour laquelle Tu T’es donné sans retenue, c’est une leçon réjouissante. Même si elle est longue et périlleuse, même si elle comprend des douleurs et beaucoup de questions. Cette leçon, je veux l’apprendre. Je veux T’aimer comme Tu m’aimes. Je veux aimer et vivre de Ton amour.

Sauveur crucifié, Dieu vivant, ressuscité et glorieux, Toi dont l’incarnation dans ce bas-monde fut un miracle, un mystère insondable et une preuve d’amour à jamais. Que Ton amour s’incarne en moi et transparaisse dans ma vie, sans quoi je ne pourrai pas prétendre être Ton disciple, quand bien même je ferais le tour de la terre pour Te suivre et Te servir.

Ton amour, voilà mon héritage et la fin de la malédiction. Ton amour parfait chasse l’angoisse et l’amertume. Il est comme un ciel de printemps après le froid hivernal. Vivre de Ton amour, c’est être en continu environné de Ta Grâce.

Ton amour est en dehors du temps et de l’espace. Abrité en son sein, le présent est moins étroit. Le présent ne compte plus autant que le reste. Le moi diminue et le Toi grandit.

Un jour, le monde entier entendra parler de Ton amour : il sera synonyme de sagesse et de force. Il ne sera jamais plus perverti, ni trahi, ni bafoué. Il ne sera plus la cause de martyre et de persécution.

Je me joins en prière à tous ceux qui abritent en eux-mêmes ce sublime amour par la vertu de Ton Esprit, cet amour qu’ils ont saisi par la foi. Je Te dis merci pour eux, car nous serons réunis quand viendra Ton Règne. Fortifie ceux qui souffrent comme Tu m’as fortifiée. Ouvre la porte de leur geôle. Déverse sur eux la rosée.

« C’est pour ce sujet que je fléchis les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, de qui toute famille, dans les cieux et sur la terre, tire son nom ; afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l’homme intérieur, afin que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; et que, enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle en est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. Or, à Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons ; à Lui soit la gloire dans l’Église, par Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles ! Amen » (Éphésiens 3:14-21).

(Texte d’Anne-Gaëlle)

 




T.002 – Méditation sur le Psaume 145

bible17

La Parole de Dieu, baume de douceur

sur les cœurs qui souffrent

Méditation du Psaume 145 (v.8-9 et v.13-20)

« L’Eternel est miséricordieux et compatissant » v.8

Miséricordieux est un mot que j’entends souvent, mais que veut dire ce mot au juste ? Je regarde la définition de miséricorde : « la grâce, le pardon accordé à ceux qu’on pourrait punir », mais aussi « sentiment par lequel la misère d’autrui touche le cœur ». Cela me trouble… Non seulement je suis pardonnée pour mes fautes, mais de même le Dieu éternel éprouve ce noble sentiment pour moi, son cœur est profondément touché par ma misérable souffrance, quelle qu’elle soit. Il est compatissant envers tous et je voudrais à mon tour éprouver de la compassion, même et surtout pour ceux dont je désapprouve la conduite et qui me causent du tort. Mais quand je suis offensée, qui parle la première, la compassion ou la colère ?

« lent à la colère et grand en bonté » v.8

Le Dieu éternel n’est pas impulsif ni colérique. Il est doux et calme. Il attend avant de manifester sa colère, il prévient. Il avertit ceux qu’Il aime, afin de leur donner une autre chance. Oui, sa bonté surpasse sa colère. Je devrais en faire autant… Mais où est ma bonté ? Quelque part enfouie sous ma colère ? Enterrée sous les décombres de mes déceptions et de mes douleurs ? Oh Seigneur, que Ta bonté pénètre sous ces décombres et s’imprègne dans tout mon être, et j’aurai la victoire sur la colère et la frustration !

« l’Eternel est bon envers tous » v.9

Bon envers tous ! Même envers mes ennemis ! Ce que je souhaite, c’est de faire preuve de bonté de manière impartiale. C’est humainement impossible. Je pourrais soupirer éternellement devant un tel idéal… Quand bien même je flagellerais mon âme et lui infligerais toute sorte de discipline, mon cœur continuerait à s’incliner vers ses préférences naturelles et ses jugements superficiels. Quelle misère ! Mais pourtant, l’Eternel Dieu aime tous les humains, même ceux qui sont dur à aimer, même moi…

« et ses compassions sont sur toutes ses œuvres » v.9

Toutes ses œuvres ont droit à ses compassions… Toutes ses œuvres ont droit à sa Tendresse. Toute sa création a droit à son Amour ! Ce que je souhaite, c’est d’en prendre soin et de prodiguer à toutes les œuvres du Créateur cette tendresse qu’Il éprouva, lorsqu’Il façonna les êtres vivants – quelque soit leur petitesse – car rien n’est trop petit pour être aimé de Dieu.

« Ton règne est un règne de tous les siècles » v.13

Quel roi sur la terre peut prétendre à un tel règne ? Si je sers un roi, même s’il me traite bien, même si je suis sa favorite, je peux toujours trembler en moi-même, à la pensée que ce roi que je sers soit vaincu un jour et qu’un autre roi prenne sa place. Qu’adviendrait-il de moi ? Qu’adviendrait-il de mes privilèges ? Mais si le roi que je sers est supérieur à tous les autres rois, si son règne est éternel, si sa fidélité est sans égale sur la terre, il n’y a rien en moi qui tremble. C’est cette sécurité que je recherche.

« et ta domination dure dans tous les âges » v.13

Mon cœur de mère se serre à chaque fois que j’entends des enfants se rebeller contre les parents qui les ont portés, nourris, protégés. Ma consolation dans ces temps de troubles, je la trouve en Dieu : c’est que toutes les générations sont soumises à la suprématie de son Autorité de Père et de Roi. Cette Autorité qu’Il exerce semble souvent bafouée, et pourtant, toutes les générations durant les siècles qui s’écoulent sous son regard devront un jour se courber devant Lui.

« L’Eternel soutient tous ceux qui sont près de tomber » v.14

Avant de tomber, mon Père me retient par sa main qui me saisit. Il sait par avance quand je pose mon pied maladroit sur un obstacle glissant. Mais c’est à moi de m’accrocher à Lui, et de m’appuyer sur Lui, s’il m’arrive après avoir trébuché de boiter un peu… Si je lâche sa main, si je ne m’appuie pas sur Lui, je tomberai bel et bien ! Si une personne me fait tomber ou m’entraîne dans sa chute, c’est la main de cette personne que je devrais lâcher, et non celle de mon Dieu. Parfois il faut choisir, c’est ce que le monde a du mal à comprendre.

« et il redresse tous ceux qui sont courbés » v. 14

L’Eternel Dieu me redresse. Je suis courbée par la fatigue, par le découragement, par les multiples déceptions que je subis tout au long de ma vie. Je suis courbée par la douleur des plaies de mon cœur qui se remettent à saigner parfois. Courbée par la tristesse, la honte, le désespoir. Et la vie me courbe davantage avec toutes sortes de petits fardeaux qui viennent s’ajouter sournoisement. Mais le Dieu éternel me redresse. Il n’a pas créé l’Homme pour marcher courbé. Il lui a donné une colonne vertébrale généralement droite, afin qu’en marchant, l’Homme regarde devant lui et admire la beauté du chemin qu’il parcourt. S’il est courbé, il ne peut voir que ses pieds et il peut se perdre. L’Eternel Dieu redresse le corps ; Il relève la tête de ses enfants bien-aimés, afin qu’ils lèvent les yeux vers le ciel où tout est possible, et d’où vient le secours.

« Les yeux de tous s’attendent à toi » v.15

S’attendre à quelque chose, c’est espérer avec force et conviction. L’espérance que produit cette attente doit provenir de Dieu seul, car Lui seul est en mesure de ne pas nous décevoir ! C’est pourquoi l’Homme, du fond de sa misère – quand les épreuves lui font toucher le fond – tombe à genoux et, débarrassé de toutes ses fausses promesses qui l’ont déçu, il crie à l’Eternel. Et à ce stade, ce n’est plus quelque chose qu’on attend, mais quelqu’un : Celui qui s’appelle « Dieu sauve » et « Dieu avec nous ».

« et tu leur donnes leur nourriture en son temps » v.15

L’Eternel Dieu pourvoit aux besoins des siens selon sa perception de la nécessité : en son temps. C’est inutile de stocker des montagnes de provisions, d’acheter des choses qui « serviront plus tard ». Il est probable que tout ce que nous nous évertuons à emmagasiner ne servira jamais. Il peut se passer tant de choses entretemps ! Pourquoi ne pas vivre comme le peuple hébreu qui ramassait chaque jour sa manne ? Pourquoi vouloir toujours plus ? Et à celui qui s’inquiète de ne rien recevoir aujourd’hui, je connais cette inquiétude car je traverse souvent ce genre d’épreuve. Mais je me réveille chaque matin avec cette promesse : « en son temps ».

« tu ouvres ta main, et tu rassasies à souhait tout ce qui vit » v.16

Il Lui suffit d’ouvrir sa main, tout se trouve à l’intérieur ! Non, mon âme, je n’irai pas chercher ailleurs ! Je parle à mon âme entêtée : ne comprend-elle donc pas ? Dieu ne saurait-il pas satisfaire pleinement le besoin de mon corps qu’il a créé ? Allons plus loin : « rassasier à souhait » pourrait être une satisfaction bien supérieure que celle de manger à sa faim. Pour ceux qui n’ont que la peau sur les os, la satiété du ventre est leur rêve et c’est un beau rêve. Pour ceux dont la vie est un désert sans amour, une prison sans justice, cette promesse représente la satiété spirituelle. C’est dans la main de notre Dieu qu’est l’Amour. C’est dans ses mains percées qu’est la Justice. Tais-toi, mon âme ! Et laisse ton Créateur te rassasier…

« L’Eternel est juste dans toutes ses voies » v.17

Quelques soient les apparences, l’Eternel Dieu est juste. Tous ses plans, toutes ses décisions sont justes. Quand bien même l’humanité entière crie contre son Créateur et lui impute la responsabilité pour l’état de ce monde malade, Dieu demeure juste. Beaucoup de choses sur terre sont injustes, mais l’injustice provient des Hommes, pas de Dieu. Il nous arrive à tous de nous mettre en colère, mais ne nous mettons pas en colère contre Dieu ! Car Lui-même, soleil de Justice, est descendu dans les ténèbres du monde pour porter sur lui le poids de l’injustice dans toute son intensité. Alors rien ne sert de l’accuser. Et rien ne sert non plus de porter sur mes épaules fragiles l’injustice de ce monde – ou ma propre injustice – et de me courber sous ce fardeau universel. Je dois faire confiance à mon Dieu, qui est au-dessus de chaque situation dans ce monde et qui est capable de transformer le mal en bien. C’est sur le plus atroce fumier qu’Il peut faire pousser les plus belles fleurs !

« et plein de bonté dans toutes ses œuvres » v.17

Dans tout ce qu’Il fait, il y a la marque de sa bonté. Cette marque n’est pas toujours visible, c’est pourquoi certains s’écrient « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? », et d’autres « Où est donc ton Dieu ? ». Mais avec les yeux de la foi, il est possible de distinguer cette marque, même dans les endroits les plus sombres et les évènements les plus affligeants. Il est généralement plus aisé de la voir quand les mois et les années ont passé. Avec du recul et une vision plus globale de notre vie, nous comprenons le sens des épreuves passées et nous nous inclinons devant la bonté de Celui qui les a permises.

« L’Eternel est près de tous ceux qui l’invoquent » v. 18

Quelle grâce infinie ! Le Dieu de l’univers qui a dit à Moïse « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob », le Créateur du ciel et de la terre qui dit de Lui-même « JE SUIS CELUI QUI SUIS » est près de moi qui l’invoque…

« de tous ceux qui l’invoquent en vérité » v.18

Cela est une promesse, un fait établi parfaitement suffisant pour bannir la croyance ou le sentiment qu’il faille quelque chose de plus que de l’invoquer pour avoir droit personnellement à sa présence. Pas besoin d’image pieuse, ni de belle représentation du Christ, ni de crucifix, ni d’emblème,  ni de lieu particulier, ni de prêtre ! Seule la foi dans le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ est nécessaire pour être assez agréable à ses yeux et digne d’être son hôte.

Mais il y a d’après ce verset deux manières différentes d’invoquer Dieu : en vérité, ou bien pas en vérité… De quelle manière l’invoquons-nous ? Est-ce avec la simplicité d’un cœur authentique ? Sommes-nous habité par une foi vivante et enfantine, comme un enfant qui croit tout ce que lui dit son père ? Est-ce en accord avec la Vérité de Dieu qui est la Bible ? Ou bien est-ce que nous l’invoquons comme bon nous semble, par des moyens artificiels ou sous la lumière des projecteurs, afin de s’attirer sa faveur ? L’invoquons-nous avec un cœur sincère ou un cœur double ? Cherchons-nous le Royaume de Dieu ou cherchons-nous à plaire aux hommes et à satisfaire des attentes humaines ? Pour ma part, au milieu de la nuit, c’est la Lumière que je cherche et au milieu du froid, c’est la chaleur. Et au milieu de ce monde, je cherche son Amour, sans lequel je ne peux pas vivre.

« Il accomplit le souhait de ceux qui le craignent » v.19

Si mon âme craint l’Eternel Dieu, si elle connait sa Force et sa Puissance, si elle entend ses avertissements, si elle a un profond respect pour son Créateur et une gratitude réelle pour son Rédempteur, mes désirs ne pourront pas être en contradiction avec le cœur de Dieu. En demeurant dans cette sainte crainte, je n’aurai qu’un souhait : celui de Lui demeurer fidèle, en demeurant dans son Amour et en vivant de Sa Parole.

« Il entend leur cri, et les délivre » v.19

Oui, je peux crier « au secours » à Dieu ! Je peux pousser des cris de détresse ! Je peux hurler de douleur devant Dieu ! Il n’y a pas de honte. Beaucoup de générations ont appris et transmis à leurs enfants qu’il ne fallait pas pleurer, ni se plaindre, ni crier, mais qu’il fallait toujours se contenir et serrer les dents, parce que ça ne se fait pas de manifester de la faiblesse : surtout quand on est un homme ou quand on appartient à une certaine classe de la société. Mais Dieu n’a jamais interdit de pleurer ni de crier. Il n’a certes pas besoin que l’on élève la voix pour entendre, mais pour intervenir, Il a besoin d’un appel à l’aide sincère qui se fiche des conventions humaines. Si j’ai des problèmes et que je fais appel à Dieu, Il entend mes cris et Il va me délivrer : Il connait déjà la manière par laquelle Il procèdera.

« L’Eternel garde tous ceux qui l’aiment » v.20

Le Dieu éternel sait qui l’aime ou non. Il sonde les cœurs. Dans une radiographie, on peut voir ce qu’il y a dans le corps humain. J’imagine une machine spéciale qui fasse des photos de l’intérieur du cœur humain. Il y aurait des couleurs différentes : rose pour l’amour, blanc pour la foi, noir pour la haine, bleu pour la tristesse, vert pour l’espoir, gris pour la peur… Ca donnerait une image avec des taches colorées en proportions différentes. Pour Dieu, il n’y a pas besoin de machine. Il connait chaque cœur et il perçoit des centaines de nuances différentes, car il connait tous les sentiments, toutes les pensées humaines. On ne peut pas berner Dieu. S’il voit que je l’aime, que je l’aime vraiment, alors Il me garde. Il peut décider de me garder avant même que je l’aime, car Il sait de toute évidence qu’un jour, mon cœur répondra à son Amour. Tant que je continuerai à L’aimer, je resterai en sécurité, sous sa Protection personnelle. Qui ne rêve pas d’avoir un bodyguard attitré, qui serait dévoué en permanence à veiller sur la sécurité de son client ? Certains dépensent des sommes faramineuses dans des systèmes de sécurité, alors qu’il suffit d’aimer Dieu, de croire Sa Parole et de Lui faire confiance.

Voilà de quoi affermir nos cœurs !

Loué soit le Dieu de David qui lui a inspiré ce psaume ! Loué soit l’Esprit de Dieu qui agit encore aujourd’hui dans ceux et celles qui cherchent dans les Saintes Ecritures leur consolation.

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle