D.572 – LE COMBAT DU CHRÉTIEN versus LE PÉCHÉ IMPARDONNABLE

Par Roch Richer

Au fil des ans, plusieurs personnes anxieuses m’ont écrit pour me demander si elles avaient commis le péché impardonnable. Elles ne savaient pas exactement ce que c’était, mais plusieurs passages des Écritures leur laissaient croire qu’elles l’avaient peut-être commis sans s’en rendre compte et elles souffraient d’une indicible angoisse. Peut-être Dieu les avait-Il abandonnées comme on s’éloigne d’un cas désespéré. Certaines se sentaient indignes de tout pardon et en venaient à croire que Dieu ne pouvait plus leur accorder Son pardon. Toutes étaient aux prises avec une faiblesse qu’elles n’arrivaient pas à surmonter et, sombrant dans le découragement, elles croyaient avoir perdu le Saint-Esprit. Certaines personnes se demandaient même si elles l’avaient jamais eu. Elles se sentaient si faibles devant la tentation et voyaient les autres chrétiens apparemment si forts.

Mais le simple fait qu’elles s’inquiétassent à savoir si elles avaient commis le péché impardonnable m’indiquait immanquablement qu’elles ne l’avaient pas commis. Alors, que signifient vraiment les passages des Écritures qui leur font tellement peur et, plus important, que vivaient-elles exactement ? Pourquoi n’arrivaient-elles pas à vaincre leurs faiblesses ? Elles en venaient même à préméditer leurs péchés parce qu’il ne leur semblait servir à rien de les combattre, tout en sachant que ce qu’elles allaient faire était défendu par Dieu… mais elles le faisaient quand même. N’était-ce pas « pécher volontairement » ? N’était-ce pas « retomber dans le péché » ? Ne s’agissait-il pas de « commettre le péché qui mène à la mort » ?

Dans cette étude, nous allons commencer par voir ce qu’est la vraie nature du combat que livrent ces chrétiens démunis et constater qu’il ne s’agit pas du péché impardonnable. Et pour ce faire, il est important de se débarrasser des faux concepts et des fausses théories que véhiculent un trop grand nombre de faux pasteurs et de faux ministres qui s’avèrent tout aussi ignorants que ceux à qui ils veulent enseigner. Il est malheureux qu’il en soit ainsi, mais la chose avait été prédite par Jésus-Christ et Ses apôtres, il y a quelques deux milles ans. Toutefois, il est également dit que la connaissance des Écritures allait augmenter aux temps de la fin.

Est-il vrai qu’il existe un péché impardonnable ? Certains individus haut placés dans la hiérarchie des églises du monde disent qu’une fois qu’une personne se convertit, elle est sauvée et ne peut plus perdre son salut. Ceci à l’encontre d’un grand nombre d’Écritures qui démontre que cela est faux. Dans ce message, nous ne verrons que les passages qui ont un rapport direct avec le péché impardonnable. Voici d’ailleurs un passage de base qui pose le fondement du péché impardonnable, ce péché qui mène à la mort.

« Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui n’est point à la mort, il priera pour lui, et Dieu lui donnera la vie ; savoir, à ceux qui ne pèchent point à la mort. Il y a un péché à la mort ; je ne te dis point de prier pour ce péché-là. Toute iniquité est un péché ; mais il y a quelque péché qui n’est point à la mort » (1 Jean 5:16-17).

Il y a donc un péché qui mène à la mort. Mais de quelle mort s’agit-il ? Car, en fin de compte, tout le monde finit éventuellement par mourir depuis Adam et Ève. Abraham, Isaac et Jacob sont morts aussi et Jésus a pourtant dit que l’Éternel est le Dieu des vivants : « Et quant aux morts, pour vous montrer qu’ils ressuscitent, n’avez-vous point lu dans le livre de Moïse, comment Dieu lui parla dans le buisson, en disant : Je suis le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob. Or, Il n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants » (Marc 12:26-27). Nous voyons donc qu’Abraham, Isaac et Jacob seront ressuscités et hériteront de la vie éternelle. Par conséquent, le « péché qui mène à la mort », et dont parle Jean, ne mène pas à la première mort qui touche tous les êtres humains sans distinction. Non, ce péché bien spécifique mène à la mort seconde, celle pour laquelle il n’y a pas de résurrection.

Le combat du chrétien

Cependant, avant d’étudier ce péché pour lequel il n’y a pas de pardon, examinons ce que l’on appelle « le combat du chrétien ». Cette lutte est encore bien mal comprise et peu expliquée dans les sermons du dimanche. Il y a beaucoup de confusion sur la nature du péché et le processus des tentations. Beaucoup de gens croient que « pécher par faiblesse », c’est essentiellement succomber à une tentation sous l’effet d’une impulsion momentanée, sur un coup de tête, en se laissant surprendre hors de garde sans avoir le temps de réfléchir. Mais il y a bien plus. Et c’est pourquoi lorsqu’ils sont tentés sur une période plus longue dans laquelle ils ont le temps de réfléchir et qu’ils commettent le péché en sachant fort bien qu’ils contreviennent à un commandement divin, beaucoup de gens se convainquent qu’ils ne pèchent plus par faiblesse, mais « volontairement », simplement parce qu’ils sont conscients de la transgression. Ils en concluent donc qu’il ne peut s’agir que d’un péché impardonnable.

Ce que ces personnes ignorent, c’est qu’un chrétien peut être faible à plus long terme, sur une période qui varie dans le temps. Car, voyez-vous, nous pouvons avoir, sur le plan spirituel, des passages à vide, des moments dans notre vie où nous succombons à répétition sans être capables de résister, et nous avons l’impression de nous retrouver au fond d’un gouffre.

Ce phénomène est le lot de tous les chrétiens. Nous passons tous par là. Cela survient souvent après quelque temps suivant notre conversion, quand notre premier amour et notre zèle ardent ont le souffle court et s’amoindrissent ; bien que nous en sachions assez pour comprendre le fondement du salut, nous avons néanmoins encore de la peine à saisir la manière de persévérer au travers des épreuves et à résister devant les tentations. Ces chrétiens mal équipés entrent dans un combat parfois féroce où, non seulement doivent-ils vaincre leurs impulsions naturelles, mais doivent aussi lutter « …contre les principautés, contre les puissances, contre les seigneurs du monde, gouverneurs des ténèbres de ce siècle, contre les malices spirituelles qui sont dans les airs » (Éphésiens 6:12), autrement dit, contre Satan, ses démons et les hommes méchants et influents du monde.

Cependant, ce combat se joue à l’intérieur de nous. Et dans ces circonstances, il ne s’agit pas d’un péché volontaire, bien que l’on en soit conscient, mais plutôt d’une faiblesse prolongée sur un laps de temps. On ne doit pas confondre cela avec le péché impardonnable. Il ne s’agit pas d’une rébellion ouverte contre Dieu, car le pécheur ressent toujours une profonde tristesse après la consommation de son péché et il ne désire que la force et le courage de demander pardon à Dieu pour sa faute.

Comprenons bien qu’il s’agit de la chair qui triomphe momentanément parce que l’homme intérieur n’est pas encore suffisamment fort. Ce que l’on vit alors est le combat du chrétien. Ce combat, l’apôtre Paul l’a décrit d’une façon remarquable dans son épître aux Romains, au chapitre 7, à partir du verset 14 :

« Car nous savons que la loi est spirituelle ; mais je suis charnel, vendu au péché. Car je n’approuve point ce que je fais, puisque je ne fais point ce que je veux, mais je fais ce que je hais. Or, si ce que je fais je ne le veux point, je reconnais par cela même que la loi est bonne. Maintenant donc ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire, en ma chair, il n’habite point de bien : vu que le vouloir est bien attaché à moi ; mais je ne trouve point le moyen d’accomplir le bien : car je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je ne veux point. Or, si je fais ce que je ne veux point, ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi au-dedans de moi, que quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends bien plaisir à la loi de Dieu quant à l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui combat contre la loi de mon entendement, et qui me rend prisonnier à la loi du péché, qui est dans mes membres. Ah ! misérable que je suis ! qui me délivrera du corps de cette mort ? Je rends grâce à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur. Je sers donc moi-même de l’entendement à la loi de Dieu, mais de la chair à la loi du péché » (Romains 7:14-25).

Prenez d’abord note que Paul n’a pas écrit au passé mais au présent, et qu’il vivait donc ce combat journellement après sa conversion. Pouvez-vous percevoir dans cette description le combat que vous livrez peut-être en ce moment même et qu’il vous semble toujours perdu d’avance ? L’homme intérieur dont parle Paul, c’est le nouvel homme que Dieu génère par Son Saint-Esprit. Paul ressentait la même chose que nous tous. À la fin de son exhortation, il s’exclame en réclamant la délivrance, tout comme le cri désespéré que lancent les chrétiens après une défaite au combat. Or, l’apôtre connaissait la réponse à sa question, car, par la grâce de Dieu habitant en lui, il savait que Dieu pouvait le délivrer en lui pardonnant et en lui donnant la force de se relever et de persévérer.

Il y a une erreur que les gens d’églises commettent régulièrement parce que des pasteurs ignorants les encouragent en ce sens. C’est d’essayer de changer leur nature humaine. La chose est impossible et ce n’est pas ce que Dieu exige de nous. La loi du péché existera toujours en notre chair. Voilà pourquoi elle est appelée à disparaître. Voyez ce que dit Paul, dans Romains 8:6-7 : « Or, l’affection de la chair est la mort ; mais l’affection de l’Esprit est la vie et la paix ; parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle ne se rend point sujette à la loi de Dieu, et aussi ne le peut-elle point. » La nature charnelle humaine est incapable de faire le bien ; il est inutile d’essayer de la changer et de l’améliorer. Lorsque nous ressusciterons, Dieu va nous donner un nouveau corps d’une nature parfaite et incorruptible (1 Corinthiens 15), qui ne sera pas habité par la loi du péché. Dieu ne changera pas notre nature charnelle, Il va nous en débarrasser !

Le Seigneur met en nous Son Esprit, c’est-à-dire, Sa puissance spirituelle qui engendre en nous un nouvel être, « l’homme intérieur », qui vient cohabiter avec notre nature charnelle. Mais l’homme intérieur dans le nouveau converti est comme un bébé naissant qui a besoin d’être nourri au lait spirituel des Écritures avant de grandir et d’en venir à la nourriture solide. C’est-ce dont l’apôtre Pierre a fait allusion dans sa première épître : « Désirez ardemment, comme des enfants nouvellement nés, de vous nourrir du lait spirituellement pur, afin que vous croissiez par lui » (1 Pierre 2:2).

Cependant, comme le bébé humain, le chrétien ne peut s’en tenir longtemps au seul régime du lait. Or, il y a beaucoup de croyants qui restent au lait pendant des années et ne grandissent dans la connaissance que très lentement et péniblement. Paul a vu ce problème chez certains frères hébreux et il leur dit ceci : « Car au lieu que vous devriez être maîtres, vu le temps, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne quels sont les rudiments du commencement des paroles de Dieu ; et vous êtes devenus tels, que vous avez encore besoin de lait, et non de viande solide. Or quiconque use de lait, ne sait point ce que c’est que la parole de la justice ; parce qu’il est un enfant ; mais la viande solide est pour ceux qui sont déjà hommes faits, c’est-à-dire, pour ceux qui, pour y être habitués, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal » (Hébreux 5:12-14).

Je dois dire, à la honte de plusieurs chrétiens qui ne passent pas assez de temps à étudier la Parole de Dieu et qui ne savent pas encore utiliser la puissance du Saint-Esprit, qu’ils ne boivent que du lait depuis des années ; et voilà pourquoi, dans le combat dont parle Paul, ils sont dépourvus, démunis, presque nus, ne sachant discerner le bien du mal, le vrai du faux, et ils se promènent d’un échec à l’autre devant les tentations.

C’est la raison pour laquelle vous trouverez ici une description simple et précise de la manière d’envisager le combat du chrétien de façon à ce que vous cessiez de la prendre pour une manifestation du péché impardonnable.

Seul Dieu le Père décide qui Il appelle, ce n’est pas l’homme qui va de lui-même vers Dieu, car l’homme charnel ne cherche pas Dieu. « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne le tire, et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:44). Puis, Dieu met en nous Son Esprit, Sa puissance spirituelle qui fait de nous un nouvel être, l’homme ou la femme intérieur(e) de nature spirituelle, et c’est cette nouvelle nature que nous avons dès lors la tâche de nourrir et de suivre. La nouvelle nature spirituelle aime Dieu parce qu’elle procède de Lui.

Ainsi, nous devenons des créatures en lesquelles se côtoient deux natures complètement opposées l’une de l’autre et qui s’affrontent journellement, l’une pour nous amener à faire le bien, l’autre pour nous faire tomber dans le mal. Le chrétien ne doit pas perdre son temps à changer sa nature humaine ; il doit plutôt apprendre à se laisser guider par l’Esprit de Dieu en lui et à cesser d’écouter sa nature charnelle.

La meilleure façon pour le chrétien de nourrir sa nature spirituelle, c’est d’étudier la Parole de Dieu . Jésus a dit, dans Jean 6:55 : « Car ma chair est une véritable nourriture, et mon sang est un véritable breuvage. » Christ Se servait de Sa chair et de Son sang comme symboles pour représenter la Parole, la Bible. Car n’oubliez pas que Jésus était la Parole faite chair et sang. En étudiant Sa Parole, nous mangeons Sa chair et buvons Son sang. Parce qu’Il a également dit : « Il est écrit : L’homme ne vivra point de pain seulement, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4:4).

En nourrissant notre homme intérieur avec la Parole de Dieu, nous nous approprions la pensée de notre Seigneur Jésus-Christ et nous évacuons les pensées charnelles du monde. Comprenez bien le procédé du salut. Les êtres humains naissent avec leur nature humaine charnelle uniquement. Dieu l’a voulu ainsi pour que l’homme vienne à comprendre qu’il ne peut accéder à la vie éternelle au moyen de cette seule nature. Lorsque le Père l’attire à Christ, il réalise qu’il existe un vrai moyen efficace d’avoir le salut qui mène à cette vie éternelle. Il doit recevoir la puissance de Dieu, accepter Jésus-Christ comme son Sauveur et cheminer en nouveauté de vie.

Mais le nouveau converti est dans l’enfance de sa nature spirituelle. Comme le corps physique qui a besoin d’être nourri pour grandir, ainsi la nouvelle nature spirituelle a besoin d’être nourrie pour grandir et se renforcer. Comme nous l’avons vu, il se nourrira d’abord du lait pur spirituel qui lui permettra d’assimiler les fondements élémentaires des Écritures. C’est d’ailleurs ce que le nouveau chrétien fait avec voracité quand il entame sa nouvelle vie spirituelle.

Mais bientôt, il se voit engagé dans le combat dont a parlé l’apôtre Paul. Satan sait très bien que c’est le moment pour lui d’attaquer ce petit chrétien encore mal aguerri afin de le faire tomber. Il n’est encore qu’au lait, sa nature spirituelle est frêle, il n’a pas encore l’expérience du combat et, devant la tentation, sa nature charnelle prendra souvent le dessus. Ce sont les premiers rounds du combat. Il faut donc du temps – plus ou moins selon la personnalité de chacun – pour nourrir sa nature spirituelle de manière à ce qu’elle sorte gagnante d’un round du combat. Le tout dépend du zèle et de l’ardeur que le chrétien met à étudier la Parole, à prier, à méditer, etc. Quand il aura bien compris les fondements élémentaires de la saine doctrine, il devra manger de la viande spirituelle solide pour devenir un homme fait qui sache différencier le bien du mal et dire non à sa nature charnelle.

Le chrétien ne doit pas nourrir sa nature charnelle. Satan s’en charge en générant les tentations. Comment s’y prend-il ? Êtes-vous confus concernant la nature d’une tentation ? Croyez-vous qu’une tentation surgit toujours subitement, sans crier gare, en vous prenant par surprise pour que vous réagissiez sur un coup de tête, sans réfléchir ? Un certain nombre de gens pensent que c’est ainsi que l’on pèche « par faiblesse ». Bien que ce genre de tentation existe effectivement, la panoplie du Diable est bien plus étendue.

Voici comment Paul décrit le modus operandi de Satan : « Et lorsque vous étiez morts [spirituellement] en vos fautes et en vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, suivant le train de ce monde, selon le Prince de la puissance de l’air, qui est l’esprit [Satan] qui agit maintenant avec efficace dans les enfants rebelles à Dieu ; entre lesquels aussi nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les désirs de la chair et de nos pensées ; et nous étions de notre nature des enfants de colère, comme les autres » (Éphésiens 2:1-3).

Évidemment, à l’époque de Paul, on ne connaissait pas les ondes radio, mais il fut possible à Paul de nous transmettre l’idée en employant l’expression « puissance de l’air » qui définit comment Satan agit sur les désirs de nos pensées charnelles et tente de nous influencer en diffusant vers notre cerveau des ondes maléfiques dans le but de jouer sur nos faiblesses particulières. Voilà comment opère l’Adversaire, car il ne peut nous apparaître et nous contacter directement. Dieu ne le lui permet pas.

Satan connaît nos faiblesses et s’y concentre. Or, plusieurs personnes inquiètes en ce qui a trait au péché impardonnable trébuchent sur le sens à donner au mot « faiblesse ». Comme je l’ai écrit un peu plus haut, ils croient que pécher par faiblesse est uniquement se faire prendre par surprise et succomber au péché avant d’en prendre vraiment conscience. Ils en déduisent ainsi que le péché conscient, prémédité, fait de manière « volontaire », n’est pas un péché par « faiblesse » et, à leurs yeux, cela s’avère bien plus grave. Donc, ne réalisant pas ce que veut dire « faiblesse », ils vivent dans la peur d’avoir commis le péché impardonnable.

Or, une faiblesse n’est pas la réaction du croyant face à la tentation, mais un défaut dans son caractère charnel. Par exemple, une personne peut avoir de la difficulté à résister aux désirs sexuels. C’est sa faiblesse. Alors, peu importe si la tentation arrive fortuitement ou qu’elle soit longuement mijotée, des deux manières la tentation s’attaque à sa faiblesse.

Conséquemment, tous les péchés sont le résultat d’une faiblesse. Tous, sans exception. Même si un péché est prémédité, il résulte d’une faiblesse enracinée dans notre nature charnelle. C’est cette nature qui VEUT pécher. Elle le veut d’une manière consciente et elle se montre volontairement faible devant la tentation. Le seul qui n’ait jamais péché par faiblesse, c’est notre Seigneur Jésus-Christ, parce qu’Il était SANS faiblesse. Il n’a pas hérité de la nature charnelle de l’homme, et « l’homme spirituel » Le remplissait parfaitement. « Car Celui que Dieu a envoyé annonce les paroles de Dieu ; car Dieu ne Lui donne point l’Esprit par mesure » (Jean 3:34). Tandis que nous, nous héritons de la nature charnelle depuis le péché d’Adam et Ève.

Alors, si une personne médite dans ses pensées sur un péché qu’elle a envie de commettre, c’est que Satan nourrit ses pensées charnelles par les ondes qu’il lance vers son cerveau et le chrétien, mal affermi, tombe dans le piège satanique et mijote des idées malsaines le poussant à se mettre en situation de pécher. Cette pauvre personne ne peut résister à cela de par ses propres forces.

C’est exactement le combat dont l’apôtre Paul parlait et qui se déroule entre le spirituel et le charnel. Et, invariablement, le chrétien qui perd ses combats à répétition le fait parce qu’il néglige de nourrir l’homme intérieur spirituel. Bien que l’Esprit l’avertisse qu’il s’apprête à commettre un péché, sa nature charnelle est encore trop forte et repousse les alertes de l’Esprit. Le combat peut s’étirer dans le temps, jusqu’à la consommation du péché. Puis, le chrétien se laisse aller au désespoir, c’est-à-dire, exactement là où voulait le voir Satan, car son but n’est pas tant de nous voir pécher comme de nous voir sombrer dans la désespérance et l’abandon. Alors, nous avons honte de nous présenter devant Dieu. Puis, une autre tentation arrive et nous succombons plus facilement ; et nous avons la sensation de nous trouver dans le sable mouvant et de nous enfoncer lentement.

La commission du péché, contrairement à ce que semblent croire un grand nombre de chrétiens, n’est pas le but ultime de Satan. Dans son plan de perdition, le péché est la première étape seulement. Il ne sert à rien à Satan de nous voir pécher si nous demandons immédiatement pardon à Dieu et nous relevons pour continuer notre cheminement spirituel. Ce que cherche Satan, c’est que nous cessions de demander pardon. Ensuite, que nous arrêtions de prier, de lire la Parole et de l’étudier. Il veut que nous ne nourrissions plus l’homme intérieur spirituel en nous jusqu’au point où nous voudrons le rejeter. Nous reparlerons de cela dans les explications au sujet du péché impardonnable.

Alors, ne sous-estimez pas la puissance de l’Esprit de Dieu en vous qui vous fera réaliser l’horreur de votre situation et qui vous rappellera sans cesse la quête du pardon de Dieu. Bien sûr, dans ces conditions, le chrétien a tendance à penser qu’il a tellement péché que le pardon est hors de portée et que la patience de Dieu doit être épuisée en ce qui le regarde. Mais il n’est écrit nulle part dans les Écritures que la patience de Dieu est à l’image de la patience des hommes. Bien au contraire, Dieu ne Se détourne jamais de Ses enfants au cœur contrit et brisé. Remarquez ce que Pierre avait demandé à Jésus concernant le pardon : « Seigneur, jusques à combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et je lui pardonnerai ? sera-ce jusqu’à sept fois ? Jésus lui répondit : je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à sept fois septante [soixante-dix] fois » (Matthieu 18:22). Donc, jusqu’à quatre cent quatre-vingt-dix fois et, de cette façon, Jésus voulait dire toujours. Croyez-vous que le Seigneur aurait demandé cela de Ses disciples si Dieu ne pouvait pas pardonner bien davantage ?

Avez-vous déjà entendu un père ou une mère dire à son enfant : « Je te pardonne pour cette fois, mais ne recommence plus, sinon… » ? Sinon quoi ? Sinon le parent reniera son enfant et le chassera de sa maison ? Bien sûr que non. Il ou elle veut dire « sinon je devrai te punir ». Et c’est ainsi que Dieu doit agir parfois lorsque Son enfant chrétien se ramollit devant les tentations et qu’il succombe à répétition. Dieu le punit un instant pour que le chrétien réfléchisse et mette de l’ordre dans sa vie, qu’il se repente en revenant vers Lui et qu’il rétablisse ses priorités sur des bases divines.

C’est précisément ce que le roi David a vécu dans l’affaire Urie, ce qui nous sert d’exemple vivant du combat chrétien. Certaines personnes pensent que David a commis ses péchés sur un coup de tête parce qu’elles ne peuvent dire que David avait commis le péché impardonnable étant donné son statut devant Dieu et le poste qu’il occupera dans le Royaume de Christ. D’ailleurs, Dieu qualifia ainsi David : « J’ai trouvé David, fils de Jessé, un homme selon mon cœur, et qui fera toute ma volonté » (Actes 13:22). Ici, Paul citait 1 Samuel 13:14. Imaginez si David avait commis le péché impardonnable, combien de passages des Écritures auraient dû être modifiées par Dieu avant leur rédaction. Néanmoins, ces personnes demeurent convaincues que les gens qui ont agi comme David ont bel et bien commis le péché impardonnable !

D’autres individus disent que le roi David ne possédait pas le Saint-Esprit parce que celui-ci n’aurait été rendu disponible qu’à partir de la Pentecôte. Alors, soit que ces gens-là veulent protéger une fausse doctrine (le dispensationalisme, par exemple), soit qu’elles ne connaissent ni ne lisent la Bible. Dans les deux cas, c’est lamentable.

Examinons donc ce que disent les Écritures. Jean-Baptiste est né six mois avant Jésus. Or, il est écrit, dans Luc 1:15 : « …car il [Jean-Baptiste] sera grand devant le Seigneur, et il ne boira ni vin, ni cervoise ; et il sera rempli du Saint-Esprit dès le ventre de sa mère. » Et quant à sa mère, justement : « Et il arriva qu’aussitôt qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, le petit enfant [Jean-Baptiste] tressaillit dans son ventre, et Élisabeth fut remplie du Saint-Esprit » (v. 41). Et notez que son père ne fut pas en reste : « Alors Zacharie, son père, fut rempli du Saint-Esprit et prophétisa » (v. 67). Et un peu plus loin, on lit ceci : « Or, voici, il y avait à Jérusalem un homme qui avait nom Siméon, et cet homme était juste et craignant Dieu ; et il attendait la consolation d’Israël [la venue du Messie], et le Saint-Esprit était EN lui » (Luc 2:25). Toutes ces personnes ont reçu le Saint-Esprit avant la Pentecôte, pendant qu’elles étaient sous l’Ancienne Alliance !

Alors se peut-il que le roi David ait eut le Saint-Esprit pour être un homme selon le cœur de Dieu ? Lisez ce qu’il a écrit dans le Psaume 51, juste après avoir commis ses péchés avec Bath-Sébah et contre Urie, son mari : « Ne me rejette point loin de ta face, et ne m’ôte pas ton Esprit-Saint » (v. 11). Ne croyez-vous pas que, pour demander à Dieu de ne pas lui ôter Son Esprit, il fallait d’abord que David le possède ? Oui, le Roi David avait le Saint-Esprit, et ce depuis l’onction d’huile que le prophète Samuel lui avait administrée pour le faire successeur de Saül.

Or, si nous lisons attentivement le compte-rendu de ses péchés avec Bath-Sébah et contre Urie, il est parfaitement clair que David n’a pas agi sous un coup de tête. Il a de toute évidence prémédité de coucher avec Bath-Sébah et de faire tuer Urie. Le coup était préparé. Il observa d’abord, du haut de sa terrasse royale, la belle dame qui prenait son bain. Puis, il élabora un plan pour faire tuer Urie pendant la guerre. On ne peut prétendre que David fut ignorant de ce qu’il faisait ou d’avoir été victime d’une « faiblesse passagère ». Ceux qui le croient se mentent à eux-mêmes et se montrent de mauvaise foi.

David était manifestement dans un creux spirituel. Il expérimentait un passage à vide, comme cela nous arrive à tous occasionnellement. Dans sa nature charnelle, il avait pour faiblesse de caractère la convoitise des femmes. La Bible nous dit qu’il a eu plusieurs épouses en même temps. Son fils Salomon, malgré sa légendaire sagesse, hérita de ce défaut à un point tel qu’il sombra dans le paganisme à la fin de sa vie.

En remarquant Bath-Sébah pour la première fois, un combat a dû faire rage en David. Mais il laissa sa nature charnelle prendre le dessus. Il savait fort bien qu’il allait commettre un péché, mais il n’arrivait pas à se tirer des griffes de la chair. Celle-ci a probablement mené David a se bâtir des excuses pour se donner raison d’agir comme il l’a fait. Nous savons ce que c’est. L’influence de Satan par la puissance de l’air. Combien de temps toute cette aventure a-t-elle duré ? La Bible ne le dit pas, mais la succession des événements du récit nous montre que cela a pu s’étendre sur des jours, voire des semaines. Toutefois, après la mort d’Urie, Dieu décida d’envoyer Son serviteur Nathan.

Pourquoi Dieu a-t-Il attendu que David ait commis ses péchés avant d’intervenir ? N’aurait-Il pas pu l’empêcher de tomber dans la tentation ? Mais alors, Il aurait interféré avec le libre choix de David, libre-choix qu’Il lui avait accordé dès sa naissance. Non, Dieu a laissé agir David parce qu’Il connaissait son cœur et savait qu’il allait éventuellement se repentir. L’Éternel voulait en profiter pour mettre par écrit une grande leçon qui allait profiter à de nombreuses générations de Ses enfants par la suite. Vous qui lisez ceci, vous êtes en train de prendre connaissance de ces leçons.

Quand Nathan se présenta devant le roi et lui fit comprendre que Dieu avait révélé à son prophète les péchés de David, celui-ci, rempli de honte, s’écria à Nathan : « J’ai péché contre l’Éternel » (2 Samuel 12:13).

Selon les critères de plusieurs, ce qu’a fait David aurait censé avoir été considéré comme un péché impardonnable et il aurait dû être condamné. Or, voici ce qui est écrit dans le même verset : « Nathan dit à David : Aussi l’Éternel a fait passer ton péché ; tu ne mourras point. » Non seulement Dieu a-t-Il pardonné à David, mais Il l’a fait immédiatement, dès que David eut confessé sa faute. Pourquoi ? Parce que Dieu regarde au cœur et connaît la pensée de l’homme. Dieu savait que, malgré ses fautes et ses faiblesses, David ne Le rejetterait jamais, qu’il avait une bonne attitude et agissait selon Son cœur. Oh, certains diront que David, en péchant de la sorte, n’a certainement pas fait la volonté de Dieu. Mais qu’elle est la volonté de Dieu ? Que nous ne péchions jamais ? Notre Créateur sait mieux que quiconque que cela nous est impossible à cause de notre chair. Alors, qu’est-ce que faire la volonté de Dieu ?

« Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés, et nous nettoyer de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous » (1 Jean 1:8-10). Jean faisait-il une différence entre « pécher avec la connaissance » ou « pécher sans la connaissance » ? Non, et il dit au verset suivant : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point ; que si quelqu’un a péché, nous avons un avocat envers le Père, savoir Jésus-Christ, le Juste » (1 Jean 2:1).

Voilà ce qu’est la volonté de Dieu. Si nous péchons – peu importe le péché et peu importe si nous avons la conscience de notre péché – nous nous présentons devant Son trône et nous Lui demandons en toute sincérité de nous pardonner et de nous rendre plus fort et plus sage lorsqu’une autre tentation surviendra. C’est ce que la Bible appelle « persévérer dans la foi ».

Satan agit toujours en contrefaçon de Dieu. Il nous tente pour que nous péchions, mais il ne s’arrête pas là. Il veut ensuite que nous nous découragions au point de ne pas nous présenter devant le trône de Dieu et Lui demander Son pardon. Et il voudrait que nous persévérions dans notre inertie jusqu’à devenir rebelle jusqu’à la toute fin et que nous soyons anéanti par la sentence du péché impardonnable. Au contraire, Dieu sait que nous allons tomber occasionnellement devant la tentation, mais ce qui Lui importe vraiment, c’est notre réaction face à cette défaite. Il veut nous voir persévérer à Lui demander Son pardon, à nous relever et à continuer notre cheminement spirituel jusqu’au retour de Christ. La persévérance dans la foi est plus importante que la défaite ou la victoire devant les tentations. C’est d’ailleurs cette persévérance qui nous amènera à pécher de moins en moins et à ressembler de plus en plus à notre Seigneur et Sauveur.

Cependant, dans l’exemple de David, Dieu nous donne aussi une autre leçon. Un père châtie son enfant pour que l’instruction pénètre plus profondément. Alors, même si Dieu a pardonné à David, Il l’a quand même puni sévèrement, suite à ses péchés, non seulement au bénéfice de David, mais également pour que cela serve aux enfants de Dieu à travers les âges.

Dieu nous accorde donc Son pardon lorsque nous nous présentons devant Lui aussi souvent que nous péchons et nous repentons. Mais lorsque la chose arrive à répétition à cause d’une faiblesse que nous n’arrivons à vaincre, Dieu n’hésitera pas à intervenir et à nous punir afin de nous secouer et nous amener à faire des changements importants dans notre vie. Un passage des Proverbes résume comment Dieu peut agir avec chacun de Ses petits enfants. En s’adressant aux parents, Il dit : « Applique ton cœur à l’instruction et tes oreilles aux paroles de science. N’écarte point du jeune enfant la correction ; quand tu l’auras frappé de la verge, il n’en mourra point. Tu le frapperas avec la verge, mais tu délivreras son âme du sépulcre » (Proverbes 23:12-14).

Dieu peut donc choisir de punir ou non un de Ses enfant s’Il juge que le besoin s’en fait sentir, mais Il ne refuse JAMAIS Son pardon à celui qui se repent avec sincérité. Le prix qu’Il a payé est trop grand pour que Sa patience soit aussi courte que celle des hommes.

Comment vaincre la nature charnelle par les exercices spirituels

Les péchés sont ainsi le résultat de nos faiblesses, des défauts de caractère que nous traînons dans notre chair. Satan connaît chacune de nos faiblesses et il s’attaque à notre chair pécheresse pour nous faire tomber. Il ne s’attaque pas à notre homme spirituel habité du Saint-Esprit. Il sait qu’il ne peut combattre l’Esprit de Dieu en nous. Alors il pousse notre nature charnelle à faire le sale boulot. Si nous ne sommes solidement ancrés au Rocher de notre salut, nous serons ballottés et nous tomberons.

Comment pouvons-nous sortir de ce maelstrom spirituel ? Comment pouvons-nous arriver à faire le bien que nous voulons faire et éviter le mal que nous ne voulons pas faire ? « Car sans moi, vous ne pouvez rien faire », a bien spécifié Jésus, dans Jean 15:5. Mais bien sûr ! Voilà précisément notre solution : Christ en nous peut vaincre la tentation qui nous assaille. Mais comment Le laisser agir ? La majorité des croyants connaissent déjà la réponse, mais en négligent la pratique.

  • Priez Dieu le Père en Lui confiant tous vos sentiments face aux tentations. Parlez-Lui comme vous parlez à un ami intime. Réalisez vraiment que Dieu connaît toutes vos pensées et le fond de votre cœur, car Il vous a fabriqué cellule par cellule et Il savait avant le début de la création qu’Il vous créerait, vous personnellement. Votre nom est écrit dans Son Livre de Vie depuis tout ce temps. Il sait ce que vous avez fait, ce que vous faites et ce que vous ferez dans l’avenir. Il est donc futile d’être embarrassé de Lui parler en toute franchise et de tout votre cœur, car Il est votre plus grand secours, votre aide infiniment précieuse et toute-puissante.
  • Lisez chaque jour la Parole de Dieu, lentement, en vous concentrant sur ce que vous lisez. Ce faisant, vous mangez le Pain de vie qui nourrit l’homme intérieur. Sans vous en rendre compte, vous assimilerez les pensées de Dieu et en viendrez peu à peu à changer votre vision du monde et des choses.
  • Chaque jour, étudiez la Parole de Dieu. Plus que la simple lecture, l’étude vous donnera la viande solide pour devenir un « homme fait et aguerri ». Écrivez dans un cahier les versets qui vous interpellent et les réflexions qu’ils vous suscitent. Cherchez les passages parlant d’un même sujet. Procurez-vous une concordance ou téléchargez un logiciel biblique pour vous aider dans vos recherches. Vous serez étonnés des progrès que vous ferez dans la compréhension des Écritures.
  • Plutôt que de mijoter une tentation à laquelle vous succomberez, méditez sur la pensée de Dieu concernant votre faiblesse ; réfléchissez aux conséquences de succomber à la tentation, sur le témoignage que vous rendez sur la terre, au scandale qu’occasionne votre chute, sur le mal que le péché vous fait subir personnellement ou fait subir à votre entourage. Analysez votre problème en ce sens plutôt que de perdre votre temps à rêvasser sur les plaisirs éphémères du péché.
  • Usez de sagesse, d’intelligence et de discipline pour éviter les occasions de pécher, les endroits inappropriés et les mauvaises relations avec des gens qui vous entraînent au mal. Cela voudra peut-être dire d’apporter des changements importants à votre style de vie, car un chrétien qui se détourne du monde ne fait plus toutes les choses malsaines qu’il faisait auparavant. Coupez les liens avec les personnes dont l’influence est néfaste. Nettoyez peu à peu votre vie. Dieu appelle Ses enfants à sortir de Babylone. Or, Babylone n’est pas un lieu précis, c’est la façon charnelle de vivre.

Nous pourrions appeler les points précités des exercices spirituels. Prenez l’exemple d’une personne qui a décidé de se mettre physiquement en forme parce que son tonus est trop faible et qu’elle manque d’énergie et de force. Elle se procure une méthode efficace d’entraînement éprouvé et débute ses séances. Au début, elle ressent de la fatigue, de la douleur et constate la faible performance de ses muscles. Elle est plusieurs fois tentée de tout laisser tomber, mais elle sait qu’elle doit persister. Alors elle continue et, à mesure que le temps passe, ses muscles se raffermissent et grossissent, ils acquièrent de la résistance et augmentent en performance. Peu à peu, la personne peut exécuter des séances plus intenses et plus longues. Elle s’aperçoit que, non seulement ses muscles ne lui font plus mal, mais ils ont maintenant tellement d’énergie qu’ils ont besoin d’exercices. Plus la personne avance et plus les séances sont faciles et bénéfiques.

Le même phénomène se produit quant aux exercices spirituels. Au début de vos études de la Bible, il se peut que vous ne compreniez pas grand-chose de ce que vous lisez, que vous vous lassiez et soyez tentés de tout laisser tomber. Mais si vous persévérez, les morceaux du grand casse-tête divins commenceront à se mettre en place et vous vous apercevrez que vous pensez de plus en plus en fonction de ce que vous voyez dans les Écritures. Vous serez bientôt à même de répondre aux questions que vous vous posiez au début. Vous saisirez la grande ligne directrice du Plan de Dieu pour les hommes. Vous ne voudrez plus abandonner cette Manne salvatrice et vos heures d’étude augmenteront pour votre plus grand bien.

S’il vous arrive encore parfois de tomber dans la tentation, vous ne désespérerez pas, car vous aurez les outils pour revenir plus fort, par la prière, la lecture et l’étude, la méditation et même par le jeûne dans les moments difficiles.

Cependant, ne vous faites pas l’illusion que vous devez « mériter » le pardon de Dieu. Les exercices spirituels que nous venons de voir ne vous méritent pas le salut. Ce sont des outils pour que vous persévériez dans le salut que Dieu vous donne gratuitement. Le salut ne vient pas des œuvres, il nous vient par la grâce que Dieu nous a faite de venir en chair sur terre pour payer à notre place l’amende encourue par nos péchés. Jésus-Christ, de par Sa justice parfaite, nous a mérité le pardon et le salut.

Alors, peu importe si le péché que vous avez commis vous dégoûte – et il doit vous dégoûter – cela ne doit pas vous empêcher de vous présenter humblement devant le Père au ciel pour recevoir le pardon qu’Il veut vous accorder. Ne Lui empêchez pas ce plaisir à cause de votre gêne mal placée. Il n’y a rien qui puisse ébranler Dieu ou Le surprendre. Plus votre péché est grave à vos yeux, plus Dieu sait jusqu’à quel point vous avez besoin de Lui, de son aide et de Son pardon pour avoir l’âme soulagée. Le découragement est une arme de Satan pour vous faire abandonner. Évitez ce piège en vous présentant promptement devant le trône de Dieu et en reprenant de plus bel vos exercices spirituels pour nourrir votre être intérieur rempli de l’Esprit.

Puis, allez de l’avant en ayant conscience que vous êtes à nouveau lavé et justifié aux yeux du Seigneur. « La justice, dis-je, de Dieu par la foi en Jésus-Christ, s’étend à tous et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a nulle différence, vu que tous ont péché, et qu’ils sont entièrement privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:22).

Le péché impardonnable

Le combat que mènent tous les chrétiens est la lutte que se livrent la nature charnelle et la nature spirituelle en chacun de nous. Cela n’a rien à voir avec le péché impardonnable. Toutefois, celui-ci existe bel et bien. Tous les péchés conduisent à la première mort. Mais ils sont effacés de devant Dieu lorsque nous nous présentons en prière devant Lui et que nous Lui demandons de les pardonner en appliquant le sang de notre Seigneur Jésus-Christ sur nos péchés. En persévérant dans cette démarche, nous revivrons en Lui dans la vie éternelle. Or, quel est ce péché singulier que Dieu ne pardonne pas et qui mène à la mort seconde mentionnée dans Apocalypse 20:14 ? « Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu : c’est la mort seconde. » De plus, nous voyons qui y seront jetés : « Mais quant aux timides, aux incrédules, aux exécrables, aux meurtriers, aux fornicateurs, aux empoisonneurs, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, qui est la mort seconde. (Apocalypse 21:8).

Mais n’avons-nous pas commis de ces péchés-là avant notre conversion et même après ? N’avons-nous pas été pardonnés ? Pourquoi Dieu nous aurait-Il pardonné si ces péchés mènent à la mort seconde ? Qu’est-ce qui fait que ces péchés pourraient devenir impardonnables ? Nous allons voir que, de par eux-mêmes, tous ces péchés sont pardonnables, mais ils peuvent devenir impardonnables si l’attitude du pécheur est mauvaise et persistante. Comment cela survient-il ?

Notre Seigneur nous a donné des indices importants sur la nature de ce péché. Voyons un passage généralement cité pour décrire le péché impardonnable. Les Pharisiens n’aimaient pas l’attention que la foule portait aux Paroles et aux miracles de Jésus-Christ et ils ne rataient aucune occasion pour Le critiquer, Le dénigrer et Le décrier.

« Mais les Pharisiens ayant entendu cela, disaient : celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons. Mais Jésus connaissant leurs pensées, leur dit : tout Royaume divisé contre soi-même sera réduit en désert ; et toute ville, ou maison, divisée contre soi-même ne subsistera point. Or si Satan jette Satan dehors, il est divisé contre soi-même ; comment donc son Royaume subsistera-t-il ? Et si je chasse les démons par Béelzébul, par qui vos fils les chassent-ils ? c’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, certes le Royaume de Dieu est venu jusqu’à vous. Ou, comment quelqu’un pourra-t-il entrer dans la maison d’un homme fort, et piller son bien, si premièrement il n’a lié l’homme fort ? et alors il pillera sa maison. Celui qui n’est point avec moi, est contre moi ; et celui qui n’assemble point avec moi, il disperse. C’est pourquoi je vous dis, que tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes ; mais le blasphème contre l’Esprit ne leur sera point pardonné. Et si quelqu’un a parlé contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais si quelqu’un a parlé contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni en ce siècle, ni en celui qui est à venir » (Matthieu 12:24-32).

Voyons maintenant Marc 3:28-30 qui nous donne des renseignements additionnels. « En vérité je vous dis, que toutes sortes de péchés seront pardonnés aux enfants des hommes, et aussi toutes sortes de blasphèmes par lesquels ils auront blasphémé ; mais quiconque aura blasphémé contre le Saint-Esprit, n’aura jamais de pardon, mais il sera soumis à une condamnation éternelle. Or c’était parce qu’ils disaient : il est possédé d’un esprit immonde. »

Puis, Luc 12:8-10 jette encore plus de lumière sur ces paroles de Jésus : « Or je vous dis, que quiconque me confessera devant les hommes, le Fils de l’homme le confessera aussi devant les Anges de Dieu. Mais quiconque me reniera devant les hommes, il sera renié devant les Anges de Dieu. Et quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura blasphémé contre le Saint-Esprit, il ne lui sera point pardonné. »

Nous avons donc tous les éléments pour comprendre ce que voulait dire Jésus par le blasphème contre l’Esprit. Commençons tout d’abord par le passage de Luc où Christ dit : « …quiconque me confessera devant les hommes, le Fils de l’homme le confessera aussi devant les Anges de Dieu ». Confesser Jésus devant les hommes, c’est témoigner ouvertement devant les hommes que Jésus est le Sauveur, le seul moyen de salut, comme l’a déclaré l’apôtre Pierre devant la foule : « Sachez, vous tous et tout le peuple d’Israël, que ç’a été au Nom de Jésus-Christ le Nazarien, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts ; c’est, dis-je, en son Nom, que cet homme qui parait ici devant vous, a été guéri. C’est cette Pierre, rejetée par vous qui bâtissez, qui a été faite la pierre angulaire. Et il n’y a point de salut en aucun autre : car aussi il n’y a point sous le ciel d’autre Nom qui soit donné aux hommes par lequel il nous faille être sauvés » (Actes 4:10-12)

Alors, si confesser le Fils de l’homme veut dire témoigner que le salut se trouve en Jésus-Christ seul, par opposition, renier le Fils de l’homme, Jésus-Christ, c’est donc nier devant les hommes que Jésus-Christ est la voie du salut. Or, dans Luc 12, renier le Christ est distingué de « parler contre le Fils de l’homme » parce que ceci peut être pardonné. Cependant, renier le Fils de l’homme est l’équivalent de blasphémer contre le Saint-Esprit. Et cela ne sera pas pardonné.

Dans le passage de Marc 3, nous voyons que tous les péchés seront pardonnés, et même tous les blasphèmes, car, dans le passage de Matthieu 12, il est bien écrit « tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes » ; donc, « toutes sortes de péché » veut bien dire « tout péché ». Toutefois, le « blasphème contre le Saint-Esprit » c’est-à-dire, comme nous venons de le voir dans Luc 12, « renier le Fils de l’homme devant les hommes », « n’aura point de pardon ». Et nous voyons aussi que « blasphémer contre l’Esprit », c’est « parler contre le Saint-Esprit », et donc, du même fait, « renier le Fils de l’homme », Jésus-Christ.

Les athées et les membres des autres religions renient-ils Jésus-Christ ? Il est évident qu’ils ne croient pas que Jésus-Christ soit le Messie, et certains iront même jusqu’à le blasphémer ; mais, alors pourquoi ? Premièrement, ils ne connaissent pas le Christ et, deuxièmement, ils n’ont pas le Saint-Esprit pour les éclairer. Voilà pourquoi ceux qui condamnent les Pharisiens qui ne reconnaissaient pas le Christ en Jésus, et croyaient qu’Il faisait des miracles au nom de Satan, sautent trop vite aux conclusions. N’oubliez pas qu’après la Pentecôte, « …un grand nombre aussi de sacrificateurs obéissaient à la foi » (Actes 6:7).

Jésus n’a pas dit aux Pharisiens que c’étaient eux qui avaient blasphémé contre le Saint-Esprit, « C’était parce qu’ils disaient : Il est possédé d’un esprit immonde » qu’Il en a profité pour enseigner une distinction importante.

Bien sûr, si nous n’avions que ces trois passages pour expliquer ce qu’est le blasphème contre le Saint-Esprit, il nous serait encore difficile de comprendre ; mais il existe d’autres passages pour nous éclairer davantage. Jésus a utilisé de nombreuses paraboles et des comparaisons pour enseigner Ses disciples. Or, dans ces paraboles, le Christ prenait souvent l’occasion pour insérer des instructions qui, à prime abord, ne semblaient pas avoir un rapport avec le sujet principal dont Il traitait.

En voici deux où Il a introduit des renseignements concernant le péché impardonnable. Mais la plupart des gens ne font pas le lien, car ils sont uniquement concentrés sur l’objet principal de la parabole. Commençons par Luc 19:11-27. Dans ce passage, Jésus conte la parabole des dix marcs d’argent distribués à dix des serviteurs d’un seigneur.

« Et comme ils entendaient ces choses, Jésus poursuivit son discours, et proposa une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient qu’à l’instant le Règne de Dieu devait être manifesté. Il dit donc : un homme noble [Jésus-Christ] s’en alla dans un pays éloigné [le ciel], pour se mettre en possession d’un Royaume [le Royaume de Dieu sur terre à venir bientôt], mais dans la vue de revenir. Et ayant appelé dix de ses serviteurs [des disciples et des pasteurs], il leur donna dix marcs d’argent [des dons spirituels] et leur dit : Faites-les valoir jusqu’à ce que je vienne. [Mais remarquez bien ce qui suit.] Or ses citoyens [les Juifs et les anciens] le haïssaient : c’est pourquoi ils envoyèrent après lui une députation, pour dire : nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. Il arriva donc après qu’il fut retourné, et qu’il se fut mis en possession du Royaume, qu’il commanda qu’on lui appelât ces serviteurs à qui il avait confié son argent, afin qu’il sût combien chacun aurait gagné par son trafic. » Vient ensuite la revue des serviteurs par le maître et son appréciation de la fructification de son argent.

Reprenons au verset 20 : « Et un autre vint, disant : Seigneur, voici ton marc que j’ai tenu enveloppé dans un linge ; car je t’ai craint, parce que tu es un homme sévère; tu prends ce que tu n’as point mis, et tu moissonnes ce que tu n’as point semé. [Voilà bien l’attitude d’un homme qui ne veut pas servir Dieu.] Et il lui dit : méchant serviteur, je te jugerai par ta propre parole [Dieu va juger cet homme selon le choix qu’il aura librement fait de Le rejeter] : tu savais que je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai point mis, et moissonnant ce que je n’ai point semé [c’est l’opinion que ce genre d’homme se fait de Dieu] ; pourquoi donc n’as-tu pas mis mon argent à la banque, et à mon retour je l’eusse retiré avec l’intérêt ? [Il a refusé de faire fructifier les dons spirituels que Dieu lui avait donnés afin d’évangéliser et de porter témoignage.] Alors il dit à ceux qui étaient présents : Ôtez-lui le marc, et donnez-le à celui qui a les dix. Et ils lui dirent : Seigneur, il a dix marcs. Ainsi je vous dis, qu’à chacun qui aura, il sera donné ; et à celui qui n’a rien, cela même qu’il a, lui sera ôté. Au reste, amenez ici ces ennemis qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les devant moi. » C’est cette petite instruction que les gens survolent sans en percevoir tout le sens.

Voilà pourtant ce qui explique le péché impardonnable et sa conséquence éternelle. Quelque personne que ce soit qui, en toute connaissance de cause et de façon volontaire et délibérée, persiste jusqu’à la fin à refuser que le Christ-Roi règne sur elle est vouée à la seconde mort qui est éternelle. Ce sont ces gens-là qui seront jetés dans le feu de la géhenne.

Pour Se faire bien comprendre de Ses disciples, Jésus a utilisé une autre parabole que nous allons aussi examiner. Il est écrit, dans Matthieu 21:33-46 :

« Ecoutez une autre similitude : il y avait un père de famille [Dieu le Père] qui planta une vigne [le peuple élu], et l’environna d’une haie [la loi], et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; puis il la loua à des vignerons [les Lévites, les sacrificateurs, puis les pharisiens, les scribes et les anciens], et s’en alla dehors. Et la saison des fruits étant proche, il envoya ses serviteurs [les premiers prophètes] aux vignerons, pour en recevoir les fruits. Mais les vignerons ayant pris ses serviteurs, fouettèrent l’un, tuèrent l’autre, et en assommèrent un autre de pierres. Il envoya encore d’autres serviteurs [les petits prophètes jusqu’à Zacharie et Malachie] en plus grand nombre que les premiers, et ils leur en firent de même. Enfin, il envoya vers eux son propre fils [Jésus-Christ, Emmanuel], en disant : ils auront du respect pour mon fils. Mais quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux : celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le [“Crucifie-Le !”], et saisissons-nous de son héritage [le Royaume de Dieu]. L’ayant donc pris, ils le jetèrent hors de la vigne [Jésus fut crucifié hors des murs de Jérusalem], et le tuèrent. Quand donc le Seigneur de la vigne sera venu [le retour du Christ-Roi], que fera-t-il à ces vignerons ? Ils [les Pharisiens de l’époque de Jésus qui s’apprêtaient à le tuer] lui dirent : il les fera périr malheureusement comme des méchants, et louera sa vigne à d’autres vignerons [les pasteurs de la véritable Église], qui lui en rendront les fruits en leur saison. Et Jésus leur dit : n’avez-vous jamais lu dans les Ecritures : “la pierre [Jésus-Christ] que ceux qui bâtissent ont rejetée, est devenue la maîtresse pierre du coin ; ceci a été fait par le Seigneur, et c’est une chose merveilleuse devant nos yeux” ? C’est pourquoi je vous dis, que le Royaume de Dieu vous sera ôté [le Royaume a été ôté des mains des Juifs qui voulaient s’en emparer sans avoir Dieu comme Roi, et il a été donné à l’Église des croyants en Christ qui acceptent joyeusement que Celui-ci soit leur Roi et Maître], et il sera donné à une nation qui en rapportera les fruits. Or celui qui tombera sur cette pierre en sera brisé ; et elle écrasera celui sur qui elle tombera. Et quand les principaux Sacrificateurs et les Pharisiens eurent entendu ces similitudes, ils connurent qu’il parlait d’eux. Et ils cherchaient à se saisir de lui, mais ils craignirent les troupes, parce qu’on le tenait pour un Prophète. »

Dans le passage de Matthieu, comme dans celui de Luc, il s’agit d’une race de vipères (c’est Christ Lui-même qui les appelle ainsi) qui, non seulement refuse le règne de Christ sur elle, mais veut aussi s’emparer du Royaume de Dieu… sans Dieu ! Leurs traditions (le Talmud babylonien et la Kabbale) leur promettent qu’il y aura une Utopie juive, un Nouvel Ordre Mondial dans lequel les Juifs seront leur propre Messie et règneront sur tous les Gentils.

Rendus à ce point, ils savent pertinemment qu’ils combattent Dieu en face et n’en tirent que de l’orgueil, sans ressentir aucun repentir. Or, sans ce repentir, Dieu ne peut leur pardonner contre leur gré, Il ne fera pas entrer dans son Royaume quelqu’un qui ne veut pas y être. Ils ont été créés avec le libre-choix et ils choisissent de dire non au salut de Dieu. Il va donc respecter leur choix et les renvoyer au néant d’où ils ont été tirés.

Nous voyons nettement que le péché impardonnable n’est pas un péché comme les autres ; mais c’est une attitude, un comportement général, une disposition d’esprit bien arrêtée chez ceux qui ont pour père le Diable de qui ils copient la rébellion ouverte. Nous allons voir un peu plus loin que Satan est l’exemple « par excellence » de l’être qui commet le péché impardonnable par son attitude vaniteuse, incroyablement orgueilleuse et qui refuse toute forme de soumission à son propre Créateur. Satan et consorts n’accepteront jamais de s’humilier devant Dieu et d’admettre qu’ils ont eu lamentablement tort. C’est l’attitude dont les apôtres nous mettent en garde.

Le Saint-Esprit est le signe en nous que nous reconnaissons la souveraineté de Dieu dans notre vie. Cependant, nous conservons notre libre-choix. Voilà pourquoi Dieu a créé l’homme de matière physique périssable. À un moment donné précis de notre vie, Dieu Se manifeste à nous et nous appelle au salut, nous faisant comprendre que, sans Son aide, sans son Saint-Esprit, il nous est impossible d’accéder à la vie éternelle qu’Il nous offre de façon gratuite. C’est alors que nous devons user de notre libre-choix :

  • Dire « oui », recevoir Son Esprit en nous et reconnaître Sa souveraineté sur nous, accepter qu’Il applique le sang de Son Fils sur nos péchés pour les effacer, persévérer jusqu’à la fin dans la foi et, ultimement, régner après la Résurrection comme rois sous la gouverne du Christ-Roi ; ou…
  • Dire d’abord « oui » à l’appel de Dieu et recevoir Son Esprit, mais cesser éventuellement de s’en servir, se rebeller contre la souveraineté de Dieu et refuser Sa gouverne dans notre vie en se disant que personne ne viendra nous dicter notre conduite. C’est un péché de nature impardonnable ; ou…
  • Dire « non » à l’appel manifeste de Dieu au salut, refuser Son Esprit sous prétexte que l’on ne veut pas que Dieu règne sur soi. C’est un péché de nature impardonnable parce que la personne refuse le pardon à cause du même orgueil démesuré qui habite Satan, le Diable.

Beaucoup de chrétiens sont encore confus quant à la nature du Saint-Esprit. En grande partie, cela est dû au fait qu’ils ont adopté le faux concept de la trinité. Mais le Saint-Esprit n’est pas une personne distincte : c’est la puissance de la pensée de Dieu. Notez bien ceci : si le Saint-Esprit était une Personne, eh bien, selon Matthieu 1:20, c’est lui qui serait le père de Jésus et non pas le Père Lui-même : « Mais comme il pensait à ces choses, voici, l’ange du Seigneur lui apparut dans un songe, et lui dit : Joseph, fils de David, ne crains point de recevoir Marie, ta femme : car ce qui a été conçu en elle, est du Saint-Esprit. »

En recevant le Saint-Esprit, le croyant est régénéré, son homme intérieur spirituel est engendré et il ou elle devient fils ou fille de Dieu. C’est ainsi le sceau spirituel par lequel le croyant démontre son appartenance au Seigneur, le Christ-Roi. Voilà pourquoi le blasphème contre le Saint-Esprit est le fait de rejeter le sceau d’appartenance à Dieu, mépriser Sa souveraineté dans notre vie et prendre le même chemin que Lucifer qui a chuté et est tombé du ciel pour devenir Satan. Dans le même sens, l’homme est aussi tombé la première fois lors du premier péché qu’il a commis dans sa vie. Il est tombé sous le coup de la condamnation. Mais Dieu a pourvu au moyen de le relever par le sacrifice de Christ. Or, si, après avoir été relevé, l’homme rejette volontairement le sacrifice pour retomber dans une vie de péchés, il n’y aura pas de pardon parce qu’il n’y a pas d’autre sacrifice. Comme Satan, ce pécheur refusera de demander pardon pour ses péchés. Car il ne croit plus que ce qu’il fait soit mal ; il remet en doute la prérogative de Dieu de lui interdire de faire tout ce que sa chair désire et qu’Il ait autorité sur lui. C’est une rébellion satanique qui nie que Dieu ait tous les droits de décréter ce qui est bien et ce qui est mal

« s’ils retombent… »

Hébreux 6:4-6 et 10:26-32 sont assurément des passages clés expliquant le péché impardonnable. Malheureusement, un manque de compréhension de certaines doctrines fondamentales des Écritures embrouille un grand nombre de croyants et les empêche d’en faire une lecture correcte. Citons donc ces versets :

« Or, il est impossible que ceux qui ont été une fois illuminés, et qui ont goûté le don céleste, et qui ont été faits participants du Saint-Esprit, et qui ont goûté la bonne Parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir ; s’ils retombent, soient changés de nouveau par la repentance, vu que, quant à eux, ils crucifient de nouveau le Fils de Dieu, et l’exposent à l’opprobre » (Hébreux 6:4-6).

La plupart des gens qui lisent ces versets sont portés à fixer leur attention principalement sur deux éléments : « participants du Saint-Esprit » et « s’ils retombent ». C’est avec raison que la majorité s’entend pour dire que les personnes dont parle Paul ont effectivement reçu le Saint-Esprit. Mais ceux qui croient au calvinisme ou à une variante du salut inconditionnel, s’y refusent parce que cela démolit leur fausse croyance. Le verset est pourtant bien clair.

Cependant, l’expression « s’ils retombent » est automatiquement interprétée comme « si quelqu’un pèche à nouveau ». Voilà pourquoi le passage en entier leur semble si problématique, difficile à comprendre et encore plus à expliquer. Paul ne dit pas « s’ils retombent dans le péché » ; il dit simplement « s’ils retombent ». Ce sont les hommes qui ajoutent « dans le péché » à leur interprétation. Ils prennent pour acquis qu’il ne peut s’agir de rien d’autre. Ils lisent donc la suite, « qu’ils soient changés de nouveau par la repentance », sans en saisir le sens.

Détaillons le passage. Voyons de qui parlait Paul. Lorsque Dieu appelle une personne, celle-ci est illuminée par des vérités divines qui lui sont révélées, une connaissance nouvelle qui lui fait prendre conscience que Dieu existe réellement, et alors, elle goûte le don céleste du salut lui étant offert grâce au sacrifice de Christ sur la croix. Se repentant, elle se fait baptiser et reçoit le don inestimable du Saint-Esprit (Actes 2:38). Elle mange la Parole avec avidité et anticipe avec joie son entrée dans le Royaume de Dieu.

Donc, Paul parle d’une personne qui se convertit et devient fils ou fille de Dieu. Puis, Paul émet l’hypothèse d’une tragique éventualité : la perte de son salut. Paul parle de la possibilité qu’une personne pourrait retomber et qu’il lui serait alors impossible d’être à nouveau changée par la repentance. Étant donné que Paul dit « s’ils REtombent », c’est qu’ils sont d’abord tombés une première fois. Personne ne se souvient du premier péché qu’il a commis. Mais ce péché nous a effectivement fait tomber, mais dans quoi ? S’il s’agissait du péché, le deuxième que nous avons commis nous aurait déjà fait « retomber », et nous serions « retombés » des milliers de fois depuis lors. Même après notre conversion, quand Dieu nous a pardonné tous nos péchés passés, nous avons encore commis des péchés, et nous en commettons toujours, car notre combat n’est pas terminé contre notre nature charnelle. Alors, est-il sensé de dire que « retomber » veut dire « pécher à nouveau » puisque nous avons tous péché au moins une fois depuis notre conversion ? Quelle serait la conclusion logique et simple d’une telle conception ? Selon cette interprétation, PERSONNE ne pourrait être sauvé, car tous ont RE-péché.

Mais que veut dire Paul ? Qu’est-il donc arrivé lorsque nous avons péché pour la première fois et que l’iniquité fut trouvée en nous ? Essentiellement la même chose qu’avec Adam et Ève : NOUS SOMMES TOMBÉS SPIRITUELLEMENT MORTS !

En parlant des hommes non convertis, Jésus a dit : « Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts » (Matthieu 8:22). Étant donné qu’un mort physique ne peut enterrer un cadavre, Jésus parlait de toute évidence des morts spirituels. Et Il poursuivit avec constance dans cette ligne de pensée au travers de Ses paroles. « En vérité, en vérité je vous dis : que celui qui entend ma parole, et croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et il ne sera point exposé à la condamnation, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5:24). L’apôtre Paul l’avait fort bien compris et appliquait ce concept véridique dans ses écrits : « Car si par l’offense d’un seul la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce, et du don de la justice, régneront en vie par un seul, qui est Jésus-Christ … Afin que comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour conduire à la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 5:17, 21). L’apôtre Jean l’avait aussi très bien saisi : « En ce que nous aimons nos frères, nous savons que nous sommes transférés de la mort à la vie : celui qui n’aime point son frère, demeure en la mort » (1 Jean 3:14).

Jésus et Ses apôtres parlaient évidemment de ceux qui sont tombés spirituellement morts. Un cadavre ne commet pas de péchés. Mais les morts spirituels sont ceux qui sont tombés dans le péché sans avoir été relevés. Et c’est ce que nous étions tous avant notre réconciliation avec Dieu par la foi dans le sacrifice de Christ. Notre état a donc été changé lors de notre repentance. C’est ce qu’explique fort bien l’apôtre Paul quand il dit : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, par Sa grande charité de laquelle Il nous a aimés ; lors, dis-je, que nous étions morts en nos fautes, Il nous a vivifiés ensemble avec Christ, par la grâce duquel vous êtes sauvés » (Éphésiens 2:4-5).

Pour que vous saisissiez bien que Paul parlait de morts spirituels, voyez ce qu’il a dit aux Romains, juste avant le passage cité plus haut : « Car si, lorsque nous étions ennemis nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils, beaucoup plutôt étant déjà réconciliés, serons-nous sauvés par Sa vie » (Romains 5:10). Pour Paul « morts dans nos fautes » équivaut à « ennemis de Dieu ». Les cadavres physiques ne sont ennemis de personne ; les ennemis sont ceux qui ne sont pas réconciliés avec Lui ; spirituellement, ils sont sans vie.

Donc, quelque temps après notre naissance physique, le péché fut trouvé en nous et nous n’avions que notre nature charnelle pour combattre contre… notre nature charnelle. Mission impossible ! Sans le savoir à ce moment-là, nous avons crucifié le Fils de Dieu pour notre propre compte. Nous sommes alors TOMBÉS dans la mort spirituelle. Mais, bien des années plus tard, Dieu S’est manifesté à nous et Il nous a réconciliés avec Lui grâce à la mort physique de Son Fils. Alors, en mettant Son Esprit en nous, Dieu a engendré une nouvelle créature, l’homme intérieur, d’une nature spirituelle et Il nous a vivifiés par la repentance.

Toutefois, s’il advenait que nous retombions morts spirituellement, après avoir été réconciliés avec Dieu, nous ne pourrions être changés à nouveau par la repentance, car nous crucifierions à nouveau le Fils de Dieu. Or, il n’y a pas de second sacrifice de Christ, le premier ayant été amplement suffisant.

C’est exactement dans ce même sens que Paul a écrit aux Hébreux, un peu plus loin, au chapitre 10, des versets 26 à 32 : « Car si nous péchons volontairement [c’est-à-dire, si nous retombons volontairement et consciemment dans la mort spirituelle] après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés ; mais une attente terrible de jugement [la seconde mort physique], et l’ardeur d’un feu qui doit dévorer les adversaires. Si quelqu’un avait méprisé la loi de Moïse, il mourait sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins. De combien plus grand tourment pensez-vous donc que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu et qui aura tenu pour une chose profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié et qui aura outragé l’Esprit de grâce ? Car nous connaissons Celui qui a dit : ”C’est à moi que la vengeance appartient, et je le rendrai, dit le Seigneur”. Et encore : ”Le Seigneur jugera Son peuple”. C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. Or, rappelez dans votre mémoire les jours précédents durant lesquels, après avoir été illuminés, vous avez soutenu un grand combat de souffrance [le combat entre la nature spirituelle et la nature charnelle]. »

Si vous comprenez convenablement le passage d’Hébreux 6, celui-ci devient clair et limpide. L’expression « si nous péchons volontairement » signifie que nous rejetons la vie de combat spirituelle et retournons à la mort spirituelle dont nous avions été relevés auparavant par le sacrifice de Christ ; nous voulons retourner à un style de vie de péchés sans plus chercher à nous en repentir. Nous nous mettons, non plus seulement à transgresser la loi de Christ, mais nous commençons à la mépriser, ce qui est beaucoup plus grave, car cela entraîne la mort seconde. Alors, Paul dit que, si ceux qui méprisaient la loi de Moïse, c’est-à-dire qui, non seulement la transgressaient, mais en plus ne voulaient plus vivre sous elle, mouraient sans miséricorde, imaginez ceux qui méprisent maintenant la loi de Christ de la Nouvelle Alliance et la rejettent en bloc, quel sera leur sort ? Il s’agit de plus qu’une transgression, consciente ou non ; il est littéralement question de fouler aux pieds le sacrifice du Fils de Dieu qui nous avait auparavant rachetés, profaner Son précieux sang qui avait jusque-là effacé tous nos péchés, faire outrage au Saint-Esprit de Dieu qui nous guidait jusqu’alors. Il s’agit d’autre chose que de simplement succomber à une tentation.

Voilà l’explication du péché impardonnable. La personne qui se rend jusque-là après avoir été convertie se donne la mort spirituellement alors qu’elle avait été vivifiée par l’Esprit. Elle le fait de manière volontaire en décidant de rejeter le Plan de salut de Dieu. Elle ne veut plus en faire partie. Vous conviendrez avec moi que c’est de la pure folie. Mais semble-t-il qu’il y aura des hommes et des femmes qui se seront rendus jusque-là. Quant à les identifier, seul Dieu peut en juger, car Il regarde au fond du cœur de chacun de nous.

C’est pourquoi l’apôtre Jean a écrit que nous ne pouvons pas prier pour ce péché-là, car cette affaire reste entre Dieu et la personne qui en est coupable. Mais nous devons nous demander ce qui pousse quelqu’un à en venir à prendre une décision aussi létale. Nous allons examiner quelques versets qui amènent une réponse. Nous verrons que l’orgueil, ce sentiment de vanité qui envahit le cœur des hommes, est au centre de cette attitude de rébellion. Nous avons dit que Satan est l’exemple numéro un de ce comportement aux conséquences irrévocables.

« Fils d’homme, prononce à haute voix une complainte sur le Roi de Tyr, et lui dis : ainsi a dit le Seigneur l’Eternel : toi à qui rien ne manque, plein de sagesse, et parfait en beauté ; Tu as été en Héden le jardin de Dieu ; ta couverture était de pierres précieuses de toutes sortes, de Sardoine, de Topaze, de Jaspe, de Chrysolithe, d’Onyx, de Béryl, de Saphir, d’Escarboucle, d’Emeraude, et d’or ; ce que savaient faire tes tambours et tes flûtes a été chez toi ; ils ont été tous prêts au jour que tu fus créé. Tu as été un Chérubin, oint pour servir de protection ; je t’avais établi, et tu as été dans la sainte montagne [gouvernement] de Dieu ; tu as marché entre les pierres éclatantes. Tu as été parfait en tes voies dès le jour que tu fus créé, jusqu’à ce que la perversité a été trouvée en toi. Selon la grandeur de ton trafic on a rempli le milieu de toi de violence, et tu as péché ; c’est pourquoi je te jetterai comme une chose souillée hors de la montagne de Dieu [chassé du gouvernement de Dieu], et je te détruirai d’entre les pierres éclatantes, ô Chérubin ! qui sers de protection. Ton cœur s’est élevé à cause de ta beauté, tu as perdu ta sagesse à cause de ton éclat ; je t’ai jeté par terre, je t’ai mis en spectacle aux Rois, afin qu’ils te regardent. » (Ézéchiel 28:12-17).

Nous avons ici la description de ce qui s’est passé lorsque Lucifer, alors la plus belle création de Dieu, a littéralement créé le mal. Son incomparable beauté lui est montée à la tête et un nouveau sentiment, que personne n’avait jamais ressenti auparavant, s’est emparé de son esprit en le lui pervertissant au point qu’il s’est soulevé contre son Créateur et a fomenté un coup d’état. Il a convaincu un tiers des anges de le suivre dans sa folie des grandeurs. Mais, dans Son infinie puissance, Dieu les a chassés du ciel. Et Satan, l’Adversaire, est tombé en entraînant ses démons avec lui.

Cet être surnaturel avait perdu le sens de la soumission et de l’humilité. Il avait créé l’orgueil, la source de sa rébellion contre Dieu. Qu’est-ce que l’orgueil ? N’est-ce pas le sentiment d’être supérieur à ce que l’on est réellement, une vision faussée de sa propre position, la croyance d’être plus intelligent que les autres ? Lucifer s’est fait une opinion de lui-même enflée par le fait qu’il était parfait en beauté, en sagesse et en intelligence. Il s’est cru plus grand que Dieu Lui-même et se croyait en droit de prendre Sa place.

« Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles [les anges] de Dieu : je siégerai sur la montagne [le gouvernement]  de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut. Mais tu es descendu dans le Sépulcre, dans les profondeurs du tombeau ! » (Ésaïe 14:12-15).

Après son péché, Lucifer, devenu dès lors Satan le Diable, est tombé du ciel, il a été abattu à terre et, finalement, il est descendu dans le sépulcre, les profondeurs du tombeau, c’est-à-dire, les bas-fonds de la terre, l’abîme sans fond. Il est tombé au sens littéral et aussi au sens spirituel. Lucifer est mort spirituellement. Et l’homme qui commet son premier péché meurt donc aussi spirituellement. Comme Adam et Ève qui, suite à leur péché, sont morts spirituellement. Cependant, s’il n’y a aucun salut pour le Diable et les démons, l’homme peut être relevé et vivifié.

En tant que Parole de Dieu, Jésus a vu tomber Satan : « Je contemplais Satan tombant du ciel, comme un éclair » (Luc 10:18). Et depuis la création de l’homme, Satan essaie d’amener l’humanité dans sa chute. Or, les êtres humains les plus orgueilleux sont les plus vulnérables. Ils recherchent le pouvoir, le prestige, la richesse, et Satan est prêt à le leur offrir, car il leur dit : « Je te donnerai toute cette puissance et leur gloire, car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si tu veux donc te prosterner devant moi, tout sera tien » (Luc 4:6-7).

Parmi les plus puissants de ce monde, il y en a un nombre effarant d’êtres humains qui ont choisi d’adorer cette créature plutôt que le Créateur. Accepteront-ils un jour de s’humilier devant Dieu et de reconnaître qu’ils ont été grandement séduits par le « dieu de ce siècle », Mammon/Satan ?

Bien des gens, et même des chrétiens, ont une idée étroite de ce que peut constituer un péché. Ils n’y voient que la transgression d’une loi dûment écrite et établie. S’ils ne transgressent pas la loi, ils sont sans péché, croient-ils. Ils ne comprennent que vaguement les péchés qui ne se font qu’en pensée ou dans le cœur de notre nature charnelle. Ces transgressions sont du domaine de l’esprit et ne laissent souvent aucune trace physique. La convoitise, l’envie, l’orgueil…

Ah, cet orgueil, la propre justice, cette faiblesse subtile dont Job souffrait parce qu’il ne la percevait pas en lui, du moins, jusqu’à ce que Dieu Se compare à lui et lui signifie sa petitesse. Secoué de sa torpeur, Job a réagi avec humilité et il a reconnu l’infinie grandeur de Celui avec qui il voulait follement plaider.

Étant un péché de la pensée charnelle, l’orgueil n’est pas si facile à déceler parce que, fondamentalement, l’orgueilleux ne se reconnaît pas cette faiblesse, et bien souvent tout autre faiblesse. C’est le trait de caractère que privilégie Satan pour influencer les hommes assoiffés de pouvoir et d’argent, et ils deviennent de la pâte à modeler entre ses mains. Voilà le péché qui peut perdre et mener à la mort finale et éternelle.

Nous allons maintenant examiner quelques cas des Écritures que certains enseignants bibliques donnent comme exemples de personnes qui ont commis le péché impardonnable parce qu’ils semblent rencontrer leurs critères personnels de ce qu’est ce péché. Mais vous allez comprendre, à la lumière de ce que nous avons traité jusqu’ici, que ces enseignants se trompent et se portent en juges dans un domaine qui ne leur appartient pas de juger. Ce jugement n’appartient qu’à Dieu.

Judas Iscariot

Voyons tout d’abord le cas de Judas Iscariot. Cet homme a commis un péché que l’on qualifie d’inimaginable dans la chrétienté : il a trahi le Seigneur Jésus-Christ afin qu’Il soit crucifié. Il a vendu Dieu dans la chair. Assurément, on ne pourrait imaginer de pire crime. Et je suis sérieux en disant cela, car un homme qui trahit délibérément son Dieu a certainement commis le péché impardonnable. Mais… ce n’est pas ce que Judas a fait.

Comment a-t-il réagi à la suite de son forfait ? « Alors Judas, qui L’avait trahi, voyant qu’Il était condamné, se repentit et reporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, en leur disant : J’ai péché en trahissant le sang innocent. Mais ils lui dirent : Que nous importe ? tu y aviseras. Et après avoir jeté les pièces d’argent dans le temple, il se retira, et s’en étant allé, il s’étrangla » (Matthieu 27:3-5).

« Hommes frères, il fallait que soit accompli ce qui a été écrit, et que le Saint-Esprit a prédit par la bouche de David, touchant Judas, qui a été le guide de ceux qui ont pris Jésus. Car il était de notre corps, et il avait reçu sa part de ce ministère. Mais s’étant acquis un champ avec le salaire injuste qui lui avait été donné, et s’étant précipité, son corps s’est crevé par le milieu, et toutes ses entrailles ont été répandues » (Actes 1:16-18).

Judas fut choisi par Dieu pour accomplir une tâche bien précise : remettre Jésus entre les mains du Sanhédrin. Cet homme était nettement affligé d’une grande faiblesse : il convoitait l’argent. Et, chose ironique, c’est à lui que Jésus avait confié les cordons de la bourse du ministère des apôtres. « Alors Judas Iscariot, fils de Simon, l’un de Ses disciples, celui à qui il devait arriver de le trahir, dit : Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers, et cet argent donné aux pauvres ? Or il dit cela, non point qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était larron, et qu’il avait la bourse, et portait ce qu’on y mettait » (Jean 12:4-6).

Si l’on s’y arrête, le comportement psychologique de Judas est relativement simple à analyser. Il avait été incorporé à un groupe d’hommes entourant le Fils de Dieu parce que le Père avait vu en lui quelqu’un ayant les prédispositions requises pour accomplir ce qui avait été prophétisé. Judas ne comprenait sûrement pas cela. Il considérait sans doute Jésus comme un homme d’exception, de toute évidence béni par Dieu, mais avait-il saisi que Jésus était Dieu dans la chair ? Il était témoin de l’antagonisme qui existait entre le Maître et les sacrificateurs. À un moment donné, il a senti qu’il y avait un coup d’argent à faire et il a proposé au Sanhédrin d’identifier Jésus pour trente pièces d’argent. Il ne pensait pas que les choses dégénéreraient par la suite et que Jésus serait condamné. Il croyait probablement qu’Il allait S’en tirer, compte tenu du fait qu’il n’y avait aucun crime à Lui reprocher. Mais les choses prirent une mauvaise tournure. Judas compris que cela allait trop loin et que son geste en était responsable. Il fut envahi de remords au point qu’il s’enleva la vie.

Lorsque Jésus a choisi Judas comme disciple, Il savait déjà tout ce qui allait arriver, car Jésus connaît le cœur des hommes. Pourtant, Il ne lui fit que cette remarque : « Or, le Fils de l’homme S’en va, selon qu’il est écrit de Lui ; mais malheur à cet homme par qui le Fils de l’homme est trahi ! il eût été bon à cet homme-là de n’être point né » (Matthieu 26:24). Jésus savait quels tourments psychologiques allait subir Judas quand il se rendrait compte qu’il avait trahi son Dieu. Mais Jésus a-t-Il tenté de le dissuader ? Pas du tout, Il laissa Satan s’emparer du cœur de Judas et lui dit simplement : « Fais au plus tôt ce que tu as à faire » (Jean 13:27).

Judas est mort avant que les apôtres reçoivent le Saint-Esprit. Il n’avait donc que sa nature charnelle de non converti pour comprendre les événements. Il ne fut pas participant du Saint-Esprit ; il ne fut pas illuminé et il était ainsi comme tous ceux qui ont crucifié le Christ. Or, en parlant de tous ceux-là, le Fils de l’homme a dit à Son Père, juste avant de mourir sur la croix : « Père ! pardonne-leur : car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23:34). Judas n’a eu qu’une très vague perception de ce qu’il avait fait. Mais il était trop tard, Satan s’étant emparé de lui le temps qu’il sorte de table, lors de la dernière Cène jusqu’à ce qu’il réalise la condamnation de Jésus. Alors, il s’est repenti en réalisant que ce qu’il avait fait était mal. Il a réagi comme la nature humaine pousse certaines personnes à faire, par un geste extrême de fuite : le suicide.

« Si quelqu’un a parlé contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné, » a dit Jésus, dans Matthieu 12:32. C’est ce qu’a fait Judas, un pauvre homme non converti appelé à exécuter un sale boulot unique dans toute l’histoire de l’humanité. Judas n’a pas commis le péché impardonnable. Il ne savait probablement pas ce que c’était. J’ai la conviction qu’il fera partie de la Deuxième Résurrection dans laquelle il aura la chance de recevoir le Saint-Esprit.

Ananias et Saphira

Deux autres personnages bibliques sont aussi pointés du doigt comme ayant commis le péché impardonnable : Ananias et son épouse Saphira. Citons d’abord le passage qui se trouve dans Actes 4:36-37 et 5:1-13 :.

« Or Joses, qui par les apôtres fut surnommé Barnabas (c’est-à-dire, Fils de consolation), Lévite, et Cyprien de nation, ayant une possession, la vendit, et en apporta le prix, et le mit aux pieds des apôtres. Or un homme nommé Ananias, ayant, avec Saphira, sa femme, vendu une possession, retint une partie du prix, du consentement de sa femme, et en apporta quelque partie, et la mit aux pieds des apôtres. Mais Pierre lui dit : Ananias, comment Satan s’est-il emparé de ton cœur jusques à t’inciter à mentir au Saint-Esprit, et à soustraire une partie de la possession ? Si tu l’eusses gardée, ne te demeurait-elle pas ? Et étant vendue, n’était-elle pas en ta puissance ? Pourquoi as-tu formé un tel dessein en ton cœur ? Tu n’as pas menti aux hommes, mais à Dieu. Et Ananias entendant ces paroles, tomba et rendit l’Esprit ; ce qui causa une grande crainte à tous ceux qui en entendirent parler. Et quelques jeunes hommes se levant, le prirent et l’emportèrent dehors, et l’enterrèrent. Et il arriva, environ trois heures après, que sa femme aussi, ne sachant point ce qui était arrivé, entra ; et Pierre prenant la parole, lui dit : Dis-moi, avez-vous autant vendu le champ ? Et elle dit : Oui, autant. Alors Pierre lui dit : Pourquoi avez-vous fait un complot entre vous de tenter l’Esprit du Seigneur ? Voilà à la porte les pieds de ceux qui ont enterré ton mari, et ils t’emporteront. Et au même instant elle tomba à ses pieds, et rendit l’esprit. Et quand les jeunes hommes furent entrés, ils la trouvèrent morte ; et ils l’emportèrent dehors, et l’enterrèrent auprès de son mari. Et cela donna une grande crainte à toute l’Église, et à tous ceux qui entendaient ces choses. Et beaucoup de prodiges et de miracles se faisait parmi le peuple, par les mains des apôtres ; et ils étaient tous d’un accord au portique de Salomon. Cependant, nul des autres n’osaient se joindre à eux ; mais le peuple les louait hautement. »

Trop de gens lisent ce passage d’une manière superficielle, le tenant uniquement pour un événement sensationnel, et ils survolent sans la voir la leçon donnée par Dieu aux membres de Son l’Église. Et ils acceptent ensuite facilement les explications tout aussi superficielles de leurs pasteurs. Plusieurs idées et concepts ont été élaborés dans lesquels on cite ce passage comme preuve de leurs fausses théories. Par exemple, certains s’en servent pour obliger leurs membres à payer intégralement une dîme de leurs revenus, alors que ce passage n’a aucun rapport avec la dîme de l’Ancien Testament qui ne s’applique d’ailleurs pas du tout à l’Église.

Mais il y a aussi ceux qui y voient un exemple du péché impardonnable parce qu’ils ne comprennent pas ce qu’est celui-ci, ni ce qui est réellement arrivé dans le cas d’Ananias et Saphira, et surtout pourquoi Dieu les a tués instantanément. Or, tout est dans le texte même.

Situons d’abord l’époque. Nous sommes ici au tout début de la jeune Église de Christ, peu de temps après la Pentecôte. Les apôtres commencent alors à superviser son organisation. Le Corps de Christ se compose de gens nouvellement convertis, remplis de zèle et de ce que Christ appelle le « premier amour ». Ils ne savent encore que peu de choses du Plan de Dieu, mais ils ont l’amour de la vérité et l’ardent désir de changer leurs mauvaises voies.

À Jérusalem, les apôtres se tenaient ensemble et opéraient des prodiges et des miracles tout en affermissant l’assemblée des nouveaux croyants. D’un seul cœur, ceux-ci furent inspirés de vendre de leurs possessions afin de venir en aide à ceux qui se trouvaient dans la pauvreté dans le but de ne voir personne manquer du nécessaire. Ce devait être une période merveilleuse et chaleureuse dont nous sommes bien loin, aujourd’hui.

Or, dans l’assemblée, il y avait un homme et sa femme, nommés Ananias et Saphira, qui, après avoir vu l’exemple de Joses, dit Barnabas, qui avait eu la pensée généreuse de vendre sa possession et d’en donner le prix aux apôtres, voulurent également passer pour généreux et sans doute recevoir ensuite des louanges pour leur don. C’est une attitude très répandue dans les gros ministères modernes et les rassemblements télévangéliques où des gens fortunés donnent ostensiblement de gros montants d’argent à des prédicateurs cupides et véreux qui inscrivent volontiers le nom des vaniteux donateurs sur une plaque qu’ils affichent sur les murs de leurs églises toutes neuves.

Barnabas le Lévite était un croyant véritable et son geste n’était pas guidé par l’orgueil. On le voit plus tard prendre Saul de Tarse sous son aile et en faire son compagnon de voyage jusqu’à ce que celui-ci devienne l’apôtre Paul.

Ananias et Saphira étaient eux aussi vaniteux et cupides. Pierre devait les avoir bien observé depuis leur première venue dans l’assemblée des saints, et lorsqu’Ananias lui présenta son don, le chef des apôtres, sachant à qui il avait affaire et conduit par l’Esprit, perçut immédiatement les motifs d’Ananias. Ceux-ci ne cadraient pas avec l’attitude d’un vrai chrétien. Pierre savait ce qu’avait dit Jésus en parlant des faux prophètes et, par extension, des vrais et des faux croyants : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits » (Matthieu 7:16). Et ceux d’Ananias étaient mauvais.

Comment Pierre a-t-il su qu’Ananias mentait sur le montant d’argent de la vente de son champ ? Ananias ne le lui avait pas révélé, bien sûr. Il fallait nécessairement que Pierre l’eût observé depuis un certain temps et que le Saint-Esprit le lui inspire. Il voyait qu’Ananias et son épouse essayaient de se faire passer pour des chrétiens, mais ils n’avaient pas le Saint-Esprit. Leur tentative de tromper Pierre sur le prix du champ n’était que le mauvais fruit, l’indice d’une tare plus grave. Ce n’était pas pour ce mensonge qu’ils sont morts subitement, ni la raison pour laquelle Pierre les accusa d’avoir menti au Saint-Esprit. Toutefois, ils sont bien morts parce qu’ils avaient menti au Saint-Esprit. Incidemment, vous remarquerez qu’il est écrit qu’ils ont « menti » au Saint-Esprit, c’est-à-dire, à Dieu, et non pas qu’ils ont « blasphémé » le Saint-Esprit. La nuance est importante et il ne faut pas confondre ces deux termes. Pierre dit aussi qu’ils ont « tenté » le Saint-Esprit, ce qui équivaut à mentir.

Donc, si ce n’était pas parce qu’ils avaient menti au sujet du prix, qu’ont-ils fait ? Comment peut-on mentir au Saint-Esprit ou le tenter ? Et pourquoi cela a-t-il résulté en la mort d’Ananias et de Saphira ? Leur mensonge envers Pierre a fait comprendre à celui-ci ce qu’ils avaient fait pour tenter le Saint-Esprit. Ananias et Saphira n’éprouvaient aucun repentir. Ils étaient restés morts spirituellement. Ils avaient probablement été baptisés, mais leurs péchés restaient toujours présents parce qu’ils ne s’en étaient pas repentis. Devant les autres, ils avaient feint de se repentir à Dieu, mais ils savaient qu’ils mentaient et Dieu l’a révélé en Esprit à Pierre qui les a débusqués.

Dans le monde, beaucoup de gens pensent pouvoir tromper Dieu et Lui cacher des choses. Il y en a même qui sont membres d’églises et souvent ils occupent de hauts rangs dans la chrétienté mondaine. Mais ils devront un jour revenir de leurs illusions, car on ne Lui en passe pas.

Par conséquent, Ananias et Saphira ne pouvaient entrer dans le Corps de Christ. Ils auraient été des loups dans la bergerie. Mais Pierre aurait pu simplement les chasser et leur interdire l’accès à l’assemblée. Sont-ils morts seulement pour cela ou y avait-il une autre raison ? La réponse se trouve encore dans le texte. Cet événement tragique « …causa une grande crainte à ceux qui en entendirent parler … Et cela donna une grande crainte à toute l’Église, et à tous ceux qui entendaient ces choses » (vs 5 et 11). Pourquoi Dieu voulait-Il provoquer une sainte crainte chez Ses enfants et leur entourage ? Y avait-il un sérieux avertissement derrière tout cela ? Voyez ce qui est écrit par la suite : « Et beaucoup de prodiges et de miracles se faisait parmi le peuple, par les mains des apôtres, et ils étaient tous d’un accord au portique de Salomon » (v. 12). Les apôtres étaient les oints de Dieu et Il voulait que l’on ait un grand respect pour leur apostolat. Et nous lisons ensuite : « Cependant, nul des autres n’osaient se joindre à eux, mais le peuple les louait hautement » (v. 13).

Cela nous rappelle ce qui était survenu à Marie, la sœur de Moïse, lorsqu’elle et son frère Aaron ont manqué de respect envers leur frère. Marie a été punie par la lèpre. Il y a plusieurs autres exemples d’hommes et de femmes qui ont subi un sort funeste pour s’être dressé contre un oint de l’Éternel. Les apôtres devaient être grandement respectés, non seulement par les membres de l’Église, mais par les habitants de Jérusalem et d’ailleurs afin qu’ils puissent faire leurs œuvres avec efficacité et autorité.

Pour en revenir à la question du péché impardonnable, si nous nous référons à ce qui est écrit dans Hébreux 6:4-6, nous ne pouvons que constater qu’Ananias et Saphira ne rencontraient pas les conditions du péché impardonnable, car ils ne furent pas « illuminés », ou « participants du Saint-Esprit ». Ils ne sont donc pas « retombés » puisqu’ils n’avaient préalablement pas été relevés de leur première chute spirituelle. Comme Judas, ils sont morts sans avoir reçu l’appel de Dieu, ni le Saint-Esprit, bien qu’ils accomplissaient inconsciemment une tâche précise. Il n’y a pas de doute dans mon esprit qu’ils vont se retrouver à la Deuxième Résurrection dans des conditions idéales pour se convertir.

Conclusion

Pour terminer, j’aimerais réitérer qu’il ne faut pas confondre le combat que mène tout chrétien contre sa nature charnelle et le péché impardonnable. La personne qui chute devant la tentation, mais qui s’en repent de tout son cœur, n’a pas commis le péché impardonnable. Il lui sera toujours possible de se présenter en esprit devant Dieu par la prière et demander un pardon qui lui sera gracieusement accordé par son Père au ciel. Nous le devons tous à notre Seigneur Jésus-Christ qui S’est offert Lui-même pour que nos péchés soient effacés et pour que nous soyons toujours réconciliés à Dieu.

Tandis que le péché impardonnable est une affaire d’attitude rebelle persistante. Comme le croyant qui sera sauvé et qui entrera dans la vie éternelle s’il persévère dans la foi jusqu’à la fin, de même le rebelle sera perdu et subira la mort éternelle s’il persiste dans sa rébellion jusqu’à la fin.

Or, en persévérant dans notre combat, la victoire nous est acquise et nous recevrons une couronne qui fera de nous les rois du Grand Roi dans Son Royaume à venir.




T.033 – Une soif inexprimable

Comme un puits sans eau, je me réveille desséchée. Une langueur profonde souffle en moi et remplit mon être d’un vide étrange. Cette langueur extrême m’assèche ; peu à peu le vide s’empare de moi. Puis vient la peur, la panique, la solitude. J’ouvre les yeux, j’essaie de crier, mais aucun son ne sort de ma bouche. Autour de moi, malgré le silence : le mal, l’incertitude. Je ne ressens que manque ; rien de beau ne percute mon âme. Les oiseaux chantent mais je ne perçois aucune mélodie. Tout semble creux, absurde. Et cette crainte tapissée au fond de mon cœur, elle m’empêche de respirer. J’ai soif, si soif ! Mon âme étouffe dans sa cage ! Ce monde est une cage.

Où est la lumière ? Où est l’oxygène ? Où est la pluie ? J’étouffe. Je crie de l’intérieur. La vie pèse trop lourd. La beauté n’atteint pas mes yeux. Je n’ai plus la force de fuir. Et où que j’aille, cette soif sera là. Elle fait partie de moi. Elle me tourmente dès le lever et rien de terrestre ne peut l’apaiser. Je suis incapable de l’exprimer telle qu’elle est. Ce n’est pas la soif d’eau, ni de nourriture. Ce n’est pas la soif de sensation, ni d’aventure. Ce n’est pas la soif d’objet, ni de fortune. Ce n’est pas la soif de projet, ni la soif d’activité. Ce n’est pas une soif de dimension humaine. C’est une soif divine. Car même au milieu de toutes ces choses, elle est là, elle persiste et elle m’empêche de jouir de la vie.

Si je suis matériellement riche, cette soif ineffable m’empêche de jouir de mes richesses. Si je suis entourée de ma famille ou de mes amis, elle m’empêche de jouir de leur compagnie. Si je suis entourée de beauté, elle m’empêche de l’apprécier à sa juste valeur. Si je suis dans l’abondance de nourriture, de mets succulents, elle m’empêche d’y trouver mon plaisir. Et si j’avais un mari, s’il me prenait dans ses bras et me prodiguait une tendresse sincère, cette soif étrange qui habite en moi formerait un rideau invisible entre nous : un rideau qui m’empêcherait de recevoir ses caresses.

Cette sensation de soif est tel un précipice abrupt qui me donne le vertige. Comme un séisme terrifiant à l’intérieur de moi, un séisme qui me prive de la moindre sécurité. Cette soif me coupe du monde, elle me coupe de la vie. Et pourtant, c’est elle qui me permet de revenir à la vie… Car la soif dont je parle, c’est la soif du Dieu vivant.

Elle me prend dès le lever, cette étrange maladie. Comme un nageur pris de crampe en pleine course : impossible de continuer à nager, impossible de continuer à vivre. Je n’arrive pas à faire semblant. Je n’arrive pas à vivre avec cette crampe !

Tel un cerf-volant, dont le fil se déroulerait sur plusieurs kilomètres, qui partirait si haut, si loin qu’on ne pourrait plus le voir. L’enfant qui tient le cerf-volant panique : « Où est mon cerf-volant ? » Cette soif intense, que je ressens si fort, ressemble à la panique de l’enfant. Le cerf-volant s’est trop éloigné. Alors, la soif grandit au fur et à mesure que le fil se déroule, inexorablement. Il faut tirer sur le fil ! Il faut ramener le cerf-volant ! Il ne s’agit pas d’un jeu, ni d’un passe-temps. C’est de spiritualité dont je parle. Elle s’envole et disparait. Et le fil, c’est ma relation avec mon Créateur.

Dans ce monde anti-spirituel, il arrive si facilement que la spiritualité s’éteigne dans la vie du croyant. Dieu a inscrit Son Nom dans le cœur de ses élus. Il a implanté en eux une soif si profonde et si insatiable que Lui seul est en mesure de la combler vraiment. Seule l’Eau divine remplit les puits que nous sommes. Mais cette soif cruelle, qu’Il a mise en nous, n’est pas là pour nous tourmenter indéfiniment, ni pour nous couper de la vie. Au contraire, elle est là pour que nous l’identifiions et que nous réagissions : c’est elle qui nous permet de tirer sur le fil pour ramener le cerf-volant. C’est elle qui nous pousse à rechercher à tout prix l’irremplaçable Présence de notre Dieu vivant.

Il ne s’agit pas de tradition, ni de devoir moral, ni de placébo pour guérir notre mauvaise conscience. Il s’agit d’un cri du plus profond de l’âme, d’un appel au seul Etre capable de combler notre soif et de guérir ses symptômes.

En ce jour, des milliers de chrétiens se rejoignent et se réunissent en assemblées pour rendre un culte à Jésus-Christ. Je ne souffre plus de ne pas me joindre physiquement à l’une d’entre elles. J’ai gravi ce matin une partie de ma montagne, ou devrais-je dire « de Sa montagne », car elles Lui appartiennent toutes. J’ai cherché un endroit sauvage au milieu de Sa création. J’ai lâché mes cheveux en guise de voile, puisque c’est celui que mon Créateur m’a donné pour couvrir ma tête en Sa Présence. Je me suis assise sur la mousse végétale douce et humide qu’Il a déposée sous mes pieds. Et j’ai contemplé ce qu’il y avait devant, autour, à terre et au-dessus de moi…

J’ai contemplé les arbres, les plantes, les pierres, le ciel et la lumière du soleil. Puis j’ai commencé à Le remercier pour tout cela, ainsi que pour chacun de Ses bienfaits me concernant. Je Lui ai dit que j’avais choisi le temple de Sa création pour Lui offrir mon culte et que, même si j’étais seule, je venais ici pour Le rencontrer et Lui rendre grâce, au même titre que ceux qui se rassemblent dans un édifice avec des croix, des bancs et des pupitres. Et la soif qui me torturait est partie.

Le chant des oiseaux s’est transformé en mélodie. Un magnifique rapace en voie d’extinction a volé par deux fois au-dessus de moi. Le soleil a brillé d’une étincelante lumière. Le vent a sifflé un air doux et paisible, comme pour me conter la douceur de Dieu. Chaque trèfle m’a soudain montré sa perfection, se dressant fièrement autour de moi et dansant dans la brise. Les pousses de bambou se sont mises à me saluer gaiement et il m’a semblé que le vent à lui seul n’en était pas l’auteur. Car c’est dans Sa création que le Dieu vivant manifeste Son Amour à ceux qui le Lui réclament, et à tous ceux qui cherchent dans la nature des marques de Sa Bonté et de Sa Présence dans ce monde.

Un homme s’est approché de moi, venant du haut de la montagne. Il m’a demandé si tout allait bien. Peut-être était-ce ma solitude ou le fait d’être assise par terre au milieu des arbres qui l’interpellait. Je le saluai et lui répondis que j’étais en prière. Il crut que j’avais des problèmes : « C’est pour évacuer… » suggéra-t-il. Alors, je rétorquai joyeusement : « C’est pour dire merci ! »

Dans les mœurs humaines, quand on se tourne vers Dieu, la prière est associée à une requête ou un appel au secours, ce qu’elle peut être en toute liberté pour tout chrétien qui a compris le lien paternel qui le relie à Dieu. Mais dans les mœurs divines, prier c’est respirer, c’est boire à la Source, c’est être libre et heureux. Car prier, c’est être un avec notre Créateur et Sauveur. C’est vouloir être auprès de Lui, même s’il n’y a rien à y gagner sur le plan terrestre. Prier, c’est Lui dire merci, sans forcément avoir quelque chose à Lui demander.

Pour être capable de Lui dire merci, il faut être en mesure de s’émerveiller devant la moindre de Ses créations, devant le moindre être vivant qu’Il a façonné. Mais cette faculté de s’émerveiller est trop souvent inexistante ou éteinte, parce que le vide dans l’être humain prend tant de place que tout tourne autour du besoin de le remplir ! Mais tout ce qui n’est pas spirituel n’est que néant, ce qui revient à remplir le vide avec du vide. Cette soif si exigeante ne se laisse pas guérir facilement… Elle est nocive pour qui ne sait pas l’identifier.

Il faut être en mesure de reconnaître sa soif intérieure : soif de Dieu pour les croyants et soif indéfinissable pour tous ceux qui ne le sont pas encore… Il faut reconnaître que rien de ce que l’homme a créé ne peut égaler ce que Dieu a créé et que rien, à part le Dieu vivant, ne peut combler cette soif. Mais pour cela, il faut, dans bien des cas, avoir touché le fond : avoir vécu assez de déceptions et avoir assez souffert pour prendre conscience de ses propres limites et de la superficialité de la civilisation humaine moderne dans toute sa mondanité.

Et pour ceux que le diable tient occupés avec milles activités et artifices, il faut qu’ils apprennent à écouter leur soif et ne pas la couvrir avec encore plus d’occupations. Il leur faut se sensibiliser à l’appel de Dieu de se dénuer du monde pour entrer dans une dimension spéciale, pour certains encore inconnue : la véritable spiritualité qui prend sa source dans la prière et dans la contemplation, dans le cadre de la simplicité et du dénuement. Dans cette dimension spéciale, Dieu dessine autour du croyant un cercle de lumière qui l’accompagne partout où il va ; une protection visible, une grâce palpable dans laquelle réside la seule véritable Sécurité et le seul véritable Bonheur.

Une seule pensée remplit ma tête : Jésus, le Roi de l’univers. Comme un parfum enivrant, je veux sentir Sa Présence, recevoir Ses dons, Le comprendre, comprendre Sa manière d’agir. Je veux tout connaître de Lui, parce qu’Il m’a créée moi, parce qu’Il m’a appelée par mon nom, un nom qu’Il m’a donné. Parce qu’Il S’est révélé à moi quand je n’étais alors qu’un être misérable et charnel, loin de me douter qu’il existe une dimension ô combien supérieure et infiniment meilleure : la vie spirituelle, la vie avec le Dieu vivant !

Si j’étudie Sa Parole, c’est dans l’optique d’apprendre de Lui et d’échapper à la folie de ce monde voué à la destruction finale. Lire Sa Parole m’abreuve de Sa Paix et de Son Amour.

« J’écouterai ce que dit Dieu, l’Eternel, car il parlera de paix à son peuple et à ses bien-aimés, afin qu’ils ne retournent plus à la folie » (Psaume 85:9).

Le Psaume 85 me parle de Sa miséricorde et d’espoir :

« La vérité germera de la terre » (Psaume 85:12).

« La justice marchera avec lui et il la mettra partout où il passera » (Psaume 85:14).

Notre Seigneur a dit : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés » (Matthieu 5:6).

La paix est déjà disponible pour tous ceux qui la recherchent en Dieu, par le Prince de Paix, qui n’est pas le prince de ce monde et dont le royaume n’est pas de ce monde, mais qui a créé ce monde – avant qu’il ne se corrompe – et tout ce qu’il contient de beau, de merveilleux, d’authentique. Sa Paix est disponible dans la contemplation avec les yeux du cœur, par l’Esprit de Dieu, qui nous ouvre à la rencontre avec notre Créateur dans toutes Ses manifestations glorieuses.

Les montagnes sauvages, que l’homme ne peut guère transformer à sa guise, sont une marque de Sa Grandeur et de Sa Supériorité sur l’homme. La flore multicolore aux milliers de senteurs et saveurs et avec toutes ses vertus médicinales, est une marque de Sa grande Sensibilité et de Son immense Génie. La complexité du corps humain, dans ses différents systèmes et leur parfaite coordination, est une marque de Son infinie Intelligence et de Sa Sagesse. Toute la faune dans sa multitude diversifiée est une marque de Son incommensurable Liberté artistique et du caractère grandiose de Ses Initiatives. Moi-même, je suis un mystère, sans être un mystère pour Lui. La galaxie est un mystère pour l’homme, mais Dieu n’a aucune question dont Il ignore la réponse.

Tout dans Sa création et dans Son œuvre au quotidien fait l’objet de mon émerveillement et le sujet de ma contemplation. C’est ainsi et seulement ainsi, que ma vie ici-bas prend un sens et que la terrible douleur enfouie dans mes entrailles charnelles disparaît : être Son œuvre parmi Ses œuvres, adorer, non pas la créature, mais le Créateur, et voir dans tout ce que Dieu crée le reflet de Sa gloire. Préférer la création de Dieu à la création de l’homme.

Certains prétendent que l’homme a créé Dieu. Mais l’homme ne peut rien créer de parfait. Pourtant, l’homme s’élève dans ces temps si sombres au-dessus de son rang par une mystérieuse déification. Et il s’exalte de tout ce qu’il crée ; il en oublie que Dieu lui fournit les matières premières et qu’Il lui donne l’intelligence et les lois physiques nécessaires pour inventer des choses. L’homme ignore que chacune de ses inventions a d’abord été pensée par Dieu – ou par le diable – avant qu’elle ne soit pensée par l’homme. C’est Dieu qui a donné à l’homme la faculté de penser ; Il sonde chaque pensée avant qu’elle ne se manifeste oralement ou sous la forme matérielle. Que Dieu agrée ou non les créations humaines, Il reste Juge et Propriétaire de l’univers qu’Il a modelé, et rien ni personne ne pourra jamais égaler le plus grand de tous les inventeurs. Ce n’est pas Dieu qui est une invention de l’homme, mais c’est l’homme qui est une invention de Dieu !

Au lieu de se glorifier d’être Sa créature, la plupart des humains rejettent l’idée d’être créé : une idée qui les amoindrit à cause de leur orgueil. Ils préfèrent avoir pour créateur le hasard, le néant, le big-bang, ou bien ils optent pour l’incertitude des agnostiques. L’homme se veut créateur et non créature. Mais tout ce qu’il crée est à double tranchant : une médaille qui brille de face et qui, de l’autre côté, n’apporte que misère, injustice et destruction. Et l’homme prétend que tout ce qu’il crée peut remplir le vide – remplir le puits asséché que nous sommes – et ainsi apaiser la soif intérieure. Mais la création de l’homme ne rendra sa soif que plus forte, sans jamais l’étancher. Un jour, il sera forcé de s’en rendre compte.

Ce jour là, enfin je me sentirai moins seule, avec ma soif invisible et inexprimable. Ce jour-là, je ne serai plus un coquelicot au milieu d’un champ de blé. Ce jour-là, les gens ouvriront leurs yeux et salueront à leur tour les pousses de bambou qui dansent dans le vent. Ils complimenteront les trèfles qui se dressent fièrement et ils admireront la forme des cailloux. Ils s’émerveilleront devant les branches des arbres en fleurs, entortillées et longues, qui s’élèvent vers le ciel. Ils lèveront les yeux et souriront à l’oiseau, au rapace majestueux, qui tournoie dans les airs. Ils observeront tout cela et jouiront des diverses saveurs et parfums de la création, sans avoir besoin d’en créer des artificielles. Ils aimeront la création, au lieu de la détruire. Ils aimeront chaque créature et comprendront enfin que rien ni personne n’existe par hasard. Le hasard sera un mot banni du dictionnaire, car ce sont les personnes athées qui l’ont inventé ; il sera remplacé par l’expression « providence divine » et personne n’osera plus remettre en question l’existence de Dieu, ni la Genèse.

C’est dans l’optique de voir venir ce jour que j’accepte d’être un coquelicot solitaire dans un champ qui n’est pas le mien, aussi longtemps que le Seigneur attendra. Cette attente devient un fardeau dans la mesure où je laisse le fil se dérouler et le cerf-volant se perdre au loin, mais si chaque jour je prends soin de mon cerf-volant, si j’apporte ma soif à Dieu et que je Le cherche dans la prière et l’action de grâce, mon attente s’en trouve plus douce et moins éprouvante.

Je remercie Dieu pour ma douleur, car c’est cette douleur qui me pousse vers Lui. Je Le remercie pour le vide en moi, car c’est ce vide qui me pousse vers Lui. Je Le remercie pour ma soif intérieure : elle est mon hydromètre spirituel. Comme Blaise Pascal l’a si joliment formulé : il y a en chaque personne un vide : un vide qui a la forme de Dieu. N’essayons pas de le remplir avec autre chose. Allons à la Source boire l’Eau du Christ, celle qui jaillira éternellement de nos cœurs le temps venu.

A tous mes frères et sœurs en Christ, isolés ici-bas, éprouvés ou dans l’incertitude, cherchez refuge dans la contemplation et dans la prière. Nous n’avons pas besoin de temple fait de main d’homme, avec des ornements et des services religieux, si ces services religieux ne sont pas sincères, ni authentiques, s’ils sont ordonnés par des instances corrompues. Ne croyez pas que votre solitude et votre isolement vous coupent de la Grâce de Dieu ; au contraire, sachez que le véritable adorateur est capable d’adorer Dieu tout seul, sur une montagne sauvage, dans une grotte ou dans le désert, ou même dans son lit, s’il n’est plus capable de le quitter. Sachez que l’Amour du Christ est comme une puissante cascade, même si elle ne fait pas de bruit. N’ayez pas peur du silence et vous découvrirez des chants que vous ne connaissez pas.

« J’estime qu’il n’y a point de proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir, qui sera manifestée en nous. En effet, la création attend, avec un ardent désir, que les enfants de Dieu soient manifestés, car ce n’est pas volontairement que la création est assujettie à la vanité, mais c’est à cause de Celui qui l’y a assujettie, dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Car nous savons que jusqu’à présent, toute la création soupire, et souffre les douleurs de l’enfantement ; et non seulement elle, mais nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps. Car nous sommes sauvés en espérance. Or l’espérance que l’on voit n’est plus espérance ; en effet, comment espèrerait-on ce que l’on voit ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, c’est que nous l’attendons avec patience. » (Romains 8:18-25).

« Vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions « Abba, Père ». Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui. » (Romains 8:15-17).

« Réjouissez-vous dans le Seigneur » (Philippiens 3:1).

« Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâce en toutes choses, car telle est la volonté de Dieu en Jésus-Christ à votre égard » (Thessaloniciens 5:16-18).

Que Dieu vous bénisse abondamment !

Anne-Gaëlle




D.379 – Vivre par l’Esprit

humble

Par Joseph Sakala

Si nous examinons ce qui se passe présentement dans le monde chrétien, il est vraiment surprenant de percevoir combien de personnes se déclarent chrétiennes converties et persistent pourtant inlassablement à être en désaccord sur les choses spirituelles avec d’autres « érudits » qui se disent pareillement chrétiens. C’est ce qu’ils fabriquent tout en se glorifiant de leur grande connaissance des Écritures. Mais, qu’est-ce au juste qu’un chrétien ? Comment peut-on le reconnaître d’une façon claire et concluante ? Les déterminations humaines n’ont aucune valeur réelle, puisque les « chrétiens » eux-mêmes sont en contradiction sur la véritable définition. Il faut donc chercher dans la Bible pour le découvrir.

D’abord, Paul nous dit qu’il faut se soumettre à Dieu. « Parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut [même pas]. Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu » (Romains 8:7-8). Si un individu ne peut pas plaire à Dieu, comment pourrait-il être appelé par Dieu, puis donné à Christ afin de Lui appartenir ? « Car Dieu n’est point pour la confusion, mais pour la paix » (1 Corinthiens 14:33). Il devient évident que cela nécessite un autre ingrédient dans l’humain pour répondre à cette question délicate. Il faut abandonner notre comportement charnel et décider de laisser l’Esprit nous guider. Regardez bien ce que Paul dit maintenant aux convertis : « Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui » (Romains 8:9). De ce fait, si l’Esprit de Dieu ainsi que l’Esprit de Christ, ne vivent pas dans un individu, cette personne ne peut même pas se déclarer chrétienne.

Que faut-il donc faire pour être chrétien ? Nous devons appartenir à Christ. « Or, ceux qui appartiennent à Christ, » dit Paul, « ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. Ne recherchons point la vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, et en nous portant envie les uns aux autres » (Galates 5:24-26). Quand une personne accepte Jésus en tant que Seigneur et Sauveur, ayant la foi qu’Il est le Fils de Dieu et son Rédempteur personnel, quelque chose de merveilleux survient. L’Esprit de Dieu entre littéralement dans son esprit afin de guider cet individu dans une nouvelle vie en Jésus. À partir de ce moment, qu’il le ressente ou non, il est dans l’esprit, car l’Esprit de Dieu habite en lui. Puisque Jésus était la personnification même de Dieu dans la chair humaine, alors l’Esprit de Christ habite pareillement en lui, car c’est toujours le même Esprit.

Le corps du croyant devient ainsi le temple du Saint-Esprit pour guider sa vie. Vous croyez que je plaisante ? Regardons ensemble ce que Paul nous dit, dans 1 Corinthiens 6:19-20 : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n’êtes point à vous-mêmes ? Car vous avez été achetés à un grand prix ; glorifiez donc Dieu en votre corps et en votre esprit, qui appartiennent à Dieu. » En plus de nous guider à mieux comprendre les Saintes Écritures : « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui » (Romains 8:16-17). Alors : « En ceci nous connaissons que nous demeurons en Lui et Lui en nous, c’est qu’il nous a donné de Son Esprit » (1 Jean 4:13).

Regardons ensemble cette magnifique déclaration de Jésus pour consoler Ses disciples avant de retourner au ciel. « Et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. Je ne vous laisserai point orphelins ; je viens à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais vous me verrez ; parce que je vis, et que vous vivrez. En ce jour vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous » (Jean 14:16-20). C’est ainsi que nous pouvons contempler l’amour de Dieu : « Et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu » (Éphésiens 3:19).

Durant Son ministère sur la terre, Jésus était incontestablement le parfait  Consolateur de Ses disciples, car ils se sentaient vraiment en sécurité avec Lui et remplis de la plénitude de Dieu. Une relation si merveilleuse avec Dieu ne peut que transformer nos vies maintenant, de façon que si nous vivons par l’Esprit, de la sorte marchons aussi par l’Esprit. Le résultat d’un tel comportement devient évident. Car : « Pour tous ceux qui suivront cette règle, » dit Paul, « que la paix et la miséricorde soient sur eux, et sur l’Israël de Dieu ! » Voilà le nom que porte présentement l’Église que Jésus Lui-même a fondée au premier siècle. Lorsque Jésus reviendra pour établir le Royaume de Dieu éternellement sur cette terre, Il sera Lui-même le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, de ceux qu’Il établira comme Élus pour administrer ce Royaume durant le Millénium. Son message de salut tournait continuellement autour de cela. Mais la chair et le sang ne peuvent pas hériter le Royaume. Donc, il faut absolument naître de nouveau, avec un corps glorifié, pour voir ce Royaume et y entrer.

Attendu que la chair et le sang ne peuvent entrer dans le Royaume, il faut absolument qu’il y ait une transformation de la chair (i.e., ce que nous sommes présentement) à l’état d’esprit, (i.e., ce que nous serons). Jésus Lui-même nous l’explique dans Jean 3:1-2 : « Or il y avait un homme, d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, l’un des principaux Juifs. Cet homme vint, de nuit, trouver Jésus et lui dit : Maître, nous savons que tu es un docteur venu de la part de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. » Ne faisant aucun cas du magnifique compliment que Nicodème venait de Lui faire : « Jésus lui répondit : En vérité, en vérité je te dis que si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu » (v. 3). Voilà la première exigence pour voir le Royaume.

Aux versets 4 à 6 : « Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître, quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère, et naître une seconde fois ? Jésus répondit : En vérité, en vérité je te dis, que si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’esprit est esprit. » De nos jours, des milliers, si non des millions de « chrétiens » prétendent être déjà nés de nouveau alors qu’ils sont toujours en chair et en os. C’est le contraire de ce que Jésus vient de nous expliquer. Alors, si jamais vous rencontrez quelqu’un qui se glorifie ainsi, demandez-lui s’il vit encore dans la chair et montrez-lui ensuite ce passage où Jésus explique ce que c’est que de naître vraiment de nouveau.

Nous devons donc appartenir à Christ en observant les commandements qu’Il nous a prescrits. En les observant, plusieurs changements s’effectuent en nous, dans cette nouvelle vie que Dieu nous accorde pour appartenir à Jésus. Or, ceux qui appartiennent à Christ, dit Paul, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. Notre conduite devient carrément orientée sur les enseignements de Dieu. Non sur les œuvres de la chair qui sont manifestées dans : « l’adultère, la fornication, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, les enchantements, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les débauches, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je vous l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses, n’hériteront point le royaume de Dieu » (Galates 5:19-21).

Au contraire, notre comportement d’auparavant devient plutôt orienté sur le fruit que l’Esprit se met à former en nous. « Car le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance » (Galates 5:22). Et, avec le temps, ces vertus deviennent évidentes dans la conduite du chrétien qui vit par l’Esprit. Donc, si nous vivons par l’Esprit, il faut nécessairement que nous marchions aussi par l’Esprit. Cela veut simplement dire de ne plus rechercher notre vaine gloire en nous provoquant les uns les autres et en nous portant envie les uns aux autres, mais plutôt de s’entraider et de chercher à faire du bien aux autres.

Regardez ce qui se passe dans notre société actuelle et vous découvrirez que les instructions bibliques sont complètement rejetées par la majorité du monde, car les gens se plaisent à agir contrairement à la Parole de Dieu. Ensuite, ces mêmes individus se plaignent innocemment qu’il n’existe pas de véritable paix dans le monde. Dans 1 Timothée 6:13-16, Paul donnait cette instruction à son jeune évangéliste : « Je te recommande devant Dieu, qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus-Christ, qui fit une belle confession devant Ponce Pilate, de garder le commandement, sans tache et sans reproche, jusqu’à l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ; que doit manifester en son temps le bienheureux et seul Souverain, le Roi des rois, et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, et que nul homme n’a vu, ni ne peut voir ; à qui soient l’honneur et la puissance éternelle. »

Montrez ces versets à ceux qui espèrent toujours pouvoir monter au ciel un jour. Pourtant, la déclaration de Paul, ici, ne faisait que confirmer les paroles mêmes de Jésus lorsqu’Il a déclaré : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel, » dans Jean 3:13. Et Jésus devait sûrement le savoir, car, dans Jean 16:28, Jésus a dit : « Je suis issu du Père, et je suis venu dans le monde ; je laisse de nouveau le monde, et je vais au Père. » En effet, Jésus est sorti du Père pour venir dans le monde afin de nous transmettre le moyen de faire partie du Royaume qu’Il viendra établir sur cette terre. Mais Satan a tellement bien séduit le monde entier à croire que ce sont les humains qui peuvent monter au ciel. Il est incroyable de voir combien de personnes croient toujours ce mensonge. Un jour, cependant, tous connaîtront la vérité.

Dans tous les titres utilisés dans la Bible pour décrire le Christ, le plus significatif est peut-être celui de Roi, puisque ce titre décrit Son règne universel. Car le jour vient : « qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:10-11). D’abord, puisqu’Il a créé toutes choses, Il est le Roi de toute la création. « Car l’Éternel est un Dieu grand, il est un grand Roi au-dessus de tous les dieux. C’est en Sa main que sont les abîmes de la terre ; à Lui sont les sommets des montagnes. A Lui appartient la mer, car il l’a faite, et Ses mains ont formé la terre » (Psaume 95:3-5).

Dans une perception spéciale, Jésus est également le Roi des Juifs. Car : « Il régnera éternellement sur la maison de Jacob, et il n’y aura point de fin à Son règne » (Luc 1:33). Christ est pareillement notre Roi Rédempteur, nous ayant libérés du royaume de Satan. Rendons gloire à Dieu : « Qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le Royaume de Son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption par Son sang, la rémission des péchés. C’est Lui qui est l’image [parfaite] du Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures » (Colossiens 1:13-15).

Il viendra un jour et tous les rois de la terre s’uniront pour Lui faire la guerre. « Ils combattront contre l’Agneau, mais l’Agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs, et le Roi des rois; et ceux qui sont avec lui sont les appelés, les Élus et les fidèles » (Apocalypse 17:14). « Il sortait de sa bouche une épée tranchante pour frapper les nations [rebelles], car il les gouvernera avec un sceptre de fer, et il foulera la cuve du vin de la colère et de l’indignation du Dieu Tout-Puissant. Et sur son manteau, et sur sa cuisse, il portait ce nom écrit : ROI DES ROIS, et SEIGNEUR DES SEIGNEURS » (Apocalypse 19:15-16). Dans l’attente de ce jour formidable, servons-Le comme notre véritable Roi en vivant fidèlement selon l’Esprit, dans la grande soumission que nous Lui devons.

Dans la Révélation que Jean a reçue sur l’île de Patmos, il nous dit ceci, dans Apocalypse 11:15-17 : « Or, le septième ange sonna de la trompette, et de grandes voix se firent entendre dans le ciel, qui disaient : Les royaumes du monde sont soumis à notre Seigneur et à son Christ, et il régnera aux siècles des siècles. Et les vingt-quatre Anciens, qui sont assis sur leurs trônes devant Dieu, se prosternèrent sur leurs faces, et adorèrent Dieu, en disant : Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu Tout-Puissant, QUI ES, et QUI ÉTAIS, et QUI SERAS, de ce que tu as pris en main ta grande puissance, et de ce que tu es entré dans ton règne. » Ce passage merveilleux nous annonce le moment où Jésus Se prépare à revenir sur terre pour prendre le contrôle de toutes les nations du monde entier.

C’est la dernière référence de la Bible où quelqu’un rend grâce. La scène se passe au ciel et les vingt-quatre Anciens, qui représentent tous les Élus de Jésus, bénissent Dieu pour l’accomplissement de Sa promesse de venir en vainqueur afin de rétablir toutes choses selon Son Plan initial. La prière : « Que Ton Règne vienne » de tous les chrétiens au fil des siècles est sur le point de se réaliser avec l’exhortation de Pierre aux Juifs leur disant : « Repentez-vous donc et vous convertissez, afin que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissements viennent de la part du Seigneur, et qu’Il vous envoie Celui qui vous a été annoncé auparavant, le Christ Jésus, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé par la bouche de tous ses saints prophètes, depuis longtemps » (Actes 3:19-21).

Cette septième trompette annonce précisément le moment du départ de Jésus vers la terre avec Ses saints anges. « Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:16-17). À toute cette réjouissance au ciel, Jean ajoute : « Et une voix sortit du trône, disant : Louez notre Dieu, vous tous, ses serviteurs, et vous qui le craignez, petits et grands. Et j’entendis comme la voix d’une grande multitude, comme le bruit de grosses eaux, et comme la voix de grands tonnerres, qui disait : Alléluia ! Car il règne le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant. Réjouissons-nous, et faisons éclater notre joie, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, et son épouse s’est parée. »

Mais avant de vivre une période de 1 000 années de paix et de bonheur sous le règne de Christ, il faut absolument que le grand responsable de tous les malheurs du monde soit banni pendant ces 1 000 ans. Plusieurs personnes observent chaque année une fête appelée Yom Kippur comme un rappel annuel que Satan le diable sera bientôt enchaîné et emprisonné dans le grand abîme pendant 1 000 ans. Mais ce Yom Kippur, ou Jour des Expiations, représente beaucoup plus que cela. Même si la majorité des humains ne le réalisent pas présentement, Paul nous dit : « Que si notre Évangile est voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:3-4).

Jésus nous révèle qu’un jour Lucifer s’est rebellé contre Dieu et s’est attaqué au trône même de Dieu pour Le déloger et prendre Sa place. Le prophète Ésaïe nous raconte cette guerre au ciel. « Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles de Dieu ; je siégerai sur la montagne de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut » (Ésaïe 14:12-14). Dès ce moment, le nom de Lucifer (qui veut dire Porteur de Lumière) fut changé en Satan (qui veut dire Adversaire).

« Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre et ses anges [devenus des démons], furent précipités avec lui » (Apocalypse 12:9). Satan est un rebelle, un menteur et un tueur. Ne lui associez plus le nom de Lucifer, car, loin d’être un porteur de lumière, il est maintenant le Prince des Ténèbres. Aux Juifs qui Le harcelaient sans cesse, Jésus a dit ceci : « Pourquoi ne comprenez-vous point mon langage ? C’est parce que vous ne pouvez écouter ma parole. Le père dont vous êtes issus, c’est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a point persisté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il dit le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur, et le père du mensonge. Mais parce que Je dis la vérité, vous ne me croyez point » (Jean 8:43-45).

Mais la bonne nouvelle, c’est que Dieu ne lui permettra pas de continuer longtemps comme le « dieu de ce siècle », car son temps se fait court et il le sait. Au retour de Jésus, l’apôtre Jean nous déclare : « Après cela, je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l’abîme, et une grande chaîne en sa main ; et il saisit le dragon, l’ancien serpent, qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans. Et il le jeta dans l’abîme, il l’y enferma, et mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis » (Apocalypse 20:1-3). Lisons maintenant la suite au verset 4 : « Et je vis des trônes, sur lesquels s’assirent des personnes, et il leur fut donné de juger. Je vis aussi les âmes de ceux [les martyrs] qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu, et ceux qui n’avaient point adoré la bête, ni son image [le faux prophète], et qui n’avaient point pris sa marque sur leurs fronts ou à leurs mains. Et ils vécurent et régnèrent avec Christ mille ans. » C’est la Première Résurrection, celle  des Élus de Dieu.

« Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et régneront avec lui mille ans » (v. 6). Ceux de cette première résurrection seront immortels et la mort n’aura plus aucun pouvoir sur eux. Toutefois, avons-nous vraiment compris ce qu’est la vie éternelle ? Après tout, nous ne l’avons jamais connue nous-mêmes, de sorte qu’elle peut sembler éthérée et hors de notre portée. D’autre part, cette vie physique est bien plus réelle ou tangible pour nous. Elle peut même sembler beaucoup plus tangible que la promesse de vie éternelle !

D’abord, regardons les faits bibliques : nous savons que la vie éternelle est le don gratuit que Dieu nous a donné (Romains 6:23) et nous sommes justifiés par la grâce : « Afin que, justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance » (Tite 3:7). La vie éternelle signifie vivre pour toujours, car la mort sera détruite quand le plan de Dieu pour les humains sera complet. Paul nous le décrit ainsi : « Or, quand ce corps corruptible aura été revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura été revêtu de l’immortalité, alors cette parole de l’Écriture sera accomplie : La mort est engloutie en victoire » (1 Corinthiens 15:54).  L’apôtre Jean ajoute : « Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées » (Apocalypse 21:4).

Afin de recevoir cette promesse, la Bible dévoile qu’il y a quelque chose que nous devons faire maintenant. C’est de garder les commandements de Dieu. (Matthieu 19:16-19). Il faut les mettre en application dans notre vie quotidienne. Ce sont les mêmes commandements donnés par Dieu à Moïse sur la montagne, mais agrandis pour refléter l’amour que Christ est venu nous apporter. L’apôtre Jacques nous dit : « Car, quiconque aura observé toute la loi, s’il vient à pécher dans un seul point, devient coupable de tous » (Jacques 2:10). Donc, le véritable chrétien doit s’engager à vivre selon les commandements de Dieu jusqu’à sa mort. Et lorsque Christ viendra établir le Royaume de Dieu, les Élus règneront avec Lui… à faire quoi au juste ?

Ils seront ceux qui instruiront la terre entière dans la vérité pendant mille ans. Fini les milliers de religions, de sectes et de cultes sous la séduction de Satan dans une confusion totale. Il y aura une seule Église et une seule langue comme avant la construction de la Tour de Babel. « Alors je changerai les lèvres des peuples en des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Éternel, pour qu’ils le servent d’un commun accord » (Sophonie 3:9). « Tous les bouts de la terre s’en souviendront, et reviendront à l’Éternel ; toutes les familles des nations se prosterneront devant ta face. Car le règne appartient à l’Éternel, et il domine sur les nations » (Psaume 22:28-29).

Ce sera véritablement le temps de rendre gloire à Dieu avec Actions de Grâce pour ce qu’Il est, avec des remerciements pour ce qu’Il a fait. Et nos voix retentiront jusqu’au ciel lorsque Christ reviendra. Subséquemment, la vie de tous les saints immortels sera un témoignage perpétuel de louange et d’action de grâce. Voilà notre destinée si, par la foi, nous avons reçu le Christ comme Sauveur et Seigneur pour l’éternité. Il est primordial que nos vies commencent dès à présent à refléter un tel caractère afin que nous soyons bien préparés, alors que le jour approche. « Rendez grâces en toutes choses, » nous dit Paul, « car telle est la volonté de Dieu en Jésus-Christ à votre égard. N’éteignez point l’Esprit. Ne méprisez point les prophéties. Éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon. Abstenez-vous de toute apparence de mal » (1 Thessaloniciens 5:18-22). Ne prenez rien pour acquis, vérifiez tout !

En tant que société, nous aimons tous entendre une bonne histoire. Les écrivains font des millions de dollars à inventer des mémoires qui nous tiennent en haleine. Le thème le plus populaire est celui du bien versus le mal. Et l’histoire devient de plus en plus intéressante quand le lecteur doit continuellement deviner qui sera le vainqueur. Plusieurs ont adopté l’image croyant que l’univers entier serait engagé dans un terrible combat entre le bien et le mal. Est-ce une guerre sans issue entre Dieu et Satan ? Ou pouvez-vous avoir la certitude que le bien triomphera du mal et que le règne de Satan tire à sa fin ?

D’abord, il est primordial de reconnaître que Satan est un être réel. Trop de gens ont faussement employé la logique humaine comme argument contre l’existence de Satan le diable. Ils sont séduits ! Après la guerre dans laquelle Lucifer a tenté de détrôner Dieu, Jean nous dit clairement : « Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui » (Apocalypse 12:9). Ils sont bel et bien sur la terre présentement en train de fomenter leur dernière tentative de détruire la race humaine. Et ils le font depuis le Jardin d’Éden en créant la division partout. Les guerres, les fraudes, les meurtres, les divorces, la violence conjugale, les vols etc. ne viennent pas de Dieu ! La plus grande séduction de Satan fut de créer le mythe dans l’esprit humain qu’il n’existe même pas !

Non ! Satan n’est sûrement pas une figure imaginaire fréquemment décrite comme un individu habillé d’un costume rouge avec des cornes et une longue queue. Il n’est pas non plus une créature avec qui on doit s’amuser le soir de l’Halloween. Le diable est votre ennemi qui veut vous détruire. Alors, pourquoi tant de personnes, même parmi les religieux, refusent de croire qu’une telle créature puisse exister ? Pour certains, c’est simplement leur crainte de la réalité que Satan existe. D’autres ne sont pas convaincus que Dieu pourrait vaincre Satan. Dommage qu’ils ne saisissent pas que la Bible nous donne la fin de l’histoire.

Ceux qui ont étudié les Jours Saints de Dieu, dans Lévitique 23, savent que Sept Fêtes nous indiquent les sept phases du Plan de Dieu pour les humains. Une de ces fêtes nous dévoile l’élimination de Satan et de son pouvoir sur l’humanité. Le Jour des Expiations (Yom Kippur) parle d’un temps où Satan sera bientôt enlevé. L’apôtre Jean l’a clairement vu dans une vision enregistrée pour nous dans le Livre de l’Apocalypse. «  Après cela, je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l’abîme, et une grande chaîne en sa main ; et il saisit le dragon, l’ancien serpent, qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans. Et il le jeta dans l’abîme, il l’y enferma, et mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis ; après quoi il faut qu’il soit délié pour un peu de temps » (Apocalypse 20:1-3).

Donc, Satan sera lié et dépourvu de tout son pouvoir pendant mille ans, mais sera délié pour un peu de temps avant d’être banni pour toujours ! Nous n’avons pas à nous poser des questions, à savoir, qui de Dieu ou de Satan sera victorieux. C’est un « no contest » ! La Parole de Dieu nous indique clairement que les jours de Satan sont comptés. Et il est impossible que Dieu mente (Hébreux 6 :18). Si vous voulez connaître plus de détails sur l’avenir merveilleux que Dieu nous prépare, prenez le temps de lire les chapitres 19 à 22 de l’Apocalypse. Dieu nous a donné Sa révélation afin que nous puissions déjà voir la fin de l’histoire, confiant que Dieu vaincra et bannira Satan et ses démons pour l’éternité.

« Offrons donc sans cesse à Dieu par Jésus un sacrifice de louange, » dit Paul, « c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent son nom. Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité ; car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Hébreux 13:15-16).