Le christianisme sera bientôt une religion minoritaire en Amérique

Bulletin du pasteur Chuck Baldwin

22 septembre 2022

Le nombre de gens qui adhèrent à la foi chrétienne en Amérique est en grande baisse depuis le début du siècle présent. Cette tendance ne fait que s’accélérer. Ce ne sera pas long avant que les gens qui s’identifient au christianisme soient une minorité distincte dans le pays.

Voici des fragments d’un récent rapport de la CBS :

Le christianisme est demeuré depuis des siècles à l’avant-plan des conversations politiques et sociales du pays – mais de nouvelles recherches montrent que cela pourrait changer.

Un nouveau rapport du Centre de Recherche Pew et le Sondage Social Général publié mardi constate que le grand nombre de gens qui pratiquent le christianisme aux États-Unis est en déclin. La démographie de la religion a décru depuis les années 1990, dit le rapport, alors que de nombreux adultes font la transition vers une identité d’athéisme, d’agnosticisme ou de « rien en particulier ».

Au début des années 1990, environ 90 % des Américains se disaient chrétiens, dit le rapport. En 2020, les chrétiens comptent environ 64 % de la population aux États-Unis, y compris les enfants. Pendant ce temps, ceux qui ne sont pas affiliés à une religion sont passés de 16 % en 2007 à 30 % en 2020, selon la recherche. Toutes les autres religions, incluant le judaïsme, l’islam, l’hindouisme et le bouddhisme, représentent environ 6 % en 2020.

« Tout dépendant de l’avenir du changement religieux, les gens qui s’identifient à l’athéisme, à l’agnosticisme ou à “rien en particulier” pourraient devenir, de notre vivant, le groupement (non)religieux le plus gros en Amérique, » a twitté la chercheuse de Pew, Stéphanie Kramer.

Ne cherchez pas plus loin que ce rapport pour avoir une explication de ce qui arrive à notre jadis si grand pays.

John Adams a donné ce juste avertissement :

Nous n’avons pas de gouvernement armé d’un pouvoir capable de résoudre les passions humaines débridées de moralité et de religion. L’avarice, l’ambition, la vengeance ou la galanterie passeraient au travers des plus fortes cordes de la Constitution comme la baleine au travers d’un filet. Notre Constitution n’a été faite que pour des gens moraux et religieux [c’est-à-dire, de religion chrétienne]. Elle est entièrement inadéquate pour un gouvernement servant d’autres sortes de gens. »

L’effondrement de la Liberté au sein de notre pays est directement relié à l’écroulement de la foi chrétienne dans ce pays.

Veuillez observer que la décroissance dramatique du nombre de chrétiens déclarés se produit en même temps que les méga-églises ont surgi dans toute la place et qu’on voyait partout les évangélistes à la télévision.

Je déteste dire « Je vous l’avais dit », mais… je vous l’avais bien dit.

Lorsque j’ai vu le Président G. W. Bush transformer les chrétiens évangéliques en guerroyeurs et en esclaves penauds de sa société de surveillance orwellienne, au début des années 2000, j’ai dit ceci dans mon programme radiophonique national :

W. Bush détruit le christianisme historique, et dans vingt ans, l’évangélisme sera méconnaissable et le christianisme va s’effondrer en un système de croyances minoritaire.

Par le rapport du début de cet article : NOUS Y SOMMES !

L’exaltation de la guerre

Les évangéliques se sont avérés les cheerleaders les plus bruyants en regard des guerres inconstitutionnelles et immorales de Bush II, en Irak et en Afghanistan. Ils furent les meneuses de claque de la doctrine de la « guerre préventive » de Bush qui a étendu l’État de Guerre de l’Amérique dans le monde entier – particulièrement au Moyen-Orient, au Proche-Orient et en Afrique du Nord.

Il n’y a pas une seule bombe lâchée, un missile lancé, un assassinat politique, une opération militaire clandestine, une attaque de drone ou un contrat de meurtre privé que les évangéliques n’aient point applaudi. La guerre en Ukraine satisfait tous les genres de fantasmes et de fétiches des évangéliques.

La fascination des évangéliques pour la guerre et la tuerie a enhardi les politiciens des deux partis majeurs à mettre littéralement notre pays en banqueroute afin de nourrir le désir insatiable de l’Amérique pour la guerre – tout en s’enrichissant dans le processus, bien sûr.

La guerre en Ukraine n’est rien de moins qu’une version 21e siècle du Colisée de Rome. Seulement, cette fois, les chrétiens sont dans les gradins à applaudir et à pointer les pouces au sol.

Les pasteurs évangéliques guerroyeurs n’ont jamais répudié leur soutien pour les guerres en Irak et en Afghanistan. Ils n’ont jamais répudié leur support aux attaques de l’Amérique sur la Bosnie, Haïti, l’Iran, le Kenya, le Kosovo, le Koweït, le Liban, la Lybie, le Nicaragua, le Pakistan, la Somalie, la Syrie, l’Ouganda, le Yémen, ad infinitum.

Comment les chrétiens espèrent-ils se faire prendre au sérieux quand, après avoir parlé de l’amour de Jésus dans les églises, le dimanche, ils se rendent à un rallye politique et dirigent les cris réclamant la tuerie et la mort, le lundi ?

L’exaltation de l’Israël sioniste

En réalité, l’exaltation de la guerre et l’exaltation de l’Israël sioniste sont une seule et même exaltation. La plupart des guerres et des conflits que l’Amérique a combattus au 21e siècle sont en soutien direct à l’état sioniste.

Pour illustrer la puissance et l’influence qu’exerce Israël sur les États-Unis, examinez ce rapport provenant de The Times Of Israel :

Le trésorier de la Caroline du Sud a menacé, mercredi, de couper les liens de l’état américain avec la firme d’investissement multimilliardaire Morningstar sous des allégations de préjugés anti-Israël, comme faisant partie d’une offensive continue contre la compagnie par des fonctionnaires républicains.

Les leaders de l’état républicain ont accusé Morningstar à plusieurs reprises de soutenir la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) anti-Israël, en violation de la loi de plusieurs états, en vertu de la conduite de l’une de ses filiales, Sustainalytics.

En réaction, la compagnie a enquêté sur les préjugés anti-Israël de Sustainalytics en prenant des mesures pour aborder la question et a toujours nié son soutien au BDS.

Le trésorier de la Caroline du Sud, Curtis M. Loftis Jr, dans une lettre au PDG de Morningstar, a dit que la firme pourrait avoir violé les lois étatiques qui interdisent le soutien au BDS.

« Nous sollicitons une preuve que Morningstar rencontre les exigences de la loi, » dit la lettre. « En l’absence de preuve de soumission, le [Bureau du Trésor d’état] choisira de mettre fin au service. »

La Caroline du Sud emploie la guidance de Morningstar pour le plan d’épargne d’éducation 529 de l’état, qui a près de 6 milliards $ en biens, a dit Loftis. L’état utilise aussi le Poste de Travail Conseil de Morningstar, un outil de recherche financière et de planification.

Jeudi, Loftis a dit qu’il demeurerait jusqu’à la fin des appels d’évaluation annuelle de Morningstar afin de démontrer sa « solidarité envers Israël ».

Quel autre pays du monde pourrait ainsi exercer autant de pouvoir et d’influence sur l’État américain ? Et peu importe si ces lois gouvernementales anti-BDS sont une violation monumentale du Premier Amendement, la liberté de commerce, la liberté de conscience et la liberté religieuse.

Mais rappelez-vous que la Caroline du Sud est le foyer de plus d’églises évangéliques et de chrétiens per capita que tout autre État de l’Union. Donc, une fois encore, nous voyons les évangéliques promouvant la guerre et le bien-être d’un gouvernement étranger (Israël) plus que la liberté du peuple des États-Unis – et, en ce cas-ci, le peuple de l’État de la Caroline du Sud.

Les évangéliques s’attendent-ils à ce que les gens ne remarquent rien ?

L’exaltation des prêcheurs de prospérité

Quand la personne moyenne pense aux évangéliques, elle pense aux télévangélistes d’Amérique affamés d’argent : des gens comme Jim Bakker, Joel Osteen, Kenneth Copeland, Jesse Duplantis, etc.

Exception faite des évangéliques malchanceux complètement trompés par ces escrocs, tout le monde au pays sait que ce sont des charlatans corrompus, des bonimenteurs, des détrousseurs et des vendeurs d’huile de serpent qui n’adorent qu’une chose : le dollar tout-puissant.

Mais alors qu’ils regardent la foule grouillante des milliers de chrétiens crédules qui suivent ces faux-jetons et le style de vie hyper opulent dont ils se fournissent, les gens restent avec l’impression que ceux-ci doivent représenter l’ensemble des évangéliques.

L’exaltation des politiciens corrompus

L’adoration presque universelle des évangéliques pour Donald J. Trump a coûté à l’Église des millions d’adhérents. Pensez-y : Les deux seuls Présidents républicains du 21e siècle sont jusqu’ici Donald Trump et G. W. Bush.

Ce qu’a débuté Bush, Trump l’a accéléré.

Et ce n’est pas tant Bush et Trump eux-mêmes, mais l’adulation hystérique – presque fanatique – dont les évangéliques ont comblé ces deux hommes qui dégoûte tellement les gens.

Ce qui est en jeu, ici, ce n’est pas l’avenir de l’évangélisme, mais l’avenir de la LIBERTÉ.

Comme je le dis depuis toujours : les problèmes de l’Amérique ne sont pas politiques, ils sont spirituels. Et cela veut dire que les solutions sont spirituelles. Et cela exige l’action d’hommes spirituels.

Si vous visitez aujourd’hui le Pont Concord du Massachusetts, vous allez voir une plaque à l’extérieur de The Old Manse House surplombant le pont où les colons commencèrent à repousser les troupes britanniques après que celles-ci eurent tué huit colons à Lexington Green, en dehors de l’église du pasteur John Clark de Lexington, à la bataille de Lexington.

Voici les mots écrits sur cette plaque :

« Durant les années 1770, le révérend William Emerson, grand-père de l’écrivain Ralph Waldo Emerson, critiqua avec véhémence les politiques coloniales du Parlement, derrière la chaire de son Église Congrégationaliste de Concord. Il fut rapidement reconnu comme le « prêcheur patriote » et, au centre-ville de Concord, juste avant le choc sur le pont, il dit : “Tenons notre terrain. Si nous mourons, que ce soit ici.” »

Ce sont les hommes de la congrégation du pasteur John Clark qui se dressèrent, à Lexington Green, pour défier la tyrannie. Ce furent les hommes de la congrégation du pasteur William Emerson qui se dressèrent, au Pont Concord, pour défier la tyrannie. VOILÀ l’héritage de la liberté de l’Amérique et l’héritage des pasteurs d’Amérique.

Dieu donna la liberté à l’Amérique à cause du courage, de l’infatigable détermination et de la prédication intrépide d’hommes tels que John Clark et William Emerson. Aujourd’hui, l’on nous vole notre liberté à cause de l’absence de ce genre de prédicateurs.

Le retrait de la Liberté dans notre pays est directement proportionnelle à la retraite des « prêcheurs patriotes » derrière nos chaires. Et la retraite des « prêcheurs patriotes » est directement proportionnelle au retrait des gens dans les églises d’Amérique.

Si les prédicateurs commençaient à prêcher le genre de messages qui a donné naissance à notre pays, nous n’aurions pas à nous inquiéter du déclin et de la mort du pays.

L’Amérique – et le christianisme au sein de l’Amérique – se meurt parce que les patriotes de la chaire sont morts depuis longtemps.

Ressuscitez les patriotes de la chaire et Dieu ressuscitera l’Amérique.




« Le déclin et la chute de l’Empire occidental »

Bulletin du pasteur Chuck Baldwin

11 août 2022

Presque tout le monde le voit, et presque personne ne veut en discuter : l’Amérique et l’Europe occidentale descendent en vrille sans contrôle. Et la vitesse de la descente s’accélère en crescendo.

Il a fallu du temps avant que le vieil Empire romain ne s’écroule. Les germes de sa mort se développèrent lentement, mais les gens possédant des connaissances historiques parmi les Romains virent croître les destructives plantes mangeuses de nation quand elles commencèrent à apparaître, mais personne ne les crut. Et lorsque la fin arriva, elle vint rapidement – presque du jour au lendemain.

L’Empire romain était si riche et si prospère, avec une armée tellement puissante que personne au sein de l’Empire ne pouvait imaginer que son écroulement était possible. Je suis sûr que ce que j’ai entendu des centaines d’Américains dire : « Ça ne peut pas arriver ici ! », s’entendait aussi en écho dans tout l’Empire romain depuis des générations.

De The Saker :

Quelque part dans un avenir plus ou moins rapproché, un académicien érudit écrira un tome volumineux portant le titre de Déclin et chute de l’Empire occidental. Peut-être que la Table des matières contiendra-t-elle, entre autres, douze chapitres aux titres semblables à ceci : Première Guerre Mondiale, Deuxième Guerre Mondiale, Corée, Vietnam, Palestine, Iran, Nicaragua, Afghanistan, Irak, Syrie, Ukraine, Taïwan.

En fait, Karin Kneissel, ancienne Ministre autrichienne des Affaires Étrangères, est justement en train d’écrire un livre ayant pour titre provisoire Un requiem pour l’Europe. Dans une entrevue accordée au Asia Times, le 31 juillet, elle déclara que « les pays européens deviennent de plus en plus faibles sur la scène internationale et leur place est prise par les pays asiatiques. » Elle dit que l’Europe « où elle est née et a grandi, et à laquelle elle se dévouait, n’existe plus. » « Les leaders européens, par ignorance ou arrogance, négligent les réalités géopolitiques actuelles et les principes de base de la diplomatie, et cela a créé une situation dangereuse. »

Elle ajouta : « C’est relié à l’eurocentrisme. Nous croyons être tellement géniaux que personne ne peut rien faire sans nous … Il me semble, à moi, que l’Europe a plus besoin de la Russie que la Russie a besoin de l’Europe. Si j’ai raison, alors, est-ce vraiment dans l’intérêt de l’Ancien Monde de traiter Moscou en ennemi en poussant Moscou vers Beijing ? Aujourd’hui, les Européens sont de plus en plus désillusionnés et désespérés, et cela pourrait provoquer un désordre de masse et de la violence anti-gouvernementale. »

Originaire de l’Europe centrale, Kneissel nous donne le sentiment que l’Europe vit dans le passé, avant 1914, lorsque sa politique était au centre du monde, au lieu d’être plus ou moins le trou politiquement perdu et sans pertinence qu’elle est en 2022. Ce qui est certain, c’est que la chute physique d’un empire est toujours précédée de sa chute spirituelle.

La chute spirituelle précède toujours la chute de l’État. En Ukraine, un grand nombre de gens ont noté les tatouages sataniques et les pentagrammes sur les corps des brutes néo-nazies qui composent l’élite des forces armées du régime de Kiev, et beaucoup de gens ont vu les vidéos montrant leurs rites sataniques.

Ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est l’autojustification du monde occidental pour son propre suicide et son refus d’admettre que quelque chose ne va pas chez lui. Bien au contraire, seules les « valeurs » de « liberté, de démocratie et de droits humains » sont justes et doivent par conséquent être répandues à travers le « monde libre ». Tous ceux qui n’acceptent pas ses « valeurs », qui sont en fait des antivaleurs parce qu’elles sont destructrices, et non pas constructives comme de vraies valeurs, doivent être raillés, diffamés et, si nécessaire, bombardés jusqu’à soumission. Le monde occidental d’aujourd’hui se met visiblement à ressembler aux fresques médiévales illustrant les tourments de l’enfer, ce qu’est la mort spirituelle. Le Monde occidental a été démonisé, les démons ont été appelés des enrailles de l’enfer pour l’occuper et, visiblement et railleusement, lui infliger les « valeurs occidentales ».

Saisissez-vous ce qu’il a dit ? « La chute spirituelle précède toujours la chute de l’État ». C’est ce que je dis depuis plus de trois décennies. Combien de fois m’avez-vous entendu dire que les problèmes premiers de l’Amérique sont spirituels, pas politiques ?

Mes critiques me qualifient souvent de pasteur « politique ». Si ces mêmes personnes m’avaient réellement écouté pendant une période de temps significative, ils auraient su que je suis un des prêcheurs les plus apolitiques au pays. Bien que les pasteurs qui me qualifient de « trop politique » soient des partisans politiques jusqu’au cou, en définissant les problèmes de l’Amérique en termes majoritairement politiques, en promouvant le Parti républicain et en refusant de s’opposer aux politiciens du GOP quand ceux-ci s’engagent dans des activités et des politiques destructrices et anti-libertaires par crainte que, ce faisant, cela « aiderait les Démocrates », je n’épargne aucun parti et aucun politicien. Je ne m’intéresse pas à ce qui est bon pour le parti ; je ne m’intéresse qu’à ce qui est bon pour le pays et à ce qui est DROIT.

La partisannerie, le compromis, les agendas personnels, l’arrogance, l’ignorance volontaire de la Constitution et le manque total de crainte de Dieu ont transformé la vaste majorité de nos leaders politiques des deux partis en dangereux démagogues qui facilitent la destruction de notre pays. En vérité, ce sont les « leaders aveugles des aveugles ».

Si les problèmes premiers de l’Amérique sont spirituels (ce qu’ils sont véritablement, et ce que The Saker observe avec finesse), alors les solutions sont principalement spirituelles. Et cette réalité impose la responsabilité de fournir ces solutions spirituelles et de les mettre carrément sur les épaules des bergers spirituels de l’Amérique : les pasteurs.

Mais, comme vous le savez fort bien, dans leur ensemble, les pasteurs de l’Amérique sont totalement indifférents et pas intéressés à fournir le courageux leadership spirituel dont l’Amérique a désespérément besoin.

Très rapidement, permettez que je vous dise pourquoi cela arrive. Être pasteur vétéran de plus de 47 ans me qualifie pour apporter une analyse à la fois éducatrice et remplie d’expérience. Les pasteurs ne tomberont pas tous dans chacune des catégories mentionnées ci-après, mais considérées conjointement, les catégories suivantes englobent la vaste majorité des pasteurs évangéliques, sans tenir compte des dénominations.

  1. Les pasteurs sont des mercenaires

Ils servent au bon plaisir du comité ou de la direction de l’église. Ils ne s’appartiennent pas. Ils sont achetés et vendus par les dénominations ou les conseils gouverneurs de l’église.

  1. Les pasteurs sont attirés par le succès

Les pasteurs convoitent le « succès ». Ils savent qu’ils ont besoin de gens pour remplir leurs bâtiments et financer leurs programmes. Ils savent aussi que s’ils prêchent trop de « dures » vérités, ils vont perdre un pourcentage significatif de leurs congrégations et, donc, perdre un pourcentage considérable de leur revenu.

Afin d’avoir du « succès », ils utilisent donc des combines, de la musique, des trucs de théâtre, du divertissement, de la récréation et du PRÊCHI-PRÊCHA DOUCEREUX pour amener les masses – et les garder. En conséquence, beaucoup de pasteurs ne sont pas des bergers et des gardiens ; ce sont des orateurs motivateurs, des comiques et des fantaisistes.

En bref, ils cherchent à plaire aux hommes, pas à Dieu.

Je ne puis résister ici à la forte envie de citer l’apôtre Paul : « Car maintenant prêché-je les hommes, ou Dieu ? ou cherché-je à complaire aux hommes ? Certes si je complaisais encore aux hommes, je ne serais pas le serviteur de Christ » (Galates 1:10).

  1. Les pasteurs craignent le gouvernement plus que Dieu

La crainte de l’Éternel n’est pas leur premier souci ; la peur du gouvernement occupe cette position.

La genèse de ce transfert d’allégeance a débuté en 1954 quand Lyndon Johnson, alors sénateur, se fit le fer de lance de la loi qui amena les églises sous l’autorité du Service de Revenu Intérieur [SRI] en tant que corporations 501(c) (3) à but non lucratif.

La possibilité de violer une « ligne directrice » du SRI pour les organisations à but non lucratif et, par conséquent, perdre le « précieux statut d’exemption de taxe des églises » est de la plus haute importance dans leur esprit à chaque fois qu’un pasteur se présente au lutrin.

Au fil du temps, cet esprit de servilité – soutenu par leur commode interprétation erronée de Romains 13 – a transformé les pasteurs en serviteurs penauds de l’état.

  1. Les pasteurs sont des lâches

Ils savent que, à l’époque où nous vivons, prendre une position hardie sur des vérités controversées et gênantes va COÛTER quelque chose – et ça pourrait coûter cher. Ça, ils ne sont pas prêts à le faire.

Dans mon itinéraire pastoral, j’ai fait partie des milieux internes de la soi-disant Droite Religieuse de la fin des années 1970 jusqu’au début des années 2000. Je connaissais un grand nombre des « gros noms » de prêcheurs évangéliques de cette ère. Je les connaissais en public ; je les connaissais en privé.

Je vis le « vœu de mariage » qu’ils firent au GOP. J’entendis leurs admissions privées à savoir qu’être accepté par l’establishment politique, c’est-à-dire, « avoir un siège à la table », était directement relié à leur fortune personnelle. Je vis l’esprit de convoitise du pouvoir, de la position, de la notoriété et de l’argent. Je vis les jalousies et les âpres ambitions.

Assurément, ces accusations ne s’appliquent pas à certains d’entre eux – DIEU SOIT LOUÉ ! Mais elles s’appliquent à beaucoup, beaucoup trop d’entre eux.

Il est facile d’attaquer « courageusement » les Démocrates quand ce sont les Républicains qui mettent du beurre sur votre pain. En effet, si vous pouviez voir la liste des donateurs des politiciens majeurs républicains et celle des leaders évangéliques majeurs, vous verriez que ces listes concordent presque parfaitement. Ça en dit pas mal sur l’affaire.

  1. Les pasteurs sont les serviteurs et les porte-parole de l’Israël sioniste

Appelez-moi ce que vous voulez, mais c’est la vérité quand je vous dis que les intérêts et les idéologies d’Israël dominent la vaste majorité des pasteurs évangéliques. Les fausses doctrines prophétiques de Cyrus Scofield vendu aux sionistes (alias, le Dispensationnalisme prophétique, le Futurisme prophétique, le sionisme chrétien, etc.) dominent la vaste majorité des séminaires et des collèges évangéliques, la vaste majorité des évangélistes à la télévision, la vaste majorité des programmes radiophoniques évangéliques, la vaste majorité des entreprises d’édition évangéliques et la vaste majorité des églises évangéliques.

L’engagement au sionisme garde les pasteurs dans l’esclavage. On ne peut pas séparer « l’élite globale », la « clique de Davos », le « un pourcent », les promoteurs du « Nouvel Ordre Mondial », la cabale moderne des « changeurs » internationaux et les promoteurs de tout ce qu’il y a d’antichrétien, d’anti-Amérique et d’anti-Liberté de l’Israël sioniste. Ils sont inséparables.

Aussi longtemps que les pasteurs seront esclaves du sionisme, ils seront incapables de discerner le mal, encore moins d’y résister.

Citons encore The Saker : « La chute spirituelle précède toujours la chute de l’État. »

Quand Le déclin et la chute de l’Empire occidental sera éventuellement écrit, il ne sera pas tendre envers les pasteurs évangéliques et les leaders protestants de cette génération. Et je le dis avec douceur.




D.499 – Une chrétienté humaniste

Par Anne-Gaëlle

Dans la commune où j’habite, une nouvelle médiathèque a vu le jour. Elle est prestigieusement construite et offre une panoplie de médias, ainsi qu’un éventail culturel important pour la population, qui s’est empressée d’aller consulter et emprunter des ouvrages. Friande de livres pour enfants et d’albums aux artistiques illustrations, je me suis attardée dans le secteur dédié à la jeunesse. L’univers des contes et des fables est comme un pinceau qui peint des toiles imaginaires parsemées de rêves enfantins, de ces paysages réjouissants qui ont bercé notre prime jeunesse. Je peux refermer ce genre de livre en retournant indemne dans la réalité ; les contes pour enfant me sont préférables aux polars tissés d’intrigues et d’épouvante qui œuvrent sournoisement dans l’esprit humain !

Vouloir user de son imagination est naturel. Quant au besoin de s’instruire, il est tout aussi humain. Un grand nombre de livres thématiques sont proposés pour tous les âges : des encyclopédies, des livres sur la science, sur la nature, sur les animaux… Des livres historiques offrant la vision de notre passé, de l’évolution de notre société… et aussi des livres sur les religions. J’ai bien sûr tressailli de joie en découvrant un très beau livre bien épais s’intitulant « La bible racontée et expliquée ». J’étais remplie de fierté à l’idée d’habiter dans une commune où les enfants et les adolescents peuvent avoir accès à la connaissance de la Parole de Dieu. J’ai donc emprunté ce livre, afin d’en apprécier la forme et les couleurs, ainsi que – je l’espérais – le contenu…

En découvrant les premières pages, j’ai rapidement compris pourquoi je tenais ce livre dans mes mains. Je fus prise à la gorge par une sorte de vertige ! Je ne savais si je devais rire ou pleurer, mais une chose était certaine : quelle que fut ma réaction, elle ne devait pas passer sous silence. Je me résolus donc à noter mes « découvertes » – ces gifles que je recevais à chaque page – afin de les exposer à la lumière ; pour que la tristesse du Saint-Esprit de Dieu puisse s’exprimer librement et reçoive peut-être un écho venant des cœurs amoureux de la Vérité.

Une note d’introduction assez burlesque :

L’auteur écrit que la bible est toujours traduite, commentée, retranscrite et que, de ce fait, aucune interprétation ne peut être neutre. En effet, les rédacteurs font toujours des choix, valorisant certains personnages, certains évènements, en fonction de leurs propres idées et de leur époque. Il déclare mot pour mot que « l’objectivité est illusoire ».

Il va de soi qu’implicitement, il affirme que la Parole de Dieu est une œuvre littéraire humaine, issue de plusieurs auteurs ; il ne semble pas avoir connaissance de l’Auteur véritable qui est le Saint-Esprit (Dieu agissant, parlant, offrant une vérité incorruptible). Il ne sait pas faire la différence entre le faux et le véritable, entre ce qui est pur et dilué. Il ne sait pas que, parmi ces traducteurs humains qui ont servi leur propre cause, ils s’en trouvent qui, habités par l’Esprit de Dieu, ont réellement et parfaitement œuvré pour Dieu, visant à transmettre d’une époque à une autre le texte reçu : les vraies Saintes Ecritures.

Ce qui est assez comique, c’est qu’inconsciemment, cet homme se décrit lui-même dans son propre ouvrage, dont il est exclusivement l’auteur : il choisit ses textes, il censure à sa guise, et il expose ses interprétations selon ses propres idées, les idées de son époque (l’ère humaniste) ; et tout ceci dans un but précis, un but qu’il ne peut ni ne veut avouer. De ce fait, en ce qui le concerne, sa bible n’est pas objective !

Les notes explicatives :

Je ne me suis pas attardée sur les récits bibliques qui, parce qu’ils sont destinés aux enfants et adolescents, sont rédigés de manière plus romancée et plus courte. Cette démarche n’est pas forcément condamnable, puisque les jeunes lecteurs – et surtout les très jeunes – ne sont pas en mesure de lire la Bible dans sa version originale ; la lecture de ces récits est une manière appropriée de leur apporter peu à peu des connaissances bibliques selon leur niveau de compréhension. Etant moi-même maman, je ne compte pas le nombre de « bibles pour enfant » que j’ai lu à ma fille…

Ce qui a fait tout l’objet de mon attention, ce sont les notes explicatives en marge des récits bibliques, environ quatre par page. Illustrées ça et là à la manière d’un dictionnaire, ces notes apportant un caractère encyclopédique… Le manuel prend une dimension pédagogique et scientifique ; le lecteur peut vite s’apercevoir que, machinalement, une entière confiance est accordée aux notes explicatives, plus qu’aux récits bibliques eux-mêmes, sensés être le cœur du livre.

A propos de la création du monde :

Une fois de plus, le sous-entendu est là : « les rédacteurs n’ont pas voulu que… ». Auteurs humains ? Pensées humaines ? Il est noté que si le soleil et la lune ne sont pas mentionnés lors de la séparation du jour et de la nuit, c’est probablement pour que les gens de l’époque, qui considéraient les astres comme des divinités, n’y attachent pas trop d’importance et comprennent que leur but n’est que d’éclairer la terre. Malgré la supposée sagesse de ce commentaire, je constate que l’ordre et la manière dans la création sont remis en question. Et pire encore, l’Auteur de la Genèse Lui-même – qui n’est autre que le Saint-Esprit de Dieu – est mis en quarantaine !

« Certains chrétiens fondamentalistes estiment que la création du monde est une vérité historique et scientifique. On appelle cette théorie « créationnisme », mais la majorité des croyants lit le texte de manière symbolique : Dieu crée par sa parole et il place l’homme au centre de sa création ».

Les termes « Certains chrétiens fondamentalistes » ont une consonance terriblement méprisante et arrogante. D’ailleurs, quelle marque d’orgueil que de prétendre que la création du monde, telle qu’elle est relatée dans les Saintes Ecritures, est une « théorie » ! Non seulement, elle n’est pas reconnue comme un fait véridique, mais, en plus, elle apparaît aux yeux de la chrétienté majoritaire comme démodée et ridicule. Alors, je suis plutôt fière de ne pas faire partie de cette majorité !

Et en opposition à cette « théorie fantaisiste » de la Création de Dieu, la solide certitude de la science basée sur la « vérité évolutionniste », qu’il semble impensable de remettre en question… C’est bien un tour de Satan que d’inverser les choses !

L’invitation faite au lecteur est claire : il est conseillé de lire le récit biblique de manière symbolique, comme lorsque nous lisons un conte ou une fable, le message central n’étant autre que la morale de l’histoire… Mais la Parole de Dieu est-elle une fable ? N’y a-t-il pas plus qu’une simple morale à tirer ? N’est-elle pas illimitée quant à Sa sagesse et à Son pouvoir d’instruction ?

Pour la « sage » majorité dont il est question – ceux qui empruntent la voie large et spacieuse qui mène à la perdition – l’homme est effectivement placé au centre de la création : là est la vérité qu’ils retiennent et qui les aveugle ! Quand c’est l’Homme, et non Dieu, qui est au centre de tout, cela ne peut être que déformé et vain : c’est ce que l’on appelle l’humanisme.

A propos du serpent :

Autre éclairage assez sombre que nous apporte le philosophe : « Le serpent n’est pas le diable, mais seulement une créature de Dieu, qui symbolise le mal ».

Dieu sait quand utiliser des symboles et pourquoi. Mais le diable, qui se plaît à parodier Dieu, incite les ignorants à mal les interpréter ou à en user à outrance.

Satan n’a-t-il pas le pouvoir de prendre toutes les formes ? Selon l’affirmation citée, non. Pourtant, la Bible dit qu’il peut prendre l’aspect d’un ange de lumière. D’ailleurs, on ne saurait compter le nombre d’apparitions surnaturelles, ces dernières décennies : le visage du Christ, la silhouette de la vierge Marie, etc. Ces visions sont bel et bien démoniaques, même si elles trompent les personnes pieuses.

Si le serpent qui a tenté nos ancêtres n’est vraiment qu’un animal, j’ai du mal à comprendre d’où lui est venue cette soudaine envie de plonger le premier couple – et avec, l’humanité toute entière – dans le péché et l’obscurité la plus totale. Quel avantage peut en tirer une si petite bête ?

D’autre part, la victoire finale promise par Dieu à la femme (par sa postérité) en ces mots « tu lui écraseras la tête » ne concerne-t-elle qu’un vulgaire serpent ?

Nous savons de toute évidence que nous n’avons pas à lutter contre un simple animal, aussi venimeux soit-il, mais contre Satan lui-même et ses légions démoniaques. Ce n’est donc pas une partie de chasse, mais un combat spirituel. Or, dans cette chrétienté étrange, il semble que l’on ne croit plus au diable : comme tout le reste, il n’est dans les consciences plus qu’un symbole.

Un manque de différenciation :

Dès l’introduction de ce bienveillant manuel – visant par-dessus tout à instruire la jeunesse actuelle – l’auteur explique que : « certains livres racontent des faits historiques tandis que d’autres, des histoires mythologiques dont les personnages ont été inventés ».

La Bible est donc mise au rang de la mythologie ! Les évènements du jardin d’Eden sont classés comme absolument fictifs, comme légende parmi les légendes !

D’ailleurs, j’ai sérieusement froncé les sourcils quand, dans cette « bible racontée et expliquée », j’ai commencé à lire des notes comparatives mettant en scène des récits mythologiques d’origine babylonienne et égyptienne sur la création ; le premier étant que l’homme fut créé avec la chair et le sang d’un dieu, ce qui est répugnant et absurde !

Un livre biblique a-t-il le droit et l’utilité d’évoquer des mythes païens ?

Si l’auteur veut à tout prix comparer des croyances, pourquoi choisir ces sources-là ? N’y-a-t-il pas une multitude de traditions païennes ? Or, cette source est la source : les forces occultes qui se cachent dans la magie babylonienne et dans la religion égyptienne sont indéniablement sataniques ; elles traversent les âges jusqu’à l’apparition de l’ère nouvelle et de son antéchrist.

« Bien avant que la bible soit écrite… » : Cela laisse fort supposer que ces récits païens présent depuis la nuit des temps aient préséance sur la Parole de Dieu qui, naturellement, perd de son importance, Dieu apparaissant comme un dieu parmi les dieux.

Une croyance parmi tant d’autres :

Mais l’auteur ne s’arrête pas là : il évoque d’autres mythes païens et d’autres religions. De nombreuse fois, le coran est cité afin de comparer la version biblique avec celle de l’Islam. Le lecteur curieux ou indécis aura tendance à s’intéresser aux autres livres « saints », et on lui fera croire que la vérité est partout, ou que personne ne la détient vraiment, ce qui revient au même : errance et perdition.

Le chemin de la facilité est de collectionner toutes ces connaissances, de les garder au niveau intellectuel, sans jamais engager son cœur ; et de se glorifier de cette diversité, considérée alors comme richesse. Il n’y a là aucune recherche de salut, aucune foi véritable et, pourtant, les personnes qui empruntent ce chemin écrivent des livres et prêchent. Ils deviennent des guides et des modèles pour ceux qui ont soif de connaissances et qui n’ont aucun repère.

Une fois de plus, l’aspect mythologique est mis en avant et la version divine est noyée dans les pratiques païennes ; l’auteur nous explique ce qu’est une offrande comme le fait un anthropologue :

« Les peuples de l’antiquité ont l’habitude de faire des cadeaux aux divinités en guise de remerciement lors des récoltes ou de la naissance dans le bétail d’un premier né ». Ainsi, cela suggère nettement que ce rituel ne vient pas de Dieu… Le Créateur de l’univers aurait-Il copié cette ordonnance aux autres dieux ?

Déformation de la nature de Dieu :

Une déclaration absolument choquante a failli me faire tomber de mon fauteuil : « le meurtre d’Abel est commis en l’absence de Dieu ».

Dieu est-Il une simple créature qui s’absente et réapparait ? N’est-Il pas Esprit ? N’est-Il pas omniprésent et omniscient ? Comment peut-on parler de l’absence de Dieu ?

Certes, le désespoir provoqué par de lourdes épreuves peut amener le croyant à se demander où est Dieu. Certains textes bibliques relatent ce cheminement humain et nous entendons même Jésus citer cette si lourde phrase « Pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Mais en rien la Bible déclare que Dieu a coutume de « S’absenter ». Au contraire, le Psaume 139 expose clairement l’impossibilité de sortir de l’omniprésence de Dieu.

C’est également valable pour Son omniscience. Si Dieu a demandé à Caïn où est passé son frère, ce n’est pas parce qu’Il ne savait pas ce qui s’était produit « en son absence », mais plutôt pour l’entendre de la bouche du meurtrier afin que celui-ci ait l’opportunité de prendre conscience de la gravité de son acte.

A défaut d’avouer son crime, Caïn refoule sa responsabilité et se tait ; alors c’est le sang versé sur la terre, qui parle, car rien n’échappe au regard et à l’ouïe de Dieu !

L’auteur prétend dans une autre de ses notes explicatives qu’Abel est le préféré de Dieu. Or, il s’agit bien évidemment d’un mensonge ! Dieu ne fait pas de « favoritisme » ; la Bible dit qu’Il ne fait pas acception de personne et certaines histoires nous montrent que Dieu ne regarde pas à l’apparence, mais au cœur.

La Bible comprend bon nombre de tragédies basées sur la préférence d’un père ou d’une mère pour l’un des enfants, qui a suscité la jalousie et la haine des autres. Il est évident que ces témoignages intemporels avertissent les parents du danger d’agir de la sorte ; Dieu réprime toute injustice.

Si l’offrande de Caïn n’a pas réjoui le cœur de Dieu comme celle d’Abel, c’est parce que le Dieu omniscient connaissait la pensée de Caïn et la distance établie entre le cœur de Caïn et son offrande : il se peut qu’il ait été à des années lumière de la volonté de réjouir Dieu, de Lui plaire. L’offrande faite par simple devoir ou par imitation n’avait donc aucune valeur aux yeux du Destinataire. Attristé par une telle attitude, Dieu l’encouragea toutefois à relever la tête, à persévérer, car tout n’était pas encore perdu. Mais la colère et la jalousie contenues dans le cœur de Caïn débordèrent et ces flots le submergèrent au point de commettre l’irréparable.

Un meurtre n’est pas une bêtise faite en cachette. Un meurtrier n’est pas excusable. Mais la société actuelle, qui inverse les valeurs, fait passer le bourreau pour la victime et la victime pour le bourreau. On voudrait faire croire que le réel bourreau, c’est Dieu ; que le meurtre a été commis par Sa faute, puisqu’en étant injuste envers l’un de Ses deux garçons, Il serait l’instigateur du drame.

On aurait même tendance à croire que le châtiment de Caïn est trop sévère. Je me souviens d’une chanson dans une comédie musicale sur la bible (« Dolly Bible »), chantée par le personnage de Caïn, le présentant comme un être pas vraiment mauvais, même sympathique, un homme dans le remord, qui a fait pénitence et souhaite se racheter auprès de son frère… Une vision bien humaniste !

L’obsession de l’enquête :

L’auteur de cette « bible racontée et expliquée » éprouve le besoin ardent de commenter la plupart des évènements bibliques d’un point de vue historique et scientifique, ainsi que de les  « rectifier ». Il tient particulièrement à tout vérifier, non pas par la Parole de Dieu comme nous l’enseignent les apôtres, mais par la science de ce monde et l’archéologie : des preuves, rien que des preuves, et un peu de « logique » (humaine).

Il suppose que le déluge a réellement eu lieu, s’appuyant sur des hypothèses scientifiques : fonte des neiges, choc de comètes, catastrophe climatique… L’auteur cherche à expliquer l’origine d’un fait biblique avant d’estimer s’il s’est réellement déroulé ou non, au lieu de tout simplement le croire. De ce fait, le lecteur est inconsciemment poussé à faire de même.

Dans cette démarche entêtée, concernant l’arche de Noé, il laisse place à l’incrédulité : « Aucune trace d’embarcation n’a été retrouvée sur le Mont Ararat, où le bateau se serait échoué ». Je pense que l’utilisation du conditionnel est une abomination aux yeux de Dieu !

Faut-il absolument retrouver des morceaux d’épave millénaires érodés, rouillés, méconnaissables, pour s’écrier qu’il y a bel et bien eu une arche ? Jésus n’a-t-Il pas dit que, dans notre monde terrestre, tout finissait toujours par s’altérer et disparaître ? Mais dans l’univers céleste, qui dépasse la matière et l’entendement humain, les choses véritables demeurent, elles perdurent ; et si l’arche terrestre n’existe plus, son souvenir et sa signification sont inaltérables. Car l’arche de Noé, c’est la miséricorde de Dieu, Son alliance avec ceux qui placent en Lui toute leur confiance et tout leur espoir.

J’ai trouvé des notes explicatives assez ironiques, qui dénotent un ton quelque peu moqueur. Et nous savons ce que Dieu pense des moqueurs, surtout de ceux qui rient de la Parole de Dieu.

Les humains peuvent trouver certaines choses comiques parce qu’à leur avis, elles sont invraisemblables, et c’est justement ce qui fait rire. Je me souviens d’une chanson qui m’amusait quand j’étais petite : c’était la chanson de l’éléphant qui se balance sur une toile d’araignée… Que c’était drôle ! Oui, c’était très drôle, car ça n’existe pas. Quelque chose d’immense et de terriblement lourd ne peut pas se balancer sur quelque chose de minuscule et de fragile. Et pourtant, aujourd’hui, je sais que si Dieu le voulait, Il pourrait rendre cela possible.

Si cette scène absolument improbable apparaissait sous mes yeux, je ne rirais plus. Au contraire, je me repentirais d’avoir autrefois cru cela impossible. J’aurais même peut-être honte d’avoir ri…

Comment réagiront-ils – les incrédules, les moqueurs – quand la puissance de Dieu sera si manifeste qu’il n’y aura plus besoin de preuve ? Que feront-ils quand la Vérité éclatera glorieusement comme un feu d’artifice sur toute la planète ? Iront-ils se cacher ? Continueront-ils à fermer les yeux ?

Il a du bien rire en écrivant dans son petit commentaire que le texte biblique est « démesuré ». Selon lui, les dimensions de l’arche (si elle a bien existé) sont exagérément trop grandes.

Sa référence : « les plus grands bateaux anciens retrouvés par les archéologues ». La référence du chrétien, c’est la Bible : la vraie Bible. Et ce qu’elle dit est vrai jusque dans les moindres détails.

Mais l’esprit moqueur dit que « les auteurs de la bible exagèrent certains détails : par exemple l’âge de Noé de plus de 500 ans ». Les habitants de la terre ne peuvent pas concevoir les vérités célestes !

A propos de la tour de Babel :

L’auteur explique ce que sont les ziggourats : des tours de 80 m qui deviennent de plus en plus étroites, des édifices dédiés au dieu de chaque cité, avec « au sommet un temple pour que les divinités fassent profiter la ville de leurs bienfaits ».

Une note des plus pragmatiques ! Où est l’Esprit de Dieu qui condamne le paganisme, l’idolâtrie, la servitude aveugle ?

Qui fait profiter qui ? Et de quelle manière ?

Il n’existe qu’un être divin : Dieu (avec un « D » majuscule). Toutes les entités répertoriées comme divinités sont des faux dieux (avec un « d » minuscules). Dans la sphère spirituelle, il n’y a – à part Dieu – que les anges ou les démons. Les anges sont au service de Dieu ; ils n’érigent pas des temples à leur propre gloire. Ces « divinités » ne sont autres que des esprits démoniaques qui se font passer aux yeux des humains pour des dieux.

Qu’ont-ils à apporter aux humains ? Il faut inverser la question pour pouvoir y répondre : Qu’est-ce que les humains ont à apporter aux démons ? Leur vie, leur sang, leur énergie, leur cœur, leur foi, leurs rêves, leur intellect et leur destin.

Dans quel but recherchent-ils tout cela ? Pour détruire et empêcher la vie, pour verser le sang, pour transformer et vider l’énergie, pour pourrir le cœur, pour corrompre la foi, pour limiter les rêves, pour contrôler l’intellect, pour travestir la destinée. Tout cela se résume en un mot : perdition, c’est ce que les faux dieux ont à apporter aux humains.

De quelle manière ? En leur « prodiguant leurs bienfaits »… Le mensonge, la manipulation, la servitude. Les foules accourent dans les temples, auprès des idoles et des sorciers – y compris les « sorciers modernes » – pour rechercher bénédictions, prospérité, guérison etc. Et ils repartent le cœur joyeux, car ils pensent avoir reçu tout ce que leur cœur désire ; mais bien assez tôt, leur sourire se change en grimaces, car les forces obscures auront vite fait de s’approprier tout ce qui leur revient.

Un véritable chrétien ne participe jamais à une célébration religieuse païenne ; il ne va jamais consulter des médiums, des devins, des astrologues ; il ne pratique pas le yoga, ni aucune activité en lien direct avec des traditions occultes païennes. Un véritable chrétien ne consulte jamais de sorcier, même si l’appellation de beaucoup dans le secteur de la médecine alternative et du bien-être ne laisse à priori pas penser qu’il s’agisse de sorciers… Un véritable chrétien se distingue et se détache du mouvement – aussi vaste soit-il – « new age » (nouvel âge).

Ni la curiosité, ni l’envie de s’instruire, ni la grandeur d’esprit, ni la fraternité, ni la souffrance n’ont le droit de convaincre le véritable chrétien de braver le dangereux interdit.

Le Seigneur Jésus a dit qu’on reconnaît un arbre à son fruit ; le fruit du démon ne pousse pas sur l’arbre chrétien. L’arbre chrétien n’appartient pas à la terre.

Pour ce qui est des habitants de la terre, ils sont influençables à toutes les échelles. Tandis que la mondialisation (la tour de Babel moderne et virtuelle) approche à grands pas, l’influençabilité prend une échelle mondiale. C’est effrayant, mais l’Esprit de Dieu a la puissance de nous garder de devenir les petits clones de Satan. Nous pensons autrement et librement, indépendamment du monde.

L’auteur, emprisonné dans son raisonnement d’historien, croit que : « les auteurs des récits de la création du monde, du déluge et de la tour de Babel ont certainement été influencés par l’exil en Mésopotamie en 597 av. J.C., lors du règne de Nabuchodonosor II », puisque d’après les « experts », les textes bibliques datent de cette époque.

Peut-on imaginer esprit plus captif ? Jésus n’a-t-Il pas dit : la vérité vous rendra libres ? Cette sublime vérité, c’est qu’il n’y a qu’un seul véritable Auteur, quel que soit le livre contenu dans la Bible. Certes, plusieurs mains ont tenu la plume – ou l’objet servant à écrire autrefois – des mains qui ont existé à diverses époques, dans divers pays. Mais le Saint-Esprit de Dieu est un, tout comme Jésus-Christ et notre Père éternel sont un. Un seul Auteur, une seule Vérité.

Alors, Dieu Se serait inspiré de la culture mésopotamienne pour écrire l’histoire de la tour de Babel…? N’a-t-Il pas plutôt transcrit le témoignage d’un évènement passé ? Est-ce trop dur à imaginer que toute l’humanité ait parlé une même langue ? D’une certaine manière, n’est-ce pas le cas encore aujourd’hui ?

Toute l’humanité parle la même langue universelle du mal, de la souffrance, de la misère et de l’idolâtrie. Un appel au secours est le même, de l’orient jusqu’en occident, dans les capitales comme dans la jungle ou dans le désert : le cri du cœur est le même.

Mais l’auteur de cette savante bible expliquée interprète l’histoire de Babel d’une façon bien surprenante… Selon lui, l’intervention de Dieu vise à « briser les tendances totalitaires » ! Le mal est donc seulement dans le dictateur et dans son pouvoir exclusif… S’il n’y avait pas eu de roi dictateur, il n’y aurait donc pas eu de tour de Babel et Dieu n’aurait pas eu besoin d’intervenir. C’est complètement faux !

S’il n’y avait pas eu ce roi narcissique assoiffé de pouvoir et de gloire, il y en aurait eu un autre ! Il y a toujours eu des despotes et il y en aura toujours, tant que le Roi des rois ne sera pas venu rétablir définitivement la Paix sur terre. La tendance totalitaire est dans l’Homme, tout comme la loi du péché est dans l’Homme.

Or, le monde avance et accélère dans l’illusion que le système est en tort, et non l’humain. La politique est mauvaise, on en cherche toujours une nouvelle, une meilleure, mais on ne la trouve pas. On pense à la mondialisation comme à une mère aimante qui serre dans ses immenses bras tous les continents, tous les pays et tous les individus, mais ce n’est pas une mère, c’est un monstre.

Un système monstrueux qui enlève le peu de bien que l’humanité avait acquis. Les valeurs transmises autrefois n’existent plus. On prône la richesse des différences, mais au fond, on veut que tous soient pareils, que tous marchent pareils, que tous pensent pareils : des clones de toutes les couleurs, mais des clones !

« La diversité des langues illustre la richesse des différences entre les sociétés » : est-ce là la raison pour laquelle Dieu a diversifié les langues ? Avait-il une vision si étroite qu’Il eut besoin de diversifier pour enrichir ?

Les humains étaient unis pour faire le mal. Dieu dut les désunir pour réduire le mal. Si le mal avait été seulement dans le nombre, la séparation des uns et des autres aurait suffit à anéantir le mal. Mais comme toute l’humanité peut en être témoin, le mal persiste. Même seul, l’être humain a un problème. L’être humain est un problème pour lui-même. Il ne pourra jamais puiser en lui-même – ni en quelque dieu que ce soit – sa solution, ni sa guérison, ni sa paix véritable.

Sur un même pied d’égalité :

L’auteur ne cesse de citer dans ses notes le Coran, mentionnant la version des récits bibliques selon la foi islamique. Il est dit, par exemple, qu’Abraham est un des cinq grands prophètes de l’Islam aux côtés de Noé, Moïse, Jésus et Mohammed, et qu’une sourate porte son nom. Cette façon de présenter la foi islamique, en mettant en évidence les « points communs » entre la Bible et le Coran, invite le lecteur à se pencher sur cette autre religion à priori tout aussi « bonne » que le christianisme.

D’autre part, les différences entre les textes bibliques et coraniques racontant un même évènement ne peuvent que troubler tout lecteur non affermi par la Parole de Dieu. Un exemple : pour les musulmans, ce n’est pas Isaac, mais Ismaël que Dieu demandait à Abraham de sacrifier. L’auteur explique que, lors du pèlerinage à La Mecque, les croyants imitent le geste d’Abraham prêt à immoler son fils.

Mettre les grandes religions mondiales sur un même pied d’égalité n’apporte ni la vérité, ni la lumière, ni la paix, mais uniquement la confusion et l’aveuglement.

Je n’ai jamais compris comment Jésus-Christ pouvait être un grand prophète aux yeux des musulmans qui croient historiquement à Son existence terrestre et Le mentionnent dans leur livre sacré ; et comment des milliers de chrétiens peuvent être mis en prison, torturés et tués par des musulmans à cause de leur foi en Jésus-Christ qui, finalement, dérange plus que tout. N’est-ce pas spectaculairement contradictoire ?

Ce n’est pas le Jésus historique – humble messager du Dieu d’amour – qui provoque tant de haine, mais c’est le Christ-Dieu ressuscité, Parole incarnée que peu de croyants peuvent entendre. La Vérité faite chair, cette Vérité qui contredit ouvertement les mensonges des autres religions.

J’ai une fois eu le privilège d’avoir une longue conversation avec un musulman très zélé dans sa foi. Il a essayé de me convaincre que Dieu ne pouvait pas être un homme. Cette pensée que le Dieu éternel, tout-puissant et majestueux devienne un homme avec un corps charnel et des besoins primaires comme d’uriner ou autre, le dégoûtait profondément ; cela équivalait pour lui à un blasphème. Cette insultante « impossibilité » faisait barrage à toute tentative de lui expliquer la vérité.

Même s’il exprimait avec douceur et humilité, et même si, voyant mon amour pour Dieu, il me témoignait beaucoup d’intérêt, j’ai retrouvé en lui la même arrogance et le même mépris que dans les pharisiens et scribes juifs, il y a deux mille ans, qui ne supportaient pas qu’un homme se dise sur terre le Fils de Dieu, celui-ci ne pouvant être qu’un imposteur. Cette haine persiste puisque les « Juifs » d’aujourd’hui ne supportent pas Jésus-Christ et voient les chrétiens comme leur étant absolument inférieurs.

Ce pied d’égalité entre les grandes religions mondiales est un mythe : chacun se voit supérieur à l’autre, chacun cache sa haine de l’autre, tout en exhibant le masque de la fraternité. Certains chrétiens font fuir les autres par leur orgueil démesuré ; et certains chrétiens sont captifs de leur fausse modestie, sous l’emprise de leur admiration pour le peuple juif. Ces derniers oublient que, même si nous avons soi-disant le même ancêtre Abraham, nous n’avons pas le même Père !

Tout est dans l’apparence : il faut que le monde croie à l’égalité pour que toutes les religions se fondent finalement en une seule, qui selon la promesse du faux prophète amènera la paix sur terre et le salut pour l’humanité entière. Quelle désillusion ce sera pour les uns et les autres ! Seule la Vérité – qui ne se trouve pas dans une religion – protègera les âmes du grand chaos final qui s’en vient pas à pas.

A propos de Jérusalem :

L’auteur présente Jérusalem comme saint lieu très particulier pour les trois grandes religions mondiales, chacun venant s’y recueillir à sa manière, selon sa foi. En effet, il y a un mur sacré en ruine, une mosquée et un grand édifice appelé « église ». Mais qu’en pense Dieu ? A-t-Il déclaré une de ces choses « sainte » ? Si oui, laquelle ?

Ce qui est « saint » pour Dieu, c’est Lui-même, et rien d’autre.

En effet, la Sainteté ne se trouve qu’en Lui ; et seule la manifestation de Sa Présence peut rendre un lieu « saint ».

Dieu sait que, sur terre, tout est corrompu et le mal empire de génération en génération. Il a semé Sa sainteté sur terre, mais elle est immatérielle : c’est Sa Parole, c’est pourquoi on l’appelle La Sainte Bible. Et Il a donné à ceux qu’Il a choisis d’avance le souffle de Sa force, le Saint-Esprit, qui est également immatériel. C’est pourquoi les enfants de Dieu sont déclarés être « des saints » – des temples vivants abritant ce qui est saint – quoique cet état de fait ne soit pas encore révélé, étant encore des êtres corruptibles dans un monde corruptible.

Voilà ce qui est saint pour Dieu, et non une place, un édifice ou une ville.

L’erreur est courante : la majorité des personnes pensent pouvoir se rapprocher de Dieu en faisant un voyage à Jérusalem, comme si l’arche de Son alliance s’y trouvait encore. Or Jésus ne nous a jamais invités à nous rendre à Jérusalem, ni à y attendre Son glorieux retour, mais Il nous demande de demeurer en Lui, en demeurant dans Sa Parole, c’est-à-dire, dans la Vérité.

Un voyage à Jérusalem devait m’être offert pour mon trentième anniversaire et, jusqu’à ce jour, ce cadeau n’est jamais arrivé. Lorsque j’étais moi-même dans l’erreur, je m’irritais du fait que la personne qui m’avait promis cela n’ait jamais tenu sa promesse. Je me sentais comme privée de l’essentiel, privée de la plus grande aventure de ma vie. Mais aujourd’hui, je sais que c’est la Bonté de Dieu qui a empêché ce dessein d’aboutir. Car il y a dans la Jérusalem actuelle une force obscure qui aveugle et emprisonne les esprits, au point de les perdre. Si j’étais allée là-bas, sans la Lumière dont Dieu m’a fait don – Lumière qui m’a été offerte par l’apprentissage de la Vérité et qui ne s’obtient pas par un pèlerinage – je serais probablement revenue de mon voyage dans un état de cécité spirituelle encore pire que lorsque j’étais athée. J’aurais emprunté des chemins absolument tortueux et j’aurais mis plus de temps encore à découvrir la Vérité.

Un Dieu manchot à qui on coupe les bras :

L’auteur s’unit aux historiens pour décréter que Joseph a séjourné en Egypte entre 1700 et 1550 av. J.C., une époque où des princes étrangers auraient régné sur le pays. Question de logique pour notre narrateur, qui explique la confiance du souverain envers l’hébreu Joseph, venu comme lui d’un autre pays ! Son analyse peut se traduire ainsi : « Entre immigrés, on se respecte, on est solidaires… ».

Cette façon de voir les choses est quelque peu naïve, puisqu’il ne s’agit pas de deux personnes de la classe moyenne, qui se rencontreraient et se lieraient d’amitié, mais il s’agit d’un roi (l’homme le plus haut) et d’un esclave détenu en prison pour délit majeur (la position la plus basse possible). Seul Dieu pouvait les réunir et tisser des liens de confiance.

Il est évident que cette analyse n’a tout simplement pas lieu d’être. La Bible offre la vue surplombante sur le parcours de Joseph et la main de Dieu qui a parfaitement agencé les évènements de manière à retourner la situation et à sauver tout un peuple de la famine ! Mais comme un simple historien, l’auteur ne voit pas la main de Dieu ; il interprète les choses à la manière d’un athée.

« Contrairement à une croyance très répandue, les esclaves sont rares en Egypte. Les grandes pyramides ne sont pas construites par des esclaves, mais par des milliers d’ouvriers et d’artisans de pays réquisitionnés ». Voilà une affirmation tout à fait surprenante !

A voir la taille des pyramides, édifices et nombreuses statues, c’est à se demander comment il était possible de payer chaque « ouvrier » et chaque « artisan » pour son travail. Cela représenterait des milliers et des milliers de salaires journaliers, sur une durée si longue, que soit le Pharaon possédait toutes les richesses de la terre (la Bible dit que Salomon le surpassait alors qu’il n’a fait bâtir qu’un temple et un palais), soit que la population égyptienne avaient les impôts les plus élevés de l’histoire du monde !

« Aucune source historique ne permet d’affirmer avec certitude que Moïse a existé. Il aurait vécu aux alentours de 1300 av. J.C. Comme souvent dans la bible, réalité et fiction se mélangent ».

Encore une fois, l’auteur nous montre clairement qu’il ne puise ses certitudes que dans une source historique – des dites « preuves » – écrits, objets ou ruines découverts puis analysés par des experts. Mais Dieu donne de meilleures certitudes, et Il les donne sur la base de la foi.

Un Juif ou un musulman n’oserait jamais remettre en question l’existence d’un grand prophète, et surtout pas quand celui-ci a transmis un texte sacré, à savoir les dix commandements ; alors, pourquoi est-ce à la mode de le faire dans la théologie chrétienne moderne ? De quoi a l’air la chrétienté avec une telle mentalité ?

Quelle est la réalité ? Où est la fiction ? N’est-il pas navrant de voir des théologiens perdus dans des interprétations et des doctrines fictives, ignorant tout de la réalité de Dieu ?

Pour l’auteur, Moïse n’est qu’un héros mythologique ou peut-être historique (ce qui reste à prouver), au même titre que Sargon, premier empereur de Mésopotamie, nous explique-t-il, « aussi abandonné dans une corbeille sur un fleuve ».

Le récit des dix plaies d’Egypte semble également être, selon lui, romancé à partir de faits divers et influencé par la culture mésopotamienne, qui « inspire beaucoup les rédacteurs de la bible ».

L’auteur désacralise la Parole de Dieu ; il la met au même rang que n’importe quel recueil de contes ou n’importe quel livre d’histoire. Il cherche inlassablement le contexte historique par rapport à la date de rédaction des textes, alors que ces dates ne sont que des spéculations, puisque seul Dieu sait quelle main humaine Il a utilisée, où et quand, pour mettre à l’écrit Sa Parole. Cette manière de faire équivaut à se mettre à la place de Dieu, décrétant que nous, humains du 21ème siècle, sommes capables de dater des écrits, des objets, des pierres, des incrustations etc., alors que nous n’étions pas là au moment où ces choses ont été conçues !

Je connaissais une chrétienne qui faisait des études de géologie et je lui demandais souvent comment elle faisait pour supporter que toutes ses études reposent sur un mensonge, et je ne comprenais pas pourquoi elle suivait cette filière. Mais elle me répétait qu’elle faisait « la part des choses ». En d’autres termes, elle séparait Dieu de ses études.

A force de chercher le contexte historique et culturel de la supposée date de rédaction, le théologien se perd dans des suppositions et des théories douteuses, dans lesquelles il ne reste plus aucune place pour Dieu, Personnage principal de la Bible, à qui on a coupé les bras !

« Les faits énoncés ont probablement été inspirés par des calamités habituelles dans le pays » ; « les invasions de sauterelles sont assez rares en Egypte, mais fréquentes en Mésopotamie, territoire qui inspire beaucoup les rédacteurs de la bible ».

Dans la lignée, l’eau du Nil changée en sang ne serait qu’une « prolifération d’algues rouges favorisée par une hausse de température » ; et la séparation des eaux, un « tsunami ».

Cela dit, l’auteur ne s’attarde pas sur le tsunami, car il note que l’intérêt du texte ne repose pas sur sa réalité historique, mais sur l’interprétation faite par les Hébreux : « Dieu les aide à retrouver leur liberté, c’est un Dieu-Sauveur ».

Donc, Dieu fait quand même quelque chose, peut-être avec Ses pieds… On lui a coupé les mains, mais il Lui reste Ses pieds pour « aider » Son peuple !

Curieusement, dans ma Bible, je lis les exploits que Dieu a faits et qu’Il a faits tout seul, sans l’aide de personne ! La Parole de Dieu dit que Son bras n’est pas trop court pour sauver. Non pas seulement aider, mais sauver ! Il est clair que tous les miracles et les calamités relatées dans la Bible sont issus de l’œuvre du Dieu Créateur qui tient l’histoire de Son peuple et du monde entre Ses mains.

Les héros bibliques :

L’auteur de « la bible racontée et expliquée » ne met pas les miracles sur le compte de faits purement biologiques ou climatiques (comme un tremblement de terre à Jéricho), donne aux personnages bibliques toute la gloire de leurs exploits. Il déclare : « Le prophète Daniel parvient à dompter cet animal sauvage, qu’est le lion ».

Il parle également de « l’exploit de David », alors que David, dans les Psaumes, loue le Seigneur pour Ses exploits, sans jamais se les approprier. Or, l’exploit en question (le combat contre Goliath) est quelque peu décrédibilisé puisqu’on peut lire la note suivante : « les rédacteurs exagèrent l’arsenal du géant pour rendre l’exploit de David plus extraordinaire ».

Samson aussi a fait des exploits, mais contrairement à David, il n’a pas la chance d’avoir le rang de personnage historique, en effet, l’auteur parle de « la légende de Samson ». Mais d’autres personnages peuvent compatir, puisque Jonas n’est probablement qu’un « prophète imaginaire » et Job n’a « sans doute pas existé » ; selon lui, il représente seulement tous ceux qui souffrent.

Cela dit, Job est encore plus à plaindre, car, non seulement on lui enlève son statut de personnage réel, mais en plus on lui ôte celui de héros :

« Dans le texte initial, Job se met vraiment en colère contre Dieu, mais les traductions en grec ont beaucoup atténué ces attaques pour présenter un Job patient, résigné, un modèle de foi ».

Si le texte initial était vraiment comme l’écrit l’auteur, et qu’il s’agissait vraiment d’une fable imaginée, où serait la morale ? Où serait l’utilité d’un tel livre pour les croyants, qui de plus se trouve être un des plus longs de la Bible (42 chapitres) ?

Quant au prophète Daniel, malgré ses dons de dompteur professionnel, il n’existe malheureusement pas de preuve qu’il ait vraiment vécu, « ni qu’un roi de Mésopotamie se soit converti au dieu d’Israël ».

De pire en pire, Dieu devient un dieu insignifiant, on ne Lui accorde même plus de majuscule, ni aucune crédibilité pour Lui-même comme pour Ses prophètes… Dans le récit de la fosse aux lions, l’auteur nous explique que « certains évènements ont été inventés, et d’autres ont eu réellement lieu » : le roi Nabuchodonosor II, qui accueille David adolescent, est selon les sources historiques bien réel ; mais le personnage de Daniel est « imaginaire », faute de source.

Par contre, l’ange de la fosse aux lions (que faisait-il dans l’histoire, si Daniel n’avait pas besoin de lui pour dompter les lions ?) a obtenu, semble-t-il, plus de considération que le prophète : il est devenu « l’ancêtre des anges-gardiens en floraison dans les récits chrétiens du 15ème siècle ».

Il va sans dire qu’un récit parlant d’anges gardiens rentrant en contact avec leurs protégés ne peut pas être chrétien, puisqu’il s’agit tout simplement de spiritisme déguisé. Les esprits impurs qui étaient des anges autrefois – avant leur chute – et qui ne le sont plus, se font passer pour des anges. Ils rentrent en communication avec des médiums, des devins et des personnes leur accordant foi et écoute.

Malheureusement, dans la jeunesse d’aujourd’hui, il est devenu monnaie courante de se réunir pour faire des expériences sensationnelles avec des tables qui tournent, des verres qui bougent, des stylos qui écrivent tout seul, etc., et cela dès le plus jeune âge lors des « pyjama-party ». J’étais moi-même perplexe lorsque ma fille m’a rapporté qu’au CE2 les enfants pratiquent cela.

Les esprits démoniaques se font passer pour des anges, ou des personnes défuntes (dans la croyance populaire, elles deviennent des anges) afin d’impressionner, de manipuler les humains et de leur dicter tout un tas de mensonges visant à semer la confusion.

Les anges sont à la mode et on trouve facilement dans les librairies ordinaires le livre d’Alan Kardek – Le livre des esprits – qui est le fondement du spiritisme ; un enseignement entièrement dicté par « des anges » lors de séances spirites, sous forme de question-réponse. Je dois avouer avoir lu entièrement ce livre, ayant été autrefois embobinée par cette doctrine séduisante, après avoir moi-même pratiqué l’écriture automatique et avoir eu bon nombre d’hallucinations, tandis que je cherchais des réponses à mon mal existentiel.

Les anges ne sont pas « nos amis » (et les anges déchus qui usurpent l’identité d’anges, encore moins !) mais des messagers au service de Dieu. Ils servent les humains sous la directive de Dieu. Ils ne s’adressent aux humains que si Dieu le leur ordonne, par exemple, pour annoncer un évènement spécifique en rapport avec le Plan de Dieu, ce qui arrive très rarement. Ils ne s’adressent donc pas aux hommes « sur commande », même quand on leur fait des prières émouvantes ; car Dieu veut que l’on s’adresse à Lui seul et les anges n’ont que faire de toute cette attention, dont ils n’ont pas besoin : ils siègent autour du trône de Dieu et contemplent Sa face !

Conflits avec les chiffres :

La Bible est très précise en ce qui concerne les chiffres. Ils peuvent certes avoir une valeur symbolique, mais, la plupart du temps, les durées et les dates relatées sont données à titre informatif par les bons soins de Dieu. Or, très peu de personnes estiment que la Parole de Dieu est fiable au point de prendre ces dates et ces durées pour des certitudes exactes. Si je crois que la Parole de Dieu ne ment pas, je suis catégorisé de « chrétien fondamentaliste », d’extrémiste et de naïf.

L’auteur fait un commentaire à propos de Jéricho, disant qu’elle fut fondée en 9000 av. J.C. et j’ai lu une autre note expliquant que les lentilles sont cultivées depuis 10 000 ans en Asie centrale. Or, d’après le calcul des années depuis Adam et Eve jusqu’à nos jours, il y a 10 000 ans l’homme n’existait pas, et il y a 9 000 ans, il n’existait pas non plus. Comment aurait-il pu construire une ville ou cultiver des lentilles ?

L’homme préhistorique est un mythe, mais on l’a fait passer pour une histoire vraie. Et les histoires réelles écrite dans la Bible, on les fait passer pour des mythes. Satan n’est-il pas le roi de l’inversion ? N’est-il pas le « prince de ce monde » ?

Tout comme les démons qui se font passer pour des anges, Lucifer se fait passer pour le dieu de la science, du savoir, du temps, le dieu des preuves… Les gens veulent du concret, alors il leur en donne : de l’absurdité concrète !

En y réfléchissant, le récit de la création dans la Bible est bien plus concret que celui du « Big-bang » et bien moins absurde puisqu’il admet qu’on ne peut pas créer tout un univers à partir du néant. Il a fallu l’existence de quelque chose : l’existence de Dieu ; et le néant, c’est l’inexistence.

Aux yeux de cette chrétienté humaniste, qui s’est placée au centre d’elle-même comme étant son propre dieu, toute la Bible n’a qu’une valeur symbolique. Cette chrétienté a choisi son guide : sa science, sa logique, sa manière de calculer. Elle a fait du savoir une idolâtrie, sans même s’inquiéter des sources de ce savoir corrompu. Et malheureusement, selon la prophétie, toutes les fausses vérités voyagent à travers le monde à la vitesse d’un claquement de doigt. Nous savons alors que c’est bientôt la fin.

Je me suis arrêtée là dans ma lecture de la « bible racontée et expliquée », car je ne voulais pas souffrir davantage. Même si je ne connais pas personnellement l’auteur, je sais par qui elle est « racontée et expliquée » : ce n’est pas mon Dieu, mais le dieu porteur de fausse lumière, celui qui prétend détenir la connaissance.

Je n’ai pas voulu étudier le Nouveau Testament au moyen de ce livre détestable ; car je suis sûre de ne pas y trouver l’Évangile, ni le Christ en qui j’ai foi. Je pense que, sensible comme je suis, je m’en serais trouvée très mal, car je n’ose imaginer les spéculations et les horreurs ; chacune aurait été comme un coup dans ma poitrine…

Je pense que le Seigneur sait pourquoi j’ai mis la main sur ce livre. Sa lecture m’a poussé à écrire et ce que j’ai écrit a soulagé et affermi mon cœur. Ainsi, j’espère que si d’autres personnes lisent ces pages, elles en seront fortifiées, réconfortées et trouveront, par la Grâce de Dieu, le discernement dont nous avons grand besoin dans ces temps de la fin.

« Je dis à l’Eternel : Mon refuge et ma forteresse ! Mon Dieu en qui je m’assure ! » (Psaume 91:2).

« Certes, il te sauvera du filet de l’oiseleur et de la mortalité funeste. Il te couvrira de ses plumes, et tu auras retraite sous ses ailes ; sa vérité sera ton bouclier et ton écu » (Psaume 91:3-4).

« Puisqu’il m’aime avec affection, dit le Seigneur, je le délivrerai ; je le mettrai en sûreté, car il connait mon nom » (Psaume 91:14).

Soyez bénis.