T.021 – La beauté selon Dieu

« Que tu es belle, ma bien-aimée, que tu es belle ! » (Cantique 4:1).

L’Eternel Dieu a des yeux pour voir. Mais Il ne fait pas qu’observer, Il admire…

Mon âme, ne sais-tu pas qu’Il t’admire ?

Il recherche la Beauté. C’est Lui-même qui l’a créée. Il la cherche parmi les habitants de la terre. Mais Il ne la trouve pas : il y a des poupées de cire et des gravures de mode, mais point de beauté.

Il la cherche parmi Son peuple. Et là, Il la trouve parfois. Presque imperceptible, bien cachée, dissimulée sous des traits sobres et discrets. Mais elle est là.

Il la recherche, car elle Lui appartient :

« Écoute, jeune fille, vois et prête l’oreille ; oublie ton peuple et la maison de ton père. Et le roi désirera pour lui ta beauté. Puisqu’il est ton seigneur, prosterne-toi devant lui » (Psaumes 45:11-12).

Quand le Seigneur a trouvé l’objet de Son désir, Il ne veut guère S’en défaire.

Mon âme, ne vois-tu pas que tu es belle ?

Il t’a trouvée, Il te suit du regard. Ses yeux ne peuvent désormais quitter l’éclat qu’Il a décelée en toi, aussi petite ta lueur te semble-t-elle. Ton éclat grandira, il ne cessera pas de croître.

« Mais le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l’éclat augmente jusques à ce que le jour soit dans sa perfection » (Proverbes 4:18).

Cet éclat provient des soins si doux qu’Il t’a prodigué. C’est Lui qui a révélé toute ta beauté, au travers de Son Amour. Vois comme Il t’aime ! Estime Sa Tendresse envers toi ! La nuit, le jour, Il restaure et embellit ton âme, jusqu’à la perfection :

« Je te lavai dans l’eau, et en t’y plongeant, j’ôtai le sang de dessus toi, et je t’oignis d’huile. Je te revêtis de broderies, je te mis une chaussure de couleur d’hyacinthe ; je te ceignis de fin lin et te couvris de soie. Je te parai d’ornements ; je mis des bracelets à tes mains, et un collier à ton cou, un anneau à ton nez, des boucles à tes oreilles, une couronne magnifique sur ta tête. Ainsi tu fus parée d’or et d’argent ; ton vêtement était de fin lin, de soie, de broderies ; la fleur de farine, le miel et l’huile faisaient ta nourriture ; tu devins extrêmement belle, et tu parvins à une royale dignité. Ta renommée se répandit parmi les nations à cause de ta beauté, car elle était parfaite, grâce à la magnificence dont je t’avais ornée, dit le Seigneur, l’Éternel » (Ezéchiel 16:9-14).

L’Eternel Dieu est un Poète. Il ressent une telle passion pour Sa bien-aimée qu’Il ne peut la taire, ni l’exprimer dans un jargon médiocre. Ecoute Son langage qui est celui d’un cœur admiratif, épris de l’objet de Son amour.

« Tes yeux sont comme ceux des colombes, derrière ton voile » (Cantique 4:1).

L’Eternel Dieu créa la colombe d’une blancheur et d’une grâce inégalée parmi les oiseaux. Il la créa légère, toujours prête à s’envoler. Il la créa libre, capable de quitter son nid pour s’éloigner vers les hauteurs et revenir, avec dans son bec, un petit rameau d’olivier. Il la créa paisible, pour qu’elle soit un signe de Paix sur cette terre  déchirée. Et Il lui donna l’apparence de l’Espoir afin de rappeler aux nations la promesse d’un monde renouvelé.

 « Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres suspendues aux montagnes de Galaad » (Cantique 4:1).

L’Eternel Dieu créa la chèvre, avec ses pupilles rectangulaires, son regard étrange et attendrissant. Capable de voir tout autour d’elle, et capable de fuir dans les sentiers escarpés des montagnes rocheuses. Il l’a créée exploratrice curieuse et courageuse qui se perd parfois, sans se douter du danger. Il lui a donné un berger pour veiller sur elle, un berger auquel elle ne tarde pas à s’attacher. Il l’a faite créature fragile pour lui offrir la protection dont elle a besoin.

« Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues qui remontent du lavoir, qui sont toutes deux à deux, et dont aucune ne manque » (Cantique 4:2).

L’Eternel Dieu créa la brebis, source de bénédictions. Il créa sa laine, avec toutes ses nuances variées, et son lait à la saveur corsée. Il la créa avec l’instinct de fuir l’obscurité et de se réfugier vers la lumière. Il lui donna l’intuition de se regrouper, sous la gouverne d’un chef. Il mit dans ses pattes une odeur très forte qui appelle les brebis errantes vers le troupeau qu’elles ont perdu. Il la créa peureuse, mais docile. Il lui donna beaucoup de valeur, assez pour devenir un objet de sacrifice.

« Tes lèvres sont comme un fil d’écarlate ; ton parler est gracieux ; ta joue est comme une moitié de grenade, sous tes voiles » (Cantique 4:3).

« Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour servir d’arsenal, à laquelle pendent mille boucliers, tous les boucliers des vaillants » (Cantique 4:4).

La beauté est gracieuse, mais elle est aussi force et vaillance. Comme bijoux, elle possède l’éclat des victoires remportées au Nom de Celui qui les a permises.

Il perçoit les couleurs, plus vives et plus éclatantes que l’œil humain ne les voit. Il distingue la finesse des rondeurs de Sa bien-aimée. Rien ne Lui échappe, Il est sous le charme. Car ce charme est divin : Sa belle est faite à Son image et elle est parée des attraits de la Plénitude. Rien ne lui manque, Dieu a pourvu à tout.

Cette beauté est voilée. Elle est cachée des regards du commun des mortels. Sa dignité est grande comme son voile. Son Seigneur est Celui qui Se réserve le droit de connaître intimement tout ce qui se dissimule au-dessous.

« Tu es toute belle, ma bien-aimée, et sans tache » (Cantique 4:7).

La blancheur immaculée de la bien-aimée, voilà ce qui attire le regard de Dieu. Cette pureté qu’Il lui a transmise fait d’elle une personne respectable. Sa beauté ne peut transparaître qu’au-travers de sa pureté, elles ne font qu’un.

La bien-aimée n’a pas toujours été sans tache. Il fut un temps où son visage et ses habits étaient souillés. Mais lavée dans l’eau, ointe d’huile, puis parfumée avec des aromates, elle a laissé la saleté derrière elle. Son futur époux n’en a plus souvenir.

« Purifie-moi de mon péché avec l’hysope, et je serai net ; lave-moi et je serai plus blanc que la neige » (Psaumes 51:9).

La belle est si reconnaissante envers son bien-aimé, qui l’a aimée le premier. Elle n’avait point conscience de Son amour, son cœur était ailleurs. Mais un jour, elle a compris au-travers de toutes Ses attentions divinement charitables, que l’Auteur devait véritablement l’aimer. Alors, elle a levé les yeux vers Lui et Lui a répondu par un regard.

« Tu m’as ravi le cœur, ma sœur, mon épouse ; tu m’as ravi le cœur par l’un de tes regards, et par l’un des colliers de ton cou » (Cantique 4:9).

Quels sont donc les regards qui touchent au plus profond le cœur de Dieu ?

Un regard, qui Lui est adressé : le regard de l’Amour. Un regard qui admire, qui vénère, qui se prosterne. Un regard d’adoration. Un regard lyrique et passionné. Un regard qui Lui doit tout. Un regard qui parle. Un regard qui ne s’endort pas. Un regard qui Le cherche. Un regard plein d’espérance, un regard rempli de foi.

« Il est impossible de lui être agréable sans la foi, car il faut que celui qui s’approche de Dieu, croie que Dieu est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » (Hébreux 11:6).

Et quel est le collier autour du cou qui réjouit tant le cœur de Dieu ?

« La crainte de l’Eternel est la principale science ; mais les fous méprisent la sagesse et l’instruction. (…) Car ce seront [sagesse et instruction] des grâces enfilées ensemble autour de ta tête, et des colliers autour de ton cou » (Proverbes 1:7-9).

« Garde la sagesse et la prudence, et elles seront la vie de ton âme, et un ornement à ton cou » (Proverbes 3:21).

Voilà les véritables bijoux selon Dieu ! La Sagesse qui est le fruit de l’instruction sur la véritable connaissance de Dieu et de la sainte crainte qu’elle suscite. Non la sagesse des hommes, mais celle qui était, qui est et qui sera. Inébranlable, indestructible, éternelle. Car cette Sagesse se trouve en Dieu et nulle part ailleurs.

L’humilité précède l’instruction, puisqu’elle est la condition nécessaire pour entendre la voix du Maître. Si je pense moi-même être maître, alors je n’ai rien à apprendre : l’instruction sera pour moi comme un met superflu dont je ne peux apprécier la saveur ni la consistance, moi qui penserais à tort être déjà repu.

Je me priverais alors de ces brillants joyaux que le Maître souhaite enfiler autour de mon cou. A ses yeux, je ne serais plus belle et Il ne m’appellerait plus « Sa bien-aimée ».

« Quiconque deviendra humble, comme est ce petit enfant, celui-là est le plus grand au Royaume des cieux » (Matthieu 18:4).

« Que rien ne se fasse par un esprit de dispute, ou par vaine gloire ; mais que par humilité de cœur l’un estime l’autre plus excellent que soi-même » (Philippiens 2:3).

Etre belle pour mon Dieu… Quelle parure choisir ?

« Que votre parure ne soit point celle du dehors, l’entrelacement des cheveux, les ornements d’or ou l’ajustement des habits, mais l’homme caché dans le cœur, l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu » (1 Pierre 3:3-4).

« Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience ; vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant les uns aux autres » (Colossiens 3:12-13).

L’Epoux est clair sur Sa définition de la véritable beauté. Elle n’est pas dans les jolis traits d’un visage parfait. Elle n’est pas dans l’originalité des vêtements, ni dans l’élégance de la coiffure. Elle n’est pas non plus dans les ravissantes possessions matérielles. Elle n’est pas décorative.

La beauté est la brillance que l’Eternel Dieu donne à Ses vrais serviteurs et à Ses véritables servantes. A tous ceux qui Le servent sans réserve en pratiquant la justice, à cause de la sainte crainte qu’ils ont reçue de Dieu et grâce à l’amour de la Vérité qui les habite en permanence.

« Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur de l’étendue, et ceux qui en auront amené plusieurs à la justice brilleront comme des étoiles, à toujours et à perpétuité » (Daniel 12:3).

Cette beauté est inaltérable. Rien ne lui résiste. Rien ne peut l’éroder. Ni le temps qui passe, ni les difficultés, ni la fatigue, ni la maladie, ni même la mort. Car la Bien-aimée réapparaîtra pour ses noces, encore plus belle et plus resplendissante que jamais lorsque l’Epoux reviendra. La plénitude de sa Beauté sera entièrement révélée. Il n’y aura plus de voile.

Alors, ce que je vois dans le miroir n’est pas bien important. Avec mes yeux charnels, je suis limitée, tout comme le monde. La vision de ma propre beauté en temps que bien-aimée ne m’est pas encore vraiment accessible. Il est bon qu’il en soit ainsi, car cela entretient mon humilité. Si je savais à quel point je suis belle pour mon Sauveur, je m’enorgueillirais, étant encore dans mon corps de chair.

« Maintenant nous voyons par un miroir, obscurément, mais alors nous verrons face à face ; maintenant je connais imparfaitement, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu » (1 Corinthiens 13:12).

« Quand ce qui est parfait viendra, alors ce qui est imparfait sera aboli » (1 Corinthiens 13:10).

Il faut simplement connaître le cœur de Dieu pour Sa Bien-aimée. Il faut se plonger dans cette tendresse qu’Il déploie comme un grand tapis de velours, afin de marcher noblement, selon le rang auquel Il nous place dans Son Amour.

La pensée de Sa grande et admirative affection envers la nouvelle créature qu’Il a créée efface l’ancienne du miroir. Elle lui permet de s’épanouir sous Son regard, sans souffrir du jugement d’autrui.

Le monde juge, il a ses propres critères de beauté. Et dans cette ère qui approche la fin de ce monde, ces critères n’ont cesse de prendre toujours plus d’importance. La séduction est devenue le pain de tous. La moquerie et la discrimination est monnaie courante dans tous les milieux, à tous les âges, et toujours sur des critères visuels.

J’ai besoin du regard de Dieu, de Son regard amoureux pour surmonter la douleur du rejet et la désagréable insignifiance avec laquelle la société humaine cherche à me tapisser pour n’être considérée par personne.

La beauté selon Dieu est invisible à tous ceux qui ne se fient qu’aux apparences. Et pour ceux qui prennent la peine de regarder au-delà, elle est déjà perceptible : elle a le pouvoir de déchirer le voile obscur, le pouvoir de gommer l’insignifiance.

« L’Éternel ne regarde point à ce que l’homme regarde ; l’homme regarde à ce qui paraît aux yeux ; mais l’Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16:7).

Reste à considérer combien ma présence sur terre plaît à Dieu, combien les attraits de mon être intérieur sont embellissant pour ce monde privé de vraie gloire.

Que je sois clouée au lit, incapable de bouger. Que je sois pauvre et limitée en tout. Que ma vie me paraisse bien inutile. Que j’appréhende de me regarder dans un miroir, parce que j’ai trop entendu d’injures à mon sujet. Que je sois difforme, fanée par l’âge. Que ma beauté soit pour moi un mystère. Si je suis la Bien-aimée de Dieu, alors il faut que je L’écoute :

« Que tes amours sont belles, ma sœur, mon épouse ! Combien ton amour est meilleur que le vin, et combien tes parfums sont plus suaves qu’aucun aromate ! Tes lèvres, mon épouse, distillent des rayons de miel. Le miel et le lait sont sous ta langue, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban » (Cantique 4:10-11).

Là est ta raison d’être, mon âme : être Sa bien-aimée.

N’écoute pas le monde et toutes ses propagandes. Ne t’émerveille pas devant la grâce des héros et héroïnes de ce siècle. Leur beauté est creuse, leur gloire est passagère.

« La grâce est trompeuse, et la beauté s’évanouit ; mais la femme qui craint l’Éternel est celle qui sera louée » (Proverbes 31:30).

L’époux viendra chercher Sa Bien-aimée, celle qu’Il a créée et qu’Il S’est mise à part comme un amant jaloux, car fou d’amour. Sa Bien-aimée, c’est Son Eglise qui porte toute Sa Gloire dans sa parure. Il ne laissera personne la salir ni l’enlaidir. Il continuera à prendre soin d’elle jusqu’aux noces. Il connaît tous ceux et toutes celles qui lui appartiennent véritablement : on les reconnaîtra à leur splendeur, tandis que l’horrible laideur du monde ne déteindra pas sur eux dans les heures sinistres qui restent à venir.

Ainsi, chantons déjà des chants de victoire… Chantons-Lui aussi des chants d’amour. Elevons nos voix en contemplant la Magnificence de Celui qui nous a rendus magnifiques !

 « Chantez à l’Éternel un cantique nouveau ; chantez à l’Éternel, vous toute la terre ! Chantez à l’Éternel ; bénissez son nom ; annoncez de jour en jour son salut ! Racontez sa gloire parmi les nations, ses merveilles parmi tous les peuples. Car l’Éternel est grand et digne de grandes louanges ; il est redoutable par-dessus tous les dieux. Car tous les dieux des peuples sont des idoles ; mais l’Éternel a fait les cieux. La splendeur et la majesté sont devant lui ; la force et la beauté sont dans son sanctuaire » (Psaumes 96:1-7).

« Rendez à l’Éternel l’honneur dû à son nom ; prosternez-vous devant l’Éternel dans une sainte magnificence ! » (Psaumes 29:2).

Que le Seigneur ouvre nos yeux devant les réalités invisibles ! Soyez bénis…

Anne-Gaëlle