D.350 – Délivrés de la puissance des ténèbres

tenebres

Par Joseph Sakala

Dans Colossiens 1:12-14, Paul loue Dieu : « Rendant grâces au Père, qui nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière ; qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés. » Notre foi a retrouvé un lieu de repos parce que le sang de Christ fut versé à notre place ; et c’est assez pour nous. Il ne reste rien à faire qu’à obéir à notre Sauveur. Notre grand Médecin guérit les malades. Il est venu pour sauver les perdus. Pour nous, Il a versé Son précieux sang. Pour nous, Il a donné Sa vie. Je n’ai plus besoin d’arguments, car Jésus est mort. Et Il est mort pour moi.

Christ était sûrement le grand Médecin, car Il a traversé la Galilée guérissant tous les malades. « Et Jésus allait par toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, prêchant l’Évangile du royaume de Dieu, et guérissant toutes sortes de maladies et toutes sortes de langueurs parmi le peuple. Et sa renommée se répandit par toute la Syrie ; et on lui présentait tous ceux qui étaient malades, et atteints de divers maux et tourments, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques ; et il les guérissait. Et une grande multitude le suivit de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d’au-delà du Jourdain » (Matthieu 4:23-25).

Mais Son ministère ne se limitait pas aux malades physiques, car Il dit : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, c’est pourquoi il m’a oint pour annoncer l’Évangile aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé ; pour publier la liberté aux captifs, et le recouvrement de la vue aux aveugles ; pour renvoyer libres ceux qui sont dans l’oppression, et pour publier l’année favorable du Seigneur » (Luc 4:18-19). Sa mission était plus profonde, celle de guérir leur âme. « Et les scribes et les pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les péagers et les gens de mauvaise vie, disaient à ses disciples : Pourquoi mange-t-il et boit-il avec les péagers et les gens de mauvaise vie ? Et Jésus ayant entendu cela, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui sont en santé qui ont besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal ; je suis venu appeler à la repentance non les justes, mais les pécheurs » (Marc 2:16-17). Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

Nous avons la rédemption par Son sang et seulement par Son sang. Et comme résultat, nous avons reçu le pardon de nos péchés, nous sommes délivrés de la puissance des ténèbres et nous avons reçu une résidence dans le Royaume de Son cher Fils. Là, nous allons tous nous rencontrer pour chanter un cantique nouveau, disant : « Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu nous a rachetés à Dieu par ton sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation, Et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » (Apocalypse 5:9-10). Oui, Jésus a fait tout cela et Il l’a fait pour nous.

Dans Romains 3:22-25, Paul nous dit : « La justice de Dieu, dis-je, par la foi en Jésus-Christ, pour tous ceux et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu, et qu’ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, Que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu. » Jésus a tout fait ce qui était nécessaire pour nous justifier devant Dieu, à condition que nous croyons et acceptions Son don gratuit de salut.

Jésus sauve, et c’est tout ce que nous avons besoin de croire : « En qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce, Qu’il a répandue sur nous abondamment par toute sorte de sagesse et d’intelligence ; nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon le dessein bienveillant qu’il avait auparavant résolu en Lui-même, et qu’il devait réaliser à l’accomplissement des temps, à savoir de réunir toutes choses en Christ, tant ce qui est dans les cieux, que ce qui est sur la terre » (Éphésiens 1:7-10). Oui, ma foi a finalement trouvé un lieu de repos. Cela met fin a toute ma crainte et mon doute. Étant pécheur, je viens à Lui, car Il ne m’a jamais abandonné.

Je n’ai besoin d’aucun autre, car Jésus est mort pour moi. Jésus, qui nous a tant aimés, a déclaré : « Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi. Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. Or c’est ici la volonté du Père qui m’a envoyé, que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. C’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé, que quiconque contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:37-40). Il n’y a pas de crainte ici, car : « il n’y a point de crainte dans la charité, mais la parfaite charité bannit la crainte ; car la crainte renferme une punition, et celui qui craint n’est pas parfait dans la charité » (1 Jean 4:18).

Il ne faut jamais avoir de doute en Lui, ni dans Ses intentions : « En qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi que nous avons en lui » (Éphésiens 3:12), étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour de Jésus-Christ. Il faut être convaincu que, lorsque questionné par Dieu à savoir si nous devons être pardonnés, notre Avocat répondra qu’Il est mort pour nous, et cela suffit. Aucune autre défense légale ne sera exigée, car le plaidoyer est déjà apporté et la cour n’a qu’à garantir que nous sommes justifiés gratuitement par Sa grâce ; et nous aurons ainsi notre lieu de repos.

Dans Tite 3:4-7, nous lisons : « Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit, Qu’il a répandu avec richesse sur nous, par Jésus-Christ notre Sauveur ; afin que, justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance. » Sûrement, une des plus précieuses doctrines pour un chrétien, c’est celle dévoilée plus haut. Notre salut ne dépend pas de nos œuvres de justice, mais de Sa grâce donnée gratuitement au-travers de l’œuvre de Jésus Christ notre Sauveur.

Notre foi a trouvé un lieu de repos, parce que nous avons placé notre confiance dans Celui qui vit éternellement, Ses plaies en sont témoin. Nous n’avons besoin d’aucune preuve de plus autre le fait que Jésus est mort et qu’Il est mort pour nous. Rien que nous puissions faire, et rien que les églises puissent croire, ne pourrait nous fournir un repos additionnel pour notre foi. « Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, suivant ce qu’il a dit : C’est pourquoi j’ai juré dans ma colère, qu’ils n’entreront point dans mon repos ! Cependant Ses œuvres étaient accomplies depuis la création du monde » (Hébreux 4:3). Et quand nous mourrons : « Il reste donc au peuple de Dieu un repos de sabbat. Car celui qui est entré dans son repos, se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu des siennes » (Hébreux 4:9-10).

Le seul travail qui compte pour quelque chose, c’est celui que Jésus a accompli lorsqu’Il est mort sur la croix. « Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes ; mais vous êtes maintenant retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes » (1 Pierre 2:24-25). Ce n’est pas de notre santé physique dont il est question ici, mais plutôt de la guérison de nos âmes. Puisque Christ est mort pour nos péchés, il n’y a plus de rançon à payer. Puisqu’Il est ressuscité, Il a vaincu la puissance de la mort, alors notre foi peut se reposer, en tant que peuple de Dieu. Nous sommes donc remplis d’intelligence spirituelle.

Dans Colossiens 1:7-9, Paul leur dit : « …ainsi que vous en avez été instruits par Épaphras, notre cher compagnon de service, qui est pour vous un fidèle ministre de Christ, et qui nous a fait connaître votre charité selon l’Esprit. C’est pourquoi depuis le jour où nous l’avons appris, nous n’avons cessé de prier pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle. » Paul avait choisi le mot particulier pleroo pour décrire une action qui « remplit jusqu’au bord », de façon que la connaissance pour laquelle il priait n’avait plus d’espace à remplir. En parlant à ses amis à Rome, Paul leur dit : « Pour moi, frères, j’ai la persuasion que vous êtes pleins de bonté, remplis de toute connaissance, et capables de vous exhorter les uns les autres » (Romains 15:14).

Cela inclut la sorte de connaissance venant de la volonté divine qui donne une compréhension complète de Sa volonté dans nos vies. « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1:3-4). Cette magnifique et complète connaissance de Sa volonté inclut également la sagesse d’utiliser la connaissance acquise par l’expérience : « Qu’il a répandue sur nous abondamment par toute sorte de sagesse et d’intelligence ; nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon le dessein bienveillant qu’il avait auparavant résolu en lui-même, et qu’il devait réaliser à l’accomplissement des temps, à savoir de réunir toutes choses en Christ, tant ce qui est dans les cieux, que ce qui est sur la terre » (Éphésiens 1:8-10).

Puisqu’elle vient de Dieu : « la sagesse d’en haut, elle est d’abord pure, puis paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits, impartiale et sans dissimulation. Or, le fruit de la justice se sème dans la paix, pour ceux qui s’adonnent à la paix » (Jacques 3:17-18). Cette sagesse et merveilleuse connaissance que Dieu nous a fournie inclut également une compréhension spirituelle, c’est-à-dire, la capacité de mettre des choses compliquées ensemble avec l’Esprit de Christ. « Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ » (1 Corinthiens 2:16). En effet, l’homme spirituel juge de toutes choses et n’est lui-même jugé par personne. « Considère ce que je dis, et que le Seigneur te donne l’intelligence en toutes choses » (2 Timothée 2:7).

Nous sommes remplis du Saint-Esprit dès notre baptême. Dans Luc 1:13-16, nous lisons : « Mais l’ange lui dit : Zacharie, ne crains point ; car ta prière est exaucée, et Élisabeth ta femme t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et de ravissement, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant le Seigneur ; il ne boira ni vin, ni boisson forte, et il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère ; il convertira plusieurs des enfants d’Israël au Seigneur leur Dieu. » Cette prophétie de l’ange Gabriel nous transmet un témoignage merveilleux du caractère de Jean le Baptiste, contenant dans le Nouveau Testament la première référence à la doctrine unique d’être rempli du Saint-Esprit.

Dans le paragraphe précédent, je mentionne que nous sommes remplis du Saint-Esprit dès notre baptême, puis je prend l’exemple de Jean-Baptiste qui le reçut dès sa naissance, ce qui pourrait être un peu contradictoire. Vous rappelez-vous ce que Pierre a dit aux gens qui furent touchés de componction en leur cœur, le Jour de la Pentecôte, et qui dirent à Pierre et aux autres apôtres : « Hommes frères, que ferons-nous ? » Dans Actes 2:38, Pierre leur dit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. » La clé, ici, c’est le repentir, et seul Dieu peut voir si le repentir est sincère. Alors, nous savons que bon nombre de gens se font baptiser dans les églises chrétiennes et ne reçoivent pas le Saint-Esprit, car leurs fruits demeurent mauvais et ils n’ont pas l’amour de la vérité pour être sauvés. De plus, nous savons également que Jean-Baptiste a baptisé beaucoup de gens qui ne savaient même pas que le Saint-Esprit existait. Mais ceci fut avant l’apparition de Christ.

Jean fut le premier témoin chrétien dirigeant ses propres disciples vers Christ. Mais : « Le lendemain, Jean était encore là avec deux de ses disciples, et voyant Jésus qui marchait, il dit : Voilà l’agneau de Dieu. Et les deux disciples l’ayant entendu parler ainsi, suivirent Jésus » (Jean 1:35-37). Jean prêchait clairement le salut par l’Évangile de Christ. Ses disciples vinrent à Jean, et lui dirent : « Maître, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui. Jean répondit : Personne ne peut rien s’attribuer, si cela ne lui a été donné du ciel. Vous m’êtes vous-mêmes témoins que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui » (Jean 3:26-28). Il est très significatif que Jean fut rempli du Saint-Esprit toute sa vie, car Jésus le fut également. Dans Luc 4:1-2, nous voyons : « Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain, et fut conduit par l’Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours, et il ne mangea rien durant ces jours-là ; mais après qu’ils furent passés, il eut faim. »

Jésus fut sans aucun doute rempli du Saint-Esprit dès Sa conception. Car, dans Psaume 22:10-12, David Lui rend ce témoignage : « Oui, c’est Toi qui m’as tiré du sein de ma mère, et qui m’as fait reposer en paix sur sa mamelle. J’ai été remis en tes mains dès ma naissance ; dès le sein de ma mère tu es mon Dieu. Ne t’éloigne pas de moi, car la détresse est proche, car il n’y a personne pour me secourir ! » La plénitude du Saint-Esprit est disponible à chaque véritable croyant. Dans le Nouveau Testament, les deux parents de Jean furent remplis du Saint-Esprit, comme nous le voyons dans Luc 1:41 « Et aussitôt qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, le petit enfant tressaillit dans son sein, et Élisabeth fut remplie du Saint-Esprit. » Et, au verset 67, nous lisons : « Alors Zacharie son père fut rempli du Saint-Esprit, et il prophétisa, en disant : Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et racheté son peuple. » Notez qu’Élizabeth et Zacharie furent remplis du Saint-Esprit sans qu’il soit question de baptême.

Et les apôtres reçurent le Saint-Esprit le Jour de la Pentecôte alors qu’ils étaient enfermés dans une maison. Ils n’étaient pas en train de se faire baptiser. Regardons dans Actes 2:1-4 : « Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils étaient tous d’un accord dans un même lieu. Alors il vint tout à coup du ciel un bruit comme celui d’un vent qui souffle avec impétuosité ; et il remplit toute la maison où ils étaient. Et il leur apparut des langues séparées, comme de feu, et qui se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils commencèrent à parler des langues étrangères, selon que l’Esprit les faisait parler. » L’apôtre Pierre le fut dans Actes 4:8, où nous lisons : « Alors Pierre rempli du Saint-Esprit, leur dit : Chefs du peuple, et anciens d’Israël… »

Et lors d’une évangélisation, les apôtres priaient ainsi : « Et maintenant, Seigneur, considère leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine hardiesse ; en étendant ta main, afin qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des merveilles par le nom de ton saint Fils Jésus. Lorsqu’ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la Parole de Dieu avec hardiesse. Or, la multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme ; et personne ne disait que rien de ce qu’il possédait fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. Et les apôtres rendaient témoignage, avec beaucoup de force, de la résurrection du Seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. Car il n’y avait aucun indigent parmi eux ; parce que tous ceux qui possédaient des terres ou des maisons, les vendaient, et apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu. Ils le mettaient aux pieds des apôtres ; et on le distribuait à chacun selon qu’il en avait besoin » (Actes 4:29-35).

Une des qualifications recherchées chez les diacres était qu’ils soient remplis du Saint-Esprit. « Choisissez donc, frères, sept hommes d’entre vous, dont on rende bon témoignage, pleins d’Esprit Saint et de sagesse, à qui nous commettions cet emploi. Quant à nous, nous vaquerons à la prière et au ministère de la parole. Cette proposition plut à toute l’assemblée ; et ils élurent Étienne, homme plein de foi et du Saint-Esprit, et Philippe, et Procore, et Nicanor, et Timon, et Parménas et Nicolas, prosélyte d’Antioche ; et ils les présentèrent aux apôtres, qui, en priant, leur imposèrent les mains. Et la parole de Dieu se répandait, et le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem. Et un grand nombre de sacrificateurs obéissaient à la foi » (Actes 6:3-7). Évidemment, il y en avaient plusieurs autres, comme chez les Éphésiens à qui Paul a déclaré : « C’est pourquoi ne soyez pas sans prudence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. Ne vous enivrez point de vin, qui mène au dérèglement ; mais soyez remplis de l’Esprit » (Éphésiens 5:17-18).

La référence dans ces passages n’est pas sur un événement singulier, mais plutôt de continuer dans une foi bien fondée. Dans Colossiens 1:23, nous lisons : « Pourvu que vous demeuriez fondés dans la foi et inébranlables, n’abandonnant point l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, j’ai été fait ministre. » Paul veut s’assurer que les chrétiens demeurent dans la foi. Par exemple, comme Paul et Barnabas revenaient de leur voyage missionnaire, ils avaient l’habitude de passer par le même chemin, confirmant les âmes des disciples en les exhortant à continuer dans la foi, comme nous le voyons dans Actes 14:22 où : « Fortifiant l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et leur représentant que c’est par beaucoup d’afflictions qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. »

Il y a au moins une cinquantaine de fois, dans le Nouveau Testament, où la foi est confirmée ainsi. Dans ces références, il est toujours question d’obéissance à des instructions spécifiques : « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise ; ainsi, y apportant tout votre zèle, ajoutez à votre foi la vertu, et à la vertu la science ; et à la science la tempérance ; et à la tempérance la patience ; et à la patience la piété ; et à la piété l’amour fraternel ; et à l’amour fraternel la charité » (2 Pierre 1:3-7).

De cette façon, quelqu’un qui sera ancré dans la foi sera bientôt établi dans son propre témoignage, possédant ainsi son ministère chrétien. Il est nécessaire en effet de bâtir sur le fondement de Christ : « Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui a été posé, lequel est Jésus-Christ » (1 Corinthiens 3:11). Mais : « si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, ou du bois, du foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu’elle sera révélée par le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre que quelqu’un a bâtie subsiste, il en recevra la récompense » (1 Corinthiens 3:12-14). Mais ceux qui bâtissent sur du bois, du foin et du chaume recevront également leur récompense. Car, si l’or, l’argent et les pierres précieuses ne sont pas affectés par le feu et subsistent, il en va tout différemment du bois, du foin et du chaume qui ne peuvent subsister au feu et sont alors détruits.

Voilà pourquoi Jude nous dit : « Bien-aimés, plein de zèle pour vous écrire touchant notre salut commun, j’ai jugé nécessaire de le faire, pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été donnée une fois aux saints. Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur » (Jude 1:3-4). Alors, ceux qui continuent dans la foi ne seront jamais délogés de : « l’espérance que nous gardons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui pénètre au-dedans du voile, où Jésus est entré pour nous comme un précurseur, ayant été fait souverain Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec » (Hébreux 6:19-20).

C’est également notre facteur motivateur dans la vie : « Et quiconque a cette espérance en lui, se purifie lui-même, comme Lui est pur » (1 Jean 3:3). « C’est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur, » nous dit Paul, dans 1 Corinthiens 15:58. Faire l’œuvre de Dieu crée en nous une régénération dans notre corps. En parlant de régénération, Jésus a bien dit : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’esprit est esprit » (Jean 3:6). Peut-être que la chose la plus difficile à expliquer â un nouveau chrétien, c’est de prendre une chose charnelle et de la voir changer en esprit, alors qu’auparavant elle n’était que simplement physique. Et là même parmi les plus matures des croyants, il reste des aspects de la vieille nature qui demeurent en guerre avec la nouvelle. « Je trouve donc cette loi en moi ; c’est que quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres, » déclare Paul dans Romains 7:21-23.

Cependant, chaque chrétien devrait, avec la puissance divine en lui, gagner cette guerre. Christ est venu régénérer ceux qui l’ont suivi. La Bible est spécifique et dit que l’homme est entièrement charnel jusqu’au moment où il reçoit le don de l’Esprit. « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit ; parce que la loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort, » nous dit Paul, dans Romains 8:1-2. Trop de chrétiens ont encore leurs esprits enfouis profondément dans la chair. L’esprit de l’homme est charnel et il lui est impossible de faire la volonté de Dieu, il ne le peut même pas. Donc, il est évident que Dieu ne « réveille » pas l’esprit de l’homme, mais Il met Son Esprit dans l’homme, car celui-ci ne peut comprendre les profondeurs de Dieu que par l’Esprit de Dieu.

« Je parle suivant l’usage des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair. En effet, de même que vous avez livré vos membres pour servir à l’impureté et à l’injustice pour l’iniquité, ainsi livrez-les maintenant comme esclaves à la justice pour la sainteté. Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. Quel fruit retiriez-vous donc alors des choses dont vous avez honte présentement ? Car leur fin est la mort. Mais maintenant affranchis du péché et esclaves de Dieu, vous en retirez pour fruit la sainteté, et pour fin la vie éternelle ; car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:19-23.

Mais Christ est venu pour changer tout cela. Il est venu nous délivrer de la puissance des ténèbres. Dans Romains 8:3-5, Paul nous confirme : « Car ce qui était impossible à la loi, parce qu’elle était affaiblie par la chair, Dieu l’a fait : envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché ; et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair ; afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. Car ceux qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair ; mais ceux qui vivent selon l’esprit, s’affectionnent aux choses de l’esprit. » Maintenant par la foi, Pierre nous dit : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous, qui, dans la puissance de Dieu, sommes gardés par la foi, pour le salut, qui est prêt à être manifesté dans les derniers temps » (1 Pierre 1:3-5).

Renaître veut dire reproduire quelque chose de semblable. Puisque Christ nous a fait renaître, lors de notre baptême, nous devrions lui ressembler en attitude et en sentiments. Alors : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:5-8). En se dépouillant Lui-même, Il a rendu possible que nous soyons délivrés de la puissance des ténèbres, dans la mesure où nous demeurons attachés a Lui.

« Or, que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout ce qui est en vous, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelés, est fidèle, et il le fera. Frères, priez pour nous. Saluez tous les frères par un saint baiser, » nous dit Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:23-26. Voilà le véritable but du christianisme et ce que Christ a toujours enseigné à ceux qui étaient prêts à L’écouter.